Opex 360
La Marine américaine a lancé des études de concept pour un grand navire de surface autonome
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDouze porte-avions, soixante-six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de classe Virginia, douze sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de classe Columbia, 31 navires d’assaut amphibie, 96 « destroyers » de nouvelle génération DDG(X), une quarantaine de frégates, sans oublier les navires auxiliaires et de soutien…
Au total, et selon le plan « Force Design 2045 » qu’a récemment dévoiler son chef d’état-major, l’amiral Michael Gilday, l’US Navy pourrait compter plus de 350 navires et environ 3000 aéronefs en 2045. Sous réserve, évidemment, que les crédits budgétaires suivent… et que les chantiers navals américains aient les capacités de répondre aux exigences de cette feuille de route.. D’autant plus que celle-ci prévoit également la mise en service de plus de 150 « grandes plateformes de surface et sous-marines autonomes » ou barrées à distance.
Cependant, cela dépendra des résultats du programme « Ghost Fleet Overlord », lancé en 2019 par le Bureau des capacités stratégiques [SCO], en vue d’accélérer l’intégration de navires sans équipage au sein de l’US Navy. À cette fin, celle-ci a récemment créé la « Task Force 59 » qui, placée sous l’autorité de sa 5e Flotte [dont le quartier général est établi à Bahreïn, ndlr], met en oeuvre différents types de drones, qu’ils soient navals et aériens.
Par ailleurs, l’important exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], qui vient de s’achever, a intégré plusieurs navires sans équipages, dont le Sea Hunter, le Sea Hawk, le Ranger et le Nomad. Ce qui a permis de collecter des données « brutes » qui serviront ensuite à affiner les besoins de l’US Navy dans ce domaine… et à définir des concepts d’emploi.
En attendant, cette dernière a prononcé la capacité opérationnelle initiale du système UISS [Unmanned Influence Sweep System], un dragueur de mines sans équipage pouvant être mis en oeuvre depuis un navire de combat littoral [LCS – Littoral Combat Ship]. Il pourrait, à terme, remplacer les navires de type Avenger ainsi que les hélicoptères MH-53E Sea Dragon pour ce type de mission.
En outre, l’US Navy a récemment annoncé les essais prochains d’un navire de transport rapide [« Expeditionary Fast Transport » – EPF] pouvant naviguer de manière autonome sur les voies maritimes commerciales. « L’EPF-13 [ou USNS Apalachicola] sera le premier navire de la marine américaine pleinement opérationnel à posséder une capacité autonome », a souligné Tim Roberts, le responsable de ce programme.
Cela étant, et outre cet EPF-13, les navires autonomes les plus imposants que possède la marine américaine sont de type MUSV [Medium Unmanned Surface Vehicle]. Or, son ambition est de disposer de telles plateformes au tonnage nettement plus important, de l’ordre de 1’000 à 2’000 tonnes, pour une longueur allant de 60 à 90 mètres. Tel est, en tout cas, les spéficications du programme LUSV [Large Unmanned Surface Vehicle], pour lequel elle vient d’attribuer des contrats six industriels pour mener à bien des études de concept, pour un montant total d’environ 60 millions de dollars.
Parmi les industriels retenus, on trouve Hungtington Ingalls Industries Inc, Lockheed-Martin, Marinette Marine Corp., Bollinger Shipyards Lockport LLC, Austal USA LLC et Gibbs & Cox Inc.. Cette phase d’étude doit durer deux ans. À l’issue, le concept retenu donnera lieu au développement d’un prototype, dont les technologies reposeront sur celles mise au point par la Darpa [l’agence de recherche du Pentagone, ndlr] et l’Office of Naval Research pour le programme « Sea Hunter ».
Selon le cahier des charges, le LUSV que souhaite l’US Navy doit être en mesure de transporter jusqu’à 40 tonnes de fret, de naviguer pendant 90 jours sans équipage, d’affrontrer des vagues de 4 mètres de haut et de générer jusqu’à 75 kilowatts pour alimenter ses capteurs électroniques.
See the game-changing, cross-domain, cross-service concepts the Strategic Capabilities Office and @USNavy are rapidly developing: an SM-6 launched from a modular launcher off of USV Ranger. Such innovation drives the future of joint capabilities. #DoDInnovates pic.twitter.com/yCG57lFcNW
— Department of Defense 🇺🇸 (@DeptofDefense) September 3, 2021
Les missions qui seront dévolues à ce LUSV pourraient aller à la guerre électronique à la lutte anti-surface et sous-marine [le Sea Hunter a initialement été mis au point à cette fin, ndlr], en passant par la frappe contre terre, voire la défense aérienne, le MUSV Ranger ayant testé une telle capacité avec quatre lanceurs SM-6 conteneurisés installés à son bord.
La Marine américaine a lancé des études de concept pour un grand navire de surface autonome
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDouze porte-avions, soixante-six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de classe Virginia, douze sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de classe Columbia, 31 navires d’assaut amphibie, 96 « destroyers » de nouvelle génération DDG(X), une quarantaine de frégates, sans oublier les navires auxiliaires et de soutien…
Au total, et selon le plan « Force Design 2045 » qu’a récemment dévoiler son chef d’état-major, l’amiral Michael Gilday, l’US Navy pourrait compter plus de 350 navires et environ 3000 aéronefs en 2045. Sous réserve, évidemment, que les crédits budgétaires suivent… et que les chantiers navals américains aient les capacités de répondre aux exigences de cette feuille de route.. D’autant plus que celle-ci prévoit également la mise en service de plus de 150 « grandes plateformes de surface et sous-marines autonomes » ou barrées à distance.
Cependant, cela dépendra des résultats du programme « Ghost Fleet Overlord », lancé en 2019 par le Bureau des capacités stratégiques [SCO], en vue d’accélérer l’intégration de navires sans équipage au sein de l’US Navy. À cette fin, celle-ci a récemment créé la « Task Force 59 » qui, placée sous l’autorité de sa 5e Flotte [dont le quartier général est établi à Bahreïn, ndlr], met en oeuvre différents types de drones, qu’ils soient navals et aériens.
Par ailleurs, l’important exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], qui vient de s’achever, a intégré plusieurs navires sans équipages, dont le Sea Hunter, le Sea Hawk, le Ranger et le Nomad. Ce qui a permis de collecter des données « brutes » qui serviront ensuite à affiner les besoins de l’US Navy dans ce domaine… et à définir des concepts d’emploi.
En attendant, cette dernière a prononcé la capacité opérationnelle initiale du système UISS [Unmanned Influence Sweep System], un dragueur de mines sans équipage pouvant être mis en oeuvre depuis un navire de combat littoral [LCS – Littoral Combat Ship]. Il pourrait, à terme, remplacer les navires de type Avenger ainsi que les hélicoptères MH-53E Sea Dragon pour ce type de mission.
En outre, l’US Navy a récemment annoncé les essais prochains d’un navire de transport rapide [« Expeditionary Fast Transport » – EPF] pouvant naviguer de manière autonome sur les voies maritimes commerciales. « L’EPF-13 [ou USNS Apalachicola] sera le premier navire de la marine américaine pleinement opérationnel à posséder une capacité autonome », a souligné Tim Roberts, le responsable de ce programme.
Cela étant, et outre cet EPF-13, les navires autonomes les plus imposants que possède la marine américaine sont de type MUSV [Medium Unmanned Surface Vehicle]. Or, son ambition est de disposer de telles plateformes au tonnage nettement plus important, de l’ordre de 1’000 à 2’000 tonnes, pour une longueur allant de 60 à 90 mètres. Tel est, en tout cas, les spéficications du programme LUSV [Large Unmanned Surface Vehicle], pour lequel elle vient d’attribuer des contrats six industriels pour mener à bien des études de concept, pour un montant total d’environ 60 millions de dollars.
Parmi les industriels retenus, on trouve Hungtington Ingalls Industries Inc, Lockheed-Martin, Marinette Marine Corp., Bollinger Shipyards Lockport LLC, Austal USA LLC et Gibbs & Cox Inc.. Cette phase d’étude doit durer deux ans. À l’issue, le concept retenu donnera lieu au développement d’un prototype, dont les technologies reposeront sur celles mise au point par la Darpa [l’agence de recherche du Pentagone, ndlr] et l’Office of Naval Research pour le programme « Sea Hunter ».
Selon le cahier des charges, le LUSV que souhaite l’US Navy doit être en mesure de transporter jusqu’à 40 tonnes de fret, de naviguer pendant 90 jours sans équipage, d’affrontrer des vagues de 4 mètres de haut et de générer jusqu’à 75 kilowatts pour alimenter ses capteurs électroniques.
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Au total, et selon le plan « Force Design 2045 » qu’a récemment dévoiler son chef d’état-major, l’amiral Michael Gilday, l’US Navy pourrait compter plus de 350 navires et environ 3000 aéronefs en 2045. Sous réserve, évidemment, que les crédits budgétaires suivent… et que les chantiers navals américains aient les capacités de répondre aux exigences de cette feuille de route.. D’autant plus que celle-ci prévoit également la mise en service de plus de 150 « grandes plateformes de surface et sous-marines autonomes » ou barrées à distance.
Cependant, cela dépendra des résultats du programme « Ghost Fleet Overlord », lancé en 2019 par le Bureau des capacités stratégiques [SCO], en vue d’accélérer l’intégration de navires sans équipage au sein de l’US Navy. À cette fin, celle-ci a récemment créé la « Task Force 59 » qui, placée sous l’autorité de sa 5e Flotte [dont le quartier général est établi à Bahreïn, ndlr], met en oeuvre différents types de drones, qu’ils soient navals et aériens.
Par ailleurs, l’important exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], qui vient de s’achever, a intégré plusieurs navires sans équipages, dont le Sea Hunter, le Sea Hawk, le Ranger et le Nomad. Ce qui a permis de collecter des données « brutes » qui serviront ensuite à affiner les besoins de l’US Navy dans ce domaine… et à définir des concepts d’emploi.
En attendant, cette dernière a prononcé la capacité opérationnelle initiale du système UISS [Unmanned Influence Sweep System], un dragueur de mines sans équipage pouvant être mis en oeuvre depuis un navire de combat littoral [LCS – Littoral Combat Ship]. Il pourrait, à terme, remplacer les navires de type Avenger ainsi que les hélicoptères MH-53E Sea Dragon pour ce type de mission.
En outre, l’US Navy a récemment annoncé les essais prochains d’un navire de transport rapide [« Expeditionary Fast Transport » – EPF] pouvant naviguer de manière autonome sur les voies maritimes commerciales. « L’EPF-13 [ou USNS Apalachicola] sera le premier navire de la marine américaine pleinement opérationnel à posséder une capacité autonome », a souligné Tim Roberts, le responsable de ce programme.
Cela étant, et outre cet EPF-13, les navires autonomes les plus imposants que possède la marine américaine sont de type MUSV [Medium Unmanned Surface Vehicle]. Or, son ambition est de disposer de telles plateformes au tonnage nettement plus important, de l’ordre de 1’000 à 2’000 tonnes, pour une longueur allant de 60 à 90 mètres. Tel est, en tout cas, les spéficications du programme LUSV [Large Unmanned Surface Vehicle], pour lequel elle vient d’attribuer des contrats six industriels pour mener à bien des études de concept, pour un montant total d’environ 60 millions de dollars.
Parmi les industriels retenus, on trouve Hungtington Ingalls Industries Inc, Lockheed-Martin, Marinette Marine Corp., Bollinger Shipyards Lockport LLC, Austal USA LLC et Gibbs & Cox Inc.. Cette phase d’étude doit durer deux ans. À l’issue, le concept retenu donnera lieu au développement d’un prototype, dont les technologies reposeront sur celles mise au point par la Darpa [l’agence de recherche du Pentagone, ndlr] et l’Office of Naval Research pour le programme « Sea Hunter ».
Selon le cahier des charges, le LUSV que souhaite l’US Navy doit être en mesure de transporter jusqu’à 40 tonnes de fret, de naviguer pendant 90 jours sans équipage, d’affrontrer des vagues de 4 mètres de haut et de générer jusqu’à 75 kilowatts pour alimenter ses capteurs électroniques.
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Au total, et selon le plan « Force Design 2045 » qu’a récemment dévoiler son chef d’état-major, l’amiral Michael Gilday, l’US Navy pourrait compter plus de 350 navires et environ 3000 aéronefs en 2045. Sous réserve, évidemment, que les crédits budgétaires suivent… et que les chantiers navals américains aient les capacités de répondre aux exigences de cette feuille de route.. D’autant plus que celle-ci prévoit également la mise en service de plus de 150 « grandes plateformes de surface et sous-marines autonomes » ou barrées à distance.
Cependant, cela dépendra des résultats du programme « Ghost Fleet Overlord », lancé en 2019 par le Bureau des capacités stratégiques [SCO], en vue d’accélérer l’intégration de navires sans équipage au sein de l’US Navy. À cette fin, celle-ci a récemment créé la « Task Force 59 » qui, placée sous l’autorité de sa 5e Flotte [dont le quartier général est établi à Bahreïn, ndlr], met en oeuvre différents types de drones, qu’ils soient navals et aériens.
Par ailleurs, l’important exercice aéronaval Rim of the Pacific [RIMPAC], qui vient de s’achever, a intégré plusieurs navires sans équipages, dont le Sea Hunter, le Sea Hawk, le Ranger et le Nomad. Ce qui a permis de collecter des données « brutes » qui serviront ensuite à affiner les besoins de l’US Navy dans ce domaine… et à définir des concepts d’emploi.
En attendant, cette dernière a prononcé la capacité opérationnelle initiale du système UISS [Unmanned Influence Sweep System], un dragueur de mines sans équipage pouvant être mis en oeuvre depuis un navire de combat littoral [LCS – Littoral Combat Ship]. Il pourrait, à terme, remplacer les navires de type Avenger ainsi que les hélicoptères MH-53E Sea Dragon pour ce type de mission.
En outre, l’US Navy a récemment annoncé les essais prochains d’un navire de transport rapide [« Expeditionary Fast Transport » – EPF] pouvant naviguer de manière autonome sur les voies maritimes commerciales. « L’EPF-13 [ou USNS Apalachicola] sera le premier navire de la marine américaine pleinement opérationnel à posséder une capacité autonome », a souligné Tim Roberts, le responsable de ce programme.
a récemment annoncéCela étant, et outre cet EPF-13, les navires autonomes les plus imposants que possède la marine américaine sont de type MUSV [Medium Unmanned Surface Vehicle]. Or, son ambition est de disposer de telles plateformes au tonnage nettement plus important, de l’ordre de 1’000 à 2’000 tonnes, pour une longueur allant de 60 à 90 mètres. Tel est, en tout cas, les spéficications du programme LUSV [Large Unmanned Surface Vehicle], pour lequel elle vient d’attribuer des contrats six industriels pour mener à bien des études de concept, pour un montant total d’environ 60 millions de dollars.
vient d’attribuerParmi les industriels retenus, on trouve Hungtington Ingalls Industries Inc, Lockheed-Martin, Marinette Marine Corp., Bollinger Shipyards Lockport LLC, Austal USA LLC et Gibbs & Cox Inc.. Cette phase d’étude doit durer deux ans. À l’issue, le concept retenu donnera lieu au développement d’un prototype, dont les technologies reposeront sur celles mise au point par la Darpa [l’agence de recherche du Pentagone, ndlr] et l’Office of Naval Research pour le programme « Sea Hunter ».
Selon le cahier des charges, le LUSV que souhaite l’US Navy doit être en mesure de transporter jusqu’à 40 tonnes de fret, de naviguer pendant 90 jours sans équipage, d’affrontrer des vagues de 4 mètres de haut et de générer jusqu’à 75 kilowatts pour alimenter ses capteurs électroniques.
See the game-changing, cross-domain, cross-service concepts the Strategic Capabilities Office and @USNavy are rapidly developing: an SM-6 launched from a modular launcher off of USV Ranger. Such innovation drives the future of joint capabilities. #DoDInnovates pic.twitter.com/yCG57lFcNW
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See the game-changing, cross-domain, cross-service concepts the Strategic Capabilities Office and @USNavy are rapidly developing: an SM-6 launched from a modular launcher off of USV Ranger. Such innovation drives the future of joint capabilities. #DoDInnovates pic.twitter.com/yCG57lFcNW
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September 3, 2021
Les missions qui seront dévolues à ce LUSV pourraient aller à la guerre électronique à la lutte anti-surface et sous-marine [le Sea Hunter a initialement été mis au point à cette fin, ndlr], en passant par la frappe contre terre, voire la défense aérienne, le MUSV Ranger ayant testé une telle capacité avec quatre lanceurs SM-6 conteneurisés installés à son bord.
Opex 360
Le général Burkhard décrit « l’armée dont la France a besoin » pour les années à venir
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEmploi déshinibé de la force, liberté d’action de plus en plus entravée, ce qui peut avoir, par exemple, des conséquences sur les lignes de communication maritimes, et extension de la conflictualité à l’ensemble des milieux, des grands fonds marins à l’espace, en passant par le domaine cyber…
Telles sont les trois tendances qui caractérisent le contexte international actuel [marqué par la « compétition » entre pruissance] et qui ont été identifiées par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 13 juillet [le compte-rendu, expurgé des éléments « sensibles », a récemment été publié, ndlr].
En outre, ce « renouveau de la puissance », qui se traduit par des « interactions qui sont davantage de portée stratégique », comme en témoigne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient s’ajouter à d’autres menaces, qui ne sont pas près de disparaître, comme le terrorisme inspiré par l’idéologie jihadiste… Lequel a donné lieu à vingt ans de conflits asymétriques [Afghanistan, Mali, Levant] qui ont conduit à des arbitrages capacitaires sur fond de contraintes budgétaires.
Pourtant, les signes avant-coureurs n’ont pas manqué… Alors que la France s’apprêtait à réduire une nouvelle fois le format de ses forces armées via la Révision générale des politiques publiques [RGPP] initiée en 2008, Vladimir Poutine, qui achevait alors son second mandat, avait jeté les bases de la politique que la Russie entendait mener lors d’un discours prononcé en février 2007 à l’occasion de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité. Et, en août de la même année, joignant les actes à la parole, il annonça la reprise des vols de bombardiers stratégiques russes.
« La menace planait depuis de nombreuses années. En effet, l’invasion russe a été précédée d’un effort de modernisation militaire qui voulait impressionner et de plusieurs coups de semonce : Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie. La menace était identifiée », a d’ailleurs souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], devant les députés, le 20 juillet dernier.
Et cela vaut aussi pour la Chine, qui ne fait pas mystère de son intention de mettre la main sur Taïwan tout en pratiquant la politique du fait accompli pour s’emparer de territoires qu’elle estime lui appartenir. En outre, au regard du développement spectaculaire de ses forces navales, sans doute a-t-elle d’autres ambitions…
Quoi qu’il en soit, la situation décrite par le général Bukhard va durer, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.
« La Russie a développé une stratégie de long terme depuis plusieurs […] années. Elle a reconstruit son armée dans le domaine capacitaire. Elle a développé des armes nouvelles comme les missiles hypersoniques et les torpilles nucléaires, qui nous posent certains problèmes. Elle a développé sa stratégie de long terme en matière économique et énergétique en se préparant à fonctionner isolément. Elle a structuré la pensée de sa population, remettant en avant depuis plusieurs années, le modèle de la guerre patriotique », a commencé par rappeler le CEMA.
Aussi, a-t-il continué, « face à cette stratégie de long terme, nous devons comprendre que nous resterons en compétition avec la Russie, laquelle ne disparaîtra pas », d’autant plus qu’elle est « membres du Conseil de sécurité de l’ONU, possède plusieurs milliers de têtes nucléaires et s’étend sur onze fuseaux horaires. » Et d’insister : « La Russie sera toujours là, quelle que soit la manière dont la guerre se terminera en Ukraine ».
Maintenant, et faute, sans doute, d’avoir suffisamment anticipé ce nouveau contexte, il s’agit d’aller au-délà de la « réparation » des forces françaises, amorcée par la Loi de programmation militaire 2019-25 [voire par l’actualisation de la LPM précédente, votée en 2015 par le Parlement, ndlr]. Et de bâtir « l’armée dont la France a besoin », pour reprendre l’expression utilisée par général Burkhard devant les députés.
« Vingt années de conflits asymétriques et d’engagements choisis ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités. Je ne saurais blâmer ceux qui ont fait ce choix dans des circonstances différentes d’un point de vue budgétaire et de type de menaces. En Afghanistan ou au Mali par exemple, les dispositifs de défense sol-air n’ayant pas d’utilité, des impasses ont été faites. Il convient maintenant de les rattraper », a fait valoir le général Burkhard. « Il en va de même dans les domaines du franchissement, de la guerre électronique [comme la suppression des défenses aériennes adverses ou SEAD, ndlr] ou des moyens de protection nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique », a-t-il ajouté.
Les fonctions de soutien ayant été les plus impactées par les réformes de ces dernières années, le CEMA estime qu’elles doivent faire l’objet d’un effort particulier.
« Le soutien a été optimisé de manière excessive et le budget de fonctionnement a trop souvent été considéré comme variable d’ajustement. Une logique faible stock a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances », a souligné le général Burkhard.
En outre, a-t-il continué, la « guerre de haute intensité en Europe et les menaces stratégiques de nos grands compétiteurs nécessitent de repenser les équilibres entre la technologie et la masse, l’efficience et l’efficacité, l’optimisation et la résilience ». Et aussi de « changer d’échelle dans l’entraînement ». Reste à voir comment ceci se traduire en termes capacitaires…
Durant son audition, le CEMA a identifié trois axes sur lesquels il est « indispensable de faire porter nos efforts ».
Le premier concerne les forces morales de la Nation. Sur ce point, a-t-il dit, il « importe de lancer une nouvelle dynamique pour les réserves, afin de pouvoir les engager dans des missions plus complexes et de dégager des marges de manœuvre pour compléter les effectifs d’active », et cela d’autant plus que les « réserves sont en mesure d’apporter une masse, une expertise non détenue dans les armées et sont aussi un des vecteurs les plus directs pour le maintien et la consolidation du lien entre l’armée et la nation ».
Le second axe porte sur la nécessité d’accroître l’influence des forces françaises. Pas seulement pour « gagner la guerre avant la guerre »… Mais aussi au sein de l’Alliance atlantique, qui reste la « clé de voûte de notre défense collective », a dit le CEMA [qui n’a pas cité la défense européenne, ndlr]. « Il faut rechercher une plus grande influence dans les structures de commandement en tirant un meilleur parti des exercices, de tous les travaux conduits par l’Otan et des développements capacitaires », a-t-il expliqué.
« Il faut être capable d’être nation-cadre en haute intensité », comme c’est actuellement le cas en Roumanie, avec la mission Aigle, a également fait valoir le général Burkhard. Ce qui, au-delà des questions relatives à l’interopérabilité, supposerait de « revoir nos modèles de coopération opérationnelle ou capacitaire, afin de mieux tenir compte des besoins de nos partenaires et de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur eux ».
« Chaque pays a, par exemple, des modes de fonctionnement et d’exercice de la démocratie différents en termes de contrôle parlementaire, de justification et de mise en valeur. Lorsque l’on forme une alliance ou une coalition ad hoc, il faut impérativement prendre en compte ces contraintes sous peine de nuire à l’efficacité générale. Il nous faut voir nos partenaires tel qu’ils sont et non tels que l’on voudrait qu’ils soient », a affirmé le CEMA.
« La France a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès de ses partenaires, mais elle est insuffisamment organisée pour conduire une politique d’influence efficace. Par exemple, il faudrait accueillir beaucoup plus de stagiaires étrangers dans nos écoles. Cela nécessite d’y consacrer des moyens, mais on peut en attendre un fort retour sur investissement », a-t-il par ailleurs conclu sur ce point.
Enfin, le dernier axe d’effort décrit par le général Burkhard porte sur « l’efficacité et la crédibilité de notre outil militaire ». Là, il s’agit de montrer que les forces françaises sont « en mesure d’affronter un adversaire et d’infliger des dégâts importants dès les premiers contacts, ce qui nécessite par exemple de l’artillerie de longue portée ».
Et, en matière de capacités à acquérir ou à renforcer, il a évoqué les « à énergie dirigée et les drones de combat ». En outre, a-t-il poursuivi, il faudrait qu’elles soient encore « plus résilientes », grâce notamment « à plus de redondance des moyens de commandement, d’autonomie numérique et de communications satellitaires ». Enfin, elles doivent pouvoir « anticiper davantage » et aptes à « détecter l’évolution de la menace dans les milieux traditionnels terre-air-mer mais aussi dans les milieux cyber, exo-atmosphériques ou les grands fonds marins et pouvoir adapter notre posture pour décourager l’adversaire ».
Plus globalement, a résumé le général Burkhard, les armées françaises doivent être « capables d’agir dans tout le spectre de la conflictualité, y compris dans l’affrontement de haute intensité dans la durée » et donc disposer, en conséquence, d’une « organisation du commandement capable d’articuler les forces et de combiner tous les effets pour prendre l’ascendant, dès le contact, de façon brutale et, si nécessaire, avec une létalité très forte ».
Le général Burkhard décrit « l’armée dont la France a besoin » pour les années à venir
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEmploi déshinibé de la force, liberté d’action de plus en plus entravée, ce qui peut avoir, par exemple, des conséquences sur les lignes de communication maritimes, et extension de la conflictualité à l’ensemble des milieux, des grands fonds marins à l’espace, en passant par le domaine cyber…
Telles sont les trois tendances qui caractérisent le contexte international actuel [marqué par la « compétition » entre pruissance] et qui ont été identifiées par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 13 juillet [le compte-rendu, expurgé des éléments « sensibles », a récemment été publié, ndlr].
En outre, ce « renouveau de la puissance », qui se traduit par des « interactions qui sont davantage de portée stratégique », comme en témoigne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient s’ajouter à d’autres menaces, qui ne sont pas près de disparaître, comme le terrorisme inspiré par l’idéologie jihadiste… Lequel a donné lieu à vingt ans de conflits asymétriques [Afghanistan, Mali, Levant] qui ont conduit à des arbitrages capacitaires sur fond de contraintes budgétaires.
Pourtant, les signes avant-coureurs n’ont pas manqué… Alors que la France s’apprêtait à réduire une nouvelle fois le format de ses forces armées via la Révision générale des politiques publiques [RGPP] initiée en 2008, Vladimir Poutine, qui achevait alors son second mandat, avait jeté les bases de la politique que la Russie entendait mener lors d’un discours prononcé en février 2007 à l’occasion de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité. Et, en août de la même année, joignant les actes à la parole, il annonça la reprise des vols de bombardiers stratégiques russes.
« La menace planait depuis de nombreuses années. En effet, l’invasion russe a été précédée d’un effort de modernisation militaire qui voulait impressionner et de plusieurs coups de semonce : Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie. La menace était identifiée », a d’ailleurs souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], devant les députés, le 20 juillet dernier.
Et cela vaut aussi pour la Chine, qui ne fait pas mystère de son intention de mettre la main sur Taïwan tout en pratiquant la politique du fait accompli pour s’emparer de territoires qu’elle estime lui appartenir. En outre, au regard du développement spectaculaire de ses forces navales, sans doute a-t-elle d’autres ambitions…
Quoi qu’il en soit, la situation décrite par le général Bukhard va durer, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.
« La Russie a développé une stratégie de long terme depuis plusieurs […] années. Elle a reconstruit son armée dans le domaine capacitaire. Elle a développé des armes nouvelles comme les missiles hypersoniques et les torpilles nucléaires, qui nous posent certains problèmes. Elle a développé sa stratégie de long terme en matière économique et énergétique en se préparant à fonctionner isolément. Elle a structuré la pensée de sa population, remettant en avant depuis plusieurs années, le modèle de la guerre patriotique », a commencé par rappeler le CEMA.
Aussi, a-t-il continué, « face à cette stratégie de long terme, nous devons comprendre que nous resterons en compétition avec la Russie, laquelle ne disparaîtra pas », d’autant plus qu’elle est « membres du Conseil de sécurité de l’ONU, possède plusieurs milliers de têtes nucléaires et s’étend sur onze fuseaux horaires. » Et d’insister : « La Russie sera toujours là, quelle que soit la manière dont la guerre se terminera en Ukraine ».
Maintenant, et faute, sans doute, d’avoir suffisamment anticipé ce nouveau contexte, il s’agit d’aller au-délà de la « réparation » des forces françaises, amorcée par la Loi de programmation militaire 2019-25 [voire par l’actualisation de la LPM précédente, votée en 2015 par le Parlement, ndlr]. Et de bâtir « l’armée dont la France a besoin », pour reprendre l’expression utilisée par général Burkhard devant les députés.
« Vingt années de conflits asymétriques et d’engagements choisis ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités. Je ne saurais blâmer ceux qui ont fait ce choix dans des circonstances différentes d’un point de vue budgétaire et de type de menaces. En Afghanistan ou au Mali par exemple, les dispositifs de défense sol-air n’ayant pas d’utilité, des impasses ont été faites. Il convient maintenant de les rattraper », a fait valoir le général Burkhard. « Il en va de même dans les domaines du franchissement, de la guerre électronique [comme la suppression des défenses aériennes adverses ou SEAD, ndlr] ou des moyens de protection nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique », a-t-il ajouté.
Les fonctions de soutien ayant été les plus impactées par les réformes de ces dernières années, le CEMA estime qu’elles doivent faire l’objet d’un effort particulier.
« Le soutien a été optimisé de manière excessive et le budget de fonctionnement a trop souvent été considéré comme variable d’ajustement. Une logique faible stock a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances », a souligné le général Burkhard.
En outre, a-t-il continué, la « guerre de haute intensité en Europe et les menaces stratégiques de nos grands compétiteurs nécessitent de repenser les équilibres entre la technologie et la masse, l’efficience et l’efficacité, l’optimisation et la résilience ». Et aussi de « changer d’échelle dans l’entraînement ». Reste à voir comment ceci se traduire en termes capacitaires…
Durant son audition, le CEMA a identifié trois axes sur lesquels il est « indispensable de faire porter nos efforts ».
Le premier concerne les forces morales de la Nation. Sur ce point, a-t-il dit, il « importe de lancer une nouvelle dynamique pour les réserves, afin de pouvoir les engager dans des missions plus complexes et de dégager des marges de manœuvre pour compléter les effectifs d’active », et cela d’autant plus que les « réserves sont en mesure d’apporter une masse, une expertise non détenue dans les armées et sont aussi un des vecteurs les plus directs pour le maintien et la consolidation du lien entre l’armée et la nation ».
Le second axe porte sur la nécessité d’accroître l’influence des forces françaises. Pas seulement pour « gagner la guerre avant la guerre »… Mais aussi au sein de l’Alliance atlantique, qui reste la « clé de voûte de notre défense collective », a dit le CEMA [qui n’a pas cité la défense européenne, ndlr]. « Il faut rechercher une plus grande influence dans les structures de commandement en tirant un meilleur parti des exercices, de tous les travaux conduits par l’Otan et des développements capacitaires », a-t-il expliqué.
« Il faut être capable d’être nation-cadre en haute intensité », comme c’est actuellement le cas en Roumanie, avec la mission Aigle, a également fait valoir le général Burkhard. Ce qui, au-delà des questions relatives à l’interopérabilité, supposerait de « revoir nos modèles de coopération opérationnelle ou capacitaire, afin de mieux tenir compte des besoins de nos partenaires et de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur eux ».
« Chaque pays a, par exemple, des modes de fonctionnement et d’exercice de la démocratie différents en termes de contrôle parlementaire, de justification et de mise en valeur. Lorsque l’on forme une alliance ou une coalition ad hoc, il faut impérativement prendre en compte ces contraintes sous peine de nuire à l’efficacité générale. Il nous faut voir nos partenaires tel qu’ils sont et non tels que l’on voudrait qu’ils soient », a affirmé le CEMA.
« La France a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès de ses partenaires, mais elle est insuffisamment organisée pour conduire une politique d’influence efficace. Par exemple, il faudrait accueillir beaucoup plus de stagiaires étrangers dans nos écoles. Cela nécessite d’y consacrer des moyens, mais on peut en attendre un fort retour sur investissement », a-t-il par ailleurs conclu sur ce point.
Enfin, le dernier axe d’effort décrit par le général Burkhard porte sur « l’efficacité et la crédibilité de notre outil militaire ». Là, il s’agit de montrer que les forces françaises sont « en mesure d’affronter un adversaire et d’infliger des dégâts importants dès les premiers contacts, ce qui nécessite par exemple de l’artillerie de longue portée ».
Et, en matière de capacités à acquérir ou à renforcer, il a évoqué les « à énergie dirigée et les drones de combat ». En outre, a-t-il poursuivi, il faudrait qu’elles soient encore « plus résilientes », grâce notamment « à plus de redondance des moyens de commandement, d’autonomie numérique et de communications satellitaires ». Enfin, elles doivent pouvoir « anticiper davantage » et aptes à « détecter l’évolution de la menace dans les milieux traditionnels terre-air-mer mais aussi dans les milieux cyber, exo-atmosphériques ou les grands fonds marins et pouvoir adapter notre posture pour décourager l’adversaire ».
Plus globalement, a résumé le général Burkhard, les armées françaises doivent être « capables d’agir dans tout le spectre de la conflictualité, y compris dans l’affrontement de haute intensité dans la durée » et donc disposer, en conséquence, d’une « organisation du commandement capable d’articuler les forces et de combiner tous les effets pour prendre l’ascendant, dès le contact, de façon brutale et, si nécessaire, avec une létalité très forte ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEmploi déshinibé de la force, liberté d’action de plus en plus entravée, ce qui peut avoir, par exemple, des conséquences sur les lignes de communication maritimes, et extension de la conflictualité à l’ensemble des milieux, des grands fonds marins à l’espace, en passant par le domaine cyber…
Telles sont les trois tendances qui caractérisent le contexte international actuel [marqué par la « compétition » entre pruissance] et qui ont été identifiées par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 13 juillet [le compte-rendu, expurgé des éléments « sensibles », a récemment été publié, ndlr].
En outre, ce « renouveau de la puissance », qui se traduit par des « interactions qui sont davantage de portée stratégique », comme en témoigne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient s’ajouter à d’autres menaces, qui ne sont pas près de disparaître, comme le terrorisme inspiré par l’idéologie jihadiste… Lequel a donné lieu à vingt ans de conflits asymétriques [Afghanistan, Mali, Levant] qui ont conduit à des arbitrages capacitaires sur fond de contraintes budgétaires.
Pourtant, les signes avant-coureurs n’ont pas manqué… Alors que la France s’apprêtait à réduire une nouvelle fois le format de ses forces armées via la Révision générale des politiques publiques [RGPP] initiée en 2008, Vladimir Poutine, qui achevait alors son second mandat, avait jeté les bases de la politique que la Russie entendait mener lors d’un discours prononcé en février 2007 à l’occasion de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité. Et, en août de la même année, joignant les actes à la parole, il annonça la reprise des vols de bombardiers stratégiques russes.
« La menace planait depuis de nombreuses années. En effet, l’invasion russe a été précédée d’un effort de modernisation militaire qui voulait impressionner et de plusieurs coups de semonce : Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie. La menace était identifiée », a d’ailleurs souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], devant les députés, le 20 juillet dernier.
Et cela vaut aussi pour la Chine, qui ne fait pas mystère de son intention de mettre la main sur Taïwan tout en pratiquant la politique du fait accompli pour s’emparer de territoires qu’elle estime lui appartenir. En outre, au regard du développement spectaculaire de ses forces navales, sans doute a-t-elle d’autres ambitions…
Quoi qu’il en soit, la situation décrite par le général Bukhard va durer, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.
« La Russie a développé une stratégie de long terme depuis plusieurs […] années. Elle a reconstruit son armée dans le domaine capacitaire. Elle a développé des armes nouvelles comme les missiles hypersoniques et les torpilles nucléaires, qui nous posent certains problèmes. Elle a développé sa stratégie de long terme en matière économique et énergétique en se préparant à fonctionner isolément. Elle a structuré la pensée de sa population, remettant en avant depuis plusieurs années, le modèle de la guerre patriotique », a commencé par rappeler le CEMA.
Aussi, a-t-il continué, « face à cette stratégie de long terme, nous devons comprendre que nous resterons en compétition avec la Russie, laquelle ne disparaîtra pas », d’autant plus qu’elle est « membres du Conseil de sécurité de l’ONU, possède plusieurs milliers de têtes nucléaires et s’étend sur onze fuseaux horaires. » Et d’insister : « La Russie sera toujours là, quelle que soit la manière dont la guerre se terminera en Ukraine ».
Maintenant, et faute, sans doute, d’avoir suffisamment anticipé ce nouveau contexte, il s’agit d’aller au-délà de la « réparation » des forces françaises, amorcée par la Loi de programmation militaire 2019-25 [voire par l’actualisation de la LPM précédente, votée en 2015 par le Parlement, ndlr]. Et de bâtir « l’armée dont la France a besoin », pour reprendre l’expression utilisée par général Burkhard devant les députés.
« Vingt années de conflits asymétriques et d’engagements choisis ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités. Je ne saurais blâmer ceux qui ont fait ce choix dans des circonstances différentes d’un point de vue budgétaire et de type de menaces. En Afghanistan ou au Mali par exemple, les dispositifs de défense sol-air n’ayant pas d’utilité, des impasses ont été faites. Il convient maintenant de les rattraper », a fait valoir le général Burkhard. « Il en va de même dans les domaines du franchissement, de la guerre électronique [comme la suppression des défenses aériennes adverses ou SEAD, ndlr] ou des moyens de protection nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique », a-t-il ajouté.
Les fonctions de soutien ayant été les plus impactées par les réformes de ces dernières années, le CEMA estime qu’elles doivent faire l’objet d’un effort particulier.
« Le soutien a été optimisé de manière excessive et le budget de fonctionnement a trop souvent été considéré comme variable d’ajustement. Une logique faible stock a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances », a souligné le général Burkhard.
En outre, a-t-il continué, la « guerre de haute intensité en Europe et les menaces stratégiques de nos grands compétiteurs nécessitent de repenser les équilibres entre la technologie et la masse, l’efficience et l’efficacité, l’optimisation et la résilience ». Et aussi de « changer d’échelle dans l’entraînement ». Reste à voir comment ceci se traduire en termes capacitaires…
Durant son audition, le CEMA a identifié trois axes sur lesquels il est « indispensable de faire porter nos efforts ».
Le premier concerne les forces morales de la Nation. Sur ce point, a-t-il dit, il « importe de lancer une nouvelle dynamique pour les réserves, afin de pouvoir les engager dans des missions plus complexes et de dégager des marges de manœuvre pour compléter les effectifs d’active », et cela d’autant plus que les « réserves sont en mesure d’apporter une masse, une expertise non détenue dans les armées et sont aussi un des vecteurs les plus directs pour le maintien et la consolidation du lien entre l’armée et la nation ».
Le second axe porte sur la nécessité d’accroître l’influence des forces françaises. Pas seulement pour « gagner la guerre avant la guerre »… Mais aussi au sein de l’Alliance atlantique, qui reste la « clé de voûte de notre défense collective », a dit le CEMA [qui n’a pas cité la défense européenne, ndlr]. « Il faut rechercher une plus grande influence dans les structures de commandement en tirant un meilleur parti des exercices, de tous les travaux conduits par l’Otan et des développements capacitaires », a-t-il expliqué.
« Il faut être capable d’être nation-cadre en haute intensité », comme c’est actuellement le cas en Roumanie, avec la mission Aigle, a également fait valoir le général Burkhard. Ce qui, au-delà des questions relatives à l’interopérabilité, supposerait de « revoir nos modèles de coopération opérationnelle ou capacitaire, afin de mieux tenir compte des besoins de nos partenaires et de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur eux ».
« Chaque pays a, par exemple, des modes de fonctionnement et d’exercice de la démocratie différents en termes de contrôle parlementaire, de justification et de mise en valeur. Lorsque l’on forme une alliance ou une coalition ad hoc, il faut impérativement prendre en compte ces contraintes sous peine de nuire à l’efficacité générale. Il nous faut voir nos partenaires tel qu’ils sont et non tels que l’on voudrait qu’ils soient », a affirmé le CEMA.
« La France a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès de ses partenaires, mais elle est insuffisamment organisée pour conduire une politique d’influence efficace. Par exemple, il faudrait accueillir beaucoup plus de stagiaires étrangers dans nos écoles. Cela nécessite d’y consacrer des moyens, mais on peut en attendre un fort retour sur investissement », a-t-il par ailleurs conclu sur ce point.
Enfin, le dernier axe d’effort décrit par le général Burkhard porte sur « l’efficacité et la crédibilité de notre outil militaire ». Là, il s’agit de montrer que les forces françaises sont « en mesure d’affronter un adversaire et d’infliger des dégâts importants dès les premiers contacts, ce qui nécessite par exemple de l’artillerie de longue portée ».
Et, en matière de capacités à acquérir ou à renforcer, il a évoqué les « à énergie dirigée et les drones de combat ». En outre, a-t-il poursuivi, il faudrait qu’elles soient encore « plus résilientes », grâce notamment « à plus de redondance des moyens de commandement, d’autonomie numérique et de communications satellitaires ». Enfin, elles doivent pouvoir « anticiper davantage » et aptes à « détecter l’évolution de la menace dans les milieux traditionnels terre-air-mer mais aussi dans les milieux cyber, exo-atmosphériques ou les grands fonds marins et pouvoir adapter notre posture pour décourager l’adversaire ».
Plus globalement, a résumé le général Burkhard, les armées françaises doivent être « capables d’agir dans tout le spectre de la conflictualité, y compris dans l’affrontement de haute intensité dans la durée » et donc disposer, en conséquence, d’une « organisation du commandement capable d’articuler les forces et de combiner tous les effets pour prendre l’ascendant, dès le contact, de façon brutale et, si nécessaire, avec une létalité très forte ».
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Telles sont les trois tendances qui caractérisent le contexte international actuel [marqué par la « compétition » entre pruissance] et qui ont été identifiées par le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 13 juillet [le compte-rendu, expurgé des éléments « sensibles », a récemment été publié, ndlr].
En outre, ce « renouveau de la puissance », qui se traduit par des « interactions qui sont davantage de portée stratégique », comme en témoigne l’invasion de l’Ukraine par la Russie, vient s’ajouter à d’autres menaces, qui ne sont pas près de disparaître, comme le terrorisme inspiré par l’idéologie jihadiste… Lequel a donné lieu à vingt ans de conflits asymétriques [Afghanistan, Mali, Levant] qui ont conduit à des arbitrages capacitaires sur fond de contraintes budgétaires.
Pourtant, les signes avant-coureurs n’ont pas manqué… Alors que la France s’apprêtait à réduire une nouvelle fois le format de ses forces armées via la Révision générale des politiques publiques [RGPP] initiée en 2008, Vladimir Poutine, qui achevait alors son second mandat, avait jeté les bases de la politique que la Russie entendait mener lors d’un discours prononcé en février 2007 à l’occasion de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité. Et, en août de la même année, joignant les actes à la parole, il annonça la reprise des vols de bombardiers stratégiques russes.
« La menace planait depuis de nombreuses années. En effet, l’invasion russe a été précédée d’un effort de modernisation militaire qui voulait impressionner et de plusieurs coups de semonce : Géorgie, Crimée, Donbass, Syrie. La menace était identifiée », a d’ailleurs souligné le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], devant les députés, le 20 juillet dernier.
Et cela vaut aussi pour la Chine, qui ne fait pas mystère de son intention de mettre la main sur Taïwan tout en pratiquant la politique du fait accompli pour s’emparer de territoires qu’elle estime lui appartenir. En outre, au regard du développement spectaculaire de ses forces navales, sans doute a-t-elle d’autres ambitions…
Quoi qu’il en soit, la situation décrite par le général Bukhard va durer, quelle que soit l’issue de la guerre en Ukraine.
« La Russie a développé une stratégie de long terme depuis plusieurs […] années. Elle a reconstruit son armée dans le domaine capacitaire. Elle a développé des armes nouvelles comme les missiles hypersoniques et les torpilles nucléaires, qui nous posent certains problèmes. Elle a développé sa stratégie de long terme en matière économique et énergétique en se préparant à fonctionner isolément. Elle a structuré la pensée de sa population, remettant en avant depuis plusieurs années, le modèle de la guerre patriotique », a commencé par rappeler le CEMA.
Aussi, a-t-il continué, « face à cette stratégie de long terme, nous devons comprendre que nous resterons en compétition avec la Russie, laquelle ne disparaîtra pas », d’autant plus qu’elle est « membres du Conseil de sécurité de l’ONU, possède plusieurs milliers de têtes nucléaires et s’étend sur onze fuseaux horaires. » Et d’insister : « La Russie sera toujours là, quelle que soit la manière dont la guerre se terminera en Ukraine ».
Maintenant, et faute, sans doute, d’avoir suffisamment anticipé ce nouveau contexte, il s’agit d’aller au-délà de la « réparation » des forces françaises, amorcée par la Loi de programmation militaire 2019-25 [voire par l’actualisation de la LPM précédente, votée en 2015 par le Parlement, ndlr]. Et de bâtir « l’armée dont la France a besoin », pour reprendre l’expression utilisée par général Burkhard devant les députés.
« Vingt années de conflits asymétriques et d’engagements choisis ont conduit à des arbitrages réduisant certaines capacités. Je ne saurais blâmer ceux qui ont fait ce choix dans des circonstances différentes d’un point de vue budgétaire et de type de menaces. En Afghanistan ou au Mali par exemple, les dispositifs de défense sol-air n’ayant pas d’utilité, des impasses ont été faites. Il convient maintenant de les rattraper », a fait valoir le général Burkhard. « Il en va de même dans les domaines du franchissement, de la guerre électronique [comme la suppression des défenses aériennes adverses ou SEAD, ndlr] ou des moyens de protection nucléaire, radiologique, bactériologique ou chimique », a-t-il ajouté.
Les fonctions de soutien ayant été les plus impactées par les réformes de ces dernières années, le CEMA estime qu’elles doivent faire l’objet d’un effort particulier.
« Le soutien a été optimisé de manière excessive et le budget de fonctionnement a trop souvent été considéré comme variable d’ajustement. Une logique faible stock a prévalu, considérant qu’on pouvait faire beaucoup à flux tendus, mais on s’aperçoit que c’est plus difficile avec les munitions. L’absence de moyens financiers pour maintenir les flux a créé des dépendances », a souligné le général Burkhard.
En outre, a-t-il continué, la « guerre de haute intensité en Europe et les menaces stratégiques de nos grands compétiteurs nécessitent de repenser les équilibres entre la technologie et la masse, l’efficience et l’efficacité, l’optimisation et la résilience ». Et aussi de « changer d’échelle dans l’entraînement ». Reste à voir comment ceci se traduire en termes capacitaires…
Durant son audition, le CEMA a identifié trois axes sur lesquels il est « indispensable de faire porter nos efforts ».
Le premier concerne les forces morales de la Nation. Sur ce point, a-t-il dit, il « importe de lancer une nouvelle dynamique pour les réserves, afin de pouvoir les engager dans des missions plus complexes et de dégager des marges de manœuvre pour compléter les effectifs d’active », et cela d’autant plus que les « réserves sont en mesure d’apporter une masse, une expertise non détenue dans les armées et sont aussi un des vecteurs les plus directs pour le maintien et la consolidation du lien entre l’armée et la nation ».
Le second axe porte sur la nécessité d’accroître l’influence des forces françaises. Pas seulement pour « gagner la guerre avant la guerre »… Mais aussi au sein de l’Alliance atlantique, qui reste la « clé de voûte de notre défense collective », a dit le CEMA [qui n’a pas cité la défense européenne, ndlr]. « Il faut rechercher une plus grande influence dans les structures de commandement en tirant un meilleur parti des exercices, de tous les travaux conduits par l’Otan et des développements capacitaires », a-t-il expliqué.
« Il faut être capable d’être nation-cadre en haute intensité », comme c’est actuellement le cas en Roumanie, avec la mission Aigle, a également fait valoir le général Burkhard. Ce qui, au-delà des questions relatives à l’interopérabilité, supposerait de « revoir nos modèles de coopération opérationnelle ou capacitaire, afin de mieux tenir compte des besoins de nos partenaires et de mieux comprendre les contraintes qui pèsent sur eux ».
« Chaque pays a, par exemple, des modes de fonctionnement et d’exercice de la démocratie différents en termes de contrôle parlementaire, de justification et de mise en valeur. Lorsque l’on forme une alliance ou une coalition ad hoc, il faut impérativement prendre en compte ces contraintes sous peine de nuire à l’efficacité générale. Il nous faut voir nos partenaires tel qu’ils sont et non tels que l’on voudrait qu’ils soient », a affirmé le CEMA.
« La France a beaucoup d’atouts à faire valoir auprès de ses partenaires, mais elle est insuffisamment organisée pour conduire une politique d’influence efficace. Par exemple, il faudrait accueillir beaucoup plus de stagiaires étrangers dans nos écoles. Cela nécessite d’y consacrer des moyens, mais on peut en attendre un fort retour sur investissement », a-t-il par ailleurs conclu sur ce point.
Enfin, le dernier axe d’effort décrit par le général Burkhard porte sur « l’efficacité et la crédibilité de notre outil militaire ». Là, il s’agit de montrer que les forces françaises sont « en mesure d’affronter un adversaire et d’infliger des dégâts importants dès les premiers contacts, ce qui nécessite par exemple de l’artillerie de longue portée ».
Et, en matière de capacités à acquérir ou à renforcer, il a évoqué les « à énergie dirigée et les drones de combat ». En outre, a-t-il poursuivi, il faudrait qu’elles soient encore « plus résilientes », grâce notamment « à plus de redondance des moyens de commandement, d’autonomie numérique et de communications satellitaires ». Enfin, elles doivent pouvoir « anticiper davantage » et aptes à « détecter l’évolution de la menace dans les milieux traditionnels terre-air-mer mais aussi dans les milieux cyber, exo-atmosphériques ou les grands fonds marins et pouvoir adapter notre posture pour décourager l’adversaire ».
Plus globalement, a résumé le général Burkhard, les armées françaises doivent être « capables d’agir dans tout le spectre de la conflictualité, y compris dans l’affrontement de haute intensité dans la durée » et donc disposer, en conséquence, d’une « organisation du commandement capable d’articuler les forces et de combiner tous les effets pour prendre l’ascendant, dès le contact, de façon brutale et, si nécessaire, avec une létalité très forte ».
L'Humanité
L’agriculture biologique face au recul des ventes
ActuPasser de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique se traduit par une baisse des rendements et une augmentation de la charge de travail. L’interdiction des engrais chimiques et des produits de traitement des cultures explique ce double handicap. De ce fait, quand les laiteries paient le lait bio au prix du lait conventionnel, sous prétexte d’une réduction des débouchés, la situation devient intenable pour les producteurs.
Gérard Le PuillEntre 2020 et 2021, les fermes françaises converties en agriculture biologique ont augmenté de 9 % en nombre. Mais, durant la même période, les ventes de produits bios ont diminué de 0,51 % globalement. Les ventes directes des producteurs aux consommateurs sont restées stables. Il en a été de même dans les magasins spécialisés, comme chez les artisans commerçants. Le débouché provenant de la restauration hors domicile a légèrement augmenté. Du coup, le recul global des ventes est imputable aux seuls rayons bios dans la grande distribution. Dans ces magasins, les ventes de viandes bios ont reculé de 9 % en 2021 et cette tendance se poursuit en 2022. Pour certains consommateurs, faire le plein de carburant dans la station-service d’une grande surface sert à économiser quelques euros tandis que l’on se détourne du lait, des œufs ou du poulet bio au moment de faire ses courses en magasin.
Quand un céréalier bio manque de débouchés
Dans La France Agricole du 1 er juillet dernier, un céréalier bio de Haute Garonne livrait le témoignage suivant : « En 2021, j’ai déconverti la moitié de mon exploitation céréalière, en bio depuis huit ans, à cause des débouchés sur l’alimentation animale qui se sont fermés. La demande en œufs et lait bio a diminué, et par effet mécanique, le besoin en céréales pour alimenter ces élevages aussi. Ce retour en arrière est un déchirement, mais je ne peux pas me permettre que mes productions soient payées au prix du conventionnel, alors que la récolte est moindre pour des coûts supplémentaires. La baisse de la consommation bio, liée à la crise économique que nous traversons, et le nombre de conversions soutenu ont entraîné une production supérieure à la demande. Les pouvoirs publics n’en ont jamais tenu compte, encourageant les conversions sans parler du maintien. Résultat : le marché s’effondre ».
Cette analyse est largement confirmée, notamment chez les producteurs de lait de vache passés en agriculture biologique. Alors que leurs coûts de production sont nettement plus élevés que pour les fermes produisant du lait conventionnel, certaines laiteries paient désormais 400 € les 1 000 litres de lait bio. C’est moins que le prix du lait conventionnel que SODIAAL annonçait à 420 € les 1 000 litres au troisième trimestre 2022. Car les gros volumes de lait conventionnel permettent de diversifier la gamme des produits laitiers alors que les faibles volumes de lait bio collectés par les grandes laiteries ne le permettent pas. Une bonne partie du lait bio est alors déclassée en laiterie et mélangée au lait conventionnel pour produire des yaourts et des fromages. Pourtant, pour permettre aux producteurs de lait bio de dégager un revenu, il faudrait que les prix des 1 000 litres de lait bio au départ de la ferme soient supérieurs à 500 €.
Seul le lait à comté est convenablement payé
Notons à ce propos que le lait de vache le mieux payé, sans être bio, est en France le lait à Comté, essentiellement produit dans les départements du Doubs, du Jura et dans quelques communes de l’Ain. Il est soumis à un strict cahier des charges avec seulement deux races de vaches régionales et l’interdiction de l’ensilage dans l’alimentation des laitières. Parallèlement, la maîtrise des volumes de production et les durées variables d’affinage permettent aux petites coopératives de ne pas céder à la pression des grandes surfaces en quête de prix bas au moment de négociations annuelles sur les volumes et les prix d’entrée en magasin des produits laitiers.
Alors que deux loi EGALIM votées en 2018, puis en 2021, devaient mettre fin au pillage des paysans et des PME de l’agroalimentaire par les grandes enseignes, la Confédération paysanne publiait le 27 juillet dernier un texte titré : « La situation du marché bio est la preuve de l’échec des lois EGALIM ». Après avoir noté que « 10 des 16 décrets d’application de la loi EGALIM 2 n’ont pas encore été publiés », le syndicat paysan livrait ce constat :
« Si la loi EGALIM 2 permettait de rémunérer équitablement les paysans, alors on ne devrait pas observer des prix en bio inférieurs aux prix conventionnels, comme c’est le cas dans nombre de filières. C’est bien la preuve que les prix agricoles ne sont pas basés de fait sur les coûts de production. Autre scandale, les prix dans les rayons affichent toujours des hausses énormes entre le bio et le conventionnel. Par exemple, bien qu’acheté aux producteurs en dessous du prix du lait conventionnel, le lait bio peut être vendu le double aux consommateurs (1). Cela prouve bien l’absence de corrélation entre le prix et la production et les prix en rayon. C’est pourquoi nous demandons l’interdiction immédiate des surmarges de la grande distribution sur les produits de qualité (AOC, IGP, AB). C’est une mesure de bon sens, protectrice des paysans et des consommateurs, facile à mettre en œuvre et à contrôler. Surmarger sur ces produits, c’est diminuer l’accessibilité de toutes et tous aux produits de qualité. S’ajoute à cela, l’absence d’accompagnement des pouvoirs publics pour augmenter réellement et significativement les débouchés de la bio dans la restauration collective (2) », observait la Confédération paysanne.
Il reste à voir si cette analyse parviendra à inspirer et à faire agir Marc Fesneau, le nouveau « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire ».
agricultureconfédération paysannebiologieprix du lait Opex 360
La première promotion « QWI Rafale » a été diplômée par le Centre d’expertise aérienne militaire
par Laurent Lagneau · 6 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], implanté sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, avait annoncé qu’elle venait de créer une nouvelle formation en vue de délivrer la qualification QWI « Rafale » [« Qualified Weapons Instructor »], l’objectif étant de « créer un réseau d’experts tactiques au sein des unités de combat. Et cela, sur le modèle de la « Weapons School » de l’US Air Force et du « Naval Aviation Warfighting Development Center » [NAWDC] de l’aéronavale américaine.
Selon les explications alors données par le CEAM, cette formation « QWI Rafale » devait permettre aux stagiaires de « parfaire leur connaissance et leur maîtrise de leur système d’arme et d’approfondir les tactiques, les techniques et les procédures des engagements dits de ‘haut du spectre' ». Une fois leur qualification en poche, leur rôle consistera à restituer « tout ce qu’ils auront appris » à leur unité d’origine.
Le 1er août, le CEAM a indiqué que les cinq premiers stagiaires [quatre de l’armée de l’Air & de l’Espace, dont un navigateur officier système d’armes, et un pilote de la Marine nationale] venaient de recevoir leur diplôme de « Qualified Weapons instructor », à l’issue d’un stage intensif qui aura duré six semaines.
« Les QWI Rafale auront désormais, dès leur retour en escadron, l’importante tâche de réaliser des instructions avancées à tous les équipages, de conseiller le commandement sur l’emploi tactique du Rafale et de contribuer à l’évaluation des forces », a précisé le CEAM.
Et d’ajouter : « Pour atteindre tous ces objectifs, ils devront en permanence appliquer la devise des QWI de toutes les nations : ‘Humble, crédible, accessible’. Ils pourront aussi s’appuyer sur le réseau d’experts tactiques qu’ils sont en train de créer et qui s’enrichira au fur et à mesure des formations ».
Cela étant, le CEAM a donné quelques détails supplémentaires sur cette formation « QWI », qui a mobilisé 27 instructeurs de 5 unités. Ainsi, après une phase théorique, celle-ci s’est notamment concentrée sur la guerre électronique, l’emploi des capteurs et des armements air-air « dans un environnement […] contesté », avec « forte menace et brouillage intensif ».
Puis les stagiaires ont enchaîné sur des missions de guerre au Centre de simulation Rafale nouvelle génération [CSR-NG] qui, explique le CEAM, permet « d’exploiter au plus près de la réalité les capacités du Rafale au standard F3R », l’objectif étant de « vérifier l’assimilation des notions techniques et tactiques enseignées et de confirmer l’importance de la standardisation et de la mécanisation dans les missions de haute intensité [réflexion, exécution, débriefing, analyse] ».
Enfin, le stage a aussi mis l’accent sur la maitrise de l’emploi des liaisons de données tactiques, via une formation technique et pratique dispensée par le Centre expert et d’instruction des liaisons de données tactiques [CEILDT] du CEAM.
« Cette formation me permet à la fois de continuer à progresser mais aussi d’appréhender mon rôle au sein de l’unité avec un autre angle tout en lui donnant une légitimité certaine », a témoigné l’un des cinq stagiaires, pilote à l’Escadron de chasse 3/30 Lorraine. « Le Rafale est constamment en évolution ce qui en fait un vecteur d’humilité obligeant sans cesse à remettre en questions ses connaissances. Cette formation permet à tous les QWI de mettre à jour un socle de connaissances solide dans tous les domaines : vecteur, guerre électronique, L16, armements, tactique… », a-t-il conclu.
Pour rappel, réunissant sous un même commandement « tous les acteurs de l’innovation, qu’ils agissent dans le domaine des équipements, de la doctrine ou de la formation », le CEAM/AWC [pour Air Warfare Center / Centre de guerre aérienne] a été créé en 2015, avec la fusion du Centre d’expériences aériennes militaires et du Centre tactique Air [CENTAC-Air] du Commandement des forces aériennes [CFA].
La première promotion « QWI Rafale » a été diplômée par le Centre d’expertise aérienne militaire
par Laurent Lagneau · 6 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], implanté sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, avait annoncé qu’elle venait de créer une nouvelle formation en vue de délivrer la qualification QWI « Rafale » [« Qualified Weapons Instructor »], l’objectif étant de « créer un réseau d’experts tactiques au sein des unités de combat. Et cela, sur le modèle de la « Weapons School » de l’US Air Force et du « Naval Aviation Warfighting Development Center » [NAWDC] de l’aéronavale américaine.
Selon les explications alors données par le CEAM, cette formation « QWI Rafale » devait permettre aux stagiaires de « parfaire leur connaissance et leur maîtrise de leur système d’arme et d’approfondir les tactiques, les techniques et les procédures des engagements dits de ‘haut du spectre' ». Une fois leur qualification en poche, leur rôle consistera à restituer « tout ce qu’ils auront appris » à leur unité d’origine.
Le 1er août, le CEAM a indiqué que les cinq premiers stagiaires [quatre de l’armée de l’Air & de l’Espace, dont un navigateur officier système d’armes, et un pilote de la Marine nationale] venaient de recevoir leur diplôme de « Qualified Weapons instructor », à l’issue d’un stage intensif qui aura duré six semaines.
« Les QWI Rafale auront désormais, dès leur retour en escadron, l’importante tâche de réaliser des instructions avancées à tous les équipages, de conseiller le commandement sur l’emploi tactique du Rafale et de contribuer à l’évaluation des forces », a précisé le CEAM.
Et d’ajouter : « Pour atteindre tous ces objectifs, ils devront en permanence appliquer la devise des QWI de toutes les nations : ‘Humble, crédible, accessible’. Ils pourront aussi s’appuyer sur le réseau d’experts tactiques qu’ils sont en train de créer et qui s’enrichira au fur et à mesure des formations ».
Cela étant, le CEAM a donné quelques détails supplémentaires sur cette formation « QWI », qui a mobilisé 27 instructeurs de 5 unités. Ainsi, après une phase théorique, celle-ci s’est notamment concentrée sur la guerre électronique, l’emploi des capteurs et des armements air-air « dans un environnement […] contesté », avec « forte menace et brouillage intensif ».
Puis les stagiaires ont enchaîné sur des missions de guerre au Centre de simulation Rafale nouvelle génération [CSR-NG] qui, explique le CEAM, permet « d’exploiter au plus près de la réalité les capacités du Rafale au standard F3R », l’objectif étant de « vérifier l’assimilation des notions techniques et tactiques enseignées et de confirmer l’importance de la standardisation et de la mécanisation dans les missions de haute intensité [réflexion, exécution, débriefing, analyse] ».
Enfin, le stage a aussi mis l’accent sur la maitrise de l’emploi des liaisons de données tactiques, via une formation technique et pratique dispensée par le Centre expert et d’instruction des liaisons de données tactiques [CEILDT] du CEAM.
« Cette formation me permet à la fois de continuer à progresser mais aussi d’appréhender mon rôle au sein de l’unité avec un autre angle tout en lui donnant une légitimité certaine », a témoigné l’un des cinq stagiaires, pilote à l’Escadron de chasse 3/30 Lorraine. « Le Rafale est constamment en évolution ce qui en fait un vecteur d’humilité obligeant sans cesse à remettre en questions ses connaissances. Cette formation permet à tous les QWI de mettre à jour un socle de connaissances solide dans tous les domaines : vecteur, guerre électronique, L16, armements, tactique… », a-t-il conclu.
Pour rappel, réunissant sous un même commandement « tous les acteurs de l’innovation, qu’ils agissent dans le domaine des équipements, de la doctrine ou de la formation », le CEAM/AWC [pour Air Warfare Center / Centre de guerre aérienne] a été créé en 2015, avec la fusion du Centre d’expériences aériennes militaires et du Centre tactique Air [CENTAC-Air] du Commandement des forces aériennes [CFA].
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn mai, le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], implanté sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, avait annoncé qu’elle venait de créer une nouvelle formation en vue de délivrer la qualification QWI « Rafale » [« Qualified Weapons Instructor »], l’objectif étant de « créer un réseau d’experts tactiques au sein des unités de combat. Et cela, sur le modèle de la « Weapons School » de l’US Air Force et du « Naval Aviation Warfighting Development Center » [NAWDC] de l’aéronavale américaine.
Selon les explications alors données par le CEAM, cette formation « QWI Rafale » devait permettre aux stagiaires de « parfaire leur connaissance et leur maîtrise de leur système d’arme et d’approfondir les tactiques, les techniques et les procédures des engagements dits de ‘haut du spectre' ». Une fois leur qualification en poche, leur rôle consistera à restituer « tout ce qu’ils auront appris » à leur unité d’origine.
Le 1er août, le CEAM a indiqué que les cinq premiers stagiaires [quatre de l’armée de l’Air & de l’Espace, dont un navigateur officier système d’armes, et un pilote de la Marine nationale] venaient de recevoir leur diplôme de « Qualified Weapons instructor », à l’issue d’un stage intensif qui aura duré six semaines.
« Les QWI Rafale auront désormais, dès leur retour en escadron, l’importante tâche de réaliser des instructions avancées à tous les équipages, de conseiller le commandement sur l’emploi tactique du Rafale et de contribuer à l’évaluation des forces », a précisé le CEAM.
Et d’ajouter : « Pour atteindre tous ces objectifs, ils devront en permanence appliquer la devise des QWI de toutes les nations : ‘Humble, crédible, accessible’. Ils pourront aussi s’appuyer sur le réseau d’experts tactiques qu’ils sont en train de créer et qui s’enrichira au fur et à mesure des formations ».
Cela étant, le CEAM a donné quelques détails supplémentaires sur cette formation « QWI », qui a mobilisé 27 instructeurs de 5 unités. Ainsi, après une phase théorique, celle-ci s’est notamment concentrée sur la guerre électronique, l’emploi des capteurs et des armements air-air « dans un environnement […] contesté », avec « forte menace et brouillage intensif ».
Puis les stagiaires ont enchaîné sur des missions de guerre au Centre de simulation Rafale nouvelle génération [CSR-NG] qui, explique le CEAM, permet « d’exploiter au plus près de la réalité les capacités du Rafale au standard F3R », l’objectif étant de « vérifier l’assimilation des notions techniques et tactiques enseignées et de confirmer l’importance de la standardisation et de la mécanisation dans les missions de haute intensité [réflexion, exécution, débriefing, analyse] ».
Enfin, le stage a aussi mis l’accent sur la maitrise de l’emploi des liaisons de données tactiques, via une formation technique et pratique dispensée par le Centre expert et d’instruction des liaisons de données tactiques [CEILDT] du CEAM.
« Cette formation me permet à la fois de continuer à progresser mais aussi d’appréhender mon rôle au sein de l’unité avec un autre angle tout en lui donnant une légitimité certaine », a témoigné l’un des cinq stagiaires, pilote à l’Escadron de chasse 3/30 Lorraine. « Le Rafale est constamment en évolution ce qui en fait un vecteur d’humilité obligeant sans cesse à remettre en questions ses connaissances. Cette formation permet à tous les QWI de mettre à jour un socle de connaissances solide dans tous les domaines : vecteur, guerre électronique, L16, armements, tactique… », a-t-il conclu.
Pour rappel, réunissant sous un même commandement « tous les acteurs de l’innovation, qu’ils agissent dans le domaine des équipements, de la doctrine ou de la formation », le CEAM/AWC [pour Air Warfare Center / Centre de guerre aérienne] a été créé en 2015, avec la fusion du Centre d’expériences aériennes militaires et du Centre tactique Air [CENTAC-Air] du Commandement des forces aériennes [CFA].
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Selon les explications alors données par le CEAM, cette formation « QWI Rafale » devait permettre aux stagiaires de « parfaire leur connaissance et leur maîtrise de leur système d’arme et d’approfondir les tactiques, les techniques et les procédures des engagements dits de ‘haut du spectre' ». Une fois leur qualification en poche, leur rôle consistera à restituer « tout ce qu’ils auront appris » à leur unité d’origine.
Le 1er août, le CEAM a indiqué que les cinq premiers stagiaires [quatre de l’armée de l’Air & de l’Espace, dont un navigateur officier système d’armes, et un pilote de la Marine nationale] venaient de recevoir leur diplôme de « Qualified Weapons instructor », à l’issue d’un stage intensif qui aura duré six semaines.
« Les QWI Rafale auront désormais, dès leur retour en escadron, l’importante tâche de réaliser des instructions avancées à tous les équipages, de conseiller le commandement sur l’emploi tactique du Rafale et de contribuer à l’évaluation des forces », a précisé le CEAM.
Et d’ajouter : « Pour atteindre tous ces objectifs, ils devront en permanence appliquer la devise des QWI de toutes les nations : ‘Humble, crédible, accessible’. Ils pourront aussi s’appuyer sur le réseau d’experts tactiques qu’ils sont en train de créer et qui s’enrichira au fur et à mesure des formations ».
Cela étant, le CEAM a donné quelques détails supplémentaires sur cette formation « QWI », qui a mobilisé 27 instructeurs de 5 unités. Ainsi, après une phase théorique, celle-ci s’est notamment concentrée sur la guerre électronique, l’emploi des capteurs et des armements air-air « dans un environnement […] contesté », avec « forte menace et brouillage intensif ».
Puis les stagiaires ont enchaîné sur des missions de guerre au Centre de simulation Rafale nouvelle génération [CSR-NG] qui, explique le CEAM, permet « d’exploiter au plus près de la réalité les capacités du Rafale au standard F3R », l’objectif étant de « vérifier l’assimilation des notions techniques et tactiques enseignées et de confirmer l’importance de la standardisation et de la mécanisation dans les missions de haute intensité [réflexion, exécution, débriefing, analyse] ».
Enfin, le stage a aussi mis l’accent sur la maitrise de l’emploi des liaisons de données tactiques, via une formation technique et pratique dispensée par le Centre expert et d’instruction des liaisons de données tactiques [CEILDT] du CEAM.
« Cette formation me permet à la fois de continuer à progresser mais aussi d’appréhender mon rôle au sein de l’unité avec un autre angle tout en lui donnant une légitimité certaine », a témoigné l’un des cinq stagiaires, pilote à l’Escadron de chasse 3/30 Lorraine. « Le Rafale est constamment en évolution ce qui en fait un vecteur d’humilité obligeant sans cesse à remettre en questions ses connaissances. Cette formation permet à tous les QWI de mettre à jour un socle de connaissances solide dans tous les domaines : vecteur, guerre électronique, L16, armements, tactique… », a-t-il conclu.
Pour rappel, réunissant sous un même commandement « tous les acteurs de l’innovation, qu’ils agissent dans le domaine des équipements, de la doctrine ou de la formation », le CEAM/AWC [pour Air Warfare Center / Centre de guerre aérienne] a été créé en 2015, avec la fusion du Centre d’expériences aériennes militaires et du Centre tactique Air [CENTAC-Air] du Commandement des forces aériennes [CFA].
France24 - World
Manchester City star Benjamin Mendy to stand trial for rape Wednesday
Issued on: 10/08/2022 - 05:24
NEWS WIRES
Manchester City and France footballer Benjamin Mendy stands trial Wednesday for the alleged rape and assault of seven women, which could see his playing career end in prison if convicted.
Mendy, 28, is due at Chester Crown Court in northwest England to face eight counts of rape, one count of sexual assault and one count of attempted rape, relating to seven young women.
He pleaded not guilty in May to nine of the 10 charges, but was subsequently hit with the further rape count which has not yet been put to him in a court.
All the alleged offences are said to have taken place at Mendy’s home address in Prestbury near Macclesfield, also in northwest England, between October 2018 and August last year.
He is standing trial before a jury along with his co-defendant Louis Saha Matturie, 40, who has also pleaded not guilty.
Matturie denies eight counts of rape and four counts of sexual assault, relating to eight young women. His alleged offences span from July 2012 to August last year.
Both the defendants are on bail, with Mendy subject to what a judge previously called “stringent” conditions, including the surrender of his passport.
After his arrest last August he was initially held at Altcourse prison in Liverpool, and then a prison in Manchester, before being freed on bail in January.
None of the women said to have been assaulted can be named under English law, which also places restrictions on what can be reported about the case.
The trial is expected to last up to six weeks.
It begins in the same week that former Manchester United star Ryan Giggs started his trial on charges of attacking and coercively controlling his ex-girlfriend.
Mendy joined Premier League champions City from French side Monaco in 2017. He has played 75 times for the Manchester club, but his playing time was limited by injuries and a loss of form.
He was suspended by City after being charged by police in August.
The last of Mendy’s 10 caps for France came in November 2019, after the defender won the World Cup in 2018.
(AFP)
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Man City defender Mendy charged with seventh count of rape
Man City's Benjamin Mendy remanded in custody on rape charges
Manchester City retains Premier League title, beating Aston Villa
France24 - World
Stranded beluga whale lifted out of France's Seine river
Issued on: 10/08/2022 - 04:35
FRANCE 24
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The beluga whale stranded in the river Seine in northern France was removed from the water early Wednesday in the first stage of a rescue operation, an AFP journalist said.
After nearly six hours of work, the 800-kilogram (1,800 pounds) cetacean was lifted from the river by a net and crane at around 4:00 am (0200 GMT) and placed on a barge under the immediate care of a dozen veterinarians.
The beluga, a protected species usually found in cold Arctic waters, will next be placed in a refrigerated truck and transported to the coast, Isabelle Dorliat-Pouzet, secretary general of the Eure prefecture, said ahead of the rescue operation.
The four-metre (13-foot) whale was spotted more than a week ago heading towards Paris and was stranded some 130 kilometres (80 miles) inland from the Channel at Saint-Pierre-La-Garenne in Normandy.
Le béluga a été sorti de l’eau après de longues heures de préparation et d’efforts. Bravo aux équipes impliquées d’avoir relevé ce défi.Les premiers examens médicaux ont été faits, les résultats seront bientôt connus. Le béluga va maintenant prendre la route vers Ouistreham. pic.twitter.com/Vc8aBMKf6r
August 10, 2022Since Friday, the animal’s movement inland has been blocked by a lock at Saint-Pierre-La-Garenne, 70 kilometres northwest of Paris, and its health had deteriorated after it refused to eat.
A seawater basin at a lock in the Channel port of Ouistreham has been readied for the animal, which will spend three days there under observation in preparation for its release.
The “exceptional” operation to return it to the sea is not without risk for the whale, which is already weakened and stressed, said Brasseur, part of a Marineland team sent to assist with the rescue, alongside the NGO Sea Shepherd France.
Following its removal from the Seine river, its state of health was described as "alarming".
“It could be that he dies now, during the handling, during the journey or at point B,” in Ouistreham, she said.
The 24 divers involved in the operation and the rescuers handling the ropes had to try several times between 10:00 pm and 4:00 am to lure the animal into the nets to be lifted out of the water.
A handful of curious people remained on the bank all night to observe the operation.
(FRANCE 24 with AFP)
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Rescue mission for beluga whale stuck in Seine river goes into the night
Beluga whale strays into France’s polluted Seine river
French authorities plan to give vitamins to malnourished beluga whale in the Seine
L'Humanité
Pouvoir d’achat : une demi-baguette par jour pour 4 personnes
ActuUne majorité de députés a voté hier les mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat des ménages modestes face à la hausse des prix, laquelle pourrait atteindre +8 % sur l’année 2022. Mais aucune revalorisation de prestation ne dépasse les 4 %. Pire encore, la prime de rentrée versée en une seule fois pour les douze prochains mois sera de 100 € avec 50 € de plus par enfant à charge. Un couple avec deux enfants aura de quoi acheter une demi-baguette de pain par jour pendant un an avant de la partager en quatre !
Gérard Le PuillCe vendredi 5 août, le quotidien « Les Echos » indique en couverture que les profits des 38 entreprises du CAC 40 à la Bourse de Paris ont réalisé 72,5 milliards d’euros de profits au premier semestre 2022, soit une hausse de 26 % par rapport à la même période l’an dernier. Le Figaro cite le chiffre de 77 milliards d’euros sur la même période, soit une hausse de 29 %. On sait que la taxation des superprofits proposée par les différentes formations de gauche au Parlement a été refusée par les députés fidèles au président Macron comme par ceux du groupe LR à l’Assemblée et au Sénat.
Quand on se penche sur les mesures votées cette semaine en faveur du pouvoir d’achat Français, il apparaît que des mesures comme la baisse temporaire du prix des carburants et la suppression de la redevance télé, concerneront tous les ménages quel que soit leur revenu annuel. La revalorisation des pensions de retraite de 4 % sera versée en septembre et concernera 14,8 millions de personnes. Mais pour les anciens salariés du privé, cette hausse ne portera que sur la pension de base de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV). Souvent cette pension de base ne dépasse pas 50 à 55 % de la retraite mensuelle, le reste provenant des régimes complémentaires qui pourraient connaître une revalorisation de 2,9 % en novembre alors que l’inflation, qui était de 6,1 % fin juillet, pourrait dépasser les 8 % sur douze mois.
Aide exceptionnelle de rentrée totalement dérisoire
Pour les ménages et personnes à faibles revenus, la prime pour adulte handicapé augmentera de 4 %, tout comme, le RSA, les allocations familiales, l’allocation de rentrée scolaire, la prime d’activité, les bourses étudiantes, tandis que l’Aide personnalisée au logement (APL) sera limitée à +3,5 %. Finalement « l’aide exceptionnelle de rentrée » sera versée aux 6,8 millions de ménages bénéficiaires des minima sociaux en plus des 4,3 millions de bénéficiaires de la prime d’activité, alors que les sénateurs de droite voulaient la limiter à ces derniers. Cette prime annuelle versée en une seule fois, concernera finalement 11,1 millions de ménages sur un total de 29, 2 millions, ce qui donne une idée de la faiblesse des revenus de plus d’un tiers des ménages français. Mais cette aide annuelle versée en une seule fois ne sera que de 100 € par ménage plus 50 euros par enfant à charge. Sur un an, pour un couple avec deux enfants, ces 200 € permettront d’acheter demi-baguette de pain par jour avant de la partager en quatre !
Nous avons regardé la portée de ces mesures après avoir relu le Baromètre 2022 publié en avril dernier par la CGT. Ce document de 80 pages met à notre disposition les « Indicateurs économiques et sociaux de la CGT » afin de mieux « comprendre les chiffres pour mener la bataille des idées » indique le syndicat. La lecture de texte permet notamment de mieux saisir les raisons de la précarité de l’emploi en France et la pauvreté qui en découle. On y lit d’abord ceci : « Alors que le taux de chômage « officiel » était de 8 % au second trimestre 2021, le taux de privation d’emploi à temps plein, comprenant le sous-emploi et le halo de chômage, était de 20,1 %. 2 actifs sur 10 sont donc privés d’un emploi à temps plein ». Alors que le taux de chômage des femmes serait officiellement le même que pour les hommes « se situant autour de 8 %, il faut intégrer le sous-emploi (imputable au temps partiel, ndlr) pour que l’écart se creuse, passant à 16,8 % pour les femmes contre 12,7 % pour les hommes », indique ce document.
Une durée du chômage qui ne cesse d’augmenter
Concernant le chômage de longue durée, un graphique publié en page 10 montre qu’elle continue d’augmenter d’année de la manière suivante : « Entre 2009 et 2021, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée a été multiplié par 2,85, passant de 30 % à 50 % du total des demandeurs d’emploi (catégories A B et C). Pire encore, 18 % des personnes concernées sont au chômage depuis trois ans ou plus (contre 9 % en 2008). Ainsi, entre décembre 2008 et décembre 2021, la durée moyenne d’inscription des sortants de Pôle emploi est passée de 213 jours à 368, soit en moyenne 155 jours de chômage en plus ». En page 11, on apprend que « pour les entreprises de plus de 10 salariés, le taux d’emplois vacants est estimé à 1,81 % au deuxième trimestre de 2021 ». Dit autrement, une entreprise qui compte 200 salariés envisage à peine d’en embaucher deux en moyenne. On a donc du mal imaginer à partir de là que les demandeurs d’emploi refusent de « traverser la rue » pour trouver du travail, comme continue de suggérer le président Macron.
Ceux et celles qui se font embaucher sont souvent précaires car « plus de 85 % des embauches se font actuellement en CDD, alors que la durée de ces derniers a considérablement baissé. En 2017, la moitié des CDD duraient moins de cinq jours. Pire, 25 % des CDD duraient moins d’une journée (…) Les jeunes sont les premières victimes de cette augmentation de la précarité. Par exemple, seuls 60 % des travailleurs de moins de 30 ans en emploi sont en CDI (…) Près de 5 millions de salariés français sont à temps partiel, 18 % de la population active. Plus du tiers de ces travailleurs souhaiteraient travailler davantage. Il s’agit alors de temps partiel subi ou contraint, qui ne se limite toutefois pas à cela. Cette forme de précarité touche plus particulièrement les femmes, qui représentent 76 % de l’ensemble des temps partiel », lit-on en pages 12 et 13 de ce document.
Forte croissance des dépenses pré-engagées pour les pauvres
En page 27, le document de la CGT évoque l’évolution de ce qu’il nomme « le pouvoir arbitrable » des ménages. Il « permet de tenir compte des dépenses pré-engagées comme le loyer, les abonnements TV, assurances, cantines, etc. ». Là encore, les choses évoluent défavorablement. « Entre 2001 et 2017, la part des dépenses pré-engagées dans les dépenses totales des ménages est passée de 31 % à 41 % pour les « ménages pauvres » et de 30 % à 37 % pour les ménages modestes non pauvres » selon les chiffres fournis par France Stratégie et cités par la CGT.
S’agissant de la protection sociale, le document nous informe en page 33 que « depuis la création de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) en 1991, les impôts de différentes formes n’ont cessé de prendre de l’ampleur dans le financement de la Sécurité sociale. Aujourd’hui, 46,3 % des recettes de la Sécurité sociale sont issues des impôts (impôts, taxes affectées et CSG). En contrepartie, la part des cotisations sociales n’est plus que de 47,6 % contre 92,2 % en 1990. Ce basculement n’est pas sans conséquences car aucun droit n’est associé à la CSG (ni aux impôts et taxes affectés à la Sécurité sociale) contrairement aux cotisations sociales ».
On sait, par exemple, que la hausse des prélèvements au titre de la CSG, a servi à réduire les pensions nettes versées aux retraités et retraitées ces dernières années, ce qui constitue une remise en cause des droits acquis par une vie de travail et de cotisations. Ajoutons que le paiement des RTT, sans impôt ni retenue de cotisation jusqu’à 7 500 € votée hier par une majorité de parlementaires privera encore la Sécurité sociale d’une partie de ses ressources.
pouvoir d'achatPauvretéchômage France24 - World
Republicans rally around Trump following FBI raid of his estate
Issued on: 10/08/2022 - 00:36Modified: 10/08/2022 - 00:50
FRANCE 24
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For much of the past year, cracks in Donald Trump’s political support have been growing: dissatisfied Republican primary voters began to consider new prospects, GOP donors grappled with damaging revelations uncovered by the Jan. 6 committee, and several party leaders pondered challenging Trump for the party’s 2024 nomination. But after the FBI executed a search warrant at his Florida estate, many Republicans were swift to unify behind the former president.
Florida Gov. Ron DeSantis, who likely represents Trump’s strongest potential primary challenger, described the Biden administration as a “regime” and called Monday’s Mar-a-Lago search for improperly taken classified documents “another escalation in the weaponization of federal agencies against the Regime’s political opponents.”
The GOP push to portray Trump as the victim of a politicized Justice Department ignored the potential criminal misconduct that justified the search in the eyes of a federal judge. It overlooked Trump’s role in hiring now-vilified FBI Director Chris Wray, who also served as a high-ranking official in a Republican-led Justice Department. The Biden White House, meanwhile, said it had no prior knowledge of the search.
But the robust defense serves as a fresh reminder of the former president’s enduring grip on the GOP, driven by an ability to use a sense of grievance among many Republican voters toward government and other institutions. Trump tapped into that animosity to overcome two impeachments and the fallout from an insurrection. His allies said on Tuesday that the FBI search would only strengthen his position again.
The FBI search also seemed to trigger a shift among Trump’s advisers, who had been privately urging him to wait until after the midterm elections to announce his intention to seek the presidency again. Suddenly, some of those same advisers were urging him to launch his campaign before the November elections.
Trump stoked such speculation in the hours after the search by posting a campaign-style video on social media. “The best is yet to come,” he said.
He followed up with a fundraising appeal, making it personal by declaring “it’s important that you know that it wasn’t just my home that was violated — it was the home of every patriotic American who I have been fighting for.”
In Columbia, South Carolina, Sen. Lindsey Graham said he spoke with Trump and felt sure another campaign was coming.
“One thing I can tell you,” Graham said. “I believed he was going to run before. I’m stronger in my belief now.”
As Republicans rallied behind Trump, Democrats pushed back against GOP claims of political interference without evidence. Some accused the GOP of a departure from its longstanding commitment to “law and order.”
“The FBI director was appointed by Donald Trump,” said House Speaker Nancy Pelosi.
Asked if the raid might hurt Democrats in the November elections, she said, “You’re talking about if the Justice Department decides to have a warrant to go in because they suspect something is justified, it’s going to have an impact on the election? No, no, no, no, no.”
Some of Trump’s most vocal Republican critics still shied away from embracing the former president. And it was unclear how rank-and-file Republican voters and independents frustrated by Trump’s divisive leadership might be moved by the new developments.
Former New Jersey Gov. Chris Christie, a former federal prosecutor and one of many Republicans considering a 2024 presidential bid, noted Tuesday that a federal judge had to sign off on the warrant.
“The former president is presumed innocent,” Christie said in an interview. “On the other hand, we can’t immediately impugn the motives of the prosecutors just because they’re from another political party.”
Other Republican officials seemed to express continued concerns about Trump by refusing to weigh in at all.
The relatively short list of those GOP leaders who remained silent Tuesday afternoon was led by Senate Majority Leader Mitch McConnell, who has privately encouraged his party to move past Trump. The Kentucky Republican declined to react when asked to weigh in during a stop in his home state, which is reeling from devastating storms.
“I’m here today to talk about the flood and recovery from the flood,” McConnell said.
But the overwhelming majority — from House Republican Leader Kevin McCarthy to DeSantis, accused the Biden administration of “weaponizing” the Justice Department and ignored any potential wrongdoing by Trump.
“The GOP now fully embraces the notion that Trump should, indeed, be above the law, and that Trump 2.0 will be a bonfire of vengeance,” wrote Republican commentator Charlie Sykes, a frequent Trump critic.
Former Vice President Mike Pence, who is gearing up for a presidential run of his own, said he shared “the deep concerns of millions of Americans” over the search of Trump’s private residence.
He stopped short of attacking the FBI, however. Instead, he said Attorney General Merrick Garland should “give a full accounting to the American people as to why this action was taken and he must do so immediately.”
Arkansas Governor Asa Hutchinson, another Republican weighing a 2024 run, called the search “unprecedented and alarming.” But like Pence, he added, “We must see the probable cause affidavit before making a judgment.”
The search intensified the months-long probe into how classified documents ended up in boxes of White House records located at Mar-a-Lago earlier this year. A separate grand jury is investigating efforts by Trump and allies to overturn the results of the 2020 presidential election.
In late June, long before the latest development, 48% of U.S. adults said that Trump should be charged with a crime for his role in the Jan. 6 attack on the Capitol, according to a poll from The Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research.
Views on Trump’s criminal liability broke down predictably along party lines, with 86% of Democrats and 10% of Republicans saying Trump should be charged. Still, the fact that nearly half the country believed he should be prosecuted represents a remarkable position for the former president, pointing to the difficulties he could face in another White House run.
But on Tuesday, at least, the Republican Party was squarely behind Trump.
One of Trump’s most vocal supporters in Congress, Rep. Marjorie Taylor Greene of Georgia, almost seemed to thank the Justice Department for bringing her party together.
“I’ve talked a lot about the civil war in the GOP and I lean into it because America needs fearless & effective Republicans to finally put America First,” she tweeted. “Last night’s tyrannical FBI raid at MAR is unifying us in ways I haven’t seen.”
(FRANCE 24 with AP)
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FBI 'raided' Trump's Florida estate in confidential records probe
US politics
Ex-Trump aide Steve Bannon convicted of contempt of US Congress
INSIDE THE AMERICAS
US Capitol siege hearings: Bombshell testimony claims Trump wanted to join rioters
Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
France24 - World
Polls close in Kenya’s tightly contested presidential race
Issued on: 09/08/2022 - 07:33
FRANCE 24
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Kenyans voted for a new president on Tuesday against a backdrop of economic hardship and growing disenchantment with the political elite, with voting largely peaceful but producing low turnout in some areas.
The country is hoping for an orderly transition of power after almost a decade under two-term President Uhuru Kenyatta, but concerns about vote-rigging linger after past election disputes triggered deadly unrest.
Deputy President William Ruto, 55, is running against veteran opposition leader Raila Odinga, the 77-year-old now backed by longtime rival Kenyatta after a stunning shift in allegiances.
Voters lined up well before dawn to cast their ballots in what has been billed as a key test for democracy in a country where ordinary people have become frustrated with political leaders and their failure to deliver on their promises.
By 4pm (1300 GMT), 10 hours after polling began, turnout was at just over 56 percent of the 22 million registered voters, according to the Independent Electoral and Boundaries Commission (IEBC).
Comparable figures for the August 2017 election were not immediately available but overall turnout then reached 78 percent.
Polls had largely closed by 10:00 pm (1900 GMT), with some stations reporting sparse turnout as they shut their doors at 5:00 pm, when voting was due to finish.
Polling stations whose opening was delayed were continuing to admit voters, IEBC chairman Wafula Chebukati said in a press briefing, urging Kenyans to be patient as election officials worked late into the night, counting votes.
“We call for patience among Kenyans as we undertake this rigorous exercise and also endeavour to complete this exercise as soon as possible,” he said.
No presidential election outcome has gone uncontested since 2002, and there will be an anxious wait for this year’s results which are not expected for several days.
Hope for fair vote
Pressure was on the IEBC to ensure a free and fair vote in all six polls – for the presidency as well as for senators, governors, lawmakers, women representatives and some 1,500 county officials.
The IEBC acknowledged that about 200 electronic voter registration devices had failed out of a total of more than 46,000.
Polling was suspended in Wajir, a county bordering Somalia, after a gunfight left election officials trapped inside an office where ballots were stored, the IEBC said.
The suspension of local polls triggered a protest in western Nakuru county, but police said late Tuesday that the country had largely “remained calm and peaceful with no major incidents to report”.
Many people said they hoped this year’s vote would make their lives easier as they struggle to put food on the table amid soaring inflation and a crippling drought.
“I have come to vote to pick someone who will bring change to this country,” said unemployed 34-year-old Ruth Iminza in the Nairobi slum of Kibera.
“Everything has gone up including school fees for our children.”
Analysts have suggested that Odinga, a onetime political prisoner and former prime minister who is making his fifth stab at the presidency, could edge past his younger rival.
If neither candidate wins more than 50 percent, Kenya will stage a run-off for the first time in its history.
Ruto has painted the election as a battle between ordinary "hustlers" and "dynasties" – the Kenyatta and Odinga families that have dominated Kenyan politics since independence from Britain in 1963.
Since neither man belongs to the dominant Kikuyu tribe, which has produced three of the country's four presidents, the election will open a new chapter in Kenya's history.
If Odinga wins, his running mate Martha Karua – a Kikuyu – would become deputy president, the first woman to hold the post.
'We want peace'
Kenya's international partners are closely watching the vote in a country deemed a beacon of regional stability.
Both Odinga and Ruto have urged a peaceful election, but fears remain that if the loser challenges the outcome – as widely expected – there could be unrest.
Security was tight, with more than 150,000 officers deployed across the country of about 50 million.
The trauma of the 2007 poll, which was followed by politically motivated ethnic clashes that killed more than 1,100 people, runs deep.
Odinga's challenge to the 2017 election result that saw then foe Kenyatta re-elected was met with a heavy-handed police response that left dozens dead.
Some observers said economic pressure could vie with tribal allegiance as the big motivator for voters in a country where a third of the population lives in poverty.
The new president will have to tackle the cost-of-living crisis, youth unemployment, a $70-billion debt and entrenched corruption.
But first, he will have to make peace with his opponent, Kenyans say.
"There should be no violence. Whoever wins, we will support them and the person who fails should support the winner," said unemployed Mary Musera, who woke up at 3:00am to vote in Kibera.
"We want peace."
(FRANCE 24 with AFP)
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EYE ON AFRICA
Kenya general election: Cancellation of local polls raises questions ahead of vote
Kenyan presidential candidates in final dash before vote to succeed Kenyatta
EYE ON AFRICA
Kenya's women in politics still fighting to get their voices heard
Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
L'Humanité
Vivre de son travail, tout simplement
Nos recommandations culturellesTélévision Éleveurs ou pêcheurs, ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts, malgré un quotidien de dur labeur. Une injustice dénoncée dans deux documentaires diffusés sur Arte.
Laurent EtreLe 20 juin 2017, dans la campagne de Saône-et-Loire où il est éleveur, Jérôme Laronze, 36 ans, est abattu par les gendarmes. La fin tragique et révoltante d’une cavale commencée neuf jours plus tôt après un énième contrôle des autorités sanitaires auquel le syndicaliste de la Confédération paysanne avait refusé, cette fois, de se soumettre. Alerter au sujet de la pression exercée sur le monde agricole par l’administration était devenu un axe majeur de son combat, plus global, en faveur d’une agriculture durable qui permet aux petits exploitants de vivre dignement.
Reprenant le fil de l’affaire, la réalisatrice de Sacrifice paysan, Gabrielle Culand, décortique les ressorts d’un profond malaise professionnel. Acculés par des difficultés financières dues notamment aux conditions de la politique agricole commune (PAC) et aux marges de la grande distribution, les paysans doivent encore se plier à des normes de traçabilité conçues à la suite de scandales sanitaires, tel celui de la « vache folle », dont la responsabilité incombe pourtant à l’industrie agroalimentaire, et non à leurs propres pratiques. Pour faire ressortir toute l’aberration de ce système qui broie des travailleurs attachés à leur métier et à leurs bêtes, Gabrielle Culand suit un éleveur confronté à la saisie administrative de son troupeau, une décision qui intervient lorsque est constatée une surmortalité dans le cheptel.
« Les éleveurs saisis sont condamnés, au préalable, pour maltraitance animale, alors qu’ils ont simplement été débordés par une situation, travaillant à perte, souvent seuls. Or, l’administration leur impose en plus de la paperasse. On parle beaucoup, de nos jours, de la condition animale, et c’est évidemment une excellente chose. Mais n’oublions pas la souffrance des hommes derrière celle des ani maux. J’ai vu des éleveurs sortir laminés des tribunaux », alerte Gabrielle Culand (lire notre entretien dans l’Humanité magazine n° 817).
Du côté des pêcheurs, les conditions de vie ne sont guère meilleures. Avec le Salaire de la mer, la réalisatrice Anne Mourgues nous immerge dans un quotidien de labeur, d’injustice sociale, mais aussi de solidarité et de révolte. On y suit Jérémy, son équipage et ses proches, confrontés aux pénuries. En effet, depuis le Brexit, les filets remontent quasi vides, car les marins-pêcheurs du Boulonnais (Pas-de-Calais) se sont retrouvés brutalement privés d’accès aux eaux britanniques. Pris à la gorge par les crédits, les frais bancaires et la hausse du prix du carburant, harcelés par les huissiers, Jérémy, Cynthia, son épouse, et leurs deux enfants dépendent désormais de l’aide familiale. « Là, on est arrivés à un point où on ne peut même plus nourrir nos enfants. Si on n’avait pas de parents, on serait SDF ! » lâche la mère de famille dont la force de caractère crève l’écran. Un documentaire bouleversant en point d’orgue d’une soirée d’Arte à la tonalité très sociale.
Télévisiondocumentairepaysanspêcheurs français France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
Proposé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Thecamp, un campus échoué dans la garrigue
Niché sur le plateau de l’Arbois, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, thecamp est un immense technopôle inauguré en septembre 2017. À l’origine du projet, Frédéric Chevalier, entrepreneur aixois connu pour avoir fondé HighCo, une entreprise de marketing tournée vers les nouvelles technologies. Avec cette société, il est devenu le plus jeune patron coté en Bourse, à seulement 32 ans. Une réussite qui a fait de lui l’une des figures emblématiques de l’entrepreneuriat local. Si bien que lorsqu’il a eu l’idée de créer thecamp, il n’a pas eu de mal à convaincre de nombreuses entreprises prestigieuses comme Accor, Air France-KLM, CMA CGM, des banques telles que le Crédit agricole et la Caisse d’épargne, ou encore les collectivités territoriales d’investir dans le projet. Nombreux sont ceux qui ont fait confiance au flair de l’homme d’affaires. Plus de 80 millions d’euros ont été levés, dont 40 millions uniquement pour la construction du site, œuvre de l’architecte Corinne Vezzoni.
Des ambitions gâchées
Les politiques ont également été séduits par l’homme et par son envie d’innover, Emmanuel Macron le premier. Alors qu’il était ministre de l’Économie, ce dernier déclarait dans une vidéo promotionnelle de thecamp : « C’est un projet qui correspond exactement à ce dont la France a besoin. » D’autres, comme Maryse Joissains, ancienne maire d’Aix-en-Provence, imaginaient que « the-camp [allait] nous permettre de préparer le monde de demain ».
Comme eux, les acteurs de l’économie locale étaient également subjugués par le technopôle de l’Arbois. À l’époque, Élisabeth Viola, directrice interrégionale Méditerranée de la Caisse des dépôts et consignations y voyait « la vitrine du savoir-faire français » quand Jacques Pfister, président de la CCI Marseille Provence, annonçait : « C’est un projet qui va être un étendard pour le territoire, le totem du territoire. » C’est dire si les attentes autour du programme de Frédéric Chevalier étaient grandes.
Malheureusement, l’entrepreneur aixois est mort dans un accident de moto sur la route de Cabriès, deux mois avant l’inauguration du campus, emportant avec lui son génie et ses idées. Sa disparition est un véritable tournant pour le projet. « C’est un bateau qui a perdu son capitaine », explique Kevin Polizzi, le nouvel actionnaire unique de thecamp. Après cela, les cadres du projet ont pris les commandes du campus et ont tout fait pour être fidèles à ce qu’avait imaginé son fondateur. Trop même, car « thecamp n’était plus un projet d’entreprise mais était devenu un projet de mémoire », selon le repreneur. Il ajoute : « Les présidents se sont succédé, il y a eu beaucoup de turnover, de l’instabilité… Petit à petit, le projet s’est étiolé. » Pire, son modèle économique n’a jamais été viable. Le campus de l’Arbois était « trop fermé, trop cher et trop compliqué ». Il n’attirait pas comme il aurait dû. La Silicon Valley à la française n’est jamais parvenue à trouver ni sa raison d’être ni un équilibre financier.
L’espoir d’un sauvetage
Pourtant, dans les plus hautes sphères de l’État, on a longtemps fait semblant d’y croire. En juillet 2019, plusieurs membres du gouvernement se rendent sur le campus et en font l’éloge. Jean-Baptiste Lemoyne, alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, y trouve « une atmosphère propice […] pour repenser le modèle économique de demain », tandis que Muriel Pénicaud, ministre du Travail des gouvernements d’Édouard Philippe, sent que « le côté ruche et fertilisation croisée, les espaces ouverts qui donnent envie de se rencontrer, ça a de l’effet ». Enfin, Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, voit que « ça marche ». Incompétence ou malhonnêteté, peut-être les deux ? Mais ce n’est pas parce que des hommes d’État veulent faire croire ou se faire croire que cela fonctionne que c’est réellement le cas. Les exemples sont nombreux en la matière. Le fait est que, très rapidement, le bateau thecamp coule.
Son sauvetage passe alors par un appel à reprise. Plusieurs dossiers sont en lice. Un projet d’école de commerce porté par le groupe américain IMD, la création d’un campus dédié à la production vidéo, idée du producteur Ashargin Poiré et du spécialiste des jeux vidéo Stéphane Tangui, et la continuité, voulue par Kevin Polizzi, entrepreneur marseillais. Sans réelle surprise, c’est le troisième candidat qui est choisi. Sans doute parce que, comme le fondateur, il est issu de la région, mais aussi parce que son projet ne signe pas la fin de thecamp mais sa remise à flot.
Le 1er juillet dernier, le fondateur de Jaguar Network et président d’Unitel Group est donc devenu l’actionnaire unique de thecamp en y injectant 50 millions d’euros. S’il souhaite « respecter la promesse de Frédéric Chevalier », il prévoit tout de même plusieurs changements de fond. Le technopôle, qui était réservé quasi exclusivement aux partenaires fondateurs depuis sa création, « va être ouvert à tout le monde », explique l’entrepreneur. Il souhaite également que le campus de l’Arbois passe de « quelque chose d’iconique à quelque chose d’accessible » avec un catalogue de services plus large, qui ira de la formation des élus à l’organisation de séminaires.
L’idée reste la même mais le modèle change. Avec pour objectif d’être « rentable dès 2023 et d’avoir une marge bénéficiaire dès 2024 ». Les politiques, les investisseurs et les collectivités territoriales qui se sont investis dans le projet, tant sur le plan médiatique que financier (20 millions d’euros d’argent public engagés sous forme d’avances remboursables par la métropole Aix-Marseille-Provence, la région Paca et le département et dont le remboursement a été ajourné), doivent croiser les doigts pour que Kevin Polizzi parvienne à redresser la barre. S’ils ont déjà perdu beaucoup d’argent, ils pourraient au moins ne pas perdre totalement la face.
L'Humanité
Tribune. Art et culture russes. Un boycott contre-productif
TribuneBernardo Toro, Directeur de la revue Rue Saint Ambroise interroge le boycott, direct ou indirect, des artistes et auteurs russes en France
Concerts annulés, films déprogrammés, contrats rompus avec des théâtres ou des orchestres. On ne compte plus les sanctions que les institutions culturelles prennent contre les artistes russes. Certaines demandent aux artistes évoluant en leur sein de condamner la guerre, alors que d’autres, comme le Festival d’Avignon, proclament la nécessité de faire entendre les voix des artistes russes dissidents. Dans la situation actuelle, tout se passe comme si seule la dissidence pouvait laver ces artistes du péché d’être nés en Russie. Mais la déprogrammation des œuvres et des artistes n’est pas la seule forme de boycott, il en existe une autre, moins apparente, qui n’a nul besoin d’être revendiquée ni même assumée. Citons, à titre d’exemple, le sort réservé aux nouvelles de Léonid Andreïev que les éditions Rue Saint Ambroise viennent de publier dans le cadre de leur collection Les Meilleures nouvelles. Parmi les librairies qui diffusent habituellement cette collection, 2 sur 3 ont préféré ne pas mettre en vente le recueil, jugeant qu’il ne se vendrait pas en raison de la nationalité de son auteur. On peut s’étonner d’un tel raisonnement quand on connaît la vie et les prises de position de Léonid Andreïev. Emprisonné et poussé à l’exil par la police tsariste, l’écrivain russe sera par la suite mis à l’index par les autorités soviétiques en tant qu’ennemi de la révolution. Il faudra attendre le centenaire de sa naissance, en 1971, pour que paraissent enfin quelques rééditions de ses nouvelles en URSS, et, à leur suite, une floraison continue de traductions partout dans le monde. Mais notre étonnement ne provient pas de ce malentendu. Ce qui sollicite notre attention est la manière acéphale dont opère cette forme de boycott. Quand on les interroge, les libraires sont les premiers à déplorer un tel boycott qu’ils n’ont pas l’impression d’exercer, mais au contraire de subir. Et, en un sens, on ne peut que leur donner raison. Ce sont en réalité les lecteurs qui, de manière bien souvent inconsciente, se détournent des auteurs russes, les libraires, quant à eux, ne font que prendre acte de ce rejet. On serait par ailleurs mal avisés de reprocher aux libraires leur manque de courage, sachant que la survie de leur commerce, bien souvent menacé, dépend de l’attractivité des produits qu’ils exposent. Dans cette difficile recherche de responsabilité, il est souvent de bon ton d’incriminer les médias, voire le pouvoir politique. N’est-ce pas eux qui nous parlent jour et nuit de la nécessité de boycotter la Russie par tous les moyens ? L’hypothèse est d’autant plus séduisante qu’elle dédouane les consommateurs qui ne seraient en réalité que les victimes consentantes du matraquage politico-médiatique. Dans tous les cas, force est de constater que les agents qui exercent la censure sont en même temps les victimes qui la subissent et que dans ce brouillage de rôles la notion même de responsabilité perd toute pertinence. Le boycott ressemble ici à un crime parfait. On a abondamment critiqué la censure que le pouvoir soviétique opérait sur ses opposants et, qu’en digne héritier de ce régime, Poutine continue d’exercer aujourd’hui en Russie. Il serait temps que nous nous penchions sur nos propres formes de censure et sur le rôle qu’y jouent la logique marchande et sa souveraineté irresponsable. Les méthodes de censure de nos démocraties libérales sont d’une grande souplesse si on les compare à la brutalité des diktats totalitaires. Tant et si bien qu’on peut à peine parler de censure et de boycott, puisque dans l’acte d’achat où elle se réalise, nous voyons au contraire l’exercice de l’une de nos libertés les plus fondamentales, celle de choisir. Autrefois les régimes totalitaires organisaient des autodafés, nous nous contentons de ne pas acheter des livres, et les libraires nous facilitent la tâche en les ôtant de notre vue. Il s’agit à n’en pas douter, d’un progrès considérable, celui qui, d’après Guy Debord, sépare le spectaculaire concentré (propre aux sociétés totalitaires) du spectaculaire intégré (à l’œuvre dans nos démocraties libérales). Mais il s’agit bien d’un seul et même mécanisme.
Guerre en UkraineRussie France24 - Monde
Moscou se dit "prêt" à discuter d'un échange de prisonniers incluant la basketteuse Brittney Griner
Publié le : 05/08/2022 - 09:09Modifié le : 05/08/2022 - 10:07
FRANCE 24
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Ethan HAJJI
Au lendemain de la condamnation de la basketteuse américaine Brittney Griner à neuf ans de prison, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est dit ouvert à un échange de prisonniers avec les États-Unis mais uniquement dans le cadre d'une négociation au niveau présidentiel.
Le sort de Brittney Griner entre les mains de Joe Biden et Vladimir Poutine ? Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué, vendredi 5 août, que Moscou était disposé à discuter avec Washington d'un échange de prisonniers impliquant la basketteuse Brittney Griner, par l'intermédiaire d'un canal de communication au niveau présidentiel.
"Nous sommes prêts à discuter de ce sujet, mais seulement dans le cadre du canal (de communication) qui a été convenu par les présidents (Vladimir) Poutine et (Joe) Biden", a indiqué Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse depuis le Cambodge.
"Il y a un canal spécial, qui est convenu par les présidents, et malgré certaines déclarations publiques, ce canal conserve toute son actualité", a-t-il poursuivi.
"Si les Américains décident encore de se lancer dans une diplomatie publique et de faire des déclarations retentissantes (...), c'est leur affaire, et même leur problème", a ajouté Sergueï Lavrov, assurant que Washington "n'arrive pas" à travailler "calmement et de façon professionnelle" sur de nombreux sujets.
Une "offre conséquente" de Washington
Un tribunal russe a condamné la star américaine du basket féminin Brittney Griner à neuf ans de prison pour trafic de drogue, une lourde peine qui ouvre la voie à un possible échange de prisonniers entre Moscou et Washington.
La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et son homologue, Sergueï Lavrov, ont eu leurs premières discussions depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine.
Antony Blinken a assuré que les États-Unis vont "continuer" à discuter avec la Russie et a indiqué avoir pressé son homologue d'accepter l'"offre conséquente" de Washington pour obtenir la libération de Brittney Griner et d'un autre Américain détenu en Russie, Paul Whelan, qui purge une peine de 16 ans de prison pour espionnage.
Selon plusieurs médias américains, il s'agirait d'échanger un célèbre trafiquant d'armes russe détenu aux États-Unis, Viktor Bout, contre Brittney Griner et Paul Whelan.
Avec AFP
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PRISON RUSSE
La basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?
"Pas encore" d'accord pour un échange de prisonniers en faveur de la basketteuse Brittney Griner
La basketteuse américaine Brittney Griner condamnée en Russie à neuf ans de prison
Valeurs Actuelles
[Info VA] Un chauffard frappe et insulte un passant de 61 ans à Paris
Un homme de 61 ans a été agressé dans une pharmacie du 8e arrondissement de Paris, ce lundi 8 août, selon nos informations. Vers 17h20, il s’engage sur un passage piéton de la rue d’Amsterdam, à proximité de la gare Saint-Lazare, au feu rouge, quand un utilitaire blanc déboule par la droite et manque de le renverser. Il tape avec la paume de sa main sur le flanc du véhicule en signe de réprobation et continue sa route tandis que le chauffard s’arrête, recule et manque à nouveau de percuter le passant par l’arrière.
Arrivé enfin dans la pharmacie située en face, l’homme de 61 ans, malade du Covid-19 et en manque de Paracétamol découvre que le conducteur l’a suivi jusqu’à l’intérieur du commerce. Ce dernier lui lance « Sors, on va s’expliquer ! », puis le gifle sur la joue droite au niveau de l’œil, lui occasionnant un bleu, l’attrape par ses vêtements pour le faire sortir en le molestant. Il profère aussi des insultes, comme « fils de pute », précise un témoin de la scène. La passant se débat, le pharmacien intervient et l’agresseur quitte les lieux.
La victime est parvenue à noter le numéro de la plaque d’immatriculation du véhicule, indique la plainte contre X que Valeurs actuelles a consultée. A la police, elle a décrit son agresseur comme étant « un homme d’environ 45 ans, corpulent, cheveux frisés noirs, nord-africain, il devait mesurer 1m90, il parlait bien le français ». Concernant sa blessure au visage, le soixantenaire doit être examiné par un médecin des Urgences médico-judiciaires de Paris.
L'Humanité
Pyrobatie. Marcher sur le feu, un vaste enfumage
ActuLa science face au paranormal #7 Pratique aussi vieille que l’humanité, poser ses pieds sur les braises rougeoyantes a longtemps été symbole de pureté, de virginité et d’innocence. Intervention divine, transe spirituelle... Les explications de cette maîtrise de la douleur se bousculent. Et si, plus simplement, ce qui était chaud ne brûlait pas forcément ?
Malou Lebellour-ChatellierMoyennant une bonne somme d’argent, vous pouvez désormais, au sein de séminaires organisés par les plus grands gourous du développement personnel, vous initier à la marche sur le feu et apprendre à maîtriser votre « énergie vitale » et votre « feu intérieur »… Née en Inde il y a des milliers d’années, cette pratique ésotérique s’est exportée sur tous les continents.
On en trouve des traces aussi bien en Chine qu’en Grèce et en Nouvelle-Zélande. D’origine religieuse, elle était avant tout pratiquée par une minorité d’initiés : des prêtres, des brahmanes et des oracles, qui entretenaient le mystère autour de son exécution. Dans certaines régions, elle faisait également office d’ordalie, test ultime pour prouver son innocence face au jugement divin. Si l’accusé se brûlait la plante des pieds en marchant sur les braises, il était immédiatement condamné.
Piétiner des braises « comme si c’était de l’eau »
Dans les biographies de nombreux saints, l’immunité au feu s’explique par une intervention miraculeuse. Selon Henri Broch (1), professeur de biophysique théorique et fondateur du laboratoire de zététique (l’art du doute), le moine Pietro Aldobrandini aurait ainsi parcouru un chemin de feu au XI e siècle, ce qui lui vaudrait d’être vénéré sous le nom de saint Pierre Igneus. D’autres religieux suscitaient l’admiration parce qu’ils étaient capables de piétiner des braises « comme si c’était de l’eau ».
Marcher sur des braises ardentes ne serait finalement qu’une affaire de motivation.
Bien qu’ancestral, ce rite est encore pratiqué dans les régions d’obédience hindouiste, notamment en Inde et à La Réunion. La coutume veut qu’il ait lieu en fin d’année et qu’il soit dédié à la déesse Pandialé. Dans la mythologie hindoue, la marche sur le feu est liée à cette divinité, qui prouva sa virginité à son futur époux en traversant un parterre de braises sans se brûler. Afin de se rendre digne d’elle, les participants purifient leur âme en s’abstenant, quinze jours avant le rituel, de tabac, d’alcool, de viande et de rapports sexuels.
Cette épreuve, de son nom scientifique « pyrobatie », du grec pyro (« feu ») et batein (« marcher »), consiste pour le candidat à traverser pieds nus et sans courir un sentier de charbons ardents, long d’une dizaine de mètres. Elle a généralement lieu de nuit, afin que tout le monde puisse bien voir que les braises rougeoient et qu’il n’y a pas de trucage. Évidemment, cette immunité « surnaturelle » a fait couler beaucoup d’encre chez les commentateurs, surtout les colons anglais confrontés pour la première fois de leur vie à des fakirs qui marchaient sur des braises. Une fois écartée l’hypothèse de la protection divine, c’est celle parascientifique de la transe qui a longtemps été l’explication donnée à ce petit miracle. Les marcheurs auraient reçu un entraînement spirituel spécifique, et seraient capables de surmonter leurs douleurs physiques par la force de leur volonté.
Température et chaleur ne veulent pas dire la même chose
Cette explication justifierait l’importation de cette pratique aux États-Unis par les leaders du développement personnel, tel Tony Robbins, organisateur de séances géantes de marche sur le feu, lors desquelles il initie ses « fidèles » à la reprogrammation neurolinguistique de leur esprit, la PNL, censé leur procurer des « pouvoirs illimités ». Marcher sur des braises brûlantes ne serait finalement qu’une affaire de motivation. Un petit détail réfute pourtant cette hypothèse : l’absence de stigmates physiques observés. Tous les témoignages rapportent qu’aucune lésion n’est visible sous les pieds des marcheurs après la traversée. Or, la gestion de la douleur ne peut pas empêcher la peau de roussir. Dès lors, comment expliquer rationnellement la marche sur le feu ?
Henri Broch identifie trois facteurs pour expliquer cette expérience. Tout d’abord, le charbon sur lequel se déplacent les marcheurs n’est pas très conducteur de chaleur. Il l’emmagasine moins que d’autres matériaux et la transfère plus lentement. De fait, température et chaleur ne veulent pas dire la même chose. Si vous ouvrez votre four lorsqu’il est en train de chauffer, vous ne serez pas brûlé par l’air à 200 °C qui en sort, et vous ne vous ferez pas très mal en touchant le poulet qui y est enfourné, en revanche vous vous rôtirez les doigts si vous touchez au plat en métal. De plus, le temps passé par le marcheur sur les braises lors de la marche est minime, chaque pied n’est en contact avec elles que cinq ou six secondes, ce qui est insuffisant pour que la peau brûle. Ainsi, nos fakirs marchent sur des braises comme ils marcheraient sur des cailloux, et nous n’y voyons que du feu. Demandez-leur de marcher sur des plaques de métal à 800 °C et vous verrez si leur mental ne flanche pas…
Les isolants tels que les produits ignifuges, la corne des pieds ou l’eau ont eux aussi leur rôle à jouer. Si vous jetez de l’eau sur une plaque tiède ou chaude, celle-ci s’évaporera immédiatement, mais si vous la jetez sur une plaque brûlante elle se regroupera par billes et mettra beaucoup plus de temps à disparaître, puisqu’une couche de vapeur se sera installée entre la plaque et l’eau. Ce phénomène, lié à l’état sphéroïdal, peut expliquer certains miracles du feu, tels ceux de saint François de Paule, capable de tenir dans ses mains des charbons ardents, ou des barres de métal chauffées à blanc. Évidemment, autant d’expériences à ne pas reproduire chez vous…
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitéscience Le Figaro
Quel maquillage pour la plage ?
Se maquiller pour aller bronzer et se baigner... Pas aussi facile qu'on ne le croit. Pour aller lézarder à la plage, on privilégie des produits cosmétiques résistants à l’eau, à la chaleur ainsi qu’à la transpiration. Voici nos astuces beauté pour être maquillée sans coup de soleil.
L'été, on a déjà bonne mine. On peut donc alléger son maquillage. Sur la plage, on mise sur un maquillage soft, avec une pointe de folie qui nous mettra en valeur. Et surtout, on retient quelques astuces afin d'éviter de nous retrouver avec des yeux de panda en sortant de l'eau.
Un teint protégé et hydraté
Le soleil peut faire des ravages sur la peau. Il est donc indispensable de bien la protéger avant de nous y exposer. Alors, avant toute chose, on doit investir dans une protection solaire spéciale pour le visage. Si on est une accro au fond de teint, il faut savoir que celui-ci n'est pas recommandé pour s'exposer. En effet, il ne va pas laisser notre peau respirer et, en cas de baignade, il ne va pas résister. Ainsi, il faut plutôt opter pour une crème visage teintée ou mieux encore, une BB crème avec indice de protection UV à appliquer après la protection solaire. Ces cosmétiques nouvelle génération vont permettre de protéger du soleil tout en hydratant et en unifiant la peau.
En vidéo, les 5 zones où il faut appliquer de la crème solaire
Des yeux waterproof
Si on souhaite aller faire quelques longueurs, mieux vaut l'avoir prévu en amont afin d'éviter d'avoir du noir sur les joues. Aujourd'hui, pour rester glamour sur la plage, il existe de nombreux cosmétiques waterproof dont les mascaras, les eye-liners et même des fards à paupières à la texture crémeuse et fondante. Ainsi, pour aller à la plage, on choisit toujours un maquillage qui résistera sans problème à l'eau. Côté couleur, rosé, corail, or, vert émeraude, bleu azur... L'été, c'est le moment de tout oser et de laisser les traditionnels mascaras noirs au placard. On se fait plaisir.
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Des lèvres protégées et glossy
Sur la plage, on ne délaisse pas notre bouche. Tout comme notre visage, on doit la protéger et l'hydrater, car la peau des lèvres est très fine et sensible. En revanche, pas question d'avoir la bouche blanche à cause de la protection solaire... L'astuce est d'utiliser des rouges à lèvres avec protection solaire intégrée ou bien un baume à lèvres hydratant avec protection puis un rouge à lèvres ou un gloss. L'effet glossy fruité ou corail est à croquer en été, sur peau bronzée.
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4 recettes de soins du visage maison à base d'huile d'olive
Si l'industrie cosmétique regorge de soins pour le visage, les recettes maison peuvent vous sublimer, et notamment celles à base d'huile d'olive.
La technique de la pince : l'astuce make-up de Selena Gomez pour appliquer du mascara sans faire de paquets
La chanteuse a trouvé un moyen de maquiller ses cils inférieurs sans faire de dégâts, à l'aide d'une simple pince à épiler. Mode d'emploi.
Tatouage et soleil : huit idées reçues passées au crible
Le tatoueur Sébastien de Rozières passe en revue les questions que l'on se pose au sujet du petit dauphin sur son épaule ou du Picasso en bas de son dos, lorsqu'on prend la direction de la plage.
Le Figaro
Du Chili à l'Inter en passant par le Barça, 5 choses à savoir sur Alexis Sánchez, la nouvelle recrue de l'OM
Le Chilien de 33 ans, qui doit s'engager officiellement avec l'OM ce mercredi, a eu une grande carrière internationale. Qu'il espère relancer dans la cité phocéenne.
Il est passé par 8 clubs
La carrière d'Alexis Sánchez en club se caractérise par ses nombreux mouvements. Intenable, le Chilien est passé par quelques-uns des plus grands clubs d'Europe, mais sans jamais y rester plus de quatre saisons. Après avoir passé son début de carrière en Amérique du Sud (Cobreloa, Colo-Colo et River Plate), Alexis Sánchez a débarqué en Europe lors de la saison 2008-2009. Il découvre alors la Série A avec l'Udinese, où il apprend aux côtés de la légende italienne Antonio Di Natale et de son compatriote Mauricio Isla. Après 95 matches joués en trois saisons à l'Udinese, Sánchez quitte l'Italie pour l'Espagne, où il s'engage avec le FC Barcelone pour 26 millions d'euros. Il y passera là encore trois saisons et marquera 39 buts en 88 rencontres.
En 2014 arrive le sommet de sa carrière sportive. Le petit Chilien est transféré à Arsenal pour 42,5 millions d'euros, et atteindra avec les Gunners sont meilleur niveau. Sa troisième saison au club sera son apogée avec 24 buts et 10 passes décisives en 38 matches. Après quatre années à faire vibre l'Emirates Stadium, il sera transféré vers Old Trafford pour 34 millions d'euros. En deux saisons à Manchester United, il ne marquera que trois buts pour 32 matches disputés... Il sera jugé comme l'un des plus grands échecs des Mancuniens de ces dernières années. Après un an de prêt à l'Inter, il reste en Italie et rejoint libre le club de Milan en 2020. En trois saisons, il disputera 77 matches, marquera 16 buts et délivrera 12 passes décisives. L'Olympique de Marseille devient donc le neuvième club de sa carrière de footballeur. À 33 ans.
À VOIR AUSSI – Le meilleur d'Alexis Sanchez à l'Inter Milan (2019-2022)
À lire aussiLigue 1: Longoria confirme des discussions avec Sanchez, «un profil qui matche» avec l'OM
Il est le plus capé de sa sélection
Si Alexis Sánchez est un joueur connu en Europe, son statut est complètement différent en Amérique latine. Chez lui, au Chili, il est une véritable légende. Son aventure en sélection a démarré le 27 avril 2006 et est toujours d'actualité. Cela fait d'Alexis Sánchez le joueur le plus capé du Chili, à égalité avec Gary Medel. Les deux joueurs sont à 148 matches en sélection et ne devraient pas s'arrêter là. Alexis Sánchez a notamment contribué à la victoire de son pays en Copa América en 2015 et en 2016.
Il a fait 10e au Ballon d'Br
Lors de l'année 2015, Alexis Sánchez atteint son meilleur niveau et remporte ses plus grandes distinctions personnelles. Il est intégré à l'équipe type de Premier League de la saison, est élu meilleur joueur de son club sur l'année, et termine 10e au classement du Ballon d'Br (son meilleur résultat). Avec sa sélection, il a également été élu «meilleur révélation de la Coupe du monde 2010» en Afrique du Sud.
Il mesure 1m68
Finalement, il n'y a qu'un centimètre, quelques buts et un pied gauche qui séparent Alexis Sánchez de Lionel Messi. Plus sérieusement, les joueurs de football de cette taille ne sont pas très nombreux à avoir eu une carrière comme celle du Chilien. Ce dernier mesure 1m68 mais compense par son physique musculeux, sa bonne protection de balle et sa vitesse hors-norme. Très vif, le Chilien reste un joueur très complet mais sa taille est tout de même peu ordinaire dans le monde du ballon rond.
Il est fan de Messi et du Barça
À son arrivée en Catalogne, Alexis Sánchez avait déclaré : «Ma famille et moi-même savons que le Barça est le club parfait pour gagner des titres. C'est le meilleur club au monde ! En plus, je suis fier de jouer avec Messi, qui est quant à lui le meilleur joueur du monde.» Le Chilien n'aura malheureusement pour lui pas marqué l'histoire de son club de cœur lors de son passage, même si son niveau de jeu était plus que correct.
Mercato : «J'ai toujours voulu entraîner le PSG», promet Galtier
Le coach... marseillais revient sur son arrivée à la tête du champion de France pour Le Parisien.
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LE SCAN SPORT - Le Brésilien a évoqué avec humour la situation de ses deux coéquipiers, placé sur la liste des départs au Paris SG.
«En aucun cas je cautionne de tels faits» : Veretout revient sur la polémique qui a précédé sa venue à l'OM
Certains supporters marseillais se sont opposés à la signature du milieu international tricolore de 29 ans.
L'Humanité
Télékinésie : incroyable mais faux !
Actu La science face au paranormal #5 Déplacer les objets par la force de la pensée : un rêve repris par de nombreux scénaristes, prestidigitateurs et aujourd’hui les réseaux sociaux. Affabulation ou vérité parallèle ?
Kareen JanselmeDeux hommes se font face, éloignés d’une dizaine de mètres. Ils s’affrontent à distance. Les vaisseaux sanguins de leur crâne enflent, le nez saigne. Leur concentration est extrême. Au point de réussir à faire exploser l’adversaire : la télékinésie version gore, signée David Cronenberg dans Scanners. Le cinéaste canadien n’est pas le premier à user de cette croyance en les pouvoirs surnaturels de cerveaux hors normes pour alimenter ses fictions.
Sur Netflix, l’actuelle série à succès Stranger Things place au cœur de son scénario une adolescente aux pouvoirs psychiques supérieurs. Eleven, cobaye de laboratoire, a su développer une pensée qui ordonne aux choses et aux humains. Elle tord les cuillères mais aussi les volontés et peut envoyer un adulte musculeux au tapis… voire créer une dimension parallèle pour l’y enfouir. Ce rêve de toute-puissance, de super-héros, d’humain augmenté n’est-il vraiment qu’un délire de scénaristes ?
Dans les années 1970, l’Israélien Uri Geller incarne ce mystère. Le contenu d’aucune enveloppe scellée ne peut lui résister. Il commande aux montres et aux boussoles, plie le métal grâce à son seul encéphale. Celui qui n’est au début qu’un animateur télé prétend avoir aidé, pendant trente ans, l’armée et les services de renseignements américains. Autant d’arguments qui crédibilisent ses affabulations. Mais, si l’homme a bien été consultant sur des expériences et que lui-même a été étudié par la CIA, son rôle d’espion semble bien farfelu. Invité dans le monde à démontrer ses pouvoirs, il essaiera de convaincre les Français sur le plateau du polémiste Michel Polac en 1987. En coulisse, le prestidigitateur Gérard Majax observe et révèle ses trucages, en obtenant les mêmes résultats par un simple détournement de l’attention des spectateurs.
Détournements d’attention, trucages et Nitinol
« Il y a les techniques magiques d’illusionnistes et les techniques physiques, décrypte le physicien Henri Broch. Uri Geller utilise des gimmicks, des petits systèmes qui permettent de truquer, mais surtout du détournement d’attention. Il tord les clés, les cuillères avec ses doigts. On le voit faire, si on le surveille bien. Il n’y a rien de particulier. Je l’ai moi-même réalisé systématiquement en amphithéâtre devant mes étudiants (plus de 7 000 au total). Manches retroussées, j’ai tordu clés et cuillères q ui leur appartenaient. Ils n’ont jamais vu comment je faisais. Mais, bien sûr, ensuite, je leur expliquais. »
Parfois, la démonstration peut se corser quand un magicien propose à un tiers neutre de réaliser le tour et que ce dernier y arrive. Le tiers serait-il dans la confidence ? Pas forcément. Des connaissances physiques peuvent aider à faire illusion. « Il existe des métaux, des alliages à mémoire de forme comme le nitinol, constitué de nickel et de titane, qui interviennent essentiellement en médecine, reprend Henri Broch, professeur émérite à l’université Côte d’Azur. Les fabricants arrivent à sélectionner une température à laquelle ce métal va retrouver une forme que vous lui avez donné antérieurement. L’intérêt, c’est que ça peut se faire des millions et des millions de fois. Il n’y a pas d’usure, en quelque sorte. »
En approchant les mains de l’objet, celles-ci dégagent de la chaleur...
Devant ses étudiants, le scientifique a mis au point une simple expérience pour illustrer son propos. « J’ai une fourchette. Je la tords dans la forme que je veux. Je la maintiens avec des serre-joints, des clous, un moule… Je la chauffe à très haute température, puis je fais une trempe, c’est-à-dire que je la plonge dans de l’eau froide. À ce moment-là, je mets en mémoire la forme pliée. Ensuite, quand la fourchette est froide, à température ambiante, je la retords pour qu’elle redevienne droite. Puis, à partir du moment où je vais la porter à une température supérieure à sa température critique (disons 25 °C), elle va petit à petit retrouver la courbure mise en mémoire. » Mais comment réchauffer discrètement la fourchette, ou la clé, sans la toucher, pour donner l’impression que seul le cerveau agit ? Rien de plus simple : en approchant les mains de l’objet, celles-ci dégagent de la chaleur. La température de la fourchette va progressivement augmenter, et atteindre 25 degrés. Là, la fourchette va se plier petit à petit sous les yeux des observateurs sans qu’il n’y ait de contact.
Cet alliage à mémoire de forme n’est pas exclusivement utilisé par les faux télépathes. Ses propriétés sont bien connues des chirurgiens, qui l’utilisent pour agrafer des os. Ou poser des stents quand une artère est rétrécie et risque de s’obstruer, exposant au risque d’infarctus notamment. Ces tiges métalliques ont intégré en mémoire une forme de ressort. Une fois refroidie, la tige est écrasée, allongée, pour mieux être insérée dans l’artère fémorale, à l’endroit où il y avait le problème du vaisseau sanguin. Avec la chaleur du sang, le stent va augmenter en température et passer le seuil critique qui lui fera retrouver sa forme de ressort. Désormais, le stent pourra dilater le vaisseau et prévenir le risque.
C’est une autre propriété physique qui est utilisée pour faire tourner une feuille de papier à cigarette en équilibre sur une aiguille, autre tour prisé par les divinateurs. Là encore, le rapprochement des mains va créer de la chaleur, entraînant une sorte de courant d’air issu de la confrontation entre zones froide et chaude. Ce courant fera tournoyer la feuille. Point de télékinésie ou de psychokinèse qui tienne !
Tables qui tournent, montres folles, métaux qui cassent… jouer au médium n’a rien d’alarmant tant que cela reste cantonné au domaine ludique. Mais, en 1982, Henri Broch s’est inquiété de ces engouements répétés et pris au premier degré parfois, même par des enseignants-chercheurs, des universitaires : « J’ai mené une enquête auprès d’un ensemble d’étudiants de la faculté des sciences de Nice et j’ai comparé la psychokinèse, la torsion des métaux par le pouvoir de l’esprit, et la relativité, la dilatation relativiste du temps. Autant la relativité a été prouvée, autant il n’y a strictement aucune preuve permettant d’estimer que la psychokinèse existe. Or 68 % des étudiants de premier cycle en sciences pensaient que la psychokinèse était un acquis scientifique : c’était inimaginable ! Et 52 % de ces mêmes étudiants estimaient que la relativité n’était qu’une pure spéculation théorique. L’information ne passait pas. »
Le professeur de physique crée donc progressivement un cours de zététique, un terme issu du grec qui signifie « chercher ». « La méthode dont on se sert pour pénétrer la raison des choses », selon le Littré (1872). Soit une méthodologie scientifique pour expliquer les phénomènes qui nous entourent. Après trente-cinq années d’enseignement, le physicien s’étonne de la permanence des croyances, relayées aujourd’hui à très grande échelle par la télévision et les réseaux sociaux.
Un talent médiatique à défaut de médiumnique
« Cela peut être un jeu et, à ce titre, sympathique, admet Henri Broch. Mais la démarche intellectuelle qui permet de croire à ces choses-là est inquiétante. Elle biaise le raisonnement par une mauvaise habitude de réflexion. On ne contrôle plus l’origine des informations, on n’use plus du contradictoire, de ces petites règles qui empêchent de croire à n’importe quoi ou n’importe qui. Y compris pour des choix politiques. Avant, on suivait un gourou, là on peut suivre un tribun politique qui peut mener à des choses dramatiques. »
Si Uri Geller, le bluffeur magnifique, n’a pas créé de mouvement mystique ni complotiste, il a su faire bonifier son talent médiatique (à défaut de médiumnique) en écrivant seize livres, tout en donnant son nom à une ligne de bijoux et en déclinant ses gadgets via la vente en ligne. De quoi assurer son avenir financièrement. Ken Russell en fit même son héros en tournant Mindbender, en 1994.
Une hagiographie hallucinante où le jeune Uri tord ses cuillères dans son bol de céréales dès son plus jeune âge, allonge les canons de fusil pour mieux les neutraliser et s’enfuit d’un laboratoire malgré un casque en métal occultant qui ne l’empêche pas de conduire sur des centaines de kilomètres (alors qu’il n’a même pas le permis, assure son comparse médium dans le film…). De l’avis même d’Uri, « la version de Ken Russell était excellente mais très exagérée ». De l’avis des scientifiques, c’est clairement une escroquerie.
La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitéscience Le Figaro
L'actrice Olivia Newton-John, star de Grease, est morte
Florence VierronDISPARITION - L'actrice, qui avait formé un duo mythique avec John Travolta, a lutté pendant trente ans contre un cancer. Elle s'est éteinte à 73 ans.
On l'avait certes un peu oubliée, mais quand l'annonce de sa disparition est tombée, chacun a su associer son nom à un film. La Britannique Olivia Newton-John n'a en effet eu besoin que d'un seul rôle pour que son nom reste gravé. Et d'une chanson, You're the One That I want, pour faire chavirer les garçons. Comment oublier son regard de braise et son déhanchement érotique dans Grease, au côté de John Travolta, en 1978 ? L'actrice et chanteuse, qui luttait depuis trente ans contre un cancer du sein, s'est éteinte lundi dans son ranch, en Californie du Sud. Elle avait 73 ans. John Travolta a rapidement témoigné de sa peine et de son admiration dans un message sur Instagram : « Ma chère Olivia, tu as rendu nos vies à tous bien meilleures. Ton exemple a été incroyable. Je t'aime tellement. Nous nous reverrons le long de la route et nous serons à nouveau ensemble. Fidèle, du jour où je t'ai vue la première fois et pour toujours. Ton Danny, ton John. »
Ces deux-là sont toujours restés proches, même si l'actrice avait vu rouge en découvrant, vingt ans après le tournage de Grease, qu'elle avait été moins bien rémunérée que son partenaire. En 2012, le couple mythique avait enregistré un album de chansons qui reprenait des morceaux de la comédie musicale. Pour les 40 ans du film, les interprètes de Sandy et Danny avaient été invités par l'académie des Oscars à une projection à Beverly Hills. Et, en Floride, ils avaient enchanté leurs fans en se promenant dans les rues de West Palm Beach vêtus des costumes de leurs personnages. Preuve que le succès planétaire de Grease – 400 millions de dollars de recettes dans le monde, 6 millions d'entrées en France – ne se démentait pas. Mais Olivia Newton-John n'a cependant pas poursuivi sa carrière au cinéma. Elle a préféré se consacrer à la chanson, là où elle avait fait ses premiers pas.
Une quarantaine d'albums
Passionnée de musique, elle remporte à 16 ans un concours local de chant en Australie, où ses parents ont déménagé quand elle avait 5 ans. De retour en Angleterre, sa terre natale, elle représente la Grande-Bretagne à l'Eurovision en 1974 et décroche la 4e place derrière Abba. Elle part alors pour la Californie. Son premier album américain lui vaut un Grammy Award. Et en 1981, Physical, son deuxième disque, rencontre un énorme succès. Au total, elle compte une quarantaine d'albums. Rien ne semblait pouvoir entraver son bonheur de chanter et de se produire sur scène. Il a fallu que la maladie s'en mêle.
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Diagnostiquée d'un cancer du sein en 1992, elle avait connu une rechute en 2013 et une seconde en 2017. Dans son combat, elle avait créé la Fondation Olivia Newton-John, suivi de près les progrès de la recherche, multiplié les levées de fonds et s'intéressait aux traitements alternatifs. Faite commandeur de l'ordre de l'Empire britannique par Elizabeth II pour son engagement associatif contre le cancer et pour sa contribution aux arts, elle montrait encore une belle énergie pour défendre Grease en 2021. Des néoféministes et autres déboulonneurs de statues dénonçaient alors un film « sexiste, misogyne et qui promeut la culture du viol ». Elle avait appelé les néoféministes à « se détendre un peu ». Ce qu'elles ont intérêt à faire car l'aventure Grease devrait se poursuivre. On attend toujours la sortie de la série Grease: Rise of the Pink Ladies, préquel se déroulant quatre ans avant le film.
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Après le succès du film de Todd Phillips en 2019, une suite, qui pourrait être une comédie musicale avec Lady Gaga, sortira en salles le 4 octobre 2024.
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L'acteur devra compenser les pertes substantielles générées par son renvoi de la série après des accusations de harcèlement sexuel, toujours en instruction.
L'actrice américaine Anne Heche dans un état grave après un accident de voiture
Le véhicule de l'actrice Anne Heche a percuté une maison, dans un quartier de Los Angeles, déclenchant «un lourd incendie», ont indiqué les pompiers.
L'Humanité
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »
Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.
C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]
Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.
La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.
Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.
Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.
Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.
Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »
On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]
A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.
L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.
En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.
Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.
On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.
Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.
Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]
Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]
Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »
(1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.
Jean Jaurèsstefan zweig L'Humanité
Quand les militaires se mettent à l’ufologie
ActuLa science face au paranormal #6 Les scientifiques ne sont pas les seuls à se pencher sur l’origine des objets volants non identifiés. Les armées aussi enquêtent.
Gaël De SantisLes États-Unis d’Amérique sont une grande démocratie parlementaire. Les représentants du peuple y débattent de tout, même des objets volants non identifiés (Ovni) ! Le 17 mai, on a vu très sérieusement les élus du peuple auditionner des militaires au sujet de ceux qui sont aussi appelés les phénomènes aérospatiaux non identifiés (PAN), un nom choisi pour se départir de l’imagerie populaire, qui voudrait qu’ils soient la manifestation d’une civilisation extraterrestre… « Depuis le début des années 2000, nous avons observé un nombre croissant d’objets non autorisés ou non identifiés », a annoncé au Congrès Scott Bray, directeur adjoint du renseignement de la Navy, la marine américaine.
Il reste une petite poignée (d’événements) où il y a des caractéristiques de vol ou des identifications que nous ne pouvons expliquer avec les données que nous avons à disposition »
Scott Bray, directeur adjoint du renseignement de la Navy
Des phénomènes inexpliqués d’origine extraterrestre
Les Ovni intéressent les armées du monde entier. Et pour cause, il est plus probable que les phénomènes inexpliqués soient moins d’origine extraterrestre que d’origine humaine, et potentiellement d’ennemis. Les PAN « sont une potentielle menace de sécurité nationale et ils doivent être traités comme tels », a déclaré André Carson, président de la commission du contre-renseignement à la Chambre des représentants. Qui dit PAN dit aéronef peu détectable, système de propulsion inexpliqué… Devant le Congrès, Scott Bray s’est voulu rassurant : il n’a « pas connaissance » de la possession d’une telle technologie par de potentiels adversaires comme la Chine ou la Russie.
Longtemps, aux États-Unis, cette question a été placée par les autorités sous le sceau du silence. La doctrine change. Le sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement, Ronald Moultrie, explique ce revirement : « Nous voulons savoir ce qui est là-bas autant que vous voulez savoir ce qui est là-bas. » L’expression est amusante : il use des mots « out there », qu’on retrouve dans la série télévisée X-Files, dans laquelle deux agents du FBI, Mulder et Scully, enquêtent sur des phénomènes paranormaux en ayant pour devise « the truth is out there » (« la vérité est ailleurs »). L’idée est d’encourager les pilotes et le personnel militaire à témoigner.
Ailleurs dans le monde, des groupes de chercheurs tentent d’expliquer ce type d’apparition. En France, une institution rattachée au Centre national d’études spatiales (Cnes), le Groupe d’études et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan), recense les observations d’objets depuis 1977.
Les scientifiques élucident 23,5 % des cas
Ce groupement examine un à un les PV de gendarmerie, les témoignages qui lui parviennent. Il s’est d’ores et déjà penché sur 2 978 cas. Dans 23,5 % des cas, les scientifiques élucident l’énigme. Ainsi, le 13 mai 2015, au lever du soleil, au volant de sa voiture, un homme observe depuis le périphérique parisien un « objet oblong, lumineux et blanc ». Il a le bon réflexe, prend trois photographies de l’objet – que l’on peut voir sur le site de l’institution. Si une traînée de condensation est « présente » derrière un avion, relèvent les scientifiques, « elle peut également ne pas être distinguée comme telle par le témoin (…) qui assimile dès lors la traînée comme un objet unique, l’avion lui-même ne pouvant être visible ».
Dans d’autres cas, le phénomène est « probablement identifié », à savoir le doute persiste. C’est ce qui advient à Coudekerque-Branche, dans le Nord, le 18 juin 2016. Cette nuit-là, à 1 h 30, en famille, deux enfants et leur père qui scrutent les étoiles observent un « phénomène triangulaire de couleur rouge clair orangé, sans traînée ni halo ». Les enquêteurs du Geipan discutent avec les témoins. À partir des discussions, des dessins réalisés par les enfants, les scientifiques concluent que les observations sont « compatibles avec l’hypothèse d’un oiseau », certainement une chouette effraie à une distance de 20 mètres. Reste un doute : « Pourquoi une disparition rapide et progressive du PAN ? » Certainement la réverbération des lampadaires de la rue et l’entrée de l’oiseau dans une zone d’ombre du fait des toits des maisons. En revanche, le mystère demeure, soit par manque d’informations dans 33 % des cas, soit parce que l’enquête n’a pu déboucher sur rien, dans 3,3 % des cas.
Oiseaux, drones, retour sur terre d’éléments de fusée, avions ou encore nuages expliquent très souvent les Ovni. À l’avenir, d’autres objets pourraient troubler les Terriens. Les géants du numérique sont en train de déployer des flottes de satellites. Ainsi, Starlink, l’entreprise spatiale d’Elon Musk, va expédier pas moins de 25 000 engins autour de notre planète pour assurer une couverture Internet à haut débit. Autant de points susceptibles d’être lumineux dans le ciel. Les phénomènes inexpliqués existent depuis le début de l’humanité. Mais c’est en juin 1947 qu’a commencé l’essor des Ovni, quand un pilote, Kenneth Arnold, aperçoit ce qu’il appelle des « disques ricochant sur l’eau », d’où le nom des soucoupes volantes. C’est dans cette période que se développe l’aviation civile et militaire. La vérité est certainement plutôt ici qu’ailleurs.
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Elon Musk vend pour près de 7 milliards de dollars d'action Tesla
Cette vente intervient alors que l'industriel est engagé dans un bras de fer juridique autour du rachat du réseau social Twitter.
Elon Musk a vendu pour près de 7 milliards de dollars d'actions du groupe automobile Tesla, d'après un document déposé auprès de la SEC, le gendarme boursier américain, et publié mardi sur le site internet de cette dernière. Le multimilliardaire et patron de Tesla, actuellement engagé dans un bras de fer juridique autour du rachat du réseau social Twitter, a vendu environ 7,9 millions d'actions Tesla entre le 5 et le 9 août, selon ce document.
Sur son compte Twitter, Elon Musk a expliqué avoir souhaité «éviter une vente en urgence des titres Tesla», s'il se voit obliger de racheter Twitter et que certains de ces partenaires financiers ne suivent pas jusqu'au bout. Elon Musk a mis au défi samedi le patron de Twitter de débattre publiquement et prouver la part de faux comptes sur le réseau social, point de désaccord mis en avant par le multimilliardaire américain pour retirer son offre d'achat, lançant une bataille judiciaire.
Désaccord avec Twitter
Elon Musk avait signé en avril un accord de 44 milliards de dollars pour racheter le réseau social, avant de le rompre unilatéralement début juillet. Il estime que Twitter a menti sur la proportion de comptes automatisés et de spams sur sa plateforme, et affirme même que le réseau social a «fraudé», en majorant volontairement le nombre de comptes monétisables.
À lire aussiElon Musk accuse Twitter de «fraude» dans la bataille judiciaire autour du rachat
En avril, le patron de Tesla avait déjà vendu pour quelque 8,5 milliards de dollars d'actions de son groupe automobile pour préparer l'acquisition du réseau social.
Les NFT enflamment le marché de l’art
COMMENT LE PHÉNOMÈNE DES NFT BOULEVERSE LE MONDE (5/5) - Les œuvres du web 3 séduisent de nouveaux acteurs prêts à investir pour être à la page.
Droits voisins: bras de fer entre Facebook et la presse belge
DÉCRYPTAGE - Le réseau social a réduit la visibilité des articles belges dans son fil d’actualité. Une «démonstration de force» avant d’entamer des négociations.
Des milliers d'utilisateurs rapportent une panne sur Google
Le service de GPS Maps aurait cessé de fonctionner pendant plusieurs heures dans certaines grandes villes des États-Unis.
L'Humanité
Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes
ActuLa résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.
Benjamin KönigComment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.
Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ».
Extrait du discours
Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.
Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.
Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.
La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.
Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.
Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.
C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. »
Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara
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1972, la gauche se met d’accord
ActuV e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».
Jean VigreuxSi la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.
La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.
décomposition-recomposition
Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »
La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.
À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.
Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.
revendications fortes
L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.
Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.
L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.
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Du ballon rond aux prétoires
ActuJustice Deux stars du foot comparaissent cette semaine en Angleterre : Ryan Giggs pour violences conjugales, Benjamin Mendy pour viols.
Alexandre FacheIls sont deux stars du ballon rond à se retrouver devant les tribunaux anglais cette semaine pour des violences faites aux femmes. Depuis lundi, l’ex-ailier de Manchester United et ancien sélectionneur du pays de Galles Ryan Giggs, 48 ans, comparaît dans la ville qui l’a fait roi, accusé de violences sur son ex-compagne Kate Greville, mais aussi du délit de « comportement d’emprise » sur celle-ci. Et ce mercredi, c’est Benjamin Mendy, 28 ans, vainqueur de la Coupe du monde 2018 avec l’équipe de France et joueur de Manchester City, qui va devoir répondre de huit viols, d’une tentative de viol et d’une agression sexuelle, dont l’accusent pas moins de sept femmes. Tous deux nient les faits qui leur sont reprochés.
Ancien défenseur de l’OM (2013-2016) et champion de France avec Monaco (2017), Benjamin Mendy a vécu une carrière riche et mouvementée, avant d’être rattrapé par ces accusations de viol l’an passé, pour des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury (Cheshire). Il doit être jugé à Chester en même temps qu’un autre homme, un dénommé Louis Saha Matturie (rien à voir avec son quasi-homonyme, l’ex-footballeur Louis Saha), qui est poursuivi pour huit viols et quatre agressions sexuelles commis entre 2012 et 2021. Comme Mendy, l’intéressé a plaidé non coupable. Suspendu par son club de Manchester City dès le démarrage de l’affaire, Benjamin Mendy a effectué plus de quatre mois de détention préventive, entre août 2021 et janvier 2022, avant d’être libéré et placé sous contrôle judiciaire.
à la une des tabloïds anglais
Décrit comme un boute-en-train et omniprésent sur les réseaux sociaux jusqu’à ces mises en cause, le natif de Longjumeau (Essonne), recruté pour quelque 61 millions d’euros par City en 2017, avait déjà défrayé la chronique pour des problèmes extrasportifs. Son entraîneur Pep Guardiola avait ainsi peu apprécié une sortie en boîte de nuit, révélée en 2019 par la presse locale. « Je ne suis pas son père. Je préférerais qu’il rentre tôt chez lui, mais je ne contrôle pas les joueurs dans cette situation », avait commenté le technicien espagnol. En 2020, Mendy avait aussi fait la une des tabloïds anglais après la saisie de sa Lamborghini, conduite sans permis ni assurance par l’international. Cette fois, les faits reprochés sont d’une tout autre nature et pourraient lui valoir plusieurs années de prison si sa culpabilité est démontrée.
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Beaucoup de mystères autour de la présence du béluga dans la Seine
Vincent BordenaveDÉCRYPTAGE - Ces cétacés sont des animaux sociaux qui vivent généralement en groupe.
Les interrogations sur la présence du cétacé si loin de son milieu naturel demeurent, d’autant que cette intrusion exceptionnelle a lieu quelques semaines après celle d’une orque, qui n’a pas pu être sauvée.
«Les grands mammifères marins sont des animaux très complexes, analyse Fabrice Schnoller, créateur de la start-up DareWin, qui étudie le comportement social des cétacés. Ils sont dotés d’une intelligence exceptionnelle dans le monde animal. Je pense que ce sera difficile de cibler une raison qui puisse expliquer la présence de cet animal particulier dans la Seine.»
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Les bélugas sont des animaux sociaux qui vivent généralement en groupe. Quand les jeunes mâles entrent dans l’âge adulte, ils quittent le groupe de leur mère, à l’instar d’autres espèces marines, comme l’éléphant de mer. Il peut alors se passer plusieurs années avant qu’ils ne retrouvent un autre groupe. C’est probablement le cas de l’animal repéré dans la Seine.
Mais pourquoi dans la Seine? Le trafic maritime ainsi que la construction d’un champ d’éoliennes offshore au large des côtes normandes ont été pointés du doigt par les associations. Ces activités provoquent une pollution sonore importante qui peut désorienter ces animaux se repérant beaucoup grâce à leur sonar. «C’est une hypothèse plausible, juge Fabrice Schnoller. Mais elle ne suffit pas. Car la première des questions est de savoir pourquoi il s’est retrouvé au large du Havre, loin des eaux du cercle arctique, dans lesquelles il a l’habitude d’évoluer.» «Ce béluga s’est perdu une première fois quand il est entré dans les eaux du nord de l’Europe, aux alentours du Danemark et de la Norvège, analyse Hervé Glotin, chercheur en bioacoustique marine à l’université de Toulon. C’est une zone où l’on trouve une forte activité sous-marine liée à l’extraction du gaz, et avec de nombreuses éoliennes offshore. Il est possible que le béluga ait subi une perte d’audition qui l’aurait désorienté et conduit à poursuivre son chemin plus au sud. Quand ils ont peur, ces animaux aiment se réfugier dans des eaux peu profondes entourées de terre, comme les fiords ou les estuaires.»
Changements de température
Interrogé par l’AFP, l’océanographe François Sarano évoque l’évolution rapide de la position des pôles magnétiques terrestres, qui aurait pu amener l’animal «à ne pas prendre le bon chemin au départ», les bélugas utilisant aussi «leur perception magnétique pour s’orienter». Les changements de température, qui agissent sur la masse et la densité de l’eau, peuvent également être en cause. «Ces changements perturbent la salinité de l’océan et modifient les sillons marins, explique Hervé Glotin. Une fois le béluga sur une mauvaise direction, il ne parvient pas à retrouver le bon chemin.»
On a déjà repéré des animaux qui s’éloignent autant de leur milieu naturel , sans qu’il y ait nécessairement une pathologie, une désorientation particulière
Enfin, il existe une dernière explication: l’animal s’est peut-être tout simplement montré… trop curieux! «On essaie de comprendre pourquoi un individu, un cas particulier, pourrait traduire une généralité, note François Sarano auprès de l’AFP. Mais, ce que je constate avec d’autres cétacés, c’est qu’au contraire il n’y a que des singularités, des individualités. Ce n’est pas parce qu’il est isolé que cet individu est mal en point. On voit des dauphins et des cachalots qui sont de vrais explorateurs, partent loin de leur clan et se débrouillent bien tout seuls!» «C’est possiblement le cas pour ce béluga, juge Fabrice Schnoller. On a déjà repéré des animaux qui s’éloignent autant de leur milieu naturel, sans qu’il y ait nécessairement une pathologie, une désorientation particulière.»
Ces dernières années, des bélugas ont ainsi été observés à des latitudes très éloignées de leurs zones de vie habituelles, comme San Francisco, Bergen ou Londres. D’autres ont d’ailleurs déjà visité les rivières européennes. En 1948, un pêcheur de l’estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets, et en 1966 un béluga avait remonté le Rhin depuis Rotterdam. «Pour être franc, je me demande s’il n’est pas possible que cela soit délibéré, s’interroge Fabrice Schnoller. J’ai vu de nombreux cétacés entrer dans des ports, en Norvège, à Marseille, et même récemment des orques à Gènes, en Italie. Dans les années 1970, un cachalot est resté plusieurs jours dans le port de New York, le temps qu’on le soigne d’une infection avec des antibiotiques, puis il est reparti comme il était arrivé. Apparemment l’animal est amaigri, mais sa couche de graisse lui permet d’évoluer dans une eau à 0 °C. Il se retrouve immergé dans une eau à 20 °C, il y a donc une certaine logique à le voir maigrir.» Un avis qui ne fait pas l’unanimité: «L’animal a vécu sur ces réserves depuis les eaux polaires, juge Hervé Glotin. Je pense que cet amaigrissement est surtout lié à cette fatigue et un mauvais état de santé.»
Que faire si l’on assiste à l’échouage d’un dauphin?
Combien sont-ils chaque année à s’échouer sur les côtes françaises? Difficile à dire, tant les causes de décès de mammifères marins sont variées et le signalement incertain. Cet hiver 2022, 586 petits cétacés, en majorité des dauphins, ont été retrouvés échoués le long de la façade atlantique française, signale le Réseau national échouages de l’observatoire Pélagis. Moins de 5 % sont retrouvés vivants. Si un dauphin se retrouve coincé à deux pas de votre serviette de plage, il faut immédiatement prévenir les services compétents (mairie, sapeurs-pompiers, ainsi que l’observatoire Pélagis, joignable 7 jours/7 au 05 46 44 99 10 et qui doit être informé de tout échouage même si l’animal est mort). Essayez d’indiquer au mieux la taille de l’animal et les conditions d’accès à la mer pour mieux dimensionner les secours, prenez une photo pour aider à l’identification de l’animal. Pour le reste, le mieux est… de laisser faire les spécialistes! Il faut garder vos distances tant pour votre propre sécurité (risques infectieux, de mouvements brusques…) que pour la sienne (stress, blessure…). Évitez attroupements et nuisances sonores. Éventuellement, arrosez-le pour maintenir sa peau humide, mais avec prudence et surtout sans arroser son évent, par lequel il respire. Et ne le déplacez surtout pas: les secours se chargeront de remettre l’animal à l’eau en toute sécurité.
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DÉCRYPTAGE - Dans 10 % des cas, le trouble serait associé à la présence in utero d’autoanticorps maternels dirigés contre des protéines du cerveau.
L'Humanité
Une France sous la menace du feu
Le manque d’eau est loin d’être le seul problème climatique auquel la France est confrontée cet été. Après un mois de juillet où les incendies ont dévoré – entre autres – la Gironde, le Gard et le Vaucluse, le pays continue de brûler. Le Sud est toujours en proie aux flammes. Entre la Lozère et l’Aveyron, un mégafeu a parcouru 700 hectares de végétation, obligeant 3 000 personnes à être évacuées. Trois Canadair et 600 pompiers luttent toujours contre le feu qui, mardi, n’était pas encore fixé. Celui qui s’est déclaré vendredi en Isère ne l’est pas davantage. Plus de 100 hectares sont en cendres. Plus au nord, le Maine-et-Loire et la Charente connaissent aussi des incendies. Dans le premier département, au moins 600 hectares ont brûlé et 500 autres sont menacés. Dans le second, 220 pompiers et des moyens aériens tentent de venir à bout des flammes, qui ont déjà ravagé 150 hectares de forêts. Alors que l’été est loin d’être achevé, les brasiers de juillet et août ont déjà fait plus de dégâts que ceux de toute l’année 2021. Près de 50 000 hectares ont brûlé lors des dernières semaines, contre 30 000 hectares l’an passé.
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Quand l’eau ne coule plus de source
Premier planSécheresse La France traverse, sans en voir la fin, un été historiquement sec. Première à en souffrir, l’agriculture, qui utilise 45 % de la ressource en eau, est aussi pointée comme une cause. Et si elle était l’une des solutions ?
Olivier ChartrainVoilà des semaines que la sécheresse met la France chaque jour un peu plus à la torture. Hommes, bêtes, sols tentent de faire front. Les plantes aussi essaient de survivre, à leur manière. « En période de sécheresse, elles conservent au maximum leur eau pour elles-mêmes, explique Paul Galzin, apiculteur près de Béziers (Hérault). Du coup, la floraison est réduite ; et sur les fleurs qui sortent quand même, la plante ferme ses glandes à nectar. Il y a des fleurs, mais pas de nectar. » Or, le nectar, sorte de jus sucré, a pour fonction d’attirer les pollinisateurs. Pour résumer : pas de nectar, pas de miel.
Ou en tout cas beaucoup moins. « Ma récolte d’été, sur le châtaignier et la bruyère, vient de se terminer, reprend l’apiculteur. Elle est divisée par quatre par rapport à l’an dernier. Or, elle représente les deux tiers de ma production annuelle. Donc, même si la récolte de printemps a été très bonne, cela représente une baisse d’environ 40 % sur l’année. » Et ça ne s’arrête pas là : « Le miel, c’est la réserve énergétique des colonies pour l’hiver. Et le pollen, leur réserve en protéines, encore plus nécessaire pour le renouvellement des générations. » Autrement dit, c’est cet hiver seulement qu’on pourra mesurer l’impact de la sécheresse sur les colonies d’abeilles elles-mêmes – alors qu’elles subissent déjà l’impact des pesticides et des parasites.
le débit de la loire divisé par quatre
Comme pour n’importe quel autre élevage, des solutions existent : garder une part du miel pour l’hiver ou faire des apports de sucre inverti (un mélange de glucose et de fructose qui se présente sous forme de pâte blanche). Mais elles ont toutes un impact financier qui vient s’ajouter à d’autres, comme le prix du gazole – un poste lourd quand on doit aller visiter des ruches disséminées dans un rayon de 60 km autour de Béziers. « Je suis en bio, ce qui alourdit encore les coûts, analyse Paul Galzin. Alors, des saisons comme celle-ci, il ne faudrait pas en enchaîner deux ou trois. La hausse du prix de vente a ses limites, les consommateurs ne pourront pas suivre éternellement. » Et à long terme, « quand on regarde l’Espagne ou les pays du Maghreb, on voit que les rendements en miel baissent. Il va falloir s’adapter », conclut-il en précisant qu’il veut « rester positif ».
S’adapter ? Dans l’immédiat, la chose paraît difficile. Partout, les signaux sont au rouge, comme la couleur dominante des cartes des arrêtés sécheresse que les préfectures publient chaque semaine. Les deux tiers des départements métropolitains (62 sur 96) sont officiellement en crise. Ce mois de juillet a été le plus sec depuis que les relevés de températures existent (1958). Les cours d’eau disparaissent du paysage ou connaissent des débits faméliques, à l’image de la Loire : le fleuve royal a vu le sien quasiment divisé par quatre (de 475 à 129 m3/s) entre début et fin juillet. Les sols sont plus secs que lors des précédents – déjà historiques – de 1976 et 2003. S’adapter ? Même dans les alpages, là où l’herbe est toujours abondante et bien verte, les troupeaux ne trouvent plus rien à brouter. La production de lait baisse, et les éleveurs commencent déjà à attaquer les réserves de foin qu’ils viennent tout juste de faucher et qui, en temps normal, leur servent à passer l’hiver.
S’adapter ? Sur son exploitation située entre Dreux et Châteauneuf-en-Thymerais, dans le nord-ouest de l’Eure-et-Loir, Xavier Pelé n’a été contraint de cesser toute irrigation que depuis le vendredi 5 août. Jusque-là, dans ce département qui s’appuie sur les larges ressources de la nappe de Beauce, il pouvait encore irriguer – avec de fortes contraintes techniques et horaires – une partie de ses cultures. Résultat, ses parcelles affichent des rendements très disparates : entre 60 et 100 quintaux à l’hectare, ce qui n’est pas catastrophique selon lui. Assuré contre le risque sécheresse, il n’utilisera pas cette assurance, très coûteuse, cette année : « Il faut que la baisse de rendement soit supérieure à 25 %. »
Les « mégabassines » au cœur des critiques
Pour autant, il n’a pas attendu cet été chauffé au rouge pour réfléchir à la question… et à ses pratiques. Quand beaucoup pointent du doigt la culture du maïs, très gourmand en eau en plein été, lui parvient à en cultiver sans irrigation. Rien de miraculeux : « Je travaille le sol le moins possible. Du coup, il reste frais, il s’assèche moins. Et comme mon sol reste vivant, riche en organismes microbiens et en vers de terre, quand il pleut, l’eau ne ruisselle pas et pénètre beaucoup mieux. » Il se montre intarissable – sans mauvais jeu de mots – sur le sujet : « Beaucoup d’agriculteurs ont pris conscience des limites de notre environnement et de l’impact de nos activités, plaide-t-il. On cherche à minimiser cet impact. » D’où l’intérêt pour des pratiques de non-labour et de culture sur couvert végétal qui permettent de « développer la vie du sol, donc améliorer le drainage et mieux recharger la nappe quand il pleut, avec une eau de meilleure qualité, car elle est filtrée par le sol ». De cette manière, sur ses terres, il a « gagné en dix ans 1 point de matière organique en plus ». Or, 1 point, traduit-il, « c’est 200 m3 d’eau à l’hectare en plus dans le sol ».
S’adapter ? Ce praticien des sols rejoint les experts : « Faire des retenues d’eau en pompant dans les nappes n’a pas de sens. » Ce qui s’appelle mettre les pieds dans les mégabassines, ce mode de stockage réclamé par certains irrigants mais très critiqué, tant au niveau de l’évaporation qu’il entraîne qu’en termes de partage de la ressource. « Mais on pourrait mieux gérer la ressource, complète Xavier Pelé. Par exemple, stocker les eaux usées en aval des stations d’épuration, au lieu de les rejeter dans les rivières comme cela se fait aujourd’hui. » Un point sur lequel la France, qui recycle moins de 1 % de ses eaux usées (0,6 %), accuse un retard certain sur des voisins comme l’Italie (8 %) ou l’Espagne (14 %). Un gaspillage auquel s’ajoute celui des réseaux de distribution, dont le mauvais état entraîne des pertes par fuite à hauteur de 20 %, équivalentes à la consommation annuelle de 18,5 millions de personnes. Des solutions existent donc. Encore faudra-t-il gagner leur mise en œuvre. En attendant, d’après Météo France, les nappes ne se rechargeront pas avant cet automne, et encore faudrait-il un mois de pluies excédentaires pour cela. D’ici là, il faudra tenir.
sécheresseagricultureeau Le Figaro
Incendies : 6000 hectares brûlés après la reprise des feux en Gironde
LE POINT SUR LA SITUATION - De nombreux incendies sévissent en France, alors que l'hexagone connaît un épisode caniculaire. Dans la Drôme, le feu progresse, en Isère, il a été maîtrisé et il ne progresse plus dans l'Aveyron.
Plusieurs incendies se sont déclarés depuis le week-end d'août dernier et alors que la France connaît une nouvelle vague de chaleur qui pourrait être la plus chaude de l'été en moyenne sur le territoire national. Le Figaro fait le point.
Gironde : le feu reprend près de Landiras
La situation est jugée «très défavorable» par les pompiers à Hostens et Saint-Magne, en Sud Gironde, où des reprises de feux du gigantesque incendie de Landiras en juillet, ont ravagé 6000 ha de pins depuis mardi après-midi, nécessitant l'évacuation par précaution de 3800 personnes de ce secteur forestier, selon la préfecture.
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Le «feu est très virulent et s'est étendu au département des Landes. Les communes d'Hostens, de Saint-Magne et des secteurs de Belin-Béliet ont été évacuées», soit environ 3800 personnes, selon un communiqué. Le feu a par ailleurs détruit 16 maisons sur plusieurs secteurs de la commune de Belin-Béliet où une opération d'évacuation d'environ 2000 personnes était en cours. «Aucun blessé n'est à déplorer», selon la préfecture.
La préfecture signale également que «le front de l'incendie se dirige vers l'A63 (Autoroute sens Bayonne-Bordeaux)». «Le gestionnaire de l'autoroute ne constate pas de gêne à la visibilité mais dans l'immédiat, un abaissement de la vitesse à 90 km/h et une réduction à deux voies de circulation sur trois dans le sens Bayonne-Bordeaux ont été décidés». En fonction de l'évolution du feu, une coupure de l'autoroute est envisagée.
Depuis mardi 13h00, 300 pompiers appuyés de Canadairs, Dash et hélicoptère bombardier d'eau luttent contre une virulente reprise des flammes sur ce secteur forestier proche de la zone déjà sinistrée de Landiras. «La situation est très défavorable. Nous maintenons l'ensemble des moyens disponibles au sol pour toute la nuit, avec de nombreuses défenses de points sensibles à venir», a souligné le lieutenant-colonel Mendousse, officier de communication au Service Départemental d'Incendie et de Secours (Sdis) de la Gironde.
Les pompiers ont notamment recours à des «feux tactiques» pour créer des zones tampons et stopper l'avancée du feu. Lors des opérations, «un camion et trois véhicules légers ont été détruits mais aucun pompier n'a été blessé», a précisé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse. «On voit une fumée très noire, à 2 ou 3 km du village», a témoigné auprès de l'AFP dans l'après-midi Pascal Bizzari, conseiller municipal d’Hostens, commune de 1300 habitants à la frontière avec les Landes.
Drôme : 220 hectares brûlés, le feu «progresse»
Le feu de forêt et de végétation qui s'est déclaré vendredi soir dans la Drôme a ravagé 220 hectares et «continue de progresser», a indiqué mardi soir la préfecture. Situé sur le massif du Diois dans la commune de Romeyer, le feu «a connu ces dernières heures une propagation rapide en raison du changement de direction du vent», a expliqué le préfet de la Drôme dans un communiqué.
«À 18h00, 220 hectares de forêt ont été parcourus» et «l'incendie continue de progresser dans plusieurs directions, notamment vers la RD 742», a-t-il poursuivi. Trois secteurs sont particulièrement surveillés par les quelque 280 sapeurs-pompiers qui seront engagés mardi soir sur le terrain: le secteur nord, le secteur sud et le secteur avant (ouest) en direction du village de Romeyer. Des feux tactiques sont mis en œuvre pour faire butter l'incendie sur un sol déjà brûlé afin d'éviter sa propagation.
«Au cours des opérations lundi soir, deux pompiers gardois et un pompier drômois ont été blessés» et «tous trois ont pu quitter l'hôpital ce jour», a assuré la préfecture. Un des pompiers venu en renfort depuis le Gard a été brûlé au visage et les deux autres ont inhalé des fumées, avait détaillé auprès de l'AFP mardi après-midi le lieutenant-colonel Ramon Navarro, officier supérieur de direction du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) de la Drôme.
Il n'est pas envisagé à l'heure actuelle de procéder à l'évacuation d'habitations, a conclu l'administration. Mardi midi, les pompiers ont reçu l'appui de deux hélicoptères bombardiers lourds et d'un Dash.
Aveyron : l'incendie ne progresse plus
Environ 3000 campeurs et habitants de deux villages de l'Aveyron ont dû être évacués mardi par précaution en raison d'un incendie qui a ravagé 700 hectares de végétation, mais qui a cessé de progresser sans pour autant être maîtrisé. L'évolution de l'incendie restait incertaine en raison du vent. Une partie du feu, situé sur des barres rocheuses, était toujours inaccessible aux pompiers.
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«On est à quelques kilomètres de l'incendie mais on a évacué à cause des fumées toxiques», a relaté à l'AFP le gérant du camping de l'auberge à Mostuéjouls, Nicolas Bouviala, dont 200 clients ont été mis à l'abri à titre préventif. «La préfecture a appelé et a dit: +il faut commencer à évacuer le camping doucement+. Une demi-heure après, il n'y avait plus personne», a-t-il expliqué. «Les flammes étaient à quelques centaines de mètres, les gendarmes et les pompiers sont venus nous dire d'évacuer, on a tous dû partir en pleine nuit», témoigne Gabin Castro, gérant de chambres d'hôte, inquiet pour ses hébergements, des cabanes dans les arbres.
Les pompiers, jusqu'à 600 au plus fort de la mobilisation, estiment qu'il leur faudra encore trois jours pour éteindre le feu. Deux d'entre eux ont été légèrement blessés. La Sécurité civile a appuyé l'effort des soldats du feu avec des bulldozers, afin de constituer des pare-feux, et deux hélicoptères bombardiers d'eau, permettant de procéder à des largages plus précis que les avions.
Le feu a démarré sur le plateau de Sauveterre à cause d'un engin agricole dont un élément métallique a raclé le goudron très chaud de la route, provoquant des étincelles. Dans un contexte de grande sécheresse, une partie d'une départementale près du Massegros, à 60 kilomètres à l'est de Rodez, s'est embrasée, selon les pompiers.
L'agriculteur conduisant le tracteur a lui-même appelé les secours, avant d'utiliser l'eau de sa citerne pour lutter contre les flammes, et d'appeler plusieurs agriculteurs à la rescousse. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est attendu mercredi sur les lieux de l'incendie.
Maine-et-Loire : 500 hectares menacés
L'incendie qui a débuté lundi dans la forêt de Pugle (Maine-et-Loire) a déjà brûlé environ 600 hectares et 500 sont encore menacés, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture et des pompiers. «620 hectares de forêt ont brûlé et le feu n'est pas fixé», ont indiqué les pompiers à l'AFP. Deux départs de feu à Saint-Quentin et Saint-Martin, soit à 15 km de l'épicentre de l'incendie à Clefs-Val d'Anjou, ont été rapportés à l'AFP par des habitants, qui craignaient que les flammes ne s'étendent à cause du vent.
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Selon le compte Twitter de la préfecture, «317 hommes sont engagés et 107 véhicules» sont mobilisés sur la vingtaine de points sensibles concernés. De son côté la sous-préfète du Maine-et-Loire Anny Pietri a précisé à l'AFP que les pompiers en intervention proviennent de neuf départements et qu'ils allaient de nouveau recourir à «des moyens aériens». Un nouveau porteur d'eau devrait intervenir dans l'après-midi. Selon cette même source, certains agriculteurs ont apporté leur aide en acheminant de l'eau aux abords de la zone à l'aide de «tracteurs citernes».
Plus tôt, la préfecture avait évoqué sur sa page Twitter qu'«un Dash», un bombardier d'eau, avait «été mis en œuvre dans la soirée» et serait «à nouveau déployé dans la matinée». Une vingtaine de personnes ont également été évacuées, dont la plupart résidaient dans un centre d'hébergement pour personnes handicapées, selon la sous-préfecture. 500 hectares sont toujours menacés de partir en fumée. Le contrôleur général du SDIS de Maine-et-Loire Jean-Philippe Rivière a affirmé que «tous les points sensibles sont tenus» mais que le feu «continue sa progression vers le sud».
Charente : le feu n'évolue pas
Un incendie qui a démarré lundi soir dans le sud de la Charente «n'évolue pas», après avoir détruit 143 hectares essentiellement de pins résineux, ont indiqué les pompiers mardi soir. Le «feu n'évolue pas», a indiqué le Codis 16 à propos d'un incendie sur la commune de Boisbreteau, limitrophe avec la Charente-Maritime.
Quelque 150 pompiers se trouvaient toujours sur place. Mardi matin, près de 30 personnes avaient été évacuées selon la préfecture. Plus de 220 pompiers étaient alors mobilisés.
Isère : incendie maîtrisé
En Isère, le feu a été maîtrisé après avoir parcouru une centaine d'hectares sur les contreforts de la Chartreuse, non loin des communes de Voreppe et La Sure-en-Chartreuse.
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Le Figaro
Les vacances très discrètes d’Emmanuel Macron à Brégançon
Arthur BerdahANALYSE - Retiré à Bormes-les-Mimosas depuis le 30 juillet, le président veut éviter les erreurs avant une rentrée difficile et chargée.
C’est toute la difficulté avec les «vacances studieuses». La première moitié du concept est visible et publique, donc sujette à polémique. Tandis que la seconde partie s’effectue à huis clos et ne se révèle jamais trop porteuse sur le plan politique. Ce paradoxe, Emmanuel Macron s’y frotte tous les étés depuis cinq ans. Avec plus ou moins de réussite selon les exercices.
Car, comme ses prédécesseurs, le président de la République est d’abord passé par les erreurs classiques de communication avant de trouver le bon ton. Ainsi de la plainte qu’il a cru bon de déposer, en août 2017, contre un paparazzi accusé de «harcèlement» pour avoir cherché à le photographier hors du cadre professionnel à Marseille. Ou des vives critiques nées de son projet, en juin 2018, de faire construire une piscine «hors sol» au fort de Brégançon (Var), signe que le pays était en tension, prêt à s’embraser autour de l’affaire Benalla, puis de la crise des «gilets jaunes». Vaccinés par ces épisodes, le chef de l’État et la première dame ont depuis cherché à rectifier le tir. Sans bien sûr renoncer aux virées en jet-ski qui font la une des magazines people - Voici cette semaine. Mais aussi, quitte à verser dans la caricature inverse, en mettant en scène une modeste sortie en canoë, plus adaptée aux sobres unes des quotidiens régionaux - Var-matin la semaine dernière.
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Pour le reste, pas de vaste bain de foule avec des vacanciers à Bormes-les-Mimosas, ni de rendez-vous connu avec des élus. Seul élément inscrit à son agenda, la traditionnelle commémoration du débarquement de Provence, le 17 août prochain. D’ici là, rien, ou presque. À peine un dîner familial dans un restaurant du Lavandou et une visite de la Villa Carmignac, sur l’île de Porquerolles. Retiré dans le Sud-Est depuis le 30 juillet dernier, et au plus tard jusqu’au Conseil des ministres de rentrée du 24 août, le chef de l’État se fait discret. Il faut dire que la récente séquence électorale, qui l’a vu passer de l’exploit de la réélection à la claque des législatives, se prête assez mal aux excès de procrastination ou de triomphalisme. D’où la volonté, dans l’entourage de Macron, de souligner que ce dernier reste mobilisé. «Brégançon, c’est “l’Élysée-sur-Mer”. C’est un endroit où l’on peut non seulement continuer à travailler, mais aussi gérer des crises. Et c’est ce qu’il y fait chaque fois qu’il y est», affirme un conseiller.
Dossiers sensibles
En contact «quotidien et permanent» avec la première ministre, Élisabeth Borne, le chef de l’État aurait ainsi suivi de très près les débats parlementaires jusqu’à la fin de la session, à l’issue de laquelle trois textes ont été adoptés: le projet de loi sanitaire, celui sur le pouvoir d’achat et celui sur le budget rectificatif. Des adoptions «en responsabilité (et) en bâtissant des compromis, comme les Français l’ont souhaité», a-t-il d’ailleurs tenu à «saluer» dans un tweet. Réseau social qu’il continue depuis à utiliser à de très nombreuses reprises. À la fois pour rendre compte de ses nombreux échanges avec des chefs d’État et de gouvernement étrangers, notamment d’Afrique, du Maghreb et du Proche et Moyen-Orient. Mais aussi pour revenir sur certains événements: le «drame» de l’explosion au port de Beyrouth il y a deux ans, ou le terrible «attentat antisémite» de la rue des Rosiers, il y a quarante ans. «Il est présent et très impliqué sur les dossiers diplomatiques et intérieurs», insiste un proche, qui évoque entre autres la préparation de la «mobilisation générale» annoncée pour la rentrée, en matière énergétique principalement. Viendra ensuite le lancement de quelques premières grandes réformes, à commencer par l’assurance-chômage, avant peut-être les retraites.
Autant de dossiers sensibles qui menacent de faire tanguer la relation déjà fragile entre l’exécutif et le Parlement. Surtout que, pour ne rien arranger, le Conseil national de la refondation, initialement pensé comme un outil d’apaisement, menace de faire pschitt. Voire, pire, d’alimenter les tensions.
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Droit de vote des étrangers : Darmanin «fermement opposé» à la mesure défendue par Houlié (LREM)
Arthur BerdahContre l'avis du ministre de l'Intérieur, le député qui préside la commission des lois de l'Assemblée entend soumettre sa proposition de loi au groupe Renaissance à la rentrée.
La torpeur estivale est propice aux coups de chauds. L'exécutif vient d'en faire les frais. Alors que la session parlementaire s'est achevée la semaine dernière, et que les membres du gouvernement sont partis en vacances ce week-end, une actualité aussi politique que polémique s'est brutalement invitée dans le débat public ce mardi. En cause, une proposition de loi constitutionnelle discrètement déposée le mardi 2 août dernier par le député LREM de la Vienne, Sacha Houlié. Selon l'exposé des motifs, le texte vise à «accorder le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales aux étrangers non ressortissants de l'Union européenne résidant en France». «Je présenterai cette proposition au groupe (Renaissance) à la rentrée dans la perspective qu'il la reprenne», appuie l'élu dans La Croix .
Problème, la mesure qu'il défend ne trouve guère de résonance au sommet de l'État. Pire, elle se heurte à une fin de non-recevoir directement adressée par Beauvau. Selon nos informations, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a en effet indiqué à l'intéressé qu'il était «fermement opposé» à son projet. Une position sans ambiguïté, qui rejoint d'ailleurs celle du président de la République : Emmanuel Macron ne s'est jamais déclaré favorable, lui non plus, à une telle solution. Deux constats motivent l'hostilité du chef de l'État sur ce point : l'abstention croissante des Français dans les urnes contre laquelle il convient de lutter, d'abord. Mais aussi le besoin d'améliorer «l'accès à la citoyenneté» des étrangers, voire à la nationalité, avant d'envisager d'aller plus loin.
Une loi sur l'immigration d'ici à la fin de l'année, après un débat parlementaire
De son côté, la présidente du groupe macroniste à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé, indique au Figaro vouloir la création d'un «groupe de travail sur les questions d'immigration pour travailler (ce sujet) ensemble, dans toutes ses composantes», afin d'allier «humanisme et efficacité». Trop tard, pour Les Républicains et le Rassemblement national, qui sont aussitôt montés au front pour dénoncer un «scandale» opéré «en catimini». «Je m'opposerai de toutes mes forces à ce projet», a d'ores et déjà prévenu sur Twitter le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, par ailleurs candidat à la présidence de LR. Quant à l'actuel patron du RN par intérim, Jordan Bardella, il s'est lui aussi fendu d'un tweet pour regretter «la dépossession finale des Français de leur pays».
Récemment remise sur le devant de la scène par une série de faits divers impliquant des délinquants étrangers, l'immigration fera partie des premiers dossiers sensibles de la rentrée. Dans une interview au Figaro la semaine dernière, Gérald Darmanin a ainsi annoncé qu'un grand débat parlementaire serait organisé au mois d'octobre, avant qu'un texte consolidé ne soit présenté en Conseil des ministres d'ici à la fin de l'année. Pour garantir son adoption par les deux Chambres - dont le Sénat à majorité de droite -, la proposition de loi devrait être largement inspirée des recommandations du rapport rédigé par le sénateur LR François-Noël Buffet.
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Le Figaro
«Enfin, je vais passer à autre chose»: ces Français qui changent de nom de famille
Dorian GrelierTÉMOIGNAGES - Une récente loi permet de modifier facilement son patronyme. Une bénédiction pour ceux qui ne l’assument plus.
Le 1er juillet, jour d’entrée en vigueur de la loi facilitant le changement de nom de famille, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti accompagnait à la mairie du 15e arrondissement Nicole, première personne à en bénéficier. Cette nouvelle mesure permet, une fois dans sa vie, d’emprunter ou de joindre à son nom de famille celui du parent qui n’a pas été transmis à la naissance. Une démarche gratuite et rapide, réservée aux personnes majeures, qu’ont déjà entamée nombre de Français.
Cinq jours seulement après avoir appris cette «nouvelle incroyable», le 6 juillet, Romain dépose avec émotion son dossier à l’hôtel de ville de Poitiers, où il réside. «La personne de l’état civil m’a alors dit que leur logiciel informatique n’était pas encore à jour mais que cela n’empêchait pas la prise en compte de ma demande. Heureusement!» Après avoir porté plus de quarante ans le nom de sa mère, qui l’a abandonné à la sortie de la maternité, Romain rêvait que ce patronyme soit gommé de ses documents officiels. «À ma naissance, mes parents n’ont pas voulu m’assumer. Mon père ne m’a jamais reconnu, et ce sont mes grands-parents paternels qui m’ont recueilli», confie-t-il. Toute son enfance, ce dernier a fait du nom de famille de ceux qui l’ont élevé, le même que celui de son père, son nom d’usage. «À partir du moment où j’ai cessé de vivre sous leur toit, à 18 ans, j’ai voulu que mon nom devienne officiel. Je me suis alors renseigné auprès du tribunal pour commencer la procédure. Il s’avère que c’était assez coûteux et que rien ne garantissait que ce soit accepté. Donc, j’ai abandonné.»
«Rendre hommage à ma mère»
L’atout principal de cette nouvelle loi est en effet l’assouplissement d’une procédure jusqu’ici longue et aléatoire. «Auparavant, il fallait justifier d’un intérêt légitime. Avant d’adresser sa requête au ministre de la Justice, il fallait prendre en charge les frais de publication de la modification au Journal officiel. Et en cas de refus, il n’y avait d’autre solution que de saisir le tribunal administratif», explique Me Élodie Frémont, porte-parole de la Chambre des notaires de Paris. Désormais, un simple formulaire de demande ainsi qu’un acte de naissance sont à déposer en mairie. Une fois passé le délai de réflexion d’un mois, le changement devient effectif au moment où il est inscrit dans l’acte de naissance.
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Pour certains, faire le choix de changer son nom de famille revêt une signification toute particulière. Pour Joakim Rolland, 23 ans, c’est une forme de reconnaissance envers celle qui, seule, a pris en charge son éducation après que son père a quitté le domicile familial. «Grâce à cette loi, je vais pouvoir rendre hommage à ma mère. C’est une fierté pour elle comme pour moi, d’autant plus que je ne souhaite plus être associé à ma famille paternelle. J’ai coupé les ponts avec eux il y a six ans, quand je leur ai annoncé mon homosexualité et qu’ils ont eu honte de moi», fait-il savoir. Le 18 août, rendez-vous est pris en mairie d’Orange (Vaucluse) pour confirmer sa nouvelle identité: Joakim Correia.
C’est un soulagement car depuis quarante-cinq ans, je porte un nom qui n’a rien à voir avec moi et qui me porte préjudice
Au Havre, Véronique attendait elle aussi avec impatience l’entrée en vigueur de la loi. Depuis le dépôt de sa demande, elle conserve précieusement son récépissé. «C’est un soulagement car depuis quarante-cinq ans, je porte un nom qui n’a rien à voir avec moi et qui me porte préjudice», affirme-t-elle. Née suite à un viol commis sur sa mère, Véronique a porté le nom de cette dernière jusqu’à l’âge de 5 ans, date à laquelle son beau-père lui fait adopter son patronyme. Son enfance est alors «marquée par les violences physiques», et par «un viol commis sur (elle) par (son) beau-père». En 2017, une psychologue lui suggère d’adopter le nom de sa mère pour panser ses plaies. Elle se heurte alors à la sévérité administrative. «J’ai perdu du temps et de l’argent, déplore-t-elle. Au bout d’un an, j’ai reçu une réponse négative m’indiquant qu’il s’agissait d’un “motif affectif”, car les preuves du viol n’étaient pas suffisantes. C’était un traumatisme de plus.» Soutenue dans ses démarches par son conjoint et ses enfants, elle souhaite que toute trace de cet homme disparaisse de son état civil. «Enfin, je vais pouvoir passer à autre chose», soupire-t-elle.
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En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
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Américaine violée à Paris dans des toilettes publiques : un suspect écroué
Guillaume PoingtCet homme de 23 ans a été mis en examen mardi pour «viol aggravé» après l'agression dimanche d'une jeune femme.
Un homme de 23 ans a été mis en examen pour «viol aggravé» et placé en détention provisoire ce mardi 9 août, a appris Le Figaro d'une source proche du dossier. Une information judiciaire a été ouverte. Il est soupçonné d'avoir violé une jeune femme de nationalité américaine de 27 ans dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août. Le suspect, sans domicile fixe, n'a pas de pièce d'identité et déclare être né en Algérie, nous précise une source policière.
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Les faits ont eu lieu peu avant 1h30 dans des toilettes publiques situées en bas du pont Louis-Philippe (Paris 4e). La victime et son compagnon se promenaient sur les quais de Seine, à deux pas de l'Hôtel de Ville et de Notre-Dame. La jeune femme s'est rendue dans des toilettes publiques - pourtant censées être surveillées par un gardien -, sans s'apercevoir qu'elle était suivie par un homme. Inquiet de ne pas voir sa petite amie revenir des toilettes, son conjoint est allé la chercher quelques instants plus tard.
Derrière la porte, il a alors découvert qu'elle était en train d'être violée par un inconnu qui avait le pantalon baissé. Tandis qu'il exfiltrait sa conjointe, des passants ont bloqué la porte des toilettes pour empêcher l'auteur de fuir, détaille une source proche du dossier. Ce dernier a ensuite été interpellé par les policiers. Accompagnée de son fiancé, la victime a été transportée à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière (Paris 13e) dans la foulée.
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Affaire Veretout : le nouveau joueur de l'OM ciblé par des accusations diffamatoires
Sur les réseaux sociaux, le footballeur international français est accusé par certains supporters marseillais d'avoir «soutenu» son beau-père, condamné en 2021 pour agression sexuelle. L'avocat du beau-père et celui de la victime répondent au Figaro.
Un appel à témoins lancé après la disparition d'une petite fille de 10 ans
La fillette n'a pas donné signe de vie depuis le 6 février, se volatilisant vers 16 heures.
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Un suspect s'est rendu en début d'après-midi samedi au commissariat de Cergy, selon les informations du Figaro.
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Rodéo urbain: qu'est-ce que la méthode du choc tactique utilisée à Londres pour arrêter les délinquants?
Mayeul AldebertDÉCRYPTAGE - Au-delà de l'intensification des contrôles de police, cette méthode, interdite actuellement par la loi française, pourrait permettre aux forces de l'ordre d'interpeller plus facilement les suspects.
Les accidents se répètent et le fléau concerne désormais tout le territoire. Dimanche dernier, deux adolescents ont été blessés alors qu'ils participaient à un rodéo sauvage en Gironde. L'un d'eux, âgé de 14 ans, a été transporté à l'hôpital en état d'urgence absolue. Vendredi soir, deux enfants de 10 et 11 ans ont été également grièvement blessés après avoir été renversés par une moto lors d'un rodéo sauvage dans le Val-d’Oise.
Délit spécifique, intensification des contrôles ou encore nombreuses saisies de deux roues, le gouvernement affiche sa volonté de lutter contre le fléau. Mais depuis ce week-end, plusieurs voix se sont élevées pour suggérer d'aller plus loin en utilisant la méthode du «choc tactique». «Je suis favorable à son expérimentation par des policiers formés, afin de casser la dynamique meurtrière», a ainsi plaidé le député Horizon de la majorité présidentielle François Jolivet.
Tamponner les chauffards
Le choc tactique est un procédé qui autorise les patrouilles des forces de l'ordre à tamponner les chauffards en pleine course pour pouvoir les arrêter. La méthode a été adoptée par la police londonienne en 2018 pour enrayer les vols à l'arraché dans la capitale britannique, les voleurs opérant souvent à moto pour ne pas être rattrapés.
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Les images sont impressionnantes, et dissuasives. «À la différence d'une voiture ou d'une fourgonnette, les deux-roues sont instables. Le moindre petit contact peut les renverser et permettre l'arrestation du conducteur. Les policiers cherchent donc l'occasion de le faire à faible allure», indique ainsi à TF1 Peter Kirkham, ancien inspecteur en chef de la police londonienne.
Et la technique a porté ses fruits. Scotland Yard l'a utilisée depuis 2018 dans l'agglomération de Londres pour intercepter des voleurs à scooters, faisant baisser ce type de délit de 18 % en quelques mois. Les officiers supérieurs de la police londonienne ont souligné «qu'il n'existait aucune vitesse maximale à laquelle les véhicules de patrouille peuvent heurter des motos». «En Grande-Bretagne, l'interception par “contact physique” a mis un coup d'arrêt aux rodéos car les auteurs craignaient trop pour leur santé», observe François Jolivet.
Cadre juridique
La méthode présente néanmoins aussi des risques et nécessiterait un cadre juridique strict pour que les membres des forces de l'ordre puissent l'exercer en toute sécurité.
Aujourd'hui, les policiers français ne sont même pas autorisés à pourchasser les voyous qui s'adonneraient au rodéo sauvage, du fait de la dangerosité d'une course-poursuite. La législation devrait donc largement évoluer si elle devait intégrer le choc tactique. «Il faut une loi pour encadrer la pratique, avec une première expérimentation et une vraie réglementation», plaide Matthieu Valet, porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP). «Le but n'est pas de transformer les rues en circuit automobile, il faut que les forces de l'ordre puissent agir en sécurité en faisant confiance à leur discernement». Le policier plaide en même temps pour une uniformisation de la doctrine d'interpellation des deux roues et une augmentation des effectifs des unités motocyclistes dont ce type d'interpellation est le cœur de métier.
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Cette technique d'interpellation peu conventionnelle n'est en tout cas pas à l'ordre du jour pour le moment. Les adeptes des rodéos n'en sont pas moins sous pression. Depuis le texte de 2018 renforçant la loi contre ces «parades» motorisées, les jeunes des cités qui jouent avec la vie des autres en roulant sur la «roue arrière» et faisant des acrobaties sur des bolides pétaradants encourent jusqu'à cinq années d'emprisonnement en cas d'homicide involontaire.
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Le Figaro
Hauts-de-Seine : deux femmes violées dans un hôpital, un homme recherché
Guillaume PoingtLes faits ont eu lieu le 27 juillet à l'hôpital Max-Fourestier de Nanterre. Une enquête est en cours.
Des enquêteurs du commissariat de Nanterre sont à la recherche d'un homme soupçonné des viols de deux femmes, perpétrés au sein d'un hôpital des Hauts-de-Seine, à l'ouest de Paris, a appris mardi l'AFP de sources concordantes. Ces deux femmes sont âgées de 68 et 77 ans, a indiqué une source policière. Elles ont été violées par une même personne, dans la matinée du 27 juillet, à trente minutes d'intervalle, au sein de l'hôpital Max-Fourestier à Nanterre, a ajouté une source proche de l'enquête.
D'après ces sources, le suspect, en fuite, était étranger au centre hospitalier. L'hôpital de Nanterre a indiqué à l'AFP avoir réagi dès que le premier viol lui a été signalé, notamment grâce à une «immédiate» mobilisation des forces de police pour «lancer des recherches et intensifier les contrôles au sein de l'établissement». Une «analyse de la vidéosurveillance» a aussi «permis d'obtenir des images de l'individu», a précisé l'hôpital dans un communiqué.
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L'établissement a assuré avoir également mis en place «des mesures complémentaires de sécurité», comme «un renforcement des contrôles à l'entrée de l'hôpital» et «des rondes plus fréquentes des agents de sécurité». Depuis ces deux viols, «des consignes ont également été données à l'encadrement pour sensibiliser les équipes à la sécurisation des services de soins, notamment de nuit», a encore fait valoir l'hôpital, «afin de limiter les risques d'intrusion» en son sein.
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Paris : une Américaine de 27 ans violée dans des toilettes publiques
Un homme de 23 ans a été interpellé sur le pont Louis-Philippe et placé en garde à vue.
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Le jeune homme s'était rendu à la police samedi, après avoir fauché la veille un garçon et une petite fille de 7 ans dont le pronostic vital est toujours engagé.
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Le Figaro
Guerre en Ukraine: l’armée russe intensifie sa discrète campagne de recrutement
DÉCRYPTAGE - Selon le quotidien «Kommersant», de nouvelles unités seraient en cours de formation pour reconstituer les forces déployées sur le sol ukrainien.
Depuis le 24 février, un voile opaque entoure l’armée russe dans la presse du pays. Les informations concernant les hommes qui la constituent à proprement parler, leur commandement, leurs conditions de recrutement et d’exercice, leur moral au front, les pertes humaines, sont pour le moins parcellaires. Une loi passée le 4 mars à la Douma russe pénalise désormais lourdement la propagation de «fausses informations»sur l’armée russe en Ukraine. Les médias autorisés, plutôt proches du gouvernement pour la plupart, sont donc très scrupuleux, alors que la quasi-totalité des médias libres ont été bannis à tour de rôle, leurs sites bloqués.
Mais alors que le gouvernement russe aimerait que la population en sache le moins possible sur les coulisses de l’opération en Ukraine, le très sérieux journal centriste Kommersant a jeté un petit pavé dans la mare lundi en officialisant ce qui se disait déjà sur les canaux indépendants: la Russie est en pleine campagne de reconstitution de forces vives à injecter en Ukraine.
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Ainsi plus de quarante nouvelles unités de volontaires, composées de 90 à 500 hommes environ, auraient déjà été formées, avec des contrats de plusieurs mois. Et ce dans une vingtaine de régions russes allant de l’oblast de Saint-Pétersbourg à Vladivostok en passant par l’Oural, les Républiques du Tatarstan ou de Bachkirie, la Sibérie ou la Volga.
Chaque bataillon se voit donner un nom spécial en lien avec la région, et seuls des locaux peuvent rejoindre chacun d’entre eux. «Le but étant de former à la fraternité, entre gens de la même terre», expliquait un officiel du Tatarstan. Des observateurs estiment qu’un exemple est celui des bataillons tchétchènes de Ramzan Kadyrov, qui revendiquent des succès en Ukraine.
Comme d’autres rapports auparavant, l’étude de Kommersant se base surtout sur des messages postés discrètement sur des canaux Telegram régionaux - d’autorités locales ou d’activistes pro-Kremlin - ou sur le réseau social très populaire VK, enjoignant aux potentiels volontaires de rejoindre l’opération. Des panneaux d’appel à candidature sont aussi apparus au bord des routes russes. Un argument de choc pour convaincre: les salaires.
Dans un pays où les inégalités sont faramineuses, où la paie mensuelle moyenne avoisine les 250 dollars, les guichets de recrutement proposeraient des salaires, selon le quotidien, allant de 2000 à 5000 dollars. Une véritable fortune dans certaines régions. En Bachkirie, majoritairement peuplée de Tatars, la prime aux familles endeuillées monterait à 12 millions de roubles (200.000 euros), selon Kommersant. Par ailleurs la locomotive économique que constitue Moscou, où le conflit est devenu un bruit de fond dans la chaleur de l’été, reste pour l’instant loin de cette campagne.
D’après les enquêtes menées sur la base de sources ouvertes par plusieurs médias indépendants, les régions parmi les plus pauvres de Russie, comme Touva (à la frontière mongole), la Bouriatie en Sibérie orientale ou encore le Daguestan (nord-Caucase russe) connaîtraient la proportion la plus élevée de pertes militaires par rapport à leur population. La presse locale et les messages de proches sur VK ou Instagram y font, discrètement, parfois état du décès d’un gars du coin.
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Rejoindre «l’Orchestre»
Ces régions sont aussi parmi les territoires les plus démunis de perspectives pour les jeunes hommes sur le marché de l’emploi. Ainsi, dans le titre Mediazona (déclaré agent de l’étranger par le gouvernement russe), divers témoignages de volontaires donnaient à voir la raison principale de s’engager: subvenir à sa famille. Le «goût de l’aventure», de même que le soutien à l’orientation idéologique du Kremlin sur l’Ukraine venaient après.
Dès le mois de mars, de très insistantes rumeurs affolaient la population russe. Vladimir Poutine était, disait-on, sur le point de décréter la mobilisation générale. Rapidement, de très nombreux hommes, travailleurs de l’informatique par exemple, ont fui le pays. Mais de l’avis de la totalité des politologues russes, le Kremlin refuse en réalité l’option d’une mobilisation générale.
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Le président sait à quel point une telle décision serait explosive auprès de l’opinion, et il ne peut se le permettre. Après tout, ce n’est qu’une «opération spéciale» selon le pouvoir russe, pas de nature donc à nécessiter la mobilisation. Mais sur ces chemins de traverse pour recruter, un autre opérateur semble avoir pris une importance grandissante: la société de mercenariat Wagner, qui serait de plus en plus visible. Diverses sources font état de messages d’appels sur les réseaux sociaux mentionnant Wagner.
Lundi, le journaliste russe Léonid Ragozine tweetait une photo d’un panneau en 4 mètres par 3 sur une route de la région de Sverdlovsk (Oural), enjoignant les motivés à rejoindre «l’Orchestre» - surnom donné à la compagnie Wagner.
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Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
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Le Figaro
EDF réclame 8,34 milliards d'euros à l'État pour compenser les mesures sur l'électricité
Le groupe, contraint de vendre sa production à prix cassé pour contenir la hausse des tarifs, a annoncé avoir «déposé ce jour un recours contentieux auprès du Conseil d'État».
Un groupe contrôlé par l'État qui attaque l'État, c'est inédit. EDF a indiqué mardi qu'il réclamait 8,34 milliards d'euros de dédommagements dans le cadre d'un recours contentieux déposé auprès du Conseil d'État. L'électricien, dont l'État est actionnaire à près de 84 % et a pour projet de racheter les 16 % restant ces prochains mois, veut se voir rembourser la facture de plus de 8 milliards d'euros qui lui a été imposée dans le cadre du « bouclier tarifaire ». Une mesure mise en place en janvier 2022 par le gouvernement Castex afin de limiter la hausse du tarif réglementé de vente (TRV) de l'électricité à + 4 % en février.
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En mai, EDF avait lancé un recours gracieux pour demander à l'État de revenir sur cette mesure. L'État disposait de deux mois pour donner suite, soit jusqu'au 11 août. L'absence de réponse signifie un rejet de la demande. EDF n'a pas attendu la fin de ce délai pour agir devant la justice administrative. Il ne réclame pas l'annulation de la mesure. Cela serait revenu à demander la suppression du quasi-gel du prix de l'électricité et aurait risqué de provoquer une flambée rétroactive de la facture pour les ménages et les entreprises.
Une « demande indemnitaire »
En fait, EDF a déposé une « demande indemnitaire », c'est-à-dire un remboursement des frais engendrés par la décision gouvernementale. Celle-ci, fortement poussée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), consistait à imposer à EDF de vendre davantage d'électricité d'origine nucléaire à 42 euros (plus de cinq fois moins que le prix de marché à l'époque) à ses concurrents, afin que ceux-ci répercutent à leurs clients cette baisse de leur coût d'approvisionnement. Ce qui a provoqué un manque à gagner pour l'électricien de plus de 8 milliards.
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Ce recours n'a rien d'une rébellion. Les dirigeants d'EDF étaient obligés d'utiliser toutes les voies juridiques pour contester cette mesure imposée par l'État actionnaire. Leur responsabilité fiduciaire était en jeu. En cas d'inaction, ils risquaient d'essuyer une plainte des actionnaires salariés et minoritaires du groupe, pas encore renationalisé.
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Le Figaro
Crèches: le recours au personnel non qualifié fait polémique
Agnès LeclairDÉCRYPTAGE - Dérogation inquiétante ou solution dans un contexte de pénurie? Un nouvel arrêté qui encadre le recours aux employés non diplômés fait débat.
Un danger pour la sécurité des enfants? Un assouplissement nécessaire pour répondre à la grave pénurie de professionnels de la petite enfance? Alors que la moitié des crèches manque de personnel, un arrêté publié le 4 août au Journal officiel permet aux crèches de recruter, à partir du 31 août, des personnes sans les qualifications jusqu’à présent requises. Après avoir listé les diplômes et formations nécessaires pour travailler dans ce secteur, ce texte prévoit «à titre exceptionnel» et «dans un contexte local de pénurie» que «des dérogations aux conditions de diplôme ou d’expérience» puissent être accordées.
Cette dérogation suscite l’inquiétude parmi nombre de professionnels de la petite enfance. «Il s’agit d’un bouleversement de la politique petite enfance. C’est la porte ouverte à un abandon des normes de qualité dans les crèches. Nous sommes en colère», réagit Lucie Robert, auxiliaire de puériculture et membre du collectif Pas de bébés à la consigne. L’émoi est d’autant plus fort que le drame survenu dans une crèche lyonnaise de la chaîne People & Baby a secoué les professionnels comme le grand public. Fin juin, un bébé de 11 mois est mort après qu’une professionnelle, excédée par ses pleurs, lui a fait absorber de la soude caustique.
Travailler avec des enfants exige des compétences et entraîne des responsabilités
Travailler en crèche, ce n’est «pas la même chose que de s’occuper d’un bébé à la maison», avertit Lucie Robert. «Travailler avec des enfants exige des compétences et entraîne des responsabilités. Il faut savoir gérer un groupe, organiser les repas, respecter des règles d’hygiène, sécuriser des endroits, savoir quels produits on peut utiliser ou non, savoir réagir à des conduites agressives entre enfants, créer un lien de confiance avec les parents…, détaille-t-elle. Tous ces savoirs qui s’acquièrent de manière théorique et pratique sont nécessaires.»
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L’incompréhension est d’autant plus forte que le rapport sur les 1000 premiers jours de l’enfant, commandé lors du précédent mandat, insistait sur la formation des professionnels de la petite enfance. «Ils devraient bénéficier d’une formation de haut niveau au regard des connaissances croissantes sur l’importance des premières années de la vie pour le développement social, cognitif, affectif et relationnel ultérieur de l’enfant», pointait le rapport rédigé sous la houlette de Boris Cyrulnik.
Risque de désorganisation
À l’inverse, la Fédération française des entreprises de crèches, un réseau qui représente 2300 crèches privées en France, considère cet arrêté comme un progrès. «La réglementation précédente permettait aux 102 services départementaux de PMI (Protection maternelle et infantile) de donner ou refuser des dérogations locales aux conditions de qualification», rappelle la fédération. Autrement dit, une jungle. Le nouveau texte permet de fixer «une procédure nationale» où il faudra «prouver la pénurie» pour obtenir une dérogation. Il prévoit en outre «120 heures d’accompagnement renforcé» et une obligation de proposer dans l’année des formations qualifiantes «petite enfance». Enfin, l’intégration de personnel non qualifié est limitée à une personne à la fois. Une règle jugée rassurante. «Comment des employés en sous-effectifs et épuisés vont-ils avoir le temps de former des personnes qui n’ont aucune connaissance?», rétorque le collectif Pas de bébés à la consigne, qui alerte sur un risque de désorganisation à la rentrée.
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Il est cependant un point sur lequel tous les professionnels s’accordent: la nécessité de procéder à des recrutements massifs pour lutter contre la grave pénurie de professionnels. En juillet, un rapport de la Caisse nationale des allocations familiales estimait que «48,6% des crèches collectives» manquaient de bras et que près de 10.000 places d’accueil étaient «durablement fermées ou inoccupées à cause d’une difficulté de recrutement ». La revalorisation de la filière s’annonce également comme une priorité alors que le président de la République et la première ministre misent sur la création de 200.000 nouvelles places d’accueil d’ici 2027. «Le gouvernement a attendu d’être au pied du mur alors que nous alertons de longue date sur le nombre massif de départs à la retraite et de sorties de filière», tacle Lucie Robert. Il y a urgence à «ouvrir massivement de nouvelles places de formation, augmenter la qualité de vie au travail et les parcours de carrière, promouvoir, valoriser et revaloriser ces métiers», interpelle la Fédération française des entreprises de crèches.
«Chez nous, un traître collabo on lui met douze balles dans la tête» : florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
L'imam Hassan Iquioussen épinglé pour location de logements insalubres
INFO LE FIGARO - Le prédicateur, âgé de 57 ans, serait propriétaire d'une demi-douzaine de logements, qu'il louerait en dépit de leur état manifestement sujet à caution. Assez pour que ses détracteurs le décrivent comme un potentiel « marchand de sommeil ».
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
Le Figaro
Météo du mercredi 10 août : la canicule s'étend, onze départements en alerte orange
Le Figaro90% du territoire français est concerné par les fortes chaleurs. La plupart des régions connaissent des températures au-dessus de 30°C.
Ce mercredi, la canicule va s'étendre sur une bonne partie de l'hexagone, notamment en direction du nord-ouest. La majorité du territoire est concerné par les fortes chaleurs, selon La Chaîne Météo* . Le temps ensoleillé, sec et de plus en plus chaud se poursuit et s'étend, avec en première ligne les Pays de la Loire et la Bretagne. Au Sud, c'est la fournaise. Onze départements sont placés en alerte orange canicule (Charente-Maritime, Gard, Gironde, Haute-Garonne, Gers, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Vaucluse).
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La météo par régions :
La Bretagne et les Pays de la Loire se réveillent sous un grand ciel bleu qui reste présent l'après-midi accompagné de très fortes chaleurs. Près de la Manche, la bise sensible de nord-est souffle toujours. Les températures de l'après-midi évoluent de 24 à 36°C.
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De même pour l'Île-de-France, les Hauts-de-France et la Normandie avec des températures moins élevées qui varient entre 23 et 34°C.
En Centre-Val de Loire, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est, La sécheresse se poursuit avec un plein soleil et une chaleur marquée sur l'ensemble des trois régions. Les températures maximales sont comprises entre 30 et 34°C.
L'Auvergne-Rhône-Alpes, la PACA et la Corse profitent du beau temps et de la chaleur toute la journée, en particulier en vallée du Rhône et près de la Méditerranée. L'après-midi, les fortes chaleurs sont généralisées et peuvent atteindre des températures maximales comprises entre 31 et 37°C.
La canicule se poursuit de la Nouvelle-Aquitaine à l'Occitanie, avec de la chaleur qui s'installe dès le matin et des maximales au-dessus de 35°C sauf sur les bords de la Grande Bleue en raison du vent marin. Les températures montent jusqu'à 38°C en général.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Le Figaro.
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La météo du vendredi 5 août : la canicule encore présente dans l'Est
Les conditions météo s'annoncent moins intenses avec un recul des températures. Bien que 25 départements restent en alerte, ailleurs le temps retrouvera sa moyenne de saison. Des orages seront attendus en montagne.
Canicule : tout ce qu'il faut savoir sur la nouvelle vague de chaleur prévue en France dès ce lundi, jusqu'au 15 août
FOCUS - Une quatrième vague de chaleur doit gagner le pays à partir de ce lundi et s'imposer sur tout le territoire jusqu'au week-end suivant, aggravant encore la sécheresse et le risque de départ de feux.
La météo du lundi 8 août : grand soleil et fortes chaleurs attendus sur tout le pays
Après un premier week-end d'août particulièrement chaud au sud du pays, la chaleur s'accentue sur tout le territoire.
Le Figaro
Les villes les plus menacées par l'explosion du nombre de jours et de nuits de canicule
Paul CarcenacMarti BlanchoCLASSEMENT EXCLUSIF - Pour les 70 plus grandes villes de France, nous avons compilé les projections des climatologues concernant l'après 2040. Selon les communes, l'augmentation des périodes de fortes chaleurs sera plus ou moins marquée.
«Les villes les plus menacées par l'explosion du nombre de jours et de nuits de canicule» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
Selon les climatologues, les vagues de chaleur estivales vont être de plus en plus fréquentes. Si la France va se réchauffer partout, cela ne sera ni à la même vitesse, ni avec la même ampleur selon les villes, d'après les modélisations des climatologues. À partir de 2040, les endroits où le thermomètre va le plus se dérégler en été ne sont pas forcément ceux qui nous viennent à l'esprit spontanément. À l’inverse, certaines zones du pays devraient être encore relativement préservées au milieu du siècle. Pour mesurer ces différences à travers le territoire, nous avons comparé les projections des chercheurs des laboratoires de climatologie, compilées par la Drias - Météo France. Pour les 70 villes françaises les plus peuplées, nous présentons ici le nombre de journées et de nuits supplémentaires anormalement chaudes (plus de 5° par rapport à la température attendue). Ces données sont la médiane des résultats des différents travaux des scientifiques. Elles concernent trois mois de la période estivale (juin, juillet, août) et sont calculées pour les années qui viendront après 2040, jusqu'en 2070.
De manière globale, entre 2041 et 2070, on remarque que c'est autour de la vallée du Rhône que les épisodes de fortes chaleurs devraient se multiplier durant les mois d'été. Annecy, Lyon, Saint-Etienne, Avignon, Valence… les villes les plus concernées par l'augmentation des journées anormalement chaudes sont toutes situées dans la partie Est du pays. Les villes plus au sud, proche de l'embouchure, comme Arles, Nîmes ou Avignon suivent de près. Mais elles sont aussi touchées que celles de la région Grand Est comme Mulhouse ou Nancy. «C'est lié aux gradients du changement climatique. Les effets seront plus marqués au sud et à l'est de la France», analyse Mary Kerdonkuff, directrice adjointe de la Climatologie et des Services Climatiques à Météo-France.
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À l’inverse, logiquement, le nord et l'ouest du pays seront plus préservés. Les communes du Finistère ou encore du littoral de la Côte d’Opale n'auront que des changements relativement minimes. Mais ces villes seront concernées par un autre problème lié à ce même réchauffement : la montée du niveau des océans.
Annecy se prépare à la canicule
La mairie d'Annecy est bien consciente du danger que représente la hausse du mercure pour ses habitants. La Ville s'était déjà déclarée en « état d'urgence climatique » dans une délibération de novembre 2019. Deux ans plus tard, elle alertait sur le fait que « dans les Alpes et à Annecy, le réchauffement climatique est déjà deux à trois fois plus rapide que pour le reste du globe ».
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Afin d'y faire face, la municipalité mise avant tout sur l'urbanisme, avec pour principal but « la réduction des phénomènes d'îlot de chaleur urbain, un des enjeux principaux dans la résilience climatique de l'aménagement urbain », comme l'indique le référentiel du « bien construire », que la Mairie a publié en mai 2022. Le guide préconise d'adapter le bâti existant et futur aux périodes de très forte chaleur, contenir la minéralisation des sols et employer des matériaux de couleur claire. « Pour limiter le réchauffement climatique entre 1,5° et 2°, notre action dans la gestion de nos politiques publiques doit être à la fois immédiate et inscrite dans le temps », assure François Astorg, le maire.
Dans la vallée du Rhône, d'autres communes se préparent aux étés caniculaires, comme à Avignon. « Cela fait plus d'un an que l'on mobilise acteurs économiques, associatifs et citoyens pour savoir comment prendre en compte le réchauffement climatique à l'échelle de la ville », détaille Cécile Helle, maire de la commune. Parmi les projets déjà menés ou en cours : réfection des parcs, plantation d'arbres et installation de points d'eau. Pour faire la guerre aux îlots de chaleur, trois cours d'écoles primaire et maternelle sont « végétalisées et désimperméabilisées » chaque année, pour un budget d'environ 500.000 euros, « conséquent pour une ville comme la nôtre ». Alors tous les financements sont bons à prendre et l'édile se réjouit déjà du programme de «renaturation des villes» annoncé par Elisabeth Borne le 14 juin dernier et doté de 500 millions d'euros.
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La maire d'Avignon et son équipe présenteront d'ailleurs leur grand Plan local pour le climat aux élus municipaux le 25 juin prochain. «Aujourd'hui on construit la ville de 2040, c'est à nous d'anticiper pour ne pas avoir de logements invivables à cet horizon», précise Cécile Helle.
Méthodologie
Nous nous sommes basés sur les simulations climatiques réalisées dans les principaux laboratoires français de modélisation du climat, et compilées par la Drias, un service de Météo-France. Les chiffres présentés pour chaque ville sont la médiane de tous les différents travaux. Il s'agit de modélisations qui prennent des hypothèses d'émission de CO2 futures décrites par une trajectoire appelée RCP4.5, un scénario qui suppose «une politique climatique visant à stabiliser les concentrations en CO2». Il s'agit d'un scénario intermédiaire, ni trop optimiste, ni trop pessimiste.
Les données. Les journées anormalement chaudes sont celles dont la température maximale est supérieure ou égale à cinq degrés de plus que la température maximale moyenne mesurée sur la période de référence 1975-2006.
Les nuits anormalement chaudes sont celles dont la température minimale est supérieure ou égale à cinq degrés de plus que la température minimale moyenne mesurée sur la période de référence 1975-2006.
Le classement que nous avons réalisé est l'addition de ces deux données (en nombre de jours).
Précision géographique.
Les calculs des climatologues sont basés, non pas sur les frontières communales, mais sur une France découpée en 8602 points. Chaque commune correspond à un ou plusieurs points. Parfois, nous avons pris un rayon autour de la commune, pour les grandes agglomérations, et établi une moyenne.
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Une nouvelle piste pour identifier certains cas d’autisme
DÉCRYPTAGE - Dans 10 % des cas, le trouble serait associé à la présence in utero d’autoanticorps maternels dirigés contre des protéines du cerveau.
Quand la science s’est trompée: des canaux par dizaines construits par les Martiens
DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (6/6) - De la vie sur Mars? Oui, et même une civilisation très avancée, ont longtemps pensé des astronomes ayant vu des structures rectilignes à la surface de la planète rouge.
Un nouveau traitement prometteur contre l’obésité
DÉCRYPTAGE - Une molécule injectable ouvre des perspectives très prometteuses pour la prise en charge de la maladie.
Le Figaro
Ces dix indices qui déclenchent les contrôles fiscaux
Ghislain de MontalembertDÉCRYPTAGE - Les agents des impôts ne baissent pas la garde : faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État est plus que jamais une priorité. Des experts nous dévoilent les points scrutés à la loupe par les limiers de Bercy.
«Ces dix indices qui déclenchent les contrôles fiscaux» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
En 2020, l'État a encaissé 7,79 milliards d'euros grâce au contrôle fiscal (malgré le contexte sanitaire, 365 200 contrôles ont été menés en 2020). Olivier Rozenfeld, président du Groupe Fidroit et Arnaud Tailfer, avocat fiscaliste au sein du cabinet Arkwood, nous dévoilent les points sensibles qui déclenchent le plus fréquemment des demandes de renseignement de la part de l'administration des impôts, voire des contrôles et d'éventuels redressements fiscaux assortis de pénalités parfois salées.
1 - Les prêts familiaux non déclarés
Attention aux prêts entre époux, en faveur d'un enfant, ou encore, par exemple, entre frères et sœurs. En présence d'un prêt supérieur à 5000 euros n'ayant fait l'objet d'aucun enregistrement auprès des services des impôts, l'administration a tendance à considérer que les sommes mises à disposition constituent une forme de donation déguisée. « Souvent, le remboursement du prêt est prévu par les intéressés, précise Maître Arnaud Tailfer, avocat chez Arkwood. Mais c'est souvent à très longue échéance… Lorsque l'administration met son nez dans le dossier, le remboursement n'est bien souvent pas encore intervenu »
2 - Des variations de revenus suspectes
Déclarer des revenus en dents de scie, d'une année sur l'autre, est la meilleure manière d'éveiller l'attention du fisc, même si ces variations peuvent aisément se justifier (vente de son entreprise, versement de dividendes exceptionnels, acquisition ou vente d'un bien immobilier locatif…). « En cas de variation importante de vos revenus, l'administration fiscale vous adressera quasi systématiquement une demande d'éclaircissement, précise Olivier Rozenfeld. Et là, mieux vaut être en règle avec la loi. « Les agents des impôts font des recoupements entre les revenus et le patrimoine des contribuables, reprend-il. Et ils étudient, là encore, s'ils sont en cohérence. Quelqu'un qui se retrouverait par exemple du jour au lendemain avec de forts revenus immobiliers sans pour autant déclarer d'IFI (impôt sur la fortune immobilière) ne pourrait qu'éveiller les soupçons du fisc ».
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3 - Un train de vie incohérent
Les agents des impôts ont de plus en plus de moyens à leur disposition pour traquer les fraudeurs (recoupement des déclarations, réseaux sociaux, presse people …). Certains signes extérieurs de richesses ont vite fait d'attirer l'attention de l'administration fiscale dont l'une des tâches est de vérifier la réalité de la situation déclarée par les contribuables. « La balance de trésorerie du foyer est la première chose que regardent les agents des impôts, note Olivier Rozenfeld, président du Groupe Fidroit. Ils cherchent à identifier une possible distorsion entre le niveau de vie du contribuable et les revenus qu'il déclare ; et, le cas échéant, si celle-ci dissimule une activité occulte. 30% des contrôles font suite à l'identification d'un manque de cohérence entre le niveau de vie et les revenus déclarés, précise le fiscaliste. « Un de mes clients a expliqué un jour à la télévision qu'il faisait de l'immobilier en Thaïlande. Cela a aussitôt donné l'idée à l'administration fiscale de procéder à une vérification de ses déclarations de revenus. Cela fait dix ans qu'elle ne le lâche plus ! témoigne-t-il. Un autre client, chef d'entreprise, a confié un jour à un journaliste de la presse quotidienne régionale avoir envisagé de s'installer en Suisse, habitant tout près de la frontière. Mal lui en a pris : les inspecteurs des impôts font des revues de presse, y compris de la PQR ! »
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4 - Une résidence pas assez principale
Si vous mettez en vente votre résidence principale mais que l'opération traîne en longueur de façon déraisonnable après que vous avez quitté les lieux, l'administration fiscale peut refuser la qualification de « résidence principale » et remettre en cause l'absence de plus-value dont vous espériez en toute bonne foi pouvoir bénéficier. « Le cas est fréquent. On voit souvent des cadres quitter la France assez rapidement après que leur employeur leur a proposé une expatriation, témoigne Me Arnaud Tailfer. Monsieur s'installe à l'étranger, Madame et les enfants le rejoignent à la rentrée scolaire. Le temps de chercher une agence immobilière, de signer un mandat de vente et, pour l'acquéreur, de réunir toutes les conditions de financement…, on peut se retrouver à signer un acte de vente alors que l'habitation n'est quasiment plus occupée depuis un an ou plus ! L'administration s'engouffre dans la brèche, considérant que le bien n'était plus la résidence principale du couple au moment de la cession et que les diligences n'ont pas été faites en temps et en heure ».
Autre piège : le télétravail un peu trop officialisé. Imaginons que l'un des deux conjoints travaille à la maison et que le couple déclare que le tiers de l'habitation est utilisé à des fins professionnelles (avec versement d'un loyer permettant de générer un revenu complémentaire et surtout, une charge au niveau de l'activité professionnelle). Il ne faudra pas l'oublier au moment de la vente du bien : à défaut, l'administration fiscale, considérant qu'il ne s'agit pas d'une résidence principale à 100%, pourra procéder à un redressement. « Les cas de remise en cause de la résidence principale sont de plus en plus fréquents » prévient Me Alain Tailfer.
PODCAST - L'impôt est-il juste? Le Moment Philo, par Aziliz Le Corre
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5 - Un IFI insuffisant
« La plupart des contribuables minorent au-delà de ce qui est acceptable la valeur des biens déclarésà l'IFI, estime Olivier Rozenfeld. Quand on applique une succession de minorations et de décotes, on parvient à des valeurs totalement déconnectées de la réalité. Or, il faut rester raisonnable, d'autant que des valorisations incohérentes peuvent rendre toute opération ultérieure quasi impossible ». Le fisc attend les contribuables au tournant, notamment au moment de la transmission de leurs biens à leurs héritiers, ou lorsqu'ils les mettent en vente. « Quelqu'un qui déclare depuis 10 ans un appartement à une valeur de X et qui le vendrait pour une valeur de Y deux fois supérieure s'exposerait de façon quasi certaine à un contrôle fiscal » prévient Olivier Rozenfeld. « Cela fait trois ou quatre ans que l'on observe chaque été des vagues massives de redressements, enchaine Alain Tailfer. C'est mathématique : quelqu'un qui déclare la vente d'un bien sous-évalué à l'IFI est quasiment certain de subir un redressement dans les mois qui suivent ! Mon conseil : mieux vaut corriger spontanément une sous valorisation à l'IFI, en invoquant le droit à l'erreur, avant de mettre en vente son bien, de le donner à ses proches ou de mourir. Ce sera moins douloureux que de se faire attraper ! Un contribuable qui rectifie spontanément sa déclaration IFI bénéficie d'une ristourne de 50% sur les intérêts de retard et n'a pas de pénalités à payer ».
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6 - Une banque étrangère
Les banques en ligne et autres néo-banques sont nombreuses à proposer l'ouverture, en quelques minutes, d'un compte gratuit. Problème : certaines n'ont pas leur siège en France (comme le révèle l'IBAN de votre nouveau compte bancaire). Or l'administration impose de déclarer les comptes ouverts à l'étranger sur un formulaire spécifique. La seule omission de déclaration engendre une amende forfaitaire de 1500 euros, sur quatre années glissantes.
-7 - L'abus de Pinel
Les investisseurs en Pinel s'engagent à respecter des conditions précises concernant les plafonds de revenus des locataires et le niveau des loyers demandés, qui ne doivent pas excéder les limites imposées par la zone où le bien est situé. « La complexité des règles génère de nombreux pièges, témoigne Me Arnaud Tailfer. J'ai eu récemment à traiter le cas d'un couple qui a acheté en région parisienne. Juste avant la réception des travaux, un arrêté est passé, transférant la ville où se trouvait leur bien d'une zone A à A2, ce qui a abaissé la limite de loyer au mètre carré à respecter. Forcément, ils ne l'ont pas vu et ils ont loué au loyer qu'ils avaient en tête au moment où ils ont procédé à leur investissement. Deux ans après, ils ont été contrôlés : la totalité de leur avantage Pinel qui a sauté pour l'année ! Sans parler de la pénalité de 10% qui s'applique automatiquement en cas de redressement ».
8 - Le faux démembrement de propriété
La pratique est courante : les parents, pour anticiper la transmission de leur patrimoine, donnent la nue-propriété de leurs biens immobiliers à leurs enfants mais conservent l'usufruit. Au décès des parents, les enfants deviennent pleins propriétaires. « Attention : les enfants ne doivent pas habiter le bien démembré du vivant de leurs parents, sauf en prévoyant la signature d'un bail de location et le paiement bien réel d'un loyer, rappelle Arnaud Tailfer. Autrement, l'administration a vite fait de vous tomber dessus, considérant que vous n'avez pas donné que la nue-propriété, mais la totalité du bien ; et qu'il s'agit donc d'une donation déguisée ! »
9 - La location meublée en SCI
Détenir un bien au travers d'une Société civile immobilière (SCI) présente certains avantages, mais empêche de pratiquer une activité fiscalement commerciale, comme par exemple la location meublée (fiscalement attractive car elle offre la possibilité de bénéficier d'un abattement de 50% sur les loyers perçus), sauf à changer le régime fiscal de la SCI et à soumettre celle-ci à l'impôt sur les sociétés, ce qui est lourd de conséquences, notamment en termes de plus-value. Certains particuliers l'oublient un peu vite et décident du jour au lendemain de louer leur bien en meublé, sans autres formalités. Quand l'administration fiscale s'en aperçoit, il est trop tard pour rectifier les choses !
10 - La pension alimentaire abusive
De nombreux parents continuent d'aider leurs enfants, devenus de jeunes adultes, en leur octroyant de l'argent. Attention : aux yeux du fisc, le versement d'une pension alimentaire n'est déductible de vos revenus que si votre enfant est en état de nécessité. « Si vous lui donnez 2000 euros par mois alors qu'il dispose déjà d'un petit revenu, l'administration ne va jamais considérer que ce sera déductible, prévient Arnaud Tailfer. À partir du moment où l'enfant perçoit l'équivalent d'un SMIC mensuel, le fisc juge que les sommes que vous lui versez excèdent ses besoins essentiels ».
Le Figaro
L’Ukraine se prépare à la «bataille du Sud»
REPORTAGE - Le ministre de la Défense promet une contre-offensive en vue de libérer la ville de Kherson.
À Inhoulka, la maire courage a tenu bon face à l’occupant russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Alors que la guerre fait rage depuis plus de cinq mois en Ukraine, le village d’Inhoulka a connu une occupation fulgurante par des milliers de soldats russes pendant dix jours, au début du conflit, en mars.
En Ukraine, la résistance en exil du bataillon biélorusse: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Des opposants au régime de Minsk combattent aux côtés des forces ukrainiennes, et se disent prêts à rentrer au pays «les armes à la main».
En Ukraine, la hausse fulgurante du nombre d’amputés
REPORTAGE - Les cliniques spécialisées dans les prothèses font face à un afflux de demandes depuis le début de la guerre, il y a plus de cinq mois.
Après des mois d’arrêt, le port d’Odessa revit: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Grâce à un accord avec Moscou, Kiev espère exporter à nouveau ses céréales par la mer Noire.
Dans la région de Donetsk, la colère et le désespoir des civils pris dans une guerre interminable: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans la nuit de samedi, Volodymyr Zelensky a annoncé l’évacuation obligatoire des civils de la région de Donetsk.
Près de l’Ukraine, ces villes russes rattrapées par la réalité du conflit: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Belgorod et Koursk, frappées par des bombardements sporadiques des forces armées ukrainiennes, apportent un soutien mitigé à «l’opération spéciale» de Vladimir Poutine.
Au cimetière de Dnipro, les croix, les pleurs et les silences fichés dans la terre ukrainienne racontent la dureté de la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Au centre de l’Ukraine, le cimetière militaire de Krasnopilske est la dernière demeure des soldats originaires de la ville et de ceux qui n’ont pu être inhumés chez eux.
Autour de Kherson, la contre-offensive à petits pas de l’armée ukrainienne : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les forces de Kiev avancent méthodiquement en direction de cette ville tenue par les Russes.
Sur le front, ces Ukrainiens qui font la guerre avec leurs drones: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ils ont rejoint le Corps des volontaires ukrainiens et surveillent les déplacements de l’ennemi sur les lignes au sud de leur pays.
Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.
Dans le Donbass, ces villes fantômes «libérées» par Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
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La vie entre parenthèses des habitants demeurés à Donetsk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
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Triste été sur les plages minées d’Odessa: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La ville de la mer Noire qui, habituellement, en cette période, regorgeait de touristes est régulièrement frappée par des missiles russes.
De Tchernobyl à Odessa, neuf journées à travers l'Ukraine en guerre
REPORTAGE - Les Ukrainiens sont entrés dans leur sixième mois d'une guerre dont ils savent qu'elle sera longue. Nous avons sillonné le pays sur près de 2000 kilomètres pour mieux comprendre comment ce peuple, longtemps russophone, s'est détaché à jamais de son puissant voisin.
Sur la ligne de front, les petits paysans du Donbass résistent: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Leur attachement à leurs lopins et à leurs bêtes est viscéral, et les Russes ne les feront pas bouger.
Ukraine: notre reportage exclusif au cœur du commandement militaire de l'Otan
EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.
À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre
REPORTAGE - Depuis le début de l’invasion russe, elle multiplie les formations pour les Ukrainiens ayant pris les armes, notamment les groupes de volontaires et la défense territoriale.
À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.
Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.
En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.
À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.
En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.
À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent
REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.
Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.
Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes
REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles
REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.
À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.
Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.
À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.
Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.
Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…
Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.
Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv
REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.
Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.
Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.
À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.
Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.
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REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.
La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.
En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.
En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.
Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne
REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.
Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.
À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute
REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.
Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.
Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance
REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.
La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.
La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe
REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.
L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.
Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes
REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.
Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue
REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.
Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.
À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.
Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.
Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.
Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie
REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.
Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés
REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.
Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Le Figaro
Ces Français qui s’exilent parce qu’ils «ne reconnaissent plus la France»
Stéphane KovacsENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.
«Ces Français qui s’exilent parce qu’ils “ne reconnaissent plus la France”» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
Ils ne reconnaissent plus la France. Celle de leur jeunesse ou celle que leur racontent leurs parents. Agressions, cambriolages, incivilités, trafics, montée du communautarisme, mais aussi la «fracture de la société», dénoncent-ils, ou cette «cancel culture» qui fait table rase de leur passé… Inquiets d’une «grande métamorphose» - bien décrite par Jérôme Fourquet dans L’Archipel français ou La France sous nos yeux (1) -, ce pays qu’ils aiment, ils ont pourtant choisi de le quitter. «L’une des conséquences de la mondialisation, c’est qu’une part croissante de nos concitoyens s’expatrie, analyse le directeur du département opinion à l’Ifop. Leurs motivations sont très différentes: économiques, fiscales, et puis aussi des questions de qualité de vie, de sécurité, d’identité. Typiquement, dans certaines destinations touristiques, comme Bangkok, Manille, Miami ou Lisbonne, on remarque un vote Zemmour très supérieur à sa moyenne nationale: le vote d’une petite communauté française plus ou moins âgée, expatriée par dépit, qui pense que notre pays fout le camp…».
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Des filles «qui se font violer en pleine rue», des gamins «qui se tuent à coups de couteau», des policiers, des pompiers, qui se font attaquer, des cités qui s’enflamment, une adolescente comme Mila «sous protection policière», une femme «brûlée vive parce qu’elle voulait vivre normalement», le burkini «qui devient un “non-sujet” (pour le maire de Grenoble, NDLR)», sans parler des attentats… «Ce qui fait peur, c’est qu’il n’y a plus de limites, qu’on a l’impression que tout peut arriver», se tourmente Christophe, 60 ans, conseil en finances. «Je crois qu’ici notre mode de vie est menacé: les “murs porteurs de notre civilisation”, comme le dit Philippe de Villiers, commencent à trembler, nos élites sont déconnectées, affirme-t-il. Le corps préfectoral a été démantelé, le corps diplomatique aussi. Regardez l’effondrement de la France dans le classement Pisa! Élève à Sciences Po, avec des profs comme Alfred Grosser ou Georges Vedel, je me suis senti hissé vers le haut. Qu’est devenu cet établissement, qui reprend la ligne des facs américaines?» En 2019, ce Parisien se fait agresser dans le métro. «J’ai réalisé que même le 16e arrondissement de Paris n’était plus un sanctuaire, regrette-t-il. Originaire de Nantes, j’ai vu cette ville sombrer dans la délinquance.»
«Je privilégie la qualité de vie»
Sensibilisé par des campagnes de presse pour le Portugal, il y passe ses vacances, et jette les premiers jalons. «Je me suis senti en phase avec les Portugais, très francophiles, attachés à la préservation de leurs traditions et dotés d’une identité très forte, énumère-t-il. Catholique pratiquant, j’ai retrouvé un aspect de la France que je ne voyais plus chez moi: celle des Trente Glorieuses, marquée par une vie paisible, une culture, une école solide, l’importance de la famille. La beauté de la ville aux sept collines, les petits troquets, la mer et les azulejos ont fait le reste. Alors que, au début de ma vie active, j’avais privilégié le salaire et l’évolution de carrière, aujourd’hui, je privilégie la qualité de vie: si une opportunité de travail à Lisbonne ou de télétravail se présentait, je la prendrais tout de suite.»
La Hongrie a elle aussi ses attraits. Tout a commencé après une petite phrase prononcée par Viktor Orban en 2017: «Nous laisserons entrer, évidemment, les vrais réfugiés: les Allemands, les Néerlandais, les Français, les Italiens, les politiciens et les journalistes terrorisés, s’était exclamé le premier ministre hongrois. Des chrétiens contraints de fuir leur pays, qui veulent retrouver chez nous l’Europe qu’ils ont perdue chez eux.» Rédacteur en chef au Visegrad Post, un site d’informations conservateur, Ferenc Almássy reçoit régulièrement des «demandes de renseignement» de Français envisageant de s’installer en pays magyar. «Ces cinq dernières années, j’en connais une douzaine qui sont venus pour des raisons de sécurité, assure-t-il. Un phénomène mineur mais révélateur. En Hongrie, nous ne sommes pas confrontés à l’immigration. Il n’y a pas d’attentats. Avoir peur de prendre le bus la nuit, on ne connaît pas. Mais je mets toujours en garde: changer de vie, apprendre le hongrois, reprendre sa carrière à zéro, c’est parfois très dur! Il y a aussi des gens qui reviennent sur leurs pas…»
«Si on n’est pas en sécurité, on n’a pas de liberté»
Laure (2), en tout cas, n’est «pas près de revenir». «C’est la France qui m’a obligée à partir!, fulmine cette native d’Aix-en-Provence. Je suis très en colère contre mon pays… Y a plein de gens qui ne veulent pas respecter nos lois, mais c’est nous les parias: on aime la France, et il faut qu’on s’en aille!». À 48 ans, mariée en deuxièmes noces à un Franco-Hongrois, Laure s’est installée en Hongrie fin 2019. «On pensait éventuellement y emménager pour nos vieux jours, raconte la mère de famille. Mais, à Nîmes, on a subi plusieurs tentatives de cambriolage. Mon fils s’est fait voler son scooter. Il ne pouvait pas prendre le bus seul. Ma fille se faisait interpeller par une bande de racailles qui la poursuivait en lui lançant: “T’es bonne!”… Je ne vivais plus.» L’été dernier, ses enfants sont rentrés en France pour quinze jours. L’aînée s’étant fait agresser, les vacances ont été écourtées. Aujourd’hui, les deux jeunes se voient faire leur vie à Budapest: «Ma fille de 23 ans a trouvé un bon job dans un groupe américain, indique Laure, qui elle, est devenue prof de français. Tandis que mon fils poursuit ses études d’informatique. Et tout ce poids que j’avais en tant que maman dès qu’ils avaient dix minutes de retard, tout ce poids s’est évaporé! Quand on regarde les infos sur les chaînes françaises, on ne regrette absolument pas notre choix.»
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Dans le village où la famille a élu domicile, près du lac Balaton, «il y a des Italiens, des Néerlandais, des Allemands, des Autrichiens, décrit la quadragénaire. Quatorze familles étrangères ayant quitté leur pays pour les mêmes raisons. Dont des amis qui se sont fait cambrioler neuf fois en Seine-et-Marne… C’est malheureux, car nous étions les “forces vives” de la France, et vous, vous récupérez des gens qui ne sont intéressés que par les allocs.» La vie dans ce joli coin résidentiel? «Je ne verrouille même pas la porte de ma maison quand je pars faire mes courses, décrit Laure. Quand on boit un verre en terrasse entre amies, habillées comme on veut, on peut laisser notre portable sur la table. Quand je vais à la plage, je peux rester une heure dans l’eau sans me retourner, mon sac sera toujours là. Je ne peux pas me sentir tout à fait hongroise, j’ai grandi avec la France dans mon cœur! Mais je sais ce que la Hongrie me donne et ce que la France ne m’a pas donné: si on n’est pas en sécurité, on n’a pas de liberté.»
On bosse 70 heures par semaine, mais on trouve le temps d’aller se baigner. Et quelle qualité de vie ! Énormément de solidarité, aucun stress, pas d’agressions
Pour Paul (2), 47 ans, le déclic a eu lieu un soir de 2016, alors qu’il emmenait sa compagne au restaurant, à Nantes. «On s’est fait braquer pour une histoire de cigarettes, couteau sous la gorge, se souvient-il. C’est aussi arrivé à plusieurs de nos amis. Et, trois mois auparavant, ma compagne s’était fait voler son portable.» Un an plus tard, les voilà à Naxos, une île grecque qu’ils avaient adorée en vacances. «On a commencé par des petits boulots, le temps de voir comment on était acceptés par la population locale, raconte le couple. On a d’abord gardé notre appartement en France pour y revenir l’hiver. Le plus dur, c’est le premier pas. Mais franchement, maintenant, on se sent chez nous en Grèce!»
Paul a quitté un bon emploi dans la grande distribution pour devenir serveur: «J’ai perdu 2000 euros de salaire, mais il m’en reste quand même plus à la fin du mois!, souligne-t-il. On bosse 70 heures par semaine, mais on trouve le temps d’aller se baigner. Et quelle qualité de vie! Énormément de solidarité, aucun stress, pas d’agressions. Les gays peuvent se promener tranquillement main dans la main, tout le monde se dit bonjour, se respecte et personne ne se plaint. Je me déplace à trottinette, je peux la laisser des heures devant un commerce sans qu’elle soit volée, je ne me demande jamais si j’ai bien refermé ma fenêtre… Tous nos amis nous envient, un couple s’apprête même à nous rejoindre.»
«Je vois la France perdre son âme!»
Parmi les Français de confession juive, la tentation est encore plus grande: 46 % d’entre eux ont déjà envisagé de quitter la France, selon une récente enquête de la Fondapol. Les deux tiers des personnes interrogées témoignant avoir fait l’expérience de «propos vexants». En 2021, 3500 Français ont fait leur alyah, le chiffre le plus élevé depuis 2017. «Ça fait des années que je ressens un malaise en France, confie Daniel Knoll, 65 ans, négociateur immobilier en région parisienne. Mes enfants sont partis en Israël, il y a plus de vingt ans, avec mon ex-épouse.» Bien avant que sa mère, Mireille Knoll, ne soit la victime d’un meurtre antisémite, en mars 2018.
«Je vois la France perdre son âme!, s’émeut le sexagénaire. On s’oriente vers un scénario à la Soumission, de Houellebecq. À force d’entendre ce qu’on entend tous les jours, des coreligionnaires insultés ou agressés en portant la kippa, ces gens poignardés aux cris d’Allah akbar, le fait qu’on ne parle même plus français dans certains quartiers, j’ai l’impression que la maison n’est plus tenue. J’attendais Sarkozy et son Kärcher, j’attendais Valls, en fait, aucun gouvernement ne réagit, et les extrêmes continuent de monter. Certes, il y a maintenant une allée Mireille-Knoll (dans le 11 arrondissement à Paris). Qu’est-ce que ça va changer?» Les deux fils de l’octogénaire assassinée soupirent: «Maman aimait tellement la France…» Chacun, aujourd’hui, a fait un choix opposé: tandis que Daniel et son épouse, Jovita, préparent leurs valises, l’aîné, Allan, martèle: «Je suis chez moi, ce n’est pas à moi de partir.»
(1) Éditions du Seuil, 2019 et 2021. (2) Les prénoms ont été modifiés.
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Le Figaro
Ruée mondiale sur le charbon: «Cauchemar énergétique»
L’éditorial du Figaro, par Gaëtan de Capèle.
Où que l’on se tourne, la planète offre depuis le début de l’été un spectacle de désolation. Les terres agricoles suffoquent sous l’effet de la sécheresse. Des forêts disparaissent dans des incendies gigantesques. Les glaciers fondent, les fleuves et les lacs s’assèchent à vue d’œil. La nature donne l’impression d’une fournaise brûlant tout sur son passage. Face à ce tableau apocalyptique, les angoisses liées au réchauffement climatique grimpent au rythme effréné du thermomètre. Mais, au moment où la logique commanderait une mobilisation générale contre les émissions de gaz à effet de serre, le monde entier se rue sur l’énergie la plus polluante qui soit, le charbon, qui vaut désormais de l’or.
Pour l’Europe, région nantie entre toutes, cette situation ubuesque est la rançon d’années d’aveuglement, mêlé d’idéologie suicidaire. Bercés par l’illusion d’une stabilité géopolitique éternelle, repus d’une énergie abondante et bon marché, nous avons volontairement sacrifié notre souveraineté sur l’autel du mirage écologique. Dans cette course à l’absurdité, la palme revient à l’Allemagne, qui a choisi délibérément d’abandonner le nucléaire au profit du tout-renouvelable et de confier dans l’intervalle à Vladimir Poutine son approvisionnement énergétique.
Pour comble de tout, la patrie des Verts est aujourd’hui un pollueur de premier rang. Dans un éclair de lucidité, en dépit de l’incompréhensible fermeture de la centrale de Fessenheim, la France a, quant à elle, stoppé son programme de dénucléarisation avant de commettre l’irréparable.
Pénurie à venir d’électricité, explosion des prix, émissions maximales de CO2… le cauchemar énergétique qui nous attend impose une remise à plat complète de la stratégie européenne. Elle passe par une relance du nucléaire, la poursuite d’un développement maîtrisé des énergies renouvelables, la mise en place indispensable de mesures de sobriété et une réforme en profondeur de la fixation des prix en Europe, dont la France est la grande perdante. Faute de sursaut, nous serons condamnés à consommer du charbon jusqu’à l’indigestion.
«En s'opposant au rachat des RTT, la Nupes montre qu'elle ne défend pas les classes populaires»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Le 1er août, la possibilité de convertir des jours de RTT non pris en rémunération a été adoptée par le Sénat. Dans un contexte d'inflation, cette mesure permet d'augmenter le pouvoir d'achat des travailleurs, affirme Geoffrey Carvalhinho, conseiller régional LR d'Île-de-France.
Déficit commercial: «L’archipel industriel»
L’éditorial du Figaro, par Jacques-Olivier Martin.
Le Figaro
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SÉRIE D'ÉTÉ - Explorer les plus beaux endroits de la planète, c'est bien. Y trouver un hébergement de qualité, c'est encore mieux. Le Figaro est allé à rencontre de ces Français partis à l'étranger pour vivre une grande aventure hôtelière.
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SÉRIE D'ÉTÉ - En cette période estivale, Le Figaro Magazine évoque les victoires de l'humanité dans son combat pour la préservation de la planète.
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Renaud Girard: «La Troisième Guerre mondiale sans le vouloir?»
Renaud GirardCHRONIQUE - L’Histoire a prouvé que mener une politique extérieure avec des considérations de politique intérieure est d’une extrême dangerosité.
Traversons-nous aujourd’hui, dans le détroit de Formose, une phase géopolitique dangereuse, qui rappellerait celle de l’Europe balkanique du début de l’été 1914? La Chine, les États-Unis et Taïwan avancent-ils désormais, comme des somnambules, vers la confrontation armée, à l’image de l’Autriche-Hongrie contre la Serbie, alliée de la Russie, après l’attentat de Sarajevo?
On peut se poser la question quand on constate les postures inutilement risquées choisies d’abord par les Américains, puis par les Chinois.
L’Américaine Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, avait-elle vraiment besoin de se rendre à Taïwan le 3 août 2022, sachant que cette visite exaspérerait le pouvoir communiste chinois? N’était-il pas suffisant, pour le moral de la courageuse démocratie taïwanaise, que Joe Biden ait, dans une conférence de presse tenue à Tokyo le 23 mai 2022, assuré que l’Amérique interviendrait militairement si l’île était agressée par les forces de la Chine communiste? Après les protestations de Pékin, Washington avait précisé que rien n’avait changé au statu quo durant depuis 1978: l’Amérique ne reconnaissait officiellement qu’une seule Chine mais Pékin s’abstenait de prendre des mesures coercitives envers Taipei. Était-il nécessaire que Mme Pelosi, bête noire des Chinois communistes, en rajoute? Quels avantages diplomatiques offre donc la politique du chiffon rouge sous le nez du taureau?
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Trois mois avant des élections de mi-mandat (du premier mardi de novembre), qui s’annoncent extrêmement difficiles pour le Parti démocrate américain - qui pourrait perdre sa majorité à la Chambre des représentants au profit du Parti républicain -, on peut comprendre que Mme Pelosi ait voulu faire parler d’elle. Mais choisir une démarche diplomatique aussi provocatrice était, de sa part, irresponsable.
La surréaction chinoise n’a pas été davantage responsable. L’APL (l’Armée populaire de libération) a orchestré des manœuvres aériennes et navales à balles réelles dans le détroit de Formose, parfois bien au-delà de la ligne médiane entre la Chine continentale et l’île. Ce sont les manœuvres navales les plus importantes que la Chine communiste ait jamais organisées autour de Taïwan. Il est vrai que, ce même mois de novembre 2022, aura lieu le 20e congrès du Parti communiste chinois. Le président Xi Jinping compte y briguer un troisième mandat et veut y apparaître en homme fort. L’exigence du rattachement de l’île de Taïwan à la mère patrie continentale est sans conteste partagée par la très grande majorité des Chinois.
Les principales motivations de Nancy Pelosi et de Xi Jinping sont actuellement de politique intérieure. Rien n’est plus dangereux qu’une politique étrangère menée sur des considérations de politique intérieure.
Dans la mesure où de nombreux navires de l’US Navy croisent dans les eaux internationales de cette partie de la mer de Chine, on a affaire à une situation explosive. Car on ne peut plus exclure un incident naval sino-américain, qui dégénérerait. Et, sous la pression médiatico-nationaliste, en Chine comme aux États-Unis, pourrait se créer une escalade que personne, bientôt, n’arriverait plus à arrêter. Après l’attentat du 28 juin 1914 contre l’héritier du trône d’Autriche-Hongrie, la presse viennoise avait jeté beaucoup d’huile sur le feu, sans mesurer les dangers encourus par le continent européen.
Il est dangereux, pour les Chinois comme pour les Américains, de toucher au statu quo de Taïwan. Il y a une ambiguïté stratégique: il faut la conserver à tout prix. Dans un article récent du National Interest, le professeur à Harvard Graham Allison, a souligné que si la politique somnambulique des gouvernements américain et chinois se poursuivait comme d’habitude, on aurait l’histoire comme d’habitude, c’est-à-dire la guerre. Le scénario de l’apocalypse n’est pas si difficile à écrire: la Russie se joindrait à la Chine et, par le jeu des alliances, nous aboutirions à une troisième guerre mondiale.
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L’allumette chinoise est plus dangereuse que l’ukrainienne. Aussi horrible soit-elle, la guerre d’Ukraine reste encadrée par des bornes. Les Occidentaux ont dit que leurs forces n’entreraient pas sur le territoire de l’Ukraine agressée et qu’ils s’abstiendraient de lui fournir des armes qui pourraient atteindre le territoire de la Russie. Les Russes ont déclaré qu’ils n’utiliseraient pas leurs armes nucléaires, réservées pour le cas où un intérêt vital de la Russie serait menacé. En outre, l’ONU parvient à agir positivement sur le conflit, comme le montre le corridor céréalier entre Odessa et le Bosphore.
Hélas, de telles bornes n’existent actuellement pas en mer de Chine orientale. Ce n’est pas parce que le monde a vécu pendant soixante-douze ans sans affrontement direct entre grandes puissances que cette paix nucléaire va se prolonger mécaniquement.
Pascal Bruckner: «La frontière entre l’Occident et la Russie n’est pas territoriale, elle est civilisationnelle»
TRIBUNE - Pour l’écrivain et philosophe, l’invasion de l’Ukraine a révélé les tares de la Russie. Si Soljenitsyne espérait qu’une fois le communisme disparu, l’ «empire moscovite» deviendrait le guide spirituel de l’Occident, Pascal Bruckner considère que les exactions de Vladimir Poutine montrent au contraire que la Russie, prisonnière de son histoire, n’en a pas fini avec la servitude et la brutalité.
Stéphane Amar: «Le Djihad islamique palestinien constitue une réelle menace pour l'État d'Israël»
ENTRETIEN - Du 5 au 7 août, l'Etat hébreu a mené des raids ciblés à Gaza contre des chefs du groupe armé palestinien Djihad islamique, considéré comme terroriste par les pays occidentaux. Celui-ci a riposté en lançant de nombreuses roquettes sur Israël. Le journaliste, qui vit à Jérusalem, analyse la situation.
Le Figaro
«Tout le monde est plus détendu»: le mois d'août au bureau, une parenthèse enchantée qui a ses adeptes
Thomas EngrandTÉMOIGNAGES - Déjà rentrés de vacances ou pas encore partis, ceux qui travaillent pendant que les autres sont sur la plage ne se plaignent pas. Pour beaucoup, c'est même un choix.
«Tout se calme, on est moins sollicité, les chefs sont en vacances... », Victoire*, alternante de 23 ans en communication, ne fait pas mystère des raisons qui la poussent à rester au bureau au mois d'août. Comme elle, quelques irréductibles préfèrent continuer à travailler au moment où la majorité des Français profitent des joies du bord de mer ou arpentent les sentiers de randonnée. Un désir beaucoup plus qu'une contrainte pour les personnes interrogées par Le Figaro : «Depuis le début de ma vie professionnelle, je fais le maximum pour ne pas prendre mes congés en août», raconte ainsi Caroline*, une employée d'agence de communication de 29 ans.
Qu'ils soient salariés ou managers, célibataires ou parents, à Paris ou en région, tous apprécient cette période où le travail prend lui aussi un air de vacances. Est-ce à cause de la moindre charge de travail ? Rarement. «Certes, il y a moins d'activité dans l'entreprise, mais comme il y a aussi beaucoup moins de monde ça s'équilibre,» estime Bénédicte*, spécialiste des télécommunications.
Le trajet se transforme en balade
Le soleil au beau fixe à l'extérieur n'est pas forcément source de frustration dans les bureaux climatisés, surtout à l'heure de la canicule. Certains en profitent pour changer de moyen de transport. «Comme il fait jour plus longtemps, beau et que je suis moins pressé, j'aime m'arrêter à mi-chemin et rentrer chez moi à pied», raconte Loïc, responsable juridique de 33 ans dans une entreprise de la tech. D'autres n'hésitent pas à passer plus de temps avec leurs collègues: «on a instauré des pétanques hebdomadaires», s'amuse Victoire*.
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Mais si cette période est aussi agréable pour les travailleurs, c'est avant tout grâce à la baisse du stress quotidien. Tout le monde «est plus détendu, plus relax», souligne Loïc. Les tenues sont plus décontractées, les managers permettent «des déjeuners et des pauses plus longues», se réjouit Loïc. Bien sûr, il y a également plus de monde en télétravail. «On a plus d'autonomie et de responsabilité», se réjouit Victoire*.
Mais ce calme dépasse largement le monde du travail : «on a laissé les enfants chez mes parents», admet Claire*, quadragénaire, manager en communication, qui apprécie aussi cette période où «il y a moins de contraintes, on regarde moins l'heure». Même une ville comme Paris est changée : «Il n'y a pas foule dans le métro,il y a surtout des touristes, l'ambiance est différente», confirme Victoire*.
«Le plus tard, c'est maintenant»
Résultat, sans les demandes quotidiennes, qui parasitent en permanence la concentration, le cerveau peut enfin se focaliser sur une seule tâche. Un luxe rare le reste de l'année. «Vous voyez tous ces trucs que vous avez remis à plus tard. Et bien le plus tard c'est maintenant», rigole Isabelle Rey-Millet, chercheuse en management et professeure à l'Essec.
«Des études montrent qu'en temps normal 80% des missions que nous faisons sont urgentes», ajoute-t-elle, ce qui ne laisse pas ou peu de temps pour planifier, se poser et faire des tâches en profondeur. «Je mets à jour les fichiers clients, je fais de la veille médiatique, je prévois les événements de l'année suivante… Toutes ces choses que je ne trouve pas le temps de faire à un autre moment», illustre Caroline*.
Avec le départ d'une large partie des collaborateurs, ces semaines sont aussi l'occasion d'expérimenter de nouvelles méthodes de travail à échelle réduite. «Je teste un nouveau système de management, illustre Marie*, j'essaie d'améliorer l'accompagnement et de leur faire des retours plus réguliers. Je vois ce que ça donne avec les deux, trois salariés qui sont là. Si c'est concluant, on le lance à la rentrée».
«Je prends mes vacances en septembre»
Pour les parents ayant des enfants scolarisés, ne pas partir en août signifie presque inévitablement un départ en juillet. Mais d'autres sont plus imaginatifs : «je prends mes vacances en septembre, c'est moins cher, avec le même budget je passe de Palavas-les-Flots à la Grèce», illustre Victoire* en rigolant. D'autres préfèrent le mois de mai pour cumuler congés et jours fériés. Un rythme décalé qui a le don de surprendre certains collègues : «il y a un peu d'incompréhension, admet Marie*, ils oublient que je suis partie à un autre moment et pensent que je ne pars pas en vacances». Loïc complète : « pour certains collègues, les vacances c'est août ou rien».
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Forcément, la rentrée n'est pas toujours un moment agréable pour ceux qui ne sont pas partis (ni pour ceux qui reviennent) : «on passe très vite de l'accalmie au gros rush. On est toujours aussi surpris», souffle Caroline*. De quoi rêver d'un rythme de travail comme au mois d'août mais toute l'année ? Pas vraiment : «c'est le côté exceptionnel qui fait le charme de cette période, je n'aimerais pas que ça dure en permanence», reconnaît toutefois Victoire*.
*Les prénoms ont été changés
Sécheresse : «Laisser faire la nature, c'est de l'idéologie», estime la présidente de la FNSEA
Dans une interview au JDD, Christiane Lambert rappelle qu'un stockage «intelligent» de l'eau est nécessaire pour faire face aux épisodes de sécheresse.
Sécheresse : un risque de pénurie de lait menace la France, selon la FNSEA
À cause de la sécheresse, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles s'attend à manquer de lait «cet automne et cet hiver».
Pfizer en négociation pour une acquisition à 5 milliards de dollars
Le groupe pharmaceutique américain est en discussions pour racheter le fabricant d'un médicament contre la drépanocytose.
Le Figaro
Rattrapez l'essentiel de l'actualité du mois de juillet
Cécile BertrandRemaniement, assassinat de Shinzo Abe, incendies, Tour de France... Le Figaro revient sur les événements qui ont marqué l'actualité du début de l'été.
International
Incertitude en Italie après le départ de Mario Draghi
L'Italie a plongé dans une crise politique dont l'issue est encore incertaine. La Ligue, Forza Italia et le Mouvement 5 étoiles ont fait tomber le gouvernement de Mario Draghi. Cette fois, le président de la République Sergio Mattarella en a pris acte, convoqué les présidents des chambres et prononcé leur dissolution. Plusieurs dates, en septembre et en octobre, sont envisagées pour les élections législatives.
Acculé, Boris Johnson se résigne à jeter l'éponge
Le premier ministre britannique Boris Johnson, usé par les scandales à répétition et affaibli par une série de démissions sans précédent, a annoncé sa démission de chef du parti conservateur. «Il est douloureux de ne pas être moi-même capable de faire aboutir tant d'idées et de projets» a-t-il déclaré au 10 Downing Street, jeudi 7 juillet.
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Shinzo Abe assassiné: le placide Japon en état de choc
La nouvelle a produit une complète sidération au Japon. Vendredi 8 juillet, un homme a tiré à bout portant plusieurs coups de fusil sur Shinzo Abe lors d'un meeting public. L'ex-premier ministre est décédé à la suite de ses blessures. Selon les médias locaux, le suspect a expliqué aux enquêteurs avoir délibérément visé Shinzo Abe pour les liens que ce dernier entretenait avec la secte Moon. Le Japon organisera un hommage national le 27 septembre à Tokyo.
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Guerre en Ukraine: Zelensky appelle à évacuer la région de Donetsk
Pas de trêve en Ukraine. Les bombardements ont continué tout le mois de juillet, multipliant le nombre de morts et de blessés. Ce samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé la population à évacuer la région de Donetsk dans l'est du pays, dont les villes sont la cible de bombardements des forces russes. Concernant les céréales bloquées en Ukraine depuis le début de la guerre, la reprise des exportations se fait toujours attendre et pourrait intervenir «dans les prochains jours», selon Kiev.
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Sri Lanka : Le président Gotabaya Rajapaksa prend la fuite
Le président srilankais Gotabaya Rajapaksa, conspué par un fort mouvement populaire, fuit son pays mercredi 13 juillet à bord d'un avion militaire en direction des Maldives, avant de rejoindre Singapour. Les images de sa résidence envahie par la foule, dans le sillage des manifestations provoquées par la crise économique catastrophique frappant le pays, ont fait le tour de la Toile.
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POLITIQUE
Remaniement et discours de politique générale d'Élisabeth Borne
Lundi 4 juillet, soit deux semaines après les élections législatives, le nouveau casting de l'exécutif est enfin annoncé par l'Élysée. Brigitte Bourguignon (Santé), Amélie de Montchalin (Transition écologique), et Justine Bénin (Mer) ont été remerciées car battues aux législatives. Yaël Braun-Pivet (Outre-mer) est partie d'elle-même pour la présidence de l'Assemblée nationale. Seul l'ex-LR Damien Abad, visé par une enquête pour «tentative de viol», a été exfiltré. Deux jours plus tard, Élisabeth Borne s'est présentée à la tribune de l'Assemblée nationale pour son discours de politique générale.
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Cap sur 2027 chez les LR
Contrairement à ce qu'il avait annoncé durant sa campagne, Xavier Bertrand n'a pas lâché la politique. Le président des Hauts-de-France officialisera la naissance de son mouvement baptisé Nous France, samedi 1er octobre. De son côté, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes renonce à briguer la présidence des Républicains mais reste concentré sur la prochaine élection présidentielle. Éric Ciotti, lui, sera candidat à la présidence des Républicains, a-t-il annoncé dans les colonnes de Nice Matin.
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Débats houleux autour de la loi pouvoir d'achat
Extension de la «prime Macron», limitation de la hausse des loyers, dégel de 3,5% du point d'indice ou encore la mise en place d'un chèque alimentaire... Vendredi 22 juillet, les députés sont venus à bout de l'examen du projet de loi «portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat». Après de longs débats souvent tendus, marqués par des interruptions de séance, des rappels au règlement et des invectives, en particulier entre élus du RN et de LFI, le texte final a été voté largement, avec 341 voix pour, 21 abstentions et 116 voix contre. Dans la nuit de mardi à mercredi 27 juillet, l'Assemblée nationale a adopté le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat.
Macron se déplace en Afrique avant de recevoir à l'Élysée le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman
Emmanuel Macron est retourné en Afrique du 25 au 28 juillet, l'une de ses priorités diplomatiques, en visitant pour la première fois le Cameroun, poids lourd de l'Afrique centrale, le Bénin, confronté aux défis sécuritaires du Sahel, et la Guinée-Bissau. Jeudi 28 juillet, le chef de l'État a reçu Mohammed Ben Salman, suscitant la colère des défenseurs des droits de l'Homme. Il s'agissait en effet de la première visite en France du prince héritier saoudien depuis l'assassinat par des agents saoudiens du journaliste Jamal Khashoggi. Pour Paris, l'objectif est de convaincre Riyad de produire davantage de pétrole pour éviter la poursuite de la flambée des cours et une inflation galopante causée par la guerre en Ukraine.
Le gouvernement veut expulser «tout étranger» ayant «commis des actes graves»
C'est une annonce qui a marqué l'actualité politique de l'été. Samedi 9 juillet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement souhaite rendre possible l'expulsion de «tout étranger» qui «a commis des actes graves» en levant notamment la condition de l'âge d'arrivée en France.
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SOCIETE ET ENVIRONNEMENT
517.881 hectares de forêt brûlés en Europe
Gironde, Ardèche, Hérault, Alpes-de-Haute-Provence... Les incendies ont marqué ce mois de juillet, notamment en Gironde, où les flammes ont brûlé près de 21.000 hectares. Au total, près de 40.000 hectares ont brûlé en France depuis le début de l'année, contre un peu plus de 30.000 pour toute l'année 2021.
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Les incendies ont concerné d'autres pays d'Europe également frappés par des vagues de chaleur. Selon le service de surveillance spécialisé européen, les feux de forêt ont déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021. Dans les 27 pays de l'Union européenne, les incendies ont ravagé au total 517.881 hectares depuis le début de l'année (chiffres du 16 juillet), soit un peu plus de 5000 km2, équivalent à la surface d'un département français comme la Mayenne, ou des îles de Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes.
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En Californie, un incendie a parcouru au moins 6800 hectares de végétation depuis vendredi 22 juillet.
Vagues de chaleurs
Les forêts ravagées ne sont pas sans lien avec la hausse des températures. Le mois de juillet a été marqué par plusieurs épisodes caniculaires. La carte de France a viré au cramoisi sur une large partie de la façade atlantique, avec de nombreux départements placés en vigilance rouge canicule et des températures allant jusqu'à 43°.
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La variole du singe inquiète
L'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général. Deux personnes atteintes de l'épidémie sont mortes en Espagne. Une première en Europe.
Les résultats du bac en baisse mais toujours élevés
Cette année, 664.300 candidats ont été reçus au baccalauréat 2022 après la session de rattrapage selon des données provisoires diffusées par le ministère de l'Éducation nationale dans une note d'information publiée samedi 9 juillet. Le taux de réussite au bac 2022 s'établit à 91,1% en baisse de 2,8 points par rapport à 2021, qui était une année exceptionnelle.
Le recul de la 7e vague de Covid-19 se confirme
Le reflux de la septième vague de l'épidémie de Covid-19 se poursuit en France, avec une amorce de baisse des admissions à l'hôpital, mais les hospitalisations sont encore à un niveau élevé, selon Santé Publique France.
Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible
Salah Abdeslam, principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre, n'a pas fait appel de sa condamnation à la perpétuité incompressible, a annoncé le procureur général de Paris, Rémy Heitz. Aucun des 13 autres accusés présents et des six accusés absents n'a fait appel. Leurs condamnations sont désormais définitives.
ÉCONOMIE
En juillet, l'inflation a de nouveau accéléré dans l'Hexagone
Selon l'Insee, en juillet, l'inflation s'est de nouveau renforcée, atteignant 6,1%, après 5,8% en juin. Selon les experts, la hausse des prix devrait se poursuivre encore quelque temps. Dans sa dernière note de conjoncture, fin juin, l'Insee indiquait s'attendre à une hausse continue des prix, jusqu'à «un peu moins de 7% en septembre», sur un an.
L'État va lancer une offre publique d'achat simplifiée sur les titres EDF
C'est une nouvelle ère qui va commencer pour l'énergéticien public. Lors de son discours de politique générale, la première ministre Élisabeth Borne, a confirmé l'intention de l'État de monter à 100 % du capital de l'entreprise. L'électricien français a également fait parler de lui à la fin du mois de juillet avec une perte historique de 5,3 milliards d'euros pour le compte du premier semestre 2022.
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Audiovisuel public : les députés votent en première lecture la suppression de la redevance
La suppression de la redevance audiovisuelle, promesse de campagne du président Emmanuel Macron, passe une première étape. Le texte déposé par la majorité a été adopté avec 170 voix pour et 57 contre, lors de l'examen en première lecture du projet de loi de finances rectificative pour 2022.
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Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions
Le 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé un «plan de sobriété» énergétique, dont le but est de réduire de 10% notre consommation d'énergie par rapport à 2019, d'ici 2024. Les premiers contours de sa mise en œuvre se dessinent.Twitter VS Musk
Outre-Atlantique, c'est la saga Elon Musk contre Twitter qui a animé le mois de juillet. Après que le milliardaire a annoncé mettre fin au processus de rachat du réseau social pour 44 milliards de dollars, la société californienne a déposé une plainte auprès d'un tribunal du Delaware spécialisé dans le droit des affaires. Twitter n'entend pas laisser Elon Musk annuler le contrat de vente sans aucune forme de conséquences, alors qu'il a «diffamé l'entreprise, perturbé ses activités et détruit la valeur de son action ».
SPORT
Le sacre de Djokovic à Wimbledon Pour la septième fois de sa carrière, le Serbe a remporté un sacre sur le gazon londonien, dimanche 10 juillet, face à l'Australien Nick Kyrgios (4-6, 6-3, 6-4, 7-6).
Mondiaux d'athlétisme : le Français Kevin Mayer sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois
Kevin Mayer a été sacré champion du monde du décathlon pour la deuxième fois, cinq ans plus tard, et a apporté à l'équipe de France sa seule médaille au dernier jour de compétition à Eugene (Oregon) dimanche 24 juillet.
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Tour de France 2022
Le Tour de France s'est achevé dimanche 24 juillet sur les Champs-Élysées, comme le veut la coutume. Le Danois Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) remporte l'édition 2022 de la Grande Boucle devant le Slovène Tadej Pogacar (UAE Emirates) et le Britannique Geraint Thomas. Premier Français, David Gaudu (Groupama-FDJ) se classe quatrième.
Le Tour de France féminin a lui commencé dimanche 24 juillet. Après huit jours de course, la Hollandaise Annemiek van Vleuten (Movistar) remporte l'épreuve.
Euro féminin : le rêve bleu d'une première finale s'envole
En venant à bout des Pays-Bas samedi 22 juillet, les Bleues avaient mis un terme à leur douloureuse série de cinq revers consécutifs en quarts de finale. Les Françaises ont buté à une marche d'une première grande finale internationale au terme d'un match qui leur a paradoxalement échappé au moment où l'Allemagne paraissait le plus en difficultés. Ce seront donc les Allemandes qui disputeront le titre européen aux Anglaises ce dimanche 31 juillet (18h) à Wembley.
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Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques
PSYCHOLOGIE - Il est des caractéristiques que l'on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l'emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s'en défaire.
Quand la science s’est trompée: des individus minuscules cachés dans la semence humaine
DANS LE GRENIER DE LA SCIENCE (4/6) - Après l’invention du microscope, des naturalistes croient voir des individus en miniature dans les spermatozoïdes. D’autres affirment que c’est l’ovule qui contient toutes les générations à venir. Plongée dans le monde des animalcules.
Les secrets des couples qui durent : «Les unions les plus solides reposent sur quatre piliers»
ENTRETIEN - Dans son premier ouvrage, la psychanalyste et thérapeute conjugale Cécilia Commo déjoue les préjugés sur la relation idéale. À la clé, un éclairage sur les mécanismes du couple et un éloge libérateur de l'imperfection amoureuse.
Le Figaro
«Messie cosmoplanétaire», statues géantes, chasse aux lémuriens : à Castellane, l'impensable ashram de la «cité sainte» du Mandarom
VILLAGES SOUS EMPRISE (4/4) - Cette mystérieuse communauté, autrefois qualifiée de secte et menée par un influent gourou, subsiste dans la plus grande discrétion sur les collines du Verdon.
«Gourou» occulte, soupçons d'assassinat, chants identitaires : à La Salvetat, sur les traces du clan des Brigandes
VILLAGES SOUS EMPRISE (3/4) - Un groupe accusé de dérives sectaires occupe un lieu-dit près de La Salvetat-sur-Agout, dans l'Hérault. Malgré une dissolution annoncée, cette communauté protéiforme continue de prospérer.
Expériences mystiques, stages survivalistes et dérives sectaires : Éourres, un village isolé devenu temple de l'ésotérisme
VILLAGES SOUS EMPRISE (2/4) - La commune des Hautes-Alpes déborde de «projets alternatifs» à l'accent spiritualiste et mystique.
Mysticisme, rejet de la science, «écolos radicaux» : dans le secret du village d'Éourres, la «petite Mecque du mouvement New Age»
VILLAGES SOUS EMPRISE (1/4) - Les habitants de cette commune des Hautes-Alpes cultivent une utopie écologiste aux frontières du sectarisme.
Le Figaro
«Florence m'a rendue malade» : le syndrome de Stendhal, quand la beauté d'une ville fait chavirer les touristes
Jeanne PaturaudLE SYNDROME DU VOYAGEUR (2/4) - Les chefs-d’œuvre artistiques de la ville toscane attirent chaque année des millions de voyageurs. Certains, plus sensibles que d'autres, finissent par en perdre la tête.
«Rien que d'en parler, j'en ai des frissons». Lorsque Florence Castelbou évoque son voyage en Toscane, difficile de savoir s'il s'agit d'un bon ou d'un mauvais souvenir. Sous ses yeux, un petit porte-monnaie imprimé au motif de La Naissance de Vénus. Un objet qu'elle garde constamment avec elle, rappel quotidien d'un «séisme intérieur» que des voyageurs expérimentent malgré eux depuis plusieurs siècles.
Cela fait déjà neuf ans que l'expérience s'est produite mais les souvenirs de Florence sont intacts. «Je porte ce prénom en l'honneur de la ville, elle était faite pour moi», sourit-elle. Des longues visites dans les musées aux détours par les innombrables églises, tout était fixé pour passer des vacances idéales avec son ancien compagnon et sa fille. Tout, jusqu'à ce que cette passionnée d'art visite la Galerie des Offices et tombe nez à nez avec le chef-d’œuvre de Botticelli. «Il a fallu que je quitte la pièce pour ne pas faire un malaise», décrit cet agent immobilier.
Comme un miracle
«Ce tableau devant moi, c'était comme un miracle», décrit-elle. Pourtant, Florence ressent quasi instantanément une sensation inquiétante : «J'avais des frissons partout et je ne contrôlais plus mon corps. Ma tête s'est mise à tourner et mon cœur s'est serré très fort. Je ne voyais plus personne autour de moi, comme si personne ne pouvait venir me sauver».
Un choc physique et émotionnel qui n'est pas unique. Psychologues comme psychanalystes l'appellent «syndrome de Florence» ou «syndrome de Stendhal», en l'honneur de l'écrivain qui, le premier, posa des mots sur cette sensation après un séjour dans la ville toscane. «J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber», décrit l'écrivain son carnet de voyage Rome, Naples et Florence, publié en 1826.
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Il faut attendre la fin des années 1980 pour que ce syndrome soit médicalement identifié. C'est la psychiatre et psychanalyste Graziella Magherini qui partage la première ses observations. Cheffe du service de psychiatrie de l'hôpital Santa Maria Nuova, dans le centre historique de Florence, la spécialiste fait état d'une centaine de cas reçus en urgence avec des symptômes similaires à ceux de Stendhal. Des dizaines d'années d'observation lui permettent d'établir quelques statistiques : il s'agit surtout de touristes étrangers ayant bénéficié d'une éducation classique ou religieuse, particulièrement sensibles à l'art, loin de leur lieu de vie et donc de leur repère.
J'étais convaincue qu'après ça, tout dans mon quotidien allait me sembler laid ou affreux.
Une description qui fait écho à l'expérience d'Isabelle Lemelin, enseignante et chercheuse en science de la religion. «Florence m'a rendue malade», résume brièvement cette Montréalaise venue en 2018 rendre visite à des amis en Italie. Après un passage à Turin, Gênes, Sienne et Pise, c'est devant la cathédrale Santa Maria del Fiore, à Florence, qu'Isabelle perçoit un tournant : «C'était merveilleux mais ça a fini par devenir douloureux. Je ne me suis plus sentie capable d'absorber autant de beauté, c'était au-dessus de mes forces».
Pour atténuer ce qu'elle décrit comme une «violence esthétique», l'enseignante se résigne à éviter les musées ou les églises. Malgré tout, les pensées persistent : «J'étais convaincue qu'après ça, tout dans mon quotidien allait me sembler laid ou affreux. Une fois rentrée, la vie n'en vaudrait plus la peine». Idées sombres qui s'accompagnent de symptômes physiques : Isabelle perd l'appétit, se sent épuisée, vide d'énergie. Ce n'est qu'en rentrant à Montréal que la vie reprend son cours.
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Ces ressentis physiques sont assez fréquents chez les patients qui consultent Rodolphe Oppenheimer, psychothérapeute spécialiste du sujet. «Les symptômes sont variés. Ils peuvent aller des mains moites à la vision trouble en passant par des délires, de l'hystérie ou un des hallucinations», décrit-il. Lors des crises les plus violentes, le rythme cardiaque peut s'accélérer et le patient avoir l'impression de suffoquer. Des signes inquiétants mais «le plus souvent bénins», assure Rodolphe Oppenheimer.
Faute d'études récentes sur le sujet, difficile d'établir un nombre à peu près fiable de voyageurs ayant succombé à la beauté de Florence. Autre difficulté pour identifier le syndrome : bien qu'il ait été détecté à Florence, il peut en réalité se manifester partout dans le monde. Dès lors que «le cerveau perçoit un trésor de beauté», décrit Rodolphe Oppenheimer. Beauté artistique, mais pas seulement.
Mourir à Athènes
C'est par exemple la beauté historique qui a fait vaciller Laurence Orsini lors de vacances organisées à Athènes pour célébrer les 18 ans de sa fille. Passionnée de mythologie grecque, la mère de famille explique s'être sentie «oppressée» dès le premier jour. «On marchait dans ces rues pavées de marbre et tout à coup j'ai été écrasée par la beauté de tous ces siècles écoulés, par la beauté de l'Histoire», décrit-elle.
La sensation s'accentue au moment de grimper vers l'Acropole et son Parthénon, joyaux antiques que Laurence rêvait de visiter. «J'ai commencé à faire un malaise et me suis assise en bas, incapable d'aller plus loin», raconte-t-elle. Rien ne s'arrange lorsqu'elle se dirige vers l'hôtel pour s'y reposer : «J'étais convaincue que j'allais mourir ici, à Athènes». Un sentiment qui ne la quittera plus jusqu'à ce qu'elle pose le pied dans l'avion du retour.
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Malgré la violence des symptômes, ceux qui sont victimes du syndrome de Stendhal vont rarement consulter un spécialiste. Pour cause, les sensations s'estompent quasi instantanément à la fin de leur voyage. Pourtant, Florence, Laurence comme Isabelle restent préoccupées par cette mésaventure. Les deux premières craignent qu'un retour dans la ville ne les tourmente à nouveau. La dernière espère pouvoir visiter la Toscane un jour ou l'autre : «Il faut que j'arrive à combattre ces sensations, Florence est une ville trop belle pour que je m'en prive».
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Ces signes qui montrent que vous n'êtes plus amoureux
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La métaphore du feu se tisse dans les préludes de la relation. On se consume d'amour, on vit des débuts tout feu tout flamme, le toucher de l'être aimé provoque l'incendie de nos sens. Et puis le temps s'en mêle. Les sentiments s'emmêlent. La routine, l'habitude, les tracas du quotidien étouffent les braises de la passion. Et un matin l'incertitude nous gagne : l'âtre de notre couple n'est-il plus rempli que de cendres ? «Est-ce que je l'aime encore ?», s'interroge-t-on.
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«La question est très importante car on a tendance à confondre attachement et amour. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on commence à s'installer dans une relation et que l'on n'a plus la petite dose d'excitation, de plaisir très intense, ou, pour reprendre l'expression consacrée, "des papillons dans le ventre", on pense que l'on n'est plus amoureux. Alors que ce n'est pas forcément le cas», entonne Alexandre Cormont, Love coach et expert en relations amoureuses.
La question est très importante car on a tendance à confondre attachement et amour
Le conseiller en appelle à distinguer émotions et sentiment : «On sait aujourd'hui, scientifiquement, qu'un sentiment se crée au bout de trois années. Avant ça, on est dans le registre des émotions». Autrement dit, quelque chose de fort, qui nous submerge, nous fait perdre nos moyens, prend parfois le pas sur la raison mais surtout quelque chose de passager. Alors que le sentiment, lui, est un état. Un état d'être, une prise de conscience, moins intense certes, mais qui s'inscrit dans la durée.
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L'absence de désir
Une baisse d'intensité des émotions, désir inclus, n'a rien d'anormal. Et n'est en aucun cas le signe que l'amour a déserté. «Il y a plusieurs formes d'amour, plusieurs phases et stades amoureux aussi. Il s'agit davantage de vagues, d'une histoire de cycles. La relation peut passer au second plan à certains stades de la vie, l'arrivée d'un enfant ou une promotion dans laquelle on veut performer par exemple», rassure Scarlett Kaplan, psychothérapeute spécialiste du couple. Et d'ajouter : «J'ai vu tellement de couples qui pensaient ne plus s’aimer à nouveau. Dans le couple, rien n'est constant ou fixe : ce n'est pas parce que quelque chose diminue à un moment que ça ne va pas remonter».
Êtes-vous amoureux ?
Quand on n'est plus amoureux il y a comme une rupture : on ne va plus chercher les relations intimes, il y a un coup d'arrêt dans la relation intime et sexuelle
En revanche, l'absence totale de désir est un signe d'alerte. «Quand on n'est plus amoureux il y a comme une rupture : on ne va plus chercher les relations intimes, il y a un coup d'arrêt dans la relation intime et sexuelle». Autre signe que nos sentiments se sont éteints : l'autre ne nous manque plus. «On a l'impression que la personne n'est plus essentielle à notre vie et on ne ressent plus un manque. On va peut-être moins parler de cette personne autour de nous, passer un meilleur moment avec nos amis qu'avec notre partenaire», détaille Alexandre Cormont.
Disputes, neutralité et indifférence
Brouille. Désaccord. Clash. Engueulade. Contrairement aux idées reçues, les disputes, même quand elles se multiplient, ne sont pas forcément un signe de la mort du couple. «On ne s'est jamais autant aimé, investi dans le couple qu'aujourd'hui. On n'était pas autant co-parents, co-partenaire, co-amant avant. Maintenant, on veut communiquer, se comprendre : les disputes sont une part inhérente de la communication, on reste humain après tout», analyse Scarlett Kaplan. Un couple qui vit une épreuve et a du mal à la gérer, qui se dispute : ce n'est pas ce qui inquiète le plus la thérapeute. «Alors qu'un couple qui me dit ne s'être jamais disputé... Une telle position force à maintenir une neutralité, l'antithèse de l'amour car on empêche les sentiments. On est juste de bons colocataires dans ce cas», assène-t-elle.
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De même, l'indifférence n'augure rien de bon. «Si vous sentez que vous cédez presque automatiquement, que vous donnez raison à l'autre ou que vous choisissez le silence quand l'autre s'agace, c'est un signe d'indifférence… Et donc que vous perdez tout intérêt pour l'autre et votre couple», avance la thérapeute.
Quand il n'y a plus de projection dans l'avenir, on rentre dans une dynamique ou l'amour s'est estompé et pour notre cerveau en tout cas, c'est grave
Autre présage que l'amour s'est envolé : ne plus conjuguer son couple au futur. Le propre du couple étant de bâtir des plans d'avenir : un voyage, une maison, un enfant, un restaurant… «Quand il n'y a plus de projection dans l'avenir, on rentre dans une dynamique ou l'amour s'est estompé et pour notre cerveau en tout cas, c'est grave», complète Alexandre Cormont.
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Se poser les bonnes questions
Alors que faire si les signes sont là mais en demi-teinte, sans certitude ? «On a été élevés dans des mythes, portés par des histoires d'amour avec des rencontres flagrantes et des relations qui coulaient de source. Elles ont nourri notre imaginaire», regrette Scarlett Kaplan. L'amour n'est pas une évidence. Il est subtil. Et surtout, il se construit. «L'idée principale c'est de se demander : est-ce qu'aujourd'hui je peux bâtir une relation sur une histoire dans laquelle je ne suis pas tout le temps dans un état amoureux - où il y a des phases de moins bien, un peu routinière - mais dans laquelle je continue à m'épanouir ?», propose Alexandre Cormont.
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Et si le bilan est sans appel, que les sentiments n'existent plus ? Ce constat posé : il faut en parler. Avec son partenaire. «Sans avoir peur de heurter l'autre. Ce sera bénéfique pour les deux et permettra à chacun d'avancer. Il n'y aura pas de culpabilité si je m'ouvre, si j'exprime clairement ce que je ressens, ce que je pense. Je n'essaye pas de protéger l'autre mais je lui apporte toutes les questions pour que lui ou elle puisse aussi se reconstruire. Je ne me sentirai donc pas coupable puisque j'ai fait les choses bien», rassure Alexandre Cormont.
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Covid-19 : 38.230 nouveaux cas en 24 heures, 115 morts dans les hôpitaux français
Les hôpitaux français comptaient 18.171 patients atteints du Covid-19 ce mardi contre 18.648 la veille.
La pression sur les hôpitaux français continue de diminuer. 18.171 patients atteints du Covid-19 étaient encore hospitalisés ce mardi, contre 18.648 la veille. Parmi eux, 1092 patients sont admis dans les services de soins critiques. 115 morts sont également à déplorer dans les hôpitaux français. 38.230 nouveaux cas ont également été détectés lors des dernières 24 heures.
À retenir ce lundi
La Commission européenne a réservé auprès de la biotech américaine Moderna 15 millions de doses supplémentaires de la nouvelle version de son vaccin anti-Covid, modifié notamment en fonction du variant Omicron. L'Agence européenne des médicaments (EMA), régulateur du secteur, avait annoncé mi-juin avoir commencé à examiner cette nouvelle version, destinée à cibler aussi bien la souche originelle du SARS CoV-2 que celle du variant Omicron, dont des sous-variants ont récemment entraîné une remontée des contaminations. L'accord passé par la Commission reste cependant suspendu au feu vert des régulateurs européens, «sous réserve d'une autorisation de mise sur le marché (dans l'UE) dans des délais qui permettraient l'utilisation de ces doses pour les campagnes de vaccination» cet automne et cet hiver, selon un communiqué de presse.
Une partie des quelque 80.000 touristes coincés sur l'île tropicale de Hainan (sud de la Chine) en raison d'un foyer de Covid pourront partir dans les prochains jours. Surnommée «le Hawaï chinois» et populaire auprès des surfeurs, l'île est confrontée à son pire rebond de cas en deux ans, avec plus de 1500 personnes testées positives entre le 1er et 9 août dans la cité balnéaire de Sanya, selon les chiffres officiels. En conséquence, tous les vols au départ de Hainan ont été annulés, bloquant des dizaines de milliers de touristes sur place. Les autorités sanitaires locales ont indiqué mardi que «les touristes en voyage organisé se trouvant dans des zones où il n'y a pas eu de cas (...) seront autorisés à partir après avoir eu deux tests négatifs en 48 heures». Les voyageurs se trouvant dans des zones avec un faible nombre de cas pourront, eux quittent l'île s'ils ont été testés trois fois négatifs en 72 heures et ne présentent aucun symptôme.
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Le Figaro
«Zéro Covid»: désireuses de s’exiler, ces élites urbaines chinoises piégées par Pékin
Sébastien FallettiTÉMOIGNAGES - Le verrouillage des frontières et la politique du «zéro Covid», décrétée par le président Xi Jinping à rebours du reste de la planète, ont renforcé le sentiment d’enfermement de la classe moyenne urbaine.
Correspondant en Asie
Natalie (1) a songé pour la première fois à l’exil en voyant la mise au pas implacable des manifestations à Hongkong, en 2019, qui a plombé l’horizon démocratique de la Chine sous la main de fer de Xi Jinping. Le confinement sans merci de Shanghaï, au printemps, a fini de convaincre cette Pékinoise de 35 ans de franchir le pas. «Cela m’a confirmé que je prenais la bonne décision de partir. La vie est devenue étouffante en Chine, sous le “zéro Covid”», explique cette employée d’une entreprise étrangère.
La jeune femme prépare méthodiquement son plan d’évasion pour 2023, en candidatant à des universités à l’étranger, mais elle va devoir montrer patte blanche. La poursuite d’études est l’un des rares motifs acceptés pour quitter le territoire chinois, mais sous condition. Natalie doit également surmonter un ultime obstacle: renouveler son passeport qui expire l’an prochain. Une gageure, alors que le ministère des Affaires étrangères ne délivre plus de passeport à ses citoyens, hormis pour des motifs impérieux. En 2021, seulement 2 % du nombre de passeports délivrés en 2019 a été imprimé. Réclamer un nouveau sésame nécessite de justifier, preuves à l’appui, des raisons d’un voyage lors d’un entretien avec un policier. La visite de parents n’est pas recevable, indiquent des témoignages de Pékinois.
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Les autorités ont décidé de «strictement limiter» les voyages à l’étranger au nom de la lutte contre le Covid, prolongeant la mise sous cloche du pays, barricadé derrière une grande muraille de la quarantaine qui décourage les visiteurs, et des réglementations qui retiennent l’essentiel de ses citoyens prisonniers du territoire national.
«Démon du virus»
Le verrouillage des frontières et la politique du «zéro Covid» face à Omicron, décrétée par Xi à rebours du reste de la planète, ont renforcé le sentiment d’enfermement de la classe moyenne urbaine, en particulier la frange la plus internationale de ce pays de 1,4 milliard d’habitants dont l’essentiel est résigné à son sort, abreuvé de message anxiogène de la propagande pointant le danger du «démon du virus». «Ils nous empêchent de partir par tous les moyens. On ne peut même pas aller à Hongkong, alors que c’est notre pays», peste Jade, mère de famille traumatisée par le confinement à Shanghaï. Elle envisage à son tour l’exil en Europe, mais son mari est coincé, du fait de l’expiration de son passeport.
La classe moyenne, qui a tant bénéficié de l’ouverture économique, est en pleine désillusion et redoute l’avènement d’une version chinoise de 1984
Le ralentissement de la croissance pousse les plus mobiles à préparer l’exil, symbolisé par une nouvelle tendance populaire en ligne, le «runxue», ou comment trouver les moyens d’échapper à la souricière. Ce mot-dièse est surveillé par les censeurs, à la veille du congrès du Parti, cet automne. «C’est un sujet sensible», confirme un responsable d’une agence d’émigration à Pékin, qui note un regain de demandes de clients en quête d’échappatoire. «La tendance “Run” est un symptôme post-traumatique du “zéro Covid”. La classe moyenne, qui a tant bénéficié de l’ouverture économique, est en pleine désillusion et redoute l’avènement d’une version chinoise de 1984. Pour protéger l’héritage de leurs enfants, certains préparent la fuite à l’étranger», juge Wu Qiang, politologue indépendant.
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Dans le district de Shunyi, madame Chen se pose des questions, elle dont la vie semblait toute tracée, avec un fils dans une école internationale qu’elle comptait envoyer à l’université à l’étranger, comme nombre de «bonnes familles» bien établies de la capitale, jouant sur les deux tableaux, entre appareil communiste et opportunités à l’étranger. «Désormais, je me demande s’il faut partir également. J’en ai marre de leur gestion sanitaire. Tant qu’on aura le “zéro Covid”, il n’y aura pas de vie normale», constate cette quadragénaire.
«Il ne nous reste plus qu’à souffrir ici»
Mais pour la plupart des Chinois, même avec des situations confortables, l’émigration reste un rêve hors de portée, faute de visa à l’étranger, ou de ressources financières suffisante pour survivre loin de la mère patrie. Le «zéro Covid» sonne le grand rétrécissement de l’horizon des élites, sur fond de ralentissement économique, et reprise en main idéologique. «Avant, je croyais que nous avions le choix, mais je réalise que le pouvoir estime que nous n’y avons pas droit. Il ne nous reste plus qu’à souffrir ici», juge Chen.
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Certains jeunes résignés se rassemblent sous la bannière d’un nouveau mot-dièse, «la dernière génération», slogan posté en ligne par un Shanghaïen exaspéré lors du confinement, et devenu viral sur la plateforme Weibo. Cette forme de résistance passive consiste à refuser de contribuer à la société et notamment d’enfanter, défiant les injonctions natalistes du pouvoir. «Nous sommes la dernière génération. Nous mourrons dans la souffrance, mais après nous tout se terminera», dit un rare commentaire ayant échappé à la grande armée des censeurs.
(1) Le prénom a été modifié.
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Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
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Dans un rapport, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées.
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Après le Donbass, la région de Kherson pourrait devenir le nouvel épicentre de la guerre, prévient le renseignement militaire britannique.
Le Figaro
Ligue des champions : grosse désillusion pour Monaco éliminé après sa défaite contre Eindhoven
L'AS Monaco est définitivement éliminée de la Ligue des champions après sa défaite (3-2, aller 1-1) au match retour du 3e tour préliminaire mardi soir, contre le PSV Eindhoven.
L'aventure est terminée pour l'AS Monaco qui a chuté (3-2) contre le PSV Eindhoven mardi soir, au 3e tour préliminaire de Ligue des champions. L'issue de la rencontre s'est jouée dans les prolongations après une tardive égalisation d'Erick Gutierrez (89e).
Rapidement menés après l'ouverture du score de Joey Veerman (21e), les joueurs de Philippe Clément ont su rebondir et reprendre les devants grâce à des réalisations de Guillermo Maripan (58e) et Wissam Ben Yedder (70e). En prolongation, c'est Luuk de Jong qui a revêtu le costume du héros de la soirée (109e), offrant la qualification au stade Philipps Stadion.
Malgré leur élimination, les Monégasques sont automatiquement rebasculés en Ligue Europa aux côtés du Stade rennais et du FC Nantes.
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DÉCOUVERTE - Le jeune milieu offensif de 19 ans n'a pas tardé à briller du côté d'Eindhoven, juste après avoir quitté cet été le club parisien.
Supercoupe de l'UEFA : «S'il faut gagner toutes les compétitions, on essaiera», promet Ancelotti
À la veille de la Supercoupe de l'UEFA, le premier trophée en jeu cette saison contre l'Eintracht Francfort…
Le Figaro
Prime de 5000 euros par mois, retour temporaire de salariés... La coûteuse relance de la centrale à charbon de Saint-Avold pour passer l’hiver
Guillaume GuichardDÉCRYPTAGE - L’exécutif est contraint de rouvrir le site pour six mois. La pénurie de gaz russe organisée par Moscou n’est pas la seule raison.
L’hiver vient et l’heure est grave. Le gouvernement a été obligé de rouvrir une centrale à charbon pour diminuer le risque de coupures d’électricité durant la prochaine saison froide - sans que cela suffise à en éloigner le spectre. L’exécutif a demandé à GazelEnergie de relancer sa centrale de Saint-Avold, en Moselle, pour six mois (d’octobre 2022 à mars 2023). L’arrêt des dernières centrales à charbon de France d’ici à 2022 a été inscrit dans la loi en 2019, afin de réduire les émissions de CO2. Le charbon est, de loin, l’énergie la plus émettrice de gaz à effet de serre avant le fioul et le gaz.
Nous avions dit dès le départ que la fermeture de la centrale de Saint-Avold était une erreur stratégique et qu’il fallait la garder en réserve
L’hiver sera tendu pour deux raisons. Outre la pénurie de gaz russe organisée par Moscou, les centrales nucléaires d’EDF, touchées par une anomalie de série, sont moins au rendez-vous que jamais. Une dizaine de réacteurs ont dû être arrêtés pour des contrôles approfondis à la suite de la découverte d’un défaut de série. «Nous avions dit dès le départ que la fermeture de la centrale de Saint-Avold était une erreur stratégique et qu’il fallait la garder en réserve», déplore Jean-Pierre Damm, délégué syndical FO du site.
Le redémarrage de Saint-Avold se fait donc dans l’urgence. Les salariés sont déjà partis au printemps, dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Situation inédite: comment faire retourner au charbon les salariés bénéficiant d’un PSE? Il a fallu modifier le droit du travail dans le cadre de la loi pouvoir d’achat, votée par le Parlement en juillet, afin de permettre à GazelEnergie de suspendre temporairement le PSE, le temps d’un hiver, pour les salariés intéressés à rempiler. «Que le sujet du redémarrage de Saint-Avold fasse l’objet de deux articles dans le premier projet de loi du quinquennat, cela montre bien l’urgence de la situation», relève la directrice communication de GazelEnergie Camille Jaffrelo.
Qui met beaucoup d’argent dans une voiture qui doit partir à la casse ?
La société dit avoir réussi à convaincre un nombre suffisant de salariés pour faire tourner la centrale d’octobre à mars. L’exploitant y a mis les moyens. Les syndicats ont négocié une prime mensuelle de 5000 euros, en plus du salaire. Il fallait motiver les salariés licenciés, dont beaucoup s’apprêtaient à entamer une paisible retraite à l’aide de leur prime de licenciement.
GazelEnergie doit aussi remettre le site en l’état, alors que les investissements n’avaient pas été très élevés ces dernières années. Pas moins de 260 travailleurs sous-traitants sont actuellement à pied d’œuvre pour préparer la relance du site. «L’État nous demande pour cet hiver une très grande disponibilité de nos installations, explique Camille Jaffrelo. Or, on nous a dit ces dernières années que le site devait cesser son activité au printemps dernier. Qui met beaucoup d’argent dans une voiture qui doit partir à la casse?»
Dur approvisionnement
Il faut aussi réapprovisionner le site en charbon, alors que la source russe (30 % des importations françaises avant la guerre) s’est tarie. Pour ce faire, GazelEnergie peut compter sur sa maison mère, EPH, qui exploite des centrales en Europe et appartient au magnat tchèque Daniel Kretinsky. Le prix du minerai a toutefois été multiplié par six depuis début 2021.
À cause de la très forte demande en charbon en Europe, le coût du transport s’est lui aussi envolé. «Nous observons une concurrence inédite sur la réservation des barges sur le Rhin», relève Camille Jaffrelo. Concurrence accentuée par le très faible débit du fleuve, qui empêche les péniches de se charger à fond.
Autre facteur inflationniste, le prix de la tonne de CO2 sur le marché européen. Il a été multiplié par plus de cinq depuis début 2021. Il s’élève aujourd’hui pour GazelEnergie, à Saint-Avold, à 110 euros la tonne de carbone. Outre la flambée du marché, l’exploitant doit en effet s’acquitter d’une nouvelle taxe, de 27,50 euros par tonne de CO2.
Malgré l’inflation des coûts tous azimuts et l’absence totale de subvention publique, GazelEnergie s’y retrouvera. La direction a affirmé aux syndicats que le profit attendu pour cet hiver avoisinera les 100 millions d’euros. La moitié de la production a été vendue à l’avance pour se couvrir des risques de variation du marché. L’autre moitié sera écoulée heure par heure pendant l’hiver, au marché «spot». Or, les prix sont actuellement stratosphériques et ne cessent de grimper. Le mégawattheure livrable en décembre coûte plus de 1000 euros. C’est vingt fois plus qu’avant la crise et bien plus élevé que le seuil de rentabilité de la centrale de Saint-Avold.
Comment le blocus de Taïwan pèse sur l'économie mondiale
DÉCRYPTAGE - Les mesures de rétorsion imposées par la Chine pourraient affecter l'industrie des semi-conducteurs et le trafic maritime dans un corridor stratégique.
Prime de rentrée exceptionnelle : êtes-vous concerné ?
Près de 11 millions de Français pourront bénéficier de cette prime, versée «courant septembre» d'après le ministère des Finances. Le Figaro fait le point sur ce qu'il faut savoir.
Allocation de rentrée scolaire : tout savoir sur le montant et la date de versement
Achats de cahiers, crayons ou classeurs... Cette aide permet aux familles modestes de financer les fournitures scolaires. Elle sera versée le 16 août.
Le Figaro
Un ancien employé de Twitter jugé coupable d'espionnage pour l'Arabie saoudite
La monarchie du Golf aurait cherché à obtenir l'identité de personnes critiques du régime et de la famille royale.
Un ancien employé de Twitter a été jugé mardi coupable d'avoir espionné des usagers du réseau social pour le compte de l'Arabie saoudite, qui cherchait à connaître l'identité de personnes critiques du régime et de la famille royale. Le jury d'un tribunal de San Francisco a décidé que Ahmad Abouammo avait bien vendu des informations personnelles sur des utilisateurs anonymes à Riyad, en échange de dizaines de milliers de dollars. Il risque entre 10 et 20 ans de prison pour avoir agi pour le compte d'un gouvernement étranger et pour blanchiment d'argent, fraude et falsification de documents. Sa peine sera prononcée à une date ultérieure.
«Les preuves ont montré que, pour de l'argent et alors qu'il pensait faire ça à l'abri des regards, le prévenu a vendu son poste (d'employé de Twitter, ndlr) à un proche» de la famille royale saoudienne, a déclaré le procureur fédéral Colin Sampson au jury la semaine dernière, après deux semaines de procès. Ce verdict intervient après les critiques adressées par les défenseurs des droits humains à Joe Biden et Emmanuel Macron pour leur politique diplomatique à l'égard du prince héritier Mohammed ben Salmane, écarté de la scène internationale après l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat d'Arabie saoudite en Turquie en 2018. De nombreuses ONG accusent régulièrement le dirigeant, surnommé «MBS», et son régime d'espionner, enlever et torturer des dissidents, ce que Riyad dément.
100.000 dollars reçu
Ahmad Abouammo a été arrêté à Seattle en novembre 2019. Le parquet lui reproche, ainsi qu'à un autre ex-employé de Twitter, Ali Alzabarah, d'avoir été approché par Riyad fin 2014-début 2015 afin de transmettre des données d'utilisateurs accessibles uniquement en interne (adresse émail, numéro de téléphone, date de naissance, etc.). Ahmad Abouammo a quitté Twitter en 2015. Ali Alzabarah, un Saoudien, est parti des États-Unis.
Angela Chuang, l'avocate d'Ahmad Abouammo, a reconnu qu'une opération saoudienne aurait pu, il y a sept ans, avoir été montée dans le but d'obtenir des informations sur des opposants auprès d'employés de Twitter. Mais selon elle, son client a été jugé en lieu et place d’Ali Alzabarah. «C'est évident que les accusés que cherchait le gouvernement ne sont pas là», a-t-elle déclaré.
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Twitter, sollicité par l'AFP, n'a pas souhaité commenter le verdict. La plateforme accuse son ancien employé de n'avoir pas respecté les règles de l'entreprise en ne déclarant pas à sa hiérarchie avoir reçu 100.000 dollars et une montre d'une valeur de plus de 40.000 dollars de la part d'un proche de la monarchie saoudienne. C'était «de l'argent de poche» pour des Saoudiens habitués à l'opulence, a dit aux jurés Angela Chuang.
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Le Figaro
«Donald Trump peut surtout devenir inéligible»: que risque Donald Trump après la perquisition du FBI ?
Jeanne PaturaudENTRETIEN - L'ancien président républicain a fait l'objet d'une perquisition lundi dans sa résidence en Floride. Le FBI y cherchait des documents archivés qu'il aurait gardés chez lui après sa défaite.
Donald Trump, qui se rêverait bien à nouveau président des États-Unis, a déploré lundi soir la tenue d'une perquisition menée par le FBI dans sa résidence de Floride. L'ancien président, déjà visé par plusieurs enquêtes judiciaires au sujet notamment de sa contribution à l'assaut du capitole le 6 janvier 2021 et de sa volonté de truquer l'élection présidentielle en 2020, dénonce ouvertement une «persécution politique». Que risque-t-il concrètement ? Éléments de réponses avec Nicole Bacharan, historienne et politologue spécialiste des États-Unis.
LE FIGARO. - Dans le cadre de quelle enquête cette perquisition a-t-elle eu lieu ?
Nicole BACHARAN. - Ce n'est pas encore très clair. L'enquête vise a priori la détention illégale de documents présidentiels au domicile de Donald Trump. Depuis l'affaire du Watergate sous Richard Nixon, le moindre papier, e-mail, coup de téléphone produit par le président ou son gouvernement répond à des règles strictes de conservation et de classement. Aucun de ces documents ne peut être conservé par le président lui-même. Pour l'instant, rien n'indique que les documents recherchés par le FBI ont un rapport avec les autres enquêtes qui concernent Donald Trump, notamment son implication dans l'assaut du 6 janvier.
Cette procédure a-t-elle des chances d'aboutir ?
D'abord, il faut que ces documents soient retrouvés par le FBI et déterminer les raisons pour lesquelles Donald Trump a choisi de les soustraire aux archives. Ce n'est pas la première fois qu'il lui est reproché d'avoir gardé avec lui des archives : en janvier dernier, il avait déjà été contraint de rendre une dizaine de cartons qu'il conservait illégalement. Il est aussi connu pour avoir tout au long de sa présidence déchiré et jeté aux toilettes des documents présidentiels. La perquisition est une étape importante : si elle a pu avoir lieu, c'est parce qu'un juge fédéral, sollicité par le FBI, a donné son autorisation. Cela indique qu'il y a de fortes présomptions et de raisons de penser que Donald Trump détient des documents importants.
Que risque Donald Trump concrètement ?
En théorie, l'ancien président risque des amendes et de la prison. Mais cette théorie est limitée par l'enjeu politique de l'enquête. Il est difficile d'imaginer un ancien président aller en prison pour cela. En revanche, si les enquêteurs du FBI parviennent à récupérer des documents que Donald Trump a sciemment soustraits aux archives pour effacer les traces de ses échanges ou décisions, dans le cadre du 6 janvier par exemple, il peut surtout risquer l'inéligibilité.
Cette perquisition peut-elle l'aider ou au contraire le désavouer politiquement ?
Comme à son habitude, Donald Trump rebondit sur les accusations et se place en martyr. C'est une opportunité pour lui : cela lui permet de dénoncer la cabale politique, la manipulation, l'instrumentalisation de la justice... Tous ces sujets qui lui assurent le soutien indéfectible des fervents trumpistes. C'est d'ailleurs un pari gagnant et logique : la grande majorité de ceux qui se rendent à ses meetings souhaite le voir à nouveau candidat et président. Un rêve qui pourrait tourner court si l'ancien président est condamné à de l'inéligibilité.
Sans aller jusque-là, cette affaire peut aussi décrédibiliser Donald Trump auprès des indépendants comme des républicains qui doutaient déjà de lui. Cela pourrait par exemple donner de la force au deuxième candidat pressenti pour 2024, Ron DeSantis. Le Gouverneur de Floride peut se saisir de l'opportunité pour prouver qu'il assure le même conservatisme mais de façon légale et en ayant 30 ans de moins.
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Guerre en Ukraine: Zelensky accuse Amnesty International de «tenter d'amnistier l'État terroriste» de Russie
Dans un rapport, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées.
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L'ONG a publié jeudi un rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe, suscitant la colère de Kiev.
68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
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Biden signe la loi pour relancer la production de semi-conducteurs aux États-Unis
Elsa BembaronCe vaste plan d'investissement de 200 milliards de dollars doit permettre aux États-Unis d'être moins dépendants de la Chine et plus compétitifs à l'échelle mondiale.
Joe Biden a signé mardi un projet de loi qui vise à soutenir l'industrie américaine des semi-conducteurs. Le «CHIPS and Science Act» prévoit d'investir plus de 200 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour aider les États-Unis à retrouver une position de leader dans l'industrie des composants électroniques. cette validation s'inscrit dans la directe lignée du CHIPS Act, validé la semaine dernière et visant à accorder 52 milliards de dollars à cette industrie. «Ce type d'engagement ne se produit qu'une fois par génération», a déclaré le président des États-Unis.
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Les engagements pris pour le gouvernement fédéral pour soutenir les entreprises du secteur ont déjà commencé à porter leurs fruits. Selon la Maison Blanche, cette semaine, quelque 50 milliards de dollars d'investissement supplémentaires ont été engagés par les acteurs. Mardi, Micron a annoncé un investissement de 40 milliards de dollars dans une usine de production de puces mémoire, avec à la clé la création de 40 000 emplois aux États-Unis. «Ce seul investissement permettra aux États-Unis de faire passer leurs parts de marché mondiales dans les puces mémoires de 2% à 10%». Un retour en force pour le pays, qui mettrait fin à des années de vache maigres.
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Le Figaro
Allemagne: Olaf Scholz rattrapé par l'affaire CumEx
Un proche du chancelier social-démocrate est soupçonné dans ce dossier de fraude fiscale.
Berlin
L'affaire de fraude fiscale CumEx, qui empoisonne depuis des années la vie politique allemande, menace désormais d'éclabousser directement le chancelier Olaf Scholz. Selon des révélations publiées ces derniers jours dans la presse, les enquêteurs en charge de ce dossier aux ramifications complexes s'interrogent sur l'origine d'une importante somme d'argent découverte dans un coffre appartenant à un ex-cadre du SPD de Hambourg.
Présenté comme proche de M. Scholz lorsque celui-ci était maire de la ville, Johannes Kahrs est soupçonné d'être impliqué dans l'affaire CumEx. Le chancelier, qui se déclare étranger à ce scandale depuis sa mise au jour, doit être entendu le 19 août par la commission d'enquête du Parlement de Hambourg.
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Il y a un an tout juste, Olaf Scholz menait une campagne électorale « à la Merkel », avec calme et rigueur. Comme la chancelière, autrefois surnommée « Madame Teflon », aucune affaire ne semblait « l'accrocher » ou pouvoir faire obstacle à son irrésistible ascension vers la chancellerie. De sa voix monocorde, le candidat SPD esquivait les questions en interview sur ses liens avec Christian Olearius, propriétaire de la banque Warburg impliquée dans le scandale CumEx. C'était, selon la presse, le « scandale financier du siècle ». Une semaine avant les élections législatives, le spécialiste des affaires financières du parti libéral FDP Florian Toncar évoquait une « bombe à retardement ». L'affaire portait sur le détournement de 37 milliards d'euros des caisses de l'État.
Deux jours après le scrutin, dans le plus grand secret, les enquêteurs perquisitionnent dans une agence de la caisse d'épargne de Hambourg. Dans un coffre-fort, ils saisissent 210 000 euros et 4 800 dollars en liquide. Le coffre appartient à Johannes Kahrs, qui fut pendant vingt ans le député social-démocrate de la circonscription de Hambourg-Centre. C'est dans ce quartier huppé de la ville la plus riche d'Allemagne que la banque Warburg a son siège. Et c'est lui que les dirigeants de la banque ont appelé à l'aide quand le fisc leur a réclamé le remboursement de sommes perçues grâce à un ingénieux tour de passe-passe.
Pillage en bande organisée
Ce montage crapuleux, orchestré par des banquiers, des courtiers et des investisseurs, a consisté à acheter et revendre des actions autour du jour de versement des dividendes, si rapidement que l'administration fiscale ne pouvait en identifier le véritable propriétaire. La manipulation permettait de réclamer le remboursement d'impôt sur le dividende, lésant ainsi le fisc au passage…
L'avocat Hanno Berger, le cerveau de ce pillage fiscal en bande organisée, conseillait la Warburg, qui a depuis été condamnée pour complicité. Le bras droit du patron a, lui, écopé de cinq ans et demi de prison ferme.
29 octobre 2016 : après un coup de filet policier dans les comptes de l'établissement de crédit, une rencontre est organisée dans le bureau d'Olaf Scholz, alors maire de la ville-État, avec les deux propriétaires de la banque. L'administration fiscale argumente, dans un rapport de 29 pages, en faveur du recouvrement d'une ardoise de 47 millions d'euros. Trois semaines plus tard, le même service renonce à demander le remboursement, en invoquant la prescription. La justice obligera finalement l'établissement financier au règlement des arriérés. Mais pourquoi un tel revirement ?
Comme il l'a fait devant une autre commission d'enquête, celle de Wirecard, Olaf Scholz plaide le trou de mémoire sur le contenu des discussions en tête à tête avec les banquiers. Johannes Kahrs, qui a organisé la rencontre, se tait. D'où provient l'argent retrouvé dans son coffre-fort ? Est-il la contrepartie d'un service rendu ? Devant la presse et devant la commission d'enquête, l'ancien responsable SPD, qui a quitté le parti en 2020, fait également valoir son droit au silence concernant des dons faits à cette époque à sa section de Hambourg. Il s'agit d'un virement de 38.000 € versé via une filiale de la Warburg par des entreprises. Le porte-parole du gouvernement fédéral nie que le chancelier ait eu connaissance de l'existence de ce coffre-fort. « Il n'y a rien à cacher », assure Steffen Hebestreit. Les suspicions de prise illégale d'intérêts et de trafic d'influence se renforcent.
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Le faisceau d'indices est étayé par les investigations du parquet de Cologne, en charge de l'enquête. Le jour où la décision d'effacement de l'ardoise a été validée, le 17 novembre 2016, une fonctionnaire des services fiscaux, Patricia P., s'est vantée sur la messagerie WhatsApp que son « plan diabolique » avait fonctionné. Selon les révélations de la radio publique WDR, la recherche dans les boîtes aux lettres électroniques saisies de plusieurs personnes impliquées a révélé un grand vide. Les enquêteurs se demandent si des communications compromettantes ont pu être délibérément effacées au sein des services fiscaux.
Alors que les agendas Outlook comportaient de nombreux rendez-vous en lien avec l'affaire CumEx, pratiquement aucun e-mail en rapport avec le scandale fiscal n'a été retrouvé. C'est une autre des nombreuses incohérences du dossier. L'actuel chancelier utilisait l'adresse électronique olaf.scholz@sk.hamburg.de lorsqu'il était maire de la cité hanséatique. En mars 2022, le parquet a perquisitionné sa boîte aux lettres numérique. La semaine dernière, le parquet de Cologne a envoyé à la commission d'enquête parlementaire du Parlement de Hambourg un dossier de 140 pages qui pourrait bien ternir l'humeur du chancelier.
Sur le gril de la presse
Avant son audition du 19 août, Olaf Scholz, de retour de vacances, sera mis sur le gril de la conférence de presse de rentrée jeudi matin. Empêtré dans un scandale qui semble ne pas vouloir le lâcher, le chancelier suscite aussi l'intérêt des journalistes d'investigation. Dans un livre à paraître à l'automne, Oliver Schröm promet de combler ses trous de mémoire, grâce aux révélations contenues dans le livre de bord d'un des banquiers. Dans une interview au quotidien Tagesspiegel, le journaliste assure qu'il peut prouver que le chancelier a menti devant la commission d'enquête. Titre de son livre en allemand : Le Dossier Scholz. Le chancelier, l'argent et le pouvoir. Il se vante aussi de pouvoir le faire chuter. Voire. C'est la troisième audition d'Olaf Scholz dans ce dossier. Aucune preuve tangible ne met encore en cause sa responsabilité directe.
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La police fédérale cherchait les cartons de documents confidentiels emportés, en violation de la loi, par l'ancien chef de la Maison-Blanche lors de son départ de Washington en janvier 2021.
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Covid : l'UE réserve 15 millions de doses du vaccin Moderna modifié
Elles font partie de la commande globale de 460 millions de doses passée avec Moderna, au nom des Vingt-Sept, par la Commission depuis le début de la pandémie.
La Commission européenne a réservé auprès de la biotech américaine Moderna 15 millions de doses supplémentaires de la nouvelle version de son vaccin anti-Covid, modifié notamment en fonction du variant Omicron.
L'Agence européenne des médicaments (EMA), régulateur du secteur, avait annoncé mi-juin avoir commencé à examiner cette nouvelle version, destinée à cibler aussi bien la souche originelle du SARS CoV-2 que celle du variant Omicron, dont des sous-variants ont récemment entraîné une remontée des contaminations.
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Changements de calendriers pour la livraison
L'accord passé par la Commission reste cependant suspendu au feu vert des régulateurs européens, «sous réserve d'une autorisation de mise sur le marché (dans l'UE) dans des délais qui permettraient l'utilisation de ces doses pour les campagnes de vaccination» cet automne et cet hiver, selon un communiqué de presse. Ces 15 millions font partie de la commande globale de 460 millions de doses passée avec Moderna, au nom des Vingt-Sept, par la Commission depuis le début de la pandémie. Le laboratoire utilise la technologie de l'ARN messager.
Début juin, l'exécutif européen avait annoncé avoir passé un accord avec la biotech new-yorkaise pour qu'«une partie» des doses dont la livraison était attendue au deuxième trimestre puisse être livrée seulement à partir de septembre, sous forme de vaccins de rappel adaptés aux variants du SARS CoV-2, dont Omicron. Bruxelles a annoncé mardi s'être entendu avec Moderna pour ajuster encore une fois le calendrier, cette fois en repoussant en septembre et durant l'automne puis l'hiver la fourniture de doses dont la livraison était initialement programmée cet été.
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Il s'agit «de mieux répondre aux besoins des États membres» cet automne et cet hiver, «lorsqu'ils auront plus probablement besoin de stocks supplémentaires pour leurs campagnes nationales (de vaccination) et le respect de leurs engagements de solidarité internationale», a expliqué la Commission. «L'accord garantit également que, si un ou plusieurs vaccins adaptés (aux variants) reçoivent une autorisation de mise sur le marché, les États membres peuvent choisir de recevoir ces vaccins adaptés dans le cadre du contrat en cours», précise l'exécutif européen.
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Le litre de gazole a perdu quatre centimes en une semaine, passant d'1,87 euro au 29 juillet à 1,83 euro au 5 août, selon les données officielles.
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Pourquoi tout le monde décide toujours à ma place?
PSYCHOLOGIE - Choix du lieu de vacances, activités extrascolaires des enfants... Celles et ceux qui n'ont pas voix au chapitre le vivent plus ou moins bien. Quels mécanismes psychiques entrent en jeu dans ces situations ? Éléments de réponse avec le psychologue clinicien Vincent Joly.
Chaque jour, dans tous les domaines de la vie, les scénarios s'enchaînent et des dizaines de décisions sont prises sans nous. Parfois, cela nous convient très bien : je ne décide pas, donc je suis... le mouvement ? On a tous dans notre entourage ce vieux copain qui répond à toute question collective sur WhatsApp par un «Oh vous savez moi tout me va, je vous laisse décider du cadeau de Marion / du resto de vendredi prochain / du lieu des prochaines vacances». Ou cette cousine adorable qui préfère laisser le temps filer plutôt que de prendre la moindre décision, malgré nos relances, nous obligeant à toujours trancher au dernier moment sur la logistique de la prochaine cousinade du 15 août.
En vidéo, comment retrouver la confiance en soi
Ne pas décider, et se libérer
«Laisser l'autre décider est parfois un choix de confort pour certaines personnalités, souligne Vincent Joly, psychologue clinicien à Paris. Je reçois des patients qui, en se libérant du poids décisionnel permanent, se sentent soulagés.» C'est le cas de Dominique, 57 ans, ancien chef d'entreprise dans la construction : «J'ai passé des décennies à prendre des décisions du matin au soir, avec les conséquences que cela implique. Pour ma fin de carrière, je suis redevenu salarié. Beaucoup moins d'arbitrages au quotidien : je me laisse porter par les autres et c'est plutôt reposant.»
« L'équilibre des groupes sociaux ne peut tenir que si nous avons un bon ratio entre leaders et suiveurs. Ces derniers sont donc totalement légitimes et utiles. »
Refuser d'être un décideur et assumer son statut de suiveur pour se libérer de l'espace mental par ailleurs : après tout, pourquoi pas ? «L'équilibre des groupes sociaux ne peut tenir que si nous avons un bon ratio entre leaders et suiveurs, ajoute le psychologue. Ces derniers sont donc totalement légitimes et utiles. Le seul bémol : dans nos sociétés très compétitives, ceux qui sont à la manœuvre, les fameux décideurs, sont largement plus valorisés.» Soit, mais si on se sent bien dans des bottes de suiveur, pourquoi changer ?
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Ne pas décider, mais subir
En contrepoint vient l'exemple inverse : je ne décide pas, donc je subis. Et surtout j'en souffre : agacement, frustration et cette désagréable impression de ne jamais être écouté, voire d'être invisible. Un ressenti capable de créer une réelle souffrance psychique. «Vous ne supportez pas que les autres décident à votre place ? Et si c'était votre place, justement, le cœur du problème ? martèle Vincent Joly. Pas question ici de se blâmer en mode “c'est de ma faute, je ne suis pas assez bien, je dois changer”. Certes, on doit tous apprendre à mieux se connaître et s'affirmer. Mais il faut bien avoir conscience qu'un groupe social, qu'il soit familial, amical ou professionnel, est soumis à des forces, une sorte d'algorithme, sur lesquels nous avons peu de prise.»
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Parfois même, notre place est presque attribuée d'office. Ainsi, le benjamin d'une fratrie est par définition le dernier-né ; même s'il aura bénéficié de certains avantages liés à son statut de petit dernier, il y a fort à parier qu'il n'aura pas eu beaucoup voix au chapitre face à ses aînés. Un conditionnement involontaire, dont il est difficile de s'extraire. Armelle, juriste de 46 ans, se souvient : «Je suis la dernière de cinq enfants et je n'ai jamais eu mon mot à dire à la maison, mes frères et sœurs prenaient toute la place, criaient toujours plus fort, décidaient de tout. Quand je suis arrivée dans le monde professionnel, je n'osais piper mot et j'acceptais tout sans rechigner. Aujourd'hui encore, je redoute les réunions, j'ai toujours l'impression d'être cette enfant à qui l'on coupera la parole quoiqu'il arrive.»
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L'enfance justement, ce moment crucial où tout se noue. « Si, dès le plus jeune âge, il y a une carence dans la construction de l'estime de soi, cela va impacter la capacité de l'individu à s'affirmer plus tard. L'attention réelle, le regard aimant, l'écoute d'un parent, confortent et rassurent l'enfant, pétri de doutes. Et cela façonne durablement sa capacité à prendre sa place une fois adulte. Il saura mieux prendre la parole, arbitrer sans peur et se sentir protégé en cas d'erreur», ajoute Vincent Joly. Mais est-ce à dire que sans une estime de soi en béton armé, nous sommes condamnés à subir les décisions des autres ad vitam ? Pas forcément.
Comment trouver sa (bonne) place
1. Se réajuster : Armelle a choisi cette option : «Je ne trouvais pas ma place et laissais les autres décider de tout, dans ma famille, dans mon boulot. Mais il restait des compartiments de ma vie que j'avais délaissés : à 35 ans, j'ai repris la danse, monté une association, fédéré une petite communauté, organisé des stages... Être aux commandes était si simple, le pouvoir de décision si naturel, si intuitif !» Parfois, il suffit juste de se réajuster, de se «trouver» une autre place pour changer la donne et s'épanouir.
2. S'arrêter pour observer : Pour Vincent Joly, il est crucial de ne pas reporter la faute sur soi-même ou sur l'autre, de stopper cette spirale du jugement, totalement stérile : «Posez plutôt votre attention sur ces situations concrètes où l'on décide pour vous, malgré vous. Observez avec recul et détachement, seul ou avec l'aide d'un thérapeute. Nous sommes dans une société de la réaction, immédiate et incessante, qui nous a fait perdre notre capacité à nous poser en simple observateur. Or, quoique de mieux que la contemplation, comme lorsqu'on admire un paysage, pour comprendre les tenants et aboutissants de ces situations si irritantes ?» Et c'est peut-être là, dans un petit recoin que l'on n'avait jusqu'alors jamais vu, que se trouve notre vraie place. Concrètement, il s'agit d'arrêter de ressasser et perdre son énergie sur le fait que Madame X. décide de tout au bureau... pour mieux apprécier à quel point on est capable de faire les bons arbitrages quand il s'agit de notre vie privée sociale, ou familiale, ou par exemple, celle de nos enfants.
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3. Désamorcer les nœuds relationnels : Cette observation peut également se faire de façon plus concrète via une thérapie brève comme la «constellation familiale». Dérivée de la psychogénéalogie, cette méthode aide à remonter à la source de dynamiques inconscientes, pour comprendre et dénouer des schémas familiaux qui peuvent être pesants. En l'espèce ici, une fille, un frère, qui ne supporterait plus que tout le monde décide à sa place. L'avantage des constellations familiales ? La prise de conscience se fait de manière beaucoup plus rapide : la séance dure une heure environ et se déroule dans une grande salle. Le sujet va choisir des « figurants » parmi un groupe de volontaires pour incarner les différents membres de sa famille, puis les placer dans l'espace, de façon instinctive. Ensuite, les déambulations, sensations et ressentis de chacun vont venir éclairer l'histoire du sujet et, à la manière d'une thérapie de groupe en accéléré, apporter des éléments de réponse incroyablement nets et précis.
4. S'accorder une pause, une fugue : Si vous continuez à subir ces schémas de décisions imposées malgré vous, peut-être faut-il pousser le curseur plus loin. « Quand on a une estime de soi très basse et une incapacité à saisir sa place, il est bon de s'isoler », conclut le psychologue Vincent Joly. Notamment lorsque le manque de pouvoir décisionnel s'étend à des domaines de la vie plus « lourds » que le choix d'un lieu de vacances ou d'un cadeau d'anniversaire : rythme professionnel imposé, décisions sur l'éducation des enfants... L'idée n'étant pas de tout plaquer pour disparaître dans la pampa, mais de prendre quelques heures, quelques jours, pour se poser seul avec soi-même et explorer cette notion de positionnement dans l'échiquier de la vie. Ce temps précieux, que l'autrice Alice Cheron a théorisé dans son ouvrage L'appel de la fugue (aux éditions Leduc) est salvateur. Fuguer, et non fuir, permet de recalibrer sa boussole interne pour revenir avec une meilleure connaissance de soi. Sortir d'une partie qui ne nous convient plus, passer son tour en quelque sorte, pour revenir plus aligné.
(1) Alice Cheron, L'appel de la fugue (2020), Éditions Leduc
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Alerte sur la retraite des contractuels de la fonction publique
Marie-Cécile RenaultConfronté à un déficit à long terme, le régime est sommé de se réformer et pourrait relever la valeur du point.
Gouvernance défaillante, attentisme dans le pilotage du régime, stratégie de placement peu documentée, gestion administrative opaque… le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur les difficultés de l’Ircantec, le régime de retraite complémentaire des agents contractuels de la fonction publique, est sévère.
Le régime, aujourd’hui excédentaire, a certes constitué des réserves importantes (13 milliards d’euros) en raison d’une démographie favorable et d’une réforme de ses paramètres en 2008. Mais l’augmentation de l’espérance de vie de ses 2,91 millions d’affiliés va générer d’importants déficits dans les prochaines décennies. Le rapport «cotisants sur pensionnés», longtemps resté stable à un niveau proche de 1,5, connaît déjà une baisse depuis 2015. Résultat, le solde du régime devrait se dégrader à partir de la première moitié des années 2030 et un déficit émergerait entre 2033 et 2040 selon les scénarios.
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Ce déficit se creuserait rapidement pour atteindre 8,7 à 10 milliards d’euros à l’horizon 2070. À cette date, les cotisations des actifs ne représenteraient plus que 62,8 % à 71,3 % des besoins pour payer les pensions des retraités, contre 120 % en 2019. Dans le même temps, les réserves du régime s’épuiseraient entre 2054 et 2062.
Si des mesures sont prises dès maintenant, elles pourront intervenir de façon douce et progressive
Malgré ces perspectives, le conseil d’administration de l’Ircantec, qui bénéficie des conseils de gestion de la Caisse des dépôts (CDC), n’a pas réagi. Attendant la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, il n’a pas fait évoluer les paramètres du régime, ni dans le cadre du plan adopté en 2017 ni lors de son réexamen en 2019.
Dans son rapport, l’Igas appelle l’Ircantec à modifier ses principaux paramètres dès cette année. «Si des mesures sont prises dès maintenant, elles pourront intervenir de façon douce et progressive, assurent ses auteurs. La seule mesure susceptible d’avoir des effets à long terme sans effet immédiat est alors la baisse progressive du rendement du régime par augmentation du prix d’achat du point.» Sans impact sur les pensions des retraités, une telle mesure revient à réduire le nombre de points acquis par les actifs, qui auront probablement une durée de retraite plus longue que celle des retraités actuels.
Généreux frais de mission
Quant aux 13 milliards de réserves, la politique de placements décidée par le conseil d’administration «mérite d’être réinterrogée», et «le suivi de sa mise en œuvre renforcé». Notamment la diversification des investissements hors de France et de la zone euro…
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Au-delà du pilotage financier du régime, l’Igas pointe aussi une «gouvernance défaillante qui gagnerait à être profondément réformée». En particulier, l’examen des frais engagés pour le fonctionnement du conseil d’administration (frais de mission, matériel informatique) révèle «des règles généreuses» par rapport à des organismes comparables. Sans compter que le conseil est pléthorique, avec 34 titulaires et 32 suppléants, dont l’assiduité laisse à désirer… Enfin, la coûteuse gestion administrative de l’Ircantec - qui employait 668 équivalents temps plein en 2020, pour un budget de 59,3 millions d’euros - devra être améliorée et gagner en transparence.
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Pierre-Henri Tavoillot: «Avec l’écologisme, chacun peut espérer se sauver en lavant la Nature des péchés des humains»
Eugénie BoilaitGRAND ENTRETIEN - L’écologisme rencontre un vif succès dans une partie de la jeunesse étudiante. L’expression «sauver la planète» est devenue sa boussole. Or, argumente le philosophe*, sans que ses sympathisants en aient eux-mêmes toujours conscience, l’écologisme participe du désir de la table rase et de la régénération, qui a souvent provoqué des désastres au cours de l’histoire.
LE FIGARO. - Depuis plus d’un an, les élus écologistes multiplient les critiques à l’égard d’événements ou de traditions qu’ils jugent en contradiction avec un respect strict de l’écologie: Formule 1, Tour de France, sapin de Noël. Par ailleurs, dans des musées, des militants écologistes ont pris pour cibles des œuvres d’art dans un but d’«agit-prop». Qu’est-ce que cela vous inspire?
Pierre-Henri TAVOILLOT. - L’écologie politique renoue ici avec le geste révolutionnaire de la table rase. Pour elle, il y a l’homme du passé, enfermé dans ses habitudes, ses passions et ses superstitions nocives — le sport ou les fêtes en font partie — ; et il y aura l’homme nouveau: celui qui aura pris conscience de son aveuglement et qui agira pour se transformer du tout au tout. L’historienne Mona Ozouf a écrit de magnifiques pages sur cette idée d’«homme régénéré» à l’époque de la Révolution française. On la retrouve au cœur de tous les épisodes totalitaires et, à un degré moindre dans notre quotidien. Ainsi, l’expression si courante — «il faut changer les mentalités» et «cela doit commencer dès l’école» — renoue avec l’objectif révolutionnaire d’éradiquer à la source l’abject Ancien Régime (aujourd’hui, on dirait le productivisme, le consumérisme, le patriarcat, la vision coloniale, etc.), grâce à une pédagogie renouvelée.
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Il faut aussi culpabiliser les individus (voire les menacer) pour les forcer à se «convertir» et à agir dans le sens de cette histoire que les élites éveillées (woke) sont les seules à comprendre. Alors seulement viendra la rédemption. Par où l’on voit que ce projet révolutionnaire n’est pas tant de donner le pouvoir au peuple que de changer le peuple.
Mais ce que ne voient pas les adeptes de cet écologisme, c’est que la prise de conscience environnementale de la part de ce peuple, moins abruti qu’ils ne pensent, s’est faite à très vive allure, au point, d’ailleurs, de rendre leurs anathèmes inutiles. D’où la radicalisation de ce courant, toujours scindé, comme c’est le cas en Allemagne depuis une quarantaine d’années, entre les realos (les réalistes) et les fundis (les fondamentalistes).
Il me semble pourtant qu’on peut à la fois être conscient de l’extrême gravité de la situation environnementale mondiale et être prudent sur les politiques à mettre en place
Le thème de «l’urgence climatique» participe de cette rhétorique totalitaire. Ce projet de tout changer tout de suite me rappelle «l’urgence industrielle», par laquelle Mao justifiait la politique du «Grand bond en avant» en Chine. Résultat: une famine abominable et 36 millions de morts entre 1958 et 1961! Il me semble pourtant qu’on peut à la fois être conscient de l’extrême gravité de la situation environnementale mondiale et être prudent sur les politiques à mettre en place. Tellement d’erreurs furent commises au nom de l’urgence!
Le sport, l’art, diverses formes du plaisir en outre, sont fustigés au nom d’une écologie qu’on peut juger sacrificielle. L’écologie est-elle devenue la nouvelle grille de lecture morale du monde?
Il y a une inversion étonnante. Pendant la majeure partie de l’histoire de l’humanité, la culture (la science, la raison, les mœurs, la technique) était ce qui pouvait nous sauver de la violence aveugle de la nature (cataclysmes, épidémies). Désormais, une vision contraire émerge: la Nature idéalisée (verte, pure, bio, light, etc.) doit nous sauver des méfaits de la culture. C’est pourquoi il faut se méfier de la science, jouer l’émotion contre la froide raison, déconstruire les mœurs rassies et dénoncer la technique mortifère. Autrement dit, la nature, c’est le bien, et la culture, c’est le mal. Ce renversement est excessif, et même Jean-Jacques Rousseau n’allait pas aussi loin. Car il savait que la nature n’a rien de moral. Chez elle, pas de Sécurité sociale ; pas d’aide aux défavorisés, puisque, pour qu’un écosystème fonctionne, il est impératif que les gros poissons dévorent les petits.
La déchristianisation marquée de la société française semble donc être accompagnée par une sécularisation d’idées chrétiennes. «Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. Elles sont devenues folles, parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules», écrit G. K. Chesterton, auteur anglais du début du XXe siècle. Cette phrase peut-elle nous éclairer?
Tout à fait. Il y a dans l’écologisme plus que de l’écologie: une spiritualité qui émerge sur les cendres des précédentes. On la croit scientifique, elle est mystique ; on la pense éthique, elle est religieuse. Rien ne le révèle davantage que son expression favorite: «sauver la planète!». Comment ne pas voir dans cette formule un recyclage spectaculaire de l’antique question du salut? Elle n’a pas pris une ride: si l’homme est un mortel, ce n’est pas seulement qu’il meurt (à l’inverse des dieux) ni qu’il sait qu’il va mourir (à la différence des animaux), c’est surtout qu’il dispose d’un incontestable talent à gâcher sa vie. Cette vie brève, il ne la vit guère ; elle est constamment parasitée par la nostalgie et le remords du passé, l’espoir et la crainte du futur, la souffrance et l’ennui au présent. La première partie de l’existence se passe à préparer la seconde ; la seconde à regretter la première. D’où l’adage: si jeunesse savait, si vieillesse pouvait. Qu’est-ce qui peut nous sauver de cette cruelle condition de mortel?
L’idée même de protection de la nature aurait fait hurler de rire Socrate, Aristote ou Épicure. Pour un Grec ancien, la nature est ce qui est éternel et divin
En quoi «le salut de la planète» s’inscrit-il dans la continuité des grandes réponses à cette question?
Pour répondre, il faut en faire l’inventaire sommaire. J’en vois cinq principales. La première est le «salut traditionnel». Pour neutraliser la peur de la mort, il ne faut rien changer: faire comme on a toujours fait, lutter contre les désirs d’innovation, faire confiance aux ancêtres et aux coutumes, cesser de nous croire exceptionnels. Hériter, imiter, répéter: voilà la seule et unique voie de ce salut très fataliste qui fait une confiance aveugle au groupe et se méfie de l’individu. C’est le conservatisme total du monde d’avant, pour lequel «changer les mentalités et les comportements» aurait été une abomination.
Le contraste est tout aussi grand avec le «salut antique» des philosophes grecs. L’idée même de protection de la nature aurait fait hurler de rire Socrate, Aristote ou Épicure. Pour un Grec ancien, la nature est ce qui est éternel et divin ; ce par rapport à quoi l’homme est tout petit. Tout naît, tout croît, tout meurt: voilà ce qu’est la nature (physis) qui ne s’arrête jamais. Le seul salut possible pour l’homme consiste à (re)trouver sa place dans ce flux impitoyable. On se sauve par la nature (en la connaissant et s’y ajustant), mais on ne sauve pas la nature!
Troisième réponse, le «salut chrétien». Pour lui, l’écologisme est une véritable hérésie. La raison? Il n’y a qu’un sauveur du monde: Jésus, Salvator mundi, qui en a pour ainsi dire le monopole. Et c’est seulement en ayant foi en lui que le petit humain pourra espérer se sauver de la mort, ce qui passe à la fois par des actes et par la grâce. La Création mérite certes des égards, mais aucun humain ne peut prétendre la sauvegarder.
Le «salut communiste» reprend la logique chrétienne, avec plusieurs déplacements: le Parti à la place de l’Église, son chef à la place du Christ, le Capital au lieu des Évangiles et l’abondance sur Terre plutôt que le paradis au Ciel. Aucune place n’est faite aux limites de la planète, car, pour lui, se sauver, c’est contribuer à la société sans classe.
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Une cinquième offre possible sur le marché du salut est «le développement personnel» ou self help. Pour elle, il est possible de se sauver soi-même, indépendamment de dieu, du monde et des autres. Ma petite personne devient le seul critère d’une vie réussie qui ne visera pas plus loin que le souci de soi, la santé du corps et l’intensité de l’existence. Sa devise pourrait être le fameux «jouissez sans entrave, vivez sans temps mort» de Mai 68 ou, si elle avait le sens de l’humour (ce qui est rarement le cas), ce mot de Pierre Dac: je préfère «le vin d’ici à l’au-delà».
Dans ce panorama, l’écologisme offre une voie originale mêlant les ingrédients du passé. Il renoue avec l’esprit des religions séculières, notamment le communisme, mais avec un dogme renouvelé, où la science est suspecte. Il prône certes une révolution anticapitaliste, mais sans avenir radieux, puisque l’apocalypse climatique semble inévitable ; et plutôt conservatrice contre la modernité industrielle. On y retrouve aussi le culte païen de la Nature, mais associé à la toute-puissance de l’individu et l’espoir de retrouver une ferveur collective. Enfin il impose des normes de vie quotidienne, notamment alimentaires, dans une époque qui a prétendu s’en défaire. Bref, il répond à bien des aspirations contradictoires du présent, d’où son succès. Avec lui, chacun peut espérer se sauver en lavant la Nature des péchés des humains. C’est un séduisant recyclage spirituel dans un temps réputé en panne de sens!
* Universitaire, Pierre-Henri Tavoillot est président du Collège de philosophie. Auteur de nombreux ouvrages remarqués, il a notamment publié «La guerre des générations aura-t-elle lieu?» (Calmann-Lévy, 2017), avec Serge Guérin, et, plus récemment, «Commentgouverner un peuple-roi? Traité nouveau d’art politique» (Odile Jacob, 2019), paru en poche, ainsi que «La Morale de cette histoire. Guide éthique pour temps incertains» (Michel Lafon, 2020).
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Prime de rentrée exceptionnelle : êtes-vous concerné ?
Emma ConfrerePrès de 11 millions de Français pourront bénéficier de cette prime, versée «courant septembre» d'après le ministère des Finances. Le Figaro fait le point sur ce qu'il faut savoir.
Après de vifs débats au Parlement, députés et sénateurs se sont finalement mis d'accord sur les contours de la prime de rentrée exceptionnelle. De quoi s'agit-il ? À qui cette aide va-t-elle bénéficier ? Quel est son montant ? Quand sera-t-elle versée ? Le Figaro fait le point sur cette nouvelle aide.
Quelles sont les conditions pour toucher la prime de rentrée exceptionnelle ?
Le Parlement a tranché lors de l'examen du projet de loi de finances rectificatif de 2022. La prime sera versée aux bénéficiaires des minima sociaux, comprenant le revenu de solidarité active, l'allocation adulte handicapé, l'allocation spécifique de solidarité et l'allocation de solidarité aux personnes âgée. Les bénéficiaires des aides personnalisées au logement et les étudiants boursiers figurent également sur la liste des Français éligibles.
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Le ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique précise toutefois sur son site que les allocataires de la prime d'activité sont également concernés. En tout, la prime de rentrée exceptionnelle sera versée à 10,8 millions de foyers, dont 8 millions bénéficiaires des minima sociaux et 2,8 millions de la prime d'activité.
Quel est le montant de la prime et quand sera-t-elle versée ?
Le montant de la prime sera de 100 euros par foyer, auxquels s'ajouteront 50 euros par enfant. Cette somme sera versée automatiquement aux bénéficiaires des minima sociaux, des APL et des étudiants boursiers. Pour les allocataires de la prime d'activité, le montant reste encore à définir. «Pour ceux qui sont au-dessus des minima sociaux et qui touchent la prime d'activité, un versement complémentaire sera prévu à la rentrée en plus de l'augmentation de 4% de la prime d'activité déjà prévue en juillet», souligne Bercy au Figaro.
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a indiqué sur RTL le 4 août que la prime de rentrée exceptionnelle servira «principalement à financer les courses alimentaires». «La date de versement de la prime sera précisée dans un décret qui sortira dans les prochaines semaines, certainement courant septembre», ajoute le ministère des Finances. L'enveloppe de cette aide avoisine au total 1,1 milliard d'euros.
Quelle différence avec l'allocation de rentrée scolaire ?
S'il y a de quoi se perdre entre les deux aides, la prime de rentrée exceptionnelle pourra s'ajouter à l'allocation de rentrée scolaire. Celle-ci sera versée le 16 août aux familles, sous conditions de ressources, et vise à financer exclusivement la rentrée scolaire. Pour bénéficier de l'aide, les ressources des familles, pour l'année 2020, ne doivent pas dépasser 25.370 euros pour une un enfant, 31.225 euros pour deux enfants, 37.080 euros pour trois enfants et 42.935 euros pour quatre enfants, détaille le site de la Caisse d'allocations familiales. Il est possible de tester l'éligibilité de sa famille à l'allocation sur la plateforme www.service-public.fr.
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Versée chaque année, l'allocation a été revalorisée de 4% pour cette rentrée, afin de compenser l'inflation. En tout, l'allocation de rentrée scolaire sera de 376,98 euros pour les enfants scolarisés de 6 à 10 ans, de 397,78 euros pour les enfants de 11 à 14 ans et de 411,56 euros pour les adolescents scolarisés de 15 à 18 ans.
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Didier Rykner: «Paris est gérée avec un mélange d'idéologie, de méconnaissance de l'Histoire et de calcul politique»
Ronan PlanchonENTRETIEN - Le directeur de La Tribune de l'art publie un essai au vitriol sur le bilan de la municipalité parisienne. Celle-ci n'hésite pas à détruire des espaces verts, des jardins et des arbres au profit des promoteurs immobiliers, assure-t-il.
Didier Rykner est journaliste et historien de l'art français. Engagé pour la défense du patrimoine, il publie régulièrement ses enquêtes et analyses sur le site La Tribune de l'art. Il publie «La disparition de Paris», aux éditions Les belles lettres.
LE FIGARO. - Votre livre remet sévèrement en cause la politique urbaine et patrimoniale menée par la mairie depuis quelques années. Pourquoi avoir choisi ce sujet? Que dire sur la capitale qui n'a pas déjà été dit?
Didier RYKNER. - En toute immodestie, je me considère comme un précurseur de la critique de la politique de la municipalité. En 2013 déjà, avant l'élection d'Anne Hidalgo, j'avais écrit cet article, le Paris enchanté d'Anne Hidalgo fait froid dans le dos.
Je suis Parisien, je suis né à Paris, mes parents habitent Paris. J'adore cette ville. J'ai voté pour Bertrand Delanoë en 2001, ce livre n'est donc pas un règlement de compte politique. D'ailleurs, on oublie souvent que c'est Delanoë qui a construit un stade sur le jardin des serres d'Auteuil, et dénaturé la place de la République, avec Anne Hidalgo comme première adjointe.
Depuis plus de 20 ans, la dégradation de Paris ne va qu'en s'accélérant. C'est un mélange d'incompétence, d'inculture, d'idéologie et d'un désintérêt pour Paris. La municipalité veut «réinventer Paris» selon une idéologie que je ne comprends pas réellement mais dont je constate les effets.
Le gouvernement a aussi sa part de responsabilité car il laisse faire. Or, il a les moyens de s'y opposer.
Il y a un an, le hashtag #SaccageParis, qui n'est pas de mon fait, a été largement relayé sur les réseaux sociaux. Il a permis de fédérer des gens qui pensaient la même chose, sans se connaître. Ce mouvement, qui a mis au grand jour la grogne contre la dégradation de la capitale, a été un déclic. J'avais depuis longtemps le projet d'un livre sur ce sujet d'autant qu'il n'y avait aucun ouvrage qui synthétisait et recensait tous les problèmes de la capitale.
Par ailleurs, j'ai commencé à écrire ce livre, avant qu'Anne Hidalgo ne se déclare candidate à la présidence de la République. Quand elle ne sera plus en campagne, elle restera toujours maire de Paris encore pour quatre années. C'est long.
La saleté et l'enlaidissement de Paris sont-ils à mettre au crédit de l'actuelle municipalité ? Il y a un siècle déjà, on dénonçait ce phénomène…
D'aucuns voudraient réduire la saleté de la ville au comportement des Parisiens. J'explique dans le livre pourquoi ce n'est pas vrai. Par ailleurs, la saleté représente une infime partie du problème. Le vrai souci est l'abandon de l'espace public.
Connaissez-vous beaucoup de villes dans cet état ? Londres ou New York ne sont pas dans un tel état.
La responsabilité appartient à cette municipalité. En réponse, Anne Hidalgo s'apitoie sur son sort. Elle dit être critiquée parce qu'elle est une femme d'origine espagnole. Mais ses adjoints ne sont ni des femmes, ni espagnols et nous les critiquons également.
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Le gouvernement a aussi sa part de responsabilité car il laisse faire. Or, il a les moyens de s'y opposer.
Concernant le patrimoine, et notamment les églises, j'écris dans le livre que la situation s'est un peu améliorée. Mais elles sont encore dans un état lamentable. Là encore, les choses ont commencé sous Bertrand Delanoë. Même si mon objectif n'est pas de défendre la politique menée par Jean Tiberi ou Jacques Chirac, le premier nommé avait au moins lancé un plan églises pour leur restauration.
Le mot dièse #SaccageParis dénonce la façon dont Anne Hidalgo gère la ville et cet enlaidissement. De son côté, la municipalité a répondu que l'extrême droite est derrière ce mouvement. Dans votre livre, vous balayez cette idée…
J'ai rencontré celui qui se fait appeler @Baptiste75004, qui tweete souvent avec le hashtag #SaccageParis.
Un jeune homme, électeur d'Anne Hidalgo en 2014, qui n'est pas du tout d'extrême droite. Les personnalités politiques qui ont essayé de récupérer cette affaire, comme Marine Le Pen, se sont d'ailleurs fait descendre par le mouvement SaccageParis.
D'ailleurs, l'extrême droite à Paris est quasiment inexistante, le Rassemblement national pèse 1 ou 2%.
En écrivant ce livre, j'ai découvert que la mairie de Paris n'hésitait pas à détruire des espaces verts, des jardins et des arbres au profit des promoteurs immobiliers.
En revanche, la mairie de Paris a tendance à classer tous ceux qui ne sont pas d'accord avec elle comme d'extrême droite. Le constat de la disparition de Paris n'est évidemment pas un fantasme de l'extrême droite mais un constat de plus en plus partagé.
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Dégradation de l'espace public, explosion de la rue de Trévise, choix urbanistiques douteux. Quels sont selon vous les exemples les plus symboliques de la disparition de Paris ?
L'exemple du Champ de Mars, qui sera à l'ordre du jour au prochain conseil de Paris, est saisissant, les fontaines et les églises sont dans un état désastreux. Le cas de la rue de Trévise est également emblématique du mépris d'Anne Hidalgo pour les habitants. Il y a trois ans, une explosion a eu lieu dans le 9e arrondissement. La mairie a été, entre autres, mise en examen pour "homicides et blessures involontaires" car cette explosion serait due au défaut d'entretien de la voirie. Elle n'a toujours pas indemnisé les victimes. C'est un vrai mépris des victimes. Devant le musée Grévin, même quand il ne pleut pas, il y a une énorme flaque d'eau due à un enfoncement de la chaussée. Or, c'est justement un enfoncement de la chaussée qui avait déclenché l'explosion rue de Trévise. Que fait la mairie?
En écrivant ce livre, j'ai découvert que la mairie de Paris n'hésitait pas à détruire des espaces verts, des jardins et des arbres au profit des promoteurs immobiliers.
La mairie veut toujours construire des logements sociaux – je ne suis évidemment pas contre la construction des logements sociaux - mais elle souhaite aller bien au-delà de ce qu'impose la loi.
La mairie joue le rôle de promoteur par le biais des sociétés de HLM. Elle construit sur des jardins ou bien elle autorise des promoteurs à surélever. Ils reconstruisent la ville sur la ville. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi la mairie entreprend autant de constructions.
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C'est l'équivalent d'un arrondissement entier en termes d'habitants qui a disparu en quelques années. Les habitants s'en vont.
Quelle est la justification de ces travaux ? Est-ce pour loger des habitants qui, de plus en plus, fuient Paris, est-ce pour des bureaux ? Pourtant, il ne manque pas de bureaux libres dans Paris, d'autant plus avec l'avènement du télétravail.
À ce propos, la construction de la Tour triangle – encore pour abriter des bureaux - est un scandale financier, écologique et esthétique. Paris est une des villes les plus denses du monde, aussi dense que les métropoles d'Asie du Sud-Est, parfois plus dense.
Pourquoi Anne Hidalgo a-t-elle été réélue ? Premièrement, l'offre en face n'était pas satisfaisante. Agnès Buzyn et Rachida Dati ne faisaient rêver personne.
Selon moi, il ne faut surtout pas construire en hauteur, car la construction en hauteur se voit de loin. S'il faut construire, il existe encore plein d'endroits disponibles dans Paris.
Pourquoi ne pas détruire des bâtiments disgracieux – il y en a - et reconstruire en respectant une certaine norme esthétique, en faisant appel à un vrai architecte ? Au lieu de cela, ils rasent de jolies petites maisons et reconstruisent. Ce n'est plus possible. Il faut savoir construire de manière raisonnée en respectant le patrimoine.
Les promoteurs immobiliers sont dans leur rôle. Respecter le patrimoine les importe peu, ils cherchent le profit. Sommes-nous obligés de l'accepter ? Non. Il est étrange qu'une mairie de gauche donne autant de latitude aux promoteurs immobiliers. C'est incohérent.
Comment expliquer cette politique ? Est-ce de l'idéologie ? Une méconnaissance de l'histoire de Paris ? Du calcul politique ?
C'est un mélange de tout cela. L'inculture est évidente. Anne Hidalgo a d'ailleurs déclaré dans une vidéo, «Paris a une histoire, on se demande pourquoi».
Une telle déclaration venant de la maire de Paris est grotesque ! Comme ils ne la connaissent pas, ils n'aiment pas cette ville.
Je n'ai pas l'impression que Paris se gentrifie. Certainement le cœur de Paris mais pas dans le 18e arrondissement par exemple. Certains endroits sont épouvantables, tous les squares sont squattés, les rues sentent terriblement mauvais. Le Nord Est fait face à des problèmes de crack… Lorsqu'une une ville se gentrifie, elle devient moins dangereuse, or Paris est plus dangereux qu'avant.
Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi, dans ce contexte, les prix ne chutent pas.
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Mais Anne Hidalgo a été confortablement réélue...
Pourquoi Anne Hidalgo a-t-elle été réélue ? Premièrement, l'offre en face n'était pas satisfaisante. Agnès Buzyn et Rachida Dati ne faisaient rêver personne.
Deuxièmement, à cause du Covid-19, les électeurs ne se sont pas déplacés.
Troisièmement, sa réélection peut être imputable au clientélisme. La mairie arrose les associations qui reçoivent 250 millions d'euros par an tandis que les églises n'ont que 25 millions, soit 10 fois moins…
Je ne dis pas qu'il ne faut rien donner aux associations, au contraire.
En revanche, quand on regarde dans le détail, on se demande ce que certaines associations font de leur argent. Est-ce le rôle de la mairie de les subventionner ? Je ne le pense pas.
Vous pointez aussi du doigt les panneaux publicitaires qui jouxtent la façade classée monument historique de l'église Sainte-Élisabeth ou gâchent la perspective sur l'avenue de l'Opéra. Ne sont-elles pas un moyen, surtout, de financer la sauvegarde du patrimoine comme l'affirment de nombreux libéraux ?
Je ne suis pas contre toute la publicité, mais tout dépend où. Il ne faut pas qu'il y en ait partout. La publicité dégrade lorsqu'elle est à proximité des monuments historiques.
Si le président de la République portait un T-shirt Nokia, les ventes de téléphones Nokia augmenteraient indéniablement et pourtant nous nous y opposerions. Pourquoi ne nous indignons-nous pas lorsqu'il s'agit de monuments historiques ?
À la Trinité, la maire du 9e s'est opposée à l'installation de panneaux publicitaires avant le début des travaux, cette décision est appréciable. La fin ne justifie pas toujours les moyens.
Par ailleurs, il y a de l'abus. Souvent, les panneaux publicitaires restent plus longtemps que la durée des travaux, afin d'optimiser les profits.
À la Trinité, la maire du 9e s'est opposée à l'installation de panneaux publicitaires avant le début des travaux, cette décision est appréciable. La fin ne justifie pas toujours les moyens.
Pour exemple, le même problème s'est posé à Venise. Des publicités géantes tapissaient la ville. Toute la communauté scientifique et politique s'est élevée contre. Pourquoi n'y a-t-il pas de tels mouvements à Paris ? La question de la publicité n'est que très peu abordée.
La question financière n'est même pas un problème. L'argent est disponible mais il n'est pas justement réparti. J'en reviens au ratio de 25 millions d'euros pour les églises et 250 pour les associations. D'ailleurs, la publicité ne rapporte que très peu.
Le code du patrimoine dispose de l'interdiction de mettre de la publicité à proximité d'un monument historique. En revanche, le règlement local de publicité peut affirmer l'inverse, et c'est le cas.
La publicité envahit la ville. Je ne suis pas complètement contre la publicité mais jamais dans l'excès.
En matière écologique aussi, vous accusez Anne Hidalgo «d'imposture». Pourquoi ?
Les résultats ne sont pas du tout à la hauteur. Concernant la circulation, il faut que la mairie réfléchisse de manière intelligente dans ses plans d'aménagement.
Encore une fois, je n'ai personnellement rien contre le vélo, je ne roule moi-même qu'à vélo, je n'ai jamais eu de voiture même avec trois enfants. Simplement, les projets de la ville sont aberrants. La circulation se déplace ailleurs, il y a donc plus d'encombrements et plus de pollution.
Depuis Anne Hidalgo, Paris est une ville de plus en plus encombrée. La pollution augmente. Il s'agit simplement d'une chasse idéologique de la voiture qui est incompréhensible.
Concernant les arbres, ils prétendent en planter toujours plus alors qu'ils en abattent toujours plus. Pardonnez-moi mais ils prennent vraiment les gens pour des idiots.
Il faut aussi admettre qu'il y a aussi un mieux sur le patrimoine, les églises, les fontaines, depuis deux ans. La mairie a de très bons services de restauration du patrimoine. Ils travaillent bien mais sont trop peu nombreux.
Les JO sont dans deux ans. Paris sera la risée du monde. Je ne sais pas comment, en deux ans, la mairie compte remettre la ville en état. Rien ne s'améliore pour l'instant.
Que peut-on mettre au crédit de la municipalité de favorable ?
Il faut admettre que les musées s'en sortent moins mal que les autres. Toutefois, en comparaison, Montpellier a alloué 500 000 euros de budget pour les acquisitions d'un seul musée, le musée Fabre. À titre de comparaison, c'est 1 million d'euros pour 12 musées, à Paris. Pourtant, ce n'est pas une question de politique, le maire de Montpellier est un soutien d'Anne Hidalgo.
Il faut aussi admettre qu'il y a aussi un mieux sur le patrimoine, les églises, les fontaines, depuis deux ans. La mairie a de très bons services de restauration du patrimoine. Ils travaillent bien mais sont trop peu nombreux.
L'adjointe au patrimoine Karen Taïeb est de bonne volonté, mais je ne suis pas sûre qu'elle ait beaucoup de pouvoir. La situation est tellement catastrophique, qu'il faudrait pratiquement changer tout le monde. Il ne faut rien attendre du politique, mais je crois davantage à l'émergence d'un mouvement citoyen.
Michèle Tribalat: «La dépossession de notre politique migratoire a été consentie»
ENTRETIEN - Pour la démographe*, si la France accueille toujours une immigration importante, tant clandestine que régulière, c’est en raison d’un manque de volonté politique. Aujourd’hui, ce sont l’administration et les juges - nationaux comme européens - qui produisent la norme en matière de droit des étrangers, sans que le gouvernement s’y oppose, comme cela a pu être le cas dans des pays voisins, explique-t-elle.
«Le passe vaccinal doit être levé maintenant et non pas juste avant le premier tour!»
EXCLUSIF - Dans une tribune collective, vingt sénateurs LR appellent à la suspension immédiate du passe vaccinal. Selon eux, rien ne justifie plus le maintien en vigueur de ce dispositif hormis un calcul politique.
Expulsion d'Hassan Iquioussen: «Les juges ont pris le pouvoir sur la politique migratoire»
ENTRETIEN - Le tribunal administratif de Paris a suspendu, le 5 août, l'expulsion de l'imam Iquioussen, proche des Frères musulmans. Pour Pierre-Marie Sève, cette décision révèle une nouvelle fois la mainmise des juges sur la politique en France, qui décident en dépit de la volonté nationale et de la gravité de la situation.
Le Figaro
La naturalisation du phénomène camerounais Joel Embiid agite le basket français
Christophe RemiseDÉCRYPTAGE - Récemment naturalisé, le meilleur marqueur de la NBA vise une place en équipe de France pour les JO de Paris. Une possibilité qui fait débat.
Une superstar camerounaise de la NBA en équipe de France? Simple «possibilité» en 2018, selon les termes du principal intéressé Joel Embiid, l’hypothèse a pris une tout autre tournure ces dernières semaines. Début juillet, le natif de Yaoundé a obtenu la naturalisation française. Pas encore le passeport, ni l’indispensable licence Fiba (la Fédération internationale de basket), mais ce n’est qu’une question de temps. Dès lors, ce sera à Vincent Collet, de trancher. Et le sélectionneur, en pleine préparation pour l’Euro (1er au 18 septembre), ne cache pas ses intentions: «Quand il sera complètement sélectionnable, je ne vois pas pourquoi je ne le sélectionnerais pas.»
D’ailleurs, s’il disposait de tous les documents requis et qu’il n’avait pas été blessé, le pivot des 76ers de Philadelphie (28 ans, 2,13 m) «aurait souhaité jouer cet été» en équipe de France, dixit le manager général de la sélection tricolore, Boris Diaw. Ce sera donc peut-être pour l’été prochain à la Coupe du monde, un an avant les Jeux olympiques de Paris. Présence en 2023 que Jacques Monclar jugerait «fondamentale» en vue de 2024, histoire de «prendre la température» et de s’acclimater sportivement et humainement. «Le sport, ce n’est pas un jukebox, on n’arrive pas juste pour se servir», ajoute le consultant beIN Sports aux 201 sélections en Bleu.
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«J’aimerais que l’on m’explique d’où cela vient… Si c’est la volonté du joueur ou celle de la fédération française», demande de son côté Laurent Sciarra, 112 capes. A priori, et cela nous a été confirmé, c’est Embiid qui a fait le premier pas. «C’est sa démarche», souffle-t-on au sein des Bleus. Démarche qui a rapidement été accueillie favorablement par les instances dirigeantes du basket français… à défaut de l’être par tous les joueurs.
D’un point de vue basket, c’est très intéressant, mais du point de vue humain, c’est une catastrophe et un choix cornélien
«Jouer pour un pays avec lequel tu n’as pas d’attaches, c’est dérangeant. L’équipe nationale n’est pas juste un challenge sportif», lâchait par exemple Evan Fournier en 2018. S’il n’a «pas changé de position sur le principe», le nouveau capitaine des Bleus a toutefois adouci son discours depuis, relevant par exemple que d’autres sélections ne se privent pas pour faire appel à des naturalisés, y compris les meilleures. D’ailleurs, la France l’a souvent fait par le passé, de Firmin Onissah à Joakim Noah, en passant par Crawford Palmer et autre Tariq Kirksay. Et chez les filles, Bria Hartley et Gaby Williams sont régulièrement appelées.
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«Embêté pour le Cameroun et globalement pour l’Afrique» mais relevant que «la personnalité africaine d’Embiid transpirerait aussi à travers la France», Monclar met en avant: «Ce serait une première qu’un gars qui n’a jamais joué sur un terrain français porte le maillot de l’équipe de France. Une fois que tu as avalé ça, tu peux tout avaler et il faudra juste avaler l’assurance», grince-t-il. Ce serait en effet un sujet. Le Sixer doit toucher 196 millions de dollars de salaire pour la période 2023-2027. Comme il est régulièrement blessé, l’assurance nécessaire pour voir son club le «prêter» coûtera cher, très cher.
«Usine à gaz»
Le prix à payer pour s’offrir cette «usine à gaz, une pointure», comme le qualifie Freddy Hufnagel, 103 sélections, ce «joueur absolu», dixit Monclar. Meilleur marqueur de la NBA la saison dernière (30,6 points par match), cinq fois All Star (2018-2022), Embiid est un monstre physique, technique et d’intelligence de jeu. «C’est un Top 5 mondial», résume l’international tricolore Timothé Luwawu- Cabarrot, qui l’a côtoyé à Philadelphie, comme son camarade en Bleu Vincent Poirier. Lequel Poirier pourrait être directement impacté par la venue d’Embiid, comme Moustapha Fall (forfait cet été) et l’actuel taulier national à ce poste, Rudy Gobert, les trois pivots qui ont participé à la campagne olympique argentée l’été dernier, faisant trembler l’ogre américain jusqu’au bout en finale.
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«D’un point de vue basket, c’est très intéressant, mais du point de vue humain, c’est une catastrophe et un choix cornélien. Avant, on n’avait pas assez de pivots, et là, il y en a pléthore. En définitive, celui qui est dans la merde, c’est Vincent (Collet)», s’amuse Hufnagel. Pas faux. Choix d’ultrariche en vue pour le sélectionneur national qui devra garder en tête que «l’équipe est déjà bien soudée, le groupe vit bien ensemble», comme le rappelle à dessein Gobert. «Si les joueurs se regardent en chiens de faïence, ça peut faire exploser un groupe», relève Hufnagel. Monclar corrobore et ajoute que «l’adhésion du groupe sera fondamentale». Cela tombe bien, c’est l’état d’esprit de Fournier: «On se parlera tous et on prendra une décision tous ensemble. Mais Joel a une très bonne démarche pour l’instant.»
Une démarche qui peut surprendre pour quelqu’un qui se dit «patriote» et assure préférer jouer pour le Cameroun «s’il y a un bon cadre». Un gros «si». «Je veux seulement être dans un bon système», expliquait-il en 2018, affirmant avoir le soutien de Boris Diaw, ancien capitaine des Bleus, et Nicolas Batum, absent cet été mais qui reviendra en 2023. Diaw devine que sa naturalisation a notamment été facilitée par le fait «qu’il puisse apporter quelque chose à la France par son travail, son activité», en plus de sa maîtrise de la langue de Molière et les liens historiques entre la France et son Cameroun natal. «J’ai beaucoup de famille en France. Des oncles, des tantes… J’y suis allé quand j’étais petit, j’y ai passé des vacances. Et puis j’ai toujours été fan de la France en général. Le fait de parler français, la famille là-bas, mon père et ma mère sont en France tout le temps!», confiait encore Embiid il y a quatre ans, glissant au passage qu’il adorerait vivre à Paris après sa carrière. Peut-être y décrochera-t-il l’or olympique avant cela? «Embiid n’est pas un distributeur automatique de médaille», martèle Monclar, rappelant que la concurrence mondiale est plus rude que jamais et que l’intéressé n’a jamais joué à l’international. Pas automatique certes, mais ses 2,13 m peuvent aider.
Basket : Evan Fournier, capitaine des Bleus pour l'été 2022
L'arrière des Knicks a été désigné capitaine de l'équipe de France en l'absence de Nicolas Batum. Rudy Gobert, lui, hérite du rôle de vice-capitaine.
Basket : L'ex-diplomate américain Bill Richardson «optimiste» sur la libération prochaine de Brittney Griner
L'ancien diplomate américain Bill Richardson s'est dit dimanche «optimiste» au sujet des négociations…
Basket : comment l'affaire Brittney Griner va-t-elle impacter les joueuses de la WNBA sous contrat en Russie ?
DÉCRYPTAGE - Alors que la joueuse du Phoenix Mercury, Brittney Griner, a écopé de neuf ans de prison en Russie, la WNBA se prépare à des répercussions massives sur l'avenir européen de ses joueuses.
Le Figaro
Jane Seymour (Docteur Quinn) : « Après avoir été harcelée par un producteur, j’ai quitté le métier pendant un an »
Nathalie ChucL'héroïne de la série culte Docteur Quinn, femme médecin était l'une des invitées « iconic » du Festival de Télévision de Monte-Carlo. Superbe, l'Anglo-américaine assume son âge, 71 ans, sans chirurgie esthétique et en est fière. Elle revient pour nous sur un épisode douloureux de sa carrière.
Invitée au 61e Festival de Télévision de Monte-Carlo, Jane Seymour, la star de Docteur Quinn, femme médecin, dont 6ter vient de rediffuser l'intégralité et disponible sur 6play, s'est laissé aller à quelques confidences. L'actrice a accepté de revenir en détail sur le harcèlement sexuel qu'elle a subi à ses débuts à Hollywood. « À cette époque, dans les années 70, le harcèlement sur les femmes, ce n'était pas que dans l'industrie du spectacle, vous pouviez être avocate ou travailler à la banque et le subir aussi, c'était “normal”... » constate-t-elle avec dépit mais réalisme.
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« Pour mon cas, j'étais une aspirante comédienne, j'avais 24 ou 25 ans, et je passais à Hollywood des essais pour essayer de percer. J'étais en lice pour un film et l'un des producteurs m'a demandé de venir chez lui pour regarder mes premiers essais pour ce long-métrage. Il avait ajouté qu'il y aurait du monde, qu'il y aurait une petite réception. Je m'y suis rendue et il n'y avait personne à part lui et moi, c'était un piège. Et il me dit “je pense que tu es fantastique et parfaite pour le rôle, maintenant tu sais ce que tu as à faire”. J'ai répondu “oui je vais faire d'autres essais”, et il rétorque “Non, tu sais très bien ce que je veux dire” ».
« [Ce producteur] m'a menacée et m'a dit que si je racontais cette histoire, il fera en sorte que je ne puisse jamais travailler ni ici ni n'importe où dans le monde »
Jane Seymour confie alors que ce célèbre producteur, décédé depuis et dont elle ne veut pas révéler le nom a commencé à lui toucher le haut de ses cuisses. Elle a gardé ses jambes bien croisées, raconte-t-elle, et a reculé le plus loin possible de lui sur le grand sofa sur lequel ils étaient assis tous les deux. « Jusqu'à ce que je finisse par me lever et lui dire que je partais et qu'il pouvait appeler mon agent pour un autre essai. Et j'ai sauté dans un taxi. Mais avant cela, il m'a menacée et m'a dit que si je racontais cette histoire, il fera en sorte que je ne puisse jamais travailler ni ici ni n'importe où dans le monde ».
Avec amertume, Jane Seymour précise que son propre agent savait très bien ce qui lui attendait si elle se rendait chez ce producteur et qu'il ne l'a pas mise en garde. « Le jour suivant, comme j'avais été menacée si je parlais, j'ai dû mentir à mon agent lorsqu'il m'a demandé si j'y étais allée. J'ai répondu que non et il a tout suite exprimé son soulagement “ah, je me suis dit que tu n'y étais peut-être pas allée, ouf”… »
Jane Seymour : «Je ne suis pas botoxée et je n’ai pas une bouche de canard»
Après cet épisode traumatisant, Jane Seymour est retournée dans son Angleterre natale et a quitté la comédie pendant un an, persuadée que ce métier n'était pas fait pour elle. « Mais mon petit ami de l'époque m'a incité à rejouer au théâtre puis je suis revenue à Hollywood et j'ai recroisé ce producteur qui avait oublié ce qu'il m'avait fait visiblement, mon visage lui était familier mais il ne savait plus pourquoi, je pense qu'il agressait trop souvent des jeunes femmes. Je suis restée cool et, oui, en passant par mon agent, il s'avère que j'ai fait des films pour lui au final... » conclut-elle en affirmant qu'aujourd'hui, selon elle, le mouvement MeToo a réellement bien changé la donne.
Une nouvelle série prometteuse
Une suite des aventures de Docteur Quinn a également été écriteTaron Egerton : « Avant Black Bird, je n'avais jamais incarné un rôle débordant d'une masculinité aussi noire»
INTERVIEW - Dans cette série, inspirée d'un fait divers, la star de Kingsman incarne un détenu chargé de gagner la confiance d'un serial killer présumé. Retour sur les dessous de cette confrontation dans l'esprit du Silence des Agneaux.
Jason Priestley : « Mes enfants regardent Beverly Hills pour se moquer de moi »
ENTRETIEN - Nous avons rencontré l'inoubliable Brandon Walsh lors du Festival de télévision de Monte-Carlo, en juin dernier.
Le Figaro
Il ne parvient pas à construire sa maison depuis trois ans
Actualité
Après trois demandes de permis de construire infructueuses, il envisage de revendre son terrain mais celui-ci est devenu inconstructible.
Par Le Figaro Immobilier
Mis à jour le 10/08/22, 04:00
Publié le 10/08/22, 04:00
Voir l'annonceVoir l'annonceVoir l'annonce- Montrouge (92)
- Appartement
Voir l'annonceVoir l'annonceCe père de famille de 43 ans a un désir des plus simples, du moins en apparence, construire sa propre maison sur un terrain de 7000 m², à Toutainville, dans l’Eure (27). Une maison placée sur pilotis et non sur une dalle en béton afin de ne pas impacter l’environnement et équipée de panneaux solaires et de bacs de récupération d’eau de pluie. Pour ce faire, Cyrille achète un terrain il y a trois ans à 30.000 € et dépose trois demandes de permis de construire, en vain, selon L’Éveil de Pont-Audemer.
Sa première demande a été rejetée au motif que les photos fournies montrant l’emplacement de la maison ne convenaient pas. Selon la mairie, ce sont surtout «des pièces du dossier déposées hors délai», qui ont empêché la demande d’aboutir. Cyrille ne se décourage pas et dépose une deuxième demande. Là encore, un élément fait barrage: il manquerait des pièces en lien avec l’assainissement. Cyrille collabore alors avec un bureau d’études spécialisé qui dessine son futur réseau d’assainissement. Mais ce point coince encore lors de la troisième demande qui finit par échouer. «Il y a très peu de place, l’assainissement aurait été trop proche de la propriété d’à côté», explique la municipalité de Toutainville à L’Éveil de Pont-Audemer.
Le terrain n’est plus constructible
Cyrille et son épouse continuent de rembourser leur emprunt et envisagent de revendre le terrain. Sauf que là aussi le bât blesse: l’agence immobilière assure que le terrain n’est plus constructible. Sur le terrain du couple, seuls 500 m² étaient constructibles. En janvier 2020, le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) a remplacé le Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune. «Tout a été placé en zone naturelle» afin de lutter contre l’étalement urbain, précise la municipalité. Cyrille a «le sentiment qu’on m’a volé mon rêve», déplore-t-il.
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Il aurait toutefois droit à un permis de construire sur sa parcelle, en raison d’une déclaration préalable de division en 2018, à condition de l’obtenir avant avril 2023. Cyrille qui vit actuellement dans une maison de ville de 60 m² avec son épouse et leurs deux enfants de 13 et 20 ans, s’apprête donc à déposer une quatrième demande de permis de construire, plus déterminé que jamais.
Le Figaro
Le Maire-Coquerel, l’improbable tandem des finances publiques
Claire ConruytPierre LepelletierRÉCIT - L’entente entre les deux hommes est cordiale mais sans concessions.
C’est à peine s’ils viennent de la même planète. Depuis leur jeunesse, tout les oppose. Quand Bruno Le Maire passait son baccalauréat au très chic lycée parisien Saint-Louis-de-Gonzague au milieu des années 1980, Éric Coquerel, de dix ans son aîné, militait sous la très rouge bannière de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). En 2008, l’un est repéré par la sarkozie au pouvoir et propulsé secrétaire d’État aux Affaires européennes. L’autre théorise la menace d’une sortie de l’Union européenne dans le cadre du futur programme de son candidat Jean-Luc Mélenchon.
Plus récemment, en 2021, Bruno Le Maire, alors ministre des Finances, prévenait que «le “quoi qu’il en coûte”, c’est fini» pour sortir de la crise économique du Covid, quand Éric Coquerel publiait un nouvel essai, au titre évocateur: Lâchez-nous la dette!
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À force de rebondissements de la vie politique, leurs routes ont fini par se croiser. Élu président de la commission des finances de l’Assemblée - un poste qui revient à un député de l’opposition -, Éric Coquerel doit partager ses dossiers avec Bruno Le Maire, ministre de l’Économie. Si tout les sépare, les deux hommes ont appris à s’apprécier. «Il n’est pas désagréable de travailler avec lui», raconte le député LFI, filant la litote. «Contrairement à beaucoup de macronistes, il ne dit pas l’inverse de ce qu’il fait. Si je suis en total désaccord avec sa politique, je reconnais qu’il a une intelligence politique», convient-il. «Sur les cinq dernières années, il est un des seuls ministres qui a tenu la route», juge également Éric Coquerel, persuadé que Bruno Le Maire a déjà la présidentielle de 2027 en tête.
Tutoiement de rigueur
L’estime est réciproque, répond l’intéressé. Entre les deux, le tutoiement est d’ailleurs de rigueur. «Il fait son travail de président de commission sérieusement et je le respecte. Nous ne partageons pas les mêmes idées économiques mais il défend les siennes avec conviction et avec talent, sans jamais céder à la caricature.» Comprendre: contrairement à ses collègues de gauche. «Éric Coquerel se distingue de la Nupes en ce qu’il est l’un des rares à ne pas chercher à se donner en spectacle. Il tranche en faisant montre d’une certaine sérénité», assure Charles Sitzenstuhl, ancien conseiller de Bruno Le Maire et désormais député du Bas-Rhin. Et à Bruno Le Maire d’ajouter: «La démocratie ce n’est pas le camp de la vérité contre le camp du mensonge. C’est une confrontation des idées où chacun défend les siennes dans le respect des idées des autres.»
Enfin, il y a un principe de réalité: «Dans cette période de grandes incertitudes économiques, nous avons le devoir de bien travailler ensemble. J’estime que c’est le cas.» En signe d’ouverture, le numéro deux du gouvernement s’est ainsi déclaré «très favorable» à la mission d’information sur la fiscalité des entreprises voulue par Éric Coquerel fin juillet. Sans oublier que Bruno Le Maire n’a pas cherché à instrumentaliser la plainte pour «harcèlement sexuel»visant Éric Coquerel.
En séance, Bruno Le Maire dit toujours qu’il est d’accord avec le président Coquerel. Mais en réalité, cela ne concerne qu’un tout petit point de son discours. Pour le reste, il est en désaccord
L’entente cordiale fait sourire dans l’Hémicycle. «En séance, Bruno Le Maire est toujours très courtois. Il dit toujours qu’il est d’accord avec le président Coquerel. Mais en réalité, cela ne concerne qu’un tout petit point de son discours. Pour le reste, il est en désaccord», note le député PS Philippe Brun. Un autre membre de la commission des finances, souffle: «Tout cela est très civil car ils savent qu’ils vont travailler ensemble, mais personne n’est dupe. Bruno Le Maire ne va pas se faire influencer par Éric Coquerel, et Éric Coquerel ne va pas se faire influencer par Bruno Le Maire. La forme est sauvée mais il n’y aura aucune concession, d’un côté comme de l’autre.» Car il y a le décor et puis, ce qu’il s’y cache. «Il est certain que de manière générale, le gouvernement ne peut pas employer les mêmes méthodes qu’avant. C’est-à-dire afficher un certain mépris et une absence de considération des oppositions», estime la députée Les Républicains Véronique Louwagie. Celle qui siège également à la commission des finances précise: «Il y a clairement une volonté non pas de courtiser, mais d’apaiser.»
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Les députés de gauche hors-Nupes reçus à Matignon, mais pas de groupe parlementaire en vue
Pour parvenir à réunir quinze députés nécessaires à la constitution d'un groupe, il aurait fallu le concours de certains députés Renaissance. Ce à quoi la première ministre s'est opposée.
Ukraine, Taïwan... Les Verts accusent Mélenchon de «reprendre la dialectique des dictateurs»
Plusieurs cadres écologistes reprochent au patron de la France Insoumise l'emploi du terme «provocation» pour qualifier la défense de «pays démocrates» face aux régimes «autoritaires».
«Il n'y a qu'une seule Chine» : pour Mélenchon, la visite de Pelosi à Taïwan est une «provocation»
L'ambassade de Chine en France a remercié par tweet Jean-Luc Mélenchon «pour son soutien constant à la politique d'une seule Chine».
Le Figaro
Issey Miyake, le plissé dans l'air du temps
Hélène GuillaumeAlors que de nombreux créateurs revisitent le genre sur les podiums, le plissé inventé à la fin des années 1980 par Issey Miyake s’offre une seconde jeunesse.
Issey Miyake n'a pas inventé le plissé. La tunique égyptienne, le chiton grec, la fraise des guerres de Religion, le plissé Fortuny au tout début du XXe siècle puis celui de Mme Grès ont, bien avant le sien, marqué l'histoire du costume et de la couture. Mais il est le premier à l'avoir déplacé sur le terrain du design industriel et à l'avoir traduit en un concept de vêtements faciles, lavables, universels.
Issey Miyake, défilé printemps-été 1995 prêt à porter
La naissance de Pleats Please a été maintes fois racontée. "Au début des années 1990, un ami français qui avait vu nos premiers plissés, avait remarqué qu'ils seraient parfaits pour la danse, confiait il y a quelques mois au Figaro, Issey Miyake. J'ai alors demandé à William Forsythe et aux danseurs du Ballet de Francfort de tester les plissés. Les danseurs aux morphologies très variées s'exprimaient avec plaisir et avec une telle liberté de mouvement. Cela réveilla en moi le désir que tout le monde découvre cette sensation." Le "design objet" est alors omniprésent, dans les brosses à dents, l'électroménager, dans les cafés branchés et les supermarchés. Sensibilisé à la discipline, le grand public s'intéresse à la spécificité de ces nouveaux habits entièrement coupés et assemblés avant d'être plissés.
Au-delà du cercle des modeux
Surtout, les femmes, bien au-delà du cercle des branchés, s'approprient ses modèles qui glissent sur le corps et rebondissent à chaque mouvement, qui se roulent dans une valise et en ressortent sans faux plis. En France, le nom de Miyake rejoint, grâce à Pleats Please et au parfum L'Eau d'Issey lancé en 1992, le club des créateurs populaires (Lacroix, Gaultier, Kenzo). "Je possède une culture de mode de province, explique Johanna Senyk, 35 ans et fondatrice de Wanda Nylon. Pour que la réputation d'un styliste arrive jusqu'à Tours, où j'ai grandi, il fallait vraiment que ses pièces soient iconiques, qu'il soit par exemple l'invité de la saison de La Redoute ! Et souvent, ça correspondait à un stéréotype de femme, on rangeait les créateurs dans des petites cases. Pour moi, Pleats Please, c'était la robe d'épouse de notable… Et puis, il y a deux ans, mon fiancé m'a offert une de ces robes plissées vintage, trouvée à la boutique de Los Angeles The Way We Wore. Une pièce folle, aux proportions presque clownesques, que je porte souvent et à chaque fois de façon différente." Plus ou moins consciemment, ladite robe la replonge dans le plissé qui deviendra un des thèmes de son printemps-été. La technique à la fois artisanale et expérimentale n'a rien à voir avec celle en série (et expérimentale aussi) du Japonais : ici, les pantalons noués à la cheville, les tops asymétriques, les robes-tubes sont doublés par endroits de tarlatane, coupés franc au laser et dotés de biais élastiques. Mais il y a quelque chose dans l'esthétique, dans l'attitude Wanda Nylon, de terriblement Miyake. Comme dans les collections de Jil Sander, Marni, Paul Smith…
Et pourquoi serait-il étonnant que les stylistes réinterprètent ce désormais classique ? Parce que depuis son âge d'or dans les années 1990, le Pleats Please était resté "l'uniforme" des premières clientes. Qui, depuis, ont vieilli. Logiquement, la génération d'après y a vu un produit démodé et souvent, comme l'illustre l'expérience de Johanna Senyk, la robe de femme de notable ou celle de l'architecte à lunettes carrées. Les moins de 30-35 ans ne nourrissent pas les mêmes préjugés. En témoigne le succès dans les enseignes de fast fashion, depuis quelques mois, de pantalons plissés raccourcis très "inspirés". Une jeune fille au fait des tendances, rencontrée dans le métro parisien, confie qu'elle a trouvé le sien chez H&M : "Je rêvais d'un Pleats Please, mais je n'avais pas les moyens. Évidemment, celui-ci n'est pas de la même qualité, et le plissé commence déjà à s'effacer !" rit-elle.
Détail défilé Issey Miyake Prêt-à-porter Automne-hiver 2017-2018
Défilé Issey Miyake Prêt-à-porter Automne-hiver 2017-2018 Paris
En quête de basiques
Vendu entre 190 et 230 euros, l'original (à mémoire de forme quel que soit le nombre de lavages à 30 °C en machine !) est redevenu un statement de style repéré lors des dernières Fashion Weeks. Si, à Paris, les deux boutiques de la griffe japonaise conservent toujours leurs adeptes, elles recrutent aussi depuis quelques mois des jeunes femmes, françaises mais surtout étrangères, en quête des pièces les plus basiques, en noir ou en blanc. Même chose chez matchesfashion.com : "On vend Pleats Please depuis deux ans, et un peu plus chaque saison, confirme Ruth Chapman, la fondatrice et coprésidente du site britannique. Ces produits s'adressent tout de même à une cliente éduquée qui entretient un rapport à l'art et à la mode." Et aux Galeries Lafayette, boulevard Haussmann, à Paris : "Les collections actuelles comptent de nouvelles formes et de jolis imprimés. On observe une belle progression depuis le mois dernier sur le stand, et, outre la clientèle fidèle, une part de trentenaires, essentiellement venues d'Asie et du Moyen-Orient, indique Pascale Camart, directrice des achats prêt-à-porter féminin. Même dans nos équipes, des jeunes femmes pointues se sont réintéressées à cette ligne du Japonais, mais surtout à travers sa robe trois trous noire emblématique." Un must de design et de cool qui résonne avec l'envie d'un vêtement singulier, à porter avec des baskets de running, des talons ou des Birkenstock.
"J'ai conçu Pleats Please sur des bases de technologie et d'ingénierie, mais, en même temps, je voulais créer un vêtement qui rende les gens libres et heureux", dit aujourd'hui Issey Miyake. Et quand on l'interroge au sujet des nombreux plissés présents sur les podiums, il répond, fidèle à lui-même : "Pleats Please est pour tout le monde, c'est mon cadeau, mon héritage. Et si d'autres créateurs s'en inspirent, je me sens honoré et heureux. C'est un grand compliment."
Cet article, initialement paru le 11 mai 2017, a fait l'objet d'une mise à jour
Le Figaro
Ce village de Seine-et-Marne où a on le droit de faire la fête seulement 3 fois par an
Actualité
La mairie de Condé-Sainte-Libiaire a pris un arrêté afin de lutter contre les bruits de voisinage, plusieurs plaintes ayant été déposées.
Par Marine Richard
Mis à jour le 10/08/22, 04:00
Publié le 10/08/22, 04:00
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Voir l'annonceVoir l'annonceLes fêtes qui durent jusque tard dans la nuit, dans ce village de Seine-et-Marne, Condé-Sainte-Libiaire (77), c’est terminé. La mairie a pris un arrêté municipal le 3 août dernier, qui tolère la «pratique d’activités festives» à l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments pour des occasions spécifiques comme la fête nationale, le jour de l’an ou la fête de la musique, relève Actu.fr.
«Une société loue une maison sur la commune qu’elle sous-loue à d’autres personnes et ces autres personnes organisent des fêtes, une vraie boîte de nuit à ciel ouvert», justifie Fabrice Marcilly, le maire de la commune, interrogé par Le Figaro. Il assure que 15 plaintes contre les tapages nocturnes et diurnes ont été déposées, dont une par la mairie.
Un arrêté existait déjà mais il stipulait uniquement les heures auxquelles tondre sa pelouse (on évite le dimanche après-midi), et les horaires limites pour bricoler (pas après 20h). Il ne mentionnait pas les activités festives. Ce nouvel arrêté, «drastique», reconnaît le maire, remplace donc le précédent. Il vient le durcir par 6 pages d’interdiction. «Je n’empêche personne de faire des fêtes dans le respect de chacun», tient à préciser Fabrice Marcilly.
De jour comme de nuit
«Aucun bruit ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé des êtres humains», affirme la mairie dans l’arrêté. Elle précise que ces nouvelles règles visent «tous les bruits dits «de voisinage», «qu’ils soient causés par un comportement individuel ou l’exercice d’une activité, qu’ils soient d’origine domestique ou professionnelle, qu’ils soient produits d’un lieu privé ou public, qu’ils soient émis de jour comme de nuit.» Par exemple, les habitants qui sont équipés d’un système d’alarme sont invités à l’arrêter rapidement si elle se déclenche et ceux qui ont des animaux de compagnie doivent «prendre toutes mesures propres à supprimer la gêne sonore», en lien avec ces animaux.
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Quant aux activités bruyantes susceptibles de causer une gêne pour le voisinage comme des travaux de bricolage, de rénovation ou de jardinage… elles sont autorisées sur certaines plages horaires: de 8 h à 12 h et de 14 h à 20 h en semaine, de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h le samedi, et de 10 h à 12 h le dimanche et les jours fériés. Dès 22h, les responsables de cafés, bars, restaurants, salles de spectacles devront prendre leurs dispositions pour réduire le bruit.
«Des conditions dérogatoires peuvent être fixées par le maire pour des fêtes locales». Le maire peut également accorder des dérogations exceptionnelles lors de circonstances particulières comme des «manifestations commerciales, fêtes ou réjouissances ou pour l’exercice de certaines professions».
Le maire pense que cet arrêté sera temporaire. Si les nuisances sonores disparaissent, l’arrêté pourra être modifié, selon lui. En attendant, les habitants se montrent plutôt favorables à ces nouvelles mesures, affirme Fabrice Marcilly. «Seules quelques personnes manifestent leur mécontentement mais dans l’ensemble on vient même me remercier. Une habitante m’a dit qu’elle allait enfin pouvoir ouvrir ses fenêtres», remarque-t-il.
Le Figaro
Tennis : le début de la fin pour Serena Williams qui va «prendre une nouvelle route»
L'Américaine, qui a marqué l'histoire du tennis féminin, a annoncé qu'elle va se retirer des courts à 41 ans.
«Le compte à rebours est enclenché» : c'est par ces mots que Serena Williams, la star du tennis mondial, a annoncé mardi sa prochaine retraite des courts, après 25 ans de carrière et 23 titres en Grand Chelem. «Il y a un temps dans la vie où il faut décider de prendre une nouvelle route. C'est un moment toujours difficile quand on aime tellement ce qu'on fait. Et Dieu sait que j'aime le tennis. Mais maintenant le compte à rebours est enclenché», a expliqué l'Américaine de 40 ans sur son compte Instagram et dans une interview au magazine Vogue.
«Je veux me concentrer sur mon rôle de maman, mes objectifs sur le plan spirituel, pour découvrir une nouvelle mais tout aussi passionnante Serena», a-t-elle ajouté, disant vouloir «savourer les prochaines semaines». L'ancienne N.1 mondiale n'a pas indiqué à quel moment elle se retirerait, mais l'US Open, qu'elle a remporté à six reprises et où elle figure encore cette année sur la liste des engagés, semble être le bon endroit pour des adieux.
«Nulle pour les adieux»
«Malheureusement, je n'étais pas prête à gagner Wimbledon cette année», a-t-elle expliqué dans Vogue. «Et je ne sais pas si je serai prête à gagner à New York. Mais je vais essayer», a-t-elle indiqué.
Lundi, la plus jeune des sœurs Williams a remporté au tournoi WTA 1000 de Toronto sa première victoire depuis plus d'un an, six semaines après un premier retour manqué à Wimbledon, après un an d'absence. L'Américaine, qui fêtera ses 41 ans le 26 septembre prochain, s'est imposée au courage face à l'Espagnole Nuria Parrizas-Diaz (N.57) en deux sets (6-3, 6-4), remportant son premier succès depuis plus d'un an.
Sa dernière victoire en simple sur le circuit WTA remontait au 4 juin 2021, lors d'un 3e tour victorieux à Roland-Garros, quelques semaines avant de déclarer forfait au premier tour de Wimbledon en raison d'une blessure à une jambe. Elle s'est ensuite absentée pendant près d'un an, ne faisant son retour en simple que fin juin à Wimbledon... où elle a été battue d'entrée par la Française Harmony Tan.
Retombée à la 407e place mondiale
Sept fois sacrée en simple sur le gazon londonien et ex-N.1 mondiale incontestée, Serena Williams est aujourd'hui retombée à la 407e place mondiale. Son dernier titre en Grand Chelem remonte à plus de cinq ans, à l'Open d'Australie 2017. Depuis, elle court en vain derrière un 24e sacre qui lui permettrait d'égaler le record de Margaret Court.
«Je sais qu'il y a un fantasme des fans selon lequel j'aurais pu égaler Margaret» cette année à Wimbledon «puis peut-être battre son record à New York, puis lors de la cérémonie de remise des trophées, dire "A plus !" Je comprends, c'est un beau rêve ! Mais je ne cherche pas une cérémonie, ni un dernier moment sur le terrain. Je suis nulle pour les adieux, la pire au monde», confie-t-elle volontiers.
En attendant qu'elle prenne sa décision et l'annonce, à New York ou plus tard, ailleurs, sa prochaine apparition sur les courts est prévue dès mercredi à Toronto pour tenter de décrocher une place en 8e de finale face à Belinda Bencic ou Tereza Matincova. C'est bientôt la fin de la saga Williams.
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Tennis : Raducanu ne rassure pas avant l'US Open
À trois semaines du coup d'envoi de l'US Open, où elle défendra son titre, la Britannique a été surprise en quarts de finale à Washington.
Tennis : Medvedev décroche son premier titre de la saison à Los Cabos
Le Russe a dominé Norrie en finale du tournoi mexicain. Rassurant à trois semaines de défendre son titre à l'US Open.
Tennis : Pas de visa pour Victoria Azarenka, privée du tournoi de Toronto
La joueuse bélarusse Victoria Azarenka a annoncé dimanche que les autorités canadiennes lui avaient refusé…
Le Figaro
Que boire de bon dans un bar lorsque l'on ne veut pas d'alcool ?
Tiphaine HonnetSans alcool, la fête est plus folle. Difficile de croire au célèbre slogan quand vous sirotez votre eau pétillante. Mais étancher sa soif avec des soft-drinks sans mourir d’ennui est possible. Tour d’horizon avec une diététicienne nutritionniste.
Après la réouverture des terrasses et le début de l'été, peut-être avez-vous décidé de poursuivre ce dernier avec (un peu) plus de sobriété. Mais pas pour autant de renoncer au plaisir de vous désaltérer avec quelque chose d'un peu plus réjouissant qu'une eau aussi plate qu'un jour sans pain. Y-a-t-il quelque chose de plus excitant à la carte ? Suivez le guide.
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De l'eau et parfois du fun
Sur l'échelle des boissons sans alcool les moins caloriques, l'eau, plate ou gazeuse, figure dans le haut du panier. Sans sucre et indispensable au corps, elle est suivie de près par ses déclinaisons chaudes : le café, le thé et l'infusion. Mais qui commande une tisane pendant un happy hour ? Aux plus frustrées et plus raisonnables d'entre nous, la diététicienne nutritionniste Ysabelle Levasseur recommande de se tourner vers les eaux aromatisées, faiblement enrichies en sucre. Certains bars et restaurants réalisent leur recette maison et la servent dans un pichet (souvent gratuitement), où sont infusés à froid du concombre, des baies ou des agrumes (citron, orange).
En vidéo, l'alcool c'est 2 verres par jour... et pas tous les jours
Des jus pressés minute à consommer avec modération
Si l'on a peur de rouiller à force de carburer à l'eau, le choix classique reste les jus de fruits et de légumes. Seul ou mélangés en smoothie, ces boissons (les jus de fruits) sont pourtant loin d'être innocentes d'un point de vue nutritif. "Comptez en moyenne 79 calories et 16 grammes de sucre pour 100 ml de jus de raisin (soit un petit verre, NDLR), note Ysabelle Levasseur. Pour le jus de pomme, on arrive à 43 calories et 9,36 grammes de sucre les 100 ml." À consommer avec modération donc, pas plus de deux à trois verres. Voire un seul, précise l'experte, si on a affaire à un jus industriel, notamment le nectar de fruits, plus sucré.
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Parmi les jus faits maison, la diététicienne nutritionniste plébiscite celui de citron pressé, riche en vitamine C. Si on le dilue généralement avec de l'eau, on évitera cependant d'y ajouter du sucre. Même s'il est offert par la maison. Tout comme le sel de céleri, proposé pour assaisonner le jus de tomate. "Très peu calorique, cette boisson est déjà très salée, à raison de 3 à 6 grammes en moyenne, constate Ysabelle Levasseur. Il n'y a donc aucun intérêt à en rajouter."
Oui à la bière sans alcool mais sans arôme
Comment faire quand on a envie d'une bière bien fraîche ? Oubliez les sodas industriels, véritables bombes glycémiques et optez pour une petite blonde sans alcool. Cette dernière est en moyenne 30 à 40% moins caloriques qu'une bière à 5 degrés, nous indiquait Élisabeth Pierre, zythologue, dans un précédent article. Exception faite pour la bière sans alcool aromatisée, alerte la diététicienne nutritionniste, dans laquelle on ajoute généralement une bonne dose de sirop de glucose.
Le mocktail, la nouvelle référence
Contraction des mots anglais mock ("simulé" en français) et cocktail, le mocktail, comme son nom l'indique, imite son alter ego alcoolisé. Toujours élaboré avec des fruits, des jus ou des boissons gazeuses, des herbes aromatiques mais garanti, cette fois-ci, sans maux de tête le lendemain.
Aussi appelé spirit free ou virgin, ce genre de boisson cartonne depuis des années aux États-Unis et a été mis à l'honneur du 5e festival Paris Cocktail Week, en 2018. "Le spirit free a été trop longtemps perçu comme une punition, alors que cela devrait être normal, logique et inclusif", soutenait sur le site de l'événement la mixologue et fondatrice du bar parisien Combat, Margot Lecarpentier.
Si l'initiative est bonne, attention en revanche aux ingrédients qui composent la boisson, avertit Ysabelle Levasseur. Préférez un virgin mojito à l'eau gazeuse et aux agrumes ou fruits rouges à la fameuse piña colada sans alcool. Elle renferme en effet une forte quantité de lait ou de crème de coco, "deux composants très riches en matières grasses et en sucres", selon la diététicienne nutritionniste.
Afin de compenser le manque d'alcool et d'éviter le pic de glycémie (hausse du taux de sucre dans le sang), les bartenders redoublent d'ingéniosité pour concocter de délicieux mocktails. Exit le bon vieux sirop de canne et bienvenue au shrub, un sirop acide et frais, à base de vinaigre où sont infusés du sucre, des fruits, des herbes aromatiques et des épices. "Le sucre doit toujours être bien dilué", insiste Ysabelle Levasseur. Autre ingrédient inattendu, le blanc d'œuf, qui va apporter de la texture au cocktail et lui donner une belle mousse. "Contrairement au jaune d'œuf qui est mauvais pour le cholestérol, le blanc sera un excellent apport en protéines", souligne Ysabelle Levasseur. Néanmoins, son goût inhabituel pourra peut-être freiner une potentielle envie d'enchaîner les tournées.
Initialement publié le 26 mars 2019, cet article a fait l'objet d'une mise à jour.
Lait entier, écrémé, demi-écrémé… Lequel choisir ?
Au supermarché, nous avons le choix pour l'achat de notre lait de vache. Entier, écrémé, demi-écrémé… Si leur composition semble plutôt similaire, il existe en réalité quelques subtilités nutritionnelles et gustatives pour les différencier.
Le Figaro
Avion : une femme meurt en plein vol, sous les yeux de sa famille
Le FigaroLe mari et les deux enfants de la victime ont dû rester à côté de la dépouille pendant les huit heures de vol restantes.
Helen Rhodes, une mère de famille, est décédée dans son sommeil après le début d'un vol entre Hongkong et le Royaume-Uni, le vendredi 5 août. Son mari ainsi que ses deux enfants ont été contraints de rester devant son corps inanimé, pendant plus de huit heures, en attendant que l'avion atterrisse d'urgence à Francfort, en Allemagne.
Selon The Guardian , le corps d'Helen Rhodes est resté dans son siège «pendant les huit heures restantes du vol. Bien que cela ait été extrêmement traumatisant pour la famille, ils ont tous eu le temps de lui dire ce qu'ils avaient besoin de lui dire». La famille rentrait au Royaume-Uni, après plus de quinze ans passés à l'étranger. Lorsque l'avion a atterri en Allemagne, «le corps d'Helen est resté à Francfort», tandis que son mari Simon et ses deux enfants, Nathan et Emma, ont pris un vol pour le Royaume-Uni, rapporte le journal britannique. Leur retour était le premier depuis le début de la pandémie de Covid-19.
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Son amie Jayne Jeje a créé une cagnotte ouverte pour aider la famille «à payer les frais funéraires et de rapatriement de sa dépouille», explique Le Point . Les dons s'élèvent pour l'heure à près de 25.000 euros. C'est dans un texte qui accompagne la cagnotte que Jayne Jeje s'exprime et présente Helen Rhodes, qui était sage-femme, comme toujours «disponible pour aider les autres». «Elle était intelligente, pleine d'esprit et généreuse de son temps. Nous ne pouvons qu'espérer qu'elle savait à quel point elle comptait pour nous», raconte-t-elle.
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Affaire Veretout : le nouveau joueur de l'OM ciblé par des accusations diffamatoires
Sur les réseaux sociaux, le footballeur international français est accusé par certains supporters marseillais d'avoir «soutenu» son beau-père, condamné en 2021 pour agression sexuelle. L'avocat du beau-père et celui de la victime répondent au Figaro.
Un appel à témoins lancé après la disparition d'une petite fille de 10 ans
La fillette n'a pas donné signe de vie depuis le 6 février, se volatilisant vers 16 heures.
Regarder la vidéoVal-d'Oise: deux enfants dans un état grave après avoir été renversés lors d'un rodéo urbain
Un suspect s'est rendu en début d'après-midi samedi au commissariat de Cergy, selon les informations du Figaro.
Regarder la vidéo Le Figaro
Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques
PSYCHOLOGIE - Il est des caractéristiques que l'on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l'emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s'en défaire.
«Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
«C'est un pervers narcissique, va-t’en !» Qui n'a jamais entendu ce terme, utilisé à tort et à travers, pour désigner à peu près n'importe quel type de comportement malsain ? Les caractéristiques de la perversion narcissique sont pourtant toutes particulières. Ce n'est pas une maladie mentale, mais «une série de mécanismes de défense mis en place par quelqu'un qui vit ce que l'on appelle une angoisse de dissociation», introduit le psychanalyste et psychothérapeute Jean-Charles Bouchoux, auteur de Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?*.
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En clair, la personne a peur de tomber dans la psychose parce qu'elle se rend compte qu'elle a une part sombre en elle. Elle projette alors son mal-être sur l'autre, de façon systématique, pour combler cette faille narcissique. Elle a souvent subi un traumatisme ou souffre d'une grande peur de l'abandon, une angoisse commune à la victime et qui explique, en partie, qu'elle reste dans la relation. Comment savoir si l'on est piégé dans une histoire perverse ? Focus sur cinq grands traits typiques du profil.
Il instaure une fusion
La plupart du temps, le pervers narcissique a une cible en particulier, il n'adopte pas sa conduite avec tout son entourage. La relation qu'il entretient peut être amoureuse, filiale ou professionnelle. Il fait en sorte de tout connaître de l'autre et met en place un lien fusionnel, à cause duquel la personne devient dépendante affectivement.
Il accuse
Au quotidien, le pervers narcissique reproche à l'autre d'avoir des défauts qu'il craint d'avoir en lui. Plutôt que d'affronter la peur d'avoir certains mauvais côtés, il les plaque sur l'autre. Ainsi, lui est forcément dans un comportement légitime, quand l'autre est systématiquement en tort.
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Prenons l'exemple d'un couple assis à la terrasse d'un café, «le pervers voit passer une personne qu'il trouve jolie. La pensée qui lui vient alors est : “Si je ressens cela, il/elle peut le ressentir aussi et peut donc me tromper”. Sans que rien ne se soit passé, il va donc dire au partenaire : “Je ne peux pas te faire confiance”», illustre Jean-Charles Bouchoux. La victime est ainsi perpétuellement condamnée pour une trahison qu'elle n'a pas commise.
Le déni
C'est un des mécanismes essentiels à la perversion narcissique. Le pervers n'a absolument pas conscience de l'être, «et passe son temps à être dans le refus pur et simple de la réalité», précise le psychanalyste. Dans le cas d'une dispute, par exemple, «la personne perverse est violente verbalement. Après coup, le (la) partenaire lui reproche d'avoir agi de cette manière. Plutôt que de reconnaître son tort, le pervers narcissique va dévaluer la réalité que l'autre a vécue, et répondre que cela ne voulait rien dire, qu'il ne le pensait pas, que ce n'est pas de sa faute, ou encore que l'autre l'a bien cherché, que s'il n'avait pas fait ça, il n'aurait pas dit ça… et ce pour chaque altercation.» La violence vient de lui, mais le coupable, c'est l'autre.
Il nourrit la promesse d'une vie merveilleuse
Avec ce type de profil, le début de l'union est idyllique. Le pervers narcissique nourrit immédiatement la promesse d'une vie future à deux, de grands projets, d'un beau mariage, d'enfants... Ce récit crée un fantasme chez la victime, le rêve de vivre quelque chose de magnifique. Seulement, la promesse, totalement prématurée, ne se réalise pas.
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Voici d'ailleurs pourquoi les victimes restent, malgré les dysfonctionnements. «On peut faire le deuil de quelque chose qui a existé, s'en détacher, mais faire le deuil de quelque chose de fantasmé, que l'on espère voir se concrétiser, est beaucoup plus difficile. On pourrait comparer cela à une forme d'addiction : on attend d'une drogue qu'elle nous fasse vivre un moment extraordinaire, mais ce n'est jamais à la hauteur de ce que l'on espère, donc on en reprend pour tenter de l'atteindre. Si cette drogue nous apportait immédiatement ce qu'on attendait d'elle, le problème serait résolu et on passerait à autre chose», illustre le spécialiste. Dans le cas du pervers narcissique, la victime reste parce qu'elle est tenue par le rêve.
Le pervers narcissique isole son partenaire
Ce mécanisme est systématique. Le pervers isole, car il ne faut pas qu'un tiers puisse venir mettre son grain de sel. Si un regard extérieur est posé, sa stratégie pourrait être mise en défaut. La plupart du temps, la démarche commence par des réflexions telles que «je n'aime pas les membres de ta famille, ils m'agacent, regardent ce qu'ils m'ont dit, eux ne m'aiment pas…» Ainsi, le pervers divise pour mieux régner, sa victime doit être de «son côté».
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L'autre option, encore plus compliquée à dénouer selon le psychanalyste, consiste à séduire l'entourage, au point de voir ce dernier se rallier à sa cause. C'est l'une des raisons qui font que la victime reste : son univers tout entier tourne autour de la relation.
Cet article vous est proposé par Madame Figaro
*Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?, de Jean-Charles Bouchoux, (Ed. Eyrolles), 2009.
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Le Figaro
Le réseau social américain Reddit débarque en France et s’allie au Figaro
Tom KerkourEXCLUSIF - Dès le 10 août, un agrégateur de contenus d’actualités françaises sera ajouté à la version mobile du réseau social.
Reddit, l’autoproclamée «première page d’internet», est un mastodonte du web. Ce réseau social américain né en 2005 permet à ses utilisateurs de se rencontrer et d’échanger au sein de communautés thématiques. La plateforme est notamment connue pour ses forums sur les cryptomonnaies, l’actualité ou les photos d’animaux mignons. Son fonctionnement atypique lui a permis de se hisser dans la courte liste des réseaux sociaux populaires qui s’inscrivent dans la durée. La plateforme compte aujourd’hui 54 millions d’utilisateurs actifs quotidiens dans le monde. La moitié de ce trafic provient des États-Unis.
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La société, qui prépare son introduction en Bourse, veut se développer davantage hors de l’Amérique du Nord. Elle vise le Vieux Continent, plus particulièrement la France. «L’Europe est une priorité dans l’expansion internationale de Reddit. Avec une base d’utilisateurs très engagés en France, nous continuons à construire une expérience plus significative et localisée pour les utilisateurs français», explique un porte-parole de l’entreprise. Plusieurs raisons expliquent ce choix. L’une d’elles est le coup de projecteur qu’a connu le site en France lors de la «Reddit Place» ou «Pixel War», en avril 2022. Un événement collaboratif qui a poussé les communautés de plusieurs pays à se confronter. Un appel à soutenir la France a été relayé par plusieurs personnalités sur les réseaux sociaux. Même l’ex-candidat à la présidentielle Éric Zemmour s’était prêté au jeu.
Reddit reste un nain en France par rapport aux autres réseaux sociaux. Selon Médiamétrie, le site et l’application ont attiré seulement 2,6 millions de visiteurs uniques en France en juin. À titre de comparaison, Twitter en compte 16 millions, Instagram 35 millions et Snapchat 26 millions.
Contenu localisé
Dans l’optique de séduire le marché français, Reddit fait le choix de lancer une fonctionnalité spécifique à la France. À partir du 10 août, un nouvel onglet sera progressivement proposé aux utilisateurs. Nommé «actualité», le nouveau fil est un agrégateur de contenus de la presse française, un équivalent de Facebook News ou Google News. La France est le premier pays à bénéficier de contenus localisés. Les autres utilisateurs dans le monde n’ont accès qu’à un fil d’articles américains. Cette nouveauté sera d’abord réservée aux utilisateurs d’iPhone, la version Android ne sera disponible que d’ici à la fin de l’année.
S’il choisit les articles de presse comme angle d’attaque, c’est parce que 70 % de ses utilisateurs se connectent dans le but de s’informer.
« Le Figaro » produit désormais du contenu qui se consomme directement au sein de ces communautés, comme pour TikTok, Instagram ou Snapchat
Pour ce lancement, le réseau social a cherché des partenaires au sein de la presse française. Il s’allie au Figaro, qui s’engage à partager quotidiennement une sélection d’articles sur la plateforme. Dans un second temps, des contenus spécifiques, comme «Ask me anything», des interviews de membres de la rédaction seront aussi proposés. «Nous sommes ravis de pouvoir travailler avec Reddit, commente Bertrand Gié, le directeur délégué du pôle News du Figaro. Cette coopération s’ancre dans notre nouvelle politique vis-à-vis des réseaux sociaux. Nous ne les concevons plus uniquement comme des sources de trafic. Le Figaro produit désormais du contenu qui se consomme directement au sein de ces communautés, comme pour TikTok, Instagram ou Snapchat.» Cette nouveauté devrait permettre d’envoyer un nouveau public vers lefigaro.fr.
Du contenu d’autres médias sera également mis en avant dans cet onglet, mais il ne sera pas sélectionné par les rédactions elles-mêmes. Selon nos informations, Reddit a récemment constitué une équipe chargée de la curation de ces contenus. Lors de phases de tests, ils ont mis en ligne des articles provenant de sites d’information comme Courrier international, L’Obs, Le Monde ou les médias du service public. La société refuse de lister les critères permettant de mettre en avant certains sites ou contenus davantage que d’autres.
Une épineuse question reste toutefois à traiter: les droits voisins. Le réseau social estime ne pas tomber sous le coup de cette loi, «la fonctionnalité de Reddit est fondamentalement différente des produits visés par la loi sur les droits voisins». La presse française, elle, n’est pas de cet avis et espère obtenir sa part du gâteau.
Le marché du jeu vidéo en petite forme, la récession approche
DÉCRYPTAGE - Les constructeurs de consoles et les éditeurs de jeux souffrent d’un cocktail indigeste d’inflation et de pénuries de composants.
Le média en ligne Axios racheté 525 millions de dollars par Cox Enterprises
Cox Enterprises, qui détenait déjà une participation minoritaire dans Axios, va injecter 25 millions de dollars d'argent frais pour financer la croissance du média, spécialiste des articles courts et des newsletters.
Le Figaro
Et dans le chaos de Bagdad, les Américains traquèrent la Dame de Warka
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À QUI PROFITE LE PILLAGE ? (2/5) - En 2003, au cœur de l'invasion de la capitale irakienne, le joyau sumérien du musée national disparaît. Près de 14.000 objets millénaires sont pillés en trois jours.
Amélie ComSimon ChernerD’aucuns y voyaient une «Mona Lisa de l’Antiquité». L’ancienne déesse sumérienne à l’expression hiératique a disparu en 2003 dans le brouillard de la guerre d’Irak. Une perte inestimable. Le visage en calcaire de la Dame de Warka remonte aux environs de 3100 av. J.-C. Mais à la différence de sa lointaine descendante abritée au Louvre, nul sourire ne fait frémir ses lèvres. Son trait commun avec la Joconde ? La Dame a été volée.
La Dame de Warka est l’un des trésors les plus importants du Musée national de Bagdad et sa disparition, dans le chaos de l'invasion américaine et de la chute du régime de Saddam Hussein ajoute aux malheurs du pays. Sur les 175.000 objets historiques conservés par le musée avant la guerre, les trois jours de pillage entre les 9 et 12 avril ont suffi à dépouiller l’institution d’environ 14.500 pièces. Chiffre approximatif car il s'appuie sur un inventaire morcelé et incomplet. «Chaque département du musée tenait son propre registre et l’ensemble avait trois ou quatre ans de retard», témoigne au Figaro Matthew Bogdanos. Adjoint au procureur de Manhattan, l'Américain a dirigé la première équipe de recherche des antiquités pillées.
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Envahie par les forces armées américaines, la capitale irakienne tombe le 9 avril. Les statues de Saddam sont renversées. Une tête en bronze du dictateur est traînée par un blindé dans les rues de Bagdad pendant que la Bibliothèque nationale brûle et que les palais du régime sont saccagés. Le musée, lui, est pillé en plusieurs phases. Le 9, les troupes irakiennes qui avaient investi le complexe chargent plusieurs caisses d’antiquités dans deux camions. Le sac du musée se poursuit d’une manière plus confuse jusqu’au 12, probablement facilité par la négligence des militaires et des complicités internes. Les copies sont épargnées tandis que les chefs-d'œuvre de la collection forment un butin de choix.
L’agence Associated Press rapporte dès le 12 avril, le pillage du Musée national de Bagdad. Les États-Unis envoient alors, dans ce qui est encore une zone de combat, une première équipe chargée d’évaluer ce qui s’est passé et de récupérer les œuvres volées au peuple irakien. Cette équipe de «Monuments Men» nouvelle génération est composée de quatorze hommes, dont neuf agents des douanes américaines spécialisés dans les trafics en tout genre. Menés par Matthew Bogdanos, ils débarquent dans la capitale irakienne le 20 avril.
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Travailler dans l'urgence
Une course contre la montre s’engage : en passe d'être revendus, quand ils n’ont pas été détruits, les objets risquent de disparaître dans les méandres du marché noir et des collections privées. Pour les enquêteurs américains, ce marché d'antiquités pillées pourrait financer les activités terroristes.
Découverte en 1938 lors d'une fouille allemande menée dans le temple de l’Eanna, un des monuments cultuels majeurs de la cité-État d’Uruk (l’actuelle Warka), ce visage d'une vingtaine de centimètres de haut représenterait Inanna, déesse de l'amour, de la fertilité, de la sexualité mais aussi de la guerre. Il s’agit de l'un des fleurons des collections du musée. «C’est un très bel objet qui devait autrefois avoir eu des yeux de bitume, garnis de coquillage ou d’ivoire, ainsi que de lapis-lazuli, explique au Figaro l’assyriologue et historienne Véronique Grandpierre. Il était possiblement polychrome et doté d’une perruque. Mais il est difficile aujourd’hui de connaître précisément la fonction de cet objet.»
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Dans quelles mains ce trésor est-il tombé ? Quelques opportunistes semblent s'être joints au dépeçage des collections mais les enquêteurs estiment que l'essentiel des vols pourrait avoir été organisé par des réseaux de trafiquants, déjà tentaculaires du temps du régime de Saddam Hussein. La corruption aidant, certains employés du musée auraient facilité la sortie des plus belles pièces. La Dame de Warka, par exemple, ne se trouvait pas dans sa vitrine le jour du pillage, mais dans une pièce dédiée aux restaurations, non loin d'un accès à l'arrière du bâtiment.
«Je sais que le masque y a été entreposé au moins une semaine avant son vol. On voyait son empreinte dans la poussière stagnante sur une des tables», se souvient Matthew Bogdanos. Le masque est laissé sans surveillance, en dehors des galeries sécurisées du site, en compagnie d'autres joyaux des collections.
Au terme de son enquête, le spécialiste dénombre trois vagues de pillages du musée. Un premier vol concerne quelques dizaines des plus belles pièces de la collection. Dans un second temps, un groupe de pilleurs s'empare d'environ 3000 objets. Enfin, des individus liés au musée se seraient saisis d'au moins 11.000 antiquités, pour l'essentiel des sceaux-cylindres et des éléments de parure.
Dès avril 2003, la traque s’organise. Une affiche présentant les vingt-cinq objets volés les plus recherchés du Musée national, la déesse sumérienne en tête, est placardée en ville. Les premières semaines, des biens de second, voire de troisième ordre, sont rendus au compte-gouttes. Mais près de vingt ans plus tard, les deux tiers des objets pillés, soit quelque 10.000 antiquités, manquent toujours à l'inventaire. Pour Matthew Bogdanos, les motivations des voleurs «importent peu». Le colonel américain s’explique : «Je n’ai pas à juger si vous avez dérobé un objet pour l’argent, l’accrocher chez vous, ou le protéger. Je veux juste récupérer les objets.»
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Au fil des mois, plusieurs unités auxiliaires et étrangères viennent prêter main-forte au groupe de Matthew Bogdanos. L’enquête s'élargit et dépasse rapidement les frontières. Durant l'été 2003, de premières pièces irakiennes sont découvertes sur le sol américain.
La déesse volatilisée, elle, n'a pas traversé l’océan. Le 8 septembre 2003, la rumeur d'un fleuriste qui écoule quelques antiquités entre deux bouquets parvient aux oreilles d'un petit poste de police en périphérie de Bagdad. L’après-midi même, une descente est organisée.
Au bout du trou
Le suspect livre deux épées islamiques du XIIe siècle, dont l'une réputée avoir appartenu à Saladin. Mieux encore, il donne les clés de son réseau. Un des membres leur désigne un paysan qui ne cacherait pas que des légumes dans sa ferme. L'étau des enquêteurs se resserre. En coordination avec le capitaine Vance Kuhner, à la tête de la 812e compagnie de police militaire de l’US Army, une perquisition est lancée. Elle ne donne rien. Arrêté, le propriétaire lâche finalement, au bout de quelques heures, qu'il faudra creuser.
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La police irakienne retourne sur le site et fouille à l’emplacement indiqué par le paysan. Les inspecteurs écartent des étoffes salies et dévoilent la tête de la déesse Inanna, étouffant dans un sac en plastique. «Nous avons trouvé le visage de la Dame !», s'exclame alors le capitaine irakien Hazim Salih. La déesse avait bel et bien été cachée à la hâte dans un verger, derrière un bouge situé à quelques kilomètres au nord de Bagdad.
«Elle nous fixait droit dans les yeux. Nous l'avons prise dans nos bras et l'avons serrée contre nous. Il n'y avait pas une égratignure dessus», a rapporté l'officier de police à un journaliste du Chicago Tribune . Le fermier explique qu'il aurait reçu l'idole sumérienne en paiement d'une dette. «Le risque était de la voir se perdre des années dans une collection privée», remarque avec soulagement Véronique Grandpierre. Quelque 2000 objets sont récupérés dans les six premiers mois du pillage. Depuis, la Dame trône à nouveau au cœur du musée, toisant les visiteurs de ses yeux vides. Cinq millénaires après ses jours de gloire dans un temple d’Uruk, l’orgueilleuse déesse était encore trop connue pour être revendue en douce.
Le Figaro
Le Royaume-Uni renonce à transformer une base militaire en centre pour migrants
Pour ce projet , une ancienne base de l'armée de l'air située à Linton-on-Ouse, petit village du Yorkshire, dans le nord de l'Angleterre, devait être reconvertie pour accueillir 1500 personnes, afin de remplacer le recours à des hôtels
Le gouvernement britannique a annoncé mardi 9 août avoir renoncé à son projet de grand centre pour demandeurs d'asile dans une ancienne base de l'armée de l'air du nord de l'Angleterre, élément clé de son plan contre l'immigration clandestine.
En avril, le premier ministre Boris Johnson avait annoncé une série de mesures censées juguler les traversées illégales de la Manche, sans cesse plus nombreuses: expulsions de migrants vers le Rwanda, transfert à la Marine du contrôle de la mer et constructions de grands centres dédiés aux demandeurs d'asile inspirés de ceux existant en Grèce. Pour ce dernier projet, une ancienne base de l'armée de l'air située à Linton-on-Ouse, petit village du Yorkshire, dans le nord de l'Angleterre, devait être reconvertie pour accueillir 1500 personnes, afin de remplacer le recours à des hôtels. «J'ai retiré l'offre faite au ministère de l'Intérieur d'utiliser ce site», a déclaré mardi le ministre de la Défense Ben Wallace, expliquant avoir besoin des lieux «pour autre chose» et assurant que d'autres endroits pouvaient être utilisés.
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Le projet avait rencontré une forte opposition des riverains, inquiets de l'effet d'un tel afflux de population dans un petit village isolé, avec très peu de transports en commun. L'autre grande promesse du gouvernement en termes d'immigration, l'expulsion de migrants vers le Rwanda, n'a toujours pas été mise en œuvre, un premier vol prévu en juin ayant été annulé au dernier moment après intervention de la justice européenne. Les deux candidats à la succession de Boris Johnson, démissionnaire, ont cependant tous les deux promis d'appliquer ce projet.
Depuis l'annonce de ce projet en avril, plus de 13.000 migrants ont effectué la très dangereuse traversée de la Manche sur de petites embarcations, selon le décompte de l'agence PA, soit un total de plus de 18.000 depuis le début de l'année. Cela laisse présager d'une nouvelle année record malgré les promesses du gouvernement conservateur britannique depuis le Brexit.
68 avions et 13 navires de guerre chinois ont franchi la «ligne médiane» du détroit de Taïwan, annonce le gouvernement taïwanais
Taïwan a fustigé vendredi son «voisin malveillant» au deuxième jour des exercices militaires hostiles menés par la Chine, accusée par les États-Unis d'avoir «choisi de surréagir» à la visite de Nancy Pelosi.
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Dans un rapport, l'ONG a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées.
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Après le Donbass, la région de Kherson pourrait devenir le nouvel épicentre de la guerre, prévient le renseignement militaire britannique.
L'Humanité
Fuite en avant
ÉditorialSébastien CrépelPar Sébastien Crépel
Ce qu’il est convenu d’appeler désormais « l’affaire Iquioussen » est un cas d’école de la dangereuse fuite en avant du ministre de l’Intérieur et du gouvernement, dont il est un membre éminent. En décidant d’expulser vers le Maroc l’imam du Nord et de le faire savoir dans un vocabulaire particulièrement martial, Gérald Darmanin n’entend pas simplement éloigner un extrémiste religieux dont le discours antirépublicain, misogyne et antisémite ne fait pas l’ombre d’un doute. Rappelons au passage que l’individu en question sévit au vu et au su de tous depuis maintenant près de deux décennies sans que les ministres successifs n’y trouvent rien à redire. En janvier 2004, l’Humanité dénonçait dans un portrait fouillé du personnage « la culture de la haine antijuive » qui animait déjà les prêches d’Iquioussen, et s’interrogeait sur « le silence de plomb » d’un dénommé Sarkozy, alors en fonction Place Beauvau.
Dix-huit ans plus tard, on pourrait penser que le pouvoir a enfin pris la mesure du problème. Las ! L’actuel ministre de l’Intérieur semble moins intéressé par la manière de le résoudre, avec détermination mais dans le respect du droit, que par le profit politique qu’il en escompte pour son combat du moment : celui de relier, selon une rhétorique identifiante de l’extrême droite, l’immigration, la délinquance et le fanatisme islamiste. Comme si l’ensemble formait une seule réalité où se fondent, unis par une même phobie, les étrangers, réfugiés ou non, et nos compatriotes musulmans. Plus besoin de Le Pen et de ses 89 députés, le ministre Darmanin parle à leur place, selon un sinistre calcul visant à paralyser les oppositions RN et LR. Quitte à brutaliser l’État de droit en promettant de plier les lois de la République à ses volontés si les juges ne lui cèdent pas.
Le décor est planté du « grand débat » sur l’immigration promis à la rentrée : double peine généralisée, expulsion facilitée des demandeurs d’asile, diminution des délais de recours… Un abaissement des droits humains se prépare, dont le danger du « séparatisme » n’est que le prétexte.
Plus besoin de Le Pen et de ses 89 députés, le ministre Darmanin parle à leur place.
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Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?
Tiphaine HonnetNOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.
«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?
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Un seuil de tolérance en déclin
Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»
Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»
La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive
Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).
Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.
Poison insidieux
Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.
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Enfants et achat immobilier
Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.
Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer
Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.
Tout redéfinir avec un regard extérieur
Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»
Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»
La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre
Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»
(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.
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«Chez nous, un traître collabo on lui met douze balles dans la tête» : florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française
L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
Le Figaro
Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre
Paul CarcenacEXCLUSIF - Sécurité, environnement, pollution, transports, immobilier, loisirs, commerces, services… Sur la base d'une trentaine d'indicateurs, nous avons comparé la qualité de vie dans 80 communes situées entre Hyères et Menton.
«Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
«L'éternité c'est la mer mêlée au soleil», écrivait Rimbaud. N'est-ce pas la parfaite définition de la Côte d'Azur ? Les Français sont nombreux à vouloir changer de région pour profiter à l'année de ses beautés naturelles et de son climat. La période Covid a également conduit des habitants de grandes villes du Sud-Est à envisager de déménager dans des lieux plus verts ou plus proches de la mer.
Mais derrière les paysages de carte postale, gare à l'aveuglement. Déserts médicaux, pollution, manque de transports, disparition des petits commerces et des services, petite délinquance, prix de l'immobilier... Les défauts avec lesquels les habitants doivent composer sont parfois nombreux. En outre, certaines communes colonisées par les propriétaires Airbnb et dénaturées par le tourisme sont de moins en moins adaptées à un quotidien serein. Ainsi, nous avons compilé des données sur la qualité de vie dans 80 villes et villages situés entre Hyères et Menton. Nos comparaisons, sur 27 critères rassemblés en huit grandes thématiques (voir méthodologie détaillée), permettent de comprendre quelles sont les communes à privilégier pour couler des jours heureux près de la grande bleue.
[Quatre-vingt communes sont classées. Si celle que vous recherchez n'apparaît pas dans le top 20 ci-dessous, tapez son nom dans la barre de recherche du tableau ou consultez la carte plus bas.]
Numéro 1 : Saint-Jean-Cap-Ferrat, la presqu'île qui a tout pour plaire
Le village de Saint-Jean-Cap-Ferrat, simple petit port de pêche au début du siècle dernier, est devenu un village huppé et touristique, même s'il reste encore trois patrons pêcheurs. Tout au long du XXe siècle, il fut le repaire de têtes couronnées (Leopold II de Belgique), des vedettes du rock (Keith Richards), du cinéma (Charlie Chaplin), ou encore du monde de l'art (Jean Cocteau). Les plus belles demeures historiques - la plus connue étant la villa Éphrussi de Rothschild - avoisinent celles de riches magnats de la Silicon Valley incognitos qui apprécient aujourd'hui son calme, son authenticité à l’opposé du «bling bling» d'autres destinations de la Côte d'Azur.
Il y existe une authentique vie de village à l'année. Les habitants profitent d'une situation idéale en plus du paysage idyllique : la commune est posée entre Nice et Monaco autour d'une presqu'île relativement épargnée par les affres de la bétonnisation. «On est à proximité de ces deux grands pôles d'activité, d'un aéroport international. Nous avons tous les avantages de la métropole sans les inconvénients», estime le maire Jean François Dieterich.
Saint-Jean-Cap-Ferrat se démarque en particulier dans les catégories «transports» (5e), «loisirs» (5e), et «santé» (13e). Et surtout sur le volet «sécurité» (1er ex-æquo). Pas une surprise pour le maire, qui a mis le paquet sur la police municipale et les caméras de vidéoprotections pour garantir la tranquillité de ses administrés. Cette qualité de vie qui se paie en revanche cher : Saint-Jean-Cap-Ferrat est moins bien classée en «immobilier» (60e sur 80), pénalisée par un coût du foncier qui reste parmi les plus chers de France (16.783 euros / m2). Pas de quoi, cependant, remettre en cause sa belle première place au classement général.
Numéro 2 : La Londe-les-Maures, entre authenticité et dynamisme
Face aux îles de Porquerolles, de Port-Cros ou du Levant, La Londes-les-Maures rayonne. Ancienne commune ouvrière, la petite ville varoise vivait il y a un siècle au rythme des mines de plomb et de zinc. Tout cela a bien changé, même si le patrimoine industriel est toujours debout. La commune est aujourd'hui un bourg authentique avec son marché provençal du dimanche, mais aussi très dynamique, grâce à ses deux ports de plaisance où peuvent s'amarrer jusqu'à 1200 bateaux.
La Londe-les-Maures se distingue dans les catégories «transports» (3e), grâce à sa proximité de l'aéroport de Toulon-Hyères, «santé» (6e) et «sécurité» (8e). Elle bénéficie d'un certain dynamisme économique (34e), évidemment porté par le tourisme et le port de plaisance, mais aussi grâce à la viticulture (AOC Côtes de Provence). La Londe-les-Maures est aussi correctement classée dans notre catégorie «immobilier» (34e), portée par des prix maîtrisés du foncier (5164 euros/m2) et des délais de vente relativement courts (86 jours).
Numéro 3 : Saint-Jeannet, la tranquillité au pied du «baou»
Le «baou» (montagne en patois) de Saint-Jeannet, près de Nice, fait la fierté de ses 3500 habitants. Il faut dire que le panorama est l'un des plus beaux de toute la Côte d'Azur. De là-haut, à plus de 700m d'altitude, on peut admirer, les jours de temps clair, un panorama à 240° sur toute la côte, jusqu'à Antibes.
En dessous de cette crête, Saint-Jeannet est resté ce bourg secret que l'on a presque regret à évoquer tant ce genre de lieux authentiques se fait rare. «Le village est très typique, il a gardé ses racines provençales», explique Sébastien Liprandi, chef propriétaire de la table des Baous, l'un des restaurants de la commune. Saint-Jeannet n'est pas un «village-dortoir», malgré sa situation stratégique sur les bords du Var, à une poignée de kilomètres de l'entrée ouest de Nice et de l'aéroport international. «Il y a de nombreux commerces», continue le restaurateur. En effet, Saint-Jeannet est classé 13e dans cette catégorie, également grâce à sa densité d'écoles: de la maternelle au collège, le village est bien pourvu au regard de sa taille. Il est aussi très vert, ce qui fait la joie des locaux et des randonneurs (15e dans la catégorie «environnement»), et son marché immobilier reste accessible et dynamique (15e). Enfin, autre point fort de cette bourgade qui a tout pour plaire : elle est calme et sans problème de sécurité (3e sur 80). «Ici il n'y a jamais aucun souci», résume efficacement Sébastien Liprandi.
Méthodologie détaillée
La sélection des communes :
Nous avons sélectionné les villes et villages situés entre Hyères et Menton, à un maximum de 10 km du littoral. Soit au total 80 communes.
La méthode de calcul :
Chaque commune est classée selon chaque critère, et obtient un rang moyen par thématique (lire ci-dessous). Nous calculons ensuite le classement final par rapport aux classements dans les différentes thématiques. Un bonus de 10% sur le score moyen final a été ensuite attribué aux communes bénéficiant d'un front de mer.
Voici le détail de la composition des classements thématiques et les sources :
Classement thématique Environnement et pollution (coeff 3) :
- Pourcentage de la population exposée à des dépassements de la ligne directrice OMS pour les particules fines PM10 en 2019 - coeff 2, source : AtmoSud
- Part des surfaces Forêt et milieux semi-naturels dans l'occupation du sol en 2018 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique
- Part de la surface artificialisée entre 2009 et 2019 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique
Classement thématique Sécurité (coefficient 2) :
- Vols violents sans arme (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
- Coups et blessures volontaires (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
- Cambriolages de logement (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
- Vols dans les véhicules (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
Classement thématique Transports (coefficient 2) :
- Distance de l'aéroport le plus proche, hors aviation d'affaire, point de départ de la mairie de la commune - coeff 2, source : Google Maps
- Part des actifs occupés de 15 ans et plus travaillant dans une autre commune que leur commune de résidence en 2018, - coeff 1, source : INSEE
- Bonus de 20% du score si une gare de trains existe dans la commune, source : SNCF
Classement thématique Immobilier (coefficient 2) :
- Plus bas prix du m2 (au 1er mai) - coeff 2, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
- Plus grande évolution des prix au m2 sur 5 ans - coeff 2, source : Délais de vente en jours
- Plus courts délais de vente (en nombre de jours) - coeff 1, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
- Plus faible part des résidences secondaires (y compris les logements occasionnels) dans le total des logements, en 2018 - coeff 1, source : INSEE
Classement thématique Loisirs (coefficient 2)
- Nombre d'équipements sportifs et culturels intermédiaires (salles de sport spécialisées, les bassins de natation, les structure d'athlétisme et les pistes de roller, skate, vélo) pour 10.000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Nombre d'équipements sportifs et culturels de proximité (boulodromes, terrains de tennis, salles ou terrains multisports, terrains de grands jeux et les bibliothèques) pour 10 000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Nombre de licenciés sportifs pour 100 habitants en 2018 - coeff 1, Source : Recensement des licences et clubs sportifs / Injep - Meos, 2018
- Présence d'une ou plusieurs plages sur le territoire de la commune : bonus de 20% du score.
Classement thématique Commerces-services (coefficient 1)
- Densité d'écoles maternelles et primaires pour 10 km2 en 2020, - coeff 2, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Densité d'établissement d'enseignement secondaire (collège-lycée) pour 10km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Densité de banques pour 10 km2 en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Commerces de commerces de bouche (boucherie, charcuterie, poissonnerie) pour 10 km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Densité de crèches (pour 10 km2) en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
- Part des locaux raccordables à la fibre optique en 2021 - coeff 1 , source : Arcep
Classement thématique économie - démographie (coefficient 1)
- Évolution annuelle moy. de la population 2013 - 2019 (en %) - coeff 1, source : INSEE
- Densité de population en 2018 - coeff 1, source : INSEE
- Taux d'emploi des 15-64 ans 2018 - coeff 1, source : INSEE
- Médiane du revenu disponible par UC (unité de consommation) en 2018 - coeff 1, source : INSEE
Classement thématique Santé (coefficient 1)
- Nombre d'infirmiers libéraux pour 1000 habitants - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements 2020,
- Accessibilité potentielle localisée (APL) aux médecins généralistes 2018 - coeff 1, source : DRESS
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L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
Le tribunal administratif de Paris suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen
L'arrêté d'expulsion de l'homme de 57 ans était motivé par ses «propos haineux à l'égard de la France», selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur a annoncé faire appel de la décision.
L'Humanité
Dauphinophilie
BilletMaurice UlrichC’est fini, la nage avec les dauphins. Il faudra se contenter des méduses, à ne pas confondre avec les sacs en plastique. Un petit épisode de l’été, dont on parle. Trois entrepreneurs de la Côte d’Azur, qui viennent de faire appel, ont vu récemment leurs bateaux saisis par la gendarmerie. Ils s’étaient spécialisés dans des sorties à destination des vacanciers pour approcher les cétacés rieurs, à ce qu’il paraît, et nager avec eux. La pratique, lucrative, s’est répandue. Il y aurait désormais dans plus de 100 pays plus de 10 millions de nageurs et de nageuses dauphinophiles. Sauf que les associations écologistes, à bon titre semble-t-il, ne sont pas d’accord, avec ici la loi de leur côté. Les animaux ne sont pas des jouets, l’activité perturbe leur comportement et leur écosystème. Faux, argumente une organisatrice des sorties : « Nous nous mettons à l’eau à 100 mètres en attendant qu’ils passent près de nous. S’ils n’ont pas envie ils ne viennent pas. » En fait, ce sont les dauphins qu’il faudrait verbaliser. Pour racolage actif dans les eaux publiques.
le billet de Maurice Ulrich Le Figaro
Boudée par les locaux, Domino's Pizza quitte l'Italie
Implantée dans le pays depuis 2015, la chaîne n'est pas parvenue à concurrencer les restaurateurs du pays, qui ont multiplié les accords avec les plateformes de livraison.
Les 29 dernières succursales de Domino's Pizza ont fermé, rapporte Bloomberg ce mardi. Entrée en Italie en 2015 par le biais d'un accord de franchise avec ePizza Spa, la chaîne américaine prévoyait à l'époque d'ouvrir 880 magasins tout en se distinguant avec son service de livraison national et sa pizza à l'ananas.
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C'était sans compter le savoir-faire des restaurateurs locaux, qui ont su s'adapter et concurrencer de façon acharnée Dominos Pizza. En effet, depuis la pandémie, ceux-ci ont élargi leurs services de livraison et les pizzaïolos traditionnels ont signé des accords avec des services tiers tels que Deliveroo Plc, Just Eat, Takeaway.com ou Glovo. «Nous attribuons ce problème à l'augmentation significative du niveau de concurrence sur le marché de la livraison de nourriture », a déclaré ePizza dans un rapport aux investisseurs accompagnant ses résultats du quatrième trimestre 2021.
Fermeture surprise
« Les fermetures ont surpris certains clients, qui se sont tournés vers les réseaux sociaux italiens de la chaîne pour demander pourquoi leurs appels et leurs commandes ne passaient pas ou pourquoi leur magasin local avait fermé», relate Bloomberg. En avril dernier, un tribunal de Milan avait accordé à l'entreprise une protection judiciaire contre ses créanciers pendant 90 jours, selon une déclaration d'ePizza. La société avait 10,6 millions d'euros (10,8 millions de dollars) de dettes à la fin de l'année 2020, d'après les derniers rapports annuels vérifiés. Quelques signes annonçaient ce départ comme le service de livraisons qui n'était plus proposé, depuis fin juillet, sur le site de la chaîne.
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Sécheresse : «Laisser faire la nature, c'est de l'idéologie», estime la présidente de la FNSEA
Dans une interview au JDD, Christiane Lambert rappelle qu'un stockage «intelligent» de l'eau est nécessaire pour faire face aux épisodes de sécheresse.
Le restaurant Les Grands Buffets menace de quitter Narbonne pour une ville plus commode
En bisbilles avec son bailleur, le patron fondateur de l’établissement envisagerait de déménager après trente-trois ans de succès.
Le Figaro
Une nouvelle piste pour identifier certains cas d’autisme
Pierre KaldyDÉCRYPTAGE - Dans 10 % des cas, le trouble serait associé à la présence in utero d’autoanticorps maternels dirigés contre des protéines du cerveau.
Le trouble du spectre de l’autisme (TSA), qui résulte d’un trouble du développement cérébral débutant dès la période in utero, serait associé dans plus de 10 % des cas à la présence d’autoanticorps maternels dirigés contre des protéines du cerveau, selon une étude américaine menée à l’université de Californie, Davis, publiée fin mai dans Nature . «Ce travail, solide et intéressant, renforce la notion que le TSA est lié à une combinaison complexe de facteurs, tant génétiques que non génétiques», souligne la Pr Frédérique Bonnet-Brilhault, chef du service de pédopsychiatrie au CHU de Tours.
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Le trouble du spectre de l’autisme se caractérise par l’apparition d’un déficit précoce dans la communication et les interactions sociales ainsi que par des comportements répétitifs et stéréotypés. Il concerne une naissance sur soixante en France. Dès 2008, l’équipe de Judy Van de Water avait suggéré que des autoanticorps dirigés contre certaines protéines du cerveau fœtal pouvaient être un facteur important dans une partie des cas d’autisme. Normalement, les anticorps maternels sont transmis au fœtus pour aider le futur nouveau-né à se défendre contre les agents pathogènes extérieurs avant que son système immunitaire ne prenne la relève. Durant cette période, le cerveau fœtal n’est pas encore bien isolé des anticorps circulant dans le sang de la mère. Au cours de leurs travaux antérieurs, les chercheurs californiens ont identifié chez certaines mères d’enfant autiste des autoanticorps reconnaissant huit protéines du cerveau en développement et donc potentiellement nocifs à ce stade. Le transfert de ces anticorps chez des souris ou des singes femelles en gestation a induit chez leurs petits des troubles du comportement proches de ceux observés dans l’autisme, preuve qu’ils peuvent agir sur le cerveau in utero et que leur effet s’apparente bien à celui retrouvé dans le TSA.
Nous pensons que la présence de ces autoanticorps maternels définit un sous-type d’autisme que nous appelons MAR et plusieurs études épidémiologiques sont en cours pour le confirmer
Cette notion que des autoanticorps maternels peuvent affecter le développement du fœtus et du nouveau-né n’est pas nouvelle, mais elle se précise dans le cas de l’autisme avec les derniers travaux de l’équipe de Judy Van de Water. «Nous pensons que la présence de ces autoanticorps maternels définit un sous-type d’autisme que nous appelons MAR et plusieurs études épidémiologiques sont en cours pour le confirmer», annonce Judy Van de Water. La première, qui porte sur 540 mères d’enfants autistes, révèle la présence d’au moins un de ces huit autoanticorps chez 10 % d’entre elles au cours de leur grossesse, ce qui n’est le cas que de 1 % des mères dans la population générale. L’étude montre aussi que certaines associations d’autoanticorps sont plus spécifiques des formes associées à un handicap intellectuel, qui représentent un tiers des cas de TSA. D’autres équipes ont montré que l’exposition in utero à d’autres autoanticorps maternels était associée à un risque plus élevé chez l’enfant de présenter un trouble du comportement ou un handicap intellectuel.
Test biologique précoce
L’objectif des chercheurs américains est de mettre au point un test biologique précoce pour évaluer le risque de TSA, ce qui fait défaut actuellement. Peu de facteurs susceptibles d’augmenter ce risque sont connus à ce jour: ont été identifiés le fait d’avoir un frère ou une sœur déjà affecté, l’âge élevé d’au moins un des parents, une naissance prématurée ou avec une hypoxie, et l’obésité de la mère, chaque facteur n’ayant aucun risque causal à lui tout seul. Côté génétique, même si de nombreux gènes peuvent contribuer indépendamment au déclenchement du trouble, seul un nombre limité de cas peut s’expliquer par une mutation unique, le plus souvent sporadique. «Les causes du TSA restent donc largement inconnues, et même si la notion d’autoanticorps est confirmée dans de nouvelles études sur différentes populations, on ignore ce qui provoque leur apparition», ajoute Frédérique Bonnet-Brilhault, qui a coordonné le livre Autisme: réalités et défis (Éditions Le Muscadier, 2020).
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La prise de conscience qu’il s’agit d’une pathologie du développement cérébral in utero oriente plutôt les chercheurs vers un diagnostic postnatal ultra-précoce, c’est-à-dire chez des enfants de moins d’un an. «Plus nous pourrons faire ce diagnostic tôt, notamment dans les plateformes de coordination et d’orientation présentes dans chaque département, plus nous pourrons agir précocement par des approches adaptées pour atténuer les symptômes du TSA, comme le fait par exemple la thérapie d’échange et de développement», souligne Frédérique Bonnet-Brilhault.
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Si j’avais un marteau, un hymne coco chanté par Cloclo
ActuOn connaît les chansons... pas les paroles ! Reprise par Claude François, la chanson originale, sortie en 1949, émanait de deux militants de gauche, antiracistes, Lee Hays et Pete Seeger. Tous deux ont eu maille à partir avec la funeste commission McCarthy.
Caroline ConstantMais pourquoi diable Claude François se balade depuis 1963 avec son marteau, et cette envie frénétique de « cogner le jour, la nuit », en y mettant « tout son cœur » ? Surtout qu’il cite dans la foulée son père, sa mère, ses frères et ses sœurs. Depuis cinquante-neuf ans, l’image qui se dégage de cette chanson est quand même très étrange, à la limite de la dinguerie enthousiaste.
Comme beaucoup d’artistes français du début des années 1960, Claude François a adapté, dans un premier temps de sa carrière, des chansons anglo-saxonnes sur des textes revisités. Souvent, la réécriture des textes est plus fade que l’original. Et l’adage vaut pour Si j’avais un marteau. La chanson d’origine, If I Had a Hammer, parle bien, elle aussi, d’un marteau, d’une cloche et d’une chanson. Mais sa signification est tout autre : elle a été écrite en 1949, en pleine guerre froide, par Pete Seeger et Lee Hays, pour leur groupe The Weavers. Or, Lee Hays est communiste. Et le marteau, c’est celui qui se marie avec la faucille, le symbole des ouvriers depuis 1917. Les « brothers and sisters » évoquent sa famille de cœur, ses camarades communistes.
Un appel à la solidarité et la construction d’un monde meilleur
Hays écrit les paroles, Seeger arrange la musique. Sensibles à la question sociale, tous les deux ont un passif syndical, y compris dans la chanson, avant la Seconde Guerre mondiale, avec un groupe, The Almanac Singers. La chanson est sans équivoque. En reprenant les symboles ouvriers, elle appelle la solidarité et la construction d’un monde meilleur (d’où le marteau) : « Si j’avais un marteau / Je cognerais le matin / Je cognerais le soir / Partout sur cette terre / Je négocierais le danger / Je négocierais un avertissement / Je négocierais l’amour entre mes frères et mes sœurs / Partout sur cette terre ».
Le marteau est à la fois un outil et une arme, et le couplet a une valeur universaliste, qui embrasse tous les hommes. Elle est d’ailleurs chantée, pour la première fois, à un concert de solidarité avec les dirigeants communistes emprisonnés : on est en pleine époque du maccarthysme. Antiracistes, The Weavers se produisent, en 1949, au concert de Paul Robeson, militant communiste des droits civiques, à Peekskill (près de New York), qu’ils doivent fuir après que « des patriotes anticommunistes » attaquent la scène et le public.
« Liberty bell », symbole de l’indépendance américaine
Là encore, cela fait sens : la cloche évoquée dans la chanson fait référence à celle qui tintait dans les usines, mais aussi dans les champs, à l’époque de l’esclavagisme, dans les deux cas pour rythmer les journées de travail. Elle évoque aussi la fameuse cloche de la liberté, la « liberty bell », symbole de l’indépendance américaine, qui aurait sonné, selon la légende, après la signature de la déclaration des États-Unis… et était située alors dans un tribunal qui jugeait les esclaves fugitifs.
Pete Seeger comme Lee Hays étaient farouchement engagés contre le racisme, et le sont restés jusqu’à la fin de leurs jours. L’année suivante, les deux piliers du groupe sont à leur tour convoqués par la commission McCarthy. Ils refusent d’accepter cette si charmante invitation . Mais le boycott dont ils sont victimes précipite la scission du groupe. If I Had a Hammer, produite en concert, n’a été enregistrée qu’en 1956.
Claude François n’avait sans doute pas connaissance de la chanson de 1949. Il a sûrement dû entendre l’une des deux versions enregistrées au début des années 1960 : la première par Peter, Paul and Mary, un groupe dont les valeurs étaient cousines de celles de Peter Seeger. Puis, en 1963, par Trini Lopez qui en donnera la version américaine la plus célèbre. Claude François la reprend la même année.
L’adaptation française est signée de Vline Buggy, un duo de sœurs compositrices. Claude François n’étant pas connu pour ses accointances avec le Parti communiste, américain comme français, il n’était pas question pour lui d’en faire un hymne. Mais plutôt une chanson à danser, comme il en existe tant à cette époque. C’est Vline Buggy qui signe d’ailleurs, sur son premier album, la reprise de Belles, belles, belles. Quitte à faire passer Claude François pour un serial killer armé d’un marteau, et d’une cloche.
UNE SÉRIE EN PARTENARIAT AVEC ZEBROCK, à retrouver sur l’application Mélo.
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L’alerte du psychanalyste Roland Gori, adressée à ses collègues et confrères. Les psychologues dans la toile d’araignée des nudges du gouvernement
TribuneAvec sa méthode de manipulation dite des nudges, le gouvernement est en train de casser le métier de psychologue. Le dispositif Monpsy destiné à prendre en charge la souffrance psychique et la détresse sociale des Français, conduit, en fait, à la paramédicalisation et à la prolétarisation de la profession.
Roland GoriVous connaissez les nudges ? Non ? Il vaudrait mieux pourtant car c’est ce qui est en train de vous arriver et qui conduit à la casse du métier de psychologue et prochainement à implorer les autorités de le faire entrer dans le Code de la Santé.
Les nudges ce sont ces « coups de coude », ces « coups de pouce », cette technique de manipulation sociale inspirée de l’économie comportementale. Pour parvenir à ses fins, le pouvoir modifie l’« architecture des choix » en mettant en place des nudges, à la manière des architectes chargés du merchandising des supermarchés qui tentent d’influencer les consommateurs, en les accompagnant par des stratégies d’« ambiance » et autres aménagements de produits et de couleurs, comme celui qui consiste à placer les sucreries à hauteur d’enfant à la sortie des caisses. Les programmes de nudge, cette manière dont les pouvoirs aujourd’hui gouvernent en gestionnaires les citoyens, sont infinis. Depuis les programmes de lutte contre l’obésité jusqu’à celui de prévention des grossesses chez les adolescentes, en passant par les « vérificateurs de courtoisie ». Les évaluations des hôtels, restaurants, séjours touristiques, livres et produits, participent encore de cet esprit nudge qui renoue avec les formes de « manipulation sociale librement consentie » et les stratégies de conditionnement des conduites bien connues des psychologues. C’est cette civilisation du nudge, par exemple, qui a été retenue par le gouvernement français dans sa gestion de l’épidémie de Covid-19 en créant un pass-sanitaire plutôt qu’en rendant obligatoire la vaccination. C’est la politique préférée du pouvoir macronien, la conduite des conduites d’un gouvernement « libéral autoritaire » qui vous manipule, vous conduit non seulement à accepter une soumission sociale librement consentie mais à la désirer, à la demander, à l’implorer. La pratique des nudges consiste moins à en appeler à la raison critique des gens en débattant de façon argumentée leurs représentations, leurs croyances que d’agir insidieusement et discrètement sur les comportements en conduisant leurs choix par un conditionnement opérant qui les amènent à désirer ce qui a été décidé pour eux. Comme l’écrivaient en 2008, Richard Thaler et Cass Sunstein, deux des « gourous » des nudges : ces « coups de coude » sont largement pratiqués pour aider les « citoyens » à s’en sortir dans un monde complexe où « ils n’ont pas le temps de réfléchir profondément chaque fois qu’ils doivent prendre une décision. […] Comme ils sont débordés et que leur attention est limitée, ils prennent les questions telles qu’on leur pose, sans se demander s’ils répondraient autrement si elles étaient formulées différemment. » Bref, comme l’écrivait Albert Camus : « quand on n’a pas de caractère, il faut bien se donner une méthode. »
Alors les psychologues dans cette histoire ? Eh bien, tout y est. Non seulement cette passion des nudges du pouvoir libéral autoritaire macronien conduira les décideurs à financer et à soutenir institutionnellement tous les savoirs compatibles avec la vision anthropologique qu’ils ont de cette pratique, mais encore cette pratique elle-même sera mise en acte pour contraindre les psychologues à choisir librement les manières de pratiquer que des technocrates ignorants du métier auront décidé pour eux.
Au moment de l’amendement Accoyer qui conditionnait l’accès au titre de psychothérapeute, faute de pouvoir établir un statut de la psychothérapie, les débats furent rudes. En quoi une formation universitaire garantit-elle la compétence du praticien ? En quoi la formation médicale préserve-t-elle des abus et escroqueries ? Faut-il conditionner l’accès à la psychothérapie à une prescription médicale ? La psychanalyse est-elle une psychothérapie ? Bref, nous avons passé beaucoup de temps, et mon ami et collègue Alain Abelhauser s’en souvient, à échanger et à débattre avec des responsables politiques qui furent pour la plupart attentifs à nos arguments. Et même si l’écriture de la loi porte la trace de ces contradictions et de ces conflits, elle demeure sous influence démocratique : on parle et on s’écoute. Je le dis d’autant plus sincèrement que le Dr Accoyer, le Pr Mattei, M. Xavier Bertrand ne sont pas du même côté de l’échiquier politique que moi : ils se conduisirent en démocrates soucieux de trouver par le dialogue et la parole une solution politique à une question éthique et déontologique.
Aujourd’hui, le pouvoir « libéral autoritaire » a le « cœur sur les manches », il ne croit plus au dialogue démocratique et à la vertu thérapeutique de la parole. Il a dégradé la fonction du langage jusqu’à en faire un instrument de propagande et de complicité. Il est devenu lucide en remplaçant « le dialogue par le communiqué ». Il manque des postes de psychologues dans les institutions au point de créer d’abominables listes d’attente incompatibles avec les urgences de la clinique ? On crée un dispositif Monpsy qui fait semblant de prendre en charge la souffrance psychique et la détresse sociale de tous les Français par un double système d’allégement des « flux » : externalisation de la prise en charge et mise en place du système de « tourniquet ». Les psychologues ne se précipitent pas à entrer dans ce système qui les dépossède de leurs responsabilités et prolétarise leurs métiers ? L’INSEE vient à la rescousse pour inscrire les « bons » (et soumis) psychologues dans la rubrique des thérapeutes et les méchants (et insoumis) dans celle des « services à la personne », avec de gigantesques conséquences sociales et fiscales. Les Universités tardent à se soumettre aux exigences du pouvoir « libéral autoritaire », on les démet de la possibilité de certifier les psychologues et d’accéder au financement des prises en charge de certaines pathologies (les fameuses « plateformes » pour les enfants souffrant de « troubles neuro-développementaux »). Ces décisions vous semblent éthiquement abusives, infondées scientifiquement, épistémologiquement inconsistantes, politiquement scandaleuses ? Le pouvoir s’en fout… il est parvenu à l’aide de la complicité de quelques médiocres et revanchards de la profession de choisir pour vous ce qui vous convient et de vous contraindre, tôt ou tard, à vous amener à choisir la paramédicalisation de votre profession, annoncée par le Président lui-même au moment de sa campagne électorale, pour entrer dans la catégorie INSEE des vrais « thérapeutes » par le truchement du dispositif Monpsy et autres aberrations socioprofessionnelles. Ce sera en somme le pass-sanitaire pour accéder à l’exercice professionnel. Les technocrates n’ont pas de doute, Gilles Deleuze écrivait : « ce pourquoi le technocrate est l’ami naturel du dictateur, ordinateurs et dictature (…) ». Grâce au quadrillage numérique et au treillis normatif que le pouvoir libéral autoritaire jette sur la population qu’il asservit, nul besoin de psychologues, sauf ceux qui demeurent solubles dans le dispositif. Quant aux patients ils seront invités à se caser dans les cellules que l’on appelait au Moyen-Âge de « mal confort », pas assez haute pour que l’on puisse s’y tenir debout, mais pas assez large pour que l’on puisse s’y coucher.
À moins que surmontant le goût prononcé des psychologues pour les divisions et les scissions, leur appétence pour l’individualisme et la saveur de l’autodestruction, ils parviennent à s’unir, à converger vraiment pour mener un combat autant juridique que politique acharné et sans délai.
Droit de réponse de l'INSEE
« L’Insee attribue le code APE (activité principale exercée) à partir des informations déclarées par l’entreprise, en référence à la nomenclature d’activités française (NAF). Cette nomenclature est inchangée depuis 2008 : les règles de classement des psychologues n’ont ainsi pas été modifiées récemment. Un psychologue peut exercer des activités dans différents secteurs : ressources humaines, santé – pour les activités à vocation thérapeutique, action sociale... La détermination du code APE se fait sans lien avec un éventuel agrément de "profession réglementée" et, réciproquement, un tel agrément ne saurait être conditionné par un code APE. »
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Vacances: les stratégies des Français pour en profiter malgré l’envol des prix
Agnès LeclairGRAND RÉCIT - Séjour chez un parent, réduction de la vitesse en voiture… Chacun s’adapte à la spectaculaire hausse des prix, qui a dépassé les 6 % sur un an.
C’est la nouvelle équation des vacances. Il y a le ciel, le soleil, la mer… et la hausse des prix. Après deux ans de restrictions sanitaires, les Français sont tenaillés entre leur envie d’ailleurs et la crainte de vider leur portefeuille alors que l’inflation, au plus haut depuis 1985, a dépassé les 6 % sur un an.
Partir moins loin, moins longtemps, moins cher… chacun élabore sa stratégie pour faire malgré tout une escapade en montagne ou poser un coin de serviette sur une plage. Malgré un budget restreint, Emma, une soignante quadragénaire qui avait «vraiment besoin de vacances après ces années de Covid-19», s’est arrangée pour larguer les amarres trois semaines en juillet. Partie d’Alsace, cette mère de deux enfants a parcouru près de 3000 kilomètres pour visiter les châteaux de la Loire avant de faire un saut en Dordogne. Pas question d’annuler un séjour qu’elle prépare depuis des mois, «en mettant 100 euros par mois de côté» pour régler ses locations à l’avance. «Nourriture, sorties, visites: j’avais 1000 euros pour toutes les autres dépenses du séjour», détaille-t-elle. Grâce à quelques petits arrangements, elle a absorbé un prix de l’essence qui flirtait avec les deux euros le litre.
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«L’immense partie des kilomètres, c’était pour les déplacements entre les sites. Sur place, j’ai très peu utilisé ma voiture, rapporte-t-elle. De plus, j’ai choisi de rouler à 110 km/h sur l’autoroute et à 80 km/h sur les départementales, même celles étaient limitées à 90. Du coup, je n’ai pas consommé plus de 5,6 litres aux 100 km en moyenne sur ces trois semaines.» Des restrictions qui n’ont pas entamé sa bonne humeur estivale. «C’était ma manière à moi de prendre en compte l’environnement et la hausse des prix», se félicite Emma.
Ajustement des comportements pour contourner l’inflation
Alors que le Parlement a voté la fin du «passe sanitaire», l’été 2022 est-il marqué par un phénomène de revenge travel, une «revanche par le voyage» pour compenser des mois d’immobilisme? En France, les sacro-saintes grandes vacances ne sont «jamais sacrifiées» et c’est «encore moins cette année», pointe le sociologue Jean Viard, spécialiste du tourisme. «Depuis la crise sanitaire et ses remises en question, la recherche d’un confort de la vie est plus forte que jamais et partir en vacances en fait partie», rappelle ce directeur de recherche au CNRS qui vient de sortir un essai passionnant sur le tourisme post-pandémie*. Ce dernier estime à 20 % le nombre de Français qui ne peuvent pas partir pour des raisons économiques.
Moins touchées par l’inflation, les catégories les plus aisées ont commencé à retrouver le goût des voyages, d’autant qu’elles ont économisé durant la crise sanitaire. Espagne, Grèce ou Tunisie… Début juillet, 9 millions de Français avaient déjà réservé leurs vacances à l’étranger. Les classes moyennes, elles, doivent gérer des dépenses gonflées par l’inflation de 90 euros par mois et par famille en moyenne. Pétrole ou nourriture? Le contexte économique contraint donc les vacanciers à de nouveaux arbitrages. «Les gens sont stratèges. Plutôt que de se priver de départ, ils ajustent leur comportement pour contourner l’inflation. Ils font leurs courses chez Lidl, prennent dix jours au lieu de quinze, roulent moins vite, évitent les restaurants ou font l’impasse sur le dessert», décrit Jean Viard. Des petits ajustements plutôt que des grandes privations. «Et un certain nombre de Français ne sont pas à 100 euros près. Les Airbnb et les campings sont pleins, les gares sont bondées, les routes sont embouteillées… L’inflation n’a pas entraîné un effondrement!», relativise le sociologue.
Avant, je partais toujours à l’étranger pendant l’été. C’est fini ce temps-là ! Entre le prix de l’avion, les repas, la location, l’addition est trop salée
Fini les rêves exotiques, place au terroir. Les Français goûtent les charmes de leur pays, redécouvert pendant la crise sanitaire. Des «baskets», des «grandes balades pour se vider la tête» et «un sandwich pour le déjeuner»: Lise a marché tout l’été. Cette trentenaire de la région parisienne a misé sur les Hautes-Alpes pour changer d’air à peu de frais. «Au bord de la mer, toutes les locations étaient trop chères. En montagne, j’ai trouvé un logement à 500 euros la semaine et j’ai évité la foule», se félicite-t-elle.
Mathilde, cadre parisienne et mère de trois enfants, a elle aussi fait une croix sur les horizons lointains. «Avant, je partais toujours à l’étranger pendant l’été. C’est fini ce temps-là! Entre le prix de l’avion, les repas, la location, l’addition est trop salée», confie-t-elle. Par mesure d’économie, elle passera quinze jours dans une maison familiale du centre de la France. Pas question non plus de multiplier les restaurants et les achats avec sa tribu. «On cuisine les légumes du potager, on va faire des courses chez les éleveurs du coin. Et pour éviter de vider le réservoir de la voiture, j’encourage les enfants à prendre le vélo, à faire des choses à pied», décrit-elle. Une forme de déclassement estival? «Cela permet de se recentrer sur des choses essentielles et cela apprend aux enfants à mener une vie plus simple, moins axée sur la consommation. Les contraintes, cela fait partie de l’éducation», philosophe cette mère de famille.
Faut-il y voir un effet des périodes de canicule, des incendies ou une inquiétude économique? «On estime à 7 % de moins la fréquentation de la clientèle française sur l’ensemble du territoire par rapport 2019, note cependant François de Canson, président d’ADN Tourisme, la Fédération nationale des organismes institutionnels de tourisme. Mais grâce à un rebond de fréquentation de 20 à 60 % de la clientèle internationale selon les régions, la saison s’annonce excellente.» Ces chiffres placent pour l’instant l’été 2022 un peu au-dessus de la remarquable saison 2019. «Une très bonne année, mais pas celle de tous les records comme on avait pu l’imaginer fin juin en raison d’un taux de réservations précoces élevé», nuance-t-il.
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Quant à la montée en puissance des campings, elle ne se dément pas avec «une fréquentation en hausse de 3 % par rapport à l’année référence de 2019, avec un taux de remplissage autour de 85 %». Si l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte d’Azur font partie des régions gagnantes de l’été, notamment grâce aux touristes étrangers, la Normandie et la Bretagne réalisent aussi un bel été. «Compte tenu du coût de l’essence, une partie des Franciliens ont préféré partir moins loin de chez eux», selon François de Canson.
Vacances en famille et voyages «de poche»
Les retrouvailles en famille et entre amis sont aussi un des principaux enjeux de l’été. Les points de chute pour les cousinades ou autres regroupements ne manquent pas, alors que le nombre de résidences secondaires a explosé, pour atteindre 3,6 millions de logements. Pour passer trois semaines avec ses trois ados de 12 à 16 ans, Arnaud, père divorcé, a misé sur ses proches. Une semaine chez sa sœur, en Normandie, et deux semaines chez sa mère, dans le Berry, permettent d’alléger la facture. «Ma mère est contente de voir ses petits-enfants et mon gros investissement pour les vacances, c’est le ski en hiver. En été, on reste tranquille», résume-t-il.
Pour apporter une touche d’aventure dans ces semaines de farniente, il a toutefois misé sur une activité inédite: un saut à l’élastique à 100 euros par personne. Petite folie mais souvenir garanti! «Les activités payantes de loisirs comme le golf ou le nautisme sont cependant légèrement en retrait, pénalisées par l’inflation, relève François de Canson. Les restaurants en bord de mer ont aussi souffert de la baisse du pouvoir d’achat. Sur place, le budget est en baisse de 8 % par rapport à 2019, à 1600 euros en moyenne pour une famille de quatre personnes».
Les Parisiens ont découvert que le dépaysement était à portée de RER et qu’ils pouvaient aller se balader en forêt à moins d’une heure de chez eux
Depuis deux ans, les Français ont appris à gérer différemment leurs escapades. Place aux voyages «de poche», aux départs fractionnés ou même aux sorties d’une journée… «De plus en plus, les Français pratiquent les vacances à l’endroit où ils habitent ou à côté. C’est un effet de la pandémie. Ils ont développé une culture de la proximité. Les Parisiens ont découvert que le dépaysement était à portée de RER et qu’ils pouvaient aller se balader en forêt à moins d’une heure de chez eux», note Jean Viard. Beaucoup profitent aussi de leur maison, qu’ils ont transformée en cocon durant ces deux dernières années comme l’illustre le marché des piscines, en pleine croissance avec 250.000 nouvelles installations en un an.
Reste les oubliés des grandes vacances, trop précaires pour partir. «Pour nous, la notion de vacances n’existe pas vraiment», témoigne Marco, graphiste illustrateur indépendant de 33 ans, en couple avec une étudiante en soins infirmiers. Avec ses 930 euros d’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) et ses 97 euros d’aide au logement (APL), il ne «(peut) pas (se) permettre de souffler». «Nous essayons de sortir la tête de l’eau, mais c’est sans compter sur l’inflation», déplore-t-il. Au creux de l’été, le couple trouve le moyen de s’accorder de petits plaisirs. «Une balade en skate, aller dans un parc, jouer à un jeu vidéo, regarder un bon film… énumère Marco. Des choses simples. Nous nous contentons d’être heureux d’être ensemble. C’est l’essentiel.»
La hausse des prix jusque dans le cornet de glaces
C’est l’une des - fâcheuses - conséquences de la hausse des prix cet été: les glaces, un incontournable des vacances, n’échappent pas à la tendance générale. En cause notamment la hausse des coûts des matières premières: «Les framboises ont pris 70 % d’augmentation ces derniers mois, les œufs 60 %. Quant aux stabilisants, qui donnent la texture à la glace, on l’achetait auparavant entre 15 et 18 euros le kilo, alors qu’on est maintenant entre 45 et 55 euros le kilo», explique Bruno Aïm, président de la Confédération nationale des glaciers de France (CNGF). Des augmentations auxquelles il faut ajouter celles de l’électricité et du gaz. Ainsi, en bord de mer, la boule habituellement vendue 2,50 euros est «plutôt autour des 3 euros» cette année, conclut Bruno Aïm.
L’An zéro du tourisme - Penser l’avenir après la grande pandémie, aux Éditions de l’Aube.
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L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
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«Chez nous, un traître collabo on lui met douze balles dans la tête» : florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le Figaro
Notre critique de One Piece: Red, les flibustiers font sombrer le manga
Simon ChernerCRITIQUE - Cette nouvelle adaptation de la BD à succès, très musicale, assume sa fonction de gourmandise. Mais fait trop de bruit.
Le phénomène manga One Piece et son cortège de pirates déjantés ont le vent en poupe. Cette fois, la saga au long cours fait une halte très musicale au cinéma, pendant que la bande dessinée aux plus de 490 millions d’exemplaires vendus dans le monde et sa série animée jouissent d’une popularité sans précédent.
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L’espiègle capitaine Luffy et son équipage se posent entre deux aventures sur l’île d’Elegia. Cette aire paradisiaque de festival s’apprête à accueillir le premier concert du jeune prodige pop Uta. La manifestation s’ouvre avec éclat et force couleurs dans un climat d’euphorie. Mais, en coulisses, d’ambitieux truands fourbissent leurs armes. Fille du légendaire pirate Shanks le Roux, la diva pourrait valoir une coquette somme si elle venait à être prise en otage. Un détail leur a toutefois échappé. L’intéressée n’a rien d’une éplorée et possède plus d’un tour dans son sac.
Confiée à Gorô Taniguchi (Planètes, Code Geass), One Piece: Red est le cinquième des quinze volets cinématographiques de la franchise à avoir été directement produit par le créateur du manga, Eiichiro Oda. L’implication du démiurge est brandie comme un gage de cohérence, sinon de qualité, du film. Mais pour quel public? Sans reprendre la trame de la bande dessinée, l’histoire assume sans détour sa fonction de pure gourmandise pour connaisseurs et autres aficionados de son univers fantastique et bigarré.
L’aventure s’aborde comme une fête, portée par une bande-son originale interprétée par la chanteuse japonaise Ado (Hoshi, dans la version française). Flibustiers burlesques et créatures au grand cœur se déhanchent dans un premier temps au rythme d’hymnes au goût sucré. Clips après clips, les chansons se multiplient jusqu’aux contreforts de la nausée. Mais une surprise guette. Gorô Taniguchi enveloppe intelligemment les morceaux de J-pop d’une ombre plus rock. Ils prennent alors au piège ses détracteurs. Bien joué.
Une apothéose confuse
Il y a de la bagarre aussi, dans ce bonbon plein d’étincelles et de bruit. Comme il arrive parfois en festival, le concert initial s’embrouille, se complexifie avec des mondes parallèles, s’entortille de magie interdite et d’un démon séculaire. Que le shônen, le manga d’action pour garçons, verse dans la surenchère, c’est habituel. Et qu’il laisse les profanes à quai, c’est entendu. Mais qu’il lasse les spectateurs rompus au genre est plus désolant. Le héros, Luffy, se noie ainsi dans la masse de personnages rassemblés pour l’apothéose confuse du film. Enfin, contraint de ne pas déborder d’une vague sur les secrets du manga, One Piece: Red relègue en une armada de flash-back l’attractif appât formé par Shanks le Roux, l’arlésienne de la saga. La vraie chasse au trésor n’est pas sur grand écran. Elle se poursuit ailleurs, dans les pages de la BD et les épisodes de la série animée. À la fois trop et pas assez généreuse, la friandise filmique reste en travers de la gorge.
Joaquin Phoenix retrouve le costume du Joker pour une plongée dans la glauque Gotham City
Après le succès du film de Todd Phillips en 2019, une suite, qui pourrait être une comédie musicale avec Lady Gaga, sortira en salles le 4 octobre 2024.
Kevin Spacey doit 31 millions de dollars aux producteurs de House of Cards
L'acteur devra compenser les pertes substantielles générées par son renvoi de la série après des accusations de harcèlement sexuel, toujours en instruction.
L'actrice américaine Anne Heche dans un état grave après un accident de voiture
Le véhicule de l'actrice Anne Heche a percuté une maison, dans un quartier de Los Angeles, déclenchant «un lourd incendie», ont indiqué les pompiers.
L'Humanité
VIDÉO. Nuits des Étoiles. Avec les astronomes de la Butte-Montmartre
ReportageLes Nuits des Étoiles ont fêté leur 32e édition les 5,6 et 7 août 2022. Une manifestation proposée sur tout le territoire à découvrir en famille ou entre amis. L'Humanité a rejoint la soirée d'observation céleste animée par l'Association Française de l'Astronomie à Montmartre.
Franck CarteletAprès deux années ternies par l'épidémie de covid-19, les Nuits des étoiles ont de nouveau brillé sur tout le territoire. Animées par des équipes d'astronomes bénévoles issus de clubs, planétariums et offices du tourisme, ce sont 511 rendez-vous qui étaient organisés par l'Association Française d'Astronomie.
Pour cette édition, c'est le thème de l'exploration qui est mis en valeur, alors que l'année 2022 doit être marquée d'une nouvelle mission lunaire, nommée Artemis.
Découvrir la Lune puis Jupiter et Saturne
Positionnés en haut du square Louise Michel, au pied du Sacré-Cœur, une équipe de 6 animateurs, équipés de télescopes, vous invite à découvrir la Lune puis Jupiter et Saturne.
"Au sein de la ville lumière, avec tous les bureaux éclairés, il y a un halo lumineux dans le ciel de Paris donc nous allons regarder les objets les plus lumineux comme la Lune qui est très proche et qui nous offre de très beaux détails" explique Rémi Leblanc-Messager, l'un des animateurs de cette Nuit des Étoiles.
Mais le rôle de Rémi ne s'arrête pas là. Parler du ciel, faire de la prévention sur la pollution lumineuse et répondre à une multitude de questions des visiteurs venus s'émerveiller devant ce spectacle céleste font parti de ses objectifs. Pour rappel, la période est idéale, l'été et la douceur des températures nocturnes incitent à profiter du spectacle.
Le partage des émotions
Pour Rémi, le partage des émotions et l'émerveillement restent un moment fort à transmettre. "C'est agréable de voir comment ça résonne chez les gens et découvrir le plaisir chez les visiteurs"/.../ "Cette transmission est extrêmement importante dans un domaine qui est merveilleux et qui fait rêver".
Parler d'astronomie, c'est aussi parler de la Terre et pas seulement pointer le regard vers le cosmos, nous rappelle Rémi. "Ça parle de nous aussi l'astronomie et quelle place on a ?". Beaucoup de questions dont les gens s'emparent. "J'aimerais qu'un jour tous les Français puissent voir la Voix lactée, découvrir ce vertige dans un ciel pur, c'est d'une beauté naturelle inexplicable", s'exalte Rémi.
La pollution lumineuse
Cette édition 2022 s’est déroulée sous un ciel nocturne qui a gagné en visibilité car pour la première fois, la pollution lumineuse sur le territoire français a été mesurée. Réalisée par la société d’expertise du parc d’éclairage public DarkSkyLab et publiée par la revue Ciel & Espace, l’étude montre une amélioration de la situation en cœur de nuit de 2014 à 2021.
"Je viens de voir Saturne et c'est fou !" s'exclame Marine, une jeune picarde en visite dans la capitale. "D'habitude, je m'allonge dans mon jardin et je n'ai pas les explications qui vont avec. Ici, si tu as une question, il y a 5 à 6 personnes qui peuvent y répondre".
Le Figaro
Les sauniers de l’île de Ré inquiets pour leur avenir
Éric De La ChesnaisDÉCRYPTAGE - L’UE veut inscrire sur certains sels industriels le même label Agriculture biologique que celui des marais salants de l’Atlantique.
En ce beau jeudi d’été, le parking de l’Écomusée du marais salant de l’île de Ré est comble. De nombreux touristes viennent découvrir les secrets de la saliculture artisanale. C’est l’une des spécificités historiques de l’île, tombée en désuétude avec la conservation des aliments par le froid - et non plus par le sel - au XIXe. Grâce au département de la Charente-Maritime et aux communes qui aident à l’installation de jeunes, elle a été remise au goût du jour dans les années 1990.
«Elle fait vivre aujourd’hui une centaine de sauniers sur 750 hectares de marais, contre 1500 hectares au XIXe siècle. Ils perpétuent un savoir-faire qui remonte au XIe siècle, avec l’aménagement des premières digues pour canaliser l’eau de mer et en extraire le sel, explique Benoît Poitevin, directeur de l’écomusée (30.000 visiteurs par an). Toute la technique du saunier consiste à régler la vitesse de l’eau dans son marais pendant qu’elle s’évapore, en fonction du soleil et du vent, afin qu’elle arrive à bonne concentration (300 grammes de sel par litre, NDLR) dans le dernier bassin, l’aire saunante. C’est ici que se trouvent les carreaux, de petits bassins carrés de 5 mètres de côté et 2 à 3 cm de profondeur. À la surface, la fleur de sel forme une croûte de couleur nacrée, au fond cristallise le gros sel.»
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De petits tas pyramidaux de sel blanc sont visibles le long des carreaux de récolte. Ils sont ramassés quotidiennement à la brouette ou au tracteur pour être stockés sur des monticules nettement plus gros, en amont, sur la berge des marais. À leur taille, on peut déjà estimer que la récolte 2022 sera très supérieure aux 4000 tonnes produites chaque année, en moyenne, sur l’île de Ré. Elle devrait se rapprocher des 6000 tonnes de 2018, un été où le ciel, déjà, avait été plus souvent bleu azur que gris.
Nouvelle réglementation
«Les tas sont déjà bien volumineux. Avec les fortes chaleurs et la sécheresse qui favorisent l’évaporation, nous sommes partis pour une année record, indique Cédric Fortunier, saunier indépendant à la Couarde-sur-Mer, au centre de l’île. À la mi-juillet, nous avons déjà récolté l’équivalent d’une saison entière. Or, les prévisions météorologiques ne prévoient pas de pluies dans les prochaines semaines et la saison, qui a commencé avec un mois d’avance en mai, dure jusqu’à fin septembre.» Le quarantenaire commercialise des produits classiques comme le gros sel, la fleur et le sel fin, mais également toute une gamme de produits raffinés.
Son parcours montre l’attrait des jeunes pour ce métier de plein air. Dans une autre vie, il travaillait dans l’électronique à Saint-Étienne, avant de bénéficier d’un an de formation avec un saunier qui partait à la retraite et dont il a repris l’exploitation en 2013. Depuis, son activité est devenue florissante. Avec sa femme, ils emploient 7 personnes à l’année et le double l’été, au pic de l’activité, avec la vente directe aux touristes et la récolte du sel.
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Mais une nouvelle réglementation européenne, qui doit entrer en vigueur en janvier prochain, pourrait être fatale au mode de production artisanale des marais salants, sur l’île de Ré comme sur toute la façade Atlantique. «Bruxelles prévoit d’étendre le label Agriculture biologique, AB, à presque toutes les méthodes de production de sels existantes, y compris les moins naturelles, les plus industrialisées et les plus consommatrices en énergie, dénonce Louis Merlin, jeune et dynamique saunier à Saint-Clément-des-Baleines, membre de la coopérative de l’île de Ré, qui regroupe 70 % des producteurs. Nous sommes inquiets, la dernière réunion européenne entre les producteurs de sel et la Commission, le 7 juillet dernier, ne laisse rien présager de bon. Nous avons obtenu que l’extraction par explosif ne puisse pas bénéficier du label AB, mais cela s’arrête là. Les Salins du Midi, en France, mais aussi les producteurs industriels de l’est de l’Europe, au prétexte qu’ils utilisent de l’énergie renouvelable, font pression pour avoir le label bio. Notre mode de production, la technique solaire, est basée sur la préservation des ressources naturelles. Nous sommes en plein accord avec les exigences de l’agriculture biologique.»
On est de plus en plus laxistes vis-à-vis des multinationales qui pratiquent l’entrisme dans les labels
Alors qu’une réunion de la dernière chance est prévue à l’automne prochain à Bruxelles, la tension est palpable chez les professionnels du secteur, mais aussi parmi les élus du conseil départemental de Charente-Maritime. «On est de plus en plus laxistes vis-à-vis des multinationales qui pratiquent l’entrisme dans les labels, déplore Véronique Richez-Lerouge, conseillère départementale à Ré et journaliste spécialiste des labels. C’est une vitrine qui fait vendre, très tentante pour ces entreprises. Elles veulent avoir les avantages du label bio sans en avoir les contraintes. Un label est un bien commun qui appartient à un terroir comme le sel de Noirmoutier, de Guérande ou de l’île de Ré, et non pas aux multinationales. Le consommateur croyant acheter bio va être trompé. Si Bruxelles maintient sa position, les sauniers devront créer une indication géographique protégée pour permettre aux consommateurs de s’y retrouver.»
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En effet, ces derniers n’auront d’autre choix que de tenter de se démarquer des producteurs industriels, par tous les moyens. «Les acheteurs des grandes surfaces qui privilégient le prix le plus bas iront vers des sels bio industriels moins chers et plus volumineux, conclut Nicolas Becaud, président de la coopérative des producteurs de sel de l’île de Ré, lui-même installé à Ars. Ce sera à nous d’orienter le consommateur avec des signes représentatifs sur les emballages.»
«Chez nous, un traître collabo on lui met douze balles dans la tête» : florilège des propos tenus par l'imam marocain Hassan Iquioussen
En instance d'expulsion du territoire français, «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France», a justifié le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Un Français risque 116 ans de prison aux États-Unis
RÉCIT - Détenu au Maroc, il est accusé d’avoir volé des données informatiques. Washington demande son extradition.
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française
L'imam, dont Gérald Darmanin a réclamé l'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
L'Humanité
WEBSÉRIE. Ep1. La Fête de l’Humanité s’installe sur la Base 217 en Essonne
ReportageDécouvrez le premier épisode de notre websérie consacrée au déménagement de la Fête de l'Humanité sur La Base 217 au cœur de l’Essonne.
Cette websérie en 6 épisodes vous invite à découvrir le nouveau terrain et les coulisses de cette édition hors-norme : travail des équipes, évolution du montage, préparation des militant.e.s, travail de la rédaction de l'Humanité... Chaque mercredi découvrez de l'intérieur comment se prépare cette nouvelle Fête de l'Humanité 2022 !
Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir la suite de ce déménagement aux allures de défi...
Le pass 3 jours est en vente ici
Le Figaro
Marseille : un homme tué par balles avant d'être écrasé par ses agresseurs
Guillaume PoingtLe parquet de Marseille a ouvert une enquête pour «meurtre en bande organisée».
Un homme de 30 ans a été tué par balles dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 août à Marseille , a appris Le Figaro du parquet de Marseille, confirmant des informations de l'AFP. Le parquet a ouvert une enquête pour «meurtre en bande organisée», confiée à la police judiciaire (PJ).
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Les faits ont eu lieu aux alentours de 3h dans le 12e arrondissement, dans l'est de Marseille. Un homme installé en terrasse d'un restaurant a aperçu un individu porteur d'une arme. L'homme a pris la fuite mais a été poursuivi par l'individu armé, qui lui a tiré dessus au niveau de la tête et des épaules. La victime a ensuite été écrasée à plusieurs reprises par un véhicule arrivé sur les lieux et dans lequel l'auteur des tirs a pris la fuite. La victime est décédée à l'hôpital lundi 8 août.
«L'homme décédé avait fait l'objet de 17 condamnations judiciaires principalement pour des faits de vols, recels, infractions à la législation des armes et infractions routières. Aucune de ces condamnations n'était liée aux stupéfiants», précise le parquet de Marseille au Figaro.
Un peu plus tôt dans la semaine, jeudi 4 août, à 4h du matin, un homme de 39 ans a été tué par balles dans le hall de son immeuble d'un quartier du 15e arrondissement de Marseille. La PJ a également été saisie. Dix-huit personnes sont décédées par balles depuis le début de l'année sur fond de trafic de stupéfiants et trois par arme blanche dans les Bouches-du-Rhône.
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Rodéo dans le Val-d'Oise : le motard qui a reconnu avoir renversé deux enfants mis en examen et écroué
Le jeune homme s'était rendu à la police samedi, après avoir fauché la veille un garçon et une petite fille de 7 ans dont le pronostic vital est toujours engagé.
Regarder la vidéoAffaire Veretout : le nouveau joueur de l'OM ciblé par des accusations diffamatoires
Sur les réseaux sociaux, le footballeur international français est accusé par certains supporters marseillais d'avoir «soutenu» son beau-père, condamné en 2021 pour agression sexuelle. L'avocat du beau-père et celui de la victime répondent au Figaro.
Val-d'Oise: deux enfants dans un état grave après avoir été renversés lors d'un rodéo urbain
Un suspect s'est rendu en début d'après-midi samedi au commissariat de Cergy, selon les informations du Figaro.
Regarder la vidéo L'Humanité
Ibis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence
ReportageDes travailleurs sans-papiers, embauchés par une entreprise sous-traitante de l’association Coallia, en charge de l’hébergement social à l’hôtel Ibis de Bagnolet, occupent depuis le 20 juillet l’établissement afin d’alerter sur leurs conditions de travail. L'Humanité a rejoint leur piquet de grève.
Ils sont salariés sans papiers et pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont plus payés depuis cinq mois. Depuis le mercredi 20 juillet, sept d’entre eux se sont mis en grève afin d’alerter sur leurs situations.
La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de BagnoletTout a commencé au début de l’épidémie de Covid-19, alors que le pays entre dans son premier confinement. L’État réquisitionne l’hôtel Ibis de Bagnolet afin d’offrir un hébergement d’urgence aux personnes les plus vulnérables et les plus fragiles.
Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques
C’est l’association Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques qui se voit confier la mission. Mais l’organisme décide de sous traiter à une entreprise, baptisée société Gaba Global Service International.
Depuis le mois de février, les retards sur salaires deviennent la règle alors que les bulletins de paie se font de plus en plus discrets. Les semaines de travail varient de 48 à 60 heures alors que le tarif est de 8 euros de l’heure.
5 mois sans salaires
« 5 mois sans salaires, il faut que les chèques arrivent avec les fiches de paie et le paiement des heurs supplémentaires ! » martèle Jean-Albert Guidou, responsable du collectif travailleurs migrants de la CGT
Le syndicaliste tient à préciser : « Si nous n’obtenons pas tout, les procédures se poursuivront au niveau du tribunal des Prud’hommes, voir sur d’autres tribunaux ».
« Concernant la demande de régularisation des camarades, il y a un engagement de l’association Coallia afin de favoriser la situation des travailleurs en grève » conclue le représentant de la CGT.
« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accepter cela au moment où la crise sociale tape aussi fort. Il faut faire respecter le droit de chacun et ça passe par le droit de l’ensemble des salariés », déclare Émilie Lecroq, conseillère départementale PCF de Seine-Saint-Denis.
Le Figaro
Les fantômes de Saverne, le «Versailles alsacien»
Eric Biétry-RivierreILS ONT VOULU LEUR VERSAILLES (3/6) - Le beau-frère de Mansart, deux reines, le mage Cagliostro et l’affaire du collier hantent ce château de grès rose, ancienne résidence des princes-évêques de Strasbourg.
Dans sa somme sur l’Europe française au siècle des Lumières parue en 1938, l’historien de l’art Louis Réau est catégorique: «Tous les princes de l’Europe se sont évertués à imiter dans la mesure de leurs moyens le château de Versailles avec son parc ordonné par Le Nôtre et ses annexes de Marly et des Trianons: type accompli de la résidence royale.» Parmi ces princes, ceux de Rohan lorsque cette dynastie succéda à celle des Fürstenberg au titre de prince-évêque de Strasbourg.
En 1704, dans le cadre de la «francisation» d’une Alsace largement protestante et germanophone, Armand-Gaston-Maximilien de Rohan, né d’une dame de Soubise et du lieutenant général des armées du roi (à moins qu’il fût l’un des nombreux bâtards de Louis XIV) se voit confier le diocèse ainsi que des possessions territoriales propres, fort conséquentes.
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S’il vit à Strasbourg comme dignitaire religieux, le suzerain politique choisit Saverne comme lieu de résidence, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest. Quoi de plus normal? Ce village, bien pourvu en eau, bois et gibier, clé du passage le plus aisé entre Alsace et Lorraine possède déjà un château, ensemble de constructions médiévales fusionnées à la Renaissance. Abandonné durant la guerre de Trente Ans, Saverne a ressuscité à l’initiative du prédécesseur, François Egon de Fürstenberg, déjà un protégé de Louis XIV, déjà un prince-évêque fastueux.
Son «château carré», comme on l’a désigné, était à la manière italienne, palladienne, même. Puis, vers 1670, l’ambition avait été d’avoir un vrai palais sur le modèle de l’hôtel particulier parisien. Un grand corps de logis avait été adjoint et le tout, orné de sculptures de Coysevox et de peintures de Claude II Audran le Jeune (artistes ayant contribué à l’embellissement de Versailles). La façade nouvelle, longue de 110 m, étant susceptible de s’ouvrir sur d’immenses jardins, ainsi fit Rohan tandis qu’il devenait cardinal en 1712, puis grand aumônier de France en 1713 et membre du conseil de Régence en 1722.
Singularité de la dynastie
Il appela Robert de Cotte. À charge pour cet architecte fameux, produisant des plans pour tous les puissants, élève puis beau-frère et enfin principal collaborateur de Mansart (il venait d’achever la chapelle royale du château de Versailles), de revoir complètement ses bâtiments. Cela tant à Strasbourg, où un nouveau palais allait surgir à côté de la cathédrale (aujourd’hui il abrite trois musées), qu’à Saverne.
Armand-Gaston-Maximilien porta ainsi haut la devise familiale, «Roi ne puis, prince ne daigne, Rohan suis», qui dit tout à la fois la frustration, la puissance et la singularité de cette dynastie.
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Pour elle, de Cotte allonge encore le grand corps sur jardin, masquant par une architecture en trompe-l’œil un vieux rempart, il crée là un escalier monumental et déplace la chapelle dans ce prolongement.
À l’extérieur, passé les pelouses et les buis dessinés en broderie avec leurs statues, il ponctue le domaine de bosquets, de charmilles. Naissent un pavillon des Bains, une orangerie, un boulingrin, un jardin agreste et un autre anglais (ultérieur) avec ses grottes et des cascades animées par des pompes. Surtout, sa perspective semble s’étendre à l’infini. Celle-ci se voit creusée, à partir de la rivière Zorn, d’un canal de plaisance long de près de 5 kilomètres, avec bassins à écluses et à mi-parcours un plan d’eau circulaire de 260 m de diamètre surnommé «la Rondelle», car un îlot marquait son centre. Il sera plus tard, de 1783 à 1786, paré d’un kiosque chinois haut de 25 m. Plus loin, la vaste forêt de Monsau, annexée, est dotée d’une faisanderie, d’une garenne, et divisée par des chemins rectilignes, qui l’aèrent.
«Comme à Versailles»
À l’intérieur du palais, de Cotte a confié l’ornementation de la chambre de parade à Robert Le Lorrain, auparavant sculpteur à Versailles. Ce dernier la couvre de Vertus en ronde-bosse et de bas-reliefs consacrés à Apollon. Autour, cartouches chantournés, guirlandes et rinceaux font chanter le style rocaille à la mode. Toujours comme à Versailles, une balustrade saturée de coquillages et de feuillages défend l’approche du lit. Enfin les meilleurs tableaux affluent de Paris. Des Annibal Carrache, Guido Reni, Le Sueur, Simon Vouet…
Tout cela, avec une écurie de 180 chevaux et 600 paysans rabatteurs lors des chasses, fait le bonheur d’une population résidente de 700 lits et de plus d’un millier d’invités lors des réceptions. Ainsi celle de 1725 organisée pour Marie Leszczynska fraîchement mariée à Strasbourg, par procuration, au jeune Louis XV.
Ce «Versailles alsacien» comme la pourpre cardinalice vont ensuite échoir au neveu François Armand Auguste, homme pieux et très cultivé qui, avant de mourir, en 1756, a apporté une importante bibliothèque. Puis, Strasbourg comme Saverne reviendront à Louis-Constantin de Rohan, prélat qui a accueilli, lui, sur ses vieux jours, en 1770, une Marie-Antoinette fraîchement fiancée et en route pour son malheureux règne.
Frasques et fastes
Dernier de cette lignée des Rohan princes-évêques: le petit-neveu Louis-René, homme moins sage, en tout cas beaucoup plus crédule. Ce «Prince Louis» reste surtout pour avoir été l’un des principaux pigeons dans l’affaire du collier de la reine, retentissante escroquerie ayant ruiné l’image de Marie-Antoinette quelques années avant la Révolution. Il fut également ami du «gourou» des élites aristocratiques, Joseph Balsamo, alias comte de Cagliostro (le Zarastro de La Flûte enchantée, de Mozart). Louis hébergea des mois durant ce fort mauvais conseiller qui, dans une tour voisine au palais, effectuait ses expériences alchimiques et thaumaturgiques.
Déjà dans sa jeunesse, nommé au poste clé d’ambassadeur à Vienne, Louis s’était signalé par ses frasques et fastes. Marie-Thérèse d’Autriche l’avait fait remplacer. Puis, ayant continué sur ce train à Versailles, il avait dû subir une semi-disgrâce. Louis XVI avait fait en sorte qu’il soit cantonné à son diocèse et à son domaine. Depuis, quand bien même maintenu dans ses titres et biens, il rêvait de redevenir un phare à la cour.
Des intérieurs de Robert de Cotte avec leurs alignements de bustes de Coysevox, ne subsistent plus que quelques dessins
Las, quelques nuits seulement après son retour, Saverne s’embrase depuis une mansarde. Réveillé par les aboiements de son chien préféré, Son Altesse Sérénissime et Éminentissime s’en tire de justesse. En chemise de nuit dans son parc, il ne peut que constater les dégâts: son grand corps de logis n’est plus que cendres. «Des intérieurs de Robert de Cotte avec leurs alignements de bustes de Coysevox, ne subsistent plus que quelques dessins. Le feu, mais aussi bien d’autres aléas de l’histoire, en sont cause», prévient honnêtement Emmanuelle Thomann, en charge du patrimoine savernois. Louis n’a pu que rebâtir partiellement. Par la grâce d’un jeune architecte, Salins de Montfort, la façade jardin s’est encore développée de 10 mètres. Et fini le rococo, place au néoclassicisme austère et majestueux du moment.
Coup fatal
Le chantier en était parvenu aux corniches lorsque éclata l’affaire du collier. Celle-ci eut pour premières conséquences sa suspension et, pour Louis le dépensier, l’exil, après une arrestation en habits liturgiques dans la galerie des Glaces et un embastillement. Toutefois, c’est surtout la nationalisation des biens ecclésiastiques, en 1789, qui a porté un coup fatal. Saverne s’est alors éteint. Louis, survivant dans ses «terres allemandes» d’Ettenheim, a été démis par la République, puis par Bonaparte. Il est mort en 1803.
De nos jours, du parc ne subsiste qu’un moignon. Des usines de coutellerie, puis d’outils sont venues profiter de l’eau. «La Rondelle» est devenue station d’épuration. Une cité ouvrière a poussé. Depuis 1853, un canal moderne relie la Marne au Rhin, gommant le précédent et coupant même la perspective. Au-delà, il y a un parking non bitumé, encore longé de beaux arbres, qui sert aussi aux foires. L’axe princier, l’un des plus beaux du XVIIIe siècle jugeait Goethe, se trouve enfin balafré par une autoroute et une voie ferrée.
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Au curieux désireux d’imaginer Saverne à son apogée, on conseillera d’oublier le côté ville, œuvre du second Empire comme l’indique la grille ornée de N. Il faut plutôt se rendre d’emblée côté jardin. Là, bien que seul le gros œuvre de la façade date de la fin du XVIIIe siècle, bien que son chantier n’ait été repris qu’en 1852, Amédée Alphonse Lejeune, architecte commis par Napoléon III, y a maintenu les pilastres et colonnes d’ordre corinthien originelles.
L’empereur avait voulu que le palais de Saverne serve d’asile aux veuves de hauts fonctionnaires morts au service de l’État. On lui doit donc encore les actuels hall d’entrée, grand salon et grand escalier. Par la suite, caserne jusqu’en 1945, acquis par la ville en 1954, le principal diamant des Rohan s’est mis à abriter une école, une salle de spectacle, plusieurs musées, une auberge de jeunesse. Bref, la plupart des équipements municipaux. Une aubaine pour cette commune de 11.000 âmes.
Expulsion d'Hassan Iquioussen : «Au nom de l'État de droit, le Tribunal administratif de Paris désarme l'État de droit»
TRIBUNE - Les membres du Cercle «Droit et Débat Public»* - dont Jean-Éric Schoettl*, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel - dénoncent la décision du tribunal de suspendre l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen, accusé d'avoir tenu des propos misogynes, antisémites et homophobes.
Didier Rykner: «Paris est gérée avec un mélange d'idéologie, de méconnaissance de l'Histoire et de calcul politique»
ENTRETIEN - Le directeur de La Tribune de l'art publie un essai au vitriol sur le bilan de la municipalité parisienne. Celle-ci n'hésite pas à détruire des espaces verts, des jardins et des arbres au profit des promoteurs immobiliers, assure-t-il.
Expulsion d'Hassan Iquioussen: «Les juges ont pris le pouvoir sur la politique migratoire»
ENTRETIEN - Le tribunal administratif de Paris a suspendu, le 5 août, l'expulsion de l'imam Iquioussen, proche des Frères musulmans. Pour Pierre-Marie Sève, cette décision révèle une nouvelle fois la mainmise des juges sur la politique en France, qui décident en dépit de la volonté nationale et de la gravité de la situation.
L'Humanité
VIDÉO. Fabien Gay défend « l’esprit de paix »
ReportageLe directeur de l’Humanité a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur de notre journal, assassiné il y a cent huit ans. Axant son discours sur la paix, comme seul combat à même de résoudre les défis de notre siècle, il a donné rendez-vous à tous pour la prochaine Fête de l’Humanité.
Aurélien SoucheyrePourquoi Jaurès est-il mort ? Parce qu’il défendait la paix. Parce qu’il s’opposait de toutes ses forces au déclenchement de cette boucherie absurde que fut la Première Guerre mondiale. La guerre, cent huit ans après l’assassinat du fondateur de notre journal, est pourtant là. Elle frappe même le sol européen depuis février et l’invasion militaire russe en Ukraine. « C’est l’horreur, la violence absolue qui prime. C’est la négation de l’humanité, la non-reconnaissance de l’autre. Aucune société ne sort renforcée d’une guerre tant elle laisse des fractures béantes », a prévenu Fabien Gay, dimanche, lors d’un discours devant le Bistrot du Croissant, à Paris, à l’endroit où Jean Jaurès fut tué, le 31 juillet 1914.
Jean Jaurès appelle à l’union des prolétairesLe directeur de l’Humanité a rappelé n’avoir « qu’une seule boussole : la justice et la paix », alertant contre les risques d’escalade et d’« affrontements militaires d’empires déchus en reconstitution ». « Poutine et ses affidés ont plongé l’Europe dans une phase de tension maximale » et suscité une indignation légitime, mais « quid du Yémen, bombardé par la coalition menée par l’Arabie saoudite dans une guerre qui compte 370 000 victimes ? » a-t-il interrogé. « Quid de la Palestine, toujours et encore plus occupée et violentée » par un État israélien qui « foule ouvertement l’ensemble des résolutions de l’ONU ? ».
En Ukraine – où il défend un « cessez-le-feu immédiat » – comme ailleurs, Fabien Gay appelle à conjurer le pire. À respecter le droit international, à dialoguer, à ne pas se laisser enfermer dans des logiques de conflit, à écarter les tensions nationalistes et les logiques capitalistes d’accaparement des richesses qui ne peuvent « mener qu’au désordre et à l’affrontement ». Car le péril est grand : « Le réarmement militaire partout dans le monde doit nous inquiéter d’autant plus que c’est en Europe qu’il est le plus rapide depuis 2017. Le commerce d’armes est en progression pour atteindre les 2 000 milliards de dollars. Les cinq principaux vendeurs d’armes, dont la France, ont une immense responsabilité dans cet engrenage. »
Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine. Fabien Gay
Une course démente alors même que les objectifs de développement durable établis par l’ONU, « qui visent à répondre aux grands défis de l’humanité, comme la faim dans le monde, le réchauffement climatique et l’accès aux droits fondamentaux, sont évalués à 2 500 milliards ». « On se rend compte du gâchis qui nous est imposé », dénonce Fabien Gay. Un gâchis qu’il est temps d’empêcher, en France et dans le monde. « C’est l’esprit qui animait Jaurès qui doit nous animer. Celui de la paix. Non pas comme le moment où la guerre n’est pas, mais bien comme projet de société, comme culture, comme principe fondateur et supérieur », mesure Fabien Gay. « Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine », assure-t-il, concluant que, « face au péril militariste, il est vital de bâtir un multilatéralisme par et pour les peuples ». Et que, « face au changement climatique et aux défis des migrants qui quitteront des espaces devenus inhabitables, face au besoin de nourrir 9 milliards d’habitants par des sociétés interdépendantes, la paix est le chemin nécessaire pour assurer la bonne résolution des enjeux ».
Le Figaro
The Sandbox, porte-étendard du métavers décentralisé
Chloé WoitierClara GaltierPLONGÉE DANS LES UNIVERS PARALLÈLES (2/5) - Ce jeu s’appuie sur la blockchain pour proposer un monde virtuel dont on peut être copropriétaire.
Le concept de métavers promet pour les prochaines années un univers virtuel parallèle au monde réel où se connecteraient des millions d’humains pour se divertir, échanger, travailler, consommer ou vivre des expériences inédites. Des mondes virtuels existent déjà dans le secteur du jeu vidéo, de la santé ou de l’industrie, préfigurant des possibilités de demain. Bienvenue dans le futur.
Minecraft, Super Mario Maker, Fortnite, Little Big Planet, Roblox… tous ces jeux vidéopermettent aux joueurs de créer leurs propres niveaux et de les faire partager à la communauté. Ce modèle, dit de «game maker», a aussi été adopté par The Sandbox, un jeu français paru à l’origine sur smartphones en 2012. «Nous voulions permettre à quiconque de devenir un créateur. Mais nous n’avions pas les moyens de garder les meilleurs d’entre eux» faute de pouvoir les rémunérer, se souvient son cofondateur Sébastien Borget.
L’équipe a alors une idée: faire reposer The Sandbox sur la blockchain. Le jeu deviendrait ainsi un monde en ligne décentralisé où chacun pourrait être propriétaire de parcelles de terrains virtuels et faire commerce de ses créations sous forme de cryptoactifs (NFT). La plateforme, rachetée en 2018 par le groupe hongkongais Animoca Brands, compte aujourd’hui 21.500 propriétaires, qu’il s’agisse de particuliers ou bien de marques comme Adidas, Gucci, Warner Music ou les studios Lionsgate.
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Cet appétit peut paraître surprenant alors que The Sandbox est en cours de développement et a encore tout à prouver. Mais ce jeu est devenu le porte-étendard du métavers décentralisé. Selon cette vision qui épouse les idéaux du Web3, les internautes pourront utiliser leurs avatars sur n’importe quelle plateforme et importer sur un site A des objets virtuels qu’ils ont acquis sur les sites B et C… Illustration dans The Sandbox : «Les objets créés sur notre plateforme peuvent être revendus sur des places de marché tierces et être utilisés dans le jeu Decentraland. Et nous allons accepter des NFT qui proviennent d’autres univers et leur trouver une utilité», explique Sébastien Borget.
Les joueurs ont aussi la possibilité d’acheter une des 166.464 parcelles qui constituent le monde de The Sandbox et de les développer comme bon leur semble: jeux vidéo, concerts virtuels, spectacles, boîtes de nuit, magasins, galerie d’art numérique, espaces promotionnels… «C’est cette diversité des expériences qui fera que The Sandbox sera un lieu où l’on pourra croiser des personnes différentes», estime le directeur des opérations de la plateforme. Tous ces événements pourront être monétisés, avec une commission de 5 % pour la plateforme - sa seule source de revenus avec la vente des terrains. Le succès de long terme du jeu reposera donc sur ses copropriétaires: si les expériences créées par les utilisateurs ne sont pas amusantes, le public se détournera de The Sandbox. Et la valeur des terrains et objets virtuels s’effondrera. Mais l’inverse est également possible…
Des créateurs très encadrés
L’expérience concrète de The Sandbox est différente que l’on soit propriétaire ou simple visiteur. Prenons le premier cas. Pour acquérir une parcelle virtuelle, il faut soit participer à une vente organisée par la plateforme (1000 dollars la parcelle de 9000 m²), soit acheter un terrain d’occasion sur la place de marché Opensea, spécialiste des cryptoactifs. Et c’est là que les prix peuvent flamber grâce à une règle bien connue de l’immobilier: l’emplacement. «Si l’on est le voisin virtuel d’une grande marque ou d’une star, notre terrain est plus visible des joueurs et les revenus générés deviennent potentiellement plus importants», explique Sébastien Borget. Une parcelle voisine de celle du rappeur américain Snoop Dog s’est ainsi vendue pour 450.000 dollars.
Une fois propriétaire, il faut faire fructifier son terrain. C’est là qu’intervient l’outil «The Sandbox Game Maker». Il permet de créer un lieu virtuel sans connaissance en programmation informatique. Construire une maison, un centre commercial, un café ou bien un jeu d’action, de rôles ou d’énigme, tout est possible, même la romance. Le studio français Celsius Online est ainsi en train de développer un jeu de drague, Missing Parts, pour The Sandbox. Et rien n’empêche un propriétaire d’adopter une logique d’investisseur et de louer son terrain à des créateurs qui feront le travail à sa place…
Un autre outil, nommé «VoxEdit», permet de créer objets et personnages pour les expériences du jeu (dragons, vaisseaux spatiaux, robots…) et de les vendre comme NFT. Mais seul des créateurs homologués par The Sandbox peuvent utiliser cet outil, afin d’assurer un certain niveau de qualité. Ce même souci se retrouve du côté des propriétaires de terrain. La plateforme exige un droit de regard sur les expériences ludiques, qui doivent répondre à un cahier des charges précis. «Il faut prévoir cinq quêtes pour une expérience qui doit durer 30 minutes maximum, et aussi prévoir 20 objets liés à notre parcelle», explique l’un de ces propriétaires au Figaro.
Sans le feu vert de The Sandbox, l’expérience ne pourra pas être mise en ligne lors des «Alpha», ces périodes de quelques semaines où les internautes peuvent tester une version non définitive du jeu. «C’est pour le moment une plateforme extrêmement centralisée qui contrôle tout», souligne ce propriétaire. Et pour cause: ces Alpha sont la vitrine de ce que pourra proposer la version finale de The Sandbox. Il n’est pas dans l’intérêt de l’entreprise de montrer une version d’essai médiocre où l’on s’ennuie. Dans ce souci de qualité, la troisième Alpha ne cesse d’être repoussée depuis le mois de mai. Elle comprendra les expériences de propriétaires de longue date comme Atari, les comics The Walking Dead, les marques jeunesse Bisounours, Les Schtroumpfs, Les Lapins crétins…
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Les joueurs, eux, seront plongés dans un monde virtuel où ils pourront se déplacer d’une expérience à une autre pour remplir des quêtes, gagner de la cryptomonnaie (le sand) et acquérir des objets virtuels pour personnaliser leurs avatars. Ils pourront aussi débloquer l’accès à des événements virtuels exclusifs, comme un concert ou un défilé de mode, en achetant un ticket d’entrée. Les possibilités marketing pour les marques sont nombreuses. Celles pour les joueurs de se saisir de ce bac à sable pour créer des lieux de vie et d’amusement aussi. Mais il faudra s’armer de patience: The Sandbox ne sera pas terminé avant trois à cinq ans.
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L'Humanité
Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?
ReportageEn plein cœur de l'été, la CGT spectacle s'est mobilisée devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .
Franck CarteletDans le cadre du projet de loi dit de "pouvoir d'achat", l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.
Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.
L'indépendance du service public audiovisuel
Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information.
"Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.
Les groupes LR et RN ont voté pour
Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.
La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).
C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.
Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur.
Une grande loi sur l'audiovisuel public
"Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat, à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" a souligné Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel public.
Selon Bertrand Durand, délégué syndical CGT de Radio France et présent au rassemblement : "Le service public a un coût mais n'a pas de prix et le fait d'assurer un financement pérenne est la garantie d'une meilleure démocratie dans ce pays".
Une tribune de l’intersyndicale de l’audiovisuel public et des organisations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel a déjà recueilli plus de 29.000 signatures.
L'Humanité
En guerre contre l’évasion fiscale
ActuCyprien BogandaLes années n’ont pas entamé sa combativité. À 78 ans, l’ancienne magistrate et femme politique continue de batailler contre l’évasion fiscale, l’un des grands sujets d’une vie bien remplie. À la Fête de l’Humanité, elle aura l’occasion de faire partager son expérience en la matière : désormais avocate, elle épaule les syndicats qui attaquent en justice les multinationales soupçonnées de dissimuler une partie de leurs avoirs. C’est elle qui a, par exemple, porté plainte contre McDo en 2015 pour fraude fiscale – la multinationale a accepté de verser 1,25 milliard d’euros pour éviter des poursuites en France –, ou, plus récemment, contre General Electric. Née en 1943, en Norvège, Eva Joly a été juge d’instruction au pôle financier durant de nombreuses années, où elle s’est fait connaître à la faveur de plusieurs dossiers retentissants (affaire Elf, notamment).
Fête de l'Humanité 2022éva Joly L'Humanité
Les femmes en paroles et musique
ActuDébats, enregistrements de podcasts, soirée spéciale : à la Fête de l’Humanité, le deuxième sexe envahit tous les espaces.
Lutte contre les violences, féminicides, sexisme, attaques contre les droits reproductifs… L’Humanité rend compte tout au long de l’année de l’évolution de notre société sur les questions de genre : la libération de la parole des femmes et les progrès de leurs combats pour l’égalité, mais aussi les injonctions, les régressions et atteintes à l’intégrité du corps des femmes. Récemment, la terrible remise en cause du droit à l’avortement dans tous les États américains avec la révocation de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême nous a rappelé une vérité énoncée il y a plus de cinquante ans par la philosophe féministe Simone de Beauvoir : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » La Fête de l’Humanité est l’espace idéal pour discuter de la révolution féministe en cours, comme de ces multiples remises en question dans de nombreux pays, notamment au Village du monde où la situation aux États-Unis sera développée et mise en perspective. Le stand du PCF abordera aussi ce sujet, tout comme celui de la gestation pour autrui et la marchandisation du corps des femmes, la lutte contre la pédocriminalité et les violences sexistes et sexuelles, la recherche médicale androcentrée, les campagnes et la prise en charge de l’endométriose. L’Agora dédiera sa soirée du vendredi au « deuxième sexe » en menant le débat contre les agressions sexistes et sexuelles et la notion du consentement. Un enregistrement de podcasts est également prévu avant de laisser la piste à une programmation musicale spéciale. « La femme est l’avenir de l’homme », chantait Jean Ferrat. Et peut-être aussi l’avenir de la musique ? Rendez-vous à la Fête pour en juger !
Fête de l'Humanité 2022Féminisme L'Humanité
Le Secours populaire, la solidarité en actes
ActuLe Secours populaire français (SPF) et l’Humanité sont partenaires de longue date. C’est tout naturel pour le Secours populaire d’être présent à cette grande fête populaire qu’est la Fête de l’Humanité. Parce que l’une des valeurs du SPF est la solidarité inconditionnelle, de nouveau cette année les visiteurs de la Fête auront accès à une grande braderie de vêtements neufs et un espace dédié aux livres. Parce que la solidarité, c’est aussi se faire plaisir, le stand du SPF accueillera un bar et une restauration rapide, ainsi qu’une loterie où tous les tickets seront gagnants. Placé sous le signe de la mondialisation de la solidarité, le stand du SPF, situé à l’entrée du Village du monde, proposera des objets artisanaux au profit des actions des partenaires de l’association dans le monde. Cette année, prenant en compte le thème de la Fête, l’institut de formation et des savoirs populaires du SPF organisera, au sein du Village du monde, un séminaire populaire où des amis de l’association et des médecins du SPF viendront témoigner des actions de solidarité mises en œuvre auprès des populations victimes de conflits. S’ensuivra une belle soirée d’amitié et de solidarité. La solidarité populaire, c’est aussi la mobilisation de tous et la vocation du SPF est de proposer au plus grand nombre d’agir en particulier dès le plus jeune âge. Les enfants seront donc invités à être solidaires au sein du mouvement Copain du monde, dont le stand se situera à l’Espace enfance. Il sera aussi possible aux jeunes et aux moins jeunes de rencontrer les animateurs du SPF afin de mieux connaître l’association et d’en devenir un des acteurs. Les points de rendez-vous seront sur le stand du SPF, mais aussi au Village du livre, où les visiteurs trouveront des publications, dont le journal Convergence. Enfin, et dans le cadre de la lutte contre le gaspillage, les restaurants de la Fête seront invités à remettre à la fédération du SPF de l’Essonne les produits non consommés, lesquels seront remis à des familles aidées par les animateurs-collecteurs bénévoles de l’association sur le département. Ensemble, nous pouvons agir pour un monde plus juste et solidaire et mettre en œuvre la devise « Tout ce qui est humain est nôtre ».
Fête de l'Humanité 2022Secours Populaire Françaisspfvillage du monde L'Humanité
Sexion d’Assaut, le retour
Scène Angela-Davis, samedi 10 septembre, 22 heures
Inès GacemiIls seront sur scène le samedi soir, mais contrairement au refrain de leur tube Wati by Night, cette soirée ne devrait pas nous décevoir. Après leur séparation en 2013, pour se consacrer à leurs carrières personnelles, les membres de Sexion d’Assaut se sont reformés pour une tournée inédite. « C’est forcément des gros souvenirs et beaucoup, beaucoup de nostalgie », confie Black M, l’un des leaders du groupe, au moment de reprendre la direction de la scène pour une série de concerts qui promettent d’être mémorables. Car Sexion d’Assaut a marqué toute une génération grâce à ses albums l’École des points vitaux (2010), certifié triple disque de platine, et l’Apogée (2012), vendus chacun à plus de 500 000 exemplaires. Leur troisième album, le Retour des rois, dont la sortie était initialement prévue le 14 mai, se fait encore attendre. Qu’à cela ne tienne, les compères de Maître Gims nous donnent rendez-vous à la Fête de l’Humanité pour bouger sur leurs tubes Désolé, Avant qu’elle parte ou encore Ma direction. « Nous avons toujours les mêmes codes, les mêmes habitudes, prévient Black M. Nous venons avant tout pour nous amuser. »
Fête de l'Humanité 2022sexion d'assautrapMusique L'Humanité
A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble
ActuJeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…
La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.
Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.
Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !
Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.
Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.
Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Les Wampas sont toujours à la Fête
ActuDidier Chappedelaine, alias Didier Wampas, alias le roi des punks, avec son band les Wampas, sera une fois de plus à la Fête. La Fête de l’Huma, pour le retraité de la « Retap », c’est une vieille histoire, au point qu’on ne sait plus combien de fois il est passé sur la Grande Scène à La Courneuve. Lui qui aura mené depuis ses débuts une carrière musicale parallèlement à son métier d’électricien à la RATP continue d’être le digne représentant du rock alternatif à la française, qu’il sert toujours de sa voix éraillée, parfois à la limite du juste, mais on s’en fiche. C’est avec un nouvel album, Tempête, tempête, qu’il se présentera sur scène en compagnie de sa troupe de choc – Tony Truant (guitare), Jean-Michel Lejoux (basse), Nicolas Schauer (batterie) et Effello (guitare). Au programme : outre les grands classiques, leur nouvel album, mais aussi une petite surprise qui ravira les fans de vélo et fermera peut-être la trilogie dédiée aux Forçats de la route. Après Laurent Jalabert et Marco Pantani, c’est dorénavant Julian Alaphilippe qui est entré au panthéon du chanteur et compositeur, qui a toujours mis en avant sa passion pour la Petite Reine.
Fête de l'Humanité 2022les wampasMusiquerock L'Humanité
Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)
ActuAvec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.
Fabien Gay
La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.
Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.
La Fête, notre bien commun
Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.
Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.
On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.
La mobilisation populaire qui nous porte
L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.
Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.
Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.
Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.
Passer un cap dans la prise de conscience collective
Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.
Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.
Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.
La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.
Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.
Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
ActuGauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.
Naïm SakhiMalgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».
À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »
En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».
Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.
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Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité
ActuL’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.
Emma NeigeEntre auto-tune, mélancolie et références cinématographiques, l’univers rétrofuturiste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.
Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.
Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.
L’univers de Tim Burton
Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.
On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.
Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.
Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique L'Humanité
Canicule. Roland Pellenq : « Si rien n’est fait, les villes seront invivables »
EntretienPendant les canicules, la température dans les centres-villes est plus élevée qu’ailleurs. Un phénomène d’îlot de chaleur urbain contre lequel il faut lutter en réintroduisant du végétal, souligne Roland Pellenq, directeur de recherche au CNRS. Entretien
Eva DouleyQu’est-ce que le phénomène d’îlot de chaleur urbain ? Quelles sont ses conséquences dans les villes ?
Quand la France souffre de températures caniculaires, les villes se transforment en étuves. L’été, à Toulouse, Marseille ou Paris, des écarts de température de 8 °C à 10 °C peuvent être observés entre les centres-villes et la périphérie. Car les surfaces artificialisées et fortement minéralisées (bitume, béton, pierre…) des espaces urbains absorbent, stockent et rejettent la chaleur. Par conséquent, il y a un effet de chaleur continu dans les villes : c’est ce qu’on appelle, scientifiquement, le phénomène d’îlot de chaleur urbain.
Le béton, en particulier, absorbe et rend beaucoup de chaleur. On peut l’observer facilement sur une nationale du Sud : quand le ruban d’asphalte s’étale devant vous, que le soleil brille, à l’horizon, la route semble mouillée… C’est ce que l’on appelle le « gradient de température », qui est un fort changement de température sur une très faible distance, entre une température ambiante d’environ 30 °C et le bitume, chauffé par le soleil, qui peut atteindre 70 °C à 80 °C.
On comprend donc facilement que dans les espaces denses, comme les centres urbains, les îlots de chaleur sont particulièrement dangereux en période de canicule puisqu’ils provoquent des températures extrêmes, que l’homme peut difficilement supporter. Si rien n’est fait, quand la population sera encore plus urbaine – près des trois quarts de la population mondiale devraient vivre en ville en 2050, contre un peu plus de la moitié aujourd’hui – , que le climat de Lyon sera celui de Madrid aujourd’hui, les villes seront invivables. Avec des risques importants pour la santé des habitants les plus vulnérables.
Comment les villes peuvent-elles lutter contre ces îlots de chaleur urbains ?
Il y a quatre façons de lutter contre les îlots de chaleur urbains : le principal objectif étant d’éviter, au maximum, les radiations directes du soleil. Tout d’abord, il faut diminuer les « mobilités hard », c’est-à-dire les camions et les voitures qui se déplacent dans les villes. Car la hausse des températures favorise la production d’ozone, qui favorise le réchauffement climatique. Un véritable cercle vicieux ! Il en va de même pour les activités industrielles, le chauffage domestique ou la climatisation, qui accentuent le phénomène.
Ensuite, il faut augmenter la part de la végétation sur le sol, les façades ou les toits, ou encore multiplier les plans d’eau pour favoriser le rafraîchissement urbain. Il ne s’agit pas de créer des forêts en ville, seuls quelques arbres peuvent suffire à créer de l’ombre et à rafraîchir l’air. En puisant l’eau liquide présente dans le sol, les arbres la rejettent dans l’air sous forme de vapeur d’eau : donc s’il y a un parking en dessous, ça ne sert à rien. Après, il faut repenser l’agencement des bâtiments. Car plus les bâtiments sont hauts et compacts, plus ils font obstacle au vent, accroissant la sensation de chaleur. Ils piègent les rayons du soleil en les réfléchissant et créent par là même des « canyons » urbains.
Sur le modèle du quartier du Panier à Marseille, où les habitations sont basses et reliées par des ruelles qui ne voient pas, ou peu, le soleil durant la journée, les nouveaux quartiers doivent inclure des bâtiments à hauteur différenciée, qui ne soient pas exposés directement au soleil. Enfin, pour l’existant, la question des matériaux est centrale. On remarque bien que vivre dans un logement mal isolé, qui concentre la chaleur, est un facteur de vulnérabilité face aux phénomènes de stress thermique, d’insolation, de déshydratation ou d’hyperthermie provoqués par les îlots de chaleur. Les nouvelles infrastructures urbaines doivent inclure, par exemple, les matériaux à rétention d’eau, l’humidification de la chaussée, la multiplication des fontaines publiques ou la création d’ombrage à l’aide de toiles tendues.
Où en est la climatologie urbaine aujourd’hui ?
Les premiers travaux spécifiques sur les îlots de chaleur ont émergé au début des années 1990, avec la prise de conscience de l’impact du milieu urbain sur l’environnement. Et les travaux menés depuis trente ans sur cette section de la climatologie urbaine ont permis de modéliser certaines des caractéristiques qui peuvent expliquer la formation de ces îlots de chaleur urbains. La principale est la diminution dans les villes de la part des zones humides et des espaces végétalisés.
Aujourd’hui, il y a un double objectif : réduire la surchauffe urbaine et améliorer le confort thermique des citadins. Pour ce faire, on a constaté que lutter contre les îlots de chaleur urbains nécessite d’abord une cartographie fine de leur localisation, afin de pouvoir adapter les stratégies d’action au contexte.
Or, en milieu urbain, les réseaux de mesure comme ceux de Météo France ne sont généralement pas assez denses pour caractériser finement les processus météorologiques, et Google Maps ne permet pas de connaître la hauteur des bâtiments. Il faut donc interroger les usagers sur leur ressenti pour compléter efficacement les mesures quantitatives.
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Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !
Premier planCe jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en une année. Sept ans après l’accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements des États mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l’objectif de 1,5 °C. Pour protéger les populations de ses impacts, plusieurs pays, telles la Gambie, la Suisse ou l’Autriche, commencent à mettre en œuvre des stratégies nationales.
Alexandra ChaignonSi la courbe n’est pas infléchie, la planète s’oriente vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, alertait en avril le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
D’autant que les conséquences dévastatrices du changement climatique sont devenues une réalité partout sur la planète : 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont désormais considérées comme « très vulnérables ».
Suivre les performances des pays
Sécheresses, canicules, tempêtes, inondations, pénuries d’eau… Les événements extrêmes se multiplient. Face à ce constat, certains pays agissent, certains plus que d’autres. Mais l’engament face au réchauffement ne se joue pas seulement sur un seul critère.
Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du GiecPlusieurs outils de surveillance existent d’ailleurs à l’échelle planétaire, permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la politique climatique, etc.
3,3 à 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables aux dérèglements climatiques.
Tous montrent qu’aucun pays ne fait assez bien dans tous les domaines. Ainsi, en Norvège, l’énergie hydraulique couvre près de 95 % des besoins en énergie du territoire, mais c’est l’un des pays qui extraient le plus de pétrole par habitant au monde.
Même si les financements ont tendance à manquer...
« Les pays classés haut n’ont aucune raison de se détendre. Des efforts et une action encore plus importants de la part des autorités sont nécessaires pour amener le monde sur la voie de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°C », avertit ainsi le Climate Change Performance Index, outil de surveillance indépendant qui, depuis plusieurs années, laisse vide les trois premières places de son index afin de symboliser l’incapacité des États à mettre en place des politiques efficaces.
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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Néanmoins, des États font des efforts et montrent qu’il est possible d’agir. À tous les niveaux, et à l’échelle planétaire. Même si les financements ont tendance à manquer, tout espoir n’est pas perdu, comme le souligne Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement : « Alors que la sonnette d’alarme retentit un peu partout dans le monde pour alerter sur l’urgence climatique, nous voyons des pays et des entreprises s’unir dans le but de réduire de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre. »
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Dépassement
ÉditorialChristophe DeroubaixÀ partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.
Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.
Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.
La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.
Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.
À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».
Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.
Réchauffement climatiqueEditorial L'Humanité
Islande. Sus aux énergies fossiles !
ActuLina SankariAu départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !« Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.
9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique
Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.
Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.
La plus grande usine de captage de CO2 au monde
Dans le même temps, le cadre juridique et réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.
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En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.
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France. La montagne des quatre saisons
ActuAlexandra ChaignonPour les massifs montagneux français, le tourisme durable, ce n’est pas qu’un concept publicitaire. À plus forte raison quand on sait qu’au niveau mondial, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais là, c’est devenu une nécessité face au changement climatique. D’autant que la menace n’est pas qu’écologique.
Elle est aussi économique. Les territoires concernés n’ont d’autre choix que de réfléchir à la diversification d’une économie exclusivement tournée vers le ski – qui représente 82 % du chiffre d’affaires de la montagne, afin de limiter la dépendance à un enneigement qui diminue.
Un tourisme « toutes saisons »
C’est l’un des axes de la stratégie française sur l’énergie et le climat pour la période 2018-2022. Le 2e plan national d’adaptation au changement climatique préconise d’adapter au cas par cas, selon les caractéristiques propres à chaque territoire.
« Il faut retrouver une intelligence environnementale »Dans le Jura, la route des lacs, longue de 150 km, a ainsi été entièrement repensée pour permettre un tourisme « toutes saisons », moins dépendant des conditions météorologiques. Elle épouse les courbes du massif jurassien en un subtil camaïeu de bleu et relie plusieurs sites touristiques. Le développement d’une filière locale de gestion de VTC à assistance électrique entend en « assurer un usage grand public ».
Itinéraire de mobilité douce
Du côté des Alpes, dans les Bauges, c’est tout le modèle économique et touristique des stations d’Aillons-Margériaz qui a été repensé. Dans les stations du massif, les investissements se tournent désormais en priorité vers des activités indépendantes de l’enneigement.
Bénéficiant d’une altitude plus élevée et de meilleures conditions d’enneigement, Margériaz 1 400 se voit aujourd’hui « conforté » dans son rôle de stade de neige pour une « clientèle de proximité », alors que le site d’Aillons 1 000 « se réorganise autour d’une offre récréative toutes saisons » (randonnée, VTT, trail). L’ensemble représente un programme de travaux de près de 10 millions d’euros, étalés sur une dizaine d’années.
Dernier exemple, celui du massif des Vosges, où la route des crêtes, trait d’union entre l’Alsace et les Vosges, a été transformée en itinéraire de mobilité douce, avec expérimentation de la fermeture de la route à la circulation lors d’événements ponctuels. Un tournant qui prend forme grâce aux collectivités locales, véritables chevilles ouvrières de ces projets.
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Autriche. Le pays où l’herbe est toujours plus verte
ActuLina SankariC’est un long mouvement, une valse à plusieurs temps. Si les premières exploitations d’agriculture biologique se fédèrent autour d’une réglementation dès les années 1960 en Autriche, le vrai coup de pouce est étatique.
Grâce au soutien fédéral et au programme de financement Opul, les paysans prennent peu à peu le tournant du bio avec des directives claires, jusqu’à parvenir, en 2020, à 26,4 % des surfaces cultivées du pays (contre 12 % en France et 7 % à l’échelle de l’Europe). Un record mondial.
Du fait de sa géographie et de son relief montagneux, l’Autriche compte une majorité de fermes de petite taille, dépendantes des subventions, et ne peut ainsi compter sur une production de masse à bas coût pour conquérir des marchés.
Des consommateurs sensibilisés
Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 1995, et face à la concurrence des exploitations intensives, le bio est devenu une porte de sortie. Entre 2016 et 2017, on estime que 6 % des agriculteurs ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique.
Avec des consommateurs sensibilisés par les médias et les campagnes gouvernementales, la grande distribution en a fait un argument et, en 2016, 69 % des ventes de produits alimentaires biologiques étaient réalisées en grandes surfaces, via des labels spécifiques, et 11 % de cette production, qui mise sur les labels d’origine, était destinée à l’exportation.
Stabiliser les revenus
Malgré des prix de revient supérieur pour certains produits estampillés bio, comme le lait, la position dominante de la grande distribution pousse toutefois les agriculteurs à chercher des solutions alternatives. D’autant que la conversion progressive des exploitations pourrait pousser les enseignes à revendiquer des prix toujours plus bas. Face à cette concurrence, les grandes marques créent leur propre cahier des charges et exigent, par exemple, que le bétail ait accès au pâturage toute l’année.
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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Certains producteurs se regroupent et créent leur propre marché afin de s’assurer des prix rémunérateurs grâce à la vente directe. Faute de salaires suffisamment élevés, 70 % des exploitants autrichiens ont une double activité et nombre d’entre eux associent leur activité agricole à l’agrotourisme afin de stabiliser leurs revenus. La restauration, qui ne représentait en 2019 que 3 % des ventes du secteur, pourrait offrir de nouveaux débouchés aux fermes biologiques.
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« Il faut retrouver une intelligence environnementale »
EntretienSelon la chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme, Géraldine Molina, le réchauffement climatique impose de s’inspirer d’alternatives existantes pour repenser nos modes de vie, en lien étroit avec la nature.
Anaëlle HédouinQuels sont les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés ?
L’impact est variable selon les sociétés et les contextes géographiques. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale est urbaine, et les villes correspondent aux formes de territoire ayant le plus artificialisé l’environnement. Ce processus d’« anthropisation » devait assurer un meilleur confort des populations en les émancipant des contraintes environnementales. Mais, paradoxalement, en voulant augmenter leur confort, les sociétés urbaines ont augmenté leur vulnérabilité. Les îlots de chaleur urbains créent des écarts de température allant jusqu’à 10 degrés entre les zones environnantes végétalisées et les centres-villes. Lors des canicules, les villes sont extrêmement difficiles à vivre et nos enquêtes soulignent l’impact sur la santé physique et mentale des habitants. À Lyon, même dans les populations les plus aisées, les habitants souffrent par exemple d’insomnie ou d’éco-anxiété.
En quoi le changement climatique est-il un facteur d’inégalités ?
Il crée des inégalités géographiques, climatiques et sociales. Entre la ville et les environs, les populations ne sont pas soumises aux mêmes contraintes et à la même violence des événements extrêmes. Plus encore, selon le niveau de vie, certains possèdent une panoplie de stratégies adaptatives que d’autres n’ont pas. Les personnes les plus aisées ont des résidences secondaires à la montagne ou à la mer et vont pouvoir s’échapper des villes pour éviter les vagues de chaleur urbaines. Avec leurs ressources économiques, elles pourront installer la climatisation ou isoler plus facilement leur logement. D’autres populations subissent la chaleur de plein fouet car elles n’ont pas de capacité de mobilité, par manque de moyens, situation de handicap, ou parce qu’elles ont un état de santé dégradé. Ces inégalités entraînent une injustice climatique : ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations environnementales.
Ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations du climat.Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Comment penser nos stratégies d’adaptation ?
Il faut retrouver une intelligence environnementale, c’est-à-dire inventer de nouveaux modes de vie avec un lien plus sain avec la nature. Toutes les stratégies basées sur des technologies sont gourmandes en énergie, en matériau et en ressources, et participent à des effets pervers de dégradation environnementale. La climatisation, par exemple, renforce les îlots urbains en rejetant la chaleur dans les rues. La question de l’adaptation pose cette question : a-t-on envie de vivre dans des bunkers climatisés sans pouvoir sortir de chez nous ?
Quels exemples d’alternatives pouvez-vous nous citer ?
Nos recherches portent surtout sur les solutions s’inspirant du fonctionnement naturel pour permettre de meilleures adaptations dans les villes. Comme les habitats autonomes, qui ont des systèmes de récupération et de stockage des eaux de pluie à usage domestique tout au long de l’année. Ces alternatives s’inspirent des cycles de l’eau. Ils vont aussi récupérer des pièces de voiture pour autoconstruire des petites éoliennes à bas coût, autoproduire une partie de leur production alimentaire, et aussi utiliser des toilettes sèches pour ensuite fertiliser les sols. Ces habitats ont été introduits par des pionniers de l’écologique considérés comme des marginaux, il y a quarante ans. Moqués pour leur relation jugée passéiste avec la nature, ils sont un peu les nouveaux héros d’aujourd’hui. Ces pratiques qui émanent de la société civile sont très inventives, et les professionnels peuvent s’inspirer aussi pour penser les aménagements urbains. Il y a eu, par exemple, une expérimentation à Lyon pour récupérer d’anciens parkings et en faire des lieux de stockage d’eau de pluie afin d’arroser la végétation pendant les canicules.
La société serait-elle prête à changer de mode de vie ?
Au vu du contexte économique, Emmanuel Macron parle de « sobriété énergétique ». C’était impensable, il y a quelque temps, car elle était évoquée comme quelque chose qui émanait des milieux alternatifs. Aujourd’hui, on revient là-dessus car de toute façon on ne pourra pas y couper. Dans cette course frénétique à l’hypertechnologisation de nos sociétés, nous sabotons des ressources dont nous avons besoin pour notre survie : s’alimenter, boire, assurer son confort thermique et même respirer. Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. Alors, est-ce qu’on accélère ou est-ce qu’on envisage de réinventer nos modes de vie ? Il y a des personnes résilientes avec un nouveau rapport à la sobriété et au confort qui sont très heureuses ainsi.
Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. » Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme
Quelles sont les limites de l’adaptation ?
Il y a une injonction très forte à l’adaptation, en particulier du côté des politiques et des industriels. Elle semble être un moyen pour eux de se défausser et de laisser la responsabilité aux individus. Mais, passé un certain seuil de tolérance, il devient impossible pour les organismes de s’adapter, notamment à cause des chocs thermiques. Aujourd’hui, le seuil de tolérance de certaines personnes en ville est déjà dépassé. On observe alors des phénomènes de migration intenses qui posent question : si les villes sont désertées lors des canicules et à plus long terme, les territoires périphériques seront grignotés et artificialisés, ce qui renforcera les dégradations environnementales. C’est un cercle vicieux. L’adaptation doit absolument être corrélée à l’atténuation, avec des politiques de sobriété de grande ampleur et un effort des acteurs économiques et industriels participant fortement aux dégradations écologiques.
environnementinégalitésRéchauffement climatique L'Humanité
La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur
ActuÀ l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.
Marion d'AllardLe climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.
Une grande soirée climat avec Alternatiba
Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.
Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.
S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
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Climat. Un plan canicule bien rodé mais…
ActuSi les mesures mises en place après l’été meurtrier de 2003 pour prévenir et gérer les risques liés à la chaleur fonctionnent plutôt bien, elles peinent à atteindre les personnes les plus isolées.
Alexandra ChaignonAprès s’être décalée vers l’est mardi et avoir fait tomber plus de 60 records absolus de témpérature, la vague de chaleur, la 45e en France métropolitaine depuis 1947, se concentre désormais sur le quart sud-est de la France. Une situation qui, comme chaque année, met en alerte toutes les institutions, durablement marquées par la canicule d’août 2003 et son terrible bilan de 15 200 morts. L’épisode avait alors mis en évidence les dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur, comme le montre le profil des admissions aux urgences et des consultations de SOS Médecins ces derniers jours : la majorité concernait des personnes de plus de 75 ans.
« Depuis, on a beaucoup appris », répétait il y a quelques jours Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d’un déplacement dans une maison de retraite, passage obligé pour les ministres lorsque grimpe le mercure. Les professionnels ne disent pas le contraire. « On sait beaucoup mieux gérer les vagues de chaleur », reconnaît Pascal Champvert, président de l’Adpa, association de directeurs d’Ehpad et de services à domicile. « Il faut s’habituer à vivre avec ces canicules à répétition », a déclaré de son côté le ministre de la Santé, François Braun. « Comme à chaque fois dans les domaines de la santé, il n’y a jamais de solution miracle, c’est un ensemble de mesures, d’outils, qui permet de régler, ou en tout cas de contenir, le problème. »
Aujourd’hui, Météo France envoie les informations et les alertes bien plus en amont qu’il y a deux décennies. Et surtout, les pouvoirs publics ont organisé la réponse, avec la création, en 2004, d’un « plan canicule », désormais activé durant toute la période estivale du 1er juin au 15 septembre. Doté de quatre niveaux d’alerte, qui vont de la veille sanitaire à l’annulation d’événements en passant par la diffusion de messages de prévention, celui-ci est censé anticiper et gérer les risques liés à la chaleur. La création de registres municipaux de personnes vulnérables en est l’une des rares mesures obligatoires. Ils permettent, en cas de canicule, d’appeler quotidiennement les personnes inscrites pour vérifier qu’elles vont bien et si besoin, leur apporter conseils ou aide. Mais encore faut-il que les personnes soient inscrites. « Ces registres sont constitués sur la base du volontariat, donc nombre de personnes, y compris parmi les plus vulnérables, n’y sont pas recensées », reconnaît Santé publique France. Ce qui rend le dispositif insuffisant pour toucher notamment ceux qui n’ont plus ni famille ni amis, et vivent sans interaction et hors des radars associatifs.
Maire d’Alfortville, ville de 45 000 habitants du Val-de-Marne, Luc Carvounas a pris l’habitude, chaque année, « de faire trois campagnes de rappel ». « Aujourd’hui, le registre municipal, tenu par le C cas , compte 400 noms. C’est mieux qu’il y a quelques années. Les agents municipaux appellent quotidiennement les personnes inscrites, y compris le week-end et les jours fériés. Et si la personne ne répond pas, on envoie la police municipale », explique l’élu, également coprésident de la commission des affaires sociales de l’Association des maires de France, néanmoins inquiet pour l’avenir. « Avec des périodes caniculaires qui sont appelées à se multiplier, il y a nécessité de changer de paradigme, alerte l’élu, qui est aussi président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale. « Car cela demande une organisation et des moyens que toutes les communes n’ont pas. »
L’ancien président socialiste du département de l’Essonne, Jérôme Guedj, a proposé de croiser ce fichier avec ceux des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile et de la prestation de compensation du handicap. Mais l’idée fait débat. « Pourquoi pas ? répond Luc Carvounas. Mais il faut que les associations d’élus locaux se mettent autour d’une table pour évaluer les moyens supplémentaires à trouver. » Dans un contexte où la population vieillit, tandis que les phénomènes climatiques intenses se multiplient, la réflexion devient plus qu’urgente.
caniculeSantéRéchauffement climatiqueClimat L'Humanité
Éditorial. Dû
ÉditorialSébastien CrépelPar Sébastien Crépel
Rien ne sert de chercher une volonté politique derrière la revalorisation du Smic au 1er août, elle n’existe pas. Au moment où le projet de loi sur le pouvoir d’achat était en passe d’être adopté définitivement par le Parlement, le salaire minimum augmentait ce lundi d’un peu plus de 2 %. Les deux nouvelles n’ont rien à voir l’une avec l’autre, si ce n’est une pure coïncidence de date, car la décision de rehausser le Smic et les salaires en général ne figure pas dans le texte gouvernemental. Tous les amendements en ce sens ont été méthodiquement repoussés. Ne reste, en dehors d’une « prime » hypothétique, que la revalorisation dite « automatique » du salaire minimum pour compenser l’emballement des prix qui étrangle les travailleurs et leurs familles.
Et encore, compenser est un grand mot pour parler de l’augmentation du Smic. Le gain net pour un emploi à temps plein représente 26,41 euros par mois. C’est mieux que rien, mais à peine, quand il faut survivre avec 1 329,05 euros net. Surtout, laisser faire l’indexation prévue dans le Code du travail sans « coup de pouce » supplémentaire en temps de forte inflation revient à accepter que la revalorisation du Smic accuse toujours un temps de retard sur le coût de la vie. Ainsi, c’est parce que les prix ont augmenté de plus de 2 % entre mars et juin que le Smic est revalorisé d’autant, mais seulement le 1er août. La perte de pouvoir d’achat dans l’intervalle n’est pas rattrapée. Et quand l’inflation reste contenue au-dessous de 2 %, le Smic ne bouge pas, en attendant la revalorisation annuelle du 1er janvier. Alors que la flambée des prix s’installe dans la durée, une hausse substantielle des salaires, à commencer par le Smic, n’en est que plus justifiée.
La formule du « coup de pouce » sent l’aumône. Appelons un chat un chat : quand paiera-t-on leur dû aux salariés ? « Inciter » les patrons à négocier de meilleurs minima de branche ne suffit pas. Le manque à gagner grossit à force de courir derrière les prix à chaque revalorisation du Smic, au lieu de prendre les devants et de porter dans un premier temps le salaire minimum à 1 500 euros net.
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Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel
ActuLes syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.
Cécile RousseauLa répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.
Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »
Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »
Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »
société de nettoyagesous-traitancebas salairesSalaires rémunérations L'Humanité
Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier
ActuIndustrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.
Luis ReygadaEn plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.
Cornes de brume
Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).
Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »
Payé au smic après 17 années d’ancienneté
Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.
« Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »
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Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.
Surcharge de travail, burn-out
Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». « On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »
Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.
Un ancien de chez Goldman Sachs
Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. « Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous », précise Aurélien Leroy (2).
Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production « jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !
Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. « Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien » (3).
https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS
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grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy
Histoire de la semaine
- Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
- Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
- Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
- Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
Marie ToulgoatLuis ReygadaAprès un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.
Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.
Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.
6 heures. Imad Dachroune, agent de piste
Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.
Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.
Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.
Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.
D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.
7 heures. Willy Plantier, agent de tri chez FedEx
À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.
« Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «
Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »
Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »
Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.
Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.
L'Humatinale
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Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.
10 h 20. Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev
À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »
Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.
14 heures. Sylvia, agent de sûreté
Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.
On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »
Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.
Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.
15 h 30. Makan Dembele, agent de manutention
Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».
Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.
« C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »
23 heures. Samira Abdallaoui, employée de restauration
Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.
On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »
Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.
Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.
Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »
Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.
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STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française
ActuIl y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.
Guillaume PavisCrolles (Isère), correspondance.
L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues affairées à étendre l’usine.
Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.
Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas
Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »
À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.
Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »
Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »
Un recours massif aux intérimaires
Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.
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Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.
Tout est décompté, à la seconde près
À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.
Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.
Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer« Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.
« Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST »
C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.
Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.
C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »
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stmicroelectronicssemi-conducteursSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »
EntretienLa députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.
Rosa MoussaouiL’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?
Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.
Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.
Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.
Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?
Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.
Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels GroupLa majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?
On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.
Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgenceDans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?
Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.
Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...
La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.
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Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?
Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.
Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?
Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.
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Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail L'Humanité
Les députés briseront-ils l’inflation ?
ActuPouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »
Florent LE DULes députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.
Quelle réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.
Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.
Les élus du parti présidentiel sont prévenus
Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.
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« À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.
Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »
Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…
La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »
La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.
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200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance
ActuAlors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.
Marie ToulgoatDans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.
Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. « La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.
Victimes collatérales de la pandémie de Covid
Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. « Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.
Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.
Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.
De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.
Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.
Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.
Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.
Ras-le-bol généralisé
Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.
L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précaritéLes saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.
Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. « Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.
Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier
Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.
Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. « Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.
Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalitéDans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.
Un secteur entier au pied du mur
Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.
Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.
Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.
(1) Le prénom a été modifié.
Droit du travail. Un maximum de revendications
Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.
Quel statut pour les saisonniers ?Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.
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Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat
ActuAnalyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.
Diego ChauvetLes mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.
Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement BorneLa Macronie brandit chèques et boucliers
En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.
Quelques pirouettes verbales
D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.
Un gouvernement pour servir le capitalPorter le smic à 1 500 euros
C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation
Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».
« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »
Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.
Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron L'Humanité
La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires
ActuDans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.
Stéphane GuérardIls sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »
De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.
« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »
Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »
Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »
Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »
Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.
Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne L'Humanité
Points de vue, images du monde nippon
Nos recommandations culturellesCinéma Réédition en copie restaurée 4K d’un classique absolu : Rashomon, d’Akira Kurosawa, a frappé les esprits dans les années 1950 avec un récit à tiroirs qui fit école.
Vincent OstriaPrésenté à la Mostra de Venise en septembre 1951, où il remporta le lion d’or (avant d’être récompensé par un oscar en 1952), Rashomon n’était pas le premier film d’Akira Kurosawa, loin de là. Mais la découverte de cet opus singulier et virtuose fut une vraie surprise, qui lança une mode du cinéma nippon en Occident. Avant cela, on n’y prêtait guère attention et l’ethnocentrisme dominait. Avec ce film en costumes situé à l’ère Heian (794-1185 après J.-C.), on entrevoyait un nouveau type de récit. Comme il émanait d’une culture encore très exotique à l’époque, l’effet fut radical. À ce propos, on vit justement fleurir l’expression « effet Rashomon », qui passa dans le langage courant. Cet effet provenait du fait que Rashomon était un des premiers films à mettre la subjectivité au centre du récit. Au lieu qu’un événement – le viol d’une femme et le meurtre de son mari samouraï par un brigand – soit décrit par un seul narrateur, il est raconté successivement par tous les protagonistes du film, y compris le mort, qui s’exprime à travers la bouche d’une médium. Chacune de leurs versions est différente. Ce type de distanciation était assez rare dans le cinéma de fiction non expérimental, où la linéarité narrative dominait et où les flash-back étaient univoques. Aujourd’hui cela paraîtrait banal. L’intérêt supplémentaire de cette expérimentation, c’est qu’elle n’a rien de cérébral. Elle coule de source.
une caméra hypermobile
Un bûcheron, un bonze et un troisième larron s’abritent de la pluie sous une porte de la ville. Le bûcheron évoque le meurtre et affirme qu’il y a assisté. Tout le reste de l’intrigue découle de ce premier récit en se transportant par la suite dans deux autres décors simplissimes : une cour vide où les personnages témoignent et une forêt où l’action violente se déroule (racontée dans les flash-back). En même temps l’histoire est pleinement incarnée par les acteurs, archi-expressifs – dont certains parmi les plus célèbres à l’époque au Japon comme Tochiro Mifune et Machiko Kyo. La théâtralité de leur jeu, dans l’esprit du kabuki, est contrebalancée par le naturel des décors et des situations. Car, contrairement à nombre de films hollywoodiens d’alors, les extérieurs naturels n’étaient pas reconstitués en studio. Cela se ressent nettement dans les scènes dans la forêt, où Kurosawa utilise les éléments du réel (le soleil, les ombres, la végétation) pour dynamiser son récit à tiroirs.
C’est flagrant dans le dernier combat du samouraï et du brigand conté par le bûcheron, tourné avec une caméra hypermobile et dont le montage est saisissant de virtuosité. Leur combat au sabre est bien moins guindé et factice que dans la plupart des films de cape et d’épée hollywoodiens. Ici les bretteurs se poursuivent comme des animaux, se traînant parfois à quatre pattes. Rien que cette scène épique, par sa force naturaliste, explique pourquoi le cinéma nippon a autant frappé les esprits. Kurosawa avait (au moins) dix ans d’avance sur le cinéma occidental.
akira kurosawacinéma Valeurs Actuelles
[Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !
L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.
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[Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote
Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.
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« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »
L'Humanité
Des sites pour l’art et le territoire
Nos recommandations culturellesExpositions Des lieux se sont fédérés pour rapprocher l’art du quotidien et ouvrir des pistes pour mieux s’ancrer dans l’expérience du terrain des Alpes du Sud.
Lise GuéhenneuxLe musée Gassendi, le Centre d’art informel de recherche sur la nature (Cairn) et le musée Alexandra-David-Neel à Digne, le musée Muséum de Gap et le centre d’art d’Embrun viennent rejoindre l’association Botox(s), réseau d’art contemporain créé en 2007 pour fédérer des structures engagées dans l’expérimentation artistique. Visiter ces endroits des Alpes du Sud, c’est tout d’abord aller à la rencontre d’acteurs qui ne ménagent pas leurs efforts communs pour que vive le territoire. À Digne-les-Bains, le musée Gassendi est exemplaire à ce titre. Depuis vingt ans, Nadine Gomez, la conservatrice, a su se faire accompagner par des artistes pour concevoir un projet de musée ouvert sur l’extérieur, un territoire riche des traces géologiques de 300 millions d’années couvrant 200 000 hectares dans la réserve naturelle du premier écoparc labélisé Unesco.
Émanation du musée Gassendi et de l’écoparc, le centre d’art, ouvert depuis 2000, invite en résidence des artistes questionnant les rapports entre art et sciences. Cette année, l’artiste Ilana Halperin déroule plusieurs récits croisant géologie et vie quotidienne dans les salles d’exposition du centre situé au départ d’un « musée promenade » où l’artiste Andy Goldsworthy a conçu avec les habitants un parcours de 150 km pour réactiver les sentiers désertés par l’exode rural, remettre en état des bâtisses qui deviennent des « œuvres refuges ». Autre lieu exemplaire, le centre d’art les Capucins, qui a su déjà en dix ans créer une communauté d’intérêts autour de son activité qui met à contribution le territoire en cherchant à rapprocher les artistes des artisans, des personnes de générations différentes impliqués dans une économie plutôt locale et durable.
Si les artistes aînés des années 1960-1970 réagissaient contre les rapports de pouvoir d’un système exploitant la terre comme les hommes, ici il s’agit d’une urgence à faire communauté. Depuis 2011, ces partages d’expériences le temps d’une résidence, d’une expo, finissent par composer une équipe et c’est ce groupe inventé qui devient alors le centre de l’exposition « Pleine lune en poissons ». Pour fêter ses dix ans, le centre d’art les Capucins expose des œuvres de 90 personnes qui ont participé à son activité depuis l’ouverture, des artistes présents sous forme d’ateliers, de résidences, des artisans avec lesquels les artistes ont travaillé. Invitée en 2015, l’artiste Jagna Cuichta revient aujourd’hui pour composer un agencement, une armature centrale en métal parfois garnie de plaques de Plexiglas recouvertes d’un film plastique, parfois de tressages d’osier. L’artiste se laisse guider par l’improvisation pour disposer les différents éléments, s’appropriant l’espace en tant qu’artiste puisque sa pratique artistique expérimente justement l’exposition comme temps de partage, travail collectif. Cette construction s’attache également à déhiérarchiser les genres, aussi les productions des artistes et des artisans mais également des bénévoles dialoguent-elles ensemble.
Expositionsalpes-maritimes Valeurs Actuelles
[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
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[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
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[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
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Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
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[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
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[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
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[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
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[Benedetti] Rassemblement national à l’Assemblée, le risque de la modération
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Enquêteurs et téléspectateurs ignorent les mobiles du crime
Nos recommandations culturellesTÉLÉVISION La série canadienne Motive achève, sur France 2, sa quatrième et dernière saison. Avec une variation sur le thème de la fidélité à ses amis, à ses collègues, à ses engagements.
Caroline ConstantMotive, le mobile du crime,Une victime, un assassin : dès les premières secondes de chaque épisode de Motive, le mobile du crime, le spectateur n’ignore rien des protagonistes de l’enquête qui suivra. Mais il est comme les policiers chargés de l’enquête : il ne sait rien du mobile du crime. C’est ce que recherche la brigade criminelle de Vancouver. À la tête des enquêtes, Angie Flynn (Kristin Lehmann), une policière aussi entêtée qu’intrépide. Durant quatre saisons, cette mère célibataire, à la détermination farouche et à l’intuition sans faille, a conduit les investigations, aux côtés de son collègue, Oscar Vega (Louis Ferreira). Dans ces deux derniers épisodes, Angie est à la peine : son complice de toujours, aussi taiseux qu’elle est bavarde, a décidé de démissionner. Ce qui rebat les cartes de son destin.
Et pourtant, l’enquête qui court sur ces deux épisodes la concerne au premier chef. La juge Rodman, qui fut pour elle une sorte de mentor, est assassinée, d’une façon assez pernicieuse. En enquêtant, Angie va découvrir que la carrière de la magistrate était entachée, sans parvenir à mettre la main sur la meurtrière. Elle décide donc d’accepter une proposition de mission d’Interpol à Paris, pour trois ans. Quasiment arrivée au terme de ce contrat, dans le second épisode, Angie reçoit un appel de son ancienne équipe : des poils de chat, qui correspondent à ceux retrouvés sur la scène de crime de la juge, ont été prélevés sur le corps d’un homme décapité par les pales d’un hélicoptère. La meurtrière court toujours, et l’équipe initiale de Motive se recompose, tant bien que mal, pour venir à bout de ces meurtres.
Motive le mobile du crime est une série canadienne, qui ne compte que quatre saisons, de 2013 à 2016. Elle a peiné, au Canada comme en France, à trouver réellement son public. Et pourtant, elle vaut le détour : pour le personnage de femme émancipée que représente Angie, bien sûr, rétive à toute tâche ménagère, à toute autorité. La série vaut aussi pour son dispositif : comme dans Columbo, le spectateur connaît le coupable. Mais contrairement aux enquêtes de l’inspecteur à l’imperméable, il voit la victime et le coupable vivre au jour le jour, puisque la série alterne assez efficacement passé et présent, et raconte au final tout un pan de la société nord-américaine. Dans ces ultimes épisodes, il est question, par exemple, d’une justice, sordide, en direction des mineurs au Canada, et des conséquences sur deux générations d’une erreur judiciaire.
Mais Motive, comme souvent, vaut aussi pour les interactions entre les personnages. Au fil des épisodes, on s’attache à cette figure d’Oscar Vega, aussi sombre qu’Angie est solaire, aussi solitaire qu’elle est entourée. Dans une scène assez émouvante du premier épisode diffusé ce lundi soir, Angie développe toutes ses hypothèses sur la messagerie d’Oscar, comme s’il était en face d’elle. Leur amitié, mais également leur profonde humanité font tout le charme de cette série.
Caroline Constant
Séries téléviséesTélévisionfrance 2 Valeurs Actuelles
[Entretien] Linda Kebbab : « Ceux qui défendent les rodéos sauvages mettent de la poésie dans le sang »
L'Humanité
Exposition À Metz, le numérique n’épuise pas le vivant
Nos recommandations culturellesAvec Constellations, Metz s’anime depuis six étés d’un festival international des arts numériques. Un moyen idéal de faire dialoguer des propositions artistiques novatrices avec le patrimoine de la capitale mosellane.
Clément GarciaMetz (Moselle), envoyé spécial.
Qu’ont à nous dire les arts numériques ? Entendons par là des propositions artistiques qui sollicitent la programmation informatique. Le champ est vaste et les expressions d’art numérique aussi nombreuses que les possibilités offertes par les médiums : installation vidéo, mapping (projections de lumières sur des édifices), sonorisation, oscillations lumineuses, spatialisation, etc. Le festival Constellations de Metz s’y dédie, voulant à la fois montrer la recherche et les préoccupations des créateurs en ce domaine, et mettre en valeur les monuments et lieux symboliques de la cité mosellane, ville au charme discret à la confluence de la Moselle et de la Seille pour la partie géographique et des styles architecturaux germanique, italien et français pour la partie architecturale.
Des projections lumineuses qui font se détacher les pierres de taille
Le parcours nocturne s’articule autour de neuf installations disséminées dans la ville et ses abords. Baptisé « Pierres numériques », il semble signifier que, si le digital tend à envahir notre monde, il ne saurait, pour l’heure, le résumer. Des pierres, il y en a de belles dans l’église des Trinitaires, étrange lieu du culte désaffecté qui laisse apparaître ses murs défraîchis. Le lieu accueille Core, un cube d’oscillations lumineuses rythmées par la musique du DJ Laurent Garnier. Au musée de la Cour-d’Or, une ancienne abbaye, prend place Limbes, du Belge Nico Neefs, mise en perspective par écrans alignés de corps animés par la danse dont on ne saurait dire s’ils lévitent ou plongent dans un abîme. Ici, le temps dispute à l’espace sa liberté. Constellation, du collectif 1024 architecture, est une vraie réussite qui doit beaucoup au lieu qui l’accueille : depuis le pont Saint-George, que l’on dit aussi vieux que Metz, des constellations sont projetées par séries algorithmiques sur les eaux calmes de la Moselle. Des eaux constellées au ciel d’été, toute une réflexion se joue sur l’infiniment grand et l’irréductiblement humain. On poursuit avec un inévitable mapping sur la façade occidentale de la cathédrale Saint-Étienne, gothique et massive, qui resplendit de sa pierre de Jaumont aux reflets jaunâtres. Les projections, déclinées en deux propositions – Acte I – Nature, du duo japonais Flightgraf, et Acte II – Climate, du studio espagnol Onionlab –, entendent interroger les « nouvelles utopies ». On se demande s’il ne s’agit pas plutôt de les enterrer quand les effets putatifs du réchauffement climatique sont si désespérément évoqués. On n’en reste pas moins subjugué par la qualité de ces projections lumineuses qui font se détacher les pierres de taille, soulever les rosaces, danser les angles de cet édifice colossal. On finit par saisir, au fil du parcours, un propos général qui s’accorde sur la grande fragilité de notre humanité.
La fragilité et la fugacité du vivant
Le parcours diurne révèle lui aussi quelques réussites. Comptons, parmi elles, les installations sises porte des Allemands. Cette monumentale entrée et poste défensif étaient le lieu idéal pour faire résonner les guerres d’hier et d’aujourd’hui. C’est toute l’idée du sculpteur sur bois Valentin Pierrot, qui met en scène son noble mais périssable matériau pour questionner l’éphémère humain et, partant, porter l’exigence de paix. Le lieu accueille également un Museum d’histoires personnelles de la malicieuse artiste niçoise Lyndie Dourhte, qui met en regard son travail organique pour tissu avec la collection d’histoire naturelle et ses insectes de tous ordres. C’est encore la fragilité et la fugacité du vivant que révèle ce travail miniature. Retenons enfin Chaud-humide-froid-sec, installation sonore de François Martig dans les magnifiques serres du jardin botanique. L’œuvre entend faire dialoguer les plantes ici présentes avec l’Histoire. Proposition qui réveille aussitôt le souvenir du Chant général de Pablo Neruda (« Nos plantes et nos fleurs, pour la première fois, doivent être contées et chantées »). Le hasard n’y est sûrement pour rien quand l’artiste sonorise son travail, dans la serre aride, de bruits des manifestations estudiantines de Valparaiso en 2019. C’est encore l’histoire coloniale qui est mise en joue quand un texte du poète nicaraguayen Ruben Dario condamnant l’ingérence des États-Unis au Panama en 1904 jaillit des plantes de la serre équatoriale. On y découvre également les concepts de « plantes obsidionales », emportées à la faveur des guerres dans les bagages des troupes dont la Moselle eut à subir les nombreux passages, et qui ont pris racine dans des terres a priori hostiles. Un festival finalement plus politique qu’il n’y paraît.
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[Goldnadel] Le Jihad insoumis a du plomb islamiste dans l’aile
L'Humanité
Molière revient pour les Fêtes nocturnes de Grignan
Nos recommandations culturellesTHÉÂTRE Dans les Fâcheux, mis en scène par Julia de Gasquet, Éraste n’a qu’une ambition, celle d’être libre d’aller retrouver sa belle. Une 35e édition qui ravit les spectateurs.
Gérald RossiGrignan (Drôme), envoyé spécial.
D’un château à l’autre. Créée en 1661 dans les jardins de Vaux-le-Vicomte, près de Paris, cette pièce, première des comédies-ballets de Molière, fait cet été les belles nuits du château de Grignan, dans la Drôme. Les Fâcheux , car il s’agit de cette œuvre, relativement peu donnée aujourd’hui, résultent d’une commande de Nicolas Fouquet pour une grande fête dans le but de plaire au roi. Mais Louis XIV ne s’est pas laissé attendrir et la disgrâce du surintendant des finances, déjà enclenchée, restera programmée.
Pour la première, il y a quatre siècles, Jean-Baptiste Lully compose la musique et Pierre Beauchamp signe les chorégraphies. C’est la première fois dans un même spectacle que le texte, la partition musicale et la danse partagent l’espace et se répondent. À Grignan, la metteuse en scène Julia de Gasquet a réuni trois musiciens : Lena Torre, Julian Rincon (alternance avec Felipe Jones) et Danican Papasergio ; deux danseurs : Jehanne Baraston et Pierre-François Dollé (alternance avec Akiko Veaux) ; et les comédiens Thomas Cousseau, Adrien Michaux, Alexandre Michaud et Mélanie Traversier. Devant la très belle façade sur laquelle vacillent les (fausses) flammes d’innombrables bougies, la comédie enchante le public. L’intrigue n’est pas des plus ardues, rappelons-la : le jeune Éraste, marquis bien fait de sa personne, est amoureux bouillant de la belle Orphise. Mais voilà que l’oncle de cette dernière et divers personnages viennent à tour de rôle « tenir la jambe » du malheureux Éraste, qui n’a que faire des propos incongrus de ces « fâcheux » (et fâcheuses) alors qu’il n’a qu’une ambition pendant toute la pièce, celle d’être libre d’aller retrouver sa belle. Heureusement, les farces, souvent, finissent bien.
de nouveaux espaces ouverts au public
Le château de Grignan, dont les origines sont datées du XIe siècle, a été par la suite développé jusqu’à la Révolution… qui le détruisit en partie. Madame de Sévigné y séjourna en famille trois fois, pour une durée de quatre ans au total. Une partie des bâtiments, laissés un temps à l’abandon, ont été reconstruits au début du XXe siècle. Désormais propriété du département de la Drôme, le site accueille ces Fêtes nocturnes dont c’est la 35e édition. Et Julia de Gasquet, également spécialiste du théâtre du XVIIe siècle, participe (au-delà de sa mise en scène) aux études visant à engager des travaux de rénovation (voire de reconstruction) afin que de nouveaux espaces puissent être ouverts au public dans les prochaines années.
Voilà dix ans que la voix de Molière n’avait plus résonné à Grignan, alors que c’est une de ses pièces, la Jalousie du Barbouillé, dans une mise en scène d’Yves Faure, qui avait lancé ce rendez-vous désormais suivi par plus de 30 000 spectateurs chaque année.
Après les hommages et autres cérémonies célébrant les 400 ans de sa naissance, Molière sera à nouveau l’année prochaine à l’affiche des Fêtes nocturnes, avec cette fois l’École des femmes, dans une mise en scène de Jérôme Deschamps.
Théâtrefestival de grignan Valeurs Actuelles
Pierre Vermeren : « Iquioussen est le Frère musulman parfait, père de famille et prédicateur sans concession »
Valeurs actuelles. Gérald Darmanin a récemment lancé une procédure d’expulsion à l’encontre de l’imam Hassan Iquioussen. Est-elle justifiée ?
Pierre Vermeren. C’est une décision à la fois opportuniste et logique. Opportuniste car lors de la campagne présidentielle française, les Frères musulmans et leurs nombreux relais n’ont jamais été mis en cause par le camp présidentiel. Mieux que cela, ils ont massivement voté en sa faveur au second tour, après avoir choisi Jean-Luc Mélenchon au premier, dans des proportions considérables (comme en Seine Saint-Denis). Ces derniers espéraient donc que la clémence dont ils bénéficient de la part des pouvoirs publics depuis leur création en association française en 1983 à Nancy, se poursuive, voire s’amplifie. En quelques décennies, les Frères musulmans, mais aussi le Maroc et l’Algérie qui essayent de contenir leur influence en France en devançant leurs revendications, ont réussi à édifier plus de 2 500 mosquées – leur objectif prioritaire -, dont des dizaines de mosquées géantes. Or, au cœur de l’été, le ministre de l’Intérieur prend une mesure radicale contre un des prêcheurs les plus provocateurs et les plus en vue du mouvement, le bien connu Hassan Iquioussen. Cette mesure aurait pu être prise par les pouvoirs publics il y a déjà vingt ans, après la publication du rapport Obin, et tout au long de ces deux décennies : elle est de ce point de vue logique. Car l’anti-républicanisme (hostilité à la laïcité, à l’égalité homme-femme, à la liberté des femmes, homophobie, antisémitisme, négation de crimes de masse…) manifesté par les déclarations et les enseignements du prêcheur ne fait pas débat. Mais il est piquant que cette décision ait été prise en l’absence d’évènement particulier – si ce n’est pour l’anniversaire d’un an de la loi contre le séparatisme qui la rend possible – et au lendemain d’élections auxquelles les Frères ont contribué.
Hassan Iquioussen correspond-il au profil type du prêcheur islamiste proche de la mouvance des Frères musulmans ?
Oui, à 57 ans, Iquioussen est un cadre historique du mouvement français des Frères musulmans créé à Nancy en 1983, par la naissance de l’UOIF (devenu Musulmans de France). Iquioussen ne dépare pas parmi ses cadres fondateurs et dirigeants, les Marocains Thami Breze (né en 1957), Fouad Alaoui (1958), Tareq Oubrou (1959), Amar Lasfar (1960)… Hassan Iquioussen appartient à cette génération d’opposants marocains à Hassan II des années 1980 qui a versé dans l’islamisme pour créer une base contestataire en Europe. Elle a créé les Frères musulmans en France et en Belgique, grâce au soutien et aux subsides de l’Arabie Saoudite jusqu’en 1990, puis du Qatar (rejoint par la Turquie). L’originalité de l’impétrant est qu’il est né en France, à Denain dans le Nord, où son père était mineur de fond (comme des dizaines de milliers de mineurs recrutés au Maroc par les Houillères du nord après-guerre), et qu’il a quelques années de moins : il né en 1964. De ce point de vue, il est plus proche de Tariq Ramadan (petit-fils du fondateur égyptien des Frères, grands opposants à Nasser), né en Suisse en 1963. Cette génération a créé et implanté les Frères musulmans en Europe francophone ; ils se connaissent parfaitement, travaillent ensemble à la construction d’un islam français sous leur coupe, et malgré des rivalités, ils ont pris le leadership en Méditerranée. En effet, partout au sud -sauf en Turquie et à Tripoli-, les Frères sont désormais combattus ou honnis. Né en France en ayant refusé la naturalisation, bien meilleur francophone qu’Oubrou, ayant étudié en France et bénéficié d’une totale liberté d’expression et de mouvement -par rapport au Suisse Ramadan-, Iquioussen est l’électron libre des Frères et la star des tribunes enflammées et des prêcheurs francophones sur Youtube. Il est le Frère musulman parfait, père de famille nombreuse et prédicateur sans concession autre que calculée au prêchi-prêcha dominant.
Comment comprendre que les autorités n’aient pas agi plus tôt et laissé Hassan Iquioussen prêcher en toute impunité depuis des années ?
Parce qu’en France, la loi c’est la loi, la liberté religieuse existe, et tout ce qui n’est pas interdit est permis. Il n’y a en outre jamais eu de reconnaissance explicite du fait islamiste dans ce pays par les pouvoirs publics (on parle depuis peu de « radicalisation »), ni a fortiori de stratégie de lutte contre les Frères musulmans ; ceux-ci se présentent comme une aimable association cultuelle et sociale, devenue dans les grandes villes l’interface entre les élus locaux et la prétendue « communauté musulmane » qu’ils sont les seuls à prétendre incarner et représenter dans son ensemble. Si l’on ajoute que les Frères musulmans passent leur temps à dire qu’ils ne le sont pas – hormis Iquioussen, grand admirateur du cheikh égyptien Qaradawi -, qu’ils savent très bien jouer avec les lignes et les interdits, qu’ils mentent selon leurs intérêts, abusant de la crédulité de leurs adversaires, de nos faiblesses et de nos ignorances en matière d’anthropologie religieuse et d’islam en particulier : je crois qu’on a un bon faisceau d’indices. Demeurent toutefois les propos sulfureux rapportés par la presse, sur les juifs, le « pseudo-génocide arménien » -sur lequel il a dit « s’éclater »-, les « pseudo » attentats en France etc. Là encore prime en France la liberté d’expression, outre la hantise des politiques de se mêler de ces affaires qui relèvent des tribunaux, mais que finalement aucun juge ne condamne. On a pu défiler dans les rues de Paris en criant « mort aux Juifs », sans conséquences. Mais l’essentiel n’est peut-être pas là…
Quels dangers représentent plus généralement ces prêcheurs très influents auprès des jeunes sur les réseaux sociaux ?
Au-delà des provocations verbales bien mesurées, le problème pour la société française est la volonté des Frères de forger un islam de combat politique, communautaire, non-intégré, populaire et provocateur. La constitution d’un groupe social homogène, galvanisé et séparé au sein de la société française, d’une contre-société dirigée et obéissante à ses prédicateurs, n’est pas propre à la France. Les Frères ont procédé de la même manière dans la plupart des pays arabes sunnites, et partout où ils se sont implantés. Mais en France comme en Belgique, ils ont agi sans se heurter au mur de l’État policier, face à un État et à une société ignorants, complaisants et naïfs, très loin de s’imaginer ce qui se tramait. C’est là que le charisme physique et verbal d’Iquioussen et de quelques autres est performant, auprès de sa communauté de 150 000 abonnés, comme auprès des élus locaux impressionnés. Son influence ne concerne certes qu’une minorité de musulmans de France, mais elle fédère un groupe important auquel elle inculque des principes éducatifs, islamiques, politiques et sociaux qui séparent : les Frères ne sont pas dans l’action immédiate mais agissent dans le temps long de la transmission et de l’éducation. Leur objectif – dès les années vingt en Égypte – est de forger des militants qui éduquent islamiquement leur famille, nombreuse et obéissante, et leurs voisins, avec pour objectifs le prosélytisme, l’exemplarité, l’ordre islamique, la soumission au groupe et aux chefs de la confrérie, le sens du sacrifice et de la solidarité islamique.
Ce projet en France n’est compatible que dans des immeubles, des quartiers, voire des villes culturellement homogènes, avec un environnement adéquat (boucheries et supérettes hallal, restaurants et fastfood halal, mosquée, librairie islamique, hammam, magasins de vêtements de sport ou islamiques, clubs de sports communautarisés etc.). Le problème des Frères est de contourner ou de neutraliser les institutions et les réseaux de la République, en premier lieu l’école (accessoirement aussi la police et la médecine), dont il faut désamorcer tout ce qui est jugé hostile au projet : la mixité, la laïcité, l’enseignement sportif et surtout la natation, les cours sur la sexualité et le genre, la littérature, la philosophie, l’histoire de la religion et du génocide, le darwinisme, l’instruction civique républicaine etc. Les cours d’arabe qui ne sont pas des prétextes à l’islamisation ne représentent ici aucun intérêt, l’éducation religieuse et arabe étant confiée à la mosquée, ou à une école privée le cas échéant. Ce projet séparatiste qui a constitué des centaines d’enclaves sur ce modèle est bien ce qui pose un problème majeur à la République, après 20 ou 30 ans de travail séparatiste ; il semble que le pouvoir politique en prenne peu à peu conscience. Ce n’est manifestement pas le cas du Tribunal administratif de Paris, qui regarde le doigt quand on lui montre la lune.
À la suite de l’annonce de Gérald Darmanin, plusieurs groupes militants, politiques et personnalités d’extrême-gauche à l’instar de la Jeune Garde ou de la France insoumise ont accouru pour le défendre, de concert avec Tariq Ramadan et 26 mosquées du Nord, qui ont signé un communiqué de soutien. Comment interpréter ces réactions malgré le passif scandaleux et documenté de Hassan Iquioussen ?
Dans le cas de Ramadan et des 26 mosquées liées aux Frères, la solidarité est automatique et pour tout dire compréhensible. Ramadan et Iquioussen sont de vieux amis et complices, et nombre de mosquées liées aux Frères ont reçu ce prédicateur et bénéficient de sa popularité. Il est étrange en revanche que les dizaines d’autres mosquées liées aux Frères ne se solidarisent pas avec lui, même si des manifestations de soutien ont eu lieu en région lyonnaise. Dans le cas des politiques de gauche, la chose est différente. Que le député LFI de Roubaix (David Guiraud, ndlr) se solidarise avec le prêcheur, c’est trop humain puisque sa base électorale est proche d’Iquioussen. Ce dernier a très bien expliqué en public comment agir avec les élus de la République et la manière de monnayer les voix communautaires auprès d’eux. Par ailleurs, les personnalités et mouvements d’extrême gauche ont deux raisons d’appeler à la solidarité avec le prêcheur. D’une part, leur hostilité voire leur haine envers le Ministre de l’Intérieur, accusé de tous les maux, d’autant plus violemment qu’il se prévaut de son grand-père algérien -ce qui devrait d’après eux le rendre aveugle à des comportements qu’eux refusent de considérer. D’autre part, leur clientèle électorale, composée pour une bonne moitié d’électeurs musulmans, ainsi que l’a démontré le grand chelem en Seine-Saint-Denis et ses 12 députés Nupes raflés à la barbe de l’UDI. Enfin, pour des intellectuels et des groupes révolutionnaires, il est cohérent de défendre des éléments qui sapent la stabilité d’une société honnie.
Assistons-nous à la déchéance morale de la gauche qui se noie sous le poids de ses contradictions ?
C’est ce que dit Gérald Darmamin, et je ne suis pas là pour en juger. En revanche, dans ce pays riche, démocratique, libre et en paix civile -quels que soient par ailleurs ses défauts et limites-, et au regard de sa longue histoire de guerres civiles, soutenir une personne qui tient des propos qui attisent les passions et les tensions communautaires, qui nargue les pouvoirs publics, mais aussi des populations et des minorités jetées à l’encan – Arméniens, Juifs… -, qui affiche son antiféminisme et une conception fondée sur l’inégalité ontologique et juridique entre les deux sexes (mais que pense-t-il de l’approche genrée ?), c’est entrer en contradiction avec la longue histoire de la République et de sa si difficile et longue consolidation. De ce point de vue, comme le constate Manuel Valls, il y a bien deux gauches irréconciliables.
Hassan Iquioussen a tenu des propos antisémites caractérisés. Les réactions contrastées à gauche illustrent-elles une ligne de fracture sur la question de l’antisémitisme, des juifs et d’Israël ?
Sans reprendre les propos et la démonstration sourcée de Michel Onfray présentée dans le JDD, il y a clairement un malaise dans notre civilisation. Notre génération a été éduquée et formée dans l’aversion à l’antisémitisme sur fond de construction de la mémoire et de l’histoire du génocide juif. C’est ce que tous les professeurs d’histoire de ma génération ont dû apprendre puis enseigner. Dans la société, toute la « résistance » à l’idéologie du Front national a été bâtie sur cette question depuis quarante ans. J’ajoute que notre société intellectuelle, artistique, médiatique et politique a été reconstruite et structurée autour de ce péché absolu du nazisme et de ses collaborateurs. Dans le même temps, nous avons -par étapes jusqu’à nos jours- expié la colonisation et ses méfaits. La gauche socialiste des années 1970 et 1980 communiait pleinement dans cette double thématique expiatoire et répulsive : ces deux tabous absolus balisaient son action politique. Force est de constater que les temps ont changé. Sous le coup de plusieurs évènements qui se sont déployés dans le temps et dans l’espace depuis le tournant du dernier siècle, la gauche socialiste s’est scindée en deux gauches que tout oppose.
Quels sont ces évènements ? La montée en puissance du tiers monde et des idéologies décoloniales au sein de la société et des organisations internationales ; l’enrichissement des pays pétroliers islamiques devenus les principaux bailleurs de l’islam politique dans le monde et tenants de la revanche sur l’Occident ; la désoccidentalisation du monde et la prise du pouvoir au sein de l’ONU des adversaires d’Israël, repeint en bastion colonial avancé de l’Amérique ; la lente montée de l’immigration musulmane en Europe de l’ouest et la transformation sociologique, culturelle et électorale des sociétés qui en découle ; l’effondrement de l’idéologie de la lutte des classes et du collectivisme, qui a conduit les forces révolutionnaires de la gauche intellectuelle occidentale à abandonner le prolétaire au profit de l’immigré (tout aussi déréalisé au demeurant) ; l’impasse et les échecs de nationalisme arabe et de la lutte du peuple palestinien, qui ont conduit au renforcement et au cavalier seul d’Israël, aujourd’hui rejoint par les monarchies arabes pro-occidentales. J’en passe. Ballotée par ces évènements, toute une partie de la gauche dite extrême, mais qui est peut-être devenue majoritaire, a quitté les positions des années 1980, et semble aujourd’hui donner la priorité à la vision islamiste du monde au détriment de l’héritage européen du XXe siècle dans son rapport à la question juive. Ce n’est pas seulement un retour au XIXe siècle du fait de la médiation islamiste.
Les Frères musulmans profitent-ils des failles d’une population française apathique voire naïve et du laxisme des politiques ? Face à cela, a-t-on un modèle culturel, religieux, civilisationnel à opposer ?
Les Frères musulmans, quoique minoritaires et violemment contestés dans le monde islamique, demeurent fidèles à leur devise maintes fois répétée : « Allah est notre objectif. Le Prophète est notre chef. Le Coran est notre loi. Le Jihad est notre voie. Mourir dans la voie d’Allah est notre plus grande espérance ». Plus diplomate, leur fondateur, El Banna, se contentait de dire que « le Coran est notre constitution ». De sorte que les termes de « l’intégration » de ces militants politiques dans la République laïque sont par essence problématiques. Que faire dans une démocratie libérale et pluraliste pour venir à bout d’un ennemi qui se présente en alternative radicale, et qui mise sur la lente montée démographique de ses ouailles pour amener à résipiscence l’adversaire qu’il s’est désigné ? Rappelons que le « jeune » Iquioussen, à 57 ans, a déjà 15 petits-enfants, reflet d’une stratégie familialiste et nataliste mûrement réfléchie quand on sait que les Tunisiens ou les Marocains d’aujourd’hui ont à peine plus de deux enfants en moyenne à 40 ans !
Le mouvement incarné par Iquioussen ne serait rien dans une société dynamique économiquement et démographiquement, fière de ses valeurs, de son histoire et confiante en son avenir. Ce n’est manifestement pas le cas. Les Français sont moroses, divisés et ne croient en rien, de l’aveu même des préfets qui se sont penchés sur la question il y a quelques années. Ce n’est évidemment pas le cas de tout le monde, mais un certain reflet de notre société désabusée. Les Frères musulmans, comme d’autres forces, misent sur les fragilités et les divisions de notre pays. En l’état actuel des choses, seul l’État, l’exécutif en particulier, a les moyens et la capacité d’agir. Il est troublant de voir que 91% des Français disent soutenir la décision de Darmanin : cela constitue un rare point de consensus dans ce pays, même si le juge administratif a choisi la minorité. Avec son ordre juridique, ses forces de l’ordre, son éducation nationale et son appareil bureaucratique, la République dispose d’un outil qui a peu d’équivalent dans le monde par sa puissance et son ancrage dans la société. À elle de s’en servir pour calmer les ardeurs et l’arrogance de ceux qui la méprisent pour sa faiblesse supposée.
Pierre Vermeren a récemment publié Histoire de l’Algérie contemporaine XIX-XXIe siècles, de la Régence d’Alger au Hirak (Nouveau monde Éditions, 2022) et Comment peut-t-on être Berbères ? Amnésie, renaissance, soulèvements (Riveneuve, 2022).
Valeurs Actuelles
Jean-Philippe Tanguy, le nouveau visage du Rassemblement national à l’Assemblée
« Silence pour la France ! » Un cri dans la nuit signé Jean-Philippe Tanguy. Dans un hémicycle dont l’ambiance pesante en cette fin juillet s’explique tant par la température extérieure que par la virulence des débats sur le pouvoir d’achat, le néo-député RN de la Somme se lance dans une diatribe contre le comportement de ses collègues de la Nupes. Cinq minutes de railleries depuis la tribune qui deviennent virales, aussi bien sur les réseaux sociaux qu’au sein de l’Assemblée nationale.
Certains députés s’amusent face à la séquence, d’autres se paient une « scène surjouée », perçue comme un buzz sciemment préparé par le nouveau trublion du Palais Bourbon. C’est pourtant Marine Le Pen qui était censée prendre la parole ce soir-là. Fatiguée et peu convaincue par le fond du texte qui lui a été proposé par Renaud Labaye, l’omniprésent quoique discret secrétaire du groupe RN, elle demande à Jean-Philippe Tanguy de la remplacer au pied levé. Hilare devant la performance de son poulain, la présidente a visiblement apprécié le “show Tanguy”. « Jean-Philippe s’est révélé être une vraie personnalité parlementaire. Je ne suis pas sûre qu’il y ait beaucoup de députés qui arrivent à faire rire toute l’Assemblée », s’amuse-t-elle.
Une relation de confiance s’est tissée entre Marine Le Pen et Jean-Philippe Tanguy depuis son arrivée au Rassemblement national en 2020, après une décennie passée au côté de Nicolas Dupont-Aignan chez Debout La France. Les échelons, il les a gravis, et vite. Candidat sur la liste de Sébastien Chenu dans le Nord lors des régionales de 2021, il devient directeur adjoint de la campagne de Marine Le Pen pour la présidentielle l’année suivante, avant que cette dernière le nomme président délégué du fraîchement formé groupe parlementaire à l’Assemblée. Un message fort adressé à Jean-Philippe Tanguy, mais aussi à l’Avenir français, le mouvement satellite du RN qu’il a lancé avec une centaine d’anciens cadres de DLF l’année dernière, dont six des 89 députés marinistes sont issus.
Un bourreau de travail qui a fait ses preuves
Marine Le Pen laisse Jean-Philippe Tanguy entretenir une certaine singularité qui détonne avec l’attitude du reste des députés RN élus en juin dernier, eux qui appliquent à la lettre les consignes strictes transmises par Marine Le Pen et Renaud Labaye sur l’attitude attendue au Palais Bourbon. Ce qui n’empêche pas la patronne de le recadrer quand il “en fait trop”. Il faut dire que Jean-Philippe Tanguy n’a pas chômé depuis son entrée dans l’hémicycle. Le mois dernier, le candidat malheureux du parti à la présidence de la commission des finances se plaint, devant les caméras, des manœuvres de La France insoumise pour faire élire Eric Coquerel. « Ils ont triché ! », lance-t-il alors tel un enfant un brin mauvais perdant.
Il s’illustre dans un autre registre quelques jours plus tard en affirmant que l’ascension professionnelle d’Emmanuel Macron serait due, en partie, à son talent pour « solliciter les aspirations homo-érotiques » de certains cadres de la banque Rothschild. Le tollé est immédiat. Homophobe ? « J’assume pleinement ma sexualité [son homosexualité, ndlr] depuis mes 14 ans », raille-t-il. Avec Jean-Philippe Tanguy, les médias ont trouvé un client, un vrai. Même si cette attention médiatique nouvelle lui semble parfois « un peu surréaliste », il assume sa volonté de « mettre tout de suite le pied dans la porte pour s’imposer ». Mission réussie.
Cette rapide esquisse du personnage pourrait donner l’impression faussée d’un simple amuseur, qui se contenterait d’asséner ses « punchlines » de sa voix perchée pour asseoir une petite notoriété dans le milieu politico-médiatique. Derrière l’apparat se cache pourtant un bourreau de travail, affirment ses collègues. Passé par Saint-Cyr, diplômé de l’ESSEC et de Sciences-Po Paris, Jean-Philippe Tanguy est une tête qui trouve aisément sa place dans le nouveau dispositif mariniste. « C’est la grande révélation de la campagne », souffle un proche.
Pour sa troisième participation à l’élection reine, Marine Le Pen conçoit un plan dénué de toute outrance, de toute approximation. Les propositions doivent désormais être rigoureusement chiffrées et applicables. Cela tombe bien, c’est justement ce que Jean-Philippe Tanguy souhaite apporter au projet quand il rencontre Marine Le Pen à l’automne 2020. Un rendez-vous aux airs de retrouvailles. La dernière fois qu’ils avaient échangé, c’était en avril 2017. Jean-Philippe Tanguy, alors bras-droit de Nicolas Dupont-Aignan et fervent partisan d’un rapprochement avec le FN, était devenu l’un des relais privilégiés du “Front” lors des négociations.
Jean-Philippe c’est Florian sans l’ego surdimensionné. Il n’essaie pas d’imposer. Il applique.
Le succès de la stratégie présidentielle de Marine Le Pen lui offre une certaine visibilité qui entraîne avec elle son lot de convoitises et de critiques inhérentes à sa nouvelle position de favori de la reine. Pour certains profils politiques du RN, le faux départ lors de l’entre-deux tours ne peut donc qu’être imputé à l’influence grandissante du nouveau cercle rapproché de Marine Le Pen, ce “club des technos” qui regroupe la paire Tanguy-Labaye mais aussi les membres des Horaces, le groupe de conseillers techniques de l’ombre de la candidate. Tanguy is the new Philippot ? « Jean-Philippe c’est Florian sans l’ego surdimensionné, tempère un cadre du parti qui a côtoyé les deux hommes. Il n’essaie pas d’imposer. Il applique. » Une description que semble partager le principal intéressé, lui qui se définit en politique comme un « chien qui a besoin d’admirer et d’avoir confiance ».
Un bon soldat qui a tout de même ses idées. Souverainiste d’aussi loin qu’il s’en souvienne, militant du “non” lors du référendum sur la Constitution européenne de 2005, Jean-Philippe Tanguy a longtemps été de ces politisés qui ne s’engagent pas. La sécurité du privé l’attire plus que l’action publique. Il exporte ses connaissances dans le domaine de l’énergie – son secteur de prédilection – aux quatre coins de la planète, d’EDF à Hitachi jusqu’à General Electric. Tanguy assiste donc, impuissant, au rachat de la filiale énergie d’Alstom, fleuron français du transport ferroviaire, par le géant américain en 2014, deux ans après son départ de l’entreprise. C’est le déclic. Frappé par la grande braderie de l’industrie nationale par les pouvoirs publics, les compromissions et les tentatives de corruption dans ce dossier qui embarrasse jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, il se décide à franchir le Rubicon.
Idéologiquement proche de Nicolas Dupont-Aignan depuis plusieurs années, Jean-Philippe Tanguy rejoint son cabinet parlementaire en 2012. Là encore, le jeune techno devient rapidement un élément indispensable de l’organisation de Debout La France. Pour les régionales de 2015, il prend la tête de la liste Debout La France dans le Nord-Pas-de-Calais. Sa concurrente n’est autre que Marine Le Pen. Quand ils se retrouvent au même moment à Soisson, à l’occasion de la fête du haricot, le candidat Tanguy ne peut que constater la ferveur populaire qui entoure la candidate Le Pen, l’aura particulier qui l’accompagne. Ni lui, ni Dupont-Aignan ne pourront lutter contre “ça”.
Une relation complexe avec Dupont-Aignan
Mais encore faut-il convaincre NDA de la nécessité d’une union pérenne du camp national. Entre les deux hommes, le respect et l’amertume cohabitent à part égale. Jean-Philippe Tanguy regrette « la succession de choix politiques désastreux » de son ancien mentor, son incapacité à dépasser cette image d’éternel solitaire qui lui colle à la peau. Il ne se montre pas particulièrement surpris par la récente lutte chevronnée de Nicolas Dupont-Aignan contre le passe sanitaire ou toute forme de restrictions de libertés. « Il a toujours été un hypocondriaque compulsif. A l’époque, il avait peur des ondes », s’amuse aujourd’hui le néo-député. Cela fait partie de la complexité du personnage. Quelques années avant de rejoindre activement DLF, Philippe de Villiers l’avait pourtant prévenu à son sujet. Lors d’une séance de dédicaces, Jean-Philippe Tanguy avait fait part à la figure vendéenne de sa réflexion autour d’un éventuel engagement politique au côté de l’ancien édile de Yerres. « Bonne chance ! C’est un courageux, mais il ne sait pas ce qu’il pense », lui avait-il répondu.
Après le départ de Tanguy de Debout La France, les échanges entre les deux hommes se sont progressivement raréfiés, jusqu’à devenir inexistants. NDA est du genre rancunier et, contrairement à ses collègues de l’Avenir français, Jean-Philippe Tanguy peut se montrer cruel quand les années DLF sont évoquées. Conséquence : ce dernier attend toujours le message de félicitations de son ancien patron pour sa première élection à l’Assemblée. Message que d’autres ex-DLF récemment élus ont, eux, bien reçu. C’est le jeu. Jean-Philippe Tanguy et Nicolas Dupont-Aignan se sont bien croisés dans les couloirs du Palais Bourbon. C’était au début de l’été. « Vous savez, j’ai changé », lui a assuré NDA d’une voix solennelle. En guise de réponse, Jean-Philippe Tanguy a laissé échapper un bruyant éclat de rire. Peu importe la manière, il parvient toujours à se faire remarquer.
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Jean-Philippe Tanguy, le nouveau visage du Rassemblement national à l’Assemblée
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Le climat comme gisement d’économies
La visite d’Emmanuel Macron à Chamonix a permis aux tenants de la doxa réchauffiste de marteler une fois de plus leurs arguments. La réalité est pourtant plus complexe, explique Rémy Prud’homme, pour l’Association des climato-réalistes.
Typiques d’une économie planifiée, les projets de parcs éoliens offshore vont porter le rapport entre leur coût, énorme, et leur intérêt énergétique, médiocre, à une hauteur jamais vue jusqu’ici, regrette Rémy Prud'homme.
Parce que les conclusions d'une étude lui déplaisaient, le délégué ministériel à la sécurité routière a tenté d'en discréditer le contenu avant d'injurier publiquement l'auteur. Celui-ci, le professeur émérite Rémy Prudhomme, lui répond par une lettre ouverte et maintient que la diminution imposée de la vitesse a été bien moins vertueuse qu'on ne le dit.
Professeur émérite à l'université Paris-Est Créteil et membre du comité scientifique de l'association des climato-réalistes, Rémy Prud’homme revient sur le mélange de puérilité et de cynisme qui a caractérisé la présidence française sur le sujet des feux en Amazonie. Un décryptage salutaire.
Tribune. Le ministre de la Transition écologique, qui veut fermer des centrales nucléaires en état de marche, joue les gosses de riches avec l’argent des contribuables, dénonce Rémy Prud'homme, professeur émérite des Universités et ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE.
Tribune. Professeur émérite des Universités, ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE, Rémy Prud’homme estime que les réformes envisagées pour la SNCF, faute de bien cibler l’origine du problème, sont vouées à l’échec.
L'Humanité
Le palestinien Khalil Awawdeh entame son 154e jour de grève de la faim
Homme du jourNadjib TouaibiaLe Palestinien Khalil Awawdeh, 40 ans, père de quatre enfants, se meurt dans les geôles israéliennes. Jeudi 4 août, il en était à son 154e jour de grève de la faim, selon ses proches. Il est privé de visites familiales et ne voit pas son avocat. Il a été transféré à plusieurs reprises de la prison aux hôpitaux israéliens. Khalil met sa vie en péril pour protester contre sa détention « administrative », sans inculpation ni procès.
Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun lance un appel à la mobilisation internationale contre ces détentions arbitraires qui broient la vie de quelque 650 Palestiniens, dont l’avocat Salah Hamouri. Amnesty International réclame de son côté la fin de l’isolement cellulaire du jeune Ahmad Manasra, 21 ans, incarcéré à l’âge de 13 ans. Torturé et transféré dans une clinique psychiatrique, il a tenté de mettre fin à ses jours.
palestineIsraël-Palestineprisonniers palestiniens Valeurs Actuelles
La France rurale, un vrai désert administratif
Selon l’Insee, en 2017, 88 % des communes françaises sont rurales et elles abritent 33 % de la population. Pourtant, ces Français des campagnes ont de plus en plus de difficultés à effectuer leurs démarches administratives, peinent à contacter un interlocuteur ou trouvent tout simplement porte close. Selon un rapport de février 2022 du Défenseur des droits, « près d’un Français sur quatre exprime le sentiment de vivre dans un territoire délaissé par les pouvoirs publics ». Un sentiment qui peut s’expliquer par un nombre croissant de fermetures administratives.
Ainsi, 1 200 trésoreries ont fermé en neuf ans, ce qui rend impossible un accueil fiscal de proximité. Une enquête sur « l’accès aux droits » publiée en 2017 montrait pourtant que le Trésor public était l’administration où les usagers rencontraient le plus de problèmes. Selon un rapport de la Cour des comptes, entre 2012 et 2018, 244 brigades de gendarmerie ont été dissoutes. L’étude publiée en mars 2019 précise que « toutes ces unités dissoutes étaient localisées dans les territoires ruraux ». La Poste accélère également la clôture de ses bureaux, dont le nombre s’élevait à 17 000 en 1994 pour tomber à 9 300 en 2015 puis à 7 500 en 2020. La CGT dénonce « un plan stratégique » qui prévoit la fermeture de la moitié des sites existants d’ici à 2025.
Les 12 travaux d’Astérix
L’accessibilité des services publics est une obligation qui s’impose à l’État et aux collectivités territoriales. Cette égalité d’accès à tous les citoyens leur ouvre de nombreux droits fondamentaux tels que l’éducation, la santé, la sécurité ou la justice. Mais avec des préfectures ou des mairies qui ne délivrent plus de titres sécurisés, où l’obtention d’une carte d’identité, d’une carte grise, d’un passeport ou d’un permis de conduire devient un vrai parcours du combattant en zone rurale, un sentiment d’abandon se fait sentir y compris chez les élus, comme c’est le cas de Jean-Claude Aurousseau, maire de Genouillac, dans la Creuse. « Avant, quand vous vouliez une carte d’identité, vous alliez à la mairie, qui transmettait à la préfecture, et chaque citoyen était au plus proche. Maintenant, c’est concentré sur des centres et donc engorgé. Il faut prendre rendez-vous très longtemps à l’avance ! », déplore-t-il à Valeurs actuelles . Alors que certaines opérations se faisaient au niveau communal, les services publics ont tendance à s’en éloigner, ce qui oblige les ruraux à emprunter leur voiture pour aller d’un bout à l’autre d’un département à la recherche d’un service ouvert… Et la fameuse “empreinte carbone” dans tout ça ? Gaïa attendra…
Lorsqu’un service public ferme, par effet de domino, c’est tout une vie locale qui s’en trouve affectée
Le maire de Genouillac confie « ne pas être du tout satisfait du service public ». « On avait une trésorerie par canton, c’est fini. Les gendarmes viennent maintenant de 40 kilomètres et on n’a pratiquement plus de train ! Or, en zone rurale, les distances ne sont pas les mêmes qu’en ville », alerte, amer, Jean-Claude Aurousseau. « On paye les mêmes impôts sur le revenu, que vous soyez à la campagne ou en ville. On a droit aux mêmes choses ! », s’insurge l’élu de la Creuse qui se voit clairement être pris « pour un plouc ».
Quant aux (minces) solutions proposées, il les réfute, agacé. « On nous parle de covoiturage, mais ici on ne travaille pas à la même heure, dans la même entreprise ou dans un même lieu ! Quant à ceux qui nous parlent du vélo, qu’ils aillent faire 30 bornes à vélo à la campagne avec des côtes ! » Regrettant le temps du député-maire, « qui faisait remonter les problématiques des mairies à l’Assemblée », Jean-Claude Aurousseau déplore des députés qui n’ont plus la connaissance du terrain.
SOS villes fantômes
La disparition des accueils au public des services de l’État nourrit le sentiment d’abandon et la montée des inégalités en zone rurale. Ces fermetures semblent souvent dictées par des objectifs budgétaires ciblant généralement les territoires déjà peu pourvus. Par ailleurs, lorsqu’un service public ferme, par effet de domino, c’est toute une vie locale qui s’en trouve affectée. Le collectif Convergence, prônant la défense des services publics, a publié un manifeste en janvier dernier en faveur « d’une meilleure inclusion bancaire des populations et des territoires ».
Outre le fait qu’en dix ans, « la France a perdu plus de 3 700 agences bancaires », le manifeste pointe la fermeture des distributeurs automatiques de billets qui s’accélère, 1 610 automates ont fermé en 2020. Les villages comptant entre 1 000 et 2 000 habitants sont les plus concernés par ces disparitions. En effet, seulement 18,7 % des communes disposaient, fin 2020, d’au moins un distributeur, quand 56,6 % n’avaient ni automate ni point d’accès privatif.
Un effet dévastateur pour les commerces locaux qui ne va pas s’arrêter là puisque selon une étude publiée par les Échos, la France va perdre près de 4 700 agences bancaires entre 2021 et 2024, soit 15 % du parc. Pour combler la brèche, la Direction générale des finances publiques a noué un partenariat avec le réseau des buralistes afin de proposer une offre de paiement de proximité pour régler ses impôts, amendes ou factures de service public (avis de cantine, de crèche, d’hôpital). Mais pour les avis d’impôts supérieurs à 300 euros, c’est retour à la case départ car ils ne peuvent pas être payés auprès des buralistes. Le campagnard pourra se consoler en jouant à Euromillions… ou bien acheter Valeurs actuelles dans son bureau de tabac…
Un mal qui ne date pas d’hier
Absence de protection policière, accès restreint aux droits et aux allocations, à l’assurance maladie ou à la recherche d’emploi, malgré ce constat quotidien décrié par de nombreux maires ruraux, le recul des services publics dans les campagnes françaises ne date pas d’hier. D’après l’enquête sur l’accès aux services publics dans les territoires ruraux, publiée en 2019 par la Cour des comptes, la loi dite Montagne ambitionnait dès 1985 « de réévaluer le niveau des services publics et d’en assurer la qualité, l’accessibilité et la proximité » dans les territoires ruraux. L’enquête reconnaît « des annonces répétées depuis trois décennies qui se sont traduites par des mises en œuvre partielles et inégales. Certains dispositifs se sont révélés inopérants, d’autres n’ont pas trouvé d’application concrète ».
Dans son dernier rapport annuel, publié ce 5 juillet, le Défenseur des droits, Claire Hédon, précise avoir reçu 90 835 réclamations en 2021 concernant les relations avec les services publics, contre 76 529 plaintes en 2020. Ce chiffre “n’était” que de 34 527 cas en 2014… Claire Hédon pointe plusieurs atteintes aux droits : « Absence de réponse, délais déraisonnables, difficulté à joindre l’agent responsable du dossier, impossibilité de prendre rendez-vous à un guichet, et, quand on y arrive, de faire aboutir une démarche. »
16 % des habitants en communes rurales n’ont pas de connexion Internet à domicile, connexion mobile incluse
Dans une précédente enquête datant de 2017, les agriculteurs étaient la catégorie socioprofessionnelle la plus touchée par les difficultés administratives : si, pour l’ensemble de la population, 12 % des usagers déclaraient abandonner leurs démarches, parmi les agriculteurs, ils étaient 25 % à avouer renoncer. Enfin, le dernier baromètre du numérique publié par l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) ne fait que confirmer ces disparités territoriales puisque 16 % des habitants en communes rurales n’ont pas de connexion Internet à domicile, connexion mobile incluse. Un comble pour une population qui n’a pas d’autre choix que de subir la dématérialisation des services publics avec pour seuls interlocuteurs des formulaires en ligne ou, dans le meilleur des cas, un répondeur téléphonique qui demande : “Tapez 1 ou tapez 2…” Un vrai chemin de croix numérique.
Un “quoi qu’il en coûte” limité
Au lendemain du grand débat national lancé après la crise des “gilets jaunes”, Emmanuel Macron avait annoncé en 2019 la création de “maisons France services”. Un lieu de proximité permettant l’accès aux principaux organismes de services publics « à moins de trente minutes de chez vous », avec pour objectif la création d’une maison France services par canton. Les divers confinements liés à la crise sanitaire ont accentué cette question de l’accès aux services publics, dont beaucoup d’agents se sont retrouvés en télétravail. Le dossier de presse publié en avril 2021 par le gouvernement annonçait « le retour du service public au cœur des territoires ».
Aujourd’hui, le bilan semble contrasté, comme nous le précise le directeur de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), Cédric Szabo. Il estime que « le maillage France services est encore très incomplet, car sur un peu plus de 2 000 maisons labellisées, seules 1 350 sont dans une commune rurale ».
Si l’État finance à hauteur de 30 000 euros par an un espace France services, ce qui amène à environ 40 millions d’euros le montant investi par l’État dans les campagnes, ce qui n’est guère mirifique, le reste doit être réglé par une structure porteuse, le plus souvent une intercommunalité. Ce sont donc les maires qui doivent mettre la main à la poche pour se payer un service public de proximité. Et la note peut vite être salée. Pour obtenir le fameux label France services, il faut au minimum deux agents pour accompagner les usagers dans leurs démarches administratives relatives à neuf institutions qui sont : La Poste, la caisse d’allocations familiales, l’assurance maladie, l’assurance vieillesse, la Mutualité sociale agricole, Pôle emploi, les finances publiques, les ministères de l’Intérieur et de la Justice.
Un habitant de la campagne « vaut deux fois moins » qu’un citadin en dotation
Notons que 80 bus France services ont été annoncés sur l’ensemble du territoire, mais seule la moitié a été affectée aux campagnes. Si l’intention de déployer un service itinérant est louable, les conditions climatiques, les routes difficiles, les trajets parfois longs d’un village à un autre, rendent anecdotique une idée qui fait sourire les élus locaux.
Pour Michel Fournier, président de l’AMRF et maire des Voivres, village de 350 habitants dans les Vosges : « Il y a des communes qui sont dans l’incapacité de faire le moindre investissement et il ne faudrait pas les contraindre à fermer boutique ou les obliger à se regrouper en commune nouvelle ! » Le président de l’AMRF nous rappelle que « le premier service public de proximité, c’est la mairie ». Regrettant « l’absence de symbiose » entre les mairies rurales et les espaces France services, les membres de l’AMRF que nous avons interrogés souhaitent que le maire retrouve une capacité d’action plus forte et déplorent ce transfert des pouvoirs, dans une moindre proximité, à l’échelle intercommunale. « Plutôt que d’envoyer quelqu’un à 30 kilomètres, ne serait-il pas mieux d’avoir les éléments en mairie pour régler son problème ? », s’interroge Cédric Szabo. Ce dernier souhaite que les secrétaires de mairie soient plus sollicités car « ils sont en contact avec le quotidien des habitants ».
Vers un France services hors service ?
Invitée de France Inter il y a quelques jours, Claire Hédon juge « insuffisants » les France services. Elle estime que dans ces espaces, « vous n’avez pas des représentants des différents services publics ». Alors que le gouvernement promettait, dans son dossier de presse, « une offre de service public de qualité, garantie par des agents d’accueil à l’écoute et formés aux différentes démarches administratives », le rapport publié par le Défenseur des droits considère que la promesse d’un accès au service public ne sera pas tenue avec la mise en place d’un « simple service d’accompagnement ». Au micro de France Inter, Claire Hédon enfonce le clou : « Les France services peuvent traiter des choses assez simples, mais dès que ça devient plus complexe, ils n’y arrivent pas ! » Michel Fournier dresse le même constat : « Si l’agent sur place a le même interlocuteur que nous au téléphone, ça ne sert à rien. »
Ce sentiment d’échec dans le traitement des dossiers administratifs vient peut-être aussi du recrutement des agents France services. Malgré toute leur bonne volonté, ceux-ci accompagnent les usagers dans leurs démarches sans avoir la formation ni forcément les bons interlocuteurs des différents services publics.
La Marianne des champs à la diète
La dotation forfaitaire des communes, composante de la dotation globale de fonctionnement (DGF), est la principale dotation de l’État aux collectivités locales. Dans une tribune adressée à la Gazette des communes, Hervé Maurey, sénateur de l’Eure, déclare qu’en 2021, « 53 % des communes connaissent une diminution de cette dotation. Ces baisses touchent 55 % des communes de moins de 1000 habitants ». Sans cette aide, les petites communes rurales aux ressources déjà limitées éprouvent de plus en plus de difficultés à équilibrer leur budget. « Depuis des années, les différents gouvernements ont mis de l’argent pour les quartiers difficiles, or nous représentons 33 % de la population sur 88 % du territoire », se désole le président de l’AMRF, qui souhaite qu’un « nouveau regard » soit porté sur les territoires ruraux.
Une autre incompréhension réside dans le fait qu’un habitant de la campagne « “vaut” deux fois moins » qu’un citadin en dotation. Cette règle est particulièrement mal acceptée par les élus ruraux. Ainsi, une commune de moins de 500 habitants va recevoir une dotation forfaitaire de 64,46 euros par habitant, alors qu’une commune de plus de 200 000 habitants touchera 128,93 euros.
Le temps où les habitants ruraux profitaient des services de la ville est révolu
« On fonctionne toujours en fonction d’un seul critère qui est la population et jamais en fonction de l’espace. Nous, on gère de l’espace. Cette gestion a un coût et elle profite à tous », dénonce Michel Fournier. Le maire des Voivres, qui fait partie de la communauté d’agglomération d’Épinal (Vosges), participe activement aux frais de toute la communauté. « Le temps où les habitants ruraux profitaient des services de la ville est révolu ! » Désormais, selon l’élu, « tous les grands équipements sont transférés aujourd’hui dans les intercommunalités. Ça veut dire que tout le monde paye. Ce n’est plus la ville centre qui supporte les frais de fonctionnement des équipements, c’est tout le monde. Moi, je paye pour tout ce qui se trouve sur Épinal. Mais ma dotation n’a pas augmenté… », dépeint-il.
Déjà marquée par une pénurie de médecins, la France rurale, grande oubliée des dernières élections présidentielle et législatives, s’enfonce peu à peu dans un désert administratif rendant tout développement économique et social improbable. Les maires ruraux tentent d’alerter l’État sur ce mal-être qui touche un tiers des Français, mais les réponses apportées à cet abandon programmé ne font que confirmer ce sentiment d’être des citoyens de “seconde zone”.
L'Humanité
L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée
ActuParlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.
Pierre BarbanceyPlusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 – « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».
Des voix s’élèvent aussi à l’ONU
Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».
Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».
Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».
les Attaques du crif et de la licra
Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !
Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.
Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq Valeurs Actuelles
La France rurale, un vrai désert administratif
L'Humanité
Liberté pour Salah Hamouri !
ÉditorialFabien GayDepuis le 7 mars, notre concitoyen Salah Hamouri est à nouveau incarcéré dans les geôles israéliennes sous le régime de la détention administrative, régime d’exception arbitraire permettant d’enfermer sans procès, sans motif, sans limite un individu. Pour quel crime ? Défendre une terre, exiger l’application du droit international et le droit d’un peuple à vivre libre. Âgé de 37 ans, cet avocat franco-palestinien a d’ores et déjà passé près de dix années derrière les barreaux. Sans compter les intimidations, les restrictions de déplacement ou encore la séparation avec sa femme et ses deux enfants, interdits de séjour en Palestine.
Ce quotidien est celui de milliers de familles palestiniennes dont au moins un proche a déjà connu l’enfermement. Depuis 1967, près de 700 000 Palestiniens ont déjà connu l’enfermement, véritable machine du système colonial israélien utilisée pour briser les familles et la résistance palestiniennes. À cela s’ajoutent la brutalité et les humiliations quotidiennes aux check-points, les spoliations des maisons et des terres, la poursuite de la colonisation, le blocus inhumain de Gaza, et même les meurtres (76 depuis janvier, dont 6 enfants), comme celui de notre consœur Shireen Abu Akleh, assassinée en mai par l’armée israélienne dont une enquête de l’ONU a confirmé la culpabilité. Quelle désagréable sensation de voir le président de la République recevoir le premier ministre israélien, Yaïr Lapid, à l’Élysée, saluant un « ami fidèle », sans évoquer les mots « paix » et « droit international », renvoyant les Palestiniens au rang de figurants… Depuis 2017, le Quai d’Orsay a même reculé dans le soutien formel à Salah Hamouri.
Pour briser le mur du silence et de la honte, la mobilisation est plus que jamais déterminante. Le courant d’opinion grandit dans le pays et en Europe avec le comité Liberté pour Salah, soutenu par les associations de défense des droits humains, les progressistes et démocrates. L’Humanité se tiendra à leurs côtés. Rien ne justifie de laisser un concitoyen enfermé et de cautionner un deux poids deux mesures avec d’autres situations similaires vécues par des Français dans le monde. Salah doit être libéré immédiatement.
Salah Hamouriprisonniers palestiniensIsraël-PalestineEditorial New York Times - World
A Fiercely Fought Election in Kenya, an African Powerhouse
All eyes are on the presidential election in the bellwether East African nation — a test for democracy and a race that is too close to call. Polls have closed, and the country tensely awaits results.
Here’s what you need to know:
Voting is over in Kenya’s election, but the battle continues.
Anticipation of long-awaited victory in a Nairobi shantytown.
Kenya’s elections are among the most expensive in the world.
‘Hoping and praying there’s no violence’: Earlier deadly elections still scar some voters.
At the forefront of voters’ minds: rising prices and persistent corruption.
William Ruto, the self-proclaimed champion of Kenya’s ‘hustler nation’
Will the fifth time be the charm for Raila Odinga?
NAIROBI, Kenya — A wave of relief tinged with jubilation washed across Kenya on Tuesday as its hotly contested presidential election passed largely peacefully after months of bitter jostling and mud slinging. Supporters feted one of the front-runners, Raila Odinga, at his Nairobi stronghold, while his determined rival, William Ruto, praised the majesty of democracy after casting his vote before dawn.
But that’s likely just the start of the battle.
As the polls closed, Kenya’s election shifted into a new and unpredictable phase that, if previous elections are a guide, could be rocky.
Past elections gave way to periods of tense uncertainty involving accusations of vote-rigging, protracted courtroom dramas, bouts of street violence and even a murder mystery. It can be weeks, even months, before a new president is sworn in.
“People just don’t trust the system,” Charles Owuiti, a factory manager, said as he waited to cast his ballot in Nairobi, the line snaking through a crowded schoolyard.
But so far, the ethnic divisions that framed previous votes have been dialed down. In the Rift Valley, the scene of previous clashes, fewer people than in the past fled their homes fearing they might be attacked.
Instead, Kenyans streamed into polling stations across the country, some in the predawn darkness, to choose their president, as well as parliamentarians and local leaders. Among the four candidates for president, most voters were likely to choose between Mr. Odinga, a 77-year-old opposition leader running for the fifth time, and Mr. Ruto, the outgoing vice president and self-declared champion of Kenya’s “hustler nation” — its frustrated youth.
For others, that wasn’t a choice worth making. The electoral commission estimated voter turnout at 60 percent — a huge drop from the 80 percent turnout of the 2017 election, and a sign that many Kenyans, stung by economic hardship or jaded by endemic corruption, preferred to stay home.
“Either way, there’s no hope,” said Zena Atitala, an unemployed tech worker, outside a voting station in Kibera, said to be Africa’s largest slum, on the outskirts of Nairobi. “Of the two candidates, we are choosing the better thief.”
In the coming days, the critical question is not only who won the race, but whether the loser will accept defeat.
It can get murky.
Days before the last vote, in 2017, a senior electoral official, Chris Msando, was found dead, his tortured body strewn in a remote forest outside Nairobi. His girlfriend, Carol Ngumbu, lay beside him. A post-mortem found they had been strangled.
The death of Mr. Msando, who was in charge of the results transmission system, immediately aroused suspicion of a link to vote rigging. Weeks later when Mr. Odinga, who lost the vote, challenged the result in court, he claimed the electoral commission’s server had been hacked by people using Mr. Msando’s credentials.
The election was eventually rerun, and won by Uhuru Kenyatta, the outgoing president. The killings of Mr. Msando and his partner were never solved.
But the nadir of Kenyan elections was in 2007, when a dispute over the results degenerated into a storm of electoral violence that killed over 1,200 people and, many feared, could have tipped the country into a civil war.
After that crisis, Kenyans in 2010 adopted a new constitution that devolved some powers to the local level and helped stabilize a democratic system that, for all its flaws, is today considered among the strongest in the region.
In Tuesday’s election, unofficial results flowed in at night. The election commission posted tallies from polling stations to its website as they became available, allowing newspapers, political parties and other groups to compile unofficial results.
The winning candidate needs over 50 percent of the vote, as well as one quarter of vote in 24 of Kenya’s 47 counties. Failure to meet that bar means a runoff within 30 days.
But given how close the race has been, the most likely scenario is a legal challenge, say analysts. Any citizen or group can challenge the initial result in court within seven days. Many Kenyans hope it doesn’t go any further than that.
Unofficial results flowed in on Tuesday night. The election commission posted tallies from polling stations to its website as they became available, allowing newspapers, political parties and other groups to compile unofficial results.
The winning candidate needs over 50 percent of the vote, as well as one quarter of the vote in 24 of Kenya’s 47 counties. Failure to meet that bar means a runoff within 30 days.
But given how close the race has been, the most likely scenario is a legal challenge, analysts say. Any citizen or group can challenge the initial result in court within seven days. Many Kenyans hope it doesn’t go any further than that.
— Declan Walsh
NAIROBI, Kenya — A chanting throng lined the rutted streets of Kibera, said to be the largest slum in Africa, to cheer a convoy carrying Raila Odinga, one of the top contenders for Kenya’s presidency, to cast his vote on Tuesday.
“Baba! Baba!” yelled young men who crushed around his vehicle at the Old Kibera primary school in this section of Nairobi as Mr. Odinga, in a blue hat and jacket and struggling to keep his feet, was ushered through the door.
His rival in the campaign, William Ruto, who is currently vice president, voted at a polling station in Eldoret, in the Rift Valley. “Moments like this is when the mighty and the powerful come to the realization that the simple and ordinary eventually make the choice,” he told reporters.
The cacophony of chants and whistles in Kibera was fueled by a charged air of anticipation. Like Mr. Odinga, most residents are from the ethnic Luo group that has long resented being excluded from the top job. (Three of Kenya’s four presidents since independence have been ethnic Kikuyus. The fourth, like Mr. Ruto, was an ethnic Kalenjin.)
This time, many predicted, it is finally Mr. Odinga’s turn — but only thanks to his alliance with the departing president, Uhuru Kenyatta.
“He is backed by the chieftain,” said Francis Muma, a performer who goes by the name African Culture Ghetto King, who was dressed in a brown tunic made from banana-skin fibers, and carried aloft by friends on a wooden throne lined with sheepskins. “People think he will succeed because the system is backing him.”
Not everyone believed it would make a difference.
“Of the two candidates, we are choosing the better thief,” Zena Atitala, 47, said after casting her ballot. Like many voters, Ms. Atitala, an unemployed information technology administrator, cited corruption as Kenya’s biggest problem. “You can’t get a job without connections,” she said. “It’s all about who you know.”
That cynicism had fed a sense of disillusionment among the young, she added, predicting a lower turnout than in the 2017 election when 80 percent of Kenyans voted.
For most voters, the surging prices of food, fuel and transportation, driven by the pandemic and the war in Ukraine, were the big concern. “Cooking oil has doubled,” said Alexander Adagla, a 35-year-old father of two who described his job “hustling” — running a small clothes stall to feed his family.
Kibera was a tumultuous place after previous elections, when Mr. Odinga’s supporters took to the streets, clashing with the police, to protest what they called a rigged result. So far this year, Mr. Adagala noted, it has been quiet: “It’s because people are confident that Raila will win.”
But, he added, nothing was sure until the results come out.
— Declan Walsh
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NAKURU, Kenya — When it came to waking early to vote in Kenya’s elections on Tuesday, Moses Njuguna knew what he would do: turn over and get a few more hours of sleep.
The 23-year-old did not join the millions of Kenyans — including mothers with babies and grandfathers in wheelchairs — who braved the cold in Nakuru County to vote in the nation’s hotly contested general election on Tuesday. Mr. Njuguna is among the Kenyan youth who are abstaining from voting because they say elections benefit only the ruling political elite.
“I can never vote,” Mr. Njuguna said in an interview just an hour before polls closed at 5 p.m. local time. “Voting never brings any change or improves your life.”
Kenya’s youth are at the heart of this year’s election. Both leading candidates — William Ruto and Raila Odinga — have promised to tackle the challenges facing young voters, like the loss of jobs because of the pandemic, and rising fuel and food prices. But young people have repeatedly shown their disinterest, with the electoral commission struggling to register new voters.
Over 22.1 million Kenyans were registered to vote this year. The electoral commission estimated that voter turnout was 60 percent — a huge drop from the 80 percent turnout in the 2017 election, and a sign that many Kenyans, stung by economic hardship or perhaps jaded by endemic corruption in government, preferred to stay home. Officials and voters at polling stations across Nakuru County said lines at polling stations had been some of the shortest they had seen in recent elections.
“People have not come out in large numbers like we are used to in previous years,” said Bethuel Kibe, the area chief in Mutamaiyu, an hour northwest of Nakuru. Mr. Njuguna said he became disillusioned with politics after local officials couldn’t help him secure a scholarship to go to cooking school. With no parents to assist him, he said that a good Samaritan from his church helped pay for his fees, but that he still dabbles as a decorator, events manager and a D.J. just to make ends meet.
Whether he voted on Tuesday or not, Mr. Njuguna said elected officials were unlikely to improve his life.
“All the best to whoever wins,” he said. “But I would tell you that they have already forgotten us.”
— Abdi Latif Dahir
Democracy doesn’t come cheap in Kenya.
The budgeted cost of Tuesday’s vote is $374 million, or about $17 per voter, making it one of the most expensive elections in Africa — and that’s without the hundreds of millions of dollars spent by the candidates on their campaigns.
Last time around, in 2017, when a disputed result forced a rerun of the vote, it cost $25 per voter, which was second only to Papua New Guinea that year at $63 per voter, according to a study by Tom Mboya, a Kenyan governance analyst.
Endemic distrust accounts for the high cost. With many Kenyans convinced the system can be rigged, and losing candidates habitually claiming the same, the national election commission has been forced to adopt ever more elaborate and expensive voting systems.
Take the ballot papers. A huge team of Kenyan observers, drawn from political parties, civil society and religious groups, recently traveled to Greece to observe the print of 22.1 million ballots, one for every registered voter.
The ballots themselves, which cost $25 million to print, have more security features than Kenya’s shilling currency notes, including invisible ink, watermarks, embossing and microprinting. The 46,000 polling stations are each equipped with laptops and fingerprint scanners to process voters, as well as digital tablets to transmit the final results.
Where there is no cellphone coverage, the election commission said it is providing satellite kits to transmit the results.
On top of that, candidates and their parties spare little expense to court voters — traveling in helicopters and expensive S.U.V.s, running a blitz of ads on TV, billboards and the internet, and drawing voters with inducements: T-shirts, food and hard cash.
It adds up. In 2017, Mr. Mboya found, it cost on average $350,000 to contest for a senate seat, $182,000 for a parliament seat, and $31,000 for the county assemblies — all in a country where per capita income is about $2,000 per year.
Even so, there’s a way to claw it back. Kenyan lawmakers are among the highest paid in the world, and after previous elections, one of their first acts in power has been to vote themselves another pay raise.
The unregulated campaign spending means that candidates not backed by major parties find it difficult to compete on a level playing field. That’s the challenge facing Wanjiku Thiga, 31, who is competing as an independent candidate for a county assembly seat in Juja, north of the capital, Nairobi.
Ms. Thiga said she’s been raising funds from friends and family, and campaigning mostly on foot. Her competitors, mostly older men backed by established parties, were spending thousands of dollars on advertisements and events, she said.
Elections should not be about “the highest bidder,” she said. “It should be about who truly holds the interest of Kenyans at heart.”
— Abdi Latif Dahir
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A troubling murder set the stage for Kenya’s last election.
Eight days before the vote in 2017, Chris Msando, a senior electoral official, was found dead, bearing torture marks, in a forest outside Nairobi. His girlfriend, Carol Ngumbu, lay beside him. Both had been strangled, a post-mortem found.
The death of Mr. Msando, the official in charge of the election results transmission system, immediately aroused suspicions of a link to vote rigging. Weeks later, when the opposition challenger Raila Odinga contested the results in court, he claimed that the electoral commission’s server had been hacked by people using Mr. Msando’s credentials to give his opponent, Uhuru Kenyatta, an unfair lead.
The election was eventually rerun, with Mr. Kenyatta winning again. But the killings of Mr. Msando and his partner were never solved.
It was a grisly reminder that Kenya’s elections, although among the most expensive and elaborate in Africa, are also bitterly contested affairs that have frequently been marred by street violence, lengthy courtroom dramas and loud accusations of foul play.
A dispute over results in the 2007 election plunged the country into a maelstrom of ethnic violence that went on for months, leaving at least 1,200 people dead and compelling another 600,000 to flee their homes. In one particularly notorious episode, a mob set fire to a church outside the town of Eldoret, burning to death the women, children and older people hiding inside.
The scale of the turmoil shocked Kenyans, many fearing that the country was tipping into a civil war, and later attracted investigators from the International Criminal Court. In 2011, the court charged several leaders with crimes against humanity, including Uhuru Kenyatta, who later became president, and William Ruto, now a leading candidate for the presidency.
But the prosecution collapsed in 2016 after the government stopped cooperating with the court.
In January 2018, Mr. Odinga, the opposition leader who had boycotted the presidential rerun three months earlier, swore himself in as Kenya’s “People’s President” in a park filled with supporters — a gesture that ultimately led to nothing.
This election, fears of violence are relatively low. Fewer people in ethnically mixed areas have fled their homes, fearing that they might be attacked if the result is contested. But the vote is still beset by mistrust.
Mr. Raila and Mr. Ruto have both claimed that the national election commission is biased against them. Whatever the truth of those accusations, they seem to be sowing the ground to challenge the eventual result — only, of course, if they lose.
— Declan Walsh
NAKURU, Kenya — Jane Njoki woke up on Election Day with mixed feelings about going to the polls.
As a Kenyan, she is proud to join the lines of people casting their ballots in a nation that typically has high voter turnout. But elections also bring pain and anguish to Ms. Njoki, a mother of five, whose family lost everything in the violence that followed Kenya’s troubled 2007 elections.
“It hurts,” she said on Tuesday morning in Nakuru, about 100 miles northwest of the capital, Nairobi.
Ms. Njoki, 52, was living in Timboroa town in the Rift Valley at the time of the 2007 election, and in the paroxysm of violence that ensnared the country after the tightly contested vote, mobs of machete-wielding men descended on her town, burning her family’s home and farm to the ground — and killing both her brother and uncle.
Kenyan elections often take place in a capricious environment and have been marred by widespread irregularities and violence. And ethnically mixed areas like the Rift Valley have often experienced the most turmoil in the past. Over 1,200 people were killed and 600,000 others were displaced in the 2007 postelection violence in the Rift Valley, Western Kenya and other regions.
As she prepared to vote on Tuesday, Ms. Njoki, a vegetable seller, said that each voting season reminded her of how her family had been compelled to rush the funerals of her loved ones in case the attackers returned.
“Elections are always trouble,” she said. “You are always hoping and praying there’s no violence after elections.”
Before Tuesday’s vote, rights groups warned of potential election-related violence. Nakuru County, where Ms. Njoki has lived since leaving her family’s home, was one of six counties singled out as vulnerable to electoral violence by the country’s National Cohesion and Integration Commission. Social media platforms like TikTok have also been used to stoke ethnic tensions in the region.
Ms. Njoki said that some of her family members in towns and villages across the Rift Valley had moved to bigger towns or areas where their tribes were dominant to seek safety until the elections were over. Her family is from the Kikuyu ethnic group, and they were targeted by a mob made up of ethnic Kalenjins, she said.
One of the front-runners in this election, William Ruto, who is Kalenjin, was accused of inciting violence in the 2007 election, as was Uhuru Kenyatta, who is Kikuyu, and who is now the departing president. Both politicians were brought up on charges at the International Criminal Court for orchestrating election violence in 2007. But the case collapsed in 2016 after the Kenyan government withdrew its cooperation and key witnesses recanted their testimony.
Despite how Ms. Njoki feels when election season comes around, she said she makes sure to vote every time.
“It’s my right,” she said.
And with that, she clutched her purse, checked that she had her documents and headed toward the voting station.
— Abdi Latif Dahir
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First, the pandemic pummeled Kenya’s tourism-reliant economy. Then, Russia’s assault on Ukraine caused already high prices of food and fuel to rise further amid a global downturn. And through it all, Kenyans grappled with the scourge of endemic graft that has for decades plagued their country.
On Tuesday, as they stood in line to vote, many Kenyans singled out economic pain as their most pressing concern.
“Maize flour, cooking oil, cooking gas — everything is going up,” said Abzed Osman, an actor who relies on a small tourism business to pay the bills. “My side hustle.”
The departing government, led by President Uhuru Kenyatta, has sought to ease the hardship with subsidies for the price of flour and gasoline totaling tens of millions of dollars a month — money that the government can scarcely afford, given the high levels of debt it owes to external lenders like China. Since Mr. Kenyatta came to power in 2013, Kenya’s public debt has surged nearly fivefold to $74 billion.
But the most immediate peril to Kenyans is a devastating four-year drought that has turned plains to dust in the north of the country, threatening four million people with starvation — part of a broader hunger crisis in the region that extends into Ethiopia, Somalia and South Sudan.
Even as ships carrying grain have begun leaving Ukraine’s ports in recent days after being stuck for months amid a Russian blockade of the Black Sea, the movement of the much-needed grain has not had any discernible effect on the lives of struggling Kenyans.
Whoever wins this election is likely to run into immediate economic headwinds that will make it highly difficult to pay for the lavish spending promises that both of the main candidates have made on the campaign trail.
Yet if those issues are at the mercy of forces beyond the candidates’ control, the other big factor preoccupying Kenyans is very much a homegrown one.
“Corruption,” said Charles Owuiti, 40, standing at the back of a snaking line of voters outside a Nairobi school.
“Investors don’t want to put their money in Kenya,” continued Mr. Owuiti, a manager in a plastics factory. “And you should try going to a public hospital. If you don’t have good medical cover, you are doomed.”
Few Kenyans seemed to believe the candidates’ promises that, if elected, they will eliminate corruption.
“History will judge them,” Mr. Owuiti said. “We just need to choose the least worst one.”
— Declan Walsh
William Ruto loves to tell of his humble origins — his barefoot childhood in the Rift Valley; his first pair of shoes at age 15; the time he scraped by selling chickens and ground nuts on the side of a busy highway.
That story is at the heart of Mr. Ruto’s electoral pitch to what he calls the “hustler nation” — hard-working and ambitious young people who, like him once, deserve a better deal. “If you listen to Joe Biden, he’s speaking the same language,” Mr. Ruto said in an interview. “How do we bring the majority to the table, where their talents, energies and ideas are also part of the making of the nation?”
But it’s not quite that simple. Although Mr. Ruto slams the outgoing government, he has been part of it for the past nine years — as Kenya’s vice president. And his days of penury are far behind: His vast business interests, acquired during his time in politics, include a 2,500-acre farm, a luxury hotel and a giant poultry plant.
These days Mr. Ruto, 55, is more likely to travel by helicopter than in a “matatu,” the crowded minibuses used by the average Kenyan “hustler.”
Contradictions abound on all sides in this mold-breaking election, and Mr. Ruto has brought a hard-charging, upstart energy to the country’s moribund elite politics.
Even detractors concede that he is charismatic, hard-working and full of new ideas. His promises of “bottom-up” economics resonate with poor Kenyans who are still reeling from the pandemic and now grappling with soaring food and fuel prices.
And he has promised to sweep away Kenya’s old political dynasties — embodied by his opponent, Raila Odinga, 77, and his political nemesis (and former boss), the departing president, Uhuru Kenyatta.
“There is no doubt that William Ruto’s presidential campaign has wrong-footed Kenya’s political establishment,” David Ndii, an influential economist who is backing Mr. Ruto, wrote on the eve of Tuesday’s vote. “They did not see a mere hustler leading a reimagining of our politics.”
Still, Mr. Ruto’s enmity with Mr. Kenyatta, a singular focus of his most vehement attacks on the campaign trail, has the feel of a vendetta. Critics point to that as an example of a ruthless style, if Mr. Ruto came to power, that could turn into authoritarian rule.
Mr. Ruto dismisses those concerns, as well as the controversy over his indictment by the International Criminal Court, in 2011, on charges of stoking election violence four years earlier. The case collapsed in 2016 after Kenya’s government stopped cooperating with prosecutors.
“The whole thing was a political charade,” Mr. Ruto said.
His biggest challenge now might be apathy. A voter-registration drive earlier this year had a disappointing turnout, especially among young Kenyans who are at the core of Mr. Ruto’s campaign.
So if he is to emerge victorious, analysts say, he needs his supporters to do more than hustle. They need to get out and vote.
Abdi Latif Dahir contributed reporting.
— Declan Walsh
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Raila Odinga, the smiling eminence of Kenyan politics, has an admirable record of contesting national elections and a miserable record of winning them. Since his first presidential run 30 years ago, Mr. Odinga, 77, has been at the center of nearly every election, mostly as the aggrieved loser claiming to have been cheated of his rightful victory.
Could this time be different? With the most recent polls showing Mr. Odinga in the lead over his rival, William Ruto, the big prize seems to be within his grasp. But Kenyan elections can be messy, unpredictable affairs, with few certainties — a lesson Mr. Odinga knows better than most.
High office is in his blood. The son of Kenya’s first vice-president, and an avowed leftist, Mr. Odinga entered politics soon after returning to Kenya from his engineering studies in communist East Germany in the 1960s.
He was detained without trial for six years after an unsuccessful coup attempt against Daniel arap Moi, Kenya’s longest-serving ruler, in 1982 — and arrested twice after. Once finally released, he led protests that culminated in Kenya’s first multiparty election in 1992 — although the first truly free vote would take another decade.
He first ran for the presidency in 1997, and again in 2007, when a disputed result led to widespread violence that killed over 1,200 people. He tried again in 2013 and 2017, both times losing to Uhuru Kenyatta, Kenya’s outgoing president.
Through it all, Mr. Odinga has remained defiantly present — the outsider who could command newspaper front pages; the rabble-rouser who cast himself as the champion of the marginalized; the loser who crowned himself as the “People’s President” after losing the 2017 vote.
If he can win this time, victory will be more than a personal vindication; it will make him the first leader of Kenya to come from outside the Kikuyu and Kalenjin ethnic groups that have dominated power since independence in 1963. Mr. Odinga is from the fourth largest group — the Luo — who have long resented being excluded from power.
An Odinga presidency would also make history through his running mate, Martha Karua, who would become Kenya’s first female vice president.
But if Mr. Odinga, the perennial outsider, is finally on the verge of achieving his dream, he is doing it as an insider thanks to the so-called “handshake,” his contentious 2018 pact with President Kenyatta that ensured him the president’s backing in this race.
Supposedly an initiative to heal Kenya’s political divisions, the deal was widely criticized as yet another elite pact. One of its major provisions, a plan to amend the Constitution, was struck down by the courts in March.
Even so, in this election the “handshake” has earned Mr. Odinga precious votes from some of Mr. Kenyatta’s supporters, putting him one major step closer to the job he has coveted for decades.
— Declan Walsh and Abdi Latif Dahir
A hotly fought yet peaceful race, with candidates battling to replace a president who is voluntarily stepping down — that is an increasingly rare story in much of Africa, and one reason Kenya matters more than ever.
Military coups and rubber-stamp elections have proliferated across Africa in recent years, driving a democratic backslide that was accelerated by the pandemic. A look at Kenya’s neighbors underscores how fragile progress can be.
In Uganda, President Yoweri Museveni has been in power for 36 years. In Rwanda, economic growth is accompanied by unyielding authoritarian rule. And Ethiopia, which until recently was vying for Kenya’s slot as the region’s pre-eminent power, is grappling with civil war and economic turmoil.
But Kenya counts for other reasons, too. Having largely avoided the civil strife and lasting military coups that plagued many African countries in the post-independence era, Kenya has been growing into a stable country with an educated population that is increasingly plugged into the global economy.
The Nairobi tech start-up scene is thriving, attracting Microsoft and Google, which recently established engineering centers that employ hundreds of software developers. A recent Financial Times survey found that six of the 20 fastest-growing companies in Africa, including the top one, are based in Kenya.
Western countries consider Kenya an important counterterrorism partner. American and British forces operate from small bases along Kenya’s northeastern border, striking militants from Al Shabab, one of Al Qaeda’s deadliest franchises, in neighboring Somalia. Kenyan troops are also based in Somalia.
Kenya is also a diplomatic anchor, helping or playing host to conflict mediation efforts for Ethiopia, South Sudan, the Democratic Republic of Congo and Somalia.
Kenyan civilians have paid a price, though, for their country’s prominence. Shabab militants have carried out numerous attacks over the past decade, including the Westgate Mall attack in Nairobi in 2013 that killed at least 67 people.
Kenya’s successes do not excuse its many serious problems, not least endemic corruption and a fractious political culture. Yet even when its leaders appear to be headed for the brink, they always seem to compromise and pull back — a tradition that many hope will continue into the coming politically fraught weeks.
— Declan Walsh
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For the first time in history, Kenya might have a female vice president.
Three out of the four running mates on the presidential ballot on Tuesday are women — a milestone in a nation where women have made important strides in sectors including technology and finance but continue to face violence and abuse at home and harassment on the campaign trail.
Many are betting on Martha Karua, the running mate of Raila Odinga, who is making his fifth bid for the presidency.
Ms. Karua, 64, is a lawyer whose three-decade career has spanned politics, women’s rights and constitutional activism. She was among the opposition figures who campaigned against one-party rule in the 1980s, joined Parliament in the 1990s, and held ministerial dockets in water and justice. Ms. Karua ran for president in 2013 and governor in 2017, although she lost both races.
Despite her defeats, Ms. Karua stepped further into the limelight, speaking out against corruption and resisting government-led efforts to amend the Constitution or introduce a digital identity system that would have disenfranchised millions.
By choosing Ms. Karua as his running mate, Mr. Odinga hopes she will not only help him win the female vote, but also garner votes from the Kikuyu, the country’s largest and most powerful ethnic group. At 77, Mr. Odinga, who appears frail and has lost some of his youthful dynamism, would be Kenya’s oldest president. Some have seen Ms. Karua as a possible successor.
Tough-talking and unyielding, Ms. Karua has been criticized for her role in the 2007 election, when, as minister of justice and constitutional affairs, she defended former President Mwai Kibaki, whose hurried swearing-in led to violence that claimed the lives of over 1,200 people. She was also denounced for filing a civil defamation suit in 2004 against radio presenters who criticized her after she declined to grant them an interview.
Ms. Karua’s supporters say she is singled out for criticism because of her gender and because she is a forthright politician who speaks her mind. They also point to her resignation in 2009 after accusing Mr. Kibaki’s government of thwarting her reform efforts.
In recent years, she has softened her rhetoric and image, and on the campaign trail she has promised to tackle corruption and food insecurity while praising the value of female leadership.
“When there’s a woman in power, she can never forget the problems facing not only the women but also the men,” she said at a recent campaign event in Machakos. “We’ve never been closer to the highest office than we are now.”
— Abdi Latif Dahir
Elections in Kenya have been passionately fought, and turnout has been high. Up to 80 percent of voters cast their ballots in the elections in August 2017. This election, too, has galvanized the country.
When and where do people vote?
Polling stations opened on Tuesday at 6 a.m., with 22.1 million people registered to vote, including Kenyans living abroad and in prison. Voters cast their ballots at over 46,000 polling stations, mostly in schools and in open grounds like parking lots and public parks, but also in community halls, universities and health clinics.
Voting closed at 5 p.m., but anyone waiting in line at that hour was still allowed to vote.
What happens at the polling stations?
To cast a ballot, voters had to show either a national identification card or a valid passport. At the polling station, their identities were checked using a biometric machine. After that, voters were handed six color-coded paper ballots: for president, governor, senator, member of Parliament, woman’s representative and member of county assembly.
A total of 16,100 candidates — 1,962 of them women — were vying for these positions, according to the electoral commission.
Are there outside monitors?
The election commission has accredited 18,000 local and international observers, who were representing local and foreign organizations and governments, including the African Union, the European Union and The Carter Center.
How are the ballots tabulated?
At each of the 46,000 polling stations, officials were supposed to use an electronic tablet to send a digital image of their presidential results directly to the national tallying center in the capital, Nairobi. Those forms were also supposed to be available online, allowing anyone to independently tabulate the results as they come in.
In areas with no cellphone coverage, the election commission says it provided satellite equipment for the transmission of the results.
Separately, the physical results forms were supposed to be sent to one of 290 constituency tallying centers, before being forwarded to Nairobi. There, the electoral commission was supposed to verify the electronic results against the physical forms, before announcing a national result.
How soon will the results be known?
Presidential ballots have been the first to be counted. The electoral commission has one week to declare the results of that vote.
To be declared winner, a candidate must receive 50 percent of the vote plus one more, and at least 25 percent of the vote in 24 of the country’s 47 counties. If no candidate passes this bar, a runoff vote between the top two candidates must be held within 30 days.
Any citizen or group can challenge the results at the Supreme Court within seven days. The court must deliver its decision within two weeks. If judges nullify the results, as they did in 2017, a fresh votemust be held within 60 days.
— Abdi Latif Dahir and Declan Walsh
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In a fake video on Facebook, Kenya’s vice-president purportedly admits that he developed his career from the proceeds of corruption. On Twitter, a senior electoral commissioner is falsely accused of receiving millions of dollars from a top government official. And in the popular video app TikTok, manipulated news bulletins have received millions of views.
The fierce competition around Kenya’s elections on Tuesday is unfolding on social media as well as in the streets. The barrage of fake news, misinformation and hate speech pervading online spaces not only threatens Kenya’s democratic space, observers say, but also is dangerous in a country where social media has played a role in stoking ethnic tension in past elections.
The threat is especially troubling in Kenya, a leading technology hub in East Africa, where many people own mobile phones and have internet access.
In Kenya, “there’s information disorder, because people perceive social media as a place to be won,” said Mark Kaigwa, founder of the tech research firm Nendo, based in Nairobi. “And many people don’t have the opportunity to stop, reflect and verify.”
Much of the focus this election is on the big tech companies like Meta, Twitter and TikTok. Research from the Mozilla Foundation has shown how TikTok, among the most downloaded apps in the country, was used to spread content inciting hate. The nonprofit group Global Witness documented that Facebook had failed to catch hate speech advertisements in English and Swahili, even those that violated its own community standards.
TikTok, Facebook and other platforms have tried to show that they are responsible players. Last month, TikTok launched an election guide to curb misinformation on its platform. Meta, which owns Facebook, said it had removed 37,000 pieces of content for violating its hate speech policies on Facebook and Instagram. And Twitter is collaborating with the fact-checking platform Africa Check to debunk “dangerous statements” on its platform.
But activists say these measures are not nearly enough. They argue that companies lack effective content moderation mechanisms or ample staff to vet disinformation in African languages. Experts like Mr. Kaigwa also say it is hard to know how far harmful content travels on private messaging applications like WhatsApp and Telegram, where analysts cannot independently track what is being shared.
“That is the true battleground,” he said.
An earlier version of this story misstated the name of an expert on misinformation. The expert was Mr. Kaigwa, not Mr. Nendo.
— Abdi Latif Dahir
L'Humanité
Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta
ReportagePrès de 1 200 Bédouins de Masafer Yatta vivent dans la hantise de leur expulsion. Harcelés quotidiennement par les soldats et les colons israéliens, ils disent leur volonté de résister et de rester sur ces terres où ils sont nés. Reportage
Pierre BarbanceyMasafer Yatta (sud de Hébron, Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux petites filles. Le sourire jusqu’aux oreilles, elles sont toutes deux vêtues d’une même robe orange à fleurs blanches. Comme des bourgeons de vie dans cet environnement austère. Le désert vallonné qui s’étend au sud de Hébron, grande ville méridionale de la Cisjordanie, est balayé par un vent bienvenu. D’étouffante, la chaleur en deviendrait presque caresse.
À 46 ans, Mohammad Ayoub a encore la possibilité de balayer du regard ce paysage de Masafer Yatta qu’il a toujours connu. Depuis qu’il a ouvert les yeux et où il espère les fermer – un jour lointain – pour toujours. Il sait en décrypter chaque signe, chaque mouvement, chaque changement. Ce qui, pour l’étranger, apparaît comme dénué de sens et de beauté n’a pas de secret pour lui. Il appartient à cette terre. Il incarne ce lieu rocailleux et rude, où l’on serre les dents plutôt que de pleurer. Son père, son grand-père et ses aïeux avant lui étaient ainsi. Ses enfants le seront… s’ils peuvent rester dans ce hameau que tout le monde nomme Al Fakhit.
Un Palestinien étale les cartes des colonies.
Mohammad possède encore cette liberté, celle de la vision et du rêve. Pour combien de temps encore ? Le cauchemar pointe son nez de façon quotidienne. La triste et terrible réalité de l’occupation israélienne, qui a commencé il y a bien longtemps. « Quand j’étais jeune, il fallait qu’on cache la farine sinon les soldats y versaient de la terre. Nous étions contraints de rester dans les grottes pour faire comme s’il n’y avait personne. » Dans les années 1980, l’armée a décrété que cette zone était militaire, soit 3 000 hectares. Officiellement pour la transformer en terrain d’entraînement.
Des populations transportées de force
Dès 1985, les destructions d’habitations, de dépendances et même d’étables ont commencé. Les populations présentes sont essentiellement bédouines. Elles vivent de l’élevage, des produits laitiers et de l’agriculture. En 1999, les populations de 12 villages du secteur ont été contraintes de monter dans des camions et transportées de force dans une autre zone. À la suite d’un appel déposé par les Palestiniens, le tribunal israélien a émis une injonction leur permettant de revenir, mais seulement de manière provisoire. Depuis plus de vingt ans, les habitants vivaient avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, celle d’une éviction totale. « Cette peur est en permanence présente en nous », certifie Mohammad Ayoub.
Pour l’ONU, ces expulsions pourraient « s’apparenter » à un crime de guerre.
Le 12 janvier dernier, les bulldozers israéliens, escortés par l’armée, sont ainsi arrivés pour détruire un abri qu’il avait construit pour ses animaux. « J’ai immédiatement reconstruit, mais en mai ils sont revenus. J’ai de nouveau rebâti l’abri et le 1er juin ils ont de nouveau tout saccagé. Ils ont fait pareil avec mon voisin », s’emporte-t-il. Un peu plus loin, on distingue une école, surmontée du drapeau palestinien, construite par l’Union européenne (UE). Elle aussi doit disparaître. Le temps des grandes manœuvres a commencé. « Ce n’est pas un exercice : au cours du week-end, l’armée israélienne a commencé ce qui semble avoir été des préparatifs pour l’expulsion de quelque 1 000 résidents palestiniens de Masafer Yatta », alertait le 17 juin, dans un tweet, l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem.
Le triptyque de la mort
Le 4 mai, la Haute Cour d’Israël a pris une décision autorisant l’expulsion de 1 200 Palestiniens de la zone, dont 500 enfants, décision dont l’ONU a dit qu’elle « peut s’apparenter » à un crime de guerre. Parmi les juges, David Mintz, qui vit dans une colonie de Cisjordanie… Nidal Younes, chef du conseil de village de Masafer Yatta, estime que « la décision de la Cour est une décision raciste prise par un juge colonial. Nous nous sommes battus devant les tribunaux avec Israël au cours des vingt-deux dernières années et ce juge n’a eu besoin que de cinq minutes pour détruire la vie de 12 villages et de leur population qui dépend de la terre ».
Près de la Ligne verte, un camp d’entraînement de l’armée israélienne.
L’Union européenne et les Nations unies ont condamné le verdict de la Cour israélienne. « L’établissement d’une zone de tir ne peut pas être considéré comme une « raison militaire impérative » pour transférer la population sous occupation », a déclaré le porte-parole de l’UE dans un communiqué. Des déclarations qui ont laissé de marbre les autorités israéliennes. « Elles voudraient qu’on soit dégoûté et qu’on parte de nous-mêmes, remarque Mohammad Ayoub. Mais on est chez nous, c’est notre terre. Nous sommes des fermiers et des bergers, nous n’avons pas d’autre choix. » Face à cette détermination, l’armée israélienne multiplie donc les destructions et les saisies de tracteurs. « Et les colons nous empêchent d’emmener nos troupeaux sur les collines », rappelle-t-il.
Mohammad Makhamreh, 19 ans, en sait quelque chose. La maison de ce jeune berger se trouve à quelques centaines de mètres de la ligne verte (ligne d’armistice de 1949) et l’armée y a installé, assez récemment, un camp, dans le cadre de ses exercices à munitions réelles (balles, obus, roquettes…). On ne peut même plus y accéder en voiture. D’énormes rochers barrent le sentier. Un soir où il tentait de regrouper ses moutons, il a entendu une grosse explosion. « Je me suis réveillé six jours après. J’avais perdu ma main droite, et j’avais le genou cassé. » Le jeune homme, pas plus que son père, Moussa, n’est pas dupe. « Ils font tout pour qu’on parte. Ils nous attaquent même la nuit et menacent de saisir nos moutons si on les laisse paître près de leur base. » L’arbitraire de l’occupation. Muhammad et sa mère tentaient de passer pour aller vendre leurs produits à la ville de Yatta lorsqu’ils ont été arrêtés par les soldats au motif qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. « Ils nous ont emmenés jusqu’à la colonie de Gush Etzion (distante de plusieurs dizaines de kilomètres – NDLR) et ne nous ont relâchés qu’au milieu de la nuit, sans moyen de transport. »
Sur les sommets, interdits aux bergers palestiniens, les avant-postes – des mobile homes qui servent à occuper les lieux avant l’autorisation formelle de création d’une colonie (toute aussi illégale) – se déploient comme des chenilles processionnaires. Ils font partie du dispositif global mis en place. L’armée pour chasser par la force, les juges pour faire croire à la justice et les colons, petits gangsters religieux qui incendient les champs, tabassent voire tuent les paysans palestiniens. Le triptyque de la mort, en quelque sorte. Si le village d’Um Al Kheir, porte nord-ouest de Masafer Yatta, n’est, pour l’instant, pas concerné par la décision d’expulsion, le harcèlement est quotidien.
« Selon les Israéliens, notre village n’existe pas »
Le village est la cible de la colonie – illégale – de Karmel, qui ne supporte pas ces Bédouins à ses portes. « Selon les Israéliens, notre village n’existe pas, dénonce Tarek Al Hathalin, 27 ans. Et comme, selon les accords d’Oslo, nous sommes en zone C, donc dépendants d’Israël pour l’administration et la sécurité, ils font ce qu’ils veulent et multiplient les démolitions. » Depuis les années 1980, comme les autres villages, Um Al Kheir subit les attaques répétées dans les moindres domaines de la vie. Le frère de Tarek a été tellement tabassé par les colons qu’il en a perdu la raison. Son oncle, Suleiman, connu pour sa capacité de résistance et de participation à toutes les manifestations, a été écrasé en janvier dernier par un colon. « Les colons sont des tueurs. » Il rajoute pourtant : « S’ils n’avaient pas eu cette mentalité, on aurait pu vivre ensemble. »
Tous les vendredis, des manifestations ont lieu. Les résidents palestiniens se rassemblent, soutenus par quelques activistes israéliens. Comme Omri, la vingtaine à peine passée. « Tout le sud de Hébron est soumis à un nettoyage ethnique », dénonce-t-il. Zoha, israélienne elle aussi ; regrette qu’ « en Israël, les gens sont persuadés que les Palestiniens veulent les détruire ». Ironie de l’histoire, ces mêmes Palestiniens portent dans une main les titres de propriétés ancestraux qu’ils possèdent et, dans l’autre, les ordres d’expulsion qu’ils ont reçus. Tous le proclament : « Nous ne partirons pas. » Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux filles plus fort que de coutume, les yeux rivés vers ce désert qu’il voudrait sans fin.
Mort de Shireen Abu Akleh. Washington soutient la version israélienneLes condamnations pleuvent en Palestine après l’enquête balistique du département d’État américain sur la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh. Les conclusions avancent l’idée qu’elle aurait été « vraisemblablement » victime d’un tir israélien, sans se prononcer de façon définitive sur l’origine du projectile. Pire, les experts n’ont « aucune raison » de croire qu’il s’agissait d’un tir intentionnel, précise le département d’État.
Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu AklehL’Autorité palestinienne (AP) a dénoncé une tentative de « cacher la vérité » sur la mort de la reporter d’Al Jazeera, tuée d’une balle dans la tête le 11 mai, en marge d’une opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. « Nous n’avons pas peur d’accuser Israël (…) qui porte la responsabilité de l’assassinat », ajoute l’AP. Sa famille a également réagi dans un communiqué, s’avouant « atterrée par l’annonce » et « la tentative d’orienter le récit » en la faveur d’Israël. Elle promet de « réclamer justice pour Shireen et que soient tenus pour responsables l’armée et le gouvernement israéliens ». La position américaine rejoint celle de l’armée israélienne, qui a estimé impossible de déterminer de manière « définitive » l’origine du tir fatal… Pourtant, de nombreux rapports, notamment de l’ONU, ont conclu que la journaliste a été tuée par un tir israélien, et de manière « délibérée » pour le procureur palestinien Akram Al Khatib. Le Hamas a appelé à une enquête internationale et accusé les États-Unis d’être « complices » de sa mort.
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Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »
La rencontreAvec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.
Vadim KamenkaAntoine PoncetAprès quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.
Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?
En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.
Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.
Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?
Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».
La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.
Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.
Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?
Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.
En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.
Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?
Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.
Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?
Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.
Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.
Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…
Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?
Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.
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ONU : "les tirs qui ont tué Shireen Abu Akleh provenaient des forces de sécurité israéliennes"
ActuGaël De SantisLes manœuvres israéliennes pour noyer le poisson n’y feront rien. L’enquête du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme sur les circonstances de la mort de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh le 11 mai près du camp de réfugiés de Jenine est claire. « Toutes les informations que nous avons recueillies -y compris de l’armée israélienne et du procureur général palestinien- corroborent le fait que les tirs qui ont tué Mme Abu Akleh et blessé son collègue Ali Sammoudi provenaient des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de palestiniens armés comme l’affirmaient initialement les autorités israéliennes », a déclaré vendredi à Genève la porte-parole de l’institution, Ravina Shamdasani. Selon cette dernière, il n’a été trouvé aucune information sur « une quelconque activité de Palestiniens armés à proximité des journalistes ».
« La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, continue d’exhorter les autorités israéliennes à ouvrir une enquête pénale sur le meurtre Mme Abu Akleh et sur tous les autres meurtres et blessures graves commis par les forces israéliennes en Cisjordanie et dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre à Gaza », dit Ravina Shamdasani. Car dans le contexte de guerre coloniale menée par Israël en Cisjordanie, ce sont pas moins de 58 Palestiniens qui ont été tués depuis le début de l’année, dont treize enfants, recense le haut-commissariat.
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Palestine. « Un mur pour annexer définitivement les blocs de colonies »
EntretienIl y a vingt ans démarraient les travaux d’une « barrière de sécurité » que les Israéliens ont présentée comme visant à empêcher les attaques palestiniennes. Pour le journaliste René Backmann, ce mur de l’apartheid a servi à renforcer la colonisation en volant et en annexant les terres de Cisjordanie. entretien
Pierre BarbanceyAncien chef du service international du Nouvel Observateur, René Backmann a couvert le Proche et le Moyen-Orient pendant des années. En 2006, il publie une première édition d’ Un mur en Palestine (Gallimard), résultat d’une minutieuse enquête sur le terrain tant du côté israélien que palestinien, interrogeant de nombreux dirigeants. Il actualisera ce travail en 2009. Son ouvrage fait référence. L’édifice, déclaré illégal par la Cour internationale de justice, devrait à terme parcourir 712 kilomètres de territoire, soit deux fois la longueur de la Ligne verte, c’est-à-dire la ligne d’armistice de 1949. En 2018, il englobait 65 colonies de Cisjordanie. Une annexion de fait.
À Jérusalem-Est, la vie des Palestiniens sous le joug de l’occupationLa construction du mur a débuté en 2002, mais le projet était dans les tiroirs israéliens depuis longtemps.
Effectivement. Au printemps 1995, après un attentat à Tel-Aviv, Yitzhak Rabin, qui était alors premier ministre, s’est dit qu’il fallait trouver quelque chose pour se protéger, pour empêcher les « terroristes » de passer des territoires occupés palestiniens de Cisjordanie en Israël. Les Israéliens parlaient à l’époque d’un « obstacle continu ». Ils ont commencé à réfléchir sur ce projet, puis Rabin a été assassiné (en novembre 1995, par un extrémiste juif – NDLR). Un projet repris par Ehoud Barak, qui l’avait « amélioré », puis par Ariel Sharon, quand celui-ci est revenu au pouvoir, en mars 2001. Mais, avec lui, ça devenait plus compliqué. Sharon concevait Israël comme s’étendant d’ouest en est, de la Méditerranée au Jourdain. Quand on lui a présenté ce projet de mur, il l’a d’abord approuvé. Après réflexion, il s’y est opposé car cela entérinerait l’idée d’une frontière entre les Palestiniens et les Israéliens. Et en plus une frontière qui passerait en Israël tel qu’il le concevait !
Jérusalem occupée. « Quiconque quitte sa maison est un traître »L’architecte de ce mur, le colonel Dany Tirza, qui attendait les ordres pour démarrer le chantier, était embarrassé. Il avait un tracé tout prêt. Il s’est alors tourné vers le Likoud (le parti de Sharon – NDLR) et Avi Dichter, alors patron du Shin Bet (les services de renseignements intérieurs israéliens – NDLR), qui habitait dans le Néguev, pas très loin d’Ariel Sharon. Dichter avait bien compris que le mur était un instrument indispensable pour s’emparer des territoires palestiniens. Il a réussi à convaincre Sharon. Il a notamment émis l’idée qu’à l’avenir, Israël serait contraint à de nouvelles négociations avec les Palestiniens. Or, selon lui, si les discussions ont lieu sur des frontières qui n’existent pas, les Palestiniens pourront récupérer davantage de territoire. Si Israël fixe d’ores et déjà des frontières matériellement, il sera plus difficile de faire reculer ses occupations. Sharon est alors devenu un partisan acharné de la frontière physique, qui était celle du mur.
Il y a tout juste vingt ans, un débat assez sérieux a éclaté entre les militaires et les politiques, lors de la pose de la première pierre. Le ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, un ancien général, travailliste, affirme que le tracé fera environ 330 kilomètres, comme la Ligne verte, lors de la présentation aux journalistes. Les militaires le regardent, effarés. Ils n’avaient pas les mêmes cartes. Pour eux, le mur était beaucoup plus long et, surtout, le tracé n’avait rien à voir. Le vrai tracé – qui ressemble quasiment à celui qu’on peut voir aujourd’hui – contournait par l’ouest, si l’on peut dire, tous les grands blocs de colonies et les agglomérait au territoire israélien. Le tracé de Dany Tirza, en réalité, avait pour but de les annexer définitivement. C’est ce qui a été fait en grande partie, sans rien dire à personne. Tous les gouvernements israéliens quels qu’ils soient, travaillistes ou Likoud, l’ont approuvé.
Les Israéliens ne parlaient-ils pas d’une « barrière de sécurité » ?
En fait, il y a le mur et la barrière. Ce n’est pas tout à fait la même chose, même si le résultat reste le même. La barrière ne s’avère pas aussi hermétique que les Israéliens le prétendaient au début. Ils ne parlaient que de barrière de sécurité et personne ne passait au travers. D’abord, les Palestiniens ont bien sûr trouvé le moyen de la franchir. Ensuite, les patrons des grandes entreprises israéliennes qui utilisaient de la main-d’œuvre palestinienne étaient furieux car le mur compliquait leur passage. Donc, ils se sont mis d’accord dans certains endroits avec les militaires pour soit laisser de petits passages que les ouvriers palestiniens pouvaient utiliser, soit creuser un tunnel sous la barrière !
Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard, à la communication, à la compréhension.
La barrière constitue la plus grande partie de la séparation. Elle absorbe beaucoup plus de territoire que le mur. La barrière est une sorte de grillage posé sur un muret, jalonné de poteaux sur lesquels sont fixés des systèmes de détection électronique. Tout est construit en territoire palestinien, je le rappelle. Du côté israélien, il y a une piste qui permet à l’armée de patrouiller. Et du côté palestinien, il s’agit carrément d’une piste de détection avec une terre damée, une autre de circulation pour l’armée et, au-delà, un espace d’antifranchissement de véhicules. Et puis, un fossé précédé de barbelés. L’ensemble fait près de 150 mètres de largeur et une longueur de 700 kilomètres, du nord au sud. Les Israéliens bâtissent également des murs qui leur permettent de protéger certains lieux d’éventuels tirs palestiniens. Mais la surface de terre volée aux Palestiniens est énorme.
De toute manière, tout le monde reconnaît que le mur ne sert pas à une protection mais à annexer des territoires. Et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des zones aquifères, mais également de colonies et de leurs réserves foncières qui font parfois le double en surface ! Ils ont volé les territoires et ceux qui sont dans les boucles du mur sont définitivement annexés à Israël. Les routes y sont totalement séparées et sans aucune négociation. Ils ont totalement réussi leur coup.
Comment les Israéliens ont-ils perçu la construction du mur ? Ont-ils avalé la couleuvre d’un mur qui allait les protéger ?
Beaucoup d’Israéliens savaient de quoi il retournait. Quelques-uns croyaient à la protection. Les colons disaient que ça allait empêcher les Palestiniens de circuler, donc que c’était une bonne solution. À mon avis, la majeure partie des Israéliens ne pensaient pas tellement que ça allait les protéger. Ils estimaient que c’était une solution pour se séparer en paix. Le problème palestinien apparaissait de plus en plus lointain et sans intérêt. Bien sûr, il existait aussi des personnalités qui pensaient autrement. Par exemple, l’historien Zeev Sternhell, aujourd’hui décédé, considérait que le mur était une imbécillité.
Proche-Orient. Amnesty International dénonce le régime d’apartheid d’IsraëlAujourd’hui, vingt après, le mur est le nom de quoi ?
C’est le nom de la séparation, le nom de l’obstacle qui existe entre les Palestiniens et les Israéliens. Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard (on ne se voit plus), à la communication, à la compréhension. C’est un obstacle à tout. Il n’y a plus de rencontres ou de moins en moins et de plus en plus compliquées. Du côté palestinien, cela provoque de la haine, de la fureur et l’envie de se venger. De l’autre, israélien, c’est plutôt de l’indifférence.
En 2021, les Palestiniens de Cisjordanie, des camps de réfugiés, mais aussi de Gaza et d’Israël se sont retrouvés dans leur révolte. Ils ont réussi à passer au-dessus du mur ?
La colère les a poussés à un tel geste. Le mur n’a plus l’importance qu’il avait auparavant. Les uns et les autres ont partagé leur révolte. Pas tellement matériellement, mais politiquement et psychologiquement. Ils ont commencé cette bataille au même moment, partout, pour bien montrer qu’il n’y avait qu’un seul territoire : la Palestine mandataire. Et s’il fallait discuter, c’est à partir de ce territoire, pas à partir de celui que les Israéliens avaient décidé de créer. L’idée de mettre un obstacle matériel devant les gens est absurde.
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Variole du singe : la vaccination patine "par manque de bras, non par manque de doses"
Publié le : 10/08/2022 - 07:07
Henrique VALADARES
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Malgré l’ouverture de 153 centres de vaccination contre la variole du singe en France, la campagne patine et les rendez-vous restent difficiles à décrocher. Le ministère de la Santé a décidé de lancer ce mercredi l’expérimentation de la vaccination dans cinq pharmacies.
Le gouvernement veut accélérer le rythme. Si 153 centres de vaccination ont été d’ores et déjà été ouverts en France et 20 322 personnes vaccinées contre la variole du singe, décrocher un rendez-vous rapidement devient de plus en plus compliqué. Avec 2 423 cas recensés en France au 4 août, associations et élus ont critiqué le gouvernement, appelant à accélérer le rythme de la vaccination. Le ministère de la Santé a donc annoncé lundi 8 août l’expérimentation en pharmacie.
Dans cinq officines, situées en Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et dans les Hauts-de-France, les pharmaciens pourront administrer le vaccin à partir du mercredi 10 août et pour deux semaines.
Cette expérimentation testera les "modèles d'organisation entre les officines et les hôpitaux qui reçoivent les doses", ont expliqué les autorités. Elle permettra d'évaluer la pertinence d'étendre ou non la campagne de vaccination à d'autres pharmacies.
Pour Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon (Paris), "il faut des solutions rapides, et l’une d’entre elles est de solliciter les pharmacies d’office". Car "le compte n’y est pas en termes de vaccination : au rythme actuel, il faudra six mois pour vacciner tout le public cible. Et on ne peut pas attendre décembre", assure-t-il.
"On sait depuis le Covid-19 que les pharmaciens savent gérer les doses"
À l’heure actuelle, le public ciblé comprend uniquement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les individus ayant des partenaires sexuels multiples, les personnes trans, les travailleurs du sexe, les professionnels exerçant dans des lieux de consommation sexuel et le personnel soignant.
Pour le ministère de la Santé, cette expérimentation permettra d’"évaluer s’il n’y a pas de pertes de doses". Le vaccin anti-variole présente plusieurs difficultés : il doit impérativement être maintenu à très basse température (-80°C) et "ne peut se conserver que quinze jours" une fois décongelé, explique le ministère. Les vaccins étant conditionnés dans des boîtes de vingt doses, ils doivent donc trouver preneurs rapidement.
Un argument que réfute Gilles Pialoux, également président de la Société française de lutte contre le sida : "Il est bien dommage qu’on ne garde la vaccination en pharmacie qu’en phase expérimentale pour l’instant. On sait déjà depuis le Covid-19 que les pharmaciens savent très bien comment vacciner et gérer les doses".
>> À lire aussi : Paris ouvre son premier vaccinodrome pour "contenir" l'épidémie de variole du singe
"Il n’y a pas de manque de doses, mais un manque de bras"
Selon Gilles Pialoux, l'actuelle lenteur de la vaccination n’est pas due à un "manque de doses, mais à un manque de bras" en France.
Le poids de cette nouvelle épidémie pourrait "peser sur l’hôpital public, alors qu’on n’en peut plus", explique le médecin. "À l’hôpital Tenon, par exemple, on ne peut pas recevoir plus de dix personnes atteintes de variole de singe ou suspectées de l’être. La procédure est longue. Ce n’est pas comme avec le Covid-19 où il suffit d’un coton dans le nez pour tester : il y a la prise en charge, la prévention, faire des tests d’IST, il faut rechercher les contacts et surtout les différentes lésions, qui peuvent être très difficiles à repérer".
>> À lire aussi : La variole du singe ravive les craintes d’une stigmatisation de la communauté gay
Une "prévention combinée" face à une "maladie complexe"
Les spécialistes appellent également à ne pas compter que sur la vaccination. "Nous devons appliquer la prévention combinée", recommande Gilles Pialoux. "Et aussi appeler à la diminution de risques notamment dans les rapports sexuels, améliorer le dépistage et tout le protocole qu’on avait établi avec le Covid-19 mais qui a été relâché."
Le diagnostic est également à améliorer, selon le médecin, d’autant qu’il s’agit "d’une maladie très complexe, avec beaucoup de manifestations différentes : sur le terrain, on a découvert que cela pouvait se présenter comme des angines, ou bien des lésions nasales, voire dans les oreilles – autant des zones qui ne sont pas visées dans les rapports sexuels. Pis, il y a des données françaises qui montrent qu’une personne infectée sur dix n’a qu’une seule lésion dans le corps", au lieu d’une multitude de marques cutanées comme "présenté dans les manuels médicaux".
"Le futur de cette épidémie dépend de plusieurs questions : est-ce que le virus va s’étendre en dehors de la cible actuelle ? Est-ce qu’on va pouvoir diversifier l’offre de dépistage ? Et surtout, il y a un grand travail de communication à faire, notamment auprès du public".
>> À lire aussi : Symptômes, diagnostic, traitements...tout ce qu'il faut savoir sur la variole du singe
Avec AFP
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Aux États-Unis, la variole du singe considérée comme une urgence de santé publique
REPORTAGE
Paris ouvre son premier vaccinodrome pour "contenir" l'épidémie de variole du singe
Variole du singe : premiers décès en Europe et en Amérique du Sud
L'Humanité
Palestine. L’impunité d’Israël pointée du doigt par l’ONU
ActuLa commission d’enquête mise en place par le Conseil des droits de l’homme estime que les violences sont le fruit de l’occupation israélienne et que l’application des résolutions internationales est nécessaire.
Pierre BarbanceyL’an dernier, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait décidé de créer d’urgence une commission internationale indépendante et permanente pour enquêter sur les violations des droits humains commises dans les territoires palestiniens et en Israël depuis le 13 avril 2021. C’est-à-dire au moment des manifestations qui avaient mobilisé les Palestiniens de chaque côté de la Ligne verte. Dans les territoires occupés, la répression avait été terrible. En Israël même, l’extrême droite était venue épauler la police. Depuis Gaza, des roquettes étaient lancées alors que les avions israéliens bombardaient cette enclave. Bilan : 260 morts palestiniens et 13 israéliens.
Jérusalem-Est. Toujours plus de provocations israéliennesDes résolutions « largement ignorées »
Pour les enquêteurs de la commission de l’ONU et leur présidente, la Sud-Africaine et ancienne haut commissaire aux droits de l’Homme, Navanethem (Navi) Pillay, la tâche n’a pas été simple. Israël les a empêchés d’entrer sur son sol, ainsi que dans les territoires palestiniens. Ce qui n’a pas empêché Tel-Aviv de dénoncer un rapport « partial et biaisé, disqualifié par sa haine pour l’État d’Israël et basé sur une longue série de rapports partiaux et biaisés » (sic), et de qualifier Navi Pillay de « militante anti-Israël ».
Les États-Unis s'opposent à cette commission qu'ils jugent "partiale et biaisée"
« Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes (de ce conflit – NDLR) pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d’un État qui en occupe un autre », écrit Navi Pillay. On peut lire dans le rapport : « Mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences. Ce qui est devenu une situation d’occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l’une des racines des tensions récurrentes, de l’instabilité et du prolongement d ’un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, qu’en Israël. »
La commission a passé en revue les nombreuses recommandations et résolutions déjà existantes. Navi Pillay fait remarquer que celles-ci « ont été largement ignorées, y compris les appels à ce qu’Israël rende des comptes pour les violations du droit humanitaire et des droits de l’homme, tout comme les tirs de roquettes à l’aveugle contre Israël par des groupes armés palestiniens ». Elle enfonce le clou : « C’est ce manque de mise en œuvre doublé d’un sens d’impunité ainsi que les preuves très claires qu’Israël n’a aucune intention de mettre fin à l’occupation et la discrimination permanente contre les Palestiniens qui sont au cœur de ces violations répétées aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est et Israël. » Ce rapport, qui n’est pas contraignant, risquent de connaître le même sort.
Du jamais-vu !
Les États-Unis ont réitéré leur « ferme opposition » à cette commission, jugée « partiale et biaisée » (les mêmes termes qu’Israël). Son existence perpétue « une tendance ancienne à réserver un traitement à part injuste pour Israël », selon le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, pourtant en pointe pour dénoncer la présence de troupes russes en Ukraine. Interpellé lors d’un échange en marge du Sommet des Amériques, qui se tient cette semaine à Los Angeles, sur la mort de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a estimé que les faits « n’ont pas encore été établis. Nous cherchons une enquête indépendante, crédible. Quand cette enquête sera là, nous suivrons les faits, où qu’ils mènent ». La journaliste d’ Al Jazeera a été la cible d’un tir d’un soldat israélien, avait conclu, le 26 mai, le procureur en chef palestinien. Une enquête de la chaîne américaine CNN pointe également une responsabilité israélienne. Du jamais-vu !
Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu AklehIl est effectivement temps de se demander pourquoi aucune résolution des Nations unies n’est appliquée par Israël. Pourquoi aucune sanction n’est jamais envisagée contre ce pays pour qu’il respecte le droit international, pour le punir de cette occupation et de la poursuite de la colonisation ? Et, à l’inverse, pourquoi toute action citoyenne, comme celle du mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS), est-elle criminalisée et qualifiée d’antisémite ? Comme le fait remarquer la commission de l’ONU, « il a été récemment démontré que des États tiers pouvaient prendre des mesures rapides et unifiées pour faire respecter le droit international lorsqu’un État membre de l’ONU contrevenait au droit international ». L’histoire jugera.
palestineOnuisraëlcolonies israéliennes L'Humanité
Salah Hamouri : Paris se couche devant Tel-Aviv
ActuLe Quai d’Orsay attend des explications sur les raisons de la détention de l’avocat franco-palestinien et n’envisage aucune action pour le faire libérer.
Pierre BarbanceyLa présidente de la commission d’enquête du comité des droits de l’Homme de l’ONU, Navi Pillay, a dénoncé la non-application des résolutions internationales au Proche-Orient à l’occasion de la présentation de son rapport. C’est en effet un point essentiel. Existe-t-il une volonté pour forcer Israël à respecter les droits juridiques et humains des Palestiniens ?
Palestine. L’impunité d’Israël pointée du doigt par l’ONUPour l’heure, la réponse est clairement non. La situation de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri en est l’exemple type. Âgé de 37 ans, né à Jérusalem d’une mère française et d’un père palestinien, il n’a cessé d’être harcelé par les autorités occupantes israéliennes depuis son adolescence. Il a régulièrement été arrêté et placé en détention administrative. La dernière fois, c’était le 7 mars. Il devait être libéré ce 6 juin.
Il restera en prison jusqu’au 6 septembre, en vertu du pouvoir d’un juge militaire et d’un « dossier secret ». Une mascarade de justice. Une atteinte aux droits humains. Aucune charge n’est révélée mais la détention peut être prolongée indéfiniment. L’occupant britannique s’en était servi. L’occupant israélien s’en sert.
Maigres déclarations
Que fait la France pour obtenir la libération de Salah Hamouri ? Rien ! Régulièrement interrogé par l’Humanité – sans quoi le nom de Salah Hamouri n’apparaîtrait même plus dans le domaine public –, le ministère français des Affaires étrangères se contente de maigres déclarations qu’il faut lui arracher. Rebelote le 7 juin. Nous avons demandé au Quai d’Orsay et à la nouvelle ministre, Catherine Colonna, s’ils entendent « engager de véritables actions, concrètes et publiques, de coercition, afin qu’Israël cesse le harcèlement de Salah Hamouri (…) et le libère sans condition ». Que répond le ministère ? Qu’il a pris note « avec préoccupation du prolongement de la détention administrative de M. Salah Hamouri ».
Israël. Les autorités prolongent la détention administrative de Salah HamouriPire : « Nous restons pleinement mobilisés pour obtenir des explications sur les raisons de sa détention (…) et à ce qu’il puisse bénéficier de toutes les voies de recours. » De deux choses l’une. Soit le ministère français des Affaires étrangères ne sait pas ce qu’est une détention administrative. Soit il noie le poisson pour ne pas avoir à intervenir. C’est sans équivoque la seconde hypothèse qu’il faut retenir.
Si la France, grande puissance mondiale, n’est pas capable d’ « obtenir des explications » de la part d’Israël, il y a lieu de s’inquiéter. « Nous ne voulons pas d’explications qui ne retardent que les actes, dénonce le comité de soutien à Salah Hamouri. Nous voulons une position ferme de la France et des actes pour obtenir sa libération. » P. B.
Salah HamouriIsraël-Palestine France24 - Monde
Le béluga égaré dans la Seine a été sorti de l'eau
Publié le : 10/08/2022 - 04:37Modifié le : 10/08/2022 - 08:13
FRANCE 24
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L'opération de sauvetage pour déplacer le béluga échoué dans la Seine a débuté mardi soir et duré une grande partie de la nuit. Le cétacé a été soulevé dans un filet tracté par une grue et déposé sur une barge. Il est transporté mercredi matin vers Ouistreham, dans le Calvados, où il sera installé dans une écluse de mer.
Première étape réussie de l'opération "hors norme" pour tenter de remettre en mer le béluga, égaré dans la Seine depuis une semaine. Le cétacé, dont l'état de santé est préoccupant, a été sorti dans la nuit de mardi 9 à mercredi 10 août de l'écluse de Saint-Pierre-la Garenne (Eure) dans laquelle il se trouvait, ont constaté l'AFP, Reuters et l'association de protection des milieux marins Sea Shepherd France.
Vers 4 h du matin, après six heures d'efforts, le cétacé de près de 800 kg a été soulevé dans un filet tracté par une grue et déposé sur une barge, où il a été immédiatement pris en charge par une dizaine de vétérinaires.
Les 24 plongeurs engagés et les sauveteurs manipulant les cordages autour du bassin ont dû s'y reprendre à plusieurs fois, entre 22 h et 4 h du matin, pour attirer l'animal dans les filets et la structure capable de le soulever hors de l'eau, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Le béluga a été sorti de l’eau après de longues heures de préparation et d’efforts. Bravo aux équipes impliquées d’avoir relevé ce défi.Les premiers examens médicaux ont été faits, les résultats seront bientôt connus. Le béluga va maintenant prendre la route vers Ouistreham. pic.twitter.com/Vc8aBMKf6r
August 10, 2022Le béluga transporté vers une écluse d'eau de mer
Le béluga, animal évoluant en eaux froides, dont la présence dans la Seine est exceptionnelle, a ensuite pris la route, mercredi matin, en direction de Ouistreham, dans le Calvados où il sera installé dans une écluse d'eau de mer. Il devrait y séjourner plusieurs jours avant d'être relâché en pleine mer.
Le béluga est un mâle qui ne présente pas de maladie infectieuse mais qui n'a plus d'activité digestive, ce qui explique qu'il ne s'alimente plus. Les vétérinaires vont tenter de restimuler la digestion même si on ignore pour l'instant l'origine du problème.
August 10, 2022Ce transport vers la mer restait soumis aux résultats des examens de santé réalisés juste après l'extraction du cétacé. Ce bilan de santé confirme "la maigreur de l'animal" sans en déterminer la cause. "Elle augure selon les vétérinaires d'un mauvais pronostic vital", a alerté la préfecture d'Évreux.
Une opération nécessaire mais risquée
Repéré le 2 août dans le fleuve, le cétacé était retenu depuis vendredi dans le bassin d'une écluse, située à 70 km au nord-ouest de Paris.
Le cétacé, qui a refusé de se nourrir de calmars et de truites vivantes, s'est déjà vu administrer des vitamines et des antibiotiques et son état a montré quelques signes d'amélioration.
Une orque avait déjà été observée dans la Seine en mai, entre Rouen et Le Havre. Elle avait finalement été retrouvée morte et une autopsie avait privilégié un décès par inanition.
Avec AFP
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Gérald Darmanin « fermement opposé » au droit de vote des étrangers lors des municipales
Le mardi 2 août dernier, le député Renaissance Sacha Houlié déposait, en toute discrétion, une proposition de loi constitutionnelle accordant le droit de vote aux étrangers lors des élections municipales. Son texte, résume Le Figaro, s’adresse « aux étrangers non ressortissants de l’Union européenne résidant en France ». Cependant, et malgré son statut de président de la commission des lois de l’Assemblée, Sacha Houlié semble ne pas pouvoir compter sur le soutien de toute la majorité.
Face à ce dernier, Gérald Darmanin n’a ainsi pas fait mystère de sa totale opposition à une telle proposition. Sacha Houlié devrait donc trouver sur sa route un ministre de l’Intérieur « fermement opposé » à sa réforme. Mais surtout, croit savoir Le Figaro, le député poitevin doit aussi composer avec l’hostilité d’Emmanuel Macron lui-même, qui ne s’est jamais déclaré favorable à une telle mesure. Le chef de l’État privilégierait plutôt la lutte contre l’abstention et l’amélioration de « l’accès à la citoyenneté » des étrangers.
Jordan Bardella vent debout
Peu soutenu dans son propre camp, Sacha Houlié devra également faire face à une opposition déchaînée : déjà, Les Républicains et le Rassemblement national ont fait savoir leur opposition ferme au droit de vote des étrangers. « Je m’opposerai de toutes mes forces à ce projet », a prévenu Éric Ciotti, tandis que Jordan Bardella a évoqué « la dépossession finale des Français de leur pays ». La proposition du député poitevin, en tout cas, devrait faire partie du grand débat parlementaire sur l’immigration qui sera engagé en octobre.
L'Humanité
Jérusalem-Est. Toujours plus de provocations israéliennes
ActuEn organisant la « marche des drapeaux » qui commémore la prise et l’annexion de la ville, les colons et leurs soutiens de droite et d’extrême droite n’ont qu’une idée en tête, comme le rappelle leur slogan « Mort aux Arabes ».
Pierre BarbanceyLe 13 mai à Jérusalem-Est, lors de l’enterrement de la journaliste d’Al-Jazeera Shireen Abu Akleh, les policiers israéliens s’étaient rués sur la foule, y compris sur les porteurs du cercueil, manquant de le faire tomber. Outre le fait de voir des Palestiniens se rassembler, leur rage avait en fait explosé à la vue des drapeaux palestiniens brandis, certains recouvrant même le cercueil. Dimanche 29 mai, ces mêmes policiers encadraient et protégeaient les nationalistes juifs – dont beaucoup de colons – venus à Jérusalem pour la « marche des drapeaux » (israéliens bien sûr), marquant l’occupation et l’annexion de la partie palestinienne de la ville par Israël. Une provocation évidente pour les Palestiniens, d’autant que, contrairement aux années précédentes, la marche est passée cette fois par les quartiers musulmans de la Vieille-Ville en entrant par la porte de Damas.
« Chaque année, ils viennent et nous provoquent »
Parmi les slogans les plus usités en général : « Mort aux Arabes », « Que votre village brûle » et « Une deuxième Nakba arrive », faisant référence à la nakba (ou « catastrophe » en arabe), lorsqu’en 1948 des milliers de Palestiniens ont été massacrés par des milices sionistes et plus de 750 000 expulsés de force de leurs maisons. Dimanche, la majorité des commerçants avaient fermé boutique dans le quartier musulman, les habitants restant chez eux. Plusieurs incidents ont néanmoins éclaté alors que les drapeaux israéliens se mêlaient à ceux du mouvement suprémaciste juif. « Chaque année, ils viennent ici et nous provoquent. Mais cette année est pire. C’est comme un défi », déplorait un Palestinien, chrétien, qui a également fermé son échoppe par peur des dégradations. « Il n’y a pas de respect. Si les commerces sont fermés, ce n’est pas parce que nous avons peur mais nous savons qu’il n’y aura pas de clients aujourd’hui », expliquait un autre à l’agence Reuters.
Un grand moment pour le mouvement des colons qui déferlent ainsi par centaines, unis dans leur haine des Arabes en général et des Palestiniens en particulier. Une haine attisée par certains députés israéliens. Dimanche matin, avant la marche, accompagnés par le député israélien Itamar Ben-Gvir, ils ont pris d’assaut l’enceinte de la mosquée al-Aqsa sous la lourde protection de la police israélienne. « Je suis venu soutenir les forces de sécurité et j’attends de la police qu’elle fasse régner l’ordre sur le mont du Temple. (…) Je suis venu aujourd’hui affirmer que nous, l’État d’Israël, sommes souverains ici », a lancé Ben-Gvir.
La colère des fidèles palestiniens
Selon les médias israéliens, près de 2 000 colons sont entrés dans l’enceinte, par petits groupes. Certains d’entre eux dansaient, agitaient des drapeaux et effectuaient des rituels de prière sur le site, provoquant la colère des fidèles palestiniens : selon un accord de plusieurs décennies entre Israël et la Jordanie – le gardien officiel de la mosquée –, le culte juif sur le site n’est pas autorisé. Un certain nombre de fidèles palestiniens ont été enfermés par la police à l’intérieur de la salle de prière al-Qibli de la mosquée al-Aqsa. En revanche, plusieurs journalistes palestiniens ont été empêchés d’entrer par cette même police alors que, toute la matinée, les arrestations de jeunes Palestiniens se sont multipliées dans la Vieille-Ville.
La marche est un « test personnel, voire un test de personnalité » pour le premier ministre Naftali Bennett, afin de marquer sa différence par rapport à son prédécesseur, Benyamin Netanyahou, au pouvoir l’année dernière pendant la marche et la guerre, voulait croire le grand quotidien Yediot Aharonot. Mais, au final, le résultat est le même. Les tensions montent dans la ville depuis des semaines. Des affrontements répétés ont eu lieu entre des Palestiniens et la police israélienne dans l’enceinte d’al-Aqsa en avril, pendant le mois sacré du ramadan, les musulmans exprimant leur colère contre le nombre croissant de visiteurs juifs sur l’esplanade de la mosquée. « Pour Israël, Jérusalem n’est pas sur la table ; pour les Palestiniens, c’est la table », explique ainsi Daniel Seidemann, avocat israélien et militant pour les droits des Palestiniens à Jérusalem-Est. En réalité, l’ensemble des territoires palestiniens occupés sont au point de rupture. Les jeunes Palestiniens, sans directions politiques, cherchent une voie pour en finir avec l’occupation qui ne cesse de tuer et d’empêcher les populations de vivre. Vendredi, Zayd Mohammed Ghouneim, un Palestinien âgé de 15 ans, a été tué près de Bethléem. Il est décédé après avoir été atteint par balles dans le dos, par l’armée israélienne, « la plus morale du monde » selon le ministre de la Défense, Benny Gantz.
Israël-Palestinejérusalem Valeurs Actuelles
Présidentielle : des abstentionnistes souhaitent offrir leur droit de vote à des étrangers
Le collectif Alter-votant avait déjà lancé l’initiative en 2017. Un millier d’étrangers avaient pu exprimer leur choix. Cette année, la plateforme réitère son action pour l’élection présidentielle, dont le premier tour est prévu dimanche 10 avril. Face à l’important taux d’abstention prévu, le collectif a trouvé ce qu’il pense être une solution : mettre en relation des Français abstentionnistes et des étrangers, résidant dans l’Hexagone et prêt à aller voter. Ces Français résignés pourront offrir leur droit de vote, en allant glisser un bulletin dans l’urne pour le candidat du choix de l’étranger.
Un « problème avec ce système électoral » ?
Auprès de CNews, mercredi 6 avril, le co-fondateur d’Alter-votant,Thomas Berteigne, a dénoncé un « problème avec ce système électoral ». Avant de s’interroger : « Comment ça se fait qu’on se retrouve avec autant de gens qui ne veulent pas voter d’une part et autant de gens qui ne le peuvent pas ? » Or, d’après le collectif, « 70 % des étrangers en France sont présents depuis plus de dix ans sur le territoire ».
Une quarantaine de binômes formés
Comme le relate le HuffPost, un jeune homme de 26 ans a expliqué son choix de donner sa voix : « Ce vote peut servir de façon plus utile à des personnes qui sont les premières concernées par les mesures du gouvernement sur l’immigration. » La France compterait quelque 5,2 millions de ressortissants étrangers. À quelques jours du premier tour de la présidentielle, une quarantaine de binômes se sont formés après avoir été mis en relation par Alter-votant.
New York Times - World
Explosion Rocks Russian Air Base in Crimea
An official said the blast on the Russian-occupied peninsula was the result of a Ukrainian strike. Moscow said only that munitions had exploded. In Washington, President Biden signed a measure giving U.S. approval to Sweden and Finland’s bid to join NATO.
Follow live news updates on the Russia-Ukraine war.
Here’s what you need to know:
Explosions kill 1 and injure 9 at a Russian air base in Crimea.
Biden signs measures giving U.S. approval to Sweden and Finland’s bids to join NATO.
A Ukrainian official calls for U.N. monitors to visit a nuclear plant occupied by Russia.
Russia says oil flows to three European Union members have been halted.
After being trapped for months, ships loaded with grain have left Ukraine. Where are they going?
Canada and Sweden join a British-led effort to train Ukrainian forces.
ODESA, Ukraine — A series of explosions rocked a key Russian air base on the Kremlin-occupied Crimean Peninsula on Tuesday, sending up huge plumes of smoke, killing at least one person and sowing confusion among local officials about what exactly had occurred.
As Russian and occupation officials scrambled to determine the cause, raising the terrorist threat level in the area, a senior Ukrainian military official with knowledge of the situation said that Ukrainian forces were behind the blast at the Saki Air Base on the western coast of Crimea.
“This was an air base from which planes regularly took off for attacks against our forces in the southern theater,” the official said, speaking on the condition of anonymity to discuss sensitive military matters. The official would not disclose the type of weapon used in the attack, saying only that “a device exclusively of Ukrainian manufacture was used.”
A Ukrainian attack on Russian forces in the Crimean Peninsula would represent a significant expansion of Ukraine’s offensive efforts, which until now have been largely limited to pushing Russian troops back from territories occupied after Feb. 24, when the invasion began.
It would also be an embarrassment for President Vladimir V. Putin of Russia, who often speaks of Crimea, which he illegally annexed from Ukraine in 2014, as if it were hallowed ground.
Ukraine possesses few weapons that can reach the peninsula, aside from aircraft that would risk being shot down immediately by Russia’s heavy air defenses in the region. The air base, which is near the city of Novofederivka, is nearly 200 miles from the nearest Ukrainian military position.
Videos verified and reviewed by The New York Times show that a plume of smoke was rising from the air base just before the explosions. There were at least three explosions: two in quick succession and a third a few moments later. It is unclear from the videos what caused the blasts. In addition, a video uploaded to social media shows at least one warplane, an Su-24M, completely destroyed on the tarmac at the base.
The senior Ukrainian official said the attack involved partisan resistance forces loyal to the government in Kyiv, but he would not disclose whether those forces carried out the attack or assisted regular Ukrainian military units in targeting the base, as has sometimes occurred in other Russian-occupied territories.
To reach targets deep behind enemy lines, Ukraine has increasingly turned to guerrillas in Russian-occupied territories, officials said. Partisans, for instance, have helped Ukrainian forces target Russian bases and ammunition depots in the Kherson Region, Ukrainian officials say.
Publicly, Ukrainian officials on Tuesday would not confirm the involvement of Ukraine’s military. Ukraine’s defense ministry said in a statement that it could not “determine the cause of the explosion,” and suggested that personnel at the base adhere to no-smoking regulations.
Other officials did not exactly deny that Ukraine was behind the explosion.
“The future of the Crimea is to be a pearl of the Black Sea, a national park with unique nature and a world resort, not a military base for terrorists,” Mykhailo Podolyak, a senior adviser to President Volodymyr Zelensky of Ukraine, said in a tweet. “It is just the beginning.”
Russia’s Defense Ministry said in a statement that the explosion was caused by the detonation of stockpiled ordnance for warplanes at the base. While the ministry offered no speculation about whether Ukrainian forces might have been involved, the decision by Crimea’s Kremlin-installed leader, Sergei Aksyonov, to raise the terrorist threat level to yellow suggested that officials were concerned about security on the peninsula.
“This measure is exclusively prophylactic, because the situation in the region is under full control,” Mr. Aksyonov said in a statement on Telegram.
In the eight years of Russia’s occupation of Crimea, the peninsula has transformed from a quiet southern Ukrainian beach destination into a major base of military operations. The Saki Air Base is home to Russia’s 43rd Separate Naval Attack Regiment, which is part of the Black Sea Fleet. Ukraine’s military intelligence service has accused pilots from the regiment of committing war crimes by bombing civilian areas during the war.
Shortly after the explosion occurred, Mr. Aksyonov arrived at the scene. Standing in front of a large black plume of smoke, he said that a three-mile perimeter had been erected around the site of the base to protect residents.
“Unfortunately, one person died,” he said. “I express my most sincere sympathies to family and friends.” Crimea’s health ministry said that at least nine people had been injured.
Christiaan Triebert contributed reporting.
— Michael Schwirtz
WASHINGTON — President Biden signed measures on Tuesday approving the expansion of NATO to include Sweden and Finland, an effort to bolster the Western alliance after President Vladimir V. Putin’s invasion of Ukraine.
“Today, we see all too clearly how NATO remains an indispensable alliance for the world of today and the world of tomorrow,” Mr. Biden said from the White House.
“Our alliance is closer than ever,” he added. “It is more united than ever. And when Finland and Sweden bring the number of allies to 32, we’ll be stronger than ever.”
All 30 current members of NATO must approve of the addition of the two countries, and more than 20 have already done so. The NATO expansion gained significant momentum after Turkey lifted a veto on adding Sweden and Finland following a set of commitments by the two countries that they would act against terrorism.
The turnaround by President Recep Tayyip Erdogan of Turkey was a significant accomplishment in the Biden administration’s quiet diplomatic push to unify the West around countering Russia’s assault on Ukraine.
The expansion of NATO has received overwhelming support among Democrats and Republicans in a deeply divided Washington. Last week, the Senate voted 95 to 1 to give its approval, with only Senator Josh Hawley, Republican of Missouri, opposing the move.
Only the Senate has the power to approve treaties, but last month, the House passed a nonbinding resolution in support of Finland and Sweden’s accession to NATO in a lopsided vote of 394 to 18.
Prime Minister Magdalena Andersson of Sweden and President Sauli Niinisto of Finland visited the White House in May, and Mr. Biden said on Tuesday that he spoke to them on the phone before the signing ceremony.
“Sweden and Finland have strong Democratic institutions, strong militaries and strong and transparent economies,” Mr. Biden said. “They’ll meet every NATO requirement — we’re confident of that.”
Democrats have argued that adding Finland and Sweden to NATO would reduce the burden on the United States and other allies that are assisting Ukraine. The approval in Washington was another pivot away from the foreign policy of President Donald J. Trump, who openly criticized the alliance.
— Zolan Kanno-Youngs
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
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Amid Ukrainian concerns that Russia was endangering security at a nuclear power plant it controls, a senior representative of Ukraine’s atomic energy company said on Tuesday that international inspectors should visit the facility, where shellfire has damaged a storage facility for nuclear fuel.
The statement by an official of Energoatom, a Ukrainian state-run company, appeared to be a departure from the Ukrainian government’s stance, which has been that it would welcome a visit to the Zaporizhzhia nuclear complex only after its forces regain control of it. The facility, the largest nuclear power plant in Europe, was seized by Russian forces in early March shortly after they invaded Ukraine.
But calls for a visit by the International Atomic Energy Agency, the United Nations’ nuclear watchdog, have intensified amid mounting global concern over the possibility of an accident.
Russian forces stationed artillery and other weapons at the complex and last month began shelling the nearby city of Nikopol from positions at the facility, according to Ukrainian regional officials. That made it almost impossible for Ukraine to fight back, given the risk of striking the reactor.
On Saturday, rocket fire struck near a dry spent-fuel storage facility containing 174 casks, each with 24 assemblies of spent nuclear fuel. One person was wounded by shrapnel and windows were damaged. Ukrainian and Russian officials blamed each other for the attack. Nikopol was again hammered on Monday night with rocket artillery.
The director general of the I.A.E.A., Rafael Mariano Grossi, said he had “grave concern” about the episode on Saturday and called for inspectors to be allowed in.
The representative of Energoatom to the agency’s headquarters in Vienna, Yevhen Tsymbaliuk, said on Tuesday that I.A.E.A. inspectors should visit the Zaporizhzhia facility by the end of August.
“We will use all diplomatic channels available to us in order to bring the I.A.E.A. and the U.N. closer to the implementation of this mission,” he said, adding, “We really need this visit to take place urgently.”
Russia has said for weeks that it was open to such a visit, which would demonstrate its control of the facility. Last Friday, Moscow’s ambassador to the I.A.E.A. and other U.N. agencies in Vienna, Mikhail Ulyanov, sent a note to diplomats “in which we expressed readiness to assist the agency in organizing an international mission to the plant,” he said.
But there remain several sticking points, including how the monitors would reach the facility. Ukraine does not want them to go via Moscow, which would underscore Russia’s control over the plant. And there are security concerns about gaining access to the plant through the front lines.
A Russian official in the region said that the station was “operating in routine mode,” but that Moscow would deploy more air defense systems to protect the plant “following attacks by the Ukrainian Armed Forces,” Russia’s Interfax news agency reported.
Steven Erlanger, Andrew E. Kramer and Ivan Nechepurenko contributed reporting.
— Matthew Mpoke Bigg and Maria Varenikova
In another sign of the fragility of Europe’s supply, flows of oil from Russia to Central Europe have halted over a pipeline payments dispute, raising fears that an “energy war” between Moscow and its European oil customers could escalate.
Authorities in Hungary, Slovakia and the Czech Republic confirmed on Tuesday that Russian oil deliveries from a critical pipeline stopped on Thursday. The three countries, which rely heavily on Russian oil to fuel their economies, are exempted from a European Union decision to start banning imports of Russian oil later this year.
The dispute centers on the southern leg of a Cold War-era pipeline — called Druzhba, the Russian word for friendship — that carries crude oil some 2,500 miles from the Urals to Central Europe.
Transneft, the state-owned operator of the Russian portion of the pipeline, pays transit fees to its Ukrainian counterpart, UkrTransNafta, for the oil to pass through that country. But on Tuesday, Transneft said its July payment had been returned, and it blamed issues related to European sanctions aimed at punishing Russia for its invasion of Ukraine. Transneft said UkrTransNafta had then halted oil flows to Hungary, Slovakia and the Czech Republic.
UkrTransNafta had no immediate comment.
Jozef Sikela, the minister of industry and trade for the Czech Republic, said in a statement on Twitter that his country was no longer receiving oil from Russia and was in contact with “all relevant actors” in hopes of finding a resolution.
“The next few days will show whether this is another escalation of the energy war by Russia or a technical problem in payments,” Mr. Sikela said.
Both Transpetrol, the pipeline operator in Slovakia, and MOL, the operator in Hungary, confirmed that no crude was reaching their countries because of the payment problem between Russia and Ukraine.
All three said they had oil reserves that would allow them to cover any shortfall over the coming weeks. But an extended disruption could cause trouble for the refineries connected to the link.
MOL said in an emailed statement that it was “continuously working on a solution, and is also in talks about assuming the fees itself.”
An alternative pipeline through the Adriatic Sea could be used to supply oil to all three countries, according to IHS Markit, a research firm. But it cautioned that the capacity reaching Hungary and Slovakia might not be enough to fully cover shortfalls if Russia fully cut off deliveries.
As of January, it estimated, Hungary, Slovakia and the Czech Republic were receiving about 250,000 barrels a day from Russia through the pipeline.
Germany and Poland, at the northern end of the pipeline, were not affected by the interruption, Transneft said.
The price of Brent crude oil, the international benchmark, rose on the news of the pipeline shutdown but later fell back, trading 0.5 percent lower, at just over $96 per barrel.
Since invading Ukraine in February, President Vladimir V. Putin of Russia has shown that he is willing to use his control of the energy spigot as leverage over Europe. He has also demonstrated his knack for keeping his adversaries off-balance by sending mixed signals and trying to play Western allies against one another.
In the spring, Russia cut deliveries of natural gas to several European countries, starting with Bulgaria and Poland and then adding Finland. In June, on the day that the leaders of France, Germany and Italy visited Kyiv, those countries reported a shortfall of deliveries of Russian gas, as did Austria and the Czech Republic.
Flows through the Nord Stream 1 pipeline to Germany, Europe’s main consumer of Russian gas, were slashed by 60 percent in June and then by 80 percent in July. Moscow blamed the disruption on a pipeline component that was being refurbished by a German company at a factory in Canada, causing tensions between Ottawa and Berlin.
Benjamin Novak and Monika Pronczuk contributed reporting.
— Melissa Eddy
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Two of the ships that have left ports in Ukraine after months of being trapped there are going to Turkey, carrying corn. One is going to England. One to Ireland. Others are headed to Italy and China.
None of the ships released so far are going to Yemen, Somalia, Ethiopia or other countries facing catastrophic levels of hunger. Instead, they are going wherever buyers want them to: They are commercial ships, carrying grain for sale.
The United Nations has described three of the shipments from Ukraine, those taking corn to Turkey and Europe, as “lifesaving grain shipments.” President Volodymyr Zelensky of Ukraine told his counterpart from Botswana on Monday that his country was “ready to continue being the guarantor of world food security.”
But the idea behind reopening the trade routes to Ukraine is not that the grain will go straight to the hungry mouths that need it, but rather that the freed shipments will mean more grain on the world market and consequently lower prices, U.N. officials say.
Stéphane Dujarric, a spokesman for the U.N. secretary general’s office, said in a news conference on Tuesday that the deal that unblocked Ukrainian ports had already driven global food prices down. That trend will eventually help countries facing food shortages, he said.
“In many countries, developing countries, the imports of food is not part of a humanitarian operation — It’s part of commercial contract,” he said. “So, the first wave is getting these ships out of the Ukrainian harbors because they’ve been there for a long time. Other ships will come in, all with commercial contracts. Some of them will go to developing countries. Others will go to other destinations.”
The World Food Program has chartered one ship to take food aid from Ukraine directly to places where hunger threatens people, like Yemen and Somalia, officials said. All the other ships, so far, are commercial ships.
The market, however, is not always efficient at sending the grain where it is needed. The first ship that left Odesa, Ukraine, last week loaded with grain was headed to Lebanon, the country with the highest rate of food inflation, but the ship halted off Turkey’s southern coast when the buyer of its grain said it no longer wanted the shipment because it came five months too late. It will now be resold.
So far, 14 ships have left Ukraine, about half of the ships that were trapped in ports there by the war. In addition, there are two ships inbound, with another two expected to arrive on Tuesday night. As the number of ships making the trip ticks up, they will relieve the pressure on Ukrainian grain silos, allowing farmers to fill them up with new grain.
The U.N. has set up a website to track each ship to leave Ukraine and keeps a running total of the grain tonnage that those ships contain. Ports, including in Odesa and Chornomorsk, need to be cleared so that other ships can get in and load up with grain.
“It’s critically important that we open up the pier space in the Odesa ports so that we can bring empty ships in to be loaded with grain and get them to the places that desperately need it,” said Frederick J. Kenney Jr., the interim coordinator for the U.N. at the Joint Coordination Center, or J.C.C., when the first ship left that Ukrainian port for Lebanon.
— Ruth Maclean
Canada and Sweden said they would join an ambitious British-led program to provide military training to thousands of new Ukrainian Army recruits as Kyiv tries to shore up its defense against Moscow.
The initiative, announced by Prime Minister Boris Johnson of Britain in June during a visit to Kyiv, Ukraine’s capital, aims to train up to 10,000 soldiers every 120 days. The effort kicked off in Britain in late June with over 1,000 British soldiers from the 11th Security Force Assistance Brigade participating at several military bases across England.
Thousands of Ukrainians have already gone through the training, according to a spokeswoman for the British Ministry of Defense, who said that the new recruits had been flown from Ukraine by British military planes to the Royal Air Force’s Brize Norton base in southern England.
According to a Ministry of Defense statement, the British government had “rapidly procured AK variant assault rifles” specifically for the training, “meaning Ukrainian soldiers can train on the weapons they will be using on the front line.”
The course covers “weapons handling, battlefield first aid, fieldcraft, patrol tactics and the Law of Armed Conflict,” the statement said.
Other nations, including Finland, have since pledged to join in response to Britain’s request for help, the spokeswoman said.
The Canadian Armed Forces will send up to 225 personnel to Britain for an initial deployment of around four months, with the first training courses scheduled to start in the coming weeks, according a statement released last week by the government.
Sweden will send up to 120 instructors to provide basic military training to the new recruits “as soon as it is practically possible,” the government said in a statement on Sunday.
“Russia’s war against Ukraine has been going on for over five months, and it’s immensely important that the rest of the world continues to support Ukraine in its fight for sovereignty and self-determination,” Sweden’s defense minister, Peter Hultqvist, said in the statement.
The British plan is essentially a retooled version of Operation Unifier, an international training initiative that started in 2015 and in which troops from the United States, Britain, Canada, Poland, Sweden and Denmark, among others, trained 35,000 Ukrainians.
Operation Unifier was suspended in mid-February ahead of Russia’s invasion of Ukraine.
“I was struck by the courage, morale and fighting spirit of the Ukrainian soldiers,” General Sir Patrick Sanders, the chief of the general staff, said in July after visiting a combat range in Kent, in southeastern England, where Ukrainians were learning weapons and medical training as well as patrol tactics and the laws of war. “We will continue our work to scale up the ambition and pace of the training to maximize support to Ukraine,” he said.
Christina Anderson contributed reporting.
— Cora Engelbrecht
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LVIV, Ukraine — A month after the Russian army invaded Ukraine, the photographer Roman Metelskiy stood on the platform of this western city’s domed Art Nouveau railway station, watching trains full of women and children evacuating from the east. But he was waiting for a carriage from the other direction. This one, from the west, was full of Bubble Wrap.
Few Ukrainian cultural institutions had prepared for a full-scale invasion. Museums, churches, castles and libraries had neither materials nor guidance on how to preserve the country’s valuable art.
“We had to start from scratch,” Mr. Metelskiy said.
With the government on war footing, he and other arts professionals formed an ad hoc preservation committee, the Center to Rescue Cultural Heritage, over coffee in early March. They contacted a dozen Polish museums and palaces, and on March 27, a train arrived from Warsaw laden with cardboard boxes and bags of Styrofoam beads. Another emergency shipment arrived on April 4, with wrapping materials and protective gloves from Norway and Denmark. Other supplies arrived from libraries in Germany, Latvia and Estonia, and museums in Britain and Slovenia.
Teams in Lviv stuffed the packing materials into vans or the back of their cars, ferrying the supplies cross-country to vulnerable institutions in Chernihiv, Dnipro, Kharkiv and Zaporizhzhia. By June, Mr. Shchurko and Mr. Metelskiy were presiding over mountains of foam core boards and reams of plastic film that filled the lobby of a university library: humanitarian aid of a more cultural kind.
“In times of war, there are two irreversible losses: people and our culture,” Mr. Meletskiy said. “The rest can be rebuilt.”
— Jason Farago
PADOVA, Italy — The Ukrainian gymnastics star leaped and pirouetted across the floor of a sports hall in northern Italy to the rhythm of a popular Ukrainian war song, as dozens of young Italian girls in chignons watched in awe.
Evelina Toffoletti, a gymnastics coach who had accompanied her students to the master class, a fund-raiser for Ukraine, joined the thunderous applause.
“We did not know there was this technical primacy in Ukrainian gymnastics,” she said. “Now we see it.” She added, “They are here.”
Italy had the largest Ukrainian community in Western Europe even before the war. But the Russian invasion ordered by President Vladimir V. Putin and the fierce Ukrainian resistance have turned the spotlight on the country and led to the emergence of a stronger Ukrainian expatriate community and a national identity that had been invisible to many.
“Our people were rediscovered,” said Olena Samoylenko, the organizer of the gymnastics master class, who was born in Ukraine but has lived in Italy for the past 22 years.
The war has brought global attention to Ukraine’s history, politics, culture and even pop music, but in Italy, many Ukrainians said the war also changed their relationship to their roots, and sometimes, to the country they live in.
— Emma Bubola
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As Russia began its invasion of Ukraine in February, Viktor Petrenko, one of Ukraine’s most visible Olympic champions, posted the message “NO WAR” to his Instagram account. Days later, Petrenko’s daughter said her father had been stranded in Kyiv, Ukraine’s capital, where he was taking shelter after returning from a commemoration of his 1992 Olympic figure skating title that had been held in his hometown, Odesa.
Petrenko appeared to be one of the many Ukrainian athletes who would defiantly serve as wartime ambassadors for their besieged nation. But since then, his standing as a champion has deteriorated in his native country.
In June, Petrenko announced his intention to leave the Ukrainian figure skating federation. A day later, he was provisionally expelled, a federation official said. And in July, Petrenko was formally ousted, and fired from his position as a vice president, after he participated in an ice show in Sochi, Russia.
On Monday, the office of Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, announced that Zelensky had stripped Petrenko of a monthly stipend given to top athletes and other Ukrainians of great achievement, citing Petrenko’s performance in Russia.
The ice show was organized by Tatiana Navka, a 2006 Olympic ice dancing champion, who is the wife of Dmitri S. Peskov, the Kremlin’s spokesman. In March, the United States Treasury Department imposed sanctions on Peskov and Navka for their ties to President Vladimir V. Putin of Russia and said that Navka had a property empire worth more than $10 million.
— Jeré Longman
France24 - Monde
En direct : de fortes explosions dans une base militaire russe en Crimée
Publié le : 10/08/2022 - 06:50Modifié le : 10/08/2022 - 08:46
FRANCE 24
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Une douzaine d'explosions ont été entendues sur une base aérienne russe, en Crimée. Moscou dément toute attaque et parle d'un incident sur un dépôt de munitions. En parallèle, les forces russes, qui occupent la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, préparent son raccordement à la Crimée, annexée par Moscou, rapporte l'opérateur ukrainien Energoatom. Suivez les derniers développements de la journée sur France 24.
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8 h 41 : les bombardements russes tuent au moins 13 civils dans la région de Dnipropetrovsk
Au moins treize personnes ont été tuées dans la nuit de mardi dans le district de Nikopol, près de la centrale de Zaporijjia, a annoncé le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentyn Reznychenko, sur l'application de messagerie Telegram.
Deux blessés ont succombé à leur blessures, s'ajoutant au bilan de onze morts annoncé par le gouverneur quelques minutes plus tôt.
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6 h 38 : un mort dans des explosions sur une base aérienne russe en Crimée
Les autorités locales ont déclaré qu'une personne avait été tuée mardi après-midi dans des explosions sur une base aérienne russe, dans la péninsule annexée de Crimée, ce que Moscou a démenti. D'après les Russes, il ne s'agissait pas d'une attaque mais de l'explosion de munitions entreposées.
Des témoins ont dit avoir entendu au moins 12 explosions vers 15 h 20, heure locale (12 h 20 GMT), mardi, depuis la base aérienne de Saky, près de Novofedorivka, sur la côte ouest de la péninsule.
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1 h 19 : les Russes vont raccorder la centrale de Zaporijjia à la Crimée
Les forces russes qui occupent la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia préparent son raccordement à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommagent en procédant à une réorientation de la production électrique, a alerté mardi le président de l'opérateur ukrainien, Energoatom, Petro Kotin.
"Pour ce faire, il faut d'abord endommager les lignes électriques de la centrale reliées au système énergétique ukrainien. Du 7 au 9 août, les Russes ont déjà endommagé trois lignes électriques. En ce moment, la centrale fonctionne avec une seule ligne de production, ce qui est un mode de travail extrêmement dangereux", a-t-il ajouté.
"Lorsque la dernière ligne de production sera débranchée, la centrale sera alimentée par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. Tout dépendra alors de leur fiabilité et des stocks de carburant", a aussi prévenu Petro Kotin.
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0 h 01 : "la Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", insiste Volodymyr Zelensky
Alors que des explosions se sont produites mardi dans un dépôt de munitions sur la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par la Russie, le président ukrainien a fait une mise au point.
"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais. Nous n'oublierons pas que l'occupation de la Crimée fut le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine", a martelé Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne. "Le monde commence à comprendre qu'il a eu tort en 2014 en décidant de ne pas répondre de toutes ses forces aux premières actions agressives de la Russie.
Avec AFP
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LE FIL DU 7 AOÜT
Quatre navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens
Capitalisme en mer
Ukraine : mais où va donc le cargo "Razoni" et son précieux maïs ?
LE FIL DU 8 AOÛT
La Banque mondiale annonce une aide supplémentaire de 4,5 milliards de dollars à Kiev
New York Times - World
Mexico City Declared Police Abuse Over. Reports of Misconduct Kept Rising.
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The police and city officials have turned a blind eye to misconduct, current and former police officials say — leaving victims of abuse, many of them poor, with little recourse.
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By Steve Fisher and Maria Abi-Habib
MEXICO CITY — Juan Carlos García Cortés was running errands in Mexico City on his moped when a taxi cut him off and two men jumped out. They shoved him in the back, threw a jacket over his head and began beating him.
Mr. García’s abductors weren’t street-level criminals — they were members of Mexico City’s newly created elite police unit tasked with combating kidnapping and extortion, the very crimes inflicted on Mr. García.
After beating Mr. García, the officers threatened to charge him with homicide if he didn’t pay them 50,000 pesos, about $2,500 dollars, according to depositions from the García family and a formal complaint filed with the attorney general’s office. It was more than he earned in eight months at a taco stand where he worked.
Mexico has long had major problems with corruption within its police forces. However, Mexico City’s ambitious mayor, Claudia Sheinbaum, a top contender to succeed the country’s president, made stamping out official corruption in her own force a priority.
In June 2020, just over a year and a half after taking office, she declared victory: “All of those practices involving torture, illegality, et cetera, have been totally eliminated,” Ms. Sheinbaum said at a news conference.
Yet Mr. García’s ordeal happened in 2021.
The episode is among thousands of misconduct claims reported by Mexico City residents against the capital’s main police force in recent years, despite the mayor’s declaration. Even senior police officials say corruption hasn’t been eradicated from the force of more than 81,000 officers. The numbers bear that out.
Interviews with current and former police officers, government records and documents reviewed by The New York Times involving illegal arrests and abductions show that Ms. Sheinbaum’s police force has, in some ways, gotten worse since she took office.
Instead of curbing physical abuse and false arrests, police and city officials have turned a blind eye, current and former police officials say — often leaving victims, many of them poor, with little recourse after enduring violent human rights abuses.
In the nearly four years since Ms. Sheinbaum took office, the city’s human rights commission has received more than 5,000 reports against the police classified as acts of bodily harm and violations of personal liberty — incidents that include illegal arrests, torture and death threats.
There were more than 1,900 such reports just in 2021, the highest number in a single year since 2004, when the commission first started publicly categorizing the types of claims made against government employees.
Allegations of torture, according to the commission, include electric shocks, strangulation, simulated executions and sexual assault. In the first six months of 2022, the commission fielded more reports compared with the same period last year.
The commission — led by an official elected by Mexico City’s Congress — reviews every report and then refers it to the relevant department for investigation. A police spokeswoman told The Times that since 2019, 477 officers have been dismissed for not upholding the force’s principles or for failing a background check.
The increase in reports of misconduct could be a sign that residents have more ways to report abuse than they did under the previous mayoral administration, said Pablo Vázquez Camacho, a deputy secretary of the city’s main police force.
“There is greater opportunity to file reports by residents,” he said. “It is likely that more investigations are being opened because we are investigating more.”
Mr. Vázquez, however, disagreed with Ms. Sheinbaum’s view that police corruption, including extortion of citizens, had ended. “It is not very realistic to say that it has been eradicated completely,” he said. “But we are in the process of eradicating it.”
The spike in claims of police abuse could also be tied to broader investigative and intelligence powers given to officers, starting in 2019, to fight crime, according to Miguel Garza, director of the Institute for Security and Democracy, a Mexican research institute.
The main force’s responsibilities were expanded beyond patrolling streets to investigating crimes ranging from drug trafficking to homicides, and included the creation of a task force in 2019 focused on fighting extortion and kidnapping.
“There is pressure from commanders to deliver results,” said Mr. Garza, a former Mexico City police commander. “What they’re looking for is to ensure people are incarcerated and, to do that, at times they might frame a person with drugs.”
The police abuses heavily target low-income residents who often cannot afford legal representation, according to current and former police officers.
“They target these vulnerable groups because they believe they don’t have the knowledge or the education to defend their rights,” said a former Mexico City police officer, Jaime Ramón Bernal García, who was accused of disobeying an order and fired in 2014. He said his dismissal came after he had demanded better labor conditions for police officers. He later founded a nonprofit that promotes labor rights for law enforcement.
Still, Ms. Sheinbaum’s office reaffirmed the mayor’s achievements.
“All practices of torture and illegal arrests have stopped occurring,” the mayor’s office told The Times in a statement in March. Last month, the office told The Times that the force had also bolstered its human rights training this year to address behavior cited in the most common cases of police misconduct.
“We want citizens to know that we will not permit nor tolerate these actions,” Ms. Sheinbaum’s office said.
The mayor’s assertion that her administration has reformed Mexico City’s police reflects a broader national push to transform the nation’s security forces under Mexico’s president, Andrés Manuel López Obrador, in order to root out government corruption.
Shortly after taking office in late 2018, Mr. López Obrador, dissolved the federal police and created a new force, the National Guard, that he said would be “incorruptible.” (Human rights groups have accused the National Guard of the same violent practices carried out by the Federal Police.)
Ms. Sheinbaum is matching Mr. López Obrador’s enthusiasm and empowering the National Guard on a local scale, as “part of a strategy to reinforce security,” she has said. Currently, more than 12,000 National Guard troops patrol Mexico City.
Yet the deep rot within Mexico City’s main police force, the day-to-day enforcement arm in the capital, persists.
A presidential election in 2024 has perhaps worsened the misconduct. The police are working to improve security and crack down on crime to bolster arrest statistics ahead of Ms. Sheinbaum’s expected presidential run, said analysts and several police officers. In some cases, innocent people have been arrested and forced to confess to unsolved crimes, even if the cases are eventually thrown out in court.
The misconduct in Mr. Garcia’s case is not an exception.
In spring 2021, police officers detained a man named Omar, 25, demanding that he confess to killing a woman in his neighborhood, according to Omar’s testimony to the prosecutor, which was provided to The Times by his lawyer. The lawyer asked that Omar’s last name not be used for fear of reprisal from the police.
When Omar refused, the officers took a plastic bag and covered his head, nearly suffocating him, according to Omar’s testimony. They then forced him to confess to the murder in a recorded video, he said.
A Mexico City judge threw out the case, citing evidence of torture.
Last year, the city’s human rights commission published a scathing report citing “a series of patterns” of abuses, including torture and arbitrary arrests, by the city police force and a smaller force under the Mexico City attorney general’s office.
The report highlighted cases of officers planting drugs on detainees, extorting citizens for cash while threatening to disappear them and breaking into homes without arrest warrants and beating residents.
The commission recommended that the Mexico City police chief, Omar García Harfuch, bring in experts to help identify how the force was failing national and international arrest standards. It also called for the force to comply with a national arrest register meant to limit torture and forced disappearances at the hands of police officers.
The director of the police force’s human rights department said all the recommendations put forward by the commission were in the process of being implemented — though the pandemic has created some delays.
In the case of Mr. García, the taco stand worker, his assailants drove him to the Mexico City attorney general’s office after abducting him and parked outside, according to CCTV footage reviewed by The Times.
Then someone called his wife, Maria Karina Chia Pérez, demanding cash for his release and the ownership documents for Mr. García’s moped, according to the García family.
Ms. Chia called everyone she knew but could only come up with half the money.
When she couldn’t deliver the bribe, the men changed into uniforms and then marched Mr. García into the attorney general headquarters, according to the surveillance footage.
Mr. García was charged with drug trafficking. The attorney general’s office did not respond to a request for comment.
The police report said officers found Mr. García with a bag full of cocaine and marijuana at the very time the surveillance footage showed he was being held in the taxi in front of the attorney general’s office.
After seven months in prison, Mr. Garcia pleaded guilty in exchange for his conditional release. His son was born while he was imprisoned.
“It felt terrible, ” Mr. García said of pleading guilty. “But on the other hand I felt better because I was going to have my freedom and could see my son.”
Now, Mr. García is trying to pursue criminal charges against the officers.
“I just want justice to be done,” Mr. García said.
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France24 - Monde
Le feu reprend en Gironde, plusieurs milliers d'hectares de forêts de pins brûlés
Publié le : 10/08/2022 - 01:11Modifié le : 10/08/2022 - 09:08
FRANCE 24
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FRANCE 3
Des reprises de feux du gigantesque incendie de Landiras, en Gironde, ont ravagé au moins 6 000 hectares de forêts de pins et entraîné l'évacuation préventive de plusieurs milliers de personnes, a annoncé la préfecture de la Gironde depuis mardi. Des centaines de pompiers sont sur le front pour tenter de réduire les flammes qui se dirigent vers une autoroute.
Les reprises d'incendies près de Landiras en Gironde, théâtre d'un gigantesque incendie en juillet, ont ravagé 6 000 hectares de forêts de pins depuis mardi après-midi, entraînant l'évacuation de milliers de personnes, a annoncé dans la matinée du mercredi 10 août la préfecture de Gironde.
La situation jugée "très défavorable" par les pompiers à Hostens et Saint-Magne, s'est dégradé. Le "feu est très virulent et s'est étendu au département des Landes. Les communes d'Hostens, de Saint-Magne et des secteurs de Belin-Béliet ont été évacuées", soit environ 3 800 personnes, selon un communiqué.
Le feu a par ailleurs détruit 16 maisons sur plusieurs secteurs de la commune de Belin-Béliet où une opération d'évacuation d'environ 2 000 personnes était en cours mercredi. "Aucun blessé n'est à déplorer", selon la préfecture.
Par ailleurs, la préfecture signale que "le front de l'incendie se dirige vers l'A63 (Autoroute sens Bayonne-Bordeaux). Le "gestionnaire de l'autoroute ne constate pas de gêne à la visibilité mais dans l'immédiat, un abaissement de la vitesse à 90 km/h et une réduction à deux voies de circulation sur trois dans le sens Bayonne-Bordeaux ont été décidés". En fonction de l'évolution du feu, une coupure de l'autoroute est envisagée.
#Gironde | Dans le retour de l’enfer.Prudence et courage à tous les « soldats du climat ». pic.twitter.com/ymgicp0Q8P
August 9, 2022Des centaines de pompiers, des Canadairs et des hélicoptères bombardiers
Depuis mardi 13 h, 300 pompiers appuyés de Canadairs, Dash et hélicoptère bombardier d'eau luttent contre une virulente reprise des flammes sur ce secteur forestier proche de la zone déjà sinistrée de Landiras.
Les pompiers ont notamment recours à des "feux tactiques" pour créer des zones tampons et stopper l'avancée du feu. Lors des opérations, "un camion et trois véhicules légers ont été détruits mais aucun pompier n'a été blessé", a précisé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse.
Dix feux de forêt traités sur la journée de mardi
Ces reprises de feu à Saint-Magne et Hostens constatées se situent à une vingtaine de kilomètres de Landiras, l'épicentre du gigantesque feu qui a englouti près de 14 000 hectares de forêt en juillet et qui n'est toujours pas "maîtrisé" à ce jour.
"Ce sont des points chauds qui se sont réactivés en début d'après-midi [mardi], aux heures les plus chaudes de la journée", a expliqué dans l'après-midi à l'AFP le Sdis de la Gironde, décrivant un "feu assez rapide" attisé par des vents chauds.
#FeuxDeForêt | Gironde épisode II. 🥹 pic.twitter.com/N7o4IP5Nhn
August 9, 2022Avec le retour, cette semaine des fortes chaleurs en Gironde placée en vigilance orange canicule, les pompiers ont eu à traiter pour cette "journée difficile" de mardi pas moins de "10 feux de forêt (...) avec des surfaces allant de quelques milliers de m2 à plusieurs hectares", sur l'ensemble du département, a souligné le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse.
Avec déjà plus de 50 000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
Avec AFP
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Incendies en Gironde : le feu de forêt à La Teste-de-Buch est "fixé"
Incendies en Gironde : stagnation des deux gigantesques feux cette nuit
Incendies en Gironde : les feux de la Teste-de-Buch et Landiras fixés, mais pas éteints
L'Humanité
Pastèque, melon, pêche… L’été porte ses fruits
ActuThéo Gobbi«L’été le plus froid du reste de ta vie. » Un cri d’alarme sans appel des écologistes, tandis que, partout dans le monde, le mercure bat des records. En voyage, à la plage ou tout simplement dans son jardin, la quête de fraîcheur est, cette année plus que jamais, l’objet de tous les désirs. Sous ce cagnard, pour se désaltérer et se nourrir, quoi de mieux qu’un bon fruit frais ? Melons, pastèques, pêches, poires, fraises et autres fruits des bois, la saison est riche en arrivages. L’intérêt premier de ces produits ? Ils possèdent une teneur en eau très importante. L’idéal, donc, lorsque les températures brûlantes pointent le bout de leur nez. À titre d’exemple, la pastèque, également appelée melon d’eau, est composée de plus de 90 % d’eau. Le « vrai » melon cantaloup, quant à lui, n’a pas à rougir face à sa cousine cucurbitacée, puisque sa teneur en eau est équivalente.
Bien les choisir
Pour bénéficier de tous les bienfaits de ces fruits du soleil, encore faut-il bien les choisir. Pour le melon, la technique connue consiste à en sentir l’extrémité. Il faut que l’odeur soit présente, sans être trop forte pour autant. Plus il sent, plus il est mûr. Il doit aussi être suffisamment lourd et il faut observer de belles craquelures. Pour la pastèque, c’est avant tout à l’œil qu’il faut se fier. Car en achetant une moitié ou un quart de fruit, on peut alors contrôler la couleur de la chair, qui doit être d’un beau rouge. Entière, il faudra veiller à ce qu’elle soit lourde et bien ferme.
Riches en fructose
Concernant les fraises et les mûres, il faut se fier à leur parfum et à l’uniformité de leur couleur. Si l’on en trouve en pleine nature, mieux vaut ramasser les fruits situés en hauteur, là où les animaux ne sont pas en mesure de faire leurs besoins. Les bonnes pêches, nectarines et abricots sont aussi repérables à l’odorat et à leur souplesse au toucher.
Après avoir fait son petit marché, l’heure est aux préparatifs. Place à l’imagination. En jus et autres milk-shakes, en morceaux sous le parasol, en salade ou pour sublimer un plat, les fruits sucrés de l’été ont leur place partout. La figue ou la poire accompagnent parfaitement certaines viandes, comme le magret de canard. Cuits, les pêches, abricots et autres mirabelles peuvent être transformés en compote, voire en confiture. De quoi accompagner une boule de glace, du fromage blanc ou une pannacotta. Les fruits cuits sont d’ailleurs plus digestes et conservent leurs qualités nutritionnelles.
Contrairement aux légumes, certains fruits ne sont pas à consommer sans modération. Le raisin et les cerises, également de saison, comptent parmi les plus sucrés, avec respectivement près de 16 grammes et 14,5 grammes de sucre pour 100 grammes de fruit. Le melon et la poire atteignent et surpassent 10 grammes. Quant à la pastèque, elle est plus raisonnable avec seulement 6,5 grammes de sucre pour 100 grammes. Il est donc recommandé de limiter la consommation des différents fruits trop sucrés et de l’espacer suffisamment des repas, si possible, pour une meilleure digestion et éviter ainsi le stockage du fructose dans l’organisme.
Bon et sain France24 - Monde
La perquisition de la résidence de Trump en Floride divise la classe politique américaine
Publié le : 10/08/2022 - 03:34
FRANCE 24
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Vingt-quatre heures après la perquisition de la résidence de l'ex-président américain Donald Trump, en Floride, l'escalade judiciaire fragmente la classe politique américaine. Les soutiens du milliardaire parlent de "persécution politique", certains en appelant à la guerre civile.
Une première étape vers un procès pour les uns, "une persécution politique" pour les autres : la perquisition spectaculaire du domicile de Donald Trump par le FBI a jeté, mardi 9 août, une nouvelle lumière sur les profondes fractures de l'Amérique. Jamais un ancien locataire de la Maison Blanche n'avait été inquiété par la justice de cette façon.
"Personne n'est au-dessus des lois (...) pas même un ancien président", a asséné sur NBC la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi – qui, comme la plupart des autres ténors de son camp, appelle depuis des années à ce que l'ex-magnat de l'immobilier rende des comptes.
>> À lire aussi : La perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?
Soutien de son camp
L'escalade judiciaire semble en parallèle avoir cimenté l'emprise de Donald Trump sur le parti républicain, qui a fait bloc autour de l'ancien homme d'affaires – au point de l'ériger en martyr.
Dès l'annonce de la perquisition, un groupe de partisans de Donald Trump s'est rendu devant la luxueuse résidence de l'ancien homme d'affaires pour crier leur colère. Plusieurs d'entre eux agitaient des drapeaux "Biden n'est pas mon président", énième rappel que plus d'un an et demi après la défaite de Donald Trump à l'élection, des dizaines de millions d'Américains restent fermement convaincus que la présidentielle de 2020 lui a été "volée".
Sur les réseaux sociaux, certains trumpistes appelaient purement et simplement mardi au "divorce", dans ce pays aux divisions si béantes qu'elles peuvent sembler irréconciliables.
"Voilà le genre de choses qui se produisent dans des pays en guerre civile", a tancé Marjorie Taylor Greene, élue de Géorgie connue pour ses outrances, appelant même à un démantèlement du FBI. "La persécution politique doit cesser !"
Dénonçant une "intolérable instrumentalisation à but politique" du ministère de la Justice, le chef des conservateurs à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a promis une enquête sur son fonctionnement si les républicains revenaient au pouvoir.
Le téléphone de Scott Perry saisi par le FBI
La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a écarté catégoriquement mardi la possibilité que Joe Biden ait été informé à l'avance de la perquisition chez son ancien (et potentiel futur) rival à l'élection présidentielle.
"Le président Biden a été très clair, avant qu'il soit élu et depuis le début de son mandat, sur le fait que le ministère de la Justice conduit ses enquêtes de façon indépendante. Il croit en l'État de droit", a-t-elle déclaré.
Donald Trump, qui pourrait à tout moment se déclarer candidat à un nouveau mandat, a en tout cas sauté sur l'occasion pour lancer un nouvel appel à la générosité de ses partisans.
"Ce n'est pas juste ma maison qui a été attaquée – c'est le domicile de chacun des Américains patriotes pour lequel je me suis battu", a-t-il plaidé dans un e-mail à ses militants, leur suggérant un don de 5 à 5 000 dollars pour combattre une "chasse aux sorcières".
Au lendemain de l'opération de la police fédérale, l'élu républicain Scott Perry a annoncé que des agents du FBI avaient saisi son téléphone, sans que cet allié de Donald Trump n'en précise la raison. "Ce matin, alors que je voyageais avec ma famille, trois agents du FBI m'ont rendu visite et ont saisi mon téléphone portable", a-t-il déclaré à Fox News, dénonçant des "espèces de tactiques dignes d'une république bananière".
Avec AFP
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FBI VS TRUMP
La perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?
De Washington, l'ex-président Donald Trump laisse planer l'ombre d'un retour en 2024
Donald Trump annonce que sa résidence en Floride a été "perquisitionnée" par le FBI
L'Humanité
Canicule et dress code : pour l’homme, des tenues libres mais pas trop...
ActuTravail Si les codes vestimentaires masculins tendent à s’assouplir sur les lieux de travail, dans les bureaux, le pantalon-chemise reste de mise, même en cas de fortes chaleurs. Rares sont les milieux où le bermuda, même élégant, a droit de cité.
Mélanie MermozPour les femmes, les périodes de canicule permettraient presque de faire un peu oublier les inégalités professionnelles. Elles peuvent venir au travail en robe et sandales, quand leurs collègues masculins restent contraints de porter costume-cravate et chaussures fermées. « Quelle que soit la température, le costume est incontournable », observe Vincent (1), directeur juridique d’un groupe international. En 1938, Virginia Woolf, écrivait dans « Trois Guinées » : « Votre habillement à vous (les hommes) ne couvre pas seulement la nudité, il ne flatte pas seulement la vanité, il ne crée pas seulement de la beauté, mais il sert à afficher votre statut social, professionnel ou intellectuel. » Près de quatre-vingts ans plus tard, la situation n’a guère changé. Dans l’entreprise de Vincent, aucun dress code (code vestimentaire) n’existe, mais si une tenue plus décontractée est admissible à la rigueur avant un déplacement ou la veille du week-end, mieux vaut éviter toute fantaisie vestimentaire. « Il y a vingt ans, j’ai eu droit à une remarque quand j’ai porté un pull-over à col roulé avec une veste de costume ! » s’amuse-t-il. « Comme nos locaux sont climatisés, porter le costume ne pose pas de problème. C’est seulement un peu désagréable dans les transports. » Beaucoup moins que le port d’une tenue de sécurité dans des ateliers surchauffés ou celle d’un personnage mascotte dans un parc d’attractions !
Dans la banque, cravate et costume ne sont plus obligatoires
Les normes vestimentaires tendent toutefois à s’assouplir dans certains secteurs. « Depuis une dizaine d’années, la population des salariés de la banque s’est rajeunie et le dress code a changé. La cravate, comme le costume ne sont pas obligatoires », observe Rémi Gandon, président des métiers de la banque et de la finance CGE-CGC. Dans la sécurité, les tenues ont aussi évolué. « Depuis une dizaine d’années, il existe une tenue pour l’été avec un pantalon non doublé et une chemise à manches courtes », détaille Florent Lecoq, délégué syndical CGT chez Securitas.
Des us et lois amenés à évoluer
Dans de nombreux bureaux, même sans contact avec la clientèle, pas question néanmoins d’aller jusqu’au short ou au bermuda. Arthur (1), technicien dans une usine, en a fait récemment l’amère expérience. « Un de mes collègues, ex-militaire, m’a dit que cela le dérangeait. Si cette tenue ne posait aucun problème à mon manager, mon N + 2 m’a indiqué qu’il ne souhaitait pas que je m’habille ainsi parce que cela risquait d’être mal perçu par les ouvriers de l’atelier. »
Si le bermuda est mal perçu dans votre entreprise, messieurs, mieux vaut ne pas passer outre. L’article L. 1121-1 du Code du travail permet à un employeur d’imposer à un salarié des contraintes vestimentaires, si elles sont justifiées par la nature des tâches à accomplir et proportionnées au but recherché. En 2008, la cour de Cassation s’est appuyée dessus pour confirmer le licenciement d’un salarié qui portait un bermuda à son travail. Avec le réchauffement climatique et la multiplication des épisodes caniculaires, les habitudes vestimentaires vont sans doute évoluer. En 2005, le ministère nippon de l’Environnement a invité les entreprises à réduire la climatisation et les salariés à porter des tenues adaptées. La Cool Biz campaign japonaise va-t-elle faire des émules en France ?
entreprises Valeurs Actuelles
Un député de la majorité propose d’accorder le droit de vote aux étrangers aux municipales, Ciotti “très hostile” à l’idée
« Je suis totalement opposé au droit de vote des étrangers. Le vote, c’est l’expression de la souveraineté populaire. C’est l’expression de la volonté générale des Français. » Ces propos ont été tenus par Eric Ciotti, mardi 9 août, au micro de BFM TV. Le député des Alpes-Maritimes s’est dit « très hostile » à l’idée que les étrangers puissent voter lors des prochaines élections municipales. Une déclaration qui fait suite à la proposition de loi constitutionnelle déposée par le député Renaissance et président de la commission des lois à l’Assemblée nationale Sacha Houlié, qui souhaite instaurer le droit de vote des étrangers hors de l’Union européenne. Eric Ciotti a évoqué « un chemin extraordinairement dangereux », avant de souligner que « le vote [devait] être lié à la nationalité » et que « vouloir y déroger [revenait à] menacer nos principes républicains essentiels ».
Des divergences au sein de la majorité
Eric Ciotti a aussi vivement critiqué le manque de coordination au sein de la majorité. En effet, quelques minutes seulement après l’annonce de cette proposition de loi, l’entourage de Gérald Darmanin avait confié à BFM TV que « le ministre de l’Intérieur [était] fermement opposé à cette mesure ». Pour le député, qui s’est « réjoui de cette position » au micro de la chaîne d’information, il est toutefois nécessaire de « se méfier des différentes positions de cette majorité plurielle ». Quelques instants plus tard, Eric Ciotti a demandé « solennellement au gouvernement de se désolidariser de cette proposition ». Avant de s’interroger : « La Première ministre, est-ce qu’elle souscrit à cette proposition ? »
Droit de vote aux étrangers,
quand le président de la commission des Lois porte un texte aussi grave et dangereux que dit le Gouvernement ?
Je m’opposerai de toutes mes forces à ce projet. pic.twitter.com/E1xJWDl8Bt
— Eric Ciotti (@ECiotti) August 9, 2022
En 2019, interrogé sur ce sujet, Emmanuel Macron avait dit préférer favoriser l’accès à la nationalité française plutôt que d’accorder le droit de vote aux étrangers lors des élections locales, rappelle BFM TV. De son côté, Sacha Houlié a assuré que le document avait été déposé « à titre personnel ».
France24 - Monde
La perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?
Publié le : 09/08/2022 - 18:43
Sébastian SEIBT
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La perquisition que le FBI a menée lundi à Mar-a-Lago serait liée à une enquête concernant des documents que Donald Trump aurait emportés illégalement avec lui en quittant la Maison Blanche. Une affaire qui semble anodine comparée aux autres dossiers dans lesquels l'ancien président américain est mis en cause, mais un obscur article du Code des États-Unis pourrait en faire une bombe politique.
C’est une perquisition extraordinaire qui pourrait avoir des conséquences extraordinaires. Du moins, c’est ce que les opposants à Donald Trump espèrent après la descente effectuée, lundi 8 août, par le FBI à Mar-a-Lago, la résidence de l’ex-président américain en Floride.
“Ils ont même forcé mon coffre !”, s’est offusqué Donald Trump dans un communiqué où il qualifie cette perquisition de cabale politique organisée par “la gauche radicale” pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024.
Des soupçons solides ?
Mais l’ex-président n’a pas indiqué la raison officielle pour laquelle les agents fédéraux ont fouillé et emporté des documents trouvés sur place. Le FBI non plus n'a pas précisé dans quel but ses agents avaient agi.
Le ministère de la Justice n’a, pour l’instant, lancé que deux enquêtes visant Donald Trump. La première concerne ses efforts pour faire annuler la victoire électorale de Joe Biden lors de l’élection présidentielle de 2020, tandis que la seconde s’intéresse à des documents “classifiés” que l’ex-président est accusé d’avoir illégalement pris avec lui en quittant la Maison Blanche.
C’est ce dernier dossier qui serait à l’origine de la spectaculaire action du FBI, d’après l’écrasante majorité des médias américains.
Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour Donald Trump : si le FBI s’est permis de perquisitionner la résidence la plus célèbre de l’ex-président, “c’est que les enquêteurs ont des raisons solides de soupçonner qu'un lieu abrite les preuves d'un crime”, souligne le site Vox.
Une telle procédure “doit être autorisée par un ordre d’une cour fédérale, ce qui signifie que la pression judiciaire sur Donald Trump est bien plus forte que ce qu’on pouvait imaginer jusqu’alors”, note la radio publique NPR. En effet, aucun juge ne donne son aval à une opération du FBI susceptible de déclencher une onde de choc médiatique et politique de grande ampleur sans s’être assuré au préalable que le risque de faire chou blanc est minime.
C’est en tout cas une sacrée escalade judiciaire dans une affaire qui peut sembler relativement anodine comparée au dossier politiquement explosif des événements entre l’élection de novembre 2020 et l’assaut sur le Capitole du 6 janvier 2021.
Les Archives nationales vs Donald Trump
À l'origine, tout vient des Archives nationales, qui cherchent à partir de mi-2021 à mettre la main sur des dossiers sensibles que Donald Trump est soupçonné d’avoir “oublié” de leur remettre en quittant la Maison Blanche. La loi oblige en effet tous les présidents à laisser les documents classifiés en quittant leur poste. “C’est essentiel pour notre démocratie. C’est un moyen de surveillance, après coup, de l’action gouvernementale par le peuple”, avait déclaré David S. Ferriero, alors archiviste des États-Unis, dans un communiqué publié en février 2022.
En janvier 2022, 15 cartons remplis de feuilles, lettres et autres documents quittent Mar-a-Lago pour rejoindre les Archives nationales. Donald Trump et ses conseillers font savoir qu’il s’agit d’un malentendu qui a été réglé dans une atmosphère “des plus courtoises”, raconte le Washington Post qui a consacré une longue enquête à ces 15 cartons.
Mais du côté des Archives nationales, le ton était beaucoup moins conciliant lorsque le contenu de ces boîtes est découvert. Parmi des documents anodins comme comme un menu d’anniversaire, des serviettes officielles de la présidence, il y en avait d'autres plus confidentiels tels que les lettres envoyés par le dictateur nord-coréen Kim Jong-un. Et “certains documents étaient tellement sensibles qu’il est impossible d’évoquer leur existence en public”, note le Washington post.
Un inventaire qui incite les responsables des Archives nationales à demander au ministère de la Justice, en février 2022, d’ouvrir une enquête pour établir si Donald Trump avait ou non enfreint la loi sur la conservation des documents officiels classifiés.
“Ce n’est pas facile à établir car il faut prouver que Donald Trump savait qu’il n’avait pas le droit de prendre ces documents ou qu’il les a volontairement cachés ou détruits pour dissimuler des traces”, note CNN.
C'est probablement l'objectif de cette récente perquisition : trouver la preuve que l’ex-président a pris ces documents dans le but de les cacher. Les enquêteurs chercheraient peut-être aussi “d’autres documents classifiés que Donald Trump n’a pas remis en janvier”, note John Owens, spécialiste de la politique américaine à l’université de Westminster. Si le FBI en a trouvé, l’ex-président pourrait difficilement, cette fois-ci, soutenir qu’il s’agit d’un malheureux malentendu.
“Il s’agirait alors de dissimulation de documents classifiés, ce qui est un crime fédéral”, assure Elie Honig, un avocat américain et chroniqueur judiciaire sur CNN.
Le menace de l’article 18 section 2071 du Code des États-Unis
Et pas n’importe quel crime. “La raison pour laquelle cette perquisition est une telle bombe politique est inscrite dans l’article 18 section 2071 du Code des États-Unis”, a tweeté Marc Elias, avocat et ancien conseiller juridique d’Hillary Clinton, l’ex-candidate démocrate à la présidence. Un texte qui punit la dissimulation ou la destruction volontaire de documents officiels d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Et surtout, mener à l'impossibilité de se présenter à un poste officiel dans l’administration.
“Techniquement, Marc Elias a raison : ce texte implique que si Donald Trump est reconnu coupable de ce crime, il pourrait ne pas avoir le droit de se représenter en 2024”, reconnaît Emma Long, spécialiste du système judiciaire américain à l'université d'East Anglia (Norwich). Mais il y a beaucoup de "mais" à cette affirmation, tempère cette politologue.
Le premier concerne la procédure. “Ce serait probablement très long et il n’y a aucune certitude qu'elle aboutirait avant la prochaine élection, ce qui permettrait à Donald Trump de se représenter”, souligne Emma Long.
Ensuite, il y a tout un débat constitutionnel autour de ce texte. En effet, la même menace d’inéligibilité avait déjà été brandie en 2015 contre… Hillary Clinton. Les républicains, y compris Donald Trump, avaient assuré que la destruction par l’ancienne candidate démocrate d’emails qu’elle avait envoyés en tant que secrétaire d’État sous Barack Obama lui interdisait d’être candidate en raison de ce fameux article 18.
À l’époque, de nombreux juristes américains avaient soutenu que ce texte s’appliquait à tous les postes du gouvernement sauf celui de président des États-Unis. En effet, la Constitution américaine fixe les conditions pour devenir président “et il n’est nulle part indiqué qu’il faut avoir un casier vierge ou ne pas avoir détruit de document classifié”, avait écrit Eugene Volokh, un constitutionnaliste américain.
Reste que cette question juridique n'a jamais été définitivement tranchée. Autrement dit, “il reviendrait à la Cour suprême de décider et je ne pense pas, au vu de sa couleur politique très à droite, qy’elle rendrait un jugement défavorable à Trump”, estime John Owens.
Il n’empêche que pour cet expert, toute nouvelle condamnation pourrait être la goutte qui fait déborder le vase pour Donald Trump. “Il est déjà affaibli par les auditions au sujet de l’assaut sur le Capitole, sa cote de popularité nationale est en baisse, et s’il venait à être reconnu coupable dans une autre affaire, cela pourrait sonner définitivement le glas de ses ambitions”, affirme John Owens.
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De Washington, l'ex-président Donald Trump laisse planer l'ombre d'un retour en 2024
Donald Trump annonce que sa résidence en Floride a été "perquisitionnée" par le FBI
Assaut du Capitole : Donald Trump doit être tenu pour légalement responsable, selon la commission
L'Humanité
La courgette, tout l’été, elle en jette !
ActuIndissociable de la cuisine provençale, la courgette est aussi un formidable atout pour une alimentation équilibrée. Inspirante par ses différentes variétes, elle se prête à une multitude de recettes créatives.
Théo GobbiEt si l’un des produits phares de la cuisine italienne n’était pas originaire de la Botte… Cultivée en Amérique centrale depuis dix mille ans, la courgette est arrivée en Europe sous drapeau espagnol au XVIe siècle.
Si sa réputation se fait rapidement, elle devient finalement un emblème de notre gastronomie méditerranéenne au XIXe siècle, notamment lorsque les cultures s’intensifient dans le sud de la France. C’est qu’avec sa forte propension en eau, son goût amer et ses différents nutriments, la petite cucurbitacée est l’un des légumes-fruits les plus plébiscités des terroirs ensoleillés.
La pleine saison de la courgette court de juin à septembre. En France, près de 130 000 tonnes, composées de 130 variétés, sont produites chaque année, principalement dans le sud-est du pays. Parmi les courgettes les plus communes, on retrouve la verte « non coureuse des maraîchers » ou la « black beauty », reconnaissables à leur forme allongée et leur couleur foncée caractéristiques. Il existe cependant des variétés plus insolites et tout aussi savoureuses comme la courgette jaune au doux goût sucré, la blanche d’Égypte ou la ronde de Nice, parfaite pour cuisiner des farcis. Mais qu’importe sa couleur, sa taille ou sa forme, la courgette est avant tout un mets délicieux pour la santé.
À choisir bien ferme et peau lisse
La courgette est une bonne source de vitamines B9, une substance qui contribue notamment à la synthèse des acides aminés et à la formation du sang. Elle contient aussi de la vitamine C, indispensable au bon fonctionnement du corps, qui aide à lutter contre la fatigue et favorise le fonctionnement normal du système immunitaire.
Bouillie, la courgette devient une source de phosphore ; crue, elle recèle de la vitamine B2, bénéfique pour l’ensemble du métabolisme, les cellules… Et tout cela pour une valeur calorique très faible et un effet diurétique. Comme la plupart des légumes, elle est également chargée en fibres et possède un taux de glucides relativement faible. En quelques mots, la courgette, si elle est consommée convenablement, n’a pas vraiment de défauts.
Pour choisir un produit de qualité chez le primeur, il faut simplement s’assurer qu’il est bien ferme au toucher et a la peau lisse. Les courgettes sont meilleures lorsqu’elles ne sont pas trop grandes, on les récolte d’ailleurs au stade « immature ». À noter que leur peau est souvent amère, mais c’est aussi dans cette partie que se cachent le plus de nutriments. Bien lavés, il est donc préférable de déguster ces légumes-fruits sans les éplucher. Si elle est la plus célèbre représentante des « courges d’été », la courgette possède de nombreux cousins plus confidentiels, mais tout aussi savoureux. On retiendra notamment les courges cou tors et leur chair jaune et savoureuse, ou le pâtisson, une courge à la forme aplatie possédant un goût à mi-chemin entre la star de ce papier et l’artichaut.
Salade de courgettes crues et feta
- Après avoir bien lavé les courgettes, découper les extrémités.
- Passer ensuite les légumes dans le sens de la longueur pour obtenir de fines lamelles façon tagliatelles. Cette opération peut aussi se faire avec un économe.
- Couper les tomates cerises en deux et ajouter aux courgettes directement dans les assiettes.
- Mélanger trois cuillères à soupe d’huile d’olive, une cuillère à café de vinaigre balsamique, deux pincées de sel, une pincée de poivre et le jus d’un demi-citron pour préparer la vinaigrette. Réserver.
- Écraser la feta à la fourchette pour disposer dans les assiettes. Ajouter les amandes. Verser un peu de vinaigrette et servir.
À la page. Un légume en 83 façonsLa courgette, un légume peu gourmand et dénué de goût ? Au travers de 80 recettes piochant entre classicisme et imagination, la journaliste culinaire Béatrice Vigot-Lagandré a cherché à démontrer toute la valeur de ce légume-fruit à la fois économique et bon pour la santé. Courgettes, je vous aime ! Éditions le Sureau, 10 euros.
En carafe. Cru artisan fort en Médoc
Pour accorder la courgette farcie, ce mets riche en goût et l’un des plats les plus emblématiques de la saison estivale, ce haut-médoc aux notes de fruits rouges prononcés fera des merveilles pour un prix tout à fait raisonnable. Château de Lauga 2020 AOC haut-médoc (55 % cabernet sauvignon, 40 % merlot, 4 % petit verdot, 1 % carménère), 10 euros.
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Bon et sainrecettes Valeurs Actuelles
[Benedetti] Rassemblement national à l’Assemblée, le risque de la modération
Indéniablement, le Rassemblement national sort renforcé de ce début de législature. Non pas seulement parce qu’il fait une entrée en force à l’Assemblée nationale, mais aussi parce que son groupe parlementaire a dans cette entame de mandat contribué à polir l’image d’une formation dont l’objectif est d’abord de gagner la bataille de sa banalisation, étape indispensable aux yeux de ses dirigeants pour conquérir le pouvoir.
Opposants, certes, mais opposants rationnels, raisonnables, résilients aussi, car attendant leur heure comme le chat tapi dans l’ombre. C’est cette stratégie du félin, de la patience pour laquelle a opté avec pragmatisme Marine Le Pen. Sa percée parlementaire a lavé l’échec de la présidentielle tout en la réinstallant dans la course pour l’Elysée, même si elle n’en dit rien, trop politique pour brûler les étapes de sa relance. Là où la guérilla permanente et totale opère du côté de la gauche et principalement dans les travées des insoumis, le RN fait le choix de la plasticité, réitérant sa détermination à s’opposer mais prêt à ce stade à ne pas obstruer et bloquer la marche parlementaire de ce début de quinquennat.
Toute la question est de savoir jusqu’à quand ? Sur la durée cette disposition sera nécessairement amenée à évoluer, ne serait-ce que pour une raison structurelle que nombre d’observateurs ne paraissent pas prendre en compte dans leurs analyses. Le Parlement n’est pas une enclave en apesanteur, dissociée de la société et de ses humeurs. Le champ politique est socialement contraint, et ce qui se jouera à l’extérieur des enceintes de représentation constituera le paramètre-clef des évolutions à venir. Cela vaudra pour le RN comme pour les autres groupes d’opposition car les positionnements de ces derniers seront inévitablement indexés sur les tectoniques sociales.
Ses députés n’ont pas été élus pour se muer en force d’appoint d’une majorité présidentielle en mal d’une majorité législative.
Le facteur économique sera déterminant, greffé qu’il est sur une situation géopolitique des plus imprévisibles. Les professeurs de routine qui envisagent l’avenir en continuité au prisme de leurs habitudes de pensée pourraient se voir contredits, dès lors que les tensions inflationnistes perdureraient, que la situation énergétique ferait place à la rareté et au rationnement, que la croissance se contracterait, etc. C’est dans une vallée peu familière que nous entrons, une zone d’instabilité dont les répercussions ne manqueront pas de redistribuer les jeux partisans à proportion des humeurs de la cité.
Mais pour le RN, ajouté au durcissement de la conjoncture, un autre élément pourrait peser dans ses orientations tactiques à venir, nécessitant de durcir ses positions, voire de les systématiser, dans tous les cas de réajuster sa tactique dans le sens d’une moins grande conciliation : ses députés n’ont pas été élus pour se muer en force d’appoint d’une majorité présidentielle en mal d’une majorité législative, au risque à terme de laisser le monopole de l’anti-macronisme à la seule gauche d’une part et d’entretenir d’autre part une forme de confusionnisme qui, à terme, sous couvert de recentrage, pourrait rouvrir un espace sur la droite qui, nonobstant l’échec avéré de l’entreprise Zemmour, reste néanmoins en demande d’une opposition sans concession et frontale.
L’exemple italien, souvent incubateur en anticipation de bien des mouvements qui, politiquement en viennent à se dupliquer ailleurs, est de ce point de vue instructif qui a vu la Lega, elle-même en recherche sans doute de normalisation, se faire doubler par la formation de Georgia Meloni, Fratelli d’Italia, en passe potentielle de rafler la mise aux prochaines législatives du mois de septembre de l’autre côté des Alpes.
Tout laisse à penser en conséquence que le retour au Palais Bourbon dans quelques semaines se fera d’ores et déjà dans un tout autre contexte, le gouvernement ayant déjà consommé le pain blanc des indulgences lui ayant permis de godiller entre ses oppositions diverses et variées. Le temps des coagulations parlementaires corrosives s’opèrera au rythme des mécontentements d’une société aussi inquiète que nerveuse. La suite ne fait que commencer.
France24 - Monde
Dans les vergers, des arbres fruitiers à l'épreuve de la sécheresse
Publié le : 10/08/2022 - 08:22Modifié le : 10/08/2022 - 08:21
Dampleux (France) (AFP) – Des pommes "de la taille d'une prune", des poires brunies par les coups de soleil: les vergers de Guillaume Seguin, arboriculteur dans l'Aisne, souffrent du manque d'eau et de l'excès de chaleur, dans une année bouleversée par les calamités climatiques.
Auparavant, ses arbres situés aux alentours du village de Dampleux, à une vingtaine de kilomètres de Soissons, souffraient de la sécheresse "une fois tous les dix ans".
Mais sur la décennie écoulée, "c'est la cinquième fois que ce verger est en stress hydrique, avec une récolte de plus en plus aléatoire, et de petits fruits que je ne suis même pas sûr de récolter", constate-t-il.
La déshydratation a bloqué la croissance de ses fruits, qui "n'ont pratiquement pas grossi depuis deux mois".
Ils risquent de ne même pas être suffisamment charnus pour faire de la compote - ce qui permettrait de sauver une partie de la récolte, à un prix de vente moins élevé.
Cet arboriculteur "de père en fils, sur trois générations", n'a jamais vu aussi peu de pluie, environ 70 millimètres depuis le mois d'avril, trois fois moins que d'habitude dans l'Aisne.
Face à la pire sécheresse qu'ait connue la France depuis 1959, des agriculteurs du nord au sud du pays ont interdiction d'arroser leurs cultures, mais le bassin où se trouve Guillaume Seguin n'est pas concerné, donc il irrigue le soir les pieds de ses arbres, au goutte-à-goutte.
Le long tuyau noir percé, qui serpente seulement sur certaines de ses parcelles, apporte environ 50.000 litres d'eau par jour.
Un terrain voisin de 4,5 hectares au sol sableux, calcaire, n'a pas pu être raccordé au réseau d'eau. S'y ajoute l'effet de la chaleur: les pommes aux couleurs encore claires y ont la peau brunie par les coups de soleil, malgré la fine pellicule blanchâtre de calcium pulvérisée et censée les protéger.
L'arboriculteur, qui enregistre autour d'un million d'euros de ventes chaque année avec ses 27 hectares de fruits et 300 hectares de céréales, n'espère pas plus qu'une "demi-récolte" cette année sur cette parcelle desséchée.
Floraison en péril
Quelques centaines de mètres plus loin, là où poussent les poires, les feuilles ont aussi commencé à noircir, à se recroqueviller et à joncher le sol, les arbres s'en délestant pour limiter l'évaporation.
Quand il manque d'eau ou "qu'il fait très chaud, l'arbre ne s'alimente plus, il ferme ses stomates - qui lui permettent de respirer et de faire la photosynthèse", et cesse de nourrir ses fruits, explique Guillaume Seguin.
La récolte fera aussi les frais d'une année marquée une succession de calamités climatiques, puisqu'outre la canicule et la sécheresse, le gel a aussi frappé la zone.
Membre d'une coopérative avec 12 autres producteurs des Hauts-de-France, "nous ne sommes plus très nombreux à faire de l'arboriculture", particulièrement sensible à ces épisodes, constate-t-il.
Arrivé avec trois semaine d'avance, le printemps précoce a rendu son verger vulnérable aux coups de froid, et les fleurs ont subi les gelées de la mi-avril, ce qui a perturbé la pollinisation.
Il montre ses poires Conférence déformées, allongées "en forme de bananes" et sans pépins à cause de la mauvaise pollinisation, que peu de primeurs voudront acheter.
Pourtant bien adaptée au climat normalement tempéré de l'Aisne, Guillaume Seguin ne sait pas s'il plantera encore cette variété dans dix ans. Les pommes Pink Lady et Royal Gala, traditionnelles du Sud et mieux adaptées aux climats secs, pourraient bien les remplacer à l'avenir.
La sécheresse risque également de dégrader la floraison de l'année prochaine, car les arbres profitent de l'été pour emmagasiner des réserves pour leurs futurs boutons.
Pour poursuivre son activité, l'agriculteur espère bénéficier du futur système d'assurance récolte, une réforme attendue de longue date et prévue pour janvier 2023.
Il envisage aussi de creuser "de petits forages qui alimenteraient un bassin" en hiver en puisant dans les nappes phréatiques, une méthode de stockage de l'eau plébiscitée par les agriculteurs mais très critiquée par les associations de défense de l'environnement.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Réforme du chômage, budget 2023 : la rentrée à haut risque des députés macronistes
Les députés du groupe Renaissance ont tout intérêt à profiter de leurs vacances d’été : à la rentrée, ils devront manœuvrer entre plusieurs dossiers très techniques, face à une opposition de plus en plus affûtée. Certes, rappelle BFMTV, la reprise des débats a été repoussée au début du mois d’octobre : un petit événement dans l’histoire de l’Assemblée, mais qui ne veut pas dire que les députés se sont offerts un mois de vacances en plus. Dès le début du mois de septembre, ils commenceront à travailler en commission autour de la réforme de l’assurance-chômage.
L’objectif est clair pour la majorité : « Nous devons être davantage incitatifs sur le retour au travail, d’autant plus que le chômage est au plus bas », explique ainsi la députée et porte-parole du groupe Maud Bregeon. En pleine période inflationniste, le sujet s’annonce cependant explosif, au point d’inquiéter quelques élus. « Je ne trouve pas vraiment que le moment pour taper sur les chômeurs soit bien choisi », s’emporte par exemple un député de l’aile gauche de Renaissance, très circonspect sur le texte que présentera le gouvernement.
L’opposition en embuscade sur le PLF
Autre massif particulièrement difficile à franchir : le projet de loi de finances (PLF) de 2023, qui sera débattu à partir de l’automne. Comme le souligne BFMTV, l’examen de ce texte très technique est fondamental : en cas de rejet par les parlementaires, ce qui bloquerait l’action du gouvernement, l’Assemblée aurait de grandes chances d’être dissoute. Or, « traditionnellement, les oppositions votent contre » le PLF, reconnaît Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance.
Les cadres de la majorité devront donc se prêter à d’intenses négociations, afin de s’assurer qu’une large partie des Républicains vote le PLF. « Je suis convaincu que des socialistes responsables et une très grande partie des LR voteront ce budget si on leur tend la main et qu’on donne des gages de bonne volonté », veut croire un conseiller ministériel. Inquiets, les députés macronistes peuvent tout de même se rassurer : même en mettant la pression jusqu’au bout, jamais les Républicains n’iront au bout d’une démarche qui, en entraînant la dissolution de l’Assemblée nationale, les mettrait en grande difficulté. Show must go on.
Valeurs Actuelles
[Tribune] Expulser l’imam Iquioussen, c’est refuser la culture de la terreur et ses cautions islamo-gauchistes
Unis par la même détestation de la France, indigénistes et antifas ont signé une tribune visant à soutenir la décision du tribunal administratif de Paris quant à la suspension de la procédure d’expulsion de l’imam Iquioussen.
Cette tribune repose sur deux idées principales.
La première consiste à avancer que l’état de droit, fondement de nos libertés (en l’espèce la liberté d’expression), est menacé par cette expulsion, qui devient un acte de discrimination et la marque d’une islamophobie en voie d’institutionnalisation.
La seconde idée consiste à dénoncer une manœuvre politique à laquelle Darmanin se livrerait, dont l’objet serait de satisfaire l’électorat du Rassemblement national, en mettant en œuvre cette expulsion.
Donc pour faire bref nous avons d’un côté l’argument de la liberté d’expression, au nom duquel on doit souffrir la prêche liberticide de cet imam ; de l’autre nous avons l’argument de la diabolisation, c’est-à-dire du refus de la posture nationale et souveraine, en vertu de quoi il y a lieu de stigmatiser toute initiative gouvernementale qui répondrait aux attentes du peuple français tel qu’il se représente à l’Assemblée nationale avec notre groupe.
La pauvreté de la démarche intellectuelle mérite néanmoins quelque réponse, puisqu’il faut aussi, avec pédagogie, déconstruire les montages simplistes de ce genre de raisonnements, où la caricature vulgarisatrice l’emporte toujours sur l’esprit. Mais il faut surtout révéler quelles doctrines antisociales sont à l’œuvre ici.
Cette tribune, au même titre que le projet de résolution sur Israël, est un nouvel acte de la doctrine antifrançaise de cette extrême gauche islamophile
Inspirée par la harangue de maître Simon, la tribune commence par un ciblage très clair de notre mouvement, et de ses 89 représentants à l’assemblée, qui seraient à l’origine de l’effet d’annonce du ministre de l’Intérieur. L’expulsion d’Iquioussen serait exclusivement un acte de communication politique. Le travail de la directrice des libertés publiques et des affaires juridiques sur ce dossier, Madame Leglise, qui a vraisemblablement commencé à traiter le cas Iquioussen avant la « séquence électorale » mise en question, relèverait donc d’une démarche fallacieuse visant à promouvoir la posture du ministre de l’intérieur. Iquioussen ne serait qu’un prétexte, cela aurait pu être n’importe quel Imam.
Il est très important, au nom de la liberté d’expression, de banaliser la teneur des propos d’Iquioussen, que nous devons, de gré ou non, accepter comme une composante possible d’un discours de l’Islam de France. A aucun moment n’est questionnée la continuité entre les propos antisémites, bellicistes, féminophobes, et la probabilité de passages à l’acte des ouailles fanatisées. Encore une fois, la liberté d’expression, dans son acception anarchique, rend possible la négation de la liberté elle-même, comporte le germe de sa propre destruction.
Pour paraphraser l’imam Chalgoumi lorsqu’il affirme que l’islamisme est le cancer de l’islam, l’approche radicale de l’islamo-gauchisme quand il invoque la liberté d’expression est le cancer de l’état de droit. En effet, comment garantir nos libertés et assurer nos devoirs républicains quand on défend le discours liberticide, inique, misogyne et anti-républicain de la prêche islamiste ?
Dans l’esprit des signataires de cette tribune, le ministre de l’Intérieur, désirant communiquer sur sa fermeté et séduire notre électorat, aurait donc saisi l’opportunité de ce dossier. Un peu comme un scientifique, qui, voulant valider sa théorie, falsifierait ses procédures expérimentales en sélectionnant tests et résultats. C’est dire l’estime qu’ont ces signataires pour nos institutions, incapables d’encadrer le fonctionnement de personnages politiques sans vergognes qui se saisissent de l’actualité comme d’une caution pour leur intolérance. L’esprit du complotisme coule dans ces 5 paragraphes, comme une humeur prégnante qui se dissimule bien mal.
S’il y a bien quelque chose qui répugne à l’islamo-gauchisme, c’est l’idée d’un gouvernement par le peuple et pour le peuple français. Car ce peuple, l’islamo-gauchisme lui refuse la cohérence, l’organicité, et l’identité. Cette tribune, au même titre que le projet de résolution sur Israël, est un nouvel acte de la doctrine antifrançaise de cette extrême gauche islamophile.
L’expulsion d’Iquioussen est donc non seulement justifiée, mais qui plus est nécessaire pour réaliser la volonté du peuple français : mettre un terme à la culture de la terreur
Cette doctrine propose une éthique à géométrie variable qui promeut tantôt la défense des femmes, l’antiracisme, la liberté d’expression sans frontières, les droits de l’homme surtout pour ceux qui ne les respectent pas ; tantôt elle défend le discours misogyne, liberticide, antisémite d’un islamisme décomplexé. Pour ce faire elle s’appuie sur la double manœuvre de stigmatisation de l’électorat patriote, et le discrédit permanent des institutions qu’elle entend renverser. Sans cette « caution morale » dont la souplesse ne peut qu’inspirer la sidération, l’islamisme en France ne pourrait pas s’épanouir comme il le fait aujourd’hui.
Il est très significatif qu’on défende ici un homme qui a refusé la nationalité d’un pays dont il jouit depuis 58 ans ! Ce type d’homme, dans sa fonction symbolique, n’en déplaise à nos contempteurs, n’aura jamais le statut ni la dignité d’être considéré comme un « ennemi intérieur » ; il représente plutôt l’archétype d’une imposture sociale généralisée, celle du séparatisme qu’on nous force à tolérer. Pareille imposture est rendue possible par l’arsenal doctrinaire de l’islamo-gauchisme, qui utilises le symbole Iquioussen pour perpétuer son œuvre de décomposition sociale.
Pour résumer notre position, elle est très claire : voilà des années que le député Chenu dénonce l’activisme belliqueux et antifrançais de ce personnage qui a décidé d’habiter et de prêcher dans un pays dont il honnit la culture. Nous ne pouvons que souhaiter que la loi soit appliquée, et que celle-ci évolue vers plus de cohérence : quand on oppose à la république un autre projet de société, quand on oppose à l’état de droit la charia, il est bien singulier et bien peu consistent de se réclamer des droits que garantie notre modèle de société pour tenter de le détruire !
L’expulsion d’Iquioussen est donc non seulement justifiée, mais qui plus est nécessaire pour réaliser la volonté du peuple français : mettre un terme à la culture de la terreur.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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From the Workshop to the War: Creative Use of Drones Lifts Ukraine
While Russia lacks an effective long-range strike drone, Ukraine’s experimentation has produced an array of inexpensive, plastic aircraft, jerry-rigged to drop grenades or other munitions.
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By Andrew E. Kramer
Photographs by David Guttenfelder
POKROVSKE, Ukraine — A private in the Ukrainian army unfolded the rotors of a common hobby drone and, with practiced calm, attached a grenade to a device that can drop objects and was designed for commercial drone deliveries.
After takeoff, the private, Bohdan Mazhulenko, who goes by the nickname Raccoon, sits casually on the rim of a trench, as green fields pocked with artillery craters scroll by on his tablet.
“Now we will try to find them,” he said of the Russians.
For years, the United States has deployed drones in the wars in Iraq and Afghanistan, and Turkish drones played a decisive role in fighting between Azerbaijan and Armenia in 2020.
But these were large, expensive weapons. Ukraine, in contrast, has adapted a wide array of small craft ranging from quadro-copters, with four rotors, to midsized fixed-wing drones, using them to drop bombs and spot artillery targets.
Ukraine still uses advanced military drones supplied by its allies for observation and attack, but along the frontline the bulk of its drone fleet are off-the-shelf products or hand-built in workshops around Ukraine — a myriad of inexpensive, plastic craft adapted to drop grenades or anti-tank munitions.
It’s part of a flourishing corner of innovation by Ukraine’s military, which has seized on drone warfare to counter Russia’s advantage in artillery and tanks. Makeshift workshops experiment with 3D printed materials, and Ukrainian coders have made workarounds for electronic countermeasures the Russians use to track radio signals. The fixed-wing Punisher, a high-end military drone manufactured in Ukraine, can strike from more than 30 miles away.
Ukraine has long embraced drone warfare to try to achieve a technological edge as it fought as an underdog against Russian-backed separatists in the war in the country’s east. Before Russia’s invasion in February, Ukraine’s military bought Turkish-made Bayraktar TB2 drones, the most lethal pilotless craft in the country’s arsenal. In a sign of appreciation, one Ukrainian woman named her baby boy Bayraktar.
In a bit of innovative marketing that earns some money too, the Ukrainian company that makes the Punisher drone allows people to pay about $30 to send a written message on the bombs it drops. The ploy taps into people’s anger at Russia, said Yevhen Bulatsev, a founder of the company, UA Dynamics, which donates the drones to the military.
Among the more popular messages, he said, are names of killed friends, hometowns lost to occupation, or people’s own names along with a note saying “hello from.’’
“A lot of people want to express hard feelings,’’ he said. “It’s quite a good thing. It helps people psychologically.”
After Russia invaded, the United States and European allies donated strike and observation drones to Ukraine, including the Switchblade, an American munition that hovers over a battlefield until a tank or other target comes into view, then dives down to blow it up.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
Out in the fields and tree lines of eastern Ukraine, drones have become ubiquitous on the Ukrainian side, outnumbering, soldiers say, Russia’s arsenal of pilotless craft. Drones have almost wholly replaced reconnaissance patrols and are used daily to drop ordnance.
The Ukrainians call the drones buzzing back and forth over no-man’s-land “mosquitoes.” And on a recent, sweltering summer afternoon at a position dug into a tree line of oak and acacia, a drone strike was the only military action, other than distant artillery shelling.
“You don’t always find personnel, but you can hit trenches or equipment,” Private Mazhulenko said as he sent the drone off to find a target. The battery allows it to hover for about 10 minutes.
Private Mazhulenko’s controller beeped. Russian electronic countermeasures had jammed the drone’s signal. On autopilot, the drone tried to fly back to the Ukrainian position. The private regained control and sent it toward Russian lines again.
“Come on, come on, Raccoon, drop it,” Private Mazhulenko’s comrades urged, watching the screen over his shoulder.
The radio crackled from another Ukrainian position that heard the buzzing, and Private Mazhulenko’s group radioed back not to worry — it is “our mosquito.”
A Russian trench came into view. But the signal went down again. Out of battery, he guided the drone back, catching it in the air with one hand, then pulling the detonator from the grenade. Such flights are repeated several times a day.
“Only with technology we can win,” said Yuri Bereza, a commander of the Dnipro-1 unit in the Ukrainian National Guard, whose soldiers run a workshop building small bombs for drones at their frontline base.
Drones are a significant bright spot for the Ukrainian army. Russia has an effective observation drone, the Orlan-10, used to direct artillery fire at Ukrainian targets, but no effective, long-range strike drone akin to the Bayraktar — a notable shortcoming for a major military power. Russian troops also fly consumer drones but have fewer of them, Ukrainian soldiers say.
The Russian army instead leans on blunt force, deploying legacy heavy weaponry like artillery and tanks, and has been less nimble in adapting consumer technology to the battlefield. It also lacks the flow of small commercial drones donated by nongovernmental groups and even relatives and friends of soldiers that have poured to Ukrainian frontline units.
Private Mazhulenko’s steady hand notwithstanding, rigging a hobby drone to drop explosives is a nerve-racking task.
Preparing the grenade to explode at its target requires dismantling safety features. On the most common type of grenade used by Ukrainian drone operators, three safety devices, including a small metal plate protecting the firing pin from accidentally striking the primer, are taken out and thrown away. This is done with hacksaws and pliers in workshops.
Accidents have happened, said Taras Chyorny, a drone armorer working in Kyiv, recalling colleagues who had lost fingers while handling the grenades. He has experimented with various makeshift detonators and settled on a nail molded into Play-Doh kneaded into the shape of a nose cone. The downside: the grenade might explode if dropped while handling.
“It’s better to do it in an atmosphere that is calm” he said of the tinkering.
The end result is a black tube, like a fat cigar. The Ukrainians glue on aerodynamic fins — sometimes made from a 3-D printer — to cause the grenade to drop straight down, improving accuracy. At the front, pilots such as Private Mazhulenko arm and rig the grenade before each flight.
The grenade is carried on a commercial accessory designed for dropping items, such as water balloons or small packages for drone deliveries. The drop is activated by pressing a button to turn on the drone’s landing light.
Small adaptations to tactics, designs of the explosive, flight patterns and launch and retrieval have all improved over the past five months, according to a commander in an Azov unit that flies drones, who used the nickname Botsman.
“There’s a boom in experimentation,” he said. With the risk of drones buzzing over their positions at any time, he said, Russian soldiers, “cannot eat and cannot sleep. The stress leads to them make mistakes.”
One of the larger workshops in Kyiv, called Dronarnia, takes orders online from military officers seeking customized drones, some large enough to drop 18-pound bombs. The group is financed by crowdsourced donations. Other workshops have raffled off kitchenware to raise money.
Ukrainian officials have been flaunting their drone advantage. The country’s deputy minister of digital transformation, Mykhailo Fedorov, hosted a presentation in Kyiv last week of what he called the “army of drones,” showing off an array of donated craft.
It included the Fly Eye 3, a state-of-the-art reconnaissance drone donated by a Polish special operations team and hobby drones of various types donated by people around the world wanting to support Ukraine, including children. All would be sent to the front to fight the Russians, Mr. Fedorov said.
A nongovernmental group, Frontline Care, came up with the idea of selling messages on the six-pound bombs dropped by the Punisher drone. A website allows clients to pay by credit card and enter a message.
Svitlana, an office manager who did not want to disclose her last name out of security concerns, heard about the website through a friend. Clients can donate as much as they like for a message, but a minimum is 1,000 hryvnia, or about $25. Svitlana paid with her Visa card to write “For the unborn children” on a bomb.
She was angry, she said, about the war disrupting her plans to have children with her husband, who is now serving as a soldier. Also, Russian troops occupied her hometown in northern Ukraine.
“For me it’s really personal,” she said. “I never thought I would sponsor a weapon. I really believe that democracy and peace can give us a better life. But now I understand, without weapons we cannot defend our country.”
Yurii Shyvala contributed reporting from Pokrovske and Maria Varenikova and Natalia Yermak from Kyiv.
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Valeurs Actuelles
[Goldnadel] Le Jihad insoumis a du plomb islamiste dans l’aile
En quelques jours, la France insoumise a été marquée définitivement au fer rouge du signe antisémite infamant.
Certes, le mouvement d’extrême gauche n’avait pas bonne presse au regard de son islamogauchisme idéologique et électoral consubstantiel. Certes, toujours, les déclarations de Mélenchon sur les attentats de Toulouse relevant d’un complot ou sur le peuple juif déicide n’avaient pas amélioré son image.
Certes, enfin, la visite du sulfureux Jeremy Corbyn à Paris sur l’invitation de Danièle Obono, admiratrice d’Houria Bouteldja, avait un peu plombé l’ambiance des élections présidentielle et législatives.
Et j’avais même hasardé l’hypothèse, à l’examen des résultats décevants du parti extrémiste, qu’une manière de barrage invisible avait fonctionné sans bruit médiatique. Mais la courte rentrée parlementaire a été encore plus catastrophique.
D’abord, l’initiative intempestive de députés communistes et insoumis de réclamer, toutes affaires cessantes nonobstant l’urgence économique, le boycott de l’Etat juif au nom d’un apartheid imaginaire. Le moins que l’on puisse écrire est que cette démarche n’est pas passée inaperçue et a été mal perçue.
Après un article du présent signataire dans le Figarovox , un entretien percutant de Pierre-André Taguieff dans Le Figaro, une tribune au vitriol de Michel Onfray dans Le Journal du Dimanche, une question orale au garde des Sceaux du député UDI Meyer Habib a permis à Éric Dupond-Moretti, ordinairement indulgent envers la gauche extrême, de stigmatiser sévèrement l’antisémitisme de la France insoumise .
Comme si cela ne suffisait pas, ses lieutenants Bompard et Guiraud (ce dernier signataire de la question parlementaire précitée et auteur d’un fake historique sur l’incendie imaginaire d’une mosquée applaudi par des juifs) ont cru devoir prendre la défense de l’islamiste antisémite et sexiste Hassan Iquioussen que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se propose d’expulser vers le Maroc nonobstant l’opposition du tribunal administratif fort soucieux de sa vie privée.
Certes, les députés Insoumis mettent en avant l’Etat de droit, mais on les avait vu moins soucieux de la légalité lorsqu’il s’agit des migrants illégaux ou des policiers violentés.
Mais la goutte d’eau qui a fait déborder un vase antisémite déjà plein concerne le soutien implicite des Insoumis au Jihad islamique. Ainsi, samedi soir, de nombreux caciques de ce parti (Mathilde Panot et Clémentine Autain notamment) avaient condamné sévèrement Israël pour la mort de plusieurs enfants palestiniens dans le bombardement du quartier de Jabalia à Gaza.
Las, c’était une roquette du mouvement islamiste qui avait par maladresse tué une vingtaine de personnes dont ces malheureux enfants. Une vidéo documentée et relayée par Valeurs actuelles le 6 août l’atteste. Il est vrai que l’on sait l’islamiste plus habile au couteau.
Depuis, silence de mort de la France insoumise qui veut bien mettre Israël au ban de l’humanité, mais certainement pas égratigner une organisation islamiste classée terroriste par toutes les nations démocratiques. Pas question de désespérer Trappes, Stains et Saint-Denis.
Une page historique est définitivement tournée : le réel cruel a remplacé le fantasme idéologique, l’antisémitisme n’est plus situé à l’extrême droite en déliquescence existentielle mais à l’extrême gauche en perdition morale.
France24 - Monde
Cuba: lutte sans répit pour contenir l'incendie du dépôt pétrolier
Publié le : 10/08/2022 - 08:18Modifié le : 10/08/2022 - 08:15
Matanzas (Cuba) (AFP) – Les pompiers cubains toujours en lutte contre l'incendie d'un dépôt pétrolier qui a consumé quatre des huit réservoirs, s'attachaient mardi à éviter que le feu ne se propage encore et se préparaient à répandre de la mousse extinctrice en énorme quantité.
Dès l'aube, quatre hélicoptères effectuaient des rotations pour larguer de l'eau au milieu du pétrole en feu pour ouvrir un chemin d'accès aux pompiers au sol, a constaté un journaliste de l'AFP.
L'épaisse fumée noire dégagée limite la visibilité des pilotes qui sont secondés par des drones, a-t-il précisé.
"Environ 40 camions transportant les matériaux secs sont prêts pour contenir les flammes", a ajouté le gouverneur.
Quelque 17 avions au total, 13 en provenance du Mexique et quatre du Venezuela, transportant spécialistes de la lutte contre les incendies pétroliers et mousse extinctrice ont atterri à la station balnéaire de Varadero, à 40 kilomètres au nord-est de Matanzas.
Mardi, un navire de soutien logistique de l'armée mexicaine est arrivé dans la baie de Matanzas. Mexico a envoyé près de 45.000 litres de mousse extinctrice, 171 rouleaux de tuyaux, 10 héliobus, des répulsifs, deux pompes de pulvérisation de mousse et 300 kilos de médicaments.
"Aide technique" de Washington
Washington, après avoir exprimé ses condoléances dès samedi, "a offert son aide technique, que nous avons également appréciée et acceptée.
Les deux gouvernements sont régulièrement en contact. Pas besoin de spéculer", a tweeté le vice-ministre cubain des Affaires étrangères Carlos Fernández de Cossio, en allusion aux messages apparus sur les réseaux sociaux se plaignant que La Havane n'accepte pas l'aide américaine.
Lundi, les efforts étaient concentrés afin d'éviter "la propagation du feu" à un "terminal où se trouvent les réservoirs de produits clairs", essence et autres combustibles légers encore plus inflammables que le pétrole brut et le mazout qui se trouvaient dans les quatre réservoirs consumés, a indiqué lors d'une conférence de presse Alexander Avalos Jorge, chef adjoint des pompiers de Cuba.
"Les quatre réservoirs" de 50 millions de litres chacun "ont été engloutis par les flammes", a-t-il dit, "cela a été une réaction en chaîne".
Selon un dernier bilan, un pompier est décédé et 14 autres sont portés disparus, 22 personnes sont encore hospitalisées, dont cinq dans un état critique. Sur les 125 personnes reçues dans des hôpitaux de Matanzas La Havane, 103 en sont sorties.
Le sinistre a débuté vendredi soir quand la foudre a frappé un réservoir du dépôt situé à Matanzas, à 100 km à l'est de La Havane, qui contenait 26.000 mètres cubes de pétrole brut, soit environ 50% de sa capacité maximale.
Des explosions et des flammes hautes de plusieurs dizaines de mètres ont ensuite propagé l'incendie aux trois autres réservoirs contenant jusqu'à 52 millions de litres de mazout ou du pétrole brut.
© 2022 AFP
New York Times - World
New Laws of the Land: Sierra Leone Reshapes Environmental Battleground
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The West African nation will let communities veto mining, farming and industrial projects. Activists say the legislation is a progressive landmark. At least one investor calls it unworkable.
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By Elian Peltier
DAKAR, Senegal — It is a struggle that communities across the world have faced: stopping companies from grabbing their lands, polluting their environment and forcing them to relocate.
When a major investor sees an opportunity to profit from a mine or large-scale agriculture, long-established ways of life, and even land ownership rights, often prove to mean little.
But in one West African country, Sierra Leone, the rules of such struggles may be about to change drastically.
Under new laws passed this week, companies operating in Sierra Leone will have to obtain the express consent of local communities before starting mining, industrial or farming activities. Residents owning land will be able to veto any project affecting it. And the government will have to help pay for any legal fees that the local communities incur in negotiations — meaning it will most likely finance legal expertise used against the companies.
Environmental and land rights experts have hailed the laws as a bold step for the nation of eight million people, which remains among the world’s poorest despite extensive natural resources, and even as intensive mining and palm oil and sugar cane plantations have led to deforestation, landslides and soil erosion.
The new laws, which the president is expected to sign next week, are some of the first of their kind to apply across most of a country’s territory, and will be among the world’s most protective, according to human rights and environmental observers.
“To our knowledge, there is not a legal regime anywhere, in either hemisphere, that grants such robust rights to communities facing harm,” said Sonkita Conteh, the director of the Sierra Leone program at Namati, a nonprofit providing legal training to local communities.
The legislation has also generated pushback, with companies warning that it would hamper any new land development. At least one significant investor said that he would not attempt new projects in Sierra Leone because of one of the new laws.
Nonprofits and international organizations have long fought to force governments and businesses to seek consent from local populations before starting large-scale projects, with Latin and Central American countries at the forefront of this fight.
“Usually companies are given concessions before they obtain the consent from the populations, and then they ‘inform’ them,” said Natalia Greene, a climate change activist based in Ecuador. “They offer people a sandwich, make them sign something, and that’s it.”
In Sierra Leone, until now, most communities have had little say over projects. Companies mining gold, titanium or diamonds, or growing palm oil, have often bypassed residents through agreements with local chiefs or government officials to operate on their lands, according to observers.
Cormac Cullinan, a Cape Town-based environmental lawyer, said the right to what legal experts call “free, prior and informed consent” was a worldwide issue.
“Those who live somewhere have the greatest moral rights to be consulted and to say no,” said Mr. Cullinan, who represents Indigenous South Africans seeking to halt the construction of the African headquarters of Amazon in Cape Town.
“But that right is often not recognized in law.”
This is changing in a handful of countries. In 2018, Sierra Leone’s neighbor, Liberia, adopted a law requiring prior consent from rural populations across most of the country’s territory, although unlike in Sierra Leone, the government can still circumvent local communities to allow mining activities. In February, Ecuador’s highest court enshrined a similar right, but it applies only to the country’s 14 recognized Indigenous groups.
Two of Sierra Leone’s new laws, the Customary Land Rights and National Land Commission Acts, are going the furthest, according to environmental experts, capping a decade of fights by local organizations against land grabbing and pollution. A third law, adopted on Tuesday, strengthens community protections against mining activities.
The laws will apply to each of Sierra Leone’s provinces, but not the capital city, Freetown, and its suburbs, which have a different legal system. Around 95 percent of the country is governed by customary law, with unwritten rules and oral traditions determining who can own, use or transfer land, often at the disadvantage of certain ethnic groups and women.
One of the laws will also end a colonial-era rule preventing descendants of freed slaves from owning land outside Freetown.
Mr. Conteh, the legal expert at Namati, said that until now families could easily be dispossessed of their lands, either because they had little proof of ownership, or because companies would strike deals with intermediaries.
The new legislation in Sierra Leone transfers power from intermediaries such as community leaders to people owning or directly using the land.
It also states that women should have equal land rights, without interference and discrimination, a problem that has long plagued Sierra Leone.
While women make up the majority of the country’s agricultural work force, they often face barriers to owning land, according to Aisha Fofana Ibrahim, a professor of gender studies at the University of Sierra Leone. It has left them dependent on their husband or male relatives and at risk of losing access to land in case of divorce or death, she said.
The new legislation creates committees tasked with managing communal lands and resolving land disputes, at least 30 percent of whose members will have to be women. “The law is a huge win for women,” Dr. Fofana Ibrahim said.
But Idrissa Tarawallie, a professor of political science at the same university, said he was more ambivalent about the legislation’s benefits. One of the laws may strengthen communities in dealings with foreign companies, he said. But another, which promises new processes to determine who owns land, could pit some Sierra Leoneans against one another.
“Land in Sierra Leone is tied to issues of tribes, ethnicity and origin,” Dr. Tarawallie said. “But after Ebola and Covid, it is the new diamond,” he added. “Applying a liberal approach to land ownership without a thorough application of tradition and culture might lead to clashes.”
Some firms have also criticized the legislation. Gerben Haringsma, the country director for Sierra Leone at Socfin, a Luxembourg-based company that has grown palm oil in the country for a decade and has faced accusations of land grabs, argued that the laws would make new large-scale investments in agriculture impossible.
Mr. Haringsma said in an email that he welcomed legislation clarifying who owned land in Sierra Leone. But he argued that with the land rights law, too many community members would now have to be involved in investors’ decision processes.
“With this law, populations do not have to be protected as major investors cannot start major projects anymore,” Mr. Haringsma said.
Ms. Greene, the Ecuadorean consultant, said Indigenous people and local communities worldwide should have better information about projects affecting their livelihoods, as well as the right to veto.
And given the opportunity, they would use that veto, she said: “Most of the communities, if they’re properly informed of all the environmental impact, will say no.”
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France24 - Monde
Variole du singe: le tableau se précise sur les symptômes et la transmission
Publié le : 10/08/2022 - 08:14Modifié le : 10/08/2022 - 08:11
Paris (AFP) – Comment se transmet la variole du singe ? Y a-t-il des symptômes spécifiques à la flambée en cours ? Après plusieurs mois d'épidémie, on commence à en savoir plus, avec une confirmation: les contaminations actuelles sont surtout liées à des rapports sexuels.
Trois mois après le début de l'épidémie, près de 28.000 cas sont confirmés dans le monde et de premiers décès commencent à être signalés. Dans ce contexte, il est essentiel de mieux connaître la maladie pour mieux la combattre.
Quel profil ?
La variole du singe est certes connue depuis plusieurs décennies dans une dizaine de pays africains.
Mais l'épidémie actuelle présente de nombreuses particularités, dont la première est le profil des malades.
Ces dernières semaines, trois études, publiées dans les principales revues médicales de référence --le British Medical Journal (BMJ), le Lancet et le New England Journal of Medicine (NEJM)--, ont dressé un tableau clinique de l'épidémie actuelle, même s'il ne s'agit que de travaux précoces et réalisés à partir de quelques centaines de cas.
Elles confirment que la maladie touche essentiellement les hommes ayant des relations homosexuelles. Dans chaque étude, ils représentent presque la totalité des patients.
Quelle transmission ?
La prédominance de ce profil n'est pas une surprise car, largement documentée par de premières observations, elle a largement orienté les préconisations des autorités sanitaires.
Elle conduit surtout à une autre question. Puisque le point commun des patients touche pour l'heure à leur activité sexuelle, la maladie se transmet-elle par cette dernière ?
Le sujet est sensible car certains spécialistes de santé publique craignent de stigmatiser les personnes homosexuelles en ciblant leurs rapports sexuels.
Mais les récentes études sont claires. "Notre travail appuie l'idée qu'un contact corporel pendant l'activité sexuelle constitue le mécanisme dominant de transmission de la variole du singe" dans l'épidémie actuelle, résume l'étude du Lancet, réalisée dans plusieurs hôpitaux espagnols.
Cette conclusion se base notamment sur le fait que la charge virale était bien plus élevée dans les lésions cutanées des patients que dans leur appareil respiratoire.
L'observation semble donc battre en brèche l'idée, avancée par certains chercheurs, que la transmission par voie aérienne jouerait également un rôle important dans les contaminations.
Cela ne signifie pas pour autant que la maladie se transmet par le sperme. L'hypothèse n'est pas exclue mais les recherches actuelles sont loin de la prouver.
Quels symptômes ?
Les trois études confirment aussi que l'épidémie actuelle se distingue par ses symptômes.
Ils "diffèrent de ceux observés chez les populations affectées par les précédentes épidémies" en Afrique, résument ainsi l'étude du BMJ, dont les observations ont été faites au Royaume-Uni.
Certes, deux éléments centraux de la maladie restent largement présents: un accès de fièvre, parfois accompagné de douleurs musculaires, et des lésions sur le corps, qui se transforment ensuite en croûtes.
Mais les détails varient et la question est sûrement liée à celle de la transmission car, chez les patients récents, certaines manifestations physiques apparaissent associées à une contamination lors d'un rapport sexuel.
Dans chaque étude, les lésions sont souvent concentrées sur l'anus, le pénis et la bouche. A cela s'ajoutent des complications très peu observées jusqu'alors: une inflammation du rectum ou un oedème du pénis.
Qu'en est-il de la gravité de la maladie ? Près de 40% des cas ont fait l'objet de complications, selon l'étude du Lancet, et un cinquième ont été hospitalisés selon celle du NEJM.
Toutefois, chez ces derniers, "aucune complication grave n'a été recensée", tempère ce dernier travail, évoquant des données "rassurantes".
Quelles incertitudes ?
Même si ces travaux permettent de mieux connaître la maladie, de nombreuses questions restent sans réponse.
C'est notamment le cas de l'efficacité des vaccins. L'étude du Lancet montre qu'une part non négligeable (18%) des malades avaient reçu un vaccin anti-variole, censé protéger contre la variole du singe.
Mais le délai entre la vaccination et la maladie, parfois de plusieurs décennies, peut expliquer cette moindre protection.
Enfin, reste à savoir si l'on court plus de risque quand on est atteint d'une autre maladie. Près de la moitié (40%) des patients étudiés dans le Lancet étaient ainsi infectés par le VIH. Mais il est impossible de savoir s'il y a un lien direct ou une simple corrélation.
© 2022 AFP
New York Times - World
Extreme Weather
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Record-Setting Rainfall Inundates Seoul, Killing at Least 9
Choe Sang-Hun
SEOUL — Some of the heaviest rainfall in decades struck the Seoul area overnight, flooding homes, streets and subway stations, and killing at least nine people, South Korean officials said on Tuesday.
Three of the dead, two sisters in their 40s and a 13-year-old girl, were found early Tuesday as emergency workers pumped out the water that had flooded their semi-basement home in southern Seoul. Another was a municipal employee, apparently electrocuted while removing a tree that had fallen onto a sidewalk, the police said.
In addition to the nine confirmed deaths, officials said six people were missing after floodwaters pulled them into manholes, underground passages or streams.
Nearly 17 inches of rain poured down in southern Seoul between early Monday and early Tuesday, roughly the same amount that falls in a typical summer month, weather officials said. In one district, 5.4 inches fell in a single hour, breaking an 80-year-old Seoul record.
The deluges continued Tuesday afternoon, and more heavy rain was expected Wednesday in the capital area and in provinces east and south of it, the Korea Meteorological Administration said.
The flooding turned Seoul’s Monday evening rush hour into chaos. Some subway stations were closed, and drivers abandoned cars in the upscale Gangnam district as roads became impassable. Homes and other buildings experienced power outages.
Photos on social media showed commuters wading through waist-deep water, drivers stranded on car roofs and rainwater cascading down the steps of subway stations. Some of the images from Tuesday morning, after the floods receded, resembled a disaster movie, with cars strewn across city streets.
Hiking paths on the mountains around Seoul were closed on Tuesday, and the government issued alerts warning that landslides were possible. Businesses were urged to adjust their working hours so employees could avoid traffic jams and potential hazards.
South Korea annually reports floods during its monsoon season, which starts in June and ends in early August. It used to suffer heavy human casualties, even accepting humanitarian aid from North Korea in 1984. But in the past decade, it has annually reported a single-digit number of casualties, except in 2011 and 2020.
In 2020, one and a half months of on-and-off rains triggered floods and landslides across the country, killing 48 people and leaving 12 missing. In 2011, more than 70 people were killed, including 17 who lost their lives when mudslides slammed into residential buildings in southern Seoul.
The low-lying southern districts of Seoul have often been vulnerable to floods. The area is heavily developed with tall buildings, which deflect rainwater into streams that can’t release it into the Han River, the area’s main waterway, fast enough.
President Yoon Suk-yeol, whose approval ratings have plummeted since he took office in May, said on Facebook that he had “ordered the related government agencies to evacuate people from dangerous areas to avoid human casualties.”
North Korea has also been hit by heavy rainfall in recent weeks. Several bodies found in South Korea near the countries’ border last month were believed to be those of flood victims, swept downstream from the North, the South Korean police said.
In the past, flooding has also brought land mines from the North into the South. Officials warned South Koreans living near the border to exercise caution, saying that the North had released floodwaters from nearby dams.
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L'Humanité
Pour les travailleurs indépendants, prendre des congés est un vrai luxe
ActuLe nombre d’indépendants a explosé ces dernières années et, pour une proportion importante d’entre eux, prendre des vacances est devenu difficile, voire impossible.
Mélanie MermozCaroline (1) est en vacances à la montagne, pour deux semaines. Enfin, vacances, c’est beaucoup dire. Aujourd’hui, elle a travaillé neuf heures ! Heureusement, les autres jours, samedi et dimanche compris, c’était plutôt deux ou trois heures. Il faut dire qu’elle cumule les casquettes, elle est lectrice-correctrice salariée pour une maison d’édition, journaliste pigiste à l’occasion et autoentrepreneuse.
Si, dans les deux premiers cas, il s’agit bien d’un emploi salarié, son travail est toutefois payé à la tâche et les congés payés sont intégrés dans la rémunération. Comme pour un indépendant, cette forme de salariat atypique implique de s’organiser pour planifier son activité et de mettre de côté l’argent pour pouvoir prendre ses congés.
Seuls 18 % « breakent » plus de deux semaines
Depuis 2009, le nombre de travailleurs free-lance a augmenté de 92 %, selon Eurostat ; dans ce chiffre sont toutefois compris les travailleurs des plateformes à la fausse indépendance. Perçu comme permettant d’échapper au carcan du travail salarié classique, le free-lancing séduit, mais exercer une activité indépendante a pour conséquences une protection sociale au rabais et l’absence de congés payés.
Les « tracances », une nouvelle pratique qui brouille les frontières entre vie pro et temps de reposSelon une enquête réalisée par YouGov, pour ITG, une société de portage salariale, 60 % des free-lances sondés prévoient cependant de partir cet été. Parmi les 30 % qui ne partiront pas, c’est à 56 % pour des raisons financières et à 30 % par manque de temps. Les indépendants interrogés privilégient les courtes durées, seuls 18 % envisagent de prendre plus de quatorze jours de congé.
Gérard partira trois semaines en août. Pas d’état d’âme pour ce consultant numérique et formateur informatique, à cette période, le chiffre d’affaires est inexistant. C’est aussi ce moment creux que choisit Marie, rédactrice free-lance, pour partir. Enfin, si elle le peut, « il est difficile de refuser du boulot ». Non seulement cela permet une rentrée d’argent, mais refuser du travail fait courir le risque de ne pas être rappelé plus tard.
Si une coupure est nécessaire pour recharger les batteries, elle est rarement totale. Aude, graphiste, fait presque figure d’exception, elle n’emmène pas son ordinateur avec elle. Selon l’étude citée plus haut, parmi les indépendants qui vont prendre des congés, 70 % vont toutefois continuer à travailler pendant cette période.
Les raisons sont multiples. Les free-lances sont d’abord très dépendants des demandes de leurs clients. Caroline avait prévu de travailler de façon très légère pendant ses congés, mais deux de ses clients ont décalé leurs demandes d’une semaine, augmentant sa charge de travail. Les tâches administratives sont aussi chronophages. « J’emporte mon PC car on a toujours des trucs à faire : compta, communication, prise de rendez-vous pour la rentrée mais, par rapport à d’habitude, oui, j’arrive quand même à bien décrocher », explique Gérard. Plus de quatre-vingt-cinq ans après l’adoption de la loi instaurant les congés payés, de plus en plus de travailleurs sont privés de congés, même non payés.
congés payés France24 - Monde
Sur l'île de Pâques, on ne veut plus du tourisme du monde d'avant
Publié le : 10/08/2022 - 08:12Modifié le : 10/08/2022 - 08:10
Hanga Roa (Chili) (AFP) – Les habitants de l'île de Pâques ont survécu à deux années sans la manne financière du tourisme de masse en raison de la pandémie. Si les visiteurs sont toujours les bienvenus, les indigènes Rapa Nui veulent désormais faire perdurer un mode de vie ancestral retrouvé, protéger leur île et résister à la tentation d'un retour au monde d'avant.
"Le moment que les anciens avaient prédit a fini par arriver", dit à l'AFP Julio Hotus, membre du Conseil des anciens de l'île de Pâques, isolée au milieu du Pacifique, à 3.500 km des côtes chiliennes, et mondialement connue pour ses centaines de statues monumentales, les moai.
Les anciens du peuple Rapa Nui avaient, selon lui, insisté sur l'importance d'assurer l'autonomie alimentaire de l'île. Un avertissement que les dernières générations ont feint d'écouter.
Et du jour au lendemain en mars 2020, les 7.000 habitants permanents de l'île de 24 km de long pour 12 de large ont coupé tout lien aérien avec le monde extérieur pour se protéger du SARS CoV-2.
Retour à la terre
Olga Ickapakarati avait l'habitude de vendre aux touristes de petites figurines de moai en pierre mais a dû se résoudre à retrouver les gestes de ses ancêtres et cultiver la terre.
"On s'est retrouvés sans rien alors on a commencé à jardiner" autour de la maison de bois et son toit en tôle, raconte-telle à l'AFP.
Pour que la population subvienne à ses besoins, la municipalité de l'île de Pâques avait dans l'urgence mis en place un programme de distribution de graines et Olga a planté tomates, épinards, betteraves, blettes et céleri mais aussi des aromates: basilic, origan, coriandre.
Ce qu'elle ne consommait pas, elle le donnait à d'autres familles, qui à leur tour partageaient leur récolte avec d'autres, formant ainsi un vaste réseau d'entraide.
"Tous les insulaires sont comme ça, ils ont le cœur sur la main. Si je vois que j'en ai assez (de légumes), je le donne à une autre famille", ajoute cette "Nua" ou grand-mère en langue Rapa Nui, qui vit avec ses enfants et petits-enfants.
Deux années libérés de la frénésie du tourisme de masse, les habitants de l'île ont expérimenté une vie nouvelle et aujourd'hui ne veulent plus revenir en arrière, à la période pré-pandémique qui voyait 11 avions hebdomadaires débarquer 160.000 touristes chaque année.
"Nous allons poursuivre le tourisme, mais j'espère que la pandémie a été une leçon que nous retiendrons pour l'avenir", souffle Julio Hotus.
Jeudi, après 28 mois d'isolement, un avion a atterri pour la première fois, générant l'excitation des habitants qui se languissaient de voir de nouveaux visages.
La réouverture au tourisme sera graduelle avec deux vols par semaine, mais la fréquence augmentera progressivement. Pour l'heure, les grands hôtels restent portes closes.
Vulnérables moai
L'isolement forcé a également conduit le peuple Rapa Nui à réfléchir à l'impérieuse nécessité de prendre soin des ressources naturelles: accès à l'eau et production d'énergie verte.
La priorité sera également donnée aux habitants de l'île en termes d'emplois, en application de "codes culturels" tels le Tapu, une règle ancestrale qui favorise la solidarité, explique le maire de l'île de Pâques, Pedro Edmunds Paoa.
"Le touriste, à partir d'aujourd'hui, devient un ami du lieu, alors qu'auparavant il était un étranger qui nous rendait visite", ajoute-t-il.
Les moai sculptés qui peuvent atteindre 20 mètres de haut et peser 80 tonnes, emblèmes de l'île de Pâques avec les mystères qui les entourent, sont aussi au centre de nouvelles réflexions.
"Le changement climatique, avec ces événements extrêmes, met en danger notre patrimoine archéologique", met en garde Vairoa Ika, directrice de l'environnement de la municipalité.
"La pierre se dégrade, donc les parcs vont prendre leurs mesures et les protéger", explique-t-elle sans plus de précision.
"Le problème avec les moai, c'est qu'ils sont très fragiles (...) Nous devons laisser de côté la vision touristique et paysagère et prendre beaucoup soin de ces pièces et les protéger" car "elles ont une valeur incalculable", renchérit Julio Hotus, espérant que ses conseils d'ancien seront écoutés.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Prisons : des surveillants tirent la sonnette d’alarme sur les violences entre détenus
Cinq mois après l’agression mortelle d’Yvan Colonna, attaqué au sein de la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône), un jeune homme de 22 ans a perdu la vie le 2 août dernier, au centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet (Vaucluse), après avoir reçu un coup de couteau en céramique au niveau du cœur. L’agression s’est déroulée en début de matinée, dans une cour de promenade où six détenus étaient présents. Un certain nombre de responsables syndicaux ont décidé d’alerter au sujet de la fréquence et de la gravité des problèmes de violences entre détenus, détaille La Croix, mardi 9 août.
« Des bagarres d’une extrême gravité »
« En fait, les médias ne parlent de la violence entre détenus que lorsqu’il y a un mort. Mais c’est un problème qui se pose de manière quasi quotidienne dans beaucoup de prisons. Avec des bagarres parfois d’une extrême gravité », regrette Jessy Zagary, délégué régional FO justice Paca-Corse, dans les colonnes du quotidien national.
Depuis début 2022, plusieurs individus ont été tués en prison par un autre détenu. La presse a largement évoqué le décès d’Yvan Colonna, violemment agressé début mars. Fin mars, c’est un homme de 27 ans qui a été tué avec un tesson de bouteille au centre de détention de Châteaudun (Eure-et-Loir), indique La Croix. Deux mois plus tôt, en janvier, à la prison de Baie-Mahault (Guadeloupe), une bagarre en cellule avait coûté la vie à un jeune homme de 25 ans.
« Parfois, tout dégénère pour une remarque, un regard »
Entre 2015 et 2021, 16 homicides commis en détention ont été recensés par l’administration pénitentiaire. En 2018, celle-ci avait dénombré 8 883 actes violents entre personnes détenues, observe le journal. Toutefois, de l’avis général, un certain nombre de faits n’apparaissent pas dans les statistiques, car les victimes n’osent pas toujours les dénoncer ou porter plainte. « La loi du silence et la peur restent fortes en détention », commente un surveillant auprès de nos confrères, avant d’estimer qu’il est généralement difficile d’empêcher ces violences dont les raisons peuvent être multiples.
« Parfois, tout dégénère pour une remarque, un regard, une histoire de cigarette. Ce qui est compliqué, c’est que de nombreux détenus se fabriquent des armes artisanales qui peuvent provoquer des blessures graves, alerte Jean-Jacques Racamy, secrétaire général Ufap/Unsa justice en Guadeloupe, auprès de La Croix. Je me souviens de deux détenus qui parlaient tranquillement. Avant qu’une demi-heure plus tard, l’un ne poignarde l’autre au niveau de la carotide. » Parfois, les violences sont liées à un trafic de stupéfiants ou à du racket. « Certains détenus font régner la force pour bien montrer qui est le ‘taulier’, ajoute William Cozic, délégué FO pénitentiaire à Nantes. On retrouve aussi dans la prison des rivalités ou des haines qui existent à l’extérieur, par exemple entre personnes de quartiers différents. »
France24 - Monde
Guatemala: un journaliste critique du pouvoir poursuivi pour blanchiment d'argent
Publié le : 10/08/2022 - 08:04
Guatemala (AFP) – Un juge du Guatemala a décidé mardi d'engager une procédure pénale pour blanchiment d'argent à l'encontre du journaliste local José Rubén Zamora, directeur du journal El Periódico, critique à l'égard du gouvernement du président Alejandro Giammattei.
"Un acte d'accusation est émis à l'encontre de José Rubén Zamora pour la possible commission des délits de trafic d'influence, de chantage et de blanchiment d'argent et d'autres biens, et il est livré au procès à partir de maintenant", a déclaré le juge Freddy Orellana dans son jugement.
M. Zamora, vêtu d'un costume bleu, a écouté le jugement dans le calme et masqué dans la salle d'audience du palais de justice de la capitale guatémaltèque.
Les enquêteurs ont désormais trois mois pour approfondir leurs investigations autour du journaliste qui a accusé le président Giammattei et la procureure générale Consuelo Porras d'être derrière son arrestation du 29 juillet, ce que le gouvernement nie.
Durant la poursuite de l'enquête, M. Zamora sera placé en détention provisoire dans une prison située au sein d'une base militaire au nord de Guatemala.
A l'issue de l'audience, José Rubén Zamora a dénoncé une fouille "irrégulière" qui se serait déroulée lundi en regagnant sa cellule, ce qui lui fait craindre pour sa sécurité. Il a rappelé qu'il bénéficie de la protection de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).
"Je voudrais tenir l'Etat du Guatemala et le président Giammattei pour responsables de ma sécurité", a déclaré le journaliste, qui se considère "politiquement persécuté".
Selon l'accusation, M. Zamora a demandé au banquier Ronald García de l'aider à introduire 300.000 quetzales (environ 38.000 euros) dans le système bancaire afin de cacher "la véritable origine" des fonds.
Lors de l'audience de lundi, l'accusation a présenté l'argent liquide que M. Zamora aurait remis au banquier via un coursier, ce qui a été documenté.
M. García affirme que l'argent pourrait avoir été obtenu par le journaliste auprès de plusieurs hommes d'affaires qu'il faisait "chanter" pour qu'il ne publie pas d'informations contre eux, selon l'accusation.
L'arrestation de M. Zamora a suscité une vague d'appels au respect de la liberté de la presse, alors que le bureau du procureur spécial contre l'impunité soutient que l'accusation portée contre M. Zamora relève de sa "qualité d'homme d'affaires" et non de celle de journaliste, une affirmation que le journal et le syndicat de la presse rejettent.
© 2022 AFP
L'Humanité
Se protéger des moustiques : les produits qui marchent, les précautions à prendre
ActuPires ennemis des vacanciers, les moustiques sont très présents dans l’Hexagone cet été. Pour éviter de se gratter jusqu’au sang ou, pire, de devoir se rendre aux urgences, il est important de leur barrer la route. Sprays, crèmes, diffuseurs... On fait le point.
Théo GobbiAprès des mois de dur labeur, vous vous accordez enfin quelques semaines de répit. À la mer, à la campagne ou en montagne, l’heure est à la détente et au plaisir. Mais, alors que le soleil est sur le point de se coucher, cela commence à vous démanger un peu partout. Les moustiques sont là.
Des bornes à leurre olfactif
S’ils sont un véritable marronnier des vacances d’été, il semblerait que cette année, plus que les précédentes, ces vampires assoiffés de sang soient bien décidés à gâcher les congés des Français. Hyères, dans le Var, ainsi que le Grau-du-Roi, dans le Gard, sont littéralement infestés de ces moustiques qui rendent la vie dure aux vacanciers.
Pour y remédier, la municipalité de Hyères a choisi d’installer 157 bornes antimoustiques à leurre olfactif depuis la fin mai. La commune camarguaise a, quant à elle, fait appel à l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée), pour pulvériser un traitement adulticide dans les rues de la ville.
Les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid
En faisant le pari que ces solutions fonctionnent, toutes les destinations ne sont pas équipées de la même façon. Mieux vaut alors se préparer à l’invasion par ses propres et bons vieux moyens. Mais, selon l’UFC-Que choisir, certains sont plus efficaces que d’autres.
Parmi ceux-là, l’utilisation d’un ventilateur ou d’un climatiseur pour l’intérieur, les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid. Sans oublier les spirales fumigènes pour les espaces extérieurs et les bombes insecticides, qui seraient à privilégier aux diffuseurs électriques, dont le champ d’action est limité.
Pour des nuits tranquilles, l’inoxydable moustiquaire est également un barrage efficace. Quant aux performances des divers appareils à ultrasons et lampes à ultraviolets, elles laisseraient encore à désirer.
Un tigre redoutable
Se protéger de moustiques n’est pas uniquement une question de confort, mais bien de santé. Avec la prolifération du moustique-tigre dans 67 départements de la Métropole, selon le site du ministère, les risques de transmission de virus sont accrus. Reconnaissable à ses rayures blanches, « Aedes albopictus » est originaire d’Asie du Sud-Est et a été identifié pour la première fois en 2004 en France.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
L’insecte, qui pique davantage le matin et le soir, peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le zika. Si, après avoir été piqué, des symptômes tels qu’une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires ou encore des maux de tête apparaissent, il est primordial d’aller consulter un médecin. Le ministère de la Santé souligne par ailleurs l’importance de ne pas se refaire piquer après avoir contracté l’une de ces maladies, pour éviter sa propagation.
Concernant les moustiques plus « classiques », ils peuvent aussi se révéler dangereux en cas de réaction allergique. Bien que plus commun aux piqûres d’abeille ou de guêpe, l’œdème de Quincke – gonflement au niveau du visage, de la gorge et dans la bouche – est un risque à ne pas prendre à la légère, car il peut entraîner des problèmes respiratoires, voire un choc anaphylactique. Sortez couverts.
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Santémoustique tigre Valeurs Actuelles
À Marseille, Éric Dupond-Moretti promet des solutions contre les nuisances de la prison des Baumettes
Action, réaction. Lundi 1er août, la presse nationale se faisait l’écho des doléances d’un collectif marseillais, baptisé « Les riverains des Baumettes ». Les membres de ce dernier, domiciliés dans les environs immédiats de la célèbre prison phocéenne, se plaignaient des incivilités quotidiennes de la part des détenus ou de leurs proches : cris et hurlement par les fenêtres brisées, rues transformées en parloirs publics par des proches n’hésitant pas à crier debout sur le toit de leur voiture, menaces et insultes, feux d’artifice et mortiers, etc.
En déplacement à Marseille, mercredi 3 août, Éric Dupond-Moretti s’est donc exprimé en détail sur la question. Alors qu’il visitait la prison des Baumettes, relate BFMTV, le ministre de la Justice a notamment annoncé la réparation « dans l’urgence » des fenêtres cassées par les détenus. Il a également promis l’installation d’un pare-vue, conçu pour retirer les maisons voisines du champ de vision des détenus. « Ça ira vite pour les fenêtres » et un peu moins pour le pare-vue, dont la construction nécessite de lever « des questions techniques, […] il faut le temps de réaliser les choses », a détaillé le garde des Sceaux.
Un brouilleur téléphonique ?
Éric Dupond-Moretti a également assuré que la préfète de police des Bouches-du-Rhône est déterminée à augmenter la présence de la police aux abords de la prison. Enfin, le ministre a évoqué l’installation d’un brouilleur qui permettrait de limiter les nuisances téléphoniques. Une idée qui doit cependant être étudiée de près par des techniciens, afin d’éviter que le brouilleur ne perturbe également les conversations des riverains.
Marseille : les dernières actualités
L'Humanité
Excursion historique sur le plateau des Glières
ActuL’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.
Anne DrivasLa route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-Savoie, et ce n’est pas seulement une image.
Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans jamais lasser l’œil du voyageur.
À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !
Loisirs sportifs et contemplatifs
En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.
Une bataille emblématique
Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.
Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.
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Découverteplateau des glières France24 - Monde
Offensive militaire à Gaza : une victoire pour le Premier ministre israélien Yaïr Lapid ?
Publié le : 09/08/2022 - 13:51
David RICH
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En déclenchant une "attaque préventive" contre le Jihad islamique à Gaza, le Premier ministre israélien est parvenu à éliminer plusieurs dirigeants du groupe armé palestinien sans susciter un embrasement de la région. Une opération dont l'impact reste cependant limité, aussi bien sur le plan militaire que politique, selon plusieurs observateurs.
"Nous ferons tout ce qu'il faut pour défendre notre peuple." Vendredi 5 août, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid annonçait le déclenchement d’une opération militaire contre le groupe armé palestinien Jihad islamique, accusé de planifier des attaques contre l’État hébreu.
Après trois jours d'hostilités qui ont couté la vie à plusieurs dizaines de Palestiniens dont des civils, des combattants et deux dirigeants du groupe islamiste à Gaza, les deux parties ont signé dimanche soir une trêve, qui a permis la réouverture, lundi, des points de passage vers l’enclave palestinienne.
Cette opération est la première offensive militaire d’envergure du Premier ministre israélien Yaïr Lapid, qui a succédé en juin à Naftali Bennett à la tête du gouvernement. Une "attaque préventive" qui intervient dans un contexte particulier, en pleine campagne électorale, à trois mois des élections législatives.
Yaïr Lapid, le chef de guerre
L’opération militaire contre le Jihad islamique faisait office de baptême du feu pour Yaïr Lapid, ancien journaliste, parfois critiqué pour son manque d’expérience sur la question sécuritaire.
Une offensive au cours de laquelle Israël a tué deux des principaux chefs militaires du groupe à Gaza, Tayssir al-Jabari et Khaled Mansour, et détruit une cellule qui "préparait une attaque de missiles antichar contre Israël", selon les mots du Premier ministre.
Dans le même temps, les forces israéliennes ont mené des opérations en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par l'État hébreu, au cours desquelles 19 membres du Jihad islamique ont été arrêtés.
Autre fait notable, cette opération éclair, qui n’a généré aucune perte humaine côté israélien, n’a pas suscité de réponse militaire du mouvement islamiste Hamas, malgré les frappes israéliennes sur l’enclave qu’il contrôle.
"Avec cette opération, il s’agissait pour Yaïr Lapid de frapper le Jihad islamique de manière globale, à Jénine, en Cisjordanie, et surtout à Gaza, qui constitue son encrage principal", souligne Jean-Paul Chagnollaud, président de l’Institut de recherche et d'études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO). "Le Premier ministre pensait que le Hamas ne bougerait pas. Force est de constater que son pari a fonctionné."
Lors du dernier conflit entre Israël et le Hamas en mai 2021, 260 Palestiniens et 14 Israéliens sont morts en onze jours d'hostilités. Quelques mois plus tard, Yaïr Lapid, alors ministre des Affaires étrangères, a proposé un plan visant à "améliorer" les conditions de vie des Palestiniens dans la bande de Gaza, en échange d'un engagement au "calme" du mouvement contrôlant l’enclave. Depuis, le gouvernement israélien a annoncé l’augmentation du nombre de permis d'entrée en Israël pour les Palestiniens de Gaza.
"Le Hamas a bien conscience que la dernière guerre contre Israël n’a pas permis d’avancée sur le terrain pour Gaza", analyse Hugh Lovatt, coordinateur au think tank European Council on Foreign Relation à Londres. "La situation actuelle d’accalmie en échange d’un relâchement des restrictions israéliennes est loin d’être satisfaisante au vu de la situation désespérée de la population de Gaza. Mais pour le Hamas, elle reste préférable à la guerre, à condition que ces allègements des restrictions continuent."
Une victoire militaire en trompe-l’œil ?
Dimanche, Yaïr Lapid a adressé ses remerciements aux forces israéliennes, qualifiant l’opération de "réussite extraordinaire".
Le ministre de la Défense, Benny Gantz, avait pour sa part promis de continuer les opérations jusqu'à "l’élimination des menaces" qui pèsent sur la zone israélienne adjacente à la bande de Gaza.
Pour Vincent Lemire, historien et directeur du Centre de recherche français à Jérusalem (CRFJ), Israël a bien remporté une bataille contre le Jihad islamique, mais pas la guerre.
"C’est un mouvement non pyramidal : à la différence du Hamas, il est constitué de cellules autonomes, séparées", explique-t-il. "Il est peu probable que le Jihad islamique s’arrête après cette offensive puisqu’il est conçu pour pouvoir continuer de fonctionner même lorsque ses chefs sont neutralisés."
En acceptant un cessez-le-feu, le groupe armé palestinien espère, pour sa part, obtenir la libération de plusieurs de ses chefs détenus par Israël. Selon lui, des négociations en ce sens doivent avoir lieu entre l’Égypte et l’État hébreu.
Impact politique incertain
L'opération éclair de Yaïr Lapid intervient dans un contexte de crise politique en Israël. Le 30 juin dernier, Naftali Bennett, alors Premier ministre, avait été contraint de jeter l’éponge, son bloc politique étant devenu minoritaire après avoir perdu le soutien de l’un de ses membres.
Conformément à l’accord de coalition entre les deux hommes, Yaïr Lapid lui a succédé, avec en ligne de mire les législatives de novembre lors desquelles il espère battre la coalition dirigée par l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Pour Vincent Lemire, il ne fait aucun doute que la guerre contre le Jihad islamique a permis à l’actuel chef de gouvernement de marquer des points contre son adversaire.
"En frappant le Jihad islamique, Yaïr Lapid frappe l’Iran, qui le finance. C’est important sur le plan intérieur car l’Iran est la bête noire de Netanyahu. (…) Cette guerre lui a également donné l'occasion de se distinguer de son rival sur le plan de la communication, qu’il maîtrise parfaitement."
Israël a ainsi publié plusieurs vidéos visant à montrer comment l’armée évite de frapper des civils. Les forces israéliennes ont également diffusé les images d’un tir raté depuis Gaza, affirmant que celui-ci avait causé la mort de plusieurs Palestiniens.
Le ministère de la Santé dans l'enclave palestinienne a, pour sa part, communiqué un bilan de 46 Palestiniens tués, dont 16 enfants, et 360 autres blessés.
Watch this failed rocket launch which killed children in Gaza.This barrage of rockets was fired by the Islamic Jihad terrorist organization in Gaza last night.The rocket in the red circle misfired, killing Palestinian civilians—including children—in Jabaliya in northern Gaza. pic.twitter.com/55zSU3fsRY
August 7, 2022S’il reconnaît un bénéfice pour l'image de Yaïr Lapid, Jean-Paul Chagnollaud estime quant à lui que l’impact politique de la guerre doit être largement relativisé.
"Les derniers sondages donnent les coalitions de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou et de Yaïr Lapid au coude-à-coude. Dans ce contexte, il est impossible de prévoir ce qu’il peut se passer dans trois mois. Yaïr Lapid est à la tête d’une coalition très hétéroclite qui inclut des gens de gauche comme des gens favorables à l’annexion de la Cisjordanie, ce qui empêche la mise en place d’un réel projet politique. À mon sens, l’opération militaire contre le Jihad islamique est une tactique de très court terme peu efficace, aussi bien sur le plan politique que militaire", souligne le spécialiste du conflit israélo-palestinien, déplorant l’absence de stratégie pour une paix durable.
"Tant que de réelles négociations n’auront pas lieu, aucune opération militaire ne permettra de garantir la sécurité d’Israël. Dans cette guerre, il n’y a pas de gagnant, ni politique, ni militaire, juste un perdant, toujours le même, le peuple palestinien."
Alors que la situation demeurait calme mardi à Gaza, un nouveau raid israélien a eu lieu à Naplouse en Cisjordanie, tuant trois palestiniens dont un haut cadre du mouvement Fatah, soupçonné par l’État hébreu d'avoir mené des attaques anti-israéliennes.
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Gaza : des points de passage ouverts après une trêve fragile entre Israël et le Jihad islamique
Israël assure avoir "neutralisé" les chefs du groupe Jihad islamique à Gaza
Israël arrête des membres du Jihad islamique en Cisjordanie et lance "une semaine" de raids sur Gaza
Valeurs Actuelles
Seine-et-Marne : des riverains vent debout contre l’installation illégale de gens du voyage
Lundi 8 août, une cinquantaine de riverains et le maire de Montereau-sur-le-Jard (Seine-et-Marne), Christian Hus, ont manifesté en fin d’après-midi. En cause : l’installation illégale, il y a plusieurs semaines de cela, d’un campement de gens du voyage dans la commune, rapporte Actu.fr ce mardi. Depuis le 25 juin dernier, les caravanes ont commencé à arriver par étapes, en suivant des roulements. Désormais, elles sont une quarantaine – autrement dit, plus d’une centaine de personnes – à s’être installées à l’entrée du hameau d’Aubigny, au niveau d’une parcelle agricole enclavée le long de la RD 57. Les deux agriculteurs qui possèdent le terrain ont déposé une plainte, mais sans succès à l’heure actuelle.
« Nous sommes pris en étau »
« La préfecture de Seine-et-Marne se retranche derrière l’agglomération Melun Val de Seine qui n’est pas en conformité avec la création d’une aire de grand passage, s’agace Christian Hus auprès de nos confrères. Le village fait office de tampon et nous sommes pris en étau entre les nomades qui cherchent un terrain et les autorités. Les riverains sont exaspérés ! » L’édile a écrit un courrier au préfet, en date du 8 août, pour décrire la situation qui, d’après lui, provoque des problèmes de sécurité, de tranquillité, mais également de promiscuité. « Les occupants se branchent sur la bouche à incendie et sur la borne d’Enedis, qui n’est plus fermée. Il suffirait d’un rien pour qu’un passant ou un enfant s’électrocute », constate-t-il.
« C’est insupportable ! »
Même amertume du côté d’un père de famille de 40 ans interrogé par Actu.fr. « Tous les ans, ils reviennent au même endroit. Le maire a bien fait tout ce qui était en son pouvoir en installant des barrières, mais elles ont été découpées », témoigne celui qui habite le long du campement. Et de poursuivre : « Il y a du bruit et la situation a failli dégénérer le 6 août lorsqu’un voisin a demandé de baisser la musique qui était à fond. On entend aussi les ferrailleurs qui font de la découpe. Ça claque de partout. » Avant de conclure : « C’est insupportable ! »
Valeurs Actuelles
La police démantèle une partie de Caliweed, un incroyable réseau de trafic de drogue qui générait un million d’euros par mois
De nouveaux éléments nous parviennent, concernant l’affaire Caliweed : un réseau de livraisons de drogue à domicile. Une nouvelle affaire est actuellement instruite à Paris, nous apprend Le Parisien mardi 9 août. Les enquêteurs de la police judiciaire ont réussi à couper une branche du réseau en mettant la main sur le trésorier général de cette entreprise illégale et leurs investigations leur ont permis de chiffrer l’activité à hauteur de plus d’un million d’euros par mois.
Sept hommes et deux femmes mis en examen
Au total, sept hommes et deux femmes, âgés de 19 à 35 ans, ont été mis en examen le 30 juin dernier dans la capitale. Huit d’entre eux ont ensuite été écroués. Dans le détail, cette équipe est suspectée d’avoir pris part à un trafic de drogue en région parisienne, mais également dans l’Oise, l’Eure et le Loiret, détaille le quotidien francilien. Et cela, depuis environ un an. Le chiffre d’affaires mensuel a été estimé à hauteur d’un 1,3 million d’euros exactement.
Plus de 32 000 clients
Selon les informations dont disposent nos confrères, ce réseau emploie des dizaines de livreurs. Pour les recruter, des annonces sont régulièrement diffusées par le biais de la messagerie cryptée Telegram. Pour espérer être embauché, il faut poster une photo de sa carte d’identité et un justificatif de domicile. Par ailleurs, les dealers annoncent qu’il est demandé aux candidats de passer un entretien vidéo sur Snapchat ou Telegram avec l’organisation. La rémunération des livreurs a été chiffrée entre 150 et 250 euros, selon leurs missions. Le 30 juin dernier, les fonctionnaires de police ont estimé que la plateforme alimentait 32 185 clients, parmi lesquels 16 800 sont jugés comme assidus.
New York Times - World
U.S. Promotes Democracy in Africa as Rival Nations Expand Influence
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The Biden administration says the push will bolster African and American interests, including the ability of the United States to compete against China and Russia.
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By Edward Wong and Lynsey Chutel
PRETORIA, South Africa — The United States has been grappling with the growing influence of China, Russia and Middle Eastern nations across Africa, a situation made more acute in recent months by the competition to win partners in the war in Ukraine.
On Monday, Secretary of State Antony J. Blinken unveiled the Biden administration’s main approach to addressing that challenge and other strategic goals in Africa: promoting democratic governance across the continent.
“History shows that strong democracies tend to be more stable and less prone to conflict — and that the poor governance, exclusion and corruption inherent in weak democracies makes them more vulnerable to extremist movements and foreign interference,” Mr. Blinken said in a speech at the University of Pretoria, on the first stop of a tour of Africa that will also take him to the Democratic Republic of Congo and Rwanda.
It is unclear how his message will be received at a time when some African countries are turning away from democracy and settling into authoritarian rule — sometimes by military officers who carried out coups. The United States could risk alienating those African leaders who prefer the authoritarian model or see Washington’s governance push as imperial power projection. Some might call it hypocritical, citing the recent erosion of democratic practices in the United States.
“If your tactic is to approach African countries and say, ‘Listen, you must be democratic and use our model, it works,’ I think it’s bound to lead to some failure,” said Naledi Pandor, the foreign minister of South Africa, who met with Mr. Blinken on Monday.
“I do agree with Tony that all countries and peoples deserve the right to exercise their civil and political rights,” she added. “But I think given history, the approach has to be somewhat different, and I would recommend a greater attention to tools that Africans have developed.”
Mr. Blinken and top diplomats from China and Russia have made multiple trips across Africa and Asia in the past year. Russia has a decades-long history of partnership with African nations and organizations, and Russian officials are counting on the many African nations that have stayed neutral on Moscow’s invasion of Ukraine — or even supported Russia — to maintain their stance.
And Russia has told African leaders that the American-led sanctions on it exacerbate the global food shortage that harms the continent. Mr. Blinken is trying to counter the Kremlin’s message on this trip.
China, which Mr. Blinken says is the greatest challenger to American power, has established an enormous presence in Africa, with state-owned enterprises building infrastructure across the continent, the Chinese military bolstering a base in Djibouti and the Communist Party opening a pan-Africa leadership school in Tanzania. But there has been a backlash among some Africans to labor and loan practices by Chinese companies.
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Middle Eastern nations are also playing a growing role across Africa: Qatar, the United Arab Emirates and Saudi Arabia are influential in the Horn of Africa, and Turkey has its biggest embassy in the world in Somalia, where it also runs the main port and airport.
Mr. Blinken insisted at a news conference before his speech that the administration’s Africa strategy was not centered on rivalry with China and Russia. But a White House document released the same day said the effort to strengthen “open societies” was partly intended to “counter harmful activities” by China, Russia and “other foreign actors.”
Mr. Blinken said in his speech that the U.S. strategy “reflects the region’s complexity, its diversity, its agency,” and “focuses on what we will do with African nations and peoples, not for African nations and peoples.”
He also said pandemic recovery, health security, climate adaptation and environmental conservation were pillars of the Africa strategy — consistent with what President Biden has named as his global priorities.
The Biden administration has made democracy promotion a focus of its foreign policy, a throwback to Democratic and Republican administrations before that of President Donald J. Trump, who shunned the goal.
However, contrary to the post-September-11 approach to democracy-building, which took place under a heavy American military presence in Iraq and Afghanistan, the Biden administration seeks to de-emphasize the use of hard power in Africa.
Mr. Blinken said the administration would carry out governance stability programs with local partners “in places where conditions are ripe for conflict” — projects enabled by the Global Fragility Act of 2019 that gives $200 million annually in congressional-approved funds for a decade.
The strategy document says the United States aims to “stem the recent tide of authoritarianism and military takeovers” in part “through a targeted mix of positive inducements and punitive measures such as sanctions.”
Bob Wekesa, deputy director of the African Center for the Study of the United States at the University of the Witwatersrand in Johannesburg, said, “The new strategy is to move away from that preaching and proselytizing approach of the past, but at the same time, it doesn’t go very far away from it.”
Mr. Blinken and the National Security Council chose to announce the new strategy in South Africa because it is the continent’s largest democracy and an important U.S. trade partner.
But American diplomacy here has run into obstacles. U.S. officials have had difficulty persuading South African counterparts to abandon a neutral position on the Ukraine war. South Africa was among 17 African nations that abstained from voting in March on a U.N. General Assembly resolution condemning Russia, in contrast to 28 African countries that approved the resolution.
Mr. Blinken sought to highlight Russia’s brutality on Monday, asserting the economic devastation caused by the pandemic was “deepened by Russia’s unprovoked war on Ukraine.” He cited World Bank estimates saying the invasion could add 40 million people — mostly in Africa — to the ranks of the 193 million people worldwide who need humanitarian food assistance.
Ms. Pandor, meanwhile, criticized the Countering Malign Russian Activities in Africa Act passed by the U.S. House of Representatives in May, which would in part identify Africans working with Russians sanctioned by the United States.
Gustavo de Carvalho, a senior researcher on Russia-Africa relations at the South African Institute of International Affairs, said African countries do not simply pick sides between the West and China or Russia, but are driven by self-interest.
“In some instances, it’s slightly more pragmatic,” he said.
As Africa’s most advanced economy, South Africa has nurtured trade ties with the United States and Europe. Although China is its largest trading partner, South Africa has a trade surplus with the United States. Their trade amounted to $21 billion last year.
Many South African citizens have called for Cyril Ramaphosa, the president, to condemn Russia, but he has avoided doing so.
He traveled in June to a multinational summit in Beijing before flying to a Group of 7 meeting in the Bavarian Alps. In China, Mr. Ramaphosa agreed to a declaration calling for talks between Kyiv and Moscow, along with impartial humanitarian assistance. In Germany, South Africa’s main summit statement dodged the Ukraine issue, and instead focused on climate change and energy policy.
On Monday, Ms. Pandor took a similarly distanced position on tensions between the United States and China, saying getting involved would be destructive for African nations and other countries.
“These are two great powers, the two biggest economies in the world,” she said. “They’ve got to find a way of working together to allow us to grow.”
Edward Wong reported from Pretoria, South Africa, and Lynsey Chutel reported from Johannesburg. Declan Walsh contributed reporting from Nairobi, Kenya.
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Valeurs Actuelles
Avec 7 000 candidatures, la réserve de la police nationale couronnée de succès
C’est une initiative qui rencontre un franc succès. En janvier dernier, relate France Bleu, Gérald Darmanin annonçait la création d’une réserve au sein de la police nationale, comme il en existe déjà au sein de la gendarmerie ou de l’armée. À l’époque, le ministre de l’Intérieur identifiait deux objectifs : renforcer les effectifs, et améliorer le lien entre la population et la police. Quelques mois plus tard, son projet est en passe de devenir réalité : en septembre, 700 réservistes effectueront leurs premières missions aux côtés de policiers d’active, à l’issue d’une formation de deux semaines.
La formation passe en revue toutes les activités que peut effectuer un policier, sur le terrain ou derrière un ordinateur. Mélissa, 19 ans, raconte à France Bleu : « On apprend plein de choses : de la théorie sur les enquêtes, la déontologie, les violences sexistes et sexuelles, mais surtout de la pratique, comme les techniques d’interpellation et de menottage ». Surtout, les réservistes sont formés au maniement d’une arme de poing : au cours de leur formation, ils tirent en moyenne 200 cartouches.
30 000 réservistes en 2030
Les candidats peuvent être âgés de 18 à 67 ans. Au maximum, ils pourront être appelés 90 jours par an. « Ils seront mis à disposition des services de la police nationale dans les départements où ils résident », explique le commandant Philippe Leduc, qui encadre la formation des volontaires basés à Orléans. « Ils seront en appui des policiers sur le terrain, pour des affaires ponctuelles, des événements particuliers comme un festival, ou pour renforcer des services qui seraient fragilisés par des blessures ou des maladies », poursuit le policier, qui précise que chaque réserviste sera « toujours accompagné par un policier en activité. »
Preuve que l’initiative plaît : depuis la création de cette réserve, plus de 7 000 candidatures ont été recensées. À terme, ajoute France Bleu, la police nationale espère pouvoir compter sur un vivier de 30 000 réservistes. En 2021, l’armée française en comptait près de 80 000, et la gendarmerie 23 000.
France24 - Monde
Retour de la canicule en France... 2022, année de tous les records
Publié le : 09/08/2022 - 18:25
FRANCE 24
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Le troisième épisode caniculaire regagne du terrain à compter de mercredi en France métropolitaine et l'été 2022 est déjà record en nombre de jours de vague de chaleur, qui renforce encore une sécheresse inédite.
La canicule n'en finit plus en France. Au total, 18 départements vont être placés, mercredi 10 août, en vigilance orange canicule ("Soyez très vigilant"), de la Loire-Atlantique aux Hautes-Pyrénées, ainsi que le Gard ou encore le Vaucluse, avant des orages attendus à partir de dimanche, a annoncé mardi Météo-France.
Les températures maximales "atteindront 34 à 37°C des Pays-de-Loire à Poitou-Charentes, et 36 à 38°C de façon généralisée sur le Sud-Ouest avec localement des pointes à 39 ou 40°C", avertit Météo-France dans un bulletin.
🌡️#VaguedeChaleurQuelles #températures ces trois prochains jours ? ➡️https://t.co/nKFFz1VUlR pic.twitter.com/N0INvDVyx2
August 9, 2022"Cette vague de chaleur se poursuivra jeudi, vendredi et samedi sur le Sud et une grande partie ouest du pays, en s'étendant progressivement vers le Nord-Ouest et vers le Nord", a précisé Christine Lac, responsable de permanence pour la prévision à Météo-France, lors d'un point presse.
"Ce troisième épisode caniculaire devrait prendre fin dimanche avec une dégradation orageuse dont l'activité pourrait être marquée, ce qui nous permettrait de revenir la semaine prochaine à des températures en nette baisse qui devraient se rapprocher des normales de saison", a poursuivi Christine Lac.
Un record de durée
Si l'épisode caniculaire en cours n'est pas encore fini, "avec déjà 28 jours aujourd'hui, l'été 2022 sera record sur le nombre de jours de vague de chaleur, pas sur la sévérité (...) On est loin de la sévérité de 2003 au niveau national", a commenté Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France.
Les précédents records au niveau national remontaient à 1983 avec 23 jours et 2003 avec 22 jours, a-t-il précisé. La France a en effet déjà connu deux vagues de chaleur, en juin et en juillet, quand la quasi-totalité de l'hexagone a été en alerte canicule.
Depuis 1947, 45 vagues de chaleur ont été recensées. Mais "sur les 35 dernières années, elles ont été trois fois plus nombreuses que sur les 35 années précédentes", selon Météo-France, signe du changement climatique.
Dans le monde, juillet 2022 a d'ailleurs été l'un des mois de juillet les plus chauds jamais enregistrés, avec juillet 2016 et juillet 2019, a indiqué mardi l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU basée à Genève. "Et évidemment, comme nous le savons tous, une vague de chaleur très prolongée et très intense a touché certaines parties de l'Europe", a déclaré la porte-parole de l'OMM, Clare Nullis, en conférence de presse.
Un cruel manque d'eau
Outre la canicule, certaines régions du monde connaissent une forte sécheresse, c'est-à-dire un manque d'eau. Selon l'OMM, juillet a été plus sec que la moyenne dans une grande partie de l'Europe, dans la majeure partie de l'Amérique du Nord, dans de grandes régions d'Amérique du Sud, d'Asie centrale et d'Australie.
93 départements en France métropolitaine sur 96 font actuellement l'objet de restrictions de l'usage de l'eau à différents degrés. Le 9 août, 22 étaient en "alerte renforcée", qui impose des réductions fortes des arrosages et des prélèvements pour l'agriculture, voire des interdictions de certains prélèvements, et 68 sont "en crise", où même les prélèvements d'eau pour l'agriculture sont interdits.
Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.
Avec AFP
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MER EN SURCHAUFFE
Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent
Un nouvel épisode caniculaire touche la France, 26 départements en vigilance orange
Chaleur, sécheresse : vers un été record en France et en Europe ?
New York Times - World
In Italy, Where Pizza Was Born, Domino’s Bows Out
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The company entered the Italian market in 2015, but seems to have been done in by a proliferation of home-delivery food during the pandemic and a desire for more artisanal pies.
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By Elisabetta Povoledo
ROME — It turns out that Italians don’t necessarily like pineapple on their pizza, after all. Or at least not enough to keep nearly three dozen Domino’s Pizza franchises afloat.
Last month, the Italian outlets of the American pizza conglomerate extinguished their pizza ovens, unable to win over picky palates in the place where pizza was invented.
Though the company’s Italian website remained live, outlets in Turin, Parma, Rome and elsewhere offered the same discouraging message: “Sun. to Sat. CLOSED.” Domino’s international map was more up-to-date. It listed 90 international markets, but Italy was not among them.
Bloomberg reported Tuesday and court documents show that Domino’s Italian franchise had “sought protection from creditors” earlier this year “after running out of cash and falling behind on its debt obligations.”
Bloomberg said the company had 10.6 million euros ($10.8 million) of debt at the end of 2020.
The closure ended an ambitious business venture that had aimed to tantalize Italians looking to try something new, like cheeseburger pizza or BBQ chicken pizza.
Domino’s Pizza Italia opened its first outlet in Milan in 2015, via a franchising agreement with a local company, ePizza.
In a legal filing in Milan in April, lawyers for ePizza said that the company had been optimistic about entering the Italian market in 2015, “the second largest market in the world” of pizza eaters, after the United States. At the time, too, Italy didn’t have a structured, large scale, home delivery model like the Domino’s Pizza model.
Just two years ago, media reports relayed the Italian company’s plans to open 850 stores over the next decade, with the aim of claiming a 2 percent stake of the national pizza market.
By 2021, 34 restaurants bore the Domino’s brand. And a representative for Domino’s Pizza Italia had cheered the opening of the fifth restaurant in Rome, suggesting that Italians had been open to American-style pizza. There were Italians “who are not afraid of putting pineapple on a pizza,” the representative had said.
But the coronavirus pandemic changed everything.
With restaurants and bars closed for long stretches of time during sundry lockdowns, many began to adopt the takeout and home delivery model that Domino’s pizza had sought to dominate Italy with. The proliferation of food delivery platforms like Deliveroo, Glovo or Just Eat “have notably increased the competition” for ePizza, according to the April legal filing in Milan.
Representatives for ePizza and Domino’s Pizza in the United States and in Italy did not immediately respond to requests for comment.
Other culinary ventures that naysayers said were doomed to fail in Italy have done quite well. When Starbucks opened its first Italian venue in 2018, many said that Italians accustomed to thimble-sized espressos would snub the company’s maxi sizes, and its prices. But Percassi, the Italian licensee for the American company, has since opened 18 stores throughout northern and central Italy, including a drive through.
Alessandro Lazzaroni, for five years the chief executive of Domino’s Pizza Italia, left the company in December 2020 and is now chief executive of Crazy Pizza, a high-end pizzeria started by the Italian businessman Flavio Briatore, a former director of the Benetton and Renault Formula One racing teams. Crazy Pizza made headlines in Italy this summer after Neapolitan pizza makers complained that the pizzas were too expensive.
And after all, Italians are picky about their pizza.
Stefano Auricchio, the director general of an association that protects “real Neapolitan pizza” said he was sorry to hear that Domino’s Pizza had closed “because it impoverishes the market in general,” as families have fewer options to choose from.
That said, he thought that in recent years Italians had evolved their palate for pizza and were looking for more “artisanal products” over chain brands. “There is a tendency now to recognize the work of the chef” and the quality of the products, he said.
According to a study recently commissioned by the association, Neapolitan pizza evoked concepts of “quality, well being and family,” notions that large pizza chains “with their standardized products” struggled to match.
“Neapolitan pizza is the mother of all pizza, even Italian pizza,” he said. “It all started here.”
But food does go on. One former Domino’s Pizza site on a busy Rome street was closed on Tuesday. But a big sign had been painted on the roll up door announcing the opening of a restaurant selling piadina, a flat unleavened bread, griddled and stuffed with various ingredients, that is popular in central Italy: “Coming Soon. Gino Piada.”
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France24 - Monde
Quarante ans après, un hommage national rendu aux victimes de l'attentat de la rue des Rosiers
Publié le : 09/08/2022 - 16:35
FRANCE 24
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Un hommage national a été rendu aux victimes de l'attentat de la rue des Rosiers, survenu il y a 40 ans dans le quartier juif de Paris. Pour la première fois, un membre du gouvernement assistait aux commémorations.
Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers dans le quartier juif historique de Paris – attribué au groupe palestinien extrémiste d'Abou Nidal –, une cérémonie en hommage aux victimes a été organisée, mardi 9 août, en présence pour la première fois d'un membre du gouvernement.
Six personnes avaient été tuées et 22 autres blessées le 9 août 1982 dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg, puis dans une fusillade dans le quartier du Marais, au cœur de la capitale. L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche "d'un coupable à tout prix". Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis mis en examen pour assassinats et tentatives d'assassinats et incarcéré. Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des tireurs de l'attentat.
"Le cauchemar a débuté ce jour funeste et ne me quitte plus", a témoigné lors de la cérémonie Guy Ariel Benarousse, victime de l'attentat. "Un hommage national, c'est bien et vous m'en voyez ravi. Mais il est temps que mon pays la France, et son gouvernement, prenne ses responsabilités, afin que tous ceux qui ont participé à cet odieux attentat puissent comparaître devant un juge", a-t-il déclaré.
Très émue, la sœur d'André Hezkia Niego, autre victime de l'attentat, a raconté la "profonde douleur" de son quotidien depuis la perte de son grand frère. "Les mêmes questions demeurent : pourquoi cet acte antisémite ? Qui sont les terroristes ? Autant de questions sans réelles réponses", a regretté Jacqueline Niego.
Il y a 40 ans, un attentat antisémite frappait la rue des Rosiers, à Paris.40 ans, sans procès, 40 ans sans justice. Pour les victimes, pour l'Histoire, il est temps que l'errance judiciaire cesse. Il faut un procès. Vite. pic.twitter.com/0pJUsk7kUv
August 9, 2022"Pour que toute la lumière soit faite sur ce lâche attentat"
Présent lors de l'hommage, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a reconnu que "la soif de justice qu'éprouvent les victimes n'a pas été étanchée". "Je sais que notre justice, en lien avec nos diplomates, est extrêmement mobilisée pour que toute la lumière soit faite sur ce lâche attentat", a indiqué Eric Dupond-Moretti.
"Quarante ans plus tard, un triste constat s'impose : l'antisémitisme, cette bête immonde, n'est pas morte ; elle rampe, plus ou moins masquée", a-t-il affirmé.
Le ministre, des élus, ambassadeurs et représentants des institutions juives se sont ensuite recueillis devant la plaque commémorative de la rue des Rosiers en y déposant tour à tour des gerbes de fleurs, avant d'observer une minute de silence.
Avec AFP
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New York Times - World
Kenya’s Presidential Election
‘Jewel in the Crown of Corruption’: The Troubles of Kenya’s China-Funded Train
Five years after its launch, the railway has become associated with debt, dysfunction and criminal inquiries, and it is now a lightning rod in Tuesday’s election.
The train prepared for departure as the last few passengers boarded in Nairobi, Kenya.Credit...Sarah Waiswa for The New York Times
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By Abdi Latif Dahir
MOMBASA, Kenya — Fireworks popped and confetti rained down in the seaside city of Mombasa when Kenya’s president inaugurated the country’s new railway — designed, funded and built by China.
President Uhuru Kenyatta proclaimed that the new train would connect the port in Mombasa to the neighboring country of Uganda, create jobs and help transform Kenya into an industrialized, middle-income nation.
“This is a very historic moment,” President Kenyatta, waving a giant Kenyan flag, told the gathering of Kenyan and Chinese officials. “We should be proud.”
That was five years ago. The railway has since turned into a fiasco, the target of lawsuits, criminal investigations over corruption and resentment by environmentalists and displaced workers in the trucking industry.
Now, it’s a hot-button issue in the closely contested election on Tuesday and part of a broader debate about China’s expanding role in Kenya. The leading candidates have proposed everything from deporting Chinese workers doing local jobs to renegotiating the onerous debt Kenya owes China. But for many, it’s the railway, which cost a whopping $4.7 billion, that has come to embody the corruption and greed among the political elite.
China initially financed the railway as part of its trillion-dollar Belt and Road Initiative, which aimed to expand China’s economic and political clout by funding new ports, roads and railways globally. But China balked at financing the last section of the Kenyan railway — the connection to Uganda— as some African countries struggled to repay their debts.
The train’s tracks run 367 miles from Mombasa through the capital, Nairobi — and end abruptly in an empty field in the Rift Valley, more than 200 miles from Uganda.
“The S.G.R. is an economic, social and fiscal disrupter,” said Tony Watima, an economist, referring to the Standard Gauge Railway, which Kenyans call the train. “The disruption it has created in the Kenyan economy will be felt for years.”
Both leading candidates in the campaign to pick Mr. Kenyatta’s successor — William Ruto and Raila Odinga — have seized on the railway’s troubles, promising to reassess its operations, while also trying to distance themselves from the project.
Mr. Ruto is the vice president and part of the administration that launched the railway. In an interview, he acknowledged that Kenya’s public debt — a total of $73.5 billion as of March in a country with a gross domestic product of just over $100 billion — was creating a “very precarious” situation, and that the railway had so far failed to expand the economy.
“We are hurting from paying the Chinese debt,” he said.
His opponent, Mr. Odinga, is a former prime minister who had long been critical of the project and accused Mr. Kenyatta’s family of benefiting from it. But now that Mr. Kenyatta is backing him, Mr. Odinga has softened his criticism, while promising to overhaul the railroad’s operation. He told a crowd of supporters in Mombasa recently, “Once I am in office, we will fix it.”
The railway represents the height of the borrowing and looting spree that has plagued Mr. Kenyatta’s government since it took office in 2013, economists, analysts and government officials said in interviews. His administration, they said, has saddled the country with large-scale infrastructure projects that are not financially viable, largely benefit the wealthy and divert investments from education and health care. In the past nine years, Kenya’s public debt has surged almost fivefold.
“The standard gauge railway is the jewel in the crown of corruption in Kenya,” John Githongo, a former anti-corruption czar, said. “That’s a sad legacy of the current regime.”
Mr. Kenyatta’s office did not respond to emailed questions for this article. The government’s minister for treasury and planning, Ukur Yatani, who oversees the country’s port, rail and pipeline infrastructure, did not reply to requests for an interview.
The railway’s financier, Exim Bank of China, has demanded reimbursements, even as creditors like France and Japan gave Kenya some respite from servicing their loans because of the pandemic. To repay the loan, the government introduced a raft of taxes and austerity measures that have angered the public, which is coping with rising food and fuel prices stemming from a drought and the war in Ukraine.
There was a “lack of economic planning and foresight” in commissioning the railway, said Abdullswamad Shariff Nassir, a lawmaker who leads the public investments committee in Parliament.
The ‘Lunatic Express’
For years, Kenya deliberated about whether to build a new railway or renovate its century-old line built by the British colonialists and famously known as the “Lunatic Express.”
Independent reports, including from the World Bank, recommended upgrading the existing rail network as a cheaper option. But ultimately, the Kenyatta administration settled on building a new one: a standard-gauge railway on which freight trains could run at 50 miles per hour and passenger trains at 74 miles per hour.
Kenya turned to China, which was then prompting its state-owned firms to find investment opportunities in Africa and other parts of the world.
Groundbreaking started in 2013. But trouble dogged the project from the start.
Even though it was financed by taxpayers, there was no competitive bidding for the project — a move Mr. Kenyatta defended.
Environmentalists questioned why the government routed the railway through Nairobi National Park, one of few wildlife parks anywhere adjacent to a capital city.
The project’s only known feasibility study was done by the Chinese contractor — not the government — which presented a conflict of interest, said Okiya Omtatah, a prominent lawyer who challenged the project in court.
He said he was invited to a Nairobi hotel to meet with several Kenyan senators and Chinese managers who asked him to withdraw the case in return for a $300,000 payout. When he declined, one of the senators offered up to $1 million, he said. He was told that if he refused, they could pay off a judge to decide the case in their favor.
“You keep your money and I will keep my country,” Mr. Omtatah recalled telling them as he left the room.
A communications officer with C.R.B.C., the Chinese contractor, did not respond to emailed questions. Mr. Omtatah would not identify the senators he said he met with.
The court of appeal finally ruled in Mr. Omtatah’s favor, in 2020, declaring the railway’s contract illegal for flouting Kenya’s procurement laws. The government is appealing the decision to the Supreme Court.
Mr. Ruto has promised, if elected president, to publish the contract — a move that activists hope would allow the public to scrutinize it. A transport ministry official this year said that making the contract public would undermine national security because it would reveal its nondisclosure clauses.
Over the years, activists and opposition figures have accused senior politicians of inflating costs and profiting from the railway.
Land acquisitions became a flashpoint too, with more than a dozen officials, including the former managing director of Kenya Railways and the former chairman of the agency that manages Kenya’s public land, charged in court in 2018, accused of facilitating more than $2 million in payments to individuals and companies that falsely claimed to own land along the railway. While some cases have been dropped, trials of other defendants are continuing. Parliament disclosed that millions more were disbursed in overpayments or payments made without clear documentation.
Road versus rail
A year after the train started operating, a parliamentary report showed it cost more than double the amount to transport goods on the train than on the road.
To make the railway profitable, the authorities compelled importers to send cargo by railway instead of by road — a decision that set off protests and court cases.
Officials in Mombasa said the railway cost their county tens of millions of dollars in annual revenues. One report estimated conservatively that over 8,100 people employed in the trucking, fuel and freight businesses in the county would lose their jobs.
Lawrence Boy, a truck driver in Miritini, a suburb of Mombasa, accused the government of “demonizing” truck drivers and leaving many young people jobless and turning to crime.
“We are citizens of this country,” he said, “and we deserve equal rights.”
A ‘serious mess’
At the Nairobi station, passengers board train cars painted with the slogan,“Connecting Nations. Prospering People.” But a poll taken in 2019-2020 by Afrobarometer found that 87 percent of Kenyans believed their government had borrowed too much money from China.
Lawmakers have recommended the government renegotiate the railway’s loan with China. But even if they can, said Mr. Watima, the economist, the railway will remain a “serious mess.”
China, also, is reassessing its early lending spree on African infrastructure projects as it faces growing backlash for doling out loans to poor countries with shaky finances.
Even though China will remain the biggest financier of African infrastructure, Eric Olander, co-founder of the China Global South Project, said it was unlikely that risky megaprojects like the Kenyan railway would receive funding in the future.
“The sand in the hourglass has run out,” he said.
For now, the railway leaves Mombasa, cuts across Kenya’s iconic national parks and barrels past Nairobi before its tracks stop at a quiet hamlet near the town of Duka Moja, surrounded by dense bush and maize plants.
“They said this train was progress, but whose progress is it?” said Daniel Tipape, a motorcycle taxi driver, passing the dirt road near the rail’s finish line.
“Sometimes we just build things for the sake of it,” he said.
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France24 - Monde
Chine-Taïwan : "La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’il y a 20 ans"
Publié le : 05/08/2022 - 18:21
Mehdi CHEBIL
Des dizaines d’avions et de navires de l’armée chinoise ont pénétré dans la zone de défense aérienne taïwanaise, vendredi, au deuxième jour des plus grands exercices militaires jamais organisés par Pékin tout autour de l’île. Des manœuvres qui permettent aux experts militaires occidentaux d’étudier la modernisation de l’armée chinoise.
Branle-bas de combat sur l’île de Taïwan, cernée de toute part par des zones d’exercices militaires chinois à tirs réels. Des F-16 taïwanais ont ainsi dû décoller de toute urgence, vendredi 5 août, tandis que 49 avions de chasse chinois pénétraient dans la zone de défense aérienne de l’île, selon un communiqué du ministère taïwanais de la Défense. Treize navires de guerre chinois avaient franchi un peu plus tôt la ligne médiane du détroit qui sépare l'île de la Chine continentale, tandis que plusieurs missiles balistiques étaient ostensiblement "testés" par les autorités de Pékin.
49 PLA aircraft (J-10*7, J-11*6, J-16*10, SU-30*24, Y-8 EW and Y-8 ASW ) flew on the east part of the median line of the Taiwan Strait on August 5, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/Ys11BtcCzv pic.twitter.com/MXupW45USe
August 5, 2022Cette démonstration de force est présentée comme une réponse à la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants américaine. Pékin considère l’ile de Taïwan comme une partie intégrante de son territoire, qui doit être ramenée de gré ou de force dans le giron national. Ces exercices de l’armée chinoise, qui doivent se poursuivre jusqu’à dimanche midi, sont l’occasion pour les experts militaires occidentaux d’étudier le rapport de force dans le détroit de Taïwan. France 24 s’est entretenu à ce sujet avec le professeur Alessio Patalano, spécialiste de la stratégie maritime en Asie orientale au King’s College de Londres.
Est-ce que les exercices militaires chinois actuels permettent de déterminer la capacité de Pékin à mener à terme une invasion de Taïwan ?
On se rend clairement compte que les capacités militaires chinoises se sont progressivement améliorées. Quand on compare avec les exercices précédents, en 1995-1996 et au début des années 2000, on constate que les Chinois ont des missiles à plus longue portée et qu’ils ont augmenté la qualité de leurs munitions et capacités militaires (…). La marine chinoise peut désormais se déployer plus confortablement loin du continent, au-delà de la côte orientale de Taïwan. Mais on manque toujours d’informations sur les capacités chinoises dans le domaine sous-marin, faute de sources ouvertes.
La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’elle l’était il y a 20 ans. Mais il reste difficile de déterminer si l’armée chinoise peut réellement mener à bien une opération aussi importante que l’invasion de Taïwan.
La dernière guerre de haute intensité impliquant la Chine date de 1979. Est-ce que l’armée chinoise a la capacité de mener des opérations interarmées modernes impliquant la coordination des forces navales, aériennes et terrestres ?
Ces exercices vont permettre de voir dans quelle mesure la réforme militaire de 2016, qui a créé cinq zones de commandements interarmés, a permis d’améliorer ces capacités de coordination. À première vue, cela a effectivement l’air d’être le cas.
Mais cela ne signifie pas non plus que cette coordination sera parfaite du début à la fin. Ces exercices militaires chinois vont durer quelques jours, tandis qu’une opération militaire pour envahir Taïwan prendrait beaucoup plus de temps. Comme on l’a vu avec les plans d’invasion russes en Ukraine, il y a une différence fondamentale entre un plan sur un bout de papier et l’épreuve du terrain.
Taïwan manque de pilotes pour sa flotte d’avions de combat F-16, selon une récente enquête de Bloomberg, qui souligne que les incursions répétées de jets chinois ralentissent les programmes de formation de pilotes. Est-ce que ces exercices militaires chinois peuvent détériorer les capacités militaires taïwanaises ?
Pas nécessairement. Le problème des pilotes est d'abord lié à une période de transition entre deux postures stratégiques. Au milieu des années 2010, Taïwan a voulu passer d’une armée de conscrits à une force professionnelle dominée par les volontaires. Ils reviennent un peu là-dessus, notamment parce que l’exemple de l’Ukraine a montré qu’un système avec une défense territoriale et des civils armés pouvait être dissuasif.
Ces périodes de transition coûtent de l’argent et créent des déséquilibres – comme par exemple ce manque de pilotes à un moment donné. Mais les Taïwanais en sont conscients et vont finir par régler le problème.
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Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"
Selon Nancy Pelosi, les États-Unis "ne permettront pas" à la Chine d'isoler Taïwan
Taïwan : Pékin suspend une série de coopérations avec Washington
France24 - Monde
Quarantaine, frappes à distance, invasion : les scénarios chinois contre Taïwan
Publié le : 06/08/2022 - 17:26
Mehdi CHEBIL
Taïwan a accusé, samedi, l'armée chinoise de simuler une attaque de l'île lors d'exercices militaires mobilisant plus d'une centaine d'avions de combat et plus d'une dizaine de navires militaires entre le 4 et le 7 août. Ces manœuvres sont présentées comme la préparation d'un futur blocus de l'île, qui constitue l'une des stratégies possibles de Pékin.
Encore plusieurs heures à tenir avant la fin des exercices militaires chinois, prévue pour ce dimanche 7 août à midi. En attendant, les forces armées de Taïwan restent en alerte maximale tandis que des dizaines d’avions de chasse, de navires, et de missiles chinois sont testés à proximité de l’île que Pékin souhaite ramener dans le giron national "de gré ou de force".
La visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, et ces exercices militaires – les plus importants jamais organisés par l’armée chinoise à proximité de Taïwan – ont relancé les spéculations sur la forme que prendrait une attaque de la Chine continentale contre cette île de 400 kilomètres sur 150, soit près du double de la taille de la Corse.
Si cette question semble lointaine pour les décideurs français et européens, elle est cruciale pour les think tanks américains qui perçoivent le conflit autour de Taïwan comme décisif pour la prééminence des États-Unis dans le Pacifique Ouest. Plusieurs plans d’action prospectifs ont été établis, qui s’articulent autour de deux stratégies distinctes : l’encerclement puis l’étouffement de Taïwan pour forcer la réunification souhaitée par Pékin, ou l’invasion en règle de l’île.
Blocus, quarantaine… la stratégie du boa constricteur
Une carte des six zones maritimes des exercices chinois actuels montre l’île de Taïwan complètement cernée par les forces ennemies. Des experts militaires américains, cités par le Wall Street Journal, affirment ainsi que cette disposition renforce le scénario où Pékin imposerait un blocus de Taïwan afin de forcer des négociations sur la réunification. Un rapport de la Rand Corporation publié en février 2022 présentait ce scénario comme inspiré du blocus de Cuba en 1962. L'institut de recherche évoque plutôt une "quarantaine" : Pékin laisserait passer nourriture et provisions essentielles.
Carte de Taiwan et des eaux environnantes, localisant les zones des exercices militaires chinois prévus entre le 4 et le 7 août ⤵️ #AFP #AFPGraphics pic.twitter.com/YAtHCv11X8
August 3, 2022"Les objectifs de la Chine (consisteraient à) démontrer par un fait accompli sa souveraineté en contrôlant les espaces aérien et maritime, ainsi que les livraisons de cargos, les navires, avions, et personnes qui ont accès à Taïwan", écrivent les auteurs du rapport.
En théorie, un blocus est considéré comme un acte de guerre, mais Pékin utiliserait le fait que l’ONU ne reconnaît "qu’une seule Chine" pour argumenter que ses actions respectent la légalité internationale. Dans les faits, une telle action impliquerait un déploiement militaire encore plus conséquent que celui de ces derniers jours pour faire respecter cette "quarantaine".
"En moins de 24 heures, une vaste flotte chinoise comprenant la marine, les garde-côtes, et des navires de la milice maritime se déploie autour de Taïwan pour faire respecter la quarantaine, interceptant les navires qui cherchent à s’approcher de l’île sans l’accord de Pékin. Les avions de chasse chinois et ses systèmes de défense sol-air se préparent à attaquer toute intrusion non-autorisée dans l’espace aérien de Taïwan", écrit une enquête de Reuters détaillant le déroulement d’un tel scénario.
De plus, l’armée chinoise pourrait envahir des petites îles relevant de la souveraineté taïwanaise, comme les îles Matsu ou Kinmen, qui sont totalement indéfendables car situées à seulement quelques kilomètres des côtes chinoises, pour augmenter la pression sur Taipei.
Les analystes américains soulignent que cette stratégie de l’étouffement s’inscrirait dans la continuité d’une politique chinoise qu’ils décrivent comme du "gray-zone warfare" - un conflit de basse intensité, sans déclaration de guerre. Les exercices en cours et les intrusions répétées d’avions de chasse chinois pour tester les défenses taïwanaises font, selon eux, partie intégrante de cette stratégie. Un avantage clef de ce plan – du point de vue chinois – est qu’il transfère la lourde décision d’ouvrir le feu sur les épaules des autorités taïwanaises et américaines.
Multiple PLA aircraft and vessels were detected participating in drills around Taiwan Strait and have crossed the median line. #ROCArmedForces have utilized alert broadcast, aircraft in CAP, patrolling naval vessels, and land-based missile systems in response to this situation. pic.twitter.com/lVpRWCZxhm
August 5, 2022La principale limite d’une stratégie de l’étouffement est qu’elle ne garantit pas une capitulation taïwanaise. Au contraire, un blocus ou l’attaque d’ilots isolés pourrait galvaniser la volonté de résistance de la population taïwanaise, de son gouvernement, ainsi que de ses alliés occidentaux. Une situation qui pourrait alors précipiter le cauchemar ultime de Pékin : l’indépendance de Taïwan et son intégration dans un traité d’alliance formelle avec les États-Unis et le Japon.
"Choc et effroi" dans le Pacifique… frappes et invasion massive de Taïwan
C’est pourquoi d’autres analystes américains estiment que le plan d’attaque chinois prendrait la forme d’une attaque surprise de l’île, qui viserait notamment à décapiter le gouvernement taïwanais, afin de limiter ses capacités à mobiliser avant un débarquement massif. Une forme revisitée de la campagne "Shock and Awe" ("choc et effroi") en Irak en 2003, qui avait permis à l’armée américaine de s’emparer de Bagdad en moins de vingt jours.
"Pour parvenir à ses buts, la Chine doit faire fort et brutal ("go big and brutal") dès le départ. Son plan de guerre pourrait bien inclure une attaque surprise aérienne avec des missiles contre Taïwan et les bases militaires américaines dans le Pacifique, des frappes sur les communications satellitaires (…) et une vague de sabotages et d’assassinats à Taïwan, en prélude à une invasion aéroportée et amphibie massive", écrit ainsi dans le Wall Street Journal le professeur Hal Brands, spécialiste des relations internationales et coauteur de "Danger Zone : The Coming Conflict with China". La probabilité d’une telle invasion se renforce, selon lui, au fur et à mesure que les autorités chinoises craignent de perdre définitivement Taïwan.
Parmi les 11 missiles balistiques chinois tirés le 4 Août dans l'après midi figurent non seulement les DF-15 mais aussi une variante de DF-16 (DF-16ZD ??).#TaiwanChinaCrisis pic.twitter.com/z33n47JEDu
August 4, 2022Les chiffres d’une telle opération donnent le tournis. Les stratèges militaires estiment habituellement qu’il faut un ratio d'au moins trois assaillants pour un défenseur, ce qui impliquerait pour l’armée chinoise de mobiliser 1,2 million d’hommes pour faire face aux 450 000 militaires taïwanais (dont plus de la moitié sont des réservistes).
Cette force d’invasion devrait traverser les 180 kilomètres de mer du détroit de Taïwan sous une pluie de missiles avant d’accoster sur une île dont la topographie – falaises, montagnes, villes densément peuplées – est favorable à des défenseurs retranchés. L’invasion de Taïwan ne "ressemblerait en rien au débarquement du Jour-J" le 6 juin 1944, affirmait ainsi Ian Easton, un directeur de l’institut Projet 2049 et auteur de "The Chinese Invasion Threat : Taiwan's Defense and American Strategy in Asia".
Pour assurer l’effort logistique, l’armée chinoise réquisitionnerait alors des centaines de ferrys et des navires civils, qui sont depuis plusieurs années organisés pour être mobilisables comme auxiliaires militaires, selon Thomas Shugart, un ex-officier américain de sous-marin et chercheur au CNAS (Centre pour une nouvelle sécurité américaine).
"Le scénario de l’invasion peut apparaître très risqué", précise un rapport du Conseil des relations extérieures publié en février 2021. "Mais, du point de vue d’un analyste chinois, la récompense durable serait la résolution définitive de la question de la souveraineté de Taïwan".
🇹🇼🇨🇳L'invasion de Taïwan serait bien plus périlleuse que celle de l'Ukraine par la Russie.Il s'agit d'une île défendue par une armée très bien équipée et qui se prépare depuis des décennies à un assaut amphibie de la Chine.Sans compter un possible soutien 🇺🇸 envers Taipei. pic.twitter.com/AIfYu9OMBQ
August 2, 2022Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Modernisation de l’armée
Chine-Taïwan : "La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’il y a 20 ans"
Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"
La Chine simule une attaque contre Taïwan, selon Taipei
Valeurs Actuelles
[Entretien] Linda Kebbab : « Ceux qui défendent les rodéos sauvages mettent de la poésie dans le sang »
Valeurs actuelles. Rodéos urbains, refus d’obtempérer… L’ordre public est mis à mal. L’Etat décompte pas moins de 534 interventions dans le Val-d’Oise depuis début avril dans la lutte contre les rodéos sauvages. Comment expliquez-vous l’intensification de ces phénomènes ?
Linda Kebbab. Je ne saurais pas dire s’il y a une intensification du phénomène des rodéos urbains. On a le sentiment chaque année qu’il y en a plus que l’année précédente, mais c’est juste qu’avec l’arrivée du beau temps, c’est beaucoup plus significatif. Avec l’été viennent les accidents graves, d’où cette impression que le phénomène est nouveau ou plus important. En réalité, je crains que l’échange que nous avons aujourd’hui, nous l’aurons dans deux ans, cinq ans et même dix ans. Je me souviens qu’il y a douze ans, lorsque j’étais en brigade de police, nous courions déjà après eux. Je travaillais à Créteil pendant l’été. C’était un vrai fléau, les familles ne pouvaient pas se poser sur les étendues vertes parce que des voyous faisaient leur loi avec des scooters ou des motocross non homologués sur la voie publique. En revanche, je pense qu’il y a une meilleure prise en compte par l’opinion et par la presse de ce phénomène que nous connaissons depuis longtemps.
Le rodéo est dit “sauvage” parce qu’il résulte d’un refus d’obtempérer. Le summum pour ces délinquants est de pratiquer le refus d’obtempérer. C’est-à-dire de faire son rodéo sauvage jusqu’au bout et de ne pas se faire rattraper par la police. Tout cela dans des quartiers populaires qui ont été construits avec l’objectif de donner aux piétons un espace de circulation libre. Ces espaces deviennent de vrais terrains de jeu pour les deux-roues, tandis que les voitures de police n’y ont pas accès. Les refus d’obtempérer sont donc un jeu d’enfant pour ces délinquants. Ils savent où cacher leurs engins, il y a même des planques prévues à cet effet, ils sont très organisés.
Quel est le but recherché par les auteurs de ces rodéos sauvages ? Il y a une forme de mise en scène, avec une volonté de faire le buzz.
Il y a déjà certainement un attrait de plus en plus prononcé pour les activités mécaniques. Avec un accès aux deux roues qui est sans doute plus aisé aujourd’hui via Internet pour trouver leur engins : des scooters en fin de vie, des appareils volés ou non-homologués. En réalité, cette recherche du buzz a existé avant même l’utilisation des réseaux sociaux. Quand ces délinquants se faisaient remarquer dans leur quartier, et quand nous, forces de l’ordre, essayions de leur mettre la main dessus, le défi était de ne pas revenir sous les yeux des copains qui observaient la scène. Seulement, ces scènes où les délinquants essayaient de briller devant leurs copains, n’étaient pas relayées sur les réseaux. Aujourd’hui, les spectateurs sont sur Internet, les réseaux sociaux permettent de décupler la visibilité de ces actes de délinquance. Le rodéo sauvage n’a d’intérêt pour eux que parce qu’il crée du buzz : à un moment donné, il y a un spectacle donné aux copains. D’ailleurs, quand des municipalités prennent la peine de leur proposer des circuits fermés, pour la plupart d’entre eux, ça ne les intéresse pas. Simplement parce qu’ils n’ont personne devant qui briller, et qu’ils n’ont aucun moyen de créer leur buzz de la défiance à l’égard des forces de l’ordre.
Le film Rodéo de Lola Quivoron a fait polémique en début d’année. Les rodéos sauvages seraient une pratique « mal comprise » et « criminalisée à mort », selon la réalisatrice. Comment faut-il comprendre ces propos ?
Les seuls en extase et en émoi devant ces phénomènes sont des bourgeois qui ne les subissent pas. Et cette productrice dont le film a été mis en avant au festival de Cannes en fait partie. Il s’agit tout simplement d’une admiration pour un acte délictueux, que l’extrême gauche voit souvent comme une forme de poésie. Cela démontre une méconnaissance totale du phénomène. C’est une forme de visibilité artistique et intellectuelle d’une activité qui méprise la sécurité des riverains et la tranquillité des quartiers touchés par le rodéo. Chez les défenseurs des délinquants, la violence est perçue comme de la poésie. Dire que le bruit des rodéos est une manière de s’approprier l’espace, de s’exprimer, est un véritable mépris pour les victimes. C’est donc une hypocrisie artistique de gens qui sont ravis de leur petit appartement sur cour à Paris et qui n’ont pas d’autre thématique que de mettre de la poésie dans la délinquance. Il ne s’agit même pas de déconnexion mais d’individus profondément bêtes. Sauf que cette bêtise a client sur rue, elle est relayée par des médias mainstream et elle donne le sentiment à ces gens qui pratiquent le rodéo sauvage d’être légitimes dans leur activité. Et bien évidemment, les victimes ne sont pas considérées. Il faut dire ce qui est : ceux qui défendent les rodéos sauvages mettent de la poésie dans le sang.
La semaine dernière, des images ont beaucoup tourné, montrant une famille encerclée par un cortège de mariage sur une place de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis ; il y avait visiblement une volonté de faire peur aux riverains. Le rodéo est-il un moyen de s’approprier et de marquer un territoire ?
Totalement. En tant que policiers on le constate sur la voie publique. Le message du rodéo sauvage est simple : « Tirez-vous, on est chez nous. » Et pour preuve, ils nous défient jusqu’au bout, au point de refuser d’obtempérer. Ces gens connaissent mieux le quartier que personne, ils s’y sentent chez eux. Dans le cas de ce cortège de mariage, ils se trouvent en dehors de leur quartier, aux pieds de la mairie. Ils élargissent un territoire où la loi de la République ne devrait pas s’appliquer. C’est du mépris pour la vie humaine. Cette famille a été prise pour un plot, tout simplement, autour duquel ils slaloment. Ils n’ont plus le statut d’humain. La place de la mairie est transformée en petit circuit automobile. Le pire dans tout cela, c’est que le mariage est le contrat d’institution d’une famille ; et au sortir de la mairie, ces individus méprisent une famille et la mettent en danger. C’est un mépris pour tous les actes de construction d’une société. Il y a quelque chose de très viril dans le rodéo sauvage : faire du une roue sur un deux-roues, c’est une manière d’impressionner, un peu comme un cheval qui fait une ruade. Le mot “rodéo” n’est pas choisi au hasard.
Il ne s’agit plus seulement de trouble à l’ordre public. Ces derniers mois, de nombreuses victimes font les frais de ces rodéos. Ce vendredi encore, deux enfants ont été fauchés à Pontoise. Est-ce qu’il y a une augmentation de la violence ? Et est-elle volontaire ou s’agit-il d’accidents ?
Il serait faux de croire que ces délinquants avaient plus d’estime pour la vie humaine il y a dix ou quinze ans. Les informations sont simplement beaucoup plus relayées aujourd’hui. J’ai déjà eu le cas d’individus qui percutaient des enfants ou des personnes dans des rodéos sauvages, et la première préoccupation des délinquants était de s’enfuir et de dissimuler la moto pour que l’auteur ne soit pas identifié et poursuivi. Tout en laissant agoniser des victimes. Penser que les délinquants avaient un code d’honneur il y a dix ans est faux. La justice est obligée de considérer ces cas comme des accidents dès lors qu’avec son avocat le délinquant affirme qu’il n’avait pas l’intention de faire du mal. Ou alors l’affaire sera classée avec la mention “blessures par négligence”. Même si l’individu a pris tous les risques : rouler à contre-sens, faire du une roue, rouler trop vite… A partir du moment où il peut démontrer qu’il ne voulait pas percuter les passants, cela passera pour un accident.
Quelles sont les difficultés auxquelles doivent faire face les forces de l’ordre ?
Face aux rodéos sauvages, les forces de l’ordre sont complètement démunies. Nous avons un arsenal administratif, même si on utilise le code de la route : en pratique, on peut ordonner l’immobilisation du véhicule. Et lorsque le véhicule n’est pas homologué ou en fin de vie, on peut l’envoyer à la fourrière, et ordonner sa destruction. C’est le seul outil dont on dispose. Mais ces engins sont un peu comme les cafards : vous en détruisez un, il y en a dix autres qui prennent le relai. Ils ne rencontrent aucune difficulté à se procurer de nouveaux véhicules, plus puissants et plus gros. C’est une sorte de tonneau des Danaïdes. Il y a de l’impuissance chez les forces de l’ordre : quand vous êtes policier, vous vous dites que votre action doit permettre de protéger des vies. Il n’y a qu’à regarder le récent exemple de Pontoise, avec une jeune fille entre la vie et la mort, pour vous donner une idée des difficultés que nous rencontrons. Il n’y a malheureusement aucune punition appliquée, et les familles ne sont pas écoutées.
Au niveau pénal, trouvez vous que les peines soient ajustées, malgré les durcissements de la loi en 2018 et 2022 ?
Le politique semble avoir pris la mesure de la situation : en 2018, le code de la route a été renforcé sur la loi concernant les rodéos urbains. Ce durcissement a conduit à des peines d’emprisonnement d’un à trois ans, avec des amendes ajustées en fonction des circonstances. A l’instar des rodéos qui ont conduit à des accidents graves, je n’ai pas le souvenir que ces gens-là soient allés en prison. Les peines ne sont pas appliquées. C’est une loi qui est difficile à mettre en application parce qu’on assiste toujours au même problème : quelles que soient les infractions, il n’y a pas assez de places dans les prisons. L’environnement carcéral est aujourd’hui insuffisant pour pouvoir y mettre les personnes responsables de délits dits « mineurs », qui n’entraînent pas de blessures.
Au niveau pénal, c’est largement insuffisant. Dites-vous bien que s’il n’y avait pas de blessés dans ce genre d’actes de délinquance ces individus n’iraient pas en prison. Il y a comme un besoin de victimes graves pour pénaliser sévèrement le délit. “Mieux vaut prévenir que guérir” : le gouvernement a oublié le fameux adage. C’est sur les faits que la justice devrait condamner le délit et non pas sur les conséquences. C’est avant tout une question de politique pénale. Sauf que la politique pénale statue en fonction des capacités carcérales.
Comment voyez-vous l’avenir alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin semble avoir pris la mesure de la situation ?
A part une énième circulaire aux préfets pour alourdir l’arsenal administratif sur la confiscation des engins, je ne vois pas quelles améliorations pourraient venir nous soulager. La justice est en manque de repères et de moyens. C’est un canard sans tête : notre garde des Sceaux ne se bat pas contre le crime et la délinquance. Je suis prête à parier que dans un an, nous aurons la même conversation.
L'Humanité
Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville
Il était une foisSéville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.
La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.
Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant
Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?
Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grandsOn ne peut comprendre la déception qui a saisi les téléspectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.
« Championne du monde des matchs amicaux »
Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.
Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football françaisToutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.
Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville
France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).
Au commencement était Séville 1982Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.
Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?
Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?
La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France
C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.
Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.
Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.
Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business
Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.
Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filetAvec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télévisions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.
Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaineDepuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…
La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.
footballcoupe du mondefrance-allemagne France24 - Monde
Course à Downing Street : Rishi Sunak peut-il rattraper son retard sur Liz Truss ?
Publié le : 07/08/2022 - 18:11
La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a pris une confortable avance sur son rival Rishi Sunak, ex-ministre des Finances, dans la course à la succession de Boris Johnson. Les deux prétendants, qui s'opposent sur les questions économiques et le pouvoir d'achat, seront départagés début septembre par un vote des adhérents du Parti conservateur. À la clé, la direction de la formation politique et le poste de Premier ministre du Royaume-Uni.
L'ex-ministre des Finances Rishi Sunak peut-il encore rattraper son retard dans la course à Downing Street ? Les derniers sondages montrent la ministre des Affaires étrangères Liz Truss largement en tête, avec le soutien de 58 % des membres du Parti conservateur, contre 26 % en faveur de Rishi Sunak et 12 % qui ne se sont pas encore décidés, selon une étude de ConservativeHome publiée jeudi 4 août.
Sélectionnés par les députés conservateurs à l'issue d'une série de cinq votes, les deux prétendants seront départagés par les quelque 180 000 adhérents du Parti conservateur à l'issue d'un vote par correspondance dont le résultat est attendu le 5 septembre.
Pour remonter la pente, Rishi Sunak mise sur son image de responsable compétent et sa gestion de la crise sanitaire, lors de laquelle plus de 300 millions de livres (355 millions d’euros) ont été dépensées pour soutenir l'économie du pays. Une position qui prête néanmoins le flanc aux critiques de sa rivale, qui dénonce un déficit budgétaire historique et des taxes trop élevées.
La cheffe de la diplomatie britannique a en effet séduit les membres du Parti conservateur avec une recette classique mais toujours efficace auprès des Tories : des promesses de baisses d'impôts, pour stimuler la croissance économique et réduire la crise du pouvoir d'achat.
Mais le vote conservateur au Royaume-Uni ne se limite plus à l'électorat âgé, aisé et originaire du sud du pays qui constitue traditionnellement le cœur de cible des Tories. L'élection générale de 2019 avait ainsi été marquée par l'écroulement de ce que les Britanniques appellent le "mur rouge", la chute de bastions travaillistes dans le nord du pays de Galles et de l'Angleterre, passés au Parti conservateur. Un nouvel électorat qui pourrait être séduit par la tonalité plus populiste du discours de Liz Truss.
France 24 fait le point sur la course à Downing Street avec Sir John Curtice, professeur de politique à l'Université de Strathclyde.
France 24 : Pourquoi Liz Truss a-t-elle une aussi forte avance sur Rishi Sunak parmi les membres du Parti conservateur ?
Sir John Curtice : Liz Truss a su jouer du malaise au sein du Parti conservateur en ce qui concerne le niveau élevé des impôts et des dépenses publiques à la suite du Covid – et elle a efficacement utilisé la question du pouvoir d’achat pour réclamer des baisses d’impôts.
Elle a également réussi à se présenter comme une personne ordinaire, tandis que Rishi Sunak est perçu comme un enfant gâté sorti de Winchester [l’une des plus prestigieuses écoles privées du Royaume-Uni, NDLR] et est désormais, avec sa femme, à la tête d’une véritable fortune. Cette posture est loin d'aller de soi. Le père de Liz Truss était professeur de mathématiques et le quartier de Leeds d’où elle vient est relativement aisé.
Le troisième facteur est que Rishi Sunak a souffert des conséquences du Partygate ainsi que des errements de la domiciliation fiscale de sa femme, Akshata Murty, qui n’a pas payé d’impôt sur les revenus gagnés à l’étranger tandis qu’elle vivait au Royaume-Uni. Si le vote avait eu lieu six mois plus tôt, Rishi Sunak l’aurait facilement emporté. Mais aujourd'hui, il pâtit d’un réel déclin de sa popularité.
Rishi Sunak a choisi de se présenter auprès des Tories comme le candidat ayant le plus de chance de l'emporter auprès du grand public lors des prochaines élections générales. Pourquoi cette tactique ne semble-t-elle pas fonctionner ? A-t-il réellement plus de chance de l'emporter que Liz Truss ?
Aucun des deux candidats n’a un véritable avantage pour l'emporter aux prochaines élections. Je peux vous sortir des sondages auprès du grand public qui avantagent Truss, d’autres qui sont un peu plus en faveur de Sunak, et pas mal d’autres études d'opinion où ils sont à égalité.
Ce qui compte vraiment aujourd'hui, c’est que les membres du Parti conservateur pensent que Liz Truss a plus de chances de l’emporter.
Rishi Sunak bénéficie d’une image de responsable compétent, assez "Premier ministrable". On a pu voir ça lors du dernier débat télévisé : il a fait une forte impression avec sa maîtrise des dossiers. Le problème est qu’il avait l’air par moments un peu agressif lors de son débat sur la BBC la semaine dernière […]. Une manière de débattre un peu hautaine peut lui porter préjudice face à Liz Truss, qui joue la carte de la personne ordinaire qui comprend bien les préoccupations des gens.
Quelles sont leurs chances de mener le Parti conservateur à une nouvelle victoire aux prochaines élections générales ?
Le Parti conservateur s’inquiète de se retrouver aux affaires tandis que les niveaux de dépense publique et des impôts sont aussi élevés. On ne souligne pas assez que les Tories risquent de devoir gérer la plus grande chute de niveau de vie au Royaume-Uni depuis la Seconde Guerre mondiale.
C’est quelque chose de très difficile à surmonter pour n’importe quel gouvernement. Mais les conservateurs ont quand même une chance de l'emporter car les électeurs ne sont pas convaincus non plus que le Parti travailliste ait des solutions.
Que ce soit Liz Truss ou Rishi Sunak qui l’emporte, le prochain leader conservateur se retrouvera dans une situation assez proche de celle de Gordon Brown, l'ancien leader travailliste. Ce dernier est devenu Premier ministre pendant la seconde moitié d’une législature, juste avant qu’une crise économique d’ampleur ne s’abatte sur le pays. [Gordon Brown est devenu Premier ministre en 2007, juste avant la crise de 2008 ; il a ensuite perdu les élections générales de 2010, NDLR.]
Par ailleurs, le leader travailliste Sir Keir Starmer ne parvient pas à réellement articuler une vision alternative pour la conduite du pays. S’il n’y arrive pas en ces temps de crise économique, on se peut se demander s’il y parviendra un jour...
Retrouvez la version originale de cette interview publiée sur notre site Internet en anglais.
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Valeurs Actuelles
En Alsace, les brigades vertes veillent au respect des arrêtés limitant l’usage de l’eau
Depuis le 4 août dernier, 62 départements français subissent une sécheresse au niveau de gravité maximal. C’est notamment le cas du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, où l’usage de l’eau est très sérieusement limité depuis quelques jours. Des règles que ne respectent pas toujours particuliers et professionnels, au point que les brigades vertes alsaciennes sont désormais chargées de faire la chasse aux contrevenants. Patrouillant en équipe de deux, raconte France 3 Régions, ces agents surveillent et sensibilisent la population, mais ne verbalisent pas.
« Cela fait 30 ans que je travaille à la brigade verte, je n’ai jamais connu de situation comme ça », raconte Nicolas Krust, dont la charge de travail a nettement augmenté ces derniers jours. La liste des interdictions est effectivement conséquente. Depuis le début du mois d’août, il est interdit : de remplir sa piscine, nettoyer sa voiture, son allée ou sa terrasse, arroser sa pelouse ou son potager. Les collectivités doivent également renoncer au nettoyage des rues et des trottoirs, ainsi qu’à l’arrosage des parterres de fleurs, des espaces verts ou des terrains de sport.
Délation climatique
Souvent, les agents des brigades vertes sont sollicités par téléphone. La plupart du temps, relate France 3 Régions, leurs correspondants cherchent des renseignements sur les règles en vigueur. Cependant, d’autres appels proviennent parfois de particuliers désireux… de dénoncer leurs voisins, surpris en train d’enfreindre les règles. « De nombreuses personnes nous appellent pour nous prévenir que leur voisin est en train de nettoyer sa terrasse ou d’arroser son jardin, ça reste fréquent », avoue Nicolas Krust.
Haut-Rhin : les dernières actualités
L'Humanité
Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes
Il était une foisLe 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.
Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne
Dans le contexte des discours sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’intégration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.
D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.
À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».
Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.
Entretenir la confusion avec une population délinquante
Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».
La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).
Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».
La fin du fichage des « nomades »Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.
Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.
Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés
Un signe ostentatoire est en outre imposé aux nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.
De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.
Tsiganes, cette longue ségrégationLe 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.
Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.
Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.
Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.
Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.
De 1939 à 1946, la France des campsEn France, la libération du territoire national n’a cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend caduques les mesures d’assignation à résidence.
Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.
Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.
Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.
Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.
Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures
Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.
En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de chacun).
- Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
- Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
- Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »
(1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.
La question de la désignation
Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.
Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.
Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.
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Il était une foisHistoireromstsiganes New York Times - World
Strip-Searches of Children by London Police Are Called ‘Deeply Concerning’
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A report from England’s children’s commissioner on Monday found that 650 children, including a disproportionate number of young Black boys, were subjected to the practice.
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By Isabella Kwai
LONDON — Hundreds of children were strip-searched in London by the police over a three-year period, according to a report released on Monday by Britain’s top official for children, who said she was “unconvinced” that the authorities were sufficiently judicious in employing the invasive practice in light of the potential harm.
The report, which found that about 650 children had been strip-searched between 2018 and 2020, was commissioned by Rachel de Souza, Britain’s commissioner for children, after a young Black schoolgirl, identified in the report as “Child Q,” had been strip-searched in 2020 by police officers on school grounds without her mother being notified and another adult present.
Ms. de Souza suggested that what happened to Child Q was not an isolated episode, after the report warned that protocols to protect children were not always followed, including ensuring the presence of a parent, guardian, social worker or caregiver during such searches.
“A police power that is as intrusive and traumatic for children as a strip-search must be treated with the utmost care and responsibility,” she said, calling the report’s findings “deeply concerning.”
The requirement that an adult be present during strip-searches of minors was not followed in 23 percent of the 650 cases, according to the report. It also found that police officers found nothing to suggest further action was needed in slightly more than half the total number of strip-searches.
Ninety-five percent of those who were strip-searched were boys, according to the report, nearly 60 percent of whom were Black, adding to concerns about racial profiling in the “stop and search” approach used by the London police.
As protests over the police killing of George Floyd in the United States swept Britain in 2020, critics pointed to data that showed Black people were four times more likely than white people to be stopped and searched, and London’s mayor promised that the city would hire more new recruits from minority backgrounds.
The Metropolitan Police said in a statement that it was working to balance policing needs for strip-searches with “the considerable impact it can have on young people.” The force has already made changes, including more oversight in the authorization of such searches, the statement said, and it has reviewed its policy for searches of people under the age of 18.
The disproportionate numbers of Black boys being searched was worrying, Ms. de Souza said, adding that several other cases of strip-searches of children were being investigated by England’s police misconduct watchdog.
The strip-search of Child Q, which was done by female police officers, was touched off when teachers said they smelled cannabis on her, but the officers did not report uncovering cannabis or any other illegal substance. Nevertheless, the experience was so distressing for Child Q, who had been menstruating at the time, that she was referred for psychological support.
A review of the case by a local commissioner charged with safeguarding children that was published in March found that the decision to strip-search the girl “was insufficiently attuned to her best interests or right to privacy,” and concluded that racism had influenced the decision. The repercussions on Child Q’s emotional health, it said, were profound and ongoing.
Local officials at the time called the findings appalling, said they were committed to working on antiracism policies and called for policing authorities to improve guidance about the proper ways to search children.
Since then, police officers in the east London borough where Child Q was searched have undergone training to combat racial bias in an effort to prevent them from treating Black children as adults.
Given that the London police carry out a total of about 200,000 “stop and searches” a year, the 650 children who were strip-searched in those three years was comparatively small, said Matt Ashby, a lecturer in crime science at University College London.
Still, given that such searches are traumatic for children, even if done according to protocol, it is imperative that the police perform them only when necessary, Mr. Ashby said.
“If they’re stop and searching people for weapons,” he said, “it’s quite different to stop and searching people for cannabis.”
The issue adds to the larger mistrust that many young people, especially those of color, feel toward people in authority, said Kevin Blowe, campaigns coordinator for Netpol, an organization that monitors policing for signs that it is excessive, discriminatory or threatens civil rights.
“The horrifying use of strip-searches on children reflects a much deeper problem with the Metropolitan Police’s perception of young people out on London’s streets as an inherent threat,” he said.
Young people in London’s most diverse, poorest or working-class communities were “likely to say the police simply cannot — will not — protect them,” he said.
Further data on the number of children being strip-searched nationally in Britain will be published later this year, Ms. de Souza said, calling for nationwide oversight, though she did not offer specifics.
While the police had committed to learning from the case of Child Q, she said, that lesson meant that it could not be repeated. “That’s what sorry means,” she added. “It means it won’t happen again.”
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France24 - Monde
Mercato : les principaux transferts de l'été de la planète football
Publié le : 04/08/2022 - 11:50
Stéphanie TROUILLARD
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Après plusieurs semaines de pause, la saison de football redémarre pour plusieurs grands championnats européens. La Premier League, la Bundesliga et la Ligue 1 reprennent lors de ce premier weekend d'août, l'occasion de revenir sur les principaux transferts de l'été.
La saison 2022-2023 débute ce weekend pour plusieurs grands championnats européens : la Premier League, la Bundesliga et la Ligue 1. Comme chaque été, les transferts ont été nombreux entre les principaux clubs. Alors que le mercato estival va encore durer pendant un mois, France 24 vous propose un tour d'horizon des signatures les plus marquantes.
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Robert Lewandowski : la superstar polonaise quitte l'Allemagne
Après plusieurs semaines d'un bras de fer entre la superstar Robert Lewandowski et la direction du Bayern Munich, le club champion d'Allemagne a finalement accepté de le vendre en juillet au FC Barcelone contre quelque 45 millions d'euros, assortis d'environ 5 millions d'euros de bonus.
L'international polonais, âgé de 33 ans, a quitté la Bundesliga après huit ans passés en Bavière, où il a remporté une Ligue des champions (2020), huit championnats d'Allemagne et une Coupe du monde des clubs (2020) et a été désigné deux fois meilleur joueur Fifa de l'année (2020 et 2021). Avec le club bavarois, il a inscrit 344 buts et signé 72 passes décisives en 374 matches.
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Raphinha : l'international brésilien réalise un rêve d'enfant
Alors qu'il est lourdement endetté, le FC Barcelone a été particulièrement actif lors du mercato. Le club catalan a également recruté le Brésilien Raphinha pour un montant de transfert estimé à 60 millions d'euros. L'ailier droit de 25 ans était encore sous contrat jusqu'en juin 2024 avec le club anglais de Leeds, qu'il avait rejoint pour 18 millions d'euros en 2020 en provenance de Rennes.
"C'est un immense honneur d'être ici", a-t-il déclaré lors de l'annonce de son transfert. "Je réalise un rêve d'enfant (...). Beaucoup de mes idoles sont passées ici et ont marqué l'histoire du club. Si je peux faire la moitié de ce qu'ils ont fait, ce sera déjà beaucoup."
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Jules Koundé : un nouveau Français au Barça
Le Barça s'est aussi offert les services du défenseur français Jules Koundé. Selon la presse espagnole, le Barça a déboursé 50 millions d'euros, avec 10 millions d'euros de bonus, pour recruter le joueur de 23 ans qui semblait pourtant proche de rejoindre Chelsea.
Jules Koundé avait rejoint Séville en 2019 en provenance de Bordeaux. Avec le club andalou, il a remporté la Ligue Europa lors de la saison 2019-2020. Il compte 11 sélections avec les Bleus, avec qui il a gagné la Ligue des nations. Il est devenu le 26e Français du Barça, depuis René Fenouillères (1902-1903) et après Antoine Griezmann, le 25e.
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Aurélien Tchouaméni : l'international tricolore rejoint la Maison blanche
Le Real Madrid et l'AS Monaco ont officialisé en juin le départ officiel d'Aurélien Tchouaméni du club monégasque pour rejoindre "los Blancos", sacrés champions d'Europe. Arrivé à Monaco en provenance de Bordeaux en janvier 2020 pour un transfert de 20 millions d'euros, Tchouaméni quitte le club de la Principauté contre, selon différentes sources très proches du dossier, 80 millions d'euros, auxquels se rajoutent 20 millions d'euros sous forme de divers bonus.
Désigné meilleur espoir de Ligue en 2020-21, Tchouaméni suscitait également l'intérêt de Liverpool et du PSG. Si le milieu de terrain a choisi Madrid, c'est qu'il se sent prêt et assez fort pour assouvir ses ambitions profondes : devenir titulaire chez un très grand d'Europe pour l'être aussi en Bleu, afin de viser les plus grands trophées.
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Darwin Nunez : la nouvelle star de Liverpol
Liverpool a battu son record du plus gros transfert afin d'attirer l'Uruguayen Darwin Nunez pour 85 millions de livres (100 millions d'euros). L'attaquant de 23 ans a débarqué à Lisbonne à l'été 2020 en provenance de l'UD Almeria (2e div. espagnole) avec l'étiquette de la recrue la plus chère de l'histoire du Benfica (24 millions d'euros).
Après une première année mitigée, il a explosé cette saison en se faisant remarquer notamment contre Liverpool en quarts de finale de Ligue des champions, malgré l'élimination des Lisboètes (3-1, 3-3). Rapide, physique et redoutable devant le but, il devrait apporter une menace supplémentaire pour les adversaires mais aussi offrir de nouvelles options à Liverpool avec sa capacité à jouer dans un schéma à deux attaquants centraux.
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Erling Haaland : de la Bundesliga à la Premier League
Le phénomène norvégien Erling Haaland a été recruté par Manchester City pour être décisif dans ces matches couperets de Ligue des champions, où l'entraîneur Pep Guardiola n'a plus triomphé depuis 2011. Sur le papier, l'arrivée du Norvégien constitue un renfort indéniable, qui fera peut-être du City de cette saison le meilleur des sept années sous l'égide de l'entraîneur catalan.
En 88 apparitions sous le maillot jaune et noir de Dortmund, Haaland a marqué à ce jour 85 buts, toutes compétitions confondues. Une statistique de Ballon d'or. Il n'est pas seulement un buteur fabuleux, mais aussi un leader, un chef de bande, capable de rameuter et de remotiver ses coéquipiers, par son langage corporel de guerrier et ses harangues sur le terrain.
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Sadio Mané : un transfert royal au Bayern Munich
L'arrivée de Sadio Mané au Bayern Munich, officialisée en juin, est le coup le plus spectaculaire de l'histoire du "Rekordmeister", qui s'est rarement offert des joueurs de ce standing. Le Sénégalais, candidat au Ballon d'or, arrive en effet en Bavière au sommet de sa gloire, dans un club d'ordinaire habitué à attirer des joueurs prometteurs pour les hisser ensuite vers le statut de stars, comme Robert Lewandowski qui vient de partir pour le FC Barcelone.
À 30 ans, Mané aura coûté aux Allemands un montant estimé à 40 millions d'euros environ, pour un contrat qui court jusqu'en 2025. Lors de ses 55 apparitions en Ligue des champions, il a marqué 24 buts, accompagnés de 8 passes décisives. Avant de rejoindre l'Angleterre, Mané s'était fait un nom au RB Salzburg (63 matches/31 buts), où il a appris l'allemand. Mais c'est à Liverpool qu'il a acquis son statut de star mondiale et qu'il est devenu une légende pour les milliers de supporters des Reds.
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Matthijs De Ligt : pour renforcer la défense du Bayern
Joueur le plus cher recruté à l'été 2022 pour la Bundesliga (67 millions d'euros selon les médias allemands), le défenseur néerlandais Matthijs De Ligt est arrivé de la Juventus Turin, où il n'a pas forcément répondu à toutes les attentes lors de sa venue à l'été 2019, après avoir explosé à l'Ajax Amsterdam.
En 117 rencontres avec la Vieille Dame pour huit buts toutes compétitions confondues, il a remporté une Série A, une Coupe nationale et la Supercoupe d'Italie. Demi-finaliste de la Ligue des champions 2018/19, De Ligt s'installe au Bayern Munich où les soucis défensifs ont coûté cher en C1, avec une élimination en quarts de finale contre les Espagnols de Villarreal.
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Paul Pogba : un retour en Italie et une blessure
Après six années compliquées à Manchester United, Paul Pogba fait son retour à la Juventus Turin où il restera jusqu'en 2026. En Italie, le quotidien La Gazzetta dello Sport a évoqué un salaire de 8 millions d'euros par saison, plus 2 millions d'euros de bonus. Mais à peine revenu à la Juve après une dernière saison en Angleterre en partie passée à l'infirmerie, le champion du monde 2018 est de nouveau à l'arrêt.
Touché au genou droit, il va être éloigné des terrains pendant cinq semaines mais ne va pas subir une opération. Si elle ne remet pas pour le moment en cause sa participation au Mondial, cette blessure reste néanmoins un sacré coup dur pour Pogba, revenu pour se relancer dans un club où il a connu ses meilleures années entre 2012 et 2016 (quatre titres de champion d'Italie). Elle confirme une année 2022 noire pour le milieu des Bleus, dont la saison dernière s'était déjà précocement arrêtée fin avril en raison d'une blessure à un mollet.
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Paulo Dybala : un nouveau départ à l'AS Rome pour se relancer
L'attaquant argentin Paulo Dybala, laissé libre par la Juventus Turin, a choisi de rejoindre l'AS Rome où il tentera de relancer une carrière un peu moins étincelante depuis deux ans. Selon La Gazzetta dello Sport, l'attaquant devrait toucher quelque 6 millions d'euros par an dans la capitale italienne.
À défaut de disputer la Ligue des champions, dont il avait joué la finale en 2017 avec la Juve (défaite 4-1 contre le Real Madrid), Dybala devra se contenter à Rome de la moins prestigieuse Ligue Europa. Mais l'Argentin de 28 ans a avant tout besoin de retrouver des sensations pour espérer revenir en sélection pour le Mondial-2022 en fin d'année (21 novembre-18 décembre) au Qatar, après avoir raté la Copa América remportée par l'Argentine en 2021 pour cause de méforme.
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Nordi Mukiele : objectif Bleus avec le PSG
Le PSG et le RB Leipzig ont conclu un accord pour le transfert du défenseur international français Nordi Mukiele à Paris pour cinq ans, jusqu'en 2027. Le montant du transfert n'a pas été communiqué, mais plusieurs titres de presse spécialisée évoquent une indemnité de 10 à 15 millions d'euros pour Mukiele, capable de jouer comme défenseur axial, latéral ou piston droit.
L'arrivée du défenseur, formé au Paris FC puis passé par Laval et Montpellier avant de rallier Leipzig en 2018, permettra au PSG d'avoir une solution supplémentaire au poste de piston côté droit aux côtés du Marocain Achraf Hakimi. Ce transfert offrira par ailleurs à Mukiele, auteur de prestations remarquées en Bundesliga (vice-champion d'Allemagne en 2021) et en Coupes d'Europe (demi-finales de Ligue des champions en 2020 et de la Ligue Europa en 2022), une belle exposition juste avant la Coupe du monde au Qatar pour une éventuelle sélection avec l'équipe de France, lui qui ne compte pour l'instant qu'une sélection avec les Bleus.
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Vitinha : un recrutement plein de promesses pour le PSG
À 22 ans, le prometteur milieu Vitinha s'est engagé pour cinq saisons au PSG en provenance du FC Porto, où ses qualités techniques et de vision du jeu lui ont ouvert les portes de la sélection portugaise (trois sélections). Le montant du transfert, non dévoilé par le PSG, est estimé par la presse spécialisée à 40 millions d'euros.
Formé au FC Porto et également passé en prêt par Wolverhampton durant la saison 2020-2021, Vitinha compte quatre titres nationaux avec Porto (deux championnats et deux coupes). Il a également remporté en 2019 la Youth League, l'équivalent de la Ligue des champions chez les jeunes, et atteint la finale de l'Euro Espoirs en 2021 avec les moins de 21 ans portugais.
Avec AFP
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Gironde : un nouveau rodéo sauvage fait deux victimes, un adolescent en urgence absolue
Les rodéos sauvages continuent de faire des victimes, en France. Dimanche 7 août, deux adolescents qui participaient à un rodéo urbain à Verdon-sur-Mer (Gironde) ont été blessés, rapporte Le Figaro ce lundi, confirmant une information de France Bleu. L’un d’eux, âgé de 14 ans, se trouvait en état d’urgence absolue lorsqu’il a été conduit à l’hôpital. Auprès du quotidien national, la gendarmerie a confirmé être intervenue à la suite d’un « accident corporel de la circulation routière ».
Des mineurs qui « n’étaient pas du coin »
Les faits se sont produits sur une voie privée, dans une impasse située entre le port maritime du Médoc et la départementale 1215, observe la radio régionale. Au total, « une quinzaine de jeunes » s’étaient réunis au cours de l’après-midi sur cette route non autorisée au public, selon le maire de Verdon-sur-Mer, Jacky Bidalun. Auprès de nos confrères, l’édile a précisé qu’il s’agissait de mineurs qui « n’étaient pas du coin ». De son côté, la gendarmerie a évoqué des « touristes ».
L’accident s’est produit entre deux conducteurs de motos qui roulaient dans le même sens. L’un d’eux a subitement effectué un demi-tour, avant d’entrer en collision avec le second, poursuit France Bleu. Les deux victimes sont âgées de 14 et 16 ans. La première a été gravement blessée au bassin et au fémur. Elle se trouvait en urgence absolue lorsqu’elle a été emmenée à l’hôpital Pellegrin de Bordeaux. Quant au second garçon, il n’a eu que des blessures superficielles.
« C’est à celui qui va le plus vite »
Le maire n’a pas caché son inquiétude auprès de la radio régionale, car ce n’est pas la première fois que des jeunes motards se retrouvent sur cette route. « C’est à celui qui va le plus vite, celui qui fait le plus beau tête-à-queue. C’est malheureux, parce que ce gamin est très touché », a-t-il déploré. Une enquête a été ouverte. L’objectif sera notamment de déterminer si les victimes portaient ou non un casque au moment des faits.
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New York Times - World
‘A Slow Death’: Egypt’s Political Prisoners Recount Horrific Conditions
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Many are held in filthy cells, subjected to routine torture and denied lifesaving medications, according to former inmates, their families and lawyers, and rights groups. Some never leave.
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By Vivian Yee
CAIRO — Every time he appeared before Egyptian prosecutors during his 21 months in detention, Ahmed Abdelnabi, a 61-year-old print shop owner from Alexandria, had a more disturbing story to tell.
For the first three weeks, he had been locked in a narrow, filthy cell with no light, he told his lawyer and his family, leaving only for interrogations during which he was tortured with electric shocks, beaten and threatened with the rape of his wife.
Denied medication for his diabetes, heart conditions, high cholesterol and high blood pressure despite repeated requests, he kept fainting. For the first 40 days, he and his cellmate got no food, surviving on scraps of bread the prisoner next door passed through a hole.
“He’d say, ‘I’m dying a slow death,’” said Mr. Abdelnabi’s lawyer, Shorok Sallam. “‘I’m going to die. I might not make it to next time. I’m being tortured. I’m being denied medication. I’m being denied food.’ These are things he said a million times.”
Arrested in a yearslong campaign to extinguish opposition to the government, Mr. Abdelnabi was one of thousands of political prisoners held without trial for weeks, months or years for offenses as minor as liking an antigovernment Facebook post.
Many detainees are locked for long stretches in cells that lack bedding, windows or toilets and are denied warm clothes in winter, fresh air in summer and medical treatment, no matter how sick, according to former detainees, their families and lawyers, and rights groups. Torture is commonplace, they say. Visits are routinely prohibited. And some never leave.
Such conditions are widespread, according to former inmates, lawyers and rights groups. Several former detainees and their families said their experiences were not as severe, but they, as well as rights groups and lawyers, said they were the exceptions.
More than a thousand people have died in Egyptian custody since the authoritarian President Abdel Fattah el-Sisi came to power in a 2013 military takeover, owing to treatment that rights groups say amounts to deadly negligence.
It is all part of a justice system that has helped Mr. el-Sisi cow dissent, deterring those who might be tempted by opposition politics. Rights groups estimate Egypt now holds some 60,000 political prisoners. That amounts to about half of the total jail population, which a government official put at about 120,000 in October.
Some have been tried and sentenced. But Mr. el-Sisi’s government has stuffed the jails with critics chiefly through a system of pretrial detentions that imprisons people indefinitely without trial.
No public records exist of the number of prisoners stuck in the pretrial detention system. But an analysis by The New York Times found that at least 4,500 were detained without trial in one six-month period — many in abject, occasionally life-threatening, conditions.
The prisons cannot keep up.
Egypt has built 60 detention centers over the last 11 years, almost all of them under Mr. el-Sisi, according to Egyptian reports and the Cairo-based Arabic Network for Human Rights Information, which shuttered this year after relentless government harassment. As of 2021, the country had 78 prisons, the group said.
This spring, Egypt’s best-known prisoner of conscience, the British-Egyptian political activist and intellectual Alaa Abd El Fattah, went on a hunger strike in a small cell without a bed or mattress. For months, his family said, he had been denied books, newspapers, a radio, hot water and exercise in the prison yard, though the authorities have softened some restrictions amid international pressure for his release.
For a time, Mr. Abd El Fattah shared a prison complex with a former presidential candidate, 71-year-old Abdel Moneim Aboul Fotouh, who suffers from conditions the United Nations has called life-threatening, including angina, prostate disease and kidney stones. He has received almost no medical attention apart from basic tests, the U.N. said.
But the authorities do not reserve such treatment only for prominent prisoners.
His Crime? Protesting
Ahmed Abdelnabi and his wife, Raia Hassan, boarded a flight from Cairo to Istanbul in December 2018. Their daughter, Nosayba Mahmoud, said they were planning to stop in Turkey on their way to visit her in Dallas.
But in Istanbul, they never got off the plane.
Three frantic weeks later, the family heard that a defense lawyer had spotted the couple at an Egyptian prosecutor’s office. Security officers had arrested them before takeoff.
When Ms. Sallam, Mr. Abdelnabi’s lawyer, got to see him, she reported that he had trouble moving the left side of his body, which was covered in red, raised burns from repeated electric shocks, and that he could barely see.
“Just the idea that they weren’t taking their medications, they were under this tremendous psychological pressure, that they weren’t eating, not taking a shower, not changing their clothes, let alone that you don’t know where they are and what’s happening to them — it’s traumatic,” said Ms. Mahmoud, 37. “You don’t know if your loved ones are going to make it out or going to be killed.”
Requests for comment sent to the Egyptian state prosecutor, prison officials and the presidency through a government spokesman received no response. But officials have said some politically motivated arrests were necessary to restore stability after the turbulence of the 2011 Arab Spring revolution.
Mr. Abdelnabi had been imprisoned under Egypt’s previous authoritarian leader after printing fliers for protesters. This time, his family and lawyer said, prosecutors seemed interested in why he had joined Islamist-led protests against the 2013 military takeover.
The protests at Cairo’s Rabaa Square were among the most contentious in recent history. Demonstrators called for the restoration of President Mohamed Morsi, who had been elected in the country’s first free vote after the previous president, Hosni Mubarak, was forced out in the 2011 uprising.
Mr. Morsi was the leader of the Muslim Brotherhood, an Islamist group that Mr. Mubarak’s secular government, to which Mr. el-Sisi belonged, had feared and repressed for decades. In 2013, the military reclaimed power amid mounting public anger with Mr. Morsi and set about vilifying and dismantling the Brotherhood.
It brutally suppressed the Rabaa sit-in, killing at least 800 people in one day.
Ousted and detained, Mr. Morsi collapsed in a Cairo courtroom and died in June 2019. He had been denied treatment for diabetes and high blood pressure for six years.
To this day, being labeled an Islamist can lead to firings, asset freezes and travel bans, as well as the worst treatment Egypt’s prisons can mete out, according to ex-detainees and families of prisoners arrested for ties to the Brotherhood — a crime in the eyes of the government, which casts group members as terrorists.
Mr. Abdelnabi’s daughter, Ms. Mahmoud, said her father had never joined the Brotherhood, though he sympathized with some of its goals and had voted for Mr. Morsi.
Her mother, Ms. Hassan, was released. But Mr. Abdelnabi was transferred to Cairo’s notorious Tora Prison, where he was held at Scorpion 2, widely known as Egypt’s harshest prison ward.
The new detainees at Tora received what prisoners call, with gallows humor, the “welcome party.” Several former prisoners and defense lawyers described the routine: Arrivals run blindfolded through a human corridor of guards, who attack them with sticks. They stumble until they fall.
In his new cell, Mr. Abdelnabi told his lawyer, he had no toilet, light or bedding except for a thin blanket he used to sleep on the dirty floor. The guards eventually brought food — cheese and bread that Mr. Abdelnabi said he found inedible. It came only every four days or so.
Neglect and Suffering
As weeks in detention stretched to months, Mr. Abdelnabi paled and thinned. He was incoherent, unable to form a sentence, said his lawyer, Ms. Sallam. When pain from kidney stones made him scream, other prisoners thumped on the walls to get the guards’ attention, Ms. Mahmoud said. But most of a day passed before he was given a painkiller.
Ms. Mahmoud said the family did what they could, bribing guards with nearly $1,300 to give their father a bucket to use as a toilet.
When prosecutors allowed them to bring food, warm clothes and medication on a few occasions, guards rejected them, citing security reasons, said Ms. Sallam, his lawyer.
Mr. Abdelnabi developed scabies, a skin disease that produced a rash so severe that he once appeared for a hearing covered in dried blood from scratching, Ms. Sallam said. Scared of catching it, the prosecutor made him leave the room.
He waited outside while his detention was extended for another 15 days.
After that, the prosecutor finally allowed a topical cream. But when the lawyer handed it to the guards, she said, they refused to accept it.
Some Never Leave
For political prisoners, detention can amount to a death sentence.
They rarely get access to medication or to treatment in outside hospitals when needed, Amnesty International found in a report last year. More than 70 percent of Egyptian prisoners who die while in custody do so because of denial of health care, according to the Geneva-based Committee for Justice.
Among them were a young filmmaker jailed over a music video mocking Mr. el-Sisi and a dual Egyptian-American citizen whose diabetes and heart ailment went largely untreated. Both died in 2020.
Torture resulted in nearly 14 percent of prison fatalities, while poor conditions caused nearly 3 percent, the group found.
Salah Sallem, a physician and a former member of the government-appointed National Council for Human Rights, declined to answer questions about specific prisoners without reviewing their medical files.
“Death is a part of life,” he said.
Last Rites
One day in 2020 soon after the end of Ramadan, the Muslim holy fasting month, a guard found Mr. Abdelnabi disoriented and bleeding from his eyes, Ms. Mahmoud said other prisoners later told her. Clots of blood dripped from his mouth. He eventually stopped eating or drinking and told his lawyer he was in severe pain.
When summoned, a prison doctor said he could do nothing, according to his family, who later spoke to detainees from his ward. By Sept. 2, 2020, he could not walk without help and had to be carried to the prison infirmary.
When he returned, he asked his cellmate to read him the Quran, a last rite. He died minutes later.
Prison authorities refused to release his body to his family, they said, until they signed a death certificate citing “natural causes.”
Shortly before Mr. Abdelnabi’s death, his case had been sent to trial. At the first session, Ms. Mahmoud said, the court did not appear to have been notified that one of the defendants had died.
His name was called. No one answered except for a former cellmate who began to sob.
“Remove his name,” the judge said, and that was that.
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France24 - Monde
En Ukraine, des drones civils transformés en armes de guerre
Publié le : 09/08/2022 - 18:05
Pariesa Young
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Pierre Ayad
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des soldats ukrainiens utiliser des drones civils, initialement conçus pour des activités de loisirs, pour surveiller les activités des troupes russes, et même lancer des charges explosives sur leurs positions. Si leurs capacités militaires sont limitées, ces engins de guerre improvisés n’en restent pas moins des outils efficaces pour remonter le moral des troupes, explique un expert.
Au début de l'invasion russe en Ukraine le 24 février 2022, les Ukrainiens ont été appelés à participer à l’effort de guerre. Des volontaires ont ainsi pris les armes aux côtés des soldats ukrainiens, tandis que d’autres se sont efforcés de défendre leurs quartiers avec des armes artisanales comme les cocktails Molotov. Certains se sont lancés dans le bidouillage de drones civils pour en faire des armes de guerre.
Des vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux montrent comment les combattants ukrainiens tirent profit de ces engins pour effectuer des missions de reconnaissance, ou pour larguer des explosifs sur les positions russes.
#Ukraine: A Ukrainian soldier demonstrating a modified commercial off-the-shelf DJI Mavic 3 drone adapted to drop two air delivered improvised munitions - here based on American M430A1 HEDP 40x53mm grenades. Various modified COTS drones are widely used by Ukrainian forces. pic.twitter.com/R3Nae86h9k
July 27, 2022Un soldat ukrainien montre un drone civil qui a été modifié pour larguer des charges explosives.
Cool video of an #APU soldier flying a consumer grade drone for recon while wearing FPV goggles. #OSINT #Ukraine#Ukrainianwar pic.twitter.com/La7jyYlm5F
June 12, 2022Une vidéo publiée sur Twitter le 12 juin 2022 montre un soldat pilotant un drone civils à des fins de surveillance militaire.
La rédaction des Observateurs de France 24 s'est entretenue avec Mark Cancian, retraité du Corps des Marines des États-Unis, aujourd’hui analyste pour le Centre d'Études Stratégiques et Internationales. Cet expert en artillerie et en stratégie militaire, qui a suivi de près la guerre en Ukraine, explique les avantages d'utiliser des drones civils :
[Les drones civils] sont beaucoup moins chers que les drones militaires. Ils sont donc très intéressants pour les groupes qui n'ont pas beaucoup de moyens. Ils sont également beaucoup plus faciles à manier. Une armée qui n'a pas accès aux drones militaires est susceptible de les utiliser, mais les groupes d'insurgés les utilisent souvent aussi. Par exemple, le groupe État islamique les a utilisés.
Another UKR invention in the area of commercial drones. Now they can carry multiple ammo. Note that the DJI seems to have some difficulties taking off due to overweight. pic.twitter.com/wpMDTblk6T
July 27, 2022Une vidéo publiée sur Twitter le 27 juillet 2022 montre un drone civil qui a été modifié par les troupes ukrainiennes afin de transporter des explosifs.
Cela ressemble certainement à de la débrouille. Je soupçonne que de nombreux soldats ukrainiens achètent ces engins en magasin ou en ligne. Il est possible que le gouvernement en fournisse, mais cela a un aspect très improvisé.
Au lendemain de l'invasion russe, des milliers d'Ukrainiens s’étaient engagés dans l'armée pour se battre contre les troupes russes. La plupart de ces volontaires n’avait jamais reçu une formation militaire auparavant, mais certains d’entre eux avaient des compétences dans les nouvelles technologies et en informatique, mises à profit pour transformer notamment des drones civils.
>> Lire sur le site des Observateurs. En images : des milliers de civils ukrainiens se mobilisent contre l'invasion russe
Certains groupes, comme les membres de l’initiative Vests for Ukraine (des gilets pour l'Ukraine) en Estonie, ont collecté des fonds pour acquérir des drones au profit des combattants ukrainiens.
“Avec quelques milliers d'euros, vous pouvez détruire pour plusieurs centaines de milliers d'euros de matériel russe”
Raivo Olev, métallurgiste en Estonie, a lancé la campagne Vests for Ukraine lorsqu'il s'est rendu compte que l'armée ukrainienne manquait de gilets pare-balles.
Il y a un bataillon de volontaires qui combat depuis 2014, sans grand soutien du gouvernement. Si vous regardez ce bataillon aujourd'hui, ils ont tous nos gilets, nos casques, les véhicules et du matériel que nous leur avons donnés. Ils nous envoient des photos et des vidéos. Les drones font partie du matériel qu'ils nous demandent.
Tout le monde se rend compte de l'importance des drones : celui qui a le plus de drones a des yeux dans le ciel. Nous envoyons des drones civils que tout le monde peut acheter. Les modèles les plus petits sont ceux qu’on trouve en magasin, tandis que les plus gros modèles sont utilisés à des fins industrielles. Les drones à usage industriel peuvent facilement être modifiés pour larguer des obus de mortier de 82 mm [NDLR : un type de munition pesant environ 3 kilogrammes]. Ils peuvent transporter jusqu'à 6 kilogrammes de charge, voler à environ 5 à 7 kilomètres, lancer leur charge, et ensuite revenir.
In the video, a Ukrainian military attaches an 82mm mine, which weighs about 3-4 kg, to a commercial quadcopter. The rupture of this ammunition gives about 400-600 fragments, and also ensures the defeat of manpower within a radius of more than 60 meters. pic.twitter.com/oGr5slCn1d
July 9, 2022Une vidéo publiée sur Twitter le 9 juillet 2022 montre un soldat ukrainien chargeant un obus de mortier de 82 millimètres sur un drone civil.
Ces drones fonctionnent très bien, comme en témoignent les vidéos. Les personnes qui donnent de l'argent peuvent voir exactement comment leur argent est utilisé. Avec quelques milliers d'euros, vous pouvez détruire pour plusieurs centaines de milliers d'euros de matériel russe.
Thank you all supporters, we have the money to buy two bigger drones for Ukrainian soldiers. This is new video from the same unit we are delivering these drones. Soon they can throw even bigger bombs!Video made couple of days ago. pic.twitter.com/PY2ZAnNOcq
August 2, 2022Une vidéo publiée le 2 août 2022 sur le compte Twitter de Vests for Ukraine montre un drone en action.
Sur des vidéos diffusées en ligne, on peut voir comment une simple grenade à main lancée par un drone peut causer des dégâts importants aux chars ou aux véhicules blindés de transport de troupes. Les explosifs largués peuvent facilement neutraliser les mécanismes de visée et de tir d’un char, et blesser les soldats qui se trouvent dans véhicule blindé, car ils sont souvent assis sur la carrosserie, à découvert.
Ces grenades peuvent être encore plus dévastatrices quand elles sont lancées sur des véhicules non blindés.
“Des façons inventives d'utiliser les drones”
Les campagnes de dons lancés par des civils ukrainiens, mais également des organisations étrangères, ont permis de constituer une véritable «armée de drones ». Selon une estimation, l'armée ukrainienne posséderait plus de 6 000 drones civils – un chiffre dépassant de loin le nombre de drones de combat mis à disposition par des pays tels que les États-Unis et la Turquie.
Les soldats ukrainiens – les soldats de métier et les volontaires – sont en train de redoubler d’inventivité pour optimiser l’utilisation de ces drones sur le champ de bataille, explique Mark Cancian :
Il y a des drones chargés de petits explosifs, qui sont largués sur les forces ennemies. Il y a des drones qui sont utilisés pour des attaques kamikazes, c'est-à-dire qu’ils sont directement lancés sur un soldat ennemi pour l’atteindre et le blesser. Des drones civils peuvent également être utilisés pour la vidéo, car elle permet de voir où se trouvent les forces ennemies et peut-être aider l'artillerie ukrainienne à mener des frappes précises. Les Ukrainiens ont trouvé des façons vraiment très inventives d'utiliser ces drones civils.
#Ukraine: Two more Russian armoured vehicles (One appears to be a tank) were destroyed by the Kraken special unit, seen here through a commercial drone. pic.twitter.com/38ffdmEszD
July 31, 2022Une vidéo publiée sur Twitter le 31 juillet montre un soldat ukrainien utilisant un drone civil pour regarder une attaque contre des véhicules blindés russes.
A tiny quad copter of #Ukrainian Forces can be seen dropping a tiny RGD-5 grenade into an abandoned T-62M main battle tank of #Russian Army somewhere in #Donbas. The grenades enter the tank from the driver hatch. pic.twitter.com/QWw99lrr6p
July 7, 2022Selon l'ancien pilote militaire et expert en aviation Xavier Tytelman, les Ukrainiens ont commencé à modifier les drones depuis l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.
"Grâce à l'impression 3D, les Ukrainiens ont pu développer des moyens pour larguer des grenades ou de petites bombes sur des cibles", explique Tytelman à la rédaction des Observateurs. “Les drones améliorent l'efficacité de l'artillerie : ils peuvent remplacer les soldats pour les missions de reconnaissance, ils sont très précis, et ils sont difficiles à détecter et à détruire.”
Ukraine forces continue to work on ways with 3D printing to deliver munitions from commercial drones, placing F-1/RGD-5 grenades in them...it's amazing...#Ukraine️ #3Dprinting #3dmodeling #UkraineRussia #UkraineRussiaConflict #UkraineUnderAttaсk #RussiaUkraineWar pic.twitter.com/dkTNR0rDQn
May 17, 2022Un soldat ukrainien montre un transporteur d'explosifs imprimé en 3D, conçu pour dégoupiller une grenade à main, larguée par un drone, sur une position ennemie.
Publiée par la page Facebook des forces armées ukrainiennes, la vidéo ci-dessous a permis à l’artillerie ukrainienne d’attendre qu’une vingtaine de soldats russes se soient rassemblés dans un bâtiment abandonné pour lancer une frappe sur le site, au moment propice.
Néanmoins les drones civils ne constituent pas une solution tactique parfaite dans la guerre contre l'armée russe, tempère Mark Cancian.
L'inconvénient est qu'ils ont une durée de vie limitée. Ils ne sont pas très robustes et leurs capacités sont assez limitées. Les drones sont intéressants, mais en tant que capacité de soutien, et non comme élément principal des capacités militaires ukrainiennes.
“Il y a un aspect psychologique important, tant pour les soldats impliqués que pour les Ukrainiens"
Bien que les drones aient un rôle limité dans l'arsenal ukrainien, ils servent à remonter le moral des Ukrainiens, tout en instillant la peur dans les troupes russes, explique Mark Cancian.
Les soldats [ukrainiens] impliqués sont clairement très fiers de ce qu'ils ont accompli. Je pense que cela encourage non seulement les autres soldats, mais aussi les citoyens.
#Ukraine: Footage recorded by a Ukrainian drone showing a Russian soldier running away from the drone towards his unit, which begins to fire on the drone. The unit was later targeted by Ukrainian bombardment based on the drone’s reconnaissance.(via @NotWoofers) pic.twitter.com/0a6gl0QaFG
April 7, 2022Une vidéo publiée sur Twitter le 7 avril 2022 montre un drone de surveillance qui suit un soldat russe jusqu'à son unité, dont la position a par la suite été ciblée par une attaque ukrainienne.
On peut dire que cela rend les Russes un peu plus prudents. Ils scrutent peut-être davantage les airs, en se demandant si un drone n’est pas en train de voler au-dessus d’eux. Donc, au-delà de la capacité militaire des drones, qui reste limitée, je pense qu'il y a un aspect psychologique important, tant pour les soldats impliqués que pour les Ukrainiens en général.
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Iran : une permission de sortie de prison accordée à la chercheuse Fariba Adelkhah
Publié le : 09/08/2022 - 17:01
FRANCE 24
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L'Iran a accordé une permission de sortie de prison d'une durée de cinq jours à la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, condamnée à cinq ans de prison en 2020.
La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, qui purge une peine de cinq ans d'emprisonnement en Iran, bénéficie d'une permission de sortie de cinq jours, a annoncé, mardi 9 août, son comité de soutien français.
Cette annonce intervient au moment où les grandes puissances attendent une réponse de l'Iran à une proposition européenne d'accord sur son programme nucléaire. "Fariba a bénéficié aujourd'hui d'une permission de sortie de la prison d'Evine, sous contrôle judiciaire et d'une durée de 5 jours, éventuellement renouvelables", a indiqué son comité de soutien dans un communiqué.
"Nous nous réjouissons donc de ce répit, mais ne pouvons que rappeler le caractère inacceptable de la privation de liberté dont notre collègue et amie est l'objet, dans le cadre d'une politique publique de prise d'otages de la part de la République islamique d'Iran", souligne le comité, rappelant que d'autres Français et Européens sont également détenus dans ce pays.
Permission de sortie pour Fariba !Des selfies pour souhaiter à Fariba un bon retour dans son nouvel appartement durant sa permission pour les 5 prochains jours#FreeFariba@ScPoResearch @sciencespo https://t.co/53IhI55a1c
August 9, 2022Plusieurs Français détenus en Iran
Spécialiste du chiisme et de l'Iran post-révolutionnaire à l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, Fariba Adelkhah avait été arrêtée en juin 2019, puis condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, ce que ses proches ont toujours farouchement nié.
Assignée à résidence depuis octobre 2020 à Téhéran avec l'obligation de porter un bracelet électronique, limitée dans ses déplacements, elle a été réincarcérée en janvier 2022 pour avoir enfreint ces règles, selon les autorités judiciaires.
Une vingtaine de ressortissants de pays occidentaux, parmi lesquels de nombreux binationaux – l'Iran ne reconnaît pas la double nationalité – restent détenus ou bloqués dans le pays. Les ONG accusent Téhéran de les prendre en otages pour obtenir des concessions des puissances étrangères.
Parmi eux figurent trois Français, outre Fariba Adelkhah : Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné en janvier à huit ans et huit mois d'emprisonnement pour espionnage, ce qu'il conteste, et deux syndicalistes, Cécile Kohler et son conjoint Jacques Paris, arrêtés en mai et accusés d'"atteinte à la sûreté" de l'Iran.
Avec AFP
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La franco-iranienne Fariba Adelkhah de nouveau incarcérée à Téhéran
L'Iran confirme le retour en prison de Fariba Adelkhah pour non-respect de son assignation à résidence
Deux Français arrêtés en Iran, Paris réclame leur "libération immédiate"
L'Humanité
Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...
Il était une foisLes États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.
Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.
Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.
De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990
Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.
Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.
McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.
Au départ était un stand de hot dogs
Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.
En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.
Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.
Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.
Cap sur l'Europe
La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).
Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.
Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chicsEn France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food
Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.
En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.
Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).
Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.
Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.
Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».
Le droit social des petites entreprises
Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.
Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicatMcDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.
La francisation a des limites
En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.
En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.
Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.
En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.
En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.orgEN SAVOIR PLUS
- « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
- « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
- « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
- « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
- « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation France24 - Monde
Ukraine : de nouvelles frappes à Nikopol et des explosions sur la péninsule ukrainienne de Crimée
Publié le : 09/08/2022 - 06:45Modifié le : 09/08/2022 - 14:07
FRANCE 24
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Eliott SAMUEL
L'Ukraine a signalé mardi de nouvelles frappes à Nikopol, ville située sur la rive faisant face à la centrale nucléaire de Zaporijjia, tandis que tôt ce matin, Moscou a fait décoller un satellite iranien d'observation. Des explosions sur un dépôt de munitions de la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par la Russie, ont fait un mort. Retrouvez les développements du 9 août.
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1 h 19 : les Russes vont raccorder la centrale de Zaporijjia à la Crimée
Les forces russes qui occupent la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia préparent son raccordement à la Crimée, presqu'île annexée par Moscou en 2014, et l'endommagent en procédant à cette réorientation de la production électrique, a alerté mardi le président de l'opérateur ukrainien, Energoatom, Petro Kotin.
"Pour ce faire, il faut d'abord endommager les lignes électriques de la centrale reliées au système énergétique ukrainien. Du 7 au 9 août, les Russes ont déjà endommagé trois lignes électriques. En ce moment, la centrale fonctionne avec une seule ligne de production, ce qui est un mode de travail extrêmement dangereux", a-t-il ajouté.
"Lorsque la dernière ligne de production sera débranchée, la centrale sera alimentée par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel. Tout dépendra alors de leur fiabilité et des stocks de carburant", a aussi prévenu Petro Kotin.
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0 h 01 : "la Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais", insiste Zelensky
Alors que des explosions se sont produites mardi dans un dépôt de munitions sur la péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par la Russie, le président ukrainien a fait une mise au point.
"La Crimée est ukrainienne et nous n'y renoncerons jamais. Nous n'oublierons pas que l'occupation de la Crimée fut le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine", a martelé Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne. "Le monde commence à comprendre qu'il a eu tort en 2014 en décidant de ne pas répondre de toutes ses forces aux premières actions agressives de la Russie."
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23 h 41 : la Lettonie veut se joindre à la requête de Kiev contre la Russie devant la CEDH
La Lettonie a officiellement demandé, lundi, à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) de se joindre à la procédure ukrainienne destinée à constater les violations des droits humains commises par Moscou depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
Si la cour accepte la demande de Riga, la Lettonie se verra accorder le statut de tierce partie. "C'est la première fois que la Lettonie exerce ses droits en vertu de l'article 36, paragraphe 2, de la Convention des droits de l'homme pour intervenir en tant que tierce partie dans une affaire judiciaire internationale en cours", a déclaré le ministère letton des Affaires étrangères dans un communiqué.
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22 h 30 : retour sur les explosions survenues en Crimée
Notre envoyée spéciale à Odessa, Mélina Huet, fait le point sur les explosions qui se sont produites dans un dépôt de munitions sur un aérodrome militaire de la péninsule ukrainienne de Crimée annexée par la Russie. Celles-ci ont fait un mort et des blessés.
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21 h 30 : Washington débloque 89 millions de dollars pour déminer l'Ukraine
Les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient consacrer 89 millions de dollars pour aider l'Ukraine à détruire les mines antipersonnelles, posées selon eux volontairement par les soldats russes dans des zones habitées du nord du pays avant de s'en retirer en mars.
Cette enveloppe, qui servira à financer une centaine d'équipes de démineurs appartenant à des ONG ou des sociétés privées spécialisées, représente "une aide d'urgence à l'Ukraine pour se débarrasser des mines antipersonnelles et d'autres vestiges explosifs de la guerre", a déclaré à la presse un responsable du département d'État, qui finance ce programme.
Le gouvernement ukrainien a déjà désamorcé 160 000 explosifs depuis la fin du mois de mars. Kiev estime que 5 millions de personnes vivent actuellement dans des zones infestées d'explosifs et de mines antipersonnelles.
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21 h 30 : le président américain paraphe la ratification des adhésions de la Suède et de la Finlande à l'Otan
Le président américain Joe Biden a paraphé la ratification par les États-Unis des adhésions de la Suède et de la Finlande à l'Otan, un élargissement de l'Alliance qui répond à l'invasion russe de l'Ukraine.
Les deux pays nordiques seront des "alliés forts, fiables et dotés d'importantes capacités" en intégrant l'alliance militaire dominée par les États-Unis, a indiqué le président Biden lors de la signature à la Maison Blanche.
Le Sénat américain a ratifié la semaine dernière à une très large majorité les deux protocoles d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Alliance atlantique. Tous les pays membres de l'Otan doivent ratifier ces protocoles avant que l'adhésion des deux pays ne soit effective.
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20 h 58 : Macron et Johnson réaffirment leur détermination à soutenir l'Ukraine
Emmanuel Macron et Boris Johnson ont réaffirmé leur détermination à soutenir l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire et à maintenir un haut niveau de coordination entre partenaires pour répondre aux besoins militaires, humanitaires et économiques de Kiev, a rapporté l'Élysée.
Le président français et le Premier ministre britannique ont réitéré leur soutien aux efforts européens pour permettre l'exportation de volumes par voies routière et fluviale, a ajouté l'Élysée dans un communiqué, alors que la guerre en Ukraine a provoqué une crise alimentaire mondiale.
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18 h 10 : deux nouveaux navires chargés de céréales ont quitté le port de Tchornomorsk
Notre envoyée spéciale à Odessa Mélina Huet fait le point sur la situation, ainsi que sur les combats dans le sud de l'Ukraine.
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17 h 35 : explosions près d'un aérodrome militaire russe en Crimée, un mort
Plusieurs explosions se sont produites près d'un aérodrome militaire russe dans l'ouest de la Crimée, faisant un mort. Les autorités russes affirment que ces explosions eu lieu dans un dépôt de munitions.
Initialement, l'armée russe avait assuré qu'il n'y avait pas eu de victimes. "Malheureusement, une personne a été tuée. J'adresse mes condoléances les plus sincères à ses proches", a écrit plus tard dans la journée Sergueï Aksionov, dirigeant de la Crimée sous contrôle russe, sur le réseau Telegram.
Pour sa part, le ministre de la Santé de Crimée, Konstantin Skoroupski, a dit que cinq personnes avaient été blessées, parmi lesquelles un enfant. Trente personnes ont été évacuées de Novofiodorovka, selon les autorités locales.
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16 h 37 : plus de 3 000 civils évacués de l'est de l'Ukraine en une semaine
Plus de 3 000 civils ont été évacués de la région de Donetsk, en proie aux combats dans l'est de l'Ukraine, depuis que les autorités ont rendu fin juillet ces évacuations obligatoires, a annoncé Kiev.
"Au cours des six derniers jours, 3 000 habitants ont été évacués, dont presque 600 enfants et 1 400 femmes. Les évacuations obligatoires continuent", a déclaré sur sa chaîne Telegram Kyrylo Timochenko, le chef-adjoint de l'administration présidentielle.
Il a précisé que plus d'1,3 million de personnes avaient été évacuées de la région depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février et qu'il y avait "maintenant une population de 350 000 personnes, dont 50 000 enfants, sur le territoire de la région".
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15 h 51 : "plusieurs explosions" près d'un aérodrome militaire russe en Crimée
"Plusieurs explosions" ont eu lieu près d'un aérodrome militaire russe dans l'ouest de la Crimée, a indiqué un conseiller du gouverneur de cette péninsule ukrainienne annexée par la Russie, Oleg Krioutchkov.
"Je peux confirmer que plusieurs explosions se sont produites près de Novofiodorovka", où sont situés une base militaire et un aérodrome militaire russes, a écrit Oleg Krioutchkov sur Telegram. Des vidéos montrant d'immenses nuages de fumée noire s'élevant dans le ciel ont été partagées par des témoins sur les réseaux sociaux.
Footage of the massive strike on Saki airfield in Crimea, more than 200km from the front line. Beach-goers panicking as war returns to the peninsula annexed from Ukraine in 2014. pic.twitter.com/Lh73W2PVOE
August 9, 2022 -
14 h 44 : les lieux touristiques français dépendant du ministère des Armées restent ouverts aux Russes
Après l'accès refusé, fin juillet, à deux Russes voulant visiter le château de Vincennes, le cabinet du ministre des Armées a regretté un manque de "discernement" et assuré que les Russes étaient toujours autorisés sur ses sites touristiques. Le 28 juillet, deux femmes russes se sont vu refuser l'entrée du château de Vincennes en raison de leur origine.
Situé au sud-est de Paris, ce château contient notamment l'un des centres du Service historique de la défense (SHD) dont les bibliothèques et les archives sont accessibles au public sous certaines modalités.
Un service du ministère des armées a justifié lundi cette interdiction par une "directive interne" prise "à la suite de l'invasion de l'Ukraine" pour restreindre "l'accès aux emprises militaires du ministère" pour les ressortissants russes. Le cabinet du ministre des Armées Sébastien Lecornu a contacté l'AFP pour préciser sa réponse, assurant que les lieux touristiques dépendant du ministère restaient encore ouverts aux Russes.
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14 h 25 : le Kremlin critique l'appel de Zelensky à fermer les frontières aux Russes
Le Kremlin a vivement critiqué l'appel "irrationnel" de Volodymyr Zelensky aux pays occidentaux à fermer leurs frontières aux visiteurs russes pour punir Moscou de son offensive contre l'Ukraine.
Dans un entretien accordé au Washington Post paru cette semaine, le président de l'Ukraine estime que "les sanctions les plus importantes consistent à fermer les frontières, parce que les Russes sont en train de s'emparer du territoire de quelqu'un d'autre".
"L'irrationalité d'un tel raisonnement dépasse toutes les limites et ne peut que susciter une réaction négative", a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Toute tentative d'isoler les Russes ou la Russie n'a aucune chance de réussir (...) Ces initiatives ne sentent pas très bon".
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13 h 56 : nouveaux bombardements dans une ville à proximité de Zaporijjia
Au moins trois civils ukrainiens ont été tués et 23 autres blessés par des bombardements russes en 24 heures, dont une attaque non loin d'une centrale nucléaire occupée par la Russie, a indiqué le bureau du président ukrainien.
Les Russes ont tiré plus de 120 roquettes à partir de lance-roquettes sur la ville de Nikopol, qui se trouve de l'autre côté du fleuve Dniepr, en face de la centrale nucléaire de Zaporijjia, a déclaré le gouverneur de Dnipro, Valentyn Reznichenko. Plusieurs immeubles d'habitation et installations industrielles ont été endommagés, a-t-il ajouté.
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12 h 47 : l'entreprise russe Transneft annonce que les livraisons de pétrole via l'Ukraine ont été interrompues
Les livraisons de pétrole russe à certains pays européens via l'Ukraine ont été interrompues après le refus d'une transaction bancaire à cause des sanctions visant Moscou, a annoncé mardi l'entreprise russe responsable du transport des hydrocarbures.
Ces livraisons via une branche de l'oléoduc Droujba, qui dessert notamment la Hongrie, "sont interrompues depuis le 4 août", a indiqué l'entreprise Transneft dans un communiqué.
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12 h 13 : plus de 10,5 millions de personnes ont fui l'Ukraine, selon le HCR
Plus de 10,5 millions de personnes ont été contraintes de fuir l'Ukraine en guerre depuis le 24 février selon l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
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11 h 40 : les Russes vont renforcer leurs défenses antiaériennes autour de la centrale de Zaporijjia
Les défenses antiaériennes autour de la centrale nucléaire ukrainiennes seront renforcées après plusieurs jours de tirs d'obus sur le site, a déclaré l'agence de presse RIA Novosti, citant un responsable séparatiste installé par la Russie.
Evgeny Balitsky, le chef de l'administration soutenue par la Russie dans la région de Zaporijjia dans le sud de l'Ukraine, ajouté que cette centrale nucléaire, la plus grande d'Europe, fonctionnait normalement et que les lignes électriques endommagées avaient été rétablies.
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9 h 04 : deux autres navires céréaliers quittent l'Ukraine
Deux autres navires transportant des céréales ont quitté le port ukrainien de Chornomorsk a déclaré le ministère turc de la défense, dans le cadre d'un accord visant à débloquer les exportations maritimes ukrainiennes.
L'Ocean Lion, qui est parti pour la Corée du Sud, transporte 64 720 tonnes de maïs, a-t-il précisé, tandis que le Rahmi Yagci transporte 5 300 tonnes de farine de tournesol à destination d'Istanbul.
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8 h 37 : le satellite iranien des Russes décolle de Baïkonour
Le satellite d'observation lancé par Moscou a décollé du Kazakhstan, selon l'agence spatiale russe Roscosmos. Des images diffusées en direct montrent la fusée Soyouz-2.1b transportant le satellite iranien Khayyam décollant du cosmodrome de Baïkonour, contrôlé par la Russie.
Le satellite iranien « Khayyam » a été lancé en orbite, par une fusée Soyouz, aujourd'hui (9 août) à 10h22, depuis le cosmodrome (russe) de Baïkonour, au Kazakhstan pic.twitter.com/Ew52cgQSDJ
August 9, 2022 -
7 h 48 : l'Ukraine fait état d'importants bombardements russes près de Donetsk
L'Ukraine rapporte des frappes russes dans les villes situées sur de la ligne de front près de Donetsk, à l'est du pays. "La situation dans la région est tendue - les bombardements sont constants sur toute la ligne de front .... L'ennemi a également recours aux frappes aériennes", a déclaré le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, à la télévision ukrainienne.
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4 h 00 : Moscou va lancer un satellite iranien
La Russie va mettre en orbite, mardi, un satellite iranien d'observation dont le lancement suscite des inquiétudes, certains responsables occidentaux craignant que Moscou ne l'utilise pour soutenir son offensive en Ukraine, ce que réfute Téhéran. Le lancement du satellite de télédétection Khayyam par une fusée Soyouz est prévu depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan à 5 h 52 GMT (7 h 52 à Paris), selon l'Agence spatiale russe (Roscosmos).
Ce satellite a notamment pour but de "surveiller les frontières du pays", d'améliorer la productivité agricole, de contrôler les ressources hydriques et les catastrophes naturelles, selon l'Agence spatiale iranienne.
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0 h 04 : Volodymyr Zelensky brandit le spectre de la catastrophe de Tchernobyl
Le président ukrainien a brandi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl, après de nouvelles frappes à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia occupée par les Russes. "Le monde ne doit pas oublier Tchernobyl et le fait que Zaporijjia est la plus grande centrale d'Europe. La catastrophe de Tchernobyl (en 1986), c'est l'explosion d'un réacteur et la centrale de Zaporijjia est dotée de six réacteurs", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne.
"Il faut de nouvelles sanctions contre l'État terroriste et contre toute l'industrie nucléaire russe qui crée la menace de la catastrophe nucléaire", a-t-il poursuivi.
Avec AFP
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LE FIL DU 7 AOÜT
Quatre navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens
Capitalisme en mer
Ukraine : mais où va donc le cargo "Razoni" et son précieux maïs ?
LE FIL DU 8 AOÛT
La Banque mondiale annonce une aide supplémentaire de 4,5 milliards de dollars à Kiev
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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In War-Torn Mykolaiv, Ukrainians Search for Informers
As the city emerged from a 54-hour lockdown, the governor of the Mykolaiv region declared the operation a success, saying that five people had been arrested.
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By Michael Schwirtz
MYKOLAIV, Ukraine — The embattled city of Mykolaiv emerged on Monday from a 54-hour lockdown during which officers went door to door in search of collaborators who officials say are responsible for helping Russian forces identify targets for the rockets that pound the city daily.
The governor of the Mykolaiv region, Vitaliy Kim, declared the dramatic operation — which sealed the city, preventing residents from entering or leaving — a success. Five people were arrested, he said, and a number of weapons and communications devices confiscated, though he provided no details.
“I’m sorry for the discomfort over the weekend, but it was worth it,” Mr. Kim said in a video message Monday morning.
He added, “No Russian-speaking person was shot.”
The need to root out collaborators, according to Mr. Kim, has been particularly acute in Mykolaiv. Few places in Ukraine have experienced the kind of sustained barrage of Russian fire as this city on the southern coast. Since the war began nearly five and a half months ago, there have been barely two dozen days free of violence.
The attacks have destroyed about 1,200 homes and apartment buildings, according to the city’s mayor, Oleksandr Senkevych. Since the war began, he said, 132 residents have been killed and more than 619 injured in Russian attacks.
Amid the devastation, some residents said the checks for collaborators brought some comfort, despite the inconvenience.
“It calmed us down a bit,” said Valentina Hontarenko, 74, who was at a kiosk selling kvas, a popular drink made from fermented bread. “They asked about our connections to Russia. We don’t have any.”
During the lockdown, officers went door to door and stopped people in the street, checking their documents and scrolling through their phones looking for evidence that they might be coordinating with Russian forces. Video of the operation released by local authorities shows officers checking computers and text messages on phones.
In one screenshot of a cellphone text exchange — whose authenticity could not be confirmed — someone with the screen name Mykolaiv People’s Republic describes an area of town as being full of military equipment and soldiers. The reply: “Send the coordinates.”
Mykolaiv is a largely Russian-speaking city with a prewar population of nearly 500,000. Since the days of imperial Russia, it has been an important center for shipbuilding and was home to the Soviet Union’s foremost universities specializing in that profession. It is the city that built the cruiser Moskva, the famous flagship of Russia’s Black Sea fleet. The sinking of the ship by Ukrainian forces in April provided a huge morale boost for Ukrainians and an embarrassment for the Kremlin.
The city borders the Kherson region, which is largely occupied by Russian forces. That region is now the site of daily skirmishes as Ukrainian forces wage a counteroffensive aimed at pushing the Russian troops eastward back over the Dnipro River. Part of Ukraine’s defensive lines run through the Mykolaiv region, and Ukrainian troops often come to the city on rotation or for a break from the front lines.
Though most Russian artillery cannot reach Mykolaiv, Russian forces have hit it with long-range rockets.
For weeks, Mr. Kim has warned of the threats posed by collaborators, citizens sympathetic to Russia who aid its military by providing information and Ukrainian troop locations. But he has released few details and it is unclear how pernicious the problem is. Before this weekend’s lockdown, only a handful of people had been arrested on suspicion of aiding the enemy.
Last month, the immensely popular Mr. Kim posted a message to his roughly 677,000 followers on Telegram offering a $100 bounty for any information leading to the arrest of a collaborator.
“Help save Mykolaiv from rocket strikes,” he wrote.
The lockdown over the weekend was part of that effort. It began at 11 p.m. on Friday, and in the hours before it took effect huge lines of traffic formed at the western exit of the city as people attempted to flee. Even without the daily attacks, life in Mykolaiv is arduous. Few restaurants and stores still operate and for weeks only salt water has been available out of the taps. Fresh water is driven into the city each day.
Hanna Zamazeeva, the chairwoman of the Mykolaiv regional council, said that the operation to identify collaborators corresponded with a relatively quiet weekend for the city, though she could not say whether the lockdown was the cause.
“The intensity of shelling in civilian neighborhoods in the city significantly decreased compared with previous days,” she said in a message on Telegram.
Residents of Mykolaiv described the inspections by law enforcement as nonconfrontational, though they might make some civil libertarians in Western countries cringe.
“It wasn’t very comfortable,” said a 35-year-old woman named Yelena, who was standing in line with her husband to collect water from a truck. “They came and checked everything — passports, telephones. They looked at who lived where.”
She added: “What’s to fear if everything is in order?”
Though people complained of being confined to their homes for an entire weekend, few raised any protest, and most welcomed the effort. Dmitry Boychenko, the driver of a truck that daily delivers water to Mykolaiv from nearby Odesa, said the lockdown allowed him to reconnect with neighbors. Residents were allowed out of their homes, but were urged to stay in their courtyards, prompting impromptu gatherings outdoors.
“There are people here who are giving out the locations of our guys,” Mr. Boychenko said. “It may be sad, but we have traitors to our motherland living here.”
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Toulouse : les rodéos sauvages épuisent les patients d’un centre de traitement du cancer
En Haute-Garonne, comme à plusieurs endroits du territoire français, les rodéos sauvages pullulent. Preuve en est, la situation déplorée par les patients de l’Institut universitaire du cancer (Oncopole) de Toulouse, relate BFM TV, lundi 8 août. Déjà épuisés par les traitements qu’ils suivent en raison de la maladie dont ils souffrent, ils sont obligés de subir les incessants rodéos sauvages auxquels s’adonnent en toute illégalité des amateurs de cette dangereuse pratique au niveau de la route d’Espagne, une artère à deux voies située à proximité du centre de traitement.
« La nuit, c’est épouvantable »
Chaque week-end, les patients de l’Oncopole sont dérangés par les bruits de moteur et les crissements de pneus. « La nuit, c’est épouvantable, car ça ne commence pas avant 2 heures [du matin]. On est déjà très fatigués par les traitements », témoigne auprès de la chaîne d’information une patiente prénommée Marie et qui suit une chimiothérapie. Dans une vidéo consultée par nos confrères, plusieurs véhicules – au moins sept – arpentent la route d’Espagne qui longe l’Oncopole, moteurs hurlants. Cette artère est très prisée par les amateurs de rodéos urbains, car elle est peu fréquentée et offre deux larges voies.
En raison des nuisances occasionnées, Marie s’est efforcée de prendre contact avec les forces de l’ordre. « L’agent m’a dit qu’ils étaient déjà passés 45 minutes avant. Mais ils jouent au chat et à la souris. Ils arrivent à les disperser, et après, dès que la police est partie, ils reviennent et ça dure toute la nuit », déplore-t-elle, non sans amertume, au micro de BFM TV.
Tentatives d’intimidation
Dans la ville rose, le travail des forces de l’ordre est rendu difficile par la présence de guetteurs dans les secteurs où se déroulent les rodéos. Ces derniers ont pour mission d’avertir les automobilistes qui s’y adonnent de l’arrivée des policiers. Comme leurs patients, de nombreux employés de l’Oncopole fustigent cette situation. Auprès de nos confrères, certains ont dit avoir subi des tentatives d’intimidation. « Ça m’est arrivé un soir en sortant du travail de me retrouver en plein milieu de la route d’Espagne. Je me suis fait accompagner par deux voitures, pour me faire comprendre que j’étais en trop, raconte Jasmin, une ancienne infirmière. Et une fois partie, ils ont repris le cours de leur rodéo sauvage. »
Entre 2020 et 2021, le nombre de condamnations pour des rodéos urbains a augmenté de 40 % en France, nous apprend BFM TV. L’an dernier, pas moins de 1 400 condamnations ont été prononcées. D’après la loi, une personne reconnue coupable pour ce délit risque jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
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L'Humanité
30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu
Il était une foisEntré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.
Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université
Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.
En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.
Une innovation enviée par le monde entier
Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.
Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.
À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.
La question de la rentabilisation des infrastructures
Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.
En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.
Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde
Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.
C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.
En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.
Des terminaux gratuits et un accès aux services payant
Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?
Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.
Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.
Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries
Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.
La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.
Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.
Une arme à double tranchant
Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.
La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.
En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.
Du même auteur
- Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
- De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.
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Il était une foisnouvelles technologies Valeurs Actuelles
En alliant circuits courts, panneaux solaires et produits bio, le Puy du Fou est à la pointe de l’écologie
Produits bio, circuits courts, panneaux solaires… En Vendée, le Puy du Fou – qui accueille chaque année 2,3 millions de visiteurs – peut s’enorgueillir d’avoir mis en place, plusieurs années auparavant, des pratiques écologiques vertueuses parmi lesquelles figurent le recyclage des déchets et de l’eau, détaille Le Parisien, dimanche 7 août. Cette politique environnementale fait partie de sa réussite et lui donne la possibilité d’être labellisé « Green Globe » depuis 2012 : une certification internationale de tourisme durable.
« 50 % de nos fournisseurs sont basés en Vendée »
Parmi les pratiques mises en place par le Puy du Fou, on retrouve notamment le potager. « Nous l’avons créé en bio en 2018, au départ pour répondre à la demande d’un restaurateur du parc. La première année, nous avons produit 500 kilos. Cette année, 7 tonnes… Nous avons 100 à 150 variétés de légumes différentes, sans aucun produit chimique, détaille longuement le jardinier, Christophe Sicot, dans les colonnes du quotidien régional. Notre paillage est réalisé grâce au broyage annuel des déchets de bois. Le fumier vient de nos écuries. Nous avons installé des oyas, ces jarres enterrées qui permettent de limiter l’arrosage, pour nos cultures sous serre. » Et de poursuivre, pour étayer son discours : « Aujourd’hui, nous alimentons tous les autres établissements du parc, restaurants et hôtels. »
Dans la continuité de cette démarche, le parc à thème a toujours privilégié le local au moment de s’approvisionner. Autrement dit, les circuits courts. « Aujourd’hui, 50 % de nos fournisseurs sont basés en Vendée, 70 % sont à moins de 100 kilomètres et tous sont français, précise Jacquie Quetu, chef de projet à la restauration auprès du Parisien. On a juste un souci avec les frites surgelées et les chips : nous sommes obligés de les faire venir du Nord. Mais nous y travaillons avec des cultivateurs de la région… »
Vers « un vrai plan d’action »
En parallèle, d’autres actions sont mises en place, en matière de recyclage de l’eau et des déchets, ou encore de limitation des consommations énergétiques. Et « c’est autant pour l’écologie que pour l’économie », assure au Parisien Damien Botton, le directeur technique du journal. « Comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous faisions de l’écologie sans nous en rendre compte, observe de son côté Sabine Renou, nouvelle responsable environnement du parc. Mais nous voulons aujourd’hui passer une nouvelle étape, avec un vrai plan d’action à cinq, dix, vingt ans. Nous travaillons sur plein de projets. […] Tout le monde a envie de ça ici et s’engage. C’était vital pour nous. »
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France24 - Monde
Trois Palestiniens, dont un chef de guerre du Fatah, tué dans un assaut israélien
Publié le : 09/08/2022 - 15:03
FRANCE 24
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Trois Palestiniens, dont un haut commandant du mouvement Fatah, ont été tués et des dizaines blessés lors d'un raid, mardi, de l'armée israélienne à Naplouse en Cisjordanie occupée, deux jours après la fin d'une opération israélienne meurtrière dans la bande de Gaza.
Un raid de l'armée israélienne à Naplouse, en Cisjordanie occupée, a tué, mardi 9 août, trois Palestiniens, dont un haut commandant du mouvement Fatah, selon le ministère palestinien de la Santé.
Au cours de cette opération, des tirs ont été échangés entre activistes palestiniens et forces israéliennes. L'armée israélienne a elle fait état de deux morts palestiniens : Ibrahim al-Nabulsi, un haut responsable des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, branche armée du mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas, et un autre combattant.
Le corps d'Ibrahim al-Nabulsi a été transporté par une dizaine d'hommes armés à l'hôpital Rafidia de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, où des centaines de Palestiniens se sont rassemblés.
"Notre réponse sera à la hauteur du crime", a affirmé dans un communiqué la branche armée du Fatah, en confirmant le décès de Nabulsi. Le ministère palestinien de la Santé a identifié les deux autres morts comme étant Islam Sabbouh, 25 ans, et Hussein Taha, 16 ans.
"L'armée était dans la vieille ville, mon fils s'est rendu au marché juste avant moi et mes proches (...) il y a une fusillade et quatre d'entre nous ont en outre été blessés", a déclaré à l'AFP Jamal Taha, le père de l'adolescent tué. Selon le Croissant-Rouge palestinien, 69 Palestiniens ont été blessés par balle, dont au moins quatre sont dans un état critique, lors de heurts liés à l'opération israélienne.
Les services de sécurité israéliens (police, armée et renseignement intérieur) ont indiqué avoir mené un raid, en utilisant une roquette, contre une résidence où logeait Ibrahim al-Nabulsi, soupçonné par Israël d'être impliqué dans une série d'attaques anti-israéliennes.
"Puis, des heurts violents ont éclaté avec des émeutiers qui ont lancé des pierres et des explosifs en direction des forces (israéliennes) qui ont répliqué en ouvrant le feu (...) Nos forces ont quitté la ville et il n'y a aucun blessé dans nos rangs", a précisé l'armée indiquant avoir mené quatre arrestations en Cisjordanie.
Deux jours après l'opération militaire à Gaza
Le raid à Naplouse est survenu deux jours après la fin d'une opération militaire meurtrière israélienne lancée contre le mouvement palestinien armé Jihad islamique, implanté dans la bande de Gaza. Selon un bilan du Hamas au pouvoir à Gaza, 46 Palestiniens ont été tués dont de nombreux enfants et plusieurs centaines ont été blessés en trois jours de bombardements israéliens. Les raids ont provoqué en outre d'importantes destructions.
Deux principaux chefs militaires du Jihad islamique à Gaza, Khaled Mansour et Tayssir Al-Jabari, ont été tués dans les frappes israéliennes. La branche militaire du Jihad islamique a confirmé la mort de 12 de ses combattants dans l'opération.
En riposte aux bombardements lors de l'opération israélienne présentée comme préventive contre le Jihad islamique, celui-ci a tiré un millier de roquettes en direction d'Israël, la grande majorité ayant été interceptées selon l'armée. Les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait trois blessés en Israël, selon les secours locaux.
Une trêve entre le Jihad Islamique et Israël, favorisée par l'Égypte, est entrée en vigueur dimanche soir, ce qui a permis lundi la réouverture des passages entre l'État hébreu et la bande de Gaza, une enclave sous blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Lundi, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé que l'opération à Gaza avait "porté un coup dévastateur à l'ennemi" et fait part par téléphone au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de son "appréciation" pour la médiation de son pays. Israël considère le Hamas et le Jihad islamique comme des "groupes terroristes".
"Le gouvernement israélien n'est pas intéressé par le calme et la stabilité, il exploite et tue des Palestiniens pour des considérations de politique interne", à l'approche des élections législatives anticipées du 1er novembre en Israël, a accusé mardi Nabil Abou Roudeina, le porte-parole de Mahmoud Abbas.
Avec AFP
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Gaza : des points de passage ouverts après une trêve fragile entre Israël et le Jihad islamique
Israël assure avoir "neutralisé" les chefs du groupe Jihad islamique à Gaza
Israël arrête des membres du Jihad islamique en Cisjordanie et lance "une semaine" de raids sur Gaza
New York Times - World
Israel-Gaza Violence
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A Cease-Fire Holds After a 3-Day Gaza Conflict: Key Takeaways
The conflict may have dealt a severe blow to Palestinian Islamic Jihad, the Gaza militant group, and strengthened the hand of Israel’s interim prime minister, Yair Lapid.
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By Isabel Kershner
JERUSALEM — A cease-fire ending three days of fierce cross-border attacks between Israel and a Palestinian militant group in Gaza appeared to be holding on Monday, and life on both sides of the lines began to return to normal.
The Israeli military opened an offensive on Friday afternoon with missile strikes aimed against targets of the group, Palestinian Islamic Jihad, saying the action was intended to thwart an imminent attack. It pounded targets in the Gaza Strip from the air, land and sea. Islamic Jihad fired about 1,100 rockets and mortar shells toward Israeli territory, the military said.
Both sides agreed to an Egyptian-mediated cease-fire Sunday night to halt the most intense round of Israeli-Palestinian fighting in more than a year. According to the Ministry of Health in Gaza, at least 44 Palestinians were killed in the fighting, 15 of them children, and 360 people were injured, with 20 of them in serious condition.
After about a week of closure, Israel reopened Gaza’s border crossings for humanitarian supplies on Monday morning, starting with fuel deliveries to address dire electricity shortages in the enclave. By midday, the Israeli authorities had removed all safety restrictions that had been imposed on residents in the border areas over the past week to keep them close to bomb shelters and out of range of militant sniper fire.
Here is what we know about the consequences of the three-day conflict.
Five Takeaways From the Conflict
Islamic Jihad appears to have suffered a severe blow.
Summing up its campaign in Gaza, the Israeli military said on Monday that it had hit 170 Islamic Jihad targets, eliminating senior commanders of the group as well as rocket launching squads, and destroying launch pits, command posts and weapons stores.
Islamic Jihad said it had lost 12 of its leaders and members. Among them were Taysir al-Jabari, the commander for the northern region of Gaza, and Khaled Mansour, the southern region commander.
Although Islamic Jihad claimed to have gained some vague concessions relating to its prisoners in Israel under the terms of the cease-fire, Israel denied that it had agreed to any conditions other than a cessation of fighting on both sides.
The Israeli military said that about 200 of Islamic Jihad’s rockets fell short and landed inside the Gaza Strip, causing casualties among civilians, including children. The military’s claim could not be independently verified.
It also said that its Iron Dome antimissile defense system carried out 380 interceptions of rockets heading for population centers in Israel, with a success rate of about 96 percent — up from about 90 percent in previous rounds. Tzipi Livni, a former senior Israeli government minister and a veteran negotiator with the Palestinians, said those defenses shortened the duration of the fighting and prevented more casualties.
But the secretary-general of Palestinian Islamic Jihad, Ziad al-Nakhala, also claimed victory shortly after the cease-fire announcement on Sunday night.
“All the enemy’s cities were within the range of the resistance’s missiles,” he said in a televised speech, adding, “We remained in control of the field despite the power imbalance with the enemy.”
Israel’s interim prime minister burnished his security credentials.
The latest Gaza operation has been widely seen as a success in Israel, with no Israeli deaths and little damage on the Israeli side.
That is playing well for Yair Lapid, the new, centrist prime minister of Israel’s caretaker government, who is running for office in an election scheduled for Nov. 1.
Mr. Lapid has long been accused by critics in Israel of lacking the necessary national security know-how to lead the country in times of war, particularly when compared with his main rival, Benjamin Netanyahu, who has built up a wealth of experience as Israel’s longest-serving prime minister and now leads the opposition.
But by initiating the airstrikes on Friday, Mr. Lapid improved his starting position in the political race, analysts said. And on Sunday, he scored a public relations coup when Mr. Netanyahu, who has refused to attend security briefings with Mr. Lapid in the past, was photographed sitting across the table from him receiving a formal update on the security situation and issued a statement backing the government.
“Now Lapid has gained the image of a prime minister who has led a military operation,” said Gayil Talshir, a political scientist at the Hebrew University of Jerusalem.
Hamas, the main militant group in Gaza, stayed out of the conflict.
Hamas, the largest and most powerful militant group in the blockaded Palestinian coastal enclave of Gaza, sat out the latest conflict with Israel, leaving all the fighting to the smaller Islamic Jihad. The two groups are rivals but often partner in taking on Israel.
Israeli officials and experts said Hamas’s decision to stay on the sidelines, even as the death toll rose in Gaza, was testament to the success of an Israeli government shift in policy toward the impoverished enclave over the last year.
In an effort to improve the economy of Gaza, with a population of about two million and an unemployment rate of about 50 percent, Israel has offered work permits to 14,000 residents of the territory — a small number in relative terms but by far the most since Hamas seized power in 2007, providing a financial lifeline to thousands of families.
Israel says it might expand the number of permits further, to 20,000, depending on the security situation, and that it has also worked over the past year to increase Gaza’s imports and exports.
But the prospects of much greater economic development are hampered by the refusal of Hamas to release the remains of two Israeli soldiers, held since 2014, and its yearslong imprisonment of two Israeli civilians suffering from mental health issues.
Another factor limiting Gaza’s development, Israeli officials say, is that Hamas refuses to recognize Israel’s right to exist and continues to focus on building its military force at the expense of investment in the civilian population.
Islamic Jihad, for its part, denies that Hamas’s decision to stay on the sidelines of this round of fighting has deepened the split between the two groups. Mr. al-Nakhala, the Islamic Jihad leader, said: “Hamas is the backbone of the resistance and we are in a continuous alliance with them to confront the enemy.”
Islamic Jihad failed to stop Israeli arrests in the West Bank.
The secretary-general of Palestinian Islamic Jihad, Mr. al-Nakhala, said his organization wanted to protect the life of Bassem Saadi, a senior Islamic Jihad figure who was arrested by Israeli special forces in the occupied West Bank last week. The militants had threatened reprisals in response to the arrest. Islamic Jihad later demanded his release as part of the Egyptian-mediated cease-fire talks — so far to no avail.
The last two days of conflict in Gaza can be linked back to a spike in violence across Israel and the West Bank several months ago. A spate of Palestinian attacks on civilians in Israel in April and May led to an increase in Israeli raids across the West Bank and almost nightly arrests, including the arrest of Mr. Saadi.
With its threats of retaliation, Islamic Jihad had hoped to curb Israeli actions against the group in the West Bank. But the raids in the West Bank have continued, even as the fighting raged in Gaza.
On Saturday, the Israeli military said it had apprehended 19 suspects belonging to Islamic Jihad in overnight raids across the West Bank. On Sunday it said it had detained another 20.
Israel said it received international support and avoided criticism from some new Arab allies.
The latest round of violence came soon after a mid-July visit to the region by President Biden. In a statement issued by the White House welcoming the cease-fire late Sunday, Mr. Biden said, “My support for Israel’s security is longstanding and unwavering — including its right to defend itself against attacks.”
Mr. Biden particularly thanked the Egyptian leadership for its central role in bringing the hostilities to an end, as well as Qatar for its help.
Israeli officials said strong expressions of support had also come from European countries.
The fighting also highlighted the growing acceptance of Israel in other parts of the Arab world. Past Gaza wars have drawn heavy criticism from other Arab countries. This time, the response was more muted.
Two of the three Arab countries that formalized ties with Israel in 2020 in a process known as the Abraham Accords, Morocco and the United Arab Emirates, expressed concern about the violence but avoided criticism of Israel. Only the third country, Bahrain, directly condemned Israel’s strikes.
On Monday, the United Nations Security Council held an emergency meeting to discuss the conflict.
The Palestinian ambassador, Riyad H. Mansour, asked the Council to say “enough is enough” to Israel’s killing of Palestinians. Israel’s ambassador, Gilad Erdan, defended the Israeli army and said it had acted with accuracy and “extreme precision” to reduce collateral damage
Hiba Yazbek, Fady Hanona and Iyad Abuheweila contributed reporting.
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L'Humanité
La brève histoire et grande aventure de la CGTU
Il était une foisContestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.
Michel Pigenet« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.
Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.
L’union sacrée des années de guerre
Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.
Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.
Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».
L’appui tactique des communistes
Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.
Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.
Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT
Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.
À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».
Au plus fort des tensions, on en vient aux mains
Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.
Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.
« Une nouvelle scission serait un véritable crime »
Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.
Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.
Valeurs Actuelles
Hauts-de-Seine : suspecté d’avoir commis deux viols dans un hôpital, un individu recherché par la police
Deux patientes – âgées de 68 et de 77 ans – de l’hôpital Max-Fourestier, dans les Hauts-de-Seine, à l’ouest de Paris, ont été violées par un homme qui se trouvait à l’intérieur du centre hospitalier. Les deux viols se sont déroulés à trente minutes d’intervalle, au cours de la matinée du 27 juillet dernier. Leur agresseur, en fuite, est actuellement recherché par les enquêteurs du commissariat de Nanterre, nous apprend CNews, mardi 9 août. Non identifié à ce jour, il serait a priori étranger à l’établissement hospitalier, précise de son côté Le Figaro. En effet, le parquet a confié que, selon toute vraisemblance, il ne faisait ni partie des patients ni du personnel. Contacté par la presse, l’établissement n’était pas joignable dans l’immédiat.
Les violences sexuelles en Île-de-France
En décembre dernier, le ministère de l’Intérieur avait publié son bilan sur la délinquance en Île-de-France. Dans le document, cité par Le Parisien, il était écrit que les violences sexuelles avaient augmenté de façon alarmante dans cette région. Dans le détail, sur les quarante-six derniers mois, une hausse de 67 % des violences sexuelles avait été constatée par rapport au précédent quinquennat. Rien que dans la capitale, on dénombrait alors en moyenne 11 259 faits de violence sexuelle par an, sur les trois dernières années et les dix premiers mois de 2021, contre 6 745 à l’occasion du quinquennat précédent.
France24 - Monde
Le Kenya a voté pour élire un nouveau président
Publié le : 09/08/2022 - 07:34
FRANCE 24
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Bastien RENOUIL
Les bureaux de vote ont fermé au Kenya à l'issue d'une journée électorale pour désigner un nouveau président. Le scrutin s'est globalement déroulé dans le calme, sur fond de flambée du coût de la vie et d'un certain désenchantement vis-à-vis de l'élite politique.
Les Kényans se sont rendus dans les bureaux de vote mardi 9 août pour l'élection de leur nouveau président, mais aussi des députés et élus locaux. Les 22,1 millions d'électeurs devaient voter six fois pour déterminer l'avenir politique du Kenya, considéré comme un îlot démocratique dans une région instable.
À 22 H locales (19 H GMT), soit cinq heures après le scellement des premières urnes, "la majorité des bureaux de vote" étaient fermés, a indiqué la Commission indépendante électorale (IEBC). Seuls restaient ouverts ceux qui avaient dû décaler le début de leurs opérations en raison de problèmes techniques ou de matériel.
L'IEBC a annoncé que 56,1 % des 22,1 millions d'électeurs avaient voté à 16 H (13 H GMT) et, dans la soirée, elle a appelé "les Kényans à la patience". "L'exercice rigoureux" de comptage et de vérification des transmissions des résultats sera terminé "aussi vite que possible", a assuré la commission.
Le duel s'annonce serré entre les deux principaux candidats à la présidence, figures du paysage politique : Raila Odinga, 77 ans, vétéran de l'opposition désormais soutenu par le pouvoir, affrontait William Ruto, 55 ans, vice-président faisant figure de challenger. Les deux hommes se connaissent bien pour avoir été alliés dans le passé.
Les enjeux économiques au cœur du scrutin
Si aucun des deux adversaires n'obtient mardi plus de 50 % des voix, le Kenya connaîtra pour la toute première fois un second tour dans une élection présidentielle.
Quelle que soit l'issue, le nouveau président marquera l'Histoire en n'appartenant pas à la communauté kikuyu, la première du pays, qui contrôle le sommet de l'État depuis vingt ans et dont est issu le sortant Uhuru Kenyatta – la Constitution empêchait de se représenter après deux mandats.
Les électeurs devaient départager un Luo (Raila Odinga) et un Kalenjin (William Ruto), deux autres importantes communautés du pays. Mais dans ce pays historiquement marqué par le vote tribal, certains experts estiment que ce facteur pourrait s'estomper cette année face aux enjeux économiques, tant la flambée du coût de la vie domine les esprits.
La pandémie, puis la guerre en Ukraine, ont durement touché ce moteur économique régional qui, malgré une croissance dynamique (7,5 % en 2021), reste très corrompu et inégalitaire.
Spectre des violences
Historiquement, la composante ethnique a nourri les conflits électoraux. Ce fut le cas en 2007-2008, quand la contestation des résultats par Raila Odinga avait conduit à des affrontements inter-communautaires faisant plus de 1 100 morts. Quinze ans ont passé depuis ces violences mais leur spectre continue de planer.
En 2017, des dizaines de personnes étaient mortes dans la répression de manifestations, après une nouvelle contestation par Raila Odinga des résultats – le vote a finalement été annulé par la Cour suprême, une décision historique.
En dehors de rares incidents et d'un impressionnant flux de désinformation sur les réseaux sociaux, la campagne fut paisible et les deux favoris ont appelé au calme. Quelque 150 000 officiers doivent cependant être déployés à travers le pays.
La Commission électorale, soumise à une pression extrême et qui a dû annuler lundi quatre scrutins locaux en raison notamment de problèmes d'impression des bulletins, a jusqu'au 16 août pour déclarer les résultats.
Avec AFP
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RÉSEAUX SOCIAUX
Au Kenya, TikTok fait le jeu de la désinformation à l’approche de la présidentielle
Présidentielle au Kenya : fin d'une campagne dominée par la crise économique
Afrique Hebdo
Au Kenya, le combat du peuple Yaaku pour sauver sa langue, le Yakunte
New York Times - World
Russia-Ukraine War
A Time for War, a Time for Play
Summer for Ukraine’s children means sunshine and swimming, but also long hours in bomb shelters and mine-safety training. A photographer captured their days in Kyiv for The New York Times.
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Photographs and Text by Laura Boushnak
A late-July morning, and the sounds of the summer camp were the sounds of summer camps everywhere as children raced from activity to activity.
But the Midgard Forest Camp is in Kyiv, in wartime Ukraine, and when the air was pierced by a warning siren, the children knew what to do, abandoning their jump ropes and tennis games and dashing for safety.
It is a routine as familiar as lunch.
War has brought a new reality to Ukrainians, but some things still hold true, and as the weather warmed, some parents were faced with the perennial question: What should we do with the kids this summer?
With children isolated and deprived of social contact — some driven by fierce combat to flee their homes — schools and camps began springing into action to offer programs.
Parents considering sending their children to the Forest Camp, which is run by the Midgard School, may once have asked about counselor-camper ratios or art programs, but on Feb. 24, when Russian forces surged across the border into Ukraine, all of that changed.
“My first question to the school was whether they have a shelter,” recalled Nataliia Ostapchuk as she dropped off her 6-year-old son, Viacheslav Ivatin, one recent morning.
Yes, it does, and when the siren went off the other morning, that is where the campers headed.
The children spent about an hour in the basement shelter, and for the most part, they took it in stride.
The shelter covers about 5,000 square feet, and given the frequency with which the children must go there — at least once a day — the school has equipped it well. Beyond the tables and chairs, there are toys, table games, television screens. There is also an air-supply system, toilets, showers and Wi-Fi.
“I don’t feel like I’m in a shelter,” said Polina Salii, 11, whose family fled the fighting in Pokrovsk, a town in the east.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
Back in Pokrovsk, her family would race down to a basement repurposed as a shelter, with canned food, porridge and liter bottles of water.
“When there was shelling in the distance,” Polina recalled, “we spent the whole night there.”
The campers soon seemed to forget their basement surroundings, content to spend time with their electronic devices as their parents were sent text messages of reassurance. But when the siren wound down, the children responded joyfully, climbing the stairs to resume their day.
At least, until the next siren goes off.
The Midgard School opened in 2017, and as in past years, when summer came, it transformed into a camp.
But this is not like any other year.
This summer, the camp offers a 50 percent discount for the children of Ukrainian military members, many of whom are deployed on the front lines far to the east. About a third of the campers are from internally displaced families, who attend at no cost. And the campers no longer go on day trips off campus. They need to stay close to the shelter, in case the siren sounds.
Many of the families of internally displaced campers arrived with little more than they could carry. The school has also provided housing for three families that fled the fighting in the east. They are living in what is ordinarily the kindergarten building.
Five years ago, when her son was born, Maryna Serhienko decided that Kyiv, Ukraine’s capital, could use a family development center. So she founded one. She called it Uniclub, and it offered community members a kindergarten, a summer camp and a gym where mothers could bring their children.
Like the Forest Camp, Uniclub recast itself after Ukraine was invaded.
“When the war started, we organized a shelter,” said Ivan Zubkov, Maryna’s husband, who helps her manage the center. “Families with their children — and even pets — were living in the shelter room.”
Public kindergartens are not open this summer in much of Ukraine, but Uniclub has 25 children in its kindergarten and 12 in its camp.
It has also offered services for children displaced from Mariupol, the eastern city that was brutally besieged by Russian forces. Uniclub provides clothes for those who need them, along with discounts and tuition waivers.
Some families have landed at Uniclub to escape fighting elsewhere in Ukraine — if only as a way station.
Many have moved on and, with no prospect of a cease-fire in sight, some have left Ukraine altogether. Their pets were another story.
“Now we have a lot of guinea pigs, birds and even a turtle that we are taking care of,” Mr. Zubkov said.
It might once have seemed an unfathomable summer activity, but Ukraine itself has become unfathomable, and so a program to teach children how to reduce the risk from mines suddenly does not look so odd.
The class is put on by Soloma Cats, a charitable foundation that works with specialists from the State Emergency Service and the National Police. Over the course of a week, in five districts of Kyiv, children and their parents are offered safety lessons about mines and unexploded ordnance.
Though Russian forces pulled back from Kyiv after early efforts to take the capital failed, areas around it were occupied, and when the invaders withdrew, repositioning themselves for an assault on the east, there were reports of mines and booby-traps left behind.
“Today, more than 100,000 square kilometers of the territory in Ukraine is mine-contaminated,” the charity says. “Children and adults all need to know how to react if they find a dangerous object.”
The war has taken a heavy toll on the children of Ukraine.
Many have been uprooted from communities turned into killing fields. Many have lost family members to the fighting. And many have themselves been killed.
This past week, the Ukrainian authorities announced that since the beginning of the Russian invasion, at least 358 children had died and 693 children had been injured.
Not many children remain on Ukraine’s front lines. Most have been taken out of harm’s way, to centers for internally displaced people or out of the country.
But some parents have been reluctant to leave, or to allow their children to do so. And so camp or any summer program all remains at most a distant dream. The goal is simple survival.
“I know it’s not safe here,” said one mother, Viktoriia Kalashnikova, who stood near her 13-year-old daughter, Dariia, in a courtyard of Marinka, in the east, as the town came under fire. “But where to go? Where to stay? Who will take us? Who will pay?”
Even those who make it out of the fighting can find every day an ordeal of uncertainty.
In Kyiv, Ihor Lekhov and his wife, Nonna, recounted fleeing Mariupol with their parents and their three children. With Mariupol now in Russian hands and their old home partly destroyed, the family has been living in the capital since March.
But they have found welcome in Kyiv — and even a summer program for their children. Uniclub took the two older boys in at no charge.
“In the camp, there are sport and team games,” said Maksym Lekhov, 12. “I like to walk and play outside most of all, but also I like to join group classes.”
Still, there is something he would like even more.
“I want the war to end,” Maksym said. “And I want us back home.”
Jeffrey Gettleman and Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting,
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New York Times - World
‘Captain Condom’ Turned the Tide in Thailand’s War on AIDS and Overpopulation
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At a time when most Thais avoided discussing safe sex and family planning, Mechai Viravaidya promoted condom use with spectacle and humor, saving millions of lives.
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By Seth Mydans
BANGKOK — Mechai Viravaidya twice saw Thailand in desperate trouble — first from a ruinous population explosion and then from the AIDS epidemic — and he responded to both crises the same way: with condoms and his own considerable charisma.
Birth control was something Thais neither talked about nor very much practiced in the early 1970s, when the country’s population was growing at an unsustainable pace and the average family had five children.
So Mr. Mechai decided to tackle the subject that no one else would touch, spearheading a nationwide campaign to publicize and demystify contraceptives.
“It wasn’t a job for intelligent people, smart people, respectable people, aristocratic people,” he said in a June interview.
Mr. Mechai, now 81, is in fact all of these, the foreign-educated son of two doctors, the husband of a former private secretary to the king and, over the years, a government minister, organizational leader and senator.
But he is also uninhibited, unpretentious and always willing to put on a show to persuade people.
His goal with the family-planning campaign, he said, was to make condoms just one more item shoppers picked up in the market, along with soap, toothpaste and dried fish. To pull that off, he knew it would help to lend condoms positive associations, something that made people smile.
“If I can accomplish that by blowing up condoms or filling them with water,” he said, “then fine, I’ll do it.”
Mr. Mechai was speaking not far from the Bangkok offices of the Population and Community Development Association, the organization he founded nearly 50 years ago to fight poverty in Thailand, with family planning a linchpin.
He toured the country, village to village, with an endless array of gimmicks and publicity stunts that linked condoms with fun. Filling them up with water past the point of breaking was a staple performance.
“Who can blow up the biggest condom?” he would call out to the crowds. “Who can make it burst!”
He opened what he called family-planning “supermarkets” at bus stations to distribute contraceptives and persuaded Buddhist monks to bless condoms, distributing videos of the ceremonies. To educate younger Thais, he produced a safe-sex English alphabet that included letters like B for birth control, C for condom and V for vasectomy.
In addition to the spectacle, the campaign had serious infrastructure behind it. He mobilized and trained a network of 350,000 teachers and 12,000 village community leaders.
And he didn’t limit his family-planning efforts only to condoms. In Bangkok, he offered mass free vasectomies on a parade ground near the palace to celebrate the king’s birthday.
The Fight Against H.I.V.
An estimated 40 million people are living with H.I.V. worldwide. About 10 million of them do not have access to treatment.
Some found his methods offensive, or at least insufficiently decorous. A newspaper columnist, trying to formulate an insult, suggested that people start calling condoms “mechais.”
The idea caught on, and Mr. Mechai framed a copy of the article to hang on his wall.
It all added up to more publicity, the main weapon in his arsenal, and the results of his campaign were dramatic. Thailand’s population growth rate fell from more than 3 percent in 1974 to 0.6 percent in 2005, and the average number of children per family shrank from five to fewer than two.
The World Bank called Mr. Mechai’s campaign “one of the most successful and effective family planning programs in the world.”
In 1970, both Thailand and the Philippines had equivalent populations of 36 million.
“Now we have about 70 million and they have 107 million,” Mr. Mechai said in the interview, actually understating the Philippines population, which is over 110 million. He added that if Thailand hadn’t addressed its population issue it, too, would be sending millions of its citizens abroad to find work.
“If we hadn’t stepped in it would have been to the deep detriment of the economy of Thailand and the quality of life,” he said.
When the AIDS pandemic began to overwhelm Thailand in the late 1980s, Mr. Mechai employed the same knack for publicity, persuasiveness and showmanship in combating the disease.
As with his first condom campaign, he initially struck out on his own as the government refused to back a safe-sex campaign, fearing it would hurt the lucrative sex-tourism industry.
So Mr. Mechai turned instead to the military, a powerful institution beyond the reach of civilian government, which agreed to air regular safe-sex announcements on its 300 radio stations and five television stations.
Then in 1991, a new prime minister, Anand Panyarachun, embraced AIDS prevention, making Mr. Mechai his minister of information and tourism. Every government ministry was now called on to play a role in AIDS education.
“We had condoms out everywhere on the streets — everywhere, everywhere,” Mr. Mechai said in a TED Talk recounting his approach. “In taxis, you get condoms, and also, in traffic, the policemen give you condoms.”
And Mr. Mechai — despite or perhaps because of his M.B.A. from Harvard — took it upon himself to become the recognizable symbol that he said every successful marketing program needs, dubbing himself “Captain Condom” and going to schools and night clubs to promote safe sex.
The World Health Organization called Thailand’s approach to the AIDS crisis “the quickest response to the problem that we have ever seen.” The United Nations said Mr. Mechai’s program had achieved a 90 percent decline in new infections, and the World Bank estimated that it had saved 7.7 million lives between 1991 and 2012.
Mr. Mechai was born in Bangkok in 1941, to a Scottish mother, Isabella MacKinnon Robertson, and a Thai father, Samak Viravaidya, both doctors, who had met as students at the University of Edinburgh Medical School.
Raised speaking Thai and English, he went to high school and college in Australia, earning a bachelor’s degree in commerce in 1964 from the University of Melbourne.
His comfort among both Thais and Westerners, Mr. Mechai said, has enhanced his ability to pitch his programs — and lobby for financing — in different cultures, successfully courting substantial grants from foundations, development organizations and foreign governments.
Returning to Thailand in 1966, Mr. Mechai thought at first of becoming a doctor like his parents. “I helped my father stitch up a finger that had been cut off, holding on to a rubber tourniquet,” he said, “and I realized, that’s not for me.”
Attracted by the wide range of issues it addressed, he joined the government’s National Economic and Social Development Board, where he served for eight years as an economist.
At the same time he found other outlets for his energies, writing a newspaper column, hosting an evening radio show and teaching a part-time university English course.
His penchant for performance also led him to acting, and he appeared in a popular, sentimental TV drama, “Star-Crossed Lovers,” playing a Japanese army officer who falls in love with a Thai college student during World War II.
In 1971 he married a childhood friend, Thanpuying Putrie, with whom he has one daughter. His wife is a cousin of King Bhumibol Adulyadej, the father of the current king, and she served for years as his deputy principal private secretary. Mr. Mechai delights in saying that his mother was the doctor who delivered his future wife.
In his role as a government economist, he toured the country and saw firsthand the poverty, and the social and economic dislocations that he later devoted his life to addressing.
“There were children everywhere,” he said of Thai villages. “This was the great problem. And I realized I was wrong in thinking the government could do everything. So I decided to go out on my own.”
In 1974 he left government to found the Population and Community Development Association. It flourished and branched out to address a range of social and economic issues, from rural development to environmental protection.
In the years that followed, his career path took him in and out of government roles, including as cabinet spokesman, deputy industry minister and three terms as a member of the Senate between 1987 and 2006.
In addition to his work on family planning and safe sex, developing Thailand’s rural economy has been a decades-long focus of his activism. In the 1990s, he founded the Village Development Project, which aims to foster entrepreneurship and create income-generating activities in rural Thailand.
It has set up small factories in the countryside to lure workers back home from sweatshops in Bangkok, part of an effort to combat the urban migration that has debilitated rural economies.
His said his greatest pride now is the Mechai Bamboo School in northeastern Thailand, set up to “re-engineer rural education” by turning the school into a lifelong learning center and an active contributor to life in its community.
A boarding school with a student body of 180 that makes a point of including undocumented and disabled students, it extends the concept of education into a set of life skills, according to Mr. Mechai.
“The school aims to foster good citizens who are honest, willing to share, and truly accept and practice gender equality,” Mr. Mechai said.
Its outreach programs offer assistance to older villagers, give nutritional advice to pregnant women and assist in small-scale agriculture.
Mr. Mechai said more than 100 small rural schools have begun to follow his lead in becoming more involved in their communities.
Though now at an age when most people are slowing down, Mr. Mechai has no plans to stop addressing what he said were his life’s main concerns: “to combat economic and social inequality by reducing births, reducing deaths from AIDS and reducing poverty, financial dependence and ignorance.”
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L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy France24 - Monde
Donald Trump annonce que sa résidence en Floride a été "perquisitionnée" par le FBI
Publié le : 09/08/2022 - 01:37Modifié le : 09/08/2022 - 02:17
FRANCE 24
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L'ancien président américain Donald Trump a annoncé, lundi, que la police fédérale a mené une perquisition à sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride. Il dénonce une mesure "inutile et inappropriée".
Donald Trump dénonce une "persécution politique", une mesure "inutile et inappropriée". L'ancien président américain a annoncé, lundi 8 août, que sa célèbre résidence de Floride, Mar-a-Lago, avait été "perquisitionnée" par la police fédérale (FBI).
"Notre nation vit des jours sombres, ma belle demeure, Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI", a déclaré le milliardaire dans un communiqué. "Ils ont même pénétré mon coffre-fort." "Après avoir travaillé et coopéré avec les agences gouvernementales concernées, cette perquisition inopinée à mon domicile était inutile et inappropriée", a-t-il affirmé.
"Ils ont même forcé mon coffre-fort!", a ajouté Donald Trump qui ne se trouvait pas sur place, selon le New York Times. "C'est une faute du procureur, l'instrumentalisation du système judiciaire et une attaque des démocrates de la gauche radicale qui ne veulent désespérément pas que je me présente à la présidence en 2024", a-t-il encore dénoncé selon le quotidien.
Contacté par l'AFP, le FBI, qui n'a pas encore confirmé la perquisition, n'a pas souhaité faire de commentaire.
Cette annonce n'a pas manqué de provoquer l'indignation dans les rangs républicains. Le chef des conservateurs à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a ainsi dénoncé une "intolérable instrumentalisation à but politique" du ministère de la Justice, promettant une enquête sur son fonctionnement quand les républicains reviendraient au pouvoir.
Une mauvaise gestion de documents classifiés
Le milliardaire est lié, de près ou de loin, à plusieurs dossiers judiciaires en cours. Une commission parlementaire cherche notamment à faire la lumière sur le rôle que le milliardaire a joué dans l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021.
Mais l'intervention concernerait la potentielle mauvaise gestion de documents classifiés, qui avaient été envoyés à Mar-a-Lago, a déclaré une source proche du dossier au Washington Post.
En février, les Archives nationales avaient déclaré avoir dû récupérer en Floride quinze cartons de documents que Donald Trump avait emportés avec lui lors de son départ de Washington en janvier 2021. Dans ces boîtes, des lettres de Barack Obama et du leader nord-coréen Kim Jong Un, une carte des États-Unis qui avait fait l'objet d'échanges houleux avec le service météo américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués "secret défense".
Les Archives nationales assurent que le républicain n'avait en aucun cas le droit de partir avec ces cartons : en vertu d'une loi de 1978, tout président américain doit transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail à cette agence, chargée de les conserver.
Cette agence fédérale avait demandé à la justice américaine d'ouvrir une enquête sur ces faits, selon des médias américains.
Avec AFP
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Valeurs Actuelles
Paris : une touriste américaine violée dans des toilettes, un suspect algérien interpellé
Une touriste américaine de 27 ans a été victime d’un viol, au cours de la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août. Les faits se sont déroulés dans des toilettes publiques du 4e arrondissement de Paris, selon les informations du Figaro, diffusées lundi 8 août, qui viennent confirmer celles d’Actu17. Interpellé sur le pont Louis-Philippe, un homme de 23 ans a été placé en garde à vue. Selon Actu17, le suspect serait un sans domicile fixe né en Algérie. Toutefois, le parquet de Paris n’a pas souhaité confirmer cette information auprès du quotidien national.
Une enquête ouverte
Les événements se sont produits aux alentours de 1h30, dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août. C’est un ami de la victime, étonné de ne pas la voir sortir des toilettes, qui est allé à sa rencontre, indique Actu17. En ouvrant la porte, il a constaté qu’un individu – dont le pantalon était baissé – était en train de la violer. Une fois découvert, ce dernier a tenté de prendre la fuite. Toutefois, il a dans un premier temps été rattrapé par des agents de sécurité, avant d’être finalement arrêté par des policiers au niveau du pont Louis-Philippe, non loin de l’Hôtel de Ville et de la cathédrale Notre-Dame.
Auprès du Figaro, le parquet de Paris a confirmé qu’une enquête pour « viol par personne en état d’ivresse » avait été ouverte. Le parquet a ensuite précisé qu’« un homme de 23 ans [avait] été interpellé et placé en garde à vue ». Les investigations ont été confiées au premier district de la police judiciaire.
L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois New York Times - World
Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.
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In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.
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By John Yoon
SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.
Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”
So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”
Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”
In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.
Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.
“She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”
Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.
South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.
In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.
When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
“Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”
Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”
The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.
Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.
On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.
In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.
When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.
The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.
Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.
“It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”
The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.
Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.
Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”
She received bachelor’s and master’s degrees from Yonsei University’s College of Medicine, and a medical degree from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.
“We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”
At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.
She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.
“Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”
Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.
Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.
Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.
Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.
“My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”
After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.
“The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”
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Valeurs Actuelles
Paris : un Somalien suspecté de meurtre arrêté après une rixe porte de la Chapelle
Un Somalien âgé de 30 ans a été mis en examen pour meurtre, lundi 8 août, à Paris. Ensuite, l’individu a été écroué. Prénommé Abdelkarim, ce dernier est suspecté d’avoir – en compagnie de deux complices – tué un Erythréen, au cours de la nuit du 8 au 9 juillet dernier, dans le quartier Marx-Dormoy (XVIIIe arrondissement). Après une rixe survenue porte de la Chapelle, vendredi 5 août, il a été arrêté. Le trentenaire nie les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, les enquêteurs de la brigade criminelle ont rassemblé un grand nombre d’éléments à charge, rapporte Le Parisien ce mardi.
Une bagarre entre Somaliens et Erythréens
Dans cette affaire, tout a commencé aux alentours de 3 h du matin, dans la nuit du 8 au 9 juillet dernier. Soudain, une bagarre a éclaté entre les membres d’un groupe de Somaliens et d’Erythréens qui se trouvaient à l’angle de la rue Riquet et celle de La Chapelle, détaille le quotidien régional. L’un d’eux s’est fait trancher la gorge avec un objet qui pourrait, a priori, être un tesson de bouteille. Mobilisés sur les lieux du crime, les pompiers n’ont rien pu faire pour sauver la victime, qui a succombé sur place à ses blessures. Un second blessé a été emmené à l’hôpital.
Les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, chargés de conduire les investigations, ont interrogé un chauffeur VTC qui a décrit l’auteur du coup mortel comme étant un homme vêtu d’un t-shirt rouge, poursuit Le Parisien. Après quoi, les enquêteurs ont recueilli les images de la vidéosurveillance de la ville, qui ont enregistré les faits. Un relevé de traces ADN a permis de découvrir un profil génétique sur la chemise de l’homme qui a été tué. La semaine dernière, un premier suspect a été arrêté après une rixe. L’individu, qui dément être l’auteur du meurtre, a été déféré devant le juge d’instruction. Ce dernier a finalement décidé sa remise en liberté, sous le statut de témoin assisté.
Une nouvelle rixe survenue rue Pajol
Plus récemment, vendredi 5 août, aux alentours de 21 h, une rixe a cette fois-ci éclaté à proximité de la porte de la Chapelle, rue Pajol. Une rixe qui a opposé Abdelkarim à deux autres hommes. Ivre, le Somalien venait alors de blesser deux sans-abri avec un tesson de bouteille, et de dégrader l’enseigne d’une maison de la presse, observent nos confrères. Au cours de l’intervention, un témoin l’a désigné comme étant le meurtrier de la nuit du 9 juillet. Le suspect a été placé en garde à vue dans les locaux de la brigade criminelle. Les enquêteurs sont maintenant à la recherche d’un troisième suspect, qui n’a pas encore été identifié.
France24 - Monde
Accord entre junte et rebelles au Tchad : première pierre du dialogue national
Publié le : 08/08/2022 - 22:25
Anthony SAINT-LÉGER
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Aline BOTTIN
Les négociations de ces cinq derniers mois auront fini par payer. La junte tchadienne s'allie à une quarantaine de groupes rebelles. Bémol : plusieurs factions n'ont pas signé cet accord, qui pose les prémices du dialogue national prévu le 20 août. Le texte doit aider à un retour du pouvoir civil.
Au sommaire également :
Plus de 22 millions de Kenyans s'apprêtent à élire leur cinquième président. Il succèdera à Uhuru Kenyatta qui, pendant 10 ans, a joué le médiateur dans plusieurs crises régionales. Cette élection est scrutée de près par les pays voisins car le Kenya fait preuve de stabilité dans la région.
Enfin, les vagues de projets immobiliers menacent les mangroves du nord du Gabon et avec elles la pêche de crabe et de couteaux de mer, vitales pour l'économie locale. Reportage.
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Saint-Etienne : une jeune femme giflée par un individu qui jugeait sa jupe trop courte
La scène a choqué les passagers du TER Firminy/Lyon Perrache. Jeudi 4 août, une jeune femme de 21 ans a été giflée par un inconnu qui lui reprochait de porter une jupe trop courte. Les faits se sont déroulés aux alentours de 19 h, dans la rame du TER qui repartait de Saint-Etienne Châteaucreux, rapporte Le Progrès lundi 8 août. Un agent SNCF a prévenu la police, qui a ensuite procédé à l’arrestation de cet homme de 31 ans en gare de Saint-Chamond.
« Tu n’as jamais vu une femme en jupe ? »
Tout a commencé lorsque des passagers présents dans le TER ce soir-là ont entendu des cris, qui ont aussitôt attiré leur attention. Cité par nos confrères, l’un des voyageurs a confié avoir entendu une jeune femme hurler : « Tu n’as jamais vu une femme en jupe ? » Cette dernière venait en effet d’être interpellée par un individu qui lui reprochait d’arborer une tenue trop légère. Selon des témoins de la scène, l’homme lui aurait craché dessus et asséné une gifle.
Après avoir été agressée, la jeune femme est allée trouver un agent SNCF, qui a immédiatement alerté les forces de l’ordre, détaille le quotidien régional. Le train, une fois arrivé en gare de Saint-Chamond, a stoppé son trajet. La police nationale, à ce moment-là, se trouvait sur les quais. Désigné par la victime comme étant son agresseur, le trentenaire est sorti de la gare en trottinette. Les fonctionnaires de police l’ont interpellé. Visiblement en état d’ivresse, il a dans un premier temps refusé de se soumettre aux contrôles des policiers. La jeune femme a porté plainte contre lui. L’individu devra répondre devant la justice de ces faits de violence, avec la circonstance aggravante d’avoir été perpétrés dans un transport collectif.
Saint-Etienne : les dernières actualités
France24 - Monde
Présidentielle au Kenya : les questions économiques au cœur des préoccupations des électeurs
Publié le : 09/08/2022 - 10:49
Christophe DANSETTE
Christophe DANSETTE
Les Kényans élisent ce mardi leur nouveau président. Contrairement aux derniers scrutins, les questions économiques et sociales sont cette année au cœur des préoccupations des électeurs, alors que l'inflation atteint des records et que la pandémie de Covid-19 a fait plonger 2 millions de personnes dans la pauvreté. Quel est le bilan économique du président sortant Uhuru Kenyatta ? Éléments de réponse.
Le Kenya a voté pour élire un nouveau président
Présidentielle au Kenya : fin d'une campagne dominée par la crise économique
Reporters
Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise (3/4)
L'Humanité
Les « caravanes populaires » reprennent la route
ActuEn attendant leur rentrée politique, les insoumis relancent ce jeudi leurs tournées dans les quartiers et passent déjà à l’offensive sur les européennes.
Diego ChauvetÀdeux semaines de leur université d’été, les insoumis relancent leurs « caravanes populaires » le 11 août. Ce dispositif permettra à leurs militants de sillonner les quartiers populaires en attendant de rejoindre les Amfis, qui se déroulent à proximité de Valence (Drôme) à partir du 25 août. Avec cette année un thème central au regard des préoccupations sociales : le pouvoir d’achat. Au-delà de leur premier événement de rentrée, ces caravanes s’inscrivent dans une démarche de travail de terrain. De là à imaginer une nouvelle structuration du mouvement et de ses groupes d’action ? « On a suscité beaucoup d’espoir et réalisé le meilleur score de l’autre gauche dans l’histoire de la V e République », affirme Clément Verde, coresponsable des groupes d’action de la France insoumise (FI).
Or, ainsi que le souligne le sociologue Manuel Cervera-Marzal (lire l’entretien ci-contre), l’implantation locale du mouvement constitue encore le point faible des insoumis. « Le fonctionnement gazeux, ça marche en partie, nuance Clément Verde. Nombre de gens qui nous ont rejoints ne se reconnaissent pas dans le fonctionnement très hiérarchisé des partis. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas des évolutions à la FI », reconnaît-il, même si ces dernières seront soumises à une réflexion plus large. « Peut-être changerons-nous la manière dont interagissent les groupes entre eux. La structuration sur les territoires reste un de nos objectifs, et les caravanes populaires y participent », en allant dans des quartiers « où les militants ne vont plus », assure-t-il. Le responsable insoumis évoque la volonté de créer un « maillage territorial par quartier ».
« L’union est toujours un combat »
Au-delà des questions de structuration, la France insoumise travaille surtout son point fort : son poids désormais prépondérant dans le débat idéologique à gauche. La présidentielle et les législatives ayant permis une « clarification » qui a donné un leadership au mouvement, les insoumis entendent le préserver au nom de la « cohérence idéologique ». C’est dans cet objectif que l’un des leaders du mouvement, le député Manuel Bompard, a proposé le 8 août la constitution d’une liste commune de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) pour les élections européennes de 2024. C’est tôt pour décider d’un tel dispositif, mais le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon maintient ainsi une certaine pression sur ses partenaires de gauche en passant de suite à l’initiative. Le communiste Ian Brossat renvoie au « choix des adhérents du PCF en avril, lors du congrès », en précisant que la « boussole c’est le fond sur les questions européennes ». La députée écologiste Sandra Regol estime logique d’avoir « une alliance parlementaire de la Nupes » aux législatives, un peu moins pour les européennes « car c’est sur ce plan que nos visions ne sont pas conformes ». Chez les socialistes, le député Jérôme Guedj ne ferme pas la porte : « L’union est toujours un combat, surtout sur les sujets qui fâchent. Raison de plus pour essayer d’y parvenir. »
Par ailleurs, les insoumis sont à l’initiative d’une « grande marche contre la vie chère » qui devrait se tenir début octobre à Paris. « La thèse des trois blocs est toujours valide », insiste Clément Verde, convaincu qu’il ne s’agit pas d’un « moment fortuit de l’histoire ». Pour lui, l’heure est au travail « autour de la cohésion idéologique de la Nupes, qui a vocation à perdurer pour les européennes ». Avec en ligne de mire d’empêcher le Rassemblement national, dont la montée est qualifiée de « très dangereuse » par le responsable insoumis, de devenir une alternative au macronisme. D. C.
france insoumiseNupesélections européennes Valeurs Actuelles
Refus d’obtempérer : un chauffard blesse trois policiers qui ouvrent le feu à Toulouse
Un automobiliste de 24 ans s’est rendu coupable d’un refus d’obtempérer à Toulouse (Haute-Garonne), rapportent Actu.fr et Actu17. Les faits se sont déroulés aux alentours de 2 heures du matin, dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 août. Dans un premier temps, il a percuté le véhicule des policiers de la brigade anticriminalité (BAC). Après quoi, des policiers ont ouvert le feu sur le chauffard qui leur fonçait dessus. Le jeune homme a été interpellé et trois agents ont été blessés.
Le fuyard placé en garde à vue
Tout a commencé aux alentours de 2 heures du matin, au niveau de l’avenue Honoré-Serres. Le jeune homme de 24 ans a refusé d’arrêter la voiture à bord de laquelle il se trouvait lorsque les policiers le lui ont ordonné, détaillent les deux médias. Ensuite, il a percuté à diverses reprises le véhicule des policiers de la BAC, avant de poursuivre sa course sur l’autoroute A64. Finalement, le conducteur a été intercepté peu après, par un autre équipage de la BAC, alors qu’il se trouvait à hauteur du magasin Ikea situé sur la commune de Roques, près de la sortie de l’autoroute. Une nouvelle fois, il a refusé de s’arrêter, précise de son côté Actu.fr.
Alors que l’individu s’apprêtait à repartir à contresens, en direction des policiers qui avaient mis pied à terre, ces derniers ont ouvert le feu dans sa direction, avant de l’interpeller. Le jeune fuyard – déjà connu des services de police – a été placé en garde à vue, précisent nos confrères. Il n’a pas été touché par les tirs des fonctionnaires. En revanche, trois policiers ont été légèrement blessés au cours de cette intervention.
Le syndicat Alliance Police nationale, dont les propos sont cités par Actu.fr, a tenu à féliciter « l’ensemble des fonctionnaires qui ont permis l’interpellation d’un chauffard qui a délibérément et à plusieurs reprises foncé sur eux ». Et cela, avant de souhaiter « un prompt rétablissement » aux trois policiers « de la BAC TRD qui ont été blessés lors de cette intervention ».
Toulouse : les dernières actualités
Известия (RUS)
Переводы от 10 тыс. рублей предложили блокировать до повторного подтверждения
Центробанку (ЦБ) предложили замораживать переводы на сумму свыше 10 тыс. рублей на промежуточных счетах, пока пользователь не пройдет дополнительную идентификацию в качестве новой меры борьбы с мошенниками. По данным «Известий», такую инициативу обсуждали на последнем заседании Экспертного совета (ЭС) по защите прав потребителей финуслуг при ЦБ.
Медленно, не верно: SWIFT-переводы россиян идут втрое дольше
Какие возможности перечисления денег за границу остались у граждан
Предполагается, что для «разморозки» отправленного перевода или при получении кредитов (а они иногда оформляются без согласия клиента), нужно будет ввести дополнительную идентификацию пользователя или фиксированный ПИН-код.
Председатель совета Финпотребсоюза Игорь Костиков сообщил, что в целом участники заседания ЭС инициативы поддержали, поскольку необходимы дополнительные меры для снижения потерь граждан. Поэтому их и предложили принять, уточнил он.
Еще один член ЭС, руководитель проекта ОНФ «За права заемщиков» Евгения Лазарева подтвердила, что вопрос о введении динамического эскроу-счета поднимался. По ее мнению, идея требует дополнительного обсуждения и проработки ряда нюансов. Но эксперт напомнила, что инструменты, работающие по аналогичному принципу на маркетплейсах и сервисах объявлений, показывают эффективность такого подхода.
Вице-президент Ассоциации банков России Алексей Войлуков уверен, что реализация инициативы создаст дополнительные трудности и банкам в виде дополнительных расходов, и их клиентам, поскольку сумма в 10 тыс. рублей — достаточно ходовая с точки зрения переводов.
Впрочем, по данным ЦБ, в I квартале этого года средняя сумма перевода в рамках Системы быстрых платежей составила 5,6 тыс. рублей.
Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:
«Код от кода: переводы от 10 тысяч предлагают блокировать до повторного подтверждения»
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France24 - Monde
Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass
Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53
Gwendoline DEBONO
La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.
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LE FIL DU 5 JUILLET
Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
LE FIL DU 24 JUIN
Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk
LE FIL DU 4 JUILLET
L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano
New York Times - World
After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club
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Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?
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By Norimitsu Onishi
PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.
The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.
“The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”
France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”
Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.
So why did this establishment grant him its highest award?
“I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”
He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”
The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”
At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.
“The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.
Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.
The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.
“People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”
“When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”
Which is exactly what his novel did.
The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.
It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.
“I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”
The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.
He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.
French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.
“I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”
Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.
After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.
His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.
Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.
“I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.
His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.
France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.
“I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.
Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.
Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.
Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.
Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.
“We got it,” he said, using the French pronoun “on.”
They had broken into the house.
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Известия (RUS)
В Екатеринбурге вспыхнул сильный пожар в промзоне
В Екатеринбурге произошло возгорание деревянных поддонов на территории промышленной зоны. Об этом сообщило МЧС по Свердловской области 10 августа в своем Telegram-канале.
«Огнем повреждены деревянные поддоны на открытой площадке и ангар. Под воздействием высокой температуры произошло частичное обрушение кровли и стены ангара», — сообщили в ведомстве.
Как отмечается, пострадавших нет. Разведку пожара осуществляли с помощью беспилотного летательного аппарата. Всего к тушению пожара привлекали 37 человек личного состава и 15 единиц пожарно-спасательной техники МЧС.
В 05:37 (03:37 мск) открытое горение ликвидировали.
3 августа загорелся склад Ozon. До прибытия спасателей самостоятельно из здания вышли более 1 тыс. человек. Также сообщалось об обрушении кровли и стен склада на площади 22 тыс. кв. м. На следующий день открытое горение было ликвидировано.
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France24 - Monde
Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale
Publié le : 15/07/2022 - 12:29
Caroline DUMAY
Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.
En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.
Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali.
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RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
crise sécuritaire au Sahel
Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés
La chronique de l’éco
Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?
France24 - Monde
Ukraine : mais où va donc le cargo "Razoni" et son précieux maïs ?
Publié le : 08/08/2022 - 18:02
Sébastian SEIBT
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FRANCE 2
Le premier cargo rempli de céréales à avoir quitté l’Ukraine depuis le début de la guerre devait arriver le 7 août au Liban. Mais il s'est arrêté au large des côtes turques et attend "de nouveaux ordres". Une illustration du capitalisme maritime dans ce qu'il peut avoir de plus sauvage?
Il n’est pas arrivé à destination et n’atteindra peut-être jamais les côtes libanaises. Le "Razoni", premier cargo transportant des céréales à avoir quitté le port d’Odessa – le 1er août – depuis le début de la guerre en Ukraine, se trouve au large d’Alexandrette, dans le sud de la Turquie.
Attendu dimanche 7 août à Tripoli (Liban), ce navire transportant 26 500 tonnes de maïs a finalement changé de cap à la dernière minute. "Son propriétaire m'a informé qu'il ne se rendait plus au port de Tripoli", a affirmé Ahmad Tamer, le directeur du port libanais interrogé par Les Échos.
Cargo test pour les exportations ukrainiennes
Une déconvenue pour les autorités ukrainiennes qui voulaient faire de cette première livraison un symbole du début de retour à la normale commerciale. L'ambassade d'Ukraine à Beyrouth, qui avait convié la presse pour célébrer l’arrivée du "Razoni", a dû envoyer un message en urgence pour reporter la cérémonie à une date ultérieure.
Le sort du "Razoni" est suivi de très près par la communauté internationale. Surtout qu’il y a quatre autres cargos qui ont quitté les ports ukrainiens dimanche 7 août, et qu’une dizaine d’autres doivent encore se mettre en route.
L’arrivée à bon port de la précieuse cargaison du "Razoni" est considérée comme un premier test pour le respect d’un accord entre la Turquie, l’ONU, la Russie et l’Ukraine sur le transport maritime en mer Noire.
Conclu le 22 juillet, il prévoit une reprise progressive et sous surveillance internationale des exportations de céréales depuis plusieurs ports ukrainiens alors même que la guerre continue à faire rage avec la Russie, qui détient le contrôle militaire de la mer Noire.
>> À lire aussi : "La reprise des exportations de céréales est un "soulagement pour le monde", selon Kiev"
Cette reprise de la livraison des céréales ukrainiennes est considérée comme vitale dans un contexte de flambée des prix alimentaires et de pénurie dans plusieurs pays. L’Ukraine, l’un des principaux greniers à grains mondiaux, fournit ainsi, par exemple, 25 % des besoins en céréales du Liban, notamment pour l’alimentation animale, rappelle Les Échos.
Le maïs transporté par le "Razoni" était d’ailleurs officiellement destiné à l'alimentation des poulets d’élevage au Liban, souligne le Washington Post. Mercredi, le cargo avait passé sans souci les examens menés à Istanbul par les représentants ukrainiens, turcs et russes.
Mystère et boule de maïs
Ce n’est que trois jours plus tard que le navire a décidé qu’il pourrait finalement voguer vers de nouveaux horizons. Le statut du "Razoni" a alors subitement changé sur les sites de suivi des cargos commerciaux – tels que VesselFinder – pour passer de "en route vers" à "en attente d’ordres".
Cette modification ne signifie pas seulement que sa destination finale n’est plus connue, mais aussi que l’acheteur de la cargaison a ou peut changer, note le Washington Post. "La marchandise sera mise en vente à ceux qui souhaitent l'acheter, pas forcément au Liban", a confirmé aux Échos Ahmad Tamer, le directeur du port de Tripoli.
En fait, ce changement impromptu de programme permet de prendre toute la mesure du flou qui entoure ces très médiatiques premières exportations ukrainiennes de maïs. Il n’est ainsi même pas sûr que le bateau ait eu un acheteur pour sa cargaison en quittant Odessa. "Il arrive que ces navires se dirigent vers une zone géographique où ils savent qu’il y aura des acheteurs et attendent ensuite les offres", souligne George Kiourktsoglou, spécialiste de la sécurité du commerce maritime à l’université de Greenwich.
D'ailleurs, l’identité ou même la nationalité du propriétaire de la cargaison n’est même pas connue. Les seules informations dont on dispose sont que le capitaine et une partie de l’équipage sont syriens, que le navire bat pavillon de la Sierra Leone et qu’il est opéré par une société – la Razoni Shipping LTD – enregistrée à Monrovia, la capitale du Liberia.
C’est donc un incroyable "imbroglio" selon Les Échos, ou une "énigme" pour le quotidien allemand Tagesschau, qui entourent ce cargo. Mais ce n’est pas pour autant inhabituel. Au contraire, il n’est pas rare de rencontrer des navires battant un pavillon de complaisance – expression utilisée quand des États permettent d’enregistrer un navire sur leur territoire alors que le propriétaire n’est pas résident du pays – "qui changent une ou plusieurs fois d’acheteurs en cours de route", note Stavros Karamperidis, directeur du groupe de recherche sur le transport maritime à l’université de Plymouth.
Flambée des prix des denrées alimentaires
C’est d’autant plus fréquent avec des marchandises soumises à d’importantes fluctuations des prix, comme le pétrole ou les denrées alimentaires telles que les céréales. Le "Razoni" était censé quitter le port d’Odessa le 24 février, date du début de la guerre en Ukraine. La flambée des prix alimentaires, due en partie au blocus des ports ukrainiens, n’était pas encore intervenue. Le propriétaire du cargo a pu vouloir en profiter.
Ce qui ne signifie pas que l’acheteur initial ne bénéficie d’aucune protection contre l’appât du gain du vendeur. "Il y a toujours un accord qui lie les parties, mais encore faut-il savoir ce qu’il contient", précise George Kiourktsoglou.
Les termes d’un tel contrat peuvent permettre au vendeur de se dégager, sous certaines conditions, de ses obligations initiales. Il peut, par exemple, y avoir une clause stipulant que si la hausse du prix dépasse un certain seuil, le propriétaire de la cargaison peut remettre tout ou partie des marchandises en vente. Et même s’il existe une pénalité pour rupture du contrat, "il se peut que le profit réalisé grâce à la hausse de prix soit tel que le vendeur préférera s’acquitter de la pénalité de rupture", estime George Kiourktsoglou.
Il se peut aussi que le changement d’itinéraire du "Razoni" réponde à des considérations géopolitiques, note l’expert de l’université de Greenwich. La guerre en Ukraine a changé le jeu des alliances, et en fonction de la nationalité du vendeur, ce dernier peut vouloir privilégier certains clients. Surtout pour des denrées actuellement aussi précieuses que les céréales. Mais pour ça, "il faudrait savoir qui est le vrai propriétaire de cette cargaison", estime George Kiourktsoglou.
Selon les experts interrogés, il y a cependant fort à parier que malgré tous les projecteurs médiatiques braqués sur ce navire, les identités des vendeurs et acheteurs demeurent un secret. Sa destination finale sera probablement connue grâce aux nombreux sites qui surveillent les allées et venues des cargos. Mais ce ne sera peut-être pas celle de la cargaison. "Nous n'avons aucune idée de jusqu'où le cargo va être acheminé, s'il va être revendu en cours de route, consommé dans le pays de destination ou réexporté", résume Ismini Palla, chargée de la communication du Centre de coordination conjointe des exportations ukrainiennes.
Au lieu de symboliser la reprise des exportations ukrainiennes, le trajet du "Razoni" illustre avant tout, d’après George Kiourktsoglou, à quel point "le commerce maritime représente la jungle du capitalisme moderne".
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Décryptage
Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
Reportage
Crise céréalière : Kiev accuse Moscou de détruire délibérément les cultures
LE FIL DU 1er AOÜT
La reprise des exportations de céréales est un "soulagement pour le monde", selon Kiev
New York Times - World
Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.
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As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.
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By Emily Schmall
PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.
On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.
More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.
Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.
“People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”
She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.
The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.
Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.
The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.
At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.
Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.
A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”
The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.
“Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.
Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.
Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.
“It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”
Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.
“Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”
And she rejected any notion that the role had violated her rights.
“People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”
Still, no one considers it an easy role.
Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.
In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.
Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.
Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.
That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.
“Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.
And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.
“She was quite natural as a goddess,” he said.
Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.
When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.
“The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.
“The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.
The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.
Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.
After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.
Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.
Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.
“We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”
Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.
Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.
But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.
Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.
“As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”
Bhadra Sharma contributed reporting.
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L'Humanité
« La France insoumise a opéré un virage majeur »
EntretienGauche Le sociologue Manuel Cervera-Marzal analyse les conséquences de la séquence des élections présidentielle et législatives pour la FI, dont la stratégie « populiste » de 2017 a été mise en sourdine en 2022.
Diego ChauvetManuel Cervera-Marzal Sociologue, chargé de recherche à l’université de Liège
Auteur du Populisme de gauche. Sociologie de la France insoumise, (la Découverte, 2021) Manuel Cervera-Marzal considère que le mouvement, qui a renoué avec le terme « gauche » à l’occasion des élections, va devoir développer des « ramifications locales » pour ne pas s’affaiblir.
En 2021, vous considériez dans votre livre que la France insoumise (FI) achevait un cycle populiste. Est-ce toujours le cas en 2022 ?
La stratégie discursive du « peuple contre l’oligarchie » était très présente en 2017. En 2022, on peut déjà soulever un point notable : le terme « gauche », qui avait disparu du vocabulaire de Jean-Luc Mélenchon lors de la précédente échéance, a fait son grand retour lors de la présidentielle. Dans plusieurs entretiens, il se réclame de la « gauche radicale », de la « gauche de rupture », à la différence de la « gauche d’accompagnement ». Ensuite, il a impulsé une union de la gauche aux législatives à laquelle peu de gens s’attendaient, et qu’il rejetait il y a cinq ans. C’est un virage majeur par rapport à la stratégie populiste de 2017.
Les insoumis redeviennent-ils un parti de gauche plus classique ?
Oui, et ce ne sont pas les seuls. Même le Parti socialiste (PS) est concerné. Alors qu’un certain nombre de gens doutaient de plus en plus de l’appartenance du PS à la famille de la gauche, son premier secrétaire, Olivier Faure, a tranché très clairement en réaffirmant que la famille politique des socialistes ce sont les insoumis, les communistes, les Verts, c’est-à-dire la gauche.
Comment cette clarification a-t-elle pu avoir lieu ?
Le contexte a changé. En 2017, on sort du quinquennat Hollande, un quinquennat socialiste. Il a abîmé, démonétisé l’idée de gauche auprès de larges secteurs de l’électorat. Jean-Luc Mélenchon a occupé progressivement le vide laissé par l’effondrement du Parti socialiste. L’aboutissement, c’est l’union de la gauche à laquelle on assiste aujourd’hui. Même s’il est bas, on voit bien qu’il reste à la gauche un socle d’environ 30 % des électeurs qui se déplacent pour voter. Cela avait donc un sens de réinvestir cette étiquette aujourd’hui. Mélenchon ne navigue pas à vue : il espérait certainement gagner la présidentielle, mais il avait prévu l’option d’une élimination. Les alliances passées pour les législatives, il les avait en tête depuis un certain temps. Réaffirmer son appartenance à la gauche, c’était préparer le terrain.
Depuis 2017, la France insoumise a pourtant traversé des périodes critiques. Beaucoup tablaient sur sa fin et une quasi-disparition de la gauche avant le premier tour de la présidentielle. Que s’est-il passé pour que la donne soit si différente ?
Plusieurs éléments expliquent le rebond, et même le progrès de 2022. La France insoumise est avant tout conçue pour les joutes des présidentielles. Elle a une faible implantation locale. Ce n’est pas qu’elle n’a pas réussi à le faire, c’est que les stratèges du mouvement n’ont jamais voulu doter le mouvement de ramifications dans les territoires et dans la société. Ils ont concentré les moyens humains, financiers et matériels au sommet de la pyramide, autour de la communication du leader. Présidentialisée, la FI n’est pas très bien calibrée pour les autres scrutins. Mais c’était la troisième campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon. Il y a donc une accumulation d’expérience qui entre en ligne de compte et, pour les électeurs, c’est un point de stabilité dans un paysage. Les insoumis ont aussi beaucoup travaillé leur programme et sa mise en scène, et pris en compte une des grandes critiques qui leur avaient été adressées en 2017, à savoir leur fonctionnement monolithique, leur manque de pluralisme et d’ouverture. En mettant sur pied le parlement de l’Union populaire écologique et sociale (Nupes), ils ont pu mettre en scène les ralliements de personnes venues d’autres mouvements.
Ces mouvements sont-ils toujours sujets aux « percées fulgurantes mais éphémères », comme vous nous l’expliquiez il y a quelques mois ?
Ces nouveaux mouvements ne sont pas organisés comme des partis traditionnels, sans véritables congrès et structures intermédiaires, avec un leader et sa base évanescente. Les effectifs gonflent pour une élection présidentielle, puis redescendent aussitôt. Cette tendance observée il y a cinq ans reste valable. L’Union populaire a fonctionné de la même manière que la FI, la République en marche également. Mais, avec la poursuite de l’effondrement des partis traditionnels, 2022 confirme qu’il y a bien un basculement du paysage politique. On peut imaginer des changements substantiels pour la FI dans les prochaines années. La centralité autour de Jean-Luc Mélenchon va rester. Sauf accident, je ne vois pas pourquoi il quitterait la scène politique. Mais la FI a multiplié par 4 le nombre de ses députés, et son financement public est passé de 4 à 10 millions d’euros annuels. Ils ne continueront pas à orienter tous ces moyens uniquement sur la présidentielle. Il leur faudra développer des ramifications locales. Sinon, ils risquent de se réaffaiblir. Si le Rassemblement national arrive à obtenir des scores décorrélés de son implantation militante, ce n’est pas le cas des partis de gauche. Pour ces derniers, le travail sur le terrain a véritablement une influence sur les résultats électoraux. L’avenir électoral de la FI dépend de sa capacité à développer un maillage militant.
En Espagne, Podemos a fait face à un plafond de verre qui a permis au final aux socialistes de revenir au centre du jeu à gauche. Après la campagne de la Nupes et les clarifications sur la ligne du PS, peut-on imaginer la même évolution en France ?
Le cas de l’Espagne est intéressant. La dynamique de vases communicants change de sens en 2016, au moment où Pedro Sanchez prend la tête du Parti socialiste face aux barons sociaux-libéraux tels que Zapatero – l’équivalent de la « Hollandie » en France. Il réancre son parti à gauche face à la concurrence de Podemos. Cela s’est avéré une stratégie gagnante. Il a remis en selle le PSOE, et Podemos devient la force d’appoint. Il ne faut donc pas enterrer les socialistes français trop vite non plus. En faisant cette alliance avec eux au sein de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon a peut-être remis en selle le PS… Même si tout n’est pas oublié.
france insoumisepopulismegaucheJean-Luc Mélenchon France24 - Monde
Taïwan effectue un exercice d'artillerie simulant une défense contre une invasion chinoise
Publié le : 09/08/2022 - 04:29
FRANCE 24
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L'armée taïwanaise a entamé des exercices militaires, mardi, dans le comté de Pingtung, incluant des tirs d'artillerie. Le gouvernement a précisé qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux manœuvres chinoises initiées la semaine dernière. Selon Taïwan, elles prouvent que Pékin se "prépare à une invasion".
Dans la foulée des manoeuvres militaires d'ampleur de la part de Pékin, l'armée de Taïwan a entamé, mardi 9 août, un exercice d'artillerie à balles réelles simulant la défense de l'île contre une attaque par la Chine, a constaté sur place un journaliste de l'AFP.
Lou Woei-jye, porte-parole du huitième corps d'armée de Taïwan, a précisé que les exercices taïwanais étaient déjà programmés et qu'il ne s'agissait pas d'une réponse aux exercices chinois en cours.
Les exercices ont commencé dans le comté de Pingtung (sud), peu après 0 h 40 GMT (2 h 40 à Paris), avec des tirs de fusées éclairantes et d'artillerie. L'exercice s'est terminé vers 1 h 30 GMT (3 h 30 à Paris), a ajouté Lou Woei-jye.
Les exercices, avec un deuxième prévu jeudi, impliqueront le déploiement de plusieurs centaines de soldats et d'environ 40 obusiers, a indiqué l'armée.
Des exercices réguliers
L'île organise régulièrement des exercices militaires simulant une invasion chinoise et s'est entraînée le mois dernier à repousser des attaques depuis la mer lors d'une "opération d'interception conjointe", dans le cadre de ses plus grands exercices annuels.
Ces opérations interviennent alors que la Chine a lancé la semaine dernière ses plus importantes manoeuvres militaires autour de Taïwan, en réponse à la visite de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, la plus haute responsable américaine à se rendre sur l'île autonome depuis des décennies.
La Chine estime que Taïwan, qui compte environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).
Avant d'entamer ses propres exercices militaires, le ministre taïwanais des Affaires étrangères a estimé mardi que Pékin utilisait ses exercices militaires à proximité de l'île pour y "préparer" une invasion. "La véritable intention de la Chine est d'altérer le statu quo dans le détroit de Taïwan et dans toute la région", a ajouté Joseph Wu lors d'une conférence de presse à Taipei.
Aucun avion de guerre ou navire chinois n'a pénétré dans les eaux territoriales de Taïwan – à moins de 12 milles nautiques de la terre – pendant les exercices de Pékin, a souligné Taïwan.
Avec AFP
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La Chine achève ses vastes manœuvres militaires autour de Taïwan
La Chine continue ses exercices militaires autour de Taïwan
Stratégie militaire
Quarantaine, frappes à distance, invasion : les scénarios chinois contre Taïwan
Известия (RUS)
Дилеры Renault начали получать запчасти через «дочку» «АвтоВАЗа»
Российские дилеры автомобилей Renault начали получать оригинальные запчасти через «дочку» «АвтоВАЗа» — дистрибьютора запчастей «Лада-Имидж». Об этом «Известиям» в среду, 10 августа, рассказали два менеджера дилеров французской марки в России.
Выход — платный: Renault потерял €2,3 млрд после ухода из России
Мировые продажи автомобилей концерна упали на 12%
Информацию также подтвердили во Fresh Auto, «Автомире», «БН-Моторс» и крупнейшем дилере бренда в РФ — компании «ТрансТехСервис».
«Мы начали получать запчасти Renault через «Лада-Имидж». Речь не про абсолютно всех дилеров бренда в России, ведь все дилеры сами для себя принимают решения, как действовать дальше. Не все дилеры еще подписали договора с «Лада-Имидж», — рассказал один из источников.
Он уточнил, что список запчастей неполный: «какие-то есть, каких-то нет». На ситуацию влияет не только уход бренда с российского рынка, но и перебои в логистике, которые начались еще в 2020 году, а также кризис в отрасли полупроводников — электронные компоненты в дефиците.
О том, что «АвтоВАЗ» займется сервисным обслуживанием машин Renault в России после ухода французской марки, стало известно еще 16 мая. Об этом сообщил Минпромторг одновременно с заявлением о передаче активов Renault (доли в «АвтоВАЗе» и собственного завода марки в Москве) институту НАМИ и правительству Москвы.
Перезаключение договоров дилеров на обслуживание началось примерно в конце июня, сообщил источник «Известий» в одном из дилеров. Они получили право использовать товарный знак Renault еще три года — до истечения гарантии на новые автомобили.
Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:
«Имидж» и всё: дилеры Renault начали получать запчасти через «дочку» «АвтоВАЗа»
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L'Humanité
Les communes en quête d’un plan B
ActuUne large partie du territoire est soumise à des restrictions d’eau, qui n’ont pas permis d’échapper à la pénurie dans certaines villes.
Lola RuscioJamais la France n’avait connu pareille sécheresse. Celle-ci a atteint un tel niveau que, aujourd’hui, quasiment toute la France métropolitaine est soumise à des restrictions d’eau et plus d’une centaine de communes sont privées d’eau potable.
Face à l’urgence, les collectivités s’adaptent tant bien que mal. Dans les Vosges, le maire PS de Gérardmer, Stessy Speissmann, a pris début août une mesure radicale : pomper le lac pour fournir de l’eau aux habitants. Après des tests bactériologiques, l’eau a été déclarée propre à la consommation après traitement en station d’épuration et devrait désormais alimenter 80 % du réseau de la commune. « C’est la première fois que les sources sont vides à cette période de l’année », s’inquiète l’élu. D’autant que le niveau du lac commence à baisser.
Ailleurs, le scénario est souvent identique : la sécheresse d’abord, les appels à la sobriété et des solutions pour parer au plus pressé ensuite. Dans le Var, où les forages sont à sec, le débit des sources est tellement faible que le village de Seillans a besoin d’être ravitaillé par camions-citernes. La municipalité a récemment envoyé aux administrés un courrier précisant que « seul un partage équilibré de l’eau permettra de décaler voire d’éviter les coupures ». Pour parer à une telle situation, le maire (sans étiquette), René Ugo, a demandé à ses administrés de limiter leur consommation d’eau à raison de 200 litres au maximum par personne et par jour. Avec l’arrivée de touristes au mois d’août, la commune craint la pénurie.
le dessalement, une option à risques
Autre endroit, même menace. Sur l’île de Molène (Finistère), l’édile, Didier Delhalle, présente l’option du dessalement comme la seule alternative au casse-tête de l’approvisionnement en eau, la nappe phréatique étant déjà à son plus bas niveau. « Vivre sur une île sans eau potable, ça devient vite délicat, explique le maire. On aurait tenu quinze jours, trois semaines au mois de juillet, puis c’était terminé, on n’avait plus d’eau. » Mais certains experts estiment que cette alternative comporte de sérieux risques, pour la biodiversité notamment. Cette option a également été retenue par le village de Rogliano, en Haute-Corse. Le préfet du département a alerté début août sur le risque de pénurie d’eau : « Si nous continuons à ce rythme de consommation d’eau, compte tenu des évolutions météorologiques attendues, il n’y aura plus d’eau dans vingt-cinq jours. » Conséquences : les particuliers ont interdiction de remplir leur piscine, défense d’arroser leur pelouse… Des restrictions qui ne seront peut-être pas suffisantes.
eaucommunessécheresse France24 - Monde
Le créateur de mode japonais Issey Miyake meurt à l'âge de 84 ans
Publié le : 09/08/2022 - 11:46
FRANCE 24
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L'un des plus célèbres stylistes japonais, Issey Miyake, est mort le 5 août, a appris l'AFP. Survivant de la bombe d'Hiroshima, il avait débuté sa carrière en France, avant de devenir une star internationale de la mode qu'il a très largement contribué à innover, notamment en utilisant des matières inédites.
Le créateur de mode japonais Issey Miyake, dont la carrière s'est étendue sur plus d'un demi-siècle, est décédé à l'âge de 84 ans, a annoncé mardi 9 août à l'AFP une employée de son bureau à Tokyo au Japon.
"Il est mort dans la soirée du 5 août", a-t-elle dit au téléphone, refusant d'être nommée et sans donner plus de détails sur son décès. La chaîne de télévision publique japonaise a également annoncé sa mort.
Préférant se définir comme "fabricant de vêtements" plutôt que styliste, il a fait partie de la vague de jeunes créateurs japonais ayant apporté un vent de fraîcheur dans la haute couture parisienne à partir des années 1970.
Il est notamment connu pour avoir confectionné des habits composés d'une seule pièce de tissu ("A-POC, A Piece Of Cloth"), sans couture, optimisant ainsi mouvement, fluidité et confort. Sa ligne "Pleats Please", perfectionnant la technique du plissé pour rendre les vêtements infroissables, a aussi marqué les esprits.
Issey Miyake Ads (1990’s) pic.twitter.com/XslMYZOs6c
August 9, 2022Lancée à partir de 2010, sa ligne de sacs géométriques et en relief "Bao Bao" a encore renforcé son aura. Issey Miyake était aussi le fournisseur attitré des célèbres pulls à col roulé noirs de Steve Jobs, le cofondateur et ancien patron d'Apple.
#Japon 🇯🇵Le créateur de mode japonais Issey Miyake, dont la carrière s’est étendue sur plus d’un demi-siècle, est mort à 84 ans. pic.twitter.com/a9ypc4Pvjx
August 9, 2022
Un survivant du massacre d'Hiroshima
Né le 22 avril 1938 à Hiroshima (ouest du Japon), Issey Miyake avait sept ans le 6 août 1945 quand les États-Unis avaient largué la première bombe atomique de l'Histoire sur sa ville natale, faisant 140 000 morts et traumatisant à vie les rescapés.
"Quand je ferme les yeux, je vois encore des choses que personne ne devrait jamais vivre : une lumière rouge aveuglante, le nuage noir peu après, des gens qui courent dans toutes les directions en tentant désespérément de s'échapper - je me souviens de tout ça", avait-il témoigné en 2009 pour plaider en faveur du désarmement nucléaire.
Sa mère est morte trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale des suites des radiations provoquées par la bombe. Et lui-même a enduré de grandes souffrances physiques qui ont handicapé sa marche. Mais pendant longtemps, Issey Miyake avait évité de parler de son expérience de survivant de Hiroshima, de peur d'être catalogué comme tel ou de paraître "pathétique".
Il préférait "penser à des choses qui peuvent être créées et non détruites, et qui apportent de la beauté et de la joie", avant de réaliser tardivement qu'il avait "une responsabilité personnelle et morale" de s'exprimer aussi sur ce thème douloureux.
L'innovation technique au service de la mode
À peine diplômé de l'université des beaux-arts de Tama à Tokyo, Issey Miyake s'était installé à Paris en 1965 et avait étudié à l'école de la Chambre syndicale de la Couture parisienne.
Il travaille d'abord comme apprenti chez Guy Laroche puis chez Givenchy. Mais sa vision de la mode a surtout été influencée par la révolte étudiante de mai 1968 à Paris : plutôt que de concevoir des vêtements pour quelques privilégiés, il décide d'inventer des habits universels et pratiques, "comme des jeans et des t-shirts", dira-t-il plus tard.
Il fonde en 1970 son studio de création à Tokyo, et ses premières boutiques ouvriront quelques années plus tard à Tokyo et Paris.
Tout au long des années 1980, alors que les magasins portant sa marque se multiplient, Issey Miyake fait rayonner son style en utilisant des matériaux jamais vus dans la mode jusqu'alors (plastique, fil de fer, papier artisanal japonais, crin, raphia...). L'art japonais du pliage (origami) l'inspire aussi. Avec des chercheurs textiles et des ingénieurs modélistes au sein de son laboratoire de recherche-développement, il a également créé une fibre synthétique à partir d'une matière chimique recyclée, en partenariat avec une firme nippone.
Avec AFP
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Mode
Haute couture hiver 22/23 : Olivier Rousteing interprète l'ADN de Jean Paul Gaultier
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Mode masculine été 2023, place aux femmes !
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Quand le musée du Quai Branly donne carte blanche à Blick Bassy
New York Times - World
With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions
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Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.
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By Andrew Russeth
Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”
At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.
And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”
“I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.
Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.
That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”
With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”
Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.
At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.
As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.
At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.
More About on Deaf Culture
Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.
Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”
In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.
Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.
“Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”
(Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)
Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.
Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.
“It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”
But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.
Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.
At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”
The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.
That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.
Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”
(She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)
In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.
“Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.
Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)
Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.
In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”
As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.
“Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”
Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.
“I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”
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Valeurs Actuelles
Rodéos urbains : des policiers réclament le droit d’avoir recours au « contact tactique »
Que faire pour juguler la démocratisation des rodéos urbains, de plus en plus fréquents sur les routes françaises ? Si les habitués de cette pratique semblent agir le plus souvent en totale impunité, c’est notamment parce que les policiers n’ont pas le droit d’engager une course-poursuite avec un motard pris en flagrant délit. Selon BFMTV, c’est la crainte de causer plus de dégâts matériels ou physiques qui justifie cette doctrine de maintien de l’ordre, critiquée par certains policiers.
D’aucuns réclament, au contraire, le droit d’avoir recours au « contact tactique ». Cette méthode, autorisée et très fréquente au Royaume-Uni, consiste à faire chuter le motard en fuite en utilisant le véhicule de police. Lors d’une poursuite, un simple contact à faible vitesse peut suffire à déséquilibrer le chauffard et à mettre un terme à son échappée. « Ça nous permet de les immobiliser et de les interpeller », explique Ludovic Cassier, secrétaire départemental du Rhône SGP Police.
Des bandes bien rodées
Une telle méthode est cependant illégale en France, où l’interpellation a posteriori est privilégiée : « Le parti pris, c’est plutôt de dire : on essaye de les interpeller après l’infraction, d’aller les chercher à domicile, de saisir si possible les véhicules », poursuit Ludovic Cassier. Reste que les amateurs de rodéos savent mieux que personne échapper à la surveillance des caméras : équipés de casques ou de cagoules, circulant sur des motos volées ou non-immatriculées, ils portent souvent les mêmes tenues pour mieux brouiller les pistes.
Si cette méthode est indubitablement moins risquée, elle semble donc ne pas parvenir à freiner la prolifération des rodéos urbains. Pour l’heure, cependant, les policiers risquent de devoir s’en contenter. D’autant que, précise BFMTV, la responsabilité des policiers est systématiquement engagée en cas de chute d’un conducteur qu’ils poursuivaient, de la même manière qu’une enquête est toujours ouverte lorsqu’ils sont amenés à faire usage de leurs armes.
L'Humanité
Mitsotakis écoute mais ne se rend pas
ActuGrèce Pour le premier ministre, la décision de mettre sur écoute le téléphone du nouveau leader du parti social-démocrate Pasok émanerait des services secrets.
Thomas LemahieuLes grandes oreilles réapparaissent en Grèce. Le scandale Pegasus, ce logiciel commercialisé par les Israéliens de NSO Group qui a servi à surveiller des centaines de militants des droits humains et de journalistes sur la planète, n’en finit pas de rebondir : il est aujourd’hui au centre d’une commission d’enquête à Bruxelles. Cette fois, c’est Predator, un instrument du même acabit, qui défraie la chronique à Athènes. Les services de cybersécurité du Parlement européen ont repéré des traces de ce logiciel espion sur le portable de l’eurodéputé socialiste Nikos Androulakis. Tollé en Grèce car cet espionnage a manifestement commencé au moment où ce dernier s’est mis sur les rangs pour devenir le nouveau patron du parti social-démocrate Pasok, un temps pressenti pour relancer une alliance avec la Nouvelle Démocratie (ND), la formation de droite dirigée par l’actuel premier ministre, Kyriakos Mitsotakis.
Un débat en septembre
Dans un pays où la liberté de la presse se délite depuis des années, cette affaire est présentée comme le « Watergate grec ». Depuis plusieurs jours, Mitsotakis tente de consolider un pare-feu afin d’éviter d’être atteint par les flammes du scandale : selon lui, la décision de mettre sur écoute émanerait des services secrets, qui ne l’auraient pas informé. « Si j’avais été au courant, jamais je n’aurais autorisé cette surveillance », a expliqué lundi 8 août le premier ministre grec. Mais l’opposition n’est pas du tout convaincue. Après avoir demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le « Predatorgate », Syriza réclame la démission – sans attendre – de Mitsotakis. Le Parti communiste (KKE) considère les arguments du premier ministre comme une « plaisanterie », tandis que Mera25, la formation dirigée par Yanis Varoufakis, dénonce la contre-attaque de Mitsotakis, qui a fait allusion à des « ennemis extérieurs » et des « menaces hybrides », comme le signe de sa volonté de « superviser une procédure d’éradication des libertés fondamentales et de vouloir imposer un régime à la manière d’Orban et Erdogan ».
Au Parlement européen, les membres de la commission d’enquête créée initialement pour lutter contre l’utilisation de Pegasus envisagent d’étendre leurs travaux. Rapporteure du comité dédié, Sophie in’t Veld, annonce préparer une recommandation visant à « mobiliser le bureau du procureur général européen et Europol ». Vice-président du Parlement, l’eurodéputé (parti antilibéral) Dimitris Papadimoulis réclame, lui, un débat en séance plénière sur le sujet en septembre. « Les pratiques de surveillance illégales mettent en danger la démocratie, la vie privée et la liberté d’expression et violent les droits fondamentaux, estime-t-il. Le Parlement doit prendre de toute urgence des mesures spécifiques contre les méthodes de surveillance, en tant que garant de la transparence et de la responsabilité démocratique. »
Grèceespionnage France24 - Monde
Afghanistan : des écoles secrètes pour filles
Publié le : 09/08/2022 - 17:48Modifié le : 09/08/2022 - 17:58
Samia METHENI
Suivre
"J'avais le coeur brisé": lorsque les filles des écoles secondaires ont été renvoyées chez elles en mars, Kawsar était désemparée. Mais des femmes de tout le pays ont ouvert des écoles clandestines pour permettre aux filles de poursuivre leur éducation - dans l'espoir que cette mesure ne soit que temporaire et que les talibans reviennent sur cette décision
Valeurs Actuelles
Sevran : trois policiers blessés lors d’un nouveau guet-apens à la cité des Beaudottes
Les forces de l’ordre ont été de nouveau prises pour cible par des jeunes de la cité des Beaudottes, à Sevran (Seine-Saint-Denis), dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août. Vers 23h samedi, raconte Le Figaro, c’est une voiture de police en patrouille que les assaillants ont utilisée comme « appât », en la ciblant avec des mortiers d’artifice et des pavés. Sous pression, les policiers pris pour cible sont alors contraints d’appeler des renforts.
Pour ralentir la progression de ces derniers, les assaillants ont notamment enflammé la végétation aux alentours, tout en multipliant les jets de projectile en direction des policiers. Trois fonctionnaires ont d’ailleurs été légèrement blessés : l’un d’entre eux a reçu un pavé sur le bras, un autre a été brûlé au cou par un mortier d’artifice.
Des faits similaires quatre jours plus tôt
Encerclés, les policiers ont dû faire usage de grenades lacrymogènes et de LBD pour parvenir à se dégager. Finalement, une enquête a été ouverte et confiée au service de l’accueil et de l’investigation de proximité (SAIP) de Sevran. Les faits, note Le Figaro, se sont donc déroulés de la même façon que lors de la nuit du 2 au 3 août, durant laquelle pompiers et policiers avaient été attaqués dans le même quartier. Deux policiers avaient été légèrement blessés.
Seine-Saint-Denis : les dernières actualités
L'Humanité
De Pretoria à Kigali, Blinken en VRP d’une hyperpuissance en déclin
ActuÉtats-Unis Quelques jours à peine après la visite de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, le patron de la diplomatie américaine achève une tournée en Afrique subsaharienne, sous couvert de promouvoir la « démocratie » et de contrecarrer l’influence du Kremlin.
Marc de Miramon Officiellement, il s’agirait d’une profonde refonte de la politique des États-Unis en Afrique, dévoilée le lundi 8 août, au deuxième jour de la tournée du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui doit le mener de Pretoria, en Afrique du Sud, à Kigali, au Rwanda, en passant par la République démocratique du Congo (RDC). Intitulé « Stratégie américaine envers l’Afrique subsaharienne », le document détaille quatre objectifs pour cinq ans : « Favoriser les sociétés ouvertes ; offrir les dividendes démocratiques et en matière de sécurité ; travailler au redressement après la pandémie et sur les opportunités économiques, et soutenir la préservation et l’adaptation au climat et une transition énergétique juste. »
« Ce que nous recherchons avant tout, c’est un véritable partenariat entre les États-Unis et l’Afrique. Nous ne voulons pas d’une relation déséquilibrée ou transactionnelle », a déclaré Antony Blinken au cours d’un point presse avec son homologue sud-africaine, Naledi Pandor, tout en promettant, dans un discours tenu à l’université de Pretoria, que « les États-Unis ne dicteront pas les choix de l’Afrique et (que) personne d’autre ne devrait le faire ».
Un ton apaisant, à l’heure où le continent affiche clairement sa défiance et son non-alignement face aux politiques de Washington, comme l’a illustré le vote tenu aux Nations unies le 2 mars, censé condamner l’emploi de la force par la Russie en Ukraine. À l’instar d’alliés solides de Moscou comme Pékin ou Téhéran, de nombreux pays africains s’étaient abstenus : l’Algérie, le Sénégal, le Mali, l’Angola, l’Afrique du Sud, le Mozambique, Madagascar, et même l’Ouganda, pourtant allié traditionnel de Washington en Afrique anglophone.
Le prix des matières premières explose
Et l’arrivée de Blinken intervient quelques jours à peine après la propre tournée de Sergueï Lavrov, chef d’une diplomatie russe accusée de subvertir l’Afrique subsaharienne en exaltant le rejet de l’Occident. Comme Antony Blinken, l’Afrique du Sud, également pilier des Brics (avec le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine), faisait partie des étapes clés du parcours de Sergueï Lavrov. Au mois de juin, le président russe, Vladimir Poutine, exhortait déjà les Brics à coopérer face aux « actions égoïstes » des pays occidentaux, alors que Washington et Moscou se renvoient la responsabilité face à l’explosion des prix des matières premières et aux risques de famine sur le continent africain.
Quant à la République démocratique du Congo, son soutien à la résolution américaine sur l’Ukraine s’inscrit dans le cadre de ses propres efforts diplomatiques visant à faire condamner les incursions militaires du Rwanda dans ses riches provinces frontalières du Nord et du Sud-Kivu. Le président, Félix Tshisekedi, a assuré que l’aide apportée par Kigali au mouvement rebelle majoritairement tutsi du M23, lequel lutte les armes à la main contre les forces armées régulières en RDC, serait au cœur des discussions avec Antony Blinken, alors que les Nations unies viennent de publier un rapport accablant sur « l’invasion des troupes rwandaises muées au M23 », insiste le chef de l’État congolais. Pour l’ONG Human Rights Watch (HRW), le secrétaire d’État états-unien devait, au cours de ses visites en RDC comme au Rwanda, « exprimer clairement les vérités qui dérangent », « condamner publiquement les attaques du M23 dans les termes les plus fermes » et « avertir le Rwanda des conséquences de son soutien au M23 ».
Les publications des Nations unies comme celles des organisations de défense des droits de l’homme occidentales, qu’il s’agisse de HRW ou d’Amnesty International, constituent une source permanente de tensions entre Washington, Londres et Kigali, tandis que les diplomates rwandais réfutent catégoriquement toute ingérence en République démocratique du Congo, si ce n’est pour lutter contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont l’objectif affiché est de renverser le régime de Paul Kagame. « À l’est de la RDC, il y a plus de 130 groupes armés, le groupe des experts (des Nations unies – NDLR) s’intéresse particulièrement à un seul, ils font des efforts énormes pour les relier au Rwanda et ils pensent qu’ils ont découvert quelque chose d’énorme », protestait, il y a quelques jours, Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires étrangères, sur l’antenne de RFI : « Là, c’est grave, la chose énorme qui aurait pu être découverte, qui est visible, c’est la présence des FDLR avec l’idéologie génocidaire. C’est comme un médecin qui irait traiter des symptômes sans se soucier de la cause de la maladie », ajoutait-il. Plusieurs rapports de l’ONU ont pourtant largement documenté l’ampleur des pillages opérés par l’armée rwandaise en RDC, directement ou par groupes armés interposés.
États-UnisafriqueRussie Известия (RUS)
Психолог назвал способы избавиться от привычки есть сладкое
Чаще всего люди заедают сладким дискомфорт, нужно осознать причину такого состояния и заменить привычку на более полезную, рассказал «Известиям» психолог Илья Шабшин.
Песок сыплется: как сахар портит внешность людей
Врачи рассказали, почему сладости отнимают красоту и молодость
Среди причин дискомфорта специалист выделил одиночество, стресс, усталость и обиду. По словам Шабшина, без работы с психологическими истоками проблемы менять пищевые привычки бесполезно, то есть сначала следует разобраться, в чем причина чрезмерного употребления сахара.
Следующим этапом после распознавания причин большого употребления сладкого будет замена.
«Чтобы избавиться от вредной привычки, люди обычно заменяют ее чем-то невредным, но выполняющим ту же функцию, что и сама привычка. Со сладостями та же ситуация. После осознания причины тяги к сладкому нужно найти что-то, что позволит безвредно оставить эту привычку в прошлом и заменить на более полезную», — заключил Шабшин.
20 июля директор самарского НИИ диетологии и диетотерапии Михаил Гинзбург рассказал, что избыточно сладкие и жирные продукты, такие как торты и пирожные, могут стимулировать обострение хронических заболеваний и вызвать появление избыточного веса. По его словам, лучше исключить обильное количество сладкого из рациона женщинам старше 40 лет и маленьким детям, особенно в том случае, если у кого-то из родственников мог наблюдаться диабет. Нельзя есть сладости и мужчинам старше 50 лет, у которых гипертоническая болезнь или атеросклероз.
20 июня врач-терапевт Татьяна Романенко рассказала о признаках, указывающих на то, что уровень сахара в крови повышен. Среди классических симптомов специалист назвала жажду, сухость во рту и учащенное мочеиспускание.
Помимо этого следует обратить внимание на зуд и регулярные воспалительные заболевания со стороны половых органов. Врач указала на то, что зачастую это связано с повышением уровня глюкозы в крови.
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Valeurs Actuelles
« Notre nation vit des jours sombres » : en Floride, la villa de Donald Trump perquisitionnée par le FBI
Lundi 8 août, la villa floridienne de Donald Trump a été perquisitionnée par le FBI. C’est l’ancien président qui l’a annoncé lui-même, estimant être la cible d’une « persécution politique ». « Notre nation vit des jours sombres, ma belle demeure, Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI », a-t-il notamment déclaré. Selon Le Parisien, Donald Trump n’a cependant pas précisé la raison de cette visite domiciliaire.
De son côté, le FBI n’a pas confirmé cette opération, pas plus qu’il n’a souhaité faire de commentaires. Si l’ancien président est surtout poursuivi pour son éventuelle implication dans l’émeute du 6 janvier 2021, il semble cependant que ce soit une autre affaire qui a suscité l’intérêt de l’agence fédérale. En l’occurrence, avance Le Parisien, il semble que la gestion défaillante d’un certain nombre de documents confidentiels soit au cœur de cette perquisition.
Une quinzaine de cartons déjà saisie
Concrètement, Donald Trump aurait quitté la Maison-Blanche en apportant des cartons de documents qu’il aurait dû, comme l’ordonne la Constitution, remettre aux Archives nationales américaines. C’est cette dernière agence qui, constatant ces manquements, avait demandé l’ouverture d’une enquête à ce sujet. Par le passé, les Archives nationales avaient d’ailleurs déjà récupéré une quinzaine de cartons contenant des documents parfois secret-défense, comme des lettres échangées entre Barack Obama et le leader nord-coréen Kim Jong Un, des cartes météorologiques des Etats-Unis, etc.
Quoiqu’il en soit, il semble que la perquisition de lundi ait été poussée. « Ils ont même forcé mon coffre-fort ! », a affirmé Donald Trump. Selon lui, « cette perquisition non annoncée de [son] domicile n’était ni nécessaire ni appropriée ». L’ancien président estime en effet avoir travaillé en bonne intelligence « et coopéré avec les agences gouvernementales concernées ». Pas suffisamment, semble-t-il.
L'Humanité
Le « délit de syndicalisme » n’existe pas
ActuGaël De SantisLe tribunal de Bologne a levé les arrêts domiciliaires imposés à six syndicalistes de la région de Plaisance, dans le nord de l’Italie. Ces membres des syndicats USB et Cobas avaient été arrêtés le 19 juillet pour « association de malfaiteurs, violence privée, résistance à détenteurs de l’autorité, sabotage et interruption du service public ». Rien de moins ! En fait, les militants étaient poursuivis pour faits de grève et l’organisation de piquets devant des dépôts du secteur de la logistique depuis 2016. Toutes choses détaillées dans un arrêté de 350 pages dans lequel la procureure reproche, entre autres, à Cobas et USB de se faire concurrence, ce qui renforcerait la conflictualité à l’intérieur des entreprises pour faire des adhésions ; elle les accuse aussi de chercher à obtenir, dans les entreprises, des conditions plus favorables que celles inscrites dans la convention collective. Les organisations de défense des travailleurs avaient dénoncé des accusations de « délit de syndicalisme ».
Italiesyndicalisme Известия (RUS)
Бизнес увидел риски мошенничества с жильем из-за закрытия ЕГРН
Бизнес предупредил власти о рисках увеличения случаев мошенничества при покупке жилья из-за поправок к закону «О персональных данных». Риелторы считают, что если данные из Единого государственного реестра недвижимости (ЕГРН) будут закрыты для третьих лиц, аферистам будет проще выдать себя за собственника и исчезнуть с деньгами. Представители отрасли направили письма в кабинет министров и в Минстрой (есть у «Известий»).
Защитная функция: в Госдуме рассматривают законопроект о персональных данных чиновников и граждан
Документ «закрывает» ЕГРН и вводит дополнительные требования к операторам связи
В начале июля 2022 года Госдума приняла в третьем чтении поправки в ФЗ «О персональных данных», которые запрещают передачу третьим лицам данных из ЕГРН. Нововведения вступят в силу с 1 марта 2023 года.
Документ усложняет утечку персональных данных граждан, сказал «Известиям» один из разработчиков поправок, депутат Госдумы Александр Ющенко. По запросу и согласованию с собственником все желающие смогут получить данные из ЕГРН, добавил он.
При всей важности поправок их значение крайне неоднозначно, считает президент Российской гильдии риелторов (РГР) Ирина Зырянова. ЕГРН создавался как открытый массив данных об объектах недвижимости и правообладателях, сведения которого — единственное подтверждение права на объект, пояснила она.
Сегодня все участники сделок купли-продажи жилья полагаются на данные этого реестра. Но после вступления в силу поправок опираться, по сути, будет не на что, подчеркнула эксперт.
Мера может спровоцировать рост случаев мошенничества при продаже вторичного жилья, сказано в обращении федеральной компании «Этажи» в правительство РФ и Минстрой. В пресс-службе кабмина «Известиям» сообщили, что письмо риелторов поступило в аппарат правительства РФ, его направили в Росреестр для рассмотрения.
Подробнее читайте в эксклюзивном материале «Известий»:
«Данных момент: бизнес увидел риски мошенничества с жильем из-за закрытия ЕГРН»
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Valeurs Actuelles
[Tribune] Kosovo, une nouvelle poudrière en Europe ?
Barricades, blocages, forces spéciales kosovares, sirènes anti-aériennes, coups de feu… Ce 31 juillet, à Mitrovica au Nord du Kosovo, les heurts opposant la population serbe aux forces de police albanaises du Kosovo avaient un amer goût de déjà-vu. Le Kosovo, petit État désormais majoritairement peuplé d’Albanophones musulmans, a certes fait sécession de la Serbie en 2008, mais n’est toujours pas reconnu par l’ONU ; pas plus, du reste, que par plus de la moitié des États y siégeant. Il apparaît aujourd’hui comme un nouveau théâtre d’opérations mettant aux prises atlantistes et alliés historiques des Russes, déjà engagés dans un autre bras de fer dont on connaît les conséquences retentissantes sur notre quotidien.
L’étincelle de ce 31 juillet a été provoquée par la décision des autorités albanaises du Kosovo d’imposer dans le nord à majorité serbe des plaques d’immatriculation et des papiers d’identité kosovares en lieu et place des plaques et passeports serbes. En 2011, un accord de circulation avait pourtant été conclu entre Belgrade et Pristina ; accord qui n’imposait aucunement aux Serbes du Kosovo d’adopter le passeport et la plaque du nouveau petit État.
Cette décision unilatérale, qui peut sembler anecdotique aux yeux d’observateurs extérieurs, ne l’est certainement plus dans le contexte de la guerre en Ukraine et d’affrontements avec la Russie, alliée historique de la Serbie. En outre, le déplacement au Kosovo du secrétaire d’État américain Anthony Blinken quelques jours à peine avant les affrontements a peut-être réveillé les velléités d’offensives albanaises musulmanes sur les populations serbes chrétiennes du Nord du Kosovo. Moscou a d’ailleurs immédiatement critiqué l’offensive et se tient derrière les Serbes, seul pays candidat à l’adhésion à l’Union européenne n’ayant pas imposé de sanctions aux Russes tout en condamnant l’offensive sur l’Ukraine.
Une déclaration d’indépendance qui n’a rien réglé
Au-delà de l’affaire des plaques d’immatriculation, il faut comprendre que des problèmes de fond restent enfouis et loin d’être réglés aux yeux des différentes parties. À commencer, comme il vient d’être rappelé, par l’incapacité du Kosovo à voir son indépendance reconnue internationalement quatorze ans après sa déclaration unilatérale. Ce qui, rétrospectivement, sonne évidemment comme un échec pour l’OTAN. Il n’y a plus d’alignement diplomatique systématique, vingt-deux États ayant même retiré leur reconnaissance du Kosovo, à l’instar du Ghana ou de Madagascar.
Autre point d’achoppement, et non des moindres, le retour impossible des réfugiés serbes chassés par les forces albanaises de l’UÇK, organisation classée terroriste par les États-Unis jusqu’à l’offensive de l’OTAN sur la Serbie. Or, à compter de fin mars 1999, l’UÇK devint subitement l’allié incontournable de l’OTAN. En effet, lors du retrait de l’armée serbe du Kosovo en juin 1999, plus de 250 000 Serbes furent chassés de leurs villages sous peine d’exécution, alors qu’ils devaient bénéficier en théorie de la protection des forces de l’OTAN.
Qui se soucie aujourd’hui des réfugiés serbes, chrétiens, et européens, chassés il y a 23 ans par les Albanais du Kosovo ?a
Les chiffres des mouvements de population au fil du temps sont édifiants. Un simple regard sur les recensements de 1981 (régime communiste yougoslave) et 2011 (post-indépendance) suffit pour s’en aviser. À Pristina, la capitale, vivaient plus de 43 875 Serbes en 1981. En 2011, ils n’étaient plus que 437, soit cent fois moins qu’en 1981. À Pec, dans l’ouest du pays, ne vivaient plus que 332 Serbes, contre 17791 en 1981. Enfin, à Prizren capitale de la Serbie au XIVe siècle, ils étaient 11 651 en 1981, mais seulement 231 trente ans plus tard. Des chiffres récents indiquent même qu’ils ne seraient plus que 27 dans cette localité. 27 ! Autrement dit, 400 fois moins en quarante ans.
L’actualité pousse à la réflexion sur les réfugiés syriens, irakiens, afghans – et même sur la possibilité d’accueillir des Talibans, à l’instar de Sandrine Rousseau. Mais qui se soucie aujourd’hui des réfugiés serbes, chrétiens, et européens, chassés il y a 23 ans par les Albanais du Kosovo ? Faudra-t-il attendre le bruit assourdissant des coups d’artillerie, demain, au cœur de l’Europe, pour que leur cri silencieux soit entendu ?
Effacer toute trace du christianisme
Le Kosovo reste enfin un trou noir européen en matière de djihadisme international. En quelques années post-guerre, près de 150 monuments culturels ou religieux serbes ont été détruits par les Albanais radicaux, dont certains monastères datant du XIIIe siècle protégés par l’UNESCO ; soit davantage de destructions qu’en cinq siècles d’occupation ottomane.
On se souvient de ces vidéos montrant de jeunes musulmans albanais arrachant des croix sur le toit de monastères en feu dans l’indifférence de la gauche moraliste, pourtant gardienne des minorités en France. Cette même gauche qui se roule par terre pour autoriser le Burkini dans nos piscines ou proteste contre l’expulsion d’imams radicaux aux propos antisémites sera certainement la première à dénoncer le retour de réfugiés chrétiens au Kosovo, qu’ils qualifieront de « colons » ou de « mâles blanc ».
Parallèlement à ces destructions infâmes, plus de 400 mosquées ont vu le jour au Kosovo, largement financées par les pays du Golfe, avec un nombre de départs de djihadistes vers la Syrie le plus élevé d’Europe en proportion de sa population.
Depuis cette alerte du 31 juillet, les tensions se sont atténuées, mais pour combien de temps ? Le gouvernement kosovare-albanais a reporté au 1er septembre l’obligation pour les Serbes du nord d’accepter administrativement le Kosovo indépendant sur tous leurs documents, ainsi que sur leurs véhicules.
Mais si la violence s’intensifie en septembre, l’Europe défendra-t-elle l’intégrité territoriale serbe sur sa région du Kosovo comme elle le fait pour l’Ukraine, ou continuera-t-elle de défendre le séparatisme albanais, soit l’exact inverse de ce qu’elle fait en Ukraine ? Les Russes en profiteront-ils pour soutenir les Serbes et tenter de déstabiliser l’armée américaine dans les Balkans, ces mêmes États-Unis d’Amérique qui disposent de leur plus grande base en Europe au… Kosovo ? Le djihadisme international, quant à lui, sera-t-il de retour au plus près de chez nous pour mener une nouvelle guerre sainte avec la main d’Erdogan et des pays du Golfe ?
Une seule réponse peut être ici formulée : plus que jamais, de nouveaux risques de guerre persistent à nos frontières.
France24 - Monde
Sénégal : qui est cette jeunesse derrière le leader de l'opposition, Ousmane Sonko?
Publié le : 04/08/2022 - 16:25Modifié le : 05/08/2022 - 11:01
Laura MOUSSET
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Au Sénégal, Ousmane Sonko, président du parti Pastef et leader de l’opposition, rassemble autour de lui de nombreux jeunes issus de différentes classes sociales et qui, pour la plupart, se désintéressaient de la politique. Leur point commun : un profond désir de changement. Qui est cette jeunesse en quête de rupture ? France 24 a rencontré plusieurs jeunes engagés au sein de Pastef.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
In My Homeland, the Smell of Death on a Summer Afternoon
In Ukraine, tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.
A Ukrainian soldier in mid-June at a grave where the bodies of hundreds of unclaimed civilians were buried in Lysychansk. These were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” the soldier said casually.Credit...Tyler Hicks/The New York Times
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By Natalia Yermak
Natalia Yermak is a Ukrainian reporter and translator working for The New York Times.
LYSYCHANSK, Ukraine — There was a mass grave that held 300 people, and I was standing at its edge. The chalky body bags were piled up in the pit, exposed. One moment before, I was a different person, someone who never knew how wind smelled after it passed over the dead on a pleasant summer afternoon.
In mid-June, those corpses were far from a complete count of the civilians killed by shelling in the area around the industrial city of Lysychansk over the previous two months. They were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” a soldier said casually.
He lit a cigarette while we looked at the grave.
The smoke obscured the smell.
It was rare to get such a moment to slow down, observe and reflect while reporting from Ukraine’s eastern Donbas region. But that day, the Ukrainian soldiers were pleased after delivering packets of food and other goods to local civilians, so they offered to take reporters from The New York Times to another site that they said we should see: the mass grave.
After leaving the site, I naïvely thought the palpable presence of death in the air could not follow me home — over all of the roads and checkpoints separating the graves in the Donbas — to my loved ones in the western part of Ukraine.
I was wrong.
I had returned to Kyiv, the capital, to the small apartment I had been renting, and was washing the smoke and dust of the front lines off my clothes when my best friend, Yulia, texted: She had lost her cousin, a soldier, fighting in the east.
I would soon have to stand over another grave.
It was an experience familiar to many Ukrainians. Five months after the full-scale Russian invasion began, the wars’ front lines mean little. Missile strikes and the news of death and casualties have blackened nearly every part of the country like poison.
Yulia’s cousin Serhiy was serving in an air mobile battalion around the city of Izium in the east. A few hours before he died, he sent his last message to his mother, Halyna: an emoji of a flower bouquet. Then he drove to the fight on the front line, where a Russian machine gun found him.
In Donbas, these tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable even as they completely surround you, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.
There is no catharsis for the people living in the frontline regions. Instead, they seem overwhelmed by the vastness of what is going on around them — as if it’s an existential threat too big for them to do anything about. So they wait numbly for what often seems the inevitable outcome, hypnotized by indecision, all while often forgetting they are directly in harm’s way.
It felt different in the west, away from the front. In the Donbas, almost every sudden odd noise was exactly what you suspected it to be: something lethal flying nearby, seeking out the living.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
In contrast, Kyiv was almost peaceful. With running water, gas, electricity and internet, it was far from the medieval conditions of a destroyed Lysychansk. People were playing Frisbee and walking dogs in the parks, devoid of the bodily stiffness and sense of dread that accompanies the threat of sudden death.
The chain of midsummer missile strikes on cities far from the fighting in the east and south had only just started, turning the daily news of killed civilians into a nightmare: unsuspecting people — children among them — blasted apart or burned alive inside malls and medical centers in broad daylight. It left tight knots in our stomachs, but they hadn’t transformed yet into something almost genetic, a terror that would be passed on to the offspring by the survivors of this war.
Another nightmare, a private one, was contained in Serhiy’s coffin, closed to spare the family the sight of his wounds. It heralded the war’s arrival in Lishchn, a postage stamp of a village in northwest Ukraine where Yulia’s family came from. There was no thud of artillery or shriek from a missile, just the quiet hum of a funeral procession.
Because of soldiers like Serhiy fighting on the front line, the village residents still had their present and future, distorted by war, but protected. That’s why, on that Saturday morning, hundreds of them came to Serhiy’s parents’ yard to share the weight of their grief and take a long farewell walk with the family.
As the priest read prayers to the crowd, a flock of swallows maneuvered high above us — a set of peaceful black spots crossing the blue sky. One of them flew down and sat on a wire just above Serhiy’s mother, who was wailing by the coffin, placed on a pair of kitchen stools outside the house.
I’ve watched these ceremonies before on reporting duty, but from the emotionally safe distance of an outsider. But that day, there was Yulia, trembling in the wind. So I put my arm around my best friend, as close to a person’s raw pain as ever before.
Hours later, when the prayers ended, Halyna could not cry anymore. She just spoke quietly to her son, the way she used to over 30 years ago, when he was a newborn, his face in the cradle as tiny as the face in the funeral photograph of the smiling uniformed man holding a rocket launcher.
Finally, we made the long walk to take Serhiy from the family’s yard to his grave.
Hundreds of people walked with Serhiy’s parents through his native village. There was a shop where he might have bought his first cigarettes, and a lake where he probably swam after ditching school with his friends.
Experiences from Serhiy’s life seemed to hide in every corner of their village. It made the walk excruciatingly long.
My steps that day fell in concert with the pain of one family — but just one. There are so many more in this war, which seems far from over.
It was hard to keep my thoughts from drifting back over the wheat fields of Donbas, to that yawning mass grave in Lysychansk.
There was no one present to mourn them there. After the Russians took over the city during the last days of June, the 300 body bags with name tags attached by Ukrainian soldiers were probably joined by many more, unnamed. But I figured that someone somewhere was quietly mourning each of them.
Now, as I’m writing this, others are walking those same tracks of remembrance and loss throughout Ukraine — over city alleys and wheat fields, over rubble and broken glass, through eastern steppes, western forests, liberated villages, trenches and bleeding cities at the edge of the front line.
Ahead, there will be a sunny afternoon for some of us to stop, take the hand of someone we love and let go of everything and everyone we lost to the war.
But how long is the walk to get there?
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Известия (RUS)
Группу пособников СБУ задержали в Херсонской области
Правоохранители задержали в Голопристанском районе Херсонской области группу пособников Службы безопасности Украины (СБУ). Об этом 10 августа в Telegram-канале сообщило МВД региона.
Пограничное «геройство»: на территории России начались диверсии ВСУ
Что изменится в регионах, где повысили уровень террористической опасности
Задержаны четыре человека. Они перевозили по реке диверсантов, оружие, боеприпасы и оборудовали в лесу тайники.
«Один из задержанных под видом поездок на рыбалку на велосипеде посещал места дислокации военнослужащих ВС РФ для последующей передачи сведений и координат ВСУ», — отмечается в сообщении.
У диверсантов в тайниках изъяты четыре противотанковые мины с запалами, гранаты Ф-1 и РГД-5, 3 автомата Калашникова и патроны к ним калибром 5,45 мм, 2 гранатомета «Комар» польского производства, травматический пистолет.
Проводятся следственные действия, личности задержанных установлены.
5 августа российские военнослужащие ликвидировали «спящую ячейку» участников территориальной обороны Украины в Херсоне. Были установлены личные данные 16 членов группы, включая командира взвода и командира отделения.
31 июля российские силовики задержали двух жителей Бериславского района Херсонской области, которые организовали схрон боеприпасов для боевиков ВСУ. По данным источника «Известий», у нарушителей изъяли семь ящиков со снарядами для крупнокалиберного пулемета, три выстрела к РПГ-7, боприпасы и экипировку ВСУ.
Граничащая с Крымом Херсонская область Украины полностью перешла под контроль российских военных в середине марта. Россия 24 февраля начала спецоперацию по защите мирного населения Донбасса. Это произошло на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и выступили с просьбой о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующий указ.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - Monde
Ukraine : des femmes de l'armée racontent leur vie au front
Publié le : 02/08/2022 - 19:17
Samia METHENI
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Qu'elles offrent un soutien psychologique ou qu'elles conduisent des tanks, les femmes de l'armée ukrainienne ont des rôles essentiels sur le champ de bataille dans la guerre contre la Russie. Récemment revenues du front pour se reposer avant une nouvelle rotation, Karina et Kateryna acceptent de se livrer, un peu, sur leur vie au front, cette guerre à laquelle elles ne s'attendaient pas, et ces cinq mois qui semblent "avoir duré des années"
Известия (RUS)
Соцслужбы Испании отобрали у россиянки двоих детей
Социальные службы Испании забрали двух несовершеннолетних детей у россиянки и не выходят на контакт с российскими дипломатами, сообщает 10 августа РИА Новости со ссылкой на генконсульство РФ в Барселоне.
Права лишенные: органы опеки стали реже изымать детей у родителей
Означает ли это, что в России стало меньше неблагополучных семей
«Случай с изъятием детей у семьи (Елены) Ланг хорошо известен генеральному консульству России в Барселоне. В нашем распоряжении имеются все документы относительно этого дела, включая заключение департамента по делам опеки правительства Каталонии, а также свидетельства о рождении и российские паспорта детей», — заявили в генконсульстве России.
По информации российской дипмиссии, соцслужбы Испании изъяли детей без предварительного уведомления родителей. В генеральном консульстве также заверили, что оказывают россиянке юридическую и консульскую помощь.
«Находимся на постоянной связи с матерью детей Еленой Ланг. Генконсульство направило запросы в компетентные органы, социальные службы Испании, для получения разъяснений по этому делу, в том числе официальный запрос уполномоченной при президенте РФ по правам ребенка. До настоящего момента ответы не получены», — добавили в генконсульстве.
Ранее, 9 августа, сотрудники полиции и МЧС России вызволили из квартиры в Иркутске пятилетнюю девочку, просидевшую сутки без взрослых.Как уточнили в ведомстве, накануне вечером местный житель сообщил правоохранителям, что на четвертом этаже многоквартирного дома на балконе длительное время совсем одна стоит маленькая девочка.
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France24 - Monde
Ukraine : À Bakhmout, les familles qui restent vivent dans la peur
Publié le : 01/08/2022 - 17:54Modifié le : 01/08/2022 - 17:58
Le 30 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les habitants des zones sous contrôle ukrainien de la région de Donetsk à partir au plus vite. Olena est une mère de famille de la ville de Bakhmout : elle est toujours sur place avec sa fille et son époux, car la mère de ce dernier est alitée depuis cinq ans, et il n'est pas question pour eux de l'abandonner.
Известия (RUS)
Мэр Горловки Приходько сообщил о сильном бое в районе поселка Зайцево
В районе поселка Зайцево в Донецкой Народной Республике (ДНР) идет интенсивный бой. Об этом 10 августа сообщил мэр Горловки Иван Приходько.
«Враг хаотично обстреливает город, пытаясь отвлечь работу артиллерии союзных сил», — написал он в Telegram-канале.
Глава Горловки призвал жителей города не покидать помещения, оставаться в укрытиях и ограничить передвижение по городу.
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L'Humanité
Retraite de la handballeuse Amandine Leynaud : « Moi, petite Ardéchoise, si on m’avait dit ça… »
EntretienAmandine Leynaud, la plus grande gardienne de l’histoire du handball féminin français a pris sa retraite en juin après une carrière de près de vingt ans où elle a tout remporté. Pour l’Humanité, elle revient sur son parcours exceptionnel.
Nicolas GuillerminSacrée championne du monde en 2017, d’Europe 2018 et olympique en 2021, Amandine Leynaud (36 ans) a tout gagné avec l’équipe de France. Révélée à Metz avant de rejoindre deux grands clubs européens, le Vardar Skopje puis le Györi ETO KC, avec lequel elle remporte la Ligue des champions en 2019, elle cumule une vingtaine de titres nationaux. Après avoir pris sa retraite internationale en 2021, la native d’Aubenas a mis un point définitif à sa carrière, le 5 juin, en finale de Ligue des champions (défaite 31-33) face aux Danoises de Vipers Kristiansand. Entretien avec une légende du hand féminin.
Que ressentez-vous maintenant que vous ne jouerez plus jamais au haut niveau ?
Je me sens en paix avec moi-même. Cette décision était réfléchie, je l’ai prise il y a longtemps. J’ai vraiment profité de ma dernière année en club, je me sens bien. J’ai fini sur un week-end de folie avec 16 000 spectateurs dans une salle magnifique, un moment exceptionnel. Quand je vois le handball il y a vingt et aujourd’hui, quelle évolution ! C’est vraiment extraordinaire d’avoir pu vivre ça.
Est-ce que c’était le bon moment pour arrêter ? Votre dernier match était une finale de Ligue des champions, vous êtes encore au top…
C’était le bon moment pour moi, c’est ce que je ressens. J’avais envie de finir au plus haut, il y a tellement de sportifs qui partent parce qu’ils ont une blessure ou qui font la saison de trop. Ça reflète assez qui je suis, ma carrière et ce que je voulais laisser comme image.
Le handball va vous manquer ?
L’adrénaline, c’est ce qui va le plus me manquer. Celle avant une grande compétition comme les JO ou une finale olympique, de Ligue des champions… Mais dans la vie tu peux en trouver ailleurs. Les copines vont aussi me manquer, les moments de rigolades et les moments difficiles aussi parfois où tu crées des liens d’amitié car jouer au haut niveau ce ne sont pas que des médailles.
Et les entraînements et tout le travail au quotidien ?
(rires) Plus les années passent, plus c’était devenu difficile… J’ai été opéré plusieurs fois du genou (ligaments croisés), l’effort physique devient plus dur, on vieillit. Être performante demande un entraînement quotidien, on n’a pas de vacances, on ne peut pas se dire : « Allez, je prends une semaine de repos ». Il y a chaque été la préparation d’avant-saison avec des objectifs forts. En revanche, le sport va me manquer mais pour mon bien-être mental et physique je continuerais, ce sera du sport-plaisir comme le foot, le padel, le squash, la natation…
N’a-t-on pas trop tendance à idéaliser le sport de haut niveau alors que c’est dur physiquement et psychologiquement de tenir…
Oui, complètement. L’exigence est tout le temps présente, tu joues en championnat le mercredi puis le dimanche en Ligue des champions. Si, en plus ce sont des matchs à l’étranger, en Russie ou en Scandinavie, tu te déplaces pendant trois jours… Tu rentres chez toi le lundi et hop ! tu repars le mardi parce que tu joues en championnat à l’extérieur, ce qui fait que tu rentres le jeudi… Entre temps, il faut t’entraîner une à deux fois par jour. C’est très dur de tenir ce rythme et, pour les gens qui t’accompagnent dans ta vie, la famille, les enfants, ce n’est pas évident. Et lors des fenêtres internationales, je ne pouvais pas me poser car j’étais sélectionnée, je partais avec l’équipe de France. Bref, c’est sans arrêt. Même les vacances sont très courtes. Sur le mois que te donne ton club, tu prends 2 semaines maximum l’été où tu coupes vraiment mais pas au-delà car après c’est trop dur pour reprendre. Les quinze jours restants, tu suis un programme physique donné par ton club qui te prend 2 à 3 heures par jour…
Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Globalement, je ne regrette rien. J’ai tout gagné, que ce soit en équipe de France ou en club, je connais tellement de sportifs qui n’ont pas ce palmarès donc je me sens très chanceuse. Je n’ai aucun regret pour toutes ces défaites, ces douleurs en clubs et en équipe de France car ça m’a permis de me construire en tant que sportive mais aussi pour devenir la femme que je suis. J’ai joué à l’étranger dans les meilleurs clubs, j’ai été confronté aux plus grandes joueuses. Et puis, cela a été très enrichissant de découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles langues. Moi, petite Ardéchoise, si on m’avait dit ça…
Y a-t-il un style Amandine Leynaud dans les buts ?
(Elle sourit) Je ne sais pas si j’ai vraiment un style… Ou alors un style plus posé, une lecture de jeu, de la patience… Pour moi, les arrêts les plus impressionnants ne sont pas forcément les meilleurs. Je me suis toujours attaché à avoir beaucoup de discipline dans mon jeu et je pense que ça m’a permis d’avoir une carrière aussi longue. Beaucoup de travail vidéo aussi, ça fait partie du rôle d’une gardienne, tout en suivant son instinct. Il faut que ça t’apporte quelque chose de visionner les tirs des adversaires mais que tu trouves le juste milieu, c’est ça la recette pour réussir ses matchs.
Qu’allez-vous faire maintenant ? On parle de vous à Bourg-de-Péage (Drôme), votre club de toujours pour entraîner les gardiennes ou en équipe de France…
Je veux me reposer, retour aux sources en Ardèche, profiter de la verdure, de l’espace, ça va me faire du bien. Prendre le temps aussi, profiter de ma famille parce que ça fait vingt que je joue un match tous les trois jours… On est en contact avec Bourg-de-Péage. Si je peux les aider ce sera avec le plus grand plaisir. Pour l’équipe de France, rien d’officiel encore mais, si ça devait se faire, ce serait un honneur pour moi de continuer.
La transmission, c’est quelque chose qui doit vous tenir à cœur…
Oui, car c’est un poste tellement spécifique avec de fortes responsabilités. On dit souvent qu’il n’y a pas de grandes performances sans grandes performances de gardien. Il y a malheureusement très peu d’athlètes qui se spécialisent à ce poste, et donc ça me paraîtrait presque égoïste de ne pas transmettre ce que j’ai appris. Quand j’étais plus jeune, ça m’a manqué. C’est ce que j’ai déjà fait pendant plusieurs années avec Laura (Glauser) et Cléo (Cléopâtre Darleux) en sélection, pour que l’équipe de France gagne encore des titres. Le collectif reste le plus important.
Comment et que transmet-on ?
Il y a la technique, la vidéo, le vécu, le physique, la tactique, l’aspect humain, émotionnel, psychologique… Il y a tellement d’aspects à maîtriser lorsque tu es sportif de haut niveau. Pour tout ce qui touche au psychologique, il n’y a pas de recette miracle mais des orientations que tu peux travailler. Gardien est un poste très intéressant car on touche à plein de choses.
Devenir entraîneur, c’est un métier qui pourrait vous intéresser ?
Non. Ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse ! (rires) Chacun ses spécificités, diriger un groupe, c’est un autre travail. Ce n’est pas un métier dans lequel je m’épanouirai. Chacun son domaine de compétences.
Le handball a énormément évolué durant votre carrière, racontez-nous…
Ma carrière a duré dix-neuf ans. J’ai eu la chance de tout connaître. La génération d’avant, les joueuses se sont battues pour devenir professionnelles. Nous, on a continué à se battre pour ça, et puis on a eu des résultats, des médailles, les médias et les sponsors ont commencé à s’intéresser à notre sport et l’économie du handball s’est développée. Je suis hyper fière d’avoir participé à ce développement, d’avoir donné envie à des gamins et gamines de faire du handball. Le hand d’il y a vingt est complètement différent de celui d’aujourd’hui. Déjà, sur le plan athlétique, les filles et des garçons ont énormément évolué, ce n’est pas le même handball, c’est devenu très physique, les tirs vont jusqu’à 120 km/h que ce soit pour les garçons et filles. C’est devenu très attractif, beau à voir… Quand j’ai débuté, ce n’était pas aussi fort. Aujourd’hui la plupart des filles sont des machines. Le hand s’est professionnalisé, la Ligue féminine de handball (LFH) a énormément progressé. Les clubs ont évolué au niveau des infrastructures, des structures médicales… Quand j’ai commencé il n’y avait pas de kiné présent tout le temps en club, maintenant c’est la norme.
Que ressent-on lorsque l’on joue dans des salles pleines comme Bercy, en finale de Ligue des champions ou des JO ?
C’est difficile de l’exprimer, c’est de l’ordre de l’ivresse, un truc qui te prend aux tripes… Tu vois tous ces gens qui sont là pour toi, qui t’encouragent, qui te donnent tout, qui vivent le truc avec toi, qui sont stressés pour toi, c’est juste incroyable… À part les artistes, je crois que seuls les sportifs vivent ce genre de communion avec le public.
Vous n’avez jamais caché votre homosexualité sans pour autant la revendiquer…
Je ne me suis jamais senti à part, dans le sens où je me devais de justifier mes orientations sexuelles. J’en suis fier, mais, médiatiquement, je ne me suis jamais senti le devoir d’en parler. Pour moi, tout le monde savait. Je l’ai vécu comme ça. Je n’ai jamais senti d’homophobie dans mon sport ni de personne. J’ai l’impression qu’on en fait quelque chose de spécial mais, à mes yeux, le plus important c’était que ma famille, les gens qui m’aiment, acceptent mes choix et qui je suis.
Dans le football et en particulier le foot français masculin, l’homosexualité est toujours très tabou…
C’est triste. Chez les hommes, l’homosexualité reste taboue car il y a encore cette image de patriarche, de virilité, de devoir assumer d’être un homme. C’est la société qui a défini comment un homme devrait être… Je suis quelqu’un de très positif, j’ose croire que la société évolue et qu’elle va encore évoluer. L’orientation sexuelle des gens ne devrait plus être un sujet de nos jours.
Aujourd’hui, seriez-vous prête à vous engager dans des associations contre l’homophobie ?
Jusqu’à maintenant, c’est vrai que j’ai essayé de toujours me concentrer sur ma carrière. Mais si ça devait se présenter, pourquoi pas ? Vraiment. Il y a des milliers de jeunes qui souffrent, c’est forcément une cause qui me touche, alors si je peux apporter mon soutien…
Handballhomosexualitépratique du sport France24 - Monde
Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan
Publié le : 01/07/2022 - 15:47
Caroline DE CAMARET
Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.
Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.
A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.
Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
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Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
Valeurs Actuelles
Concurrencé, Donald Trump reste le candidat préféré des Républicains pour 2024
Concurrencé, Donald Trump ? Ultra-populaire parmi l’électorat républicain, il doit cependant composer avec l’émergence de Ron DeSantis, le très conservateur gouverneur de la Floride, de plus en plus apprécié par la droite américaine. De quoi mettre en péril une troisième candidature de Donald Trump en 2024, après 2016 et 2020 ? Loin s’en faut, note CNews. Lors de la Conservative Political Action Conference (CPAC), le rassemblement annuel des conservateurs américains, un sondage officieux a été réalisé parmi les 10 000 personnes composant le public.
Les résultats sont sans appel : 69% des sondés font de Donald Trump leur candidat préféré pour l’élection présidentielle de 2024. Ron DeSantis, malgré sa côte grandissante, n’obtient le soutien que de 24% des sondés. Enfin, Donald Trump Jr, le fils aîné de l’ancien président, âgé de 44 ans, obtient tout de même 8% des suffrages exprimés.
Verdict en 2028 ?
Certes, note CNews, ce sondage n’est pas précisément représentatif de l’électorat républicain dans son ensemble. Reste que Donald Trump persiste à sortir vainqueur de toutes les autres enquêtes d’opinion : s’il venait à officialiser sa candidature, ce qui fait de moins en moins de doutes, il est peu probable que Ron DeSantis parvienne à lui faire de l’ombre – si toutefois c’était sa volonté.
En revanche, toutes ces enquêtes semblent montrer que le départ potentiel de Donald Trump, second mandat ou pas, n’assagirait pas le parti républicain. Au contraire, la figure du magnat de l’immobilier semble avoir durablement radicalisé l’électorat de droite. Ron DeSantis, à défaut de se présenter dès 2024, pourrait ainsi incarner l’avenir des Républicains post-Trump. Et le gouverneur de Floride, dont la fidélité à l’égard de l’ancien président n’a jamais failli, est au moins autant conservateur que lui – sinon davantage. Verdict en 2028 ?
L'Humanité
Ligue1. Le cercle des téléspectateurs disparus
Premier planFootball Alors que le championnat de France reprend ce week-end, les logiques financières privent des millions de passionnés de retransmissions. La multiplication des abonnements nécessaires et leur coût fonctionnent comme un tri sélectif social.
Christophe DeroubaixAlex MarinelloVous vous êtes réjoui que Kylian Mbappé fasse le choix de demeurer à Paris et donc en Ligue 1 ? Vous êtes impatient de voir le retour de l’OM en Ligue des champions ? Eh bien, maintenant, il va falloir raquer. Pour regarder la télévision comme pour aller au stade. Le football, encore et toujours le plus populaire des sports, devient « censitaire » lorsqu’il s’agit d’en être (télé)spectateur. L’arrivée d’Amazon sur le marché des droits TV a accéléré le processus. Seuls 1,8 million d’abonnés ont accès à huit des dix matchs de chaque journée de Ligue 1. Lorsque Canal Plus disposait des droits, tous ses abonnés – soit environ 9 millions – pouvaient s’énerver ou s’ennuyer devant un Lyon-Saint-Étienne ou un Reims-Rennes.
La rançon du « peuple du football »
Pour le mastodonte américain, le compte est bon : s’il débourse 260 millions d’euros par an pour ces droits TV, il en récolte 280 via son Pass Ligue 1 à 14,99 euros tous les mois. Nul besoin de rendre ce dernier plus attractif. La firme fondée par Jeff Bezos se paie même le luxe en cette rentrée de faire passer son abonnement Prime (qui donne accès aux films, documentaires et séries dont Amazon détient les droits) – nécessaire pour prendre le Pass – de 49 à 69 euros par an. Soit un total d’une vingtaine d’euros mensuels pour le supporter de foot. Ce dernier ne limitant pas sa passion aux joutes de Ligue 1, il prétend aussi regarder les matchs de Ligue des champions : auquel cas il faut ajouter 45,99 euros pour le bouquet Canal Plus Sport (qui diffuse également deux matchs de Ligue 1 et deux rencontres de la Ligue des champions), incluant également beIn Sports (qui propose tous les autres matchs de la Ligue des champions ainsi que l’Europa League). Coût total : 67 euros par mois. Et encore, on ne parle pas de la Coupe de France dont Eurosport détient les droits. Si, dans un moment de folie, vous envisagez de prétendre avoir accès à tous les matchs, y compris ceux des championnats étrangers, le compte sera plus ou moins rond mais tournera autour de la centaine d’euros.
Une « rançon » que ne peut payer une frange grandissante du « peuple du football ». À l’instar d’Erwan, 25 ans, supporter de Rennes, à la recherche d’un emploi dans l’enseignement. Constat amer : « Si on compile toutes les offres d’abonnement, ça monte haut. Sachant que, moi, je suis un amateur de la Coupe de France, de la Ligue des champions et de la Ligue 1, il faudrait que je m’abonne à Eurosport, Canal Plus, Amazon et b eIn Sports. Déjà que je suis assez réticent par rapport à l’image que renvoie ce genre ce chaînes… Si on accumule les prix de tous les abonnements, ça fait une sacrée so mme. » Hors de portée de son RSA. Corentin, 21 ans, étudiant boursier en journalisme à Toulouse, grand fan de football et supporter de l’OL, a, lui, un temps suivi le rythme effréné du marché des droits TV (lire notre entretien page 4) avant de hisser le drapeau blanc : « Avant, j’étais abonné à Canal et à b eIn Sport pour suivre la Ligue 1. Mais impossible pour moi de m’abonner à Amazon Prime en plus. J’en avais un petit peu marre de prendre des abonnements un peu partout. Avec l’accumulation des chaînes, ce n’était plus possible. J’ai fait le choix de garder Canal et beIn qui rassemblent quand même plus de sports, tandis qu’Amazon ne se contente que de la Ligue 1. »
Désormais, le sport principal d’un amateur de foot, c’est le système D avec la sainte Trinité : les bars, les amis et le piratage. Pour Corentin comme pour Sébastien, 21 ans, étudiant boursier en licence à Angers, supporter de l’OL, le bonheur se situe entre les codes Amazon refilés de temps en temps par des amis et… le streaming. Ce choix est aussi celui de Yoann, 34 ans, agent de la RATP depuis 2009, footballeur amateur, marié et père de deux enfants : « La qualité n’est pas la même, mais c’est le seul moyen que j’ai aujourd’hui. Pour choper des liens avec les commentaires en français, c’est compliqué aussi. J’arrive tout le temps à me dépatouiller pour regarder les matchs du PSG, même si la qualité n’est pas la même sur le streaming. » De toute façon, cette pratique est illégale. Une loi antipiratage, entrée en vigueur en début d’année, a pris pour cible le streaming sportif. Avec un succès certain : fin mai 2022, selon l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), 400 sites ont été mis hors ligne, et la consommation de contenus sportifs piratés est en chute libre.
En la matière, le football n’est que la pointe avancée d’un mouvement général de marchandisation du sport. Il fut un temps – finalement pas si lointain – où il n’en coûtait pas un centime pour assister aux exploits de Michael Schumacher sur les circuits de Formule 1 ou les succès de Contador, Nibali et Quintana sur les pentes du Giro. Même le tennis et le sacro-saint Roland-Garros de juin ont commencé à se faire croquer… par l’ogre Amazon, encore lui, pour des « night sessions » (« sessions de nuit », mais la formule en anglais, ça fait plus moderne et vendeur), au bilan écologique catastrophique.
Et les qataris sont arrivés
L’expérience ultime de tout supporter et passionné, c’est évidemment le stade. Si la situation en France n’atteint pas encore le degré de la grande gentrification des enceintes outre-Manche, la nature en est identique. Yoann, notre agent de la RATP, en a fait les frais : « J’ai été abonné pendant quatre ans avant l’arrivée du Qatar. Je me suis réabonné en 2012, parce que le Parc me manquait. J’étais abonné juste à côté de la tribune Auteuil. À l’époque, le prix de l’abonnement était plus raisonnable. Je payais entre 150 et 200 euros. Avant, c’était même autour de 90 euros. Quand le Qatar est arrivé, l’abonnement est passé à 350 euros, matchs de Coupe d’Europe comp ris. Et puis c’est vraiment devenu hors de prix à partir de 2015. Avant, j’habitais chez mes parents, c’était vraiment plus simple financièrement. Aujourd’hui, je touche 1 950 euros net par mois. L’abonnement le moins cher se situe aux alentours de 400 euros. Maintenant que j’ai mon crédit pour la maison à payer et deux enfants à nourrir, je ne peux plus me permettre de payer 400 euros pour aller au Parc des Princes. » « Il faut payer très cher pour voir du foot à la TV et encore plus cher pour aller au stade, résume Sébastien. Ça devient un peu un cercle fermé. » Un cercle de plus en plus fermé dont sont exclues les catégories populaires et même moyennes.
Comment inverser cette tendance ? La clé principale est détenue par la Ligue de football professionnel (LFP), détentrice des droits. C’est elle qui élabore un cahier des charges lors des appels d’offres et peut y inclure les critères qu’elle souhaite. Le rapport de la mission d’information sur les droits de diffusion audiovisuelle des manifestations sportives de l’Assemblée nationale, fin 2021, lui facilite d’ailleurs la tâche et évoque deux pistes : « un match en clair » par journée de championnat de Ligue 1, et créer un lot « highlights » pour la diffusion en clair d’images de matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 et d’images d’archives. À force de jongler avec des centaines de millions de droits TV, on oublie que la LFP a une mission de service public. Si les pontes du foot pro l’ont oublié, le gouvernement pourrait le lui rappeler, voire le lui imposer.
footballligue 1Télévisiondroits TV L'Humanité
Football. « La Ligue 1 a vendu une part des bijoux de famille »
EntretienSelon l’économiste Jean-François Brocard, la Ligue de football professionnel a choisi une stratégie court-termiste en faisant entrer un fonds de pension dans la nouvelle société commerciale.
Nicolas GuillerminJean-François Brocard Économiste au Centre de droit et d’économie du sport, à Limoges
Les saisons se suivent et les déficits structurels des clubs de l’élite, incapables d’adopter une stratégie économique vertueuse, s’aggravent. Malgré les récentes décisions prises par la Ligue de football professionnel (LFP), les perspectives à court terme ne s’annoncent pas mirobolantes.
Droits télévisés. Mediapro fait trembler le football françaisQuel est l’état de santé économique des clubs de Ligue 1 ?
Ils sortent d’une période extrêmement compliquée avec le Covid et le fiasco du diffuseur Mediapro, qui est venu renforcer leur déficit structurel. Peu d’argent rentre et ils connaissent des difficultés de trésorerie. Dix-sept clubs ont été déficitaires en 2020-2021 contre dix un an plus tôt. Les pertes sont évaluées à 646 millions d’euros. Pour 2021-2022, ça risque d’être pire. La Ligue a décidé de parer au plus pressé en créant une société commerciale, dont un fonds de pension américain, CVC Capital Partners, est devenu actionnaire à 13 % pour 1,5 milliard d’euros, afin d’apporter du cash. La Ligue a vendu une part des bijoux de famille, c’est une opération très court-termiste, qui est critiquable, car il est dommage de donner à un fonds d’investissement la possibilité de toucher une partie des futurs revenus, mais en même temps la situation actuelle était intenable pour la plupart des clubs.
Y a-t-il une corrélation avec le rachat de clubs, de plus en plus nombreux, par des actionnaires étrangers ?
Oui, depuis 2019, les clubs de L1 et L2 ont accumulé 1,8 milliard de pertes. C’est pour ça que beaucoup sont à vendre, car les propriétaires en ont assez de toujours remettre la main au portefeuille, sachant que la plupart de ceux qui avaient acheté ces dernières années avaient envisagé une plus-value rapide avec une revente à court terme et que ça ne s’est pas matérialisé. Les clubs français restent très bon marché par rapport aux clubs anglais, espagnols ou italiens, et les clubs allemands ne sont pas à vendre. Mais il commence à y avoir une sacrée concurrence, car tous les fonds d’investissement ont la même stratégie : faire du trading (acheter des jeunes joueurs à fort potentiel et les revendre rapidement beaucoup plus cher – NDLR) et de moins en moins de formation, qui coûte cher et prend plusieurs années. Donc tout le monde ne peut pas s’en sortir, surtout que le marché des transferts est atone.
Football. Une Ligue 1 resserrée pour sa survieEn mai, la Ligue a mis en place un plan de développement structurel des clubs. Qu’en pensez-vous ?
Ça va dans le bon sens. Pour toucher l’argent de CVC, les clubs vont devoir présenter et respecter un plan d’utilisation des sommes perçues. Ce plan est mis en place pour attirer les investisseurs comme CVC, qui ne veut pas que les clubs dépensent l’argent uniquement en achat de talents mais investissent aussi dans les infrastructures, la formation, le numérique. C’est donc cohérent que CVC s’assure que le produit qu’il va vendre demain sera de meilleure qualité. C’est dommage d’être obligé d’en passer par là pour obliger les clubs à se structurer, mais c’est la réalité.
La Ligue envisage aussi de limiter la masse salariale des clubs à 70 % de leur chiffre d’affaires…
C’est un ratio comptable qui a du sens. Les clubs dépensent énormément pour acheter des talents, car la compétition devient trop importante sur le marché et fait monter les prix. C’est la course à l’échalote et, malgré les difficultés, ils pensent toujours que leurs déficits vont être compensés par des balances de transferts positives. Sauf qu’il y a de moins en moins de clubs qui arrivent à former beaucoup de joueurs et de moins en moins de pays capables de les acheter. Idéalement, il faudrait que les clubs aient une masse salariale autour de 50 %, mais 70 %, c’est vraiment le plafond pour éviter qu’ils fassent n’importe quoi. Les clubs signent souvent des contrats de trois ans aux joueurs avec des salaires élevés et des clauses d’augmentation salariale automatique chaque saison. Et dès que les revenus baissent, ils se retrouvent en difficulté.
La Ligue compte sur CVC pour multiplier ses revenus par 2,3 d’ici à huit ans et atteindre 1,8 milliard d’euros. Est-ce réaliste ?
C’est très ambitieux. La Ligue mise sur une hausse des droits télé domestiques mais surtout internationaux (75 millions d’euros par an jusqu’en 2024 contre dix fois plus pour la Liga espagnole – NDLR). Ils sont sous-évalués car la Ligue n’a pas le savoir-faire pour les vendre. Elle a fait entrer CVC, qui a plus de réseau et l’habitude de vendre à l’étranger. Pour les droits domestiques, ça va dépendre de l’évolution de la demande. Les chaînes vont-elles se faire concurrence ou s’entendre ? Et il y a aussi tous les revenus commerciaux, comme le digital, où la Ligue n’est pas très douée non plus. À voir…
footballligue 1droits TV France24 - Monde
Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?
Publié le : 30/06/2022 - 21:14
Claire BONNICHON
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Claire BONNICHON
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La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.
Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.
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Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
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Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
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Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
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Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
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Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
Valeurs Actuelles
Belgique : attaque au couteau à La Louvière, les habitants dénoncent un sentiment d’insécurité
Le 1er août, un homme est décédé en plein centre-ville de La Louvière (Belgique) après avoir reçu plusieurs coups de couteaux. Quelques semaines plus tôt, un café situé sur la place Mansart – un secteur festif de la commune – avait été entièrement saccagé. Depuis le début de l’année, 260 faits de coups et blessures ont été signalés à la police. Les habitants déplorent un sentiment d’insécurité, soulignent la RTBF et RTL.be samedi 6 août. Mais de son côté, la police assure que la criminalité est en baisse dans cette commune, chiffres à l’appui.
« Une augmentation de la violence dans notre société »
Le chef de corps Eddy Maillet s’est confié sur la question auprès de RTL.be. Le spécialiste assure que les contrôles policiers sont plus nombreux que jamais à La Louvière. Dans le même temps, il précise que les actes criminels ne sont pas plus élevés que dans d’autres zones comparables. Au contraire, il dit avoir observé qu’ils ont plutôt baissé, dernièrement. Dans le détail, 7 439 faits violents ont été dénombrés en 2021, contre 7 962 en 2019, avant la crise sanitaire. Toutefois, de façon générale, « c’est vrai qu’on constate une augmentation de la violence dans notre société. Ce qu’on appelle en France “l’ensauvagement”, l’ensemble de la société belge doit y faire face. Aujourd’hui, lorsqu’il y a un différend familial, monsieur et madame qui se disputent, ça se termine par un coup de couteau », constate Eddy Maillet.
Quelles solutions pourraient être mises en place, pour réduire ce sentiment d’insécurité ? Multiplier les contacts entre policiers et citoyens est l’une des propositions évoquées ; toutefois, les forces de l’ordre estiment que cela devient de plus en plus difficile, notamment en raison de la multiplication des tâches administratives ainsi que la réduction des effectifs, détaillent les deux sites d’actualité. En Belgique, à l’heure actuelle, il manque entre 2 500 et 3 000 policiers.
L'Humanité
Ligue 1 : questions pour un championnat
ActuUn quotidien économique bousculé, une Coupe du monde inédite en fin d’automne et la perspective d’une Ligue 1 bientôt réduite à 18 clubs… Le championnat de France reprend en s’interrogeant sur l’avenir.
Etienne BonamyLe football professionnel français a l’âge de faire des projets d’avenir. Il fête, cet été, ses 90 ans et l’anniversaire de sa toute première édition, en août 1932, appelée alors « division nationale ». Il a bien vécu depuis et voilà sa Ligue 1, ainsi nommée depuis 2002, qui reprend le travail dès le premier week-end d’août (1) et se prépare à vivre une saison hors normes. Quand elle accouchera de son champion, le 3 juin 2023, ce sera au bout de dix mois de gestation entrecoupés d’une longue et inusitée interruption, du 13 novembre – les matchs de la 15e journée – au 28 décembre. Quarante-quatre jours sans match officiel pour laisser place à la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre), repoussée en fin d’année. L’exercice est exceptionnel et promis à ne pas être répété, mais il laisse tous les grands championnats européens, dont la Ligue 1, dans l’expectative. Une première interrogation.
Exploitation et morts accidentelles: les dessous du Mondial 2022 au Qatar« On va jouer tous les trois jours »
« Cette saison est particulière avec cette longue interruption au milieu, a fait remarquer récemment Pablo Longoria, patron du directoire de l’OM, en conférence de presse. Cela change la planification. Du 7 août jusqu’au 2 novembre, il y aura beaucoup de matchs. C’est pour ça qu’il va être important d’avoir des profils différents. On va jouer tous les trois jours », compte le dirigeant marseillais dont le club est aussi engagé en Ligue des champions, en songeant au recrutement pour digérer l’obstacle.
La Coupe du monde dans moins de quatre mois
Depuis fin juin, le casse-tête sportif de la préparation estivale des effectifs est au moins aussi important que la gestion des internationaux de tous les pays, qui visent déjà la Coupe du monde dans moins de quatre mois. Et, dans un trimestre, la coupure laissera les non-internationaux sans activité. « À Angers, on devrait opter pour deux semaines de vacances en novembre », explique Gérald Baticle, entraîneur du club de la ville, alors que la saison n’aura pas atteint sa moitié. « Les joueurs en ont besoin à ce moment-là pour avoir de la fraîcheur afin d’enchaîner sur la longue deuxième partie de saison. Deux semaines de vacances, ça ne fait pas une énorme coupure et ça ne nécessite pas de refaire une très longue préparation derrière. »
La dernière saison à 20 clubs
Si le déroulement du championnat qui s’avance reste une énigme pour les coachs, son issue inquiète encore plus les dirigeants de clubs. La Ligue 1 vit sa dernière saison à 20 clubs, comme elle l’a décidé dès juin 2021. Depuis 2002, elle avait repris ses aises en passant de 18 à 20 équipes dans l’élite. La crise financière provoquée conjointement par l’arrêt de la compétition au printemps 2020 à cause de la pandémie et le fiasco du contrat télévisé avec l’opérateur espagnol Mediapro a mis la Ligue de football professionnel (LFP) et ses clubs dans le rouge. La dette s’est accrue, le déséquilibre financier également.
La recherche de nouveaux revenus
La LFP a repéré dans l’urgence des solutions. Deux, principalement. Fin mars, elle a créé sa filiale commerciale pour tenter de préserver « l’écosystème du football français ». Le but ? Développer des projets pour trouver d’autres sources de revenus que les sempiternels droits télévisés, désormais revus à la baisse. La méthode ? L’apport financier de la société CVC Capital Partners, qui investira jusqu’à 1,5 milliard d’euros dans la filiale commerciale valorisée à 11,5 milliards d’euros. CVC entre à 13 % dans le capital et compte faire fructifier son placement sur les bénéfices à venir. En clair, la Ligue 1 doit mieux se vendre, générer plus de profits, susciter plus d’envie pour des investisseurs étrangers. De façon pérenne. Deuxième interrogation.
Qui est le « chevalier blanc » qui veut sauver le football français du naufrage financierun impact sur le sportif
« Ce projet constitue une étape majeure pour le développement du football français et une avancée historique pour le sport en France », a justifié Vincent Labrune, président de la LFP, en mars. « Au-delà d’avoir choisi le candidat le mieux-disant financièrement, nous avions besoin d’un partenaire qui nous aide à grandir dans nos futurs projets et comprenne notre ADN. Son expertise unique dans les médias et le sport (F1, Moto GP, Six Nations, volley-ball, football, etc.) a également été un point structurant pour nous. »
Football. « La Ligue 1 a vendu une part des bijoux de famille »La peur au ventre pour ne pas descendre
L’accord entre clubs pour le versement des premières aides apportées par l’engagement de CVC va de 200 millions d’euros au PSG jusqu’à 33 millions d’euros pour les moins bien lotis de la L1. Le passage de 20 à 18 clubs accompagne aussi la réforme à laquelle le foot français s’est résolu. Ils seront deux de moins dès l’été prochain à se partager le gâteau. Soit trois ou quatre descentes en juin 2023 (2). « J’ai bien peur qu’on n’assiste à des matchs de m…, parce que tout le monde jouera la peur au ventre pour ne pas descendre. Ça va être la guerre tous les dimanches. On est plusieurs présidents inquiets », craignait Laurent Nicollin, président de Montpellier, au printemps 2021, avant de voter finalement le passage à 18. Troisième interrogation. Un an a passé. Cet été, la Ligue 1 est face à ses doutes. Il faut jouer.
Ligue1. Le cercle des téléspectateurs disparussportsfootballligue 1 Valeurs Actuelles
[Vidéo] Les terroristes du Jihad islamique ont tué des Palestiniens dans des tirs ratés à Gaza
Entre Israël et le Jihad islamique palestinien – baptisé « Al-Qods » – dans la bande de Gaza, le torchon brûle. Dimanche 7 août, l’armée israélienne, Tsahal, a assuré qu’un nouveau tir raté présumé du Jihad islamique serait à l’origine d’une explosion ayant entraîné la mort de deux personnes, et fait huit blessés, dans le camp de réfugiés de Jabaliya. Les faits se seraient déroulés ce dimanche, au cours de la matinée, rapporte i24News. D’après une première enquête évoquée par nos confrères, l’armée n’a procédé à aucune frappe dans la zone au cours des dernières heures. Un peu plus tôt, Tsahal avait diffusé une vidéo montrant, selon elle, un tir de roquette raté du Jihad islamique depuis la bande de Gaza. Ce tir, réalisé au cours de la nuit dernière, aurait apparemment causé la mort de plusieurs enfants palestiniens. Dans cette vidéo, apparaît un barrage de roquettes qui auraient été lancées sur Israël depuis Gaza. Or, il semblerait que l’une d’entre elles ait échoué en territoire palestinien.
Un camp de réfugiés
Dans un premier temps, les Palestiniens ont affirmé que c’était une frappe israélienne qui avait visé le camp de réfugiés de Jabaliya, assurant ensuite que ladite frappe avait tué sept civils, parmi lesquels quatre enfants, observe le site d’actualités. Toutefois, Tsahal a démenti être à l’origine de cette frappe. L’armée israélienne a précisé avoir visé un site de lancement de roquettes à un autre endroit de Jabaliya, plus tôt dans la soirée. Avant de confier ne pas avoir mené d’opérations à cet endroit, au moment de l’explosion.
Regardez ce tir de roquette raté, tuant des enfants à Gaza.
Ce barrage de roquettes a été tiré par le Jihad islamique à Gaza la nuit dernière.
La roquette dans le cercle rouge a raté, tuant des civils palestiniens – y compris des enfants – à Jabaliya, dans le nord de Gaza. pic.twitter.com/4FZ4ckPl4h
— Tsahal (@Tsahal_IDF) August 7, 2022
#Breaking : 1 roquette tirée depuis #Gaza par le #Jihadislamique vers #Israel s’écrase à nouveau sur une zone habitée de #Jebalya. Sur place, des morts et des blessés. L’armée isr. affirme ne pas avoir mené des opérations dans le secteur au moment de l’explosion @i24NEWS_FR
— Matthias Inbar (@MatthiasInbar) August 7, 2022
Après quoi, l’armée a indiqué que les systèmes de détection avaient laissé voir que la roquette avait été lancée puis avait explosé à l’intérieur du camp de réfugiés, détaille i24News. Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid s’est exprimé en ces termes : « Les forces de sécurité israéliennes n’ont pas frappé Jabaliya ces dernières heures. »
253 blessés
Ce dimanche également, le ministère de la Santé du Hamas a fait savoir que 29 personnes, dont six enfants, étaient mortes dans la bande de Gaza depuis le début de la flambée de violences entre Israël et le groupe Jihad islamique, note le média. Dans le même bilan, il est aussi fait état de 253 blessés. Selon les estimations de l’armée israélienne, 120 roquettes tirées depuis Gaza depuis le 5 août n’ont pas franchi la frontière, mais ont atterri dans le territoire palestinien. Israël dit viser des sites appartenant au Jihad islamique. Selon Tsahal, des terroristes et des chefs ont déjà été tués. Samedi 6 août, l’armée israélienne avait annoncé se préparer à « une semaine » de raids sur Gaza.
France24 - Monde
La chanteuse et actrice Olivia Newton-John, star du film "Grease", meurt à 73 ans
Publié le : 08/08/2022 - 22:12
FRANCE 24
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Eliott SAMUEL
La chanteuse et actrice Olivia Newton-John, star du film "Grease", est morte à 73 ans, a annoncé lundi son mari dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
La chanteuse et actrice australienne d'origine britannique Olivia Newton-John est décédée lundi 8 août à l'âge de 73 ans, selon un message publié sur son compte Instagram. Elle luttait depuis 30 ans contre un cancer du sein.
"Dame Olivia Newton-John est décédée paisiblement dans son ranch en Californie ce matin, entourée de sa famille et de ses amis", indique le message.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Olivia Newton-John (@therealonj)
Cheveux laqués et blousons de cuir, Olivia Newton-John s'était rendue mondialement célèbre en incarnant Sandy dans la comédie musicale culte "Grease", aux côtés de John Travolta.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par John Travolta (@johntravolta)
"Ma chère Olivia, tu as rendu nos vies meilleures. Ton influence a été incroyable. Je t'aime tant", a réagi l'acteur de "Pulp Fiction" sur Instagram.
À l'actif de la chanteuse, une quarantaine d'albums country et pop rock – dont "Physical", énorme succès en 1981 – et des centaines de concerts donnés à travers la planète.
Depuis que le cancer s'était abattu sur elle à la quarantaine – cancer du sein et mastectomie en 1992 puis deux récidives en 2013 et 2017, avec métastases –, la star mettait toute son énergie et sa notoriété au service de la lutte contre la maladie.
"Olivia a été un symbole de triomphe et d'espoir depuis 30 ans en partageant son expérience sur le cancer du sein", a écrit son mari, précisant qu'un fonds à son nom avait été créé afin de financer la recherche sur les plantes médicinales et le cancer, le "Olivia Newton-John Foundation Fund".
L'Eurovision en 1974
Née le 26 septembre 1948 à Cambridge, celle que la reine Elizabeth II a titrée "Dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique" est la petite-fille du physicien allemand Max Born, dont les travaux sur la théorie des quanta sont couronnés du prix Nobel.
Son père a lui combattu dans les forces britanniques durant la Seconde Guerre mondiale, participant à l'arrestation de Rudolf Hess.
Celle qu'on surnomme "Livvy" a tout juste cinq ans quand sa famille déménage aux antipodes. Destination Melbourne, Australie.
Passionnée de musique, elle remporte à 16 ans un concours local de chant. Sa mère la pousse à exploiter son talent et les voilà toutes deux reparties pour l'Angleterre.
Premiers singles, premiers succès. En 1974, elle représente la Grande-Bretagne à l'Eurovision et termine quatrième, s'inclinant derrière... Abba.
Cap alors sur la Californie, où elle se fait un nom sur la scène country et western. L'Anglo-Australienne est même consacrée à deux reprises "chanteuse la plus populaire des États-Unis" et remporte un Grammy Award face à la reine Dolly Parton.
John Travolta, auréolé de son succès dans "La Fièvre du samedi soir", souffle son nom pour "Grease".
Sorti en 1978, le film est immédiatement un énorme succès mondial. En France, il fait 6 millions d'entrées... Plus que "Les Demoiselles de Rochefort" ou "West Side Story". Tout le monde fredonne "Summer Nights" et "You're The One That I Want".
Malgré ce succès planétaire, Olivia Newton-John n'a pas poursuivi longtemps sur sa lancée au cinéma. Après quelques films, elle s'est consacrée surtout à la chanson et à son ranch californien où elle vivait entourée d'animaux.
Avec Reuters et AFP
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[Vidéo] À Gaza, Israël assure avoir “neutralisé” les chefs du Jihad islamique palestinien
Samedi 6 août, l’armée israélienne a assuré avoir « neutralisé » les chefs « militaires » du groupe Jihad islamique palestinien (JIP) à Gaza. Et cela, à l’occasion d’opérations qui, d’après les autorités de l’enclave palestinienne, ont fait 29 morts, parmi lesquels six enfants, rapporte Le Monde, ce dimanche. Dans un bilan actualisé, le ministère de la Santé à Gaza a aussi affirmé que 215 personnes avaient par ailleurs été blessées.
« La bataille n’en est qu’à ses débuts »
Au cours de la soirée du samedi 6 août, Oded Basiok, le chef de la direction des opérations de l’armée d’Israël, a fait parvenir un communiqué à la presse dans lequel il assure que « la haute direction de l’aile militaire du Jihad islamique à Gaza a été neutralisée », relayent nos confrères. Ce dimanche, l’armée a précisé qu’une vingtaine de membres du JIP avaient été arrêtés dans la nuit par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie occupée.
Quelques heures plus tôt, Mohammed Al-Hindi, un responsable de ce groupe armé qui tire des roquettes vers le sol israélien, avait réagi en ces termes, cités par Le Monde : « La bataille n’en est qu’à ses débuts. » Ce dimanche, l’armée israélienne a ajouté que des sirènes d’alerte avaient retenti « dans le secteur autour de Jérusalem », mais sans communiquer davantage de détails.
Regardez ce tir de roquette raté, tuant des enfants à Gaza.
Ce barrage de roquettes a été tiré par le Jihad islamique à Gaza la nuit dernière.
La roquette dans le cercle rouge a raté, tuant des civils palestiniens – y compris des enfants – à Jabaliya, dans le nord de Gaza. pic.twitter.com/4FZ4ckPl4h
— Tsahal (@Tsahal_IDF) August 7, 2022
Following the reports of the tragic events in Jabaliya, the IDF concluded an in-depth debrief. Based on all the IDF systems data, it appears that this event is the outcome of an Islamic Jihad rocket misfire. We did not conduct any activities in Jabaliya at the time of the event.
— Israel Defense Forces (@IDF) August 6, 2022
L’armée israélienne se prépare à « une semaine » de raids
De leur côté, les autorités israéliennes contredisent ce bilan et affirment que plusieurs enfants palestiniens ont perdu la vie samedi soir à Jabaliya (Nord), en raison d’un tir de roquette raté du JIP vers Israël, note le journal national. Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid a assuré que « les forces de sécurité israéliennes [n’avaient] pas frappé Jabalia ces dernières heures ». Samedi, l’armée israélienne a dit se préparer à « une semaine » de raids sur Gaza, visant d’après elle le JIP, dont elle a précisé avoir tué 15 combattants, parmi lesquels un commandant en chef, Tayssir Al-Jabari.
Cette nouvelle confrontation, qui a commencé vendredi 5 août, est la pire qui ait existé entre Israël et des organisations armées de Gaza, depuis la guerre de mai 2021, qui avait fait 260 morts côté palestinien – parmi lesquels des combattants – et 14 morts en Israël, dont un soldat, d’après les autorités locales, rappelle Le Monde. Et cela, en l’espace de onze jours.
Известия (RUS)
Китай допустил силовой вариант воссоединения с Тайванем
Китай не будет отказываться от силового сценария, если мирного воссоединения с Тайванем не получится. Об этом сообщает в среду, 10 августа, агентство «Синьхуа» со ссылкой на опубликованную властями КНР белую книгу «Тайваньский вопрос и воссоединение Китая в новую эпоху».
Дразнить дракона: что доказал Китай ракетными стрельбами у Тайваня
И какими вооружениями пригрозила острову Поднебесная на беспрецедентных учениях
«Мы готовы создать широкое пространство для мирного воссоединения, но мы не оставим места для любых форм сепаратисткой деятельности, нацеленной на независимость Тайваня. <...> Мы не обещаем отказаться от применения силы и оставляем за собой право принять все необходимые меры», — сказано в документе, опубликованном в эту среду канцелярией по делам Тайваня при Госсовете КНР и пресс-канцелярией Госсовета.
В белой книге отмечается, что применение силы против тайваньских соотечественников стало бы «последним возможным средством в ситуации». В частности, данное решение может быть принято в связи с возможным вмешательством внешних сил и тех, кто поддерживает независимость островного государства.
«Никто не должен недооценивать твердую решимость, непоколебимую волю и огромные возможности китайского народа в защите государственного суверенитета и территориальной целостности», — подчеркивается в документе.
Его авторы утверждают, что дела китайцев должны решать сами китайцы, и тайваньский вопрос является исключительно внутренним делом КНР.
Накануне официальный представитель китайского МИДа Чжао Лицзянь заявил, что США поднимают шумиху из-за якобы шагов Китая по «военному окружению Тайваня», когда сами делают это. Он разместил видеоролик, на котором один из комментаторов сказал, что «США не заботятся о людях на Тайване, они считают остров авианосцем, который нельзя потопить». Свои слова Лицзянь также подкрепил иллюстрацией, на которой представлены многочисленные американские объекты военного назначения, дислоцированные в Азиатско-Тихоокеанском регионе.
Ранее, 9 августа, сообщалось, что Китай продолжает военные учения у берегов Тайваня. Тогда же минобороны острова заявило о пересечении истребителями КНР пограничной линии.
До этого в МИД КНР заявили, что все трения в Тайваньском проливе вызваны действиями США. Как сказал 8 августа официальный представитель министерства обороны КНР У Цянь, Соединенные Штаты единолично виновны в текущей напряженной ситуации, поэтому американская сторона должна нести ответственность за последствия.
Ситуация вокруг Тайваня обострилась после того, как появилась информация о визите спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси на остров. Политик прибыла в аэропорт Тайбэя 2 августа, несмотря на настоятельную просьбу Китая воздержаться от этого шага. Свой визит конгрессвумен назвала «свидетельством приверженности США поддержке тайваньской демократии».
Визит Пелоси стал первой подобной поездкой на Тайвань спикера палаты представителей США с 1997 года.
После этого власти КНР приняли решение временно приостановить сотрудничество с Соединенными Штатами в некоторых сферах.
Пекин неоднократно призывал Вашингтон прекратить вмешиваться во внутренние дела КНР и потворствовать силам, выступающим за независимость Тайваня. Согласно официальной позиции КНР, поддерживаемой большинством стран, включая Россию, Тайвань считается одной из китайских провинций.
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France24 - Monde
Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
Publié le : 30/06/2022 - 19:05
Grégoire SAUVAGE
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La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".
Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".
En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.
"La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.
Le souhait d'une Europe puissante
Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.
Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021.
"L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.
Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude
Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.
Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.
>> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?
Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.
"Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".
Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre.
Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.
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DEMAIN A LA UNE
Présidence française de l'UE : quel bilan pour Emmanuel Macron ?
La chronique de l’éco
Plan climat de l'UE : vers la fin des véhicules thermiques en 2035
Ici l'Europe
Crise ukrainienne : l’Europe prête à plonger dans la récession ?
Valeurs Actuelles
Aux Etats-Unis, l’interdiction de l’avortement approuvée par l’Indiana
Le 24 juin dernier, la Cour suprême des Etats-Unis est revenue sur le droit constitutionnel à l’avortement. Depuis, chaque Etat américain a la possibilité de légiférer afin de modifier les règles relatives à l’interruption volontaire de grossesse sur son territoire. C’est dans ce contexte que l’Indiana a approuvé – vendredi 5 août – une série de mesures qui interdit l’avortement, nous apprend Le Monde ce samedi. L’interruption de grossesse demeure toutefois possible dans certaines situations : en cas de viol ou d’inceste, pour protéger la vie et la santé physique de la mère ou encore si une anomalie mortelle est diagnostiquée chez le fœtus. Jusqu’à présent, l’avortement était autorisé jusqu’à la 22e semaine par l’Indiana.
La nouvelle loi signée
Dans le détail, cette mesure a été votée vendredi 5 août par la Chambre des représentants (62 voix pour, 38 contre), ainsi que par le Sénat (28 voix pour, 19 contre) de cet Etat du Midwest, précise le quotidien national. Après quoi, le républicain Eric Holcomb a signé la nouvelle loi, permettant ainsi son entrée en vigueur.
Après la décision de la Cour suprême, l’Indiana a été l’un des premiers Etats républicains à débattre d’un durcissement de la législation sur l’avortement, rappelle Le Monde. Toutefois, c’est surtout le premier Etat à adopter l’interdiction par les deux chambres. Et cela, après que les élus de la Virginie-Occidentale y ont, de leur côté, renoncé le 29 juillet.
Plusieurs Etats voteront en novembre
Mardi 2 août, les électeurs du Kansas – un autre Etat du Midwest – ont pris une tout autre décision, puisqu’ils se sont prononcés pour le maintien de la garantie constitutionnelle sur l’avortement, notent nos confrères. En revanche, les Etats du Missouri et de l’Oklahoma ont imposé des interdictions presque totales. Par exemple, le Missouri n’admet pas d’exception en cas de viol ou d’inceste. Il est prévu qu’en novembre prochain – en même temps que les élections de mi-mandat au Congrès – d’autres Etats, parmi lesquels la Californie et le Kentucky, votent sur cette question.
Известия (RUS)
Два энергетика погибли при взрыве мины в ЛНР
Два сотрудника электросетевой компании погибли, еще один получил ранения при подрыве автомобиля на мине в районе поселка Смоляниново Новоайдарского района Луганской Народной Республики (ЛНР). Об этом 10 августа сообщили в пресс-службе МЧС ЛНР.
Минный труд: в Донецке обезвреживают смертоносные «Лепестки»
Вооруженные формирования Украины дистанционно заминировали столицу ДНР боеприпасами ПФМ-1
По данным ведомства, взрыв произошел в лесу около высоковольтной линии «Лисичанска». Автомобиль «УАЗ» подорвался на противотанковой мине, в его салоне находились три сотрудника Лисичанского РЭС.
«В результате взрыва двое мужчин 1969 и 1973 годов рождения погибли на месте, мужчина 1981 года рождения с диагнозом «минно-взрывная травма» <...> в тяжелом состоянии был доставлен в Новоайдарскую многопрофильную больницу, где ему оказали медицинскую помощь», — отметили в МЧС республики.
Ранее в среду корреспондент «Известий» Александр Морозов показал процесс разминирования противотанковых мин, которые украинские боевики оставили в ЛНР. По его словам, местные жители не могут собрать урожай из-за взрывных устройств.
7 августа сообщалось, что за несколько дней на минах «Лепесток» в Донецкой Народной Республике (ДНР) подорвались 29 человек. 2 августа корреспондент «Известий» сообщил, что Вооруженные силы Украины продолжают раскидывать противопехотные мины «Лепесток» по окраинам Донецка.
1 августа бывший заместитель генсека ООН Сергей Орджоникидзе заявил, что использование ВСУ мин «Лепесток» против мирного населения является «террористическими методами» ведения войны. Он отметил, что Украина нарушает все международные соглашения, которые относятся к вооруженным конфликтам.
Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Valeurs Actuelles
Inflation : le gouvernement redoute une forte augmentation du tarif des péages en 2023
Le pouvoir d’achat n’est pas près de sortir de l’actualité, tant il est désormais largement admis que l’épisode inflationniste actuel devrait durer jusqu’en 2023. Et s’il veut ne pas perdre trop de plumes dans l’affaire, le gouvernement a tout intérêt à limiter au maximum les hausses de prix les plus visibles. Or, selon Le Figaro, la perspective d’une énième augmentation des tarifs au péage au début de l’année prochaine semble presque inévitable, inflation oblige.
Une échéance qui risque de considérablement agacer, dans un pays qui n’a jamais vraiment accepté la privatisation des autoroutes. En conséquence, le gouvernement est déjà sur ses gardes : « Il est inconcevable qu’il y ait une hausse [du prix des péages] en février prochain, de 7% ou 8% », a prévenu Clément Beaune dans le JDD, dimanche 31 juillet. Mieux, le ministre des Transports assurait alors avoir « bon espoir » de parvenir à un compromis avec les sociétés autoroutières, en raison du « contrat qui les lie avec l’État ».
L’État également à blâmer ?
Pour autant, concédait le ministre, il existe bien « une formule de revalorisation annuelle des péages prenant en compte l’inflation » parmi les clauses du contrat. Une inflation autour de 5 à 6% pourrait donc bel et bien entraîner une augmentation similaire des tarifs autoroutiers. Afin d’éviter une telle hausse, le gouvernement précise désormais que des discussions seront engagées « dès la rentrée avec les sociétés de concessionnaires, pour éviter une forte augmentation ».
Le sujet est d’autant plus délicat que les sociétés autoroutières pourraient ne pas être les seules à être pointées du doigt. « Le gouvernement perçoit énormément d’argent dans le cadre de ces contrats », rappelle au Figaro Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier. Selon lui, « environ 50% [du tarif payé par un usager] revient à l’État, dont 38% d’impôts et de taxes, auquel s’ajoute la TVA ». Selon l’avocat, « le gouvernement met la pression aux sociétés d’autoroute mais il doit aussi intervenir en réduisant le volume de sa taxation ».
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’
Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.
Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...
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By Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.
But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?
They decided: No way.
“That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.
So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.
And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.
It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.
“If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.
After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.
Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.
And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.
“This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”
Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.
Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.
But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.
At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.
The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.
Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.
The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.
Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.
And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.
Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.
“This is my own war,” he explained.
He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”
A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.
Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.
The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.
The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.
The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.
This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.
Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.
“Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”
Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.
Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.
Uber prices triple, if you can find one.
Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.
At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.
All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.
Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.
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Известия (RUS)
Силовики пришли с обыском к Овсянниковой в рамках уголовного дела о фейках
К журналистке Марине Овсянниковой пришли с обыском в рамках уголовного дела о фейках про Вооруженные силы РФ. Об этом 10 августа заявил ее адвокат Дмитрий Захватов.
«Идет организованная, срежиссированная атака на всё русское»
Михаил Швыдкой — о санкциях, наложенных на наше искусство, культурном импортозамещении и наказании за русофобию
«Уголовное дело возбуждено по ст. 207.3 УК РФ в ГСУ СК России (публичное распространение заведомо ложной информации об использовании Вооруженных сил РФ)», — сказал он «РИА Новости».
В правоохранительных органах в свою очередь сообщили агентству, что на журналистку заведено дело за фейки о российской армии, и подтвердили, что силовики проводят у нее обыски.
Ранее, 28 июля, суд оштрафовал Овсянникову на 50 тыс. рублей по протоколу о дискредитации ВС РФ.
1 июня в отношении Овсянниковой был составлен административный протокол о дискредитации ВС РФ. Экс-редактор устроила провокацию в прямом эфире 14 марта, когда ворвалась с плакатом.
После этого она уехала в Германию, заключив контракт с изданием Die Welt. Однако через три месяца немецкая газета его расторгла. 4 июля журналистка сообщила о намерении вернуться в Россию.
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France24 - Monde
Mali : plusieurs morts dans une attaque jihadiste à Tessit
Publié le : 09/08/2022 - 00:46Modifié le : 09/08/2022 - 00:48
FRANCE 24
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Une attaque attribuée à des jihadistes a fait au moins 21 morts, 17 soldats et quatre civils, et plusieurs blessés, dimanche, dans la ville de Tessit, dans la zone dite des trois frontières. Cette région est fréquemment le théâtre d'affrontements et d'attaques.
Au moins 17 soldats et quatre civils ont été tués, dimanche, après une attaque attribuée à des jihadistes dans la ville de Tessit située dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Burkina et le Niger, a affirmé l'armée malienne lundi 8 août. Un précédent bilan de l'armée faisait état de quatre soldats et de deux civils tués.
L'état-major malien rapporte aussi que neuf militaires sont portés disparus et 22 blessés. Il fait par ailleurs état d'importantes pertes matérielles, notamment trois véhicules détruits, les installations des forces armées maliennes (Fama) et les habitations des civils.
Le bilan est "toujours provisoire et susceptible d'évoluer", selon le communiqué de l'armée, qui dit avoir tué sept ennemis "vraisemblablement de l'organisation État islamique au Grand Sahara et bénéficiant d'un appui drones et artillerie avec un usage des explosifs et véhicule piégé".
"Les opérations clandestines et non coordonnées de survol enregistrées par les Fama, dimanche et aujourd'hui, confirment la thèse que les terroristes ont bénéficié d'un appui majeur et d'une expertise extérieure", assure l'armée, sans donner plus de précisions.
Les civils, des victimes collatérales
Le secteur de Tessit, située dans une immense région rurale broussarde non contrôlée par l'État, est fréquemment le théâtre d'affrontements et d'attaques. Les groupes armés affiliés à Al-Qaïda, rassemblés sous la houlette du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), y combattent le groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS), affilié à l'organisation EI. Les jihadistes cherchent le contrôle de cette zone stratégique et aurifère.
L'armée malienne, installée dans un camp militaire à côté de la localité de Tessit, a également souvent été prise à partie dans cette région. Dans cette zone parfois appelée le "Gourma malien" opèrent également des Casques bleus de la mission de l'ONU au Mali.
Quant aux civils, comme ailleurs au Mali, ils sont pris entre les feux de ces acteurs du conflit, et accusés d'être alliés avec l'un quand ils ne le sont pas avec l'autre. Les habitants de la zone ont fui par milliers, notamment vers la grande ville voisine de Gao, à quelque 150 km au nord.
Des soldats français de l'opération Barkhane y menaient également des opérations il y a quelques mois encore. Ils sont en train de se préparer à quitter leur dernière base au Mali, à Gao, pour se redéployer au Niger.
Le Mali est plongé dans la tourmente depuis 2012. La propagation jihadiste, d'abord confinée dans le nord du pays, s'est étendue au centre et au sud du Mali, ainsi qu'aux Burkina Faso et Niger voisins.
Avec AFP
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Mali : l'ONU accuse des soldats maliens et "blancs" d'être impliqués dans la mort de 33 civils
Mali : près de vingt morts, dont des soldats et des civils, dans trois attaques coordonnées
Instabilité au Sahel
Mali : Minusma, la mission des Nations unies au bord de la rupture
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community
In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.
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By Jane Arraf
Photographs by Emile Ducke
SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.
She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.
Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.
It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.
“Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.
“The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.
Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.
Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.
There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.
Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.
Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.
The playgrounds are deserted — families with children have fled.
There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.
A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.
“We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.
Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.
The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.
Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.
“We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”
The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.
Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.
“Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”
Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.
Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.
There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.
In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.
Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.
Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.
After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.
“At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”
Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.
Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.
“A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”
Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.
As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.
“We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.
“We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”
Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.
“He will survive, but my mother won’t,” she said.
“It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”
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Valeurs Actuelles
Inflation : Vinci Autoroutes va proposer 10% de réduction aux péages à cinq millions de Français
Aussitôt dit, aussitôt fait… dans une certaine mesure. Lundi 11 juillet, le nouveau ministre des Transports Clément Beaune demandait aux sociétés autoroutières de faire un geste à destination de leurs clients, compte tenu du contexte inflationniste. Une déclaration que n’a pas tardé à mettre en pratique le groupe Vinci, gestionnaire d’une bonne moitié des autoroutes françaises. Selon Le Parisien, le groupe a annoncé la mise en place d’une réduction de 10% au péage, à destination des Français réglant en chèques-vacances.
Cette mesure, conçue pour cibler les voyageurs les plus précaires, devrait être appliquée du 14 juillet au 15 septembre. Objectif : alléger un tant soit peu la note des vacances, largement alourdie par l’augmentation des prix de l’alimentaire et de l’essence. « Cette mesure concernera près de 5 millions de Français », a expliqué le groupe Vinci, qui gère notamment les autoroutes à destination du sud – l’A7, l’A8, l’A9, l’A10, l’A62, l’A64.
Des tarifs en constante hausse
Selon un porte-parole de Vinci, « 10 % de 250 euros, cela représente une économie de 25 euros sur nos péages durant l’été ». Une somme correspondant assez bien à la réalité. Selon Le Parisien, un trajet Paris-Bordeaux nécessite de laisser 57 euros au péage – et il faudrait en compter 108 pour rallier Bayonne depuis Metz !
Une mesure qui devrait quelque peu enrayer l’envolée du prix des péages depuis la privation du réseau autoroutier. En février dernier, déjà, ils avaient augmenté de 2%. Et depuis 2015, la hausse atteint 10%. Une flambée qui doit son existence aux conditions qui lient l’Etat, propriétaire des autoroutes, et les groupes privés qui en ont la gestion : ces derniers peuvent répercuter le prix d’éventuels travaux sur le ticket de péage, tout comme ils sont autorisés à procéder, tous les ans, à une augmentation correspondant à 70 % au minimum de l’inflation observée. De quoi craindre une note plus salée que jamais en 2023.
Известия (RUS)
Саудовский дипломат умер в Египте во время речи о встрече с Богом
Известный саудовский дипломат Мухаммед аль-Кахтани скончался во время речи на Арабо-Африканской конференции в доме пограничной охраны в столице Египта Каире.
Последними словами дипломата стали рассуждения о Боге.
«Ни для кого нет положения и никакой ценности, кроме тех, кто встретил своего господа со здоровым сердцем», — приводит последние слова мужчины портал Tahiamasr.
Дипломат прервал речь, потерял сознание и упал. Рядом с ним находились его супруга и врач-кардиолог. Мужчине оказали первую помощь, но он скончался. Произошедшее попало на видео.
В связи с кончиной дипломата мероприятие отменили.
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L'Humanité
Analyse. La mort à petit feu des services de gériatrie
ActuSanté Depuis plusieurs mois, des unités de soins de suite et de réadaptation sont contraintes de réduire leur capacité d’accueil. Le reflet d’un manque d’attractivité professionnelle de ces secteurs et un risque certain pour les usagers.
Marie ToulgoatEn plein cœur de l’été, ce lundi, le rassemblement au pied de l’hôpital Cimiez de Nice n’a pas rassemblé beaucoup de monde : l’hôpital fonctionne déjà à flux tendu, mener une grève aurait été trop difficile. Mais dans les étages de l’établissement de santé, les soignants ne décolèrent pas. Dans l’unité de gériatrie, 115 lits ont été fermés ces dernières semaines, à en croire la CGT, soit l’équivalent de deux étages complets sur huit. Une rustine de dernière minute appliquée par la direction du CHU pour pallier la pénurie de soignants et redéployer les personnels. « On est à bout de souffle, la seule solution trouvée a été de fermer des lits du service SSR (soins de suite et réadaptation) », se désole Stéphane Gauberti, responsable CGT du CHU de Nice. Dans ce secteur qui rétablit les patients, souvent âgés, en vue d’un retour à leur domicile ou un placement en Ehpad, on craint désormais que la patientèle soit bientôt livrée à elle-même.
Si la situation est « catastrophique » dans l’hôpital niçois, l’établissement ne compte pas pour autant parmi les moins bien lotis. À Mulhouse, dans le Haut-Rhin, le secteur SSR, tous établissements confondus, a perdu 177 lits sur un total de 603. À Pontivy, dans le Morbihan, le service gériatrique de Kervénoaël a dû tout bonnement fermer ses portes cet été, après une première fermeture en 2021, inspirant à la CGT du site une « vive inquiétude pour les conséquences sur la santé des usagers ». Fin avril à Auch, dans le Gers, le service SSR a lui aussi été condamné à la fermeture pendant un mois et demi, faute de médecins. Vingt-quatre patients âgés de 80 à 90 ans avaient dû être déplacés vers d’autres établissements de santé, explique France Bleu. Dans toutes les régions, dans de nombreux départements, l’histoire se répète. Et partout le diagnostic est le même. « Il y a une véritable fuite de soignants », alerte Malika Belarbi, responsable du collectif national CGT santé. « Il y a de moins en moins de personnes, on tourne avec des vaca taires, les conditions de travail sont difficiles », ajoute-t-elle. À Nice, Stéphane Gauberti abonde : « Les infirmières sont fatiguées, elles ont enchaîné le travail sans relâche depuis le début du Covid. Elles connaissent un secteur, elles vont devoir être redéployées et redécouvrir une patientèle en entier. C’est épuisant », explique-t-il. Pour le syndicaliste, les deux concessions accordées aux soignants – les 183 euros mensuels du Ségur de la santé et la revalorisation de 3 % du point d’indice – n’ont guère permis d’endiguer la catastrophe . « Les soignants qui sortent de formation ne veulent plus venir dans ces services », complète le cégétiste.
une stratégie « volontaire » du gouvernement
Si ces difficultés font écho à celles des soignants de l’ensemble des services – urgences, psychiatrie et maternité en tête –, c’est bien en gériatrie que la situation est la plus délicate. Dans un rapport sur les besoins en ressources humaines, la Fédération hospitalière de France démontre en effet que ce sont les services de gériatrie qui éprouvent le plus d’embarras pour assurer des recrutements. 84 % des établissements peinent en effet à embaucher assez de personnel pour assurer correctement les besoins de leurs services et doivent se résoudre, donc, à prendre des mesures drastiques de réduction des capacités d’accueil. En comparaison, 22 % des blocs opératoires et 18 % des services en psychiatrie rencontrent ces difficultés. « La situation est véritablement dramatique. Cela veut dire que l’on soigne moins bien les patients. On se concentre désormais uniquement sur les situations d’urgence, on n’est plus en mesure de proposer des projets de soins, des accompagnements », s’alarme Malika Belarbi.
Pour la syndicaliste, cette extrême souffrance que vivent les structures gériatriques pourrait trouver son origine dans une stratégie « volontaire » du gouvernement. « Les pouvoirs publics se sont lancés dans un virage domiciliaire. En laissant les services gériatriques dans un état de détresse tel, il y a peut-être une volonté de fermer les établissements et d’encourager le recours aux soins à domicile. Aujourd’hui, il est de plus en plus fréquent de maintenir à domicile des personnes âgées qui sont lourdement dépendantes physiquement », précise Malika Belarbi. Pour exiger du gouvernement une réponse à la hauteur des difficultés rencontrées par les services de SSR et de gériatrie – et par le personnel de santé en général –, la CGT appelle d’ores et déjà à une journée d’action le 22 septembre.
Santégériatrie France24 - Monde
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit après la trêve entre Israël et le Jihad islamique
Publié le : 09/08/2022 - 03:39Modifié le : 09/08/2022 - 06:57
FRANCE 24
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Pour discuter de la situation dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni lundi en urgence. Plusieurs membres ont fait part de leurs inquiétudes et mis en garde contre une reprise des hostilités, estimant que la trêve entre le Jihad islamique et Israël reste fragile.
Si l'heure est au répit à Gaza, après trois jours de conflit meurtrier, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni, lundi 8 août, pour discuter en urgence de la situation. Plusieurs membres ont soulevé leurs inquiétudes malgré la trêve entre le Jihad islamique et Israël.
S'exprimant par vidéo à l'ouverture des discussions, l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient Tor Wennesland a mis en garde contre une reprise des hostilités qui auraient des conséquences "dévastatrices". "Le cessez-le-feu est fragile", a-t-il insisté.
"Nous sommes très préoccupés par les événements qui pourraient conduire à la reprise d'une confrontation militaire à part entière et à l'aggravation d'une situation humanitaire déjà terrible à Gaza", a appuyé l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia.
L'ambassadeur israélien à l'ONU, Gilad Erdan, a lui jugé "entière" la responsabilité du Jihad islamique qu'il a accusé d'utiliser les habitants de Gaza comme "bouclier humain". "Si le Conseil veut vraiment améliorer la situation à Gaza, il doit y avoir un seul résultat, condamner le Jihad islamique palestinien et rendre les terroristes entièrement responsables des meurtres de Palestiniens innocents", a-t-il déclaré aux membres du Conseil de sécurité.
"Ce Conseil devrait être capable de s'unir et de désavouer sans réserve le terrorisme du Jihad islamique palestinien, et ses actions dangereuses qui mettent des vies de civils en danger de deux côtés", a répondu l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield, soutenant "le droit d'Israël à défendre sa population".
"Êtes-vous prêts à dire 'trop c'est trop' ?", a de son côté lancé l'ambassadeur palestinien Riyad Mansour, dénonçant une "agression injustifiée" de la part d'Israël.
Mais, au terme de cette réunion, les membres du Conseil de sécurité ne sont parvenus à aucune déclaration commune. "Ils ont condamné l'escalade de violences", rapporte Fanny Chauvin, la correspondante de France 24 à New York.
Une évaluation des incidents en cours
La trêve est entrée en vigueur à 23 h 30 locales dimanche et a été négociée par l'Égypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, mais les deux belligérants ont toutefois indiqué se réserver le droit de répondre en cas de violation par l'autre partie.
L'armée israélienne a présenté son opération lancée vendredi comme une "attaque préventive" contre le Jihad islamique, au cours de laquelle ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués.
Entre le début de cette opération israélienne et dimanche soir, 46 Palestiniens dont 16 enfants sont morts et 360 ont été blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Les autorités israéliennes ont affirmé que certains Palestiniens tués auraient péri à cause de tirs de roquettes ratés du Jihad islamique vers Israël, tombées dans l'enclave palestinienne.
"L'évaluation des incidents par l'ONU est en cours", a noté Tor Wennesland, indiquant qu'"environ 20 %" des 1 100 roquettes tirées par les groupes armés palestiniens pourraient être tombées dans la bande de Gaza.
Avec AFP
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.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR
Gaza : des points de passage ouverts après une trêve fragile entre Israël et le Jihad islamique
Israël arrête des membres du Jihad islamique en Cisjordanie et lance "une semaine" de raids sur Gaza
Israël assure avoir "neutralisé" les chefs du groupe Jihad islamique à Gaza
Известия (RUS)
В США обвинили Байдена в лишении американцев свободы
При президенте США Джо Байдене американцы не свободны, его режим ведет страну к рабству. Такое мнение 9 августа выразил член палаты представителей, республиканец Энди Биггс в материале для издания The Hill.
Все на одного: в США растет недовольство политикой Байдена
Американцы всё больше критикуют своего президента за рост инфляции, разгул преступности и действия в отношении Украины
Политик указал на то, что при Байдене уровень инфляции стал самым высоким за более чем 40 лет. Он также считает, что режим американского лидера стимулирует нелегальную иммиграцию и контрабанду наркотиков, что ставит под угрозу национальную и личную безопасность граждан США.
По словам Биггса, действующее правительство использовалось в качестве оружия, чтобы наделить его большей властью и лишить американцев свободы.
«Мы не можем продержаться оставшиеся два года президентства Байдена, по крайней мере без республиканского большинства в палате представителей, которое фактически будет сопротивляться, используя все процедурные инструменты и все рычаги воздействия, чтобы противостоять неудавшемуся президентству Джо Байдена», — заявил он.
7 августа бывший президент США Трамп указал на то, что Байден и его администрация уже нанесли стране больше вреда, чем могли бы пять худших руководителей страны в истории.
4 августа обозреватель Дуг Бэндоу в статье для портала The American Conservative назвал Байдена внешнеполитическим алкоголиком, поскольку его поведение на мировой арене нелогично. А это в свою очередь приводит Вашингтон к кризису удержания мирового влияния.
Днем ранее в телеэфире ведущий Fox News Карл Роув подчеркнул, что Демократическая партия США не позволит действующему главе страны Байдену избираться еще на один президентский срок в 2024 году.
8 августа сообщалось, что почти половина жителей США уверена, что второй срок президента Джо Байдена или же возвращение в Белый дом Трампа не принесет стране ничего хорошего. Такой поворот событий американцы считают худшим сценарием.
Сейчас работу действующего лидера США одобряют лишь 38% американцев, что является самым низким показателем с момента его инаугурации.
И Байден, и Трамп уже анонсировали свое участие в следующих президентских выборах в 2024 году.
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Jacques-Antoine Granjon, figure paternelle de la start-up nation
ActuPortrait de milliardaire # 3 Il incarne l’image de l’aventurier entrepreneur d’Internet à succès. Le fondateur de Vente-privée (devenue Veepee) dispense désormais conseils et chèques aux start-upers.
Pierric MarissalIl se fait appeler par ses initiales : le « Jag ». Peut-être veut-il ainsi évoquer le pelage du jaguar et sa légendaire vitesse de course, par son ostensible pilosité comme par sa collection de voitures hors de prix. En tout cas, si Mark Zuckerberg, en sweet à capuche et baskets, symbolise l’image de l’entrepreneur états-unien des nouvelles technologies, en France nous avons Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon, un autre genre de look.
Le patron de Vente-privée n’est pas non plus vraiment un self-made-man comme le voudrait la mythologie de l’entrepreneur qui s’est fait tout seul. Son oncle, notamment, est le fondateur du groupe Sodexo (12 milliards d’euros de capitalisation boursière). Il a ainsi pu faire sa scolarité au très prestigieux lycée privé, tenu par les jésuites, Saint-Louis-de-Gonzague : 100 % de mentions au bac, dont 79 % de très bien.
Jacques-Antoine Granjon, cofondateur et premier actionnaire de Veepee, a une fortune personnelle évaluée à 1,4 milliard d’euros par Challenges.
Il faut en tout cas reconnaître à Jacques-Antoine Granjon qu’il a su rendre le vieux métier de soldeur « cool », en misant tout sur les ventes flash, limitées dans le temps et la quantité. Il a vu dans l’une des principales névroses de l’ère Internet – la peur de rater quelque chose de nouveau (le Fomo, fear of missing out) – un excellent levier de consommation. Résultat : près de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 125 millions de produits vendus par an. C’est ainsi que Jacques-Antoine Granjon, cofondateur et premier actionnaire de Veepee, a une fortune personnelle évaluée à 1,4 milliard d’euros par Challenges. Si, les premières années, la progression de son patrimoine fut fulgurante, elle stagne aujourd’hui, avec les difficultés de Vente-privée de s’implanter à l’étranger.
Jacques-Antoine Granjon, versus business angel
« J’adore tous les entrepreneurs. Ils ont du courage, de l’imagination, ils créent des emplois, ils font bouger les choses… Bernard Tapie m’a beaucoup inspiré », assurait Jag encore cette année, devant un parterre d’entrepreneurs à la BPI. Il est en cela tout à fait raccord avec l’idéologie au pouvoir : l’entreprenariat est devenu l’alpha et l’oméga. L’une de ses grandes fiertés, avec Xavier Niel et Marc Simoncini (fondateur de Meetic) – le triumvirat des entrepreneurs quinquagénaires du Net –, est d’avoir créé le concours #101projets. Des jeunes doivent « pitcher » (expliquer) en soixante secondes leur projet d’entreprise, et les 101 meilleurs repartent avec 25 000 euros pour lancer leur boîte.
Jacques-Antoine Granjon est ainsi ce qu’on appelle un business angel. Il place 1 à 2 millions d’euros par an de sa poche dans des start-up, une forme de redistribution des richesses entre entrepreneurs – il a même appelé ça « un impôt social » – et un bon moyen de défiscaliser. À ce propos, en 2012, il assurait à Challenges : « Je me démène pour mon entreprise, je crée des emplois, j’investis, et savoir qu’un autre, qui fait pareil mais qui prend le train pour Bruxelles ou gère depuis le Luxembourg, paie deux fois, dix fois moins d’impôts que moi, c’est insupportable ! »
Plusieurs fois, auprès des ministres de François Hollande, il appelait même à mettre fin au dumping fiscal qui règne au sein de l’Union. On ne peut qu’être d’accord. Dommage que lui, sa femme et ses principaux associés aient chacun au moins une holding au Luxembourg, comme l’a montré une enquête du site les Jours.
Portrait de milliardaireLes séries d'été de l'Humanitémilliardaires Valeurs Actuelles
L’énergie cinétique des marées, l’avenir du renouvelable
La prochaine bataille des énergies renouvelables se déroulera probablement sous l’eau, à plus de 40 mètres de profondeur. Des lieux hostiles, plongés dans l’obscurité, balayés par des courants marins de 6 mètres par seconde, où la pression atteint 6 kilogrammes par centimètre carré, qu’une poignée d’entreprises françaises essaient pourtant de dompter.
C’est au large de Cherbourg, au raz Blanchard, une zone de trente kilomètres de longueur située entre la pointe du Cotentin et les îles Anglo-Normandes, et au large de Brest, dans le passage du Fromveur, entre l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant, qu’elles pourraient bientôt construire des fermes d’hydroliennes.
Si ces fonds marins très peu avenants ont été retenus, c’est qu’ils permettront à des monstres d’acier de plusieurs centaines de tonnes, qui cachent dans leurs entrailles des turbines électriques, d’exploiter au mieux l’énergie cinétique des marées. « On considère qu’il y a un gisement à partir de 2 mètres par seconde, explique Anne Georgelin, responsable éolien en mer et énergies marines renouvelables au Syndicat des énergies renouvelables (SER). Le raz Blanchard et le Fromveur bénéficient d’une vitesse de courant et d’une densité énergétique exceptionnelles. Avec les autres gisements, notamment dans le golfe du Morbihan et autour de la Bretagne, notre pays dispose d’un potentiel de 3 à 5 gigawatts. » Certes, c’est trois fois moins que le solaire et quatre fois moins que l’éolien installé aujourd’hui dans l’Hexagone, mais c’est aussi l’équivalent de plusieurs réacteurs nucléaires !
Une énergie totalement prédictible
Cette technologie présente de nombreux avantages. D’abord, sa totale prédictibilité, un atout incontestable comparé à d’autres énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, qui sont tributaires, elles, du bon vouloir du soleil, des nuages et du vent. Posée au fond de l’eau et mue uniquement par les courants marins, une hydrolienne utilise les deux sens de marée et ne s’arrête que pendant l’étale, c’est-à-dire le moment où le courant est nul avant de repartir dans l’autre sens. « Elle fonctionne réellement de 60 à 70 % de son temps, calcule Serge Quaranta, président des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) qui appartiennent depuis 1992 à Iskandar Safa (propriétaire du groupe Valmonde, l’éditeur de Valeurs actuelles). Et son fonctionnement est totalement prédictible car les marées dépendent des phases lunaires qui sont, elles, connues depuis des siècles et dont le calendrier à venir est tout aussi connu. »
Les pêcheurs ne peuvent qu’être favorables à ces turbines immergées. À plusieurs titres. Les hydroliennes ont besoin des courants les plus forts et dans ces coins-là, les poissons passent rarement, hormis pendant la période de l’étale. Les marins-pêcheurs n’ont donc quasiment aucune raison d’y jeter leurs filets : la pratique de la pêche y est très dangereuse et leurs engins de pêche seraient emportés par les courants violents recherchés.
Deuxième avantage des hydroliennes : l’emprise sur le domaine maritime est plus faible que pour l’éolien marin. Principale raison ? La densité de l’eau est 800 fois supérieure à celle de l’air : « Un courant marin de 20 kilomètres par heure, ce n’est pas la même chose qu’un vent de 20 kilomètres par heure, c’est bien plus puissant », souligne Serge Quaranta. En outre, contrairement aux éoliennes en mer, il n’y a pas de restriction à la circulation des bateaux (de plaisance ou non) puisque les hydroliennes reposent à environ 40 mètres sous la surface de l’eau. Enfin, pour les riverains, il y a une absence totale d’impact visuel et sonore, ce qui est le gage d’une bonne acceptation sociale et environnementale.
La production de 3 réacteurs nucléaires
Pourtant et jusqu’à il y a encore peu, l’hydrolien français était à la peine même si en 2013, François Hollande, alors en déplacement à Cherbourg, avait prophétisé : « Les hydroliennes représentent la formule la plus prometteuse », anticipant qu’en 2020, elles produiraient près de 3 gigawatts, soit « 3 réacteurs nucléaires ». Mais c’est devenu « un scandale d’État », s’emporte Hervé Morin, président de la région Normandie. Il est l’homme politique français le plus à la pointe sur ce type d’énergie : « L’État a demandé à Naval Energies, filiale de Naval Group, d’investir dans cette technologie par l’intermédiaire d’Open Hydro, une entreprise irlandaise rachetée quelques années plus tôt. Mais du jour au lendemain, l’État a décidé d’abandonner les recherches autour de cette énergie. »
Si l’usine d’OpenHydro a bien été inaugurée le 14 juin 2018 à Cherbourg, en présence de Karmenu Vella, commissaire européen, et de Denis Naughten, ministre de l’Environnement irlandais, Naval Energies l’a fermée un mois et demi plus tard, après avoir investi 250 millions d’euros dans la technologie… On aurait pu s’en douter : le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot n’avaient pas cru utile de se déplacer.
En cause, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) estimait que cette énergie n’avait pas d’avenir, car trop chère et présentant trop d’incertitudes technologiques. « C’est la même chose que pour le solaire, se souvient Hervé Morin. En 2003, je suis revenu enthousiaste d’un centre de recherche sur le solaire à Chambéry mais la technocratie avait jugé à l’époque que cette technologie n’avait aucun avenir. Conséquence : les panneaux installés en France sont désormais fabriqués en Chine… » Serge Quaranta est plus philosophe : « Après les problèmes de Naval Energies, beaucoup ont conclu que l’hydrolien était une voie sans issue. Or ce qui est arrivé à Naval Group, alors qu’il est capable de construire des sous-marins qui sont les objets les plus complexes au monde, illustre parfaitement l’histoire de toute industrie : quand une technologie éclôt, des décisions mènent à des échecs, d’autres, à des succès. »
Les deux meilleurs spots au monde
Aujourd’hui, deux acteurs français ont visiblement fait les bons choix et sont très bien positionnés sur le marché de l’hydrolien : une entreprise de Quimper, Sabella, et une de Grenoble, HydroQuest, détenue à 49 % par CMN. Chacune a développé une technologie différente.
L’hydrolienne de Sabella ressemble à un moteur d’avion ; elle est équipée d’un axe horizontal (flux axial), qui nécessite qu’elle soit toujours face au courant pour être la plus performante possible (un mécanisme permet d’orienter les pales). Arrêtons-nous à ce stade pour un petit cours de physique : la puissance est proportionnelle à la surface balayée par l’hélice. Une petite fabrique peu d’électricité ; pour augmenter la production, il faut accroître le diamètre de l’hélice qui progressivement se rapproche de la surface de la mer. C’est la limite de ce type de procédé.
L’hydrolienne d’Hydroquest possède, elle, un axe vertical (on parle de flux transverse), ce qui la libère de la contrainte précédente. « On la pose dans le sens du courant, et ensuite, on adapte simplement la vitesse de rotation des hélices entre 2 et 12 tours par minute ; il n’y a pas besoin d’orienter la machine ou les pales », précise Serge Quaranta.
Depuis quelques années déjà, Sabella et HydroQuest soumettent leurs machines, dont 80 % de la valeur ajoutée est française, à rude épreuve. « Nous avons deux des meilleurs spots au monde », confirme Hervé Morin. En novembre 2015, l’entreprise de Quimper (qui a accueilli dans son capital BPI et GE Renewable Energy) a implanté son démonstrateur préindustriel, la D10, au large de l’île d’Ouessant, dans le courant du Fromveur, à 55 mètres de profondeur. Depuis, ce prototype aux pales de 10 mètres de diamètre et d’une puissance de 1 mégawatt a été plusieurs fois sorti de l’eau puis immergé après avoir rencontré différents problèmes (étanchéité, câble endommagé, piratage informatique… ). La D10 est actuellement de nouveau raccordée au réseau de l’île d’Ouessant.
Une manière de désenclaver la Bretagne
De son côté, la filiale de CMN a établi son prototype OceanQuest il y a deux ans sur un site d’expérimentation propriété d’EDF, situé en mer de Paimpol-Bréhat. Sa puissance est de 1 mégawatt. « Nous l’avons sorti de l’eau à la fin de 2021 ; nous l’avons expertisé et avons constaté que le système avait parfaitement répondu à nos attentes », indique le patron des Constructions mécaniques de Normandie. Depuis, HydroQuest s’est associé au sein d’un consortium à l’énergéticien spécialiste du renouvelable, le groupe Qair, pour racheter la concession d’EDF au raz Blanchard. Le but ? Y bâtir une ferme pilote avec 7 hydroliennes, chacune de 2,5 mégawatts, 200 tonnes, 20 mètres de haut, 26 mètres de large et 4 rotors.
Ce projet nécessitant un investissement supérieur à 100 millions d’euros a reçu un accueil favorable de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ; reste à obtenir la validation gouvernementale. Les premiers électrons devraient être produits fin 2025, début 2026. Sur le raz Blanchard, Engie possédait également une concession qui a été acquise par la région Normandie associée au groupe écossais Simec Atlantis Energy qui travaille sur une hydrolienne à axe horizontal.
Bon d’accord, l’hydrolien a encore aujourd’hui des coûts de production d’électricité bien supérieurs à celui de l’éolien marin. En mars 2022, les acteurs des énergies marines renouvelables, réunis au sein de l’Observatoire des énergies de la mer, rappelaient que la facture d’un démonstrateur hydrolien s’élevait à 12 millions d’euros par mégawatt installé, contre 10 millions pour une éolienne en mer flottante et 7,3 millions pour une éolienne en mer posée (hors raccordement). « Mais nous sommes aussi à des niveaux de maturité différents, précise Anne Georgelin. L’hydrolien est la filière la plus récente, dix à quinze ans, contre trente pour l’éolien. »
Une chose est certaine : la création de fermes d’hydroliennes permettra d’attirer non seulement des énergéticiens et des investisseurs, mais aussi de faire baisser le coût. Serge Quaranta estime parfaitement possible d’atteindre celui de l’éolien flottant. Ce sera aussi une manière de désenclaver la Bretagne, très dépendante des importations régionales d’électricité. « La stratégie énergétique est de développer des moyens de production à proximité ou en Bretagne, explique Anne Georgelin. Installer une capacité de production d’électricité présente donc un intérêt à l’échelle régionale, même si elle n’a pas une puissance des plus significatives par rapport au mix national. Il s’agit aussi de tirer parti des ressources naturelles et énergétiques dont chaque région dispose. »
Un investissement de 9 à 10 milliards d’euros
Les industriels français sont confiants car pour Bruxelles, l’énergie hydrolienne permettra d’atteindre les objectifs européens de neutralité carbone : en 2020, la Commission européenne s’est fixé de porter la capacité installée des énergies océaniques (hydrolien et houlomoteur) à 100 mégawatts d’ici à 2025, 1 gigawatt d’ici à 2030 et 40 gigawatts d’ici à 2050.
En France, la PPE pour la période 2028-2033 pourrait, elle aussi, se montrer ambitieuse, avec un projet représentant un investissement de 9 à 10 milliards d’euros pour les entreprises de la filière, tandis que plusieurs centaines d’emplois pérennes pourraient être créés dans la construction et la maintenance. « Nous ne sommes pas les ennemis de Sabella et Simec Atlantis, affirme Serge Quaranta. Je ne souhaite qu’une chose : c’est que l’on devienne concurrents à l’avenir. Cela signifiera que nous aurons réussi à développer une nouvelle filière industrielle. »
Известия (RUS)
Депутат омского горсовета объявлен в розыск по делу о фейках о ВС РФ
Депутата омского горсовета Дмитрия Петренко, обвиняемого в распространении заведомо ложной информации о Вооруженных силах РФ, объявили в розыск после того, как он перестал приходить на заседания. Об этом в среду, 10 августа, сообщили в пресс-службе Куйбышевского районного суда Омска.
Аты, боты: число антироссийских фейков в соцсетях уменьшилось в пять раз
Что помогло снизить объемы фальшивок о специальной военной операции на Украине
«Его (Петренко. — Ред.) объявили в розыск с изменением меры пресечения на заключение под стражу. Он не являлся на заседания суда, его подвергали приводу. Поступила информация, что он находится за пределами РФ», — сказали в суде ТАСС.
В марте в отношении депутата было возбуждено уголовное дело за дискредитацию российской армии (ст. 207.3 УК РФ). В материалах следствия указывается, что в своем Telegram-канале Петренко распространил под видом достоверной ложную информацию «об использовании Вооруженных сил РФ для уничтожения гражданского населения и гражданской инфраструктуры Украины».
В том же месяце суд избрал Петренко меру пресечения в виде запрета определенных действий. В частности, ему запрещалось выходить из дома ночью, общаться со свидетелями и СМИ, а также использовать любые средства связи и интернет без письменного разрешения следователя.
Уголовное дело, насчитывающее семь эпизодов, поступило на рассмотрение Куйбышевского районного суда 25 июля. Предварительные слушания по делу были назначены на 8 и 9 августа, однако подсудимый в суд не явился. Депутату грозит от пяти до десяти лет лишения свободы.
В прошлом году Петренко уже был арестован на 10 суток за неповиновение законному требованию сотрудника полиции. Депутат отказался прекратить съемку на одном из избирательных участков во время проведения 19 сентября единого дня голосования. Также депутат был арестован на семь суток «за пропаганду либо публичное демонстрирование нацистской или экстремистской атрибутики».
Ранее, 22 июля, в отношении депутата Новосибирского горсовета Хельги Пироговой возбудили уголовное дело о распространении заведомо ложной информации о ВС РФ. Спустя три дня стало известно, что она покинула страну.
Закон об уголовном наказании за фейки о Вооруженных силах России был принят Государственной думой и одобрен Советом Федерации 4 марта. В тот же день его подписал президент России Владимир Путин. Фейки о Вооруженных силах России начали активно распространятся в Сети на фоне проведения спецоперации по защите Донбасса, о которой было объявлено 24 февраля.
8 августа генпрокурор России Игорь Краснов сообщил, что на текущий момент заблокировано около 138 тыс. интернет-ресурсов, распространяющих фейковую информацию относительно событий на Украине.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Traité New Start : Moscou suspend les inspections américaines sur les sites militaires russes
Publié le : 08/08/2022 - 21:32
FRANCE 24
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La diplomatie russe a annoncé, lundi, la suspension des inspections américaines prévues sur les sites militaires russes dans le cadre du traité New Start. Sont notamment concernées par cette décision des bases de lancement de missiles, ainsi que des bases aériennes et navales où sont déployés des missiles nucléaires russes.
La Russie a annoncé, lundi 8 août, suspendre les inspections américaines prévues sur ses sites militaires dans le cadre du traité New Start, un accord clé du désarmement nucléaire entre les deux puissances, assurant agir en réponse aux entraves américaines aux inspections russes similaires aux États-Unis.
La Russie "a officiellement informé" lundi les États-Unis que tous ses sites soumis aux inspections dans le cadre du traité New Start en seront "temporairement exemptés", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué.
Il s'agit notamment des bases de lancement de missiles, ainsi que des bases aériennes et navales où sont déployés des missiles nucléaires.
Cette annonce intervient en pleine offensive russe en Ukraine et alors que le président Vladimir Poutine ne cesse de vanter les nouvelles armes "invincibles" développées par la Russie.
"La Fédération de Russie est obligée de recourir à cette mesure (...) en raison des réalités existantes qui créent des avantages unilatéraux pour les États-Unis et privent la Russie de son droit d'effectuer des inspections sur le territoire américain", précise le communiqué.
La diplomatie russe cite notamment les entraves aux voyages des inspecteurs russes et les difficultés liées à la délivrance des visas, provoquées par les sanctions occidentales imposées à Moscou en raison du conflit ukrainien.
"Les inspecteurs américains et les membres d'équipage de leurs avions n'ont pas de difficultés similaires", assure le communiqué.
Le dernier accord bilatéral du genre liant les deux principales puissances nucléaires
Toutefois, la Russie "apprécie beaucoup le rôle unique" du traité dans les relations entre Moscou et Washington dans le domaine nucléaire, souligne-t-il.
Une fois réglés les problèmes liés à la reprise des inspections dans le cadre du traité, la Russie annulera "immédiatement" sa décision annoncée lundi, affirme la diplomatie russe.
Les États-Unis se sont abstenus de critiquer cette annonce. Washington respecte le traité New Start "mais nous gardons les discussions entre les parties relatives à l'application du traité confidentielles", a indiqué à l'AFP un porte-parole du département d'État.
"Les principes de réciprocité, de prédictibilité et de stabilité mutuelles continueront à guider l'approche des États-Unis", a-t-il ajouté.
Le traité New Start est le dernier accord bilatéral du genre liant les deux principales puissances nucléaires mondiales.
Signé en 2010, il limite les arsenaux des deux puissances nucléaires à un maximum de 1 550 ogives déployées chacun, soit une réduction de près de 30 % par rapport à la limite précédente fixée en 2002. Il limite aussi le nombre de lanceurs et bombardiers lourds à 800, ce qui reste suffisant pour détruire la Terre plusieurs fois.
En janvier 2021, Vladimir Poutine l'a prolongé pour cinq ans, jusqu'en 2026.
Jusqu'ici, Moscou et Washington avait chacun le droit d'effectuer un peu moins d'une vingtaine d'inspections mutuelles par an dans le cadre de ce traité.
Avec AFP
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Washington, Pékin, Moscou, Londres et Paris s'engagent contre la dissémination nucléaire
DIPLOMATIE
Les États-Unis sortent officiellement du traité de désarmement sur les armes nucléaires FNI
NUCLÉAIRE
Après Washington, la Russie annonce son retrait de l'accord de désarmement nucléaire de 1987
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Justice pour les ex-O’Tacos Pigalle
RécitRestauration Les anciens salariés du fast-food sortent peu à peu la tête de l’eau. Le conseil de prud’hommes de Paris a condamné leur ancien employeur pour travail dissimulé.
Bernice MatsionaAprès trois ans de procédures aux prud’hommes, les vingt anciens salariés du O’Tacos de Pigalle voient presque le bout du tunnel. En janvier, la justice a condamné leur ancien patron, entre autres, pour défaut de paiement et pour travail dissimulé. Depuis, les employés attendent toujours d’obtenir le versement de leurs salaires et de leurs indemnités de dommages et intérêts par l’Association pour la gestion du régime de garantie des salariés (AGS), soit un total de 25 000 à 35 000 euros pour chacun. Entre-temps, l’ancienne franchise, la SAS Maison de Pigalle, a été placée en liquidation judiciaire depuis le mois de juin avec une dette d’un montant d’environ 500 000 euros.
Des conditions de travail jugées déplorables
Hichem Aktouche, secrétaire de l’union syndicale Solidaires commerces et services d’Île-de-France, se réjouit de ce jugement : « C’est super pour ces salariés qui ont en majorité moins d’un an d’ancienneté », précise-t-il. C’est lui qui a en partie animé le mouvement de grève, très médiatisé à l’époque, entamé le 18 février 2018 par les employés de ce restaurant franchisé. L’enseigne O’Tacos avait, elle, aussitôt réagi, contribuant même financièrement aux procédures judiciaires lancées par le syndicat et les salariés. Dès janvier, Anis Aktouche, homme à tout faire au O’Tacos de Pigalle, avait contacté Hichem, dont il est également le cousin, pour l’alerter sur ses conditions de travail qu’il juge déplorables. Vingt-deux ans à l’époque, encore installé chez ses parents, c’est son véritable premier contact avec le monde de l’entreprise.
« Je sentais bien un manque de sérieux »
Anis raconte qu’il a rencontré Meroine B., l’ancien patron du restaurant, par un proche. À l’époque, il ouvrait une première franchise de la marque à Montreuil. « C’est comme ça que j’ai commencé à travailler avec lui. Le problème, c’est que j’ai aussitôt été embauché en tant qu’employé alors que je devais d’abord passer une formation en cuisine. Ce qui m’a un peu rebuté parce que je sentais bien un manque de sérieux. En plus, on n’était pas payé pendant les heures de formation. Mais, j’ai continué parce qu’il me fallait de l’argent. » Quand l’employeur le paie en espèces, Anis ne lui en tient pas encore rigueur à ce moment-là. « Le monde du travail m’était encore inconnu à cette époque donc qu’on me paie en cash ou virement ne signifiait pas grand-chose. Je ne pensais pas non plus aux cotisations et à tout le reste. La seule chose que je me disais, c’est que le jour où je quitterais le restaurant, j’aurais mon chômage. »
« J’étais le patron à la place du patron »
Bientôt, on l’envoie à Pigalle. Là-bas, on lui propose de devenir responsable parce que le patron apprécie ses compétences. Alors, le jeune homme décide de négocier son salaire pour neuf euros cinquante de l’heure au lieu de sept euros cinquante. Mais revers de la médaille, en prenant du galon, Anis se retrouve aussi à faire le travail de son employeur : la commande des courses, les emplois du temps, la réception des livraisons, etc. « J’étais le patron à la place du patron. Ce que j’acceptais encore jusque-là. Là où ça s’est compliqué, c’est quand il m’a dit de retirer des heures à mes collègues pour que j’aie en retour un plus gros salaire. Mais, pour moi il en était hors de question. C’était injuste vis-à-vis d’eux. D’autant plus qu’à ce moment-là, il commençait à nous payer au bout non pas d’une semaine, mais de deux mois… On n’avait pas non plus de congés payés et quand je posais malgré tout des vacances, on m’appelait à ces périodes-là pour gérer les plannings. Ce n’était juste plus possible. »
L’ancien employeur ne se gênait pas non plus pour proférer des menaces et des coups, selon les anciens salariés, alors que les relations hiérarchiques marchaient sur le mode du chantage affectif. « Au début, il avait établi avec nous un contact plus ou moins amical. Parfois, on partait même manger au restaurant avec lui. On le voyait un peu comme un grand du quartier », confie Anis. Malgré tout, le ras-le-bol émerge chez l’ensemble des employés du O’Tacos Pigalle.
Violence et sexisme
Aujourd’hui baby-sitter en marge de son master en métier du livre et de l’édition, Blanche raconte qu’elle aussi s’est rendu compte, avec du recul, que son entretien d’embauche n’en était pas vraiment un, mais consistait plutôt en une sorte de casting pour voir si elle plaisait à la clientèle masculine… « Il ne m’a pas demandé d’autorisation parentale alors que j’étais encore au lycée à ce moment-là, ni de carte Vitale, et encore moins de RIB. Au bout de deux semaines, je finis la formation avant d’être officiellement employée. Bien sûr, je ne suis pas payée et comme avec les autres, mon salaire varie tous les mois en fonction de l’humeur du patron. Un jour, il pouvait me donner 400 euros en cash , l’autre jour 300. Je n’ai jamais eu de virement. D’ailleurs, il ne se gênait pas non plus pour me faire finir à 5 heures du matin les vendredis soir alors que je devais être là à 10 heures le lendemain pour m’occuper des livraisons. » Ce qui est illégal selon le Code du travail, puisqu’il est interdit pour un mineur de dépasser la limite des cinq heures supplémentaires. Blanche encaisse car elle a besoin d’argent : « Ma situation familiale ne me permettait pas de quitter le restaurant. C’était dur financièrement, j’avais vraiment besoin de ce job pour aider mes parents, et bien sûr, le patron a joué de cette faiblesse. C’est pour cela qu’il se permettait de nous maltraiter avec les autres employés qui travaillaient au black. »
Au sein du restaurant, le climat de violence et de sexisme bat aussi son plein. « Aujourd’hui, je fais encore de la rééducation au niveau des cervicales parce que plusieurs fois, il m’a attrapée par la nuque », témoigne la jeune femme, marquée par ces événements. « Il y avait au O’Tacos Pigalle un rapport de forces dominant-dominé envers les hommes et encore plus envers les femmes. Plusieurs fois le patron m’a touché les seins par exemple. Pendant le procès, j’ai dû me battre deux fois plus que les autres pour faire entendre ma voix alors qu’ils m’ont plusieurs fois accusée de menteuse, lui et son avocat. » Blanche déplore d’ailleurs que ces violences physiques et psychologiques n’aient pas été retenues par la justice. « Sans doute parce qu’on était aux prud’hommes et non au pénal. Mais, honnêtement, on ne se voit pas s’aventurer dans une nouvelle procédure hyper longue et éprouvante. On a tous envie de passer à autre chose. »
Le jugement a ouvert les yeux aux victimes
Abdus Samad, d’origine bangladaise, garde, lui aussi, un souvenir amer de son passage chez O’Tacos Pigalle. Sans salaire versé en temps et en heure, comme la plupart des cuisiniers du restaurant, il peinait à survivre. « J’habite avec ma femme et mes deux enfants et la seule chose que je pouvais leur payer à ces moments-là, c’était du pain. C’était notre aliment de subsistance. Aujourd’hui, je travaille encore dans la restauration rapide. Mais, je fais plus attention. Avant de commencer, je me suis assuré d’avoir signé un contrat de travail légal avec notamment l’aide du syndicat. Tout se passe bien. J’arrive à m’occuper de ma famille. »
Pour Hichem Aktouche, ce jugement a permis aux victimes d’ouvrir les yeux : « Ce que je voulais absolument montrer à ces jeunes qui ont eu une expérience désastreuse, c’est qu’on peut avoir confiance dans le système, qu’ils ne sont pas obligés de subir, et qu’on peut gagner en faisant confiance au droit. » Aujourd’hui, les anciens salariés d’O’Tacos sont d’ailleurs toujours en contact avec le représentant syndical, avec qui ils ont un groupe WhatsApp. « Il jette toujours un œil sur nos démarches liées au contrat de travail, explique Blanche avec un sourire. Nous sommes mieux armés face aux abus. On sait désormais ce qu’on peut tolérer ou pas. Tout cela, c’est grâce à notre cohésion, notre courage, mais aussi à la justice, qui a su entendre, pour une fois, les plus petits. »
restaurationParisconditions de travailindemnisation Valeurs Actuelles
Elon Musk attaque Twitter en justice
Duel de dépôt de plainte. Vendredi 29 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a déposé plainte contre le réseau social Twitter, rapporte BFM TV. Cette plainte, dont le contenu n’a pas encore été rendu public, a été déposée par le milliardaire devant un tribunal de l’État du Delaware. Cependant, tout porte à croire que l’une des doléances d’Elon Musk porterait sur le nombre de comptes spams, de faux utilisateurs du réseau social. L’homme d’affaires, qui avait fait une offre de rachat acceptée par la plateforme en avril dernier, s’est depuis rétracté. Et l’un des motifs de cette rétractation portait justement sur le nombre, inexact et minoré à ses yeux, de faux comptes.
Les hostilités commencent le 17 octobre
Furieux de se voir floué de quarante-quatre milliards de dollars, le montant du rachat par Elon Musk, Twitter avait déposé une première plainte, également dans le Delaware, contre Elon Musk le 12 juillet. La plateforme exige que le patron de Tesla honore son engagement de rachat ou verse des indemnités de rupture. La Justice américaine a décidé que le début de ce qui promet d’être un enchaînement de batailles juridiques de haut niveau serait fixé au 17 octobre prochain.
Elon Musk s’était engagé à offrir 54,20 dollars par action de Twitter. Mais entre la baisse générale du marché boursier ces derniers mois, la chute des recettes publicitaires qui affecte le réseau social et les critiques du milliardaire sur la place publique, le titre de Twitter s’était rapidement écroulé pour tomber autour de 32 dollars le 11 juillet, veille de sa plainte contre Elon Musk. Il cotait 41,61 dollars vendredi 29 juillet.
Известия (RUS)
Илон Маск продал акции Tesla почти на $7 млрд
Основатель и гендиректор Tesla Илон Маск продал акции компании на сумму $6,88 млрд, сообщает Reuters 10 августа.
Идите в бан: почему Роскомнадзор заблокировал Facebook и Twitter
Вынужденные меры были приняты из-за ограничения доступа к российским СМИ и постоянных нарушений законодательства
Маск заявил, что средства могут быть использованы для финансирования потенциальной сделки с Twitter, если он проиграет в суде.
Как отмечает агентство, миллиардер продал около 7,92 млн акций в период с 5 по 9 августа. В настоящее время ему принадлежит 155,04 млн акций Tesla — около 15% акций автопроизводителя.
«Последние продажи привели к тому, что общий объем продаж акций Tesla Маском составил около $32 млрд менее чем за год», — уточняет агентство.
Twitter и Маск 25 апреля 2022 года объявили, что предприниматель купит социальную сеть и сделает ее частной. Суммой сделки назывались $44 млрд. Вскоре рыночный спад привел к падению акций технологических компаний, включая Tesla и акций соцсети.
13 мая миллиардер сообщил о приостановке сделки по приобретению Twitter до тех пор, пока не будут предоставлены подтверждения, что поддельными в соцсети являются не более 5% аккаунтов.
Руководство платформы подало на него в суд. 30 июля газета The Guardian написала о встречном иске американского предпринимателя.
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France24 - Monde
La justice marocaine favorable à l'extradition du Français Sébastien Raoult aux États-Unis
Publié le : 08/08/2022 - 18:46
FRANCE 24
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Selon un document consulté lundi par l'AFP, la Cour de cassation du Maroc a prononcé un "avis favorable" à l'extradition vers les États-Unis de Sébastien Raoult, un ressortissant français de 21 ans recherché pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité contre des entreprises américaines.
La Cour de cassation du Maroc a prononcé un "avis favorable" à l'extradition vers les États-Unis du Français Sébastien Raoult, accusé de cybercriminalité visant notamment des entreprises américaines, mais il peut encore espérer obtenir sa remise à la France.
Dans une décision rendue le 20 juillet, la plus haute cour du pays "n'a pas ordonné" l'extradition du Français de 21 ans, incarcéré depuis deux mois au Maroc, mais s'y est dite "favorable", a expliqué lundi à l'AFP une source marocaine proche du dossier.
L'extradition elle-même ne peut être décidée que "par le Premier ministre sur proposition d'une commission réunissant aussi les ministres des Affaires étrangères et de la Justice", a-t-on ajouté de même source.
Pour motiver sa décision, la Cour de cassation indique que la demande d'extradition a été présentée par les États-Unis "dans le délai prévu par la loi", accompagnée de tous les documents nécessaires.
En outre, elle précise que les "crimes" pour lesquels le Français est réclamé par les Américains "ont leurs équivalents dans le code pénal marocain" et ajoute que "la demande d'extradition remplit toutes les conditions exigées par la loi".
Cette décision "nous renforce dans notre détermination à obtenir l'extradition en France de Sébastien Raoult", a réagi auprès de l'AFP son avocat, Me Philippe Ohayon, qui a réitéré sa demande d'ouverture d'une information judiciaire en France, assortie d'un mandat d'arrêt français pour obtenir l'extradition de son client vers la France.
Passible d'une peine de 116 ans de prison
Sébastien Raoult est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Il est passible d'une peine de 116 ans de prison aux États-Unis, selon Me Ohayon.
Les autorités américaines réclament l'extradition de cet étudiant de 21 ans originaire d'Épinal pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité visant des entreprises, américaines notamment.
Selon l'acte d'accusation américain du 10 juin transmis au Maroc et consulté par l'AFP, la justice de l'État de Washington accuse notamment Sébastien Raoult de "complot en vue de commettre fraude et abus électronique", "fraude électronique" et "vol d'identité grave".
La justice américaine le soupçonne d'être un membre des "ShinyHunters" – référence à l'univers des Pokémon – accusés d'être des "cybercriminels prolifiques" depuis "au moins 2019" par les autorités américaines, et qui auraient visé notamment GitHub, propriété de Microsoft.
L'acte d'accusation américain rapporte que GitHub a transmis en mars 2022 des informations supplémentaires au FBI sur les attaques dont la plateforme a été victime, transmettant des adresses IP attribuées à Sébastien Raoult en France et au Maroc. Il s'appuie également sur des messages relatifs à ces cyberattaques attribués à Sébastien Raoult, alias Sezyo sur les réseaux, sur Discord.
Sa défense fait ainsi valoir que s'il a piraté des entreprises étrangères, il l'aurait fait depuis le sol français et que, dès lors, la justice française est compétente.
Sébastien Raoult a été "sacrifié", selon son avocat
Mais le 3 août, le ministre français de la Justice, Éric Dupond-Moretti, avait affirmé ne pas avoir "la possibilité, à ce stade, d'intervenir".
Lundi sur LCI, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a dit comprendre "évidemment l'inquiétude de son père" et "tout faire (...) pour lui apporter toute la protection consulaire que nous pouvons", sans se prononcer sur la possibilité de l'extrader en France.
"Nous estimons que Sébastien Raoult n'a pas simplement été abandonné par la France, mais qu'il a été sacrifié", a poursuivi Me Ohayon, qui demande la saisie de l'Inspection générale de la justice (IGJ) pour comprendre pourquoi, "dûment informées d'agissements délictuels commis depuis le territoire national, les autorités françaises n'ont pas ouvert d'enquête préliminaire".
L'affaire suscite beaucoup d'émotion en France où le père de Sébastien Raoult a lancé dernièrement un appel au président Emmanuel Macron pour qu'il lui vienne en aide.
Cet avis de la justice marocaine "veut dire qu'il reste peu de temps à la France pour reprendre officiellement la main sur un dossier qu'elle sous-traite depuis des années aux Américains", a réagi Paul Raoult, joint par l'AFP.
"Cela ne veut pas dire 'c'est fini, il s'en va dans une semaine' mais le temps commence à manquer, il faut vraiment que la France se bouge : elle ne peut pas laisser tomber un ressortissant français", a-t-il ajouté.
Avec AFP
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Un Français arrêté au Maroc et menacé d'extradition vers les États-Unis pour cybercriminalité
Valeurs Actuelles
Face à la pénurie de moutarde, une PME alsacienne fait le pari gagnant du localisme
Pari réussi. Samedi 30 juillet, Europe 1 se fait l’écho de l’étonnante réussite d’une PME alsacienne, Alélor, qui fabrique et commercialise de la moutarde. Pourtant, depuis plusieurs mois, la moutarde est une denrée qui se fait rare, voire inexistante, dans les rayons des magasins. La faute à la guerre en Ukraine, qui bloque l’exportation de graines de moutarde, concomitante à une forte sécheresse ayant frappé le Canada l’été dernier, pays également producteur de cette plante. Pour autant, le carnet de commandes d’Alélor, dernière entreprise d’Alsace à commercialiser ce condiment, ne désemplit pas. Et ce, grâce à une méthode assumée.
Le choix du localisme
En effet, Alélor, petite PME située à Mietesheim, dans le Bas-Rhin, a fait le choix du localisme. C’est-à-dire de produire local, en travaillant avec de petits agriculteurs alsaciens, producteurs de graines de moutarde. Résultat : 30 % de chiffre d’affaires en plus, des carnets de commandes qui explosent, et une vingtaine d’employés qui travaillent dur. « Nous avons effectivement 60 % de graines locales dans notre fabrication », confirme Alain Trautmann, dirigeant d’Alélor, une entreprise familiale vieille de 150 ans. « La grande distribution s’est retrouvée le bec dans l’eau, avec des grands groupes internationaux qui ne pouvaient plus fabriquer et livrer », raconte-t-il. « On est passés de 4 à 6 millions d’euros de chiffre d’affaires et nous connaissons actuellement une croissance de 30 %. À ce rythme-là, on sera à 60 % à la fin de l’année », se réjouit-il. Les ventes explosent, tant dans le magasin de l’usine, que via la vente en ligne. Peut-être un modèle à suivre pour survivre à la crise qui se profile.
Bas-Rhin : les dernières actualités
Известия (RUS)
В МИД РФ указали на двойные стандарты в призывах Блинкена к странам Африки
Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова прокомментировала призыв США ко всем государствам Африки уважать территориальную целостность друг друга, о котором заявил во вторник, 9 августа, на пресс-конференции в столице Демократической Республики Конго Киншасе госсекретарь США Энтони Блинкен.
«Я за себя»: почему президент Уганды отказался выступить против Москвы
И как Россия намерена повышать статус Африки в своей внешней политике
Захарова отметила, что уж точно не Вашингтону учить другие государства уважать чей-либо суверенитет.
«Энтони Блинкен не добавил, что территориальную целостность имеют право не уважать только западные страны, вычленившие из состава Сербии Косово и назвавшие эту территорию «государством» вопреки мнению официального Белграда и сербского народа», — написала она в Telegram.
Захарова напомнила историю Коморских островов, которые в 1975 году были приняты в члены ООН, а после обретения Коморами независимости бывшая метрополия — Франция — отказалась признать коморский суверенитет над островом Майотта, ссылаясь на результаты референдума 1974 года, в ходе которого 63% населения этого острова высказалось за сохранение статуса французской территории. С 2011 года Майотта входит в состав Франции в качестве заморского департамента. Однако вопрос о статусе острова Майотта по-прежнему остается неурегулированным.
«А Коморы — это Африка, между прочим. Поэтому не Западу и не Африку надо призывать уважать суверенитет и территориальную целостность», — резюмировала дипломат.
Американский госсекретарь Энтони Блинкен находится в африканском турне. 10 августа он посетит Руанду.
Как писала 7 августа газета The Wall Street Journal, африканское турне Блинкена началось на фоне растущей обеспокоенности Вашингтона усилением влияния Москвы на континенте. Издание пророчило госсекретарю США провальные визиты в страны континента после российского министра иностранных дел Сергея Лаврова.
Министр иностранных дел РФ посетил Африку в конце июля. В частности, он передал президенту Республики Конго Дени Сассу-Нгессо послание от российского лидера Владимира Путина, о чем сообщила представитель МИД РФ Мария Захарова.
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France24 - Monde
Nucléaire iranien : Téhéran examine un "texte final" soumis par les Européens
Publié le : 08/08/2022 - 18:19
FRANCE 24
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Quatre jours après la reprise des négociations de Vienne visant à redonner vie à l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, l'Union européenne a mis un texte "final" sur la table, mais Téhéran n'a pas encore donné son aval. Les diplomates de l'ensemble des parties (Iran, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) étaient revenus jeudi dernier dans la capitale autrichienne pour une énième tentative de sauver l'accord de Vienne.
L'Iran a affirmé, lundi 8 août, qu'il examinait le "texte final" soumis par l'Union européenne (UE) aux représentants des capitales concernées lors des négociations de Vienne destinées à sauver l'accord moribond de 2015 sur le programme nucléaire iranien.
"Dès que nous avons reçu ces idées, nous avons fait part de notre réponse initiale et nos réflexions" au coordinateur de l'UE Enrique Mora, chargé de superviser le dialogue de Vienne, a indiqué un responsable des Affaires étrangères iraniennes cité par l'agence officielle Irna.
"Mais naturellement les clauses nécessitent un examen global et nous transmettrons nos vues et nos remarques au coordinateur et aux autres parties", a-t-il ajouté.
Le responsable n'a pas précisé en quoi consistait cette "réponse initiale" ni quelles étaient les "remarques" de son pays au sujet du "texte final", alors qu'un responsable européen à Vienne a affirmé que "ce texte ne sera pas renégocié".
"On a travaillé quatre jours et, aujourd'hui, le texte est sur la table des hauts représentants", a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat. "La négociation est finie, c'est le texte final", a-t-il dit.
Redonner vie à l'accord de 2015
Après un blocage de plusieurs mois, les diplomates de l'ensemble des parties (Iran, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) sont revenus à Vienne la semaine dernière afin de sauver l'accord de 2015.
Le pacte, connu sous le nom de JCPOA, vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran accusé de chercher à se doter de l'arme atomique malgré ses démentis. Mais à la suite du retrait unilatéral en 2018 des États-Unis sous l'impulsion de Donald Trump et du rétablissement des sanctions américaines, Téhéran s'est progressivement affranchi de ses obligations.
L'objectif des pourparlers, auxquels l'administration Biden participe de manière indirecte, est de remettre le processus sur les rails.
"Maintenant, la balle est dans le camp des capitales et on va voir ce qui va se passer", a ajouté le responsable européen, qui a dit "espérer vivement" que le texte soit accepté et qu'un accord intervienne "dans quelques semaines".
Reste cependant un obstacle de taille : l'Iran réclame à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) la clôture de la question des sites non déclarés où des traces d'uranium enrichi avaient été retrouvées.
"Cela n'a rien à voir avec le JCPOA. En même temps, l'Iran dit que c'est fondamental. J'espère que l'Iran et l'AIEA auront un accord parce que cela facilitera beaucoup de choses", a déclaré le responsable.
"L'agence devrait complètement régler la question (...) par la voie technique, et s'éloigner des questions politiques non pertinentes et non constructives", avait affirmé dimanche le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian.
Avec AFP
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Nucléaire iranien : retour à la table des négociations, au point mort depuis cinq mois
Téhéran a "les capacités techniques" de fabriquer une bombe atomique, selon un responsable
Valeurs Actuelles
Mais où sont passés les travailleurs ?
En pleine saison estivale, les restaurateurs boivent la tasse.
Durement touché par les confinements, le secteur de l’hôtellerie-restauration voit aujourd’hui les salariés et saisonniers qui composaient jusqu’alors l’essentiel de sa main-d’œuvre disparaître dans la nature. En 2021, près de 450 000 salariés ont ainsi claqué la porte de leur entreprise, d’après la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). C’est 100 000 de plus qu’en 2020. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), de 200 000 à 300 000 offres d’emploi ne seraient toujours pas pourvues cet été, obligeant parfois les restaurateurs à adapter leurs horaires, voire carrément dans certains cas à ne pas ouvrir.
Mais cette tendance observée ne touche pas uniquement les saisonniers, bien au contraire. Les anecdotes abondent : ici, un opérateur télécoms qui ne trouve pas d’employés pour ses boutiques ; là, un industriel qui peine à embaucher des chauffeurs de camion ; ailleurs encore, ce festival qui a toutes les difficultés du monde à recruter des techniciens pour sa scène ; ou cette start-up de l’assurance, obligée de payer les candidats pour qu’ils se présentent aux entretiens ! Sans même parler du secteur de la santé dont, après deux années en première ligne dans la lutte contre le Covid, les effectifs ont fondu comme neige au soleil : entre 2019 et 2021, le nombre de postes d’infirmier vacants est passé de 10 000… à 60 000.
La France serait-elle donc confrontée à une “grande démission” ? Aux États-Unis, les mois de confinement, la généralisation du télétravail et un taux de chômage historiquement bas (3,6 % en juin), qui assure de retrouver rapidement un emploi, ont poussé de nombreux salariés à quitter leur entreprise, en quête d’une meilleure qualité de vie ailleurs.
Un Big Quit qui se traduit par des chiffres spectaculaires : quelque 48 millions d’Américains ont démissionné l’an dernier, et la tendance est la même cette année ; 4,5 millions de départs en mars, 4,4 en avril, les chiffres donnent le tournis aux employeurs et ne semblent pas vouloir s’infléchir.
De ce côté-ci de l’Atlantique, la situation, sans être aussi dramatique, se tend de plus en plus. Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, les démissions ont déjà augmenté de plus de 50 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. De son côté, le cabinet de conseil Boston Consulting Group s’attend à une aggravation dans les prochains mois : une étude récente révèle que 34 % des travailleurs dits “de terrain”, non éligibles au télétravail, envisagent de partir dans les six prochains mois, un taux qui monte à 54 % chez les plus jeunes, la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2010). Jean-Étienne de Bengy Puyvallée, cofondateur du cabinet de recrutement Circular Search, constate : « Là où il y a quelques années les entreprises pouvaient se permettre de sélectionner les candidats, aujourd’hui le rapport de force s’est inversé. » À ses yeux, le développement du télétravail a eu des impacts beaucoup plus négatifs que d’aucuns voudraient le croire. « Les entreprises qui imposent à leurs salariés 100 % de télétravail commettent une erreur stratégique grave, poursuit le patron du cabinet de recrutement. On note chez les salariés qui ne viennent presque plus au bureau qu’il y a de moins en moins de sentiment d’appartenance à l’entreprise et qu ‘ils sont beaucoup plus facilement “aspirés” à l’extérieur. »
L’état du marché du travail amène tous les observateurs à se poser la même question : si les employeurs ont du mal à recruter, alors où sont passés les travailleurs ? La question n’est pas anodine. Tout le monde a besoin de suffisamment d’argent, chaque mois, pour payer son loyer, ses factures, de quoi manger, etc. Et si les cadres supérieurs peuvent compter sur l’épargne constituée et sur les éventuelles indemnités de départ négociées avec leur patron pour s’offrir quelques mois de pause, les plus précaires n’ont pas ce matelas de sécurité.
Une hypothèse pourrait être qu’ils vivent de la solidarité nationale, alimentant l’idée d’une génération d’assistés. Elle est toutefois battue en brèche par d’innombrables tableaux de statistiques publiques. Du côté de Pôle emploi, les dernières données, en date de fin mars, montrent un recul de 16,5 % sur un an du nombre de chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas du tout travaillé au cours des trente derniers jours). À 2 962 800, ce chiffre est même à un plus bas depuis fin 2012. L’Insee ajoute que, si les démissions se sont intensifiées en 2021 (+ 26 % par rapport à 2020), cela traduit essentiellement un « effet de rattrapage après la forte baisse enregistrée pendant la crise sanitaire ». Idem pour le RSA : selon les relevés du ministère de la Santé et des Solidarités, après avoir connu un pic fin 2020, le nombre de bénéficiaires du minima social connaît une diminution quasi continue depuis.
Pas de vague de faillites en vue
À la place, deux facteurs permettent d’expliquer où sont les salariés. Le premier, c’est qu’un certain nombre se sont mis à leur propre compte. Pour beaucoup de personnes exerçant des métiers pénibles, les mois d’arrêt au printemps 2020 ont donné envie d’un rythme de vie plus confortable. Un tel phénomène s’observe de longue date chez les infirmiers, qui préfèrent souvent s’installer en libéral et choisir leurs horaires que travailler à l’hôpital. En dix ans, le nombre de libéraux a ainsi augmenté de plus de 40 %, alors que les hospitaliers ne croissaient que de 8 %. C’est ainsi que, depuis la fin du premier confinement, l’Urssaf enregistre une envolée du nombre d’autoentrepreneurs : entre juin 2020 et juin 2021, 720 000 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une hausse de plus de 30 %.
Le second, c’est, tout simplement, qu’il y a beaucoup plus d’entreprises, donc de postes à pourvoir, qu’avant la crise sanitaire. Le soutien débridé du gouvernement à l’économie depuis mars 2020 a permis à nombre de sociétés qui connaissaient des difficultés d’échapper à la faillite : d’après la Banque de France, « à fi n avril 2022, le nombre de défaillances cumulé sur un an est inférieur de 43 % par rapport à la période mai 2018-avril 2019, avant toute manifestation de la pandémie de Covid-19. » Une tendance qui devrait se poursuivre : « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir. » Du côté de l’Insee, on souligne également que « les embauches en contrat à durée indéterminée ont dépassé leur niveau d’avant crise de 3,1 %. […] Autrement dit, les salariés quittent leur travail surtout pour en trouver un autre, que ce soit dans une autre entreprise de leur secteur d’activité ou dans un autre secteur d’activité ».
Que leurs ex-salariés se soient mis à leur compte ou aient choisi une autre entreprise plus en phase avec leurs attentes, la conséquence est la même pour les employeurs : il faut désormais rivaliser de bienveillance pour fidéliser ceux qui restent et en attirer d’autres, quitte à se plier en douze. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait exhorté les chômeurs à traverser la rue pour trouver un emploi ; une chose est désormais sûre : les employeurs sont de plus en plus nombreux à attendre des éventuels candidats sur le trottoir d’en face, en leur déroulant le tapis rouge : « On voit beaucoup d’entreprises qui s’adaptent, en proposant des semaines de quatre jours, en se déterminant comme des entreprises à mission pour “donner du sens” au travail, ou encore qui offrent des bonus de bienvenue », raconte Jean-Étienne de Bengy Puyvallée.
Et pour convaincre les candidats, plus question non plus de faire le méchant. « Il n’y a pas si longtemps, certaines entreprises réclamaient quatre, voire cinq entretiens avant de sélectionner le bon candidat. Aujourd’hui ce n’est plus possible », précise le spécialiste. Inutile non plus d’espérer débusquer le bon profil en se contentant d’une offre d’emploi postée sur son site Internet et en patientant avant que les candidatures pleuvent : il faut communiquer sur son ADN, se mettre en scène dans des vidéos, etc. Sur la plate-forme Welcome to the Jungle, les start-up font la promotion de la qualité de vie sur le lieu de travail, insistent sur leurs valeurs, leurs engagements… et, dans un tout petit coin de leur page, listent leurs offres d’emploi.
Dans certains secteurs d’activité, l’alternative consiste à mettre le paquet sur l’innovation, pour remplacer les postes vacants par des applications informatiques. En première ligne, la restauration, dont les conditions de travail, souvent difficiles, rendent les recrutements beaucoup plus complexes. Nombre de start-up proposent d’automatiser certaines tâches afin de gagner du temps – et donc de pouvoir composer avec moins de personnel : un QR code scanné avec son téléphone, et on peut payer, diviser la note, ajouter un pourboire… Et éviter de nombreux allers-retours aux serveurs.
La situation peut-elle durer dans le temps ? Il est certain que les jeunes générations, habituées à “zapper” d’une entreprise à l’autre, ne changeront pas facilement de comportement, du moins dans l’immédiat. Les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’économie française pourraient toutefois mettre un terme à la fièvre qui s’est emparée du marché du travail. « Le début de l’année a été bon, mais nos clients voient bien que la rentrée va être compliquée, entre les mouvements sociaux qui s’annoncent, une inflation galopante et des indicateurs économiques tous dans le rouge. Bien sûr, personne ne peut deviner comment évolueront les choses. Mais il y a beaucoup de raisons pour que les entreprises renoncent à certains recrutements », prédit Jean-Étienne de Bengy. Avec à la clé une réaction en chaîne : moins d’offres disponibles et donc, espèrent les recruteurs, le retour au marché du travail des démissionnaires.
New York Times - World
Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground
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In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.
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By Patrick Kingsley
RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.
Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.
To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.
Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.
“Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.
Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.
In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.
Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.
During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.
Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.
“It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.
10 miles
44
Ramla
Pool of the
Arches
ISRAEL
40
1/2 mile
Tel Aviv
WEST BANK
JORDAN
1
Lod
Jordan River
Ramla
Jerusalem
By The New York Times
When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.
Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.
In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.
All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.
Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.
In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.
It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”
To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.
Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.
During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.
After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.
“I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.
But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.
Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.
Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.
Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.
Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.
In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.
They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.
Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.
Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.
“There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.
“We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”
Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.
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Известия (RUS)
СМИ Китая рассказало о военным козыре Путина в противостоянии с США
Президент России Владимир Путин показал Белому дому военный козырь — гиперзвуковую ракету «Циркон», и это должно заставить США занервничать. Об этом 9 августа пишет «ПолитРоссия», представляя эксклюзивный перевод китайского издания Baijiahao.
Адмиралом больше: первый носитель ракеты «Циркон» вскоре пополнит флот
Утверждены сроки приема фрегата «Адмирал Головко» в состав ВМФ России
Это вооружение является «убийственным» оружием армии России, у которого нет аналогов в мире, говорится в публикации.
«Россия показала «меч», и Путин напрямую «обнажил» свой козырь — гиперзвуковую крылатую ракету «Циркон»», — приводит выдержку из статьи «ПолитРоссия».
По мнению авторов, «Циркон» — убийственное оружие армии России, аналогов ему в мире не существует. На вооружении ни одной армии мира нет системы обороны, которая может перехватить ракету, летящую со скоростью до 9 Махов.
При дальности полета «Циркона» в 1 тыс. км, если российские военные разместят в нейтральных водах в 400 км от берега США подлодки с этим вооружением, ракета легко «дотянется» до американской столицы.
«Это займет всего четыре минуты — нанести удар по Вашингтону», – говорится в статье.
В марте в Минобороны РФ рассказали, что испытания ракеты с надводного носителя могут завершиться в июне-июле этого года. В ведомстве отмечали, что в случае успеха этот пуск может быть завершающим.
«Циркон» — первая в мире гиперзвуковая крылатая ракета, способная осуществлять продолжительный аэродинамический полет с маневрированием в плотных слоях атмосферы с использованием на всем протяжении маршрута тяги собственного двигателя. Она обладает дальностью более 1 тыс. км и способна развивать скорость, равную девяти числам Маха (скоростей звука).
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Valeurs Actuelles
[Édito] Pouvoir d’achat, un miroir aux alouettes
Tous les politiques veulent faire le bien. Certains plus que d’autres, les politiques français appartenant à la catégorie la plus généreuse. Sauf que ce sont des illusionnistes. Ils vous persuadent qu’un cautère guérira votre jambe de bois, et ils achètent ce cautère avec votre propre argent. Les mesurettes et aides ponctuelles peuvent donner l’illusion de préserver le pouvoir d’achat, les Français, qui ne sont pas des idiots, découvriront tôt ou tard qu’il s’agit d’un jeu de dupes.
Lors de son intervention du 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé, afin de compenser la hausse des prix du gasoil et de l’essence, vouloir « aller vers des mécanismes qui vont cibler les gens qui en ont le plus besoin ». Et d’ajouter : « Sur l’essence, on va, avec les employeurs, faire en sorte que ceux qui ont besoin de beaucoup utiliser leur voiture soient mieux accompagnés. » Maux de tête, paperasse, heures et dépenses supplémentaires garantis pour les employeurs. Alors que le plus simple aurait été de baisser les taxes sur les carburants dans un pays où la taxe sur le gazole a augmenté de 52,7 % entre 2002 et 2022. Pareil pour l’énergie. Comme le montre la dernière Note de l’Iref, la consommation réelle d’électricité d’un particulier représente aujourd’hui moins de la moitié de sa facture (49,43 %), le reste étant l’abonnement au réseau et les taxes. Entre 2010 et 2021, le premier a grimpé de 58,4 % et les secondes, de 20,2 %.
Les entreprises sont très sollicitées en ce moment – peut-être pour mieux pouvoir les montrer du doigt si elles renâclent ? Lors d’une conférence de presse récente, Bruno Le Maire les appelait à prendre leur part des épreuves que subissent les Français, à faire des efforts pour que « le fardeau » de l’inflation soit « partagé équitablement ». Comme si elles ne payaient pas assez d’impôts et de charges. Les impôts sur la production en France ? Ils sont quatre fois plus élevés qu’en Allemagne et deux fois plus que la moyenne européenne (en pourcentage du PIB).
La loi pour le pouvoir d’achat du gouvernement ne change rien aux habitudes. Elle prévoit 25 milliards d’euros de dépenses nouvelles non financées, de nouvelles aides sociales ainsi que des aides plus ponctuelles. Cette loi, qui ressemble parfaitement à d’autres lois redistributrices, aggravera l’inflation et la dette.
Alors que les Français sont l’un des peuples au monde qui paient le plus de taxes et d’impôts (on est régulièrement champions du monde !), aucun décideur politique n’émet jamais l’ombre du commencement d’une velléité d’en supprimer quelques-uns, ni même de les baisser. Ce serait pourtant un moyen, techniquement envisageable, moralement tout à fait honorable, de contribuer à la hausse du pouvoir d’achat. Aucun politique non plus n’ose évoquer une baisse sérieuse des dépenses publiques et une vraie réforme de l’État, qui soulageraient la pression fiscale sur les ménages et les entreprises. Un État réellement efficace, c’est un État qui renforce ses fonctions régaliennes – sécurité, défense, justice – et s’y cantonne, tout en aménageant par ailleurs un environnement libre et dynamique, propice aux investissements privés et accueillant pour ceux qui créent des richesses. Le mécanisme est connu : moins de fiscalité, moins d’État, cela entraîne une hausse de pouvoir d’achat. Les Français sont tout à fait capables de le comprendre.
France24 - Monde
Dans un état stationnaire, le béluga de la Seine "ne mange toujours pas"
Publié le : 08/08/2022 - 15:32
FRANCE 24
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Six jours après sa découverte dans la Seine, le béluga continuait de ne pas s'alimenter lundi, alors qu'il se trouve dans une écluse d'une dimension d'environ 125 m sur 25 m depuis le 5 août. Une situation qui amenuise de jour en jour ses chances de survie.
Le béluga repéré dans la Seine mardi dernier était dans un état stationnaire lundi matin, a-t-on appris auprès de l'ONG de défense des océans Sea Shepherd.
On n'observe "pas de dégradation de son état. Il reste alerte mais ne mange toujours pas", a indiqué à l'AFP la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali.
Le cétacé, habitué des eaux froides et dont la présence dans ce fleuve est exceptionnelle, se trouve toujours dans l'écluse de Saint-Pierre-la-Garenne, dans l'Eure.
Le béluga ne s'alimente (à priori) toujours pas mais il continue de se montrer curieux. Vers 4 h du matin il s'est frotté pendant 30 minutes sur les parois de l'écluse et s'est débarrassé des tâches qui étaient apparues sur son dos. Les antibiotiques ont également pu aider. pic.twitter.com/VIyZ9mWNN5
August 8, 2022Plusieurs tentatives pour nourrir l'animal, "très amaigri" selon la préfecture, ont eu lieu ces derniers jours mais sans succès pour le moment, amenuisant de jour en jour ses chances de survie.
De plus, un séjour prolongé dans l'eau de l'écluse, chaude et stagnante par rapport à son milieu aquatique habituel, est préjudiciable pour son état de santé.
Parmi les hypothèses imaginables figurent une extraction ou une ouverture de l'écluse avec l'espoir qu'il regagne la Manche.
Selon l'observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, il s'agit du second béluga connu en France après qu'un pêcheur de l'estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.
Avec AFP
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En France, de moins en moins d'espoir de sauver le béluga égaré dans la Seine
Le béluga dans la Seine, en mauvaise santé, se verra administrer des vitamines
France : un béluga "amaigri" aperçu dans la Seine, les experts "préoccupés" de son état
Известия (RUS)
Захарова обвинила ООН в безответственности в ситуации с Запорожской АЭС
Секретариат ООН, сорвав визит представителей Международного агентства по атомной энергии (МАГАТЭ) на Запорожскую АЭС, действовал безответственно. Об этом 10 августа в эфире радиостанции Sputnik заявила официальный представитель МИД РФ Мария Захарова.
Ядерный срыв: чем грозят обстрелы ВФУ Запорожской АЭС
В результате очередной атаки повреждена высоковольтная линия «Каховская»
По мнению дипломата, мир «ходит по краю» в ситуации вокруг ударов Вооруженных сил Украины (ВСУ) по ЗАЭС. Она добавила, что беззаконная деятельность киевского режима носит разрушительный характер, последствия которой не «ограничатся никакими географическими рамками».
«Это не просто решение не проработанное или, наоборот, решение, мотивированное желанием предотвратить какие-то эксцессы в рамках безопасности. Это решение, которое заблокировало поездку [главы агентства Рафаэля] Гросси с международной инспекцией на Запорожскую АЭС, безответственное, влекущее целый ряд опаснейших событий», — сказала Захарова.
Ранее, 8 августа генеральный секретарь ООН Антониу Гутерриш выразил надежду от лица организации, что атаки на Запорожскую атомную электростанцию прекратятся. В таком случае МАГАТЭ сможет получить доступ на станцию. Возглавить миссию экспертов МАГАТЭ по безопасности, защите и гарантиям на АЭС выразил желание глава агентства Рафаэль Гросси. По его словам, военные действия там «совершенно неприемлемы и должны быть предотвращены любой ценой».
В тот же день Захарова предупредила, что ситуация вокруг ЗАЭС с каждым новым обстрелом со стороны украинских боевиков становится все опаснее. Захарова также подчеркнула, что действия Киева ставят под угрозу население всей Европы.
9 августа МИД РФ заявил, что Россия на фоне новых атак Киева на ЗАЭС готова оказать максимальную помощь в организации поездки туда миссии МАГАТЭ, которая была в последний момент сорвана департаментом безопасности секретариата ООН.
В ночь на 7 августа украинские боевики в очередной раз обстреляли из реактивной системы залпового огня «Ураган» расположенную в Энергодаре ЗАЭС. При подлете к энергоблокам ракета успела раскрыться и выпустить осколочные боевые элементы. В зоне поражения оказались район сухого хранилища отработавшего ядерного топлива и пост автоматизированного контроля радиационной обстановки.
5 августа украинские радикалы дважды обстреляли территорию ЗАЭС. Первое нападение было совершено около 15:00 по местному времени (совпадает с московским). Как сообщили местные власти, в этот момент на предприятии как раз происходила пересменка работников. Спустя несколько часов украинские неонацисты вновь нанесли удар по ЗАЭС. В этот раз снаряды попали на промышленную площадку станции. Также обстрелу подверглись жилые районы Энергодара.
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L'Humanité
Rencontre du troisième type sous le soleil californien
Nos recommandations culturellesCinéma Jordan Peele signe un ovni grand public, à mi-chemin entre science-fiction et western, pour mieux dénoncer l’obsession de célébrité de nos contemporains.
Cécile RousseauUne pluie d’objets en métal. Au-dessus d’un ranch, en plein désert californien, les nuages ont le pouvoir de tuer. Otis Haywood, dresseur de chevaux pour le cinéma et la télévision, meurt sur son destrier, percuté à la tête par une pièce d’un dollar mystérieusement tombée du ciel. Ses deux enfants, OJ et Emerald, vont vite être, eux aussi, confrontés à cette menaçante entité venue d’ailleurs.
Dès le début, Nope (« nan » en français) intrigue par son originalité. Délaissant les ficelles horrifiques, après le très réussi Get Out (2017), métaphore du racisme endémique, puis Us (2019), où une famille d’Africains-Américains se retrouve confrontée à son double maléfique, Jordan Peele continue son exploration des recoins invisibles et des faces sombres de l’Amérique. Dans ce troisième long métrage, quelques attributs angoissants persistent, notamment l’inquiétante et imposante maison, épicentre des phénomènes. Mais c’est dans une ambiance à mi-chemin entre les petits hommes verts, le film catastrophe et le western que l’industrie du spectacle et l’influence des médias en prennent pour leur grade.
Les deux pieds sur la terre battue, mal à l’aise avec les névroses des réalisateurs et autres divas des plateaux de tournage, OJ, incarné par Daniel Kaluuya, préfère se concentrer sur ses chevaux. En un toucher de crinière et un battement de cils, l’acteur oscarisé fait passer toute la sensibilité de ce dresseur mutique. Quant à sa sœur, Emerald, comédienne à la punchline permanente accro aux réseaux sociaux (jouée avec entrain par Keke Palmer), elle tente de secouer ce frère accablé par la future faillite du business familial.
Tous deux s’unissent non pas pour lutter contre cette manifestation paranormale, mais pour en capturer une image qu’ils pourront vendre à prix d’or, rêvant d’une invitation au talk-show d’Oprah Winfrey. L’entreprise ne se révèle pas si simple quand les cumulonimbus déchaînés, à renfort d’effets spéciaux impressionnants, décident de brouiller les appareils électriques. Dans cette mission pleine de « do it yourself » lorgnant vers l’humour des buddy movies (films de potes – NDLR), un chef-opérateur et un installateur de caméras de surveillance vont arriver à la rescousse. Jordan Peele, qui a aussi écrit et produit Nope, ajoute une nouvelle pierre à l’édification d’un cinéma noir états-unien pour mieux rappeler à quel point celui-ci fait partie de l’americana.
Un parc d’attractions en carton-pâte pour ausculter l’envers du mythe hollywoodien
Si la question du regard est centrale dans ce long métrage, celle de la mémoire des pionniers afro-américains du 7e art est l’un des sujets qui lui tient à cœur. Le cinéaste en profite ici pour inventer une ascendance au jockey noir sur son cheval au galop représenté dans une série de clichés animés du photographe Eadweard Muybridge en 1887. Une réhabilitation sous les projecteurs alors que son identité reste toujours méconnue. Irrigué par l’obsession de la célébrité, Nope est un ovni conçu pour le grand public, entre coolitude californienne et moments de tension, qui distille aussi une réflexion maligne sur la crise climatique.
Le Jupiter’s Claim, parc d’attractions en carton-pâte sur la conquête de l’Ouest, est d’ailleurs un décor parfait pour ausculter l’envers du mythe hollywoodien. Celui des enfants stars propulsés sur le devant de la scène et traumatisés à vie, celui des animaux surexploités dans des sitcoms aux rires préenregistrés qui finissent par craquer, à l’instar du chimpanzé Gordy. Jeune comédien durant cette période, Ricky « Jupe » Park, propriétaire du parc, reste abîmé. L’acteur Steven Yeun, vu dans la série The Walking Dead, dépeint un cow-boy touchant et un père de famille toujours en quête d’un quart d’heure de gloire quel que soit le danger.
Avec ce divertissement efficace, parabole sociale sur fond de rencontre du troisième type, l’auteur confirme qu’il est passé maître dans l’art de scanner son époque au travers du cinéma de genre. Une course à deux-roues pour tenter d’obtenir une image ou une vidéo de l’entité extraterrestre tient ainsi en haleine comme un thriller, soulignant son extraordinaire facilité à mêler les styles.
Lancé, le réalisateur ne se limite pas à l’observation des travers contemporains, il multiplie les sous-textes et dissémine des références à la pop culture. Quitte à frôler l’overdose. À vouloir être sur tous les fronts, Jordan Peele lâche un peu trop la bride et déverse un flot de messages appuyés qui parasitent à certains moments le pur plaisir du blockbuster estival.
cinéma France24 - Monde
Gaza : des points de passage ouverts après une trêve fragile entre Israël et le Jihad islamique
Publié le : 07/08/2022 - 22:02Modifié le : 08/08/2022 - 14:27
FRANCE 24
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Une trêve précaire est entrée en vigueur, dimanche, entre le groupe armé palestinien Jihad islamique et Israël, grâce à une médiation égyptienne, après trois jours d'hostilités qui ont coûté la vie à 44 Palestiniens dont des enfants dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza. Les points de passage entre l'État hébreu et la bande de Gaza ont été rouverts, permettant à l'unique centrale électrique de l'enclave de redémarrer.
Après trois jours d'intenses violences, une trêve précaire est entrée en vigueur dimanche 7 août entre le groupe armé palestinien Jihad islamique et Israël. Cette trêve, officiellement commencée dimanche à 23 h 30 (20 h 30 GMT), semblait tenir bon lundi, aucune partie ne faisant état de violation majeure de l'accord.
Des camions de carburant sont entrés dans la bande de Gaza à Kerem Shalom, dans le sud, a constaté l'AFP, après la réouverture par Israël des points de passage fermés depuis mardi.
L'unique centrale électrique de ce micro-territoire, qui avait cessé son travail samedi faute de carburant livré par Israël, a recommencé "à générer de l'électricité", a annoncé à l'AFP le porte-parole de la compagnie d'électricité, Mohammed Thabet.
Les points de passage entre l'tat hébreu et la bande de Gaza ont été rouverts "pour des besoins humanitaires lundi", a annoncé dans un communiqué le Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens. "Le retour à la routine se fera en fonction des développements de la situation et si la sécurité est respectée", ajoute le communiqué.
Jusqu'aux dernières minutes avant le début de la trêve, obtenue grâce à une médiation de l'Egypte, l'armée israélienne avait dit avoir mené des frappes sur des positions du Jihad islamique à Gaza "en réponse à des roquettes tirées" vers le sud du territoire israélien où les sirènes d'alerte ont retenti. L'armée israélienne a dit que sa "dernière" frappe avait eu lieu à 23 h 25.
L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a salué sur Twitter l'accord de trêve mais affirmé "que la situation reste très fragile". "J'exhorte toutes les parties à respecter le cessez-le-feu."
Depuis trois jours, les raids israéliens sur la bande de Gaza et les roquettes palestiniennes ont fait au moins 43 victimes, dont 15 enfants, et 311 blessés du côté palestinien.
Le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé qu'une trêve entrerait en vigueur à 23 h 30 locales, tout en soulignant que son pays "se réserve le droit de répondre fermement à toute violation". Il a également remercié l'Egypte, médiateur historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, "pour ses efforts".
À Gaza où il est implanté, le Jihad islamique a lui confirmé qu'il "cesserait les hostilités" à partir de cette heure-là, mais a aussi averti qu'il se réservait "le droit de répondre à toute (nouvelle) agression" israélienne. L'accord de trêve prévoit entre autres "l'engagement de l'Égypte à oeuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers" du Jihad islamique aux mains d'Israël, a affirmé le groupe palestinien.
Des dizaines de victimes
Dimanche, dix-sept Palestiniens dont neuf enfants ont été tués dans les raids israéliens notamment sur Jabaliya, la ville de Gaza et Rafah, a indiqué le ministère de la Santé du mouvement armé palestinien Hamas, au pouvoir dans l'enclave sous blocus israélien depuis plus de quinze ans.
Depuis le début vendredi de l'opération israélienne dans Gaza, "44 Palestiniens sont tombés en martyrs dont 15 enfants" et "360 ont été blessés", selon un dernier bilan du ministère, qui a fait en outre état d'immeubles entiers détruits dans les frappes.
Dans la journée et en soirée, le Jihad islamique avait lancé des salves de roquettes en direction de villes en Israël et de Jérusalem, mais la grande majorité ont été interceptées par le système de défense antimissiles israélien, selon l'armée.
Trois personnes ont été blessées en Israël par les tirs de roquettes depuis vendredi, selon des secouristes. D'après l'armée, des centaines de roquettes ont été tirées à partir de Gaza depuis vendredi, la grande majorité ayant été interceptées.
Les autorités israéliennes ont par ailleurs affirmé que certains Palestiniens tués auraient péri à cause de tirs de roquettes ratés du Jihad islamique vers Israël, tombées dans l'enclave palestinienne.
Une "attaque préventive"
L'armée israélienne a lancé vendredi son opération présentée comme une "attaque préventive" contre le Jihad islamique, au cours de laquelle ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués de même que plusieurs combattants du groupe.
La mort des chefs militaires a été confirmée par le Jihad islamique, considéré comme "terroriste" par Israël, les États-Unis et l'Union européenne.
Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé que l'opération à Gaza continuerait "aussi longtemps que nécessaire", qualifiant la frappe ayant tué samedi Khaled Mansour de "résultat extraordinaire".
Les autorités israéliennes ont justifié leur opération lancée vendredi par leurs craintes de représailles du Jihad islamique après l'arrestation de Bassem al-Saadi le 1er août en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.
Ces deux derniers jours, quelque 40 membres du Jihad islamique ont été arrêtés par les forces israéliennes en Cisjordanie.
La confrontation entre Israël et le Jihad islamique est la pire depuis celle entre Israël et le Hamas en mai 2021. Cette dernière avait fait en 11 jours 260 morts côté palestinien dont des combattants et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales.
Avec AFP
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Israël arrête des membres du Jihad islamique en Cisjordanie et lance "une semaine" de raids sur Gaza
L’armée israélienne lance des frappes meurtrières sur Gaza, le Jihad islamique riposte
Известия (RUS)
Ростуризм призвал ЕС не принимать опрометчивых решений в отношении туристов из РФ
Ростуризм рассчитывает, что Европа не примет опрометчивых решений по ограничению въезда российских туристов, в противном случае именно страны европейского континента потеряют больше от такого решения. Об этом 10 августа в своем Telegram-канале написала глава ведомства Зарина Догузова.
Зона некомфорта: сможет ли Евросоюз отменить шенгенские визы для россиян
И что означают заявления Финляндии о планах снизить выдачу въездных документов гражданам РФ
Комментируя заявление премьера Эстонии Каи Каллас о том, что россиянам необходимо прекратить выдавать туристические визы, так как «посещение Европы — это привилегия, а не право человека», Догузова напомнила, что свобода передвижения и путешествия — одно из основных прав человека вне зависимости от страны посещения.
«А еще [хочу] напомнить, что российские туристы тратили миллиарды долларов на отдых в европейских странах, так что еще вопрос: кто потеряет больше от такого решения», — добавила глава Ростуризма.
Она выразила уверенность, что любой здравомыслящий человек выступает против ограничений подобного рода и большинство европейских коллег не примут опрометчивых решений.
Также Догузова добавила, что Россия будет работать со всеми странами, готовыми развивать с Москвой двусторонние туристические связи.
9 августа Кая Каллас написала в Twitter, что россиянам необходимо прекратить выдавать туристические визы. В ответ официальный представитель МИД РФ Мария Захарова заявила, что предложение Каллас — это «чушь на грани национализма».
В свою очередь официальный представитель Еврокомиссии Анита Хиппер отметила, что Визовый кодекс Евросоюза (ЕС) не предусматривает запрет на выдачу краткосрочных виз.
8 августа глава правительства Финляндии Санна Марин выступила за ограничение туризма из России. Она назвала неправильным, что россияне «могут ездить в Европу как туристы», пока проводится российская спецоперация по защите Донбасса. 28 июля стало известно, что финские власти рассматривают ряд мер по ограничению выдачи виз россиянам.
Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующие указы.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Valeurs Actuelles
Le climat comme gisement d’économies
Tout va très bien, madame la marquise / […] Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise, que le présent de la situation financière de la France est désastreux et que son futur est pire. La France est à la fois le pays d’Europe où le poids des impôts (relativement au PIB) est le plus élevé et en même temps l’un de ceux où la qualité des services publics (enseignement, santé, sécurité, justice, etc. ) est la plus mauvaise. Cerise sur le gâteau, la France réalise cet exploit en s’endettant de plus en plus. Le contexte des années à venir est particulièrement inquiétant : inflation hors de contrôle, menaces militaires, taux des emprunts en hausse, instabilités politiques. Nous sommes dos au mur, désarmés devant ces probables aggravations de la conjoncture.
« Tout va très bien, tout va très bien. » Le gouvernement prévoit d’accroître les dépenses dans à peu près tous les secteurs et jure qu’il le fera sans augmenter les impôts – ni la dette. Les nombreux députés de la majorité le croient (ou font semblant de le croire). Leur première loi est une loi de dépenses nouvelles. L’opposition est encore plus irresponsable, ce qui n’est pas peu dire, puisqu’elle trouve ces dépenses insuffisantes.
Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement
Compte tenu de la situation, la concurrence ne devrait pourtant pas porter sur des projets de dépenses nouvelles, mais sur des propositions de suppression de dépenses ou/et d’augmentation d’impôts. Moins facile, moins électoral, mais indispensable. Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement, pour deux raisons.
La première est que tous les autres secteurs sont vraiment en situation d’urgence. Il y a une urgence scolaire, lorsque le niveau des élèves en mathématiques est pratiquement le plus bas des 30 pays du monde où il est mesuré et lorsqu’on ne trouve plus de candidats au métier d’enseignant. Il y a une urgence sanitaire, lorsque médecins et soignants fuient les conditions de travail et les salaires de l’hôpital et que les déserts médicaux se multiplient. Il y a urgence militaire lorsque l’on voit que la France (la nation la moins mal équipée d’Europe) serait, dans l’hypothèse d’une guerre de grande intensité, à court de munitions au bout de quelques semaines. Il y a urgence sécuritaire lorsque notre police n’a pas assez d’hommes (et de femmes) pour endiguer une criminalité croissante. Il y a urgence judiciaire lorsque les tribunaux relâchent des délinquants faute de greffiers et mettent des années pour juger des plaintes civiles simples. Bien entendu, remettre ces services publics d’aplomb est une affaire de gestion autant que d’argent, mais les nécessaires réorganisations ne se feront pas sans argent.
La deuxième raison de chercher des économies du côté du climat est qu’il n’y a pas vraiment d’ urgence environnementale. Lire : climatique, puisque le souci du climat a évincé celui de l’environnement, notamment en France, où il n’y a plus un ministre de l’Environnement depuis longtemps, mais plusieurs ministres de la Transition écologique. La lutte contre le “dérèglement climatique” (comme s’il y avait un règlement climatique) est devenue une religion avec ses pontifes, ses dogmes, ses catéchismes, ses conciles, ses zélotes, ses interdictions, ses prescriptions, ses proscriptions, ses taxes, ses subventions – et ses profiteurs. Sa puissance est formidable. Il faut pourtant envisager de tailler dans le fouillis complexe des mesures prises au nom de la “lutte pour le climat”. Il y a gros à gagner. Et pas grand-chose à perdre.
La voiture électrique supprimera les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions
Gros à gagner : toutes les mesures prises au nom de la lutte contre le climat coûtent cher aux finances publiques et/ou à l’économie. “C’est bon pour le climat” est comme un talisman qui annihile toute réflexion et justifie n’importe quoi. Prenez l’exemple de la voiture électrique. À terme, elle supprimera évidemment les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions. Ce double coup porté aux finances publiques ne gêne personne.
Pas grand-chose à perdre : il ne s’agit pas de nier la réalité d’un réchauffement du globe ; + 1,1 °C en cent cinquante ans, la différence entre les températures de Paris et d’Orléans. Mais de montrer que les dommages qui nous menacent si ce réchauffement continue ne sont nullement urgents – même si beaucoup de gens gagnent leur vie à psalmodier le contraire.
Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment.
Les prévisions des prophètes de la nouvelle religion ont généralement pour horizon l’année 2100, à la rigueur 2050, ce qui protège assez bien leurs auteurs de la contradiction du réel. Certaines prévisions pourtant se rapportaient aux années 2010-2020 : la plupart d’entre elles apparaissent maintenant comme des bobards, des fausses nouvelles. Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment. En 1972, le célèbre rapport Meadows annonçait pour la fin du siècle l’épuisement de la plupart des gisements de minéraux : inexact, bien sûr. Dès les années 1980, Greenpeace et WWF annonçaient la disparition immédiate des ours polaires : ces derniers n’ont jamais été aussi nombreux. En 2007, Al Gore et le Giec obtenaient un prix Nobel (pas de physique, de la paix – comme Arafat) en annonçant que la glace de l’océan Arctique allait bientôt fondre, avant 2014, ouvrant de nouvelles routes maritimes : on les attend toujours. En 2000, David Viner, un célèbre climatologue britannique, affirmait : « Dans quelques années, les chutes de neige hivernales seront devenues un évènement très rare et excitant […] les enfants ne sauront tout simplement plus ce qu ‘est la neige » ; en réalité, Boston a reçu davantage de neige durant l’hiver 2014-2015 que durant aucun autre hiver depuis 1872. On nous promettait des réfugiés climatiques par millions : on n’en a encore vu aucun (mais on a vu Maduro, les talibans et Poutine jeter chacun 5 millions de personnes sur les routes de l’exil). On peut multiplier à l’infini les prophéties de ce type qui ne se sont jamais avérées. Cela ne veut pas dire qu’elles ne se réaliseront jamais, mais affecte sérieusement la crédibilité des eschatologues à la mode et suggère que l’apocalypse climatique n’est pas pour maintenant. Il n’y a pas d’urgence climatique.
Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur)
Beaucoup de pays, du reste, commencent à le comprendre. Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur). Comme l’écrit le Daily Telegraph dans une formule imagée que l’on n’ose pas traduire ici : « The entire German political establishment has been caught with its environmental trousers down » et l’Allemagne rouvre des centrales à charbon à tour de bras. C’est largement la prétention de Boris John-son à atteindre le “zéro carbone” au Royaume-Uni en 2030 à un coût exorbitant pour les Britanniques qui l’a forcé à démissionner. Serons-nous les derniers à jouer à sauver la planète quoi qu’il nous en coûte ?
Dans la situation financière et économique actuelle de la France, le champ du climat apparaît comme celui où il est le moins dommageable de faire les économies indispensables. Le président de la SNCF (une entreprise grandiosement réformée il y a cinq ans et toujours subventionnée à hauteur de 13 milliards d’euros par an, bien plus que le budget annuel de la Justice) demande tout d’un coup au nom de la lutte pour le climat la bagatelle de 100 milliards d’euros. À toutes les demandes de ce type, et elles sont nombreuses, la réponse ne doit pas être le chéquier, mais les ciseaux.
* Rémy Prud’homme est docteur en sciences économiques, professeur émérite à l’université Paris-XII. Il a été directeur adjoint de la direction de l’environnement de l’OCDE et a publié notamment le premier manuel d’économie de l’environnement en français (“le Ménagement de la nature”) dès 1980.
L'Humanité
Kay Sage, la Mélancolie surréaliste
ActuLes artistes féminines pionnières #8 Kay Sage a su traduire ses émotions et celles du temps dans des paysages post-apocalyptiques. Une œuvre trop souvent éclipsée par celle de son mari, le peintre Yves Tanguy.
Clotilde MathieuElle est là, assise sur un rocher, de dos, dénudée face à un paysage postapocalyptique, mélancolique. Kay Sage peint cet autoportrait, une de ses dernières toiles, en 1956. Dans le Passage, l’artiste, qui vient de perdre brutalement son mari et perd progressivement la vue, nous emporte dans sa dépression. Ce style sombre, impénétrable, nihiliste, architectural constitue son univers.
Catherine Linn Sage, surnommée Kay, est née en 1898, d’un père sénateur, fortuné, et d’une mère fantasque et névrotique, à Albany, dans l’État de New York, aux États-Unis. Avec sa mère et sa sœur, elle parcourt l’Europe des milieux mondains. Ses parents divorcent, et sa mère sombre dans la dépression, boit, développe une addiction à la morphine que Kay, adolescente, lui injecte. La jeune femme indépendante se sert de ses compétences linguistiques pour subvenir aux besoins maternels. Avec la guerre, leur fortune est bloquée en Italie.
Sa « perspective, idée de la distance et de l’éloignement »
En 1917, elle travaille comme traductrice au Bureau de la censure. Viennent les années 1920. Elle se forme à Rome, à la British School et à l’Académie des beaux-arts. À 22 ans, elle vit, dit-elle, « les jours les plus heureux de (sa) vie ». Dans cette campagne romaine, elle façonne sa « perspective, idée de la distance et de l’éloignement ». Tout s’arrête après son mariage avec le prince Ranieri di San Faustino, avec « dix ans d’une vie jetée aux corbeaux. Aucune raison, aucun but, rien ». Elle se sépare de lui et démarre une vie d’artiste.
En 1932, la Biennale de Venise – où elle découvre des surréalistes et Giorgio de Chirico, dont les compositions sortent tout droit de son imaginaire – est un véritable tournant. Elle se remet fiévreusement à peindre et à écrire, se passionne pour les surréalistes donc, et part s’installer à Milan. En 1936, elle expose pour la première fois à la Galleria del Milone, puis à Paris deux ans plus tard, à la Galerie des beaux-arts. Les œuvres de la jeune Américaine tapent dans l’œil d’Yves Tanguy et d’André Breton, qui y voient le travail d’un homme. Le premier, inventeur de formes et de mondes, deviendra son mari en 1940. Les heures sombres arrivent.
Une référence du surréalisme américain
Elle retourne aux États-Unis, œuvre d’arrache-pied pour préparer l’exil des artistes et de ses amis toujours en France. Elle lance un projet de développement des échanges artistiques franco-américains, qu’elle fait valider par le ministre des Affaires étrangères, ce qui permet à Yves Tanguy, André Breton et au couple Matta de fuir la guerre. À la Libération, Kay Sage et Yves Tanguy achètent une ferme à Woodbury, comprenant deux bâtiments : une maison pour eux et deux ateliers séparés d’une cloison avec une porte. Elle y tient. Une période faste où elle explore les énigmatiques structures d’échafaudages, souvent baignées de lumière crépusculaire, qui caractérisent la plupart de ses peintures.
Sage se fait un nom, devient une référence du surréalisme américain. Elle multiplie les œuvres et les expositions, mais aussi les prix dont le Watson F. Blair de l’Art Institute of Chicago en octobre 1945, sa première grande reconnaissance publique. En 1954, le couple expose au Wadsworth Atheneum de Hartford. L’année suivante, Yves Tanguy est victime d’une hémorragie cérébrale. Elle renonce à la peinture et se consacre à l’écriture, en particulier à la poésie, en poursuivant deux projets : une autobiographie intitulée China Eggs (les Œufs de porcelaine) et un catalogue complet de l’œuvre de son mari. Une fois celui-ci achevé, en 1963, juste avant sa publication, elle se tire une balle en plein cœur.
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En Guinée, le gouvernement annonce la dissolution du FNDC, un collectif contestataire
Publié le : 09/08/2022 - 23:37
FRANCE 24
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Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui dénonce la "gestion unilatérale de la transition" par la junte en Guinée, a été dissous par un arrêté du gouvernement authentifié mardi par l'AFP. Cette décision intervient alors que le collectif préparait une nouvelle manifestation.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un important collectif qui s'oppose depuis plusieurs mois à la junte au pouvoir en Guinée et qui avait été le fer de lance de la contestation contre l'ex-président Condé (2010-2021), a été dissous par un arrêté du gouvernement authentifié mardi 9 août par l'AFP.
"Le présent arrêté (...) prend effet à compter de sa date de signature" samedi, dit le document signé par Mory Condé, ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation.
Le FNDC, coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile, a été à l'initiative des manifestations organisées les 28 et 29 juillet, interdites par les autorités et où cinq personnes ont été tuées, pour dénoncer la "gestion unilatérale de la transition" par la junte.
L'annonce de la dissolution avait fuité, lundi au soir, sur les réseaux sociaux à la suite d'un nouvel appel à manifester du FNDC le 17 août sur l'ensemble du territoire guinéen. "Leur mode opératoire se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l'ordre", a affirmé le gouvernement dans cet arrêté. "Ce groupement de fait (...) provoque des manifestations armées sur les voies et lieux publiques, ayant les agissements d'un groupement de combats et de milices privées."
>> À lire : En Guinée, l'organe législatif valide une transition de trois ans
Ce collectif "mettant en péril l'unité nationale, la paix publique et le vivre ensemble, ne figure pas sur la liste des ONG en Guinée, ni sur la liste des collectifs d'association (...) et encore moins dans le répertoire des ONG agréées en République de Guinée", complète Mory Condé.
"Un coup dur porté à la liberté"
"Nous ne commentons pas cet arrêté du ministre, nous ne nous sentons pas concernés", a réagi auprès de l'AFP Abdoulaye Oumou Sow, chargé de communication du collectif.
Cellou Dalein Diallo, principal opposant guinéen sous l'ancien président Alpha Condé, a condamné cette décision en estimant que c'était "un coup dur porté à la liberté, la justice, la démocratie et la paix", sur les réseaux sociaux.
"Pour nous, s'inscrire dans une logique de la confiscation des libertés des citoyens ou faire taire toutes les voix dissonantes ne fera que compliquer davantage la situation", a réagi l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme et du citoyen (OGDH), qui se dit "très préoccupée" par "la tournure des événements".
Deux des leaders du FNDC, Oumar Sylla alias Foniké Mangué et Ibrahima Diallo, sont détenus depuis les dernières manifestations à la prison civile de Conakry après avoir été inculpés de "participation à un attroupement interdit, de pillages, de destruction de biens publics et privés, de coups et blessures volontaires".
Une absence de dialogue
Le collectif avait suspendu ses mouvements de contestation pour une semaine, dont celui prévu dans tout le pays le 4 août, "à la demande expresse" du chef de l'État bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Cette trêve avait pour "unique objectif de donner une chance à la médiation de la Cédéao pour trouver une issue favorable à la crise en Guinée", avait dit le FNDC.
Le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé le 5 septembre dernier Alpha Condé au pouvoir depuis 2010, s'est engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de trois ans.
La Cédéao a ainsi appelé le 1er août "les autorités guinéennes, la classe politique et la société civile à engager un dialogue inclusif afin de désamorcer la tension et de convenir d'un calendrier et de modalités raisonnables pour le rétablissement pacifique de l'ordre constitutionnel".
Mais la junte refuse "de répondre aux nombreux appels au dialogue sur la transition", a dénoncé lundi le FNDC dans un communiqué critiquant également "l'attitude de défiance chronique" du pouvoir guinéen vis-à-vis de la Cédéao, sa "gestion unilatérale et autoritaire de la transition" et "l'usage illégal d'armes létales dans la gestion des manifestations".
Outre l'ouverture d'un "dialogue crédible" avec les acteurs politiques et la société civile et la fixation d'un délai raisonnable et consensuel sur la durée de la transition, le FNDC exige de la junte la libération sans condition de tous ses militants arrêtés lors des dernières manifestations.
Avec AFP
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Guinée : une information judiciaire pour "assassinats" ouverte contre l'ex-président Condé
Coups d'État au Mali, Burkina Faso et Guinée : la Cédéao se penche sur les sanctions
Valeurs Actuelles
Électrique : l’Europe se mord la queue
La vie ne serait-elle donc qu’un éternel recommencement ? Le 29 avril 1899, la Jamais contente , une voiture construite par la Compagnie générale belge des transports automobiles Jenatzy était la première à franchir la barre, alors mythique, des 100 kilomètres par heure. Les entrailles de ce petit bolide, exposé au musée de la Voiture et du Tourisme de Compiègne, cachaient deux moteurs électriques. À l’époque, ce mode de propulsion surpassait les motorisations à essence et à vapeur. Puis, la place accordée à ce type de motorisation est devenue anecdotique tandis que les moteurs à essence et Diesel s’imposaient tout au long du XXe siècle. Cent trente-six ans après l’exploit de la Jamais contente, le moteur électrique va de nouveau s’imposer. Mais cette fois, de force !
Le 8 juin dernier, les députés du Parlement européen ont adopté un texte actant la fin des ventes de véhicules à moteur thermique neufs dès 2035. Cette proposition faisait partie de huit textes majeurs du paquet Climat, déposé par la Commission européenne il y a un an. Regroupés sous l’intitulé “Fit for 55”, ils visent à réduire de 55 %, par rapport aux niveaux de 1990, les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, protoxyde d’azote) d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Les discussions ont donné lieu à d’âpres batailles : les Verts voulaient interdire les moteurs thermiques dès 2030 tandis que le Parti populaire européen avait déposé un amendement pour réduire les émissions de 90 % en 2035, ce qui aurait sauvé les motorisations hybrides.
Le 28 juin, les ministres de l’écologie des 27 pays membres de l’Union européenne ont trouvé une position commune sur le “Fit for 55”. La Bulgarie, l’Italie, le Portugal, la Roumanie et la Slovaquie avaient demandé de reporter de cinq ans la décision de passer au tout-électrique, de peur de faire face à « des coûts disproportionnés et inutiles pour le secteur automobile comme pour les consommateurs ». L’Allemagne exigeait que soient pris en compte les motorisations hybrides et les carburants liquides non carbonés. Les Vingt-Sept doivent maintenant s’accorder avec le Parlement européen et la Commission pour donner force de loi au “Fit for 55”.
En cas d’accord, le 1er janvier 2035, cette mesure touchera – en Europe seulement – les voitures et les utilitaires à motorisation thermique et hybride, mais pas les camions, les motos, les engins agricoles, les véhicules militaires. « Cela ne concerne que le particulier et l’artisan , constate Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association. La faute des eurodéputés est d’imposer la batterie électrique en ne regardant pas plus loin que le pot d’échappement. » Une fois encore, l’Europe veut se montrer la plus vertueuse.
Si émettre moins de gaz à effet de serre s’entend, l’Union européenne était déjà un bon élève avec, en 2019, près de cinq fois moins de CO2 émis que les États-Unis (13,4 milliards de tonnes) et quatre fois moins que la Chine (11,5 milliards de tonnes). Sur les 2,9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone émis par les Vingt-Sept, 17 % proviennent du transport dont 15 % pour les voitures européennes qui ne contribuent qu’à 2,2 % des émissions mondiales de CO2.
Des professionnels du secteur automobile relèvent que le Parlement européen n’est pas aussi sévère avec l’univers numérique qui, s’il était un pays, serait le cinquième émetteur mondial de CO2 : « C’est comme si, avec tous les efforts faits dans l’automobile, nous vidions une piscine avec une cuillère, et qu’en même temps, on y jetait des seaux d’eau dans notre dos », considère Yves Carra.
Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, le tout-électrique « constitue un grand défi pour notre industrie automobile ». Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, est plus sombre. Le 1er décembre 2021, il déclarait au sommet Reuters Next : « Ce qui a été décidé, c’est d’imposer à l’industrie automobile une électrification qui ajoute 50 % de coûts additionnels à un véhicule conventionnel. Il est impossible que nous répercutions 50 % de coûts additionnels au consommateur final. »
Une technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie
En janvier 2022, il en remettait une couche dans un entretien à quatre quotidiens européens : « Ce qui est clair est que l’électrification est la technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie. » Il mettait en garde : « Il ne faut pas perdre de vue que nous risquons de perdre les classes moyennes, qui ne pourront plus acheter de voiture. » Un motif d’inquiétude aussi soulevé par l’Association européenne des constructeurs automobile.
Les autres grands de l’automobile – à l’exception de Volvo et de Ford -ne sont guère plus emballés par la décision européenne. Elle va leur coûter très cher : 73 milliards d’euros en cinq ans chez Volkswagen, 40 milliards en dix ans chez Mercedes-Benz Group, 30 milliards entre 2021 et 2025 chez Stellantis. « Nous allons tenir nos engagements, mais c’est un grand saut dans le vide et un sabordage industriel », considère Luc Chatel, président de La Plateforme de l’automobile. Sabordage industriel, le mot est lâché et on comprend mieux les craintes de Carlos Tavares, qui redoute une casse sociale dans les 4 000 entreprises du secteur : il faut trois personnes pour assembler les 70 pièces d’un moteur électrique contre cinq pour les 300 pièces d’un moteur thermique. « On chiffre à au moins 100 000 les pertes potentielles d’emplois dans la filière en France d’ici à 2035, sous l’impact de ces transformations », expliquait Luc Chatel lors d’une table ronde organisée, en juin dernier, par Le Lab de la filière auto.
En fait, le sabordage est double. Les constructeurs américains et chinois ne vont pas cesser de vendre des véhicules thermiques. Ensuite, passer au 100 % électrique (la part de marché de cette motorisation a atteint 12,1 % en France au 1er semestre) revient à donner les clés du véhicule électrique à l’Asie, car le marché de la batterie – elle représente 40 % du prix de la voiture – est entre ses mains : selon Statista, le chinois CATL contrôlait, en 2021, 32,5 % du marché des batteries pour voitures électriques ; il est suivi par le sud-coréen LG Chem (21,5 %), le japonais Panasonic (14,7 %), le chinois BYD (6,9 %), les sud-coréens Samsung SDI (5,4 %) et SK Innovation (5,1 %). Autant dire que l’Europe risque de perdre sa souveraineté automobile au profit de l’Asie et surtout de la Chine.
Les gouvernements européens ont beau s’entendre pour créer l’Airbus européen des batteries, celles-ci renfermeront toujours des terres rares, du lithium, du cobalt, du nickel ; beaucoup d’éléments extraits, raffinés ou contrôlés par les Chinois. « Notre dépendance à l’égard de la Chine est très forte, puisque ce pays fournit 60 % des 30 matières premières critiques », expliquait Guillaume Pitron, auteur de la Guerre des métaux rares : la face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent), lors de la table ronde du Lab de la filière auto.
Passer de la dépendance au pétrole à la dépendance aux terres rares
Or, la demande européenne va exploser pour répondre aux objectifs de la transition énergétique qui, outre la voiture électrique, repose sur les panneaux solaires, les éoliennes, etc. Avec le risque de voir les prix des batteries (et donc des voitures électriques dont le prix est, aujourd’hui, supérieur de 40 % à un modèle thermique équivalent) propulsés à la hausse, car, dans un premier temps, tout ne pourra pas venir du recyclage. L’université catholique de Louvain a calculé qu’en 2050, il faudrait deux fois plus de nickel, quatre fois plus de cobalt, 26 fois plus de terres rares et 35 fois plus de lithium…
« Nous allons passer d’une dépendance au pétrole avec quelques pays à une dépendance à une seule et même nation, la Chine , résume Yves Carra. Tout le monde le sait sauf les députés européens. » Ceux-ci ont par ailleurs fermé les yeux sur les conditions de travail et surtout sur le très polluant processus de fabrication des batteries : il faut rouler 70 000 kilomètres en voiture électrique pour compenser les émissions de CO2 de ce processus. Pour autant que l’électricité ne provienne pas d’une centrale à charbon…
RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, est parti sur une hypothèse de 15,6 millions de véhicules électriques en 2035 sur un parc total de 38 millions de voitures. Elles consommeront environ 40 térawattheures, soit 8 % de la production actuelle d’électricité totale de la France et autant que la consommation annuelle du Danemark. RTE assure que la production d’électricité pourra répondre à ce surcroît de demande : « Lors des périodes de forte consommation, ou lorsque la production décarbonée est peu disponible (indisponibilité du parc nucléaire, peu d’énergie renouvelable), des moyens thermiques peuvent être sollicités. À l’horizon 2035, le recours aux moyens thermiques pourra continuer à se produire, et notamment lors des pics de charge. Néanmoins, compte tenu de la progression attendue du parc renouvelable, le recours à l’énergie carbonée se réduira, et ce malgré l’augmentation de la consommation associée au parc de véhicules électriques » , explique un expert chez RTE.
Le problème semble moins lié aux pics de circulation qu’aux moments où le propriétaire d’un véhicule électrique aura décidé de recharger sa batterie. Aujourd’hui, 80 % des recharges se font à domicile ou sur le lieu de travail, les 20 % restant sur une des 62 000 bornes installées en France. C’est 38 000 de moins que ce que prévoyaient, en 2020, les ministères des Transports et de la Transition écologique pour la fin de 2021. Un retard dû à la crise sanitaire et à la pénurie de composants électroniques. Le cabinet EY estime qu’en 2035, il faudra, en Europe, 65 millions de bornes – dont 2 % de bornes rapides – (56 millions en résidentiel et 9 millions en itinérance), pour un investissement cumulé de 115 milliards d’euros entre 2022 et 2035. De nombreux constructeurs et industriels redoutent de devoir passer à la caisse pour installer, à leurs frais, des bornes de recharge. Tesla l’a déjà fait, et depuis longtemps.
Известия (RUS)
Число пострадавших во время ЧП в Новофедоровке увеличилось до 13
Число пострадавших в результате детонации авиационных боеприпасов на аэродроме Саки в районе поселка Новофедоровка в Крыму увеличилось до 13 человек. Об этом в среду, 10 августа, сообщили в минздраве региона.
ЧП на территории аэродрома Саки в крымской Новофедоровке. Главное
«По состоянию на 08:30 мск в результате происшествия пострадало 13 человек и один человек погиб. В ГБУЗ РК «Сакская районная больница» на амбулаторном этапе оказана медицинская помощь 10 пострадавшим, в том числе двум несовершеннолетним. Все они получили травмы легкой степени тяжести», — говорится в Telegram-канале минздрава.
В сообщении отмечается, что один пациент продолжает стационарное лечение в районной больнице. Двое пострадавших самостоятельно обратились за медицинской помощью. После оказания необходимой помощи они были отправлены домой.
О взрывах на территории аэродрома Саки стало известно накануне. Около 15:20 мск на обвалованной площадке хранения произошла детонация нескольких авиационных боеприпасов. В результате взрыва возник пожар.
В тот же день глава полуострова Сергей Аксенов заявил об усилении мер для обеспечения безопасности объектов инфраструктуры и населения. В радиусе 5 км были установлены ограждения, действовали экипажи ГИБДД и пешие патрули с целью исключить ранения местных жителей. Советник главы республики Олег Крючков также сообщил, что из домов, которые находятся близ курортного поселка Новофедоровка, эвакуировали порядка 30 человек.
В Минобороны РФ исключили вероятность обстрела. Согласно докладу ведомства с места, «никакого огневого воздействия по обвалованной площадке хранения боеприпасов на аэродроме не было».
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L'Humanité
Disparition. Olivia Newton-John, la star de Grease s’est éteinte
Nos recommandations culturellesL’actrice et chanteuse australo-britannique luttait depuis 30 ans contre un cancer du sein. Elle est morte, le 8 août, à l’âge de 73 ans.
Emma NeigeOlivia Newton-John luttait contre le cancer du sein depuis plus de trois décennies, son premier diagnostic ayant été posé en 1992 alors qu’elle avait 44 ans. En rémission en 2017, sa maladie a refait surface. L’artiste mettait toute son énergie et sa notoriété au service de la lutte contre la maladie. «Olivia a été un symbole de triomphe et d’espoir depuis 30 ans en partageant son expérience sur le cancer du sein», a écrit son époux, précisant qu’un fonds à son nom avait été créé afin de financer la recherche sur un traitement à base de plantes médicinales, l’«Olivia Newton-John Foundation Fund».
Dame Olivia Newton-John s’est éteinte paisiblement dans son ranch en Californie du Sud entourée de sa famille et de ses amis. John Easterling, son mari, sur ses réseaux sociaux le 8 août 2022
Mondialement connue pour son rôle de Sandy aux côtés de John Travolta, dans Grease. Dans les salles françaises, le film a fait 6 millions d’entrées. Tout le monde fredonnait « Summer nights » et « You’re the one that I want ». Ce succès planétaire est le climax de sa carrière cinématographique. Lors de sa sortie en 1980, Xanadu fera un flop même s’il est depuis devenu culte dans la communauté LGBTQIA + de Los Angeles. Ses retrouvailles avec Travolta dans Two of a Kind sont également un échec commercial. Dès lors, elle se consacrera surtout à la chanson et à son ranch californien où elle vivait entourée d’animaux.
Anoblie par la reine Elizabeth II
Celle que la reine Elizabeth II a élevée au rang de « Dame commandeur de l’ordre de l’Empire britannique » a été l’une des chanteuses les plus populaires des années 1970 et 1980, avec des tubes tels «I Honestly Love You», «Physical», «Have You Never Been Mellow», ainsi que ceux issus des bandes originales de Grease et Xanadu.
En 1974, Olivia Newton-John représentait la Grande-Bretagne à l’Eurovision avec la chanson Long Live Love. Elle termine 4e, s’inclinant derrière… Abba.
Proche de ses fans, elle était une grande alliée de la communauté LGBTQIA +. Dans les années 1980 déjà, elle n’hésite pas à inclure des couples homosexuels dans ses clips et se produit à de nombreuses reprises à la Pride de Los Angeles. La star a également milité pour les causes environnementales et animales. Son plus grand combat reste celui pour la recherche. Aussi, plutôt que des fleurs, la famille a fait un appel aux dons pour son organisation de lutte contre le cancer.
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“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”
Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?
François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.
Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?
Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.
Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…
La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.
À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?
Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?
En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?
En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?
Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?
Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.
À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.
Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?
Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?
Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?
Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…
Comment expliquez-vous que ce système perdure ?
Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.
Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?
Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.
Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.
Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…
Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.
Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.
Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?
Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.
Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?
Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.
Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?
En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.
Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.
France24 - Monde
Burkina Faso : 15 soldats tués dans une double attaque à l'engin explosif
Publié le : 09/08/2022 - 20:16
FRANCE 24
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Quinze soldats burkinabè ont été tués mardi lors d'une double attaque à l'engin explosif commise par des jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, a annoncé l'état-major des armées.
Au moins 15 soldats ont été tués mardi dans le nord du Burkina Faso par deux explosions qui ont touché un véhicule de transport blindé puis des soldats qui s'étaient précipités au secours des premières victimes, a indiqué l'armée, mardi 9 août, dans un communiqué.
Cette double attaque "à l'engin explosif improvisé s'est produite sur l'axe Bourzanga-Djibo", dans la région du Centre-Nord, selon l'état-major. "Le bilan des deux incidents fait état de 15 militaires tombés et d'un blessé" et a aussi occasionné "des dégâts matériels", ajoute-t-il.
Elle a été commise "lors d'une mission d'escorte conduite par une unité militaire du 14e régiment interarmes (RIA)", indique l'état-major. "Un des véhicules du convoi, transportant des combattants, a en effet sauté sur un engin explosif à hauteur de la localité de Namsiguia", dans la province du Bam, précise-t-il. "Alors que s'organisaient les opérations de secours et de sécurisation, un deuxième engin a manifestement été activé à distance, causant de nombreuses victimes".
Selon l'armée, "des renforts ont immédiatement été dépêchés sur les lieux de l'incident pour assurer l'évacuation des victimes" et "des opérations de sécurisation sont actuellement en cours dans la zone". Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque. Une enquête a été ouverte pour en déterminer les auteurs, a indiqué l'armée.
La violence de mouvements armés jihadistes
Lundi, au moins dix civils, dont quatre supplétifs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ont été tués lors d'une attaque de jihadistes présumés, toujours dans le nord du Burkina, selon des sources sécuritaires et locales.
Jeudi dernier, ce sont neuf supplétifs de l'armée et quatre soldats qui avaient été tués dans une attaque contre une unité du détachement militaire de Bourzanga qui coordonnait une action offensive avec un groupe de VDP, selon l'armée. Le nord et l'est du Burkina sont les deux régions les plus touchées par les attaques jihadistes, mais les autres régions ne sont pas pour autant épargnées.
Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés. Plus de 40 % du territoire du Burkina est hors du contrôle de l'État, selon des chiffres officiels.
Le 24 janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste. Mais la situation sécuritaire ne s'est pas améliorée et les attaques attribuées aux groupes jihadistes se sont même multipliées ces derniers mois, visant indifféremment civils et militaires.
Avec AFP et Reuters
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La Cédéao lève les sanctions économiques au Mali, accord pour deux ans de transition au Burkina
Une nouvelle attaque dans le nord du Burkina Faso fait au moins cinquante morts
Plusieurs gendarmes tués lors d'une attaque dans le nord du Burkina Faso
Известия (RUS)
Бывшие работники обвинили Kimberly-Clark в принудительном труде
Рабочие малайзийского производителя перчаток Brightway Holdings подали иск против американской компании Kimberly-Clark и австралийской Ansell, обвинив их в «сознательном получении прибыли» от предполагаемого использования принудительного труда. Об этом в среду, 10 августа, сообщает агентство Reuters.
Заразили планету: маски и перчатки стали проблемой для экологии
Эксперты ООН увидели двунаправленный эффект COVID-19 для окружающей среды
В иске, поданном накануне вечером в Федеральный окружной суд округа Колумбия (США), 13 бывших рабочих потребовали от компаний возмещения ущерба. В жалобе указано, что рабочие трудились много часов с небольшим количеством выходных дней или вообще без них, а их паспорта были изъяты. При этом, по словам рабочих-мигрантов, компании платили большие суммы посредникам за наем на работу.
Кроме того, утверждается, что руководство Kimberly-Clark и Ansell знало о предполагаемых нарушениях. Они в том числе были выявлены на предприятиях в ходе проверок по соблюдению трудового законодательства.
«Таким образом эти компании не могут отрицать, что им было известно о принудительном труде в Brightway», — сказал Терренс Коллингсворт, юрист организации International Rights Advocates, представляющий интересы рабочих.
Еще в декабре 2020 года правоохранители Малайзии обнаружили, что рабочие Brightway Holdings живут в транспортных контейнерах в условиях, близких к рабству. Год спустя в США запретили ввоз продукции Brightway Holdings «из-за подозрений в применении принудительного труда».
Малайзия является крупнейшим в мире производителем резиновых перчаток, ее фабрики были особенно нагружены с начала пандемии коронавируса.
Ранее, 9 августа, сообщалось, что производители солнечных панелей в США столкнулись с трудностями после принятия закона, который фактически устанавливает запрет на импорт товаров, изготовленных в Синьцзян-Уйгурском автономном районе (СУАР) Китая. Закон, подписанный в декабре 2021 года президентом США Джо Байденом, предусматривает санкции в отношении физических лиц и организаций, несущих ответственность за якобы использование «принудительного труда» в этом регионе Китая.
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L'Humanité
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »
Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.
Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.
31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.
Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »
Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé
Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.
Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.
Une course haletante depuis ce printemps
On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.
C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».
Une sorte de « J’accuse », peut-être...
On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?
Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».
Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.
En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »
La une de l'Humanité du 1er août 1914.
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Jean Jaurès France24 - Monde
En tournée, Antony Blinken appelle à un "véritable partenariat" avec les pays africains
Publié le : 09/08/2022 - 11:17
FRANCE 24
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S'exprimant lundi à Pretoria, la capitale sud-africaine, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré que les États-Unis ne considéraient pas la région comme le "dernier terrain de jeu dans une compétition entre grandes puissances" et qu'ils souhaitaient un "véritable partenariat" avec l'Afrique.
Washington veut un "véritable partenariat" avec l'Afrique, a annoncé lundi 8 août à Pretoria le secrétaire d'État américain Antony Blinken, tout en assurant que les États-Unis ne cherchent pas à "surpasser" l'influence des autres puissances mondiales sur le continent, Chine et Russie en tête.
"Ce que nous recherchons avant tout, c'est un véritable partenariat entre les États-Unis et l'Afrique. Nous ne voulons pas d'une relation déséquilibrée ou transactionnelle", a déclaré Antony Blinken, au cours d'un point-presse avec son homologue sud-africaine Naledi Pandor.
"Le États-Unis ne dicteront pas les choix de l'Afrique et personne d'autre ne devrait le faire", a-t-il affirmé un peu plus tard, dans un discours à l'Université de Pretoria. "Le droit de faire ces choix appartient aux Africains seuls". "Trop souvent, les nations africaines ont été traitées comme des instruments du progrès des autres nations, plutôt que comme les auteurs de leur propre progrès", a-t-il insisté.
Lutte contre les groupes extrémistes
Au même moment, Washington dévoilait un document d'orientation annonçant une refonte tous azimuts de sa politique en Afrique subsaharienne, où les Américains entendent contrer la présence russe et chinoise et développer notamment des approches non militaires contre le terrorisme.
Cette nouvelle stratégie, qui reconnaît au passage l'importance démographique croissante de l'Afrique, son poids à l'ONU tout comme ses immenses ressources naturelles et ses opportunités, intervient à un moment où l'accent mis par les États-Unis sur la lutte militaire contre les groupes extrémistes en Afrique est critiqué pour son inefficacité.
"La mauvaise gouvernance, l'exclusion et la corruption inhérentes aux démocraties faibles les rendent plus vulnérables aux mouvements extrémistes, ainsi qu'aux ingérences étrangères", a souligné Antony Blinken. "Cela inclut (la société) Wagner soutenue par le Kremlin, qui exploite l'instabilité pour piller les ressources et commet des abus en toute impunité", a-t-il ajouté.
Contrecarrer l'influence russe sur le continent
Sa visite à Pretoria, première étape d'une tournée africaine qui doit le mener ces prochains jours à Kinshasa et Kigali, vise à tenter de rapprocher la diplomatie sud-africaine du camp occidental et contrecarrer l'influence russe sur le continent, ont avancé plusieurs experts. Elle suit de peu la tournée en Afrique fin juillet de son homologue russe Sergueï Lavrov.
Mais lundi, le secrétaire d'État, bilingue anglais-français, a juré que son pays ne considérait pas la région comme le "dernier terrain de jeu dans une compétition entre grandes puissances". "Ce n'est fondamentalement pas ainsi que nous voyons les choses", a-t-il insisté. "Notre engagement en faveur d'un partenariat renforcé avec l'Afrique ne consiste pas à essayer de surpasser qui que ce soit".
L'attention des États-Unis pour l'Afrique a souvent été reléguée au second plan et le gouvernement américain dit vouloir changer de dynamique.
Avec AFP
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Diplomatie américaine : Antony Blinken en Afrique pour contrer l'influence russe
Visite de l'ONU en Chine : les États-Unis restent "préoccupés"
LE FIL DU 24 AVRIL
Ukraine : Volodymyr Zelensky rencontre le chef de la diplomatie américaine à Kiev
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Changer de chauffage
Un jour, j’ai décidé de remplacer ma chaudière au fuel par une pompe à chaleur (PAC) : 13 000 euros. En réalité, la PAC ne supprime pas la chaudière classique car, prudents – et la suite montrera qu’ils n’avaient pas tort -, les installateurs recommandent de conserver une chaudière d’appoint. Au cas où. Quel bilan ? Pendant deux ans, la PAC a fonctionné avec un ronronnement incessant et une explosion de la facture d’électricité. Puis il y eut la panne. Une panne puis deux. Pour chaque panne, comptez huit mois d’attente. Car les plombiers de base qui ont reçu leur formation PAC ne sont pas assez pointus pour réparer les pannes. Il faut faire appel au constructeur. Qui lui, est bien plus intéressé par installer de nouvelles PAC que par réparer les anciennes. Après deux pannes, plus de nouvelles. Exit la PAC. Retour à la chaudière au fuel. Bonne nouvelle : le ronronnement a cessé la nuit.
Trier ses déchets
Il faut recycler et pour recycler ses déchets, il faut les trier. Les communes ont installé des containers dédiés à cet effet. Les uns pour les emballages et le papier et les autres pour le verre. L’expérience montre que le tri est un désastre. Il faut savoir que lorsque le mauvais tri dépasse un certain seuil, l’ensemble de la benne est déclassé et n’est pas recyclé. Ainsi, il suffit d’un sac noué ou de quelques bouteilles dans le bac jaune pour que le container entier parte en incinérateur. Un margoulin irresponsable peut annuler les efforts des autres. Aussi, chaque soir, je fouille dans les poubelles pour en retirer les bouteilles que je porte consciencieusement dans le bac prévu à cet effet, 50 mètres plus loin. Mais comme les gens ont compris que le tri qu’ils faisaient ne servait à rien, ils ne le font même plus. Mieux, quand les communes en ont assez de payer des pénalités pour mauvais tri, elles suppriment les bacs dédiés et ne conservent que les containers d’ordures en mélange ! Un désastre. Idem pour le compostage des déchets organiques. Qui dit petit jardin dit petit composteur, certes, mais composteur tout de même. Les mouches et les guêpes, passe encore, mais quand les rats sont arrivés, j’ai dit “stop”.
“À nous de vous faire préférer le train”
Le train plutôt que la voiture. Certes. Mais 9 fois sur 10, le voyage en voiture est moins cher qu’en train. À deux, c’est 10 fois sur 10. Comment est-il possible qu’en plein défi climatique, la SNCF ait augmenté ses tarifs de 10 % ? Cherchez l’erreur. Voyager en train plutôt qu’en avion. Certes, là aussi. Mettons sur un Paris-Lisbonne. Vous avez le choix entre trois heures en avion pour moins de 100 euros ou vingt-huit heures en train avec deux changements pour 260 euros. Cherchez (encore) l’erreur.
Changer de voiture
« Monsieur le propriétaire, j’envisage de changer mon véhicule diesel et de le remplacer par une voiture électrique. Mais avant de procéder à cet achat, pourriez-vous m’indiquer si la copropriété a prévu d’équiper le parking de prises de rechargement ? » Réponse : « Cher Monsieur. Cette question a été évoquée à la dernière assemblée générale et j’ai le regret de vous informer que la copropriété n’a pas prévu d’équiper le parking de prises de rechargement. » Quel est l’intérêt d’un propriétaire d’effectuer et de payer des travaux qui ne lui servent personnellement à rien ? Cherchez (toujours) l’erreur.
Isoler son habitation
C’est le nouveau dada écolo. Seulement voilà : les travaux sont à la charge du propriétaire pour réduire la consommation d’énergie… du locataire. Faute de pouvoir isoler par l’extérieur (qui suppose une décision de la copropriété), il est toujours possible de tenter une isolation par l’intérieur : 20 centimètres de moins sur chaque mur. Sur un studio de 18 mètres carrés, cela compte. Sans pouvoir majorer le loyer d’un euro, corseté qu’il est par la loi Alur. Voire en étant même obligé de le réduire, puisque la surface a diminué. Isoler la toiture ? Dans une copropriété, la toiture est financée par la copropriété, mais il faut reconnaître que l’isolation n’intéresse en vérité que les occupants du dernier étage. Quel est l’intérêt des copropriétaires de financer des travaux pour le confort de quelques-uns ? Et donc, pas d’isolation. Chercher des aides pour financer ses travaux ? Essayez, vous verrez ! C’est fou ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.
Investir dans les renouvelables
Il fut un temps où la mode était aux éoliennes. Un grand fabricant mondial – Abengoa – a eu besoin de capitaux. J’ai donc investi une grosse somme d’argent sur le conseil avisé de mon “conseiller financier” de la banque Barclays. Trois mois après, la société s’écroule et décide une “restructuration de sa dette”. J’explique. Un jour vous avez une obligation qui vaut 100 et le lendemain, après la fameuse restructuration, elle ne vaut plus que 1. Quant à mon “expert” en carambouille, il continue tranquillement sa vie professionnelle.
Je ne me décourage pas. La mode des éoliennes passée, le vent a tourné en direction du solaire. Les parlementaires, les ministres ont fignolé leur discours en faveur d’un « plan solaire ». Je repère une start-up prometteuse. Française de surcroît. Une pépite à haut potentiel. L’équipe a mis au point un processus qui permet une accélération des mouvements des cellules photovoltaïques qui à son tour produit de l’électricité. Le rendement est amélioré de 15 %. Formidable. Je deviens actionnaire de lancement. Sauf que l’année qui suit, les Chinois se mettent eux aussi aux panneaux solaires et inondent le marché européen. Exit , la pépite. Et le capital investi a perdu 80 % de sa valeur.
On peut aussi installer des panneaux solaires soi-même. En théorie, la chose est facile. Il y a même des kits. À condition d’avoir les autorisations qui, évidemment, dépendent du lieu d’accrochage (au sol ou sur le toit). Il y a aussi un effet de seuil car avant une dizaine de panneaux, le coût est prohibitif. Mais les vraies difficultés commencent quand il s’agit de raccorder sa production au réseau ou pour sa propre consommation. Là encore, c’est fabuleux ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.
Conclusion
Je crois avoir fait preuve de bonne volonté. J’ai essayé toute la panoplie de l’écoattitude. Cette année, je passe même mes vacances à pied. Cinq cents kilomètres sur le GR 34. Ce sera ma contribution à la survie des ours polaires ! Un dernier mot : quand la Chine programme d’ouvrir de nouvelles mines, l’Union européenne vote la fin des touillettes en plastique et la Ville de Paris mise sur les déplacements en trottinette. En réaction à la guerre en Ukraine, les deux principales décisions furent d’importer du gaz de schiste américain et de rouvrir les centrales à charbon. L’urgence climatique est la première victime de la guerre. Entre les discours convulsifs, l’inertie générale et les décisions des fanfarons, le citoyen écolo de base est totalement perdu.
* Nicolas-Jean Brehon est enseignant à Sciences Po Rennes.
France24 - Monde
Renseignement en sources ouvertes : avec l'Osint, tous espions ?
Publié le : 09/08/2022 - 16:00
Ali LAIDI
L'Osint, pour "open source intelligence", est une pratique qui permet d'obtenir des informations, y compris dans des environnements difficiles comme la guerre en Ukraine. Grâce aux téléphones portables et aux réseaux sociaux, on a accès quasiment en direct aux informations concernant les frappes, les combats, les déplacements de troupes et les pertes des deux armées. Pour en parler, Ali Laïdi reçoit Nicolas de Rycke, consultant associé au cabinet d'intelligence économique Axis&Co.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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LE FIL DU 9 AOÛT
Ukraine : de nouvelles frappes à Nikopol et des explosions sur la péninsule ukrainienne de Crimée
Le fil du 6 août
Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia est "gravement endommagée"
LE FIL DU 4 AOÛT
Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse Amnesty de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie
New York Times - World
Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield
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Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.
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Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.
Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.
By Alissa J. Rubin
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When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.
Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.
For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”
I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.
There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.
Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:
It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.
The “Iliad” is also startlingly psychological.
After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.
Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.
The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.
My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)
Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.
The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.
When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.
Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.
Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.
I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.
Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.
I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).
But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.
I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.
I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.
Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,” which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.
There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.
For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.
And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.
Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.
There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.
Audio produced by Jack D’Isidoro.
The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy
When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.
Read the full poem.
Could Have, by Wislawa Szymborska
It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.
Read the full poem.
From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney
and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.
Read the full poem.
Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden
About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along
Read the full poem.
September 1, 1939, by W.H. Auden
Faces along the barCling to their average day:…Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night
Read the full poem.
Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats
We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,…O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.
Read the full poem.
The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish
And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.
Read the full poem.
Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath
I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.
Read the full poem.
Those Winter Sundays, by Robert Hayden
Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.
Read the full poem.
The Journey of the Magi, by T.S. Eliot
. . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …
Read the full poem.
The Iliad, Book 24, by Homer
The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …
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Известия (RUS)
В Мраморном море досмотрят два идущих на Украину судна
Совместный координационный центр (СКЦ) 9 августа предварительно одобрил проход двух судов для вывоза зерна с Украины в порты Черноморск и Южный, их досмотрят в Мраморном море, заявили в ООН.
Истина в зерне: кто обеспечит сопровождение украинских судов в Черном море
На переговорах в Каире глава МИД РФ сообщил о третьей стороне, которая также будет заниматься исполнением соглашения о вывозе пшеницы
«Совместный координационный центр одобрил проход по гуманитарному коридору в рамках инициативы по вывозу зерна через Черное море двух судов, которым еще предстоит пройти досмотр», — говорится в сообщении.
Как отмечается, сухогрузы Petrel и Brave Commander пройдут проверку СКЦ в Мраморном море, откуда позже отправятся в Черноморск и Южный.
Добавляется, что в среду также пройдут проверку суда Mustafa Necati, Sacura и Arizona, вышедшие ранее из украинских портов.
Начиная с 1 августа из украинских портов вышли 12 судов, на борту которых в совокупности находится 375 тыс. т сельхозпродукции. Также отмечается, что в понедельник еще два сухогруза с кукурузой и мукой вышли из украинского Черноморска в Либерию («Оушен Лион») и Турцию («Рахми Яджи») в рамках «Инициативы о взаимопонимании по безопасной транспортировке зерна из портов Украины».
По словам министра инфраструктуры Украины Александра Кубракова, планируется обеспечить обработку портами не менее 100 судов ежемесячно. Таким образом в ближайшие месяцы Киев сможет экспортировать через порты Украины около 3 млн т продукции каждый месяц.
Ранее, 22 июля, в Стамбуле была заключена «продуктовая сделка». Она обеспечивает беспрепятственные поставки украинского зерна, а также российских продовольствия и удобрений на мировые рынки. Пакет документов, которые в том числе предполагают подключение ООН к снятию ограничений на экспорт, подписали глава Минобороны РФ Сергей Шойгу и генсек ООН Антониу Гутерриш.
В то же время соглашение с Турцией и ООН об экспорте зерна подписала украинская делегация. Срок его действия составляет 120 дней с возможностью продления.
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New York Times - World
Ciudad de México anunció el fin del abuso policial. Los reportes de mala conducta siguieron en aumento
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Los policías y funcionarios de la capital han hecho caso omiso ante la conducta indebida de sus agentes, afirman funcionarios y exfuncionarios de la policía, lo que deja a las víctimas de los abusos con pocas alternativas.
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Por Steve Fisher y Maria Abi-Habib
CIUDAD DE MÉXICO — Juan Carlos García Cortés estaba haciendo mandados en su motoneta en Ciudad de México cuando un taxi le cortó el paso y dos hombres saltaron de él. Lo empujaron en la parte trasera, le pusieron una chamarra en la cabeza y comenzaron a golpearlo.
Los secuestradores de García no eran delincuentes callejeros, sino miembros de la recién creada unidad de élite de la policía de Ciudad de México encargada de combatir el secuestro y la extorsión, los mismos delitos que se le infligieron a García.
Tras golpear a García, los agentes lo amenazaron con acusarlo de homicidio si no les pagaba 50.000 pesos, unos 2500 dólares, según una denuncia formal presentada ante la fiscalía y las declaraciones de la familia García. Era más de lo que ganaba en ocho meses en un puesto de tacos donde trabajaba.
México tiene desde hace tiempo grandes problemas de corrupción en sus fuerzas policiales. Sin embargo, la ambiciosa jefa de gobierno de Ciudad de México, Claudia Sheinbaum, una de las principales aspirantes a suceder al presidente del país, ha hecho de la erradicación de la corrupción oficial en su propia fuerza una prioridad.
En junio de 2020, a poco más de un año y medio de asumir el cargo, anunció el éxito: “Todas las prácticas que tuvieran que ver con tortura, ilegalidad, etcétera, están totalmente canceladas”, dijo Sheinbaum en una conferencia de prensa.
Sin embargo, el calvario de García ocurrió en 2021.
El episodio está entre miles de denuncias de mala conducta presentadas por los residentes de la Ciudad de México contra la principal fuerza policial de la capital en los últimos años, a pesar de la declaración de la jefa de gobierno. Incluso altos mandos de la policía dicen que la corrupción no ha sido erradicada de la fuerza de más de 81.000 oficiales. Los números lo confirman.
Entrevistas con agentes de policía actuales y retirados, registros gubernamentales y documentos revisados por The New York Times sobre detenciones ilegales y secuestros muestran que el cuerpo de policía de Sheinbaum ha empeorado, en ciertos aspectos, desde que asumió el cargo.
En lugar de frenar los abusos físicos y las detenciones falsas, los policías y los funcionarios de la ciudad han hecho caso omiso, según afirman funcionarios y exfuncionarios de la policía, dejando a menudo a las víctimas, muchas de ellas pobres, con pocas alternativas después de soportar violentos abusos de los derechos humanos.
En los casi cuatro años transcurridos desde que Sheinbaum asumió su cargo, la comisión de derechos humanos de la ciudad ha recibido más de 5000 informes contra la policía clasificados como actos contra la integridad física y violaciones a la libertad personal, incidentes que incluyen detenciones ilegales, torturas y amenazas de muerte.
Solo en 2021 se recibieron más de 1900 denuncias de este tipo, la cifra más alta en un solo año desde 2004, cuando la comisión empezó a clasificar públicamente los tipos de reclamos presentados contra empleados del gobierno.
Las denuncias de tortura, según la comisión, incluyen descargas eléctricas, estrangulamiento, ejecuciones simuladas y agresiones sexuales. En los primeros seis meses de 2022, la comisión recibió más denuncias en comparación con el mismo periodo del año pasado.
La comisión —dirigida por un funcionario elegido por el Congreso de Ciudad de México— revisa cada informe y luego lo remite al departamento correspondiente para su investigación. Una portavoz de la policía le dijo al Times que, desde 2019, 477 agentes han sido despedidos por no respetar los principios de la fuerza o por no superar la verificación de antecedentes.
El aumento de las denuncias de mala conducta podría ser una señal de que los residentes tienen más formas de reportar los abusos que bajo la gestión del anterior jefe de gobierno, dijo Pablo Vázquez Camacho, subsecretario de participación ciudadana y prevención del delito de la ciudad.
“Hay una mayor apertura a denunciar por parte de las propias personas”, dijo. “Es probable que se abran más expedientes de investigación porque se está investigando más”.
Sin embargo, Vázquez discrepó con la opinión de Sheinbaum de que la corrupción policial, incluida la extorsión a los ciudadanos, haya terminado. “Sería poco realista hablar de que se ha erradicado por completo”, dijo. “Pero estamos en vías de erradicación”.
El repunte de las denuncias de abuso policial también podría estar vinculado a los poderes de investigación e inteligencia más amplios que se les otorgaron a los oficiales, a partir de 2019, para combatir el crimen, según Miguel Garza, director del Instituto para la Seguridad y la Democracia, un centro de investigación mexicano.
Las principales responsabilidades del grupo de trabajo se ampliaron más allá de patrullar las calles para investigar delitos que van desde el tráfico de drogas hasta homicidios, e incluyeron la creación de una fuerza especial en 2019 centrada en combatir la extorsión y el secuestro.
“Hay presión de los mandos para que haya resultados”, dijo Garza, comandante retirado de la policía de Ciudad de México. “Lo que buscan es que la gente se quede, por ejemplo, en prisión preventiva y si para eso tienen que a lo mejor simular que la persona traía droga”.
Los abusos de la policía se dirigen en gran medida a los residentes de bajos ingresos, que a menudo no pueden permitirse una representación legal, según agentes de policía actuales y retirados.
“Están enfocados en estos grupos vulnerables que ellos creen que no tienen los conocimientos, la educación, los estudios, para poder defender sus derechos”, dijo Jaime Ramón Bernal García, un policía retirado de Ciudad de México que fue acusado de desobedecer una orden y despedido en 2014. Dijo que su despido se produjo después de haber exigido mejores condiciones laborales para los policías. Posteriormente, fundó una organización sin fines de lucro que promueve los derechos laborales de los agentes de la ley.
Aun así, el despacho de Sheinbaum reafirmó los logros de la jefa de gobierno.
“Todas las prácticas relacionadas con tortura y detenciones ilegales han dejado de presentarse”, dijo la oficina de la jefa de gobierno al Times en un comunicado en marzo. El mes pasado, la oficina le dijo al Times que la fuerza también había reforzado su formación en derechos humanos este año para abordar el comportamiento citado en los casos más comunes de mala conducta policial.
“Queremos que la ciudadanía sepa que no vamos a permitir ni tolerar estas acciones”, dijo el despacho de Sheinbaum.
La afirmación de la jefa de gobierno de que su gestión ha reformado la policía de la capital mexicana refleja un impulso nacional más amplio para transformar las fuerzas de seguridad del país en la presidencia de Andrés Manuel López Obrador, con el fin de erradicar la corrupción del gobierno.
Poco después de asumir el cargo a finales de 2018, López Obrador, disolvió la policía federal y creó una nueva fuerza, la Guardia Nacional, que dijo que sería “incorruptible”. (Los grupos de derechos humanos han acusado a la Guardia Nacional de las mismas prácticas violentas llevadas a cabo por la Policía Federal).
Sheinbaum está igualando el entusiasmo de López Obrador y fortaleciendo la Guardia Nacional a escala local, como “parte de una estrategia de reforzamiento de la seguridad”, ha dicho. Actualmente, más de 12.000 efectivos de la Guardia Nacional patrullan Ciudad de México.
Sin embargo, la profunda descomposición dentro de la principal fuerza policial de Ciudad de México, el brazo de seguridad cotidiana de la capital, persiste.
Las elecciones presidenciales de 2024 quizás hayan empeorado la mala conducta. La policía trabaja para mejorar la seguridad y reprimir la delincuencia con el fin de reforzar las estadísticas de detenciones antes de la esperada contienda presidencial de Sheinbaum, dijeron analistas y varios oficiales de policía. En algunos casos, se ha detenido a personas inocentes y se les ha obligado a confesar delitos no resueltos, incluso si los casos acaban siendo desestimados por los tribunales.
La mala conducta en el caso de García no es una excepción.
En la primavera de 2021, los agentes de policía detuvieron a un hombre llamado Omar, de 25 años, exigiéndole que confesara haber matado a una mujer en su barrio, según el testimonio de Omar ante el fiscal, facilitado al Times por su abogado. El abogado pidió que no se usara el apellido de Omar por temor a represalias de la policía.
Cuando Omar se negó, los agentes tomaron una bolsa de plástico y le cubrieron la cabeza, casi asfixiándolo, según su testimonio. A continuación, lo obligaron a confesar el asesinato en un video grabado, dijo.
Un juez de Ciudad de México desestimó el caso, alegando pruebas de tortura.
El año pasado, la comisión de derechos humanos de la ciudad publicó un informe mordaz en el que se citaban “una serie de patrones” de abusos, como la tortura y las detenciones arbitrarias, por parte de la policía de la ciudad y de una fuerza más pequeña dependiente de la Fiscalía General de Justicia de la Ciudad de México.
El informe resaltaba casos de agentes que sembraban drogas a los detenidos, extorsionaban a los ciudadanos para obtener dinero en efectivo mientras los amenazaban con desaparecerlos e irrumpían en los hogares sin órdenes de detención y golpeaban a los residentes.
La comisión recomendó al jefe de la policía de la capital, Omar García Harfuch, que contratara a expertos para que ayudaran a identificar los incumplimientos de las normas nacionales e internacionales en materia de detenciones. También pidió que el cuerpo cumpliera con un registro nacional de detenciones destinado a limitar la tortura y las desapariciones forzadas a manos de los agentes de policía.
El director del departamento de derechos humanos de la policía dijo que todas las recomendaciones presentadas por la comisión estaban en proceso de ser implementadas, aunque la pandemia originó algunos retrasos.
En el caso de García, el trabajador del puesto de tacos, sus agresores lo condujeron a la Fiscalía General de Justicia de la Ciudad de México después de que lo privaran de la libertad y se estacionaron afuera, según grabaciones de seguridad revisadas por el Times.
Después, alguien llamó a su esposa, María Karina Chia Pérez, exigiendo dinero en efectivo para su liberación y los documentos de propiedad de su motoneta, según la familia de García.
Chia llamó a todos sus conocidos, pero solo pudo reunir la mitad del dinero.
Como no pudo entregar el soborno, los hombres se pusieron uniformes y luego llevaron a García a la sede de la fiscalía, según las imágenes de vigilancia.
García fue acusado de tráfico de drogas. La oficina del fiscal general no respondió a una solicitud de comentarios.
Según el informe policial, los agentes encontraron a García con una bolsa llena de cocaína y marihuana en el mismo momento en que las imágenes de vigilancia mostraban que estaba retenido en el taxi frente a la oficina del fiscal general.
Tras siete meses en prisión, García se declaró culpable a cambio de su libertad condicional. Su hijo nació mientras estaba encarcelado.
“Se sentía mal”, dijo García sobre haberse declarado culpable “Por otra parte, pues me sentí tranquilo porque iba tener mi libertad para ver a mi hijo”.
Ahora, García intenta presentar cargos penales contra los agentes.
“Lo único que queremos es que se haga justicia”, dijo García.
Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib
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Известия (RUS)
Захарова отреагировала на нежелание Белого дома говорить об обысках у Трампа
Официальный представитель МИД РФ Мария Захарова прокомментировала отказ пресс-секретаря Белого дома Карин Жан-Пьер говорить об обысках ФБР в поместье экс-президента Дональда Трампа и выразила надежду, что Вашингтон точно так же будет реагировать на расследования в других странах.
Трамп в осаде: к экс-президенту нагрянуло с обыском ФБР
Новое расследование против бывшего лидера может пошатнуть позиции демократов
9 августа пресс-секретарь Белого дома Карин Жан-Пьер 18 раз отказалась комментировать произошедшее, переадресовав вопрос в минюст США.
«Дорогая Жан-Пьер, мы искренне надеемся, что с этого знаменательного в карьере пресс-секретаря Белого дом дня и впредь Вы точно так же не будете комментировать обыски, задержания, аресты, приговоры и их обжалование, осуществляемые по всему миру, отсылая всех в министерства юстиции суверенных государств», — написала Захарова в Telegram-канале 10 августа.
Она подчеркнула правильность заявления Жан-Пьер, что это не компетенция Белого дома.
Накануне Жан-Пьер заявила, что Федеральное бюро расследований (ФБР) не предупреждало американского президента Джо Байдена о намерении провести обыски в доме Трампа. Президент США не был проинформирован касательно итогов следственных мероприятий, заверила она.
Днем ранее ФБР провело обыск в поместье Трампа Мар-а-Лаго во Флориде. Основанием стало расследование министерства юстиции о том, что политик вывез официальные президентские документы в поместье Палм-Бич.
Трамп сообщил, что поместье «в осаде, разгромлено и оккупировано». Ордер на обыск был согласован с минюстом США. Также он добавил, что согласился вернуть определенные записи в архивы, назвав это «рядовым и рутинным процессом».
Губернатор Флориды Рон Десантис осудил обыски ФБР в поместье Трампа. По его словам, это еще один шаг в сторону использования федеральных агентств против политических оппонентов режима. В своем микроблоге он назвал США банановой республикой.
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Opex 360
Une délégation turque est attendue à Washington pour négocier l’achat d’avions F-16 Viper
par Laurent Lagneau · 9 août 2022
L’achat par la Turquie de chasseurs-bombardiers F-16 Viper paraît très mal engagé, étant donné qu’il suscite une forte opposition parmi les élus du Congrès des États-Unis. Au point que, dans sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement le rendant quasiment impossible.
Pour rappel, exclue du programme F-35 pour avoir mis en service des systèmes russes de défense aérienne S-400 « Triumph », la Turquie a fait savoir qu’elle comptait se procurer 40 F-16 « Viper » et porter à ce standard 80 des F-16 d’ancienne génération qu’elle possède déjà.
Or, ce dossier est crucial pour Ankara, qui redoute de voir ses forces aériennes être distancées par leurs homologues grecques, qui diposeront, à terme, de 24 Rafale F3R, d’au moins 85 F-16 Viper et, très probablement, de 40 F-35A.
L’amendement voté par la Chambre des représentants, exige de l’administration Biden de prouver que la vente de F-16 Viper à la Turquie est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une « description détaillée » des mesures qu’elle envisagerait de prendre pour avoir l’assurance que ces chasseurs-bombardiers ne soient pas utilisés pour « porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan » [en clair, la Grèce].
« Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », avaient ainsi fait valoir les parlementaires à l’origine de cet amendement.
Reste à voir ce qu’en fera le Sénat… dont plusieurs membres influents sont sur la même longueur d’onde que leurs homologues de la Chambre des représentants.
Cela étant, la Maison Blanche est favorable à cette vente de F-16 Viper à la Turquie. D’ailleurs, en juin, lors du dernier sommet de l’Otan, à Madrid, le président Biden avait promis à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il ferait le nécessaire pour débloquer ce dossier. « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », avait-il dit… Visiblement, il s’était avancé trop vite…
Quoi qu’il en soit, le gouvernement turc n’entend rien lâcher… Et il enverra une délégation à Washington, le 15 août prochain, pour relancer les négociations sur cet achat de F-16V.
« Les discussions pour l’acquisition des F-16V continuent. […] Nous avons une réunion le 15 août : nous avons été invités aux États-Unis », a en effet déclaré Hulusi Akar, le ministre turc de la Défense, ce 9 août, sans dire qui était à l’origine de cette invitation…
Reste que, et comme on pouvait s’y attendre, les conditions posées par la Chambre des représentants sont « inacceptables » pour Ankara. « Nous espérons qu’elles seront levées par le Sénat », a affirmé M. Akar, avant de souligner que « l’approche de M. Biden [avait été] très positive à Madrid ».
Peut-être qu’une amélioration des relations entre Ankara et Athènes serait de nature à convaincre le Sénat américain à revenir sur l’amendement de la Chambre des représentants… Mais cela n’en prend pas le chemin. En juin, M. Erdogan a décidé de rompre le dialogue avec les autorités grecques. Puis, le mois suivant, la Turquie a annoncé son intention de reprendre sa prospection de gaz naturel en Méditerranée orientale… avec l’Abdulhamid Han, son nouveau navire de recherche capabble de forer à une profondeur de 12’200 mètres.
L'Humanité
Crèches : l’exécutif jette les diplômes avec l’eau du bain
ActuEnfance Alors que la moitié des structures manquent de bras pour prendre en charge les plus petits, le gouvernement vient d’autoriser le recours à du personnel non formé. Les syndicats s’inquiètent.
Nadège DubessayL’arrêté a été publié le 4 août au Journal officiel. À partir du 31 de ce mois, les crèches pourront recruter du personnel sans les qualifications qui étaient requises auparavant. L’article 2 précise notamment que « des dérogations aux conditions de diplôme ou d’expérience fixées peuvent être accordées en faveur d’autres personnes, en considération de leur formation, leurs expériences professionnelles passées, notamment auprès d’enfants, leur motivation à participer au développement de l’enfant au sein d’une équipe de professionnels de la petite enfance et de leur capacité à s’adapter à un nouvel environnem ent professionnel ». D’autre part, « à titre exceptionnel, dans un contexte local de pénurie de professionnels », il sera aussi possible d’exercer sans formation et sans diplômes dans ces domaines, poursuit l’arrêté.
Ainsi, d’après l’article 3, pour exercer il faudra « cent vingt heures d’exercice professionnel » et, « après la 120 e heure effective dans l’établissement, le professionnel peut travailler hors de la présence des professionnels qui l’ont accompagné dans son parcours d’intégration ». La mesure entend faire face à la pénurie de personnel dans les établissements. Selon une enquête de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), publiée début juillet, 48,6 % des 8 000 établissements répondants déclaraient un manque de personnel auprès des enfants. « 8 908 postes auprès des enfants sont déclarés durablement vacants ou non remplacés à la date du 1 er février 2022, soit entre 6,5 % et 8,6 % de l’effectif total de professionnels auprès d’enfants », précise la Cnaf.
une « braderie » organisée
Les professionnels du secteur se disent très inquiets. « Nous le constatons hélas trop souvent, les mesures à titre exceptionnel deviennent ensuite des mesures permanentes », déplore le Syndical national des professionnels de la petite enfance (SNPPE), qui insiste sur le fait que, « dans un contexte de pénurie, ce sont encore les professionnels qui vont devoir faire face à de nouvelles tâches pour former ces personnes embauchées ». Surtout, le syndicat condamne la « braderie » des formations organisée par le gouvernement. Des mesures, dit-il, qui « illustrent encore et toujours l’absence totale de reconnaissance de nos métiers et des formations qu’il faut valider pour travailler en crèche ».
Cyrille Godfroy, cosecrétaire général du SNPPE, souligne que pour exercer en crèche il est nécessaire d’avoir fait au moins une année d’étude de la petite enfance et que le diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants est reconnu comme équivalent à un bac + 3. Selon lui, l’arrêté dévalorise son parcours et ses acquis, comme si « n’importe qui pouvait prendre ma place après cent vingt heures de formation ». Sans compter les risques de mettre dans les crèches des personnes non formées… Pour résoudre le problème, l’équation est pourtant simple : mettre les moyens dans les formations pour la petite enfance, ouvrir davantage de places, revaloriser les salaires.
crèchesenfancegouvernement New York Times - World
¿Crees que el 9% de inflación es malo? Imagina el 90%
Mientras el mundo lidia con el aumento de los precios, un recorrido por Argentina revela que los años de inflación pueden originar una economía muy extraña.
Argentina ha lidiado con precios en rápido aumento durante gran parte de los últimos 50 años. La gente se ha quedado con poca idea de cuánto deberían costar las cosas.Credit...Sebastian Lopez para The New York Times
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Por Jack Nicas y Ana Lankes
Photographs by Sebastián López Brach
Jack Nicas y Ana Lankes, corresponsales en Sudamérica, estuvieron en Buenos Aires durante dos semanas para entender cómo los argentinos se han adaptado a la alta inflación que han experimentado durante años.
BUENOS AIRES — Eduardo Rabuffetti es un argentino que visitó Estados Unidos una sola vez, en 1999, durante su luna de miel en Miami. Sin embargo, es posible que conozca los billetes de 100 dólares mejor que la mayoría de estadounidenses.
Asegura que con el tacto puede identificar uno falso. Es capaz de decirte exactamente cómo son 100.000 dólares. (Diez fajos de media pulgada, te caben en una sola mano). Y en numerosas ocasiones ha caminado por las calles de Buenos Aires con decenas de miles de dólares estadounidenses escondidos en su chaqueta.
Eso se debe a que Rabuffetti, un desarrollador inmobiliario que ha construido dos torres de oficinas y una casa, compró el terreno para cada una de esas construcciones con billetes de 100 dólares.
“Acá si no ves la plata, nadie te firma nada”, dijo. “Después de tantas crisis que pasamos, digamos, uno se va acostumbrando”.
No solo es Rabuffetti. Casi todas las grandes compras en Argentina —terrenos, casas, autos, arte caro— se llevan a cabo con montones de la divisa estadounidense. Para ahorrar, los argentinos toman fardos de billetes estadounidenses y los meten entre su ropa vieja, en el espacio debajo del parquet y en cajas de seguridad a prueba de bombas ubicadas detrás de nueve puertas con cerrojo y cinco pisos bajo tierra.
Los argentinos tienen tanta divisa estadounidense —los expertos dicen que aquí hay más que en cualquier lugar fuera de Estados Unidos— que a veces se desecha por error. El mes pasado, unos transeúntes hallaron decenas de miles de dólares volando cerca de un basurero argentino.
El dólar es rey en Argentina porque el valor del peso argentino se está desintegrando, sobre todo a lo largo del mes pasado. Hace un año, con 180 pesos se podía comprar un dólar en el muy socorrido mercado negro. Ahora hacen falta 298 pesos para adquirir un billete verde. Con el desplome del peso, los precios se han desorbitado para seguir el ritmo. Aquí muchos economistas esperan que la inflación, que este año ya está en 64 por ciento, llegue al 90 por ciento en diciembre.
Es una de las peores crisis económicas del país en décadas, y para Argentina eso es mucho decir.
Los países de todo el mundo intentan lidiar con el aumento de precios, pero tal vez no haya ninguna economía de importancia que comprenda mejor que Argentina cómo vivir con la inflación.
El país ha tenido dificultades con precios que aumentan rápidamente durante gran parte de los últimos 50 años. Durante un periodo caótico a finales de los años ochenta, la inflación llegó a un casi increíble 3000 por ciento y la población se precipitó a conseguir víveres antes de que los dependientes armados con las pistolas de etiquetado de precios pudieran recorrer las tiendas. Ahora la alta inflación ha vuelto, excediendo el 30 por ciento cada año desde 2018.
Para comprender cómo se las arreglan los argentinos, pasamos dos semanas en Buenos Aires y sus alrededores, hablando con economistas, políticos, granjeros, restauradores, agentes inmobiliarios, peluqueros, taxistas, cambistas, artistas callejeros, vendedores ambulantes y desempleados.
La economía no siempre es el mejor tema de conversación, pero en Argentina anima a casi todos, provocando maldiciones, profundos suspiros y opiniones informadas sobre la política monetaria. Una mujer mostró alegremente su escondite para un fajo de dólares (una vieja chaqueta de esquí), otra explicó cómo se metió dinero en efectivo en el sostén para comprar un condominio y una camarera venezolana se preguntó si había emigrado al país correcto.
Una cosa quedó muy clara: los argentinos han desarrollado una relación muy inusual con su dinero.
Gastan sus pesos tan rápido como los obtienen. Compran de todo, desde televisores hasta peladores de patatas, a plazos. No confían en los bancos. Apenas usan los créditos. Y después de años de aumentos constantes de precios, tienen poca idea de cuánto deberían costar las cosas.
Argentina muestra que la gente encontrará la manera de adaptarse a los años de alta inflación, viviendo en una economía que es imposible de comprender en casi cualquier otra parte del mundo. La vida es especialmente manejable para quienes tienen los medios para hacer que ese sistema caótico funcione. Pero todas esas sorprendentes soluciones alternativas significan que los pocos que han tenido el poder político, durante los años de dificultades económicas, han pagado un precio real por sus decisiones.
“Nos preguntamos lo mismo, cómo la sociedad permite muchas cosas que están sucediendo”, dijo Juan Piantoni, director de Ingot, una compañía de cajas de seguridad cuyo negocio está en auge a medida que los argentinos pagan para guardar su efectivo. “En este momento en particular creo que estamos en la víspera de una situación que puede generar un salto de crisis muy importante”, agregó. “Nadie prendió la mecha todavía, el día que suceda eso veremos con qué nos encontramos”.
Hasta ahora, las cosas se han mantenido en calma. Los salarios de muchos trabajos están aumentando casi un 50 por ciento al año. Los propietarios pueden aumentar los alquileres a tasas similares. Y millones de argentinos usan el mercado negro para evadir las restricciones gubernamentales sobre la compra de dólares estadounidenses.
El resultado es que en las zonas más ricas de la capital argentina, la construcción continúa a buen ritmo y los restaurantes y bares están repletos. La próxima reserva disponible para una cena para dos personas en Anchoita, uno de los restaurantes de moda en la ciudad, es para enero de 2023.
En los barrios más pobres, la gente recolecta chatarra para vender, junta su dinero para comprar comida e intercambia bienes usados con el fin de evitar usar los pesos. Los pobres de Argentina normalmente no tienen trabajos con aumentos automáticos de salario y ciertamente no tienen dinero extra para comprar dólares estadounidenses. Eso significa que ganan pocos pesos, mientras todo a su alrededor se vuelve mucho, mucho más caro. Cerca del 37 por ciento de los argentinos ahora viven en la pobreza, en comparación con el 30 por ciento registrado en 2016.
El 2 de julio renunció el ministro de Economía de Argentina. Durante los siguientes 26 días, el valor del peso cayó un 26 por ciento. Entonces el presidente Alberto Fernández destituyó al nuevo ministro de Economía. Era la ocasión número 21 en la que un ministro de Economía argentino duraba dos meses o menos.
El reciente embate de la hiperinflación en Argentina está relacionado con las mismas cosas que han hecho subir los precios en todo el mundo, incluida la guerra en Ucrania, las limitaciones de la cadena de suministro y los grandes aumentos en el gasto público.
Pero muchos economistas creen que la inflación de Argentina también es autoinfligida. En resumen, el país gasta mucho más de lo que ingresa para financiar servicios de salud, universidades, energía y transporte público gratuitos o fuertemente subsidiados. Para compensar el déficit, imprime más pesos.
El Fondo Monetario Internacional, al que Argentina le debe 44.000 millones de dólares, le ha pedido al gobierno que reduzca su déficit y apruebe políticas monetarias más estrictas. El miércoles, el nuevo ministro, Sergio Massa, dio uno de los pasos más significativos en años cuando prometió que Argentina dejaría de imprimir pesos para financiar su presupuesto.
Sin embargo, muchos argentinos se mostraron escépticos de que el país estuviera listo para tomar las decisiones difíciles que son necesarias.
“Quizá necesitemos que el paciente sufra un infarto antes de que la familia diga: ‘Hagamos la cirugía’”, dijo Hugo Alconada Mon, uno de los principales periodistas de investigación del país y autor de libros muy exitosos que recientemente gastó lo último de sus ahorros en reparaciones de automóviles. “Pero ¿cuántas personas terminarán en la pobreza por eso? ¿Cuántas personas se irán del país?”.
Adiós a las etiquetas de precios
Los argentinos esperan que lo que viven en la actualidad no se convierta en un desastre como el de 2001, cuando hubo una corrida bancaria.
Ese año, quedó claro que los inversionistas extranjeros creían que el peso argentino valía mucho menos que la tasa oficial del gobierno, y los argentinos se apresuraron a recuperar su dinero antes de que se perdiera. Como respuesta, el gobierno detuvo los retiros, lo que redujo los ahorros de todas las personas debido a una devaluación repentina. El presidente renunció y salió de las oficinas gubernamentales en un helicóptero para evitar a las multitudes enojadas que llegaron a la Plaza de Mayo.
Dos décadas después, las multitudes enfurecidas siguen en Plaza de Mayo. Miles de argentinos se reunieron allí el mes pasado para protestar por la inflación galopante.
Ana Mabel estaba en las inmediaciones de la multitud, mezclando maní y azúcar caramelizada en un tina de metal. Vendía bolsas de maní confitado a 200 pesos cada una, o unos 70 centavos de dólar; una semana antes vendía las bolsas a 150 pesos. Pero ese aumento apenas mantuvo el nivel de sus costos. Todo lo que necesitaba se había vuelto más caro en las últimas semanas: el maní, el azúcar, el aceite, el tanque de gasolina y las bolsas de plástico para empacar las golosinas. Tiene cinco hijos que mantener y, por primera vez, se endeudó.
“No hay nada que regule los precios”, dijo frustrada, mientras removía lentamente el maní en la tina. “Los empresarios no quieren, el gobierno no puede y todo eso va para nosotros, ¿entendés?”.
Para los argentinos, esta es una vieja historia. En 2017, los precios habían subido tanto que Argentina duplicó su billete de banco más grande ubicándolo en 1000 pesos, que en ese entonces equivalía a unos 58 dólares en el mercado negro. Ahora ese billete vale alrededor de 3,45 dólares, más o menos el precio de una Big Mac. Un iPhone puede costar más de un millón de pesos.
Muchos argentinos han perdido la noción del valor de las cosas. Los menús cambian constantemente sus precios. Los taxímetros se ajustan con frecuencia. Y, a menudo, las etiquetas de precios están desactualizadas.
Oscar Benítez dirige una ferretería del tamaño de un clóset grande, meticulosamente organizada. Vende 80.000 productos diferentes y apenas sabe el precio de algunos de ellos.
Eso se debe a que cambian cada tantos días, en una lista que le mandan sus proveedores y que él revisa en su computadora para poder hacer cada venta. En gran medida, ya no usa las etiquetas de precios.
Muestra unas tijeras que el proveedor dice que ahora deberían costar 600 pesos. “Esto hace un mes, valía 400 pesos”, dijo consultando su lista. “Hace un año valía 120 pesos”.
Parecía exasperado por la situación. “Es triste. Pero, para mí, siempre fue así”, dijo. “Porque si no tuviera 51 años estaría ahí, en Estados Unidos, que es lo que intento para mis hijas”.
Los precios fluctúan tanto que en las últimas semanas muchas empresas han detenido las ventas para ver dónde se estabilizan los precios, lo que dificulta encontrar ciertos artículos como aceite de cocina y repuestos para automóviles. Algunos agricultores también se están aferrando a su trigo y soja, apostando a que los precios subirán, y mitigando los beneficios económicos del auge de las materias primas que debería beneficiar a un país exportador como Argentina.
En una pequeña tienda del centro de Buenos Aires, Noelia Mendoza vendía sus últimos paquetes de papel higiénico. Sus proveedores dijeron que no tenían más, por lo que subió los precios. Un paquete de cuatro rollos de una sola capa ahora cuesta 290 pesos, o un dólar, un 50 por ciento más que el mes anterior. “Va a haber escasez”, dijo.
Carla Cejas, una de sus amigas que estaba cerca, dijo: “Nunca entendí el bidé hasta ahora”.
Una bolsa llena de 10.000 billetes de 100 dólares
Ignacio Jauand, un publicista de 34 años, compra a plazos todo lo que puede: su cama, su ropa, una PlayStation 5 y un pelador de papas, entre otras cosas.
No es que no pueda comprar esos artículos de contado, pero apuesta a que el valor del peso bajará. Si tiene razón, sus pagos finales costarán significativamente menos. Esa apuesta, dijo, siempre ha valido la pena. “Las últimas cuotas que pagué por la televisión o la nevera equivalían a quizás dos o tres combos de McDonald’s”, dijo.
“Comprando le ganas a la inflación”, agregó.
Ese es el mantra de Argentina. Los pesos se desintegran en su valor, así que es mejor que los gastes lo más rápido que puedas.
La gente sale a comer o comprar electrodomésticos, obras de arte o automóviles, mientras que los dueños de las tiendas se abastecen de inventario, apostando a que los precios solo subirán. “Cuando pienso en mis ahorros en pesos, digo: ‘Paguemos un viaje, renovemos algo en la casa, compremos cosas’”, dijo Eduardo Levy Yeyati, economista argentino y profesor invitado en la Universidad de Harvard. “De lo contrario, siento que estoy perdiendo dinero todos los días al tenerlo en el banco”.
¿Qué será lo que más les gusta comprar a los argentinos? Quizás dólares.
El banco central de Argentina estima que los hogares argentinos y las empresas no financieras poseen más de 230.000 millones de dólares en activos financieros extranjeros, principalmente en moneda estadounidense. La mayor parte de ese dinero se mantiene en cuentas bancarias internacionales, pero una parte también se oculta en cajas fuertes y escondites en todo el país.
Esa dependencia del dólar es mala para el peso, por lo que el gobierno solo permite que los argentinos compren 200 dólares cada mes. Por esa cantidad, pueden usar el tipo de cambio oficial del gobierno, que dice que cada dólar estadounidense vale alrededor de 130 pesos.
Pero un tipo de cambio diferente, utilizado para las transferencias de Western Union, ciertas transacciones corporativas y el mercado negro, valora el peso en menos de la mitad: cada dólar ahora vale alrededor de 300 pesos. (Como esta tasa es una medida más real de la visión del peso en el mercado, la usamos para convertir los precios en este artículo).
En el centro de Buenos Aires, hombres y mujeres apodados “arbolitos”, se paran en las esquinas de las calles vendiendo dólares. Llevan a los compradores a unos locales, conocidos como cuevas, para cambiar el dinero en privado.
Todo es ilegal, pero a la policía que está cerca no parece importarle. Muchos oficiales también usan el mercado negro.
Juan, un cambista que reparte fajos de billetes en su moto, dijo que tres de sus clientes habituales son policías. A pesar de eso, accedió a hablar con la condición de que solo se usara su nombre de pila.
Los cambistas y los administradores de cuevas estiman que el mercado negro mueve entre tres y cuatro millones de dólares al día. Esos dólares sustentan gran parte de la economía aquí.
Yanina Arias, una agente de bienes raíces de Buenos Aires, dijo que ha cerrado cientos de transacciones en sus 10 años de carrera, pero ninguna ha sido en pesos. A menudo, los vendedores exigen “dólares en billetes sin manchas, sin roturas, que sean de cara grande”, dijo Arias. “No se aceptan de cara chica”.
El rostro en cuestión es el de Benjamin Franklin. El mercado negro generalmente ofrece un tres por ciento más por los billetes más nuevos de 100 dólares con el retrato grande de Franklin porque son más difíciles de falsificar.
Siete argentinos describieron el pago de propiedades en efectivo, pero pocos estaban dispuestos a permitir que se publiquen sus nombres porque les preocupaba ser auditados.
Para ir al banco a cerrar el trato, describieron que se metieron decenas de miles de dólares en los pantalones y en bolsas de supermercado llenas de productos. Arias dijo que las personas más ricas han contratado camiones blindados.
Una trabajadora de servicios financieros en Buenos Aires dijo que cuando vendió la finca de su familia por un millón de dólares hace unos años, el comprador le entregó una bolsa de lona llena de 10.000 billetes de 100 dólares. Más tarde, cuando compró su departamento, puso 100.000 del efectivo en los bolsillos de un abrigo grande y corrió a la casa de los vendedores. Ellos, una pareja mayor, insistieron en contar cada billete a mano.
Cambiar leche por pañales
Después de que Adela Castillo y su esposo perdieron sus trabajos durante la pandemia —ella era cuidadora y él trabajaba en el transporte marítimo—, decidieron arriesgarse en grande. Convirtieron su casa en uno de los barrios más pobres de Buenos Aires en una tienda de cemento, piedra caliza, pintura y placas de yeso.
Al principio, estaba dando sus frutos. El gobierno estaba construyendo nuevas viviendas asequibles en el vecindario y se convirtió en un gran comprador. Para mantenerse al día, necesitaba un montacargas. Y para comprar uno, necesitaba 15.000 dólares en efectivo.
Un banco nunca le daría ese tipo de préstamo pero, afortunadamente, contaba con un amigo de la familia que tenía esa cantidad guardada. “Es un enorme favor”, dijo ella. “Porque nadie te presta así nomás, es un familiar de la casa”.
Y compró el montacargas. “Ayuda un montón”, dijo. Luego, el valor del peso siguió cayendo en picada. “Lo que a él le interesa es que yo le devuelva en dólares, no quiere en pesos”, dijo. Con cada declive en el valor del peso, su deuda ha crecido más.
De pie frente a su tienda, con polvo de piedra caliza en el cabello y en su abrigo, dijo que la situación era difícil. No estaba segura de cómo iba a pagar su deuda. “Pero ahí vamos, la vamos remando”, dijo. “La vamos peleando”.
Como el peso está perdiendo tanto valor, algunos argentinos pobres están tratando de evitarlo por completo.
Silvina López, de 37 años, estaba de pie en medio de un frío penetrante con su bebé. Necesitaba pañales pero no tenía dinero. Después de un derrame cerebral, López quedó ciega de un ojo y no trabajaba, mientras que su esposo trabajaba en la construcción cuando hacía sol. Pero su salario, alrededor de siete dólares por día, no había aumentado mientras los precios seguían incrementándose.
Pero aquí, junto a una parada de autobús en el barrio pobre de Lomas de Zamora, no necesitaba pesos. En cambio, tenía sacos de leche en polvo, ayudas del gobierno que podía intercambiar para asegurarse de que su bebé de un mes, Milagro, tuviera pañales.
Otra mujer había instalado una tienda en la esquina de la calle para hacer trueques y le cambió a López un paquete de 12 pañales, dos bolsas de azúcar y una caja de galletas por la leche en polvo. La hija de ocho años de López, Mía, de inmediato abrió las galletas.
“Mi familia, mis hermanos, todos vienen aquí”, dijo. “También tienen muchos hijos”.
Durante la recesión que acompañó a la corrida bancaria de 2001, medio millón de personas se reunían regularmente en los llamados clubes de “trueque”, para intercambiar bienes sin usar pesos. A lo largo de los años los clubes se desintegraron, en gran medida, pero como la inflación se ha vuelto a incrementar, están regresando.
En un domingo reciente, casi 100 personas se agruparon entre dos decenas de mesas, intercambiando sus productos: ropa usada, artículos de limpieza, masa de pizza casera, insecticidas y empanadas de membrillo. Para facilitar los intercambios, utilizaban créditos, la moneda del club, impresa en papel blanco.
Las mujeres agarraban puñados de billetes, mientras compraban en las mesas de sus vecinos. Todos dijeron que preferían los créditos a los pesos.
En un momento, una organizadora que vendía maquillaje de Avon, Karina Sánchez, apagó la música de cumbia para hacer un anuncio: estaban intercambiando créditos más antiguos y de menor denominación por otros más nuevos y de mayor tamaño. Mostró billetes mucho más antiguos que valían medio crédito. El año pasado introdujeron un billete de 1000 créditos.
Sí, dijo Sánchez, el crédito también estaba experimentando inflación.
Natalie Alcoba colaboró con este reportaje desde Buenos Aires.
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Известия (RUS)
В Болгарии приняли за шутку письмо «Газпрома» об оплате газа в рублях
Директор компании «Булгаргаз» Людмил Йоцов принял за шутку официальное письмо «Газпром экспорта» об оплате российского газа в рублях. Об этом он заявил 9 августа на открытом заседании Комиссии по энергетическому и водному регулированию (КЕВР).
Сглаживание углов: Болгария захотела наладить отношения с Россией
Удастся ли Софии договориться с Москвой после всех недружественных выпадов в адрес РФ
«До последнего верили, что поставки газа для нас не будут остановлены, потому что мы заплатили за него в долларах 26 апреля. Думали, что все это шутка», — сказал Йоцов.
Председатель КЕВР Иван Иванов в свою очередь сказал, что ответственность в данной ситуации несет директор компании.
«Не могли думать подобным образом. Они вас предупредили. Вы не верили, но как руководители большой газовой компании Болгарии должны были действовать, а не только спрашивать правительство. Именно вы должны были искать дополнительные возможности прямых поставок и, возможно, приобрести слоты (для разгрузки сжиженного газа. — Ред.), — объяснил Иванов.
27 апреля «Газпром» приостановил поставки газа «Булгаргазу», а также польской компании PGNiG. Российская сторона напомнила, что платежи за голубое топливо, поставляемое с 1 апреля, должны осуществляться в рублях.
Тогда же премьер-министр Болгарии Кирил Петков заявил, что правительство было готово к прекращению поставок российского газа, и у него есть план по альтернативным источникам. Для Болгарии, по его словам, это будет означать более низкие цены и большую энepгонeзaвиcимocть.
3 августа председатель совета директоров компании «Булгаргаз» Иван Топчийски заявил, что Болгария продолжает вести переговоры с «Газпромом», не исключена вероятность возобновления поставок энергоресурсов из России. При этом в тот же день портал Dir.bg отметил, что болгарские власти опасаются платить за российский газ рублями из-за возможных проблем с поставками.
Как заявила 28 июля посол РФ в Болгарии Элеонора Митрофанова, Москва готова восстановить поставки газа Болгарии при желании Софии и контракт «Газпрома» действителен. Комментируя доклад специальной комиссии по деятельности «Булгаргаза» в отношении поставок российского газа, посол указала, что, когда болгарская сторона решит платить по той схеме, по которой требует «Газпром», поставки возобновятся.
10 августа министр энергетики правительства Болгарии Росен Христов допустил возобновление поставки газа из России. Он также отметил, что в приоритете у Софии покупка голубого топлива у альтернативных поставщиков, но в случае дефицита топлива он не станет тем министром, который «оставит население в дураках зимой».
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Renoncement au français : une histoire de lâcheté
Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?
Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »
Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)
Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »
Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…
Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.
Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.
Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.
Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.
Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.
Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.
Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.
Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.
Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.
Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.
En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».
Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?
En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »
Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.
Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »
La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi
Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.
Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.
* Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.
France24 - Monde
Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware
Publié le : 16/07/2022 - 12:06
Sébastian SEIBT
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Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.
L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social.
Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.
Un atout de taille pour le Delaware
Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.
Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine.
“Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.
Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.
Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.
L'équité en héritage
Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas.
La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.
C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.
Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs.
C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.
Pas de jury
Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times.
Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.
Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.
Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.
Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.
Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée.
Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat.
Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.
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Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter
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Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social
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Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
France24 - Monde
Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?
Publié le : 12/07/2022 - 13:41
Ali LAIDI
Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.
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Les États-Unis admettent avoir fourni des missiles antiradar à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 9 août 2022
Au-delà des raisons généralement avancées pour expliquer les difficultés des forces russes en Ukraine [mauvaise appréciation tactique, pas d’initiative laissée aux échelons inférieurs, manque de coordination, état de préparation des troupes surestimé, etc], il est probable que les planificateurs russes n’aient pas anticipé l’ampleur de l’aide militaire que recevrait l’Ukraine, tant au niveau de la qualité que celui de la quantité. Et cette aide n’est pas près de se tarir.
En effet, le 8 août, et alors que le ministère russe de la Défense a dit considérer qu’ils étaient « directement impliqués » dans le conflit pour avoir communiqué des renseignements aux forces ukrainiennes, les États-Unis ont annoncé le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide militaire au bénéfice de Kiev, pour un montant d’un milliard de dollars.
Cette somme servira à financer la livraison de 75’000 obus de 155 mm, de munitions supplémentaires pour les systèmes d’artillerie M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], de mortiers de 120 mm [avec 20’000 obus], de missiles pour les systèmes de défense aérienne NASAMS, d’un millier de missiles antichar Javelin et d’une cinquantaine de véhicules blindés. Au total, depuis que Joe Biden est à la Maison Blanche, l’assistance militaire américaine à l’Ukraine approche les dix milliards de dollars. Et elle vient s’ajouter à celle fournie par plusieurs pays de l’Otan, laquelle est loin d’être anecdotique.
Cela étant, la liste des armements et des munitions livrés par les États-Unis aux forces ukrainiennes est visiblement incomplète… En effet, le 7 août, des photographies montrant des débris présentés comme étant ceux d’un missile AGM-88 HARM [High-speed, Anti-Radiation Missile] trouvés près d’une position tenue par forces russes en Ukraine ont été diffusées via les réseaux sociaux [d’abord via Telegram, puis sur Twitter, ndlr].
Russian channels have posted images of what appear to be the remains of an AGM-88 HARM antiradiation missile. A fragment of the HARM’s BSU-60A/B stabilization fin can be seen in the wreckage.
The missile was reportedly fired at a Russian position. pic.twitter.com/GCNA55CJdj
— OSINTtechnical (@Osinttechnical) August 7, 2022
Pour rappel, développé à partir de l’AGM-145 « Shrike », l’AGM-88 HARM est un missile anti-radar utilisé pour supprimer les défenses aériennes adverses [SEAD – Suppression of Enemy Air Defenses].
Or, les forces ukrainiennes sont supposées ne pas avoir les capacités nécessaires pour mettre en oeuvre une telle munition étant donné que leurs avions de combat sont tous d’origine soviétique [ou russe]. À moins d’avoir bricolé un dispositif pour cela [ce qui paraît improbable… mais pas impossible] ou trouvé un moyen pour les lancer depuis une plateforme terrestre [après tout, Israël avait bien réussi à le faire avec l’AGM-145 « Shrike »…].
En tout cas, si la façon dont cet AGM-88 « HARM » est arrivé sur la position russe demeure un mystère, les États-Unis ont fini par admettre avoir livré un « certain nombre » des missiles anti-radar aux forces ukraniennes. C’est en effet ce qu’a déclaré Colin Kahl, le sous-secrétaire américain à la Défense, chargé des affaires politiques, le 8 août. Il n’a cependant pas précisé le type de ces missiles, ni quand ils ont été ont été envoyés en Ukraine.
Plus généralement, M. Kahl a fait valoir que les États-Unis avaient « fait beaucoup de choses, à court terme » pour maintenir, si n’est accroître, les capacités des forces aériennes ukrainiennes. Il a ainsi cité les pièces de rechange destinés aux MiG-29 et… des missiles pouvant être tirés par des avions ukrainiens et susceptibles d’avoir des « effets sur les radars russes ».
Dès lors, on pouvait penser qu’il partait du Kh-58, un missile anti-radar de conception soviétique que les États-Unis auraient pu récupérer en Inde ou en Pologne… Seulement, un autre responsable du Pentagone a confirmé auprès de CNN, plus tard, que les missiles livrés à l’Ukraine étaient bien des AGM-88 « HARM »…
Par ailleurs, et comme l’a relevé CNN, Kiev n’a « pas publiquement reconnu avoir reçu ou utilisé » de tels missiles jusqu’à présent…
Plusieurs explosions sur une base aérienne RU en Crimée. Si un accident ne peut être écarté, les rumeurs de livraisons d'ATACMS à l'UKR pourraient se confirmer.
Les missions OCA (Offensive counter-air) sont un autre aspect de l'acquisition d'une supériorité aérienne. https://t.co/R3IbNKYFoO
— Défense & Sécurité Internationale (@DSI_Magazine) August 9, 2022
Outre les AGM-88 « HARM », et selon des bruits de coursive, les États-Unis auraient également fourni à Kiev des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour les M142 HIMARS mis en oeuvre par l’armée ukrainienne. D’une portée de 300 km, cette munition donnerait à celle-ci une capacité de frappe dans la profondeur [voire celle d’atteindre le territoire russe]. Or, ce 9 août, la base russe de Novofedorivka, située en Crimée, à environ 200 km de la ligne de front, a été le théâtre de plusieurs explosions, ce qui confirmerait ce qui n’était alors qu’une rumeur.
L'Humanité
Chaleur et médicaments
ChroniqueChristophe PrudhommeDepuis le drame de la canicule de 2003, les nombreuses mesures de protection des personnes âgées ont permis d’assurer une prévention efficace des coups de chaleur, à l’origine d’une forte mortalité. Mais en vingt ans, la situation climatique a évolué et il ne s’agit plus de parler de canicule, qui par définition est un phénomène exceptionnel, mais bien d’épisodes à répétition de fortes chaleurs dont les conséquences sur l’ensemble de la population commencent à poser des problèmes.
Je voudrais vous parler aujourd’hui du fait que la chaleur fait très mauvais ménage avec de très nombreux médicaments. Or, la population vieillit et les maladies chroniques deviennent une priorité de santé publique : elles représentent désormais près des deux tiers des dépenses de la Sécurité sociale. Ce problème concerne plusieurs millions de personnes de plus de 50 ans qui prennent en général de nombreux médicaments pour rester dans le meilleur état de santé possible, s’agissant notamment des maladies cardio-vasculaires.
Un exemple de médicaments qui posent problème en cas de forte chaleur est les diurétiques, qui permettent d’éliminer l’eau en excès dans l’organisme en augmentant le volume des urines. Or, quand il est conseillé de boire beaucoup car on transpire abondamment et que, dans le même temps, on augmente l’élimination de cette eau, l’équilibre devient précaire et peut facilement être rompu. La conséquence peut être un surdosage en médicaments qui risque de se traduire par une baisse de la tension avec un malaise, puis dans certains cas une chute et une fracture du col du fémur. Il en va de même pour le diabète car quand il fait chaud, on mange moins : sans diminution des doses d’antidiabétiques, l’hypoglycémie menace.
L’enjeu est l’information sur ces problèmes, qui manque souvent aux patients. En effet, les médecins, trop souvent débordés, ne prennent pas le temps d’informer sur les effets secondaires des médicaments, en particulier sur la nécessité d’adapter les doses de certains d’entre eux dans certaines circonstances. Cette partie de la médecine qu’on appelle éducation du patient est encore trop souvent négligée. Elle est essentielle, car il n’y a rien de pire que d’arrêter de soi-même un médicament qu’on croit mal supporter. Il est urgent que les médecins, infirmières et pharmaciens prennent cette question à bras-le-corps car il s’agit d’un aspect essentiel en termes de qualité de la prise en charge de leurs patients. Ceux-ci doivent demander des conseils, quitte à se montrer insistant car quand on prend des médicaments, il est essentiel de savoir adapter son traitement et son mode de vie pendant les périodes de fortes chaleurs.
Le billet du Dr Christophe Prudhommehôpitalcaniculeseniors Известия (RUS)
Daily Express предрек распад ЕС из-за разногласий с Венгрией и Польшей
Евросоюзу грозит распад из-за разногласий с Венгрией и Польшей, которые расценивают желание ЕС финансово наказывать страны, не соблюдающие европейские ценности, как попытку навязать им либеральные убеждения. Об этом пишет британский таблоид Daily Express во вторник, 9 августа.
Всего, да по Польше: Варшаву нервируют призывы Еврокомиссии «делиться» газом
Польские хранилища заполнены до рекордного уровня, и это позволяет властям диктовать свои условия
«Между прогрессивным Брюсселем и консервативно-националистической Центральной и Восточной Европой назревает конфликт из-за привязки наличных денег ЕС к вопросам верховенства закона. Венгрия и Польша рассматривают это как тонко завуалированную попытку навязать им либеральные ценности», — говорится в публикации.
Таблоид добавляет, что премьер-министр Венгрии Виктор Орбан не устраивает ЕС из-за «другого взгляда на мир», несмотря на то что с его приходом в 2010 году в стране увеличилось количество браков и повысилась рождаемость.
К примеру, Орбан запрещал контент, который «пропагандирует проблемы ЛГБТ среди несовершеннолетних», добавляется в материале. Подобная политика популярная в Центральной и Восточной Европе, как отмечается, но из-за нее он не получает одобрения в Брюсселе.
9 августа правящая в Польше партия «Право и справедливость», лидером которой является Ярослав Качиньский, пригрозила главе Европейской комиссии Урсуле фон дер Ляйен смещением с должности из-за отказа выделить средства Варшаве на восстановление после пандемии коронавируса. Причиной возможной блокировки транша являются разногласия по поводу верховенства закона. ЕС не раз выражал протесты из-за судебной реформы в Польше.
13 июня в Варшаве все же был принят закон, который ликвидирует дисциплинарную палату Верховного суда, из-за которой ранее Еврокомиссия оштрафовала республику на €1 млн в день. 27 октября 2021 года Польша назвала штраф ЕС узурпацией.
4 июля немецкое издание Die Welt сообщило, что отказ ЕС принять изменения в законодательстве Польши по вопросу судебной системы — неожиданный и «тяжелый» удар для властей Польши. В материале отмечается, что в ответ на запрос депутата Европарламента вице-президент Еврокомиссии Вера Йоурова назвала принятый Польшей закон несоответствующим позиции Евросоюза. Она отметила, что если закон не будет пересмотрен, то Польше «не заплатят денег».
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Le procès du footballeur Benjamin Mendy, accusé de viols, s'ouvre au Royaume-Uni
Publié le : 10/08/2022 - 06:12
FRANCE 24
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Accusé de huit viols, d'une tentative de viol et d'une agression sexuelle, le footballeur français Benjamin Mendy est jugé à partir de mercredi à Chester pour plus de trois mois. Début janvier, il a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès.
Le procès du champion de monde de football Benjamin Mendy, accusé de huit viols, une tentative de viol et une agression sexuelle, s'ouvre mercredi 10 août à Chester dans le nord-ouest de l'Angleterre.
Âgé de 28 ans, le footballeur français, suspendu depuis un an par Manchester City, est accusé par sept femmes et nie les dix chefs d'accusation qui concernent des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire.
Il est jugé au côté d'un autre homme, Louis Saha Matturie – sans rapport avec l'ancien footballeur Louis Saha –, poursuivi de son côté pour huit viols et quatre agressions sexuelles sur huit femmes entre juillet 2012 et août 2021. Ce dernier a également plaidé non coupable.
Leur procès devait initialement s'ouvrir le 25 juillet mais avait été reporté de deux semaines. Il est prévu pour durer quinze semaines, selon le tribunal.
Les premiers jours de ce procès au long cours doivent être consacrés au choix des jurés et à l'organisation des audiences.
Le procès de Benjamin Mendy s'ouvre deux jours après celui du Gallois et ancienne star de Manchester United Ryan Giggs, 48 ans, accusé de violences sur sa compagne.
Un espoir du football français
Vainqueur de la Coupe du monde 2018 avec l'équipe de France, Benjamin Mendy a quitté les pelouses depuis près d'un an pour le banc des accusés et les cellules des prisons de Liverpool et de Manchester, où il a passé plus de quatre mois, d'août 2021 à janvier 2022, en détention provisoire. Libéré début janvier, il avait été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès.
Mendy n'a plus disputé le moindre match de football depuis le 15 août 2021 avec son club de Manchester City, qui l'a suspendu au démarrage de l'affaire.
Formé au Havre, révélé à Marseille et passé une saison par Monaco, Benjamin Mendy était devenu le défenseur le plus cher de l'histoire en 2017 quand les Citizens avaient déboursé 52 millions de livres (environ 61,4 millions d'euros au cours actuel) pour s'attacher ses services.
À son arrivée à City, il était considéré comme l'un des grands espoirs français et mondiaux au poste d'arrière gauche. Mais sa carrière a été freinée depuis quatre ans par des blessures et il n'a jamais réellement justifié les espoirs placés en lui.
Avec AFP
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Le footballeur français Benjamin Mendy mis en examen pour un septième viol, le procès repoussé
PORTRAIT
CAN-2022 : l'odyssée d'Édouard Mendy, champion d'Afrique après la Ligue des champions
LES AFRICAINS DE PREMIER LEAGUE (4/4)
CAN-2022 : la miraculeuse odyssée du Sénégalais Édouard Mendy jusqu'à la Ligue des champions
Valeurs Actuelles
[Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”
Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »
À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.
Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?
Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?
Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.
Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?
Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.
Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?
J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.
Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?
L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.
Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.
Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.
Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?
En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !
Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.
L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?
Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.
Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?
Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.
Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.
Opex 360
Le Mali a reçu au moins quatre avions d’attaque légers L-39C Albatross, probablement livrés par la Russie
par Laurent Lagneau · 9 août 2022
Il y a deux jours, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé, sans livrer plus de détails, que le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako, présidérait une cérémonie au cours de laquelle des « aéronefs militaires » seraient remis au chef d’état-major de l’armée de l’Air malienne.
Effectivement, ce 9 août, celui-ci a pris officiellement possession d’au moins quatre avions d’attaque légers L-39C Albatros, sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako. A priori, un hélicoptère d’attaque Mil Mi-35 supplémentaire a fait aussi partie du lot.
À en juger par les photographies diffusées sur les réseaux sociaux, les L-39C arborent la même livrée que les appareils de ce type utilisés par les forces aérospatiales russes, les cocardes maliennes ayant simplement remplacé les marques russes peintes sur la dérive et les ailes de ces avions.
Développé dans les années 1960 par l’avionneur tchèque Aero Vodochody, le L-39C est un avion d’entraînement pouvant être utilisé pour des missions d’attaque au sol. Disposant d’une autonomie de 1750 km [avec des bidons de carburant externes, ndlr], cet appareil a en effet la possibité de mettre en oeuvre de l’armement [une nacelle « canon », bombes de 500 kg ou panier de roquettes] grâce à quatre points d’emport extérieurs.
🚨Les #FAMa réceptionnent de nouveaux avions de combats @FAMa_DIRPA @GouvMali pic.twitter.com/xA0nbi1pDp
— Malibook (@Malibooknews) August 9, 2022
Au total, les forces aériennes russes ont reçu plus de 2000 exemplaires du L-39C Albatros…et elles en maintiendraient encore une grosse centaine en service actuellement.
Les modalités et les conditions dans lesquelles ces quatre avions ont cédés au Mali n’ont pas été précisées. En outre, ce transfert pose plusieurs questions : comment ces appareils seront utilisés au regard de leur autonomie par rapport à l’immensité du territoire malien? Et comment se déroulera leur maintien en condition opérationnelle [MCO]? En outre, on ignore si des pilotes maliens ont été formés pour en prendre les commandes… Et si tel est le cas, quand l’ont-ils été? Enfin, quel rôle a tenu la groupe paramilitaire privé russe Wagner dans cette affaire?
Par le passé, la force aérienne malienne a possédé des avions de combat à réaction, dont des MiG-17, des MiG-21 et des Aero L-29 Delfin. Tous ces appareils, à de rares exception près, avaient été livrés par l’Union soviétique. Les L-39C qu’elle vient de recevoir rejoindre au moins quatre Embraer EMB 314 « Tucano » [dont un serait opérationnel] et un Cessna Caravan utilisé comme avion de reconnaissance. Jusqu’alors, ses capacités offensives reposaient essentiellement sur des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24/35 récemment livrés par la Russie.
Par ailleurs, peu avant de quitter la tête du commandement militaire américain pour l’Afrique [US AFRICOM], le général Stephen Townsend a indiqué que la guerre en Ukraine n’avait pas eu de conséquence sur la présence de Wagner au Mali.
Le groupe paramilitaire russe « semble s’intéresser toujours autant au Mali. En fait, il y a déployé de nouvelles capacités sophistiquées, comme des systèmes de défense aérienne que nous avons vus apparaître là-bas récemment », a en effet expliqué le général Townsend, lors d’une conférence de presse donnée le 26 juillet dernier. Sur ce point, en mars, les forces armées maliennes [FAMa] ont dit avoir reçu des radars mobiles 59N6-TE de la part de la Russie.
Quoi qu’il en soit, la remise de ces L-39C Albatros a eu lieu deux jours après une attaque qui, attribuée à l’État islamique au grand Sahara [EIGS] a fait 17 tués, de 22 blessés et de 9 disparus parmi les soldats maliens à Tessit, dans la zone dite des trois frontières.
Dans un communiqué, l’état-major malien explique que les assaillants ont bénéficé d’un « appui drones et artillerie ». Et d’ajouter, en sa gardant de préciser ses accusations : « Les opérations clandestines et non coordonnées de survol enregistrées par les forces armées maliennes, hier, dimanche et aujourd’hui, confirment la thèse que les terroristes ont bénéficié d’un appui majeur et d’une expertise extérieure ». En ne désignant pas clairement les responsables de ce soutien présumé, Bamako laisse courir la rumeur selon laquelle la France serait impliquée… alors que son retrait militaire du Mali est sur le point de s’achever.
Известия (RUS)
Пушкова удивило поведение Байдена после обстрелов Запорожской АЭС
Президент США Джо Байден может остановить обстрелы Запорожской АЭС со стороны Вооруженных сил Украины, позвонив украинскому коллеге Владимиру Зеленскому. Об этом 9 августа написал в Telegram-канале сенатор Алексей Пушков.
Ядерный срыв: чем грозят обстрелы ВФУ Запорожской АЭС
В результате очередной атаки повреждена высоковольтная линия «Каховская»
«Байден действительно может снять опасность попадания ракеты ВСУ в атомный реактор Запорожской АЭС. Но Байден не звонит, играет с огнем», — заявил он.
По мнению сенатора, президент США проявляет «поразительную безответственность» в данной ситуации.
«И европейские руководители беспечно взирает на потенциальный новый Чернобыль, который в случае катастрофы будет представлять огромную угрозу как минимум для части Европы», — добавил Пушков.
10 августа глава военно-гражданской администрации Энергодара Александр Волга заявил, что повреждение инфраструктуры ЗАЭС при обстреле со стороны украинских войск может привести к колоссальному радиоактивному загрязнению.
Накануне Россия запросила заседание Совета Безопасности Организации Объединенных Наций (СБ ООН) по факту обстрелов ЗАЭС со стороны Украины 11 августа. Заместитель постоянного представителя РФ при организации Дмитрий Полянский сообщил, что «украинские провокации не должны скрываться от широкой общественности».
9 августа заместитель директора департамента по вопросам нераспространения и контроля над вооружениями МИД РФ Игорь Вишневецкий на конференции по Договору о нераспространении ядерного оружия (ДНЯО) заявил, что целями обстрелов Запорожской атомной электростанции со стороны Украины были получение нового оружия и привлечение внимания.
Тогда же глава военно-гражданской администрации региона Евгений Балицкий сообщил, что для защиты Запорожской АЭС будут усилены средства противовоздушной обороны.
Как отметил глава Национального центра управления обороной России генерал-полковник Михаил Мизинцев, обстрелы Запорожской АЭС со стороны украинских националистов могут привести к глобальной техногенной катастрофе, которая затронет многие страны.
8 августа официальный представитель МИД России Мария Захарова предупредила, что ситуация вокруг ЗАЭС с каждым новым обстрелом со стороны украинских боевиков становится все опаснее. Захарова также подчеркнула, что действия Киева ставят под угрозу население всей Европы.
В ночь на 7 августа украинские боевики в очередной раз обстреляли из реактивной системы залпового огня «Ураган» расположенную в Энергодаре ЗАЭС. При подлете к энергоблокам ракета успела раскрыться и выпустить осколочные боевые элементы. В зоне поражения оказались район сухого хранилища отработавшего ядерного топлива и пост автоматизированного контроля радиационной обстановки.
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L'Humanité
« Les “mégabassines” ne sont pas la solution »
EntretienAgnès Ducharne, spécialiste du cycle de l’eau au CNRS, est formelle : un bouleversement des pratiques, notamment agricoles et domestiques, est nécessaire si l’on veut préserver les stocks.
Agnès Ducharne Chercheuse au CNRS
Pour protéger nos réserves d’eau, quelles sont les restrictions à cibler prioritairement ?
À ce sujet, il n’y a pas de magie possible. La sécheresse est le fait de causes climatiques, à savoir un hiver peu pluvieux et un été particulièrement chaud. Mais il existe aussi des causes humaines, car le niveau des nappes phréatiques est influencé par les prélèvements que nous, société humaine, effectuons. C’est bien pour cela que, lorsqu’on entre en période de sécheresse, des outils de régulation de la consommation d’eau sont activés avec les arrêtés préfectoraux. Il faut réserver le peu qu’il reste pour les usages sacralisés par la loi sur l’eau : l’eau potable et domestique, et l’eau servant pour la lutte contre les incendies. À titre individuel, chacun a sa part à jouer, bien que le secteur domestique ne soit pas celui qui consomme le plus. En France, 45 % de l’eau utilisée sert à l’agriculture et 30 % à la production d’électricité.
Justement, quelles solutions de long terme peuvent être mises sur la table dans ces domaines ?
Il existe des pratiques agroécologiques pour empêcher l’évaporation, avec le paillage des sols, et pour maintenir l’eau dans les sols, grâce à la matière organique. Une transition du matériel d’irrigation permettrait également une meilleure adaptation aux futures sécheresses. Arrêter l’irrigation par le haut pour une irrigation à ras du sol serait par exemple préférable. Il y a aussi la question de la proportion de cultures pour le bétail et les humains. Moins d’élevage voudrait dire moins de besoins de faire boire le bétail, moins de besoins de fourrage avec le maïs. Or, le maïs fait partie des espèces végétales les plus irriguées dans le monde. Et la période où l’eau est indispensable à sa croissance tombe entre juin et août : celle où il y a le moins d’eau, même sans sécheresse. Concernant l’électricité, nous devons baisser notre consommation. Une partie de notre électricité vient de méthodes qui demandent de l’eau pour le refroidissement. C’est le cas du charbon, du gaz et du nucléaire, contrairement à l’éolien et au solaire.
La réponse de l’État est-elle à la hauteur de ces enjeux ?
J’espère que cette année va permettre de repenser les politiques publiques. Dans le domaine agricole, les propositions du Varenne agricole de l’eau (une concertation conclue fin 2021 sous l’égide des ministères de l’Agriculture et de l’Écologie – NDLR) ne sont pas à la mesure de ce qui se prépare. Les principaux engagements pris sont de construire des « mégabassines » de plusieurs hectares, qui n’empêchent en rien les sécheresses. Hors sécheresse, les agriculteurs vont irriguer de plus grandes surfaces et assurer des revenus stables. En période de sécheresse, ces retenues sont vides ou vont être vides. Les agriculteurs seront ainsi plus vulnérables que si leur surface irriguée était plus petite. Enfin, la tarification de l’eau non domestique doit être discutée. On peut imaginer une tarification progressive selon les usages, pour lutter contre les gaspillages. La Nupes le propose dans son programme, et c’est à mon avis une bonne chose.
gestion de l'eausécheresseagriculture France24 - Monde
Mondial-2022 : le calendrier de la Coupe du monde au Qatar
Publié le : 09/08/2022 - 15:45
Romain HOUEIX
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La Coupe du monde 2022 de football se déroulera du 21 novembre au 18 décembre au Qatar. Qui pour succéder à l'équipe de France ? De la phase de groupes à la finale, retrouvez ici le calendrier et les résultats des 64 matches de la compétition.
Qui remportera la Coupe du monde 2022 de football ? Le Mondial se déroulera du 21 novembre au 18 décembre au Qatar et sacrera un nouveau champion du monde, quatre ans après les Bleus. Voici le calendrier et les horaires de la compétition.
Tous les horaires sont indiqués en heure de Paris.
Phase de groupes
Lundi 21 novembre - début de la première journée
Sénégal - Pays-Bas (groupe A) : 11 h
Angleterre - Iran (groupe B) : 14 h
Qatar - Équateur (groupe A) : 17 h
États-Unis - pays de Galles (groupe B) : 20 h
Mardi 22 novembre
Argentine - Arabie saoudite (groupe C) : 11 h
Danemark - Tunisie (groupe D) : 14 h
Mexique - Pologne (groupe C) : 17 h
France - Australie (groupe D) : 20 h
Mercredi 23 novembre
Maroc - Croatie (groupe F) : 11 h
Allemagne - Japon (groupe E) : 14 h
Espagne - Costa Rica (groupe E) : 17 h
Belgique - Canada (groupe F) : 20 h
Jeudi 24 novembre
Suisse - Cameroun (groupe G) : 11 h
Uruguay - Corée du Sud (groupe H) : 14 h
Portugal - Ghana (groupe H) : 17 h
Brésil - Serbie (groupe G) : 20 h
Vendredi 25 novembre - début de la deuxième journée
Pays de Galles - Iran (groupe B) : 11 h
Qatar - Sénégal (groupe A) : 14 h
Pays-Bas - Équateur (groupe A) : 17 h
Angleterre - États-Unis (groupe B) : 20 h
Samedi 26 novembre
Tunisie - Australie (groupe D) : 11 h
Pologne - Arabie saoudite (groupe C) : 14 h
France - Danemark (groupe D) : 17 h
Argentine - Mexique (groupe C) : 20 h
Dimanche 27 novembre
Japon - Costa Rica (groupe E) : 11 h
Belgique - Maroc (groupe F) : 14 h
Croatie - Canada (groupe F) : 17 h
Espagne - Allemagne (groupe E) : 20 h
Lundi 28 novembre
Cameroun - Serbie (groupe G) : 11 h
Corée du Sud - Ghana (groupe H) : 14 h
Brésil - Suisse (groupe G) : 17 h
Portugal - Uruguay (groupe H) : 20 h
Mardi 29 novembre - début de la troisième journée
Pays-Bas - Qatar (groupe A) : 16 h
Équateur - Sénégal (groupe A) : 16 h
Pays de Galles - Angleterre (groupe B) : 20 h
Iran - États-Unis (groupe B) : 20 h
Mercredi 30 novembre
Tunisie - France (groupe D) : 16 h
Australie - Danemark (groupe D) : 16 h
Pologne - Argentine (groupe C) : 20 h
Arabie saoudite - Mexique (groupe C) : 20 h
Jeudi 1er décembre
Canada - Maroc (groupe F) : 16 h
Croatie - Belgique (groupe F) : 16 h
Japon - Espagne (groupe E) : 20 h
Costa Rica - Allemagne (groupe E) : 20 h
Vendredi 2 décembre
Ghana - Uruguay (groupe H) : 16 h
Corée du Sud - Portugal (groupe H) : 16 h
Cameroun - Brésil (groupe G) : 20 h
Serbie - Suisse (groupe G) : 20 h
Huitièmes de finale
Samedi 3 décembre
1er groupe A - 2e groupe B : 16 h
1er groupe C - 2e groupe D : 20 h
Dimanche 4 décembre
1er groupe D - 2e groupe C : 16 h
1er groupe B - 2e groupe A : 20 h
Lundi 5 décembre
1er groupe E - 2e groupe F : 16 h
1er groupe G - 2e groupe H : 20 h
Mardi 6 décembre
1er groupe F - 2e groupe E : 16 h
1er groupe H - 2e groupe G : 20 h
Quarts de Finale
Vendredi 9 décembre
Vainqueur huitième 5 - vainqueur huitième 6 : 16 h
Vainqueur huitième 1 - vainqueur huitième 2 : 20 h
Samedi 10 décembre
Vainqueur huitième 7 - vainqueur huitième 8 : 16 h
Vainqueur huitième 3 - vainqueur huitième 4 : 20 h
Demi-finales
Mardi 13 décembre
Vainqueur quart 1 - vainqueur quart 2 : 20 h
Mercredi 14 décembre
Vainqueur quart 3 - vainqueur quart 4 : 20 h
Petite finale
Samedi 17 décembre
Perdant demie 1 - perdant demie 2 : 16 h
Finale
Dimanche 18 décembre
Vainqueur demie 1 - vainqueur demie 2 : 16 h
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ANALYSE
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Info ou intox
"Robot arbitre" au mondial de football : l'histoire d'une information détournée
New York Times - World
‘Estamos transformando la imagen que tenemos del poder’: la moda afro llega al palacio presidencial de Colombia
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El guardarropa de Francia Márquez, la primera vicepresidenta negra del país, es creación de un joven diseñador que protagoniza la explosión de la moda afrocolombiana.
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Por Julie Turkewitz
CALI, Colombia — En un destacado evento de moda en la ciudad costera de Buenaventura este año, un par de altísimas modelos se lucían en la pasarela ataviadas con un minivestido de torso acanalado inspirado en una concha marina abierta y un atuendo azul marino con dorado digno de una reina moderna.
Las modelos eran negras y las telas habían sido importadas de África, algo inusual para un gran evento de moda en Colombia. Pero lo que más destacaba era el diseñador: Esteban Sinisterra Paz, un estudiante universitario de 23 años sin formación profesional en diseño que protagoniza la explosión de la moda afrocolombiana.
El objetivo de su trabajo es la “decolonialidad del ser”, dijo Sinisterra. Así como mostrarle al mundo una visión más amplia de “la elegancia de la identidad”.
Sinisterra es el hombre detrás del guardarropa de Francia Márquez, la abogada y activista ambiental que el domingo se convertirá en la primera vicepresidenta negra de Colombia.
En un país donde la raza y la clase a menudo definen el estatus de una persona, Márquez, de 40 años, ha dado un notable salto de la pobreza profunda al palacio presidencial para convertirse en la voz de millones de colombianos pobres, negros e indígenas.
En cuestión de meses, no solo ha llevado el racismo y el clasismo al centro del debate nacional, también ha revolucionado la estética política del país al rechazar las blusas y sastres almidonados en favor de un look distintivamente afrocolombiano que ella considera una forma de rebelión.
Pelo natural. Estampados audaces. Vestidos que destacan sus curvas.
Pero Márquez y Sinisterra solo son los embajadores más visibles del auge de una estética afrocolombiana que, según sus partidarios, se inserta en un movimiento más amplio que exige respeto para millones de colombianos negros.
En un país donde 40 por ciento de los hogares vive con menos de 100 dólares al mes —un porcentaje que ha crecido durante la pandemia— los afrocolombianos se ubican entre los grupos más pobres, y las regiones donde predominan, entre ellas la costa Pacífico, son algunas de las más olvidadas por los políticos.
Oficialmente, los colombianos negros constituyen entre el 6 y el 9 por ciento de la población. Pero hay quienes dicen que se trata de un sub registro que perpetúa la falta de reconocimiento.
“La colonización pretendía acabar con la gente negra”, dijo Lía Samantha Lozano, de 41 años, quien empezó a vestir a su banda de hip-hop y reggae, Voodoo Souljahs, con textiles africanos hace más de una década, posicionándose como pionera del movimiento.
En 2014 se convirtió en la primera mujer negra con un desfile de pasarela en Colombiamoda, el principal evento de moda del país.
Hoy abundan en internet las marcas afrodescendientes de orientación política y en boutiques por todo Cali, un gran centro de cultura afrocolombiana. Cada vez hay más celebridades, modelos, políticos y activistas negros que usan el guardarropa como una herramienta política. Y el Festival Petronio Álvarez, una celebración anual de la cultura afrocolombiana que atrae a cientos de miles de asistentes a Cali, se ha convertido en la principal semana de la moda del movimiento.
Lozano ahora ofrece una línea colorida de inspiración hiphopera en un gran centro comercial de la capital, Bogotá.
“Y gran parte de ese plan era que nosotros mismos nos sintiéramos avergonzados de lo que somos, de nuestros colores, de nuestra cultura, de nuestros rasgos”, continuó. “Llevar esto todos los días, no por una moda, no por disfrazarse para un evento especial, sino como un estilo de vida, como parte de lo que quieres comunicar todos los días, sí lo hace político. Y sí es un símbolo de resistencia”.
Entre los elementos insignia del movimiento está el wax, esos textiles de patrones radiantes, tremendamente populares en África Oriental, Occidental y Central, y conocidos porque cuentan historias y envían mensajes a través de sus diseños e imágenes. (Los estampados pueden homenajear de todo: desde la cultura pop hasta la religión y la política y mostrar labiales, rostros de figuras religiosas o retratos de políticos y celebridades).
La estética afrocolombiana a menudo hace referencia a la naturaleza —Sinisterra tiene un vestido con mangas como alas, inspiradas en las famosas mariposas colombianas— y puede incorporar joyería intrincada de chaquiras y bolsos tejidos elaborados por artistas de las muchas comunidades indígenas de Colombia.
El liderazgo del movimiento no solo recae en Márquez, sino también en Emilia Eneyda Valencia Murraín, de 62 años y mentora de Sinisterra, quien en 2004 lanzó Tejiendo Esperanzas, una celebración del pelo negro que tiene lugar en Cali y dura varios días.
Este momento sartorial en Colombia venía gestándose desde hace años, muchos dirán siglos, y se nutre del activismo en América Latina, África y Estados Unidos; del estilo holgado y urbano del hiphop y las ondas astrales brillantes del afrofuturismo; los turbantes de las mujeres en los mercados colombianos; las siluetas de sirena de Senegal y Nigeria e incluso de la influencia de Michelle Obama, quien célebremente usó su vestimenta para expresar posturas políticas.
La estética también es amplia y fluida e incluye ropa de diario —como las túnicas de la marca Baobab de Consuelo Cruz Arboleda— y piezas de fantasía como Imperialismo Real, un vestido de noche creación de Sinisterra strapless, ajustado y con volantes cuya grandeza, según él, encarna el imperio cultural moderno que los descendientes de África han construido en el Pacífico colombiano.
“Estamos transformando la imagen que tenemos del poder”, dijo Edna Liliana Valencia, de 36 años, una popular periodista, poeta y activista afrocolombiana.
Sinisterra está entre las más nuevas estrellas de este movimiento. Nacido en una familia pobre en la pequeña ciudad de Santa Bárbara de Iscuandé, cerca del océano Pacífico, su familia fue desplazada a la fuerza por hombres armados cuando él tenía 5 años, al igual que tantos millones de víctimas del prolongado conflicto interno del país.
En el cercano pueblo de Guapi, y más tarde en la ciudad portuaria de Buenaventura, Sinisterra aprendió a coser con su tía y su abuela, a las que llamaba “las diseñadoras del barrio”.
“Esteban African”, dijo sobre su línea de ropa, “nace de esa necesidad de poder aportar ingresos a mi casa”.
Sinisterra quería estudiar moda, pero su padre pensaba que eso era solo para chicas, así que entró a la universidad como estudiante de trabajo social.
Pero comenzó a hacerse de un nombre al diseñar piezas cada vez más elaboradas para una lista creciente de clientas, encontrando inspiración en internet y vendiendo su trabajo a través de Instagram y Facebook. Entonces, en 2019, Márquez lo llamó. Una amistad en común se lo había recomendado y necesitaba un traje.
Sinisterra cursa el séptimo de ocho semestres en la universidad. Cuando no está en clases, cose los trajes de la vicepresidenta en una habitación sin ventanas de su pequeño apartamento en Cali. Su novio, Andrés Mena, de 27 años, es un exenfermero que cambió de profesión para convertirse en director general de Esteban African.
Entre los artículos más conocidos de la marca hay dos pares de aretes. Uno de ellos muestra el mapa de Colombia, con sus 32 departamentos grabados. El segundo simula dos orbes de oro, concebido para evocar las bateas mineras que Márquez usaba de niña en las montañas del Cauca, cerca de la costa del Pacífico, mucho antes de convertirse en una figura conocida.
Márquez alguna vez durmió en un suelo de tierra junto a sus hermanos. Más tarde trabajó como empleada doméstica para mantener a sus hijos, estudió derecho y acabó ganando un premio conocido como el Nobel del medio ambiente.
En una entrevista, calificó el trabajo de Sinisterra como una parte fundamental de su identidad política. “Le muestra a la juventud que se puede”, dijo, “usando su talento se puede salir adelante”.
Sinisterra nunca ha estado en África. Sueña con ir, así como estudiar moda en París y “montar una escuela donde los jóvenes del Pacífico tengan alternativas”, señaló, “y los papás, no como el mío, no piensen que solamente coser, cortar y hacer ropa es de chicas”.
Hoy, contó, su padre está orgulloso de su trabajo.
Últimamente, los medios de comunicación y los clientes lo bombardean, y él gestiona su nueva fama trabajando las 24 horas del día.
Un día de julio, descalzo y sudoroso, puso un par de telas en el suelo, las cortó a mano alzada y luego las hilvanó con una nueva máquina de Jinthex que había comprado con sus mejorados ingresos. Estaba haciendo otro vestido para Márquez.
El día de las elecciones, en junio, la vistió con tela kente, un estampado ghanés cuyas líneas entrelazadas evocan los tejidos de las cestas, para simbolizar la recolección de los votos.
El vestido tenía un volante en la parte delantera, que representaba los ríos de la región natal de Márquez, y la chaqueta sobre los hombros, toda blanca, simbolizaba la paz, explicó, “en este país que está tan desintegrado por las posturas políticas”.
Ha confeccionado tres trajes para el día de la toma de posesión. “La que ella decida para mí está bien”, aseguró.
Mientras planchaba la pieza recién ensamblada, dijo que estaba a la vez emocionado y ansioso por el ascenso de Márquez al poder.
En los últimos meses, ha llegado a sentirse parte de su proyecto político, y ella ha hecho enormes promesas para transformar el país tras décadas de injusticia.
“La responsabilidad va a crecer”, dijo.
“Mi responsabilidad, la de Francia, respaldando el proceso en que la gente —nuestra gente— no se sienta engañada”.
Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz
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Le suicide industriel de l’Europe…
Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.
Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.
Emissions de CO2 : le « marché à polluer »
Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.
À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.
Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque
Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.
En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.
L'Humanité
Éditorial. Ruissellement climatique
ÉditorialChristophe DeroubaixPar Christophe Deroubaix
Le 28 juillet marquait le jour du dépassement, cette date bascule à partir de laquelle l’humanité a épuisé ses ressources annuelles et commence donc à vivre à crédit. Ce 8 août marque le jour du ruissellement. Le 9 aussi. Et le 10. Chaque jour de l’année en fait. Il se trouve donc que les libéraux ont raison : leur théorie du ruissellement s’avère opérante. C’est du sommet de la pyramide des richesses que se déverse un tombereau d’émissions de gaz à effet de serre sur une population mondiale dont les plus atteints sont toujours les plus démunis. Si notre maison brûle, on connaît les pyromanes : les milliardaires. Il faut encore et toujours citer l’étude des ONG Oxfam et Greenpeace : 63 milliardaires émettent autant de CO 2 que la moitié de la population hexagonale. 63 d’un côté, 34 millions de l’autre ! À titre d’exemple, le vol dominical de l’un de nos « champions nationaux » affiche un bilan carbone égal à celui de 925 années de WiFi.
Nous ne stigmatisons pas – quoique – des individus qui ont pour nom Musk, Abramovitch ou Arnault, mais les incarnations d’un système économique et d’organisation sociale connu. On pourrait ici paraphraser le fondateur de ce journal en écrivant que le capitalisme porte en lui l’écocide comme la nuée porte l’orage. Si le système a ses mandataires, il a aussi ses syndics. On les repère assez aisément au fait qu’ils n’appellent à la sobriété que l’agriculteur arrosant son champ et le particulier branchant sa clim – et aucun doute qu’il faille là aussi changer d’habitudes et de méthodes. Tout, sauf toucher au cœur du réacteur : le détenteur du capital. On reconnaîtra, entre autres, la figure de Bruno Le Maire, qui ne prononce le verbe « taxer », même pour le conjurer, sans pouvoir réprimer un hoquet d’effroi.
Et pourtant, c’est bien le début du chemin : « taxer », ou, dans le langage de la Nupes, « créer un ISF climatique », adaptation du vieux principe du « pollueur-payeur », point de départ du financement d’une transition écologique qui ne pourra s’accommoder de la suraccumulation des richesses.
Réchauffement climatiquemilliardaires Opex 360
Moscou suspend les inspections de ses bases prévues par l’accord de désarmement nucléaire New Start
par Laurent Lagneau · 9 août 2022
Alors qu’il arrivait à son terme, en février 2021, le traité de désarmement nucléaire « New Start » [Strategic Arms Reduction Treaty], qui limite la taille des arsenaux nucléaires américains et russes à 1550 têtes nucléaires déployés et à 700 lanceurs stratégiques, fut prolongé in extremis de cinq ans de plus, Washington et Moscou s’étant finalement mis d’accord pour activer une clause prévue par l’article XIV du texte.
« Le président [Biden] a toujours dit clairement que le traité New Start était dans l’intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis et une telle extension est encore plus nécessaire quand les relations avec la Russie sont tendue », fit valoir la Maison Blanche, à l’époque.
L’avenir du New START paraissait alors compromis, l’administration du président Trump estimant qu’un tel texte devait concerner également la Chine [ce qu’elle refusa évidemment] ainsi que les armes hypersoniques. À Moscou, il était question d’y inclure les systèmes de défense antimissile, ce qui était un point de désaccord majeur avec Washington, comme, du reste, les modalités du mécanisme de vérification des engagements pris par les deux parties.
Justement, à ce propos, Moscou a annoncé, le 8 août, que les inspections de ses bases nucléaires par les États-Unis allaient être suspendues « temporairement », ce qui ne peut qu’affaiblir un peu plus la portée du New Start, à moment où les tensions s’accumulent entre ses deux signataires.
La Fédération Russie « a officiellement informé » les États-Unis que tous ses sites soumis aux inspections dans le cadre du traité New Start en seraient « temporairement exemptés », a en effet annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.
Et de justifier cette décision par des « réalités existantes qui créent des avantages unilatéraux pour les États-Unis et privent la Russie de son droit d’effectuer des inspections sur le territoire américain », les inspecteurs russes ayant des difficultés pour obtenir des visas, à cause des sanctions occidentales prises en réponse à l’invasion de l’Ukraine. « Les inspecteurs américains et les membres d’équipage de leurs avions n’ont pas de difficultés similaires », a fait valoir Moscou.
Cela étant, la diplomatie russe a souligné le « rôle unique » que tient ce traité de désarmement nucléaire dans les relations entre la Russie et les États-Unis. Aussi, a-t-elle promis, les inspections reprendront « immédiatement » une fois que seront réglés les problèmes qu’elle a évoqués.
Pour le moment, les États-Unis n’ont pas officiellement réagi à cette annonce. Toutefois, un porte-parole du département d’État a confié à l’AFP que Washington « garde les discussions entre les parties relatives à l’application du traité confidentielles ». Et d’ajouter : « Les principes de réciprocité, de prédictibilité et de stabilité mutuelles continueront à guider l’approche des États-Unis ».
Après la fin du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires [FNI], du traité « Ciel ouvert » ou encore du traité sur les Forces conventionnelles en Europe [FCE], le New START est le dernier accord de désarmement entre les États-Unis et la Russie à être encore en vigueur.
La semaine passée, M. Biden a fait savoir à Vladimir Poutine, son homologue russe, que les États-Unis étaient disposés à « négocier rapidement un nouveau cadre de contrôle des armements pour remplacer le New START quand il arrivera à échéance, en 2026. Cela étant, a-t-il dit, une telle « négocation nécessite un partenaire disposé à agir de bonne foi » et la »Russie doit démontrer qu’elle est prête à travailler au contrôle des armes nucléaires avec les États-Unis ».
Outre la maîtrise des armements nucléaires, le New START offre plusieurs avantages : il permet d’avoir des garanties sur la réalité des arsenaux possédés par les deux parties supérieures à celles que peuvent apporter les services de renseignement. Et il favorise le dialogue entre militaires de chaque camp.
À noter que la suspension des inspections prévues par le New START a été annoncé alors que le chef du Kremlin a récemment indiqué que le nouveau missile balistique intercontinental RS-28 « Sarmat » [code Otan : SS-X-30], capable d’emporter au moins 15 ogives nucléaires mirvées, pourrait entrer en service d’ici la fin de cette année.
New York Times - World
‘Nos preocupa mucho el cambio climático’: el gobierno de Singapur lucha contra el calor y la humedad
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Con la ayuda de un carrito móvil, unos investigadores tratan de enfrentar el desafío del calor urbano. Son parte de un programa que, según el gobierno, podría ser un modelo para otros países.
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Por Sui-Lee Wee
SINGAPUR — La temperatura había llegado a 30 grados Celsius y seguía en ascenso. La humedad era del 75 por ciento. El sol deslumbraba desde los edificios altos.
Catorce voluntarios, seis climatólogos y un carrito biometeorológico llamado Smarty se aprestaban a iniciar una “caminata por el calor” en el área del centro de esta ciudad-Estado del sureste asiático. Los voluntarios usaban dispositivos para medirse la frecuencia cardiaca y la temperatura de la piel. Winston Chow, el investigador principal, observaba la escena mientras un hilo de sudor bajaba por su frente.
Chow y su equipo forman parte de Cooling Singapore (en español sería “Refrescando a Singapur”), un proyecto multi institucional que se puso en marcha en 2017 gracias al financiamiento del gobierno de Singapur. La meta actual del proyecto es construir un modelo de computadora, o un “doble digital del clima urbano”, de Singapur, que les permita a los legisladores analizar la eficacia de diversas medidas para mitigar el calor antes de invertir recursos en soluciones que tal vez no funcionen. Se trata de una investigación que el gobierno espera que se pueda replicar en todo el mundo.
“La gente siempre se ha preguntado cuál es, en realidad, el componente fundamental del clima que nos provoca incomodidad. ¿Es la baja velocidad del viento? ¿O son las altas temperaturas del aire? ¿O la alta radiación del sol?”, comentó Chow, profesor adjunto de Ciencia, Tecnología y Sociedad en la Universidad de Administración de Singapur.
“Eso lo entendemos y se puede ayudar mucho con un diseño urbano más inteligente con respecto a la planificación o con la manera en que los individuos gestionan el calor”, aseveró.
La prosperidad de Singapur le brinda los recursos para invertir en esas soluciones de alta tecnología. Pero los investigadores afirman que la situación geográfica de este Estado del sureste asiático también hace que sea un buen modelo para los demás, sobre todo para los países de los trópicos. Situada cerca del ecuador, esta isla tiene una temperatura anual que ronda los 31 grados Celsius. Al igual que el resto de los países en los trópicos, tiene el problema adicional de una humedad elevada: de 84 por ciento en promedio.
Esta investigación es relevante en particular cuando muchos países están siendo afectados por temperaturas nunca antes vistas. Las olas de calor en el Reino Unido, China, Japón y gran parte de Europa han provocado muertes, trastornan las vidas cotidianas y obligan a que decenas de miles de personas tengan que marcharse.
En Singapur, existe el temor de que ese calor extremo haga inhabitable a esta próspera ciudad-Estado. Las temperaturas están aumentando al doble del promedio mundial. Un estudio de 2015 sobre el cambio climático a nivel nacional pronosticó que la temperatura promedio diaria de Singapur podría aumentar entre 1,6 y 4,4 grados Celsius hacia finales de este siglo. En 2019, durante la celebración del Día de la Independencia, el primer ministro Lee Hsien Loong, dijo en su discurso que el clima de Singapur era “notoriamente más cálido” y que las tormentas eran más fuertes y añadió que “es muy probable que esto empeore en las próximas décadas”.
Los científicos han advertido que la combinación de altas temperaturas y humedad —conocida como temperatura de bulbo húmedo extrema— es quizás una de las consecuencias más letales del calentamiento global. La exposición constante a ciertos límites de calor extremo hace que el cuerpo tenga dificultad para enfriarse porque no puede transpirar de manera eficiente. Eso puede ser fatal incluso para las personas sanas. Los niños pequeños y la gente mayor son quienes están en un riesgo mayor.
“Nos preocupa mucho el cambio climático”, señaló Zhang Weijie, director de Energía y Política Climática en el Ministerio de Sustentabilidad y Medioambiente. “Se trata de un reto existencial para todos nosotros”.
“Para nosotros es muy importante que Singapur siga siendo habitable y que podamos continuar con las actividades que tenemos ahora”, añadió.
Los críticos afirman que Singapur podría hacer todavía mucho más para desacelerar los efectos potencialmente catastróficos del cambio climático. Casi todo su aprovisionamiento de energía procede de los combustibles fósiles y alberga uno de los complejos más grandes del mundo de petroquímica y refinación. Fomentó el uso casi generalizado del aire acondicionado, el cual Lee Kuan Yew, el primer ministro inicial de Singapur, solía calificar como el invento más importante del siglo XX.
Pero, en esta ciudad-Estado, se volvió carísimo tener los aires acondicionados en constante funcionamiento. De acuerdo con una encuesta gubernamental de 2019, cerca del 25 por ciento de las familias de bajos ingresos que habitan en apartamentos de viviendas sociales de una o dos habitaciones tienen aire acondicionado. En 2019, un ministro de Estado señaló que los aires acondicionados representaban un porcentaje “bastante grande” de las emisiones de carbono procedentes de los edificios y las casas, la segunda fuente más alta después del sector industrial.
Gerhard Schmitt, quien fue investigador principal de Cooling Singapore, comentó que la idea del proyecto comenzó porque en 2011 le preguntó a un grupo de residentes mayores si Singapur siempre había sido tan caluroso. Le dijeron que nunca había estado tan mal y que ellos solían encontrar rocío matinal sobre el pasto.
Schmitt y su equipo de científicos comenzaron a investigar lo que estaba sucediendo. Fue evidente que la urbanización había hecho que Singapur fuera mucho más caluroso que antes. En las últimas décadas, el gobierno transformó esta ciudad-Estado al construir rascacielos, y desplegar edificaciones de concreto, acero y vidrio donde alguna vez estuvieron los bosques naturales de Singapur.
Eso contribuyó de manera directa a lo que los climatólogos denominan el efecto del “calor urbano de la isla”, donde la diferencia entre el centro de Singapur y los bosques de la zona noroeste de la isla puede ser mayor a los 7 grados Celsius.
En 2017, los investigadores de Cooling Singapore recomendaron 86 formas en que la ciudad-Estado podría modificar su planificación, como cambiar la dirección de los edificios para crear un flujo de viento y usar sistemas de enfriamiento de distrito, que canalizan agua fría a los edificios circundantes para enfriar el aire, en vez de depender de los aires acondicionados.
También dijeron que usar pinturas reflectantes sería una buena manera de mitigar el calor. Pero Peter Crank, investigador de Cooling Singapore, dijo que eso es caro, por lo que la relación de “costo-beneficio es un desafío potencial”.
Según Zhang, antes de Cooling Singapore, el gobierno no había identificado en su totalidad los factores más importantes que influían en el calor. Ahora puede medir cómo el aumento de la vegetación o la disminución del número de automóviles en algunas áreas puede afectar las temperaturas y corregir las medidas según las necesidades de cada distrito.
Los estudios de calor previos generalmente se basaban en datos derivados de estaciones meteorológicas, que no reflejaban lo que personas como Rachel Pek, de 23 años, sentían en el ambiente.
Mientras el sudor empapaba su rostro, Pek, la investigadora del clima, hizo un recorrido con el carrito móvil durante aproximadamente una hora por el campus de la Universidad de Administración de Singapur. Algunos vecindarios, en particular los que no tienen sombra, eran mucho más calurosos que otros.
En Bencoolen Street, donde los edificios altos bloquean el sol de la mañana, la temperatura radiante media —una métrica que no solo mide la temperatura del aire, sino también la radiación del entorno de una persona— fue de 27,7 grados Celsius. Aproximadamente a unos 500 metros de distancia, en Queen Street, una zona que está más expuesta al cielo, la temperatura era de unos 52 grados.
“La hipótesis que prevalece ahora es que la presencia o ausencia de sombra en un lugar como Singapur es determinante para adaptarse a la exposición al calor”, dijo Chow. Para abordar esto, Singapur se comprometió a sembrar un millón de árboles para 2030 y hasta ahora ha plantado más de 388.000.
Pero Chow también dijo que no solo el número es importante, sino también el tipo de árbol, idealmente los que proyectan “máxima sombra”. “Si tienes árboles pequeños, como las palmeras, no van a ayudar”, dijo.
Uno de los voluntarios, Shamil Kuruppu, dijo que ha dejado de dar las largas caminatas que solía disfrutar en su ciudad natal en Negombo, Sri Lanka. Ahora solo hace ejercicio en gimnasios con aire acondicionado.
“Realmente me gusta estar aquí”, dijo Kuruppu, de 28 años. “La única queja que tengo es el clima”.
Yuliya Dzyuban, una becaria investigadora de Cooling Singapore, comentó que ahora uno de los objetivos que tienen los científicos es hallar maneras de desarrollar “islas de respiro” en la ciudad, que son lugares donde la gente puede tener una sensación de brisa fresca o de aire acondicionado después de caminar al aire libre en un día caluroso.
Las investigaciones han revelado que los pequeños cambios en el diseño urbano y la vegetación pueden generar estas sensaciones placenteras, mencionó Dzyuban. Una mejor comprensión de cómo y cuándo se expone la gente al calor podría ayudar incluso a que los gobiernos desarrollen planes para alentar a que más personas usen el transporte público, añadió.
Para lograr que la gente modifique sus hábitos, “tenemos que pensar cómo hacer que sus experiencias sean más agradables y placenteras”, comentó. “Porque, de otra manera, no lo harán”.
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France24 - Monde
Planification écologique : l’économie fait son grand nettoyage
Publié le : 09/08/2022 - 11:37
Charlotte PRUDHOMME
MYRIAM MASCARELLO
Cécile KHINDRIA
Sécheresse, incendies géants, effondrement des glaciers, disparition de la biodiversité : l’humanité a moins de 10 ans pour éviter la catastrophe climatique. Si la terre se réchauffe de plus d’1,5 °C d’ici la fin du siècle, les changements seront irréversibles. Le GIEC est ainsi formel : il faut réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Est-possible ? Comment faire et qui doit payer ? C’est tout l’enjeu de la planification écologique, notre gros mot de la semaine.
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Guillaume COUZY, Directeur Général de Stellantis France
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Magali REGHEZZA, Géographe à l’ENS, membre du Haut Conseil pour le Climat
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Guillaume OLIVARI, Directeur de la Production de Stellantis France
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Stéphane GOUTX, Entrepreneur et chauffeur de VTC
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Sacha, Militant de Youth for Climate
Chaleur, sécheresse : vers un été record en France et en Europe ?
MER EN SURCHAUFFE
Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent
CHANGEMENT CLIMATIQUE
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
Известия (RUS)
В Херсонской области выстроились очереди за российскими паспортами
Многие жители Херсонской области разделяют мнение о необходимости вхождения региона в состав России. Это видно по очереди желающих получить российский паспорт, заявил в среду, 10 августа, глава военно-гражданской администрации (ВГА) Алешкинского района региона Георгий Журавко.
Область мира: как сегодня живет Херсон
В регионе налаживаются мирная жизнь и работа предприятий, а экономика постепенно переходит на рубли
«Судя по очереди в паспортный стол, даже как-то объяснений и не нужно. Очень много людей подают заявления на получение российского гражданства, очень много людей разделяют эту точку зрения и хотят жить в России и с Россией вместе», — сказал он ТАСС.
Ранее, в июле, глава военно-гражданской администрации Херсонской области Владимир Сальдо рассказал, что около 23 тыс. человек стали в очередь на получение российского гражданства. Он отметил, что прием документов для получения российского гражданства и выдачи паспортов РФ продолжается уже несколько месяцев. На оформление документов уходит от одной недели до 30 дней.
11 июля президент России Владимир Путин подписал указ об упрощенном порядке получения гражданства РФ для лиц, проживающих на территории всей Украины. Прежде такое право получили граждане, проживающие в Донецкой и Луганской народных республиках (ДНР и ЛНР), а также в Запорожской и Херсонской областях.
Граничащая с Крымом Херсонская область Украины полностью перешла под контроль российских военных в середине марта. С 1 мая регион ввел в обращение рубли. Также с 1 мая операторы Херсона, Скадовска и Новой Каховки присоединились к российскому интернету после того, как Киев отключил связь в приграничных областях.
В начале мая председатель военно-гражданской администрации региона Кирилл Стремоусов сделал заявление, что жители области получат право на российское гражданство. При этом он исключил возвращение Херсонской области обратно под контроль Украины. В конце июля власти региона приняли политическую декларацию развития, в рамках которой его будущее обозначено вместе с Россией. Согласно тексту документа, Херсонская область признается исторической частью России, а русский язык становится государственным наряду с украинским.
В настоящее время в области ведется подготовка к референдуму по вхождению в состав России. Провести его планируется осенью.
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Valeurs Actuelles
Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?
L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.
L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.
« I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.
“J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.
En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?
« N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »
Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.
Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.
C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…
* Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.
Opex 360
Pour la première fois, la marine américaine confie l’un de ses navires à un chantier naval indien
par Laurent Lagneau · 8 août 2022
Pour les mêmes raisons que la Turquie, l’Inde aurait pu subir les rigueurs de la loi américaine dite CAATSA [Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act] pour avoir acquis des systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » auprès de la Russie. D’ailleurs, l’opportunité d’appliquer des sanctions à New Delhi pour cet achat fit l’objet d’un débat au sein de l’administration américaine.
Cela étant, et au-delà d’éventuels problèmes d’interopérabilité avec les équipements de facture américaine acquis par les forces indiennes, le Pentagone s’opposa à tout sanction susceptible d’affecter les intérêts indiens pour au moins deux raisons : éviter de compromettre de futurs [et juteux] contrats d’armements et faire de l’Inde un contre-poids à l’influence chinoises dans la région Indo-Pacifique.
Ce qui a d’ailleurs donné à un renforcement de la coopération militaire entre les États-Unis et l’Inde, via la signature de plusieurs accords, comme le LEMOA [Logistics Exchange Memorandum of Agreement], le BECA [Basic Exchange and Cooperation Agreement] pour le renseignement spatial ou encore le COMCASA [Communications Compatibility and Security Agreement], lequel permet aux forces indiennes d’accéder aux réseaux sécurisés d’information utilisés par les avions américains, comme la liaison 16.
Cette coopération vient de franchir un nouveau palier avec la décision du commandement du transport maritime militaire de l’US Navy [Military Sealift Command] de confier la maintenance de l’un de ses navires logistiques, en l’occurrence l’USNS « Charles Drew » [classe « Lewis & Clarke »], au chantier naval indien L&T, implanté à Kattupalli, dans le sud-est de l’Inde. Une première.
L’USNS Charles Drew est ainsi arrivé à Kattupali pour y subir des travaux de maintenance. Il devrait y rester une dizaine de jours, selon la presse indienne. Construit par General Dynamics National Steel and Shipbuilding Company [NASSCO], ce navire de 45’000 tonnes a été admis au service en 2011. Il fait partie d’un programme comptant 14 unités au total.
Selon le quotidien The Economic Times, le chantier naval L&T « dispose d’une capacité unique de levage de navires qui lui permet de travailler sur plusieurs plates-formes en même temps. Il a déjà construit des bateaux pour la Marine et la Garde côtière. Il a également obtenu des commandes à l’exportation ».
Pour le ministre indien de la Défense, Ajay Kumar, il s’agit d’un jour à marquer d’une pierre blanche non seulement pour l’industrie navale indienne mais aussi pour les relations avec les États-Unis en matière de défense. L’arrivée de l’USNS « Charles Drew » marque le « marque le début d’un nouveau chapitre pour des engagements plus approfondis », a-t-il dit.
« Aujourd’hui, l’Inde compte six grands chantiers navals, qui réalisent un chiffre d’affaires de près de 2 milliards de dollars. Nous fabriquons des navires pour nos propres besoins. Nous avons nos propres bureaux d’études capables de concevoir toutes sortes de navires à la pointe de la technologie. Le premier porte-avions indigène du pays, l’INS Vikrant, est un brillant exemple de la croissance de notre industrie navale. Dans le cadre du nouvel écosystème d’innovation, des navires pouvant réaliser des missions autonomes ont été construits par Goa Shipyard Limited et certaines de nos start-up », a également souligné M. Kumar.
L'Humanité
Climat. Le carnage écologique des ultrariches
Premier planDans un monde où la sobriété s’impose aux plus pauvres du fait de la hausse des températures, les milliardaires continuent, eux, de polluer sans compter. Jets privés, yachts, tourisme spatial : leurs activités de luxe hypothèquent notre futur.
Emilio MesletIls prennent un jet privé, un yacht, un hélicoptère comme on prend un train, un bus, un vélo. Ils voient le monde comme leur terrain de jeu, les frontières n’existent plus et monter à 12 500 mètres d’altitude pour une demi-heure de vol est leur quotidien. Avec un kérosène moins taxé que l’essence de M. et Mme Tout-le-Monde, s’il vous plaît. « Ils », ce sont les ultrariches.
Le « name and shame » contre les écocidairesCeux qui, au mépris de l’urgence climatique et parce qu’ils en ont les moyens, se comportent comme si l’humanité ne vivait pas déjà à crédit, ayant consommé, dès le 28 juillet cette année, l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en une année. « Ils » s’appellent Bernard Arnault, Xavier Niel, Vincent Bolloré, Jeff Bezos, Elon Musk ou encore Mark Zuckerberg et composent une élite capitaliste s’affichant en une des magazines financiers comme un modèle de réussite. Leur fortune pourrait sauver la planète (et l’espèce humaine avec), mais ils passent leur temps à la saccager. L’équation est des plus simple : plus on est riche, plus on pollue.
D’après une étude du Laboratoire des inégalités mondiales de décembre 2021, les 1 % les plus fortunés émettent plus de dioxyde de carbone (CO2) que les 50 % les plus modestes. Les premiers sont à l’origine de 17 % des gaz à effet de serre (GES) quand les seconds n’en sont responsables que de 12 %. Sans parler de la destruction de la biodiversité, terrestre comme marine, qu’implique leur mode de vie. Et si leurs luxueuses vacances nous coûtent cher, ce n’est rien comparé au bilan carbone de leurs investissements et de leurs entreprises dans des secteurs polluants. À l’échelle de la France, lorsque est inclus au calcul le poids climatique du patrimoine financier, les ONG Oxfam et Greenpeace trouvent une donnée effrayante : 63 milliardaires émettent autant de CO2 que la moitié de la population hexagonale. À elle seule, la famille Mulliez, derrière le groupe Auchan, détruit le climat dans les mêmes proportions que la totalité des habitants de Nouvelle-Aquitaine.
Benjamin Lucas : « L’ISF climatique est une question morale »Pour autant, ce n’est pas aux plus gros pollueurs que le gouvernement macroniste demande de la « sobriété ». Peu importe que les émissions des 1 % les plus aisés seront trente fois supérieures, en 2030, à ce qu’il faudrait pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement sous les 1,5 °C, c’est aux simples quidams qui pratiquent déjà une sobriété forcée du fait de leurs revenus que l’on demande de faire des « petits gestes du quotidien » qui, seuls, ne sauveront personne de la catastrophe . Les ministres donnent du « débrancher son WiFi la nuit », du « baisser la climatisation », du « éteindre la lumière » à longueur de plateaux sans oser s’attaquer à la racine du problème : les milliardaires et le système qui leur permet de perdurer. En 2018, Emmanuel Macron préférait instaurer une taxe carbone pesant sur tout un chacun plutôt qu’un ISF climatique tel que le proposent aujourd’hui la Nupes (lire page 5) ainsi que plusieurs associations écologistes.
« Ils » sont les vrais criminels climatiques.
Quand les plus fortunés planent…
À ce rythme, ils finiront par survoler les ruines du monde qu’ils sont censés bâtir. Les canicules, les inondations, les incendies, les disparitions d’espèces s’amplifient mais les milliardaires n’en ont cure. Eux veulent voyager dans le plus grand des luxes, quand bon leur semble, sans avoir à emprunter de vols commerciaux. Encore moins un métro ou un taxi, même pour un Londres Ouest-Londres Est. Parce que le temps, c’est aussi de l’argent… Le 25 mai, Bernard Arnault préférait grimper dans son jet afin de traverser la capitale anglaise plutôt que de rester sur la terre ferme. Résultat de cette folie : 200 kg de dioxyde de carbone (CO2) rejetés pour dix minutes de vol. Soit autant d’énergie qu’il faut à une voiture pour rouler 1 000 kilomètres. Le PDG de LVMH, proche d’Emmanuel Macron, affectionne aussi les allers-retours Paris-Bruxelles – quinze en deux ans malgré un Thalys reliant les deux villes en 1 h 30 –, émettant au passage 2,7 tonnes de CO2 à chaque fois.
Au fil des ans, le réchauffement climatique s’intensifie. Alors qu’on pourrait s’attendre à assister au déclin souhaitable de l’aviation privée, l’inverse se produit : elle est en plein boom, notamment boostée par… le télétravail que les cadres fortunés peuvent faire depuis leur lieu de villégiature.
Total, Engie, Stellantis, LVMH... Le filon inexploité des superprofits des crisesEn France, un avion sur dix quittant une piste est un jet, parfois pour des distances et des escales très courtes. Exemple parmi d’autres, celui de Vincent Bolloré. L’un de ses avions faisait l’aller-retour entre Paris et la Côte d’Azur dans la journée. Son bilan carbone dominical ? Six tonnes de CO2. Ces fastueux appareils sont pourtant le moyen de transport le plus polluant : ils émettent, en moyenne, dix fois plus de gaz à effet de serre que les déjà peu vertueux avions de ligne classiques.
Terrible nouvelle pour le climat : la tendance n’est pas à la sobriété. Les locations d’avions d’affaires bondissent depuis quelques années, les carnets de commandes des fabricants sont pleins. Entre 2005 et 2019, les émissions de dioxyde de carbone des jets ont augmenté de 31 % en Europe, d’après un rapport de l’ONG Transport & Environment. Et, selon le quotidien le Figaro, 40 % de ces voyages se feraient à vide.
Les superyachts superpolluants
L’ Azzam, l’ Éclipse, le Dubaï. Des navires qui, à eux trois, s’étalent sur plus de 500 mètres. Ces monstres marins font partie des cinq plus grands yachts du monde, ceux qu’on appelle les « superyachts ». Des embarcations luxueuses de 40 à 180 mètres de long accueillant Jacuzzi, salles de sport, héliports, cinémas, discothèques, parfois même des sous-marins. Et des équipages prêts à recevoir sur ces terrains de foot flottants des familles d’oligarques russes, de rois du pétrole qataris ou de magnats de la Silicon Valley.
Un bond de 25 % en un an
Bien qu’ils ne naviguent que très peu, ou en tout cas pas très loin, ces superyachts ont un impact écologique désastreux. « Un côté pollution totale », pour Grégory Salle, qui leur a consacré un ouvrage entier, Superyachts. Luxe, calme et écocide, en 2021. Pourtant, l’industrie se porte bien. L’édition 2021 du « Global Order Book », publié par le magazine Boat International, montre que le Covid a eu un effet de relance pour le secteur : plus de 1 000 vaisseaux de luxe ont été commandés ou sont en construction cette année-là. Un bond de 25 % en un an.
Chercheur en sciences sociales au CNRS, Grégory Salle rappelle que « la seule flotte des 300 plus gros superyachts en activité émet tous les ans 285 000 tonnes de dioxyde de carbone, autant voire davantage que des pays entiers ». Pour les ultrariches qui polluent le plus, posséder un tel palace flottant, c’est l’assurance de voir leur empreinte carbone tripler. À ce triste jeu, l’ex-propriétaire du club de football Chelsea FC et oligarque russe Roman Abramovitch est numéro 1. En 2018, il a émis 22 440 tonnes de CO2 avec son imposant vaisseau sur un bilan carbone total équivalant à près de 34 000 tonnes.
En sus des émissions pharaoniques, des rejets massifs d’eaux souillées et des nuisances sonores et lumineuses, le « superyachting » dégrade les fonds marins. Grégory Salle s’est intéressé à la posidonie : une plante à fleur maritime, véritable lieu de vie et d’alimentation pour les poissons. Espèce protégée en Méditerranée, elle capte le carbone et amortit la houle pour ralentir l’érosion du littoral. Lors du mouillage, l’ancre et les chaînes des bateaux viennent balayer les sols marins et mettre ainsi à mal ce poumon de la mer.
Une très carbonée guerre des étoiles
Pour les milliardaires, le ciel n’est plus une limite. Le 11 juillet 2021, Richard Branson (Virgin Group) devenait le premier milliardaire à voler dans sa propre fusée, SpaceShipTwo. À peine neuf jours plus tard, Jeff Bezos (Amazon) l’imitait avec Blue Origin. Et en septembre, Elon Musk (SpaceX, Tesla) allait plus haut avec un vol de trois jours à plus de 500 kilomètres d’altitude avec Falcon 9. La course au tourisme spatial est lancée. Richard Branson ambitionne de faire décoller 400 vols par an et la fusée de Jeff Bezos a déjà effectué son cinquième vol touristique de l’année en juin. Mais à quel prix climatique ?
Espace. Les États-Unis cherchent à faire prospérer le secteur spatial privé« L’équivalent de 1 220 tonnes de TNT »
D’après le rapport d’évaluation environnementale de SpaceShipTwo, les émissions de CO2 d’un vol complet représentent l’équivalent d’ « un tour de la Terre seul dans une voiture moyenne » (27,2 tonnes de CO2), alarment les chercheurs Roland Lehoucq, Emmanuelle Rio et François Graner dans une étude publiée par The Conversation. Même constat pour SpaceX, chez qui la recyclabilité des fusées permet surtout à l’entreprise d’augmenter sa fréquence de lancement. D’après le rapport cité plus haut, la fusée Falcon 9 utilise en kérosène « l’équivalent de 1 220 tonnes de TNT ». Une énergie comparable à celle de l’explosion au port de Beyrouth.
Des vols plus fréquents, et donc des billets moins chers. Pour Blue Origin, la place est aujourd’hui estimée à 12 années de Smic (200 000 dollars), loin des 28 millions d’euros déboursés par un Néerlandais de 18 ans pour participer au vol inaugural. D’abord réservé aux ultrariches, le tourisme spatial ne sera alors plus qu’un loisir de riches.
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Retour en IMAGES: 2022, déjà une année terrible pour le climat
Publié le : 08/08/2022 - 19:24
Samia METHENI
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La crise climatique touche tout le monde et partout. Hausse des températures, incendies, sécheresse, fonte des glaciers...sont autant de conséquences du changement climatique sur la planète. Retour en images.
Valeurs Actuelles
JO 2024 : l’historien Didier Rykner redoute une détérioration importante des monuments historiques
Les JO de Paris approchent, et charrient avec eux d’innombrables inquiétudes. Parmi ces dernières, on peut notamment évoquer celle de voir les Jeux détériorer pour de bon les lieux historiques de la capitale. Dans une tribune au Figaro publiée le 7 août, l’historien de l’art Didier Rykner tire justement le signal d’alarme à ce propos, et ceci alors que la ville est déjà dans « un état de dégradation invraisemblable ».
D’abord, et ça ne peut pas faire de mal de le rappeler, l’historien se souvient qu’Anne Hidalgo avait d’abord juré que Paris ne serait pas candidate : « Les Jeux, ça coûte cher, et les Jeux dispendieux, je crois que ce n’est plus du tout d’actualité », affirmait-elle avant sa première élection. Depuis, la candidate humiliée à l’élection présidentielle a complètement changé son fusil d’épaule, au grand désespoir de Didier Rykner : « À quoi vont servir ces jeux, à part ruiner encore davantage notre pays ? », s’interroge-t-il, rappelant que la capitale semble déjà métastasée par les chantiers en tout genre. « Et les deux années à venir promettent d’être encore pires que celles qui viennent de s’écouler », craint désormais l’historien.
« Rien n’est trop beau pour les JO… »
En effet, s’étonne Didier Rykner, « plutôt que de chercher à concentrer les épreuves sur les équipements sportifs existants, les organisateurs ont choisi de transformer tout Paris en un grand stade ». En conséquence, « certains des lieux parisiens historiques les plus emblématiques (…) vont ainsi accueillir de lourdes installations provisoires (…) au risque de les dégrader encore davantage qu’ils ne le sont aujourd’hui. » Ce sera par exemple le cas de la place de la Concorde, « dont l’état de détérioration est aujourd’hui critique », qui devra accueillir les épreuves… de skateboard, de BMX freestyles (cyclisme), de basket-ball et de breakdance.
Le Champ-de-Mars n’échappera pas au saccage, poursuit Didier Rykner, rappelant que ce dernier va devoir supporter l’installation d’un stade entier. « Avec le Grand Palais éphémère et le mur de verre autour de la tour Eiffel, (…) le Champ-de-Mars sera vandalisé lourdement et de manière pérenne. » Et le constat est le même partout : les Invalides, les ponts Alexandre III et d’Iéna, le parc du château de Versailles et même la Seine devront se parer des installations olympiques. « Rien n’est trop beau pour les JO… »
« Il est désormais trop tard pour reculer (…), 2024, c’est déjà demain », conclut l’historien abattu. Enfin, note-t-il, l’État semble se décider à agir. « On ne voit pourtant pas bien comment il pourrait empêcher le désastre annoncé de ces jeux qui menacent de ridiculiser la France aux yeux du monde. » Pamphlétaire.
Известия (RUS)
Госдеп США решил заняться украинским образованием после спецоперации
Государственный департамент США объявил о намерении оказать поддержку украинской сфере образования после окончания спецоперации России по защите Донбасса. Об этом 10 августа сообщил телеканал RT со ссылкой на документ с описанием гранта.
Тянут за язык: как в украинских школах насаждают мову
Дети продолжают говорить по-русски, чиновники бесятся
Финансированию подлежат проекты, среди прочего «направленные на послевоенное восстановление Украины при содействии ученого сообщества»
«При условии наличия средств посольство Соединенных Штатов предоставит малые гранты украинским негосударственным, некоммерческим организациям (НКО) для реализации проектов в сотрудничестве с коллегами из сферы образования (средние школы, колледжи и университеты)», — говорится в документе.
Также программа уделяет внимание разработке методологии преподавания курсов в средних, средних специальных и высших учебных заведениях, в первую очередь по истории.
Отмечается, что образовательные проекты должны быть направлены на украинскую аудиторию, осуществляться на Украине и содержать «существенный американский компонент».
Размер грантов варьируется от $25 тыс. до $50 тыс. Получателями выплат могут стать украинские неправительственные и некоммерческие организации.
9 августа министр просвещения РФ Сергей Кравцов в беседе с участниками «Университетской смены» заявил, что школьная программа в украинских образовательных учреждениях нацелена на формирование негативного образа России и агрессии к ней. По его словам, работа над развитием ненависти началась еще в 2014 году «в рамках так называемого реформирования украинской школы».
30 марта Кравцов также рассказал о том, что украинские учебники и пособия искажают историю и формируют у детей ненависть к России. Такой вывод был сделан на основе анализа более 300 учебников и учебных пособий, а также учебников начальной школы Украины.
15 марта украинский президент Владимир Зеленский подписал закон о запрете изготовления и распространения информационной продукции, направленной на пропаганду действий России.
14 марта на Украине запретили ввоз и распространение всех книг из России. В Госкомтелерадио страны отметили, что решение было принято в связи с якобы «агрессией РФ против Украины», а также с целью «недопущения культурно-информационного влияния России на украинцев». 12 января Госкомтелерадио Украины не дало разрешения украинскому импортеру на ввоз с территории России трех детских книг из-за иллюстраций, в которых используется символика РФ и ее силовых и военных структур.
На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины, а также полное освобождение Донбасса.
Обстановка в регионе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент РФ подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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New York Times - World
‘Ya están en nuestra puerta’: misiles chinos impactan en el mar de Taiwán y algunas zonas cercanas a Japón
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Un día después del viaje de Nancy Pelosi, China inició maniobras militares cerca de Taiwán. Parecen estar diseñadas como un ensayo para cercar la isla.
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Por Chris Buckley, Amy Chang Chien y Eric Schmitt
Al menos 11 misiles chinos alcanzaron el jueves los mares del norte, el sur y el este de Taiwán, menos de 24 horas después de que la presidenta de la Cámara de Representantes, Nancy Pelosi, celebrara la isla como un baluarte de la democracia junto a la autocrática China. El Ejército Popular de Liberación declaró que sus misiles “alcanzaron todos sus objetivos con precisión”, aunque Japón dijo que cinco cayeron en sus aguas.
Los militares chinos calificaron las maniobras como el preludio de una mayor demostración de fuerza destinada a castigar a la isla por la visita de Pelosi que cuestionó las reivindicaciones de Pekín sobre Taiwán. Los ejercicios, que se acercan cada vez más a Taiwán y se espera que duren 72 horas, también darán a las fuerzas chinas una valiosa práctica en caso de que algún día se les ordene rodear y atacar la isla.
El máximo dirigente chino, Xi Jinping, ha dicho que espera unificar Taiwán y China por medio de una serie de medidas pacíficas, lo que forma parte de su visión para rejuvenecer a esa poderosa nación. Pero, al igual que sus predecesores, no ha descartado el uso de la fuerza, y el refuerzo militar de China ha llegado a un punto en el que algunos comandantes y analistas piensan que una invasión es un escenario cada vez más plausible, aunque todavía muy arriesgado.
Aunque un conflicto inminente es un escenario poco probable, los ejercicios han puesto a la región en vilo. Y las tensiones podrían escalar peligrosamente, especialmente si algo sale mal, como sucedió con los misiles que cayeron cerca de Japón, lo que es visto como una demostración de que China podría atacar a las fuerzas estadounidenses desplegadas en ese país y como una advertencia al gobierno de Tokio acerca del costo que implica su alianza con EE. UU.
El jueves, el gobierno japonés dijo que cinco misiles balísticos chinos habían caído en su zona económica exclusiva, la primera vez que algún misil aterrizaba en esas aguas. La zona se encuentra fuera de las aguas territoriales del país, por donde los barcos internacionales pueden transitar con libertad.
Otro misil, dijo el gobierno, aterrizó unos 80 kilómetros al noroeste de Yonaguni, una pequeña isla en el extremo sur de Japón y a poca distancia de Taiwán; el misil no cayó en la zona económica de Japón.
El gobierno japonés presentó una protesta diplomática ante el gobierno chino. “Se trata de un asunto grave que afecta a nuestra seguridad nacional y a la seguridad de la población”, declaró el ministro de Defensa japonés, Nobuo Kishi.
El miércoles, antes del incidente de los misiles, una portavoz del Ministerio de Relaciones Exteriores de China, Hua Chunying, dijo en una reunión con periodistas que Pekín no reconocía la zona de Japón.
“Como China y Japón no han demarcado un límite en las aguas relevantes, China no acepta la noción de una llamada ‘zona económica exclusiva japonesa’”, dijo Hua en respuesta a una pregunta sobre si el ejercicio militar de China afectaría esas aguas.
Las seis zonas para los ejercicios de China fueron elegidas por su importancia en una potencial campaña para acordonar Taiwán y repeler la intervención extranjera, dijo el mayor general Meng Xiangqing, profesor de estrategia en la Universidad Nacional de Defensa en Pekín, en una entrevista en la televisión china.
Una zona cubre la parte más angosta del Estrecho de Taiwán. Otras podrían emplearse para bloquear un puerto importante o atacar tres de las principales bases militares de Taiwán. Una de ellas, orientada al sur de Taiwán, “crea las condiciones para cerrar la puerta y golpear al perro”, dijo, empleado un proverbio chino que se refiere a bloquear la ruta de escape de un enemigo. También afirmó que una mayor demostración de fuerza, usando municiones reales, estaba planificada.
CCTV, la principal cadena televisiva del gobierno chino, declaró que uno de los misiles voló sobre Taiwán, marcando otra escalada de la presión sobre la isla y con el riesgo de cometer un grave error de cálculo. En respuesta a una pregunta sobre si los misiles chinos pasaron sobre Taipéi, el Ministerio de Defensa de Taiwán dijo que la trayectoria se ubicó “más allá de la atmósfera” y fue un evento inofensivo.
Sin embargo, el general Meng dijo que esa estrategia era una prioridad para el ejército de China.
“Todos pueden esperar y ver”, dijo el general Meng sobre los ejercicios. “Es la primera vez que los militares realizarán una operación militar conjunta alrededor de toda la isla de Taiwán”, dijo. “Hay que decir que, aunque se trata de un ejercicio que se asemeja a un combate real, en cualquier momento puede convertirse en un combate real”.
La difusión de propaganda beligerante de China, y el consiguiente aumento del sentimiento nacionalista, pueden presentar un buen momento para una nueva ofensiva para Xi, el líder del Partido Comunista. Su camino hacia un tercer mandato como líder en un congreso del partido a finales de este año se ha visto lastrado por un crecimiento económico vacilante, en gran medida causado por los brotes de covid y la respuesta ferozmente estricta de Xi a ellos.
Pero Xi tiene más que cuestiones de propaganda en juego. En los últimos ocho años, ha mejorado el Ejército Popular de Liberación, acelerando su transición a una serie de fuerzas avanzadas capaces de proyectar el poder chino, incluso sobre Taiwán. Los ejercicios podrían darle a sus comandantes una valiosa experiencia en operaciones conjuntas de fuerzas aéreas, navales y de misiles alrededor de la isla.
“No se trata solo de los mensajes”, dijo Oriana Skylar Mastro, quien forma parte del Instituto Freeman Spogli de Estudios Internacionales de la Universidad de Stanford que estudia el ejército de China y su potencial para atacar Taiwán. “Con el pretexto de la señalización, básicamente están tratando de probar su capacidad para realizar maniobras complejas que son necesarias para un asalto anfibio a Taiwán”.
Estados Unidos ha estado alentando a sus aliados regionales para que apoyen a Taiwán y ha acelerado los esfuerzos para mejorar las capacidades defensivas de la isla.
Funcionarios y comandantes militares actuales, y retirados, del Pentágono dijeron que los lanzamientos de misiles de China realizados hacia las zonas ubicadas al norte, sur y este de Taiwán respondían tanto a propósitos estratégicos amplios como a objetivos operativos específicos.
La actividad más al este, dijeron, demostró la capacidad de China para cubrir los accesos orientales a Taiwán. “Esto tiene implicaciones específicas para cualquier nación que considere salir en defensa de Taiwán si se usa la fuerza para reunificarse con la República Popular China”, dijo el almirante Scott H. Swift, excomandante de la Flota del Pacífico de EE. UU., refiriéndose a China.
Los lanzamientos de misiles en el noreste, hacia Japón, fueron diseñados específicamente para enviar un mensaje a Japón, Estados Unidos y Taiwán “basado en la sensibilidad de esas aguas para cada uno de esos países”, dijo el almirante.
Y la actividad en el sureste demuestra la capacidad de China para interrumpir el tráfico marítimo en el Estrecho de Luzón, dijo el almirante Swift, “un mensaje amplio para la audiencia internacional y específicamente para EE. UU. y Filipinas, así como para aquellos que considerarían acudir en defensa de Taiwán”.
Finalmente, el ejercicio en el Estrecho de Taiwán muestra la capacidad para controlar el tráfico marítimo en una vía fluvial crucial, dijo.
“Todos demuestran la capacidad de la República Popular China para apoyar una fuerza de bloqueo de Taiwán con disparos de misiles y una declaración del compromiso de la República Popular China con la reunificación de Taiwán, con la fuerza necesaria”, dijo el almirante.
O, como lo expresó Thomas G. Mahnken, un exfuncionario del Pentágono que ahora es presidente del Centro de Evaluaciones Estratégicas y Presupuestarias en Washington: “Los chinos quieren recordarnos que pueden, no solo atacar Taiwán, sino también nuestras bases en la región, como la base aérea de Kadena en Okinawa. También quieren recordarles a los japoneses el hecho de que la presencia militar estadounidense en Okinawa convierte a Japón en un objetivo”.
En un esfuerzo por evitar avivar aún más las crecientes tensiones en la región, el secretario de Defensa, Lloyd J. Austin III, pospuso una prueba de rutina de misiles balísticos intercontinentales, dijo un funcionario de Defensa.
Un funcionario estadounidense dijo que el retraso, informado por primera vez por The Wall Street Journal, podría durar alrededor de 10 días. Es poco probable que una demora tan corta afecte la preparación militar, pero le da a la administración Biden la oportunidad de decir que está haciendo un esfuerzo para reducir las tensiones con China.
Estados Unidos dio un paso similar en marzo cuando retrasó el lanzamiento de un misil en medio de crecientes tensiones con Moscú por su invasión de Ucrania.
La decisión del Pentágono provocó fuertes críticas de los republicanos en el Congreso.
“¿Por cuánto tiempo esta administración permitirá que Vladimir Putin y Xi Jinping dicten nuestro cronograma de pruebas de misiles?”, dijo Tom Cotton, senador republicano por Arkansas.
No está claro hasta qué punto las fuerzas chinas se acercarán a Taiwán durante las maniobras, que están previstas que finalicen el domingo.
En una posible señal de lo que cabe esperar, el Mando del Teatro Oriental de China, que abarca Taiwán, dijo que estaba movilizando más de 100 aviones de combate, bombarderos y otras aeronaves, así como más de 10 destructores y fragatas, para “llevar a cabo operaciones conjuntas de cierre y control”.
Veintidós aviones militares chinos cruzaron brevemente la línea media en el Estrecho de Taiwán, un límite informal que los aviones chinos han cruzado pocas veces, dijo el Ministerio de Defensa de Taiwán.
El ejército chino también podría poner a prueba las respuestas de Taiwán al disparar en las aguas territoriales directamente frente a su costa. Tres de las zonas de ejercicio tienen esquinas que sobresalen en esas aguas.
“Esto indica que, como Taiwán es parte de China, no tiene una zona de 12 millas náuticas”, dijo William Overholt, investigador de la Harvard Kennedy School, refiriéndose al perímetro marítimo por el que Taiwán define sus aguas territoriales. “Taiwán tiene que defender su zona como un país independiente o ceder”.
Una de las zonas de ejercicio designadas se encuentra frente a la costa oriental de Taiwán, en el punto más alejado de la China continental. Cuando China realizó ejercicios militares amenazantes frente a Taiwán durante una crisis hace 25 años, el Ejército Popular de Liberación (EPL) no fue tan lejos.
“Es un mensaje intencional para destacar la mayor capacidad del EPL de proyectar poder más allá de la China continental, y es una señal visible de que China puede rodear la isla”, dijo Brian Hart, miembro del Proyecto de Poder de China en el Centro de Estudios Estratégicos e Internacionales.
John Kirby, un portavoz del Consejo de Seguridad Nacional, sugirió el jueves que China había reaccionado exageradamente a la visita de Pelosi y que dependía de Pekín detener la escalada de tensiones.
“Le diría que podrían disminuirse muy fácilmente simplemente logrando que China detuviera estos ejercicios militares agresivos, lanzando misiles alrededor del Estrecho de Taiwán”, dijo Kirby.
“No me preocupa la guerra, pero sí los accidentes”, dijo Cheng Yu-han, de 31 años, ingeniero en computación en Taipei, la capital de Taiwán. Estaba un poco nervioso cuando escuchó el sonido de los aviones que surcaban el cielo de Taipei esta mañana. “Espero que los taiwaneses puedan superar esta crisis con seguridad”, dijo.
La presidenta de Taiwán, Tsai Ing-wen, calificó los ejercicios de China como “irresponsables no solo para Taiwán, sino también para la comunidad internacional” en un discurso transmitido el jueves por la noche.
“Exigimos de manera estricta que China sea racional y se controle”, dijo Tsai.
Tras décadas de tensiones y varias crisis militares con China, muchos en Taiwán se han acostumbrado a las amenazas. Pero aunque esta vez China no tome las medidas más incendiarias, los expertos y funcionarios de la isla temen que las operaciones puedan desencadenar un incidente —una colisión en el mar o en el aire, o un misil mal disparado— que inflame las tensiones hasta convertirlas en una crisis total.
“Antes, los comunistas chinos realizaban ejercicios militares a distancia, ahora son mucho más en cercanos”, dijo en una entrevista Chang Yan-ting, un subcomandante retirado de la fuerza aérea de Taiwán. “Ya están en nuestra puerta”.
Ben Dooley, Jane Perlez, Helene Cooper, Zach Montague y John Liu colaboraron en este reportaje. Claire Fu, Li You y Zixu Wang colaboraron con la investigación.
Chris Buckley es el corresponsal jefe para China y ha vivido la mayor parte de los últimos 30 años en China después de haberse criado en Sídney, Australia. Antes de unirse al Times en 2012 fue corresponsal en Pekín para Reuters. @ChuBailiang
Amy Chang Chien cubre noticias en China continental y Taiwán. Ella está radicada en Taipéi. @amy_changchien
Eric Schmitt es un reportero sénior que ha recorrido el mundo reportando sobre terrorismo y seguridad nacional. También fue corresponsal en el Pentágono. Forma parte del personal del Times desde 1983 y ha compartido en cuatro ocasiones el Premio Pulitzer. @EricSchmittNYT
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L'Humanité
La Comanimale : voyage dans la tête de mon chien
ActuLa science face au paranormal #8 À mi-chemin entre télépathie et voyance, cette « communication intuitive » promet l’inespéré : discuter avec son chat, son cheval, sa vache ou son canard, afin de savoir ce qu’il pense et ressent.
Marie-Noëlle BertrandEt là, le poney lui répond : « Dis-lui merci pour son message. (…) On n’a pas toujours été tendre avec moi et j’ai subi quelques maltraitances qui me font automatiquement réagir.» Philosophe , Apache, 4 ans, fraîchement adopté, à qui l’on vient de demander pourquoi il tente de mordre sa nouvelle cavalière, conclut : « Je sais que si j’arrive à éliminer tous ces traumatisants souvenirs, on arrivera à s’entendre et nous apprendrons ensemble ce qu’est la coopération. »
À mi-chemin entre télépathie et spiritisme
L’extrait n’est pas tiré d’un livre pour enfants, ni d’un dessin animé. Il figure au nombre des dialogues retranscrits sur son site par Christiane Saarbach (1), communicatrice animale. Elle y rapporte également les propos de Mika, petite chienne bouledogue qui s’excuse de son agressivité : « J e suis un vrai fauve avec les autres chiens. Je n’y peux rien, c’est mon caractère, je pète un câble et n’arrive plus à me contrôler. » Ou encore ces mots de Stone, matou de 1 an, qui a la fâcheuse manie de faire hors de son bac : « Désolé pour les désagréments, (…) lorsque je fais mes cacas au sol, c’est pour montrer que les énergies de la maison ne sont pas bonnes. »
Le site de Christiane Saarbach n’est pas seul en son genre. Internet commence à pulluler de ce type de « témoignages », garantis conformes à la parole des animaux. Chats, chiens, lapins et autres équidés auraient enfin trouvé le moyen de bavarder comme des pies avec leurs humains. Un seul vecteur leur serait nécessaire : l’interprète, rôle que s’engagent à tenir les spécialistes de la comanimale.
Koko est un gorille confié par le zoo de San Francisco, en 1972, à Penny Patterson, étudiante en psychologie qui lui apprend depuis son plus jeune âge une langue des signes. © Films du losange/Everett/Aurimages
À mi-chemin entre télépathie et spiritisme, la pratique, autrement baptisée communication intuitive, offre ce nouvel horizon. Née il y a une vingtaine d’années aux États-Unis, elle promet l’inespéré, à l’heure où le lien affectif avec nos animaux s’étend et se renforce : savoir, enfin, ce que son bichon pense et ressent, et, mieux encore, établir avec lui un lien quasi spirituel.
Nul besoin d’avoir de don pour cela. Moyennant une bonne initiation à la méditation (et 200 euros environ pour le stage de niveau 1), n’importe qui peut s’y mettre, expliquent les adeptes. L’« interprète » pourra dès lors agir en présence de l’animal… ou pas. Une photo ou un coup de téléphone suffiraient à entrer en contact avec lui, où qu’il se trouve sur la planète et, même, qu’il soit vivant ou mort.
Quand je communique avec un animal, je me retrouve avec lui dans mon esprit, c’est comme un voyage intérieur, c’est comme s’il était devant moi. Laila Pel Monte, pionnière de la communication animale
À la différence des humains, les animaux « n’ont rien perdu de leurs facultés télépathiques », insiste sur son blog Geneviève Peltier, elle aussi praticienne. « Ils essayent de renouer ce lien avec nous, sont blessés parfois de notre manque d’ouverture qui les empêche de s’exprimer et tellement heureux quand ils y parviennent ! » Dans leur monde, la bienveillance fait loi. On n’y parle ni de maîtres ni de propriétaires, mais de « gardiens ». Ces derniers sont également nombreux à témoigner du succès de l’entreprise.
La science est loin d’être aussi convaincue
La chose intrigue, au point que même des chaînes de télévision publique s’y intéressent. « Quand je communique avec un animal, je me retrouve avec lui dans mon esprit, c’est comme un voyage intérieur, c’est comme s’il était devant moi », explique Laila Pel Monte, considérée comme l’une des pionnières de la communication animale en France, dans un documentaire diffusé sur France 5 il y a quelques années. « Je peux le toucher, je peux le sentir, je peux le caresser, j’ai son odeur, j’ai tout. À ce moment-là, je reçois des informations, sous forme de pensées, d’images ou de sensations. C’est cela son langage. »
Un article, publié en 2010, fait part de résultats peu concluants. Il porte sur une communication téléphonique entre un cheval et un homme, ancien combattant souffrant de troubles post-traumatiques, que ce contact avec l’animal aurait aidé.
À chacune de ses interventions, Laila del Monte paraît taper dans le mille, touchant du doigt les questions qui travaillent celles et ceux qui font appel à elle. Le documentaire est des plus enthousiastes à ce sujet – le fait qu’elle en soit une des coscénaristes n’y est peut-être par pour rien. La science, pour sa part, est loin d’être aussi convaincue.
Si la communication animale attire encore peu son regard, la télépathie, en revanche, l’intéresse depuis longtemps. Dès la fin du XIXe siècle, période curieuse de tout durant laquelle le spiritisme se fraie un chemin jusque dans les universités, certains n’excluent pas la possibilité d’une communication par la pensée. Fameux explorateur du cerveau, le professeur Charcot sera de ceux-là. Le philosophe Henri Bergson aussi. Cent cinquante ans plus tard, le résultat est maigre.
L’impossibilité télépathique avec les animaux
« Une méta-analyse (recueil d’études – NDLR) portant sur vingt années de recherches sur la télépathie ne rend compte que de 7 articles validés sur le sujet , explique Romy Sauvayre, sociologue des sciences et des croyances à l’université Clermont-Auvergne et au CNRS. Tous estiment que le taux de significativité est trop bas. » En d’autres termes, les coïncidences observées ont autant de chances d’être dues au hasard qu’à un mécanisme parapsychologique.
Les chercheurs, plus globalement, jugent que notre cerveau, bien qu’émetteur d’ondes, n’est pas « équipé » pour pouvoir les coder et les décoder sans l’aide d’une machine – schématiquement, l’électroencéphalogramme. Des études se poursuivent en ce sens, impliquant des casques à électrodes. Les têtes nues, elles, ne semblent plus offrir la moindre perspective.
La tentation est forte d’en conclure, en miroir, à l’impossibilité d’une communication télépathique avec les animaux. « La rigueur scientifique, toutefois, empêche de l’exclure, prévient Romy Sauvayre. Ce n’est pas parce qu’une chose ne fonctionne pas ici qu’il en va automatiquement de même là. » Reste que, là encore, les résultats sont minces.
Un seul article, publié en 2010 dans une revue adoubée, fait part de résultats peu concluants. Il porte sur une communication téléphonique entre un cheval et un homme, ancien combattant souffrant de troubles post-traumatiques, que ce contact avec l’animal aurait aidé. « Mais, même des revues classées laissent passer des erreurs, relève Romy Sauvayre. Chaque année, des articles sont dépubliés pour résultats erronés. »
D’autres travaux ont eu un bel écho. Ceux de Rupert Sheldrake, singulièrement. En 1999, le parapsychologue britannique rendait une étude démontrant la capacité d’un chien à prévoir le retour prochain de sa maîtresse, sans qu’intervienne la moindre stimulation externe. Ce travail, toutefois, n’a jamais pu être validé. Au contraire, même, d’autres scientifiques ont tenté de vérifier la théorie, sans jamais parvenir aux mêmes conclusions.
Une observation minutieuse du comportement animal
Reste cette ultime option : celle postulant que la communication animale, peut-être, surferait, à l’instar de la voyance et à grand renfort de liens de causalité vite tirés, sur nos besoins de comprendre ce qui parfois nous dépasse et de retrouver de la spiritualité là où le déclin des religions a laissé un vide. « L’engouement pour la télépathie va souvent de pair avec celui pour le New Age et la quête de guérison : le Karma, le channeling (communication via des canaux énergétiques – NDLR), la médecine par les pierres… » reprend Romy Sauvayre. On retrouve ce schéma avec la communication animale, dont beaucoup d’adeptes pratiquent aussi le « coning de guérison », soit « un système de soins énergétiques faisant appel à des forces naturelles, des Dévas, des esprits de la nature qui s’unissent et se canalisent sur l’animal et son esprit », explique-t-on sur un site.
L’engouement pour la télépathie va souvent de pair avec celui pour le New Age et la quête de guérison : le Karma, le channeling (communication via des canaux énergétiques – NDLR), la médecine par les pierres… » Romy Sauvayre, sociologue des sciences et des croyances (CNRS)
Le rationalisme, donc, s’acharnerait à pulvériser tout espoir que l’humain parvienne à communiquer avec d’autres êtres vivants ? Pas si sûr. Ethologues et biologistes avancent sur cette voie. Foin de télépathie, ni d’anthropomorphisme mystifié dans leur démarche, au contraire : une observation minutieuse du comportement animal. En 2014, des chercheurs de l’université de Saint Andrews, en Grande-Bretagne, ont mis au point un dictionnaire de signes observés chez une communauté de 80 chimpanzés, en Ouganda, pour échanger entre eux. Lever le bras, frapper le sol, bomber le torse… d’après la revue Current Biology, dans laquelle a été publiée l’étude, au moins 66 signes différents, permettant d’exprimer près de 5 000 formes intentionnelles de communication, auraient été identifiés.
D’autres travaux visent à décrypter le chant des baleines ou encore les « pseudo-liens sociaux » qui unissent l’homme et l’animal, entre autres dans les élevages. Tous s’appuient sur une réalité bien tangible que nous n’avons pas fini d’explorer : l’intelligence animale, et cette capacité, singulière à chaque espèce, d’échanger avec son environnement.
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La Royal Air Force a de sérieuses difficultés pour former ses pilotes de chasse
par Laurent Lagneau · 8 août 2022
Après avoir passé les tests de sélection, un jeune Britannique ayant l’ambition de suivre la voie des héros de la Bataille d’Angleterre entame d’abord sa carrière militaire par une formation initiale de 24 semaines au Royal Air Force College Cranwell [Lincolnshire]. Puis il s’initie au pilotage aux commandes d’un Tutor Mk1 [Grob G-115] ou d’un Prefect Mk1 [Grob G-120TP].
Si ses aptitudes le lui permettent, il sera ensuite orienté vers l’aviation de combat et rejoindra, pour deux ans, RAF Valley [Pays-de-Galles], où il poursuivra sa formation à bord d’un T-6 Texan II. Seulement, c’est là que les choses vont commencer à se compliquer pour lui, à en croire la chaîne de télévision Sky News, qui a eu accès à des documents internes de la RAF.
Normalement, après avoir obtenu ses ailes à l’issue de la phase sur T-6 Texan II, l’élève entre dans le vif du sujet, si l’on peut dire, en apprenant les rudiments de son futur métier de pilote de chasse à bord d’un avion à réaction, en l’occurrence un BAe Hawk T2.
Or, d’après Sky News, la disponibilité de cet appareil est insuffisante, notamment en raison d’un problème « émergent » concernant les aubes de compresseur de son moteur Rolls-Royce. Et faute de solution immédiate, cela va « réduire la capacité de formation au cours des trois prochaines années », avec la conséquence de faire « augmenter les délais d’attente pour certains stagiaires d’environ douze mois ».
Ce souci de disponibilité des Hawk T2 ne fait en réalité qu’aggraver un « problème chronique qui dure depuis près de trente ans et que les différents responsables de la RAF n’ont jamais réussi à résoudre », selon un ancien officier cité par la chaîne d’informations britannique.
Car un autre problème auquel est confrontée la RAF est la « fuite » vers les compagnies privées de certains de ses pilotes les plus expérimentés, lesquels n’ont pas forcément envie d’être instructeurs. Et ceux qui n’ont pas cédé au chant des sirènes [du secteur marchand] sont régulièrement sollicités pour tenir les engagements opérationnels britanniques au lieu de former les plus jeunes. Ce qui entraîne une cercle vicieux.
En outre, la conversion opérationnelle sur avions d’armes [Eurofighter Typhoon et F-35B] des pilotes britanniques est également affectée par ce manque d’instructeurs. D’autant plus que la RAF doit aussi former ceux de certains pays, comme le Qatar et l’Arabie Saoudite [également dotés d’Eurofighter Typhoon, ndlr].
L’aviation de combat n’est pas la seule concernée par ces problèmes de formations. D’après les documents cités par Sky News, 347 stagiaires [sur 596, ce chiffre englobant les élèves pilotes de la RAF, de la Fleet Air Arm et de l’Army Air Corps] »
attendent une place pour une formation ou suivent un cours de ‘recyclage' » étant donné que, passé un certain délai avant d’accéder à la phase suivantes, ils doivent « rafraîchir leurs compétences ».
Ces stagiaires – surnommés « holdies » – doivent donc prendre leur mal en patience en effectuant d’autres tâches. Une source de la RAF a assuré que tout était fait pour « s’assurer qu’ils ne perdent pas leur temps à travailler sur une photocopieuse ». Aussi, ils prennent des cours de langue ou passent d’autres qualifications, comme celle de contrôleur de la circulation aérienne.
Cela n’est pas non plus son conséquence sur la « démographie » de la RAF. Actuellement, affirme Sky News, l’âge moyen d’un pilote nouvellement qualifié est de 29 ans… alors qu’il était de 20/25 ans il n’y a pas encore si longtemps.
Le format – fortement réduit – de la RAF est l’une des raisons ayant conduit à cette situation. Les « dividendes de la paix » de l’après Guerre Froide, le manque d’anticipation et l’externalisation d’une partie de la formation des pilotes, via le contrat « Military Flying Training System », en sont d’autres.
Photo : Royal Air Force
France24 - Monde
Le "flight tracking" des milliardaires, outil pour dénoncer les injustices climatiques
Publié le : 08/08/2022 - 17:24
Grégoire SAUVAGE
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Sur les réseaux sociaux, les comptes qui proposent à leurs abonnés de suivre en ligne les trajets des jets privés des milliardaires sont de plus en plus populaires. Une façon de mettre la pression sur ces grands patrons ou stars de la pop, sommés de revoir à la baisse leur train de vie et le bilan carbone qui l'accompagne.
18 juillet 2022, l'avion de Vincent Bolloré effectue trois vols dans la même journée : Toulon-Paris puis un aller-retour Paris-Naples avec une escale de seulement 2 h 30 en Italie. Bilan : 16 tonnes de CO2, selon I fly Bernard, un compte twitter qui, depuis le début du mois de juin, publie les données de vol des jets privés appartenant à des milliardaires français comme François Pinault ou encore Bernard Arnault.
Inspiré par le compte Instagram intitulé "l'avion de Bernard" dédié aux déplacements du patron de LVMH, I Fly Bernard ironise auprès de ses 38 000 abonnés sur les trajets ahurissants effectués par ces avions privés.
"Une petite journée au Maroc et déjà le retour à Paris pour l'avion de Martin Bouygues. Sans doute une envie pressante d'aider ses compatriotes pendant la canicule", peut-on lire le 19 juillet.
Une petite journée au Maroc et déjà le retour à Paris pour l'avion de Martin Bouygues. Sans doute une envie pressante d'aider ses compatriotes pendant la canicule 🙃 pic.twitter.com/zsHZwkWH47
July 19, 2022"Ce que j'essaie de dénoncer, c'est leur utilisation des jets privés comme des taxis", confie à l'AFP le créateur du compte, un ingénieur à la fibre écologique, qui souhaite garder l'anonymat.
Début août, I Fly Bernard a publié le bilan édifiant du suivi du mois de juillet pour six avions détenus par des grandes fortunes françaises. Résultat : 123 heures de vol pour un bilan carbone de 520 tonnes, "l'équivalent des émissions d'un Français moyen pendant 52 ans".
C'est l'heure du bilan pour le mois de juillet 2022 (6 avions suivis):- nombre de vols: 53 ✈️- 123 heures de vol ⏱️- vol le plus court: 20min 🤡- CO2 émis: 520 tonnes 🔥🔥🔥C'est l'équivalent des émissions d'un français moyen pendant 52 ans, 1/2 siècle ! [1/7] pic.twitter.com/FAhm1DrOCy
August 1, 2022À l'heure de la sobriété énergétique, "c'est choquant pour l'opinion publique alors que le gouvernement demande aux Français de faire des efforts pour l'hiver prochain", analyse Béatrice Jarrige, cheffe de projet au sein de l'association Shift.
Pour suivre à la trace ces jets privés, I Fly Bernard s'appuie sur des données ouvertes, en particulier le site américain ADS-B Exchange, qui publie les données de vols que chaque appareil doit transmettre au contrôle du trafic aérien. Le plus difficile reste de trouver l'immatriculation de l'avion pour identifier son propriétaire.
Mauvais "buzz" pour les célébrités
Sur les réseaux sociaux, la publication de ces informations de vol fait régulièrement hurler les internautes et les militants du climat, forçant les célébrités à justifier des vols qui durent parfois quelques minutes seulement.
Dernier exemple en date : le rappeur Drake épinglé pour un vol de 14 minutes le 22 juillet dernier. "Ce sont juste les avions qui sont déplacés vers l’aéroport où ils sont stockés. (...) Personne ne prend ce vol", a-t-il expliqué sur Instagram, sans parvenir à convaincre.
Quelques jours plus tôt, alors que les températures atteignaient des sommets dans l'ouest des États-Unis et que les pompiers luttaient contre des incendies géants, Kylie Jenner s'offrait un saut de puce d'une poignée de minutes en Californie provoquant un tollé.
"Une bonne partie des émissions en avion est liée aux phases de décollage et d'atterrissage. Plus le parcours est court, plus il est absurde de prendre un avion, en particulier quand il y a très peu de personnes à bord. C'est vraiment la caricature de ce qu'il ne faut pas faire", assure Béatrice Jarrige.
D'innombrables photos ou vidéos humoristiques ont aussi circulé pour tourner en dérision la chanteuse Taylor Swift, après la publication, fin juillet, d'une analyse de l'agence de marketing Yard, qui la classe comme "la célébrité la plus pollueuse de l'année", avec 170 vols depuis début 2022.
Taylor Swift quand on lui dit qu’elle peut pas prendre son Jet privé pour sortir ses poubelles pic.twitter.com/Su0vp86QIn
July 30, 2022Un porte-parole de Taylor Swift a affirmé dans la presse que la star "prête régulièrement son jet à d'autres personnes". "Lui attribuer la plupart ou tous ces trajets est totalement incorrect".
Le jet privé, symbole des injustices climatiques
Longtemps resté l'apanage des passionnés d'informatique, le "flight tracking" est de plus en plus utilisé par les défenseurs de l'environnement pour dénoncer l'utilisation de jets privés pour des trajets qui pourraient aisément s'effectuer par des modes de transport moins polluants.
Car si le secteur aérien n'est responsable que de 2 à 3 % des émissions mondiales de CO2, les jets privés ont une empreinte carbone par passager 5 à 14 fois supérieure aux vols commerciaux et 50 fois supérieure au train, selon un rapport de Transport & Environment publié en mai.
D'autant que l'aviation privée est en plein essor. Depuis la pandémie de Covid-19, les personnalités les plus fortunées souhaitent éviter les contraintes liées aux suppressions de vol et à la présence du virus dans les aéroports.
>> À lire : L'avion à hydrogène, une vraie fausse promesse écologique ?
Au-delà de son bilan carbone désastreux, ces trajets en jets privés viennent mettre en lumière le décalage entre le train de vie du commun des mortels et celui d'une élite fortunée. Selon une récente étude d'Oxfam France et Greenpeace, le patrimoine financier des 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de la moitié de la population française.
Selon Béatrice Jarrige, le "flight tracking" peut contribuer à faire changer les mentalités des plus grandes fortunes. "Ces personnalités sont sensibles à leur réputation et cela pourrait faire évoluer leurs comportements", explique l'experte des mobilités longue distance. "D'autant que cela ne paraît pas être une punition si terrible que de renoncer à l'avion pour des trajets aussi courts".
Avec AFP
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Un premier vol long-courrier à l’huile de cuisson pour un avion d’Air France
Focus
L'avion de demain sera-t-il électrique?
ELEMENT TERRE
L'avion à hydrogène, une vraie fausse promesse écologique ?
Valeurs Actuelles
Strasbourg : des archéologues découvrent une église disparue depuis le 14e siècle
Il est assez rare qu’une église bien connue des archives historiques disparaisse sans jamais laisser de trace. Il est encore moins fréquent qu’elle réapparaisse des siècles plus tard, au détour du banal chantier d’un immeuble d’habitation. C’est pourtant ce qu’il s’est passé à Strasbourg à la fin du mois de juillet 2022, raconte France Bleu. À l’époque, une équipe de chercheurs d’Archéologie Alsace entreprend des fouilles préventives rue des Glacières, où doit se dérouler la rénovation d’un immeuble.
Les archéologues alsaciens espéraient alors trouver des traces du mur d’enceinte qui entourait Strasbourg durant le Moyen Âge. Au lieu de cela, les chercheurs ont eu la surprise de découvrir des vestiges de l’église Sainte-Élisabeth, un ancien couvent de dominicains construit en 1224 et détruit autour de 1394.
Une découverte rarissime
Sur place, les archéologues ont déjà « retrouvé des éléments d’un sol pavé constitué de plusieurs rosaces rouges et noires », relate France Bleu, ainsi que des éléments du chœur, de l’autel et de la nef. Quatre sépultures ont également été trouvées. « Il est très rare de trouver une église médiévale sur laquelle aucun édifice religieux plus récent n’a été construit », s’est réjouie Florence Minot, membre de l’équipe d’Archéologie Alsace. Selon elle, les vestiges découverts attestent que l’église est restée dans l’état dans lequel elle se trouvait au moment de sa destruction. Tous les éléments découverts vont désormais être retirés du site et déplacés dans un lieu spécialisé, afin d’être étudiés par les historiens.
Strasbourg : les dernières actualités
Известия (RUS)
Минобороны РФ показало кадры парной работы экипажей вертолетов Ка-52 и Ми-8АМТШ
Минобороны России 10 августа показало видео парной работы экипажей вертолетов Ка-52 и Ми-8АМТШ.
На представленных кадрах видны подготовка боевых машин к полету, взлет, а также процесс выполнения огневых задач по поражению позиций боевиков на предельно малых высотах. Летчики успешно запустили ракеты, которые поразили укрепленные районы и военную технику радикалов.
Счет и меч: сколько осталось иностранных наемников на Украине
Эксперты объясняют уменьшение их числа избранной тактикой ВС России
3 августа Минобороны РФ рассказало об успешном выполнении экипажами вертолетов Ми-28 армейской авиации задания по уничтожению опорных пунктов управления и бронированной техники украинских боевиков. Кроме того, летчики выполняют задания по сопровождению воинских колонн, доставке десанта, военных грузов, авиационной поддержки подразделений.
На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — «полном освобождении Донецкой и Луганской республик».
Обстановка в регионе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент РФ подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Opex 360
Mali : La force Barkhane a « neutralisé » un cadre jihadiste lors d’une opération au nord-est de Gao
par Laurent Lagneau · 8 août 2022
Alors que le retrait des troupes françaises du Mali est entré dans la dernière ligne droite, avec l’état des lieux de la Plateforme opérationnelle Défense [PfOD] de Gao, où, d’ailleurs, le dernier hangar pour hélicoptères vient d’être démonté, la force Barkhane continue ses opérations contre les groupes armées terroristes [GAT].
Ainsi, l’État-major des armées [EMA] a indiqué que la force française venait de « neutraliser » un cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, JNIM ou encore RVIM, lié à al-Qaïda, ndlr] ainsi plusieurs de ses subordonnés au cours d’une intervention dans la zone de Talataï, située à environ 200 km au nord-est de Gao.
« En début de soirée [du 6 août, ndlr], le recoupement de différentes sources de renseignements a mis en évidence le regroupement de plusieurs cadres appartenant au RVIM. La surveillance mise en place a permis de localiser avec précision, puis de neutraliser un cadre de ce mouvement et plusieurs de ses combattants », a expliqué l’EMA, sans donner plus de détails sur les moyens engagés lors de cette opération, menée dans un « contexte d’une menace de reprise des actions armées jihadistes au Sahel, dont les populations sont les premières victimes ».
Selon des sources citées par Wassim Nasr, journaliste de France24, cette opération de Barkhane – la première menée sous l’autorité du général Baratz – se serait soldée par la destruction d’un véhicule, dans lequel se trouvaient six individus. Ce qui suggère l’implication d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper. Il est aussi probable qu’il y ait une intervention au sol pour confirmer le résultat de la frappe.
La zone de Talataï est un « fief » du RVIM, lequel a récemment repoussé une attaque menée par l’État islamique au grand sahara [EIGS], en marge des récents combats d’Anderamboukane, où l’organisation jihadiste a affronté des combattants du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et du Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA].
#Mali dès les premiers combats d’#Anderamboukane entre l’#EI #Sahel et le #MSA #GATIA, le #JNIM #AQMI a mis en place un dispositif autour de la localité de #Telatai pour la protéger. Selon plusieurs sources ce dispositif a été attaqué par l’#EI aujourd’hui sans succès pic.twitter.com/wVdwrwfRS8
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 14, 2022
Cela étant, cette intervention de Barkhane a été menée alors que le gouvernement malien de transition a dénoncé le Traité de coopération en matière de défense avec la France de juillet 2014 ainsi que, avec effet immédiat, l’accord relatif au statut des forces françaises au Mali [SOFA, Status of Force Agreements]. Ce qui théoriquement, prive toute action française de base légale.
Or, selon la convention de Vienne sur le droit des traités, un prévis de douze mois s’applique pour mettre un terme à un accord, sauf si l’une des parties a commis une violation manifeste. D’où les accusations de la junte malienne à l’égard de Barkhane, coupable, à ses yeux, d’avoir « violé » à maintes reprises une zone d’interdiction aérienne aux contours… fluctuants. Quoi qu’il en soit, pour Paris se défend de « toute violation du cadre juridique bilatéral » et considére par conséquent que « l’analyse juridique présentée par les autorités maliennes n’est pas fondée dans la mesure où n’y a pas de violation constatée et documentée de ces accords ».
Известия (RUS)
Новым министром обороны Японии стал Ясукадзу Хамада
Глава правительства Японии Фумио Кисида назначил главой министерства обороны бывшего министра Ясукадзу Хамаду, который руководил оборонным ведомством с 2008 по 2009 год, сообщило 10 августа агентство Kyodo.
Не гражданская оборона: изменит ли Япония свою Конституцию
И какие аргументы есть у сторонников и противников этой затеи
Свое решение премьер-министр объяснил тем, что страна стремится укрепить обороноспособность. Хамада заменит Нобуо Киши, младшего брата погибшего при покушении в июле экс-премьера Синдзо Абэ.
Агентство указывает, что Кисида заменил Киши, возможно, из-за его плохого состояния здоровья. Также Киши признавал, что получил поддержку на прошлых выборах от религиозной группы. От подозрений в связях с ней правительство Кисиды хотело бы максимально отстраниться.
Министром здравоохранения, труда и социального обеспечения назначен Кацунобу Като, который уже занимал этот пост в правительстве Синдзо Абэ. Министром обороны стал Ясукадзу Хамада, который занимал этот же пост с 2008 по 2009 год. Министром экономики, торговли и промышленности, а также ответственным за экономическое сотрудничество с Россией стал Ясутоси Нисимура, прежде выполнявший обязанности министра по восстановлению экономики и реализации антиковидных мер.
Ранее занимавший пост главы МИДа и минобороны Таро Коно в правительстве Кисиды стал ответственным за цифровизацию. Министром экономической безопасности стала Санаэ Такаити. Главой минздрава снова будет Кацунобу Като, как и при премьер-министре Абэ. Ранее исполнявший обязанности советника премьер-министра Минора Терада теперь министр внутренних дел.
Из 19 членов кабинета министров девять были введены в состав правительства впервые, а пятеро остались на своих постах.
Об отставке японского правительства в полном составе стало известно ранее, 10 августа. О кадровых перестановках объявил премьер-министр страны Кисида в качестве меры для борьбы с падением уровня общественной поддержки кабмина.
Еще одна цель, которую глава японского правительства преследует, — попытка отстраниться от подозрений в связях с религиозной группой, оказавшейся в центре внимания после убийства бывшего премьер-министра Синдзо Абэ.
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L'Humanité
L’eau coule comme l’histoire
Nos recommandations culturellesTélévision Les gorges du Gouleyrous : dans ce véritable lieu d’histoire, c’est une interdiction de baignade qui fait naître des débats écologiques et humains.
Lilah Pinto-KadouriLes images sont dignes d’une carte postale : le documentaire de Laurine Estrade et Jean-Baptiste Bonnet s’ouvre sur des paysages magnifiques qui donnent envie de s’échapper de son canapé. Jouxtant des montagnes, des familles de vacanciers s’amusent au bord d’un lac. À côté d’eux, des ouvriers semblent délimiter un espace. Dans une grotte, un archéologue conduit des fouilles. Le début du documentaire est intrigant. Que se passe-t-il ? Qui sont tous ces gens ? Leur point commun, c’est de fréquenter les gorges du Gouleyrous, où l’on a découvert le crâne de l’homme de Tautavel.
Il y a plus de 450 000 ans vivaient des hommes et des animaux préhistoriques autour de cette rivière. Aujourd’hui, celle-ci se trouve au cœur d’activités humaines très différentes. Tandis qu’un archéologue semblant sortir tout droit d’une BD de Tintin explore la grotte et étudie la faune et la flore, des touristes se baignent. La rivière devient le lieu d’intérêts divergents lorsqu’un arrêté préfectoral interdit la baignade et autorise l’installation d’une grille pour sécuriser le site par rapport au puisage de l’eau.
Négociations et concessions
L’élément perturbateur est en place, les acteurs peuvent à présent entrer en scène. Les premiers sont les voisins de la rivière, qui viennent arrêter les travaux et discuter avec les ouvriers. La préservation du lieu est essentielle. Ils craignent une destruction de l’écosystème. Les ouvriers, quant à eux, ne font que suivre les ordres du préfet. Le scientifique est bien embarrassé lui aussi, car les travaux perturbent ses recherches. Ainsi, comme dans une pièce de théâtre, des personnages principaux se distinguent : les ouvriers, mais aussi les voisins, l’homme taciturne et sa femme. Celle-ci, en prenant des vidéos, essaye de sensibiliser le public. De négociations en concessions, les parties délimitent l’espace de la grille le long de la berge, pour représenter l’interdit. D’autres intervenants s’immiscent dans la discussion : un membre d’une association, le propriétaire du parking, le maire, interrogé par une journaliste de France Bleu. L’on rit de voir qu’une fois la grille installée les touristes se baignent toujours.
Si l’attention du spectateur peut se disperser face à un documentaire un peu trop lent, celui-ci soulève quand même des problématiques écologiques, humaines et sociales. C’est aussi l’occasion d’assister à des débats autour d’un lieu à l’histoire riche, et de retracer son évolution, de la préhistoire jusqu’à nos jours.
écologiedroits des animauxdocumentairefrance 3 France24 - Monde
Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique
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Publié le : 25/07/2022 - 13:17
JICA
Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.
Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.
Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.
« Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.
En prélude à la TICAD8
Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».
La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
« En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.
Une nouvelle approche du développement
Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.
Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».
Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.
La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation
La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.
Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.
« Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »
Répondre aux défis par l'appropriation des solutions
L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.
Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».
Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »
Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.
Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».
Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.
Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).
TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement
Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.
« Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »
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Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html
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André Theuriet, savoureux poète forestier
Il est assis près de la gare de Bourg-la-Reine, les jambes croisées dans son fauteuil, la tête penchée que retient nonchalamment son bras posé sur l’accoudoir – et l’on s’émerveille que les “vendanges de bronze” de l’occupation allemande (les occupants ayant davantage besoin de canons que de statues) aient épargné l’effigie de cet aimable poète, membre de l’Académie française et surtout maire de Bourg-la-Reine, d’où ces honneurs municipaux.
André Theuriet (1833-1907) avait grandi près de Bar-le-Duc, à l’ombre tutélaire de son grand-père, ancien capitaine de dragons de l’Empire devenu forestier. Sa vocation de “boisier”, comme il dira, était née là et c’était presque une évidence que son premier recueil de poèmes, en 1867, eut pour titre le Chemin des bois . Il fut salué par Théophile Gautier ( « C’est un talent fin, discret, un peu timide que celui de Theuriet ; il a la fraîcheur, l’ombre et le silence des bois » ) et lui valut l’année suivante un prix de l’Académie. L’éloge du bon Théo n’aura de cesse de le poursuivre et de l’enfermer ; il semblera qu’on aura tout dit quand on aura souligné sa discrétion et regretté sa timidité, au point que Jean Richepin, qui succédera à l’Académie à ce « savoureux poète forestier », arguant que « la timidité de sa muse [avait été] comme un voile cachant sa beauté », trouvait nécessaire de « désembuer sa mémoire » de la « légende grise » qui l’aurait diminuée…
Tout discret et tout timide qu’il était, Theuriet sera garde national et se battra à Buzenval, en 1871. Il y fera écho dans les Paysans de l’Argonne, publiés cette année-là. Un deuxième recueil de vers en 1874, le Bleu & le Noir, assoit sa renommée ; il délaisse bientôt la poésie versifiée pour les romans et les contes, une soixantaine de volumes qu’il écrit d’une plume intarissable jusqu’à sa mort, en 1907 : le Mariage de Gérard, le Fils Maugard, la Maison des deux Barbeaux, Madame Heurteloup, l’Amoureux de la préfète, l’Oncle Scipion … « qui sont à peu près tous plus ou moins des histoires d’amour », comme le notera Richepin, mais des histoires entendues comme des refrains d’autrefois, car ce que cherche Theuriet, fût-ce indélibéré-ment, c’est le diapason de la chanson populaire, soit notre plus ancienne poésie et la plus véridique.
Verlaine cite Theuriet dans ses Hommes d’aujourd’hui comme un sylvain, qui revient toujours à la forêt comme à la source de sa vie poétique. Lui-même s’en explique, autant qu’il est possible, dans ses Impressions d’un forestier : « Ce qui nous surprend et nous charme, nous autres boisiers , ce n’est pas seulement l’originale beauté de ces nappes de verdure ondulant de colline en colline ; ce n’est pas la fière tournure des chênes centenaires, ni la limpidité des eaux ruisselantes, ni le calme des futaies profondes ; non, c’est par-dessus tout la volupté des sensations d’autrefois… »
Sa statue assise à Bourg-la-Reine est l’œuvre de Charles Théodore Perron ; Raymond Poincaré, président de la République, viendra l’inaugurer un jour de l’automne 1913. Péguy habitait en face. Quelques mois plus tard, la dernière image que le lieutenant Péguy partant pour le front emportera de Bourg-la-Reine sera l’effigie d’un poète…
Opex 360
À son tour, Taïwan annonce son intention de mener des exercices d’artillerie avec des tirs réels
par Laurent Lagneau · 8 août 2022
Le 4 août, en réponse à la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la président de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé des manoeuvres militaires d’une ampleur jusqu’alors inégalée dans six zones entourant Taïwan. Et, pour la première fois, des missiles balistiques tirés par l’Armée populaire de libération [APL] ont survolé l’île… Et certains d’entre-eux sont tombés dans la zone économique exclusive [ZEE] du Japon.
Durant trois jours, le ministère taïwanais de la Défense a indiqué avoir détecté quotidiennement, et en moyenne, une soixantaine d’avions et une vingtaine de navires autour du détroit de Taïwan. En outre, à en croire certains clichés diffusés par Pékin, jamais l’APL ne s’était approchée si près des côtes taïwanaises.
« Nous ne nous attendions pas à ce que le voisin malveillant fasse étalage de sa puissance à notre porte, et mette arbitrairement en péril les voies navigables les plus fréquentées du monde par ses exercices militaires », a commenté Su Tseng-chang, le Premier ministre taïwanais, Su Tseng-chang.
Cela étant, selon les comptes-rendus qu’il a publiés chaque jour depuis le début de ces manoeuvres, à aucun moment l’état-major taïwanais n’a fait état de la présence de chasseurs-bombardiers furtifs J-20 parmi les formations aériennes envoyées par l’APL dans le détroit et ses environs. Pas plus qu’il n’a été question de drones… Ce qui ne correspond pas aux annonces faites par Pékin au sujet de ces exercices.
14 PLAN vessels and 66 PLA aircraft around our surrounding region were detected today until 1700(GMT+8). #ROCArmedForces have monitored the situation and responded to these activities with aircraft in CAP, naval vessels, and land-based missile systems. pic.twitter.com/O7hjVAaCaJ
— 國防部 Ministry of National Defense, R.O.C. 🇹🇼 (@MoNDefense) August 7, 2022
Ainsi, le point de situation taïwanais du 7 août mentionne trois bombardiers stratégiques H-6K, dix-huit avions de combat [dont huit Su-30, quatre J-11 et six J-16] et un appareil de guerre électronique Y-8 ASW. Ceux publiés précédemment ont décrit des formations chinoises similaires. Or, selon l’APL, des bombardiers tactiques Xian JH-7 ont aussi été de la partie…
« Emportant des munitions réelles, plusieurs bombardiers et chasseurs-bombardiers de la composante aérienne de l’APL ont décollé un par un, se sont mis en formation de combat et ont lancé des simulation d’attaques par saturation, conjointement avec la Force des fusées », a expliqué le Global Times, journal proche du Parti communiste chinois.
« Ces exercices nous ont notamment permis de perfectionner et d’améliorer nos capacités de destruction de cibles insulaires stratégiques avec des frappes de précision », a commenté Zhang Zhi, un officier des forces aériennes chinoises, auprès de l’agence Chine nouvelle.
Quoi qu’il en soit, et alors que ces manoeuvres étant justement censées se terminer le 7 août, Pékin en a annoncé de nouvelles, sans donner de précisions sur leur durée et les moyens engagés.
« L’Armée populaire de libération […] continue de mener des exercices pratiques interarmées dans l’espace maritime et aérien autour de Taïwan, en se concentrant sur des opérations conjointes anti-sous-marins et d’assaut en mer », a en effet fait savoir le Commandement du théâtre d’opérations Est des forces armées chinoises, ce 8 août.
De son côté, Taipei prévoit à son tour de lancer des manoeuvres militaires, avec des tirs réels de munitions. « Nous allons nous entraîner à contrer des attaques ennemies simulées sur Taïwan », a indiqué Lou Woei-jye, porte-parole du huitième corps d’armée taïwanais, selon l’AFP.
Ces manoeuvres viseront à contrer d’éventuelles opérations amphibies dans la région de Pingtung, située à l’extrême sud de l’île. Elles mobiliseront de 78 obusiers automoteurs de 155 mm et six mortiers de 120 mm ainsi que plusieurs centaines de soldats du 8e corps d’armée et de la 333e brigade d’infanterie mécanisée. Selon Lou Woei-jye, elles ne sont « pas une réponse aux exercices chinois en cours » étant donné qu’elles étaient « déjà programmées ». Un autre exercice, d’une ampleur plus conséquente, devrait être lancé le 5 septembre prochain.
L’artillerie taïwanaise repose essentiellement sur l’obusier automoteur M109 de 155 mm [de facture américaine] ainsi que sur des canons M59 « Long Tom » et M114. Elle dispose également d’un nombre important [environ 650] de canons tractés M101 de 105 mm et lance-roquettes multiples RT/LT-2000 et Kung Feng VI, de conception locale.
L'Humanité
Se travestir, un acte artistique et politique
Nos recommandations culturellesTélévision Le Doc stupéfiant, cette formidable collection documentaire, interroge le rôle des travestis dans l’art et la société, depuis l’Antiquité.
Caroline ConstantPour éprouver leur masculinité, le metteur en scène Olivier Py incite « tous les hommes à mettre une robe et à marcher dans la rue un samedi soir ». Son propos, provocant, est à l’image de ce que représentent les travestis dans l’histoire de l’art et dans la société : une transgression totale, encore aujourd’hui, racontent les principaux intéressés.
Cette transgression passe par l’art, et notamment par le cinéma : le critique Gérard Lefort, Olivier Py, des chercheurs évoquent ces titres iconiques où des hommes se déguisent en femme, et inversement : de Funès dans la Folie des grandeurs, Robin Williams dans Mrs Doubtfire, Julie Andrews dans Victor Victoria. Que signifie le rire qu’ils provoquent ? Chacun occupe, grâce au déguisement, un rôle qu’il ne peut pas tenir avec son identité de départ. Mais, du coup, chacun bouge aussi les lignes, sur les questions de tâches ou de rôles assignés à un genre. Et le raisonnement va loin : Marilyn Monroe, comme Marlène Dietrich ou May West sont « des exagérations de femmes, donc des travelos absolues », s’amuse Gérard Lefort.
Le documentaire revisite aussi l’histoire, de la cour de Louis XIV, où les hommes étaient largement fardés et pomponnés, au théâtre anglais, qui interdisait aux femmes de monter sur scène, en passant par le travail d’un Didier Bourdon.
Le travestissement a des conséquences politiques : quand les femmes, interdites de pantalon, s’en emparent, à l’instar d’une George Sand ou d’une Colette, elles revendiquent une liberté de mouvement. Quand Michel Serrault joue la Cage aux folles, alors que l’homosexualité est largement criminalisée, et qu’il revendique de rire avec les homosexuels, sans les marginaliser, il fait avancer leurs droits. Le film, réjouissant, interroge notre société patriarcale, en même temps que nos identités, peut-être pas si figées. Passionnant.
documentairefrance 4 Valeurs Actuelles
Les Hautes Mers, échappée loin de la terre
C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.
Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.
La salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi, avec, en toile de fond, la mer
De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.
Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu
À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.
Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.
Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie
Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.
Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, fraîchement pêchés
Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.
La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.
Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.
L'Humanité
La femme qui murmurait à l’oreille des éléphants
Nos recommandations culturellesEn Thaïlande, ces animaux sont maltraités par l’industrie du tourisme. Lek Chailert a décidé de les sauver. Une mission dangereuse qui lui semble parfois sans espoir.
Lilah Pinto-KadouriLa femme qui murmurait à l’oreille des éléphantsSauver des éléphants en Thaïlande peut s’avérer périlleux. Et pourtant, c’est une chanson douce qui ouvre le documentaire de Jez Lewis, embarqué dans un voyage éprouvant aux côtés du militant Lek Chailert, qui s’est donné pour mission de libérer les éléphants maltraités par l’industrie du tourisme en Thaïlande. Avec l’aide de volontaires, elle les recueille, les nourrit, les soigne. Elle risque sa vie pour qu’ils soient heureux et libres. Elle sensibilise aussi les touristes grâce à des vidéos qu’elle poste sur les réseaux sociaux.
Un dressage qui consiste à briser leur esprit
En Thaïlande, 3 000 éléphants sont exploités par l’industrie du tourisme. La plupart d’entre eux sont employés comme bêtes de cirque ou pour transporter du bois. 85 % des éléphants sauvés par Lek Chailert ont subi des traumatismes. Véritables machines à sous, ils subissent le « padjam », dressage qui consiste à briser leur esprit. Ils sont aussi isolés, privés de tous liens familiaux. Le travail de l’activiste consiste, entre autres, à leur permettre de renouer des liens.
Les militants qui bataillent pour leur protection sont sans cesse attaqués, harcelés, intimidés par un pouvoir corrompu plus puissant qu’eux. La jeune femme témoigne face caméra, et on la suit dans ses journées dangereuses.
La question de la souffrance animale
Puis le Covid est arrivé. Les nombreux camps qui exploitaient des éléphants ont fermé et licencié un bon nombre de leurs salariés. Le tourisme ralentit. Les bêtes meurent de faim car il n’y a plus assez d’argent pour les nourrir. Lek Chailert et ses volontaires vont de camp en camp. Elle espère changer les mentalités et sensibiliser à la question de la souffrance animale.
Culture populaire. Le cirque peut-il exister sans les animaux sauvages ?Ce documentaire est d’une grande beauté et d’une grande force. Il s’ouvre de manière originale par de l’animation, avant de continuer ensuite de manière plus traditionnelle, mais toujours poétique. C’est aussi un film intrinsèquement militant. La jeune femme s’est choisi son destin, et assume ses choix. Malgré le manque de moyens, elle est prête à de nombreux sacrifices pour sauver le plus d’éléphants possible. Elle veut accomplir son rêve : qu’un jour, en Thaïlande, tous soient libres. Il reste du chemin.
Télévisionprotection des animauxArtethaïlande Opex 360
Ukraine : Des milliers de « volontaires » nord-coréens pourraient bientôt venir dans le Donbass
par Laurent Lagneau · 7 août 2022
Le 13 juillet, et après la Russie et la Syrie, la Corée du Nord a officiellement reconnu comme étant des pays indépendants les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, c’est à dire les deux régions séparatistes pro-russes situées dans le sud-est de l’Ukraine et actuellement occupées par les forces russes. En réponse, Kiev a immédiatement rompu ses relations diplomatiques avec Pyongyang.
Puis, une semaine plus tard, l’ambassadeur de Russie en Corée du Nord, Alexander Matsegora, a déclaré au journal Izvestia que Pyongyang pourrait envoyer des « travailleurs » dans le Donbass afin de participer à la reconstruction de cette région [qui couvre celles de Donetsk et de Louhansk, ndlr]. « Hautement qualifiés, travailleurs et prêts à travailler dans les conditions les plus difficiles, les ouvriers coréens seront un atout dans la tâche sérieuse de restaurer les installations sociales, infrastructurelles et industrielles détruites », a-t-il fait valoir.
Il faut dire que les relations entre Moscou et Pyongyang sont bonnes… En 2012, la Russie annula 90% de la dette nord-coréenne [soit 11 milliards de dollars] et prit des mesures pour renforcer la coopération économique et scientifique avec la Corée du Nord.
Cependant, au Conseil de sécurité des Nations unies, la Russie a aussi voté les sanctions visant le programme nucléaire nord-coréen… Sanctions qui, au passage, n’ont nullement empêché la Corée du Nord de développer ses activités… étant donné qu’elles sont allègrement contournées.
D’ailleurs, stricto sensu, le projet évoqué par M. Matsegora ne renierait pas les engagements pris par la Russie à l’égard de ces sanctions. Ainsi, la résolution 2397, qu’elle a votée après le tir d’un missile intercontinental nord-coréen Hwasong-15, précise que les « États membres doivent rapatrier tous les ressortissants de ce pays [la Corée du Nord, ndlr] qui travaillent sur les territoires relevant de leur juridiction dans un délai de 24 mois à compter du 22 décembre 2017 ».
Comme elles ne sont pas membres des Nations unies et qu’elles ne sont officiellement pas sous la juridiction de la Russie, les républiques de Donetsk et de Louhansk pourraient donc considérer qu’elles ne sont théoriquement pas tenues de respecter cette résolution…
Quoi qu’il en soit, selon le site NK News, qui se concentre sur l’actualité nord-coréenne, Pyongyang aurait approuvé un plan pour envoyer des « travailleurs volontaires » dans le Donbass. Mais il se pourrait que cette aide aille plus loin.
Today on Russian state TV, military pundit Igor Korotchenko is saying how great it would be for "North Korean volunteers" to come to Donbas, not only to help rebuild cities destroyed in the war, but also to fight alongside Russia pic.twitter.com/oMO94YMcWO
— Francis Scarr (@francis_scarr) August 4, 2022
En effet, Igor Korotchenko, un expert militaire russe officiant à l’antenne de la chaîne » Rossiya 1″, a suggéré que la Corée du Nord pourrait aussi déployer des combattants pour se battre aux côtés des forces russes, parmi les « 100’000 volontaires » [selon lui, ndlr] que Pyongyang prévoirait d’envoyer dans le Donbass. Le chiffre qu’il a donné avait été précédemment avancé par l’agence de presse russe « Regnum ».
« Si la Corée du Nord veut participer au conflit, eh bien, donnons lui le feu vert », a affirmé M. Korotchenko.
En échange de son aide militaire, la Corée du Nord obtiendrait des céréales et de l’énergie de la part de la Russie. Ce qui, pour le coup, constituerait une violation des sanctions de l’ONU. En outre, elle serait un moyen de renvoyer l’ascenseur à Moscou qui, durant la guerre de Corée [1950-53] avait envoyé 26’000 soldats de l’Armée rouge dans la péninsule coréenne.
France24 - Monde
Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
Proposé par
Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau…
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr
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Tennis great Serena Williams announces imminent retirement
Issued on: 10/08/2022 - 08:26
NEWS WIRES
Saying “the countdown has begun,” 23-time Grand Slam champion Serena Williams announced on Tuesday that she is ready to step away from tennis so she can turn her focus to having another child and her business interests, presaging the end of a career that transcended sports.
In an essay released Tuesday by Vogue magazine, and a post on Instagram — the sorts of direct-to-fans communication favored these days by celebrities, a category she most definitely fits — Williams was not completely clear on the timeline for her last match, but she made it sound as if that could be at the U.S. Open, which begins Aug. 29 in New York.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Serena Williams (@serenawilliams)
“There comes a time in life when we have to decide to move in a different direction. That time is always hard when you love something so much. My goodness do I enjoy tennis. But now, the countdown has begun,” Williams, who turns 41 next month, wrote on Instagram. “I have to focus on being a mom, my spiritual goals and finally discovering a different, but just (as) exciting Serena. I’m gonna relish these next few weeks.”
Williams, one of the greatest and most accomplished athletes in the history of her — or any other — sport, wrote in the essay that she does not like the word “retirement” and prefers to think of this stage of her life as “evolving away from tennis, toward other things that are important to me.”
“I feel a great deal of pain. It’s the hardest thing that I could ever imagine. I hate it. I hate that I have to be at this crossroads,” she wrote. “I keep saying to myself, I wish it could be easy for me, but it’s not. I’m torn: I don’t want it to be over, but at the same time I’m ready for what’s next.”
That she would be publicly contemplating the end of her playing days is not all that surprising, given her age — her 10 Grand Slam titles after turning 30 are unsurpassed — her history of injuries and her recent record: one victory in a singles match in the past 12 months (that win arrived Monday in Toronto; she is scheduled to play again on Wednesday).
“Serena Williams is a generational, if not multigenerational, talent who had a profound impact on the game of tennis, but an even greater influence on women in sports, business and society. At a time when our nation and the world have wrestled with essential issues of identity, Serena has stood as a singular exemplar of the best of humanity after breaking through countless barriers to her participation and ultimate success,” U.S. Open tournament director Stacey Allaster said. “She leaves an indelible legacy of grace and grit that will inspire athletes, female and male, for many generations to come. We can’t thank her enough for all she has done for our sport.”
Williams’ status as an athlete, and a groundbreaker, is obvious to everyone.
She was the first Black woman since Althea Gibson in 1958 to win a Grand Slam title; Williams and her older sister, seven-time major singles champion Venus, helped broaden the sport’s audience and attract new players.
“I grew up watching her. I mean, that’s the reason why I play tennis,” Coco Gauff, an 18-year-old African-American who was the runner-up at this year’s French Open, said Tuesday. “Tennis being a predominantly white sport, it definitely helped a lot, because I saw somebody who looked like me dominating the game. And it made me believe that I could dominate, too.”
U.S. Tennis Association spokesman Chris Widmaier said the organization would “be operating under the assumption that this will be Serena Williams’ last U.S. Open.”
It is the year’s final Grand Slam event and one she has won six times, most recently in 2014, to go along with seven titles apiece at Wimbledon and the Australian Open, plus three at the French Open, across a career remarkable for its peaks and its longevity.
She also owns 14 Grand Slam doubles championships, all won with Venus, part of a remarkable tale of two siblings from Compton, California, both of whom grew up to be ranked No. 1, win dozens of trophies and dominate tennis for stretches — a story told in the Oscar-winning film “King Richard.”
Venus, who is 42 and still competing, was the first in the family to break through, reaching her first Grand Slam final at the 1997 U.S. Open. But it was Serena who soon surpassed her sister, winning the 1999 U.S. Open at age 17 and then going on to add 22 more such triumphs (Venus won seven major singles titles), eventually establishing herself as a one-of-a-kind superstar, known for far more than her talent with a racket in hand.
The younger Williams was armed with as effective a serve as there’s ever been, powerful forehands and backhands, instincts and speed that allowed her to cover every inch of a court and switch from defense to offense in a blink, and an enviable will to win. That unflinching desire to be the best helped make her the best — and also sometimes got her into trouble with chair umpires during matches, most infamously during the 2018 U.S. Open final she lost to Naomi Osaka, a woman more than a decade younger who grew up idolizing Williams, as have so many of today’s players.
The official Twitter feed for Wimbledon posted this message Tuesday above a photo of Williams: “Some play the game. Others change it.”
“I don’t particularly like to think about my legacy. I get asked about it a lot, and I never know exactly what to say. But I’d like to think that thanks to opportunities afforded to me, women athletes feel that they can be themselves on the court,” Williams wrote. “They can play with aggression and pump their fists. They can be strong yet beautiful. They can wear what they want and say what they want and kick butt and be proud of it all.”
The American has won more Grand Slam singles titles in the professional era than any other woman or man. Only one player, Margaret Court, collected more, 24, although the Australian won a portion of hers in the amateur era.
“I’d be lying if I said I didn’t want that record. Obviously I do. But day to day, I’m really not thinking about her. If I’m in a Grand Slam final, then yes, I am thinking about that record,” Williams said. “Maybe I thought about it too much, and that didn’t help. The way I see it, I should have had 30-plus Grand Slams.”
But, Williams went on to write, “These days, if I have to choose between building my tennis resume and building my family, I choose the latter.”
She and her husband, Reddit co-founder Alexis Ohanian, have a daughter, Olympia, who turns 5 on Sept. 1.
“Believe me, I never wanted to have to choose between tennis and a family. I don’t think it’s fair,” said Williams, who was pregnant when she won the 2017 Australian Open for her last Grand Slam trophy. “If I were a guy, I wouldn’t be writing this because I’d be out there playing and winning while my wife was doing the physical labor of expanding our family.”
Williams said she and Ohanian want to have a second baby, and wrote: “I definitely don’t want to be pregnant again as an athlete. I need to be two feet into tennis or two feet out.”
She was off the tour for about a year after getting injured during her first-round match at Wimbledon in 2021. She returned to singles competition at the All England Club this June and lost in the first round.
“Unfortunately I wasn’t ready to win Wimbledon this year. And I don’t know if I will be ready to win New York," Williams wrote in her essay. “But I’m going to try.”
Williams hinted in the Vogue essay that the U.S. Open would be her last tournament but did not say so explicitly.
“I’m not looking for some ceremonial, final on-court moment,” Williams wrote. “I’m terrible at goodbyes, the world’s worst.”
(AP)
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Serena Williams announces she will not play at the Tokyo Olympics
Serena Williams returns to competitive tennis with Wimbledon wildcard
Serena Williams limps out of Wimbledon in tears due to injury
Valeurs Actuelles
Peugeot 208, l’électrique en progrès
PHILOSOPHIE
Difficile d’égaler la Peugeot 208 au plan esthétique. La version “e” se hisse sur le podium des meilleures ventes de voitures électriques (18 000 unités écoulées en France en 2021). La firme sochalienne lui apporte quelques évolutions bien appréciables pour renforcer son autonomie. Ainsi, le rapport de démultiplication du réducteur a été modifié pour permettre à l’engin une plage d’utilisation plus favorable. De même, pour une meilleure gestion de l’énergie, les ingénieurs ont greffé un capteur d’hygrométrie qui aide à piloter plus finement la climatisation et le chauffage. Le confort d’assise est parfait pour quatre, mais, rassurez-vous, c’est une cinq places. Le coffre préserve un volume de chargement de plus de 300 litres.
PRATICITÉ
Ambiance flatteuse à bord. L’i- Cockpit 3D fait son petit effet sur les finitions qui l’intègrent. La qualité des matériaux, la sellerie, l’ergonomie générale sont au meilleur niveau. On aime ces inserts chromés, ce volant à méplat typé sport et ce levier de vitesses très design qui trône sur la console centrale. Dès le premier niveau de finition, vous disposerez de l’air conditionné automatique, du combiné numérique, du frein de stationnement électrique, de l’allumage automatique des feux de croisement, de la reconnaissance automatique des panneaux de signalisation avec préconisation de vitesse. Le radar de recul arrive au deuxième niveau de finition. Suit un festival d’équipements au fur et à mesure que vous montez en gamme, la finition GT jouant la surdouée, avec ses éclairages d’ambiance variables, ses détecteurs d’angle mort, son volant cuir et ses jantes de 17 pouces. Le summum est atteint avec la GT Pack qui ajoute notamment le régulateur adaptatif et la sellerie Alcantara à surpiqûres.
TECHNIQUE
Sur le papier, vous pouvez couvrir désormais 362 kilomètres avec une charge pleine. Dans la réalité, vous pourrez presque y parvenir. C’est mieux qu’avant. L’autoroute, on le sait, n’est pas le fort des voitures électriques, mais si vous vous cantonnez à la ville et sa périphérie, vous pourrez tenir quasiment la semaine entre deux recharges. Celles effectuées à 80 % sur un chargeur surpuissant à courant continu de 100 kilowatts prendront une demi-heure. Sinon, il faudra huit heures de charge avec une borne à courant alternatif de 11 kilowatts et dix-huit heures sur une prise domestique. Bref, mieux vaut s’équiper chez soi d’une prise rapide. Sur route, le mode de conduite normal limite la puissance à 100 chevaux, sans pénaliser l’agrément. Le mode sport profite des 136 chevaux disponibles. Batterie garantie 8 ans ou 160 000 kilomètres.
Opex 360
Quand la France avait de l’avance dans la mise au point d’un planeur hypersonique avec le projet VERAS
par Laurent Lagneau · 7 août 2022
En janvier 2019, Florence Parly, alors ministre des Armées, avait annoncé que la Direction générale de l’armement [DGA] allait notifier un contrat relatif à la mise au point d’un démonstrateur de planeur hypersonique, appelé V-Max [Véhicule Manoeuvrant Expérimental].
« Beaucoup nations s’en dotent, nous disposons de toutes les compétences pour le réaliser : nous ne pouvions plus attendre. D’ici fin 2021, nous assisterons au premier essai en vol. Ce projet, V-max, sera un saut technologique pour bon nombre de nos capacités », avait précisé Mme Parly.
À l’époque, la Russie s’apprêtait à mettre en service le système Avanguard, constitué d’un planeur hypersonique propulsé par un missile balistique intercontinental RS-18/SS-19. La Chine avait emprunté la même voie avec le DF-17 [ou Wu-14], apparemment opérationnel aujourd’hui. Même chose pour les États-Unis, avec le programme « C-HGB » [Common Hypersonic Glide Body], toujours en cours de développement.
En mars 2021, Joël Barre, alors Délégué général pour l’armement [DGA], indiqua dans les colonnes du journal « Les Échos » que le projet V-Max serait mené par ArianeGroup, en s’appuyant sur les recherches de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales [ONERA]. « Envoyé par une fusée-sonde, le planeur non propulsé doit ensuite rebondir sur les couches de l’atmosphère à une vitesse supérieure à Mach 5 », avait-il expliqué, avant de préciser les progrès technologiques à faire.
Il faut « maîtriser la manoeuvrabilité à très grande vitesse dans des couches de la basse atmosphère exige d’inventer un nouveau système de guidage et de trouver de nouveaux matériaux résistant à la chaleur, ce qui pose d’immenses défis », avait-il détaillé.
Le calendrier fixé par Mme Parly pouvait paraître ambitieux. Et, d’ailleurs, il n’a pas été tenu puisque le premier essai du V-Max n’a pas encore eu lieu… Cela étant, ce projet ne part pas d’une feuille blanche… En effet, dès les années 1960, la France avait l’ambition de mettre au point un planeur hypersonique, dans le cadre du programme « VERAS » [Véhicule expérimental de recherches aérothermodynamiques et structurales], lancé par la Direction des recherches et moyens d’essais [DRME] de la Délégation ministérielle pour l’armement [DMA, ancêtre de la DGA actuelle], avec le concours de l’ONERA.
En 1965, la DRME notifia à la société Nord-Aviation le soin de mener une étude pour réaliser ce planeur hypersonique. D’autres entreprises et laboratoires furent impliqués, dont Carbonne Lorraine, Pechiney, l’Institut national de sciences appliquées [INSA], l’Université de Poitiers ou encore le Centre d’essai aérospatial de Toulouse [CEAT].
D’une masse d’environ une tonne, ce planeur hypersonique devait être propulsé par une fusée Diamant A [ou Émeraude]. Cela étant, il fallait préalablement trouver les bons matériaux pour permettre à cet engin de résister aux fortes chaleurs inhérentes au vol hypersonique. Le choix des ingénieurs de l’époque se porta sur un alliage de niobium, contenant des additions de titane, vanadium et zirconium. Appelé P333, il avait été mis au point par Pechiney.
Cet alliage « présente des caractéristiques intéressantes à haute température, tout en restant apte à la réalisation de tôles minces et en gardant une bonne capacité de mise en forme. De plus son oxydabilité demeure dans des limites acceptables pour des services de courte durée, et sa soudabilité est satisfaisante », lit-on dans un article de la Revue de physique appliquée, publié en 1970.
Les résultats de l’étude de faisabilité de ce programme furent présentés au ministère des Armées en 1967. Et il fut décidé de le poursuivre. Dévoilé officiellement en 1968 et présenté au Salon de l’aéronautique du Bourget l’année suivant, le VERAS sera finalement annulé en 1971, soit quelques mois avant son premier vol, programmé au Centre d’essais des Landes.
Les difficultés techniques ont pu motiver une telle décision… De même que les contraintes budgétaires. « Travailler avec des alliages nouveaux est une chose. Encore fallait-il que les matériaux soient effectivement disponibles sur le marché », avance Jean-Christophe Carbonel, dans son livre « French Secret Projects 3« , en citant une source ayant suivi ce projet à l’époque.
Le projet VERAS fut lancé peu après l’abandon du programme « Minerve », qui visait à mettre au point un missile aérobalistique à capacité nucléaire – le Matra 600 – destiné au bombardier biréacteur supersonique Br.1180 que devait développer Bréguet. Ce concept a depuis été repris par la Russie [avec l’engin aérobalistique hypersonique Kinjal] et la Chine [avec H-AS-X-13, emporté par le bombardier H-6N].
Par ailleurs, et outre le V-MAX, la France mène également le projet ASTREE, qui doit aboutir à un statoréacteur mixte [ou statomixte], c’est à dire un moteur pouvant effectuer successivement une combustion subsonique et supersonique afin d’atteindre une vitesse hypersonique. Ces travaux serviront au missile hypervéloce ASN4G [pour Air Sol Nucléaire 4e génération], qui remplace l’ASMP-A [pour Air-Sol Moyenne Portée – Amélioré] des Forces aériennes stratégiques à l’horizon 2035.
France24 - World
Japan PM reshuffles cabinet as approval ratings slide
Issued on: 10/08/2022 - 07:30
Tokyo (AFP) – Japan's prime minister reshuffled his cabinet Wednesday after a slump in approval ratings, replacing the brother of assassinated ex-leader Shinzo Abe as defence minister.
Fumio Kishida led his ruling party to victory in an upper house election last month, days after Abe was shot dead by a man resentful of the Unification Church.
Since then, as the public scrutinises the church's ties with Japanese politicians and Kishida's handling of the economy, approval ratings for the government have tumbled.
They fell 13 percentage points in three weeks to 46 percent, according to a poll published Monday by public broadcaster NHK, while another survey by the Yomiuri Shimbun daily showed a drop of eight points from July to 57 percent.
Political veteran Yasukazu Hamada was named defence minister -- a key role given Kishida's pledge to ramp up the defence budget to counter growing threats from China and North Korea.
Hamada, who previously served as defence minister from 2008-9, replaced Abe's brother Nobuo Kishi, whose ailing health has prompted concern.
Kishi also recently vowed to "thoroughly review" his links to the Unification Church, after acknowledging that church members had served as campaign volunteers.
Since Abe's death a month ago, Japanese media has revealed that many ruling lawmakers -- especially those in Abe's faction -- received similar assistance from Unification Church members, something the group says followers only do as private citizens.
The organisation founded in Korea in 1954, whose followers are colloquially known as "Moonies", has confirmed that the mother of the man suspected of killing Abe was a member.
She reportedly declared bankruptcy after making donations of around 100 million yen ($1 million at the time) to the church.
The public is also split over Kishida's decision to hold a state funeral for Abe, Japan's longest serving prime minister whose nationalistic stance was divisive.
Top government spokesman Hirokazu Matsuno read out a list of new cabinet members including Katsunobu Kato, who served as health minister under Abe and returns to head the ministry.
Flamboyant figure Taro Kono, who has also held several high-profile ministerial posts, was named digital affairs minister, tasked with moving more of Japan's stubbornly analogue systems online.
And Sanae Takaichi, known for her hawkish views, is the new economic security minister. The current foreign and finance ministers will stay in place.
© 2022 AFP
Opex 360
Finalement, l’Espagne ne livrera pas de chars Leopard 2A4 à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 6 août 2022
Étant donné qu’elle est habituée à en utiliser, l’armée ukrainienne a reçu des centaines de chars T-72 de conception soviétique, de la part de membres de l’Otan, comme la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie ou encore la Macédoine du Nord. Et cela afin de la renforcer face aux forces russes, qui en disposent également.
Évidemment moins performants que les chars de conception plus récente, même s’ils ont été modernisés, ces T-72 livrés par les membres de l’Otan tirent des obus de 125 mm, ce qui pose la question de leur approvisionnement en munitions. En outre, leur soutien peut s’avérer compliqué, certaines pièces détachées n’étant disponibles qu’en Russie.
Quoi qu’il en soit, en juin dernier, le quotidien El Pais avait révélé que Madrid envisageait de transférer plusieurs dizaines de chars Leopard 2A4 que l’Ejército de Tierra avait mis sous cocon en 2012 pour des raisons budgétaires. Pour rappel, ces chars avaient dans un premier temps été loués à l’Allemagne en vue de préparer la mise en service des Leopard 2E. Puis l’Espagne décida finalement de les conserver, avant donc d’en mettre une partie en réserve.
L’information d’El Pais avait ensuite été confirmée par Margarita Robles, la ministre espagnole de la Défense, auprès de la chaîne de télévision Cadena SER. « La possibilité d’effectuer cette livraison est sur la table », avait-elle en effet déclaré.
Cela étant, un tel transfert supposait alors de réunir plusieurs conditions. À commencer par obtenir l’accord de Berlin, conformément aux règles en matière de vente d’armes. Puis il était nécessaire de remettre en état de marche les Leopard 2A4 devant être cédés à l’Ukraine. Et, enfin, il fallait également prévoir la formation des militaires ukrainiens pour leur permettre des les utiliser. Sur ce point, il était question de les former en Lettonie, où l’Ejército de Tierra a déployé un détachement disposant de six Leopard 2E dans le cadre de la présence avancée réhaussée [eFP] de l’Otan.
La tâche était-elle trop compliquée? Toujours est-il que l’Ukraine ne recevra aucun Leopard 2A4 espagnols. La raison en a été donnée cette semaine par Mme Robles.
« Nous examinons aujourd’hui toutes les possibilités mais je peux déjà dire que les Leopard [stockés au Groupe de soutien logistique n°41 de Saragosse, ndlr] ne peuvent pas être envoyés [en Ukraine] car ils sont dans un état absolument déplorable », a expliqué la ministre espagnole. Un état si « déplorable » qu’ils « constitueraient un risque pour ceux qui les utiliseraient », a-t-elle insisté.
Pour rappel, la mise sous cocon consiste à placer des équipements [chars, avions, etc] dans des conditions de conservation maximale, c’est à dire à une température adéquate, avec très peu d’humidité. Cette pratique, ancienne, vise à permettre une remontée en puissance rapide en cas de besoin. Aussi, faut-il en conclure que les Leopard 2A4 stockés à Saragosse n’ont pas bénéficié du traitement adéquat? Ou bien faut-il voir dans l’argument avancé par Mme Robles un moyen pour se dédire d’une promesse trop compliquée à tenir?
Quoi qu’il en soit, l’Ejército de Tierra prévoit de céder à son homologue ukrainienne vingt véhicules blindés TOA [Transporte Oruga Acorazado] M113 de facture américaine. En service depuis les années 1960, les 453 exemplaires que possède encore l’armée espagnole vont être progressivement remplacés par le nouveau véhicule blindé 8×8 « Dragon ».
Valeurs Actuelles
[Tourisme] Les Hautes Mers, échappée loin de la terre
C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.
Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.
Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu
De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.
À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.
Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.
Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, tout frais pêchés
Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.
Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.
La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.
Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.
France24 - World
China warns it will not tolerate Taiwan 'separatists'
Issued on: 10/08/2022 - 07:28
Beijing (AFP) – China on Wednesday vowed zero tolerance for "separatist activities" in Taiwan and reaffirmed that it would take the self-ruled island by force if necessary.
The warning from Beijing, which considers Taiwan its territory, came after days of unprecedented Chinese military drills around the island sparked by US House Speaker Nancy Pelosi's trip.
Pelosi last week became the highest-ranking US official to visit Taiwan in decades despite stark threats from China, which tries to keep Taipei isolated on the world stage.
China's Taiwan Affairs Office on Wednesday issued a white paper laying out how it intends to claim the island through a range of economic incentives and military pressure.
"We are ready to create vast space for peaceful reunification, but we will leave no room for separatist activities in any form," said the white paper.
China will "not renounce the use of force, and we reserve the option of taking all necessary measures".
It added, however: "We will only be forced to take drastic measures to respond to the provocation of separatist elements or external forces should they ever cross our red lines."
China last issued a white paper on Taiwan in 2000.
Since the late 1990s, the island has transformed from an autocracy into a vibrant democracy, and a distinct Taiwanese identity has emerged.
Relations between the two sides have significantly worsened since Tsai Ing-wen became president in 2016.
Tsai and her Democratic Progressive Party do not consider Taiwan to be part of China.
Their platform falls under China's broad definition of Taiwanese separatism, which also includes those who advocate for the island to have an identity separate from the mainland.
Invasion fears
The Chinese white paper promised Taiwan economic prosperity as well as "greater security and dignity" after "reunification".
But that offer comes in the shadow of the biggest military exercises China has conducted around the island, including training for a blockade.
The drills have raised fears that China's Communist leadership could be preparing for an invasion.
The exercises were initially expected to conclude on Sunday, but have continued this week with no confirmation of when they will end.
China's People's Liberation Army on Wednesday released details of the exercises it conducted a day earlier around Taiwan.
The PLA's Eastern Theater command said the Tuesday drills focused on establishing air dominance, releasing video and photos of jet fighters taking off and conducting manoeuvres -- including in-flight refuelling from a tanker.
Taiwan has accused China of using the Pelosi visit as an excuse to rehearse for an invasion.
It has conducted its own military drills to prepare for an attack on the island, and on Wednesday released footage of its air, land and sea forces responding to the Chinese exercises.
The Taiwanese drills prompted another Chinese warning on Tuesday.
Any conspiracy to "resist reunification through arms", said foreign ministry spokesman Wang Wenbin, "will end in failure like a mantis trying to stop a chariot".
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Pour protéger ses archives militaires, le château de Vincennes ferme ses portes aux ressortissants russes
La guerre en Ukraine a parfois des conséquences inattendues. Désormais, il est par exemple impossible aux citoyens russes de visiter le château de Vincennes. Deux ressortissantes russes en ont fait les frais le 28 juillet dernier, rapporte France 3 Régions. Selon elles, deux gardiens leur auraient refusé l’accès au château. Au cours de leur échange, les agents de sécurité finissent par avouer que c’est bien la nationalité russe des deux touristes qui pose problème.
« J’étais bouleversée », raconte l’une des concernées – une journaliste qui, précisément, a fuit la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Et il ne s’agit pas d’une maladresse commise par un gardien trop tatillon. Lorsque la guerre a éclaté, le ministre des Armées a pris la décision d’interdire l’accès au château aux ressortissants russes. Précisément, la directive « restreint l’accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes ».
73 000 Russes vivent en France
Or, le château de Vincennes abrite depuis 2005 l’un des centres du Service Historique de la Défense (SHD), dont une partie des archives sont accessibles – sous certaines modalités – aux visiteurs. C’est ce trésor de guerre historique que le ministère des Armées a fait le choix de protéger, au détriment des Russes de passage ou déjà installés en France. Selon France 3 Régions, 73 500 immigrés russes résidaient en France en 2021.
France24 - World
'We’re breaking stereotypes': LGBT+ soldiers hope Ukraine moves towards same-sex marriage
Issued on: 09/08/2022 - 16:12
Yu-Hsiang Wang
Pasha Iagoyda, 21, (pictured left) is fighting for his country as an anti-aircraft gunner in the Ukrainian army. His partner Vladislav (right, with Pasha) fought to defend Ukraine in 2014 when Russia annexed Crimea. But if Pasha is injured in the current war, Vladislav will not be able to visit him in the hospital because they are not married.
Since Russia invaded Ukraine on February 24, Pasha Iagoyda has been on the battlefield fighting for his country, shooting at Russian warplanes as an anti-aircraft gunner. But if he is injured or killed, his partner won’t have the right to visit him at the hospital or retrieve his body. As a same-sex couple, they are not legally related to each other under current Ukrainian law. Like many other gay men and women defending Ukraine against Russia, Pasha hopes his service will help push Ukraine towards recognising same-sex partnerships, and one day marriage.
In Ukraine, only family members currently have the right to go to the hospital to visit injured soldiers or retrieve their bodies if they die. Given that Ukraine’s constitution defines marriage as the union between a man and a woman, same-sex couples have no legal rights if something happens to one of them on the battlefield.
An online petition to legalise same-sex marriage in Ukraine has received more than 25,000 signatures –enough to require consideration by Ukraine’s President Volodymyr Zelensky. In response to the plea, Zelensky noted on Aug. 2 that it’s impossible to amend the constitution during wartime. But he promised to explore the possibility of civil unions, which could serve as an alternative to marriage to ensure visitation rights for same-sex couples as the war continues.
The petition was launched in June by Anastasia Svenko, a 24-year-old English teacher who was upset that same-sex couples could not get married before heading to war. She told The Observers on August 7 that she was satisfied with Zelensky’s proposal.
At least we get something now for our soldiers and citizens to be happy and protected by law. I hope it's just the beginning of what we can get later, after the war.
'If I die, my boyfriend won’t be able to take my body home'
Many soldiers of the LGBT+ community post on an Instagram page called LGBTIQ Military to talk about their personal experiences of being sexual minorities in the Ukrainian Armed Force. © Observers
Iagoyda was 20 when he first enlisted in the Ukrainian army in the spring of 2021. When Russia launched its full-scale invasion of Ukraine in February 2022, he was transferred to a volunteer detachment, and now serves as an anti-aircraft gunner targeting Russian warplanes. His partner, Vladislav, fought for Ukraine in 2014.
My boyfriend previously fought in the Anti-Terrorist Operation in 2014, during which Crimea was captured. He is not fighting against Russia now because I didn’t allow him to do so.
At the moment, we communicate with each other via phone or video calls. He gives me a lot of mental support even though he worries about me.
If something happens to me, my boyfriend will not be allowed to take my body home because we are not married. We need to legalise same-sex marriage in Ukraine.
Our president is a wonderful person, and he is doing everything possible for us to get legally bonded despite the fact that we are under martial law. I understand his logic, and whatever decision he takes, I will accept it. I’m just happy that he’s taking the issue seriously instead of ignoring our calls for change.
Iagoyda says that while he has never experienced homophobia in the army, many of his heterosexual comrades share stereotypes about gay people that are common in Ukrainian society. He hopes his service in the military, and that of other gay men and women fighting against the Russian attack, will help alter those stereotypes.
I am not afraid to be openly gay in the army! It is just that many people still have a mentality that does not fully understand what homosexuality is. This is why they still ask stupid questions. The most common ones are: “Do you not like being with girls?”, "How do you have sex?" and "How can you love penises?"
In Ukraine, gays are usually believed to be weaker. Some people here have stereotypes that we are unable to stand up for ourselves.
'Gay soldiers are destroying stereotypes'
In a 2019 survey, only 14% of Ukrainians surveyed said they believed that homosexuality should be accepted by society – significantly lower than elsewhere in Europe.
During peacetime, Sergey Fontantskiy, 40, is a navigator on merchant ships. He volunteered to serve in the army in 2014 as a machine-gunner, and is once again defending Ukraine since the 2022 invasion. Fontantskiy, who is openly gay, shared with the Observers some common stereotypes in Ukraine against LGBT+ soldiers.
I know other gay soldiers in the army, and we even have our own brotherhood, a group that allows gay soldiers to communicate, discuss their personal lives, and meet up, both online and in person. There are as many gay people as in other professions, I would say 5% approximately.
I do believe that the percentage of Ukrainians who are ready to accept LGBT+ people is much higher than 14% as indicated in the survey done in 2019. Of course, it is my personal experience, but I have never encountered homophobia.
There are however outdated stereotypes about gays in Ukraine. Perhaps the most common ones are that gay people are too timid and not courageous enough to defend their home country with weapons, or that they are too selfish and only concerned with their own gain.
But gay soldiers are destroying these stereotypes. The war is showing that LGBT+ Ukrainians, like our heterosexual brothers and sisters, are also defending our homeland.
This petition on same-sex marriage is very important, especially now that every day could be my last. I completely agree with Mr. Zelensky that civil union is currently more expedient.
'After all, we are protecting the country in the same way as heterosexuals'
Selfie of Aleks Shadskykh in uniform
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Aleks Shadskykh (@alexkmk4)
Aleks Shadskykh, a gay Ukrainian soldier, in the field fighting against Russia.
Aleks Shadskykh, a junior sergeant serving as a platoon medic. He was a medical student before Russia’s invasion.
I joined the army as a medical volunteer. Since March 10, I have been on the front line, treating soldiers’ injuries and saving their lives.
I heard that at the beginning of Russia’s invasion some Ukrainians believed that LGBT+ individuals did not want to fight and all fled the country. But this was not true. Many of our community joined the war effort as volunteers, and are serving as soldiers or, like me, medics.
In the past, LGBT+ people were not well regarded in Ukraine. However, the level of acceptance has increased now. After all, we are protecting the country in the same way as heterosexuals. I believe conditions for LGBTQ people will improve in Ukraine.
Our society has become more LGBT+-friendly. For instance, when I told my comrades in the army that I’m gay, no one beat me up. The other day, I saw two guys walking in the park while holding each other’s hands, and no one even made a comment. After same-sex marriage is legalised, I believe we will be able to have the same rights as heterosexual couples.
Download the app
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In Norway, old oil platforms get a second life
Issued on: 10/08/2022 - 07:22Modified: 10/08/2022 - 07:21
Stord (Norway) (AFP) – At an industrial yard in southwestern Norway, decommissioned oil platforms are slowly being dismantled for a second life in the circular economy.
Three gigantic disused platforms stand on the docks on the island municipality of Stord where they are being taken apart bit by bit -- as much as 98 percent of their total 40,000 tonnes is suitable for recycling.
"If you come here in a year-and-a-half, you will see nothing left", says Sturla Magnus, a senior official at Aker Solutions, a group specialised in both building and dismantling oil platforms.
Behind him, workmen in hardhats and fluorescent jackets are busy on the three structures: the platform from the Gyda field that was closed in 2020, and two others that have paid their dues at the Valhall field still in operation.
Once the security inspections are complete and the electrical equipment and dangerous materials like asbestos have been removed, the remainder -- the giant, empty shells -- are left to powerful cutting machines.
The most attractive waste are the tens of thousands of tonnes of high-quality steel, which can be reused on new oil platforms, other industrial structures or offshore wind turbines.
"This is steel that has to stand up to the harsh weather conditions in the North Sea. In other words, this is the best there is", says Thomas Nygard, project director for decommissioning at Aker Solutions.
While the company is a player in the highly polluting oil industry and still makes more oil installations than it demolishes, it is in favour of recycling.
According to various estimates, one kilo (2.2 pounds) of recycled steel generates 58-70 percent less greenhouse gas emissions than a kilo of new steel.
10,000 installations to dismantle
The North Sea is one of the oldest offshore oil and gas basins in the world and is gradually being depleted. Many of the oil platforms there are coming to the end of their life spans.
In a 2021 report, the industry association Oil and Gas UK (OGUK) -- which has since changed name to Offshore Energies UK (OEUK) -- forecast that more than one million tonnes of North Sea platforms would need to be dismantled by the end of the decade.
That is a large market, and one that is growing. Several years ago, OGUK's forecast was for 200,000 tonnes.
"If you look globally, it's probably close to 10,000 installations which are going to at some point in time come back to shore", Magnus says.
Aker Solutions' current workload is scheduled through 2028.
Meanwhile, some platforms are being maintained despite their advanced age.
One of Norway's oldest platforms, Statfjord A, has been in use since 1979. It was due to be taken out of service in 2022, but oil giant Equinor decided in 2020 to extend its life span until 2027.
The same is true for two other platforms in the same field, Statfjord B and C, which are only a few years younger, but have been extended until 2035.
The reprieve is due to the remaining oil reserves which are believed to be "considerable", a decision sure to have been sugar-coated by soaring oil prices.
Environmental stakes
Nevertheless, even some environmental activists are reluctant to see the platforms disappear entirely.
The earliest installations were made with legs of concrete -- metal was preferred for later models -- and according to the Norwegian branch of Friends of the Earth, the cement made for "fantastic" artificial corals because of its rough, pock-marked surface.
"All those who have worked on a platform will tell you: there are a lot of big fish that live nearby because there's no industrial fishing and the fish can grow to be up to 10 years old", says the group's marine biologist, Per-Erik Schulze.
The organisation has therefore called for the cement pillars to be left at sea, difficult as they are to uproot. The rest can be dismantled and marine reserves created around the sites.
After siphoning the depths of the oceans for decades, Norway's oil sector could thereby end up helping to protect them -- even if just a little.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Tévennec, le phare de la mort
Même les marins les plus doués redoutent le courant violent qui règne dans l’étroit passage séparant la côte bretonne de la chaussée de Sein. Avant de s’embarquer, les anciens avaient coutume de réciter cette prière : « Va Doué, va silourit da dremen ar Raz, / Rak va lestr a zo bihan, hag armor a zo bras. » “Mon Dieu, secourez-moi pour passer le Raz, car mon bateau est petit et la mer est grande !” Les parages y ont fait d’innombrables victimes…
Au XIXe siècle, avec l’essor du cabotage, les Ponts et Chaussées vont décider de sécuriser cette route maritime, la plus directe entre l’Atlantique et la Manche. Deux ans après le phare d’Ar Men, commencé en 1867, l’ingénieur Paul Joly est chargé de dessiner les plans d’une tour carrée flanquée d’une maison d’habitation au sommet du rocher de Tévennec qui émerge à 25 encablures de la pointe du Van, au nord de la baie des Trépassés. Mais peu d’ouvriers acceptent de travailler sur cet îlot qu’ils croient maudit. On raconte en effet que les fantômes des noyés s’y rassemblent pour attendre la barque de l’Ankou, « le serviteur de la Mort », le collecteur des âmes.
Déjà, à l’époque gauloise, l’île de Sein, toute proche, était un lieu sacré, « antichambre de l’Autre Monde », demeure de sept prêtresses, vierges guérisseuses et oracles.
Au cœur de la nuit s’élèvent, diton, des cris lugubres, des voix péremptoires : « Kert kuit ! » “Va-t’en !” ; « Kerz deuz va flas ! » “Retire-toi de mon domaine !” Mis en service le 15 mars 1875, le phare de Tévennec ne fera pas mentir la réputation de l’endroit. En trente-cinq ans, plus d’une vingtaine de gardiens s’y succéderont, démissionnant tour à tour. Il est vrai que les conditions d’existence sur ce caillou, sans ravitaillement régulier ni remplacement assuré, sont très éprouvantes.
Un tunnel sous le rocher
Les histoires les plus macabres ne tardent pas à courir au sujet de Tévennec. Plusieurs résidents auraient perdu la raison. L’un se serait sectionné l’artère fémorale, la femme d’un autre aurait accouché avant terme, son père aurait été englouti en lui rendant visite. Un autre, mort brutalement, aurait été conservé dans le saloir en attendant la relève ! De guerre lasse, le phare sera automatisé à partir de 1910, le premier des côtes françaises.
En réalité, les archives de Quimper ne relèvent qu’un seul décès survenu sur place, le 26 février 1896, celui d’Alexis Kerliviou, « mauvais agent, presque impotent et passablement abruti par l’alcool ». Rien de mystérieux donc. Récemment, des plongeurs ont découvert un tunnel sous le rocher, où l’eau s’engouffre comme dans un siphon naturel, provoquant les bruits qui avaient suscité les superstitions locales. En 2016, l’écrivain Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises, a passé soixante-neuf jours sur l’île, en la compagnie des cloportes de mer mais sans y rencontrer l’ombre d’un revenant !
“Lumière sur Tévennec, les portes de l’enfer”, par Marc Pointud, Coop Breizh, 128 pages, 25 €.
France24 - World
Billboards get Poles talking low birth rate
Issued on: 10/08/2022 - 07:20Modified: 10/08/2022 - 07:18
Warsaw (AFP) – The billboards are hard to miss: large and plastered all over Poland, they show two blonde girls in immaculate white posing in a wheat field.
The caption asks: "Where are these children?"
An accompanying pictogram showing falling birth rate statistics claims the average Polish family had five children in the 1950s, down to three in the 80s and 1.5 today.
The signs, put up in recent weeks by a Catholic foundation, have triggered a fiery debate in the conservative-led country, where family and reproductive rights are an enduring source of tension.
The campaign has already spawned parodies. One version has a billboard with a dumpling pictogram and the line: "Where are these pierogis?"
Observers have been quick to point out that the figures in the original billboard are incorrect: official statistics show Polish women were having fewer than four children on average during the 1950s.
Still, the current birth rate is worrisome: with 1.4 children per woman, Poland is below the EU average and the threshold of generational renewal.
"Our campaign does not have an ideological or political goal," said the Kornice foundation whose president, a wealthy entrepreneur with Catholic ties, is one of Poland's richest men.
"It simply invites people to reflect."
'Fundamentalist undertone'
Kornice had already made headlines for other controversial billboard campaigns, including ones opposing abortion and divorce.
For Paulina Zagorska, a women's activist, "the fundamentalist undertone of these billboards is obvious: their authors attribute the falling birth rate to contraception and challenges to the traditional family model".
Many observers have seized the occasion to denounce the near-total abortion ban introduced by the right-wing government and to condemn its family policies.
According to leftwing opposition MEP Robert Biedron, "there aren't enough children because of a shortage of nurseries and kindergartens... insufficient wages... a fear of pregnancy following inhuman anti-abortion laws".
A study published in May by the research firms SW Research and Garden of Words found that half of Polish women considered their country unfavourable to motherhood, notably because of abortion restrictions and difficult access to medical care.
National mission
Yet the birth rate is one of the key pillars of the ruling party's programme, whose staple is a popular monthly child allowance called 500+.
The party's family policies are meant to help young households get off the ground and to guarantee childcare during the early years.
But critics argue that the policies are mostly designed to benefit the traditional family model and to encourage women to stay at home.
The family ministry calls fertility "a vital issue" in its official programme, adding that it must be defended "even at the cost of the temporary withdrawal from the labour market of women who prefer to educate their children".
For Irena Kotowska, a demography expert at The Polish Academy of Sciences, these family policies adopted under the influence of the Church have been "ineffective".
Poland currently numbers 38.2 million people but its population could dwindle by 2.3 million by 2040, according to a Eurostat forecast.
Historical factor
Historic trends are also affecting the dwindling numbers.
"Massive unemployment, brought about by the sudden transition to capitalism, led to falling birth rates in the 1990s in the former Eastern bloc countries," Kotowska said.
"So, there aren't many women of childbearing age from those years, and they don't have a lot of children," she added.
The Czech Republic, another ex-communist country with a similar historical trajectory, was able to soften the trend "through progressive politics based on gender equality, institutional support and an adjustment of the labour market."
Kotowska doubts the influx of Ukrainians -- mainly women and children -- who fled Russia's invasion of their homeland for Poland is enough to "reverse the population decline".
Perhaps immigration from Africa and the Middle East could have an effect, though she said it was not realistic.
"I don't think it's conceivable in Poland, where birth policy is intrinsically linked to nationalism and ethnicity," she explained.
Meanwhile, the government recently warned in an official report of the long-term risk of "the death of the Polish nation".
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Une fin de règne sans fin
Vingt-deux juin 1897, Buckingham Palace, un jour qui ne sera jamais oublié. La nuit a été très chaude et j’étais plutôt agitée. Il y avait un tel vacarme tout le temps, mais cela ne m ‘a pas empêché de dormir un peu. Petit déjeuner dans la salle à manger chinoise. Le début du défi lé, avec les troupes coloniales, était malheureusement déjà passé devant le palais, mais il restait encore beaucoup de soldats, principalement britanniques. J’ai regardé un petit moment…
L’auteur de ces lignes est l’héroïne du jour. Tout un pays, et derrière celui-ci tout un empire, célèbre les soixante ans de règne de la reine Victoria. Trois millions de personnes se sont rendues à Londres pour les festivités. Près de 25 000 soldats de l’Empire campent dans les tentes installées à Hyde Park. Durant la semaine qui a précédé l’événement, un million de Britanniques sont venus réserver leur place le long de l’itinéraire prévu pour le défilé.
“Avec mon cœur je remercie mon peuple bien-aimé. Que Dieu le bénisse !”
L’arrivée, la veille, à la gare de Paddington depuis le château de Windsor, la traversée de Londres le long de rues « très joliment décorées avec les balcons des maisons fleuris, pavoisés, tendus de draperies », « les visages rayonnants dans la foule et les ovations ininterrompues », les retrouvailles avec la famille dans la Bow Room de Buckingham Palace, « l’accueil des princes étrangers », « les télégrammes qui arrivaient sans arrêt », la robe pour la soirée « brodée d’or spécialement travaillé en Inde avec la coiffe de diamants et le collier de diamants, etc. », le dîner « entre l’archiduc François- Ferdinand [de Habsbourg, NDLR] et le prince de Naples », la salle du bal « terriblement chaude et à l’éclairage inefficace », tout est noté par la souveraine dans son journal.
Le lendemain, elle relate encore les festivités qui se poursuivent après qu’elle eut « touché un bouton électrique, grâce auquel un message a été télégraphié à tout l’Empire : “Avec mon cœur je remercie mon peuple bien-aimé. Que Dieu le bénisse !” »
Nouvelle procession ensuite dans Londres avec un arrêt devant la cathédrale Saint-Paul. Victoria a refusé qu’on la transporte à l’intérieur sur une chaise roulante. Elle y entend le Te Deum chanté sur les marches depuis son carrosse : « La scène était très impressionnante. » Le soir, au dîner, la reine, quoique « très fatiguée » a « essayé de parler à la plupart des princes et princesses ».
Un rugissement d’acclamations
Ce journal, à l’initiative de sa mère, Victoria le tient depuis qu’elle a 13 ans (elle est née en 1819), avec une régularité exemplaire. Au total, il comptera 141 volumes ! De son vivant, elle en fera publier des extraits à propos des Highlands, dédiés « tout spécialement à la mémoire de son serviteur personnel dévoué et fidèle ami John Brown », un domestique écossais qui fut peut-être son compagnon de veuvage.
À la mort de la reine, sa fille Beatrice expurgera cette œuvre prolifique et en détruira une partie. Il faudra attendre 2012 pour que la Couronne rende accessible au public, en ligne, cette chronique, rédigée sans effets de style mais qui témoigne d’une curiosité des gens et des choses, durant un règne exceptionnellement long, matrice de la monarchie britannique de l’ère moderne.
Tous les événements de son règne y trouvent place. De l’accession au trône à la suite de la mort de son oncle, Guillaume IV, alors qu’elle n’a que 18 ans, le 20 juin 1837 ( « Maman m’a réveillée à 6 heures pour me dire que l’archevêque de Canterbury souhaitait me voir… » ) à son couronnement, le 28 juin 1838. ( « Les acclamations, les tambours, les trompettes, le feu des canons, tout cela en même temps rendait le spectacle des plus imposants. » )
On y lira l’alternance de ses gouvernements, les relations compliquées avec le prince de Galles, son fils aîné, le conflit avec la Russie en Crimée. Mais aussi les guerres en Afrique et en Asie ; les inaugurations, comme celle de l’Exposition coloniale et indienne, à Londres, le 4 mai 1886, où elle avance appuyée sur sa canne, ou celle, une semaine plus tard, à Liverpool, de l’Exposition internationale, où elle souligne avec plaisir « l’incessant parfait rugissement des acclamations ».
Au fil du temps, la mort se fait plus présente dans ces pages. La souveraine note la disparition de huit (sur dix) de ses Premiers ministres, lord Melbourne, Peel, lord Russell, lord Derby, lord Aberdeen, lord Palmerston, Disraeli, Gladstone ( « toujours très loyal envers moi personnellement » )… Une sincère émotion perce parfois dans une chronique souvent froide du quotidien.
Elle refusera de porter désormais autre chose que du noir
juin 1879, dans une embuscade tendue par les Zoulous en Afrique du Sud, du prince Louis-Napoléon, le fils de Napoléon III, engagé dans l’armée britannique après la chute du second Empire et l’exil, Victoria s’épanche : « Mourir d’aussi horrible façon est vraiment trop choquant ! Pauvre chère impératrice [Eugénie] ! Son seul enfant, qui était toute sa vie, parti ! Je suis vraiment au désespoir. C’était un si aimable jeune homme, qui aurait fait un si bon empereur pour la France, un jour ! »
Le 28 mars 1884, « un autre coup terrible s’est abattu sur moi et sur nous tous aujourd’hui, écrit-elle. Mon Leopold adoré, ce fils brillant, intelligent […] nous a été enlevé ». Le prince, son huitième enfant, était hémophile et meurt après une chute à Cannes, en France, alors qu’il n’a que 30 ans.
La veille, elle avait noté à propos du premier anniversaire du décès de John Brown : « Je ne puis cesser de me lamenter. » Mais c’est, sans aucun doute, la disparition précoce de son époux, Albert, le 14 décembre 1861, avec qui elle formait un couple fusionnel, qui marque le tournant de sa vie de femme. Elle refusera de porter désormais autre chose que du noir.
Son journal s’interrompt deux semaines, jusqu’au 1er janvier 1862 : « Incapable d’écrire mon journal depuis que notre bien-aimé nous a quittés. C’est avec un cœur brisé que je débute cette année nouvelle sans lui. » Suit une décennie de profonde dépression.
La gestion de la très nombreuse descendance, qu’il faut caser, malgré les frasques de certains, va occuper “la veuve de Windsor”, qui ne se fait guère d’illusions sur ces mariages arrangés. Comment comprendre autrement ce demi-aveu qu’elle livre à l’été 1885, lors du mariage de Beatrice avec Henry de Battenberg : « Je conduisais à l’autel pour la neuvième fois un enfant et pour la cinquième une fille, pourtant je crois n’avoir jamais été aussi émue qu’en cette occasion, mais jamais non plus aussi confiante. »
Jusqu’au bout, la souveraine accomplit son devoir. En avril 1900, elle fait un ultime voyage de trois semaines en Irlande. La popularité de “la grand-mère de l’Europe” est à son zénith : à Dublin, « même les nationalistes devant l’hôtel de ville semblaient oublier leur politique et agitaient leur chapeau », note-t-elle avec plaisir.
La dernière entrée du journal date du 13 janvier 1901, alors que Victoria s’est retirée à Osborne House, le palais inspiré de la Renaissance italienne que son mari et elle avaient fait bâtir sur l’île de Wight à partir de plans dessinés par lui : « Passé une bonne nuit, mais un peu en éveil. Levée tôt et pris du lait. Lenchen [le surnom de la princesse Helena, sa cinquième enfant] est venue me lire quelques papiers. »
Son règne aura duré soixante-trois ans et deux cent seize jours
« Dehors avant 13 heures, poursuit-elle, sur une chaise dans le jardin avec Lenchen et Beatrice. Un peu reposée, un peu de nourriture, courte promenade avec Lenchen et Beatrice. Repos à mon retour, à 17 h 30, descendu dans la salle à dessin écouter le service de M. Clement Smith [son chapelain] , qui était bien et m’a beaucoup réconfortée. »
Quelques mots d’une dame âgée et fatiguée, entourée de ses filles préférées et dont le déclin n’échappe plus à son entourage. Voilà des jours qu’elle confie son épuisement dans son journal, et qu’elle se plaint de sa vue qui baisse. « Une autre année commence et je me sens si faible et si mal en point que j’y entre tristement », dicte-t-elle, à la date du 1er janvier 1901. Elle a terriblement maigri.
Le 14, Victoria doit s’aliter et son médecin prévient que la fin est proche. Il faut alerter la famille. La souveraine du Royaume-Uni et de ses autres royaumes, impératrice des Indes, s’éteint le 22 janvier à 18 h 30, entourée des siens. Parmi eux figure son petit-fils, l’empereur allemand Guillaume II, et son héritier, le prince de Galles, qui va lui succéder sous le nom d’Édouard VII.
Son règne aura duré soixante-trois ans et deux cent seize jours. Un record dans l’histoire de la monarchie britannique, qui ne sera battu que par son arrière-arrière-petite-fille, Elizabeth II.
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Live: Large explosions rock Russian military air base in Crimea
Issued on: 10/08/2022 - 06:50
FRANCE 24
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At least one person was killed and several others wounded as powerful explosions rocked a Russian air base in Crimea. Russia’s Defense Ministry denied the base had been shelled and said instead that munitions had blown up there. But Ukrainian social networks were abuzz with speculation that it was hit by Ukrainian-fired long-range missiles. Follow our live updates for all the latest developments on the war in Ukraine. All times are Paris time (GMT+2).
08:39am: Blasts at Crimea air base ‘a psychological setback for Russia’
Tuesday’s explosions at a Russian military base in Crimea – whether due to Russian incompetence or not – will undeniably deal a blow to Russian morale as images of the powerful blasts are now seeping back to Russia via social media. Videos posted online shows sunbathers on nearby beaches fleeing as huge flames and pillars of smoke rose over the horizon from multiple points.
“The word is of course getting back to Russia, despite the efforts of Russian television to try to calm people down and to persuade them that this is all Ukrainian propaganda,” FRANCE 24’s Chief Foreign Editor Rob Parsons explained. “There is no doubt that for Russian morale this is a bit of a blow.”
07:35am: Russia has ‘almost certainly’ established new major ground force, UK says
Russia has “almost certainly” established a major new ground forces formation to support its operations in Ukraine, Britain said on Tuesday.
The unit, called the 3rd Army Corps, is based out of the city of Mulino, east of Russia’s capital Moscow, the British Defence Ministry said in its daily intelligence bulletin on Twitter.
The update also added that Russian commanders continued to face “competing operational priorities” of reinforcing its offensive in the eastern Donbas region, as well as strengthening its defence against Ukrainian counterattacks in south.
07:05am: Russian shelling kills 13 in Dnipropetrovsk region
Russian shelling has killed 13 people in Ukraine’s central Dnipropetrovsk region overnight, governor Valentyn Reznychenko said on Wednesday.
Reznychenko initially put the casualties at 21, with 11 killed in the district of Nikopol, near Europe's largest nuclear power plant Zaporizhzhia, and 10 in the town of Marganets. But in a subsequent messages on the Telegram messaging app he revised the number, but without clarifying which initial details were incorrect.
The Zaporizhzhia plant was shelled over the weekend, prompting strong reactions from both the United Nations and the International Atomic Energy Agency (IAEA) who warned of the dangers of a potential nuclear disaster. Kyiv and Moscow have traded blame over the attacks.
2:18am: One killed in blasts at Russian air base in Crimea
Local authorities said one person was killed on Tuesday in blasts at a Russian air base in the annexed Crimean peninsula. Moscow said the explosions were detonations of stored ammunition, not the result of any attack.
Witnesses said they had heard at least 12 explosions around 3:20 p.m. local time (1220 GMT) on Tuesday from the Saky air base near Novofedorivka on the west coast of the peninsula, which Russia annexed from Ukraine in 2014 and used in February as one of the launchpads for its invasion.
1:05am: Russia says Crimea airbase blast was ammo detonation, not attack
Moscow insisted Tuesday that major blasts at a key military airbase on the Russian-annexed Crimea peninsula were caused by exploding ammunition rather than Ukrainian fire.
Dramatic amateur footage shared on social media appeared to show panicked holidaymakers fleeing a Crimean beach with young children, as ballooning clouds of grey smoke rose over the horizon.
The blasts rocked the Saki airfield on the 167th day of Moscow’s invasion.
12:44am: Zelensky aide: Ukraine not responsible for Crimea blasts
Ukraine is not taking responsibility for explosions at a Russian air base in Crimea on Tuesday, an advisor to President Volodymyr Zelensky said, suggesting partisans might have been involved.
Mykhailo Podolyak, asked by the Dozhd online television channel whether Kyiv was taking responsibility, replied: “Of course not. What do we have to do with this?”
(FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)
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AS IT HAPPENED
US approves $89 million to help Ukraine clear landmines, unexploded ordnance
AS IT HAPPENED
Second caravan of cargo ships sails from Ukraine
As it happened
Russia and Ukraine trade blame over Zaporizhzhia nuclear plant shelling
France24 - World
Suspect charged over 'targeted' Muslim murders in US city
Issued on: 10/08/2022 - 02:52
NEWS WIRES
US police hunting the killer of four Muslim men in Albuquerque, New Mexico said Tuesday they have arrested their “primary suspect” and charged him with two of the murders.
The killings, three of which came in the last couple of weeks, sent shock waves through the Muslim population in Albuquerque, with community leaders talking of a growing sense of panic.
But on Tuesday, investigators said a tip had led them to 51-year-old Afghan immigrant Muhammad Syed.
The breakthrough came after detectives had appealed for public help cracking the case, issuing a photograph of a car they believed was involved in the killings of the South Asian men.
“We tracked down the vehicle believed to be involved in a recent murder of a Muslim man in Albuquerque,” Albuquerque police chief Harold Medina wrote on Twitter.
“The driver was detained and he is our primary suspect for the murders.”
The New York Times cited Ahmad Assed, the president of the Islamic Center of New Mexico, saying he had been told the suspect was a Sunni Muslim who was angry that his daughter had married a Shiite Muslim.
Shiite and Sunni are the two main branches in Islam. The schism that opened around 1,400 years ago over who should succeed the Prophet Mohammed continues to affect intra-Muslim relations around the world.
At a press conference, police said they were still investigating the motive.
Tensions rose in Albuquerque after the discovery on August 5 of a body near an office providing services to refugees.
That came as police were investigating the deaths of two men who had died within the previous 10 days. It is these two murders that Syed has been charged with.
A gun believed to have been used in the slayings was found during a police search of his home.
The November death of an Afghan man in the city was also being probed for a likely connection to the recent killings.
The spate of killings had set nerves on edge in the city’s Muslim community.
“Now, people are beginning to panic,” Tahir Gauba, the director of public affairs with the Islamic Center of New Mexico, told the Albuquerque Journal earlier.
US President Joe Biden weighed in over the weekend, pledging unity and support.
“I am angered and saddened by the horrific killings of four Muslim men in Albuquerque,” he said on Twitter.
“While we await a full investigation, my prayers are with the victims’ families, and my Administration stands strongly with the Muslim community.
“These hateful attacks have no place in America.”
(AFP)
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US approves $89 million to help Ukraine clear landmines, unexploded ordnance
Issued on: 09/08/2022 - 06:42Modified: 09/08/2022 - 13:59
FRANCE 24
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Robert PARSONS
The US State Department said Tuesday it has approved $89 million to help Ukraine equip and train teams to clear landmines and unexploded ordnance for one year. The approval for the funds comes a day after the US Defence Department said it would provide $1 billion in new military aid for Ukraine. Read about the day's events as they unfolded on our liveblog. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
2:18am: One killed in blasts at Russian air base in Crimea
Local authorities said one person was killed on Tuesday in blasts at a Russian air base in the annexed Crimean peninsula. Moscow said the explosions were detonations of stored ammunition, not the result of any attack.
Witnesses said they had heard at least 12 explosions around 3:20 p.m. local time (1220 GMT) from the Saky air base near Novofedorivka on the west coast of the peninsula, which Russia annexed from Ukraine in 2014 and used in February as one of the launchpads for its invasion.
1:05am: Russia says Crimea airbase blast was ammo detonation, not attack
Moscow insisted Tuesday that major blasts at a key military airbase on the Russian-annexed Crimea peninsula were caused by exploding ammunition rather than Ukrainian fire.
Dramatic amateur footage shared on social media appeared to show panicked holidaymakers fleeing a Crimean beach with young children, as ballooning clouds of grey smoke rose over the horizon.
The blasts rocked the Saki airfield on the 167th day of Moscow’s invasion.
12:44am: Zelensky aide: Ukraine not responsible for Crimea blasts
Ukraine is not taking responsibility for explosions at a Russian air base in Crimea on Tuesday, an advisor to President Volodymyr Zelensky said, suggesting partisans might have been involved.
Mykhailo Podolyak, asked by the Dozhd online television channel whether Kyiv was taking responsibility, replied: “Of course not. What do we have to do with this?”
10:46pm: Zelensky says Russian war against Ukraine must end with ‘liberation’ of Crimea
Ukrainian President Volodymyr Zelensky said Tuesday that Russia’s war against Ukraine must end with the “liberation” of Crimea, which Moscow annexed by force in 2014.
“This Russian war against Ukraine and against all of free Europe began with Crimea and must end with Crimea – its liberation,” Zelensky said in his nightly video address. “Today it is impossible to say when this will happen. But we are constantly adding the necessary components to the formula for the liberation of Crimea.”
Earlier in the day, explosions rocked a Russian military air base at Saki in Crimea in which one person was killed, Crimea’s regional leader, Sergei Aksyonov, said on social media.
Crimean health authorities said nine people were wounded in the explosions, one of whom remained hospitalised. Others were treated for cuts from shards of glass and released.
Officials in Moscow have long warned Ukraine that any attack on Crimea would trigger massive retaliation, including strikes on “decision-making centres” in Kyiv.
9:22pm: Biden signs US ratification of Finland’s and Sweden’s bids to join NATO
President Joe Biden on Tuesday signed the US ratification of bids by Finland and Sweden to enter NATO, taking expansion of the Western alliance in response to Russia's invasion of Ukraine one step closer.
The White House said that ahead of the signing ceremony, Biden talked by telephone with Swedish Prime Minister Magdalena Andersson and Finland's President Sauli Niinisto.
"President Biden congratulated them on the US Senate's swift, bipartisan ratification of their NATO accession protocols, and welcomed Finland and Sweden moving one step closer to becoming NATO allies," the White House said.
The Senate voted 95-1 earlier this month in favor of the Nordic states' accession, making the US the 23rd of the 30 NATO countries to give formal endorsement. Unanimous support is needed for new membership in the alliance.
9:05pm: Macron and UK’s Johnson reaffirm commitment to support Ukraine, Élysée says
French President Emmanuel Macron and Britain's Prime Minister Boris Johnson reaffirmed their commitment to support Ukraine for as long as necessary, the French presidential palace said on Tuesday.
8:50pm: US to give Ukraine $89 million for mine-clearing equipment and training
The US State Department has approved $89 million worth of assistance to help Ukraine equip and train 100 teams to clear landmines and unexploded ordnance for a year, an official said on Tuesday.
The funding is the largest US de-mining programme yet in Ukraine, and the official compared Ukraine's challenge to attempts to disarm unexploded ordnance in Vietnam, Cambodia and Laos following the US war of the 1960s and 70s in Southeast Asia.
"If you look at some conflicts in the not-so-distant past, the Vietnam War for example, we're still clearing ordnance in Southeast Asia 50 years after that war ended. This may be on par with that," the official said.
The approval for the funds comes a day after the US Defence Department said it would provide $1 billion in new military aid for Ukraine, including more surface-to-air missiles and anti-armour rockets.
The US is the top financial supporter of conventional weapons destruction, according to Karen Chandler, the director of the office of weapons removal and abatement at the State Department, and has provided more than $4.2 billion in assistance to over 100 countries from 1993 through 2021.
The United States is also the world's largest weapons exporter.
8:30pm: Launch of Iranian satellite follows allegations that Russian plans to use it to surveil military targets in Ukraine
An Iranian satellite launched by Russia blasted off from Kazakhstan Tuesday and reached orbit amid controversy that Moscow might use it to boost its surveillance of military targets in Ukraine.
Speaking at the Moscow-controlled Baikonur cosmodrome in the Kazakh steppe, Russian space chief Yury Borisov hailed "an important milestone in Russian-Iranian bilateral cooperation, opening the way to the implementation of new and even larger projects".
Iran's Telecommunications Minister Issa Zarepour, who also attended the launch of the Khayyam satellite, called the event "historic" and "a turning point for the start of a new interaction in the field of space between our two countries".
Iran, which has maintained ties with Moscow and refrained from criticism of its invasion of Ukraine, has sought to deflect suspicions that Moscow could use Khayyam to spy on Ukraine.
Last week, The Washington Post quoted anonymous Western intelligence officials as saying that Russia "plans to use the satellite for several months or longer" to assist its war efforts before allowing Iran to take control.
The space agency stressed on Sunday that Iran would control the satellite "from day one" in an apparent reaction to the Post's report.
6:48pm: Russian pipeline firm says oil deliveries via Ukraine to Hungary, Slovakia and Czech Republic halted due to sanctions
The supply of Russian oil to three European countries through Ukraine has been halted as the transit payment cannot be processed due to sanctions, Russian pipeline firm Transneft said Tuesday.
"On August 4, the delivery of Russian oil via the territory of Ukraine was halted," the oil pipeline operator said in a statement, adding that this had affected deliveries to Hungary, Slovakia and the Czech Republic through the southern leg of the Druzhba pipeline.
The company said the Ukrainian side stopped the oil transport "due to not receiving funds for these services".
However, deliveries to Poland and Germany via Belarus were continuing "as usual", Transneft added.
A spokesman for Slovak refinery Slovnaft confirmed that the transportation of oil through the Druzhba pipeline had been suspended for several days.
"According to our information, there were technical problems at the bank level in connection with the payment of transit fees from the Russian side," Anton Molnar said in a statement.
Molnar also said that Slovnaft had initiated talks with Ukraine and Russia about the possibility of Hungarian refinery MOL and Slovnaft paying the transit fees, which would enable the resumption of oil supplies.
5:34pm: Explosions at air field in Crimea killed one person, Russian governor says
One person was killed by a blast at a military air base at Saki in Russia-annexed Crimea on Tuesday, the Russian governor of Crimea, Sergei Aksyonov, said on social media.
The region's top health official said earlier Tuesday that five people, including a child, had been injured.
Konstantin Skorupsky said one of the injured was being operated on, while the rest had received medical aid before returning home.
Russia's defence ministry had earlier said the detonation of aviation munitions had caused an explosion, Russian news agencies reported, but that there had been no injuries.
4:46pm: Russia says blasts at air base in Crimea result of ‘aviation munitions’ detonating
Ammunition detonated at an air base in Moscow-annexed Crimea on Tuesday but there were no victims, the Russian defence ministry said.
The blasts at the Saki airfield took place on the 167th day of Moscow's invasion of Ukraine.
"Several aviation munitions detonated" near the settlement of Novofyodorovka, the defence ministry said in a statement carried by Russian news agencies.
The Russian defence ministry said it was looking to establish the reason for the explosions but indicated that the airfield was not targeted in an attack.
According to dramatic footage on social media, holidaymakers left the local beach in panic as large plumes of black smoke billowed into the sky. Cars rushed to leave Novofyodorovka as ambulances were dispatched to the scene.
Footage of the massive strike on Saki airfield in Crimea, more than 200km from the front line. Beach-goers panicking as war returns to the peninsula annexed from Ukraine in 2014. pic.twitter.com/Lh73W2PVOE
August 9, 2022Crimea borders the southern Ukrainian region of Kherson, which is now controlled by Moscow, and the southeastern region of Zaporizhzhia, which is partially occupied by Russian forces, is also nearby.
In a video statement, Russian governor of Crimea Sergei Aksyonov, speaking from the scene, said the affected area had been cordoned off.
"All necessary measures have been tightened to ensure the safety of infrastructure facilities and the population," he said.
3:49pm: France says Russian visitors to Paris-region castle should have been allowed in
France said Tuesday that a ban on Russian nationals entering military installations had been applied too rigidly when two Russian visitors were turned away at the Château de Vincennes, a medieval fortress and tourist attraction on the edge of Paris.
The former fortress houses part of the French armed forces' historical archives, to which access is restricted.
Technically therefore a military installation, it is covered by a French ban on Russian nationals entering army territory that was issued after Russia's invasion of Ukraine.
Applying the rule, security guards there denied two Russian women access on July 28.
After media coverage and social media comment, the French defence ministry contacted AFP on Tuesday to say that the guards had "indiscriminately applied a rule established in February concerning all military installations".
"This rule cannot be applied in the same way for strategic sites and for sites accessible to the public, such as museums," a spokesman said. Security staff would now be informed of the distinction "to avoid any further incidents of this kind".
3:44pm: Witnesses report loud explosions and smoke plumes in Russia-annexed Crimea
Three local witnesses told Reuters they had heard loud explosions and seen black smoke rising from the direction of a military airbase at Novofyodorovka on the Russia-annexed Crimean peninsula on Tuesday.
At least 12 explosions of varying intensity were heard in the course of a minute around 3:30pm local time (1230 GMT), two witnesses said. Three were particularly loud, triggering sparks and smoke.
Around 30 minutes later, one more blast, described by witnesses as the loudest of all, triggered two more plumes of smoke and dust. In the nearby town of Saki, sirens blared.
The Russian governor of Crimea, Sergei Aksyonov, said in a post on his Telegram channel that he had gone to the area and that the "circumstances are being clarified".
An advisor to Aksyonov confirmed that explosions had occurred but declined to comment on the possible cause, Russian news agencies reported.
1:10pm: Fresh shelling hits town near Russian-held nuclear plant
At least three Ukrainian civilians were killed and 23 others were wounded by Russian shelling in 24 hours, including an attack not far from a Russian-occupied nuclear power plant, the office of Ukraine’s president said Tuesday.
The Russians fired over 120 rockets from Grad multiple rocket launchers at the southern town of Nikopol, which is across the Dnieper River from the Zaporizhzhia Nuclear Power Plant, Dnipropetrovsk Gov. Valentyn Reznichenko said. Several apartment buildings and industrial facilities were damaged, he said.
Ukraine and Russia have in recent days accused each other of shelling the nuclear plant, which is the largest one in Europe, and increasing the risks of a nuclear accident.
1:06pm: More than 10.5 million people have fled Ukraine, UNHCR says
More than 10.5 million people have crossed the border from Ukraine since Russia’s invasion on February 24, the United Nations Refugee agency UNHCR said on its website on Tuesday.
12:46pm: Russians under sanctions fail to declare assets in Germany
None of the Russians targeted by European Union sanctions have declared their assets to German authorities as they are required to do under Germany’s sanctions law, the German government said, prompting a call for the transparency regime to be tightened.
Some 4.28 billion euros in assets belonging to sanctioned oligarchs have been frozen in Germany since Russia’s invasion of Ukraine, including 2.3 billion euros in deposits at German banks, according to the economy ministry.
Under Germany’s sanctions law, targets of EU sanctions have a duty to declare their assets immediately, under penalty of a fine or up to a year in prison. But in a letter to Left party legislator Christian Goerke, the ministry said that none had yet done so.
Goerke said the failure of the transparency regime showed that the rules needed to be tightened. “The duty of transparency should be extended to people who do business with oligarchs, like notaries, brokers, used car dealers, art dealers and banks,” Goerke said in a statement. “It’s not enough to put the names of oligarchs on sanctions lists.”
12:40pm: France bans Russians from chateau over Ukraine war
The French military has banned Russian nationals from visiting the Chateau de Vincennes, a mediaeval fortress and tourist attraction on the edge of Paris, due to Russia’s invasion of Ukraine, officials told AFP.
Once the residence of French kings and among Europe’s best-preserved monuments of its kind, the castle is for the most part open to the public, including for tours, concerts, theatre plays and other events. It also houses part of the French armed forces’ historical archives, to which access is restricted.
Contacted by AFP, the defence ministry confirmed that it had, indeed, “restricted access to military installations to Russian nationals” because of the invasion.
Some 150,000 people visit the chateau every year.
12:36pm: Russia says it has destroyed HIMARS ammunition depot in Ukraine
Russia’s defence ministry said on Tuesday that Russian forces had destroyed an ammunition depot near the central Ukrainian city of Uman storing US-made HIMARS missiles and M777 howitzers.
In its daily briefing, the ministry said it had destroyed more than 300 rockets in the strike.
Kyiv has hailed the arrival of the advanced, long-range HIMARS from the United States as a possible gamechanger, while Moscow has accused the West of “dragging out” the conflict by arming Ukraine.
10:04am: Anti-aircraft defence to be beefed up around Zaporizhzhia plant
Anti-aircraft defences around the Zaporizhzhia nuclear power plant will be strengthened following days of reported shelling on the site, the RIA Novosti news agency quoted a Russian-installed separatist official as saying on Monday.
Yevgeny Balitsky, head of the Russian-backed administration in Ukraine’s southern Zaporizhzhia region also said the nuclear station, Europe’s largest, was working normally and damaged power lines have been restored.
Both Kyiv and Moscow have blamed each other for attacks on the power station, located in Russian-controlled territory, over recent days.
08:36am: Russia launches Iranian satellite from Kazakhstan
A Russia-launched Iranian satellite blasted off from Kazakhstan Tuesday, according to a live feed from Russian space agency Roscosmos.
Footage showed the Soyuz-2.1b rocket carrying the Khayyam satellite blasting off from the Russia-controlled Baikonur cosmodrome at the scheduled time of 0552 GMT.
Iran has sought to deflect suspicions that Moscow could use Khayyam to improve its surveillance of military targets in Ukraine.
Last week, US daily The Washington Post quoted anonymous Western intelligence officials as saying that Russia “plans to use the satellite for several months or longer” to assist its war efforts before allowing Iran to take control.
Le satellite iranien « Khayyam » a été lancé en orbite, par une fusée Soyouz, aujourd'hui (9 août) à 10h22, depuis le cosmodrome (russe) de Baïkonour, au Kazakhstan pic.twitter.com/Ew52cgQSDJ
August 9, 202208:11am: Russia starts stripping jetliners for parts as sanctions bite
Russian airlines, including state-controlled Aeroflot, are stripping jetliners to secure spare parts they can no longer buy abroad because of Western sanctions, four industry sources told Reuters.
The steps are in line with advice Russia’s government provided in June for airlines to use some aircraft for parts to ensure the remainder of foreign-built planes can continue flying at least through 2025.
Sanctions imposed on Russia after it sent its troops into Ukraine in late February have prevented its airlines from obtaining spare parts or undergoing maintenance in the West.
Most of Russia’s fleet of aircraft consists of Western passenger jets.
08:07am: Two more grain ships sail from Ukraine
Two more grain-carrying ships sailed from Ukraine’s Chornomorsk port on Tuesday, Turkey’s defence ministry said, as part of a deal to unblock Ukrainian sea exports.
The Ocean Lion, which departed for South Korea, is carrying 64,720 tonnes of corn, it said, while the Rahmi Yagci is carrying 5,300 tonnes of sunflower meal to Istanbul.
5:15am: Ukraine reports heavy Russian shelling near eastern city of Donetsk
Ukraine reported heavy Russian shelling in frontline towns near the eastern city of Donetsk, where Ukrainian officials said Russian troops were launching waves of attacks as they try to seize control of the industrialised Donbas region.
"The situation in the region is tense - shelling is constant throughout the front line ... The enemy is also using air strikes a great deal," Donetsk regional Governor Pavlo Kyrylenko told Ukrainian television.
"The enemy is having no success. Donetsk region is holding."
(FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)
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France24 - World
Iran releases Iranian-French academic Adelkhah on five-day furlough
Issued on: 09/08/2022 - 16:25
NEWS WIRES
Iran has released Iranian-French academic Fariba Adelkhah on furlough for five days, her lawyer told the Emtedad website on Tuesday, a day after Tehran and Washington wound up indirect talks in Vienna to revive a 2015 nuclear pact.
"We hope it (the furlough) will be extended," Emtedad quoted Hojjat Kermani as saying.
Adelkhah, who is a resident of France and was arrested in 2019 while on a visit to Iran, was sentenced in 2020 to five years in prison on national security charges. She was moved to house arrest later, but in January was returned to jail.
Adelkhah has denied the charges. France has called them "politically motivated" and repeatedly called for the release of Adelkhah, a researcher affiliated with Paris’s prestigious Sciences Po university.
Iran does not recognise dual nationality, saying the case is an Iranian domestic legal matter.
In March 2020, Iran released Adelkhah’s partner, French academic Roland Marchal, who was detained along with her, after France freed Iranian engineer Jalal Ruhollahnejad, detained over alleged violations of U.S. sanctions against Tehran.
(REUTERS)
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Iran jails French academic again for 'violating' house arrest
Paris demands that Tehran immediately release French-Iranian academic Fariba Adelkhah
French academic Fariba Adelkhah temporarily released in Iran, her laywer says
France24 - World
France expects wine production to rebound from frost-hit 2021 despite drought
Issued on: 09/08/2022 - 16:53
NEWS WIRES
Wine production in France is expected to rebound this year from frost-hit output in 2021, although deepening drought may curb volumes, the country's farm ministry said on Tuesday.
Wine production is expected to rise by 13-21% to between 42.6 million and 45.6 million hectolitres, the ministry projected in its first outlook for 2022.
A hectolitre is the equivalent of 100 litres, or 133 standard wine bottles.
The forecast range is even with to 7% above the five-year average, it said.
Most areas experienced more favourable weather than last year for the flowering of vines, except for parts of the southwest which were affected by frost and hail, the ministry said.
"In these conditions, production is trending towards an increase compared with last year in all wine regions, with the exception of Charentes," it said in a report.
"However, soil drought combined with heatwaves could limit this increase if they persist until harvesting."
The French agricultural sector, the European Union's largest, fears mounting losses from the country's worst drought on record which has been fuelled by successive heatwaves.
Dry, warm weather this year had reduced disease pressure on vines and was also set to lead to an early start to the grape harvest, the ministry said.
Drought was nonetheless affecting grapes in regions such as Alsace in the east and Languedoc-Roussillon in the far southwest, while starting to curb harvest potential in Burgundy, it said.
Production in Bordeaux was set to fall below the five-year average after frost and hail damaged around 10,000 hectares to a varying extent, the ministry added.
The Champagne region was set for a good harvest with output seen above the five-year average, helped by rainfall in June and limited vine disease, it said.
(REUTERS)
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Blackcurrant: Burgundy's second treasure
Business Daily
French wine exports hit record high as economy recovers, trade tensions ease
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A wine festival in France's Burgundy villages
France24 - World
China’s 'military threat' to Taiwan 'is much more credible than it was 20 years ago'
Issued on: 07/08/2022 - 16:54Modified: 07/08/2022 - 17:00
Mehdi CHEBIL
Dozens of Chinese military aircraft and ships entered Taiwan's air defence zone from Friday to Sunday, as Beijing launched its largest-ever military exercises around the island. These manoeuvres allowed Western military experts to study the modernisation of the Chinese army.
As China’s largest-ever military exercises surrounding Taiwan were coming to a close on Sunday, Taiwan’s transport ministry said six out of the seven "temporary danger zones" set up by China were no longer in operation as of noon on Sunday, signalling a partial end to the drills. It added that the seventh zone, located in waters east of Taiwan, would remain in effect until 10am (0200 GMT) local time on Monday. Beijing has also announced that new drills will be taking place in the Yellow Sea, located between China and the Korean peninsula, until August 15. Despite some assurances from Beijing of a drawdown in its military activities, by late Sunday Taiwan's defence ministry said it had detected 66 Chinese air force jets and 14 Chinese warships conducting drills in and around the Taiwan Strait.
49 PLA aircraft (J-10*7, J-11*6, J-16*10, SU-30*24, Y-8 EW and Y-8 ASW ) flew on the east part of the median line of the Taiwan Strait on August 5, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/Ys11BtcCzv pic.twitter.com/MXupW45USe
August 5, 2022
This show of military force in recent days was seen as a response to the visit to Taipei of Nancy Pelosi, the speaker of the US House of Representatives. Beijing views the island of Taiwan as an integral part of its territory, which must be brought back into the national fold by choice or by force. The Chinese army's exercises were also an opportunity for Western military experts to study the balance of power in the Taiwan Strait. FRANCE 24 spoke to Professor Alessio Patalano, a specialist in East Asian maritime strategy at King's College London.
Do the Chinese military exercises provide any indication of Beijing's ability to carry out a full-scale invasion of Taiwan?
It is clear that China's military capabilities have gradually improved since their military exercises in 1995-96 and in the early 2000s. This time around, they have longer-range missiles and better quality ammunition (…) Although the Chinese navy can now deploy more comfortably away from the mainland, beyond Taiwan’s eastern coast, there is still a lack of information on Chinese submarine capabilities due to a lack of open sources.
The military threat is much more credible than it was 20 years ago. But it remains unclear whether the Chinese military can really carry out a full-scale, large military operation in Taiwan.
China's military hasn’t been involved in a major conflict since 1979. Does the Chinese military have the capacity to conduct modern joint operations involving maritime, air and land forces?
These exercises will show to what extent the 2016 military reform, which created five joint command areas, has improved these coordination capabilities. At first glance, this certainly seems to be the case.
But that doesn't mean that this coordination will be perfect from start to finish. These Chinese military exercises lasted a few days, whereas a military operation to invade Taiwan would take much longer. As we saw with the Russian invasion plans for Ukraine, there is a fundamental difference between a plan on a piece of paper and real-life war.
Taiwan suffers from a shortage of pilots for its F-16 fleet, according to a recent Bloomberg report, which details how Chinese aircraft incursions delay the military’s ability to train new fighter pilots. Do you think these Chinese military exercises contribute to deteriorating Taiwanese military capabilities?
Not necessarily. What you see at the moment is the result of a 10-year transition period, during which time the Taiwanese have been rethinking their own defense posture. In the mid-2010s, Taiwan made the choice to move away from conscription to a fully professional force. They’re somewhat going back on this decision, partly because Ukraine is proving that a system comprising territorial defense and some civic forces can be a better deterrent.
These transition periods cost money and create imbalances – such as the lack of pilots at one point. But the Taiwanese are aware of this and will eventually resolve this problem.
This story was adapted from the original in French.
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Pelosi praises Taiwan, says Asian trip wasn't to change regional status quo
Taiwan accuses China of simulating an attack as retaliation for Pelosi visit intensifies
China, Taiwan play high-seas ‘cat and mouse’ as drills wrap up
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Blinken arrives in Africa ‘to counter Russian influence’ on the continent
Issued on: 06/08/2022 - 21:09Modified: 06/08/2022 - 21:12
Mariamne EVERETT
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US Secretary of State Antony Blinken arrives in South Africa on Sunday to kick off a three-country tour that will also take him to DR Congo and Rwanda, aimed at "developing a strategy to counter Russian efforts to undermine democracy in Africa", according to a France-based political scientist.
Russia, France, and now the US. "It's like a new Cold War is playing out in Africa," William Gumede, director of Democracy Works, told AP, ahead of US Secretary of State Antony Blinken's three-nation African tour.
It follows the tours of Russian Foreign Minister Sergei Lavrov, who visited Egypt, Uganda, Ethiopia and the Republic of Congo to rally support for Russia amid its ongoing war in Ukraine, and of French President Emmanuel Macron, who visited Cameroon, Benin and Guinea-Bissau with the aim of renewing France’s relations with the African continent. US Agency for International Development head Samantha Power and US ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield also embarked on Africa tours of their own.
The trip is Blinken’s second to Africa since being appointed secretary of state. His first visit in November 2021 was aimed at "resetting US-African relations following Donald Trump’s presidency, demonstrating the US’ commitment to democracy and showing that the US cares about its relationship with African countries", according to Douglas Yates, a political scientist specialised in African politics who teaches at the American Graduate School in Paris.
Blinken visited Kenya, Senegal and Nigeria during his 2021 tour, three countries that "meet the minimum requirements for democracies and have all come out of military rule," Yates said.
Since Trump’s presidential term, during which the US pulled out from a number of initiatives important to South Africa, including the Paris Climate Agreement and the Green Climate Fund, South Africa has seen the US as an "unreliable partner", Yates said.
As such, the US, South Africa’s second-largest trading partner in 2021, is "trying to get South Africa back in the fold", he said.
Countering 'malign' Russian activities
According to Yates, the purpose of Blinken's second trip to Africa, however, is to "develop a strategy with African partners to counter Russian efforts to undermine democracy" on the continent.
Blinken has been given authorisation for such a mission by H.R. 7311, the "Countering Malign Russian Activities in Africa Act", which the US House of Representatives passed on April 27, 2022. So-called malign Russian activities include the use of hard and soft power to expand Moscow’s influence on the continent.
Russian hard power includes the Wagner Group, a mercenary group with apparent links to Moscow that is present in many countries including the Central African Republic, Sudan and Mali. The group has been sanctioned by the EU for fuelling violence, looting natural resources and intimidating civilians. Russian soft power includes the use of social and official media to disseminate anti-Western and anti-democracy propaganda.
Blinken has carefully selected the three countries he will visit, "as, excepting South Africa, they [DR Congo and Rwanda] are not considered models of democracy and the US wants to make sure these countries are on their side, as they have military capacity, which they can use to counter Moscow’s influence", Yates said.
South Africa, like 16 other African countries, abstained from voting on the UN resolution condemning the Russian invasion of Ukraine, while DR Congo and Rwanda voted for it. Furthermore, South African President Cyril Ramaphosa refused to condemn Russia's invasion. South Africa is part of the BRICS group, composed of Brazil, Russia, India, China and South Africa, countries that are seen as the world’s leading emerging market economies. While Russia’s February 24 invasion resulted in widespread condemnation from G7 countries and their allies, the only BRICS country to support the UN resolution was Brazil, with South Africa, China and India abstaining.
Will South Africa now condemn Russia?
Blinken will be in South Africa from August 7-9, when he will launch what the State Department calls the US Strategy for Sub-Saharan Africa, which "reinforces the US view that African countries are geostrategic players and critical partners on the most pressing issues of our day, from promoting an open and stable international system, to tackling the effects of climate change, food insecurity and global pandemics, to shaping our technological and economic futures".
South African Minister of International Relations Naledi Pandor, who is scheduled to meet with Blinken on Monday, said that the bill H.R. 7311 is "intended to punish countries in Africa that have not towed the line on the Russia-Ukraine war" in an opinion piece for The Daily Maverick, a South African newspaper.
The South Africa visit and the Africa trip as a whole "would be a major success for Blinken if he managed to get a statement from Ramaphosa condemning the Russian invasion of Ukraine and ensure that South Africa does not migrate to the Russian camp", Yates said.
"This is not just a shaking hands with different officials trip, but rather a policy-oriented one," he said.
Ensuring Russia influence 'doesn’t spread south'
After his visit to South Africa, Blinken will head to DR Congo from August 9 to 10, when he is expected to state US support for regional efforts, led by Kenya and Angola, to advance peace in eastern DR Congo and the broader Great Lakes region.
Blinken’s last stop will be in Rwanda from August 10 to 11, where he will meet for the first time with President Paul Kagame, whom DR Congo has accused of supporting the M23 rebel group in eastern DR Congo. "In both the DRC and Rwanda, the secretary will highlight the need for respect for territorial integrity and explore how the United States can support efforts to reduce tensions,” US assistant secretary of state for African affairs Molly Phee, who will be accompanying Blinken on his tour, told The Africa Report.
Yates said that in addition to these official reasons for visiting DR Congo and Rwanda, "behind the scenes, this is about developing a strategy to counter Russian influence in Africa and its efforts to undermine democracy. If Rwanda, DR Congo and South Africa are stable allies, they will be able to contain Russian influence and ensure it doesn’t spread south of the equator, to countries like Madagascar and Mozambique."
"Despite Rwanda's small size, it has the most impactful military in the region," he added.
One of the many reasons some African countries have not taken a stance on the war in Ukraine is the continent's historical relationship with the former Soviet Union, which supported several independence movements in Africa – diplomatically, and eventually, financially and militarily – against European colonial masters.
Theodore Murphy, director of the Africa programme at the European Council on Foreign Relations, wrote a piece in which he stated that the West made a strategic error "by asking African countries to choose a side over Ukraine", as it allows Russia to adopt an anticolonial posture even as it sends unofficial military support and has strong economic ties with the continent.
According to Russia's TASS news agency, Lavrov, in an article "for the African media" published on the foreign ministry's website, said that Russia "does not impose anything on anyone or [tell] others how to live. We treat with great respect the sovereignty of the States of Africa, and their inalienable right to determine the path of their development for themselves".
The challenge that Blinken, along with other Western powers, seems to be facing is that many African countries simply do not want to get entangled in what appears to be a new cold war between the US and Russia and have to adopt a definite position.
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Blinken urges preservation of democracy as he kicks off African tour
Biden presses 'pause' on Trump-era foreign policies as Blinken takes diplomatic helm
As it happened
Blinken urges Russia to reject the 'path of war' at UN Security Council
France24 - World
World’s glaciers are melting faster than expected, with visible consequences
Issued on: 31/07/2022 - 16:58
The extreme temperatures Europe has experienced in recent weeks have resulted in an increase in the rate of snowpack melt in the Alpine glaciers. As in many other parts of the world, the consequences are increasingly visible in the Alps, where the glaciers are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
The Earth is getting warmer, and its ice is melting. For years, images of polar bears grappling with their shrinking homes have been warning us about the melting of the ice caps. Rising sea levels, shifting borders, avalanches, floods – the consequences are clearly visible and there is no need to go all the way to Antarctica to see them.
In Pakistan, at the gateway to the Himalayas or in Alaska, signs that the melting of ice is accelerating are everywhere, while climate disasters are becoming more frequent.
In Europe, extreme temperatures have led to a faster and earlier melting of snow cover in the Alpine glaciers, at a rate unprecedented since monitoring began 60 years ago, according to data consulted by Reuters.
Water infiltration and rock avalanches
After a winter with little snow, the Alps saw two early heatwaves in June and July. During the most recent one, the freezing level (also called 0°C isotherm, a fictitious altitude line where the outdoor temperature reaches zero) was established at an altitude of 5,184 metres in Switzerland – higher than the Mont Blanc summit – whereas it is normally situated between 3,000 and 3,500 metres in summer.
While the melting of glaciers due to climate change is a global threat, those in the Alps are particularly vulnerable due to their smaller size and thinness.
On July 3, the Italian Marmolada glacier – the highest point in the Dolomites and one of Italy's most popular hiking routes – collapsed at one of the mountain's peaks: the 3,309-metre Punta Rocca. The exceptionally high temperatures of recent weeks have accelerated the melting of the permafrost, which is the "cement" that consolidates the mountain. At least two rope teams were on the glacier at the time of the collapse, which killed 11 people.
France's Laboratory of Glaciology and Geophysics of the Environment closely monitors a large number of glaciers.
"Many ice tongues (a narrow sheet of ice) do not show characteristics of imminent collapse, but a lot of water transits over the glaciers due to summer melting," Sylvain Coutterand, a geomorphologist and glaciologist and the author of "Atlas des glaciers disparus" (Atlas of missing glaciers), told French channel BFMTV.
"Ice tongues slide faster and, if they are thinned, they are less resistant to the stresses that the glacier receives on the rocky bed and can therefore break," he explained.
Alpine glaciers shrink to nothing
The Morteratsch Glacier in Switzerland no longer looks like its pictures in the region's guidebooks. The long white ice tongue that used to run down a large part of the valley, and which is the third-largest glacier in the eastern Alps, has shrunk by about 3 kilometres in length. Its width has shrunk by about 200 metres.
According to data from Swiss glacier monitoring network Glamos and the Free University of Brussels, this glacier is now losing 5 centimetres of thickness per day and has already melted more than it does after a whole regular summer.
The Alps glaciers are on track for their highest mass losses in at least 60 years of record keeping, data shared exclusively with @Reuters shows https://t.co/vZA1fs0E1Y pic.twitter.com/wUlcZiXJJh
July 26, 2022With a temperature increase of about 0.3°C per decade, warming in Europe is happening almost twice as fast as the global average. Experts fear that the Alpine glaciers will disappear sooner than expected if the coming years are marked by repeated heatwaves, warned Matthias Huss, director of Glamos.
In a special report published in 2019, the IPCC (UN Intergovernmental Panel on Climate Change) warned that the Alps glaciers will have lost more than 80 percent of their current mass by 2100 and that many of them are already doomed to disappear, regardless of the measures that might be taken to limit greenhouse gas emissions.
pic.twitter.com/jaX3Yv1sSO
July 25, 2022A shifting border between Italy and Switzerland
In Austria, "the glaciers are now bare up to the peaks", said Andrea Fischer, a glaciologist at the Austrian Academy of Sciences.
"We can easily imagine the result at the end of the summer (...) of massive losses of glacier cover in the Italian Alps," noted Marco Giardino, vice-president of the Italian Glaciological Committee.
This melting of the glaciers has even moved the Italian-Swiss border. Following the line of separation of the waters – its northern flow marks Swiss territory and the southern one, Italian – the border has been progressively modified by the melting of the Theodul Glacier. The latter lost almost a quarter of its mass between 1973 and 2010, being reduced to bare rock and forcing the two neighbouring countries to redraw their separation line by a few dozen metres.
The issue is not insignificant: the Rifugio Guide del Cervino, originally built on Italian territory, sits at this point at an altitude of 3,480 metres. However, when the border moved due to the glacier’s melting, two-thirds of the hut are now officially in Switzerland – a problem that has led to intense diplomatic negotiations between the two countries.
>> In pictures: Droughts, fires and melting glaciers plague Italy
Glacial lakes and floods in Pakistan
The melting of glaciers creates a high risk of flooding, destroyed homes and a risk to life. The rapid melting of glaciers is also creating thousands of glacial lakes.
In Pakistan, where there are thousands of glaciers in the foothills of the Himalayas, the country has recently been hard hit by the consequences of climate change. In the northeastern region of Hunza, a major flood caused by melting ice devastated the village of Hassanabad.
The flood – which occurred as a heatwave struck South Asia in May – destroyed nine houses in the village and damaged half a dozen others. The water also washed away two small hydroelectric power plants and a bridge that connected the remote community to the outside world.
Pakistan is home to more than 7,000 glaciers – more than any other region or country in the world, the poles excluded.
According to the Pakistani government, its 33 glacial lakes – all located in the Himalayan, Hindu Kush and Karakoram mountain ranges, which all have a junction in the country – are at risk of bursting and could release millions of cubic metres of water and debris in just a few hours, as they did in Hassanabad last May.
This year, at least 16 heatwave-related glacial lake floods have already taken place, compared to an average of five or six per year, the Pakistani government said after the Hassanabad disaster.
>> 'Like doomsday': the Pakistani villagers living in fear of melting glaciers
'High water everywhere'
The melting of glaciers has accelerated since 2015 and no region has been spared. However, the phenomenon is particularly affecting glaciers in Alaska, the Alps and Iceland.
In total, the melting is contributing to a more than 20 percent rise in sea levels and could have disastrous consequences for water supplies and agriculture across the world, especially during dry seasons and in dry areas.
"Glaciers distinct from the Greenland and Antarctic ice sheets are shrinking rapidly, altering regional hydrology, raising global sea levels and elevating natural hazards," warned an article published in the scientific journal Nature, in 2021.
Between 2000 and 2019, glaciers lost a mass of 267 billion tons of ice per year, equivalent to 21 percent of the observed sea-level rise – loss of mass 47 percent greater than that of the Greenland ice sheet, and more than twice that of the Antarctic ice sheet.
This story has been translated from the original in French.
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ENVIRONMENT
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Cost of living
Heatflation: How high temperatures drive up food prices
Record high temperatures registered around France as fires rage in southwest
France24 - World
Israeli forces kill several, wound dozens in West Bank raid
Issued on: 09/08/2022 - 15:08
NEWS WIRES
Three people were killed and dozens wounded Tuesday, the Palestinian health ministry said, as Israeli forces raided the occupied West Bank city of Nablus.
The Israeli military said a senior militant commander was among the dead.
The latest violence comes two days after deadly fighting between Israel and Islamic Jihad militants in the coastal enclave of Gaza was halted by a truce.
In the old city of Nablus, an AFP correspondent reported Palestinians trading gunfire with Israeli security forces.
The Palestinian Red Crescent Society said its medics treated 69 people for gunshot wounds across the Nablus area, at least four of them in critical condition.
"The terrorist Ibrahim al-Nabulsi was killed in the city of Nablus," the Israeli army said in a statement, adding that "another terrorist who was staying in the house" also died.
Israeli forces said they launched a shoulder-fired missile at the house and detained four suspects in the raid.
Nabulsi was a commander of the Al-Aqsa Martyrs' Brigade, one of the main militant groups present in the West Bank operating under the ruling Fatah party.
Following the deadly raid, the militant group said "the response will fit the crime".
Hundreds of people gathered outside the Nablus hospital where Nabulsi was brought by a dozen gunmen, an AFP correspondent reported.
Teen killed
The Palestinian health ministry named those killed as Nabulsi, Islam Sabbouh and Hussein Taha.
Jamal Taha said his 16-year-old son was killed while they were walking to work.
"The army was in the old city. My son went ahead of me to the market, he was carrying his food. There was shooting and four of us were injured," he told AFP.
Heavy gunfire was heard as dozens of Israeli military vehicles brought traffic in one of the West Bank's largest cities to a standstill.
Clashes with the Israeli army also broke out in other parts of the city, as Palestinians hurled stones at the troops.
"A violent clash developed with dozens of rioters who threw stones and threw explosives at the forces, who responded by means of crowd dispersal and shooting. Several injuries were confirmed," the army said.
"All the forces have left the city, there are no casualties to our forces," it added.
Israeli security forces have conducted near-daily and often deadly operations in the West Bank in recent months, focusing on militants from the Islamic Jihad group.
Deadly Gaza fighting
On Friday, Israel launched what it called a "pre-emptive" aerial and artillery bombardment of Islamic Jihad positions in the Gaza Strip, leading militants in the coastal enclave to fire more than a thousand rockets in retaliation, according to the army.
An Egypt-brokered ceasefire reached Sunday ended three days of intense fighting that killed 46 Palestinians, 16 of them children, and wounded 360, according to Gaza's health ministry.
Israeli Prime Minister Yair Lapid spoke by telephone with Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi on Monday, with the premier praising Cairo for its role in "preserving regional stability and security."
But following the Nablus raid, a spokesman for Palestinian president Mahmud Abbas said Israel is "not interested in calm and stability".
"It's exploiting and killing Palestinians for gains in internal Israeli politics," Nabil Abu Rudeineh said, alluding to a snap Israeli general election called for November 1.
The Israeli prime minister said Monday the strikes on Gaza had hit the "entire senior military command of Islamic Jihad" in the Palestinian enclave.
Islamic Jihad said 12 of its members had been killed, including commanders Taysir al-Jabari and Khaled Mansour.
Israel insists that some civilians counted in the Palestinian toll were killed by Islamic Jihad rockets that fell short or misfired.
(AFP)
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Gaza power plant restarts, Israel reopens border crossings as truce holds
Palestinian president, Israeli defense minister meet ahead of Biden's visit
UN panel finds journalist Shireen Abu Akleh was killed by Israeli fire
France24 - World
Taiwan conducts live-fire drills in wake of Chinese pressure
Issued on: 09/08/2022 - 03:28
NEWS WIRES
Taiwan’s military began a live-fire artillery drill Tuesday simulating the defence of the island against an attack after days of massive Chinese military exercises, an AFP journalist at the site of the exercise said.
Lou Woei-jye, spokesman for Taiwan’s Eighth Army Corps, confirmed that the drills had started in the southern county of Pingtung shortly after 0040 GMT with the firing of target flares and artillery.
The drill will end at around 0130 GMT, he added.
China launched its largest-ever war games around Taiwan last week in a furious response to a visit by House Speaker Nancy Pelosi, the highest-ranking US official to visit the self-ruled island in decades.
Taiwan lives under the constant threat of invasion by China, which views its neighbour as part of Chinese territory to be reclaimed one day, by force if necessary.
Taipei’s drills, taking place on Tuesday and Thursday, will include the deployment of hundreds of troops and about 40 howitzers, the army said.
Lou said Monday the drills were already scheduled and were not being held in response to China’s exercises.
The island routinely stages military drills simulating a Chinese invasion and last month practiced repelling attacks from the sea in a “joint interception operation” as part of its largest annual exercises
(AFP)
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China announces more military drills around Taiwan
Pelosi praises Taiwan, says Asian trip wasn't to change regional status quo
Interview
China’s 'military threat' to Taiwan 'is much more credible than it was 20 years ago'
France24 - World
US not trying to ‘outdo’ other world powers for influence in Africa, says Blinken
Issued on: 09/08/2022 - 10:45
NEWS WIRES
The United States is seeking a “true partnership” with Africa and not trying to “outdo” other world powers in vying for influence on the continent, US Secretary of State Antony Blinken said on Monday.
Blinken outlined the US government’s new Africa strategy as he visited South Africa in the first stop of a three-nation trip to the continent.
The visit followed hot on the heels of an extensive African tour by Russian Foreign Minister Sergei Lavrov.
Yet Blinken said the United States did not see the region as the “latest playing field in a competition between great powers”.
“Our commitment to a stronger partnership with Africa is not about trying to outdo anyone else,” the top US diplomat told a press briefing in the capital, Pretoria, alongside his South African counterpart Naledi Pandor.
South Africa, a leader in the developing world, has remained neutral in the Ukraine war.
Pretoria has refused to join Western calls to condemn Moscow, which had opposed apartheid before the end of white-minority rule in 1994.
Pandor said no one in South Africa supported war and described Russia as a “negligible economic partner” but added she was glad the United States was not asking her country to take sides.
However, there had been “a sense of patronising bullying” from other partners in Europe and elsewhere, she said.
“We should be equally concerned at what is happening to the people of Palestine, as we are with what is happening to the people of Ukraine,” she said, referring to a flare-up in fighting in Gaza.
New Africa policy
Later on Monday, in a lecture at the University of Pretoria, Blinken laid out the new US strategy for sub-Saharan Africa, which he said focused on four priorities—fostering “openness” and democracy, pursuing economic development, and tackling global warming.
The United States and African nations needed to work together as “equal partners” to address those issues, he said.
“Too often, African nations have been treated as instruments of other nations’ progress, rather than the authors of their own,” he said.
“The United States will not dictate Africa’s choices, neither should anyone else. The right to make these choices belongs to Africans, and Africans alone.”
The new strategy was announced at the end of an extended policy review by President Joe Biden’s administration.
Some critics say a US focus on fighting extremist groups in Africa militarily has borne little fruit, even while China and Russia have made continued inroads by aggressively using diplomatic and economic tools.
A policy paper outlining the new strategy argued that a push for greater openness and democracy in sub-Saharan Africa would help “counter harmful activities” by China, Russia and other actors.
“The poor governance, exclusion and corruption inherent to weak democracies makes them more vulnerable to extremist movements, as well as to foreign interference,” Blinken said in Pretoria.
“That includes the Kremlin-backed Wagner, which exploits instability to pillage resources, and commit abuses with impunity,” he said referring to the shadowy Russian mercenary organisation, which operates in African countries including Mali and the Central African Republic.
‘Open season’
Blinken outlined a series of initiatives including investments in agriculture and renewable power plants.
The United States has been funding the projects to help African economies seek a clean energy transition and cope with the fallout from Covid-19 and the war in Ukraine, which has sent fuel and food prices soaring.
“What we seek most of all is a true partnership between the United States and Africa. We don’t want an imbalanced or transactional relationship,” Blinken told the press briefing.
His remarks came after Russian President Vladimir Putin in June urged BRICS countries—Brazil, Russia, India, China and South Africa—to cooperate in the face of “selfish actions” from the West.
Commenting on Russia’s invasion of Ukraine, he said the United States did not seek conflict anywhere but that it was important to stand up to challenges to the international order.
“If we allow a big country to bully a smaller one, to simply invade and take its territory, then it’s going to be open season, not just in Europe, but around the world,” he said.
(AFP)
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Diplomacy
Blinken arrives in Africa ‘to counter Russian influence’ on the continent
Macron blames Russia and Turkey for bolstering anti-French sentiment in Africa
A 'new Cold War' as Russia, France, US compete for influence in Africa
France24 - World
UN holds emergency session on Gaza as fragile truce holds
Issued on: 09/08/2022 - 02:00
NEWS WIRES
The UN Security Council held an emergency meeting Monday to discuss the situation in Gaza, with several members raising concerns despite the tenuous truce between Islamic Jihad militants and Israel after three days of deadly conflict.
Speaking via video at the start of the meeting, UN Middle East envoy Tor Wennesland warned that a resumption of hostilities will have “devastating” consequences.
“The ceasefire is fragile,” he warned.
Russian ambassador Vasily Nebenzia stressed the council is “deeply concerned by this turn of events, which could lead to the resumption of a fully fledged military confrontation and a further worsening of the already dire humanitarian situation in Gaza.”
Israel had since Friday launched a heavy aerial and artillery bombardment of Islamic Jihad positions in Gaza, leading the militants to fire over a thousand rockets in retaliation, according to the Israeli army.
The violence was Gaza’s worst fighting since an 11-day war last year.
An Egypt-brokered ceasefire reached late Sunday ended the intense fighting that killed 44 people, including 15 children, and wounded 360 in the enclave according to Gaza’s health ministry.
Both sides have reserved the right to respond if the ceasefire is violated.
Wennesland said that the UN’s assessment of the violence was ongoing, noting that “some 20 percent” of the approximately 1,100 rockets fired by armed Palestinian groups had fallen within the Gaza Strip.
Ahead of the meeting, Israeli ambassador to the UN Gilad Erdan called for the council to place “full accountability” on Islamic Jihad, accusing the Iran-backed group of using Gazans as “human shields.
“There must be one outcome and one outcome only, to condemn the (Islamic Jihad) for its double war crimes while placing the full accountability ... for the murder of innocent Palestinians on the shoulder of the radical terror group,” he said at a press briefing.
“They fire rockets at Israeli civilians while using Gazans as human shields. This is a double war crime,” he said.
The United States’ UN ambassador Linda Thomas-Greenfield supported “Israel’s right to defend its people against terrorist threats.”
“This Council should be able to come together and unconditionally repudiate the terrorism of Palestinian Islamic Jihad, whose reckless actions have put the lives of civilians, on both sides, at risk,” she said.
But Palestinian ambassador Riyad Mansour slammed Israel’s “unjustified aggression.”
“Are you ready to say enough is enough? As the highest authority responsible for the maintenance of international peace and security?” he demanded. “How many more children do we have to bury until someone says enough is enough?”
The Security Council’s consultations took place at the UN headquarters in New York. No statement is expected after the closed-door meeting, which will follow the open debate, several diplomatic sources have said.
(AFP)
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Gaza power plant restarts, Israel reopens border crossings as truce holds
Israel kills second Islamic Jihad leader, Gaza death toll mounts
UNITED STATES / ISRAEL / PALESTINIAN TERRITORIES
Israel-Gaza conflict: US civil society divided over who to support
France24 - World
FBI 'raided' Trump's Florida estate in confidential records probe
Issued on: 09/08/2022 - 01:14
NEWS WIRES
FRANCE 24
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The FBI searched Donald Trump's Mar-a-Lago estate as part of an investigation into whether he took classified records from the White House to his Florida residence, people familiar with the matter said Monday, a move that represents a dramatic and unprecedented escalation of law enforcement scrutiny of the former president.
Trump, disclosing the search in a lengthy statement, asserted that agents had opened up a safe at his home and described their work as an “unannounced raid” that he likened to “prosecutorial misconduct.”
The search intensifies the months-long probe into how classified documents ended up in more than a dozen boxes located at Mar-a-Lago earlier this year. It occurs amid a separate grand jury investigation into efforts to overturn the results of the 2020 presidential election and adds to the potential legal peril for Trump as he lays the groundwork for another run.
Familiar battle lines, forged during a a four-year presidency shadowed by FBI and congressional investigations, quickly took shape again Monday night. Trump and his allies sought to cast the search as a weaponization of the criminal justice system and a Democratic-driven effort to keep him from winning another term in 2024 - even though the Biden White House said it had no prior knowledge of it, and the current FBI director, Christopher Wray, was appointed by Trump five years ago and served as a high-ranking official in a Republican-led Justice Department.
“These are dark times for our Nation, as my beautiful home, Mar-A-Lago in Palm Beach, Florida, is currently under siege, raided, and occupied by a large group of FBI agents,” Trump wrote. “Nothing like this has ever happened to a President of the United States before.”
“After working and cooperating with the relevant Government agencies, this unannounced raid on my home was not necessary or appropriate,” Trump said in his statement.
Justice Department spokesperson Dena Iverson declined to comment on the search, including about whether Attorney General Merrick Garland had personally authorized it.
Trump did not elaborate on the basis for the search, but the Justice Department has been investigating the potential mishandling of classified information after the National Archives and Records Administration said it had retrieved from Mar-a-Lago 15 boxes of records containing classified information earlier this year. The National Archives said Trump should have turned over that material upon leaving office, and it asked the Justice Department to investigate.
There are multiple federal laws governing the handling of classified records and sensitive government documents, including statutes that make it a crime to remove such material and retain it at an unauthorized location. Though a search warrant does not suggest that criminal charges are near or even expected, federal officials looking to obtain one must first demonstrate to a judge that they have probable cause that a crime occurred.
Two people familiar with the matter, who spoke on condition of anonymity to discuss an ongoing investigation, said the search happened earlier Monday and was related to the records probe. Agents were also looking to see if Trump had additional presidential records or any classified documents at the estate.
Trump has previously maintained that presidential records were turned over “in an ordinary and routine process.” His son Eric said on Fox News on Monday night that he had spent the day with his father and that the search happened because “the National Archives wanted to corroborate whether or not Donald Trump had any documents in his possession.”
Asked how the documents ended up at Mar-a-Lago, Eric Trump said the boxes were among items that got moved out of the White House during “six hours” on Inauguration Day, as the Bidens prepared to move into the building.
“My father always kept press clippings,” Eric Trump said. “He had boxes, when he moved out of the White House.”
Trump emerged from Trump Tower in New York City shortly before 8 p.m. and waved to bystanders before being driven away in an SUV.
In his first public remarks since news of the search surfaced, Trump made no mention of it during a tele-town hall on behalf of Leora Levy, the Connecticut Republican he has endorsed in Tuesday’s U.S. Senate primary to pick a general election opponent against Democratic U.S. Sen. Richard Blumenthal. Trump gave his public backing to Levy late last week, calling her on Monday the best pick “to replace Connecticut’s joke of a senator.”
But in a social media post Monday night, he was much more unguarded, calling the search a “weaponization of the Justice System, and an attack by Radical Left Democrats who desperately don’t want me to run for President in 2024.”
Other Republicans echoed that message. GOP National Committee Chair Ronna McDaniel denouncing the search as “outrageous” and said it was a reason for voters to turn out in November.
Florida Gov. Ron DeSantis, a Republican who is considered a potential 2024 presidential candidate, said in a statement on Twitter that it was “an escalation in the weaponization” of U.S. government agencies. Kevin McCarthy, the House Minority Leader, said in a tweet that the Justice Department “has reached an intolerable state of weaponized politicization” and said that if Republicans win control of the U.S. House, they will investigate the department.
That Trump would become entangled in a probe into the handling of classified information is all the more striking given how he tried during the 2016 presidential election to exploit an FBI investigation into his Democratic opponent, Hillary Clinton, over whether she mishandled classified information via a private email server she used as secretary of state. Then-FBI Director James Comey concluded that Clinton had sent and received classified information but the FBI did not recommend criminal charges because it determined that Clinton had not intended to break the law.
Trump lambasted that decision and then stepped up his criticism of the FBI as agents began investigating whether his campaign had colluded with Russia to tip the 2016 election. He fired Comey during that probe, and though he appointed Wray months later, he repeatedly criticized him too as president.
Thomas Schwartz, a Vanderbilt University history professor who studies and writes about the presidency, said there is no precedent for a former president facing an FBI raid -- even going back to Watergate. President Richard Nixon wasn’t allowed to take tapes or other materials from the White House when he resigned in 1974, Schwartz noted, and many of his papers remained in Washington for years before being transferred to his presidential library in California.
“This is different and it is a sign of how unique the Trump period was,” said Schwartz, author of “Henry Kissinger and American Power: A Political Biography.” “How his behavior was so unusual.”
The probe is hardly the only legal headache confronting Trump. A separate investigation related to efforts by Trump and his allies to undo the results of the 2020 presidential election - which led to the Jan. 6, 2021, riot at the U.S. Capitol - has also been intensifying in Washington. Several former White House officials have received grand jury subpoenas.
And a district attorney in Fulton County, Georgia, is investigating whether Trump and his close associates sought to interfere in that state's election, which was won by Democrat Joe Biden.
(AP)
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US politics
Ex-Trump aide Steve Bannon convicted of contempt of US Congress
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Trump watched Fox News for hours, ‘chose’ not to act, panel hears
France24 - World
Kenya general election: Cancellation of local polls raises questions ahead of vote
Issued on: 08/08/2022 - 23:34
Aline BOTTIN
Wassim Cornet
In tonight's edition: Kenyans are just hours away from heading to the polls for a general election. They will choose governors, MPs and a new president, marking the end of Uhuru Kenyatta's nine years in office. Also, as grain exports from Ukraine slowly resume, we take a closer look at fertiliser, another product from the region that Africa depends on. Finally, Chad's military government and more than 40 opposition groups sign a deal to launch national peace talks later this month.
Kenyan presidential candidates in final dash before vote to succeed Kenyatta
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France, the place to be? For many holiday-goers, the summer will be French
Issued on: 22/07/2022 - 18:07
Sonia BARITELLO
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It's summer and French vacationers are back on the road, on the rails, and in the air. After two years of suffering through the Covid-19 pandemic, it is time to recharge, rest and take in the sun.
The summer tourism season here in France is in full swing, as foreign tourists flood into the country. As for the French themselves, more than half of the population are expected to take a summer holiday. And the hot spots are a bit different than in years past.
Just as much of the rest of the world, France is dealing with soaring inflation, and gas prices are up significantly. People are feeling the pinch, and for that reason, French vacationers are staying closer to home.
Meanwhile, France is the most visited tourist site in the world, and this summer, the tourism industry is under intense pressure. With the French staying closer to home, there is limited space for others, especially in the south of the country. There's also an unwelcome impact on the environment.
For more analysis, we speak to Sandra Hoibian, Director of CRÉDOC, the Research Centre for the Study and Observation of Living Standards, an organisation that tracks consumer behavior in France.
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France hit by drought: Farmers bear the brunt
Issued on: 03/06/2022 - 18:13
Sonia BARITELLO
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Alison SARGENT
In this edition, we're looking at one of the key consequences of climate change: drought. From parched fields, to burning forests, to houses cracking as the ground beneath them dries up, droughts are becoming more frequent in France and around the world. As scientists look for solutions, many are calling for changes to our agricultural model and the way we consume, in the hope of conserving Earth's most precious resource: water.
France has had an exceptionally dry winter, followed by a springtime heatwave, leaving much of the country's water table unable to replenish. We hear from farmers and locals facing the effects of drought.
Meanwhile, some local authorities have created their own mass reservoirs to ensure a supply of water for crops. But this system is controversial.
To understand just how worrisome the lack of water is and discuss solutions, we're joined by Florence Habets, a hydroclimatologist working for France's National Centre for Scientific Research.
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CLIMATE EMERGENCY
France's crop yields will be 'very poor' due to unprecedented drought
Southern France swelters under record high temperatures for May
Tens of thousands march in climate protests across France
France24 - World
War in Ukraine: the battle for Donbas
Issued on: 08/07/2022 - 11:37Modified: 08/07/2022 - 11:54
Gwendoline DEBONO
Gwendoline DEBONO
Josh VARDEY
The battle for the Donbas, the eastern region of Ukraine, has become a war of attrition. Small gains are celebrated by the Russians while Ukrainian troops are now on the defensive in the region. FRANCE 24's Gwendolyne Debono travelled along the front line for this eyewitness report.
AS IT HAPPENED
Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russian troops advance
As it happened
Ukraine sets new defensive lines in Donetsk after losing Luhansk
As it happened
Battle for Donbas will determine course of Ukraine war, Zelensky says
France24 - World
From the Sahel to Dubai: On the trail of dirty gold
Issued on: 15/07/2022 - 12:14
In the Sahel, the number of informal mines is rising as gold mining areas escape state control. Mali is emerging as a gold-purchasing hub for Sahelian countries, while Dubai has become the main destination for artisanal gold production from the African continent. From the hidden smelters of Bamako to the artisanal mines of the Ivory Coast and a major gold market in Dubai, Caroline Dumay investigates the transforming global gold industry.
The United Arab Emirates is being singled out for turning a blind eye to the origin of the gold bars entering its territory. In response, international institutions such as the OECD are calling for stricter industry regulations. The gold boom in Sahelian regions is attracting increasing interest from armed groups, including jihadists.
This investigation, carried out over more than a year in several African countries, was sparked by the arrest of Franco-Malagasy ‘mules’ at Johannesburg airport in December 2020 carrying 73 kilograms of gold in their luggage. The journalist behind this documentary sought to uncover who owned the gold, in collaboration with Stefan Carstens, Graham Walsh and Damien Koffi, as well as Walid Ag Menani and Anne-Fleur Lespiaut, who took exclusive images of the smelters at Bamako's large gold market and of the Intahaka mine in northern Mali.
H.E. Dr Thani Al Zeyoudi, UAE Minister of State for Foreign Trade and Chair of the UAE Bullion Market Committee, said: “The gold and precious metals industry is core to our economy. That is why we have long implemented the highest international regulations in areas such as anti-money laundering and the unethical sourcing of gold. It is now our intention to implement a UAE-wide Good Delivery Standard that will bring all relevant public and private sector participants together to embed the very best practices across our economy. This will further strengthen the UAE’s AML/CFT framework, which is a critical national priority and a central focus of the UAE leadership.”
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Japanese fashion designer Issey Miyake dies of liver cancer at 84
Issued on: 09/08/2022 - 11:30
NEWS WIRES
Japanese designer Issey Miyake, famed for his pleated style of clothing that never wrinkles and who produced the signature black turtleneck of friend and Apple Inc founder Steve Jobs, has died, media said on Tuesday. He was 84.
Miyake, whose name became a byword for Japan’s economic and fashion prowess in the 1980s, died on Aug. 5 of liver cancer, Kyodo news agency said. No further details were immediately available.
Known for his practicality, Miyake is said to have wanted to become either a dancer or an athlete before reading his sister’s fashion magazines inspired him to change direction - with those original interests believed to be behind the freedom of movement his clothing permits.
Miyake was born in Hiroshima and was seven years old when the atomic bomb was dropped on the city while he was in a classroom. He was reluctant to speak of the event in later life. In 2009, writing in the New York Times as part of a campaign to get then-U.S. President Barack Obama to visit the city, he said he did not want to be labelled as “the designer who survived” the bomb.
“When I close my eyes, I still see things no one should ever experience,” he wrote, adding that within three years, his mother died of radiation exposure.
“I have tried, albeit unsuccessfully, to put them behind me, preferring to think of things that can be created, not destroyed, and that bring beauty and joy. I gravitated toward the field of clothing design, partly because it is a creative format that is modern and optimistic.”
After studying graphic design at a Tokyo art university, he learnt clothing design in Paris, where he worked with famed fashion designers Guy Laroche and Hubert de Givenchy, before heading to New York. In 1970 he returned to Tokyo and founded the Miyake Design Studio.
In the late 1980s, he developed a new way of pleating by wrapping fabrics between layers of paper and putting them into a heat press, with the garments holding their pleated shape. Tested for their freedom of movement on dancers, this led to the development of his signature “Pleats, Please” line.
Eventually he developed more than a dozen fashion lines ranging from his main Issey Miyake for men and women to bags, watches and fragrances before essentially retiring in 1997 to devote himself to research.
In 2016, when asked what he thought were the challenges facing future designers, he indicated to the UK’s Guardian newspaper that people were likely to be consuming less.
“We may have to go through a thinning process. This is important,” he was quoted as saying.
“In Paris, we call the people who make clothing couturiers - they develop new clothing items - but actually the work of designing is to make something that works in real life.”
(REUTERS)
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France24 - World
Singer Olivia Newton-John, star of smash musical ‘Grease’, dies at 73
Issued on: 08/08/2022 - 22:20
NEWS WIRES
Singer Olivia Newton-John, who gained worldwide fame as high school sweetheart Sandy in the hit musical movie "Grease," died on Monday after a 30-year battle with cancer. She was 73.
Newton-John "passed away peacefully at her ranch in Southern California this morning, surrounded by family and friends," said a statement from her husband John Easterling posted on her official social media accounts.
The multiple Grammy-winning entertainer, whose career spanned more than five decades, including chart-topping songs such as "Physical," devoted much of her time in later years to charities after first being diagnosed with breast cancer in 1992.
The British-born and Australian-raised star dedicated a number of albums and concerts to raise funds for research and early detection of the disease, including the construction of a health center named after her in her adopted home Melbourne.
"I don't like to say 'battled,'" a defiant Newton-John told Australia's Channel Seven TV in September 2018 after revealing she had been diagnosed with cancer for a third time.
"I like to say 'win over,' because 'battled' sets up this anger and inflammation that you don't want."
No cause of death was given in the family's statement.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Olivia Newton-John (@therealonj)
Newton-John was best known for starring in the 1978 musical "Grease" alongside John Travolta as the-girl-next-door Sandy, who trades her ankle-length skirt and prim and proper hair for skin-tight black pants and a perm.
The high school sweetheart-turned-bad girl resonated with audiences worldwide, and continues to capture hearts decades after the movie was released.
"Making it was fun but you never know with movies if audiences are going to go with it or not, even if you love it," she said in a Forbes interview in 2018.
"It is incredible that it is still going but it's not even just that, it's showing no signs of stopping. You say 'Sandy and Danny' and people instantly know what you're talking about."
Grease remained the highest-grossing musical for three decades, with Newton-John and Travolta maintaining a close relationship long after the film was made.
"My dearest Olivia, you made all of our lives so much better. Your impact was incredible. I love you so much," wrote Travolta, in an Instagram post Monday signed "Your Danny, your John!"
Travolta has previously said meeting and working with Newton-John "was my favorite thing about doing Grease."
There was no one else "in the universe" who could play Sandy, he said of Newton-John, who turned 29 during the making of Grease and later revealed she had to be convinced by Travolta to take up the role after self-doubts that she was too old to play a teenager.
"If you were a young man in the 70s..., if you remember that album cover with Olivia with that blue shirt on, with those big blue eyes staring at you," Travolta recalled, in an interview to mark the film's 40th anniversary in 2018.
"Every boy's, every man's dream was: 'Oh I would love for that girl to be my girlfriend'."
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par John Travolta (@johntravolta)
Born in Cambridge, England in 1948, Newton-John was the youngest of three children.
The granddaughter of Nobel Prize-winning physicist Max Born, she immigrated to Melbourne, Australia with her family when she was five.
A passion for music saw her perform in several Australian TV shows as a teenager, before moving to England in the 1960s where she teamed up with fellow Australian performer Pat Carroll on the UK pub and club circuit.
From the 1970s, she would go on to top international charts for decades with songs that stretched into folk, country and pop, earning four Grammys from 12 career nominations.
The 1981 hit song "Physical," which saw Newton-John don a headband and spandex amid an 80s fitness culture boom, demonstrated the dexterity of a performer able to reinvent herself amid cultural change.
Despite her multiple cancer diagnoses, she performed into her late 60s, including a two-year residency in Vegas, a 2015 tour with Australian music legend John Farnham, and even recording a Club Dance track at 67 with her daughter Chloe Lattanzi.
Her philanthropy and passion for cancer research came to the forefront, championing natural therapies including medicinal cannabis in the treatment of cancer.
"I have done everything, and the icing on the cake as well," she said, reflecting on her career.
"So I feel grateful for anything that happens now."
(AFP)
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France24 - World
Suspected jihadists kill at least 21 in north Mali attack
Issued on: 09/08/2022 - 01:04
NEWS WIRES
At least 17 soldiers and four civilians were killed Sunday in an attack in a strategic border zone between Mali, Burkina Faso and Niger, Mali’s army said.
Some 22 troops were injured while nine other soldiers are missing, the army said late Monday, adding that the toll could still rise.
The army had blamed the attack on “terrorists” in an earlier announcement late Sunday, using the term it typically uses for jihadists.
It had said its troops had been repelling an attack by the Islamic State in the Greater Sahara (ISGS) group, affiliated with the Islamic State organisation.
The previous death toll was four soldiers and two civilians.
The two civilians killed were local elected officials, their relatives told AFP.
The army said Monday it killed seven from the attacking side, “likely” from the ISGS group, adding that there was “an unknown number of dead and injured carried away by the attackers”.
It also said the attack caused damage to vehicles and residents’ homes.
Tessit is located on the Malian side of the so-called three-border area in a vast gold-rich region beyond state control.
Like the whole of the zone, Tessit is even more isolated during the rainy season when heavy rainfall blocks access.
Armed groups under the umbrella of Al-Qaeda aligned jihadists Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin, or JNIM, are fighting ISGS there.
Thousands of residents have fled the area, many heading to the town of Gao, some 150 kilometres (90 miles) away.
The Malian army, which has a military camp next to the town of Tessit, has frequently been attacked in the area.
UN peacekeepers and, until a few months ago, French soldiers from Operation Barkhane, have also been deployed there.
Separate incidents
In a separate incident, Barkhane on Sunday announced that it had “neutralised” a cadre and several jihadist fighters in the Talataye area, some 200 kilometres northeast of Gao, the day before.
Barkhane troops are currently preparing to exit their last base in Mali, in Gao, to redeploy to Niger after Mali’s junta turned away from France and toward Russia in its fight against jihadism.
Also Sunday, five police officers were killed in an attack in Sona, in the Koutiala area of southern Mali near the border with Burkina Faso.
On Friday, suspected jihadists killed about 12 people in central Mali with explosives planted in the bodies of slain civilians that relatives had come to collect.
Mali is struggling with a long jihadist insurgency that has claimed thousands of lives and forced hundreds of thousands from their homes.
Violence that began in the north has spread to the centre and south of the country, as well as to neighbouring Burkina Faso and Niger.
Mali is also in the grip of political upheaval following military coups in August 2020 and May 2021.
(AFP)
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Russia suspends US inspections of its nuclear arsenal
Issued on: 08/08/2022 - 21:33Modified: 08/08/2022 - 21:36
NEWS WIRES
Russia told the United States on Monday it would not allow its weapons to be inspected under the START nuclear arms control treaty for the time being because of travel restrictions imposed by Washington and its allies.
Inspection conditions proposed by Washington created "unilateral advantages for the United States and effectively deprive the Russian Federation of the right to conduct inspections on American territory," the Moscow foreign ministry said in a statement.
Russia remained fully committed to complying with all the provisions of the treaty, it added.
The United States and its allies including Britain and the European Union closed their airspace to Russian planes as part of a barrage of sanctions imposed in response to Russia's decision to send its armed forces into Ukraine in February.
The New START Treaty, which came into force in 2011, caps the number of strategic nuclear warheads that the United States and Russia can deploy, and the deployment of land- and submarine-based missiles and bombers to deliver them.
U.S. President Joe Biden said last Monday that his administration was ready to "expeditiously" negotiate a framework to replace New START, which is due to expire in 2026, if Moscow demonstrated its willingness to resume work on nuclear arms control.
But Russia's mission to the United Nations said Washington had withdrawn from separate talks with Moscow on strategic stability over the Ukraine conflict, and needed to decide what it wanted.
The following day, the Kremlin said time was running out to negotiate a replacement for New START, putting global security at risk.
The conflict in Ukraine has raised political tensions to levels not seen since the 1962 Cuban Missile Crisis, with politicians in both Russia and the United States speaking publicly of the risk of World War Three.
Moscow says it was forced to intervene in Ukraine to defend Russian-speakers from persecution and avert a Western threat to use Ukraine to threaten Russia's security. Kyiv and its Western allies say these are baseless pretexts for an imperial-style land grab.
(REUTERS)
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Truth or Fake
Debunking claims that Russia deployed nuclear missiles to Finnish border
The Debate
War in Ukraine: Should the West cut remaining ties with Russia?
China says it will continue to 'modernise' its nuclear arsenal
France24 - World
Ukraine's digital transformation on 'war footing', minister says
Issued on: 09/08/2022 - 12:24
Gulliver CRAGG
Gulliver CRAGG
FRANCE 24 sat down with Mykhailo Fedorov, Ukraine's deputy prime minister and minister of digital transformation. The ministry was created in 2019 because President Volodymyr Zelensky had promised that Ukraine would be a pioneering e-government. Since the Russian invasion, digital transformation has been put on a "war footing", Fedorov said. He told FRANCE 24's Gulliver Cragg about several projects: a chatbot that allows people to send information about the movements of the Russian army, a joint project on drones with the Ukrainian military, as well as the use of artificial intelligence for facial recognition. The latter includes identifying slain Russian soldiers and informing their families via social media.
Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde
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AS IT HAPPENED
US approves $89 million to help Ukraine clear landmines, unexploded ordnance
AS IT HAPPENED
US to send Ukraine $5.5 billion in new govt, military aid
As it happened
Russia and Ukraine trade blame over Zaporizhzhia nuclear plant shelling
France24 - World
Iran says it is examining EU’s ‘final’ text aimed at restoring 2015 nuclear deal
Issued on: 08/08/2022 - 18:02
NEWS WIRES
Iran said Monday it is examining a "final text" presented by the European Union at the negotiations in Vienna aimed at restoring a 2015 nuclear deal between Tehran and world powers.
"As soon as we received these ideas, we conveyed our initial response and considerations... but naturally, these items require a comprehensive review, and we will convey our additional views and considerations", state news agency IRNA quoted an unnamed foreign ministry official as saying.
The comments came after a European official, speaking on condition of anonymity, said the EU has tabled the "final" version of the text, negotiations are finished, "and it will not be renegotiated."
Talks aimed at reviving the agreement over Iran's nuclear programme resumed on Thursday in Vienna, months after they had stalled.
Iranian sources have suggested an International Atomic Energy Agency probe is a key sticking point in reviving the nuclear deal known as the Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA).
But the European official said: "That has nothing to do with" the JCPOA.
Iran on Sunday said the IAEA should "completely" resolve the issues related to questions over nuclear material at its undeclared sites.
The IAEA's board of governors adopted a resolution in June, censuring Iran for failing to adequately explain the discovery of traces of enriched uranium at three previously undeclared sites.
The Iranian foreign ministry official added on Monday that, during the talks of the past few days, "we shared our positions with the other sides, and relative progress was made in some issues."
He added that the negotiating team looks to "protecting the rights and interests of the Iranian nation" as well as "ensuring the benefits and guaranteeing the sustainable implementation of the other party's obligations and preventing the repetition of US illegal behaviour".
The negotiations to revive the deal began in April 2021 before coming to a standstill in March.
The 2015 agreement gave Iran sanctions relief in exchange for curbs on its nuclear programme to guarantee that Tehran could not develop a nuclear weapon -- something it has always denied wanting to do.
But the US unilateral withdrawal from the accord in 2018 and the reimposition of biting economic sanctions prompted Iran to begin rolling back on its own commitments.
(AFP)
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US, EU and Iranian envoys head to Vienna for surprise nuclear talks
Iran's nuclear programme is 'galloping ahead', IAEA chief says
Khamenei adviser says Iran ‘capable of building nuclear bomb’
BBC
Ukraine war must end with liberation of Crimea – Zelensky
By Francesca GillettBBC News
The war in Ukraine began with Crimea and must end with its liberation, President Volodymyr Zelensky has said.
Ukraine's president was speaking after a string of explosions hit a Russian airbase there, killing one person.
Mr Zelensky did not mention Tuesday's blasts but said: "Crimea is Ukrainian and we will never give it up."
Russia's defence ministry said ammunition detonated at the base. Meanwhile, Ukraine denied any responsibility for the explosions.
In a separate development, Ukrainian officials say 13 people were killed in overnight Russian strikes in the central Dnipropetrovsk region, and another one in the Zaporizhzhia region in the south.
Crimea is internationally recognised as part of Ukraine - but the Black Sea peninsula was annexed by Russia in 2014 after a referendum which the global community sees as illegitimate. Many Ukrainians see this as the start of their war with Russia.
On Tuesday, a series of explosions rocked the Saky military base near Novofedorivka, in the west of Crimea - which is near seaside resorts popular with Russian tourists.
Novofedorivka and Saky are about 50km (30 miles) north of the port of Sevastopol, home of Russia's Black Sea Fleet, which has been leading a blockade of the Ukrainian coastline. The airbase had been used by Russia to launch attacks on targets deep inside Ukraine.
Footage on social media showed beachgoers running as the explosions hit, with witnesses saying they had heard at least 12 blasts. Crimea's Russian-appointed health department said one civilian had been killed and another eight injured.
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Watch: Crimea beachgoers run after airfield explosion
Russia's defence ministry insisted the blasts were down to ammunition that had exploded in a store and that there was no "fire impact" from outside - although this has not been independently verified.
And Ukrainian presidential aide Mykhailo Podolyak denied that Ukraine was behind the blasts, telling the Dozhd online television channel: "Of course not. What do we have to do with this?"
Any attack on Crimea by Ukraine would be considered deeply serious by Moscow. Russia sounded a warning last month when ex-President Dmitry Medvedev threatened last month that "Judgement Day will instantly await" if Ukraine targeted Crimea.
Mr Zelensky did not refer to the blasts in his speech late on Tuesday, but spoke at length about the peninsula, saying: "We will not forget that the Russian war against Ukraine began with the occupation of Crimea.
"This Russian war...began with Crimea and must end with Crimea - with its liberation," he said.
Mr Zelensky's latest remarks suggest he believes that Ukraine must retake the peninsula before the war can end - but in the past he has said different things on the issue.
He previously indicated Ukraine could accept peace if Russia returned to their positions before 24 February, meaning retaking Crimea could be a subject of further negotiations.
Crimean attack would mark dramatic escalation
By Will Vernon, BBC News, Moscow
If it emerges Ukraine was responsible for this attack, that would be a significant escalation. It would be the first major attack on a target inside Crimea proper.
The Ukrainians have come close: in June 2022, the Russia-appointed "leader" of Crimea said that Ukrainian forces had fired on Black Sea oil drilling platforms in Crimean waters, resulting in several casualties. And at the end of July, Russian authorities said a drone had struck a Russian naval facility in the city of Sevastopol, injuring six.
Crimea is internationally recognised as Ukrainian territory, but Russia has ruled the peninsula for eight years and Russian state structures and military facilities are very well established.
For the Kremlin, Crimea has a quasi-sacred status, seen as "historically" Russian land that Moscow "re-acquired" triumphantly in 2014. An attack so deep inside Crimean territory would be a major embarrassment for President Putin.
And there are fears that if the Ukrainians begin systematically attacking Russian targets inside Crimea, then the Russian response could be very serious indeed.
Russia annexed Crimea in March 2014, after the territory - which has a Russian-speaking majority - voted to join Russia in a referendum that Ukraine and the West deem illegal.
The vote was hastily organised after unmarked Russian troops took control of several strategic sites around the peninsula.
Earlier that year, months of pro-European protests culminated in the ousting of Ukraine's Russian-backed president.
On 24 February this year, Moscow launched a full-scale invasion of Ukraine, using Crimea as a springboard to move Russian troops deeper inside Ukraine.
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Inside Afghanistan's secret schools, where girls defy the Taliban
Issued on: 09/08/2022 - 18:36
Juliette MONTILLY
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Hundreds of thousands of girls and young women have been deprived of educational opportunities since the Taliban returned to power a year ago, but their thirst for learning has not diminished. Secret schools have sprung up in rooms of ordinary houses across the country, where students and teachers take tremendous risks. This is their story.
BBC
Mar-a-Lago: Republican uproar over FBI raid on Trump home
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Watch: Trump supporters upset with FBI search
Furious allies of former President Donald Trump are demanding an explanation for the FBI's raid on his Florida home, Mar-a-Lago.
The FBI and Department of Justice have yet to comment on the search, which Mr Trump disclosed on Monday evening.
It is reportedly linked to an investigation into his handling of classified and sensitive material.
It was the first time a former US president's home has ever been searched by law enforcement.
Reports suggest the FBI activity is connected to an investigation into whether Mr Trump, a Republican, removed classified records from the White House and took them to Mar-a-Lago.
The search was approved at the highest levels of the Department of Justice (DoJ), an unnamed US official told CBS News, the BBC's US partner.
Republicans have depicted the investigation as politically motivated, with leading figures demanding a briefing from Attorney General Merrick Garland, head of the DoJ.
Mr Trump's former Vice-President, Mike Pence, who has subtly distanced himself amid speculation they may both launch 2024 White House runs, called on the attorney general to give "a full accounting" of why the search warrant was carried out.
"No former President of the United States has ever been subject to a raid of their personal residence in American history," he wrote on Twitter.
Mr Trump's allies in Congress, meanwhile, vowed to launch an investigation if they win back control of the House of Representatives and Senate in November's mid-term elections, when the balance of power in Washington will be decided.
White House spokeswoman Karine Jean-Pierre told reporters on Tuesday that President Joe Biden was given no advance notice by the FBI of the raid, and that he "learned about this from public reports".
"The president was not briefed and was not aware of it. No-one at the White House was given a heads-up," she said.
She told reporters that Mr Biden had gone to great lengths to preserve the independence of the justice department, adding: "President Biden believes in the rule of law."
The raid was first announced on Monday evening in a statement by the former president, who was at Trump Tower in New York City.
Lindsey Halligan, a lawyer for Mr Trump, said she had received a call around 10:00 local time (14:00 GMT) that the FBI had a search warrant for Mar-a-Lago and that she should come to the property.
She said she saw 30 to 40 gloved FBI agents, some in suits and others dressed casually, and around 10 to 15 FBI vehicles, including a rental truck.
Ms Halligan told CBS she and another lawyer for Mr Trump were barred from entering the complex, and that the search was divided into three sections: a bedroom, office and storage area.
"Complete overkill," she said. "If they needed documents, they could have asked."
The Secret Service agents protecting Mr Trump were notified shortly before the warrant was served, an unnamed law enforcement official told CBS.
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Mar-a-Lago is a private members' club as well as the Trump family's winter getaway
In a fundraising email to supporters on Tuesday, Mr Trump - who is currently at his Bedminster, New Jersey, golf club - said he and other Republicans were being targeted because of his political influence and "my dominance in all polls".
"They are trying to stop the Republican Party and me once more," he said, adding: "The lawlessness, political persecution, and Witch Hunt, must be exposed and stopped."
Republican Senate leader Mitch McConnell released a statement on Tuesday saying the justice department "should already have provided answers to the American people and must do so immediately".
While many Democrats welcomed the raid, several urged the DoJ to provide more information. Some aired concerns that it could boost support for the former president.
"This could be very useful to him as many people rally around him during this time," Dave Aronberg, the state attorney for Palm Beach, where Mar-a-Lago is based, told the BBC. "Trump will use this to regain his martyr status."
Democratic Speaker of the House Nancy Pelosi said she first learned of the "visit" by FBI agents through public reports on her phone.
"To have a warrant, you need justification," she told NBC News. "And that says that no-one is above the law, not even a president or former president of the United States."
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BBC
France whale: Rescue operation begins to save beluga stuck in Seine
By Francesca GillettBBC News
A beluga whale stranded in the Seine river in France has been lifted from the water in the first stage of an ambitious rescue operation.
The four-metre (13ft) whale - a protected species usually found in much colder Arctic waters - was stuck in the river, north-west of Paris, for a week.
A dozen vets were waiting on a barge to treat the whale after it was hoisted out the water in a sort of hammock.
About 80 people are involved in the rescue, including divers and police.
It took the rescue team nearly six hours overnight to lift the ailing whale - that weighs 800kg - out of the water and onto a barge.
Rescuers are moving it onto a refrigerated truck that will take it back to the coast. They will then hope to treat the animal for several days before releasing it back into the open sea.
"It's a long rescue operation, very technical, which required many skills," said Isabelle Dorliat-Pouzet, secretary general of the Eure prefecture.
The beluga was trapped more than 100km (62 miles) inland and its health deteriorated after failing to eat.
Animal specialists are on constant standby during the move.
"There may be internal problems that we can't see," said an expert from the Marineland sea animal park in southern France - although she added that belugas are "extremely hardy" as a species.
People gathered on the banks of the river at Saint-Pierre-La-Garenne in Normandy to watch the rescue - as interest in the whale's survival spread beyond France.
So far rescuers have tried to feed the whale frozen herring and live trout to stimulate its appetite and help it make the long return journey back along the river out to the English Channel - but the whale has not turned around.
Experts are puzzled how the whale managed to stray so far south from its natural habitat.
Belugas occasionally venture south in the autumn to feed as ice forms, but it is rare for them to travel so far from their native home. According to France's Pelagis Observatory which specialises in sea mammals, the nearest beluga population is off the Svalbard archipelago, north of Norway, 3,000km (1,870 miles) from the Seine.
But similar stories are not unheard of. In May, a killer whale was found dead after swimming up the River Seine in Normandy. And in 2019, a dead whale was found in the River Thames near Gravesend, UK officials said.
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France24 - World
'Little hope' of saving beluga whale stranded in France's Seine river
Issued on: 08/08/2022 - 17:24Modified: 08/08/2022 - 17:28
Juliette MONTILLY
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Hopes of saving a malnourished beluga whale that has swum up the Seine river were receding on Sunday, as rescuers said they were in a race against time to find a solution.
BBC
Laal Singh Chaddha: How Aamir Khan adapted Forrest Gump to Bollywood
By Sudha G Tilak Delhi
Bollywood star Aamir Khan waited for a decade to secure the rights of the 1994 Oscar-winning film Forrest Gump.
It was only in 2018 that he began work on Laal Singh Chaddha, a formal adaptation of the Tom Hanks classic, which opens in theatres on Thursday.
Khan teamed up with debutant screenwriter Atul Kulkarni and director Advait Chandan to bring the film to the theatres. He wanted to make it a "respectful tribute to the original and take it in an exciting new direction", according to the film's production notes.
During the first script reading, the makers set up some chairs in a room trying to recreate the atmosphere of a train.
"We put people in their places and started reading. Khan had internalised Laal so much that it immediately came out so organically. He was Laal straight away," says Chandan. "Khan lived with this character for about 10 years".
India has adapted several Hollywood, Korean and European movies. But Laal Singh Chaddha is special: filmmaker Karan Johar said on his popular show that the remake of "such an iconic Hollywood film has never happened before" in Bollywood.
Laal Singh Chaddha is like a "cover song of a genuinely loved classic", says Chandan. Although Forrest Gump is a quintessentially American film, he says it is a "universal story, which we could bring an Indian flavour to."
Just as the Hollywood version sees Gump, a good-hearted simpleton, travel through milestones in US history - the Vietnam War, the Watergate scandal - Chaddha's life takes him through the cultural and political turnpikes of 20th Century India.
He is witness to epochal events including India's first cricket World Cup win and the armed conflict with Pakistan in Kargil.
The film, keeping with Bollywood's love for musicals, is loaded with songs. "If a film does not have songs, it does not feel Indian to me," says Chandan. "The songs in the film reflect Laal's feelings, evoking the same emotional response in the audience."
The film has tweaked the original Forrest Gump story and brought in elements which make it Indian, the producers say.
Gump's famous metaphor, "life is like a box of chocolates. You never know what you gonna get" is replaced with a reference to golgappa, a popular Indian street snack of crisp, round balls stuffed with chickpeas and potatoes and dunked in a sweet and spicy water.
In the original, Gump sits on the bench at a bus stop for most of the time and tells the story of his life to strangers. In the Bollywood remake, the director has swapped the bus stop for a train station - Chaddha tells his story to gathering passengers on a train journey.
"The railways are a big part of our lives. These are long journeys, sometimes 24 hours, and you end up making friends with people. You share food and water, and you find connections with them. I remember as a child I'd make friends on trains and then I'd write to them on their birthdays," Chandan says.
In Forrest Gump, the character of Jenny - Gump's best friend whom he later marries - had evoked a lot of conversations over her abused childhood and her inability to respond to Gump's affections.
Khan's adaptation appears to have avoided the moral ambiguity and portrayed Rupa (played by Kareena Kapoor Khan) as a woman with a troubled childhood and unfulfilled ambitions of becoming a Bollywood star.
Like Jenny, "Rupa's journey is the same, but we found an Indian version of it", Chandan says.
Chaddha is also an exploration of India, say the filmmakers. Like Gump, Chaddha is shown running across the country: the film was shot in over a hundred different locations - many of them not so well-known, like an "epic" nature park in the southern state of Kerala.
Unsurprisingly, it turned out to be a physically demanding role for the 58-year-old Khan.
The filmmakers say Khan prepared himself by running through different terrains, from busy cities to mountains. "Thank god he's a fit guy!," Chandan says.
Khan suffered a knee injury during the making of the film that had him limping in certain shots as he was running, according to the producers. "He was injured, but he kept going. It was a taxing film for him," Chandan adds.
When Forrest Gump was first released some critics were sceptical. The New York Times found the film "a loose string of vignettes, presented at an unemphatic, page-flipping pace... and establishing Forrest as an accidental emblem of his times". Defying the sceptics, Forrest Gump became one of the top grossing films in the US and won six Oscars in 1994.
Khan will be hoping Laal Singh Chaddha will reprise that success with audiences in India.
"The hope is that for someone who hasn't watched Forrest Gump, they'll love experiencing this unique form of storytelling for the first time. And for someone who has seen Forrest Gump, they'll enjoy the new flavour this has and the twists and turns we've taken, plus the surprises we've thrown in," says Chandan.
Bollywood's superstar movies are yet to make a mark at the box office this year. The huge success of films in southern Indian languages with better scripts and slicker visuals has been a talking point among critics and moviemakers.
Will Laal Singh Chaddha help return Bollywood to box office glory? The jury is still out.
Photographs courtesy of Aamir Khan Productions, Viacom18 Studios and Paramount Pictures
Sudha G Tilak is a Delhi-based independent journalist
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Watch: Aamir Khan on how Forrest Gump's "life is like a box of chocolates" line was adapted for Bollywood
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'Struggling' Bollywood's online hate problem
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France24 - World
Rising sea levels force Fiji's villagers to relocate
Issued on: 03/08/2022 - 19:37Modified: 04/08/2022 - 16:49
Emilie DELWARDE
Fijians are facing one of the most direct effects of climate change: rising sea levels. On Fiji's Serua Island, 80 villagers are running out of ways to adapt to the rising sea levels in the Pacific Ocean. The village now faces a painful decision about whether to relocate.
BBC
If you've been somewhere 15-plus years, and you've had one job title, that can be a worry, unless you’re at the very top of your game with nowhere else to climb – Jamie McLaughlin
Tenure at a job is vital for appealing to future employers – that's the prevailing narrative in the workforce, even though many workers frequently change jobs and have for years. Still, some employees worry about leaving a job before they’ve put in at least a year or even more, in fear that recruiters will admonish them for not sticking with a role, or even judge them as someone who can’t hold down a position.
In ways, it makes sense that the stalwart ‘company man’ – someone who knuckles down at a single organisation for years, if not their entire career – remains on a pedestal. After all, they’re revered for staying power and focus, loyalty and commitment. These are all desirable qualities in a potential hire.
But some experts say there actually can be such a thing as too much staying power. “There are a lot of positive connotations about longevity in a role, but there is a fair degree of negativity as well,” says Jamie McLaughlin, CEO of New York-based recruiting company Monday Talent.
Although there’s plenty to be said for having extended experience – and lots of benefits that can come from digging in your heels with one employer – spending too long in one role may work against people in some cases. Some recruiters feel there’s a ‘tipping point’ at which loyalty can potentially signal complacency. And even for those not applying for jobs, there may be other reasons to start looking around after a while.
The tipping point
There is plenty of truth to the idea that a long stay at a company is generally looked upon favourably.It’s an indication of expertise, says McLaughlin – a safe bet that someone who’s been successful in a position for a long time really knows their stuff – and of company loyalty. It also shows workers have figured out what they want out of a role, he adds.
Some recruiters say they worry that an employee who spends too much time in a position may be too comfortable and unable to learn new cultures (Credit: Getty Images)
For some employers, however, there is a point at which staying in one place can start to reflect poorly on a worker. “Eight, nine, 10 years, that's fantastic,” he says. “But 15, 17, 19 years... there's a big difference there. I think there is a window where the balance kind of tips a little bit.” For instance, being in one position for that long can signal that professional development has stalled, or that workers have a smaller network.
“If you’ve only been in one industry, in one business, it can make you a little bit one-dimensional,” says McLaughlin. “From a hiring manager's perspective, I’d question how diverse is their learning and development style? Are they willing to take risks or are they risk averse? Are they dynamic enough? You might look at that and go, how motivated is this person? Why haven’t they wanted to move?”
Claudia B Kropf, vice president of human resources at the US-based National Automobile Dealers Association, and founder of HR consultancy Monday’s Row, agrees lengthy tenure can make hiring managers wonder if a worker lacks ambition. She believes “the biggest drawback of remaining in a position too long, is getting comfortable with the status quo”, which could make a prospective employer worry someone might be too entrenched in one company’s culture to quicky adapt to another.
“Someone's been somewhere 15, 20 years, and you have to wonder, are they institutionalised?” says McLaughlin. “Are they just part of the furniture? How adaptable can they really be?” These questions, combined with existing biases about the inadaptability of older workers, has the potential to be damaging.
Of course, notes Kropf, these judgements are entirely subjective – there’s no universal answer to how all hiring managers will judge long-tenured employees. “One person may see loyalty in 15-plus years of service,” she says, “whereas another may see apathy.” It may be up to the applicant, then, to paint that long tenure as a strength, rather than a weakness.
Exceptions to the rule
Although there may be red flags around longevity, there are also nuances buried within the number of years on a CV.
For instance, lots of movement within a single company can mitigate some of the negatives associated with staying put. “If you're somewhere 15 years, but you've moved up levels every couple of years, that's like changing jobs,” says McLaughlin. That makes a lot of time spent at the same company much more palatable, because it implies you’ve gotten lots of varied experience over those years, he says. On the other hand, he adds, “if you've been somewhere 15-plus years, and you've had one job title, that can be a worry, unless you’re at the very top of your game with nowhere else to climb”.
A worker’s industry can make a difference, too. Some career paths do call for staying put for a decade or more to accrue necessary tenure for a new job title. “If you’re an accountant or a lawyer,” says McLaughlin, “I don't think there's as much negative connotation if you've been somewhere 10 or 15 years, moved up and made partner. In those professions, that's pretty much the route you take.”
That stands in stark contrast to, say, creative professions, where he argues moving around is often the best way to further skills and open career options. “When you move from one agency or team to another, your network changes, your client base changes, your boss changes, your learning and development changes. You're exposed to new challenges, new people, new ideas.”
Plus, says Kropf, the world is constantly changing – and employees must keep up with new technology to stay competitive. Workers whose jobs evolve and offer them new skills don’t can get left behind.
The compensation factor
Beyond the opinions of hiring managers, staying put too long can also have adverse effects on workers, particularly regarding salary.
For many employees, there are plenty of opportunities to gain bumps in pay while staying within a single organisation, as long as there’s a culture of upward mobility – people don’t necessarily have to change employers to see their pay progress at least somewhat. Yet staying in a job too long can potentially hurt earning potential, even if it doesn’t hamper job-title growth.
Workers who move up in a company and succeed during a long tenure can more easily combat stigma against staying too long (Credit: Getty Images)
Regular promotion within the same organisation can mean employees climb the job title ladder just as rapidly as someone who jumps from job to job, says McLaughlin. Yet even if they receive regular raises, staying put can mean less money. A 2022 US survey conducted by the payroll company ADP show people who switched jobs saw, on average, close to 2% more annual wage growth than their former colleagues who stuck around.
This is especially the case amid the current tight labour market, as employers are offer big incentives to bring talent into their organisations. A 2022 survey of more than 2,600 workers in the US by research organisation The Conference Board showed 20% of people who changed jobs during the pandemic saw a 10% to 20% pay increase, and nearly a third of those surveyed got an even bigger bump – over 30% more than they previously made. The pattern is similar in the UK, where job switchers also reaped wage benefits.
These salary incentives are among the reasons many people in countries including the US and UK – especially young workers – are currently changing jobs instead of sticking with a single employer.
To stay or to go?
Even with all this in mind, however, workers shouldn’t necessarily go running from their long-standing jobs. While there are valid considerations as to whether sticking it out in a position is the best idea, it’s also important that employees are happy.
“If you found somewhere you love,” says McLaughlin, “and you're comfortable there, you feel you're looked after there, and you're paid well and respected, you don't need to move just for the sake of it.”
But keeping eyes forward at the same time can be a good idea. McLaughlin says if you’re nearing the five-year mark, it’s worth it to assess where you are, and look at what else may be out there.
“You want to make sure your role has evolved with your life; that’s really the benchmark,” he says. “And every five years or so you should be opening the door, just to see what your options might be. Just because you're having conversations with people doesn't mean you're unhappy or you're changing jobs. You're just doing due diligence on your career.”
BBC
SANS TITRE
The UK's Ministry of Defence has posted its daily defence intelligence update and says these are the latest developments from Ukraine:
Ukrainian President Volodymyr Zelensky has said the war in Ukraine began with Crimea and must end with its liberation.
Zelensky made those comments during his nightly video address on Tuesday, just hours after a string of explosions hit a Russian airbase in Crimea and killed one person.
He did not mention Tuesday's blasts but said: "Crimea is Ukrainian and we will never give it up."
Crimea is internationally recognised as part of Ukraine - but the Black Sea peninsula was annexed by Russia in 2014 after a referendum which the global community sees as illegitimate.
Many Ukrainians see this as the start of their war with Russia.
Read more here.
Shelling has left at least 12 people dead overnight in Ukraine, officials are reporting.
On his social media channels, Governor of Dnipropetrovsk Valentyn Reznichenko says 11 people died in his region, in the city of Nikopol, after heavy shelling from Russia.
Reznichenko says it's very difficult to remove the bodies from under the rubble.
He urges people to seek shelter.
Meanwhile in Zaporizhzhia, home to Europe's largest nuclear plant, one person has been killed.
Good morning and
welcome to our live reporting on the latest from Ukraine.
We’ll bring you all
the latest developments throughout the day.
But first, here’s what’s
been happening:
France24 - World
Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22
Issued on: 15/07/2022 - 15:53
Catherine NICHOLSON
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France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.
From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.
We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.
Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.
Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.
Produced by Georgina Robertson.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
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Ursula von der Leyen, European Commission President
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Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
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Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
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Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
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Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
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Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
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Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
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Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
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Maros Sefcovic, European Commission
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Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
BBC
Ex-inmates reveal details of Russia prison rape scandal
By Eye Investigations & Olga Prosvirova & Oleg BoldyrevBBC News
Former inmates have spoken to the BBC about being systematically raped and tortured in Russian prisons. Leaked footage of such abuse was circulated by an insider last year, and now victims have told the BBC why it happens and how they are fighting for justice.
Warning: This article contains graphic images and descriptions of sexual abuse and violence
Saratov prison hospital, in south-west Russia, came to public attention last year when videos of horrifying prisoner abuse were leaked to a human rights organisation and reported on by the international media.
Alexei Makarov knew its reputation before he was transferred there in 2018 as part of a six-year sentence for assault. Prisoners who are sent to Saratov from other jails in the region have complained that medical grounds were fabricated so they could be tortured behind closed doors. Russian prisons have almost no independent oversight, and prison hospitals - with their health quarantine rules - even less so.
Makarov was genuinely unwell - he had been diagnosed with TB - and hoped he would be spared. But he says he was raped twice during his time there.
Victims and experts say the abuse - which Makarov and others have been subjected to - is always sanctioned by the prison authorities, and is used to blackmail inmates, intimidate them, or to force confessions.
High-profile leaks of damning footage have forced the Russian government to respond to the country's torture scandal. Torture was reported in 90% of Russia's regions between 2015 and 2019, according to independent Russian media project Proekt. But action has been slow. The BBC has analysed thousands of court documents dating from that period and found that 41 members of the prison service were convicted in the most serious prisoner abuse trials. But almost half of them were only handed suspended sentences. The BBC has spoken to ex-prisoners, including Makarov, about the ordeals they suffered in the Russian prison system.
The first time Makarov was tortured was in February 2020, he says. He refused to confess to a supposed plot against the prison administration and three men subjected him to continuous violent sexual abuse, he says.
"For 10 minutes they beat me, ripped my clothes. And for, let's say, the next two hours they raped me every other minute with mop handles.
"When I fainted, they would splash me with cold water and throw me back onto the table."
Two months later it happened again. He had been coerced into paying 50,000 rubles (£735) to his attackers and says he was raped in an attempt to keep him quiet about this.
Makarov told the BBC his prison torture had been videoed. Prisoners know the humiliating footage can be shared with the entire prison if they do not comply with the demands.
The rapists were other inmates, who - Makarov and others are certain - acted on prison bosses' instructions.
Music would be played at full blast during torture episodes, Makarov says, to disguise the screams.
Last year's leak of footage from Saratov was published with the help of another former inmate at the prison. Sergey Savelyev managed to smuggle out footage showing humiliation and violence against dozens of inmates. He also believes the torture is sanctioned at the highest levels as part of an organised system.
Savelyev had access to the footage because he was asked to work in the short-staffed prison's security department. He was required to monitor and catalogue the footage from the bodycams normally worn by prison officers.
But he told the BBC that when it came to torturing a prisoner at Saratov, the officers would get inmates to do their dirty work - and ask them to wear bodycams to film to the abuse.
"I would get orders [to issue bodycams] from the head of security," he says.
He was told to then save the recorded footage of some of these assaults to show to the security department, and on occasions transfer it onto a drive so it could be shown to more senior personnel.
After he discovered the horrors taking place behind closed doors, he started copying the files and hiding them.
"To simply walk past and do nothing is to recognise it as normal."
In some of the clips the men carrying out the torture are seen using handcuffs - equipment, like the body-cams, that are only issued to prison staff.
Savelyev says the prisoners carrying out the abuse are, as a rule, those who have been convicted of violent crimes and are therefore serving long sentences. As such, they are interested in currying favour with the authorities in order to be treated better, he says. Such prisoners are sometimes given the nickname "pressovschiki".
"They should be interested in doing well during this period, wanting the administration to be loyal, so that they can eat well, sleep well and have some privileges," Savelyev explains.
Activist Vladimir Osechkin whose organisation Gulagu.net published the leaked videos, notes the chilling protocol followed by the torturers, captured in one particular clip, which suggests they are well-practised.
"They are giving signs to each other, acting in silent concert, understanding each other even without words because they are following a well-established system. [The man in shot] gives signs on how to twist or spread the man's legs so that they can rape him."
Following Savelyev's leak of the evidence, six pressovschiki were arrested, but they denied being involved. Two months later the director of Saratov prison hospital and his deputy were also arrested - both denied any connection with the abuse shown in the videos.
Russian President Vladimir Putin replaced the head of the national prison service and announced that "systematic measures" were needed to bring about change. The country's law was amended last month to introduce severe punishments for using torture as a means of abusing power or extracting evidence.
But human rights activists stress that torture as an independent offence is still not criminalised.
It is not the first time President Putin has promised change. He made a similar pledge, following the first shocking leak of such footage, in 2018, which showed guards carrying out mass beatings in a prison in Yaroslavl, north of Moscow.
Eleven Yaroslavl prison employees were given minimal sentences in 2020 and their two bosses were acquitted.
Lawyer Yulia Chvanova, who specialises in representing victims of torture, says the primary motivation for the organised abuse of prisoners is the authorities' focus on confessions, regardless of guilt. As a result, officials responsible for investigating crime are the primary instigators of torture in Russian jails, she says.
"Confessions [are put] first and foremost."
She is trying to win compensation for 22-year-old Anton Romashov, who was tortured in 2017 after refusing to admit to crimes he didn't commit.
Romashov had been arrested for the possession of marijuana but the police were pressuring him to admit to dealing drugs - a much more serious offence. When he refused to confess, he was taken to a pre-trial detention centre in Vladimir, western Russia, in late 2016.
"I was taken to [cell] number 26. I knew exactly what kind of cell it was… because I heard screams coming from there, screams for days on end."
There, two men were waiting for him. He says he was thrown to the floor, his hands and feet tied together behind his body, before being beaten for an entire day. When they pulled his trousers down, he said he would sign whatever they wanted. He was sentenced to five years in jail, despite telling the court that he had been tortured into the confession.
An investigation into practices at the Vladimir detention centre eventually took place after another prisoner murdered one of the pressovschiki threatening to torture him. Prison staff, asked to give statements, revealed that most of them knew what was happening in the infamous cell 26. The prison employee who was running the torture cell was convicted at a trial in which Anton and two other prisoners gave evidence.
But the biggest torture scandal in the country to date took place in the Siberian region of Irkutsk. In the wake of a protest in spring 2020 at Prison 15 in Angarsk, near the city of Irkutsk, the authorities sent in the riot squad. Hundreds of prisoners were rounded up and taken to two detention centres where prison officers were waiting with pressovschiki.
One of those who says he was tortured in the centre, Denis Pokusaev, who was serving a three-year sentence for fraud, says the prison staff were open about why they were being punished.
"[They] told me: 'Do you think we care whether you are guilty or not? You came from a riot - so you are going to be held accountable for that.'"
Lawyer Yulia Chvanova explains the common pattern of events.
"[Investigators] decide who to interrogate, which witnesses and what investigations to conduct… They then contact the prison staff with instructions: 'I need a confession from a particular individual.''
Pokusaev says the persecution was relentless.
"The abuse went on for almost three months every day, except weekends."
He says staff were involved in the torture sessions.
"They laughed, ate fruit… A person is being raped with all sorts of objects… And they just laugh, they enjoy it."
The BBC asked the Russian prison service to comment on the allegations about torture and rape in the country's jails and detention centres. It did not respond.
Human rights activists estimate at least 350 prisoners were tortured after the riots.
Pokusaev is among around 30 men who have won the right to be legally recognised as victims in the incident and one of the few prepared to testify in court. Several trials are expected to result from the investigation. In Denis's case, he and a handful of other inmates are soon set to give evidence against two prison employees - neither of whom have accepted the charges against them.
Yulia and all those giving testimony in the case have been made to sign a non-disclosure agreement. It is unclear whether any of the findings will lead to meaningful reform.
Pokusaev says he is still haunted by what happened to him.
"I come to a forest next to our house almost every day. And I scream obscenities, shout this all out to avoid keeping it inside me."
But he is determined to try to get justice. He believes that is possible if people are courageous enough to speak up.
"Right now, people [in Russia] are afraid to come out and say anything… that's why people don't achieve anything."
Details of organisations offering information and support for those who have suffered sexual abuse are available via the BBC's Action Line.
More on this story
'I was warned I'd die very quickly in Russian jail'
Russian outcry over prison brutality video
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France24 - World
Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron
Issued on: 01/07/2022 - 11:41
Catherine NICHOLSON
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France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years.
The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections.
In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.
Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
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Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Talking Europe
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
France24 - World
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
Issued on: 26/06/2022 - 17:52
Tom WHEELDON
France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.
EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.
This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.
Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.
“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.
On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”
The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.
‘An urgent need?’
The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.
Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.
The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.
Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.
An ambiguous reception
But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.
In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.
The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.
However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”
Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.
‘A forum for grandstanding’?
Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.
A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.
Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”
In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”
“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”
However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.
French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?
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What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?
War in Ukraine
Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?
Talking Europe
'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama
France24 - World
Guinea dissolves leading opposition group amid political unrest
Issued on: 09/08/2022 - 23:33
NEWS WIRES
Guinea’s junta-appointed government has dissolved the country’s leading opposition movement, the National Front for the Defence of the Constitution (FNDC), under a decree authenticated by AFP on Tuesday.
An alliance of political parties, trade unions and civil groups, the FNDC spearheaded protests against former president Alpha Conde before his ouster in a coup last year.
Friction has been growing for months between the FNDC and the junta, culminating in an announcement by the coalition on Monday that it would stage demonstrations on August 17.
A decree, dated Saturday, declared the FNDC’s dissolution, signed by Territorial Administration Minister Mory Conde. It was authenticated by AFP on Tuesday.
“The de-facto group called the National Front for the Defence of the Constitution, is dissolved... with effect from the date of signature,” the ruling said.
Rumours of the decree had spread on social media late Monday.
It said the FNDC’s “operational mode is based on violent attacks (perpetrated) during banned demonstrations, attacks against individuals who do not share their ideology, and targeted attacks against the security forces”.
The organisation has “the behaviour of combat groups and private militias... threatening national unity, public peace and cohabitation”, it said.
Unstable
Rich in minerals but deeply poor, the West African state has had little stability since it gained independence from France in 1958.
In 2010, Conde, today aged 84, became the country’s first democratically elected president.
But his popularity dived in his second term as critics accused him of authoritarianism, and opposition protests were violently repressed.
Dozens died, the overwhelming majority of them civilians, in protests launched by the FNDC.
On September 5, as anger mounted over Conde’s successful bid for a third term—a move he defended on the grounds of a change to the constitution—mutinous troops rebelled.
Junta strongman Mamady Doumbouya has pledged to return power to elected civilians within three years.
The timeline has put the junta into conflict with the region’s bloc, the Economic Community of West African States (ECOWAS).
ECOWAS’ chair, Guinea-Bissau President Umaro Sissoco Embalo, said late last month that he had convinced the junta to shorten the transition to two years. But that figure has not been confirmed by Guinea.
Cellou Dalein Diallo, a leading opposition figure under Conde, condemned the decision to dissolve the FNDC, calling it “a blow to freedom, justice, democracy and peace” in a social media post.
Protests
Demonstrations broke out in Guinea on July 28 and 29 over concerns the junta was dragging its feet on restoring civilian rule, leaving five dead.
The FNDC on Monday called for nationwide protests on August 17 to condemn the lack of “credible dialogue” and use of lethal weapons against demonstrators. The organisation is also calling for the release of jailed supporters.
The coalition’s communications officer, Abdoulaye Oumou Sow, refused to comment Tuesday on the dissolution order.
But the Guinean Organisation for the Defence of Human Rights (OGDH) separately warned that “confiscating civil liberties or silencing all dissenting voices will only make the situation more complicated.”
It said it was “very concerned... by the turn of events”.
Two FNDC leaders, Oumar Sylla and Ibrahima Diallo, were jailed after the July demonstrations.
They have been charged with taking part in an illegal gathering, destruction of property and bodily harm.
The organisation suspended its activities for a week, including a demonstration planned for August 4, in response to an appeal for calm issued by ECOWAS on August 1.
(AFP)
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EYE ON AFRICA
Guinea's ousted leader Alpha Condé ordered to stay in the country to face trial
Guinea announces three-year transition period before restoring civilian rule
UN chief calls on juntas in Burkina Faso, Guinea, Mali to hand power back to civilians
BBC
SANS TITRE
Rangers 3-0 Union Saint-Gilloise (3-2 Agg)
Rangers 3-0 Union Saint-Gilloise (3-2 Agg)
Rangers 3-0 Union Saint-Gilloise (3-2 Agg)
Rangers 3-0 Union Saint-Gilloise (3-2 Agg)
Andrew Petrie, BBC Scotland
Even trailing by two goals, plenty of Rangers fans headed to Ibrox confident of a result. They had witnessed enough European evening evidence in the last year to calm their nerves.
Proved right, there were still moments throughout the night that would have tested their resolve. Union, as they did in the first leg, waited to pounce but their attacking potency had almost evaporated.
So instead of a disaster, this will be remembered as a scare. But their next opponents in PSV will not be as forgiving. However, with Ibrox able to rouse such spirited performances from this Rangers team, the club's supporters will be dreaming of another memorable season in Europe.
Rangers 3-0 Union Saint-Gilloise (3-2 Agg)
After their comeback win against Union Saint-Gilloise, Rangers manager Giovanni van Bronckhorst was full of praise for the Ibrox fans.
“It was a similar atmosphere [to the RB Leipzig game], the stakes were very high," he said.
"They [the fans] are very important for us. Today they were very noisy, everywhere we go we have a great support.
"We kept a clean sheet and just created as many chances as possible. This game needed a big performance and the players gave a big performance"
On Malik Tillman, who scored their third, he added: "He was very good in the game. Already this season he's becoming a very important player for us. I think the goalkeeper was surprised with his jumping! It's a very big goal for him and a big moment for all of us."
Rangers 3-0 Union Saint-Gilloise (3-2 Agg)
Rangers roared into the Champions League play-offs after they overcame Union Saint-Gilloise and a two-goal first-leg defeat in a rousing showing.
The hosts had it all to do after losing in Belgium, but goals from James Tavernier, Antonio Colak and Malik Tillman gave Giovanni van Bronckhorst's side a spirited victory at Ibrox.
While blunt in the first leg, Rangers were by far the better team in Glasgow against a Union side who had Lazare Amani sent off late on.
Tavernier's penalty and Colak's close-range header set up a tense finale, before Tillman's fantastic 79th-minute header put Rangers ahead in the tie for the very first time during a strong second half.
They will now face PSV Eindhoven in the play-offs as they bid to return to the group stage for the first time since 2010.
It is the first time Rangers have ever overcome a 2-0 first-leg deficit to progress in Europe.
Match report
We've got a jam-packed live page for you today...
And more!
Wednesday's back pages
The Daily Express
Wednesday's back pages
Daily Mirror
Wednesday's back pages
The Daily Star
We’re half way through the working week and with much more transfer news and gossip to bring you, we are back once again!
Manchester United continue to dominate the column inches in the aftermath of that defeat to Brighton at the weekend, and as you’ll see with our paper round up, Marko Arnautovic’ name is prominent after the Red Devils stepped away from their pursuit of the Austrian.
Plus, we’ll bring you all the Champions League reaction as Rangers progress to the playoff round.
We’ll get going properly after a glance at the back pages.
France24 - World
Several soldiers killed in twin blasts in Burkina Faso
Issued on: 09/08/2022 - 20:22
NEWS WIRES
Two explosions killed 15 soldiers in Burkina Faso on Tuesday, the army said, the latest in a series of such attacks as the country battles a jihadist insurgency.
The twin blasts using "improvised explosive devices occurred on the road from Bourzanga to Djibo" in the Centre-North region, the army general staff said.
"The toll for both incidents is 15 fallen soldiers and one wounded."
It was carried out during an escort mission, the statement said.
"One of the vehicles in the convoy, which was carrying troops, hit an explosive device near Namsiguia district in Bam province," it added.
While troops secured the area and tended to the victims, "a second device was remotely detonated, causing many casualties".
Jihadists based in neighbouring Mali began mounting cross-border raids on Burkina Faso and neighbouring Niger in 2015.
In Burkina Faso, violence blamed on jihadists affiliated to Al-Qaeda and the Islamic State group has killed thousands of people and forced 1.9 million more to flee their homes.
Burkina Faso's ruling junta took power in a January coup that ousted former president Roch Marc Christian Kabore, amid widespread anger over the government's failure to quell the insurgency.
Today more than 40 percent of the country remains outside the government's control, according to official figures.
(AFP)
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Burkina ex-leader Compaoré apologises to family of slain revolutionary icon Sankara
ECOWAS leaders lift Mali sanctions, agree on Burkina transition
At least 50 civilians killed in suspected jihadist raid on Burkina Faso village
BBC
Rangers 3-0 Union Saint-Gilloise (agg 3-2): Scots stun Belgian visitors to make play-offs
Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section European Football
Rangers roared into the Champions League play-offs after they overcame Union Saint-Gilloise and a two-goal first-leg defeat in a rousing showing.
The hosts had it all to do after losing in Belgium, but goals from James Tavernier, Antonio Colak and Malik Tillman gave Giovanni van Bronckhorst's side a spirited victory at Ibrox.
While blunt in the first leg, Rangers were by far the better team in Glasgow against a Union side who had Lazare Amani sent off late on.
Tavernier's penalty and Colak's close-range header set up a tense finale, before Tillman's fantastic 79th-minute header put Rangers ahead in the tie for the very first time during a strong second half.
They will now face PSV Eindhoven in the play-offs as they bid to return to the group stage for the first time since 2010.
It is the first time Rangers have ever overcome a 2-0 first-leg deficit to progress in Europe.
The hosts started well, as they did in Belgium seven days ago. The Ibrox atmosphere, which Rangers have come to rely upon on such nights, seemed to have shaken the opposition. That is no slight on Union - many bigger European teams have also wilted under that pressure.
Colak headed just over early on before he had another effort tipped above the bar by Anthony Moris. Set-pieces were Rangers' strength in the first half, but they were unable to unlock a stubborn Union defence in open play.
That was until Siebe van der Heyden stretched an arm to block a looping cross in the box, and Tavernier did what Tavernier does - slotting from the spot on the stroke of half-time. His 16th goal in European competition for Rangers, and one that was timed to perfection.
The second just before the hour brought Ibrox to its feet in a scene of hysteria. Getting on the end of a Tillman flick, Tavernier ghosted in behind to square. The ball fell to Scott Arfield who forced a fantastic save from Moris, but Colak showed predatory instincts to nod in from a yard out and level the tie.
From there, it felt inevitable that Rangers would find a third. John Lundstram went close when Tom Lawrence teed him up, but Moris produced a flying save to deny the midfielder.
There was a moment of doubt when James Sands appeared to be heading down the tunnel early after clearing a poor pass from John McLaughlin - but referee Tasos Sidiropoulos changed his mind after consulting the far side assistant.
That was the kick Rangers needed and soon they would be ahead. Borna Barisic's hanging cross looked destined for Moris' arms, but Tillman produced an acrobatic leap to steal in front of the keeper and nod into an empty net.
Union midfielder Amani was then sent off in the dying seconds as the game raged frantically, with Rangers advancing after a breathtaking two legs.
Even trailing by two goals, plenty of Rangers fans headed to Ibrox confident of a result. They had witnessed enough European evening evidence in the last year to calm their nerves.
Proved right, there were still moments throughout the night that would have tested their resolve. Union, as they did in the first leg, waited to pounce but their attacking potency had almost evaporated.
So instead of a disaster, this will be remembered as a scare. But PSV, their next opponents, will not be as forgiving. However, with Ibrox able to rouse such spirited performances from this Rangers team, the club's supporters will be dreaming of another memorable season in Europe.
Rangers manager Giovanni van Bronckhorst: "I'm really pleased we're still in contention to go to the group stage. I think we made this tie very difficult because of the first performance and we needed a huge performance today.
"We know what went wrong last Tuesday but we need two games like we delivered today to have a chance to go through [against PSV]."
"We kept a clean sheet and just created as many chances as possible. This game needed a big performance and the players gave a big performance"
Rangers host St Johnstone on Saturday (15:00 BST) as they look to maintain their 100% record in the league so far.
Player of the match
LawrenceTom Lawrence
Rangers
Avg
7.85
7.74
7.52
7.42
7.26
7.01
6.88
6.84
6.82
6.79
6.60
6.59
6.46
6.35
6.12
Union Saint-Gilloise
Avg
7.38
6.66
5.04
4.48
4.44
4.40
4.40
4.38
4.37
4.29
4.27
4.26
4.20
4.19
Line-ups
Formation 4-3-3
Formation 3-5-2
Live Text
Match ends, Rangers 3, Union Saint-Gilloise 0.
Second Half ends, Rangers 3, Union Saint-Gilloise 0.
Loïc Lapoussin (Union Saint-Gilloise) is shown the yellow card.
Second yellow card to Lazare Amani (Union Saint-Gilloise).
Borna Barisic (Rangers) is shown the yellow card.
Substitution, Rangers. Glen Kamara replaces Tom Lawrence.
Substitution, Union Saint-Gilloise. Cameron Puertas replaces Senne Lynen.
Substitution, Union Saint-Gilloise. Dennis Eckert replaces Ross Sykes.
Substitution, Rangers. Alfredo Morelos replaces Antonio-Mirko Colak.
Substitution, Rangers. Ben Davies replaces James Sands.
Goal! Rangers 3, Union Saint-Gilloise 0. Malik Tillman (Rangers) header from the centre of the box to the high centre of the goal. Assisted by Borna Barisic.
Substitution, Union Saint-Gilloise. Guillaume François replaces Bart Nieuwkoop.
Tom Lawrence (Rangers) is shown the yellow card.
Lazare Amani (Union Saint-Gilloise) is shown the yellow card.
Substitution, Rangers. Rabbi Matondo replaces Scott Arfield.
Goal! Rangers 2, Union Saint-Gilloise 0. Antonio-Mirko Colak (Rangers) header from the centre of the box to the high centre of the goal.
Simon Adingra (Union Saint-Gilloise) is shown the yellow card.
Second Half begins Rangers 1, Union Saint-Gilloise 0.
First Half ends, Rangers 1, Union Saint-Gilloise 0.
Antonio-Mirko Colak (Rangers) is shown the yellow card.
France24 - World
Kenya presidential election: Candidates pledge for peaceful vote, to respect the result
Issued on: 09/08/2022 - 14:26Modified: 09/08/2022 - 15:05
Kenya is holding presidential, legislative and local elections at a time when its citizens are growing increasingly exasperated at surging food prices and ingrained corruption. FRANCE 24's Vivianne Wandera tells us more.
BBC
FedEx Cup Play-offs: LIV trio fail in legal bid to play
Last updated on 9 August 20229 August 2022.From the section Golf
Three players from the Saudi-backed LIV Golf Series have lost a court bid against the PGA Tour to play in the FedEx Cup Play-offs.
The PGA Tour has suspended members for taking part in the breakaway series.
Australian Matt Jones and Americans Talor Gooch and Hudson Swafford sought a temporary restraining order, clearing them to play at the first FedEx Cup play-off tournament this week.
However US District Judge Beth Labson Freeman sided with the PGA Tour.
The trio claimed the suspension was causing them "irreparable" harm.
But the judge, in her ruling, said the lucrative payments offered by LIV "are based upon players' calculations of what they were leaving behind".
The three are among 11 players - including Phil Mickelson and Ian Poulter - contesting their suspensions with an anti-trust lawsuit against the PGA Tour.
However, only Jones, Gooch and Swafford had been seeking the restraining order to allow them to take part in the FedEx Cup Play-offs.
The $75m (£62m) three-tournament event starts in Memphis on Thursday.
Earlier, world number one Scottie Scheffler had spoken of his frustration at seeing the players suing the PGA Tour.
"Those guys kind of made their decision to go join another tour and they broke the rules and regulations of our tour, and now they're trying to sue us, which is definitely a bit frustrating," Scheffler said.
"It's kind of part of it now. Guys are going to leave. There's another tour going on and now they're suing us, so there's a lot going on."
Reports in Australia have claimed Open champion Cameron Smith and Australian compatriot Marc Leishman will be among those players joining LIV Golf in the near future.
Smith would not be drawn on the matter when asked on Tuesday.
Scheffler, though, has ruled out being among their number, despite the $25m (£20.72m) purse on offer at its events, saying it was never his "dream" to chase "financial benefits".
"I'm not going to speak about the guys that are going to LIV and all that speculation. If that's what they want to do, that's what they want to do.
"The PGA Tour is where I want to play and it continues to be the place where the best golfers in the world play."
France24 - World
Heatwaves threaten marine life as Mediterranean reaches record temperature
Issued on: 04/08/2022 - 17:55
Cyrielle CABOT
France has seen searing temperatures in successive heatwaves over the past few weeks, but it’s not only on land that temperatures are insufferably high. The Mediterranean Sea’s surface temperature reached a record high 30.7°C in late July, and marine heatwaves are becoming increasingly common because of climate change – with dramatic consequences for biodiversity.
As Europe battles wildfires and record drought on land, rising sea temperatures pose another kind of threat. On July 24, the temperature in the Mediterranean reached a peak of 30.7°C off the coast of Alistro in eastern Corsica, according to the Keraunos meteorological observatory. The next day, in the bay of Villefrance-sur-Mer – an idyllic beach town a few miles from Nice – a researcher at the local oceanographic laboratory recorded a temperature of 29.2°C.
“It’s unprecedented,” said the researcher, Jean-Pierre Gattuso. The Mediterraean’s temperature is usually between 21° and 24°C at this time of year.
“What we’re seeing is a marine heatwave,” Gattuso said. “Like the heatwaves we get on land, it’s characterised by unusual temperatures for the season and can go on for several days or even weeks.”
In this case, Gattuso said, record temperatures have been continuing since the end of June and are affecting the entire western Mediterranean, from the heel of the Italian boot to Spain.
>> France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
This climatic anomaly is linked to the successive heatwaves that have ravaged southern and western Europe in recent weeks.
“The temperature in the atmosphere and the temperature in the ocean work in tandem,” said oceanographer Carole Saout-Grit at Paris’s CNRS research institute. “When we talk about global warming, we’ve got to remember that 90 percent of the heat that has accumulated since the pre-industrial era has been absorbed by the ocean.”
“When you’ve got excess heat in the atmosphere, the ocean will try to suck it out, so that can cause the water to overheat,” Saout-Grit continued. But for the sea to overheat, there must be no wind. And that is “precisely the situation in the Mediterranean at the moment – otherwise, a gust of wind would allow the water at the surface to mix with the cooler water at the bottom, and the overall temperature would drop”.
>> ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24
These marine heatwaves don’t just happen in the Mediterranean. “The Pacific Ocean, particularly the North Pacific … has already been affected by this phenomenon,” Gattuso noted. Marine heatwaves have also been observed in the South Atlantic and even the Arctic.
These sudden, atypical spikes in temperature – which come on top of the long-term trajectory of the oceans warming – have disastrous consequences for aquatic fauna and flora. “With a team of 70 scientists, we’ve studied the impact in the Mediterranean for the period 2015-19. We found out that 90 percent of the area had been affected and that around 50 species had suffered deaths on a large scale,” Gattuso said.
On the other side of the world, marine heatwaves are also contributing to the bleaching of the Great Barrier Reef, turning the coral white. According to an Australian government report published in May, 91 percent of the reef has suffered bleaching due to a prolonged heatwaves during the southern hemisphere’s summer season.
Around 50 percent of the world’s coral reefs are considered to be under threat from climate change.
>> 'Code red for humanity': Bombshell UN climate change report shows global warming accelerating
This article was translated from the original in French.
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CLIMATE CRISIS
France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24
FRANCE
French state faces landmark lawsuit over climate inaction
France24 - World
Beluga whale strays into France’s polluted Seine river
Issued on: 04/08/2022 - 10:30
NEWS WIRES
A beluga whale has strayed into the Seine river in northern France, authorities said on Wednesday, urging people not to approach the whale so as not to stress it.
The L'Eure region prefecture in Normandy said in a statement that beluga whales - who normally live in arctic and subarctic waters, as well as in the Saint-Laurent estuary in Quebec, Canada - sometimes stray into more southern waters and can temporarily survive in freshwater.
They said they were now trying to assess the cetacean's health.
In late May, a gravely ill orca which became separated from its pod and swam dozens of miles up the Seine died of natural causes after attempts to guide it back to sea failed.
A month later, another whale, believed to be a 10-metre-long (33 foot) Minke whale, was spotted in the Seine, a busy waterway that links Paris to the sea.
(REUTERS)
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‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year
PRESERVING HERITAGE
Faced with too many tourists, France’s natural sites push back
Access Asia
Mass floods and heatwaves hit Asia: the role of global warming in extreme weather events
BBC
The youngest cast members are just a few months old – Frederik Mayet
Visiting Oberammergau, a small village located in Germany's Bavarian Alps, feels like stepping into a Disney film. From the rolling mountains that frame the village, to the wooden houses covered with swirling folk art paintings and carvings – a practice that dates back to the 16th Century there – the words "quaint", "cute" and "postcard-worthy" come easily. It doesn't even seem outrageous that the area has its own wine and cheese vending machine… because why wouldn't they encourage visitors to enjoy this setting as much as possible?
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Located near the centre of the village is St Peter und Paul, a baroque Catholic church. It was here, in 1634, in the Rococo-style church, that the villagers first made a historic pledge. In a turn of events that feel eerily resonant now, the black plague had come to the village and decimated almost 20% of the population in only a few months. In an attempt to turn the tide, the residents promised that they would perform a passion play – aka a dramatic retelling of the life, death, and resurrection of Jesus Christ – once every 10 years, if God spared the rest of the city. The first productions were performed in the church graveyard, just above the bodies of those taken by the disease, and – as the story goes – no one else died.
The latest staging of the Oberammergau Passion Play is running from May to October this year, having been delayed by two years because of the pandemic (Credit: Arno Declair)
Since those first performances, plenty of events have conspired to stop the plays, which are typically performed at the beginning of every decade, including the Franco-Prussian War, the Spanish Flu – and yes, Covid-19, with the 2020 production postponed until this year, when it is running as usual from May to October. Historically, it's experienced mixed support: in 1770 the Duke of Bavaria Maximilian III Joseph tried to ban it, claiming "the theatre stage is no place for the greatest secret of our holy religion". However, in 1900, entrepreneur Thomas Cook found such a value in the performance, he compelled the city to build a 4,400-seat theatre so that he could sell foreign audiences on the idea of seeing a five-hour play (with an additional three-hour dinner break) in a language they didn't speak, a move that effectively introduced tourism to the region.
A group effort
Now in its 388th year, the passion play influences nearly aspect of the life in the village. Nearly 2,000 of the Oberammergau's 5,000 residents take part both in front and behind the stage. Main actors commit to taking almost a year off work for rehearsals, a group trip to Israel, and the six-month play performance schedule. And every man commits to growing out his hair for the year leading up to the show, and keeps his shaggy do until it's cut during the wrap party. (Their hair is later displayed in ropes in the Oberammergau Museum, a building covered in blue denim costumes from 2000 and 2010 Passion Plays.)
As Frederik Mayet, one of the two actors alternating in the role of Jesus this year, says, all group sacrifices are in service of what they see as the greater good. They've been literally training for this their entire lives.
"The small ones grow into the into the passion play," he says. "The youngest ones are just a few months old on stage the first time. The first song in the passion play, when Jesus is ridding the donkey, that's a song that everyone learns in school. We sang it for the first time a few weeks ago [in rehearsals]. I had goosebumps. It's very emotional right now."
The entire cast of the passionspiel are amateurs. However, the production's 12 scenes feel well-polished. A barnyard's worth of animals crop up on stage, including the donkey that assists Jesus's first appearance. And every New Testament beat, including Jesus purging the temple, performing miracles, sitting for the last supper, and ultimately dying and rising again, plays out with a heart-breaking honesty. Between acts, Old Testament-inspired static tableaus, depicting scenes that are supposed to specifically prefigure events playing out in the main story, add a touch of surrealism. During large crowd scenes, younger actors fidget with their costumes and wiggle around stage, adding a touch of realism. (One must assume Biblical-era children didn't always recognize the gravity of what they were witnessing). But none of this distracts from the play's central theme. The play might be in German (with available manuscripts in English), but even if you don't speak the language the mission is clear: this is an act of passion.
Oberammergau is the most picturesque of Bavarian villages, and the passion play is at the heart of everything it does (Credit: Alamy)
Christian Stückl, the artistic director of Munich's People Theatre, who took charge of the passion play in 1990, and has directed it for the fourth time this year, says creating it is a very unique theatrical experience in some ways – but then ultimately, a show is a show.
"I like it very much to act with these amateurs here in Oberammergau," he says. "It's quite different if I work with professional actors in Munich. In Oberammergau, I have to go on stage and show you how to do it. Professional actors don't like if I go on stage and show them. But an amateur, he needs it. [But] in the end, it's not so different, because you can have bad professionals and good amateurs. It's very close together."
In his time at the helm, Stückl has also seen the play go through a number of notable administrative changes. In 1999 he successfully petitioned to remove the rule that all actors must be Catholic. (Although he calls the still-standing rule that you must have been born in the village or be a 20-year resident too restrictive, noting that two decades is too long to prove that you're a part of the city.) However, making adjustments to the actual production can be tricky when you're dealing with centuries of tradition.
We have a lot of trouble with Oberammergau because the younger generation likes to have a new play and the old generation holds on [to] the older passion plays – Christian Stückl
"We have a lot of trouble with Oberammergau because the younger generation likes to have a new play and the old generation holds on [to] the older passion plays," says Stückl. "Most tourist operators are like, 'no you have to do the same, like 10 years back, because my audience like to see the same play'."
Moving with the times
However, despite pushbacks, evolution has occurred. VIP guests throughout the years include Hitler, who unfortunately was a big fan. Because of that, Stückl felt it was important to ensure any potentially antisemitic readings of the material were squashed. With this in mind, the changes made include the addition of a menorah that now is placed on the table during the last supper, while at one point, Jesus holds up the Torah to the audience – all to emphasise that Jesus was Jewish.
Mayet hopes his depiction of Jesus is fitting for the times too. Much like when the play started, the world is in turmoil. If Passion Play's Jesus needs to shout in order to be heard, then so be it.
"We want to have a Jesus who is very confident in what he's saying," he says. "So someone that is very loud and shouting. A lot has changed in the last 12 years. We have a totally different world situation. The rich get richer and the poor get poorer. And we've had Covid in the last two years. In 2015 and then again this year we had the refugee crisis in Europe. So, there's a deep need for Jesus to be louder again."
It's understandable that this play, a once a decade rarity, has become a pilgrimage for both believers and those who simply appreciate an epic show. As audience members, we love seeing passion, but perhaps even more, we're drawn to stories of families. And while it's easy to visually trace physical genealogical similarities among the actors, the Oberammergau passion play is also the story of "chosen family" – of a group of people who share in deep love and support for each other despite not being biologically related. As local resident and performer Otto Huber (who laughs and says, "they tell me I'm 75" when asked his age), explains, it is that factor that has kept him participating year after year – something he'll continue as long as he's able.
The play covers all the major beats in the story of Jesus including, in this scene from the 1934 300th anniversary production, his entry into Jerusalem (Credit: Alamy)
"Oberammergau is an amazing place," he says. "It's so fantastic to look at Oberammergau with this variety in the evolution of art, of music, and of theatre. That's really wonderful. And we were thankful that we can live at this place. And the base of everything is a warm brotherhood. We have a very good family feeling for our neighbours. The ancestors of my mother came to the city before 1600. And while we haven't got the casting lists [from back then], we were always very much dedicated to the play."
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France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 29/07/2022 - 04:06Modified: 29/07/2022 - 11:04
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
BBC
"The idea was to recreate one of Italy's most iconic dishes – pasta."
A female pig's bladder is preferable to a male pig's bladder when cooking rigatoni cacio e pepe en vessie (cheese and pepper rigatoni pasta cooked inside a pig's bladder) – the signature dish of chef Riccardo Camanini. This is due to the "greater elasticity", Camanini explained. The use of a bladder as a cooking vessel means that the pasta is steamed rather than boiled, and is fully immersed in the other ingredients – the pecorino cheese, salt, pepper and extra virgin olive oil – while it's cooking. But it also means that the dish never tastes the same twice.
"The bladder is the constant imperfection," Camanini said. "Even if we just use female bladders, 35cm horizontal and 41cm vertical [the average size bladder Camanini uses], they're never the same. One might be deeper, or more elastic, or one may be six months older than another. The dish lives on that imperfection."
Before serving the cacio e pepe, the pasta-filled bladder is brought to the guest's table in a golden dish. It's then cut open from bottom to top to reveal the creamy rigatoni inside and send the scent of the pecorino wafting through the air.
One piece of rigatoni from each batch of pasta always goes back to the kitchen for Camanini to taste. "This is because it's always different," Camanini said. "And there's a joy in la repetition du geste (the repetition of a gesture). It's something which keeps the passion in an artisan job alive."
Camanini is the head chef and co-owner, along with his brother Giancarlo, of Lido 84. The restaurant opened in 2014 and earned a Michelin star six months later. As recently as July 2022, it was ranked the eighth best restaurant in the world on The World's 50 Best Restaurants list by a panel of culinary experts.
Lido 84 sits on an idyllic inlet on Lake Garda in Italy (Credit: Francesco Cancarini)
The restaurant sits on an idyllic inlet on Lake Garda, behind which lemon, olive, camphor and cypress trees layer into the mountains that steeply rise to the rugged peak of Monte Lavino. Lido 84's relaxed patio looks out over the lake, all the way to the region of Veneto. Inside, floor-to-ceiling windows treat guests to the same view.
Cacio e pepe is "one of the most traditional pastas from Rome", Camanini said. This was a key consideration when he was creating his version of the dish, and it's part of a wider trend in contemporary Italian cuisine that is taking Italian cuisine back to its roots.
"There is a new generation of Italian chefs who want to bring their heritage to their cuisine, and Riccardo Camanini is part of that," said Eleonor Cozella, author of Pasta Revolution and an academy chair at The World's 50 Best Restaurants. "Dry pasta has always been popular in Italy, but it wasn't used in haute cuisine until 12-15 years ago. It was something to feed the family – a poor ingredient. Now there is pride in it. There's a pasta revolution; a new knowledge of the history, of the production process and of different ways to cook it; in wine, tea or stock for example – or in a bladder."
The inspiration for Riccardo Camanini to cook the pasta in a pig's bladder originally came from Apicius, an ancient Roman text that includes the use of bladders in a variety of its (often essay-length) recipes. "That book influenced me a lot," Camanini said.
Lido 84 opened in 2014 and earned a Michelin star six months later (Credit: Francesco Cancarini)
Cooking en vessie means that the chef's work is done not at the stove, but on the chopping board. Once the ingredients are in the bladder and it's on the boil it's out of Camanini's hands. "The end result is more pungent and acidic," said Cozzella.
Camanini first witnessed cooking en vessie while working with Jean Louis Nomicos, Alan Ducasse's right-hand man, in Paris in the '90s. "I had the chance to make, and taste, la volaille de Brasse en vessie," he said. "It's a French plate from the 18th Century. The chef put a chicken into a pig's bladder – with truffle, foie gras, le Madère (Madeira wine) and other ingredients."
With his cacio e pepe, Camanini wanted to pay homage to this technique, rooted in Italian heritage.
"So, the idea was to recreate one of Italy's most iconic dishes – pasta," he said. "As an Italian, I represent pasta, and so I saw a challenge in creating a recipe from what Mr Apicius wrote." Dry pasta wouldn't have existed when Apicius lived, Camanini added. "It was only after 1200 CE, when commerce started from Sicily, that it became necessary," he said. "But it was fun to imagine Apicius cooking this dish."
The biggest difference between Camanini's cacio e pepe and la volaille de Brasse en vessie is the cost of the ingredients. Whereas the latter is an incredibly expensive dish, cacio e pepe is quite the opposite. It's a humble meal, with origins in the huts of shepherds outside Rome. Camanini has "brought a nobility to this traditional dish", said Cozzella, and crucially, a focus on the quality of those core ingredients.
Lido 84's pecorino cheese comes from the coastal plain of Maremma Laziale in the region of Lazio. Their grey salt comes from Guérande, in France's Pays de la Loire region. The black pepper is Sarawak, often considered among the finest in the world, from Borneo.
Camanini focuses on the quality of cacio e pepe's core ingredients such as pecorino (Credit: Sabinoparente/Getty Images)
"Eating the cacio e pepe is like a story, or a poem," said Camanini. "We are touched by these artisan suppliers we meet and their passion, and our food becomes a story we want to share."
Camini does not believe that a signature dish defines a chef. "I love each of my sons equally," he said of the options on his menu. But in many ways, his cacio e pepe en vessie – simple yet complex, indulgent yet sophisticated and deeply artisanal – describes the story of his life-long relationship to food.
Camanini was born in Sovere, near the lush Lake Iseo, a lesser-visited lake two-hour's drive from Lake Garda. "We didn't have roots in gastronomy," said Camanini, "but we did have roots in agriculture."
From an early age, Camanini learned the importance of homegrown produce.
"Every year on 2 January, our family of 12-15 people would sit down to eat osso di maiale (pork bones)," he recalled. "Each family would have one or two pigs which would be killed at the start of November to produce salami, after the first nebbia (fog) of winter or autumn."
Chef Riccardo Camanini is bringing ancient Italian recipes into the modern day (Credit: Lido Vannucchi)
The rest of the pig was also put to use – Camanini's uncle and grandfather would salt the bones and preserve them for a month, later boiling and cooking them with the skin, tail, snout and ear of the pig. "I was the only cousin who would eat it, with potatoes and spinach," Camanini laughed. "But food was important to us as a family, particularly when we all came together."
By the age of 17, Camanini was working in the kitchen of the legendary Italian Gualtiero Marchesi, the first Italian chef to be awarded three Michelin stars, at his restaurant Albereta in Erbusco. "I discovered my passion there," he said. He would later further that passion under Jean Louis Nomicos, Ducasse's protégé, known for his elegant French cuisine in Paris, which he describes as "Hollywood for gastronomy". Camanini would only leave when he was offered the role of head chef at Villa Fiordaliso on Lake Garda at 24. He would spend almost two decades there before opening his own restaurant nearby.
Marialuisa Iannuzzi is a food critic and journalist at Identitá Golose, an Italian cuisine magazine well known for their annual International Chef Congress, which recently hosted Camanini as a speaker.
"There was this period of pure fermentation, when Camanini was studying books, and going to France for apprenticeships whenever he had time off, in the winter," Iannuzzi said. "When he opened Lido 84, that's when he really emerged. That's the moment when he started to put into practice everything he had learned – this mix of history and all of his own experiences and studies. When you see a dish by Camanini on the plate, it seems comprehensible – but when you taste it, it's often completely different from what you expect. The complexity is in the taste and in the technique."
Spaghettoni with butter and yeast (Credit: Amelie Vincent)
For Giancarlo and Riccardo Camanini, opening a restaurant had been a long-term dream. "Then one day, in 2013, I received a call from a supplier in Gardone Riviera, who said Lido 84 was up for sale. I remembered the beauty of the place well," Camanani said. They opened on 21 March 2014.
"Every time you go to Lido 84, you'll get something different"
The eight years since have been a whirlwind of awards and acclaim. Ducasse described Camanini's spaghettoni with butter and yeast as the best pasta he'd ever tasted. His "84 hours and 11 minutes of Pastasciutta", pasta cooked for 84 hours but remaining al dente, is a revelation. "It's this focus on the ingredient, seeing the potential in a technique and always taking it to another level, that makes his cooking so interesting," said Iannuzzi. "Every time you go to Lido 84, you'll get something different."
His most famous dish remains the cacio e pepe en vessie, which has drawn international attention.
The dish harks back to his family traditions in Serone, draws on time spent in the kitchens of the world's best chefs in Paris, and was born from Roman heritage. At Lido 84, Riccardo Caminini is bringing pasta, and Italian cooking, into the era of modern cuisine.
Cacio e pepe en vessie is the signature dish of chef Riccardo Camanini (Credit: Giovanni Panarotto)
Cacio e Pepe en Vessie (serves 4)By Riccardo Camanini (Lido 84)
Ingredients:1 dehydrated pig's bladder300g of rigatoni pasta (Camanini recommends using Felicetti, which won't disintegrate during the cooking process)135g pecorino (aged black rind variety), grated90g extra virgin olive oil3g black pepper, freshly cracked12g salt (Camanini uses Guérande)
Instructions:
BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.
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BBC
Experts also say it's up to remote managers to communicate more effectively to eliminate any anxiety that can negatively affect staff
Anyone can suffer under the isolation of remote work – even for the least social people, spending workdays with only a webcam or messaging platform to contact people they once saw all the time can eventually take a toll. But this isolation can be particularly hard on one type of worker: the ‘overthinker’. These are individuals who tend to over-analyse events around and pertaining to them, and need reassurance that everything is OK.
Overthinking can happen in any environment that allows room for uncertainty, such as within social relationships or the workplace. But experts say remote work can make overthinking tendencies worse, because the lack of face-to-face communication among colleagues increases ambiguity and uncertainty – factors that can trigger overthinking spirals. (What did that one-line email mean? Am I getting fired during that afternoon Zoom?)
There are steps individuals can take to stave off these intrusive thoughts. But it's also up to managers to communicate better, so workers know how they’re doing – and aren’t left alone to wonder.
‘Need-to-know kind of people’
Psychologists say overthinkers obsessively worry about things that could go wrong.
In one sense, being an overthinker can be a good thing. "Overthinkers tend to be super conscientious people, they tend to be highly responsible individuals and they tend to be a little perfectionistic," says Craig Sawchuk, psychologist at the Mayo Clinic, one of the largest medical-research organisations in the US. "They care about their work, and really want to do well." They also tend to be "highly emotionally attuned”, says Jeffrey Sanchez-Burks, behavioural scientist at the Ross School of Business, University of Michigan, US.
That's why overthinkers can be a boon to the workplace. They're diligent, hard-working and aware of others' feelings; since they spend so much time thinking about their performance and where they stand with people, they can be engaged and dedicated team members. "That is a real strength," says Sawchuk.
But once anxiety takes hold, those strengths can become weaknesses (and rumination specifically can even lead to detrimental effects on mental and physical health, studies show).
Sawchuk says that when overthinkers start to worry, they tend to take one of two paths: they either disengage from the situation, or over-engage and constantly seek reassurance that their fear is unfounded. Overthinkers "are very much 'need-to-know' kind of people", and when they’re worried about something or feel that a situation is unclear, desire 100% confirmation that everything is OK. "The biggest source of gasoline that anxiety kind of feeds off of is this uncertainty," he says.
Since remote workers are siloed at home, more goes unseen and unheard throughout the workday, which increases uncertainty and, potentially, anxiety (Credit: Getty Images)
An example of overthinking in the workplace could be sitting across from a colleague, noticing their sour expression and worrying that it relates to them, or worrying that they're working harder than they are. That may not be the case at all, though – "maybe they're on their computer playing Solitaire", says Melanie Brucks, assistant professor of business marketing at Columbia Business School, New York, US.
When overthinkers obsess over these thoughts, they're "not doing this to feel good – they're doing this to feel less bad," says Sawchuk. And even if workers get the temporary reassurance they need – like reaching out to that sour-faced boss to check their temperature – “then the doubt comes back in: 'were they just being nice to me'? Or 'now they probably think I'm weird because I reached out and was trying to get clarification'".
The remote-work complication
When the workforce moved from in-office to remote during the pandemic, overthinkers lost many of the little things that could quell their worries. In a physical workplace, overthinkers can more easily observe body language cues, or lean over a desk to ask a colleague a question when they feel unsure about a situation. But remote work away these outlets.
Sanchez-Burks says that overthinkers "might be struggling the most" in the remote-work era, since they "rely a lot on that context". Working remotely increases ambiguity; so much goes unseen and unheard during a typical remote workday, like who’s meeting whom, the projects others are working on, what colleagues are talking to the boss about. For an overthinking worker feeling worried, this can lead to a "rumination loop" where they might be "re-reading email exchanges over and over and over again" to decode the subtext, explains Sawchuk. Or if a manager perhaps innocently forgets to add them to a Zoom invite, they start thinking the worst.
Relying on email and chats can make the problem worse. “Text is a really impoverished form of communication,” says Sanchez-Burks. He says that when it comes to digital communications, the gap between what people mean and how others interpret the message can be substantial. So, when an email might feel a touch terse, this can trigger rumination.
In the office, that overthinking cycle might be curtailed by a quick chat. "Maybe we're feeling a little bit anxious, but then we run into [that person] at the water cooler, or on the way to the bathroom. And we have that moment, or that smile, or 'how are you doing?', and you can sense the warmth," says Brucks. In the work-from-home world, that isn’t easy.
Of course, while remote work can exacerbate overthinking tendencies, working in person isn't a panacea for these noxious thoughts. There are still plenty of ambiguous scenarios in the office that can trigger overthinking spirals. But remote work, with its increased ambiguity, can trigger overthinking.‘Short circuiting’ intrusive thoughts
No matter whether it happens remotely or in person, overthinking can take a toll on worker wellbeing. Cycles of negative thinking and worrying about potentially bad outcomes can be a gateway to maladaptive coping mechanisms including substance abuse; plus, one study of more than 32,000 participants in 172 countries showed that brooding too much on negative events is the biggest predictor of depression and stress.
But there are things overthinkers can do to break free of the obsessive thoughts.
When someone is stuck in an overthinking loop, taking a step back and looking at the situation objectively to "short circuit" the intrusive thought patterns can help, says Sawchuk. He suggests people write down their doubts and fears about the situation, and asking, "What's a different way of looking at this? What's a less bad way this could go? Do I feel this to be true, or do I know this to be true? Do I have any objective evidence to support this?" The goal here, he says, is "challenging those thoughts" that trigger overthinking.
With remote work, workers can schedule more informal check-ins with bosses and colleagues; creating windows to facilitate more contextualised communications (like a phone or video call), to help get a better read of the other person's mood and reduce anxiety-producing ambiguity.
But experts also say it's up to remote managers to communicate more effectively to eliminate any anxiety that can negatively affect staff. "Even before the pandemic, managers overestimated how clear they are and overestimated how much they communicate," says Sanchez-Burks. He says if managers aren't checking in more with workers – especially while remote – it can lead to workers having those gnawing feelings of being out of the loop. Managers need to actually "over-communicate in order to communicate just sufficiently enough", says Sanchez-Burks.
There is also room for improvement in terms of how people communicate in text, says Brucks; now is time to change our norms and “infuse [text-based communication] with more information and reduce the ambiguity". Not only should remote teams communicate more frequently, but in a way that's more informative than brusque one-line emails. (Studies show that even emoji can help with this.)
Ultimately, though, while communication can always be improved, overthinkers need to come to a place where they can make peace with ambiguity – especially lately. "One of the consequences" or remote work, says Sawchuk, "is that we also introduced more uncertainty into the mix."
France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
Presented by
Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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Cuban fuel depot fire spreads to third tank
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A third fuel tank has been consumed by flames at a fuel depot in Cuba.
The site, located near the city of Matanzas, has been on fire since lightning struck the area during a storm on Friday.
Cuban officials say one firefighter has died and dozens of people have been injured by the blaze.
Local authorities have warned nearby residents to wear face masks when outside and avoid rain as it may contain toxic substances.
France24 - World
Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent
Presented by
Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19
African Development Bank
Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.
The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.
The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.
Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:
- Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
- Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
- 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
- From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
- Africa receives only 3% of total global climate finance flows.
Africa must successfully carry out its energy transition because:
- The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
- Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
- 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
- 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
- To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.
Climate justice
The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”
Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt.
AfDB, a pioneering role
The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.
On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.
Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia.
Ghana goes solar
On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.
The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.
Nothing but water
By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.
The shoes that never wear out
Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.
Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts
Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en
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The Mediterranean is changing, and our only solution is to adapt – Jamila Ben Souissi
In October 2014, Lotfi Radaoui was travelling the shallow sandy waters near Ghannouch, a small coastal town in the Gabes Gulf in Tunisia, with a group of local fishermen. Traversing the beds of seagrass and algae, the fishermen made an unusual catch.
Tangled in their net was a species of crab, Portunus pelagicus or blue crab, that wasn't native to the region. More remarkable still, was that the fishermen didn't find just one blue crab – their nets had captured 24 of them.
Radaoui, at the time researcher at the Faculty of Science of Tunis at the University of Tunis El Manar, noted the discovery with interest. Little did he know, however, that a year later this non-native, or alien species would become a national curse.
Soon after, the blue crab population exploded. Hakim Gribaa, a fisherman on the island of Djerba, remembers it as if it were yesterday. "It was panic stations," says Gribaa. "The crab represented almost 70% of my fishing catches and I did not know what to do with it."
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The blue crabs were prolific, reproducing up to four times a year with litters of 100,000 per female. This crustacean is "very aggressive", says Gribaa – it destroys nets, and nips fishermen and other fish. The terror the crabs caused was such that they became known locally as "Daesh", the Arabic acronym for the group calling itself Islamic State.
At first, the fisherfolk's livelihoods were overturned. "We were clueless," says Fethi Naloufi, a fishing engineer and head of the Interprofessional Group of Fishery Products in Zarzis, a public organisation responsible for promoting fisheries and aquaculture in Tunisia. Even disposing of the crab bycatch became a challenge. "They remained piled up in the port, or they were thrown back into the sea," says Naloufi.
The blue crab has upended Tunisia's fishing industry in more ways than one. But after the initial shock, it has now become one of the region's most sought-after seafoods.
The blue crab is native to warmer shores, but its population has exploded in the Mediterranean in recent years (Credit: Getty Images)
The blue crab originates in Indo-Pacific waters and reached the Mediterranean Sea in 1898, around a decade after the Suez Canal opened. Since then, the crustacean has been recorded in various areas in the Mediterranean, from the Levantine basin up through Sicily, spreading according to environmental conditions, its migration capacity and shipping activities.
"As for many invasive species, the proliferation of the blue crab has intensified with the warming of surface waters due to climate change, and with the increase of maritime traffic," says Jamila Ben Souissi, a researcher on biodiversity and climate change in the Mediterranean and member of the Mediterranean Science Commission.
Indeed, the blue crab is far from alone in making the journey to the Mediterranean. The rabbitfish (Siganus rivulatus and Siganus luridus), is another particularly successful new entrant. These fish devour the vegetation that provides habitat to native species, decreasing native vegetation cover – mostly canopy algae – by as much as 65% in Greece and Turkey.
"Given that rabbitfish are a tropical species generally confined to warm waters, we think that their expansion is linked to [ocean] warming," says Adrianna Verges, a researcher on the ecological impacts of climate change at the University of New South Wales in Sydney and an author of the Greek and Turkish survey. "In our study, we found that large populations of rabbitfish are confined to the warmer eastern parts of the Mediterranean."
Another new entrant to the Mediterranean is of even greater concern. Sometimes considered the single most damaging invasive species known to science, the lionfish (Pterois miles) is a highly aggressive fish sporting fierce venomous spines. Well established in southern and eastern areas of the Mediterranean Sea, it is now heading west and north towards the Aegean and Ionian seas. The lionfish eats large quantities of small native fish and crustaceans, and its stomach can expand up to 30 times its original volume to accommodate them.
Experiences from other parts of the world show how much damage it can do: in the Bahamas, it was responsible for a 65% reduction in its prey biomass in just two years. In the French West Indies, the cost of this invasion is estimated at more than €10m ($10.2m/£8.4m) a year through damage to the fishing and tourism industries. A recent stomach-contents analysis in Mediterranean lionfish revealed that 95% of their prey were ecologically and economically significant native fish.
The lionfish is native to the Pacific Ocean, but this vigorous fish has become invasive in many parts of the world (Credit: Alamy)
Overall, the Mediterranean Sea is the most invaded in the world, with 986 alien species listed by WWF in 2021, of which 10% are categorised as "invasive" – meaning they are likely to cause economic or environmental harm.
"In recent decades, there has been an explosion in the numbers of alien species establishing themselves across the basin, with catastrophic consequences for native biodiversity – interaction with the new arrivals is completely disrupting stable ecosystems," write the authors of the WWF report.
The connectivity of the Mediterranean to other oceans is part of the challenge. Most of these invasive species come from the Red Sea or Indian Ocean and reach the Mediterranean via the Suez Canal.
"The Mediterranean is changing very quickly," says the Mediterranean Science Commission's Ben Souissi. The blue crab larvae require an optimal rearing condition under a constant water temperature at 30C (86F). Temperatures in the Mediterranean are going up 20% faster than the global average, with sea level rise expected to exceed 1m (3.3ft) by 2100.
Rising temperatures mean that arrivals from warmer oceans can survive in increasingly large areas of the Mediterranean, where just a few decades ago the waters would have been too cold for them. Where native species are already under pressure from intensive fishing, invasive species can expand all the more readily.
Invaders become assets
"The Mediterranean is changing, and our only solution is to adapt," says Ben Souissi. Climate change means it will likely be impossible to stop the continued spread of destructive invaders across the Mediterranean. But in a region where so much depends on healthy ecosystems, there is an urgent need to act.
The blue crab has impacted the native ecosystem in Tunisian waters, and is now a dominant species (Credit: Aida Delpuech)
Today, as the blue crab is a dominant species in the Tunisian south, this invasive predator has become a valuable asset, and fisherfolk have learned to live with it in their traps.
The emissions from travel it took to report this story were 179kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.
In the last four years, with the help of public subsidies, they have created an entire value chain out of the new arrivals. They've figured out how to process and package the crabs in more than 30 factories and market it for export worldwide.
"At first, the blue crab market did not exist in Tunisia," says Samia Lamine, the coordinator for the coastal resilience project in the port of Ajim at Djerba island, funded by the United Nations' Special Climate Change Fund and the UNDP. "People were afraid of it."
But it didn't take long for local people to adjust. While waiting for the government to react and launch a national strategy, "we organised to enable fishermen to sell their hauls to nearby factories," says Naloufi of Tunisia's Interprofessional Group of Fishery Products.
Fisherfolk, the UNDP and Tunisian government agencies launched programmes to train fishermen to harvest blue crab. "We had to invent new ways of fishing, starting with the traps," says Lamine. After trying several designs, the fishermen of Ajim settled on a traditional cylindrical trap with a greater number of entrances to accommodate the crab.
After a bumpy start, Tunisian fisheries have adapted to harvest blue crab and export to countries where it is considered a delicacy (Credit: Aida Delpuech)
A few blocks away from the port of Ajim, a new crab processing plant, Bena Pesca, opened towards the end of 2021. "We understood that there was a real need from the emerging blue crab market in Tunisia," says Mourad Ben Ayed, the manager. For now, the domestic market doesn't have much of a taste for the crab. "Everything we pack here is sent abroad. For the moment, our best customers are Koreans."
In 2021, exports of Tunisian blue crab reached 7,600 tonnes, worth 75.6 million dinars ($24m/£19.8m) – twice as much as in 2020, according to the Zarzis interprofessional grouping of fishery products. The Asian market is the top customer of Tunisian blue crab, but the crabs are also sought after in Italy, Spain, the United States and Persian Gulf countries.
Meanwhile in Cyprus, reported as the first EU state affected by invasive species that have travelled the Suez Canal, there are similar projects to deal with the surge in lionfish over the past decade. One, the RelionMed-Life project launched in 2017, aims to make Cyprus the "first line of defence" against the invasion of this species in the Mediterranean, by exploring and creating its local commercial uses.
Local restaurants have started incorporating the lionfish on their menus, while its soft and colourful fins are also used to create jewellery and other artwork, providing an income for fishermen, divers, restaurants, jewellery shops and the local tourism industry.
The rabbitfish, meanwhile, has become quite an important commercial fish in several regions in the Mediterranean, "where they are very popular and highly prized", says Verges of University of New South Wales.
The blue crab is a resilient species prized in many parts of the world – as it now is in Tunisian fisheries too (Credit: Alamy)
It takes a concerted effort, quick thinking and adaptability to turn an invasive species into an opportunity, but in some Mediterranean communities it seems to be working. "We have observed a notable decrease in their numbers. This is also confirmed by the fishermen," says Marouene Bdioui, a researcher at the Tunisian National Institute of Marine Science and Technology. According to his research, the average blue crab catch tripled in 2020 compared with 2018.
"We have mobilised in an effort of resilience and adaptation. It is now necessary that this becomes sustainable," he says. To do so, he believes fishing should remain artisanal to protect small-scale fishermen, the most vulnerable to climate change.
In the long term, it remains to be seen whether the new industries springing up to make use of invasive species will be enough to rebalance ecosystems and improve biodiversity. With climate change and extensive shipping, the native ecosystems of the Mediterranean are under pressure from many different sides. But in the short term, such projects are a lifeline to the local fishing communities.
"Today, the blue crab is our primary source of income," says Hakim Gribaa, the fisherman at Djerba island, Tunisia. "We want it to stay."
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BBC
There is no standard way of negating a sentence. Indeed, the language has few words implying anything negative
Through the winter mist of the hills of the Terai, in lowland Nepal, 18-year-old Hima Kusunda emerges from the school's boarding house, snug in a pink hooded sweatshirt.
Hima is one of the last remaining Kusunda, a tiny indigenous group now scattered across central western Nepal. Their language, also called Kusunda, is unique: it is believed by linguists to be unrelated to any other language in the world. Scholars still aren't sure how it originated. And it has a variety of unusual elements, including lacking any standard way of negating a sentence, words for "yes" or "no", any words for direction, or even a set grammatical structure.
According to the latest Nepali census data from 2011, there are 273 Kusunda remaining. But only one woman, 48-year-old Kamala Khatri, is known to be fluent.
Hima Kusunda attends a boarding school where she is also learning her native language (Credit: Eileen McDougall)
The Kusunda are highly marginalised and impoverished within Nepali society. Today, most live in west Nepal's Dang district, a sleepy region of yellow mustard fields and misty, wooded hills. It is here the Language Commission of Nepal has been running Kusunda classes since 2019 in an effort to preserve the language. In the last decade, as the government of Nepal has launched schemes to help Nepal's indigenous groups, it has also begun paying for Hima and other Kusunda children from remote areas to board at Mahindra High School in Dang – sometimes as much as a 10-hour drive away – where they are also being taught their native language.
Hima, originally from the rural Pyuthan district bordering Dang, has been learning Kusunda for two years. She now is able to speak it at a basic level. "Before coming to school in Dang, I didn't know any Kusunda language," she says. "But I am proud to know Kusunda now, even though I didn't learn it from birth.
"I used to listen to other [ethnic groups], like Tharus and Magars, speaking their language, and wonder what it would be like to converse in my mother tongue. I think it is very important for me, and others, to protect this language."
A language on the brink
Originally semi-nomadic, the Kusunda lived in the jungles of west Nepal until the middle of the 20th Century, hunting birds and monitor lizards, and trading yams and meat for rice and flour in nearby towns. While they are now settled in villages, they still call themselves the Ban Rajas, or kings of the forest.
But as Nepal's population grew and farming increasingly fragmented the jungles, pressure on the Kusundas' homeland increased. Then, in the 1950s, the government nationalised great swathes of forests, presenting further obstacles to their nomadic life.
The Kusunda were forced to settle, turning to jobs in labouring and agriculture. Low numbers in the group and the disparate nature of their population meant they mostly married neighbouring ethnic groups. Almost all stopped speaking their language.
For the Kusunda people, losing their language means losing a link to their past, and to their identity.
From a linguistic point of view, it is a loss in other ways, too.
Madhav Pokharel, emeritus professor of linguistics at Tribhuvan University in Kathmandu, has been overseeing the documentation of the Kusunda language over the last 15 years. He explains that several studies have attempted to link it with other language isolates, such as Burushaski from north Pakistan and Nihali from India. But all have failed to find any robust conclusions.
Once nomadic, most Kusunda today live in the Dang district of west Nepal (Credit: Eileen McDougall)
Currently, linguistic researchers believe Kusunda is a survivor of an ancient aboriginal language spoken across the sub-Himalayan regions before the arrival of the Tibetan-Burman and Indo-Aryan tribes.
"We can trace all other language groups in Nepal to people coming from outside Nepal," says Pokharel. "It is only Kusunda whose origins we don't know."
Alongside its mysterious beginnings, linguists have noted Kusunda's many rare elements. Bhojraj Gautam, a linguist with in-depth knowledge of Kusunda, describes one of the most peculiar: there is no standard way of negating a sentence. Indeed, the language has few words implying anything negative. Instead, context is used to convey the exact meaning. If you want to say "I don't want tea", for example, you might use the verb to drink, but in an adjusted form which indicates a very low probability – synonymous with the speaker's desire – of the drinking of tea.
Kusunda also has no words for absolute directions, such as left or right, with the speaker using relative phrases such as "to this side" and "to that side" instead.
Meanwhile, linguists say Kusunda does not have the set grammatical rules or structures found in most languages. Instead, phrases must be interpreted relative to the speaker. For example, actions are not divided into past and present. When saying "I saw a bird" compared to "I will see a bird", a Kusunda speaker might indicate the past action not by tense, but by describing it as an experience directly related to the speaker. Meanwhile, the future action would remain general and not associated to any subject.
Ironically, these rare qualities – a large part of what makes Kusunda so fascinating to linguists – are partly why it has struggled to continue.
Kamala Khatri, Kusunda's last fluent speaker, clasps a glass of hot water in Ghorahi's only coffee shop. She did not teach the Kusunda language to her own children, she says. "I thought they should learn Nepali because it is useful," she explains. "People would make fun of our language, and say it wasn't normal. Kusunda speakers faced a lot of stigma. But now I feel regretful that I can't converse with my own children in our own language."
Kamala Khatri is the last fluent speaker of Kusunda (Credit: Eileen McDougall)
Khatri is now working with the Language Commission, teaching Kusunda in Ghorahi to 10 community members. "If we can regularly practise, speak, sing our songs, then we might be able to keep our language alive," she says.
In Pokharel's view, collaborative learning among the remaining Kusunda is the key to the preservation of the language. He also emphasises the importance of the Kusunda speakers being in the environments in which they grew up to help stimulate their memories. "If we can bring all the Kusunda to the same place, in the habitat which they claim, then one Kusunda would tell his stories to another Kusunda, and this would revive their memories," Pokharel says.
Modern technology is also being employed in the current revitalisation efforts. NowHere Media, a Berlin-based media studio, has been working with the Kusunda to assist them in documenting their language, culture and traditions. Most notably, NowHere has produced a virtual reality documentary which uses 3D animation to depict the Kusundas' nomadic life as hunter-gatherers. NowHere co-founder Gayatri Parameswaran explains that the viewers, wearing headsets, are absorbed into this environment, and must learn and speak words in Kusunda to interact with the story and continue with the narrative. The overall aim, Parameswaran explains, is to create a digital archive that would be available to future generations.
Preservation of the Kusunda language, however, is only part of the story. According to Dhan Bahadur Kusunda, the chairman of the Nepal Kusunda Development Society, most Kusunda live below the poverty line, with no land rights, and work as labourers or porters. "Economically, socially, and in terms of health and education, the Kusunda are very disadvantaged," Kusunda says.
This is where raising awareness of the Kusunda language itself could help: it is an effective way of drawing attention to the Kusunda's marginalisation, says Lok Bahadur Lopchan, the secretary of the Language Commission. "Other language revitalisation projects in Nepal have been with communities that are much better off than the Kusunda," Lopchan says. "For these groups, language preservation it is just a sentimental idea. It doesn't bring them any other tangible benefits."
"The Kusunda however, are very marginalised and therefore it is more important to build a profile as a language speaking community."
Others agree. "If the Kusunda don't have their language, there is nothing to distinguish them from all the other marginalised groups in Nepal. The language is giving them an identity, and drawing the attention of the government," says Lopchan.
A student practises Kusunda at Mahindra High School (Credit: Eileen McDougall)
With the help of researchers including post-doctoral fellow at University of London Tim Bodt, the Kusunda are now asking for a piece of land for an "ekikrit basti", or unified settlement, where all the Kusunda would live. Bodt and his Nepali research partner, Uday Raj Aaley, are currently looking for funding for a feasibility study for this new settlement.
According to Bodt, this settlement would not only secure the community's land rights and provide a health centre and school – it would also bring the group together, giving them the opportunity to learn and converse in their language.
Revitalised language, revitalised wellbeing
There are other potential benefits of revitalising the Kusunda language, too.
There is a growing body of research that has found indigenous language revitalisation associated with higher indicators of physical and mental wellbeing. Studies have found indigenous language use in North America to correlate with lower rates of cigarette use in the population, higher levels of physical and mental wellness indicators and lower levels of diabetes, for example.
Language shift is often associated with historical trauma from colonisation or oppression, and with loss of self-worth – Julia Sallabank
Meanwhile, a study in British Columbia, Canada found that youth suicide was six times higher in indigenous communities where less than 50% of the members were conversationally fluent in their native language. In aboriginal and Torres Strait communities of Australia, indigenous language speakers exhibit lower rates of binge drinking and illegal drug use.
"Language shift is often associated with historical trauma from colonisation or oppression, and with loss of self-worth," says Julia Sallabank, professor of language policy and revitalisation at University of London. "So we can try to turn this round: reclaiming one's language and cultural identity can be empowering, at both personal and community level."
Back in Dang, one Kusunda member feels that way is 18-year-old Hima.
"I think I can take this language forward," she says. "If we can regularly speak and practice Kusunda, then we can keep the language alive. It's about having interest in our language and pride in our identity."
In the future, she says, she knows what she wants to do as a career: become a language teacher and teach Kusunda.
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BBC
Fast food giant Domino's pulls out of the birthplace of pizza
By Peter HoskinsBusiness reporter
Domino's Pizza's last stores in Italy have been closed after the firm that operated its outlets in the country filed for bankruptcy, reports say.
Franchise holder ePizza SpA was hit by the pandemic, according to Bloomberg, which first reported the story.
Domino's had struggled to win over customers in the birthplace of pizza since launching there in 2015.
News of the fast food giant's exit from the country was celebrated by some social media users.
EPizza SpA first filed for bankruptcy in early April after it was impacted by coronavirus restrictions.
"The Covid-19 pandemic and subsequent and prolonged restrictions from a financial point of view have seriously damaged ePizza," the company said.
The company also said it faced increasing competition as traditional restaurants started using delivery apps.
As part of the bankruptcy process the firm was granted protection from its creditors for 90 days. However, that protection came to an end last month.
The Italian firm had already been scaling back the business from its peak in 2020, while deliveries stopped from the end of July.
As of 2020, the company directly managed 23 outlets in Italy and another six stores were run through sub-franchising, according to the bankruptcy documents.
In comparison, the UK and Ireland has more than 1,200 stores, making it the biggest Domino's market in Europe.
The world's largest pizza chain has more than 18,300 stores in over 90 international markets globally, most of which are run as franchisees.
When it entered Italy seven years ago Domino's aimed to stand out from the country's traditional pizza makers with a comprehensive home delivery service and a distinctive menu including US-style toppings like pineapple.
However, it faced increasingly stiff competition during the pandemic as local restaurants signed up to food delivery platforms like Deliveroo and Just Eat.
News that Domino's was leaving the home of pizza was cheered by some social media users.
"I've always wondered how Domino's could survive in New Jersey, let alone Italy," journalist Dave Jamieson tweeted.
Another Twitter user, Alicia Smith, remarked that opening Domino's in Italy is like trying to sell snow in the North Pole.
Domino's Pizza and ePizza SpA did not immediately respond to BBC requests for comment.
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BBC
Issey Miyake's fashion in pictures
Issey Miyake has died aged 84, leaving behind a legacy of revolutionary fashion design.
Born in Hiroshima in Japan in 1938, Miyake was just seven years old when the city was devastated by an atomic bomb dropped by the United States. His mother died of radiation exposure three years later.
Miyake was known to work with traditional and modern fashion techniques and pioneered the use of different materials in his creations.
He built a global fashion brand, which included designing Steve Jobs' famous black turtleneck jumpers.
Here's a look back at some images showcasing his designs during his long career.
All photographs subject to copyright.
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BBC
Are we falling in love with robots?
By Michael DempseyTechnology of Business reporter
It's a fiercely hot afternoon in Milton Keynes and I'm chasing a small orange flag as it waggles just above a line of low garden walls. The flag is attached to a white robot with six wheels and I'm relieved to see that it's slowing down to a halt.
Cristiane Bonifacio has just extracted a large chocolate bar from the robot that has rolled up outside her home. Ms Bonifacio is in a hurry and has to dash back indoors for a work Zoom call, but she's got just enough time to express her affection for the robot delivery service that sends these machines scuttling along her local pavements.
"I love the robots. Sometimes you find one that's got stuck so you help it and it says 'thank you'."
The robot delivery service from Starship Technologies was launched in Milton Keynes four years ago and has been steadily expanding ever since, with further towns added just last month.
After decades of playing the villain in science fiction, robots are now part of life in many towns and people haven't just embraced them, they rush to assist them. What is going on?
Amber Case is an Oregon-based specialist in human-robot interaction and the way technology changes everyday life. "In the movies robots are always a technology that's attacking us. But the delivery robots wait for us and we use them."
She thinks occasions when a robot hits an obstacle and requires help from a passer-by are a crucial part of the human-robot relationship. "Technology can be adorable if it needs our assistance. We like a robot that needs us a bit, and when we help the robot it creates a bond."
Curiously, Ms Case is critical of the Starship Technologies delivery robots that pepper the pavements of Milton Keynes.
They are battery-powered, summoned and opened by an app, equipped with sensors to detect pedestrians and armed with a speaker. This allows a remote human operator to address people observed through on-board video cameras.
Yet this arsenal of tech is not being applied correctly, she says. "I feel they are automating the wrong part of the journey. Humans are really good at negotiating terrain and finding a particular house. Is this just a fetish for automating things?"
Despite these reservations she concedes that "the Starship team have gone about it the right way, understanding how to make sure it's not scary, but cute. It seems they think more about the design than some robot makers and a well-designed robot is more likely to succeed."
The design element of the Starship robot chimes with the public. Victoria Butterworth recalls that the robots were one reason she moved to Milton Keynes.
"They caught my attention, they're so quirky and original."
She adds that "of course there were lots of other reasons to move here", but the robots came to play an important part in her life when her dachshund developed disc displacement and needed constant attention.
The robots allowed her to care for the dog without leaving her home to shop. "They were a real godsend when the dog was ill."
The human-robot bond emerging in Milton Keynes has banished the stereotype of a menacing robot, she says.
"When you see one you don't get that science-fiction emotion of 'Oh No! It's a robot!' It's more like a cute little character you see on the street. It makes your walk more colourful."
Andy Curtis, Starship's UK operations manager who is in charge of 180 robots in Milton Keynes, talks about each machine operating in a "bubble of awareness" that allows it to alert people to its presence and offer thanks if they assist it. "It's designed to be cute, not to be invasive."
This gentle demeanour is more than incidental. It pays off, says Mr Curtis. "People will jump in if a robot struggles on a difficult surface and it plays back a thank you message."
More technology of business:
In Starship's native Estonia, pedestrians come to the rescue when robots encounter snow and ice on the streets of Tallinn, pulling them onto the pavement to be repaid with that popular voice of thanks.
Adam Rang, a businessman in Tallinn, confesses to being excited by the robots. But it's not an emotion his two-year-old son shares. "I point them out to him but he doesn't care. He's more interested in buses. It shows how normal they are to people born today, even though we've been waiting all our lives for robots like the ones promised in science fiction."
He adds that drivers in Tallinn are accustomed to halting at pedestrian crossings to let the robots pass over, even though Estonian traffic law does not afford them pedestrian rights.
He believes that part of our affection for the robots stems from disappointment with a promised future that didn't appear. "A lot of science fiction predictions didn't work out. But the robots give us the future we were promised."
Back in Milton Keynes the robots queue up outside Moores Fish & Chips on a Friday night. Co-owner Johnny Pereira explains why this mix of traditional and hi-tech has proved a hit with his regular customers and bedded in with the locals.
"Parents like to order robot-delivered fish and chips for the family, it's popular with kids. It's definitely increased business. But I can spot when customers sitting outside are new to Milton Keynes - they stare at the robots! People who live here are used to them."
At the local robot hub beside a mini-supermarket the little machines line up on the pavement, waiting for their next order.
Stephanie Daniels and her son, Noah, have dropped by and they too are impressed by robotic good manners. "I like it, they're very innovative, they have very good sensors. They're very cool and very weird at the same time. And they say 'Thank you!'"
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BBC
The plans for giant seaweed farms in European waters
By Tristen TaylorBusiness reporter, Netherlands
At a testing site way off the Dutch coast a breakthrough was made this summer.
Some 12km (7.5 miles) out at sea, a converted fishing boat mechanically harvested a batch of farmed seaweed.
The kelp had been grown on netting hanging below a 50m (164ft) long plastic tube that was floating on the water, held in place by buoys and two anchors on the seafloor.
The boat was positioned alongside, and an 8m tall, electric-powered cutting arm was moved into the water. It pulled up the tubing and sliced the long strands of seaweed from the 2m wide net. The seaweed was then automatically bagged-up, and dropped onto the deck.
North Sea Farmers, the consortium behind the test, says it was the world's first mechanical harvest of an offshore (some distance from the coast) seaweed farm.
Eef Brouwers, North Sea Farmers' manager for farming and technology, says that the successful harvest was "an important first step" towards the large-scale cultivation of commercial seaweed farms in the North Sea.
North Sea Farmers has almost 100 members including food and consumer goods giant, Unilever, and energy firm Shell. They hope to dramatically increase Europe's production of farmed seaweed over the next decade.
Currently global seaweed production is dominated by Asia, and particularly China. The total worldwide harvest in 2019 was 35.8 million tonnes, and of that amount 97% came from Asia, with more than half from Chinese waters.
By contrast, Europe produced just 287,033 tonnes that year, or 0.8% of the global total, with almost all of this being the harvesting of wild stocks.
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
While most of us don't give seaweed much thought, it is an increasingly sought after crop. Its uses ranging from a human food and additive, to animal feed, land fertilizer, an ingredient in cosmetics, as a form of bio-packaging in place of plastic, as a biofuel, and to absorb carbon dioxide.
There are thousands of different types of seaweed around the world, but seven are harvested more than most. These include kelp and pyropia. The latter is used to make nori, the dried Japanese seaweed sheets that wrap rolled sushi.
The seaweed industry was worth $40bn in 2020, according to one report. However, the same study predicts that this will soar to $95bn by 2027.
Given those figures, it is not surprising that European producers wish to start farming seaweed at significant scale.
Seaweed for Europe, another trade group for seaweed producers, wants the European Union to produce eight million tonnes of farmed seaweed by 2030. Adrian Vincent, an associate at the organisation, says this goal is "ambitious but completely achievable".
What will greatly help is that the target is being backed by the European Commission. A spokesman for Brussels added that the EU is already giving financial support of €273m ($277m; £228m) to seaweed projects, a figure "that is expected to grow".
Meanwhile, the Dutch government is proposing setting aside 400 sq km (154 sq miles) of its territorial waters in the North Sea for large-scale seaweed cultivation. Germany and the Republic of Ireland are also at the forefront of developments. In the UK, which of course is no longer in the European Union, Scotland is leading the way.
Dutch firm The Seaweed Company is now farming kelp off the west coast of Ireland, plus in Moroccan and Indian waters, and in its home country.
"We are seaweed pioneers," says Joost Wouters, the firm's founder. "Scale and speed is our mission. To be sustainable from the financial, social and ecological side, you need a lot of seaweed."
Located above the picturesque Mulroy Bay in County Donegal, the company's Irish processing facility consists of a barn where harvested seaweed is shredded and then dried in in the firm's specially-designed own machine.
Mr Wouters refuses to allow the dryer and mechanical cutters to be photographed, wanting to protect the company's technology from rivals.
In order to farm seaweed, the company first has to cultivate spores in a laboratory, which are then placed on ropes in hatcheries. Once the seaweed starts to grow, the lines are moved to the open ocean. Harvest takes place just a few months later.
"That's the beauty of it," he says. "You don't need land, fresh water or fertiliser. That's why so many people are now seeing interesting opportunities in algae."
Lucy Watson, the development executive at Ireland's Seafood Development Agency, says that the country has "good sites [for farming seaweed], well informed industry players, and R&D capacity". She adds: "There are no negative environmental impacts of farming seaweeds per se."
Others are not convinced, such as Marc-Philippe Buckhout from Seas At Risk. The group is a coalition of more than 30 European environmental organisations working to protect Europe's seas and the wider oceans.
He fears that seaweed has become the new green hype, with potentially negative repercussions, such as crowding out other sea organisms.
"Large scale farms might be the industry's preferred way forward," he says, "but we would definitely favour smaller operations that are set in the sort of carrying capacity of the area that they're situated in."
Reinier Nauta, a specialist seaweed researcher at Wageningen University in the Netherlands, shares these concerns. "One of the most important questions is the impact of algae cultivation on the nutrient balance of the sea," he explains.
He points out that farming seaweed at scale could result in a decline in phytoplankton, an important food for fish, and these fish are, in turn, then feeding seals and porpoises.
North Sea Farmers' Eef Brouwers admits that in order to fully determine the environmental impact there will have to be much larger test farms. "We need to get to a large scale first to be able to figure out what's going on," he says.
Off Germany's Baltic Sea coast, Eva Strothotte a biologist from Kiel University of Applied Science is managing an EU-funded project to see if growing kelp at offshore wind farms is technically and economically viable.
The test site is 100km from the coast and subject to extreme weather. Her team has had to develop specially toughened moorings for the lines, and set up an extensive array of sensors to monitor the seaweed's growth.
She says: "We talked to seaweed producing companies in Scotland and Norway, and they said 'you must be absolutely crazy, there's no way to grow seaweed in such a location', but if you can do it here then you can do it anywhere."
Back in Mulroy Bay, Mr Wouters admits he is concerned that the fast-growing industry could "attract people who don't care about nature, and don't want to grow with nature."
Additional reporting by Ingrid Gercama and Nathalie Bertrams.
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BBC
Eurovision 2023: UK host city will need to cancel other events to make way for contest
By Daniel RosneyEntertainment reporter
No large arena in the UK currently has enough of a gap in its event listings to host Eurovision next year.
Several council officials told BBC News that organisers told them a venue would be needed by producers six to eight weeks ahead of the song contest.
Cities hoping to host the event will find out on Friday if they will be shortlisted.
It's now almost certain other tour dates will need to be postponed or cancelled to make room for it in May.
Magic Mike, André Rieu and Elton John all have shows booked in places bidding to hold the contest during that period, including Liverpool, Leeds and Glasgow in that period.
Producers of the Magic Mike tour - who have dates scheduled in April and May in bidding cities such as Newcastle and Manchester - confirmed to BBC News that no arena has asked them to move any tour dates yet.
Tickets are still on sale for all shows as a final decision won't be made until the autumn, making it logistically difficult at this stage to know which city will need to move previous bookings.
This year's head of show in Turin, Claudio Santucci, confirmed that organisers would need access to the venue for several weeks.
"The set up takes around three weeks, then three or four weeks of rehearsals but one of those weeks is the show", Claudio Santucci, this year's head of show explained to the BBC.
Santucci was responsible for the opening, interval and closing sequences of this year's competition, after working with Italian broadcaster RAI on its winning entry the year before.
"It's a long period of rehearsals to make it work," he said. "It's an event that would normally take two years to organise but instead you have less than a year because you only know when you win."
The BBC accepted the invitation to host the event in 2023 after organisers ruled - for safety reasons - that it couldn't be in Ukraine, after its act Kalush Orchestra won in May.
It means the broadcaster, which will have to pay between £8m and £16m to host, has less time than others to put on the complex production.
Neither the BBC or the European Broadcasting Union (EBU) - which puts on the song contest - would confirm how long a site would be needed for.
Organisers also wouldn't reveal the exact requirements they had requested from cities in the first stage of the application process - instead pointing to an FAQ website.
It says: "Last year the EBU's host city criteria was based on providing a venue able to accommodate at least 10,000 spectators (as well as a press centre), that should be within easy reach of an international airport and with ample hotel accommodation."
Bristol's mayor says it's applied to host, despite not having an arena, committing to build a bespoke venue for the event in less than nine months.
Last week Cardiff said it would no longer be putting forward a bid for the song contest, explaining "a significant number of scheduled events" would need to be cancelled.
All other cities with an arena that can fit 10,000 fans - and therefore eligible to bid - face the same problem.
Multiple arenas told BBC News that if their venue is chosen, then discussions will take place with productions booked but they couldn't respond to financial costs queries because it's only hypothetical at this stage and every event contract is different.
Aberdeen P&J Live
10 - 11 April - Jurassic Live
20 April - Magic Mike
25 May - André Rieu
Belfast SSE
31 March - Elton John
1 April - Belfast Giants vs Guildford Flame
20 April - André Rieu
22 April - Magic Mike
29 April - Biggest 90s Disco
20 May - Anything For Love
Birmingham Utilita
26 - 27 March - Celine Dion
28 April - Rob Beckett and Josh Widdicombe
1 May - Magic Mike
Birmingham Resorts World
15 April - André Rieu
19 April - Elton John
Glasgow SSE Hydro
2 - 3 April - Celine Dion
18 April - Sabaton
25 April - Magic Mike
27 April - André Rieu
Leeds First Direct Arena
1 April - Europe's Strongest Man
14 April - Sabaton
22 April - Michael Starring Ben
29 April - Magic Mike
11 May - André Rieu
Liverpool M&S Bank Arena
22 - 23 April - Elton John
24 April - Magic Mike
29 April - Reminisce in Concert
30 April - Michael Starring Ben
12 May - André Rieu
London O2 Arena
2 - 9 April - Elton John
10 - 11 April - Celine Dion
12 - 13 & 16 - 17 April - Elton John
21 April - Rob Beckett & Josh Widdicombe
30 April - Tokio Hotel
8 May - Måneskin
14 May - British Basketball Play-Off Finals
London OVO Wembley Arena
14 April - André Rieu
15 April - Sabaton
23 April - Rob Beckett & Josh Widdicombe
4 May - Stromae
Manchester AO Arena
5 - 6 April - Celine Dion
14 April - Rob Beckett & Josh Widdicombe
2 May - Magic Mike
Newcastle Utilita Arena
27 April - Magic Mike
Sheffield Utilita Arena
1 April - Steelers v Glagsow Clan
26 April - Magic Mike
13 May - André Rieu
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Wildlife under stress as dry spell shrinks rivers
By Helen BriggsEnvironment correspondent
Environmental groups say the prolonged dry spell is having a "serious" impact on wildlife in rivers.
With rivers already under pressure from pollution and use for drinking water, they say the looming drought is adding to the strain.
Chalk streams, which support iconic species such as the salmon, kingfisher and otter, are of particular concern, according to the Rivers Trust.
Only 200 exist globally, 85% of which are in southern and eastern England.
"This is our Barrier Reef or our Amazon rainforest; it's our unique contribution to global wildlife and biodiversity," said Christine Colvin of the Rivers Trust.
She said some small chalk streams were starting to dry up, while larger rivers were experiencing low flows.
"The wildlife here is already stressed as a result of the hotter temperatures and their habitat is shrinking as the water levels are getting lower and lower," she added. "We don't want them to go any lower than they are now."
Jamie Marsh, reserves manager for the Hampshire and Isle of Wight Wildlife Trust, warned of "a serious situation" for wildlife as rivers run low in parts of the region.
At one nature reserve on the banks of the River Itchen in Winchester, a pond has completely dried up, while low river flow is hitting food sources for fish, insects and invertebrates, with knock-on effects for animals higher up the food chain such as water voles and otters.
"Our water resources are under a lot of pressure and this long period of drought is exacerbating those issues," he said.
"What we can do to help is we as a society can look at our water consumption and try and reduce down our consumption.
"For many of our rivers, they're not in a natural state; they've been heavily modified and engineered. Many of our river systems are acting more like drains than actual rivers now."
Chalk streams and rivers rise from springs in chalk bedrock - a layer of spongy rock found beneath much of southern and eastern England, that can hold vast quantities of water.
This layer of white limestone is composed of the same material that makes up the white cliffs of Dover and supplies water for rivers and taps in much of the south east of England.
Water is pumped out of the ground or taken directly from rivers, to the tune of millions of litres a day.
Southern Water, which supplies water to Hampshire and the Isle of Wight, said the decision to introduce a hosepipe ban was a "vital step" to protect the habitats of the River Test and the River Itchen, where it extracts water.
The company has said river flows were about 25% lower than they should be for July.
And according to the latest projections by scientists, river flows are expected to remain exceptionally low in central and southern England for the rest of the summer.
Water UK, which represents the water industry, has said water companies with chalk streams in their regions have invested hundreds of millions of pounds in reducing and ending abstractions of water and further reductions will take place over the next few years.
However, the Rivers Trust has called for a total rethink in the way we use water to cope as dry hot summers likely become more frequent.
"We want to see government and the water companies responding in a coordinated way," said Christine Colvin.
"This hot spell and this prolonged dry period is a pressure test for us now to get ready for the long haul because we're going to be seeing many more summers like this in years to come."
Other wildlife is also struggling to find food during the long dry spell, including birds that feed on worms in the soil and ground-feeding mammals such as badgers.
Butterflies, solitary bees, hoverflies and insects may also be suffering as plants produce less nectar when they are experiencing water stress, said the Royal Horticultural Society.
Helen Bostock, RHS senior wildlife specialist said: "With many species of wild pollinator still in decline they need all the help they can get, but we can think of gardens as service stations for these pollinating insects. In a drought your garden might be the only reliable place a bumblebee or hoverfly can find water and nectar. "
Follow Helen on Twitter @hbriggs.
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BBC
Jayde Adams: Comedian on doing Strictly Come Dancing for her late sister
By Ian YoungsEntertainment & arts reporter
Everything comedian Jayde Adams has done in her fast-rising career has been with the aim of getting on Strictly Come Dancing. Now she has made it, she explains the very personal reason she was desperate to take part.
From the age of five to 17, Jayde Adams would regularly take part in freestyle disco dancing competitions with her older sister Jenna.
"I wasn't a very confident dancer," says Adams. "I've always been fat. I'm a really good dancer, but in freestyle disco dancing, back when I used to do it in the 90s, there was a real stipulation over what you looked like when you did it.
"My sister really fitted that mould. I didn't. We used to have to dance together because we were sisters and it was easier. And I'll be honest with you, I think I held her back a bit."
In 2005, Jenna had a seizure out of the blue. It turned out she had a brain tumour, and she died six years later, at the age of 28. Jayde hasn't danced with anyone else since.
Jenna didn't get to see her sister's rise in stand-up comedy, acting and TV presenting. Jayde had her own 2020 Amazon Prime special, currently has an in-demand Edinburgh show, has hosted TV's Snackmasters and Crazy Delicious, and has had acting roles in sitcom Alma's Not Normal and the forthcoming Take That jukebox film Greatest Days.
Jenna did not really get stand-up, Adams says. She did, though, get dancing.
"I think the most bittersweet thing about it is that she's not going to see it," Adams says of her Strictly appearance, pausing as she becomes emotional.
"She wouldn't have understood any of this stand-up stuff at all," she continues. "She would have been supportive and found me funny. She always found me funny.
"But she studied contemporary dance at university and she was part of contemporary dance troupes in Bristol and dancing was her life. It's all she ever did. And I think she would have really understood this.
"It's quite intense, I'll be honest. It's a big thing for me and my family that I'm doing it, and I'm going to try my hardest not to cry every week because I know how annoying that is, because I've watched the show for years."
Adams proves her Strictly devotion by reeling off the names of the winning couples from the show's start, having only missed it in 2011 when she moved to London to launch her comedy career.
After officially joining this year's line-up at the weekend, there have been a range of reactions. "One of the funniest things that I've loved on the internet is I've now become part of the Strictly conversation.
"One of my favourite things is people going, 'But she's a trained dancer! She did competitive freestyle disco dancing when she was younger! Surely that's against the rules!'
"I'm like, babes, if [Pussycat Doll] Ashley Roberts can do Strictly, then I definitely can do Strictly."
When she takes to the dancefloor next month, she will be "in it to win it", she says. Not just to honour her sister, who would have been "jealous as hell, but so proud", but also to change expectations about female body image.
"I know that there is going to be some men - it's always men - on the internet who have got opinions about my body," she says.
"But what I hope I do with this show, and the choice of outfits that I wear, is show people like me across the UK exactly what an incredibly confident and accomplished woman looks like, for weeks and weeks on end until I get to December and I hold the glitterball trophy up in the air.
"That's what I want to do, thus hopefully ending every single conversation that there has to be about a woman's image."
Adams' last stand-up show - which was filmed for the streaming special - was originally titled The Ballad of Kylie Jenner's Old Face, before "my lawyers said it was probably not wise that I spend all the money that I earned from the Amazon Prime special on lawyers".
Livid with the Kardashians
It was renamed Serious Black Jumper after the item of clothing she said she started wearing to make people take her more seriously - and tackled, among other things, feminism and how she thinks celebrities have undone years of progress.
"We live in a world where we're given this ideal of what a woman should look like, and it's the bloody Kardashians' fault," Adams says.
"I go on about them too much. But I'm livid, because there was so much work done with all of that stuff. Our images are irrelevant. It's all about confidence. I am proof of that.
"I know sometimes people spend their entire lives trying not to look like me, and then I turn up and I've got more confidence and pizzazz than they could ever hope to have, and it drives them wild. And I hope it continues to."
This time, her live show, which has just begun in Edinburgh before going on tour, tackles masculinity, with an intriguing offer in the title: Men, I Can Save You.
"There's lots of conversations happening in stand-up at the moment about what we are allowed to joke about and what we're not allowed to joke about, and I'm listening and I'm learning," she says.
"Through a series of elimination, I've got rid of all of the stuff I can't joke about, and all I'm left with is straight white guys."
The offer to save men is made in jest, but also not. This is, by her own admission, "perhaps my time to lean into the self-help route but obviously with a tongue in cheek aspect to it".
'Men are losing a lot of power'
She does, though, talk seriously about the benefits of therapy for her, and how the path to self-acceptance and happiness is letting go of negativity and trauma. Self-help speak creeps in as she explains that she wants to spread that lesson.
"Men are losing a lot of power at the moment and I'm just out there asking them to say, OK, you might be losing this sort of fake reality of power that you think you've got because the world tells you you've got it, but actually what's really true and real is this forward motion of love."
She adds: "Let go of this weird power. Let go of this desire to be in control of stuff. Just let it go. Because then you'll be in control of you and your life, which is where real power comes from."
She talks about things she has let go of in her own life, from toxic school pressures to anxiety-inducing WhatsApp groups, and says it has given her the power to go after what she wants.
"I suppose every step I've taken, including the Edinburgh Fringe, has been to get myself on Strictly," she says.
Has that really been her plan all along? "Oh, yeah, absolutely. I manifest stuff all the time. It happens all the time.
"I feel like sometimes I have a guardian angel. It might be my sister. I feel like sometimes someone's looking down on me because I go, I want this, and then I get it.
"But it's a lot of hard work. This has taken me 10 years."
If she does manage to manifest the glitterball trophy into her hands come December, it is safe to assume someone will have been smiling down on her.
Men, I Can Save You runs until 28 August at the Pleasance Courtyard, Edinburgh.
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BBC
US Senate passes sweeping climate, tax and healthcare package
By George Wright & Leo SandsBBC News
The US Senate has approved a sweeping $700bn (£577bn) economic package that includes major legislation on healthcare, tax and climate change.
The bill seeks to lower the cost of some medicines, increase corporate taxes and reduce carbon emissions.
The passing of the bill - a flagship part of President Joe Biden's agenda - is a boost ahead of mid-term elections.
But it is a significantly scaled-back version of the $3.5tn package that was first proposed by his administration.
The bill, a product of 18 months of intense wrangling, passed by a margin of 51 to 50 on Sunday with Vice-President Kamala Harris casting the deciding vote. It was previously blocked by two Democratic senators who shared Republican concerns about its cost.
It will now be sent to the Democratic-controlled House of Representatives, where it is expected to pass in a vote on Friday before the president can sign it into law.
The Inflation Reduction Act includes legislation that would allow the government to negotiate lower prices for prescription medicines provided under its Medicare health insurance programme for those aged over 65.
That is expected to save hundreds of billions of dollars over the next decade, according to estimates from the non-partisan Congressional Budget Office.
The package also includes a minimum 15% tax on most corporations that make more than $1bn a year in profits. That measure, an issue of contention during negotiations in Congress, is opposed by business groups who argue it will limit investment.
The bill also includes $369bn for climate action - the largest investment in the issue in US history.
Some households could receive up to $7,500 in tax credits to buy an electric car, or $4,000 for a used car. Billions will also be spent in an effort to speed up the production of clean technology such as solar panels and wind turbines.
There will also be $60bn given to communities that have suffered the most from fossil fuel pollution.
The authors of the bill say it will cut the country's carbon emissions by 40% by 2030.
The action on climate comes as the US experiences a wave of extreme weather, including a recent heatwave as well as deadly flooding in Kentucky that left dozens dead. President Biden visited flood-damaged areas of the state on Monday.
Many factors contribute to flooding, but a warming atmosphere caused by climate change makes extreme rainfall more likely.
The world has already warmed by about 1.1C since the industrial era began and temperatures will keep rising unless governments around the world make steep cuts to emissions.
Democratic Senate majority leader Chuck Schumer said: "After more than a year of hard work, the Senate is making history. To Americans who've lost faith that Congress can do big things, this bill is for you."
Senator Brian Schatz, a Democrat from Hawaii, reportedly cried tears of joy as he left the chamber. "Now I can look my kid in the eye and say we're really doing something about the climate," he said, according to the New York Times.
Some Republicans have said they will try to stall or block the progress of the bill.
Florida's Republican Senator Marco Rubio argued it was out of touch as it did not help to lower prices for working people or keep criminals in jail - "the things working people in this country care about".
On Saturday, Congress debated a revised version of the bill, after compromises on the more ambitious original plan were agreed with two key Democratic holdouts, Senators Joe Manchin of West Virginia and Kyrsten Sinema of Arizona.
Mr Manchin had feared the original bill would have exacerbated inflation.
President Biden - who has called the bill "historic" - has pledged to return the US to the international stage on climate action. In April last year, he pledged to slash greenhouse gas emissions by at least 50% by 2030.
Last month, he announced $2.2bn to help build infrastructure that can withstand extreme weather and natural disasters.
The US is back in the climate battle
This isn't the all-singing, all-dancing climate mega-bill Joe Biden promised when he became president - but if it passes it will be the most ambitious action the US has taken to try to stop the planet overheating.
And the indirect impact could be even more consequential.
President Biden's climate envoy, John Kerry, has been tireless in his efforts to persuade other countries to raise their ambitions on climate change.
But the US faced a credibility gap.
"You can't preach temperance from a bar stool," is how one Democratic senator put it.
What he means is you can't ask India, China or Brazil to cut emissions unless you are doing so yourself.
That's still a very big ask, and things are particularly strained with China right now. Beijing said it is halting co-operation over climate change following senior Democrat Nancy Pelosi's recent trip to Taiwan.
But with the US leading by example, the hope is that international efforts to tackle global warming will be revitalised.
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BBC
US doctor issues warning of many undiagnosed polio cases
By Naomi GrimleyHealth correspondent
A health official in New York State has told the BBC there could be hundreds or even thousands of undiagnosed cases of polio there.
It follows an announcement last month that an unvaccinated man had been paralysed by the virus in Rockland County, New York.
His case has been linked genetically to traces of polio virus found in sewage in London and Jerusalem.
Developed countries have been warned to boost vaccination rates.
Dr Patricia Schnabel Ruppert, health commissioner for Rockland County, said she was worried about polio circulating in her state undetected.
"There isn't just one case of polio if you see a paralytic case. The incidence of paralytic polio is less than 1%," she said.
"Most cases are asymptomatic or mildly symptomatic, and those symptoms are often missed.
"So there are hundreds, perhaps even thousands of cases that have occurred in order for us to see a paralytic case."
Dr Ruppert confirmed that scientists are looking at "a linkage" between the New York paralysis case and traces of poliovirus found in wastewater in London and Jerusalem, after genome sequencing was conducted on samples from the three locations.
"This is a very serious issue for our global world - it's not just about New York. We all need to make sure all our populations are properly vaccinated," she said.
Vaccine-derived polio
The US man who was paralysed has a form of "vaccine-derived" polio, which occurs because some countries use a weakened form of the virus in their vaccinations.
In rare cases, it can mutate and then be transmitted through poor hygiene to others who are unvaccinated.
Global travel means these cases can crop up in countries which are not used to seeing polio, but where there are pockets of low vaccination.
Although weaker than the original or "wild" form of the disease, vaccine-derived polio can still cause serious illness. The virus can attack the nerves in the spine and base of the brain. This can cause paralysis, usually in the legs, but if the breathing muscles are affected too, it can also be life-threatening.
The US and most developed countries use a newer form of the vaccine, which does not contain any live virus.
Dr Ruppert said she never thought she would see a case of polio in the US in her lifetime.
Some areas of Rockland County have historically low vaccination rates of only 60%. In 2018, there was an outbreak of measles there.
Field teams are now being sent into these areas to encourage better uptake of polio vaccination, particularly in children.
In the UK, more testing is currently being carried out after traces of polio virus were found over several weeks at Beckton sewage works during wastewater surveillance.
The UK Health Security Agency is expected to release more details soon about which areas of London are most affected.
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Opex 360
Mali : L’état des lieux de la base de Gao venant d’être fait, le retrait de Barkhane entre dans la dernière ligne droite
par Laurent Lagneau · 6 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a donné quelques précisions sur le retrait en cours de la force Barkhane du Mali.
« Venus à la demande du Mali en 2013, nous quittons ce pays à sa demande, dans le respect de sa souveraineté. Je constate que les autorités maliennes n’ont pas su, au cours de ces huit années, profiter du contrôle de la situation au niveau sécuritaire qui leur était offert pour trouver des solutions politiques. C’est entre autre le constat de cette impossibilité qui a prévalu dans la décision de retrait du Mali », a d’abord rappelé le général Burkhard.
Ce retrait, a-t-il continué, est une « opération logistique d’ampleur dans un Sahel très étendu, aux axes de communication peu développés avec toujours un risque sécuritaire élevé ». Et d’ajouter : « La manœuvre de désengagement en ordre et en sécurité, très lourde à exécuter, devrait être terminée d’ici à la fin de l’été ». À noter que le CEMA a également indiqué que Barkhane bénéficie « d’un appui américain dans le domaine du renseignement et de la logistique, ainsi que pour ce dernier aspect de l’aide, entre autres, des Émirats arabes unis, du Canada et du Qatar ».
Quoi qu’il en soit, il semblerait que ce retrait sera accompli bien avant la fin de cet été… étant donné que, le 5 août, le colonel Yves Gastine a reçu une délégation des Forces armées maliennes [FAMa] pour effectuer l’état des lieux de la Plateforme opérationnelle Désert [PfOD] de Gao, laquelle aura été la principale base de la force Barkhane au Mali.
#Barkhane – Dans le cadre de la ré-articulation hors des frontières du #Mali, le colonel GASTINE, représentant du COMANFOR à #Gao, a reçu une délégation des @FAMa_DIRPA pour un état des lieux de la PfOD.#FAMA pic.twitter.com/fKktfX9hCa
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) August 5, 2022
En règle générale, l’état des lieux d’une base précède de quelques jours la rétrocession officielle de celle-ci aux FAMa. La dernière en date est celle de Ménaka, rendue au Maliens le 13 juin dernier.
Depuis, et en moyenne, deux convois logistiques, composés d’environ 70 camions civils et alternativement escortés par Groupements tactiques Désert « Via Domitia » et « Monclar », font chaque semaine le trajet entre Gao et Niamey, sous le regard vigilant des Mirage 2000D basés au Niger. Au total, et à ce jour, près d’un millier de conteneurs et une centaine de véhicules blindés ont quitté le territoire malien.
La rétrocession de la PfOD de Gao mettra ainsi un terme à neuf années de présence militaire française au Mali. Si Barkhane a infligé de lourds revers aux organisations jihadistes, en éliminant plusieurs de leurs chefs [dont, notamment, Abdelmalek Droukdel, l' »émir » d’al-Qaïda au Maghreb islamique, et Adnane Abou Walid al-Sahraoui, celui de l’État islamique au grand Sahara] et en dégradant leurs capacités, la menace qu’elles incarnent n’a pas disparu pour autant, comme en témoigne la récente attaque de la garnison de Kati, qui, située près de Bamako, est au coeur du pouvoir malien depuis le coup d’État d’août 2020. En outre, elle s’étend à d’autres pays du Sahel, voire au golfe de Guinée.
Devant les députés, le général Burkhard a réfuté l’idée d’un « échec stratégique ».
« L’échec est le fait des autorités maliennes, ce qui cependant n’est pas satisfaisant pour nous. Les Français, mais également les forces de la mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali [MINUSMA] et l’Union européenne, se sont engagés durant huit ans et ont subi des pertes. Le but était d’améliorer la situation sécuritaire afin de permettre aux autorités maliennes de trouver une solution politique. La solution militaire ne pouvait pas régler le problème malien. En huit ans, il n’y a pas eu un pas malien dans cette direction », a fait valoir le CEMA.
Photo : État-major des armées
Mali : L’état des lieux de la base de Gao venant d’être fait, le retrait de Barkhane entre dans la dernière ligne droite
par Laurent Lagneau · 6 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale, le chef d’état-major des armées [CEMA], le général Thierry Burkhard, a donné quelques précisions sur le retrait en cours de la force Barkhane du Mali.
« Venus à la demande du Mali en 2013, nous quittons ce pays à sa demande, dans le respect de sa souveraineté. Je constate que les autorités maliennes n’ont pas su, au cours de ces huit années, profiter du contrôle de la situation au niveau sécuritaire qui leur était offert pour trouver des solutions politiques. C’est entre autre le constat de cette impossibilité qui a prévalu dans la décision de retrait du Mali », a d’abord rappelé le général Burkhard.
Ce retrait, a-t-il continué, est une « opération logistique d’ampleur dans un Sahel très étendu, aux axes de communication peu développés avec toujours un risque sécuritaire élevé ». Et d’ajouter : « La manœuvre de désengagement en ordre et en sécurité, très lourde à exécuter, devrait être terminée d’ici à la fin de l’été ». À noter que le CEMA a également indiqué que Barkhane bénéficie « d’un appui américain dans le domaine du renseignement et de la logistique, ainsi que pour ce dernier aspect de l’aide, entre autres, des Émirats arabes unis, du Canada et du Qatar ».
Quoi qu’il en soit, il semblerait que ce retrait sera accompli bien avant la fin de cet été… étant donné que, le 5 août, le colonel Yves Gastine a reçu une délégation des Forces armées maliennes [FAMa] pour effectuer l’état des lieux de la Plateforme opérationnelle Désert [PfOD] de Gao, laquelle aura été la principale base de la force Barkhane au Mali.
#Barkhane – Dans le cadre de la ré-articulation hors des frontières du #Mali, le colonel GASTINE, représentant du COMANFOR à #Gao, a reçu une délégation des @FAMa_DIRPA pour un état des lieux de la PfOD.#FAMA pic.twitter.com/fKktfX9hCa
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) August 5, 2022
En règle générale, l’état des lieux d’une base précède de quelques jours la rétrocession officielle de celle-ci aux FAMa. La dernière en date est celle de Ménaka, rendue au Maliens le 13 juin dernier.
Depuis, et en moyenne, deux convois logistiques, composés d’environ 70 camions civils et alternativement escortés par Groupements tactiques Désert « Via Domitia » et « Monclar », font chaque semaine le trajet entre Gao et Niamey, sous le regard vigilant des Mirage 2000D basés au Niger. Au total, et à ce jour, près d’un millier de conteneurs et une centaine de véhicules blindés ont quitté le territoire malien.
La rétrocession de la PfOD de Gao mettra ainsi un terme à neuf années de présence militaire française au Mali. Si Barkhane a infligé de lourds revers aux organisations jihadistes, en éliminant plusieurs de leurs chefs [dont, notamment, Abdelmalek Droukdel, l' »émir » d’al-Qaïda au Maghreb islamique, et Adnane Abou Walid al-Sahraoui, celui de l’État islamique au grand Sahara] et en dégradant leurs capacités, la menace qu’elles incarnent n’a pas disparu pour autant, comme en témoigne la récente attaque de la garnison de Kati, qui, située près de Bamako, est au coeur du pouvoir malien depuis le coup d’État d’août 2020. En outre, elle s’étend à d’autres pays du Sahel, voire au golfe de Guinée.
Devant les députés, le général Burkhard a réfuté l’idée d’un « échec stratégique ».
« L’échec est le fait des autorités maliennes, ce qui cependant n’est pas satisfaisant pour nous. Les Français, mais également les forces de la mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali [MINUSMA] et l’Union européenne, se sont engagés durant huit ans et ont subi des pertes. Le but était d’améliorer la situation sécuritaire afin de permettre aux autorités maliennes de trouver une solution politique. La solution militaire ne pouvait pas régler le problème malien. En huit ans, il n’y a pas eu un pas malien dans cette direction », a fait valoir le CEMA.
Photo : État-major des armées
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« Venus à la demande du Mali en 2013, nous quittons ce pays à sa demande, dans le respect de sa souveraineté. Je constate que les autorités maliennes n’ont pas su, au cours de ces huit années, profiter du contrôle de la situation au niveau sécuritaire qui leur était offert pour trouver des solutions politiques. C’est entre autre le constat de cette impossibilité qui a prévalu dans la décision de retrait du Mali », a d’abord rappelé le général Burkhard.
Ce retrait, a-t-il continué, est une « opération logistique d’ampleur dans un Sahel très étendu, aux axes de communication peu développés avec toujours un risque sécuritaire élevé ». Et d’ajouter : « La manœuvre de désengagement en ordre et en sécurité, très lourde à exécuter, devrait être terminée d’ici à la fin de l’été ». À noter que le CEMA a également indiqué que Barkhane bénéficie « d’un appui américain dans le domaine du renseignement et de la logistique, ainsi que pour ce dernier aspect de l’aide, entre autres, des Émirats arabes unis, du Canada et du Qatar ».
Quoi qu’il en soit, il semblerait que ce retrait sera accompli bien avant la fin de cet été… étant donné que, le 5 août, le colonel Yves Gastine a reçu une délégation des Forces armées maliennes [FAMa] pour effectuer l’état des lieux de la Plateforme opérationnelle Désert [PfOD] de Gao, laquelle aura été la principale base de la force Barkhane au Mali.
#Barkhane – Dans le cadre de la ré-articulation hors des frontières du #Mali, le colonel GASTINE, représentant du COMANFOR à #Gao, a reçu une délégation des @FAMa_DIRPA pour un état des lieux de la PfOD.#FAMA pic.twitter.com/fKktfX9hCa
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) August 5, 2022
En règle générale, l’état des lieux d’une base précède de quelques jours la rétrocession officielle de celle-ci aux FAMa. La dernière en date est celle de Ménaka, rendue au Maliens le 13 juin dernier.
Depuis, et en moyenne, deux convois logistiques, composés d’environ 70 camions civils et alternativement escortés par Groupements tactiques Désert « Via Domitia » et « Monclar », font chaque semaine le trajet entre Gao et Niamey, sous le regard vigilant des Mirage 2000D basés au Niger. Au total, et à ce jour, près d’un millier de conteneurs et une centaine de véhicules blindés ont quitté le territoire malien.
La rétrocession de la PfOD de Gao mettra ainsi un terme à neuf années de présence militaire française au Mali. Si Barkhane a infligé de lourds revers aux organisations jihadistes, en éliminant plusieurs de leurs chefs [dont, notamment, Abdelmalek Droukdel, l' »émir » d’al-Qaïda au Maghreb islamique, et Adnane Abou Walid al-Sahraoui, celui de l’État islamique au grand Sahara] et en dégradant leurs capacités, la menace qu’elles incarnent n’a pas disparu pour autant, comme en témoigne la récente attaque de la garnison de Kati, qui, située près de Bamako, est au coeur du pouvoir malien depuis le coup d’État d’août 2020. En outre, elle s’étend à d’autres pays du Sahel, voire au golfe de Guinée.
Devant les députés, le général Burkhard a réfuté l’idée d’un « échec stratégique ».
« L’échec est le fait des autorités maliennes, ce qui cependant n’est pas satisfaisant pour nous. Les Français, mais également les forces de la mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali [MINUSMA] et l’Union européenne, se sont engagés durant huit ans et ont subi des pertes. Le but était d’améliorer la situation sécuritaire afin de permettre aux autorités maliennes de trouver une solution politique. La solution militaire ne pouvait pas régler le problème malien. En huit ans, il n’y a pas eu un pas malien dans cette direction », a fait valoir le CEMA.
Photo : État-major des armées
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« Venus à la demande du Mali en 2013, nous quittons ce pays à sa demande, dans le respect de sa souveraineté. Je constate que les autorités maliennes n’ont pas su, au cours de ces huit années, profiter du contrôle de la situation au niveau sécuritaire qui leur était offert pour trouver des solutions politiques. C’est entre autre le constat de cette impossibilité qui a prévalu dans la décision de retrait du Mali », a d’abord rappelé le général Burkhard.
Ce retrait, a-t-il continué, est une « opération logistique d’ampleur dans un Sahel très étendu, aux axes de communication peu développés avec toujours un risque sécuritaire élevé ». Et d’ajouter : « La manœuvre de désengagement en ordre et en sécurité, très lourde à exécuter, devrait être terminée d’ici à la fin de l’été ». À noter que le CEMA a également indiqué que Barkhane bénéficie « d’un appui américain dans le domaine du renseignement et de la logistique, ainsi que pour ce dernier aspect de l’aide, entre autres, des Émirats arabes unis, du Canada et du Qatar ».
Quoi qu’il en soit, il semblerait que ce retrait sera accompli bien avant la fin de cet été… étant donné que, le 5 août, le colonel Yves Gastine a reçu une délégation des Forces armées maliennes [FAMa] pour effectuer l’état des lieux de la Plateforme opérationnelle Désert [PfOD] de Gao, laquelle aura été la principale base de la force Barkhane au Mali.
#Barkhane – Dans le cadre de la ré-articulation hors des frontières du #Mali, le colonel GASTINE, représentant du COMANFOR à #Gao, a reçu une délégation des @FAMa_DIRPA pour un état des lieux de la PfOD.#FAMA pic.twitter.com/fKktfX9hCa
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#Barkhane – Dans le cadre de la ré-articulation hors des frontières du #Mali, le colonel GASTINE, représentant du COMANFOR à #Gao, a reçu une délégation des @FAMa_DIRPA pour un état des lieux de la PfOD.#FAMA pic.twitter.com/fKktfX9hCa
#Barkhane#Mali#Gao@FAMa_DIRPA#FAMApic.twitter.com/fKktfX9hCa— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) August 5, 2022
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En règle générale, l’état des lieux d’une base précède de quelques jours la rétrocession officielle de celle-ci aux FAMa. La dernière en date est celle de Ménaka, rendue au Maliens le 13 juin dernier.
Depuis, et en moyenne, deux convois logistiques, composés d’environ 70 camions civils et alternativement escortés par Groupements tactiques Désert « Via Domitia » et « Monclar », font chaque semaine le trajet entre Gao et Niamey, sous le regard vigilant des Mirage 2000D basés au Niger. Au total, et à ce jour, près d’un millier de conteneurs et une centaine de véhicules blindés ont quitté le territoire malien.
La rétrocession de la PfOD de Gao mettra ainsi un terme à neuf années de présence militaire française au Mali. Si Barkhane a infligé de lourds revers aux organisations jihadistes, en éliminant plusieurs de leurs chefs [dont, notamment, Abdelmalek Droukdel, l' »émir » d’al-Qaïda au Maghreb islamique, et Adnane Abou Walid al-Sahraoui, celui de l’État islamique au grand Sahara] et en dégradant leurs capacités, la menace qu’elles incarnent n’a pas disparu pour autant, comme en témoigne la récente attaque de la garnison de Kati, qui, située près de Bamako, est au coeur du pouvoir malien depuis le coup d’État d’août 2020. En outre, elle s’étend à d’autres pays du Sahel, voire au golfe de Guinée.
Devant les députés, le général Burkhard a réfuté l’idée d’un « échec stratégique ».
« L’échec est le fait des autorités maliennes, ce qui cependant n’est pas satisfaisant pour nous. Les Français, mais également les forces de la mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali [MINUSMA] et l’Union européenne, se sont engagés durant huit ans et ont subi des pertes. Le but était d’améliorer la situation sécuritaire afin de permettre aux autorités maliennes de trouver une solution politique. La solution militaire ne pouvait pas régler le problème malien. En huit ans, il n’y a pas eu un pas malien dans cette direction », a fait valoir le CEMA.
Photo : État-major des armées
Opex 360
Selon le secrétaire général de la Défense et de la sécurité nationale, la Chine « espionne à tire-larigot » en France
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn octobre 2021, le sénateur Stéphane Piednoir avait adressé une question écrite à Frédérique Vidal, qui était alors ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, au sujet des mesures qu’elle envisageait pour contrer les ingérences et les influences étrangères dans les milieux universitaires et académiques français. Et de prendre pour exemple le partenariat entre le réseau d’écoles d’ingénieurs ParisTech et l’université chinoise Xi’an Jiaotong, soupçonnée d’être liée à l’Armée populaire de libération [APL]. Partenariat dont le Secrétariat général de la Défense et de sécurité nationale [SGDN], qui relève du Premier ministre, n’avait pas été préalablement informé.
La question était-elle embarrassante? Toujours est-il que Mme Vidal a quitté son ministère sans avoir répondu au sénateur, qui en sera quitte a reposer sa question à Sylvie Retailleau, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur…
Quoi qu’il en soit, il a été rapporté – comme encore récemment par le quotidien « Le Télégramme » – que la Chine s’intéresse particulièrement à la Bretagne… en raison de ses écoles d’ingénieurs et de ses laboratoires spécialisés dans la cyberdéfense et de l’importante concentration d’emprises militaires [bases navales, dont celle de l’Île-Longue, écoles militaires, centre de la DGA Maîtrise de l’information à Bruz, etc]. De même que la région de Châteauroux, qui abrite l’un des quatre Centres de transmissions [CTM] utilisés par la Marine nationale pour communiquer avec ses sous-marins.
En outre, le groupe de télécommunications chinois Huawei, soupçonné d’avoir des liens avec l’APL, a récemment décidé d’implanter une usine dédiée aux solutions technologiques de réseaux mobiles à Brumath [Bas-Rhin], dans un périmètre où sont concentrées les unités de l’armée de Terre spécialisées dans la collecte du renseignement et où est installé un site de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE]. Pourtant, ce ne sont pas les « déserts militaires » qui manquent en France…
Lors d’une audition à huis clos à l’Assemblée nationale, le 13 juillet dernier [ce qui laisse supposer que son compte-rendu a été expurgé des questions « sensibles »], Stéphane Bouillon, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, ne s’est pas trop attardé sur les actions de la Russie en France, si ce n’est qu’il n’a manqué de souligner les « fortes attaques » [infomationnelles, ndlr] de cette dernière « contre la présence française en Afrique ».
En revanche, M. Bouillon a été plus bavard – et aussi plus direct – à l’égard des menées chinoises en France.
« De nombreux Chinois s’intéressent à nos intérêts en pratiquant l’infiltration et l’espionnage. […] Des chinois espionnent à tire-larigot et s’en donnent à cœur joie en matière d’entrisme, de pénétration et de tentatives de captations », a-t-il confié aux députés.
Aussi, a-t-il continué, « à chaque arrivée dans les universités de stagiaires ressortissants de certains pays -– nous sommes attentifs à la Chine et à l’Iran qui s’intéressent à la physique et à la chimie, et à quelques autres États – nous faisons systématiquement réaliser une enquête par les services de renseignement et, le cas échéant, refusons un droit d’accueil de tel ou tel, voire mettons fin à son séjour ».
Et de préciser : « Nous surveillons aussi les centres de type Confucius ou Léo Lagrange [ce qui semble très surprenant, ndlr] et autres, et leur système de fondation ».
Par ailleurs, a poursuivi le SGDN, « nous faisons en sorte que certaines entreprises, en particulier chinoises, ne puissent pas accroître à l’excès leur importance en France ». Ainsi, a-t-il dit, « nous leur leur avons interdit l’accès, en matière de téléphonie, à certaines zones considérées comme sensibles ».
Sauf à Brumath, apparemment… Mais sans doute que ce cas n’entre-t-il pas dans le cadre de la loi n° 2019-810 du 1er août 2019, laquelle « vise à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». Surnommée trivialement « loi anti-Huaweï », celle-ci permet de limiter drastiquement l’implication de l’équipementier chinois dans l’installation du réseau 5G en France. Et, selon M. Bouillon, les députés auront « probablement à retravailler » ce texte prochainement. « C’est un des points sur lesquels nous pourrons intervenir », leur a-t-il dit.
Cela étant, la sensibilisation des acteurs privés et publics est un des axes prioritaires pour contrer les ingérences, qu’elles soient chinoises ou le fait d’un autre pays.
L’une des menaces que M. Bouillon a qualifiée « d’hybride » concerne la sécurité économique. « Cela va du stagiaire qui traîne après la fermeture des bureaux pour copier des dossiers, à la visite d’une délégation étrangère qui oublie des petits objets sous la table ou prend des photos », a-t-il expliqué. Sur ce point, « si les Si les très grandes entreprises y sont sensibilisées, en revanche, les petites et moyennes, qui sont parfois des pépites sans le savoir, sont d’une grande vulnérabilité ». En outre, ce genre de menace couvre également « la prédation par la captation de matière grise, les attaques réputationnelles et les attaques en Bourse ».
Mais le SGDN, la sensibilisation des acteurs publics à ces enjeux est un « sujet complexe ». Ce qu’il a illustré par une anecdote.
« Tous les jours, je lis des notes d’information m’informant qu’une université ou un laboratoire a accepté de prendre tel ou tel. Lorsque j’étais en poste à Strasbourg, j’avais connu un prix Nobel de Chimie dont le laboratoire était plus ouvert que le bistrot du coin. Tout le monde y traînait, dont quelques stagiaires à l’origine indéterminée. Il m’avait dit : ‘La science n’a pas de frontières’. Je lui avais répondu qu’il s’était réjoui de voir son prix Nobel lui être attribué à lui et non à un de ses collègues étrangers », a-t-il raconté aux députés.
Ceux-ci auront d’ailleurs bientôt à se prononcer [sans doute à l’occasion de l’examen de la prochaine Loi de programmation militaire] sur des « textes de loi en matière de protection du patrimoine scientifique et technique, afin de renforcer la prudence et les précautions à prendre en ces domaines ». Car, comme l’a souligné M. Bouillon, « nous subventionnons des laboratoires et des entreprises, au travers des plans de relance, nous leur attribuons des aides pour qu’ils puissent se développer et non pour servir un État étranger ».
Selon le secrétaire général de la Défense et de la sécurité nationale, la Chine « espionne à tire-larigot » en France
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn octobre 2021, le sénateur Stéphane Piednoir avait adressé une question écrite à Frédérique Vidal, qui était alors ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, au sujet des mesures qu’elle envisageait pour contrer les ingérences et les influences étrangères dans les milieux universitaires et académiques français. Et de prendre pour exemple le partenariat entre le réseau d’écoles d’ingénieurs ParisTech et l’université chinoise Xi’an Jiaotong, soupçonnée d’être liée à l’Armée populaire de libération [APL]. Partenariat dont le Secrétariat général de la Défense et de sécurité nationale [SGDN], qui relève du Premier ministre, n’avait pas été préalablement informé.
La question était-elle embarrassante? Toujours est-il que Mme Vidal a quitté son ministère sans avoir répondu au sénateur, qui en sera quitte a reposer sa question à Sylvie Retailleau, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur…
Quoi qu’il en soit, il a été rapporté – comme encore récemment par le quotidien « Le Télégramme » – que la Chine s’intéresse particulièrement à la Bretagne… en raison de ses écoles d’ingénieurs et de ses laboratoires spécialisés dans la cyberdéfense et de l’importante concentration d’emprises militaires [bases navales, dont celle de l’Île-Longue, écoles militaires, centre de la DGA Maîtrise de l’information à Bruz, etc]. De même que la région de Châteauroux, qui abrite l’un des quatre Centres de transmissions [CTM] utilisés par la Marine nationale pour communiquer avec ses sous-marins.
En outre, le groupe de télécommunications chinois Huawei, soupçonné d’avoir des liens avec l’APL, a récemment décidé d’implanter une usine dédiée aux solutions technologiques de réseaux mobiles à Brumath [Bas-Rhin], dans un périmètre où sont concentrées les unités de l’armée de Terre spécialisées dans la collecte du renseignement et où est installé un site de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE]. Pourtant, ce ne sont pas les « déserts militaires » qui manquent en France…
Lors d’une audition à huis clos à l’Assemblée nationale, le 13 juillet dernier [ce qui laisse supposer que son compte-rendu a été expurgé des questions « sensibles »], Stéphane Bouillon, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, ne s’est pas trop attardé sur les actions de la Russie en France, si ce n’est qu’il n’a manqué de souligner les « fortes attaques » [infomationnelles, ndlr] de cette dernière « contre la présence française en Afrique ».
En revanche, M. Bouillon a été plus bavard – et aussi plus direct – à l’égard des menées chinoises en France.
« De nombreux Chinois s’intéressent à nos intérêts en pratiquant l’infiltration et l’espionnage. […] Des chinois espionnent à tire-larigot et s’en donnent à cœur joie en matière d’entrisme, de pénétration et de tentatives de captations », a-t-il confié aux députés.
Aussi, a-t-il continué, « à chaque arrivée dans les universités de stagiaires ressortissants de certains pays -– nous sommes attentifs à la Chine et à l’Iran qui s’intéressent à la physique et à la chimie, et à quelques autres États – nous faisons systématiquement réaliser une enquête par les services de renseignement et, le cas échéant, refusons un droit d’accueil de tel ou tel, voire mettons fin à son séjour ».
Et de préciser : « Nous surveillons aussi les centres de type Confucius ou Léo Lagrange [ce qui semble très surprenant, ndlr] et autres, et leur système de fondation ».
Par ailleurs, a poursuivi le SGDN, « nous faisons en sorte que certaines entreprises, en particulier chinoises, ne puissent pas accroître à l’excès leur importance en France ». Ainsi, a-t-il dit, « nous leur leur avons interdit l’accès, en matière de téléphonie, à certaines zones considérées comme sensibles ».
Sauf à Brumath, apparemment… Mais sans doute que ce cas n’entre-t-il pas dans le cadre de la loi n° 2019-810 du 1er août 2019, laquelle « vise à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». Surnommée trivialement « loi anti-Huaweï », celle-ci permet de limiter drastiquement l’implication de l’équipementier chinois dans l’installation du réseau 5G en France. Et, selon M. Bouillon, les députés auront « probablement à retravailler » ce texte prochainement. « C’est un des points sur lesquels nous pourrons intervenir », leur a-t-il dit.
Cela étant, la sensibilisation des acteurs privés et publics est un des axes prioritaires pour contrer les ingérences, qu’elles soient chinoises ou le fait d’un autre pays.
L’une des menaces que M. Bouillon a qualifiée « d’hybride » concerne la sécurité économique. « Cela va du stagiaire qui traîne après la fermeture des bureaux pour copier des dossiers, à la visite d’une délégation étrangère qui oublie des petits objets sous la table ou prend des photos », a-t-il expliqué. Sur ce point, « si les Si les très grandes entreprises y sont sensibilisées, en revanche, les petites et moyennes, qui sont parfois des pépites sans le savoir, sont d’une grande vulnérabilité ». En outre, ce genre de menace couvre également « la prédation par la captation de matière grise, les attaques réputationnelles et les attaques en Bourse ».
Mais le SGDN, la sensibilisation des acteurs publics à ces enjeux est un « sujet complexe ». Ce qu’il a illustré par une anecdote.
« Tous les jours, je lis des notes d’information m’informant qu’une université ou un laboratoire a accepté de prendre tel ou tel. Lorsque j’étais en poste à Strasbourg, j’avais connu un prix Nobel de Chimie dont le laboratoire était plus ouvert que le bistrot du coin. Tout le monde y traînait, dont quelques stagiaires à l’origine indéterminée. Il m’avait dit : ‘La science n’a pas de frontières’. Je lui avais répondu qu’il s’était réjoui de voir son prix Nobel lui être attribué à lui et non à un de ses collègues étrangers », a-t-il raconté aux députés.
Ceux-ci auront d’ailleurs bientôt à se prononcer [sans doute à l’occasion de l’examen de la prochaine Loi de programmation militaire] sur des « textes de loi en matière de protection du patrimoine scientifique et technique, afin de renforcer la prudence et les précautions à prendre en ces domaines ». Car, comme l’a souligné M. Bouillon, « nous subventionnons des laboratoires et des entreprises, au travers des plans de relance, nous leur attribuons des aides pour qu’ils puissent se développer et non pour servir un État étranger ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn octobre 2021, le sénateur Stéphane Piednoir avait adressé une question écrite à Frédérique Vidal, qui était alors ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, au sujet des mesures qu’elle envisageait pour contrer les ingérences et les influences étrangères dans les milieux universitaires et académiques français. Et de prendre pour exemple le partenariat entre le réseau d’écoles d’ingénieurs ParisTech et l’université chinoise Xi’an Jiaotong, soupçonnée d’être liée à l’Armée populaire de libération [APL]. Partenariat dont le Secrétariat général de la Défense et de sécurité nationale [SGDN], qui relève du Premier ministre, n’avait pas été préalablement informé.
La question était-elle embarrassante? Toujours est-il que Mme Vidal a quitté son ministère sans avoir répondu au sénateur, qui en sera quitte a reposer sa question à Sylvie Retailleau, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur…
Quoi qu’il en soit, il a été rapporté – comme encore récemment par le quotidien « Le Télégramme » – que la Chine s’intéresse particulièrement à la Bretagne… en raison de ses écoles d’ingénieurs et de ses laboratoires spécialisés dans la cyberdéfense et de l’importante concentration d’emprises militaires [bases navales, dont celle de l’Île-Longue, écoles militaires, centre de la DGA Maîtrise de l’information à Bruz, etc]. De même que la région de Châteauroux, qui abrite l’un des quatre Centres de transmissions [CTM] utilisés par la Marine nationale pour communiquer avec ses sous-marins.
En outre, le groupe de télécommunications chinois Huawei, soupçonné d’avoir des liens avec l’APL, a récemment décidé d’implanter une usine dédiée aux solutions technologiques de réseaux mobiles à Brumath [Bas-Rhin], dans un périmètre où sont concentrées les unités de l’armée de Terre spécialisées dans la collecte du renseignement et où est installé un site de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE]. Pourtant, ce ne sont pas les « déserts militaires » qui manquent en France…
Lors d’une audition à huis clos à l’Assemblée nationale, le 13 juillet dernier [ce qui laisse supposer que son compte-rendu a été expurgé des questions « sensibles »], Stéphane Bouillon, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, ne s’est pas trop attardé sur les actions de la Russie en France, si ce n’est qu’il n’a manqué de souligner les « fortes attaques » [infomationnelles, ndlr] de cette dernière « contre la présence française en Afrique ».
En revanche, M. Bouillon a été plus bavard – et aussi plus direct – à l’égard des menées chinoises en France.
« De nombreux Chinois s’intéressent à nos intérêts en pratiquant l’infiltration et l’espionnage. […] Des chinois espionnent à tire-larigot et s’en donnent à cœur joie en matière d’entrisme, de pénétration et de tentatives de captations », a-t-il confié aux députés.
Aussi, a-t-il continué, « à chaque arrivée dans les universités de stagiaires ressortissants de certains pays -– nous sommes attentifs à la Chine et à l’Iran qui s’intéressent à la physique et à la chimie, et à quelques autres États – nous faisons systématiquement réaliser une enquête par les services de renseignement et, le cas échéant, refusons un droit d’accueil de tel ou tel, voire mettons fin à son séjour ».
Et de préciser : « Nous surveillons aussi les centres de type Confucius ou Léo Lagrange [ce qui semble très surprenant, ndlr] et autres, et leur système de fondation ».
Par ailleurs, a poursuivi le SGDN, « nous faisons en sorte que certaines entreprises, en particulier chinoises, ne puissent pas accroître à l’excès leur importance en France ». Ainsi, a-t-il dit, « nous leur leur avons interdit l’accès, en matière de téléphonie, à certaines zones considérées comme sensibles ».
Sauf à Brumath, apparemment… Mais sans doute que ce cas n’entre-t-il pas dans le cadre de la loi n° 2019-810 du 1er août 2019, laquelle « vise à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». Surnommée trivialement « loi anti-Huaweï », celle-ci permet de limiter drastiquement l’implication de l’équipementier chinois dans l’installation du réseau 5G en France. Et, selon M. Bouillon, les députés auront « probablement à retravailler » ce texte prochainement. « C’est un des points sur lesquels nous pourrons intervenir », leur a-t-il dit.
Cela étant, la sensibilisation des acteurs privés et publics est un des axes prioritaires pour contrer les ingérences, qu’elles soient chinoises ou le fait d’un autre pays.
L’une des menaces que M. Bouillon a qualifiée « d’hybride » concerne la sécurité économique. « Cela va du stagiaire qui traîne après la fermeture des bureaux pour copier des dossiers, à la visite d’une délégation étrangère qui oublie des petits objets sous la table ou prend des photos », a-t-il expliqué. Sur ce point, « si les Si les très grandes entreprises y sont sensibilisées, en revanche, les petites et moyennes, qui sont parfois des pépites sans le savoir, sont d’une grande vulnérabilité ». En outre, ce genre de menace couvre également « la prédation par la captation de matière grise, les attaques réputationnelles et les attaques en Bourse ».
Mais le SGDN, la sensibilisation des acteurs publics à ces enjeux est un « sujet complexe ». Ce qu’il a illustré par une anecdote.
« Tous les jours, je lis des notes d’information m’informant qu’une université ou un laboratoire a accepté de prendre tel ou tel. Lorsque j’étais en poste à Strasbourg, j’avais connu un prix Nobel de Chimie dont le laboratoire était plus ouvert que le bistrot du coin. Tout le monde y traînait, dont quelques stagiaires à l’origine indéterminée. Il m’avait dit : ‘La science n’a pas de frontières’. Je lui avais répondu qu’il s’était réjoui de voir son prix Nobel lui être attribué à lui et non à un de ses collègues étrangers », a-t-il raconté aux députés.
Ceux-ci auront d’ailleurs bientôt à se prononcer [sans doute à l’occasion de l’examen de la prochaine Loi de programmation militaire] sur des « textes de loi en matière de protection du patrimoine scientifique et technique, afin de renforcer la prudence et les précautions à prendre en ces domaines ». Car, comme l’a souligné M. Bouillon, « nous subventionnons des laboratoires et des entreprises, au travers des plans de relance, nous leur attribuons des aides pour qu’ils puissent se développer et non pour servir un État étranger ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn octobre 2021, le sénateur Stéphane Piednoir avait adressé une question écrite à Frédérique Vidal, qui était alors ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, au sujet des mesures qu’elle envisageait pour contrer les ingérences et les influences étrangères dans les milieux universitaires et académiques français. Et de prendre pour exemple le partenariat entre le réseau d’écoles d’ingénieurs ParisTech et l’université chinoise Xi’an Jiaotong, soupçonnée d’être liée à l’Armée populaire de libération [APL]. Partenariat dont le Secrétariat général de la Défense et de sécurité nationale [SGDN], qui relève du Premier ministre, n’avait pas été préalablement informé.
adressé une question écriteLa question était-elle embarrassante? Toujours est-il que Mme Vidal a quitté son ministère sans avoir répondu au sénateur, qui en sera quitte a reposer sa question à Sylvie Retailleau, la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur…
Quoi qu’il en soit, il a été rapporté – comme encore récemment par le quotidien « Le Télégramme » – que la Chine s’intéresse particulièrement à la Bretagne… en raison de ses écoles d’ingénieurs et de ses laboratoires spécialisés dans la cyberdéfense et de l’importante concentration d’emprises militaires [bases navales, dont celle de l’Île-Longue, écoles militaires, centre de la DGA Maîtrise de l’information à Bruz, etc]. De même que la région de Châteauroux, qui abrite l’un des quatre Centres de transmissions [CTM] utilisés par la Marine nationale pour communiquer avec ses sous-marins.
par le quotidien « Le Télégramme »En outre, le groupe de télécommunications chinois Huawei, soupçonné d’avoir des liens avec l’APL, a récemment décidé d’implanter une usine dédiée aux solutions technologiques de réseaux mobiles à Brumath [Bas-Rhin], dans un périmètre où sont concentrées les unités de l’armée de Terre spécialisées dans la collecte du renseignement et où est installé un site de la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE]. Pourtant, ce ne sont pas les « déserts militaires » qui manquent en France…
à BrumathLors d’une audition à huis clos à l’Assemblée nationale, le 13 juillet dernier [ce qui laisse supposer que son compte-rendu a été expurgé des questions « sensibles »], Stéphane Bouillon, le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, ne s’est pas trop attardé sur les actions de la Russie en France, si ce n’est qu’il n’a manqué de souligner les « fortes attaques » [infomationnelles, ndlr] de cette dernière « contre la présence française en Afrique ».
En revanche, M. Bouillon a été plus bavard – et aussi plus direct – à l’égard des menées chinoises en France.
« De nombreux Chinois s’intéressent à nos intérêts en pratiquant l’infiltration et l’espionnage. […] Des chinois espionnent à tire-larigot et s’en donnent à cœur joie en matière d’entrisme, de pénétration et de tentatives de captations », a-t-il confié aux députés.
Aussi, a-t-il continué, « à chaque arrivée dans les universités de stagiaires ressortissants de certains pays -– nous sommes attentifs à la Chine et à l’Iran qui s’intéressent à la physique et à la chimie, et à quelques autres États – nous faisons systématiquement réaliser une enquête par les services de renseignement et, le cas échéant, refusons un droit d’accueil de tel ou tel, voire mettons fin à son séjour ».
Et de préciser : « Nous surveillons aussi les centres de type Confucius ou Léo Lagrange [ce qui semble très surprenant, ndlr] et autres, et leur système de fondation ».
de type ConfuciusPar ailleurs, a poursuivi le SGDN, « nous faisons en sorte que certaines entreprises, en particulier chinoises, ne puissent pas accroître à l’excès leur importance en France ». Ainsi, a-t-il dit, « nous leur leur avons interdit l’accès, en matière de téléphonie, à certaines zones considérées comme sensibles ».
Sauf à Brumath, apparemment… Mais sans doute que ce cas n’entre-t-il pas dans le cadre de la loi n° 2019-810 du 1er août 2019, laquelle « vise à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l’exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ». Surnommée trivialement « loi anti-Huaweï », celle-ci permet de limiter drastiquement l’implication de l’équipementier chinois dans l’installation du réseau 5G en France. Et, selon M. Bouillon, les députés auront « probablement à retravailler » ce texte prochainement. « C’est un des points sur lesquels nous pourrons intervenir », leur a-t-il dit.
loi n° 2019-810Cela étant, la sensibilisation des acteurs privés et publics est un des axes prioritaires pour contrer les ingérences, qu’elles soient chinoises ou le fait d’un autre pays.
L’une des menaces que M. Bouillon a qualifiée « d’hybride » concerne la sécurité économique. « Cela va du stagiaire qui traîne après la fermeture des bureaux pour copier des dossiers, à la visite d’une délégation étrangère qui oublie des petits objets sous la table ou prend des photos », a-t-il expliqué. Sur ce point, « si les Si les très grandes entreprises y sont sensibilisées, en revanche, les petites et moyennes, qui sont parfois des pépites sans le savoir, sont d’une grande vulnérabilité ». En outre, ce genre de menace couvre également « la prédation par la captation de matière grise, les attaques réputationnelles et les attaques en Bourse ».
Mais le SGDN, la sensibilisation des acteurs publics à ces enjeux est un « sujet complexe ». Ce qu’il a illustré par une anecdote.
« Tous les jours, je lis des notes d’information m’informant qu’une université ou un laboratoire a accepté de prendre tel ou tel. Lorsque j’étais en poste à Strasbourg, j’avais connu un prix Nobel de Chimie dont le laboratoire était plus ouvert que le bistrot du coin. Tout le monde y traînait, dont quelques stagiaires à l’origine indéterminée. Il m’avait dit : ‘La science n’a pas de frontières’. Je lui avais répondu qu’il s’était réjoui de voir son prix Nobel lui être attribué à lui et non à un de ses collègues étrangers », a-t-il raconté aux députés.
Ceux-ci auront d’ailleurs bientôt à se prononcer [sans doute à l’occasion de l’examen de la prochaine Loi de programmation militaire] sur des « textes de loi en matière de protection du patrimoine scientifique et technique, afin de renforcer la prudence et les précautions à prendre en ces domaines ». Car, comme l’a souligné M. Bouillon, « nous subventionnons des laboratoires et des entreprises, au travers des plans de relance, nous leur attribuons des aides pour qu’ils puissent se développer et non pour servir un État étranger ».
BBC
Can drumming reconnect you to your colleagues?
By Katherine LathamBusiness reporter
The performers are already on stage as the audience filters into the auditorium. A drum sits on each chair.
The leader picks up his instrument and tentatively, without a word, everyone else does the same. He plays a phrase and the audience answers.
Layer upon layer of rhythm, intensity and complexity builds. Drum rolls rise and fall in waves, culminating in a thunderous crescendo until - as if by magic - we feel as if we've been performing together for years.
Even though I join in via video and use my table as a drum, I can feel the energy and I can sense the human connection.
The session, organised by Drum Cafe, is a team building exercise. Typically the instructors will join the participants at their office, or an away day venue.
Everyone can join in the easy-to-follow rhythms, which are interspersed with complex solos from the professionals.
"We walk in rhythm, our hearts beat in rhythm. We all have rhythm. Even with as many as 5,000 participants, we can play in unison," says Brett Schlesinger, director of Drum Cafe UK, Europe and Cape Town.
He says the pandemic has left "tension in the air".
"When people arrive, there are often feelings of negativity, stress and uncertainty. We offer people a moment of release. They leave refreshed, emotionally purged - feeling the joy of reconnection."
Prof Amanda Weltman, an astrophysicist at the University of Cape Town, and her team experienced the Drum Cafe effect first-hand in 2019.
"It was profound," she says. "We were guided to learn several rhythms and, very quickly, this crowd of strangers was moving as one. It was like watching a school of fish swimming together. In that moment, I felt buoyed. I felt part of something."
With more people than ever working from home, it's a big challenge for companies to build a sense of common purpose.
"Feelings of closeness and belonging to a social group are basic needs for every human being - and work is no exception," says Dr Cristian Vasquez, an occupational psychologist at Sheffield University.
He points out that virtual interaction does have benefits. It allows organisations to hire workers from different cities and nations, and to extend the working day beyond the time zone of the office.
But there are big drawbacks: "It impairs spontaneous daily interactions, generates mistakes due to misunderstanding and lack of co-ordination, causes delays due to geographic dispersion, and disrupts work-life balance. All of this can negatively impact employees' well-being."
According to a recent report by the ADP Research Institute, 67% of workers say they experience stress at work at least once a week, and one in seven say they feel stressed every day.
Problems with technology were cited as a major cause of this stress and, while employees say they're having more meetings than ever, they also feel more isolated than ever.
Researchers from the University of South Carolina think this is because it is too difficult to pick up on colleagues' non-verbal cues such as gestures and facial expressions when the communication is virtual.
The result: a sharp deterioration in professional relationships impacting productivity, efficiency and innovation.
More technology of business:
Danish company virtualteambuilding.eu is one of many firms trying to mitigate that problem, with virtual team building services.
Its events are 100% live and feature rooms set up as bank vaults, police stations, desert camps or morgues.
Participants have to work together to solve murder cases or survive in a desert.
"People were missing the experience of 'something else'," says event co-ordinator Line Christiansen.
She says the events are particularly helpful for new members of staff trying to fit in.
Despite the challenges of the virtual workplace, people don't want to go back to the office.
In a global survey conducted by ADP earlier this year, almost two-thirds of respondents said they would consider quitting their job if their employer asked them to go back into the office full time.
Scott Callard, owner and instructor of outdoor adventure company, Adventure South, sees a future where remote working is combined with some days in the office and team building events.
"Real-life human interaction can never be replaced by virtual. The psychological benefits of escaping the office, or a mundane routine, have no substitute," he says.
Today, the water at North Sands Beach, Salcombe, is a chilly 14C. The golden sand slopes gently into the sea where eight paddleboard novices await instruction.
"These events allow co-workers to understand each other better," says Mr Callard, "to create a rapport with colleagues and bosses, to express themselves in a way not possible online."
Adventure South offers rock climbing, water sports and their outdoor escape room games, "Escape the Hills".
"We don't have a typical day," says Mr Callard. "One day we could be running a coasteering (scrambling along the coastline) trip for a group of 20 and the next we might be delivering a private paddleboard lesson."
Mr Callard thinks the pandemic has given people a greater appreciation for in-person team building.
"In today's world, we need to separate ourselves from digital devices. We need a digital detox, to reconnect with our human senses."
In New York, another Drum Cafe session is hotting up. A hundred people pick up their drums and experience something new, drumming in perfect unison.
"That surge of unity, inspiration and pure rhythmic power… after 18 years, the hair still stands up on my arms when I lead a group," says Aviva Nash, co-founder of Drum Cafe USA.
"Today, we are all more appreciative of real life experiences. It has been a tough couple of years. We need to heal. "
Opex 360
La Royal Air Force a mis en service deux avions Falcon 900LX pour le transport de personnalités
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerL’affaire a été rondement menée. Il y a à peine six mois, la Royal Air Force [RAF] fit savoir qu’elle louerait deux avions d’affaires Falcon 900LX [construits par Dassault Aviation] auprès de la société Centreline AV Ltd afin de remplacer les quatre BAe 146 alors en service au sein du No. 32 [The Royal] Squadron, spécialisé dans le transport des haute autorités du Royaume-Uni.
Il s’agissait-là d’un petit événement dans la mesure où, durant sa longue histoire, la RAF n’a que très rarement utilisé des avions de conception française…
Quoi qu’il en soit, les deux Falcon 900LX ont déjà été livrés au No.32 Squadron, sous le nom de « Envoy IV », en référence à l’avion de transport léger « Envoy III » qui fut utilisé par la RAF dans les années 1930/40 ainsi qu’au « rôle crucial » qu’ils auront à tenir dans la « diplomatie de défense » britannique.
Ce nom « reflète notre fier héritage, annonce l’arrivée d’un nouveau type d’avion et reconnaît son importante mission. La flotte – et ceux qui la font voler – jouent un rôle clé dans l’avenir de la défense britannique, agissant rapidement pour établir et renforcer des partenariats, des relations et une influence à travers le monde », avait expliqué l’Air Vice-Marshal Simon Edwards, chef d’état-major adjoint de la RAF, en mai dernier.
Ces deux Falcon 900LX [ou « Envoy IV »] ont été déclarés opérationnels par la RAF le 1er août. Du moins partiellement. En effet, et selon le contrat attribué à Centreline AV Ltd, ces appareils seront mis en oeuvre par des équipages mixtes [militaires et civils] jusqu’en 2024. Par la suite, ils seront exclusivement exploités par le No. 32 Squadron, après avoir été mis aux « normes militaires ».
« J’ai été extrêmement impressionné par la façon dont l’Envoy IV est entré en service. L’intégration d’un nouvel avion […] n’est jamais une tâche facile, mais nos équipes se sont magnifiquement mobilisées pour que tout se passe bien. Je voudrais également rendre hommage à Centreline AV Ltd qui a été un partenaire exceptionnel. Nous sommes impatients de travailler avec eux dans les années à venir », a commenté l’Air Commodore [ou général] Lyle, le commandant de l’Air Mobility Force.
Par rapport au BAe146, le Falcon 900LX « offre un changement radical en termes de portée, d’efficacité et de coûts d’exploitation », souligne la RAF. Effectivement, selon les données de Dassault Aviation, cet appareil affiche une autonomie de près de 9000 km tout en étant sobre en matière de caburant. Propulsé par trois turboréacteurs Honeywell TFE731-60, il peut voler à la vitesse maximale de Mach 0,87.
La Royal Air Force a mis en service deux avions Falcon 900LX pour le transport de personnalités
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerL’affaire a été rondement menée. Il y a à peine six mois, la Royal Air Force [RAF] fit savoir qu’elle louerait deux avions d’affaires Falcon 900LX [construits par Dassault Aviation] auprès de la société Centreline AV Ltd afin de remplacer les quatre BAe 146 alors en service au sein du No. 32 [The Royal] Squadron, spécialisé dans le transport des haute autorités du Royaume-Uni.
Il s’agissait-là d’un petit événement dans la mesure où, durant sa longue histoire, la RAF n’a que très rarement utilisé des avions de conception française…
Quoi qu’il en soit, les deux Falcon 900LX ont déjà été livrés au No.32 Squadron, sous le nom de « Envoy IV », en référence à l’avion de transport léger « Envoy III » qui fut utilisé par la RAF dans les années 1930/40 ainsi qu’au « rôle crucial » qu’ils auront à tenir dans la « diplomatie de défense » britannique.
Ce nom « reflète notre fier héritage, annonce l’arrivée d’un nouveau type d’avion et reconnaît son importante mission. La flotte – et ceux qui la font voler – jouent un rôle clé dans l’avenir de la défense britannique, agissant rapidement pour établir et renforcer des partenariats, des relations et une influence à travers le monde », avait expliqué l’Air Vice-Marshal Simon Edwards, chef d’état-major adjoint de la RAF, en mai dernier.
Ces deux Falcon 900LX [ou « Envoy IV »] ont été déclarés opérationnels par la RAF le 1er août. Du moins partiellement. En effet, et selon le contrat attribué à Centreline AV Ltd, ces appareils seront mis en oeuvre par des équipages mixtes [militaires et civils] jusqu’en 2024. Par la suite, ils seront exclusivement exploités par le No. 32 Squadron, après avoir été mis aux « normes militaires ».
« J’ai été extrêmement impressionné par la façon dont l’Envoy IV est entré en service. L’intégration d’un nouvel avion […] n’est jamais une tâche facile, mais nos équipes se sont magnifiquement mobilisées pour que tout se passe bien. Je voudrais également rendre hommage à Centreline AV Ltd qui a été un partenaire exceptionnel. Nous sommes impatients de travailler avec eux dans les années à venir », a commenté l’Air Commodore [ou général] Lyle, le commandant de l’Air Mobility Force.
Par rapport au BAe146, le Falcon 900LX « offre un changement radical en termes de portée, d’efficacité et de coûts d’exploitation », souligne la RAF. Effectivement, selon les données de Dassault Aviation, cet appareil affiche une autonomie de près de 9000 km tout en étant sobre en matière de caburant. Propulsé par trois turboréacteurs Honeywell TFE731-60, il peut voler à la vitesse maximale de Mach 0,87.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerL’affaire a été rondement menée. Il y a à peine six mois, la Royal Air Force [RAF] fit savoir qu’elle louerait deux avions d’affaires Falcon 900LX [construits par Dassault Aviation] auprès de la société Centreline AV Ltd afin de remplacer les quatre BAe 146 alors en service au sein du No. 32 [The Royal] Squadron, spécialisé dans le transport des haute autorités du Royaume-Uni.
Il s’agissait-là d’un petit événement dans la mesure où, durant sa longue histoire, la RAF n’a que très rarement utilisé des avions de conception française…
Quoi qu’il en soit, les deux Falcon 900LX ont déjà été livrés au No.32 Squadron, sous le nom de « Envoy IV », en référence à l’avion de transport léger « Envoy III » qui fut utilisé par la RAF dans les années 1930/40 ainsi qu’au « rôle crucial » qu’ils auront à tenir dans la « diplomatie de défense » britannique.
Ce nom « reflète notre fier héritage, annonce l’arrivée d’un nouveau type d’avion et reconnaît son importante mission. La flotte – et ceux qui la font voler – jouent un rôle clé dans l’avenir de la défense britannique, agissant rapidement pour établir et renforcer des partenariats, des relations et une influence à travers le monde », avait expliqué l’Air Vice-Marshal Simon Edwards, chef d’état-major adjoint de la RAF, en mai dernier.
Ces deux Falcon 900LX [ou « Envoy IV »] ont été déclarés opérationnels par la RAF le 1er août. Du moins partiellement. En effet, et selon le contrat attribué à Centreline AV Ltd, ces appareils seront mis en oeuvre par des équipages mixtes [militaires et civils] jusqu’en 2024. Par la suite, ils seront exclusivement exploités par le No. 32 Squadron, après avoir été mis aux « normes militaires ».
« J’ai été extrêmement impressionné par la façon dont l’Envoy IV est entré en service. L’intégration d’un nouvel avion […] n’est jamais une tâche facile, mais nos équipes se sont magnifiquement mobilisées pour que tout se passe bien. Je voudrais également rendre hommage à Centreline AV Ltd qui a été un partenaire exceptionnel. Nous sommes impatients de travailler avec eux dans les années à venir », a commenté l’Air Commodore [ou général] Lyle, le commandant de l’Air Mobility Force.
Par rapport au BAe146, le Falcon 900LX « offre un changement radical en termes de portée, d’efficacité et de coûts d’exploitation », souligne la RAF. Effectivement, selon les données de Dassault Aviation, cet appareil affiche une autonomie de près de 9000 km tout en étant sobre en matière de caburant. Propulsé par trois turboréacteurs Honeywell TFE731-60, il peut voler à la vitesse maximale de Mach 0,87.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerL’affaire a été rondement menée. Il y a à peine six mois, la Royal Air Force [RAF] fit savoir qu’elle louerait deux avions d’affaires Falcon 900LX [construits par Dassault Aviation] auprès de la société Centreline AV Ltd afin de remplacer les quatre BAe 146 alors en service au sein du No. 32 [The Royal] Squadron, spécialisé dans le transport des haute autorités du Royaume-Uni.
Il s’agissait-là d’un petit événement dans la mesure où, durant sa longue histoire, la RAF n’a que très rarement utilisé des avions de conception française…
Quoi qu’il en soit, les deux Falcon 900LX ont déjà été livrés au No.32 Squadron, sous le nom de « Envoy IV », en référence à l’avion de transport léger « Envoy III » qui fut utilisé par la RAF dans les années 1930/40 ainsi qu’au « rôle crucial » qu’ils auront à tenir dans la « diplomatie de défense » britannique.
Ce nom « reflète notre fier héritage, annonce l’arrivée d’un nouveau type d’avion et reconnaît son importante mission. La flotte – et ceux qui la font voler – jouent un rôle clé dans l’avenir de la défense britannique, agissant rapidement pour établir et renforcer des partenariats, des relations et une influence à travers le monde », avait expliqué l’Air Vice-Marshal Simon Edwards, chef d’état-major adjoint de la RAF, en mai dernier.
Ces deux Falcon 900LX [ou « Envoy IV »] ont été déclarés opérationnels par la RAF le 1er août. Du moins partiellement. En effet, et selon le contrat attribué à Centreline AV Ltd, ces appareils seront mis en oeuvre par des équipages mixtes [militaires et civils] jusqu’en 2024. Par la suite, ils seront exclusivement exploités par le No. 32 Squadron, après avoir été mis aux « normes militaires ».
« J’ai été extrêmement impressionné par la façon dont l’Envoy IV est entré en service. L’intégration d’un nouvel avion […] n’est jamais une tâche facile, mais nos équipes se sont magnifiquement mobilisées pour que tout se passe bien. Je voudrais également rendre hommage à Centreline AV Ltd qui a été un partenaire exceptionnel. Nous sommes impatients de travailler avec eux dans les années à venir », a commenté l’Air Commodore [ou général] Lyle, le commandant de l’Air Mobility Force.
Par rapport au BAe146, le Falcon 900LX « offre un changement radical en termes de portée, d’efficacité et de coûts d’exploitation », souligne la RAF. Effectivement, selon les données de Dassault Aviation, cet appareil affiche une autonomie de près de 9000 km tout en étant sobre en matière de caburant. Propulsé par trois turboréacteurs Honeywell TFE731-60, il peut voler à la vitesse maximale de Mach 0,87.
BBC
Can North America's downtowns reverse their downturns?
By Dave GordonBusiness reporter, Toronto
Shop owner Clay Simpson is confident that adding a cocktail bar to his store will bring in more clientele.
Mr Simpson and his co-founder opened Clayton & Crume, an upmarket leather goods outlet, in the city of Louisville, Kentucky, in 2019, six months before the start of the coronavirus pandemic.
After surviving the various lockdowns, he says that customer numbers are still below where they were three years ago.
"I can't say walk-ins and foot traffic are really happening like it was," says Mr Simpson. "So of course the pandemic had an effect."
His shop is based in downtown Louisville, and more specifically in the fashionable East Market or "NuLu" district. This is home to upscale restaurants, bars, art galleries, and other boutique stores.
Clayton & Crume first started serving cocktails in June, and Mr Simpson says the aim is to "make it a part of the experience". He adds: "The area is starting to buzz again, but it's not at the best it could be."
Mr Simpson is not alone in having to deal with fewer customers. Downtowns across the US and Canada were badly hit by the pandemic, and many are still struggling.
Remote and hybrid working means that far fewer people are having to go into city centres to work, or are choosing to live there. At the same time, tourist numbers remain below 2019 levels.
And while bars and restaurants are open again, they are finding it difficult to find staff because people don't want to do those jobs anymore.
Jordan Skora from Louisville Tourism, the city's marketing organisation, says that one factor that hit the downtown area particularly hard during the pandemic was a major employer, health insurance firm Humana, allowing many of its roughly 10,000 staff to work from home.
"That hurt downtown shops and restaurants, who saw substantially less foot traffic," he says.
At the same time, Mr Skora says, the city saw "mass layoffs" from hotels and museums, and many of those people haven't returned, due to a desire for remote working. He says this has now led to staffing shortfalls as tourists have started to return.
One key factor behind the popularity of Louisville with visitors is bourbon. Kentucky is the home of the whiskey, and Louisville is the state's largest city.
Tourists from across the US and further afield typically descend upon Louisville to enjoy the spirit at the nearly 50 bars and restaurants that make up its official "Urban Bourbon Trail".
The city also pulls in visitors for the annual Kentucky Derby, the most famous horserace in the US, which is held every May. This year more than 147,000 people attended the Louisville racetrack on the day, up from a Covid-restricted 51,838 last year.
Mr Skora says: "Getting that hospitality workforce to match that pent-up demand for tourism is one of the hurdles we've got to overcome. We're lucky to have tourists back though.
"We were joking at the office that you can tell the tourists are back when they are walking around with bourbon bottles and Louisville Slugger [baseball] mini-bats." The latter are made in the city, and well-known across the US.
Some 75 miles away in Lexington, Kentucky, the hospitality sector there is also seeing a shortfall in workers. "We lost so many [hospitality] employees," says Mary Quinn Ramer, president of tourist body VisitLEX.
"Many of them went on to other industries. We have to engender an entire population to get back on board - and in hospitality, to be gracious day in, day out requires a lot of energy. Why would I want to be on my feet all day when I can stay at home and sell insurance?"
Down in New Orleans on the US's Gulf Coast, Michael Hecht from regional economic development organisation Greater New Orleans Inc, says the city took a huge hit from Covid because of its large tourism sector.
As visitor numbers now return, he says the city also cannot get enough staff to fill hospitality industry roles.
"If you talk to the restaurants, they will tell you that they are operating at two-thirds capacity," says Mr Hecht. "Not because of a lack of customers, but a lack of staff. If you look at workforce shortages, we call it the 'Covid hangover'."
Regarding office and retail workers in New Orleans, Mr Hecht adds that "a lot of people decided that they would rather work for Uber and have control over their lives... they are never going back to a retail or office job".
In the western Canadian city of Vancouver, business leader John Kay says that office firms in the downtown area are continuing to be affected by a global phenomenon - "the great resignation".
Also dubbed "the big quit", workers have been leaving their jobs in droves since the start of the pandemic. Typically they are inspired to relocate away from the big cities and instead find new employment that allows them to work from home somewhere more peaceful and cheaper to live.
Mr Kay, who is the chief executive of business consultancy Realize Strategies, says it means that some firms are struggling to recruit. "What I hear is a lot of organisations and leaders tearing their hair out, trying to solve that recruitment gap."
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
With other companies in Vancouver allowing staff to work from home some of the time, it means they don't need as much office space. As a result, Mr Kay says that between 15% and 18% of offices in the downtown area are now empty.
"When I asked some realtors [estate agents] about it, I got an interesting response," he says. "It ranged from 'it's just a pandemic blip', to 'it's a little frightening because we have a tonne of floorspace coming on stream in the next few years'.
"We have companies who realise they don't need an office. I think that's going to be a tremendous backdraft of the pandemic."
In Toronto, Canada's largest city, Mayor John Tory told the BBC that the challenge for his administration is "to get people back downtown".
With fewer workers commuting into the centre of Toronto, he says that passenger numbers on the city's public transport system are still only 60% of pre-Covid levels. He adds that this lack of transportation income "has a financial toll" on the city.
Yet Mr Tory concludes that "there is probably little the government can do" to increase employment numbers in the city centre.
Like other big North American cities, he adds that Toronto is dealing with staff shortages in restaurants, bars and hotels. But more positively, he says the city's tourism sector is experiencing a "strong recovery".
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Chine/Tensions : L’US Navy poursuivra ses missions dans le détroit de Taïwan, au nom de la liberté de navigation
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe mois dernier, à quelques semaines de remettre le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey avait dit constater une « agressivité de plus en plus en plus importante » chez les forces chinoises, notamment dans les régions sur lesquelles Pékin revendique sa souveraineté. Et de décrire une « montée des tensions » rendant de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ».
Ce constat a récemment été partagé par le Pentagone. Ainsi, le 27 juillet, le secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité dans l’Indo-pacifique, Ely Ratner, a fait état d’une « forte augmentation des comportements dangereux et non professionnels de la part des navires et des avions [chinois], à l’égard non seulement des forces américaines mais aussi les forces alliées opérant dans la région ». Et d’ajouter : « Nous voyons Pékin combiner sa puissance militaire croissante avec une plus grande volonté de prendre des risques ».
Ces derniers mois, le Canada et l’Australie ont dénoncé le comportement « dangereux » des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime, alors engagés dans des opérations visant à défendre la liberté de navigation [FONOP – Freedom of Navigation OPeration] ou dans des missions relevant de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure des Nations unies chargée de documenter les violations des sanctions internationales visant la Corée du nord pour ses activités nucléaires et balistiques.
Et les navires français ne sont pas épargnés. « Nous avons beaucoup d’éléments qui montrent un changement de posture [chez les Chinois, ndlr]. Nos bateaux sont systématiquement suivis, parfois contraints de manœuvrer face à des navires chinois pour éviter une collision, au mépris des règles de la liberté de navigation que nous défendons », avait en effet dénoncé l’amiral Pierre Vandier, les chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], dans un entretien publié par le journal « Le Monde ».
Mais c’est surtout dans le détroit de Taïwan qu’ont lieu la plupart de ces incidents et autres manoeuvres d’intimidation.
« La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », avait ainsi fait valoir l’amiral Rey.
Cela étant, et alors que, en réponse à l’escale taïwanaise de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, elle vient de lancer des manoeuvres militaires d’une ampleur inédite autour de Taïwan, qu’elle considère comme une « province rebelle », la Chine va très propablement durcir encore plus le ton à l’égard des transits de navires étrangers dans le détroit.
Pour autant, les États-Unis n’ont pas l’intention de baisser le pavillon. « Nous effectuerons des transits aériens et maritimes dans le détroit de Taïwan au cours des prochaines semaines, conformément, encore une fois, à notre approche de longue date consistant à défendre la liberté des mers et le droit international », a en effet déclaré John Kirby, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour les communications stratégiques, le 4 août.
Selon M. Kirby, la Chine se sert de la visite de Mme Pelosi à Taipei pour « faire monter les enchères et les tensions » en vue « d’établir un nouveau statu quo ». Or, a-t-il continué, « nous n’allons pas accepter un nouveau statu quo dans les relations inter-détroits » et le « monde le rejettera également » [ce qui n’est pas si sûr, la Chine ayant ses obligés… et le soutien de la Russie].
En attendant, le porte-avions USS Ronald Reagan restera, avec son groupe aéronaval, en mer des Philippine et dans les environs de Taïwan afin de « surveiller la situation ». Certainement que des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] américains naviguent également dans les parages…
Cela étant, M. Kirby a aussi déclaré qu’une escalade des tensions « ne serait pas dans nos intérêts ». D’où l’annonce du report, à une date non précisée, d’un test de missile intercontinental à capacité nucléaire Minuteman III, lequel aurait dû avoir lieu le 6 ou le 7 août. « Alors que la Chine s’engage dans des exercices militaires déstabilisateurs autour de Taïwan, les États-Unis démontrent plutôt le comportement d’une puissance nucléaire responsable en réduisant les risques d’erreur de calcul et de perception erronée », a-t-il fait valoir.
Chine/Tensions : L’US Navy poursuivra ses missions dans le détroit de Taïwan, au nom de la liberté de navigation
par Laurent Lagneau · 5 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe mois dernier, à quelques semaines de remettre le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey avait dit constater une « agressivité de plus en plus en plus importante » chez les forces chinoises, notamment dans les régions sur lesquelles Pékin revendique sa souveraineté. Et de décrire une « montée des tensions » rendant de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ».
Ce constat a récemment été partagé par le Pentagone. Ainsi, le 27 juillet, le secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité dans l’Indo-pacifique, Ely Ratner, a fait état d’une « forte augmentation des comportements dangereux et non professionnels de la part des navires et des avions [chinois], à l’égard non seulement des forces américaines mais aussi les forces alliées opérant dans la région ». Et d’ajouter : « Nous voyons Pékin combiner sa puissance militaire croissante avec une plus grande volonté de prendre des risques ».
Ces derniers mois, le Canada et l’Australie ont dénoncé le comportement « dangereux » des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime, alors engagés dans des opérations visant à défendre la liberté de navigation [FONOP – Freedom of Navigation OPeration] ou dans des missions relevant de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure des Nations unies chargée de documenter les violations des sanctions internationales visant la Corée du nord pour ses activités nucléaires et balistiques.
Et les navires français ne sont pas épargnés. « Nous avons beaucoup d’éléments qui montrent un changement de posture [chez les Chinois, ndlr]. Nos bateaux sont systématiquement suivis, parfois contraints de manœuvrer face à des navires chinois pour éviter une collision, au mépris des règles de la liberté de navigation que nous défendons », avait en effet dénoncé l’amiral Pierre Vandier, les chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], dans un entretien publié par le journal « Le Monde ».
Mais c’est surtout dans le détroit de Taïwan qu’ont lieu la plupart de ces incidents et autres manoeuvres d’intimidation.
« La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », avait ainsi fait valoir l’amiral Rey.
Cela étant, et alors que, en réponse à l’escale taïwanaise de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, elle vient de lancer des manoeuvres militaires d’une ampleur inédite autour de Taïwan, qu’elle considère comme une « province rebelle », la Chine va très propablement durcir encore plus le ton à l’égard des transits de navires étrangers dans le détroit.
Pour autant, les États-Unis n’ont pas l’intention de baisser le pavillon. « Nous effectuerons des transits aériens et maritimes dans le détroit de Taïwan au cours des prochaines semaines, conformément, encore une fois, à notre approche de longue date consistant à défendre la liberté des mers et le droit international », a en effet déclaré John Kirby, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour les communications stratégiques, le 4 août.
Selon M. Kirby, la Chine se sert de la visite de Mme Pelosi à Taipei pour « faire monter les enchères et les tensions » en vue « d’établir un nouveau statu quo ». Or, a-t-il continué, « nous n’allons pas accepter un nouveau statu quo dans les relations inter-détroits » et le « monde le rejettera également » [ce qui n’est pas si sûr, la Chine ayant ses obligés… et le soutien de la Russie].
En attendant, le porte-avions USS Ronald Reagan restera, avec son groupe aéronaval, en mer des Philippine et dans les environs de Taïwan afin de « surveiller la situation ». Certainement que des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] américains naviguent également dans les parages…
Cela étant, M. Kirby a aussi déclaré qu’une escalade des tensions « ne serait pas dans nos intérêts ». D’où l’annonce du report, à une date non précisée, d’un test de missile intercontinental à capacité nucléaire Minuteman III, lequel aurait dû avoir lieu le 6 ou le 7 août. « Alors que la Chine s’engage dans des exercices militaires déstabilisateurs autour de Taïwan, les États-Unis démontrent plutôt le comportement d’une puissance nucléaire responsable en réduisant les risques d’erreur de calcul et de perception erronée », a-t-il fait valoir.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe mois dernier, à quelques semaines de remettre le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey avait dit constater une « agressivité de plus en plus en plus importante » chez les forces chinoises, notamment dans les régions sur lesquelles Pékin revendique sa souveraineté. Et de décrire une « montée des tensions » rendant de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ».
Ce constat a récemment été partagé par le Pentagone. Ainsi, le 27 juillet, le secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité dans l’Indo-pacifique, Ely Ratner, a fait état d’une « forte augmentation des comportements dangereux et non professionnels de la part des navires et des avions [chinois], à l’égard non seulement des forces américaines mais aussi les forces alliées opérant dans la région ». Et d’ajouter : « Nous voyons Pékin combiner sa puissance militaire croissante avec une plus grande volonté de prendre des risques ».
Ces derniers mois, le Canada et l’Australie ont dénoncé le comportement « dangereux » des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime, alors engagés dans des opérations visant à défendre la liberté de navigation [FONOP – Freedom of Navigation OPeration] ou dans des missions relevant de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure des Nations unies chargée de documenter les violations des sanctions internationales visant la Corée du nord pour ses activités nucléaires et balistiques.
Et les navires français ne sont pas épargnés. « Nous avons beaucoup d’éléments qui montrent un changement de posture [chez les Chinois, ndlr]. Nos bateaux sont systématiquement suivis, parfois contraints de manœuvrer face à des navires chinois pour éviter une collision, au mépris des règles de la liberté de navigation que nous défendons », avait en effet dénoncé l’amiral Pierre Vandier, les chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], dans un entretien publié par le journal « Le Monde ».
Mais c’est surtout dans le détroit de Taïwan qu’ont lieu la plupart de ces incidents et autres manoeuvres d’intimidation.
« La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », avait ainsi fait valoir l’amiral Rey.
Cela étant, et alors que, en réponse à l’escale taïwanaise de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, elle vient de lancer des manoeuvres militaires d’une ampleur inédite autour de Taïwan, qu’elle considère comme une « province rebelle », la Chine va très propablement durcir encore plus le ton à l’égard des transits de navires étrangers dans le détroit.
Pour autant, les États-Unis n’ont pas l’intention de baisser le pavillon. « Nous effectuerons des transits aériens et maritimes dans le détroit de Taïwan au cours des prochaines semaines, conformément, encore une fois, à notre approche de longue date consistant à défendre la liberté des mers et le droit international », a en effet déclaré John Kirby, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour les communications stratégiques, le 4 août.
Selon M. Kirby, la Chine se sert de la visite de Mme Pelosi à Taipei pour « faire monter les enchères et les tensions » en vue « d’établir un nouveau statu quo ». Or, a-t-il continué, « nous n’allons pas accepter un nouveau statu quo dans les relations inter-détroits » et le « monde le rejettera également » [ce qui n’est pas si sûr, la Chine ayant ses obligés… et le soutien de la Russie].
En attendant, le porte-avions USS Ronald Reagan restera, avec son groupe aéronaval, en mer des Philippine et dans les environs de Taïwan afin de « surveiller la situation ». Certainement que des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] américains naviguent également dans les parages…
Cela étant, M. Kirby a aussi déclaré qu’une escalade des tensions « ne serait pas dans nos intérêts ». D’où l’annonce du report, à une date non précisée, d’un test de missile intercontinental à capacité nucléaire Minuteman III, lequel aurait dû avoir lieu le 6 ou le 7 août. « Alors que la Chine s’engage dans des exercices militaires déstabilisateurs autour de Taïwan, les États-Unis démontrent plutôt le comportement d’une puissance nucléaire responsable en réduisant les risques d’erreur de calcul et de perception erronée », a-t-il fait valoir.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLe mois dernier, à quelques semaines de remettre le commandement de la zone Asie-Pacifique [ALPACI] et des forces armées en Polynésie, le contre-amiral Jean-Mathieu Rey avait dit constater une « agressivité de plus en plus en plus importante » chez les forces chinoises, notamment dans les régions sur lesquelles Pékin revendique sa souveraineté. Et de décrire une « montée des tensions » rendant de « plus en plus probable » un risque de « dérapage ».
Ce constat a récemment été partagé par le Pentagone. Ainsi, le 27 juillet, le secrétaire adjoint à la Défense pour les affaires de sécurité dans l’Indo-pacifique, Ely Ratner, a fait état d’une « forte augmentation des comportements dangereux et non professionnels de la part des navires et des avions [chinois], à l’égard non seulement des forces américaines mais aussi les forces alliées opérant dans la région ». Et d’ajouter : « Nous voyons Pékin combiner sa puissance militaire croissante avec une plus grande volonté de prendre des risques ».
Ces derniers mois, le Canada et l’Australie ont dénoncé le comportement « dangereux » des forces aériennes chinoises à l’égard de leurs avions de patrouille maritime, alors engagés dans des opérations visant à défendre la liberté de navigation [FONOP – Freedom of Navigation OPeration] ou dans des missions relevant de l’UNSC ECC [United Nations Security Council Enforcement Coordination Cell], une structure des Nations unies chargée de documenter les violations des sanctions internationales visant la Corée du nord pour ses activités nucléaires et balistiques.
Et les navires français ne sont pas épargnés. « Nous avons beaucoup d’éléments qui montrent un changement de posture [chez les Chinois, ndlr]. Nos bateaux sont systématiquement suivis, parfois contraints de manœuvrer face à des navires chinois pour éviter une collision, au mépris des règles de la liberté de navigation que nous défendons », avait en effet dénoncé l’amiral Pierre Vandier, les chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], dans un entretien publié par le journal « Le Monde ».
Mais c’est surtout dans le détroit de Taïwan qu’ont lieu la plupart de ces incidents et autres manoeuvres d’intimidation.
« La déclaration chinoise récente disant que les eaux du détroit de Taïwan sont des eaux sous souveraineté chinoise, c’est faux. C’est un détroit international. Ce qui est sous souveraineté chinoise, ce sont les eaux territoriales, soit 12 nautiques. […] Donc la première des choses, c’est de réagir face à ces affirmations », avait ainsi fait valoir l’amiral Rey.
Cela étant, et alors que, en réponse à l’escale taïwanaise de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, elle vient de lancer des manoeuvres militaires d’une ampleur inédite autour de Taïwan, qu’elle considère comme une « province rebelle », la Chine va très propablement durcir encore plus le ton à l’égard des transits de navires étrangers dans le détroit.
ampleur inéditePour autant, les États-Unis n’ont pas l’intention de baisser le pavillon. « Nous effectuerons des transits aériens et maritimes dans le détroit de Taïwan au cours des prochaines semaines, conformément, encore une fois, à notre approche de longue date consistant à défendre la liberté des mers et le droit international », a en effet déclaré John Kirby, le coordinateur du Conseil de sécurité nationale pour les communications stratégiques, le 4 août.
Selon M. Kirby, la Chine se sert de la visite de Mme Pelosi à Taipei pour « faire monter les enchères et les tensions » en vue « d’établir un nouveau statu quo ». Or, a-t-il continué, « nous n’allons pas accepter un nouveau statu quo dans les relations inter-détroits » et le « monde le rejettera également » [ce qui n’est pas si sûr, la Chine ayant ses obligés… et le soutien de la Russie].
En attendant, le porte-avions USS Ronald Reagan restera, avec son groupe aéronaval, en mer des Philippine et dans les environs de Taïwan afin de « surveiller la situation ». Certainement que des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] américains naviguent également dans les parages…
Cela étant, M. Kirby a aussi déclaré qu’une escalade des tensions « ne serait pas dans nos intérêts ». D’où l’annonce du report, à une date non précisée, d’un test de missile intercontinental à capacité nucléaire Minuteman III, lequel aurait dû avoir lieu le 6 ou le 7 août. « Alors que la Chine s’engage dans des exercices militaires déstabilisateurs autour de Taïwan, les États-Unis démontrent plutôt le comportement d’une puissance nucléaire responsable en réduisant les risques d’erreur de calcul et de perception erronée », a-t-il fait valoir.
BBC
King's College London: Disabled student calls for better access to university
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Student Naomi Stenning says getting around King's College London in her wheelchair feels like running a marathon.
For the past two years, she has been campaigning for better access for wheelchair users, but has been met with challenges due to the campus' listed status.
King's College London said it required listed building consent to make adaptations.
"King's College London is almost 200 years old and given the age of some of our heritage buildings, adjustments are often highly complex. We did require Listed Building Consent to level floors and install automated doors and we fully appreciate this can be a frustratingly slow process, which has been exacerbated by supply chain issues and Covid", it said.
It also said more than £450,000 of improvements had been made and that it had worked with Naomi throughout her time at King's to ensure her teaching and learning activities were in accessible spaces.
However, accessibility experts say there are always adaptations that can be made to historic buildings and with an ageing population, building owners and designers need to rethink access for the future.
Story by Alison Earle and Ian Paice
BBC
Crimea beachgoers run after airfield explosion
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Dramatic footage filmed in Crimea showed beachgoers running after an explosion at a nearby military airfield.
One person can be heard urging her mother to run, as a plume of smoke is seen in the distance.
Russia's defence ministry later said ammunition was detonated, but this has not been independently verified.
The Ukrainian peninsula that Moscow annexed in 2014 is a popular destination with Russian tourists.
Opex 360
Haut-Karabakh : L’Arménie demande à la force russe d’interposition d’agir après de nouveaux combats avec l’Azerbaïdjan
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2020, l’Arménie fut obligée d’admettre sa défaite militaire face à l’Azerbaïdjan, en signant un accord de cessez-le-feu parrainé par la Russie censé mettre un terme aux hostilités au Haut-Karabakh [ou République séparatiste d’Artsakh], territoire revendiqué par Bakou.
En effet, l’Azerbaïdjan avait alors atteint ses principaux objectifs, à savoir la reprise des districts entourant le Haut-Karabakh, qui constituaient alors un glacis de sécurité établi par les Arméniens autour de la République d’Artsakh, qui avait déjà fait l’objet d’une guerre particulièrement meutrière dans les années 1990, quand elle prit ses distances avec Bakou pour se rapprocher d’Erevan. En outre, les forces azerbaïdjanaises, par ailleurs soutenues activement par la Turquie, avait également fait main basse sur la ville de Choucha, stratégique de part sa proximité avec avec Stepnankert, la capitale séparatiste.
Pour surveiller ce cessez-le-feu, la Russie avait déployé une force d’interposition de 2’000 soldats au Haut-Karabakh. Et cela, en plus de la base militaire dont elle dispose en Arménie, plus précisément à Gyumri.
Cela étant, les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan restent vives, Bakou n’ayant pas renoncé à récupérer le Haut-Karabakh et disposer d’un accès vers le Nakhitchevan, une région azerbaïdjanaise séparée du reste du pays par le territoire arménien. Aussi, les violations du cessez-le-feu sont monnaie courante… Comme cela est encore arrivé le 3 août.
En effet, via un communiqué, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait savoir que, en réponse une à attaque ayant coûté la vie à l’un de ses soldats, ses troupes avaient mené l’opération « Vengeance », au cours de laquelles elles s’emparèrent de « plusieurs positions » au Haut-Karabakh. Une version des faits qui, semble-t-il, ne correspond pas à la réalité.
Petit modèle de propagande mensongère azérie. Bakou dit avoir lancé l'opération "Vengeance" après la mort "en martyr" d'1 soldat 🇦🇿 dans 1 attaque #armenienne le 3 août. Or, il a été tué par l'armée de défense de l'#Artsakh APRÈS le début de l'attaque 🇦🇿 !https://t.co/eNm7pgJ1cd
— J-Christophe Buisson (@jchribuisson) August 4, 2022
Le ministère arménien des Affaires étrangères a aussitôt exhorté la communauté internationale à prendre des mesures pour dénoncer « l’attitude et les actions agressives de l’Azerbaïdjan ». De son côté, Arayik Haroutiounian, le président de la république d’Artsakh a décrété une mobilisation militaire partielle.
Par la voix de Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, l’Union européenne [UE], qui assure une médiation entre Erevan et Bakou, a appelé à la « cessation immédiate des hostilités », estimant qu’il était « essentiel de désamorcer, de respecter pleinement le cessez-le-feu et de revenir à la table des négociations pour rechercher des solutions négociées ».
À noter, au passage, que la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment signé un accord avec Bakou afin de doubler les importations de gaz naturel azerbaïdjanais dans les années à venir, l’objectif étant de réduire la dépendance aux hydrocarbures russes.
Dans le même temps, à Moscou, le ministère russe de la Défense a dit avoir pris des « mesures pour stabiliser la situation », sans donner plus de détails… Ce qui est apparemment loin de satisfaire Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien.
« Au Haut-Karabakh, il y a une ligne de contact où sont déployés des soldats de la paix, et ce territoire est sous leur responsabilité. Nous attendons que chaque tentative de violer la ligne de contact soit empêchée par le contingent de soldats de la paix », a en effet déclaré M. Pachinian, lors d’une réunion avec ses ministres, ce 4 août.
En outre, le chef du gouvernement arménien estime que l’opération russe de maintien de la paix devrait être « clarifiée » étant donné que l’Azerbaïdjan refuserait de signer un « document sur le mandat » des forces russes. Enfin, il a demandé à Bakou de remplir « ses obligations », c’est à dire de reconnaître l’existence de la république d’Artsakh ainsi que celle du « corridor de Latchin », qui relie le Haut-Karabakh à l’Arménie et de respecter la ligne de contact ».
‘Dans le cas contraire, nous devons promouvoir des mécanismes internationaux pour que l’Azerbaïdjan remplisse ses obligations », a estimé M. Pachinian.
En attendant, l’Arménie a dû se contenter de la même réponse donnée la veille par Moscou. « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade des tensions […] et appelons les parties à faire preuve de retenue et à respecter le cessez-le-feu », a en effet déclaré le minstère russe des Affaires étrangères, en précisant être en « contact étroit » avec Erevan et Bakou. « Les soldats russes de maintien de la paix font tous les efforts nécessaires pour stabiliser la situation sur le terrain. Un travail actif est en cours avec les deux parties […] à tous les niveaux », a-t-il assuré, après avoir appelé les deux parties à la « retenue ».
Cela étant, dans cette affaire, Moscou cherchera certainement à ménager Ankara, qui entretient des relations très étroites avec Bakou. Avec la guerre en Ukraine, la Turquie semble vouloir se donner le rôle de médiateur : si elle a condamné l’agression russe fermé ses détroits menant à la mer Noire aux navires de guerre, elle n’a pas pris de sanctions contre la Russie et continue même à développer ses relations économiques avec elles. D’ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sera reçu par son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, ce 5 août…
Photo : Archive
Haut-Karabakh : L’Arménie demande à la force russe d’interposition d’agir après de nouveaux combats avec l’Azerbaïdjan
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2020, l’Arménie fut obligée d’admettre sa défaite militaire face à l’Azerbaïdjan, en signant un accord de cessez-le-feu parrainé par la Russie censé mettre un terme aux hostilités au Haut-Karabakh [ou République séparatiste d’Artsakh], territoire revendiqué par Bakou.
En effet, l’Azerbaïdjan avait alors atteint ses principaux objectifs, à savoir la reprise des districts entourant le Haut-Karabakh, qui constituaient alors un glacis de sécurité établi par les Arméniens autour de la République d’Artsakh, qui avait déjà fait l’objet d’une guerre particulièrement meutrière dans les années 1990, quand elle prit ses distances avec Bakou pour se rapprocher d’Erevan. En outre, les forces azerbaïdjanaises, par ailleurs soutenues activement par la Turquie, avait également fait main basse sur la ville de Choucha, stratégique de part sa proximité avec avec Stepnankert, la capitale séparatiste.
Pour surveiller ce cessez-le-feu, la Russie avait déployé une force d’interposition de 2’000 soldats au Haut-Karabakh. Et cela, en plus de la base militaire dont elle dispose en Arménie, plus précisément à Gyumri.
Cela étant, les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan restent vives, Bakou n’ayant pas renoncé à récupérer le Haut-Karabakh et disposer d’un accès vers le Nakhitchevan, une région azerbaïdjanaise séparée du reste du pays par le territoire arménien. Aussi, les violations du cessez-le-feu sont monnaie courante… Comme cela est encore arrivé le 3 août.
En effet, via un communiqué, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait savoir que, en réponse une à attaque ayant coûté la vie à l’un de ses soldats, ses troupes avaient mené l’opération « Vengeance », au cours de laquelles elles s’emparèrent de « plusieurs positions » au Haut-Karabakh. Une version des faits qui, semble-t-il, ne correspond pas à la réalité.
Petit modèle de propagande mensongère azérie. Bakou dit avoir lancé l'opération "Vengeance" après la mort "en martyr" d'1 soldat 🇦🇿 dans 1 attaque #armenienne le 3 août. Or, il a été tué par l'armée de défense de l'#Artsakh APRÈS le début de l'attaque 🇦🇿 !https://t.co/eNm7pgJ1cd
— J-Christophe Buisson (@jchribuisson) August 4, 2022
Le ministère arménien des Affaires étrangères a aussitôt exhorté la communauté internationale à prendre des mesures pour dénoncer « l’attitude et les actions agressives de l’Azerbaïdjan ». De son côté, Arayik Haroutiounian, le président de la république d’Artsakh a décrété une mobilisation militaire partielle.
Par la voix de Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, l’Union européenne [UE], qui assure une médiation entre Erevan et Bakou, a appelé à la « cessation immédiate des hostilités », estimant qu’il était « essentiel de désamorcer, de respecter pleinement le cessez-le-feu et de revenir à la table des négociations pour rechercher des solutions négociées ».
À noter, au passage, que la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment signé un accord avec Bakou afin de doubler les importations de gaz naturel azerbaïdjanais dans les années à venir, l’objectif étant de réduire la dépendance aux hydrocarbures russes.
Dans le même temps, à Moscou, le ministère russe de la Défense a dit avoir pris des « mesures pour stabiliser la situation », sans donner plus de détails… Ce qui est apparemment loin de satisfaire Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien.
« Au Haut-Karabakh, il y a une ligne de contact où sont déployés des soldats de la paix, et ce territoire est sous leur responsabilité. Nous attendons que chaque tentative de violer la ligne de contact soit empêchée par le contingent de soldats de la paix », a en effet déclaré M. Pachinian, lors d’une réunion avec ses ministres, ce 4 août.
En outre, le chef du gouvernement arménien estime que l’opération russe de maintien de la paix devrait être « clarifiée » étant donné que l’Azerbaïdjan refuserait de signer un « document sur le mandat » des forces russes. Enfin, il a demandé à Bakou de remplir « ses obligations », c’est à dire de reconnaître l’existence de la république d’Artsakh ainsi que celle du « corridor de Latchin », qui relie le Haut-Karabakh à l’Arménie et de respecter la ligne de contact ».
‘Dans le cas contraire, nous devons promouvoir des mécanismes internationaux pour que l’Azerbaïdjan remplisse ses obligations », a estimé M. Pachinian.
En attendant, l’Arménie a dû se contenter de la même réponse donnée la veille par Moscou. « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade des tensions […] et appelons les parties à faire preuve de retenue et à respecter le cessez-le-feu », a en effet déclaré le minstère russe des Affaires étrangères, en précisant être en « contact étroit » avec Erevan et Bakou. « Les soldats russes de maintien de la paix font tous les efforts nécessaires pour stabiliser la situation sur le terrain. Un travail actif est en cours avec les deux parties […] à tous les niveaux », a-t-il assuré, après avoir appelé les deux parties à la « retenue ».
Cela étant, dans cette affaire, Moscou cherchera certainement à ménager Ankara, qui entretient des relations très étroites avec Bakou. Avec la guerre en Ukraine, la Turquie semble vouloir se donner le rôle de médiateur : si elle a condamné l’agression russe fermé ses détroits menant à la mer Noire aux navires de guerre, elle n’a pas pris de sanctions contre la Russie et continue même à développer ses relations économiques avec elles. D’ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sera reçu par son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, ce 5 août…
Photo : Archive
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En effet, l’Azerbaïdjan avait alors atteint ses principaux objectifs, à savoir la reprise des districts entourant le Haut-Karabakh, qui constituaient alors un glacis de sécurité établi par les Arméniens autour de la République d’Artsakh, qui avait déjà fait l’objet d’une guerre particulièrement meutrière dans les années 1990, quand elle prit ses distances avec Bakou pour se rapprocher d’Erevan. En outre, les forces azerbaïdjanaises, par ailleurs soutenues activement par la Turquie, avait également fait main basse sur la ville de Choucha, stratégique de part sa proximité avec avec Stepnankert, la capitale séparatiste.
Pour surveiller ce cessez-le-feu, la Russie avait déployé une force d’interposition de 2’000 soldats au Haut-Karabakh. Et cela, en plus de la base militaire dont elle dispose en Arménie, plus précisément à Gyumri.
Cela étant, les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan restent vives, Bakou n’ayant pas renoncé à récupérer le Haut-Karabakh et disposer d’un accès vers le Nakhitchevan, une région azerbaïdjanaise séparée du reste du pays par le territoire arménien. Aussi, les violations du cessez-le-feu sont monnaie courante… Comme cela est encore arrivé le 3 août.
En effet, via un communiqué, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait savoir que, en réponse une à attaque ayant coûté la vie à l’un de ses soldats, ses troupes avaient mené l’opération « Vengeance », au cours de laquelles elles s’emparèrent de « plusieurs positions » au Haut-Karabakh. Une version des faits qui, semble-t-il, ne correspond pas à la réalité.
Petit modèle de propagande mensongère azérie. Bakou dit avoir lancé l'opération "Vengeance" après la mort "en martyr" d'1 soldat 🇦🇿 dans 1 attaque #armenienne le 3 août. Or, il a été tué par l'armée de défense de l'#Artsakh APRÈS le début de l'attaque 🇦🇿 !https://t.co/eNm7pgJ1cd
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Le ministère arménien des Affaires étrangères a aussitôt exhorté la communauté internationale à prendre des mesures pour dénoncer « l’attitude et les actions agressives de l’Azerbaïdjan ». De son côté, Arayik Haroutiounian, le président de la république d’Artsakh a décrété une mobilisation militaire partielle.
Par la voix de Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, l’Union européenne [UE], qui assure une médiation entre Erevan et Bakou, a appelé à la « cessation immédiate des hostilités », estimant qu’il était « essentiel de désamorcer, de respecter pleinement le cessez-le-feu et de revenir à la table des négociations pour rechercher des solutions négociées ».
À noter, au passage, que la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment signé un accord avec Bakou afin de doubler les importations de gaz naturel azerbaïdjanais dans les années à venir, l’objectif étant de réduire la dépendance aux hydrocarbures russes.
Dans le même temps, à Moscou, le ministère russe de la Défense a dit avoir pris des « mesures pour stabiliser la situation », sans donner plus de détails… Ce qui est apparemment loin de satisfaire Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien.
« Au Haut-Karabakh, il y a une ligne de contact où sont déployés des soldats de la paix, et ce territoire est sous leur responsabilité. Nous attendons que chaque tentative de violer la ligne de contact soit empêchée par le contingent de soldats de la paix », a en effet déclaré M. Pachinian, lors d’une réunion avec ses ministres, ce 4 août.
En outre, le chef du gouvernement arménien estime que l’opération russe de maintien de la paix devrait être « clarifiée » étant donné que l’Azerbaïdjan refuserait de signer un « document sur le mandat » des forces russes. Enfin, il a demandé à Bakou de remplir « ses obligations », c’est à dire de reconnaître l’existence de la république d’Artsakh ainsi que celle du « corridor de Latchin », qui relie le Haut-Karabakh à l’Arménie et de respecter la ligne de contact ».
‘Dans le cas contraire, nous devons promouvoir des mécanismes internationaux pour que l’Azerbaïdjan remplisse ses obligations », a estimé M. Pachinian.
En attendant, l’Arménie a dû se contenter de la même réponse donnée la veille par Moscou. « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade des tensions […] et appelons les parties à faire preuve de retenue et à respecter le cessez-le-feu », a en effet déclaré le minstère russe des Affaires étrangères, en précisant être en « contact étroit » avec Erevan et Bakou. « Les soldats russes de maintien de la paix font tous les efforts nécessaires pour stabiliser la situation sur le terrain. Un travail actif est en cours avec les deux parties […] à tous les niveaux », a-t-il assuré, après avoir appelé les deux parties à la « retenue ».
Cela étant, dans cette affaire, Moscou cherchera certainement à ménager Ankara, qui entretient des relations très étroites avec Bakou. Avec la guerre en Ukraine, la Turquie semble vouloir se donner le rôle de médiateur : si elle a condamné l’agression russe fermé ses détroits menant à la mer Noire aux navires de guerre, elle n’a pas pris de sanctions contre la Russie et continue même à développer ses relations économiques avec elles. D’ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sera reçu par son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, ce 5 août…
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En effet, l’Azerbaïdjan avait alors atteint ses principaux objectifs, à savoir la reprise des districts entourant le Haut-Karabakh, qui constituaient alors un glacis de sécurité établi par les Arméniens autour de la République d’Artsakh, qui avait déjà fait l’objet d’une guerre particulièrement meutrière dans les années 1990, quand elle prit ses distances avec Bakou pour se rapprocher d’Erevan. En outre, les forces azerbaïdjanaises, par ailleurs soutenues activement par la Turquie, avait également fait main basse sur la ville de Choucha, stratégique de part sa proximité avec avec Stepnankert, la capitale séparatiste.
Pour surveiller ce cessez-le-feu, la Russie avait déployé une force d’interposition de 2’000 soldats au Haut-Karabakh. Et cela, en plus de la base militaire dont elle dispose en Arménie, plus précisément à Gyumri.
Cela étant, les tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan restent vives, Bakou n’ayant pas renoncé à récupérer le Haut-Karabakh et disposer d’un accès vers le Nakhitchevan, une région azerbaïdjanaise séparée du reste du pays par le territoire arménien. Aussi, les violations du cessez-le-feu sont monnaie courante… Comme cela est encore arrivé le 3 août.
En effet, via un communiqué, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a fait savoir que, en réponse une à attaque ayant coûté la vie à l’un de ses soldats, ses troupes avaient mené l’opération « Vengeance », au cours de laquelles elles s’emparèrent de « plusieurs positions » au Haut-Karabakh. Une version des faits qui, semble-t-il, ne correspond pas à la réalité.
Petit modèle de propagande mensongère azérie. Bakou dit avoir lancé l'opération "Vengeance" après la mort "en martyr" d'1 soldat 🇦🇿 dans 1 attaque #armenienne le 3 août. Or, il a été tué par l'armée de défense de l'#Artsakh APRÈS le début de l'attaque 🇦🇿 !https://t.co/eNm7pgJ1cd
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Petit modèle de propagande mensongère azérie. Bakou dit avoir lancé l'opération "Vengeance" après la mort "en martyr" d'1 soldat 🇦🇿 dans 1 attaque #armenienne le 3 août. Or, il a été tué par l'armée de défense de l'#Artsakh APRÈS le début de l'attaque 🇦🇿 !https://t.co/eNm7pgJ1cd
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August 4, 2022
Le ministère arménien des Affaires étrangères a aussitôt exhorté la communauté internationale à prendre des mesures pour dénoncer « l’attitude et les actions agressives de l’Azerbaïdjan ». De son côté, Arayik Haroutiounian, le président de la république d’Artsakh a décrété une mobilisation militaire partielle.
Par la voix de Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, l’Union européenne [UE], qui assure une médiation entre Erevan et Bakou, a appelé à la « cessation immédiate des hostilités », estimant qu’il était « essentiel de désamorcer, de respecter pleinement le cessez-le-feu et de revenir à la table des négociations pour rechercher des solutions négociées ».
À noter, au passage, que la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment signé un accord avec Bakou afin de doubler les importations de gaz naturel azerbaïdjanais dans les années à venir, l’objectif étant de réduire la dépendance aux hydrocarbures russes.
afin de doublerDans le même temps, à Moscou, le ministère russe de la Défense a dit avoir pris des « mesures pour stabiliser la situation », sans donner plus de détails… Ce qui est apparemment loin de satisfaire Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien.
« Au Haut-Karabakh, il y a une ligne de contact où sont déployés des soldats de la paix, et ce territoire est sous leur responsabilité. Nous attendons que chaque tentative de violer la ligne de contact soit empêchée par le contingent de soldats de la paix », a en effet déclaré M. Pachinian, lors d’une réunion avec ses ministres, ce 4 août.
En outre, le chef du gouvernement arménien estime que l’opération russe de maintien de la paix devrait être « clarifiée » étant donné que l’Azerbaïdjan refuserait de signer un « document sur le mandat » des forces russes. Enfin, il a demandé à Bakou de remplir « ses obligations », c’est à dire de reconnaître l’existence de la république d’Artsakh ainsi que celle du « corridor de Latchin », qui relie le Haut-Karabakh à l’Arménie et de respecter la ligne de contact ».
‘Dans le cas contraire, nous devons promouvoir des mécanismes internationaux pour que l’Azerbaïdjan remplisse ses obligations », a estimé M. Pachinian.
En attendant, l’Arménie a dû se contenter de la même réponse donnée la veille par Moscou. « Nous sommes extrêmement préoccupés par l’escalade des tensions […] et appelons les parties à faire preuve de retenue et à respecter le cessez-le-feu », a en effet déclaré le minstère russe des Affaires étrangères, en précisant être en « contact étroit » avec Erevan et Bakou. « Les soldats russes de maintien de la paix font tous les efforts nécessaires pour stabiliser la situation sur le terrain. Un travail actif est en cours avec les deux parties […] à tous les niveaux », a-t-il assuré, après avoir appelé les deux parties à la « retenue ».
Cela étant, dans cette affaire, Moscou cherchera certainement à ménager Ankara, qui entretient des relations très étroites avec Bakou. Avec la guerre en Ukraine, la Turquie semble vouloir se donner le rôle de médiateur : si elle a condamné l’agression russe fermé ses détroits menant à la mer Noire aux navires de guerre, elle n’a pas pris de sanctions contre la Russie et continue même à développer ses relations économiques avec elles. D’ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sera reçu par son homologue russe, Vladimir Poutine, à Sotchi, ce 5 août…
Photo : Archive
Opex 360
Le Japon affirme que des missiles chinois sont tombés pour la première fois dans sa zone économique exclusive
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerComme elle l’avait annoncé lors de la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé ses plus importantes manoeuvres militaires dans les environs de Taïwan, ce 4 août.
Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libétation [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…
Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales de taïwanaise. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022
Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».
Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situées au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».
Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
— East Pendulum (@HenriKenhmann) August 4, 2022
Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.
En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].
« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».
« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.
L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.
« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.
Photo : Capture d’écran / CCTV
Le Japon affirme que des missiles chinois sont tombés pour la première fois dans sa zone économique exclusive
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerComme elle l’avait annoncé lors de la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé ses plus importantes manoeuvres militaires dans les environs de Taïwan, ce 4 août.
Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libétation [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…
Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales de taïwanaise. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022
Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».
Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situées au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».
Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
— East Pendulum (@HenriKenhmann) August 4, 2022
Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.
En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].
« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».
« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.
L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.
« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.
Photo : Capture d’écran / CCTV
PartagezTweetezPartagezEnregistrerComme elle l’avait annoncé lors de la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé ses plus importantes manoeuvres militaires dans les environs de Taïwan, ce 4 août.
Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libétation [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…
Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales de taïwanaise. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022
Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».
Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situées au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».
Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
— East Pendulum (@HenriKenhmann) August 4, 2022
Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.
En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].
« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».
« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.
L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.
« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.
Photo : Capture d’écran / CCTV
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerComme elle l’avait annoncé lors de la visite à Taipei de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis, la Chine a lancé ses plus importantes manoeuvres militaires dans les environs de Taïwan, ce 4 août.
Et, visiblement, le message envoyé par l’Armée populaire de libétation [APL] avec ces manoeuvres est qu’il s’agit d’une répétition des opérations qu’elle envisage de mener pour mettre la main sur Taïwan. Au regard des zones où doivent avoir lieu les différents exercices au programme, on constate que l’île est littéralement encerclée par les forces chinoises…
Mieux : selon Taipei, certaines des zones des manœuvres chinoises empièteraient sur les eaux territoriales de taïwanaise. C’est un « acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a même dénoncé Sun Li-fang, le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense.
D’après le Global Times, journal inféodé à la ligne du Parti communiste chinois [PCC], l’APL a déployé des moyens conséquents. Si la participation de ses porte-avions [les CNS Liaoning et CNS Shandong] est évoquée, le quotidien parle de missiles balistiques de courte portée DF-11, d’armes hypersoniques DF-17, de chasseurs-bombardiers [furtifs] J-20 ou encore de croiseurs de type 052D.
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022
Plus d'une centaine d'avions de combat de l'#APL, y compris des avions de chasse et des bombardiers, ont mené des missions conjointes de reconnaissance, d'assaut aérien et de soutien autour de l'île de #Taiwan pic.twitter.com/dv4WVZm1Oo
#APL#Taiwanpic.twitter.com/dv4WVZm1Oo— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 4, 2022
August 4, 2022
Ces manœuvres autour de Taïwan visent à montrer que l’APL est « capable de bloquer l’île et de résoudre la question taïwanaise par des moyens non pacifiques, si la situation devient irrémédiable », a écrit le Global Times, en citant des « observateurs ».
Quoi qu’il en soit, peu après le coup d’envoi de ces exercices militaires, Taipei a fait état de 11 tirs de missiles balistiques Dongfeng en direction de secteurs situées au nord, au sud et à l’est de Taïwan. Et d’assurer que les systèmes de défense antimissile avaient été ‘ »activés ».
Ces tirs « ont menacé la sécurité nationale de Taïwan » et « provoqué une escalade des tensions régionales », a réagi le ministère taïwanais des Affaires étrangères, dont le site Internet a été visé par une attaque informatique, comme, du reste, ceux du ministère de la Défense et du Bureau présidentiel.
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
— East Pendulum (@HenriKenhmann) August 4, 2022
Selon le média 中時新聞 citant des sources proche du dossier, 2 (des 11) missiles balistiques chinois ont été tirés depuis une base à Ningde.
Si on regroupe ceci avec les photos du vol d'un missile sur les îles Matsu et les communiqués, les missiles ont bien survolé le Taïwan. pic.twitter.com/mLG1BFzkg5
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August 4, 2022
Cela étant, les manoeuvres chinoises ne concernent pas seulement Taïwan… Ou alors elles visent également à envoyer un message au Japon ainsi qu’aux forces américaines basées sur l’archipel nippon, alors que Mme Pelosi est arrivé à Tokyo, ce 4 août.
En effet, le Japon a fait savoir que cinq missiles balistiques chinois étaient tombés dans sa zone économique exclusive. Ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors [sauf lors d’essais de missiles nord-coréens, ndlr].
« Les missiles sont tombés dans une zone d’entraînement désignée par la Chine, située au sud-ouest de l’île Hateruma dans la préfecture méridionale d’Okinawa », a précisé Nobuo Kishi, le ministre japonais de la Défense, exhortant Pékin à « interrompre immédiatement ses exercices militaires ».
« Il s’agit d’un problème grave qui concerne la sécurité nationale de notre pays et la sécurité de notre population », a insisté M. Kishi. « Nous avons vivement protesté par la voie diplomatique », a-t-il dit.
L’île d’Hateruma est située à environ 290 km à l’est de Taïwan. Elle constitue, en quelque sorte, une porte d’entrée vers la mer des Philippines. En outre, elle n’est pas la plus proche des côtes taïwanaises, celle de Yonaguni se trouvant à 162 km de ces dernières.
« L’île japonaise la plus à l’ouest de Yonaguni est une ligne de défense critique pour les Forces d’autodéfense [japonaises], tandis que les îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin, sont au cœur de frictions bilatérales », a rappelé l’agence Kyodo News.
Photo : Capture d’écran / CCTV
BBC
Israel-Gaza: Nine-year-old Gazan recalls fear as Israeli strike hit
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Nine-year-old Leen Matar was rescued from the rubble as her neighbourhood came under Israeli attack, the Reuters news agency has reported.
She describes how she said her final prayers, fearing she would die.
At least 46 Palestinians were killed in the three-day violence that began with Israel hitting Palestinian Islamic Jihad targets in Gaza and militants launching rockets into Israel.
An Israeli military official said 15 civilians among the dead were killed by PIJ rockets misfiring.
Opex 360
Otan : Les quatre Mirage 2000-5 français déployés ont Estonie ont eu une activité soutenue
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAu regard du contexte actuel, marqué par la guerre en Ukraine, on aurait pu s’attendre à une activité des forces aériennes russes beaucoup plus soutenue que par le passé aux abords de l’espace aérien de l’Estonie. Et cela d’autant plus que, durant ces derniers mois, Moscou a lancé plusieurs exercices importants dans la région, en s’appuyant notamment sur ses capacités militaires déployées à Kaliningrad.
Seulement, au regard du bilan de la mission de police du ciel conduite le 15 mars et le 1er août par quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » depuis Ämari, en Estonie, il n’en a apparemment rien été.
Ainsi, en 2016, les quatre Mirage 2000-5 envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing, menée sous la bannière de l’Otan, avaient effectué 23 décollages sur alerte [ou « Alpha Scramble »] pour intercepter des avions russes évoluant près de l’espace aérien des pays baltes avec leur transpondeur éteint et sans avoir déposé préalablement de plan de vol. Au cours de ce déploiement de quatre mois, les aviateurs français totalisèrent 400 heures de vol et 140 vols d’entraînement.
En 2018, lors d’un nouveau déploiement dans la région de la Baltique, cette fois Ämari, les quatre Mirage 2000-5 des « Cigognes » réalisèrent 23 décollage sur alerte pour intercepter 29 avions militaires russes. « Aucune violation de l’espace aérien des pays baltes n’a été constaté », avait souligné, à l’époque, le ministère des Armées, sans préciser le nombre d’heures de vol effectuées lors de cette mission de quatre mois. Cependant, il avait souligné la participation des chasseurs français aux exercice BALTOPS et Ramstein Alloy.
Deux ans plus tard, de retour à Ämari, l’activité des quatre Mirage 2000-5 avait été visiblement plus soutenue, avec 684 heures de vol en 479 sorties. Cependant, le nombre de décollages sur alerte pour intercepter des aéronefs russes s’était élevé à une quinzaine.
« En quatre mois, nous avons effectué une quinzaine de vols sur alerte », avait en effet indiqué le colonel « Joan », chef du détachement français, à l’AFP. Et aucun incident ne fut signalé. Les pilotes russes sont « de grands professionnels », qui viennent « voir où sont les bornes », avait-il dit…
En réalité, l’attitude des pilotes russes varie selon les cas… Quand ils sont « chassés », les choses se passent bien… En revanche, quand il s’agit d’intercepter des avions de renseignement de l’Otan, leur comportement est tout autre, notamment quand ils sont aux prises avec des aéronefs américains, le Pentagone ayant, à plusieurs reprises, dénoncé des interceptions « dangereuses » et non « professionnelles ».
Quoi qu’il en soit, et comme l’avait expliqué un officier du 1/2 Cigognes en 2018, les interceptions d’avions russe dans le cadre des missions de police du ciel sont aussi l’occasion de faire du renseignement. « En vol, on fait des prises de vue pour recenser les aéronefs, leur équipement. On a aussi une caméra de sport avec nous, pour analyser le comportement de l’avion », avait-il confié.
Lors du dernier mandat qu’il vient d’achever en Estonie au titre de l’enhanced Air Policing [eAP] de l’Otan, le détachement des « Cigognes » a effectué, avec ses quatre Mirage 2000-5, 180 sorties [avec deux avions à chaque fois, nldr] pour un total de 800 heures de vol. Et il a assuré 20 « Alpha Scramble », soit un chiffre dans la moyenne de ses trois précédents déploiements, qui furent plus courts de deux semaines.
En revanche, cette hausse des heures de vol effectuées s’explique par la fréquence des vols d’entraînement interalliés [90 au total], lors, notamment, des exercices « RAMSTEIN ALLOY 22 » et « HEDGEHOG », ainsi que par sorties réalisées dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities [eVA] de l’Otan et les vols de surveillance aux frontières.
« Les Mirage 2000-5F ont également renforcé le dispositif Otan d’enhanced Vigilance Activities sur le flanc oriental de l’Europe. À ce titre, ils ont réalisé une quarantaine de missions de surveillance et de défense aérienne des espaces aériens polonais et baltes. Effectués deux fois par semaine, ces vols étaient planifiés avec une coordination étroite entre la France et l’Alliance atlantique », a ainsi précisé le ministère des Armées.
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
— Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 3, 2022
Le 1er août, les Mirage 2000-5 français ont été relevés par cinq Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe [plus un autre mis en réserve en Allemagne]. Le détachement allemand aura été vite mis dans l’ambiance, avec un premier « Alpha Scramble » pour intercepter un avion russe, en l’occurrence un A-26 « Curl ».
Actuellement, le dispositif aérien de l’Otan pour la région de la Baltique reponse donc sur ces cinq Eurofighter EF-2000 allemand [temporairement renforcés par des EF-2000 espagnols à la mi-août] ainsi que quatre JAS-39 hongrois basés en Lituanie et quatre Eurofighter italiens, déployés à Malbork, en Pologne.
Otan : Les quatre Mirage 2000-5 français déployés ont Estonie ont eu une activité soutenue
par Laurent Lagneau · 4 août 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAu regard du contexte actuel, marqué par la guerre en Ukraine, on aurait pu s’attendre à une activité des forces aériennes russes beaucoup plus soutenue que par le passé aux abords de l’espace aérien de l’Estonie. Et cela d’autant plus que, durant ces derniers mois, Moscou a lancé plusieurs exercices importants dans la région, en s’appuyant notamment sur ses capacités militaires déployées à Kaliningrad.
Seulement, au regard du bilan de la mission de police du ciel conduite le 15 mars et le 1er août par quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » depuis Ämari, en Estonie, il n’en a apparemment rien été.
Ainsi, en 2016, les quatre Mirage 2000-5 envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing, menée sous la bannière de l’Otan, avaient effectué 23 décollages sur alerte [ou « Alpha Scramble »] pour intercepter des avions russes évoluant près de l’espace aérien des pays baltes avec leur transpondeur éteint et sans avoir déposé préalablement de plan de vol. Au cours de ce déploiement de quatre mois, les aviateurs français totalisèrent 400 heures de vol et 140 vols d’entraînement.
En 2018, lors d’un nouveau déploiement dans la région de la Baltique, cette fois Ämari, les quatre Mirage 2000-5 des « Cigognes » réalisèrent 23 décollage sur alerte pour intercepter 29 avions militaires russes. « Aucune violation de l’espace aérien des pays baltes n’a été constaté », avait souligné, à l’époque, le ministère des Armées, sans préciser le nombre d’heures de vol effectuées lors de cette mission de quatre mois. Cependant, il avait souligné la participation des chasseurs français aux exercice BALTOPS et Ramstein Alloy.
Deux ans plus tard, de retour à Ämari, l’activité des quatre Mirage 2000-5 avait été visiblement plus soutenue, avec 684 heures de vol en 479 sorties. Cependant, le nombre de décollages sur alerte pour intercepter des aéronefs russes s’était élevé à une quinzaine.
« En quatre mois, nous avons effectué une quinzaine de vols sur alerte », avait en effet indiqué le colonel « Joan », chef du détachement français, à l’AFP. Et aucun incident ne fut signalé. Les pilotes russes sont « de grands professionnels », qui viennent « voir où sont les bornes », avait-il dit…
En réalité, l’attitude des pilotes russes varie selon les cas… Quand ils sont « chassés », les choses se passent bien… En revanche, quand il s’agit d’intercepter des avions de renseignement de l’Otan, leur comportement est tout autre, notamment quand ils sont aux prises avec des aéronefs américains, le Pentagone ayant, à plusieurs reprises, dénoncé des interceptions « dangereuses » et non « professionnelles ».
Quoi qu’il en soit, et comme l’avait expliqué un officier du 1/2 Cigognes en 2018, les interceptions d’avions russe dans le cadre des missions de police du ciel sont aussi l’occasion de faire du renseignement. « En vol, on fait des prises de vue pour recenser les aéronefs, leur équipement. On a aussi une caméra de sport avec nous, pour analyser le comportement de l’avion », avait-il confié.
Lors du dernier mandat qu’il vient d’achever en Estonie au titre de l’enhanced Air Policing [eAP] de l’Otan, le détachement des « Cigognes » a effectué, avec ses quatre Mirage 2000-5, 180 sorties [avec deux avions à chaque fois, nldr] pour un total de 800 heures de vol. Et il a assuré 20 « Alpha Scramble », soit un chiffre dans la moyenne de ses trois précédents déploiements, qui furent plus courts de deux semaines.
En revanche, cette hausse des heures de vol effectuées s’explique par la fréquence des vols d’entraînement interalliés [90 au total], lors, notamment, des exercices « RAMSTEIN ALLOY 22 » et « HEDGEHOG », ainsi que par sorties réalisées dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities [eVA] de l’Otan et les vols de surveillance aux frontières.
« Les Mirage 2000-5F ont également renforcé le dispositif Otan d’enhanced Vigilance Activities sur le flanc oriental de l’Europe. À ce titre, ils ont réalisé une quarantaine de missions de surveillance et de défense aérienne des espaces aériens polonais et baltes. Effectués deux fois par semaine, ces vols étaient planifiés avec une coordination étroite entre la France et l’Alliance atlantique », a ainsi précisé le ministère des Armées.
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
— Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 3, 2022
Le 1er août, les Mirage 2000-5 français ont été relevés par cinq Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe [plus un autre mis en réserve en Allemagne]. Le détachement allemand aura été vite mis dans l’ambiance, avec un premier « Alpha Scramble » pour intercepter un avion russe, en l’occurrence un A-26 « Curl ».
Actuellement, le dispositif aérien de l’Otan pour la région de la Baltique reponse donc sur ces cinq Eurofighter EF-2000 allemand [temporairement renforcés par des EF-2000 espagnols à la mi-août] ainsi que quatre JAS-39 hongrois basés en Lituanie et quatre Eurofighter italiens, déployés à Malbork, en Pologne.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAu regard du contexte actuel, marqué par la guerre en Ukraine, on aurait pu s’attendre à une activité des forces aériennes russes beaucoup plus soutenue que par le passé aux abords de l’espace aérien de l’Estonie. Et cela d’autant plus que, durant ces derniers mois, Moscou a lancé plusieurs exercices importants dans la région, en s’appuyant notamment sur ses capacités militaires déployées à Kaliningrad.
Seulement, au regard du bilan de la mission de police du ciel conduite le 15 mars et le 1er août par quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » depuis Ämari, en Estonie, il n’en a apparemment rien été.
Ainsi, en 2016, les quatre Mirage 2000-5 envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing, menée sous la bannière de l’Otan, avaient effectué 23 décollages sur alerte [ou « Alpha Scramble »] pour intercepter des avions russes évoluant près de l’espace aérien des pays baltes avec leur transpondeur éteint et sans avoir déposé préalablement de plan de vol. Au cours de ce déploiement de quatre mois, les aviateurs français totalisèrent 400 heures de vol et 140 vols d’entraînement.
En 2018, lors d’un nouveau déploiement dans la région de la Baltique, cette fois Ämari, les quatre Mirage 2000-5 des « Cigognes » réalisèrent 23 décollage sur alerte pour intercepter 29 avions militaires russes. « Aucune violation de l’espace aérien des pays baltes n’a été constaté », avait souligné, à l’époque, le ministère des Armées, sans préciser le nombre d’heures de vol effectuées lors de cette mission de quatre mois. Cependant, il avait souligné la participation des chasseurs français aux exercice BALTOPS et Ramstein Alloy.
Deux ans plus tard, de retour à Ämari, l’activité des quatre Mirage 2000-5 avait été visiblement plus soutenue, avec 684 heures de vol en 479 sorties. Cependant, le nombre de décollages sur alerte pour intercepter des aéronefs russes s’était élevé à une quinzaine.
« En quatre mois, nous avons effectué une quinzaine de vols sur alerte », avait en effet indiqué le colonel « Joan », chef du détachement français, à l’AFP. Et aucun incident ne fut signalé. Les pilotes russes sont « de grands professionnels », qui viennent « voir où sont les bornes », avait-il dit…
En réalité, l’attitude des pilotes russes varie selon les cas… Quand ils sont « chassés », les choses se passent bien… En revanche, quand il s’agit d’intercepter des avions de renseignement de l’Otan, leur comportement est tout autre, notamment quand ils sont aux prises avec des aéronefs américains, le Pentagone ayant, à plusieurs reprises, dénoncé des interceptions « dangereuses » et non « professionnelles ».
Quoi qu’il en soit, et comme l’avait expliqué un officier du 1/2 Cigognes en 2018, les interceptions d’avions russe dans le cadre des missions de police du ciel sont aussi l’occasion de faire du renseignement. « En vol, on fait des prises de vue pour recenser les aéronefs, leur équipement. On a aussi une caméra de sport avec nous, pour analyser le comportement de l’avion », avait-il confié.
Lors du dernier mandat qu’il vient d’achever en Estonie au titre de l’enhanced Air Policing [eAP] de l’Otan, le détachement des « Cigognes » a effectué, avec ses quatre Mirage 2000-5, 180 sorties [avec deux avions à chaque fois, nldr] pour un total de 800 heures de vol. Et il a assuré 20 « Alpha Scramble », soit un chiffre dans la moyenne de ses trois précédents déploiements, qui furent plus courts de deux semaines.
En revanche, cette hausse des heures de vol effectuées s’explique par la fréquence des vols d’entraînement interalliés [90 au total], lors, notamment, des exercices « RAMSTEIN ALLOY 22 » et « HEDGEHOG », ainsi que par sorties réalisées dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities [eVA] de l’Otan et les vols de surveillance aux frontières.
« Les Mirage 2000-5F ont également renforcé le dispositif Otan d’enhanced Vigilance Activities sur le flanc oriental de l’Europe. À ce titre, ils ont réalisé une quarantaine de missions de surveillance et de défense aérienne des espaces aériens polonais et baltes. Effectués deux fois par semaine, ces vols étaient planifiés avec une coordination étroite entre la France et l’Alliance atlantique », a ainsi précisé le ministère des Armées.
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
— Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 3, 2022
Le 1er août, les Mirage 2000-5 français ont été relevés par cinq Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe [plus un autre mis en réserve en Allemagne]. Le détachement allemand aura été vite mis dans l’ambiance, avec un premier « Alpha Scramble » pour intercepter un avion russe, en l’occurrence un A-26 « Curl ».
Actuellement, le dispositif aérien de l’Otan pour la région de la Baltique reponse donc sur ces cinq Eurofighter EF-2000 allemand [temporairement renforcés par des EF-2000 espagnols à la mi-août] ainsi que quatre JAS-39 hongrois basés en Lituanie et quatre Eurofighter italiens, déployés à Malbork, en Pologne.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerAu regard du contexte actuel, marqué par la guerre en Ukraine, on aurait pu s’attendre à une activité des forces aériennes russes beaucoup plus soutenue que par le passé aux abords de l’espace aérien de l’Estonie. Et cela d’autant plus que, durant ces derniers mois, Moscou a lancé plusieurs exercices importants dans la région, en s’appuyant notamment sur ses capacités militaires déployées à Kaliningrad.
Seulement, au regard du bilan de la mission de police du ciel conduite le 15 mars et le 1er août par quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 « Cigognes » depuis Ämari, en Estonie, il n’en a apparemment rien été.
Ainsi, en 2016, les quatre Mirage 2000-5 envoyés en Lituanie au titre de la mission Baltic Air Policing, menée sous la bannière de l’Otan, avaient effectué 23 décollages sur alerte [ou « Alpha Scramble »] pour intercepter des avions russes évoluant près de l’espace aérien des pays baltes avec leur transpondeur éteint et sans avoir déposé préalablement de plan de vol. Au cours de ce déploiement de quatre mois, les aviateurs français totalisèrent 400 heures de vol et 140 vols d’entraînement.
En 2018, lors d’un nouveau déploiement dans la région de la Baltique, cette fois Ämari, les quatre Mirage 2000-5 des « Cigognes » réalisèrent 23 décollage sur alerte pour intercepter 29 avions militaires russes. « Aucune violation de l’espace aérien des pays baltes n’a été constaté », avait souligné, à l’époque, le ministère des Armées, sans préciser le nombre d’heures de vol effectuées lors de cette mission de quatre mois. Cependant, il avait souligné la participation des chasseurs français aux exercice BALTOPS et Ramstein Alloy.
Deux ans plus tard, de retour à Ämari, l’activité des quatre Mirage 2000-5 avait été visiblement plus soutenue, avec 684 heures de vol en 479 sorties. Cependant, le nombre de décollages sur alerte pour intercepter des aéronefs russes s’était élevé à une quinzaine.
« En quatre mois, nous avons effectué une quinzaine de vols sur alerte », avait en effet indiqué le colonel « Joan », chef du détachement français, à l’AFP. Et aucun incident ne fut signalé. Les pilotes russes sont « de grands professionnels », qui viennent « voir où sont les bornes », avait-il dit…
En réalité, l’attitude des pilotes russes varie selon les cas… Quand ils sont « chassés », les choses se passent bien… En revanche, quand il s’agit d’intercepter des avions de renseignement de l’Otan, leur comportement est tout autre, notamment quand ils sont aux prises avec des aéronefs américains, le Pentagone ayant, à plusieurs reprises, dénoncé des interceptions « dangereuses » et non « professionnelles ».
Quoi qu’il en soit, et comme l’avait expliqué un officier du 1/2 Cigognes en 2018, les interceptions d’avions russe dans le cadre des missions de police du ciel sont aussi l’occasion de faire du renseignement. « En vol, on fait des prises de vue pour recenser les aéronefs, leur équipement. On a aussi une caméra de sport avec nous, pour analyser le comportement de l’avion », avait-il confié.
Lors du dernier mandat qu’il vient d’achever en Estonie au titre de l’enhanced Air Policing [eAP] de l’Otan, le détachement des « Cigognes » a effectué, avec ses quatre Mirage 2000-5, 180 sorties [avec deux avions à chaque fois, nldr] pour un total de 800 heures de vol. Et il a assuré 20 « Alpha Scramble », soit un chiffre dans la moyenne de ses trois précédents déploiements, qui furent plus courts de deux semaines.
En revanche, cette hausse des heures de vol effectuées s’explique par la fréquence des vols d’entraînement interalliés [90 au total], lors, notamment, des exercices « RAMSTEIN ALLOY 22 » et « HEDGEHOG », ainsi que par sorties réalisées dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities [eVA] de l’Otan et les vols de surveillance aux frontières.
« Les Mirage 2000-5F ont également renforcé le dispositif Otan d’enhanced Vigilance Activities sur le flanc oriental de l’Europe. À ce titre, ils ont réalisé une quarantaine de missions de surveillance et de défense aérienne des espaces aériens polonais et baltes. Effectués deux fois par semaine, ces vols étaient planifiés avec une coordination étroite entre la France et l’Alliance atlantique », a ainsi précisé le ministère des Armées.
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
— Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 3, 2022
Kaum in Verantwortung für die Sicherheit im Luftraum über dem Baltikum, schon scharf alarmiert. Beim ersten A-Scramble unserer Eurofighter haben wir eine 🇷🇺 AN26CURL im internationalen Luftraum identifiziert und begleitet. #WeAreNATO @GermanyNATO @NATO (Archivbild) pic.twitter.com/YZJIX6W786
#WeAreNATO@GermanyNATO@NATOpic.twitter.com/YZJIX6W786— Team Luftwaffe (@Team_Luftwaffe) August 3, 2022
August 3, 2022
Le 1er août, les Mirage 2000-5 français ont été relevés par cinq Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe [plus un autre mis en réserve en Allemagne]. Le détachement allemand aura été vite mis dans l’ambiance, avec un premier « Alpha Scramble » pour intercepter un avion russe, en l’occurrence un A-26 « Curl ».
par cinq Eurofighter EF-2000Actuellement, le dispositif aérien de l’Otan pour la région de la Baltique reponse donc sur ces cinq Eurofighter EF-2000 allemand [temporairement renforcés par des EF-2000 espagnols à la mi-août] ainsi que quatre JAS-39 hongrois basés en Lituanie et quatre Eurofighter italiens, déployés à Malbork, en Pologne.
BBC
Bolivia's 'death road' becomes wildlife haven
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A route in Bolivia known as "death road" has become a haven for wildlife, after an alternate route linking Bolivia's biggest city La Paz to the Amazon was opened in 2007- massively reducing most traffic seen there.
Plants, several mammal and wild bird species now flourish on the once deadly road, where hundreds of people died in accidents between 1999 and 2003. When a vehicle comes off this road, the drops are sheer and deep, offering little chance of survival for the passengers.
The World Conservation Society say the new route has not only saved lives but also helped nature thrive.
BBC
China housing crisis: The people living in unfinished apartments
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China’s massive economy is being threatened by a real estate debt crisis the likes of which has never been seen.
Just months before Xi Jinping is to be ushered into a historic third term in office, banks are failing, and protesting property investors are withholding mortgage repayments because developers have not finished building their homes.
In some cities, homeowners, who bought their apartments off-plan, have decided to just move their families into unfinished towers, ignoring warnings to stay away.
The BBC's China Correspondent Stephen McDonell travelled to Xi'an to meet some of them.
BBC
Campaigners call for artificial grass tax
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Campaigners are petitioning the government to introduce a tax on artificial lawns "in order to act as a deterrent and encourage land owners towards less damaging and more sustainable options".
One of the campaigners calling for the tax, Charlotte Howard, says plastic grass 'kills anything in the soil beneath'.
In a statement, a government spokesperson said "there are no current plans to introduce a tax on artificial grass" but that "in future, developments which involve the laying of artificial grass at the expense of natural landscaping will be required to enhance biodiversity in other ways."
BBC
Birmingham bull: Photographers share images on Instagram
By John BrayBBC News, West Midlands
It's just over a week since a giant mechanical bull strode into the Alexander Stadium in Birmingham and delivered a show-stopping performance.
It provided the undoubted "wow " moment at the opening of the Commonwealth Games.
Brummies instantly took the bull to their hearts, and the original plan to dismantle it after the Games finished was quickly shelved.
Tens of thousands of people have crammed into Centenary Square to see it and it was hardly a surprise when the city council announced it would stay in place until the end of September - before being moved to an indoor venue in the city.
The bull has proved a magnet for photographers too, who've been sharing their images with the BBC Midlands Instagram account.
Here's a small selection of the wonderful photographs of a structure that will surely go down in history as one of Birmingham's greatest tourist attractions.
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Artem
Birmingham 2022
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Northern Lights create Norfolk coast summer showcase
By Martin BarberBBC News, East
Aurora hunters were given a treat in the early hours of Monday when the Northern Lights created a display of "pillars and greens" visible to the naked eye.
A clear night sky, a set moon and several solar flares created the perfect conditions to see the aurora off the Norfolk coast, which, when photographed, also revealed purple hues.
The Northern Lights are caused by the interaction of the solar wind - a stream of charged particles escaping the Sun - and our planet's magnetic field and atmosphere.
"I'd been expecting the lights all day," said Norfolk-based aurora hunter James Rowley-Hill, who also administers the 20,000-strong Aurora UK group on Facebook.
"It first kicked off on Saturday night in Canada but I wasn't expecting as good a show as this, I'm well happy," he said.
Photographer Gary Pearson made the most of the display a little further along the Norfolk coast at Brancaster Staithe.
"You could see the pillars and the greens of the aurora clearly with the naked eye once adjusted to the dark last night," he said.
"The other colours were picked up on camera due to the camera's long exposure recording what your eyes can't see, and, because of that, cameras are always able to capture the colours far more vividly."
He added: "To photograph them you really need a camera on a tripod that can be set to take a long exposure of say 20 or 30 seconds, but I have seen quite a few photos of Monday's [aurora] taken with mobile phones."
Weather forecaster Dan Holley said it might be possible to observe the Northern Lights on Monday evening from the Norfolk coast as it "will remain fairly clear but some fog patches may develop, especially towards dawn."
Find BBC News: East of England on Facebook, Instagram and Twitter. If you have a story suggestion email eastofenglandnews@bbc.co.uk
Photos by Gary Pearson, James Rowley-Hill and Stuart Hill
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World Sports Photography Awards 2022 winners revealed
An image of a butterfly resting on tennis player Naomi Osaka's fingertips, by David Gray, has been named overall winner of the World Sports Photography Awards.
The photo was taken at the 2021 Australian Open and shows Ms Osaka, Japan's four-time Grand Slam winner, give a helping hand to a stray butterfly when it landed on her.
"This is a breathtaking image," said the competition's co-founder, Simon Burton.
"Sports Photography captures special moments and tells unique stories, but most of all it draws you in and reveals the unexpected. It forces you to look again and reconsider."
The competition, now in its third year, received more than 7,000 entries from around the world, with categories including American Football, Basketball, Cycling, Gymnastics and Football.
Here are the rest of the winners across 23 other categories.
American Football: Army Navy by Dustin Satloff
Aquatic: Dressel by Ian MacNicol
Athletics: Uno Due Tre by Samuel Barnes
Baseball: Home Run Robbery by Abbie Parr
Basketball: Action by Kevin Jairaj
Boxing: Untitled by Richard Pelham
Cricket: Untitled by Muhammad Arbaz
Cycling: Siena Loves Giro d'Italia by Ashley & Jered Gruber
Equestrian: Egerton Equestrian by Mike Egerton
Football: Championship Photobombing by Eloisa Sanchez de Alba
Formula 1: Verstappen Crash by Clive Rose
Golf: Untitled by Richard Heathcote
Gymnastics: Untitled by Ashley Landis
Ice Hockey: What A Mess by Bruce Bennett
Martial Arts: Untitled by John Barry
Motor Sports: Rally Dakar 2021 by Marian Chytka
Other: Chen LiJun Tokyo 2020 by Isaac Julián Morillas Sánchez
Racquet Sports: Paralympics by Donald Miralle
Rugby: Untitled by Steve Haag
Urban & Extreme: Untitled by Morgan Treacy
Venues & Views: Tokyo Olympics Opening Ceremony by Mark Edward Harris
Water Sports: Untitled by Morgan Treacy
Winter Sports: Biathlon World Championships by Joel Marklund
All photos courtesy of World Sports Photography Awards
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In pictures: Fans celebrate historic England win
Memorial to lost children wins global photo contest
Underwater Photographer of the Year winner revealed
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In pictures: England's bare lawns and parched parks
By Christy CooneyBBC News
Recent weeks have brought record-breaking temperatures and the driest July England has seen for more than 80 years.
And it isn't only us humans who have been suffering the effects - the country's grass and plant life have also been withering in the heat.
Northern areas are now getting some rain, but southern England isn't expected to see any until at least the end of next week. Hosepipe bans are now being introduced in some places, for the first time this year.
Pictures show the toll the heatwave is taking on the country's lawns, fields, and parks.
In London's Richmond Park, there is dried-out ground and dead grass - as well as a warning to the public not to drop cigarettes or light barbecues, because of the risk of fire.
The heat has left some sites in the capital that are normally covered in manicured grass - including Westminster's Parliament Square - completely bare.
And the spot commonly recognised as the source of the River Thames, located near Cirencester, has also dried up for what is thought to be the first time.
At Chatsworth House in Derbyshire, the temperatures revealed the remnants of a 17th Century garden design.
Aerial footage of the home's South Lawn showed straight paths and ornate swirls that previously formed walkways around the lawn.
The walkways were replanted in about 1730, but the shorter roots of the newer grass means it burns more quickly, creating a contrast with the older grass around it.
Aerial photos also show the impact of the heat on cricket fields and golf courses in southern England.
Parts of northern England, North Wales, and Scotland are already seeing some showers again, with some areas set to get more rain over the weekend, but southern England is expected to remain dry until next Thursday at the earliest, according to BBC Weather's John Hutchinson.
Temperatures in the south are also set to rise next week and are likely to exceed 30C (86F) in parts.
A number of river beds have also dried up across the country, including in Gloucestershire and Greater Manchester.
But don't worry if the grass in your garden is already looking worse for wear.
Unlike most plants, grass grows not from its outer tips but from the base, near the roots, making it easier for it to grow back if the blades are cut or scorched.
Provided the roots are still healthy, your grass should revive before long.
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