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Mexico's indigenous groups celebrate their heritage

Members of Mexico's indigenous communities took to the streets of the capital on Tuesday to celebrate their heritage and demand more rights.

Their Mexico City march marked the United Nation's Day of the World Indigenous Peoples.

A spokesman for the march said 18 indigenous communities took part in the celebration.

They wore traditional clothing as they marched down Reforma Avenue in the city's centre.

Among those taking part were indigenous groups from the south-western state of Oaxaca such as Triqui, Mazatec and Zapotec, as well as groups from southern Chiapas state, such as the Tzetal.

Spokesman Pascual de Jesús said the idea behind the parade was to give visibility to the many indigenous people living in the capital and to combat discrimination.

The Diablos of Juxtlahuaca (Devils of Juxtlahuaca) in their elaborate horned masks were among the highlights of the parade.

The Devils of Juxtlahuaca traditionally perform their dance on 25 July, the feast day of Santiago (Saint James), the patron saint of Juxtlahuaca.

But as the Devils have tried to expand knowledge of their traditions, the dance is now performed on other occasions, too.

The dance dates back to the times of the Spanish conquest of Mexico, when Spanish priests tried to convert the indigenous Mixtec people to Catholicism.

They organised dances representing events in Spanish history which had a strong religious significance, such as the battles to regain control of Spain from the Moors and impose Christianity.

The mock battle showed the fighters for Christianity, led by Saint James, defeating their Muslim rivals.

The dances are performed to this day: at one point, a dancer representing an injured Moor is given the choice to convert to Christianity.

He refuses, saying he would rather be taken away by devils than betray his religion. It is then the dancers dressed as devils enter the stage and drag him away.

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« Les temps qui sont devant nous vont être durs », prévient le chef d’état-major de la Marine nationale

par Laurent Lagneau · 11 août 2022

« Les larmes de nos souverains ont souvent le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée »… Cette formule, prêtée au cardinal de Richelieu, est plus que jamais d’actualité au regard de la dépendance de l’Europe par rapport aux flux maritimes, laquelle va encore s’accentuer avec la nécessité de compenser les effets des sanctions contre la Russie dans le domaine de l’énergie] et au réarmement naval massif auquel on assiste depuis maintenant plusieurs années. Et c’est sans oublier la remise en cause du droit maritime international, les différents territoriaux et les questions environnementales.

Pourtant, et alors que certaines de ces tendances sont désormais ancienne [on parle de la montée en puissance de la marine chinoise, pour ne citer qu’elle, depuis une quinzaine d’années], la France, qui possède le second domaine maritime mondial, a réduit de moitié le format de la Marine nationale depuis la fin de la Guerre Froide.

Cela s’est notamment traduit, et sous couvert d’économies budgétaires pourtant loin d’être évidentes, par une diminution de la commande de frégates multimissions [passée de 17 à 11 en 2008, puis de 11 à 8 par la suite] ainsi par le report de certains programmes, au risque de créer des ruptures temporaires de capacité [RTC] susceptibles de devenir définitives. Et les chefs d’état-major qui se sont succédé à sa tête ont tous peu ou prou dénoncé le format insuffisant de la Marine au regard de ses contrats opérationnels.

Cela étant, dans la cadre de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, une remontée en puissance a été amorcée, avec l’admission au service du premier des six sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] de type Suffren et le lancement de programmes importants, comme les Patrouilleurs outre-Mer [POM], les Bâtiments ravailleurs de force [BRF], les Patrouilleurs océaniques [PO], les Frégates de défense et d’intervention [cinq exemplaires prévus] ou encore comme les études relatives au sous-marin nucléaire lanceur d’engins [SNLE] de 3e génération et au Porte-avions de nouvelle génération [PANG].

Seulement, et comme l’a justement souligné l’amiral Pierre Vandier, le chef de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, les décisions prises maintenant ne pourront produire leurs effets que bien plus tard. « Il faut vingt ans pour former un commandant de sous-marin et autant de temps pour construire son bateau. C’est la génération de nos parents qui a dessiné et construit le [porte-avions] Charles de Gaulle. C’est à la nôtre qu’il revient de construire les outils militaires qui défendront la génération de nos enfants et petits-enfants dans les quarante prochaines années ».

En attendant, la « Royale » s’attend à connaître de « très fortes réductions temporaires de capacités »… Et « sous les segments sont concernés », a prévenu l’amiral Vandier.

« On va descendre à quatre SNA pour les deux prochaines années, compte tenu du rythme de réparation des cinq sous-marins que nous détenons et des livraisons des suivants. S’agissant des patrouilleurs, la cible va descendre à 50 % de ce qui est prévu pour 2030. Pour les patrouilleurs outre-mer, on remontera à 100 % en 2025. Par ailleurs, nous n’aurons que deux bâtiments ravitailleurs de force d’ici à 2029, au lieu de quatre », a en effet détaillé le CEMM, qui a évoqué des « choix cornéliens qu’il conviendra de trancher cet automne ».

Pour l’amiral Vandier, le « principal frein à l’extention du format de la marine est budgétaire, pas industriel » et « compte-tenu des contraintes financières, le principal levier d’accélération est l’innovation et la valorisation des plateformes ». Or, a-t-il aussi souligné, « c’est ce qu’on a en stock au soir de la guerre qui permet de la gagner ».

Et, visiblement, le CEMM estime qu’un conflit est quasiment inéluctable. « Comment gagner le match qui s’annonce? », a-t-il en effet demandé aux députés, alors que le temps et les moyens de la Marine sont comptés? En premier lieu, a-t-il poursuivi, il « faut maintenir le cap et tenir la ligne », c’est à dire les « choix structurants » qui ont été faits ces cinq dernières années. Cependant, il « reste des capacités que nous devons impérativement lancer pour garantir la cohérence de nos contrats opérationnel », a-t-il dit.

Ensuite, l’amiral Vandier a estimé nécessaire, au vu de l’état de la menace, « d’épaissir là où il est intelligent et possible de le faire » [avec une priorité donnée aux stocks de munitions] et « d’accélérer » en matière d’innovation.

« Nos plateformes doivent évoluer au rythme de la technologie, et pas seulement tous les vingt ans, comme c’est le cas actuellement, avec des rénovations à mi vie. Pour la Marine, l’économie de guerre, c’est la capacité de l’industrie à booster la performance des systèmes d’armes actuels et à répondre à des besoins opérationnels nouveaux dans un temps court : les drones, le traitement de masse des données, avec les jumeaux numériques embarqués, le maintien en condition opérationnelle [MCO] prédictif, les armes à énergie dirigée », a détaillé le CEMM.

En tout cas, la première exigence de l’amiral Vandier est que la Marine soit capable, à court terme, de « combattre avec les moyens » dont elle dispose et « d’en tirer les meilleurs bénéfices », ce qui passera aussi par le durcissement de la préparation opérationnelle des équipages et le développement de leur « force morale ». Mais cela ne résoud pas le problème de la « masse »…

Aussi, le second axe d’effort décrit par le CEMM consistera à « aller chercher, dans la coopération avec nos alliés, ce qui nous manque, pour parvenir à la masse critique », ce qui signifie qu’il faudra « continuer à développer l’interopérabilité de nos systèmes, d’autant que l’accélération technologique la rend plus complexe » et « préparer la capacité à combattre ensemble »… Car, a-t-il ajouté, « contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition ».

Quoi qu’il en soit, l’amiral Vandier s’attend à un avenir sombre. « Les temps qui sont devant nous vont être durs. Notre responsabilité vis-à-vis des génération futures est historique. Il est donc temps de se battre comme des diables ».

BBC

NHS IT supplier held to ransom by hackers

By Joe Tidy, Cyber reporter& Tom Gerken, Technology team

A cyber-attack on a major IT provider of the NHS has been confirmed as a ransomware attack.

Advanced, which provides digital services like patient check-in and NHS 111, says it may take three to four weeks to fully recover.

Ransomware hackers take control of IT systems, steal data and demand a payment from victims to recover.

The NHS insists that disruption is minimal, but Advanced would not say whether NHS data had been stolen.

The Birmingham-based firm says it first spotted the hack at 07:00 BST on 4 August and immediately took steps to contain the hackers. It is now working to restore services.

The company refused to say if it was in negotiations with hackers or paying a ransom to them.

In a statement, it said: "We are rebuilding and restoring impacted systems in a separate and secure environment."

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Watch: What is ransomware and how does it work?

An NHS England spokesperson said: "While Advanced has confirmed that the incident impacting their software is ransomware, the NHS has tried and tested contingency plans in place including robust defences to protect our own networks, as we work with the National Cyber Security Centre to fully understand the impact.

"The public should continue to use NHS services as normal, including NHS 111 for those who are unwell, although some people will face longer waits than usual.

"As ever, if it is an emergency, please call 999."

An NHS psychiatrist, who wished to remain anonymous, told the BBC the attack left his team "making clinical decisions nearly blind".

"If a new patient came to us, we weren't able to read their history or know very much about them," he said.

"The [local] trust are doing their best at setting up an alternative system, they've got a way that we can look at some historical notes now, and have set up another system to mean that we can input new notes.

"But there's still basically a week's worth of notes that we can't access. We've been told to be ready for it to not be up and running for who knows how long."

At the end of last week, family doctors in London were warned by NHS England they could see an increased number of patients sent to them by NHS 111 because of the "significant technical issue", industry magazine Pulse reported.

Advanced initially said that only a "small number of servers" had been affected and that it might be able to recover in a week.

Products which have been affected include Adastra, which is used by NHS 111 service, and Caresys and Carenotes, which provide the backbone for care home services like patient notes and visitor booking.

The National Cyber Security Centre, which is part of GCHQ, says it is working with Advanced to help it recover.

A spokesman said: "Ransomware is the key cyber-threat facing the UK, and all organisations should take immediate steps to limit risk by following our advice on how to put in place robust defences to protect their networks."

Ransomware hackers are usually financially motivated and part of large, professionally run criminal gangs that target companies and demand hundreds of thousands, sometimes millions, of pounds in ransom in the form of cryptocurrencies like Bitcoin.

While it is hard to trace where the gangs are based, analysis suggests that 74% of all money made through ransomware attacks in 2021 went to Russia-linked hackers.

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Tévennec, le phare de la mort

Même les marins les plus doués redoutent le courant violent qui règne dans l’étroit passage séparant la côte bretonne de la chaussée de Sein. Avant de s’embarquer, les anciens avaient coutume de réciter cette prière : « Va Doué, va silourit da dremen ar Raz, / Rak va lestr a zo bihan, hag armor a zo bras. » “Mon Dieu, secourez-moi pour passer le Raz, car mon bateau est petit et la mer est grande !” Les parages y ont fait d’innombrables victimes…

Au XIXe siècle, avec l’essor du cabotage, les Ponts et Chaussées vont décider de sécuriser cette route maritime, la plus directe entre l’Atlantique et la Manche. Deux ans après le phare d’Ar Men, commencé en 1867, l’ingénieur Paul Joly est chargé de dessiner les plans d’une tour carrée flanquée d’une maison d’habitation au sommet du rocher de Tévennec qui émerge à 25 encablures de la pointe du Van, au nord de la baie des Trépassés. Mais peu d’ouvriers acceptent de travailler sur cet îlot qu’ils croient maudit. On raconte en effet que les fantômes des noyés s’y rassemblent pour attendre la barque de l’Ankou, « le serviteur de la Mort », le collecteur des âmes.

Déjà, à l’époque gauloise, l’île de Sein, toute proche, était un lieu sacré, « antichambre de l’Autre Monde », demeure de sept prêtresses, vierges guérisseuses et oracles.

Au cœur de la nuit s’élèvent, diton, des cris lugubres, des voix péremptoires : « Kert kuit ! » “Va-t’en !” ; « Kerz deuz va flas ! » “Retire-toi de mon domaine !” Mis en service le 15 mars 1875, le phare de Tévennec ne fera pas mentir la réputation de l’endroit. En trente-cinq ans, plus d’une vingtaine de gardiens s’y succéderont, démissionnant tour à tour. Il est vrai que les conditions d’existence sur ce caillou, sans ravitaillement régulier ni remplacement assuré, sont très éprouvantes.

Un tunnel sous le rocher

Les histoires les plus macabres ne tardent pas à courir au sujet de Tévennec. Plusieurs résidents auraient perdu la raison. L’un se serait sectionné l’artère fémorale, la femme d’un autre aurait accouché avant terme, son père aurait été englouti en lui rendant visite. Un autre, mort brutalement, aurait été conservé dans le saloir en attendant la relève ! De guerre lasse, le phare sera automatisé à partir de 1910, le premier des côtes françaises.

En réalité, les archives de Quimper ne relèvent qu’un seul décès survenu sur place, le 26 février 1896, celui d’Alexis Kerliviou, « mauvais agent, presque impotent et passablement abruti par l’alcool ». Rien de mystérieux donc. Récemment, des plongeurs ont découvert un tunnel sous le rocher, où l’eau s’engouffre comme dans un siphon naturel, provoquant les bruits qui avaient suscité les superstitions locales. En 2016, l’écrivain Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises, a passé soixante-neuf jours sur l’île, en la compagnie des cloportes de mer mais sans y rencontrer l’ombre d’un revenant !

“Lumière sur Tévennec, les portes de l’enfer”, par Marc Pointud, Coop Breizh, 128 pages, 25 €.

Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

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Les forces allemandes suspendent leurs opérations avec la Mission des Nations unies au Mali

par Laurent Lagneau · 12 août 2022

Les relations entre Bamako et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mai [MINUSMA] sont actuellement tendues, la junte au pouvoir n’appréciant pas les enquêtes que souhaite mener l’ONU sur les exactions que les forces armées maliennes [FAMa] et leurs partenaires russes [du groupe paramilitaire Wagner] sont soupçonnées d’avoir commises. Et cela n’ira probablement pas en s’arrangeant dans les semaines à venir…

En effet, lors du renouvellement du mandat de la MINUSMA par le Conseil de sécurité, le 30 juin dernier, la junte a fait savoir qu’elle refuserait d’octroyer aux enquêteurs de l’ONU la liberté de circuler sans autorisation préalable… Une façon de les empêcher de se rendre dans certaines zones « sensibles »… et de documenter certaines accusations contre les FAMa et leurs alliés, comme vient de le faire le groupe d’experts des Nations unies pour le Mali. Selon un rapport dont l’AFP a fait état le 7 août, ils ont confirmé l’implication de militaires maliens et celle d’un « groupe de soldats blancs » dans la mort de 33 civils, dont 29 Mauritaniens, dans la région de Ségou, près de la frontière avec la Mauritanie.

Quoi qu’il en soit, le mois dernier, les autorités maliennes de transition ont expulsé Olivier Salgado, le porte-parole de la MINUSMA, après l’avoir accusé de colporter de « fausses informations » au sujet de l’arrestation de 49 soldats ivoiriens à Bamako, ceux-ci ayant été considérés comme étant des « mercenaires ». Puis elles ont décidé de suspendre les rotations des contingents militaires et policiers de la mission de l’ONU et d’exiger des « forces étrangères » de quitter une base située dans l’aéroport de Bamako.

Déjà confrontée au « vide sécuritaire » causé par le retrait de la force française Barkhane, la MINUSMA a alors qualifié cette situation d’ »extrêmement préoccupante », les retards dans la relève des Casques bleus étant susceptibles d’avoir des conséquences « en termes d’efficacité opérationnelle ».

Cela étant, afin d’assurer la sécurité de la base de Gao, que les militaires français sont sur le point de quitter, l’Allemagne avait obtenu de Bamako l’autorisation d’y déployer un détachement de la Bundeswehr. Et la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a même dit avoir reçu, de la part de son homologue malien, le colonel Sadio Camara, que cette rotation aurait bien lieu.

Erneut haben die 🇲🇱 Machthaber der #UN-Mission #MINUSMA die Überflugrechte verweigert. Ein geplanter Personalwechsel ist damit nicht möglich – dass hat Auswirkungen auf unser Engagement, denn die Sicherheit unserer SoldatInnen hat höchste Priorität. Ministerin Lambrecht dazu: pic.twitter.com/KwCe2lQKLa

— Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) August 12, 2022

Seulement, Mme Lambrecht a dû finalement déchanter… « Les actes de Camara parlent une autre langue que ses mots », a-t-elle en effet dénoncé, ce 12 août, dans un communiqué. En effet, les autorités maliennes ont refusé d’autoriser le vol qui devait emmener les militaires allemands au Mali. D’où la décision prise par Berlin.

« Le gouvernement malien a encore une fois refusé d’autoriser un vol prévu aujourd’hui. [En conséquence], nous suspendons jusqu’à nouvel ordre nos opérations de reconnaissance et les vols de transport par hélicoptère [CH-53] » car « il n’est plus possible de soutenir la MINUSMA sur le plan opérationnel », a annoncé le ministère allemand de la Défense.

Sans l’arrivée de ces militaires allemands, appelés à remplacer leurs homologues français à Gao, la « sécurité sur place n’est plus assurée. Les forces restantes doivent être dédiées à la sécurisation et ne pourront plus assurer leurs missions habituelles », a expliqué, plus tard, un porte-parole.

Pour rappel, les militaires allemands de la MINUSMA ont par ailleurs connu quelques incidents avec les FAMa. En novembre dernier, une de leurs patrouilles avaient été la cible de tirs provenant d’une position tenue par des soldats maliens alors qu’elle revenait à Gao.

BBC

Britney Spears' ex-husband Jason Alexander convicted over crashing wedding

Britney Spears' first husband has been convicted of trespassing and battery after turning up unannounced at the US singer's wedding in June.

Jason Alexander, 40, accepted the charges. A judge sentenced him to 64 days - the time he has already served.

He was tackled by security after gate-crashing the wedding between Spears and her long-time partner, Sam Asghari.

Alexander was married to the pop star, a childhood friend, in 2004. But the union was annulled after 55 hours.

Spears, 40, and Asghari, 28, tied the knot in a private ceremony at her home in California's Ventura County on 9 June.

But preparations were disrupted by Alexander's arrival. Shortly beforehand he had posted an Instagram Live story in which he said he was there to "crash" the wedding.

His video showed him walking through Spears' home looking for her, and then going into a marquee where the finishing touches were being put to a large display of roses.

He claimed Spears had invited him, saying: "She's my first wife, my only wife." Alexander was arrested and taken to a local jail.

"He was able to find his way onto the property and was confronted by security," a police spokesman said at the time.

"An altercation occurred with the security officers and that's where the battery occurred... and during the altercation an item was broken, so that's where the vandalism comes into play."

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Watch: Sam Asghari talks marriage, family and public support for Britney Spears

The ceremony went ahead despite the disturbance, attended by stars including Madonna, Paris Hilton, Selena Gomez, Drew Barrymore, Ansel Elgort and will.i.am.

In November, the singer was released from a controversial 13-year legal guardianship, under which her father Jamie controlled many aspects of her life.

Her father, mother and sister were reportedly not at the wedding after relations broke down over the arrangement, and Spears' legal battle to end it.

Spears met her new husband, a personal trainer, in 2016 on the set of her music video for the song Slumber Party. She was previously married to dancer Kevin Federline from 2004 to 2007.

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Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent

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Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19

African Development Bank

Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.

The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.

The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.

Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:

  • Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
  • Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
  • 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
  • From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
  • Africa receives only 3% of total global climate finance flows.

Africa must successfully carry out its energy transition because:

  • The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
  • Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
  • 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
  • 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
  • To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.

Climate justice

The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”

Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt. 

AfDB, a pioneering role

The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.

On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.

Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia. 

Ghana goes solar

On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.

The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.

Nothing but water

By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.

The shoes that never wear out

Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.

Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts

 

    Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en

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    Peugeot 208, l’électrique en progrès

    PHILOSOPHIE

    Difficile d’égaler la Peugeot 208 au plan esthétique. La version “e” se hisse sur le podium des meilleures ventes de voitures électriques (18 000 unités écoulées en France en 2021). La firme sochalienne lui apporte quelques évolutions bien appréciables pour renforcer son autonomie. Ainsi, le rapport de démultiplication du réducteur a été modifié pour permettre à l’engin une plage d’utilisation plus favorable. De même, pour une meilleure gestion de l’énergie, les ingénieurs ont greffé un capteur d’hygrométrie qui aide à piloter plus finement la climatisation et le chauffage. Le confort d’assise est parfait pour quatre, mais, rassurez-vous, c’est une cinq places. Le coffre préserve un volume de chargement de plus de 300 litres.

    PRATICITÉ

    Ambiance flatteuse à bord. L’i- Cockpit 3D fait son petit effet sur les finitions qui l’intègrent. La qualité des matériaux, la sellerie, l’ergonomie générale sont au meilleur niveau. On aime ces inserts chromés, ce volant à méplat typé sport et ce levier de vitesses très design qui trône sur la console centrale. Dès le premier niveau de finition, vous disposerez de l’air conditionné automatique, du combiné numérique, du frein de stationnement électrique, de l’allumage automatique des feux de croisement, de la reconnaissance automatique des panneaux de signalisation avec préconisation de vitesse. Le radar de recul arrive au deuxième niveau de finition. Suit un festival d’équipements au fur et à mesure que vous montez en gamme, la finition GT jouant la surdouée, avec ses éclairages d’ambiance variables, ses détecteurs d’angle mort, son volant cuir et ses jantes de 17 pouces. Le summum est atteint avec la GT Pack qui ajoute notamment le régulateur adaptatif et la sellerie Alcantara à surpiqûres.

    TECHNIQUE

    Sur le papier, vous pouvez couvrir désormais 362 kilomètres avec une charge pleine. Dans la réalité, vous pourrez presque y parvenir. C’est mieux qu’avant. L’autoroute, on le sait, n’est pas le fort des voitures électriques, mais si vous vous cantonnez à la ville et sa périphérie, vous pourrez tenir quasiment la semaine entre deux recharges. Celles effectuées à 80 % sur un chargeur surpuissant à courant continu de 100 kilowatts prendront une demi-heure. Sinon, il faudra huit heures de charge avec une borne à courant alternatif de 11 kilowatts et dix-huit heures sur une prise domestique. Bref, mieux vaut s’équiper chez soi d’une prise rapide. Sur route, le mode de conduite normal limite la puissance à 100 chevaux, sans pénaliser l’agrément. Le mode sport profite des 136 chevaux disponibles. Batterie garantie 8 ans ou 160 000 kilomètres.

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    Известия (RUS)

    МИД РФ заявил о возможности для МАГАТЭ назвать виновных в обстреле ЗАЭС

    Посещение миссией Международного агентства по атомной энергии (МАГАТЭ) Запорожской атомной электростанции позволит организации назвать виновных в обстреле станции. Такое заявление 14 августа сделал постоянный представитель России при международных организациях в Вене Михаил Ульянов.

    Смирный атом: смогут ли эксперты МАГАТЭ попасть на Запорожскую АЭС Удары по объектам станции могут привести к катастрофе, по масштабам сопоставимой с Чернобыльской

    «Агентство воздерживается от того, чтобы называть виновную сторону, в том числе в силу того, что своих представителей на Запорожской АЭС МАГАТЭ не имеет. Возможно, в ходе миссии в этом плане что-то изменится в лучшую сторону, поскольку эксперты организации, его руководители смогут увидеть, что реально происходит на ЗАЭС», — сказал дипломат в беседе с ТАСС.

    Ульянов отметил, что Россия на постоянной основе предоставляет агентству сведения и информацию о положении дел на станции и угрозах ее безопасности. Так, в июле агентству была отправлена информация об атаке на станцию украинских дронов-камикадзе и ее обстрелах из ракетной артиллерии.

    Данная информация принимается МАГАТЭ к сведению и воспринимается очень серьезно, подчеркнул дипломат. Особую обеспокоенность состояние безопасности ЗАЭС вызывает у главы МАГАТЭ Рафаэля Гросси, которая в последнее время стала «алармистской».

    «Гросси регулярно подчеркивает, что обстрелы станции чреваты серьезными аварийными ситуациями», — подытожил Ульянов.

    В той же беседе Ульянов рассказал о том, что департамент безопасности секретариата Организации Объединенных Наций (ООН) не смог дать внятных объяснений, почему он в последний момент сорвал визит инспекторов МАГАТЭ на ЗАЭС и призвал власти Украины прекратить обстрелы станции.

    13 августа украинские националисты в очередной раз обстреляли ЗАЭС и город Энергодар, где располагается объект. Под атаку боевиков попала в том числе прилегающая территория Запорожской теплоэлектростанции. Обстрел, как указал глава администрации области Владимир Рогов, был тщательно спланирован режимом украинского президента Владимира Зеленского.

    В день заседания Совета Безопасности ООН по ситуации на ЗАЭС, 11 августа, украинские националисты дважды обстреляли атомную электростанцию и прилегающую к ней территорию. До этого, 7 августа, в результате обстрела объекта из реактивной системы залпового огня «Град» со стороны Украины были повреждены административные постройки в районе сухого хранилища. Атаки радикалов, как правило, ведутся с применением тяжелой артиллерии и беспилотных летательных аппаратов.

    При этом на заседании СБ ООН глава МАГАТЭ Рафаэль Гросси заявил об отсутствии «немедленной угрозы» для ядерной безопасности на ЗАЭС. Акцентировав внимание на ухудшении ситуации с безопасностью в районе станции, Гросси призвал прекратить боевые действия вокруг Запорожской АЭС и допустить сотрудников агентства на нее.

    Постпред России при ООН Василий Небензя в ходе заседания Совета Безопасности заявил, что Россия не использует ядерные объекты на Украине в военных целях. Запорожская АЭС была взята под охрану российской стороны по той причине, что объект относится к категории гражданской инфраструктуры и на постоянной основе подвергается обстрелам со стороны украинских вооруженных формирований. Он также указал, что ответственность за возникновение ядерной катастрофы на ЗАЭС понесут западные спонсоры киевского режима, и предупредил о нарастании риска аварии по мере учащения обстрелов, которая по масштабу будет сопоставима с инцидентом на Чернобыльской атомной электростанции.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, которую начала 24 февраля. Несколькими днями ранее ситуация в регионе значительно обострилась из-за обстрелов со стороны украинских националистов. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к Москве. Президент РФ Владимир Путин 21 февраля подписал указ о признании независимости Донецкой и Луганской народных республик.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    Valeurs Actuelles

    [Tourisme] Les Hautes Mers, échappée loin de la terre

    C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.

    Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.

    Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.

    Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu

    De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.

    À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.

    Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.

    Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, tout frais pêchés

    Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.

    Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.

    La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.

    Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.

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    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    Malgré les objections de l’Inde, le Sri Lanka autorise l’escale d’un navire de recherche chinois à Hambantota

    par Laurent Lagneau · 14 août 2022

    Durant la présidence de Mahinda Rajapaksa [2005-15], le Sri Lanka a significativement renforcé ses liens avec la Chine, notamment en matière économique. Et, dans le cadre de son projet « One belt, One road » [OBOR] mais aussi et surtout dans celui de sa stratégie dite du « collier de perles », Pékin lui accorda des financements de plus de cinq milliards de dollars pour la construction d’infrastructures – notamment portuaires – et des prêts à des taux d’intérêt très élevé.

    Pour la Chine, ce rapprochement était du béni dans la mesure la position géographique du Sri Lanka est stratégique puisque ce pays est situé à la croisée de routes maritimes commerciales vitales pour assurer son approvisionnement en hydrocarbures. Et c’est sans oublier les considérations militaires, au regard de la proximité de l’ex-Ceylan avec l’Inde.

    En 2014, le sous-marin chinois Changzheng-2 [classe Han Type-091] fit une escale dans un port sri lankais, ce qui suscita de l’inquiétude à New Dehli, qui ne manqua pas de rappeler aux Sri Lanka les engagements qu’il avait pris en signant, en 1987, un accord de défense avec l’Inde. Selon ce texte, les deux pays convinrent à l’époque que leurs territoires respectifs ne devaient pas être utilisés pour des activités susceptibles de nuire à leur sécurité respective.

    Un an plus tard, l’élection du président Maithripala Sirisena changea la donne, celui-ci ayant affiché sa volonté de rompre avec la ligne suivie par son prédécesseur. Et ce qui avait été permis quelques mois plus tôt ne le fut plus par la suite, un autre sous-marin chinois s’étant vu refuser une escale à Colombo.

    Seulement, la dynamique enclenchée par M. Rajapaksa ne pouvait plus être arrêtée : avec 12,3 milliards de dollars de dettes, le Sri Lanka dut parer au plus pressé… et emprunter à nouveau après de la China Development Bank les fonds devant lui permettre de rembourser les premières échéances… Et, après de longues négociations, le gouvernement sri lankais, mis sous forte presse, se résolut à céder le port en eaux profondes d’Hambantota [avec ses 6’000 hectares] à la Chine pour une durée de 99 ans.

    Cela étant, le président Sirisena fut par la suite confronté à une crise politique, qui se solda par l’élection de Gotabaya Rajapaksa, le frère de son prédécesseur.

    Mais celui-ci fut contraint à la démission en juillet dernier, en raison de grave troubles affectant le Sri Lanka. Il a depuis été remplacé par Ranil Wickremesinghe, qui avait été le Premier ministre de M. Sirisena entre 2015 et 2018. Pour autant, ces boulersements politiques n’ont pas l’air de remettre en cause les liens avec la Chine. Bien au contraire.

    Alors que l’Inde venait pourtant de renflouer ses finances avec une aide de 4,5 milliards de dollars, le Sri Lanka a autorisé l’escale de frégate pakistanaise PNS Taimur à Colombo. Ce navire doit prendre part à un exercice avec la marine sri lankaise à partir du 15 août.

    Puis, après quelques hésitations et malgré les obejctions émises par l’Inde, les autorités sri lankaises ont finalement accepté que le navire de « recherche » chinois Yuan Wang 5 fasse escale au port de Hambantota. Ce bâtiment est notamment utilisé pour assurer le suivi des satellites en orbite ainsi que les lancements de tirs de missiles balistiques [en France, cette dernière fonction est assurée par le Bâtiment d’essais et de mesures « Monge », ndlr]. D’où les réticences indiennes à le voir accoster au Sri Lanka, New Delhi le considérant comme étant un navire espion.

    Affichant un déplacement de 26’000 tonnes et doté de quatre radars de trajectographie, le Yuan Wang 5 a été admis en service au sein de la Force de soutien stratégique de l’Armée populaire de libération en 2007. Selon le gouvernement sri lankais, il doit rester au moins cinq jours à Hambantota, « uniquement pour se ravitailler en carburant » et il « ne se livrera à aucune activité pendant son séjour dans les eaux sri-lankaises ».

    Quoi qu’il en soit, fin juillet, New Delhi a mis en garde contre « toute incidence sur la sécurité et les intérêts économiques de l’Inde » avant d’assurer qu’il « prendrait toutes les mesures nécessaires pour les sauvegarder ».

    Selon le ministère chinois de la Défense, le Yuan Wang 5 a passé 256 jours en mer en 2021, établissant ainsi un « record historique » pour un bâtiment de sa catégorie. Il a appareillé le 22 mars dernier pour l’océan Pacifique, puis l’océan Indien.

    À noter que des navires chinois de ce type font régulièrement des escales dans des ports étrangers. Ainsi, le Yuan Wang 6 a été vu à plusieurs reprises à Papeete [Polynésie française], tout comme le Yuan Wang 5… En 2015, ce dernier y avait fait une relâche après avoir – officiellement – réalisé une « étude météorologique » à l’est des îles Marquises.

    Photo : Ministère chinois de la Défense

    France24 - World

    South Korea pardons Samsung boss to 'counter economic crisis'

    Issued on: 12/08/2022 - 10:08

    NEWS WIRES

    The heir and de facto leader of the Samsung group received a presidential pardon Friday, continuing South Korea's long tradition of freeing business leaders convicted of corruption on economic grounds.

    Billionaire Lee Jae-yong, convicted of bribery and embezzlement in January last year, will be "reinstated" to give him a chance to "contribute to overcoming the economic crisis" of the country, justice minister Han Dong-hoon said.

    Lee — who has a net worth of $7.9 billion, according to Forbes — was released on parole in August 2021, after serving 18 months in jail, just over half of his original sentence.

    Friday's pardon will allow him to fully return to work by lifting a post-prison employment restriction that had been set for five years. 

    "Due to the global economic crisis, the dynamism and vitality of the national economy have deteriorated, and the economic slump is feared to be prolonged," the Justice Ministry said in a statement.

    The pardon was given so that Lee — as well as other high-level executives receiving pardons Friday — could "lead the country's continuous growth engine through active investment in technology and job creation", it added.

    Three other high-profile businessmen were also pardoned, including Lotte Group chairman Shin Dong-bin, who was sentenced to a suspended two-and-half-year prison term in a bribery case in 2018.

    A total of 1,693 people — including prisoners with terminal illnesses and those near the end of their terms — were on the pardon list, the ministry said, ahead of the annual Liberation Day anniversary Monday.

    The anniversary marks Japan's 1945 World War II surrender, which liberated Korea from decades of colonial rule and is typically celebrated each year with the pardon of hundreds of prisoners.

    Lee, 54, issued a statement after the pardon was announced saying he aimed to "contribute to the economy through continuous investment and job creation for young people".

    Above the law?

    Lee is the vice-chairman of Samsung Electronics, the world's biggest smartphone maker. The conglomerate's overall turnover is equivalent to about one-fifth of South Korea's gross domestic product.

    He was jailed for offences connected to a massive corruption scandal that brought down former president Park Geun-hye.

    There is a long history of South Korean tycoons being charged with bribery, embezzlement, tax evasion or other offences.

    But many of those convicted have subsequently had their sentences cut or suspended on appeal, with some — including late Samsung chairman Lee Kun-hee, who was convicted twice — receiving presidential pardons in recognition of their "contribution to the national economy".

    The giant Samsung group is by far the largest of the family-controlled empires known as chaebol that dominate business in South Korea.

    President Yoon Suk-yeol said Friday that the pardons were aimed at improving the lot of "ordinary people who have been affected by the prolonged Covid-19 pandemic".

    But analysts said they simply allowed major businessmen to feel they were not "constrained by any legal norms", Vladimir Tikhonov, professor of Korean studies at the University of Oslo, told AFP.

    Former conservative president Lee Myung-bak, who is currently serving a prison sentence over corruption and had initially been expected to benefit from the pardons, was not included on the list.

    Justice minister Han said all politicians were excluded this time as the economy is the most "urgent and important" issue.

    Local reports have speculated that pardoning Lee Myung-bak would have been too risky for President Yoon, who is already struggling with record-low approval ratings.

    More legal woes

    Lee Jae-yong still faces a separate trial over accusations of accounting fraud regarding a merger of two Samsung firms in 2015.

    In May, he was excused from a hearing in that trial to host US President Joe Biden when he kicked off a tour of South Korea by visiting Samsung's chip plant, alongside President Yoon.

    His pardon follows Samsung unveiling a massive 450 trillion won ($346 billion) investment blueprint for the next five years, aimed at making it a leader in sectors from semiconductors to biologics and creating 80,000 new jobs.

    But Lee's imprisonment has been no barrier to the firm's performance — it announced a surge of more than 70 percent in second-quarter profits in July last year, with a coronavirus-driven shift to remote work boosting demand for devices using its memory chips.

    "Samsung operated perfectly well without any pardon," Tikhonov told AFP.

    "The pardon weakens rule of law, which potentially is, in fact, more detrimental than advantageous."

    (AFP) 

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    Who is South Korea's new president Yoon Suk-yeol?

    South Korea launches first-ever spacecraft to the moon

    Business Daily

    South Korea's export, manufacturing hit as truckers' strike enters seventh day

    BBC

    The art form has arguably achieved new international reach through Simon Cowell's Got Talent franchise

    Chester Missing is a familiar figure in South Africa: a fast-talking political analyst, satirist and interviewer who's been on TV, radio and social media interviewing the country's political elite – all the way up to current president Cyril Ramaphosa. 

    Warning: this article contains offensive language

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    Chester Missing is also a puppet: a fact that his creator, Conrad Koch – a white South African ventriloquist – believes helps Chester get away with saying almost anything. Chester has spent his career calling out racism and pointing out both the injustices and the absurdities of post-apartheid politics, using the disarming fact of being a puppet to earn remarkable access to the powers that be.

    Ventriloquist Conrad Koch is using his puppet Chester Missing to interrogate his white privilege in his new show White Noise (Credit: Stan Kaplan)

    "Chester is a guy who says crazy things and gets away with it – he's a tiny little ball of rubber, so you can't really get offended," says Koch, acknowledging that no one wants to look like the person who gets upset by a puppet. Well, almost no one: in 2014, when Chester criticised white singer Steve Hofmeyr as racist, and called on brands to stop working with him, after he tweeted that "blacks were the architects of apartheid", Hofmeyr responded by taking out a gagging order on Koch. Koch challenged this in court – and won the case.

    Now, Chester is making his debut at the Edinburgh Fringe festival – and this time, the racism he is calling out is his own creator's. In a comedy show called White Noise, the puppet decides it's time to ask the man who keeps him in a suitcase all about his own white privilege. In fact, Chester refuses to do the show until Koch deals with his racism. 

    "He gets me to say 'hello my name is Conrad, and I'm a racist'. The whole show is him mocking me," Koch says. "It's what I love about ventriloquism – you have a suspension of disbelief that allows a level of self-reflection that very few other art forms allow."

    And reflection is the aim of the game here. Koch's show explores white supremacy and colonialism, to look at how, as a white person, he may not be to blame for them but does nonetheless still benefit from them. It's also meant to be fun – there's ventriloquism, and a rude puppet, and, of course, a lot of jokes. But the hope is also that such a personal mea culpa may also open up space for audiences to reflect on their own lives. 

    "It's not about feeling guilty – I didn't create slavery or apartheid – but if I don't deal with the bullshit that's in front of me, then I am enabling it by my silence," points out Koch. 

    As a white man who has won an award for his anti-racist work – in 2015, Koch received the Ahmed Kathrada Foundation's Anti-Racism award, given by the anti-apartheid activist who was in jail with Nelson Mandela – it would be easy, Koch says, to simply congratulate himself for being "one of the good ones". 

    But that would be a mistake. "Chester gives actual, very awkward examples of me [being racist] in my personal life," Koch says. "I once tried to order coffee from my own black friend," he offers as an example, acknowledging the racialised assumptions that live in his head as a white South African. "He came up behind me and I saw a black arm, and all the servers are black… well, not all, the really racist cafes have white servers! That's apartheid!" 

    Most exposing, perhaps, is Koch's admission that he has stayed silent in the face of racism, even when it hits extremely close to home. "I haven't spoken up when I've seen racism against my wife in social situations. My wife is a person of colour, and I see on a daily basis – an hourly basis – colonialism and apartheid in her own life." While Koch does mention this in the current version of White Noise, he no longer goes into as much detail as he initially did while developing the show, because, he says, "she found it really triggering".

    Now, the show stays more firmly within Koch's direct experience. And ventriloquism is the perfect medium for this dialogue with the self, he suggests, because "Chester is always a version of me".

    Koch learned the art of ventriloquism when he was very young, attending The College of Magic in Cape Town as a child. He recalls watching classic US ventriloquists like Ronn Lucas on TV when he was growing up: "I loved the cheekiness of the puppets, the concept of this puppet getting away with this kind of stuff," he says, remembering Lucas making jokes at the expense of literal US presidents Ronald Reagan and Bill Clinton watching in the audience, and them just laughing. 

    Ventriloquism flourished as light entertainment in the 19th and early 20th Centuries, via acts like Maude Edwards and her puppet 'Nobbler' (Credit: Alamy)

    And so it was that through Koch spotting the electric potential of combining politics, stand-up comedy and ventriloquism, Chester Missing was born. Not that there was much of a tradition of stand-up to draw on in South Africa. 

    "Pre-1994, there were no comedy stages," he says. "Where you guys [in the UK] have a host of people who built up an architecture of what it means to speak truth to power – your Jo Brands, you Stewart Lees – we didn't have that." And if Koch had to forge his own path as a comedian, that was even more the case as a ventriloquist: "They used to market me as 'South Africa's best ventriloquist'… I was the only one!"

    The evolution of the art form

    Such is ventriloquism's potential, Koch is surprised that there aren't more political acts performing today. Ventriloquism is thought to have ancient origins, in Israel, Egypt and Greece, and has long been found in Zulu, Maori, and Inuit communities, often playing a religious or ritualistic role. However it was in the 19th Century that it came to be popularised as a form of entertainment in the West, via the music halls of the UK and the vaudeville tradition in the US, where it has always thrived on the puppet's ability to get away with saying the unsayable, and in the self-aware humour that comes from its speaking back to its master. But for a long time, the art form's popularity sat firmly within the realm of light entertainment. 

    It translated, rather surprisingly, from the stage to radio in the first half of the 20th Century, with the legendary US ventriloquist Edgar Bergen hosting a comedy radio show between 1937 and 1957. Ventriloquist acts later became a staple of family-friendly TV too, on both sides of the Atlantic; in the UK, figures like Ray Alan and Keith Harris were household names – as were their puppets, Lord Charles and Orville the Duck.

    Such acts were not exactly edgy, however, and ventriloquism's subversive potential was not harnessed; instead, as an art form, it began to feel more and more old-fashioned. Then, counting against it too, there's the fact that it's always been a bit, well, creepy. At some point, you became as likely to see a ventriloquist's dummy in a horror story as in a holiday camp – thanks to their appearances in everything from The Twilight Zone in the 1960s to the Goosebumps books and TV series in the 1990s, via the Anthony Hopkins-starring 1978 film Magic. While there were hundreds of ventriloquists working in the UK in the middle of the 20th Century, by the 2000s there were only 15.

    But you can't keep a thrown voice down – and ventriloquism was soon being reinvented by a new wave of artists. The sheer technical skill of ventriloquism has prompted a resurgence of interest within the 21st Century's version of the variety show: Simon Cowell's talent-contest juggernauts in the Got Talent franchise. Three ventriloquists have won America's Got Talent: Texan evangelist-turned-puppet-Elvis-impersonator Terry Fator in 2007; British comedy ventriloquist (and pantomime staple) Paul Zerdin in 2015 – who is also taking a show to the Edinburgh Fringe for the first time this summer – and then 12-year-old Darci Lynne in 2017, who seemingly belted out songbook classics via her puppets. The art form has also arguably achieved new international reach through Got Talent: there have been successful ventriloquists on the Indian, Swedish, Romanian versions of the show, and in South Africa, a 16-year-old girl called Isabella Jane came second in 2015 (meaning Koch can't claim to the be the only one anymore…)

    Meanwhile, on the British comedy circuit, Nina Conti rehabilitated ventriloquism with Monkey – her grumpy, no-filter alter ego, who gives foul-mouthed voice to her ruder or lewder inner thoughts about audience members, as well as continually castigating Conti herself, for being disingenuous, inept, or messed up. Painfully funny, fiendishly quick-witted and darkly self-examining, Conti's ventriloquism is far from cosy: in her 2012 documentary Her Master's Voice, she used a dummy of her late lover and mentor, experimental theatre-maker Ken Campbell, to point out that she had started voicing Monkey almost to the day her aborted child would have been born if she'd kept it. Conti's latest show can also be seen in Edinburgh this month. 

    Questions of appropriation

    Yet strangely, perhaps, the most well-known ventriloquist using the medium to say something political is also the world's most popular: Jeff Dunham. The US star is absurdly successful. He packs out stadiums, holds a Guinness World Record for the highest-selling comedy tour (with almost two million tickets sold), and is regularly in the Forbes list of the top five highest paid comedians in the world, as well having several Netflix specials. A clip introducing his most infamous character – Achmed the Dead Terrorist – has had over 38 million views on YouTube.

    Nina Conti has brought new energy to the artform in Britain with her rude alter ego Monkey (Credit: Alamy)

    Dunham's humour ploughs a firmly middle-American furrow and although, like Koch, he would no doubt argue he's using ventriloquism to say the unsayable, their targets are rather different. Dunham has declared himself a Trump supporter – although he used various puppets to take shots at him during his presidency, too. In general, Dunham uses his shows to call out political correctness, including the suggestion that he shouldn't perform certain stereotyped characters from other races, be that an Arab terrorist or a Mexican immigrant, or other classes, or those peddling somewhat tired gender tropes. His humour is rarely vicious, and his technical skill and comic timing are extraordinary – but you can't imagine Dunham will be interrogating how he's benefitted from white supremacy very deeply any time soon. 

    That said, the question of which characters a white man is allowed to voice is pertinent to Koch too. Originally, Chester Missing was black, in appearance and voice; however since 2015, Koch has over-dubbed old videos and changed the puppet so he has pale skin and blue eyes. 

    Initially, it seemed to make sense to Koch that Chester would be a black character – someone well-placed to hold both white and black politicians to account for racism. Chester has always had a predominantly black audience in comedy clubs, while the TV show he was a political pundit for, Late Nite News – which ran from 2010 to 2015 – was made by a black creative team.

    I can't get white people in South Africa to see this. And they desperately need to understand what I'm saying, I think – Conrad Koch

    "I still have black people angry with me that he became white – because it took him away from them," says Koch. "That being said, Chester had a black accent and that was racist because he was a comedy character. Implying that black [voices] are a comedy trope was not my intention. We have white comedians here who go on stage in front of white audiences and stereotype black accents, unquestioningly, so by even doing an accent I was contributing to that."

    In one show, Koch confronted the issue by having Chester himself accuse him of "blackface" – and afterwards, felt there was really no further to take it. Either that was the end of Chester, or he needed to become Koch's "super politically aware white friend who holds my more centrist views to account. Which is what he is now".

    While White Noise excavates Koch's personal culpability, the show's Edinburgh run has also been specifically tailored for a British audience. You can expect discussion of post-apartheid South Africa, but also of Britain's colonial crimes and of our current political situation (let's just say, Chester suits a blonde Boris wig rather well). 

    "I do bring in South African history but in direct connection to the British narrative, because it is part of it," says Koch. He discusses the far-reaching economic consequences of colonialism, and in particular the impact of Cecil John Rhodes, the British 19th Century imperialist and politician whose detractors say engineered conditions in Southern Africa that allowed white settlers to oppress indigenous populations through displacement, poor wages and conditions, and limiting their rights and opportunities.

    Jeff Dunham is the biggest ventriloquist in the world – and controversial in his use of characters (Credit: Alamy)

    "He planned black poverty [in Southern Africa]. [He said] we're going to turn black people into what he called 'hewers of wood and bearers of water': he renamed slavery and outsourced it," claims Koch. And he points out that this economic and power disparity still exists today, with most black South Africans earning less than white citizens and many living in crushing poverty. 

    At home, Koch's audience is almost entirely black – something that he believes is down to his anti-racist stance. "I can't get white South Africans to come and see this show. What happens is [white audiences] love laughing at the black politicians: do jokes about Jacob Zuma, our very corrupt ex-president, and white South Africans will laugh and laugh. And then you say, 'but we threw him in jail, for 10 years, on Robben Island' – 'ohhh why do you have to bring that up, it's in the past'…"

    And so his plan to bring White Noise to Edinburgh has a stealthy side to it, he says: "[White people in South Africa] desperately need to understand what I'm saying, I think. The only way I can get them to watch, is to get your white people to say 'that was good'."

    "The idea that I could change the country is arrogant and obnoxious and I'm just doing comedy…" he quickly adds, backtracking slightly. Nonetheless, his urge to start the conversation about colonialism, racism, and white privilege is very real – and as long as he has Chester on his arm, Koch will always have at least one person who won't stop talking to him about it. 

    Conrad Koch: White Noise is at Pleasance Courtyard in Edinburgh till 29 August; Nina Conti: The Dating Show is at Pleasance Courtyard till 28 August; Paul Zerdin: Hands Free is at Gilded Balloon at the Museum, 11 – 17 August. All tickets available from edfringe.com

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    Известия (RUS)

    Новое подразделение добровольцев отправилось из Чечни на Украину

    Новое подразделение добровольцев отправилось из Чечни в зону проведения спецоперации по защите Донбасса. Об этом 13 августа сообщил глава республики Рамзан Кадыров.

    Отступить как правило: ВФУ покидают свои позиции в Донбассе В Минобороны заявили о бегстве противника в районе Соледара, Опытного и Невельского

    «Очередной контингент добровольцев выехал сегодня в зону проведения специальной военной операции в Донбассе из международного аэропорта Грозного имени Героя России Ахмата-Хаджи Кадырова», — написал он в Telegram-канале.

    По словам Кадырова, добровольцев подготовили инструкторы российского университета спецназа.

    7 июля Кадыров заявил о необходимости уничтожить остатки террористов на Украине, сбежавших из Чеченской Республики. Он сообщил, что сбежавшие террористы объявлены в розыск и в настоящее время находятся в Киеве и утверждают, что «будут защищаться до последнего своего визга». Политик подчеркнул, что свести свои счеты с шайтанами, которые бесчинствовали» в Чечне, является делом принципа. С самого начала спецоперации велись их поиски.

    За день до этого Кадыров встретился с бойцами спецподразделения «Ахмат», вернувшимися в регион после освобождения Луганской Народной Республики. Спецподразделения продемонстрировали успехи в ходе спецоперации и пресекли «спекуляции об обособленности» чеченского народа от России, отметил он, вручая им награды.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    Opex 360

    Barkhane : Le Groupement tactique « Monclar » déjoue une attaque jihadiste sur l’axe Gao-Niamey

    par Laurent Lagneau · 13 août 2022

    Peu avant de céder le commandement de la force Barkhane au général Bruno Baratz, le général Laurent Michon avait dit craindre un « coup d’éclat » des groupes armés terroristes [GAT] dans les derniers jours du retrait des troupes françaises du Mali.

    Ce 13 août, et alors que celui-ci est sur le point de s’achever [avec, la semaine passée, le transfert de 150 conteneurs et d’un quarantaine de véhicules de Gao vers Niamey, au Niger], le Groupement tactique « Monclar », armé par la 13e Demi-Brigade de Légion étrangère [DBLE] a repéré un groupe de combattants jihadistes dans les environs de la localité de Tassiga, située sur à une quarantaine de kilomètres de la frontière nigérienne.

    Armés de fusils-mitrailleurs et se déplaçant à motos, les jihadistes cherchaient à se renseigner sur le dispositif de sécurité déployé par les militaires français dans le secteur. Mais ils n’ont guère eu le temps de poursuivre leur activité. Une fois repérés, ils ont ouvert le feu sur les légionnaires du GTD Monclar, qui ont immédiatement riposté.

    « Dans sa riposte, Barkhane a mis hors de combat deux d’entre-eux, n’essuyant aucune perte de son côté », a indiqué l’État-major des armées [EMA], peu après cet accrochage. Et d’ajouter : « La mission première de Barkhane de lutter contre les groupes armés terroristes se poursuit aux côtés de ses partenaires sahéliens, en parallèle de la ré-articulation en bon ordre et en sécurité de son dispositif hors du Mali ».

    Il s’agit de la seconde intervention de Barkhane contre un GAT en une semaine. En effet, dans la soirée du 6 août, la force française a mené une opération dans la région de Talataï, située à environ 200 km au nord-est de Gao, pour « neutraliser » un cadre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, JNIM ou RVIM, lié à al-Qaïda].

    Par ailleurs, selon le dernier compte-rendu hebdomadaire des opérations de l’EMA, le GTD Monclar a mené, la semaine passée, une opération de sécurisation de la ville de Gao et de ses alentours, l’objectif étant de « protéger la force, dans le cadre de la ré-articulation du dispositif, ainsi que la population contre de potentielles exactions des GAT présents dans la région ». Cette mission a reposé un « dispositif léger et discret », composé de deux groupes d’infanterie et d’une unité de tireurs d’élité, appuyé par un hélicoptère d’attaque Tigre.

    « Si la réarticulation prend du temps, c’est parce que nous souhaitons le faire en sécurité, en bon ordre et selon le mode d’action que nous avons déterminés, nous ne nous faisons rien imposer. […] Nous faisons les choses extrêmement sereinement », a récemment fait valoir le général Pascal Ianni, le porte-parole de l’EMA, à l’antenne de franceinfo.

    Photo : État-major des armées

    Valeurs Actuelles

    Alaric et le trésor de Salomon

    La double barre rocheuse de la montagne d’Alaric, ultime contrefort des Corbières, culmine à 600 mètres. Elle se dresse, au sud de la vallée de l’Aude, en un indécis camaïeu de gris et de vert. Son nom viendrait d’Alaric II, souverain wisigoth à la fin du Ve siècle et au début du VIe, qui y aurait fait creuser sa tombe, afin d’y reposer entouré de ses biens les plus précieux…

    On y exploitait jadis des mines d’or et d’argent, ce qui peut expliquer la rumeur d’un trésor enfoui. Mais la légende trouve son fondement dans le sac de Rome, perpétré par les Wisigoths d’Alaric Ier, en août 410. L’historien Jordanès, dont l’Histoire des Goths est un résumé d’une œuvre perdue de Cassiodore, assure qu’Alaric se serait ensuite dirigé vers la Calabre, emportant « toutes les richesses de l’Italie dont il avait fait sa proie ».

    Victime des fièvres, le pillard ne tarde pas à mourir à Cosenza, où il aurait été enterré avec ses possessions, sous le lit d’une rivière, près du confluent du Busento et du fleuve Crati.

    On peut penser qu’Athaulf, beau-frère et successeur d’Alaric Ier, a gardé pour lui une part du magot ! Le nouveau roi remonte ensuite vers la Provence et soumet l’Aquitaine, avant de franchir les Pyrénées. La monarchie des Wisigoths prend son essor une dizaine d’années plus tard, sous Théo-doric Ier. De Toulouse, sa capitale, son petit-fils Alaric II, roi à partir de 484, dominera un vaste royaume qui contrôle la majeure partie de l’Hispanie et le sud-ouest de la France actuelle, jusqu’au Val de Loire.

    Mais vingt-trois ans plus tard, en 507, les Francs de Clovis lui infligent une défaite à Vouillé, non loin de Poitiers. Alaric II y est tué. Les Wisigoths sont chassés de la Gaule, à l’exception de la Narbonnaise. Selon l’historien byzantin Procope, les vainqueurs ont mis alors « en toute hâte le siège devant Carcassonne, où ils pensaient trouver le trésor impérial, dont Alaric Ier s’était emparé dans le passé, lors de la prise de Rome. Entre autres, il y avait là les candélabres de Salomon, roi des Hébreux, et beaucoup de vases ornés de pierreries, que les Romains avaient autrefois emportés de Jérusalem. »

    Au fond de quelque grotte, un trésor

    Cela laissera croire à des générations de prospecteurs que les flancs de l’Alaric recèleraient un pactole. Pourtant, Procope se contredit lui-même sur ce point. Dans un autre de ses livres, il soutient en effet que « les trésors des Juifs » auraient été pillés par les Vandales de Genséric, au cours du deuxième sac de Rome, en 455, puis transférés à Carthage…

    Mais d’aucuns affirment toujours que le tombeau perdu d’Alaric se trouverait au fond de quelque grotte surplombant le village de Capendu, ou dans les gorges du Congoust. On dit même qu’à la fin du XIXe siècle, l’abbé de Rennes-le-Château, Bérenger Saunière, aurait eu vent du secret, mais sans l’élucider ! Il y aurait là le butin dérobé au Temple de Salomon en 70 après Jésus-Christ par Titus. En particulier la Menorah d’or, le vénérable chandelier à sept branches. Ou peut-être même l’Arche d’alliance…

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    Умерла актриса сериала «Беверли-Хиллз 90210» Дениз Даус

    Актриса американского молодежного телесериала «Беверли-Хиллз 90210» Дениз Даус умерла в возрасте 64 лет, сообщает в воскресенье, 14 августа, телеканал Fox News со ссылкой на сестру знаменитости Трейси Даус.

    «Я хочу воспользоваться этим моментом, чтобы поблагодарить наших друзей и семью за всю любовь и молитвы. <…> Моя сестра Дениз Доуз ушла, чтобы встретиться с нашей семьей в вечной жизни», — написала Трейси в субботу, 13 августа, в своем Instagram (принадлежит организации Meta, признанной в РФ экстремистской).

    Кроме того, она подчеркнула, что считала свою сестру «самой лучшей подругой».

    Неделю назад Даус госпитализировали с тяжелым менингитом, все это время она провела в коме. Кома «не была вызвана медицинскими средствами», поэтому врачи не давали прогнозов, сможет ли пациентка выйти из нее, отмечает телеканал.

    Американская актриса и режиссер Дениз Даус родилась 21 февраля в 1958 году в столице Гавайев Гонолулу. Она прославилась ролями миссис Ивонн Тизли в «Беверли-Хиллз, 90210», судьи Ребекки Дамсен в «Гардиан» и доктора Ронды Пайн в «Небезопасном».

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    France24 - World

    United Kingdom: Carbon footprint on the menu

    Issued on: 11/08/2022 - 10:22

    Mandi HESHMATI

    The Canteen in southwest England became in July the first restaurant to agree to put its carbon footprint on the menu. According to UK government figures, the average British person has an annual carbon footprint of more than 10 tonnes.

    Valeurs Actuelles

    Pour protéger ses archives militaires, le château de Vincennes ferme ses portes aux ressortissants russes

    La guerre en Ukraine a parfois des conséquences inattendues. Désormais, il est par exemple impossible aux citoyens russes de visiter le château de Vincennes. Deux ressortissantes russes en ont fait les frais le 28 juillet dernier, rapporte France 3 Régions. Selon elles, deux gardiens leur auraient refusé l’accès au château. Au cours de leur échange, les agents de sécurité finissent par avouer que c’est bien la nationalité russe des deux touristes qui pose problème.

    « J’étais bouleversée », raconte l’une des concernées – une journaliste qui, précisément, a fuit la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Et il ne s’agit pas d’une maladresse commise par un gardien trop tatillon. Lorsque la guerre a éclaté, le ministre des Armées a pris la décision d’interdire l’accès au château aux ressortissants russes. Précisément, la directive « restreint l’accès aux emprises militaires du ministère aux ressortissants russes ».

    73 000 Russes vivent en France

    Or, le château de Vincennes abrite depuis 2005 l’un des centres du Service Historique de la Défense (SHD), dont une partie des archives sont accessibles – sous certaines modalités – aux visiteurs. C’est ce trésor de guerre historique que le ministère des Armées a fait le choix de protéger, au détriment des Russes de passage ou déjà installés en France. Selon France 3 Régions, 73 500 immigrés russes résidaient en France en 2021.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    Подозреваемый в стрельбе по автобусу в Иерусалиме сдался полиции

    В Иерусалиме арестовали мужчину, подозреваемого в стрельбе по автобусу с пассажирами. Об этом 14 августа сообщает газета Times of Israel.

    Отмечается, что 26-летний местный житель сам сдался полиции, при нем был пистолет. Помимо него арестовали трех его родственников, включая мать.

    По данным издания, предполагаемый преступник дождался прибытия автобуса и произвел выстрелы, пока пассажиры садились, а затем скрылся.

    Инцидент произошел в ночь на воскресенье. В результате стрельбы по автобусу ранения получили семь человек, двое находятся в тяжелом состоянии, пишет «Газета.Ru». Одной из пострадавших оказалась беременная девушка, она ехала в автомобиле рядом с автобусом. Ей провели экстренные роды.

    Полиция рассматривает произошедшее как предполагаемый теракт.

    ВКонтакте
    Le Figaro

    25 sauces pour pâtes maison à faire en boucle cet été

    Un bon plat de pâtes ne se refuse jamais. À condition que la sauce soit faite avec des ingrédients frais. Au menu : crème d'olives, carbonara, pesto, poivrons ou encore homard. À tavola !

    Avis aux pastavores ! Qu'elles prennent la forme de spaghettis, de lasagnes, d'orecchiette ou encore de farfalles, les pâtes sont un incontournable de nos cuisines depuis la nuit des temps et quelle que soit la saison. Pourtant, bien qu'elles nous accompagnent au quotidien, faire preuve d'originalité en matière de sauces est une autre histoire.

    En vidéo, six aberrations culinaires qui se transmettent de génération en génération

    Il est pourtant simple de réaliser une sauce maison : à partir de quelques ingrédients tirés du fond des placards, on parvient à réaliser des merveilles. Exemple avec ce classique de la Botte, la sauce all'arrabiata qui demande seulement un peu de piment, de la tomate fraîche et de l'ail. Les plus audacieux opteront pour plus original, comme cette sauce aux petits pois, haricots verts et yaourt à la menthe ou encore cette sauce du Golfe de Naples, composée de câpres, noisettes et tomates confites. Certains en profiteront pour redécouvrir les classiques : sauce bolognaise, pesto, épinard ricotta ou encore l'indétrônable sauce tomate.

    À lire aussiL'art et la manière de réaliser ses pâtes fraîches maison

    Pour oublier les sauces toutes faites, sans saveurs et pleines de conservateurs, voici 25 recettes onctueuses et raffinées, de la sauce aux fruits de mer à la carbonara, en passant par la sauce au homard. Buon appetito !

    25 sauces pour pâtes à déguster sans modération

    En vidéo : apéritifs, soirées, barbecues... Comment ne pas prendre de poids cet été

    Traditionnelles, originales ou équilibrées : les meilleures salades de légumes à déguster cet été

    Légumes du soleil, haricots verts et artichauts : nos meilleures recettes de salades de légumes, pour un été placé sous le signe de la fraîcheur et de la gourmandise.

    France24 - World

    'International community should take responsibility for Afghan people', says former minister

    Issued on: 10/08/2022 - 12:13Modified: 10/08/2022 - 12:21

    A report released by Amnesty International marking one year since the withdrawal of US and NATO troops concludes that the Taliban has decimated the rights of girls and women in Afghanistan. To understand exactly what's happening in the country today, FRANCE 24 spoke to Dr. Habiba Sarabi, a former Afghan minister for women's affairs and former governor of Bamiyan province. She urged the international community to "take responsibility for the Afghan people and Afghan women in particular".

    Since coming to power, the Taliban have rolled back women's rights, especially in the areas of education and work. Those who protest risk arrest and torture.

    "The international community, first and foremost the US and NATO, made a mistake in Afghanistan. Without any plan they withdrew and put everything in the hands of the Taliban. Now they have to fix it," Dr. Sarabi told FRANCE 24.

    "The international community should take responsibility for the Afghan people and Afghan women in particular," she added.

    >> Amnesty International report: Death in slow motion: Women and girls under Taliban rule

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    Women in Afghanistan gradually disappearing from public life

    #The 51%

    Fearing for their lives: Rescuing Afghanistan's women judges

    ENCORE!

    Avignon’s 76th Theatre Festival: Kubra Khademi on Afghanistan’s heroines

    Известия (RUS)

    Три ребенка и женщина погибли при пожаре на юге Красноярского края

    Три ребенка и женщина погибли в результате пожара в частном доме в Курагинском районе Красноярского края. Об этом 14 августа сообщила пресс-служба главка МЧС по региону.

    По данным ведомства, женщина была 1987 года рождения, а дети — 2011, 2013, 2018 годов рождения. Кроме того, пострадал мужчина, он госпитализирован в тяжелом состоянии.

    Пожар произошел утром в воскресенье в 20 км восточнее населенного пункта Жаровск. На тушении работали 15 человек и восемь единиц техники.

    Возбуждено уголовное дело о причинении смерти по неосторожности.

    11 августа при пожаре в частном трехэтажном доме в подмосковной деревне Малое Видное погибли трое детей. По данным «Известий», погибли девочки 2013 и 2015 годов рождения и их брат 2016 года рождения. По предварительной информации, мать оставила детей без присмотра, заперев на мансардном этаже дома. Во время пожара самостоятельно выбраться дети не смогли.

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    France24 - World

    Ukraine's digital transformation on 'war footing', minister says

    Issued on: 09/08/2022 - 12:24

    Gulliver CRAGG Gulliver CRAGG

    FRANCE 24 sat down with Mykhailo Fedorov, Ukraine's deputy prime minister and minister of digital transformation. The ministry was created in 2019 because President Volodymyr Zelensky had promised that Ukraine would be a pioneering e-government. Since the Russian invasion, digital transformation has been put on a "war footing", Fedorov said. He told FRANCE 24's Gulliver Cragg about several projects: a chatbot that allows people to send information about the movements of the Russian army, a joint project on drones with the Ukrainian military, as well as the use of artificial intelligence for facial recognition. The latter includes identifying slain Russian soldiers and informing their families via social media.

    Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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    US approves $89 million to help Ukraine clear landmines, unexploded ordnance

    AS IT HAPPENED

    US to send Ukraine $5.5 billion in new govt, military aid

    As it happened

    Russia and Ukraine trade blame over Zaporizhzhia nuclear plant shelling

    Известия (RUS)

    Мэр Бердянска заявил о курировании покушения на него СБУ

    Мэр Бердянска Александр Сауленко заявил, что предотвращенное на него покушение в начале августа напрямую курировала Служба безопасности Украины (СБУ).

    Ремонт провала: хакеры раскрыли данные украинских шпионов и их связи Среди агентов обнаружились дипломаты, наркодилеры и насильники

    «Та попытка, которая была совершена, напрямую курировалась сотрудниками Службы безопасности Украины, которым я как кость в горле, ведь я работаю на благо жителей города и района, помогая им вернуться в лоно родной России и под ее крыло», — отметил он в интервью ТАСС в воскресенье, 14 августа.

    Кроме того, мэр обратил внимание на то, что Бердянск — тихий и мирный город, а случившееся — нонсенс.

    «Немаловажную роль в этом играют спецслужбы и правоохранительные органы, которые поддерживают порядок и действуют всегда на опережение. Преступления пресекаются еще на этапе подготовки, а преступники задерживаются. Таким образом, аналогичных случаев у нас не зафиксировано», — сказал Сауленко.

    Готовящееся покушение на главу военно-гражданской администрации (ВГА) Бердянска Сауленко было пресечено 4 августа.

    22 мая мэр города Энергодар Запорожской области Украины Андрей Шевчик и два его охранника пострадали в результате взрыва в подъезде дома. Самодельное взрывное устройство направленного действия было заложено в электрощитовом шкафу. По данным местных правоохранительных органов, в адрес мэра неоднократно поступали угрозы от украинских националистов, после того как он занял пророссийскую сторону.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - World

    Civilians killed in Russian shelling in Kramatorsk and Zaporizhzhia

    Issued on: 13/08/2022 - 07:14

    FRANCE 24 Follow

    At least three people were killed and 15 wounded Friday in Russian shelling on the Ukrainian towns of Kramatorsk in the east and Zaporizhzhia in the south, according to initial counts by local authorities. Read FRANCE 24’s coverage of the day’s events as they unfolded. All times are Paris time (GMT+2). 

    This live page is no longer being updated. For more analysis of the war in Ukraine, click here

    9:21pm: Ukraine reports 'fierce fighting' in village Russia claims to control

    Ukraine's military command said on Saturday that "fierce fighting" continued in Pisky, an eastern village which Russia had earlier in the day said it had full control over.

    "The occupiers are trying to break through the defense of our troops in the directions of Oleksandropol, Krasnohorivka, Avdiivka, Maryinka, and Pisky," Ukraine's general staff said in its nightly briefing note on Facebook.

    "Fierce fighting continues," it added.

    4:08pm: Ukraine and Russia trade blame for new strikes on nuclear plant

    Kyiv and Moscow accused each other on Saturday of striking the Zaporizhzhia nuclear plant in southeastern Ukraine, which has been shelled repeatedly in the past week.

    "Limit your presence on the streets of Energodar! We have received information about new provocations by the (Russian) occupiers," Ukraine's nuclear agency Energoatom said as it shared a message on Telegram from a local chief in Energodar city, where the plant is located.

    "According to residents, there is new shelling in the direction of the nuclear plant," the message said.

    But pro-Moscow officials in the occupied areas in Zaporizhzhia region blamed Ukrainian forces for the shelling.

    "Energodar and the Zaporizhzhia nuclear plant are again under fire by (Ukrainian President Volodymyr) Zelensky's militants," said Vladimir Rogov, a member of the Moscow-installed administration. Rogov said that the missiles fell "in the areas located on the banks of the Dnipro river and in the plant".

    3:53pm: Russia increases gas supply to Hungary

    Russia's Gazprom has ramped up flows to Hungary via the Turkstream pipeline that brings gas to Hungary via Serbia, a Hungarian foreign ministry official said on Saturday.

    European Union member Hungary has maintained what it calls pragmatic relations with Moscow since Russia's invasion of Ukraine, creating tensions with some European Union allies keen to take a tougher line.

    Hungary, which is about 85% dependent on Russian gas, firmly opposes the idea of any EU sanctions on Russian gas imports and Prime Minister Viktor Orban has also lobbied hard to secure an exemption from EU sanctions on Russian crude oil imports.

    Foreign Minister Peter Szijjarto met his Russian counterpart Sergei Lavrov in Moscow last month, seeking a further 700 million cubic meters of gas on top of an existing long-term supply deal with Russia.

    Under a subsequent agreement, Gazprom started ramping up gas flows to Hungary on Friday, adding 2.6 million cubic metres of additional gas per day to previously-agreed deliveries, Hungarian Foreign Ministry State Secretary Tamas Menczer said in a statement.

    12:04pm: Russia is blocking access to medicines, says Ukrainian health minister

    Ukraine’s health minister has accused Russian authorities of committing a crime against humanity by blocking access to affordable medicines in areas its forces have occupied since invading the country 5 1/2 months ago. 

    In an interview with The Associated Press, Ukrainian Health Minister Viktor Liashko said Russian authorities repeatedly have blocked efforts to provide state-subsidised drugs to people in occupied cities, towns and villages. 

    “Throughout the entire six months of war, Russia has not (allowed) proper humanitarian corridors so we could provide our own medicines to the patients that need them,” Liashko said, speaking at the Health Ministry in Kyiv late Friday. 

    “We believe that these actions are being taken with intent by Russia, and we consider them to be crimes against humanity and war crimes that will be documented and will be recognised,” the minister said. 

    12:01pm: Life slowly returns to normal in Ukrainian cities of Irpin, Bucha, Hostomel & Borodianka

    During the first five to six weeks of the war, Russia focused its attacks on the cities of Irpin, Bucha, Hostomel and Borodianka.

    FRANCE 24’s Rob Parsons says that life has been steadily returning to normal in these cities, apart from the fact that many houses still are in desperate need of repair and the lingering psychological trauma that continues to affect people.

    8:44am: Two road bridges to Russian occupied territory in Kherson Oblast out of use, says UK

    The two primary road bridges giving access to the pocket of Russian occupied territory on the west bank of the Dnipro in Kherson Oblast are now probably out of use for the purposes of substantial military resupply, British military intelligence said on Saturday.

    Even if Russia manages to make significant repairs to the bridges, they will remain a key vulnerability, the UK's Ministry of Defence said.

    "Ground resupply for the several thousand Russian troops on the west bank is almost certainly reliant on just two pontoon ferry crossing points," the ministry said in an intelligence update.

    With their supply chain constrained, the size of any stockpiles Russia has managed to establish on the west bank is likely to be a key factor in the force’s endurance, according to the update.   

    Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 13 August 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/icdVutdq7e🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/Kr4S3qEqJA

    August 13, 2022

    11:04pm: S&P cuts Ukraine's credit rating to 'selective default'

    S&P again lowered the credit rating on Ukraine on Friday, saying the war-torn country's debt restructuring agreement was "tantamount to default."

    S&P cut Ukraine's rating to "SD" for selective default from "CC/C," noting that a majority of Eurobond holders had agreed to defer debt service payments by 24 months.

    "Given the announced terms and conditions of the restructuring, and in line with our criteria, we view the transaction as distressed and tantamount to default," S&P said.

    9:49pm: Civilians killed in Russian shelling in Kramatorsk and Zaporizhzhia

    At least three people were killed and 15 wounded Friday in Russian shelling on the Ukrainian towns of Kramatorsk in the east and Zaporizhzhia in the south, local authorities said.

    "New attack on Kramatorsk...two civilians dead and 13 wounded," Pavlo Kyrylenko, the governor of the Donetsk region, said on Facebook.

    "The bombardment has damaged at least 20 buildings and a fire has broken out," he added, calling for remaining residents to evacuate. 

    (FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)

    © France Médias Monde graphic studio

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    War has devastating effect on tourism in Ukraine's Odesa

    As It Happened

    Russia economy shrinks as sanctions take their toll amid Ukraine war

    AS IT HAPPENED

    US backs calls for a demilitarised zone around Ukraine nuclear power plant

    Известия (RUS)

    Житель Иркутска получил более двух лет колонии за ранение полицейского ножом

    Суд в Иркутске приговорил к двум годам и одному месяцу лишения свободы 32-летнего местного жителя, который напал на двух сотрудников полиции, одного из них ранил ножом в шею. Об этом 14 августа сообщила пресс-служба СУ СК России по Иркутской области.

    «Охотники за наличкой»: преступники стали чаще нападать на снимающих деньги людей Эксперты рассказали, как не стать жертвой разбойников

    В ноябре минувшего года мужчина поругался с матерью, на семейный скандал приехали сотрудники полиции. Злоумышленник, находясь в состоянии наркотического опьянения, начал оскорблять правоохранителей и угрожать им. Затем при задержании он нанес удары ножом в область шеи одному из полицейских.

    Раненый правоохранитель был госпитализирован.

    Уголовное дело было возбуждено по ч. 1 ст. 318 УК РФ «Применение насилия к представителю власти» и ч. 1 ст. 319 УК РФ «Публичное оскорбление представителя власти».

    В конце июня на Алтае следователи возбудили уголовное дело после нападения рецидивиста с ножом на сотрудницу полиции в Рубцовске. Злоумышленник подошел на улице к молодой женщине и начал требовать от нее деньги, угрожая ножом. Потерпевшей удалось убежать. Через несколько минут он заметил идущую ему навстречу сотрудницу полиции. Поравнявшись с ней, он вытащил нож и начал требовать деньги уже от нее. Однако женщина сумела привлечь внимание прохожих и вызвать наряд полиции, пишет kp.ru.

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    L'Humanité

    Salman Rushdie : « Pire est le monde, meilleurs sont les livres »

    Entretien

    Littérature. De passage à Paris pour son dernier livre, la Maison Golden, l’auteur réfléchit à haute voix sur la capacité de la littérature à décrire la réalité du monde, face aux puissants qui en donnent une vision fausse, laquelle ne sert que leurs intérêts.

    Muriel Steinmetz

    Salman Rushdie était à Paris pour la sortie en France de son dernier roman, la Maison Golden (Actes Sud). Entretien.

    On se dit, à la fin, que vous avez voulu écrire le grand roman de la décadence contemporaine…

    Salman Rushdie Je ne suis pas sûr d’avoir eu autant d’ambition, mais c’est tout de même l’idée. J’ai voulu saisir l’époque sombre dans laquelle nous vivons. Certains auteurs s’y sont attelés par le passé comme Tom Wolfe avec le Bûcher des vanités, œuvre dans laquelle il restitue l’atmosphère des années 1980. J’ai tenté de réaliser la même chose à propos d’aujourd’hui. Je n’avais pas vraiment de plan préétabli. Je ne voulais pas écrire un livre simplement polémique. Je tenais à aborder cette culture et ce moment de manière exhaustive. J’ai toujours admiré Charles Dickens, qui semble capable d’envisager la culture sous un très large spectre : il peut écrire sur les criminels aussi bien que sur les archevêques. J’admire l’ampleur de son imagination. Je suis son œuvre comme un guide. Si l’univers de ses livres est extrêmement réaliste, les personnages sont toujours légèrement amplifiés. Il invente un effet lyrique au cœur d’un monde rendu crédible jusque dans ses moindres détails. Dans la Maison Golden, parlant des films qu’il souhaiterait tourner, le jeune narrateur, René, utilise l’expression de « réalisme lyrique ». C’est aussi mon objectif.

    L’époque, avec ses apparences grotesques et pathétiques, pour ne pas dire horrifiques, mérite donc encore les honneurs de la littérature. N’est-ce pas une preuve d’optimiste ?

    Salman Rushdie Beaucoup d’écrivains vous diront que pire est le monde, meilleurs sont les livres. Voyez la littérature de l’époque soviétique. Elle était extraordinaire, à la différence de celle de la période postsoviétique, parce que le sujet principal a disparu. J’ai tenu à montrer que rien n’est unidimensionnel. Tout n’est pas affreux. J’ai écrit un livre carnavalesque, pour reprendre un vieux concept.

    L’imagination, jumelée au réalisme, semble le secret de composition de la Maison Golden . Vous multipliez les allusions au cinéma, les références littéraires et l’évocation de personnages politiques connus. S’agit-il d’une sorte d’inventaire de la civilisation actuelle avant décès ?

    Salman Rushdie C’est juste. Il existe un type de romans qu’Henry James qualifiait de « monstres lâches et un peu emphatiques ». Il s’agit de romans qui essaient d’intégrer autant d’aspects de la vie qu’ils le peuvent. Je ne suis pas minimaliste. Je suis maximaliste. Ce livre tente d’ingérer un maximum d’aspects du monde. Je ne suis pas sûr que la civilisation soit en passe de disparaître. Elle est certes malade, mais il se peut qu’on survive.

    Le récit s’ouvre sur l’élection de Barack Obama à la Maison-Blanche et on découvre, en cours de route, la figure de Garry Gwynplaine, qui rappelle le Joker de Batman et fait irrésistiblement penser à Donald Trump. Pour nous, Français, Gwynplaine c’est l’Homme qui rit , de Victor Hugo, à la fois laid en dehors et bon en dedans. Quant au Joker, s’il est méchant, n’est-il pas intelligent ? Ne laissez-vous pas une chance à votre Joker-Trump ?

    Salman Rushdie En effet, le personnage de Victor Hugo est censé avoir inspiré le Joker. Mais le Joker est davantage tout d’un bloc. Il n’a pas de bons côtés. Je crois avoir essayé de montrer que personne n’est tout blanc ou tout noir, bon ou mauvais. Ce personnage constitue la seule exception. Je ne vois aucune qualité positive au président Trump. Je ne suis même pas sûr qu’il soit bon envers les animaux. L’idée d’utiliser le Joker pour figurer Trump est le seul élément non réaliste d’un roman réaliste. Or, plus le temps passe, plus cela semble réel ! C’est un peu comme si le Trump de la vraie vie était en train de se transformer en mon personnage. Il se peut même que ses cheveux virent bientôt au vert !

    La figure essentielle du roman est à voir dans le personnage de Néron Golden, milliardaire indien installé à New York avec sa progéniture surprenante et sa maîtresse, une Russe nimbée d’un parfum de soufre. Que signifie à vos yeux l’irruption de l’Inde riche dans la Grosse Pomme mangée par les vers ?

    Salman Rushdie Les Indiens ultrariches sont une classe assez inhabituelle. J’avais envie d’explorer la manière dont l’univers criminel de Bombay navigue à travers cette classe. Si vous êtes à Bombay et que vous allez dans ce genre d’événement social auquel se rendait souvent Golden, vous verrez probablement quelques chefs de la mafia, certains avec une star de cinéma au bras. Leur influence est immense. Ils ont acheté la police et n’ont aucune crainte d’être arrêtés. Les liens bizarres qu’entretiennent l’élite sociale et l’élite criminelle, et les nœuds forts qui existent entre le monde du crime, de la pègre et le djihadisme, ont constitué le point de départ de mon roman. J’ai eu l’idée de créer un personnage, Néron, lui-même riche homme de pouvoir, entraîné malgré lui dans ce monde sulfureux. Il se retrouve impliqué dans des actes choquants. Il en a peur et veut s’échapper. J’ai ensuite pensé qu’un tel homme, avec toute l’arrogance de sa richesse, pouvait imaginer à tort se réinventer en se libérant de son passé. Sa tragédie, c’est qu’il va devoir admettre que c’est impossible.

    Il y a dans la Maison Golden un narrateur discret qui est un scénariste voyeur. Est-ce vous, ce spectateur à l’affût de toutes les turpitudes pour une vengeance par écrit ?

    Salman Rushdie Bien sûr, quand il y a un narrateur à la première personne, il y a toujours un rapport avec l’auteur. J’ai pris certaines mesures pour éviter le calque parfait. D’abord, René est d’origine européenne. Ce n’est pas mon cas. Il n’est pas un immigré. Il est né et a grandi à New York. En dehors de lui, presque tous les autres personnages sont des migrants. Autre différence, c’est un homme très jeune. Quand on le rencontre, il a environ 20 ans ; à la fin du roman, il en a à peine 30. J’ai voulu écrire ce roman comme s’il avait été rédigé par un jeune homme. Il a de l’enthousiasme, de l’arrogance, des opinions très affirmées. C’est peut-être ma façon de retrouver ma propre jeunesse !

    Vous brassez un nombre incalculable d’informations, de réflexions, et vous mêlez ardemment culture savante et culture populaire pour créer un univers foisonnant. On a un peu l’impression de lire un roman d’espionnage. N’est-ce pas vous, l’espion ?

    Salman Rushdie Je suis probablement l’espion moi-même. Les romanciers que j’admire le plus, Saul Bellow et Philip Roth, offrent à leurs personnages la possibilité, hors tout pacte romanesque, de longues plages de réflexion prolongée, approfondie et tendue. Durant ces pages vouées au monologue intérieur, ces personnages peuvent réfléchir à toutes sortes de sujets, songer à leur famille, à la nation dans laquelle ils vivent, à l’histoire des juifs… J’aime quand la description des pensées semble aussi dynamique que celle des actes. Dans la Maison Golden, il y a des moments où René réfléchit à la famille Golden ou à l’Amérique. Je mets dans ces passages la même énergie, la même vélocité que dans ceux consacrés aux actions. Les gens supposent que tout ce que René pense, je le pense aussi. Il a des idées bien plus extrêmes que les miennes. Il parle uniquement par exclamations. Ce n’est pas mon cas.

    La question « Que peut la littérature ? » se pose toujours, quand bien même le monde change…

    Salman Rushdie Ce que peut la littérature, c’est d’abord et avant tout d’être une archive. Si on remonte sur une courte période, vous voyez que la littérature produite à un moment donné constitue la meilleure description qui soit. Si on réfléchit aux années 1920 et 1930, Fitzgerald est le meilleur guide. Pour les années 1980, le meilleur auteur, c’est Tom Wolfe. La force de la littérature, c’est de pouvoir proposer une description de la réalité alternative à la description officielle. Il est des moments où la société des puissants décrit le monde de manière délibérément fausse, dans le sens de son intérêt. La capacité de la littérature à dire la réalité devient alors particulièrement importante. Durant la période soviétique, les auteurs dont les écrits étaient exfiltrés disaient la vérité, tandis que tout ce qui émanait du Politburo n’était que mensonges. Encore aujourd’hui, dans de nombreuses régions du monde, les écrivains sont contraints d’opposer leur vision de la réalité à la version officielle.

    La question du genre est présente dans le livre…

    Salman Rushdie J’ai là-dessus un point de vue assez traditionnel. Je pense que nous sommes masculin ou féminin, homme ou femme, gay ou hétéro. Ma façon de voir les choses n’est pas plus complexe. Pour les plus jeunes générations, notamment en Amérique et en Angleterre mais ailleurs aussi, cela devient un sujet qui les préoccupe beaucoup. J’ai donc voulu l’explorer. Je connais deux personnes qui, aux États-Unis, ont traversé un processus de transition. Elles l’ont réussi et semblent plus heureuses aujourd’hui. Leur expérience m’a permis d’aborder ce thème. J’ai aussi passé du temps et écrit sur la communauté transgenre à Bombay, notamment sur les hijra. J’ai écouté leur histoire et composé sur eux des textes de non-fiction. Deuxième porte d’entrée. J’ai effectué des recherches, je suis sorti de chez moi, j’ai parlé aux gens. À chaque fois que j’écris un livre, me plaît beaucoup l’idée qu’une fois terminé, j’ai appris quelque chose que je ne savais pas auparavant. Ce sujet-là m’a beaucoup intéressé, tout comme l’autisme. Quelqu’un d’assez proche de moi est un autiste Asperger. J’ai donc une certaine connaissance du sujet. Pour la mafia à Bombay, il m’a fallu beaucoup de recherches, principalement avec des journalistes.

    Entretien réalisé par Muriel Steinmetz

    salman rushdieEntretiensLittérature
    Le Figaro

    «Socrate», félin-mascotte de palace parisien

    Quentin Périnel

    PORTRAIT - En cette journée internationale des chats, Le Figaro tire le portrait d'un chat qui vit toute l'année au Bristol, dans le VIIIe arrondissement de Paris.

    L'animal foule d'un pas sautillant une épaisse moquette aussi douce que ses quatre pattes. Écrire le portrait d'un chat n'est pas chose commune. Mais c'est précisément parce que Socrate n'est pas un chat comme les autres ! C'est une mascotte. Un roi, qui se balade à sa guise chez lui, au Bristol Paris, le palace de légende situé à deux pas de l'Élysée. Sa starification est telle qu'il a même eu droit à un œuf de Pâques à son effigie, créé dans la chocolaterie de l'hôtel…

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    L'Histoire entre ce palace du groupe hôtelier allemand Oetker collection et les chats commence en 2010. Fa-raon fait son entrée par la grande porte du 112 rue du Faubourg Saint-Honoré. Le personnel l'adopte aussitôt. Les clients également. « La présence d'un chat est parfaitement dans l'esprit du Bristol, qui se veut un palace familial, avec des clients récurrents et des habitués », précise Jean-Marie Burlet, Head of Guest Relations, qui travaille dans l'hôtel depuis… l'an 1992.

    Une période de formation à huis clos

    Et si Fa-raon a été remplacé par son fils Socrate, ce n'est pas parce qu'il est arrivé une catastrophe : Fa-raon vit aujourd'hui chez Jean-Philippe, qui est chef caissier de l'hôtel. « Disons que Fa-raon a eu ce que l'on peut appeler une petite dépression féline, qui n'est probablement pas étrangère à la crise sanitaire et aux nombreuses restrictions qui ont fait que l'hôtel était moins animé que d'habitude pendant de longs mois, explique Jean-Marie Burlet. Il était donc préférable qu'il prenne une retraite bien méritée après 11 années de bons et loyaux services. »

    Regarder la vidéoÉric Frechon : «La gastronomie en chambre est un concept qui restera»

    Socrate, né le 15 juin 2021 à Bazoches-sur-Guyonne, tout près de Paris, a pris la relève en octobre dernier. Ce Sacré de Birmanie a également une particularité ; c'est une race qui ne provoque aucune allergie ! Aucune raison, donc, d'être méfiant vis-à-vis de Socrate, qui a vécu, à son arrivée dans l'hôtel, plusieurs semaines de «formation» : d'abord installé dans sa chambre, quelques mètres carrés au calme derrière la réception, puis progressivement, aux espaces de l'hôtel, d'abord la nuit, puis au quotidien…

    Pas de collier-GPS : Socrate est un chat libre

    S'habituer aux lieux, mais aussi aux personnages : le personnel de l'hôtel, puis les clients. « Il joue, ronronne, flâne dans le lobby, les couloirs, le spa où le jardin, décrit Jean-Marie Burlet. En ce moment, il adore prendre l'ascenseur avec les clients. Il a aussi pris l'habitude de faire des siestes sur les meubles au soleil. » Socrate n'a pas de journée type et il est à peu près impossible de savoir en permanence où il se trouve… Aurait-il un collier « tracké » avec une puce GPS ? Que nenni. C'est un chat libre, qui se balade où il veut dans l'hôtel, ou dans le jardin français qui vient d'être refait à neuf.

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    Seule interdiction : rentrer dans les chambres ou les suites des clients ! Le personnel y veille évidemment au grain. « Mais parfois, on ne peut pas l'empêcher de faire des bêtises : il se cache dans des placards pendant de longues heures, ou s'installe dans les baignoires de chambres inoccupées, précise Jean-Marie Burlet. Surpris par la pluie alors qu'il était dehors, il s'est réfugié dans la chambre d'un client en passant par la fenêtre. Heureusement, il a été bien accueilli ! »

    Socrate et son papa Fa-raon ont de nombreux traits de personnalités communs. Un goût inestimable pour se pavaner, par exemple. Mais aussi les longues siestes dans les fauteuils Louis XVI, ou la chasse au papillon dans le jardin… En matière de nourriture en revanche, pas d'extravagances : Socrate n'a pas son rond de serviette au 114 Faubourg ou chez Épicure, le restaurant du chef étoilé Éric Frechon. Et s'il lui arrive parfois de s'installer avec les clients pendant leur apéritif, il sait évidemment qu'il ne faut pas laisser traîner la patte sur la table… Un chat de palace se doit d'être aussi appliqué et irréprochable que le personnel.

    Top 10 des hôtels de Santorin, la sélection du Figaro

    Elle est l'île la plus visitée des Cyclades car le spectacle sur son cratère envahi par la mer est envoûtant ! Décor idyllique pour un voyage de noces, couchers de soleil inoubliables, souvenir mystérieux d'une Atlantide engloutie, Santorin est la promesse d'un rêve.

    Hôtel Domaine de Valmouriane à Saint-Rémy-de-Provence, l'avis d'expert du Figaro

    Dans le massif des Alpilles, entre pins d'Alep et chênes verts, ce cinq-étoiles invite à se ressourcer au sein d'une nature inspirante. C'est aussi le point de départ pour flâner dans les villages de Saint-Rémy-de-Provence ou des Baux-de-Provence. On a testé.

    On a poussé les portes du nouveau Club Med à Marbella, première adresse espagnole depuis 20 ans

    Avec l'ouverture de Magna Marbella, posé sur les hauteurs de la ville au pied de la Sierra Blanca, le Club Med fait son grand retour en Espagne. Bienvenido sur la Costa del Sol.

    Известия (RUS)

    В конгрессе США сообщили, что Байден не планирует баллотироваться на второй срок

    Член палаты представителей Кэролин Мэлони заявила в интервью The New York Times, опубликованном 13 августа, что президент США Джо Байден не планирует баллотироваться на второй срок.

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    Когда издание спросило Мэлони: «Должен ли президент Байден баллотироваться снова?» — она ответила: «Не под запись, он больше не баллотируется».

    Тогда журналист NYT перепросил: «А под запись?» Мэлони ответила: «Под запись? Нет, он не должен снова баллотироваться».

    10 августа стало известно, что психическое состояние Байдена вызывает обеспокоенность у 59% американцев. Это следует из опроса I&I/TIPP.

    8 июня экс-кандидат в президенты от Республиканской партии нейрохирург Бен Карсон поставил под сомнение умственную пригодность Байдена. Он выразил уверенность, что сильное, эффективное руководство необходимо не только для США, но и для всего мира.

    В апреле американский телеведущий Такер Карлсон воззвал к тому, чтобы хоть кто-то вспомнил о 25-й поправке к Конституции США, которая дает возможность отстранить президента от должности из-за его недееспособности, и акцентировал внимание на том, что так больше продолжаться не может.

    Вместе с тем в июне администрация Байдена подтвердила намерение действующего президента США баллотироваться на второй срок в 2024 году. Пресс-секретарь Белого дома Карин Жан-Пьер отвергла опасения журналистов о том, что возраст или здоровье Байдена могут стать проблемой для его участия в выборах.

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    Le Figaro

    Nope, One Piece : Red, Laal Singh Chaddha… Les films à voir ou à éviter cette semaine

    Olivier DelcroixConstance JametSimon Cherner

    De la SF mâtinée de western, une adaptation en musique d'un manga phénomène, un remake bollywoodien de Forrest Gump… Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.

    Nope - A voir

    Film de science-fiction de Jordan Peele, 2h10

    Dans la Santa Clarita Valley, à une cinquantaine de kilomètres de Los Angeles, OJ tente de maintenir en vie le ranch hérité de son père, dresseur de chevaux pour le cinéma et la télévision, mort mystérieusement six mois plus tôt. OJ n'a jamais cru à l'hypothèse d'objets tombés d'un avion. Ce nuage que le vent ne chasse pas cache quelque chose. Le blockbuster cache un bel éloge du cinématographe. Jordan Peele semble nostalgique de technologies obsolètes : la pellicule et l'argentique. Seule une caméra mécanique, à manivelle et bobines, est capable de filmer l'Ovni. Techniquement et philosophiquement. Le cinéma rend visible le réel. Il lui donne une forme, un sens. Et la mise en scène est une affaire de point de vue. Peele, cinéaste afro-américain, revendique ce regard. Le dernier plan, beau et silencieux, a ainsi valeur de manifeste. E. S.

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    Dodo - A voir

    Drame de Panos H. Koutras, 2h12La veille d'un mariage bourgeois, un étrange volatile se réfugie dans la propriété des parents. L'animal, un mythique dodo exterminé par les Hollandais il y a trois cents ans, sert bientôt de catalyseur à toute la maisonnée. Tous les personnages tombent le masque, alors que le réalisateur aborde la question des migrants, de la sexualité ou de la politique. Son argument fantastique dynamite les attentes et fait beaucoup pour le charme baroque de cette comédie déstabilisante. O. D.

    Laal Singh Chaddha - On peut voir

    Comédie dramatique d'Advait Chandan, 2h39 (sortie le 11 août)

    Le septième art avait-il besoin d'un remake de Forrest Gump , homme simple dont la passion pour la course et la bienveillance font le bonheur autour de lui ? Pourtant, il serait cynique de rester insensible au charme de Laal Singh Chaddha, qui sort en Inde et en France ce jeudi. La superstar de Bollywood Aamir Khan (Lagaan) s'empare du personnage de Candide immortalisé par Tom Hanks. Ici Forrest s'appelle Laal, un garçonnet sikh élevé par sa mère agricultrice dans l'Inde des Seventies. Si elle suit les rebondissements de l'original à la lettre, cette transposition y insuffle une « saveur locale » qui raconte, avec lucidité et pédagogie, l'Inde moderne et ses soubresauts communautaires. Des nationalistes hindous, mécontents d'anciennes prises de position d'Aamir Khan, qui est musulman, ont appelé au boycott de Laal Singh Chaddha. Une raison suffisante de se rendre en salle pour leur donner tort. C. J.

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    One Piece : Red - On peut voir

    Film d'animation de Goro Taniguchi, 1h55

    L'espiègle capitaine Luffy et son équipage se posent entre deux aventures sur l'île d'Elegia. Cette aire paradisiaque de festival s'apprête à accueillir le premier concert du jeune prodige pop Uta. La manifestation s'ouvre avec éclat et force couleurs dans un climat d'euphorie. Mais, en coulisses, d'ambitieux truands fourbissent leurs armes. Fille du légendaire pirate Shanks le Roux, la diva pourrait valoir une coquette somme si elle venait à être prise en otage. L'histoire assume sans détour sa fonction de pure gourmandise pour connaisseurs et autres aficionados de son univers fantastique et bigarré. Contraint de ne pas déborder d'une vague sur les secrets du manga, One Piece : Red relègue en une armada de flash-back l'attractif appât formé par Shanks le Roux, l'arlésienne de la saga. La vraie chasse au trésor n'est pas sur grand écran. S. C.

    Notre critique de Nope: le réalisateur de Get Out de retour avec un film d’ovni subtil

    CRITIQUE - Jordan Peele s’aventure dans la science-fiction mâtinée de western, mais toujours à travers un prisme afro-américain.

    Notre critique de One Piece: Red, les flibustiers font sombrer le manga

    CRITIQUE - Cette nouvelle adaptation de la BD à succès, très musicale, assume sa fonction de gourmandise. Mais fait trop de bruit.

    Violence, harcèlement et maintenant vol avec effraction... La chute de l'acteur Ezra Miller

    Le héros de Flash a été confronté six fois à la justice depuis le début de l'année et est maintenant suspecté par les autorités du Vermont de cambriolage.

    France24 - World

    Online education is the only hope for Afghan schoolgirl, but it’s a slog

    Issued on: 12/10/2021 - 21:48

    Leela JACINTO Follow

    Denied access to school due to the Taliban's failure to reopen secondary schools for girls, one Afghan teenager has taken to the Internet to try to exercise her basic right to an education. But her self-driven online learning mission has not been easy.

    The morning Rabia H.* watched her younger brother set off for his first day at school since the Taliban came to power was a difficult one for the Afghan teenager.

    School reopened a month after the August 15 Taliban takeover, and the 15-year-old Kabul schoolgirl had already endured the most traumatic period of her young life.

    Days after the August 31 US troop pullout, Rabia’s father fled for Pakistan. As a civil society activist from the persecuted Hazara ethnic minority, her father was in extreme danger under the Taliban. The family had hoped “until the last minute” that they would be evacuated from Kabul airport before the US withdrawal deadline, Rabia explained in a phone interview with FRANCE 24 from the Afghan capital.

    But when that failed, her father was forced to cross the land border into Pakistan, leaving his wife and five children behind since the journey was too dangerous for women and kids.

    Before leaving, her father, a committed women’s rights defender, took Rabia aside for a final, gut-wrenching pep talk. “He told me I’m the eldest, I must help with my brothers and sister, especially my brother who is one year younger than me. He’s in fourth grade and not good at his lessons. I have a big responsibility,” she explained.

    Rabia had consistently topped her class for as long as she can remember. Her grades were a source of immense pride for her father, who knew he didn’t have to worry about his eldest daughter’s academic motivation.

    The Taliban, however, have a different vision for Rabia and other schoolgirls across Afghanistan.  

    Before their takeover, the hardline Islamist group spent years assuring US negotiators that the new “Taliban 2.0” era would not be a repeat of their disastrous 1990s reign. But when schools across Afghanistan reopened on September 18 following a shutdown due to Covid-19, secondary schools for girls remained closed, effectively denying girls between the ages of 13 and 18 an education.

    For Rabia, the September 18 school reopening was bittersweet. “I was really happy for my brothers because they could go to school. They could meet their friends, teachers and classmates, and also, they could receive education,” she said. “But when the Taliban just reopened schools for boys, we became more hopeless. Before that, we thought that when the schools reopened, they would reopen for boys and girls.”

    But falling into despair was not helpful, particularly at such a difficult time for the family. Determined to continue her education, Rabia turned to the Internet, launching an unassisted online learning mission.

    Exercising her fundamental right to an education has not been easy. Self-educating without basic infrastructure and scholastic support has proved an uphill struggle for the teenager – and it is giving her harsh lessons on life.

    ‘Treating women like beasts’

    Nearly two months after they took power, the Taliban is on a PR drive to get international recognition and humanitarian assistance, granting visas and interviews to foreign journalists while brutally cracking down on Afghan journalists, according to the UN.

    On Tuesday, the Taliban held their first face-to-face talks with a joint EU-US delegation in Doha, Qatar. Confronting a humanitarian crisis in a country where the female workforce is trapped indoors while many male relatives are either underground or unpaid or negotiating migrant routes out of Afghanistan, the EU this week was forced to respond.

    At a virtual G20 special summit on Tuesday, the EU pledged a €1 billion ($1.2 billion) aid package for Afghanistan. EU chief Ursula von der Leyen stressed that the funds are meant to offer "direct support" for Afghans and would be channelled to international organisations and not to the interim Taliban government, which Brussels does not recognise. “Our conditions for any engagement with the Afghan authorities are clear, including on human rights,” said von der Leyen in a statement.

    We must do all we can to avert a major humanitarian and socio-economic collapse in Afghanistan. We need to do it fast. Today at the @G20org I will present an Afghan Support Package worth around €1 billion.

    October 12, 2021

    Rabia is unambiguous about her position on the Taliban and she wants her message heard. “Please don’t recognise them as a government,” she pleads. “The Taliban are treating women like beasts. They want to forget Afghan women. They don’t allow us to live, to go to school, they don’t even want to talk to women. If we protest, they chase us like animals,” she said, referring to a ferocious Taliban crackdown last month on women protesting the restrictions.

    Daily routines determined by power outages

    Since the Taliban came to power two months ago, Rabia’s life has shrunk to within the walls of the family apartment. The Internet is her only window to the outside world, but even that access is constrained by the daily power cuts.

    “In the mornings, we get a little electricity, but in the afternoons, there’s no power. The evenings are better: some nights we have electricity, other nights we don’t,” she explained.

    Her daily routine these days is determined by the erratic electricity. She studies alone in the mornings, negotiating Internet cuts. In the afternoons, when the power dies, Rabia’s two teenage neighbours come over and the three girls help each other with their morning coursework. Evenings are for the Internet, when she can study with her brother and work on their English-language skills.

    Internet resources, however, are mostly in English and not Persian, her former language of instruction. The teenager, who would have been in the 10th grade this year, now has to manage education sites in English with no help. “It’s very hard, we don’t have any teacher to help us. I’m trying to find someone to help me. I asked people – some said they were busy and refused, some didn’t even respond,” she explained.

    Rabia’s family and friends are in various stages of shock, trauma or transition, and it’s hard for them to assist a teen in need when they’re all scrambling to cope.

    Her father is struggling with no money or job in Pakistan, and she doesn’t want to bother him. An uncle who worked for the Afghan National Defence Security Forces (ANDSF) is currently in hiding.

    He has good reason to fear for his life. There have been increasing reports of atrocities against the predominantly Shiite Hazaras over the past few weeks. In the family’s home province of Daikundi, situated in Afghanistan’s central Hazarajat region, for instance, the Taliban committed a “cold-blooded execution” of 13 Hazara people, including 11 former ANDSF members, Amnesty International revealed last week.

    Days after the Taliban swept into Kabul, a group of Taliban fighters arrived at Rabia’s family home and asked for her uncle. “My mother opened the door and told them that all the men have left, they’re not here. Then two days later, I saw a car full of Taliban parked in front of our building. They’re checking our apartment. They’re everywhere in Kabul, it’s very frightening, they even look scary,” said Rabia.

    University dreams

    Until the schools reopened, Rabia’s mother was the only one who left the apartment, going out to buy the barest essentials since the family is surviving on their dwindling savings.

    Before the Taliban takeover, Rabia was focused on a university education abroad. “I was planning to get a scholarship at a really reliable international university. I wanted to be a scientist and I really wanted to go to a good university where I could become the person I want to be,” she said.

    That dream receded when the Taliban swept into power, but she’s not about to let it go. Once a class-topper, she is tenaciously preparing for the Scholastic Aptitude Test (SAT) necessary to get into a US university.

    She has no idea how or where she can take the test, but she’s diligently following courses on Khan Academy, a free online education website run by an American NGO founded by celebrated US educator Salman (Sal) Khan.

    “It’s great, I love it,” said Rabia, her voice, for once, bursting with the excitement of a teenage girl. “It’s a playlist I can follow, and they have materials, videos for all levels.”

    While Khan Academy now has platforms in several languages, Persian isn’t one of them, and Rabia admits it’s a slog.

    “I asked some friends from the American University of Afghanistan for help,” she explained, referring to the country’s leading university, which moved online following the Taliban takeover. “But they were busy and refused to help. When that happened, I felt really heartbroken. Every day, I feel more alone. My father is gone. I miss him too much … I can’t describe my feelings,” her voice trailed off, breaking with emotion.

    But then the preternaturally mature 15-year-old picked herself up once more – as she has been doing over the past two months – and declared, “I tell myself I should stand strong – for my father, my family and the women of Afghanistan. If we don’t speak up, the Taliban will do whatever and we can’t let that happen.”

    *Name changed to protect identity

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    Afghan women’s groups eye uncertain future under vague ‘Islamic framework’

    FEATURE

    A university falls, taking down a symbol of US soft power, Afghan cultural dignity

    FRANCE 24 EXCLUSIVE

    'Now it's like a grave': Afghan women tell FRANCE 24 of their fears for the future

    L'Humanité

    Télévision. Et une fatwa tomba sur les Versets sataniques

    Critique

    Salman Rushdie, la mort aux trousses Arte, 22 h 50Les Grands Romans du scandale se referment sur Salman Rushdie. Avec son ouvrage, l’Iran le condamne à mort.

    Caroline Constant

    La série d’Arte sur les grands romans du scandale se clôt avec les Versets Sataniques, de Salman Rushdie. Et ce n’est sans doute pas un hasard de programmation si ce livre est justement abordé le 13 novembre, quatre ans après les attentats qui ont endeuillé la France. Car ce que raconte l’histoire de Salman Rushdie, écrivain indien qui a grandi en Angleterre et vit désormais aux États-Unis, ce sont les prémices de la façon dont le fondamentalisme islamiste a atteint l’Occident. William Karel, le réalisateur, et Salman Rushdie établissent d’ailleurs tous deux un lien, évident, avec l’attentat à Charlie Hebdo, journal coupable lui aussi d’avoir voulu rire de l’islam comme de toute autre religion. Et pour que vivent les Versets sataniques, il y a eu des morts.

    William Karel choisit de commencer son film par l’évocation de la vie de l’écrivain : sa naissance, à Mumbai, qu’il persiste à appeler Bombay, peu avant la proclamation d’indépendance de l’Inde, le 15 août 1947. Son enfance, heureuse, entre des parents aimants et amoureux d’histoire, dans une société multiculturelle et multireligieuse. Son adolescence, en Angleterre, où il fait le douloureux apprentissage du racisme. Ses premiers pas comme écrivain, pas faciles. Son besoin de renouer avec ses racines indiennes. Son premier succès, les Enfants de minuit, qui « transforme sa vie ». Ses cinq ans de travail pour les Versets sataniques. Et le « séisme » qui s’ensuit. Et que personne n’a vu venir. Mais, dit l’écrivain, « il était évident que ceux qui avaient des opinions religieuses conservatrices n’allaient pas aimer le livre. Mais comme ils n’avaient pas aimé les précédents, ça ne posait pas de grandes difficultés ».

    En Inde, on brûle ses livres, une folie meurtrière s’empare du pays

    Sauf que l’ayatollah Khomeyni lance une fatwa, soit une condamnation à mort, avec une récompense importante pour qui ­réussirait à tuer Salman Rushdie. A-t-il vu, dans ce personnage exilé, qui revient dans son pays pour y dévorer son propre peuple, sa représentation, comme le voulait Rushdie ? Il prononce sa fatwa contre l’écrivain le 14 février 1989. Mais elle est aussi dirigée contre les éditeurs, partout dans le monde, des Versets sataniques. Et contre les traducteurs aussi. Deux perdront ainsi la vie, assassinés, quelques années plus tard. Mais aussi 37 personnes, dans un festival culturel en Inde, en 1993, pendant que brûlent des livres et que son nom est scandé. Une vraie folie meurtrière.

    Ce que raconte aussi Rushdie, c’est une formidable histoire de solidarité. De partout dans le monde, de personnalités célèbres ou d’anonymes, le soutien a été là, constant. Avec des moments très forts, comme celui où la plus grande chaîne de librairies du Royaume-Uni a été contrainte, vingt-quatre heures après avoir retiré ses livres de la vente, de les réinstaller, grâce à l’intervention de Stephen King. Ou ce moment, après des années passées à se cacher, où Bono, le chanteur de U2, l’a fait monter sur scène. Bref, très peu de personnalités ont exprimé un accord avec la sentence prononcée par deux ayatollahs. L’écrivain se demande, tout de même trente ans après, si la solidarité serait aussi frontale aujourd’hui. Ce que dit aussi Rushdie, et c’est sans doute le plus important, c’est ce basculement entre le moment où les religions semblaient ne plus être un problème, dans les années 1970, et celui où elles sont redevenues centrales.

    salman rushdie
    Le Figaro

    Vote des étrangers : «Une question de justice sociale», pour Rebsamen

    La France est «à la traîne» sur le sujet du droit de vote des étrangers extra-communautaires pour les élections municipales, estime l'ancien ministre PS, soutien d'Emmanuel Macron.

    Accorder le droit de vote aux étrangers extra-communautaires pour les élections municipales est «une question de justice sociale» dans une France «à la traîne» sur ce sujet, estime dans le JDD l'ancien ministre PS François Rebsamen, soutien d'Emmanuel Macron. Le député Sacha Houlié, membre de l'aile gauche du groupe présidentiel Renaissance, a déposé «à titre personnel» une proposition de loi constitutionnelle visant à «accorder le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales» à «tous les étrangers, même non européens». L'initiative a reçu un accueil favorable à gauche et suscité des critiques d'élus de droite. Et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin y est «fermement opposé».

    À lire aussiDroit de vote des étrangers: «Vaine provocation»

    «C'est une question de justice sociale. Les ressortissants communautaires peuvent participer aux scrutins municipaux. Dès lors, l'argument qu'on nous opposait sans cesse - et que la droite continue de brandir - selon lequel accorder un tel bénéfice rompt le lien existant entre nationalité et citoyenneté tombe de lui-même», estime François Rebsamen. «Pourquoi les uns et pas les autres, sauf à faire preuve de rejet, voire de racisme, vis-à-vis de certains de nos concitoyens ? Pourquoi ce traitement différencié, notamment envers ceux qui viennent de l'autre côté de la Méditerranée ? La peur de l'islamisme radical fait qu'aujourd'hui nombreux sont ceux qui crient au loup avec le Rassemblement national», ajoute-t-il.

    François Rebsamen se «félicite» donc de l'initiative de Sacha Houlié mais prône plutôt la reprise d'un texte adopté par l'Assemblée mais aussi par le Sénat, alors à majorité de gauche, en 2011. «Ce que la gauche n'a pas eu le courage de faire sous François Hollande, (...) elle peut le faire à présent. C'est une occasion rêvée pour montrer que l'Assemblée nationale peut voter des textes de gauche», plaide-t-il. Le droit de vote des étrangers aux élections locales avait été promis par François Mitterrand et François Hollande, sans aboutir. Quant à l'idée «qu'en autorisant les étrangers à voter aux élections municipales il y aura des listes communautaires», selon M. Rebsamen «c'est faux » car la proposition «précise bien qu'ils ne peuvent pas être élus maire ou adjoint ni membre du collège électoral des sénateurs».

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    Elle avait remplacé Jean-Noël Barrot, élu aux législatives à Versailles puis nommé au gouvernement, alors même qu'elle était désignée remplaçante LREM au Sénat.

    Agression contre Salman Rushdie : Macron affirme que la France est «à ses côtés», la classe politique en émoi

    L'écrivain a été poignardé lors d'une conférence à Chautauqua, aux États-Unis.

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    Macron en jet-ski : Rousseau (EELV) dénonce un acte «criminel» au regard du réchauffement climatique

    Le patron des écologistes, Julien Bayou, a quant à lui regretté un acte «désarmant de nullité».

    France24 - World

    Dawood Ahmadzai: Star cricket player in Afghanistan to refugee in France

    Issued on: 11/08/2022 - 15:45Modified: 14/08/2022 - 11:14

    Jade LÉVIN

    Dawood was a star in Afghanistan, but he had to flee the country after defying the Taliban by refusing to smuggle a bomb into a stadium. Finding refuge in Paris in 2015, he experienced years of hardship before finally managing to find accommodation and a job, even joining the French cricket team. The fall of Kabul has ruled out a return home, and repatriating his family has become an urgent priority. Dawood hopes to obtain French citizenship and qualify with his team for the World Cup.

    France24 - World

    Volunteer firefighters under pressure as France battles historic wildfires

    Issued on: 13/08/2022 - 11:09Modified: 13/08/2022 - 11:16

    NEWS WIRES Luke SHRAGO

    Volunteer firefighters have been called up from their day jobs all over France this summer to help battle wildfires.

    "It's the first year we've been summoned so much to help outside" our region, said 23-year-old Victorien Pottier.

    Volunteer firefighters make up more than three-quarters of all the nearly 252,000 firefighters in the country, according to official figures.

    They have been on the frontline dousing flames this summer as the country tackles a historic drought and a series of heatwaves that experts say are being driven by climate change.

    These have included a huge blaze in the southwestern region of Gironde, which erupted in July and destroyed 14,000 hectares before it was contained.

    But it continued to smoulder in the tinder-dry pine forests and peat-rich soil, and flared up again this week, burning a further 7,400 hectares.

    When he is not on duty once every five weeks in northwest France, Pottier works preparing orders for a large dairy products manufacturer.

    In the country's southwest, Alisson Mendes, 36, a sales assistant for a prominent supermarket group, said she went to help fight the massive blaze in Gironde for two days.

    She said she would be prepared to go back, but thought her chances were slim as she had heard there was a long waiting list of other volunteers hoping to go and help out.

    "They prioritise those who've never been," she said.

    France's Interior Minister Gerald Darmanin on Wednesday called on private companies to free up their volunteer firefighters so they could come and help.

    Large companies, incluing the national gas and electricity providers, on Friday said they would do their best.

    So did Pottier's dairy product company.

    In the beginning, it was not very enthusiastic about him volunteering his time, says Pottier, who has been on call to fight fires for more than three and a half years.

    Fine balance 

    "But then they saw what was in it for them," he said. "We're good at spotting risky situations within the company, which helps to avoid work accidents."

    Each firm decides how many days they can free up those employees in a case of emergency through a deal they sign with the local firefighting and rescue services.

    But Samuel Mathis, secretary general of the volunteer firefighter syndicate, says smaller companies cannot so easily afford to do without their staff.

    The government "tells companies to free up volunteers," he said.

    "But I don't see how a tradesperson with just two or three employees can reasonably do without them, especially in August," he said.

    At the end of 2020, France counted 197,100 volunteer firefighters, according to official figures.

    That is compared to just 41,800 professional firemen and women, and 13,000 paramilitary police trained to help out.

    But when they rush to help extinguish the flames, volunteer firefighters are not paid a salary like their peers. 

    Instead, they are only paid compensation of barely 8 euros ($8) an hour of work -- less than the national minimum wage.

    Mathis, of the volunteer firefighting union, said it was too little. "It's not nearly enough to confront flames 40 metres (130 feet) high," he said.

    It's an issue that will need addressing as France seeks to recruit more volunteers.

    The president of the National Federation of Firefighters, Gregory Allione, says a massive recruitment drive is needed to find 50,000 people to battle blazes on a voluntary basis by 2027.

    Volunteers usually sign up for a five-year period that can be extended afterwards. In the past, people have stayed on for around 11-12 years.

    But this has been slipping, according to Olivier Grauss, who works as a firefighter in the town of Selestat in eastern France and also volunteers in the smaller who also volunteers in a the village of Obernai "out of passion."

    The main reasons are "work, school, family." "There are more and more women, but often the women stop after they have a child," said the 34-year-old, who has been a volunteer firefighter since he was 16.

    Mendes, who comes from Correze in southwestern France, says "many stay for two or three years and leave because they didn't realise there are so many constraints." "You are not appreciated, you get psychologically exhausted."

    Volunteer firefighters have to on a daily basis find a balance between their professional life, their families and the volunteering.

    'Constant adrenaline' 

    Aurelie Ponzevera is a 39-year-old social worker in Corsica and has been a volunteer firefighter for about 10 years. Lack of sleep and lack of time are her biggest constraints.

    She manages to find a balance by coordinating caring for her three-year-old daughter with her partner, who is a professional firefighter.

    "It's constantly organisation and anticipation. We know that when one is on call, the other one is not," she says.

    "Sometimes it's very complicated on the emotional level, but we have to move past it and continue. But that's part of the package with this constant adrenaline, that's part of what draws us to it," Ponzevera says.

    (AFP)

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    Dozens of homes destroyed, thousands evacuated as wildfires rage in southwestern France

    France wildfires

    'Extreme vigilance' as vast southwestern France fire slows

    Hundreds in southwestern France evacuated from homes due to wildfires

    L'Humanité

    Nina Childress repousse les limites

    Actu

    Les artistes féminines pionnières #10 Passée par la scène punk, où elle a chanté et joué de l’orgue Hammond, Nina Childress n’a cessé de déconstruire les images de son temps.

    Lise Guéhenneux

     De ses années d’enfance entre la Californie et la France, dans les années 1960-1970, Nina Childress retient le flux technicolor consommable des images de la télé analogique, le rose de la pellicule Eastman usée et les accidents d’impression dans les magazines avant que n’arrive le lissage Photoshop.

    Née en 1961 aux États-Unis, elle a 12 ans quand elle découvre le désir de peindre en visitant une exposition David Hockney au Jeu de paume, à Paris. On sait qu’elle a plongé dans la scène punk en voulant entrer à l’École des arts décoratifs. C’est une forme de rapport au corps, présent dans la peinture et le dessin, qu’elle entretient dans la pratique artistique comme dans la vie. Viendront l’arrêt de la cigarette, puis la pratique de la natation, dès 1986, qui lui vaudra quelques médailles. Fini les années du collectif, celui du groupe Lucrate Milk, groupe punk mythique au sein duquel elle chante en jouant de l’orgue Hammond ; celui du groupe pictural des Frères Ripoulin, dont elle partage l’atelier dans les locaux du journal Actuel. Elle découvre le parapente. Sa passion débouche sur un accident, en 1990. Une épreuve qui arrive comme dans un récit initiatique. Malgré la mauvaise réception de la peinture dans les années 1990 – qui atteint des sommets en France –, Nina n’a jamais peint autant qu’alors. C’est vital. C’est peut-être aussi l’expression de son goût de faire des choses qui ne sont pas à la mode, ou toujours cette impression d’arriver après, comme faire du punk après les années 1970.

    Repousser les limites du trouble et du flou

    Tenir la route, pour une femme, c’est résister aux injonctions, patriarcales ou autres, et repasser à la moulinette toutes les images du « male gaze » (regard masculin), continuellement disponibles dans les mass media triomphants. C’est s’éloigner d’un certain type graphique pour explorer, en déconstruisant l’image, les moyens de restituer cette question en peinture. Avec ses photographies, elle repousse les limites du trouble et du flou. À l’épiscope, elle reprend les contours, va dans d’autres directions avec les images numériques. Cela donne une marée de visuels fournis par la « bande passante » que l’artiste collectionne dans des dossiers pour des projets en latence. Elle en vient même à réactiver le désir de faire un portrait d’une des déesses de son enfance, Sylvie Vartan, depuis celui de 1986 réalisé discrètement pour une exposition sur le portrait au Japon. En 2018, elle ose le rouge du pull avec Sylvie (grosse tête).

    Utiliser des matières composites, tels des poils

    Le regard de Childress passe par la scène, le ­cinéma, l’opéra, les séries télévisées et, à peu près chaque année, surgit un portrait de femme connue afin que chacun puisse se l’approprier à différents niveaux. Mais, pour l’artiste, il s’agit à chaque fois de régler un problème très précis : Karen Cheryl (série Karen Cheryl sourit, 2018) permet de peindre un corps derrière les formes cylindriques d’une batterie, Kate Bush ( Bush – bottes rouges, 2020) de tester la couleur phosphorescente rouge des bottes cuissardes. C’est après des séries de tableaux avec la peinture phosphorescente verte, telle Ébauche enterrement (tout), d’après l’Enterrement à Ornans, de Courbet. Les œuvres naissent d’un contexte, mais le réalisme arrive également en salissant la peinture. Des séries de « good painting » alternent avec une « bad painting ». Elle peut parfois utiliser des matières composites, tels des poils, ou utiliser tout d’un coup la peinture au couteau. À 80 % autodidacte Nina Childress revendique de pouvoir tout faire, mais l’image finale doit tenir.

    Les artistes féminines pionnièresLes séries d'été de l'HumanitéPeinturepunk
    France24 - World

    Ukraine nuclear plant standoff stirs Chernobyl memories

    Issued on: 14/08/2022 - 11:16

    Vyschetarasivka (Ukraine) (AFP) – Anastasiya Rudenko clutches the gleaming gold medal her late husband Viktor was awarded for working in the Chernobyl nuclear disaster zone.

    He died in 2014 from bladder cancer -- perhaps a result of radiation, she thinks. Now she mourns his loss in the Ukrainian village of Vyschetarasivka, across the river from the Zaporizhzhia atomic power plant.

    Kiev and Moscow accuse each other of shelling near the facility. Rockets have struck a radioactive waste storage area and monitors warn of a "grave" crisis with potential for catastrophic fallout.

    Across a 14-kilometre (nine-mile) stretch of the Dnipro River, the station's hulking silhouette is clearly visible from the village where Rudenko handles paperwork proving her partner's fateful role in history's greatest nuclear calamity.

    "We could have the same fate as the people of Chernobyl," the 63-year-old told AFP.

    "There's nothing good in what's going on, and we don't know how it will end."

    - In 'the zone' -

    Ukraine remains deeply scarred by the 1986 Chernobyl nuclear catastrophe, when a Soviet-era reactor exploded and streamed radiation into the atmosphere in the country's north.

    Russia captured the site when it began its large-scale invasion of Ukraine in late February, stirring safety fears, but it was abandoned within weeks when Moscow failed to take Kyiv.

    The Zaporizhzhia nuclear power plant in southern Ukraine was also occupied in the early days of the war but it has remained in Russian hands ever since.

    Ukraine says enemy troops are launching attacks from the facility -- Europe's largest -- and its own military cannot return fire.

    The escalating situation brings dark echoes from the past for those with close links to Chernobyl.

    Anastasiya's husband Viktor worked as one of the 600,000 "liquidators", tasked with painstakingly decontaminating the "Chernobyl exclusion zone," where high radiation levels forced civilian evacuations.

    The official death toll of Chernobyl remains just 31, however that figure is hotly contested with some estimating that thousands of liquidators may have suffered fatal doses of the invisible rays.

    Viktor drove a truck in "the zone" for a total of 18 days. A gold service ribbon awarded by the Ukraine Chernobyl Union shows atoms swirling around the "bell of Chernobyl", a symbol which has become a ringing reminder of the event.

    A brittle document from Ukraine's defence ministry archives certifies Viktor's work and the dose of radiation he absorbed -- 24.80 roentgen.

    "When I see my husband's papers, I feel pain," explained Anastasiya. "Many people died or were permanently injured."

    "When the Zaporizhzhia plant is being shelled we can see it quite well," she added. "People are rumouring that there is something leaking, but they avoid publicly admitting it."

    - Living liquidators -

    Vasyl Davydov says there are three "liquidators" still living in the village of Vyschetarasivka, a bucolic collection of garden-fringed bungalows with a hazy view of the Zaporizhzhia plant's six reactors and twin cooling towers.

    He is one of them. He spent three and a half months working on Chernobyl decontamination, with 102 trips to "the zone" operating a crackling dosimeter to measure levels of radiation and razing tainted homes to the ground.

    In his garden the 65-year-old unpacks his own service medals onto a refrigerator lying on its side, used as a makeshift table. One depicts the figure of Atlas holding the world, the image of a globe supplanted by the Chernobyl plant.

    There are pictures too. Of Davydov as a handsome uniformed serviceman, posing with comrades and in front of a patriotic sign declaring: "Soldier! We will revive life on the grounds of Chernobyl."

    "I was there. I saw it all, and I saw the scale," he said.

    Just days after Russian troops took the plant iodine tablets, to block a certain kind of radiation, were handed out in the village in case of emergency, according to Davydov.

    But his time working in "the zone" seems to have inured him to a fear of living opposite the Zaporizhzhia plant, even in a moment of crisis.

    "If you believe everything, then you can go crazy," he said. "So you filter everything through your experience."

    "What will my fear do?" he asked. "How can it help me?"

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Pumped Up Kicks, mélodie à six coups

    Actu

    On connaît la chanson... pas les paroles ! L’un des tubes de l’été 2010 cache, derrière une musique enjouée, une réflexion sur les tueries de masse aux États-Unis, spécialement en milieu scolaire.

    Grégory Marin

     La ligne de basse qui soutient une mélodie électro s’enroule bien dans l’oreille, le micro saturé qui donne à la voix de Mark Foster un côté nostalgique, ce morceau d’indie pop acidulée avait tout pour faire un tube. Plus de 3 millions de vues sur YouTube peu après son lancement, classé numéro un au Billboard rock alternatif des États-Unis, trois fois disque de platine sur le continent, six fois en Australie… Pumped Up Kicks a marqué l’année 2010. Mais n’était-ce qu’ « une chanson en forme de doigt d’honneur aux hipsters qui seront assez cons pour danser dessus », comme l’avait confié son interprète au magazine Rolling Stone en juin 2011 ?

    Le rythme est prenant. C’est que Foster, en plus d’avoir une solide formation musicale, écrivait des jingles et des musiques de publicité (pour le réseau de télécoms Verizon ou la Bank of America) : il avait appris « ce qui marchait d’un point de vue commercial », et a donc calibré le titre sur les tendances de l’époque. « Une chanson ne doit jamais être ennuyeuse du début à la fin, elle doit être constamment en changement. Et elle doit toujours être facile à écouter et à retenir, ce qui est le plus difficile », expliquait-il dans le même numéro de Rolling Stone. Son succès prouve donc le savoir-faire du musicien. Le public est pourtant passé à côté de l’essentiel. Car il faut plusieurs écoutes pour se rendre compte de la dureté des paroles.

     Une chanson ne doit jamais être ennuyeuse du début à la fin, elle doit être constamment en changement »

    Au moment où le multi-instrumentiste Foster écrit Pumped Up Kicks, le trio est composé du batteur Mark Pontius et du bassiste Cubbie Fink, un ami de longue date, « profondément touché » par une terrible histoire : sa cousine était au lycée de Columbine en 1999, cachée « dans la bibliothèque quand la tuerie (qui a fait 15 morts, dont les deux assassins – NDLR) a démarré », a-t-il expliqué plus tard à CNN. Au printemps 2010, au moment de la sortie du single, les attaques armées étaient loin d’avoir cessé, 2009 en ayant enregistré deux meurtrières, à Fort Hood (Texas) et Binghamton (État de New York), qui ont fait 13 et 14 morts. « Avoir une chanson comme base de discussion sur ce problème, c’est utile. »

    « Entrer dans la tête d’un gamin solitaire »

    Les paroles sont écrites du point de vue du tireur. « J’ai essayé d’entrer dans la tête d’un gamin solitaire et psychotique » pour « sensibiliser » les jeunes, expliquait Foster à Rolling Stone. Pour cela, il s’est inspiré d’ In Cold Blood (De sang-froid), de Truman Capote, qui, dans ce roman basé sur des faits réels publié en 1966, réussit à entrer dans la tête de tueurs responsables du meurtre d’une famille de Holcomb (Kansas). L’ambiguïté du narrateur a plus d’impact, dira-t-il, au magazine USA Today : « Ce gamin est rejeté. Il n’arrive pas à s’intégrer. » Que se passe-t-il dans la tête de Robert, le personnage principal ? « Cigarette roulée aux lèvres, c’est un cow-boy », dit la chanson. Il a « trouvé un six-coups dans le placard de son père et une boîte (de munitions) ». « Il vient pour vous. » Le protagoniste s’adresse alors directement à ses futures victimes : « Les jeunes aux baskets à la mode, vous feriez mieux de courir plus vite que (les balles). »

    Une montée des troubles mentaux chez les adolescents qui inquiétait

    Qu’est-ce qui pousse un môme à prendre un semi-automatique pour descendre ses camarades ? Voilà ce qui tracassait Mark Foster, qui déclarait à CNN avoir écrit Pumped Up Kicks car il s’inquiétait non seulement de la recrudescence des tueries, mais aussi d’une montée des troubles mentaux chez les adolescents. « C’était terrifiant de voir comment la maladie mentale chez les jeunes avait explosé au cours de la dernière décennie. J’avais peur de voir où allait le modèle si nous ne commencions pas à changer la façon dont nous élevions la prochaine génération. »

     Les premiers concerts qu’on a donnés étaientpour des organisations de charité »

    Pumped Up Kicks n’est pas devenu l’hymne anti-NRA (la National Rifle Association, principal lobby proarmes des États-Unis, qui compte 6 millions de membres) que le groupe espérait. D’autant que nombre de spectateurs ne l’entendront plus sur scène : après la tuerie de Las Vegas qui a fait 58 morts en 2017, le groupe refuse de la jouer « par respect pour les victimes ». Ce n’est pas anecdotique, et colle à son nom. À l’origine, le trio s’appelait Foster and the People (« Foster et les gens »), mais le public comprenait « Foster the People », littéralement « prendre soin du peuple ». Ils ont gardé ce nom. « Les premiers concerts qu’on a donnés étaient pour des organisations de charité, expliquait Mark Foster à USA Today. Ça colle bien : prendre soin des gens, c’est tout nous. » 

    Une série en partenariat avec Zebrock à retrouver sur l'application MéloOn connaît la chanson pas les parolesLes séries d'été de l'HumanitécolumbineÉtats-Unis
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    L’Afghanistan s’enfonce dans les ténèbres

    Premier plan

    Talibans Kaboul leur a quasiment été offerte. Les étudiants en religion ont pris la ville sans coup férir alors que l’armée américaine négociait son retrait. Depuis, le pays vit sous la charia et les femmes sont mises au ban de la société.

    Pierre Barbancey

    Un an déjà. Après avoir pris Kaboul le 15 août  2021, les autorités talibanes ont imposé de sévères restrictions aux droits des femmes et des filles, réprimé les médias et détenu arbitrairement, torturé et exécuté sommairement des critiques et des opposants présumés. Économiquement, la situation, qui était déjà difficile auparavant, ne cesse de se dégrader. Aujourd’hui, plus d’un million d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë prolongée.

    Comment les talibans ont-ils repris le pouvoir ?

    Lorsque le 15 août 2021, les premières cohortes de talibans sont repérées dans Kaboul, c’est l’affolement général. Pratiquement aucun combat n’a lieu mais les habitants, craignant le pire, se ruent chez eux pour préparer leurs affaires, dans les banques pour retirer de l’argent et dans les commerces pour stocker des provisions. L’arrivée des « étudiants en religion » ne constitue pas une surprise à proprement parler mais, en revanche, la rapidité avec laquelle ils se sont emparés de la capitale, et donc du pays, en est une. À peine dix jours se sont écoulés entre la prise de la première capitale provinciale, Zarandj, au Sud-Ouest, et celle de Kaboul.

    Chassés du pouvoir en décembre 2001 par l’arrivée des troupes américaines, britanniques, françaises et de l’Otan, les talibans se sont d’abord regroupés dans leurs bastions du Sud et de l’Est avant de déclencher une insurrection en 2008. La puissance de feu occidentale et les milliards de dollars injectés n’y pourront rien. Et pour cause. Au début de l’été 2021, l’étau a commencé à se resserrer autour des positions gouvernementales avec un double objectif de la part des talibans : prendre le contrôle des zones rurales, encercler les centres urbains et se positionner sur les points d’accès aux frontières afin d’isoler le régime. Une offensive favorisée par l’attitude des États-Unis. Ceux-ci négocient avec les talibans à Doha (Qatar) et signent un accord en février 2020 dont l’essentiel porte sur le retrait des troupes américaines (à l’origine, en mai 2021) et l’engagement de ne pas accueillir des groupes terroristes (on sait maintenant ce qu’il en est avec l’assassinat à Kaboul, le 31 juillet, par un drone américain d’Ayman Al Zawahiri, leader d’al-Qaida, successeur de Ben Laden), mais au détriment de l’avenir du peuple afghan et surtout des femmes. Conscients de la faiblesse de leur ennemi (le pouvoir de Kaboul est alors exclu des négociations), les talibans n’avaient plus qu’à pousser leur avantage face à des troupes étrangères sur le départ et une armée afghane en déconfiture.

    Outre une stratégie militaire de contre-insurrection inadaptée, un autre facteur, et non des moindres, explique également l’effondrement rapide de ce régime : les Afghans ne voulaient pas le défendre. Car le bilan est désastreux. Entre 2013 et 2020, le taux de pauvreté est passé de 40 % à 55 % de la population. 75 % des Afghans étaient déjà en état d’insécurité alimentaire. Quant aux résultats dans le domaine de l’éducation, ils sont loin d’être probants. En 2020, seules 13 % des jeunes filles poursuivaient leurs études. À l’arrivée des talibans, à l’indice de développement humain (qui combine le PIB par habitant, l’espérance de vie et le niveau d’éducation), l’Afghanistan était en 208e position sur 228. On est loin de la réussite souvent présentée et mise à l’actif de ce pouvoir.

    Et puis, il y a la corruption, qui a gangrené toutes les sphères du régime. Le dernier président, Ashraf Ghani, s’est enfui à la veille de l’entrée des talibans avec, dit-on, des valises pleines de billets. Le 30 août, le dernier soldat américain quittait le tarmac de l’aéroport de Kaboul, dans une débandade organisée.

    Que s’est-il passé depuis un an ?

    Avant même leur retour au pouvoir, les talibans avaient pris soin de prendre des contacts internationaux en lien avec la situation régionale et les réalités géopolitiques. Tout en négociant avec les Américains, ils ont participé à des conférences à Moscou et à Pékin. Leur but est de faire reconnaître l’émirat islamique d’Afghanistan par la communauté internationale. Ils n’y sont toujours pas arrivés, notamment parce que, malgré leurs promesses, ils n’ont pas constitué un gouvernement inclusif et continuent à empêcher les jeunes filles d’étudier (lire page 4). Leur boussole demeure la charia, la loi islamique, sans que l’on sache où est le véritable pouvoir. Le guide suprême, Haibatullah Akhundzada, rassemble son puissant cercle intime de combattants vétérans et de clercs religieux dans le sud de Kandahar, fief historique des talibans, pour imposer une interprétation sévère de la charia. Mais il existe également un cercle de pouvoir à Kaboul, même si les talibans ne veulent pas parler de gouvernement et utilisent le terme d’administration.

    Tout cela n’est pas suffisant pour diriger un pays pris dans la tourmente économique. La situation est d’autant plus difficile que les 7 milliards de dollars d’avoirs de la banque centrale d’Afghanistan sont gelés aux États-Unis et environ 2,6 milliards de dollars bloqués en Europe, essentiellement au Royaume-Uni. Avec la suspension également de l’aide internationale, qui portait le pays à bout de bras, l’Afghanistan est depuis plongé dans une grave crise financière et humanitaire, et voit son chômage exploser. Plus de 70 économistes ont appelé l’administration Biden, dans une lettre ouverte publiée mercredi, à débloquer ces 7 milliards de dollars d’avoirs. « 70 % des ménages afghans sont incapables de répondre à leurs besoins essentiels. Quelque 22,8 millions de personnes – plus de la moitié de la population – font face à une insécurité alimentaire aiguë et 3 millions d’enfants risquent la malnutrition », écrivent les signataires, parmi lesquels l’Américain Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001, ou encore l’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.

    Pour les Afghans, le quotidien est difficile. À Kaboul, devant les boulangeries, de nombreuses femmes viennent demander de l’aide. Le prix de la farine a augmenté et, avec lui, celui du pain. Dans la capitale, le nombre de mendiants ne cesse de croître. L’Afghanistan dépend plus que jamais de l’aide internationale. Mais les pays donateurs comme les institutions ne veulent pas que ces sommes soient gérées par les talibans. Le ministre de l’Intérieur, Sirajuddin Haqqani, a redit que Kaboul ne se soumettra pas aux appels internationaux qui s’opposent à la charia. « Lorsque nous deviendrons autosuffisants, l’avantage sera que nous n’aurons plus besoin du monde », veut-il croire.

    Quelle est la situation des femmes ?

    Si la nouvelle génération des talibans est plutôt 3.0, surfant en permanence sur les réseaux sociaux, y compris en écoutant de la musique, ce qui était interdit il y a vingt ans, il est néanmoins des lignes rouges. Celles concernant les femmes sont infranchissables, du moins officiellement. L’une des premières mesures des talibans en s’installant au pouvoir a été de débaptiser le ministère des Femmes pour le nommer ministère de la Prévention du vice et de la Promotion de la vertu. Tout un symbole. Si les petites filles peuvent encore aller à l’école, les adolescentes sont priées de rester chez elles, de même que les femmes travaillant dans la fonction publique. Dans certaines régions, cependant, les gouverneurs tendent à assouplir les mesures en offrant des options aux femmes et aux filles.

    Mois après mois, les pressions se sont accentuées. Désormais, les femmes ne peuvent plus voyager seules. Il leur est fortement conseillé de porter la burqa et le ministère a mis en place une police religieuse pour les contrôler. À Kaboul, l’injonction est loin d’être respectée, mais jusqu’à quand ? Les manifestations organisées par des femmes pour faire respecter leurs droits ont été durement réprimées, certaines ont été arrêtées et battues. En novembre 2021, la poétesse Hoda Khamosh, rencontrée à Kaboul, expliquait à l’Humanité : « Quand on est dans la rue, ils nous traitent de putes. Pour eux, une femme n’est là que pour faire des enfants et s’occuper de la maison » (voir aussi, page 4, le témoignage de Zahra Mandgar).

    Pour les femmes journalistes, le danger est apparu dès le premier jour. Certaines se sont vu interdire l’accès à des conférences de presse, d’autres travaillant pour des chaînes de télévision sont maintenant contraintes de porter un masque en plus du voile. Beaucoup ont quitté le pays ou tentent encore de le faire, pas toujours avec succès.

    Si tout n’est pas imputable aux talibans, la réalité économique accentue certaines pratiques comme les ventes d’enfants ou d’organes, pratiques malheureusement courantes, y compris avant le 15 août 2021. « En Afghanistan, tout contribue à favoriser les mariages précoces et les mariages forcés, explique ainsi Stéphanie Sinclair, de l’ONG Too Young to Wed (trop jeune pour se marier). Vous avez un gouvernement patriarcal, la guerre, la pauvreté, la sécheresse, des filles qui ne peuvent plus aller à l’école. Avec tous ces facteurs, nous savions que les chiffres du mariage des enfants allaient exploser. »

    AfghanistantalibansÉtats-Unisdroits des femmes
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    Grousset et Bonnet pas tout à fait à l’or mais argent content

    Actu

    Natation. Au terme d’une soirée passée à la vitesse éclair, le Néo-Calédonien est devenu vice-champion d’Europe du 50 m papillon et sa compatriote aussi. 

    Maxime Grousset et Charlotte Bonnet sont allés chercher une médaille d’argent vendredi soir aux Championnats d’Europe de Rome, un métal dont ils ont tous les deux réussi à se satisfaire. Avec un chrono de 22’ 97 secondes, Grousset a fini deuxième du 50 m papillon, derrière l’Italien Thomas Ceccon, sacré champion d’Europe en 22’89 secondes : «  Je suis quand même content. Sur le 50 m papillon, je n’étais même pas passé en finale des Championnats du monde, c’est donc presque inespéré, sourit-il. Avec la qualification en finale du 100 m, c’était l’objectif. Bon, je suis un tout petit peu en dessous de ce que je m’étais fixé : au lieu de faire premier et deuxième, je fais deuxième et troisième (de sa demie). Mais je veux m’en satisfaire. »

    Le programme du sprinteur de 23 ans était copieux ce vendredi soir avec moins d’une demi-heure après sa finale, les demies du 100 m nage libre, qu’il a conclues avec le cinquième temps (48 sec 15). En finale du 100 m nage libre ce samedi soir, il retrouvera le nouveau phénomène de la natation mondiale David Popovici, qui avait décroché l’or aux Mondiaux de Budapest il y a un mois et demi, juste devant le Français et qui a encore fait étalage de son talent en touchant du bout des doigts le record du monde. L’ado de 17 ans a nagé sa demi-finale en 46’98 secondes, à seulement 7 centièmes du vieux record du monde en combinaison de Cesar Cielo datant de 2009. Le challenge sera donc de taille ce soir pour le Français : « On va voir en finale, si ça se trouve il s’est un peu cramé «, a expliqué le Néo-Calédonien.

    Au bronze obtenu par le relais masculin du 4x200 m jeudi, l’équipe de France a donc ajouté deux médailles d’argent, la seconde venant de Charlotte Bonnet sur le 100 m nage libre. Pour la nageuse de 27 ans, sa course ressemble fort à une résurrection. « Cela fait hyper longtemps que je n’étais pas montée sur un podium », s’est réjouie Bonnet dont la dernière médaille individuelle dans un championnat international datait de 2018 aux championnats d’Europe à Glasgow. En tête aux 50 mètres, elle s’est finalement inclinée face à la Néerlandaise Marrit Steenbergen, victorieuse en 53’’24. Béryl Gastaldello, l’autre Française de cette finale, a pris la 7 e place (54’’83). Décidément cette équipe de France a de beaux atouts. Ainsi l’équipe féminine de natation artistique a quant à elle doublé la mise. Après la médaille de bronze jeudi lors de l’épreuve technique par équipe, Camille Bravard et ses équipières se sont de nouveau parées de bronze sur l’épreuve Hightlights remportée par l’Ukraine devant l’Italie. La course aux médailles continue donc et le clan tricolore est loin d’avoir dit son dernier mot.

    L'Humanité

    Inflation. les loyers aussi surchauffent

    Actu

    Avec l’inflation, l’indice de référence des loyers (IRL) est en forte hausse au deuxième trimestre et le plafonnement des hausses annuelles voté par l’Assemblée ne devrait pas suffire à de nombreux locataires.

    Mélanie Mermoz

    Les députés ont adopté, jeudi 21 juillet, un plafonnement à 3,5 % de la hausse des loyers. Ce « bouclier des loyers » s’appliquera pendant un an, de juillet 2022 à juin 2023. Il a été renforcé dans différents territoires : la hausse des loyers est ainsi plafonnée dans les outre-mer à 2,5 % et à 1,5 % en Corse. « Le gouvernement nous vend cela comme un plafonnement de l’augmentation, mais en réalité, c’est une autorisation d’augmenter, nous aurions eu besoin d’un gel des loyers », dénonce Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement. La revendication a été portée sans succès par la gauche. Il faut dire que, au cours des derniers trimestres, les augmentations annuelles de loyer ont été boostées par l’inflation. En effet, l’indice de référence des loyers (IRL) a été augmenté de 2,48 % au premier trimestre et, pour le deuxième trimestre, il a carrément crû de 3,60 %. Pour mémoire, au premier trimestre de 2001, il n’avait augmenté que de… 0,09 % !

    Inflation. Loyers, l’autre bombe à retardement pour les familles

    Un plafond pour les augmentations annuelles

    L’IRL sert de base pour réviser les loyers des logements vides et meublés. Déterminé par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), chaque trimestre, il fixe le plafond des augmentations annuelles que peuvent exiger les propriétaires. Cet indice a été créé en 2005, puis réformé en 2008, il remplace l’indice du coût de la construction (ICC) qui existait depuis 1986 et qui avait plusieurs défauts : il était trop fluctuant et reflétait davantage la situation des logements neufs que celle des anciens et était défavorable aux locataires car il augmentait plus vite que l’inflation. L’IRL est, lui, calculé comme la variation de la moyenne (arrondie au centième) de l’indice des prix à la consommation (IPC), sur les douze derniers mois. Il est calculé à partir d’une base 100 au quatrième trimestre 1998 ; au deuxième trimestre 2022, il est de 135,84.

    Secteur privé : une révision à partir de la date anniversaire du bail

    Le propriétaire d’un logement peut augmenter chaque année le loyer, à condition toutefois que, dans le bail, figure une clause de révision annuelle des loyers (article 17-1 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs). Si cette clause ne figure pas, le loyer ne peut être réévalué que si des travaux substantiels ont été réalisés et financés par le propriétaire ou si le loyer a été manifestement sous-évalué. Cette augmentation annuelle peut intervenir à une date convenue entre le propriétaire et le locataire ou à la date anniversaire du bail. L’augmentation est plafonnée en fonction de l’indice s’appliquant à la date de révision (pour un bail signé entre le 1er avril et le 30 juin, c’est l’indice du deuxième trimestre qui est appliqué). Le propriétaire dispose d’un an pour procéder à cette augmentation, au-delà de ce délai, il est réputé y avoir renoncé (article 7-1 de la loi du 6 juillet 1989). « Il ne s’agit pas d’une augmentation obligatoire, c’est une possibilité qui est offerte aux propriétaires. Dans le logement privé, ceux-ci ne sont que peu impactés par l’inflation, l’augmentation des frais est à 80 % répercutée sur les locataires via les charges locatives », souligne le président de la CNL, qui « en appelle au bon sens des propriétaires, qui ont intérêt à avoir des locataires en mesure de payer leur loyer ».

    Dans le parc social, un timing différent

    Dans le parc social, les augmentations de loyer interviennent au 1er janvier, c’est l’IRL du deuxième trimestre de l’année précédente qui permet de les calculer. Au 1er janvier 2023, les locataires du parc social verront ainsi leur loyer augmenter de 3,6 % (à noter que cette augmentation est un peu au-dessus du plafonnement). Au 1er janvier 2024, même si l’inflation redescend, les locataires du parc social devraient se voir appliquer une nouvelle augmentation de 3,5 %. « En deux ans, l’augmentation des loyers pourra dépasser les 7 % ! » s’étrangle Eddie Jacquemart, qui espère que les bailleurs sociaux n’appliqueront pas de telles augmentations.

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    La mort de Sempé, dessinateur du "Petit Nicolas"

    Sempé, père artistique de l’illustre écolier, créé avec son compère René Goscinny, est mort le 11 août, à l’âge de 89 ans. Outre ce personnage, le dessinateur laisse une œuvre onirique et humoristique.

    Emma Neige

    Le dessinateur du Petit Nicolas s’est éteint le 11 août à 89 ans. Les illustrations humoristiques et intemporelles de Sempé resteront gravées dans les mémoires. Il était l’un des plus sollicités par la presse française et internationale. Il a réalisé depuis 1978 de nombreuses couvertures du réputé magazine américain, le New Yorker. Il est aussi l’auteur de nombreux albums tels Saint-Tropez, Tout se complique ou encore Raoul Taburin.

    Né le 17 août 1932 en Gironde à Pessac, Jean-Jacques Sempé vit une enfance douloureuse. Bègue, il est régulièrement battu. Il puise son inspiration dans l’enfance à laquelle il aspire. À 18 ans, il place quelques dessins dans Sud-Ouest. Quelques années plus tard, il publie dans toute la presse française y compris parisienne. Sa rencontre avec René Goscinny en 1959 lui ouvre de nouvelles opportunités. Ensemble, il crée le Petit Nicolas, patronyme emprunté par cet ancien livreur de vin, au caviste homonyme. Les débuts sont difficiles mais il s’en est vendu à ce jour plus de 15 millions d’exemplaires. Le personnage aux frasques redoutables accompagne depuis, des générations d’écoliers. Leur œuvre fait partie intégrante du patrimoine français. Pour Goscinny comme pour Sempé, ses aventures permettent de panser les plaies d’une enfance difficile sur laquelle revient un film d’animation co-réalisé par Amandine Fredon et Benjamin Massoubre. Le Petit Nicolas, qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? sort en salles le 12 octobre. Le cinéaste Benjamin Massoubre explique qu’il s’agit d’« une histoire de résilience, de deux mecs qui se sont fait voler leur enfance, l’un par la Shoah et l’autre par un beau-père abusif, et qui vont créer cette enfance rêvée du Petit Nicolas ». Un dernier honneur aux deux pères de l’incontournable Nicolas, qui ravira les nostalgiques et les néophytes. Mais le nom de l’illustrateur n’est pas attaché qu’au seul petit trublion. Musiciens improbables, peintres du dimanche, écrivains mégalomanes, patrons mythomanes ou collectionneurs de papillons : le héros de Sempé est un petit bonhomme, à l’image de Marcellin Cailloux, le garçonnet qui rougit, ou de Monsieur Lambert, l’employé de bureau aux épaules étroites et au verbe haut. Leur candeur les sauve du ridicule. Car l’auteur qui se qualifie volontiers d’humoriste s’identifie à ces personnages, dans un art assumé de l’autodérision.

    Sempé: il n'y a pas que le Petit Nicolas

    Maître du dessin humoristique, le Français Jean-Jacques Sempé a publié quasiment un livre par an à partir des années 60. En plus du Petit Nicolas, voici cinq autres albums emblématiques:

     

    - Monsieur Lambert (1965)-

    Fort du succès du "Petit Nicolas", Sempé crée Monsieur Lambert, un employé de bureau qui échappe par le rêve à sa médiocre condition. Tous les jours, il déjeune "Chez Picard", discute football, politique et sexe avec ses collègues. Monsieur tout le monde affligé d'un crâne dégarni et d'un grand nez, il se raconte en playboy allumant de torrides passions.

    Cet archétype, l'un des préférés de Sempé, est croqué sans méchanceté: "C'est l'absurdité des gens, les pauvres, un peu démunis à tous points de vue. Des braves gens qui, grâce à Monsieur Lambert, réussissent à se mentir à eux-mêmes, à s'inventer des histoires d'amour merveilleuses et à le faire croire aux autres", confiait-il au Monde. Il écrit une suite en 1975, "L'ascension de Monsieur Lambert".

     

     

    - Saint Tropez (1968) -

    Inutile de lire Bourdieu ou "Les Caractères" de La Bruyère, si l'on feuillette "Saint Tropez" (1968) et sa suite "Saint Tropez forever" (2010).

    Saint Tropez: la fête, l'alcool, les lunettes noires et le Café Sénequier. Sempé y saisit un microcosme de vaniteux désoeuvrés autour d'une piscine ou à bord d'un yacht. "On parle beaucoup de la joie de vivre là-bas, mais j'en montre peu dans mes dessins. C'est la nature qui est heureuse à Saint Tropez", expliquait-il dans Le Figaro, affirmant avoir eu "le tiers de ses idées sur la ville avant même d'y avoir mis les pieds".

     

    - The New Yorker (à partir de 1978) -

    Embauché en 1978 au New Yorker, Sempé signe sa première Une en dessinant un employé de bureau prêt à s'envoler depuis la fenêtre de sa tour. Au fil d'une centaine de Unes, il trace son bonheur de vivre dans cette mégalopole, avec ses chats indolents, ses humains minuscules, sa frénésie, ses jazzmen et ses jardins cachés. L'éditeur Denoël rassemble tous ces dessins dans l'album "Sempé à New York" (2009).

     

    - Les Musiciens (1980) -

    Emerveillé par Duke Ellington, le petit Sempé rêvait d'apprendre le piano. Mais, à l'époque, il était "plus facile de trouver un crayon et du papier qu'un piano", narrait-il dans le Monde.

    Ce qui l'inspire le plus, ce sont les musiciens. Pourtant, il mettra sept ans à finir cet album éponyme. Son plaisir est d'y saisir le bonheur des musiciens du dimanche: un pianiste blanc, chauve, tout heureux de jouer du ragtime à Harlem; un quatuor de petites dames violonistes qui attendent leur train dans une gare immense ou encore un moustachu portant noeud papillon qui agite avec contentement des maracas ... "Ne boudons pas le bonheur des gens", disait-il.

     

    - Raoul Taburin (1995) -

    Sempé acquiert son premier vélo à 16 ans alors qu'il travaille comme livreur de vin à Bordeaux. De cette découverte tardive du bonheur de pédaler, il va tirer plusieurs albums ("Simple question d'équilibre", 1977) et un nouvel héros modeste qu'il prénomme Raoul Taburin.

    Dans une petite commune imaginaire de Saint-Céron, ce marchand de bicyclettes cache un lourd secret: il ne sait pas monter à vélo. Un film en 2019 avec Benoît Poelvoorde et Edouard Baer reproduit la poésie tendre et absurde de ce personnage gentiment fantasque.

    bande dessinée
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    Le billet de maurice ulrich. Message

    Billet

    Maurice Ulrich

    Dans la chaleur étouffante et les murs de feu de l’été, quoique avec les doigts de pied en éventail, on peine à imaginer que la vie politique continue, âpre, parfois. Le Monde évoquait mardi un certain désarroi de la Macronie, après les législatives et les défaites de certains de « ses rouages essentiels au bon fonctionnement entre l’Élysée, Matignon et le gouvernement ». En d’autres termes, la marche au pas des marcheurs. Richard Ferrand, Christophe Castaner. Le premier serait au bord de la déprime, le second est amer, qui cite un proverbe turc : « Une fois le lion mort, il ne manque pas de braves pour lui arracher la crinière. » Bref, il est un peu à poil. Mais c’est tout le parti présidentiel qui est affecté. Financièrement, il a du mal avec les mensualités de son siège ambitieux au centre de Paris. Mais surtout, dit Stanislas Guerini, dans le Parisien cette fois, « à court terme le président a besoin d’un parti capable de porter un message politique ». Ben oui, mais à part Emmanuel Macron par Emmanuel Macron, lequel ?

    le billet de Maurice Ulrich
    L'Humanité

    Quand les militaires se mettent à l’ufologie

    Actu

    La science face au paranormal #6 Les scientifiques ne sont pas les seuls à se pencher sur l’origine des objets volants non identifiés. Les armées aussi enquêtent.

    Gaël De Santis

    Les États-Unis d’Amérique sont une grande démocratie parlementaire. Les représentants du peuple y débattent de tout, même des objets volants non identifiés (Ovni) ! Le 17 mai, on a vu très sérieusement les élus du peuple auditionner des militaires au sujet de ceux qui sont aussi appelés les phénomènes aérospatiaux non identifiés (PAN), un nom choisi pour se départir de l’imagerie populaire, qui voudrait qu’ils soient la manifestation d’une civilisation extraterrestre… « Depuis le début des années 2000, nous avons observé un nombre croissant d’objets non autorisés ou non identifiés », a annoncé au Congrès Scott Bray, directeur adjoint du renseignement de la Navy, la marine américaine.

     Il reste une petite poignée (d’événements) où il y a des caractéristiques de vol ou des identifications que nous ne pouvons expliquer avec les données que nous avons à disposition » 

    Scott Bray, directeur adjoint du renseignement de la Navy

    Des phénomènes inexpliqués d’origine extraterrestre

    Les Ovni intéressent les armées du monde entier. Et pour cause, il est plus probable que les phénomènes inexpliqués soient moins d’origine extraterrestre que d’origine humaine, et potentiellement d’ennemis. Les PAN « sont une potentielle menace de sécurité nationale et ils doivent être traités comme tels », a déclaré André Carson, président de la commission du contre-renseignement à la Chambre des représentants. Qui dit PAN dit aéronef peu détectable, système de propulsion inexpliqué… Devant le Congrès, Scott Bray s’est voulu rassurant : il n’a « pas connaissance » de la possession d’une telle technologie par de potentiels adversaires comme la Chine ou la Russie.

    Longtemps, aux États-Unis, cette question a été placée par les autorités sous le sceau du silence. La doctrine change. Le sous-secrétaire à la Défense pour le renseignement, Ronald Moultrie, explique ce revirement : « Nous voulons savoir ce qui est là-bas autant que vous voulez savoir ce qui est là-bas. » L’expression est amusante : il use des mots « out there », qu’on retrouve dans la série télévisée X-Files, dans laquelle deux agents du FBI, Mulder et Scully, enquêtent sur des phénomènes paranormaux en ayant pour devise « the truth is out there » (« la vérité est ailleurs »). L’idée est d’encourager les pilotes et le personnel militaire à témoigner.

    Ailleurs dans le monde, des groupes de chercheurs tentent d’expliquer ce type d’apparition. En France, une institution rattachée au Centre national d’études spatiales (Cnes), le Groupe d’études et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan), recense les observations d’objets depuis 1977.

    Les scientifiques élucident 23,5 % des cas

    Ce groupement examine un à un les PV de gendarmerie, les témoignages qui lui parviennent. Il s’est d’ores et déjà penché sur 2 978 cas. Dans 23,5 % des cas, les scientifiques élucident l’énigme. Ainsi, le 13 mai 2015, au lever du soleil, au volant de sa voiture, un homme observe depuis le périphérique parisien un « objet oblong, lumineux et blanc ». Il a le bon réflexe, prend trois photographies de l’objet – que l’on peut voir sur le site de l’institution. Si une traînée de condensation est « présente » derrière un avion, relèvent les scientifiques, « elle peut également ne pas être distinguée comme telle par le témoin (…) qui assimile dès lors la traînée comme un objet unique, l’avion lui-même ne pouvant être visible ».

    Dans d’autres cas, le phénomène est « probablement identifié », à savoir le doute persiste. C’est ce qui advient à Coudekerque-Branche, dans le Nord, le 18 juin 2016. Cette nuit-là, à 1 h 30, en famille, deux enfants et leur père qui scrutent les étoiles observent un « phénomène triangulaire de couleur rouge clair orangé, sans traînée ni halo ». Les enquêteurs du Geipan discutent avec les témoins. À partir des discussions, des dessins réalisés par les enfants, les scientifiques concluent que les observations sont « compatibles avec l’hypothèse d’un oiseau », certainement une chouette effraie à une distance de 20 mètres. Reste un doute : « Pourquoi une disparition rapide et progressive du PAN ? » Certainement la réverbération des lampadaires de la rue et l’entrée de l’oiseau dans une zone d’ombre du fait des toits des maisons. En revanche, le mystère demeure, soit par manque d’informations dans 33 % des cas, soit parce que l’enquête n’a pu déboucher sur rien, dans 3,3 % des cas.

    Oiseaux, drones, retour sur terre d’éléments de fusée, avions ou encore nuages expliquent très souvent les Ovni. À l’avenir, d’autres objets pourraient troubler les Terriens. Les géants du numérique sont en train de déployer des flottes de satellites. Ainsi, Starlink, l’entreprise spatiale d’Elon Musk, va expédier pas moins de 25 000 engins autour de notre planète pour assurer une couverture Internet à haut débit. Autant de points susceptibles d’être lumineux dans le ciel. Les phénomènes inexpliqués existent depuis le début de l’humanité. Mais c’est en juin 1947 qu’a commencé l’essor des Ovni, quand un pilote, Kenneth Arnold, aperçoit ce qu’il appelle des « disques ricochant sur l’eau », d’où le nom des soucoupes volantes. C’est dans cette période que se développe l’aviation civile et militaire. La vérité est certainement plutôt ici qu’ailleurs. 

    La science face au paranormalLes séries d'été de l'Humanitéscience
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    WEBSÉRIE. Ep2. La Fête de l'Humanité au cœur de l'Essonne

    Reportage

    Cette semaine, découvrez le nouvel épisode de votre websérie consacrée au déménagement de la Fête de l'Humanité sur La Base 217 (Le Plessis-Pâté/Brétigny-sur-Orge).

    Ce nouveau reportage, au plus près des équipes, vous fait découvrir le travail en amont avant le départ sur le nouveau terrain et les coulisses de cette édition hors-norme :  le plan de la Fête, la vente des bons de soutien, la signature de la convention avec Cœur d'Essonne Agglomération qui accueille l'évènement ainsi que le travail de la rédaction.

    Chaque mercredi, venez découvrir de l'intérieur comment se prépare ce nouveau modèle de Fête !

    Rendez-vous la semaine prochaine sur le terrain avec l'arrivée des équipes dans l' Essonne et le début du montage sur le site de la Fête de l'Humanité.

    Le pass 3 jours est en vente ici.

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    VIDÉO. Nuits des Étoiles. Avec les astronomes de la Butte-Montmartre

    Reportage

    Les Nuits des Étoiles ont fêté leur 32e édition les 5,6 et 7 août 2022. Une manifestation proposée sur tout le territoire à découvrir en famille ou entre amis. L'Humanité a rejoint la soirée d'observation céleste animée par l'Association Française de l'Astronomie à Montmartre.

    Franck Cartelet

    Après deux années ternies par l'épidémie de covid-19, les Nuits des étoiles ont de nouveau brillé sur tout le territoire. Animées par des équipes d'astronomes bénévoles issus de clubs, planétariums et offices du tourisme, ce sont 511 rendez-vous qui étaient organisés par l'Association Française d'Astronomie.

    Pour cette édition, c'est le thème de l'exploration qui est mis en valeur, alors que l'année 2022 doit être marquée d'une nouvelle mission lunaire, nommée Artemis.

    Découvrir la Lune puis Jupiter et Saturne

    Positionnés en haut du square Louise Michel, au pied du Sacré-Cœur, une équipe de 6 animateurs, équipés de  télescopes, vous invite à découvrir la Lune puis Jupiter et Saturne.

    "Au sein de la ville lumière, avec tous les bureaux éclairés, il y a un halo lumineux dans le ciel de Paris donc nous allons regarder les objets les plus lumineux comme la Lune qui est très proche et qui nous offre de très beaux détails" explique Rémi Leblanc-Messager, l'un des animateurs de cette Nuit des Étoiles.

    Mais le rôle de Rémi ne s'arrête pas là. Parler du ciel, faire de la prévention sur la pollution lumineuse et répondre à une multitude de questions des visiteurs venus s'émerveiller devant ce spectacle céleste font parti de ses objectifs. Pour rappel, la période est idéale, l'été et la douceur des températures nocturnes incitent à profiter du spectacle.

    Le partage des émotions

    Pour Rémi, le partage des émotions et l'émerveillement restent un moment fort à transmettre. "C'est agréable de voir comment ça résonne chez les gens et découvrir le plaisir chez les visiteurs"/.../ "Cette transmission est extrêmement importante dans un domaine qui est merveilleux et qui fait rêver".

    Parler d'astronomie, c'est aussi parler de la Terre et pas seulement pointer le regard vers le cosmos, nous rappelle Rémi. "Ça parle de nous aussi l'astronomie et quelle place on a ?". Beaucoup de questions dont les gens s'emparent. "J'aimerais qu'un jour tous les Français puissent voir la Voix lactée, découvrir ce vertige dans un ciel pur, c'est d'une beauté naturelle inexplicable", s'exalte Rémi.

    La pollution lumineuse

    Cette édition 2022 s’est déroulée sous un ciel nocturne qui a gagné en visibilité car pour la première fois, la pollution lumineuse sur le territoire français a été mesurée. Réalisée par la société d’expertise du parc d’éclairage public DarkSkyLab et publiée par la revue Ciel & Espace, l’étude montre une amélioration de la situation en cœur de nuit de 2014 à 2021.

    "Je viens de voir Saturne et c'est fou !" s'exclame Marine, une jeune picarde en visite dans la capitale. "D'habitude, je m'allonge dans mon jardin et je n'ai pas les explications qui vont avec. Ici, si tu as une question, il y a 5 à 6 personnes qui peuvent y répondre".

    L'Humanité

    WEBSÉRIE. Ep1. La Fête de l’Humanité s’installe sur la Base 217 en Essonne

    Reportage

    Découvrez le premier épisode de notre websérie consacrée au déménagement de la Fête de l'Humanité sur La Base 217 au cœur de l’Essonne.

    Cette websérie en 6 épisodes vous invite à découvrir le nouveau terrain et les coulisses de cette édition hors-norme : travail des équipes, évolution du montage, préparation des militant.e.s, travail de la rédaction de l'Humanité... Chaque mercredi découvrez de l'intérieur comment se prépare cette nouvelle Fête de l'Humanité 2022 !

    Rendez-vous la semaine prochaine pour découvrir la suite de ce déménagement aux allures de défi...

    Le pass 3 jours est en vente ici

    L'Humanité

    Ibis Bagnolet. Sans-papiers et exploités dans un centre d’hébergement d’urgence

    Reportage

    Des travailleurs sans-papiers, embauchés par une entreprise sous-traitante de l’association Coallia, en charge de l’hébergement social à l’hôtel Ibis de Bagnolet, occupent depuis le 20 juillet l’établissement afin d’alerter sur leurs conditions de travail. L'Humanité a rejoint leur piquet de grève.

    Ils sont salariés sans papiers et pour beaucoup d’entre eux, ils ne sont plus payés depuis cinq mois. Depuis le mercredi 20 juillet, sept d’entre eux se sont mis en grève afin d’alerter sur leurs situations. 

    La vie des travailleurs sociaux sans papiers de l’Ibis de Bagnolet

    Tout a commencé au début de l’épidémie de Covid-19, alors que le pays entre dans son premier confinement. L’État réquisitionne l’hôtel Ibis de Bagnolet afin d’offrir un hébergement d’urgence aux personnes les plus vulnérables et les plus fragiles.

    Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques

    C’est l’association Coallia, un gros opérateur associatif de politiques publiques qui se voit confier la mission. Mais l’organisme décide de sous traiter à une entreprise, baptisée société Gaba Global Service International.

    Depuis le mois de février, les retards sur salaires deviennent la règle alors que les bulletins de paie se font de plus en plus discrets. Les semaines de travail varient de 48 à 60 heures alors que le tarif est de 8 euros de l’heure.

    5 mois sans salaires

    « 5 mois sans salaires, il faut que les chèques arrivent avec les fiches de paie et le paiement des heurs supplémentaires ! » martèle Jean-Albert Guidou, responsable du collectif travailleurs migrants de la CGT

    Le syndicaliste tient à préciser : « Si nous n’obtenons pas tout, les procédures se poursuivront au niveau du tribunal des Prud’hommes, voir sur d’autres tribunaux ».

    « Concernant la demande de régularisation des camarades, il y a un engagement de l’association Coallia afin de favoriser la situation des travailleurs en grève » conclue le représentant de la CGT.

    « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus accepter cela au moment où la crise sociale tape aussi fort. Il faut faire respecter le droit de chacun et ça passe par le droit de l’ensemble des salariés », déclare Émilie Lecroq, conseillère départementale PCF de Seine-Saint-Denis. 

    L'Humanité

    VIDÉO. Fabien Gay défend « l’esprit de paix »

    Reportage

    Le directeur de l’Humanité a rendu hommage à Jean Jaurès, fondateur de notre journal, assassiné il y a cent huit ans. Axant son discours sur la paix, comme seul combat à même de résoudre les défis de notre siècle, il a donné rendez-vous à tous pour la prochaine Fête de l’Humanité.

    Aurélien Soucheyre

    Pourquoi Jaurès est-il mort ? Parce qu’il défendait la paix. Parce qu’il s’opposait de toutes ses forces au déclenchement de cette boucherie absurde que fut la Première Guerre mondiale. La guerre, cent huit ans après l’assassinat du fondateur de notre journal, est pourtant là. Elle frappe même le sol européen depuis février et l’invasion militaire russe en Ukraine. « C’est l’horreur, la violence absolue qui prime. C’est la négation de l’humanité, la non-reconnaissance de l’autre. Aucune société ne sort renforcée d’une guerre tant elle laisse des fractures béantes », a prévenu Fabien Gay, dimanche, lors d’un discours devant le Bistrot du Croissant, à Paris, à l’endroit où Jean Jaurès fut tué, le 31 juillet 1914.

    Jean Jaurès appelle à l’union des prolétaires

    Le directeur de l’Humanité a rappelé n’avoir « qu’une seule boussole : la justice et la paix », alertant contre les risques d’escalade et d’« affrontements militaires d’empires déchus en reconstitution ». « Poutine et ses affidés ont plongé l’Europe dans une phase de tension maximale » et suscité une indignation légitime, mais « quid du Yémen, bombardé par la coalition menée par l’Arabie saoudite dans une guerre qui compte 370 000 victimes ? » a-t-il interrogé. « Quid de la Palestine, toujours et encore plus occupée et violentée » par un État israélien qui « foule ouvertement l’ensemble des résolutions de l’ONU ? ».

    En Ukraine – où il défend un « cessez-le-feu immédiat » – comme ailleurs, Fabien Gay appelle à conjurer le pire. À respecter le droit international, à dialoguer, à ne pas se laisser enfermer dans des logiques de conflit, à écarter les tensions nationalistes et les logiques capitalistes d’accaparement des richesses qui ne peuvent « mener qu’au désordre et à l’affrontement ». Car le péril est grand : « Le réarmement militaire partout dans le monde doit nous inquiéter d’autant plus que c’est en Europe qu’il est le plus rapide depuis 2017. Le commerce d’armes est en progression pour atteindre les 2 000 milliards de dollars. Les cinq principaux vendeurs d’armes, dont la France, ont une immense responsabilité dans cet engrenage. »

    Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine. Fabien Gay

    Une course démente alors même que les objectifs de développement durable établis par l’ONU, « qui visent à répondre aux grands défis de l’humanité, comme la faim dans le monde, le réchauffement climatique et l’accès aux droits fondamentaux, sont évalués à 2 500 milliards ». « On se rend compte du gâchis qui nous est imposé », dénonce Fabien Gay. Un gâchis qu’il est temps d’empêcher, en France et dans le monde. « C’est l’esprit qui animait Jaurès qui doit nous animer. Celui de la paix. Non pas comme le moment où la guerre n’est pas, mais bien comme projet de société, comme culture, comme principe fondateur et supérieur », mesure Fabien Gay. « Construire le projet de paix, c’est mettre au cœur des décisions démocratiques le partage des richesses, la mise sous biens communs des éléments indispensables à la vie humaine », assure-t-il, concluant que, « face au péril militariste, il est vital de bâtir un multilatéralisme par et pour les peuples ». Et que, « face au changement climatique et aux défis des migrants qui quitteront des espaces devenus inhabitables, face au besoin de nourrir 9 milliards d’habitants par des sociétés interdépendantes, la paix est le chemin nécessaire pour assurer la bonne résolution des enjeux ».

    L'Humanité

    La « happy house » de Kungs

    Actu

    Musique Le jeune compositeur français, Valentin Brunel de son vrai nom, n’a pas fini de faire danser son public. Après un succès planétaire, il livre son second opus en 2022. De quoi faire vibrer la Fête sur la Scène Angela Davis, le vendredi 9 septembre, à 22 heures.

    Emma Neige

    Il commence à jouer des tambours à 5 ans, puis se passionne pour la musique électronique durant son adolescence. Valentin Brunel, alias Kungs, né en 1996 à Toulon, interrompt ses études pour se lancer corps et âme dans la musique. Il compose alors le titre qui va propulser sa carrière : This Girl. Avec ce septième morceau, le plus shazamé (identifié par l’application Shazam) de tous les temps, il réussit à faire danser le monde entier à seulement 19 ans. Dès son entrée dans le milieu, il se définit plus compositeur que disc-jockey et acquiert avec ses morceaux une reconnaissance internationale. En février 2017, son premier album, Layers, est récompensé par la victoire de la musique du meilleur album de musiques électroniques ou dance de l’année. Kungs poursuit son ascension et performe dans de grands festivals comme Coachella, l’EDC Las Vegas et Tomorrowland. Son nouvel opus, Club Azur, sort en mars 2022. Avant d’être un album, c’est d’abord un événement que Kungs a créé. Durant le confinement, il organise tous les samedis, de 22 heures à 4 heures du matin, les livestreams Club Azur, qu’il présente avec humour comme ​​​​​​​« la plus grosse soirée de France ». Il compose le morceau Never Going Home lors d’un de ces lives. Kungs décide de faire de la musique positive pour son public, qui, comme lui, est coincé à la maison, avec pour objectif de sortir son album pour la réouverture des clubs. On ressent la volonté du jeune artiste de faire danser son public. Martin Solveig prête sa voix sur deux titres de l’album, un honneur pour le jeune Toulonnais, qui le cite parmi ses plus grandes influences. Les morceaux légers et dansants de Kungs sont pensés pour les festivals, pour le grand bonheur du public de la Fête.

    Fête de l'Humanité 2022Musiqueconcerts
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    En guerre contre l’évasion fiscale

    Actu

    Cyprien Boganda

    Les années n’ont pas entamé sa combativité. À 78 ans, l’ancienne magistrate et femme politique continue de batailler contre l’évasion fiscale, l’un des grands sujets d’une vie bien remplie. À la Fête de l’Humanité, elle aura l’occasion de faire partager son expérience en la matière : désormais avocate, elle épaule les syndicats qui attaquent en justice les multinationales soupçonnées de dissimuler une partie de leurs avoirs. C’est elle qui a, par exemple, porté plainte contre McDo en 2015 pour fraude fiscale – la multinationale a accepté de verser 1,25 milliard d’euros pour éviter des poursuites en France –, ou, plus récemment, contre General Electric. Née en 1943, en Norvège, Eva Joly a été juge d’instruction au pôle financier durant de nombreuses années, où elle s’est fait connaître à la faveur de plusieurs dossiers retentissants (affaire Elf, notamment).

    Fête de l'Humanité 2022éva Joly
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    Les femmes en paroles et musique

    Actu

    Débats, enregistrements de podcasts, soirée spéciale : à la Fête de l’Humanité, le deuxième sexe envahit tous les espaces.

    Lutte contre les violences, féminicides, sexisme, attaques contre les droits reproductifs… L’Humanité rend compte tout au long de l’année de l’évolution de notre société sur les questions de genre : la libération de la parole des femmes et les progrès de leurs combats pour l’égalité, mais aussi les injonctions, les régressions et atteintes à l’intégrité du corps des femmes. Récemment, la terrible remise en cause du droit à l’avortement dans tous les États américains avec la révocation de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême nous a rappelé une vérité énoncée il y a plus de cinquante ans par la philosophe féministe Simone de Beauvoir : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. » La Fête de l’Humanité est l’espace idéal pour discuter de la révolution féministe en cours, comme de ces multiples remises en question dans de nombreux pays, notamment au Village du monde où la situation aux États-Unis sera développée et mise en perspective. Le stand du PCF abordera aussi ce sujet, tout comme celui de la gestation pour autrui et la marchandisation du corps des femmes, la lutte contre la pédocriminalité et les violences sexistes et sexuelles, la recherche médicale androcentrée, les campagnes et la prise en charge de l’endométriose. L’Agora dédiera sa soirée du vendredi au « deuxième sexe » en menant le débat contre les agressions sexistes et sexuelles et la notion du consentement. Un enregistrement de podcasts est également prévu avant de laisser la piste à une programmation musicale spéciale. « La femme est l’avenir de l’homme », chantait Jean Ferrat. Et peut-être aussi l’avenir de la musique ? Rendez-vous à la Fête pour en juger !

    Fête de l'Humanité 2022Féminisme
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    Le Secours populaire, la solidarité en actes

    Actu

    Le Secours populaire français (SPF) et l’Humanité sont partenaires de longue date. C’est tout naturel pour le Secours populaire d’être présent à cette grande fête populaire qu’est la Fête de l’Humanité. Parce que l’une des valeurs du SPF est la solidarité inconditionnelle, de nouveau cette année les visiteurs de la Fête auront accès à une grande braderie de vêtements neufs et un espace dédié aux livres. Parce que la solidarité, c’est aussi se faire plaisir, le stand du SPF accueillera un bar et une restauration rapide, ainsi qu’une loterie où tous les tickets seront gagnants. Placé sous le signe de la mondialisation de la solidarité, le stand du SPF, situé à l’entrée du Village du monde, proposera des objets artisanaux au profit des actions des partenaires de l’association dans le monde. Cette année, prenant en compte le thème de la Fête, l’institut de formation et des savoirs populaires du SPF organisera, au sein du Village du monde, un séminaire populaire où des amis de l’association et des médecins du SPF viendront témoigner des actions de solidarité mises en œuvre auprès des populations victimes de conflits. S’ensuivra une belle soirée d’amitié et de solidarité. La solidarité populaire, c’est aussi la mobilisation de tous et la vocation du SPF est de proposer au plus grand nombre d’agir en particulier dès le plus jeune âge. Les enfants seront donc invités à être solidaires au sein du mouvement Copain du monde, dont le stand se situera à l’Espace enfance. Il sera aussi possible aux jeunes et aux moins jeunes de rencontrer les animateurs du SPF afin de mieux connaître l’association et d’en devenir un des acteurs. Les points de rendez-vous seront sur le stand du SPF, mais aussi au Village du livre, où les visiteurs trouveront des publications, dont le journal Convergence. Enfin, et dans le cadre de la lutte contre le gaspillage, les restaurants de la Fête seront invités à remettre à la fédération du SPF de l’Essonne les produits non consommés, lesquels seront remis à des familles aidées par les animateurs-collecteurs bénévoles de l’association sur le département. Ensemble, nous pouvons agir pour un monde plus juste et solidaire et mettre en œuvre la devise « Tout ce qui est humain est nôtre ».

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    Sexion d’Assaut, le retour

    Scène Angela-Davis, samedi 10 septembre, 22 heures

    Inès Gacemi

    Ils seront sur scène le samedi soir, mais contrairement au refrain de leur tube Wati by Night, cette soirée ne devrait pas nous décevoir. Après leur séparation en 2013, pour se consacrer à leurs carrières personnelles, les membres de Sexion d’Assaut se sont reformés pour une tournée inédite. « C’est forcément des gros souvenirs et beaucoup, beaucoup de nostalgie », confie Black M, l’un des leaders du groupe, au moment de reprendre la direction de la scène pour une série de concerts qui promettent d’être mémorables. Car Sexion d’Assaut a marqué toute une génération grâce à ses albums l’École des points vitaux (2010), certifié triple disque de platine, et l’Apogée (2012), vendus chacun à plus de 500 000 exemplaires. Leur troisième album, le Retour des rois, dont la sortie était initialement prévue le 14 mai, se fait encore attendre. Qu’à cela ne tienne, les compères de Maître Gims nous donnent rendez-vous à la Fête de l’Humanité pour bouger sur leurs tubes Désolé, Avant qu’elle parte ou encore Ma direction. « Nous avons toujours les mêmes codes, les mêmes habitudes, prévient Black M. Nous venons avant tout pour nous amuser. »

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    A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble

    Actu

    Jeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…

    La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.

    Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.

    Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !

    Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

    Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.

    Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !

    Un appel à votre participation financière, à la solidarité

    Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

    C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

    POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.

    Fête de l'Humanité 2022
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    Les Wampas sont toujours à la Fête

    Actu

    Didier Chappedelaine, alias Didier Wampas, alias le roi des punks, avec son band les Wampas, sera une fois de plus à la Fête. La Fête de l’Huma, pour le retraité de la « Retap », c’est une vieille histoire, au point qu’on ne sait plus combien de fois il est passé sur la Grande Scène à La Courneuve. Lui qui aura mené depuis ses débuts une carrière musicale parallèlement à son métier d’électricien à la RATP continue d’être le digne représentant du rock alternatif à la française, qu’il sert toujours de sa voix éraillée, parfois à la limite du juste, mais on s’en fiche. C’est avec un nouvel album, Tempête, tempête, qu’il se présentera sur scène en compagnie de sa troupe de choc – Tony Truant (guitare), Jean-Michel Lejoux (basse), Nicolas Schauer (batterie) et Effello (guitare). Au programme : outre les grands classiques, leur nouvel album, mais aussi une petite surprise qui ravira les fans de vélo et fermera peut-être la trilogie dédiée aux Forçats de la route. Après Laurent Jalabert et Marco Pantani, c’est dorénavant Julian Alaphilippe qui est entré au panthéon du chanteur et compositeur, qui a toujours mis en avant sa passion pour la Petite Reine.

    Fête de l'Humanité 2022les wampasMusiquerock
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    Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)

    Actu

    Avec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.

    Fabien Gay

    La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.

    Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.

    La Fête, notre bien commun

    Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.

    Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.

    On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.

    La mobilisation populaire qui nous porte

    L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.

    Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.

    Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.

    Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.

    Passer un cap dans la prise de conscience collective

    Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.

    Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.

    Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.

    La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.

    Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).

    Un appel à votre participation financière, à la solidarité

    Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

    C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

    POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.

    Fête de l'Humanité 2022
    L'Humanité

    Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse

    Actu

    Gauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.

    Naïm Sakhi

    Malgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».

    À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »

    En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter  que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».

    Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.

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    L'Humanité

    Climat. Le carnage écologique des ultrariches

    Premier plan

    Dans un monde où la sobriété s’impose aux plus pauvres du fait de la hausse des températures, les milliardaires continuent, eux, de polluer sans compter. Jets privés, yachts, tourisme spatial : leurs activités de luxe hypothèquent notre futur.

    Emilio Meslet

    Ils prennent un jet privé, un yacht, un hélicoptère comme on prend un train, un bus, un vélo. Ils voient le monde comme leur terrain de jeu, les frontières n’existent plus et monter à 12 500 mètres d’altitude pour une demi-heure de vol est leur quotidien. Avec un kérosène moins taxé que l’essence de M. et Mme Tout-le-Monde, s’il vous plaît. « Ils », ce sont les ultrariches.

    Le « name and shame » contre les écocidaires

    Ceux qui, au mépris de l’urgence climatique et parce qu’ils en ont les moyens, se comportent comme si l’humanité ne vivait pas déjà à crédit, ayant consommé, dès le 28 juillet cette année, l’ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en une année. « Ils » s’appellent Bernard Arnault, Xavier Niel, Vincent Bolloré, Jeff Bezos, Elon Musk ou encore Mark Zuckerberg et composent une élite capitaliste s’affichant en une des magazines financiers comme un modèle de réussite. Leur fortune pourrait sauver la planète (et l’espèce humaine avec), mais ils passent leur temps à la saccager. L’équation est des plus simple : plus on est riche, plus on pollue.

    D’après une étude du Laboratoire des inégalités mondiales de décembre 2021, les 1 % les plus fortunés émettent plus de dioxyde de carbone (CO2) que les 50 % les plus modestes. Les premiers sont à l’origine de 17 % des gaz à effet de serre (GES) quand les seconds n’en sont responsables que de 12 %. Sans parler de la destruction de la biodiversité, terrestre comme marine, qu’implique leur mode de vie. Et si leurs luxueuses vacances nous coûtent cher, ce n’est rien comparé au bilan carbone de leurs investissements et de leurs entreprises dans des secteurs polluants. À l’échelle de la France, lorsque est inclus au calcul le poids climatique du patrimoine financier, les ONG Oxfam et Greenpeace trouvent une donnée effrayante : 63 milliardaires émettent autant de CO2 que la moitié de la population hexagonale. À elle seule, la famille Mulliez, derrière le groupe Auchan, détruit le climat dans les mêmes proportions que la totalité des habitants de Nouvelle-Aquitaine.

    Benjamin Lucas : « L’ISF climatique est une question morale »

    Pour autant, ce n’est pas aux plus gros pollueurs que le gouvernement macroniste demande de la « sobriété ». Peu importe que les émissions des 1 % les plus aisés seront trente fois supérieures, en 2030, à ce qu’il faudrait pour respecter l’accord de Paris et limiter le réchauffement sous les 1,5 °C, c’est aux simples quidams qui pratiquent déjà une sobriété forcée du fait de leurs revenus que l’on demande de faire des « petits gestes du quotidien » qui, seuls, ne sauveront personne de la catastrophe . Les ministres donnent du « débrancher son WiFi la nuit », du « baisser la climatisation », du « éteindre la lumière » à longueur de plateaux sans oser s’attaquer à la racine du problème : les milliardaires et le système qui leur permet de perdurer. En 2018, Emmanuel Macron préférait instaurer une taxe carbone pesant sur tout un chacun plutôt qu’un ISF climatique tel que le proposent aujourd’hui la Nupes (lire page 5) ainsi que plusieurs associations écologistes.

    « Ils » sont les vrais criminels climatiques.

    Quand les plus fortunés planent…

    À ce rythme, ils finiront par survoler les ruines du monde qu’ils sont censés bâtir. Les canicules, les inondations, les incendies, les disparitions d’espèces s’amplifient mais les milliardaires n’en ont cure. Eux veulent voyager dans le plus grand des luxes, quand bon leur semble, sans avoir à emprunter de vols commerciaux. Encore moins un métro ou un taxi, même pour un Londres Ouest-Londres Est. Parce que le temps, c’est aussi de l’argent… Le 25 mai, Bernard Arnault préférait grimper dans son jet afin de traverser la capitale anglaise plutôt que de rester sur la terre ferme. Résultat de cette folie : 200 kg de dioxyde de carbone (CO2) rejetés pour dix minutes de vol. Soit autant d’énergie qu’il faut à une voiture pour rouler 1 000 kilomètres. Le PDG de LVMH, proche d’Emmanuel Macron, affectionne aussi les allers-retours Paris-Bruxelles – quinze en deux ans malgré un Thalys reliant les deux villes en 1 h 30 –, émettant au passage 2,7 tonnes de CO2 à chaque fois.

    Au fil des ans, le réchauffement climatique s’intensifie. Alors qu’on pourrait s’attendre à assister au déclin souhaitable de l’aviation privée, l’inverse se produit : elle est en plein boom, notamment boostée par… le télétravail que les cadres fortunés peuvent faire depuis leur lieu de villégiature.

    Total, Engie, Stellantis, LVMH... Le filon inexploité des superprofits des crises

    En France, un avion sur dix quittant une piste est un jet, parfois pour des distances et des escales très courtes. Exemple parmi d’autres, celui de Vincent Bolloré. L’un de ses avions faisait l’aller-retour entre Paris et la Côte d’Azur dans la journée. Son bilan carbone dominical ? Six tonnes de CO2. Ces fastueux appareils sont pourtant le moyen de transport le plus polluant : ils émettent, en moyenne, dix fois plus de gaz à effet de serre que les déjà peu vertueux avions de ligne classiques.

    Terrible nouvelle pour le climat : la tendance n’est pas à la sobriété. Les locations d’avions d’affaires bondissent depuis quelques années, les carnets de commandes des fabricants sont pleins. Entre 2005 et 2019, les émissions de dioxyde de carbone des jets ont augmenté de 31 % en Europe, d’après un rapport de l’ONG Transport & Environment. Et, selon le quotidien le Figaro, 40 % de ces voyages se feraient à vide. 

    Les  superyachts superpolluants

    L’ Azzam, l’ Éclipse, le Dubaï. Des navires qui, à eux trois, s’étalent sur plus de 500 mètres. Ces monstres marins font partie des cinq plus grands yachts du monde, ceux qu’on appelle les « super­yachts ». Des embarcations luxueuses de 40 à 180 mètres de long accueillant Jacuzzi, salles de sport, héliports, cinémas, discothèques, parfois même des sous-marins. Et des équipages prêts à recevoir sur ces terrains de foot flottants des familles d’oligarques russes, de rois du pétrole qataris ou de magnats de la Silicon Valley.

    Un bond de 25 % en un an

    Bien qu’ils ne naviguent que très peu, ou en tout cas pas très loin, ces super­yachts ont un impact écologique désastreux. « Un côté pollution totale », pour Grégory Salle, qui leur a consacré un ouvrage entier, Superyachts.  Luxe, calme et écocide, en 2021. Pourtant, l’industrie se porte bien. L’édition 2021 du « Global Order Book », publié par le magazine Boat International, montre que le Covid a eu un effet de relance pour le secteur : plus de 1 000 vaisseaux de luxe ont été commandés ou sont en construction cette année-là. Un bond de 25 % en un an.

    Chercheur en sciences sociales au CNRS, Grégory Salle rappelle que « la seule flotte des 300 plus gros superyachts en activité émet tous les ans 285 000 tonnes de dioxyde de carbone, autant voire davantage que des pays entiers ». Pour les ultrariches qui polluent le plus, posséder un tel palace flottant, c’est l’assurance de voir leur empreinte carbone tripler. À ce triste jeu, l’ex-propriétaire du club de football Chelsea FC et oligarque russe Roman Abramovitch est numéro 1. En 2018, il a émis 22 440 tonnes de CO2 avec son imposant vaisseau sur un bilan carbone total équivalant à près de 34 000 tonnes.

    En sus des émissions pharaoniques, des rejets massifs d’eaux souillées et des nuisances sonores et lumineuses, le « superyachting » dégrade les fonds marins. Grégory Salle s’est intéressé à la posidonie : une plante à fleur maritime, véritable lieu de vie et d’alimentation pour les poissons. Espèce protégée en Méditerranée, elle capte le carbone et amortit la houle pour ralentir l’érosion du littoral. Lors du mouillage, l’ancre et les chaînes des bateaux viennent balayer les sols marins et mettre ainsi à mal ce poumon de la mer.

    Une très carbonée guerre des étoiles

    Pour les milliardaires, le ciel n’est plus une limite. Le 11 juillet 2021, Richard Branson (Virgin Group) devenait le premier milliardaire à voler dans sa propre fusée, SpaceShipTwo. À peine neuf jours plus tard, Jeff Bezos (Amazon) l’imitait avec Blue Origin. Et en septembre, Elon Musk (SpaceX, Tesla) allait plus haut avec un vol de trois jours à plus de 500 kilomètres d’altitude avec Falcon 9. La course au tourisme spatial est lancée. Richard Branson ambitionne de faire décoller 400 vols par an et la fusée de Jeff Bezos a déjà effectué son cinquième vol touristique de l’année en juin. Mais à quel prix climatique ?

    Espace. Les États-Unis cherchent à faire prospérer le secteur spatial privé

    « L’équivalent de 1 220 tonnes de TNT »

    D’après le rapport d’évaluation environnementale de SpaceShipTwo, les émissions de CO2 d’un vol complet représentent l’équivalent d’ « un tour de la Terre seul dans une voiture moyenne » (27,2 tonnes de CO2), alarment les chercheurs Roland Lehoucq, Emmanuelle Rio et François Graner dans une étude publiée par The Conversation. Même constat pour SpaceX, chez qui la recyclabilité des fusées permet surtout à l’entreprise d’augmenter sa fréquence de lancement. D’après le rapport cité plus haut, la fusée Falcon 9 utilise en kérosène « l’équivalent de 1 220 tonnes de TNT ». Une énergie comparable à celle de l’explosion au port de Beyrouth.

    Des vols plus fréquents, et donc des billets moins chers. Pour Blue Origin, la place est aujourd’hui estimée à 12 années de Smic (200 000 dollars), loin des 28 millions d’euros déboursés par un Néerlandais de 18 ans pour participer au vol inaugural. D’abord réservé aux ultrariches, le tourisme spatial ne sera alors plus qu’un loisir de riches.

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    L'Humanité

    Canicule. Roland Pellenq : « Si rien n’est fait, les villes seront invivables »

    Entretien

    Pendant les canicules, la température dans les centres-villes est plus élevée qu’ailleurs. Un phénomène d’îlot de chaleur urbain contre lequel il faut lutter en réintroduisant du végétal, souligne Roland Pellenq, directeur de recherche au CNRS. Entretien

    Eva Douley

    Qu’est-ce que le phénomène d’îlot de chaleur urbain ? Quelles sont ses conséquences dans les villes ?

    Quand la France souffre de températures caniculaires, les villes se transforment en étuves. L’été, à Toulouse, Marseille ou Paris, des écarts de température de 8 °C à 10 °C peuvent être observés entre les centres-villes et la périphérie. Car les surfaces artificialisées et fortement minéralisées (bitume, béton, pierre…) des espaces urbains absorbent, stockent et rejettent la chaleur. Par conséquent, il y a un effet de chaleur continu dans les villes : c’est ce qu’on appelle, scientifiquement, le phénomène d’îlot de chaleur urbain.

    Le béton, en particulier, absorbe et rend beaucoup de chaleur. On peut l’observer facilement sur une nationale du Sud : quand le ruban d’asphalte s’étale devant vous, que le soleil brille, à l’horizon, la route semble mouillée… C’est ce que l’on appelle le « gradient de température », qui est un fort changement de température sur une très faible distance, entre une température ambiante d’environ 30 °C et le bitume, chauffé par le soleil, qui peut atteindre 70 °C à 80 °C.

    On comprend donc facilement que dans les espaces denses, comme les centres urbains, les îlots de chaleur sont particulièrement dangereux en période de canicule puisqu’ils provoquent des températures extrêmes, que l’homme peut difficilement supporter. Si rien n’est fait, quand la population sera encore plus urbaine – près des trois quarts de la population mondiale devraient vivre en ville en 2050, contre un peu plus de la moitié aujourd’hui – , que le climat de Lyon sera celui de Madrid aujourd’hui, les villes seront invivables. Avec des risques importants pour la santé des habitants les plus vulnérables.

    Comment les villes peuvent-elles lutter contre ces îlots de chaleur urbains ?

    Il y a quatre façons de lutter contre les îlots de chaleur urbains : le principal objectif étant d’éviter, au maximum, les radiations directes du soleil. Tout d’abord, il faut diminuer les « mobilités hard », c’est-à-dire les camions et les voitures qui se déplacent dans les villes. Car la hausse des températures favorise la production d’ozone, qui favorise le réchauffement climatique. Un véritable cercle vicieux ! Il en va de même pour les activités industrielles, le chauffage domestique ou la climatisation, qui accentuent le phénomène.

    Ensuite, il faut augmenter la part de la végétation sur le sol, les façades ou les toits, ou encore multiplier les plans d’eau pour favoriser le rafraîchissement urbain. Il ne s’agit pas de créer des forêts en ville, seuls quelques arbres peuvent suffire à créer de l’ombre et à rafraîchir l’air. En puisant l’eau liquide présente dans le sol, les arbres la rejettent dans l’air sous forme de vapeur d’eau : donc s’il y a un parking en dessous, ça ne sert à rien. Après, il faut repenser l’agencement des bâtiments. Car plus les bâtiments sont hauts et compacts, plus ils font obstacle au vent, accroissant la sensation de chaleur. Ils piègent les rayons du soleil en les réfléchissant et créent par là même des « canyons » urbains.

    Sur le modèle du quartier du Panier à Marseille, où les habitations sont basses et reliées par des ruelles qui ne voient pas, ou peu, le soleil durant la journée, les nouveaux quartiers doivent inclure des bâtiments à hauteur différenciée, qui ne soient pas exposés directement au soleil. Enfin, pour l’existant, la question des matériaux est centrale. On remarque bien que vivre dans un logement mal isolé, qui concentre la chaleur, est un facteur de vulnérabilité face aux phénomènes de stress thermique, d’insolation, de déshydratation ou d’hyperthermie provoqués par les îlots de chaleur. Les nouvelles infrastructures urbaines doivent inclure, par exemple, les matériaux à rétention d’eau, l’humidification de la chaussée, la multiplication des fontaines publiques ou la création d’ombrage à l’aide de toiles tendues.

    Où en est la climatologie urbaine aujourd’hui ?

    Les premiers travaux spécifiques sur les îlots de chaleur ont émergé au début des années 1990, avec la prise de conscience de l’impact du milieu urbain sur l’environnement. Et les travaux menés depuis trente ans sur cette section de la climatologie urbaine ont permis de modéliser certaines des caractéristiques qui peuvent expliquer la formation de ces îlots de chaleur urbains. La principale est la diminution dans les villes de la part des zones humides et des espaces végétalisés.

    Aujourd’hui, il y a un double objectif : réduire la surchauffe urbaine et améliorer le confort thermique des citadins. Pour ce faire, on a constaté que lutter contre les îlots de chaleur urbains nécessite d’abord une cartographie fine de leur localisation, afin de pouvoir adapter les stratégies d’action au contexte.

    Or, en milieu urbain, les réseaux de mesure comme ceux de Météo France ne sont généralement pas assez denses pour caractériser finement les processus météorologiques, et Google Maps ne permet pas de connaître la hauteur des bâtiments. Il faut donc interroger les usagers sur leur ressenti pour compléter efficacement les mesures quantitatives.

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    L'Humanité

    Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

    Premier plan

    Ce jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en une année. Sept ans après l’accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements des États mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l’objectif de 1,5 °C. Pour protéger les populations de ses impacts, plusieurs pays, telles la Gambie, la Suisse ou l’Autriche, commencent à mettre en œuvre des stratégies nationales.

    Alexandra Chaignon

    Si la courbe n’est pas infléchie, la planète s’oriente vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, alertait en avril le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

    D’autant que les conséquences dévastatrices du changement climatique sont devenues une réalité partout sur la planète : 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont désormais considérées comme « très vulnérables ».

    Suivre les performances des pays

    Sécheresses, canicules, tempêtes, inondations, pénuries d’eau… Les événements extrêmes se multiplient. Face à ce constat, certains pays agissent, certains plus que d’autres. Mais l’engament face au réchauffement ne se joue pas seulement sur un seul critère.

    Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du Giec

    Plusieurs outils de surveillance existent d’ailleurs à l’échelle planétaire, permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la politique climatique, etc.

    3,3 à 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables aux dérèglements climatiques. 

    Tous montrent qu’aucun pays ne fait assez bien dans tous les domaines. Ainsi, en Norvège, l’énergie hydraulique couvre près de 95 % des ­besoins en énergie du territoire, mais c’est l’un des pays qui extraient le plus de pétrole par habitant au monde.

    Même si les financements ont tendance à manquer...

    « Les pays classés haut n’ont aucune raison de se détendre. Des efforts et une action encore plus importants de la part des autorités sont nécessaires pour amener le monde sur la voie de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°C », avertit ainsi le Climate Change Performance Index, outil de surveillance indépendant qui, depuis plusieurs années, laisse vide les trois premières places de son index afin de symboliser l’incapacité des États à mettre en place des politiques efficaces.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Néanmoins, des États font des efforts et montrent qu’il est possible d’agir. À tous les niveaux, et à l’échelle planétaire. Même si les financements ont tendance à manquer, tout espoir n’est pas perdu, comme le souligne Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement : « Alors que la sonnette d’alarme retentit un peu partout dans le monde pour alerter sur l’urgence climatique, nous voyons des pays et des entreprises s’unir dans le but de réduire de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre. »

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

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    L'Humanité

    Dépassement

    Éditorial

    Christophe Deroubaix

    À partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat ­public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.

    Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.

    Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.

    La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.

    Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.

    À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».

    Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.

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    L'Humanité

    Islande. Sus aux énergies fossiles !

    Actu

    Lina Sankari

    Au départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies ­renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.

    Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

    « Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.

    9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique

    Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.

    Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.

    La plus grande usine de captage de CO2 au monde

    Dans le même temps, le cadre juridique et ­réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de ­réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

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    L'Humanité

    France. La montagne des quatre saisons

    Actu

    Alexandra Chaignon

    Pour les massifs montagneux français, le tourisme durable, ce n’est pas qu’un concept publicitaire. À plus forte raison quand on sait qu’au niveau mondial, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais là, c’est devenu une nécessité face au changement climatique. D’autant que la menace n’est pas qu’écologique.

    Elle est aussi économique. Les territoires concernés n’ont d’autre choix que de réfléchir à la diversification d’une économie exclusivement tournée vers le ski – qui représente 82 % du chiffre d’affaires de la montagne, afin de limiter la dépendance à un enneigement qui diminue.

    Un tourisme « toutes saisons »

    C’est l’un des axes de la stratégie française sur l’énergie et le climat pour la période 2018-2022. Le 2e plan national d’adaptation au changement climatique préconise d’adapter au cas par cas, selon les caractéristiques propres à chaque territoire.

    « Il faut retrouver une intelligence environnementale »

    Dans le Jura, la route des lacs, longue de 150 km, a ainsi été entièrement repensée pour permettre un tourisme « toutes saisons », moins dépendant des conditions météorologiques. Elle épouse les courbes du massif jurassien en un subtil camaïeu de bleu et relie plusieurs sites touristiques. Le développement d’une filière locale de gestion de VTC à assistance électrique entend en  « assurer un usage grand public ».

    Itinéraire de mobilité douce

    Du côté des Alpes, dans les Bauges, c’est tout le modèle économique et touristique des stations d’Aillons-Margériaz qui a été repensé. Dans les stations du massif, les investissements se tournent désormais en priorité vers des activités indépendantes de l’enneigement.

    Bénéficiant d’une altitude plus élevée et de meilleures conditions d’enneigement, Margériaz 1 400 se voit aujourd’hui « conforté » dans son rôle de stade de neige pour une « clientèle de proximité », alors que le site d’Aillons 1 000 « se réorganise autour d’une offre récréative toutes saisons » (randonnée, VTT, trail). L’ensemble représente un programme de travaux de près de 10 millions d’euros, étalés sur une dizaine d’années.

    Dernier exemple, celui du massif des Vosges, où la route des crêtes, trait d’union entre l’Alsace et les Vosges, a été transformée en itinéraire de mobilité douce, avec expérimentation de la fermeture de la route à la circulation lors d’événements ponctuels. Un tournant qui prend forme grâce aux collectivités locales, véritables chevilles ouvrières de ces projets. 

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    L'Humanité

    Autriche. Le pays où l’herbe est toujours plus verte

    Actu

    Lina Sankari

    C’est un long mouvement, une valse à plusieurs temps. Si les premières exploitations d’agriculture biologique se fédèrent autour d’une réglementation dès les années 1960 en Autriche, le vrai coup de pouce est étatique.

    Grâce au soutien fédéral et au programme de financement Opul, les paysans prennent peu à peu le tournant du bio avec des directives claires, jusqu’à parvenir, en 2020, à 26,4 % des surfaces cultivées du pays (contre 12 % en France et 7 % à l’échelle de l’Europe). Un record mondial.

    Du fait de sa géographie et de son relief montagneux, l’Autriche compte une majorité de fermes de petite taille, dépendantes des subventions, et ne peut ainsi compter sur une production de masse à bas coût pour conquérir des marchés.

    Des consommateurs sensibilisés

    Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 1995, et face à la concurrence des exploitations intensives, le bio est devenu une porte de sortie. Entre 2016 et 2017, on estime que 6 % des agriculteurs ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique.

    Avec des consommateurs sensibilisés par les médias et les campagnes gouvernementales, la grande distribution en a fait un argument et, en 2016, 69 % des ventes de produits alimentaires biologiques étaient réalisées en grandes surfaces, via des labels spécifiques, et 11 % de cette production, qui mise sur les labels d’origine, était destinée à l’exportation.

    Stabiliser les revenus

    Malgré des prix de revient supérieur pour certains produits estampillés bio, comme le lait, la position dominante de la grande distribution pousse toutefois les agriculteurs à chercher des solutions alternatives. D’autant que la conversion progressive des exploitations pourrait pousser les enseignes à revendiquer des prix toujours plus bas. Face à cette concurrence, les grandes marques créent leur propre cahier des charges et exigent, par exemple, que le bétail ait accès au pâturage toute l’année.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Certains producteurs se regroupent et créent leur propre marché afin de s’assurer des prix rémunérateurs grâce à la vente directe. Faute de salaires suffisamment élevés, 70 % des exploitants autrichiens ont une double activité et nombre d’entre eux associent leur activité agricole à l’agrotourisme afin de stabiliser leurs revenus. La restauration, qui ne représentait en 2019 que 3 % des ventes du secteur, pourrait offrir de nouveaux débouchés aux fermes biologiques. 

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    Le Figaro

    Incendies : reprise du feu en Aveyron, les pompiers sur le qui-vive en Gironde

    LE POINT SUR LA SITUATION - 500 hectares supplémentaires ont brûlé samedi en Aveyron. Dans le sud-ouest, les risques de reprise persistent malgré la pluie tombée durant la nuit.

    Les pompiers poursuivent ce dimanche leur lutte contre les incendies, notamment en Aveyron et en Gironde, dans les Landes et en Bretagne. Si la fraîcheur et l'humidité apportées par les pluies et les orages arrivant par l'Ouest vont mettre fin à la vague de chaleur sur la majeure partie de la France, elles pourraient devenir contre-productives si des inondations s'ensuivent, selon la sécurité civile. Les coups de vents, également, «pourraient faire repartir le feu», d'après le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, porte-parole des pompiers de Gironde.

    Aveyron: 500 hectares supplémentaires brûlés, 1000 personnes évacuées

    En Aveyron, le feu, qui semblait samedi vers midi «en voie d'être circonscrit et prochainement, éteint», a connu une reprise «virulente» dans l'après-midi, selon la préfecture. À Mostuéjouls, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Millau, 500 hectares supplémentaires ont brûlé, portant à 1260 le total d'hectares détruits depuis lundi. Au moins 1000 personnes ont été évacuées du village et de six hameaux proches.

    «Des renforts en provenance d'au moins trois départements différents sont arrivés vers une heure du matin» dimanche, portant à 600 le nombre total de pompiers sur place. Depuis lundi, cet incendie qui n'a pas fait de blessé avait déjà été à l'origine de l'évacuation de près de 3000 personnes. Elles avaient depuis été autorisées à regagner leurs domiciles ou leur lieu d'hébergement quand il s'agissait de vacanciers.

    Mercredi, un homme résidant en Lozère avait été mis en examen pour «destruction involontaire par incendie». Il est soupçonné d'avoir accidentellement déclenché l'incendie, quand une partie métallique de sa remorque a provoqué des étincelles en raclant le sol, mettant le feu à la végétation sur le bord de la route, à la lisière de l'Aveyron et la Lozère. Par ailleurs, pour éviter les risques d'incendie, la préfecture de l'Aveyron a notamment interdit temporairement les manifestations sportives en espaces naturels, les spectacles pyrotechniques ou «toute activité de chasse ou de destruction par arme à feu se déroulant en pleine nature».

    Le feu en «tenu» en Gironde mais «pas pour autant fixé»

    Un mois après les deux incendies gigantesques de Landiras et la Teste-de-Buch en Gironde, l'incendie «Landiras-2», comme le nomment les pompiers, qui a déjà détruit 7400 hectares de pins, est considéré dimanche matin comme «tenu» mais n'est «pas pour autant fixé», a fait savoir la préfecture. La situation s'est «considérablement améliorée pendant la nuit» du fait des précipitations sur la zone d'intervention des pompiers, a affirmé le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse du service départemental d'incendie et de secours de Gironde.

    Toutefois, «les risques de reprises persistent», précise la préfecture dans un communiqué. «Il est tombé entre 10 et 30 mm sur l'ensemble du secteur mais sur un terrain qui était extrêmement sec. (...) Cela donne un répit mais ne signifie pas une fin de combat. Nous savons que s'il ne pleut pas à nouveau dans 48 à 72 heures, le risque redeviendra important», a ajouté Arnaud Mendousse.

    Emmanuel Macron réunira tous les acteurs à l'Élysée

    Une fois les flammes éteintes, le chef de l'Etat a fait connaître son souhait de lancer des travaux «sur l'évolution du modèle de prévention et de lutte contre les incendies», révèle le JDD . Il réunira à l'Elysée tous les acteurs mobilisés dans les départements touchés, des pompiers aux élus locaux et jusqu'aux renforts venus de l'Outre-mer et d'Europe. L'objectif, «les remercier» d'une part, et réfléchir, d'autre part, sur la manière d'améliorer le système d'intervention.

    Depuis le fort de Brégançon où il prend quelques jours de vacances, le chef de l'Etat a échangé par téléphone avec des pompiers et des élus du Jura, saluant notamment la solidarité des agriculteurs pour apporter aide aux pompiers. «Ils se sont mobilisés spontanément et sans compter pour les approvisionner en eau», souligne Clément Pernot, président du Conseil départemental du Jura, qui s'est entretenu avec Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a fait savoir qu'il souhaitait les indemniser.

    Des pompiers d'Europe et de Polynésie en soutien

    Sur le terrain en Gironde, un millier de soldats du feu sont toujours mobilisés, dont de nombreux renforts venus de plusieurs pays européens. 77 pompiers autrichiens sont arrivés vendredi soir, rejoignant les pompiers allemands et roumains déjà déployés en mission. Le dernier groupe, 146 sapeurs-pompiers polonais, est arrivé dans l'après-midi de vendredi, portant le contingent d'aide européen à 361 pompiers. À ces renforts s'ajoutent 2 avions canadair italien et 2 autres grecs qui ont commencé leur mission vendredi.

    En tout, «Landiras 2» a provoqué l'évacuation de 8275 personnes, dont plusieurs centaines de résidents d'Ehpad ou structures médico-sociales, rapporte Sud Ouest.  Samedi, les autorités ont rouvert l'A63 samedi, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.

    Des feux en cours dans le Jura, en Bretagne et dans la Drôme

    Dans le Jura, le feu a repris samedi en milieu de journée dans le secteur de Vescles et Cernon, alors qu'il avait été déclaré fixé le matin. 150 hectares supplémentaires ont été réduits en cendre, portant le total des terres brûlées à plus de 800 hectares depuis mardi dans le département. Près de 300 pompiers sont sur les lieux ainsi que des moyens d'extinction aériens.

    En Bretagne, le feu dans la mythique forêt de Brocéliande, à l'ouest de Rennes, est fixé dimanche en fin de matinée après une importante reprise au cours de la nuit. Il reste sous observation de 180 sapeurs-pompiers, selon la préfecture du Morbihan, après avoir fait partir en fumée près de 400 hectares. Les Monts d'Arrée, déjà durement touchés avec plus de 2000 hectares perdus depuis le début de l'été, ont été le théâtre de plusieurs reprises de feu «non fixés» samedi pour un total de 200 hectares. Deux bombardiers d'eau suédois, des avions Air Tractor AT 802, y ont effectué 42 largages dans la journée selon la préfecture du Finistère.

    Dans la Drôme, le feu de forêt et de végétation qui s'était déclaré le 5 août n'est «toujours pas fixé» et la surface brûlée atteint désormais à 378 hectares.

    À VOIR AUSSI - Incendies en Bretagne: 400 hectares partis en fumée dans la forêt de Brocéliande

    Une année record en termes d'hectares brûlés

    En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006. Même le Jura, au climat normalement plus modéré, a été frappé de deux incendies.

    Face à cette situation «exceptionnelle», plusieurs grandes entreprises françaises - Carrefour, Orange, EDF, Axa, Auchan ou encore GRDF ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Vendredi soir, le ministre a par ailleurs demandé aux préfets d'«être particulièrement vigilants» voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août en raison de «risques accrus d'incendies».

    À VOIR AUSSI - Incendie en Gironde: une tornade de feu passe juste à côté des pompiers

    À Strasbourg, des habitants impuissants face aux dealers

    REPORTAGE - «Bagarres, trafics et vols» gangrènent plusieurs secteurs du vaste quartier de la gare depuis des mois.

    Rodéo urbain: qu'est-ce que la méthode du choc tactique utilisée à Londres pour arrêter les délinquants?

    DÉCRYPTAGE - Au-delà de l'intensification des contrôles de police, cette méthode, interdite actuellement par la loi française, pourrait permettre aux forces de l'ordre d'interpeller plus facilement les suspects.

    Incendies : les pompiers craignent de nouveaux départs de feu en Gironde à cause des orages

    LE POINT SUR LA SITUATION - Les coups de vent et la foudre pourraient faire repartir dimanche l'incendie qui avait été stabilisé, appréhendent les soldats du feu.

    L'Humanité

    « Il faut retrouver une intelligence environnementale »

    Entretien

    Selon la chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme, Géraldine Molina, le réchauffement climatique impose de s’inspirer d’alternatives existantes pour repenser nos modes de vie, en lien étroit avec la nature.

    Anaëlle Hédouin

    Quels sont les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés ?

    L’impact est variable selon les sociétés et les contextes géographiques. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale est urbaine, et les villes correspondent aux formes de territoire ayant le plus artificialisé l’environnement. Ce processus d’« anthropisation » devait assurer un meilleur confort des populations en les émancipant des contraintes environnementales. Mais, paradoxalement, en voulant augmenter leur confort, les sociétés urbaines ont augmenté leur vulnérabilité. Les îlots de chaleur urbains créent des écarts de température allant jusqu’à 10 degrés entre les zones environnantes végétalisées et les centres-villes. Lors des canicules, les villes sont extrêmement difficiles à vivre et nos enquêtes soulignent l’impact sur la santé physique et mentale des habitants. À Lyon, même dans les populations les plus aisées, les habitants souffrent par exemple d’insomnie ou d’éco-anxiété.

    En quoi le changement climatique est-il un facteur d’inégalités ?

    Il crée des inégalités géographiques, climatiques et sociales. Entre la ville et les environs, les populations ne sont pas soumises aux mêmes contraintes et à la même violence des événements extrêmes. Plus encore, selon le niveau de vie, certains possèdent une panoplie de stratégies adaptatives que d’autres n’ont pas. Les personnes les plus aisées ont des résidences secondaires à la montagne ou à la mer et vont pouvoir s’échapper des villes pour éviter les vagues de chaleur urbaines. Avec leurs ressources économiques, elles pourront installer la climatisation ou isoler plus facilement leur logement. D’autres populations subissent la chaleur de plein fouet car elles n’ont pas de capacité de mobilité, par manque de moyens, situation de handicap, ou parce qu’elles ont un état de santé dégradé. Ces inégalités entraînent une injustice climatique : ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations environnementales.

     Ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations du climat.Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme

    Comment penser nos stratégies d’adaptation ?

    Il faut retrouver une intelligence environnementale, c’est-à-dire inventer de nouveaux modes de vie avec un lien plus sain avec la nature. Toutes les stratégies basées sur des technologies sont gourmandes en énergie, en matériau et en ressources, et participent à des effets pervers de dégradation environnementale. La climatisation, par exemple, renforce les îlots urbains en rejetant la chaleur dans les rues. La question de l’adaptation pose cette question : a-t-on envie de vivre dans des bunkers climatisés sans pouvoir sortir de chez nous ?

    Quels exemples d’alternatives pouvez-vous nous citer ?

    Nos recherches portent surtout sur les solutions s’inspirant du fonctionnement naturel pour permettre de meilleures adaptations dans les villes. Comme les habitats autonomes, qui ont des systèmes de récupération et de stockage des eaux de pluie à usage domestique tout au long de l’année. Ces alternatives s’inspirent des cycles de l’eau. Ils vont aussi récupérer des pièces de voiture pour autoconstruire des petites éoliennes à bas coût, autoproduire une partie de leur production alimentaire, et aussi utiliser des toilettes sèches pour ensuite fertiliser les sols. Ces habitats ont été introduits par des pionniers de l’écologique considérés comme des marginaux, il y a quarante ans. Moqués pour leur relation jugée passéiste avec la nature, ils sont un peu les nouveaux héros d’aujourd’hui. Ces pratiques qui émanent de la société civile sont très inventives, et les professionnels peuvent s’inspirer aussi pour penser les aménagements urbains. Il y a eu, par exemple, une expérimentation à Lyon pour récupérer d’anciens parkings et en faire des lieux de stockage d’eau de pluie afin d’arroser la végétation pendant les canicules.

    La société serait-elle prête à changer de mode de vie ?

    Au vu du contexte économique, Emmanuel Macron parle de « sobriété énergétique ». C’était impensable, il y a quelque temps, car elle était évoquée comme quelque chose qui émanait des milieux alternatifs. Aujourd’hui, on revient là-dessus car de toute façon on ne pourra pas y couper. Dans cette course frénétique à l’hypertechnologisation de nos sociétés, nous sabotons des ressources dont nous avons besoin pour notre survie : s’alimenter, boire, assurer son confort thermique et même respirer. Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. Alors, est-ce qu’on accélère ou est-ce qu’on envisage de réinventer nos modes de vie ? Il y a des personnes résilientes avec un nouveau rapport à la sobriété et au confort qui sont très heureuses ainsi.

     Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. » Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme

    Quelles sont les limites de l’adaptation ?

    Il y a une injonction très forte à l’adaptation, en particulier du côté des politiques et des industriels. Elle semble être un moyen pour eux de se défausser et de laisser la responsabilité aux individus. Mais, passé un certain seuil de tolérance, il devient impossible pour les organismes de s’adapter, notamment à cause des chocs thermiques. Aujourd’hui, le seuil de tolérance de certaines personnes en ville est déjà dépassé. On observe alors des phénomènes de migration intenses qui posent question : si les villes sont désertées lors des canicules et à plus long terme, les territoires périphériques seront grignotés et artificialisés, ce qui renforcera les dégradations environnementales. C’est un cercle vicieux. L’adaptation doit absolument être corrélée à l’atténuation, avec des politiques de sobriété de grande ampleur et un effort des acteurs économiques et industriels participant fortement aux dégradations écologiques.

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    L'Humanité

    La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur

    Actu

    À l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.

    Marion d'Allard

    Le climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.

    Une grande soirée climat avec Alternatiba

    Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de ­l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.

    Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

    Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.

    S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.

    Un appel à votre participation financière, à la solidarité

    Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

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    Le Figaro

    Jésus et les siens: ce que disent l'histoire et l'archéologie

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    ENQUÊTE - Jean-Christian Petitfils publie un livre-enquête sur le suaire de Turin. Ce linceul date-t-il de l'Antiquité ou du Moyen Âge ? S'il est authentique, a-t-il servi à ensevelir le Christ ? Comme le célèbre tissu, Jésus et ses disciples restent, vingt siècles après, un éternel sujet d'étude pour les historiens, les archéologues et les scientifiques.

    Jean Sévillia

    Le 11 avril dernier, la revue internationale Heritage exposait comment des chercheurs italiens, dirigés par Liberato De Caro, un membre du Conseil national de la recherche (CNR) d'Italie, avaient tenté une nouvelle expérience de datation du suaire de Turin. Leur méthode, ­dénommée « Wide Angle X-Ray Scattering » (WAXS), consiste à mesurer le vieillissement naturel de la cellulose de lin grâce aux rayons X, puis de calculer le temps écoulé ­depuis la fabrication du tissu. L'équipe, en l'occurrence, a travaillé sur une fibre du linceul de Turin ­prélevée près de l'endroit où un échantillon avait été sélectionné, il y a trente-quatre ans, pour l'étude au carbone 14 qui avait daté le suaire du Moyen Âge.

    En comparant leurs résultats avec ceux obtenus par une analyse identique de quatre autres échantillons – un tissu égyptien de 3 000 ans avant J.-C., une étoffe ­datée du siège de Massada, forteresse juive ayant ­résisté aux ­Romains (70-73), un drap du VIe siècle, et un tissu des ­années 2000 –, les ­cher­cheurs de ­Liberato De Caro ont conclu que le tissu du linceul était proche, en âge, de celui du siège de Massada, ce qui revenait à dater le suaire de Turin de l'époque du Christ…

    Plus d'un siècle d'enquête

    « Cette étude pionnière mériterait d'être confirmée et affinée », observe Jean-Christian Petitfils dans l'ouvrage à paraître qu'il consacre au « saint suaire de Turin, témoin de la passion de Jésus-Christ ». En 1988, trois laboratoires de l'université d'Oxford, de l'université d'Arizona et de l'École polytechnique fédérale de Zurich, œuvrant sous la supervision du British Museum, s'étaient livrés à une expérience de datation du suaire au carbone 14, à la demande de l'archevêque de Turin. Tous trois étaient parvenus à la conclusion que cette bande de lin blanc, de 4,36 mètres sur 1,10 mètre, avait été tissée entre 1260 et 1390, il y a environ sept cents ans, ce qui excluait qu'elle pût avoir été le linceul de Jésus. Petitfils, dans son enquête, rapporte les réactions au « coup de tonnerre du carbone 14 » : si l'Église n'a jamais contesté les résultats proclamés, nombreux sont les scientifiques, en revanche, qui estiment que de multiples facteurs avaient faussé l'analyse au carbone 14.

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    La présence du suaire est attestée pour la première fois à Lirey, en Champagne, en 1357. Acquis en 1457 par la famille ducale de Savoie, il affronte un incendie à Chambéry en 1532 (il en garde des séquelles), puis est transporté à Turin en 1578. À l'œil nu, le tissu ne révèle que des traces et des ombres. Mais en 1898, un photographe qui vient de réaliser des clichés du suaire découvre que ses négatifs dévoilent la silhouette d'un homme nu, de face et de dos, ainsi que son visage. Débute alors une enquête de dimension internationale visant à percer les mystères de ce tissu. Date-t-il du Moyen Âge ou de l'Antiquité ? S'il est authentique, a-t-il enveloppé le corps du Christ ? Paradoxalement, les analyses au carbone 14 de 1988 ont aggravé l'énigme, car si le suaire de Turin est l'œuvre d'un faussaire du XIIIe ou du XIVe siècle, celui-ci disposait de connaissances scientifiques que nul ne possédait au Moyen Âge. Comment l'expliquer ?

    Preuves d'authenticité

    Dès 1973, un criminologue suisse, Max Frei, a identifié sur le tissu des pollens originaires du Moyen-Orient. En revanche, ni pigments ni colorants n'y ont été relevés. Puisque l'image n'a pas été peinte, comment a-t-elle pu s'imprimer ? L'image, au lieu d'être déformée comme elle aurait dû l'être après avoir épousé la forme du corps, est plane : comme si un rayonnement l'avait projetée sur le tissu. Par ailleurs, la densité de fibres de lin oxydées étant proportionnelle à la distance entre la partie du corps représentée et le linge, il est possible, par traitement informatique, de reconstituer une image tridimensionnelle de l'homme du Suaire. Et ce qui apparaît, c'est un individu de 30 à 35 ans, dont le corps porte les ­séquelles de supplices analogues à ceux qui ont été subis, si l'on en croit les récits évangéliques, par Jésus…

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    Jean-Christian Petitfils, synthétisant les conclusions de multiples spécialistes, accumule une impressionnante moisson d'arguments en faveur de l'authenticité du linceul. Il souligne par ailleurs leur concordance avec de nombreux indices ­relevés sur un autre suaire conservé dans la cathédrale d'Oviedo, en ­Espagne, un linge qui, selon la tradition, aurait couvert le visage de ­Jésus lors de la descente de la Croix, et sur la tunique conservée dans la basilique Saint-Denys d'Argenteuil, vêtement sans couture qui aurait été porté par le Christ, selon la tradition, le jour de sa Passion. C'est ce que Petitfils nomme « la preuve par trois » : sur 18 pollens de plantes ­anciennes originaires de Méditerranée orientale repérés sur la tunique d'Argenteuil, six se retrouvent sur le linceul de Turin et sept sur le suaire d'Oviedo. Sur le linceul de Turin et la tunique d'Argenteuil, les taches de sang s'avèrent de même dimension et de même forme. Le sang présent sur la tunique d'Argenteuil, ­enfin, est du groupe AB, groupe rare, ce qui est aussi le cas du linceul de Turin et du suaire d'Oviedo, la probabilité de sa présence sur les trois linges étant d'une chance sur 8 000.

    Ostensions et vénérations

    L'Église, propriétaire du suaire de Turin, ne s'est jamais prononcée sur son authenticité, laissant la parole à la science. Les papes successifs, ­depuis plus d'un siècle, ont cependant encouragé ostensions et vénérations du linceul, considéré comme un signe favorisant la méditation sur la passion du Christ. De nombreuses reliques du Christ répertoriées dans le monde sont fausses, souvent fabriquées au Moyen Âge, notamment à Byzance. La plupart ne ­valent que par l'ancienneté de leur historicité, quand elle est attestée, et par les siècles de dévotion qui s'y ­attachent. Un plus petit nombre de reliques, telle la sainte couronne d'épines conservée à Notre-Dame de Paris, peut se targuer d'une tradition remontant aux premiers siècles du christianisme, et proviennent à l'origine de sociétés où les connaissances reposaient largement sur la transmission orale, circonstance prise en compte par les historiens. Le suaire de Turin, lui, tranche par la force des faisceaux de présomption qui plaident en faveur de son authenticité et qui atteignent, écrit Jean-Christian Petitfils, « des seuils jamais connus dans le domaine historique et archéologique ».

    Jésus de Nazareth, plus de vingt siècles après, reste plus que jamais un objet d'étude pour toutes sortes de disciplines scientifiques. L'historicité du personnage n'est contestée par personne de sérieux, hormis ­Michel Onfray, souvent mieux inspiré. Né à Bethléem, en Galilée, au temps du roi Hérode le Grand, Jésus est connu comme le fils de Joseph de Nazareth, charpentier de son état, et de son épouse Marie. Huit jours après sa naissance, il est circoncis, conformément à la loi juive. De son enfance, nous ne savons presque rien. Vers l'automne 27 de notre ère, Jean le Baptiste, un prédicateur ­popu­laire, annonce l'arrivée imminente du royaume de Dieu. Appelant à la conversion, il en donne pour signe le baptême par immersion dans les eaux du Jourdain. À son tour, Jésus vient se faire baptiser, mais Jean le désigne publiquement comme le Messie annoncé par les prophètes et attendu par les Juifs.

    Vers l'an 28, au terme d'un séjour dans le désert, Jésus commence son ministère. Il prêche à travers la Galilée, avec quelques incursions en ­Judée. Sans rien renier de la foi et de la loi mosaïque, il se présente peu à peu comme celui qui est venu pour accomplir les prophètes. Bientôt il guérit les malades et multiplie les miracles. Son premier voyage à Jérusalem peut être daté de la Pâque de l'an 28 (expulsion des marchands du Temple). Un an plus tard, lors de la Pâque de l'an 29, se déroule l'épisode de la multiplication des pains. À cette époque, la foule veut le proclamer roi d'Israël et déclencher la révolte contre l'occupant romain. Confronté à cette attente, Jésus ­répond que son royaume « n'est pas de ce monde ». En compagnie de ses disciples, dont la plupart sont des hommes simples, paysans ou ­pêcheurs, il se rend encore quatre fois à Jérusalem. Les historiens s'accordent sur le fait que c'est dans cette ville qu'il a été arrêté, jugé et condamné à mort, pendant la Pâque de l'an 30, sous le règne de l'empereur Tibère et sous l'administration romaine du préfet Ponce Pilate.

    Une documentation abondante

    Flavius Josèphe, historien romain de religion juive, est le premier chroniqueur à évoquer Jésus. Il sera suivi de Tacite, Pline le Jeune et Suétone. Mais l'essentiel de ce que nous savons de Jésus et de la naissance du christianisme est tiré du Nouveau Testament : les quatre Évangiles, les Actes des Apôtres, les Épîtres, l'Apocalypse. En tout 27 écrits, dont les originaux ont disparu. S'y ajoutent les textes considérés comme « non canoniques » par l'Église – apocryphes et variantes des Évan­giles –, qui apportent un éclairage historique sur la société et les croyances des premiers siècles de notre ère au Moyen-Orient. Ainsi les manuscrits gnostiques découverts près de Nag Hammadi, en Égypte, en 1945, ou les papyrus extraits, à partir de 1947, des grottes de Qumrân, qui ont profondément renouvelé notre connaissance du monde juif ancien, un monde où est né le christianisme. Les Évangiles ne sont ni des biographies, ni des reportages, mais appartiennent plutôt au genre antique des « Vies ». Si nous en ­savons peu, au total, sur Jésus, dont la vie publique a duré trois ans, nous possédons sur lui une documentation plus abondante que sur nombre de personnages de l'Antiquité, dont nul n'a jamais nié l'existence.

    Comment les textes apostoliques ont-ils été écrits ? Par qui ? À quel moment ? L'exégèse, science de l'interprétation des textes, a été pratiquée par les Juifs dès l'origine des ­livres bibliques et par les chrétiens dès les débuts de l'Église, mais la ­re­cherche scientifique sur les ­Écritures a vraiment commencé au XIXe siècle, et ne s'est jamais arrêtée depuis, donnant lieu à d'innombrables controverses entre spécialistes de différentes écoles. Un fait se ­dégage toutefois : les textes apostoliques ont été composés entre l'an 40 et l'an 100, ce qui signifie que ceux qui ont écrit la vie du Christ ou qui ont instruit ses premiers disciples appar­tenaient à la génération des ­témoins oculaires des déplacements de Jésus en Palestine.

    Le secours de l'archéologie

    L'archéologie vient en renfort de cette datation. Des notations ayant trait à la Jérusalem d'avant la destruction de la ville et du Temple en 70 figurent dans les quatre Évan­giles. Jacqueline Genot-Bismuth, une historienne du judaïsme, a mis en évidence les convergences entre l'Évangile de Jean et les recherches archéologiques sur la Jérusalem du temps du Christ. Saint Jean évoque ainsi « une piscine à cinq portiques » (V, 1-15). Cette piscine, disparue en 70, a été découverte lors de fouilles menées au cœur de la ville. Les ­archéologues pensent aussi avoir ­retrouvé la cour où Jésus a comparu devant Ponce Pilate. Ce dernier a parfois été qualifié de produit de l'imagination des évangélistes : or en 1961, son nom est apparu sur une pierre découverte à Césarée, avec son titre de préfet de Judée… Dans les années 1990, l'archéologie a ­encore confirmé l'existence, à moins de 1 kilomètre du centre de Nazareth, d'un vignoble clôturé et surmonté par une tour qui est évoqué dans l'Évangile de Marc (XII, 1-9).

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    L'archéologie s'intéresse aussi aux disciples directs de Jésus, tel Simon-Pierre, le chef des apôtres, dont les fondations de la maison ont été mises au jour à Capharnaüm, sur le lac de Tibériade, en 1968. La tradition situait sa tombe dans le sous-sol de la basilique Saint-Pierre de Rome. Des fouilles pour retrouver celle-ci ont été entreprises en 1939, et ont abouti après la guerre : le 25 décembre 1950, Pie XII pouvait annoncer que l'on avait retrouvé le tombeau de saint Pierre. D'autres campagnes de fouilles et divers travaux scientifiques ultérieurs ont permis d'aller plus loin, notamment en comparant le crâne présumé de l'apôtre conservé à Saint-Jean-de-Latran et des morceaux de crâne extraits des fondations de la basilique Saint-Pierre. Si bien qu'en 1968, Paul VI déclarait que les reliques de saint Pierre avaient été identifiées.

    Paul de Tarse, juif et citoyen ­romain, n'avait pas connu Jésus, mais est assimilé aux apôtres, tant cet « artisan d'un monde chrétien », selon l'expression de Marie-Françoise Baslez, fut essentiel dans la ­diffusion du christianisme. La tradition, là encore, localisait son tombeau à Rome, sous l'autel majeur de la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. En 2005, Giorgio Filippi, ­respon­sable du département épigraphique des Musées du Vatican, prévenait qu'un sarcophage pouvant contenir les reliques de l'apôtre avait été identifié dans la basilique. Un sondage effectué dans ce sarcophage devait relever la présence de fragments d'os, dont l'examen au carbone 14, effectué par des experts ignorant leur provenance, aboutit à la conclu­sion qu'il s'agissait des ­ossements d'une personne ayant vécu entre le Ier et le IIe siècle. Ces résultats, annoncés par le pape Benoît XVI en 2009, confirmaient la très forte probabilité qu'il s'agisse des restes de l'apôtre Paul.

    En 2016, le tombeau du Christ, enfoui au cœur de la basilique du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, a été ouvert pour la première fois depuis deux siècles. Cet événement archéologique a permis des avancées majeures, qui étayent l'hypothèse selon laquelle la tombe avait été aménagée lors de l'édification première du Saint-Sépulcre, sous Constantin, vers 326. Lorsque la dalle de marbre posée au-dessus du tombeau présumé de Jésus a été déplacée, les appareils servant à mesurer la résonance électromagnétique du sol sont inexplicablement tombés en panne. Il arrive à la science de buter sur le mystère.

    Sources :

    ● Marie-Françoise Baslez, Jésus. Dictionnaire historique des Évangiles, Texto, 2020, et Saint Paul, Pluriel, 2012.

    ● Christophe Dickès, Saint Pierre, Perrin, 2021.

    ● Jean-Christian Petitfils, Jésus, Fayard, 2011, et Dictionnaire amoureux de Jésus, Tempus, 2017.

    ● Renaud Silly o.p. et l'École biblique et archéologique française de Jérusalem, Dictionnaire ­Jésus, Bouquins, 2021.

    ● Jésus Christ cet inconnu, Le Figaro Hors-série, 2019.

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    L'Humanité

    Éditorial. Dû

    Éditorial

    Sébastien Crépel

    Par Sébastien Crépel

    Rien ne sert de chercher une volonté politique derrière la revalorisation du Smic au 1er août, elle n’existe pas. Au moment où le projet de loi sur le pouvoir d’achat était en passe d’être adopté définitivement par le Parlement, le salaire minimum augmentait ce lundi d’un peu plus de 2 %. Les deux nouvelles n’ont rien à voir l’une avec l’autre, si ce n’est une pure coïncidence de date, car la décision de rehausser le Smic et les salaires en général ne figure pas dans le texte gouvernemental. Tous les amendements en ce sens ont été méthodiquement repoussés. Ne reste, en dehors d’une « prime » hypothétique, que la revalorisation dite « automatique » du salaire minimum pour compenser l’emballement des prix qui étrangle les travailleurs et leurs familles.

    Et encore, compenser est un grand mot pour parler de l’augmentation du Smic. Le gain net pour un emploi à temps plein représente 26,41 euros par mois. C’est mieux que rien, mais à peine, quand il faut survivre avec 1 329,05 euros net. Surtout, laisser faire l’indexation prévue dans le Code du travail sans « coup de pouce » supplémentaire en temps de forte inflation revient à accepter que la revalorisation du Smic accuse toujours un temps de retard sur le coût de la vie. Ainsi, c’est parce que les prix ont augmenté de plus de 2 % entre mars et juin que le Smic est revalorisé d’autant, mais seulement le 1er août. La perte de pouvoir d’achat dans l’intervalle n’est pas rattrapée. Et quand l’inflation reste contenue au-dessous de 2 %, le Smic ne bouge pas, en attendant la revalorisation annuelle du 1er janvier. Alors que la flambée des prix s’installe dans la durée, une hausse substantielle des salaires, à commencer par le Smic, n’en est que plus justifiée.

    La formule du « coup de pouce » sent l’aumône. Appelons un chat un chat : quand paiera-t-on leur dû aux salariés ? « Inciter » les patrons à négocier de meilleurs minima de branche ne suffit pas. Le manque à gagner grossit à force de courir derrière les prix à chaque revalorisation du Smic, au lieu de prendre les devants et de porter dans un premier temps le salaire minimum à 1 500 euros net.

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    Le Figaro

    «J'ai raté ma vie» : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté

    DÉCRYPTAGE - Le constat paraît terrible mais à 40 ou 50 ans, ils l'assurent : ils ont raté leur vie ; n'ont pas coché leurs cases. Qu'est-ce que le sentiment dit de nous ? L'échec est-il vraiment une impasse ? Éclairage de psychologues.

    «“J'ai raté ma vie” : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    «J'ai raté ma vie.» La phrase claque dans l'air. Les mots résonnent longtemps après que la voix de Maryline, 41 ans, s'est tue ; ses yeux noisette s'embrument. Ce terrible constat, elle le dresse en réalisant «ne pas avoir coché les cases de (son) plan de vie». Sur sa liste ? Rien que de très traditionnel : atteindre une bonne situation professionnelle, être propriétaire de son logement, avoir des enfants et un compagnon. «À part mon studio dont j'aurai terminé de rembourser le prêt cette année, c'est un échec cuisant», poursuit-elle. Et d'ajouter : «le seul mec avec qui j'ai rendez-vous régulièrement, c'est le psy qui me suit pour ma dépression».

    En vidéo, développer son intuition en 7 étapes

    Tout un chacun voit son enfance bercée par la promesse d'accomplir de grandes choses, de se construire une vie extraordinaire, de vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie. Seulement rattrapées par la réalité, nos vies paraissent soudain banales. Que dit ce sentiment de nous ? De tous ces buts que l'on se fixe ? «Se dire que l'on a raté sa vie, c'est d'abord céder à une comparaison, rebondit Sarah Vandecasteele, psychologue spécialiste en thérapie pour le bonheur. Souvent, les gens qui parlent ainsi se comparent avec les autres ou avec un modèle sociétal fantasmé, via un idéal qu'ils se sont projetés.»

    Désirs projetés

    À l'arrivée, le constat est pour le moins brutal. Anne-Lise, quinquagénaire, le résume simplement. Pour elle, «rater sa vie» c'est «se réveiller à 50 ans avec le sentiment diffus de n'avoir rien accompli». Elle occupe pourtant un poste à responsabilité dans une compagnie multi-énergies mondiale, mais se sent prisonnière d'une routine métro-boulot-dodo. «Un sentiment latent s'est diffusé dans mon esprit, décrit-elle. Maintenant j'ai peur d'avoir pris un aller simple de l'école à la tombe, sans surprise ni fait saillant.»

    Ce sentiment d'être passé à côté, a «heurté de plein fouet», Timeo, 44 ans, selon ses propres mots. En 2021, l'ingénieur retrouve par hasard un camarade de lycée lors d'un mariage. Il découvre qu'il est à la tête d'une chaîne d'hôtels en Asie. La curiosité attisée, il s'enquiert des élèves de sa classe sur les réseaux. Il découvre qu'un autre vit une vie d'expatrié aux Émirats Arabes Unis, «marié à une mannequin, sans cesse en voyage, une coupe de champagne à la main avec en fond des paysages tous plus extraordinaires les uns que les autres». La nouvelle lui laisse un goût amer. «Ces gars ont eu la même enfance que moi, dans la même ville, les mêmes chances, quand on y pense. Pourquoi eux et pas moi ?», s'interroge-t-il.

    On ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté

    À l'écoute de ces dires, la psychologue Clémence Broocke corrige : «on ne rate pas sa vie, on rate le désir que l'on a projeté». Et pour cause, dans l'enfance, nous projetons des souhaits : «dans la sphère affective on s'imagine marié(e) avec des enfants, et nous voilà à quarante ans, célibataire», illustre la psychologue. Parmi ces projections, on trouve des schémas transversaux qui se retrouvent dans toutes les sociétés et toutes les catégories socio-professionnelles, assurer une descendance, pouvoir subvenir aux besoins des siens... «Des réflexes primitifs», résume Clémence Broocke.

    Faire face au sentiment d'échec

    Poser un tel constat sur sa vie peut avoir des conséquences terribles. Cela dévalorise, entraîne une perte d'estime de soi. Un cercle vicieux. «Si l'on se laisse dépasser, les problèmes surviennent en enfilade : un sentiment d'échec a tendance en quelque sorte à appeler les échecs», met en garde Clémence Broocke. Sandra, 39 ans, est tombée dans cette spirale infernale il y a deux ans. Le jour où elle a appris que son emploi - manager dans une agence de voyages - était jugé «non essentiel». Ce sentiment d'inutilité a amorcé chez elle une introspection biaisée. Jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours. «Ma sœur m'a retrouvée inerte dans mon appartement. Elle m'a permis de rater mon suicide et m'a fait promettre que cet échec serait le dernier», se souvient-elle.

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    Pour contrer cette descente aux enfers, la psychologue Sarah Vandecasteele encourage la pratique de la gratitude. «Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait, insiste-t-elle. Pour s'en apercevoir : je conseille d'écrire une lettre à soi-même, de notre moi d'aujourd'hui à celui que nous étions il y a un an. Le but : lui raconter nos accomplissements, petits comme grands. J'ai emmené mes enfants à un événement chouette, j'ai retiré de la cave un meuble qui m'encombrait de longue date…».

    Les gens ont toujours accompli beaucoup plus que ce qu'ils pensent avoir fait

    La psychologue vient de conseiller la méthode à une patiente âgée, en lui demandant de revenir sur les choses accomplies au cours de sa vie. «Souvent, les personnes en fin de vie reviennent sur les relations entretenues et réalisent qu'elles comptent plus que les actions. Au crépuscule, ce qui rend les gens heureux ce n'est pas tellement ce qu'ils ont accompli, le matériel, mais plutôt les interactions».

    Sans compter que ce sentiment d'échec n'est pas toujours une impasse. «Quand on fait ce constat, il y a trois chemins possibles : d'abord je suis dans l'inaction et je stagne, ensuite je passe dans le déni, ou je travaille dessus, j'essaye que ça devienne moteur (en changeant de vie ou en changeant la perception que j'ai de ma vie)», analyse la psychologue Clémence Broocke.

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    Certains reçoivent le sentiment comme un déclic, un tremplin, une occasion de s'apercevoir qu'un tout nouveau et vaste champ des possibles s'ouvre à soi. À 42 ans, Maddy a tout changé après avoir eu l'impression d'avoir tout raté. «Mon quotidien, ma vie, ne me convenait pas, n'était pas en adéquation avec mes valeurs, avec ce que j'estimais être une vie réussie». Pour elle, cela passe par des tout petits riens : prendre du temps pour soi en s'accordant une pause bien-être par mois, troquer ses maintes courses en taxi pour un vélo, oser décliner les invitations qui lui pèsent et multiplier les sorties qui lui plaisent. Mais également des changements plus radicaux, elle a ainsi obtenu de passer à mi-temps dans le cabinet d'avocat qui l'emploie pour dédier du temps à des associations de défense des droits de l'Homme. «Sans être placardisée, car cet engagement séduit ma hiérarchie. Je sais que si je rencontrais la petite fille que j'étais, elle serait enfin fière de moi», sourit-elle. Et si finalement, rater sa vie était la meilleure chance de la réussir ?

    Pourquoi tout le monde décide toujours à ma place?

    PSYCHOLOGIE - Choix du lieu de vacances, activités extrascolaires des enfants... Celles et ceux qui n'ont pas voix au chapitre le vivent plus ou moins bien. Quels mécanismes psychiques entrent en jeu dans ces situations ? Éléments de réponse avec le psychologue clinicien Vincent Joly.

    Crise de la quarantaine : ces signes à ne pas ignorer

    DÉCRYPTAGE - Quand sonnent les 40 ans, d'aucuns ressentent le besoin de faire le bilan. C'est un des signes parmi d'autres, plus insidieux, à prendre en compte pour aborder cette étape avec sérénité et de manière constructive.

    Pourquoi est-on de mauvaise humeur quand on a faim ?

    Irritable, un rien pourrait vous faire exploser lorsque la sensation de faim vous tenaille ? C'est normal. Gilles Mithieux, directeur d'un laboratoire Inserm nutrition, nous livre les raisons.

    L'Humanité

    Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel

    Actu

    Les syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.

    Cécile Rousseau

    La répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.

    Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »

    Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe  siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »

    Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »

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    Le Figaro

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain toujours dans un état grave

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a pu dire quelques mots samedi soir. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    New York

    «Les nouvelles ne sont pas bonnes», prévenait vendredi soir l'agent littéraire américain Andrew Wylie, quelques heures après que le célèbre écrivain Salman Rushdie avait été poignardé par un agresseur sur la scène du festival de littérature de la Chautauqua Institution, dans le nord-ouest de l'État de New York.

    L'auteur âgé de 75 ans a été prestement évacué en hélicoptère vers l'hôpital le plus proche, à Erie en Pennsylvanie. Ses blessures n'auguraient pourtant rien de bon : frappé à de nombreuses reprises au cou, au visage et à l'abdomen, «Salman va sans doute perdre un œil, a ajouté Andrew Wylie. Les terminaisons nerveuses dans son bras sont sectionnées, son foie a été poignardé et il est endommagé».

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    Après une intervention chirurgicale de plusieurs heures, il aurait repris conscience et a seulement pu dire quelques mots samedi soir. «Salman Rushdie a été débranché du respirateur et parle!», a tweeté samedi soir vers 21h30 (3h30 en France) Michael Hill, président de l'institution Chautauqua où l'attaque s'est passée.

    Attaque préméditée

    L'agresseur, jeune Américain d'origine libanaise nommé Hadi Matar et âgé de 24 ans, a été présenté à un juge de l'Etat de New York devant lequel il a plaidé «non coupable». Les procureurs ont cependant estimé que l'attaque était préméditée. Il comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

    Les enquêteurs auraient récupéré sur les lieux des attentats un sac à dos et plusieurs appareils électroniques, qu'un mandat permettra d'examiner. L'auteur des «Versets sataniques» avait romancé une partie de la vie du prophète Mahomet, lui valant une fatwa (décret religieux) de l'ayatollah iranien Ruhollah Khomeini le 14 février 1989.

    Les témoins ont décrit une agression fulgurante, survenue à 10h47 du matin, et une lutte farouche pour neutraliser l'assaillant tandis qu'il continuait de porter des coups de couteau à sa victime. « Il a fallu cinq personnes pour l'écarter, relate Linda Abrams, qui se trouvait au premier rang dans l'amphithéâtre de la fondation à l'origine de l'invitation de Rushdie. Il était juste furieux, complètement furieux. Tellement fort, et juste très rapide ». Un officier de police en uniforme aurait alors réussi à passer les menottes à Hadi Matar, tandis que le couteau ensanglanté tombait de ses mains.

    Aussitôt entouré par les spectateurs, Salman Rushdie a dans un premier temps été allongé à même le sol en attendant l'arrivée des secours, tandis que des spectateurs commentaient : «son pouls bat, son pouls bat».

    Enthousiasme en Iran

    Le commissaire de police Eugene Staniszewski, de la police d'État de New York, a assuré lors d'une conférence de presse qu'une enquête conjointe avait été ouverte avec le FBI. Âgé de 41 ans lors de la fatwa édictée contre lui, sa tête mise à prix plusieurs millions de dollars par le régime chiite iranien, l'écrivain britannique d'origine indienne, qui résidait alors à Londres, avait dû entrer en clandestinité forcée. Cet exil forcé allait se prolonger trois décennies, jusqu'à ce qu'à 71 ans, il se résolve à en sortir. « Oh, il faut que je vive ma vie », rétorquait-il à ceux qui le conjuraient de rester prudent.

    Depuis lors, Salman Rushdie, auteur d'une quinzaine de livres et romans, intervenait régulièrement lors d'événements littéraires et caritatifs, près de New York où il résidait. Et le plus souvent, sans aucune sécurité apparente.

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    Son agression a provoqué des réactions enthousiastes parmi les ultra-conservateurs religieux en Iran. Une citation de l'ayatollah Ali Khamenei, remontant à plusieurs années, était abondamment citée en ligne : la fatwa contre Salman Rushdie, assurait le leader religieux iranien, est « une balle qui a été tirée et ne s'arrêtera que le jour où elle atteindra sa cible ».

    À Washington, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan s'est bien gardé d'incriminer ouvertement Téhéran, précisant toutefois qu'un tel « acte de violence était révoltant », « priant pour le rétablissement rapide » de l'écrivain blessé.

    Fatwa

    Celui-ci est « un des plus grands défenseurs de la liberté d'expression, a déclaré le modérateur de l'événement littéraire, Ralph Henry Reese, âgé de 73 ans et légèrement blessé au visage lors de l'attaque. Nous l'admirons et sommes inquiets au plus haut point pour sa vie.Le fait que cette attaque se soit produite aux États-Unis est révélateur des menaces exercées sur les écrivains par de nombreux gouvernements, individus et organisations ».

    Ébranlée, la directrice de l'association d'écrivains PEN America, Suzanne Nossel, a déclaré n'avoir « pas connaissance d'un incident comparable lors d'une attaque publique contre un auteur littéraire sur le sol américain ».

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    « L'attaque perpétrée aujourd'hui contre Salman Rushdie était aussi une attaque contre l'une de nos valeurs les plus sacrées, la libre expression de penser », a pour sa part commenté le gouverneur de l'État de New York, Kathy Hochul.

    « Les Versets sataniques » demeurent interdits à ce jour au Bangladesh, au Soudan, au Sri Lanka, et en Inde. Avant Rushdie, le traducteur japonais des « Versets », Hitoshi Igarashi, avait été poignardé à mort le 12 juillet 1991 à l'université de Tsukuba, l'enquête pointant du doigt le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI), les fameux pasdarans. Son homologue italien, Ettore Capriolo, avait réchappé de justesse au même sort deux semaines auparavant, le 3 juillet 1991 à Milan. L'éditeur norvégien, William Nygaard, a quant à lui été blessé de trois balles à son domicile d'Oslo le 11 octobre 1993, par deux individus ultérieurement identifiés comme un ressortissant libanais et un diplomate iranien.

    La fatwa contre Salman Rushdie reste d'actualité, bien qu'un président iranien, Mohammed Khatami, ait déclaré en 1998 que Téhéran ne soutenait plus sa mise en œuvre. Al-Qaïda a placé l'écrivain sur sa liste noire en 2010. Deux ans plus tard, une fondation religieuse iranienne aurait même porté la récompense pour son assassinat à 3,3 millions de dollars.

    Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA

    L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.

    Brésil : le ministre de l'Économie juge la France «insignifiante»

    «Vous avez intérêt à bien nous traiter, sinon on va vous envoyer vous faire foutre», a notamment lancé Paulo Guedes.

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    Le Figaro

    Otan : Macron signe le protocole de ratification des adhésions de la Finlande et de la Suède

    La Turquie, membre de l'Alliance atlantique, menace cependant toujours de «geler» le processus, en accusant les deux pays nordiques de bienveillance envers le PKK et ses alliés.

    Le président Emmanuel Macron a signé ce samedi 13 août, au nom de la France, le protocole de ratification d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, qui avait été adoptée par le Parlement français le 2 août.

    «Ce choix souverain de la Finlande et de la Suède, deux partenaires européens, permettra de renforcer leur sécurité face à la menace actuelle dans leur voisinage immédiat et apportera une contribution significative, au vu des capacités de ces deux partenaires, à la posture collective et à notre sécurité européenne», a indiqué l'Élysée samedi. La Suède et la Finlande ont renoncé à leur neutralité traditionnelle en raison de l'invasion russe en Ukraine.

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    «Vingt alliés» ont «déjà ratifié les protocoles», avait indiqué, lors de l'adoption par le Parlement français, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Les deux pays ont besoin d'une ratification des trente États membres de l'organisation pour bénéficier de la protection de l'article 5 de la Charte de l'Otan en cas d'attaque.

    Membre de l'Alliance atlantique, la Turquie menace cependant de «geler» le processus, en accusant les deux pays nordiques de bienveillance envers le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et ses alliés qu'Ankara considère comme des organisations terroristes.

    À VOIR AUSSI - Otan: la Turquie menace de nouveau de «geler» l'adhésion de la Suède et de la Finlande

    Attaque contre Salman Rushdie : ce que l'on sait de Hadi Matar, son agresseur présumé

    FOCUS - Chiite d'origine libanaise, Hadi Matar, 24 ans, est un admirateur de l'Ayatollah Khomeyni, chef suprême de la Révolution d'Iran qui avait lancé la fatwa contre l'intellectuel en 1989.

    Royaume-Uni : l'un des «Beatles» présumés de l'État Islamique présenté à la justice

    Le groupe de quatre djihadistes est soupçonné d'avoir torturé et tué les journalistes James Foley et Steven Sotloff et les travailleurs humanitaires Peter Kassig et Kayla Mueller.

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain toujours dans un état grave

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a pu dire quelques mots samedi soir. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    Le Figaro

    Les États-Unis ont-ils instauré une taxe de 15% sur les superprofits, comme l'affirme l'eurodéputée LFI Manon Aubry ?

    John Timsit

    LA VÉRIFICATION - Un nouvel impôt sur les bénéfices de certaines entreprises américaines ravive les débats politiques et fiscaux en France.

    Les États-Unis sont-ils devenus plus sévères que la France en matière de taxation des entreprises ? C'est en tout cas ce qu'affirment des élus de gauche depuis plusieurs jours sur Twitter, et au premier chef la députée européenne LFI Manon Aubry : «les États-Unis se mettent aussi à taxer les superprofits. Bientôt, il n'y aura vraiment plus qu'Emmanuel Macron qui s'y refusera.» L'Insoumise réagissait en début de semaine à une publication du président des États-Unis Joe Biden qui se réjouissait dimanche que le grand plan pour le Climat et la Santé - l'«Inflation Reduction Act» - , voté au Sénat le 7 août, avait été complété par des mesures fiscales pour réduire le déficit public. Parmi ces dernières, une nouvelle taxe de 15% sur les entreprises dont les bénéfices dépassent un milliard de dollars.

    Alors que l'Assemblée nationale débattait début août du projet de loi de finances rectificatif, la Nupes et le RN avaient déposé plusieurs amendements pour taxer les fameux «superprofits», et en particulier ceux des géants pétroliers. Cette contribution exceptionnelle devait s'appliquer aux entreprises qui avaient augmenté leurs bénéfices de 20% en 2021 par rapport à la moyenne des trois précédentes années. Des textes rejetés par l'exécutif et par la majorité, elle-même fracturée sur le sujet. Une déception du côté de la gauche qui permet à Manon Aubry quelques semaines plus tard de relancer le débat. Mais rapidement, plusieurs élus macronistes sont montés au créneau contre l'Insoumise sur la définition et le périmètre de cette nouvelle contribution. Et notamment Nathalie Loiseau, eurodéputée Renew.

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    «Alors là Manon Aubry, vraiment...Vous savez que vous racontez des carabistouilles. Joe Biden ne parle pas de taxer les superprofits mais de mettre en place un impôt minimum à 15%», raille-t-elle. «Non, la taxe à 15% est bien sur les superprofits et en plus de l'impôt sur les sociétés», a répliqué l'élue LFI. Deux visions qui s'opposent et qui permettent à la gauche de vanter la politique du président américain pour mieux tancer celle d'Emmanuel Macron. Pour comprendre qui dit vrai, des explications s'imposent.

    La taxe américaine à 15% votée par le Sénat n'est pas une taxe sur les superprofits que pourraient réaliser certaines entreprises énergétiques dans le contexte inflationniste actuel, telle qu'elle a été débattue en France et en Europe ces dernières semaines. Cette contribution exceptionnelle «vise traditionnellement à capter ce que les entreprises énergiques gagnent en plus face à une situation de guerre et de pénurie. Cette taxe est mise en place lorsque les prix de vente ne correspondent pas à l'offre et la demande et lorsque l'État a besoin de ressources pour financer les aides qu'il a accordées pour atténuer l'impact de l'inflation», indique Christian Saint-Etienne.

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    Plusieurs États européens ont pris des dispositions en ce sens. L'Italie a ainsi annoncé en mars la mise en place d'une taxe de 10% sur les énergéticiens afin de la redistribuer aux entreprises et aux moins aisés. Un impôt qui est passé à 25% en mai. Idem pour le Royaume-Uni qui cible les bénéfices des entreprises de pétrole et de gaz, pas les énergéticiens. L'Espagne, enfin, doit également adopter un dispositif similaire dans les prochaines semaines pour faire face à un record d'inflation. Si la France n'a pas voté cette imposition, «il y a toujours un discours qui vise à donner l'impression que les riches et les grandes entreprises ne payent pas assez d'impôts en France alors que 10% des ménages payent 70% de l'impôt sur le revenu», analyse Christian Saint-Etienne, économiste et ancien conseiller municipal de Paris.

    Les deux taux ne s'additionnent pas

    Les sénateurs américains n'ont donc pas créé de taxe sur les superprofits mais ont bel et bien adopté un nouveau système. Les grandes entreprises américaines concernées devront utiliser en fait deux méthodes différentes pour calculer leur taux d'imposition. La première relève du traditionnel impôt sur les bénéfices des sociétés qui est de 21% - il est de 25% en France. La deuxième, issue du nouveau système, met en place un taux de 15% qui s'appliquera sur les bénéfices que les entreprises déclareront aux actionnaires. «C'est un impôt minimum pour s'assurer qu'elles participent à l'effort collectif. Les entreprises qui jusque-là ne payaient que peu d'impôts devront donc s'acquitter d'un montant qui ne pourra pas être réduit», souligne Christian Saint-Etienne. Toutefois, les deux taux - 15 et 21% - ne s'additionnent pas : les entreprises devront payer à l'État le plus gros montant.

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    Sans augmenter le taux de base, les démocrates veulent de fait obliger certaines entreprises, qui utilisaient des niches fiscales ou qui effectuaient de l'optimisation fiscale à payer davantage d'impôts fédéraux. Ce qui leur permettait de payer beaucoup moins que le taux théorique évoqué ci-dessus. Comme l'explique la Commission des Finances du Sénat américain, le taux d'imposition sur les bénéfices de certaines grandes entreprises américaines a pu atteindre parfois seulement 1,1% ces dernières années. La nouvelle disposition n'est donc pas une taxe supplémentaire, mais bien une nouvelle façon d'accroître les recettes fiscales. Selon certaines estimations, la mesure pourrait rapporter 258 milliards de dollars d'ici dix ans et impacter 125 sociétés. Même si les fonds d'investissement réglementés, les trusts immobiliers et les sociétés transparentes ne sont pas inclus dans le dispositif. «Le résultat net à prendre en considération est celui qui est reporté dans les comptes de la société figurant dans les états financiers remis aux associés ou aux autorités de contrôle financier», pointe Sandra Hazan, avocate fiscaliste associée au cabinet Dentons. Et d'ajouter : «Au final, on a un impôt qui s’établit pour que le taux effectif soit de 15% sur les résultats comptables. C'est ça qui change.»

    En résumé, les États-Unis n'ont donc pas créé une nouvelle taxe sur les superprofits, comme il est coutume d'appeler cette contribution exceptionnelle sur les énergéticiens. L'impôt acté à 15%, contrairement à ce qu'indique Manon Aubry, ne s'ajoute pas à celui sur les bénéfices des sociétés de 21%. Pour les entreprises affichant plus d'un milliard de bénéfices, le nouveau taux remplace l'ancien si le montant des recettes fiscales de ce dernier est moins élevé.

    Il ne faut toutefois pas confondre ce nouveau système avec la taxe de 15% sur les multinationales actée par une centaine de pays à l'OCDE à l'automne dernier. Objectif : lutter contre les paradis fiscaux. Si sa mise en application est prévue en 2023, l'accord doit être validé par chaque nation. Aux États-Unis, comme le rappelle le Washington Post , les dispositions de ce dernier n'ont pas encore abouti au Congrès américain.

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    Prime de rentrée exceptionnelle : êtes-vous concerné ?

    Près de 11 millions de Français pourront bénéficier de cette prime, versée «courant septembre» d'après le ministère des Finances. Le Figaro fait le point sur ce qu'il faut savoir.

    Covid : l'UE réserve 15 millions de doses du vaccin Moderna modifié

    Elles font partie de la commande globale de 460 millions de doses passée avec Moderna, au nom des Vingt-Sept, par la Commission depuis le début de la pandémie.

    Urgences : le ministre de la Santé admet que des services sont fermés

    Cette déclaration marque un changement de discours de François Braun, qui réfutait jusqu'à présent toute fermeture d'urgences, n'évoquant qu'un accès régulé.

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    L'Humanité

    Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier

    Actu

    Industrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.

    Luis Reygada

    En plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.

    Cornes de brume

    Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit ­social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).

    Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »

    Payé au smic après 17 années d’ancienneté

    Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.

    «Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième  mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.

    Surcharge de travail, burn-out

    Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». «On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la ­ société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des ­effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de ­travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »

    Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs ­camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.

    Un ancien de chez Goldman Sachs

    Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. «Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous», précise Aurélien Leroy (2).

    Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production «jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !

    Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. «Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien» (3).

    https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS

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    grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat
    Le Figaro

    Jérusalem : huit blessés, dont deux grièvement, dans une attaque contre un bus

    La fusillade a eu lieu à proximité du mur des Lamentations, dans la Vieille Ville de Jérusalem. Les policiers ont arrêté le suspect en fuite.

    Huit personnes ont été blessées, dont deux grièvement, dans une attaque armée contre un bus tôt dimanche dans le centre de Jérusalem, ont indiqué la police israélienne et les secouristes. «La police a été informée d'une fusillade contre un bus près du Tombeau de David (...) les policiers ont bouclé les lieux et recherchent un suspect ayant pris la fuite», a indiqué la police, avant d'annoncer qu'un homme avait été arrêté. «Le terroriste est entre nos mains» a déclaré à la radio publique Kan Eli Levy, un porte-parole de la police.

    L'attaque a eu lieu à proximité du mur des Lamentations, dans la Vieille Ville de Jérusalem. La Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué être intervenue après avoir reçu des informations faisant état de tirs contre un bus à Jérusalem. Son porte-parole Zaki Heller a fait état de deux blessés «dans un état grave». Le porte-parole de l'hôpital Shaarei Tsedek à Jérusalem a dit à l'AFP que les équipes médicales avaient dû procéder à une opération césarienne d'une femme enceinte blessée pendant l'attaque. «Elle reste intubée et dans un état grave. Le nourrisson est né et il est dans un état stable», a-t-il indiqué.

    «Tout le monde paniquait»

    «Je revenais du Mur des Lamentations. Le bus était rempli de passagers. J'ai stoppé à l'arrêt de bus de la Tombe de David. A ce moment-là, les tirs ont débuté», a témoigné le chauffeur du bus, Daniel Kanievsky à un petit groupe de journalistes sur place dont l'AFP. «J'ai vu deux personnes dans le bus saigner. Tout le monde paniquait», a-t-il ajouté, devant son bus criblé de balles, au pied de la Vieille Ville de Jérusalem.

    «Tous ceux qui veulent nous faire du mal doivent savoir qu'ils paieront le prix de toute atteinte à nos civils», a déclaré dans un communiqué dimanche le Premier ministre israélien Yaïr Lapid. De son côté, le mouvement islamiste palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza a salué une «opération héroïque» sans la revendiquer formellement. «Notre peuple continuera à résister et à combattre l'occupant avec tous les moyens», a indiqué le Hamas dans un communiqué.

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    Au printemps, 19 personnes - en majorité des civils israéliens à l'intérieur d'Israël - avaient été tuées, principalement dans des attaques menées par des Palestiniens. Trois assaillants arabes israéliens avaient également été tués. Dans la foulée, les autorités israéliennes avaient multiplié les opérations en Cisjordanie occupée. Plus d'une cinquantaine de Palestiniens ont été tués, incluant des combattants et des civils, dans des opérations et des incidents en Cisjordanie.

    La semaine dernière, l'armée israélienne a mené une «opération préventive» contre le Djihad islamique, mouvement islamiste armé, dans la bande de Gaza, qui a répliqué avec des salves de roquettes contre Israël. Au moins 49 Palestiniens, dont des combattants du Jihad islamique mais aussi des enfants, ont péri dans ce week-end d'escalade militaire qui s'est soldé dimanche dernier par une trêve favorisée par la médiation de l'Egypte.

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    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain toujours dans un état grave

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a pu dire quelques mots samedi soir. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

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    L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.

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    L'Humanité

    24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy

    Histoire de la semaine

    • Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
    • Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
    • Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
    • Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
    Marie ToulgoatLuis Reygada

    Après un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.

    Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.

    Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.

    6 heures.  Imad Dachroune, agent de piste

    Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.

    Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.

    Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.

    Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.

    D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.

    7 heures.  Willy Plantier, agent de tri chez FedEx

    À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.

    « Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «

    Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »

     Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »

    Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.

    Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.

    10 h 20.  Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev

    À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.

    Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024

    Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »

    Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.

    14 heures.  Sylvia, agent de sûreté

    Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.

     On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »

    Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.

    Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »

    Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.

    15 h 30.  Makan Dembele, agent de manutention

    Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».

    Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.

    « C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »

    23 heures.  Samira Abdallaoui, employée de restauration

    Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.

     On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »

    Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.

    Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.

    Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »

    Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.

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    roissyaéroports de parisADPSalaires et pouvoir d'achat
    Le Figaro

    Livraison de courses à domicile : la mairie de Paris s'inquiète d'un décret en préparation pour encadrer les «dark stores»

    Ces «dark stores» sont considérés par la mairie comme des entrepôts, alors que les locaux dans lesquels ils ont été installés sont le plus souvent des locaux commerciaux.

    La mairie de Paris a dit samedi son «inquiétude» face à un projet d'arrêté concernant les «dark stores», un texte qui n'est «pas définitif» et fait l'objet d'une «concertation», a-t-on assuré du côté du ministère chargé de la Ville et du Logement. Emmanuel Grégoire, premier adjoint PS à la mairie de Paris, chargé de l'urbanisme, a tweeté samedi son «inquiétude» et son «incompréhension» à propos d'«un projet d'arrêté (...) qui légalise de fait les dark stores.»

    La capitale hausse le ton depuis plusieurs mois contre ces lieux ouverts par les acteurs de la livraison rapide de courses à domicile, considérant qu'ils ne respectent pas les réglementations en matière d'urbanisme. Ces «dark stores» sont considérés par la mairie comme des entrepôts, alors que les locaux dans lesquels ils ont été installés sont le plus souvent des locaux commerciaux. Entrepôts et commerces n'ont pas les mêmes impacts en termes de nuisance et d'animation de quartier. Les riverains se plaignent notamment des nuisances générées, notamment par le va-et-vient des livreurs.

    À lire aussiLivraison en 15 minutes : Paris, Lyon, Lille, Bordeaux... Comment les grandes villes s'attaquent aux «dark stores»

    Désormais «un simple point de collecte suffira pour être considéré comme un commerce», a assuré l'élu, joint par l'AFP, et demande «au gouvernement de suspendre ce projet et de convoquer une réunion de travail spécifique sur ce sujet avec France Urbaine et les grandes villes concernées».

    Une centaine de «dark stores» à Paris

    Sur Twitter, le ministre délégué à la Ville et au Logement Olivier Klein a répondu à Emmanuel Grégoire, confirmant qu'un texte était en préparation. «Oui, il faut réguler les dark stores et trouver l'équilibre entre vitalité des centres-villes et emploi. C'est tout l'objet de ce projet ! Ce texte est en concertation depuis juillet. Les remarques de Paris et des municipalités sont les bienvenues. Et pas seulement sur Twitter…», a écrit le ministre, également maire de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

    Interrogé par l'AFP, le ministère délégué auprès du ministre de la Transition écologique, chargé de la Ville et du Logement, a également confirmé qu'un projet de décret et un projet d'arrêté étaient «en cours d'élaboration», notamment pour «mieux encadrer le développement des dark stores, dark kitchen» et «clarifier le statut de ces locaux». Une «concertation» est en cours «depuis six semaines», a précisé cette source.

    Le projet «a été soumis en juillet à la consultation des différentes parties prenantes (collectivités locales et professionnels concernés). Cette consultation a permis de recueillir les premiers retours et les différentes propositions des parties prenantes sur le texte», selon la même source. «Dans les prochaines semaines, le travail d'adaptation du texte et de concertation des acteurs concernés va se poursuivre afin de concilier au mieux les différents enjeux», a-t-on ajouté.

    À lire aussiParis : premières pénalités financières pour les dark stores

    En juin, la mairie de Paris a annoncé vouloir infliger, d'ici début juillet, les premières pénalités financières aux «grands acteurs» de la livraison de courses rapide à domicile. La capitale compterait désormais, selon Emmanuel Grégoire, une centaine de ces commerces, en plein essor depuis les restrictions de déplacement destinées à endiguer l'épidémie de Covid-19.

    À VOIR AUSSI - Amende record pour Deliveroo: un «signal fort», pour l'avocat des livreurs

    L’Europe dénonce le bonus auto américain

    Bruxelles est préoccupée par le projet de loi qui prévoit jusqu’à 7500 dollars de crédit d’impôt pour l’achat d’un véhicule électrique sortant d’une usine américaine et équipé d’une batterie produite aux États-Unis.

    Boudée par les locaux, Domino's Pizza quitte l'Italie

    Implantée dans le pays depuis 2015, la chaîne n'est pas parvenue à concurrencer les restaurateurs du pays, qui ont multiplié les accords avec les plateformes de livraison.

    L’Île-de-France manque de tiers-lieux

    La CCI de la région capitale fait plusieurs recommandations pour multiplier la création d’espaces de travail partagés.

    L'Humanité

    STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française

    Actu

    Il y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.

    Guillaume Pavis

    Crolles (Isère), correspondance.

    L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues ­affairées à étendre l’usine.

    Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.

    Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas

    Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »

    À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.

    Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »

    Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?

    Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »

    Un recours massif aux intérimaires

    Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.

    Tout est décompté, à la seconde près

    À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.

    Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.

    Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer

    « Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.

    « Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST»

    C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.

    Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.

    C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles ­raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une ­réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »

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    stmicroelectronicssemi-conducteursSalaires et pouvoir d'achat
    Le Figaro

    Le fort de Brégançon, un lieu de pouvoir et de communication à hauts risques

    Mattias Corrasco

    DÉCRYPTAGE - Que les émois estivaux soient politiques, internationaux ou sanitaires, l’îlot a souvent fait office de décor où tout est prévu pour gérer les crises.

    La pratique de Brégançon est un art subtil. «C’est un outil de communication politique très difficile à manier», estime Fabien Oppermann, auteur du livre Dans les châteaux de la République (2019). François Hollande, qui ne s’y est rendu qu’une seule fois en 2012, en garde d’ailleurs un très mauvais souvenir. «Ses polos et pantalons trop larges de “président normal” contrastaient avec ses fonctions, au moment même où il lui était reproché de ne pas avoir la stature présidentielle», analyse Guillaume Daret, auteur du livre Le Fort de Brégançon (2018). «C’est le début de la crise de l’image du président socialiste», note-t-il.

    À lire aussiLes vacances très discrètes d’Emmanuel Macron à Brégançon

    D’autres figures présidentielles ont su utiliser Brégançon pour stimuler leur notoriété. «Chirac s’était mis en scène avec son petit-fils en jouant au grand-père gâteau sur les plages du Var.» La stratégie s’est-elle révélée gagnante? «À l’époque, il a bénéficié d’un regain de notoriété», rappelle Oppermann.

    Emmanuel Macron aurait son propre style. «Il ne surjoue pas Brégançon. Peu de choses sortent sur sa vie privée et celle de sa famille durant leur séjour, quelques photos tout au plus en paddle. C’est assez habile de sa part», analyse Guillaume Daret.

    Depuis le fort de Brégançon, les troubles liés à la vie politique ne s’évaporent pas. Ils s’immiscent même souvent dans les vacances «studieuses» des chefs d’État français. Que les émois estivaux soient politiques, internationaux ou sanitaires, l’îlot a souvent fait office de décor où tout est prévu pour gérer les crises. «Brégançon permet de travailler dans un cadre officiel en émettant un signal de proximité», explique Fabien Oppermann.

    Outil diplomatique

    Au cours des étés 2020 et 2021, en plein cœur de la pandémie de Covid-19, c’est depuis son refuge varois qu’Emmanuel Macron avait organisé les conseils de défense sanitaire, en visioconférences. «Dès le début de son mandat, il s’est employé à rééquiper le fort en lignes de communication cryptées», précise Daret.

    Quelques années plus tôt, Nicolas Sarkozy, moins présent au fort, avait fait de Brégançon le décor des négociations diplomatiques françaises. À l’été 2008, l’ancien président y avait convié la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, en pleine guerre d’Ossétie du Sud en Géorgie. «C’est la première fois que Brégançon est utilisé comme outil diplomatique durant une crise», rappelle Guillaume Daret.

    Si la gestion des urgences présidentielles dans le Var demeure la même qu’à l’Élysée, c’est parce que Brégançon est aussi un lieu de pouvoir. Parfois, la résidence d’État fut même le catalyseur de certaines tensions politiques majeures comme celle constatée en 1976. Jacques Chirac, alors premier ministre invité par le président Valéry Giscard d’Estaing, s’y était senti humilié. «Il pensait parler de politique, mais ça n’est pas du tout ce qui s’est passé», raconte Daret, avant de rappeler la démission de l’invité quelques semaines après sa visite républicaine au célèbre fort varois. «L’ambiance tendue à Brégançon n’était que le reflet des crispations du couple exécutif», conclut Oppermann.

    À VOIR AUSSI - 7 anecdotes sur le fort de Brégançon

    Yvelines: la députée MoDem Anne Grignon démissionne après un recours d'un de ses adversaires

    Elle avait remplacé Jean-Noël Barrot, élu aux législatives à Versailles puis nommé au gouvernement, alors même qu'elle était désignée remplaçante LREM au Sénat.

    Agression contre Salman Rushdie : Macron affirme que la France est «à ses côtés», la classe politique en émoi

    L'écrivain a été poignardé lors d'une conférence à Chautauqua, aux États-Unis.

    Regarder la vidéo

    Macron en jet-ski : Rousseau (EELV) dénonce un acte «criminel» au regard du réchauffement climatique

    Le patron des écologistes, Julien Bayou, a quant à lui regretté un acte «désarmant de nullité».

    L'Humanité

    Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »

    Entretien

    La députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.

    Rosa Moussaoui

    L’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?

    Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.

    Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.

    Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.

    Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?

    Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.

    Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels Group

    La majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?

    On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.

    Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgence

    Dans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?

    Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.

    Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...

    La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?

    Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.

    Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?

    Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.

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    Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail
    L'Humanité

    Les députés briseront-ils l’inflation ?

    Actu

    Pouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »

    Florent LE DU

    Les députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.

    Quelle ­réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.

    Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.

    Les élus du parti présidentiel sont prévenus 

    Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de ­finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    « À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon ­vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.

    Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »

    Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…

    La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »

    La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ­ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.

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    L'Humanité

    200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance

    Actu

    Alors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.

    Marie Toulgoat

    Dans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.

    Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. «La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.

    Victimes collatérales de la pandémie de Covid

    Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. «Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.

    Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?

    Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.

    Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.

    De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.

    Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.

    Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.

    Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.

    Ras-le-bol généralisé

    Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.

    L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précarité

    Les saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.

    Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. «Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.

    Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier

    Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.

    Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. «Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.

    Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalité

    Dans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.

    Un secteur entier au pied du mur

    Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.

    Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.

    Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.

    (1) Le prénom a été modifié.

    Droit du travail. Un maximum de revendications

    Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.

    Quel statut pour les saisonniers ?

    Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.

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    Le Figaro

    Guerre en Ukraine : Kiev et Moscou s'accusent à nouveau de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia

    Plusieurs bombardements ont visé la centrale de Zaporijjia depuis la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire.

    Kiev et Moscou ont de nouveau échangé samedi des accusations de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie et visée à plusieurs reprises depuis une semaine.

    «Limitez votre présence dans les rues d'Energodar! Nous avons reçu des informations sur de nouvelles provocations de la part des occupants» russes, a indiqué sur Telegram l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, republiant le message d'un dirigeant local d'Energodar - ville dans laquelle se trouve la centrale - resté loyal à Kiev. «Selon les témoignages des habitants, des bombardements sont à nouveau en cours en direction de la centrale nucléaire de Zaporijjia (...) L'intervalle entre le départ et l'arrivée des tirs est de 3-5 secondes», ajoute le message.

    À VOIR AUSSI - Centrale nucléaire de Zaporijjia: les échanges de tirs «sont l'illustration d'une négociation politique entre la Russie et l'Ukraine»

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    De leur côté, les autorités d'occupation installées par la Russie dans les zones qu'elle occupe dans la région de Zaporijjia ont sans surprise accusé les forces ukrainiennes d'être à l'origine de ces tirs. «Energodar et la centrale nucléaire de Zaporijjia sont à nouveau sous le feu des militants (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky», a déclaré sur Telegram un membre de l'administration militaire et civile prorusse, Vladimir Rogov. Les projectiles sont tombés «dans des zones situées sur les berges du Dniepr et dans la centrale», a-t-il affirmé, sans faire état de victime ni de dégâts.

    Crainte d'une catastrophe nucléaire

    Le fleuve Dniepr (Dnipro en ukrainien) sépare les zones aux mains des Russes de celles contrôlées par les autorités ukrainiennes. Plusieurs bombardements dont les deux parties s'accusent mutuellement ont visé la centrale de Zaporijjia depuis la semaine dernière, faisant craindre une catastrophe nucléaire et provoquant jeudi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

    Les premières frappes, le 5 août, ont notamment touché un transformateur de ligne électrique haute tension, entraînant l'arrêt automatique du réacteur n°3 de la plus grande centrale nucléaire d'Europe et le démarrage de ses groupes électrogènes de secours. Les dernières frappes en date, jeudi, ont endommagé une station de pompage et des capteurs de mesure de la radioactivité.

    À lire aussiGuerre en Ukraine : la ligne de front est-elle en train de se figer à l'Est comme au Sud ?

    Les autorités ukrainiennes, soutenues par leurs alliés occidentaux, appellent à la démilitarisation de la zone et au retrait des troupes russes qui occupent le site depuis mars, Volodymyr Zelensky dénonçant le «chantage nucléaire russe».

    À VOIR AUSSI - Zaporijjia: «L'heure est grave», dit le chef de l'AIEA devant l'ONU

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain toujours dans un état grave

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a pu dire quelques mots samedi soir. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA

    L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.

    Brésil : le ministre de l'Économie juge la France «insignifiante»

    «Vous avez intérêt à bien nous traiter, sinon on va vous envoyer vous faire foutre», a notamment lancé Paulo Guedes.

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    L'Humanité

    Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat

    Actu

    Analyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.

    Diego Chauvet

    Les mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.

    Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

    La  Macronie  brandit chèques et boucliers

    En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.

    Quelques pirouettes verbales

    D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.

    Un gouvernement pour servir le capital

    Porter le  smic à 1 500 euros

    C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.

    La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

    Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation

    Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».

    « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »

    Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.

    Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron
    Le Figaro

    PSG : la tête des mauvais jours pour Mbappé, buteur agacé pour son retour au jeu

    Christophe Remise

    DÉCRYPTAGE – L'attitude du champion du monde parisien face à Montpellier (5-2), samedi, interroge.

    C'est grave docteur ? Au PSG plus qu'ailleurs, les faits et gestes des uns et des autres sont interprétés, commentés, disséqués. Et encore plus lorsqu'il est question de Kylian Mbappé. Suspendu pour le Trophée des champions contre Nantes (4-0) et forfait à Clermont (5-0), le nouveau boss du club de la capitale retrouvait le terrain et la compétition samedi soir, contre Montpellier, lors de la deuxième journée de Ligue 1. Un match en forme de nouvelle démonstration d'un PSG qui continue sur sa (bonne) lancée du moment (5-2), emmené par un grand Neymar Jr, «heureux», comme l'ont souligné Marco Verratti et Christophe Galtier. Mbappé, lui, l'était visiblement beaucoup moins… Bougon, frustré, agacé, le crack de Bondy a traîné son spleen sur le pré tout au long de la rencontre, tout au long de la soirée. Pas de sourire, pas d'effusion de joie, jamais, pas même après son but de la 69e minute, ni après celui qu'il a poussé Falaye Sacko à marquer contre son camp, en première période. Il a quand même félicité Neymar et Renato Sanches après les leurs, sans plus.

    À VOIR AUSSI - PSG-Montpellier: Mbappé ? «Ça fait plaisir quand il est énervé», défend Marco Verratti

    Le spectre d'un nouveau «penaltygate» ?

    On pourrait expliquer cette frustration par son penalty manqué en première période, à 0-0. «Jonas Omlin l'a arrêté», corrige Galtier. «Ça arrive à tous les grands joueurs de rater un penalty», l'a excusé Presnel Kimpembe, qui fêtait son 27e anniversaire samedi soir. On pourrait aussi se dire que «KM», désigné numéro 1 par coach Galtier dans cet exercice samedi, a mal pris le fait que Neymar tire le second penalty accordé au Paris-SG. Les deux hommes ont d'ailleurs échangé quelques instants avant que le Brésilien obtienne gain de cause. Un nouveau «penaltygate» en vue sur les bords de la Seine ? A priori, non. «Kylian a tiré le premier, le gardien l'a arrêté. C'était donc logique que le deuxième tireur, "Ney", prenne le deuxième. L'ordre a été respecté», élude Galtier, qui n'a d'ailleurs laissé planer le doute quant à la hiérarchie des tireurs pour la saison en conférence de presse. C'était Mbappé en 1 et Neymar en 2 samedi. Et après ?

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    Clou du «spectacle» et preuve irréfutable du malaise, l'ex-Monégasque, prolongé en toute fin de saison dernière alors qu'il semblait promis au Real Madrid, a carrément stoppé une course vers la fin du premier acte. Pas content de voir le nouveau venu Vitinha servir Leo Messi sur l'aile droite malgré son appel sur le côté gauche, il s'est tout bonnement arrêté, levant les bras au ciel. «Il aurait souhaité recevoir le ballon de Vitinha, qui découvre Kylian et avait un partenaire dans une meilleure position», tempère coach Galtier.

    Problème personnel

    Toujours est-il que Mbappé n'a pas attendu son penalty raté ou celui que Neymar a converti pour afficher sa mine des mauvais jours et avoir un langage corporel étonnant pour un joueur à l'aube d'une saison aussi excitante. Ce qui semble accréditer la thèse d'un souci qui ne date pas de samedi soir. Difficile aussi d'imaginer le crack de Bondy jaloux de la bonne forme de Neymar et Leo Messi, de la complicité évidente des deux anciens Barcelonais. Le PSG, c'est lui. Il n'a pas besoin d'être rassuré... Nos petits camarades de L'Équipe laissaient en tout cas entrevoir, dans leur édition de samedi, que tout ne tournait pas rond ces derniers jours au Camp des Loges. «Cette semaine n'a pas nécessairement été celle où la jeune étoile parisienne aura le plus manifesté sa joie de vivre, comme si un souci le tourmentait», pouvait-on lire dans les colonnes du quotidien sportif, sans davantage de précision sur les raisons de ce petit coup de blues. Dans le journal de ce dimanche, ils vont un peu plus loin et lâchent l'idée d'un «problème personnel» qui le turlupine. Citant «l'entourage de la star parisienne», RMC confirme cette hypothèse.

    Si tel est le cas, Galtier n'en a pas fait mention face à la presse. «C'est lié au match», jure le technicien parisien. Et de poursuivre : «Kylian n'a joué plus joué depuis 30 minutes lors de la tournée au Japon, il y a trois semaines. Automatiquement, il n'est pas au point sur le plan physique par rapport à ses partenaires. C'est un profil de joueur compétiteur, qui veut toujours bien faire les choses. Il y a ce qu'on pense pourvoir faire et la réalité des choses. Il lui a fallu trouver ses marques, ses déplacements, qu'il trouve sa justesse technique. Au fil du match, ça s'est amélioré. Il a été très intéressant. Et il y a ensuite eu de la fatigue, comme pour le reste de l'équipe», explique-t-il, ajoutant qu'il n'avait pas forcément prévu de le faire jouer jusqu'à la 86e minute, histoire de ne pas prendre de risque inutile à ce stade.

    Évidemment, il est à court physiquement. Et quand c'est le cas, qu'on rate des enchaînements, qu'on pense qu'on va recevoir le ballon, on s'agace.

    Évoquant la «personnalité» et le «caractère» de ce «joueur de très haut niveau» comme des circonstances atténuantes, l'ancien coach de Saint-Etienne, Lille et Nice, rappelle en outre que son numéro 7 a pris «du retard dans la préparation collective du jeu du fait de sa suspension au Trophée des champions. J'ai dû gagner du temps afin de trouver d'autres associations sur un plan offensif. Il a ensuite été contrarié par une petite douleur à l'adducteur. Évidemment, il est à court physiquement. Et quand c'est le cas, qu'on rate des enchaînements, qu'on pense qu'on va recevoir le ballon, on s'agace. Et c'est encore plus vite le cas lorsqu'on est un peu à court physiquement. C'est pour cela que j'ai pris la décision de l'amener le plus loin possible en faisant en sorte qu'il n'aille quand même pas au bout pour prendre trop de risque», conclut-il face aux journalistes, pas inquiet le moins du monde pour son champion de 23 ans.

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    Il n'y a effectivement pas de quoi l'être sur le long terme. D'autant que Mbappé n'a pas réalisé un si mauvais match. Certes, il a manqué d'automatismes, de justesse parfois, de réussite mais il est tout de même impliqué de près ou de loin sur trois des cinq buts de ce PSG toujours plus alléchant et prometteur collectivement. Le Parc des Princes ne s'y est pas trompé et a fait la fête à ses joueurs, y compris Neymar, conspué en fin de saison dernière. Surtout Neymar en fait, le MVP du jour. «Pourquoi l'avoir fait sortir ? Pour qu'il ait l'ovation du public», avoue Christophe Galtier en toute transparence. «Je n'ai rien à lui reprocher. Au club, tout le monde est satisfait de son investissement et surtout de ses prestations. C'est un joueur talentueux, de classe mondiale, sûrement l'un des 10 meilleurs du monde. Quand il est bien physiquement et dans sa tête, qu'il travaille pour l'équipe, il est très performant», souligne-t-il encore. Nul doute que Mbappé aura, prochainement, droit à autant d'éloges de son entraîneur, sinon plus. En attendant, c'est le temps des questions.

    Ligue 1 : emmené par un Neymar des grands soirs, le PSG marche sur Montpellier et poursuit son sans-faute

    Le club de la capitale reprend, au moins provisoirement, la tête de la Ligue 1 après son carton face au MHSC samedi (5-2), au Parc des Princes, lors de la deuxième journée de Ligue 1.

    Ligue 1 : le match Lorient-Lyon reporté en raison de l'état «désastreux» de la pelouse du Moustoir, l'OL griffe les Merlus

    La Ligue de Football Professionnel (LFP) a décidé ce vendredi du report de ce match de la deuxième journée, prévu dimanche, à «une date ultérieure».

    L'Humanité

    La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires

    Actu

    Dans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.

    Stéphane Guérard

    Ils sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »

    De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.

    « Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »

    Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.

    « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »

    Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »

    Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »

    Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.

    « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.

    Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne
    L'Humanité

    La VOD de la semaine - « Tilva Rosh » de Nikola Lezaic

    Nos recommandations culturelles

    Le dernier été d’insouciance d’une bande de skateurs, entre prises de risques, prises de tête et conflits sociaux dans une petite ville minière de Serbie. Un succédané doux-amer de la chaîne MTV des nineties, avec en filigrane une réflexion politique.

    Vincent Ostria

    Grand prix du festival de Sarajevo en 2010, jamais diffusé en France, « Tilva Rosh » est le premier et peut-être le seul film d’un certain Nikola Lezaic, qui retrace les dernières vacances insouciantes de deux amis, Tida et Stefan, après la fin du secondaire à Bor, petite ville minière de Serbie.

    En apparence, une chronique en roue libre de l’univers déjanté et provoc des skateurs, sur lesquels l’Américain Larry Clark s’était déjà beaucoup penché. Une chronique post-MTV, option Jackass, à laquelle on aurait ajouté une pincée de « Jules et Jim » (pour la rivalité amoureuse des deux copains, amoureux d’une même fille). Alternance de scènes festives, disjonctées, et de clips musicaux en vidéo amateur, répertoriant les prouesses violentes et trompe-la-mort d’une bande de jeunes. Si cela ne manque pas de charme ni de fraîcheur, ce qui distingue ce film du tout-venant se situe ailleurs : du côté de la sphère familiale, du monde des parents ouvriers et du climat social conflictuel de cette ville industrielle, parfaitement capté par Lezaic. Cela culmine avec une scène de rue conçue de façon particulièrement fluide et dynamique : après avoir tenté de tabasser un homme qui les avait maltraités quelques jours plus tôt, le gang de skateurs (dont font partie Tida et Stefan, et leur petite amie potentielle, Dunja) croise un cortège de métallos manifestant avec un camion géant contre leurs conditions de travail. Deux réalités inconciliables se rencontrent symboliquement : celle des enfants, futurs étudiants cultivant le défoulement à tout prix et surfant sur l’existence en risquant la leur, et celle des parents, englués dans leur survie laborieuse au jour le jour. S’ensuit dans la foulée une mise à sac de supermarché par cette bande de jeunes nihilistes, émoustillés par l’atmosphère électrique de la ville. Ainsi, Nikola Lezaic évoque finement, par petites touches, à l’arrière-plan de cette chronique douce-amère sur la fin de l’adolescence, le délitement industriel d’une ex-Yougoslavie peinant à se remettre de sa désagrégation et de ses guerres pour atteindre une forme d’équilibre social et moral. Les soubresauts incessants de l’ex-Bloc de l’Est demeurent le plus gros problème d’une Europe recherchant en permanence un modus vivendi harmonieux et prospère.

    « Tilva Rosh » de Nikola Lezaic. Serbie, 2010, 1 h 39A voir sur mubi.com

    Le Figaro

    Défense : les chefs d'état-major réservés sur la capacité de l'armée française à mener une guerre de «haute intensité»

    Le Figaro

    Les chefs des différents corps d'armée ont été auditionnés en juillet par la nouvelle commission de la défense de l'Assemblée nationale. Les comptes rendus ont été publiés début août.

    La France est-elle prête pour faire face à une guerre de «haute intensité» ? Avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le sujet est revenu à l'ordre du jour. En juillet, les chefs d'état-major des armées, de la Marine nationale, de l'armée de terre et de l'Armée de l'air et de l'Espace ont été auditionnés par la nouvelle commission de la défense de l'Assemblée nationale, dont les comptes rendus ont été publiés début août. Parmi les nombreux sujets évoqués, l'accent a été mis sur les capacités de l'armée française à faire face à ce type de conflit.

    Depuis plusieurs décennies, la France est confrontée à ce que l'on appelle des guerres asymétriques : une armée étatique face à des combattants dits «insignifiants», comme des terroristes circulant en pick-up dans le désert sahélien. La haute intensité, elle, correspond à «un affrontement soutenu entre des masses de manœuvres agressives dont l'objectif est de vaincre la puissance de l'adversaire», expliquait en 2020 l'armée de terre. Et «notre capacité à être une force expéditionnaire ne nous rend pas instantanément aptes à conduire une guerre de haute intensité», a déclaré le chef d'état-major des armées, Thierry Burkhard, le 13 juillet dernier face aux députés.

    Du matériel en quantité insuffisante

    Plusieurs faiblesses ont été soulevées par les différents chefs d'état-major des armées. Si ces dernières années ont été marquées par des avancées, comme le programme Scorpion ou la mise en service du SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engins) Suffren, les moyens sont encore trop peu nombreux ou vétustes, ont fait savoir les chefs d'état-major, appelant ainsi à revoir à la hausse le budget de la défense alloué dans le cadre de la loi de programmation militaire (LPM) - dépenses que l'État français consacre à ses forces armées - en cours (2019-2025).

    En ce qui concerne l'armée de terre, la quantité de matériel et de munitions manque, a expliqué son chef d’état-major. Pierre Schill a expliqué aux députés qu'il était «nécessaire de réinvestir dans l'entretien programmé des matériels, de reconstituer des stocks pour améliorer l'activité». Il a notamment cité «l'excellent rapport d'information sur la préparation à la haute intensité, publié en début d'année par la commission, (qui) préconisait d'augmenter le potentiel des matériels terrestres, notamment par la constitution de stocks de pièces de rechange suffisants.» Parmi les moyens à renforcer, il a cité également «les capacités de défense sol-air, les drones, les feux dans la profondeur, les systèmes d’information et de communication, le renseignement ou les moyens de franchissement».

    À lire aussiAu Sahel, l’après-Barkhane a commencé

    Côté armée de l'Air et de l'Espace, le major général Frédéric Parisot a rappelé que depuis 1996 une base aérienne est fermée par an et que les effectifs ont chuté de 30% au cours de la loi de programmation militaire de 2014-2019. Un «effort» qu'il juge «excessif» et qu'il appelle à «rééquilibrer». Aujourd'hui, l'armée de l'air ne dispose plus que de 195 avions de chasse, (contre 750 avions de chasse il y a 36 ans). «Sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions», a-t-il par ailleurs défendu.

    La Marine nationale connaît le même problème de masse. «Depuis 1945, la marine n'a jamais été aussi petite qu'aujourd'hui»,  a alerté à son tour l'amiral Pierre Vandier. Elle va continuer de voir «sa taille diminuer pendant les deux prochaines années», prédit-il. Selon lui, «la supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu'un croiseur. Elle est effective lorsque l'on est capable d'envoyer un Rafale à 1000 nautique – 2000 kilomètres – d'un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré. Les combats de frégates avec des missiles relèvent, quant à eux, du combat d'escrime : c'est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l'emporte, mais il y a des coups à prendre».

    Les menaces se multiplient

    Le risque d'un conflit de grande ampleur figure depuis plusieurs années dans les plans militaires. «Les menaces se multiplient et le passage à l'acte, comme en Ukraine, est une réalité, même en Europe», note le chef d'état-major des armées. Il ajoute : «La mission des armées, elle, demeure inchangée. Elle est de protéger la France et les Français. Nous devons donc poursuivre l'adaptation des termes de l'équation pour façonner l'armée dont la France a besoin. Rien de cela n'est une découverte, mais, depuis la guerre en Ukraine, nous constatons une véritable accélération. Il y a un enjeu immédiat pour rester en phase avec l'évolution de la conflictualité.»

    À lire aussiEmmanuel Macron veut intensifier l’effort de défense jusqu’en 2030

    La décision d'augmenter en conséquence le budget de la défense date du précédent quinquennat. La loi de programmation militaire 2019-2025 a été respectée. Mais «il faut intensifier nos efforts» et «continuer jusqu'en 2030»,avait insisté Emmanuel Macron. «Le budget ne va pas diminuer», avait-il ajouté. En 2023, le budget de la défense devrait être en hausse de 3 milliards d'euros pour atteindre 44 milliards d'euros. Le niveau de l'inflation et la nécessité économique de tenir les déficits rendent cependant l'équation presque impossible.

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain toujours dans un état grave

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a pu dire quelques mots samedi soir. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA

    L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.

    Brésil : le ministre de l'Économie juge la France «insignifiante»

    «Vous avez intérêt à bien nous traiter, sinon on va vous envoyer vous faire foutre», a notamment lancé Paulo Guedes.

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    Le Figaro

    Variole du singe : nos réponses sur l'origine du virus, la transmission, les symptômes, la vaccination...

    L'épidémie de «Monkeypox» est très surveillée par l'OMS, qui a émis son plus haut niveau d'alerte sur cette maladie. Origine, transmission, symptômes, traitement, vaccination, voici tout ce qu'il faut savoir sur ce virus.

    Le 6 mai 2022, un homme de retour du Nigeria est déclaré positif à la variole du singe au Royaume-Uni. Deux semaines plus tard en France, la Direction générale de la santé confirme la détection d’une première personne atteinte de la variole du singe en Île-de-France. Depuis, le scénario se répète dans plusieurs pays du monde tels que la Suède, la Belgique, le Canada ou encore les États-Unis. Une recrudescence qui préoccupe l’Organisation mondiale de la santé, si bien que son directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, déclare le 23 juillet 2022 la variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale, soit le plus haut niveau d'alerte de santé publique mondiale. Origine, transmission, symptômes, vaccination, voici tout ce qu'il faut savoir sur ce virus.

    La variole du singe, qu'est-ce que c'est ?

    On l'appelle ainsi cette maladie parce que le virus qui en est responsable est apparenté à celui de la variole humaine, et que les chercheurs danois qui l'ont découvert en 1958 l'ont identifiée dans leur laboratoire chez des singes en provenance de Singapour.

    Ce n'est que plus tard, en 1970, que les premiers cas sont identifiés chez l'être humain. Ce virus peut lui être transmis par les animaux mais aussi par une personne porteuse du virus.

    Il s'agit d'une maladie différente de la variole humaine, mais les symptômes en sont semblables - en particulier les pustules qu'elle provoque -, avec cependant une mortalité bien inférieure.

    » LIRE AUSSI - «La variole du singe ne sera pas le prochain Covid»

    Quels sont les symptômes ?

    La variole du singe peut engendrer divers symptômes. La plupart sont bénins comme la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires ou le gonflement des ganglions lymphatiques. Ils sont régulièrement suivis ou accompagnés d'une éruption cutanée, qui peut être très douloureuse. D'autres symptômes peuvent engendrer de graves complications notamment chez les personnes à risques : les femmes enceintes, les enfants et les personnes immunodéprimées. Dans ce cas, la variole du singe peut provoquer des surinfections cutanées, une pneumonie et des problèmes oculaires, indique Santé Publique France.

    Comment se transmet-elle ?

    Endémique chez les animaux des forêts du centre de l'Afrique tropicale, elle peut se transmettre de l'animal à l'homme. Mais son nom est trompeur car les primates ne sont pas les seuls à pouvoir en être porteurs. Par exemple, les morsures et les griffures de rongeurs, d'antilopes, de gazelles ou d'écureuils peuvent être à l'origine d'une contamination de l'homme.

    La transmission peut aussi s'effectuer entre deux personnes si une personne infectée entre en contact rapproché avec une autre, en face-à-face, de peau à peau, de bouche-à-bouche ou de bouche à peau. Les surfaces en contact avec une personne atteinte de la variole - vêtements, objets, linge de lit... - peuvent aussi être source de contamination.

    La variole du singe peut se transmettre par les gouttelettes émises lors de la respiration, mais pour le Dr Paul-Henri Consigny, infectiologue à l'Institut Pasteur à Paris, la situation épidémique et la contagiosité sont bien différentes de celle du Covid -19. «La variole du singe s'attrape lors d'échanges prolongés et rapprochés. D’où le fait qu’on identifie les rapports sexuels comme la source principale de contamination», explique-t-il.

    Peut-on en mourir ?

    Généralement, les symptômes de la variole du singe disparaissent spontanément au bout de quelques semaines. Cependant, chez certaines personnes, l'infection peut entraîner des complications médicales et parfois même la mort.

    Selon les chiffres de Santé public France, dans le passé, il a été observé que le taux de décès parmi les patients atteints de la variole du singe se situait entre 1 % et 10 %. L'agence nationale souligne néanmoins que ces taux varient en fonction de nombreux facteurs environnementaux, comme l'accès aux soins de santé.

    Peut-on l'attraper plusieurs fois?

    Les connaissances concernant la durée de l'immunité après une infection par le virus de la variole du singe sont limitées. Mais selon le Dr Paul-Henri Consigny, la variole du singe se comporte comme le reste des maladies virales : «La varicelle ou la variole humaine sont des exemples de virus que l'on n'attrape qu'une seule fois car le corps développe des anticorps qui défendent l'organisme contre des substances étrangères comme les virus. Il existe des exceptions mais elles sont rares.»

    Santé publique France recommande cependant la mise en place de moyens individuels empêchant une réinfection, en l'absence de certitudes quant à la qualité et la durée de l'immunité acquise lors d'une première infection.

    Quels sont les traitements ?

    D'après Santé publique France, des médicaments contre la douleur et la fièvre peuvent être utilisés pour soulager certains symptômes. Les patients doivent éviter de se gratter et soigner l’éruption cutanée, en se lavant les mains avant et après avoir touché les lésions.

    La peau doit être sèche et maintenue à l'air libre au maximum. Le nettoyage de la plaie peut s'effectuer à l'aide d'eau stérilisée ou d'antiseptique sur l'ensemble du corps, sauf dans la bouche où des lavages à l'eau salée ou au bain de bouche sont préconisés. La lidocaïne peut également être appliquée sur les lésions buccales et péri anales pour soulager la douleur.

    Où et comment se faire vacciner ?

    Plusieurs centres de vaccination ont ouvert en France et le site https://www.sante.fr/monkeypox permet de les recenser. «Notre priorité aujourd'hui ce sont les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les transsexuels, les travailleuses du sexe, les personnes ayant de multiples partenaires sexuels et toutes les personnes ayant été en contact avec un cas avéré de variole du singe», énonce le Dr Paul-Henri Consigny.

    Le vaccin utilisé est celui de la variole, car les deux virus étant proches, il est supposé efficace contre la variole du singe. Pour l'heure, seuls des premières doses sont administrées afin de désengorger les centres de vaccination, mais d'après le spécialiste «une dose ne sera probablement pas suffisante pour une protection longue durée, elle ne sert qu'à réduire l'incidence».

    L'Humanité

    Une invitation à « poévivre »

    Nos recommandations culturelles

    Musique Les opus de Gregory Porter, Fiona Monbet et Lisa Cat-Berro portent, outre un jazz résolument ouvert, une philosophie de l’espoir.

    Fara C.

    Les fans de Gregory Porter, dans l’impossibilité de voir la star du jazz vocal à Marciac suite à l’annulation de son concert, se consoleront avec la ­réédition du chef-d’œuvre Water. Par ailleurs, les mélomanes qui n’ont pu, comme en ont eu la chance les festivaliers du village gersois, succomber de bonheur à l’écoute de la violoniste Fiona Monbet et, une semaine avant, de la saxophoniste Lisa Cat-Berro (au sein du Lady All Stars de Rhoda Scott) devraient se précipiter sur les disques de ces musiciennes d’exception, respectivement Maelström et Good Days Bad Days.

    Que le chant océan de Gregory Porter célèbre l’eau, que les tourbillons du violon de Fiona Monbet nous emportent vers le grand large ou que Lisa Cat-Berro épanche une apaisante limpidité onirique, nous accédons, à travers ces trois opus, à une convergence prodigieuse entre virtuosité instrumentale, richesse d’écriture, cohésion d’ensemble et prégnance de la philosophie propre que chaque album porte. Ces artistes jouent, dans tous les sens du terme, mais aussi pensent la musique à la manière d’une invitation à créer, à « poévivre », expression par laquelle la poète et résistante communiste Ovida Delect signifiait « (se) libérer, (s’) affirmer par l’écriture, ­rogner la hauteur des obstacles et les traverser ».

    Paru en 2010, Water, le premier album studio de Gregory Porter (et aussitôt premier succès international du baryton afro-américain), est réédité par le prestigieux label Blue Note. Chansons d’amour (Illusion, Pretty), splendides reprises de standards (dont Feeling Good, ­popularisé par Nina Simone), manifeste fustigeant la répression des émeutes de Detroit de 1967 et leur funeste actualité (1960 What ?)… Tout ce que libère le gosier de l’inexpugnable Goliath du swing se magnifie dans l’instant.

    Lisa Cat-Berro, saxophoniste, compositrice et autrice subtile, révèle son talent de chanteuse dans Good Days Bad Days, qu’elle a conçu durant son immobilisation suite à un problème de santé. On perçoit la volonté de libération derrière ces chants qui pacifient le cœur, ces musiques qui embrassent jazz, folk, rock progressif ou autre genre, rappelant ainsi la vanité des clichés. Sur l’émouvant Un autre jour (sans toi), la diction d’Anouk Grinberg, invitée à lire « la lettre de Rosalie » (extraite du film César et Rosalie), est profondément musicale. Tout du long, le CD irradie l’aube fortifiante de l’espoir.

    Quant à la Franco-Irlandaise Fiona Monbet, à la tête de son épatant trio jazz, augmenté d’un petit orchestre de chambre classique, elle arpente la luxuriante planète stylistique qu’elle s’est inventée au fil des expériences. Tel un djinn, son violon virevolte, de jazz à bossa, blues à tango, ­gospel à legs celtique. Avec, comme fil d’or, la mélodie, toujours sublimée, que celle-ci chuchote à notre ouïe sa mélancolie ou qu’elle jubile avec une insolence mutine.

    www.gregoryporter.comwww.lisacatberro.comwww.facebook.com/fiona.monbetjazz
    Le Figaro

    PSG : Navas se rapproche de Naples

    EN COURS : Mis à jour le 14 août 2022 à 11:30

    Le départ de Keylor Navas du Paris Saint-Germain se précise. Le gardien costaricien, pas satisfait de jouer la doublure de Gianluigi Donnarumma, est d’accord pour signer à Naples, révèle le journal L'Équipe. Le PSG doit encore s’entendre avec le club italien pour un transfert. Navas, 35 ans, est lié au club parisien jusqu’en 2024.

    À VOIR AUSSI – Galtier, entraîneur du PSG, sur Navas : «S’il accepte le fait d’être numéro 2 ? Non»

    Issa Kaboré (Man. City) attendu à Marseille

    Sauf retournement de situation, Issa Kaboré devrait renforcer l'Olympique de Marseille. Le latéral droit et international burkinabé (21 ans) était prêté à Troyes par Manchester City la saison dernière. Diverses sources dont Foot Mercato, La Provence et le Daily Mail soutiennent qu'un prêt à l'OM est en très bonne voie. Il pourrait être assorti d'une option d'achat à 20 M€. Il ne reste que des «détails administratifs» avant que Kaboré ne revienne en France, précise La Provence. Plus offensif que Jonathan Clauss, il viendrait jouer la doublure de l’ancien Lensois.

    Le PSG ne lâcherait pas Rashford (MU)

    Comme le dévoilaient nos confrères de L'Équipe cette semaine, le PSG a coché le nom de Marcus Rashford, sous contrat pour encore deux saisons à Manchester United. Ce dimanche, le Times parle de «discussions positives» entre le club parisien et l'attaquant anglais, âgé de 24 ans. Le PSG serait prêt à lui soumettre une offre de contrat. Dans tous les cas, il faudrait aussi convaincre les Red Devils de lâcher leur joueur vedette. ESPN assurait de son côté que Rashford était jugé intransférable à Manchester.

    Mohamed Camara de Salzbourg à Monaco (officiel)

    Comme attendu, Mohamed Camara quitte les Autrichiens du RB Salzbourg. Le milieu défensif et international malien (22 ans) a signé à l'AS Monaco jusqu'en 2027. Son transfert est estimé à 15 M€. Il devrait combler le vidé laissé par le départ d’Aurélien Tchouaméni à l'ASM, qualifiée pour la Ligue Europa.

    Angers doublé par Bournemouth pour Mumin ?

    Le défenseur central du Vitoria Guimarães, Abdul Mumin, était proche de renforcer Angers SCO cet été. Mais comme nous l'apprend L'Équipe, le club anglais de Bournemouth est en passe de doubler les Angevins. Le Ghanéen de 24 ans aurait donné sa préférence au promu de Premier League, où il percevrait un salaire nettement supérieur. Le SCO avait proposé 3 M€ plus 1 M€ de bonus à Guimarães. Vraisemblablement en vain.

    Maupay (Brighton) vers Nottingham ?

    L'attaquant français Neal Maupay (25 ans) vit-il ses derniers jours à Brighton, où son contrat expire dans un an ? Sky Sports affirme que Nottingham Forest, promu en Premier League, négocie pour son transfert. Le prix de l'ex-international espoirs avoisinerait les 18 M€. L'entraîneur de Brighton, Graham Potter, a confirmé que Maupay, passé par Nice, Brest et Saint-Étienne, «réfléchit» quant à son avenir.

    Bartra va quitter le Betis

    En fin de contrat dans un an, Marc Bartra va quitter le Real Betis, où il a joué 32 matches la saison dernière et remporté la Coupe du Roi. Le défenseur de 31 ans va signer à Trabzonspor, champion de Turquie en titre. Mundo Deportivo rapporte qu'il doit prendre l'avion ce dimanche. Formé au Barça et passé par Dortmund, Bartra compte 14 sélections avec l'équipe d'Espagne.

    Camara (Salzbourg) à un pas de Monaco

    Selon L'Équipe, Mohamed Camara était au stade Louis-II ce samedi, pour assister au match nul entre l'AS Monaco et le Stade Rennais (1-1). Le milieu défensif et international malien, âgé de 22 ans, va quitter Salzbourg contre environ 15 M€. Il devrait venir à l'ASM comme titulaire pour compenser le départ d'Aurélien Tchouaméni au Real Madrid plus tôt cet été.

    Dennis de Watford à Nottingham (officiel)

    Coup double pour Nottingham Forest. En plus d’avoir signé «gratuitement» Cheikhou Kouyaté, le promu anglais a dépensé près de 23 M€ pour Emmanuel Dennis. L’attaquant international nigérian (24 ans) sort d’une saison à 10 buts et 6 passes décisives avec Watford, relégué de Premier League. Il a signé un contrat jusqu’en 2026.

    Kouyaté signe à Nottingham Forest (officiel)

    Laissé libre par Crystal Palace, Cheikhou Kouyaté a rejoint Nottingham Forest, promu en Premier League. Le milieu défensif et international sénégalais (32 ans) s’est engagé pour deux saisons à Nottingham. Il compte plus de 250 matches en championnat anglais.

    Icardi (PSG) n'ira pas à Monza

    Longtemps évoqué du côté de Monza, Mauro Icardi ne se relancera pas chez le promu de Serie A. C'est le président du club italien, Adriano Galliani, qui l'a lui-même annoncé au micro de DAZN ce samedi. «Nous ne recruterons pas Mauro Icardi, a déclaré Galliani. Rappelez-vous de ce que je dis. Nous ne le recruterons pas.» L'attaquant argentin de 29 ans est lié au PSG jusqu'en juin 2024. Mais il a rejoint le fameux «loft» cette semaine, avec les autres joueurs indésirables au club. «Nous n'avons pas besoin d'un autre attaquant après avoir recruté Andrea Petagna», prêté par Naples à Monza, a ajouté Galliani.

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    PSG : Navas se rapproche de Naples

    Le départ de Keylor Navas du Paris Saint-Germain se précise. Le gardien costaricien, pas satisfait de jouer la doublure de Gianluigi Donnarumma, est d’accord pour signer à Naples, révèle le journal L'Équipe. Le PSG doit encore s’entendre avec le club italien pour un transfert. Navas, 35 ans, est lié au club parisien jusqu’en 2024.

    À VOIR AUSSI – Galtier, entraîneur du PSG, sur Navas : «S’il accepte le fait d’être numéro 2 ? Non»

    Issa Kaboré (Man. City) attendu à Marseille

    Sauf retournement de situation, Issa Kaboré devrait renforcer l'Olympique de Marseille. Le latéral droit et international burkinabé (21 ans) était prêté à Troyes par Manchester City la saison dernière. Diverses sources dont Foot Mercato, La Provence et le Daily Mail soutiennent qu'un prêt à l'OM est en très bonne voie. Il pourrait être assorti d'une option d'achat à 20 M€. Il ne reste que des «détails administratifs» avant que Kaboré ne revienne en France, précise La Provence. Plus offensif que Jonathan Clauss, il viendrait jouer la doublure de l’ancien Lensois.

    Le PSG ne lâcherait pas Rashford (MU)

    Comme le dévoilaient nos confrères de L'Équipe cette semaine, le PSG a coché le nom de Marcus Rashford, sous contrat pour encore deux saisons à Manchester United. Ce dimanche, le Times parle de «discussions positives» entre le club parisien et l'attaquant anglais, âgé de 24 ans. Le PSG serait prêt à lui soumettre une offre de contrat. Dans tous les cas, il faudrait aussi convaincre les Red Devils de lâcher leur joueur vedette. ESPN assurait de son côté que Rashford était jugé intransférable à Manchester.

    Mohamed Camara de Salzbourg à Monaco (officiel)

    Comme attendu, Mohamed Camara quitte les Autrichiens du RB Salzbourg. Le milieu défensif et international malien (22 ans) a signé à l'AS Monaco jusqu'en 2027. Son transfert est estimé à 15 M€. Il devrait combler le vidé laissé par le départ d’Aurélien Tchouaméni à l'ASM, qualifiée pour la Ligue Europa.

    Angers doublé par Bournemouth pour Mumin ?

    Le défenseur central du Vitoria Guimarães, Abdul Mumin, était proche de renforcer Angers SCO cet été. Mais comme nous l'apprend L'Équipe, le club anglais de Bournemouth est en passe de doubler les Angevins. Le Ghanéen de 24 ans aurait donné sa préférence au promu de Premier League, où il percevrait un salaire nettement supérieur. Le SCO avait proposé 3 M€ plus 1 M€ de bonus à Guimarães. Vraisemblablement en vain.

    Maupay (Brighton) vers Nottingham ?

    L'attaquant français Neal Maupay (25 ans) vit-il ses derniers jours à Brighton, où son contrat expire dans un an ? Sky Sports affirme que Nottingham Forest, promu en Premier League, négocie pour son transfert. Le prix de l'ex-international espoirs avoisinerait les 18 M€. L'entraîneur de Brighton, Graham Potter, a confirmé que Maupay, passé par Nice, Brest et Saint-Étienne, «réfléchit» quant à son avenir.

    Bartra va quitter le Betis

    En fin de contrat dans un an, Marc Bartra va quitter le Real Betis, où il a joué 32 matches la saison dernière et remporté la Coupe du Roi. Le défenseur de 31 ans va signer à Trabzonspor, champion de Turquie en titre. Mundo Deportivo rapporte qu'il doit prendre l'avion ce dimanche. Formé au Barça et passé par Dortmund, Bartra compte 14 sélections avec l'équipe d'Espagne.

    Camara (Salzbourg) à un pas de Monaco

    Selon L'Équipe, Mohamed Camara était au stade Louis-II ce samedi, pour assister au match nul entre l'AS Monaco et le Stade Rennais (1-1). Le milieu défensif et international malien, âgé de 22 ans, va quitter Salzbourg contre environ 15 M€. Il devrait venir à l'ASM comme titulaire pour compenser le départ d'Aurélien Tchouaméni au Real Madrid plus tôt cet été.

    Dennis de Watford à Nottingham (officiel)

    Coup double pour Nottingham Forest. En plus d’avoir signé «gratuitement» Cheikhou Kouyaté, le promu anglais a dépensé près de 23 M€ pour Emmanuel Dennis. L’attaquant international nigérian (24 ans) sort d’une saison à 10 buts et 6 passes décisives avec Watford, relégué de Premier League. Il a signé un contrat jusqu’en 2026.

    Kouyaté signe à Nottingham Forest (officiel)

    Laissé libre par Crystal Palace, Cheikhou Kouyaté a rejoint Nottingham Forest, promu en Premier League. Le milieu défensif et international sénégalais (32 ans) s’est engagé pour deux saisons à Nottingham. Il compte plus de 250 matches en championnat anglais.

    Icardi (PSG) n'ira pas à Monza

    Longtemps évoqué du côté de Monza, Mauro Icardi ne se relancera pas chez le promu de Serie A. C'est le président du club italien, Adriano Galliani, qui l'a lui-même annoncé au micro de DAZN ce samedi. «Nous ne recruterons pas Mauro Icardi, a déclaré Galliani. Rappelez-vous de ce que je dis. Nous ne le recruterons pas.» L'attaquant argentin de 29 ans est lié au PSG jusqu'en juin 2024. Mais il a rejoint le fameux «loft» cette semaine, avec les autres joueurs indésirables au club. «Nous n'avons pas besoin d'un autre attaquant après avoir recruté Andrea Petagna», prêté par Naples à Monza, a ajouté Galliani.

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    «Baisse ton salaire !» : Frenkie De Jong chahuté par des supporters du Barça

    Le Néerlandais a été pris à partie par des fans du Barça à la sortie de l'entraînement.

    PSG : Icardi invité à «se relancer» ailleurs, l'interrogation Navas, le départ de Kalimuendo... Le point mercato de Galtier

    Le coach parisien a évoqué plusieurs dossiers chauds en ce qui concerne le marché des transferts ce jeudi, en conférence de presse, avant PSG-MHSC.

    Mercato : le PSG pense (aussi) à Rafael Leao, mais...

    Malgré la rumeur Marcus Rashford, Luis Campos ne perd pas de vue le joueur qu'il avait attiré à Lille.

    Le Figaro

    Saint suaire de Turin: le dernier mystère révélé

    Jean Sévillia

    ENTRETIEN - L’historien Jean-Christian Petitfils se passionne depuis plus de quarante ans pour le mystère du saint suaire de Turin. Il publie dans quelques jours un livre-enquête afin de lever le voile sur l’énigme que pose cette relique.

    LE FIGARO -. Vous êtes un historien de l’Ancien Régime, mais après votre «Jésus» paru en 2011 et votre «Dictionnaire amoureux de Jésus» paru en 2015, vous sortez pour la troisième fois de votre spécialité…

    JEAN-CHRISTIAN PETITFILS-. Sans doute. Vous noterez cependant que dans les deux ouvrages cités j’ai consacré plusieurs pages déjà à cette relique insigne de la chrétienté qui ne cesse d’interroger l’Histoire et la science. La question est de savoir si ce grand linge sépulcral de 4,40 m de long sur 1,10 m de large, qui présente, dans une couleur variant du beige au sépia, les faces ventrales et dorsales d’un crucifié mort, flagellé, torturé, avec tous les signes de la Passion, a bien servi à l’ensevelissement de Jésus au soir du 3 avril de l’an 33, après la descente de la Croix. Je m’intéresse depuis quarante-quatre ans à cet étonnant mystère, dépouillant les études françaises et étrangères, les revues spécialisées, les comptes rendus de colloques, les rapports d’experts, notant les avancées de la recherche, les difficultés d’interprétation comme les trouvailles extraordinaires pour lesquelles de multiples disciplines ont été convoquées: histoire, archéologie, médecine légale, hématologie, palynologie (science des pollens), exégèse, droit, numismatique, spectrographie optique, imagerie polarisée, etc.

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    C’est l’ensemble de ce dossier, à jour des dernières découvertes, que j’ai voulu mettre à la disposition des lecteurs dont les connaissances restent souvent fragmentaires, voire déformées. Disons-le sans ambages, le saint suaire ou linceul de Turin présente toutes les caractéristiques de l’authenticité. Le doute, aujourd’hui, n’existe plus. C’est la science qui le dit, car l’histoire, malheureusement, ne permet pas de remonter de façon certaine aux origines.

    « Conservé précieusement dans la chapelle impériale, le linceul échappa en 1204 au sac de Constantinople par les croisés. Il fut transféré en France en 1241 »

    Alors que certains affirment que l’existence du suaire n’est attestée qu’à partir du XIVe siècle, en Champagne, sur quels éléments vous appuyez-vous pour reconstituer son origine?

    Au début du Ve siècle, cette image achéiropoïète, c’est-à-dire «non faite de main d’homme», est déjà vénérée dans la ville d’Édesse (Urfa, en Turquie), où se rend en particulier le bienheureux Daniel de Galash. Elle a dû y arriver à la fin du IVe siècle, peut-être en 387-388, venant de la grande ville chrétienne voisine d’Antioche en proie alors à des violents troubles. En tout cas, à partir de cette époque, on constate un changement fondamental dans les représentations iconographiques du Christ en Orient puis en Occident. Au lieu des premiers visages de Jésus inspirés d’éphèbes imberbes, aux cheveux courts, à la manière des dieux gréco-romains, on voit apparaître sur les monnaies impériales, les icônes et les tableaux, un modèle standard dérivant de l’image d’Édesse, transférée en août 944 à Constantinople: un visage allongé, des arcades sourcilières prononcées, des pommettes saillantes, un nez légèrement aquilin, une barbe à deux pointes, des cheveux longs séparés par une raie au milieu, une petite mèche sur le haut du front… Au total une quinzaine de signes caractérisés qui, comme l’a noté en 1939 le biologiste Paul Vignon, se retrouvent parfaitement sur le linceul de Turin. À noter que les artistes ont pris pour une mèche de cheveu la coulée de sang le long des sinuosités du front.

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    Conservé précieusement dans la chapelle impériale, le linceul échappa en 1204 au sac de Constantinople par les croisés. Il fut transféré en France en 1241 avec le deuxième lot de reliques ayant suivi la cession de la sainte Couronne à Saint Louis par le dernier empereur latin Baudouin II de Courtenay et fut conservé dans le trésor de la Sainte-Chapelle. C’est Philippe VI de Valois qui, comme je l’ai établi, céda la relique à son porte-étendard Geoffroy de Charny, en septembre 1347, sans se rendre compte de la valeur immense du cadeau qu’il faisait. Le chevalier de Charny commença à la présenter aux pèlerins dans sa petite collégiale en bois de Lirey vers 1355. Sa petite-fille, Marguerite, la céda à la maison de Savoie en 1453. D’abord conservée à Genève, puis à Chambéry, elle se trouve à Turin depuis 1578.

    Votre ouvrage expose la controverse scientifique autour du linceul. En 1988, des analyses au carbone 14 ont daté celui-ci du Moyen Âge. Comment ce résultat peut-il être contesté?

    En 1988, en effet, l’analyse de la relique au C14 par trois laboratoires spécialisés donna une fourchette de dates (1290-1360) qui semblait remettre en cause les premiers acquis de la science, en particulier les très sérieux travaux américains du Shroud of Turin Research Project (STURP) de 1978 qui avaient donné lieu à des tests microchimiques, de spectrographie, des études de radiométrie infrarouge, de microscopie optique, de fluorescence ultraviolette prouvant que le linceul ne pouvait être un faux du Moyen Âge.

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    Après un moment de sidération, on s’aperçut que l’analyse au C14 avait été effectuée dans des conditions peu respectueuses du protocole défini et posait de graves problèmes de cohérence statistiques. La publication en 2017 des résultats bruts des laboratoires, obtenus du British Museum grâce aux démarches du chercheur français Tristan Casabianca, montra que la dispersion des résultats entre les échantillons était infiniment plus grande que celle annoncée. Dès 2005, d’ailleurs, un remarquable chimiste du Los Alamos Scientific Laboratory au Nouveau-Mexique, Raymond N. Rogers, avait prouvé que la zone où les échantillons avaient été prélevés était une zone de ravaudage.

    Cependant, même les adversaires de l’authenticité du suaire se heurtent à une énigme: celui-ci ne peut pas être l’œuvre d’un faussaire, car «fabriquer» une telle image aurait nécessité des connaissances scientifiques inconnues au Moyen Âge…

    L’image n’est pas une peinture. Aucune trace de coups de pinceau, aucun contour même n’ont été observés au microscope électronique. Il faut exclure aussi l’hypothèse d’un frottis, d’une application d’un bas-relief de bois ou de marbre, d’une statue métallique préalablement chauffée. L’image correspond à un léger brunissement dégradé n’affectant que le sommet des fibrilles de lin sur une épaisseur de 20 à 40 microns. Donnant une image tridimensionnelle, elle semble produite par émanation à distance du corps et projection orthogonale, de sorte que son aspect latéral est absent. Un mystère total!

    « Le mystère de la Résurrection ne peut s’entendre ni se vivre que dans la foi »

    Pour l’Église catholique, aujourd’hui propriétaire du saint suaire, quel est le statut du linceul?

    Même si au cours des siècles plusieurs souverains pontifes, de Sixte IV à Jules II - ce dernier ayant institué en son honneur un office particulier célébré le 4 mai - à saint Jean-Paul II, l’ont tenu pour authentique, il est évident qu’aujourd’hui, du fait des controverses scientifiques, l’Église ne sacralisera pas cette relique, même si, comme c’est enfin le cas, elle présente le niveau d’exigence requis.

    Vous avez abordé le suaire en tant qu’historien. Mais dans la dernière partie de votre livre, qui est un récit de la passion du Christ à travers le linceul, ne laissez-vous pas affleurer votre foi chrétienne?

    À la vérité, c’est cette pièce archéologique absolument unique qui nous interroge et nous oblige à nous poser la question de la résurrection du Christ! Elle n’en est évidemment pas une «preuve», car le mystère de la Résurrection ne peut s’entendre ni se vivre que dans la foi, mais elle ne nous permet pas de comprendre pourquoi le cadavre de ce crucifié ne présente aucune trace de décomposition, ni comment celui-ci a pu sortir de son linge sépulcral sans laisser sur le modelé des nombreux caillots de sang la moindre trace d’arrachement.

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    Le Figaro

    Luc Ferry: «Une guerre avec la Chine, vraiment?»

    CHRONIQUE - Le jour où la Chine reprendra Taïwan, et ce n’est probablement qu’une question de temps, que feront les Américains?

    Il va de soi que la démocratie américaine attire davantage la sympathie que les régimes autoritaires de Chine ou de Russie. Le communisme chinois, fût-il moins meurtrier qu’au temps de Mao, reste pour l’immense majorité des Européens un repoussoir, quant à Poutine, qui nous méprise parce qu’il nous juge en pleine décadence, il est clair qu’il ne suscite guère l’admiration d’une presse qui le traite à jet continu de dictateur, quand elle ne le compare pas à Hitler ou à Staline, ce qui est absurde historiquement, mais populaire médiatiquement.

    Cela justifie-t-il la volonté des Américains de se poser à nouveau en gendarmes de la planète, en leaders incontestés du «monde libre» comme a voulu le faire savoir urbi et orbi Nancy Pelosi par son séjour à Taïwan? On me permettra d’en douter et ce pour deux raisons que ceux qu’enthousiasme cette visite semblent oublier un peu vite: d’abord parce qu’elle n’aura pas d’autre effet que de jeter la Chine dans les bras de Poutine au pire moment, ensuite parce qu’il existe en matière d’armes de destruction massive une dissymétrie désormais irréversible entre les démocraties et les régimes autoritaires. Quoi qu’ils en aient, les Américains n’ont plus les moyens de leur prétention à régenter le monde, les crimes de guerre qu’ils ont commis à Hiroshima et Nagasaki étant tout simplement impensables aujourd’hui, à la fois inacceptables par les opinions publiques occidentales et inassumables par les dirigeants actuels. Du reste, les responsables Américains eux-mêmes ont fini par les dénoncer comme le fit Eisenhower en personne dans ses Mémoires, en affirmant qu’en avril 1945, «le Japon cherchait le moyen de capituler sans perdre la face de sorte qu’il n’était nullement nécessaire de le frapper avec cette arme abominable».

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    Aujourd’hui, si les États-Unis mènent en Ukraine une guerre contre la Russie, c’est sans se mouiller, à des milliers de kilomètres, en tirant de nombreux bénéfices et par Ukrainiens interposés, en évitant soigneusement un conflit direct qui risquerait de pousser la Russie à utiliser l’arme nucléaire, ce dont nous, Occidentaux, sommes désormais tout à fait incapables. Hiroshima et Nagasaki, c’est fini: on n’imagine mal un pays démocratique prendre la décision de raser une ville, fût-elle ennemie, avec tous ses civils, femmes et enfants, ce que le monde entier qualifierait aussitôt de crime de guerre.

    Même face au petit peuple afghan, les États-Unis ont dû plier bagage, alors face à une Chine désormais alliée à la Russie, que pourraient-ils faire? Il faut écouter ce que disait le général de Gaulle, personnage peu suspect d’esprit munichois, des territoires cédés par la Chine à la Russie, des propos que cite Alain Peyrefitte (dans son livre, C’était de Gaulle): «Fatalement, un jour ou l’autre, les Chinois se sentiront assez forts pour exiger le retour des régions concédées. Nous n’avons pas à nous mêler de ces querelles, mais nous avons à être présents partout. Il y a quelque chose d’anormal dans le fait que nous n’avons pas de relations avec le pays le plus peuplé du monde sous prétexte que son régime ne plaît pas aux Américains…».

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    Le raisonnement vaut a fortiori pour Taïwan, les dirigeants chinois étant sans nul doute capables du pire en cas de conflit armé avec les États-Unis ou le Japon. Le jour où la Chine reprendra Taïwan, et ce n’est probablement qu’une question de temps, que feront les Américains? Réponse: rien, sinon les gesticulations rituelles sans effet réel sur l’annexion du petit territoire par son gigantesque voisin. Même sur le plan économique et commercial, la dépendance des États-Unis à l’égard de la Chine est telle, ne serait-ce que s’agissant des «terres rares» indispensables à la fabrication des produits de la troisième révolution industrielle (ordinateurs, smartphones, composants électroniques, etc.) qu’entrer dans une logique de sanctions serait plus pénalisant pour eux que pour la Chine.

    Mme Pelosi, plutôt que de rechercher son petit moment de gloire médiatico-narcissique, qui plus est contre l’avis de son propre président, aurait dû y réfléchir à deux fois avant de déclencher une tempête qui soude entre eux les deux dictateurs les plus puissants du monde, elle aurait dû comprendre que les États-Unis ne sont plus le nombril de la planète, que le temps des rodomontades belliqueuses est révolu et que, comme le voulait de Gaulle, la coopération culturelle, économique et politique, même si elle est infiniment difficile avec des pays qui n’ont pas la même histoire que nous, est la seule voie d’avenir.

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    Pascal Bruckner: «Salman Rushdie, le Voltaire anglo-indien»

    TRIBUNE - «Même grièvement blessé Salman Rushdie vit toujours. Son élégance, son insolence font école», salue l'écrivain et philosophe.

    Jean-Louis Panné: «Sur Bandera, il faut distinguer les faits et leur utilisation par Poutine »

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La figure controversée de Stepan Bandera, nationaliste ukrainien des années 30 et 40, est utilisée par Poutine pour disqualifier l'ensemble des Ukrainiens, explique l'historien.

    75e anniversaire de l’indépendance de l’Inde: «Notre regard confiant vers l’avenir»

    TRIBUNE - L’Inde a parcouru un chemin considérable depuis son indépendance voilà le 15 août 1947. Et, dans les décennies qui viennent, New Delhi assumera toutes ses responsabilités sur la scène internationale, en partenariat avec Paris, argumente Jawed Ashraf, l’ambassadeur de l’Inde en France.

    France24 - Monde

    À Jérusalem, une attaque armée contre un bus fait plusieurs blessés

    Publié le : 14/08/2022 - 08:49

    FRANCE 24 Suivre FRANCE 24 Suivre

    Huit personnes ont été blessées, dont deux grièvement, dans une attaque armée contre un bus, tôt dimanche, à Jérusalem, ont indiqué la police israélienne et les secouristes.

    Plusieurs personnes ont été blessées, dont deux grièvement, dans une attaque armée contre un bus dimanche 14 août à Jérusalem.

    "La police a été informée d'une fusillade contre un bus près du Tombeau de David […], les policiers ont bouclé les lieux et recherchent un suspect ayant pris la fuite", a indiqué la police avant d'annoncer qu'un homme avait été arrêté. "Le terroriste est entre nos mains", a déclaré à la radio publique Kan Eli Levy, un porte-parole de la police.

    La Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué être intervenue après avoir reçu des informations faisant état de tirs contre un bus à Jérusalem. Son porte-parole, Zaki Heller, a fait état de sept blessés, "tous conscients, une femme et six hommes, dont deux sont dans un état grave" et la police a fait état de huit blessés selon un dernier bilan. 

    Le porte-parole de l'hôpital à Jérusalem a dit à l'AFP que les équipes médicales avaient dû procéder à une opération césarienne d'une femme enceinte blessée pendant l'attaque. "Elle reste intubée et dans un état grave. Le nourrisson est né et il est dans un état stable", a-t-il indiqué.

    "Tous ceux qui veulent nous faire du mal doivent savoir qu'ils paieront le prix de toute atteinte à nos civils", a déclaré dans un communiqué dimanche le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid. 

    De son côté, le mouvement islamiste palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza a salué une "opération héroïque" sans la revendiquer formellement. "Notre peuple continuera à résister et à combattre l'occupant avec tous les moyens", a indiqué le Hamas dans un communiqué.

    "Tout le monde paniquait"

    "Je revenais du Mur des Lamentations. Le bus était rempli de passagers. J'ai stoppé à l'arrêt de bus de la Tombe de David. À ce moment-là, les tirs ont débuté", a témoigné le chauffeur du bus, Daniel Kanievsky à un petit groupe de journalistes sur place. "J'ai vu deux personnes dans le bus saigner. Tout le monde paniquait", a-t-il ajouté, devant son bus criblé de balles, au pied de la Vieille Ville de Jérusalem. 

    Au printemps, 19 personnes – en majorité des civils israéliens – avaient été tuées, principalement dans des attaques menées par des Palestiniens. Trois assaillants arabes israéliens avaient également été tués.

    Dans la foulée, les autorités israéliennes ont multiplié les opérations en Cisjordanie occupée. Plus d'une cinquantaine de Palestiniens avaient été tués, incluant des combattants et des civils, dans des opérations et des incidents en Cisjordanie.

    >> À lire aussi : Offensive militaire à Gaza : une victoire pour le Premier ministre israélien, Yaïr Lapid ?

    La semaine dernière, l'armée israélienne a mené une "opération préventive" contre le Jihad islamique, mouvement islamiste armé dans la bande de Gaza, qui a répliqué avec des salves de roquettes contre Israël.

    Au moins 49 Palestiniens, dont des combattants du Jihad islamique, mais aussi des enfants, ont péri dans ce week-end d'escalade militaire qui s'est soldé dimanche dernier par une trêve favorisée par la médiation de l'Égypte.

    Avec AFP

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    Trois Palestiniens, dont un chef de guerre du Fatah, tué dans un assaut israélien

    DÉCRYPTAGE

    Offensive militaire à Gaza : une victoire pour le Premier ministre israélien Yaïr Lapid ?

    Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit après la trêve entre Israël et le Jihad islamique

    France24 - Monde

    Salman Rushdie toujours hospitalisé, son assaillant plaide "non coupable" de tentative de meurtre

    Publié le : 14/08/2022 - 07:45

    FRANCE 24 Suivre Matthieu MABIN

    L'assaillant de Salman Rushdie, un jeune Américain d'origine libanaise, a été présenté à un juge de l'État de New York devant lequel il a plaidé "non coupable" de "tentative de meurtre" de l'écrivain. Ce dernier est toujours hospitalisé dans un état grave, mais il a pu dire quelques mots samedi soir.

    Hadi Matar, 24 ans, un jeune Américain d'origine libanaise, a plaidé "non coupable" de tentative de meurtre et d'agression contre Salman Rushdie. L'écrivain, poignardé vendredi à Chautauqua, dans l'État de New York, est toujours hospitalisé, mais a pu dire quelques mots samedi 13 août au soir.

    Menacé de mort depuis une "fatwa" de l'Iran de 1989, un an après la publication des "Versets sataniques", Salman Rushdie a été poignardé une dizaine de fois vendredi, une attaque qui indigne en Occident, mais qui est saluée par des extrémistes en Iran et au Pakistan.

    Lors d'une audience de procédure au tribunal de Chautauqua, Hadi Matar a comparu en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, et n'a pas dit un mot, d'après le New York Times (NYT).

    Attaque préméditée selon les procureurs

    Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi dans un centre culturel de Chautauqua, où Salman Rushdie allait donner une conférence, était préméditée. À 75 ans, l'intellectuel a été poignardé, à dix reprises au moins, au cou et à l'abdomen. 

    Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.

    Samedi, les autorités et les proches de Salman Rushdie ont gardé le silence sur l'état de santé du Britannique naturalisé Américain. Il a été hospitalisé vendredi sous assistance respiratoire à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les États-Unis du Canada.

    Toutefois, son agent Andrew Wylie, alarmiste vendredi soir – "Salman va probablement perdre un œil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au foie" – a simplement confié au NYT que son client avait recommencé à parler samedi soir, sans dire s'il restait ou pas sous assistance respiratoire.

    L'attentat provoque une onde de choc, surtout dans les pays occidentaux. Le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à Salman Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".

    "Menaces de mort quotidiennes"

    Vivant à New York depuis vingt ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

    Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours, avant l'attaque : "Depuis que je vis aux États-Unis, je n'ai plus de problème […]. Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste", malgré "les menaces de mort quotidiennes".

    La "fatwa" de l'Iran n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.

    Aux États-Unis, le géant Amazon a fait état d'une hausse des commandes pour les "Versets sataniques" et la librairie new-yorkaise Strand Bookstore a indiqué à l'AFP que "des gens venaient voir ce qu'il a écrit et savoir ce qu'on avait [en stock]".

    "Son combat est le nôtre, universel", avait lancé vendredi le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'était déclaré "horrifié". Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a dénoncé samedi une "attaque lâche", et un "affront à la liberté d'expression".

    "Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en janvier 2015.

    "Il va falloir répéter encore et encore que rien ne justifie une fatwa. De quel droit des individus, dont on se fout totalement de savoir qu’ils sont des religieux, s’arrogent le droit de dire que quelqu’un doit mourir ?" #SalmanRushdie https://t.co/XCoQJTVIQN

    August 12, 2022

    Attaque saluée en Iran et au Pakistan

    Dans le sud du Liban, Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, a indiqué à l'AFP que Hadi Matar était "d'origine libanaise". Le jeune homme "est né et a grandi aux États-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a-t-il assuré sans commenter l'attaque.

    Mais en Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant : "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau". Et au marché aux livres de Téhéran, Mehrab Bigdeli, un religieux chiite, s'est dit "très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur, je lui baise la main […]. Que Dieu maudisse Salman Rushdie".

    Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan – réputé pour sa violence contre ce qu'il appelle du blasphème antimusulman – a jugé aussi que l'écrivain "méritait d'être tué".

    Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Khomeiny à émettre la "fatwa" réclamant son assassinat. L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.

    Avec AFP

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    Salman Rushdie dans un état grave après son agression, l'auteur présumé placé en détention

    FILM ANTI-ISLAM

    La tête de Salman Rushdie mise à prix 3,3 millions de dollars

    L'ENTRETIEN

    Salman Rushdie : "Je méprise le burkini, mais il ne regarde pas la police"

    Le Figaro

    Quand le plus grand troupeau d'éléphants d'Afrique réinvestit ses terres d'origines

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    REPORTAGE - En 2020, 574 éléphants retournaient d'eux-mêmes dans le parc national des Virunga un demi-siècle après l'avoir quitté. Le Figaro Magazine était le premier média sur place pour documenter ce phénomène exceptionnel. Un reportage à redécouvrir à l'occasion de la journée mondiale de l'éléphant.

    Vincent Jolly

    De nos envoyés spéciaux en République démocratique du Congo Vincent Jolly (texte) et Brent Stirton / Getty Images pour le Figaro Magazine (photos)

    À bord de son avion Bat Hawk, Anthony Caere fend les airs avec une agilité digne du rapace sud-africain qui a donné son nom à ce modèle d'aéronef. Sous ses ailes, les rives sud du lac Édouard défilent à toute vitesse. Quelques hippopotames surgissent dans les eaux étincelantes sous les rayons du soleil. Nous prenons un virage au-dessus de la rivière Rutshuru, qui s'enfonce comme une anguille dans la brousse. Après quelques minutes en rase-mottes au-dessus du cours d'eau, nous reprenons de la hauteur. Soudain, ils sont là. Comme une vision d'un espoir renaissant. Un coup d'œil rapide suffit pour les repérer à l'horizon.

    De loin, et à l'altitude où nous volons, nous croyons voir de gigantesques colonnes de fourmis grises sillonnant la savane. Point de fourmis pourtant, ni de trafiquants, mais des éléphants. Des centaines d'éléphants. Trop pour être comptés à l'œil nu. D'imposantes matriarches, aux défenses si longues qu'elles balayent le sol, encadrent la marche. Nous distinguons des dizaines d'éléphanteaux se cachant entre les pattes de leurs parents. Ensemble, agrégés en un seul et gigantesque troupeau, ils marchent. Sans s'arrêter. Comme un exode. Derrière eux se dessinent sur le sol de longues et sinueuses stries ; les pachydermes ont égratigné la terre jusqu'à creuser comme des tranchées qui la font ressembler à leur peau grise, craquelée de fines et profondes rides.

    À lire aussiRépublique démocratique du Congo: les deux vies de la gorille Ndakasi

    Un événement exceptionnel

    «Je n'arrive toujours pas à y croire, s'émerveille Anthony, sa voix grésillante dans nos casques de vol trahissant une excitation mâtinée d'émotion. D'habitude je vois des groupes de 15 ou 20. Mais ça, jamais. Surtout ici. Il y a encore un an, une balle de fusil d'assaut transperçait la carlingue juste à cet endroit. C'était infesté de Maï-Maï (des miliciens locaux, NDLR).» Brent Stirton, notre photographe qui documente la conservation africaine depuis vingt ans et qui s'est rendu plus d'une douzaine de fois dans le parc depuis 2007, n'en revient pas lui-même. «Même à Zakouma, qui abrite au Tchad l'un des plus grands troupeaux d'Afrique, je n'ai pas vu ça», souffle-t-il en faisant défiler les images sur l'écran de son appareil photo, quelques minutes après notre atterrissage à la FOB de Ruti. C'est dans cette petite base de fortune, fortifiée au moyen de gros blocs de pierre et surplombée par une tour de garde en bois, que vit Anthony, escorté par une dizaine de rangers.

    Selon les chiffres du bureau d'analyse du parc qui se base sur des photos aériennes prises par Anthony, 574 éléphants ont été recensés dans cet immense troupeau. Du jamais-vu depuis plus de quarante-cinq ans pour le plus vieux parc national d'Afrique, fondé en 1925. Venu de l'est, le troupeau est arrivé au début de l'été, en traversant la frontière séparant la République démocratique du Congo (RDC) de l'Ouganda, qui forme à cet endroit l'une des limites naturelles des Virunga. Pendant des années, une migration pendulaire de ces éléphants s'effectuait entre la RDC et l'Ouganda, avec le Parc national Queen Elizabeth. Mais elle s'était progressivement interrompue à la fin du siècle dernier, au fil des incessantes guerres qui ont ravagé la région. Particulièrement depuis le génocide rwandais, en 1994, qui a causé une crise migratoire sans précédent ; augmentant la pression démographique aux portes du parc, engendrant des envahissements illégaux et donc les actes de braconnage et les conflits hommes-animaux.

    Pourquoi, alors, ces éléphants sont-ils revenus en si grand nombre pour la première fois depuis près d'un demi-siècle? Au sein du parc, et dans le monde de la conservation, personne n'a de réponses mais chacun a nombre d'hypothèses. La possibilité d'activités de braconnage intensif liées à la chute du tourisme dans l'Ouganda voisin est évoquée, mais aucune preuve tangible n'a pour l'instant été apportée. Ce serait, en réalité, la simple perturbation de leur habitat par des récents mouvements militaires de l'armée ougandaise. Autre explication possible, plus poétique: ils se seraient souvenus du chemin qu'ils empruntaient auparavant. «Les éléphants ont une très grande mémoire, comme le veut l'expression», analyse Léonard Mubalama, membre du groupe de spécialistes sur les éléphants de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). «Ils vivent en société, sous la conduite d'une matriarche, et peuvent garder en tête la cartographie des endroits qu'ils ont visités.»

    De multiples raisons pour expliquer ce retour

    Quant au nombre exceptionnel de spécimens, la piste d'un phénomène de stress est à privilégier selon Mary Rice, directrice exécutive de l'Environmental Investigation Agency: «On a déjà pu observer ce phénomène de méga-agrégation au Kenya, dans les années 1970-1980 lorsqu'il y avait une prolifération des actes de braconnage. Mais le stress peut venir de beaucoup d'autres types d'événements que les éléphants perçoivent comme une menace.» Une analyse que partage Iain Douglas-Hamilton, le célèbre zoologiste et fondateur de l'ONG Save the Elephants: «Ils fuient très certainement quelque chose, mais quoi? Le fait de savoir qu'autant d'éléphants sont revenus en si grand nombre dans une zone qu'ils avaient désertée aussi longtemps est un excellent signe pour le parc, et une très bonne nouvelle pour la conservation.» Et dans le monde de la défense de l'environnement, les bonnes nouvelles sont elles aussi en voie d'extinction.

    Le retour de ces éléphants, c'est surtout l'aboutissement de tout un travail, celui de mes équipes. Cela donne un sens à la mort de tous ces hommes, tombés sous mes ordres pour défendre ce parc.

    Le retour de ces géants de la savane fait renaître un espoir et témoigne d'un succès. De l'aboutissement d'un projet incarné par un individu, Emmanuel de Merode. Cet anthropologue et primatologue belge, pilote d'avion de cœur et conservateur visionnaire, s'est lancé depuis trente ans corps et âme dans la défense de ce parc. Il est parvenu à fédérer autour de lui des hommes, des femmes mais aussi des moyens considérables dédiés à sauvegarder cet espace abritant l'une des plus grandes biomasses du monde selon l'Unesco. Un sanctuaire fragilisé par plus de vingt-cinq ans de conflits dans une région frappée depuis 2018 par une double épidémie d'Ebola qui a coûté la vie à près de 2400 personnes.

    «Le retour de ces éléphants, c'est surtout l'aboutissement de tout un travail, celui de mes équipes. Cela donne un sens à la mort de tous ces hommes, tombés sous mes ordres pour défendre ce parc», nous explique Emmanuel de Merode qui nous reçoit dans sa tente à Rumangabo, dans les quartiers de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et de la Fondation Virunga. Le directeur revient tout juste de l'enterrement d'un ranger, tué quelques jours plus tôt dans une embuscade tendue par un groupe armé. Une attaque qui succède à une autre, la plus violente dans l'histoire récente des Virunga, qui a coûté la vie à 17 personnes dont 12 rangers en avril dernier.

    Depuis 1996, plus de 200 rangers sont morts en défendant le parc. «Ces groupes armés ont commis les pires atrocités contre nos gardes, mais leur sacrifice n'est pas vain», poursuit-il calmement, mais grave, et dans un impeccable français rendu très élégant par un accent britannique. Arrivé en 1993, le directeur a pris la tête du parc en 2008 après l'assassinat d'une famille de gorilles des montagnes, ces fameux primates au dos argenté dont la silhouette orne l'écusson des Virunga. «Cet événement a été une révélation pour nous, car nous avons compris que notre modèle ne marchait pas», se rappelle Merode tandis que son chat, Cessna, interrompt régulièrement notre discussion en se faufilant entre nos tasses de thé. «Une enquête a démontré que mon prédécesseur était complice du massacre. Nous avons alors compris que nous étions une structure minuscule au milieu de quelque chose d'énorme, cette région des grands lacs. Car ces gorilles n'ont pas été tués pour ce qu'ils étaient, mais à cause de l'endroit où ils vivaient. Pour des ressources.»

    Un sanctuaire convoité pour ses nombreuses richesses

    Du charbon de bois. Du makala dont l'économie informelle représente 35 millions de dollars par an dans une région où la question de l'accès à l'énergie est fondamentale. Une manne financière sur laquelle s'appuient les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), qui comptent encore près de 700 hommes. Au nord, il y a les ADF (Forces démocratiques alliées) ougandaises islamistes qui se nourrissent du trafic illégal de café et de cacao. Deux groupes identifiés comme des organisations terroristes internationales par les États-Unis et l'Union européenne, auxquels s'ajoutent les milices d'autodéfense locales, les Maï-Maï.

    En 2018, selon une étude mandatée par l'ICCN, l'économie illégale liée au trafic des ressources était estimée à 170 millions d'euros par an. «C'est ça le nerf de la guerre, tranche Merode. C'est ce à quoi nous faisons face et qui attire les groupes armés.» Cinq mille hommes composent ces différents groupes armés. Cinq mille hommes qui peuvent se fondre et évoluer au sein de la population environnante: 5 millions de personnes vivent à moins d'une journée de marche du parc et de ses 8000 km2. Les 80 % de cette population vit en dessous du seuil de pauvreté, dans une précarité extrême. «Nous demandons à ces gens qui sont parmi les plus pauvres de la planète de faire le sacrifice de ne pas exploiter ces terres», poursuit Merode. Selon lui, ce sacrifice est estimé à plus de 1 milliard de dollars, une famille pouvant gagner entre 1000 et 1500 dollars par an en exploitant un hectare de terre. Mais il serait naïf d'imaginer que les terres, après le démantèlement du parc que certains réclament, reviendraient de facto au peuple qui pourrait alors en jouir librement. Dans un contexte sécuritaire comme celui du Nord-Kivu, où les affaires de corruption sont endémiques et concernent jusqu'aux plus hautes strates de l'État, le pari serait risqué et court-termiste.

    Dans une zone où les enjeux sécuritaires sont déterminants, le parc est parvenu à s'imposer comme un acteur qui participe à la stabilisation de la région

    Ce constat a néanmoins poussé le parc à s'affranchir des modèles de conservation traditionnels pour imaginer un projet. En 2013 naît l'Alliance Virunga, un projet qui agrège l'ICCN, les acteurs de la société civile ainsi que le secteur privé. Le but? Dépasser les simples fonctions régaliennes de protection de l'intégrité du territoire en devenant un acteur économique majeur de la région. Et pas simplement dans le tourisme mais dans l'énergie, l'agriculture et l'aide à l'entreprenariat. Quatre centrales hydroélectriques ont déjà été construites aux alentours de la réserve par la Fondation Virunga, qui compose avec l'ICCN (l'État congolais donc) l'entité bicéphale à la tête de la gestion du parc. Pour ces projets, des bailleurs privés et publics sont intervenus. En tête, Howard Buffett, mais surtout l'Union européenne, qui signe cette année sa 32e année de partenariat avec Virunga. «Dans une zone où les enjeux sécuritaires sont déterminants, le parc est parvenu à s'imposer comme un acteur qui participe à la stabilisation de la région, analyse Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Dans le même temps, ils essayent de tarir le recrutement des groupes armés en offrant des alternatives et des opportunités économiques et sociales aux populations locales.»

    Entre 2014 et 2019, l'UE a engagé 681 millions d'euros pour la conservation de la biodiversité dans toute l'Afrique subsaharienne - dont 181 millions à destination de la RDC. À Mutwanga, au nord du lac Édouard, la Fondation Virunga a construit sa première centrale et lancé une usine de savon, de graines de chia, de café et même de chocolat. L'atteinte à l'économie des groupes armés est double: en ayant créé des centaines d'emplois, la population est moins encline à rejoindre les milices et les ressources cessent d'être illégalement importées dans les pays voisins et profitent à l'économie du Nord-Kivu. Au total, c'est un potentiel de 105 mégawatts qui pourraient bientôt être exploités par le parc à destination des habitants.

    En prenant de l'envergure pour ne plus être «minuscules», les Virunga ne se sont évidemment pas fait que des amis et s'attirent régulièrement les foudres de commentateurs en RDC mais aussi en Europe. Des individus ouvertement hostiles au principe même de parc national. La liste des critiques vise, entre autres, la construction d'une barrière de 26 kilomètres à un endroit particulièrement sensible afin de faire respecter les limites du parc (fixées en 1935, et que la Fondation Virunga a récemment fait réauthentifier) et enrayer le déplacement des groupes armés. Ou encore, la surmilitarisation du parc. Face aux terroristes des ADF, qui commettent régulièrement de sanglantes attaques contre les civils (la dernière en date, le 17 novembre, a coûté la vie à 35 personnes), difficile d'imaginer une démilitarisation complète comme le prêche le récent et naïf mouvement dénonçant un «colonialisme vert».

    Mais là encore, certains observateurs minimisent et nient la proximité entre les ADF et l'État islamique. Des éléments pourtant confirmés par plusieurs organes de renseignement et dont on a connaissance même au sommet de l'État français: «S'il n'y a pas encore de lien organique avec l'État islamique, on observe une amorce de la part des groupes comme les ADF pour être en quelque sorte labélisés par l'EI, admet un conseiller de l'Élysée qui reconnaît le parc comme étant un vecteur de stabilité. C'est encore très embryonnaire, mais depuis un an et demi, des éléments épars témoignent d'un phénomène nouveau. D'une situation que l'on pourrait comparer à celle que nous avions observée au nord du Nigeria.» Un embryon de Boko Haram (groupe terroriste sunnite, NDLR), donc. Ce lien s'est officialisé en 2021 lorsque les États-Unis ont ajouté l'ADF à la liste officielle des organisations terroristes internationales.

    Au milieu de cette poudrière, et malgré ses efforts, les Virunga paraissent toujours bien fragiles. Mais le retour des géants de la savane couronne le travail du parc, et témoigne du succès de sa mission. Car avec eux, les éléphants apportent une promesse. Architectes de leur environnement, ils précèdent une renaissance de la vie sauvage dans ce sanctuaire qu'ils avaient dû fuir pour survivre. Et quand la vie renaît, il faut la protéger.

    À VOIR AUSSI - L'éléphant de forêt d'Afrique en danger d'extinction

    France24 - Monde

    En direct : Volodymyr Zelensky dénonce un "chantage russe" autour du site nucléaire de Zaporijjia

    Publié le : 14/08/2022 - 07:01Modifié le : 14/08/2022 - 11:39

    FRANCE 24 Suivre

    Kiev et Moscou se sont accusés à nouveau, samedi, de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie et visée à plusieurs reprises depuis une semaine. Suivez les derniers développements, heure par heure, sur France 24.

    • 2 h 43 : Kiev et Moscou s'accusent à nouveau de tirs sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia

    Kiev et Moscou ont de nouveau échangé samedi des accusations de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie et visée à plusieurs reprises depuis une semaine.

    "Limitez votre présence dans les rues d'Enerhodar! Nous avons reçu des informations sur de nouvelles provocations de la part des occupants [russes]", a indiqué sur Telegram l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, republiant le message d'un dirigeant local d'Enerhodar – ville dans laquelle se trouve la centrale – resté loyal à Kiev.

    "Selon les témoignages des habitants, des bombardements sont à nouveau en cours en direction de la centrale nucléaire de Zaporijjia […]. L'intervalle entre le départ et l'arrivée des tirs est de 3-5 secondes", ajoute le message.

    En fin de journée, les renseignements militaires ukrainiens ont affirmé que "les occupants [russes] bombardent la centrale nucléaire […] depuis le village de Vodiané, situé à proximité immédiate, sur la rive droite du Dniepr", le fleuve qui sépare les zones aux mains des Russes de celles contrôlées par les autorités ukrainiennes.

    L'une des frappes a endommagé une unité de pompage et une autre "a entraîné la destruction partielle du service d'incendie responsable de la sécurité de la centrale nucléaire", selon un communiqué des renseignements militaires qui accusent également les forces russes de "préparer des provocations sous drapeau ukrainien".

    De leur côté, les autorités d'occupation installées par la Russie dans les zones qu'elle a conquises dans la région de Zaporijjia ont sans surprise accusé les forces ukrainiennes d'être à l'origine de ces tirs. "Enerhodar et la centrale nucléaire de Zaporijjia sont à nouveau sous le feu des militants [du président ukrainien Volodymyr] Zelensky", a déclaré sur Telegram un membre de l'administration militaire et civile prorusse, Vladimir Rogov.

    Les projectiles sont tombés "dans des zones situées sur les berges du Dniepr et dans la centrale", a-t-il affirmé, sans faire état de victime ni de dégâts.

    • 22 h 30 : le président ukrainien dénonce un "chantage russe" autour du site nucléaire de Zapporijjia

    Dans son allocution quotidienne, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé un "chantage russe" autour du site nucléaire.

    "Les occupants essaient d'intimider les gens de façon extrêmement cynique en utilisant la centrale nucléaire de Zaporijjia, a-t-il déclaré, affirmant que les forces russes se "cachent" derrière la centrale pour bombarder les villes sous contrôle ukrainien de Nikopol et Marganets.

    Par ailleurs, Volodymyr Zelensky a ajouté que les responsables du "chantage" devraient "être jugés devant une cour internationale".

    Avec AFP

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    Alice Herait

    RÉCIT - L’industrie des semi-conducteurs représente à la fois un garde-fou et un élément de convoitise pour Pékin.

    Le 1er août, pendant que Nancy Pelosi déclenchait l’ire du gouvernement chinois en atterrissant à Taïwan, Mark Liu, le patron du géant mondial de la fabrication de puces TSMC lançait un avertissement sans frais. «Personne ne peut contrôler TSMC par la force!», prévenait-il dans un entretien à CNN. Un véritable coup de semonce destiné à alerter le monde entier sur les conséquences qu’une invasion chinoise aurait sur ses usines, dont 90 % se situent à Taïwan. Le patron taïwanais ne mâche pas ses mots: il préférerait rendre ses installations industrielles «inopérantes» plutôt que de les laisser entre les mains des Chinois. Une telle éventualité bloquerait l’économie mondiale .

    La planète dépend en effet de ses fonderies (usines), qui fabriquent les semi-conducteurs les plus avancés. Ils sont présents dans nos smartphones, nos ordinateurs et dans tous les produits électroniques, allant des voitures à l’industrie de l’armement. Si les usines de TSMC venaient à s’arrêter, ce ne sont pas seulement les appareils électroniques qui seraient en rupture de stock dans le monde entier, mais cela pourrait affecter des géants comme Google, Amazon ou Microsoft, qui s’appuient sur des centres de données pour faire fonctionner leurs services, lesquels ont besoin de beaucoup de puces pour l’informatique à haute performance. Ce jour-là, le monde entier découvrait l’importance cruciale de ce groupe jusqu’alors inconnu du grand public.

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    «TSMC est l’une des seules entreprises de fabrication capable de fournir les puces les plus avancées. Les deux autres sont Samsung et Intel», souligne Lee Wen-yee, une journaliste taïwanaise spécialisée dans la tech. Il faut dire qu’à lui tout seul, TSMC détient 53 % du marché mondial des fonderies de semi-conducteurs. Il est le joyau d’un pays, Taïwan, qui représente près de 60 %de la production mondiale de puces.

    À Taïwan, TSMC est surnommé «Hu Guo Shen Shan» ou «La montagne divine qui protège le pays». L’entreprise a fait de Taïwan une île high-tech, un élément incontournable de la chaîne de production mondiale.

    Ce géant a été fondé par Morris Chang, 56 ans, un jour d’hiver de 1987. Né en Chine avant la guerre civile, fort d’une carrière prospère aux États-Unis, ce chef d’entreprise n’a jamais vécu à Taïwan. C’est pourtant là qu’il crée la première fonderie de semi-conducteurs indépendante: la Taïwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC). Il s’installe dans le nouveau parc scientifique de la ville de Hsinchu, qui deviendra quelques années plus tard un immense hub technologique, accueillant près de 400 entreprises high-tech. La Silicon Valley de Taïwan.

    «Le miracle économique taïwanais»

    L’épopée high-tech de Taïwan débute à l’orée des années quatre-vingt. Après avoir fait passer l’île d’un système agricole à une économie tournée vers les exportations, les ministres Lee Kwoh-ting et Sun Yun-suan entreprennent une série de projets destinés à engager le pays vers une industrie plus durable: l’électronique. Les deux hommes, considérés comme les parents du miracle économique taïwanais, invitent de nombreux ingénieurs chinois à abandonner une carrière fructueuse aux États-Unis pour venir «servir la mère patrie» (à l’époque la ligne de Taïwan, aussi appelée République de Chine, consistait à se définir comme la «vraie» Chine, en opposition à la République populaire de Chine).

    L’Europe et les États-Unis ne sont pas les seuls à dépendre de TSMC, la Chine aussi. La première destination des exportations taïwanaises est la Chine, et 35 % des exportations de l’île sont des semi-conducteurs

    Morris Chang fait partie de ceux qui répondent à l’appel. Diplômé de Harvard, du MIT et de Stanford, fort de vingt-cinq ans d’expérience dans l’entreprise américaine Texas Instrument, puis d’un court passage chez le concurrent General Instruments, il suggère pour la première fois de créer une fonderie indépendante, c’est-à-dire qui s’occupe exclusivement de la fabrication des puces. Le pari est risqué. À ce moment-là, les acteurs des semi-conducteurs conçoivent et fabriquent eux-mêmes leurs propres puces. Mais Morris Chang n’a pas peur de répondre à une demande inexistante, convaincu qu’à l’avenir, des compagnies «sans usine» vont se former et lui sous-traiteront la fabrication. «TSMC ne produit pas de puces sous sa propre marque, il ne fait que servir ses clients. C’est le type de philosophie qui l’a fait se démarquer», soutient Lee Wen-yee.

    Pour Morris Chang, Taïwan ne disposait pas du savoir-faire nécessaire pour concevoir des semi-conducteurs et ne pouvait pas rivaliser avec les Intel ou Texas Instrument. Mais l’île jouissait de l’expérience en fabrication de produits pour d’autres entreprises, un modèle répliquable dans la fabrication de puces électroniques. «Le miracle économique taïwanais a posé les fondations pour le développement de l’industrie des semi-conducteurs: une forte logistique, un haut niveau d’éducation de la population, et des travailleurs disciplinés», analyse Wu Jieh-min, sociologue basé à l’Academia Sinica de Taipei et spécialisé dans les échanges entre la Chine et Taïwan. Pour lui, la création de TSMC a irrigué un «second miracle économique taïwanais». «La présence de TSMC a incité de nombreuses entreprises à se créer, des entreprises étrangères à investir à Taïwan», résume-t-il. Qualcomm et MediaTek, qui conçoivent des processeurs pour la plupart des téléphones portables dans le monde, sont ainsi toutes deux dépendantes de TSMC. Apple est aussi l’un de ses meilleurs clients.

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    Une invasion de Taïwan par la Chine aurait des conséquences incalculables pour l’industrie de l’électronique. «L’Europe et les États-Unis ne sont pas les seuls à dépendre de TSMC, la Chine aussi», fait remarquer Wu Jieh-min. Qui rappelle que «la première destination des exportations taïwanaises est la Chine, et que 35 % des exportations de l’île sont des semi-conducteurs». L’industrie taïwanaise des semi-conducteurs représente à la fois un garde-fou et un élément supplémentaire de convoitise.Car pour la Chine, maîtriser ce secteur serait un énorme atoutde puissance.

    De leurs côtés, les États-Unis aimeraient également réduire leur dépendance au marché asiatique. Mardi 9 août, Joe Biden signait le Chips and Science Act, destiné à injecter 53 milliards de dollars pour développer cette industrie aux États-Unis.

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    L'Humanité

    Dans le creux de la mort, la poésie vit

    Nos recommandations culturelles

    Littérature Des peintures de vanités aux moulages pompéiens et au film l a Momie, Claro tire un livre inspiré et fort sur la place que peut occuper l’écriture.

    Alain Nicolas

    « L e ven t de vanité » pousse les uns et les autres, sans marquer de préférence. Ce jour de février 1497 où Savonarole fait ériger à Florence son célèbre « bûcher des vanités », Johannes Ockeghem, maître de la chapelle de chant des rois de France, meurt. (Josquin des Près, son successeur, compose une Déploration à la mémoire de son «  bon père ».) «  Leurs cadavres se croisent », écrit Claro dans Sous d’autres formes nous reviendrons. L’un sera brûlé, quelques semaines plus tard, hérétique et réprouvé ; l’autre, porté vers la paix de l’âme. À l’un le cri, à l’autre le chant. Et pourtant, en partage ils auront ce quelque chose qui tourne dans les consciences au moment où le monde se désaxe, le sentiment de la vanité de toutes choses. « V anitas  », disait l’Ecclésiaste du fond des âges bibliques. En ces temps où musique, peinture, poésie, philosophie jouissent du nouveau et de l’ancien à la fois, la vanité devient un objet d’art.

    L’accumulation des objets de luxe jetés au feu devient art. Les maîtres flamands agencent savamment le désordre de ce bric-à-brac pictural, «  luth côtoyant des calebasses, vignes accrochant la dentelle », le tout composé pour que l’éphémère prenne la pose, pour que la mort fasse signe. Le risque étant que l’appel au détachement, à la mortification devienne lui-même recherche de la coupable délectation esthétique. Comme si la peinture de « vanités » était appelée à en devenir une elle-même. Au premier rang de celles-ci, le livre. Dans les flammes du brasier, il ne se distingue guère du corps : « les peaux gercent, s’entrouvrent ». Le réel reprend le dessus : « Là où le feu applique sa force, la fiction fane et flétrit. » « Un livre en sa somme, la somme qu’un livre assume n’est-elle qu’un impur ramassis de vanités ? »

    Vanité ultime n’était le fait que c’est non dans le corps, mais « dans la langue réelle » que s’est formé le « sentiment de mort ». L’écriture, promesse d’immortalité, est aussi le lieu où l’écrivain rencontre « la phrase avide de m’inventer mourant ». Claro nous propose, avec Sous d’autres formes nous reviendrons, une méditation sévère sur ce sentiment qui a traversé toutes les époques en toutes les formes d’art, et qui a pris le nom de memento mori. Il nous en donne une traduction qui sonne plus radical que le traditionnel « souviens-toi que tu vas mourir » : « N’oublie pas de mourir. » Le livre aiderait ainsi la mort à frayer en nous son chemin. Les rappels de la littérature, de la peinture et de la musique voisinent ainsi avec l’expérience la plus personnelle, la mort du père et le refus d’assister à ses obsèques, de se confronter avec un visage qui bientôt prendra la forme de celui qu’on retrouve sur les peintures de vanités, le crâne aux orbites vides. « Je regarde la mort et la mort me regarde, tête dans la tête et os dans l’os. »

    Claro s’appuie sur une riche tradition littéraire et culturelle

    Dans le vide naît la littérature. La bulle représentée par les peintres, emplie d’un dernier souffle et prête à éclater. L’orbe du théâtre anatomique créé selon « la composition en cercles et ellipses de l’œil » où le défunt devient l’acteur principal d’un paradoxal « tableau vivant » que la peinture là encore s’approprie. L’espace laissé par les corps des Pompéiens, décomposés sous les cendres qui ont gardé leur empreinte et que les artistes fouilleurs ont retrouvés par injection de plâtre, travail dit par les gens du métier « à creux perdu ». L’écriture aussi se fait à creux perdu. « Se peut-il que ce vide en nous niché soit appelé à devenir une façon de moule et que dans ce moule (…) nous devions injecter un jour le plâtre du langage ? »

    Tressant les fils que proposent peinture, musique, littérature ou cinéma tout au long de ce livre, Claro construit en poète, à coups d’intuitions fulgurantes, un livre inspiré sur un sujet où l’érudition gratuite et l’épanchement incontrôlé constituent autant d’écueils (qu’il évite…). Il s’appuie sur une riche tradition littéraire et culturelle, qu’il n’exhibe pas et ne cherche pas non plus à dissimuler par un jeu d’allusions réservé à une élite. Un discret jeu typographique alerte le lecteur, lui permet de s’y retrouver et renvoie à une bibliographie qu’on est impatient de consulter. Méditation austère, Sous d’autres formes nous reviendrons est tout sauf un livre désespéré. Si le retour de l a Momie, tableau final suscité par le film de Karl Freund en 1932, ne promet pas une résurrection, du moins les bandelettes chargées de signes rappelant les phrases de l’écrivain lui assurent-elles une forme de vie «  avec » la mort.

    LittératurepoésiePeinturecinéma fantastique
    Le Figaro

    «Ça devient compliqué de voyager en avion» : ces Français excédés par les compagnies aériennes

    Emma Confrere

    TÉMOIGNAGES - Annulations, retards, surfacturations... des passagers victimes de la désorganisation du transport aérien ont raconté leurs déboires au Figaro.

    «Je buvais tranquillement un verre avec des amis quand j'ai reçu un mail de Transavia pour m'avertir que mon vol pour la Grèce était annulé», se remémore Jean-Claude*. Problème, il est 21h31 et il doit décoller de l'aéroport d'Orly à 6h30 le lendemain. Dans son mail, Transavia indique que la compagnie est en grève, qu'elle le «recontactera dès que possible» et lui demande «de ne pas se présenter à l'aéroport». Vent de panique pour Jean-Claude et sa compagne : «Il n'y avait plus aucun vol disponible, nous avons donc pris des billets en classe Business chez Air France, à 1620 euros les deux, au lieu des 600 euros réservés initialement chez Transavia.»

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    Il faut attendre minuit avant que l'opérateur ne les recontacte en proposant le déplacement du vol au lendemain soir. Mais entre «la réservation de l'hôtel, le trajet en taxi et le bateau», la perte d'une nuit et d'une journée aurait été plus onéreuse que de racheter de nouveaux billets d'avion. La compagnie low cost a également suggéré le remboursement du vol aller, mais avec l'obligation d'annuler le vol retour. Une «aberration» pour Jean-Claude qui a demandé le remboursement des 1000 euros de différence ainsi que du billet aller et une indemnisation forfaitaire de 400 euros. En cas d'annulation, les clients ont en effet le droit à un remboursement de 250 euros pour les vols de moins de 1500 kilomètres, 400 euros pour les vols intracommunautaires ou les vols de 1500 à 3500 kilomètres et 600 euros pour les autres vols de plus de 3500 kilomètres. Mais après trois semaines d'attente, Jean-Claude n'a toujours rien reçu. Selon Transavia, «une enquête a été lancée sur le vol aller».

    Des passagers laissés-pour-compte

    Samuel ne décolère pas non plus. Le jeune de 23 ans devait décoller ce 9 août de Palma de Majorque jusqu'à Lille à 17h30, il n'est finalement parti qu'à 21 heures. «On n'avait pas beaucoup d'informations à l'aéroport, on voyait juste que le retard s'accumulait sur l'application Easyjet », précise l'étudiant. Il ajoute «ne pas jeter la pierre à l'équipage» mais regrette «le manque de communication de la compagnie». «Avant d'arriver à Palma de Majorque, l'avion a effectué un aller-retour à Milan. Le personnel de l'aéroport savait très bien à quelle heure allait atterrir l'avion et pouvait ainsi prévoir le retard», complète-t-il. Samuel pointe également la compensation dérisoire qu'il a reçue : une barre chocolatée et un verre de soda.

    « Les compagnies grattent tout ce qu'elles peuvent »

    Ce ras-le-bol des compagnies aériennes ne concerne pas uniquement les low-cost. Et l'augmentation des prix a du mal à passer auprès des vacanciers. Chaque été depuis 2008, Mathieu s'envole de Paris vers Varsovie, généralement au tarif de 200 euros l'aller-retour. Ce fidèle d'Air France a été frappé par l'«augmentation plus que significative cette année», avec un total de 500 euros pour le même voyage. Une hausse des tarifs qui s'explique en partie par le prix des carburants, les déviations liées à la guerre en Ukraine et «un appétit de voyage inattendu post Covid-19», selon Xavier Tytelman, spécialiste de l'aéronautique.

    Pour l'heure, Mathieu évite les compagnies low-cost, craignant «les retards» et le manque de «gestes commerciaux». Mais avec la conjoncture, le consultant en sécurité va certainement se «résoudre à réserver des billets low-cost» pour ses déplacements à l'intérieur de l'Hexagone. Il compte également restreindre ses voyages hors d'Europe et se «rendre moins souvent aux États-Unis».

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    «Ça devient compliqué de voyager en avion» souffle Stéphane, 54 ans. Le couple avait acheté une formule tout compris sur Voyage Privé pour se rendre à Tenerife fin juillet. Deux jours avant le départ, ils reçoivent leurs billets Vueling pour l'aller et Transavia pour le retour. Au moment de s'enregistrer, ils découvrent que leurs places ne sont pas côte à côte et qu'ils vont devoir passer les quatre heures de vol séparés. «Nous avons finalement payé 10 euros chacun pour être ensemble, soit un supplément de 40 euros pour les deux vols», s'agace Stéphane. Le quinquagénaire a également du s'acquitter d'une surfacturation de 20 euros par bagage pour les placer en soute. Lors de ses prochains voyages, le couple prévoit «de ne prendre qu'une valise pour deux» afin d'éviter les frais supplémentaires. «C'est hallucinant», s'emporte l'intérimaire en événementiel, «les compagnies grattent tout ce qu'elles peuvent». À bord de l'avion, «tout était payant», Stéphane et sa femme n'ont donc «rien consommé».

    Un manque de fluidité dans les aéroports

    Aux problèmes liés aux compagnies aériennes s'ajoute la désorganisation des aéroports. Entre les bagages perdus et les files d'attente interminables aux contrôles d'identité, les voyageurs en voient de toutes les couleurs. De retour de la Réunion à 6 heures du matin, Marie*a ainsi dû patienter une heure à l'aéroport de Roissy pour réaliser les contrôles. Autour d'elle, «des dizaines de familles avec de jeunes enfants, dont certaines avec des bébés». Reste ensuite à patienter pour récupérer les bagages, s'ils se trouvent sur le tapis roulant... Mi-juillet, de nombreux passagers ont été privés de leurs affaires, bloquées dans les circuits des aéroports. «C'est un vrai parcours du combattant», conclut Marie.

    *Les prénoms ont été modifiés.

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    Covid : l'UE réserve 15 millions de doses du vaccin Moderna modifié

    Elles font partie de la commande globale de 460 millions de doses passée avec Moderna, au nom des Vingt-Sept, par la Commission depuis le début de la pandémie.

    Urgences : le ministre de la Santé admet que des services sont fermés

    Cette déclaration marque un changement de discours de François Braun, qui réfutait jusqu'à présent toute fermeture d'urgences, n'évoquant qu'un accès régulé.

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    Prime de rentrée exceptionnelle : êtes-vous concerné ?

    Près de 11 millions de Français pourront bénéficier de cette prime, versée «courant septembre» d'après le ministère des Finances. Le Figaro fait le point sur ce qu'il faut savoir.

    Le Figaro

    La météo du dimanche 14 août : la canicule touche à sa fin avec l'arrivée des orages

    Le Figaro

    Après un samedi caniculaire, le temps se dégrade enfin.

    Les températures redescendent. Après un samedi caniculaire, le temps se dégrade enfin avec le retour des averses et des orages, note La Chaîne Météo  dans son communiqué quotidien. Le dôme de chaleur qui était responsable de la canicule depuis le début du mois d'août est rejeté vers l'Europe centrale en raison du passage d'une perturbation atlantique qui va provoquer des orages dans de nombreuses régions. Ces orages, ponctuellement virulents, vont mettre fin à la canicule.

    La météo dans votre région

    Des Hauts-de-France au Grand-Est, le temps sera très chaud avec 30 à 35°C l'après-midi. Le ciel se voilera progressivement, sans altérer l'impression de beau temps.

    En Bretagne, après les orages de la nuit, le temps sera plus frais et variable avec quelques averses possibles. Les températures atteindront 13 à 18°C le matin et grimperont de 18 à 23°C l'après-midi.

    Des Pyrénées au Centre, le temps sera instable avec quelques averses orageuses le matin. Dans l'après-midi, un axe orageux se mettra en place sur ces régions, jusqu'en région parisienne et au nord du pays. Ces orages peuvent être localement assez forts. Il fera lourd le matin, de 17 à 22°C. En revanche, l'après-midi, les températures ne dépasseront pas les 25 à 30°C.

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    De l'Auvergne et du Rhône-Alpes à la Bourgogne et au Jura, la matinée sera moite et pénible sous un ciel menaçant. Puis, des orages éclateront. Ces orages pourront être ponctuellement violents, très électriques et localement générateurs de chutes de grêle. Les températures se placeront dans une fourchette de 18 à 25°C le matin, et de 25 à 30°C en moyenne l'après-midi.

    Près de la Méditerranée, le temps se dégradera avec de nombreux nuages. Quelques ondées seront possibles l'après-midi. Le soir, ces ondées prendront un caractère orageux marqué, avec un risque de grêle. Il fera lourd avec 23°C le matin et 30°C de maximum.

    Le long de la façade atlantique, après une matinée grise, quelques éclaircies seront observées et les températures se trouveront dans une fourchette de 23 à 28°C.

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    La météo du jeudi 11 août : la canicule s'étend vers le bassin parisien

    90% du territoire français est toujours touché par de fortes chaleurs ce jeudi avec des risques extrêmes d'incendie dans l'Ouest et des températures pouvant monter jusqu'à 39°C.

    Météo du mercredi 10 août : la canicule s'étend, onze départements en alerte orange

    90% du territoire français est concerné par les fortes chaleurs. La plupart des régions connaissent des températures au-dessus de 30°C.

    Le Figaro

    Ces Français qui s’exilent parce qu’ils «ne reconnaissent plus la France»

    Stéphane Kovacs

    ENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.

    «Ces Français qui s’exilent parce qu’ils “ne reconnaissent plus la France”» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    Ils ne reconnaissent plus la France. Celle de leur jeunesse ou celle que leur racontent leurs parents. Agressions, cambriolages, incivilités, trafics, montée du communautarisme, mais aussi la «fracture de la société», dénoncent-ils, ou cette «cancel culture» qui fait table rase de leur passé… Inquiets d’une «grande métamorphose» - bien décrite par Jérôme Fourquet dans L’Archipel français ou La France sous nos yeux (1) -, ce pays qu’ils aiment, ils ont pourtant choisi de le quitter. «L’une des conséquences de la mondialisation, c’est qu’une part croissante de nos concitoyens s’expatrie, analyse le directeur du département opinion à l’Ifop. Leurs motivations sont très différentes: économiques, fiscales, et puis aussi des questions de qualité de vie, de sécurité, d’identité. Typiquement, dans certaines destinations touristiques, comme Bangkok, Manille, Miami ou Lisbonne, on remarque un vote Zemmour très supérieur à sa moyenne nationale: le vote d’une petite communauté française plus ou moins âgée, expatriée par dépit, qui pense que notre pays fout le camp…».

    À lire aussiEmmanuel Todd et Jérôme Fourquet: «La France au XXIe siècle, lutte des classes ou archipel?»

    Des filles «qui se font violer en pleine rue», des gamins «qui se tuent à coups de couteau», des policiers, des pompiers, qui se font attaquer, des cités qui s’enflamment, une adolescente comme Mila «sous protection policière», une femme «brûlée vive parce qu’elle voulait vivre normalement», le burkini «qui devient un “non-sujet” (pour le maire de Grenoble, NDLR)», sans parler des attentats… «Ce qui fait peur, c’est qu’il n’y a plus de limites, qu’on a l’impression que tout peut arriver», se tourmente Christophe, 60 ans, conseil en finances. «Je crois qu’ici notre mode de vie est menacé: les “murs porteurs de notre civilisation”, comme le dit Philippe de Villiers, commencent à trembler, nos élites sont déconnectées, affirme-t-il. Le corps préfectoral a été démantelé, le corps diplomatique aussi. Regardez l’effondrement de la France dans le classement Pisa! Élève à Sciences Po, avec des profs comme Alfred Grosser ou Georges Vedel, je me suis senti hissé vers le haut. Qu’est devenu cet établissement, qui reprend la ligne des facs américaines?» En 2019, ce Parisien se fait agresser dans le métro. «J’ai réalisé que même le 16e arrondissement de Paris n’était plus un sanctuaire, regrette-t-il. Originaire de Nantes, j’ai vu cette ville sombrer dans la délinquance

    «Je privilégie la qualité de vie»

    Sensibilisé par des campagnes de presse pour le Portugal, il y passe ses vacances, et jette les premiers jalons. «Je me suis senti en phase avec les Portugais, très francophiles, attachés à la préservation de leurs traditions et dotés d’une identité très forte, énumère-t-il. Catholique pratiquant, j’ai retrouvé un aspect de la France que je ne voyais plus chez moi: celle des Trente Glorieuses, marquée par une vie paisible, une culture, une école solide, l’importance de la famille. La beauté de la ville aux sept collines, les petits troquets, la mer et les azulejos ont fait le reste. Alors que, au début de ma vie active, j’avais privilégié le salaire et l’évolution de carrière, aujourd’hui, je privilégie la qualité de vie: si une opportunité de travail à Lisbonne ou de télétravail se présentait, je la prendrais tout de suite.»

    La Hongrie a elle aussi ses attraits. Tout a commencé après une petite phrase prononcée par Viktor Orban en 2017: «Nous laisserons entrer, évidemment, les vrais réfugiés: les Allemands, les Néerlandais, les Français, les Italiens, les politiciens et les journalistes terrorisés, s’était exclamé le premier ministre hongrois. Des chrétiens contraints de fuir leur pays, qui veulent retrouver chez nous l’Europe qu’ils ont perdue chez eux.» Rédacteur en chef au Visegrad Post, un site d’informations conservateur, Ferenc Almássy reçoit régulièrement des «demandes de renseignement» de Français envisageant de s’installer en pays magyar. «Ces cinq dernières années, j’en connais une douzaine qui sont venus pour des raisons de sécurité, assure-t-il. Un phénomène mineur mais révélateur. En Hongrie, nous ne sommes pas confrontés à l’immigration. Il n’y a pas d’attentats. Avoir peur de prendre le bus la nuit, on ne connaît pas. Mais je mets toujours en garde: changer de vie, apprendre le hongrois, reprendre sa carrière à zéro, c’est parfois très dur! Il y a aussi des gens qui reviennent sur leurs pas…»

    «Si on n’est pas en sécurité, on n’a pas de liberté»

    Laure (2), en tout cas, n’est «pas près de revenir». «C’est la France qui m’a obligée à partir!, fulmine cette native d’Aix-en-Provence. Je suis très en colère contre mon pays… Y a plein de gens qui ne veulent pas respecter nos lois, mais c’est nous les parias: on aime la France, et il faut qu’on s’en aille!». À 48 ans, mariée en deuxièmes noces à un Franco-Hongrois, Laure s’est installée en Hongrie fin 2019. «On pensait éventuellement y emménager pour nos vieux jours, raconte la mère de famille. Mais, à Nîmes, on a subi plusieurs tentatives de cambriolage. Mon fils s’est fait voler son scooter. Il ne pouvait pas prendre le bus seul. Ma fille se faisait interpeller par une bande de racailles qui la poursuivait en lui lançant: “T’es bonne!”… Je ne vivais plus.» L’été dernier, ses enfants sont rentrés en France pour quinze jours. L’aînée s’étant fait agresser, les vacances ont été écourtées. Aujourd’hui, les deux jeunes se voient faire leur vie à Budapest: «Ma fille de 23 ans a trouvé un bon job dans un groupe américain, indique Laure, qui elle, est devenue prof de français. Tandis que mon fils poursuit ses études d’informatique. Et tout ce poids que j’avais en tant que maman dès qu’ils avaient dix minutes de retard, tout ce poids s’est évaporé! Quand on regarde les infos sur les chaînes françaises, on ne regrette absolument pas notre choix.»

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    Dans le village où la famille a élu domicile, près du lac Balaton, «il y a des Italiens, des Néerlandais, des Allemands, des Autrichiens, décrit la quadragénaire. Quatorze familles étrangères ayant quitté leur pays pour les mêmes raisons. Dont des amis qui se sont fait cambrioler neuf fois en Seine-et-Marne… C’est malheureux, car nous étions les “forces vives” de la France, et vous, vous récupérez des gens qui ne sont intéressés que par les allocs.» La vie dans ce joli coin résidentiel? «Je ne verrouille même pas la porte de ma maison quand je pars faire mes courses, décrit Laure. Quand on boit un verre en terrasse entre amies, habillées comme on veut, on peut laisser notre portable sur la table. Quand je vais à la plage, je peux rester une heure dans l’eau sans me retourner, mon sac sera toujours là. Je ne peux pas me sentir tout à fait hongroise, j’ai grandi avec la France dans mon cœur! Mais je sais ce que la Hongrie me donne et ce que la France ne m’a pas donné: si on n’est pas en sécurité, on n’a pas de liberté.»

    On bosse 70 heures par semaine, mais on trouve le temps d’aller se baigner. Et quelle qualité de vie ! Énormément de solidarité, aucun stress, pas d’agressions

    Pour Paul (2), 47 ans, le déclic a eu lieu un soir de 2016, alors qu’il emmenait sa compagne au restaurant, à Nantes. «On s’est fait braquer pour une histoire de cigarettes, couteau sous la gorge, se souvient-il. C’est aussi arrivé à plusieurs de nos amis. Et, trois mois auparavant, ma compagne s’était fait voler son portable.» Un an plus tard, les voilà à Naxos, une île grecque qu’ils avaient adorée en vacances. «On a commencé par des petits boulots, le temps de voir comment on était acceptés par la population locale, raconte le couple. On a d’abord gardé notre appartement en France pour y revenir l’hiver. Le plus dur, c’est le premier pas. Mais franchement, maintenant, on se sent chez nous en Grèce!»

    Paul a quitté un bon emploi dans la grande distribution pour devenir serveur: «J’ai perdu 2000 euros de salaire, mais il m’en reste quand même plus à la fin du mois!, souligne-t-il. On bosse 70 heures par semaine, mais on trouve le temps d’aller se baigner. Et quelle qualité de vie! Énormément de solidarité, aucun stress, pas d’agressions. Les gays peuvent se promener tranquillement main dans la main, tout le monde se dit bonjour, se respecte et personne ne se plaint. Je me déplace à trottinette, je peux la laisser des heures devant un commerce sans qu’elle soit volée, je ne me demande jamais si j’ai bien refermé ma fenêtre… Tous nos amis nous envient, un couple s’apprête même à nous rejoindre.»

    «Je vois la France perdre son âme!»

    Parmi les Français de confession juive, la tentation est encore plus grande: 46 % d’entre eux ont déjà envisagé de quitter la France, selon une récente enquête de la Fondapol. Les deux tiers des personnes interrogées témoignant avoir fait l’expérience de «propos vexants». En 2021, 3500 Français ont fait leur alyah, le chiffre le plus élevé depuis 2017. «Ça fait des années que je ressens un malaise en France, confie Daniel Knoll, 65 ans, négociateur immobilier en région parisienne. Mes enfants sont partis en Israël, il y a plus de vingt ans, avec mon ex-épouse.» Bien avant que sa mère, Mireille Knoll, ne soit la victime d’un meurtre antisémite, en mars 2018.

    «Je vois la France perdre son âme!, s’émeut le sexagénaire. On s’oriente vers un scénario à la Soumission, de Houellebecq. À force d’entendre ce qu’on entend tous les jours, des coreligionnaires insultés ou agressés en portant la kippa, ces gens poignardés aux cris d’Allah akbar, le fait qu’on ne parle même plus français dans certains quartiers, j’ai l’impression que la maison n’est plus tenue. J’attendais Sarkozy et son Kärcher, j’attendais Valls, en fait, aucun gouvernement ne réagit, et les extrêmes continuent de monter. Certes, il y a maintenant une allée Mireille-Knoll (dans le 11 arrondissement à Paris). Qu’est-ce que ça va changer?» Les deux fils de l’octogénaire assassinée soupirent: «Maman aimait tellement la France…» Chacun, aujourd’hui, a fait un choix opposé: tandis que Daniel et son épouse, Jovita, préparent leurs valises, l’aîné, Allan, martèle: «Je suis chez moi, ce n’est pas à moi de partir.»

    (1) Éditions du Seuil, 2019 et 2021. (2) Les prénoms ont été modifiés.

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    Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques

    PSYCHOLOGIE - Il est des caractéristiques que l'on retrouve, toujours, dans les mécanismes de l'emprise. Portrait-robot de ces prédateurs manipulateurs, pour les repérer et s'en défaire.

    «Les cinq traits communs à tous les pervers narcissiques» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    «C'est un pervers narcissique, va-t’en !» Qui n'a jamais entendu ce terme, utilisé à tort et à travers, pour désigner à peu près n'importe quel type de comportement malsain ? Les caractéristiques de la perversion narcissique sont pourtant toutes particulières. Ce n'est pas une maladie mentale, mais «une série de mécanismes de défense mis en place par quelqu'un qui vit ce que l'on appelle une angoisse de dissociation», introduit le psychanalyste et psychothérapeute Jean-Charles Bouchoux, auteur de Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?*.

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    En clair, la personne a peur de tomber dans la psychose parce qu'elle se rend compte qu'elle a une part sombre en elle. Elle projette alors son mal-être sur l'autre, de façon systématique, pour combler cette faille narcissique. Elle a souvent subi un traumatisme ou souffre d'une grande peur de l'abandon, une angoisse commune à la victime et qui explique, en partie, qu'elle reste dans la relation. Comment savoir si l'on est piégé dans une histoire perverse ? Focus sur cinq grands traits typiques du profil.

    Il instaure une fusion

    La plupart du temps, le pervers narcissique a une cible en particulier, il n'adopte pas sa conduite avec tout son entourage. La relation qu'il entretient peut être amoureuse, filiale ou professionnelle. Il fait en sorte de tout connaître de l'autre et met en place un lien fusionnel, à cause duquel la personne devient dépendante affectivement.

    Il accuse

    Au quotidien, le pervers narcissique reproche à l'autre d'avoir des défauts qu'il craint d'avoir en lui. Plutôt que d'affronter la peur d'avoir certains mauvais côtés, il les plaque sur l'autre. Ainsi, lui est forcément dans un comportement légitime, quand l'autre est systématiquement en tort.

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    Prenons l'exemple d'un couple assis à la terrasse d'un café, «le pervers voit passer une personne qu'il trouve jolie. La pensée qui lui vient alors est : “Si je ressens cela, il/elle peut le ressentir aussi et peut donc me tromper”. Sans que rien ne se soit passé, il va donc dire au partenaire : “Je ne peux pas te faire confiance”», illustre Jean-Charles Bouchoux. La victime est ainsi perpétuellement condamnée pour une trahison qu'elle n'a pas commise.

    Le déni

    C'est un des mécanismes essentiels à la perversion narcissique. Le pervers n'a absolument pas conscience de l'être, «et passe son temps à être dans le refus pur et simple de la réalité», précise le psychanalyste. Dans le cas d'une dispute, par exemple, «la personne perverse est violente verbalement. Après coup, le (la) partenaire lui reproche d'avoir agi de cette manière. Plutôt que de reconnaître son tort, le pervers narcissique va dévaluer la réalité que l'autre a vécue, et répondre que cela ne voulait rien dire, qu'il ne le pensait pas, que ce n'est pas de sa faute, ou encore que l'autre l'a bien cherché, que s'il n'avait pas fait ça, il n'aurait pas dit ça… et ce pour chaque altercation.» La violence vient de lui, mais le coupable, c'est l'autre.

    Il nourrit la promesse d'une vie merveilleuse

    Avec ce type de profil, le début de l'union est idyllique. Le pervers narcissique nourrit immédiatement la promesse d'une vie future à deux, de grands projets, d'un beau mariage, d'enfants... Ce récit crée un fantasme chez la victime, le rêve de vivre quelque chose de magnifique. Seulement, la promesse, totalement prématurée, ne se réalise pas.

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    Voici d'ailleurs pourquoi les victimes restent, malgré les dysfonctionnements. «On peut faire le deuil de quelque chose qui a existé, s'en détacher, mais faire le deuil de quelque chose de fantasmé, que l'on espère voir se concrétiser, est beaucoup plus difficile. On pourrait comparer cela à une forme d'addiction : on attend d'une drogue qu'elle nous fasse vivre un moment extraordinaire, mais ce n'est jamais à la hauteur de ce que l'on espère, donc on en reprend pour tenter de l'atteindre. Si cette drogue nous apportait immédiatement ce qu'on attendait d'elle, le problème serait résolu et on passerait à autre chose», illustre le spécialiste. Dans le cas du pervers narcissique, la victime reste parce qu'elle est tenue par le rêve.

    Le pervers narcissique isole son partenaire

    Ce mécanisme est systématique. Le pervers isole, car il ne faut pas qu'un tiers puisse venir mettre son grain de sel. Si un regard extérieur est posé, sa stratégie pourrait être mise en défaut. La plupart du temps, la démarche commence par des réflexions telles que «je n'aime pas les membres de ta famille, ils m'agacent, regardent ce qu'ils m'ont dit, eux ne m'aiment pas…» Ainsi, le pervers divise pour mieux régner, sa victime doit être de «son côté».

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    L'autre option, encore plus compliquée à dénouer selon le psychanalyste, consiste à séduire l'entourage, au point de voir ce dernier se rallier à sa cause. C'est l'une des raisons qui font que la victime reste : son univers tout entier tourne autour de la relation.

    Cet article vous est proposé par Madame Figaro

    *Les pervers narcissiques : Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?, de Jean-Charles Bouchoux, (Ed. Eyrolles), 2009.

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    40 ans, toujours célib' : ces quadras qui n'ont jamais connu la vie à deux

    DÉCRYPTAGE - À l'âge de 44 ans, près d'un Français sur 10 n'a jamais vécu en couple. Certains s'en félicitent, d'autres non. Mais tous sentent que ce célibat les marginalise à plus ou moins grande échelle.

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    Entre le canapé et les fauteuils design du salon de Jean, un nouveau venu vient de faire sa place : un panier pour chien en osier, tapissé d'un matelas bleu canard. À 41 ans, Jean vient d'adopter Ulysse, un bouledogue, «pour avoir “quelqu'un” qui m'attend chez moi le soir», dit-il. Beau garçon, cadre de la fonction publique, sociable et sympa, Jean n'a, selon lui, «qu'une tare : être célibataire depuis toujours». Ou plus exactement, n'avoir jamais vécu en couple. Par le passé, il a entretenu des relations, plus ou moins longues, mais aucune n'a abouti à l'étape de l'emménagement à deux. Pas une de ses amantes n'a suscité de déclic chez lui. «Et réciproquement, aucune n'a jamais abordé ce sujet avec moi. Même quand nous nous entendions bien, il y avait toujours quelque chose qui clochait». Lucile avait des horaires décalés. Valentine était trop pagayeuse. Les vacances avec Magalie, puis avec Claire, ont révélé qu'ils n'étaient pas en phase.

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    Amour et exigence

    Comme Jean, 11,8% des Français et 7,3% des Françaises n'ont jamais vécu en couple à 44 ans, d'après la dernière enquête «Couples et familles» de l'Insee, en 2015. Des chiffres symptomatiques d'une génération exigeante, selon Agnès Verfaillie, qui exerce comme «love coach». «Ce sont des quadragénaires habitués à avoir la possibilité de comparer, d'évaluer, de mettre en balance. À mesure que le temps passe, leur exigence frise l'intransigeance», poursuit la spécialiste qui a vu de nombreux quadragénaires dans cette situation venir chercher son aide. Et d'ajouter : «À force de vivre seul, la mise en couple devient plus compliquée. Les habitudes sont difficiles à rompre et l'arrivée d'un autre qui bouleverse son quotidien bien rythmé peut paraître malplaisante. Beaucoup aussi ont peur : peur de l'engagement, peur de reproduire des schémas parentaux».

    Êtes-vous amoureux ?

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    Pour Agnès Verfaillie, cet essor du célibat à durée indéterminée serait aussi en partie causé par «les applis de rencontre qui nous plongent dans un système de consommation». On aborde la mise en couple comme l'achat d'une voiture ou d'un scooter : argus, liste des «pour» et des «contre», comparaison des personnes sur le marché, exigence à la hausse. On «swipe», on passe à autre chose. «En 2022, on est à l'amour jetable. On renonce au premier conflit, on se dit qu'on souffrira moins seul(e) qu'à deux», ajoute-t-elle.

    Être en couple n'est plus la norme

    L'explication de cette solitude du quadra est aussi sociologique. «Avec l'allongement du temps d'entrée et de stabilisation dans la vie professionnelle, les calendriers professionnels et conjugaux se superposent et se concentrent désormais sur l'âge de la trentaine, ce qui rend parfois la possibilité de trouver un partenaire stable plus difficile lors de cette décennie, explique Cécile Van de Velde, chercheuse ayant longuement enquêté sur la sociologie de la solitude. Et ça l'est encore plus quand les autres membres de la génération sont désormais majoritairement en couple.»

    En 2022, on est à l'amour jetable. On renonce au premier conflit, on se dit qu'on souffrira moins seul(e) qu'à deux

    D’autant plus que le couple n'est plus la norme. Exit la société mono familiale où il fallait trouver sa moitié pour être complet. Être seul ne signifie pas n'avoir aucune relation. Cette situation s'accompagne parfois d'aspiration à rencontrer quelqu'un, mais pas toujours. «Le sociologue Eric Klinenberg l'a montré : vivre seul(e) peut constituer de plus en plus un choix de vie assumé et lié à une forte intégration sociale. La norme du couple n'est plus l'injonction unique pesant sur les existences (même féminines) dès l'âge de la jeunesse : s'engager avec quelqu'un relève aussi donc d'un choix “positif” allant de pair avec la possibilité d'attendre un partenaire plus adéquat», reprend Cécile Van de Velde.

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    Reléguée en bout de table

    Mais la vaste étude des parcours individuels et conjugaux menée par l'Ined et l'Insee et publiée en 2020 montre que ce célibat, qu'il soit choisi ou subi, impacte fortement encore la vie sociale. Car la vie à deux reste très majoritaire entre 26 et 65 ans, et demeure le modèle socialement valorisé. Lotta aime sa solitude. Photographe animalière, elle chérit cette indépendance. «Sauvagement, je suis parfois amoureuse, mais personne ne me ferait renoncer à ma liberté», assure-t-elle. Elle regrette cependant une chose : que son célibat impacte ses relations sociales. «Quand vos amis, vos cousins, tous les gens de votre âge se mettent en couple puis font des enfants, vous vous retrouvez peu à peu en décalage.»

    S'il est de plus en plus possible de revendiquer son célibat à la quarantaine, pour les femmes, il reste fondamentalement pensé comme une transgression sociale

    Elle raconte les restaurants où elle se retrouve en bout de table, les vacances entre amis où elle récupère systématiquement la plus petite chambre. «Il y a aussi toutes les conversations où je suis sans avis, parce que je n'ai jamais eu à m'énerver contre des chaussettes sales laissées dans l'entrée ou que je n'ai jamais été confrontée aux nuits sans sommeil à la naissance d'un enfant», confie-t-elle.

    Rendez-vous arrangés

    Cette marginalisation est ressentie par de nombreux quadragénaires solos. L'enquête de l'Insee et de l'Ined en 2020 en témoigne et conclut : quels que soient leur milieu social, leur sexe, leur âge ou leurs aspirations, tous les célibataires sont ou ont été incités par leur entourage à faire couple. De façon plus ou moins subtile. Quand il ne s'agit pas de véritables embuscades, comme des rendez-vous arrangés où le malaise règne.

    Mais ce qui gêne le plus Anne, greffière de 47 ans, c'est l'injustice sémantique : «Pourquoi parler d'un célibataire endurci et d'une vieille fille ?», s'insurge-t-elle. Nombre de chercheurs ont montré que les représentations du célibat restent extrêmement genrées. «Même s'il est de plus en plus possible de revendiquer son célibat à la quarantaine, pour les femmes, il reste fondamentalement pensé comme une transgression sociale», confirme la sociologue Cécile Van de Velde.

    Certains pensent que je suis une lesbienne qui ne s'assume pas, d'autres que je suis infertile, misogyne ou que je cache un sombre secret

    «Quand vous n'avez jamais été en couple, vous sentez les regards suspicieux, vous apprenez qu'untel a interrogé un de vos proches : certains pensent que je suis une lesbienne qui ne s'assume pas, d'autres que je suis infertile, misogyne ou que je cache un sombre secret, liste Anne. Alors que je n'ai juste pas trouvé le prince charmant.» Or, c'est peut-être dans cette quête du Graal, d'une perfection tout utopique, que réside tout le problème.

    Pourquoi est-on de mauvaise humeur quand on a faim ?

    Irritable, un rien pourrait vous faire exploser lorsque la sensation de faim vous tenaille ? C'est normal. Gilles Mithieux, directeur d'un laboratoire Inserm nutrition, nous livre les raisons.

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    Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

    Tiphaine Honnet

    NOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.

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    La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?

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    Un seuil de tolérance en déclin

    Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»

    Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»

    La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive

    Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).

    Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.

    Poison insidieux

    Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.

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    Enfants et achat immobilier

    Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.

    Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer

    Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.

    Tout redéfinir avec un regard extérieur

    Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»

    Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»

    La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre

    Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»

    (1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.

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    REPORTAGE - Ils ont rejoint le Corps des volontaires ukrainiens et surveillent les déplacements de l’ennemi sur les lignes au sud de leur pays.

    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    Dans le Donbass, ces villes fantômes «libérées» par Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Avec la prise de Lissitchansk, la Russie contrôle la totalité de la région de Louhansk, dévastée et vidée de sa population.

    La vie entre parenthèses des habitants demeurés à Donetsk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville sinistrée, vidée de ses jeunes hommes, où les souvenirs des fêtes de l’euro 2012 semblent dater d’une éternité, la population se résigne à accepter son sort.

    Triste été sur les plages minées d’Odessa: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La ville de la mer Noire qui, habituellement, en cette période, regorgeait de touristes est régulièrement frappée par des missiles russes.

    De Tchernobyl à Odessa, neuf journées à travers l'Ukraine en guerre

    REPORTAGE - Les Ukrainiens sont entrés dans leur sixième mois d'une guerre dont ils savent qu'elle sera longue. Nous avons sillonné le pays sur près de 2000 kilomètres pour mieux comprendre comment ce peuple, longtemps russophone, s'est détaché à jamais de son puissant voisin.

    Sur la ligne de front, les petits paysans du Donbass résistent: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Leur attachement à leurs lopins et à leurs bêtes est viscéral, et les Russes ne les feront pas bouger.

    Ukraine: notre reportage exclusif au cœur du commandement militaire de l'Otan

    EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.

    À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre

    REPORTAGE - Depuis le début de l’invasion russe, elle multiplie les formations pour les Ukrainiens ayant pris les armes, notamment les groupes de volontaires et la défense territoriale.

    À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.

    Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.

    En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial

    REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.

    À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.

    En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.

    À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent

    REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.

    Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.

    Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes

    REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.

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    Guerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles

    REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.

    À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.

    Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.

    À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.

    Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.

    Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…

    Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.

    Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv

    REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.

    Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.

    Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.

    À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.

    Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.

    Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.

    La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.

    En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.

    En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

    Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

    REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

    Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

    À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

    REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

    Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

    Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

    REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

    La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

    La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

    REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

    L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

    Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

    REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

    Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

    REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

    Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

    À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

    Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

    Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

    Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

    REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

    Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

    REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

    Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

    En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

    Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

    À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

    REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

    Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

    Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

    À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

    L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

    Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

    Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

    Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

    La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

    Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

    La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

    Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

    La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

    REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

    Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

    En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

    Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

    Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

    À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

    À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

    REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

    À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

    À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

    Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

    Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

    REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

    Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

    GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

    À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

    Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

    Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

    À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

    «Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

    REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

    Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

    Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

    Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

    REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

    Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

    Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

    REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

    À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

    REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

    Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

    REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

    À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

    Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

    GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

    Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

    Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

    GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

    Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

    À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

    La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

    REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

    Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

    REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

    Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

    Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

    REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

    Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

    REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

    L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

    Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

    REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

    Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

    RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

    À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

    REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

    Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

    REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

    Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

    REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

    Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

    REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

    À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

    REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

    En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

    REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

    Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

    REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

    À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

    REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

    À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

    REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

    Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

    REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

    Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

    REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

    À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

    REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

    Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

    REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

    Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

    REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

    En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

    REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

    France24 - Monde

    En images : un an de règne des Taliban en Afghanistan

    Publié le : 14/08/2022 - 11:05

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    Le 15 août 2021, Kaboul tombait aux mains des Taliban à l'issue d'une offensive fulgurante entamée en mai, consécutive au retrait des forces américaines et de l'Otan. France 24 revient sur cette année de règne des fondamentalistes musulmans, marquée par le recul des droits humains, notamment ceux des femmes, la crise économique ou bien encore l'assassinat du chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, par l'armée américaine. 

    France24 - Monde

    Perquisition chez Donald Trump : ce que risque l’ancien président américain

    Publié le : 13/08/2022 - 16:50

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    Une dizaine de cartons de documents classés "top secret", "secret" et "confidentiel" ont été retrouvés au domicile de Donald Trump en Floride, selon l’inventaire de la liste des pièces saisies par le FBI publié vendredi par la justice américaine. L’ancien président est soupçonné d’avoir violé trois lois sur la sécurité nationale et risque théoriquement plusieurs décennies de prison.

    Espionnage, destruction, obstruction : voici en trois mots ce que la justice américaine pourrait reprocher à Donald Trump. En emportant à son domicile de Floride des documents classifiés, l’ancien président des États-Unis pourrait avoir fait preuve d’une légèreté coupable en violant trois lois américaines qui encadrent très strictement la détention de documents confidentiels liés à la sécurité nationale.   

    Selon l’inventaire des pièces saisies par le FBI publié vendredi par la justice américaine, les enquêteurs auraient retrouvé 11 cartons de documents classifiés : un “top secret/SCI”, quatre “top secret”, trois “secret” et enfin trois “confidentiel”.

    Parmi ces appellations, le top secret/SCI (pour Top Secret/Sensitive Compartmented Information) représente le plus haut niveau d’habilitation et concerne uniquement des informations ultra-sensibles. Les documents siglés SCI ne peuvent être consultés que dans des bureaux sécurisés appartenant au gouvernement fédéral et nécessitent un accès spécial même pour les personnes ayant l’accréditation “top secret”.

    “Il pourrait s’agir de documents codés permettant un niveau supérieur de confidentialité et franchement, il s’agit d’informations auxquelles un nombre très réduit de personnes peuvent avoir accès”, précise Joshua Skule, un ancien cadre du FBI, interrogé par CNN.

    Peu d’informations ont filtré sur le contenu des documents saisis à Mar-a-Lago. Selon le Washington Post qui cite des sources anonymes proches de l’enquête, certains documents seraient en lien avec des armes nucléaires sans que l’on sache si ces informations concernent l’arsenal américain ou celui d’une puissance étrangère. Une révélation démentie par Donald Trump qui a dénoncé “un canular“ sur Truth social, le réseau social qu’il a créé.

    Dans la liste des documents saisis est mentionné un ensemble concernant le “président de la France“. Aucune autre précision n’est donnée sur la nature de ces informations, ni si cela concerne l’actuel président français Emmanuel Macron. Sollicité par plusieurs médias, l’Élysée n’a pas souhaité faire de commentaires.

    Menaces sur la sécurité nationale ?

    Selon le mandat de perquisition rendu public vendredi, la justice américaine a de sérieuses raisons de soupçonner l’ancien président des États-Unis d’avoir violé trois lois (sections 793, 2071 et 1519 du titre 18 du Code des États-Unis ), en lien avec la sécurité nationale.

    D’abord, l’article 793 de la loi sur l’espionnage de 1917 qui interdit la “collecte, la transmission ou la perte d’informations” concernant la défense nationale. S’il est reconnu coupable, Donald Trump risque théoriquement une peine maximale de 10 ans de prison pour chaque violation.

    Le deuxième texte invoqué pour justifier la perquisition menée lundi par le FBI concerne la soustraction ou la destruction d’archives officielles pouvant conduire à trois ans d’emprisonnement et à l'interdiction d'occuper une fonction publique.

    Enfin, l’article 1519 interdit l’obstruction à une enquête fédérale par la destruction ou la dissimulation de documents. La peine maximale encourue est de 20 ans de prison.

    Ces lois ne font aucune différence entre les documents classifiés et ceux qui ne le sont pas. Tous les documents pouvant mettre potentiellement la sécurité nationale en péril sont concernés.

    >> À lire : Donald Trump fait confiance à Drew Findling, l’avocat des rappeurs américains

    Selon les médias américains, il est cependant difficile de savoir si cette enquête pourrait mener à une inculpation de Donald Trump. D'après des experts, le fait d'invoquer la loi sur l'espionnage ne signifie pas que l'ancien président risque d'être accusé de ce crime. "La loi sur l'espionnage comprend un tas de crimes qui n'ont rien à voir avec l'espionnage", a déclaré l'avocat spécialiste de ces questions Bradley Moss, sur Twitter.

    “À moins de prouver que des informations classifiées on été vendues à un tiers, cela serait très exagéré de poursuivre un ancien président des États-Unis pour ces motifs”, affirme également le juriste Charles Elson auprès de CNBC.

    De son côté, Donald Trump assure qu’il avait lui-même déclassifié tous les documents retrouvés par les enquêteurs dans sa propriété de Floride avant son départ de la Maison Blanche. Cependant, rien n'indique à l'heure actuelle que l'ancien président a suivi les procédures officielles pour obtenir la déclassification de ces documents sensibles. Par ailleurs, selon plusieurs analystes, des documents relatifs à l’arsenal nucléaire américain ne sauraient être déclassifiés.

    Quel avenir politique pour Trump ?

    La perquisition menée dans la propriété de Donald Trump à Mar-a-Lago, s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur des documents que l’ancien président aurait illégalement emportés avec lui hors de la Maison Blanche au moment de la fin de son mandat, en janvier 2021. 

    La loi oblige les présidents américains à transmettre l'ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines. Or, Donald Trump avait emporté quinze cartons de documents, que des agents des archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.

    Fait rarissime, la publication du mandat de perquisition a été faite à la demande du procureur général des États-Unis, Merrick Garland. Une manière de répondre aux accusations de “chasse aux sorcières” repris en chœur par les partisans de Donald Trump.

    Déjà remontée par les poursuites engagées contre les participants à l’assaut du Capitole à Washington, l’extrême droite américaine se déchaîne à nouveau contre un supposé complot démocrate destiné à empêcher leur champion de se représenter en 2024.

    Selon certains juristes, la violation de l’article 18 section 2071 du Code des États-Unis sur la soustraction ou la destruction d'archives officielles, est susceptible de conduire à une peine d'inéligibilité. D'autres experts font valoir que cette sanction s'applique à tous les postes de l'administration sauf celui de président des États-Unis.

    >> À lire : la perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?

    Au-delà de cette querelle juridique, une inculpation de Donald Trump pourrait grandement compliquer son retour sur le devant de la scène, estime Marc Elias, avocat spécialisé dans les élections qui a travaillé pour plusieurs candidats démocrates.

    "J'admets que l'application de cette loi à un président est un défi juridique mais imaginez qu'un candidat doive répondre de ces accusations devant un tribunal pendant une campagne, ce serait à mon avis un 'blockbuster' de la vie politique américaine", a-t-il ironisé.

    Donald Trump fait déjà face à une multitude de procédures dans plusieurs États américains : des allégations d'ingérence électorale en Géorgie, de fraude fiscale à New York, sans compter d'éventuelles poursuites pour avoir incité ses partisans à mener un violent assaut contre le bâtiment du Capitole le 6 janvier 2021. Enfin, un procès en diffamation opposant Donald Trump à une femme l'accusant de viol est prévu en février 2023.

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    Le FBI a saisi des documents classés "top secret" au domicile de Donald Trump

    FBI VS TRUMP

    La perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?

    La perquisition de la résidence de Trump en Floride divise la classe politique américaine

    Le Figaro

    «Sempé, l’intemporel»

    Etienne de Montety

    L’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.

    Son œuvre est immense, à la mesure de son talent. Des milliers de dessins reconnaissables au premier coup d’œil à leur trait, simple et singulier, à leur légende laconique ou emphatique: irrésistibles. Sempé a créé le Petit Nicolas (avec Goscinny), collaboré avec Modiano et Süskind, illustré de nombreuses couvertures du New Yorker, mais l’essentiel de sa création est intemporel, ses créatures anonymes: des figures interchangeables, et pourtant à leur manière uniques et surtout familières. Sempé ne dessinait pas des «bonshommes», il dessinait l’humanité. Cet artiste s’était élevé au rang de moraliste. En quelques coups de crayon, en quelques phrases, il éclairait sur notre condition.

    Quand on feuillette un album de Sempé, on constate à quel point il partage avec Pascal la certitude que nous ne pesons guère au regard de l’immensité du monde: «un néant à l’égard de l’infini» ; son peintre du dimanche devant des frondaisons, son homme de la rue perdu dans la ville, sa vieille dame dans une cathédrale ne disent pas autre chose. Qu’est-ce que l’ambition, la vanité, la volonté de pouvoir, si nous sommes limités par ce qui nous dépasse? Mais là où l’auteur des Pensées faisait de ce constat une leçon pour que l’homme se tourne vers son Créateur, Sempé s’en tenait à ceci: puisque le passage de l’homme à la surface de la terre semble absurde, ce qu’il illustrait avec une manière de génie, il convient de prendre la vie avec détachement.

    Mais pas question pour autant de rendre désespérantes nos existences ordinaires. Rien n’est simple, bien sûr, mais rien n’est grave. Le noir n’était pas sa couleur. Son humour lançait des éclairs d’une lumière qui adoucissait la situation. Jaillie de sa mine, la gentillesse sauvait tout. C’est elle qui nous touche ce matin.

    Sempé a créé un monde peuplé de personnages à la fois dérisoires et terriblement attachants. Qui oserait prétendre qu’ils ne lui ressemblent pas? Au fil du temps, il a rédigé à notre intention un précieux traité d’humilité.

    «Lisons Jules Romains, l'auteur de ''Knock'' et de tant d'autres chefs d'oeuvre à redécouvrir!»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - À l'occasion du 50e anniversaire de la mort de Jules Romains, son biographe, Olivier Rony, dépeint l'œuvre de l'écrivain, poète, dramaturge et romancier.

    Romain Gary, contre les tartuffes de l’antiracisme

    LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (5/7) - Chacun à leur façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu’allait devenir le monde actuel. Cette semaine, Romain Gary. L’auteur de «Chien blanc» est le premier à mettre en garde contre la dérive d’un certain antiracisme militant et les effets pervers des stratégies de repentance.

    France24 - Monde

    Exilée en France, l'étudiante Fatemeh Abdali veut poursuivre son rêve de devenir médecin

    Publié le : 14/08/2022 - 09:59

    Anna PEREIRA Suivre

    Étudiante en troisième année de médecine à Kaboul au moment de la prise de la capitale afghane par les Taliban, Fatemeh Abdali a rapidement dû fuir en France. Exilée à Paris, elle se remémore comment ses espoirs se sont effondrés le 15 août 2021 et explique l'objectif ultime qu'elle poursuit : rentrer un jour dans son pays libéré des Taliban avec ses compétences en français et son diplôme en poche.

    À 23 ans, Fatemeh Abdali repart de zéro à Paris. Elle prend des cours de français proposés par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) pour se remettre à niveau et pouvoir poursuivre ses études.

    À Kaboul, elle était en troisième année de médecine. Mais son parcours a soudainement été interrompu le 15 août 2021. Auparavant, sous les Taliban, les femmes ont toujours été bannies des universités. "Je pense que tout pays, et en particulier l'Afghanistan, a besoin de bons médecins et notamment de femmes médecins pour aider les autres, les femmes mais aussi les filles", explique Fatemeh Abdali.

    Elle repense souvent à cette journée où tout a basculé. "Je ne pouvais pas imaginer que les Taliban allaient occuper Kaboul." Le 15 août au matin, elle se rend sur son campus pour un examen. "Toute l'université était silencieuse. Une de mes profs m'a dit : 'Fatemeh, il faut que tu rentres à la maison car les Taliban ont pris Kaboul'. Je me suis juste mise à pleurer. Comment est-ce possible ? C'était la fin de mon rêve."

    >> À lire aussi : pour l’ancienne ministre afghane Habiba Sarabi, "les Taliban n’ont cure de la voix des femmes"

    Grâce à sa grande sœur – qui habitait déjà en France –, Fatemeh Abdali est parvenue à être évacuée en huit jours dans un avion français via Abu Dhabi. À Paris, elle se sent déracinée et comprend rapidement le parcours d'obstacles qui l'attend. "Maintenant que je vis en France, c'est très important que je parle (la langue) pour être médecin et pour communiquer", témoigne l'étudiante.

    Comme Fatemeh Abdali, des dizaines d'étudiantes afghanes se sont exilées en France.

    Cliquez sur le player ci-dessus pour regarder notre reportage exclusif.

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    Exilés en France, des journalistes afghans racontent la presse sous les Taliban

    PORTRAITS DE RÉFUGIÉS AFGHANS 3/5

    Réfugiée en France, l'artiste afghane Kubra Khademi milite pour les droits des femmes

    France24 - Monde

    Natation artistique: le Français Rakotomalala décroche le bronze du solo libre

    Publié le : 14/08/2022 - 11:28Modifié le : 14/08/2022 - 11:24

    Rome (AFP) – Le Français Quentin Rakotomalala a remporté la médaille de bronze de l'épreuve de solo libre de natation artistique, dimanche aux Championnats d'Europe de Rome.

    Avec 78 points tout pile, il a terminé troisième derrière l'Italien Giorgio Minisini en or (88,4667) et l'Espagnol Fernando Diaz del Rio (83,3333) en argent.

    La natation artistique, discipline historiquement féminine, s'est ouverte pour la première fois aux épreuves masculines en solo à l'occasion de ces Championnats d'Europe.

    Vendredi, Minisini avait remporté l'épreuve technique devenant le premier champion d'Europe solo masculin.

    Des épreuves en duo mixte existent déjà depuis 2015.

    © 2022 AFP

    France24 - Monde

    Pétrole: le saoudien Aramco dégage un bénéfice net record à 48,4 milliards de dollars au deuxième trimestre

    Publié le : 14/08/2022 - 11:26Modifié le : 14/08/2022 - 11:24

    Ryad (AFP) – Le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé dimanche un bénéfice net record de 48,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, propulsé par la flambée des cours du brut consécutive à la guerre de la Russie en Ukraine et à la forte demande post-pandémie.

    Le bénéfice net a ainsi bondi de 90% en glissement annuel et permet au premier producteur mondial d'or noir d'enregistrer son deuxième record trimestriel consécutif après un bénéfice net de 39,5 milliards de dollars de janvier à mars.

    "Bien que la volatilité des marchés mondiaux et l'incertitude économique demeurent, les événements survenus au cours du premier semestre de cette année confirment notre point de vue selon lequel il est essentiel de continuer à investir dans notre industrie, à la fois pour faire en sorte que les marchés restent bien approvisionnés et pour faciliter une transition énergétique ordonnée", a déclaré le PDG d'Aramco, Amin Nasser.

    "En fait, nous nous attendons à ce que la demande de pétrole continue d'augmenter pour le reste de la décennie, malgré les pressions économiques à la baisse sur les prévisions mondiales à court terme", a-t-il ajouté.

    Le bénéfice net d'Aramco d'avril à juin a augmenté de 22,7% par rapport au premier trimestre dans "un marché solide", a souligné la société saoudienne dans un communiqué. Le bénéfice net au premier semestre avait atteint 87,91 milliards de dollars, contre 47,18 milliards de dollars pour la même période de 2021.

    Aramco a versé un dividende de 18,8 milliards de dollars au deuxième trimestre et déboursera le même montant au troisième trimestre.

    Le bénéfice du deuxième trimestre, le plus élevé depuis l'introduction en Bourse d'Aramco fin 2019, est supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur 46,2 milliards de dollars.

    Aramco a introduit 1,7% de ses actions à la Bourse saoudienne en décembre 2019, levant 29,4 milliards de dollars, soit la plus grande introduction en Bourse de l'histoire.

    L'entreprise, fleuron du royaume conservateur et principale source de revenus de l'Etat saoudien, a temporairement supplanté Apple en tant qu'entreprise la mieux valorisée au monde en mars, avant de rétrograder à la deuxième place.

    La demande va encore augmenter

    Profitant de la montée en flèche des cours du pétrole, l'Arabie saoudite devrait voir son Produit intérieur brut (PIB) croître de 7,6% en 2022, selon les estimations publiées en avril par le Fonds monétaire international (FMI).

    Le royaume saoudien a cherché à ouvrir et à diversifier son économie très dépendante du pétrole, en particulier depuis la nomination de Mohammed ben Salmane en tant que prince héritier et dirigeant de facto en 2017.

    Début août, l'Agence internationale de l'énergie a indiqué que la demande mondiale de pétrole augmenterait davantage que prévu cette année, car les vagues de chaleur et la flambée des prix du gaz incitent les pays à changer de combustible pour la production d'électricité.

    Les cours du pétrole ont baissé de 30 dollars le baril par rapport à un pic observé en juin en raison de l'augmentation de l'offre, mais ils restent proches de 100 dollars.

    Les pays producteurs membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont progressivement augmenté leur production, alors que les dirigeants occidentaux les pressent de produire encore davantage. Parmi eux figure notamment le président américain, Joe Biden, qui s'est rendu pour cela en Arabie saoudite en juillet.

    Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s'est également rendu en Arabie saoudite en mars, peu après l'invasion russe en Ukraine le 24 février.

    © 2022 AFP

    Le Figaro

    Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre

    Paul Carcenac

    EXCLUSIF - Sécurité, environnement, pollution, transports, immobilier, loisirs, commerces, services… Sur la base d'une trentaine d'indicateurs, nous avons comparé la qualité de vie dans 80 communes situées entre Hyères et Menton.

    «Côte d'Azur : notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    «L'éternité c'est la mer mêlée au soleil», écrivait Rimbaud. N'est-ce pas la parfaite définition de la Côte d'Azur ? Les Français sont nombreux à vouloir changer de région pour profiter à l'année de ses beautés naturelles et de son climat. La période Covid a également conduit des habitants de grandes villes du Sud-Est à envisager de déménager dans des lieux plus verts ou plus proches de la mer.

    Mais derrière les paysages de carte postale, gare à l'aveuglement. Déserts médicaux, pollution, manque de transports, disparition des petits commerces et des services, petite délinquance, prix de l'immobilier... Les défauts avec lesquels les habitants doivent composer sont parfois nombreux. En outre, certaines communes colonisées par les propriétaires Airbnb et dénaturées par le tourisme sont de moins en moins adaptées à un quotidien serein. Ainsi, nous avons compilé des données sur la qualité de vie dans 80 villes et villages situés entre Hyères et Menton. Nos comparaisons, sur 27 critères rassemblés en huit grandes thématiques (voir méthodologie détaillée), permettent de comprendre quelles sont les communes à privilégier pour couler des jours heureux près de la grande bleue.

    [Quatre-vingt communes sont classées. Si celle que vous recherchez n'apparaît pas dans le top 20 ci-dessous, tapez son nom dans la barre de recherche du tableau ou consultez la carte plus bas.]

    Numéro 1 : Saint-Jean-Cap-Ferrat, la presqu'île qui a tout pour plaire

    Le village de Saint-Jean-Cap-Ferrat, simple petit port de pêche au début du siècle dernier, est devenu un village huppé et touristique, même s'il reste encore trois patrons pêcheurs. Tout au long du XXe siècle, il fut le repaire de têtes couronnées (Leopold II de Belgique), des vedettes du rock (Keith Richards), du cinéma (Charlie Chaplin), ou encore du monde de l'art (Jean Cocteau). Les plus belles demeures historiques - la plus connue étant la villa Éphrussi de Rothschild - avoisinent celles de riches magnats de la Silicon Valley incognitos qui apprécient aujourd'hui son calme, son authenticité à l’opposé du «bling bling» d'autres destinations de la Côte d'Azur.

    Il y existe une authentique vie de village à l'année. Les habitants profitent d'une situation idéale en plus du paysage idyllique : la commune est posée entre Nice et Monaco autour d'une presqu'île relativement épargnée par les affres de la bétonnisation. «On est à proximité de ces deux grands pôles d'activité, d'un aéroport international. Nous avons tous les avantages de la métropole sans les inconvénients», estime le maire Jean François Dieterich.

    Saint-Jean-Cap-Ferrat se démarque en particulier dans les catégories «transports» (5e), «loisirs» (5e), et «santé» (13e). Et surtout sur le volet «sécurité» (1er ex-æquo). Pas une surprise pour le maire, qui a mis le paquet sur la police municipale et les caméras de vidéoprotections pour garantir la tranquillité de ses administrés. Cette qualité de vie qui se paie en revanche cher : Saint-Jean-Cap-Ferrat est moins bien classée en «immobilier» (60e sur 80), pénalisée par un coût du foncier qui reste parmi les plus chers de France (16.783 euros / m2). Pas de quoi, cependant, remettre en cause sa belle première place au classement général.

    Numéro 2 : La Londe-les-Maures, entre authenticité et dynamisme

    Face aux îles de Porquerolles, de Port-Cros ou du Levant, La Londes-les-Maures rayonne. Ancienne commune ouvrière, la petite ville varoise vivait il y a un siècle au rythme des mines de plomb et de zinc. Tout cela a bien changé, même si le patrimoine industriel est toujours debout. La commune est aujourd'hui un bourg authentique avec son marché provençal du dimanche, mais aussi très dynamique, grâce à ses deux ports de plaisance où peuvent s'amarrer jusqu'à 1200 bateaux.

    La Londe-les-Maures se distingue dans les catégories «transports» (3e), grâce à sa proximité de l'aéroport de Toulon-Hyères, «santé» (6e) et «sécurité» (8e). Elle bénéficie d'un certain dynamisme économique (34e), évidemment porté par le tourisme et le port de plaisance, mais aussi grâce à la viticulture (AOC Côtes de Provence). La Londe-les-Maures est aussi correctement classée dans notre catégorie «immobilier» (34e), portée par des prix maîtrisés du foncier (5164 euros/m2) et des délais de vente relativement courts (86 jours).

    Numéro 3 : Saint-Jeannet, la tranquillité au pied du «baou»

    Le «baou» (montagne en patois) de Saint-Jeannet, près de Nice, fait la fierté de ses 3500 habitants. Il faut dire que le panorama est l'un des plus beaux de toute la Côte d'Azur. De là-haut, à plus de 700m d'altitude, on peut admirer, les jours de temps clair, un panorama à 240° sur toute la côte, jusqu'à Antibes.

    En dessous de cette crête, Saint-Jeannet est resté ce bourg secret que l'on a presque regret à évoquer tant ce genre de lieux authentiques se fait rare. «Le village est très typique, il a gardé ses racines provençales», explique Sébastien Liprandi, chef propriétaire de la table des Baous, l'un des restaurants de la commune. Saint-Jeannet n'est pas un «village-dortoir», malgré sa situation stratégique sur les bords du Var, à une poignée de kilomètres de l'entrée ouest de Nice et de l'aéroport international. «Il y a de nombreux commerces», continue le restaurateur. En effet, Saint-Jeannet est classé 13e dans cette catégorie, également grâce à sa densité d'écoles: de la maternelle au collège, le village est bien pourvu au regard de sa taille. Il est aussi très vert, ce qui fait la joie des locaux et des randonneurs (15e dans la catégorie «environnement»), et son marché immobilier reste accessible et dynamique (15e). Enfin, autre point fort de cette bourgade qui a tout pour plaire : elle est calme et sans problème de sécurité (3e sur 80). «Ici il n'y a jamais aucun souci», résume efficacement Sébastien Liprandi.

    Méthodologie détaillée

    La sélection des communes :

    Nous avons sélectionné les villes et villages situés entre Hyères et Menton, à un maximum de 10 km du littoral. Soit au total 80 communes.

    La méthode de calcul :

    Chaque commune est classée selon chaque critère, et obtient un rang moyen par thématique (lire ci-dessous). Nous calculons ensuite le classement final par rapport aux classements dans les différentes thématiques. Un bonus de 10% sur le score moyen final a été ensuite attribué aux communes bénéficiant d'un front de mer.

    Voici le détail de la composition des classements thématiques et les sources :

    Classement thématique Environnement et pollution (coeff 3) :

    • Pourcentage de la population exposée à des dépassements de la ligne directrice OMS pour les particules fines PM10 en 2019 - coeff 2, source : AtmoSud
    • Part des surfaces Forêt et milieux semi-naturels dans l'occupation du sol en 2018 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique
    • Part de la surface artificialisée entre 2009 et 2019 - coeff 1, source : ministère de la Transition écologique

    Classement thématique Sécurité (coefficient 2) :

    • Vols violents sans arme (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
    • Coups et blessures volontaires (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
    • Cambriolages de logement (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur
    • Vols dans les véhicules (taux pour 1000 hab.) en 2021 - coeff 1, source : ministère de l'Intérieur

    Classement thématique Transports (coefficient 2) :

    • Distance de l'aéroport le plus proche, hors aviation d'affaire, point de départ de la mairie de la commune - coeff 2, source : Google Maps
    • Part des actifs occupés de 15 ans et plus travaillant dans une autre commune que leur commune de résidence en 2018, - coeff 1, source : INSEE
    • Bonus de 20% du score si une gare de trains existe dans la commune, source : SNCF

    Classement thématique Immobilier (coefficient 2) :

    • Plus bas prix du m2 (au 1er mai) - coeff 2, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
    • Plus grande évolution des prix au m2 sur 5 ans - coeff 2, source : Délais de vente en jours
    • Plus courts délais de vente (en nombre de jours) - coeff 1, source : CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier
    • Plus faible part des résidences secondaires (y compris les logements occasionnels) dans le total des logements, en 2018 - coeff 1, source : INSEE

    Classement thématique Loisirs (coefficient 2)

    • Nombre d'équipements sportifs et culturels intermédiaires (salles de sport spécialisées, les bassins de natation, les structure d'athlétisme et les pistes de roller, skate, vélo) pour 10.000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
    • Nombre d'équipements sportifs et culturels de proximité (boulodromes, terrains de tennis, salles ou terrains multisports, terrains de grands jeux et les bibliothèques) pour 10 000 habitants en 2020 - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
    • Nombre de licenciés sportifs pour 100 habitants en 2018 - coeff 1, Source : Recensement des licences et clubs sportifs / Injep - Meos, 2018
    • Présence d'une ou plusieurs plages sur le territoire de la commune : bonus de 20% du score.

    Classement thématique Commerces-services (coefficient 1)

    • Densité d'écoles maternelles et primaires pour 10 km2 en 2020, - coeff 2, source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
    • Densité d'établissement d'enseignement secondaire (collège-lycée) pour 10km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
    • Densité de banques pour 10 km2 en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
    • Commerces de commerces de bouche (boucherie, charcuterie, poissonnerie) pour 10 km2 en 2020 - coeff 2 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
    • Densité de crèches (pour 10 km2) en 2020 - coeff 1 , source : Insee, Base permanente des équipements (Bpe)
    • Part des locaux raccordables à la fibre optique en 2021 - coeff 1 , source : Arcep

    Classement thématique économie - démographie (coefficient 1)

    • Évolution annuelle moy. de la population 2013 - 2019 (en %) - coeff 1, source : INSEE
    • Densité de population en 2018 - coeff 1, source : INSEE
    • Taux d'emploi des 15-64 ans 2018 - coeff 1, source : INSEE
    • Médiane du revenu disponible par UC (unité de consommation) en 2018 - coeff 1, source : INSEE

    Classement thématique Santé (coefficient 1)

    • Nombre d'infirmiers libéraux pour 1000 habitants - coeff 1, source : Insee, Base permanente des équipements 2020,
    • Accessibilité potentielle localisée (APL) aux médecins généralistes 2018 - coeff 1, source : DRESS

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    Rêves d'évasion, astuces et compromis: les Français se confient sur leur budget vacances

    C'est le moment où l'on aimerait tout oublier. La contrainte financière s'impose pourtant, avec plus ou moins de force, aux vacanciers. Pour notre série «Chères vacances», ils ont accepté de dévoiler leurs projets et de faire les comptes. Retrouvez ici l'ensemble des épisodes.

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    Écrivains et intellectuels dans la guerre

    SÉRIE D'ÉTÉ - Hommes de lettres ou philosophes, ils se consacraient à la vie de l'esprit et rien ne les prédisposait à se battre. Pourtant ils ont choisi de prendre les armes pour défendre leur pays ou une cause. L'expérience du danger, du combat et la proximité de la mort vont les marquer profondément. Et nourrir leurs œuvres théâtrales, romanesques ou conceptuelles.

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    Les chefs qui font vivre leur village

    SÉRIE D'ÉTÉ - Ces cuisiniers sont le cœur battant de communes de moins de 1000 habitants, qu'ils soutiennent en utilisant la production locale, en recrutant et en multipliant tables, hôtels ou commerces.

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    Le tour de France des vignobles de Thomas Jefferson

    SÉRIE D'ÉTÉ - À la veille de la Révolution française, le futur président des États-Unis d'Amérique a visité les grandes régions viticoles de notre pays. Le Figaro a repris son itinéraire.

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    La Riviera, terre d'écrivains

    SÉRIE D'ÉTÉ - Saint-Jean-Cap-Ferrat, Cassis, Juan-les-Pins... À partir de la fin des années 1920, la Côte d'Azur est devenue un refuge et un lieu d'inspiration pour des auteurs britanniques et américains.

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    Chanteurs d'un seul tube

    SÉRIE D'ÉTÉ - Born to be alive, Tout doucement, C'est la ouate... Ces chansons ont marqué leur époque, mais leurs interprètes n'ont jamais retrouvé un tel succès. Comment l'ont-ils vécu ?

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    Les prophètes des temps modernes

    SÉRIE D'ÉTÉ - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel.

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    Des pâtisseries en destination

    SÉRIE D'ÉTÉ - Pour passer des vacances gourmandes, Le Figaro a quelques bonnes adresses à vous confier.

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    L'art et la matière

    SÉRIE D'ÉTÉ - Pendant toute la période estivale, Le Figaro Magazine rend hommage au beau geste, au savoir-faire d'artisans qui en perpétuent l'excellence et en modernisent l'expression avec talent.

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    Les plans mythiques du cinéma

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    Le Figaro

    Ce que contient le plan Borne pour accélérer les projets éoliens et solaires

    Guillaume Guichard

    INFO LE FIGARO - Le gouvernement prévoit une loi d’exception qui s’appliquera durant tout le quinquennat. Objectif: rattraper le retard français dans les renouvelables.

    Les prix du mégawattheure s’envolent, la France doit rouvrir une centrale au charbon pour passer l’hiver… Il y a urgence à produire plus d’électricité décarbonée. Le chef de l’État avait mentionné cet impératif dans son allocution du 14 Juillet. Le projet de loi «d’accélération des énergies renouvelables», que Le Figaro a pu consulter, met en musique la volonté présidentielle. Il a été envoyé vendredi pour consultation auprès des acteurs du secteur.

    Un moyen pour le gouvernement de montrer, après des semaines de canicule, qu’il s’attaque au sujet du réchauffement climatique. Un moyen, aussi, de «répondre à l’urgence actuelle d’atteindre nos objectifs et d’améliorer l’indépendance énergétique du pays», explique-t-on dans l’entourage de la première ministre, Élisabeth Borne. Le projet de loi devrait être présenté en Conseil des ministres en septembre, puis au Parlement en octobre.

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    Dans sa rédaction actuelle, il comprend vingt articles simplifiant tous azimuts les démarches administratives en faveur des développeurs de renouvelables. Des mesures visent à réduire les capacités de recours contre ces projets qui suscitent de fortes oppositions locales. Ce texte est donc une victoire pour la filière renouvelable française, qui voit y figurer nombre de ses revendications récentes. Il ne manquera de pas de faire réagir les nombreux opposants au déploiement de panneaux solaires et d’éoliennes.

    La France est à la peine dans ce domaine. «Il faut en moyenne 5 ans de procédures pour construire un parc solaire nécessitant quelques mois de travaux, 7 ans pour un parc éolien et 10 ans pour un parc éolien en mer, explique l’exécutif dans l’exposé des motifs du projet de loi accélération. Nos partenaires européens vont souvent deux fois plus vite que nous pour déployer les moyens de production d’énergie renouvelable. Nous devons donc aller beaucoup plus vite.» La France n’installe que 1,5 gigawatt d’éolien par an, alors que pour remplir ses objectifs actuels, il faudrait en installer 2 gigawatts.

    Nos partenaires européens vont souvent deux fois plus vite que nous pour déployer les moyens de production d’énergie renouvelable. Nous devons donc aller beaucoup plus vite

    Un certain nombre de mesures s’inscrivent dans la logique de la «loi d’exception» en faveur de l’éolien et du solaire promise par Emmanuel Macron pendant sa campagne électorale. «Étant donné l’urgence de la situation, il prévoit des mesures systémiques temporaires visant à rattraper, au plus vite, notre retard sur nos partenaires européens», précise l’exposé des motifs du projet de texte. À en croire la présentation générale du projet de loi, ces «mesures d’urgence» s’appliqueraient «sur une période de 48 mois», c’est-à-dire quatre ans. Donc jusqu’à la fin du quinquennat.

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    «Doubler la puissance installée»

    Objectif, précisent les documents de présentation du texte, «libérer à court terme un potentiel de plus de 20 gigawatts de projets renouvelables, soit suffisamment pour doubler la puissance renouvelable installée en France». Dont 10 gigawatts de solaire grâce à l’élargissement de l’obligation de construire des ombrières de parking avec panneaux solaires. Et encore 4,5 gigawatts grâce à la libération de terrains auparavant interdits aux panneaux solaires, comme le long des routes et des autoroutes et sur des terrains en friche dans des zones portuaires. Le chef de l’État a fixé, en février à Belfort, l’objectif de multiplier par dix les installations photovoltaïques pour atteindre 100 gigawatts en 2050.

    Parmi les autres «mesures d’urgence temporaire», le projet de texte propose d’alléger les exigences environnementales imposées jusqu’à présent aux petits projets solaires et éoliens. Plus structurant, l’article 6 du texte affirme que «les installations (renouvelables) répondent, dans un contexte de crise énergétique, à un intérêt public majeur». Cela permettrait de déroger à la protection d’espèces protégées et ainsi de «réduire le nombre de contentieux, qui sont sources de retards et difficultés pour les projets», précise l’exposé des motifs.

    Le gouvernement veut aussi appuyer sur l’accélérateur dans l’éolien en mer. La France se distingue dans ce domaine par sa lenteur. Les premières éoliennes offshore ne produisent de l’électricité que depuis cet été au large de Saint-Nazaire, dix ans après le lancement des appels d’offres. Fini les débats publics pour chaque projet de parc. L’exécutif prévoit un seul et unique grand débat public pour toute une façade maritime, le public s’exprimant sur de grandes zones «à vocation “éolien en mer”», ce que font les pays voisins. Au passage, le projet de loi précise le statut juridique des futures éoliennes flottantes, inapplicable jusqu’à présent car ces installations sont assimilées, jusqu’à présent, à des navires.

    À lire aussiLes éoliennes flottantes, ces géants de la mer qui attisent les convoitises

    Reste que la lenteur du développement de l’éolien en mer dépend aussi largement du manque de moyens que l’État y consacre. «À la direction générale de l’énergie et du climat, l’effectif des hauts fonctionnaires chargés de lancer les grands appels d’offres est passé dernièrement de… 3 à 5, s’étrangle un grand acteur du secteur. Ils ne pourront jamais tenir le rythme visé par l’exécutif.»

    Ristournes pour les riverains des éoliennes

    Réduire les concertations, limiter les recours, donner accès à de nouveaux terrains… la libéralisation de la réglementation des renouvelables n’atteindra pas ses objectifs si les riverains se dressent contre les futurs projets. Le gouvernement en a bien conscience. L’avant-dernier article du projet de loi accélération prévoit d’octroyer un tarif réduit de l’électricité aux voisins de centrales solaires ou de parcs éoliens. «Cet article vient ainsi créer une modalité de partage territorial de la valeur des renouvelables avec les ménages résidents via leur facture d’électricité», lit-on dans l’exposé des motifs. Jusqu’à présent, les propriétaires de parcs éoliens ou solaires règlent des taxes locales aux communes. Ils proposent aussi parfois aux habitants de prendre une part au capital du projet.

    En attendant son propre texte pour faciliter la construction de centrales, la filière nucléaire ronge son frein. Il est vrai que la construction des 6 nouveaux réacteurs nucléaires ne peut répondre à court terme à la crise énergétique que traversent la France et l’Europe. Emmanuel Macron ne les a commandés qu’en février dernier, tergiversant jusqu’aux tout derniers mois de son premier quinquennat pour avancer sur ce dossier stratégique. Résultat, les premiers réacteurs ne seront pas prêts avant 2035. Par conséquent, l’exécutif entend développer le plus possible l’énergie photovoltaïque et l’éolien en mer.

    De l’aveu du gouvernement, ce projet de loi, qui ne sera pas voté avant la fin de l’automne, n’est pas celui qui permettra de mieux passer l’hiver, alors que nombre d’experts craignent l’irruption de coupures tournantes lors de pics de consommation. Mais des mesures d’urgence ont déjà été prises en juillet pour débloquer des projets représentant environ 10 gigawatts, «dont un certain nombre sera opérationnel cet hiver», veut-on croire au ministère de la Transition énergétique.

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    France24 - Monde

    WTA: la revenante Halep contre l'émergente Haddad Maia en finale de Toronto

    Publié le : 14/08/2022 - 11:16

    Toronto (Canada) (AFP) – L'expérimentée Simona Halep, victorieuse de Jessica Pegula, disputera dimanche à Toronto sa 18e finale d'un WTA 1000, en visant un 9e titre, face à Beatriz Haddad Maia, tombeuse de Karolina Pliskova et néophyte à ce stade d'un tournoi de cette catégorie.

    À un peu plus de deux semaines de l'US Open, où elle n'a jamais fait mieux qu'une demi-finale en 2015, année où elle fut d'ailleurs finaliste à Toronto, la Roumaine (15e mondiale) confirme son bel été, marqué par une demi-finale à Wimbledon. Et plus globalement son retour en forme, un an après être sortie du Top 10 en raison d'une série de blessures (épaule, cuisse...).

    Deux fois lauréate de l'Open du Canada, en 2016 et 2018, éditions alors jouées à Montréal, Halep s'est qualifiée samedi pour sa 18e finale d'un WTA 1000, épreuve classée juste en-dessous des Grands Chelems, en renversant 2-6, 6-3, 6-4 l'Américaine Jessica Pegula (7e).

    Après ce succès, elle ne cachait pas sa satisfaction: "nous n'avions encore jamais joué l'une contre l'autre, donc je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. C'était un grand combat. Je suis vraiment heureuse de ne pas être passée au travers. Je peux m'améliorer. Mais je suis en regain de confiance, je construis mon jeu, et je suis vraiment heureuse d'être dans cette position".

    Expérience et résistance

    L'ancienne N.1 mondiale (en 2017), lauréate de Roland-Garros (2018) et de Wimbledon (2019), visera un 9e titre dans un WTA 1000, elle qui en a glané 23 toutes catégories confondues sur le circuit.

    Halep, 30 ans a fini par faire parler son expérience, après avoir fait de la résistance face au début de match très offensif de Pegula, demi-finaliste l'an passé à Montréal et qui espérait bien décrocher un deuxième titre en 2022 après le tournoi de Washington en 2019.

    Agacée en début du match par ses erreurs directes, notamment ses 3e et 4e doubles-fautes qui ont à chaque fois offert un break à son adversaire, Halep s'est ressaisie après la perte de la première manche.

    Celle qui n'avait jusque-là perdu aucun set du tournoi a alors su faire durer les échanges et a poussé Pegula à commettre quelques erreurs. Parvenue à s'échapper 4-1, la Roumaine a dû effacer quatre balles de débreak pour ensuite égaliser.

    Au troisième set, plus constante, Halep a poursuivi sur sa lancée pour s'échapper 5-2, mais au courage, Pegula a débreaké, puis sauvé deux balles de match sur son service. Ce qui a provoqué l'ire de la Roumaine, qui a balayé rageusement sa raquette sur le ciment, avant de reprendre le contrôle et de finir le travail sur sa troisième opportunité, au bout de 2h14.

    "Le feu est de retour"

    "Le feu est de retour, c'est bon signe si je fais ça", a-t-elle souri après-coup.

    Elle devra se méfier de Beatriz Haddad Maia (24e mondiale), qui s'est montrée très solide pour écarter de sa route 6-4, 7-6 (9/7) une autre ancienne N.1 mondiale (en 2017 également), en la personne de la Tchèque Karolina Pliskova (14e).

    La Brésilienne de 26 ans, qui s'est notamment offert le scalp de la N.1 mondiale Iga Swiatek en 8e, connaît une émergence aussi soudaine que tardive sur le circuit, puisqu'elle a remporté cette saison les trois premiers tournois de sa carrière, à Saint-Malo, Birmingham et Nottingham.

    Et voilà qu'elle atteint pour la première fois la finale d'un WTA 1000, faisant d'elle la première joueuse de son pays à y parvenir.

    Pour leur troisième confrontation, chacune ayant jusque-là remporté un match, Haddad Maia a mis Pliskova sous pression d'entrée en s'échappant 5-1. Bandée à une cuisse, la Tchèque de 30 ans est revenue à 5-4, sans toutefois empêcher la Brésilienne d'enlever la première manche.

    Pliskova, finaliste de l'Open du Canada l'an passé à Montréal, a montré du mieux dans le second acte, mais à 5-3, à deux points du set, elle a perdu pied.

    Au tie-break, très disputé, la Brésilienne a su effacer une balle d'égalisation à une manche partout, avant de finalement s'imposer sur sa deuxième balle de match en 2h03.

    © 2022 AFP

    France24 - Monde

    En difficulté, SAS obtient un prêt de 700 millions de dollars

    Publié le : 14/08/2022 - 11:14Modifié le : 14/08/2022 - 11:12

    Stockholm (AFP) – Placée depuis début juillet sous le régime des faillites aux États-Unis, la compagnie aérienne scandinave SAS a annoncé dimanche un accord lui garantissant un prêt de 700 millions de dollars.

    SAS "a conclu un accord de crédit de financement de débiteur exploitant (DIP) pour 700 millions de dollars (l'équivalent d'environ 7 milliards de couronnes suédoises) avec des fonds gérés par Apollo Global Management", a indiqué le transporteur dans un communiqué.

    Le financement DIP permet aux entreprises d'obtenir des liquidités pour poursuivre leurs activités tout en étant sous la protection de la loi sur les faillites.

    Le 5 juillet, SAS, qui emploie quelque 7.000 personnes, s'était placée sous le régime des faillites aux Etats-Unis dans le cadre d'une restructuration en cours.

    Aux États-Unis, le recours au Chapitre 11 est un dispositif qui permet à une entreprise n'arrivant plus à rembourser sa dette de se restructurer à l'abri de ses créanciers tout en poursuivant ses opérations courantes.

    "Grâce à ce financement, nous disposerons d'une position financière solide pour continuer à soutenir nos opérations en cours tout au long de notre processus de restructuration volontaire aux États-Unis", a dit Carsten Dilling, le président du conseil d'administration du groupe dont les Etats danois et suédois sont les principaux actionnaires.

    "Nous pouvons désormais nous concentrer entièrement sur l'accélération de la mise en œuvre de notre plan SAS FORWARD", a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.

    SAS avait annoncé en février un plan d'économies d'environ 750 millions d'euros annuels, renforcé en juin par un projet d'augmentation du capital d'un milliard d'euros.

    En juillet, SAS a souffert de deux semaines de grève des pilotes qui a coûté à l'entreprise entre 9 et 12 millions de dollars par jour.

    Ce mouvement visait à protester contre les réductions de salaires exigées par la direction dans le cadre du plan de restructuration et contre la décision de la société de ne pas réembaucher les pilotes licenciés pendant la pandémie de Covid-19.

    Selon l'Association suédoise des pilotes de ligne (SPF), 450 pilotes seront réembauchés dans le cadre de l'accord ayant mis fin à la grève.

    © 2022 AFP

    Le Figaro

    «On n'a jamais connu un été comme ça» : la chaleur et le retour des touristes font le bonheur des glaciers

    Julien Da Sois

    Produits météo-sensibles par excellence, les glaces profitent à plein des fortes chaleurs estivales. Mais pas forcément des épisodes de canicule.

    «C'est de loin la meilleure saison qu'on ait jamais faite. On n'avait jamais vu ça !» Le glacier L'Igloo, à Carnac (Morbihan), en a pourtant connu des étés, depuis son ouverture en 1974 dans la station balnéaire bretonne. Mais jamais comme cet été 2022. «En juillet, on a vu une hausse de notre chiffre d'affaires de 30% par rapport à un mois de juillet normal», s'enthousiasme Alan Girard, cogérant de l'institution carnacoise. Du côté des Glaces de la Ferme du Bois Louvet, à Honfleur (Calvados), on jure ici aussi n'avoir «jamais connu un été comme ça».

    La chaleur et la quasi-absence de pluie sur toute la France depuis le début de l'été, ont rendu le sourire aux glaciers, après un été 2021 maussade qui avait succédé à un été sous Covid. «C'est la durée exceptionnelle de cette phase de très beau temps qui nous est bénéfique plus que les records de chaleur», estime Francis Herlaut, patron de Raimo Glacier, trois boutiques en France (Paris, Deauville et Saint-Tropez). «La canicule n'a pas forcément un effet positif sur nous parce que les gens préfèrent rester chez eux», abonde-t-on chez Fenocchio, célèbre glacier niçois.

    À lire aussi«C'est tout bon» N°16 : Les meilleures glaces de l'été

    Cette météo exceptionnelle semble avoir davantage profité aux glaciers de la moitié nord de la France et du sud-ouest, où le soleil n'est pas forcément une constante en juillet-août. «À Paris et à Deauville, les ventes sont en hausse de plus de 50%. À Saint-Tropez, rien ne change... Il fait toujours beau l'été», pointe Francis Herlaut, de Raimo Glacier. Ainsi, si à Carnac, Deauville ou Honfleur on décrit une saison historique, on s'enflamme un peu moins sur la Côte d'Azur. «Si l'été est meilleur qu'en 2020 et 2021, on est encore un peu en dessous de l'été 2019», indique-t-on chez Fenocchio.

    Afflux de touristes

    Des différences géographiques que confirme Bruno Aïm, président de la Confédération nationale des glaciers de France (CNGF). «Globalement, en juillet, on a retrouvé les chiffres de l'été 2019. Mais dans certaines régions, sud-ouest, Bretagne, région lyonnaise notamment, les ventes sont légèrement au-dessus, entre 5 et 8%.»

    « Même si on a des dizaines de parfums, les gens vont toujours prendre une base classique (vanille, chocolat, fraise, citron...), qui leur permet d'avoir une valeur sûre, et un goût un peu plus original à côté. »

    Par rapport aux deux étés précédents, les glaciers disent profiter aussi du retour en force des touristes, après deux étés gâchés par les restrictions sanitaires et la peur du Covid. «Il y a plus d'affluence sur les lieux de villégiature, et les gens ont envie de profiter de leurs vacances, de se faire plaisir», observe Bruno Aïm. Inévitablement associée à l'été, la glace est l'achat plaisir par excellence, sur lequel les vacanciers refusent de faire une croix, malgré l'inflation galopante et la hausse des prix à laquelle ont dû se résoudre les glaciers. «Les gens regardent tout de même plus les prix aujourd'hui et n'hésitent pas à comparer avec le glacier d'à-côté», rapporte Denis Lavaud, fondateur de L'Angélys (6 boutiques en France).

    Côté saveurs, l'étouffant été 2022 n'a semble-t-il pas chamboulé le hit-parade des parfums préférés des Français. «Le numéro un reste encore et toujours la vanille», note Bruno Aïm, qui note aussi la bonne tenue du caramel au beurre salé. Comme tous les étés, les sorbets, plus rafraîchissants, se vendent également extrêmement bien. Au point, chez L'Igloo à Carnac, d'aller titiller la domination de la vanille. «On vend quasiment autant de citron que de vanille», explique Alan Girard. Du côté de L'Angélys, on note une percée du parfum fruits de la passion. «Même si on a des dizaines de parfums, les gens vont toujours prendre une base classique (vanille, chocolat, fraise, citron...), qui leur permet d'avoir une valeur sûre, et un goût un peu plus original à côté», explique de son côté la famille Fenocchio, à Nice.

    Les glaces de supermarché également à la fête

    Les glaces industrielles, vendues en supermarché, ont elles aussi bénéficié à plein des fortes chaleurs estivales. Les ventes se sont envolées, sur la période mai-août, de 28% (en valeur) par rapport à l'été dernier, et de 15% comparées à l'été 2020, selon les données de la société d'analyse NielsenIQ. Des ventes portées par trois catégories de glaces : les cônes, les bâtonnets et les glaces pour enfants. Les marques de distributeurs, ainsi qu'Extrême et Magnum, se taillent la part du lion du côté des marques.

    À lire aussiFace aux canicules à répétition, les Français ont fait exploser les ventes d'eau en bouteille

    Des envies de glaces partagées par davantage de Français cet été. «À date, il y a eu plus de Français ayant acheté au moins une glace en 2022 par rapport aux étés 2021 et 2020», souligne en effet NielsenIQ. Mais «difficile de parler de tendance de fond car les performances des glaces sont vraiment très très corrélées aux températures», juge Emily Mayer, de l'IRI. Ainsi, la dégradation orageuse prévue la semaine prochaine pourrait mettre un coup de frein aux ventes, avant une dernière semaine d'août plus clémente et donc plus propice à un cornet vanille-fraise pour les plus classiques, ou bien une glace au vin rouge ou au foie gras pour les plus téméraires.

    Sécheresse: la production du fromage AOP salers arrêtée dans le Cantal

    La production de l'un des cinq fromages AOP d'Auvergne est arrêtée pour une durée indéterminée en raison du manque d'herbe provoqué par la sécheresse.

    Le bonus vélo rehaussé, surtout pour les personnes handicapées et précaires

    Lundi 15 août, le bonus maximal pour l'achat d'un vélo électrique passe de 200 à 300 euros, et jusqu'à 400 euros pour les personnes en situation de handicap ou à faibles revenus.

    France24 - Monde

    L'agriculture sous les tirs dans l'est de l'Ukraine

    Publié le : 14/08/2022 - 11:06

    Sloviansk (Ukraine) (AFP) – Au milieu d'un de ces champs de terre noire qui font la richesse de l'Ukraine, la moissonneuse-batteuse gît immobile, à une vingtaine de kilomètres de la ligne de front. Il y a une semaine, elle a heurté une mine.

    Une roue avant a été arrachée, la barre de coupe géante de l'engin agricole pendant lamentablement à côté des restes fumants de la cabine du conducteur.

    Ce dernier, Pavlo Koudimov, a été hospitalisé pour de graves brûlures. "L'agriculture a toujours été difficile, mais c'est encore plus difficile maintenant", se plaint-il.

    Le 1er août, après des mois de négociations, un premier cargo chargé de céréales ukrainiennes a quitté Odessa (sud), mettant fin au blocus russe des ports ukrainiens de la mer Noire qui faisait peser un risque de crise alimentaire dans de nombreux pays.

    Ce départ -- une quinzaine d'autres bateaux sont depuis partis de trois ports ukrainiens-- était aussi un soulagement pour la filière agricole d'Ukraine, un des principaux greniers à blé de la planète: avant cela, les exploitants étaient contraints de stocker leurs grains ou de les vendre à perte.

    Mais pour les agriculteurs du Donbass, le bassin de l'Est de l'Ukraine sur lequel les troupes russes concentrent leur assaut depuis quatre mois, la menace continue.

    L'an passé, Sergueï Loubarski était payé jusqu'à huit hryvnia (0,21 euros) le kilo de blé vendu. Depuis le début de la guerre, il ne peut plus en tirer que trois hryvnia, et encore s'il arrive à le transporter jusqu'au centre régional de Kramatorsk.

    A Raï-Aleksandrovka, son village situé sur la ligne de front, il n'en obtient des négociants que 1,80 hryvnia car "les chauffeurs ont peur de venir ici".

    Edouard Stoukalo, 46 ans, exploite pour sa part 150 hectares en périphérie de la ville de Sloviansk. Trente hectares de blé ont déjà "complètement brûlé" à cause, selon lui, de tirs d'artillerie.

    Et il peine évidemment à convaincre ses ouvriers de continuer à participer à la récolte. "Les agriculteurs comme nous vont faire faillite. Personne ne veut y aller, tout le monde a peur des missiles qui arrivent", regrette-t-il.

    "Nous risquions aussi nos vies quand nous avons semé en avril et mai", ajoute-t-il: "Des bombes à fragmentation ont frappé nos champs. Les bombes ont explosé à 100 ou 200 mètres de nous".

    - "Pas d'autre travail" -

    Mais certains, poussés par la crise économique, continuent à aller aux champs.

    "Il n'y a pas d'autre travail ici", soupire Svitlana Gaponova, 57 ans, en récoltant des aubergines dans un champ à l'extérieur de la ville assiégée de Soledar.

    "Ca fait peur mais ça distrait", ajoute-t-elle au bruit des explosions se faisant entendre au loin.

    Dans cette région pauvre de l'Ukraine, l'agriculture de subsistance est également solidement enracinée. Au marché du dimanche, certains vendent les quelques produits qu'ils arrivent à cultiver sur leurs parcelles personnelles.

    "Les gens y travaillent constamment", explique Volodymyr Rybalkine, le chef de l'administration militaire du district de Sviatoguirsk, situé sur la ligne de front. Selon lui, c'est une des raisons pour laquelle tant d'habitants sont réticents à partir.

    "Nous expliquons constamment aux gens ce qui se passe et nous essayons de les motiver à évacuer vers des villes plus sûres", poursuit-il.

    Si elles ne pèsent rien sur la balance commerciale mondiale, ces petites parcelles individuelles ne sont pas exemptes de danger. Aux premières heures de la matinée de lundi, des tirs ont ravagé le terrain situé derrière la maison de Lioubov Kanicheva, 57 ans, en banlieue du grand centre industriel de Kramatorsk.

    Les vignes ont été recouvertes de poussière, les tomates sont écrasées dans la terre et une dizaine de ruches ont été brisées, au point que le bourdonnement des abeilles se confond avec le hurlement des sirène d'alerte aérienne.

    "Ce jardin était juste pour répondre à nos besoins, mais nous avons réussi à faire pousser beaucoup de choses", se lamente-t-elle: "Il n'en reste plus rien".

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Fernanda Melchor  : autopsie d’un paradis artificiel

    Nos recommandations culturelles

    Roman Dans une résidence pour ultrariches, deux garçons découvrant la transgression, sexe, drogue et musique saturée, basculent dans l’extrême violence. Un roman poisseux et sidérant de l’autrice mexicaine.

    Sophie Joubert

    On pourrait croire au début d’un « teen movie », l’un de ces films américains qui montrent des adolescents découvrant la transgression : sexe, drogue et musique saturée. Soit Polo, jardinier dans une résidence sécurisée pour ultrariches qui, le soir venu et faute de mieux, boit des bières et du mauvais alcool avec Franco, un garçon obèse qui vit dans la résidence avec ses grands-parents. Depuis que les Marono, un couple et leurs trois enfants, ont emménagé au Paradaïze (« paradise » avec l’accent anglais), les fantasmes de Franco convergent vers « madame Marian », la mère de famille, et ses atouts clinquants. Gavé de pornographie et de chips au fromage, le « gosse de riches » boutonneux aux boucles d’angelot ne sort de chez lui que pour aller laver la voiture, espérant apercevoir sa voisine en train de bronzer sur sa terrasse. Gamin pauvre contraint de vivre avec sa mère et sa cousine enceinte qu’il hait autant qu’il désire, Polo rêve d’épater son cousin Milton qui fraie avec « ces gens-là », ceux qu’on admire et craint au point de ne pas oser prononcer leur nom. S’enhardissant chaque jour un peu plus, Franco s’introduit dans la maison des Marono pour aller voler les culottes de Marian dans le panier de linge sale. Dégoûté et fasciné par le comportement de son acolyte, trop faible pour s’en aller, Polo se laisse convaincre de l’aider à mettre en œuvre la folle idée qui colonise son cerveau. L’un est frustré sexuellement, l’autre est humilié socialement, corvéable à merci pour un salaire misérable, obligé de tondre les pelouses de gens qui le méprisent. Tous deux vont faire alliance et commettre l’irréparable.

    Après la Saison des ouragans, Paradaïze est le deuxième roman publié en France de la Mexicaine Fernanda Melchor, brillamment traduit de l’espagnol par Laura Alcoba. Sur un peu plus de 200 pages qu’on lit sans reprendre son souffle, la romancière autopsie une microsociété gangrenée par la violence banalisée, la misogynie, la pornographie et les fantasmes de viol. Barricadés dans des résidences fermées censées les protéger des narcotrafiquants, les riches fabriquent les bombes humaines qui leur exploseront au visage. On pense au film Parasite, du Coréen Bong Joon-ho, pour l’aspect lutte des classes et la vengeance des affreux, sales et méchants qui s’introduisent chez les riches comme un ver dans le fruit. Avec un peu moins de second degré et d’humour grand-guignol.

    Écrit à la troisième personne, Paradaïze épouse le point de vue de Polo, qui se souvient de faits passés, provoquant une sensation d’étouffement, comme si on était enfermé à l’intérieur de son crâne. Hyperréaliste quand il décrit le quotidien sordide des deux garçons, le roman bascule dans une atmosphère poisseuse, presque gothique, quand ils s’enivrent sur le perron d’une maison en ruine où, selon une légende locale, rôde le fantôme d’une « comtesse sanglante ». Un beau jeu de massacre.

    France24 - Monde

    Afghanistan : un an après la chute de Kaboul, l’organisation État islamique en embuscade

    Publié le : 13/08/2022 - 09:57Modifié le : 13/08/2022 - 12:15

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    Depuis le départ des Américains, la branche régionale de l’organisation de l’État islamique poursuit son œuvre de déstabilisation de l’Afghanistan, tentant de prospérer sur la crise humanitaire, les tensions ethniques et les divisions internes parmi les Taliban.

    Les Taliban ont beau se vanter d’avoir vaincu l’organisation État islamique au Khorasan, la branche afghane de l’OEI, le groupe jihadiste ne cesse de rappeler depuis un an son pouvoir de nuisance, multipliant les attaques meurtrières essentiellement dirigées contre les populations civiles ou des responsables religieux.

    La dernière en date remonte au jeudi 11 août avec l'assassinat de Rahimullah Haqqani, un haut dignitaire religieux taliban, connu pour ses discours enflammés contre l’organisation État islamique au Khorasan. Il s’était récemment prononcé en faveur de la scolarisation des jeunes Afghanes.

    Quelques jours plus tôt, le groupe terroriste avait revendiqué un attentat à la bombe dans un quartier chiite de Kaboul dans lequel huit personnes ont perdu la vie et 18 autres blessées. L’attaque visait la communauté hazara, une minorité qui représente entre 10 et 20 % des 40 millions d’Afghans, persécutée de longue date dans ce pays à majorité sunnite.

    Même si la violence armée a globalement baissé depuis la chute du précédent gouvernement, les attaques sanglantes attribuées ou revendiquées par l’OEI-K endeuillent régulièrement le pays, mettant à mal la promesse talibane faite à la population et à la communauté internationale d’un retour à l’ordre rapide en Afghanistan.

    “Une plus grande liberté d’action”

    Selon un décompte réalisé par la MANUA, la Mission des Nations Unies en Afghanistan, les attentats visant des communautés ethniques et religieuses minoritaires ont fait plus de 700 morts et 1 400 blessés dans le pays entre la mi-août 2021 et la mi-juin 2022.

    Dans cette longue litanie des attaques jihadistes, l’attentat-suicide de l’aéroport de Kaboul, le 26 août 2021, reste le plus meurtrier. Ce jour-là, en plein chaos provoqué par l’offensive éclair des Taliban sur la capitale, un kamikaze parvenait à se faire exploser à proximité d’une porte d’accès puis des tirs d’armes à feu provoquaient la mort de 185 personnes, dont 13 militaires américains.

    >> À lire sur France24.com : la défaite des États-Unis en Afghanistan, un désastre annoncé

    Implantée depuis 2015 en Afghanistan, notamment dans les provinces du Nangarhar et de Kunar, près de la frontière pakistanaise, l’organisation État islamique au Khorasan a été fondée par des cadres des Taliban afghans et pakistanais ayant prêté allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, l’ancien chef de l’organisation.

    Mais la branche afghane de l’OEI subit rapidement les effets de la double traque menée contre ses combattants par l’ancien gouvernement afghan soutenu par les États-Unis et par les Taliban eux-mêmes.

    Depuis un an, le groupe jihadiste connaît un regain d’activité, notamment dans le nord-est et l’est du pays et représente le principal défi sécuritaire pour les nouveaux maitres de Kaboul. “On ne peut pas dire qu’il y a eu un renforcement de l’OEI-K mais le groupe bénéficie d’une plus grande liberté d’action depuis le départ des Américains”, estime le journaliste de France 24, Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes. "Si les Taliban avaient réussi à contrer l’OEI sur le mode insurrectionnel, la lutte anti-terroriste en milieu urbain est une autre affaire et on voit qu’ils ont plus de difficultés dans ce domaine".

    Attiser les divisions ethniques

    Forts d’environ 2 000 hommes avant le départ des Américains, selon l’ONU, il est impossible d’évaluer aujourd’hui les effectifs de l’OEI-K dont "le noyau dur est constitué de jeunes désocialisés et peu éduqués des zones rurales", selon Myriam Benraad, professeure en relations internationales à l’Université internationale Schiller et auteure de "Terrorisme : les affres de la vengeance" (Ed. Cavalier bleu).

    Pour convaincre de nouveaux adeptes, le groupe terroriste exploite les divisions ethniques dans sa propagande et vise les communautés qui pourraient se sentir marginalisées par l'arrivée des Taliban au pouvoir – comme les Tadjiks, deuxième groupe ethnique du pays, représentant environ un quart de la population.

    “Les Pachtounes étant au pouvoir à Kaboul et supposés être sous la protection des Taliban, Daesh s’est présenté comme la force vers laquelle les Tadjiks pourraient se tourner, assure Didier Chaudet, chercheur associé à l'Institut français d'études sur l'Asie centrale (IFEAC).

    >> À lire : que pèse vraiment le groupe État islamique face aux Taliban ?

    Le groupe jihadiste cherche également à grossir ses rangs en recrutant des combattants étrangers venus d’Asie centrale, mais aussi les membres les plus radicaux du réseau familial et tribal Haqqani, étroitement lié à Al-Qaïda mais faisant partie des Taliban.

    De manière générale, l’OEI-K s’efforce d’exploiter les divisions internes aux Taliban, partagés entre idéologues radicaux hostiles à tout compromis avec l’Occident et pragmatiques prêts à faire des concessions pour asseoir la crédibilité internationale de leur gouvernement. "Il y a un certain nombre de Taliban qui ne sont pas satisfaits que le mouvement rejette la logique du jihad global et qui sont très tentés par le narratif de l’État islamique", précise Myriam Benraad.

    "On manque de recul pour savoir si ces déçus des Taliban ont commencé à renflouer les rangs de l’OEI", nuance Wassim Nasr. "D’autant que les Taliban restent globalement fidèles à eux-mêmes. La seule chose sur laquelle ils ont transigé concerne la protection des chiites. C’est d’ailleurs sur ce point que l’OEI ne cesse d’appuyer dans sa propagande pour montrer que les Taliban seraient de ‘faux musulmans’”.

    Le rêve d’un nouveau califat

    Malgré son fort pouvoir de nuisance et une capacité à mener des actions violentes spectaculaires, l’OEI-K est loin d’être en mesure de reconstituer une assise territoriale en Afghanistan. "L’OEI-K agit sur un mode terroriste mais n’a jamais réussi à reconstituer un territoire, ce qui est un vrai indicateur", explique Wassim Nasr.

    "Ils n’ont pas assez quadrillé les provinces de l’est pour pouvoir y établir une gouvernance, comme on l’a vu en Irak ou en Syrie. Par ailleurs, les meurtres massifs de civils les ont rendus très impopulaires auprès de la population afghane", confirme Myriam Benraad.

    Reste que l’OEI-K trouve en Afghanistan un terreau fertile pour son développement dans les années à venir : un pays fragmenté par des tensions ethniques, une crise humanitaire sans précédent et une situation sécuritaire dégradée.

    >> À voir : Vendre un rein pour éviter la famine, l'acte désespéré de nombreux Afghans

    "Si la pression des problèmes économiques et sociaux menait à l’écroulement du pouvoir taliban, alors les forces les plus radicales pourraient rejoindre l’État islamique au Khorasan. Le pire qu’il puisse arriver dans les années à venir, c’est une renaissance territoriale de Daesh et c’est l’un des objectifs de l’organisation", assure Didier Chaudet. "Le principal danger sécuritaire pour l’Afghanistan, ses voisins et la communauté internationale, ce n’est ni les Taliban, ni Al-Qaïda mais bien l’organisation État islamique au Khorasan".

    Pour empêcher l’installation d’un sanctuaire terroriste à leurs portes, les puissances régionales surveillent étroitement l’évolution de la situation et cherchent à maintenir des relations correctes avec les Taliban depuis leur retour aux manettes. En octobre 2021, Moscou avait notamment accueilli une grande conférence internationale – une dizaine de pays y participaient dont la Chine, l’Iran ou encore le Pakistan – initiative destinée à intégrer les Taliban dans le jeu diplomatique, en parallèle des discussions de Doha avec les États-Unis.

    Aux yeux de la communauté internationale, les Taliban apparaissent comme un moindre mal pour endiguer la volonté hégémonique de l’OEI-K. "C’est une carte de négociations pour les Taliban", analyse Myriam Benraad. "Cependant, il existe des doutes importants sur les relations véritables qui unissent les groupes jihadistes avec les franges les plus radicales des Taliban favorables au jihad global", comme l’a rappelé la présence d'Ayman Al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda, en plein cœur de la capitale afghane, tué fin juillet par une frappe de drone américaine.

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    Afghanistan : l'organisation État islamique revendique l'attaque d'un temple sikh à Kaboul

    DÉCRYPTAGE

    Afghanistan : que pèse vraiment le groupe État islamique face aux Taliban ?

    En Afghanistan, une nouvelle attaque dans une mosquée fait plusieurs dizaines de morts

    Le Figaro

    Crozon, Ouessant, Morlaix... Finistère nord, on dirait le Sud

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    GRAND REPORTAGE - Le Finistère nord déploie une des côtes les plus spectaculaires de France: des baies de carte postale, des îlots de granit couronnés d'écume, des plages de sable fin baignées d'une eau turquoise. Cap sur le bout du monde le plus près de chez nous.

    Par Vincent Noyoux (texte) et Stanislas Fautré (photos) pour Le Figaro Magazine.

    Le bout du monde commence à trois heures de Paris. Le Finistère, «la limite extrême, la pointe, la proue de l'Ancien Monde», selon les mots de Michelet, se découvre facilement au départ de la gare de Morlaix, en Bretagne. Le viaduc qui enjambe la ville a été construit pour accueillir le train. En 1865, celui-ci libérait ses passagers après seize heures de voyage… Les hautes arches du viaduc offrent une silhouette majestueuse à la ville, bâtie à cheval sur trois collines. Les rues pentues dégringolent jusqu'à des maisons à encorbellement cachant des pondalez, cours intérieures garnies d'escaliers à vis et de galeries en bois sculpté.

    On devine l'opulence des anciens propriétaires, négociants et marchands enrichis par le commerce de la toile de lin. Les «crées du Léon», fines et résistantes, firent la fortune du Léon et du Trégor aux XVIe et XVIIe siècles. Vers 1680, 10.000 kilomètres de toile de lin étaient exportés chaque année vers l'Angleterre, l'Espagne, le Portugal, la Hollande. La prospère Morlaix était alors gardée par un fort, le château du Taureau. Planté sur un rocher à l'entrée de la baie, ce fort entouré d'eau fut assez dissuasif pour empêcher toute attaque, principalement anglaise. Les casemates à canons perdirent bientôt leur usage. Au XVIIIe siècle, on y enferma des nobles excentriques sur lettre de cachet. Puis Mélanie de Vilmorin, veuve du célèbre grainetier, y invita le Tout-Paris dans les années 1930. Que devait-on penser, en Pays léonard, de ces messieurs et dames de la ville qui se déguisaient en fantômes sur la terrasse du château? Et de cette propriétaire qui partageait ses draps de satin noir avec de nombreux amants, un revolver sous l'oreiller?

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    Une Robinsonnade sur l'île Callot

    Le château du Taureau, ce drôle de fort Boyard, se visite désormais. C'est l'une des merveilles de la baie de Morlaix, avec l'île Noire (qui aurait inspiré Hergé), l'adorable île Louët, juste assez grande pour accueillir un phare et une maison de gardien, et la myriade d'îlots, de rochers et d'écueils. Certains abritent une réserve ornithologique où pullulent sternes, cormorans huppés, huîtriers pie, tadornes de Belon… Dans l'eau, des phoques se laissent approcher. Pour s'offrir une robinsonnade, on rejoint l'île Callot, accessible à marée basse depuis Carantec. L'été, la voiture y est persona non grata. Sous le soleil, on découvre, ébahi, une succession de plages de sable blanc bordées d'eau turquoise, des rochers fendus en deux dans la lande, une chapelle de granit parmi les fougères.

    Au loin, les trois clochers de Saint-Pol-de-Léon, et, plus loin encore, Roscoff. C'est là qu'arrivaient de Courlande (Lettonie) les précieuses graines de lin. Ces messieurs du bureau de contrôle, et, plus tard, les grands armateurs, avaient, comme à Morlaix, le goût des belles demeures: lucarnes sculptées, tourelles intérieures. L'église Notre-Dame-de-Croaz-Batz, au beau clocher ajouré, montre assez bien l'opulence de Roscoff. Ici, même les marchands d'oignons firent fortune. Jusqu'au milieu du XXe siècle, les Johnnies partaient vendre leurs oignons de l'autre côté de la Manche, d'où leur surnom british.

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    Des paysages dignes des mers chaudes

    Des quais de Roscoff, quelques minutes en bateau suffisent à rejoindre l'île de Batz. Telle une bonne fée, un microclimat protège l'île des rigueurs de l'hiver. Partout poussent l'agapanthe, l'agave, la vipérine de Madère, la cordyline de Nouvelle-Zélande. Pour l'avoir compris au siècle dernier, Georges Delaselle vit son jardin d'acclimatation prospérer au-delà de ses espérances. À l'abri des vents marins, voici des palmiers des Vanuatu, des fougères arborescentes, des cactus du Chili, une protée royale d'Afrique du Sud… Comme l'île Callot, l'île de Batz a ses plages secrètes et ses panoramas iodés. L'odeur puissante du goémon drossé par la houle remplit les poumons. Pas étonnant, le Finistère abrite le plus grand champ d'algues d'Europe.

    On dit le Finistère nord austère et rugueux ? Gast ! Comme on file vers l'ouest sous le soleil estival, le littoral déploie des paysages dignes des mers chaudes. La pointe de Perharidy : des criques de sable blanc à l'ombre de cyprès et de pins maritimes. La plage des Amiets, vers Plouescat : des rochers ronds semés dans un lagon turquoise. Les Seychelles, n'était-ce la température de l'eau ! La dune sauvage de Keremma: une steppe d'oyats battus par les vents, un sable farineux et le ballet multicolore des kitesurfeurs.

    » En images - Sur la côte bretonne comme sur la côte méditerannéenne

    Finistère nord, on dirait le Sud

    À Brignogan-Plage, le phare de Pontusval domine un troupeau de rocs gris et ronds comme des dos d'éléphants. Ces mêmes boules de granit surgissent, incongrues, dans les jardins des maisons, voisinent avec la chapelle Saint-Pol, prennent en étau le poste de garde de Ménez Ham, si souvent photographié. Nous sommes en Pays pagan, sur la Côte des Légendes. «L'appellation touristique se réfère sans doute à la légende des naufrageurs, sourit Goulc'han Kervella, qui dirige la troupe de théâtre en langue bretonne Ar Vro Bagan. On racontait que les paysans accrochaient des lanternes aux cornes des vaches pour tromper les bateaux pris dans la tempête. Ceux-ci, croyant voir les lumières d'un petit port, approchaient pour s'abriter et se fracassaient sur les écueils. Il ne restait plus qu'à se servir… Une légende colportée par les auteurs romantiques du XIXe siècle! En revanche, les pillages d'épaves sont attestés. Dans une région aussi pauvre, où le bois était une denrée rare, un bateau échoué était vu comme un don du ciel.»

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    Les abers bretons brouillent les pistes

    D'autres légendes, bien plus anciennes, peuplent la lande bretonne: «L'Ankou qui, tenant sa faux emmanchée à l'envers, conduit l'âme des morts… Les anaon, âmes errantes la nuit, à qui on laissait autrefois une part de nourriture… Les korrigans, farceurs et maléfiques… Les feux follets, qui apparaissaient dans les tourbières et dont on se protégeait en se couchant à plat ventre, manches et bonnet retroussés… C'est à la civilisation celtique que les Bretons doivent leur forte croyance en un au-delà auquel le christianisme s'adaptera, bien plus tard.» Les croyances païennes imprègnent profondément ce Finistère marin.

    À 20 kilomètres de Ménez Ham, le pont du Diable franchit l'aber Wrac'h (littéralement l'estuaire de la sorcière). Cette chaussée pavée, submergée à marée haute, est tout ce qu'il reste du pont qu'édifia en une nuit le Malin pour un meunier de Plouguerneau… qui le roula dans la farine. Entre terre et mer, les abers bretons s'amusent à brouiller les pistes plusieurs fois par jour. À marée haute, ces langues de mer bleue ou émeraude s'enfoncent dans le bocage, amenant de longs bangs d'algues au pied de chênes tortueux. À marée basse, il ne reste qu'un filet d'eau au milieu de vasières luisantes. Aber Wrac'h, aber Benoît, aber Ildut… Autrefois, les bateaux goémoniers y naviguaient à la voile. ,Aujourd'hui, on y élève des huîtres fameuses (Legris, Prat-Ar-Coum) et on y fait de la plaisance, sans trop savoir si on navigue en mer ou en rivière.

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    Voir Crozon depuis le Penn-ar-Bed, la tête du monde

    Peu après la chapelle Saint-Samson, la côte du Léon s'incurve vers le sud et le paysage bascule brusquement : une mer rugueuse, d'un bleu dur, une lande nue, sans arbres. Au loin, Ouessant. Nous touchons au Penn-ar-Bed, la tête du monde en breton. Le bout du bout. La pointe de Corsen est le point le plus à l'ouest de France, mais le panorama est encore plus grisant du haut du phare de la pointe Saint-Mathieu. Le regard embrasse la rade de Brest, la presqu'île de Crozon, Molène, Ouessant. Ouessant! C'est dans la tempête et non sous le ciel bleu que l'île prend toute sa mesure. Au phare du Créac'h ou à la pointe de Pern, on est aux premières loges pour assister au combat sans merci que se livrent l'océan déchaîné et le granit. L'écume vole en tous sens, recouvre la lande d'une couche blanche. On se croirait alors dans la gueule d'un monstre…

    À Molène, aux beaux jours, l'atmosphère est à la contemplation. Une maison de goémonier transformée en gîte permet de se prendre pour un Robinson Crusoé perdu en mer d'Iroise. L'initiative en revient à l'homme d'affaires Franck Jaclin, qui s'est épris du patrimoine du Finistère nord. Au fond de l'aber Ildut, son château de Kergroadez revit grâce à l'action de 250 bénévoles, issus de quatre associations différentes. Murder parties, escape games, dîners aux chandelles… Mélanie de Vilmorin, la dame du château du Taureau, ne serait pas dépaysée! Tandis que les visiteurs s'amusent, le propriétaire restaure le château dans les règles de l'art. Le granit rose de l'aber Ildut a servi à édifier une foule de châteaux, mais aussi les quais de Londres ou encore le socle de l'obélisque de Louxor. «On aurait pu bâtir la Vallée des Rois avec les pierres de l'Aber», assure Yann Queffélec, l'enfant du pays, dans son «Dictionnaire amoureux de la Bretagne».

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    Comme dans les calanques méditerranéennes

    Brest, au fond de sa rade, est encore dans le Finistère nord, mais sitôt qu'on franchit l'Élorn, on serait déjà en Cornouaille, dans le Finistère sud. Tant pis, offrons-nous un détour par la presqu'île de Crozon. Sa côte déchiquetée évoque un trident dans la gueule de la Bretagne. Entre Morgat et le cap de la Chèvre, le GR34, qui fait le tour de la Bretagne par la côte, offre aux randonneurs un spectacle inoubliable. À la hauteur de l'île Vierge, on se frotte les yeux: dans quelle calanque méditerranéenne est-on tombé? Du haut de la falaise ombragée de pins maritimes, le regard plonge dans un abîme au turquoise indécent. Heureux les kayakistes qui, de Morgat, s'offrent cette virée paradisiaque! La pointe de Pen-Hir est un autre Penn-ar-Bed, peut-être le plus beau de tous: les roches de grès et de quartz blanc, qui évoquent un prolongement des monts d'Arrée, se terminent par une volée de rochers gigantesques jetés sur l'Atlantique, les Tas de Pois. La France s'achève sur ses points de suspension. Après, c'est l'Amérique.

    Quand on a fait le plein d'iode et de varech, quand on s'est assez enivré d'horizons marins, il faut laisser l'Armor (le littoral) et s'enfoncer dans l'Argoat (pays de l'intérieur). À moins d'une heure de Crozon, voici les monts d'Arrée. L'esprit de la Bretagne flotte sur cette terre aride et dénudée, reculée même, comme on le dirait de quelque haute vallée alpine. Dans la lande tapissée de bruyère et d'ajoncs, des arêtes de schiste et de quartzite semblent lancer au ciel une incantation. «Voilà quelques millions d'années, les monts d'Arrée, qui ne dépassent pas 385 mètres, culminaient à 3000 mètres et dominaient les Alpes. J'aime ces grands espaces empreints de mélancolie. C'est un territoire très à part, misérable jadis, mais farouche, épargné par le remembrement. Une population au mode de vie alternatif s'y est installée», explique l'écrivain Hervé Bellec, qui y vient souvent en voisin depuis Landerneau. Nous voici au sommet d'une éminence sur laquelle est érigée la chapelle Saint-Michel de Brasparts, «un site préchrétien, sacré pour les Celtes, aujourd'hui rendu à un rite païen». À l'automne, le vent décoiffe les herbes jaunes des monts comme dans les Highlands. Le lac de Brennilis évoque alors quelque loch écossais.

    Un labyrinthe de granit

    Les marais du Yeun Elez sont encore là, et il ne faudrait pas beaucoup de brouillard dans les roseaux pour qu'à la tombée du jour on prête foi aux légendes qui en font les portes des enfers. Dans la forêt de Huelgoat, d'autres légendes courent. Sous les chênes, on se faufile dans un labyrinthe de blocs de granit que les contes peuplent de fées, de princesses redoutables et de diables. L'Ankou, la faucheuse de vie, y rôde… On retrouve sa tête de mort jusque dans la pierre des enclos paroissiaux, que l'on rejoint en descendant la «montagne» d'Arrée.

    À Guimiliau, Lampaul-Guimiliau, Saint-Thégonnec, le culte des morts est mis en majesté par cet art paroissial et bretonnant. Chaque église est entourée d'un enclos, dans lequel se côtoient un arc de triomphe, un ossuaire, un calvaire, une sacristie parfois. À Guimiliau, près de 200 personnages grouillent sur le calvaire en kersantite, cette pierre que les sculpteurs bretons ont ciselée avec un réalisme vigoureux. On y reconnaît Judas, la belle Katell Gollet des légendes et même Marie Stuart. Les retables fourmillent de saints et d'angelots, les façades se parent de dais gothiques, de lanternons et de pilastres.

    Chaque village, enrichi aux XVIe et XVIIe siècles par la fabrique du lin et du chanvre, rivalisait en pompe avec son voisin. Cette guerre des clochers nous a laissé des chefs-d'œuvre de l'art populaire, frustes et poignants. Une symphonie de granit écrite par l'homme, comme une réponse à celle que la mer et le vent composent depuis la nuit des temps sur les rochers de la côte finistérienne.

    Carnet de voyage

    UTILE

    Comité régional du tourisme de la Bretagne (Tourismebretagne.com) et Brest terres océanes (Brest-terres-oceanes.fr).

    Y ALLER

    Avec la SNCF (Tél. : 36 35; Sncf-connect.com). Chaque jour, une dizaine de trajets directs en TGV entre Paris et Brest (3h30 à 4h) à partir de 39 €. TGV quotidiens entre Paris et Morlaix (environ 3h) à partir de 39 €.

    NOTRE SÉLECTION D'HÉBERGEMENTS

    À Morlaix

    Villa Kerjannic (Tél. : 02 98 69 05 16 ; Villa-kerjannic.com). Quelle allure, et pour cause ! Cette superbe villa sise au bord de la rivière de Morlaix, a appartenu à Nina Ricci. La styliste a laissé une aura d'élégance dans cette maison d'hôtes, ouverte depuis peu par un jeune couple. Les quatre chambres jouissent d'une décoration épurée, discrète, chaleureuse. Baignoire sur pied, lambris d'origine, balcons filants et linge de maison Nina Ricci, bien sûr !

    De 127 à 189 € la nuit avec petit déjeuner. Table d'hôtes à 45,50€.

    À Locquirec

    Grand Hôtel des Bains (Tél.: 02 98 67 41 02; Grand-hotel-des-bains.com). Dans la petite station de Locquirec, cet hôtel au cachet délicieux offre une vue à tomber sur la baie. Les habitués apprécient les chambres lambrissées, le spa marin, la piscine couverte et l'atmosphère feutrée des lieux.

    À partir de 179€ la nuit avec petit déjeuner.

    À Carantec

    Chambres d'hôtes Vue Mer (Tél. : 06 61 78 47 49; Chambresdhotesvuemer.com). Vue imprenable sur la baie de Morlaix depuis cette maison d'architecte, tenue impeccablement. Les trois chambres permettent de voir la mer depuis l'oreiller. Piscine chauffée et belle terrasse panoramique.

    95 € la nuit avec petit déjeuner.

    À Roscoff

    Chez Janie (Tél. : 02 98 61 24 25; Chezjanie.fr). Du charme dans les 15 chambres de ce petit hôtel sympathique, situé sur le vieux port de Roscoff. La déco est gaie, dans l'air du temps, et le réveil matinal au son des mouettes donne le sourire pour la journée. Au restaurant, ne manquez pas les fruits de mer : le patron est mareyeur!

    De 74 à 142 € la nuit (vue mer), petit déjeuner 12 € (7,80 € pour les enfants). Menu de 28 à 49 €. Menu enfant à 9,50 €.

    À Porspoder

    Château de Sable (Tél. : 02 29 00 31 32 ; Lechateaudesablehotel.fr). Vingt-sept chambres face au large… Posé sur la dune de Porspoder, cet éco-hôtel est un havre de paix à quelques encablures des déferlantes: des chambres aux tons sable, un espace bien-être et une table locavore (étoilée au guide Michelin).

    De 105 à 207€ la nuit (vue mer).

    Au Conquet

    Hôtel Sainte-Barbe & Spa (Tél. : 02 98 48 46 13 ; Hotelsaintebarbe.com). Ce vaisseau de béton, de verre et de métal domine superbement le port du Conquet et toise le chapelet d'îles qui s'égrènent jusqu'à Ouessant. L'hôtel a été remis à neuf dans une veine contemporaine chic. Coup de cœur pour les chambres 212 et 209 avec leur fenêtre d'angle panoramique. Agréable bar sur le toit-terrasse et bonne table semi-gastronomique.

    À partir de 242 € la nuit avec petit déjeuner. Menu de 34 à 62 €.

    À Ouessant

    L'Aod Ouessant (Tél. : 06 80 01 15 96 ; Aod-ouessant.fr). Une maison d'hôtes douillette où se blottir quand la tempête gronde sur Ouessant. Pas de vue mer, mais une déco chaleureuse chinée par la sympathique Elen: malle anglaise, porcelaine de famille, commode Napoléon III…

    De 84 à 139€ la nuit avec petit déjeuner.

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    BONNES TABLES

    À Carantec

    Restaurant Nicolas Carro (Tél. : 02 98 67 00 47 ; Hotel-carantec.fr). À l'Hôtel de Carantec, le jeune chef breton Nicolas Carro succède avec maestria au chef étoilé Patrick Jeffroy. Une étoile au Michelin est déjà venue récompenser le homard bleu d'Iroise au risotto d'épeautre, le tourteau au lait ribot et le sorbet de poire aux algues. Une cuisine qui rend hommage à la richesse du terroir léonard, avec des clins d'œil vers l'Asie et La Réunion. Sans oublier la vue magnifique sur la baie de Morlaix. Menus de 35 à 123 €.

    À Brignogan-Plage

    Hôte Antique (Tél. : 06 75 08 89 05 ; Hote-antique.net). Non pas un restaurant, mais une table d'hôtes tenue par un ancien paysagiste devenu brocanteur. Dans son étonnante cuisine débordant d'ustensiles, Luc régale ses hôtes de soupe de poissons, de kig ha farz, de crêpes et de crevettes au kari gosse. Du fait maison, servi avec ce qu'il faut de taquineries pour qu'on se sente comme chez soi. 35 € par personne, boissons comprises.

    ACHETER

    À Guimaëc

    Domaine de Kervéguen (Tél. : 02 98 67 50 02 ; Kerveguen.fr). Du vrai cidre à l'ancienne, élevé en fûts de chêne ! Sept variétés de pommes poussent dans le verger d'Éric Baron. Ramassage manuel, passerillage, pressurage champenois… Résultat : un cidre que les grands chefs comparent à du sauternes. La cidrerie fournit même l'Élysée.

    À Roscoff

    Algoplus (Tél: 02 98 61 14 14 ; Algoplus-roscoff.fr). Dans sa petite boutique sur le port, cette conserverie artisanale vend de vrais bons produits de la mer: algues alimentaires (wakamé, nori, laitue de mer), haricots verts marins (une algue brune récoltée sur les côtes), salicorne, tartares aux algues…

    À FAIRE

    Les Vagabonds de la Baie (Tél.: 02 98 72 49 55 et 06 33 00 65 01; Vagabondsdelabaie.com). Excursions dans la baie de Morlaix, vers l'île de Batz et descente de la rivière de Morlaix, à bord d'un semi-rigide de 12 places (de 1h45 à 3h). Découverte du patrimoine maritime et de la faune. Compter 27 à 55 € (adulte).

    À LIRE

    Dictionnaire amoureux de la Bretagne, de Yann Queffélec (Plon).

    Bouts de chemins en Bretagne - 30 rencontres, 30 randonnées, d'Hervé Bellec (Éditions Ouest-France).

    Le Figaro

    Le géant pétrolier Aramco annonce un bénéfice net record au deuxième trimestre, en hausse de 90%

    Les résultats de l'entreprise saoudienne ont été boostés par la flambée des cours du brut liée à la guerre en Ukraine et par la forte demande post-Covid.

    Le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé dimanche un bénéfice net record de 48,4 milliards de dollars au deuxième trimestre, propulsé par la flambée des cours du brut consécutive à la guerre de la Russie en Ukraine et à la forte demande post-pandémie. Le bénéfice net a bondi de 90% en glissement annuel et permet au premier producteur mondial d'or noir d'enregistrer son deuxième record trimestriel consécutif après un résultat net de 39,5 milliards de dollars de janvier à mars.

    «Bien que la volatilité des marchés mondiaux et l'incertitude économique demeurent, les événements survenus au cours du premier semestre de cette année confirment notre point de vue selon lequel il est essentiel de continuer à investir dans notre industrie, à la fois pour contribuer à garantir que les marchés restent bien approvisionnés et pour faciliter une transition énergétique ordonnée», a déclaré le PDG d'Aramco, Amin Nasser. «En fait, nous nous attendons à ce que la demande de pétrole continue d'augmenter pour le reste de la décennie, malgré les pressions économiques à la baisse sur les prévisions mondiales à court terme», a-t-il ajouté.

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    Le bénéfice net d'Aramco d'avril à juin a augmenté de 22,7% par rapport au premier trimestre dans «un marché solide», a déclaré la société saoudienne. Le bénéfice au premier semestre avait atteint 87,91 milliards de dollars, contre 47,18 milliards de dollars pour la même période de 2021. Aramco a versé un dividende de 18,8 milliards de dollars au deuxième trimestre et déboursera le même montant au troisième trimestre.

    Le bénéfice du deuxième trimestre, le plus élevé depuis l'introduction en Bourse d'Aramco fin 2019, est supérieur aux prévisions des analystes qui tablaient sur 46,2 milliards de dollars. Aramco a introduit 1,7% de ses actions à la Bourse saoudienne en décembre 2019, levant 29,4 milliards de dollars, soit la plus grande introduction en Bourse de l'histoire.

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    Bruxelles est préoccupée par le projet de loi qui prévoit jusqu’à 7500 dollars de crédit d’impôt pour l’achat d’un véhicule électrique sortant d’une usine américaine et équipé d’une batterie produite aux États-Unis.

    Boudée par les locaux, Domino's Pizza quitte l'Italie

    Implantée dans le pays depuis 2015, la chaîne n'est pas parvenue à concurrencer les restaurateurs du pays, qui ont multiplié les accords avec les plateformes de livraison.

    L’Île-de-France manque de tiers-lieux

    La CCI de la région capitale fait plusieurs recommandations pour multiplier la création d’espaces de travail partagés.

    Le Figaro

    Manuscrits retrouvés de Céline: le mystère de la provenance des feuillets inédits s'éclaircit

    Les milliers de pages de l'écrivain antisémite, qui avaient mystérieusement disparu en 1944, étaient entre les mains d'un résistant.

    Un an après la réapparition, dans des circonstances mystérieuses, des manuscrits perdus de Louis-Ferdinand Céline, le journaliste Jean-Pierre Thibaudat, au centre de l'affaire, affirme mercredi 10 août sur Mediapart qu'ils ont été conservés par la famille du résistant Yvon Morandat.

    Ces 6000 feuillets inédits avaient été récupérés fin juillet 2021 par les ayants droit de l'écrivain collaborationniste et antisémite Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) et de sa veuve, Lucette Destouches, décédée en 2019. L'existence de ces documents avait été rendue publique un mois plus tard par le journal Le Monde, mais leur origine reste mystérieuse. La justice avait ouvert, à la suite d'une plainte déposée par les ayants droit, une enquête pour «recel de vol» à ce sujet, qui a été classée sans suite.

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    Un an après cette découverte, qui a conduit à la publication début mai dernier de Guerre (Gallimard, 140.000 exemplaires vendus), Jean-Pierre Thibaudat affirme que ces feuillets, abandonnés par l'écrivain quand il avait fui la France pour l'Allemagne en juin 1944, ont été conservés par le résistant Yvon Morendat, qui «a habité l'appartement réquisitionné de Céline» à la Libération. Cet homme fut un des trente premiers volontaires qui ont rejoint le général de Gaulle à Londres. Puis, durant 15 ans, les manuscrits ont été conservés par Jean-Pierre Thibaudat, critique dramatique et ancien journaliste de Libération. Il affirmait il y a un an se les être vu remettre par un de ses lecteurs, dont il n'avait pas révélé l'identité.

    Jean-Pierre Thibaudat avait pris contact avec sa fille, Caroline Lanciano-Morandat, rencontrant une femme sur la réserve: «Elle avait peur que l'on traite son père de voleur. Ce qui était absurde!», raconte-t-il à Mediapart. «Comment cet homme aurait-il pu piquer tout ça? À quoi bon? C'est même tout le contraire. Il a préservé ces écrits dans un geste de générosité, de civisme. Quand il a contacté Céline pour les lui rendre, celui-ci a refusé. Pour lui, il était insupportable qu'un homme comme Morandat ait conservé tout ça, il ne pouvait que l'avoir détruit. C'est ce qu'il a dit dans des tas de lettres, tant il tenait à rester dans cette posture victimaire qui lui était caractéristique», affirme-t-il.

    La suite des inédits de Céline, Londres doit paraître le 13 octobre chez Gallimard.

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    La Honte, Les Versets sataniques, Le Dernier Soupir du Maure... Salman Rushdie, un conteur hors pair

    PORTRAIT - Depuis les années 1980, l'auteur britannique originaire de Bombay a cultivé au fil de ses romans un style où les histoires sont contagieuses et où la plume peut se faire plus tranchante que l'épée.

    Erlendur, le policier au cœur tendre d’Arnaldur Indridason

    LES ENFANTS DE MAIGRET (4/6) - Le personnage, créé par l’Islandais Arnaldur Indridason, est marqué par un drame originel qui le pousse à accorder sa compassion à ceux qui restent après le crime.

    Le Figaro

    70 ans après avoir été dérobé par les nazis, un Matisse réapparaît au Centre Pompidou

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    À QUI PROFITE LE PILLAGE ? (3/5) - Propriété des héritiers du galeriste Paul Rosenberg, Profil bleu devant la cheminée a fait l'objet d'âpres négociations avec un musée norvégien avant d'être restitué.

    Amélie ComSimon Cherner

    C’est jour de vernissage en mars 2012 au Centre Pompidou à Paris. Dans les galeries, une soixantaine de tableaux d’Henri Matisse sont accrochés aux cimaises. Consacrée aux séries et aux paires de l’artiste, l’exposition décrypte la démarche du peintre. De variations en variations, les toiles se succèdent dans un parcours de huit salles pour en percer le mystère. Des œuvres de jeunesse, des dessins, les papiers découpés bleus sur fonds blanc, tout y est. Robe bleue, profil devant la cheminée, lui, ne devrait pas être là. Son cartel indique : «Henie Onstad Kunstsenter, Høvikodden», une institution culturelle privée, en Norvège, qui a prêté la toile pour l'occasion. Mais le Matisse tape dans l'œil de Christopher Marinello, un enquêteur de Art Loss Register, spécialiste de la récupération d'objets volés...

    Du Paris des années 1940 à Oslo, la Robe bleue a voyagé. Elle appartenait à Paul Rosenberg, marchand d’art parisien, dont le tort fut d’être né juif à une époque où l’antisémitisme a poussé l’Allemagne nazie à commettre l’impensable. En 1940, le galeriste s'enfuit avec femme et enfants aux États-Unis. Il laisse derrière lui une partie de ses chefs-d'œuvre. À son départ pour New York, il reste dans sa galerie, rue de la Boétie, près de 2000 tableaux.

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    Une centaine de toiles, dont dix-huit Matisse, sont, elles, conservées dans un coffre de banque à Libourne. Une dénonciation suffit aux Allemands pour découvrir la cache. Le 28 avril 1941, le coffre est ouvert et vidé. En quelques mois, toutes les œuvres sont réquisitionnées par les Allemands. Comme tant d'autres, la collection Paul Rosenberg est entreposée au Jeu de Paume, garde-meuble où les hauts dignitaires du Reich, dont Hermann Göring, viennent faire leurs courses. Ces confiscations alimentent également le marché de l’art parisien, particulièrement actif durant l’occupation. À Berlin, Adolf Hitler s'est fait prescripteur du «bon goût». Tout ce qui n’est pas criant de classicisme est de «l’art dégénéré». Henri Matisse n'échappe pas à l'opprobre. Robe bleue, profil devant la cheminée est stocké dans une salle en vue d’être échangé contre des toiles jugées plus nobles.

    Les œuvres y sont entreposées sans grand soin, parfois débarrassées de leur cadre. Cette pièce sera baptisée salle des martyres par Rose Valland, conservatrice au Jeu de Paume. Avec une rigueur scientifique, la résistante prend des notes, consigne tous les faits et gestes des Allemands, décrit les œuvres, en fait l’inventaire. Détail crucial pour la suite, Robe bleue, profil devant la cheminée y figure. Il est échangé dans un lot de tableaux contre une œuvre ancienne. En 1941, la toile se retrouve entre les mains de Gustav Rochlitz, un marchand d’art allemand qui a pignon sur rue à Paris. Complice du IIIe Reich, il s'est fait pour spécialité d'écouler «l’art dégénéré». Arrêté en 1945, il confessera la vente du tableau à la galerie Pétridès, avenue Matignon. Aucun document ne confirme la transaction.

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    «Leur refus était absolu»

    Chercheur de provenance pour la Mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et 1945 du ministère de la Culture - créée en 2019 et dirigée par David Zivie -, Camille Noé Marcoux n'a pas travaillé sur ce dossier, mais il a accepté de l'ouvrir pour Le Figaro. Il confirme l'itinéraire obscur du Matisse après la guerre. «On ne sait pas très bien ce qu'il se passe pendant cette dizaine d'années. Ce n'est qu'en 1950 qu'il réapparaît, lorsqu'il est racheté, de bonne foi, par le collectionneur norvégien Niels Onstad au courtier Henri Bénézit», retrace l'historien.

    Le tableau prend donc la route pour la Norvège où Niels Onstad l'offre à son épouse, Sonja Henie. Le couple ambitionne d’ouvrir un centre d’art près d'Oslo. Baptisé Henie Onstad Kunstsenter (HOK), l'établissement est inauguré à Høvikodden en 1968. Le Matisse en est la tête d’affiche. Enclin à prêter des œuvres, le musée norvégien fait voyager la collection. C'est ainsi qu'en 2012, Robe bleue, profil devant la cheminée quitte Oslo pour les cimaises du Centre Pompidou à Paris. Exposée aux yeux de tous, la toile correspond à celle recensée par l'Art Loss Register, qui dresse l'inventaire des œuvres volées. Soixante-dix ans après la spoliation par les nazis, les ayants droit de Paul Rosenberg sont alertés. Elles sont trois : Marianne Rosenberg, Elizabeth Rosenberg et Anne Sinclair, les trois petites-filles du marchand.

    En 2012, la Norvège est peu sensible à la question des restitutions. «Lorsque nous avons contacté le HOK en juin, les responsables norvégiens du centre se sont tout de suite braqués ; leur refus était absolu», témoigne Marianne Rosenberg.

    Une délégation norvégienne se rend à New York pour expliquer leur point de vue. Ils reconnaissent que le tableau a été spolié pendant la guerre, mais soulignent que, «selon la loi norvégienne, un bien qui a été la propriété d’une personne pendant plus de cinquante ans est réputé lui appartenir», comme le rappelle Ana Maria Bresciani, conservatrice au HOK qui a participé aux recherches sur le Matisse.

    Avec une grande élégance, ma mère leur a répondu qu'ils pourront tout à fait racheter le tableau une fois restitué, s'ils y tiennent tant

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    Les Norvégiens proposent un compromis : ajouter une plaque explicative à côté du tableau. «Avec une grande élégance, ma mère leur a répondu qu’ils pourront tout à fait racheter le tableau une fois restitué, s’ils y tiennent tant», se souvient Marianne Rosenberg en en riant encore. Sa sœur, Elisabeth Rosenberg Clark, la seconde héritière américaine ne garde pas que des bons souvenirs de ces tractations. «Ils nous ont demandé de payer environ 30.000 dollars pour les frais de climatisation de la salleoù le tableau était exposé, c’était ridicule», s'indigne-t-elle encore.

    Un point oppose les deux parties : le tableau a-t-il été revendu après la guerre par Paul Rosenberg lui-même ? L’hypothèse, qui a valeur de porte de secours pour les Norvégiens, est balayée par les héritières du marchand. «C’est impossible, explique Marianne Rosenberg au Figaro. Mon grand-père s’était établi à New York. Il n’a pas participé au marché de l’artparisien du lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, qui était un marché d’opportunistes.»

    Autre point examiné : l’arrière du tableau a été modifié. «Les œuvres de Paul Rosenberg portent, pour la plupart, une marque reconnaissable au dos», témoigne Camille Noé Marcoux. «Nous l’avons ouvert, examiné sous tous les angles, fait passer aux rayons x, nous n’avons trouvé aucun tampon, assure Ana Maria Bresciani, conservatrice au HOK. Nous ne savons absolument pas à quel moment le tableau a été rentoilé.» Malgré des incertitudes persistantes, les ayants droit font pression sur l'opinion publique norvégienne.

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    La presse locale s’empare alors du sujet. Les deux sœurs Rosenberg rappellent volontiers le passé nazi de Sonja Henie. L’ancienne championne olympique de patinage artistique ne fréquentait-elle pas les mêmes cercles qu’Adolf Hitler qui l’appréciait particulièrement ? Des photographies d’archives la montrent tout sourire devant lui. Aux jeux Olympiques de 1936, on lui connaît un salut nazi.

    Arrivés à la conclusion que, hélas, certaines lacunes risquent de ne jamais être élucidées, nous avons décidé de respecter les principes de la Conférence de Washington sur les œuvres d'art volées par les nazis. Nous avons aussi pris acte de procédures passées aux États-Unis ou en France qui s'étaient éternisées pendant des années. Nous avions décidé qu'il était plus éthique de restituer.

    Début 2014, le centre Henie-Onstad achève ses propres recherches et son enquête. Décision est prise de restituer l'œuvre, que les experts estimaient alors à plus de 20 millions de dollars. Et, ce, malgré les zones d’ombre qui persistent dans son parcours. «Arrivés à la conclusion que, hélas, certaines lacunes risquent de ne jamais être élucidées, nous avons décidé de respecter les principes de la Conférence de Washington sur les œuvres d'art volées par les nazis, explique Ana Maria Bresciani. Nous avons aussi pris acte de procédures passées aux États-Unis ou en France qui s’étaient éternisées pendant des années. Nous avions décidé qu’il était plus éthique de restituer.»

    À lire aussiLa France va restituer Rosiers sous les arbres, toile de Klimt, spoliée en 1938 en Autriche

    Le 21 mars 2014, deux ans après l'exposition parisienne au Centre Pompidou, la direction du musée norvégien confie l’œuvre à Christopher Marinello, représentant des ayants droit. «Cette restitution ne s’est pas faite de très bonne grâce, mais cela a été fait», se réjouit Marianne Rosenberg, qui n'a contemplé le Matisse que dans un second temps.

    «C'était un moment très spécial, très émouvant de rencontrer le tableau que mon grand-père avait acheté, se souvient-elle. C’était étonnant, aussi, car pour la première fois, nous étions frappées par sa beauté, par les couleurs merveilleuses de cette toile de Matisse.» Depuis, l'œuvre est conservée dans un lieu secret.

    Quant au centre Henie-Onstad, il semble avoir appris de cet épisode. Dès 2015, le musée organise une exposition consacrée au tableau restitué ainsi qu’au travail de recherche sur d'autres œuvres susceptibles d’avoir été spoliées. «Nous les avons traumatisés au point que le musée a complètement changé de fusil d’épaule aujourd'hui. C’est bien !», se félicite Marianne Rosenberg. «La sensibilité au sujet des restitutions s’est accrue depuis quelques années, constate-t-elle en approuvant l'essor de filières de formation spécialisées dans ce domaine. La recherche de provenance est un art qui commence à s’enseigner. C’est tard, mais il vaut mieux tard que jamais !»

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    France24 - Monde

    Dawood Ahmadzai : star du cricket en Afghanistan, exilé en France

    Publié le : 11/08/2022 - 11:26Modifié le : 12/08/2022 - 18:21

    Anna PEREIRA Suivre

    Depuis la prise de Kaboul par les Taliban, le 15 août 2021, Dawood Ahmadzai tente de faire sortir sa famille du pays. Cette ancienne star du cricket en Afghanistan est réfugié en France depuis 2015. Il a fui après avoir été torturé par les Taliban parce qu’il avait refusé d’introduire une bombe dans un stade. Aujourd’hui, le sportif a retrouvé une situation stable en France. Il espère désormais pouvoir acquérir la nationalité française afin d’intégrer l’équipe de cricket pour la Coupe du Monde en 2023.

    France24 - Monde

    Afghanistan : à Kaboul, une manifestation de femmes violemment dispersée par les Taliban

    Publié le : 13/08/2022 - 22:03

    FRANCE 24 Suivre

    Des Taliban ont violemment dispersé, samedi Kaboul, un rassemblement de femmes qui manifestaient pour le droit au travail et à l'éducation, près d'un an après le retour au pouvoir des islamistes en Afghanistan. Depuis le retour des Taliban, une série de restrictions ont été imposées à la société civile, dont une grande partie vise à soumettre les femmes à leur conception intégriste de l'islam.

    Tirs en l'air et coups de crosse : des Taliban ont violemment dispersé, samedi 13 août à Kaboul, une manifestation de femmes pour le droit au travail et à l'éducation, près d'un an après l'arrivée au pouvoir des islamistes en Afghanistan.

    Une quarantaine de femmes scandant "Pain, travail et liberté" ont défilé devant le ministère de l'Éducation avant qu'un groupe de combattants talibans ne les dispersent en tirant en l'air par rafales, quelque cinq minutes après le début de la marche.

    Les manifestantes portaient une banderole sur laquelle ont pouvait lire : "Le 15 août est un jour noir", en référence à la date de la prise de Kaboul en 2021 par les Taliban.

    "Justice, justice. Nous en avons marre de l'ignorance", ont-elles scandé avant d'être dispersées violemment.

    Des Taliban en tenue militaire et armés de fusils d'assaut ont bloqué un carrefour devant les manifestantes et commencé à tirer en l'air pendant de longues secondes. L'un d'eux a simulé un tir en visant les manifestantes, a constaté un journaliste de l'AFP.  

    Certaines manifestantes se sont ensuite réfugiées dans des magasins proches où elles ont été pourchassées puis battues à coups de crosse de fusil par des Taliban. Ils ont également confisqué les téléphones portables de manifestantes. Des journalistes ont aussi été frappés.

    >> À lire - Afghanistan : un an après la chute de Kaboul, l’organisation État islamique en embuscade

    "Depuis nos maisons"

    Une manifestante, Munisa Mubariz, assure qu'elle avait l'intention de continuer à protester en faveur des droits des femmes. "Nous ne laisserons pas les Taliban taire nos voix. Nous allons protester depuis nos maisons", a-t-elle ajouté.

    Les manifestations de femmes pour réclamer plus de droits ont été de plus en plus rares dans la capitale, surtout après l'arrestation en début d'année d'organisatrices de ces rassemblements, dont certaines ont été gardées plusieurs semaines en détention.

    Depuis leur retour au pouvoir en août dernier, les islamistes fondamentalistes ont progressivement rogné les libertés conquises par les femmes ces vingt dernières années, depuis la chute de leur précédent régime (1996-2001).

    Ils ont imposé une série de restrictions à la société civile, dont une grande partie visent à soumettre les femmes à leur conception intégriste de l'islam.

    Ils ont largement exclu ces dernières des emplois publics, ont restreint leur droit à se déplacer, et ils ont interdit l'accès des filles au collège et au lycée.

    >> À lire - Pour l’ancienne ministre afghane Habiba Sarabi, "les Taliban n’ont cure de la voix des femmes"

    "Ségrégation sexuelle totale"

    La dernière restriction date de début mai, quand le gouvernement a publié un décret, approuvé par le chef suprême des Taliban et de l'Afghanistan, Hibatullah Akhundzada, rendant obligatoire pour les femmes le port du voile intégral en public.

    Les Taliban ont précisé que leur préférence allait à la burqa, ce voile intégral le plus souvent bleu et grillagé au niveau des yeux, mais que d'autres types de voile ne laissant apparaître que les yeux seraient tolérés.

    Ils ont aussi estimé qu'à moins que les femmes n'aient de raison pressante de sortir, il était "mieux pour elles de rester à la maison".

    Toutes ces mesures "décrivent un modèle de ségrégation sexuelle totale et visent à rendre les femmes invisibles dans la société", a déclaré en mai à Kaboul le rapporteur spécial de l'ONU pour les droits humains en Afghanistan, Richard Bennett. 

    Dans un communiqué, l'association de défense des droits humains Human Rights Watch avait appelé jeudi les Taliban à "revenir sur leur décision horrible et misogyne" d'interdire l'éducation aux femmes.

    "Cela enverrait le message que les talibans sont prêts à reconsidérer leurs actions les plus flagrantes", a déclaré Fereshta Abbasi, chercheuse sur l'Afghanistan au sein du de l'ONG. 

    Ces deux dernières décennies, les Afghanes avaient acquis des libertés nouvelles, retournant à l'école ou postulant à des emplois dans tous les secteurs d'activité, même si le pays est resté socialement conservateur.

    Avec AFP

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    Pour l’ancienne ministre afghane Habiba Sarabi, "les Taliban n’ont cure de la voix des femmes"

    Analyse

    Afghanistan : un an après la chute de Kaboul, l’organisation État islamique en embuscade

    Portraits de réfugiés afghans 2/5

    Exilés en France, des journalistes afghans racontent la presse sous les Taliban

    France24 - Monde

    Le “razball”, jeune sport burkinabè qui rêve des Jeux olympiques

    Publié le : 12/08/2022 - 17:23Modifié le : 12/08/2022 - 17:25

    Alexandre Capron Suivre

    Un filet, un terrain de 30 mètres, et quatre joueurs qui se renvoient un ballon en faisant un tir à ras du sol… Voici le “razball”, un sport créé à Bobo-Dioulasso, ville du sud-ouest du Burkina Faso, en juillet 2021. Un an après sa création, son concepteur burkinabè dresse le bilan d’un jeune sport qui suscite de plus en plus d’engouement, et rêve d’un destin olympique.

    Le mot “razball”, littéralement “balle qui rase le sol”, résume bien le principe du jeu : deux équipes de cinq joueurs au total, avec seulement deux joueurs sur le terrain, qui s’affrontent sur une surface de 30 mètres sur 15, séparée au milieu par un filet à une hauteur d’un mètre.

    Mélange de football, de volleyball et de tennis, en voici les principales règles :

    • Le jeu se déroule avec deux joueurs de chaque côté du filet, et chaque joueur a droit à trois touches de balle maximum. Le jeu peut également se jouer à un contre un.
    • le joueur frappe la balle à ras de terre pour qu’elle passe sous le filet et atterrisse dans une zone du camp adverse ; ils n’ont pas le droit de frapper, ni de faire retomber la balle dans une zone de cinq mètres du filet.
    • si la balle atterrit dans le camp adverse en passant sous le filet, et que l’équipe adverse ne parvient pas à la contrôler du pied ou de la tête, cela équivaut à un but rapportant deux points (appelé Razis).
    • si la balle passe sous le filet, mais est contrôlée par l’équipe adverse, l’échange se poursuit jusqu’à ce qu’une équipe ne puisse plus contrôler la balle, ou que celle-ci sorte du terrain.
    • si la balle touche le filet, l’équipe est sanctionnée d’un malus d’un demi point (appelé Maga, mot dioula signifiant “touché”).
    • si le ballon passe au-dessus du filet, l’équipe est sanctionnée d’un malus d’un point (appelé “Lohni”, mot de la langue San signifiant “en haut”).
    • toucher le ballon avec la main est interdit et équivaut à un “Sibgré”, soit un pénalty pour l’équipe adverse à marquer dans un petit but.
    • l’équipe qui a le plus de points à la fin d’une partie de 50 minutes (deux mi-temps de 25 minutes) remporte le match.

    Voici une courte vidéo montrant un échange entre deux équipes.

    Le coup d’envoi de ce nouveau sport créé à Bobo-Dioulasso a été donné en juillet 2021 avec le premier tournoi organisé.

    Plus récemment, en juillet 2022, 22 équipes ont participé à un tournoi dont la finale a opposé l’équipe de la Cité Universitaire de Bobo-Dioulasso à celle de Nas1. L’équipe Nas1 s’est imposée avec le score de 24,5 à 17.

    “Nous avons utilisé des mots issus des langues nationales du Burkina Faso pour promouvoir ce sport”

    Zakaria Bandaogo, juge au tribunal de Grande instance de Bobo-Dioulasso, est le créateur de ce sport.

    J’ai constaté que toutes les disciplines sportives pratiquées aux Jeux olympiques sont créées par des nations principalement occidentales. Au niveau africain, il n’y a aucune discipline reconnue au niveau mondial [selon l'écrivain Mahouignito Dodji, membre de la société française d'exobiologie, l'Afrique serait en réalité le berceau de nombreux sports dont la lutte, la natation, ou la boxe, qui se sont ensuite développés professionnellement en dehors du continent, NDLR]. C’était donc un défi pour moi d’apporter la contribution du Burkina Faso et de l’Afrique au sport mondial.

    L’idée m’est venue en mars 2021, et le jeu a été lancé pour la première fois en juillet 2021 à Bobo-Dioulasso. Le razball est une philosophie au-delà du sport : combat, détermination, créativité et innovation. Il faut une grande maîtrise de soi et donc du ballon pour le pratiquer. C’est aussi un sport qui ne nécessite pas beaucoup d’espace, et donc qu’on peut pratiquer assez facilement.

    Enfin, et c’est très important : nous avons utilisé les langues nationales du Burkina Faso pour le promouvoir. Il y a plusieurs mots (razi, lohni, maga, sigbré, etc…) qui désignent des coups particuliers du jeu. C’est une façon de rendre hommage à notre culture, et de faire connaître nos langues au niveau international si ce sport devient un jour populaire dans le monde entier.

     

    “La France peut rentrer dans l’histoire en consacrant le premier sport créé sur le continent africain lors des prochains Jeux olympiques”

    Un an après la création de ce sport, je dirais que je suis très heureux de son développement. En juillet dernier, nous avons organisé un nouveau tournoi à Bobo-Dioulasso, et ce sont 22 équipes qui y ont participé, soit plus d’une centaine de personnes.

    Les autorités locales et régionales s’intéressent beaucoup à ce sport et étaient présentes lors du tournoi. Le jeu est même pratiqué dans mon village natal à Zigla Koulpélé ou encore à Banfora, donc il commence à se développer dans la région. Il n’y a pas encore un décompte exact du nombre de licenciés, mais on sent un engouement pour ce sport.

    Nous tentons encore d’exporter cette discipline dans la sous-région, voire au niveau mondial. Je suis aussi convaincu que les clubs professionnels de football peuvent même inclure cette pratique dans leurs dispositifs d'entraînements. Il existe également une grosse opportunité économique : ce sport peut faire naître des entraîneurs de razball, des joueurs professionnels… toute une économie pour produire les filets, les poteaux ou le matériel nécessaire à ce jeu pourrait aussi se développer et créer des emplois.

    Nous voulons que le razball rayonne d’abord sur le continent africain, puis je l’espère, dans le monde entier. Mon rêve serait que le razball devienne un jour un sport olympique. La France organise les Jeux Olympiques de 2024… pourquoi ne pas y promouvoir un sport jeune et créé dans un pays africain ? Cela resterait dans l’histoire des Jeux olympiques.”

     

    “Pourquoi j’aime le razball”

    Cheick Adama Sawadogo est un joueur de razball régulier. Il est considéré par ses pairs comme un bon joueur des précédents tournois à Bobo-Dioulasso.

    Pourquoi j’aime ce sport ? C’est un jeu qui se pratique dans des petits espaces et qui nécessite d’être bon techniquement avec un ballon. Cela nécessite d’avoir une frappe puissante, d’être un bon passeur si vous jouez avec un coéquipier, et être rapide. Il faut aussi avoir un bon sens du positionnement.

    Ce qui est très important pour moi, c’est l’aspect non violent de ce sport. Je suis un ancien joueur de football, et j’ai eu le genou déboîté étant plus jeune. Cela m’a empêché de poursuivre une carrière de footballeur, car je n’ai pas eu accès à une structure de santé pour soigner cette blessure. Dans le razball, il n’y a pas de contact, et donc des blessures peuvent être davantage évitées.

    Si vous souhaitez en savoir plus sur le razball et contacter leur association, n’hésitez pas à vous rendre sur leur page Facebook !

    Télécharger l'application

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    L'Humanité

    One Piece Red élargit sa base mais déçoit les fans

    Nos recommandations culturelles

    Avec 490 millions d’exemplaires vendus dans le monde dont 28 millions en France, l’équipage du chapeau de paille s’est définitivement imposé comme un pilier culturel d’une génération. Les premières réactions aux avant-premières présagent néanmoins d’un fort mécontentement chez les aficionados.

    Emma Neige

    Le phénomène planétaire One Piece célèbre cette année ses vingt-cinq ans. À cette occasion, le manga d’Eiichirō Oda s’offre une nouvelle adaptation cinématographique. Le récit réunit le Capitaine Luffy et son équipage de drôles de pirates pour un festival sur l’île d’Elegia.

    Uta, la chanteuse la plus populaire du monde, va monter sur scène pour la première fois. Celle qui n’est autre que la fille du légendaire pirate Shanks Le Roux va révéler la puissance exceptionnelle de sa voix. Incarnée par l’icône de J-Pop  Ado, la cantatrice renouvelle le genre avec sa performance. La voix française d’Uta est interprétée par Hoshi qui a participé à la traduction des chansons. « Je trouve ça hyper cool, qu’un animé comme One Piece adapte les musiques en français car ça ne se fait plus ou très rarement. C’est bien pour les enfants ou même les adultes qui ne connaissent pas forcément l’univers » explique-t-elle. Dans cette comédie musicale charmante, les nombreux retournements de situations n’ont pas d’incidences sur l’intrigue de l’œuvre complète d’Oda. Pas besoin d’avoir vu ou lu les 103 tomes de One Piece pour apprécier l’histoire d’Uta. Même si les fans peuvent repérer les messages cachés et les références tout au long de l’aventure.

    Le film est produit par le studio d’animation Toei, qui compte parmi ses plus grands succès le géant Dragon Ball. Souvent critiqués pour la lenteur de la série One Piece, les animateurs ont fait un réel effort sur Red. Le rythme est plus enlevé, le séquençage plus cadencé. Mais cette amélioration pose quelques problèmes. Le montage apparaît saccadé ou abrupt. L’animation simpliste n’atteint pas le niveau de celles de ses concurrents directs (Demon Slayer et Jujutsu Kaisen Zero). Heureusement, les chorégraphies bariolées de la diva compensent certaines lacunes.

    One Piece est l’un des plus grands Shonen, autrement dit un manga destiné aux jeunes garçons. Or, ce film élargit le monde des pirates à un public plus divers, au détriment des fans parfois trop passionnés. Des incidents ont en effet eu lieu lors de deux avant-premières. À Marseille, les spectateurs ont perturbé la séance et endommagé la salle. Tandis qu’à Bordeaux, l’alarme incendie a été activée. Un geste déplacé qui ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté One Piece. Ce n’est pas une première dans le milieu des aficionados d’animation japonaise. Déjà, à la sortie de Demon Slayer : Le Train de l’Infini et Jujutsu Kaisen Zero, certaines projections s’étaient déroulées dans une ambiance chaotique. En conquérant une nouvelle audience, One Piece Red va nécessairement décevoir d’autres fans. Espérons que leurs réactions restent courtoises afin que les spectateurs soient bercés par la voix d’Uta et non par les hurlements désenchantés.

    one piececinéma d'animationCinéma japonais
    Le Figaro

    Perquisition chez Trump : des documents «top secret» saisis par le FBI

    Le Figaro

    Le mandat de perquisition du domicile de Donald Trump, qui avait été placé sous scellé, a été rendu public par un juge fédéral de Floride, accompagné d'un inventaire des documents saisis. Parmi eux, une note concernant le «président de la France».

    Après plusieurs jours de polémiques, le FBI a dévoilé ce vendredi les raisons de la perquisition du domicile de Donald Trump, en Floride. La police fédérale américaine a saisi des documents marqués «top secret» lors de sa perquisition au domicile de l'ancien président. Les enquêteurs du FBI soupçonnent le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels liés à la sécurité nationale dont certains ne doivent être consultés ou vus que dans des bâtiments sécurisés. Plusieurs documents judiciaires ont été publiés vendredi par un juge de Floride: le mandat autorisant la perquisition, avant que celle-ci ne soit menée, et un long inventaire des documents saisis lundi par les agents du FBI.

    Des documents sur le «président de la France»

    Dans cette liste est mentionné un ensemble de documents classés «top secret» ou «secret» ou «confidentiel», ainsi qu'un document «1A Info re: président de la France», sans autres précisions. Une trentaine de cartons ont été saisis, ainsi que des classeurs avec des photos et une note manuscrite, selon cet inventaire. D'après des experts, le fait d'invoquer cette loi ne signifie pas que l'ancien président risque d'être accusé d'espionnage. «La loi sur l'espionnage comprend un tas de crimes qui n'ont rien à voir avec l'espionnage», a déclaré l'avocat spécialiste de ces questions Bradley Moss, sur Twitter.

    L'opération, conduite dans la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride, avait provoqué la fureur de ses partisans évoquant une «persécution politique», ainsi que de nombreux ténors républicains. Jeudi, le ministre de la justice Merrick Garland avait, dans une prise de parole exceptionnelle, demandé qu'un juge rende public ce mandat autorisant la perquisition afin que ses motifs soient connus de tous. Cette demande - très inhabituelle - avait été favorablement accueillie par Donald Trump. «Non seulement je ne m'opposerai pas à la publication des documents (...) mais j'irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate», a écrit jeudi soir le milliardaire, qui s'était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu'il avait reçue. L'ex-président a assuré dans un communiqué vendredi que les documents récupérés par la police avaient tous été déclassifiés.

    À lire aussi«Donald Trump peut surtout devenir inéligible»: que risque Donald Trump après la perquisition du FBI ?

    Plus tôt dans la journée, ce vendredi, le Washington Post , citant des sources anonymes mais «proches de l'enquête», avait révélé que les agents du FBI étaient notamment à la recherche de documents classifiés relatifs aux armes nucléaires. Le Wall Street Journal avait ensuite affirmé que les autorités avaient retrouvé lors de cette perquisition une «vingtaine» de cartons dont des documents classés top secret et des informations sur le «président de la France». Le quotidien américain assurait avoir eu accès à un inventaire de trois pages saisi lundi, comprenant des documents classés top secret ou confidentiels, des photos et une note manuscrite. Cet inventaire fait partie d'un document de sept pages incluant le mandat de perquisition, ajoute le journal qui assure que figurent dans cet inventaire des informations concernant «le président de la France». Sans préciser s'il s'agissait d'Emmanuel Macron.

    «Intérêt public important»

    La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des États-Unis. L'opération, conduite dans la luxueuse résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride - 58 chambres et 33 salles de bains selon le mandat de perquisition -, a provoqué la fureur de ses partisans évoquant une «persécution politique», ainsi que de nombreux ténors républicains. Jeudi, au cours de sa brève allocution télévisée, Merrick Garland avait assuré avoir «personnellement approuvé» cette perquisition. «Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère», a souligné le ministre de la Justice, ajoutant que l'affaire revêtait un «intérêt public important», à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

    La loi oblige les présidents américains à transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines. Or Donald Trump avait emporté, lors de son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que des agents des Archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago. Outré par la perquisition, Donald Trump s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient «fouillé les placards de la première dame» Melania Trump. Mercredi, il a même suggéré que la police fédérale ait pu avoir «placé» de fausses preuves contre lui lors de cette opération, réassurant vendredi dans un communiqué que tous avaient été «déclassifiés».«Ils n'avaient pas besoin de saisir quoi que ce soit», a-t-il dit. «Ils auraient pu les obtenir quand ils le voulaient sans faire de la politique ou cambrioler Mar-a-Lago», a-t-il ajouté.

    À VOIR AUSSI - «C'était terrible»: les partisans de Trump en colère après le raid du FBI en Floride

    Brésil : le ministre de l'Économie juge la France «insignifiante»

    «Vous avez intérêt à bien nous traiter, sinon on va vous envoyer vous faire foutre», a notamment lancé Paulo Guedes.

    Regarder la vidéo

    Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA

    L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain toujours dans un état grave

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a pu dire quelques mots samedi soir. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    Le Figaro

    Vrai ou Faux ? Dix idées reçues sur les piqûres de moustiques

    Chaque été les moustiques reviennent en nombre, mais que sait-on réellement d'eux ? Deux experts passent au crible nos idées reçues pour tenter de cerner l'insecte estival.

    "Éteins la lumière, ça va les attirer", "pas de chance, tu as une peau à moustiques"... Que celui ou celle qui n'a jamais entendu ces phrases en été (en grattant sa septième piqûre du mollet gauche), lève la main. La lumière joue-t-elle réellement un rôle dans l'approche du moustique ? Ce dernier est-il vraiment attiré par certains sangs et pas d'autres ? De nombreuses idées reçues planent au-dessus de l'insecte star de la saison estivale. Deux experts nous éclairent pour démêler le vrai du faux.

    À lire aussi" Ces huiles essentielles à adopter pour soulager les piqûres de moustiques

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    Les moustiques préfèrent les peaux sucrées

    Faux. "Ce n'est pas une histoire de sucre. Ce qui les attirent, c'est le CO2 que l'on exhale par la respiration", explique le Dr Habib Chabane, allergologue à Paris. Mais un autre composant, issu de la dégradation du métabolisme et secrété par la peau, joue également un rôle très important : "Pour que le moustique vous repère, il lui faut du CO2 mais aussi de l'acide lactique. C'est ce fameux mélange présent sur la peau qui va donner envie au moustique de piquer", analyse le spécialiste.

    En revanche, il existe bel et bien des types de peaux que les moustiques n'affectionnent pas : "Certains composés excrétés par la peau agissent comme des répulsifs, et certaines personnes en fabriquent plus que d'autres. Par conséquent, nous sommes inégaux face aux piqûres", reconnaît le Dr Habib Chabane.

    Seules les femelles moustiques piquent

    Vrai. Ce sont bien elles les fautives : "Seule la femelle dispose d'une trompe assez rigide pour pouvoir traverser la peau d'un humain. Et elle a d'autant plus besoin de notre sang puisque celui-ci va permettre de faire maturer ses œufs", assure le Dr Habib Chabane. Ainsi, ce complément protéique s'avère indispensable pour la survie de l'espèce, car le moustique mâle, qui butine uniquement le nectar de fleurs, ne peut y participer. Une raison (presque) valable pour se laisser piquer.

    Les bracelets anti-moustiques sont efficaces

    Faux. "lls ne sont pas plus efficaces. En réalité, peu de produits marchent réellement, ils sont tous à la même enseigne", confie Madeleine Epstein, allergologue à Paris. Et selon le Dr Habib Chabane, une seule astuce naturelle fonctionnerait pour faire fuir les moustiques : le courant d'air. "Ce dernier dérange beaucoup les moustiques. Un ventilateur positionné devant votre lit est ainsi la meilleure solution pour passer une nuit sans piqûres", conseille le Dr Chabane.

    Le podcast à écouter

    La transpiration les attirent

    Vrai, mais les moustiques raffolent plus précisément de certains de ses composants : "Les déchets contenus dans la sueur, tels que l'acide lactique ou l'ammoniaque (substance responsable des mauvaises odeurs), attirent fortement les moustiques", affirme le Dr Habib Chabane. Résultat, si vous venez de terminer votre running et qu'il fait nuit, n'attendez pas pour prendre une douche.

    La citronnelle est un excellent répulsif

    Faux. Au risque d'en décevoir certains, la citronnelle n'est pas efficace contre les moustiques. "Elle exerce certes un léger effet répulsif, mais elle n'est absolument pas efficace à 100%", assure le Dr Habib Chabane. Que ce soit donc en spray, lotions, crèmes ou bougies, ne comptez pas dessus pour vous protéger des piqûres. Privilégiez davantage des produits à base d'ingrédients naturels, telles que les huiles essentielles.

    Il ne faut pas gratter la piqûre

    Vrai, "car plus vous gratterez votre piqûre, plus vous aurez envie de la gratter", met en garde le Dr Madeleine Epstein. Le risque est alors d'infecter la plaie avec ses ongles, et d'augmenter la réaction du corps : "En injectant sa salive dans le sang, le moustique libère des protéines inflammatoires. Cela a pour effet de provoquer de violentes démangeaisons", rapporte le Dr Habib Chabane.

    Mais, certains chanceux ne réagissent pas aux piqûres : "Certains croient qu'ils ne se font pas piquer car ils n'ont pas de "peau à moustiques". Or, c'est faux : tout le monde se fait piquer. La plaie est juste invisible à l'œil nu, car leur corps est habitué", informe le Dr Madeleine Epstein.

    Ils utilisent notre sang pour se nourrir

    Faux. Durant l'année, les moustiques se nourrissent exclusivement de nectar de fruits et de fleurs. C'est uniquement lors de la période de ponte que les femelles changent leur mode d'alimentation : "À cette époque, les femelles moustiques ont besoin de sang pour leurs œufs. C'est donc une sorte de complément alimentaire", indique le Dr Habib Chabane.

    Ils apprécient davantage la peau des enfants

    Faux. Les enfants sont juste moins immunisés que les adultes : "Ils réagissent davantage aux piqûres de moustiques, mais cela ne signifie pas qu'ils se font plus piquer que les adultes", assure le Dr Madeleine Epstein. Ainsi, cette hypersensibilité diminue avec l'âge, et l'on perçoit de moins en moins les piqûres de moustiques sur la peau.

    Les moustiques piquent surtout le soir

    Vrai et faux. Même s'il est vrai que les moustiques sortent davantage à la nuit tombée, ils peuvent être actifs à d'autres moments : "Quand ils ont faim, ils n'hésitent pas à piquer en plein jour. Ainsi, si le milieu est favorable (comme dans le métro où la chaleur côtoie des points d'eau stagnante), les moustiques se multiplient et attaquent la journée", avertit le Dr Habib Chabane. Bien évidemment, l'horaire varie aussi en fonction des espèces : le moustique tigre a par exemple l'habitude de piquer en journée, tandis que le culex opère davantage la nuit.

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    Ils sont attirés par la lumière

    Faux, et pourtant ce n'est pas faute d'y avoir cru pendant des années."Les moustiques ne sont pas du tout attirés par la lumière, mais par le gaz carbonique présent dans nos maisons. C'est donc l'activité humaine qui les attire, puisque le CO2 est produit lorsque l'on marche, mange et respire", signale le Dr Habib Chabane. Désormais, vous pourrez donc éteindre la lumière de votre salle de bains et privilégier le barbecue pour attirer les moustiques... tout en épatant vos amis.

    * Initialement publié en juillet 2017, cet article a fait l'objet d'une mise à jour.

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    Le Figaro

    Moscou confirme négocier l'échange d'un trafiquant d'armes russe détenu aux Etats-Unis

    Le prisonnier pourrait être échangé contre la basketteuse Brittney Griner, condamnée début août à neuf ans de prison en Russie pour trafic de cannabis, et un ancien soldat américain.

    Un diplomate russe a confirmé samedi que Moscou et Washington discutaient d'un possible échange de prisonniers impliquant notamment un trafiquant d'armes russe détenu aux Etats-Unis et une basketteuse américaine détenue en Russie.

    Les Etats-Unis ont plusieurs fois déclaré avoir fait une «offre conséquente» pour obtenir la libération de deux Américains détenus en Russie, la basketteuse Brittney Griner et un ancien soldat américain, Paul Whelan. Selon des médias américains, il s'agirait de les échanger contre un célèbre trafiquant d'armes russe détenu aux Etats-Unis, Viktor Bout, surnommé «le marchand de mort».

    L'homme qui a inspiré «Lord of War»

    Viktor Bout a été arrêté en Thaïlande en 2008 et purge une peine de 25 ans de prison aux Etats-Unis. Son parcours hors du commun a été l'une des inspirations du film «Lord of War» dans lequel Nicolas Cage interprète un trafiquant d'armes cynique.

    «Les discussions sur le sujet très sensible d'un échange de (prisonniers) se déroulent via des canaux choisis par nos présidents», a déclaré le directeur du département Amérique du Nord au ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Dartchiev. Les noms cités par la presse américaine «sont effectivement considérés. La Russie cherche à obtenir la libération de Viktor Bout depuis longtemps», a-t-il ajouté dans un entretien publié samedi par l'agence de presse russe Tass. «La "diplomatie silencieuse" continue et devrait porter ses fruits si, bien sûr, Washington (...) se garde de tomber dans la propagande», a-t-il ajouté.

    À lire aussiBasket : comment l'affaire Brittney Griner va-t-elle impacter les joueuses de la WNBA sous contrat en Russie ?

    C'est la première fois que Moscou confirme que des discussions ont lieu sur un possible échange impliquant Viktor Bout. Le Kremlin a plusieurs fois reproché à Washington de faire des déclarations publiques sur les négociations en cours. Ces discussions se sont accélérées après la condamnation début août de la basketteuse Brittney Griner à neuf ans de prison pour trafic de cannabis. Considérée comme l'une des meilleures joueuses de basket au monde, elle a été arrêtée en février à Moscou en possession d'une vapoteuse contenant du liquide à base de cannabis. Son cas a pris une ampleur géopolitique dans le contexte de la crise entre Moscou et Washington liée à l'offensive russe en Ukraine.

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    Le Figaro

    Voici les 10 rues les plus insolites de Paris

    Actualité

    EN IMAGES - Connaissez-vous la rue la plus large de Paris? La plus colorée? Et celle qui compte le moins d’habitants?

    Par Le Figaro Immobilier

    Mis à jour le 14/08/22, 05:00

    Publié le 14/08/22, 05:00

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    Paris compte environ 6000 rues. Parmi elles, se cache la rue la plus longue, la rue la plus courte, la rue la plus inhabitée, la rue la rue la plus chère, la moins chère, la plus haute, la plus colorée, la plus pentue, la plus étroite et la plus large.

    La rue la plus longue

    Il ne s’agit pas d’un boulevard mais bien d’une rue, la rue de Vaugirard, avec ses 4360 mètres de longueur et ses 407 numéros d’immeubles. Elle parcourt deux arrondissements: le 6e et le 15e et part du boulevard Saint Michel dans le 6ème arrondissement pour se terminer à la porte de Versailles, dans le 15e. Elle doit son nom à la commune de Vaugirard qui a été intégrée à la ville de Paris en 1859.

    La rue la plus courte

    À l’inverse, la rue la plus courte mesure 5,75 mètres sur 3,30 mètres de large. Elle mérite à peine le nom de rue puisqu’elle est uniquement composée d’un escalier de 14 marches qui relie la rue de Cléry à la rue Beauregard. La rue des Degrés est située dans le 2e arrondissement de Paris et n’accueille ni logement ni magasin. Elle comptait des fenêtres auparavant qui ont été comblées. Des street artistes investissent souvent les lieux pour les repeindre.

    La rue la plus inhabitée

    Si l’on retire la rue des Degrés qui n’a aucun numéro, une autre rue est inhabitée, la rue Émile Richard, dans le 14e arrondissement. Son nom ne vous est peut-être pas familier. Elle est certes moins renommée que la rue de Vaugirard. Elle ne possède aucune maison ni aucun immeuble car elle coupe le cimetière du Montparnasse en deux depuis 1890. Les murs aveugles du cimetière cernent la rue, ce qui ôte toute envie d’y habiter.

    La rue la plus chère

    Une rue dont le prix au mètre carré avoisine les 22.000 €, ça vous dit quelque chose? L’avenue Montaigne qui part de la place de l’Alma et se termine au rond-point des Champs-Élysées, répond à ce critère avec ses boutiques d’enseignes de luxe et ses rues arborées. Elle compte parmi ses adresses les plus prestigieuses le palace parisien le Plaza Athénée ainsi que le théâtre des Champs-Élysées de style Art déco.

    La rue la moins chère

    Il est possible de se loger à Paris pour moins de 10.000 € le mètre carré. Dans le XIXe arrondissement par exemple, on trouve deux rues accessibles: la rue de la Marseillaise (4.799 euros le m²) et la rue de la Grenade (4.874 euros), situées au métro Porte de Pantin.

    La rue la plus haute

    La rue la plus haute n’est pas à Montmartre, mais dans le 20e arrondissement. Il s’agit de la rue du Télégraphe. Elle culmine à 128,5 mètres d’altitude, au numéro 40 précisément, de quoi prendre de la hauteur. Claude Chappe y avait installé son fameux télégraphe en 1792.

    La rue la plus colorée

    La rue Crémieux, dans le 12e arrondissement de Paris, présente de petites maisons colorées en jaune, vert, bleu, rose. Un vrai feu d’artifice de couleur qui nous donne presque l’impression d’avoir quitté Paris pour Menton. La rue Crémieux présente l’avantage d’être piétonne, Elle serait presque calme si elle n’était pas envahie par les multiples téléphones et appareils photos qui veulent capturer cette rue si atypique.

    La rue la plus pentue

    Retour dans le 20e arrondissement sauf si vous avez des courbatures. Auquel cas, inutile d’entreprendre la traversée de la rue Gasnier-Guy avec ses 17,4% de pente. Que ce soit à pied ou à vélo, on vous souhaite du courage pour l’emprunter.

    La rue la plus étroite

    La rue du Chat qui Pêche, dans le 5e arrondissement, outre son nom étonnant, est juste assez large pour laisser passer quelques chats qui se faufileraient entre ses murs. Sa largeur est de 1,80 mètre. Un être humain peut y circuler aussi à condition de regarder où il met les pieds.

    La rue la plus large

    À l’inverse, l’avenue Foch, dans le 8e arrondissement, ne fait pas moins de 120 mètres de large. C’est le Baron Haussmann qui lui a attribué une pareille taille. Elle offre une vue dégagée sur la capitale.

    Le Figaro

    Mon enfant rit quand je le gronde, pourquoi et comment réagir ?

    Ophélie Ostermann

    En guise de réaction à un sérieux rappel à l'ordre du parent, certains enfants sourient ou rient. Doit-on y voir une audace sans nom ? De la moquerie ? Deux spécialistes de la psychologie infantile expliquent ce qui se trame sur le moment.

    Dans la grande aventure de la parentalité, les situations où les parents se retrouvent quelque peu désemparés et irrités face au comportement de l'enfant sont nombreuses. La preuve : qui, dans l'assemblée, peut jurer ne jamais avoir eu envie d'abdiquer quand son bébé ne dormait pas alors que celui des autres, oui ? Qui n'a pas été surpris de voir sa progéniture manger des cailloux au parc ou se masser allègrement le bermuda blanc avec de la terre ? Enfin, qui n'a jamais douté de la bienveillance de son enfant quand la crèche informe qu'il mord chaque bras potelé croisé à la salle de jeux ?

    En vidéo, quels sont les impacts des écrans sur le cerveau des enfants ?

    Une autre scène est particulièrement déstabilisante pour l'adulte. Celle où il gronde ce dernier gronde le petit, et où l'enfant, en réaction, sourit ou (pire !) rit. De quoi s'interroger sur ses principes éducatifs et se voir challenger sur sa capacité à rester diplomate face à l'audace de cet être d'1 mètre 20. Or, il se trouve que la situation est courante et que le phénomène n'est absolument pas anecdotique.

    À lire aussiQui sont ces gens qui ont un avis sur tout et tout le temps (et pourquoi ils vont mal) ?

    Un réflexe conditionné

    En réalité, chez l'enfant entre 0 et 6 ans, d'audace il n'y en a pas. Aucune moquerie non plus, et pas même de l'insolence. Héloïse Junier (1), psychologue spécialiste du jeune enfant et docteure en psychologie à l'Université de Paris, a écrit sa thèse sur les émotions du nouveau-né. Elle explique ainsi que le sourire ou le rire chez certains (le phénomène ne touche pas tous les enfants) en réaction au ton élevé d'un parent, est nerveux. «Dès la naissance, quand un nouveau-né émet un sourire, cela en provoque également un chez l'interlocuteur en face de lui. Le cerveau enregistre alors cette réaction en chaîne entre son sourire et celui de l'autre, précise-t-elle. Alors quand l'enfant est en situation de stress, il enclenche ce réflexe conditionné et expérimenté dès la naissance. Il y a ici une recherche un peu implicite de désamorcer l'interlocuteur.»

    Il y a ici une recherche un peu implicite de désamorcer l'interlocuteur

    En clair, quand il se fait disputer, l'enfant se sent gêné, a peur et a sur le moment surtout besoin d'être rassuré. Bien loin du manque de respect ou de la malveillance dont on l'accuse, donc. Vous culpabilisez d'avoir mal interprété ? Inutile. La faute incombe à notre cerveau d'adulte et à son regard biaisé, selon la psychologue. «C'est ce que l'on appelle l'adultomorphisme, informe Héloïse Junier. On surinterprète le comportement de l'enfant comme s'il était adulte, on pense que le petit pense comme nous. Or, cela n'est pas le cas, son cerveau est immature, l'enfant est très naïf.»

    Combien de temps passent vos enfants devant les écrans ?

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    «Le cerveau du jeune enfant est vulnérable, le petit est dominé par ses émotions, il est incapable de les gérer», confirme Agnès Florin (2), professeure en psychologie de l'enfant et de l'éducation à l'Université de Nantes. Sourire ou rire quand il se fait gronder, est alors le moyen pour lui de gérer la tempête émotionnelle qui monte. Ce réflexe se manifeste d'ailleurs encore chez certains adultes, face à la réception d'une mauvaise nouvelle ou face à une source de stress. «On la retrouve aussi chez les primates», ajoute la psychologue Héloïse Junier.

    La moquerie soupçonnée par les parents se retrouve plutôt chez l'enfant plus âgé, au moment de la préadolescence par exemple, après 7 ans, à l'école élémentaire. «Il convient de réussir à interpréter le comportement de chacun, souligne Agnès Florin, et de s'interroger : qu'est-ce qui pousse l'enfant à provoquer ainsi ? Certains peuvent douter de l'amour de leurs parents - à un moment donné, tous ont peur d'être abandonnés - ou peuvent avoir l'impression qu'on ne s'intéresse pas à eux. Rire quand on les dispute peut être un moyen d'attirer l'attention.»

    Comment réagir ?

    Sans surprise, face à une telle réaction, le défi du parent est de dépasser la défiance ressentie et de ne pas céder à l'énervement et à la colère. Idéalement (nous avons bien dit, idéalement...), Héloïse Junier recommande de se rappeler que l'enfant est stressé, et d'arrêter de crier, de se mettre à sa hauteur, de s'excuser de lui avoir fait peur et de reprendre sans hurler. «Un cerveau stressé est un cerveau qui a du mal à comprendre la consigne», indique la psychologue. Si la colère est trop forte et que l'adulte ne réussit pas à réinstaurer le calme, il peut s'éloigner physiquement de l'enfant et faire ainsi redescendre la pression.

    Pour le reste, aussi désagréable que cela puisse être, l'enfant doit tout de même s'entendre dire que son comportement ne va pas. «Le rôle des parents ne se résume pas qu'à aimer l'enfant, il est aussi de le sociabiliser, de lui apprendre les règles sociales et de lui faire comprendre qu'il n'y a pas lieu de transiger», commente Agnès Florin.

    Séance de qi qong avec les enfants de la crèche la Barbotine

    Mieux vaut expliquer à l'enfant le comportement qui est attendu de sa part, plutôt que l'interdiction

    Pour ce faire, la spécialiste conseille aux adultes de changer de prisme et de tourner de façon positive ce qu'ils auraient tendance à dire de façon négative. «Mieux vaut expliquer à l'enfant le comportement qui est attendu de sa part plutôt que d'insister sur l'interdiction», poursuit-elle.

    Les enfants ne sont pas non plus des êtres froids, cruels et ingrats. Ils ont beaucoup d'empathie. Alors pour s'extraire d'une situation a priori inextricable, les parents peuvent aussi jouer cartes sur table. «On peut signifier à son fils ou sa fille ce que son comportement crée en eux, conclut Agnès Florin, et dire que cela nous fait de la peine quand il/elle hurle de cette façon, ou que l'on a l'impression qu'il/elle ne nous écoute pas.» En espérant trouver le chemin vers l'apaisement.

    Une maman se cache dans un placard pour fuir ses enfants

    (1) Héloïse Junier est auteure de Le manuel de survie des parents, (Ed. Dunod).(2) Agnès Florin est auteure notamment de La psychologie du développement, enfance et adolescence, (Ed. Dunod).

    Le Figaro

    Merci à toutes et tous de nous avoir suivi

    TERMINÉ : Fin du direct le 13 août 2022 à 19:16

    A bientôt sur Le Figaro pour suivre d’autres matches de rugby, et bien plus encore…

    Ce qu’il faut retenir :

    Les All Blacks ont pris les Springboks à leur propre jeu sur les chandelles et les ballons portés. En commençant parfaitement la rencontre (0-15 après 34 minutes de jeu), les Néo-Zélandais se sont rassurés et sont entrés dans un combat qu’ils ne pouvaient/devaient pas perdre. Face aux poteaux, Mo’unga n’a rien raté, en défense, Savea a été énorme, et à la relance, Ioane s’est régalé. Malgré le début de révolte des Springboks, enclenché par l’essai de Am à la 37e minute, les Blacks ne se sont pas laissés abattre et ont résisté jusqu’au bout.

    A l’image du superbe essai de 80 mètres, conclut par Havili à la 73e minute, la résurrection de la meilleure équipe de rugby de l’histoire est arrivée. Tout n’a pas été parfait, certes, mais les All Blacks viennent de faire tomber le dernier champion du monde, à domicile, qui l’avait humilié il y a quelques jours. La revanche est prise !

    C’est terminé !

    Les All-Blacks s’imposent 23 à 35 sur la pelouse des Springbocks. Les voilà rassurés !

    Transformation de Mo’unga (23-35)

    Essai des All Blacks !!!

    Barret, numéro 5 des Néo-Zélandais, aplatit au près après un gros ballon porté. Les Springbocks sont pris à leur propre jeu.

    Whitelock héroïque

    Le Néo-Zélandais récupère un ballon Ô combien précieux au milieu de terrain. Plus que 2 minutes à tenir !

    Mo’unga transforme l’essai !

    2 points supplémentaires pour les Blacks avec cette transformation de Mo’unga ! (23-28)

    Essai pour les All-Blacks !!!

    Havili conclut une action collective de 80 mètres, avec une superbe remontée de Ioane après la relance de Jordan. (23-26)

    Jordan impeccable

    Le numéro 14 des Blacks intervient parfaitement sur une chandelle tapée par les Springbocks. Mis sous pression par Willemse, il parvient tout de même à s’imposer dans les airs.

    Ballon perdu pour les Blacks

    Sur une touche offensive, les Néo-Zélandais perdent le ballon au plus mauvais des moments. C’est Mostert qui est monté haut dans le ciel pour gratter ce ballon.

    +3 pour Pollard

    L’Afrique du Sud repasse devant à moins d’un quart d’heure de la fin du match ! (23-21).

    Carton jaune contre Beauden Barret

    Le numéro 22 des Blacks est coupable d’une obstruction sur la récupération des Springbocks. Sans son intervention irrégulière, ça faisait sûrement essai…

    La tension est à son comble

    Cette fin de match est une partie de poker. Les Blacks ne cèdent pas pour le moment mais n’ont pas grand chose à offrir offensivement depuis quelques minutes.

    Transformation pour Pollard

    Les Springbocks reviennent à un point grâce à cette transformation de Pollard. 20-21 !

    Essai pour l’Afrique du Sud !!!!

    Mapimpi se venge, quelques secondes seulement après son essai refusé ! Il aplatit sur le flanc gauche après une magnifique passe sautée de Willemse. 18-21 !

    + 3 pour Mo’Unga

    Le Néo-Zélandais transforme la pénalité et offre un avantage de +7 à son équipe. 13-21.

    Essai refusé !

    Hendrikse est coupable d’une obstruction. L’arbitre annule l’essai et offre une pénalité aux All-Blacks à 40 mètres face aux poteaux.

    Essai pour les Springbocks !!!

    Quelle action de Am qui a éliminé trois ou quatre placage avant de transmettre à Mapimpi qui aplatit.

    Grosse défense des Blacks

    Très longue offensive des Springbocks avec une multitude de ballons portés. Après plusieurs minutes de domination totale, les All-Blacks parviennent à récupérer le ballon et à se dégager.

    Essai refusé pour les Willemse

    L’arrière des Springbocks avait réussi à aplatir en s’arrachant après un contre de Barrett, mais Am avait mis le pied sur la ligne de touche au moment de sa transmission ratée…

    Withelock sanctionné

    Le numéro 4 des Blacks est rentré sur le côté, déblayage irrégulier et donc pénalité à suivre pour les Springbocks.

    +3 pour les Blacks

    Mo’unga passe la pénalité et permet aux siens de reprendre le large (13-18).

    Pénalité retournée

    Wiese est coupable d’un déblayage irrégulier su Smith qui s’était arrêté de jouer. Occasion pour Mo’unga.

    +3 pour Pollard

    Le Sud-Africain transforme la pénaliste et permet aux siens de revenir à deux petits points des Blacks (13-15).

    Willemse maladroit

    Très longue offensive des Sud-Africains qui ont réussi à casser deux lignes. Willemse n’avait plus qu’à transmettre à du Toit pour l’essai mais l’arrière des Springbocks manque sa passe… L’arbitre revient à une pénalité.

    Déjà 4 changements pour les Bocks

    Le Roux a remplacé Kriel, Wiese a pris la place de Vermeulen, Kitshoff est rentré au détriment de Nche et Marx a remplacé Dweba.

    C’est reparti !

    Pollard donne le coup d’envoi de cette 2e période.

    C’est la pause !

    3 points pour Pollard

    55 mètres ! Voilà la distance parcourue par le ballon sur cette pénalité de Pollard. Trois points supplémentaires pour les Springboks qui reviennent à 5 points. (10-15).

    Essai des Springboks !!! (7-13,37e)

    Après une touche à l’entrée des 22 m néo-zélandais et un bon ballon porté, les Boks envoient le ballon à l’aile et Am marque en coin. Le réveil de l’Afrique du Sud ! Pollard transforme !

    Deuxième essai des All Blacks !!! (0-15, 33e)

    Encore un énorme temps des Néo-Zélandais. La défense sud-africaine ne peut contenir les assauts noirs. Et, après plusieurs temps de jeu, Taukei'aho marque en force. Les All Blacks sont métamorphosés. Mo'unga passe la transformation en coin.

    Les Néo-Zélandais enchaînent, essai de Cane (0-8, 28e)

    Les All Blacks enchaînent les temps de jeu, les Boks sont sur le reculoir. Et le ballon arrive jusqu’à l’aile et Sam Cane marque en coin. Mo'unga manque la transformation.

    Pénalité réussie pour les All Blacks (0-3, 25e)

    La défense des Boks se met à la faute. Mo'unga ne tremble pas et les Kiwis ouvrent le score !

    Les Springbocks pas récompensés

    Les Sud-Africains ont obtenu une pénalité et ont voulu défier les Blacks en tentant la pénaltouche. Sur le lancer, le ballon n’a pas filé droit… Ballon pour les Blacks.

    Encore une mésentente

    Les Blacks partent une nouvelle fois à l’offensive mais les passes ne trouvent pas preneur. Au moment de déborder côté gauche, le ballon termine sa course en touche…

    Toujours 0-0

    Une grosse occasion partout mais toujours aucun point marqué après 18 minutes de jeu.

    Retour de Willemse

    Après 10 minutes passées sur le bord du terrain, l’arrière sud-africain effectue son retour sur la pelouse.

    Essai refusé pour les Springbocks

    Am s’en va aplatir mais est rappelé par la patrouille. Il y avait un en-avant au départ de l’action !

    Quelle occasion pour les Springbocks !

    du Toit intercepte au milieu de terrain avant de se faire reprendre à quelques mètres de la ligne. Il transmet à Am qui ne parvient pas à aplatir. Il s’en est fallu de peu !

    Carton jaune contre Willemse

    L’arrière des Springbocks a coupé irrégulièrement l’occasion des Blacks.

    Récital de Savea

    Le Néo-Zélandais hérite du ballon sur le côté gauche et casse un placage avant d’être repris irrégulièrement. L’arbitre met la main à la poche…

    Première incompréhension

    Les Blacks veulent mettre du rythme mais Clarke manque sa passe à destination de Barrett sur le flanc gauche.

    Bras cassé

    Les Blacks récupère le ballon et redemande une mêlée. La première ligne Sud-Africaine n’a pas respecté les commandements.

    Première pénalité pour les Springbocks

    Barret n’a pas réussi à se saisir du ballon à la réception d’une chandelle. Il commet la faute de main avec un en-avant. Première mêlée à suivre.

    C’est parti !

    Les Blacks donnent le coup d’envoi !

    Une 3e ligne qui se retrouve

    Du côté des Springbocks, c’est la première fois depuis la finale de Coupe du monde 2019 que la troisième ligne est la même.

    Place aux hymnes

    Les joueurs sont sur la pelouse.

    Les Blacks doivent rassurés

    Trois défaites d’affilées pour les Néo-Zélandais qui traversent une crise sans précédent. Lors du dernier match face aux Springbocks, les Blacks ont montré une bien pale figure en s’inclinant 26 à 10. C’est l’heure de la revanche.

    Coup d’envoi 17h05

    La composition des Springbocks :

    La composition de la Nouvelle-Zélande :

    15. J. Barrett; 14. Jordan, 13. R. Ioane, 12. Havili, 11. Clarke ; 10. Mo'unga, 9. Smith; 7. Cane (cap.), 8. Savea, 6. Frizell; 5. S. Barrett, 4. Whitelock; 3. Lomax, 2. Taukei'aho, 1. De Groot. Remplaçants : 16. Taylor, 17. Bower, 18. Newell, 19. Vaa'i, 20. A. Ioane, 21. Christie, 22. B. Barrett, 23. Tupaea.

    Bonjour à toutes et à tous

    Bienvenue sur Le Figaro pour suivre ce match de Rugby Championship opposant les champions du monde sud-africains aux All Blacks.

    Merci à toutes et tous de nous avoir suivi

    A bientôt sur Le Figaro pour suivre d’autres matches de rugby, et bien plus encore…

    Ce qu’il faut retenir :

    Les All Blacks ont pris les Springboks à leur propre jeu sur les chandelles et les ballons portés. En commençant parfaitement la rencontre (0-15 après 34 minutes de jeu), les Néo-Zélandais se sont rassurés et sont entrés dans un combat qu’ils ne pouvaient/devaient pas perdre. Face aux poteaux, Mo’unga n’a rien raté, en défense, Savea a été énorme, et à la relance, Ioane s’est régalé. Malgré le début de révolte des Springboks, enclenché par l’essai de Am à la 37e minute, les Blacks ne se sont pas laissés abattre et ont résisté jusqu’au bout.

    A l’image du superbe essai de 80 mètres, conclut par Havili à la 73e minute, la résurrection de la meilleure équipe de rugby de l’histoire est arrivée. Tout n’a pas été parfait, certes, mais les All Blacks viennent de faire tomber le dernier champion du monde, à domicile, qui l’avait humilié il y a quelques jours. La revanche est prise !

    C’est terminé !

    Les All-Blacks s’imposent 23 à 35 sur la pelouse des Springbocks. Les voilà rassurés !

    Transformation de Mo’unga (23-35)

    Essai des All Blacks !!!

    Barret, numéro 5 des Néo-Zélandais, aplatit au près après un gros ballon porté. Les Springbocks sont pris à leur propre jeu.

    Whitelock héroïque

    Le Néo-Zélandais récupère un ballon Ô combien précieux au milieu de terrain. Plus que 2 minutes à tenir !

    Mo’unga transforme l’essai !

    2 points supplémentaires pour les Blacks avec cette transformation de Mo’unga ! (23-28)

    Essai pour les All-Blacks !!!

    Havili conclut une action collective de 80 mètres, avec une superbe remontée de Ioane après la relance de Jordan. (23-26)

    Jordan impeccable

    Le numéro 14 des Blacks intervient parfaitement sur une chandelle tapée par les Springbocks. Mis sous pression par Willemse, il parvient tout de même à s’imposer dans les airs.

    Ballon perdu pour les Blacks

    Sur une touche offensive, les Néo-Zélandais perdent le ballon au plus mauvais des moments. C’est Mostert qui est monté haut dans le ciel pour gratter ce ballon.

    +3 pour Pollard

    L’Afrique du Sud repasse devant à moins d’un quart d’heure de la fin du match ! (23-21).

    Carton jaune contre Beauden Barret

    Le numéro 22 des Blacks est coupable d’une obstruction sur la récupération des Springbocks. Sans son intervention irrégulière, ça faisait sûrement essai…

    La tension est à son comble

    Cette fin de match est une partie de poker. Les Blacks ne cèdent pas pour le moment mais n’ont pas grand chose à offrir offensivement depuis quelques minutes.

    Transformation pour Pollard

    Les Springbocks reviennent à un point grâce à cette transformation de Pollard. 20-21 !

    Essai pour l’Afrique du Sud !!!!

    Mapimpi se venge, quelques secondes seulement après son essai refusé ! Il aplatit sur le flanc gauche après une magnifique passe sautée de Willemse. 18-21 !

    + 3 pour Mo’Unga

    Le Néo-Zélandais transforme la pénalité et offre un avantage de +7 à son équipe. 13-21.

    Essai refusé !

    Hendrikse est coupable d’une obstruction. L’arbitre annule l’essai et offre une pénalité aux All-Blacks à 40 mètres face aux poteaux.

    Essai pour les Springbocks !!!

    Quelle action de Am qui a éliminé trois ou quatre placage avant de transmettre à Mapimpi qui aplatit.

    Grosse défense des Blacks

    Très longue offensive des Springbocks avec une multitude de ballons portés. Après plusieurs minutes de domination totale, les All-Blacks parviennent à récupérer le ballon et à se dégager.

    Essai refusé pour les Willemse

    L’arrière des Springbocks avait réussi à aplatir en s’arrachant après un contre de Barrett, mais Am avait mis le pied sur la ligne de touche au moment de sa transmission ratée…

    Withelock sanctionné

    Le numéro 4 des Blacks est rentré sur le côté, déblayage irrégulier et donc pénalité à suivre pour les Springbocks.

    +3 pour les Blacks

    Mo’unga passe la pénalité et permet aux siens de reprendre le large (13-18).

    Pénalité retournée

    Wiese est coupable d’un déblayage irrégulier su Smith qui s’était arrêté de jouer. Occasion pour Mo’unga.

    +3 pour Pollard

    Le Sud-Africain transforme la pénaliste et permet aux siens de revenir à deux petits points des Blacks (13-15).

    Willemse maladroit

    Très longue offensive des Sud-Africains qui ont réussi à casser deux lignes. Willemse n’avait plus qu’à transmettre à du Toit pour l’essai mais l’arrière des Springbocks manque sa passe… L’arbitre revient à une pénalité.

    Déjà 4 changements pour les Bocks

    Le Roux a remplacé Kriel, Wiese a pris la place de Vermeulen, Kitshoff est rentré au détriment de Nche et Marx a remplacé Dweba.

    C’est reparti !

    Pollard donne le coup d’envoi de cette 2e période.

    C’est la pause !

    3 points pour Pollard

    55 mètres ! Voilà la distance parcourue par le ballon sur cette pénalité de Pollard. Trois points supplémentaires pour les Springboks qui reviennent à 5 points. (10-15).

    Essai des Springboks !!! (7-13,37e)

    Après une touche à l’entrée des 22 m néo-zélandais et un bon ballon porté, les Boks envoient le ballon à l’aile et Am marque en coin. Le réveil de l’Afrique du Sud ! Pollard transforme !

    Deuxième essai des All Blacks !!! (0-15, 33e)

    Encore un énorme temps des Néo-Zélandais. La défense sud-africaine ne peut contenir les assauts noirs. Et, après plusieurs temps de jeu, Taukei'aho marque en force. Les All Blacks sont métamorphosés. Mo'unga passe la transformation en coin.

    Les Néo-Zélandais enchaînent, essai de Cane (0-8, 28e)

    Les All Blacks enchaînent les temps de jeu, les Boks sont sur le reculoir. Et le ballon arrive jusqu’à l’aile et Sam Cane marque en coin. Mo'unga manque la transformation.

    Pénalité réussie pour les All Blacks (0-3, 25e)

    La défense des Boks se met à la faute. Mo'unga ne tremble pas et les Kiwis ouvrent le score !

    Les Springbocks pas récompensés

    Les Sud-Africains ont obtenu une pénalité et ont voulu défier les Blacks en tentant la pénaltouche. Sur le lancer, le ballon n’a pas filé droit… Ballon pour les Blacks.

    Encore une mésentente

    Les Blacks partent une nouvelle fois à l’offensive mais les passes ne trouvent pas preneur. Au moment de déborder côté gauche, le ballon termine sa course en touche…

    Toujours 0-0

    Une grosse occasion partout mais toujours aucun point marqué après 18 minutes de jeu.

    Retour de Willemse

    Après 10 minutes passées sur le bord du terrain, l’arrière sud-africain effectue son retour sur la pelouse.

    Essai refusé pour les Springbocks

    Am s’en va aplatir mais est rappelé par la patrouille. Il y avait un en-avant au départ de l’action !

    Quelle occasion pour les Springbocks !

    du Toit intercepte au milieu de terrain avant de se faire reprendre à quelques mètres de la ligne. Il transmet à Am qui ne parvient pas à aplatir. Il s’en est fallu de peu !

    Carton jaune contre Willemse

    L’arrière des Springbocks a coupé irrégulièrement l’occasion des Blacks.

    Récital de Savea

    Le Néo-Zélandais hérite du ballon sur le côté gauche et casse un placage avant d’être repris irrégulièrement. L’arbitre met la main à la poche…

    Première incompréhension

    Les Blacks veulent mettre du rythme mais Clarke manque sa passe à destination de Barrett sur le flanc gauche.

    Bras cassé

    Les Blacks récupère le ballon et redemande une mêlée. La première ligne Sud-Africaine n’a pas respecté les commandements.

    Première pénalité pour les Springbocks

    Barret n’a pas réussi à se saisir du ballon à la réception d’une chandelle. Il commet la faute de main avec un en-avant. Première mêlée à suivre.

    C’est parti !

    Les Blacks donnent le coup d’envoi !

    Une 3e ligne qui se retrouve

    Du côté des Springbocks, c’est la première fois depuis la finale de Coupe du monde 2019 que la troisième ligne est la même.

    Place aux hymnes

    Les joueurs sont sur la pelouse.

    Les Blacks doivent rassurés

    Trois défaites d’affilées pour les Néo-Zélandais qui traversent une crise sans précédent. Lors du dernier match face aux Springbocks, les Blacks ont montré une bien pale figure en s’inclinant 26 à 10. C’est l’heure de la revanche.

    Coup d’envoi 17h05

    La composition des Springbocks :

    La composition de la Nouvelle-Zélande :

    15. J. Barrett; 14. Jordan, 13. R. Ioane, 12. Havili, 11. Clarke ; 10. Mo'unga, 9. Smith; 7. Cane (cap.), 8. Savea, 6. Frizell; 5. S. Barrett, 4. Whitelock; 3. Lomax, 2. Taukei'aho, 1. De Groot. Remplaçants : 16. Taylor, 17. Bower, 18. Newell, 19. Vaa'i, 20. A. Ioane, 21. Christie, 22. B. Barrett, 23. Tupaea.

    Bonjour à toutes et à tous

    Bienvenue sur Le Figaro pour suivre ce match de Rugby Championship opposant les champions du monde sud-africains aux All Blacks.

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    Le Figaro

    Taïwan a-t-il toujours été chinois ?

    Marie-Liévine Michalik

    LA VÉRIFICATION - Alors que la Chine a poursuivi ces entraînements militaires à quelques encablures de l'île, malgré les appels des Occidentaux et du Japon, les questions autour de son allégeance ont été relancées.

    Taïwan a-t-il toujours fait partie de la Chine, comme l'affirme l'ambassadeur chinois en France Lu Shaye ? Alors que la tension est montée d'un cran en ce début du mois d'août, suite à la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, présidente des députés aux États-Unis, et la poursuite des exercices militaires chinois à proximité de l'île, le diplomate chinois a tenu à légitimer les récentes invectives de l'Empire du milieu. «L'enfant perdu depuis longtemps finira par rentrer chez lui», a-t-il indiqué sur Twitter. Relançant ainsi le débat autour de l'allégeance de l'île. Est-elle indépendante ou membre de «la grande Chine», qui doit être rassemblée sous l'impulsion du président Xi Jinping ?

    Pour Lu Shaye, avant la Seconde guerre mondiale, date à laquelle le sort de Taïwan a été «légué aux Américains», l'île appartenait aux Chinois, et ce, depuis 230 après Jésus-Christ.

    Une opinion relayée dans la foulée par Jean-Luc Mélenchon dans deux articles de blog successifs : «Taïwan est une composante à part entière de la Chine». «Il n'y a qu'une seule Chine, qui siège parmi les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU», a-t-il poursuivi. Des propos qui ont choqué une partie de la gauche sans pour autant pousser l'ancien chef de file des LFI dans ses retranchements. «Je n'ai fait que répéter la doctrine constante de notre pays depuis 1965 à propos de la Chine, a-t-il réaffirmé. Cela est réglé par les accords internationaux acceptés par notre pays et les membres de l'ONU.» Taïwan est-elle une des 23 provinces de Chine depuis «toujours» ?

    Deux histoires intimement liées

    Avant le XVIIe siècle, Taïwan n'était que très peu connu de l'Occident. Y vivaient des aborigènes proto-Austronésien, répartis en groupes ethniques. Repérée d'abord par les Portugais qui la surnommèrent «Ilha Formosa» soit «belle île», en portugais, l'île n'est colonisée qu'en 1622 par les Hollandais. Une présence qui n'a duré que 40 ans, Koxinga, un loyaliste Ming, les chasse, accompagné de 25.000 hommes en 1662. Pendant deux décennies, s'installe sur le trône la famille Zheng, chassée par les Qing, célèbre dynastie chinoise. Ainsi, pour la première fois, Taïwan est annexé à l'empire du milieu, lançant une longue vague d'expatriation du continent vers l'île dans l'espoir de trouver une vie meilleure. Mais l'Empire choisit d'intervenir et ferme son accès jusqu'en 1875.

    Le XIXe siècle est marqué pour Taïwan par une succession de conflits: en 1840 avec les Britanniques, en 1884 avec la France puis en 1894 avec le Japon. Éclate alors la première guerre sino-japonaise - l'île est alors une province chinoise depuis 20 ans. En 1895 est signé le traité de Shimonoseki livrant Taïwan et les îles Pescadores au Japon «à perpétuité». Commence une nouvelle ère avec un demi-siècle de colonisation japonaise, ponctuée de guerres et d'une ferme politique d'assimilation sociale et culturelle. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Taïwan revient sous l'autorité de la Chine.

    Au début accueillis en libérateurs, les nouveaux arrivants, qui pillent les richesses de l'île et déciment l'élite taïwanaise en place, déçoivent les locaux. Au même moment sur le continent arrivent Mao Tsé-toung et sa révolution communiste. En 1949, le chef militaire proclame la République populaire de Chine tandis que les nationalistes du Kuomintang, sous les ordres de Tchang Kaï-chek, défaits par le Parti communiste, se réfugient à Taïwan et dans les îles alentour.

    Près de deux millions d'expatriés s'installent alors sur la nouvelle «République de Chine». Symbole de résistance contre le communiste, Taïwan est alors la «bien aimée» des États-Unis, qui lui offrent un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Pour autant, Tchang Kaï-chek installe une période de «Terreur blanche», durant laquelle 140.000 personnes, principalement des intellectuels ou des membres de l'élite sociale, ont été emprisonnées ou tuées du fait de leur sympathie pour le Parti communiste chinois.

    Après la guerre de Corée de 1950 à 1953, la République de Chine voit son voisin s'éloigner pour faire la guerre au Nord et les troupes américaines s'y installer en vue de les protéger. Pour autant, en 1971 l'île perd son siège à l'ONU au profit de la République populaire de Chine qui s'internationalise. À l'aube des années 1990, commence alors une période de «taïwanisation» : ouverture de la frontière avec la Chine, possibilité d'apprendre le taïwanais et des langues aborigènes à l'école.

    Le statut de l'île est toujours sous tension, comme le démontrent les propos tenus par le président chinois en 2021 : «la séparation avec Taïwan est le plus grand obstacle à la réunification de la mère patrie. Elle représente aussi un danger caché pour le renouvellement de notre nation.» Pour autant, «il est absurde de dire que Taïwan a toujours appartenu à la Chine, tranche Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique et spécialiste de la région. C'est historiquement faux et la date avancée par l'ambassadeur chinois en France n'a aucun sens.»

    Des frères de sang ?

    Si Taïwan n'est pas Chinois depuis des siècles comme l'affirme le diplomate chinois Lu Shaye, peut-on dire que les deux puissances sont alors «frères de sang» ? Membres d'une même famille idéologique ? Fruits d'une même histoire ? «Il y a évidemment une influence chinoise, ajoute le spécialiste. Mais on n'a pas un peuple qui vit à Taïwan, ce sont des peuples, issus des différentes colonisations, vagues d'immigration et politiques de conquête.»

    «Pour être plus exact, ajoute Fiorella Allio, ancienne directrice du Groupe français de recherche sur Taïwan au CNRS, il faudrait dire que Taïwan a toujours été austronésienne.» L'ancienne directrice du bureau de Taïpei complète que les influences étrangères sont «hollandaise, espagnole, loyalistes chinois Ming, empire chinois de la dynastie des Qing, dirigé par les Mandchous, japonaise, gouvernement central de la République de Chine en exil». Sans voir apparaître la République populaire de Chine.

    L'île est ainsi «taïwanaise au sens propre», sa culture et sa population reflètent son histoire disparate. «La gouvernance et le mode de vie politique actuels ont été construits de toutes pièces par les habitants eux-mêmes, via des institutions démocratiques.» Fiorella Allio est formelle : la souveraineté de la République populaire de Chine sur Taïwan n'est ni politique ni territoriale. Les Taïwanais sont habités par le même sentiment. Selon le dernier sondage d'opinion réalisé en juin 2022, seul 2% de la population taïwanaise est favorable à une réunification entre l'île et le continent. «Ce sont principalement des personnes âgées, ajoute Antoine Bondaz. Ce qui prouve que la nouvelle génération s'est construite sur un modèle démocratique

    En reprenant le vocable du fils taïwanais devant retourner auprès de sa «mère patrie», la Chine instaure comme une relation filiale et «légitime toute action militaire envers l'île». Pour le chercheur de la Fondation pour la recherche stratégique, «ce qui est gênant pour la Chine, c'est que Taïwan démontre qu'il est possible d'être une société proche culturellement de la Chine sans pour autant en adopter son système social et politique.»

    À VOIR AUSSI - «Taïwan est prête»: l'île se prépare à une attaque de la Chine

    Brésil : le ministre de l'Économie juge la France «insignifiante»

    «Vous avez intérêt à bien nous traiter, sinon on va vous envoyer vous faire foutre», a notamment lancé Paulo Guedes.

    Regarder la vidéo

    Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA

    L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain toujours dans un état grave

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a pu dire quelques mots samedi soir. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    France24 - Monde

    Ukraine : des bombardements russes meurtriers à Kramatorsk et Zaporijjia

    Publié le : 13/08/2022 - 06:57Modifié le : 13/08/2022 - 16:27

    FRANCE 24 Suivre

    Au moins trois personnes ont été tuées et 15 autres blessées vendredi dans des bombardements russes sur les villes ukrainiennes de Kramatorsk, dans l'Est, et de Zaporijjia, dans le Sud, selon les premiers décomptes des autorités locales. 

    Cette page n'est plus mise à jour. Retrouvez l'ensemble des informations sur l'Ukraine ici.

    • 22 h 30 : le président ukrainien dénonce un "chantage russe" autour du site nucléaire de Zapporijjia

    Dans son allocution quotidienne, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé un "chantage russe" autour du site nucléaire.

    "Les occupants essaient d'intimider les gens de façon extrêmement cynique en utilisant la centrale nucléaire de Zaporijjia, a-t-il dit, affirmant que les forces russes se "cachent" derrière la centrale pour bombarder les villes sous contrôle ukrainien de Nikopol et Marganets.

    Par ailleurs, Volodymyr Zelensky a ajouté que les responsables du "chantage" devraient "être jugés devant une cour internationale".

    • 15 h 29 : Ukraine et Russie s'accusent à nouveau de tirs sur la centrale de Zapporijjia

    Kiev et Moscou ont de nouveau échangé des accusations de tirs sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par la Russie et visée à plusieurs reprises depuis une semaine.

    "Limitez votre présence dans les rues d'Energodar ! Nous avons reçu des informations sur de nouvelles provocations de la part des occupants" russes, a indiqué sur Telegram l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom, republiant le message d'un dirigeant local d'Energodar – ville dans laquelle se trouve la centrale – resté loyal à Kiev.

    De leur côté, les autorités d'occupation installées par la Russie dans les zones qu'elle occupe dans la région de Zaporijjia ont sans surprise accusé les forces ukrainiennes d'être à l'origine de ces tirs.

    • 11 h 33 : la Russie confirme négocier l'échange d'un trafiquant d'armes détenu aux États-Unis

    Un diplomate russe a confirmé que Moscou et Washington discutaient d'un possible échange de prisonniers impliquant notamment un trafiquant d'armes russe détenu aux États-Unis et une basketteuse américaine détenue en Russie.

    Les États-Unis ont plusieurs fois déclaré avoir fait une "offre conséquente" pour obtenir la libération de deux Américains détenus en Russie, la basketteuse Brittney Griner et un ancien soldat américain, Paul Whelan.

    Selon des médias américains, il s'agirait de les échanger contre un célèbre trafiquant d'armes russe détenu aux États-Unis, Viktor Bout, surnommé "le marchand de mort". Arrêté en Thaïlande en 2008, il purge une peine de 25 ans de prison. 

    "Les discussions sur le sujet très sensible d'un échange de (prisonniers) se déroulent via des canaux choisis par nos présidents", a déclaré le directeur du département Amérique du Nord au ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Dartchiev.

    • 8 h 04 : une longue reconstruction psychologique à Boutcha et Irpin

    Après les massacres de Boutcha et Irpin en Ukraine, les habitants entament une longue reconstruction psychologique. Le point avec notre envoyée spéciale, Mélina Huet qui a rencontré deux psychologues. 

     

    • 8 h 01 : deux ponts menant vers les territoires occupés russes dans la région de Kherson désormais hors d'usage, affirme le ministère britannique de la Défense 

    Les deux principaux ponts routiers donnant accès aux territoires occupés par la Russie sur la rive ouest du Dniepr dans la région de Kherson sont désormais hors d'usage pour les réapprovisionnements militaires, a déclaré le service de renseignement militaire britannique.

    Même si la Russie parvenait à effectuer des réparations importantes sur les ponts, ceux-ci resteraient vulnérables, affirme le ministère britannique de la Défense.

    Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 13 August 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/icdVutdq7e🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/Kr4S3qEqJA

    August 13, 2022
    • 23 h 04 : l'Ukraine placé à un cran du défaut de paiement 

    L'agence de notation S&P a abaissé la notation de l'Ukraine, qui est désormais étiquetée "SD", ou défaut de paiement "sélectif", dernier cran avant le défaut de paiement, en raison du moratoire sur sa dette extérieure obtenu mercredi.

    L'Ukraine a obtenu de la part de ses créanciers internationaux un moratoire de deux ans sur sa dette extérieure, évaluée à 20 milliards de dollars.

    Un groupe de créanciers occidentaux dont la France, les États-Unis, l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni avaient donné le 20 juillet leur accord à un report de paiement d'intérêts sur la dette ukrainienne après une requête de Kiev, exhortant les autres détenteurs d'obligations à faire de même.

    L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de la guerre avec la Russie lancée le 24 février et pourrait voir son PIB plonger de 45 % cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale de juin.

    Les mesures de report du paiement des échéances de l'Ukraine sur ses obligations pourraient lui permettre d'économiser au moins 3 milliards de dollars sur deux ans, d'après les calculs de l'agence Bloomberg.

    • 21 h 49 : trois morts dans des bombardements russes à Kramatorsk et Zaporijjia

    Au moins trois personnes ont été tuées et 15 autres blessées vendredi dans des bombardements russes sur les villes ukrainiennes de Kramatorsk, dans l'Est, et de Zaporijjia, dans le Sud, ont annoncé les autorités locales.

    "Une nouvelle attaque sur Kramatorsk - selon de premières informations, nous avons deux civils morts et 13 blessés avec certitude", a dit sur Facebook Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de la région de Donetsk.

    "Les bombardements ont endommagé au moins 20 bâtiments et un incendie s'est déclaré", a-t-il ajouté, appelant une nouvelle fois la population locale à évacuer.

    Avec AFP et Reuters 

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    France24 - Monde

    En France, vers un début d'accalmie des incendies avec la fin de la canicule

    Publié le : 13/08/2022 - 11:07Modifié le : 13/08/2022 - 11:26

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    Le temps restera très chaud samedi sur l'Hexagone, mais l'arrivée d'une perturbation orageuse par le Sud-Ouest devrait faciliter le travail des pompiers, toujours mobilisés contre les incendies en Gironde.

    La chaleur va continuer à sévir samedi 13 août sur une grande partie de la France, avant l'arrivée en soirée d'orages et de pluies par l'ouest, des intempéries qui pourraient aider les pompiers toujours en lutte contre les incendies en Gironde et dans les Landes.

    Dix-huit départements sont en vigilance orange, dont 16, du sud-ouest au Finistère, en vigilance orange canicule. Mais cette vague de chaleur devrait prendre fin dimanche, avec des orages sur la majeure partie de la France. Les deux départements de Corse sont placés en vigilance orange orages dès samedi.

    L'impact des orages sur les incendies en cours reste toutefois difficile à prévoir, notamment en raison du risque de fortes rafales qui peuvent être problématiques pour les pompiers.

    Un mois après les deux incendies gigantesques de Landiras et la Teste-de-Buch en Gironde, la reprise de feu de "Landiras-2", comme le nomment les pompiers, n'a plus connu de progression depuis plus de 48 heures après avoir ravagé 7 400 hectares de pins.

    >> À lire : "France : quels risques la troisième canicule fait-elle peser sur les centrales nucléaires ?"

    Vendredi soir, les habitants de certains secteurs des communes landaises de Moustey et Saugnac-et-Muret ont été autorisés à rentrer chez eux, et, en ce samedi classé "rouge" par Bison Futé, les autorités ont décidé de rouvrir l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.

    Mais "le feu est toujours actif sur le côté ouest", a prévenu la préfète de Gironde Fabienne Buccio, rappelant qu'un millier de pompiers étaient toujours mobilisés, soutenus par des collègues allemands et roumains, têtes de pont d'un contingent de 361 soldats du feu, comprenant également des Polonais et Autrichiens.

    Année record pour l'UE 

    "Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans disant avoir affronté un feu "très impressionnant" et incomparable à ceux qu'il a déjà vus en Allemagne.

    Sur la base aérienne de Mérignac, près de Bordeaux, deux Canadair italiens et 2 Canadair grecs étaient arrivés vendredi matin. "Nous sommes contents parce qu'on sait qu'on vous aide, les amis", a déclaré le commandant Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.

    À Hostens, en Gironde, où le PC avait pris des airs d'auberge espagnole, le chef de détachement le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers – uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués 'pompierii' – étaient "prêts à partir sur le terrain", bientôt rejoints par 21 soldats du feu polynésiens.

    >> À lire : "Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent"

    "Ils arrivent de l'autre bout du monde pour venir soutenir leurs camarades qui luttent contre les flammes en Gironde : merci à nos pompiers de Polynésie pour leur solidarité. Mauruuru !" (merci en tahitien), a tweeté le président Emmanuel Macron dans l'après-midi.

    En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.

    Même le Jura, au climat normalement plus modéré, a été frappé de deux incendies.

    En Bretagne, un incendie a détruit vendredi près de 300 hectares en forêt de Brocéliande à l'ouest de Rennes. En fin d'après-midi, il était "contenu aux deux tiers" selon le préfet du Morbihan, Pascal Bolot.

    Sécheresse

    En Ardèche, le feu, qui a ravagé au moins 320 hectares, a été "fixé", a annoncé vendredi après-midi la préfecture de département, ajoutant que 150 à 200 pompiers restaient mobilisés.

    Face à cette situation "exceptionnelle", plusieurs grandes entreprises françaises – Carrefour, Orange, EDF, Axa, Auchan ou encore GRDF – ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

    Vendredi soir, le ministre a par ailleurs demandé aux préfets d'"être particulièrement vigilants" voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août en raison de "risques accrus d'incendies".

    Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne.

    Les orages "vont tomber sur des sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants" qui ne permettent pas d'absorber l'eau et augmentent les risques d'inondations "et des risques de grêlons", a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d'un point presse vendredi soir.

    Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même interdit les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.

    Avec AFP

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    Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent

    Retour de la canicule en France... 2022, année de tous les records

    France : malgré le pic de la canicule, l'incendie en Gironde cesse de progresser

    Le Figaro

    Un groupe de reggae suisse suscite un débat sur l'appropriation culturelle

    Bleuenn Robert

    Contraint d'interrompre son concert dans une brasserie de Berne, le groupe Lauwarn est au cœur d'une polémique qui voudrait voir les dreadlocks des musiciens coupées.

    Alors qu'il se produisait dans la banchée Brasserie Lorraine à Berne le 18 juillet, le groupe local Lauwarm a été contraint d'interrompre son concert. En cause? Le malaise de certaines personnes dans l'assemblée, accusant les artistes d'appropriation culturelle. Le quotidien suisse Le Temps rapporte que certains d'entre eux semblaient dérangés par le fait que les artistes, blancs, chantent du reggae et portent des dreadlocks. Ils en auraient fait part aux gérants de l'établissement qui, après en avoir discuté avec les musiciens, ont décidé de stopper net la représentation. Depuis, l'incident suscite un vif débat dans le pays sur la question de l'appropriation culturelle.

    Sur le site de leur établissement, les gérants ont réagi parmi les premiers. «Notre petit bistrot de quartier, situé au cœur de la Lorraine [ndlr, quartier au nord du centre-ville de Berne], a fait l'objet d'une attention inattendue ces dernières heures. Nos réseaux sociaux sont actuellement inondés de commentaires, dont certains sont massivement racistes et ne contribuent pas à une discussion constructive, écrivent-ils. Il est évident que le thème de l'appropriation culturelle est d'une grande pertinence sociale et d'une grande actualité. Nous sommes conscients de la charge et de l'émotion qu'il suscite et il nous semble d'autant plus important d'en parler».

    Pas question de couper les dreadlocks

    De son côté, le groupe s'est exprimé auprès du média suisse Blick à travers la voix de son chanteur Dominik Plumettaz: «Je trouve qu'il est important de débattre de l'appropriation culturelle. Même si c'est bien sûr dommage que cette discussion ait lieu à cause d'un tel incident». Préférant parler d'«inspiration», le musicien ajoute: «Beaucoup de gens ne savent pas ce qu'est l'appropriation culturelle». Dans les colonnes du Temps, il développe: «Nous faisons du reggae en Bärndutsch (allemand bernois, NDLR), avec nos textes, et non pas avec des textes empruntés à la culture jamaïcaine ou à Jah Rastafari».

    Quant aux dreadlocks qu'arborent certains membres du groupe, pas question de les couper, même s'ils comprennent «que cela puisse déranger». «Nous avons également reçu des réactions positives directement de la Jamaïque, selon lesquelles les Jamaïcains sont tout à fait d'accord avec le fait que les membres de notre groupe arborent cette coiffure rasta», argumente Dominik Plumettaz.

    Le Huffington Post rapporte par ailleurs que l'incident prend désormais une tournure politique alors que les jeunes militants de l'UDC Suisse (Union démocratique du centre, un parti politique suisse conservateur et nationaliste), ont annoncé vouloir saisir la justice pour »racisme antiblanc» de la part du Bistrot Lorraine. Interrogé sur la question par Blick , le chanteur du groupe a répondu que «les jeunes UDC profitent de l'occasion pour gagner des électeurs; c'est totalement à côté de la plaque». «Il ne s'agit pas de nous, ou de la Brasserie Lorraine, mais des personnes de couleur et du thème du racisme», a-t-il ajouté.

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    Les pianistes brésiliens enchantent La Roque-d’Anthéron

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    DISPARITION - Avec les frères Holland, il est l'auteur de tubes comme Where Did Our Love Go et Stop! In The Name of Love pour The Supremes.

    France24 - Monde

    Ukraine : mais où va donc le cargo "Razoni" et son précieux maïs ?

    Publié le : 08/08/2022 - 18:02

    Sébastian SEIBT Suivre FRANCE 2

    Le premier cargo rempli de céréales à avoir quitté l’Ukraine depuis le début de la guerre devait arriver le 7 août au Liban. Mais il s'est arrêté au large des côtes turques et attend "de nouveaux ordres". Une illustration du capitalisme maritime dans ce qu'il peut avoir de plus sauvage?

    Il n’est pas arrivé à destination et n’atteindra peut-être jamais les côtes libanaises. Le "Razoni", premier cargo transportant des céréales à avoir quitté le port d’Odessa – le 1er août – depuis le début de la guerre en Ukraine, se trouve au large d’Alexandrette, dans le sud de la Turquie.

    Attendu dimanche 7 août à Tripoli (Liban), ce navire transportant 26 500 tonnes de maïs a finalement changé de cap à la dernière minute. "Son propriétaire m'a informé qu'il ne se rendait plus au port de Tripoli", a affirmé Ahmad Tamer, le directeur du port libanais interrogé par Les Échos.

    Cargo test pour les exportations ukrainiennes

    Une déconvenue pour les autorités ukrainiennes qui voulaient faire de cette première livraison un symbole du début de retour à la normale commerciale. L'ambassade d'Ukraine à Beyrouth, qui avait convié la presse pour célébrer l’arrivée du "Razoni", a dû envoyer un message en urgence pour reporter la cérémonie à une date ultérieure.

    Le sort du "Razoni" est suivi de très près par la communauté internationale. Surtout qu’il y a quatre autres cargos qui ont quitté les ports ukrainiens dimanche 7 août, et qu’une dizaine d’autres doivent encore se mettre en route.

    L’arrivée à bon port de la précieuse cargaison du "Razoni" est considérée comme un premier test pour le respect d’un accord entre la Turquie, l’ONU, la Russie et l’Ukraine sur le transport maritime en mer Noire.

    Conclu le 22 juillet, il prévoit une reprise progressive et sous surveillance internationale des exportations de céréales depuis plusieurs ports ukrainiens alors même que la guerre continue à faire rage avec la Russie, qui détient le contrôle militaire de la mer Noire.

    >> À lire aussi : "La reprise des exportations de céréales est un "soulagement pour le monde", selon Kiev"

    Cette reprise de la livraison des céréales ukrainiennes est considérée comme vitale dans un contexte de flambée des prix alimentaires et de pénurie dans plusieurs pays. L’Ukraine, l’un des principaux greniers à grains mondiaux, fournit ainsi, par exemple, 25 % des besoins en céréales du Liban, notamment pour l’alimentation animale, rappelle Les Échos.

    Le maïs transporté par le "Razoni" était d’ailleurs officiellement destiné à l'alimentation des poulets d’élevage au Liban, souligne le Washington Post. Mercredi, le cargo avait passé sans souci les examens menés à Istanbul par les représentants ukrainiens, turcs et russes.

    Mystère et boule de maïs

    Ce n’est que trois jours plus tard que le navire a décidé qu’il pourrait finalement voguer vers de nouveaux horizons. Le statut du "Razoni" a alors subitement changé sur les sites de suivi des cargos commerciaux – tels que VesselFinder – pour passer de "en route vers" à "en attente d’ordres".

    Cette modification ne signifie pas seulement que sa destination finale n’est plus connue, mais aussi que l’acheteur de la cargaison a ou peut changer, note le Washington Post. "La marchandise sera mise en vente à ceux qui souhaitent l'acheter, pas forcément au Liban", a confirmé aux Échos Ahmad Tamer, le directeur du port de Tripoli.

    En fait, ce changement impromptu de programme permet de prendre toute la mesure du flou qui entoure ces très médiatiques premières exportations ukrainiennes de maïs. Il n’est ainsi même pas sûr que le bateau ait eu un acheteur pour sa cargaison en quittant Odessa. "Il arrive que ces navires se dirigent vers une zone géographique où ils savent qu’il y aura des acheteurs et attendent ensuite les offres", souligne George Kiourktsoglou, spécialiste de la sécurité du commerce maritime à l’université de Greenwich.

    D'ailleurs, l’identité ou même la nationalité du propriétaire de la cargaison n’est même pas connue. Les seules informations dont on dispose sont que le capitaine et une partie de l’équipage sont syriens, que le navire bat pavillon de la Sierra Leone et qu’il est opéré par une société – la Razoni Shipping LTD – enregistrée à Monrovia, la capitale du Liberia.

    C’est donc un incroyable "imbroglio" selon Les Échos, ou une "énigme" pour le quotidien allemand Tagesschau, qui entourent ce cargo. Mais ce n’est pas pour autant inhabituel. Au contraire, il n’est pas rare de rencontrer des navires battant un pavillon de complaisance – expression utilisée quand des États permettent d’enregistrer un navire sur leur territoire alors que le propriétaire n’est pas résident du pays – "qui changent une ou plusieurs fois d’acheteurs en cours de route", note Stavros Karamperidis, directeur du groupe de recherche sur le transport maritime à l’université de Plymouth.

    Flambée des prix des denrées alimentaires

    C’est d’autant plus fréquent avec des marchandises soumises à d’importantes fluctuations des prix, comme le pétrole ou les denrées alimentaires telles que les céréales. Le "Razoni" était censé quitter le port d’Odessa le 24 février, date du début de la guerre en Ukraine. La flambée des prix alimentaires, due en partie au blocus des ports ukrainiens, n’était pas encore intervenue. Le propriétaire du cargo a pu vouloir en profiter.

    Ce qui ne signifie pas que l’acheteur initial ne bénéficie d’aucune protection contre l’appât du gain du vendeur. "Il y a toujours un accord qui lie les parties, mais encore faut-il savoir ce qu’il contient", précise George Kiourktsoglou.

    Les termes d’un tel contrat peuvent permettre au vendeur de se dégager, sous certaines conditions, de ses obligations initiales. Il peut, par exemple, y avoir une clause stipulant que si la hausse du prix dépasse un certain seuil, le propriétaire de la cargaison peut remettre tout ou partie des marchandises en vente. Et même s’il existe une pénalité pour rupture du contrat, "il se peut que le profit réalisé grâce à la hausse de prix soit tel que le vendeur préférera s’acquitter de la pénalité de rupture", estime George Kiourktsoglou.

    Il se peut aussi que le changement d’itinéraire du "Razoni" réponde à des considérations géopolitiques, note l’expert de l’université de Greenwich. La guerre en Ukraine a changé le jeu des alliances, et en fonction de la nationalité du vendeur, ce dernier peut vouloir privilégier certains clients. Surtout pour des denrées actuellement aussi précieuses que les céréales. Mais pour ça, "il faudrait savoir qui est le vrai propriétaire de cette cargaison", estime George Kiourktsoglou.

    Selon les experts interrogés, il y a cependant fort à parier que malgré tous les projecteurs médiatiques braqués sur ce navire, les identités des vendeurs et acheteurs demeurent un secret. Sa destination finale sera probablement connue grâce aux nombreux sites qui surveillent les allées et venues des cargos. Mais ce ne sera peut-être pas celle de la cargaison. "Nous n'avons aucune idée de jusqu'où le cargo va être acheminé, s'il va être revendu en cours de route, consommé dans le pays de destination ou réexporté", résume Ismini Palla, chargée de la communication du Centre de coordination conjointe des exportations ukrainiennes.

    Au lieu de symboliser la reprise des exportations ukrainiennes, le trajet du "Razoni" illustre avant tout, d’après George Kiourktsoglou, à quel point "le commerce maritime représente la jungle du capitalisme moderne".

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR Décryptage

    Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?

    Reportage

    Crise céréalière : Kiev accuse Moscou de détruire délibérément les cultures

    LE FIL DU 1er AOÜT

    La reprise des exportations de céréales est un "soulagement pour le monde", selon Kiev

    L'Humanité

    Cinéma. Rencontre du troisième type sous le soleil californien

    Nos recommandations culturelles

    Jordan Peele signe un ovni grand public, à mi-chemin entre science-fiction et western, pour mieux dénoncer l’obsession de célébrité de nos contemporains.

    Cécile Rousseau

    Une pluie d’objets en métal. Au-dessus d’un ranch, en plein désert californien, les nuages ont le pouvoir de tuer. Otis Haywood, dresseur de chevaux pour le cinéma et la télévision, meurt sur son destrier, percuté à la tête par une pièce d’un dollar mystérieusement tombée du ciel. Ses deux enfants, OJ et Emerald, vont vite être, eux aussi, confrontés à cette menaçante entité venue d’ailleurs.

    Dès le début, Nope (« nan » en français) intrigue par son originalité. Délaissant les ficelles horrifiques, après le très réussi Get Out (2017), métaphore du racisme endémique, puis Us (2019), où une famille d’Africains-Américains se retrouve confrontée à son double maléfique, Jordan Peele continue son exploration des recoins invisibles et des faces sombres de l’Amérique. Dans ce troisième long métrage, quelques attributs angoissants persistent, notamment l’inquiétante et imposante maison, épicentre des phénomènes. Mais c’est dans une ambiance à mi-chemin entre les petits hommes verts, le film catastrophe et le western que l’industrie du spectacle et l’influence des médias en prennent pour leur grade.

    Les deux pieds sur la terre battue, mal à l’aise avec les névroses des réalisateurs et autres divas des plateaux de tournage, OJ, incarné par Daniel Kaluuya, préfère se concentrer sur ses chevaux. En un toucher de crinière et un battement de cils, l’acteur oscarisé fait passer toute la sensibilité de ce dresseur mutique. Quant à sa sœur, Emerald, comédienne à la punchline permanente accro aux réseaux sociaux (jouée avec entrain par Keke Palmer), elle tente de secouer ce frère accablé par la future faillite du business familial.

    Tous deux s’unissent non pas pour lutter contre cette manifestation paranormale, mais pour en capturer une image qu’ils pourront vendre à prix d’or, rêvant d’une invitation au talk-show d’Oprah Winfrey. L’entreprise ne se révèle pas si simple quand les cumulonimbus déchaînés, à renfort d’effets spéciaux impressionnants, décident de brouiller les appareils électriques. Dans cette mission pleine de « do it yourself » lorgnant vers l’humour des buddy movies (films de potes – NDLR), un chef-opérateur et un installateur de caméras de surveillance vont arriver à la rescousse. Jordan Peele, qui a aussi écrit et produit Nope, ajoute une nouvelle pierre à l’édification d’un cinéma noir états-unien pour mieux rappeler à quel point celui-ci fait partie de l’americana.

    Un parc d’attractions en carton-pâte pour ausculter l’envers du mythe hollywoodien

    Si la question du regard est centrale dans ce long métrage, celle de la mémoire des pionniers afro-américains du 7e art est l’un des sujets qui lui tient à cœur. Le ­cinéaste en profite ici pour inventer une ascendance au jockey noir sur son cheval au galop représenté dans une série de clichés animés du photographe Eadweard Muybridge en 1887. Une réhabilitation sous les projecteurs alors que son identité reste toujours méconnue. Irrigué par l’obsession de la célébrité, Nope est un ovni conçu pour le grand public, entre coolitude californienne et moments de tension, qui distille aussi une réflexion maligne sur la crise climatique.

    Le Jupiter’s Claim, parc d’attractions en carton-pâte sur la conquête de l’Ouest, est d’ailleurs un décor parfait pour ausculter l’envers du mythe hollywoodien. Celui des enfants stars propulsés sur le devant de la scène et traumatisés à vie, celui des animaux surexploités dans des sitcoms aux rires préenregistrés qui finissent par craquer, à l’instar du chimpanzé Gordy. Jeune comédien durant cette période, Ricky « Jupe » Park, propriétaire du parc, reste abîmé. L’acteur Steven Yeun, vu dans la série The Walking Dead, dépeint un cow-boy touchant et un père de famille toujours en quête d’un quart d’heure de gloire quel que soit le danger.

    Avec ce divertissement efficace, parabole sociale sur fond de rencontre du troisième type, l’auteur confirme qu’il est passé maître dans l’art de scanner son époque au travers du cinéma de genre. Une course à deux-roues pour tenter d’obtenir une image ou une vidéo de l’entité extraterrestre tient ainsi en haleine comme un thriller, soulignant son extraordinaire facilité à mêler les styles.

    Lancé, le réalisateur ne se limite pas à l’observation des travers contemporains, il multiplie les sous-textes et dissémine des références à la pop culture. Quitte à frôler l’overdose. À vouloir être sur tous les fronts, Jordan Peele lâche un peu trop la bride et déverse un flot de messages appuyés qui parasitent à certains moments le pur plaisir du blockbuster estival.

    cinéma
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !

    L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Le Figaro

    Australie : un homme arrêté après des coups de feu à l'aéroport de Canberra

    Plusieurs impacts de balle étaient visibles sur la façade vitrée de l'aéroport dimanche. Le principal terminal de l'aéroport a été évacué.

    Un homme a a tiré cinq coups de feu à l'aéroport de Canberra dimanche, provoquant la panique des passagers mais ne faisant pas de victime, selon la police australienne qui l'a arrêté. La police a évacué et fermé le principal aéroport de la capitale australienne, menant à la suspension de nombreux vols.

    «Un homme est entré dans l'aéroport de Canberra dans la zone des départs. Il s'est assis dans l'une des zones adjacentes aux fenêtres en verre», a déclaré le commissaire Dave Craft aux journalistes à l'extérieur du bâtiment de l'aéroport. «Après environ cinq minutes, cet homme a pris une arme à feu en sa possession et a tiré environ cinq fois».

    Le Premier ministre Anthony Albanese a été mis au courant de l'incident. «On m'informe qu'un homme a été arrêté et qu'il n'y a aucune menace en cours», a-t-il exprimé dans un communiqué.

    À lire aussiTransport aérien: vols annulés, scènes de chaos... les coulisses de la grande pagaille estivale

    De l'extérieur, plusieurs impacts de balle étaient visibles sur la façade vitrée de l'aéroport, selon des images diffusées par la chaîne publique australienne ABC. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent un policier immobilisant un homme au sol à l'intérieur du terminal tandis que les alarmes retentissaient dans le principal aéroport de la capitale.

    «La police a été avertie (...) à la suite d'informations faisant état de coups de feu», a indiqué la police de la capitale australienne. «Peu de temps après, une personne a été placée en garde à vue et une arme à feu a été confisquée», a-t-elle ajouté, soulignant que l'homme semblait avoir agi seul. La situation est désormais sous contrôle, selon la police. Le motif de l'assaillant présumé n'est pour l'heure pas clair.

    L'aéroport de Canberra a déclaré qu'il travaillait avec les compagnies aériennes pour relancer les vols d'ici dimanche après-midi. Certains vols ont été annulés.

    Guerre en Ukraine: explosions près d'un aérodrome militaire russe en Crimée

    Selon les autorités russes, plusieurs munitions destinées à l'aviation ont explosé dans un dépôt.

    Eaux contestées : le Hezbollah libanais hausse le ton contre Israël

    Le chef du Hezbollah libanais a haussé le ton mardi 9 août contre Israël à propos des eaux contestées…

    Mali : entretien téléphonique entre le chef de la junte et Vladimir Poutine

    Le chef de la junte au Mali a eu un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine au lendemain de la réception…

    France24 - Monde

    La perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?

    Publié le : 09/08/2022 - 18:43

    Sébastian SEIBT Suivre

    La perquisition que le FBI a menée lundi à Mar-a-Lago serait liée à une enquête concernant des documents que Donald Trump aurait emportés illégalement avec lui en quittant la Maison Blanche. Une affaire qui semble anodine comparée aux autres dossiers dans lesquels l'ancien président américain est mis en cause, mais un obscur article du Code des États-Unis pourrait en faire une bombe politique.

    C’est une perquisition extraordinaire qui pourrait avoir des conséquences extraordinaires. Du moins, c’est ce que les opposants à Donald Trump espèrent après la descente effectuée, lundi 8 août, par le FBI à Mar-a-Lago, la résidence de l’ex-président américain en Floride.

    “Ils ont même forcé mon coffre !”, s’est offusqué Donald Trump dans un communiqué où il qualifie cette perquisition de cabale politique organisée par “la gauche radicale” pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024.

    Des soupçons solides ?

    Mais l’ex-président n’a pas indiqué la raison officielle pour laquelle les agents fédéraux ont fouillé et emporté des documents trouvés sur place. Le FBI non plus n'a pas précisé dans quel but ses agents avaient agi.

    Le ministère de la Justice n’a, pour l’instant, lancé que deux enquêtes visant Donald Trump. La première concerne ses efforts pour faire annuler la victoire électorale de Joe Biden lors de l’élection présidentielle de 2020, tandis que la seconde s’intéresse à des documents “classifiés” que l’ex-président est accusé d’avoir illégalement pris avec lui en quittant la Maison Blanche.

    C’est ce dernier dossier qui serait à l’origine de la spectaculaire action du FBI, d’après l’écrasante majorité des médias américains.

    Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour Donald Trump : si le FBI s’est permis de perquisitionner la résidence la plus célèbre de l’ex-président, “c’est que les enquêteurs ont des raisons solides de soupçonner qu'un lieu abrite les preuves d'un crime”, souligne le site Vox.

    Une telle procédure “doit être autorisée par un ordre d’une cour fédérale, ce qui signifie que la pression judiciaire sur Donald Trump est bien plus forte que ce qu’on pouvait imaginer jusqu’alors”, note la radio publique NPR. En effet, aucun juge ne donne son aval à une opération du FBI susceptible de déclencher une onde de choc médiatique et politique de grande ampleur sans s’être assuré au préalable que le risque de faire chou blanc est minime.

    C’est en tout cas une sacrée escalade judiciaire dans une affaire qui peut sembler relativement anodine comparée au dossier politiquement explosif des événements entre l’élection de novembre 2020 et l’assaut sur le Capitole du 6 janvier 2021. 

    Les Archives nationales vs Donald Trump

    À l'origine, tout vient des Archives nationales, qui cherchent à partir de mi-2021 à mettre la main sur des dossiers sensibles que Donald Trump est soupçonné d’avoir “oublié” de leur remettre en quittant la Maison Blanche. La loi oblige en effet tous les présidents à laisser les documents classifiés en quittant leur poste. “C’est essentiel pour notre démocratie. C’est un moyen de surveillance, après coup, de l’action gouvernementale par le peuple”, avait déclaré David S. Ferriero, alors archiviste des États-Unis, dans un communiqué publié en février 2022.

    En janvier 2022, 15 cartons remplis de feuilles, lettres et autres documents quittent Mar-a-Lago pour rejoindre les Archives nationales. Donald Trump et ses conseillers font savoir qu’il s’agit d’un malentendu qui a été réglé dans une atmosphère “des plus courtoises”, raconte le Washington Post qui a consacré une longue enquête à ces 15 cartons.

    Mais du côté des Archives nationales, le ton était beaucoup moins conciliant lorsque le contenu de ces boîtes est découvert. Parmi des documents anodins comme comme un menu d’anniversaire, des serviettes officielles de la présidence, il y en avait d'autres plus confidentiels tels que les lettres envoyés par le dictateur nord-coréen Kim Jong-un. Et “certains documents étaient tellement sensibles qu’il est impossible d’évoquer leur existence en public”, note le Washington post.

    Un inventaire qui incite les responsables des Archives nationales à demander au ministère de la Justice, en février 2022, d’ouvrir une enquête pour établir si Donald Trump avait ou non enfreint la loi sur la conservation des documents officiels classifiés. 

    “Ce n’est pas facile à établir car il faut prouver que Donald Trump savait qu’il n’avait pas le droit de prendre ces documents ou qu’il les a volontairement cachés ou détruits pour dissimuler des traces”, note CNN.

    C'est probablement l'objectif de cette récente perquisition : trouver la preuve que l’ex-président a pris ces documents dans le but de les cacher. Les enquêteurs chercheraient peut-être aussi “d’autres documents classifiés que Donald Trump n’a pas remis en janvier”, note John Owens, spécialiste de la politique américaine à l’université de Westminster. Si le FBI en a trouvé, l’ex-président pourrait difficilement, cette fois-ci, soutenir qu’il s’agit d’un malheureux malentendu.

    “Il s’agirait alors de dissimulation de documents classifiés, ce qui est un crime fédéral”, assure Elie Honig, un avocat américain et chroniqueur judiciaire sur CNN

    Le menace de l’article 18 section 2071 du Code des États-Unis

    Et pas n’importe quel crime. “La raison pour laquelle cette perquisition est une telle bombe politique est inscrite dans l’article 18 section 2071 du Code des États-Unis”, a tweeté Marc Elias, avocat et ancien conseiller juridique d’Hillary Clinton, l’ex-candidate démocrate à la présidence. Un texte qui punit la dissimulation ou la destruction volontaire de documents officiels d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Et surtout, mener à l'impossibilité de se présenter à un poste officiel dans l’administration.

    “Techniquement, Marc Elias a raison : ce texte implique que si Donald Trump est reconnu coupable de ce crime, il pourrait ne pas avoir le droit de se représenter en 2024”, reconnaît Emma Long, spécialiste du système judiciaire américain à l'université d'East Anglia (Norwich). Mais il y a beaucoup de "mais" à cette affirmation, tempère cette politologue.

    Le premier concerne la procédure. “Ce serait probablement très long et il n’y a aucune certitude qu'elle aboutirait avant la prochaine élection, ce qui permettrait à Donald Trump de se représenter”, souligne Emma Long.

    Ensuite, il y a tout un débat constitutionnel autour de ce texte. En effet, la même menace d’inéligibilité avait déjà été brandie en 2015 contre… Hillary Clinton. Les républicains, y compris Donald Trump, avaient assuré que la destruction par l’ancienne candidate démocrate d’emails qu’elle avait envoyés en tant que secrétaire d’État sous Barack Obama lui interdisait d’être candidate en raison de ce fameux article 18. 

    À l’époque, de nombreux juristes américains avaient soutenu que ce texte s’appliquait à tous les postes du gouvernement sauf celui de président des États-Unis. En effet, la Constitution américaine fixe les conditions pour devenir président “et il n’est nulle part indiqué qu’il faut avoir un casier vierge ou ne pas avoir détruit de document classifié”, avait écrit Eugene Volokh, un constitutionnaliste américain

    Reste que cette question juridique n'a jamais été définitivement tranchée. Autrement dit, “il reviendrait à la Cour suprême de décider et je ne pense pas, au vu de sa couleur politique très à droite, qy’elle rendrait un jugement défavorable à Trump”, estime John Owens.

    Il n’empêche que pour cet expert, toute nouvelle condamnation pourrait être la goutte qui fait déborder le vase pour Donald Trump. “Il est déjà affaibli par les auditions au sujet de l’assaut sur le Capitole, sa cote de popularité nationale est en baisse, et s’il venait à être reconnu coupable dans une autre affaire, cela pourrait sonner définitivement le glas de ses ambitions”, affirme John Owens.

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    Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

    Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

     

     

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    France24 - Monde

    Quarantaine, frappes à distance, invasion : les scénarios chinois contre Taïwan

    Publié le : 06/08/2022 - 17:26

    Mehdi CHEBIL

    Taïwan a accusé, samedi, l'armée chinoise de simuler une attaque de l'île lors d'exercices militaires mobilisant plus d'une centaine d'avions de combat et plus d'une dizaine de navires militaires entre le 4 et le 7 août. Ces manœuvres sont présentées comme la préparation d'un futur blocus de l'île, qui constitue l'une des stratégies possibles de Pékin.

    Encore plusieurs heures à tenir avant la fin des exercices militaires chinois, prévue pour ce dimanche 7 août à midi. En attendant, les forces armées de Taïwan restent en alerte maximale tandis que des dizaines d’avions de chasse, de navires, et de missiles chinois sont testés à proximité de l’île que Pékin souhaite ramener dans le giron national "de gré ou de force".

    La visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, et ces exercices militaires – les plus importants jamais organisés par l’armée chinoise à proximité de Taïwan – ont relancé les spéculations sur la forme que prendrait une attaque de la Chine continentale contre cette île de 400 kilomètres sur 150, soit près du double de la taille de la Corse.

    Si cette question semble lointaine pour les décideurs français et européens, elle est cruciale pour les think tanks américains qui perçoivent le conflit autour de Taïwan comme décisif pour la prééminence des États-Unis dans le Pacifique Ouest. Plusieurs plans d’action prospectifs ont été établis, qui s’articulent autour de deux stratégies distinctes : l’encerclement puis l’étouffement de Taïwan pour forcer la réunification souhaitée par Pékin, ou l’invasion en règle de l’île.

    Blocus, quarantaine… la stratégie du boa constricteur

    Une carte des six zones maritimes des exercices chinois actuels montre l’île de Taïwan complètement cernée par les forces ennemies. Des experts militaires américains, cités par le Wall Street Journal, affirment ainsi que cette disposition renforce le scénario où Pékin imposerait un blocus de Taïwan afin de forcer des négociations sur la réunification. Un rapport de la Rand Corporation publié en février 2022 présentait ce scénario comme inspiré du blocus de Cuba en 1962. L'institut de recherche évoque plutôt une "quarantaine" : Pékin laisserait passer nourriture et provisions essentielles.

    Carte de Taiwan et des eaux environnantes, localisant les zones des exercices militaires chinois prévus entre le 4 et le 7 août ⤵️ #AFP #AFPGraphics pic.twitter.com/YAtHCv11X8

    August 3, 2022

    "Les objectifs de la Chine (consisteraient à) démontrer par un fait accompli sa souveraineté en contrôlant les espaces aérien et maritime, ainsi que les livraisons de cargos, les navires, avions, et personnes qui ont accès à Taïwan", écrivent les auteurs du rapport.

    En théorie, un blocus est considéré comme un acte de guerre, mais Pékin utiliserait le fait que l’ONU ne reconnaît "qu’une seule Chine" pour argumenter que ses actions respectent la légalité internationale. Dans les faits, une telle action impliquerait un déploiement militaire encore plus conséquent que celui de ces derniers jours pour faire respecter cette "quarantaine".

    "En moins de 24 heures, une vaste flotte chinoise comprenant la marine, les garde-côtes, et des navires de la milice maritime se déploie autour de Taïwan pour faire respecter la quarantaine, interceptant les navires qui cherchent à s’approcher de l’île sans l’accord de Pékin. Les avions de chasse chinois et ses systèmes de défense sol-air se préparent à attaquer toute intrusion non-autorisée dans l’espace aérien de Taïwan", écrit une enquête de Reuters détaillant le déroulement d’un tel scénario.

    De plus, l’armée chinoise pourrait envahir des petites îles relevant de la souveraineté taïwanaise, comme les îles Matsu ou Kinmen, qui sont totalement indéfendables car situées à seulement quelques kilomètres des côtes chinoises, pour augmenter la pression sur Taipei.

    Les analystes américains soulignent que cette stratégie de l’étouffement s’inscrirait dans la continuité d’une politique chinoise qu’ils décrivent comme du "gray-zone warfare" - un conflit de basse intensité, sans déclaration de guerre. Les exercices en cours et les intrusions répétées d’avions de chasse chinois pour tester les défenses taïwanaises font, selon eux, partie intégrante de cette stratégie. Un avantage clef de ce plan – du point de vue chinois – est qu’il transfère la lourde décision d’ouvrir le feu sur les épaules des autorités taïwanaises et américaines.

    Multiple PLA aircraft and vessels were detected participating in drills around Taiwan Strait and have crossed the median line. #ROCArmedForces have utilized alert broadcast, aircraft in CAP, patrolling naval vessels, and land-based missile systems in response to this situation. pic.twitter.com/lVpRWCZxhm

    August 5, 2022

    La principale limite d’une stratégie de l’étouffement est qu’elle ne garantit pas une capitulation taïwanaise. Au contraire, un blocus ou l’attaque d’ilots isolés pourrait galvaniser la volonté de résistance de la population taïwanaise, de son gouvernement, ainsi que de ses alliés occidentaux. Une situation qui pourrait alors précipiter le cauchemar ultime de Pékin : l’indépendance de Taïwan et son intégration dans un traité d’alliance formelle avec les États-Unis et le Japon.

    "Choc et effroi" dans le Pacifique… frappes et invasion massive de Taïwan

    C’est pourquoi d’autres analystes américains estiment que le plan d’attaque chinois prendrait la forme d’une attaque surprise de l’île, qui viserait notamment à décapiter le gouvernement taïwanais, afin de limiter ses capacités à mobiliser avant un débarquement massif. Une forme revisitée de la campagne "Shock and Awe" ("choc et effroi") en Irak en 2003, qui avait permis à l’armée américaine de s’emparer de Bagdad en moins de vingt jours.

    "Pour parvenir à ses buts, la Chine doit faire fort et brutal ("go big and brutal") dès le départ. Son plan de guerre pourrait bien inclure une attaque surprise aérienne avec des missiles contre Taïwan et les bases militaires américaines dans le Pacifique, des frappes sur les communications satellitaires (…) et une vague de sabotages et d’assassinats à Taïwan, en prélude à une invasion aéroportée et amphibie massive", écrit ainsi dans le Wall Street Journal le professeur Hal Brands, spécialiste des relations internationales et coauteur de "Danger Zone : The Coming Conflict with China". La probabilité d’une telle invasion se renforce, selon lui, au fur et à mesure que les autorités chinoises craignent de perdre définitivement Taïwan.

    Parmi les 11 missiles balistiques chinois tirés le 4 Août dans l'après midi figurent non seulement les DF-15 mais aussi une variante de DF-16 (DF-16ZD ??).#TaiwanChinaCrisis pic.twitter.com/z33n47JEDu

    August 4, 2022

    Les chiffres d’une telle opération donnent le tournis. Les stratèges militaires estiment habituellement qu’il faut un ratio d'au moins trois assaillants pour un défenseur, ce qui impliquerait pour l’armée chinoise de mobiliser 1,2 million d’hommes pour faire face aux 450 000 militaires taïwanais (dont plus de la moitié sont des réservistes).

    Cette force d’invasion devrait traverser les 180 kilomètres de mer du détroit de Taïwan sous une pluie de missiles avant d’accoster sur une île dont la topographie – falaises, montagnes, villes densément peuplées – est favorable à des défenseurs retranchés. L’invasion de Taïwan ne "ressemblerait en rien au débarquement du Jour-J" le 6 juin 1944, affirmait ainsi Ian Easton, un directeur de l’institut Projet 2049 et auteur de "The Chinese Invasion Threat : Taiwan's Defense and American Strategy in Asia".

    Pour assurer l’effort logistique, l’armée chinoise réquisitionnerait alors des centaines de ferrys et des navires civils, qui sont depuis plusieurs années organisés pour être mobilisables comme auxiliaires militaires, selon Thomas Shugart, un ex-officier américain de sous-marin et chercheur au CNAS (Centre pour une nouvelle sécurité américaine).

    "Le scénario de l’invasion peut apparaître très risqué", précise un rapport du Conseil des relations extérieures publié en février 2021. "Mais, du point de vue d’un analyste chinois, la récompense durable serait la résolution définitive de la question de la souveraineté de Taïwan".

    🇹🇼🇨🇳L'invasion de Taïwan serait bien plus périlleuse que celle de l'Ukraine par la Russie.Il s'agit d'une île défendue par une armée très bien équipée et qui se prépare depuis des décennies à un assaut amphibie de la Chine.Sans compter un possible soutien 🇺🇸 envers Taipei. pic.twitter.com/AIfYu9OMBQ

    August 2, 2022

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    Chine-Taïwan : "La menace militaire est beaucoup plus crédible qu’il y a 20 ans"

    Sous la pression des exercices militaires chinois, Taïwan dénonce son "voisin malveillant"

    La Chine simule une attaque contre Taïwan, selon Taipei

    Le Figaro

    La Honte, Les Versets sataniques, Le Dernier Soupir du Maure... Salman Rushdie, un conteur hors pair

    Thierry Clermont

    PORTRAIT - Depuis les années 1980, l'auteur britannique originaire de Bombay a cultivé au fil de ses romans un style où les histoires sont contagieuses et où la plume peut se faire plus tranchante que l'épée.

    C'est en 1981, sept ans avant la publication des Versets sataniques, que Salman Rushdie commence à attirer l'attention du monde des Lettres anglo-saxonnes. C'est année-là, l'écrivain britannique, originaire de Bombay, et formé au King's College de Cambridge, remporte, à 34 ans, le prestigieux Booker Prize. L'ouvrage couronné est son deuxième roman, intitulé Les Enfants de Minuit, une manière de conte allégorique déroulant l'histoire de l'Inde entre son accès à l'indépendance en 1947, année de la naissance de Rushdie, et la fin des années 1970, et ce, à travers le narrateur, Saleem Sinai. Un succès qui se confirmera avec des dizaines de traductions à travers le monde. Unanime, la critique le considère alors comme un des meilleurs espoirs de la littérature britannique, aux côtés de Martin Amis, Ian McEwan et Kazuo Ishiguro, romanciers qui depuis ont confirmé leurs talents.

    À lire aussiSalman Rushdie : retour sur une encombrante fatwa

    Deux ans plus tard, il écrit La Honte (Shame), roman qui a pour cadre le Pakistan, et où sont dépeints les dirigeants du pays, dont le président Ali Bhutto. L'ouvrage est récompensé en France par le prix du Meilleur livre étranger.

    La fatwa

    Publiés à l'automne 1988, Les Versets sataniques, roman fort de quelque 500 pages, se présente comme un patchwork articulé en neuf chapitres, mettant en scène deux protagonistes imaginaires : la star de Bollywood Gibreel Farishta, dont les rêves sont retranscrits par le narrateur, et Saladin Chamcha. Le titre du roman fait référence à de supposés versets que le prophète Mahomet, inspiré par le Diable, aurait prononcés ou écrits ; versets autorisant la vénération d'autres divinités qu'Allah. Un épisode transformé par Rushdie, athée, et né de parents musulmans, et qui fait l'objet du chapitre II du roman, sous le titre «Mahound». Pour le reste du livre, où sont abordés les thèmes de la violence, de l'exil, de l'identité et de l'aliénation, le sort et les oppositions des deux personnages ont pour toile de fond des événements réels, tels que la révolution iranienne, ou les émeutes de Brixton au début des années 1980.

    Dès la sortie du livre en septembre, deux députés musulmans indiens exigent l'interdiction du livre. Quelques semaines plus tard, sous la pression des islamistes, Les Versets sataniques sont interdits en Afrique du Sud, au Pakistan, en Indonésie, et dans la plupart des pays arabes. La suite, on la connaît, avec la fatwa de l'ayatollah Khomeiny en février 1989, les manifestations et les condamnations diverses, à travers le monde. La communauté internationale des écrivains, dans sa grande majorité, le soutient, Stephen King et Milan Kundera en tête.

    À lire aussiAttaque contre Salman Rushdie : ce que l'on sait de Hadi Matar, son agresseur présumé

    Dans son autobiographie intimiste publiée en 2012 sous le titre Joseph Anton (empruntant les prénoms de Conrad et de Tchekhov), Salman Rushdie est longuement revenu sur cette affaire, évoquant sa vie de reclus traqué, son changement d'identité, son quotidien sous surveillance armée, son exil à New York où il vit depuis le début des années 2000. Une destinée qui n'est pas sans rappeler, toutes proportions gardées, celle de l'Italien Roberto Saviano, condamné à mort par la mafia napolitaine, au lendemain de la publication de Gomorra, en 2006. Salman Rushdie y écrit notamment : «Quand (…) était-il devenu irrationnel de détester la religion, quelle qu'elle soit, et de la détester avec force ? Depuis quand la raison était-elle redéfinie comme la déraison ? Depuis quand les histoires fantaisistes des superstitieux étaient-elles hors d'atteinte de la critique, de la satire ? Une religion n'était pas une race. C'était une idée, et les idées résistaient (ou s'effondraient) parce qu'elles étaient assez fortes (ou trop faibles) pour supporter la critique, non parce qu'elles en étaient protégées.»

    Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...

    Entretemps, en 1991, le traducteur italien des Versets sataniques, Ettore Capriolo, est grièvement blessé dans un attentat islamiste, et son homologue japonais, Hitoshi Igarashi, est mortellement poignardé. Deux ans plus tard, l'éditeur norvégien du livre, William Nygaard, réchappe d'une fusillade, à Oslo.

    Au cours de l'hiver 2019, de passage en France, Rushdie avait déclaré : «Trente ans ont passé. Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque, j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer...»

    Rushdie aura attendu sept ans pour donner un roman succédant au livre accusé de blasphème, si l'on excepte le conte écrit pour son fils, Zafar, né en 1979 de son premier mariage : Haroun et la mer des Histoires. Il s'agit du Dernier Soupir du Maure (The Moor's Last Sigh), dans lequel il brosse un superbe portrait de femme, celui de la peintre fictive Aurora Zogoïby. Suivront La Terre sous les pieds (1999) et Furie, deux ans plus tard.

    En 2015, il avait publié un conte merveilleux, inspiré des Mille et une nuits : Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits, salué en ces termes dans Le Figaro littéraire, un an plus tard, au moment de sa traduction, toujours chez Actes Sud : « Comme souvent chez Rushdie, il y a dans le roman une contagion des histoires. Comme si ce qu'on lui reprochait (d'en faire trop, pour aller vite) était cette fois-ci sciemment cultivé, non par provocation, mais pour tester ses propres limites. »

    À lire aussiLes Versets sataniques de Salman Rushdie, le livre du scandale

    Changement de registre en 2017, avec La Maison Golden, roman satirique new-yorkais portant sur les huit années des deux mandats de Barack Obama. Dans la même veine, on placera son 12e roman, inspiré par Miguel de Cervantès (un de ses maîtres, avec Saul Bellow) : Quichotte. Il y conte l'histoire de Sam DuChamp, un modeste auteur de romans d'espionnage, qui recrée le personnage de Quichotte, sous forme d'un modeste représentant de commerce à l'esprit nébuleux, obsédé par les programmes de télévision, et qui tombe follement amoureux de Miss Salma R., une reine du petit écran. C'est là son dernier roman paru à ce jour, c'était en 2019. Et son prochain opus est déjà annoncé pour février 2023 ; son titre : Victory City.

    Bosch, l’autre inspecteur Harry de Michael Connelly

    LES ENFANTS DE MAIGRET (6/6) - En 1992, Michael Connelly imaginait ce vétéran du Vietnam devenu flic ingérable à Los Angeles.

    Manuscrits retrouvés de Céline: le mystère de la provenance des feuillets inédits s'éclaircit

    Les milliers de pages de l'écrivain antisémite, qui avaient mystérieusement disparu en 1944, étaient entre les mains d'un résistant.

    Adamsberg, le commissaire flegmatique et désordonné de Fred Vargas

    LES ENFANTS DE MAIGRET (3/6) - Fred Vargas a créé en 1991 ce personnage de policier à l’ancienne, qui s’intéresse moins aux détails d’une enquête qu’à l’âme humaine.

    Le Figaro

    Bourges : un homme écroué après avoir tué au fusil de chasse un présumé cambrioleur

    Le quinquagénaire «a reconnu être l'auteur du tir». Il avait surpris la victime «alors qu'elle venait de commettre un cambriolage chez un voisin».

    Un homme de 52 ans soupçonné d'avoir tué un présumé cambrioleur sortant d'une maison voisine de la sienne à Bourges a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire, a appris l'AFP samedi auprès du parquet.

    Mercredi soir, le corps d'un homme de 24 ans avait été retrouvé gisant dans la cour d'une maison du quartier des marais de Bourges. L'enquête menée par la police judiciaire d'Orléans «a permis d'établir qu'il est décédé d'un tir unique de fusil de chasse», a précisé le parquet.

    À lire aussiParis : un homme mis en examen pour meurtre après une rixe en juillet

    Le riverain interpellé «a reconnu être l'auteur du tir», indiquant qu'il avait surpris la victime «alors qu'elle venait de commettre un cambriolage chez un voisin».

    À VOIR AUSSI - Cambriolé plus de 60 fois, il finit par tirer sur ses voleurs

    Avion : une femme meurt en plein vol, sous les yeux de sa famille

    Le mari et les deux enfants de la victime ont dû rester à côté de la dépouille pendant les huit heures de vol restantes.

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    Aéroport de Roissy : un homme armé d'un couteau tué par la police

    Cet homme de 32 ans, sans domicile fixe, s'était montré menaçant envers des agents de sécurité et des policiers.

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    Paris : un véhicule de police va «au contact» pour interpeller un chauffard

    Les forces de l'ordre ont stoppé la course du fuyard, qui venait de commettre un refus d'obtempérer. L'auteur a été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire. La partie ferme de la peine a été aménagée en semi-liberté.

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    Le Figaro

    Voyage en train à travers l'Europe: Interrail séduit désormais toutes les générations

    TÉMOIGNAGES - Économique et écologique, l'offre vieille de 50 ans rencontre un nouveau succès auprès de vacanciers en quête d'une autre manière de voyager.

    Alors qu'en France plus de 6 millions de billets de train ont déjà été vendus pour cet été, une formule connaît un retour en grâce : celle du pass Interrail. Ce précieux sésame lancé en 1972 proposait initialement aux jeunes Européens de voyager dans 21 pays avec un seul billet. Étendu à toutes les générations en 1998, il propose aujourd'hui de voyager dans plus de 33 pays et 40.000 destinations différentes. Depuis deux ans, le groupe constate un boom de son usage : « au premier trimestre 2022 la demande dépasse celle de 2019. Une croissance qui va de pair avec un intérêt plus large des familles, des adultes et des seniors», rapporte Interrail.

    C'est le cas de la Cherbourgeoise Laurence Grall. À 52 ans, elle s'est laissé tenter pour la première fois par la formule : « Cela fait 50 ans que ça existe et je ne connaissais même pas », s'étonne-t-elle encore. C'est finalement sur les conseils de sa fille, adepte de voyages, qu'elle choisit cette solution : « Avec mon mari, nous voulions aller à Berlin. Le plus rapide était de prendre un avion depuis Paris, mais il y a toujours beaucoup de temps d'attente », explique-t-elle. Elle prend alors le pass 1ère classe à 500 euros par personne pour trente jours et, avec son mari, se retrouve à passer par Paris, Bruxelles, et Cologne pour finalement parvenir à Berlin avant de revenir par Vienne et Munich. Malgré quelques difficultés liées au site et à la réservation des trains, elle reconnaît qu'avoir fait 3000 kilomètres pour un voyage autour de 2000 euros pour deux «c'est imbattable» par rapport au budget qu'elle utilise habituellement. « Et c'est plaisant, également, d'avoir contribué à limiter mon empreinte carbone», ajoute-t-elle.

    «En famille, ça demande une certaine organisation»

    Destiné initialement aux plus jeunes, le pass constitue souvent une découverte pour des étudiants souhaitant voyager à moindres frais, comme Pierre et Louison : « On est partis avec le pass à 212 euros, valable un mois pour 5 jours de voyage. En partant de Brest, on a pu se rendre à Milan, Bologne, Florence puis Rome», raconte Pierre, étudiant en droit. Ils regrettent toutefois tous les deux le manque de clarté au niveau de l'application : « Par exemple entre certains pays comme l'Italie, il faut payer une dizaine d'euros supplémentaires pour pouvoir réserver un siège», notent-ils, tout en soulignant que l'expérience reste largement avantageuse d'un point de vue financier.

    À lire aussiVacances: les stratégies des Français pour en profiter malgré l’envol des prix

    Voyager de façon économique et écologique, c'est aussi ce qui a séduit la famille de Marthe : « Nous sommes cinq, avec trois enfants de 10, 8 et 3 ans, donc c'est vrai que prendre l'avion pour aller voir la famille de mon mari en Turquie c'est tout de suite très cher». Qu'à cela ne tienne, ils décident de tenter l'aventure Interrail pour rejoindre Istanbul, d'abord en 2016 puis en 2018 et finalement en 2022. Au niveau du coût, les parents s'y retrouvent largement : « On a pris le global pass qui permet de prendre n'importe quel train pendant 30 jours, c'était 350 euros par adulte. Et surtout, pour les enfants, c'est gratuit jusqu'à 12 ans», détaille la mère, expliquant qu'au prix des billets s'ajoutent simplement le supplément de 20 euros pour réserver des couchettes et les éventuelles locations Airbnb en cas de halte prolongée dans une ville. Au total, la famille parvient à un budget, tout compris, d'un peu plus de 2000 euros à cinq.

    Toutefois, Marthe le reconnaît, il faut savoir être organisé pour entreprendre cette échappée à plusieurs : « On aime bien se lancer des défis c'est sûr», s'amuse-t-elle, avant d'ajouter : « On se retrouve confrontés à l'imprévu entre les trains annulés ou les retards. Par exemple, entre Bucarest et Istanbul, on a plus de 24 heures de trains. Or, dans les trains roumains il n'y a pas de wagon bar, il faut prévoir suffisamment d'eau et de nourriture pour l'ensemble du trajet. Et puis, globalement, il y a une très belle solidarité, que ce soit de la part des contrôleurs qui sont surpris de voir une famille voyager ainsi que des autres ''interrailleurs''», sourit-elle.

    «Lors de mon premier voyage Interrail j'avais la vingtaine, aujourd'hui j'en ai 75»

    La communauté des «interrailleurs» comme les appelle Marthe est aujourd'hui conséquente et compte même plus de 36.000 membres sur Facebook. Margit Waas aime se considérer comme de la «génération Interrail». Celle qui en a connu les débuts poste fièrement des selfies dans les trains accompagnés d'un commentaire : «Interrail for seniors». Elle bénéficie, en effet, de la réduction du pass dédié aux personnes de plus de 60 ans, une offre qu'elle a saisie 45 ans après son premier voyage : « La dernière fois que j'ai utilisé Interrail, ça venait d'être lancé, j'avais la vingtaine. Je suis allée d'Athènes à la frontière écossaise. À cette époque c'était le plus long trajet possible via Interrail», se souvient-elle, avec une pointe de nostalgie, depuis Turin où elle fait une halte.

    Cet été, Margit est partie, avec le global pass, de la Suisse où elle habite pour rejoindre le nord de la Suède. Actuellement, elle se balade en Italie après être passée par l'Allemagne. Le voyage qu'elle effectue, seule, a une signification toute particulière pour l'ancienne professeure : « Désormais, ce sont plus des voyages pour dire au revoir. J'ai fait 2500 kilomètres pour revoir mon ami qui habite en Suède et qui a 89 ans. Nous ne sommes pas sûrs que nous nous recroiserons», explique-t-elle simplement. Elle apprécie aller où le vent la porte : « je n'ai pas de problème de santé et je n'ai besoin que de quelques vêtements». Et à la question de savoir pourquoi elle apprécie tant voyager seule et en train encore aujourd'hui, elle hausse les épaules comme si c'était évident : « C'est la liberté», conclut-elle.

    Liban : la vente du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine annulée

    Cette décision fait suite à des retards de livraison selon l'ambassade ukrainienne au Liban, où le cargo devait accoster ce dimanche à Tripoli.

    Covid : l'UE réserve 15 millions de doses du vaccin Moderna modifié

    Elles font partie de la commande globale de 460 millions de doses passée avec Moderna, au nom des Vingt-Sept, par la Commission depuis le début de la pandémie.

    Ce que contient le plan Borne pour accélérer les projets éoliens et solaires

    INFO LE FIGARO - Le gouvernement prévoit une loi d’exception qui s’appliquera durant tout le quinquennat. Objectif: rattraper le retard français dans les renouvelables.

    France24 - Monde

    Salman Rushdie dans un état grave après son agression, l'auteur présumé placé en détention

    Publié le : 13/08/2022 - 18:35Modifié le : 13/08/2022 - 22:37

    FRANCE 24 Suivre

    L'écrivain d'origine indienne Salman Rushdie, cible de menaces de mort depuis la publication des "Versets sataniques" en 1988, a été placé sous assistance respiratoire après avoir été poignardé au cou vendredi alors qu'il s'apprêtait à participer à une conférence dans l'État de New York, aux États-Unis.

    Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques" menacé de mort depuis plus de 30 ans, restait hospitalisé dans un état grave, samedi 13 août, après avoir été poignardé aux États-Unis par un jeune homme d'origine libanaise, une attaque ayant soulevé une vague d'indignation internationale. L'agresseur présumé est accusé de tentative de meurtre.

    Rien ne filtrait samedi matin sur l'évolution de l'état de santé du célèbre écrivain britannique naturalisé américain, 75 ans, soigné en urgence et sous assistance respiratoire dans un hôpital d'Érié (Pennsylvanie) au bord du lac du même nom qui sépare les États-Unis du Canada.

    L'attaque a provoqué une onde de choc à travers le monde, la Maison Blanche condamnant "un acte de violence consternant".

    "Rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort", s'est indigné quant à lui Charlie Hebdo, journal satirique français décimé par un attentat islamiste en 2015.

    "Il va falloir répéter encore et encore que rien ne justifie une fatwa. De quel droit des individus, dont on se fout totalement de savoir qu’ils sont des religieux, s’arrogent le droit de dire que quelqu’un doit mourir ?" #SalmanRushdie https://t.co/XCoQJTVIQN

    August 12, 2022

    Favorable à l'extrémisme chiite

    L'agresseur, aussitôt arrêté et placé en détention, s'appelle Hadi Matar, a 24 ans et vit dans l'État du New Jersey, selon la police.

    Il a été samedi "formellement poursuivi pour tentative de meurtre et agression", a annoncé le parquet local, précisant que des enquêteurs de la police fédérale (FBI) travaillaient sur ce crime à la dimension internationale.

    Selon Ali Qassem Tahfa, le chef du village de Yaroun, dans le sud du Liban, Hadi Matar "est d'origine libanaise". "Il est né et a grandi aux États-Unis. Sa mère et son père sont de Yaroun", a déclaré à l'AFP le chef du village.

    Un examen préliminaire de ses réseaux sociaux par les forces de l'ordre a montré qu'il était favorable à l'extrémisme chiite et aux causes des gardiens de la révolution islamique d'Iran (IRGC), a rapporté NBC New York, citant un responsable anonyme des forces de l'ordre au fait de l'enquête sur l'attentat.

    En Iran, samedi, le principal quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'agresseur. "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".

    Au marché aux livres de Téhéran, tout le monde est au courant de l'attaque, mais seuls ceux la soutenant s'expriment : "J'étais très heureux d'apprendre la nouvelle. Quel que soit l'auteur (de l'attaque), je lui baise la main (...) Que Dieu maudisse Salman Rushdie", assure Mehrab Bigdeli, qui se présente comme un religieux chiite.

    Fatwa 

    L'agression a eu lieu vendredi vers 11 h (15 h GMT) sur l'estrade de l'amphithéâtre du centre culturel de Chautauqua, lorsqu'un homme s'est "précipité sur la scène" et a "poignardé" Salman Rushdie plusieurs fois "au cou" et "à l'abdomen", selon la police de l'État de New York.

    "Les nouvelles ne sont pas bonnes", avait déclaré vendredi soir au New York Times l'agent de Salman Rushdie, Andrew Wylie.

    "Salman va probablement perdre un œil, les nerfs de son bras ont été sectionnés et il a été poignardé au niveau du foie", a-t-il détaillé en précisant que son client a été placé sous respirateur artificiel.

    L'animateur de la conférence où Salman Rushdie devait s'exprimer, Ralph Henry Reese, 73 ans, a, lui, été "blessé légèrement au visage" mais est sorti de l'hôpital.

    Carl LeVan, professeur de sciences politiques, était dans la salle, et a raconté au téléphone à l'AFP qu'un homme s'était jeté sur la scène où Salman Rushdie était assis pour le poignarder violemment à plusieurs reprises, "essayant de le tuer".

    Né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, Salman Rushdie avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre en 1989 une fatwa demandant son assassinat.

    L'auteur d'une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais écrits en anglais avait été contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache.   

    Condamnations

    Naturalisé américain et vivant à New York depuis quelques années, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

    Mais la "fatwa" n'a jamais été levée et beaucoup de traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

    Le président des États-Unis, Joe Biden, a condamné samedi l'"attaque brutale" contre l'écrivain. Dans un communiqué, Joe Biden a salué Salman Rushdie pour son refus "d'être intimidé ou réduit au silence" et se dit avec son épouse, Jill Biden, "ensemble avec tous les Américains et les peuples du monde entier prier pour sa santé et son rétablissement".

    "Son combat est le nôtre, universel", a quant à lui lancé sur Twitter le président français Emmanuel Macron assurant être "aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés".

    Depuis 33 ans, Salman Rushdie incarne la liberté et la lutte contre l’obscurantisme. La haine et la barbarie viennent de le frapper, lâchement. Son combat est le nôtre, universel. Nous sommes aujourd'hui, plus que jamais, à ses côtés.

    August 12, 2022

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de son côté dit "atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu'il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre", en allusion à la liberté d'expression.

    Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est déclaré, via son porte-parole, "horrifié" par l'attaque.

    Avec AFP

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    La tête de Salman Rushdie mise à prix 3,3 millions de dollars

    IRAN

    Iran : des médias relancent la fatwa contre Salman Rushdie

    L'ENTRETIEN

    Salman Rushdie : "Je méprise le burkini, mais il ne regarde pas la police"

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

    Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    Le Figaro

    À Tréflez, la pop sophistiquée de Nicolas Veroncastel

    François Delétraz

    VIDÉO - C'est le grand retour du festival «La nuit des étoiles» à Tréflez, en Bretagne. Outre de grands invités, une vraie découverte : Nicolas Veroncastel.

    Si sa reprise de «Heroes» de David Bowie a cartonné sur YouTube, c'est que Nicolas Veroncastel avait la sensibilité nécessaire pour s'attaquer à un tel morceau. Il fallait oser, mais le chanteur savait ce qu'il voulait et sa version très lente, et très personnelle sans rien dénaturer de l'original, est une réussite.

    Ce succès lui a ouvert les portes de la cinquième édition du Festival de musiques actuelles «La Nuit des étoiles» à Tréflez en Bretagne, qui devait avoir lieu en 2020. Il y est en excellente compagnie : Ofenbach (avec un «f» pour ne pas le confondre avec le compositeur d'opérette), Celkilt, Gims ou Michael Jones...

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    C'est donc sur une scène construite pour l'occasion face à la mer que le public découvrira les ambiances délicates et hors normes de Nicolas Veroncastel, qui a entamé en janvier sa carrière solo, accompagné en concert par deux très bons musiciens, Thomas Frogner aux guitares et Harold Untersee à la batterie.

    Si sa pop, matinée d'électronique et d'arrangements sophistiqués, demeure pour le moment très anglophone, l'auteur nous a confié que son prochain album prévu pour 2023 contiendra plusieurs textes en français.

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    À Tréflez, le chanteur ne devrait pas se sentir en terre inconnue : son précédent groupe, Lys, dont il était le leader, a beaucoup tourné en Bretagne. Et d'ailleurs, pour bien nous rappeler que nous sommes en terre celtique, un immense drapeau breton – évidemment – de 1395 m2 sera tendu entre deux grues pour convier les spectateurs.

    La Nuit des étoiles se tient le vendredi 19 et le samedi 20 août à Tréflez.

    Malgré les polémiques, Beyoncé retrouve le sommet des ventes avec Renaissance

    Queen B s'est hissé en tête des charts avec sa chanson Break My Soul tiré de son dernier album. Une première depuis Single Ladies en 2008.

    Hellfest : les mouvements de foule des metalleux étudiés par la science

    Des chercheurs ont profité du festival de metal de Clisson qui vient de s'achever pour mener une étude au cœur des pogos afin de mieux prévenir les bousculades mortelles.

    Visualiser le diaporama

    L'auteur-compositeur Lamont Dozier, géant de la soul, est mort à 81 ans

    DISPARITION - Avec les frères Holland, il est l'auteur de tubes comme Where Did Our Love Go et Stop! In The Name of Love pour The Supremes.

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics

    Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

    Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

    Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    L'Humanité

    Points de vue, images du monde nippon

    Nos recommandations culturelles

    Cinéma Réédition en copie restaurée 4K d’un classique absolu : Rashomon, d’Akira Kurosawa, a frappé les esprits dans les années 1950 avec un récit à tiroirs qui fit école.

    Vincent Ostria

    Présenté à la Mostra de Venise en septembre 1951, où il remporta le lion d’or (avant d’être récompensé par un oscar en 1952), Rashomon n’était pas le premier film d’Akira Kurosawa, loin de là. Mais la découverte de cet opus singulier et virtuose fut une vraie surprise, qui lança une mode du cinéma nippon en Occident. Avant cela, on n’y prêtait guère attention et l’ethnocentrisme dominait. Avec ce film en costumes situé à l’ère Heian (794-1185 après J.-C.), on entrevoyait un nouveau type de récit. Comme il émanait d’une culture encore très exotique à l’époque, l’effet fut radical. À ce propos, on vit justement fleurir l’expression « effet Rashomon », qui passa dans le langage courant. Cet effet provenait du fait que Rashomon était un des premiers films à mettre la subjectivité au centre du récit. Au lieu qu’un événement – le viol d’une femme et le meurtre de son mari samouraï par un brigand – soit décrit par un seul narrateur, il est raconté successivement par tous les protagonistes du film, y compris le mort, qui s’exprime à travers la bouche d’une médium. Chacune de leurs versions est différente. Ce type de distanciation était assez rare dans le cinéma de fiction non expérimental, où la linéarité narrative dominait et où les flash-back étaient univoques. Aujourd’hui cela paraîtrait banal. L’intérêt supplémentaire de cette expérimentation, c’est qu’elle n’a rien de cérébral. Elle coule de source.

    une caméra hypermobile

    Un bûcheron, un bonze et un troisième larron s’abritent de la pluie sous une porte de la ville. Le bûcheron évoque le meurtre et affirme qu’il y a assisté. Tout le reste de l’intrigue découle de ce premier récit en se transportant par la suite dans deux autres décors simplissimes : une cour vide où les personnages témoignent et une forêt où l’action violente se déroule (racontée dans les flash-back). En même temps l’histoire est pleinement incarnée par les acteurs, archi-expressifs – dont certains parmi les plus célèbres à l’époque au Japon comme Tochiro Mifune et Machiko Kyo. La théâtralité de leur jeu, dans l’esprit du kabuki, est contrebalancée par le naturel des décors et des situations. Car, contrairement à nombre de films hollywoodiens d’alors, les extérieurs naturels n’étaient pas reconstitués en studio. Cela se ressent nettement dans les scènes dans la forêt, où Kurosawa utilise les éléments du réel (le soleil, les ombres, la végétation) pour ­dynamiser son récit à tiroirs.

    C’est flagrant dans le dernier combat du samouraï et du brigand conté par le bûcheron, tourné avec une caméra hypermobile et dont le montage est saisissant de virtuosité. Leur combat au sabre est bien moins guindé et factice que dans la plupart des films de cape et d’épée hollywoodiens. Ici les bretteurs se poursuivent comme des animaux, se traînant parfois à quatre pattes. Rien que cette scène épique, par sa force naturaliste, explique pourquoi le cinéma nippon a autant frappé les esprits. Kurosawa avait (au moins) dix ans d’avance sur le ­cinéma occidental.

    akira kurosawacinéma
    Le Figaro

    Sécheresse : «Jamais on n'aurait cru être touchés comme cela», le désarroi des communes qui manquent d'eau

    Dorian Naryjenkoff

    TÉMOIGNAGES - Camions-citernes, coupures à certaines heures de la journée... Face à des réserves d'eau qui s'épuisent inexorablement, les maires sont confrontés à l'urgence.

    Branle-bas de combat pour économiser l'eau. Avec 68 départements possédant au moins une partie de leur territoire placé en niveau «crise», le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a tiré la sonnette d'alarme la semaine dernière, affirmant que «plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable». Quelques heures plus tôt, la première ministre Élisabeth Borne installait une cellule interministérielle de crise. Aux quatre coins du pays, des arrêtés préfectoraux limitent déjà l'arrosage des plantes, le remplissage des piscines ou encore le lavage des véhicules. Mais, confrontés à une situation exceptionnelle et faute de voir poindre les pluies, certains maires vont encore plus loin.

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    «Je ne voyais pas d'alternative»

    Si les coupures de robinet sont une solution de dernier recours, elles sont déjà une réalité pour certains. Depuis vendredi, les habitants d'Arbignieu, à Arboys-en-Bugey (Ain), sont privés d'eau de 8h30 à 11h et de 14h à 19h. «Croyez-moi, on ne l'a pas fait de gaieté de cœur, soupire le maire, Michel-Charles Riera. Ça faisait plusieurs jours qu'on sentait arriver la chose. C'était ça ou des ravitaillements coûteux par camion de centaines de litres d'eau chaque jour.» Sur les trois sources qui alimentent la commune et ses quelque 550 habitants, une est asséchée et les deux autres ont un débit presque deux fois moindre que d'ordinaire. «Je ne voyais pas d'alternative. Changer ses habitudes ne fait jamais plaisir et je comprends que ce soit difficile pour les familles avec enfants, mais dans l'ensemble les habitants comprennent l'urgence». La mesure aurait ainsi permis d'économiser 5 à 10% des capacités en eau et de maintenir le niveau des réservoirs, qui baissait jusqu'ici. Pour des questions sanitaires, la loi oblige en contrepartie la municipalité à distribuer quotidiennement au minimum deux litres d'eau potable en bouteilles par habitant. L'intermittence du débit dans les tuyauteries expose en effet davantage l'eau aux bactéries, la rendant impropre à la consommation.

    Arbignieu fait pour l'instant office d'exception, d'autres communes également sous tension ayant préféré recourir à des limitations par personne. À Seillans, dans le Var, la mairie a déjà installé des relevés d'eau permettant de contrôler la consommation des foyers et de réduire le débit des robinets de ceux qui dépasseraient la limite fixée, c'est-à-dire 150 à 200 litres d'eau par personne et par jour. Selon le rapport de l'Observatoire des services publics d'eau et d'assainissement 2021 sur les données de 2019, un Français consomme en moyenne 147 litres quotidiennement (lave-vaisselle, eau de la cuisine, lave-linge, boisson, lavabo, douche et chasse d'eau). « La situation est très tendue, constate le maire René Hugo. Au sud-est de la commune, cela peut encore aller car nous nous approvisionnons en eau via la Siagnole, et il y a toujours le lac de Saint-Cassien si le niveau de la rivière vient à baisser trop dangereusement, poursuit-il. En revanche, au Nord-Ouest, le forage est quasiment à sec et on doit le remplir avec des camions-citernes

    Le maire a dû parfois faire face aux réticences de certains locaux. «On a deux récalcitrants qui ont fait sauter leur dispositif de contrôle, ils ont été condamnés à 1500 euros d'amende chacun comme prévu par l'arrêté communal. Mais il y a aussi par exemple des retraités qui ont fait le choix de réduire à 90 litres leur consommation quotidienne et ils affirment arriver à vivre décemment malgré ça.» Si les réserves d'eau continuent de baisser, l'élu envisage d'abaisser la limite à 150, voire 100 litres pour toute la municipalité, et même de procéder à une coupure d'eau sectorisée de 24h en cas d'urgence. Un protocole est déjà prévu. «On s'est entendu avec des supermarchés pour apporter aux habitants des packs d'eau potable avec un semi-remorque si jamais la situation l'exige.» Plusieurs communes des alentours, solidaires dans le partage des ressources naturelles locales, ont déjà pris des arrêtés municipaux similaires.

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    La période des vacances particulièrement à risque

    Limiter la consommation d'eau des foyers, l'idée semble trouver écho aux oreilles du maire de Gérardmer (Vosges). «S'il ne pleut pas d'ici fin septembre, c'est effectivement quelque chose que j'envisage, confie Stessy Speissmann. Je préfère ça à des coupures périodiques de robinet, car soumettre les tuyaux du réseau à de telles variations de pression pourrait les endommager». Dans de nombreuses communes très touristiques comme celle-ci, l'arrivée en masse de vacanciers, souvent assez dépensiers en eau, représente un défi supplémentaire pour la bonne gestion de la précieuse ressource.

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    «L'été, on passe rapidement d'une densité de population de 20.000 à 30.000 personnes avec les touristes, alors que la ville ne compte que 8000 habitants normalement», relate l'élu (PS). Celui-ci a pris un arrêté pour interdire aux piscines et spa, privés comme publics, de procéder à des remplissages ou des mises à niveaux, notamment dans les hôtels. L'arrêté préfectoral s'est d'ailleurs aligné sur ces décisions puisque la commune est passée lundi soir en niveau d'alerte sécheresse maximale. «Notre nappe phréatique est à un niveau trop bas pour être utilisée et nos autres en sources commencent à être en tension, s'inquiète Stessy Speissmann. C'est la première fois qu'on voit ça si tôt dans l'année, jamais on n'aurait cru être touchés comme cela.»

    À Gérardmer, Arbignieu, Seillans, comme ailleurs, la pluie se fait plus que jamais attendre. «Le climat change, il va falloir qu'on s'adapte», se résout Michel-Charles Riera.

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    Ce que contient le plan Borne pour accélérer les projets éoliens et solaires

    INFO LE FIGARO - Le gouvernement prévoit une loi d’exception qui s’appliquera durant tout le quinquennat. Objectif: rattraper le retard français dans les renouvelables.

    La France perd sa place de premier exportateur net d'électricité en Europe

    Au premier semestre 2022, Paris a été doublé par la Suède. L'Allemagne est aussi en forte progression.

    Liban : la vente du premier chargement de céréales exporté par l'Ukraine annulée

    Cette décision fait suite à des retards de livraison selon l'ambassade ukrainienne au Liban, où le cargo devait accoster ce dimanche à Tripoli.

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible

    Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.

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    France24 - Monde

    Le Congrès américain adopte le vaste plan pour le climat et la santé de Joe Biden

    Publié le : 13/08/2022 - 07:35

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    Après une première victoire au Sénat,  le vaste plan d'investissement de Joe Biden sur le climat et la santé a été adopté par le Congrès américain vendredi. Baptisée "Inflation Reduction Act", cette réforme comprend 370 milliards de dollars dédiés à l'environnement, et 64 milliards de dollars pour la santé.

    La bataille est remportée pour le camp Biden. Le Congrès américain a définitivement adopté vendredi 12 août le vaste plan d'investissement de Joe Biden sur le climat et la santé, une victoire politique significative pour le président américain, à moins de trois mois d'élections législatives déterminantes.

    Avec leur mince majorité, les démocrates de la Chambre des représentants ont permis l'adoption de ce plan de plus de 430 milliards de dollars, faisant suite à un vote similaire au Sénat il y a quelques jours.

    Le texte, qui doit mettre le pays sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre, sera promulgué par Joe Biden la semaine prochaine, a indiqué le président dans un tweet.

    "Aujourd'hui, le peuple américain a gagné", a écrit Joe Biden. Avec cette loi, "les familles vont constater une baisse des prix des médicaments, des soins de santé, et des coûts de l'énergie."

    Today, the American people won. Special interests lost.With the passage of the Inflation Reduction Act in the House, families will see lower prescription drug prices, lower health care costs, and lower energy costs. I look forward to signing it into law next week.

    August 12, 2022

    Saluée par la majorité des associations de lutte contre le changement climatique, cette réforme comprend 370 milliards de dollars dédiés à l'environnement, et 64 milliards de dollars pour la santé.

    Baptisée "Inflation Reduction Act", elle entend dans le même temps réduire le déficit public avec un nouvel impôt minimal de 15 % pour toutes les sociétés dont le bénéfice dépasse le milliard de dollars.

    "Aujourd'hui est un jour de célébration", avait déclaré juste avant le vote la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Cette loi va permettre aux familles américaines "de prospérer, et à notre planète de survivre."

    Le camp républicain accuse pour sa part le texte de générer des dépenses publiques inutiles, et fustige l'utilisation du fisc américain pour les financer. L'ancien président Donald Trump avait appelé sur son réseau social Truth Social tous les républicains à se prononcer contre.

    Plus grand investissement pour le climat 

    Arrivé au pouvoir avec d'immenses projets de réformes, Joe Biden plaidait à l'origine pour un plan d'investissement plus vaste encore.

    Mais les élus démocrates ont peu à peu dû revoir leurs ambitions à la baisse, afin de contenter notamment le sénateur Joe Manchin de Virginie-Occidentale, État connu pour ses mines à charbon. Son soutien était indispensable pour passer l'étape du Sénat.

    Le texte reste malgré tout le plus grand investissement jamais engagé aux États-Unis pour le climat.

    Il doit permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici à 2030. Le but fixé par Joe Biden est une réduction d'au moins 50 % d'ici cette date, mais d'autres mesures notamment réglementaires pourraient permettre en partie d'en combler l'écart, selon des experts.

    "Cette loi change la donne, et est une source d'espoir", a salué Johanna Chao Kreilick, présidente de l'"Union des scientifiques inquiets".

    Les mesures prises vont "encourager d'autres pays à intensifier leurs engagements", s'est félicité vendredi Dan Lashof, directeur de l'organisation World Resources Institute aux États-Unis.

    "En créant de fortes incitations à investir dans l'énergie solaire et éolienne, (le texte) va pour ainsi dire assécher le marché pour l'électricité produite à partir du charbon sur la prochaine décennie", avait-il résumé cette semaine.

    Sous cette réforme, un Américain recevra jusqu'à 7 500 dollars en crédits d'impôts pour l'achat d'une voiture électrique. L'installation de panneaux solaires sur son toit sera prise en charge à 30 %.

    Des médicaments plus abordables 

    Des investissements sont également prévus pour le développement du captage de CO2, la résilience des forêts face aux incendies, ou encore la rénovation des logements pour les ménages les plus modestes.

    Plusieurs milliards de dollars de crédits d'impôts seront également proposés aux industries les plus polluantes afin de les aider dans leur transition énergétique – une mesure vivement critiquée par l'aile gauche du parti, qui a malgré tout dû se ranger derrière ce texte.

    Le second volet de ce grand plan d'investissements entend en partie corriger les immenses inégalités dans l'accès aux soins aux États-Unis, notamment en baissant le prix des médicaments.

    Medicare, un système public d'assurance santé destiné entre autres aux plus de 65 ans, pourra pour la première fois négocier directement les prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques, et ainsi obtenir des tarifs plus concurrentiels.

    Les seniors seront par ailleurs garantis de ne pas avoir à débourser plus de 2 000 dollars par an pour leurs médicaments, à partir de 2025.

    Le projet de loi prévoit aussi de prolonger des protections de l'"Affordable Care Act", l'emblématique assurance santé plus connue sous le nom d'"Obamacare", qui contenait des mesures facilitant l'accès à l'assurance santé via des subventions aidant les familles à payer leur couverture médicale.

    Avec AFP

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    États-Unis : le grand plan de Joe Biden sur le climat adopté par le Sénat

    Inflation, santé, climat... le grand plan de Joe Biden examiné au Congrès

    États-Unis : Joe Biden relance ses promesses climatiques en annonçant de nouvelles mesures

    L'Humanité

    Cisjordanie. Un défenseur des Bédouins muselé

    Actu

    Pierre Barbancey

    La destruction programmée des villages de Bédouins de Masafer Yatta, au sud d’Hébron, en Cisjordanie, est un enjeu considérable dans la bataille contre l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Dans ce combat, les communistes israéliens entendent prendre toute leur place. Les députés de la Liste unie, dont ceux appartenant au parti communiste, comme le chef de file Ayman Odeh ou Aida Touma-Sliman, participent aux manifestations organisées sur place. C’est aussi le cas d’Ofer Cassif. La particularité des élus communistes israéliens est qu’on y trouve aussi bien des Palestiniens que des juifs, comme Ofer Cassif, connu pour son engagement.

    Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta

    Au mois de mai, ce dernier s’est donc rendu à Masafer Yatta. Mais il s’est vu interdire l’entrée de la zone par la police israélienne. S’en est suivi un incident. Ofer Cassif a lancé en direction des policiers : « Qui pensez-vous que vous êtes ? Je suis membre de la Knesset. Nous sommes venus soutenir les habitants de Masafer Yatta, qui sont confrontés à la démolition de leurs maisons et à leur expulsion de leurs terres, à la lumière de la décision de la Haute Cour qui nie le droit international », a-t-il expliqué. « Les policiers ont violé à plusieurs reprises mon immunité pendant le cortège silencieux et m’ont empêché de me déplacer librement. L’un des policiers m’a menacé quand il a dit à ses amis : “Si (Cassif) continue, non seulement je l’arrêterai, mais je lui tirerai dessus.” » Le procureur général vient de donner à la police l’autorisation d’interroger Ofer Cassif, malgré son statut de député.

    cisjordanieIsraël-Palestinebédouins
    Valeurs Actuelles

    [LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu

    Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    France24 - Monde

    Liste du Ballon d'or : 20 femmes et 30 hommes nommés, Messi et Neymar absents

    Publié le : 12/08/2022 - 21:54

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    Le magazine France Football a dévoilé vendredi la liste des joueurs et joueuses nommés pour le Ballon d'or 2022. Au total, 20 femmes sont en lice pour le prix de la meilleure joueuse ainsi que les 30 hommes candidats au poste de meilleur joueur de la saison. L'Argentin Lionel Messi et le Brésilien Neymar n'en font pas partie.

    Surprise sur la liste des joueurs et joueuses nommés pour le Ballon d'or 2022. Au total, 20 joueuses, dont quatre françaises, ont été nommées pour succéder à Alexia Putellas en tant que meilleure joueuse de la saison. Côté masculin, 30 joueurs ont été nommés mais l'Argentin Lionel Messi, septuple lauréat et sacré l'an dernier, ne figure pas dans la liste.

    Son coéquipier brésilien du PSG, Neymar, est également absent. Le Ballon d'Or 2022, décerné par le magazine France football, sera remis le 17 octobre. Le Français Karim Benzema (Real Madrid) apparaît grand favori.

    La non-nomination de Messi est en soi un événement : l'Argentin étant présent parmi les prétendants au Ballon d'Or depuis 2006 et sur le podium quasiment sans discontinuer depuis 2007, hormis en 2018.

    Mais celui qui est surnommé "La Pulga" (35 ans) sort d'une première saison très compliquée avec le PSG : il n'a inscrit que 11 buts, toutes compétitions confondues, échouant en 8e de finale de la Ligue des champions face au Real Madrid. Tout comme Neymar.

    Le quintuple vainqueur portugais Cristiano Ronaldo, dont le retour à Manchester United l'été dernier n'a pas non plus été une réussite, est en revanche nommé.

    Son ex-coéquipier au Real Madrid Karim Benzema, qui fait figure d'immense favori pour succéder à Messi au palmarès, est lui aussi bel et bien présent. Le Français a été l'artisan principal du 14e sacre du Real en C1, terminant meilleur buteur de la compétition (15). En 2021/2022, Benzema a marqué 44 buts en 46 matches avec le club madrilène, remportant également le Championnat d'Espagne.

    En doublant la mise contre Francfort (2–0) mercredi en Supercoupe d'Europe, l'ex-Lyonnais 34 ans est aussi devenu le deuxième meilleur artificier de l'histoire du Real avec 324 réalisations, devant la légende madrilène Raul. À ses exploits en club, Benzema a aussi ajouté la saison dernière la Ligue des nations, son premier trophée avec l'équipe de France. 

    Les Bleus comptent au total quatre candidats dans la liste pour le Ballon d'Or (Karim Benzema, Kylian Mbappé, Mike Maignan, Christopher Nkunku) et deux pour le prix Yachine de meilleur gardien (Hugo Lloris, Mike Maignan).

    Quatre françaises en lice

    20 nommées sont également en lice pour le Ballon d'Or féminin. On retrouve la tenante du titre Alexia Putellas et la Norvégienne de Lyon Ada Hegerberg, première lauréate en 2018. Sont également présentes quatre Françaises : Selma Bacha, Kadidiatou Diani, Marie-Antoinette Katoto et Wendie Renard.

    Le Ballon d'Or change de format cette année puisqu'il portera désormais sur les performances réalisées au cours de la saison sportive et non sur l'année civile.

    Les 20 nommées

    Selma BACHA (FRA, Lyon)

    Aitana BONMATI (ESP, FC Barcelone)

    Millie BRIGHT (ANG, Chelsea)

    Lucy BRONZE (ANG, Manchester City puis FC Barcelone)

    Kadidiatou DIANI (FRA, PSG)

    Christiane ENDLER (CHL, Lyon)

    Ada HEGERBERG (NOR, Lyon)

    Marie-Antoinette KATOTO (FRA, PSG)

    Sam KERR (AUS, Chelsea)

    Catarina MACARIO (USA, Lyon)

    Beth MEAD (ANG, Arsenal)

    Vivianne MIEDEMA (HOL, Arsenal)

    Alex MORGAN (USA, Pride d'Orlando puis Wave de San Diego)

    Lena OBERDORF (ALL, VfL Wolfsburg)

    Asisat OSHOALA (NGA, FC Barcelone)

    Alexandra POPP (ALL, VfL Wolfsburg)

    Alexia PUTELLAS (ESP, FC Barcelone)

    Wendie RENARD (FRA, Lyon)

    Trinity RODMAN (USA, Spirit de Washington)

    Fridolina ROLFÖ (SUE, FC Barcelone)

    Les 30 nommés

    Trent ALEXANDER-ARNOLD (ANG, Liverpool)

    Karim BENZEMA (FRA, Real Madrid)

    Joao CANCELO (POR, Manchester City)

    CASEMIRO (BRE, Real Madrid)

    Thibaut COURTOIS (BEL, Real Madrid)

    CRISTIANO RONALDO (POR, Manchester United)

    Kevin DE BRUYNE (BEL, Manchester City)

    Luis DIAZ (COL, FC Porto puis Liverpool)

    FABINHO (BRE, Liverpool)

    Phil FODEN (ANG, Manchester City)

    Erling HAALAND (NOR, Borussia Dortmund puis Manchester City)

    Sébastien HALLER (CIV, Ajax puis Borussia Dortmund)

    Harry KANE (ANG, Tottenham)

    Joshua KIMMICH (ALL, Bayern Munich)

    Rafael LEAO (POR, AC Milan)

    Robert LEWANDOWSKI (POL, Bayern Munich puis FC Barcelone)

    Riyad MAHREZ (ALG, Manchester City)

    Mike MAIGNAN (FRA, AC Milan)

    Sadio MANÉ (SEN, Liverpool puis Bayern Munich)

    Kylian MBAPPÉ (FRA, Paris-SG)

    Luka MODRIC (CRO, Real Madrid)

    Christopher NKUNKU (FRA, RB Leipzig)

    Darwin NUÑEZ (URU, Benfica puis Liverpool)

    Antonio RÜDIGER (ALL, Chelsea puis Real Madrid)

    Mohamed SALAH (EGY, Liverpool)

    Bernardo SILVA (POR, Manchester City)

    SON Heung-min (CDS, Tottenham)

    Virgil VAN DIJK (HOL, Liverpool)

    VINICIUS JUNIOR (BRE, Real Madrid)

    Dusan VLAHOVIC (SER, Fiorentina puis Juventus)

    Avec AFP

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    L'Humanité

    Le palestinien Khalil Awawdeh entame son 154e jour de grève de la faim

    Homme du jour

    Nadjib Touaibia

    Le Palestinien Khalil Awawdeh, 40 ans, père de quatre enfants, se meurt dans les geôles israéliennes. Jeudi 4 août, il en était à son 154e jour de grève de la faim, selon ses proches. Il est privé de visites familiales et ne voit pas son avocat. Il a été transféré à plusieurs reprises de la prison aux hôpitaux israéliens. Khalil met sa vie en péril pour protester contre sa détention « administrative », sans inculpation ni procès.

    Le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun lance un appel à la mobilisation internationale contre ces détentions arbitraires qui broient la vie de quelque 650 Palestiniens, dont l’avocat Salah Hamouri. Amnesty International réclame de son côté la fin de l’isolement cellulaire du jeune Ahmad Manasra, 21 ans, incarcéré à l’âge de 13 ans. Torturé et transféré dans une clinique psychiatrique, il a tenté de mettre fin à ses jours.

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    Valeurs Actuelles

    [VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !

    20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Le FBI a saisi des documents classés "top secret" au domicile de Donald Trump

    Publié le : 12/08/2022 - 23:00

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    La police fédérale américaine (FBI) a saisi des documents "top secret" lors de sa perquisition chez Donald Trump. L'ancien président est en possible violation de la loi sur l'espionnage, selon le mandat judiciaire publié vendredi.

    Une révélation qui pourrait nuire sérieusement à Donald Trump. Selon les documents rendus publics par le ministère américain de la Justice, la police fédérale américaine (le FBI) a saisi des documents classés secret défense lors de sa perquisition au domicile floridien de Donald Trump.

    En emportant ces documents avec lui en quittant la Maison blanche, l'ex-président républicain aurait pu se rendre coupable d'infraction : la détention illégale de documents classifiés est une violation d'une loi américaine sur l'espionnage.

    Plusieurs documents judiciaires ont été publiés vendredi par un juge de Floride: le mandat autorisant la perquisition, avant que celle-ci ne soit menée, et un long inventaire des pièces saisies lundi par les agents du FBI.

    Dans cette liste est mentionné un ensemble de documents concernant le "président de la France", sans davantage de précisions.

    L'opération, conduite dans la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, avait provoqué la fureur de ses partisans qui ont fustigé une "persécution politique", ainsi que de nombreux ténors républicains.

    Jeudi 11 août, le ministre de la justice Merrick Garland avait, dans une prise de parole exceptionnelle, demandé qu'un juge rende public ce mandat autorisant la perquisition afin que ses motifs soient connus de tous.

    Cette demande, très inhabituelle, avait été favorablement accueillie par Donald Trump. "Non seulement je ne m'opposerai pas à la publication des documents (...) mais j'irai plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate", a écrit jeudi soir le milliardaire, qui s'était pourtant abstenu de rendre publique la copie du mandat qu'il avait reçue.

    L'ex-président a assuré dans un communiqué vendredi que les documents récupérés par la police avaient tous été déclassifiés.

    "Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère"

    Jeudi, au cours de sa brève allocution télévisée, Merrick Garland a assuré avoir "personnellement approuvé" cette perquisition. "Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère", a souligné le ministre de la Justice, ajoutant que l'affaire revêtait un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

    La loi oblige les présidents américains à transmettre l'ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales américaines. Or Donald Trump avait emporté, lors de son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, quinze cartons de documents, que des agents des Archives avaient dû récupérer en janvier, déjà à Mar-a-Lago.

    La perquisition de lundi était la première ayant jamais visé un ancien président des États-Unis.

    Outré, Donald Trump a raconté lundi sur le réseau Truth Social que ses avocats coopéraient "pleinement" avec les autorités lorsque "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionnée, à 06 h 30 du matin, par un TRÈS grand nombre d'agents". Il s'est notamment plaint du fait que les agents du FBI aient "fouillé les placards de la Première Dame", Melania Trump.

    Mercredi, il a aussi suggéré que la police fédérale ait pu avoir "placé" de fausses preuves contre lui lors de cette opération.

    Un homme armé tué en essayant de pénétrer dans les bureaux du FBI

    Des sympathisants républicains, pourtant connus pour leur soutien aux forces de l'ordre, ont fustigé l'intervention du FBI, à tel point qu'une association d'agents a dénoncé des appels "inacceptables (...) à la violence contre la police". Le ministre de la justice a aussi signalé des "attaques infondées" contre son ministère et les agents de la police fédérale.

    Jeudi, un homme armé qui avait tenté de pénétrer dans des bureaux du FBI dans l'Ohio (nord des États-Unis) a été tué par les forces de l'ordre après une longue confrontation.

    L'ex-magnat de l'immobilier, au cœur de l'actualité judiciaire aux États-Unis, a aussi été soumis mercredi à une audition sous serment face à la procureure générale de New York, qui enquête au civil sur des soupçons de fraudes financières fiscales au sein du groupe familial Trump Organization. Il n'a alors cessé d'invoquer son droit de ne pas répondre aux questions en vertu du 5e amendement de la Constitution.

    Avec AFP

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    Le Figaro

    Au Liban, un braqueur de banque traité en héros

    Sibylle Rizk

    RÉCIT - Le sort de Bassam Cheikh, qui voulait accéder à ses économies pour payer les soins de son père, suscite l’émotion.

    Un braqueur de banque accueilli en héros et soutenu par la foule pendant sa prise d’otages? La scène se déroule à Hamra, l’une des principales artères de Beyrouth.

    L’image de Bassam Cheikh Hassan, la quarantaine, longue barbe, tee-shirt noir, est apparue presque en direct sur les écrans de télévision et les réseaux sociaux alors qu’il menaçait les employés de la Federal Bank de son arme automatique ainsi que de s’immoler par le feu à défaut d’accéder à son propre argent. Trois tirs dans le plafond ont accrédité le danger. Plusieurs clients de la banque ont été pris en otages pendant des heures, sous la menace de l’essence répandue dans l’agence et de la cigarette du braqueur. Ils ont finalement été libérés sains et saufs vers 18 heures à l’issue de longues négociations. Bassam Cheikh a encaissé 35.000 dollars aussitôt remis à sa famille, avant de se rendre aux forces de sécurité qui l’ont escorté non menotté sous les vivats d’une foule l’acclamant en «héros».

    À lire aussiLiban: deux ans après l’explosion au port de Beyrouth, la vérité étouffée

    «Rendez-lui son argent», ont scandé les manifestants. Plutôt que de sympathiser avec les otages, ce sont les motivations de l’assaillant qui ont ému les dizaines de personnes rassemblées devant l’agence bancaire au milieu d’un important dispositif sécuritaire. Le frère de Bassam Cheikh a déclaré que son geste état motivé par son incapacité à payer les frais d’hospitalisation de son père alors que l’argent se trouve sur son compte bancaire. Depuis octobre 2019, la crise financière a très fortement aggravé la situation sanitaire des Libanais, dont majorité est privée de couverture médicale. Et Bassam Cheikh n’a plus qu’un accès extrêmement limité à son compte en raison des restrictions bancaires imposées par le secteur hors de tout cadre légal. Riches ou pauvres, la majorité des déposants libanais sont en effet dans l’impossibilité de retirer plus de quelques centaines de dollars par mois.

    À VOIR AUSSI - Liban: un homme armé prend en otage une banque pour récupérer son épargne

    À ce jour, les autorités n’ont décidé d’aucune loi de contrôle des capitaux, alors qu’il s’agit en principe de la première mesure d’urgence destinée à réglementer les mouvements bancaires en cas de faillite systémique. Elles n’ont pas davantage adopté de loi de résolution bancaire pour organiser l’allocation de pertes colossales qui font de la crise libanaise d’une des plus graves de l’histoire moderne. À défaut, ce sont des mesures discrétionnaires qui sont auto-appliquées par le secteur ainsi que des circulaires émises par la Banque centrale qui imposent des décotes de facto sur les dépôts en devises allant jusqu’à 90 % de leur valeur. Une gestion absolument contraire aux règles d’allocation des pertes en vertu desquelles les actionnaires des banques sont tenus d’y contribuer prioritairement à hauteur de leur capital.

    J’aimerais suivre son exemple, il exprime notre frustration à tous

    «Les pertes encourues auraient dû être acceptées et assumées par les actionnaires des banques et les créanciers les plus importants, qui ont grandement profité du modèle économique très inégalitaire des trente dernières années. Ils auraient de surcroît dû le faire au début de la crise financière de manière à atténuer les dommages économiques et sociaux provoqués par cette dernière», affirme la Banque mondiale dans un rapport publié en juillet. L’organisation internationale qui avait dans un précédent rapport qualifié de «délibéré» l’effondrement imposé aux Libanais, dénonce les promesses «vides de sens et opportunistes» des pouvoirs politiques, qui continuent d’invoquer «le caractère sacro-saint des dépôts» alors que chaque jour qui passe réduit la possibilité de protéger les plus petits épargnants.

    «Nous sommes humiliés au quotidien»

    «Tout le monde sait que des gens proches du pouvoir et des banquiers ont réussi à sortir une partie leur argent pendant que nous sommes humiliés au quotidien», dit Sana pour justifier son soutien au geste de Bassam Cheikh. «J’aimerais suivre son exemple, il exprime notre frustration à tous», dit-elle, même si elle sait qu’elle n’ira pas jusqu’à recourir à la violence. Dès les débuts de la crise, les banques ont en tout cas barricadé leurs agences derrière des portes en métal et les entrées sont systématiquement surveillées et encadrées par des agents de sécurité par crainte de débordements.

    Bassam Cheikh a été interrogé de 21 heures jusqu’à 1 heure du matin et le procureur a ensuite ordonné son arrestation, provoquant la colère de ses proches. «On nous a promis qu’il ne serait pas inquiété. On le traite en criminel, alors que ce sont eux les criminels. Mon fils n’a rien pris à personne, il veut juste récupérer ce qui lui appartient», s’indigne sa mère devant la caméra d’une chaîne locale, tandis que la famille du braqueur a barré vendredi la route d’Ouzaï, un quartier de la banlieue sud de Beyrouth, pour demander sa remise en liberté. «Ils nous ont menti, ils nous ont promis qu’il ne serait pas inquiété et nous sommes encore devant la caserne des renseignements à attendre qu’il sorte», dit au Figaro le frère de Bassam Cheikh.

    Malheureusement la justice libanaise est inféodée au pouvoir po­litique et jusqu’à présent les ­plaintes déposées par les épargnants interdits d’accès à leurs comptes sans justification légale n’ont pas abouti favorablement

    «Ce ne sera pas possible avant mardi (le 15 août étant férié) au meilleur des cas, nous attendons la décision du procureur», explique au Figaro son avocate Diana Abou Zour, selon qui l’accord conclu pour mettre fin à la prise d’otages ne peut préjuger du cours de la justice.

    Celle-ci a été relativement clémente jusqu’à présent avec Abdallah el-Saï, dont le coup de force très médiatisé en janvier dernier fut similaire à celui de Bassam Cheikh. Le mode opératoire est en tout cas calqué sur celui de ce commerçant qui avait pris en otages les employés de son agence bancaire, dans la plaine de la Bekaa, et obtenu de retirer 50.000 dollars en liquide de son compte en banque. Il s’était rendu à la justice, son opération n’ayant pas fait de victime, et a obtenu par la suite une remise en liberté avec le droit de conserver la somme retirée, ce qui lui a également valu d’être traité en héros dans son village. Il est encore en attente d’un jugement.

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    «J’espère qu’il sera favorable», dit Fouad Debs, avocat au sein de l’Union des déposants libanais. «Malheureusement la justice libanaise est inféodée au pouvoir politique et jusqu’à présent les plaintes déposées par les épargnants interdits d’accès à leurs comptes sans justification légale n’ont pas abouti favorablement. Mais les choses sont en train d’évoluer, et certains jugements émis à l’étranger, notamment par des tribunaux britanniques, montrent la voie.»

    Bombardement sur une centrale nucléaire en Ukraine : «L'heure est grave», alerte le chef de l'AIEA

    L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de plusieurs frappes survenues ce jeudi sur la centrale de Zaporijjia. Kiev parle de bombardements russes à proximité de substances radioactives.

    Attaque contre Salman Rushdie : ce que l'on sait de Hadi Matar, son agresseur présumé

    FOCUS - Chiite d'origine libanaise, Hadi Matar, 24 ans, est un admirateur de l'Ayatollah Khomeyni, chef suprême de la Révolution d'Iran qui avait lancé la fatwa contre l'intellectuel en 1989.

    Agression de Salman Rushdie : l'écrivain toujours dans un état grave

    L'auteur des Versets sataniques, visé par une fatwa en 1989, a pu dire quelques mots samedi soir. Présenté à un juge, son agresseur a plaidé «non coupable» de «tentative de meurtre».

    Valeurs Actuelles

    [VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


    Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

     

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    Le Figaro

    Le syrphe, une mouche très utile au jardin

    Le Figaro

    Bien connus des jardiniers, les syrphes sont de petits insectes inoffensifs et très utiles que l’on confond parfois avec les guêpes.

    Les syrphes sont des mouches appartenant au sous-ordre des brachycères. On retrouve souvent ces insectes au jardin, car ils sont attirés par les fleurs dont ils tirent le nectar et le pollen nécessaires à leur alimentation.

    Comment reconnaître un syrphe ?

    Il est impossible de donner les caractéristiques physiques précises d’un syrphe. En effet, la France compte plus de 500 espèces distinctes de syrphes et en Europe plus de 5.000. Chaque espèce possède des couleurs, des tailles et des aspects qui lui sont propres. De façon générale, on peut rappeler les traits généraux des diptères, ordre dont font partie les syrphes :

    • Une paire d’ailes membraneuses
    • Une paire d’haltères
    • Un labelle

    Certains syrphes, selon le principe de mimétisme, ont adopté les traits d’hyménoptères, en particulier des guêpes, des abeilles, mais aussi des bourdons. Les sons qu’ils émettent ou les couleurs dont ils sont dotés ressemblent fortement à ceux de leurs lointains cousins. Le syrphe ceinturé, par exemple, mesure moins d’un centimètre, possède de très grands yeux et un dos avec des rayures noires et orangées, ainsi qu’une tête jaune. De loin, il ressemble à une guêpe.

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    Bon à savoir

    Quels sont les principales espèces de syrphe ?

    Si la France compte 500 espèces différentes, les syrphes ont néanmoins certains groupes dominants. Chaque région peut compter des dizaines d’espèces. La région Centre en abrite une centaine, selon l’étude du projet Casdar.

    Voici les syrphes les plus communs au jardin :

    • Syrphe ceinturé (episyrphus balteatus) : rayures noires et jaunes, corps de 7 à 15mm
    • Syrphe des corolles (eupeodes corollae) : abdomen noir et tâches jaunes avec des poils
    • Syrphe porte-plume (sphaerophoria scripta) : corps allongé, tête globuleuse, thorax noir bordé de jaune
    • Syrphe à croissants (scaeva pyrastri) : entre 10 et 15mm, noir avec des tâches blanches ou jaunes sur le dos, front gonflé
    • Syrphe du groseillier (syrphus ribesii)…

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    Quel est le cycle de vie d’un syrphe ?

    Entre 10 et 15 jours, le syrphe est à l’état de larve, sans tête ni pattes. Il se nourrit de pucerons en rampant, grâce à sa salive toxique. Il évolue progressivement vers l’état de pupe (nymphe). Ensuite, au-delà de trois semaines, il devient adulte (ou imago) et peut se reproduire.

    L’accouplement des syrphes a toujours lieu en vol. Les femelles vont pondre leurs œufs au cœur des colonies de pucerons, ce qui leur permettra de se nourrir sans effort. Les syrphes produisent entre une et cinq générations par an.

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    Quelle est l’utilité du syrphe au jardin ?

    Les jardiniers connaissent bien le syrphe car ils le côtoient régulièrement dans la bonne entente. En effet, cet insecte fait partie des “auxiliaires” très utiles au jardinage. Les syrphes adultes sont d’excellents pollinisateurs, puisqu’ils se nourrissent du nectar et du pollen des fleurs.

    En outre, les larves de syrphe ont un goût prononcé pour les pucerons. Ces derniers sont des insectes suceurs de sève qui peuvent fortement nuire à votre jardin. Selon Jean-Noël Reboulet, auteur des Auxiliaires entomophages, une seule larve de syrphe peut manger entre 400 et 500 pucerons en deux semaines. C’est à peu près le même impact bénéfique que les coccinelles.

    À lire aussiQuels sont les insectes utiles au jardin ?

    Daniele Scommaggio, chercheur à l’Université de Bologne, explique que les syrphes sont d’excellents bioindicateurs. En d’autres termes, leur présence permet d’évaluer la richesse en habitats d’un paysage ou encore la qualité d’un écosystème, ou encore la dégradation d’un milieu naturel.

    Comment attirer les syrphes au jardin ?

    Le meilleur moyen d’attirer ces petites mouches dans son jardin est de leur donner de quoi manger. Pour cela, les plantes apiacées ou astéracées sont idéales : cosmos, souci, persil, aneth, cerfeuil, coriandre, céleri, angélique, ciguë, tournesol, pissenlit, chicorée, cirse, marguerite, séneçon…

    Si votre objectif est de vous débarrasser des pucerons, car votre jardin en est peuplé, sachez que le terrain est déjà idéal pour les syrphes. Si vous souhaitez simplement attirer les syrphes, alors vous pouvez installer des plantes à pucerons comme les capucines.

    À lire aussiPapillons au jardin : 4 choses à savoir

    Enfin, les syrphes apprécient quand ils disposent d’abris. Le spécialiste du jardinage Gerbeaud propose par exemple de multiplier les haies libres, tas de bois ou paillis.

    Piqûres : le syrphe est-il dangereux ?

    À l’opposé des jardiniers expérimentés, certains craintifs fuient les syrphes en pensant qu’ils peuvent piquer. Or, ceux-ci sont parfaitement inoffensifs et ne peuvent pas faire de mal à l’Homme. S’ils émettent le même bruit que les abeilles, les bourdons ou les guêpes, c’est dans le but délibéré de se faire craindre des prédateurs. Ce camouflage naturel s’appelle le mimétisme batésien.

    Le syrphe ne présentant aucun danger, il est donc inutile et déconseillé de chercher à s’en débarrasser. Si jamais vous avez reçu une piqûre, l’insecte incriminé n’était pas un syrphe.

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    France24 - Monde

    Donald Trump fait confiance à Drew Findling, l’avocat des rappeurs américains

    Publié le : 12/08/2022 - 17:45

    Sébastian SEIBT Suivre

    L’avocat Drew Findling a été engagé par l’ex-président Donald Trump pour le défendre dans le cadre d’une enquête à haut risque dans l'État de Géorgie. Surnommé #BillionDollarLawyer, DrewFindling est surtout connu pour avoir défendu le gratin du rap américain depuis près de 20 ans.

    Quel est le point commun entre les stars du rap Cardi B, Gucci Mane, Waka Flocka Flame… et Donald Trump ? Tous ont eu recours à Drew Findling, un avocat de 62 ans connu dans le milieu du hip-hop sous les noms de “Witch Doctor” (docteur magicien), “God in the streets” (dieu dans les rues), ou encore #BillionDollarLawyer, un surnom qu’il utilise lui-même sur Twitter.

    L’ex-président américain vient d’en faire son nouvel avocat. Drew Findling a rejoint jeudi 11 août l’équipe de juristes chargés de défendre cet illustre client dans l’une des nombreuses affaires liées aux efforts du camp Trump pour faire annuler les résultats de l’élection présidentielle de novembre 2020.

    Pas un autre hurluberlu à la cour de Trump

    Le ténor du barreau devra, plus spécifiquement, protéger Donald Trump en Géorgie, où l’ex-président est accusé d'avoir fait pression sur plusieurs responsables afin d'obtenir un nouveau décompte des voix qui lui serait plus favorable. Le coup de fil qu’il avait passé, le 2 janvier 2021, à Brad Raffensperger, le secrétaire d’État de Géorgie, pour lui demander expressément de “trouver 11 780 voix” pour remporter l’élection, est souvent présenté comme l’une des preuves les plus accablantes contre Donald Trump.

    L’enquête en Géorgie pourrait lui valoir des mises en accusation pour association de malfaiteurs, tentatives de fraudes électorales, conspiration pour commettre un crime ou encore interférence dans le processus électoral. “C’est l’un des dossiers dans lequel Donald Trump risque le plus”, assure Norman Eisen, célèbre avocat américain dans une note d’analyse rédigée pour le Brooking Institute, un cercle de réflexion politique américain. 

    La décision de Donald Trump de s’en remettre à l’avocat star des rappeurs dans cette affaire ultra-sensible ressemble à une énième provocation de la part d’un homme qui s’est souvent entouré de juristes à la réputation douteuse. N’est-ce pas lui qui, pendant des années, a fait confiance à Michael Cohen, un avocat qui semble issu d’une série sur la mafia, pour être son conseiller personnel ? Il a aussi fait appel à Rudy Giuliani, l’ex-maire de New York qui s’est révélé être un accro aux théories du complot. Ou encore à Sidney Powell, l’avocate qui voyait la victoire de Joe Biden comme le résultat d’un complot ourdi par le défunt président vénézuélien Hugo Chavez et la Chine. 

    En réalité, Drew Findling n’a rien à voir avec ces hurluberlus de la galaxie Trump. “La décision de faire appel à lui prouve à quel point Donald Trump prend cette affaire au sérieux”, assure le New York Times. “C’est un avocat brillant”, souligne Esther Panitch, une candidate démocrate en Géorgie et avocate de la défense à Atlanta où Drew Findling a bâti sa réputation. 

    De Black Mafia Family à Cardi B

    “Je reçois des appels de la Côte Ouest à la Côte Est [des États-Unis], de la frontière du Canada à celle du Mexique dès qu’un rappeur à des problèmes”, affirmait l'avocat en 2018 au site d'information pour "millenials" Mic, qui lui consacrait un article.

    Drew Findling a commencé à se tailler une réputation dans le milieu du hip-hop d’Atlanta en défendant Demetrius “Big Meech” Flenory, figure légendaire et controversée de la scène musicale d’Atlanta et… du trafic de drogue au début des années 2000. Ce dernier avait fondé avec son frère l’organisation Black Mafia Family (BMF) qui a servi, à la fois, à promouvoir des talents locaux du rap et pour organiser un vaste réseau de distribution de cocaïne de la Géorgie (est des États-Unis) à Los Angeles (Californie). En 2003, Drew Findling lui a évité la prison dans une histoire de double homicide.

    Drew Findling ne pourra pas empêcher l’empire BMF de s’effondrer quelques années plus tard. Mais grâce à l’aide apporté à “Big Meech”, “mon nom avait commencé à circuler dans les rues d’Atlanta”, raconte-t-il.

    C’est cette première affaire qui va pousser le rappeur Gucci Mane à taper à la porte du futur #BillionDollarLawyer. Le célèbre chanteur d’Atlanta multiplie les démêlés avec la justice et Drew Findling lui permet, notamment, d’éviter une lourde peine de dix ans de prison en 2014. 

    Dès lors, sa réputation est faite. Son compte Instagram reflète d’ailleurs sa proximité avec bon nombre des plus grandes stars du rap et du hip hop américain. L’avocat y apparaît bras dessus bras dessous avec Waka Flocka Flame, les membres du groupe Migos ou encore Yung Miami. 

    Son succès lui a également permis de représenter d’autres figures de la communauté afro-américaine comme la star du basket Shaquille O'Neal ou le comédien Mike Epps.

    Avocat anti-Trump

    Ces dernières années, Drew Findling ne s’est plus contenté de représenter ses clients au tribunal. Il a aussi commencé à s’investir davantage dans la défense des minorités aux États-Unis et la dénonciation de l’inégalité devant la justice, rappelle le New York Times. 

    De quoi se demander si, au final, le plus incongru dans l’attelage formé par Donald Trump et Drew Findling n’est pas que l’ex-président ait fait appel à cet avocat, mais que ce dernier ait accepté de le défendre. 

    Son compte Twitter regorge d’attaques contre l’ex-président et les idées ultra-conservatrices. Drew Findling a ainsi déploré la décision de la Cour suprême de revenir sur la protection constitutionnelle du droit à l’avortement et promis de défendre gratuitement toute femme accusée d’avortement illégal en Géorgie. 

    The racist architect of fraudulent Trump University criticizing Lebron, the founder of a free school for children.... POTUS pathetic once again!

    August 4, 2018

    Il a, à plusieurs reprises, traité Donald Trump de “raciste”, notamment à la suite des attaques de l’ex-président contre la star de la NBA LeBron James en 2018. Drew Findling avait même qualifié Donald Trump de président “pathétique”, rappelle le Washington Post.

    Mais cela ne l’empêchera pas de le défendre. “Je peux ne pas être d’accord politiquement avec mes clients, mais cela ne m’empêchera pas de combattre des injustices”, a-t-il fait valoir à cette même source. 

    Plusieurs rappeurs interrogés par le New York Times en 2018 ont assuré que Drew Findling les avait sauvés des griffes de la justice à des moments critiques de leur carrière. “C’est tout simplement le meilleur avocat qui existe”, a ainsi soutenu Offset, membre du groupe Migos. De quoi rassurer Donald Trump, Drew Findling devrait mieux s’en sortir que Bruce Castor qui l’avait embarrassé au premier jour de son procès en destitution

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    Le Figaro

    Marie-José Pérec: «L’athlétisme français a les résultats qu’il mérite»

    Gilles Festor

    ENTRETIEN - À deux ans des JO de Paris, l’ex-championne dresse un état des lieux sans concession de son sport en France.

    À 53 ans, Marie-José Pérec a cessé depuis longtemps de se battre contre le chrono sur la piste. «Ça me ferait peur!», sourit la triple championne olympique (sur 400 m en 1992, 200 et 400 m en 1996) qui continue néanmoins de s’entretenir en s’adonnant au footing. C’est justement à l’issue d’une de ses séances, sur le sol de sa si chère Guadeloupe où elle se ressource en vacances, que la «Gazelle» a accordé du temps au Figaro pour évoquer l’athlétisme français en manque de résultats, Paris 2024 et l’évolution du sport qui l’a fait reine dans les années 1990.

    LE FIGARO. - Il y a trente ans, le 5 août 1992, vous décrochiez votre premier titre olympique sur 400 m à Barcelone. Vous arrive- t-il de revoir cette course?

    Marie-José PÉREC.- Je ne suis pas les anniversaires de mes performances mais autour de moi, on me reparle toujours des JO de Barcelone et d’Atlanta. Je n’en reviens toujours pas d’avoir autant marqué l’esprit des gens. On m’a parlé de ces trente ans, alors je suis allée faire un tour sur les réseaux sociaux. Revoir tout ça me donne toujours la chair de poule. En plus, je trouve que mes performances sont encore au goût du jour, si ce n’est pas plus, non? (en 1992, elle a été sacrée en 48’’83 alors que la Bahaméenne Shaunae Miller-Uibo a remporté le 400 m aux Mondiaux d’Eugene, en Oregon, cet été en 49’’11, NDLR).

    Ce premier sacre olympique reste-t-il votre plus belle émotion d’athlète?

    Non, c’est le 200 m à Atlanta. C’était la distance la plus relevée et incontestablement mon plus grand défi. Il n’y avait que mon entraîneur (l’Américain John Smith, NDLR) et moi à croire à cette victoire à l’époque.

    Après les Mondiaux où la France n’a ramené qu’une médaille d’or, qu’attendre des championnats d’Europe à Munich?

    Je n’y serai pas mais je suis attentivement l’équipe de France. J’ai bien suivi les Mondiaux d’Eugene et l’or de Kevin Mayer. On a tous conscience qu’il y a beaucoup de boulot devant nous avant Paris 2024. Un titre, c’est bien mais on doit être capables de faire mieux. On a quelques jeunes avec un gros potentiel qui arrivent mais les JO sont dans moins de deux ans, déjà… On a le sentiment qu’on est quand même un peu en retard. À nous de leur donner les moyens de faire quelque chose.

    À lire aussiBest of 2021 - Kevin Mayer: «En France, à l’école, il n’y a aucune culture de la gagne»

    L’athlétisme français semble au creux de la vague, est-ce très inquiétant avant Paris 2024?

    L’histoire du sport est faite de cycles. Prenez la natation actuelle après la génération dorée que l’on a eue. D’une certaine manière, on vit un peu la même chose mais ne baissons surtout pas les bras. Quand je vois par exemple ce qu’a fait Sasha Zhoya aux Mondiaux sur 110 m haies (élimination en demi-finales, NDLR), je me dis qu’il est encore un peu tôt. Mais en deux ans, il peut arriver à maturité pour Paris.

    Faites-vous, comme Kevin Mayer, le constat que la France n’est finalement pas un pays de tradition d’athlétisme?

    La question que j’ai envie de poser c’est: est-ce qu’en France, nous avons déjà eu des grandes générations de champions en athlétisme? Non! On n’a jamais eu dix médailles dans un championnat du monde. Kevin a entièrement raison. Nous avons les résultats que nous méritons par rapport aux engagements que nous voulons bien mettre. C’est illusoire de rêver à beaucoup plus même si l’accompagnement des sportifs de haut niveau en France s’est heureusement amélioré depuis les JO de Rio (2016, NDLR), où on s’est rendu compte que certains de nos athlètes vivaient du RSA. Pour fabriquer un champion, il faut beaucoup de temps. Peut-être que les Jeux de Paris arriveront un peu trop tôt pour récolter les fruits de nos efforts.

    L’athlétisme ne souffre-t-il pas en France de la concurrence d’autres sports plus attrayants pour la jeunesse?

    L’athlétisme est le sport originel, le sport numéro un que tout le monde a pratiqué au moins un jour. À l’école, on court et on saute, c’est la base. Mais il faut reconnaître que la notion d’amusement est primordiale aujourd’hui dans l’orientation sportive de nos enfants. C’est vrai, l’athlétisme n’est pas un sport forcément «fun». Il faut se faire mal, les entraînements sont durs, il faut du temps pour acquérir les bases et progresser. Ce sera l’un des défis de l’athlétisme, faire en sorte que les jeunes licenciés s’amusent d’abord, mais je trouve que les Ligues ont fait des progrès là-dessus.

    Depuis qu’Usain Bolt a pris sa retraite, j’ai l’impression qu’on a éteint la lumière sur l’athlétisme

    Terre de champions avec Patricia Girard, Christine Arron, Ronald Pognon ou vous-même, les Antilles souffrent-elles aussi de ce syndrome?

    L’athlétisme y a perdu beaucoup de son éclat. Ce n’est plus comme avant. Quand les délégations antillaises montaient aux championnats de France, elles raflaient plein de titres. Aujourd’hui, on propose tellement plus de sports aux enfants ici qu’à mon époque. Les gamins veulent faire du foot ou du basket et rêvent davantage d’une carrière en NBA.

    Avez-vous imaginé un jour entraîner?

    (Catégorique) Jamais. Cette activité ne m’intéresse pas du tout.

    Êtes-vous impliquée dans l’organisation des JO de Paris?

    Non, plus aujourd’hui. J’ai siégé au conseil d’administration du Cojo pendant peu de temps (elle a démissionné en septembre 2021, NDLR). Cela ne m’a pas intéressée. Mon travail consistait à voter sur des sujets divers et j’avais besoin d’être impliquée différemment dans quelque chose de plus palpable. On ne m’a rien proposé et comme je suis quelqu’un qui ne demande pas… Je m’investis à ma manière avec le dispositif Ambitions 2024 avec la Fédération française d’athlétisme qui accompagne des jeunes disposant d’un potentiel olympique.

    Où serez-vous le jour de la cérémonie d’ouverture?

    À Paris pour regarder ces Jeux évidemment! Cette cérémonie en bord de Seine va être quelque chose de magique même si avec les problèmes de sécurité, je ne sais pas si on aura vraiment le dispositif dévoilé il y a quelque temps avec ces 600.000 spectateurs attendus.

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    Croyez-vous à l’objectif des 80 médailles à domicile pour les Français?

    (Elle rit). C’est Laura (Flessel, ancienne ministre des Sports, NDLR) qui avait lancé cette idée mais c’était il y a longtemps, en 2017. Déjà, à l’époque, je trouvais que c’était un objectif énorme. Est-il encore d’actualité aujourd’hui? Je n’en suis pas sûre…

    Quel regard portez-vous sur Kevin Mayer, le chef de file de l’athlétisme tricolore?

    Il est formidable. Heureusement qu’il était là à Eugene, sinon on serait rentré bredouilles… Je ne le connais pas bien mais il était venu aux Étoiles du sport quand il était gamin, il y a très longtemps. Il avait encore les cheveux longs et il n’avait pas encore percé. J’écoute aussi ce qui se dit sur lui mais vous me connaissez, je me méfie des médias (rires).

    Le perchiste Armand Duplantis sera-t-il la nouvelle superstar de l’athlétisme mondial, selon vous?

    Il est génial. Il est performant et répond présent à chaque fois. Mais il est aussi un grand showman et notre sport en a besoin. Depuis qu’Usain Bolt a pris sa retraite, j’ai l’impression qu’on a éteint la lumière sur l’athlétisme. Est-il le nouveau Bolt? Possible, mais Usain prenait tellement la lumière… J’ai le sentiment que les athlètes américains pourraient aussi jouer ce rôle. Ils communiquent bien et savent raconter des histoires. C’est ce que les gens attendent. Ce sont des choses qu’en France, nous ne savons pas encore bien faire aujourd’hui.

    Jeux Olympiques : les familles boycotteront les commémorations des attentats de Munich

    Les familles des victimes des attentats de Munich, aux Jeux Olympiques de 1972, ont annoncé leur intention de boycotter les commémorations des 50 ans de la tragédie.

    L'Humanité

    L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée

    Actu

    Parlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.

    Pierre Barbancey

    Plusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».

    Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 –  « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute ­qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».

    Des voix s’élèvent aussi à l’ONU

    Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».

    Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».

    Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».

    les Attaques du crif et de la licra

    Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !

    Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.

    Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq
    France24 - Monde

    Exilés en France, des journalistes afghans racontent la presse sous les Taliban

    Publié le : 12/08/2022 - 18:33

    FRANCE 24 Suivre Anna PEREIRA Suivre

    Journaliste pendant sept ans à Kaboul, Shafi Karimi a couvert de fond en comble l'actualité afghane, mais rien ne l'avait préparé à la brusque prise de Kaboul par les Taliban. Comme un pressentiment, en avril 2021,à peine quelques mois avant, il décide de quitter son pays pour des raisons de sécurité et de s'expatrier en France en compagnie de sa femme, Sofiea Sakhi, journaliste comme lui. Ils ne pouvaient plus y exercer leur métier. Reportage de nos correspondants.

    Shafi et Sofia sont arrivés en France quelques mois avant la prise de Kaboul par les Taliban. S'ils ont vécu l'événement à distance, ils n'ont jamais perdu de vue leur pays natal :

    "Malheureusement, en ce moment, il n'y a pas d'espoir pour les bonnes nouvelles. Quelque part dans mon pays, les Taliban ont tué quelqu'un ; quelque part ailleurs, les femmes ne peuvent plus travailler", se désole Shafi, qui travaille actuellement en freelance pour ViceNews UK et InfoMigrants.

    De son côté, Sofia s'est spécialisée sur les droits des femmes.

    "En tant que journaliste ou reporter en Afghanistan, on joue avec le feu. Dans mes sept années d'expérience, j'ai perdu plus de dix de mes collègues", raconte Shafi, qui a reçu un appel de l'État islamique le menaçant de mort après un reportage.

    Selon RSF, au moins six journalistes ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions en Afghanistan en 2021. Un autre est porté disparu.

    Cliquez sur le player ci-dessus pour regarder notre reportage exclusif.

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    Le Figaro

    Variole du singe: cinq questions sur le vaccin

    Cécile Thibert

    DÉCRYPTAGE - Depuis fin mai, le vaccin Imvanex est notamment recommandé aux personnes ayant été en contact avec un malade ainsi qu'aux hommes ayant des relations homosexuelles.

    C'est une maladie dont personne ou presque n'avait entendu parler avant ce printemps 2022. La variole du singe (ou monkeypox) - nommée ainsi en raison de sa découverte en 1958 chez des macaques en laboratoire - est due à un virus originellement présent dans les forêts d'Afrique de l'ouest et d'Afrique centrale. Si plusieurs épidémies de faible ampleur ont déjà eu lieu par le passé, c'est la première fois qu'un si grand nombre de cas est constaté et que l'épicentre de l'épidémie se trouve hors d'Afrique. Près de 2500 malades ont été recensés en France depuis le début du mois de mai. Au total, environ 27.800 cas ont été rapportés sur cette période à travers 80 pays.

    Une épidémie incomparable à celle du Covid-19. Mais très vite, les autorités sanitaires françaises ont réagi en recommandant un vaccin aux personnes à risque. Comment a-t-il pu être disponible si rapidement alors que la conception d'un vaccin nécessite généralement plusieurs années ? Que contient-il ? À qui est-il destiné ? Est-il vraiment efficace ? Réponses avec deux spécialistes.

    À VOIR AUSSI - Variole du singe: la France «a réagi extrêmement vite», déclare François Braun

    1. Que contient ce vaccin ?

    Fabriqué par l'entreprise danoise Bavarian Nordic A/S, le vaccin Imvanex est autorisé au sein de l'Union européenne depuis 2013 pour la prévention de la variole. Aux États-Unis, il existe sous le nom commercial de Jynneos. Il contient une forme vivante mais affaiblie du virus de la vaccine Ankara («MVA» ou «variole de la vache»), produite sur des cellules d'embryons de poulet. Le principe est le même que pour tous les vaccins : injecter dans l'organisme une version inoffensive du virus pour permettre au système immunitaire de fabriquer ses défenses sans courir le risque de développer des symptômes.

    «Ce vaccin est non répliquant, c'est-à-dire que le virus qu'il contient est incapable de se multiplier dans l'organisme humain», explique le Dr Paul-Henri Consigny, infectiologue et directeur du centre médical de l'Institut Pasteur (Paris). «C'est pour cela qu'il n'est pas contre-indiqué chez les personnes qui souffrent d'un déficit immunitaire.» Outre le virus atténué, les autres composants de ce vaccin sont le trométamol, le chlorure de sodium et l'eau. Fait notable, «ce vaccin ne contient pas de virus de la variole ou de la variole du singe et ne risque pas de propager ou de provoquer la maladie», précise l'Agence française du médicament sur son site internet. Il est aussi moins susceptible que les vaccins antivarioliques plus anciens de provoquer des effets secondaires.

    2. Comment a-t-il été rendu disponible si rapidement ?

    Le vaccin était disponible avant même que l'épidémie de variole du singe n'éclate. Et pour cause, il a en réalité été développé contre la variole, maladie officiellement déclarée éradiquée en 1980. Ce vaccin dit «de troisième génération» a été autorisé par l'Agence européenne du médicament en 2013. Son usage a par la suite été élargi à la variole du singe. «Les virus de la variole du singe, de la variole et de la vaccine appartiennent tous à la même famille : les Orthopoxvirus. Ils sont identiques à plus de 90%, ce sont de très proches cousins. Le même vaccin fonctionnerait donc pour les trois virus», explique le Pr Olivier Schwartz, directeur de l'unité virus et immunité à l'Institut Pasteur. «En raison de la similitude entre le virus MVA contenu dans Imvanex et ces virus, les anticorps produits contre ce virus sont censés protéger contre la variole du singe, la variole et la vaccine», précise encore l'Agence européenne du médicament.

    3. A qui est-il destiné ?

    Ce vaccin est destiné en priorité aux adultes qui ont eu un contact à risque avec un malade atteint de variole du singe, mais aussi plus généralement aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires multiples, aux personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, aux personnes en situation de prostitution ainsi qu'aux professionnels des lieux de consommation sexuelle. Il doit idéalement être administré dans les 4 jours après le contact avec la personne malade et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses. Le délai entre les deux doses - jusqu'alors de 28 jours - a récemment été allongé pour les personnes non immunodéprimées.

    À VOIR AUSSI - Variole du singe: «nous ne recommandons pas la vaccination de masse», annonce l'OMS

    4. Ce vaccin est-il efficace ?

    Contrairement à d'autres vaccins, notamment ceux destinés à lutter contre les formes graves de Covid-19, l'efficacité de ce vaccin contre la variole du singe n'a pas été largement testée sur des milliers de personnes, car il n'y avait jusque-là jamais eu suffisamment de malades. L'estimation de son efficacité par l'Agence européenne du médicament repose donc sur des travaux menés sur des animaux, ainsi que sur des études menées sur plus de 2000 adultes et ayant affiché des taux d'anticorps «à un niveau censé assurer une protection contre la variole» et «au moins aussi élevé qu'avec un vaccin antivariolique classique», indique l'Agence.

    «À ma connaissance, l'efficacité de ce vaccin contre la variole du singe n'a pas été formellement démontrée dans le cadre d'essais cliniques de grande ampleur chez l'être humain», indique le Pr Schwartz. En revanche, sa capacité à déclencher une bonne réponse immunitaire a été démontrée dans des modèles animaux. Par ailleurs, «il n'y a que très peu d'effets indésirables et ceux-ci sont mineurs, comme démontré par 20 essais cliniques menés sur environ 5300 personnes», précise le chercheur.

    Pour la première fois, ce vaccin va donc être utilisé à large échelle contre la variole du singe. Comme pour tous les médicaments, les données sur son utilisation seront recueillies et surveillées en permanence, ce qui sera aussi l'occasion de connaître la durée de son efficacité pour la protection contre la variole du singe.

    5. Cela vaut-il le coup de se faire vacciner?

    La variole du singe est bien moins grave que la variole, responsable de 300 à 500 millions de décès dans le monde rien qu'au 20e siècle. Dans la plupart des cas, les symptômes disparaissent spontanément au bout de quelques semaines. «Il y a quelques décès, mais c'est très rare. En règle générale, le virus provoque de la fièvre et des lésions cutanées et muqueuses. Je ne sais pas si la vaccination seule sera suffisante, mais tout ce que je peux dire est qu'il n'y a pas de problème de tolérance», indique le Dr Consigny. Quoi qu'il en soit, le médecin constate que les populations concernées sont plutôt enclines à se faire vacciner. «C'est une maladie stigmatisante et douloureuse. Quand on ouvre les créneaux de vaccination en ligne pour la semaine, ils sont tous pris en une heure !»

    Pour le Pr Schwartz, l'intérêt à se faire vacciner est bel et bien fondé. «C'est une maladie qui peut être très douloureuse. En France, environ 3% des personnes infectées ont dû être hospitalisées et traitées avec un antidouleur de type morphine. Donc selon moi, il y a un bénéfice évident à se faire vacciner pour les personnes concernées. L'autre intérêt est de diminuer la circulation du virus dans la population à risque.»

    À VOIR AUSSI - «Les pires douleurs de ma vie»: un New-Yorkais raconte son expérience de la variole du singe

    Le béluga est mort lors de son transfert vers Ouistreham

    Prisonnier depuis une semaine dans une écluse de la Seine, le cétacé était très affaibli. Suite à la dégradation de son état, les soignants ont décidé de l'euthanasier après un long voyage vers la ville portuaire.

    Regarder la vidéo

    Sur la Seine, opération béluga à haut risque

    REPORTAGE - L'opération d'extraction, qui mobilise des dizaines de personnes, a débuté ce mardi peu avant 22 heures.

    La tranche de chorizo n'était pas une étoile: le scientifique Étienne Klein s'excuse pour son canular

    Le scientifique et philosophe avait fait passer une tranche de chorizo pour un cliché de Proxima du Centaure. Il a expliqué vouloir par ce geste «inciter à la prudence» face à la diffusion d'images sur les réseaux sociaux.

    L'Humanité

    Liberté pour Salah Hamouri !

    Éditorial

    Fabien Gay

    Depuis le 7 mars, notre concitoyen Salah Hamouri est à nouveau incarcéré dans les geôles israéliennes sous le régime de la détention administrative, régime d’exception arbitraire permettant d’enfermer sans procès, sans motif, sans limite un individu. Pour quel crime ? Défendre une terre, exiger l’application du droit international et le droit d’un peuple à vivre libre. Âgé de 37 ans, cet avocat franco-palestinien a d’ores et déjà passé près de dix années derrière les barreaux. Sans compter les intimidations, les restrictions de déplacement ou encore la séparation avec sa femme et ses deux enfants, interdits de séjour en Palestine.

    Ce quotidien est celui de milliers de familles palestiniennes dont au moins un proche a déjà connu l’enfermement. Depuis 1967, près de 700 000 Palestiniens ont déjà connu l’enfermement, véritable machine du système colonial israélien utilisée pour briser les familles et la résistance palestiniennes. À cela s’ajoutent la brutalité et les humiliations quotidiennes aux check-points, les spoliations des maisons et des terres, la poursuite de la colonisation, le blocus inhumain de Gaza, et même les meurtres (76 depuis janvier, dont 6 enfants), comme celui de notre consœur Shireen Abu Akleh, assassinée en mai par l’armée israélienne dont une enquête de l’ONU a confirmé la culpabilité. Quelle désagréable sensation de voir le président de la République recevoir le premier ministre israélien, Yaïr Lapid, à l’Élysée, saluant un « ami fidèle », sans évoquer les mots « paix » et « droit international », renvoyant les Palestiniens au rang de figurants… Depuis 2017, le Quai d’Orsay a même reculé dans le soutien formel à Salah Hamouri.

    Pour briser le mur du silence et de la honte, la mobilisation est plus que jamais déterminante. Le courant d’opinion grandit dans le pays et en Europe avec le comité Liberté pour Salah, soutenu par les associations de défense des droits humains, les progressistes et démocrates. L’Humanité se tiendra à leurs côtés. Rien ne justifie de laisser un concitoyen enfermé et de cautionner un deux poids deux mesures avec d’autres situations similaires vécues par des Français dans le monde. Salah doit être libéré immédiatement.

    Salah Hamouriprisonniers palestiniensIsraël-PalestineEditorial
    France24 - Monde

    En Martinique, la ville d'origine d'Olivier Dubois se mobilise pour sa libération

    Publié le : 12/08/2022 - 17:08

    Kessi WEISHAUPT

    Le 8 août dernier marquait le 16ème mois de captivité d'Olivier Dubois, qui a été enlevé dans le nord du Mali en avril 2021. Le journaliste, seul otage français dans le monde, est originaire du François en Martinique. Avec ses proches, la commune appelle à un soutien plus actif de la part de l'État français.

    Également au sommaire de cette édition : 

    La rentrée scolaire s'est déroulée cette semaine en Polynésie, la première sans restrictions sanitaires depuis deux ans pour les 50 000 élèves de l'académie. Avec la fin de l'état d'urgence, la rentrée a eu lieu dans un cadre plus serein que les années précédentes. Au total, ce sont 26 000 enfants qui ont retrouvé leurs enseignants et leurs camarades.

    La Réunion veille sur sa flore et sa faune à l'approche de la période d'alerte sécheresse. Pour éviter notamment les feux de forêt, des éco-gardes patrouillent régulièrement dans le Parc national. Douze nouveaux gardes verts devraient bientôt rejoindre les troupes. Leur formation s'est achevée dans les hauteurs des Makes.

    En Guyane, une entrepreneure permet aux habitants des zones reculées d'obtenir leur permis B. Avec son auto-école ambulante, Nathalie veut rompre l'isolement dans un territoire où le précieux sésame est indispensable.

    Enfin, coup de projecteur sur une pratique sportive pour le moins étonnante. Avant l'apparition du surf, l'art de flotter sur un tronc d'arbre était courant dans certaines communes de Martinique, notamment à Grand'Rivière, où certains poursuivent la tradition.

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    À presque 500 jours de captivité, la famille d’Olivier Dubois relance la mobilisation

    LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

    Mali : un an de captivité pour le journaliste français Olivier Dubois

    Mali : seul otage français au monde, Olivier Dubois est captif depuis un an

    Valeurs Actuelles

    Les Chevaliers de la Table ronde, mythe occidental

    De cape, d’épée et de bonheur : l’imaginaire médiéval de Walter Scott

    Olaf : le roi aux joues rouges

    Jean Cau, l’histoire d’un journaliste contre les cocos

    Le roman qui a tout pour faire tomber Sandrine Rousseau dans les pommes

    Céline dans tous ses états

    Un roman inédit de Céline, « Guerre », est aujourd’hui édité

    Renaud Camus : la liquidation de l’homme

    Patrice Jean, l’idéologie politique face au réel

    Philip K. Dick, mystique déjanté

    L'Humanité

    Palestine. Face à Israël, l'opiniâtre résistance des Bédouins de Masafer Yatta

    Reportage

    Près de 1 200 Bédouins de Masafer Yatta vivent dans la hantise de leur expulsion. Harcelés quotidiennement par les soldats et les colons israéliens, ils disent leur volonté de résister et de rester sur ces terres où ils sont nés. Reportage 

    Pierre Barbancey

    Masafer Yatta (sud de Hébron, Cisjordanie occupée), envoyé spécial.

    Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux petites filles. Le sourire jusqu’aux oreilles, elles sont toutes deux vêtues d’une même robe orange à fleurs blanches. Comme des bourgeons de vie dans cet environnement austère. Le désert vallonné qui s’étend au sud de Hébron, grande ville méridionale de la Cisjordanie, est balayé par un vent bienvenu. D’étouffante, la chaleur en deviendrait presque caresse.

    À 46 ans, Mohammad Ayoub a encore la possibilité de balayer du regard ce paysage de Masafer Yatta qu’il a toujours connu. Depuis qu’il a ouvert les yeux et où il espère les fermer – un jour lointain – pour toujours. Il sait en décrypter chaque signe, chaque mouvement, chaque changement. Ce qui, pour l’étranger, apparaît comme dénué de sens et de beauté n’a pas de secret pour lui. Il appartient à cette terre. Il incarne ce lieu rocailleux et rude, où l’on serre les dents plutôt que de pleurer. Son père, son grand-père et ses aïeux avant lui étaient ainsi. Ses enfants le seront… s’ils peuvent rester dans ce hameau que tout le monde nomme Al Fakhit.

    Un Palestinien étale les cartes des colonies.

    Mohammad possède encore cette liberté, celle de la vision et du rêve. Pour combien de temps encore ? Le cauchemar pointe son nez de façon quotidienne. La triste et terrible réalité de l’occupation israélienne, qui a commencé il y a bien longtemps. « Quand j’étais jeune, il fallait qu’on cache la farine sinon les soldats y versaient de la terre. Nous étions contraints de rester dans les grottes pour faire comme s’il n’y avait personne. » Dans les années 1980, l’armée a décrété que cette zone était militaire, soit 3 000 hectares. Officiellement pour la transformer en terrain d’entraînement.

    Des populations transportées de force

    Dès 1985, les destructions d’habitations, de dépendances et même d’étables ont commencé. Les populations présentes sont essentiellement bédouines. Elles vivent de l’élevage, des produits laitiers et de l’agriculture. En 1999, les populations de 12 villages du secteur ont été contraintes de monter dans des camions et transportées de force dans une autre zone. À la suite d’un appel déposé par les Palestiniens, le tribunal israélien a émis une injonction leur permettant de revenir, mais seulement de manière provisoire. Depuis plus de vingt ans, les habitants vivaient avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, celle d’une éviction totale. « Cette peur est en permanence présente en nous », certifie Mohammad Ayoub.

    Pour l’ONU, ces expulsions pourraient « s’apparenter » à un crime de guerre.

    Le 12 janvier dernier, les bulldozers israéliens, escortés par l’armée, sont ainsi arrivés pour détruire un abri qu’il avait construit pour ses animaux. « J’ai immédiatement reconstruit, mais en mai ils sont revenus. J’ai de nouveau rebâti l’abri et le 1er  juin ils ont de nouveau tout saccagé. Ils ont fait pareil avec mon voisin », s’emporte-t-il. Un peu plus loin, on distingue une école, surmontée du drapeau palestinien, construite par l’Union européenne (UE). Elle aussi doit disparaître. Le temps des grandes manœuvres a commencé. « Ce n’est pas un exercice : au cours du week-end, l’armée israélienne a commencé ce qui semble avoir été des préparatifs pour l’expulsion de quelque 1 000 résidents palestiniens de Masafer Yatta », alertait le 17 juin, dans un tweet, l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem.

    Le triptyque de la mort

    Le 4 mai, la Haute Cour d’Israël a pris une décision autorisant l’expulsion de 1 200 Palestiniens de la zone, dont 500 enfants, décision dont l’ONU a dit qu’elle « peut s’apparenter » à un crime de guerre. Parmi les juges, David Mintz, qui vit dans une colonie de Cisjordanie… Nidal Younes, chef du conseil de village de Masafer Yatta, estime que « la décision de la Cour est une décision raciste prise par un juge colonial. Nous nous sommes battus devant les tribunaux avec Israël au cours des vingt-deux dernières années et ce juge n’a eu besoin que de cinq minutes pour détruire la vie de 12 villages et de leur population qui dépend de la terre ».

    Près de la Ligne verte, un camp d’entraînement de l’armée israélienne.

    L’Union européenne et les Nations unies ont condamné le verdict de la Cour israélienne. « L’établissement d’une zone de tir ne peut pas être considéré comme une « raison militaire impérative » pour transférer la population sous occupation », a déclaré le porte-parole de l’UE dans un communiqué. Des déclarations qui ont laissé de marbre les autorités israéliennes. « Elles voudraient qu’on soit dégoûté et qu’on parte de nous-mêmes, remarque Mohammad Ayoub. Mais on est chez nous, c’est notre terre. Nous sommes des fermiers et des bergers, nous n’avons pas d’autre choix. » Face à cette détermination, l’armée israélienne multiplie donc les destructions et les saisies de tracteurs. « Et les colons nous empêchent d’emmener nos troupeaux sur les collines », rappelle-t-il.

    Mohammad Makhamreh, 19 ans, en sait quelque chose. La maison de ce jeune berger se trouve à quelques centaines de mètres de la ligne verte (ligne d’armistice de 1949) et l’armée y a installé, assez récemment, un camp, dans le cadre de ses exercices à munitions réelles (balles, obus, roquettes…). On ne peut même plus y accéder en voiture. D’énormes rochers barrent le sentier. Un soir où il tentait de regrouper ses moutons, il a entendu une grosse explosion. « Je me suis réveillé six jours après. J’avais perdu ma main droite, et j’avais le genou cassé. » Le jeune homme, pas plus que son père, Moussa, n’est pas dupe. « Ils font tout pour qu’on parte. Ils nous attaquent même la nuit et menacent de saisir nos moutons si on les laisse paître près de leur base. » L’arbitraire de l’occupation. Muhammad et sa mère tentaient de passer pour aller vendre leurs produits à la ville de Yatta lorsqu’ils ont été arrêtés par les soldats au motif qu’ils n’avaient pas le droit d’être là. «  Ils nous ont emmenés jusqu’à la colonie de Gush Etzion (distante de plusieurs dizaines de kilomètres – NDLR) et ne nous ont relâchés qu’au milieu de la nuit, sans moyen de transport. »

    Sur les sommets, interdits aux bergers palestiniens, les avant-postes – des mobile homes qui servent à occuper les lieux avant l’autorisation formelle de création d’une colonie (toute aussi illégale) – se déploient comme des chenilles processionnaires. Ils font partie du dispositif global mis en place. L’armée pour chasser par la force, les juges pour faire croire à la justice et les colons, petits gangsters religieux qui incendient les champs, tabassent voire tuent les paysans palestiniens. Le triptyque de la mort, en quelque sorte. Si le village d’Um Al Kheir, porte nord-ouest de Masafer Yatta, n’est, pour l’instant, pas concerné par la décision d’expulsion, le harcèlement est quotidien.

    « Selon les Israéliens, notre village n’existe pas »

    Le village est la cible de la colonie – illégale – de Karmel, qui ne supporte pas ces Bédouins à ses portes. « Selon les Israéliens, notre village n’existe pas, dénonce Tarek Al Hathalin, 27 ans. Et comme, selon les accords d’Oslo, nous sommes en zone C, donc dépendants d’Israël pour l’administration et la sécurité, ils font ce qu’ils veulent et multiplient les démolitions. » Depuis les années 1980, comme les autres villages, Um Al Kheir subit les attaques répétées dans les moindres domaines de la vie. Le frère de Tarek a été tellement tabassé par les colons qu’il en a perdu la raison. Son oncle, Suleiman, connu pour sa capacité de résistance et de participation à toutes les manifestations, a été écrasé en janvier dernier par un colon. « Les colons sont des tueurs. » Il rajoute pourtant : « S’ils n’avaient pas eu cette mentalité, on aurait pu vivre ensemble. »

    Tous les vendredis, des manifestations ont lieu. Les résidents palestiniens se rassemblent, soutenus par quelques activistes israéliens. Comme Omri, la vingtaine à peine passée. « Tout le sud de Hébron est soumis à un nettoyage ethnique », dénonce-t-il. Zoha, israélienne elle aussi ; regrette qu’ « en Israël, les gens sont persuadés que les Palestiniens veulent les détruire ». Ironie de l’histoire, ces mêmes Palestiniens portent dans une main les titres de propriétés ancestraux qu’ils possèdent et, dans l’autre, les ordres d’expulsion qu’ils ont reçus. Tous le proclament : « Nous ne partirons pas. » Assis à l’ombre d’un arbre, Mohammad Ayoub enlace ses deux filles plus fort que de coutume, les yeux rivés vers ce désert qu’il voudrait sans fin.

    Mort de Shireen Abu Akleh. Washington soutient la version israélienne

    Les condamnations pleuvent en Palestine après l’enquête balistique du département d’État américain sur la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh. Les conclusions avancent l’idée qu’elle aurait été « vraisemblablement » victime d’un tir israélien, sans se prononcer de façon définitive sur l’origine du projectile. Pire, les experts n’ont « aucune raison » de croire qu’il s’agissait d’un tir intentionnel, précise le département d’État.

    Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu Akleh

    L’Autorité palestinienne (AP) a dénoncé une tentative de « cacher la vérité » sur la mort de la reporter d’Al Jazeera, tuée d’une balle dans la tête le 11 mai, en marge d’une opération de l’armée israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. « Nous n’avons pas peur d’accuser Israël (…) qui porte la responsabilité de l’assassinat », ajoute l’AP. Sa famille a également réagi dans un communiqué, s’avouant « atterrée par l’annonce » et « la tentative d’orienter le récit » en la faveur d’Israël. Elle promet de « réclamer justice pour Shireen et que soient tenus pour responsables l’armée et le gouvernement israéliens ». La position américaine rejoint celle de l’armée israélienne, qui a estimé impossible de déterminer de manière « définitive » l’origine du tir fatal… Pourtant, de nombreux rapports, notamment de l’ONU, ont conclu que la journaliste a été tuée par un tir israélien, et de manière « délibérée » pour le procureur palestinien Akram Al Khatib. Le Hamas a appelé à une enquête internationale et accusé les États-Unis d’être « complices » de sa mort.

    palestineHébroncolonies israéliennescisjordanie
    France24 - Monde

    Sénégal : le camp présidentiel retrouve la majorité à l’Assemblée avec le ralliement de Pape Diop

    Publié le : 11/08/2022 - 23:18

    Anthony SAINT-LÉGER Suivre Célia CARACENA Suivre

    L'ex-maire de Dakar Pape Diop, l'un des députés "indépendants" élu lors des dernières législatives au Sénégal, a rejoint la coalition au pouvoir. Ainsi la coalition présidentielle retrouve sa majorité à l'Assemblée. Les explications à Dakar d'Elimane Ndao.

    Au Kenya, 48 heures après le scrutin, la commission électorale vient seulement de commencer le décompte des voix. De leur côté, les médias kényans font leur propre dépouillement. Toute la journée, les chaînes de télévision ont annoncé des estimations différentes. Les Kényans sont de plus en plus confus et attendent impatiemment l'annonce du nom de leur prochain président. À Nairobi, Bastien Renouil nous en dit plus. 

    Des milliers de Soudanais ont défilé jeudi dans les rues de Khartoum pour exhorter les militaires, à la tête du pays depuis le putsch d'octobre, à retourner dans leurs casernes et pour réclamer de meilleures conditions de vie. "Les militaires dans leurs casernes", "la sécurité", ou encore "la santé et l'éducation gratuites", ont scandé les protestataires.

    Deuxième épisode de notre série consacrée à la Biennale de Ouidah au Bénin. Les arts et les cultures vodun, marqueurs de l'identité béninoise, sont mis à l'honneur. Cérémonies rituelles, concerts et défilés de mode rythment la programmation. Visite guidée signée Emmanuelle Sodji.

    Cheffe d'édition : Célia Caracena

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    Législatives au Sénégal : le camp présidentiel perd sa majorité absolue

    Législatives au Sénégal : le camp présidentiel, en tête, perd sa majorité absolue

    Législatives au Sénégal : l'opposition demande de suspendre la publication des résultats

    Le Figaro

    Les 106 couvertures de Sempé pour le New Yorker

    Olivier DelcroixAurélia Vertaldi

    RÉCIT - Le dessinateur, décédé jeudi, aura mené avec le prestigieux magazine une brillante collaboration, longue de quarante ans.

    Perchés sur l'un des larges fauteuils du salon, une flopée d'enfants sont plongés dans la lecture d'un fascinant ouvrage. Colorée, joyeuse, légère, empreinte de poésie, l'illustration de Sempé en couverture du New Yorker paru le 15 octobre 2018 célèbre - une fois de plus - sa passion du livre.

    C'est la 112e et dernière couverture réalisée par Sempé pour le prestigieux magazine américain, fondé en 1925. Qu'on se le dise, Sempé fut le premier «Frenchie», à peu près à la même époque que l'Alsacien Tomi Ungerer, à y travailler. L'artiste débute sa collaboration à partir du 14 août 1978.

    À lire aussiJean-Jacques Sempé, une anthologie à l'humour providentiel

    C'est grâce à ses amis Chaval et René Goscinny que Sempé découvre l'existence du prestigieux journal. «La première fois qu'il a vu mes dessins, Goscinny m'a dit: “Vous devriez travailler au New Yorker.” À vrai dire, je ne savais pas exactement de quoi il s'agissait. J'en avais d'abord vaguement entendu parler par le dessinateur Chaval. Il n'empêche, j'ai beaucoup travaillé avec eux. J'ai réalisé 106 couvertures.»

    La première fois que Sempé se rend au siège du New Yorker, au début des années 80, sa joie tient de la béatitude : «Je me souviens, c'était en plein hiver, un hiver glacial, je n'avais pas de gants, pas de cache-nez et pourtant j'ai traversé Central Park avec un bonheur extatique. J'avais presque 50 ans, je m'en serais donné 20… ! Pour la première fois de ma vie, j'existais», confiait l'humoriste au Nouvel Observateur.

    Terrorisé par l'exigence du journal

    Le dessinateur se sent enfin appartenir à une vraie fratrie. Il côtoie des maîtres, de Peter Arno en passant par James Thurber, Edward Koren, William Steig et surtout Saul Steinberg, son idole. Sans oublier ses prestigieux voisins de page parmi lesquels Vladimir Nabokov ou Philip Roth.

    Terrorisé par l'exigence du journal où son directeur William Shawn, qu'il adorait, pouvait parfois lui faire refaire jusqu'à 30 fois le même travail, Sempé parvient malgré tout à imposer son univers dans ses illustrations de la Grosse Pomme. Il sait que l'extrême sévérité du patron n'a d'égale que son affection pour ses artistes: «Il était fou de son journal, il adorait les dessins, il adorait ses journalistes. D'ailleurs là-bas on ne disait pas journaliste, on disait écrivain. Et on ne disait pas dessinateur, on disait artiste», se remémorait l'humoriste avec tendresse.

    Le dessinateur français prend alors plaisir à croquer la ville américaine, ses buildings, ses clubs de jazz, ses musiciens, ses promeneurs de Central Park, ses livreurs cyclistes. Intégrer cette famille de grands dessinateurs est un rêve qu'il caresse depuis si longtemps.

    Adolescent, pauvre et livré à lui-même, c'est grâce à l'humoriste Chaval que Sempé découvre l'existence de la publication américaine. En 2017, il rappelait dans les colonnes du Figaro: «C'est en livrant mes échantillons de vin, car je travaillais comme courtier en vin à l'époque, que j'allais au Centre d'information américain. Là-bas, je pouvais regarder le New Yorker sur papier glacé. J'étais ébloui. Cela me semblait être un monde lointain, imaginaire et inaccessible. C'était du rêve.» Le jeune dessinateur en herbe est alors fasciné par la finesse du trait, la délicatesse du lavis, technique très peu employée en France, les gags sans paroles, le talent et les idées de ses contributeurs. Pour la revue américaine, le dessin d'humour constituait un art à part entière.

    Presque un autoportrait: Sempé en train de sauter le pas

    Des années plus tard, une autre rencontre déterminante le mènera sur la voie du Saint Graal. Un de ses amis dessinateurs du New Yorker, Edward Koren, lui rend visite, chez lui à Paris, avec l'une des journalistes du magazine américain, Jane Kramer. Sempé se souvenait exactement de cette journaliste du New Yorker. «Elle était venue à Paris à l'occasion d'élections législatives, dans les années 1970, confiait-il au Figaro en 2017. Elle m'avait posé quelques questions et était repartie avec un ou deux de mes albums. Elle les avait montrés au directeur du New Yorker, qui m'avait écrit en me disant : « Envoyez-moi ce que vous voulez, ce que vous pouvez. » Je me rappelle avoir été terrifié. Je ne pouvais plus reculer. J'étais très angoissé. Voilà comment cela a commencé...» Jane Kramer repart en emportant l'un de ses albums pour le montrer à son directeur, le fameux M. Shawn. Conquis, ce dernier lui envoie quelques semaines plus tard une lettre, lui suggérant d'envoyer ses dessins.

    La première couverture qu'envoie Sempé au New Yorker, il s'en souviendra toute sa vie. «C'était le dessin d'un homme sur le rebord de la fenêtre d'un building, qui hésitait à prendre son envol.» Presque un autoportrait : Sempé en train de sauter le pas. Son univers semble avoir toujours été peuplé de ce genre de personnages, qui paraissent dépassés par ce qui leur arrive... En tout cas, cette illustration aura été le premier pas d'une brillante collaboration longue de quarante ans. Car Sempé, lui, franchit le pas... «Pour moi, les dessinateurs humoristes, sont des princes.», disait-il. Qui mieux que Sempé pour incarner cette noble pensée?

    À VOIR AUSSI - Décès du dessinateur français Jean-Jacques Sempé à l'âge de 89 ans

    Spider-Man a 60 ans : l'éternelle jeunesse de l'homme-araignée

    Le 15 août 1962 paraissait chez Marvel Comics la première aventure du Tisseur au costume rouge et bleu. En 2022, le héros connaît toujours des sommets de popularité. Une réussite qu'il doit notamment à sa nature insolite.

    Jean-Jacques Sempé, le père du Petit Nicolas, est décédé à l'âge de 89 ans

    DISPARITION - Le dessinateur d'humour est mort jeudi, dans sa résidence de vacances, a indiqué Marc Lecarpentier, son biographe et ami.

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    Valeurs Actuelles

    [Les prophètes] Tocqueville, l’historien du futur

    Pour voir loin, il faut partir de loin. Seul le mouvement de l’histoire est en mesure de fournir un élan prospectif pour comprendre le présent et envisager l’avenir. La grande force de Tocqueville consiste à penser l’histoire pour saisir la société. Il est tout à la fois historien mais aussi sociologue… avant l’heure.

    Et il ne se veut sans doute pas prophète, privilégiant une rationalité dont il fait une arme pour tracer des hypothèses qu’il échafaude toujours avec prudence.

    Tocqueville est non seulement le penseur de la durée, celui qui, entre autres, brise « l’illusion lyrique » de la rupture révolutionnaire, perçant dans 1789 un événement qui concrétise des courants profonds activement à l’œuvre sous l’Ancien régime, mais il est aussi un défricheur qui va chercher à l’Ouest les signaux lointains de ce qui pourrait annoncer des transformations profondes de notre “être ensemble”.

    Une quête toujours plus grande d’égalité

    S’il décrit avec autant de précision l’horlogerie américaine, c’est qu’il y voit le laboratoire vivant d’un nouveau monde démocratique, mais aussi parce qu’il y pressent ce que la démocratie peut avoir de paradoxal dans ses effets. Il existe en effet une inquiétude tocquevillienne. Celle-ci s’efforce de mettre au jour l’une des propriétés qui en Occident caractérisent le mouvement des sociétés : le processus d’égalisation des conditions commencé sous les rois et qui trouve de l’autre côté de l’Atlantique son expression la plus moderne à l’heure où Tocqueville écrit.

    En quoi la dynamique démocratique peut-elle à terme affaiblir et subvertir notre attachement à la liberté, contraindre cette dernière au point de nous en faire perdre le goût ? C’est ici l’une des grandes questions existentielles de l’auteur de De la démocratie en Amérique qui esquisse l’une des pentes potentielles à laquelle pourraient être confrontées à l’avenir les sociétés démocratiques, non pas au demeurant du fait d’une impulsion suscitée à partir du sommet, c’est-à-dire du politique, mais en raison du moteur même qui met en branle le corps social dans sa quête toujours plus grande d’égalité.

    Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs.

    Ce que discerne Tocqueville n’est autre qu’une forme de despotisme implicite, doux, résultat inattendu qui troque notre émancipation au profit d’une tutelle à laquelle nous en venons à nous conformer par souci de sécurité entre autres. Le mobile de cette étrange mécanique est à rechercher du côté de cette propension grandissante à l’individualisme que motive le besoin de satisfaire notre soif de biens matériels.

    Tout se passe comme si, sans qu’il ne le désigne comme tel, l’individu consommateur que Tocqueville entrevoit déjà dans la société américaine du XIXe siècle préparait l’émergence d’une collectivité dépolitisée, amnésique des libertés collectives garantes pourtant de l’autonomie individuelle et du libre arbitre.

    Un pressentiment si lucide

    Saisissant tableau décrit en des termes qui font parfois douloureusement écho à notre propre présent : « Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde ; je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils remplissent leurs âmes. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme un étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au restant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas ; il les touche mais ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul […]. Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire qui se charge d’assurer leurs jouissances et de veiller sur leurs sorts. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche au contraire qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance. » La crise sanitaire aura sans doute validé ce pressentiment hélas par trop lucide.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Rony Brauman : « Il y a aujourd’hui une espèce de course au crime majuscule »

    La rencontre

    Avec le retour de la guerre en Europe, Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières, dénonce l’indignation sélective de la justice internationale qui relève les exactions en Ukraine mais reste silencieuse concernant d’autres conflits, comme en Palestine.

    Vadim KamenkaAntoine Poncet

    Après quatre mois de guerre depuis son invasion par la Russie, le 24 février, l’Ukraine bénéficie d’un large soutien international. Ces réactions, indispensables, Rony Brauman s’en réjouit, mais il constate une différence de condamnations quand l’intégrité territoriale d’autres pays est atteinte. Le peu de réaction diplomatique et d’enquêtes face à l’occupation, la colonisation et aux violations du droit international par les autorités israéliennes vis-à-vis de la Palestine l’interpelle.

    Quel est votre point de vue sur la guerre en Ukraine, qui a débuté il y a quatre mois ?

    En premier lieu, un sentiment de gâchis et de désespérance devant cette entreprise meurtrière, qui va se solder par des dizaines de milliers de morts. In fine, cette guerre sera gagnée par celui qui aura réussi à durer, le moins usé. De cette situation désastreuse, il n’y aura aucun vainqueur. Il y aura un « non-vaincu ». L’autre leçon immédiate, c’est le fait qu’on retrouve une guerre interétatique entre deux États voisins. Un conflit ultraclassique qui sort des interventions militaires de type corps expéditionnaire, comme en Irak, en Libye, en Afghanistan ou ailleurs. Cela nous rappelle que ce type d’affrontement ne peut pas être considéré comme révolu. Et que d’autres formes peuvent potentiellement réapparaître aussi.

    Ma troisième observation porte sur les répercussions inédites de ce conflit, avec les pénuries qui en découlent. Elles peuvent apparaître encore absorbables par les pays riches, avec toutefois de fortes disparités selon le niveau de revenu, comme on peut déjà le constater. Mais, dans l’ensemble, nos économies permettent d’amortir une partie des effets. Pour un certain nombre de pays du monde, notamment en Afrique et au Proche-Orient, la situation est dramatique. L’interruption des livraisons de céréales – essentiellement de blé ukrainien et russe – amène à des conséquences extrêmement dures pour plusieurs États dépendants à 100 % de cette ressource pour l’alimentation de leur population. Il est encore très difficile d’en prévoir l’ampleur et les mécanismes de résilience collectifs. Cette crise, sans précédent, s’explique par la mondialisation presque instantanée d’un conflit pourtant local. Son impact sur l’économie mondiale s’avère considérable, notamment pour la sécurité alimentaire quotidienne de la planète. Cela explique aussi pourquoi cette guerre en Ukraine tient une place particulière.

    Ce conflit apparaît aussi à part en matière de droit international. Pourquoi ?

    Il s’agit d’une invasion caractérisée, d’une atteinte à la règle de droit qui fonde l’ordre international. Il est donc logique d’invoquer le droit international en réaction, comme cela a été le cas lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. Je suis plus frappé par l’importance prise par les notions de droit humanitaire, à un moment où le droit est piétiné, comme toujours lors d’un conflit. Y a-t-il des crimes de guerre ? Y a-t-il des crimes contre l’humanité ? Y a-t-il des génocides ? Les deux acteurs essayent d’instrumentaliser l’ensemble de ces termes, y compris celui de « génocide ».

    La description des faits, des violences, semble toujours rapportée à une qualification juridique, et l’on est invité, sous pression, à ratifier l’existence d’un génocide sous peine d’apparaître comme complaisant envers l’agresseur.

    Cette espèce de course au crime majuscule est préoccupante, comme si les autres violences de masse ne pouvaient plus nous mobiliser ou nous révolter. On constate aussi que la justice internationale participe activement à la polarisation, par l’ampleur et la rapidité de son déploiement, en contraste avec d’autres situations où elle s’est montrée plus discrète. Comme si les procureurs successifs de la Cour pénale internationale (CPI) semblaient être aux ordres des États-Unis. Je ne dis pas que les faits sur lesquels ils enquêtent sont des fabrications propagandistes. Bien au contraire, ils enquêtent sur des crimes extrêmement sérieux et graves. Mais cet empressement et cette ampleur, avec 42 enquêteurs déployés, jettent à nouveau le doute sur la Cour pénale internationale, alors qu’elle fait preuve d’une prudence de chat en Israël-Palestine, en Afghanistan, en Irak, pour ne citer que des conflits dans lesquels les États-Unis sont directement impliqués. Cette justice-là est loin de l’idée que l’on se fait de la justice.

    Ce sentiment d’être délaissé par la justice internationale peut-il expliquer qu’une partie importante des pays du Sud refuse de condamner la Russie, par volonté de ne pas s’aligner sur les pays occidentaux ?

    Dans la mesure où la Cour pénale internationale doit enquêter sur quatre types de crimes : crime d’agression, crime de guerre, crime de génocide, crime contre l’humanité, il faut bien constater que l’Ukraine n’est pas l’unique endroit du monde où ce type de crime est commis. J’ai en tête le conflit israélo-palestinien, où les crimes de l’occupant sont commis au quotidien. L’attaque israélienne lors des funérailles de Shireen Abu Akleh, la journaliste abattue le 11 mai lors d’un reportage à Jénine, est consternante et nous en dit long sur la situation. L’assassinat de cette journaliste et l’attaque de son enterrement illustrent une forme de « poutinisation » de la société et de la politique israéliennes. Comme d’ailleurs l’acharnement des Israéliens contre l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné à répétition sans aucune possibilité de se défendre, à l’instar d’Alexeï Navalny en Russie. Je souligne au passage l’inertie des autorités françaises face à la persécution du citoyen français qu’est Salah Hamouri. La mollesse des réactions internationales face à ces exactions n’est évidemment pas sans conséquences sur la crédibilité des discours démocratiques.

    En politique étrangère, il a toujours été question des intérêts nationaux qui organisent et configurent nos réactions à des éléments internationaux. Mais il faut être capable d’accéder à une forme de dissociation entre les crimes qui mériteraient l’occupation massive du temps des relations internationales et ceux qui semblent inexistants.

    Vous avez souhaité alerter sur la situation des Palestiniens dans une tribune publiée le 31 mai dans « le Monde ». Est-ce une simple colère ?

    Dans ce texte, j’ai eu envie de comparer les deux actualités : Ukraine et Palestine. Deux entités nationales qui sont envahies, occupées et maltraitées. L’une suscite une forte réaction de boycott et de sanctions internationales extrêmement rapides et déterminées. Pour les Palestiniens, il n’existe aucune condamnation ni poursuite internationale. Au contraire, ils subissent une criminalisation de toute forme de résistance digne, pacifique et citoyenne. La société civile qui tente par exemple d’organiser un mouvement de boycott (BDS) se retrouve poursuivie, et des personnalités comme Salah Hamouri, qui œuvrent à la défense des prisonniers palestiniens, sont arrêtées et incarcérées sans preuves. Ce contraste entre les deux situations m’apparaissait révoltant.

    Sur le terrain, est-ce que les associations critiquent aussi ce manque d’investissement international ?

    Une partie des reproches vise la CPI. Ces critiques ne sont pas nouvelles. Depuis le début, nous avons été un certain nombre à nous montrer sceptiques vis-à-vis d’une telle structure. Ces dernières années, nous connaissons une satisfaction amère de constater une forme d’échec. Pour bien des ONG, elle incarne malgré tout l’espoir d’un ordre international décent.

    Le fait que l’Europe se préoccupe davantage de la guerre en Ukraine que d’autres conflits ou violences de masse dans le monde me semble en revanche défendable. Je ne partage pas l’attente de restituer à l’Europe le rôle qu’elle a perdu de pacificateur mondial. Elle peut apparaître séduisante et sympathique, mais elle incarne une forme d’impérialisme libéral qu’illustrent les fiascos de Libye, d’Afghanistan ou des pays sahéliens.

    Dans le cadre de résolution des conflits, le rôle des sociétés et gouvernements voisins me semble prépondérant, essentiel. Les interventions lointaines visant à l’installation d’un ordre politique nouveau sont vouées à l’échec, voire à l’aggravation des situations que l’on prétendait améliorer. Les expériences passées le démontrent, de l’intervention soviétique en Afghanistan, dans les années 1980, à la Syrie, aujourd’hui, au sujet de laquelle on a entendu de multiples appels à l’intervention pour mettre fin au carnage. Une façon d’ignorer que ce pays souffrait déjà d’une multiplicité d’interventions et qu’une opération armée ne met généralement pas fin à une guerre. Voilà une illusion dont on aurait dû sortir depuis les échecs retentissants : Afghanistan, Irak, Libye, pour ne parler que des plus récents…

    Justement, sur ces interventions, faut-il armer toujours plus l’Ukraine, au risque de nous emmener dans un conflit nucléaire ?

    Il s’agit d’un jeu dangereux, mais la situation est extrêmement délicate. Car ne pas aider l’Ukraine, notamment militairement, c’est valider la prise du pays. Il est donc normal que l’Ukraine et son gouvernement réclament des armes à l’Europe. On peut aussi comprendre que l’Union européenne voisine ait réagi vigoureusement à cette invasion pour garantir la sécurité. Néanmoins, il existe plusieurs formes d’aide militaire et différentes conceptions. Celle défendue par les États-Unis, la Pologne, la Lituanie, qui souhaitent battre la Russie et même l’écraser. Et celle qui vise à rééquilibrer le rapport des forces pour conduire à une solution politique, défendue notamment par l’Allemagne, l’Italie et la France, position qui m’apparaît beaucoup plus judicieuse. Il faut donc fixer des limites de la part de l’Europe sur cette cobelligérance et ne pas souscrire à tous les appels de Volodymyr Zelensky, qui joue bien sûr son rôle. L’Ukraine mène une « guerre juste », selon les critères classiques de celle-ci, en se défendant contre une agression. Cela ne signifie pas pour autant que les buts de guerre de ce gouvernement doivent devenir l’objectif final de tous.

    Guerre en UkraineIsraël-Palestinedroit internationalrony brauman
    France24 - World

    Rushdie's condition improving as attack suspect pleads not guilty

    Issued on: 14/08/2022 - 07:54

    NEWS WIRES

    The man accused of stabbing Salman Rushdie at a literary event pleaded not guilty to attempted murder charges Saturday, as the severely injured author appeared to show signs of improvement in hospital.

    Hadi Matar, 24, was arraigned in court in New York state, with prosecutors outlining how Rushdie had been stabbed approximately 10 times in what they described as a planned, premeditated assault.

    After the on-stage attack on Friday, Rushdie had been helicoptered to hospital and underwent emergency surgery.

    His agent Andrew Wylie had said the writer was on a ventilator and in danger of losing an eye, but in an update on Saturday he told the New York Times that Rushdie had started to talk again, suggesting his condition had improved.

    Author of "The Satanic Verses" and "Midnight's Children", Rushdie had lived in hiding for years after Iran's first supreme leader Ayatollah Ruhollah Khomeini ordered his killing. 

    And while Friday's stabbing triggered international outrage, it also drew applause from Islamist hardliners in Iran and Pakistan.

    President Joe Biden on Saturday called it a "vicious" attack and offered prayers for Rushdie's recovery.

    "Salman Rushdie -- with his insight into humanity, with his unmatched sense for story, with his refusal to be intimidated or silenced -- stands for essential, universal ideals. Truth. Courage. Resilience," Biden said in a statement.

    Matar is being held without bail and has been formally charged with second-degree attempted murder and assault with a weapon. Police provided no information on his background or what might have motivated him.

    Effective death sentence 

    The 75-year-old novelist had been living under an effective death sentence since 1989 when Iran's then-supreme leader Khomeini issued a religious decree, or fatwa, ordering Muslims to kill the writer.

    The fatwa followed the publication of the novel "The Satanic Verses," which enraged some Muslims who said it was blasphemous for its portrayal of Islam and the Prophet Mohammed.

    In a recent interview with Germany's Stern magazine, Rushdie spoke of how, after so many years living with death threats, his life was "getting back to normal."

    "For whatever it was, eight or nine years, it was quite serious," he told a Stern correspondent in New York.

    "But ever since I've been living in America, since the year 2000, really there hasn't been a problem in all that time."

    Rushdie moved to New York in the early 2000s and became a US citizen in 2016. Despite the continued threat to his life, he was increasingly seen in public -- often without noticeable security.

    Security was not particularly tight at Friday's event at the Chautauqua Institution, which hosts arts programs in a tranquil lakeside community near Buffalo.

    Witnesses said Rushdie was seated on stage and preparing to speak when Matar sprang up from the audience and managed to stab him before being wrestled to the ground by staff and other spectators.

    Matar's family appears to come from the village of Yaroun in southern Lebanon, though he was born in the United States, according to a Lebanese official.

    An AFP reporter who visited the village Saturday was told that Matar's parents were divorced and his father -- a shepherd -- still lived there. 

    Journalists who approached his father's home were turned away.

    Matar was "born and raised in the US," the head of the local municipality, Ali Qassem Tahfa, told AFP.

    Outrage 

    "The Satanic Verses" and its author remain deeply inflammatory in Iran. When asked by AFP on Saturday, nobody in Tehran's main book market dared to openly condemn the stabbing.

    "I was very happy to hear the news," said Mehrab Bigdeli, a man in his 50s studying to become a Muslim cleric.

    The message was similar in Iran's conservative media, with one state-owned paper saying the "neck of the devil" had been "cut by a razor."

    In Pakistan, a spokesman for the Tehreek-e-Labbaik Pakistan, a party that has staged violent protests, said Rushdie "deserved to be killed."

    Elsewhere there was shock and outrage.

    British leader Boris Johnson said he was "appalled," while Canadian Prime Minister Justin Trudeau called the attack "reprehensible" and "cowardly."

    Messages also flooded in from the literary world, with Rushdie's close friend Ian McEwan calling him an "inspirational defender of persecuted writers and journalists across the world."

    Rushdie was propelled into the spotlight with his second novel, "Midnight's Children," in 1981, which won international praise for its portrayal of post-independence India.

    But "The Satanic Verses", published in 1988, transformed his life. The resulting fatwa forced him into nearly a decade in hiding, moving houses repeatedly and being unable to tell even his children where he lived.

    (AFP)

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    Salman Rushdie on burkinis, IS group and his latest novel

    Author Salman Rushdie on ventilator, may lose eye following stabbing in New York

    Author Salman Rushdie on ventilator following stabbing at event in New York

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    France24 - World

    In pictures: A year of Taliban rule in Afghanistan

    Issued on: 14/08/2022 - 11:05

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    The Taliban swept into Kabul on August 15, 2021, in a lightning offensive following the withdrawal of NATO and US forces from Afghanistan that May. FRANCE 24 looks back on a year of Taliban rule, a period marked by a decline in human rights, particularly for women; an economic crisis; and the killing of al Qaeda leader Ayman al-Zawahiri by a US drone in the heart of the Afghan capital. 

    France24 - World

    Live: Zelensky warns Russian soldiers at Zaporizhzhia nuclear plant

    Issued on: 14/08/2022 - 07:11Modified: 14/08/2022 - 07:12

    FRANCE 24 Follow

    Kyiv and Moscow exchanged blame on Saturday for fresh shelling around the Zaporizhzhia plant, Europe's largest nuclear facility, which is in Russia's control and has come under fire repeatedly in the past week. Read FRANCE 24’s coverage of the day’s events as they unfold. All times are Paris time (GMT+2). 

    7:50am: Zelensky warns Russian soldiers at Zaporizhzhia nuclear plant

    Ukrainian President Volodomyr Zelensky says that Moscow is turning the Russian-occupied nuclear facility into an army base. FRANCE 24’s Chief Foreign Editor Rob Parsons, reporting from Kyiv, points out that while there are no independent observers on-site to fully establish that that is the case, “there does seem to be quite a lot of evidence that the Russians are firing from the territory of the base, which allows them to act almost with impunity because the Ukrainians are reluctant to return fire for fear of hitting vital installations… which could lead to a nuclear accident.” Watch our report below to find out more: 

     

    7:42am: Russia appears to be reorienting its units to strengthen its campaign in southern Ukraine, UK says

    Russia's priority over the past week has likely been to reorient units to strengthen its campaign in southern Ukraine, British military intelligence said on Sunday.

    Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 14 August 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/rRYELPEUjo🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/nJKmgDjAya

    August 14, 2022

     

    7:35am: UN-charted ship in Ukraine readying to carry grain to Africa

    The United Nations-chartered ship MV Brave Commander will depart Ukraine for Africa in coming days after it finishes loading more than 23,0000 tons of wheat in the Ukrainian port of Pivdennyi, a UN official said.

    The ship, which arrived in the port near Odesa, will sail to Ethiopia via a grain corridor through the Black Sea brokered by the United Nations and Turkey in late July.

    It will be the first humanitarian food aid cargo bound for Africa since Russia's invasion of Ukraine on February 24 under the framework of the Black Sea Grain Initiative. The cargo was funded with donations from the United Nations World Food Programme, U.S. Agency for International Development and private donors.

    A total 16 ships have now departed from Ukraine following the deal with Russia to allow a resumption of grain exports from Ukraine's Black Sea ports, after being stalled for five months due to the war.

    5:52am: Ukraine, Russia accuse each other of nuclear plant strikes

    Kyiv and Moscow exchanged blame on Saturday for fresh shelling around Europe's largest nuclear facility, which is in Russia's control and has come under fire repeatedly in the past week.

    The Zaporizhzhia plant in southeastern Ukraine has been occupied by Russian forces since March, and Kyiv has accused Moscow of basing hundreds of soldiers and storing arms there.

    During his televised address on Saturday, Ukrainian President Volodymyr Zelensky accused Russia of nuclear "blackmail" and using the plant to "intimidate people in an extremely cynical way."

    "They arrange constant provocations with shelling of the territory of the nuclear power plant and try to bring their additional forces in this direction to blackmail our state and the entire free world even more," Zelensky said. 

    He added that Russian forces were "hiding" behind the plant to stage bombings on the Ukrainian-controlled towns of Nikopol and Marganets.

    9:21pm: Ukraine reports 'fierce fighting' in village Russia claims to control

    Ukraine's military command said on Saturday that "fierce fighting" continued in Pisky, an eastern village which Russia had earlier in the day said it had full control of.

    "The occupiers are trying to break through the defense of our troops in the directions of Oleksandropol, Krasnohorivka, Avdiivka, Maryinka, and Pisky," Ukraine's general staff said in its nightly briefing note on Facebook.

    "Fierce fighting continues," it added.

    (FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)

    © France Médias Monde graphic studio

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    War has devastating effect on tourism in Ukraine's Odesa

    As It Happened

    Russia economy shrinks as sanctions take their toll amid Ukraine war

    AS IT HAPPENED

    US backs calls for a demilitarised zone around Ukraine nuclear power plant

    L'Humanité

    ONU : "les tirs qui ont tué Shireen Abu Akleh provenaient des forces de sécurité israéliennes"

    Actu

    Gaël De Santis

    Les manœuvres israéliennes pour noyer le poisson n’y feront rien. L’enquête du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme sur les circonstances de la mort de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh le 11 mai près du camp de réfugiés de Jenine est claire. « Toutes les informations que nous avons recueillies -y compris de l’armée israélienne et du procureur général palestinien- corroborent le fait que les tirs qui ont tué Mme Abu Akleh et blessé son collègue Ali Sammoudi provenaient des forces de sécurité israéliennes et non de tirs indiscriminés de palestiniens armés comme l’affirmaient initialement les autorités israéliennes », a déclaré vendredi à Genève la porte-parole de l’institution, Ravina Shamdasani. Selon cette dernière, il n’a été trouvé aucune information sur « une quelconque activité de Palestiniens armés à proximité des journalistes ».

    « La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, continue d’exhorter les autorités israéliennes à ouvrir une enquête pénale sur le meurtre Mme Abu Akleh et sur tous les autres meurtres et blessures graves commis par les forces israéliennes en Cisjordanie et dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre à Gaza », dit Ravina Shamdasani. Car dans le contexte de guerre coloniale menée par Israël en Cisjordanie, ce sont pas moins de 58 Palestiniens qui ont été tués depuis le début de l’année, dont treize enfants, recense le haut-commissariat.

    Israël-Palestineliberté de la presse
    L'Humanité

    Palestine. « Un mur pour annexer définitivement les blocs de colonies »

    Entretien

    Il y a vingt ans démarraient les travaux d’une « barrière de sécurité » que les Israéliens ont présentée comme visant à empêcher les attaques palestiniennes. Pour le journaliste René Backmann, ce mur de l’apartheid a servi à renforcer la colonisation en volant et en annexant les terres de Cisjordanie. entretien

    Pierre Barbancey

    Ancien chef du service international du Nouvel Observateur, René Backmann a couvert le Proche et le Moyen-Orient pendant des années. En 2006, il publie une première édition d’ Un mur en Palestine (Gallimard), résultat d’une minutieuse enquête sur le terrain tant du côté israélien que palestinien, interrogeant de nombreux dirigeants. Il actualisera ce travail en 2009. Son ouvrage fait référence. L’édifice, déclaré illégal par la Cour internationale de justice, devrait à terme parcourir 712 kilomètres de territoire, soit deux fois la longueur de la Ligne verte, c’est-à-dire la ligne d’armistice de 1949. En 2018, il englobait 65 colonies de Cisjordanie. Une annexion de fait.

    À Jérusalem-Est, la vie des Palestiniens sous le joug de l’occupation

    La construction du mur a débuté en 2002, mais le projet était dans les tiroirs israéliens depuis longtemps.

    Effectivement. Au printemps 1995, après un attentat à Tel-Aviv, Yitzhak Rabin, qui était alors premier ministre, s’est dit qu’il fallait trouver quelque chose pour se protéger, pour empêcher les « terroristes » de passer des territoires occupés palestiniens de Cisjordanie en Israël. Les Israéliens parlaient à l’époque d’un « obstacle continu ». Ils ont commencé à réfléchir sur ce projet, puis Rabin a été assassiné (en novembre 1995, par un extrémiste juif – NDLR). Un projet repris par Ehoud Barak, qui l’avait « amélioré », puis par Ariel Sharon, quand celui-ci est revenu au pouvoir, en mars 2001. Mais, avec lui, ça devenait plus compliqué. Sharon concevait Israël comme s’étendant d’ouest en est, de la Méditerranée au Jourdain. Quand on lui a présenté ce projet de mur, il l’a d’abord approuvé. Après réflexion, il s’y est opposé car cela entérinerait l’idée d’une frontière entre les Palestiniens et les Israéliens. Et en plus une frontière qui passerait en Israël tel qu’il le concevait !

    Jérusalem occupée. « Quiconque quitte sa maison est un traître »

    L’architecte de ce mur, le colonel Dany Tirza, qui attendait les ordres pour démarrer le chantier, était embarrassé. Il avait un tracé tout prêt. Il s’est alors tourné vers le Likoud (le parti de Sharon – NDLR) et Avi Dichter, alors patron du Shin Bet (les services de renseignements intérieurs israéliens – NDLR), qui habitait dans le Néguev, pas très loin d’Ariel Sharon. Dichter avait bien compris que le mur était un instrument indispensable pour s’emparer des territoires palestiniens. Il a réussi à convaincre Sharon. Il a notamment émis l’idée qu’à l’avenir, Israël serait contraint à de nouvelles négociations avec les Palestiniens. Or, selon lui, si les discussions ont lieu sur des frontières qui n’existent pas, les Palestiniens pourront récupérer davantage de territoire. Si Israël fixe d’ores et déjà des frontières matériellement, il sera plus difficile de faire reculer ses occupations. Sharon est alors devenu un partisan acharné de la frontière physique, qui était celle du mur.

    Il y a tout juste vingt ans, un débat assez sérieux a éclaté entre les militaires et les politiques, lors de la pose de la première pierre. Le ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, un ancien général, travailliste, affirme que le tracé fera environ 330 kilomètres, comme la Ligne verte, lors de la présentation aux journalistes. Les militaires le regardent, effarés. Ils n’avaient pas les mêmes cartes. Pour eux, le mur était beaucoup plus long et, surtout, le tracé n’avait rien à voir. Le vrai tracé – qui ressemble quasiment à celui qu’on peut voir aujourd’hui – contournait par l’ouest, si l’on peut dire, tous les grands blocs de colonies et les agglomérait au territoire israélien. Le tracé de Dany Tirza, en réalité, avait pour but de les annexer définitivement. C’est ce qui a été fait en grande partie, sans rien dire à personne. Tous les gouvernements israéliens quels qu’ils soient, travaillistes ou Likoud, l’ont approuvé.

    Les Israéliens ne parlaient-ils pas d’une « barrière de sécurité » ?

    En fait, il y a le mur et la barrière. Ce n’est pas tout à fait la même chose, même si le résultat reste le même. La barrière ne s’avère pas aussi hermétique que les Israéliens le prétendaient au début. Ils ne parlaient que de barrière de sécurité et personne ne passait au travers. D’abord, les Palestiniens ont bien sûr trouvé le moyen de la franchir. Ensuite, les patrons des grandes entreprises israéliennes qui utilisaient de la main-d’œuvre palestinienne étaient furieux car le mur compliquait leur passage. Donc, ils se sont mis d’accord dans certains endroits avec les militaires pour soit laisser de petits passages que les ouvriers palestiniens pouvaient utiliser, soit creuser un tunnel sous la barrière !

    Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard, à la communication, à la compréhension.

    La barrière constitue la plus grande partie de la séparation. Elle absorbe beaucoup plus de territoire que le mur. La barrière est une sorte de grillage posé sur un muret, jalonné de poteaux sur lesquels sont fixés des systèmes de détection électronique. Tout est construit en territoire palestinien, je le rappelle. Du côté israélien, il y a une piste qui permet à l’armée de patrouiller. Et du côté palestinien, il s’agit carrément d’une piste de détection avec une terre damée, une autre de circulation pour l’armée et, au-delà, un espace d’antifranchissement de véhicules. Et puis, un fossé précédé de barbelés. L’ensemble fait près de 150 mètres de largeur et une longueur de 700 kilomètres, du nord au sud. Les Israéliens bâtissent également des murs qui leur permettent de protéger certains lieux d’éventuels tirs palestiniens. Mais la surface de terre volée aux Palestiniens est énorme.

    De toute manière, tout le monde reconnaît que le mur ne sert pas à une protection mais à annexer des territoires. Et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des zones aquifères, mais également de colonies et de leurs réserves foncières qui font parfois le double en surface ! Ils ont volé les territoires et ceux qui sont dans les boucles du mur sont définitivement annexés à Israël. Les routes y sont totalement séparées et sans aucune négociation. Ils ont totalement réussi leur coup.

    Comment les Israéliens ont-ils perçu la construction du mur ? Ont-ils avalé la couleuvre d’un mur qui allait les protéger ?

    Beaucoup d’Israéliens savaient de quoi il retournait. Quelques-uns croyaient à la protection. Les colons disaient que ça allait empêcher les Palestiniens de circuler, donc que c’était une bonne solution. À mon avis, la majeure partie des Israéliens ne pensaient pas tellement que ça allait les protéger. Ils estimaient que c’était une solution pour se séparer en paix. Le problème palestinien apparaissait de plus en plus lointain et sans intérêt. Bien sûr, il existait aussi des personnalités qui pensaient autrement. Par exemple, l’historien Zeev Sternhell, aujourd’hui décédé, considérait que le mur était une imbécillité.

    Proche-Orient. Amnesty International dénonce le régime d’apartheid d’Israël

    Aujourd’hui, vingt après, le mur est le nom de quoi ?

    C’est le nom de la séparation, le nom de l’obstacle qui existe entre les Palestiniens et les Israéliens. Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard (on ne se voit plus), à la communication, à la compréhension. C’est un obstacle à tout. Il n’y a plus de rencontres ou de moins en moins et de plus en plus compliquées. Du côté palestinien, cela provoque de la haine, de la fureur et l’envie de se venger. De l’autre, israélien, c’est plutôt de l’indifférence.

    En 2021, les Palestiniens de Cisjordanie, des camps de réfugiés, mais aussi de Gaza et d’Israël se sont retrouvés dans leur révolte. Ils ont réussi à passer au-dessus du mur ?

    La colère les a poussés à un tel geste. Le mur n’a plus l’importance qu’il avait auparavant. Les uns et les autres ont partagé leur révolte. Pas tellement matériellement, mais politiquement et psychologiquement. Ils ont commencé cette bataille au même moment, partout, pour bien montrer qu’il n’y avait qu’un seul territoire : la Palestine mandataire. Et s’il fallait discuter, c’est à partir de ce territoire, pas à partir de celui que les Israéliens avaient décidé de créer. L’idée de mettre un obstacle matériel devant les gens est absurde.

    Israël-Palestinecolonies israéliennes
    Le Figaro

    À Toulouse, dans les coulisses du «Samu des mers»

    Laura Andrieu

    REPORTAGE - Depuis l'hôpital Purpan, les médecins urgentistes du Centre de consultation médicale maritime coordonnent les urgences médicales à bord de tous les bateaux en navigation sur le globe. L'un des seuls services gratuits au monde.

    Téléphone collé à l’oreille, la Dr Emilie Dehours nous ouvre les portes du Samu de Toulouse. Loin de répondre à un appel anodin, l'urgentiste du pôle de médecine d’urgence du CHU de la ville rose, masque sur le nez, est en pleine consultation. À l’autre bout du fil – et du monde – un marin au large de Singapour a besoin de ses conseils pour soigner une infection au niveau de l’œil. Elle fait partie du Centre de consultation médicale maritime (CCMM), une unité au sein du Samu 31 qui vient en aide aux marins du monde entier.

    Une fois à l’intérieur du pavillon Louis Lareng, nommé d’après le fondateur du Samu et du CCMM, elle nous invite à la suivre dans une petite pièce, jouxtant l’immense salle de régulation des appels du Samu 31, où les assistants de régulation médicale (ARM) répondent aux appels d’urgence 24h/24. Les médecins du CCMM s’installent à leur bureau face à trois ordinateurs. Seules les brochures de pêches, le planisphère ou encore les posters de courses de navigation trahissent l’appétence pour le maritime de ses occupants. L’équipe de cette unité, très spécifique, composée de onze médecins urgentistes qui exercent sous l'autorité du Dr Patrick Roux, a suivi une formation spécifique à la téléconsultation maritime.

    Près de 6000 appels par an

    Brûlures, entailles, virus, fractures, infarctus... Au moindre problème médical sérieux, l'unité peut être jointe par téléphone, par satellite, par mail et parfois en visio-conférence – si la connexion internet le permet. Les marins peuvent également composer le numéro des urgences en mer, le 196, via leurs radios. En plus du diagnostic médical, les médecins guident leurs patients afin qu'ils puissent accomplir les gestes médicaux nécessaires. «Hier, on a aidé à distance un patient à recoudre sa plaie. On fait une surveillance toutes les 48 heures, il nous envoie une photo pour qu'on puisse observer l'évolution.» Trois quarts des pathologies sont médicales et un quart traumatiques, signale l'urgentiste.

    «Dès qu’un navire a passé les jetées du port, il peut nous appeler peu importe sa localisation, la nationalité du pavillon ou du patient», détaille la Dr Dehours. Marins de commerce, pêcheurs, ou plaisanciers… Tous peuvent bénéficier de «l’aide médicale en mer», un service permanent et gratuit, créé officiellement par l’instruction ministérielle du 29 avril 1983.

    En réalité, les urgentistes toulousains s’occupaient des marins bien avant les années 80. Pourquoi Toulouse, pas vraiment connue pour son accès direct à la mer? Car un peu moins de trente kilomètres séparent l’hôpital Purpan de Saint-Lys qui a accueilli de 1948 à 1983 «Saint-Lys radio». La station assurait les bulletins météorologiques, permettait la liaison avec les navires et, de fait, transmettait la demande d’aide médicale de la part des marins à l'hôpital le plus proche, celui de la cité des violettes, donc. Si la station est aujourd’hui fermée, «un savoir-faire» subsiste au sein du Samu.

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    Ce mercredi, la journée est «relativement» calme pour la médecin. Elle s'attend à une quinzaine d'appels. «Lundi, mon collègue a eu 28 consultations. C'est beaucoup. En régulation au Samu, une consultation dure entre trois et quatre minutes. Mais au CCMM, un appel c'est minimum une dizaine de minutes. Et parfois, ça peut durer un week-end entier où on échange plusieurs fois avec le même bateau! Les journées les plus chargées sont le lundi et vendredi.» Le «Samu des mers» a reçu 5589 appels en 2021, soit une augmentation de 10% par rapport à l'année précédente.

    «Anticiper l'éloignement en mer»

    Dès que la sonnerie retentit, le regard d’Emilie Dehours glisse rapidement sur l’écran d’ordinateur à sa droite. Chaque appel est classé en fonction de l’urgence: rouge s’il s’agit d’une urgence vitale, orange pour un cas qui doit être pris en charge assez rapidement et vert pour les moins urgents, pouvant éventuellement être remis à plus tard. Un fonctionnement qui permet de hiérarchiser les appels. Celui-ci est classé vert. «Ici le Bourbon Liberty, bonjour», entame le second de ce navire de support offshore, à Pointe-Noire, au large du Congo. Le bateau et son équipage sont en quarantaine en raison de plusieurs cas de Covid. Le marin fait un compte rendu détaillé des symptômes des deux cas «les plus sérieux» à bord. Symptômes, fréquence respiratoire, rythme cardiaque... Tout y est. Les marins français reçoivent tous une formation médicale, dispensée par les membres du CCMM.

    Les navires sous pavillon français possèdent, en outre, des dotations médicales spécifiques à bord, composées des équipements et médicaments nécessaires. Certains bâtiments sont même équipés de valises de télémédecine disposant des outils nécessaires à l’analyse des paramètres vitaux (tensiomètre, saturation, température, etc) et d’une tablette pour les appels en visioconférence. Le second du Bourbon Liberty évoque la toux «très gênante» de l’un de ses matelots. Le hic, la dotation du navire ne prévoit aucun traitement contre la toux. L'urgentiste propose alors une solution artisanale, un «aérosol de ventoline» : «Vous le mettez sous oxygène avec de la ventoline dans le masque». Un procédé à ne faire qu’une seule fois, prévient-elle cependant.

    Plus embêtant, le second révèle que le commandant aussi est positif au Covid et que lui-même présente de forts symptômes. Emilie Dehours lui propose alors de remplir une fiche de suivi tous les jours précisant l’identité des patients, l’état vaccinal, le poids, les symptômes, la fréquence respiratoire et la saturation. «Une procédure habituelle» pour les clusters de Covid. Les médecins du CCMM pourront donc suivre quotidiennement l’évolution de l’état des occupants du Bourbon Liberty. Une fois la consultation terminée, l'urgentiste fait part d’une légère inquiétude : «Le commandant et le second sont malades. S’ils n’avaient pas déjà été en mouillage, je les aurais fait rentrer vers un port, sinon c’est prendre trop de risques si les cas s’aggravent. Il faut toujours anticiper l’éloignement en mer». Après une consultation, les «médecins experts» ont en effet plusieurs solutions. Soit les soins effectués à bord sont suffisants, soit il faut une intervention supplémentaire. Dans ce cas, ils peuvent réclamer au navire d’effectuer un déroutement – c’est-à-dire modifier son itinéraire pour faire escale – ou le faire débarquer si l’escale était déjà prévue. Le patient pourra de ce fait être suivi médicalement à terre.

    Été chargé pour le «Samu des mers»

    Pour les cas les plus graves, cependant, les médecins du CCMM peuvent décider d’évacuer le patient par hélicoptère. Le centre entre alors immédiatement en contact avec le CROSS (centres régionaux de surveillance et de sauvetage) en charge de la zone. «Il ne s’agit pas de n’importe quelle équipe. Les secouristes envoyés sont formés à l’hélitreuillage en mer», explique la Dr Dehours avant de détailler les options qui s’offrent à eux : «On peut faire une évacuation sanitaire, on va chercher le patient à bord et on le ramène sur terre pour qu’il soit hospitalisé. Sinon, on fait une évacuation médicalisée, ce qui signifie qu’un médecin part avec les secouristes». Le week-end passé, lors de son astreinte, l'urgentiste a par exemple décidé d'évacuer un patient pour de fortes douleurs abdominales, après avoir échangé sept fois au téléphone avec ce navire au large de La Réunion.

    En 2021, 6% des consultations du CCMM ont abouti à des évacuations sanitaires, 4% à des évacuations médicalisées et 17% à des déroutements ou débarquements. La grande majorité (73%), reste des consultations à bord. «Avant le Covid on était plutôt autour des 65%, note Emilie Dehours. Aujourd'hui, les restrictions sanitaires sont tellement fortes dans certains pays, comme en Chine, que les marins ne peuvent plus débarquer pour consulter un docteur. Ils nécessitent donc des soins à bord.» L’été est particulièrement chargé pour le «Samu des mers» qui avait déjà reçu 643 appels au 27 juillet, en hausse par rapport à 2021. «C’est dur, confesse l’urgentiste. D’habitude on tourne à environ dix appels maximum les gros week-ends, le week-end dernier j’en ai reçu 38 ! C’est le troisième de suite où on a vraiment beaucoup d’appels. On subit.»

    Pourtant, elle adore cette part de son métier. «Si on m’avait dit pendant mes études que je serai médecin du CCMM, je ne l’aurais jamais cru. Aujourd'hui, c’est l’activité qui me plaît le plus avec le SMUR. On interagit avec des professionnels de la mer qui ont une sensibilité médicale, c’est agréable». Mais pas toujours évident : «Il faut s’imaginer être près du malade et c’est là que l’interaction avec le responsable des soins est importante. Il doit nous décrire les choses de manière très précise. Il faut presque qu'on puisse voir la situation à travers ses yeux, se projeter à côté du patient». La difficulté étant de se faire comprendre par des navigateurs novices et dépourvus de connaissances médicales, comme les plaisanciers en vacances par exemple. «Certains n’ont rien à bord, même pas un doliprane, grince la docteure. Le problème, c’est quand il se passe quelque chose de grave sur un navire de plaisance, les passagers sont paniqués. Or les moyens de secours peuvent prendre plusieurs dizaines de minutes, voire d’heures pour arriver. C’est parfois très compliqué à gérer.» L’urgentiste évoque, là, la partie la plus délicate de son métier, «la distance» et le stress qu’elle peut engendrer.

    Parfois, certains navires peuvent se trouver à dix jours de la terre. Il faut alors mettre en place des trésors d'ingéniosité pour tenter d’éviter une catastrophe. «Si un navire est éloigné mais qu’il est sur une route très passante, comme au milieu de l’Atlantique par exemple, on peut essayer de dérouter un bateau qui passe à proximité pour qu’il amène du matériel. On l’a fait pendant le Covid avec les bouteilles d’oxygènes pour les patients positifs.» Malheureusement, ce «système D», ne fonctionne pas toujours : «On a eu un mort du Covid sur un navire. On avait augmenté ses capacités en oxygène mais il avait dix jours de route et quand on sait qu’une bouteille ne tient que deux heures par patient...»

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    Souvent, le soutien psychologique reste la seule alternative. L'urgentiste se souvient, il y a quelques années, «d’une famille qui faisait la Transpacifique». Au milieu de nulle part, «sans personne autour et à 15 jours des terres», le navire se retourne et blesse grièvement le père et plus légèrement le fils. «Le père était en détresse vitale et on n’avait aucun moyen de le secourir à temps, poursuit-elle. On a seulement pu offrir du soutien psychologique aux trois occupants. Le fils et sa copine sont parvenus à ramener le bateau mais le père est mort au bout de trois jours, loin de tout. C’est dur dans ces situations.» La médecin soupire : «On fait vraiment ce qu’on peut».

    Sur la Seine, opération béluga à haut risque

    REPORTAGE - L'opération d'extraction, qui mobilise des dizaines de personnes, a débuté ce mardi peu avant 22 heures.

    La tranche de chorizo n'était pas une étoile: le scientifique Étienne Klein s'excuse pour son canular

    Le scientifique et philosophe avait fait passer une tranche de chorizo pour un cliché de Proxima du Centaure. Il a expliqué vouloir par ce geste «inciter à la prudence» face à la diffusion d'images sur les réseaux sociaux.

    Le béluga est mort lors de son transfert vers Ouistreham

    Prisonnier depuis une semaine dans une écluse de la Seine, le cétacé était très affaibli. Suite à la dégradation de son état, les soignants ont décidé de l'euthanasier après un long voyage vers la ville portuaire.

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    France24 - World

    What charges could Trump face for holding on to Top Secret documents?

    Issued on: 13/08/2022 - 09:53

    FRANCE 24 Follow Selina SYKES

    Former US President Donald Trump faces possible legal charges over his removal of presidential records, including some documents marked Top Secret, from the White House to his Mar-a-Lago estate in Florida.

    What did the search warrant reveal? 

    The FBI warrant for the search at Mar-a-Lago that was unsealed by the Justice Department on Friday revealed law enforcement was investigating Trump for three main possible infractions: the concealment, mutilation or removal of records; obstruction of justice, including the destruction, alteration or falsification of records in federal investigations; and possible violations of the Espionage Act, which can include the refusal to turn over documents relating to national security upon request as well as transmitting or losing such information.

    To obtain the warrant, prosecutors had to persuade a judge they had probable cause to believe the laws may have been violated. 

    FBI agents who searched Mar-a-Lago removed 11 sets of classified documents, including several marked "Top Secret", according to documents unsealed in a Florida federal court on Friday. 

    The agents were also searching the Florida estate for documents related to nuclear weapons, the Washington Post reported on Thursday.

    Trump said Friday on his Truth Social platform that the "nuclear weapons issue is a 'hoax'." He has said he was cooperating with authorities and called the "raid" inappropriate political retribution.  

    What laws may Trump have broken? 

    The warrant gave prosecutors the right to seize records containing evidence in violation of three federal laws, 18 USC 793, 2071 and 1519.

    While the list of items agents took from Mar-a-Lago notes that many of the documents were classified, those three laws deal with mishandling of federal government records regardless of whether or not they are classified.

    Law 793 prevents unauthorised possession of national defense information, without mentioning whether the records are classified or not. It is punishable by up to 10 years in prison for each infraction.

    That law was initially passed under the 1917 Espionage Act, which predates the statutory classification system.

    The other laws, 2071 and 1519, make it illegal to conceal or destroy official US documents. They are punishable by up to three and 20 years in prison, respectively. Neither law requires the information in question to be classified.

    Federal law also makes it illegal to intentionally take classified documents to an unauthorised location, but that law was not among the three cited in the search warrant. 

    Trump in 2018 signed a change in law making it a felony to mishandle classified documents and increasing the maximum prison term for individuals convicted of such from one to five years after criticising Democratic presidential candidate Hillary Clinton for using a private email server to handle sensitive information while she was secretary of state. 

    Q: So when did the DOJ start treating removal of classified documents like a felony anyway?A: When President Trump signed a 2018 law making it a felony. pic.twitter.com/KA6RKYlQ8L

    August 9, 2022

    How has the US public reacted to the raid?

    It remains to be seen what long-term effects the FBI’s seizure of documents will have on Trump politically or on the November midterm elections. An August 9 YouGov poll, taken the day after the raid, found that 62 percent of Americans felt Trump’s keeping classified documents was “a very big problem” (45 percent) or “somewhat of a problem” (17 percent).

    But public opinion on Trump tends to cleave sharply along partisan lines. That same YouGov poll found that 76 percent of Democrats see Trump’s actions as a significant infraction compared with just 12 percent of Republicans and 44 percent of independents.

    An August 10 Politico/Morning Consult poll backed up this split, finding that 81 percent of registered Democratic voters said the search was legitimately based on evidence Trump had committed a crime compared to only 16 percent of registered Republicans. 

    YouGov poll of 2,312 US adults on August 9, 2022. © YouGov America

    (FRANCE 24 with Reuters)

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    FBI seizes 'top secret' documents from Trump's Mar-a-Lago home

    US Department of Justice requests unsealing of warrant for search at Trump's Mar-a-Lago

    Trump declines to answer questions in New York alleged fraud inquiry

    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

    Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53

    Gwendoline DEBONO

    La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.

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    Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass

    LE FIL DU 24 JUIN

    Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk

    LE FIL DU 4 JUILLET

    L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano

    L'Humanité

    Palestine. L’impunité d’Israël pointée du doigt par l’ONU

    Actu

    La commission d’enquête mise en place par le Conseil des droits de l’homme estime que les violences sont le fruit de l’occupation israélienne et que l’application des résolutions internationales est nécessaire.

    Pierre Barbancey

    L’an dernier, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait décidé de créer d’urgence une commission internationale indépendante et permanente pour enquêter sur les violations des droits humains commises dans les territoires palestiniens et en Israël depuis le 13 avril 2021. C’est-à-dire au moment des manifestations qui avaient mobilisé les Palestiniens de chaque côté de la Ligne verte. Dans les territoires occupés, la répression avait été terrible. En Israël même, l’extrême droite était venue épauler la police. Depuis Gaza, des roquettes étaient lancées alors que les avions israéliens bombardaient cette enclave. Bilan : 260 morts palestiniens et 13 israéliens.

    Jérusalem-Est. Toujours plus de provocations israéliennes

    Des résolutions « largement ignorées »

    Pour les enquêteurs de la commission de l’ONU et leur présidente, la Sud-Africaine et ancienne haut commissaire aux droits de l’Homme, Navanethem (Navi) Pillay, la tâche n’a pas été simple. Israël les a empêchés d’entrer sur son sol, ainsi que dans les territoires palestiniens. Ce qui n’a pas empêché Tel-Aviv de dénoncer un rapport « partial et biaisé, disqualifié par sa haine pour l’État d’Israël et basé sur une longue série de rapports partiaux et biaisés » (sic), et de qualifier Navi Pillay de  « militante anti-Israël ».

    Les États-Unis s'opposent à cette commission qu'ils jugent "partiale et biaisée"

    « Les conclusions et recommandations liées aux causes profondes (de ce conflit – NDLR) pointent dans leur immense majorité vers Israël, ce que nous analysons comme un indicateur de la nature asymétrique du conflit et la réalité d’un État qui en occupe un autre », écrit Navi Pillay. On peut lire dans le rapport : « Mettre fin à l’occupation de territoires par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant de violences. Ce qui est devenu une situation d’occupation perpétuelle a été cité par des parties prenantes palestiniennes comme israéliennes comme l’une des racines des tensions récurrentes, de l’instabilité et du prolongement d ’un conflit aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, qu’en Israël. »

    La commission a passé en revue les nombreuses recommandations et résolutions déjà existantes. Navi Pillay fait remarquer que celles-ci « ont été largement ignorées, y compris les appels à ce qu’Israël rende des comptes pour les violations du droit humanitaire et des droits de l’homme, tout comme les tirs de roquettes à l’aveugle contre Israël par des groupes armés palestiniens ». Elle enfonce le clou : « C’est ce manque de mise en œuvre doublé d’un sens d’impunité ainsi que les preuves très claires qu’Israël n’a aucune intention de mettre fin à l’occupation et la discrimination permanente contre les Palestiniens qui sont au cœur de ces violations répétées aussi bien dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est et Israël. » Ce rapport, qui n’est pas contraignant, risquent de connaître le même sort.

    Du jamais-vu !

    Les États-Unis ont réitéré leur « ferme opposition » à cette commission, jugée « partiale et biaisée » (les mêmes termes qu’Israël). Son existence perpétue « une tendance ancienne à réserver un traitement à part injuste pour Israël », selon le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, pourtant en pointe pour dénoncer la présence de troupes russes en Ukraine. Interpellé lors d’un échange en marge du Sommet des Amériques, qui se tient cette semaine à Los Angeles, sur la mort de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, a estimé que les faits « n’ont pas encore été établis. Nous cherchons une enquête indépendante, crédible. Quand cette enquête sera là, nous suivrons les faits, où qu’ils mènent ». La journaliste d’ Al Jazeera a été la cible d’un tir d’un soldat israélien, avait conclu, le 26 mai, le procureur en chef palestinien. Une enquête de la chaîne américaine CNN pointe également une responsabilité israélienne. Du jamais-vu !

    Palestine. L’occupation, responsable de la mort de Shireen Abu Akleh

    Il est effectivement temps de se demander pourquoi aucune résolution des Nations unies n’est appliquée par Israël. Pourquoi aucune sanction n’est jamais envisagée contre ce pays pour qu’il respecte le droit international, pour le punir de cette occupation et de la poursuite de la colonisation ? Et, à l’inverse, pourquoi toute action citoyenne, comme celle du mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS), est-elle criminalisée et qualifiée d’antisémite ? Comme le fait remarquer la commission de l’ONU, « il a été récemment démontré que des États tiers pouvaient prendre des mesures rapides et unifiées pour faire respecter le droit international lorsqu’un État membre de l’ONU contrevenait au droit international ». L’histoire jugera.

    palestineOnuisraëlcolonies israéliennes
    Valeurs Actuelles

    [Les prophètes] Islamisation : quand Chesterton sonnait le tocsin

    Prophète ? Chesterton aurait été étonné qu’on l’embarquât dans cette étrange corporation lui qui, en 1905, écrivait des Remarques préliminaires sur l’art de prophétiser qui n’étaient rien de moins qu’une formidable charge contre les élucubrations progressistes. Et pourtant !

    Le 22 janvier 1914 paraissait chez un éditeur londonien un roman au titre étrange, The Flying Inn, en français l’Auberge volante. Son auteur n’était autre que ce même G. K. Chesterton, chroniqueur réputé et auteur d’essais polémiques à forte teneur religieuse et de romans plus iconoclastes les uns que les autres.

    Alors que l’Europe avait les yeux rivés sur le danger allemand, il romançait l’invasion de l’Angleterre par… l’islam.

    Mais l’Auberge volante, assez mal reçue par la critique londonienne de l’époque, allait certainement dépasser dans ce sens tous ses autres romans déjà parus. On trouva le livre interminable et ennuyeux. On estima que l’artiste poussait décidément la fantaisie fort loin et avec un goût douteux. Pas plus qu’à Londres, on ne manifesta à Paris d’enthousiasme, quand l’ouvrage parut en 1936, quelques semaines avant la mort de l’auteur. C’est que dans les deux cas, une guerre mondiale approchait, imminente en 1914 ; plus lointaine en 1936. Pas vraiment une aide pour saisir la portée réelle du livre.

    Le nouveau puritanisme

    Il faut dire que Chesterton y mettait du sien. Alors que l’Europe avait les yeux rivés sur le danger allemand, il romançait l’invasion de l’Angleterre par… l’islam. Il n’aurait pu choisir meilleur contretemps pour se faire lapider. Pire, cette invasion, il la voyait essentiellement pacifique, menée au nom de la prohibition de l’alcool.

    Ancien membre de l’Anti-Puritan League (Ligue antipuritaine), l’écrivain était un grand défenseur des pubs, lieu historique de la sociabilité anglaise et de la consommation d’alcool. Derrière cette cause, envers laquelle il était non seulement croyant mais aussi pratiquant, Chesterton mettait en scène une de ses idées chères, héritée de Dickens : l’homme ordinaire, le simple citoyen, est au fond le véritable défenseur des libertés sociales élémentaires dont le pub, lieu typiquement anglais, représente la plus parfaite incarnation. Y compris face à l’islam !

    Le plus étonnant pour le lecteur d’aujourd’hui est de découvrir une « société des âmes simples », préfiguration des satellites européens des Frères musulmans.

    Mais l’islam, justement ? Sa présentation n’échappe pas au mode fantaisiste adopté par l’auteur, mais celle-ci ne doit pas tromper. C’est une foi conquérante que représente Chesterton. Dans l’Auberge volante, ses défenseurs vantent les grandeurs de la religion de Mahomet et même ses avantages, dont la polygamie, ce qui n’empêche nullement l’ouvrage de s’achever sur une formidable bataille mettant aux prises soldats turcs et rebelles chrétiens. Le plus étonnant pour le lecteur d’aujourd’hui est de découvrir une « société des âmes simples », préfiguration des satellites européens des Frères musulmans, ainsi qu’un philosophe islamique dénommé Misyra Ammon qui n’est, au fond, qu’une sorte de Tarik Ramadan avant l’heure.

    La pénétration de l’islam n’est pas simplement le fait du nombre, mais aussi celle de l’introduction des interdits islamiques.

    Mais le côté réellement visionnaire de Chesterton ne se trouve pas essentiellement là. Plus que l’islam lui-même, présenté comme un danger et une révolution complète des mœurs européennes, l’auteur dénonce la lâcheté occidentale, qui non seulement cherche à s’accommoder de la religion de Mahomet mais s’allie avec elle. Le personnage de lord Ivywood, aristocrate et homme politique anglais, incarne cette collaboration des élites sociales favorisant la pénétration islamique au nom du progrès. Pour lui « l’islam a dans ses virtualités celle de devenir la religion la plus progressiste de toutes ».

    L’intérêt prémonitoire de l’Auberge volante n’avait pas échappé au regard puissant du philosophe Pierre Boutang.

    Pénétration des interdits islamiques dans la vie quotidienne

    De fait, Ivywood condense à lui seul la cohorte de ceux qui s’agitent sous nos yeux, islamo-gauchistes, universitaires, journalistes, élus, ayant tous pour l’islam les yeux de Chimène. À l’opposé, la défense chestertonienne des pubs est là pour montrer que le terrain d’entente entre les islamistes et leurs collaborateurs occidentaux s’incarne par le biais de la vie quotidienne. On en trouve un écho avec ce qui s’étale sous nos yeux, rayons halal dans les grandes surfaces, abattage rituel des animaux de consommation courante, interdiction aux femmes dans certains quartiers de pénétrer dans des débits de boissons, port du voile musulman et du burkini. La pénétration de l’islam n’est pas simplement le fait du nombre, mais aussi celle de l’introduction des interdits islamiques. C’est pourquoi Chesterton attaque aussi le nouveau puritanisme qui prend l’allure de l’hygiénisme, l’imposition rigoriste d’un nouveau mode de vie et d’une alimentation végétarienne préparatoire finalement à la vision islamique, en attendant que celle-ci se traduise dans la loi. Car comme l’explique Misyra Ammon : « La loi est tout ! La loi est Allah ! »

    L’intérêt prémonitoire de l’Auberge volante n’avait pas échappé au regard puissant du philosophe Pierre Boutang, qui en donna une nouvelle traduction en 1990 à l’Âge d’homme. Élevant l’ouvrage au rang de roman de chevalerie de notre temps, le philosophe concluait sur sa réelle portée : « L’Auberge volante pourra, actuellement, éveiller et instruire ceux qui, en l’Occident européen, songent encore à relever certains défis, et rester fidèles à leur héritage. »

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    Le Figaro

    Rodéos sauvages, attaques contre pompiers et policiers… Comment endiguer l’insécurité estivale?

    Nadjet Cherigui

    DÉCRYPTAGE - Depuis deux mois, les faits divers violents se multiplient: rodéos sauvages, attaques contre pompiers et policiers, rixes… Comment endiguer le phénomène? Deux experts répondent.

    Malgré la trêve estivale, le mois d’août n’aura laissé aucun répit au ministre de l’Intérieur. Gérald Darmanin ne chôme guère en raison de l’actualité: commissariat de Vitry-sur-Seine visé par des tirs de mortiers d’artifice et des cocktails Molotov, policiers lynchés à Lyon suite à une tentative d’interpellation d’une personne suspectée de vol, règlements de comptes, rodéos sauvages mettant en danger la vie d’enfants, etc. Alors qu’il doit aussi gérer la chaotique tentative d’expulsion de l’imam Iquioussen, il multiplie les déplacements. D’abord aux côtés de ces policiers blessés à Lyon, dans le quartier de la Guillotière, puis à Marseille, où il a salué le déploiement de nouveaux effectifs et annoncé une intensification des contrôles des auteurs de rodéos sauvages.

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    Ces faits divers, qui égrènent l’actualité de l’été, interrogent sur la situation dans le pays. L’insécurité ne serait-elle qu’un sentiment diffus ou une réalité qui ne cesse de s’installer dans la société? Najwa El Haïté est avocate, vice-présidente du mouvement Territoires de progrès (proche de la majorité présidentielle). Élue locale en Essonne, elle connaît bien la réalité du terrain de ces quartiers difficiles et insiste pour que l’on puisse nommer les maux sans complexe.

    « Ces problèmes sont liés à des facteurs sociaux. C’est vrai, mais pas seulement. Ils sont aussi le fruit de facteurs psychologiques et culturels. »

    En juillet dernier, un jeune homme de 17 ans est décédé. Il a été tabassé, pris en étau dans une rixe opposant des cités rivales. Il s’appelait Lucas. Il avait 17 ans. C’est vrai que les phénomènes de bandes ont toujours existé, insiste Najwa El Haïté. Ce qui change, c’est la violence de plus en plus extrême et gratuite, mais aussi l’âge des auteurs toujours plus jeunes.  Selon elle, pour cerner le sujet et y apporter les réponses adéquates, les politiques doivent le considérer dans sa globalité. Ces problèmes sont liés à des facteurs sociaux. C’est vrai, mais pas seulement. Ils sont aussi le fruit de facteurs psychologiques et culturels. On doit le dire sans craindre d’être considéré comme facho. Ces auteurs d’actes de violence agissent avec un comportement clanique, toujours en nombre et jamais de façon individuelle. Le code du groupe l’emporte sur les lois de la République. Ils évoluent dans une société parallèle dans laquelle la police est considérée comme une bande rivale venant empiéter sur leur territoire.»

    Fléaux à combattre

    Face à l’ampleur de ces phénomènes de violence et d’insécurité, Najwa El Haïté pointe, malgré une hausse de 8 % du budget sur deux ans, le manque de moyens de la justice qui ne parvient pas, de son point de vue, à répondre de façon appropriée pour endiguer cette délinquance. «Avec trois procureurs pour 100.000 habitants et dans une société de plus en plus violente, les juges sont dépassés. Il faut pourtant une réponse ferme et immédiate pour limiter les risques de récidive. Pour des primo-délinquants, une peine de prison avec sursis nourrit le sentiment d’impunité: c’est pour cela qu’il faut envisager des courtes peines, mais cela nécessite plus de création de places de prison.»

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    Matthieu Valet est commissaire et porte-parole du syndicat policier SICP. Pour ce flic affecté à la BAC de nuit, qui a majoritairement travaillé dans les quartiers sensibles, il y a urgence à agir. «La situation est explosive. Je me refuse à parler de faits divers. Nous sommes face à des faits de violence qui sont le résultat de nombreuses années de laxisme, et nous le payons aujourd’hui. Dans les quartiers, on a fait confiance aux grands frères plutôt qu’aux professeurs, et au communautarisme plutôt qu’à la communauté nationale. Aujourd’hui, nous avons des quartiers perdus de la République que les policiers essaient de reconquérir. Ils sont tenus par une économie parallèle avec des individus qui font des matchs retour par vengeance contre les policiers lorsque des opérations sont menées.» Le syndicaliste considère l’impunité pénale des mineurs, les multirécidives et les atteintes aux personnes comme les principaux fléaux à combattre. «Une réponse ferme de la justice est nécessaire. Elle doit être rapide, concernant les mineurs. Nous demandons aussi des peines plancher pour les multirécidivistes et minimales dès qu’il s’agit de violences physiques. Pour cela, il faut un vrai choc et des actions s’inscrivant dans le temps, car il nous faudra vingt ans au minimum pour inverser la vapeur. Quant aux places de prison nécessaires pour de telles mesures, on les trouve en expulsant les délinquants étrangers qui représentent 23 % de la population carcérale. Cela dégagerait ainsi 15.000 places. Il faudrait aussi en créer 40.000 de plus… Cela demande forcément du courage politique.»

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    France24 - Monde

    Des milliers d'opposants syriens manifestent contre l'appel turc à une "réconciliation"

    Publié le : 12/08/2022 - 17:42

    FRANCE 24 Suivre

    Des milliers de Syriens ont manifesté vendredi dans des régions sous contrôle des rebelles pour dénoncer l'appel du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu à une "réconciliation" entre le régime de Bachar al-Assad et les insurgés.

    L'opposition à Damas s'indigne du volte-face d'Ankara. Des milliers de Syriens ont manifesté vendredi 12 août dans des régions sous contrôle rebelle pour dénoncer la nouvelle position de la Turquie, après que le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a appelé à une "réconciliation" entre le régime syrien et les insurgés, pour parvenir à une "paix durable".

    Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Ankara, qui déploie des soldats dans des zones limitrophes de Syrie, se dit farouchement opposée au régime de Bachar al-Assad et se pose en soutien indéfectible des groupes rebelles syriens.

    Mais jeudi 11 août, Mevlut Cavusoglu a plaidé pour "réconcilier l'opposition et le régime en Syrie" afin de sceller une "paix durable". Cette déclaration marque un changement dans la position de la Turquie: en mai, le président Recep Tayyip Erdogan qualifiait encore le régime Assad de "meurtrier".

    La déclaration du ministre turc a provoqué la colère des opposants et rebelles syriens qui ont appelé à la mobilisation contre la Turquie dans des secteurs contrôlés par des soldats turcs et leurs supplétifs syriens dans la province d'Alep (nord), et dans des secteurs sous contrôle des jihadistes et de factions rebelles.

    Après la prière hebdomadaire musulmane du vendredi, la foule a crié "Non à la réconciliation" à Aazaz, Al-Bab et Afrine dans la province d'Alep, ainsi que dans la province d'Idleb (nord-ouest) sous contrôle des jihadistes et de groupes rebelles.

    "Cette réconciliation serait un suicide"

    "En tant que révolutionnaires, nous rejetons toute réconciliation avec le régime car elle signifierait la destruction et le déplacement de millions de Syriens", explique à l'AFP Yassine Ahmed, 37 ans, un déplacé à Al-Bab. "Cette réconciliation n'est ni entre nos mains ni entre les mains de la Turquie. Ce serait un suicide pour nous", dit-il sous une nuée de drapeaux de l'opposition syrienne et une bannière affichant "Pas de réconciliation, la révolution continue".

    Des dizaines de manifestants se sont rassemblés devant un point de contrôle de l'armée turc dans la localité d'Al-Mastouma dans la province d'Idleb au cri de "À bas le régime" syrien.

    "Nous sommes contre la réconciliation et nous n'oublierons pas le sang des martyrs et les massacres", lance Sanaa Al-Ali, une manifestante, faisant allusion aux accusations contre Damas.

    La Turquie revient sur une "réconciliation" et réaffirme "le plein soutien" à l'opposition

    La veille, des Syriens sont descendus dans la rue à Al-Bab aussitôt après la conférence de presse à Ankara du chef de la diplomatie turque.

    Face au tollé, vendredi, le porte-parole de son ministère, Tanju Bilgiç, a publié une mise au point dans laquelle n'apparaissait plus le terme "réconciliation" et qui réaffirmait "le plein soutien de la Turquie à l'opposition" au régime Assad.

    Il a aussi souligné que son pays "continuera à contribuer aux efforts visant à trouver une solution durable" au conflit.

    Recep Tayyip Erdogan est l'un des principaux détracteurs de Bachar al-Assad qu'il a souvent qualifié de "tyran sanguinaire" depuis 2011. En 2020, des affrontements meurtriers ont même opposé forces syriennes et turques.

    Le pouvoir syrien, lui, ne rate pas une occasion pour s'en prendre à la Turquie accusée de soutenir des "groupes terroristes" en Syrie.

    La Turquie accuse surtout les forces kurdes syriennes qui contrôlent la majeure partie du nord-est du pays d'être des "terroristes" et a mené plusieurs opérations contre elles en Syrie.

    Lors de sa conférence de presse, le chef de la diplomatie turque a souligné que depuis 2011, "beaucoup de gens sont morts (en Syrie), beaucoup ont quitté leur pays. Ces gens devraient pouvoir rentrer y compris ceux (réfugiés) en Turquie. Une paix durable est nécessaire".

    Il a néanmoins nié tout contact direct entre MM. Erdogan et Assad, mais a reconnu une reprise de contact entre les services de renseignements des deux pays et un bref entretien avec son homologue syrien en octobre 2021.

    Le conflit en Syrie, pays morcelé, s'est complexifié après l'intervention de multiples groupes et puissances étrangères. Il a fait environ un demi-million de morts.

    Avec AFP

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    France24 - Monde

    Pour l’ancienne ministre afghane Habiba Sarabi, "les Taliban n’ont cure de la voix des femmes"

    Publié le : 12/08/2022 - 14:11

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    Interrogée par France 24, Habiba Sarabi, ex-ministre afghane des Affaires féminines, dresse un bilan sans concession de la situation en Afghanistan, près d’un an après la prise de contrôle du pays par les Taliban en août 2021. Entretien.

    Ancienne ministre des Affaires féminines de 2002 à 2004 et première Afghane à avoir gouverné une province (Bamiyan), Habiba Sarabi revient pour France 24 sur la situation dans son pays, près d’un an après le retour au pouvoir des Taliban, le 15 août 2021.

    Lauréate du prix Simone Veil de la République française en 2021 elle avait participé aux négociations de paix entre Kaboul et les Taliban à Doha, organisées à Doha à partir de 2020. La femme politique dresse un bilan accablant, notamment pour les femmes.

    Exclues de la vie publique par de nombreuses restrictions imposées à leurs déplacements, à leur tenue vestimentaire et appliquées sur leur lieu de travail, les Afghanes sont les premières victimes du nouveau régime. La "répression suffocante" des Taliban "détruit la vie des femmes et des filles", a écrit l’ONG Amnesty international dans son dernier rapport publié fin juillet.

     

    France 24 : quelle est la situation actuelle en Afghanistan, près d’un an après la chute de Kaboul ?

    Habiba Sarabi : Les Taliban ne sont pas arrivés au pouvoir, ils l’ont pris par la force. Ils ne sont pas des bureaucrates, c’est donc un pouvoir dictatorial. Ce sont des gens qui gouvernent par la force pour obliger la population à leur obéir. Depuis un an, les Afghans, en plus de subir la pauvreté et la faim, souffrent dans leur vie quotidienne de l’absence de services sociaux, et de systèmes d’éducation et de santé. Et lorsque des gens, hommes et femmes confondus, osent se dresser pour résister ou faire entendre leur voix – notamment sur les réseaux sociaux, puisqu’il n’y a plus de liberté de la presse – ils sont arrêtés, torturés ou punis d’une autre façon par les Taliban.

    Sans surprise, la femme afghane semble être la première victime du pouvoir en place...

    Ces vingt dernières années, nous avions réalisé beaucoup de choses. De nombreuses petites filles ont pu aller à l’école, au point de représenter jusqu’à 40 % des inscriptions scolaires. Même l’accès des femmes à l’enseignement supérieur avait été amélioré. Un certain nombre d’Afghanes ont pu intégrer la fonction publique et d’autres ont été élues au Parlement ou nommées ministres. En résumé, elles étaient présentes quasiment dans tous les secteurs. Malheureusement après avoir pris le pouvoir, les Taliban ont décidé d’exclure au plus vite les femmes de tous les domaines de la vie, du monde du travail et même de les priver de l’accès à l’éducation. La mobilisation des Afghanes les a contraints de permettre l’ouverture des écoles aux petites filles, mais uniquement jusqu’à la 6e. Malgré les pressions internationales, la mobilisation des Afghanes sur place et à l’étranger, les Taliban refusent d’aller plus loin. Ils n’en ont cure de la voix des femmes, ils refusent de les écouter. C’est pourquoi nous demandons à la communauté internationale et aux pays musulmans de faire pression sur les Taliban pour qu’ils acceptent, non seulement de rouvrir les portes de l’éducation aux Afghanes, mais aussi de restaurer les droits humains les plus élémentaires pour mettre fin aux discriminations qui compliquent la vie des femmes. 

    Près de la moitié de la population afghane a moins de 15 ans selon l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés. Comment voyez-vous l’avenir de cette jeunesse et celui des femmes ?

    La nouvelle génération, les jeunes et les femmes dans leur ensemble, sont les atouts de l’Afghanistan. Si avec le retour au pouvoir des Taliban, qui est un recul pour toute la société, le pays ne peut profiter de ces atouts pour se développer, notamment sur le plan économique, alors il s’effondrera. Les Afghans sont des êtres humains, ils font partie de la communauté internationale, ils méritent d’avoir une vie meilleure. Nous souffrons depuis plus de quarante ans des guerres et des conflits, et chaque jour est un bain de sang. La communauté internationale, en premier lieu les États-Unis et l'OTAN, a commis une erreur en Afghanistan. Sans aucun plan, ils se sont retirés et ont tout remis entre les mains des Taliban. Ils doivent à présent réparer cela. La communauté internationale doit prendre ses responsabilités envers le peuple afghan et les Afghanes en particulier. Je reste très confiante et fière d'une chose : les Afghanes sont très courageuses, et après avoir eu accès à l’éducation ces deux dernières décennies et pris conscience de leurs droits, je suis certaine qu’elles continueront la lutte pour améliorer leur vie et celle de leurs enfants.

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    En Afghanistan, les entreprises s'effondrent depuis l'arrivée au pouvoir des Taliban

    DROIT DES FEMMES

    Derrière des mesures "cosmétiques", les Afghanes toujours sous le joug des Taliban

    Afghanistan : les Taliban interdisent finalement aux filles de reprendre l'école

    Valeurs Actuelles

    En finir avec les rodéos urbains, vraiment ?

    N’en déplaise à la réalisatrice Lola Quivoron, dont le long-métrage « Rodéo » a été récompensé du prix Coup de Cœur du jury au dernier festival de Cannes, « la poésie de cette pratique » (sic) est un bien maigre agrément en regard des drames qu’elle entraîne. Vendredi 5 août, à Pontoise (Val-d’Oise), un motard de 18 ans a fauché une fillette de sept ans et un garçon de 11 ans alors qu’il circulait à moto-cross sans permis de conduire sur l’esplanade du quartier des Hauts de Marcouville. Une semaine après les faits, le pronostic vital de la petite fille reste engagé. Quant au petit garçon, son état est stabilisé. Deux jours après cet accident, un autre rodéo urbain a tourné au drame au Verdon-sur-Mer (Gironde). Lancés à pleine vitesse, deux adolescents se sont percutés à moto.

    Le lendemain, en déplacement à Marseille (Bouches-du-Rhône), le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé un renforcement des contrôles : « Le gouvernement a la main extrêmement ferme contre non pas ces rodéos urbains que l’on présente comme un mot positif, comme si c’était un spectacle, mais contre ces actes souvent criminels qui viennent tuer, qui viennent blesser très gravement », a-t-il affirmé. Outre la dangerosité inhérente à cette pratique, non seulement pour ses adeptes, mais aussi pour la population générale, le rodéo urbain provoque d’importantes nuisances sonores.

    Confronté à des problèmes analogues, le Royaume-Uni a opté pour un traitement de choc, « le contact tactique ». Derrière cette innocente formule, une méthode musclée consistant à percuter le deux-roues par l’arrière pour déstabiliser le chauffard et le faire chuter. Aussi efficace soit-elle, cette mesure n’en demeure pas moins controversée. En France, certains députés y sont favorables. Ainsi du député Horizons de l’Indre François Jolivet qui a suggéré d’« expérimenter » la méthode.

    En Angleterre, ces interventions risquées font l’objet d’une formation spécifique

    Pour Frédéric Péchenard, vice-président (LR) de la région Île-de-France et ancien directeur de la police nationale, cette méthode est un parfait exemple de la fausse bonne idée : « Dans ce genre de dossier, l’on a affaire une fois sur deux à des mômes. Imaginons qu’un gamin de 16 ans se casse les deux jambes, se brise la colonne vertébrale ou que sais-je encore, à la suite d’un tel contact, l’on serait confronté à des violences urbaines sans commune mesure avec les rodéos urbains », explique-t-il. Au surplus, voudrait-on transposer cette méthode en France, il faudrait encore initier les policiers à celle-ci. « En Angleterre, poursuit Frédéric Péchenard, ces interventions risquées font l’objet d’une formation spécifique ».

    En France, la doctrine est tout autre. En effet, les policiers n’ont pas le droit d’engager de course-poursuite avec les personnes qui seraient prises en flagrant délit de rodéo urbain. Ce qui rend plus difficile les interpellations : « Aujourd’hui, les consignes diffusées sur les ondes de la police sont claires : lors de ce type d’intervention, il faut, constater, prendre quelques informations pour dresser un simple rapport et cesser la poursuite ! », rapporte un policier qui travaille en région parisienne. De quoi nourrir la frustration et un sentiment d’à quoi bon chez nombre de ses collègues.

    Secrétaire régional Ile-de-France d’Alliance Police nationale, Yvan Assioma considère que cette méthode aurait toute sa place en France sous réserve d’un « cadre juridique clairement défini ». L’objectif étant que « les policiers ne soient pas mis en cause dans ce type d’opération », précise-t-il.

    En France, au-delà des postures, la réalité est que les instructions sont données pour minimiser les risques de désordre post-opérationnel 

    Supposons qu’une telle méthode soit adoptée, l’on en revient à la difficulté soulevée plus haut par Frédéric Péchenard : un potentiel embrasement de certains quartiers. Avocat et président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieur, Thibault de Montbrial en appelle à la volonté et au courage politique : « L’hypothèse que des émeutes puissent survenir même après une opération de police parfaitement légitime tétanise les exécutifs successifs depuis des décennies. Et à partir du moment où les délinquants savent que, sauf circonstance exceptionnelle, la police ne les poursuivra pas, comment peut-il y avoir la moindre efficacité en termes de dissuasion ? »

    L’avocat est d’autant plus à l’aise avec cette méthode qu’il connaît la réalité du terrain et les difficultés auxquelles sont confrontées les fonctionnaires de police : « En France, au-delà des postures, la réalité est que les instructions sont données pour minimiser les risques de désordre post-opérationnel. Par conséquent, on réduit drastiquement les autorisations de poursuites des deux-roues et des véhicules en général. Le choix a été fait d’éviter les risques politiques », regrette-t-il.

    On a dans la même voiture le ministre de l’Intérieur qui appuie sur l’accélérateur et, à côté, le ministre de la Justice qui appuie sur le frein. Résultat : on a un moteur qui fait du bruit mais on n’avance pas

    Si Gérald Darmanin a montré les muscles, lundi, dans la cité phocéenne, rien dans ses propos n’indique que l’on s’oriente vers une telle mesure. La lutte contre ce fléau est-elle donc condamnée à n’être qu’un vœu pieu ? Frédéric Péchenard veut croire que non. Mais pour cela, encore faut-il vouloir puiser dans notre arsenal législatif : « Déjà en 2018, un délit spécifique sur le rodéo urbain avait été voté. Il existe donc des possibilités judiciaires pour sanctionner cette pratique », souligne le vice-président (LR) de la région Île-de-France. Selon lui, le problème réside dans le “en-même temps” macronien : « Vous ne pouvez pas “en même temps” vouloir de la sécurité et ne pas punir les délinquants. » Et d’illustrer son propos par le couple improbable formé par Darmanin et Dupond-Moretti : « On a dans la même voiture le ministre de l’Intérieur qui appuie sur l’accélérateur et, à côté, le ministre de la Justice qui appuie sur le frein. Résultat : on a un moteur qui fait du bruit mais on n’avance pas. »

    Et si la solution venait des pays nordiques ? Frédéric Péchenard suggère de s’inspirer du Danemark qui pratique les courtes peines d’emprisonnement dès la première infraction. Des sanctions qui présentent selon lui plusieurs avantages : « Elles permettent, semble-t-il, de stopper d’entrée le parcours criminel du délinquant. En outre, elles ne sont pas dé-socialisantes. »

    On peut épiloguer sans fin sur la méthode idoine, l’on en revient toujours au même point : sans volonté politique, ces conjectures demeureront des songes creux.

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    Guerre en Ukraine : le PIB de la Russie a chuté de 4% sur un an au 2ème trimestre

    Publié le : 12/08/2022 - 06:39Modifié le : 12/08/2022 - 22:46

    FRANCE 24 Suivre

    "L'heure est grave", a lancé jeudi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia, alors que l'agence russe officielle de statistiques Rosstat a annoncé que le produit intérieur brut (PIB) de la Russie s'est contracté de 4 % au deuxième trimestre par rapport à la même période en 2021, montrant l'impact des sanctions contre Moscou. 

    Cette page n'est plus mise à jour. Retrouvez l'ensemble des informations sur l'Ukraine ici.

    • 21 h 45 : le Pentagone "ignore" l'origine des explosions sur une base russe en Crimée

    Le Pentagone a assuré ne pas avoir d'informations sur la cause des récentes explosions sur une base militaire russe en Crimée, tout en soulignant que les États-Unis n'avaient livré à Kiev aucune arme ne leur permettant de mener une telle frappe.

    "Nous n'avons rien qui indique s'il y a eu un lancement de missile ou non, je ne peux pas dire s'il y a eu du sabotage ou non", a déclaré à la presse un haut responsable militaire américain. "Ce que je peux vous dire, c'est que ce n'était pas une frappe d'ATACMS, parce que nous ne leur avons pas donné d'ATACMS", a ajouté ce haut gradé ayant requis l'anonymat, faisant référence à des missiles balistiques tactiques d'une portée de 300 km, que Kiev tente de convaincre Washington de lui fournir.

    Kiev n'a pas revendiqué cette attaque et les multiples explosions, filmées par des témoins puis diffusées sur les réseaux sociaux, restent inexpliquées.

    L'aéroport militaire russe de Saki, en Crimée annexée en 2014 par la Russie, a été fortement endommagé mardi par une série d'explosions présentées comme accidentelles par Moscou mais que des experts attribuent à une attaque des forces ukrainiennes.

    • 21 h : le PIB de la Russie a chuté de 4 % sur un an au 2e trimestre, selon une estimation officielle

    Le produit intérieur brut (PIB) de la Russie s'est contracté de 4 % par rapport à la même période de l'année précédente, selon une estimation statistique officielle publiée vendredi.

    Le PIB s'est élevé "à 96 % (de sa valeur) à la même période en 2021, selon les estimations préliminaires", a indiqué l'agence fédérale de statistiques Rosstat dans un communiqué. Il s'agit des premiers chiffres portant sur trimestre plein depuis le lancement depuis le déclenchement de la guerre menée par la Russie en Ukraine, et témoigne de l'impact des sanctions économiques contre Moscou. L'agence a annoncé qu'une évaluation plus complète serait publiée le 9 septembre.

    • 20 h 35 : deux morts dans une frappe russe sur Kramatorsk, dans le Donbass

    Au moins deux personnes ont été tuées et 13 autres blessées dans un bombardement russe sur Kramatorsk, principale ville encore sous contrôle ukrainien dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur.

    "Selon les premières informations, nous avons deux civils morts et 13 blessés avec certitude. Les bombardements ont endommagé au moins 20 bâtiments et un incendie s'est déclaré", a dit sur Facebook Pavlo Kyrylenko, le gouverneur de la région de Donetsk, appelant une nouvelle fois la population locale à évacuer.

    • 18 h 45 : Scholz veut un gazoduc reliant le Portugal et l'Espagne à l'Europe centrale

    Le chancelier allemand Olaf Scholz a plaidé pour un gazoduc reliant le Portugal et l'Espagne à l'Europe centrale, via la France afin de "soulager massivement la situation de l'approvisionnement". Cette proposition a été accueillie avec enthousiasme par es gouvernement espagnol et portugais.

    "Je me suis beaucoup intéressé à un pipeline qui nous manque hélas aujourd'hui dramatiquement, à savoir le pipeline qu'on aurait dû construire entre le Portugal, l'Espagne via la France jusqu'à l'Europe centrale", a déclaré le chef de l'exécutif allemand lors de sa conférence de presse estivale à Berlin.

    Ce gazoduc constitue "une priorité" pour le Portugal, et la prise de position d'Olaf Scholz "renforce la pression sur les institutions européennes" pour faire avancer ce dossier, a déclaré le Premier ministre portugais Antonio Costa. "Le Portugal peut jouer un rôle important" et contribuer à rendre l'Europe "autonome sur le plan énergétique" vis-à-vis de la Russie, a souligné le chef du gouvernement portugais, dont le pays dispose à Sines (sud) d'un important port en eaux profondes doté d'un terminal gazier.

    Pour sa part, la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, a déclaré à la Télévision nationale (TVE) que l'Espagne était prête à avancer très vite pour la construction d'un tel gazoduc, prônant "une plus grande implication des institutions communautaires" et "des gouvernements des États membres".

    • 14 h 25 : l'UE discutera une possible interdiction de visas pour tous les Russes

    Une interdiction de visas pour tous les Russes va être discutée fin août par l'Union européenne, a affirmé le chef de la diplomatie tchèque Jan Lipavsky, dont le pays préside le Conseil de l'UE.

    La mesure, réclamée par les autorités ukrainiennes, divise l'UE, ce que pourrait rendre son adoption compliquée : les sanctions européennes doivent être votées à l'unanimité par les Vingt-Sept.

    "L'interdiction totale des visas russes par tous les États membres de l'UE pourrait être une autre sanction très efficace contre la Russie", a plaidé Jan Lipavsky. Le ministre va sonder ses homologues lors d'une réunion informelle fin août à Prague. "En cette période d'agression russe, que le Kremlin ne cesse d'intensifier, il ne peut être question de tourisme comme à l'ordinaire pour les citoyens russes", a-t-il soutenu. Le ministère estonien des Affaires étrangères a déjà annoncé des restrictions en ce sens dont l'entrée en vigueur a été fixée le 18 août.

    Le ministre tchèque doit toutefois convaincre au préalable le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, responsable de ces prérogatives.

    • 11 h 18 : deux nouveaux navires chargés de céréales quittent l'Ukraine

    Deux nouveaux navires chargés de céréales ont quitté l'Ukraine ce matin, a annoncé le ministère turc de la Défense. L'un est chargé de blé, une première depuis la reprise des exportations ukrainiennes de céréales au début du mois dans le cadre de l'accord signé le 22 juillet à Istanbul.

    Au total, 14 navires chargés de céréales ont quitté la côte méridionale de l'Ukraine au cours des deux dernières semaines, en application de cet accord signé par la Russie et l'Ukraine sous l'égide des Nations unies et de la Turquie et qui prévoit des couloirs maritimes sécurisés depuis trois grands ports de l'oblast (région administrative) d'Odessa, celui de la ville d'Odessa, celui de Tchernomorsk et celui de Ioujni.

    • 10 h 22 : l’agence de paiement russe NSD dépose plainte pour annuler les sanctions de l'UE

    L’agence de paiement russe National Settlement Depository (NSD) a déposé plainte auprès de la Cour justice de l'Union européenne (UE) afin d'annuler les sanctions imposées à son encontre, a déclaré l'organisme chargé du dépôt des titres financiers échangés en Russie.

    L'UE a ajouté le NSD, que Moscou prévoyait d'utiliser pour assurer le service des euro-obligations du pays, à sa liste d'entités sanctionnées en juin.

    • 10 h 09 : sept villes britanniques finalistes pour accueillir l'Eurovision au nom de l'Ukraine

    Sept villes britanniques ont été sélectionnées pour accueillir le prochain concours de l'Eurovision, organisé par le Royaume-Uni au nom de l'Ukraine en raison de l'invasion russe, a annoncé la BBC.

    Sur les vingt villes qui avaient fait part de leur intérêt pour accueillir le concours emblématique, celles de Birmingham, Glasgow, Leeds, Liverpool, Manchester, Newcastle et Sheffield ont été retenues. Des villes comme Londres ou Belfast (Irlande du Nord) ont été écartées.

    >> À lire : "Eurovision : sans la Russie au concours, "l'Ukraine a déjà gagné""

    • 9 h 32 : le géant russe de l'aluminium Rusal se dit affecté par les sanctions

    Le géant russe de l'aluminium Rusal a indiqué vendredi être affecté par les sanctions internationales, en annonçant un bénéfice net en fort recul au premier semestre.

    Le bénéfice net a reculé de 16,7 % au premier semestre sur un an, à 1,68 milliard de dollars, selon des chiffres diffusés vendredi dans un communiqué. Fondé par l'oligarque Oleg Deripaska, le groupe souligne que "les tensions géopolitiques croissantes depuis février 2022 ont fait considérablement augmenter la volatilité sur les marchés de matières premières et de devises".

    • 1 h 35 : Volodymyr Zelensky demande aux représentants de Kiev de ne pas évoquer publiquement les tactiques

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé aux représentants de Kiev d'arrêter d'évoquer auprès des journalistes les tactiques militaires utilisées face à la Russie, décrivant de tels commentaires comme "franchement irresponsables".

    À la suite des explosions ayant secoué mardi une base aérienne russe en Crimée, le New York Times et le Washington Post ont rapporté que les forces ukrainiennes étaient responsables, citant des représentants de Kiev non identifiés. Le gouvernement ukrainien a refusé de dire s'il était à l'origine des explosions.

    • 00 h 07 : "l'heure est grave", dit le chef de l'AIEA au Conseil de sécurité de l'ONU

    "L'heure est grave", a lancé jeudi 11 août le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant l'accès à la centrale nucléaire de Zaporijjia, que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement d'avoir bombardée.

    "L'heure est grave et l'AIEA doit être autorisée à mener sa mission à Zaporijjia aussi vite que possible", a déclaré Rafael Grossi, intervenant en vidéo lors de cette réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Le temps presse", a-t-il insisté, alors que l'AIEA tente depuis des semaines d'envoyer une mission pour inspecter la centrale, mission que Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de freiner.

    Avec AFP et Reuters 

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    Ukraine : autrefois une station balnéaire prisée, Odessa est devenue une ville fantôme

    Le Royaume-Uni et le Danemark annoncent une aide supplémentaire à l'Ukraine

    Explosions en Crimée: L'attaque «rentre dans la stratégie ukrainienne»

    France24 - Monde

    Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale

    Publié le : 15/07/2022 - 12:29

    Caroline DUMAY

    Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.

    En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.

    Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali. 

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    RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri

    crise sécuritaire au Sahel

    Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés

    La chronique de l’éco

    Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?

    France24 - Monde

    Les États-Unis lancent un exercice militaire en Indonésie, en pleines tensions avec la Chine

    Publié le : 12/08/2022 - 15:20

    FRANCE 24 Suivre

    Des milliers de soldats indonésiens, américains et de pays alliés ont effectué vendredi un exercice de tir réel dans le cadre de manœuvres militaires annuelles, intervenant alors que Pékin vient de mener, selon un haut responsable militaire américain, des "actions déstabilisatrices" autour de Taïwan.

    Une semaine après les exercices chinois sans précédent, des alliés de Washington s'élancent dans le Pacifique. Des milliers de soldats indonésiens, américains et de pays alliés ont procédé vendredi à des exercices de tirs réels dans le cadre de manœuvres militaires annuelles, selon un haut responsable militaire américain. Les États-Unis ont affirmé que cet exercice militaire conjoint entamé lundi 1er août et baptisé "Super Garuda Shield", ne visait aucune nation.

    Le chef du commandement américain pour l'Indo-Pacifique, l'amiral John Aquilino, a toutefois évoqué vendredi le spectre d'un conflit dans le détroit de Taïwan après que la Chine a conduit ses plus importantes manœuvres militaires autour de l'île. "Les actions déstabilisatrices de la République populaire de Chine appliquées aux activités et actions menaçantes contre Taïwan sont exactement ce que nous essayons d'éviter", a déclaré l'amiral John Aquilino, lors d'une conférence de presse après l'exercice.

    Les États-Unis et leurs alliés asiatiques s'inquiètent du poids croissant de la Chine dans le Pacifique.

    Pékin a lancé la semaine dernière des exercices de guerre sans précédent autour de Taïwan, qu'elle revendique comme faisant partie de son territoire, en réaction à la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi dans la démocratie autonome.

    Ces exercices aériens et maritimes de la Chine, qui ont duré une semaine, ont poussé les tensions dans la région à leur plus haut niveau depuis des années. "Chaque jour, nous essayons d'empêcher la guerre", a déclaré l'amiral Aquilino.

    Au moins 4 000 soldats dans des exercices planifiés depuis longtemps

    Le chef de l'armée indonésienne, Andika Perkasa, a toutefois souligné que ces exercices annuel, prévus jusqu'au 14 août, avaient été planifiés bien avant cette montée de la tension dans le détroit.

    Ils se déroulent sur l'île indonésienne de Sumatra et sur les îles Riau, une province du pays composée d'îlots dispersés près de Singapour et de la Malaisie.

    Au moins 4 000 soldats américains et indonésiens ont été rejoints pour cette édition de "Super Garuda Shield" par des forces d'Australie et de Singapour, ainsi que par le Japon, qui participe pour la première fois à l'exercice.

    Les forces militaires conjointes ont tiré des missiles antichars Javelin tandis que les hélicoptères Apache ont effectué des manœuvres, tirant des salves de mitrailleuses et de roquettes dans une zone d'entraînement vallonnée.

    Vendredi, seules les forces australiennes et singapouriennes ont rejoint les troupes américaines et indonésiennes. Le Canada, la France, l'Inde, la Malaisie, la Corée du Sud, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et la Grande-Bretagne participent en tant que pays observateurs.

    Avec AFP

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    La Chine continue ses exercices militaires autour de Taïwan

    Taïwan poursuit ses exercices militaires après les menaces répétées de Pékin

    Stratégie militaire

    Quarantaine, frappes à distance, invasion : les scénarios chinois contre Taïwan

    Valeurs Actuelles

    [Les prophètes] Houellebecq et la parabole du chauffe-eau

    Il faut se représenter le caractère prophétique de Michel Houellebecq en partant d’une situation concrète dans l’histoire de la vie ménagère des années soixante, période où les ennuis commencent pour la société. Prenons l’introduction du presse-purée dans les familles françaises, par exemple. Le temps gagné à presser la purée au moyen de cet outil a été théorisé sur le plan politique par un célèbre fabricant : c’est le slogan “Moulinex libère la femme”. Considérant qu’elle avait bien été partiellement libérée, mais qu’il lui restait des marges de progression, l’industrie de l’électroménager blanc a ensuite électrifié le presse-purée, pour accroître le progrès de productivité, donc le temps gagné.

    Puis, toute l’industrie concernée par la cuisine du foyer a rajouté des fonctionnalités non seulement au presse-purée, devenu acteur du Web, mais également au four, au réfrigérateur, au chauffe-eau, etc., qui ont fait de la ménagère, mais aussi du “ménager” en raison des progrès du partage des tâches entre les sexes, une sorte d’opératrice, ou d’opérateur, d’un concept global de cuisine à vivre interconnectée, elle-même intégrée dans un système domotique ouvert au monde et favorisant un mode de vie nomade. Cela nécessite de contrôler un tableau de bord digne d’un Airbus. Quand ça tombe en panne, on discute avec un conseiller virtuel qui vous appelle par votre prénom. On vend du temps libéré, et quarante ans plus tard on récupère de la dépendance à la technique. C’est ainsi que dans la Carte et le Territoire, le narrateur parle à son chauffe-eau.

    La prophétie de Houellebecq, c’est qu’il y a une très mauvaise articulation du progrès technique et du progrès humain.

    D’une certaine façon, tous les personnages de Houellebecq finissent par parler à leur chauffe-eau. Car leur désir, selon les romans, d’accéder à l’immortalité, d’abolir la souffrance, d’en finir avec la frustration sexuelle et la finitude de nos vies par les moyens de la technique, a quelque chose en commun avec cette scène pathétique du chauffe-eau en rade, un dimanche naturellement, à qui le personnage parle comme à un chat, voire une personne. Nul n’est préparé à gagner autant de temps que nous en avons gagné, ces cinquante dernières années, grâce à la technique. Quand on presse allègrement et longuement de la purée avec une fourchette depuis vingt générations, le vide et la solitude ressentis devant le temps libéré par le presse-purée ont quelque chose d’abyssal, d’ingérable. On vit en exil de ses anciennes sujétions.

    Un état technique très développé est parfaitement compatible avec une régression dans la solitude et la lâcheté.

    La prophétie de Houellebecq, c’est qu’il y a une très mauvaise articulation du progrès technique et du progrès humain. Un état technique très développé, comme celui de notre pays, est parfaitement compatible avec une régression dans la solitude et la lâcheté : c’est toute la logique humaine de Soumission. Soyons concrets : la ménagère aurait pu utiliser le temps gagné avec son nouveau presse-purée et son lave-vaisselle à aller plus souvent à la messe, aux réunions du parti, à perfectionner sa relation conjugale ou à chiader l’éducation de ses enfants, par exemple.

    Pas du tout, c’est le contraire qui se produit : le lien familial et social fout le camp à mesure que le temps pour s’en occuper augmente. On délègue à la technique la tâche de nous libérer du temps, qu’on emploie à refuser à la relation. Ceux qui écoutent le discours de la technique prétendent échanger leur humanité contre le bonheur de vivre sans entraves : ils auront logiquement le malheur et l’inhumanité. Ils auront la technique pour seul interlocuteur. Entre parler à son frigidaire et poster frénétiquement sur les réseaux sociaux, il n’y a pas de différence. Dans les deux cas, personne ne répond à un message qui ne cherche plus d’interlocuteur.

    L’articulation entre le triomphe de la technique et le progrès humain est tellement ratée, malgré les intérêts économiques colossaux qui prétendent le contraire, que l’homme occidental de ce siècle ressemble à un atome désabusé dans un point d’interrogation géant. Populus qui ambulabat in tenebris ! Cet atome est mené à l’abattoir numérique, d’où il ressortira dépourvu de questions. Il y a même la trace, chez Houellebecq, d’une suspicion qu’existe un « esprit de la technique », au sens diabolique que décrit Bernanos dans la France contre les robots et qui ne cesse de hanter aussi les romans d’anticipation de Maurice G. Dantec, que l’auteur des Particules connaissait bien.

    Cet esprit de la technique ressemble un peu à la béatitude maligne d’un dirigeant communiste chinois se rendant brusquement compte que grâce à la numérisation des informations aux fins de contrôle politique de la population, rien ne pourra menacer son pouvoir. Dans le voyage vers l’ailleurs où règnent les robots, il y a bien entendu le petit nombre de ravis de la crèche numérique, l’élite de la collaboration, qui prend cet exil futur pour sa vraie patrie ; mais beaucoup, et à vrai dire la plupart, se perdent, sans oser le dire. Ils rentrent dans un monde de souffrance solitaire, sans explication ni consolation, d’une étrangeté hostile, d’une méchanceté abstraite. « Naître, désirer, souffrir : est-ce tout ? », écrivait Chateaubriand, avec lequel Houellebecq partage cette stupéfaction, recyclée en philosophie.

    Bref, Houellebecq nous dit que notre temps sera employé à lire des notices techniques d’utilisation, à interagir avec des algorithmes, et à comprendre le fonctionnement de l’humanité artificielle des machines, tout en pleurant, au fond de nous, le temps où nous étions des hommes. Croiser des regards humains sans la présence d’un chaperon Tinder finira par être interdit. Ce n’est pas demain qu’on arrêtera de faire à son chauffe-eau l’aveu de sa solitude.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Valeurs Actuelles

    Darmanin passe à l’offensive sur l’immigration et l’insécurité

    L’Ordre de Malte ou la diplomatie de la charité au cœur du conflit ukrainien

    Commission des Finances : bataille à distance entre le RN et la Nupes

    David Guiraud, un « clasheur » insoumis à l’Assemblée nationale

    Ni Macron / Ni Mélenchon : ces français qui refusent le duel des « déconstructeurs »

    Entre dérapages contrôlés et déclarations inconscientes, la campagne anti-flic de Mélenchon

    Burkini : au Conseil d’Etat, le communautarisme en débat

    Au-delà des anathèmes, Pap Ndiaye dans le texte

    « Une alternative politique est possible en défendant les valeurs de la droite et du centre » : à Chatou, Charles Consigny lance sa campagne aux législatives

    Olivier Faure, le fossoyeur du Parti socialiste

    Le Figaro

    Que voir, que faire à Los Angeles : les nouvelles adresses coups de cœur du Figaro

    À Los Angeles, l'effervescence est permanente. Des restaurants qui font parler jusqu'aux ouvertures de nouveaux hôtels et « social clubs » à la mode, il se passe toujours quelque chose dans la Cité des Anges. La preuve par six.

    Heimat, gym et social club

    À Hollywood, le groupe de fitness allemand RGS, à la tête des clubs John Reed et nouveau propriétaire de la fameuse enseigne Gold's Gym – celle où pratiquait Arnold Schwarzenegger – vient d'inaugurer un nouveau concept de « social gym club » ultra-sélect. Derrière la porte dorée, Heimat, s'invite dans les cinq étages d'un ancien garage et lieu de fêtes clandestines. À l'intérieur, des salons d'exercices agencés comme des galeries d'art, truffés de sculptures et colonnes brillantes, aux parquets en motifs de marqueterie, où haltères bijoux, machines dernier cri et bancs de musculation dorés-gaufrés rendent l'effort étonnamment plus aisé. Outre les classes dédiées au Kinésis, idéal pour les joueurs de golf, d'autres consacrées au Pilates, un spa et un salon de manucure, Heimat tient sa piscine au soleil, une série de transats où poser laptops et crèmes solaires, un grand salon de co-working et même une bibliothèque.

    À faire : ouvert aux non-membres, le restaurant Mother Tongue, habille Heimat d'un décor à la mode de Palm Springs. Une palette jaune et rose doucement extravagante voulue par l'archi-doué Martin Brudnizki qui offre à la cuisine rafraîchissante du chef Michael Mina un cachet rétro et joyeux.

    Heimat, 960 N La Brea Ave, Los Angeles, CA 90038, États-Unis. Tél. +1 213 319 7850. Ouvert tous les jours.

    The 6th Street Bridge, pont emblématique du cinéma

    À Los Angeles, l'ouverture du 6th Street Bridge, un pont long d'un kilomètre, reliant le quartier de Boyle Heights à l'Arts District, fut l'événement du début juillet. Six ans après la destruction de l'ancien monument, et dont les apparitions dans les films Grease, Terminator 3 ou Drive en ont fait un temple sacré des cinéphiles, l'œuvre architecturale signée de l'agence Michael Maltzan, aussi surnommée « Ribbon of Light », dévoilait ses multiples arches « ruban » aux visiteurs. Si le trafic de voitures s'y est installé, deux larges pistes réservées aux cyclistes et aux marcheurs permettent de venir photographier l'ouvrage dont le chantier coûta 588 millions de dollars.

    À voir aussi : inauguré en mars, Le Taylor Yard Bridge fait lui découvrir son architecture « multi-boîtes » tout orange. Le projet signé de l'agence basée à Los Angeles, SPF:architects, relie le quartier de Frogtown à Cypress Park. Au menu : une traversée de 120 mètres de long réservée aux cyclistes et piétons, et des vues plongeantes sur une portion de la LA River empruntée par les kayakistes.

    À lire aussiQue voir, que faire à Los Angeles : nos incontournables

    Conrad Hotel, le bijou de Frank Gehry

    Conrad, la marque luxe du groupe Hilton, a trouvé à Los Angeles un emplacement de rêve en s'installant dans le tout nouvel immeuble « Lego » dessiné par Frank Gehry, juste en face du sculptural Walt Disney Concert Hall, celui-là même imaginé par l'architecte il y a 20 ans. Rendez-vous au dixième étage du building, cœur vibrant de l'hôtel où deux restaurants avec terrasse, un rooftop et une piscine de 20 mètres (chauffée toute l'année), posent un décor grand luxe, jamais exubérant. Les intérieurs imaginés par Tara Bernerd mêlent pièces de design signées, imprimés vibrants et matières naturelles. Une sélection d'œuvres d'art bien choisies, dont les sculptures tissées jaune fluorescent de l'artiste Mimi Jang, dynamise l'ambiance générale. L'hôtel compte 305 chambres dont 3 suites présidentielles aux terrasses éblouissantes, parfaits perchoirs pour un coucher de soleil à Downtown. Chambre double à partir de 650 € la nuit.

    À faire : le spa, cocon idéal pour se remettre d'un décalage horaire, propose un séjour en « cabine de récupération » avec bottes de pressothérapie et expérience méditative à la clé. La carte des soins va du traditionnel massage thaï au soin couture visage, solution miracle pour se faire une beauté avant un spectacle à Broadway.

    Conrad Los Angeles, 100 S Grand Ave, Los Angeles, CA 90012, États-Unis. Tél. +1 213 349 8585.

    Meteora, la nouvelle table du chef Jordan Kahn

    Adoubé par les Angelenos avec son restaurant-tour gastro-fantaisiste «Vespertine», son fief du quartier de Culver City, le chef Jordan Kahn revient bousculer nos repères en cuisine avec «Meteora». Et cela commence dès l'entrée, transformée en nid de cigogne géant, se poursuit dans la chambre d'attente stellaire à l'atmosphère envoûtante avant la découverte du restaurant, caverne enchantée et tamisée envahie par la végétation, où flottent dans les airs lampes attrape rêves et décorations mexicaines. Sur fond de musique électronique et des passages quasi liturgiques des porteurs d'encens, la cuisine du chef se découvre en assiettes mystères, des compositions où jeux d'épices, fermentations, jus et infusions subliment poissons, homard et viandes. Un rituel sans couteau qui réveille nos instincts primaires et ouvre notre appétit à des mariages de saveurs inédites.

    À commander : le « Goldeneye Snapper », une pièce de daurade grillée sur la peau et enroulée d'une feuille de banane, de fleurs de cacao séchées au parfum piquant, et de ficoïdes glaciales, un légume croquant couvert de cristaux de glace, cueilli sur les rivages de Malibu par le chef, à « diper » dans une sauce aux noisettes et aux champignons.

    Meteora, 6703 Melrose Ave, Los Angeles, CA 90038, États-Unis. Tél. : +1 323 402 4311. Ouvert tous les jours.

    À lire aussi48 heures à Los Angeles, ville fantasmatique et symbole du rêve américain

    Bar Clara à l'Hôtel Per La, rooftop au top

    L'éphémère Nomad Hotel (ouvert de 2018 à 2020), ancienne Bank of Italy, du quartier de Downtown LA vient de trouver un remplaçant avec l'arrivée du groupe Sage Hospitality Group, basé à Denver, et un nouveau nom : Per La. Si l'ouverture officielle des lieux est prévue pour septembre, le nouveau locataire vient d'ouvrir la réservation d'une partie des chambres (241 au total), toutes conservées dans les décors signés Jacques Garcia quatre ans plus tôt. Fraîchement inauguré, le Bar Clara situé sur le rooftop, s'offre des fresques à la Matisse en façade, celles imaginées par l'artiste locale, Jessaline Brooks, ouvre ses salons en extérieur et une piscine à l'italienne, avec en figure de proue, le masque d'Orcus, référence au Jardin des monstres de Bomarzo, en Italie. La baignade est ouverte au public dès 17h.

    À commander : l'un des cinq spritz « rainbow » pour une note ultra-rafraîchissante, à accompagner de plats méditerranéens à partager : poulpe en star, chou-fleur rôti et mezze.

    Bar Clara, Hotel Per La, 649 S Olive St, Los Angeles, CA 90014, États-Unis. Tél. : +1 781 264 2538.

    Canicule : en Angleterre, la source de la Tamise a disparu

    Le fleuve, qui naît près du village d'Ashton Keynes, est victime des fortes chaleurs et des faibles chutes de pluie depuis le début de l'année. Les vacanciers tentent de répondre à cette question : mais où est la Tamise ?

    Grèce : six raisons de découvrir l'île d'Egine, près d'Athènes

    C'est l'île la plus accessible depuis la capitale grecque. À la journée, on y fait le plein de pistaches - la spécialité - et de saveurs iodées. Mais l'authentique Egine, qui vit toute l'année, mérite que l'on s'y attarde davantage.

    Week-end à Nazaré, sur les traces des vagues géantes

    Cette petite station balnéaire portugaise, où déferlent d'octobre à mars les plus grosses vagues du monde, est le paradis des surfeurs. Son phénomène naturel unique, sa gastronomie, ses plages et ses monuments classés au patrimoine mondial en font une destination idéale pour un week-end hivernal, pleine saison des houles géantes.

    France24 - World

    Taliban fighters violently disperse women rallying for 'bread, work, freedom' in Kabul

    Issued on: 13/08/2022 - 12:55

    NEWS WIRES

    Taliban fighters beat women protesters and fired into the air on Saturday as they violently dispersed a rare rally in the Afghan capital, days ahead of the first anniversary of the hardline Islamists' return to power.

    Since seizing control on August 15 last year, the Taliban have rolled back the marginal gains made by women during two decades of US intervention in Afghanistan.

    About 40 women -- chanting "bread, work and freedom" -- marched in front of the education ministry building in Kabul, before the fighters dispersed them by firing their guns into the air, an AFP correspondent reported.

    Some women protesters who took refuge in nearby shops were chased and beaten by Taliban fighters with their rifle butts.

    The demonstrators carried a banner which read "August 15 is a black day" as they demanded rights to work and political participation.

    "Justice, justice. We're fed up with ignorance," they chanted, many not wearing face veils.

    🔴 La manifestation des Afghanes ce matin à Kaboul. Au même moment, un attentat a ciblé un bureau des cartes d’identité dans le quartier Hazara à l’ouest de Kaboul. Pas de détails sur les morts et blessés. Les talibans interdisent les journalistes à s’approcher. #Afghanistan pic.twitter.com/qQgLGxoBd6

    August 13, 2022

    "Unfortunately, the Taliban from the intelligence service came and fired in the air," said Zholia Parsi, one of the organisers of the march. 

    "They dispersed the girls, tore our banners and confiscated the mobile phones of many girls."

    Some journalists covering the protest -- the first women's rally in months -- were also beaten by the Taliban fighters, an AFP correspondent saw.

    'Making women invisible' 

    After seizing power last year, the Taliban promised a softer version of the harsh Islamist rule that characterised their first stint in power from 1996 to 2001.

    But many restrictions have already been imposed, especially on women, to comply with the movement's austere vision of Islam.

    Tens of thousands of girls have been shut out of secondary schools, while women have been barred from returning to many government jobs.

    Women have also been banned from travelling alone on long trips and can only visit public gardens and parks in the capital on days separate from men.

    In May, the country's supreme leader and chief of the Taliban, Hibatullah Akhundzada, ordered women to fully cover themselves in public, including their faces -- ideally with an all-encompassing burqa.

     

    The United Nations and rights groups have repeatedly slammed the Taliban government for imposing the restrictions on women. 

    These policies show a "pattern of absolute gender segregation and are aimed at making women invisible in the society", Richard Bennett, UN special rapporteur on human rights in Afghanistan, told reporters in Kabul during a visit in May.

    Some Afghan women initially pushed back against the curbs, holding small protests.

    But the Taliban soon rounded up the ringleaders, holding them incommunicado while denying they had been detained.

    (AFP)

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN

    Taliban orders female Afghan TV presenters to cover their faces on air

    VIDEO REPORT

    ‘I will not wear the burqa’: Some Afghan women defy Taliban edict

    UN Security Council holds emergency session on Taliban crackdown on women

    Le Figaro

    En Italie, au Japon et au Costa Rica, trois nouvelles retraites qui mettent la nature au centre

    Yan Bernard-GuilbaudMarie-Angélique Ozanne

    Pour s'extraire des turbulences du monde, l'osmose avec la nature constitue une voie salutaire. La communion avec le règne végétal, avec le vivant, apaise et stimule. La puissance vibratoire des arbres est une source d'énergie régénératrice. Des préceptes ancestraux au cœur de nouvelles retraites divines.

    Arbres de vie, dans les Dolomites

    Au cœur du Sud-Tyrol, les vertus régénératrices de l'air pur de montagne (à 1 800 mètres), des sources naturelles, de l'énergie sylvestre et du climat font la réputation de Palmschloss. Là où jadis les anciens caressèrent le rêve d'édifier un sanatorium, Stefan et Teresa développent Forestis, une retraite forestière de toute beauté, tant par son architecture épurée que par son approche du bien-être, en communion avec la nature environnante. Au menu : sport outdoor, cérémonies de purification (Aufguss), yoga celte (Wyda), soins énergétiques et aux essences d'arbres natifs.

    Forestis. À partir de 660 € la nuit pour 2 avec les activités (hors soins), petits déjeuners et dîners.

    À lire aussiCarnet de voyage dans les montagnes grandioses des Dolomites

    Symbiose spirituelle à Kyoto

    Situé dans le nord de Kyoto, dans le quartier de Takagamine, le resort Aman Kyoto partage ses pentes boisées avec des sites classés au patrimoine mondial, comme le Kinkaku-ji, le temple du Pavillon d'or, révélant un Japon en symbiose spirituelle avec la nature. En recréant le paysage perdu de la période Edo, le paysagiste Akihira Shimoda a transformé la propriété de 32 hectares en retraite exclusive. « Mon objectif était de connecter les gens à la nature de la même manière que les jardins japonais étaient traditionnellement liés au monde spirituel. » Le shinrin-yoku ou « bain de forêt » est une expérience qui libère l'esprit, très pratiquée dans l'Archipel où la beauté des jardins nourrit l'âme. Tout comme l'onsen, elle est proposée au sein de l'hôtel en tant qu'activité pour se ressourcer. Le cadre naturel puissant est idéal pour ­expérimenter cette immersion d'un genre si particulier, proche de la méditation : écouter les oiseaux, regarder l'eau qui s'écoule, humer les mousses, ressentir les forces invisibles bienfaisantes.

    Aman Kyoto. À partir de 1 040 € la nuit avec petit déjeuner.

    À lire aussi48h à Kyoto, aux origines de la culture japonaise

    Pachamama nourricière, à Talamanca

    À environ 150 km au sud de San José, voici AltaGracia, une hacienda de 180 hectares nichée dans les contreforts des montagnes de Talamanca, en bordure du rio San Ignacio, où l'on vient pour un véritable retour aux sources. Le but de cette retraite bien-être dans la forêt tropicale ? Transformer l'esprit, le corps et l'âme. En lien profond avec la Terre-Mère, (Pachamama), chaque programme sur mesure, établi en amont, a été conçu pour satisfaire les envies de chacun. Ainsi, certains commenceront la journée par un nettoyage de l'aura dans la rivière lors d'une séance de méditation, tandis que d'autres opteront pour de l'escalade dans la canopée, avant d'enchaîner sur un massage profond d'herbes et de fleurs fraîchement cueillies pour guérir et purifier le corps. Une plongée unique dans un univers holistique qui permet de se sentir nourri, ancré et inspiré pour atteindre son plein potentiel. Une immersion luxueuse en pleine nature et aux vues sensationnelles sur les vallées environnantes, avec 50 casitas conçues par la gourou new-yorkaise du design Nina Gottlieb, ainsi qu'une ferme biologique, trois piscines, une plantation de café et 28 écuries. Un nouvel éden.

    Hacienda AltaGracia. À partir de 1743 € par personne la nuit en pension complète.

    Les dix adresses les plus alléchantes de... Barcelone

    FOOD TOUR (2/3) - Il n'est pas toujours aisé de trier le bon grain de l'ivraie au milieu du Barri Gòtic, de l'Eixample ou à la Barceloneta. Distinguer la bonne vermuteria du piège à touristes peut s'avérer sportif. Nos conseils pour prendre la vie du bon côté… de la table.

    France24 - Monde

    RD Congo : après une attaque contre une prison, de violentes manifestations éclatent à Butembo

    Publié le : 12/08/2022 - 18:15

    Maëva Poulet Suivre

    La prison centrale de Kakwangura à Butembo, troisième ville de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a été prise d’assaut dans la nuit du 9 au 10 août par des miliciens des Forces démocratiques alliées (ADF). Lors de cette attaque, revendiquée par l'organisation État islamique (EI), des centaines de détenus ont pris la fuite. Depuis, la tension monte : ce vendredi 12 août à Butembo, des affrontements ont lieu entre les forces de l’ordre et des jeunes accusant l’armée d'inaction face aux incursions des rebelles.

    Quatre policiers ont été tués ce vendredi 12 août dans des affrontements avec des manifestants à Butembo. Lors de ce rassemblement destiné à dénoncer l'insécurité – dans le quartier de Kangote, au nord de la ville – des hommes armés mêlés à la foule ont tiré sur des policiers. 

    Situation très tendue ce vendredi à #Butembo : 5 éléments policiers tués,3 jeeps PNC incendiées, et 8 armes récupérées : bilan provisoire communiqué par les forces armées. Au flou sur l'identité des assaillants... Tout est paralysé au centre-ville. @Com_mediasRDC @Observateurs pic.twitter.com/xKCZaeEXzI

    August 12, 2022

    "Le bilan provisoire est de quatre policiers tués par ces assaillants qui étaient parmi les manifestants. Trois 3 jeeps ont été incendiées", a déclaré à l'AFP le colonel Mozebo E'Pape, chef de l'armée de la ville.

    Les forces de sécurité sont attaquées depuis ce matin à #Butembo (Nord #Kivu), notamment au niveau de la barrière de #Kangote. Au moins 2 policiers, dont le commandant adjoint de la #PNC ont été tués, et plusieurs de leurs véhicules ont été incendiés. Tirs toujours en cours #RDC pic.twitter.com/CTojufMniH

    August 12, 2022

    "Ils sont en colère contre la passivité de l’armée et de la police"

    Aux alentours de 15 h, heure locale, la rédaction des Observateurs de France 24 a pu échanger avec John Etumba, un journaliste local. Des coups de feu se faisaient entendre durant l’entretien. John Etumba explique :

    Je suis dans le centre-ville, et on entend des coups de balles pour disperser la population qui crée des attroupements dans la ville. Ils manifestent contre l’insécurité et sont en colère contre la passivité de l’armée et de la police [lors d'incursions de rebelles dans la ville, NDLR]. 

    Ces manifestations ont lieu quelques jours après une attaque menée contre la prison centrale de Kakwangura, à Butembo, par 80 rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé islamiste d’origine ougandaise. 

    L’opération a notamment permis la libération de près de 800 détenus dont "douze femmes des ADF", selon les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). 

    Attaque de la prison centrale de #Butembo, Nord-Kivu, le bilan provisoire fait état de "2 policiers tués, un maimai neutralisé, son arme et un colis contenant 90 munitions récupérées par les militaires", selon l'armée congolaise. @afpfr @bkmusavuli @MONUSCO @luchaRDC pic.twitter.com/pVPK3Qs2lR

    August 10, 2022

    "Nous sommes intervenus avec retard parce que l’ennemi était lourdement armé" a affirmé mercredi lors d’un point presse le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée à Beni. Il a toutefois annoncé la neutralisation de cinq "terroristes ADF" et l’arrestation de 115 des prisonniers évadés. 

    Un slogan de l'EI sur l'une des armes

    Trois armes portant une inscription en arabe ont également été saisies par les forces armées. "Comme dans ses habitudes, certainement, l'État islamique va revendiquer ça dans les heures qui suivent. Ça ne sera pas une surprise pour nous, ni pour les journalistes", avait signalé Antony Mualushayi le 10 août

    La situation sur l’attaque de la prison de centrale de Butembo, part 2 @FARDC_off pic.twitter.com/91bVSsktIZ

    August 10, 2022

    Le lendemain, la cellule de communication de l’organisation État islamique (EI) a en effet revendiqué l’attaque, comme l’a relevé sur Twitter Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements jihadistes. 

    #RDC #Congo l’#EI revendique le casse de la prison de #Butembo au nord #Kivu pic.twitter.com/GY8kStdyTI

    August 11, 2022

    Selon Wassim Nasr, l'inscription en arabe sur l'une des armes est "un slogan de l'EI qui retrouve ses origines en Irak après les premières défaites territoriales à la fin des années 2000".

    #RDC #Congo sur une des armes abandonnées dans la prison de #Butembo l’inscription en arabe du slogan de l’#EI qui retrouve ses origines en #Irak après les premières défaites territoriales à la fin des années 2000 « al-Dawla al-Islamiya Bakiya » l’État islamique se maintiendra https://t.co/e9YhNxCN8y pic.twitter.com/pueKsGqbTz

    August 11, 2022

    Les Forces démocratiques alliées (ADF) ont prêté allégeance en 2019 à l'organisation État isIamique – qui a constitué sa branche en Afrique centrale, l'ISCAP. Les ADF sont accusés de commettre depuis 2014 des exactions d’une extrême violence sur des civils congolais, principalement dans le Nord-Kivu.

    >> VOIR AUSSI SUR LES OBSERVATEURS  : "C'est une politique d'envahissement" : en RD Congo, les attaques des ADF continuent d'inquiéter

    Cette province et celle de l’Ituri sont placées depuis mai 2021 sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui donne plein pouvoir aux militaires et vise à mettre fin à l'activité des groupes armés. La lutte contre les ADF s'est encore intensifiée avec le lancement d'une opération militaire conjointe ougando-congolaise fin novembre 2021.  

    Mais l'insécurité continue de régner et les protestations d’habitants en colère se multiplient. 

    "La population ne comprend pas comment les ADF peuvent faire 30 km, arriver au centre-ville et opérer tranquillement"

    Pour Djiress Baloki, journaliste à Butembo, l’attaque de la prison et des rumeurs de nouvelles incursions des ADF ont ravivé les tensions : 

    La population se sent abandonnée par les services de sécurité. Le fait que près de 700 à 800 détenus aient été libérés choque. Ce qu’il faut dire, c’est que la prison est située non loin de la mairie. 

    La mairie est un endroit qui est plutôt sécurisé. Alors la population ne comprend pas comment les ADF peuvent faire 30 km, arriver au centre-ville et opérer tranquillement. Elle se demande aussi s'il n'y a pas eu des complicités de la part des policiers avec les assaillants.

    #RDC Plus de 800 détenus se sont évadés mercredi 10 août 2022 dans une attaque des islamistes #ADF qui a visé la prison de Kakwangura à #Butembo troisième ville du #Nord_Kivu. Parmi les assaillants des enfants. Il s'agirait d'un moyen de recrutement pour renforcer leurs rangs. pic.twitter.com/Y4fJbEvk3Y

    August 11, 2022

    Puis, dans la nuit du jeudi au vendredi, dans le nord de Butembo, il y a eu, selon les habitants, des incursions des rebelles ADF. Certains disent qu'ils ont appelé la police pour intervenir mais il n'y a pas eu d'intervention. 

    Les jeunes ont donc barricadé une route reliant Butembo à la ville de Beni pour protester. La police s'est rendue sur place ce vendredi pour rétablir l'ordre et il y a eu des tensions entre les deux parties. Au point que les jeunes ont brûlé les bureaux de la police sur place et s'en sont pris à leurs véhicules.

    Insécurité: la ville de Butembo se réveille sous tension ce vendredi. Des habitants manifestent leur colère après l'attaque de la prison de Kakwangura pic.twitter.com/W98JJQuiwa

    August 12, 2022

    Des lynchages contre de présumés ADF

    Une photo prise vendredi 12 août par John Etumba et envoyée à notre rédaction montre un homme assis à terre, le visage en sang. L’homme serait un membre présumé des ADF intercepté par des habitants. La rédaction des Observateurs de France 24 a choisi de ne pas publier cette photo.

    "On ne sait pas ce qui va lui arriver. Mercredi, j'étais en voiture et on a vu les corps de trois présumés ADF brûlés par des habitants", explique John Etumba. Après l'attaque de la prison, "des jeunes ont poursuivi les assaillants dans la brousse et dans cette confusion, ils ont arrêté trois présumés ADF et les ont lynchés" confirme Djiress Baloki. 

    Certains habitants accusent également d’inaction la mission des Nations unies en République démocratique du Congo, la Monusco, et demandent son départ. Le 26 juillet, quatre Casques bleus avaient été tués à Butembo lors de manifestations contre les Nations unies.

    >> LIRE AUSSI SUR LES OBSERVATEURS : Assaut contre la Monusco à Butembo : récit d’un nouvel épisode de violences

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    France24 - World

    Afghan artist exiled in France fights for women's rights

    Issued on: 13/08/2022 - 19:40

    FRANCE 24 Follow Vedika BAHL Follow Jade LÉVIN

    The 15th of August will mark the one-year anniversary of the Taliban's takeover of Afghanistan. FRANCE 24 has been talking to refugees who have fled the country. In episode three of our series of special reports, we meet Kubra Khademi, an Afghan artist exiled in France.

    In 2015, at the age of only 26, artist Kubra Khademi created a performance that would change her life. With her body encased in homemade metal armour that exaggerated her breasts and buttocks, she wandered around Kabul: her way of denouncing the power of the patriarchy and the harassment she and millions of women have suffered since childhood.

    She immediately received death threats -- and had to leave everything to flee to France.

    Today as a French citizen, Kubra continues to fight for women's rights in Afghanistan, in the French streets and through her art.

    “We cannot abandon women,” Khademi told FRANCE 24. “There is no hope for them. Nothing. But they will never stop, as long as there are voices to speak out.”

    Click on the player above to watch our special report.

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN PORTRAITS OF AFGHAN REFUGEES (2/5)

    Afghan journalists in exile start a new life in France

    Taliban fighters violently disperse women rallying for 'bread, work, freedom' in Kabul

    ON THE GROUND

    Women in Afghanistan gradually disappearing from public life

    Le Figaro

    «Beau comme un camion», «être à croquer»... Ces expressions nées de l’art

    Adeptes ou non des musées, vous les avez forcément déjà entendues: découvrez la signification de ces expressions inspirées de l’art.

    La langue française regorge d’expressions «hautes en couleur» parfois difficiles à expliquer. Il faut s’arrêter devant ces locutions et prendre le temps de «tirer leur portrait». Parfois, au fil du temps, les origines des mots deviennent opaques et les amoureux de la langue française ont beau «suivre le fil rouge» de la linguistique, ces termes gardent leur mystère. Par exemple, «au quart de poil» ne se rapporterait-il pas au pinceau? La rédaction vous emmène, au pays des toiles et des couleurs, grâce aux 100 expressions inspirées de l’art de Sarah Belmont.

    » LIRE AUSSI - Connaissez-vous ces dix mots qui nous viennent de l’Inde?

    On dit souvent que l’art est au cœur des civilisations. Il en serait alors la «clef de voûte» mais…que signifie cette formule au juste? Dans l’architecture gothique, la clef de voûte est une pierre placée dans l’axe de symétrie d’un arc soutenant les pierres formant le cintre d’une voûte. Par métaphore, la «clef de voûte» désigne un élément essentiel d’un projet: la pièce permettant à celui-ci de ne pas s’effondrer. Pareillement, l’expression «être la pierre angulaire», issue du monde de l’architecture, désigne le fondement élémentaire d’un projet.

    «Beau comme un camion», «à croquer»

    L’art, encore, est souvent synonyme de beauté. «Être beau comme un camion», expression ironique voire moqueuse aujourd’hui, est à l’origine un compliment élogieux. Un «camion» au début du XXe siècle, désignait le seau où le peintre en bâtiment délayait ses peintures, pour parfaire ses préparations avant de les appliquer sur la surface. L’expression renvoie à la confection d’un mélange esthétique de couleurs, à l’effet éclatant et éblouissant. Être «beau comme un camion», c’était regorger de couleurs éblouissantes. En somme, «être à croquer».

    L’expression «croquer une tête» d’ailleurs, est employée pour dire qu’on dessine une personne. Lorsque quelqu’un est «à croquer», cela signifie que la personne est si jolie qu’il faudrait en faire le portrait. Une expression, alors, à l’effigie de la beauté. L’«effigie» caractérise, selon le Littré, une «représentation en relief ou en peinture de la figure d’une personne», bien qu’elle puisse également désigner un concept abstrait.

    Faire quelque chose «à l’effigie de quelqu’un», c’est le représenter, comme le rappelle l’étymologie du mot («effingo» en latin, qui se traduit par «dépeindre, faire à l’image»). «Avoir une mine de papier mâché» décrit quelqu’un qui a le teint pâle. L’expression se réfère à la couleur blanchâtre du papier mâché. Puis une «mauvaise mine» et «papier mâché» ne firent qu’un pour créer au XIXe siècle la locution telle qu’on la connaît.

    Des expressions des Beaux-Arts

    Relevons également «être charrette» et «au quart de poil», deux expressions nées à l’École des Beaux-Arts. La première formule, née au milieu du XIXe siècle, qualifie quelqu’un en retard dans le rendu d’un projet. Les élèves en architecture des Beaux-Arts devaient rendre leur travaux, au plus tard, le vendredi midi. Pressés, courant contre la montre et encombrés par leurs maquettes, nombreux sont ceux qui louaient alors des charrettes pour faire parvenir à temps leurs travaux, criant «charrette au cul» afin d’écarter la foule de la rue.

    «Au quart de poil» désigne quelque chose qui a été effectué de manière précise, méticuleuse. Aux Beaux-Arts, «au poil» traduisait une notion de précision et de perfection, renvoyant à des détails réalisés au poil de pinceau près. Lorsqu’elle s’est démocratisée et étendue à d’autres domaines, la version «au quart de poil» a pris le dessus.

    Grâce aux 100 expressions inspirées de l’art, onredécouvre de même l’expression «une enseigne à bière». Elle est un synonyme de «croûte» et désigne un tableau raté. Au XVIIe siècle, les taverniers faisaient appel à des peintres pour décorer la devanture de leurs échoppes mais ces peintures, réalisées par des «peintres du dimanche» (appelés aussi des «croutiers»), étaient exécutées à la hâte et étaient souvent ratées.

    «Après que»: faut-il choisir l’indicatif ou le subjonctif?

    La formule entraîne régulièrement des erreurs de conjugaison. Que faut-il donc dire et écrire?

    D’où vient le «monaco»?

    NOS COCKTAILS PRÉFÉRÉS (9/12): Pour briller durant vos soirées estivales, Le Figaro vous propose de revenir sur l’origine de ces boissons populaires.

    L'Humanité

    Salah Hamouri : Paris se couche devant Tel-Aviv

    Actu

    Le Quai d’Orsay attend des explications sur les raisons de la détention de l’avocat franco-palestinien et n’envisage aucune action pour le faire libérer.

    Pierre Barbancey

    La présidente de la commission d’enquête du comité des droits de l’Homme de l’ONU, Navi Pillay, a dénoncé la non-application des résolutions internationales au Proche-Orient à l’occasion de la présentation de son rapport. C’est en effet un point essentiel. Existe-t-il une volonté pour forcer Israël à respecter les droits juridiques et humains des Palestiniens ?

    Palestine. L’impunité d’Israël pointée du doigt par l’ONU

    Pour l’heure, la réponse est clairement non. La situation de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri en est l’exemple type. Âgé de 37 ans, né à Jérusalem d’une mère française et d’un père palestinien, il n’a cessé d’être harcelé par les autorités occupantes israéliennes depuis son adolescence. Il a régulièrement été arrêté et placé en détention administrative. La dernière fois, c’était le 7 mars. Il devait être libéré ce 6 juin.

    Il restera en prison jusqu’au 6 septembre, en vertu du pouvoir d’un juge militaire et d’un « dossier secret ». Une mascarade de justice. Une atteinte aux droits humains. Aucune charge n’est révélée mais la détention peut être prolongée indéfiniment. L’occupant britannique s’en était servi. L’occupant israélien s’en sert.

    Maigres déclarations

    Que fait la France pour obtenir la libération de Salah Hamouri ? Rien ! Régulièrement interrogé par l’Humanité – sans quoi le nom de Salah Hamouri n’apparaîtrait même plus dans le domaine public –, le ministère français des Affaires étrangères se contente de maigres déclarations qu’il faut lui arracher. Rebelote le 7 juin. Nous avons demandé au Quai d’Orsay et à la nouvelle ministre, Catherine Colonna, s’ils entendent « engager de véritables actions, concrètes et publiques, de coercition, afin qu’Israël cesse le harcèlement de Salah Hamouri (…) et le libère sans condition ». Que répond le ministère ? Qu’il a pris note « avec préoccupation du prolongement de la détention administrative de M. Salah Hamouri ».

    Israël. Les autorités prolongent la détention administrative de Salah Hamouri

    Pire : « Nous restons pleinement mobilisés pour obtenir des explications sur les raisons de sa détention (…) et à ce qu’il puisse bénéficier de toutes les voies de recours. » De deux choses l’une. Soit le ministère français des Affaires étrangères ne sait pas ce qu’est une détention administrative. Soit il noie le poisson pour ne pas avoir à intervenir. C’est sans équivoque la seconde hypothèse qu’il faut retenir.

    Si la France, grande puissance mondiale, n’est pas capable d’ « obtenir des explications » de la part d’Israël, il y a lieu de s’inquiéter. « Nous ne voulons pas d’explications qui ne retardent que les actes, dénonce le comité de soutien à Salah Hamouri. Nous voulons une position ferme de la France et des actes pour obtenir sa libération. » P. B.

    Salah HamouriIsraël-Palestine
    France24 - World

    Duplantis, Warholm head stellar cast at European Athletics Championships

    Issued on: 14/08/2022 - 11:30Modified: 14/08/2022 - 11:28

    Munich (Germany) (AFP) – World and Olympic pole vault champion Armand 'Mondo' Duplantis will headline the European Athletics Championships that also features the top Norwegian duo of Karsten Warholm and Jakob Ingebrigtsen, and Italy's Olympic 100m champion Marcell Jacobs.

    Track and field will headline the European Championships in Munich, the biggest sports event in Germany since the 1972 Summer Olympics in the same Bavarian city.

    The athletics has drawn a record 1,540 participants from 47 nations in 50 medal events, rubbing shoulders at the second edition of the European Championships with eight other Olympic sports: beach volleyball, canoe sprint, cycling, gymnastics, rowing, sport climbing, table tennis and triathlon.

    In total, 31 reigning individual champions from Berlin 2018 are competing in the 25th edition of the Euro athletics champs, including Croatia's Sandra Perkovic, who is targeting a record-breaking sixth successive title in the discus.

    All 10 European gold medallists from the World Athletics Championships in Oregon are due to compete once again on the continental stage after the 2020 edition in Paris was cancelled because of the Covid-19 pandemic.

    All eyes, however, will be on Duplantis, fresh from breaking his own world record in Eugene as he clinched world gold with 6.21 metres.

    The championship record of 6.05m -- set by the Soviet and Ukrainian great Sergey Bubka -- looks in danger if the US-born Swede puts his mind to it.

    Norway's Ingebrigtsen was one of the stars of Berlin 2018, winning double gold in a memorable 1500-5,000m double.

    A world silver medallist behind Jake Wightman in the 1500m in Eugene, Ingebrigtsen will attempt the same double in Munich, with the Briton handily stepping down to the 800m.

    Calm preparations

    Ingebrigtsen's teammate Warholm ran one of the greatest Olympic track performances of all time when he smashed the 29-year-old world record to win the 400m hurdles at last year's Tokyo Games in a time of 45.94sec.

    But the 26-year-old suffered a hamstring injury in June and although he made the world final in Oregon, he could only finish seventh.

    If fully fit, Warholm will be the one to beat at the Olympic Stadium.

    "I'm going to run everything I've got in a European Championship final and take the best time I can," Warholm told Norwegian tabloid VG.

    "I have been able to train without worry since the worlds," he added. "Whereas, before the worlds it was a race against time to be ready -- very stressful -- now I was able to prepare myself more calmly and it's a very good feeling."

    Italy's Jacobs was another one to disappoint in the United States, withdrawing before the semi-finals of the men's 100m with a thigh injury.

    His coach Paolo Camossi was confident Jacobs would be able to compete in both the 100 and 4x100m relay in Munich.

    "He's running free. He's having fun. The workouts are promising," he said. "If we are here in Munich, it is because he is fine and can compete.

    "Marcell is the Olympic gold medallist and he is here to win, but it is not a race to be taken lightly."

    There are also injury concerns over Britain's Dina Asher-Smith, the reigning double European sprint champion who skipped the Commonwealth Games in Birmingham.

    Defending her world title, she had to be happy with a 200m bronze in Eugene and can expect strong competition from Switzerland's Mujinga Kambundji and fellow Briton Daryll Neita.

    British hopes look more secure in the women's middle-distance events, as Keely Hodgkinson and Laura Muir are favourites, and in form, in the 800 and 1500m respectively.

    Eilish McColgan is also doubling up in the 5,000-10,000m after having won silver and gold in Birmingham.

    In the multi-discipline events both world champions are in action: Belgium's Nafi Thiam goes in the heptathlon and France's Kevin Mayer in the decathlon.

    Mayer has warned that his body had not fully recuperated from Eugene.

    "If there's the slightest pain and a risk that could cost me in the future, it won't be worth it," Mayer said with a nod to the 2024 Summer Olympics to be held in Paris.

    © 2022 AFP

    Le Figaro

    Agatha Christie au Canada, d'un océan à l'autre

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    LE TOUR DU MONDE D'AGATHA CHRISTIE (5/6) - Fini les vacances à Honolulu. En débarquant en septembre 1922 à Victoria, le mari d'Agatha Christie reprend son travail au sein de la mission britannique. Le couple parcourt le Canada jusqu'à Toronto. La romancière découvre la grandeur des paysages et soigne sa névrite dans les eaux des montagnes. Mais, après neuf mois de voyage, les Christie n'ont plus un sou. Heureusement, leur billet de retour vers l'Angleterre est déjà payé !

    Le 16 septembre 1922, Agatha Christie débarque à Victoria à bord du paquebot Niagara. Pour les Européens, la ville semble être au bout du monde. Il n'en est plus rien aujourd'hui. Le sentiment du « lointain » se cherche sur une autre pointe de l'île de Vancouver, dans la ­petite ville de Tofino. « Le premier cinéma est à trois ­heures de voiture. Et, de ce côté de l'océan, il n'y a rien avant la Nouvelle-Zélande distante de 13 500 kilomètres ! s'amuse Charles McDiarmid, à la tête de l'hôtel ­Relais & Châteaux The Wickaninnish Inn. Nous avons longtemps eu une vie à la Tom Sawyer. La route est arrivée en 1959 mais, au début, elle était réservée à l'industrie du bois entre 8 heures et 17 heures. » Elle traverse la Pacific Rim National Park Reserve et ses épaisses forêts plu­viales, primaires ou secondaires sur fond de sommets enneigés. Majestueux, les arbres s'habillent de mousse et de lichen dans une ambiance digne de Tolkien. Sur Chesterman Beach ou Cox Bay, des troncs échoués sur le sable se superposent tel un jeu de mikado géant. Ils ont été portés par les vagues lors de spectaculaires ­tempêtes hivernales. Au large, des baleines et, l'été, sur les rivages de Clayoquot Sound, des ours ch assant les crabes tapis sous les rochers… Oui, cette nature est ­encore sauvage.

    Dans ce paysage battu par les vents et les pluies, le chef Paul Moran organise en petit comité des cueillettes entre pré salé, champs, forêts et mer avant de cuisiner sa récolte sur la plage. Ancien sous-chef du restaurant Saturne à ­Paris, ce Canadien a fondé Wild Origins il y a deux ans et travaille, dans ses assiettes, les aiguilles d'épicéa, le varech, les champignons… « Nous avons la plus grande production de morilles en Colombie-Britannique mais aussi de dangereuses amanites phalloïdes, dit-il. Il faut aussi se méfier de certaines plantes. Par exemple, la berce – plante à fleurs de la famille des Apiacées –, qui peut brûler les yeux ou les mains sous l'action du soleil. » Voilà de quoi alimenter l'imagination d'Agatha Christie.

    Retrouvez les autres épisodes de la série «Le tour du monde d'Agatha Christie»

    ÉPISODE 1-Agatha Christie en Afrique du Sud, cap sur l'espérance

    ÉPISODE 2 -Agatha Christie en Afrique du Sud, sea, surf and sun

    ÉPISODE 3 -Agatha Christie en Australie, la côte en solitaire

    ÉPISODE 4 -Agatha Christie à Hawaï, nouvelle vague

    La nature passe à table

    De toutes les armes (couteau, ­pistolet, pic à glace, ceinture de soie, corde d'ukulélé…), le poison est de loin sa préférée. Infirmière durant la Première Guerre mondiale, elle œuvre dans un laboratoire de pharmacie d'hôpital et apprend la pharmacopée et les substances, qui, à haute dose, se ­révèlent mortelles. Hercule Poirot est né là, au milieu des flacons de ­remèdes destinés aux malades. Dans La ­Mystérieuse ­Affaire de ­Styles, il résout sa première enquête en ­découvrant le mélange de bromure et de ­strychnine (agissant comme un stimulant à faible dose) qui envoya Mrs. Inglethorp au ciel. Ce premier roman ­policier, publié en 1920 aux États-Unis, est bien accueilli. Le Pharmaceutical Journal écrit d'ailleurs qu'il est « fort bien renseigné sur le maniement des poisons […]. Miss Agatha Christie […] connaît bien son métier. » Une critique qui lui fit très plaisir, lit-on dans son Autobiographie.

    Drôle de dame que cette Anglaise semant la mort mais toujours de façon impeccable… Cela ne l'empêchait pas de s'amuser, de faire du roller et de s'initier au surf ! Lors de son tour du monde, à 31 ans, elle chevauchait les vagues d'Afrique du Sud et de Hawaï. Cent ans plus tard, elle enfilerait sans aucun doute une combinaison de 5 millimètres d'épaisseur pour se risquer dans la mer de Tofino. La petite ville est en effet devenue la capitale canadienne du surf malgré les températures de l'eau, entre 11 et 14 °C l'été et entre 7 et 9 °C l'hiver.

    Kim Leckey est une habituée du lieu. Quand elle n'est pas sur sa planche, elle écume la déchetterie ­locale à la ­recherche de vieux filets de pêche qu'elle recycle. À 29 ans, elle a tourné le dos à l'industrie de la mode pour devenir ­artiste et signe des œuvres textiles sous le nom de Sea ­Woven. « Comme tous les surfeurs, j'aime l'océan et veux le protéger. Mon art est aussi un acte politique contre l'industrie intensive de la pêche. Mais j'aimerais surtout inspirer en montrant d'autres utilisations possibles des filets et des cordes en polypropylène. » Notre chère écrivain trouverait sans doute là une nouvelle arme de crime…

    À lire aussiQuand partir au Canada ? Météo, climat, activités… La meilleure période par région

    Un joyeux Capharnaüm

    Le Canada dans les pas d'Agatha Christie

    En route pour Vancouver – 200 kilomètres de Tofino à vol d'oiseau. Direction MacLeod's Books. À l'entrée, l'œuvre d'Agatha Christie nous accueille et surveille les allées et venues d'une clientèle éclectique. Réalisateur en vue, riche collectionneur, clochard céleste, étudiant aux poches trouées… Tous viennent butiner dans le joyeux capharnaüm de cette librairie, unique en son genre. Des rayonnages, croulant sous le poids des ouvrages, grimpent jusqu'au plafond. Au sol, de vertigineuses piles de livres s'entassent sur des tapis aux couleurs fanées dans une odeur de vieux papiers. « On apprend beaucoup de ­choses sur les gens à la façon dont ils cherchent des livres », avance Don Stewart. Silhouette longiligne et un brin bougon, il règne en maître sur près de 100 000 titres d'occasion allant d'un dollar à quelques milliers.

    Parmi eux, des ­pièces uniques dont ­quatre documents signés de la main de Louis XV. « J'ai déjà eu une lettre de Charles Ier avant son exécution, dit-il dans un sourire. Mais vous êtes intéressés par le Vancouver des années 1920, celui qu'Agatha Christie a connu. C'est bien ça ? » Retracer les contours de « son Canada » n'est pas simple : peu d'indices subsistent ­hormis la correspondance avec sa mère et sa propre autobiographie. L'écrivain en herbe accompagne alors son premier mari Archibald Christie, engagé dans la mission de préparation de l'Exposition impériale britannique. Après l'Afrique du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et des vacances à Hawaï, le Canada est leur dernière étape. Don Stewart disparaît dans l'un des rayons pour revenir les bras chargés du grand format Vancouver. The Way It Was, de Michael Kluckner. « Ça devrait vous aider. »

    Un chemin de fer entre deux océans

    Rendus à la ville, certains chapitres du livre prennent bientôt corps et vie. Ainsi le quartier de Gastown, point de ­départ de la fondation de Vancouver en 1886. Will Woods, créateur de Forbidden Vancouver Walking Tours, vêtu comme un dandy, mène la visite. Les touristes défilent au milieu des bars et restaurants branchés, mais notre guide, imperturbable, ne les voit pas : il remonte le temps, marche à rebours dans la ville à l'époque de la prohibition (1917-1921), étoffant son récit de meurtres en tout genre. ­Vancouver est alors en plein essor, grâce au chemin de fer reliant les deux océans. On doit ce « ruban de fer » à la ­Canadian Pacific Railway (CPR) et, bien sûr, à tous les bras venus de Chine, Pologne, États-Unis… « Ce projet phénoménal coûtait très cher. Il fallait trouver des financements. Très vite, la CPR s'est lancée dans l'immobilier et le tourisme en érigeant des hôtels le long du chemin de fer sur des terres encore inexplorées. » Justement, on imagine Agatha Christie dans un ­wagon brinquebalant vers la ­région de l'Alberta. Est-ce à bord qu'elle développa son tropisme pour les trains ?

    Face aux Rocheuses canadiennes, notre voyageuse est fascinée par les monstres de pierre. Le paysage impose de revoir sa notion d'échelle : la cordillère s'étend sur 1 200 kilo­mètres de long, à cheval sur la Colombie-Britannique et l'Alberta. Le pays, lui-même, est immense : 9,985 millions de kilomètres carrés et six fuseaux horaires. Un site impressionne particulièrement l'Anglaise : « Lac Louise fut ­longtemps ma réponse quand on me demandait quel était le plus bel endroit que j'aie jamais vu : un grand lac bleu tout en longueur, bordé de montagnes basses de chaque côté, toutes plus jolies de forme les unes que les autres et se rejoignant au fond par des sommets enneigés », écrit-elle dans son Autobiographie. Qu'aurait-elle dit du lac Moraine à 14 kilomètres de là ? L'été, libéré des glaces, il ­offre un immense miroir ­turquoise. Quant à la route des Glaciers, elle mène sur 230 kilomètres jusqu'à Jasper. ­Bordée d'une centaine de vieux glaciers, elle figure parmi les dix plus belles routes au monde.

    Vaches maigres entre sommets et prairie

    Agatha Christie s'inspire étrangement peu de son Grand Tour dans ses écrits. Une allusion, à peine, au Canada et à la région de l'Alberta figure dans sa nouvelle Le Signe dans le ciel : « C'était un village de montagne… avec un nom écossais… Ah ! oui : Banff. » Elle séjourne avec les autres membres de la mission britannique au Banff Springs ­Hotel (aujourd'hui Fairmont Banff Springs). Elle y ­soigne sa névrite « dans les rochers pleins d'eaux chaudes à bulles, mais cela ne sent pas très bon », écrit-elle dans une lettre. Ces eaux de source seront plus tard protégées par le Banff National Park et remplacées ici par une piscine avec vue. Érigé en 1888 par la fameuse Canadian Pacific Railway, le Banff Springs Hotel s'est follement agrandi en épousant la démesure de son environnement : plus de 700 chambres, 11 restaurants et des kilomètres de couloirs…

    « Dans les années 1920, il avait des airs sortis tout droit de Gatsby le Magnifique, avance le guide de la maison, Alex Mowat. Les voyageurs restaient deux ou trois mois et dépensaient jusqu'à 50 000 dollars canadiens, soit l'équivalent d'environ 655 000 dollars [500 000 euros] aujourd'hui. » De vieilles malles témoignent de l'épopée des voyages au long cours et l'ancienne salle d'écriture évoque la mode ante internet du courrier et des cartes postales. Le golf, face au mont Rundle, compterait parmi les plus beaux au monde. Peut-être aussi parce que les ours viennent y montrer leur ­museau sans la moindre gêne sur le parcours. Pour éviter de mauvaises rencontres lors des randonnées, il faudra toujours avoir son spray de poivre à portée de main et se déplacer idéalement à quatre personnes…

    De Banff, la mission britannique repart pour Calgary, Edmonton, Regina, Winnipeg et Ottawa. Mais les Christie ont de graves soucis financiers. « Les repas coûtaient les yeux de la tête. Je mis au point un bon plan : je ferais du petit déjeuner mon repas principal. Il valait un dollar […]. Je descendais donc au restaurant et prenais tout ce qu'il y avait au menu. […] Je sortais du petit ­déjeuner repue comme un boa constrictor, mais cela me durait jusqu'au soir », écrit Agatha dans son Autobiographie. Débrouillarde, elle laisse finalement la mission à Ottawa et part chez une ­parente à New York où elle mangera à sa faim. Son mari la retrouve plus tard pour embarquer à bord du Majestic le 25 novembre. Le couple arrive à Southampton le ­1er décembre. « A mari usque ad mare », de la mer jusqu'à la mer, ou d'un océan à l'autre… Comme si Agatha ­Christie avait fait sienne la devise nationale du Canada. Un prélude, peut-être, à ses autres voyages.

    Carnet de route

    SE RENSEIGNER

    Auprès de Destination Canada, très complet sur le pays.

    Y ALLER

    Air France propose un aller-retour direct Paris-Vancouver à partir de 478 €. Pour rejoindre Victoria de Vancouver, l'hydravion est le moyen le plus rapide. Pour les Rocheuses, l'aéroport se trouve à Calgary. Bon à savoir : au Canada, la voiture de location est quasi incontournable.

    Rocky Mountaineer Train propose un incroyable voyage à travers les Rocheuses (Vancouver-Kamloops-Banff) de 2 jours/1 nuit, à partir de 1 351 € par personne.

    NOTRE SÉLECTION D'HÉBERGEMENTS

    À Vancouver

    The Burrard (Tél. : 00 1 604 681 2331). Un motel de 1956 converti en un joyeux hôtel autour d'un jardin verdoyant… Au cœur de Downtown, les chambres sont basiques mais l'essentiel est là. Location de vélos possible. À partir de 145 € la nuit.

    À Tofino

    The Wickaninnish Inn (Tél. : 00 1 250 725 3100). « À l'ouest de l'Ouest canadien », ce Relais & Châteaux est un lieu à l'écart. On y sent battre le cœur de l'océan et de la forêt pluviale. Les 75 chambres et suites au luxe discret sont toutes tournées vers les vagues. Un coup de cœur. À partir de 380 € la nuit.

    À Banff

    Fairmont Banff Springs (Tél. : 00 1 403 762 2211). Follement imposant, le Banff Springs semble faire écho aux montagnes des Rocheuses. Cette démesure s'efface dans les chambres (757 tout de même !) au confort enveloppant. Agatha Christie y a goûté. Spa, golf et nombreuses activités. À partir de 303 € la nuit.

    NOS BONNES TABLES

    À Victoria

    Fairmont Empress (Tél. : 00 1 250 384 8111). Quand elle débarque à Victoria, Agatha Christie prend ses quartiers au Empress Hotel où le teatime est devenu, cent ans plus tard, un incontournable. Touristique et so British. À partir de 67 € par personne.

    À Tofino

    Lil'Ronnie's Beachside BBQ (Tél. : 00 1 250 725 0351) Vivante et vibrante, cette adresse saisonnière propose des concerts live de bonne qualité (pop, rock…) autour d'assiettes de viandes cuites au feu de bois. Toute la jeunesse se retrouve là. À partir de 6 € le plat.

    À Calgary

    Hawthorn (Tél. : 00 1 403 262 1234). Situé dans l'hôtel Fairmont Palliser construit par la Canadian Pacific Railway, ce restaurant a accueilli Agatha Christie. Il propose un menu court autour de produits de l'Alberta. À partir de 16 € le plat.

    BOIRE UN VERRE

    À Vancouver

    Pourhouse (Tél. : 00 1 604 568 7022). Classiques, les cocktails du Pourhouse suivent la « bible » du domaine, le Bar-Tender's Guide de l'Américain Jeremiah P. Thomas de 1862. Au menu, des propositions à l'ancienne ou revisitées… et la crème de menthe ou le sirop de cassis d'Hercule Poirot. À partir de 10 € le cocktail.

    SHOPPING

    À Victoria

    The Umbrellatorium & Canery (Tél. : 00 1 778 265 6771). Le parapluie sera votre meilleur ami à Victoria et Vancouver. Vous trouverez le vôtre parmi plusieurs cannes travaillées. Mais attention, dans ABC contre Poirot, une canne plombée servait d'arme du crime…

    Silk Road (Tél. : 00 1 250 382 0006). Au cœur de Chinatown, cette boutique offre les meilleurs thés du Canada dont plusieurs chefs raffolent. Il existe aussi une gamme de soins cosmétiques au thé.

    À Tofino

    Caravan Beach Shop. Une adresse de la taille d'un mouchoir de poche qui rassemble quelques marques locales dont Sea Woven, surfeuse et artiste militante travaillant à partir de filets de pêche recyclés.

    Naas Foods (Tél. : 00 1 250 266 8556). Il n'y a pas que des surfeurs sur la plage ! Il y a aussi plein d'algues que Naas Foods conditionne. Un bon souvenir à glisser dans ses valises.

    À Vancouver

    MacLeod's Books (Tél. : 00 1 604 681 7654). Entrer dans cette librairie revient à se lancer dans une chasse au trésor. Fuyez si vous n'aimez pas le désordre. Foncez si vous aimez l'esprit bohème et arty… et surtout les surprises !

    Cappelleria Bertacchi (Tél. : 00 1 778 379 4744). Où trouver le chapeau melon d'Hercule Poirot ? Dans cet atelier, dont la maison mère est à Sienne depuis 1929. À Vancouver, la boutique travaille avec l'industrie cinématographique : la ville accueille de nombreux tournages.

    INSOLITE

    À Vancouver

    Forbidden Vancouver Walking Tours. Cette visite guidée hors des sentiers battus donne à voir le Vancouver d'hier ou les secrets sombres du Stanley Park. Histoires croustillantes, théâtralisées juste ce qu'il faut. À partir de 24 €.

    À Canmore

    Anger Management Collective (Tél. : 00 1 403 707 7299). Troquer un jeu de fléchettes contre un jeté de haches… Rien de plus normal au pays des bûcherons. Cela mérite bien un arrêt sur la route de Calgary à Banff. Agatha Christie n'a-t-elle pas usé d'une hache pour liquider Mrs. Cora Lansquenet dans Les Indiscrétions d'Hercule Poirot ? À partir de 15 € l'heure.

    À FAIRE

    À Tofino

    Jamie's Whaling Station & Adventure Centres (Tél. : 00 1 250 725 3919). À bord d'un bateau explorant les côtes de Clayoquot Sound, il sera possible, l'été, d'apercevoir maman et bébé ours… À moins de préférer les sorties pour observer les baleines. À partir de 100 € par personne.

    Wild Origins (Tél. : 00 1 604 802 6507). Chercher des algues sur la plage et des plantes dans la forêt ou les champs avec le talentueux Paul Moran (qui parle français) et goûter ensuite à ses créations en pleine nature. Un festin ! À partir de 950 € jusqu'à 4 personnes.

    Clayoquot Campus (Tél. : 00 1 250 725 1220). Bel échantillon de la forêt pluviale, ce jardin botanique est doté d'un agréable café. Ayant changé de mains il y a peu, il est désormais dédié à la conservation menée par les Premières Nations.

    Surf Sister (Tél. : 00 1 250 725 4456). Pour tordre le cou aux stéréotypes, les cours de surf sont prodigués par des femmes seulement. Les apprentis surfeurs hommes sont évidemment acceptés. À partir de 76 € le cours collectif de 2 heures.

    Tofino Paddle Surf (Tél. : 00 1 250 244 6399). Ce fut l'une des premières femmes de Tofino à surfer. À 12 ans, Catherine Bruhwiler bravait les vagues dans une combinaison d'adulte – et pour homme. Elle donne aujourd'hui des cours de surf uniquement en individuel. À partir de 152 € la séance.

    À Banff

    Banff Gondola (Tél. : 00 1 866 756 1904). Grimper en téléphérique jusqu'à 2 281 m pour avoir devant soi 6 chaînes de montagnes et la vallée Bow. Vue superbe. À partir de 33 €.

    À Jasper

    Warrior Women (Tél. : 00 1 780 712 3358). Matricia Brown raconte mille histoires autour d'un feu de bois, y compris ses origines et son lien avec les autochtones. Fascinant. Environ 35 €.

    À LIRE

    Le Mystérieux Monsieur Quinn, d'Agatha Christie, Éditions du Masque.

    Agatha Christie, Une autobiographie, Le Livre de Poche.

    Canada. Géographie de l'utopie, de Jean-Michel Demetz, Nevicata.

    L'Humanité

    Santé. La lucite, quand le soleil démange et peut gâcher votre été

    Actu

    Peu connue, cette allergie cutanée est pourtant largement répandue, chez les femmes notamment. Elle résulte d’une exposition solaire sur des zones peu habituées aux rayons UV et se manifeste par des plaques rouges et démangeaisons. Voici comment éviter de transformer la première semaine des vacances en véritable calvaire.

    André Goulven

    On a beau l’attendre toute l’année, le premier soleil sonnant la fin de l’hiver n’est pas le meilleur ami du corps humain. Peu habitué à une exposition intense aux rayons UV, notre organisme est plus sensible à cette période, et cela peut même entraîner certains effets peu désirables. C’est le cas par exemple de la lucite, plus communément appelée allergie au soleil.

    Ce phénomène cutané, dont souffre entre 10 % et 20 % de la population, touche particulièrement les jeunes femmes de 18 à 35 ans. Arrivant quelques heures après la première exposition au soleil, elle se caractérise par l’apparition de petites taches rouges ou de boutons sur les zones exposées au soleil, comme les bras, le cou, les jambes ou le décolleté, et des démangeaisons. Dans sa forme bénigne, la lucite dite estivale, les effets désagréables épargnent cependant le visage. Les symptômes disparaissent généralement au bout d’une semaine, mais il est possible que le mal dure quelques jours supplémentaires.

    Une forme chronique de cette réaction, la lucite polymorphe, existe également. Celle-ci est de plus en plus violente d’une année sur l’autre, et ses symptômes, qui cette fois se développent aussi sur le visage, durent a minima une dizaine de jours. Dans ce cas, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.

    Cure de photothérapie préventive

    Bien que très répandue, la lucite recèle encore de nombreux secrets pour les chercheurs. La plupart s’accordent cependant à imputer ce problème aux UVA, les rayons ultraviolets émis par le soleil ayant la plus grande longueur d’onde et pénétrant le plus profondément les couches de la peau. L’aspect héréditaire de l’allergie commence aussi à être reconnu. Pour éviter tout désagrément, le premier geste à faire est de se protéger comme il se doit de l’astre solaire, surtout lorsque l’épiderme n’est pas encore bronzé.

    Certains spécialistes conseillent également d’utiliser des crèmes laissant filtrer quelques rayons ultraviolets pour habituer petit à petit l’organisme à l’exposition aux UV. Ils estiment en effet que trop se protéger ne fait que retarder l’apparition de la lucite. En ce sens, les dermatologues peuvent également procéder à des cures de photothérapie préventive auprès de patients ayant déjà contracté une allergie au soleil (bénigne ou polymorphe) précédemment.

    Si la lucite bénigne est diagnostiquée, le médecin peut prescrire des crèmes pour tenter de calmer les démangeaisons. C’est ensuite au temps de faire son affaire. Pour la lucite polymorphe, un traitement antipaludéen peut être envisagé, assorti d’une protection drastique contre le soleil. À noter qu’on peut également contracter cette allergie à l’intérieur d’un bâtiment, pour peu que l’on reste près d’une source lumineuse liée au ­soleil ou lors de séances d’UV en cabine. Lorsque l’on a des antécédents, cette pratique est d’ailleurs à proscrire sans suivi médical.

    Santé
    France24 - Monde

    Au Maroc, la rareté de l’eau fait souffrir les villageois

    Publié le : 12/08/2022 - 22:01

    Mandi HESHMATI

    Le village d'Ouled Essi Masseoud, au Maroc, illustre le problème du manque d'eau dans le pays. Les habitants n'ont plus l'eau courante et peinent à nourrir leur famille.

    Le Figaro

    Comment fabriquer une jolie verrière en bois ?

    Le Figaro

    Pourquoi fabriquer soi-même une verrière en bois ? Quel bois utiliser ? Faut-il la faire avec ou sans vitre ? Nos réponses.

    La verrière intérieure est très tendance et s'associe parfaitement au style industriel en vogue ces dernières années. À l'origine réalisées en acier, ces verrières sont un clin d'œil aux verrières que l'on trouvait dans les ateliers d'artistes d'antan. Ces cloisons vitrées donnent un esprit loft moderne à votre espace et permettent de créer une cloison «allégée». Aujourd'hui, la verrière se décline en de nombreux matériaux dont le bois, plus économique. C'est une solution idéale pour apporter un cachet naturel à la pièce. Quels sont les avantages de fabriquer soi-même une verrière en bois ? Quel bois de menuiserie utiliser ? Faut-il obligatoirement habiller la verrière de vitres ? Nos réponses.

    Pourquoi fabriquer soi-même une verrière en bois ?

    Créer une verrière dans un salon, une chambre ou une cuisine laisse passer la lumière dans la pièce. La verrière ouvre les perspectives et donne le sentiment d'un intérieur agrandi. Elle apporte en outre une touche décorative sobre et élégante.

    Fabriquer soi-même une verrière bois est incontestablement une solution plus économique, car le bois est moins cher et plus écologique que l'acier, le fer forgé ou l'alu. Il est plus facile à découper et il s'accorde à tous les styles d'aménagement intérieur. Le bois possède aussi des qualités phoniques et permet une meilleure isolation thermique que les métaux. Dernier argument : la réaliser soi-même coûte relativement moins cher que de faire appel à un professionnel pour la pose.

    À lire aussiMalfaçons : quels recours ?

    Construire une verrière en bois d'atelier n'est pas un bricolage très difficile et vous trouverez de nombreux tutoriels en ligne. Mais la fabrication requiert un peu de précision et de matériel :

    • une scie à bois ou une scie circulaire
    • un châssis
    • des tasseaux pour les traverses
    • des parcloses en bois
    • un mètre
    • une perceuse visseuse
    • un maillet
    • de l'enduit
    • un niveau à bulles
    • de la colle à bois
    • des vis
    • un serre-joints, etc.

    Petit conseil : si l'ouverture dans la cloison ou le mur n'est pas préexistante, assurez-vous bien que le mur dans lequel vous souhaitez créer une ouverture n'est pas un mur porteur.

    À lire aussiComment calculer les dimensions d'un escalier ?

    Quel bois utiliser pour sa verrière ?

    Le bois est un matériau naturel, robuste et noble. Une verrière en bois de style loft offre un décor esthétique et chaleureux à votre pièce. Quel bois choisir pour votre verrière d'atelier ?

    Plusieurs critères sont à prendre en compte :

    • Votre budget : le bois massif type pin douglas est très résistant, mais aussi plus cher qu'un bois type sapin.
    • Le style recherché : le bois clair type hêtre ou pin est idéal pour une décoration scandinave plus contemporaine, alors qu'un bois massif type chêne, plus foncé, siéra mieux à un style rustique ou vintage.
    • La pièce où se trouvera la verrière :cuisine, salon, couloir, chambre d'enfant… Vous n'opterez pas pour le même bois selon la localisation.
    • Le sol et la couleur des murs : prenez également en compte la couleur de votre parquet ainsi que la matière et le coloris des murs adjacents.

    Vous pouvez laisser vos tasseaux bruts, les raboter, les laquer, les lasurer ou les peindre en différents coloris pour les accorder à votre décoration intérieure et votre espace de vie. La peinture noire, par exemple, donnera à votre verrière une touche industrielle. Le bois permet toutes sortes de finitions : faites-vous plaisir.

    À lire aussiComment reboucher un trou dans un mur ?

    Verrière en bois : faut-il la faire avec ou sans vitre ?

    Ajouter des vitres ou pas ? Vous avez plusieurs options pour votre verrière en bois :

    • Laissez les tasseaux vides à l'intérieur, pour structurer l'espace sans forcément le cloisonner et alléger la structure.
    • Installez un vitrage composé de vitres en verre : verre simple, verre de sécurité (résistant aux chocs), verre trempé, vitrage feuilleté ou encore vitre opaque.
    • Optez pour du verre synthétique (une feuille de plexiglas ou de polycarbonate), plus léger, moins cher, facile à poser, mais aussi moins solide que le véritable verre.

    Tout va dépendre de l'endroit où vous allez positionner votre verrière intérieure et de son utilité :

    • Si vous souhaitez cloisonner une pièce, par exemple pour éviter les odeurs venues de la cuisine ou limiter les bruits, mieux vaut poser des vitres.
    • S'il s'agit uniquement de séparer et délimiter les espaces, en laissant passer la lumière naturelle, de créer des ouvertures intérieures, de donner une impression d'espace, vous pouvez laisser la structure telle quelle.

    Si vous optez pour une cloison vitrée, nous vous conseillons pour votre verrière atelier de choisir du verre feuilleté, plus sécurisant, solide et isolant.

    Si toutefois vous hésitez à vous lancer dans la réalisation d'une verrière sur mesure en bois de A à Z, sachez qu'il existe une solution intermédiaire : les verrières intérieures en kit, prêtes à poser. Seul bémol : ce sont des kits standards, qui ne correspondront pas forcément à l'ouverture et à la maçonnerie déjà en place. Renseignez-vous en magasin avec vos mesures, si l'option vous intéresse.

    La verrière en bois, avec ou sans vitrages, apportera du cachet et de la luminosité à votre maison. Vous aurez l'impression de gagner de la place grâce à cette cloison en verre qui s'impose comme un véritable élément de décoration.

    Perceuses-visseuses à percussion sans fil : l'indispensable du bricoleur

    C'est l'outil idéal pour tous les travaux de la maison. Un seul appareil qui visse et perce, même les matériaux durs, sans être entravé par un fil… Quoi de plus pratique ? Quel modèle choisir ? Voici nos tests.

    Extension de maison : quelles autorisations ?

    Ajouter une pièce à sa maison ne s'improvise pas du jour au lendemain. Des autorisations d'urbanisme sont à obtenir. En fonction de la surface envisagée, le permis de construire ou la déclaration préalable de travaux peut être exigé. Quelles autorisations doivent être obtenues avant de vous lancer dans des travaux d'extension de maison ? Nos réponses.

    Comment colmater un plafond fissuré

    Un dégât des eaux ou une tuile sur le toit qui a été déplacée par le vent, et c'est votre plafond qui en fait les frais. Voici comment réparer les dommages causés par l'eau.

    L'Humanité

    Cryothérapie, un fluide glacial pas sans contrôle médical

    Actu

    Soumettre son corps au froid intense permettrait de venir à bout de certaines douleurs chroniques et inflammations et d’éliminer les graisses installées. Mais attention, affronter l’azote à - 150°C n’a rien d’anodin !

    Naftali Orteski

    Souvent nous sont loués les bienfaits de la chaleur. Apaisement des douleurs et tensions musculaires, relaxation, antistress, la thermothérapie a ses adeptes. Mais, à l’autre bout du prisme, tel le yang qui complète son yin, les cures par le froid présentent aussi leurs bénéfices. Déjà bien implantée dans le sport de haut niveau, la cryothérapie s’est démocratisée depuis près de dix ans. Le concept ? Passer jusqu’à trois minutes dans une chambre ou une cabine remplie d’azote ­liquide, pouvant atteindre jusqu’à – 150 °C, parfois plus encore. Le tout en sous-vêtements.

    On distingue deux types de cryothérapies, celle dite à corps entier, et celle à corps partiel. Dans le premier cas, comme son nom l’indique, c’est tout le corps qui est exposé au froid, mais dans une chambre réfrigérée et respirable, sans que l’azote n’entre jamais en contact direct avec la peau. Dans le second, le corps est immergé directement dans l’azote, mais pas la tête, ni le cou. Selon le type de séance, la température est ajustée par étapes ou au fur et à mesure afin d’habituer l’organisme.

    Il existe aussi une cryothérapie localisée, qui permet de traiter et soigner certaines douleurs en particulier. Avant de pouvoir bénéficier de ce type de soins, un questionnaire de santé est soumis au patient. On doit y renseigner ses mensurations, son type de douleur, d’éventuelles contre-indications, comme des problèmes ou antécédents cardiaques, respiratoires et épileptiques, ou encore une hospitalisation récente. Par ailleurs, un avis du médecin est requis.

    Pratique réservée aux professionnels

    On prête à la cryothérapie bien des vertus. Dans le cadre du sport, elle offre une récupération musculaire record. Dans un cercle plus commun, elle aiderait notamment à apaiser les douleurs liées à l’arthrose, les rhumatismes, la fibromyalgie et les maux de tête.

    Ce froid extrême serait aussi un bien pour la peau et efficace pour brûler les graisses. Il ne faut cependant pas considérer cette pratique comme une technique amincissante, car le processus n’est pas à prendre à la légère. Dans un rapport publié en juin 2019, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) alertait sur les potentiels dangers de la cryothérapie du corps entier. Brûlures, accentuation de la douleur, urticaire chronique au froid, des effets secondaires cités dans des témoignages et relevés par l’institut, qui recommandait au minimum, pour ceux qui seraient tentés par l’expérience, une prise en charge à court terme.

    Attention, donc, à bien respecter les prescriptions du médecin. La pratique est désormais réservée aux professionnels de santé (kinésithérapeutes et médecins). Côté prix, il faut compter en moyenne une quarantaine d’euros pour une séance. Elles peuvent être plus ou moins chères en fonction du type de soin. Certains centres proposent des formules de traitement sur le long terme à des prix dégressifs. Aucune d’entre elles n’est prise en charge par la Sécurité sociale.

    Bien-être
    France24 - Monde

    États-Unis : les ravages du fentanyl au sein de la jeunesse

    Publié le : 12/08/2022 - 11:39

    Samia METHENI Suivre

    Aux Etats-Unis, la crise des opiacés prend des proportions catastrophiques. Plus de 80.000 personnes sont mortes d'overdoses par opiacés l'an dernier, causées pour la plupart par des drogues de synthèse comme le fentanyl -- soit sept fois plus qu'il y a une dizaine d'années.

    New York Times - World

    Ukraine Live Updates: Residents Flee Town Near Nuclear Site as Shelling Continues

    Kyiv Aug. 14, 12:42 p.m.

    Moscow Aug. 14, 12:42 p.m.

    Washington Aug. 14, 5:42 a.m.

    Artillery fire resumed from the direction of the Russian-occupied Zaporizhzhia complex, where fears of a nuclear accident are rising. Elsewhere, Ukraine’s military denounced Russia’s apparent plans to try captured soldiers.

    Here’s what you need to know:

    Artillery fire resumes from the Zaporizhzhia nuclear plant, as more civilians flee the area.

    Ukrainian military condemns as a ‘savage act’ Russia’s apparent plans to try Ukrainian soldiers.

    The West has urged a demilitarized zone around the Zaporizhzhia nuclear plant.

    Ukrainian children bring a play from a bomb shelter to Brooklyn.

    Artillery fire resumes from the Zaporizhzhia nuclear plant, as more civilians flee the area.

    ZAPORIZHZHIA, Ukraine — Artillery fire resumed on Sunday from the direction of a nuclear power plant in southern Ukraine, with shells streaking into a town from which the Ukrainian army has been unable to return fire, for fear of causing a meltdown or releasing radiation at the plant.

    Hours before the barrages, there were reports that conditions were unraveling in and near the Zaporizhzhia Nuclear Power Plant. The flight of civilians from the area accelerated on Saturday.

    The plant is the first active nuclear power plant in a combat zone. The United States and European Union have called for the formation of a demilitarized zone, as the fighting in and around the plant and its active reactors and stored nuclear waste has sparked particular worry.

    Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky, said in his nightly address on Saturday that Russia had resorted to “nuclear blackmail” at the plant, reiterating a Ukrainian analysis that Moscow was using it to slow a Ukrainian counteroffensive toward the Russian-occupied city of Kherson, where Russian conventional military defenses appear increasingly wobbly.

    Contrary to the fears of some analysts when Moscow launched its invasion in February, the more urgent nuclear threat in the Ukraine war now appears to be Russia damaging the civilian plant, rather than deploying its own nuclear weapons. Russia says it’s Ukrainian forces who are shelling the plant.

    Engineers say that yard-thick reinforced concrete containment structures protect the reactors from even direct hits. International concern, however, has grown that shelling could spark a fire or cause other damage that would lead to a nuclear accident.

    The six pressurized water reactors at the complex retain most sources of radiation, reducing risks. After pressurized water reactors failed at the Fukushima nuclear plant in Japan in 2011, Ukraine upgraded the Zaporizhzhia site to enable a shutdown even after the loss of cooling water from outside the containment structures, Dmytro Gortenko, a former plant engineer, said in an interview.

    Ukraine’s military intelligence agency said that on Saturday, Russian artillery fire hit a pump, damaged a fire station and sparked fires near the plant that could not be immediately extinguished because of the damage to the fire station.

    In fields near the Russian-controlled town of Enerhodar, close to the plant, long lines of cars carrying fleeing civilians formed on Saturday, according to social media posts and another former engineer at the plant who has remained in touch with local residents.

    “Locals are abandoning the town,” said the former engineer, who asked to be identified by only his first name, Oleksiy, because of security concerns. Residents had been leaving for weeks, but the pace picked up after Saturday’s barrages and fires, he said.

    Since Russia captured the plant in March, its army has controlled the facility, while Ukrainian engineers have continued to operate it.

    Ukrainian employees are not fleeing but sending their families away, said Oleksiy, who left in June. Enerhodar was built for plant employees in the Soviet period and had a prewar population of about 50,000.

    Ukraine has accused Russia of staging artillery attacks targeting Ukrainian towns across the Dnipro River from the plant starting in July, as Ukraine’s counteroffensive in the south ramped up.

    Overnight into Sunday morning, Russian howitzers fired on the Ukrainian town of Nikopol, which lies across a reservoir from the power plant, Yevheny Yetushenko, the Ukrainian military governor of the town, said in a post on Telegram.

    The Ukrainian military has said it has few options for firing back. In July, it used a self-destructing drone to strike a Russian rocket artillery launcher that sat about 150 yards from one of the plant’s reactors.

    Andrew E. Kramer

    Ukrainian military condemns as a ‘savage act’ Russia’s apparent plans to try Ukrainian soldiers.

    Ukrainian military leaders on Saturday sought to rally international condemnation of the expected Russian trials of Ukrainian soldiers and others who are being detained in Ukrainian territory that Moscow controls.

    In a rare joint statement by all of Ukraine’s defense forces, the military leaders called the possible trials a “savage act” and a “public outrage.”

    Russia is holding thousands of Ukrainians in detention centers in occupied areas of eastern and southern Ukraine. This past week, in the clearest sign so far that Moscow is preparing to try soldiers and others, the Russian news media documented the construction of cages to serve as witness boxes in the Mariupol Chamber Philharmonic.

    Ukrainian officials fear that the trials will be designed to deflect attention from atrocities committed by Russian forces as they laid siege to the city of Mariupol. Similar trials have been held for years in parts of eastern Ukraine that Russia-backed separatists control.

    It was unclear who might be tried or what the precise charges would be. Russian investigators said in June that they had opened more than 1,100 cases against Ukrainians. Those being investigated include members of the Azov Regiment, who are widely regarded as heroes in Ukraine for holding out for weeks underneath a Mariupol steel plant.

    Though it is now part of the Ukrainian National Guard, the Azov Regiment began as a far-right militia that fought against Russian separatists in eastern Ukraine, and Russian propagandists have repeatedly pointed to it to support the Kremlin’s unfounded claims about the influence of Nazism in the Ukrainian military and government.

    From the start, President Vladimir V. Putin has justified the invasion by falsely claiming that Russia is carrying out the “demilitarization and denazification of Ukraine” and that it will bring to justice people responsible for “bloody crimes against civilians" in the separatist areas.

    In their statement, the Ukrainian military leaders also repeated calls by Ukrainians for a special war crimes tribunal to put Russian soldiers and officials on trial, similar to the proceedings against the Nazis who were tried at Nuremberg.

    “The legal front should send a clear signal to the Kremlin and all those involved in the aggression against Ukraine that they will not be able to sneak away or hide,” the joint statement said.

    Critics of the idea of setting up a special tribunal say that such an approach has risks, including that it lacks the appearance of impartiality, that it would require enormous investment and preparation time and that the defendants would never participate.

    Marc Santora

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

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    The West has urged a demilitarized zone around the Zaporizhzhia nuclear plant.

    The European Union and the United States in recent days have called for a demilitarized zone to be established immediately around the Zaporizhzhia Nuclear Power Plant in southern Ukraine, as shelling at the plant raises the risk of a nuclear accident.

    While such plants are designed to withstand a range of risk — from a plane crashing into the facility to natural disasters — no operating nuclear power plant has ever been in the middle of active fighting, and this one was not designed with the threat of cruise missiles in mind.

    The concrete shell of the site’s six reactors offer strong protection, as was the case when the No. 1 reactor was struck in March, officials say. More worrying is the chance that a power transformer is hit by shelling, raising the risk of a fire.

    If a fire were to break out at the power transformers and the electric network were taken offline, that could cause a breakdown of the plant’s cooling system and lead to a catastrophic meltdown, said Edwin Lyman, a nuclear power expert at the Union of Concerned Scientists, a private group in Cambridge, Mass.

    He noted that the loss of coolant during the Fukushima accident in Japan in 2011 had resulted in three reactors undergoing some degree of core meltdown.

    If the cooling is interrupted, Dr. Lyman said, the nuclear fuel could become hot enough to melt in a matter of hours. Eventually, it could melt through the steel reactor vessel and even the outer containment structure, releasing radioactive material.

    Marc Santora

    Ukrainian children bring a play from a bomb shelter to Brooklyn.

    In a converted Sunday school space in the Fort Greene neighborhood of Brooklyn on Monday, eight children, who recently arrived from Ukraine, gathered on a pair of risers and broke into song.

    Hanna Oneshchak, 12, on the accordion, accompanied the other seven as they sang a Ukrainian folk song, “Ta nema toho Mykyty,” about a man who decides to leave the country to seek better work, but then looks to the mountains and, struck by their beauty, changes his mind.

    “Whatever the grief we have,” they sang in Ukrainian, “I won’t go to the American land.”

    The children, students at the School of Open-Minded Kids Studio Theater in Lviv, were rehearsing the song ahead of two weekend performances of the play “Mama Po Skaipu” (“Mom on Skype”) at the Irondale Center in Brooklyn. This will be the American premiere of the 80-minute show, being presented on Saturday and Sunday night.

    “We share our emotions with Americans,” Anastasiia Mysiuha, 14, said in English. And, she said, she hopes that audience members will “better understand what’s happening in Ukraine.”

    The show, which will be performed in Ukrainian with English subtitles, is a series of seven monologues about family separation told from the perspective of children. Written by contemporary writers from Lviv, the true stories were inspired by the mass exodus from Ukraine in the 1990s after the fall of the Soviet Union. At that time, many men and women went to other countries to work so they could provide for their families back home.

    Sarah Bahr

    Le Figaro

    À Ibiza, Capri ou Mykonos, neuf nouveaux hôtels méditerranéens où poser vos valises

    LA SÉLECTION DU FIGARO - Un refuge hippie chic aux Baléares, une écloserie apulienne devenue cocon les pieds dans l'eau, une adresse qui concilie yoga et bonne chère dans les Cyclades… Notre sélection fleure bon l'été éternel et la vie de bohème !

    En Grèce

    Dans les Cyclades, Nós Sifnos Parmi les Cyclades, Sifnos a une place à part. La petite île en bleu et blanc, immortalisée par Henri Cartier-Bresson est connue pour son raffinement et son art de vivre. Le Nós, boutique-hôtel de 18 suites ouvert mi-mai, est à la hauteur de cet écrin. Tout en élégance et en simplicité, il rassemble les plus belles signatures du moment. Les frères Karampatakis (K-Studio) signent l'architecture et le design d'intérieur. Ils ont conçu l'espace comme un village traditionnel avec ses ruelles, sa place et ses maisons. Les suites aux tons de terre et aux matières naturelles sont des cocons chaleureux dans lesquels on se sent bien. Côté agapes, le chef Athinagoras Kostakos a mis son grain de sel dans le menu, mâtinant la cuisine sifniote d'un zeste de fusion. Face au bleu intense de la mer Égée, on savoure la quintessence de l'hospitalité grecque.

    À partir de 255 € la nuit en suite Nisos The Classic avec petit déjeuner. Stayatnos.com

    PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM

    Dans le Péloponnèse, W Costa Navarino

    Niché dans la baie de Pylos, fief du roi Nestor héros de l'Iliade, le W, dernier-né des Costa Navarino a ouvert ses portes en juillet. Les pieds dans l'eau, cet ambitieux resort de 246 chambres, suites et villas ferait la fierté de Captain Vasilis, fondateur charismatique de ce fleuron du tourisme durable de luxe. Cet armateur, enfant du pays, n'avait qu'un rêve : faire découvrir la Messénie, région méconnue à l'histoire plusieurs fois millénaire. Pari réussi ! Avec un design faisant la part belle aux matériaux locaux, pierre, bois et roseau, l'hôtel mixe influences sixties et contemporaines, avec un clin d'œil à l'architecture vernaculaire. La mer Ionienne omniprésente se confond, dans un camaïeu de bleu, avec la piscine et offre un cadre idyllique à une pause méditerranéenne.

    À partir de 380 € la nuit en chambre vue mer, avec petit déjeuner. Costanavarino.com

    PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM

    À Mykonos, O by Myconian

    Dans la mythique baie d'Ornos à la mer outrageusement bleue et où les yachts de 30 mètres se disputent les places au mouillage, le O by Myconian, nouveau 5-étoiles du groupe hôtelier Myconian Collection a ouvert en mai. Dans un esprit boutique et décontracté, les 65 chambres et suites, qui disposent pour moitié de piscines privées, arborent une jolie déco bohème chic faisant dialoguer les matières brutes et minérales avec des dégradés de gris résolument contemporains. À quelques encablures des plages branchées de Psarou, Paranga, Paradise et Super Paradise, et de leurs beach bars sélects où il faut être vu, le O est au cœur de l'ambiance festive de la plus pétillante des Cyclades.

    À partir de 340 € la nuit en chambre double, avec buffet petit déjeuner au champagne. Omyconian.gr

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    À Kea, Kea retreat

    Sur l'île confidentielle de Kéa, une adresse intrigue. Sur la plage sauvage et isolée de Psathi, quelques fermes restaurées ont été transformées en un joli boutique-hôtel. Exclusivement dédié aux retraites de yoga, Kea Retreat a ouvert ses portes en juillet. Zviki et Anat Eshet, un couple d'Israéliens tombés amoureux de l'île il y a trente ans, ont imaginé cet espace comme le fruit d'une improbable rencontre entre Bouddha et Zorba ! Il allie différentes pratiques de yoga, de méditation et de soins à des moments de fêtes, de partage et à une cuisine généreuse concoctée par le chef au gré de la cueillette et de la pêche du jour. Une expérience cycladique aussi holistique que joyeuse.

    À partir de 2 800 € la retraite de 6 nuits en pension complète, avec 3 activités par jour (yoga, méditation et activités nature). Kearetreat.com

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    En Italie

    Sur la Côte amalfitaine, Borgo Santandrea

    À quelques minutes d'Amalfi, surplombant le village de pêcheurs de Conca dei Marini fréquenté par Jacky Onassis, la princesse Margaret ou encore Inès de la Fressange, Borgo Santandrea est la nouvelle adresse chic de la Côte Amalfitaine. Ouvert mi-avril, cet hôtel 5 étoiles de 45 chambres et suites est accroché à flanc de falaise, offrant des vues éblouissantes sur la Méditerranée qui s'étire dans un bleu vaporeux. S'inspirant de la villa d'origine, les propriétaires de Borgo Santandrea ont souhaité rendre hommage aux années 1960 avec des reproductions de Gio Ponti, de nombreux objets design et de magnifiques carreaux de faïence peints à la main. Le clou de l'hôtel est son ascenseur de 90 mètres, creusé dans la roche, descendant jusqu'à la plage privée. À partir de 950 € la nuit en chambre supérieure, petit déjeuner compris. Borgosantandrea.it

    PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM

    Dans les Pouilles, Peschiera Hotel

    Sur la route côtière de Monopoli, petit port charmant aux influences orientales, La Peschiera est une ancienne écloserie du XIXe siècle, devenue un hôtel labellisé Small Luxury Hotel of The World. Les réservoirs autrefois utilisés par les pisciculteurs ont été transformés en 13 ravissantes chambres immaculées où trône un superbe lit à baldaquin. La plupart possèdent une terrasse au ras de l'eau. Quant aux bassins où étaient élevés les crustacés, ce sont des piscines turquoise chauffées à différentes températures. La crique où accostaient les bateaux est désormais la plage privée de l'hôtel. Seule réminiscence de ce passé piscicole, la fraîcheur incomparable des poissons et des fruits de mer servis à la table du restaurant.

    À partir de 600 € la nuit avec petit déjeuner. Peschierahotel.com

    PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM

    À Capri, La Palma

    C'est une première pour Oetker Collection qui s'offre non moins qu'un mythe en Italie : Capri. L'ancien hôtel Locanda Pagano, ouvert en 1822, devient donc La Palma, havre de douceur et de style situé au coin de la vibrante Piazzetta. Le groupe a missionné l'architecte Francesco Delogu et le designer Francis Sultana pour donner au lieu l'élégance intemporelle propre à l'enseigne, rappelant également l'âge d'or de Capri. Le nombre de chambres a été revu à la baisse (50, dont 18 suites, avec balcon ou terrasse s'ouvrant sur la mer), tandis qu'un spa, une piscine flambant neuve et quelques boutiques viennent élargir la gamme des plaisirs. Côté restauration, c'est le chef Gennaro Esposito (2 étoiles au guide Michelin) qui est aux commandes des trois restaurants : le Gennaro, à l'ambiance années 1950, proposant une authentique cuisine italienne ; le Bianca, en rooftop, glamour, ouvert tard le soir pour se gorger de la vue spectaculaire ; et enfin le Beach Club, à quelques minutes de route, dans la Marina Piccola, futur haut lieu festif pour profiter en toute insouciance des derniers rayons du soleil.

    À partir de 850 € la nuit avec petits déjeuners. Ouverture prévue le 1er juillet 2022. Oetkercollection.com

    PRIX ET DISPONIBILITÉS.COM

    À Ischia, Faro di Punta Imperatore

    Perché sur une falaise de 172 mètres sur la côte ouest de l'île d'Ischia, ce phare embrasse les flots de la Méditerranée depuis 1883. De nouvelles lumières y brillent depuis cet été. Quatre suites, au style épuré et contemporain, invitent à prendre le large par les fenêtres s'ouvrant sur les nuances de bleu Gio Ponti et Yves Klein. Dehors, les éclats du soleil dictent le choix de la chaise longue. Où la poser ? Dans le jardin, sur le rooftop, au pied du phare ou encore près de la piscine à débordement ? Peu importe. Partout, le chant de la mer apaise et résonne jusqu'aux assiettes gourmandes et locales du restaurant intimiste – seuls les hôtes et leurs amis y sont conviés. Après l'île de la Palma et Hambourg, ce Faro est le dernier projet de Floatel qui réenchante les nuits de ces lieux oubliés et à l'écart du monde.

    À partir de 390 € la nuit. Floatel.de

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    À lire aussiCapri ou Ischia : laquelle choisir pour des vacances insulaires en Italie ?

    En Espagne

    À Ibiza, The Standard Ibiza

    Il est entendu que certaines soirées de cette nouvelle adresse feront danser jusqu'au petit matin – et peut-être même sur les tables ! Rien de surprenant à Ibiza. Au menu sonore : de la musique d'ambiance aux repas, du jazz et des concerts de temps à autre et, parfois, des artistes et DJ locaux et internationaux pour réveiller les Baléares tard le soir. Dans le cœur historique d'Eivissa, The Standard Ibiza déroule 53 chambres et suites bordées de volets pour dormir de jour comme de nuit. Revu au goût du jour, le style Flower Power des années 1960 flotte avec joie dans les différents espaces. Selon l'humeur, on mangera au café-brasserie ou on sirotera un cocktail au rooftop bar, doté d'une piscine de 15 mètres de long. Les amis pourront louer la Casa Privada : 14 chambres dans un bâtiment voisin avec piscine, bar et gym.

    À partir de 550 € la nuit. Standardhotels.com

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    Où loger en Crète ? Dix hébergements parfaits avec des enfants

    Écotourisme, agrotourisme, maison traditionnelle ou établissement de luxe… Tour de la plus grande des îles grecques en dix adresses pour profiter de l'essentiel en famille : hospitalité, traditions et régime crétois.

    Hôtel Domaine de Valmouriane à Saint-Rémy-de-Provence, l'avis d'expert du Figaro

    Dans le massif des Alpilles, entre pins d'Alep et chênes verts, ce cinq-étoiles invite à se ressourcer au sein d'une nature inspirante. C'est aussi le point de départ pour flâner dans les villages de Saint-Rémy-de-Provence ou des Baux-de-Provence. On a testé.

    L'Humanité

    Cayeux-sur-Mer, entre vents et marées

    Actu

    Station balnéaire familiale de la Picardie, au sud de la baie de Somme, Cayeux-sur-Mer, authentique et sans chichis, offre un endroit idéal pour des vacances entre baignades vivifiantes, sorties nature et somptueux couchants sur le grand large.

    Sabine Jeannin

    Dans le ciel au-dessus de la mer, des cerfs-volants multicolores gonflent au vent et tractent d’intrépides sportifs qui filent sur l’eau, s’envolent, planent… La plage de Cayeux, avec ses 250 jours de vent par an, est un des spots de kitesurf les plus beaux du nord de la France. Du chemin de planches, long de plus de 2 kilomètres, quelques regards suivent les sauts des plus téméraires. Des vacanciers, installés devant leur cabine de plage, lisent tranquillement à l’abri du vent ou bavardent avec animation tout en surveillant les enfants qui jouent un peu plus loin.

    Cabines, sentinelles de la plage

    Près de 500 cabines en bois, avec porte et fenêtre, joyeusement colorées, signent l’art de vivre de Cayeux. Véritables institutions de la station balnéaire, elles s’alignent, collées les unes aux autres le long des 2,5 kilomètres du chemin de planches, installées chaque année au printemps pour éviter le dur cheminement dans les galets. Celles portant le nom d’une ville et peintes le plus souvent en crème et vert (couleurs du blason de la ville) sont les cabines communales. Elles peuvent être louées pour un jour, une semaine ou une saison (environ 100 euros la semaine, avis aux amateurs !). Si elles ont fait la célébrité de Cayeux-sur-Mer, elles sont aussi pour beaucoup dans l’ambiance qui y règne, empreinte de convivialité et de discrétion. Tous ceux qui participent « au dîner-croisière » de l’été – pique-nique géant et costumé sur le chemin de planches – ont le sentiment de partager quelque chose d’unique, qui ressemble comme deux gouttes d’eau au bonheur.

    Un siècle et demi d’histoire

    Les cabines de bain sont apparues peu de temps après la naissance de la station balnéaire (1868), autrefois simple bourg de pêcheurs et d’agriculteurs. L’engouement des citadins pour les bains de mer a entraîné le développement d’un quartier près de la plage et la construction des premiers hôtels. Si, dans les années 1880, environ 8 000 estivants viennent chaque année à Cayeux, ils sont 40 000 vingt ans plus tard ! Accélérant la migration estivale, la gare a été inaugurée en 1887. Souvenir de l’épopée du chemin de fer, le train à vapeur de la baie de Somme continue à embarquer les vacanciers à la découverte de l’une des « plus belles baies du monde », de Cayeux au Crotoy, en passant par Saint-Valery-sur-Somme.

    Les noces de la terre et de l’eau

    De par sa situation, Cayeux-sur-Mer n’a pas été épargnée pendant les deux guerres mondiales. Lors de la première, elle a servi de base arrière à l’armée britannique. Le Hâble d’Ault (zone marécageuse au sud de la ville, aujourd’hui splendide réserve ornithologique) faisait office de champ de tir. Puis, entre juin 1940 et décembre 1944, la ville a été entièrement occupée par l’armée allemande. Celle-ci construisit plusieurs bunkers encore visibles faisant partie du mur de l’Atlantique, dont l’imposant blockhaus du Hourdel, qui, penché sur le sable, tient en équilibre.

    Toute la magie de Cayeux-sur-Mer tient justement dans l’équilibre. La ville fait corps avec la mer sans s’y perdre. Inlas­sablement, au rythme des marées, les terres et les eaux se mêlent en des épousailles toujours recommencées, donnant naissance à des symphonies chromatiques changeantes : ocre des sables, gris bleuté des galets, vert des mollières (nom donné aux prés-salés dans la baie de Somme) : sur la longue plage qui s’étire de la pointe du Hourdel au Hâble d’Ault, le sable se découvre à marée basse, au-delà de la bande de galets. À marée haute, les prés-salés sont engloutis pas les flots, quelques éphémères îlots de galets se forment et le hameau du Hourdel, entouré d’eau, devient presqu’île. Le spectacle est d’autant plus étonnant lors des grandes marées qui ont lieu une fois par mois. La baie de Somme est, après celle du Mont-Saint-Michel, l’endroit de France qui bénéficie de la plus forte amplitude de marée. Ce qui doit inciter à la prudence lors de balades à marée montante…

    Capitale mondiale du galet

    Des générations de vacanciers venus à Cayeux-sur-Mer ont gardé en mémoire le bruit sourd des vagues sur les galets. Car c’est à Cayeux (dont le nom signifie « cailloux » en picard) que se trouve l’unique gisement d’Europe de galets de mer, mondialement connu des spécialistes en raison de son taux de silice exceptionnel qui atteint 99 %. Depuis le milieu du XIXe siècle, l’exploitation industrielle de galets existe ici et perdure au travers de quatre entreprises cayolaises qui emploient environ 300 personnes. Ces galets de silex – qui seront utilisés dans la construction, la décoration, mais aussi l’industrie chimique et les cosmétiques – proviennent de l’érosion des falaises de la Côte d’Albâtre, au sud de la Picardie maritime, et remontent vers Cayeux sous l’effet de la houle. Ils sont ramassés sur le rivage, mais la plus grande partie est extraite de carrières situées à l’arrière du littoral. Le ramassage des galets se fait ­encore à la main car l’œil humain permet de les trier immédiatement selon leur taille, leur arrondi, leur couleur. Cependant, à la différence du XIXe siècle, ils sont aujourd’hui transportés à la pelle mécanique et non plus à dos de mulet !

    Balade côtière jusqu’au phare du Hourdel en passant par Brighton

    1. De la plage de Cayeux-sur-Mer, partir en direction du nord par le chemin de planches jusqu’à la zone sableuse.
    2. Suivre le balisage jaune du sentier du littoral. Entre arbustes et petites dunes de sable, vous arrivez à Brighton-les-Pins, station balnéaire très fréquentée par les Britanniques à la Belle Époque.
    3. Après la Mollière, suivre la route blanche (ancienne route D102 réservée aux promeneurs et aux vélos) puis rejoindre le sentier du littoral sur la gauche qui serpente entre dunes et arbustes.
    4. Au niveau du blockhaus, vous verrez la plus grande colonie de phoques de France. Ils sont présents trois heures avant la marée basse et jusqu’à deux heures trente après.
    5. Arrivée au phare blanc du Hourdel, petit port de pêche le long du chenal de la Somme.
    Découverte
    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

    His Next Move: A Ukrainian Boy Starts a New Life Through Chess

    After fleeing the war in Ukraine with his mother, Maksym Kryshtafor, 8, is using his passion for chess to help him assimilate into the United Kingdom.

    The weekly chess group at the Eagle and Child pub in York, England, has moved earlier so that Maksym Kryshtafor, 8, can play.Credit...

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    By Megan Specia

    Photographs by Mary Turner

    YORK, England — Pints in hand, a group of men sat hunched over chessboards under the sloping ceiling beams of the Eagle and Child pub in York, in northern England.

    Among them sat Maksym Kryshtafor, an 8-year-old Ukrainian boy with freckles and an impish smile, who navigated his pieces across the board with intense focus.

    The group had moved its weekly meeting to an earlier time to accommodate its young guest’s bedtime, and he was soon impressing these chess aficionados with decades more experience.

    “He’s really good for his age; there’s no question about that,” said Paul Townsend, 62, an avid chess player and member of England’s chess federation. “And he clearly has a talent.”

    Mr. Townsend and his family are hosting Maksym and his mother after the federation essentially played matchmaker and asked if they would be willing to sponsor the pair.

    More than six million refugees have left Ukraine for Europe, according to the United Nations, each facing the challenges of a life ripped apart by war: a strange land, an unfamiliar language and tenuous ties to support systems like education and health care — if they have any ties all. Finding a pursuit that provides focus and stability can help exiles navigate the anxieties and upheaval of restarting life far from home.

    For Maksym, it was chess.

    Just four days after arriving in Britain, Maksym drew the attention of the local news media when he won a tournament in County Durham, about 45 minutes north of York by train. He quickly became known on the local chess circuit.

    “Chess is all his life, and now it’s all my life,” said Maksym’s mother, Iryna Kryshtafor. “It’s like air for him because all the time he is playing.”

    Chess has helped Maksym deal with the complex emotions of leaving his home and adjusting to life in Britain, which has not always been easy. Without a good grasp of English, he was placed with younger students for some of his lessons in school, and it has been hard for him to connect with other children, his mother said. He misses his grandparents, who lived with them in the Ukrainian city of Odesa and who stayed behind. Ms. Kryshtafor is estranged from Maksym’s father, who has not been a part of the boy’s life.

    When the war broke out in February, Ms. Kryshtafor, 45, had scrambled to throw her and Maksym’s most essential belongings into a rucksack as they fled for the border.

    Countless mothers across Ukraine were focused on how to save their children while maintaining a sense of stability, and Ms. Kryshtafor was no different.

    While she forgot to bring a proper winter coat for herself, she packed the things she knew were the most important to Maksym: a chess book, a laptop for him to practice his games on, and the white polo shirt and red fleece that he wears for every competition.

    They went first to Romania, where they stayed for weeks. Then Ms. Kryshtafor reached out to the English Chess Federation to see if someone would host her and Maksym so he could continue playing and return to school.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    She was eventually connected with Mr. Townsend and his wife, Helen, who offered them an annex in their spacious house near York, under a program that allowed British families to host Ukrainians fleeing the war for six months. So far, despite procedural difficulties, more than 65,000 people have headed to Britain from Ukraine under the program.

    Maksym has been enrolled in school, where he is beginning to make friends and is enjoying math, Ms. Kryshtafor said, because even without a strong grasp of English, he can understand it.

    Even with hospitable hosts like the Townsends and the security of life far from war, Ms. Kryshtafor said she had found it difficult to adjust to humbling circumstances. She had spent most of her life in Odesa, and despite having two college degrees and a career as a journalist, she is now working as a hotel cleaner.

    “It’s not so simple,” Ms. Kryshtafor said as she described the anxieties of living in someone else’s home and having to rely on them for her and her son’s needs.

    “I feel comfortable here,” she said, “but all the time I am thinking about what will happen in six months.”

    Under British policy, families agree to host Ukrainians for six months, and their visas last for up to three years. The Kryshtafors will need to find a place of their own unless the sponsors allow them to stay beyond the initial agreement.

    To ease the anxiety, mother and son have thrown themselves into chess, a focus of much of Maksym’s young life.

    He began playing at 4 and has showed early promise.

    Both have expressed hope that he can become a grandmaster before turning 12, eager to unseat the world’s youngest person to reach the prestigious ranking.

    But Mr. Townsend and other chess ‌‌aficionados say that goal is a long shot. Still, Maksym is clearly skilled, Mr. Townsend said.

    “Does that mean he’s going to become a grandmaster ever, let alone at the age of 12? Not necessarily,” he said.

    Still, Maksym is nothing if not determined. He wakes at 5 a.m. each day to practice online before school and until recently had regular online training sessions with a Ukrainian chess grandmaster through the Ukrainian Chess Federation.

    So far, his lucky outfit and his hours of training have served him well as he wins competition after competition in England. In late July, he and his mother traveled to Greece for the European Youth Chess Championship, where he won in two categories — rapid and blitz — in his age group.

    Like many former Soviet nations, Ukraine has a long tradition of strong chess grandmasters, Mr. Townsend explained, but often the expectation is of total dedication to the game from a young age.

    “You would see it as a place where chess is taken a lot more seriously than it is here,” Mr. Townsend said. Parents put young children into rigorous training programs, and school is often second to chess.

    “It’s such a massive, culturally different approach to chess playing,” Ms. Townsend said. As a diversion from chess, she has enjoyed showing Maksym how to cook, taking him on nature walks, and building with Lego pieces.

    But much of Maksym’s time is still dedicated to chess, and Mr. Townsend has been keen to help him get involved in local tournaments.

    On a recent Saturday morning, he took Maksym and Ms. Kryshtafor to a Quaker school in York for a competition involving 120 youths ages 7 to 18. Boards were lined up on tables in a gym, filled with row after row of children tapping clocks and moving pieces.

    Some of the children were so small that when seated, their feet swung above the floor. Maksym’s sneakers barely touched it.

    He sat, fidgeting slightly, while the organizers rattled off the rules in English. He did not understand much of what was being said, but he knows how to play. His first match was over in under a minute.

    He ran into the hall where Ms. Kryshtafor was waiting and embraced her. After the next match, Maksym again went running out to his mother.

    “Too easy,” he said with a smile. “I made a checkmate.”

    Before the fifth match, Maksym pressed his forehead against his mother’s and she whispered some words of encouragement. His opponent, an older boy, arrived just before play began.

    Maksym rested his chin on his hand and smiled until, suddenly, he realized he had made a mistake. He pulled at tufts of his hair, twisting them around his fingers. He eventually lost to the boy, and after they shook hands, he wiped tears from his eyes.

    Maksym eventually placed second in the competition. By the end, he seemed more interested in chatting with a group of children who had organized a game of tag outside.

    His long hair flew behind him as one of the children chased him.

    “He’s just a child,” his mother said as she watched him frolic. “He works so hard with chess that sometimes you forget he’s just a child.”

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    France24 - Monde

    Afghanistan : des écoles secrètes pour filles

    Publié le : 09/08/2022 - 17:48Modifié le : 09/08/2022 - 17:58

    Samia METHENI Suivre

    "J'avais le coeur brisé": lorsque les filles des écoles secondaires ont été renvoyées chez elles en mars, Kawsar était désemparée. Mais des femmes de tout le pays ont ouvert des écoles clandestines pour permettre aux filles de poursuivre leur éducation - dans l'espoir que cette mesure ne soit que temporaire et que les talibans reviennent sur cette décision

    L'Humanité

    Comment rénover du métal

    Actu

    Repeindre régulièrement une grille du jardin, une rampe d’escalier extérieur ou un garde-corps demande au final moins de temps et d’efforts que s’il fallait d’abord les décaper, traiter la rouille, nettoyer… Alors, mieux vaut ne pas attendre que la peinture s’écaille.

    Marcel Guedj

    Matériel

    –  Brosses métalliques

    – Perceuse ou décapeur thermique

    – Toile émeri fine ou laine d’acier n° 000

    – Disques à polir ou kit de polissage

    – Spatules, grattoirs

    – Pinceaux

    – Primaire minium sans plomb

    – Peinture anticorrosion (avec solvant adapté)

    Choisir la peinture extérieure 

    Il existe deux types de peinture pour fer : celles qui contiennent de l’antirouille (on les dit « deux en un » car elles sont à la fois anticorrosion et décoratives) et les peintures uniquement décoratives pour fer, dont l’application doit être précédée d’un antirouille (minium), que le support soit oxydé ou non. Si le métal est oxydé, il est cependant préférable de commencer par un antirouille avant de passer la peinture décorative de finition.

    Bon à savoir, les peintures pour fer peuvent être solvantées (à base de solvants chimiques, elles présentent néanmoins une bonne « glisse ») ou à l’eau (moins polluantes), et contenir dans les deux cas des agents antirouille.

    La bonne démarche

    Repeindre un élément en fer extérieur tous les deux-trois ans permet de prévenir la corrosion. Dans ce cas, utiliser directement une peinture pour fer contenant de l’antirouille. Mais si la peinture est trop dégradée et le métal rongé par la rouille, il faut éliminer vieille peinture et rouille :

    – soit de manière mécanique (brosses métalliques à main et/ou montées sur perceuse, ces dernières étant bien pratiques pour les petits motifs arrondis de ferronnerie).

    – soit avec un décapeur thermique, pour ramollir la peinture avant de la gratter avec une spatule.

    – soit à l’aide d’un décapant chimique en gel : une solution plus rapide mais plus onéreuse, d’autant qu’il faut souvent s’y reprendre pour venir à bout des couches de peinture, avant de bien rincer partout.

    5 étapes pour passer la rampe

     

    1. Décaper la peinture qui cloque, gratter la rouille, dépoussiérer et nettoyer.
    2. Si besoin, polir les surfaces (toile émeri fine ou laine d’acier n° 000, pâte à polir, ou encore disques de polissage montés sur perceuse).
    3. Selon l’état du support, appliquer soit une peinture antirouille (avant la peinture de finition pour fer), soit directement une peinture pour fer. Ne pas travailler en plein soleil. Attention aux coulures et aux surépaisseurs dans les angles et les arrondis.
    4. Laisser sécher (selon les indications figurant sur le pot) avant de passer la seconde couche.
    5. Le travail terminé ou interrompu, nettoyer les pinceaux avec le solvant adapté.

    Précautions

    Dans tous les cas, portez des lunettes de protection (gare aux éclats !), des gants et un masque. Et rassemblez les déchets de décapage pour les jeter en déchetterie.

    Bricolage
    Le Figaro

    Troubles cardiaques, hypertension, déprime ? Beethoven peut vous aider à retrouver la santé

    Léna Saint Jalmes

    Selon une étude publiée fin juillet, les œuvres du grand compositeur allemand ont un effet positif sur leur public. Notamment les plus rythmées.

    Mieux que les remèdes du docteur Miracle. Une étude sur «L'effet de la musique classique sur la fréquence cardiaque, la tension artérielle et l'humeur», publiée dans la revue médicale Cureus, fin juillet, conforte une intuition que les chercheurs explorent depuis plusieurs années. Oui, la musique classique serait bénéfique pour la santé. Les six enquêteurs américains souhaitaient confirmer les résultats d'études antérieures sur ce sujet mais qui avaient été réalisées sur des échantillons réduits et hétérogènes. Ils ont donc travaillé sur un panel plus important, comportant 100 personnes (47 femmes et 53 hommes), dont la moyenne d'âge était de quasiment quarante ans. Dans cet échantillon, 40% de ces participants étaient musiciens, 62% appréciaient déjà la musique classique et 35% prenaient des médicaments.

    Pour mener à bien leur étude, les chercheurs ont fait écouter à leurs cobayes une minute du premier mouvement de la Cinquième Symphonie (avec son rythme soutenu), puis une minute de la Sonate Clair de lune (plus lente), deux morceaux parmi les plus célèbres de Ludwig van Beethoven. Par la suite, les participants devaient répondre à un questionnaire les interrogeant sur leurs émotions au cours des écoutes.

    Après analyse des résultats enregistrés par les électrocardiographies et brassards-tensiomètres qui équipaient la centaine de personnes ainsi que leurs réponses au questionnaire, les scientifiques ont conclu que «la musique classique a un impact positif» sur le bien-être des personnes qui en écoutent. Dans le détail, ils estiment que les airs de Beethoven ont eu des bienfaits pour «le système cardiovasculaire et des bénéfices émotionnels potentiels évidents, notamment le système nerveux autonome et le nerf vague qui répond aux vibrations musicales en déclenchant la relaxation du corps.»

    «La musique affecte également d'autres parties du cerveau, qui à leur tour affectent l'humeur par la libération de neurotransmetteurs tels que la dopamine», ajoutent les chercheurs. Les taux de libération de cette hormone «du plaisir et du bien-être» ont permis de détecter que 83% des sujets trouvaient la musique rapide positivement motivante (contre 56% pour la musique lente).

    Enfin, la quasi-totalité des individus (environ 99%) pensent que la musique classique peut les aider à gérer le stress. Pour les chercheurs, la preuve est faite : écouter de la musique classique «peut être une méthode thérapeutique potentielle pour réduire l'anxiété et la dépression».

    Les pianistes brésiliens enchantent La Roque-d’Anthéron

    Le festival de piano a rendu un vibrant hommage à leur aîné Nelson Freire.

    L'auteur-compositeur Lamont Dozier, géant de la soul, est mort à 81 ans

    DISPARITION - Avec les frères Holland, il est l'auteur de tubes comme Where Did Our Love Go et Stop! In The Name of Love pour The Supremes.

    Aya Nakamura et son compagnon devant la justice pour violences réciproques sur conjoint

    Placé en garde à vue samedi, le couple est ressorti libre. Il sera jugé au tribunal correctionnel de Bobigny en novembre pour «violences par conjoint avec ITT de moins de 8 jours».

    France24 - World

    Iran puts on trial reformist Mostafa Tajzadeh: state media

    Issued on: 14/08/2022 - 10:26

    Tehran (AFP) – Iran has put on trial the reformist politician Mostafa Tajzadeh, who was previously jailed and arrested again last month accused of undermining state security, local media reported.

    The 65-year-old -- who last year made an unsuccessful bid for the presidency as a reformist and "political prisoner for seven years" -- went on trial in Tehran on Saturday, said the judicial authority's news agency Mizan Online.

    "Mostafa Tajzadeh's hearing was held at Branch 15 of Tehran's Revolutionary Court" before judge Abolghassem Salavati, it said.

    Tajzadeh had served as deputy interior minister during the 1997-2005 tenure of reformist former president Mohammad Khatami.

    He was arrested in 2009 during protests disputing the re-election of then president Mahmud Ahmadinejad, which was contested by an opposition backing unsuccessful reformist candidates Mehdi Karoubi and Mir Hossein Mousavi.

    Tajzadeh was convicted the following year of harming national security and propaganda against the state, and released in 2016 after serving his sentence.

    Since his release, Tajzadeh has often called on authorities to free Mousavi and Karoubi, who have been under house arrest for more than a decade over the protests.

    He submitted his candidacy in May 2021, having long campaigned for democratic and "structural changes" in the Islamic republic.

    He was again arrested on July 8 this year at his home and also faces accusations of "publishing lies to disturb public opinion", the Mehr news agency has reported.

    According to Mizan, Tajzadeh in court faced "three counts, including conspiracy against national security".

    The defendant declined to speak in court, the report added.

    His lawyer, Houshang Pourbabai, was quoted as telling the reformist newspaper Etemad that "three days ago, I went to Evin prison to meet my client with the permission of the court".

    "My client refused to meet me because he could not talk to me face to face," he said, adding that Tajzadeh had also announced that he "would not appear in court".

    Etemad quoted Tajzadeh's wife as saying the activist "was forced to appear in court against his will".

    Mizan said that, "given Tajzadeh's refusal to answer questions, the judge announced that he would give his verdict within the legal time limit".

    © 2022 AFP

    L'Humanité

    Pastèque, melon, pêche… L’été porte ses fruits

    Actu

    Théo Gobbi

    «L’été le plus froid du reste de ta vie. » Un cri d’alarme sans appel des écologistes, tandis que, partout dans le monde, le mercure bat des records. En voyage, à la plage ou tout simplement dans son jardin, la quête de fraîcheur est, cette année plus que jamais, l’objet de tous les désirs. Sous ce cagnard, pour se désaltérer et se nourrir, quoi de mieux qu’un bon fruit frais ? Melons, pastèques, pêches, poires, fraises et autres fruits des bois, la saison est riche en arrivages. L’intérêt premier de ces produits ? Ils possèdent une teneur en eau très importante. L’idéal, donc, lorsque les températures brûlantes pointent le bout de leur nez. À titre d’exemple, la pastèque, également appelée melon d’eau, est composée de plus de 90 % d’eau. Le « vrai » melon cantaloup, quant à lui, n’a pas à rougir face à sa cousine cucurbitacée, puisque sa teneur en eau est équivalente.

    Bien les choisir

    Pour bénéficier de tous les bienfaits de ces fruits du soleil, encore faut-il bien les choisir. Pour le melon, la technique connue consiste à en sentir l’extrémité. Il faut que l’odeur soit présente, sans être trop forte pour autant. Plus il sent, plus il est mûr. Il doit aussi être suffisamment lourd et il faut observer de belles craquelures. Pour la pastèque, c’est avant tout à l’œil qu’il faut se fier. Car en achetant une moitié ou un quart de fruit, on peut alors contrôler la couleur de la chair, qui doit être d’un beau rouge. Entière, il faudra veiller à ce qu’elle soit lourde et bien ferme.

    Riches en fructose

    Concernant les fraises et les mûres, il faut se fier à leur parfum et à l’uniformité de leur couleur. Si l’on en trouve en pleine nature, mieux vaut ramasser les fruits situés en hauteur, là où les animaux ne sont pas en mesure de faire leurs besoins. Les bonnes pêches, nectarines et abricots sont aussi repérables à l’odorat et à leur souplesse au toucher.

    Après avoir fait son petit marché, l’heure est aux préparatifs. Place à l’imagination. En jus et autres milk-shakes, en morceaux sous le parasol, en salade ou pour sublimer un plat, les fruits sucrés de l’été ont leur place partout. La figue ou la poire accompagnent parfaitement certaines viandes, comme le magret de canard. Cuits, les pêches, abricots et autres mirabelles peuvent être transformés en compote, voire en confiture. De quoi accompagner une boule de glace, du fromage blanc ou une pannacotta. Les fruits cuits sont d’ailleurs plus digestes et conservent leurs qualités­ nutritionnelles.

    Contrairement aux légumes, certains fruits ne sont pas à consommer sans modération. Le raisin et les cerises, également de saison, comptent parmi les plus sucrés, avec respectivement près de 16 grammes et 14,5 grammes de sucre pour 100 grammes de fruit. Le melon et la poire atteignent et surpassent 10 grammes. Quant à la pastèque, elle est plus raisonnable avec seulement 6,5 grammes de sucre pour 100 grammes. Il est donc recommandé de limiter la consommation des différents fruits trop sucrés et de l’espacer suffisamment des repas, si possible, pour une meilleure digestion et éviter ainsi le stockage du fructose dans l’organisme.

    Bon et sain
    New York Times - World

    Eight Injured in Shooting in Jerusalem

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    Two of the victims were seriously hurt by gunfire outside the Old City. Israeli authorities described the incident as a terrorist attack.

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    By Patrick Kingsley and Vivek Shankar

    JERUSALEM — At least eight people were injured by gunfire outside the walls of the Old City of Jerusalem early Sunday in a shooting that the Israeli authorities described as a terrorist attack.

    Two victims were in serious condition, one of them a pregnant woman who later gave birth. The police said the gunman, identified by Israeli broadcasters as a Palestinian man from East Jerusalem, later surrendered and was arrested.

    The shooting compounded tensions in the region less than a week after Israel and Palestinian militants had reached a cease-fire to end three days of fighting over Gaza that left dozens of Palestinians dead, including children as well as militant commanders. It was the most violent militant attack since a surge in Palestinian violence during the spring that killed at least 19 Israelis and foreigners before ebbing in May.

    The police said the gunman fired at a bus and other passing vehicles on a road that winds around the southern walls of the Old City shortly before 1:30 a.m., before escaping for several hours. The shooting occurred southwest of the Old City’s Jewish Quarter and the Western Wall — and close to the Temple Mount, the most contested holy site in the city, known to Muslims as the Aqsa Mosque compound.

    After an hourslong manhunt, the police said that the gunman had been arrested and his weapon seized after he presented himself voluntarily to officers. The Israeli public broadcaster, Kan, identified him as a Palestinian resident of Silwan, a neighborhood in East Jerusalem, just south of the site of the shooting, that has experienced long-running friction between its Palestinian residents and a small but growing number of Israeli settlers.

    Sacred to both Jews and Muslims, the nearby Temple Mount houses the third-holiest mosque in Islam and was the location in antiquity of two ancient Jewish temples that remain important to Jewish identity.

    In recent months, it was the site of several clashes between Palestinian stone-throwers and Israeli riot police, amid Muslim anger at the Israeli authorities for quietly easing restrictions on Jewish prayer at the site, ending decades of convention that barred the practice.

    After the attack on Sunday morning, an ambulance service, Magen David Adom, said its medics found two men with gunshot wounds on a bus that had stopped on a road near the Western Wall, one of the last remaining parts of a retaining wall that surrounded an ancient Jewish temple.

    The responders also found four more men with gunshot wounds at a parking area nearby. A seventh victim, the pregnant woman, was also treated for gunshot wounds and later gave birth at Shaare Zedek Medical Center, a hospital in Jerusalem, the center said. An eighth person was also injured, Kan reported. The United States ambassador to Israel, Thomas R. Nides, said on Twitter that some of the injured people were Americans.

    All of the victims were conscious and were sent to hospitals for further treatment, but the mother and baby, as well as a Hasidic Jewish man, were in serious condition, Kan said.

    Prime Minister Yair Lapid thanked Israeli security forces for their work and said in a statement, “All those who seek our harm should know that they will pay a price for any harm to our civilians.”

    Hamas, the Islamist militant group that runs the Gaza Strip, praised the attack but did not claim responsibility for it. The group said in a statement on its website that the attack was a response to the recent Israeli airstrikes on Gaza and a recent Israeli raid on Nablus, a Palestinian city in the occupied West Bank.

    The Old City of Jerusalem is frequently at the heart of tensions between Israelis and Palestinians. Israel captured the area, along with the rest of East Jerusalem, from Jordan during the Arab-Israeli war of 1967, and today the country considers the entire city its united capital.

    But most of the world considers East Jerusalem occupied territory, and Palestinians hope that the area, including the Old City and its holy sites, will one day form the capital of a Palestinian state.

    Tensions frequently flare in Palestinian neighborhoods of East Jerusalem, partly as a result of efforts to evict Palestinians that some settler leaders say are an attempt to prevent the city ever leaving Israeli control.

    There is particular friction in Silwan, now a mainly Palestinian neighborhood that many experts believe was once the biblical City of David — the original capital of the Israelite King David 3,000 years ago. Israeli efforts to build archaeological and tourism attractions in Silwan, mostly celebrating the area’s ancient Jewish heritage, are perceived by Palestinians as a means of eroding Palestinian claims to the city.

    Patrick Kingsley reported from Jerusalem, and Vivek Shankar from Seoul. Tiffany May contributed reporting from Hong Kong, and Myra Noveck from Jerusalem.

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    France24 - World

    Afghan student starts her medical studies from scratch in France

    Issued on: 14/08/2022 - 10:23Modified: 14/08/2022 - 11:22

    Jade LÉVIN

    The 15th of August will mark the one-year anniversary of the Taliban's takeover of Afghanistan. FRANCE 24 has been talking to refugees who have fled the country. In episode four of our series of special reports, we meet Fatemeh Abdali, whose medical studies were interrutped when the Taliban took over Kabul. She now has to start from scratch in France, by learning French before she can begin attending medical school again. 

    L'Humanité

    Canicule et dress code : pour l’homme, des tenues libres mais pas trop...

    Actu

    Travail Si les codes vestimentaires masculins tendent à s’assouplir sur les lieux de travail, dans les bureaux, le pantalon-chemise reste de mise, même en cas de fortes chaleurs. Rares sont les milieux où le bermuda, même élégant, a droit de cité.

    Mélanie Mermoz

    Pour les femmes, les périodes de canicule permettraient presque de faire un peu oublier les inégalités professionnelles. Elles peuvent venir au travail en robe et sandales, quand leurs collègues masculins restent contraints de porter costume-­cravate et chaussures fermées. « Quelle que soit la température, le costume est incontournable », observe Vincent (1), directeur juridique d’un groupe international. En 1938, Virginia Woolf, écrivait dans « Trois Guinées » : « Votre habillement à vous (les hommes) ne couvre pas seulement la nudité, il ne flatte pas seulement la vanité, il ne crée pas seulement de la beauté, mais il sert à afficher votre statut social, professionnel ou intellectuel. » Près de quatre-vingts ans plus tard, la situation n’a guère changé. Dans l’entreprise de Vincent, aucun dress code (code vestimentaire) n’existe, mais si une tenue plus décontractée est admissible à la rigueur avant un déplacement ou la veille du week-end, mieux vaut éviter toute fantaisie vestimentaire. « Il y a vingt ans, j’ai eu droit à une remarque quand j’ai porté un pull-over à col roulé avec une veste de costume ! » s’amuse-t-il. « Comme nos locaux sont climatisés, porter le costume ne pose pas de problème. C’est seulement un peu désagréable dans les transports. » Beaucoup moins que le port d’une tenue de sécurité dans des ateliers surchauffés ou celle d’un personnage mascotte dans un parc d’attractions !

    Dans la banque, cravate et costume ne sont plus obligatoires

    Les normes vestimentaires tendent toutefois à s’assouplir dans certains secteurs. « Depuis une dizaine d’années, la population des salariés de la banque s’est rajeunie et le dress code a changé. La cravate, comme le costume ne sont pas obligatoires », observe Rémi Gandon, président des métiers de la banque et de la finance CGE-CGC. Dans la sécurité, les tenues ont aussi évolué. « Depuis une dizaine d’années, il existe une tenue pour l’été avec un pantalon non doublé et une chemise à manches courtes », détaille Florent Lecoq, délégué syndical CGT chez Securitas.

    Des us et lois amenés à évoluer

    Dans de nombreux bureaux, même sans contact avec la clientèle, pas question néanmoins d’aller jusqu’au short ou au bermuda. Arthur (1), technicien dans une usine, en a fait récemment l’amère expérience. « Un de mes collègues, ex-militaire, m’a dit que cela le ­dérangeait. Si cette tenue ne posait aucun problème à mon manager, mon N + 2 m’a indiqué qu’il ne souhaitait pas que je m’habille ainsi parce que cela risquait d’être mal perçu par les ouvriers de l’atelier. »

    Si le bermuda est mal perçu dans votre entreprise, messieurs, mieux vaut ne pas passer outre. L’article L. 1121-1 du Code du travail permet à un employeur d’imposer à un salarié des contraintes vestimentaires, si elles sont justifiées par la nature des tâches à accomplir et proportionnées au but recherché. En 2008, la cour de Cassation s’est appuyée dessus pour confirmer le licenciement d’un salarié qui portait un bermuda à son travail. Avec le réchauffement climatique et la multiplication des épisodes caniculaires, les habitudes vestimentaires vont sans doute évoluer. En 2005, le ministère nippon de l’Environnement a invité les entreprises à réduire la climatisation et les salariés à porter des tenues adaptées. La Cool Biz campaign japonaise va-t-elle faire des émules en France ?

    entreprises
    New York Times - World

    Shots Fired at Airport in Australia’s Capital

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    There were no reports of injuries, but the episode was nonetheless shocking in a country where mass and random shootings are extremely rare.

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    By Damien Cave

    SYDNEY, Australia — A lone gunman fired several gunshots inside Canberra Airport Sunday, prompting a rapid evacuation and grounding flights in Australia’s capital city, according to witnesses and the police.

    In a statement, the Australian Federal Police said that the police had been called to the airport about 1:30 p.m. local time, and that one person was taken into custody and a firearm recovered. No injuries were reported, and it was believed no one was involved in the episode other than the person in custody.

    Images posted online by travelers and reporters at the scene showed damaged windows and the apparent arrest of the suspect, handcuffed and detained by the police.

    Mass or random shootings in Australia are very rare. After a series of mass shootings in the 90s, the country enacted strict gun laws, and stabbings are now the most common cause of death for homicides.

    In 2021, there were just 370 homicides and related crimes, such as manslaughter, according to government statistics, in a country of about 25 million. And Canberra, the capital, tends to be even safer than most of the country’s major cities.

    Many Australians reacted with surprise to the news of the shooting.

    Witnesses described a scene of scary, unexpected chaos. At around 1:30 p.m., they said they saw a man shooting in the air not far from the main check-in counters of the open, modern airport.

    A woman who gave her name only as Helen, who was flying to Melbourne with her husband, told The Guardian that the man was middle-aged, “clean-cut” and holding a pistol.

    She said she heard around a half-dozen shots.

    “Security just said ‘Run, run’, so we all ran outside,” she said.

    Dan Bourchier, a journalist for ABC, tweeted he was sitting in a plane on the airport tarmac, and “the captain just told us the AFP is doing a ‘security sweep’ of the airport after we were told the airport has been evacuated.”

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    France24 - World

    Gunman detained after firing shots in Canberra airport

    Issued on: 14/08/2022 - 10:04Modified: 14/08/2022 - 10:02

    Sydney (AFP) – A gunman fired around five shots inside Canberra's main airport Sunday, sending passengers fleeing but injuring no one before he was detained by Australian police.

    Images posted on social media showed a police officer restraining a man on the ground inside the terminal as the emergency alarm sounded in the capital's main airport.

    Police said the man was taken into custody and was being held at a station in the city. A firearm was recovered, they added.

    The gunman entered the airport's departures area in the early afternoon and sat close to the terminal's large glass windows, detective acting superintendent Dave Craft told reporters outside the building.

    He added that the gunman waited five minutes before pulling out his firearm and "let off approximately five rounds"

    The airport was evacuated and locked down, leading to the suspension of flights

    But normal operations resumed after the airport was re-opened later in the day, though some flights had been cancelled.

    Craft said the crime scene indicated that the man had fired shots at the glass windows in the terminal.

    No shots were directed at passengers or staff, he said.

    Several apparent bullet impacts were visible on the glass front on the second floor of the airport, television images showed.

    A woman identified only as Helen was quoted as telling The Guardian newspaper that she saw a man "shooting into the air" not far from the check-in counter, describing him as being middle-aged and "clean cut".

    After examining the airport's closed-circuit television images, police said they believed the man had acted alone.

    'We all ran'

    The situation was now "contained", police said, describing the airport as an "active crime scene".

    The motive behind the shooting was not immediately clear, police said.

    A journalist with Australian public broadcaster ABC, Lily Thomson, reported that she heard the shots before people started to scream.

    She saw a fearful woman looking after a baby.

    "So we all ran and I stayed with that grandma and her baby and hid behind an information desk," Thomson reported on ABC.

    "We stayed there for a couple of minutes until security told us to evacuate out to the car park," she added.

    "Everyone was hiding behind chairs and people were running."

    Another passenger who gave only her first name, Alison, told the Sydney Morning Herald and Melbourne Age newspapers that she saw the gunman.

    "We were in security and heard the first gunshots. I turned around and there was a man standing with a pistol, like a small one, facing out towards the car drop-off," she said.

    "Someone yelled get down, get down and we just ran out of there."

    Prime Minister Anthony Albanese said he had been briefed on the shooting incident.

    "I am advised a man has been detained and there is no ongoing threat present," the prime minister said in a statement.

    © 2022 AFP

    France24 - World

    Several wounded in shooting attack on Jerusalem bus

    Issued on: 14/08/2022 - 08:55

    NEWS WIRES

    Israeli police said Sunday they had arrested a suspect in a shooting attack on a bus in Jerusalem's Old City that wounded eight people, two critically.

    "The terrorist is in our hands," police spokesman Kan Eli Levy told public radio hours after the attack that took place not far from the Western Wall, the holiest prayer site for Jews.

    A gunman started spraying bullets at the public transport bus and people outside the vehicle in the pre-dawn attack at the Tomb of David bus stop, recounted bus driver Daniel Kanievsky.

    "I was coming from the Western Wall. The bus was full of passengers," he later told reporters in front of his bullet-riddled vehicle.

    "I stopped at the station of the Tomb of David. At this moment, the shooting started. Two people outside I see falling, two inside were bleeding. Everybody panicked."

    Israel's emergency medical services, the Magen David Adom (MDA), called the incident a "terror attack in the Old City".

    "We were on the scene very quickly," its medics said in a statement. 

    "On Ma'ale Hashalom Street we saw a passenger bus ... in the middle of the road. Bystanders called us to treat two males around 30 years old who were on the bus with gunshot wounds."

    MDA spokesperson Zaki Heller initially said six men and one woman were wounded, with all seven "fully conscious", before police raised the wounded toll to eight.

    One of the wounded was a pregnant woman, whose baby was delivered after the attack, a Shaarei Tsedek Hospital spokesman told AFP.

    "She remains intubated and in serious condition," he said. "The infant was delivered and is in serious but stable condition."

    'Pay a price' 

    Israeli Prime Minister Yair Lapid said after the attack that police, the army and other security services "are working to apprehend the terrorist and will not cease until he is caught". 

    "All those who seek our harm should know that they will pay a price for any harm to our civilians," Lapid added in the statement. 

    "The police and the IDF are working to restore calm and a sense of security in the city," he said, referring to the Israeli Defense Forces. 

    The Palestinian Islamist group Hamas, which controls the Gaza Strip, hailed a "heroic operation" without claiming responsibility for the attack.

    "Our people will continue to resist and fight the occupier by all means," it said in a statement.

    The shooting came a week after the end of a three-day conflict between Israel and Islamic Jihad militants in the densely populated Palestinian enclave of Gaza.

    At least 49 Palestinians, including Islamic Jihad fighters and a number of children, died in the violence which ended last Sunday after Egypt negotiated a truce. 

    Since March, 19 people -- mostly Israeli civilians inside Israel -- have been killed in attacks, mostly by Palestinians. Three Israeli Arab attackers were also killed. 

    In the aftermath of those attacks, Israeli security forces stepped up raids in the occupied West Bank. 

    More than 50 Palestinians have been killed, including fighters and civilians, in operations and incidents in the West Bank since then. 

    (AFP)

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    Israel kills second Islamic Jihad leader, Gaza death toll mounts

    Israeli forces kill several, wound dozens in West Bank raid

    Gaza power plant restarts, Israel reopens border crossings as truce holds

    New York Times - World

    Salman Rushdie Stabbed

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    Rushdie Attack Recalls 1991 Killing of His Japanese Translator

    Hitoshi Igarashi, who translated “The Satanic Verses,” was fatally stabbed at a university near Tokyo where he taught Islamic culture. The crime remains unsolved.

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    By Hikari Hida and Mike Ives

    TOKYO — The attack on Salman Rushdie in western New York State on Friday prompted renewed interest in previous attacks on people connected to his 1988 novel, “The Satanic Verses,” including its Japanese translator, who was killed in 1991.

    The translator, Hitoshi Igarashi, was stabbed to death at age 44 that July at Tsukuba University, northeast of Tokyo, where he had been teaching comparative Islamic culture for five years. No arrests were ever made, and the crime remains unsolved. Mr. Rushdie said at the time that news of Mr. Igarashi’s death had left him feeling “extremely distressed.”

    Mr. Rushdie, 75, underwent hours of surgery after being stabbed and was put on a ventilator Friday evening, but by Saturday he had started to talk, according to his agent, Andrew Wylie.

    Mr. Igarashi had translated “The Satanic Verses” for a Japanese edition that was published after Ayatollah Ruhollah Khomeini, then the supreme leader of Iran, had ordered Muslims to kill the Indian-born British writer over the book’s depiction of the Prophet Muhammad.

    The police in Japan said at the time that they had no specific evidence linking the attack to “The Satanic Verses.” But news reports said that the novel’s Japanese publisher had received death threats from Islamist militants, and that Mr. Igarashi had for a time been protected by bodyguards.

    The publishing house, Shinsensha, had also faced protests at its Tokyo office in 1990, and a Pakistani citizen was arrested that year for trying to assault a promoter of the book at a news conference.

    Mr. Igarashi was killed as he left his office at Tsukuba University after a day of teaching. His son, Ataru Igarashi, told a reporter years later that he had been working on translating “The Canon of Medicine,” a medieval medical textbook by the Islamic physician and philosopher Ibn Sina.

    The police said that a janitor had found Mr. Igarashi’s body near an elevator with slash wounds on his neck, face and hands. A brown leather bag that Mr. Igarashi had been carrying was covered in slash marks, suggesting that he had tried to defend himself during the attack, the Shukan Asahi magazine reported.

    He was survived by his wife, Masako Igarashi, and their two children.

    Speculation about the killing circulated in the Japanese news media for years. The most prominent theory, reported in 1998 by the magazine Daily Shincho, was that investigators had briefly identified a Bangladeshi student at Tsukuba University as a suspect, but that they had stood down amid pressure from top officials, who worried about the potential implications for Japan’s relations with Islamic nations. No solid evidence of that theory ever emerged.

    Mr. Igarashi may be the only person to be killed because of their work with Mr. Rushdie. Several others survived attempts on their lives, including Ettore Capriolo, the Italian translator of “The Satanic Verses,” who was stabbed in his apartment in Milan days before the attack on Mr. Igarashi.

    In July 1993, the Turkish novelist Aziz Nesin, who had published a translated excerpt from “The Satanic Verses” in a local newspaper, narrowly escaped death when a crowd of militants burned down a hotel in eastern Turkey where he was staying in an attempt to kill him.

    Mr. Nesin, who was then 78, escaped the building via a firefighters’ ladder. But 37 others — intellectuals who had gathered at the hotel to discuss ways of promoting secularism — died in the blaze. A Turkish court later sentenced 33 people to death for their roles in the attack.

    In October 1993, the Norwegian publisher of “The Satanic Verses,” William Nygaard, was shot three times outside his home in Oslo. He made a full recovery and went on to reprint the book in defiance.

    In 2018, the Norwegian police filed charges in the case two days before a deadline that would have foreclosed prosecution. They declined to name the suspects or specify how many had been charged.

    The lack of progress in the case has brought sharp criticism of the police investigation, which focused principally on personal motives, rather than political or religious ones, according to a 2008 documentary by Odd Isungset, a journalist who also wrote a book about the attack.

    According to Norway’s state broadcaster, NRK, one of the suspects is a Lebanese citizen, Khaled Moussawi, who had been questioned during the initial investigation. Although the Norwegian police have never released that name, Mr. Moussawi, who returned to Lebanon in 1996, confirmed to NRK that he was one of those charged.

    The other suspect, according to reporting by Mr. Isungset and by NRK, is an Iranian diplomat who worked at his country’s embassy in Oslo from 1989 to 1993, when he left Norway.

    Halvard Helle, a lawyer for Mr. Nygaard, said in an interview that two people had been charged in the case, including an Iranian former diplomat. He called for the police to issue international arrest warrants for the suspects.

    Mr. Isungset expressed doubt that the case would reach a conclusion. “Unfortunately, I don’t think this matter will ever go to court in Norway,” he said.

    As for Mr. Igarashi’s killing, the statute of limitations in the case expired in 2006, producing a general sense of disappointment that there would be no closure — or reflection on what the murder meant for the country.

    “If a perpetrator had been caught, then perhaps that would have spurred a discussion on freedom of religion and speech,” said Sachi Sakanashi, a researcher at the Institute of Energy Economics in Tokyo who specializes in Iranian politics. “However, that did not happen.”

    In 2009, the professor’s widow, Masako Igarashi, picked up his wallet, glasses and other possessions from a police station where they had long been held as evidence, the Shukan Asahi magazine reported.

    But last year, police officials told the Mainichi Shimbun that they were continuing to investigate Mr. Igarashi’s killing in the hope that the statute of limitations might not apply if a perpetrator turned out to have fled the country.

    Ms. Igarashi, a high school principal and a scholar of comparative Japanese literature, told the newspaper that she held out hope of finding justice.

    “When times change,” she told the Mainichi Shimbun, “the possibility of a sudden breakthrough won’t be zero.”

    Hikari Hida reported from Tokyo and Mike Ives from Seoul. Henrik Pryser Libell contributed reporting from Oslo.

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    Valeurs Actuelles

    Ferrand, Castaner, Castex : la majorité présidentielle peine à se remettre de l’absence de ses cadres

    Depuis quelques jours, l’Assemblée nationale a replongé dans le silence, vacances des députés obligent, signant ainsi la fin d’une première séquence parlementaire qui a beaucoup fait parler d’elle. Et pour cause, elle a notamment été marquée par une configuration politique inédite dans l’histoire de la Cinquième République. Force est, cependant, de constater que l’accent a surtout été mis sur les succès du RN, le rôle pivot des députés LR ou l’alliance parfois délicate des élus de la Nupes. Face à ces trois ensembles, la majorité semble avoir eu? plus de difficulté à exister, note Le Monde.

    Une timidité dans l’hémicycle qui s’explique notamment par l’absence de cadres d’envergure au sein de Renaissance. Lors du second tour des élections législatives, la plupart des figures ont été battues, ce dont peine à se remettre la majorité. C’est notamment le cas de Richard Ferrand, ancien président de l’Assemblée et proche conseiller d’Emmanuel Macron, ou de Christophe Castaner. « Quand on vit une épopée collective et que deux ou trois ou quatre ou cinq manquent à l’appel… », commence le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.

    « Ils nous manquent »

    « Richard était un élément de stabilisation politique. Et pas seulement dans sa fonction de président de l’Assemblée nationale. Avec Christophe [Castaner], ils étaient des rouages essentiels au bon fonctionnement entre l’Elysée, Matignon et le Parlement », regrette le ministre auprès du Monde. Tous deux ont pourtant été sèchement battus : Vox populi, vox dei. « Ils nous manquent. C’est le plus dur de cette période », avouait lui-même Emmanuel Macron, le 7 juillet dernier. Sonné, l’ancien ministre de l’Intérieur envisage désormais une reconversion dans le privé. Quant à Richard Ferrand, Emmanuel Macron a tenté en vain de le recruter à l’Élysée. L’ancien socialiste a « pris un coup dans le plexus » et préfère temporiser, lâche un membre de l’exécutif.

    Jean Castex, enfin, n’a pas souhaité se présenter lors des élections législatives. À l’Assemblée nationale, son statut d’ancien Premier ministre, plutôt unanimement apprécié au sein de la macronie, n’aurait pourtant pas fait de mal à une majorité en manque d’incarnation. L’ex-locataire de Matignon a cependant accepté un parachutage à la tête de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFIT France).

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    Women in Afghanistan gradually disappearing from public life

    Issued on: 03/08/2022 - 10:29Modified: 03/08/2022 - 10:31

    FRANCE 24 Follow

    Women in Afghanistan are slowly disappearing from public life, a year after the Taliban retook control of the country and imposed a rigorous version of Islamic Sharia law. FRANCE 24’s Shahzaib Wahlah and Sonia Ghezali report from Kabul. 

    Deprived of education, forced to wear the full veil, banned from politics and the media, women are gradually disappearing from public life in Afghanistan.  The Taliban regime has put in place a rigorous version of Islamic Sharia law that leaves no room for women, who make up more than half of the population. 

    A civil servant who spoke to FRANCE 24 on condition of anonymity says she has become little more than a shadow. Her husband is seriously ill and she was the sole breadwinner. 

    "I liked my work, I could offer a good education to my children. But when they arrived I was forced to stay at home. And they cut my salary. I believe that the Taliban are the same as they were before. It is a dark regime."

    Click on the player above to watch the report in full. 

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    Afghanistan: Taliban keep girls' high schools shut, including in Herat

    Perspective

    Life in Afghanistan 'has become a prison for most women and girls'

    #The 51%

    Fearing for their lives: Rescuing Afghanistan's women judges

    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

    Publié le : 01/07/2022 - 15:47

    Caroline DE CAMARET

    Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

    Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

    A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

    De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

    Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
    • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
    L'Humanité

    Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville

    Il était une fois

    Séville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.

    La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.

    Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant

    Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?

    Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grands

    On ne peut comprendre la déception qui a saisi les télé­spectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.

    « Championne du monde des matchs amicaux »

    Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.

    Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football français

    Toutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.

    Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville

    France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).

    Au commencement était Séville 1982

    Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.

    Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?

    Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?

    La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France

    C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.

    Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.

    Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.

    Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business

    Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (­Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire ­fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.

    Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filet

    Avec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet ­modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la ­fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail ­financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télé­visions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.

    Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaine

    Depuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…

    La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.

    footballcoupe du mondefrance-allemagne
    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

    Publié le : 30/06/2022 - 21:14

    Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

    La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

    Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

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    • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
    • Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
    • Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
    • Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
    • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
    L'Humanité

    Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes

    Il était une fois

    Le 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.

    Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne

    Dans le contexte des discours ­sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’inté­gration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.

    D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.

    À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les ­Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».

    Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.

    Entretenir la confusion avec une population délinquante

    Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, ­Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».

    La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).

    Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni ­résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».

    La fin du fichage des « nomades »

    Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.

    Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.

    Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés

    Un signe ostentatoire est en outre imposé aux ­nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.

    De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.

    Tsiganes, cette longue ségrégation

    Le 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions ­potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.

    Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.

    Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.

    Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a ­établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.

    Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.

    De 1939 à 1946, la France des camps

    En France, la libération du territoire national n’a ­cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes ­internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend ­caduques les mesures d’assignation à résidence.

    Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.

    Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.

    Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.

    Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore ­aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.

    Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures

    Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.

    En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de ­chacun).

    • Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
    • Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
    • Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des ­Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »

    (1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.

    La question de la désignation

    Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.

    Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.  

    Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.

    Il était une fois... une autre histoire !

    Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

    Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

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    Il était une foisHistoireromstsiganes
    New York Times - World

    Ivory Coast Supplies the World With Cocoa. Now It Wants Some for Itself.

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    A new generation of Ivory Coast chocolatiers is striving to change an industry that has long left cocoa farmers in poverty.

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    By Elian Peltier

    Photographs by Andrew Caballero-Reynolds

    GRAND-BASSAM, Ivory Coast — The worker carefully peeled the husks from the cocoa beans to keep them from breaking, then tipped them into a metal tray that a colleague slid into an oven. The aroma of roasting beans filled the small shop in this seaside town, where the worker, Marie-France Kozoro, readied the next batch for its journey to becoming chocolate.

    Nearly six million people rely on the cocoa industry in the West African nation of Ivory Coast, the world’s biggest cocoa producer. But most of them are not involved in the processing of the crispy, sour beans that are turned into a sweet treat.

    Instead, they focus on growing, harvesting and selling raw cocoa beans bound for Europe and are mostly excluded from the financial benefits produced by the lucrative chocolate industry. It is chocolate made abroad, not raw cocoa, that yields the most revenue, and that money flows to larger foreign producers.

    But in recent years, a new generation of Ivorian chocolatiers has been trying to change the equation. Partly financed by the government and international aid agencies, the chocolatiers are turning cocoa beans into cocoa powder, beverages, chocolate bars and other goods in Ivory Coast, hoping to develop a local chocolate industry whose revenue can flow to farmers and other cocoa workers like Ms. Kozoro.

    At Choco+, the artisanal workshop where Ms. Kozoro works, a dozen employees roast and grind cocoa beans, which they make into chocolate paste and cocoa tea, among other products.

    “We’re getting by, little by little, thanks to cocoa,” said Ms. Kozoro, 30, a single mother who used to work long hours in a Chinese restaurant. At Choco+, she earns 50 percent more than the country’s monthly minimum wage of about $94, and her shift allows her to pick up her 3-year-old daughter from a school across the street at a reasonable hour.

    Similar efforts to spur a domestic chocolate industry have also sprung up in other cocoa-producing countries in West Africa, including Ghana and Nigeria.

    Compared with Europe, the consumption of cocoa in the region remains tiny — in Ivory Coast, it is estimated to be about a pound per person per year — but it is rising for a range of cocoa-based products.

    Chocolate bars tend to be preferred by foreigners, while West Africans favor other delicacies, including cocoa pralines, cocoa butter, cocoa powder and chocolate spread. Entrepreneurs are also developing cocoa-flavored beers, liquors and vinegars, and a chocolate beverage mixed with bouye, the juice of the baobab tree’s fruit.

    “The message around cocoa in Ivory Coast has always been to export, export, export,” said Hervé Dobinou, the manager at Choco+. “But there’s never been communication about the consumption of cocoa here.”

    The Ivorian government is working to promote more ventures like Choco+ that produce a variety of cocoa-based products, as well as bigger industrial companies that can help build a domestic chocolate industry.

    “Processing the beans in Ivory Coast could mean more revenue for Ivorians, more jobs and new markets,” said Franck Koman, the coordinator of the Ivorian Fair Trade Network, a nonprofit representing cocoa producers.

    The need for better wages is immense: Of the roughly one million cocoa farmers in Ivory Coast, nearly 550,000 live below the global poverty line, according to the World Bank, and most of them have never tasted chocolate.

    On a recent afternoon near Bouaflé, a town in central Ivory Coast, Sylvain Kofi Kona trudged through his cocoa farm and handed cash to two young workers who had just cleared it of leaves and cocoa pods. A motorcycle accident four years ago maimed one of his arms and left him with a limp.

    MALI

    BURKINA

    FASO

    GUINEA

    IVORY COAST

    Bouaflé

    GHANA

    Toumodi

    Tiassalé

    Binao

    LIBERIA

    Abidjan

    Grand-Bassam

    Gulf of Guinea

    100 mileS

    By The New York Times

    Mr. Kona and his crew cultivate cocoa the way it has been done for decades. In small fields, they slash ripe pods from cocoa trees in the spring and fall, then extract the pulpy white beans, which turn brown after they dry on tarpaulins or banana leaves. They sell the beans to local cooperatives or buyers at nearby markets.

    The work is grueling and too complicated to be automated. Yields are low. The price of a pound of cocoa in Ivory Coast has dropped this year to 56 cents from 70 cents last year because of several factors, including fluctuations in demand and successful bargaining by the industry’s bigger companies. Even so, many farmers like Mr. Kona sell at a cheaper price to buyers who offer cash rather than checks because banks are not easy to find in rural areas of the country.

    As the pain in his arm became unbearable this summer, Mr. Kona said he sold about 100 pounds of cocoa beans for about 35 cents a pound, well below the market rate, so he could buy medicine right away.

    Many farmers say cultivating other crops like cassava and corn is easier and more profitable and can help them better feed their families. But they remain loyal to cocoa out of a sense of national pride.

    “We were born in cocoa, it’s in our blood,” said François d’Assise Mbra, a cocoa farmer and a friend of Mr. Kona. “You can’t escape it. Cocoa pulls you.”

    To increase cocoa farmers’ incomes, the Ivorian government plans to invest about $1.6 billion in a vast overhaul of the industry. Part of that will finance businesses that convert beans into cocoa-based products.

    The country’s economy minister, Adama Coulibaly, said he found it hard to fathom that more than 60 years after Ivory Coast’s independence, 70 percent of cocoa production leaves the country as raw cocoa beans, forfeiting most of the revenue they could yield.

    Though Ivory Coast accounts for roughly 45 percent of the cocoa produced around the world, it receives only about 7 percent of the global revenue from the commodity.

    Converting raw beans into more lucrative products that could be exported and also sold domestically could significantly slice the national poverty rate of nearly 40 percent, Mr. Coulibaly added.

    In an effort to lure more domestic customers, local firms are turning to appealing marketing arguments: They say that cocoa provides cardiovascular benefits and that its beans are an aphrodisiac. Studies have shown that both claims may have some merit.

    At Choco+ on a recent morning, a 55-year-old customer, Benjamin Nda, bought cocoa tea, cocoa butter and a few ounces of roasted beans. Mr. Nda, a physics professor who has diabetes, said eating five beans every day for the past few months had helped lower his blood pressure.

    He and his wife, he said, have also noticed other benefits. After his wife ate a bean one night, he also ate one. Then they both went up to five beans, Mr. Nda said with a smile.

    “Believe me,” he added coyly, “it was extraordinary.”

    Loucoumane Coulibaly contributed reporting from Abidjan, Ivory Coast. Mady Camara contributed research from Dakar, Senegal.

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    France24 - Monde

    Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

    Publié le : 30/06/2022 - 19:05

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine. 

    Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".

    Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".

    En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.  

    "La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.

    Le souhait d'une Europe puissante

    Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.

    Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021. 

    "L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.

    Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude

    Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.

    Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.

    >> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?

    Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.

    "Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".

    Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre. 

    Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.

      

     

     

     

     

     

     

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    France24 - Monde

    Cannabis : comment fabrique-t-on du CBD en Europe ?

    Publié le : 12/08/2022 - 16:37Modifié le : 12/08/2022 - 16:38

    ENTR Suivre ENTR Suivre

    L'Europe est l'un des leaders mondiaux du chanvre. C'est à partir de cette plante que l'on fabrique du CBD, une molécule du cannabis utilisée pour fabriquer des produits "bien-être". La rédaction d'ENTR s'est plongée dans les méthodes de fabrication de ces produits controversés. 

    Le CBD, c'est à la mode et il est très facile de s'en procurer. On prête à cette molécule du cannabis des vertus relaxantes et certains la présentent même comme un remède miracle. 

    Mais en réalité, on connaît encore mal le CBD et ses effets sur le corps, surtout sur le long terme. Pas facile aussi de connaître la provenance des produits, leurs méthodes de fabrication et leur qualité…

    ENTR vous explique comment on fabrique du CBD en Europe, du champ à la boutique, de Paris à la campagne berlinoise. 

     

    📲 ENTR, c'est quoi ? 

    C'est un projet européen dédié à la jeunesse, 100 % sur les réseaux sociaux.

    ENTR existe en 6 langues : en français, en anglais, en allemand, en roumain, en portugais et en polonais

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    Cannabis : "les choses sont en train de changer" en France sur l’usage du CBD

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    France24 - Monde

    États-Unis : le ministre de la Justice a "personnellement approuvé" la perquisition chez Trump

    Publié le : 12/08/2022 - 01:04

    FRANCE 24 Suivre

    Le ministre de la Justice Merrick Garland a affirmé, jeudi, avoir "personnellement approuvé" la perquisition spectaculaire du FBI chez l'ancien président Donald Trump, en Floride. Il a condamné les "attaques infondées" contre son ministère et contre la police fédérale après ce raid qui a suscité la colère des républicains.

    Le ministre de la Justice Merrick Garland a affirmé jeudi 11 août  avoir "personnellement approuvé" la perquisition spectaculaire du FBI chez l'ancien président Donald Trump en Floride, un raid sans précédent qui provoque la colère du camp républicain.

    Lors d'une conférence de presse exceptionnelle, Merrick Garland n'a rien dévoilé des raisons et des résultats de cette opération mais il a - fait inhabituel - annoncé avoir demandé que le mandat ayant permis la perquisition soit rendu public. "J'ai personnellement approuvé la décision de réclamer un mandat de perquisition pour cette affaire", a-t-il déclaré lors d'une courte et rare intervention télévisée. "Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère", a-t-il ajouté, précisant qu'elle avait été approuvée par un juge fédéral.

    >> La perquisition choc du FBI à Mar-a-Lago peut-elle déboucher sur l'inéligibilité de Donald Trump ?

    Le mandat bientôt rendu public

    Soulignant que des "obligations éthiques" l'empêchaient de détailler les raisons du raid, Merrick Garland a dit avoir demandé à un juge de Floride de lever la confidentialité du mandat. D'autant, a-t-il souligné, que Donald Trump a  confirmé cette perquisition et que l'affaire revêt un "intérêt public important", à trois mois des élections législatives de mi-mandat.

    Donald Trump, qui avait reçu une copie du mandat mais ne l'a pas rendue publique, a indiqué dans un communiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que "non seulement (il) ne s'opposerait pas à la publication des documents mais (qu'il) irait plus loin en ENCOURAGEANT leur publication immédiate".

    En demandant la levée de la confidentialité du mandat, le ministère de la Justice a mentionné, sans les contredire, les déclarations de représentants de Donald Trump indiquant que le FBI recherchait des documents d'archives de la Maison Blanche, peut-être classés secret défense.

    Selon le Washington Post, lors de la perquisition, les agents du FBI étaient à la recherche de documents classifiés concernant la sécurité nucléaire. 

    Des sympathisants républicains, pourtant connus pour afficher d'ordinaire leur soutien aux forces de l'ordre, ont critiqué le FBI de manière virulente à la suite du raid. Ce qui a poussé l'Association des agents du FBI à qualifier "les appels à la violence contre la police" d'"inacceptables".

    "Les récentes menaces contribuent à une atmosphère dans laquelle certains acceptent, ou vont accepter, la violence contre les forces de l'ordre comme étant appropriée. Elle ne l'est pas. Il ne s'agit pas d'une question partisane ou politique", a réagi dans un communiqué Brian O'Hare, le président de l'association.

    Perquisition sans précédent 

    Cette perquisition sans précédent par le FBI chez un ancien président des États-Unis a eu lieu lundi 8 août dans la résidence de luxe de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride.

    Outré, le 45e président américain a écrit jeudi sur son réseau social Truth Social que ses avocats étaient en train de coopérer "pleinement" avec les autorités quand "soudain et sans prévenir, Mar-a-Lago a été perquisitionné, à 06 h 30 du matin, par un TRÈS grand nombre d'agents". Il s'est aussi plaint du fait que les agents aient "fouillé les placards de la Première dame et cherché dans ses vêtements et ses effets personnels", les laissant dans "un désordre relatif".

    La veille, il avait suggéré que le FBI avait pu avoir "placé" des preuves contre lui lors de cette opération. Jamais un ancien locataire de la Maison Blanche n'avait été inquiété par la justice de cette façon.

    Avec AFP

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    France24 - World

    US Congress passes Biden's landmark climate, tax and health care plan

    Issued on: 13/08/2022 - 07:49

    NEWS WIRES

    US lawmakers on Friday adopted President Joe Biden's sprawling climate, tax and health care plan, a major win for the veteran Democrat that includes the biggest-ever American investment in the battle against global warming.

    Passage in the House of Representatives along strict party lines came after approval of the bill in the Senate by a razor-thin margin, with Vice President Kamala Harris casting the tie-breaking vote.

    Biden quickly hailed the adoption of his plan, which includes a $370 billion investment aimed at bringing about a 40 percent drop in greenhouse gas emissions by 2030.

    Today, the American people won. Special interests lost.With the passage of the Inflation Reduction Act in the House, families will see lower prescription drug prices, lower health care costs, and lower energy costs. I look forward to signing it into law next week.

    August 12, 2022

    "Today, the American people won. Special interests lost," the president tweeted in the minutes after the vote.

    "With the passage of the Inflation Reduction Act in the House, families will see lower prescription drug prices, lower health care costs, and lower energy costs. I look forward to signing it into law next week."

    The vote is a clear victory for Biden on one of his top policy priorities less than three months before November's crucial midterm elections, with his Democratic Party's control of Congress in the balance.

    It also should help restore a semblance of US leadership in the fight to cut carbon emissions.

    In her final comments before the vote, House Speaker Nancy Pelosi called the legislation "a robust cost-cutting package that meets the moment, ensuring that our families thrive and that our planet survives."

    The package includes the largest ever commitment to fighting climate change by the world's biggest economy, which is also one of the planet's worst polluters.

    Climate activists rejoiced after the 220-207 vote, which earned the support of all Democrats, even progressives who had lamented that it did not go far enough. 

    The president of the Union of Concerned Scientists, Johanna Chao Kreilick, called the legislation "a game changer and reason for hope."

    The so-called "Inflation Reduction Act" also would provide $64 billion for health care initiatives and ensure lower costs for some drugs, which can be 10 times more expensive in the United States than in some other rich nations.

    Conservative lawmakers have criticized the bill as wasteful spending, and no Republican lawmakers supported it. 

    "Democrats are jamming through Congress a bill spending hundreds of billions of dollars our country doesn't have, on far-left policies our country cannot afford," Republican lawmaker Lee Zeldin tweeted. 

    Tax credits for clean energy 

    Rather than attempting to punish the biggest polluters in corporate America, the bill instead proposes a series of financial incentives aimed at steering the country away from fossil fuels.

    It would provide Americans with a tax credit of up to $7,500 when purchasing an electric car, plus a 30 percent discount when they install solar panels on their roofs.

    The legislation would also provide millions to help protect and conserve forests, which have been ravaged in recent years by wildfires during record heat waves that scientists say are linked to global warming.

    Billions of dollars in tax credits would also go to some of the country's worst-polluting industries to help their transition to greener methods -- a measure bitterly opposed by progressive Democrats who have, however, accepted this as the best option after months of inaction and frustration.

    But they long ago had to give up their ambitions for free preschool and community colleges and expanded health care for the elderly.

    Corporate tax 

    Biden came to office with promises of sweeping reforms, but has repeatedly seen his hopes dashed, revived and dashed again. 

    The 50-50 split in the Senate, with Harris as the tie-breaker, has effectively given a veto to moderates such as Joe Manchin of West Virginia, who used that power to block Biden's much more expansive Build Back Better plan.

    But in late July, Senate Democratic leader Chuck Schumer managed to engineer a compromise with Manchin, whose state's economy depends heavily on coal mining.

    To help offset the plan's massive spending, it would reduce the US deficit through a new 15 percent minimum tax on companies with profits of $1 billion or more -- a move targeting some that now pay far less.

    That measure could generate more than $258 billion in tax receipts for the government over the next 10 years, by some estimates.

    (AFP)

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    Biden hails ‘giant step forward’ as Democrats revive bill on climate, economy

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    Biden signs second executive order to help protect abortion rights

    Xi warns Biden not to ‘play with fire’ as two leaders agree to in-person meeting

    L'Humanité

    30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

    Il était une fois

    Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

    Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

    Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

    En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

    Une innovation enviée par le monde entier

    Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

    Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

    Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

    À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

    La question de la rentabilisation des infrastructures

    Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

    En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

    Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

    Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

    C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

    En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

    Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

    Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

    Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

    Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

    Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

    Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

    La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

    Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

    Une arme à double tranchant

    Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

    La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

    En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

    Du même auteur

     

    • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
    • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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    Il était une foisnouvelles technologies
    New York Times - World

    One Year After the Fall of Kabul

    The Tumultuous Summer That Changed the World

    Over the span of just a few weeks in 2021, the Taliban’s offensive shifted from rural threat to urban conquest before they walked into Kabul on Aug. 15. Times photographers were there to document that fateful summer in Afghanistan.

    Taliban fighters in Kabul, Afghanistan, on the day the government collapsed.Credit...Jim Huylebroek for The New York Times

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    Photographs by The New York Times

    Text by Thomas Gibbons-Neff

    In Afghanistan, August 2021 began ominously.

    The Americans and their allies were leaving the country, finally ending their long war after striking an agreement with the Taliban, and leaving the country’s defense to the security forces they had trained and supplied for years. But the Afghan forces were already beginning to buckle. By the end of the summer, the insurgents had seized dozens of districts, rapidly sweeping across the countryside as outpost after outpost folded.

    But none of the 34 provincial capitals had fallen. Yet.

    The United States was providing limited air support to the beleaguered Afghan forces below and there remained a small hope that the U.S.-sponsored firepower would continue after the United States withdrew completely. President Ashraf Ghani had reshuffled his military leadership, and militia units led by the powerful and notorious warlords of Afghanistan’s past had taken up arms to defend their economic fiefs.

    Then, on Aug. 6, Zaranj, the capital of Nimroz Province on the border with Iran, suddenly fell to the Taliban. Like dominoes, other provincial capital cities began toppling as well, even in places like Kandahar where the Afghan forces had defended well for months.

    By the morning of Aug. 15, the Taliban had practically encircled Kabul, the country’s capital, and thousands of U.S. troops had landed to evacuate the American Embassy.

    By the end of the day, the Western-backed government, including Mr. Ghani, had fled, and the American flag over the embassy had been taken down. What would become crowds of tens of thousands of Afghans began forming at the gates of the international airport, fearful of what their new Taliban rulers would do.

    Others, though, were relieved, grateful that a violent siege of the city, much like what had happened during the civil war of the 1990s, had been avoided. When the insurgent group entered Kabul, some city neighborhoods celebrated their arrival.

    Instead, the violence centered around the airport, as the crowds surged toward the gates, wedged between the rifle butts of the Taliban — desperate to establish security in the sprawling capital of around five million people — and the rifle barrels of the Americans defending the gates.

    By the month’s end, tens of thousands of Afghans had been evacuated from Kabul to countries all over the world. The last American cargo jets had departed, leaving behind blowing trash and celebratory Taliban gunfire. Thirteen Americans and nearly 200 Afghans were killed in an Islamic State suicide bomb blast, and soon after the U.S. responded by errantly killing 10 civilians in an airstrike intended to punish ISIS.

    The ending to the long American war in Afghanistan had been short and violent, and now a new chapter of Taliban rule was opening, as the group tried to suddenly shift from a guerrilla insurgency into a government for around 40 million Afghans.

    Now, we have seen that the Taliban have, in fact, returned to many of the repressive and hard-line ways that characterized their regime in the 1990s. But as the summer ended last year, nothing was clear except that the world had changed, in just a blink.

    Above and below, Kabul in early July last year.

    At a security checkpoint in Herat for vehicles and motorbikes arriving into the city from a nearby Taliban-controlled area in mid-July 2021.

    Afghan commandos in July in Kunduz, a provincial capital in northern Afghanistan that Taliban insurgents had cut off on all sides.

    A woman and children fleeing their house in Kandahar, Afghanistan, on Aug. 4, 2021.

    A Taliban fighter trying to hit a woman who was waiting to enter the Kabul airport with her family on Aug. 18, 2021.

    Khalil Haqqani, a prominent figure among the Taliban, at Friday prayer at the Pul-i-Khishti mosque in Kabul, on Aug. 20, 2021.

    A defaced beauty shop window display in Kabul on Aug. 22, 2021.

    Passengers waiting to clear a security checkpoint for one of the last commercial flights from Kabul on Aug. 15 as Taliban forces closed in to take control of the city.

    Afghans waving their documents at U.S. Marines standing guard atop the blast walls at the Kabul airport on Aug. 22, 2021.

    Survivors of the devastating ISIS suicide bomb attack at Kabul airport arriving at Emergency Hospital on Aug. 26, 2021.

    Afghans flee from the Taliban police during a protest in Kabul on Sept. 7, 2021.

    Nematullah Naqdi, 28, left, and Taqi Daryabi, 22, journalists working for Etilaat Roz, show their wounds after being beaten by the Taliban while they covered a Kabul protest on Sept. 8.

    Both the father and fiancé of Samia Ahmadi, right, were killed on Sunday in a U.S. drone strike on a house in Kabul on Aug. 30, 2021.

    Hussain, 40, was one of as many as 170 civilians killed in the ISIS bombing at Kabul Airport on Aug. 26.

    Members of the Taliban’s Badri 313 Battalion performing evening prayers at the airport in Kabul on Aug. 28, 2021.

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    Valeurs Actuelles

    Castex, Blanquer, Bachelot… La macronie récompensée par la Légion d’honneur

    La promotion du 14-Juillet de la Légion d’honneur vient d’être dévoilée. Au total, elle compte 270 chevaliers, 39 officiers, 14 commandeurs et trois grands officiers ; soit 329 personnalités au total. Comme l’indique Le Point, plusieurs macronistes ont été nommés dans la prestigieuse liste. C’est le cas de Jean- Castex, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, qui a reçu le titre honorifique de commandeur. Même distinction pour l’ancienne ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

    Une pluie de ministres

    Ces deux anciens ministres de la République en marche ne sont pas les seuls à avoir été promus. L’ex-ministre des Armées Françoise Parly accède au rang d’officier. Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’ÉEducation et candidat malheureux aux dernières élections législatives, est lui aussi promu officier, au même titre que Jean-Yves le Drian, ex-ministre des Affaires étrangères. Le président de la République remettra donc la médaille de la Légion d’honneur à plusieurs des anciens membres de son équipe gouvernementale. Toutes ces personnalités politiques seront promues aux côtés de comédiens comme Line Renaud, de sportifs à l’instar de Fabien Galthié, ou encore de journalistes comme la célèbre Claire Chazal.

     

     

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Valeurs Actuelles

    [EDITO] Quand Jean-Luc s’emmêle en Chine…

    Jean-Luc Mélenchon n’est pas seulement un orateur talentueux, c’est aussi et surtout un graphomane. Il n’aime rien tant qu’écrire, en particulier sur son blog, où il déroule sans limite sa gnose tribunitienne. Telle est la méthode Mélenchon pour un débat sans contradicteur. Un grand classique de l’extrême gauche trotskiste.

    C’est d’ailleurs sur son blog qu’il a déclenché la polémique contre Nancy Pelosi qui lui a valu la chaude gratitude de l’ambassadeur de Chine à Paris, cet autre “loup guerrier” qui, comme lui, aime marcher sur les codes et le protocole diplomatique.

    « Hypocrisie », « provocation », le registre du leader de la Nupes se répète lorsqu’il s’agit de brocarder ses ennemis. Des ennemis attitrés qui renvoient aux épouvantails de sa jeunesse : « l’impérialisme américain », « le capitalisme mondialisé », « l’Europe allemande », « la répression d’État »

    Comprenons : Il est toujours du côté du peuple qui souffre, des souverainetés bafouées, des mobilisations citoyennes, du soulèvement populaire… à condition bien sûr que l’opprimé soit de gauche et que l’oppresseur ne le soit pas !

    Hypocrisie. Il en faut beaucoup quand on aspire à la sainte alliance des classes populaires, de la jeunesse estudiantine, de la bourgeoisie bohème, des “gilets jaunes”, des antivax et des militants des droits de l’homme…

    La Russie d’aujourd’hui et la nouvelle Chine impériale n’ont pas bonne presse ? Évitons d’en trop parler. Dans ses milliers de pages publiées, difficile de trouver quelque critique à l’encontre des dictatures de gauche. Et lorsqu’il en parle, c’est d’abord pour brocarder les “vrais” coupables.

    Derrière les tensions contre Taïwan ? Les « provocations bellicistes » de Washington ! Sur la répression à Hong Kong ? Rien. Sinon au détour d’une phrase affirmant « l’admiration de la police de HongKong » à l’égard des instruments répressifs mis en place par la France contre les “gilets jaunes” ! Dire des choses sans rien dire de trop compromettant, afin de ne pas heurter la sensiblerie de quelques Insoumis tentés de soutenir les Hongkongais, les Ouïgours ou les Tibétains. Le dalaï-lama figure cependant parmi les personnalités vis-à-vis desquelles il ne parvient pas à refréner sa plume vengeresse. « Théocrate », « autoritariste », « ethniciste » (il ose demander que les colons chinois rentrent chez eux et parler de « génocide culturel » contre son peuple !). Comble de l’accusation : le « roi des moines » aurait pris position contre l’avortement et l’homosexualité ! La lecture mélenchoniste du monde n’a là qu’une visée : renvoyer illico presto au débat national en brossant ses prospects dans le sens du poil.

    Voter pour, c’était se mettre à dos ses amis chinois ; voter contre, c’était dangereux électoralement tant la cause ouïgoure est aujourd’hui populaire parmi les jeunes et les musulmans de France

    En vingt ans, pas un mot sur la sinistre répression à laquelle Pékin s’adonne sur le peuple chinois. Pas une ligne sur Tian’anmen. Mais le comble de l’hypocrisie a sans doute été atteint, le 20 janvier dernier, quand l’Assemblée discutait une résolution sur le génocide ouïgour.

    Rusé, le vieux renard a bien senti le piège : voter pour, c’était se mettre à dos ses amis chinois ; voter contre, c’était dangereux électoralement tant la cause ouïgoure est aujourd’hui populaire parmi les jeunes et les musulmans de France. L’abstention eût été aveu de silence. Le leader insoumis n’a alors pas tremblé : il n’a pas pris part au vote !

    Car c’est bien le problème avec les votes : ils sont clairs et ils éclairent.

    Une bonne raison sans doute de ne pas se représenter en juin dernier…

    Hypocrite, démago et provocateur, tel est bien Jean-Luc Mélenchon.

    * André Gattolin est sénateur LREM des Hauts-de-Seine.

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    France24 - World

    Author Salman Rushdie on ventilator, may lose eye following stabbing in New York

    Issued on: 13/08/2022 - 18:14

    NEWS WIRES

    Salman Rushdie remained hospitalized Saturday after suffering serious injuries in a stabbing attack, which was met with shock and outrage from much of the world, along with tributes and praise for the award-winning author who for more than 30 years has faced death threats for his novel “The Satanic Verses.”

    Rushdie, 75, suffered a damaged liver, severed nerves in an arm and an eye, and was on a ventilator and unable to speak, his agent Andrew Wylie said Friday evening. Rushdie was likely to lose the injured eye.

    Rushdie's alleged attacker, Hadi Matar, was due in court on Saturday to face attempted murder and assault charges, authorities said. A message was left with his lawyer seeking comment.

    Authors, activists and government officials condemned the attack and cited Rushdie's courage for his longtime advocacy of free speech despite the risks to his own safety.

    Rushdie's fellow author and longtime friend Ian McEwan called him “an inspirational defender of persecuted writers and journalists across the world,” and the actor-author Kal Penn cited him as a role model “for an entire generation of artists, especially many of us in the South Asian diaspora toward whom he’s shown incredible warmth.”

    Matar, 24, was arrested after the attack at the Chautauqua Institution, a nonprofit education and retreat center where Rushdie was scheduled to speak.

    Authorities said Matar is from Fairview, New Jersey. He was born in the United States to Lebanese parents who emigrated from Yaroun, a border village in southern Lebanon, the mayor of the village, Ali Tehfe, told The Associated Press.

    Rushdie, a native of India who has since lived in Britain and the U.S., is known for his surreal and satirical prose style, beginning with his Booker Prize-winning novel from 1981, “Midnight's Children,” in which he sharply criticized India's then-prime minister, Indira Gandhi.

    “The Satanic Verses” drew death threats after it was published in 1988, with many Muslims regarding as blasphemy a dream sequence based on the life of the Prophet Muhammad, among other objections. Rushdie's book had already been banned and burned in India, Pakistan and elsewhere before Iran's Grand Ayatollah Ruhollah Khomeini issued a 1989 fatwa, or edict, calling for Rushdie’s death.

    Khomeini died the same year he issued the fatwa, which remains in effect. Iran’s current supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei, never issued a fatwa of his own withdrawing the edict, though Iran in recent years hasn’t focused on the writer.

    Investigators were working to determine whether the assailant, born a decade after “The Satanic Verses” was published, acted alone.

    Iran’s theocratic government and its state-run media assigned no rationale for the assault. In Tehran, some Iranians interviewed by the AP praised the attack on an author they believe tarnished the Islamic faith, while others worried it would further isolate their country.

     

    An AP reporter witnessed the attacker confront Rushdie on stage and stab or punch him 10 to 15 times as the author was being introduced. Dr. Martin Haskell, a physician who was among those who rushed to help, described Rushdie’s wounds as “serious but recoverable.”

    Event moderator Henry Reese, 73, a co-founder of an organization that offers residencies to writers facing persecution, was also attacked. Reese suffered a facial injury and was treated and released from a hospital, police said. He and Rushdie had planned to discuss the United States as a refuge for writers and other artists in exile.

    A state trooper and a county sheriff’s deputy were assigned to Rushdie’s lecture, and state police said the trooper made the arrest. But after the attack, some longtime visitors to the center questioned why there wasn’t tighter security for the event, given the threats against Rushdie and a bounty on his head offering more than $3 million to anyone who killed him.

    Matar, like other visitors, had obtained a pass to enter the Chautauqua Institution’s 750-acre grounds, said Michael Hill, the institution’s president.

    Rabbi Charles Savenor was among the roughly 2,500 people in the audience for Rushdie's appearance.

    The assailant ran onto the platform “and started pounding on Mr. Rushdie. At first you’re like, ‘What’s going on?’ And then it became abundantly clear in a few seconds that he was being beaten,” Savenor said. He said the attack lasted about 20 seconds.

    Another spectator, Kathleen James, said the attacker was dressed in black, with a black mask.

    Amid gasps, spectators were ushered out of the outdoor amphitheater.

    The stabbing reverberated from the tranquil town of Chautauqua to the United Nations, which issued a statement expressing U.N. Secretary-General Antonio Guterres’ horror and stressing that free expression and opinion should not be met with violence.

    Iran’s mission to the United Nations did not immediately respond to a request for comment on Friday’s attack, which led an evening news bulletin on Iranian state television. From the White House, National Security Advisor Jake Sullivan described the attack as “reprehensible” and said the Biden administration wished Rushdie a quick recovery.

    After the publication of “The Satanic Verses,” often-violent protests erupted across the Muslim world against Rushdie, who was born in India to a Muslim family and has long identified as a non-believer, once calling himself “a hard-line atheist.”

    At least 45 people were killed in riots over the book, including 12 people in Rushdie’s hometown of Mumbai. In 1991, a Japanese translator of the book was stabbed to death and an Italian translator survived a knife attack. In 1993, the book’s Norwegian publisher was shot three times and survived.

    The death threats and bounty led Rushdie to go into hiding under a British government protection program, which included a round-the-clock armed guard. Rushdie emerged after nine years of seclusion and cautiously resumed more public appearances, maintaining his outspoken criticism of religious extremism overall.

    In 2012, Rushdie published a memoir, “Joseph Anton,” about the fatwa. The title came from the pseudonym Rushdie used while in hiding. He said during a New York talk the same year the memoir came out that terrorism was really the art of fear.

    “The only way you can defeat it is by deciding not to be afraid,” he said.

    The Chautauqua Institution, about 55 miles (89 kilometers) southwest of Buffalo in a rural corner of New York, has served for more than a century as a place for reflection and spiritual guidance. Visitors don’t pass through metal detectors or undergo bag checks. Most people leave the doors to their century-old cottages unlocked at night.

    The center is known for its summertime lecture series, where Rushdie has spoken before.

    At an evening vigil, a few hundred residents and visitors gathered for prayer, music and a long moment of silence.

    “Hate can’t win,” one man shouted.

    (AP)

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    Author Salman Rushdie on ventilator following stabbing at event in New York

    UNITED KINGDOM

    Rushdie releases memoirs in shadow of anti-Islam film protests

    CULTURE

    Salman Rushdie on burkinis, IS group and his latest novel

    Valeurs Actuelles

    Chine, Cuba, Venezuela… Mélenchon, le groupie des dictatures

    C’est une polémique de plus qui s’ajoute à une liste déjà bien longue pour Jean-Luc Mélenchon. La montée des tensions entre la Chine et Taiwan aura suffi à faire sortir le leader insoumis de l’ombre. Jusque-là, l’ancien député ne se faisait plus remarquer mais vadrouillait : un voyage de deux semaines en Amérique-du-Sud où il s’est rendu au Mexique, au Honduras et en Colombie, pour une visite éminemment politique. « Dans chacun de ces pays vient d’avoir lieu un événement politique majeur […] ce que nous appelons la révolution citoyenne », a-t-il écrit dans une note parue sur son blog le 12 juillet dernier.

    Deux semaines plus tard, toujours sur son site, Jean-Luc Mélenchon refait parler de lui. Le 3 août, à la suite de la visite tumultueuse de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, à Taïwan, l’Insoumis écrit : « Quel est le sens de la visite de Pelosi sur place ? Taïwan est un sujet tendu depuis la libération de la Chine. Mais, pour les Français depuis 1965 et le général de Gaulle, il n’y a qu’une seule Chine. Taïwan est une composante à part entière de la Chine. » Une sortie qui serait passé relativement inaperçue si l’ambassade de Chine en France ne s’en était pas mêlée, en se félicitant, sur Twitter, le 4 août, du soutien du leader insoumis à la Chine et à sa politique envers Taiwan. Résultat : tollé général. Y compris chez la Nupes, dont les représentants Julien Bayou (EELV) et Olivier Faure (PS) y sont allés de leurs critiques.

    Dans sa note de blog, Jean-Luc Mélenchon précise que sa position n’est ni plus ni moins celle adoptée dès 1965 par le général de Gaulle. « Sa référence à 1965 est un anachronisme car le communiqué portant sur l’établissement de relations diplomatiques date du 27 janvier 1964. De Gaulle décide d’établir des relations diplomatiques avec le gouvernement de la République populaire de Chine, et aucune mention de Taïwan n’est faite à l’époque », a pourtant relevé Antoine Bondaz, chercheur à Sciences-Po et spécialiste de Taïwan et de la Chine, dans un entretien au Figaro. Mélenchon reprend également à foison les éléments de langage de la propagande chinoise sur la libération du pays en insistant sur la proclamation de la République populaire de Chine en 1949. Problème : il occulte la décolonisation qui débute en 1945 et libère les Taïwanais de l’occupation japonaise.

    Un soutien au pire des régimes 

    La polémique n’est pas nouvelle. En réalité, le leader insoumis s’est toujours distingué par sa fascination pour les pires dictatures, pour peu qu’elles soient socialistes ou communistes et issues – le plus souvent – d’Amérique latine. En témoigne sa complaisance publique et assumée pour les régimes dictatoriaux comme le Venezuela, Cuba ou la Chine mais également une certaine constance dans l’anti-américanisme forcené. Un positionnement qui a moins à voir avec sa conception de la géopolitique mondiale qu’avec sa pensée révolutionnaire.

    La Russie, le Venezuela, la Chine, Cuba… Autant de pays autocratiques où les libertés individuelles sont battues en brèche. Tous ces régimes, sans exception, ont été soutenus par le tribun de la France insoumise : « Il n’est pas vrai que la Russie soit une menace pour la paix du monde ; ce sont les États-Unis d’Amérique qui sont dans la position agressive. » Sur TV5 Monde en 2021 : « Contre la caste des empires de presse et de l’aristocratie des possédants de toujours, Chavez mène un combat victorieux par les seules méthodes de la démocratie et des votes à répétition. » A la mort de Chavez en 2013 : « C’est un jour de deuil pour nous et pour un certain nombre de peuples et de militants. » Sur BFMTV en 2017 : « Moi, je ne prendrais pas modèle sur l’opposition au Venezuela et je la condamne. » Sur France inter en 2017 : « Je ne suis pas d’accord pour qualifier Cuba de dictature et je salue la contribution de Cuba socialiste à la lutte des peuples. » Lors de l’hommage organisé par l’insoumis en 2016 : « Le décès de Fidel nous a amené une fois de plus à penser que c’est dans l’exemple de nos héros que nous puisons sans cesse les leçons qui nous permettent d’ouvrir le chemin qu’en leur temps ils ont d’abord dégagé. » La liste est sans fin.

    « Mélenchon rêve de voir s’effondrer la démocratie libérale » 

    « J’ai un peu de mal à saisir pourquoi les gens sont surpris. Mélenchon a toujours été d’une certaine constance dans son soutien aux dictatures et je pense qu’il faut le saluer. Que l’extrême gauche soutienne l’extrême gauche c’est normal », rappelle Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais. « Il n’y a rien d’étonnant dans ces positions, je me souviens encore de ma première prise de bec avec lui à On n’est pas couché où il défendait la Chine contre le Tibet », corrobore l’essayiste Eric Naulleau, auprès de Valeurs actuelles. « Le Dalaï-lama vous le trouvez sympathique parce que vous avez lu Tintin au Tibet », moquait-il alors, déniant le droit à l’indépendance au peuple tibétain face à la Chine communiste.

    Comment expliquer cette adoration de Mélenchon pour ces régimes contre nos démocraties ? : « Mélenchon approuve les mesures qui sont prises sans fard par le PC chinois tel qu’il est et par la dictature post-castriste, telle qu’elle est. Tous ces systèmes politiques ont en commun d’être hostiles à la démocratie libérale, à ce qu’il appelle le ‘système’, cela lui suffit, analyse Pierre Rigoulot, spécialiste des régimes communistes, directeur de l’institut d’histoire sociale et co-auteur du Livre noir du communisme. Mélenchon rêve de voir s’effondrer la démocratie libérale. Le plus important pour lui c’est la haine partagée de tous ces États contre cette dernière, peu importe qu’ils soient dictatoriaux. » 

    La fascination pour la violence populaire comme mode de pensée et d’action

    « Il y a une fascination de la violence chez Mélenchon à la fois dans la culture et dans la nature. Il vient d’une culture de gauche essentiellement violente qui s’étend jusqu’à George Sorel [philosophe connu pour sa théorie du syndicalisme révolutionnaire, ndlr] et la violence nécessaire », observe aussi Eric Naulleau. « On ne peut pas se réclamer impunément de la Terreur robespierriste et bolchévique et se dire démocrate. » Selon lui, les régimes de gauche vont dans le sens de l’histoire et œuvrent pour le bien, même s’ils sont dictatoriaux : « C’est un long fil sanguinaire de Robespierre jusqu’à Lénine. Ils pensent que la révolution peut s’accommoder de tout, et que peu importe la violence sur le peuple, on va vers le bien. Ce serait folklorique si ça ne débouchait pas sur des choses graves. »

    Aveuglé par l’idéologie révolutionnaire, Jean-Luc Mélenchon en viendrait-il même à appliquer ses méthodes à son parti et sa vision politiques ? « Il cherche à ridiculiser l’institution parlementaire, à déplacer le centre de gravité des décisions du parlement à la rue et soutient aussi à l’international tous nos ennemis. On ne peut lui reprocher d’être incohérent », remarque Pierre Rigoulot. « L’extrême gauche est un totalitarisme. De la même manière, Mélenchon applique au sein de son parti des méthodes dictatoriales, il n’y a pas de démocratie interne : c’est la tactique des démocraties populaires dans les pays de l’est et de l’ex-URSS », renchérit Pierre-Henri Dumont. Ou comme le résume Eric Naulleau : « LFI est à l’image des régimes qu’elle soutient : autour d’un homme fort pour qui les élections sont un simulacre. Il y a une forte violence institutionnelle chez eux. »

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    L'Humanité

    La brève histoire et grande aventure de la CGTU

    Il était une fois

    Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

    Michel Pigenet

    « Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

    Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

    L’union sacrée des années de guerre

    Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

    Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

    Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

    Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

    Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

    L’appui tactique des communistes

    Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

    Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

    Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

    Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

    À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

    Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

    Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

    Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

    « Une nouvelle scission serait un véritable crime »

    Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

    Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

    L'Humanité

    Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

    Il était une fois

    Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

    Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

    Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

    De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

    Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

    Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

    McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

    Au départ était un stand de hot dogs

    Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

    En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

    Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

    Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

    Cap sur l'Europe

    La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

    Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

    Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

    En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

    La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

    Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

    En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

    La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

    Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

    Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

    Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

    Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

    Le droit social des petites entreprises

    Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

    Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

    Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicat

    McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

    La francisation a des limites

    En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

    En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

    Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

    En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

    En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

    EN SAVOIR PLUS

    • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
    • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
    • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
    • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
    • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

    Il était une fois... une autre histoire !

    Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

    Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

    Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

    A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

    McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation
    France24 - World

    How to verify a photo online and fight the spread of misinformation

    Issued on: 01/04/2018 - 17:33Modified: 13/08/2022 - 16:05

    You just received a photo on WhatsApp, Facebook or Twitter. The image makes you angry, sad or joyful, and the caption encourages you to share it as widely as possible. You're a little cautious, however, because the story seems too good to be true. You are right to be careful. Here are a few tips for verifying images and tracing a photo’s origin on your own. 

    There's nothing like a compelling photo to capture someone’s attention on social media. Full of emotion, a photo can compel a reader to linger on an article, click on a link and share content widely. Journalists know this and spend time choosing just the right photo to illustrate their articles.

    Unfortunately, people who spread "fake news" also understand the power of a photo. To generate a maximum number of clicks (and therefore money), some people manipulate or misappropriate photos that have nothing to do with the topic in question... just to get your attention.

    Identify old images that are being used out of context

    There are a lot of digitally altered images circulating online. That said, it still requires some technical skill to alter an image. However, there is a much more simple way to trick people using photos: you can find an old image and alter the caption, making the photo tell whatever story you want.

    The best reflex to have when you see an image you think was taken out of context? Doing a reverse image search.

    Let’s look at an example. This photo shows a woman threatening a police officer who is pointing a pistol at a man on the ground. The caption claims that this photo shows a mother in the Dominican Republic trying to protect her son from a police officer. The story is touching, the photo is high-quality and it is a great shot. In fact, it is perhaps too great of a shot – and that makes us suspicious.

    Here’s how to verify a photo with a reverse image search.

    1) Start by copying the address of the photo by right-clicking on it (or by pressing it for a long time on your smartphone.)

    2) Then go to Google Images and paste in the address.

    3) Click on “search by image” and check out the results

    The first webpage in the Google results comes from 2015. If you click on it, you can read that the photo is actually an image from a movie called "Cristo Rey". To confirm that, we can search for the movie on the film website IMDb. Sure enough, the image appears in the gallery of the movie's page.

    Find out more about this hoax by reading our article on the topic.

    … But be careful, because even Google makes mistakes

    Google Images was the first online tool that people used widely to carry out reverse image searches. However, it isn’t perfect and it doesn’t always find the origin of an image. Sometimes, it can even provide false information.

    Take the example of the photo below. FRANCE 24 blurred this image because it shows charred bodies being examined by workers from the Red Cross. The photo is often misappropriated by social media users who claim, for instance, that it shows Christians massacred by Boko Haram in Nigeria.

    If you do a reverse image search on Google, this is what it pulls up:

    According to Google, the photo was taken during a massacre in Duékoué, Ivory Coast, which occurred during the crisis that swept the country between 2010-2011.

    However, if you continue searching, you’ll see that, in reality, this photo has nothing to do with the massacre in Duékoué. It was actually taken in July 2010 in the Democratic Republic of Congo, when a fuel truck exploded.

    So why does Google get it wrong? Simply because the Google algorithm looks for the most probable context for an image by seeking out articles containing the photo.

    However, this photo has been widely misappropriated; it has been used by too many articles or websites that claimed it was a photo of Duékoué. Because of the high frequency of these articles, it has morphed into the truth, at least for Google.

    Other tools for doing reverse image searches

    If Google doesn’t give you a satisfactory response, then it’s time to try your luck with other tools so you can do a double or even triple verification of a suspicious image.

    Check out a few other sites below:

    Yandex, a Russian search engine

    If you're looking to find the source of an image that seems to come from Russia or Eastern Europe, Yandex is your best bet. Its algorithm brings up different webpages than Google.

    Its reverse image search tool is also particularly good at identifying faces. 

    TinEye, an independent verification tool

    TinEye is one of the oldest reverse image search tools. It allows you to use filters to, for example, search for the oldest photo, the largest file size or the most modified image. 

    While it might not be the most efficient search option for recent images that pop up in the news, it does have functions that can help you spot some photoshopped manipulations in photos. 

    Baidu, the Chinese search engine for images

    Baidu is a great place to start if you're looking to match up a photo or video with something on the Chinese web.

    Most of the results from other search engines don't show content from Chinese sites. But by focusing your search with Baidu, you can sometimes find articles or photos similar to the ones you're investigating. 

    Here's an example of how we used Baidu to analyse an image of children dressed up in costumes during the Covid-19 pandemic in China.

    Plugins can help you carry out a search in one click

    There are two different plugins you can install directly into your browser to allow you to search for an image easily. 

    You can download RevEye for Google Chrome or Firefox in order to simultaneously search with the four reverse image tools we mentioned above.

    You can also use the InVid WeVerify plugin to do the same thing, simply by right-clicking on the image.  

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    Valeurs Actuelles

    Expulsion de l’imam Iquioussen : Gérald Darmanin dépose un recours devant le Conseil d’État

    Le vendredi 5 août dernier, le tribunal administratif suspendait l’expulsion de l’imam islamiste Hassan Iquioussen, au motif que cette dernière mettait en péril, de façon disproportionnée, sa vie familiale. Dans la foulée, Gérald Darmanin avait fait part de son intention de faire appel. Finalement, le ministère de l’Intérieur a déposé un recours devant le Conseil d’État mardi 9 août, a fait savoir la place Beauvau à CNews mercredi.

    À compter du dépôt de ce recours, le Conseil d’État avait 48h pour se pencher sur l’affaire et fixer une date d’audience le plus rapidement possible. Cette dernière aura donc lieu le 26 août prochain, juste avant la rentrée. Un exercice vital pour Gérald Darmanin, qui aura tout à gagner à remporter ce bras de fer s’il espère mettre fin à un été bien délicat.

    Gamelles en série

    L’échec de l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, contre lequel les griefs ne manquent pourtant pas, est loin d’être le premier échec estival du ministre de l’Intérieur. En débordant un peu sur la fin du printemps, il faut d’abord évoquer le fiasco du Stade de France et les mensonges dans lesquels s’était enfermé le « premier flic de France ». Dès le mois de juillet, ensuite, la France a été marquée par une série d’agressions au couteau contre laquelle il a semblé bien démuni.

    L’implication personnelle du ministre dans l’affaire des policiers agressés à Lyon a également mal tournée, entre les démentis du parquet de Lyon et les joutes verbales avec Grégory Doucet. Enfin, Gérald Darmanin a été contraint d’annoncer lui-même le report de son propre projet de loi sur l’immigration – sous la pression d’une Élisabeth Borne qui, par ailleurs, s’en serait volontiers débarrassée lors de son arrivée à Matignon. Décidément une mauvaise période pour le très ambitieux ministre.

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    New York Times - World

    Egypt’s Revolving Prison Door: Sudden Freedom for Inmates Who Languished

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    Political prisoners in Egypt live under constant uncertainty about how long they will be detained. So freedom often comes as a big, and welcome, surprise.

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    By Vivian Yee

    CAIRO — It was hot, Egypt-hot, when friends and relatives gathered one recent morning outside the concrete walls of Cairo’s notorious Tora prison to greet the newly released. The flowers one family had brought were beginning to wilt. Babies were wailing. The crowd was bunched together in the shade, greetings and laughter alternating with silence, their excitement cut by the strain.

    By the clock, the prison authorities were running late. But Khaled Dawoud, a former inmate, was used to their ways. By Egyptian standards, he joked, a three-hour delay to see his former cellmate and five other political prisoners walk free was nothing.

    “My heart is going like,” Mr. Dawoud said, flapping his hand over his chest. A journalist and opposition politician, he had spent more than 18 months in Tora as a political prisoner before being released last year. “I’ve been through what they’ve been through,” he added. “Swear to God, today is the peak of the peak.”

    Over the past decade, as President Abdel Fattah el-Sisi tightened his grip on power by snuffing out the smallest signs of dissent, Egypt has arrested tens of thousands of political prisoners. They are detained without charge or trial for weeks, months or even years — at least 4,500 of them in the six months between September 2020 and February 2021, The New York Times found, and often in conditions that range from abusive to life-threatening.

    Lately, there has been a sudden shift.

    The authorities have released at least 400 detainees since April, when Mr. el-Sisi unveiled a new pardon committee and called for a “national dialogue” with opposition factions to discuss greater political openness.

    Political analysts see this as part of an effort to sanitize Egypt’s human rights record before it hosts a United Nations climate conference in November and, perhaps, to signal concessions to a population hard-pressed by rising prices.

    “Things are finally moving,” said Mohamed Lotfy, the executive director of the Egyptian Commission for Rights and Freedoms, who was also waiting outside Tora prison, arms patiently crossed, for Alaa Essam Ramadan, Mr. Dawoud’s former cellmate.

    “There are a lot of things we don’t know,” Mr. Lotfy said. “It doesn’t make sense to me. But it’s good for us, so.”

    Members of the pardon committee have said recently that more than 1,000 people — politicians, political activists and journalists, among others — are being considered for release. Yet at the same time, lawyers say, the authorities are making new arrests every day, while at least 33 of those released since April have been consigned to detention again under new accusations.

    Most of those released from Tora prison on that hot day in June had waited three years for that moment, never getting formally charged, never going on trial. After all of that, to be handed a pardon so suddenly felt supersonic.

    No one outside the secretive Sisi government knows why, exactly, or why now. But for the dozens of friends and family members waiting outside Tora, the releases were long overdue.

    “This is the first time since 2018 that no one I really, really care about is in prison,” said Lobna Monieb, a podcast producer whose father, cousin and friend had all been detained in recent years. “It’s a good moment.”

    Her cousin was freed in 2019, her father last year. Now she was waiting for the release of her friend, Kholoud Said, a translator and researcher at the famed Great Library of Alexandria. Ms. Said was first arrested in April 2020 after writing posts critical of the government on Facebook. Like thousands of other political detainees, she was accused of joining a terrorist group, spreading fake news and misusing social media. But she was never formally charged or tried.

    Others among the crowd outside Tora prison fanned themselves on hard benches, awaiting clearance to visit detained relatives inside. Many had brought medication and plastic bags of food, even though they knew they might not be permitted to give it to the prisoners. The rules changed constantly: Peanuts were sometimes allowed, though only if skinned; dates had to be pitted. Today, the guards had told them, lemons and cucumbers were out.

    Mr. Dawoud knew why. Prisoners often tried to smuggle in hashish and SIM cards in fruit and vegetables, he said.

    Sensing that Mr. Dawoud was something of an authority among the crowd, a trio of women approached him, asking whether he could do anything for their sons. One man had spent eight years in pretrial detention; another, five.

    They were among the tens of thousands of Egyptian political prisoners who mostly go unnamed, many of them Islamists — the ones who never draw Western pressure for their releases because almost no one knows what happened to them or why.

    Mr. Dawoud gave the mothers his phone number.

    “It’s very different from this side, right?” he said to Walid Shawky, another former inmate who had come to welcome those being released.

    Mr. Shawky, a dentist and political activist, had spent four years in pretrial detention before being released in April.

    “I still can’t feel anything,” he said. “It’s so hard. But I’m trying, step by step.”

    Mr. Dawoud remembered how that went.

    “The best thing for you is your daughter,” he said. Nour, Mr. Shawky’s 5-year-old, was only just getting used to having him around, he said.

    Seeing the families waiting to visit, Mr. Dawoud said, filled him with guilt over what his own loved ones had endured. His sister had died while he was detained; his father fell ill with cancer, dying shortly after his release.

    Since getting out last year, however, Mr. Dawoud said he had tried to move on. He had married and had a daughter. Now government officials have summoned him to participate in Mr. el-Sisi’s national dialogue. Maybe, he said, but he had one demand: Release my friends first.

    Other opposition figures, too, have insisted the government let hundreds of detainees go as a condition of joining the dialogue. Releases have followed, though fewer and more slowly than they had hoped. The government says it has released at least 700, while the opposition puts the figure around 400.

    But even after political prisoners leave detention, the shackles, for many, remain in one form or another. Most of their cases stay open, allowing their prosecutions to resume at any point. Some former detainees must return to police stations for nightly or weekly check-ins, or on delicate political anniversaries; others are banned from traveling.

    In that sense, Mr. Dawoud had been lucky. Now he dandled a baby on his knee, greeted his former cellmate’s mother, checked his phone, answered a call, then yelled congratulations to another family.

    “I don’t want to come here ever again,” he said.

    As two hours stretched to three and the temperature climbed toward 100 degrees, a government photographer materialized — proof, Mr. Dawoud said, that the authorities wanted to publicize the releases. But even the official photographer had to wait around.

    Ms. Said’s sister Shorouk Said was trying to entertain several bored and tired children. She looked tight with exhaustion.

    “I’m frozen now. But I think when I see her, everything will change,” she said. “But there’s still the injustice. We’re super happy, but we want to know, why did this happen?”

    Men in suits came and went behind the prison gate, smoking and checking their phones.

    Mr. Dawoud had managed to get the attention of one of them, a prison official he remembered from his time in detention. He signaled to him, splaying his hands with exaggerated impatience: When are they coming out?

    The official pointed at the floor twice, in staccato: Now. Now.

    Mr. Dawoud threw up his hands, pantomiming ecstasy.

    “Thank God!” he shouted. “I think Kholoud is coming now.”

    Then suddenly, he was shouting her name.

    People clapped. Women ululated, and ululated again. Wordless but smiling, Ms. Said hugged her friends and family one by one. Tears fell. Someone’s phone was ringing with the ringtone that all Samsungs play by default, a sentimental swell of violins, but, in the tumult and the joy, no one bothered to answer it.

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    France24 - World

    Is Iraq’s political chaos spreading to the Kurdistan region?

    Issued on: 12/08/2022 - 19:23

    Marc DAOU

    Iraqi Kurdistan, the autonomous zone considered a haven of stability in a war-torn country, has been roiled in recent days by political tensions. A violent crackdown on an anti-government protest last weekend and the arrest of parliamentarians from an opposition party have sparked alarm bells in the region.

    The northern Iraqi autonomous zone of Kurdistan appears to be catching up with the chaos and political stability that has gripped Iraq since the October 2021 parliamentary elections.

    On Saturday, August 6, security forces in Kurdistan fired tear gas and rubber-coated bullets to disperse anti-government protests in Sulaimaniyah. The opposition New Generation party had called for protests in Sulaimaniyah and other cities in the autonomous region to demand better living conditions and for regional elections to be held on the scheduled date.

    Six New Generation lawmakers in the federal parliament in Baghdad as well as a local member of the regional parliament were arrested before being released hours later. Forty New Generation members were among the nearly 600 people arrested that day, according to the opposition party.

    In addition, "at least 60 journalists were targeted by the police" during the demonstrations, according to the NGO, Reporters Without Borders. Of the 26 journalists arrested, "at least 10 were journalists from the NRT TV station, which is owned by Shaswar Abdulwahid, a businessman and founder of the New Generation party.

    US, France express ‘concern’

    The crackdown underscored the tensions in the Kurdistan Regional Government (KRG), which has been dominated by the rival Kurdistan Democratic Party (KDP) and the Patriotic Union of Kurdistan (PUK).

    The autonomous region's Western allies were quick to condemn Saturday’s violence. On August 8, the US embassy in Baghdad expressed its "concern" over the use of violence by the security forces and urged local authorities to "review these actions and reaffirm the vital roles that a free press, peaceful assembly, and the rule of law play in a democracy”.

    pic.twitter.com/cEWr8XsLpL

    August 8, 2022

    This concern was shared by several EU nations, including France, which called on the KRG "to uphold public freedoms" in a statement issued on August 7 by its consulate general in Erbil.

    In recent years, Kurdistan local authorities have been singled out by several international rights groups, including Human Rights Watch, for human rights violations.

    "The main Western partners of Kurdistan were very quick to condemn the weekend's events because, since 2003, and until recently, the KRG embodied in their eyes an alternative model of stability in relation to the powers that be in the region," said Adel Bakawan, founder and director of the Paris-based French Centre for Research on Iraq (CFRI). "Its main strength, if not the only one, is this image, cultivated for decades, of a land of cultural and political diversity, very symbolically consecrated by Pope Francis’ March 2021 visit to Erbil.”

    Tensions on national, international levels

    The crackdown comes at a disquieting time in Iraq and the Kurdish autonomous region, said Bakawan.

    "It must be noted that there is a certain nervousness within the KRG, which can be explained by several factors. These include the international context, which has been disrupted by the economic and geopolitical fallout of the war in Ukraine, as well as political chaos in Iraq, which can, at any time, tip into civil war and directly threaten the security and stability of Kurdistan,” he explained.

    Bakawan believes that a resurgence of the Islamic State (IS) group also poses a threat to the autonomous Kurdish territory. In addition, recent Turkish attacks on the Kurdistan Workers' Party (PKK) – which Turkey and its allies consider a terrorist group – have caused many civilian casualties in northern Iraq.

    "The KRG, which is also under pressure due to tensions with Baghdad over the management of Kurdistan's oil wealth, seems to favour the security approach to deal with a number of issues and maintain security and stability in the territory. This is to the detriment of dialogue and interaction," he said.

    Two historical parties, two powerful clans 

    In addition to the international and national contexts, the Kurdish territory is also shaken by internal political rivalries. "We must keep in mind the highly political nature of the events of August 6, which the two camps, the KRG and New Generation, are trying to exploit," said Bakawan.

    He explained that around the time New Generation leader Abdulwahid issued a call for protests, in the Iraqi capital, Baghdad, supporters of influential Shiite leader Moqtada al-Sadr were staging a sit-in outside parliament.

    Sadr’s supporters have staged the sit-in since July over a political stalemate that followed the October 2021 elections. The Iraqi Shiite cleric was the biggest winner but failed to form a government free of Iranian-backed parties.

    He withdrew his lawmakers from parliament and is now preventing the chamber from electing a new government. Sadr is instead demanding early elections.

    Abdulwahid’s call for protests in Kurdistan’s cities were not widely followed by the Kurdish population since the demonstrations were mainly composed of New Generation supporters and elected officials, explained Bakawan. "Even if the mobilisation against corruption and living conditions are totally legitimate, the New Generation approach was considered demagogic and political by those among the populace who totally reject the entire political class and no longer believe their discourse,” he explained.

    The New Generation Movement’s attempt to position itself as an alternative to the current power perplexes experts such as Bakawan. "It is led by a wealthy businessman considered a part of the system, without a clearly defined ideological line: is it an Iraqi nationalist party? A Kurdish movement? Is it liberal? It is not clear. For example, Shaswar Abdulwahid strongly supports the Shiite leader Moqtada al-Sadr, while resolutely opposing Sadr’s Kurdish ally, the KDP," said Bakawan.

    The party, which was founded in 2018, won nine of the 64 seats allocated to the Kurds in the Iraqi national parliament in the October elections.

    In Kurdistan, it is competing and trying to challenge the domination of the two main parties, which are led by rival political families.

    The KDP was founded in 1946 by the late Mustafa Barzani and is currently led by his son, Massoud Barzani. The PUK was co-founded by the late Jalal Talabani in 1975 and is currently led by his son, Bafel Talabani.

    The KRG is led by KDP deputy chief, President Nechirvan Barzani, who is the nephew of Massoud Barzani and grandson of party founder Mustafa Barzani.

    The Barzani clan powerbase is in northern Kurdistan while the Talabani family dominates southern Kurdistan.

    "It is especially in the south, in the Talabani stronghold, that New Generation has wrested the vast majority of its nine parliamentary seats, a significant figure since the PUK won only 18 seats,” explained Bakawan.

    This tough political tug of war between the PUK – which is well established historically, financially, militarily and administratively – and New Generation, which does not have the same resources, is reflected in tensions on the ground.

    All eyes on regional elections

    From a purely political point of view, the August 6 crackdown suggests that the authorities are very wary of New Generation ahead of the upcoming regional legislative elections. The poll was scheduled for early October, but has been postponed to a later date.

    The postponement of the Kurdish regional elections has been another source of political tensions. On Thursday, UN special representative for Iraq, Jeanine Hennis-Plasschaert, called on all parties to resolve their differences to end the political deadlock, according to media reports. The key issues surrounding the upcoming vote include the composition of the electoral commission as well as calls to amend the region’s decades-old election law.

    While a date has not been set for regional elections, Kurdish leaders have said they will be held before the end of the year, said Bakawan.

    "The PUK and the KDP, two rivals who see themselves as the builders of Kurdistan and the guarantors of its stability, are certainly afraid of losing part of their electorate to other political forces, even though this scenario seems unlikely, given that the opposition is so divided between different secular, Islamist and liberal currents that it is difficult to bring them together in the same block," concluded Bakawan.

    This article is a translation of the original in French.

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    Iraqi PM slams Turkey after Kurdistan strike kills 9 civilians

    Iraq tensions soar as thousands join counter-rally against parliament occupation

    Powerful Iraqi cleric calls for early elections as political crisis escalates

    Valeurs Actuelles

    « Une telle structure n’a pas lieu d’être » : pas encore né, le Conseil national de la refondation déjà très critiqué

    C’est le grand projet que porte Emmanuel Macron depuis sa réélection, en avril dernier. Reconduit aux affaires, Emmanuel Macron avait annoncé la création d’un Conseil national de la refondation. Cette nouvelle institution, qui doit rassembler des élus locaux, des professionnels, des corps intermédiaires et des citoyens, devait incarner la « nouvelle méthode » promise par le chef de l’Etat. A l’époque, rappelle Le Figaro, Emmanuel Macron misait cependant sur une reconduction de sa large majorité à l’Assemblée.

    La gifle reçue par ses troupes lors des législatives a largement fragilisé la pertinence du CNR. En témoigne le report régulier de son lancement, d’abord prévu en juin, puis reporté à la fin de l’été, avant d’être fixé à la mi-septembre. Malgré tout, Emmanuel Macron s’accroche. « C’est compliqué pour lui de s’asseoir dessus, surtout lui, qui n’aime pas être contraint par les événements à renoncer », estime Olivier Rozenberg, professeur associé au Centre d’études européennes et de politique comparée à Sciences Po.

    Un énième cirque

    Reste que le CNR risque de pâtir du désintérêt – sinon de l’hostilité – des autres formations politiques. Comme le rappelle Le Figaro, le RN a déjà annoncé qu’il boycottera « cet énième cirque », conçu pour contourner « les institutions dont Emmanuel Macron est censé être le garant ». Même topo du côté des Républicains : « dans une période où le Parlement a retrouvé sa vraie place, une telle structure n’a pas lieu d’être », estime le sénateur LR Philippe Tabarot. Son collègue député Julien Dive est cependant plus conciliant : si « tous les groupes, à part (eux), décidaient de siéger, alors il faudrait se poser la question », a-t-il déclaré. L’initiative d’Emmanuel Macron sera-t-elle une nouvelle fois sauvée par Les Républicains ?

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    New York Times - World

    In Wealthy City, a Marxist Mayor Wins Over Voters

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    The Saturday Profile

    Yes, this Communist politician in Graz, Austria, wants to redistribute wealth, but a focus on housing, her own modest lifestyle and a hard childhood have helped her popularity.

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    By Denise Hruby

    GRAZ, Austria — That the conservative mayor would win yet again, and serve a fifth term, had been treated as a foregone conclusion in Graz, Austria’s second-largest city, a place where it’s not uncommon to encounter local residents proudly dressed in traditional lederhosen and dirndls.

    Elke Kahr, the leader of the city’s Communist Party, was equally convinced she would lose again to the slick heir to a trading dynasty who had led the city for 18 years.

    So she was as surprised as the journalist who told her the election news last September: The Communists had emerged victorious, and she would be the next mayor.

    “He was completely bewildered — and I thought it was a joke,” Ms. Kahr recalled of her election night conversation with the reporter at City Hall.

    Newspapers across Europe started calling the city “Leningraz,” a moniker the new mayor smiles about.

    “Yes, 100 percent, I’m a convinced Marxist,” Ms. Kahr said in her mayoral office, flanked by the used Ikea shelves with which she displaced the stately furniture of her predecessor, Siegfried Nagl, of the Austrian People’s Party, or Ö.V.P.

    Ms. Kahr, 60, is now trying to “redistribute wealth” as much as her role allows her to, she said.

    But that doesn’t mean that her Communist Party of Austria, or K.P.Ö., plans to dispossess the bourgeoisie or abolish the free market. Ms. Kahr said her goal was “to alleviate the problems of the people in our city as much as possible.” 

    CZECH REPUBLIC

    50 miles

    GERMANY

    Vienna

    Munich

    AUSTRIA

    Innsbruck

    Graz

    ITALY

    SLOVENIA

    By The New York Times

    To an outsider paying a visit, the city’s problems might not be immediately obvious.

    When Arnold Schwarzenegger visits Graz, his hometown, he strolls on clean streets past modern, affordable apartment blocks.

    But there are pockets of poverty, and plenty of people are struggling with rising prices and flat wages.

    And for nearly two decades, Ms. Kahr, not without controversy, has dipped into her own pocket to help people pay for unexpectedly high electric bills or a new laundry machine. She’ll listen to a problem, ask for a bank account and transfer some money, usually capped at a few hundred euros.

    During her political career, she has given away about three-quarters of her post-tax salary. Since becoming a city councilor in 2005, Ms. Kahr’s handouts have amounted to more than one million euros, or approximately $1,020,000.

    The Great Read

    More fascinating tales you can't help reading all the way to the end.

    Political opponents have accused her of vote buying, but “they’re free to do the same,” Ms. Kahr noted. “Besides, it’s not charity,” she added. “I’m simply convinced that politicians make too much.”

    As mayor, her salary of about €120,000 after taxes is more than four times the national average, and the €32,000 she keeps for herself suffices. She rides the city’s buses and tramway, shops at budget stores and rents a modest apartment, overflowing with books and records, where she lives with her partner, a retired K.P.Ö. official.

    Austria has a long tradition of socialism and has created an expansive welfare system. Health care is universal and universities are free.

    But voters have largely shunned the Communist Party ever since Austrians had a front-row seat as the Soviet Union violently crushed a popular uprising in neighboring Hungary in 1956. The K.P.Ö. hasn’t won a national parliamentary seat in any election held since.  

    Graz, however, has been an anomaly: With the party’s focus on housing, charismatic Communists have sat on the City Council since the 1990s.

    None have been as popular as Ms. Kahr.  

    Supporters and critics alike describe her as approachable, pleasant and a straight shooter. Constituents often compliment her for “not being like a politician,” but more like a social worker.

    As mayor, governing in a coalition with social democrats and greens, she now has more influence to steer policies in directions she favors.

    So far, that has included capping residential sewage and garbage fees as well as rents in city-owned housing. She has made thousands more residents eligible for heavily reduced annual passes for public transport.  

    And she’s cut the marketing budget for the entire city, as well as subsidies for all political parties.

    Kurt Hohensinner, the new head of the Ö.V.P. in Graz, dismissed these efforts as more symbolic than substantive. Predicting how the city would fare under Ms. Kahr’s leadership, he said, “Graz won’t suffer from communism, but from standstill.”

    Notably, Ms. Kahr also canceled several prestige projects, including an Ö.V.P.-led proposal to give Graz’s 300,000 residents their own subway line.

    Instead, the city will soon have a new office for social and housing services and more subsidized apartments.

    Housing, Ms. Kahr says, is closest to her heart. It’s also the issue that built the Communists’ brand in Graz.

    Fearing annihilation at the end of the Cold War, they opened a tenant emergency hotline, giving free legal advice on dubious rental agreements, looming evictions and the failure of landlords to return security deposits.

    Poor and wealthy, left and right, called, and word of mouth spread: The Communists care. Often, Ms. Kahr answered the phone.

    As mayor, Ms. Kahr tries to be a familiar presence on the city’s streets.

    Jumping off the bus at Triestersiedlung, one of the city’s poorer neighborhoods, defined by its 1,200 subsidized apartments, Ms. Kahr complimented the owner on her car, a rare Soviet-made Lada, then headed into the shaded courtyard of a social housing block.

    The facades of the apartment buildings were freshly painted, and on this sunny afternoon, its low-income residents were basking on their recently constructed balconies. It’s a luxury most private apartments in Graz lack and one that Ms. Kahr pushed for as a councilor.  

    As she distributed raised flower beds so residents could grow their own tomatoes and herbs, one of them approached and lauded “Elke” for “still coming to visit us, now that you’re mayor.” 

    Ms. Kahr reminded the woman that she, too, had grown up there.

    Given up for adoption at birth, Ms. Kahr spent the first years of her life at a children’s home. Just shy of her 4th birthday, she was adopted. The story goes she cheekily asked a visiting couple for a banana sticking out of their grocery bag; impressed by the little girl’s lack of shyness, the couple adopted her.

    Her father, a welder, and her mother, a waitress-turned-homemaker, rented a shack in Triestersiedlung. They fetched water from a well and tended chickens, ducks and rabbits. Their toilet was an outhouse.

    Some of her playmates lived in barracks left over from World War II and trudged through the snow in sandals.

    “If you grow up in this social environment, you can only pursue a socially just world,” Ms. Kahr said.

    Yet she never felt she lacked anything: She remembered devouring the books in the housing project’s library. On Saturdays, when the family visited the public bathhouse, little Elke splurged by maxing out her time in the tub to 30 minutes.

    As a young adult she drove to rock concerts across Europe (she likes most music, she said, including socially conscious rap, “though Eminem, not so much”) and tracked down her birth mother, a farm girl. Her biological father was a student from Iran.

    The meeting wasn’t to foster a bond, but “to tell her that, no matter the reasons for her decision, for me it was perfect,” Ms. Kahr said.

    Rebuked for “speaking like a Communist” growing up, Ms. Kahr was 18 when she decided to find out why.

    She looked up the party’s address in the phone book and headed over to the local headquarters.

    “She was a godsend,” said Ernest Kaltenegger, her mentor and predecessor as the party’s local head. “Not like other young people who burn bright for a little while — she was serious.” 

    When the bank branch she was working at closed when she was 24, Mr. Kaltenegger persuaded her to become the second employee of Graz’s K.P.Ö. During a six-month study in Moscow in 1989, she followed the passionate debates there on reform, and believed that “they’d turn the corner.”

    Two years later, the Soviet Union dissolved.

    Ms. Kahr consoled her older comrades, and focused on her young son, Franz.

    In the 1990s, Mr. Kaltenegger campaigned on installing bathrooms in all of Graz’s social housing apartments, and turned the Communists into a local political pillar. He later moved on to the state level on the condition that Ms. Kahr took over the Communist mantle in Graz.

    She did, and got off to a stumbling start. Leading the party in the 2008 election, she lost half his voters.

    But within five years, she had turned the Communists into the city’s second-strongest party. One likely factor in the party’s win last year was growing discontent in Graz over a construction boom that was snapping up the last plots of undeveloped land. In a K.P.Ö.-organized referendum in 2018, an unusually high voter turnout effectively blocked the rezoning of an agriculture school’s land, a memorable victory for the party.

    Often, criticism arises not from Ms. Kahr’s work, but her unabashed embrace of ideology. For example, her admiration for the former Yugoslavia, a multiethnic and nonaligned state run by a dictator, shows a “historical stubbornness,” said Christian Fleck, a sociology professor at the University of Graz.

    But constituents don’t seem to care, with her approval rating in June standing at 65 percent.

    As mayor, she continues meeting regularly with people who need help, as she did when she was a councilor and logged more than 3,000 visits a year from single mothers, the unemployed or people in precarious housing situations.

    Dragging on a cigarette, a vice she can’t surrender, Ms. Kahr reflected on why Communism failed elsewhere.

    “It just depends,” she said, “on whether the leaders also live by it.”

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    L'Humanité

    Une brèche dans les prisons

    Il était une fois

    Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

    Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

    Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

    Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

    Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

    « L’une des régions cachées de notre système social »

    Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

    Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

    Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

    Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

    Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

    Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

    Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

    Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

    L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

    Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

    Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

    Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratie

    Faire entendre la voix des prisonniers

    Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

    Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

    Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matons

    C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

    À VOIR

    Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

    prisonnancy
    Valeurs Actuelles

    [Tribune] L’antisémitisme, carrefour de l’islamo-gauchisme

    Comme toujours dans l’histoire, ce qui éclate un jour aux yeux de tous trouve ses causes et ses germes plusieurs décennies auparavant. Pour ce qui est du « nouvel » antisémitisme auquel notre pays est aujourd’hui confronté, il faut remonter le temps de toute une génération : la mienne. Ilan Halimi avait deux ans de moins que moi, son bourreau deux jours de plus que moi.

    En 2006, Ilan Halimi fut enlevé et supplicié par Youssouf Fofana. Il lui fallait enlever un juif « parce qu’ils sont bourrés de thunes », selon le chef du gang des barbares.

    En 2012, Mohammed Merah, récidiviste et radicalisé, abat à bout portant Jonathan Sandler et ses deux enfants devant le collège-lycée juif Otzar Hatorah à Toulouse. Jonathan Sandler avait mon âge et était enseignant.

    En 2015, Amédy Coulibaly, lui aussi sensiblement du même âge que moi, choisit l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes pour y exécuter Yohan Cohen, Philippe Braham, François-Michel Saada et Yoav Hattab. Là aussi, le terroriste était né et avait grandi en France où il avait été radicalisé dans son islamisme et son antisémitisme.

    Dans les années qui suivront les crimes et les agressions antisémites ne feront que se multiplier, du supplice de Sarah Halimi en passant par celui de Mireille Knoll, respectivement assassinées par Kobili Traoré et Yacine Mihoub, tous deux aux cris de « Allah Akbar ».

    Cette montée de l’antisémitisme était perceptible à travers des faits moins violents mais aussi édifiants. Comme chez moi, dans les Bouches-du-Rhône, lorsque Bernard Ravet, dans son livre Principal de collège ou imam de la république publié en 2017, explique qu’il avait été contraint de refuser un élève juif dans son établissement, « faute de pouvoir garantir sa sécurité dans mon collège musulman à 95% ».

    Cet état des lieux aussi inquiétant que dramatique trouve ses causes dans les 40 dernières années de l’histoire de notre pays, cette chronique du renoncement et du déni de réalité. Cette histoire, nous le savons tous mais certains regardent ailleurs, est celle de ce qu’on a appelé pudiquement « les territoires perdus de la République » où se développait le racisme anti-blanc nié farouchement par nos élites bien-pensantes. Cette histoire est surtout et avant tout celle d’une immigration anarchique, devenue très vite non-assimilable, terreau de l’islamisme et son corollaire qu’est l’antisémitisme.

    L’islamo-gauchisme permet en réalité de réunir et activer l’ancien et le nouvel antisémitisme.

    Après le temps des démissions en matière de politique d’immigration et d’assimilation, celui des années 80 et 90, vint le temps des accommodements raisonnables, celui des vingt dernières années, avec l’islamisme et l’antisémitisme, avec des visées électoralistes assez peu discrètes. Si certains se sont essayés – à droite, au centre comme à gauche – au simple mais néanmoins dangereux et nauséabond clientélisme électoral, d’autres sont allés beaucoup plus loin.

    Revenons aux sources de cette dérive. Comme l’avait si bien expliqué le think tank Terra Nova en son temps, la gauche s’est vu abandonnée par les gros bataillons des classes moyennes et populaires que les bobos s’empressèrent de rebaptiser avec mépris les « petits blancs », qui rejoignirent soit les rangs de l’abstention, soit ceux du Rassemblement national.

    En quête d’électeurs, la gauche s’inventa un peuple et donc un électorat de substitution : les enfants de l’immigration et des banlieues. Et au lieu de s’adresser à la majorité d’entre eux pratiquant un islam modéré, ils ont préféré par facilité et efficacité flatter directement une minorité influente et agissante : celle des grands frères et des imams.

    Aujourd’hui, l’extrême gauche ayant pris le contrôle de la gauche toute entière va tout simplement au bout de cette logique. Des manifestation aux cotés du CCIF à l’accueil du très controversé M. Corbyn, de la résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » à la défense l’imam Hassan Iquioussen, on assiste à une véritable fuite en avant islamo-gauchiste.

    L’islamo-gauchisme permet en réalité de réunir et activer l’ancien et le nouvel antisémitisme. Celui des deux derniers siècles, partagé tant par Marx que par les nationaux-socialistes, montrant du doigt le capital, l’argent et la réussite ; et celui masqué sous l’antisionisme, qui diabolise Israël depuis sa création.

    Député de la Nation et membre du groupe Rassemblement national,  j’ai rejoint Marine Le Pen en 2015, après quinze ans d’engagement au sein de la droite traditionnelle car j’ai la conviction que seul un contrôle strict de l’immigration, permettra de façon durable de lutter contre l’islamisme et de protéger nos compatriotes juifs. Que seul un comportement et surtout une action fermes et sans ambiguïté seront capables de donner un coup d’arrêt à cet antisémitisme contraire à toutes mes valeurs et celles de la France, notamment du fait de ses racines chrétiennes.

    J’attends, comme beaucoup de nos compatriotes, de l’ensemble de la représentation nationale, et en particulier des rangs d’une gauche qui s’égare, une condamnation sans équivoque de tout antisémitisme d’où qu’il vienne et quelle que soit la forme qu’il puisse prendre.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    China’s 'military threat' to Taiwan 'is much more credible than it was 20 years ago'

    Issued on: 07/08/2022 - 16:54Modified: 07/08/2022 - 17:00

    Mehdi CHEBIL

    Dozens of Chinese military aircraft and ships entered Taiwan's air defence zone from Friday to Sunday, as Beijing launched its largest-ever military exercises around the island. These manoeuvres allowed Western military experts to study the modernisation of the Chinese army. 

    As China’s largest-ever military exercises surrounding Taiwan were coming to a close on Sunday, Taiwan’s transport ministry said six out of the seven "temporary danger zones" set up by China were no longer in operation as of noon on Sunday, signalling a partial end to the drills. It added that the seventh zone, located in waters east of Taiwan, would remain in effect until 10am (0200 GMT) local time on Monday. Beijing has also announced that new drills will be taking place in the Yellow Sea, located between China and the Korean peninsula, until August 15. Despite some assurances from Beijing of a drawdown in its military activities, by late Sunday Taiwan's defence ministry said it had detected 66 Chinese air force jets and 14 Chinese warships conducting drills in and around the Taiwan Strait.

    49 PLA aircraft (J-10*7, J-11*6, J-16*10, SU-30*24, Y-8 EW and Y-8 ASW ) flew on the east part of the median line of the Taiwan Strait on August 5, 2022. Please check our official website for more information: https://t.co/Ys11BtcCzv pic.twitter.com/MXupW45USe

    August 5, 2022

     

    This show of military force in recent days was seen as a response to the visit to Taipei of Nancy Pelosi, the speaker of the US House of Representatives. Beijing views the island of Taiwan as an integral part of its territory, which must be brought back into the national fold by choice or by force. The Chinese army's exercises were also an opportunity for Western military experts to study the balance of power in the Taiwan Strait. FRANCE 24 spoke to Professor Alessio Patalano, a specialist in East Asian maritime strategy at King's College London.

    Do the Chinese military exercises provide any indication of Beijing's ability to carry out a full-scale invasion of Taiwan?

    It is clear that China's military capabilities have gradually improved since their military exercises in 1995-96 and in the early 2000s. This time around, they have longer-range missiles and better quality ammunition (…) Although the Chinese navy can now deploy more comfortably away from the mainland, beyond Taiwan’s eastern coast, there is still a lack of information on Chinese submarine capabilities due to a lack of open sources.

    The military threat is much more credible than it was 20 years ago. But it remains unclear whether the Chinese military can really carry out a full-scale, large military operation in Taiwan.

    China's military hasn’t been involved in a major conflict since 1979. Does the Chinese military have the capacity to conduct modern joint operations involving maritime, air and land forces?

    These exercises will show to what extent the 2016 military reform, which created five joint command areas, has improved these coordination capabilities. At first glance, this certainly seems to be the case.

    But that doesn't mean that this coordination will be perfect from start to finish. These Chinese military exercises lasted a few days, whereas a military operation to invade Taiwan would take much longer. As we saw with the Russian invasion plans for Ukraine, there is a fundamental difference between a plan on a piece of paper and real-life war.  

    Taiwan suffers from a shortage of pilots for its F-16 fleet, according to a recent Bloomberg report, which details how Chinese aircraft incursions delay the military’s ability to train new fighter pilots. Do you think these Chinese military exercises contribute to deteriorating Taiwanese military capabilities?

    Not necessarily. What you see at the moment is the result of a 10-year transition period, during which time the Taiwanese have been rethinking their own defense posture. In the mid-2010s, Taiwan made the choice to move away from conscription to a fully professional force. They’re somewhat going back on this decision, partly because Ukraine is proving that a system comprising territorial defense and some civic forces can be a better deterrent.

    These transition periods cost money and create imbalances – such as the lack of pilots at one point. But the Taiwanese are aware of this and will eventually resolve this problem.

    This article was adapted from the original in French.

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    Pelosi praises Taiwan, says Asian trip wasn't to change regional status quo

    Taiwan accuses China of simulating an attack as retaliation for Pelosi visit intensifies

    China, Taiwan play high-seas ‘cat and mouse’ as drills wrap up

    France24 - World

    Paris ramps up fight against monkeypox with new vaccine centre serving most-affected groups

    Issued on: 02/08/2022 - 19:26

    Mariamne EVERETT Follow

    French health authorities announced Tuesday that 2,171 monkeypox cases have so far been confirmed in France, more than half of them in the Paris region. To combat this rising number, local authorities have opened the capital’s first vaccination centre dedicated entirely to administering the smallpox vaccine – which has been found to be effective against monkeypox – to targeted groups.  

    Located in Paris’s 13th arrondissement (district), the dedicated monkeypox vaccine centre currently consists of one waiting room with small adjoining vaccination at the Edison community health centre.  

    Upon entering, patients are immediately informed that they can only be vaccinated if they have reserved on Doctolib, a privately run website that many French residents use to book medical appointments. Staff at the reception desk have the patient fill out a questionnaire and verify their identities, although patients are not required to have a doctor’s prescription to be inoculated.

    The French government said last week it would mobilise more people to help administer vaccines, including doctors, nurses and medical students. Once patients have been vaccinated, they will be booked in for a second appointment within 28 days, although health authorities have said this time limit may be extended.  

    If someone comes to the centre with monkeypox symptoms, they are immediately sent home to self-isolate for the duration of the illness, which typically lasts two to four weeks. Samuel Etien, a medical student and volunteer at the centre, recommends people consult a physician if they notice any kind of rash consisting of large hardened pimples with pus or crusts developing in the area around their mouth or the palms of their hands; pimples that often appear all at once; and mouth or anal pain. The medical student says the most common symptoms are a red rash on the anal or oral mucous membranes, a cluster of pimples, influenza-like symptoms (fever, aches) and swollen lymph nodes in the neck and armpits. Etien said confirmed or suspected cases should be isolated as soon as possible.

    Serving 'at risk' groups 

    Some 95 percent of French monkeypox cases have been diagnosed in men who have sex with men, and a quick glance around the waiting room confirms that most of those being inoculated on Monday were male.    

    The vaccine centre is currently prioritising the most at-risk populations, including gay men, trans people, those with multiple sexual partners and sex workers, with no immediate plans to open up vaccinations to the general public. In an effort to encourage sex workers to get a preventative dose of smallpox, the centre is planning to allow sex workers to make appointments through third-party associations in addition to Doctolib.         

    Frederique and Hervé, two gay men who acknowledged they were in the high-risk group, said they were getting the vaccine because "the illness is spreading and we’re going on holiday to Africa so we wanted to take pre-cautions".  

    "This isn’t just a gay disease," they said as they left the centre. It’s a statement echoed by Dr. Yannick Simonin, a virologist and lecturer specialising in emerging viruses at the University of Montpellier, who told Le Monde : "Anyone who has close physical contact with another person who has contracted monkeypox is at risk, regardless of sexual orientation. Monkeypox does not only concern this (homosexual) community, even though the number of cases within it is currently over-represented."    

    Renaud, 50, said he got vaccinated since he is considered "a person at risk" as a gay man with multiple sexual partners. He only needed a single dose since he was vaccinated against smallpox when he was younger. While it was difficult at first to secure an appointment on Doctolib he said the government was handling the outbreak well.

    Adrian, another gay man, said he has multiple sexual partners and wanted to get the vaccine so he could "have a normal life without being scared". He expressed hope that the virus will continue to be taken seriously, as he feels the government reacted too slowly to the Covid-19 outbreak. 

    Anne Souyris, the deputy mayor of Paris in charge of public health, said there are plans to expand the vaccine centre “as much as possible”, adding that other venues could be opened if there are enough personnel to staff them. Through these and other measures, she hopes that “this epidemic will be contained, or at least slowed down, by the end of the summer".

    Etien said he remains "concerned”.

    “The number of cases is doubling every two weeks at the moment and no similar situation of monkeypox infection has occurred in Europe to date," he said.

    "Vaccinations have started well and will continue and intensify throughout the summer and even into September. But what is missing are public information campaigns and walk-in vaccination centres, which would facilitate access for people who are isolated" or less well-informed about the risks.

    He said vaccine centres had been set up quickly, likely because of previous experience with Covid.

    However, he said, the vaccines are not being managed in the same way due to the secrecy surrounding smallpox, which can be a potent biological weapon. The French state keeps stocks of the vaccine in case of a biological attack.

    Amélie Verdier, the head of the Paris regional health agency, told AFP on Monday that the speed of the vaccine roll-out is still hampered by a shortage of trained professionals to administer them at centres across the capital. 

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    France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected

    Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa

    PUBLIC HEALTH

    WHO declares monkeypox a global health emergency

    New York Times - World

    Turmoil in Sri Lanka

    Showdown at the Mansion Gates: How Sri Lankans Rose Up to Dethrone a Dynasty

    An army of nuns, farmers and middle-class professionals felt a duty to save their virtually bankrupt nation. But their fight is far from over.

    Protesters celebrating last month in Colombo, Sri Lanka, after the resignation of President Gotabaya Rajapaksa.Credit...

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    By Mujib Mashal and Emily Schmall

    Photographs by Atul Loke

    COLOMBO, Sri Lanka — The president was cornered, his back to the sea.

    Inside the dimly lit colonial mansion he had found lonely, Gotabaya Rajapaksa watched from a hastily arranged operations room as the monthslong protests demanding his ouster as Sri Lanka’s leader reached his very doorstep.

    A former defense chief accused of widespread abuses during the South Asian nation’s three-decade civil war, Mr. Rajapaksa had taken an uncharacteristically hands-off approach toward the demonstrations. The message: He could withstand dissent.

    But this largely middle-class movement — lawyers, teachers, nurses and taxi drivers incensed with an entrenched political elite that had essentially bankrupted the country — was no routine protest. It kept swelling.

    And now, in the late morning of July 9, thousands of protesters were massing in front of the seaside presidential residence, as hundreds of thousands of others flooded the capital, Colombo. Two wrought-iron gates and three barricades, all thickly guarded, stood between the demonstrators and the last standing member of the Rajapaksa political dynasty.

    As demonstrators had marched toward the mansion, tear gas rained down, disorienting Dulini Sumanasekara, 17, who had camped for three months with her parents, a preschool teacher and an insurance salesman, and other protesters along the scenic Galle Face in Colombo. After returning to the campsite to receive first aid, she and her family rejoined the protest.

    “We were more determined than ever to make sure Gotabaya would be gone that very day,” she said.

    By early afternoon, the mansion had been breached and Mr. Rajapaksa had slipped through a back gate, sailing away in Colombo’s waters and eventually fleeing the country. The protesters controlled the streets and seats of power — swimming in the president’s pool, lounging in his bed, frying snacks in his kitchen.

    Interviews with four dozen government officials, party loyalists, opposition leaders, diplomats, activists and protesters sketch a picture of an unprecedented civic movement that overwhelmed a leader who had crushed a rebel army but found himself ill-equipped to address the country’s economic disaster and slow to grasp his support base’s rapid turn against him.

    Three years after winning the election handsomely, and just two years after his family’s party had secured a whopping two-thirds majority in Parliament, Mr. Rajapaksa had become deeply resented. And the bill for his family’s years of entitlement, corruption and mismanagement, made worse by a global economic order plunged into chaos by Covid and war, had at last come due.

    The Rise

    Before his unlikely ascent to the country’s highest office in 2019, Gotabaya Rajapaksa had played second fiddle to an older brother who established the family as a powerful dynasty.

    Mahinda Rajapaksa rose to become president in 2005 on a promise to end the civil war. That conflict was rooted in systematic discrimination against minority Tamils by the majority Sinhalese Buddhists, the support base of the Rajapaksas.

    Gotabaya eschewed politics and pursued a career in the military, retiring early as a lieutenant colonel in the late 1990s. He completed a degree in information technology in Colombo, and then followed his wife’s family to the United States, where he worked in I.T. at Loyola Law School in Los Angeles.

    After becoming president, Mahinda put the former lieutenant colonel in charge of his generals and the war strategy.

    As defense secretary, Gotabaya was ruthless and cunning, demanding nothing short of “unconditional surrender” by the Tamil insurgents, diplomatic cables released by WikiLeaks showed. The United Nations estimates that as many as 40,000 Tamil civilians were killed in the final months of the civil war alone. Thousands of others disappeared, still unaccounted for. Gotabaya Rajapaksa has denied accusations of wrongdoing.

    The Rajapaksas’ push to crush the insurgency came with a promise that economic prosperity would follow.

    Shirani de Silva returned to her native Sri Lanka from Cyprus in 2006, a year into Mahinda Rajapaksa’s first term. By 2009, the insurgency was over and the island was once again open for tourism.

    Ms. de Silva used savings to build a guesthouse and married a Sri Lankan who had also recently returned from working in Europe to open a restaurant and natural foods store.

    By the time their son, Stefan, was born in 2011, both businesses were thriving. “I thought he would have a really good life,” Ms. de Silva said.

    The family’s fortunes grew alongside the country’s. In the years after the war, economic growth was brisk, and the Rajapaksas turned to building — expansively. Leveraging the newfound peace, they borrowed huge sums, including from China, to build expressways, a stadium, a port and an airport.

    In addition to being defense secretary, Gotabaya Rajapaksa was put in charge of urban development, bringing military precision and army muscle to efforts to beautify Colombo and improve town halls around the country.

    Eventually, the Rajapaksas’ heavy hand and dynastic aims would fall out of favor. In 2015, Mahinda Rajapaksa was defeated in his bid for a third term. But as the governing coalition soon descended into chaos and bickering, the Rajapaksas slowly began their return to public life.

    Understand What Is Happening in Sri Lanka

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    A president ousted. Sri Lanka plunged into a deep crisis when protestors, pushing for the resignation of President Gotabaya Rajapaksa, stormed his residence, pushing him to flee the country. Here is what to know:

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    Economic issues. Sri Lanka was once held up as an economic success story, with one of the highest median incomes in South Asia. But the country is now essentially out of money, and many people are living on the edge, a result of poor political decisions, reckless spending and economic mismanagement.

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    Growing discontent. Sri Lanka’s economic troubles amplified in 2022, when the country started running out of foreign currency. With supplies of food, fuel and other supplies dwindling, protesters started taking to the streets demanding that Mr. Rajapaksa and other members of his family, a powerful political dynasty, leave the government.

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    A new prime minister. As protests intensified, Mr. Rajapaksa began emptying his cabinet of family members. In May, his elder brother was forced out as prime minister and replaced by Ranil Wickremesinghe, who began discussions with the International Monetary Fund on the terms of an economic bailout.

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    The tipping point. On July 9, increasingly frustrated protesters took over the president’s residence in Colombo, while Mr. Rajapaksa went into hiding. The speaker of Parliament later said that the president and the prime minister had agreed to resign.

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    An acting president is appointed. On July 13, Mr. Rajapaksa fled the country. With the leadership of the nation uncertain, protesters surrounded the prime minister’s residence in Colombo, where they were met with tear gas. The prime minister, Mr. Wickremesinghe, was named acting president, declaring a state of emergency and vowing to retake government buildings overrun by protesters.

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    Punishing dissent. After Mr. Wickremesinghe was elected president by lawmakers in Parliament on July 20, the Sri Lankan government began cracking down on the people who participated in the protest movement, arresting several demonstration leaders, slapping others with travel bans and ordering the clearing of protest tents around the president’s office.

    A faction of the Rajapaksas’ party rallied around Gotabaya as a technocrat who could mop up the political mess. He had a reputation as a doer and not a politician. He preferred short-sleeve shirts and Western pants to the brothers’ white robes and maroon shawls. The powerful Buddhist monks saw him as dedicated to the cause of the ethnic majority.

    Mr. Rajapaksa was spending most of his time at home in Colombo. Travel abroad brought the risk of prosecution. During a visit to his old home in California, lawyers had tracked him down in a Trader Joe’s parking lot and handed him a notice of a tort claim by a person alleging torture.

    It was ultimately a grievous security breach on Easter Sunday in 2019 that opened the door for the Rajapaksas to return to power. Suicide bombers targeted churches and hotels, killing more than 250 people. Intelligence warnings had been lost in the government’s infighting.

    The country was gripped with fear; tourism came to a standstill. Entrepreneurs like Ms. de Silva worried that they could lose everything.

    Desperate for security to be restored, Ms. de Silva and her husband were among the 6.9 million Sri Lankans who cast their votes for Gotabaya Rajapaksa in an overwhelming victory.

    The Fall

    His honeymoon would be brief.

    Within months came the pandemic, which Mr. Rajapaksa answered with a familiar strategy: He deployed the army to carry out lockdowns and, eventually, vaccinations. But he was ill-prepared for the shock to an economy that had operated since independence on deficits, which had been deepened by Mahinda Rajapaksa’s reckless borrowing.

    In one year, about $10 billion vanished from the economy as tourism dried up and remittances dwindled. In September 2020, some officials at Sri Lanka’s central bank suggested that the government approach the International Monetary Fund for help.

    The administration “did not listen to our recommendations,” said Nandalal Weerasinghe, now the bank’s governor, who was deputy governor at the time.

    The president’s cabinet was divided, with party officials insisting that the country could avoid a bailout and the strings that would be attached, while Mr. Rajapaksa couldn’t decide.

    Even as the economic crisis deepened, the president’s focus was often elsewhere. In April 2021, he suddenly declared a ban on chemical fertilizers. His hope, his advisers said, was to turn Sri Lanka into “the organic garden of the world.”

    Farmers, lacking organic fertilizer, saw their yields plummet. And a rift in the family grew: Gotabaya resisted attempts by his brother Mahinda, who was now prime minister, to change his mind on the fertilizer ban.Mahinda’s return, after he had helped lead the party to a huge election victory, had weakened Gotabaya’s control by creating two centers of power. Eventually, the cabinet would be stocked with five Rajapaksas.

    By the spring of 2022, long lines were forming for fuel, supermarkets were running low on imported foods, and the nation’s supply of cooking gas was almost exhausted as the government’s foreign reserves dwindled almost to zero.

    The country was in free fall. And the one person who could do something about it was adrift. In meetings, the president was often distracted, scrolling through intelligence reports on his phone, according to officials who were in the room with him. To several of his close friends, he had become a prisoner of his own family.

    The Backlash

    Soon, small protests calling for the Rajapaksas to step down began popping up around the country. Eventually, Colombo’s Galle Face became a focal point.

    Dulini Sumanasekara, the 17-year-old who began camping there with her family in April, toggled between volunteer service in the camp’s kitchen and online classes at home.

    While she hoped to study medicine, Dulini, like all other students in Sri Lanka, had been kept out of the classroom — first by Covid and then by a government policy to go online to save fuel costs.

    The crisis had also cost her mother, Dhammika Muthukumarana, a job at a private preschool. The family struggled to find and pay for essentials like milk powder and grains.

    But it was less frustration, and more a sense of civic duty, that prompted Ms. Muthukumarana and her husband, Dhaminda Sumanasekara, to move with their children to the Galle Face tent camp.

    “We could feel it in our bones,” she said. “It was time to go stand up for our people and our country against the lies and corruption.”

    As fuel became scarce, Mangla Srinath, a 31-year-old taxi driver, kept 20 liters of fuel in his bathroom, siphoned from his tank after he had managed to fill it.

    His wife, Wasana, had breast cancer. He wanted to ensure that he had enough fuel for an emergency run to the hospital.

    “Once a week, we would go to the protest in the evening,” Mr. Srinath said. “Sometimes, we would go on our way to the hospital.”

    The protest site had grown into a civic space, a safe zone for the country’s religious, ethnic and sexual diversity. Some saw it as the long-delayed beginning of a conversation on reconciliation after the Rajapaksas’ postwar Sinhalese Buddhist triumphalism.

    “People now openly talk about equality,” said Weerasingham Velusamy, a protester and a Tamil activist who works as a gender equality consultant. “People talk about justice for the disappeared.”

    During a remembrance ceremony for the brutal pogroms against Tamils in 1983, Saku Richardson, a musician and a grandmother, leaned against her bicycle, holding a handwritten yellow sign that simply read “Sorry.”

    “For 30 years, we didn’t do anything,” she said. “We didn’t protest.”

    Ms. Richardson, who comes from a mixed Sinhalese and Tamil family, said a realization had set in among her friends that the country’s woes were a result of the impunity and entitlement of the military and political leaders after the brutal war.

    “They feel that this is the curse of that,” she said. “That this is karma.”

    The Collision

    On the evening of July 8, the scene in the presidential mansion was frenetic, with lawmakers going in and out. The president, who didn’t sit down for a dinner of rice noodles and curry until close to midnight, was expecting, based on intelligence reports, a crowd of 10,000 protesters to gather the next morning.

    Two months before, the movement to oust him had escalated sharply. Mahinda Rajapaksa resigned as prime minister, but on his way out, his supporters marched on the protest camp, fueling violent clashes that turned into a night of anarchy, with the houses of dozens of his party’s lawmakers set on fire in retaliation.

    The president, Gotabaya, had received intelligence that his brother’s supporters were cooking up trouble, but he was unable stop it, according to officials who were with him that day. By early in the evening, he had nearly lost his voice from screaming on the phone, these officials said. To those in the room, his desperate calls down the chain of military and police command made clear he was losing control.

    In the weeks that followed, Mr. Rajapaksa tried to project the clearing of his family members from the government as a fresh start, but the protesters were not appeased.

    Now, on the morning of July 9, it was becoming clear that the number of protesters was much larger than expected.

    Just before noon, as protesters pressed toward the mansion, they scrambled over the first barricade, in what many later called a spontaneous action. The barrier was quickly toppled by the crush of people who followed, pushing through volleys of tear gas. Once they had brought down two more barricades, a few protesters hopped the first of two gates to the mansion and unlatched it.

    As the crowd reached the second gate, the last physical barrier between them and the president, the sound of gunshots rang out. Two people fell, wounded. Security forces rushed the protesters with batons.

    Inside, it was clear the president was out of time. The generals told him it was time to go.

    Video footage later emerged on social media of men rushing suitcases onto a navy vessel. The president was ushered through a back gate to the navy base behind the mansion. From there, he would set off in Colombo’s waters.

    As he escaped, protesters hot-wired an army truck and rammed it through the final gate. Unable to hold the line, the security forces gave way. Hundreds of people flooded the compound, cheering and chanting as they filled the grand ballroom, climbed the spiral staircase, and occupied the president’s bedroom.

    Among them was Ms. Muthukumarana, who felt a tinge of envy as she admired the expensive wardrobe of the president’s wife. That feeling quickly turned to anger, “realizing how much we had suffered to sustain their habits,” she said.

    Mr. Srinath, the taxi driver, picked up his wife on his motorbike headed toward the mansion.

    “The army guy told me, don’t worry, we will watch your bike,” he said.

    Husband and wife posed for a selfie on the stairway, Wasana still wearing her helmet.

    Hours after the takeover, protesters put the word out that the mansion was now open to the public. Families waited in a line wrapping around the block to enter what had effectively become a free museum. Once inside, they studied the paintings and chandeliers, swam in the pool, sat around a long teak dining table and had picnics in the garden.

    Order did not always prevail: By nightfall, a crowd had set Prime Minister Ranil Wickremesinghe’s private home on fire, and the police later said they were assessing the damage across the several buildings the protesters took over.

    In the days and weeks that followed, it became clear that the protesters’ victory was only partial.

    Gotabaya Rajapaksa eventually fled the country on a military plane, first to the Maldives and then to Singapore, before arriving in Thailand on Thursday. But that did not bring a clean slate: The man who replaced him, Mr. Wickremesinghe, is seen as a protector of the Rajapaksas’ interests. He immediately declared a state of emergency, sending the police after several protest organizers. He faces distrust as the country needs to enact difficult economic reforms.

    As Parliament voted to confirm Mr. Wickremesinghe as president, three Rajapaksas — Mahinda and Chamal, and Mahinda’s son Namal — were there to cast their ballots, as if nothing had happened.

    “The band continues to play,” said Mr. Srinath, the taxi driver, “when the ship is sinking.”

    Skandha Gunasekara and Shahaen Vishak contributed reporting.

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    Valeurs Actuelles

    « Il ne faut pas se mentir, ça va être dur » : le gouvernement se prépare à un hiver très compliqué pour les Français

    Après la canicule et les incendies cet été, la France grelottera-t-elle dans quelques mois, minée par les pénuries d’énergie ? C’est ce que paraissent craindre certains membres du gouvernement, alors que se profile une rentrée extrêmement compliquée pour les Français. À tel point que les cadres de la majorité ne s’évertuent pas tant à l’empêcher qu’à y préparer les Français, relate Le Parisien. « On ne peut pas être comme des voyageurs qui boiraient du champagne dans un avion, en ignorant qu’il va s’écraser sur la montagne », analyse même, crépusculaire, un cadre de la majorité.

    Il faut admettre que l’addition est déjà salée : « Le contexte géopolitique, la guerre, le sujet climatique, l’énergie, c’est très anxiogène », liste le ministre de l’Agriculture Marc Fesnau. Or, l’arrivée de l’hiver va nettement compliquer les choses, au point que de potentielles coupures d’électricité paraissent désormais possibles : « Il ne faut pas se mentir, ça va être dur. L’hiver va être compliqué. Tous les efforts sont faits pour limiter les contraintes, mais il va y avoir des contraintes », admet le député Renaissance Marc Ferracci.

    Montrer l’exemple… le plus souvent possible !

    Reste donc à préparer la population à un hiver compliqué : autour d’Élisabeth Borne, les ministres s’attellent à « faire entrer ces sujets dans l’atmosphère ». Certains envisagent même d’adopter la même communication que pendant le Covid, avec l’organisation régulière de conférences de presse pour habituer les Français à une nécessaire planification écologique – et à la réduction de la consommation d’énergie qu’elle implique.

    « On ne peut pas exclure d’être contraints d’utiliser les mêmes formats que lors du Covid », confie au Parisien un conseiller de l’exécutif. La méthode aurait le mérite de marteler ces sujets, tout en mettant en avant l’action du gouvernement : « Plus on souhaite responsabiliser les gens dans leurs comportements individuels, plus cela suppose que l’État, la puissance publique, montre l’exemple », concède Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie. Dans un tel contexte, par certain que de nouvelles photos d’Emmanuel Macron au guidon d’un jet-ski, publiée mardi 9 août, soient du meilleur goût…

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

    Il était une fois

    Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

    Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

    À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

    Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

    Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »

    Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

    Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

    En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

    Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

    Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

    Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

    Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

    Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

    Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

    Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

    Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

    Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

    De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

    Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

    Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

    Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

    Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

    Anne SteinerAllemagneIl était une fois
    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Serbia’s Leader Rejects ‘Little Putin’ Label Amid Fears of Russian Meddling

    President Aleksandar Vucic’s ties to Moscow raise awkward questions as the Kremlin appears to be stirring unrest in the Balkans to deflect attention from the war in Ukraine.

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    By Andrew Higgins

    BELGRADE, Serbia — Serbia’s strongman leader, Aleksandar Vucic, is fed up with being reviled as a “little Putin” intent on aggression against his country’s fragile neighbors in the Balkans.

    For starters, Mr. Vucic noted wryly in an interview in the library of the presidential palace this month, “I am almost two meters tall.” That makes him about 6-foot-5. (Vladimir V. Putin is an estimated 5-foot-7 at most, though the Russian president’s exact height, a sensitive topic for the Kremlin, is a secret.)

    Behind Mr. Vucic’s levity over physical stature, however, lurks a serious question that torments the Balkans and preoccupies Western diplomats.

    Is Russia, mired in a brutal war in Ukraine, using Serbia to stir division in Europe and provoke renewed conflict in the former Yugoslavia to distract NATO from the battle raging to the east?

    Those fears flared last week when an esoteric dispute over license plates between Serbia, which is bound to Russia by history, religion and deep hostility toward NATO, and the formerly Serbian province of Kosovo led to unruly protests, roadblocks and gunfire — setting off alarm bells in the Atlantic alliance.

    The unrest in Kosovo, and strains in nearby Bosnia and Herzegovina caused by Milorad Dodik, the belligerent, Moscow-backed leader of the ethnic Serb enclave there, and by hard-line Croat nationalists have led to warnings that Russia is trying to stoke tensions, stilled but never really resolved, from the Balkan wars of the 1990s.

    “Russia calculates that the more time the West spends sweating in the Balkans, the less time it will spend sweating in Russia’s backyard,” said Vuk Vuksanovic, a researcher at the Belgrade Center for Security Policy.

    “But there are limits on what Russia can do,” Mr. Vuksanovic added. “It needs local elites and these don’t want to be sacrificed for Russian interests.”

    America’s ambassador to Serbia, Christopher R. Hill, a veteran diplomatic troubleshooter whose recent appointment signaled Washington’s heightened anxiety over the Balkans, said that Russia, offering only “economic blackmail” and “chaos throughout the region,” had found few takers.

    “Despite Russia’s influence on Serbia’s energy sector and despite its pervasive disinformation efforts here, Serbs have decided that their future is with Europe and the West,” Mr. Hill said.

    Russian news outlets and social media accounts have for months pumped out incendiary reports of ethnic Serbs in Kosovo and Bosnia suffering intolerable oppression. The reports, which largely reprise Russian propaganda about the suffering of ethnic Russians living in Ukraine, have emboldened hard-line, pro-Moscow Serb nationalists.

    Anger among the around 65,000 ethnic Serbs who still live in Kosovo, inhabited mostly by ethnic Albanians and wrenched from Serbian control by a NATO bombing campaign in 1999, has simmered for years. But tensions spiked dangerously on July 31 in response to a plan, later postponed, by the Kosovan authorities to ban Serbian license plates and identity documents starting Aug. 1.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    Slavisa Ristic, former mayor of Zubin Potok, a town in northern Kosovo inhabited almost entirely by ethnic Serbs, said that he would never voluntarily put Kosovan plates on his car because that would mean recognizing Kosovo’s independence, something that nearly all Serbs, including President Vucic, say is out of the question.

    Borko Stefanovic, an opponent of Mr. Vucic who chairs the Serbian Parliament’s foreign affairs committee, said that the car plates issue was “so minuscule it is absolutely ridiculous.”

    “But,” he added, “here in the Balkans, such symbolic things are of huge importance.”

    Last week, Jens Stoltenberg, NATO’s secretary general, tweeted that he had spoken with Mr. Vucic about the flare-up in Kosovo, declaring that the alliance, which leads a peacekeeping mission in the former Serbian territory, “stands ready to intervene if stability is jeopardized.”

    Also calling for calm has been Mr. Hill, the U.S. ambassador. In an interview in Belgrade, the Serbian capital, Mr. Hill said that while he considered armed conflict unlikely he had told Mr. Vucic: “Wars have started over land, money, even a beautiful woman. But this would be the first war I’ve ever heard of that was started over a license plate.”

    Rife with potential flashpoints, both symbolic and of substance, the lands of the former Yugoslavia replicate on a smaller scale the forces at play in Ukraine: a regional hegemon, in this case Serbia, seething over lost territory and scattered ethnic kin; and a geopolitical tug of war between Russia and the West.

    A senior legislator from Mr. Vucic’s party, Vladimir Djukanovic, has seized on the idea of Serbia as an avenger that “will be forced to begin the denazification of the Balkans,” an ominous echo of Russia’s stated goal in Ukraine and of Belgrade’s pursuit of a “Greater Serbia” in the 1990s.

    Mr. Vucic, who publicly denounced Mr. Djukanovic’s statement as “stupid” and “irresponsible,” said: “We have our country. We are not interested in expanding our borders and getting into any fights with our neighbors.”

    The Russian Foreign Ministry added fuel to the Kosovo fire last week by accusing ethnic Albanian “radicals” of trying to eject ethnic Serbs from the territory and of provoking unrest “to launch a violent scenario.”

    Mr. Putin has repeatedly cited NATO’s military intervention in support of Kosovo’s separation from Serbia in 1999 as a justification for Russia’s aggression against Ukraine, which he claims is to protect ethnic Russians in Donetsk and Luhansk.

    “Putin is using and smartly learning from your mistakes, which you are never going to admit,” Mr. Vucic said, referring to the West.

    Most Western countries recognize Kosovo as an independent state, but other nations, including Serbia, Russia, China and five European states do not.

    “Kosovo for Russia is the perfect low-cost investment that just keeps on giving,” said Mr. Vuksanovic, the Belgrade-based researcher. Nonetheless, he added, Russia’s capacity for mischief-making in the Balkans has been severely constrained by the war in Ukraine.

    “There is less now that Russia can actually do. Its abilities are more limited and it is more isolated. Its resources are focused on Ukraine,” he said.

    Take, for example, Mr. Dodik. Boasting of strong support from Russia, the Bosnian Serb leader provoked a potentially violent crisis late last year with a vow to set up his own ethnic Serb army and effectively secede from Bosnia-Herzegovina.

    Yet in April, two months into the war in Ukraine, Mr. Dodik suddenly announced that he was postponing his secessionist plans. “He looked at Ukraine and saw how the West reacted to Russia. He realized that he had to tone things down,” Mr. Vuksanovic said.

    While Russia has been widely accused of encouraging Mr. Dodik’s secessionist ambitions, Mr. Vucic is credited by diplomats in the region with helping rein them in.

    Mr. Vucic said that he had spoken to Mr. Dodik about his secessionist project but declined to say what he had told him. “Serbia,” Mr. Vucic added, “has always supported the territorial integrity of Bosnia” as defined by the 1995 Dayton peace agreement.

    Mr. Vucic said that he had nothing to do with the recent protests over the license plates in northern Kosovo, saying that ethnic Serbs there were “100 percent fed up,” particularly with the Kosovar government’s refusal to implement key parts of a 2013 agreement that promised them a measure of self-rule.

    Beneath layers of intrigue and local political feuds, however, one thing seems clear: “We are caught in a proxy war like Ukraine, only on a much smaller scale,” said Mr. Stefanovic, the Serbian foreign affairs committee chairman.

    That struggle, lamented Mr. Vucic, has put his country in a painful vise, squeezed between dependency on Russia for energy and diplomatic support over Kosovo, and demands from Western powers that it join efforts to punish Moscow for the Ukraine invasion.

    “I get pressure from them every single day to impose sanctions on Russia,” Mr. Vucic said. That, he added, will not happen, at least not until Serbia’s stalled, 13-year-old application to join the European bloc picks up speed. (More than 80 percent of Serbs oppose sanctions on Russia, according to a recent opinion poll.)

    To Moscow’s fury, Serbia in March backed a United Nations resolution demanding that Russia halt its invasion, a vote that led to an uproar from radical Serb nationalists, who denounced Mr. Vucic as a “traitor.”

    But Serbia’s refusal to implement sanctions has provided ammunition to those who view Mr. Vucic as a Russian puppet.

    Noting that Serbia “remains the only country in Europe that refuses to sanction Russia,” the prime minister of Kosovo, Albin Kurti, in April denounced Mr. Vucic as “Serbia’s little Putin.” “Peace and security in the Western Balkans have never been more threatened,” he said.

    Mr. Vucic dismissed Mr. Kurti’s accusation.

    “Kurti wants to be a ‘little Zelensky’ fighting ‘little Putin,’” Mr. Vucic said, referring to Ukraine’s president, Volodymyr Zelensky. “This is his narrative — that Vucic is a terrible nationalist who wants to fight against everybody.”

    “It is not true at all,” he added.

    But, with so much pressure bearing down on Serbia from all sides, Mr. Vucic conceded, “We are stuck, and we know this.”

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    Valeurs Actuelles

    [Les prophètes] Et Barjavel imagina l’inimaginable

    « L’humanité est à un malentendu, une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire. » Telle est la sombre crainte exprimée par le secrétaire général de l’Onu, António Guterres, le 1er août dernier, à New York. Avec la guerre d’Ukraine et la situation à Taiwan, nous redécouvrons en effet cette terreur qui plane au-dessus de nos têtes, que l’on croyait réservée au passé de la guerre froide. Un écrivain l’a prise au sérieux, cette crainte, et n’a cessé de dénoncer cette course à la technique qui rend possible l’impensable : René Barjavel. Son œuvre est faite de variations tour à tour fantaisistes, angoissées ou lyriques, autour de son obsession liée à la fin de notre monde et à la manière d’y survivre.

    Né en 1911 à Nyons, petit-fils de paysan et fils de boulanger, Barjavel n’oubliera jamais d’où il vient. Il regrettera un jour, à la mort de son père en 1961, de s’être coupé de ses racines, d’avoir été « poussé par le vent hors de[s] on pays comme un navire ». Après une expérience de localier dans l’Allier, il travaille dès 1935 pour Robert Denoël et s’intéresse aux spiritualités orientales, à Gurdjieffet à Guénon, acquérant bientôt la conviction que « notre civilisation tourne le dos à la lumière, et à la vérité, et, croyant monter vers je ne sais quel sommet, en réalité est en train de dégringoler vers un désastre ».

    La stupéfaction qu’il ressent lors de la débâcle et l’ambiance de Paris soumis au black-out durant l’Occupation lui donnent l’idée d’écrire un roman sur la disparition soudaine de l’électricité causant la chute brutale de la civilisation : Ravage, paru en 1943, rencontre un immense succès. Il lui donnera une suite, inspirée de Wells et de sa machine à remonter le temps : le Voyageur imprudent (1944).

    Rejet de la science et du progrès

    Le rejet de la science et du progrès technique au cœur des deux romans, ainsi que le “retour à la terre” de la fin de Ravage, parleront à nouveau aux chevelus des années soixante-dix. En 1945, ces idées sentent pourtant le soufre. Barjavel est dénoncé comme collaborateur par les membres du Comité national des écrivains, mais l’accusation fait long feu. En 1948, il publie Le diable l’emporte (1948), mettant en scène l’apocalypse nucléaire dans les années 1960, et la fin de l’humanité, décimée par une arme nouvelle qui fait geler la terre. Sur un ton plus lyrique, avec toujours cet humour noir discret et cette résignation, le livre s’attaque à la bêtise humaine, mais aussi à l’hystérie féminine, ce qui lui vaudra une réputation de misogyne. Le roman est un échec et Barjavel se tournera vers l’écriture de cinéma au cours des vingt années suivantes.

    Il reviendra au roman d’anticipation apocalyptique à la fin de sa vie, notamment avec la Tempête (1982), un roman décrivant une guerre totale entre l’Amérique et l’Asie, qui épargne l’Europe et permet à celle-ci de s’enrichir… ce qui causera finalement sa perte.

    Barjavel meurt en 1985, laissant une œuvre dans laquelle il n’a cessé de nous mettre en garde contre la tentation de fonder notre monde sur la science, au risque de connaître le destin du scorpion qui, sous l’effet de la chaleur, se recroqueville lentement et finit par se piquer lui-même.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    Heatwaves threaten marine life as Mediterranean reaches record temperature

    Issued on: 04/08/2022 - 17:55

    Cyrielle CABOT

    France has seen searing temperatures in successive heatwaves over the past few weeks, but it’s not only on land that temperatures are insufferably high. The Mediterranean Sea’s surface temperature reached a record high 30.7°C in late July, and marine heatwaves are becoming increasingly common because of climate change – with dramatic consequences for biodiversity.

    As Europe battles wildfires and record drought on land, rising sea temperatures pose another kind of threat. On July 24, the temperature in the Mediterranean reached a peak of 30.7°C off the coast of Alistro in eastern Corsica, according to the Keraunos meteorological observatory. The next day, in the bay of Villefrance-sur-Mer – an idyllic beach town a few miles from Nice – a researcher at the local oceanographic laboratory recorded a temperature of 29.2°C.  

    “It’s unprecedented,” said the researcher, Jean-Pierre Gattuso. The Mediterraean’s temperature is usually between 21° and 24°C at this time of year.  

    “What we’re seeing is a marine heatwave,” Gattuso said. “Like the heatwaves we get on land, it’s characterised by unusual temperatures for the season and can go on for several days or even weeks.”  

    In this case, Gattuso said, record temperatures have been continuing since the end of June and are affecting the entire western Mediterranean, from the heel of the Italian boot to Spain.  

    >> France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’

    This climatic anomaly is linked to the successive heatwaves that have ravaged southern and western Europe in recent weeks.

    “The temperature in the atmosphere and the temperature in the ocean work in tandem,” said oceanographer Carole Saout-Grit at Paris’s CNRS research institute. “When we talk about global warming, we’ve got to remember that 90 percent of the heat that has accumulated since the pre-industrial era has been absorbed by the ocean.”  

    “When you’ve got excess heat in the atmosphere, the ocean will try to suck it out, so that can cause the water to overheat,” Saout-Grit continued. But for the sea to overheat, there must be no wind. And that is “precisely the situation in the Mediterranean at the moment – otherwise, a gust of wind would allow the water at the surface to mix with the cooler water at the bottom, and the overall temperature would drop”. 

    >> ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24

    These marine heatwaves don’t just happen in the Mediterranean. “The Pacific Ocean, particularly the North Pacific … has already been affected by this phenomenon,” Gattuso noted. Marine heatwaves have also been observed in the South Atlantic and even the Arctic. 

    These sudden, atypical spikes in temperature – which come on top of the long-term trajectory of the oceans warming – have disastrous consequences for aquatic fauna and flora. “With a team of 70 scientists, we’ve studied the impact in the Mediterranean for the period 2015-19. We found out that 90 percent of the area had been affected and that around 50 species had suffered deaths on a large scale,” Gattuso said. 

    On the other side of the world, marine heatwaves are also contributing to the bleaching of the Great Barrier Reef, turning the coral white. According to an Australian government report published in May, 91 percent of the reef has suffered bleaching due to a prolonged heatwaves during the southern hemisphere’s summer season.

    Around 50 percent of the world’s coral reefs are considered to be under threat from climate change.

    >> 'Code red for humanity': Bombshell UN climate change report shows global warming accelerating

    This article was translated from the original in French.

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    FRANCE

    French state faces landmark lawsuit over climate inaction

    New York Times - World

    One Year After the Fall of Kabul

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    ‘My School Had No Chairs, No Blackboards, No Books’

    Despite her struggles to get an education in Afghanistan, Mursal Rahim holds fast to her dream of becoming a lawyer.

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    Mursal Rahim, 26

    I was born in 1996 in Kunduz, a small city in the north of Afghanistan, when the Taliban took over Afghanistan for the first time, and like today, did not allow girls to get an education. But in 2001, the Taliban lost power, and at age 5, I started school with a lot of dreams. Even as a child, I felt that I was now free.

    I remember how excited and happy I was even though my school had no chairs, no blackboards, no books — the classroom in ruins from the war. My class had girls from 5 to 14 years old. We studied together because we were the first generation of girls to go to school after five years of the Taliban.

    Some days we could not attend class because the Taliban were attacking. Twice, the Taliban took over the city for days. Each time we had to go to Kabul for weeks, covering up completely to escape the city. I still remember this feeling: Maybe today will be the last day I will be allowed to attend school.

    In high school I had a classmate who was 17 when she got married. The man always beat her. I told her that one day I would become a lawyer and help her divorce.

    I started law school. While there, I had a mentorship at a nonprofit organization that helped women who were beaten by their husbands. A woman told me her husband had beat her more than once. I asked her: Why don’t you get a divorce? She said she could not do that because without an education and a job, she had nowhere to go if she left him.

    After law school, I planned get a my master’s degree but in August of last year, when the Taliban took over, my country went back 21 years.

    For years, the war has filled moments of my life and childhood. My people and I have experienced the loss of family, friends, our homes and our homeland. The good days that we hoped for, never came.

    I never imagined becoming a refugee. I left Afghanistan to continue my education. I want to show that how strong Afghan women are, and I want to use the opportunity I have in the United States of studying. And I will do it.

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    France24 - Monde

    En Corée du Sud, le patron de Samsung gracié par le président pour "aider l'économie"

    Publié le : 12/08/2022 - 10:20

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    Condamné pour corruption et détournement de fonds en janvier 2022, le vice-président de Samsung Electronics, le plus grand fabricant de smartphones au monde, Lee Jae-yong, a reçu une grâce présidentielle vendredi. L'objectif affiché : aider à "surmonter la crise économique de la Corée du Sud". 

    L'héritier et patron de facto du groupe Samsung a bénéficié vendredi 12 août d'une grâce présidentielle, dernier exemple en date d'une longue tradition sud-coréenne de mansuétude à l'encontre des grands patrons condamnés pour corruption et autres délits financiers. Justification : contribuer à l'économie.

    Le milliardaire Lee Jae-yong, condamné pour corruption et détournement de fonds en janvier 2021, sera "réintégré" pour "contribuer à surmonter la crise économique de la Corée du Sud", a déclaré le ministre de la Justice Han Dong-hoon.

    Lee Jae-yong, 54 ans – la 278e personne la plus riche du monde selon Forbes – a été libéré sous condition en août 2021, après avoir purgé 18 mois de prison, soit un peu plus de la moitié de sa peine initiale.

    La grâce de vendredi lui permettra de reprendre pleinement le travail, en levant l'interdiction d'emploi qui lui avait été imposée par le tribunal pendant une période de cinq ans après sa peine de prison.

    "Surmonter la crise économique"

    "En raison de la crise économique mondiale, le dynamisme et la vitalité de l'économie nationale se sont détériorés, et l'on craint que le marasme économique ne se prolonge", a déclaré le ministère de la Justice dans un communiqué.

    Le ministère espère que l'homme d'affaires pourra "diriger le moteur de croissance du pays en investissant activement dans les technologies et en créant des emplois".

    Lee Jae-yong a obtenu cette grâce en même temps que trois autres hommes d'affaires, dont le président du groupe Lotte, Shin Dong-bin, condamné à une peine de prison de deux ans et demi avec sursis dans une affaire de corruption en 2018.

    Ce sont au total 1 693 personnes, dont des détenus gravement malades ou en fin de peine, qui ont été graciés, en ce jour marquant la reddition du Japon en 1945.

    Dans un communiqué suivant sa grâce, Lee Jae-yong a assuré vouloir "contribuer à l'économie par des investissements continus et la création d'emplois pour les jeunes".

    Lee Jae-yong est le vice-président de Samsung Electronics, le plus grand fabricant de smartphones au monde. Le chiffre d'affaires global du conglomérat équivaut à un cinquième du produit intérieur brut de la Corée du Sud.

    Il a été emprisonné pour des délits liés à un vaste scandale de corruption qui avait fait tomber l'ancienne présidente Park Geun-hye.

    Il n'est pas rare que des grands magnats sud-coréens soient accusés de corruption, de détournement de fonds, d'évasion fiscale ou autre activité économique illégale.

    Mais nombreux sont ceux qui ont vu leur peine réduite ou suspendue en appel, et certains – dont le défunt président de Samsung, Lee Kun-hee, condamné à deux reprises – ont bénéficié d'une grâce présidentielle en reconnaissance de leur "contribution à l'économie nationale".

    Le président de la Corée du Sud Yoon Suk-yeol a déclaré vendredi que ces grâces visaient à améliorer le sort des "personnes ordinaires qui ont été touchées par la pandémie prolongée de Covid-19".

    "J'espère que cette grâce, spéciale, sera l'occasion pour tous les Sud-Coréens de travailler ensemble pour surmonter la crise économique", a-t-il ajouté.

    Mais selon les analystes, ces pardons ont simplement permis aux grands hommes d'affaires de sentir qu'ils n'étaient "contraints par aucune norme légale", a souligné auprès de l'AFP Vladimir Tikhonov, professeur d'études coréennes à l'Université d'Oslo.

    Les bénéfices de Samsung en hausse 

    "Et le gouvernement fait plus ou moins ce qu'il veut et crée les conditions pour l'accumulation de capital" pour les entreprises, a-t-il estimé.

    Lee Jae-yong fait toujours l'objet d'un procès distinct pour des accusations de fraude comptable concernant une fusion de deux entreprises Samsung en 2015.

    En mai, il a été dispensé d'assister à une audience dans le cadre de ce procès pour accueillir, aux côtés du président Yoon, le président américain Joe Biden, qui était en tournée en Corée du Sud notamment pour visiter l'usine de puces de Samsung.

    La grâce accordée à Lee Jae-yong intervient après la présentation par Samsung d'un plan d'investissement massif de 450 000 milliards de wons (356 milliards de dollars) pour les cinq prochaines années, visant à faire de l'entreprise un leader dans un large éventail de secteurs – des semi-conducteurs aux produits biologiques – et à créer 80 000 nouveaux emplois.

    L'entreprise emploie également quelque 20 000 personnes aux États-Unis, où une nouvelle usine de semi-conducteurs est en construction au Texas avec ouverture prévue en 2024.

    Mais l'emprisonnement du magnat n'a pas entravé les performances de l'entreprise, qui a annoncé une hausse de plus de 70 % de ses bénéfices au deuxième trimestre de l'année dernière, le passage au travail à distance ayant stimulé la demande d'appareils utilisant ses puces mémoire.

    "Samsung a parfaitement fonctionné sans aucune grâce", a noté Vladimir Tikhonov.

    "La grâce affaiblit l'État de droit, ce qui est potentiellement, en fait, plus préjudiciable qu'avantageux pour les opérations de toute économie de marché", a-t-il estimé.

    Avec AFP

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    New York Times - World

    One Year After the Fall of Kabul

    ‘Day by Day, I Realized I Have the Freedom Here’

    A group of Afghan employees from the Kabul bureau of The New York Times adjust after evacuation to the United States. Their new lives are challenging, but full of opportunities.

    Mursal and Marwa Rahim in their new home in Houston, talking over FaceTime with their cousin, Zerghona, who is in Turkey.Credit...Meridith Kohut for The New York Times

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    By Rebecca Blumenstein

    Marwa Rahim began the day preoccupied with something very different than war. She had bought a new pink-and-white dress for the return of in-person medical school, and it needed to be pressed. Kabul, Afghanistan’s capital, had reliable power only in the middle of the night, so she set her alarm for 2 a.m., ironed her dress and went back to bed.

    When she awoke at 7 a.m., she saw the text from a friend: The Taliban were advancing, fast. Marwa put on her dress anyway, hoping she might still make it to class.

    Chaos came instead. Kabul fell with a speed that stunned the world, forcing Marwa and her family to make a split-second decision. Because her brother, Najim, is a reporter for The New York Times, they all potentially faced the threat of Taliban reprisals. So they raced to the airport in the hope of getting one of the last flights out of the country.

    More than 120 people — present and former employees of The Times’s Kabul bureau over the 20 years of the American occupation, and their families — made the same choice when the Taliban took over last August, rushing to the airport to flee. Once there, Taliban fighters beat them with rifle butts and clubs, as the men in the group formed a circle to protect the women and children. Marwa and the others narrowly made it out of the country days later.

    Throughout it all, Marwa wore her new dress, which ended up in tatters.

    “I still have that dress. I will never throw that away,” she recalled from her new home in Houston. “The only thing that I carried with me is my backpack, for my entire life, only one backpack. I just left everything,” she said, including the stethoscope her father had bought her to encourage her to become a doctor.

    A year after the fall of Kabul, the speed that their city, their country and their lives collapsed stuns even the most fortunate Afghans. Marwa, 22, was part of a group The Times evacuated to Doha, Qatar, and then to Mexico City, where the Mexican government provided refuge for hundreds of fleeing journalists and aid workers. Finally, the group was accepted into the United States and went to Texas, joining one of the biggest waves of immigration to America since the Vietnam War.

    I was part of The Times team that helped with the group’s evacuation and resettlement. In total, we evacuated more than 200 people from Kabul, with the remainder accepted in Canada through a referral program run by the U.S. State Department.

    Adjusting to life as a refugee has meant starting over in a new language that has rendered many prior skills — and often, degrees — almost moot. It has also been a great equalizer, leveling hierarchies that once divided the group between the Afghan journalists and the drivers, gardeners and cooks who worked alongside them. And it has profoundly changed the roles of men and women.

    One of the greatest legacies of the American occupation of Afghanistan was expanded access to education for women and girls. Those gains were hard fought, especially as some family members resisted and the war interrupted their studies. But Marwa, her sisters and countless other Afghan women became or trained to be doctors, lawyers, ministers and journalists. The sudden evacuation upended it all.

    Initially, the women in our group were almost invisible. Fatima Faizi, a journalist who had long refused to accept Afghan societal norms, was a notable exception. But many of the other women barely left their hotel rooms in Mexico City and Houston, while the men assembled for meetings about next steps. Few of the women spoke English. When I went along to help the group find apartments in Houston after they were initially rejected (for lack of three months of pay stubs), only the men came along.

    “We were just in the hotel, sitting in rooms. We didn’t do anything without my brother, like in Afghanistan,” said Mursal Rahim, Marwa’s sister, who had fought many obstacles to complete law school in Kabul. “It took time to say, ‘OK, I will do this. I will do this, not my brother.’ Day by day, I realized I have the freedom here.”

    Eventually, many in the group settled into an apartment complex in Houston, which has a history of welcoming refugees. Catholic Charities, a relief agency, agreed to keep them together. Many hadn’t known one another before their escape. But the women met in the courtyard every night, sharing information about what was happening back home, as some of the worst fears of Taliban control came true.

    Bit by bit, the women have emerged. The initial shock of the evacuation has turned into a resolve to take advantage of a freedom they never felt in Afghanistan. (Snapshots from college essays that Mursal, Marwa and other members of The Times group wrote are included below).

    Mursal is wearing hijabs full of color, instead of the black that some insisted upon back home. The women are growing accustomed to wearing whatever they want, and going where they please. Even among those not trying to go to college, the ambition is palpable. At a recent meeting, every woman raised her hand when asked who wanted to work. Attendance at an English class at the apartment complex is almost 100 percent, including some women who were never taught to read.

    Mursal, 26, is determined to return to university so she can become a lawyer here. That has been her ambition since she was a teenager, when she saw women who were unable to get divorces or any representation in the legal system.

    “We will study. It doesn’t matter how long it will take or how hard it will be,” said Mursal, whose mother, Gulalai, was a longtime advocate for education in rural Afghanistan. Mursal and Marwa’s oldest sister, Malalai, earned an M.B.A. in India.

    But now they are all starting over because their Afghan credits, and even degrees, are not easily transferred, and in raw moments, Gulalai cries when she thinks about her life’s work being extinguished by the Taliban.

    Ian Bickford, president of the American University of Afghanistan, said the determination of the Afghan women in the group was no surprise.

    “The younger generation of Afghan women are the most ambitious and engaged cohort of students I have ever worked with, in any country at any time,” said Mr. Bickford, who is working to open a new campus in Qatar, and has worked closely with Bard College, which is supporting almost 100 Afghan refugees. Mr. Bickford’s university is also working to set up remote education for hundreds of women still in Afghanistan. “They grew up with an idea that they refuse to give up on, which is that they have agency and deserve equal opportunity and education.”

    Samira Rustami, 20, grew up in a home where education was so discouraged that her mother often tried to destroy her books. Samira eventually learned on Facebook about a cultural exchange program in India that offered a full scholarship and got one.

    She returned home after three years and was looking for a job when Kabul fell. With fluent English, she now wants to become a nurse. She recently had a baby, but is undeterred.

    “For me, being in the U.S. is a big opportunity,” Samira said. “Everyone is free. We can do whatever we want. Even my mother, she cannot stop me anymore.”

    The struggles are many, for both men and women. Admitted under a program called humanitarian parole, the families spent months waiting for the paperwork that entitles them to benefits and the ability to work and make money. They now have to apply for asylum, which is not guaranteed. The guilt, over leaving loved ones behind and whether they made the right decision to come, nags. A number of the children show signs of trauma from the evacuation.

    What happens next is far from obvious. Many of the men went to work at Amazon warehouses, where they were put on overnight shifts that lasted 13 hours, from 6 p.m. to 7 a.m. Some dropped out. Others have taken tests to become truckers. One of the bureau’s former chefs got a job at a trendy Houston restaurant, but the bus trip is an hour each way. He’s trying to learn to drive and recently got a car donated by a Texas charity.

    Many of the younger people are applying to colleges. But getting admitted to a university has not been easy; their English isn’t strong enough and many colleges have been unwilling to waive their requirements for full proficiency. Scholarship money is scant and it’s unclear how they can afford the costs if they do get in. Some in the group have received positive news in recent days, but many details remain to be worked out.

    Lynette Clemetson, director of the Wallace House Center for Journalists at the University of Michigan, pushed hard to get the university to support two Afghan journalists, and their families, with housing and intensive English.

    “My position has been, you don’t start by asking, but by saying, this has to be done,” said Ms. Clemetson, adding that the U.S. has a special obligation to the Afghans who grew up during 20 years under the occupation.

    Omar Ahmadi, 26, has been looking for a college. He and his two brothers, Bilal and Shabir, liked working at Amazon, but they had to leave recently because their father, a longtime chef of the Kabul bureau, wanted to move to Virginia to be with family there. The brothers, who all graduated from college in Afghanistan, agreed that only one of them could continue their education full time because the other two would need to work to support the family.

    Marwa, the medical student, is now working at The Gap at a Houston mall. Talking with a customer recently, Marwa explained that she was a refugee from Afghanistan. The customer exclaimed that she, too, was a refugee — from Ukraine. The two women began crying together.

    “We were on the same page,” Marwa said. “I said, ‘I really feel sorry about Ukraine.’ She said, ‘I really feel sorry for Afghanistan.’”

    Marwa said her friends in Afghanistan are amazed that she is allowed to work at a Gap, as women are not allowed to be shopkeepers there.

    “I want to go back because I don’t want to leave the women in Afghanistan alone,” Marwa said. “They need someone to encourage and support them, and show them that they are not alone.”

    Reporting was contributed by Steven McElroy, Anna Nordeen and Victoria Dryfoos.

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    France24 - World

    Lionel Messi absent from list of Ballon d'Or nominees for 2022

    Issued on: 12/08/2022 - 21:28

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    Seven-time Ballon d'Or winner Lionel Messi paid a high price for an underwhelming first season with Paris Saint-Germain when he was left off the 30-strong list for this year's coveted football award.

    Lucy Bronze, who was runner-up in 2019, is one of three members of England's Euro-winning squad to be short-listed for the women's award. 

    Messi, who won the title last year, had been an ever-present amongst the nominations since 2006 and a regular feature in the top three since 2007 with the exception of 2018.

    But Messi, 35, has missed out on the 2022 award following his switch from Barcelona to the French capital.

    A change in the format has also worked against the Argentine superstar with the Ballon d'Or no longer acknowledging the best player over a calendar year.

    Instead, it is based on a season's record highlighting "the individual performances" and the "decisive and impressive character" of the nominees, according to the criteria.

    After leaving Barcelona in the summer of 2021, Messi was unable to stamp his genius on a PSG team desperate for a Champions League title.

    The French champions suffered a last-16 exit at the hands of eventual winners Real Madrid.

    In total, Messi scored only 11 goals for PSG with his relatively indifferent club form failing to impress France Football magazine, the organisers of the Ballon d'Or which will be awarded in Paris on October 17. 

    PSG teammate Neymar also misses out after a season where he scored 13 goals in 28 matches.

    The remainder of the list of nominees throws up few surprises.

    French international striker Karim Benzema is the overwhelming favourite after being the architect of Real Madrid's 14th Champions League title.

    He finished the European campaign with 15 goals.

    Benzema is likely to become the fifth French winner after Raymond Kopa (1958), Michel Platini (1983, 1984, 1985), Jean-Pierre Papin (1991) and Zinedine Zidane (1998). 

    In the 2021/2022 season, Benzema scored 44 goals in 46 appearances for a Madrid side who also won the Liga title.

    His goal in Wednesday's 2-0 victory over Eintracht Frankfurt in the European Super Cup took the 34-year-old to 324 goals for the Spanish giants.

    That edged him ahead of Raul in the club's all-time list with only Cristiano Ronaldo in front of him with 450.

    "He's in line for the Ballon d'Or. Is there any doubt? For me, no," said Real coach Carlo Ancelotti.

    Manchester United's Ronaldo, a five-time Ballon d'Or winner, is nominated again this year.

    Benzema is joined on the 30-man list by teammates Thibaut Courtois, Casemiro, 2018 winner Luka Modric, Vinicius and former Chelsea player Antonio Rudiger.

    Beaten Champions League finalists Liverpool have seven players nominated, the most of any club.

    They are Trent Alexander-Arnold, Luis Diaz, Fabinho, Sadio Mane, since transferred to Bayern Munich, Darwin Nunez, Mohamed Salah and Virgil Van Dijk. 

    There is a 20-strong list for the women's Ballon d'Or including English stars Bronze, Millie Bright and Arsenal forward Beth Mead who won the Golden Boot at the women's Euro.

    France have four nominations -- Selma Bacha, Kadidiatou Diani, Marie-Antoinette Katoto and Wendie Renard.

    Defending champion Alexia Putellas, who was ruled out of the Euros with a last minute injury, and Norwegian star Ada Hegerberg, the first winner of the prize in 2018, are also in the running. 

    The 20 female nominees:

    Selma BACHA (FRA, Lyon)

    Aitana BONMATI (ESP, FC Barcelone)

    Millie BRIGHT (ANG, Chelsea)

    Lucy BRONZE (ANG, Manchester City puis FC Barcelone)

    Kadidiatou DIANI (FRA, PSG)

    Christiane ENDLER (CHL, Lyon)

    Ada HEGERBERG (NOR, Lyon)

    Marie-Antoinette KATOTO (FRA, PSG)

    Sam KERR (AUS, Chelsea)

    Catarina MACARIO (USA, Lyon)

    Beth MEAD (ANG, Arsenal)

    Vivianne MIEDEMA (HOL, Arsenal)

    Alex MORGAN (USA, Pride d'Orlando puis Wave de San Diego)

    Lena OBERDORF (ALL, VfL Wolfsburg)

    Asisat OSHOALA (NGA, FC Barcelone)

    Alexandra POPP (ALL, VfL Wolfsburg)

    Alexia PUTELLAS (ESP, FC Barcelone)

    Wendie RENARD (FRA, Lyon)

    Trinity RODMAN (USA, Spirit de Washington)

    Fridolina ROLFÖ (SUE, FC Barcelone)

    The 30 male nominees:

    Trent ALEXANDER-ARNOLD (ANG, Liverpool)

    Karim BENZEMA (FRA, Real Madrid)

    Joao CANCELO (POR, Manchester City)

    CASEMIRO (BRE, Real Madrid)

    Thibaut COURTOIS (BEL, Real Madrid)

    CRISTIANO RONALDO (POR, Manchester United)

    Kevin DE BRUYNE (BEL, Manchester City)

    Luis DIAZ (COL, FC Porto puis Liverpool)

    FABINHO (BRE, Liverpool)

    Phil FODEN (ANG, Manchester City)

    Erling HAALAND (NOR, Borussia Dortmund puis Manchester City)

    Sébastien HALLER (CIV, Ajax puis Borussia Dortmund)

    Harry KANE (ANG, Tottenham)

    Joshua KIMMICH (ALL, Bayern Munich)

    Rafael LEAO (POR, AC Milan)

    Robert LEWANDOWSKI (POL, Bayern Munich puis FC Barcelone)

    Riyad MAHREZ (ALG, Manchester City)

    Mike MAIGNAN (FRA, AC Milan)

    Sadio MANÉ (SEN, Liverpool puis Bayern Munich)

    Kylian MBAPPÉ (FRA, Paris-SG)

    Luka MODRIC (CRO, Real Madrid)

    Christopher NKUNKU (FRA, RB Leipzig)

    Darwin NUÑEZ (URU, Benfica puis Liverpool)

    Antonio RÜDIGER (ALL, Chelsea puis Real Madrid)

    Mohamed SALAH (EGY, Liverpool)

    Bernardo SILVA (POR, Manchester City)

    SON Heung-min (CDS, Tottenham)

    Virgil VAN DIJK (HOL, Liverpool)

    VINICIUS JUNIOR (BRE, Real Madrid)

    Dusan VLAHOVIC (SER, Fiorentina puis Juventus)

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Valeurs Actuelles

    Culture tauromachique, on dirait le Sud

    L’étau semble se resserrer autour de la corrida. Le néodéputé Aymeric Caron, connu pour son engagement antispéciste, souhaite déposer une proposition de loi visant à interdire les corridas. Durant l’été 2021, Aurore Bergé et 35 autres parlementaires de la majorité, du centre et de la droite commettaient une tribune appelant à l’interdiction de la corrida. Au même moment, une étude de l’Ifop commandée par l’association Alliance anticorrida relevait que 81 % des Français étaient opposés à la corrida avec mise à mort. Une lutte à sens unique fait rage contre cette pratique propre à quelques départements dans lesquels il existe une « tradition locale ininterrompue ». Alors barbarie sauvage ou acte de civilisation, grand remplacement culturel ou odieuse appropriation ? La corrida choque, émerveille et interroge. Mais qui la connaît vraiment, excepté quelques aficionados ? Nous sommes allés rencontrer les personnes qui la font vivre, afin d’entendre ce qu’ils ont à nous apprendre.

    Cette peur qui déchire le ventre

    Dans le domaine familial de 1 500 hectares, proche de l’embouchure de l’Aude, au sud de Béziers, Olivier Margé, grand gaillard aux yeux bleu profond présente avec bonheur ses bêtes magnifiques, à quelques jours de la célèbre feria des Vendanges de Nîmes. Les fauves de 500 kilos paissent tranquillement dans ce paysage préservé, semblable à celui de la Camargue. Pour Olivier Margé, l’élevage de taureaux confronte l’homme aux animaux, au climat, à la nature, au réel en somme. Il n’y a donc pas de place pour le mensonge, la lâcheté ou la tricherie, car l’arène les révélerait immédiatement au grand jour.

    Olivier Margé attend le combat avec impatience, car rien ne remplace la fierté de montrer ses taureaux et de les voir combattre bravement. Évidemment, le solide gardian exprime aussi une certaine tristesse, non pas lorsque le taureau est mis à mort, car Olivier y voit la noble fin d’un combattant, mais lorsqu’il revient avec le camion vide sans les bêtes qu’il a connues, nourries, soignées et aimées pendant cinq ans.

    Barbarie sauvage ou acte de civilisation, grand remplacement culturel ou odieuse appropriation ?

    Le torero est habité, lui, par d’autres sentiments avant d’entrer dans l’arène. Le premier, partagé par tous, qu’importent l’âge et l’expérience, est la peur. « Cette peur qui déchire le ventre », selon Solalito, jeune torero prometteur de 21 ans. Le deuxième sentiment est le profond respect dû à l’animal. Un respect exigeant de combattant à combattant. Enfin, le dernier sentiment est celui de la responsabilité d’offrir un beau spectacle. Oui, pour Adrien Salenc, véritable star de la tauromachie, la corrida est aussi un spectacle et le torero est un artiste, car « il se produit au cours d’une performance et crée de la beauté ».

    Le combat n’est pas égal, mais loyal

    Cette « beauté ensanglantée qui nous place irrémédiablement face à la mort », selon les mots de Simon Casas, haute figure de la tauromachie et directeur des plus grandes arènes espagnoles et françaises. Spectacle, combat, mise à mort, mise en scène sadique et cruelle ? Nul ne peut classer la corrida. C’est le taureau, au caractère sauvage et imprévisible, qui rend l’art du torero inclassable.

    La corrida se déroule en trois tiers-temps appelés tercios puisque le vocabulaire, tout comme la discipline, nous vient d’Espagne. Le premier, le tercio de piques, est le temps du picador. En costume espagnol impeccable sur sa monture aux yeux bandés, les jambes gainées de fer, la tête coiffée de feutre, il plante sa pique sur l’échine du fauve. L’objectif de cette passe, essentielle à la « liturgie de la corrida », dirait Adrien Salenc, est d’apprécier la combativité du taureau, qui est, dit-on, le seul animal qui continue de charger encore et encore après avoir été piqué de la sorte. L’autre objectif est d’affaiblir les muscles du cou pour qu’il charge la tête en bas. Après deux ou trois assauts, le picador s’en va, sou-vent sous les huées du public, qui n’apprécie pas les picadors trop insistants.

    Le deuxième tercio, le tercio de banderilles, consiste à planter sur le dos de l’animal des petites piques multicolores. L’exercice est périlleux, puisque cela signifie que l’homme, le banderillero, doit être à quelques centimètres des cornes du taureau en pleine charge. Le geste est sûr, élancé et beau. Le taureau peut lui aussi riposter et envoyer au sol le provocateur. Alors l’homme à terre est en danger de mort. On n’arrête pas un taureau par la force, il faut le distraire et l’emmener loin de cet homme devenu proie.

    Le combat n’est pas égal, non. Face à la demi-tonne de muscles, agressive et sauvage, armée de deux poignards, inutile de chercher l’égalité, les toreros l’ont bien compris. Le combat n’est pas égal, mais loyal. Chacun lutte avec ses propres armes. Le taureau, animal solitaire et agressif, combat seul et compte uniquement sur sa force. L’homme, animal social et intelligent, combat avec d’autres armes et exploite les faiblesses de son adversaire.

    Le respect, le sacrifice, le fracas, le triomphe, l’échec

    Une fois les banderilles plantées commence alors le dernier tercio, celui de la muleta, du nom de la petite cape rouge emblématique. Le matador, en habit de lumière d’or et d’argent, est seul avec le taureau, le soleil et le silence. La muleta rouge à la main, il réalise avec le fauve les passes d’une valse à mille temps.

    Il y a le temps de l’affrontement des regards, le temps de la charge, celui de l’esquive, du corps-à-corps, des applaudissements et le temps de la mort. La mort, justement, c’est Léa Vicens, star mondiale du rejón, la tauromachie à cheval, et nîmoise d’origine, qui en parle le mieux. Pour elle, « une corrida sans mise à mort n’est pas une corrida ». C’est la raison pour laquelle la cavalière chevronnée admet que cet art est de plus en plus inadapté à notre « société aseptisée ». La mort du taureau est normale, elle est la fin logique de sa vie.

    La corrida raconte le respect, le sacrifice, le fracas, le triomphe, l’échec

    Lorsque Léa, en habit de lumière, campée sur son cheval lusitanien et armée d’une pique, fond sur le taureau et d’un geste sûr le tue, elle a le sentiment d’être « l’instrument de la nature au sens philosophique ». En effet, la mort est naturelle et fait partie de la vie puisqu’elle en est la fin. Pour Adrien Salenc, la corrida raconte « le respect, le sacrifice, le fracas, le triomphe, l’échec ». C’est pourquoi « elle est un condensé de la vie et en cela elle est intemporelle ». Pourtant, elle semble être anachronique dans notre société. Lorsqu’une chose éternelle est anachronique, n’est-ce pas notre temps qui va mal ?

    Dans le Sud, le taureau est partout

    Dans cette géographie qu’on appelle le Sud, la corrida est intemporelle et le taureau est hégémonique tant il imprègne la culture du pays. Sur la route des Saintes-Maries-de-la-Mer, des jeunes gardians camarguais âgés de 10 ans à peine s’entraînent à maîtriser à cheval des troupeaux de taureaux sauvages. Arrivés au Grau-du-Roi, non loin de la ville médiévale d’Aigues-Mortes, des touristes assistent médusés à un abrivado, un lâcher de taureaux camarguais en pleine ville encadrés par des gardians habiles et fiers, juchés sur leurs petits chevaux blancs.

    Bref, présent sur les ronds-points, sur les affiches, sur les marques, dans les prés, au cœur des coutumes et des traditions, le taureau est partout. Les quelques manifestants anticorrida qui protestent parfois aux abords des arènes détonnent fortement dans l’ambiance festive des ferias. Ils sont végans, antispécistes, animalistes, veulent la mort de la corrida et la vie des taureaux. Savent-ils seulement que l’interdiction de la corrida signifierait la disparition de cette magnifique race des toros bravos, qui n’a aucune utilité en dehors de la tauromachie ? Pour que la race vive, il faut que les taureaux continuent de briller dans l’arène et de mourir. En effet, toute corrida se termine sur le moment de la mise à mort. Habituellement, le torero, après avoir épuisé son adversaire, tire son épée, se place face au taureau et, à l’occasion de la dernière charge du fauve, lui plante à la base du cou et jusqu’au cœur, la lame d’acier. Normalement, le taureau, interdit, chancelle et titube, désorienté par les banderilleros qui l’attirent dans des directions opposées, puis s’effondre. Alors, le coup sec d’un petit poignard dans la tête abrège ses souffrances.

    Nul vainqueur dans la corrida, si ce n’est la corrida elle-même et le morceau d’absolu, de vérité et de beauté dont elle a pu témoigner au public

    Toutefois, il arrive parfois que le taureau soit exceptionnel et qu’il combatte avec une telle intensité, une telle bravoure, une telle envie que les « Indulto ! » se font de plus en plus nombreux dans le public. En dernière instance, malgré l’insistance des aficionados, seul le président de la corrida peut gracier un animal. Lorsqu’il agite son foulard orange, le taureau est gracié et la foule est en liesse. Alors le torero lui rend hommage par plusieurs passes puis d’un geste ample et théâtral, jette son épée au loin, embrasse sa main droite et vient toucher l’échine du taureau, qui, dans une ultime et noble charge, gagne sa vie. Vient alors le temps du bilan. Le taureau est gracié, le torero triomphe et l’éleveur est auréolé de gloire, mais qui peut être déclaré vainqueur ? Vaine question. Nul vainqueur dans la corrida, si ce n’est la corrida elle-même et le morceau d’absolu, de vérité et de beauté dont elle a pu témoigner au public.

    À l’heure où les nouveaux censeurs (qui sont aussi vieux que l’intolérance) veulent la mettre à mort, la corrida et avec elle la culture taurine du pays doivent livrer un combat moins sanglant peut-être mais tout aussi violent dans les arènes médiatique et politique. Mais qu’importe ! Déjà les acteurs sont entrés en piste, l’orchestre joue Carmen et la valse commence.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Éditorial. Bombance et austérité

    Éditorial

    Cathy Dos Santos

    Par Cathy Dos Santos

    Il y a la propagande gouvernementale et il y a les faits. Des faits têtus. Prenons pour exemple le numéro de com ­auquel s’est livré Gabriel Attal pour survendre le budget 2023. Dans ­l’Hémicycle, le ministre ­délégué aux Comptes publics a promis lundi monts et merveilles à ses homologues de l’Éducation, du Travail, des Solidarités, de la Justice, de la Défense, de l’Intérieur, de la Transition écologique, de la Cohésion des territoires, de l’Agriculture, etc. «  Une hausse inédite de 11,4 % », soit des milliards d’euros supplémentaires en perspective, a-t-il martelé. De quoi crier bombance en chœur ! Enfin presque.

    Car il y a les discours et les faits dont le fameux « en même temps », cher à Emmanuel Macron et à ses exécutants. Le jeune macroniste a d’ailleurs pris soin de préciser que l’extrême générosité de l’exécutif serait accompagnée d’une diminution générale de « 2,5 % en volume ». Dès lors, on est en droit de se demander dans quels portefeuilles l’exécutif compte taper. On le sait, les grandes fortunes ne seront pas mises à contribution. Pas question de ressusciter l’ISF, que la majorité sortante a aboli. Les grandes multinationales de transports et pétrolières ne seront pas non plus inquiétées, à une très courte majorité l’Assemblée nationale a voté contre l’instauration d’une taxe sur les « superprofits » et autres « bénéfices exceptionnels ». Ce projet « d’enfer fiscal » de la Nupes, selon Gabriel Attal.

    Il y a le libéralisme et la réalité à laquelle se heurtent les agents de l’État et des millions de foyers aux abois. Dans le champ lexical officiel, le mot austérité est un tabou. C’est pourtant cette machine de guerre antisociale qui s’appliquera dans le budget à venir, comme durant les années d’avant Covid. Elle saignera des secteurs publics déjà à l’agonie, après des décennies de coupes claires, comme le rappelle le cri d’alarme des sages-femmes, que nous relayons dans nos colonnes. Le Collège des sages-femmes dénonce les innombrables fermetures de maternités, l’absence de considération et de revalorisation salariale. Conséquence, 40 % des professionnels souffrent de burn-out. Ce sont là les faits, rien que les faits.

    Pas question de ressusciter l’ISF, que la majorité sortante a aboli.

    gabriel attalGouvernement Borneaustéritématernités fermées
    New York Times - World

    One Year After the Fall of Kabul

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    ‘Regimes Like the Taliban That Impose Themselves on Nations Will Not Last Long’

    Omar Ahmadi graduated from university with a degree in international relations, after evacuating from Afghanistan. He hopes to continue his studies in the United States.

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    Omar Ahmadi, 26

    I was born in 1996 during the dark days of the Taliban’s first regime in Afghanistan. My father was the Kabul Bureau’s chef for The New York Times. When the family was in the most difficult economic situation, my father could have sent us to do hard labor to support the family, ‌but he chose to educate us instead. My life path was shaped by his choice.

    My brothers, little sister and I all went to school. After graduating from high school and earning an associate degree in technology, I decided I wanted to study international relations and diplomacy, to try to understand what was going on in my country in the name of war and terrorism.

    My dream was for my homeland to move toward the light of peace and prosperity. It is a dream shared by thousands of my classmates in Afghanistan.

    To help support the family, I worked with a telecommunications company in Afghanistan during the day, and went to university in the evening. I remember staying awake until late at night to study, and then waking up early in the morning to go to work. It was a difficult time, but the dream of a better tomorrow motivated me to work hard.

    Then, in August of last year, everything collapsed. Despite the 20-year journey of fighting against the Taliban, my family and I had to emigrate for our lives.

    I graduated from university in exile. I had my diploma in hand, but I had lost my homeland.

    Whatever happens, I still hope and believe in a better tomorrow for my homeland, so I will continue my education. As a student of international relations, I have learned that regimes like the Taliban that impose themselves on nations will not last long. From my understanding of the contemporary history of Afghanistan, it is clear to me that these times in history are passing, and people will one day decide their own destinies again.

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    Valeurs Actuelles

    [Les prophètes] Bernanos contre les robots

    Il y a un écrivain à qui le qualificatif de “prophète” correspond à merveille : Georges Bernanos. S’il récusait évidemment le mot, l’écrivain convenait qu’il lui était arrivé de voir des choses que les autres ne voulaient pas voir, ce qui est une définition acceptable du prophète dans sa version profane. Ces “choses” qu’il a vues, l’avènement d’un ordre économique mondial, la dictature de la technique, la fin de la souveraineté française, le terrorisme intellectuel, la chute de la morale, la fin de la vie intérieure, et plus généralement la démission devant l’histoire, sont liées à l’inspiration fondamentale qui a nourri son œuvre : la fidélité au catholicisme et à l’idéal de la monarchie dont il n’a jamais dévié.

    On a pointé ses revirements, ses paradoxes, voire ses contradictions. Admirateur de Drumont dans sa jeunesse, disciple de Maurras, adepte d’une révolution nationale avant l’heure ( la Grande peur des bien-pensants), il s’éleva violemment contre les siens au moment de la guerre d’Espagne, condamnant le coup de force de Franco et conspuant les prêtres espagnols le soutenant ( les Grands Cimetières sous la lune).

    Son œuvre répond à la crise de notre civilisation.

    Son œuvre est pourtant fondamentalement une, hantée par la liberté et la justice. De Sous le soleil de Satan au Dialogue des carmélites en passant par le Journal d’un curé de campagne, et le Chemin de la Croix-des-âmes, elle répond à la crise de notre civilisation ; elle est une tentative, en partant de notre histoire chrétienne et royale, de la dépasser, d’en tirer le carburant pour un nouveau départ, seule voie pour l’écrivain observant le monde moderne s’empuantir dans les massacres et l’esclavage, de retrouver la liberté et l’honneur français.

    Avoir été un ennemi des dictatures ne fait pas de Bernanos un ami de la démocratie.

    Un dernier cri d’alarme

    Réfugié au Brésil dès 1938, il s’oppose au gouvernement du maréchal Pétain et se rallie à l’esprit du 18 Juin. Il met alors un terme à sa production romanesque pour se consacrer exclusivement à ses “écrits de combat” dans la tradition des grands pamphlétaires français, d’Agrippa d’Aubigné à Louis Veuillot et Léon Bloy, son “maître” avec Péguy. Avoir été un ennemi des dictatures ne fait pas de Bernanos un ami de la démocratie, dont il pressent très vite qu’elle aussi tend « à l’univers totalitaire ». Le « mauvais rêve » ne s’est pas achevé le 8 mai 1945, les deux régimes participant de la même imposture, celle de la matière et du nombre. Ce qu’attend Bernanos, c’est une insurrection spirituelle capable de retrouver « l’esprit européen » qui est « croyance à la liberté, à la responsabilité de l’homme ».

    Dans la France contre les robots (1947), il lance son dernier cri d’alarme contre les machines dont il pressent la domination proche, fustigeant la « démission française » dans le combat pour la liberté. « L’idée qu’un citoyen, qui n’a jamais eu affaire à la justice de son pays, devrait rester parfaitement libre de dissimuler son identité à qui il lui plaît, pour des motifs dont il est seul juge, ou simplement pour son plaisir, que toute indiscrétion d’un policier sur ce chapitre ne saurait être tolérée sans les raisons les plus graves, cette idée ne vient plus à l’esprit de personne », y écrivait-il notamment. Qui peut encore comprendre de tels propos ?

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    L'Humanité

    Pour rire

    Billet

    Maurice Ulrich

    C’est une série d’été, comme il y en a dans tous les quotidiens. L’Opinion, journal libéral, a choisi, comme il le précise, d’explorer « l’humour en politique ». Mercredi, c’était un dénommé Papacito. Un portrait pleine page. Il y a quelques années, nous dit-on, personne ne le connaissait, « ni les grands manteaux noirs ou en cuir avec un col en fourrure qu’il aime porter, ni son humour. En moins de dix ans, il est devenu un des leaders de la fachosphère ». La bonne blague. Allez, on continue. « Monarchiste, fervent admirateur du ­général Franco, viriliste, masculiniste et selon ses dires très chrétien », il pense que la République est un complot des francs-maçons, il a voté Éric Zemmour, ensuite Marine Le Pen, et on nous le ­rappelle : mais oui, bien sûr, c’est lui qui en juin 2021 avait posté sur les réseaux sociaux une vidéo intitulée « Le gauchiste est-il un gilet pare-balles » où il tirait sur un mannequin avant de l’attaquer au couteau. À l’Opinion, ce doit être à mourir de rire.

    le billet de Maurice Ulrich
    France24 - World

    Afghan journalists in exile start a new life in France

    Issued on: 12/08/2022 - 19:09

    FRANCE 24 Follow Vedika BAHL Follow Jade LÉVIN Vedika BAHL Follow Jade LÉVIN

    The 15th of August will mark the one-year anniversary of the Taliban's takeover of Afghanistan. FRANCE 24 has been talking to refugees who have fled the country. In episode two of our series of special reports, we meet Shafi Karimi and Sofiea Sakhi, Afghan journalists in exile who arrived in France just months before the fall of Kabul.

    A senior journalist for seven years in Kabul, Shafi Karimi covered Afghan news from top to bottom. But nothing prepared him for how quickly the Taliban seized Kabul. In April 2021, just a few months before the capital fell, he and his journalist wife, Sofiea Sakhi, decided to move to France for security reasons. 

    “As a journalist and as a reporter in Afghanistan it means that you are playing with fire. During my seven years of experience, I lost 10 of my colleagues,” Karimi told FRANCE 24. According to Reporters Without Borders, six journalists were killed in Afghanistan last year in the line of duty, and one is missing.

    Click on the player above to watch our special report.

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    Survivors' lives shattered after devastating earthquake in Afghanistan

    ON THE GROUND

    Women in Afghanistan gradually disappearing from public life

    Girls' schools in Afghanistan ordered to shut just hours after reopening

    New York Times - World

    ‘Captain Condom’ Turned the Tide in Thailand’s War on AIDS and Overpopulation

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    At a time when most Thais avoided discussing safe sex and family planning, Mechai Viravaidya promoted condom use with spectacle and humor, saving millions of lives.

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    By Seth Mydans

    BANGKOK — Mechai Viravaidya twice saw Thailand in desperate trouble — first from a ruinous population explosion and then from the AIDS epidemic — and he responded to both crises the same way: with condoms and his own considerable charisma.

    Birth control was something Thais neither talked about nor very much practiced in the early 1970s, when the country’s population was growing at an unsustainable pace and the average family had five children.

    So Mr. Mechai decided to tackle the subject that no one else would touch, spearheading a nationwide campaign to publicize and demystify contraceptives.

    “It wasn’t a job for intelligent people, smart people, respectable people, aristocratic people,” he said in a June interview.

    Mr. Mechai, now 81, is in fact all of these, the foreign-educated son of two doctors, the husband of a former private secretary to the king and, over the years, a government minister, organizational leader and senator.

    But he is also uninhibited, unpretentious and always willing to put on a show to persuade people.

    His goal with the family-planning campaign, he said, was to make condoms just one more item shoppers picked up in the market, along with soap, toothpaste and dried fish. To pull that off, he knew it would help to lend condoms positive associations, something that made people smile.

    “If I can accomplish that by blowing up condoms or filling them with water,” he said, “then fine, I’ll do it.”

    Mr. Mechai was speaking not far from the Bangkok offices of the Population and Community Development Association, the organization he founded nearly 50 years ago to fight poverty in Thailand, with family planning a linchpin.

    He toured the country, village to village, with an endless array of gimmicks and publicity stunts that linked condoms with fun. Filling them up with water past the point of breaking was a staple performance.

    “Who can blow up the biggest condom?” he would call out to the crowds. “Who can make it burst!”

    He opened what he called family-planning “supermarkets” at bus stations to distribute contraceptives and persuaded Buddhist monks to bless condoms, distributing videos of the ceremonies. To educate younger Thais, he produced a safe-sex English alphabet that included letters like B for birth control, C for condom and V for vasectomy.

    In addition to the spectacle, the campaign had serious infrastructure behind it. He mobilized and trained a network of 350,000 teachers and 12,000 village community leaders.

    And he didn’t limit his family-planning efforts only to condoms. In Bangkok, he offered mass free vasectomies on a parade ground near the palace to celebrate the king’s birthday.

    The Fight Against H.I.V.

    An estimated 40 million people are living with H.I.V. worldwide. About 10 million of them do not have access to treatment.

    Some found his methods offensive, or at least insufficiently decorous. A newspaper columnist, trying to formulate an insult, suggested that people start calling condoms “mechais.”

    The idea caught on, and Mr. Mechai framed a copy of the article to hang on his wall.

    It all added up to more publicity, the main weapon in his arsenal, and the results of his campaign were dramatic. Thailand’s population growth rate fell from more than 3 percent in 1974 to 0.6 percent in 2005, and the average number of children per family shrank from five to fewer than two.

    The World Bank called Mr. Mechai’s campaign “one of the most successful and effective family planning programs in the world.”

    In 1970, both Thailand and the Philippines had equivalent populations of 36 million.

    “Now we have about 70 million and they have 107 million,” Mr. Mechai said in the interview, actually understating the Philippines population, which is over 110 million. He added that if Thailand hadn’t addressed its population issue it, too, would be sending millions of its citizens abroad to find work.

    “If we hadn’t stepped in it would have been to the deep detriment of the economy of Thailand and the quality of life,” he said.

    When the AIDS pandemic began to overwhelm Thailand in the late 1980s, Mr. Mechai employed the same knack for publicity, persuasiveness and showmanship in combating the disease.

    As with his first condom campaign, he initially struck out on his own as the government refused to back a safe-sex campaign, fearing it would hurt the lucrative sex-tourism industry.

    So Mr. Mechai turned instead to the military, a powerful institution beyond the reach of civilian government, which agreed to air regular safe-sex announcements on its 300 radio stations and five television stations.

    Then in 1991, a new prime minister, Anand Panyarachun, embraced AIDS prevention, making Mr. Mechai his minister of information and tourism. Every government ministry was now called on to play a role in AIDS education.

    “We had condoms out everywhere on the streets — everywhere, everywhere,” Mr. Mechai said in a TED Talk recounting his approach. “In taxis, you get condoms, and also, in traffic, the policemen give you condoms.”

    And Mr. Mechai — despite or perhaps because of his M.B.A. from Harvard — took it upon himself to become the recognizable symbol that he said every successful marketing program needs, dubbing himself “Captain Condom” and going to schools and night clubs to promote safe sex.

    The World Health Organization called Thailand’s approach to the AIDS crisis “the quickest response to the problem that we have ever seen.” The United Nations said Mr. Mechai’s program had achieved a 90 percent decline in new infections, and the World Bank estimated that it had saved 7.7 million lives between 1991 and 2012.

    Mr. Mechai was born in Bangkok in 1941, to a Scottish mother, Isabella MacKinnon Robertson, and a Thai father, Samak Viravaidya, both doctors, who had met as students at the University of Edinburgh Medical School.

    Raised speaking Thai and English, he went to high school and college in Australia, earning a bachelor’s degree in commerce in 1964 from the University of Melbourne.

    His comfort among both Thais and Westerners, Mr. Mechai said, has enhanced his ability to pitch his programs — and lobby for financing — in different cultures, successfully courting substantial grants from foundations, development organizations and foreign governments.

    Returning to Thailand in 1966, Mr. Mechai thought at first of becoming a doctor like his parents. “I helped my father stitch up a finger that had been cut off, holding on to a rubber tourniquet,” he said, “and I realized, that’s not for me.”

    Attracted by the wide range of issues it addressed, he joined the government’s National Economic and Social Development Board, where he served for eight years as an economist.

    At the same time he found other outlets for his energies, writing a newspaper column, hosting an evening radio show and teaching a part-time university English course.

    His penchant for performance also led him to acting, and he appeared in a popular, sentimental TV drama, “Star-Crossed Lovers,” playing a Japanese army officer who falls in love with a Thai college student during World War II.

    In 1971 he married a childhood friend, Thanpuying Putrie, with whom he has one daughter. His wife is a cousin of King Bhumibol Adulyadej, the father of the current king, and she served for years as his deputy principal private secretary. Mr. Mechai delights in saying that his mother was the doctor who delivered his future wife.

    In his role as a government economist, he toured the country and saw firsthand the poverty, and the social and economic dislocations that he later devoted his life to addressing.

    “There were children everywhere,” he said of Thai villages. “This was the great problem. And I realized I was wrong in thinking the government could do everything. So I decided to go out on my own.”

    In 1974 he left government to found the Population and Community Development Association. It flourished and branched out to address a range of social and economic issues, from rural development to environmental protection.

    In the years that followed, his career path took him in and out of government roles, including as cabinet spokesman, deputy industry minister and three terms as a member of the Senate between 1987 and 2006.

    In addition to his work on family planning and safe sex, developing Thailand’s rural economy has been a decades-long focus of his activism. In the 1990s, he founded the Village Development Project, which aims to foster entrepreneurship and create income-generating activities in rural Thailand.

    It has set up small factories in the countryside to lure workers back home from sweatshops in Bangkok, part of an effort to combat the urban migration that has debilitated rural economies.

    His said his greatest pride now is the Mechai Bamboo School in northeastern Thailand, set up to “re-engineer rural education” by turning the school into a lifelong learning center and an active contributor to life in its community.

    A boarding school with a student body of 180 that makes a point of including undocumented and disabled students, it extends the concept of education into a set of life skills, according to Mr. Mechai.

    “The school aims to foster good citizens who are honest, willing to share, and truly accept and practice gender equality,” Mr. Mechai said.

    Its outreach programs offer assistance to older villagers, give nutritional advice to pregnant women and assist in small-scale agriculture.

    Mr. Mechai said more than 100 small rural schools have begun to follow his lead in becoming more involved in their communities.

    Though now at an age when most people are slowing down, Mr. Mechai has no plans to stop addressing what he said were his life’s main concerns: “to combat economic and social inequality by reducing births, reducing deaths from AIDS and reducing poverty, financial dependence and ignorance.”

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    Valeurs Actuelles

    Alpes-Maritimes : six individus qui agressaient des homosexuels interpellés

    Dans les Alpes-Maritimes, six personnes âgées de 15 à 27 ans ont été interpellées par la police, mercredi 10 août. Ces individus sont soupçonnés d’avoir agressé des hommes homosexuels à leur domicile, après des prises de rendez-vous qui s’effectuaient par le biais d’un site de rencontres. Ils leur auraient également volé un certain nombre de biens, rapporte CNews, samedi 13 août. 

    La communauté homosexuelle ciblée 

    Dans cette affaire, tout a commencé début juillet, lorsqu’un homme s’est rendu dans un commissariat de police où il a confié avoir été agressé par trois individus à son domicile. Et cela, après avoir convenu d’un rendez-vous sur un site de rencontres dédié à la communauté homosexuelle. Dans le détail, les trois hommes s’étaient présentés à son domicile pour le voler, mais également pour le forcer à retirer une somme d’argent. Un mode opératoire que les services de police connaissent très bien. « Dans le passé, on a déjà eu ce genre d’actes, mais on a noté une recrudescence des violences faites envers la communauté homosexuelle », confirme Bruno Bartocetti, secrétaire national unité SGP Police-FO auprès de la chaîne d’information. 

    « On tombe toujours sur des individus malveillants » 

    Par la suite, les forces de l’ordre ont rapproché cette plainte avec trois autres affaires. Toutes se sont toutes déroulées au mois de juillet et avec le même mode opératoire. Les policiers ont précisé à nos confrères que le caractère homophobe de ces agressions avait été confirmé par des propos qui ont été tenus face aux victimes, ainsi que par les violences qui leur ont été infligées. Quant aux associations, elles ont enjoint aux internautes inscrits sur ces sites de rencontres de se montrer particulièrement vigilants. « C’est toujours le cas depuis des années [sur] les sites et les applications de rencontre, il faut faire attention, a détaillé Terrence Khatchadourian, secrétaire général Stop Homophobie, au micro de CNews. On tombe toujours sur des individus malveillants à un moment ou à un autre. » 

    Alpes-Maritimes : les dernières actualités

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    “La violence continue de se propager à Nice” : un jeune homme retrouvé mort dans le quartier des Moulins

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    Immigration: Le jeu dangereux de Darmanin

    Actu

    Face à LR et au RN déterminés à surenchérir, le ministre de l’Intérieur surfe sur l’affaire Hassan Iquioussen pour ouvrir la voie à sa future réforme.

    Julia Hamlaoui

    D’une affaire à l’autre, Gérald Darmanin prépare sa prochaine réforme de l’immigration. Non content d’avoir annoncé en juillet l’expulsion d’un Algérien soupçonné d’une agression de policiers à Lyon peu avant que celui-ci soit mis hors de cause par le parquet, c’est désormais avec le cas d’ Hassan Iquioussen que le ministre de l’Intérieur occupe les médias cet été.

    Pourquoi une expulsion au lieu de poursuites

    Depuis la suspension, en fin de semaine dernière, par le tribunal administratif (TA) de Paris de l’expulsion, ordonnée le 28 juillet, d’Hassan Iquioussen, le ministre ne manque pas une occasion de faire savoir sa détermination à aller au bout du processus engagé contre le prédicateur mis en cause pour des propos antisémites, homophobes et sexistes, remontant pour certains à une vingtaine d’années. Et ce bien que le tribunal ait fait valoir que la décision constituait une « atteinte disproportionnée » à la « vie privée et familiale » de l’homme de 58 ans, né en France mais de nationalité marocaine. « Ces propos anciens n’ont jamais donné lieu à un refus de titre de séjour ou à une condamnation pénale », a aussi relevé à l’audience M e Marion Ogier, qui intervenait au nom de la LDH. Et c’est là que le bât blesse : pourquoi une expulsion au lieu de poursuites au moment voulu pour des déclarations relevant du délit de provocation à la haine ? Une façon de montrer les muscles mais aussi de pousser les feux de la logique qui a prévalu dans la loi contre les séparatismes.

    La place Beauvau a agité la fiche S

    Dans la foulée du jugement, le locataire de la place Beauvau a agité la fiche S de l’imam pour justifier sa démarche. « C’est stratégique, au moment même où le ministère venait d’essuyer un camouflet devant le TA qui soulignait le manque d’éléments étayant la persistance de la menace à l’ordre public depuis 2014. Mentionner la fiche S, c’est une façon de laisser à penser que la menace serait toujours actuelle. En réalité, c’est la surveillance qui est actuelle », rappelle le professeur de droit public Serge Slama sur Public Sénat.

    Renforcer les possibilités d’expulsion

    C’est que Gérald Darmanin a une rentrée à préparer. «  J’attends avec sérénité la décision du Conseil d’État. (…) Mais si jamais il venait à nous donner tort, nous étudierons avec les parlementaires les moyens de donner les forces à la République de se défendre, en modifiant la loi s’il le (faut) », a-t-il annoncé depuis Marseille. Et l’occasion est toute trouvée avec le projet de loi en préparation sur l’immigration. Renforcer les possibilités d’expulsion dans de telles situations va de pair avec une mesure d’ores et déjà en préparation : le durcissement de la double peine. « Nous pourrions examiner les protections contre l’éloignement dont bénéficient certaines catégories d’étrangers, en lien avec leur âge d’arrivée en France ou leur statut marital, et qui ne découlent pas d’obligations constitutionnelles ou internationales », a proposé Gérald Darmanin dans un entretien au Figaro, vantant « une lutte plus intraitable que jamais contre les étrangers délinquants ». Au risque d’alimenter l’amalgame entre délinquance et immigration, mais aussi de pousser plus loin la différenciation des peines en fonction de la nationalité.

    Initialement prévu pour octobre, l’examen du texte a été repoussé sur ordre de Matignon pour laisser place à une « consultation » et à un débat préalable au Parlement, qui s’annonce déjà comme un concours Lépine du sécuritaire entre LR et le RN.

    gérald darmanin
    New York Times - World

    Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.

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    In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.

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    By John Yoon

    SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.

    Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”

    So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”

    Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”

    In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.

    Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.

    “She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”

    Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.

    South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.

    In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.

    When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.

    Tips for Parents to Help Their Struggling Teens

    Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention

    “Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”

    Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”

    The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.

    Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.

    On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.

    In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.

    When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.

    The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.

    Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.

    “It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”

    The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.

    Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.

    Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”

    She received bachelor’s and master’s degrees from Yonsei University’s College of Medicine, and a medical degree from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.

    “We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”

    At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.

    She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.

    “Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”

    Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.

    Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.

    Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.

    Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.

    “My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”

    After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.

    “The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”

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    France24 - World

    Iraq: Political standoff continues as rival Shiite blocs rally

    Issued on: 12/08/2022 - 20:33

    NEWS WIRES Armen GEORGIAN Follow

    Opponents of populist Shiite cleric Moqtada al-Sadr launched their own Baghdad sit-in Friday two weeks after al-Sadr supporters stormed parliament and began an open-ended protest first inside, then outside the legislature. 

    The opposing encampments are the latest turn in a standoff between Iraq's rival Shiite blocs which has so far remained peaceful in the war-scarred country.

    In a statement read out to thousands of supporters who had gathered on one of the main access roads to the capital's Green Zone government and diplomatic compound, the pro-Iran Coordination Framework said it would hold an "indefinite sit-in" to speed up the formation of a new government to end months of deadlock.

    An AFP correspondent saw protesters begin assembling large metal tent frames in readiness to camp out.

    Loyalists of al-Sadr, a revered Shiite cleric who once led a militia against US and Iraqi government forces, have been demanding fresh elections after the Coordination Framework named a candidate for the premiership, a post they believe should be theirs.

    The Coordination Framework, an alliance that brings together the party of ex-prime minister Nuri al-Maliki, a longtime al-Sadr foe, and the Hashed al-Shaabi, a pro-Iran former paramilitary network now integrated into the security forces, wants a new government to be formed as quickly as possible.

    A statement from the alliance demanded the "formation of a new government" that would provide public services and solutions to power outages and water shortages.

    "We're here to protect the state and the constitution," said Abu Mehdi, a protest organiser from the city of Hilla, south of the capital.

    "Give the Coordination Framework the chance to form a government."   

    'Lengthy struggle'

    Earlier in the day, thousands of supporters of al-Sadr gathered for the Muslim weekly prayers near parliament inside the normally secure Green Zone.

    A week earlier, al-Sadr had called out tens of thousands of his followers for prayers in the area.

    For nearly two weeks, his supporters have held daily sit-ins, first inside the legislature, and later on its grounds.

    Their protest reflects months of failed negotiations by Iraq's political forces to form a new government after inconclusive October elections.

    Outside parliament Umm Hussein, an al-Sadr supporter in her 50s, said she was there to protest "the regime that for 20 years has done nothing for the people, except plunder and steal public money".

    "Ninety percent of the population live in poverty, in sickness, in hunger," she complained, demanding "new faces" at the helm who would "serve the people".

    Al-Sadr's supporters also rallied Friday in the southern cities of Amarah, Kut and Nasiriyah. Their rivals demonstrated in the main northern city of Mosul, AFP correspondents reported.

    On Wednesday, al-Sadr demanded that the judiciary dissolve parliament by the end of next week, as part of his call for new elections.

    To further his campaign, al-Sadr called on his supporters to petition the courts en masse.

    Stewards handed out printed forms outside parliament on Friday, to which demonstrators only had to add their names and signatures.

    The Framework had initially said they were conditionally open to new elections.

    Asked what he would do if the courts rejected the petitions, 32-year-old engineer Ahmed al-Ibrahimi said: "Revolution is a lengthy struggle. Beating the retreat is not in our vocabulary.

    "We will keep up our sit-in and we will maintain our demand for the overthrow of this corrupt political junta."

    (AFP)

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    Iraq cleric Sadr urges judiciary to dissolve parliament by end of next week

    ANALYSIS

    Is Iraq’s political chaos spreading to the Kurdistan region?

    Powerful Iraqi cleric calls for early elections as political crisis escalates

    L'Humanité

    Quand le Figaro fait sien le révisionnisme espagnol

    Actu

    Le quotidien de droite entend réhabiliter l’héritage de Franco, en recyclant comme une trouvaille les vieux « travaux » de l’historien autoproclamé Pio Moa, ancien maoïste reconverti en chantre béat du « Caudillo ».

    Marc de Miramon

    Le Figaro a finalement aperçu la lumière : voilà donc envolées toutes nos certitudes sur la guerre d’Espagne, et obscurci notre jugement sur la dictature franquiste, qui s’étira comme une nuit sans soleil de 1936 à 1975. Dans une vidéo devenue virale publiée sur les réseaux sociaux, Isabelle Schmitz, rédactrice en chef adjointe revendiquant son tropisme pour le « flamenco », « l’Andalousie » et « la Russie », recycle une fois encore les « travaux » de l’historien autoproclamé Pio Moa, un ex militant maoïste qui entend réécrire l’histoire de la Guerre d’Espagne (1936-1939), accablant la gauche ibérique de tous les pêchés du monde et absolvant les franquistes du moindre excès.

    Le cas d’école est fascinant. Pio Moa, connu des historiens de la guerre d’Espagne comme le perdreau de l’année, annone ses pseudo « scoops » depuis près de vingt ans. L’ancien militant maoïste a officiellement épousé la cause du conservatisme libéral, et a cru dénicher dans les archives du PSOE en Espagne les preuves d’un épouvantable complot : contrairement à une légende urbaine tenace, la racaille républicaine aurait ourdi un plan secret, mis en œuvre dès 1931, pour éliminer une classe sociale entière – les riches espagnols – afin d’instaurer une méchante dictature prolétarienne. Et le brave généralissime Franco, grand patriote devant l’éternel, de « faire à (l’Espagne) le don de sa personne, pour atténuer son malheur »... À l’appui de la thèse de Pio Mia, qui a déniché la responsabilité de plusieurs centaines de morts dans les rangs de la gauche espagnole entre 1931 et 1936, figurent les travaux de l’historien américain Stanley Payne, pour qui Franco a permis d’éviter que l’Espagne ne devienne une nouvelle tête de pont du communisme stalinien à l’échelle de l’Europe. Rappelons donc au Figaro et à ces enquêteurs au petit pied que le Caudillo fit exécuter plusieurs dizaines de milliers de personnes, qu’il fut l’allié fidèle – bien que contrariant – d’Adolf Hitlter, et que c’est bien la gauche espagnole, quelles que soient ses erreurs et sa part de violence, qui était du bon côté de l’Histoire.

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    France24 - Monde

    L'Iran rejette les accusations américaines d'un projet pour tuer John Bolton

    Publié le : 11/08/2022 - 16:32

    FRANCE 24 Suivre Julie CHOUTEAU

    Téhéran a rejeté jeudi les accusations "ridicules" de la justice américaine, selon laquelle un membre des Gardiens de la révolution iraniens avait fomenté un complot visant à assassiner John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

    Au lendemain des révélations de la justice américaine affirmant qu'un membre des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République d'Iran, avait ourdi un complot pour assassiner John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, l'Iran a rejeté, jeudi 11 août, ces accusations.

    Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, les a qualifiées de "ridicules". "Les autorités judiciaires américaines ont porté des accusations sans fournir de preuves valables", a-t-il dénoncé.

    La veille, le ministère américain de la Justice avait annoncé que Shahram Poursafi, alias Mehdi Rezayi, 45 ans, était inculpé en son absence pour avoir offert de verser 300 000 dollars à des individus aux États-Unis pour tuer John Bolton, qui fut également ambassadeur des États-Unis à l'ONU.

    Le complot, destiné apparemment à venger la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué en janvier 2020 dans une frappe américaine, a été révélé aux autorités par la personne censée assassiner John Bolton, dont l'identité n'a pas été dévoilée.

    Un compte en cryptomonnaie

    L'affaire intervient au moment où le régime iranien étudie un compromis présenté par l'Union européenne pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, moribond depuis le retrait des États-Unis en 2018 sous l'impulsion de Donald Trump, alors conseillé par John Bolton.

    Pendant des mois, Téhéran a lié tout accord à un retrait des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, de la liste noire américaine des organisations terroristes.

    "Ce n'est pas la première fois que nous mettons au jour un complot de l'Iran pour se venger sur le sol américain et nous travaillerons sans relâche à dévoiler et empêcher chacune de ces tentatives", a déclaré le vice-ministre de la Justice, Matthew Olsen.

    Selon l'acte d'accusation, à la fin de l'année 2021, Shahram Poursafi est entré en contact avec une personne censée mener à bien l'assassinat, qui était en fait un informateur de la police fédérale (FBI). Shahram Poursafi lui a ordonné d'ouvrir un compte en cryptomonnaie, puis lui a donné l'adresse professionnelle de l'ancien conseiller de Donald Trump, avant de le presser de mettre le plan à exécution avant l'anniversaire de la mort de Qassem Soleimani.

    Le puissant général iranien, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, était le chef de la Force Qods, l'unité chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens de la révolution. Il a été tué le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone à Bagdad. La date anniversaire passée, Shahram Poursafi a continué à pousser l'informateur à tuer John Bolton, lui promettant un contrat d'un million de dollars visant une deuxième cible s'il réussissait.

    Le FBI a publié un avis de recherche de Shahram Poursafi avec plusieurs photos, dont deux le montrent vêtu de l'uniforme des Gardiens de la Révolution.

    "Lors de leurs échanges, la source confidentielle a plusieurs fois fait référence à Shahram Poursafi comme étant lié à la Force Qods. Poursafi n'a jamais nié", a noté la justice américaine. S'il est arrêté, ce qui est peu probable car il se trouve probablement en Iran, Shahram Poursafi risque jusqu'à 25 ans de prison.

    Bolton informé du complot                

    John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump d'avril 2018 à septembre 2019, considérait l'accord nucléaire de 2015 comme une "erreur stratégique majeure". Il avait publiquement soutenu la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de ce pacte, connu sous son sigle anglais JCPOA, qui vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran.

    L'acte d'accusation précise que John Bolton avait été informé du complot et a coopéré avec les enquêteurs, permettant que des photos de lui prises à l'extérieur de ses bureaux à Washington soient envoyées à Shahram Poursafi. Dans un communiqué, John Bolton a qualifié les responsables iraniens de "menteurs, terroristes et ennemis des États-Unis".

    L'actuel conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a tweeté pour sa part que Téhéran s'exposait à des "conséquences sévères" s'il s'attaquait à des responsables américains présents ou passés.

    La justice américaine n'a pas identifié la deuxième cible, mais selon le site Axios, il s'agit de l'ex-chef de la diplomatie Mike Pompeo. Citant une source proche de l'ancien secrétaire d'Etat, Axios a précisé que le ministère de la Justice lui avait "confirmé directement" qu'il était l'une des cibles.

    Avec John Bolton, Mike Pompeo a été l'un des principaux artisans de la politique de "pression maximale" sur l'Iran de l'administration Trump.

    Avec AFP

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    Nucléaire iranien : Téhéran examine un "texte final" soumis par les Européens

    Nucléaire iranien : retour à la table des négociations, au point mort depuis cinq mois

    Téhéran a "les capacités techniques" de fabriquer une bombe atomique, selon un responsable

    New York Times - World

    After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club

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    The Saturday Profile

    Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?

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    By Norimitsu Onishi

    PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.

    The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.

    “The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”

    France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”

    Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.

    So why did this establishment grant him its highest award?

    “I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”

    He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”

    The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”

    At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.

    “The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.

    Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.

    The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.

    “People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”

    “When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”

    Which is exactly what his novel did.

    The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.

    It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.

    “I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”

    The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.

    He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.

    French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.

    “I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”

    Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.

    After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.

    His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.

    Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.

    “I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.

    His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.

    France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.

    “I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.

    Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.

    Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.

    Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.

    Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.

    “We got it,” he said, using the French pronoun “on.”

    They had broken into the house.

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    Valeurs Actuelles

    Dans la Manche, sept églises forcées de fermer leurs portes après des vols et des dégradations

    Une triste découverte a été faite dans deux églises de la commune de Picauville (Manche), les 3 et 4 août derniers. Les troncs installés à l’intérieur de ces édifices religieux ont été dégradés. Il en est de même pour le mur en pierre contre lequel l’un d’eux était fixé, relaye Actu.fr, mercredi 10 août. D’autre part, l’argent qui se trouvait dans ces boîtes – dont l’objectif est de recueillir les dons des croyants en espèce – a été dérobé. En conséquence, la municipalité a pris la décision de fermer temporairement les sept églises de la commune. Désormais, ces lieux de culte ouvrent uniquement leurs portes lors des cérémonies.

    Une plainte auprès de la gendarmerie

    « Nous n’avons volontairement pas annoncé de date de réouverture, pour ne pas tenter ceux qui ont commis les dégradations », a confié auprès du même média Claudine Marie, 2e adjointe à la mairie de Picauville. Dans le même temps, des expertises sont en cours, afin de déterminer le coût des réparations qui seront nécessaires. « Nous avons fait appel à une entreprise spécialisée, pour réparer notamment les troncs qui ont été conçus au même moment que les églises du XIIIe siècle. J’ai 75 ans et j’ai toujours vu ces troncs ! », a poursuivi l’élue, amère. À l’heure où l’article de nos confrères a été publié, une plainte devait être déposée auprès de la gendarmerie.

    Ces faits ne sont malheureusement pas isolés. En juillet dernier, la petite église de Baigts-de-Béarn, un village des Pyrénées-Atlantiques qui abrite 900 habitants, avait été visitée par des voleurs. Le préjudice était estimé à hauteur de 300 euros, et dans le butin des cambrioleurs figurait notamment un ostensoir – objet liturgique en forme de soleil dans lequel est présentée une hostie – offert par l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III. Quelques mois plus tôt, en janvier, deux églises avaient été cambriolées et profanées en Seine-Saint-Denis.

    Manche : les dernières actualités

    « L’incivilité gagne nos campagnes » : un orgue dérobé dans une église normande

    Débarquement de juin 1944 : un projet de spectacle immersif accusé d’injurier les “héros”

    Normandie : 78 ans après le débarquement, un soldat américain enterré avec les honneurs militaires

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Journalistes une vie de clandestinité

    Actu

    Nadjib Touaibia

    L’histoire retiendra les tentatives de fuite désespérées de centaines de milliers de citoyens afghans à l’arrivée des talibans. Des scènes cauchemardesques. Les plus chanceux d’entre eux ont pu obtenir des visas leur permettant l’accès à l’enceinte de l’aéroport de Kaboul, pris d’assaut. Et il y a celles et ceux qui sont restés. « Les nouvelles qui nous parviennent sont effrayantes. Mes amies, qui exerçaient le même métier, celles qui se passionnaient pour un sport quelconque, n’osent plus sortir, même accompagnées de leurs parents masculins, même dissimulées sous un niqab. Elles ont l’impression d’être reconnaissables au premier coup d’œil. Elles craignent des représailles », raconte à l’Humanité Shabnam, journaliste âgée de 21 ans, qui a pu franchir la frontière en direction du Pakistan. « J’imagine constamment le pire. Ce ne sont pas des musulmans, mais des criminels. Ils n’ont qu’une seule idée en tête : se garantir la soumission de la femme et ôter la vie à quiconque ne partage pas leur folie », décrit Solnia, en parlant de sa famille restée à Kaboul. Également journaliste, elle a pu quitter l’Afghanistan en 2017.

    réfugiés afghanstalibansdroit des femmes
    Valeurs Actuelles

    Bruit, chute de la valeur immobilière : des habitants vent debout contre des éoliennes dans le Maine-et-Loire

    « Mon mari, qui n’est plus de ce monde, était contre. S’il était encore là, il serait furieux. Le maire est venu l’autre jour, je lui ai dit que j’étais en colère », s’agace une riveraine. Une autre renchérit en ces termes : « On ne va pas kidnapper le maire, on ne va pas poser une bombe au pied des éoliennes, mais on veut faire savoir que nous ne sommes pas contents ! » Toutes deux habitent le lieu-dit Le Haut Cussé, à proximité d’un parc éolien en construction, sur la commune de La Jaille-Yvon (Maine-et-Loire). Les deux femmes ont fait part en ces termes de leur mécontentement auprès d’Actu.fr, dans un article publié samedi 13 août. Comme elles, de nombreux habitants du secteur sont vent debout contre les éoliennes depuis le début du mois. Parmi les arguments évoqués : les nuisances sonores et la crainte que ces dispositifs ne provoquent une chute de la valeur immobilière locale. 

    « Nos maisons vont perdre de la valeur, c’est certain » 

    Lundi 8 août, tandis que la construction des trois éoliennes progresse à moins d’un kilomètre de chez eux, ces habitants du Maine-et-Loire ont décidé de témoigner auprès de nos confrères. Tous ont conscience que leur courroux ne modifiera en rien le panorama qu’ils ont sous les yeux, mais ils disent s’inquiéter majoritairement du bruit que ces éoliennes pourraient générer dès le moment où elles commenceront à fonctionner. 

    Par ailleurs, arguant qu’ils récoltent tous les désagréments de ce projet sans bénéficier de contrepartie, ils appréhendent l’impact de ces trois mâts sur la valeur immobilière de leurs habitations. « Nos maisons vont perdre de la valeur, c’est certain », observe, amère, une habitante auprès d’Actu.fr. Et de conclure, non sans ironie : « Quelqu’un de la société qui travaille pour les promoteurs est venu me proposer de planter une haie. Mais ce sont des peupliers ou des chênes centenaires qu’il faudrait, vu la taille de ces éoliennes ! » 

    Maine-et-loire : les dernières actualités

    Un homme agressé au couteau à Cholet

    Angers : après le meurtre de trois jeunes, le suspect présenté à un juge

    Maine-et-Loire : un enfant de 7 ans et sa sœur de 24 ans décédés lors d’un “incident de tir” au feu d’artifice

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.

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    The Saturday Profile

    As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.

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    By Emily Schmall

    PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.

    On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.

    More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.

    Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.

    “People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”

    She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.

    The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.

    Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.

    The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.

    At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.

    Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.

    A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”

    The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.

    “Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.

    Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.

    Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.

    “It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”

    Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.

    “Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”

    And she rejected any notion that the role had violated her rights.

    “People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”

    Still, no one considers it an easy role.

    Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.

    In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.

    Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.

    Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.

    That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.

    “Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.

    And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.

    “She was quite natural as a goddess,” he said.

    Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.

    When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.

    “The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.

    “The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.

    The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.

    Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.

    After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.

    Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.

    Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.

    “We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”

    Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.

    Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.

    But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.

    Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.

    “As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”

    Bhadra Sharma contributed reporting.

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    France24 - World

    'Extreme vigilance' as vast southwestern France fire slows

    Issued on: 12/08/2022 - 11:06

    NEWS WIRES

    A huge fire that has devastated swathes of southwestern France was largely contained, but firefighters face another "complicated" day, local authorities said on Friday.

    The 40-kilometre (25-mile) active fire front in the Gironde and Landes departments around Bordeaux "has not developed, but the weather conditions are pushing us towards extreme vigilance," deputy prefect Ronan Leaustic told reporters.

    No new evacuations had been ordered on top of the 10,000 people already asked to leave, he added.

    But "today is likely to be complicated, since temperatures continue to rise and the water table keeps falling," Leaustic said.

    The roughly 1,100 French firefighters on the ground were reinforced on Thursday by 361 comrades drawn from European neighbours including Germany, Poland, Austria and Romania, along with several water-bombing planes from the European Union fleet.

    In the hard-hit area around the village of Hostens, the thick smoke seen on Thursday had given way by Friday morning to blue skies and occasional clouds, an AFP journalist saw.

    France has been buffeted this summer by the historic drought that has forced water use restrictions nationwide, as well as a series of heatwaves that experts say are being driven by climate change.

    The blaze near Bordeaux erupted in July — the driest month seen in France since 1961 — destroying 14,000 hectares and forcing thousands of people to evacuate before it was contained.

    But it continued to smoulder in the tinder-dry pine forests and peat-rich soil.

    Officials suspect arson may have played a role in the latest flare-up, which has burned 7,400 hectares (18,000 acres) since Tuesday. 

    (AFP)

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    New wildfires rage in France and Portugal as temperatures spike again

    Dozens of homes destroyed, thousands evacuated as wildfires rage in southwestern France

    Five more EU nations to help France combat wildfire

    France24 - Monde

    Xianzi, l’icône contrariée du #Metoo chinois

    Publié le : 11/08/2022 - 17:53

    Sébastian SEIBT Suivre

    Zhou Xiaoxuan, aussi connue sous le nom de Xianzi, a perdu, mercredi, en appel son procès contre un présentateur vedette de télévision chinoise qu’elle accuse d’agression sexuelle. Un rappel de la fragilité du mouvement #Metoo en Chine dont Xianzi est l’une des principales figures.

    La justice s’entête à trancher en sa défaveur, mais Zhou Xiaoxuan continue à vouloir se battre. Celle qui est devenue au fil des ans le visage le plus célèbre du mouvement #Metoo chinois a perdu, mercredi 10 août, son appel contre Zhu Jun, l’homme qu’elle accuse de l’avoir agressée sexuellement.

    La cour a estimé qu’elle n’avait pas apporté de preuve suffisante pour étayer ses accusations. Le tribunal de première instance avait déjà utilisé le même motif, en 2020, pour juger que les faits reprochés au présentateur vedette de la chaîne publique CCTV, n’étaient pas avérés.

    Message de 3 000 mots sur WeChat qui délie les langues

    “Je n’abandonne pas”, a assuré au Guardian Zhou Xiaoxuan, plus connue en Chine sous le nom de Xianzi qu’elle utilisait sur Internet, à la sortie de l’audience. Mais d’un autre côté, il y avait aussi un zeste de lassitude dans les déclarations de celle qui a “sacrifié près de huit ans de sa vie” pour se battre contre l’un des hommes les plus puissants du paysage audiovisuel chinois, rappelle Dusica Ristivojevic, chercheuse au département d’histoire de l’université d’Helsinki qui a travaillé sur le mouvement #Metoo en Chine. “Je dois reconnaître qu’après cette décision, je ne sais plus trop quoi faire. J’ai l’impression d’avoir épuisé tous les recours en justice”, a ajouté Zhou Xiaoxuan.

    Elle était sortie du silence en 2018, alors que le mouvement #Metoo commençait à prendre de l’ampleur en Occident à la suite des révélations du scandale Harvey Weinstein. Xianzi publie alors sur son compte WeChat un long message de 3 000 mots pour décrire comment quatre ans plus tôt, alors qu'elle était stagiaire, Zhu Jun avait abusé d’elle pendant près d’une heure dans sa loge.

    >> À lire aussi sur Les Observateurs de France 24 : #MeToo en Chine : face à une censure hyper réactive, les féministes condamnées à l’anonymat

    Elle précise avoir tenté de déposer plainte le lendemain des faits, mais la police lui aurait conseillé de ne pas faire de vague, car Zhu Jun était un exemple “d’énergie positive” pour le pays. Un concept au cœur de la stratégie de propagande d’État durant les premières années du règne de Xi Jinping – arrivé au pouvoir en 2012 – pour désigner la nécessité de transmettre des “messages réjouissants plutôt que critiques” dans les médias.

    Son message sur WeChat devient rapidement viral, notamment parce qu’il est transféré sur Weibo (l’équivalent chinois de Twitter) par des militants d’une plus grande égalité entre les hommes et les femmes en Chine.

    Les témoignages d’autres femmes affirmant avoir également été agressées sexuellement se multiplient alors sur les réseaux sociaux. Xianzi devient ainsi une figure de proue du mouvement #Metoo chinois dans les médias occidentaux qui commencent à s’intéresser à son histoire, à l’instar de la BBC.

    “Elle a ouvert la voie et, en un sens, sans elle, il n’y aurait peut-être pas eu d’affaire Peng Shuai [la joueuse de tennis qui a affirmé en 2021 avoir été violée par un ancien vice-Premier ministre chinois, NDLR]”, précise Dusica Ristivojevic.

    Traque aux lapins et bols de riz sur Internet

    En Chine, les journaux traditionnels ont, quant à eux, tardé à traiter de ces accusations. Ils ne vont s’emparer de l’affaire que lorsque Zhu Jun lance les hostilités judiciaires en 2020 en déposant plainte contre son ex-stagiaire pour dommage moral et diffamation. L’action en justice intentée par Xianzi vient, en fait, en réponse à cette plainte du présentateur de télévision.

    C’est donc l’agresseur présumé qui a été à l’origine du déchaînement médiatico-judiciaire autour de Xianzi. C’est très symptomatique “des profonds biais patriarcaux qui subsistent en Chine et font que les victimes féminines comme Zhou Xiaoxuan sont perçues comme les vrais coupables, cherchant à gagner de l’argent ou à se faire un nom sur le dos de leurs supérieurs masculins”, souligne Valarie Tan, spécialiste des questions sociales en Chine au Mercator Institute for Chinese Studies (Merics) à Berlin.

    Si cette affaire entraîne une rare libération de la parole sur Internet, ce sera de courte durée. Face à ce déferlement de dénonciations et face au bruit médiatique international engendrés par l’émergence du #Metoo chinois, la machine à censurer se met à tourner à plein régime.

    Xianzi est rapidement boutée hors du Net chinois, tout comme celles et ceux qui continuent à faire circuler ses messages en ligne. Les références à #Metoo sont également expurgées des réseaux sociaux. Les censeurs vont jusqu’à traquer les images de bols de riz et de lapin qui sont utilisées par les activistes car la juxtaposition des deux se prononcent [Mi] [Tu] en chinois.

    Une loi de 2021 qui reconnaît le harcèlement sexuel sur le lieu de travail

    En un sens, l'échec de Xianzi à faire condamner Zhu Jun serait symptomatique de l’impasse dans laquelle se trouverait le mouvement #Metoo chinois, assurent plusieurs médias occidentaux.

    Un constat qui est loin d’être partagé par tous. Les autorités auraient sévi avant tout parce que le mouvement arrive au pire moment pour Pékin. “Entre la remise en cause de la politique sanitaire chinoise face au Covid-19 et les relations internationales de plus en plus tendues pour la Chine, le régime ne peut pas se permettre de tolérer tout autre phénomène qui pourrait engendrer un début de désordre social”, analyse Dusica Ristivojevic.

    Pékin a d’ailleurs pris des mesures indiquant que le pouvoir n’est pas insensible à la question. Le 1er janvier 2021, une loi reconnaissant pour la première fois le problème du harcèlement sexuel sur le lieu de travail est entrée en vigueur. Elle demande, notamment, aux entreprises d’agir pour protéger les femmes.

    Le texte est encore imparfait et “la charge de la preuve pèse encore trop lourdement sur les épaules des victimes qui peinent à établir la réalité des faits”, note Valarie Tan. Mais au moins il existe.

    En outre, le combat de Xianzi pendant toutes ces années crée un précédent. “Elle a tenu bon malgré les obstacles et s’est battue en sachant qu’elle avait peu de chance de gagner”, souligne Dusica Ristivojevic. Peut-être que celles qui viendront après elle auront plus de chance de succès grâce à cette première grande bataille judiciaire.

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    Tennis : les tee-shirts "Où est Peng Shuai ?" autorisés à l’Open d’Australie

    FOCUS

    #MeToo : un mouvement de contestation qui prend de l’ampleur en Chine

    ACTUELLES

    Sexisme : la masculinité en question

    L'Humanité

    Le traité New Start entre Moscou et Washington à l’arrêt

    Actu

    nucléaire La suspension des inspections états-uniennes des sites atomiques en Russie, décidée par le Kremlin, intervient sur fond de défiance vis-à-vis des mécanismes de lutte contre la prolifération.

    Marc de Miramon

    Voilà donc suspendues toutes les inspections américaines prévues sur les sites militaires russes, par la grâce du traité New Start, un accord clé du désarmement nucléaire entre les deux principales puissances atomiques du globe. La Russie « a officiellement informé » les États-Unis, le 8 août dernier, que tous ses sites soumis aux vérifications prévues dans le cadre du traité New Start en seraient « temporairement exemptés », indiquent les diplomates de Moscou dans un communiqué, citant des bases de lancement de missiles, des bases aériennes et navales où sont déployés des missiles nucléaires. « La Fédération de Russie est obligée de recourir à cette mesure (…) en raison des réalités existantes qui créent des avantages unilatéraux pour les États-Unis et privent la Russie de son droit d’effectuer des inspections sur le territoire américain », précise Moscou, citant « les entraves aux voyages infligées à ses propres fonctionnaires, les difficultés liées à la délivrance de visas », provoquées par les sanctions internationales, impulsées par Washington, dans le cadre des représailles décidées dans le sillage de l’agression russe en Ukraine déclenchée le 24 février dernier.

    À en croire le Kremlin, il ne s’agirait pourtant nullement d’un retrait unilatéral, ni même d’un abandon du dernier accord liant les deux principales puissances nucléaires de la planète, et qui était censé, à terme, limiter à 1  550 le nombre d’ogives disponibles dans un cadre militaire. Une fois réglées les questions de réciprocité dans le cadre du traité, c’est-à-dire la possibilité pour la partie russe de reprendre ses propres inspections en territoire américain, la Russie annulera « immédiatement » sa décision annoncée lundi dernier, promet la diplomatie russe. Mais Washington respecte le traité New Start, s’est empressé de corriger le département d’État, jurant que « les principes de réciprocité, de prédictibilité et de stabilité mutuelles continueront à guider l’approche des États-Unis », alors que le document, paraphé en 2010, constituait le dernier accord significatif en vigueur pour diminuer le potentiel de nuisance de l’arme ultime de destruction massive. Jusqu’à la suspension du traité, Moscou et Washington avaient en principe le droit d’effectuer un peu moins d’une vingtaine d’inspections mutuelles par an.

    un désengagement global initié en premier lieu par les états-unis

    Si un mince espoir subsiste quant à la possibilité de sauver l’accord, sa suspension par la partie russe intervient dans un contexte de désengagement global initié en premier lieu par les États-Unis. Dans la foulée du non-respect du traité signé par Barack Obama sur le nucléaire iranien, c’est en effet Donald Trump qui avait annoncé, le 20 octobre 2018, le retrait unilatéral de Washington de l’accord sur le contrôle des forces nucléaires à portée intermédiaire. « La Russie n’a pas respecté le traité. Nous allons donc mettre fin à l’accord et développer ces armes », vitupérait alors le président républicain, à l’occasion d’une visite à Elko, dans le Nevada : « Nous n’allons pas les laisser violer l’accord nucléaire et fabriquer des armes alors que nous n’y sommes pas autorisés », ajoutait le magnat de l’immobilier pour justifier l’enterrement de l’INF (Intermediate-range Nuclear Forces Treaty) signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev.

    États-Unis et Russie se renvoient systématiquement la responsabilité de l’absence de coopération bilatérale, et donc de respect des règles des inspections mutuelles. Toujours en 2018, le ministère russe des Affaires étrangères avait accusé l’administration Trump d’être motivée par le « rêve » des Américains de dominer seuls le monde, et d’avoir « délibérément » sapé l’accord INF au fil des ans. Donald Trump était à l’époque principalement conseillé, sur les dossiers internationaux, par le néoconservateur John Bolton, partisan déclaré de l’annulation de tous les accords de coopération entre les États-Unis et les autres puissances du globe, au nom de la suprématie autoproclamée du « modèle » américain et de sa « destinée manifeste ». En coulisse, d’autres diplomates états-uniens faisaient valoir que le traité, signé à l’époque de la guerre froide, était d’autant plus obsolète que la Chine, exclue de facto du traité INF, pouvait sans contrainte développer ses propres armes nucléaires de portée intermédiaire.

    Pour mémoire, la Russie avait prolongé en janvier 2021 le traité New Start pour les cinq prochaines années, avant que la guerre en Ukraine ne vienne planter l’un des derniers clous dans le cercueil des accords internationaux en matière de lutte contre la prolifération. 

    armes nucléairesRussieÉtats-Unis
    Valeurs Actuelles

    Paris : un campement de migrants évacué

    Une évacuation. Vendredi 12 août, un campement de migrants situé près du canal de l’Ourcq, à Paris, a été évacué, rapporte Le Figaro. Situé dans le XIXe arrondissement de la capitale, ce campement abritait près de 300 migrants, en majorité des hommes isolés. Il a été évacué par la police vendredi matin avec le concours de l’association France Terre d’Asile. 281 « hommes isolés » ont été pris en charge, orientés vers des hébergements d’accueil de la région parisienne, où ils « vont bénéficier d’une évaluation de leur situation administrative, d’un accompagnement social, sanitaire et administratif avant d’être réorientés au regard de leur situation », indique la préfecture d’Île-de-France dans un communiqué.

    Relogés

    Sur ces 281 migrants, 55 seront hébergés en province. Mais près de 80 d’entre eux n’ont pas eu de places et ont dû être laissés à la rue. Une soixantaine de personnes dites « vulnérables », des familles et des femmes isolées ont été orientées vers les accueils de jour à Paris, dont 23 adultes et 19 enfants accompagnés par les services parisiens de l’Unité d’Assistance aux Sans-Abri (Uasa) et la Direction des Solidarités (DSOL). Selon la préfecture de région, 3 493 personnes ont ainsi été mises à l’abri depuis le début de l’année, dans le cadre de 13 opérations conduites par les services de l’État. Plus de 156 000 personnes en situation précaire bénéficient d’une prise en charge au titre de l’hébergement en Île-de-France et chaque nuit.

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    L'Humanité

    Éditorial. Export-import

    Éditorial

    Gaël De Santis

    Par Gaël De Santis

    Il y a un an, dans la précipitation, l’armée états-unienne pliait armes et bagages. Les talibans revenaient au pouvoir en Afghanistan, après en avoir été évincés en 2001 à la suite des attaques commises contre le World Trade Center par al-Qaida, dont le leader Oussama Ben Laden fut un temps aidé par Washington dans sa lutte contre les Soviétiques. Une capilotade pour les États-Unis. Un brutal retour en arrière pour les Afghans.

    Peu nombreux furent ceux qui, en 2001, s’opposèrent à George W. Bush. Inspiré par les néoconservateurs, celui-ci lança une gigantesque offensive contre « l’axe du mal ». En 2003, les États-Unis envahissaient l’Irak, pays qui n’a jamais retrouvé la paix depuis. C’est dans cette nation que des djihadistes ont pu trouver un sanctuaire pour fonder Daech.L’interventionnisme à tous crins pour exporter la démocratie n’est pas le fait des seuls néoconservateurs. En 1999, ce sont un démocrate, Bill Clinton, et des gouvernements européens – pour beaucoup de centre gauche – qui, avec l’Otan, bombardèrent la Yougoslavie. En 2011, c’est le « gaulliste » Nicolas Sarkozy qui orchestra l’attaque contre la Libye de Kadhafi ; le pays est toujours en proie à une guerre civile, tout comme le Mali, où l’intervention décidée en 2013 par le socialiste François Hollande n’a rien réglé. À chaque fois, les questions humanitaires sont invoquées. Mais désormais, c’est un grand arc de crise qui s’étale du Moyen-Orient jusqu’en Afrique de l’Ouest. Et à vouloir exporter la démocratie par la guerre, les dirigeants occidentaux n’ont réussi qu’à importer sur leur sol le terrorisme.

    À ce jeu, les pays occidentaux ont perdu de leur superbe. En témoigne leur difficulté à faire adopter des résolutions contre la Russie à l’Assemblée générale des Nations unies à la suite de l’invasion de l’Ukraine. La politique de force des pays industrialisés, qui s’est accompagnée de la négation de la souveraineté des autres États, s’avère inefficace et fautrice de guerre. La démocratie ne s’exporte pas. Elle est la création des peuples, sur le temps long. Seules la diplomatie et la coopération créent du lien et de l’échange d’idées. Visiblement, les États-Unis n’ont tiré aucune leçon de leur déroute en Afghanistan.

    AfghanistantalibansÉtats-Unis
    France24 - Monde

    Mali : les rotations des contingents de la mission de l'ONU vont reprendre

    Publié le : 13/08/2022 - 22:27

    FRANCE 24 Suivre

    Les rotations des contingents de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), suspendues depuis un mois, reprendront lundi avec un nouveau mécanisme d'approbation dans un contexte de tensions diplomatiques entre Bamako et ses partenaires, a déclaré samedi un porte-parole de la mission.

    Les rotations des troupes de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali reprendront lundi, a déclaré samedi 13 août un porte-parole de la mission, un mois après que les autorités maliennes les ont suspendues et ont accusé les soldats étrangers d'être entrés dans le pays sans autorisation.

    La junte au pouvoir au Mali a suspendu les rotations de troupes pour la mission de près de 12 000 hommes le 14 juillet après avoir arrêté 49 soldats ivoiriens qui, selon elle, étaient arrivés dans le pays sans autorisation. La Côte d'Ivoire a démenti ces allégations.

    Elle a déclaré que les rotations reprendraient après des discussions avec les représentants de la mission, connue sous le nom de Minusma, sur la manière de coordonner les déploiements de troupes.

    >> À lire - Mali : Minusma, la mission des Nations unies au bord de la rupture

    Procédure de rotation simplifiée

    Les arrestations de juillet ont mis en évidence les frictions entre la junte, qui a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en août 2020, et les partenaires internationaux, qui ont critiqué le report des élections et la coopération en matière de sécurité avec des mercenaires russes.

    La Côte d'Ivoire déclare que les soldats ont été déployés dans le cadre d'un accord de soutien signé avec la Minusma, créée en 2013 pour assurer la sécurité contre les rebelles islamistes. Les soldats ivoiriens sont toujours en détention.

    Un porte-parole de la Minusma a déclaré que la mission et les autorités maliennes s'étaient entendues sur une procédure de rotation simplifiée et que la demande de la mission de reprendre les rotations lundi avait été acceptée.

    Le ministère des affaires étrangères du Mali n'a pas pu être joint immédiatement pour un commentaire.

    Les relations entre le Mali et les pays apportant une aide militaire restent tendues. Vendredi, l'Allemagne a déclaré qu'elle suspendait sa mission de reconnaissance militaire, qui fournit des renseignements à la Minusma, après que les autorités maliennes ont refusé une autorisation de vol.

    Le ministre malien des affaires étrangères a démenti sur Twitter que le gouvernement ait agi de la sorte et a appelé l'Allemagne à adhérer au nouveau mécanisme d'approbation des rotations de troupes.

    Avec Reuters

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    Le Mali fustige Emmanuel Macron et exige l'abandon de "sa posture néocoloniale"

    Mali : l'ONU accuse des soldats maliens et "blancs" d'être impliqués dans la mort de 33 civils

    LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

    Mali : Bamako invoque "le contexte de sécurité nationale" pour suspendre les rotations de la Minusma

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    Législatives au Sénégal : le camp présidentiel garde la majorité absolue grâce à un ralliement

    Publié le : 12/08/2022 - 12:16Modifié le : 12/08/2022 - 16:10

    FRANCE 24 Suivre Elimane NDAO Suivre

    Les résultats définitifs des élections législatives du 31 juillet au Sénégal donnent le camp présidentiel légèrement en tête. Il garde la majorité absolue à l'Assemblée nationale grâce au ralliement d'un député de l'opposition.

    Le camp présidentiel au Sénégal est arrivé légèrement en tête à l'issue des législatives du 31 juillet, selon les résultats définitifs, et il garde la majorité absolue à l'Assemblée nationale grâce à un nouveau ralliement.

    La coalition du président Macky Sall compte 82 députés (en baisse par rapport à ses 125 députés élus en 2017), sur les 165 que compte l'Assemblée, a indiqué jeudi soir le Conseil constitutionnel, qui a confirmé les chiffres provisoires annoncés le 4 août par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV).

    Mais elle obtient une majorité absolue de 83 députés, contre 82 au total pour l'opposition, avec le ralliement d'un député de l'opposition, Pape Diop, ancien président de l'Assemblée nationale et du Sénat.

    >> À voir : Sénégal : le camp présidentiel retrouve la majorité à l’Assemblée avec le ralliement de Pape Diop

    Pape Diop a annoncé jeudi avoir "pris la décision de (se) joindre" au camp présidentiel pour éviter au Sénégal "un blocage dans le fonctionnement des institutions", lors d'une conférence de presse à Dakar.

    "Vu la nature présidentialiste de notre système politique, une Assemblée nationale placée sous le contrôle de l'opposition débouchera forcément sur une crise institutionnelle" porteuse de "tous les dangers", a-t-il expliqué.

    L'alliance salvatrice 

    L'Assemblée nationale se transformerait alors "non pas en contre-pouvoir mais plutôt en goulot d'étranglement à l'action du président de la République et de son gouvernement", a estimé Pape Diop.

    L'alliance de l'opposition a elle remporté 80 sièges de députés, dont 56 pour la coalition "Yewwi Askan Wi" dirigée par le principal opposant Ousmane Sonko et 24 pour celle de "Wallu Sénégal", menée par l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), selon le Conseil constitutionnel.

    Les deux autres députés de l'opposition sont issus des rangs de deux autres petites coalitions de partis.

    L'alliance de l'opposition avait annoncé qu'elle ne ferait pas de recours devant le Conseil constitutionnel, faute de confiance, selon elle, en cette juridiction que des opposants présentent comme étant sous la coupe du pouvoir, qui a toujours rejeté cette allégation.

    Yewwi Askan Wi s'était également plainte le 4 août du "refus" de la CNRV de la laisser "vérifier" les procès-verbaux de votes dans quatre localités du nord du pays, dans un fief du président Sall.

    L'opposition avait annoncé viser une victoire aux législatives pour imposer une cohabitation au président Sall et le pousser à renoncer au projet qui lui est prêté de se représenter à la présidentielle de 2024.

    Le président Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur ses intentions.

    Il a promis qu'il nommerait un Premier ministre – poste qu'il avait supprimé en 2019 puis rétabli en décembre 2021 – issu de la formation victorieuse des élections.

    Avec AFP

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    Législatives au Sénégal : le camp présidentiel perd sa majorité absolue

    Législatives au Sénégal : le camp présidentiel, en tête, perd sa majorité absolue

    LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

    Sénégal : le camp présidentiel retrouve la majorité à l’Assemblée avec le ralliement de Pape Diop

    L'Humanité

    Un départ en fanfare, les Bleus nous mettent l’eau à la bouche

    Actu

    Natation. L’équipe de France est partie sur de bonnes bases dès le premier jour des championnats d’Europe avec déjà deux médailles. De bon augure pour la suite.

    Éric Serres

    Le jeune quatuor français emmené par Salvan, champion de France du 200m nage libre, a pris la troisième place d’un relais 4X200 m relevé en 7’06’’97, derrière la Hongrie de Kristof Milak en or (7’05’’38), et l’Italie en argent sur le fil (7’06’’25). Une première médaille pour le clan tricolore dans ces championnats d’Europe à Rome. Six semaines après des Mondiaux réussis à Budapest, les Bleus ont donc ouvert jeudi en soirée leur compteur avec une médaille de bronze : « C’était intense ! On avait en tête quand on s’est réunis dans la semaine d’être en finale et de se battre pour la gagne. C’est chose faite, on est vraiment très contents », a réagi Wissam-Amazigh Yebba, deuxième relayeur de l’équipe aux côtés d’Hadrien Salvan, Enzo Tesic et Roman Fuchs. Les derniers noms tricolores médaillés en relais étaient ceux de Yannick Agnel, Clément Lefert, Amaury Leveaux et Gregory Mallet. C’était il y a dix ans !

    Quoi qu’il en soit, les Bleus ont bien failli créer la surprise. En effet à mi-course, et après un passage dévastateur de Wissam-Amazigh Yebba, les Français étaient en tête. Tesic semblait pouvoir tenir la barre dans le troisième relais. Malheureusement, Roman Fuchs dernier à plonger n’a pu résister dans la dernière ligne droite au retour de la Hongrie et l’expérimenté Kristof Milak. Qu’importe comme l’a rappelé Hadrien Salvan, qui a battu au passage son record personnel : « C’était incroyable comme moment. Ça lance parfaitement l’équipe de France. Aux Mondiaux, Léon Marchand avait fait champion du monde le premier jour, on se disait que si on pouvait faire une petite médaille, ce serait bien pour lancer le truc. Ce n’est pas aussi bien mais pour nous, c’est déjà énorme. » Une performance de bon augure à moins de deux ans des JO de Paris pour ce très jeune et prometteur relais qui a offert sa deuxième médaille à la délégation française à Rome, après celle de bronze dans l’épreuve technique par équipes de natation artistique. C’est la première médaille française dans un grand championnat international de natation artistique depuis le titre mondial de Virginie Dedieu en 2007. Au niveau européen, la France attendait de monter sur le podium depuis 2004. « C’est beaucoup de fierté, un accomplissement aussi parce qu’on a travaillé très dur pour y arriver », a réagi Charlotte Tremble, l’une des leaders de l’équipe. « On a des étoiles dans les yeux et ça met un boost pour le reste de la compétition. » Quatrièmes aux Mondiaux de Budapest en juin, les Bleues, qui évoluaient sur une musique de Daft Punk, ont grappillé un rang pour prendre cette fois la troisième place derrière l’Ukraine en or et l’Italie en argent.

    natation
    L'Humanité

    Les Tricolores dans le grand bain

    Actu

    Natation L’équipe de France veut confirmer aux championnats d’Europe, à Rome, les très bons résultats réalisés aux Mondiaux de Budapest, d’où elle était repartie avec huit médailles.

    Éric Serres

    Dans le parc du Foro Italico à Rome, l’équipe de France ne pourra pas compter cette fois-ci sur son étoile montante Léon Marchand, triple médaillé aux Mondiaux de Budapest en juin. En effet, ce dernier a choisi de prendre un peu de recul afin de favoriser sa rentrée universitaire aux États-Unis, où il s’entraîne. Le vétéran Florent Manaudou manquera lui aussi à l’appel. Mais, avec Charlotte Bonnet, Marie Wattel, Maxime Grousset ou encore Yohann Ndoye Brouard, les Bleus ont de solides arguments à faire valoir. Forts de Mondiaux réussis en Hongrie, ce sont donc 28 nageurs français (12 femmes, 16 hommes) qui disputeront ces championnats d’Europe de natation, et ce jusqu’au mercredi 17 août.

    Emmenés par Marie Wattel et Maxime Grousset, les Français espèrent faire aussi bien qu’aux Mondiaux, il y a deux mois. Dans le bassin de la Duna Arena de Budapest (Hongrie), le renouveau de la natation tricolore avait pris forme avec huit médailles, dont deux en or. L’équipe de France, qui était totalement passée à côté des jeux Olympiques de Tokyo en 2021 (une seule médaille, en argent), a retrouvé enfin un statut plus digne de son potentiel, laissant ainsi espérer des jours meilleurs. Si l’encadrement de l’équipe de France se montre prudent au moment d’aborder cet Euro de natation – « Nous n’avons pas en tête le nombre de médailles à atteindre », estime Jacco Verhaeren, le Néerlandais qui a été nommé directeur des équipes de France après les JO de Tokyo –, l’ambition est tout de même de mise avant de se jeter à l’eau dans le bassin romain.

    Sans son nouveau leader, le charismatique Léon Marchand, c’est Maxime Grousset qui sera l’une des têtes d’affiche du groupe France. Révélation française des JO de Tokyo l’été dernier, Maxime (23 ans) poursuit sa progression dans la hiérarchie mondiale. Dans le bassin nippon, pour sa première participation à des Jeux, il avait terminé au pied du podium en finale du 100 m nage libre (en 47’’72), dans le sillage des trois ténors – Caeleb Dressel (or en 47’’02), Kyle Chalmers et Kliment Kolesnikov. À Budapest, il a confirmé. Lors d’un barrage pour accéder à la finale du 50 m nage libre, il a dépassé son record personnel sur la distance, avant de décrocher la médaille de bronze le lendemain en finale. « Mon statut va drastiquement changer, ça ne me fait pas peur. Je vais l’assumer », s’était-il exclamé une fois les deux médailles (argent sur 100 m nage libre) solidement accrochées à son cou.

    Un esprit de compétition ultradéveloppé

    Celui qui a grandi en Nouvelle-Calédonie avant de venir s’entraîner sous la direction de Michel Chrétien, à 16 ans, d’abord à Amiens puis à l’Insep à Paris, a plus que quiconque un esprit de compétition ultradéveloppé, qu’il compte bien mettre à l’épreuve : « Je ne suis vraiment pas pareil dans la vie de tous les jours. Je suis quelqu’un de très posé, de très calme, je ne m’énerve jamais. Après, dès que j’arrive sur le plot, ce n’est pas pareil. J’ai envie d’en découdre et de défoncer tout le monde. Ça a toujours été le cas, depuis petit. » Malgré ce nouveau statut, le Néo-Calédonien ne se met pas non plus une pression de dingue avant confirmation : « En fait, je n’y pense pas. Je ne me dis pas que l’attention des gens va se porter sur moi, qu’on va compter davantage sur moi. Je fais mon truc. J’essaie seulement de prendre du plaisir et on voit quel résultat ça donne. Je ne me mets pas de pression, mais, si je suis honnête, tant mieux si je focalise un peu plus l’attention. Ces frissons-là, je les adore. »

    Autre figure attendue en Italie, la Lilloise Marie Wattel, vice-championne du monde du 100 m papillon à Budapest, tracera le sillon pour toutes les filles de la sélection : « Cette médaille à Budapest, cela a été beaucoup d’émotion. J’ai fait ma première équipe de France à 16 ans. Je fais ma première médaille individuelle lors de Mondiaux à 25 ans en individuel. Entre les deux, j’ai connu beaucoup de moments difficiles lors desquels j’ai douté d’y arriver. Mais j’ai su me relever de mes échecs et le travail a fini par payer. Sans vouloir paraître arrogante, je pense que je le méritais. » Un exemple qu’il faudra donc suivre pour que l’équipe de France reparte avec le même sourire que celui affiché en Hongrie.

    natationéquipe de France
    France24 - World

    Russia economy shrinks as sanctions take their toll amid Ukraine war

    Issued on: 12/08/2022 - 07:06Modified: 12/08/2022 - 07:17

    FRANCE 24 Follow

    Russia's economy contracted by four percent year-on-year in the second quarter, the national statistics agency said Friday, as Western sanctions take their toll in the wake of Moscow's military offensive in Ukraine. Read FRANCE 24’s coverage of the day’s events as they unfolded. All times are Paris time (GMT+2). 

    This live page is no longer being updated. For more analysis of the war in Ukraine, click here

    10:45pm: Russian GDP slumps as country faces a recession

    In the period from April to June, gross domestic product "amounted to 96 percent of the level attained in the same period of 2021, preliminary estimates show", Rosstat said in a statement.

    It was the first full quarterly growth data to be published since Moscow sent troops into its pro-Western neighbour in late February and western countries slapped stinging economic sanctions on Russia in response.

    After Russian GDP expanded by 3.5 percent year-on-year in the first three months of 2022, the country is now facing a long period of recession. 

    10:02pm: Pentagon denies involvement of US weapons in Crimea attack

    The US Defense Department said Friday American-supplied weapons were not used to attack a Russian airbase in Crimea and that it did not know the cause of the devastating explosions at the site.

    Ukrainian forces are believed to be behind the multiple explosions on Tuesday at the Saki base in Russian-occupied Crimea, which damaged or destroyed some eight aircraft, as well as ammunition stockpiles.

    No one has officially claimed responsibility and it remained unclear Friday exactly what caused the explosions at the base, a major staging point for Russia's war against Ukraine.

    Russia has called the incident an accident, but analysts say satellite photos and ground videos suggest an attack.

    8:46pm: Two civilians dead and more than a dozen wounded in Ukraine

    Russian shelling Friday killed two civilians and wounded 13 others in Ukraine's Kramatorsk, the last major city under Ukrainian control in the eastern Donetsk region, the governor said.

    "New attack on Kramatorsk... two civilians dead and 13 wounded," said regional governor Pavlo Kyrylenko. "The bombardment has damaged at least 20 buildings and a fire has broken out."

    6:50pm: Spain and Portugal support German pipeline plan amid energy crisis

    Spain and Portugal backed Germany's call for a gas pipeline linking the Iberian peninsula with central Europe on Friday, with Madrid saying its part of the connection could be "operational" within months. 

    The proposal came as Europe struggles to find ways to rapidly reduce its energy dependence on Russia following its invasion of Ukraine, which has upended the power market, sending prices soaring and nations scrambling for supplies. 

    On Thursday, German Chancellor Olaf Scholz said a pipeline running through Portugal, Spain and France to central Europe was "conspicuously absent" and if it existed, it could make "a massive contribution" to easing the supply crisis.

    Spain currently has six liquefied natural gas (LNG) terminals for processing gas that arrives by sea which could help the EU boost imports, but only has two, low-capacity links to France's gas network, which has connections to the rest of Europe. 

    Madrid has been pushing for the revival of the pipeline project linking the Catalan Pyrenees with France, which could significantly increase its supply capacity.

    4:54pm: Russia mulls buying foreign currencies to counteract sanctions, central bank says

    Russia is considering buying the currencies of "friendly" countries such as China, India and Turkey to hold in its National Wealth Fund (NWF), having lost the ability to buy dollars or euros due to sanctions, the central bank said on Friday.

    The bank said it was sticking to the policy of a free-floating rouble exchange rate but highlighted that it was important to reinstate a budget rule which diverts excess oil revenues into the country's rainy day fund.

    In a report on its monetary policy for 2023-2025, the central bank said various options on how to return to the fiscal rule and replenish the NWF are now being discussed, taking into account the Western sanctions against Russia over its actions in Ukraine.

    "The Russian Ministry of Finance is working on the possibility of implementing an operational mechanism of the budget rule mechanism for the replenishment/spending of the NWF in currencies of friendly countries (yuan, rupees, Turkish lira and others)," the central bank said.

    4:00pm: Ukraine urges UN, Red Cross to send representatives to Russian POW camps

    Ukraine's security agencies issued a joint statement on Friday calling for the United Nations and the International Committee of the Red Cross to send representatives to locations where Russia is holding Ukrainian POWs.

    The request follows earlier allegations by Kyiv that Moscow's forces have tortured and executed prisoners, including by staging an explosion in a Ukrainian POW camp in Olenivka. Moscow claims Ukraine shelled the facility, killing over 50 POWs.

    2:38pm: First UN ship for Ukrainian grain to dock Friday

    The first UN-chartered vessel set to transport grain from Ukraine under a deal to relieve a global food crisis should dock in Ukraine on Friday, the United Nations said.

    The MV Brave Commander, which left Istanbul on Wednesday, is due to arrive in Yuzhne, east of Odessa on the Black Sea coast, the UN's World Food Programme said.

    It will collect Ukrainian wheat grain purchased by the WFP, the agency's spokesman Tomson Phiri said.

     "This is obviously the first shipment of humanitarian food assistance under the Black Sea Grain Initiative," he said.

    On July 22, Kyiv and Moscow signed a landmark deal with Turkey to unblock Black Sea grain deliveries, following Russia's February invasion of Ukraine.

    Turkey has opened a special facility in Istanbul at the mouth of the Black Sea to oversee the exports. It is staffed by civilian and military officials from the warring sides and delegates from Turkey and the UN.

    2:34pm: EU presidency mulls visa ban for all Russians

    The Czech Republic, which holds the rotating EU presidency, said Friday that a blanket ban on visas for all Russian travellers could be the bloc's next sanction on Moscow.

    "The flat halting of Russian visas by all EU member states could be another very effective sanction," Czech Foreign Minister Jan Lipavsky said in a statement obtained by AFP.

    He said he would propose the idea at an informal meeting of EU foreign ministers in Prague at the end of August.

    "In a time of Russian aggression, which the Kremlin keeps on escalating, there cannot be talks about common tourism for Russian citizens," said Lipavsky.

    The EU has so far come up with six sanction packages against Russia.

    1:44pm: IAEA Director-General speaks at UN Security Council on Zaporhizhzhia risk

    During the UN Security Council meeting today, IAEA Director-General Rafael Mariano Grossi "seemed cautious and didn't point the finger towards Russia or Ukraine but talked to both parties, and said that while there is no immediate threat right now, the situation could change any moment. He called on both parties to stop any military actions close to the plant", reports FRANCE 24's Hoda Osman. 

     

    11:29am:  'Grave hour' at Ukraine nuclear plant 

    Fighting near Ukraine's Zaporizhzhia nuclear plant has raised fears that shelling around the plant could lead to nuclear fallout akin to the 1986 Chernobyl nuclear disaster in then-Soviet Ukraine, which killed hundreds of people and spread radioactive contamination over much of Europe. 

    Zaporizhzhia is the biggest nuclear power plant in Europe, supplying Ukraine with 20% of its electricity. "There is a suspicion that the Russians want to cut the power plant off from the rest of Ukraine and reconnect it to the Russian and Crimean grid, but there is no proof of that at the moment", reports Rob Parsons, FRANCE 24's chief foreign editor. Click on the video player below for more details. 

     

    8:10am: Britain says Crimea blasts degrade Russia’s Black Sea aviation fleet

    Blasts this week at the Russian-operated Saky military airfield in western Crimea led to the loss of eight Russian combat jets, degrading its navy's Black Sea aviation fleet, Britain said on Friday.

    While the damaged jets are only a fraction of the overall aviation fleet, Britain said Black Sea capability would be affected, since Saky is used as a primary operational base. 

    The base airfield probably remained operational, but its dispersal area had suffered serious damage, Britain's defence ministry added in a regular intelligence bulletin on Twitter.

    The explosions, which Russia has said killed one and injured five, will prompt its military to revise the threat perception in the region, the ministry added.

    Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 12 August 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/dhjmqN4njE🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/RDQ0ItNA6c

    August 12, 2022

     

    6:57am: Two more ships depart from Ukraine, says Turkey's defence ministry

    Two more ships left from Ukraine's Black Sea ports on Friday, Turkey's defence ministry said, bringing the total number of ships to depart the country under a UN-brokered deal to 14 and marking the first export of wheat.

    Belize-flagged Sormovsky left Ukraine's Chornomorsk port, carrying 3,050 tonnes of wheat to Turkey's northwestern Tekirdag province, it said. Also, Marshall Island-flagged Star Laura departed from Pivdennyi and headed to Iran, carrying 60,000 tonnes of corn.

    5:45am: Security Council meets on situation at Ukraine nuclear plant

    The head of the UN nuclear watchdog told the Security Council that fighting near Ukraine's Zaporizhzhia nuclear plant has sparked a "grave crisis", after Kyiv and Moscow again accused each other of shelling near the site.

    "This is a serious hour, a grave hour and the IAEA (International Atomic Energy Agency) must be allowed to conduct its mission to Zaporizhzhia as soon as possible," Rafael Grossi said.

    Both the Russians and Ukrainians said radiation levels at the plant were normal.

    Ukraine's nuclear agency Energoatom says the latest strikes were close to one of the plant's six reactors and that radiation sensors were damaged.

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky urges the international community to "react immediately" to force Moscow's troops to leave the plant, denouncing "Russian nuclear blackmail" in his daily address to the nation.

    The United States supports calls by the United Nations and others to establish a demilitarised zone around the plant. 

    The tensions have brought back memories of the 1986 Chernobyl nuclear disaster in then Soviet Ukraine, which killed hundreds of people and spread radioactive contamination over much of Europe.

    (FRANCE 24 with AFP, AP and Reuters)

     

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    Valeurs Actuelles

    Émeutes à Bobigny : “c’est une révolution”, “on va tout retourner”

    Banlieues. Ce jeudi encore, des émeutes ont eu lieu à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Pour les habitants de la ville, “c’est pas une émeute, c’est la révolution”.

    Encore une fois, des violences ont eu lieu à Bobigny ce jeudi 16 février, en soutien à Théo, entre des individus, cagoulés et prêts à en découdre, et la police.

    “La guerre elle sera là”

    Des mortiers de feu d’artifice ont été lancés depuis la cité Hector Berlioz, rapporte Le Parisien. Plus de 450 policiers et gendarmes ont été déployés ainsi qu’un hélicoptère. Ligne de bus déviées, Tramway interrompu, centre commercial fermé. Quatre interpellations auront lieu.

    Dans ce chaos, Le Parisien a recueilli l’avis de jeunes filles habitant Bobigny. Et leurs propos sont pour le moins assez radical. “C’est pas une manifestation, c’est une révolution”, déclare ainsi une des filles interviewée. “Tant qu’ils (les policiers) ne feront pas vraiment leur métier sans nous violenter, la guerre elle sera là”, menace une autre.

    Une fille prévient : “ça va être pire qu’en 2005. Et je vous dis bien que le 9-3, ça va être la guerre”. “Notre justice, si on l’a pas, on va tout retourner, c’est tout”, continue-t-elle.

    Selon elles, la police viendrait “les narguer”.

    Bobigny : « C’est pas une émeute, c’est la… par leparisien

     

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Valeurs Actuelles

    Cambriolage à Pantin en Seine-Saint-Denis : pas inquiet, un suspect évoque le laxisme de la justice

    En flagrant délit. D’après nos informations, une patrouille de police a interpellé deux cambrioleurs vendredi 12 août à Pantin, en Seine-Saint-Denis. Se trouvant en patrouille, un équipage de la brigade anticriminalité est alerté par des collègues qu’un cambriolage vient d’être commis rue de l’Ancien Canal. Arrivés sur les lieux, les policiers aperçoivent alors dans la rue deux jeunes individus de type « africain » au comportement suspect, lourdement vêtus et le visage dissimulé en dépit de la forte chaleur ce jour-là. Descendant de leur véhicule, les fonctionnaires se présentent aux deux individus en annonçant leur qualité de policiers, mais le duo fait mine de n’avoir pas entendu et continue d’avancer.

    Bijoux et tournevis

    Leurs injonctions restant sans réponse, les policiers décident donc de contrôler les deux individus. Sont retrouvés en leur possession des bijoux, des ordinateurs portables, des tournevis, des gants et une clé à molette. Les deux individus, âgés de 21 et 18 ans, Ismaël D. et Ibrahim T., de nationalité française, sont aussitôt interpellés pour vol par effraction.

    Devant les policiers, Ismaël D. a fanfaronné en expliquant qu’il serait dehors dès le lendemain, faisant allusion au laxisme de la magistrature du tribunal de Bobigny, et que c’était la Seine-Saint-Denis, son complice se désolidarisant de ses propos et reconnaissant partiellement les faits. Dans le véhicule qui les emmenait au commissariat, Ismaël D. ne semblait pas encore se rendre compte de la gravité de la situation et a conservé son attitude irrévérencieuse, répétant « C’est pas carré ! » Lui et son complice ont été placés en garde à vue.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    France24 - World

    Guinea's opposition group FNDC hits out at military-appointed transitional government

    Issued on: 11/08/2022 - 22:47

    James CREEDON Follow Camille NEDELEC

    Kenya is still waiting for official news of who its next president will be, this as speculation runs rife online about the outcome of Tuesday's vote. Also in this edition: in Guinea, the main opposition group FNDC has accused the transitional government of operating like a mafia, after the coalition was disbanded by the authorities. Finally, the vodun religion, sometimes referred as voodoo, is being celebrated at a festival in the town of Ouidah in Benin.

    Guinea dissolves leading opposition group amid political unrest

    Guinea announces three-year transition period before restoring civilian rule

    EYE ON AFRICA

    Guinea's ousted leader Alpha Condé ordered to stay in the country to face trial

    New York Times - World

    With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions

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    The Saturday Profile

    Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.

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    By Andrew Russeth

    Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”

    At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.

    And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”

    “I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.

    Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.

    That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”

    With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”

    Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.

    At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.

    As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.

    At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.

    More About on Deaf Culture

    Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.

    Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”

    In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.

    Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.

    “Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”

    (Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)

    Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.

    Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.

    “It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”

    But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.

    Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.

    At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”

    The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.

    That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.

    Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”

    (She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)

    In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.

    “Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.

    Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)

    Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.

    In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”

    As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.

    “Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”

    Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.

    “I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”

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    L'Humanité

    Serena Williams

    Femme du jour

    Florent LE DU

    Elle ne pouvait pas partir sans gagner à nouveau. Lundi, Serena Williams, 40 ans, a mis fin à une longue série de quatre cent trente jours sans victoire, en l’emportant à Toronto. Le lendemain, la tenniswoman américaine aux 73 titres professionnels en simple annonçait son départ à la retraite pour la fin de ­l’année. Celle qui (avec sa sœur Venus) a ­révolutionné le tennis féminin par sa puissance devrait tirer sa révérence après l’US Open, en septembre. « C’est la fin d’une histoire qui a démarré à Compton  (ville populaire près de Los Angeles – NDLR), avec une petite fille noire qui ­voulait simplement jouer au tennis », a- t-elle déclaré au magazine Vogue . Elle restera comme l’une des plus grandes joueuses de l’histoire, avec 319 semaines au rang de n° 1 mondiale et 23 titres de Grand Chelem. Sérénissime.

    tennis fémininserena williams
    France24 - Monde

    Présidentielle au Kenya : le dépouillement continue, "inquiétude" face à la désinformation

    Publié le : 12/08/2022 - 09:39

    FRANCE 24 Suivre

    Deux jours après l'élection présidentielle au Kenya, les opérations de comptage et de vérification des votes se poursuivent, jeudi, dans un climat d"'inquiétude" face à la désinformation. Plusieurs ONG kényanes et internationales ont alerté sur "l'augmentation des niveaux d'informations fausses ou trompeuses" sur les réseaux sociaux. 

    À l'heure du dépouillement, la tension monte au Kenya. Des observateurs internationaux ont exprimé jeudi 11 août leur inquiétude face à la propagation de la désinformation au Kenya durant l'attente des résultats de l'élection présidentielle, qui s'annonce comme la plus serrée de l'histoire du pays.

    Deux jours après que 22,1 millions de Kényans ont été appelés aux urnes, les opérations de comptage et de vérification des votes se poursuivent jeudi. Les résultats officiels sont attendus dans les prochains jours, le 16 août au plus tard.

    Mais déjà des médias kényans diffusent des décomptes provisoires qui annoncent un duel au coude à coude entre les deux favoris, le vice-président sortant William Ruto et Raila Odinga, figure historique de l'opposition qui a reçu le soutien du président sortant Uhuru Kenyatta

    >> À voir : "Présidentielle au Kenya : l'heure du bilan pour Uhuru Kenyatta"

    Durant cette période d'attente, les réseaux sociaux sont inondés de désinformation contre laquelle des observateurs électoraux du Commonwealth ont mis en garde, y voyant une source potentielle de tensions dangereuses dans un pays qui a connu plusieurs épisodes de violences post-électorales ces deux dernières décennies.

    "Le décalage entre l'annonce des résultats officiels par l'IEBC (la commission électorale indépendante, ndlr) et ceux provisoires, et parfois contradictoires, annoncés par les médias sont une source d'inquiétude", a déclaré à la presse le chef de la mission d'observation du Commonwealth, le Jamaïcain Bruce Golding.

    "La désinformation et les incitations à la haine en particulier en ligne" sont "des appels à la violence par les hommes politiques et leurs partisans", a-t-il ajouté.

    Tous les scrutins contestés depuis 2002

    Des observateurs de l'organisation américaine Institut national démocratique (NDI) ont également fait part de leur préoccupation. "Il est important qu'il y ait des informations précises et exactes et que tous les citoyens y aient accès", a commenté l'une des ses membres, Donna Brazile, lors d'une conférence de presse.

    "C'est une affaire de confiance des citoyens dans le système et sa capacité à fonctionner correctement. Il ne s'agit pas de poursuivre la campagne", a-t-elle estimé.

    La veille, Amnesty International et plusieurs ONG kényanes avaient également alerté sur "l'augmentation des niveaux d'informations fausses ou trompeuses" sur les réseaux sociaux. Selon elles, candidats et partisans des deux camps ont "intentionnellement cherché à désinformer l'électorat et le public" sur le processus et les résultats électoraux.

    Tous les scrutins ont été contestés depuis 2002 au Kenya, donnant parfois lieu à des violences meurtrières. En 2007-2008, la contestation des résultats par Raila Odinga avait conduit à des affrontements inter-communautaires faisant plus de 1 100 morts et des centaines de milliers de déplacés, les pires violences post-électorales depuis l'indépendance du pays en 1963.

    Cette année, l'IEBC fait face à une forte pression, après l'annulation par la Cour suprême de la dernière présidentielle en 2017. Un nouveau scrutin avait été ordonné, prolongeant une période électorale marquée par des dizaines de morts dans des répressions policières.

    L'ensemble des observateurs, locaux ou étrangers, ont souligné que les opérations de vote s'étaient globalement déroulées sans accroc et de manière pacifique mardi.

    Faible participation de la jeunesse 

    Les Kényans ont voté pour choisir leur nouveau président pour les cinq prochaines années, mais aussi leurs gouverneurs, parlementaires et plus de 1 500 élus locaux.

    L'IEBC n'a pas encore publié de chiffres définitifs sur la participation mais mercredi, elle s'élevait selon elle à un peu plus de 65 %, un taux qui apparaît en baisse par rapport aux 78 % lors des élections d'août 2017.

    Des observateurs de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) se sont inquiétés de cette faible participation, notamment parmi les moins de 35 ans. "Cela devrait préoccuper tout le monde que les jeunes ne participent pas au processus", a déclaré Jakaya Kikwete, chef de la mission d'observation de l'EAC.

    Face aux difficultés économiques dans ce pays de 50 millions d'habitants qui connaît une flambée des prix de la nourriture et du carburant, de nombreux Kényans, comme Ruth Musyoki, ont déclaré ne plus se déplacer pour élire des dirigeants qui n'ont guère amélioré les choses.

    "J'ai voté deux fois dans ma vie", explique cette Nairobienne de 40 ans, "et après les dernières élections, j'ai décidé que je ne voterais même pas parce que c'est une perte de temps".

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Le Kenya a voté pour élire un nouveau président

    Présidentielle au Kenya : fin d'une campagne dominée par la crise économique

    La chronique de l’éco

    Présidentielle au Kenya : les questions économiques au cœur des préoccupations des électeurs

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

    Ukraine Dispatch

    In My Homeland, the Smell of Death on a Summer Afternoon

    In Ukraine, tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.

    A Ukrainian soldier in mid-June at a grave where the bodies of hundreds of unclaimed civilians were buried in Lysychansk. These were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” the soldier said casually.Credit...Tyler Hicks/The New York Times

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    By Natalia Yermak

    Natalia Yermak is a Ukrainian reporter and translator working for The New York Times.

    LYSYCHANSK, Ukraine — There was a mass grave that held 300 people, and I was standing at its edge. The chalky body bags were piled up in the pit, exposed. One moment before, I was a different person, someone who never knew how wind smelled after it passed over the dead on a pleasant summer afternoon.

    In mid-June, those corpses were far from a complete count of the civilians killed by shelling in the area around the industrial city of Lysychansk over the previous two months. They were only “the ones who did not have anyone to bury them in a garden or a backyard,” a soldier said casually.

    He lit a cigarette while we looked at the grave.

    The smoke obscured the smell.

    It was rare to get such a moment to slow down, observe and reflect while reporting from Ukraine’s eastern Donbas region. But that day, the Ukrainian soldiers were pleased after delivering packets of food and other goods to local civilians, so they offered to take reporters from The New York Times to another site that they said we should see: the mass grave.

    After leaving the site, I naïvely thought the palpable presence of death in the air could not follow me home — over all of the roads and checkpoints separating the graves in the Donbas — to my loved ones in the western part of Ukraine.

    I was wrong.

    I had returned to Kyiv, the capital, to the small apartment I had been renting, and was washing the smoke and dust of the front lines off my clothes when my best friend, Yulia, texted: She had lost her cousin, a soldier, fighting in the east.

    I would soon have to stand over another grave.

    It was an experience familiar to many Ukrainians. Five months after the full-scale Russian invasion began, the wars’ front lines mean little. Missile strikes and the news of death and casualties have blackened nearly every part of the country like poison.

    Yulia’s cousin Serhiy was serving in an air mobile battalion around the city of Izium in the east. A few hours before he died, he sent his last message to his mother, Halyna: an emoji of a flower bouquet. Then he drove to the fight on the front line, where a Russian machine gun found him.

    In Donbas, these tragedies are a backdrop to everyday existence, piling up in numbers that seem inconceivable even as they completely surround you, an inescapable reality that feels like the very air in your lungs.

    There is no catharsis for the people living in the frontline regions. Instead, they seem overwhelmed by the vastness of what is going on around them — as if it’s an existential threat too big for them to do anything about. So they wait numbly for what often seems the inevitable outcome, hypnotized by indecision, all while often forgetting they are directly in harm’s way.

    It felt different in the west, away from the front. In the Donbas, almost every sudden odd noise was exactly what you suspected it to be: something lethal flying nearby, seeking out the living.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    In contrast, Kyiv was almost peaceful. With running water, gas, electricity and internet, it was far from the medieval conditions of a destroyed Lysychansk. People were playing Frisbee and walking dogs in the parks, devoid of the bodily stiffness and sense of dread that accompanies the threat of sudden death.

    The chain of midsummer missile strikes on cities far from the fighting in the east and south had only just started, turning the daily news of killed civilians into a nightmare: unsuspecting people — children among them — blasted apart or burned alive inside malls and medical centers in broad daylight. It left tight knots in our stomachs, but they hadn’t transformed yet into something almost genetic, a terror that would be passed on to the offspring by the survivors of this war.

    Another nightmare, a private one, was contained in Serhiy’s coffin, closed to spare the family the sight of his wounds. It heralded the war’s arrival in Lishchyn, a postage stamp of a village in northwest Ukraine where Yulia’s family came from. There was no thud of artillery or shriek from a missile, just the quiet hum of a funeral procession.

    Because of soldiers like Serhiy fighting on the front line, the village residents still had their present and future, distorted by war, but protected. That’s why, on that Saturday morning, hundreds of them came to Serhiy’s parents’ yard to share the weight of their grief and take a long farewell walk with the family.

    As the priest read prayers to the crowd, a flock of swallows maneuvered high above us — a set of peaceful black spots crossing the blue sky. One of them flew down and sat on a wire just above Serhiy’s mother, who was wailing by the coffin, placed on a pair of kitchen stools outside the house.

    I’ve watched these ceremonies before on reporting duty, but from the emotionally safe distance of an outsider. But that day, there was Yulia, trembling in the wind. So I put my arm around my best friend, as close to a person’s raw pain as ever before.

    Hours later, when the prayers ended, Halyna could not cry anymore. She just spoke quietly to her son, the way she used to over 30 years ago, when he was a newborn, his face in the cradle as tiny as the face in the funeral photograph of the smiling uniformed man holding a rocket launcher.

    Finally, we made the long walk to take Serhiy from the family’s yard to his grave.

    Hundreds of people walked with Serhiy’s parents through his native village. There was a shop where he might have bought his first cigarettes, and a lake where he probably swam after ditching school with his friends.

    Experiences from Serhiy’s life seemed to hide in every corner of their village. It made the walk excruciatingly long.

    My steps that day fell in concert with the pain of one family — but just one. There are so many more in this war, which seems far from over.

    It was hard to keep my thoughts from drifting back over the wheat fields of Donbas, to that yawning mass grave in Lysychansk.

    There was no one present to mourn them there. After the Russians took over the city during the last days of June, the 300 body bags with name tags attached by Ukrainian soldiers were probably joined by many more, unnamed. But I figured that someone somewhere was quietly mourning each of them.

    Now, as I’m writing this, others are walking those same tracks of remembrance and loss throughout Ukraine — over city alleys and wheat fields, over rubble and broken glass, through eastern steppes, western forests, liberated villages, trenches and bleeding cities at the edge of the front line.

    Ahead, there will be a sunny afternoon for some of us to stop, take the hand of someone we love and let go of everything and everyone we lost to the war.

    But how long is the walk to get there?

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    L'Humanité

    Les saisonniers de Belambra relèvent la tête

    Actu

    Hôtel. Mobilisés début août, les saisonniers de la maison de vacances située à Avoriaz ont signé un accord avec la direction qui a répondu à leurs revendications.

    Bernice Matsiona

    Les précaires de l’hôtellerie-restauration ont décidé de ne plus se laisser faire. Après deux jours et demi d’occupation de la résidence de tourisme ‘‘Les Cimes du soleil’’ du groupe Belambra, située à Avoriaz en Haute-Savoie, Amine et ses collègues grévistes ont obtenu gain de cause de la part de leur ancien employeur alors qu’ils revendiquaient, entre autres, la rémunération totale de leurs heures de travail et une prime de dédommagement de 500 euros pour non-respect de leurs droits fondamentaux. « On n’a rien lâché et c’est pour cela que je suis particulièrement fier de nous », affirme le jeune homme, chef de file du mouvement de grève.

    Du 2 au 4 août dernier, Amine (1) et une dizaine de collègues ont bloqué plusieurs postes de travail en cuisine, en salle, et même en manutention pour dénoncer des conditions de travail dégradées : sous-effectif, non-respect des délais de communication du planning, heures supplémentaires non rémunérées, insalubrité de l’espace réservé au personnel… « Au mois de juillet par exemple, j’ai travaillé 220 heures et on m’a payé seulement 800 euros » explique l’étudiant de 20 ans qui est venu depuis le Nord pour ce job estival pour l’aider à financer son année universitaire. Celui-ci ne s’attendait pas à devoir mener une telle bataille contre la direction de l’hôtel. « Ce n’était pas dans mon intérêt de faire la grève au début. On ne sait jamais combien de temps cela peut durer, ni comment cela se passait », explique-t-il. Mais lorsqu’un de ses anciens collègues décide d’abandonner le job alors qu’il n’en peut plus de la charge de travail, c’est malheureusement à Amine que reviennent toutes les tâches. Le jeune homme se retrouve alors à faire le travail de quatre personnes. Constatant que le malaise est généralisé, l’étudiant convainc une quinzaine de saisonniers sur un total trente, d’écrire une lettre à l’attention de la direction de l’hôtel pour faire part de leurs revendications. Les saisonniers décident de hausser le ton : « Honnêtement, on ne savait pas trop dans quoi on se lançait car la plupart d’entre nous, et moi-même, n’avions jamais fait de grève jusque-là. Mais, on était déterminé à aller jusqu’au bout », tranche Amine.

    Dylan (1), un des autres saisonniers mobilisés, n’a pas tardé à se joindre au mouvement. Dépité de voir qu’il n’avait qu’un seul jour de repos sur dix jours de travail alors qu’il fait 50 heures par semaine, il constate que : « Ce n’est pas ce qu’on avait signé dans le contrat de travail ». D’autant qu’il n’en revient toujours pas de l’insalubrité du logement qu’on leur a proposé. « Quand je suis arrivé le premier jour, je suis tombé sur des cadavres d’insectes un peu partout sur le mobilier, une literie étrangement tâchée, un rideau de douche marron et même des restes d’excréments au niveau des sanitaires. Clairement, le ménage n’avait pas été fait entre mon passage et celui des occupants précédents », se plaint-il.

    Un accord sous conditions

    Quand il décide de parler à la direction, celle-ci lui attribue une nouvelle chambre tout aussi délabrée. Lorsqu’il revient une nouvelle fois à la charge avec ses collègues sur les conditions d’hébergement, l’employeur les envoie faire eux-mêmes le ménage… C’est la goutte de trop qui convainc Dylan de rejoindre l’initiative d’Amine. « Ce n’était plus possible de tenir comme ça », assène-t-il.

    Au bout du deuxième jour de mobilisation, la direction de l’hôtel vient finalement à la rencontre des grévistes et des négociations « musclées » démarrent. Finalement, un accord est signé à condition que les saisonniers quittent la maison de vacances. Malgré tout, les grévistes se réjouissent de cette victoire. « On a su se faire entendre et je suis j’espère que notre lutte aura un impact sur la politique du Belambra d’Avoriaz, mais aussi sur les futurs saisonniers qui passeront par-là. Avec l’accord signé, on a, par exemple, réussi à obtenir plus de matériels ménagers et de cuisine qui manquaient sur certains postes de travail. Nous avons aussi obtenu le paiement des heures de grève », se satisfait Amine. Regonflé par cette lutte, Dylan, lui, va encore plus loin. « Cette victoire va j’espère mettre la pression sur un des hôtels parmi les mieux classés de France. C’est inadmissible qu’un groupe comme Belambra se comporte ainsi. J’étais loin de chez moi et de cela, la direction en a abusé sous prétexte qu’on était logé et nourri. »

    Bernice Matsiona

    (1)  Les prénoms ont été changés

    Valeurs Actuelles

    « Je vais tous vous découper » : armé d’un couteau, un Irakien menace les clients d’un bar à Grenoble

    Le drame a-t-il été évité de peu ? Jeudi 11 août, un Irakien a menacé avec un couteau les clients d’un bar de Grenoble, rapporte Le Dauphiné libéré. La scène a eu lieu en plein après-midi. Des clients attablés dans un bar de la ville iséroise ont expliqué avoir vu arriver un homme qui, après les avoir salués, leur a demandé à plusieurs reprises avec insistance « s’ils étaient Arabes ». A la réponse affirmative desdits clients, l’homme s’est alors mis à crier avec virulence qu’ils étaient de « mauvais musulmans » et qu’ils « faisaient honte à leur religion » en raison de leur présence dans un débit de boissons alcoolisées.

    Pas un acte terroriste affirme le procureur

    L’homme a également, d’après les témoins, sorti un couteau « de cinquante centimètres » et menacé de « tous vous découper ». Sauf que les consommateurs du bar ne se sont pas laissé faire : ils ont encerclé l’homme et l’ont poursuivi jusqu’à la place de Verdun où il a été arrêté par la police. Certains de ces témoins ont évoqué un « acte terroriste » auprès du Dauphiné libéré, en raison des propos tenus par l’individu. Mais cette qualification n’a pas été retenue par le procureur de la République de Grenoble, qui a annoncé avoir fait interner l’auteur présumé des menaces en unité psychiatrique.

    Grenoble : les dernières actualités

    Grenoble : l’opposition municipale va porter plainte contre Eric Piolle et son burkini dans les piscines

    La mairie de Grenoble autorise des femmes en burkini intégral à se baigner, un mois après l’arrêt du Conseil d’État

    « Toilettes non genrées » et « semaine LGBT » : un lycée grenoblois conquis par le wokisme

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    France24 - Monde

    Facebook critiqué après avoir fourni à la justice des messages sur un avortement illégal au Nebraska

    Publié le : 11/08/2022 - 22:47Modifié le : 11/08/2022 - 22:48

    Henrique VALADARES Suivre

    Avant même la décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l’avortement aux États-Unis, Facebook avait fourni à la police des données prouvant qu’une mère avait aidé sa fille à avorter dans l’État du Nebraska, ont révélé des médias américains. L'histoire a provoqué une vague d’indignation, perçue comme un exemple de ce qui pourrait se passer dans des États conservateurs.

    C’est un précédent qui donne froid dans le dos des défenseurs du droit à l’avortement aux États-Unis : Meta, la maison mère de Facebook, a participé à une enquête policière dans l’État américain du Nebraska et fourni l’historique des messages entre une Américaine ayant avorté et sa mère... avant la révocation de l'arrêt Roe v. Wade, qui garantissait jusqu’au 24 juin le droit à l’avortement dans le pays. L’analyse des échanges a servi de preuve directe pour une enquête plus approfondie de la police.

    La mère de 41 ans est accusée d’avoir aidé sa fille, alors âgée de 17 ans, à avorter. Elle est visée par cinq chefs d’inculpation. Sa fille, elle, est notamment poursuivie pour dissimulation et abandon de cadavre. Les deux ont plaidé non coupables, selon le journal local Norfolk Daily News.

    Après la décision de la Cour suprême de révoquer la décision Roe vs Wade garantissant le droit à l’avortement, des militants pour les droits des femmes avaient exprimé leurs craintes que les données accumulées par les géants de la Tech servent à poursuivre leurs utilisatrices ayant avorté.

    Selon Meta, le mandat "ne mentionnait pas du tout l’avortement"

    Meta fait pourtant partie des nombreuses entreprises – avec Netflix, Disney, Twitter et Tesla – qui avaient affirmé vouloir payer le déplacement d’employées qui voudraient avorter dans un autre État.

    Fin juin, le PDG de Meta Mark Zuckerberg avait pourtant assuré lors d’une réunion que "protéger la vie privée des personnes" était "particulièrement important maintenant [avec] la décision de la Cour suprême"… après avoir demandé à ses employés de ne pas parler d’avortement sur le lieu de travail. Mais selon Motherboard, la compagnie n’avait pas dit si elle fournirait ou non des données aux enquêtes policières sur l’avortement.

    La maison mère de Facebook s'est défendue mardi 10 août en notant que le mandat de la cour du Nebraska "ne mentionnait pas du tout l'avortement". Dans un communiqué publié sur Twitter, la compagnie ajoute que la demande judiciaire avait été émise "avant la décision de la Cour suprême". Contactée par l'AFP, l'entreprise a mis en avant sa politique consistant à répondre favorablement aux requêtes des autorités quand "la loi nous l'impose".

    A statement from Meta on this case.“Nothing in the valid warrants we received from local law enforcement in early June, prior to the Supreme Court decision, mentioned abortion. https://t.co/GNzdMP692H

    August 10, 2022

    "Ces géants de la technologie ont accumulé une quantité incalculable de données sensibles sur chacun d'entre nous", selon Jesse Lehrich, cofondateur d’Accountable Tech. "Ils vont consciencieusement se conformer aux demandes d'assignation comme celle-ci dans un monde post-Roe." Une position qui "transforme leurs produits en armes qui seront brandies contre leurs propres utilisateurs", a-t-il ajouté dans une interview au New York Post.

    >>> À lire aussi : États-Unis : comment les données personnelles pourraient servir à traquer les avortements illégaux

    Des messages ayant servi pour une deuxième perquisition

    Pour l’État conservateur du Midwest, l’IVG était illégale car réalisée après 20 semaines de gestation et sans la participation d’un médecin. Ces restrictions avaient été adoptées bien avant l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême.

    Les premiers messages obtenus par les autorités ont ensuite servi de base à une deuxième perquisition, selon les documents obtenus par Vice. Treize ordinateurs portables et smartphones ont été alors saisis : au total, 24 Go de données dont images, des messages et historiques web de leurs téléphones, ont été utilisés.

    Pour de nombreux observateurs, cette affaire ne restera pas un cas isolé.

    Selon Jake Laperruque, directeur adjoint de la surveillance au Center for Democracy and Technology, un think tank en faveur des droits numériques, "les entreprises de la Tech qui stockent d'importantes quantités d’échanges et de données vont continuer à être confrontées à cette situation", avec de plus en plus de mandats d’États poursuivant des crimes liés aux IVG.

    "Si les entreprises ne veulent pas se retrouver à transmettre des données de manière répétée pour des enquêtes sur l'avortement, elles doivent repenser leurs pratiques en matière de collecte, de stockage et de cryptage des données", a-t-il ajouté lors d’une interview à la chaîne américaine NBC.

    Selon son ONG, "les entreprises doivent au moins s'assurer de réclamer un processus judiciaire complet, que les mandats soient spécifiques et ne ratissent pas large, que les recherches soient rigoureusement formulées et avertir les usagers afin qu'ils puissent tenter de les combattre".

    Données enregistrées sans sécurité

    Car Meta enregistre la plupart des données collectées auprès des utilisateurs de manière ouverte, en texte clair et sans cryptage pour l'essentiel des échanges : si l’entreprise veut ou est contrainte, toute information est facilement accessible. Et jusqu’ici, Meta s’est systématiquement conformée aux demandes des autorités. Contrairement à l’application WhatsApp, chiffrée de bout en bout, l’entreprise peut avoir accès aux contenus des messages échangés sur Facebook Messenger.

    "L'entreprise n'a jamais indiqué qu'elle ne se conformerait pas aux requêtes des forces de l'ordre lorsqu'il s'agit d'avortement", rappelle Caitlin Seeley George de l'ONG Fight for the Future, qui défend les droits numériques. "Si les usagers utilisaient des messageries cryptées, Meta ne serait même pas en mesure de pouvoir partager les conversations", ajoute-t-elle à l’AFP.

    >>> À lire aussi : en Floride, une synagogue fait valoir la liberté religieuse pour défendre l'IVG

    Des publications proposant des pilules supprimées

    Ce n’est pas la première fois que des services de Meta sont épinglés. Lundi 8 juillet, deux sénatrices américaines avaient demandé à Facebook et Instagram de clarifier leur politique après que ces plateformes ont supprimé des publications proposant l’envoi de pilules abortives.

    Les élues démocrates Amy Klobuchar et Elizabeth Warren ont exprimé leur inquiétude face à la "censure" exercée, selon elles, par Meta, la maison mère de Facebook et Instagram : "Des articles montrent que de nombreux messages fournissant des informations sur l'accès à des services légaux d'interruption volontaire de grossesse (IVG) ont été retirés, souvent quelques minutes après qu'ils aient été mis en ligne".

    Selon le porte-parole de Meta Andy Stone, il s’agissait d’un "exemple d’application incorrecte" d’un règlement selon lequel il est interdit "d'acheter, vendre, échanger, donner ou demander des médicaments sur ses réseaux sociaux". "Les contenus qui évoquent la disponibilité et l'accessibilité des médicaments sous ordonnance sont permis", a-t-il détaillé, affirmant que l’erreur était en cours de "correction" fin juin.

    Le procès des deux habitantes du Nebraska est prévu en octobre.

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR SURVEILLANCE NUMÉRIQUE

    États-Unis : comment les données personnelles pourraient servir à traquer les avortements illégaux

    États-Unis : le Kansas maintient la garantie constitutionnelle sur le droit à l'avortement

    Avortement : Joe Biden signe un décret présidentiel pour protéger la confidentialité en ligne

    Valeurs Actuelles

    Val-d’Oise : quatre mois de prison ferme pour un rodéo à moto

    En France, la chasse aux rodéos urbains se poursuit. Notamment depuis le 5 août dernier, jour où deux enfants de 10 et 11 ans avaient été fauchés par un individu qui s’adonnait à cette dangereuse pratique, à bord d’une moto, à Pontoise (Val-d’Oise). Plus récemment, jeudi 11 août, le tribunal judiciaire de Pontoise a condamné un jeune homme de 21 ans à quatre mois de prison ferme aménageables pour refus d’obtempérer et mise en danger de la vie d’autrui, rapporte Le Parisien, samedi 13 août. Il est reproché à cet individu d’avoir roulé à vive allure et sans casque, lundi 8 août, entre les véhicules en circulation et sur les trottoirs. Après avoir pris la fuite, il avait été arrêté dès le lendemain lors d’une patrouille de police. 

    Le scooter n’a pas été retrouvé 

    Les faits s’étaient déroulés aux alentours de 21 heures, dans la commune de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise). Le jeune homme, bien connu des services de police, avait été identifié par des policiers alors qu’il roulait à scooter de façon dangereuse et sans porter de casque, détaillent nos confrères. Dans le détail, il circulait sur les trottoirs et s’adonnait à des slaloms entre les véhicules en circulation. En raison de cette conduite imprudente, il s’en était fallu de peu pour qu’un accident se produise entre les piétons et les voitures sur la route. 

    Après avoir refusé de s’arrêter, comme les forces de l’ordre le lui avaient demandé, l’individu avait pris la fuite. Mais dès le lendemain, un groupe de policiers l’avait une fois de plus repéré lors d’une patrouille au centre commercial Arc-en-ciel, indique le quotidien régional. Après avoir contrôlé son identité, ils étaient cette fois-ci parvenus à l’interpeller, sans incident. Le jeune homme avait ensuite été emmené au commissariat de Sarcelles, avant d’être placé en garde à vue. La perquisition de son domicile n’a pas permis de retrouver le scooter. 

    L’individu a reconnu le refus d’obtempérer, mais a nié avoir mis en danger la vie d’autrui d’une quelconque manière, lors de son interrogatoire. Toutefois, les enregistrements vidéo l’ont bien montré en train de cabrer et de circuler sur une place piétonne, conclut Le Parisien. Exposés lors de l’audience, ces faits ont mené à sa condamnation.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Coup de chaud sur les droits des travailleurs

    Actu

    Malgré la multiplication des canicules, les salariés ne peuvent pas compter sur une législation suffisante pour protéger leur santé. Aucune température maximale n’est prévue par le Code du travail.

    Marie ToulgoatCyprien Boganda

    À une vingtaine de kilomètres d’Orléans (Loiret), dans un champ de pommes de terre, le thermomètre s’affole. Il n’est pas encore 11 heures, mais les températures ont déjà dépassé les 30 °C . Ce jour de canicule, Olivia (1) compte parmi la cinquantaine de salariés affairés à ramasser les tubercules sous le soleil harassant. Pourtant jeune et en bonne santé, l’étudiante ne tarde pas à sentir les effets de la chaleur. « C’est un emploi physique, il faut remplir des seaux de pommes de terre et les amener jusqu’à une caisse. Ma tête s’est mise à tourner, mon nez a saigné, j’ai fait un malaise », confie-t-elle.

    « maltraitance institutionnelle »

    Alors que les vagues de chaleur s’enchaînent, la loi française ne prévoit aucune température maximale pour arrêter de travailler. Si l’employeur a l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des salariés, les règles en matière de protection contre la chaleur sont peu nombreuses : l’employeur est tenu de renouveler l’air et d’assurer la ventilation des locaux et de tenir à disposition de l’eau fraîche. Pourtant succinctes, ces règles ne sont pas systématiquement respectées. « Il faisait tellement chaud que j’ai vite vidé ma gourde. Nous n’avions pas accès à de l’eau supplémentaire », se souvient Olivia.

    Pour pallier l’insuffisance de la législation, le gouvernement a publié des recommandations, demandant aux employeurs d’aménager les horaires de travail et de proposer des pauses supplémentaires aux heures les plus chaudes. Mais faute de contrainte légale, les employeurs ne sont pas tenus de les appliquer. Dans le service gériatrie de l’hôpital de Cholet (Maine-et-Loire), Odile Lemaire, déléguée CHSCT SUD, a elle aussi dû s’accommoder de la chaleur pour travailler. Dans les étages, la température dépasse les 30 °C et toute climatisation est proscrite. « Il faudrait que nous fassions davantage de pauses pour nous rafraîchir, mais le rythme de travail ne nous le permet pas. La maltraitance institutionnelle en période de crise est deux fois plus visible qu’en temps normal », explique-t-elle.

    Officiellement indépendants, les travailleurs de l’ubérisation, comme les livreurs à vélo, ne peuvent quant à eux compter sur aucune législation. « Ils sont livrés à eux-mêmes, déplore Jérôme Pimot, ex-livreur à vélo et président du Clap 75. Il y a quelques années, les plateformes comme Deliveroo et Uber Eats mettaient en place des points de distribution de bouteilles d’eau, gérés par des autoentrepreneurs, où les coursiers pouvaient se rafraîchir. Ce n’est plus le cas cette année. Du coup, tout le monde se débrouille comme il peut : on roule moins vite, on se rafraîchit avec des serviett es humides sur la tête, on essaie de boire le plus possible… »

    Si aujourd’hui un salarié ne peut pas prendre la décision de ne pas se rendre au travail pour éviter les fortes chaleurs, il n’est toutefois pas totalement démuni : il est toujours possible de faire valoir son droit de retrait en cas de danger grave et imminent pour sa santé. 

    caniculedroit du travail
    France24 - Monde

    Mykhailo Fedorov : la transformation numérique participe à l'"effort de guerre" de l'Ukraine

    Publié le : 10/08/2022 - 13:13

    Gulliver CRAGG Suivre

    France 24 s’est entretenu avec Mykhailo Fedorov, vice-Premier ministre ukrainien, à la tête également du ministère de la Transformation numérique – un nouveau portefeuille créé en 2019, le président Volodymyr Zelensky s'étant engagé à présenter un gouvernement pionnier en matière numérique. Depuis l'invasion russe, cette transformation numérique participe à l'"effort de guerre", souligne Mykhailo Fedorov. Plusieurs projets ont ainsi été lancés : un chatbot permettant d'envoyer des informations sur les mouvements de l'armée russe, un projet commun sur les drones avec l'armée ukrainienne, et l'utilisation de l'intelligence artificielle pour la reconnaissance faciale. Ce dernier outil permet d'identifier des soldats russes tués et d’informer leurs familles par les réseaux sociaux.

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR LE FIL DU 10 AOÛT

    Ukraine : des bombardements russes meurtriers autour de la centrale de Zaporijjia

    L'entretien de l'intelligence économique

    Renseignement en sources ouvertes : avec l'Osint, tous espions ?

    Le fil du 6 août

    Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia est "gravement endommagée"

    Valeurs Actuelles

    Val de Marne : des voleurs présumés de pots catalytiques finissent à l’hôpital après une course poursuite avec la police

    Une course-poursuite. Dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 août, des policiers ont repéré et pris en chasse des voleurs présumés de pots catalytiques dans le Val-de-Marne, rapporte Le Parisien. Peu après une heure du matin entre Maisons-Alfort et Créteil, les policiers croisent la route d’une puissante berline immatriculée en Grande-Bretagne. À son bord, quatre hommes cagoulés. L’injonction des forces de l’ordre à s’arrêter est sans effet. Le conducteur du véhicule refuse d’obtempérer et prend la fuite à grande vitesse par la nationale 19. Plusieurs équipages convergent et prennent part à la course-poursuite.

    Violente fin de course-poursuite

    Celle-ci s’achèvera à quelques kilomètres de là, au niveau du carrefour du Général de Gaulle, à Bonneuil-sur-Marne, où des policiers se sont positionnés. « Une grande herse a été utilisée pour stopper le véhicule, qui a fait un bond », précise au Parisien une source proche de cette enquête confiée à la sous-direction de la police judiciaire du Val-de-Marne. Le mécanisme, type « stop stick », crève les quatre pneus et le véhicule fait une embardée. Dans le feu de l’action et se sentant en danger, une policière tire en direction de l’habitacle à une seule reprise. Le tir n’atteint ni le véhicule, qui s’immobilise finalement, ni ses occupants, blessés plus ou moins gravement lors de l’intervention. Le pronostic vital de l’un de ces hommes est alors engagé, il est vite transporté vers un hôpital. Bilan côté forces de l’ordre : deux policiers blessés légèrement.

    Le butin récupéré dans le coffre de la voiture des suspects : une dizaine de pots catalytiques et tout le matériel nécessaire pour les subtiliser. Ces pots catalytiques sont l’objet de nombreux vols en raison des matériaux rares, et donc très onéreux à la revente, qui les composent : rhodium, palladium, et platine.

    Val-de-Marne : les dernières actualités

    Seine-et-Marne : deux cambrioleurs en fuite sèment le chaos sur la départementale 10

    Val-de-Marne : des policiers attaqués au mortier à Villejuif, un fonctionnaire coupé par des éclats de verre 

    [Info VA] Val-de-Marne : un homme attaqué à la hache, un suspect interpellé

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Outre-Manche, la crise sociale fait son trou

    Actu

    Inflation Mobilisations syndicales inédites depuis trente ans, grève des factures d’électricité… Rien n’y fait : le gouvernement conservateur fait le mort face à l’explosion du coût de la vie.

    Thomas Lemahieu

    C’est une note de recherche macroéconomique comme en produisent à jet continu les institutions financières et bancaires, mais, outre-Manche, celle de la Saxo Bank consacrée à la situation du pays a été reçue comme une gifle lors de sa publication, lundi dernier. Selon Christopher Dembik, l’un des analystes en chef de la banque d’investissement danoise, le Royaume-Uni « ressemble de plus en plus à un pays émergent ». Quel affront ! Alors que les conservateurs, engagés dans une bataille pour la succession de Boris Johnson, rivalisent de superlatifs et d’effets rhétoriques pour présenter leur nation après le Brexit comme une étoile qui « guide le monde libre », la Grande-Bretagne serait en réalité sur le point de dégringoler et se rapprocherait désormais d’un vulgaire membre des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). « Ce que le Brexit n’a pas fait par lui-même, le Brexit, le Covid et la forte inflation sont en train d’y parvenir, l’économie britannique est écrasée », relève Dembik.

    Pour la Saxo Bank, la seule chose qui manque encore avant de dégrader l’antique Britannia dans la hiérarchie mondiale des puissances économiques, c’est une crise monétaire. Mais pour le reste, tout y est : une inflation qui devrait, selon la Banque d’Angleterre elle-même, atteindre les 13  % en octobre ; une récession qui promet d’être longue et profonde – les nouvelles immatriculations de voitures, souvent perçues comme un indicateur avancé de la santé de l’économie britannique, se sont effondrées de près de 20 % en un an – et une crise sociale en gestation, avec gel des salaires, explosion des prix à la consommation comme des loyers, recul des services publics…

    « trop, c’est trop »

    Depuis le début de l’été, les organisations syndicales multiplient les grèves dans de nombreux secteurs d’activité (lire l’Humanité du 11 juillet). Les cheminots ont ouvert la voie avec plusieurs journées d’action en juin et en juillet. Dans les prochains jours, ce sont les postiers britanniques qui, à l’appel de la fédération CWU, arrêteront le travail pendant quatre jours pour arracher des augmentations salariales à la hauteur de l’inflation galopante. En milieu de semaine, les syndicats les plus en pointe dans la bataille sur le « coût de la vie » ont lancé une pétition intitulée «  Enough is enough  » (trop, c’est trop). En mettant en avant les profits réalisés par les multinationales, elle a déjà recueilli des centaines de milliers de signatures et ses promoteurs comptent bien organiser des rassemblements dès le début du mois de septembre.

    De manière plus souterraine et moins organisée, un mouvement se noue sur l’énergie : selon un communiqué d’un comparateur de tarifs publié mercredi, le montant global des factures d’électricité impayées au Royaume-Uni a triplé en un an pour atteindre 1,3 milliard de livres (1,54 milliard d’euros). Une campagne anonyme appelée «  Don’t pay  » (ne payez pas) a été lancée, avec près de 100 000 participants, demandant une réduction des factures énergétiques à un « niveau abordable » sous peine de faire la « grève » des paiements partir du 1er octobre.

    Le labour aux abonnés absents

    Face à une mobilisation sociale et syndicale sans précédent depuis les années 1980, le gouvernement conservateur fait le dos rond. L’opposition travailliste ne brille pas beaucoup plus. Patron du Labour, Keir Starmer est parti en vacances après avoir débarqué les figures du parti qui, contre sa consigne, se sont affichées sur les piquets de grève. Sur le fond, les travaillistes, arrimés à leur ligne de nouveau blairiste, ne proposent pas une politique bien différente de celle des conservateurs. Du coup, exception faite de Jeremy Corbyn et de la petite aile gauche qui survit encore dans le parti, c’est le vétéran Gordon Brown, ex-premier ministre à la suite de Tony Blair, qui se met à incarner une forme de rupture : pour lui, alors que Boris Johnson tente, avant son départ début septembre, d’arracher des engagements de leur part, les grandes entreprises de l’énergie qui refuseraient de baisser les factures devront être « renationalisées temporairement ».

    cheminotsgrèvesRoyaume-uniinflation
    France24 - World

    France hit by drought: Farmers bear the brunt

    Issued on: 03/06/2022 - 18:13

    Sonia BARITELLO Follow Alison SARGENT

    In this edition, we're looking at one of the key consequences of climate change: drought. From parched fields, to burning forests, to houses cracking as the ground beneath them dries up, droughts are becoming more frequent in France and around the world. As scientists look for solutions, many are calling for changes to our agricultural model and the way we consume, in the hope of conserving Earth's most precious resource: water.

    France has had an exceptionally dry winter, followed by a springtime heatwave, leaving much of the country's water table unable to replenish. We hear from farmers and locals facing the effects of drought.

    Meanwhile, some local authorities have created their own mass reservoirs to ensure a supply of water for crops. But this system is controversial.

    To understand just how worrisome the lack of water is and discuss solutions, we're joined by Florence Habets, a hydroclimatologist working for France's National Centre for Scientific Research.

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN CLIMATE EMERGENCY

    France's crop yields will be 'very poor' due to unprecedented drought

    Southern France swelters under record high temperatures for May

    Tens of thousands march in climate protests across France

    Известия (RUS)

    Уходящий в отставку Джонсон проводит отпуск в Греции

    Уходящий в отставку британский премьер-министр Борис Джонсон отдыхает в Греции. Портал protothema 14 августа опубликовал видео, на котором политик закупается в супермаркете в городе Неа Макри в Восточной Аттике.

    «Его присутствие сразу же заметили покупатели, которые сняли его на свои мобильные телефоны. Одна из женщин приветствовала его. Джонсон дружески поднял руку и тоже поздоровался», — пишет портал.

    В кадре оказались также жена Джонсона Кэрри и охрана.

    По данным protothema, Джонсон на плохом греческом попросил у продавцов наполовину обезжиренное молоко. После этого он расплатился, сел в машину и покинул супермаркет.

    Череда отбытий: почему европейские правительства уходят в отставку И связано ли это с ростом цен в странах ЕС

    Накануне газета The Guardian написала, что Джонсон рассматривает предложения о возвращении в журналистику. Как говорится в публикации, руководство Daily Mail обратилось к Джонсону с просьбой написать колонку для издания.

    Борис Джонсон объявил о своей отставке с поста премьер-министра Великобритании 7 июля. Это произошло на фоне ухода из его правительства более 50 политиков из-за скандала.

    Никто из новых кандидатов на пост премьера страны не поддержал идею присутствия Джонсона в кабинете министров. Имя нового главы правительства станет известно 5 сентября.

    26 июля сообщалось, что Джонсон может получить должность генерального секретаря НАТО после того, как занимающий пост Йенс Столтенберг оставит его в сентябре 2023 года. Как утверждает The Telegraph, британского премьера на эту роль рассматривали давно, в том числе из-за недоверия США к деятелям Евросоюза, которые берутся за эту работу.

    ВКонтакте
    Valeurs Actuelles

    [Info VA] Seine-Saint-Denis : des policiers attaqués à Sevran, deux blessés

    Un véritable guet-apens. D’après nos informations, dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 août, une patrouille de police a été prise à partie par un groupe d’individus à Sevran (Seine-Saint-Denis). Vers une heure du matin, un équipage circulant dans un véhicule authentifié police avenue Dumont d’Urville a été pris à partie par un groupe d’individus de type africain vêtus et encapuchonnés de noir, impossibles à identifier. Deux policiers ont été blessés, l’un au dos par un jet de pavé et à l’œil par des éclats de verre, et l’autre par un pavé sur la main. Le véhicule a été dégradé. Aucune interpellation n’a eu lieu.

    Un précédent aux Beaudottes

    Ce n’est pas la première fois qu’un tel guet-apens contre les forces de l’ordre a lieu à Sevran. Déjà, dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août dernier, un équipage de police était tombé dans une véritable embuscade à proximité de la cité des Beaudottes. Cette nuit-là, vers 23 heures, un groupe d’individus a attaqué la patrouille au mortier d’artifice. Aux artifices se mêlaient des jets de pavés, endommageant le véhicule, particulièrement au niveau du pare-brise et des vitres latérales. Submergés par la violence de l’attaque, les fonctionnaires pris pour cible avaient dû appeler des renforts. Les assaillants iront jusqu’à mettre le feu aux broussailles environnantes pour ralentir la progression des forces de l’ordre. Bilan : trois policiers ont été légèrement blessés. L’un d’entre eux a reçu un pavé sur un bras, et un autre a été légèrement brûlé au cou.

    Seine-Saint-Denis : les dernières actualités

    Sevran : trois policiers blessés lors d’un nouveau guet-apens à la cité des Beaudottes

    Seine-Saint-Denis : la police démantèle un réseau de drogue qui faisait “régner la terreur”

    « Libérez Abdeslam », « vous êtes morts » : à Aulnay-sous-Bois, de glaçants tags anti-police découverts

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    War in Ukraine: the battle for Donbas

    Issued on: 08/07/2022 - 11:37Modified: 08/07/2022 - 11:54

    Gwendoline DEBONO Gwendoline DEBONO Josh VARDEY

    The battle for the Donbas, the eastern region of Ukraine, has become a war of attrition. Small gains are celebrated by the Russians while Ukrainian troops are now on the defensive in the region. FRANCE 24's Gwendolyne Debono travelled along the front line for this eyewitness report.

    AS IT HAPPENED

    Ukraine evacuates civilians from Sloviansk as Russian troops advance

    As it happened

    Ukraine sets new defensive lines in Donetsk after losing Luhansk

    As it happened

    Battle for Donbas will determine course of Ukraine war, Zelensky says

    Известия (RUS)

    Захарова назвала причину перепроверки отчета Amnesty International

    Правозащитная организация Amnesty International намерена привлечь независимых экспертов для перепроверки своего же собственного отчета о преступлениях бойцов Вооруженных сил Украины (ВСУ), так как его результат не устраивает украинские власти. Об этом заявила 14 августа официальный представитель МИДа Мария Захарова.

    Отступить как правило: ВФУ покидают свои позиции в Донбассе В Минобороны заявили о бегстве противника в районе Соледара, Опытного и Невельского

    «Потому что результат должен быть иным. Тем, который устраивает мейнстрим. Факты никого не интересуют. Раз сказали, что киевский режим по гражданским не стреляет — значит, не стреляет. Антинаучный подход. Но именно его наличие определяет нынешнюю западную систему как диктатуру», — указала дипломат в своем Telegram-канале.

    Накануне в Amnesty International заявили, что хотят пересмотреть свое исследование, в котором говорится о том, что тактика киевского режима по ведению боев в Донбассе подвергает опасности мирное население.

    Как заявили в самой организации, после того как их отчет подвергся настолько широкой критике, независимые эксперты Amnesty International будут приглашены для повторного исследования данных, ранее приведенных в докладе организации, и еще раз тщательно изучат процесс ведения боев Украиной.

    11 августа издание Politico указало, что президент Украины Владимир Зеленский должен признать правдивость обвинений со стороны организации Amnesty International, которая утверждает, что вооруженные формирования Украины (ВФУ) замешаны в преступлениях против мирного населения страны. Автор публикации отметил, что режиму Зеленского необходимо быть открытым к критике со стороны западных наблюдателей, а не обвинять всех имеющих иную точку зрения в работе на РФ.

    4 августа правозащитники выпустили доклад, в котором проанализировали действия ВФУ. Эксперты пришли к выводу, что украинские военные продолжают размещать боевую технику и вооружение в школах и больницах, таким образом нарушая военное право. Организация задокументировала, что националисты ставили мирное население в рискованное положение и что нахождение в оборонительной позиции не освобождает киевских силовиков от соблюдения правил.

    Комментируя доклад, президент Украины возмутился, что украинские формирования обвинили в нарушении международных правовых норм и военного права. Доклад организации он расценил как попытку «переложить ответственность с агрессора на жертву».

    Гендиректор Amnesty International Агнес Калламар в свою очередь подчеркнула в ответ Зеленскому, что выводы доклада были основаны на доказательствах, собранных правозащитниками в ходе обширных расследований, которые проводились в соответствии со строгими правовыми стандартами и процедурами.

    После этого, 6 августа, глава украинского бюро Amnesty International Оксана Покальчук приняла решение об уходе с занимаемого ею поста. Она уточнила, что ее попытка добиться удаления документа и публикации нового не увенчалась успехом.

    Затем, 10 августа, соучредитель шведского офиса организации Amnesty International Пер Вестберг также решил уволиться из-за несогласия с докладом правозащитников о преступлениях ВФУ.

    Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите населения Донбасса. Решение было принято на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили эвакуацию мирных граждан в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент России Владимир Путин подписал соответствующие указы.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    ВКонтакте
    Valeurs Actuelles

    Cannes : un homme blessé à coups de couteau en voulant protéger une personne âgée

    Les faits se sont déroulés vers minuit et demi. À cette heure-là, dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 août, un homme qui tentait de défendre une personne âgée a été blessé à coups de couteau sur la Croisette à Cannes, rapporte BFM TV. Arrivée sur place après l’appel de témoin, la police municipale a constaté la blessure de la victime, âgée d’une cinquantaine d’années, qui a reçu au moins un coup de couteau à l’aine durant la bagarre. Il l’a reçu en tentant de prendre la défense d’une octogénaire, agressée par un individu, lequel aurait donc porté les coups de couteau au défenseur improvisé. La victime a été hospitalisée dans un état relativement grave, sans que son pronostic vital ne soit engagé.

    L’auteur présumé interpellé

    Reconnu par des témoins de la scène, le suspect de la double agression a été appréhendé par les fonctionnaires de police. Il a cherché à dissimuler son couteau dans des rochers et était blessé à la pommette. Il était recherché pour non-justification d’adresse alors qu’il est inscrit au Fijais, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes, et fait également l’objet d’une exécution d’expulsion. Placé en garde à vue, il a été mis en examen pour violences volontaires aggravées, avec une arme blanche et en état d’ivresse.

    Cannes : les dernières actualités

    À Cannes, caméras et policiers municipaux permettent l’interpellation d’un groupe de racketteurs

    Affaire Omar Raddad, symbole de la lenteur judiciaire

    Une action de Greenpeace “dégrade l’environnement” à Cannes, David Lisnard veut faire expulser leur bateau

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    France24 - World

    From the Sahel to Dubai: On the trail of dirty gold

    Issued on: 15/07/2022 - 12:14

    In the Sahel, the number of informal mines is rising as gold mining areas escape state control. Mali is emerging as a gold-purchasing hub for Sahelian countries, while Dubai has become the main destination for artisanal gold production from the African continent. From the hidden smelters of Bamako to the artisanal mines of the Ivory Coast and a major gold market in Dubai, Caroline Dumay investigates the transforming global gold industry.

    The United Arab Emirates is being singled out for turning a blind eye to the origin of the gold bars entering its territory. In response, international institutions such as the OECD are calling for stricter industry regulations. The gold boom in Sahelian regions is attracting increasing interest from armed groups, including jihadists.

    This investigation, carried out over more than a year in several African countries, was sparked by the arrest of Franco-Malagasy ‘mules’ at Johannesburg airport in December 2020 carrying 73 kilograms of gold in their luggage. The journalist behind this documentary sought to uncover who owned the gold, in collaboration with Stefan Carstens, Graham Walsh and Damien Koffi, as well as Walid Ag Menani and Anne-Fleur Lespiaut, who took exclusive images of the smelters at Bamako's large gold market and of the Intahaka mine in northern Mali.

    H.E. Dr Thani Al Zeyoudi, UAE Minister of State for Foreign Trade and Chair of the UAE Bullion Market Committee, said: “The gold and precious metals industry is core to our economy. That is why we have long implemented the highest international regulations in areas such as anti-money laundering and the unethical sourcing of gold. It is now our intention to implement a UAE-wide Good Delivery Standard  that will bring all relevant public and private sector participants together to embed the very best practices across our economy. This will further strengthen the UAE’s AML/CFT framework, which is a critical national priority and a central focus of the UAE leadership.”

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    Известия (RUS)

    Президент Латвии призвал прекратить выдачу туристических виз россиянам

    Президент Латвии Эгилс Левитс заявил, что его страна вместе с Финляндией, Эстонией, Чехией и другими государствами-единомышленниками должна выдвинуть на европейском уровне требование о прекращении выдачи туристических виз россиянам. Об этом 14 августа сообщает Apriņķis.lv.

    Безвизовый режим: как РФ ответит на недружественные меры Латвии и Эстонии И почему вопрос с Шенгеном для россиян не стоит пока считать закрытым

    По его мнению, это станет дополнительным санкционным давлением на Россию, пишет «Газета.Ru».

    При этом Левитс отметил, что знает о нежелании ряда европейских стран отказываться от российских туристов. Например, сомнения по этому поводу выразил канцлер Германии Олаф Шольц.

    «Я считаю, что говорить об этом нужно. Говорить принципиально», — сказал президент Латвии.

    Также он считает, что нужно пересматривать уже выданные россиянам в Латвии виды на жительство.

    «Торговля прошлыми правительствами видами на жительство, их неоправданная щедрость в выдаче ВНЖ россиянам, за которой скрывались корыстные интересы «политических бизнесменов», создали риски для безопасности страны и способствовали «двуязычию» [на территории Латвии]», — заявил Левитс.

    11 августа сейм Латвии призвал страны Евросоюза прекратить выдачу туристических виз россиянам и белорусам. Тогда же министр иностранных дел Эстонии Урмас Рейнсалу заявил, что Таллин принял решение закрыть границы для россиян с выданными в Эстонии шенгенскими визами.

    Днем ранее стало известно, что предложение о запрете выдачи шенгенских виз гражданам России было внесено на обсуждение в ЕС. Как заявил в беседе с «Известиями» сенатор Совета Федерации Сергей Цеков, если Евросоюз примет решение о запрете на въезд россиян в страны сообщества, то это станет нарушением международного права и продемонстрирует глупость руководства ЕС.

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    Valeurs Actuelles

    Une filiale du groupe Sodexo porte plainte après la réception d’un courrier faisant l’apologie du terrorisme

    Une plainte a été déposée en juillet par le chef de la sécurité de la société de restauration Sogeres, filiale de Sodexo, après réception d’une lettre de menaces à caractère terroriste, a appris Valeurs actuelles de source policière. La lettre a été envoyée, selon les premières constatations, par une certaine Fouzia M., domiciliée à Aubagne, à qui le service de recouvrement de Sogeres avait réclamé un mois plus tôt le règlement de la facture de cantine de son fils, s’élevant à 65,88 euros. Manuscrite et longue de deux pages A4, dont une recto-verso, la lettre a été envoyée au siège de Sogeres à Guyancourt (Yvelines). Elle a été confiée, par la suite, au commissariat de Trappes pour le bon déroulement de l’enquête.

    « Je ne paie pas, je me suis convertie à l’islam, peut-on lire dans cette lettre qui fait l’apologie du terrorisme islamique. La révolution arabe est là on est partout. On va vous faire cracher le sang. On va vous faire pire qu’à Samuel Paty. Vous avez vu ce qu’on a fait au stade de France. Les Kalaches sont prêtes. C’est des rivières de sang qui va couler. Vive Allah. Vive la révolution islamiste. Nous serons les maitres de la France. On va tous vous prendre ce sera pour bientôt, vive Mohamed ». L’enquête a été confiée à la sureté urbaine d’Elencourt, avant d’être transférée au Renseignement territorial de Marseille, afin de déterminer si Fouzia M. est bien l’auteur de ce courrier, signé de sa main, et si elle dispose de toutes ses facultés mentales. D’après une source policière, les investigations ont conclu à une usurpation de l’identité de Fouzia M., qui ne serait donc pas l’auteur du courrier, et qui ne serait pas la seule à être confrontée à une telle usurpation d’identité. Reste encore à déterminer la raison pour laquelle cette lettre a été envoyée.

    Contactée à de multiples reprises, la société Sogeres n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    US Department of Justice requests unsealing of warrant for search at Trump's Mar-a-Lago

    Issued on: 11/08/2022 - 23:32Modified: 12/08/2022 - 01:02

    FRANCE 24 Follow

    US Attorney General Merrick Garland said Thursday he had "personally approved" the dramatic raid on Donald Trump's Florida estate and, in a highly unusual move, was requesting the warrant justifying the search be made public.

    The country's top prosecutor did not reveal the reason for the unprecedented search of the home of a former US president, and condemned "unfounded attacks" on the FBI and the Justice Department that followed it.

    "I personally approved the decision to seek a search warrant," Garland told reporters in his first public statement since Monday's raid. "The department does not take such a decision lightly."

    While noting that "ethical obligations" prevented him detailing the basis of the raid, Garland said he had asked a Florida judge to unseal the warrant because Trump had publicly confirmed the search and there is "substantial public interest in this matter."

    Trump, who has a copy of the search warrant but has — so far — declined to reveal its contents, said late Thursday night he would not oppose the unsealing of the warrant.

    "Not only will I not oppose the release of documents... I am going a step further by ENCOURAGING the immediate release of those documents," the former president wrote on Truth Social, the social media site he launched this year.

    In another post, Trump repeated his claim that the search was an "unprecedented political weaponization of law enforcement."

    Some analysts had suggested that Garland was effectively daring him to block the motion, given that Trump insisted that the raid was baseless and politically motivated.

    Andrew Weissmann, a former Justice Department official, said Garland had "called Trump's bluff" by putting the onus on the former president to object or consent to release of the document. 

    The Justice Department motion to unseal the warrant noted — and did not dispute — statements by Trump's representatives that the FBI was seeking presidential records and potential classified material.

    According to US media, the search related to potential mishandling of classified documents taken to Mar-a-Lago after Trump left the White House in January 2021.

    The Washington Post on Thursday cited anonymous sources close to the investigation as saying that classified documents relating to nuclear weapons were among the papers sought by the FBI agents during the raid.

    The newspaper did not clarify if the nuclear weapons involved belonged to the United States or to another country.

    Political firestorm 

    The FBI raid on Trump's palatial Mar-a-Lago residence sparked a political firestorm in an already bitterly divided country, and comes as he is weighing another White House run in 2024.

    In a statement on his Truth Social platform on Thursday, Trump said his attorneys had been "cooperating fully" and "the government could have had whatever they wanted, if we had it."

    "And then, out of nowhere and with no warning, Mar-a-Lago was raided at 6:30 in the morning," he said, adding that agents even "went through the First Lady's closets and rummaged through her clothing and personal items."

    Leading Republicans have rallied around Trump, and some members of his party have harshly denounced the Justice Department and FBI, accusing them of partisanship in targeting the former president.

    Garland criticised what he called "unfounded attacks on the professionalism of the FBI and Justice Department agents and prosecutors."

    An armed man was shot dead by police on Thursday after trying to break into an FBI office in Cincinnati, Ohio, police said.

    'Without fear or favour' 

    The Justice Department typically does not confirm or deny whether it is investigating someone, and Garland -- a former prosecutor and judge who has a reputation as a stickler for protocol -- took pains to emphasise the law was being applied fairly.

    "Faithful adherence to the rule of law is the bedrock principle of the Justice Department and of our democracy," he said. "The rule of law means applying the law evenly without fear or favor."

    Since leaving office, Trump has remained the country's most divisive figure and a force in the Republican party, continuing to sow falsehoods that he actually won the 2020 vote.

    On Wednesday, the 76-year-old former president was questioned for four hours by Letitia James, the New York state attorney general who is investigating the business practices of the Trump Organization.

    Trump is also facing legal scrutiny for his efforts to overturn the results of the 2020 election and over the January 6 attack on the US Capitol by his supporters.

    Trump was impeached for a historic second time by the House after the Capitol riot — he was charged with inciting an insurrection — but was acquitted by the Senate.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Trump declines to answer questions in New York alleged fraud inquiry

    Republicans rally around Trump following FBI raid of his estate

    FBI 'raided' Trump's Florida estate in confidential records probe

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

    Ukraine Dispatch

    Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’

    Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.

    Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...

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    By Jeffrey Gettleman

    Photographs by Laura Boushnak

    KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.

    But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?

    They decided: No way.

    “That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.

    So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.

    And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.

    It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.

    “If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.

    After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.

    Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.

    And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.

    “This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”

    Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.

    Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.

    But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.

    At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.

    The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.

    Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.

    The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.

    Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.

    And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.

    Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.

    “This is my own war,” he explained.

    He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”

    A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.

    Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.

    The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.

    The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.

    The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.

    This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.

    Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.

    “Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”

    Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.

    Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.

    Uber prices triple, if you can find one.

    Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.

    At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.

    All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.

    Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.

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    Известия (RUS)

    Эксперт рассказал о проблемах с покупкой жилья в ипотеку

    Не все объекты вторичного рынка недвижимости подходят под условия ипотечного кредитования, поэтому перед тем, как заключать предварительный договор купли-продажи и вносить задаток, стоит оценить риски и уточнить, можно ли получить кредит, сказала «Известиям» заместитель руководителя ипотечного департамента федеральной компании «Этажи» Татьяна Решетникова.

    Осень дорого: к концу года цены на жилье могут вырасти до 10% Почему стоимость квартир опять начнет увеличиваться

    «Если в договоре не прописано, что отказ в согласовании банком данного объекта является основанием для полного возврата задатка, то покупатель рискует не вернуть его при отказе банка принять выбранный объект в залог», — уточнила она.

    Еще один негативный сценарий — высокая стоимость страхования объекта из-за его технических особенностей. Без страховки банки вряд ли возьмут на себя высокие риски, сказала Решетникова.

    Отказ по ипотеке или высокая стоимость страховки могут быть, если дом находится в аварийном состоянии, требует капительного ремонта, квартира находится на первом этаже в зоне затопления, возраст дома и его износ в совокупности достигли критических уровней, рассказала эксперт.

    «С осторожностью следует относиться и к квартирам в домах с деревянными перекрытиями, а также к покупке квартиры в доме на двух хозяев. Банки могут потребовать подтверждения того, что земля под домом размежевана и разделена между двумя собственниками»,— добавила она.

    Также Решетникова отметила, что стоимость страхования проблемных объектов может быть в 10 раз выше, чем в стандартных случаях, и тогда нужно учитывать, способен ли дисконт при покупке такого объекта компенсировать эту разницу, и, возможно, стоит отказаться от страховки и пробовать согласовать объект с банком с увеличением ставки по кредиту. Сейчас банки стали более лояльны в предоставлений индивидуальных условий кредитования.

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    France24 - World

    US, Indonesia and Australia hold live-fire drill amid China tensions

    Issued on: 12/08/2022 - 15:33

    NEWS WIRES

    Soldiers from the U.S., Indonesia and Australia joined a live-fire drill on Friday, part of annual joint combat exercises on Sumatra island amid growing Chinese maritime activity in the Indo-Pacific region.

    A total of more than 5,000 personnel from the U.S., Indonesia, Australia, Japan and Singapore are participating in this year’s Super Garuda Shield exercises, making them the largest since they began in 2009.

    The expanded drills are seen by China as a threat. Chinese state media have accused the U.S. of building an Indo-Pacific alliance similar to NATO to limit China’s growing military and diplomatic influence in the region.

    The United Kingdom, Canada, France, India, Malaysia, South Korea, New Zealand, Papua New Guinea and East Timor also sent observers to the exercises, which began early this month.

    The U.S. Indo-Pacific commander, Adm. John C. Aquilino, said the 14 nations involved in the training are signaling their stronger ties as China grows increasingly assertive in claiming virtually the entire South China Sea and holds exercises threatening self-ruled Taiwan.

    “The destabilizing actions by the People’s Republic of China as it applied to the threatening activities and actions against Taiwan is exactly what we are trying to avoid,” he said at a joint news conference with Indonesian military chief Gen. Andika Perkasa in Baturaja, a coastal town in South Sumatra province.

    “We’ll continue to help deliver a free and open Indo-Pacific and be ready when we need to respond to any contingency,” Aquilino said.

    Indonesia and China enjoy generally positive ties, but Jakarta has expressed concern about what it sees as Chinese encroachment in its exclusive economic zone in the South China Sea.

    Despite its official position as a non-claimant state in the contested South China Sea, Indonesia has been “dragged along” in the territorial dispute since 2010 after China claimed part of Indonesia's exclusive economic zone in the northern region of the Natuna Islands, said Connie Rahakundini Bakrie, a security analyst at the University of Indonesia.

    The edge of the exclusive economic zone overlaps with Beijing’s unilaterally declared “nine-dash line” demarking its claims in the South China Sea.

    Increased activities by Chinese coast guard vessels and fishing boats in the area have unnerved Jakarta, prompting Indonesia's navy to conduct a large drill in July 2020 in waters around Natuna at the southern portion of the South China Sea.

    Indonesia sees the current exercises with the U.S. as a deterrent in defense of the Natuna Islands, while for Washington, the drills are part of efforts to forge a united front against China’s military buildup in the South China Sea, Bakrie said.

    "Indonesia wants to send the message that it is fully prepared for any high-intensity conflict in the South China Sea area,” she said.

    The joint combat exercises end Sunday. 

    (AP)

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    Taiwan holds live-fire drills as China ends largest-ever military exercises

    Interview

    China’s 'military threat' to Taiwan 'is much more credible than it was 20 years ago'

    China announces more military drills around Taiwan

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Ukraine Dispatch

    ‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community

    In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.

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    By Jane Arraf

    Photographs by Emile Ducke

    SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.

    She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.

    Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.

    It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.

    “Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.

    “The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.

    Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.

    Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.

    There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.

    Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.

    Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.

    The playgrounds are deserted — families with children have fled.

    There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.

    A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.

    “We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.

    Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.

    The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.

    Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.

    “We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”

    The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.

    Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.

    “Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”

    Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.

    Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.

    There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.

    In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.

    Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.

    Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.

    After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.

    “At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”

    Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.

    Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.

    “A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”

    Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.

    As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.

    “We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.

    “We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”

    Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.

    “He will survive, but my mother won’t,” she said.

    “It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”

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    Valeurs Actuelles

    Pakistan : l’Eglise catholique préoccupée par des passages du Coran dans les livres scolaires

    Au Pakistan, l’Eglise catholique a manifesté son inquiétude concernant l’introduction de passages du Coran dans les manuels scolaires. Les évêques se disent préoccupés par la nouvelle réforme des programmes des écoles publiques. Selon eux, les changements qui prévoient des contenus sur l’islam parmi les matières obligatoires sont injustes pour les élèves issus des minorités religieuses, détaille La Croix, samedi 13 août. 

    « Savez-vous qu’Allah est notre créateur ? » 

    Dans le détail, c’est lors d’une conférence de presse donnée fin juillet que la commission nationale pour la justice et la paix (NCJP) de la Conférence des évêques pakistanais a exprimé ses inquiétudes quant à ces fameux contenus prévus dans le nouveau programme scolaire, indique le quotidien national. Parmi les phrases ajoutées dans les manuels scolaires du nouveau projet de Programme national unique des écoles publiques qui ont retenu l’attention des évêques, figure cette question : « Savez-vous qu’Allah est notre créateur ? » 

    Tout a commencé en juin 2021, lorsque l’ex-Premier ministre conservateur Imran Khan et son gouvernement ont proposé un nouveau Programme national unique : le système éducatif uniforme pour l’ensemble des écoles publiques du pays. Depuis, cette réforme a été reprise par Shehbaz Sharif, son successeur à la Ligue musulmane du Pakistan élu en avril dernier, poursuit le journal. 

    L’article 22 de la Constitution violé 

    Si une telle évolution dans les programmes est vivement critiquée, c’est parce qu’elle force les élèves à étudier le Coran. Certains passages issus de ce texte sacré sont présents dans nombre de manuels scolaires contenant des matières obligatoires, à l’instar des langues ou des sciences sociales. « La politique d’éducation et les programmes scolaires devraient être conformes au cadre national et international des droits de l’homme », s’agace Kashif Aslam, directeur de la commission nationale pour la justice et la paix (NCJP) de l’Eglise catholique pakistanaise, dont les propos sont cités par La Croix

    Selon Peter Jacobs, chercheur pakistanais en politique publique interrogé sur le sujet par Vatican News, le gouvernement violerait l’article 22 de la Constitution selon lequel « aucune personne fréquentant un établissement d’enseignement ne sera tenue de recevoir une instruction religieuse ou de prendre part à une cérémonie religieuse si celle-ci se rapporte à une religion autre que la sienne », lorsqu’il impose aux élèves l’étude de passages du Coran. 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Pepe Mujica, président suprême de modestie

    Actu

    « Les Fleurs de la guérilla » narrent la vie extraordinaire de José « Pepe » Mujica, ex-président de l’Uruguay, connu pour son humilité, son franc-parler, et ses idées forgées dans l’action révolutionnaire.

    Clément Garcia

    José Mujica ne répond pas. Le journaliste et le dessinateur qui ont projeté de raconter sa vie sont bien en peine. Tant pis, ils feront sans lui et se plongeront dans les archives pour cerner la trajectoire de celui qui a tenu les rênes de l’Uruguay de 2010 à 2015 en imprimant dans la conduite de l’État une sobriété et une humilité devenues légendaires. Ainsi commence l’émouvante bande dessinée « les Fleurs de la guérilla », écrite par le journaliste uruguayen Lorenzo et illustrée par le costaricain Leo Trinidad. Mis en abyme, les deux comparses content une quête qui, partant du destin de l’ancien président, débouche sur l’histoire foisonnante de ce pays abusivement surnommé « la Suisse de l’Amérique latine » pour finir par une méditation douce-amère sur l’espérance révolutionnaire.

    Uruguay : Tabaré Vazquez élu président

    Sa vie épouse celle de son pays

    Cet ouvrage nous rappelle combien l’histoire de ce président de gauche, parvenu au pouvoir dans la foulée des Lula, Chavez et Morales, épouse celle de son pays. Né dans une famille modeste, il prend vite conscience de l’exploitation féroce de la paysannerie, des petits éleveurs et des ouvriers du complexe agroalimentaire, décisif dans ce pays de « gauchos » à l’économie dopée par l’exportation de viande. Face à la corruption et à une stratégie de la tension alimentées par les États-Unis et les groupes d’extrême droite stipendiés, les différentes tendances de gauche gambergent sur la stratégie à adopter. Elle ne peut faire l’impasse, concluent-elles, sur la lutte armée. Ce sera, concernant José ­Mujica, celle des Tupamaros, dont l’activité perdurera dans la légalité. Venu du centrisme, Mujica est ainsi poussé par les circonstances à théoriser l’action révolutionnaire et à prendre les armes. Ces événements lui coûtèrent de longues années de prison et des sévices inimaginables tout en nourrissant une réflexion profonde, qu’il tenta de concrétiser à la présidence de son pays, sur le progrès démocratique et social.

    pepe mujicauruguayguérilla
    France24 - World

    Syria rebels protest against Turkey's 'reconciliation' proposal

    Issued on: 12/08/2022 - 17:02

    NEWS WIRES

    Thousands of Syrians in rebel-held areas took to the streets on Friday to protest against a proposal from Turkish Foreign Minister Mevlut Cavusoglu for reconciliation between the Syrian government and opposition.

    Turkey has fervently opposed Syrian President Bashar al-Assad, backing rebels calling for his removal and opening its doors to refugees. 

    Cavusoglu's comments were seen as an apparent easing of Ankara's long-standing hostility towards Assad's government and enraged the Syrian opposition and rebel groups.

    Syrians took to the streets after Friday prayers in major northern cities including Azaz, Al-Bab and Afrin, which are under the control of Turkish forces and their Syrian supporters near the Turkish border.

    "As revolutionaries, we are united here to reject any reconciliation with the regime, as that means destruction and displacement of millions of Syrians," said Yassin al-Ahmad, a displaced Syrian residing in Al-Bab.

    "This reconciliation is not in our hands, and it is not in Turkey's hands. For us it is suicide and a crime," the 37-year-old added.

    Protesters brandished Syrian opposition flags, and one banner read: "No reconciliation, the revolution continues."   

    'Blood of martyrs'

    Cavusoglu had told diplomats on Thursday: "We have to somehow get the opposition and the regime to reconcile in Syria. Otherwise, there will be no lasting peace, we always say this."

    Protesters also demonstrated in Idlib province, controlled by Hayat Tahrir al-Sham, the former Syrian branch of Al-Qaeda, and other rebel groups.

    Dozens gathered at a Turkish army checkpoint in Idlib's Mastuma area, shouting: "Down with the (Syrian) regime," and denouncing the Turkish minister's statements.

    "We are against reconciliation. We will not forget the blood of the martyrs, the pain of the detained, and the massacres," said protester Sanaa al-Ali.

    The Britain-based Syrian Observatory for Human Rights, a war monitor, said protests were held in more than 30 locations in the country's north and northwest.

    Small protests had already begun overnight in some areas, including Al-Bab, where dozens gathered, chanting against Turkey.

    Some demonstrators burned a Turkish flag, while others took down Turkey's colours hung up around the city, an AFP photographer reported.

    Dozens of others gathered at the Bab al-Salama crossing to Turkey, many shouting: "Death rather than indignity."

    In a statement Friday, Turkish foreign ministry spokesman Tanju Bilgic said: "Turkey played a leading role in maintaining the ceasefire on the ground" and in talks on drawing up a new constitution, although they have made no progress.

    Ankara "threw full support behind the opposition and the negotiation committee throughout the political process", he said.

    "Currently this process is not moving forward because the regime is dragging its feet. The issues expressed by our minister yesterday also point to this," he said.   

    'Dearest price'

    Turkey's top diplomat revealed on Thursday that he had held a short meeting in Belgrade in October with his Syrian counterpart Faisal al-Meqdad, adding that communication had resumed between the two countries' intelligence agencies.

    But he denied direct talks between Turkish President Recep Tayyip Erdogan and his Syrian counterpart Bashar al-Assad, despite long-standing calls from Russia for such dialogue.

    Cavusoglu added that Turkey would continue its fight against "terrorism" in Syria, following warnings from Ankara since May that it could launch new strikes on Kurdish-held areas in north and northeast Syria.

    Ankara has launched successive military offensives in Syria. Most have targeted Kurdish militants that Turkey links to a group waging a decades-long insurgency against it.

    Cavusoglu's comments have sparked widespread anger among the opposition.

    Renowned figure George Sabra wrote on Facebook: "If Cavusoglu is concerned with reconciling with the Syrian regime, that is his business. As for the Syrians, they have a different cause for which they have paid and continue to pay the dearest price."

    The war has killed about half a million people and displaced millions more since starting in 2011 with the brutal repression of anti-government protests.

    (AFP)

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    Israeli strike kills three Syrian soldiers near Damascus, Syrian ministry

    UN diplomats seek to reach deal to keep critical Syria aid flowing

    France repatriates 51 citizens from IS group camps in Syria

    New York Times - World

    Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground

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    Israel Dispatch

    In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.

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    By Patrick Kingsley

    RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.

    Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.

    To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.

    Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.

    “Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.

    Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.

    In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.

    Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.

    During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.

    Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.

    “It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.

    10 miles

    44

    Ramla

    Pool of the

    Arches

    ISRAEL

    40

    1/2 mile

    Tel Aviv

    WEST BANK

    JORDAN

    1

    Lod

    Jordan River

    Ramla

    Jerusalem

    By The New York Times

    When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.

    Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.

    In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.

    All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.

    Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.

    In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.

    It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”

    To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.

    Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.

    During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.

    After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.

    “I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.

    But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.

    Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.

    Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.

    Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.

    Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.

    In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.

    They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.

    Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.

    Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.

    “There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.

    “We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”

    Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.

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    Valeurs Actuelles

    Au Pakistan, un chrétien accusé de blasphème condamné à mort

    C’est une histoire pour le moins sordide. Un chrétien pakistanais du nom d’Ashfaq Masih a été condamné à mort le 4 juillet dernier, après avoir été accusé de blasphème par la justice, relaye Infochrétienne, vendredi 15 juillet. Lors de son procès, pourtant, l’homme de 36 ans n’a cessé de clamer son innocence et de marteler qu’il était la victime de fausses accusations. 

    Une altercation avec un musulman 

    Dans cette affaire, tout a commencé en 2017, avec une dispute entre Ashfaq Masih et un client musulman, rappelle le site d’actualités. Dans le détail, ledit client avait refusé de payer la réparation de son vélo, arguant qu’il était un dévot musulman soufi. L’avocat du chrétien, Riaz Anjum, a précisé dans la presse que celui-ci avait « rejeté la demande [du client de la boutique], disant qu’il suivait seulement Jésus et qu’il n’était pas intéressé par les statuts religieux des musulmans ». Après cette altercation, le chrétien avait été arrêté par la police locale. Il lui avait été reproché d’avoir manqué de respect au prophète Mahomet. 

    Tout au long de son procès, le trentenaire a toujours revendiqué son innocence. Il a démenti les accusations portées à son encontre, arguant avoir été piégé par le propriétaire de la boutique dans laquelle il travaillait : Muhammad Ashfaq. Selon lui, ce dernier se serait associé avec son concurrent direct, dans le but de lui nuire. « Muhammad Ashfaq avait fait pression sur Masih pour qu’il quitte le magasin, ignorant les appels de ce dernier à ne pas déplacer son entreprise en cours », a confié son avocat, cité par Infochrétienne

    Les accusations de blasphème sont monnaie courante 

    Le magistrat a par ailleurs rappelé au juge qu’aucun blasphème ne figurait dans le premier rapport d’information. Ainsi, cette allégation aurait été faite par Muhammad Ashfaq lorsqu’il a fait sa déclaration à la police. Un élément qui n’a pas permis d’innocenter Ashfaq Masih, à l’issue du procès. Le juge l’a condamné à mort. 

    Au Pakistan – un pays classé en huitième position dans l’Index mondial de persécution des chrétiens 2022 de l’ONG Portes Ouvertes – les accusations de blasphèmes sont nombreuses. D’après cette organisation, les chrétiens pakistanais « vivent sous la menace des lois sur le blasphème qui sont souvent utilisées contre eux ». Au quotidien, « ils peuvent être injustement accusés, arrêtés, emprisonnés, voire condamnés à mort, par simple jalousie ou pour régler des conflits personnels »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Exposition. Corps-à-corps avec l’abstraction sur les hauteurs de Nice

    Actu

    La Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes), accueille la collection Gandur. Un voyage sur quatre décennies dans l’art non figuratif. Une exposition vivante et didactique.

    Pierre Barbancey

    Montrer l’évolution de l’art non figuratif et de ses différentes tendances, des années 1950 à la fin des années 1980, tel est le pari de l’exposition présentée actuellement à la Fondation Maeght de Saint-Paul-de-Vence, à partir de la collection de la Fondation Gandur pour l’art. Un pari réussi. Le lieu se prête à un accrochage vivant et quasiment didactique, même si l’on ne doit pas y chercher un parcours exhaustif de l’art abstrait. Plusieurs raisons à cela. Le choix des quatre décennies occulte le travail d’artistes réalisé bien avant la Seconde Guerre mondiale et l’on peut regretter, comme le fait avec honnêteté Yan Schubert, conservateur de la Fondation Gandur et commissaire de l’exposition, « la place restreinte accordée aux artistes femmes », déséquilibre de la collection elle-même mais également des prêts en cours.

    Un coup d’épée, un coup de rage

    Dès l’entrée, un face-à-face Georges Mathieu (« Açone », 1948)-Nicolas de Staël (« Composition », 1946) assez troublant, comme un angle d’attaque identique. Un coup d’épée, un coup de rage et ce point rouge comme une goutte de sang chez le premier, alors que le second tente de masquer les strates, traces du geste. Effacer le réel pour mieux saisir l’abstraction. Un beau prologue pour ces dialogues mis en scène. Les couleurs de Riopelle (« Composition », 1950), les pâtes qu’il déploie – palette sauvagement écrasée, relief de vie comme un spasme – sont d’une fulgurante force prête à défier les huiles d’un Hartung (« T 1951-4 », 1951) d’un lisse troublant.

    Nu et paysage de Nicolas de Staël, du Havre à Antibes

    Soulages,  Arman, Tapies

    Les toiles de Soulages (dont « Peinture 195 x 130 cm, 1er septembre 1957 », 1957) ont été mises à distance. Quatre œuvres isolées, mais d’une telle intensité qu’elles se conçoivent comme l’aboutissement de cette incarnation picturale explorant le noir, jouant avec la lumière, créant ainsi des espaces virtuels.

    Expositions. Le noir n’existe pas

    L’émotion est forte et il faut bien une toile de Martin Barré (« 57-50-B », 1957), découpeur de sens, un vortex de Judit Reigl (« Sans titre », série « Centre de dominance », 1958) pour nous entraîner dans un nouveau tourbillon moins sévère, plus ludique. L’expressionnisme abstrait a traversé l’Atlantique au lendemain de la guerre et Arman y trouve toute sa place avec « Allure d’objets » (1958), de l’encre, de l’huile, de la gouache sur papier marouflé sur toile. Moins de surprise avec les tendances géométriques (Pol Burry, Calder, Vasarely), encore que la présence de deux Poliakoff (« Composition abstraite », 1952 et « Composition en rose », 1954) apparaît comme un provocant piment. Pour les ­expérimentations, on peut compter sur les compressions de César ou les affiches lacérées de Hains. Mais Alberto Burri semble toujours aussi moderne dans ses assemblages. Et puis il y a Hantaï, Tapies et Christo, vieux briscards disparus qui proposent leur façon de traiter le matériau, tout comme Dubuffet. Un combat étincelant. L’épurement choisi par certains (Barré, Morellet ou Nemours) en est d’autant plus singulier. Épilogue avec Supports/Surfaces, où se+ sont affirmés Bernard Pagès (« Arrangement branches et cadre grillagé », 1969) et Noël Dolla (« Croix », mai 1976). Il faut évoquer aussi cet étonnant diptyque de Hartung de fin de vie (« T 1987-H3 », « T 1987-H4 », 10 mars 1987) et ce Soulages (« Peinture 202 x 255 cm, 18 octobre 1984 », 1984) devenu intemporel. De l’abstraction rendant visible une réalité en quelque sorte.

    Au cœur de l’abstraction. Jusqu’au 20 novembre. Catalogue 183 pages, 35 euros.

    Fondation MaeghtExpositionspierre soulages
    L'Humanité

    Les photos de Raymond Depardon sauvées in extremis des flammes

    Nadège Dubessay

    On est loin de la Gironde, mais le feu est aussi en cause. Les archives du célèbre photographe français Raymond Depardon ont échappé de peu à un incendie début août dans sa maison de la région parisienne, grâce aux pompiers et à la présence d’esprit d’un voisin. « Dans les combles sont stockées les photos de toute ma vie », a expliqué à l’AFP Raymond Depardon, qui conserve plus d’un million de négatifs et « 300 albums de 100 planches-contacts » (la version développée des négatifs, qui permet à un photographe de choisir une photo parmi une série). Le début d’incendie a été provoqué par la foudre qui est tombée sur le toit de sa maison dans la nuit du 4 au 5 août, en l’absence de Raymond Depardon, 80 ans en juillet. « Les pompiers sont arrivés très vite, et le voisin a eu la présence d’esprit de leur dire qu’il y avait des photos et qu’il ne fallait pas utiliser d’eau », a poursuivi le photographe. Selon lui, les soldats du feu ont utilisé de la neige carbonique pour éteindre l’incendie, pris en charge très tôt. « À part quelques photos », les clichés n’ont subi aucun dommage. « Mais les pompiers m’ont dit : ’À un quart d’heure près, tout brûlait’ », a poursuivi Raymond Depardon, en ajoutant, un sourire dans la voix, qu’il comptait désormais investir dans un paratonnerre.

    France24 - Monde

    Renseignement en sources ouvertes : avec l'Osint, tous espions ?

    Publié le : 09/08/2022 - 16:00

    Ali LAIDI

    L'Osint, pour "open source intelligence", est une pratique qui permet d'obtenir des informations, y compris dans des environnements difficiles comme la guerre en Ukraine. Grâce aux téléphones portables et aux réseaux sociaux, on a accès quasiment en direct aux informations concernant les frappes, les combats, les déplacements de troupes et les pertes des deux armées. Pour en parler, Ali Laïdi reçoit Nicolas de Rycke, consultant associé au cabinet d'intelligence économique Axis&Co.

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    Ukraine : de nouvelles frappes à Nikopol et des explosions sur la péninsule ukrainienne de Crimée

    Le fil du 6 août

    Guerre en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia est "gravement endommagée"

    LE FIL DU 4 AOÛT

    Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse Amnesty de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie

    Valeurs Actuelles

    Symbole d’“occidentalisation” : adopter des animaux domestiques pourrait conduire à la prison en Iran

    Les chiens, les chats, les tortues ou encore les lapins… Autant d’animaux qui pourraient dans un futur proche ne plus être adoptés par les Iraniens. En effet, dans ce pays, promener un animal de compagnie dans la rue – mais aussi l’adopter – pourrait conduire à une peine de prison, relayait Courrier international, fin juillet, citant une information recueillie auprès de la BBC. Et cela, en vertu d’un projet de loi qui provoque la colère de la société civile et dont les conséquences sont déjà prégnantes. Depuis la révolution islamique de 1979, le quotidien des Iraniens et de leurs animaux domestiques – notamment les chiens – a beaucoup changé. En effet, les animaux domestiques sont devenus un symbole de vie urbaine et d’« occidentalisation » aux yeux du régime des mollahs, qui juge les animaux comme impurs en s’appuyant sur la tradition islamique.

    Tous les animaux domestiques concernés

    Dernièrement, de multiples arrestations d’animaux domestiques et de leurs propriétaires dans la capitale iranienne ont provoqué l’indignation de la société civile et plus largement des propriétaires d’animaux. À l’origine de ces détentions : un projet de loi interdisant « d’élever, d’acheter ou de vendre ; de transporter, de promener à bord d’un véhicule ou à pied ; et de garder chez soi des animaux sauvages, exotiques, nuisibles et dangereux », souligne le radiodiffuseur britannique, qui cite le texte en question.

    Au micro du média britannique, Payam Mohebi, président de l’Association vétérinaire iranienne, assure que ce débat ne date pas d’hier, mais qu’il a commencé à se concrétiser il y a plus d’une décennie de cela. Il a rappelé que par le passé, un groupe de députés avait d’ailleurs tenté de faire passer une loi dont l’objectif était de confisquer les chiens de compagnie. Mais aujourd’hui, le projet de loi s’étend à tous les animaux domestiques.

    La crainte d’être arrêté

    Pour les Iraniens, les effets de ce projet de loi se font déjà sentir. Une jeune femme, propriétaire d’un chien, a témoigné auprès de la BBC de son appréhension à l’idée d’emmener son animal en promenade, même si la loi n’est pas encore votée : « Il me lance de grands regards innocents, comme pour me demander de le sortir, mais je n’ose pas, par crainte de [me] faire arrêter. »

    Pour l’heure, en Iran, il n’existe aucune réglementation solide encadrant la possession des chiens. Toutefois, interrogé par le même média, le vétérinaire Ashkan Shemirani fustige le fait que des autorités policières se permettent d’arrêter des personnes et leurs animaux dans l’espace public en invoquant le seul prétexte d’une « occidentalisation », qui serait contraire au régime en place.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield

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    Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.

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    Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.

    Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.

    By Alissa J. Rubin

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    When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.

    Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.

    For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”

    I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.

    There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.

    Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:

    It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.

    The “Iliad” is also startlingly psychological.

    After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.

    Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.

    The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.

    My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)

    Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.

    The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.

    When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.

    Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.

    Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.

    I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.

    Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.

    I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).

    But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.

    I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.

    I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.

    Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.

    There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.

    For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.

    And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.

    Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.

    There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.

    Audio produced by Jack D’Isidoro.

    The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy

    When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.

    Read the full poem.

    Could Have, by Wislawa Szymborska

    It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.

    Read the full poem.

    From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney

    and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.

    Read the full poem.

    Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden

    About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along

    Read the full poem.

    September 1, 1939, by W.H. Auden

    Faces along the barCling to their average day:Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night

    Read the full poem.

    Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats

    We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.

    Read the full poem.

    The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish

    And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.

    Read the full poem.

    Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath

    I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.

    Read the full poem.

    Those Winter Sundays, by Robert Hayden

    Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.

    Read the full poem.

    The Journey of the Magi, by T.S. Eliot

    . . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …

    Read the full poem.

    The Iliad, Book 24, by Homer

    The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …

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    Известия (RUS)

    Командир взвода «Кракена» признал невозможность Украины победить армию РФ

    Командир украинского нацформирования «Кракен» Дмитрий Стрельников, взятый в плен, считает, что у Украины нет возможности победить российскую армию. Об этом 14 августа он заявил журналистам.

    Отступить как правило: ВФУ покидают свои позиции в Донбассе В Минобороны заявили о бегстве противника в районе Соледара, Опытного и Невельского

    По его словам, подразделение, к которому он относится, не владеет какими-либо особыми навыками, а транслируемая украинским телевидением информация является лишь частью информационной войны.

    «Мне кажется, у нас нет такой возможности — победить российскую армию», — сказал Стрельников.

    Он также сообщил, что боевики из Сирии были на стороне Киева на харьковском направлении.

    «Как-то мы были на задании где-то за Русской Лозовой, там я видел, сирийцы были, бегали с автоматами, и они были на стороне [Киева]», — сказал боевик.

    Также Стрельников признался, что боевики «Кракена» захватывали дома в дачном массиве под Харьковом.

    «По харьковскому направлению нас просто вывозили, в частных домах мы из окон смотрели за выходами ракет. Это в дачном кооперативе или поселке. Меня привозили и говорили: «Вот дом, туда окно и туда окно — смотришь, передаешь информацию», — сообщил он.

    Ранее в этот день Минобороны России сообщило о том, что украинские неонацисты продолжают обстреливать освобожденные территории Харьковской области. Из-за ударов боевиков гибнут и получают ранения пожилые люди, женщины и дети, разрушается инфраструктура домов, подчеркнули в ведомстве.

    5 августа официальный представитель Минобороны РФ генерал-лейтенант Игорь Конашенков рассказал, что украинские радикалы открыли стрельбу по мирным жителям населенных пунктов Шестаково и Верхний Салтов Харьковской области, из-за чего пострадали девять человек. По его информации, украинские военные принудительно пытались выселить людей из домов, чтобы разместить там наемников, а также военную технику и артиллерию на участках рядом с жильем.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. Ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима. Это необходимо для обеспечения безопасности российского государства и народа, заявили в Кремле.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    L'Humanité

    Salman Rushdie est tiré d’affaires, son agresseur plaide non coupable

    Actu

    L’écrivain, agressé au couteau lors d’une conférence à New York vendredi soir, a recommencé à parler. Le procureur de New York parle d’’une attaque «bien préparée et préméditée».

    Caroline ConstantAssociated Press« dix à 15 coups de couteau » été légèrement blessé au visage » Depuis 33 ans, Salman Rushdie incarne la liberté et la lutte contre l’obscurantisme. La haine et la barbarie viennent de le frapper, lâchement. Son combat est le nôtre, universel. Nous sommes aujourd’hui, plus que jamais, à ses côtés ». , , estime que  Le radicalisme islamiste n’a pas désarmé. Il entend réduire la liberté d’expression. Il reste dangereux et doit être combattu. C’est un coup de semonce pour les démocraties occidentales. Il faut faire preuve de courage politique. Je souhaite qu’il s’en remetteune attaque armée inacceptable  La création est une liberté fondamentale poignardé par la haine islamiste Il va falloir répéter encore et encore que rien, absolument rien ne justifie une fatwa, une condamnation à mort, de qui que ce soit pour quoi que ce soit. De quel droit des individus, dont on se fout totalement de savoir qu’ils sont des religieux, s’arrogent le droit de dire que quelqu’un doit mourir ? Petits chefs spirituels médiocres, intellectuellement nuls et culturellement souvent ignares, ce sont ces gens-là qui doivent être combattus car ce sont eux qui manquent de respect. Pas à un texte religieux écrit par quelque illuminé, mais à l’intelligence, à la sensibilité et à la créativité humaine. À l’Humanité tout simplement. «Tout cela est à méditer. C’est fou parce que nous avons tant à faire, l’Ukraine brûle, la terre brûle, les prix brûlent, les synagogues brûlent, les églises aussi, et des mosquées sont méchamment taguées. Bref il nous est imposé d’oublier les réalités de notre époque et de regarder ailleurs.salman rushdienew yorkagressions
    France24 - Monde

    Alexis Sanchez, "l'enfant merveilleux" du Chili à la relance avec l'OM

    Publié le : 11/08/2022 - 16:07

    Romain HOUEIX Suivre

    L'Olympique de Marseille a annoncé mercredi la signature de l'attaquant Alexis Sanchez. À 33 ans, le Chilien a sans doute ses meilleures années derrière lui mais peut encore offrir à l'OM un aperçu du talent qui a permis à sa sélection de remporter les deux premiers titres de son histoire, au nez et à la barbe de l'Argentine de Lionel Messi.

    Des terrains défoncés de Tocopilla au Vieux-Port de Marseille, en passant par l'Emirates Stadium d'Arsenal et le podium de l'Estadio Nacional de Santiago du Chili : à 33 ans, Alexis Sanchez a déjà tout connu dans le football. Mais à la peine depuis quelques années, il n'a pas renoncé à soulever des trophées et à se lancer des défis footballistiques, comme en témoigne sa signature à l'OM mercredi 10 août.

    "J'espère pouvoir leur rendre tout cela sur le terrain", a expliqué Alexis Sanchez lors d'un point presse durant lequel il a été présenté officiellement. "J’essaie toujours de lutter pour des titres, c’est un défi personnel de gagner un titre ici, c’était pareil à l’Inter, ils n’avaient pas gagné depuis 11 ans."

    L’Olympique de Marseille annonce aujourd’hui la signature d’@Alexis_Sanchez. Libre de tout contrat, l’attaquant international chilien aux 143 sélections qui a remporté 17 trophées dans sa carrière s’est engagé après le succès de sa visite médicale. 🇨🇱👉 https://t.co/uDsgwShYoX pic.twitter.com/vVh7F9uzJd

    August 10, 2022

    Un Inter Milan qu'il vient de quitter libre en résiliant son contrat. Il s'y est relancé après plusieurs années compliquées à Manchester United, avec au passage un championnat d'Italie, une Coupe et une Supercoupe remportés. Certes, il n'était pas au premier plan, barré par la paire Lautaro – Lukaku, mais ses statistiques de 9 buts et 4 passes décisives en 38 matches en ont fait le meilleur remplaçant de luxe l'an dernier en Série A.

    De la pauvreté à l'Europe

    À 33 ans, le Chilien n'est plus tout à fait le même joueur, ce "Nino Maravilla" qui avait enchanté l'Europe du football lors de la première moitié des années 2010. Un "enfant prodige" dont l'histoire ressemble à un conte de fées du football. Le petit Alexis est né et a grandi à Tocopilla, dans le nord du Chili, une "cité de l'enfer" à la pauvreté massive.

    "À Tocopilla, la grande majorité des habitants est pauvre et analphabète. Avant qu’Alexis Sanchez ne fasse fortune dans le football, c’était notre unique classe sociale. Désormais, nous en avons deux : les pauvres et Alexis Sanchez", résume Cristian Calmonte, travailleur social local, dans un reportage de SoFoot publié en 2014.

    Avant-dernier d’une famille où chaque enfant a un père différent, Sanchez a été abandonné par le sien peu après sa naissance et élevé par son oncle. La future star chilienne survit en vendant des seaux d'eau dans les cimetières et en lavant des voitures. Le football lui offre une porte de sortie. Après avoir été recalé par les grands clubs chiliens en détection, il débute à l'âge de 16 ans dans le club de Cobreola, à Calama, situé dans le désert d’Atacama. Sous ce cagnard, à 2 300 mètres d'altitude, il tape dans l'œil de l'Udinese.

     

    Un peu d’eau à la bouche avec Quelques skills de notre nouvelle star Alexis Sanchez 🔥#TeamOM pic.twitter.com/taldL0jXAr

    August 8, 2022

     

     

    Un peu d’eau à la bouche avec Quelques skills de notre nouvelle star Alexis Sanchez 🔥#TeamOM pic.twitter.com/taldL0jXAr

    August 8, 2022

     

     

    Le club de D1 italienne l'envoie s'aguerrir dans les grands clubs du continent : le Colo-Colo chilien (2006-2007) puis River Plate (2007-2008). À chaque fois, il donne satisfaction et remporte des titres. Le joueur finit par briller en Italie lors de ses trois saisons à Udinese. Il termine la dernière auréolé du titre meilleur joueur de Série A, avec 12 buts et 10 passes décisives en 31 matchs.

    Courtisé par tous les grands d'Europe, Alexis Sanchez fait le choix du FC Barcelone – "le meilleur club du monde", selon ses déclarations de l'époque. Sous l’égide de Pep Guardiola, il dispute sa première campagne de Ligue des Champions qui s'achèvera en demi-finale, devenant ainsi le premier joueur chilien à atteindre ce stade de la compétition. Il y passe trois saisons et marquera 39 buts en 88 rencontres, épaulant Lionel Messi sur le front de l'attaque. Il part ensuite découvrir la Premier League à Arsenal, véritable apogée de sa carrière sportive. Il y marque 80 fois en quatre saisons.

    Le joueur le plus capé du Chili

    Parallèlement à sa carrière en club, l'attaquant porte la "Roja", la sélection chilienne. Avec son compère Gary Medel, il est le joueur le plus capé de l'histoire de la sélection avec 148 sélections. Et c'est loin d'être fini. Avec le défenseur et Arturo Vidal, Alexis Sanchez incarne la génération dorée du Chili qui a brisé le plafond de verre du pays.

    En effet, les trois hommes ont joué dans les plus grands clubs européens. Leur sélection, sous la houlette de Marcelo Bielsa et Jorge Sampaoli – deux des entraîneurs ayant d'ailleurs le plus marqué l'OM récemment – a incarné une force qui compte en Amérique du Sud dans les années 2010. Qualifiés pour la Coupe du monde 2010 et 2014, les Chiliens remportent pour la première fois un trophée en 2015 face à l'Argentine de Messi lors de la Copa America, à domicile dans l'écrin de l'Estadio Nacional de Santiago. Puis une deuxième contre les mêmes adversaires, l'année suivante lors de la Copa America du centenaire.

    Après ce doublé historique, l'heure est cependant au déclin. Le Chili échoue à se qualifier pour la Coupe du monde en Russie, puis pour celle au Qatar. La déchéance coïncide avec celle d'Alexis Sanchez. À l'hiver 2018, Alexis Sanchez quitte Arsenal pour rejoindre Manchester United, devenant ainsi le joueur le mieux payé de Premier League (440 000 euros par semaine). Mais le recrutement est un flop total. Jusqu'à sa porte de sortie à l'Inter Milan.

    Alexis Sanchez, à la maison à l'OM ?

    En recrutant le Chilien, le président marseillais Pablo Longoria, lui, peut être satisfait – le club qui court depuis des années après un "grand attaquant" sans jamais vraiment parvenir à ses fins. Alexis Sanchez a tout pour remplir ce rôle, malgré son 1 mètre 68.

    "Buteur, passeur, rapide, agile et pouvant jouer à tous les postes du secteur offensif, également très présent dans le pressing et dans les 'un-contre-un', l'international chilien est un joueur de classe mondiale", s'est félicité le club marseillais.

    L'arrivée de Sanchez devrait permettre à l'OM d'avoir "un saut de niveau" et de "changer de dimension" pour être plus compétitif, a estimé devant la presse Pablo Longoria. Il n'exclut pas de "continuer l'aventure" avec le joueur au-delà de l'année de contrat qui lui est offert s'il tient "le niveau compétitif que tout le monde souhaite".

    Les supporters, pour leur part, sont déjà conquis. En témoigne l'accueil de rockstar offert à Alexis Sanchez lors de son arrivée à l'aéroport : une ambiance chaude, très sud-américaine. De quoi faire se sentir le Chilien à la maison.

     

    Accueil exceptionnel pour Alexis Sanchez à Marseille. 🥵🔥🎥 @elyalenanoah pic.twitter.com/uSgVu05qWJ

    August 9, 2022

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    Mercato : le Chilien Alexis Sanchez rejoint l'OM

    TRANSFERT

    Football : le Bayern Munich s'offre la star du Sénégal Sadio Mané

    EN IMAGES

    Mercato : les principaux transferts de l'été de la planète football

    Valeurs Actuelles

    La Russie négocie l’échange d’un trafiquant d’armes détenu aux Etats-Unis contre une basketteuse américaine

    L’échange aura-t-il lieu ? Samedi 13 août, un diplomate russe a confirmé que son pays était en train de négocier un échange de prisonniers avec les États-Unis, rapporte Le Figaro. En effet, le quotidien explique que Moscou et Washington auraient commencé à discuter discrètement d’un échange de prisonniers, plus précisément d’un trafiquant d’armes russe détenu aux États-Unis en échange d’une basketteuse et d’un soldat américain emprisonnés en Russie. Les États-Unis ont plusieurs fois déclaré avoir fait une « offre conséquente » pour obtenir la libération des deux Américains détenus en Russie, la basketteuse Brittney Griner et un ancien soldat américain, Paul Whelan. Selon des médias américains, il s’agirait de les échanger contre un célèbre trafiquant d’armes russe détenu aux États-Unis, Viktor Bout, surnommé « le marchand de mort ».

    Négociations ralenties par la guerre en Ukraine ?

    Brittney Griner a récemment été condamnée à une peine de neuf ans de prison pour trafic de drogue. Elle avait été arrêtée fin février dernier à Moscou en possession d’une vapoteuse contenant du liquide à base de cannabis. Son cas a pris une ampleur géopolitique dans le contexte de la crise entre Moscou et Washington liée à l’offensive russe en Ukraine. En face, Viktor Bout purge une peine de vingt-cinq ans de prison aux États-Unis pour trafic d’armes. Sa vie hors norme a inspiré le film Lord of War, mettant en scène l’acteur Nicolas Cage en trafiquant d’armes cynique.

    Cependant, Le Figaro indique que les négociations prendraient plus de temps en raison du conflit ukrainien, opposant indirectement les Russes aux Américains. La diplomatie russe a fait savoir qu’elle attachait beaucoup d’importance à la récupération de son ressortissant. « Les discussions sur le sujet très sensible d’un échange de (prisonniers) se déroulent via des canaux choisis par nos présidents », a déclaré le directeur du département Amérique du Nord au ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Darchiev. Les noms cités par la presse américaine « sont effectivement considérés. La Russie cherche à obtenir la libération de Viktor Bout depuis longtemps », a-t-il ajouté dans un entretien publié samedi par l’agence de presse russe Tass. « La « diplomatie silencieuse » continue et devrait porter ses fruits si, bien sûr, Washington […] se garde de tomber dans la propagande », a-t-il ajouté.

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    Известия (RUS)

    В России прошли обыски в ячейках поддерживающей «Азов» религиозной секты

    Силовики провели обыски в ячейках радикальной религиозной секты «Новое поколение» (деятельность организации признана нежелательной в России). В распоряжении «Известий» оказались кадры обысков по адресам в Челябинске.

    На записи запечатлено задержание одного из последователей «Нового поколения». У него была обнаружена и изъята религиозная литература.

    Союзные силы освободили поселок Пески в ДНР. Онлайн спецоперации 14 августа Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»

    По данным «Известий», обыски проводятся в нескольких регионах страны. Они проходят в рамках расследования уголовного дела по ст. 284.1 (организация деятельности иностранной или международной неправительственной организации, в отношении которой принято решение о признании нежелательной на территории Российской Федерации ее деятельности) УК РФ.

    Несмотря на заявленный статус религиозной организации, деятельность «Нового поколения», по мнению следствия, носит выраженный политический характер. Так, например, лидеры движения заявляли о необходимости насильственной смены государственного строя в России и ряде других стран бывшего Советского Союза, а также о создании «глобального христианского государства» с центром в США.

    Адепты движения поддерживают националистов батальона «Азова» (признан террористической и запрещен в России), а также запрещенный в РФ «Правый сектор» и ВСУ. Кроме того, сектанты активно продвигают внешнеполитические интересы США.

    Радикальное религиозное движение «Новое поколение» было создано в 1989 году в Латвии уроженцем Казахстана Алексеем Ледяевым. В период с 2011 по 2020 год Ледяев регулярно ездил в США на встречи с руководителями правозащитных и протестантских организаций. Кроме того, его приглашали на официальные мероприятия с участием американского президента и членов конгресса США. Ледяев занимался активным продвижением внешнеполитических интересов Вашингтона.

    В России деятельность ячеек курирует гражданин Украины Андрей Тищенко. 30 июля сообщалось, что сектанты «Нового поколения» собирают деньги для отправки их ВСУ. Об этом рассказал бывший член этой организации Николай Кум, который был задержан российскими силовиками.

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    L'Humanité

    31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »

    Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.

    Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.

    31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.

    Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »

    Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé

    Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.

    Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.

    Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.

    Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.

    Une course haletante depuis ce printemps

    On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.

    C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.

    Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »

    Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».

    Une sorte de « J’accuse », peut-être...

    On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?

    Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.

    Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».

    Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.

    En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.

    Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »

    La une de l'Humanité du 1er août 1914.

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    Jean Jaurès
    France24 - Monde

    À trois mois de la Coupe du monde, l'entraîneur du Maroc Vahid Halilhodzic licencié

    Publié le : 11/08/2022 - 14:24Modifié le : 11/08/2022 - 15:20

    Romain HOUEIX Suivre

    Vahid Halilhodzic, sélectionneur du Maroc depuis août 2019, ne sera pas sur le banc des Lions de l'Atlas pour la Coupe du monde au Qatar. La Fédération marocaine a annoncé le départ du Franco-Bosnien, jeudi, sur son site internet.

    "Coach Vahid" et le Maroc, c'est terminé. La Fédération royale marocaine de football a annoncé le départ de Vahid Halilhodzic jeudi 11 août du banc des Lions de l'Atlas. Le Franco-Bosnien, aux commandes depuis 2019, avait pourtant réalisé une bonne CAN-2022 et qualifié son équipe pour la Coupe du monde au Qatar

    "En raison des divergences de points de vue entre la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et l’entraineur de l’équipe Nationale 'A', M. Vahid Halilhodzic, au sujet de la préparation idoine des Lions de l’Atlas pour la phase finale 22ème édition de la Coupe du Monde Qatar 2022, les deux parties ont convenu de se séparer à l’amiable", explique la fédération dans son communiqué.

    C'est désormais officiel : Fin de l'aventure Vahid Halilhodzic au Maroc "en raison des divergences de points de vue". pic.twitter.com/h35pCTJtxe

    August 11, 2022

     

    Une malédiction ?

    Il y a là une certaine forme de malédiction pour Vahid Halilhodzic. S'il a qualifié quatre sélections différentes pour la Coupe du monde – Côte d'Ivoire (2010), Algérie (2014), Japon (2018) et Maroc (2022) –, il n'a disputé qu'une seule phase finale. C'était au Brésil avec les Fennecs qu'il avait emmené jusqu'en huitièmes de finale avant de tomber face au futur vainqueur allemand.

    Le sélectionneur paie là son conflit avec le président de la Fédération, Fouzi Lekjaa. qui a promis aux supporters le retour du milieu offensif de Chelsea Hakim Ziyech (29 ans, 40 sélections, 17 buts). Ce dernier a pourtant été banni par "coach Vahid" en raison d'un manque d'implication quasiment depuis sa prise de fonctions.

    Le favori pour le remplacer est Walid Regragui, l'entraîneur du WAC Casablanca, qui a réussi une saison XXL avec un doublé Championnat - Ligue des champions africaine.

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    CAN-2022 : au Maroc, un retour aux sources pour Vahid Halilhodzic

    Compte rendu

    Mondial-2022 - zone Afrique : le Maroc arrache le match nul sur la pelouse de la RD Congo

    COMPTE-RENDU

    CAN-2022 : l'Égypte arrache la victoire au Maroc en prolongation dans un match à couteaux tirés

    Известия (RUS)

    Замглавы ВГА призвал США не считать Херсонскую область своей колонией

    Заместитель главы администрации Херсонской области Кирилл Стремоусов призвал США не вмешиваться в дела региона, сказав, что область не является колонией Штатов.

    В разрядке исключения: будут ли Херсон и Запорожье включены в переговоры РФ и Украины В ближайшей перспективе эксперты не видят предпосылок к возобновлению диалога

    «Мы не колония США, и эти все заявления, сделанные без учета мнения американского народа, не имеют к нам никакого отношения. Пусть США подумают, сколько стран они сделали своими колониями и сколько осиротевших и нищих людей оставили после себя. Референдум по самоопределению в Херсонской области состоится, невзирая на позицию американцев, которым лучше не вмешиваться в наши дела», — заявил Стремоусов «РИА Новости» в воскресенье, 14 августа.

    Он также предупредил, что освобожденные территории никогда не станут колониями США.

    «Мы сами разбираемся с нашей культурой и с нашим будущим, которое неизбежно связано с Российской Федерацией», — подчеркнул замглавы ВГА.

    23 июля Стремоусов обвинил США в обстрелах Антоновского моста в Херсоне из HIMARS. Он сказал, что «за обстрелами Антоновского моста стоят не украинские националисты, это конкретные действия американцев».

    Днем ранее заместитель главы военно-гражданской администрации региона сообщил, что в Херсонской области усилена система ПВО для перехвата ракетных ударов со стороны Вооруженных сил Украины. По его словам, такая мера связана с ростом числа атак со стороны украинских военных, в том числе с применением американских реактивных систем залпового огня HIMARS.

    Граничащая с Крымом Херсонская область Украины полностью перешла под контроль российских военных в середине марта в ходе спецоперации РФ по защите Донбасса. Решение о спецоперации было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    ВКонтакте
    Valeurs Actuelles

    Hadi Matar, l’agresseur de Salman Rushdie, est un sympathisant du régime iranien et de l’extrémisme chiite

    Un attentat islamiste ? Vendredi 12 août, l’écrivain Salman Rushdie a été agressé au couteau lors d’une conférence aux Etats-Unis, dans l’Etat de New-York. Le profil de son assaillant est désormais connu, rapporte Le Figaro. Il s’agit d’un jeune homme de 24 ans, d’origine libanaise et de confession musulmane chiite, Hadi Matar. Celui-ci, qui a été interpellé après son geste et placé en garde à vue, ne cachait pas ses sympathies pour l’islamisme chiite et le régime des mollah iraniens. Sur son profil Facebook, depuis suspendu par la plateforme, Hadi Matar témoignait régulièrement de son admiration pour Khomeyni, l’ayatollah iranien qui avait édicté la fatwa condamnant Salman Rushdie à mort en 1989. Il admirait aussi Qassem Soleimani, commandant du corps des Gardiens de la Révolution, abattu par un drone américain à Bagdad (Irak) en janvier 2020.

    Un permis de conduire au nom d’un officier du Hezbollah

    Sur lui, les policiers qui l’ont arrêté ont retrouvé un permis de conduire au nom d’« Hassan Mughniyah ». Un nom de famille, Mughniyeh, ou Mughniyah, qui n’a rien d’anodin : c’était celui d’Imad Mughniyeh, officier des services spéciaux du Hezbollah libanais, assassiné par le Mossad israélien à Damas (Syrie) en 2008.

    En Iran, la presse islamiste a rendu hommage ce samedi au suspect, le félicitant pour son acte. « Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l’apostat et le vicieux Salman Rushdie », a écrit le principal quotidien religieux iranien, Kayhan, dont le patron est nommé par le guide suprême iranien en personne, l’ayatollah Ali Khamenei. « Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l’ennemi de Dieu avec un couteau », poursuit le texte.

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    France24 - World

    Inside Afghanistan's secret schools, where girls defy the Taliban

    Issued on: 09/08/2022 - 18:36

    Juliette MONTILLY Follow

    Hundreds of thousands of girls and young women have been deprived of educational opportunities since the Taliban returned to power a year ago, but their thirst for learning has not diminished. Secret schools have sprung up in rooms of ordinary houses across the country, where students and teachers take tremendous risks. This is their story.

    Известия (RUS)

    В США заявили о раздражении Запада из-за партнерства Путина и Эрдогана

    На Западе растет раздражение из-за сотрудничества президентов России и Турции Владимира Путина и Реджепа Тайипа Эрдогана. Об этом 12 августа написал обозреватель Стивен Эрлангер для американской газеты The New York Times.

    Турецкий виток: Москва и Анкара договорились об оплате газа в рублях Какие еще вопросы обсудили Путин и Эрдоган на берегу Черного моря

    «Эти отношения вызывают большое раздражение у союзников Эрдогана по НАТО, поскольку он создает значительную брешь в дамбе санкций, которую из-за всех сил пытается соорудить Запад», — отметил автор.

    По мнению Эрлангера, желание лидера Турции не портить отношения с Россией обусловлено готовностью Москвы к взаимовыгодному сотрудничеству.

    Тем не менее Эрдоган испытывает трудности перед предстоящими в следующем году выборами, поскольку экономика Турции рушится, а Центральный банк почти не имеет иностранной валюты, добавил обозреватель.

    5 августа Путин и Эрдоган провели переговоры в Сочи в узком составе. Беседа лидеров продлилась более четырех часов.

    В ходе переговоров главы двух государств пришли к заключению, что Анкара начнет частично оплачивать поставки российского газа в рублях. Также Россия и Турция договорились о переходе к торговле в рублях, пишет РИАМО.

    ВКонтакте
    France24 - Monde

    Le Real Madrid remporte la Supercoupe de l'UEFA face à l'Eintracht Francfort

    Publié le : 10/08/2022 - 23:36

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    Le Real a surclassé, mercredi, l'Eintracht Francfort (2-0) à Helsinki, remportant la 5e Supercoupe de l'UEFA de l'histoire du club.

    Et de deux coupes pour le Real Madrid. Déjà vainqueur de la Ligue des champions en mai, le club a remporté, mercredi 10 août, la Supercoupe de l'UEFA contre l'Eintracht Francfort (2-0) à Helsinki. Ce trophée vient s'ajouter aux 97 déjà présents dans la grande armoire du Real, le club le plus titré au monde, devant les 96 du Barça.

    Et comme durant toute la dernière campagne de Ligue des champions, c'est l'inévitable Karim Benzema qui a délivré les Madrilènes à la 65e minute sur une frappe à l'entrée de la surface. 

    Avec le même onze que celui aligné au Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions remportée contre Liverpool le 28 mai, Carlo Ancelotti a réussi son pari et est devenu le premier entraîneur de l'histoire à cumuler quatre Supercoupes d'Europe.

    "S'il faut gagner toutes les compétitions, on essaiera", avait lancé le technicien italien mardi en conférence de presse.

    Benzema, second meilleur buteur de l'histoire du Real

    Karim Benzema a lui aussi repris sur le même rythme que la saison précédente. L'avant-centre français, immense favori pour le Ballon d'Or le 17 octobre, est devenu, grâce à son but au stade olympique d'Helsinki, le 2e meilleur buteur de l'histoire du Real, devant les 323 buts de la légende Raul.

    Cette Supercoupe lui a aussi permis d'égaler les 23 titres glanés par la légende Paco Gento sous le maillot merengue, et de soulever son premier trophée en tant que capitaine officiel de la "Maison blanche".

    Son association avec Vinicius, très actif sur le côté gauche, a encore une fois fait des étincelles mercredi soir. À la 17e, "KB9" a laissé filer un ballon transmis par Valverde en direction du Brésilien, dont la reprise a été contrée par le retour fulgurant de Tuta. Et à la 37e, la frappe de "Vini" a frôlé le montant droit de Kevin Trapp.

    L'autre grosse satisfaction côté madrilène est précisément Federico Valverde: l'Uruguayen, aligné sur l'aile droite comme lors de la finale de C1, a évolué à un niveau très élevé, multipliant les appels et les débordements. 

    Mais les Madrilènes, malgré leur maîtrise apparente, se sont toutefois fait peur à l'entame : au quart d'heure de jeu, Daichi Kamada, préféré à la recrue Mario Götze en attaque, a été servi en profondeur, mais a buté face à Thibaut Courtois, lui aussi très concentré dès les premières minutes de la saison.

    Résultat : une copie propre pour le champion d'Espagne et d'Europe en titre, qui reprend sa saison comme il l'avait terminée, en gagnant.

    Un début de saison plombé pour l'Eintracht

    Pour l'Eintracht, vainqueur de la Ligue Europa en mai, cette deuxième défaite consécutive, après la lourde défaite 6-1 en ouverture du championnat d'Allemagne vendredi face au Bayern Munich vient plomber le début de saison des hommes d'Oliver Glasner, qui a tardé à faire entrer Randal Kolo-Muani (67e à la place de Jesper Lindstrom), dangereux dès son apparition sur la pelouse.

    Privés de Filip Kostic, en partance vers la Juventus, les Aigles n'ont pas pu faire grand chose face à cet immuable Real.

    Désormais, c'est la Liga qui attend Carlo Ancelotti et ses hommes : le Real débutera son championnat domestique dimanche (22 h) par un déplacement à Almeria.

    Avec AFP

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    Le Français Aurélien Tchouaméni rejoint le Real Madrid pour six ans

    COMPTE-RENDU

    Le Real Madrid remporte sa 14e Ligue des champions aux dépens de Liverpool

    Valeurs Actuelles

    En Afghanistan, les chrétiens vivent sous la menace des talibans

    Le 15 août prochain marquera le premier anniversaire de la prise de Kaboul, capitale afghane, par les talibans. Dans un article publié par The Voice of Martyrs of Canada, relayé jeudi 11 août par Infochrétienne, le pasteur Shoaib Ebadi, un Canadien né en Afghanistan qui anime et produit des émissions chrétiennes, s’est longuement confié au sujet de la situation vécue par les chrétiens sur place. Si plusieurs centaines d’entre eux ont fui l’Afghanistan, notamment en direction du Pakistan et de Dubaï, d’autres sont restés sur place. Désormais, ils sont privés de liberté. Au quotidien, des civils sont tués et les chrétiens sont perpétuellement menacés par les talibans, assure le responsable religieux.

    Pour les chrétiens afghans, « chaque jour est un défi » 

    Chaque semaine, dans le cadre de l’émission télévisée qu’il diffuse, ce pasteur dit recevoir des appels en provenance de chrétiens afghans, relaye Infochrétienne. Tous font part de leurs craintes et des pressions subies : ils sont arrêtés, leurs téléphones portables sont examinés. « Ce que nous entendons au sujet des chrétiens afghans en Afghanistan, c’est qu’ils [sont confrontés à] de nombreux défis, comme de nombreux Afghans, mais spécifiquement en tant que chrétiens », assure ensuite Shoaib Ebadi. « La plupart d’entre eux ont perdu leur travail, parce qu’ils travaillaient pour différentes organisations, des organisations étrangères, des ONG, ou pour le gouvernement. Ils ont perdu leur travail, en particulier les femmes, détaille-t-il ensuite, pour étayer son point de vue. Ces femmes étaient les seules à subvenir aux besoins de leur famille, parce qu’elles ont perdu leurs maris. »

    Une croissance de l’Eglise rapide 

    Pour les chrétiens afghans, « chaque jour est un défi », rappelle ensuite le pasteur auprès de The Voice of Martyrs of Canada. Parmi les difficultés auxquelles cette communauté est confrontée, il évoque également l’autocensure. Mais Shoaib Ebadi a aussi de quoi se réjouir : « En Afghanistan, la croissance de l’Eglise est dix fois plus rapide qu’en Iran. » Sur ce point, il fait ensuite allusion au rôle joué par les émissions chrétiennes, mais aussi par Internet. Et de conclure : « Dieu est à l’œuvre. […] Les gens s’interrogent. Et c’est le meilleur point de départ. » 

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    Valeurs Actuelles

    Le célèbre auteur Salman Rushdie poignardé lors d’une conférence aux Etats-Unis

    Le célèbre écrivain Salman Rushdie a été poignardé aux Etats-Unis ce vendredi 12 août, rapporte Le Figaro. Alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence à Chautauqua, près de New York, sur le thème des Etats-Unis comme pays d’asile pour les écrivains contraints à l’exil ce vendredi matin, il a été sévèrement blessé au cou par plusieurs coups de couteau. « Un suspect s’est précipité sur la scène (d’un amphithéâtre) et a attaqué Rushdie et un intervieweur. Rushdie souffrait d’une apparente blessure au cou après avoir été poignardé et a été transporté à l’hôpital par hélicoptère. », a indiqué la police de l’Etat de New York, dans un communiqué. Le suspect de l’attaque serait un homme de 24 ans, d’origine libanaise, sympathisant du groupe islamiste chiite Hezbollah, et s’appellerait Hadi Matar. Il a été immédiatement interpellé et incarcéré. Quant à Salman Rushdie, il risquerait de perdre l’usage d’un œil et d’un bras et a été placé sous respirateur artificiel.

    Cible d’une fatwa de l’ayatollah Khomeini

    Salman Rushdie vivait depuis 1989 sous le coup d’une fatwa islamique de l’ayatollah iranien Rouhollah Khomeini qui l’avait condamné à mort, suite à la publication par l’écrivain des « Versets sataniques ». Le leader religieux iranien enjoignait dans son décret à tout musulman dans le monde de tuer Salman Rushdie. Pour autant, explique Le Figaro, l’écrivain d’origine indienne mais naturalisé britannique avait toujours refusé de devenir une icône. « Mon problème, c’est que les gens continuent de me percevoir sous l’unique prisme de la « fatwa » », avait dit il y a quelques années ce libre-penseur qui se veut écrivain, pas symbole. Mais l’actualité – la montée en puissance de l’islam radical – n’a cessé de le ramener à ce qu’il a toujours été aux yeux de l’Occident : le symbole de la lutte contre l’obscurantisme religieux et pour la liberté d’expression. Déjà en 2005, il considérait que cette « fatwa » avait constitué un prélude aux attentats du 11 septembre 2001.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    Известия (RUS)

    Миранчук забил гол в первом матче за «Торино»

    Российский полузащитник Алексей Миранчук забил гол в дебютной игре за итальянский футбольный клуб «Торино».

    Матч между «Торино» и другим ФК из Италии, «Монца», на поле стадиона «Комунале Бриантео» завершился накануне со счетом 1:2 в пользу «Торино». Миранчук отличился на 43-й минуте встречи. Также гол забил Арнальдо Антонио Санабрия (66-я минута), пишет RT. У «Монца» отличился Дани Мота (90-я).

    Футбольный клуб «Торино» 10 августа арендовал 26-летнего россиянина до конца сезона-2022/23 с правом выкупа. Как сообщал «Спорт-Экспресс», сумма, прописанная в виде отступных за игрока, не уточняется, но предполагалось, что она может составить €12 млн.

    До перехода в туринский клуб Миранчук с сентября 2020 года выступал за итальянскую «Аталанту». На его счету девять голов и семь результативных передач в 56 матчах. Российского футболиста портал Transfermarkt.com оценивает в €10 млн.

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    Émissions de carbone, pollution à l'ozone... Comment les feux de forêts étouffent la planète

    Publié le : 13/08/2022 - 15:32

    Pauline ROUQUETTE Suivre

    Les multiples incendies de forêt qui sévissent en France depuis le début de l'été ont déjà libéré des quantités records de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, selon des données satellitaires. Favorisés par le réchauffement climatique, ces feux renforcent eux aussi l’effet de serre en relâchant notamment du CO2 tout en diminuant le nombre d’arbres disponibles pour absorber le carbone.

    En surchauffe, la France continue de brûler à l'ouest. Alors que le pic de canicule a été atteint, vendredi 12 août, avec des températures dépassant les 41 °C dans le Sud-Ouest, les pompiers français – désormais épaulés par des renforts européens – continuent de lutter contre les feux de forêt, notamment en Gironde où des incendies "hors normes" ont déjà dévasté les forêts de Landiras et la Teste-de-Buch, mi-juillet.

    Les incendies qui ont fait rage pendant les récentes canicules en Europe l'illustrent : le réchauffement climatique favorise les feux de forêt, qui ont déjà détruit depuis le début de l'année une surface plus importante que sur toute l'année 2021. En France, plus de 60 500 hectares ont brûlé depuis début 2022, selon le Système européen d'information sur les feux de forêt (Effis), et le mois de juillet détient le record de surfaces incendiées. Un phénomène préoccupant du point de vue des émissions de carbone, rappelle, vendredi 12 août, le programme européen sur le changement climatique, Copernicus (CAMS), annonçant que la France a enregistré cet été les émissions de carbone issues de feux de forêt les plus élevées depuis le début des relevés en 2003.

    France has recorded its highest #wildfire carbon emissions from June to August since 2003 according to the latest #CopernicusAtmosphere Monitoring Service data, after a large fire ignited near Bordeaux during the current #heatwave.Find out more: https://t.co/B4aDuUArt2 pic.twitter.com/ZwP54rIisa

    August 12, 2022

    La veille, le CAMS alertait par ailleurs sur l'augmentation des niveaux d'ozone lors des vagues de chaleur.

    La qualité de l'air dégradée par la libération de CO2

    Un feu de forêt est un véritable cocktail de composés chimiques. Parmi eux, de nombreux gaz à effet de serre : principalement du CO2, du méthane, et des oxydes d’azote, toxiques pour l’homme. Mais les incendies dégagent aussi des aérosols, des suies (particules extrafines) et des goudrons.

    Aussi, parce qu'ils sont plus nombreux et plus intenses, les incendies affectent de plus en plus la qualité de l'air respiré par les populations. En France, mi-juillet, les fumées de l'incendie en Gironde, chargées de particules et de dioxyde d'azote, ont été ressenties à Bordeaux, dont l'agglomération compte plus de 800 000 habitants, et même à Paris, à plus de 500 km.

    Mais surtout, comme le rappelle vendredi le rapport de Copernicus, la combustion des arbres libère du dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique.

    Pour la seule période juin-août 2022, c'est près d'un million de tonnes de carbone qui ont été libérées dans l'atmosphère par les incendies français, soit l'équivalent des émissions annuelles de 790 000 voitures. À ce rythme, nous dit le rapport, le record sur l'ensemble de l'année 2003 (près d'1,3 million de tonnes) pourrait être battu et faire de 2022 la pire année depuis le début des relevés.

    En Espagne, ce record a été battu au cours de la canicule de la mi-juillet, période marquée par de violents incendies en Estrémadure (sud-ouest) et en Galice (nord-ouest). L'ensemble des données du Global Fire Assimilation System (GFAS) montrait alors que les émissions totales estimées de carbone provenant des incendies en Espagne entre le 1er juin et le 17 juillet étaient déjà plus élevées que les totaux de juin à juillet de 2003 à 2021.

    La canicule dans la péninsule ibérique et le sud-ouest de la France "ont aggravé les incendies", explique Mark Parrington, scientifique de Copernicus. En Espagne, 245 293 hectares se sont consumés ; 76 423 hectares au Portugal.

    Smoke from the devastating #wildfires across SW Europe undergoing long-range transport across the continent in the coming days with the @CopernicusECMWF Atmosphere Monitoring Service @ECMWF forecast of carbon monoxide at 850 hPa (~1.5 km) #IncendiosForestales #FeuxDeForêt pic.twitter.com/8v2xnGcXI6

    July 19, 2022

    Une fois le feu éteint et le panache dissipé, l'impact sur le climat s'évalue par rapport aux arbres partis en fumée. Disparus, les végétaux ne peuvent plus jouer leur rôle de "puits de carbone" (réservoirs qui stockent, par un mécanisme naturel ou artificiel, le carbone atmosphérique). Or, les forêts françaises captent 25 % du CO2 rejeté par le pays, rappelait récemment Sophie Szopa, chimiste de l’atmosphère, à Ouest-France. Et ceux qui restent jouent leur propre rôle plus difficilement.

    Alors que les forêts brûlées peuvent mettre trente ans à absorber de nouveau le carbone relâché lors de l’incendie (si elles ne sont pas brûlées dans l’intervalle), la spécialiste ajoute : "Les puits de carbone en France baissent depuis les années 1990, en partie en raison de problèmes de croissance et de sécheresse. Les incendies sont une pression supplémentaire".

    Forte pollution à l'ozone

    Outre les feux et les émissions de carbone, chaque pic caniculaire s'accompagne aussi de sa propre augmentation des niveaux d'ozone en surface, rapportait, mercredi, le programme Copernicus.

    Ce gaz, incolore et extrêmement irritant, se forme lors de l'interaction entre le soleil, les émissions de combustibles fossiles et d'autres polluants, rejetés notamment par l'automobile ou l'industrie. Il est naturellement présent dans l'atmosphère, mais à des altitudes élevées. Plus bas (ozone de surface, ou troposphérique), c'est un important gaz à effet de serre et un polluant, composant du smog urbain, qui nuit aux écosystèmes et à la santé humaine.

    "Les impacts potentiels d'une très forte pollution par l'ozone sur la santé humaine peuvent être considérables, tant en termes de maladies respiratoires que cardiovasculaires", explique Mark Parrington, scientifique du service de surveillance de l'atmosphère à Copernicus, dans le communiqué. "Des valeurs élevées peuvent entraîner des symptômes tels que des maux de gorge, de la toux, des maux de tête et un risque accru de crises d'asthme. La Clean Air Alliance estime que la pollution par l'ozone provoque environ un million de décès supplémentaires par an. C'est pourquoi il est crucial que nous surveillions les niveaux d'ozone en surface."

    Avec la nouvelle vague de chaleur qui balaie la majeure partie de l'Europe cette semaine, les prévisions de Copernicus prévoient de nouveaux pics dans les niveaux maximaux quotidiens d'ozone en surface. Des niveaux bien supérieurs au seuil de 100 µg/m³ considéré comme sûr par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et souvent au-dessus des 120 µg/m³ européens dans plusieurs capitales européennes.

    As a new #heatwave is sweeping across most of Europe the #CopernicusAtmosphere Monitoring Service is predicting daily maximum ozone levels well above the thresholds considered safe by @WHO and the EU.#airquality #airpollution #ozoneRead more: https://t.co/9XuM43cIzt pic.twitter.com/bN2cWGgUp3

    August 10, 2022

    En mars dernier, une étude publiée par des chercheurs canadiens dans la revue Science évoquait déjà l'influence négative des fumées des feux de forêt sur l’état de la couche d’ozone. En étudiant les conséquences des incendies de 2019-2020 en Australie, les chercheurs démontraient que les fumées ayant atteint l’atmosphère avait provoqué une baisse de la concentration en ozone et une hausse de la concentration en gaz chlorés. Des perturbations qui pourraient, selon eux, créer des "trous" dans la couche d’ozone, comparables à ceux qui avaient été observés dans les années 1980.

    Avec AFP et Reuters

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    France : malgré le pic de la canicule, l'incendie en Gironde cesse de progresser

    ANALYSE

    Éco-anxiété : une jeunesse face aux angoisses écologiques

    MER EN SURCHAUFFE

    Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent

    Известия (RUS)

    Эксперт спрогнозировал рекордный урожай зерновых в России в 2022 году

    Урожай зерновых в России в 2022 году по прогнозу Института конъюнктуры аграрного рынка может достигнуть рекордных 145 млн т. Об этом 14 августа сообщил директор учреждения Дмитрий Рылько.

    Здравое зерно: какой будет урожай в этом году Россия может поставить рекорды по общему сбору и экспорту пшеницы, несмотря на санкции

    «Рекордно высокий, около 145 млн т всего, а пшеницы — 95 млн [т]. Это будет абсолютный рекорд», — сказал он в беседе с ТАСС.

    Говоря о возможных рисках для урожая, Рылько отметил позднюю уборку и ухудшение погоды, пишет «Газета.Ru».

    Вместе с тем министр сельского хозяйства Дмитрий Патрушев 5 августа сообщил, что целевой уровень урожая зерна может быть не достигнут из-за холодной весны, дождей, высокой влажности и ветров, а также сложностей с поставкой комплектующих для иностранной техники. По его словам, если России не удастся достичь запланированного показателя, то будет пересмотрен объем экспортных поставок. На данный момент он составляет 50 млн т.

    До этого, 9 июня, президент РФ Владимир Путин заявил, что урожай российского зерна в этом году может превысить 130 млн т.

    Официальный представитель Кремля Дмитрий Песков 17 июня подчеркнул, что Россия с лихвой обеспечивает все свои потребности в продовольствии. Все сопутствующие риски захеджированы, добавил он.

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    New York Times - World

    Así fue como los manifestantes derrocaron al presidente Rajapaksa en Sri Lanka

    Un ejército de monjas, granjeros y profesionales de clase media sintieron el deber de salvar a su nación que estaba virtualmente en bancarrota. Pero su lucha aún no ha terminado.

    Los manifestantes celebraban el mes pasado en Colombo, Sri Lanka, tras la renuncia del presidente Gotabaya Rajapaksa.Credit...

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    Por Mujib Mashal y Emily Schmall

    Photographs by Atul Loke

    COLOMBO, Sri Lanka — El presidente estaba acorralado, de espaldas al mar.

    Dentro de la mansión colonial tenuemente iluminada, que recuerda como inquietantemente solitaria, Gotabaya Rajapaksa observó desde una improvisada sala de operaciones cómo las protestas que duraron meses y exigían su destitución como líder de Sri Lanka llegaban hasta su puerta.

    Rajapaksa, un exjefe de defensa que fue acusado de abusos generalizados durante las tres décadas de guerra civil que vivió la nación del sur de Asia, había adoptado un inusual enfoque de no intervención hacia las manifestaciones. Parecía querer proyectar el mensaje de que podía tolerar la disidencia.

    Pero el movimiento compuesto en su mayoría por personas de la clase media (abogados, maestros, enfermeras y taxistas indignados contra una élite política que había llevado al país a la bancarrota) no fue una protesta rutinaria. Siguió creciendo.

    Y ahora, en la mañana del 9 de julio, miles de manifestantes se concentraban frente a la residencia presidencial junto al mar, mientras otros cientos de miles inundaban Colombo, la capital. Dos puertas de hierro forjado y tres barricadas, todas fuertemente custodiadas, se interponían entre los manifestantes y el último miembro de la dinastía política Rajapaksa.

    Mientras los manifestantes marchaban hacia la mansión, llovieron gases lacrimógenos que desorientaron a Dulini Sumanasekara, de 17 años, que había acampado durante tres meses con sus padres, una maestra de preescolar y un vendedor de seguros, y otros manifestantes a lo largo del pintoresco sector llamado Galle Face en Colombo. Después de regresar al campamento para recibir primeros auxilios, ella y su familia se reincorporaron a la protesta.

    “Estábamos más decididos que nunca a asegurarnos de que Gotabaya se fuera ese mismo día”, dijo.

    A primera hora de la tarde, la mansión había sido tomada y Rajapaksa se había fugado por una puerta trasera, navegando en las aguas de Colombo y finalmente huyendo del país. Los manifestantes controlaban las calles y las sedes del poder: nadaban en la piscina del presidente, descansaban en su cama y freían bocadillos en su cocina.

    Las entrevistas con cuatro decenas de funcionarios del gobierno, simpatizantes del partido gobernante, líderes de la oposición, diplomáticos, activistas y manifestantes esbozan una imagen de un movimiento cívico sin precedentes que abrumó a un líder que había aplastado a un ejército rebelde pero que no estaba preparado para abordar el desastre económico del país y que se mostró lento al momento de entender los cambios en su base de simpatizantes cuando se levantaron contra él.

    Tres años después de ganar las elecciones con holgura, y solo dos años después de que el partido de su familia obtuviera una enorme mayoría de dos tercios en el Parlamento, Rajapaksa se sintió profundamente resentido. Y el efecto de los años de prerrogativas, corrupción y mala gestión de su familia, empeoraron la situación del país debido al caos en el orden económico global por la covid y la guerra en Ucrania.

    El auge

    Antes de su improbable ascenso al cargo más alto del país en 2019, Gotabaya Rajapaksa había sido la mano derecha de su hermano mayor quien estableció a la familia como una poderosa dinastía.

    Mahinda Rajapaksa se convirtió en presidente en 2005 con la promesa de poner fin a la guerra civil. Ese conflicto se originó por la discriminación sistemática contra la minoría tamil por parte de la mayoría de la población que está conformada por budistas cingaleses, quienes apoyan a los Rajapaksas.

    Gotabaya evitó la política y tuvo una carrera en el ejército, retirándose temprano como teniente coronel a fines de la década de 1990. Completó una licenciatura en tecnología de la información en Colombo y luego siguió a la familia de su esposa a Estados Unidos, donde trabajó en el departamento de tecnologías de la información en la Facultad de Derecho de Loyola en Los Ángeles.

    Después de convertirse en presidente, Mahinda puso al teniente coronel retirado a cargo de sus generales y la estrategia de guerra.

    Como secretario de Defensa, Gotabaya fue despiadado y astuto, exigiendo nada menos que la “rendición incondicional” de los insurgentes tamiles. La Organización de Naciones Unidas estima que unos 40.000 civiles tamiles fueron asesinados solo en los últimos meses de la guerra civil. Miles de personas más desaparecieron, y aún no se ha cuantificado su número. Gotabaya Rajapaksa ha negado las acusaciones de irregularidades.

    El impulso de los Rajapaksas para aplastar la insurgencia llegó con la promesa de que vendría la prosperidad económica.

    Shirani de Silva regresó a su Sri Lanka natal desde Chipre en 2006, un año después del primer mandato de Mahinda Rajapaksa. En 2009, la insurgencia terminó y la isla volvió a estar abierta al turismo.

    De Silva usó sus ahorros para construir una casa de huéspedes y se casó con un ciudadano de Sri Lanka que regresó al país, luego de trabajar en Europa, para abrir un restaurante y una tienda de alimentos naturales.

    Cuando nació su hijo, Stefan, en 2011, ambos negocios prosperaban. “Pensé que tendría una muy buena vida”, dijo De Silva.

    La fortuna de la dinastía política creció junto con la del país. En los años posteriores a la guerra, el crecimiento económico fue rápido y los Rajapaksas se dedicaron a la construcción, de manera expansiva. Aprovechando la paz reciente, pidieron prestadas sumas enormes, incluso de China, para construir autopistas, un estadio, un puerto y un aeropuerto.

    Además de ser secretario de Defensa, Gotabaya Rajapaksa fue puesto a cargo del desarrollo urbano, aportando precisión castrense y personal militar a los esfuerzos para embellecer Colombo y mejorar los ayuntamientos de todo el país.

    Con el paso del tiempo, la mano dura y los objetivos dinásticos de los Rajapaksas caerían en desgracia. En 2015, Mahinda Rajapaksa fue derrotado en su intento de gobernar por un tercer mandato. Pero a medida que la coalición gobernante se sumió en el caos y las disputas, los Rajapaksas comenzaron lentamente su regreso a la vida pública.

    Una facción del partido de Rajapaksas apoyó a Gotabaya como un tecnócrata que podía limpiar el caos político. Tenía reputación de alguien que actuaba y no de alguien que hacía política. Prefería las camisas de manga corta y los jeans a las túnicas blancas y los chales color granate de sus hermanos. Los poderosos monjes budistas lo vieron como alguien dedicado a la causa de la mayoría étnica.

    Rajapaksa pasaba la mayor parte del tiempo en su casa en Colombo. Viajar al extranjero implicaba correr el riesgo de un posible enjuiciamiento. Durante una visita a su antigua casa en California, los abogados lo localizaron en el estacionamiento de un Trader Joe’s y le entregaron la notificación de una demanda entablada por una persona que alegaba haber sufrido torturas.

    En última instancia, fue una grave falla de seguridad sucedida el domingo de Pascua de 2019 lo que ayudó a que los Rajapaksas regresaran al poder. Unos atacantes suicidas entraron a iglesias y hoteles donde mataron a más de 250 personas. Las advertencias de los servicios de inteligencia se habían perdido en medio de las luchas internas del gobierno.

    El país estaba aterrorizado; el turismo se paralizó. A los empresarios como De Silva les preocupaba perderlo todo.

    Desesperados por la necesidad de que se restableciera la seguridad, De Silva y su esposo formaron parte de los 6,9 millones de habitantes de Sri Lanka que votaron por Gotabaya Rajapaksa y le dieron una victoria abrumadora.

    La caída

    Sin embargo, la luna de miel en el poder sería breve.

    A los pocos meses llegó la pandemia, a la que Rajapaksa respondió con una estrategia familiar: desplegó al ejército para implementar los cierres de las localidades y, eventualmente, las campañas de vacunación. Pero no estaba preparado para el impacto de una economía que desde la independencia había operado con déficits que se habían profundizado por el endeudamiento imprudente de Mahinda Rajapaksa.

    En un año, alrededor de 10.000 millones de dólares desaparecieron de la economía cuando el turismo se agotó y las remesas disminuyeron. En septiembre de 2020, algunos funcionarios del banco central de Sri Lanka sugirieron que el gobierno se acercara al Fondo Monetario Internacional en busca de ayuda.

    El gobierno “no escuchó nuestras recomendaciones”, dijo Nandalal Weerasinghe, ahora gobernador del banco, quien era vicegobernador en ese momento.

    El gabinete del presidente estaba dividido, con funcionarios del partido insistiendo en que el país podría evitar un rescate y las condiciones que conlleva, mientras que Rajapaksa no podía decidir.

    Incluso cuando la crisis económica se profundizó, el enfoque del presidente a menudo se centraba en otros aspectos. En abril de 2021, de repente declaró la prohibición de los fertilizantes químicos. Su esperanza, dijeron sus asesores, era convertir a Sri Lanka en “el jardín orgánico del mundo”.

    Los agricultores, que carecían de fertilizantes orgánicos, vieron cómo el rendimiento de sus cosechas se desplomaba. Y surgió una ruptura en la familia: Gotabaya resistió los intentos de su hermano Mahinda, quien ahora era primer ministro, de cambiar de opinión sobre la prohibición de los fertilizantes. El regreso de Mahinda, después de haber ayudado a llevar al partido a una gran victoria electoral, había debilitado el control mediante la creación de dos centros de poder. Eventualmente, el gabinete contaría con cinco miembros de la familia Rajapaksa.

    Para la primavera de 2022, la gente hacía largas filas para obtener combustible, los supermercados se estaban quedando sin alimentos importados y el suministro de gas para cocinar estaba casi agotado a medida que las reservas de divisas del gobierno se reducían casi a cero.

    El país estaba en caída libre. Y la única persona que podía hacer algo al respecto estaba a la deriva. En las reuniones, el presidente a menudo se distraía, revisando los informes de inteligencia en su teléfono, según los funcionarios que estaban presentes. Para varios de sus amigos cercanos, se había convertido en un prisionero de su propia familia.

    Las manifestaciones

    Pronto, pequeñas protestas que pedían la renuncia de los miembros de la familia Rajapaksa comenzaron a surgir en todo el país. Eventualmente, el sector Galle Face en Colombo se convirtió en un punto focal.

    Dulini Sumanasekara, la joven de 17 años que comenzó a acampar allí con su familia en abril, alternaba entre el servicio voluntario en la cocina del campamento y las clases en línea en casa.

    Aunque quería estudiar medicina, Dulini, como todos los estudiantes en Sri Lanka, se había mantenido fuera del aula, primero por la covid y luego por una política gubernamental que les pedía a los alumnos que recibieran clases por internet con el fin de ahorrar costos de combustible.

    La crisis también había afectado a su madre, Dhammika Muthukumarana, quien perdió su trabajo en un preescolar privado. La familia luchó para conseguir y pagar artículos esenciales como leche en polvo y granos.

    A pesar de la frustración, el sentido del deber cívico impulsó a Muthukumarana y a su esposo, Dhaminda Sumanasekara, a mudarse con sus hijas al campamento de tiendas de campaña de Galle Face.

    “Podíamos sentirlo en nuestros huesos”, dijo. “Era hora de defender a nuestra gente y nuestro país contra las mentiras y la corrupción”.

    A medida que escaseaba el combustible, Mangla Srinath, un taxista de 31 años, guardaba 20 litros de combustible en su baño, los extraía de su tanque después de llenarlo.

    Su esposa, Wasana, tenía cáncer de mama. Quería asegurarse de tener suficiente combustible para los traslados de emergencia al hospital.

    “Una vez a la semana, íbamos a la protesta por la noche”, dijo Srinath. “A veces, íbamos de camino al hospital”.

    El lugar de la protesta se había convertido en un espacio cívico, una zona segura para la diversidad religiosa, étnica y sexual del país. Algunos lo vieron como el comienzo largamente postergado de una conversación sobre la reconciliación, después del triunfalismo de posguerra proyectado por la población budista que apoya a la familia Rajapaksa.

    “Ahora la gente habla abiertamente sobre la igualdad”, dijo Weerasingham Velusamy, una manifestante y activista tamil que trabaja como consultora de igualdad de género. “La gente habla de justicia para los desaparecidos”.

    Durante una ceremonia de conmemoración de las brutales masacres perpetradas contra los tamiles en 1983, Saku Richardson, música y abuela, se apoyó en su bicicleta, sosteniendo un cartel amarillo escrito a mano que simplemente decía “Lo siento”.

    “Durante 30 años, no hicimos nada”, dijo. “No protestamos”.

    Richardson, que proviene de una familia mixta de cingaleses y tamiles, dijo que sus amigos se habían dado cuenta de que los problemas del país eran el resultado de la impunidad y los privilegios de los líderes militares y políticos después de la brutal guerra.

    “Sienten que esa es la maldición”, dijo. “Que esto es karma”.

    El enfrentamiento

    Durante la noche del 8 de julio, el ambiente en la mansión presidencial era frenético. Los legisladores entraban y salían. Según los reportes de inteligencia, el presidente —quien no se sentó a cenar fideos de arroz y curry hasta cerca de la medianoche— esperaba que se reuniera una multitud de 10.000 manifestantes a la mañana siguiente.

    Dos meses antes, el movimiento para expulsarlo del poder se había intensificado considerablemente. Mahinda Rajapaksa renunció como primer ministro, pero al salir, sus partidarios marcharon hacia el campamento de protesta, generando enfrentamientos violentos que se convirtieron en una noche de anarquía en la que las casas de decenas de legisladores de su partido fueron incendiadas como represalia.

    El presidente, Gotabaya, había recibido información de que los partidarios de su hermano estaban generando problemas, pero no pudo detenerlos, según afirman los funcionarios que lo acompañaban. Temprano en la noche, casi había perdido la voz de tanto gritar por teléfono, dijeron los funcionarios. Para los que estaban en la sala, sus llamadas desesperadas a la cadena de mando dejaron en claro que estaba perdiendo el control.

    En las semanas siguientes, Rajapaksa trató de proyectar la expulsión de los miembros de su familia del gobierno como un nuevo comienzo, pero los manifestantes no se apaciguaron.

    En la mañana del 9 de julio, era evidente que el número de manifestantes era mucho mayor de lo esperado.

    Justo antes del mediodía, mientras los manifestantes avanzaban hacia la mansión, treparon por encima de la primera barricada, en lo que luego fue calificado como una acción espontánea. La barrera fue derribada rápidamente por la aglomeración de personas que empujaban, a pesar de las ráfagas de gases lacrimógenos. Luego de que derribaron dos barricadas más, algunos manifestantes llegaron hasta la primera de las dos puertas de la mansión y la abrieron.

    Cuando la multitud accedió a la segunda puerta, la última barrera física entre ellos y el presidente, se escuchó el sonido de disparos. Dos personas cayeron heridas. Las fuerzas de seguridad acorralaron a los manifestantes con porras.

    En el interior de la residencia estaba claro que el presidente se estaba quedando sin tiempo. Los generales le dijeron que era hora de irse.

    Más tarde surgieron imágenes de video en las redes sociales de hombres cargando maletas en un barco de la marina. El mandatario fue conducido a través de una puerta trasera a la base naval ubicada detrás de la mansión. Desde allí, se embarcaría en las aguas de Colombo.

    Mientras escapaba, los manifestantes encendieron un camión del ejército y lo embistieron contra la segunda puerta. Incapaces de mantener el control, las fuerzas de seguridad cedieron.

    Cientos de personas inundaron el complejo, vitoreando y cantando mientras llenaban el gran salón de baile, subían la escalera de caracol y ocupaban la habitación del presidente.

    Entre ellos estaba Muthukumarana, quien sintió un poco de envidia al admirar el costoso guardarropa de la esposa del presidente. Ese sentimiento rápidamente se convirtió en ira. “Nos dimos cuenta de cuánto habíamos sufrido para mantener sus hábitos”, dijo.

    Srinath, el taxista, recogió a su esposa en su moto y fue a la mansión.

    “Un tipo del ejército me dijo: ‘No te preocupes, cuidaremos tu moto’”, explicó.

    La pareja posó para una selfi en la escalera, Wasana aún estaba usando su casco.

    Horas después de la irrupción, los manifestantes hicieron correr la voz de que la mansión estaba abierta al público. Las familias esperaban en una fila que daba la vuelta a la cuadra para ingresar a lo que, en efecto, se había convertido en un museo gratuito. Cuando entraban se dedicaban a mirar las pinturas y los candelabros, nadaban en la piscina, se sentaban en una larga mesa de comedor y hacían picnics en el jardín.

    El orden no siempre prevaleció: al caer la noche, una multitud había incendiado la casa privada del primer ministro Ranil Wickremesinghe, y la policía dijo que estaba evaluando los daños en varios edificios que fueron ocupados por los manifestantes.

    En los días y semanas que siguieron, quedó claro que la victoria de los manifestantes solo fue parcial.

    Gotabaya Rajapaksa finalmente huyó del país en un avión militar, primero a las Maldivas y luego a Singapur. Pero eso no trajo un nuevo comienzo: el hombre que lo remplazó, Wickremesinghe, es visto como un protector de los intereses de la familia Rajapaksa. Inmediatamente declaró un estado de emergencia y le ordenó a la policía que detuviera a varios organizadores de la protesta. Wickremesinghe se enfrenta a la desconfianza ya que el país necesita promulgar reformas económicas difíciles.

    Mientras el Parlamento votaba para confirmarlo como presidente, tres miembros de la familia Rajapaksa, Mahinda y Chamal, y el hijo de Mahinda, Namal, estaban allí para emitir sus votos, como si nada hubiera pasado.

    “La banda sigue tocando mientras el barco se está hundiendo”, dijo Srinath, el taxista.

    Skandha Gunasekara y Shahaen Vishak colaboraron en este reportaje.

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    Известия (RUS)

    Глава Чечни Рамзан Кадыров призвал Запад дружить с Россией

    Глава Чечни Рамзан Кадыров призвал Запад достичь дружбы с Россией.

    Работать на зло: кто и зачем оправдывает массовых убийц Юрист рассказал об ответственности за пропаганду терроризма в Сети

    «Научитесь дружить с Россией — свои же зубы целее будут», — написал он в своем Telegram-канале в воскресенье, 14 августа.

    Глава республики также отметил, что РФ умеет дружить и может быть самым лучшим, честным и надежным другом среди всех государств мира.

    Кадыров уверен, что западные страны должны не стараться изо всех сил развалить «сильную и мощную Россию», а склониться к партнерским отношениям. Помимо этого он добавил, что РФ «превратилась за последние 20 лет в государство с мощным политическим укладом, реорганизованное с учетом стратегических целей, закаленное и непрогибаемое».

    8 августа официальный представитель Кремля Дмитрий Песков пояснил, что встреча президента России Владимира Путина с главой Чечни в Сочи была посвящена социально-экономическому развитию республики. Песков отметил, что Чечня — важный регион и российский лидер каждый раз обсуждает эту тему с главой Чечни.

    27 июля Кадыров сообщил, что Путин наградил его орденом Александра Невского. Награда получена за вклад в социально-экономическое развитие региона и эффективное решение имеющих государственное значение задач.

    24 июля чеченский глава заявил о попытках Европы заставить Россию перейти от специальной операции по защите Донбасса к полномасштабной войне с европейскими государствами. Чеченский глава отметил, что это очень выгодно Западу.

    Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля российский президент подписал соответствующие указы.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    ВКонтакте
    France24 - Monde

    Le béluga égaré n'a pas survécu : "c'est très triste" déplore une habitante de Ouistreham

    Publié le : 10/08/2022 - 14:51Modifié le : 10/08/2022 - 15:35

    FRANCE 3

    Le béluga égaré dans la Seine depuis une semaine a dû être euthanasié mercredi après son arrivée en camion à Ouistreham (Calvados), où les experts espéraient pouvoir le soigner avant de le relâcher en mer.

    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

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    La propaganda rusa prospera en español, árabe y otros idiomas

    La incapacidad de Facebook, Twitter y TikTok de imponer controles más estrictos a las publicaciones rusas en idiomas distintos al inglés ha empezado a suscitar críticas.

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    Por Steven Lee Myers y Sheera Frenkel

    Un día después de que un misil impactó contra un centro comercial en el centro de Ucrania en junio y mató al menos a 18 personas, la rama en español de la cadena de televisión global rusa, RT en Español, recurrió a Facebook para cuestionar los hechos del ataque.

    En su cuenta, disponible en gran parte de Centro y Sudamérica e incluso en Estados Unidos, la cadena publicó una declaración en video de un portavoz militar que afirmaba que la Fuerza Aérea rusa había bombardeado un depósito de armas suministradas por los aliados occidentales de Ucrania. Un video publicado por el gobierno ucraniano y los sobrevivientes del ataque entrevistados por The New York Times demostraron lo contrario.

    Cuando comenzó la guerra de Rusia en Ucrania, Facebook, Twitter y otros gigantes de las redes sociales se movilizaron para bloquear o limitar el alcance de las cuentas de la maquinaria de propaganda del Kremlin en Occidente. Sin embargo, el esfuerzo se ha visto limitado por la geografía y el idioma, creando un mosaico de restricciones más que una prohibición general.

    En español en América Latina o en árabe en Oriente Medio, un flujo constante de propaganda y desinformación rusas sigue tratando de justificar la invasión no provocada del presidente Vladimir Putin, satanizando a Ucrania y confundiendo la responsabilidad por las atrocidades rusas que han matado a miles de civiles.

    El resultado ha sido una asimetría geográfica y cultural en la guerra de la información sobre Ucrania que ha contribuido a socavar los esfuerzos liderados por Estados Unidos y Europa para ejercer una amplia presión internacional sobre Putin a fin de que suspenda su guerra.

    “No existe un control hermético a nivel mundial que frene la infame capacidad de Rusia de luchar no solo en el campo de batalla real, sino también de luchar con información y distorsiones de la información”, comentó Paul M. Barrett, subdirector del Centro Stern para los Negocios y los Derechos Humanos de la Universidad de Nueva York, que hace poco escribió un estudio sobre la difusión de la propaganda rusa dañina en YouTube.

    La incapacidad de Facebook, Twitter e incluso TikTok, la aplicación de propiedad china, de imponer controles más estrictos a las publicaciones rusas en idiomas distintos al inglés ha empezado a suscitar críticas a medida que se prolonga la guerra.

    Hace dos semanas, un grupo bipartidista de senadores estadounidenses se sumó a las críticas, acusando a las plataformas de permitir a Rusia “amplificar y exportar sus mentiras al extranjero” en español. Señalaron que, aunque los objetivos de esos esfuerzos estaban en Centro y Sudamérica, la desinformación también llegaba al público hispanohablante de Estados Unidos.

    Los legisladores instaron a las empresas a hacer más para bloquear los medios rusos en español, incluyendo a RT en Español y Sputnik Mundo, que han estado difundiendo acusaciones de que Estados Unidos, entre otras cosas, está fabricando armas biológicas en Ucrania. Los expertos en desinformación dicen que estos descuidos revelan fallas en las operaciones internacionales de las plataformas, que a menudo reciben menos recursos que las estadounidenses.

    Es difícil medir con precisión el impacto de la propaganda bélica rusa en la opinión pública del extranjero. Las encuestas han demostrado que Putin sigue siendo un líder mundial vilipendiado, lo que sugiere que los esfuerzos del Kremlin aún no se han traducido en una mejora significativa del apoyo mundial a la invasión.

    Al mismo tiempo, la desinformación rusa circula libremente en partes del mundo donde la guerra en Ucrania se ve en términos menos crudos, de buenos contra malos, a diferencia de Estados Unidos y Europa.

    “En estas circunstancias extraordinarias debemos permanecer atentos a la capacidad de los conocidos difusores de desinformación rusa para propagar falsedades sobre la invasión de Ucrania por parte de Putin, ya sea en español o en cualquier otro idioma”, escribieron los senadores Robert Menendez, de Nueva Jersey, y Tim Kaine, de Virginia, ambos demócratas, así como Bill Cassidy, republicano de Luisiana, en una carta dirigida al director ejecutivo de Facebook, Mark Zuckerberg.

    Facebook, en una respuesta por escrito, aseguró que había restringido el acceso a las cuentas de RT y Sputnik en la Unión Europea, el Reino Unido y Ucrania después de recibir solicitudes de funcionarios de gobierno. (El Tribunal de Justicia de la Unión Europea desestimó un recurso de RT Francia para anular la prohibición de la cadena en el bloque).

    Facebook también ha declarado que bloqueó los anuncios de todos los medios de comunicación del Estado ruso y ha “relegado” las publicaciones de las cuentas vinculadas a ellos. Las cuentas en otros idiomas se enfrentan a las mismas reglas creadas para detener la desinformación o el contenido dañino, afirmó la empresa.

    “Tenemos varios equipos trabajando en toda la compañía para limitar la propagación de desinformación en decenas de idiomas”, añadía el comunicado.

    Días después del inicio de la guerra, Twitter también cerró las cuentas rusas en la Unión Europea y añadió etiquetas a las cuentas que retuiteaban enlaces a ellas. En abril, la empresa anunció que no amplificaría dichas cuentas, lo que provocó un descenso de la interacción, según una declaración escrita.

    TikTok comentó hace poco que había eliminado o etiquetado decenas de miles de publicaciones como parte de “las medidas continuas que estamos tomando para evitar las interacciones falsas”. En mayo, también añadió etiquetas a las cuentas del gobierno ucraniano.

    Las restricciones contra el Kremlin no han impedido que este utilice las redes sociales occidentales para influir en el público extranjero. Su red de propaganda, que durante años ha buscado crear audiencias en muchos idiomas, se intensificó cuando los militares rusos rodearon a Ucrania el invierno pasado y en las semanas que siguieron a la invasión del 24 de febrero.

    La página de Facebook de RT en Español tiene 18 millones de seguidores, más que su sitio en inglés o los canales en español de la CNN. Las publicaciones dirigen el tráfico a Actualidad RT, el principal canal de noticias de la cadena.

    Las interacciones de las publicaciones rusas se dispararon en las semanas posteriores al inicio de la guerra, según un análisis de Avaaz, una organización comunitaria para la buena gobernanza.

    RT Online, la página en árabe de la cadena de televisión en Facebook, también experimentó un aumento del 187 por ciento en la participación durante el primer mes de la guerra, según Avaaz. Las cuentas de Sputnik en Brasil y Japón también experimentaron repuntes, aunque menores. Un análisis similar realizado por Zignal Labs, una empresa que rastrea la actividad en redes sociales, mostró un aumento en los enlaces compartidos de las publicaciones de RT y de las noticias de Sputnik en español.

    En estos sitios, la guerra de Rusia se presenta falsamente como una causa justa contra un régimen fascista en Ucrania que buscaba armas nucleares y conspiraba con Estados Unidos para desarrollar armas biológicas a las puertas de Rusia. En esta retorcida visión de la guerra, las atrocidades bien documentadas en ciudades como Bucha son exageraciones o incluso bromas, montadas para satanizar a Rusia.

    Nora Benavidez, asesora principal de Free Press, un grupo de defensa de los derechos digitales y la responsabilidad, dijo que Facebook había tenido durante mucho tiempo un enfoque anglocéntrico de las políticas de moderación que pasó por alto la desinformación perjudicial sobre una variedad de temas en otros idiomas y otras partes del mundo.

    Aunque en Facebook se utilizan muchos idiomas, dijo, más del 80 por ciento de sus recursos para vigilancia de las reglas se destinan al inglés.

    “En una palabra, creo que es una forma de prejuicio que el resto del mundo no esté protegido de los peores y más peligrosos contenidos de la forma en que deberían estarlo los usuarios de habla inglesa”, dijo.

    Bret Schafer, investigador principal de la Alianza para la Seguridad de la Democracia, reveló que las ramas española y árabe de los medios de comunicación del Estado ruso eran las más influyentes del país en Facebook y Twitter. RT en Español, Sputnik Mundo y RT Play en Español han estado entre las 10 páginas más vistas en Facebook en América Latina, con decenas de millones de espectadores.

    Incluso después de las restricciones, Rusia buscó soluciones alternativas. RT en Español creó nuevas cuentas en Facebook, Twitter, Instagram y YouTube bajo el nombre de Ahí Les Va, según la investigación de los equipos de Schafer. Esas cuentas siguen publicando desinformación rusa a grupos crecientes de nuevos seguidores.

    “Si hablas con personas en América Latina, RT es visto como un medio de comunicación más que hay que leer y en el que se puede confiar”, aseguró. “Es muy influyente”.

    El fracaso en la persecución de las publicaciones rusas en español, árabe y otros idiomas ha dejado abierta la puerta para que el Kremlin se gane al público en partes del mundo donde Estados Unidos, su principal villano, es visto con mayor ambivalencia.

    Un informe de la Fundación Bertelsmann del mes de junio señalaba que el 42 por ciento del tráfico de la cadena española de RT correspondía a tres países que habían apoyado a Rusia o se habían mostrado neutrales en la guerra con Ucrania: Argentina, Venezuela y México.

    “Parte del éxito de RT probablemente se deba no tanto a la promoción de la versión rusa de los acontecimientos, sino al cuestionamiento de la narrativa occidental”, dijo Philip Kitzberger, politólogo de la Universidad Torcuato di Tella en la capital argentina, Buenos Aires. “Y eso encuentra cierta resonancia en ciertos grupos, vinculados en América Latina a una izquierda muy crítica con Estados Unidos”.

    Ana Lankes colaboró con la reportería.

    Steven Lee Myers cubre desinformación para el Times. Ha trabajado en Washington, Moscú, Bagdad y Pekín, donde contribuyó a los artículos que ganaron el Premio Pulitzer al servicio público en 2021. También es el autor de The New Tsar: The Rise and Reign of Vladimir Putin. @stevenleemyersFacebook

    Sheera Frenkel es una reportera de tecnología premiada que tiene su sede en San Francisco. En 2021, ella y Cecilia Kang publicaron Manipulados. La batalla de Facebook por la dominación mundial. @sheeraf

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    New York Times - World

    Una agencia de la ONU con una misión verde y socios sucios en la Amazonía

    Una de las mayores agencias para el desarrollo sustentable se ha aliado con empresas de hidrocarburos para aplastar a la oposición y mantener el flujo de petróleo, incluso en zonas sensibles.

    Un mechero en un pozo petrolero en Putumayo, ColombiaCredit...Federico Rios para The New York Times

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    Por Sarah Hurtes y Julie Turkewitz

    RESGUARDO BUENAVISTA, Colombia — En el borde de la Amazonía colombiana, en una aldea indígena rodeada de torres de perforación petrolera, el pueblo siona enfrentaba un dilema.

    El Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo, o PNUD, acababa de anunciar un paquete de asistencia regional de 1,9 millones de dólares. En una comunidad sin servicio de agua corriente, con electricidad intermitente y donde la pobreza es un problema que persiste, cualquier suma de dinero significaría alimento y oportunidades.

    Pero el programa de asistencia formaba parte de una alianza entre la agencia de Naciones Unidas y GeoPark, una empresa petrolera multinacional. La compañía tiene contratos para perforar cerca de la reserva de los siona, entre ellos uno con el gobierno que extendería las operaciones hasta lo que los siona consideran su tierra ancestral. Para el pueblo siona del resguardo Buenavista (una reserva indígena), la perforación petrolera es una violación, similar a sacar la sangre de la tierra.

    Esta colaboración es un ejemplo del modo en que una de las organizaciones para el desarrollo sostenible más grandes del mundo se asocia con agentes contaminantes, incluso con aquellos que en ocasiones trabajan contra los intereses de las comunidades que se supone que la agencia debería ayudar.

    De México a Kazajistán, estas alianzas forman parte de una estrategia que no considera a las empresas petroleras como villanos ambientales sino como grandes empleadores que pueden llevar electricidad a las zonas remotas y crecimiento económico a los países pobres y de ingreso medio. La agencia de desarrollo ha usado fondos de la industria petrolera para proveer de agua limpia y capacitación laboral a zonas que de otra manera estarían abandonadas.

    Pero documentos internos y decenas de entrevistas con funcionarios y exfuncionarios muestran que cuando Naciones Unidas se ha aliado con las grandes petroleras, la agencia también ha sofocado la oposición local a la perforación, además de realizar análisis de negocios para la industria y trabajar para que sea más fácil que las compañías sigan operando en zonas sensibles.

    La oficina de la agencia en Colombia, en particular, es una puerta giratoria de funcionarios que entran y salen de empresas petroleras y oficinas gubernamentales de energía. La agencia de desarrollo de Naciones Unidas también ha trabajado con el gobierno y con la industria petrolera para recopilar expedientes sobre los opositores a la perforación. No hay pruebas de que esos expedientes se hayan usado para atacar a alguna persona, pero en un país donde los activistas ambientales son asesinados a mayor ritmo que en cualquier otro lugar del mundo, activistas e integrantes de la comunidad dijeron que sintieron que sus vidas se habían puesto en riesgo.

    Incluso cuando Naciones Unidas advierte con alarma sobre el cambio climático y hace llamados para la reducción dramática del consumo de combustibles fósiles, su agencia de desarrollo en ocasiones funge como un ente que impulsa la industria del gas y del petróleo.

    “El sector de petróleo y gas es uno de los sectores industriales a nivel mundial capaz de generar los mayores impactos positivos en las condiciones de desarrollo de las personas”, apuntó el Programa de Naciones Unidas para el Desarrollo en 2018.

    La agencia de desarrollo dijo que apoya la transición a una energía limpia y no alienta la perforación. Pero Achim Steiner, líder de la agencia, dijo que su misión es sacar a las personas de la pobreza y que, a menudo, eso significa trabajar en países que dependen del carbón, el petróleo y el gas. “Tenemos que empezar donde las economías están hoy”, dijo Steiner en una entrevista. “No veo una contradicción, sin embargo hay una tensión”.

    Según funcionarios y exfuncionarios, un factor que incrementa esa tensión es la incesante presión para recaudar fondos. La agencia se queda con una parte —entre 3 y 10 por ciento— de las donaciones. Los funcionarios, respaldados por las propias auditorías de la agencia, dicen que eso presiona a los funcionarios de desarrollo para encontrar aliados en sus países asignados, incluso cuando los donantes trabajan en contra de los propios intereses de su agencia.

    Correos electrónicos internos muestran que altos funcionarios se han molestado por tener que lavarle la cara a algunas de las empresas más sucias, un proceso que los críticos denominan blue washing (o lavado azul), debido al color emblemático de la organización.

    En 2017, por ejemplo, dos años después de que los líderes mundiales adoptaron el acuerdo de París sobre el clima, la agencia publicó un informe sobre el papel positivo que la industria de petróleo y gas podía tener en el mundo. Mencionaba una iniciativa de reciclaje de Exxon Mobil y la promoción de Chevron de la ingeniería en los salones de clase.

    “Realmente considero que esta publicación es problemática, pues busca presentar a la industria de hidrocarburos bajo una luz favorable”, escribió un empleado de la agencia en un correo electrónico grupal. El informe “estaba perjudicando nuestro mensaje sobre energía sostenible”, decía otro correo electrónico.

    Como parte del presupuesto total de 8000 millones de dólares de la agencia, el dinero de la industria de la energía es mínimo: unos 6 millones de dólares al año, según los datos proporcionados por el PNUD. Pero, a nivel local, estos fondos pueden tener efectos enormes.

    En ningún otro lugar estos efectos se sienten más que en Colombia, donde las empresas petroleras, el gobierno, los grupos armados y los ambientalistas se enfrentan por el futuro de la Amazonía. La deforestación ha alcanzado niveles récord y amenaza a un bosque tropical que sirve como amortiguador clave contra el cambio climático.

    Hasta el año pasado, el pueblo siona, que vive en las orillas del terroso río Putumayo en el sur de Colombia, veía a la agencia de desarrollo de Naciones Unidas como una posible aliada en ese enfrentamiento. La comunidad ya se había beneficiado de un fondo previo procedente de la agencia.

    Luego sucedió la alianza con GeoPark.

    ‘El gran negocio del año’

    Mario Erazo Yaiguaje, un líder comunitario de voz suave y exgobernador de la reserva Buenavista, sospechaba que el programa de asistencia del PNUD era un intento encubierto de la petrolera para presionar a su pueblo con el fin de que aceptara su presencia en la región.

    Los siona de Buenavista viven en casas de madera en un pequeño pueblo de la Amazonía, en la frontera con Ecuador. La vida comunitaria gira en torno a la parcela agrícola familiar, llamada chagra, y al yagé, una sustancia que en el mundo exterior se tipifica como alucinógena pero que los siona consideran como una medicina que, si se toma bajo el acompañamiento de un guía, les permite adquirir sabiduría y orientación.

    Durante generaciones esta región ha sido un escenario de conflictos y los siona perciben a las empresas petroleras como la fuente de sus problemas, al atraer tanto a los rebeldes de izquierda que han atacado los oleoductos de la zona como a los soldados gubernamentales que han sido enviados para resguardar la infraestructura de las compañías. La industria petrolera y el negocio de la cocaína han contribuido tanto a la violencia que la Corte Constitucional de Colombia clasificó a los siona como en “riesgo de exterminio”.

    Naciones Unidas anunció su alianza con GeoPark en un momento de controversia. La compañía ya estaba defendiéndose en una demanda por un derrame de petróleo en la región. Luego, una organización local de defensa acusó públicamente a GeoPark de contratar a un grupo armado para amenazar a quienes se oponen a la perforación. La empresa negó con vehemencia la denuncia, pero los activistas en la región indicaron que temían por sus vidas.

    Para Erazo el acuerdo con GeoPark era una táctica. “Una cosa de limpiar el nombre”, dijo. “Cuando nos damos cuenta de que GeoPark le da recursos al PNUD, lo miramos como que hicieron el gran negocio del año”.

    GeoPark dice que no tiene interés en perforar en la reserva siona y que ha tomado medidas para abandonar su concesión en el territorio en disputa. Dijo que su alianza con la agencia de desarrollo estaba enfocada en ayudar a las comunidades afectadas económicamente durante la pandemia de la COVID-19. El dinero nunca estuvo destinado para los siona, dijo la empresa.

    “Siempre hemos tenido una relación con nuestros vecinos basada en el diálogo, el respeto y la construcción de confianza”, dijo la empresa en un comunicado.

    Los siona de Buenavista vieron las cosas de otra manera y empezaron a prepararse para una decisión difícil. Sentado en la primera fila de una asamblea comunitaria el año pasado, ataviado con la túnica blanca tradicional que se reserva para las ocasiones especiales, Erazo escuchaba mientras abogada de la comunidad, Lina María Espinosa formulaba así su decisión:

    “Van a recibir una platica que les va a servir para cualquier necesidad familiar”, dijo. “Pero la platica que viene, o la que va a venir más adelante, es de la petrolera”.

    Espinosa preguntó: “¿Van a recibir?”

    ‘Alimentar a la bestia’

    Erazo comprendía por qué GeoPark querría asociarse con Naciones Unidas. Pero ¿por qué querría una agencia de desarrollo sostenible asociarse con una empresa petrolera?

    Los orígenes de estos acuerdos son turbios. A diferencia de Naciones Unidas, la agencia no recibe aportaciones de los Estados miembro. Sus donaciones provienen en su mayor parte de gobiernos y grandes fondos internacionales. Los grupos como la Fundación Bill y Melinda Gates y las empresas privadas conforman el resto.

    Algunos exfuncionarios dicen que la relación actual con las grandes compañías energéticas puede remontarse a una pelea con uno de los mayores benefactores de la agencia, un fondo sin fines de lucro llamado Global Environmental Facility que reúne dinero de los gobiernos para atender los principales desafíos del planeta.

    En 2011, Monique Barbut, la principal ejecutiva del fondo en ese momento, se convenció de que el PNUD estaba demasiado enfocado en recaudar fondos y tenía poco que mostrar como resultados. “Esta gente no era responsable ante nadie”, dijo Barbut en una entrevista. Y empezó a recortar el financiamiento.

    Esos recortes coincidieron con los efectos persistentes de la crisis financiera global y un aumento en la demanda de ayuda para el desarrollo. Así que la agencia reforzó sus labores de recolección de fondos. Entre los objetivos estaban las empresas de energía.

    “En un ambiente de ayuda decreciente, los ingresos de los sectores extractivos pueden servir como una fuente adicional de financiamiento”, escribió el PNUD en 2012 como parte de una estrategia dedicada al petróleo, el gas y la minería.

    Ese año, la agencia anunció una alianza con Shell Oil que ayudó a capacitar a iraquíes para trabajar en la industria de hidrocarburos. Un proyecto con la empresa estatal Pemex ayudó a ampliar la producción petrolera en México.

    Funcionarios de desarrollo, que operan con amplia autoridad en sus países asignados, recuerdan la presión constante para conseguir dinero.

    “Es un sistema centrado en alimentar a la bestia”, dijo Benoit Lebot, quien trabajó en proyectos ambientales durante ese periodo. Lebot dijo que estalló con sus supervisores: “¡No soy un número en una hoja de cálculo!”. Y terminó por renunciar.

    Incluso hoy, los integrantes del personal dicen —y lo reiteran las formas de evaluación de desempeño— que los supervisores priorizan la recaudación de fondos y el lanzamiento de proyectos. “¿Cuántos proyectos conseguiste? ¿Cuánto dinero trajiste?”, dijo Dominic Rasool, quien renunció a su trabajo de asesor técnico en 2018. Si los proyectos tenían éxito o no, dijo, importa menos.

    Steiner, el principal ejecutivo de la agencia, no se disculpa por el enfoque en la recaudación de fondos.

    “Para quienes dicen que ahí hay esa presión, solo puedo decirles: ‘Bueno, bienvenidos a la realidad’”, dijo.

    Sin embargo, rechazó con firmeza la idea de que prioriza la recaudación de fondos por encima de la operación de programas exitosos. Dijo que cada proyecto es revisado y calificado por evaluadores independientes.

    No obstante, evaluadores actuales y anteriores dicen que, cuando sí identifican problemas, Naciones Unidas y funcionarios gubernamentales locales a menudo los presionan para que suavicen sus conclusiones.

    “La mayor parte del tiempo se hace de forma elegante”, dijo Roland Wong, quien evaluó proyectos para la agencia durante más de una década. En otras ocasiones los cambios son más indignantes. “Las evaluaciones pueden sufrir un embellecimiento grosero al punto que es casi falso”.

    Una técnica común, según dijeron funcionarios y exfuncionarios, es presentar los fracasos como “lecciones aprendidas”.

    ‘Es un engaño’

    Steiner habla de que hay que encontrar a las economías donde están y la economía de Colombia depende mucho del petróleo. Es la exportación más importante del país. Cualquiera que busque recaudar dinero para el desarrollo aquí naturalmente hallaría el camino hacia las empresas de combustibles fósiles.

    Si bien Steiner dice que la agencia no apoya la perforación, los registros muestran que sí trabaja para que sea más sencillo perforar. Durante años, las agencias nacionales de hidrocarburos de Colombia y la mayor empresa del país, Ecopetrol, han contratado a PNUD para analizar riesgos y brindar asesoría con el fin de llevar a cabo el negocio con menos contratiempos.

    Ese negocio puede significar un ducto con fuga, donde el análisis de la agencia puede ayudar a prevenir o mitigar un problema medioambiental. En otras ocasiones el riesgo de negocio puede ser una comunidad molesta que se opone a la perforación.

    En esas situaciones, los registros muestran que los funcionarios de desarrollo intervienen para calmar las cosas, con el objetivo de asegurar que las operaciones procedan según lo planeado. Como parte de varios proyectos del PNUD, la agencia trabajó con Ecopetrol y el ministerio de hidrocarburos de Colombia para recopilar expedientes de personas en zonas de perforación.

    Un informe, en el departamento de Meta, en la zona central del país, fue publicado inadvertidamente en un sitio web del gobierno en 2015. El reporte, preparado para el ministerio del Interior, identificaba a concejales locales y agricultores que tenían un “discurso agresivo” contra la industria petrolera. Se identificaba una iglesia donde, al final de la misa, el párroco “toma los últimos minutos para pronunciar discursos contra la industria”.

    En Colombia los activistas ambientales son asesinados a un ritmo de más de uno por semana, según Global Witness, una organización de derechos humanos con oficinas en Londres, Washington y Bruselas, lo que convierte al país en el lugar más mortífero para defender al planeta. Cuando los activistas se vieron en el reporte, sintieron que la agencia de desarrollo los había puesto en riesgo. No hay pruebas de que este documento u otros expedientes hayan provocado incidentes violentos.

    Ecopetrol indicó en un comunicado que trabaja con la agencia de desarrollo por su reputación de imparcialidad y para asegurarse de que las comunidades desfavorecidas reciban la atención que merecen.

    “La empresa ha reconocido de forma reiterada la relevancia que tienen los líderes sociales y su aporte a la sociedad”, dijo Ecopetrol, refiriéndose a los líderes medioambientales. La empresa indicó que rechaza cualquier acción o amenaza “que impida el libre, seguro y legítimo ejercicio de su labor.”

    Steiner dijo que este es un proceso esencial conocido como “mapeo de actores” o de stakeholders. Si los gobiernos van a consultar a la gente en todos los bandos de un tema, hay que identificar a los participantes clave.

    Sin embargo, el reporte publicado se enfocaba en los opositores a la industria petrolera. Entre las actividades a realizar del informe resaltan la organización de un foro con integrantes de la comunidad y ambientalistas y “desestimar su discurso”.

    El PNUD dijo que, aunque el reporte fue redactado por un contratista de la agencia y se alojaba en el servidor de la agencia e incluía su logotipo, en realidad había sido redactado por solicitud del gobierno colombiano. Por lo tanto, un portavoz de la agencia no quiso comentar el contenido del informe.

    Un activista ambiental, Édgar Humberto Cruz, quien fue mencionado en la categoría de “problemático” en el documento, dijo que el PNUD organizó reuniones para destacar los beneficios que Ecopetrol y otras empresas traían a la región. “Nos dijeron que no era conveniente oponerse a la industria”, dijo Cruz.

    Un portavoz de la agencia dijo que esas conversaciones no son parte de la política de la agencia.

    Hoy la desconfianza en el Meta es profunda.

    “Por lo que solo ha llegado aquí, a nuestra región, es a tratar de suavizar a las comunidades para que Ecopetrol pueda entrar a hacer sus trabajos petroleros”, dijo Gustavo Carrión, un líder en Castilla La Nueva, un poblado al noroeste del Meta.

    Los propios empleados de la agencia lo reconocen. Fabián Espejo, quien trabajó durante cinco años para la agencia en Colombia, escribió en su tesis de doctorado de 2020 que la agencia tenía buenas intenciones pero que también le daba pie a los ministerios de petróleo, gas y minería “para mantener la producción sin contratiempos”.

    Steiner comentó que su agencia trabaja en condiciones difíciles para llevar dinero y oportunidades a la gente que más las necesitan. Él no formula las políticas energéticas de Colombia y no puede ordenarle al gobierno que deje de perforar en ciertas zonas. Lo que puede hacer, dijo, es buscar formas de minimizar el daño a las comunidades y al medioambiente.

    “Pero también de maximizar los beneficios de una industria —a gran escala las industrias extractivas– que es muy significativa y una fuente muy significativa de ingresos para muchos países en desarrollo”, dijo.

    Una funcionaria de desarrollo formuló un argumento similar durante una tensa llamada con Erazo y otros sobre la alianza con GeoPark. Naciones Unidas no invitaba a las empresas petroleras a la zona, dijo la funcionaria, Jessica Faieta. Pero “ya que están en estos territorios, podemos nosotros, de cierta manera, garantizar su cumplimiento con los derechos humanos”.

    Los siona de Buenavista estaban furiosos. Parecía que Naciones Unidas estaba respaldando a una empresa petrolera, dijo Erazo.

    La conversación echó por tierra cualquier esperanza de ganárselos. Los siona presentaron una queja formal con la agencia, devolvieron un fondo previo y juraron jamás volver a aceptar ayuda del programa de desarrollo.

    “La gente está aplaudiendo cada vez que sale un representante del PNUD, porque nos ha llegado con algo. ¡Bendito sea!”, comentó Erazo. Pero, añadió, “es un engaño”.

    La alianza con GeoPark, dijo, fue “la muerte de esa organización para nosotros”.

    Hoy, a lo largo de las riberas del Putumayo, Erazo anticipa los problemas que van a presentarse. La inflación ha disparado los costos de alimentos. Los precios de gasolina han hecho que incluso la transportación sencilla se vuelva difícil.

    Una relacióncon el Programa de Naciones Unidas para el Desarrollo ciertamente tendría beneficios.

    Pero no se arrepiente.

    La agencia de desarrollo canceló la alianza con GeoPark y ahora está investigando por qué se involucró con la compañía si los agravios de los siona ya eran tan conocidos.

    “Creo que esa es una crítica legítima”, dijo Steiner. Y añadió: “Sabe, hemos aprendido lecciones”.

    Sofía Villamil y Genevieve Glatsky colaboraron con reportería desde Bogotá.

    Sarah Hurtes es una periodista con sede en Bruselas. Se unió al equipo de investigaciones internacionales del Times en 2022. @HurtesSarah

    Julie Turkewitz es jefa del buró de los Andes, que cubre Colombia, Venezuela, Bolivia, Ecuador, Perú, Surinam y Guyana. Antes de mudarse a América del Sur, fue corresponsal de temas nacionales y cubrió el oeste de Estados Unidos. @julieturkewitz

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    France24 - World

    Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22

    Issued on: 15/07/2022 - 15:53

    Catherine NICHOLSON Follow

    France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.

    From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.

    We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.

    Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.

    Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.

    Produced by Georgina Robertson.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    • Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
    • Ursula von der Leyen, European Commission President
    • Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
    • Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
    • Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
    • Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
    • Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
    • Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
    • Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
    • Maros Sefcovic, European Commission
    • Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
    L'Humanité

    Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »

    Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.

     C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]

    Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.

    La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.

    31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »

    La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.

    Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.

    Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.

    Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.

    Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.

    Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.

    Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »

    On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]

    A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.

    L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.

    En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.

    Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.

    On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.

    Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.

    Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]

    Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]

    Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »

    (1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.

    Jean Jaurèsstefan zweig
    Valeurs Actuelles

    Travail saisonnier : les employeurs se tournent en masse vers le Maghreb pour embaucher

    Désormais, les employeurs français en quête de salariés saisonniers se tournent largement vers des pays étrangers – et notamment ceux du Maghreb – pour pourvoir leurs emplois vacants. En cause : les fortes difficultés éprouvées au moment de recruter, rapporte Le Figaro, jeudi 11 août. Dans le détail, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur et de la Direction générale des étrangers en France (DGEF), près de 26 000 demandes d’autorisations de travail pour des emplois saisonniers ont été déposées depuis le 1er janvier dernier. Par ailleurs, 22 000 d’entre elles ont reçu une réponse positive. Ces chiffres peuvent sembler marginaux, lorsqu’on les confronte au million d’emplois saisonniers estimés sur le territoire français. Néanmoins, ils cachent une dynamique en pleine explosion. En effet, dans les années 2010, on comptait à peine plus de 1 000 titres de séjour accordés à des travailleurs saisonniers étrangers. Puis, en 2019 – avant la pandémie – on n’en dénombrait 5 500.  

    75 % des autorisations délivrées concernent des Marocains 

    Comment expliquer un tel phénomène ? On peut d’abord évoquer l’augmentation des tensions de recrutement sur le marché du travail, qui pousse les employeurs à trouver des solutions alternatives pour embaucher, mais également la récente réforme de l’immigration professionnelle, détaille le quotidien national. Depuis 2021, en effet, la procédure de demande d’autorisation de travail a été simplifiée en raison de sa dématérialisation. Ce qui, selon la place Beauvau, citée par nos confrères, améliore grandement les délais de traitement, en « les faisant passer de plusieurs mois à une dizaine de jours au niveau national »

    Cette année, les multiples accords que la France a conclus avec plusieurs pays du Maghreb pour faire venir des travailleurs ont également été davantage mis en application, note le journal. Ainsi, parmi les 22 000 autorisations délivrées, 75 % ont concerné des travailleurs marocains ; ce qui a fait d’eux les premiers bénéficiaires du dispositif. 

    Elle aussi confrontée à une pénurie de main-d’œuvre, la principale organisation patronale du secteur, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), s’est dernièrement tournée vers Tunis (Tunisie) pour nouer un accord, comme évoqué dans un précédent article. Et cela, avec l’objectif d’accueillir environ 2 000 travailleurs étrangers l’an prochain. Une solution qui ne devrait toutefois pas permettre de résoudre les tensions structurelles de recrutement du secteur, observe Le Figaro. Et qui, par ailleurs, pourrait porter préjudice aux demandeurs d’emploi déjà présents en France. 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - World

    Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

    Issued on: 01/07/2022 - 11:41

    Catherine NICHOLSON Follow

    France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

    The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

    In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

    Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

    The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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    • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
    • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
    ANALYSIS

    Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

    FACT OR FAKE

    Debunking claims that the French president is the head of the EU

    Talking Europe

    Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

    New York Times - World

    Ciudad de México anunció el fin del abuso policial. Los reportes de mala conducta siguieron en aumento

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    Los policías y funcionarios de la capital han hecho caso omiso ante la conducta indebida de sus agentes, afirman funcionarios y exfuncionarios de la policía, lo que deja a las víctimas de los abusos con pocas alternativas.

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    Por Steve Fisher y Maria Abi-Habib

    CIUDAD DE MÉXICO — Juan Carlos García Cortés estaba haciendo mandados en su motoneta en Ciudad de México cuando un taxi le cortó el paso y dos hombres saltaron de él. Lo empujaron en la parte trasera, le pusieron una chamarra en la cabeza y comenzaron a golpearlo.

    Los secuestradores de García no eran delincuentes callejeros, sino miembros de la recién creada unidad de élite de la policía de Ciudad de México encargada de combatir el secuestro y la extorsión, los mismos delitos que se le infligieron a García.

    Tras golpear a García, los agentes lo amenazaron con acusarlo de homicidio si no les pagaba 50.000 pesos, unos 2500 dólares, según una denuncia formal presentada ante la fiscalía y las declaraciones de la familia García. Era más de lo que ganaba en ocho meses en un puesto de tacos donde trabajaba.

    México tiene desde hace tiempo grandes problemas de corrupción en sus fuerzas policiales. Sin embargo, la ambiciosa jefa de gobierno de Ciudad de México, Claudia Sheinbaum, una de las principales aspirantes a suceder al presidente del país, ha hecho de la erradicación de la corrupción oficial en su propia fuerza una prioridad.

    En junio de 2020, a poco más de un año y medio de asumir el cargo, anunció el éxito: “Todas las prácticas que tuvieran que ver con tortura, ilegalidad, etcétera, están totalmente canceladas”, dijo Sheinbaum en una conferencia de prensa.

    Sin embargo, el calvario de García ocurrió en 2021.

    El episodio está entre miles de denuncias de mala conducta presentadas por los residentes de la Ciudad de México contra la principal fuerza policial de la capital en los últimos años, a pesar de la declaración de la jefa de gobierno. Incluso altos mandos de la policía dicen que la corrupción no ha sido erradicada de la fuerza de más de 81.000 oficiales. Los números lo confirman.

    Entrevistas con agentes de policía actuales y retirados, registros gubernamentales y documentos revisados por The New York Times sobre detenciones ilegales y secuestros muestran que el cuerpo de policía de Sheinbaum ha empeorado, en ciertos aspectos, desde que asumió el cargo.

    En lugar de frenar los abusos físicos y las detenciones falsas, los policías y los funcionarios de la ciudad han hecho caso omiso, según afirman funcionarios y exfuncionarios de la policía, dejando a menudo a las víctimas, muchas de ellas pobres, con pocas alternativas después de soportar violentos abusos de los derechos humanos.

    En los casi cuatro años transcurridos desde que Sheinbaum asumió su cargo, la comisión de derechos humanos de la ciudad ha recibido más de 5000 informes contra la policía clasificados como actos contra la integridad física y violaciones a la libertad personal, incidentes que incluyen detenciones ilegales, torturas y amenazas de muerte.

    Solo en 2021 se recibieron más de 1900 denuncias de este tipo, la cifra más alta en un solo año desde 2004, cuando la comisión empezó a clasificar públicamente los tipos de reclamos presentados contra empleados del gobierno.

    Las denuncias de tortura, según la comisión, incluyen descargas eléctricas, estrangulamiento, ejecuciones simuladas y agresiones sexuales. En los primeros seis meses de 2022, la comisión recibió más denuncias en comparación con el mismo periodo del año pasado.

    La comisión —dirigida por un funcionario elegido por el Congreso de Ciudad de México— revisa cada informe y luego lo remite al departamento correspondiente para su investigación. Una portavoz de la policía le dijo al Times que, desde 2019, 477 agentes han sido despedidos por no respetar los principios de la fuerza o por no superar la verificación de antecedentes.

    El aumento de las denuncias de mala conducta podría ser una señal de que los residentes tienen más formas de reportar los abusos que bajo la gestión del anterior jefe de gobierno, dijo Pablo Vázquez Camacho, subsecretario de participación ciudadana y prevención del delito de la ciudad.

    “Hay una mayor apertura a denunciar por parte de las propias personas”, dijo. “Es probable que se abran más expedientes de investigación porque se está investigando más”.

    Sin embargo, Vázquez discrepó con la opinión de Sheinbaum de que la corrupción policial, incluida la extorsión a los ciudadanos, haya terminado. “Sería poco realista hablar de que se ha erradicado por completo”, dijo. “Pero estamos en vías de erradicación”.

    El repunte de las denuncias de abuso policial también podría estar vinculado a los poderes de investigación e inteligencia más amplios que se les otorgaron a los oficiales, a partir de 2019, para combatir el crimen, según Miguel Garza, director del Instituto para la Seguridad y la Democracia, un centro de investigación mexicano.

    Las principales responsabilidades del grupo de trabajo se ampliaron más allá de patrullar las calles para investigar delitos que van desde el tráfico de drogas hasta homicidios, e incluyeron la creación de una fuerza especial en 2019 centrada en combatir la extorsión y el secuestro.

    “Hay presión de los mandos para que haya resultados”, dijo Garza, comandante retirado de la policía de Ciudad de México. “Lo que buscan es que la gente se quede, por ejemplo, en prisión preventiva y si para eso tienen que a lo mejor simular que la persona traía droga”.

    Los abusos de la policía se dirigen en gran medida a los residentes de bajos ingresos, que a menudo no pueden permitirse una representación legal, según agentes de policía actuales y retirados.

    “Están enfocados en estos grupos vulnerables que ellos creen que no tienen los conocimientos, la educación, los estudios, para poder defender sus derechos”, dijo Jaime Ramón Bernal García, un policía retirado de Ciudad de México que fue acusado de desobedecer una orden y despedido en 2014. Dijo que su despido se produjo después de haber exigido mejores condiciones laborales para los policías. Posteriormente, fundó una organización sin fines de lucro que promueve los derechos laborales de los agentes de la ley.

    Aun así, el despacho de Sheinbaum reafirmó los logros de la jefa de gobierno.

    “Todas las prácticas relacionadas con tortura y detenciones ilegales han dejado de presentarse”, dijo la oficina de la jefa de gobierno al Times en un comunicado en marzo. El mes pasado, la oficina le dijo al Times que la fuerza también había reforzado su formación en derechos humanos este año para abordar el comportamiento citado en los casos más comunes de mala conducta policial.

    “Queremos que la ciudadanía sepa que no vamos a permitir ni tolerar estas acciones”, dijo el despacho de Sheinbaum.

    La afirmación de la jefa de gobierno de que su gestión ha reformado la policía de la capital mexicana refleja un impulso nacional más amplio para transformar las fuerzas de seguridad del país en la presidencia de Andrés Manuel López Obrador, con el fin de erradicar la corrupción del gobierno.

    Poco después de asumir el cargo a finales de 2018, López Obrador, disolvió la policía federal y creó una nueva fuerza, la Guardia Nacional, que dijo que sería “incorruptible”. (Los grupos de derechos humanos han acusado a la Guardia Nacional de las mismas prácticas violentas llevadas a cabo por la Policía Federal).

    Sheinbaum está igualando el entusiasmo de López Obrador y fortaleciendo la Guardia Nacional a escala local, como “parte de una estrategia de reforzamiento de la seguridad”, ha dicho. Actualmente, más de 12.000 efectivos de la Guardia Nacional patrullan Ciudad de México.

    Sin embargo, la profunda descomposición dentro de la principal fuerza policial de Ciudad de México, el brazo de seguridad cotidiana de la capital, persiste.

    Las elecciones presidenciales de 2024 quizás hayan empeorado la mala conducta. La policía trabaja para mejorar la seguridad y reprimir la delincuencia con el fin de reforzar las estadísticas de detenciones antes de la esperada contienda presidencial de Sheinbaum, dijeron analistas y varios oficiales de policía. En algunos casos, se ha detenido a personas inocentes y se les ha obligado a confesar delitos no resueltos, incluso si los casos acaban siendo desestimados por los tribunales.

    La mala conducta en el caso de García no es una excepción.

    En la primavera de 2021, los agentes de policía detuvieron a un hombre llamado Omar, de 25 años, exigiéndole que confesara haber matado a una mujer en su barrio, según el testimonio de Omar ante el fiscal, facilitado al Times por su abogado. El abogado pidió que no se usara el apellido de Omar por temor a represalias de la policía.

    Cuando Omar se negó, los agentes tomaron una bolsa de plástico y le cubrieron la cabeza, casi asfixiándolo, según su testimonio. A continuación, lo obligaron a confesar el asesinato en un video grabado, dijo.

    Un juez de Ciudad de México desestimó el caso, alegando pruebas de tortura.

    El año pasado, la comisión de derechos humanos de la ciudad publicó un informe mordaz en el que se citaban “una serie de patrones” de abusos, como la tortura y las detenciones arbitrarias, por parte de la policía de la ciudad y de una fuerza más pequeña dependiente de la Fiscalía General de Justicia de la Ciudad de México.

    El informe resaltaba casos de agentes que sembraban drogas a los detenidos, extorsionaban a los ciudadanos para obtener dinero en efectivo mientras los amenazaban con desaparecerlos e irrumpían en los hogares sin órdenes de detención y golpeaban a los residentes.

    La comisión recomendó al jefe de la policía de la capital, Omar García Harfuch, que contratara a expertos para que ayudaran a identificar los incumplimientos de las normas nacionales e internacionales en materia de detenciones. También pidió que el cuerpo cumpliera con un registro nacional de detenciones destinado a limitar la tortura y las desapariciones forzadas a manos de los agentes de policía.

    El director del departamento de derechos humanos de la policía dijo que todas las recomendaciones presentadas por la comisión estaban en proceso de ser implementadas, aunque la pandemia originó algunos retrasos.

    En el caso de García, el trabajador del puesto de tacos, sus agresores lo condujeron a la Fiscalía General de Justicia de la Ciudad de México después de que lo privaran de la libertad y se estacionaron afuera, según grabaciones de seguridad revisadas por el Times.

    Después, alguien llamó a su esposa, María Karina Chia Pérez, exigiendo dinero en efectivo para su liberación y los documentos de propiedad de su motoneta, según la familia de García.

    Chia llamó a todos sus conocidos, pero solo pudo reunir la mitad del dinero.

    Como no pudo entregar el soborno, los hombres se pusieron uniformes y luego llevaron a García a la sede de la fiscalía, según las imágenes de vigilancia.

    García fue acusado de tráfico de drogas. La oficina del fiscal general no respondió a una solicitud de comentarios.

    Según el informe policial, los agentes encontraron a García con una bolsa llena de cocaína y marihuana en el mismo momento en que las imágenes de vigilancia mostraban que estaba retenido en el taxi frente a la oficina del fiscal general.

    Tras siete meses en prisión, García se declaró culpable a cambio de su libertad condicional. Su hijo nació mientras estaba encarcelado.

    “Se sentía mal”, dijo García sobre haberse declarado culpable “Por otra parte, pues me sentí tranquilo porque iba tener mi libertad para ver a mi hijo”.

    Ahora, García intenta presentar cargos penales contra los agentes.

    “Lo único que queremos es que se haga justicia”, dijo García.

    Maria Abi-Habib es la jefa de la corresponsalía para México, Centroamérica y el Caribe. Ha reportado para The New York Times desde el sur de Asia y el Medio Oriente. Encuéntrala en Twitter: @abihabib

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    L'Humanité

    Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes

    Actu

    La résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.

    Benjamin König

    Comment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.

    Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ». 

    Extrait du discours

    Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.

    Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.

    Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.

    La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.

    Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.

    Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.

    C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. » 

    Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara

    Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance
    Valeurs Actuelles

    Face à la pénurie de personnel dans la restauration, le secteur va recruter de la main-d’œuvre en Tunisie

    La saison estivale approche à grands pas. Comme chaque année, le secteur de l’hôtellerie-restauration recherche des saisonniers pour répondre à la forte fréquentation des touristes. Face au manque sensible de candidat, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) a entamé des négociations pour faire venir une main-d’œuvre de Tunisie, rapporte La Dépêche.

    Une baisse d’attractivité amplifiée par le Covid

    En difficulté depuis la pandémie de Covid-19, le secteur ne semble plus intéresser. Des centaines de milliers de postes seraient à pourvoir, mais les conditions de travail et la rémunération font fuir. Outre le travail soutenu exigé, le salaire proposé repousse la plupart des candidats. « L’attractivité financière d’il y a 40 ans aurait pu les faire revenir mais là c’est plus du tout le cas », affirme Pascal Pedrak, secrétaire général du syndicat CFDT Hôtellerie Tourisme Restauration.

    Pour remédier à cette situation, l’Umih prévoit de faire venir du personnel depuis la Tunisie. Des négociations entre l’Umih, le ministère de l’Intérieur et l’équivalent de Pôle emploi en Tunisie seraient en cours pour acheminer la main-d’oeuvre jusque dans les restaurants et hôtels français. Les saisonniers tunisiens auraient « exactement les mêmes contrats que les Français », assure Thierry Deniau, coprésident de l’Umih de l’Aude.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    Один человек погиб в ДТП с грузовиком в Новосибирске

    В Новосибирске один человек погиб в результате столкновения легкового автомобиля марки Honda и грузовика Scania. Об этом 14 августа сообщила городская муниципальная аварийно-спасательная служба.

    ДТП произошло накануне вечером на улице Дуси Ковальчук. Водитель легковушки не справился с управлением и выехал на встречную полосу, по которой двигался грузовой автомобиль.

    20-летний водитель Honda от полученных травм скончался на месте. Водитель грузовика не пострадал.

    12 августа два человека погибли и еще пятеро пострадали в аварии на трассе в Оренбургской области. По предварительным данным, 48-летний водитель, управляя автомобилем Renault Duster, не справился с управлением, выехал на встречную полосу, где допустил столкновение с автомобилем Totota RAV 4 под управлением 50-летнего водителя, пишет телеканал «360».

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    France24 - World

    Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

    Issued on: 26/06/2022 - 17:52

    Tom WHEELDON

    France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

    EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

    This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

    Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

    “Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

    On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

    The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

    ‘An urgent need?’

    The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

    Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

    The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

    Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

    An ambiguous reception

    But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

    In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

    The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

    However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

    Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

    ‘A forum for grandstanding’?

    Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

    A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

    Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

    In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

    “I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

    However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

    French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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    What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

    War in Ukraine

    Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

    Talking Europe

    'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

    L'Humanité

    1972, la gauche se met d’accord

    Actu

    V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

    Jean Vigreux

    Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

    La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

    décomposition-recomposition

    Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

    La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

    À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

    Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

    revendications fortes

    L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

    Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

    L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

    gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais
    France24 - World

    UN peacekeeping rotations to resume in Mali after month-long suspension

    Issued on: 13/08/2022 - 22:22

    NEWS WIRES

    Troop rotations by the U.N. peacekeeping mission in Mali will resume on Monday, a mission spokesperson said on Saturday, one month after Malian authorities suspended them and accused foreign soldiers of entering the country without permission.

    Mali's ruling junta suspended troop rotations for the nearly 12,000-strong mission on July 14 after arresting 49 soldiers from Ivory Coast who it said had arrived in the country without permission. Ivory Coast denied this.

    It said they would resume following discussions with representatives from the mission, known as MINUSMA, about how to coordinate troop deployments.

    The July arrests highlighted friction between the junta, which seized power in an August 2020 coup, and international partners, who have criticised election delays and security cooperation with Russian mercenaries.

    >> Mali junta criticises Macron's 'neocolonial and patronising' attitude

    Ivory Coast says the soldiers were deployed as part of a support contract signed with MINUSMA, which was created in 2013 to provide security from Islamist miltants. The Ivorian troops remain in detention.

    A MINUSMA spokesperson said the mission and Malian authorities had agreed on a streamlined rotation procedure and that the mission's request to resume rotations on Monday had been accepted.

    Mali's foreign ministry could not be immediately reached for comment.

    Relations between Mali and troop-contributing countries remain strained. On Friday, Germany said it was suspending its military reconnaissance mission, which provides intelligence to MINUSMA, after Malian authorities withheld a flight clearance.

    Mali's foreign minister denied on Twitter that the government had done so and called on Germany to adhere to the new mechanism for approving troop rotations.

    (REUTERS)

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    Death toll from attack on Mali soldiers rises to 42, army says

    Mali to suspend all new UN peacekeeping rotations for 'national security' reasons

    EYE ON AFRICA

    Mali expels spokesman of UN peacekeeping mission

    Известия (RUS)

    Постпред назвал сроки договоренности по восстановлению иранской ядерной сделки

    Финальная договоренность по восстановлению Совместного всеобъемлющего плана действий (СВПД) по иранской ядерной программе может быть достигнута на следующей неделе. Об этом в воскресенье, 14 августа, сообщил постоянный представитель России при международных организациях в Вене Михаил Ульянов.

    «Стороны подошли к финалу: либо провальному, либо успешному» Постпред РФ в Вене Михаил Ульянов — о восстановлении ядерной сделки, ее влиянии на рынок нефти и о международной миссии на Запорожскую АЭС

    «Но это в том случае, если все страны — участницы венских переговоров согласятся с тем вариантом текста, который был распространен еэсовскими координаторами 8 августа. Если появятся поправки, возражения, то прогнозировать дальнейшее развитие событий сейчас сложно», — сказал он в беседе с ТАСС.

    12 августа газета Politico написала, что Евросоюз предложил снизить давление на Корпус стражей исламской революции Ирана ради возобновления ядерной сделки с Тегераном.

    Тогда же Ульянов рассказал «Известиям», что судьба иранской ядерной сделки прояснится ориентировочно в промежутке между 15 и 18 августа. Он уточнил: предполагается, что стороны вернутся к первоначальному варианту плана, но с небольшими модификациями по срокам.

    В той же беседе Ульянов подчеркнул, что восстановление ядерной сделки существенно не повлияет на рынок нефти, Россия не ожидает для себя никаких негативных последствий. Причина этого кроется в том, что Иран сможет нарастить поставки нефти только со следующего года.

    СВПД заключили в 2015 году. Он предполагал снятие санкций в обмен на ограничение ядерной программы Ирана как гарант неполучения Тегераном ядерного оружия. Однако в мае 2018 года США объявили об одностороннем выходе из него и восстановлении жестких санкций против Тегерана. В ответ Иран постепенно начал отказываться от своих обязательств в рамках договора.

    ВКонтакте
    Valeurs Actuelles

    L’inflation atteint 6,1 % en juillet en France, un record depuis 1985

    Un véritable record. Vendredi 12 août, l’Insee a publié un rapport sur l’inflation au mois de juillet en France. Constat : celle-ci s’établit à 6,1 % sur un an, rapporte CNews. L’augmentation des prix et principalement de ceux de l’énergie est due au conflit en Ukraine. Les prix de l’énergie, préoccupation principale des ménages, s’ils subissent une légère baisse, restent néanmoins élevés. L’Insee confirme qu’ils pèsent moins fortement dans la hausse globale des prix ces dernières semaines. Le baril de pétrole est légèrement remonté suite aux craintes liées à la situation entre Taïwan et la Chine. La hausse sur un an des prix de l’énergie est ainsi fixée à 28,5 % en juillet.

    Un record depuis 1985

    Cette hausse de l’inflation de 1,6 % est inédite en France depuis 1985, soit depuis près de 40 ans. L’Insee souligne également une accélération des prix au niveau de l’alimentation, des produits manufacturés et des services. Pour ces derniers, elle atteint 3,9 % en juillet par rapport à la même période en 2021, contre 3,3 % en juin. En outre, selon le dernier rapport « Prévisions de court terme » établi par la Banque de France, « 36 % des chefs d’entreprise dans l’Industrie déclarent avoir augmenté leur prix de vente en juin. Cette proportion est particulièrement élevée dans la chimie, le caoutchouc-plastique et l’industrie du bois, papier et imprimerie ». Le taux passe à 50 % pour les entreprises du bâtiment. Tous subissent les difficultés d’approvisionnement de matières premières, explique CNews. De même, l’alimentation est toujours sur une corde sensible, avec une augmentation des prix de 6,8 % en juillet, alors qu’elle était de 5,8 % le mois dernier. Les prix à la consommation accusent également une hausse de 0,3 %, alors qu’ils avaient déjà augmenté de 0,7 % au mois de juin.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    BBC

    Salman Rushdie off ventilator and able to talk

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    Watch: From the scene where Salman Rushdie was attacked on stage

    Author Salman Rushdie has been taken off a ventilator and is able to talk again, a day after being stabbed.

    Mr Rushdie, 75, was attacked while speaking at an event in New York state and was in a critical condition.

    He has faced years of death threats for his novel The Satanic Verses, which some Muslims see as blasphemous.

    The man charged over Friday's attack has pleaded not guilty to attempted murder, and has been remanded in custody without bail.

    Hadi Matar, 24, is accused of running onto the stage and stabbing Mr Rushdie at least 10 times in the face, neck and abdomen.

    Following the attack, Mr Wylie said the novelist had suffered severed nerves in one arm, damage to his liver, and would likely lose an eye.

    Henry Reese, who had been due to interview Mr Rushdie at the event, suffered a minor head injury. He is the co-founder of a non-profit organisation that provides sanctuary to writers exiled under threat of persecution.

    Before the attack, Mr Rushdie was about to give a speech about how the US has served as a haven for such writers.

    The novelist was forced into hiding for nearly 10 years after The Satanic Verses was published in 1988. Many Muslims reacted with fury to it, arguing that the portrayal of the Prophet Muhammad was a grave insult to their faith.

    He faced death threats and the then-Iranian leader, Ayatollah Ruhollah Khomeini, issued a fatwa - or decree - calling for Mr Rushdie's assassination, placing a $3m (£2.5m) bounty on the author's head.

    The fatwa remains active, and although Iran's government has distanced itself from Mr Khomeini's decree, a quasi-official Iranian religious foundation added a further $500,000 to the reward in 2012.

    Little is known about the suspect who attacked the acclaimed author on Friday.

    Mr Matar, from Fairview, New Jersey, was born in the US to parents who had emigrated from Lebanon, a Lebanese official has told the media.

    A review of his social media accounts has suggested he is sympathetic to the causes of the Iran's Islamic Revolutionary Guard Corps (IRG), NBC News reported.

    Police have not disclosed his motive - or what an examination of a backpack and electronic devices found at the centre may have yielded.

    However, no link has been definitively established with the IRG - a major military, political and economic force with close ties to Iran's Supreme Leader, Ayatollah Ali Khamenei, and many other senior figures.

    Mr Rushdie was born in Bombay, India in 1947. He was sent to boarding school in England before going on to study history at the University of Cambridge. In 2007, he was knighted for services to literature.

    There has been an outpouring of support for him, with the attack widely condemned as an assault on freedom of expression.

    More on this story

    Salman Rushdie: The writer who emerged from hiding

    Horrifying, ghastly: Authors condemn Rushdie attack

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    L'Humanité

    Roschdy Zem: « Les bidonvilles, une histoire qui se perpétue, toujours douloureuse »

    Entretien

    Embarqué par Solidarités International pour un documentaire, Roschdy Zem a rencontré les habitants d’un camp rom à Nantes et d’un squat de migrants à Aubervilliers. Le verbe précis, l’acteur, né dans le bidonville de Nanterre, pointe le « choix cynique de maintenir ces gens dans la misère ». Il évoque avec pudeur son parcours, et son goût pour un cinéma ancré dans le réel.

    Alexandre Fache

    Depuis quatre ans, l’association humanitaire Solidarités International, née en 1980, emmène sur le terrain des personnalités, dans le cadre de la série documentaire « De vos propres yeux » (disponible sur devospropresyeux.org). Après le Nigeria, Haïti ou le ­Soudan du Sud, c’est en France, dans des bidonvilles de l’agglomération de Nantes et un squat à Aubervilliers, que l’ONG a convié l’acteur Roschdy Zem pour ce 6e épisode. « L’Humanité magazine » l’a rencontré pour l’occasion.

    Pourquoi avoir accepté la proposition de Solidarités International ?

    Parce que sa cause est importante. Savoir que des gens, en France, vivent dans un dénuement total, ­privés de choses aussi essentielles que l’accès à l’eau, je trouve ça révoltant. Je suis aussi de nature curieuse, c’était donc naturel pour moi d’aller sur le terrain, pour apprécier les situations, et surtout discuter avec les gens, qu’ils soient issus de la communauté rom ou de jeunes exilés venus d’Afrique.

    Qu’avez-vous retenu de ces visites ?

    J’ai appris beaucoup de choses. D’abord que l’accès à l’eau n’est pas une évidence pour tous. On a tendance à l’oublier quand il est si facile, pour la plupart d’entre nous, d’ouvrir un robinet. On se demande comment cela se passerait pour ces populations, si ces associations n’existaient pas… Ces familles, ces jeunes, il faut bien leur offrir un minimum de dignité. Certains sont arrivés parfaitement légalement, beaucoup travaillent et vont vivre ici pendant des années, on ne peut pas simplement détourner le regard ! ­Empêcher des enfants d’aller à l’école, tout faire pour rendre invisibles ces populations est un choix très cynique de la part des pouvoirs publics. Parce que ça les condamne et les maintient dans la misère.

    Lors de la projection du documentaire, à Paris, vous avez rappelé combien chaque trajectoire était singulière…

    Oui, or on a souvent tendance à « essentialiser » les Roms ou les migrants. À penser que chaque communauté est uniforme ; qu’à l’intérieur, les gens sont ­interchangeables. C’est faux. Derrière chaque parcours il y a une histoire, des douleurs, des émotions différentes. Il faut les rencontrer pour comprendre ça et se rendre compte que leurs revendications sont légitimes. Des revendications qu’ils portent par ailleurs avec sagesse, douceur, jamais dans la violence ou la haine. Ça, ça me bouleverse. Comme l’histoire de Patrice, cet éleveur de moutons burkinabé, qui a été kidnappé par un groupe terroriste dans son pays et s’est retrouvé projeté dans l’exil contre son gré. Lui a réussi à s’échapper, mais d’autres sont probablement toujours entre les mains de ce groupe. Son histoire rappelle la force incroyable qu’il faut à ces jeunes gens pour franchir les obstacles qui se dressent devant eux. Cela explique aussi leur sagesse : malgré les conditions terribles qui leur sont faites ici, ils ont connu tellement pire avant qu’ils s’en accommodent. Reste que la France ne fait pas assez pour eux, ne leur offre pas le minimum d’humanité. Peut-être parce que ce sont des gens discrets, qui ne mettent pas le feu à l’Arc de triomphe… Ils souffrent en silence.

    À Nanterre, le long chemin pour sortir des bidonvilles

    Ces trajectoires vous touchent également sans doute parce que vos parents, venus du Maroc, ont eux aussi connu la misère et les bidonvilles…

    Bien sûr. Quand je raconte cette histoire familiale à mes enfants, j’ai l’impression de leur transmettre des images d’un passé lointain, révolu. Mais c’est une erreur. Malheureusement, l’histoire se perpétue, avec d’autres communautés, différemment, mais dans des conditions tout aussi précaires. Mes parents parlaient peu de cette période, ils étaient très pudiques là-dessus. En 1998, j’ai joué dans le film « Vivre au paradis », de Bourlem Guerdjou, qui se passait justement dans le bidonville de Nanterre. Mes parents étaient en vie à l’époque et, malgré tout, ils étaient réticents à partager des choses sur ce moment douloureux. Ils en avaient honte, ne comprenaient pas pourquoi on voulait remuer ces « mauvais souvenirs ».

    Derrière chaque parcours il y a une histoire, des douleurs, des émotions différentes. Il faut les rencontrer pour comprendre ça.

    Vous êtes né à Gennevilliers, vous avez grandi à Drancy. Vous considérez-vous comme un enfant des quartiers populaires ?

    Oui, c’est là où j’ai passé toute mon enfance. C’est mon milieu naturel, je l’assume. Ensuite, c’est bien aussi d’en sortir. Comme enfant, je n’y ai que des bons souvenirs. Mais ces quartiers peuvent aussi être durs à vivre parfois. L’accès à l’emploi, au ­savoir, à la culture y est souvent plus difficile qu’ailleurs. Plus difficile qu’à Paris en tout cas. Ce sont deux mondes très proches géographiquement, mais tellement différents.

    Votre prochain film comme réalisateur, « les Miens », dont la sortie est annoncée en novembre 2022, s’inspire aussi de votre histoire familiale…

    C’est vrai. Je me suis inspiré d’un accident qui est arrivé à l’un de mes proches pour tisser autour une chronique familiale. C’est un film très personnel, où il est beaucoup question de frères et de sœurs. Rachid Bouchareb y joue mon frère aîné, et Sami Bouajila, mon petit frère. Les « Indigènes » seront là !

    Justement, on observe une grande fidélité dans votre parcours, avec des cinéastes comme Laetitia Masson, André Téchiné, Xavier Beauvois, Pierre Jolivet ou Rachid Bouchareb… C’est important, la fidélité, dans ce métier ?

    La fidélité, elle est surtout créée par le metteur en scène. C’est lui qui la déclenche et l’entretient. Pour l’acteur, c’est une forme de récompense. Ça veut dire : « J’ai été heureux de travailler avec toi, je veux que ça recommence. » C’est flatteur et grisant à la fois. Au bout de plusieurs années, on se rend compte qu’une famille s’est construite. Les noms que vous avez cités forment ma famille de cinéma.

    Plus jeune, vous vous étiez fixé une règle : ne jamais solliciter un metteur en scène, au motif que c’est son désir à lui qui doit primer. Vous êtes revenu de ça ?

    Non, toujours pas. Je ne sais pas si j’ai raison, mais je fonctionne comme ça. Bien sûr, il y a beaucoup de metteurs en scène avec lesquels j’aimerais travailler. Mais, au fil des ans, je me suis aussi rendu compte que les plus belles aventures se sont faites avec des gens auxquels je n’avais pas pensé au départ. Et le projet compte aussi beaucoup. Quand Arnaud ­Desplechin me propose le rôle du commissaire Daoud, dans « Roubaix, une lumière » (2019), je suis heureux parce que c’est Desplechin, mais aussi parce que le personnage est très fort et charismatique. Il faut la combinaison des deux.

    Combinaison gagnante en l’occurrence, car ce rôle vous a valu le césar du meilleur acteur. Cette reconnaissance est-elle importante pour vous ?

    C’est important quand ça arrive, mais ce n’est pas un drame quand ça n’arrive pas. J’ai passé trente ans sans césar et, honnêtement, je ne m’en portais pas plus mal. Mais quand on vous désigne, on est ravi bien sûr.

    Les plus belles aventures se sont faites avec des gensauxquels je n’avais pas pensé au départ.

    Votre filmographie témoigne aussi d’un intérêt prononcé pour le cinéma social, engagé, ancré dans le réel. Le résultat d’un choix assumé de votre part ?

    Ah oui, ce sont mes choix ! Quand j’ai commencé ce métier, peu de gens pensaient que j’allais pouvoir « faire carrière », comme on dit. Ou alors avec des rôles très stéréotypés. À l’époque, je pensais juste faire une petite incursion dans le cinéma. Et devoir trouver un travail après. À la fin des années 1980, le ­cinéma français n’était pas franchement curieux, de la ­population, de ce qui se passait autour de lui. Comme spectateur, je voyais des films, mais aucun avec des rôles qui auraient pu me correspondre. ­Téchiné, ­Beauvois, Chéreau (liste non exhaustive) sont parvenus à changer­ tout ça, et à offrir autre chose que des stéréotypes à des comédiens comme moi.

    Quand vous regardez en arrière votre parcours, quel a été le moment-clé ?

    Plus qu’un film, pour moi, le plus important, c’est la longévité. Quand on est toujours là au bout de dix, vingt, trente ans, ça veut dire qu’effectivement on fait partie de la famille du cinéma. Les rôles sont de plus en plus importants, souvent plus audacieux aussi. Une espèce de confiance naturelle s’installe. Évidemment, dans ce processus, il y a des étapes et des films-clés. « Indigènes » (2006, qui vaudra aux cinq comédiens principaux un prix d’interprétation collectif à Cannes – NDLR) en fait sans doute partie.

    Vous officiez devant et derrière la caméra. En 2011, vous aviez porté à l’écran l’histoire d’Omar Raddad, dans « Omar m’a tuer ». Pourquoi ?

    En réalité, c’est un projet qu’on m’a d’abord proposé comme acteur. Mais j’ai tout de suite pensé qu’il y avait une erreur de casting. Que le rôle n’était pas pour moi, qu’il fallait quelqu’un qui joue mieux que moi la vulnérabilité. J’ai pensé à Sami Bouajila. J’ai demandé au producteur, Rachid Bouchareb, de me confier la réalisation. Et il a accepté.

    À la rentrée, on vous verra dans « les Enfants des autres », le nouveau film de Rebecca Zlotowski, qui vous avait dirigé dans la série « les Sauvages » (2019). Vous incarniez alors le président de la République Idder Chaouch. Vous n’êtes plus président, cette fois ?

    Non, c’est un film plus intimiste sur un sujet peu ou pas traité : la place des femmes qui n’ont pas d’enfant à 40 ans, la possibilité d’être une femme accomplie sans passer par la maternité, le regard de la société sur ce choix-là. C’est un sujet très personnel, et Rebecca livre pour moi son film le plus abouti. Elle est encore plus dans la chair qu’avec ses précédents films, et ça m’émeut beaucoup.

    roschdy zemAssociationscinémabidonvilles
    France24 - World

    Senegal president's coalition narrowly holds parliamentary majority

    Issued on: 12/08/2022 - 14:52

    NEWS WIRES

    Senegalese President Macky Sall's coalition narrowly won last month's legislative election, according to final results, but has kept its absolute majority in parliament thanks to a new alliance.

    The president's coalition, which includes his party Alliance for the Republic (APR) and other parties, won 82 seats of the national assembly's 165, the constitutional council, Senegal's highest court, said late Thursday.

    The figure was down from the 125 it won in 2017.

    But Sall's camp got an absolute majority of 83 seats after joining forces with an opposition MP, Pape Diop, a former president of the assembly and the senate.

    Diop, whose coalition won one seat, told a press conference in Dakar Thursday he joined the coalition to ensure Senegal does not suffer "a block on the functioning of its institutions".

    Since Senegal is led by the president, Diop warned "a national assembly placed under the control of the opposition will inevitably lead to an institutional crisis".

    The opposition alliance won 80 seats in total, with 56 for "Yewwi Askan Wi" ("Liberate the People" in Wolof) -- a coalition led by the main opponent Ousmane Sonko -- and 24 for the "Wallu Senegal" ("Save Senegal") coalition, led by former president Abdoulaye Wade.

    Two other members of parliament come from the ranks of two small party coalitions.

    Senegal's main opposition alliance announced this week it would not appeal the results to the constitutional council because of a lack of confidence in the court's independence.

    The council has rejected allegations that it is influenced by the ruling party.

    Yewwi Askan Wi had complained on August 4 about the vote-counting commission "refusing" to let it verify the voting records in four localities in the north of the country, a stronghold of Sall.

    With a presidential election due in 2024, the opposition had wanted to control parliament in hopes of imposing on the ruling camp an uncomfortable "cohabitation" arrangement.

    The president, who was elected in 2012 for seven years and re-elected in 2019 for five years, has so far remained vague about his future plans.

    He has promised to appoint a prime minister -- a position he abolished in 2019 and reinstated in December 2021 -- from the winning party in last month's election.

    (AFP)

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    Senegal opposition groups allege fraud in legislative elections

    Senegal's ruling coalition loses absolute majority in parliament

    Senegal counts legislative votes with eyes on 2024 presidential race

    Valeurs Actuelles

    La production d’électricité française s’est effondrée au premier semestre 2022

    C’est un naufrage qui en dit long sur la crise énergétique que traverse la France. Au premier semestre 2022, rapporte Le Figaro, la France a perdu sa première place d’exportateur net d’électricité en Europe. Pire encore, elle figure soudainement au rang des importateurs nets, souligne un rapport de l’analyste de données énergétiques EnAppSys. Le classement fait désormais la part belle à la Suède, qui s’empare de la première place, ainsi qu’à l’Allemagne.

    Ce n’est cependant pas tant la production énergétique de ces deux pays qui a augmenté que celle de la France qui s’est effondrée. Cette dernière « est passée d’exportateur net, plus tôt dans l’année, à un importateur net, qui résulte d’une chute dramatique de sa position nette globale », décrypte EnAppSys. Ce brusque effondrement s’explique assez facilement, poursuit la structure britannique, qui évoque des « problèmes structurels avec son parc nucléaire ».

    Berlin en profite

    En effet, rappelle Le Figaro, 26 des 56 réacteurs français sont actuellement à l’arrêt – principalement pour des raisons d’entretien insuffisant ou de canicule. Le rapport d’EnAppSys se permet même une prédiction peu réjouissante : la situation « ne montre aucun signe d’amélioration prochaine », estime-t-on. En attendant, c’est donc Stockholm et Berlin qui en profitent. L’Allemagne, surtout, peut se targuer d’avoir doublé ses exportations (15,4 TWh) par rapport au premier semestre 2021 – précisément grâce à la demande française.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    BBC

    Western Wall: Several injured in Jerusalem shooting

    By Matt MurphyBBC News

    At least eight people have been injured after a gunman opened fire on a bus near the Western Wall in Jerusalem's Old City, Israeli officials say.

    The suspect opened fire as the pilgrims were returning from prayers at the holy site. Two people, including a pregnant woman, are in a critical condition.

    The gunman fled but is now said to have turned himself in.

    The Western Wall is one of the holiest sites in Judaism. Thousands travel to pray there every year.

    Israeli emergency services said the gunman targeted a bus near King David's Tomb and a car park near the Western Wall.

    The driver, Daniel Kanievsky, told local media his bus was full at the time of the shooting.

    "We opened the ramp for someone on a wheelchair, and then the shooting started. Everyone got down on the floor, screaming. I tried to escape, but the bus couldn't drive with the ramp open," he said.

    Video on social media showed heavily armed police at the scene and local media reported that worshippers had been briefly prevented from leaving the Western Wall compound.

    The pregnant woman was shot in the stomach. She had an emergency Caesarean operation, with the baby reported to be in a serious, but stable, condition.

    A man with gunshot wounds to the head and neck also remains critical.

    Media reports say four of the injured were members of the same family visiting Israel from New York.

    The gunman is said to be a Palestinian resident of East Jerusalem.

    In a statement, Israeli Prime Minister Yair Lapid pledged that anyone involved in the attack would "pay a price for any harm to our civilians".

    The attack comes a week after 47 people were killed in the Gaza Strip over three days as Israeli forces targeted leaders of the Palestinian Islamic Jihad (PIJ) and militants fired more than 1,000 rockets into Israel.

    The militant group says it lost 12 fighters. Gaza's health ministry said the others were civilians, including at least 17 children.

    Israeli officials have said many civilians were killed by PIJ rockets that failed to clear Gaza. They have promised to investigate civilian deaths caused by Israeli fire.

    Several Israelis sustained minor injuries as a result of PIJ rockets, most of which were intercepted by the country's Iron Dome missile defence system.

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    Truce brings relief to Gaza, for now

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    France24 - World

    Kenyans await news on tight presidential election amid low turnout and disinformation

    Issued on: 12/08/2022 - 09:21

    NEWS WIRES

    Kenyans crowded around radios and televisions on Thursday, increasingly anxious for news of who their next president will be, two days after voting ended. 

    The East African country's election commission (IEBC) has neither released a running tally of results nor said when it plans to announce the winner, but unofficial and sometimes conflicting media counts show a nail-bitingly close race.

    Veteran opposition leader and former political prisoner Raila Odinga, 77, is making his fifth stab at the presidency. He stands neck and neck with outgoing Deputy President William Ruto, 55.

    Kenyan media are compiling results from images of forms that the commission uploaded to its website from more than 46,000 polling stations, a mammoth task that means their tallies differ, and lag far behind the amount of raw data available.

    Amid concerns that those discrepancies could trigger claims of rigging, which have sparked deadly violence after recent ballots, many are urging their fellow citizens — after a largely peaceful election — to wait patiently for the official results.

    Outside a butcher's shop in the western town of Eldoret, dozens of men backslapped each other as they crowded round to read the latest headlines and argued over the relative merits of Ruto and Odinga.

    But they all expressed faith in the commission's ability to deliver a true result.

    "This (radio) station is saying this; this station is saying that — we don’t engage with those figures," said 22-year old driver Ian Kipchirchir.

    "Only the IEBC (The Independent Electoral and Boundaries Commission) has the truth.. We trust the IEBC."

    Scrutinising newspaper headlines two streets away, Ongao Okello added: "There is so much impatience... Given the experience that we have in Kenya, we have to be patient and just wait."

    More than 1,200 people were killed in widespread violence that followed the 2007 election, and more than 100 died after the 2017 polls.

    That history adds to scrutiny on an electoral commission wary of repeating mistakes in tallying that caused the Supreme Court to nullify the 2017 result and order a re-run.

    Lower turnout 

    The 2022 outcome is being watched carefully overseas too. Kenya is the region's richest economy, a stable nation in a volatile region and a close Western ally that hosts regional headquarters for Alphabet, Visa and other international groups.

    International observers were generally positive about the election, despite some last-minute printing problems, changes to procedures and inconsistencies in posting results.

    Amnesty International however said political parties were intentionally spreading confusion by sharing false reports.

    "Several posts by both KENYA KWANZA and AZIMIO candidates and their supporters have intentionally sought to misinform the electorate ...on the electoral process and the election results," a statement by the rights group said, referring to Ruto and Odinga's political alliances.

    Former US ambassador Johnnie Carson — a board member of the National Democratic Institute, an election monitor — said the process needed to be trustworthy more than it needed to be fast.

    "The technology should not outpace the trust and integrity the citizens have in the process," he said.

    Meanwhile, media outlets are filling the information gap. By 1500 GMT on Thursday, the privately-owned Nation group had tallied results from 89% of polling stations and put Ruto ahead with 50.20% of the vote and Odinga at 49.12%.

    At the same time, privately-owned Citizen gave Ruto 49.09% of the vote and Odinga 49.51%.

    According to a Reuters tally of 98 out of 291 constituency-level results forms at 1500 GMT, Odinga had 51.5% votes and Ruto had 47.86%.

    Outgoing President Uhuru Kenyatta has reached his two-term limit. He has endorsed Odinga after falling out with Ruto after the last election.

    The winning candidate must get 50% of the vote plus one to win, and at least a quarter of votes in 24 out of Kenya's 47 counties. If there is no outright winner, there will be a second round of voting without the two presidential candidates currently receiving less than one percent between them.

    Many Kenyans, frustrated by the shifting alliances of the elites and fed up of rising prices and corruption, didn't bother to vote in Tuesday's round at all.

    The commission said turnout for the ballot, which also included legislative and local elections, was about 65%, down from nearly 80% in 2017.

    (REUTERS) 

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    Kenya's women in politics still fighting to get their voices heard

    Polls close in Kenya’s tightly contested presidential race

    EYE ON AFRICA

    Kenya general election: Cancellation of local polls raises questions ahead of vote

    L'Humanité

    Incendies. Les flammes continuent de ravager l’Hexagone

    Actu

    En Gironde, plusieurs milliers d’hectares sont partis en fumée. Alors que le gouvernement appelle les entreprises à détacher les pompiers volontaires, la CGT dénonce le manque d’anticipation.

    Nadège Dubessay

    Alors que les incendies en Gironde semblent ne pas avoir progressé aux dernières nouvelles de la préfecture, vendredi 12 août, les conditions météorologiques invitent à rester très vigilant. Ils sont toujours 1 100 pompiers à lutter contre les flammes, avec le renfort de 361 pompiers européens venus jeudi à leur secours. En l’espace de 48 heures, 7 400 hectares de végétation sont partis en fumée, après les 14 000 déjà consumés le mois dernier. Des renforts supplémentaires devraient bientôt rejoindre cette lutte contre les flammes, le ministère de la Défense venant ce vendredi d’octroyer des jours de détachement à ses employés volontaires. Par ailleurs, plusieurs entreprises comme Carrefour, Orange, EDF et GRDF ont annoncé des mesures afin de permettre à leurs salariés volontaires d’être détachés, en réponse à l’appel du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. La France compte près de 200 000 pompiers volontaires pouvant être mobilisés en cas d’urgence. Mais les employeurs ne les libèrent pas toujours.

    Ailleurs, dans l’Hexagone, d’autres foyers restent actifs, notamment dans le Jura, l’Isère, l’Aveyron, l’Ardèche ou encore dans la forêt de Brocéliande. Les pompiers doivent à des conditions météorologiques particulièrement compliquées, le pic de la canicule ce vendredi atteignant des températures de 41° dans la vallée de la Garonne. Et Météo France a placé 19 départements en vigilance orange canicule. Malheureusement, ces méga feux sont amenés à se multiplier. Car leur cause est connue : le dérèglement climatique. En France, les incendies ont déjà touché la Gironde, les Landes, le Finistère, le Var, le Gard, les Cévennes, les Pyrénées-Orientales et même plus au nord, la Normandie. Face à ce fléau, la France ne fait pas cavalier seul. Toute l’Europe est concernée et au-delà. Et ces phénomènes sont amenés à se multiplier dans les prochaines décennies. Or, depuis plusieurs années, les sapeurs-pompiers tirent la sonnette d’alarme. Les syndicats estiment être « au bout d’un système ». Selon eux, le réchauffement climatique impose une réforme urgente de la sécurité civile. Hier une option, elle serait devenue désormais une priorité.

    «Le résultat de dizaines d’années de désengagement de l’État»

    De leur côté, l’association des maires de France et les maires de Gironde estiment qu’il est « du ressort de l’État d’assurer la prise en charge des personnels engagés dans la lutte contre les incendies et des personnes évacuées ». Alors que la crise est appelée à durer, les maires ont « besoin que l’exécutif mettre en œuvre un dispositif spécifique ». Déjà, la fédération CGT des services publics avait critiqué « le zéro absolu de l’anticipation » de l’État, deux jours après la promesse d’Emmanuel Macron d’achat d’avions supplémentaires pour lutter contre les feux. Selon la CGT, « la situation chaotique actuelle est le résultat de dizaines d’années de désengagement de l’État, de suppressions de dotations, de dénigrement du service public de la protection civile ». La fédération des services publics regrette aussi « la suppression de 1 000 camions-citernes de lutte contre les feux de forêts depuis 2006 » à cause de leur coût d’entretien élevé. La CGT appelle par ailleurs à recruter et former massivement des pompiers professionnels.

    Selon des travaux publiés en 2016, la moitié des superficies brûlées ces trois dernières décennies dans l’Ouest des États-Unis serait liée au changement climatique. En France, une année record comme celle rencontrée en 2003 a une chance de se produire une fois tous les dix ans dans le climat actuel, contre une fois tous les cinq cents ans, sans changement climatique. En clair, le risque d’incendie va encore augmenter dans toutes les régions du monde, la hausse des températures asséchant la végétation, sur de plus longues périodes. Selon les projections les plus pessimistes de Météo France, sur la période 2081 – 2100, la saison des feux durera deux à trois mois dans le sud de la France contre un mois aujourd’hui et les incendies toucheront d’autres types de végétations, comme les petites broussailles.

    incendiescgtservices publics
    BBC

    Ukraine war: Zelensky warns Russian soldiers at Zaporizhzhia nuclear plant

    By Matt MurphyBBC News

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky has accused Russia of using "nuclear blackmail" at the Zaporizhzhia nuclear power plant - Europe's largest.

    Russia seized the plant in March and has been accused of turning it into a base from where it hits nearby towns.

    Both countries have traded blame for shelling it in recent days, prompting UN warnings of a nuclear disaster.

    Mr Zelensky says any Russian soldier who shoots at or under the cover of the plant will be a "special target".

    The six-nuclear reactor Zaporizhzhia station is located in the city of Enerhodar, on the eastern bank of the Dnieper River (Dnipro in Ukrainian) in southern Ukraine.

    Russia invaded Ukraine on 24 February, seizing the plant within days. Moscow has kept Ukrainian personnel to operate the facility.

    The UN has warned that continued hostilities around the station could lead to a nuclear disaster affecting much of Europe.

    Russia has repeatedly denied any wrongdoing at the plant.

    It says it seized control of the plant to prevent leaks of radioactive materials during fighting in the region.

    During his video address late on Saturday, Mr Zelensky said Russia had engaged in "constant provocations" by firing on the plant and said forces stationed there had used it as a base to shell the cities of Nikopol and Marhanets - on the other bank of the river.

    This was being done, the president said, to "blackmail our state and the entire free world". But he stressed that "Russian blackmail only mobilises even more global efforts to confront terror".

    "Every Russian soldier who either shoots at the plant, or shoots under the cover of the plant, must understand that he is becoming a special target for our intelligence, for our special services, for our army," the president said.

    He added that "every day" of Russia's occupation of the plant "increases the radiation threat to Europe".

    Ukraine's defence intelligence agency also accused Russia of a provocation by parking a Pion self-propelled heavy artillery piece outside a nearby town and painting a Ukrainian flag on it, in an attempt to discredit Kyiv.

    A BBC investigation revealed earlier this week that many of the Ukrainian workers at the site are being kept under armed guard amid harsh conditions.

    On Thursday, foreign minsters from the G7 group of industrial democracies demanded that Russia withdraw from the site immediately.

    Their warning echoed statements from the United Nations' nuclear watchdog, the International Atomic Energy Agency (IAEA), which called for an end to "all military activities that endanger nuclear security".

    UN Secretary General António Guterres has warned that the situation at the plant could "lead to disaster".

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    Watch: Zaporizhzhia nuclear plant appears on fire after shelling (3 March 22)

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    Incendies : l’Union européenne appelée à l’aide

    Actu

    Quatre avions de l’UE vont venir renforcer le dispositif de lutte contre les feux en France, qui reprennent en Gironde et en Lozère. Les pompiers professionnels demandent à participer à « l’entraide nationale ».

    Kareen Janselme

    La planète brûle et la France n’est pas en reste. Depuis mardi, l’incendie a repris à Landiras (Gironde), ravageant 6 800 nouveaux hectares, qui s’additionnent aux 14 000 hectares de forêts détruits en juillet. Dépêchés sur place, la première ministre, Élisabeth Borne, et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ont dû réagir aux interpellations des élus locaux, comme la maire de Saint-Magne, Ghislaine Charles, qui « suppliait » la ministre sur France Bleu Gironde d’ « acheter des Canadair ». La cheffe du gouvernement a assuré que la flotte d’hélicoptères bombardiers d’eau était passée de deux en juillet à neuf aujourd’hui et qu’ils seraient « onze à la fin de la semaine ».

    Face au manque de moyens, la veille, le ministre de l’Intérieur avait appelé « solennellement » les collectivités et les entreprises à « libérer » les pompiers volontaires qu’ils emploient, pour renforcer le dispositif en première ligne devant les incendies, lors d’une conférence de presse à Mostuéjouls. Ce village de l’Aveyron venait d’être évacué après que les flammes ont dévasté 700 hectares en Lozère et en Aveyron, mobilisant depuis quatre jours pas moins de 600 pompiers. Ce manque terrible de ressources humaines est dénoncé depuis des années par les pompiers professionnels. « Avant de demander des efforts aux entreprises, monsieur le ministre, pourquoi ne pas utiliser les pompiers professionnels pour exercer leur métier en participant à l’entraide nationale », a répondu la CGT des services départementaux d’incendie et de secours (Sdis). « Il serait normal de demander aux Sdis de libérer les sapeurs-pompiers professionnels sur leur temps de travail pour accomplir une mission de service public, afin de permettre (…) d’exercer leur métier en toutes circonstances », précise le syndicat.

    Plus efficacement, la Commission européenne a annoncé l’envoi de quatre avions de la flotte de l’Union européenne depuis la Grèce et la Suède, à la demande des autorités françaises. La Pologne a également proposé d’envoyer 146 sapeurs-pompiers, qui devraient arriver vendredi midi avec 49 véhicules, selon l’Élysée. Et 64 pompiers allemands étaient attendus jeudi soir.

    Plus de 40 000 hectares ont déjà brûlé cette année en France, selon la sécurité civile, soit trois fois plus que notre moyenne annuelle depuis dix ans. Et ni l’été ni la canicule ne devraient s’arrêter… 

    incendiessapeurs-pompierscatastrophes naturelles
    France24 - World

    Arctic warming four times faster than rest of Earth, more than projected

    Issued on: 11/08/2022 - 18:31

    NEWS WIRES

    The Arctic has warmed nearly four times faster than the rest of the planet over the last 40 years, according to research published Thursday that suggests climate models are underestimating the rate of polar heating.

    The United Nations' climate science panel said in a special report in 2019 that the Arctic was warming "by more than double the global average" due to a process known as Arctic amplification.

    This occurs when sea ice and snow, which naturally reflect the Sun's heat, melt into sea water, which absorbs it instead.

    While there is a long-held consensus among scientists that the Arctic is warming quickly, estimates vary according to the timeframe studied and the definition of what constitutes the geographic area of the Arctic.

    A team of researchers based in Norway and Finland analysed four sets of temperature data gathered by satellite studies since 1979 -- the year when satellite data became available -- over the entire Arctic circle.

    >> Source of Thames dries up as heatwave scorches Britain

    They found that on average the data showed the Arctic had warmed 0.75C per decade, nearly four times quicker than the rest of the planet.

    "The take in the literature is that the Arctic is warming about twice as fast as the globe, so for me it was a bit surprising that ours was so much higher than the usual number," Antti Lipponen, co-author from the Finnish Meteorological Institute, told AFP.

    The study, published in the journal Communications Earth & Environment, found significant regional variations in warming rate within the Arctic circle.

    For example, the Eurasian sector of the Arctic Ocean, near the Svalbard and Novaya Zemlya archipelagos, has warmed as much as 1.25C per decade -- seven times faster than the rest of the world.

    The team found that even state-of-the-art climate models predicted Arctic warming to be approximately one third lower than what the observed data showed.

    They said that this discrepancy may be due to previous modelled estimates being rendered out of date by continued Arctic modelling.

    "Maybe the next step would be to take a look at the models and I would be really interested in seeing why the models do not reproduce what we see in observations and what impact that is having on future climate projections," said Lipponen.

    As well as profoundly impacting local communities and wildlife that rely on sea ice to hunt, intense warming in the Arctic will have worldwide repercussions.

    The Greenland ice sheet, which recent studies warn may be approaching a melting "tipping point", contains enough frozen water to lift Earth's oceans some six metres.  

    "Climate change is caused by humans. As the Arctic warms up its glaciers will melt and this will globally affect sea levels," said Lipponen.

    "Something is happening in the Arctic and it will affect us all."

    >> 'Code red for humanity': Bombshell UN climate change report shows global warming accelerating

    (AFP)

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    Heatwaves threaten marine life as Mediterranean reaches record temperature

    CLIMATE EMERGENCY

    Source of Thames dries up as heatwave scorches Britain

    ‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year

    Valeurs Actuelles

    Inflation : le gouvernement redoute une forte augmentation du tarif des péages en 2023

    Le pouvoir d’achat n’est pas près de sortir de l’actualité, tant il est désormais largement admis que l’épisode inflationniste actuel devrait durer jusqu’en 2023. Et s’il veut ne pas perdre trop de plumes dans l’affaire, le gouvernement a tout intérêt à limiter au maximum les hausses de prix les plus visibles. Or, selon Le Figaro, la perspective d’une énième augmentation des tarifs au péage au début de l’année prochaine semble presque inévitable, inflation oblige.

    Une échéance qui risque de considérablement agacer, dans un pays qui n’a jamais vraiment accepté la privatisation des autoroutes. En conséquence, le gouvernement est déjà sur ses gardes : « Il est inconcevable qu’il y ait une hausse [du prix des péages] en février prochain, de 7% ou 8% », a prévenu Clément Beaune dans le JDD, dimanche 31 juillet. Mieux, le ministre des Transports assurait alors avoir « bon espoir » de parvenir à un compromis avec les sociétés autoroutières, en raison du « contrat qui les lie avec l’État ».

    L’État également à blâmer ?

    Pour autant, concédait le ministre, il existe bien « une formule de revalorisation annuelle des péages prenant en compte l’inflation » parmi les clauses du contrat. Une inflation autour de 5 à 6% pourrait donc bel et bien entraîner une augmentation similaire des tarifs autoroutiers. Afin d’éviter une telle hausse, le gouvernement précise désormais que des discussions seront engagées « dès la rentrée avec les sociétés de concessionnaires, pour éviter une forte augmentation ».

    Le sujet est d’autant plus délicat que les sociétés autoroutières pourraient ne pas être les seules à être pointées du doigt. « Le gouvernement perçoit énormément d’argent dans le cadre de ces contrats », rappelle au Figaro Rémy Josseaume, avocat spécialisé en droit routier. Selon lui, « environ 50% [du tarif payé par un usager] revient à l’État, dont 38% d’impôts et de taxes, auquel s’ajoute la TVA ». Selon l’avocat, « le gouvernement met la pression aux sociétés d’autoroute mais il doit aussi intervenir en réduisant le volume de sa taxation ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    BBC

    Oder river: Mystery surrounds thousands of fish deaths

    By James FitzGeraldBBC News

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    Watch: Tonnes of fish found dead in German-Polish river

    Officials in Poland and Germany are trying to work out the cause of a mass fish die-off along the Oder river, which runs between the two countries.

    Thousands of dead fish have been appearing along hundreds of kilometres of the river since late last month.

    It is thought that a toxic substance entered the water, although the exact chemical remains unknown despite tests.

    People have been told to avoid the river amid warnings of an environmental catastrophe from the German government.

    But authorities in both countries have been accused by activists of failing to work together to quickly respond to the disaster and protect humans.

    On Friday, Polish Prime Minister Mateusz Morawiecki sacked a pair of environmental officials over their handling of the incident.

    He explained that the problem had initially been assumed to be a "local" one - but it later revealed itself to be "very large" in scale.

    The river could take "years" to recover, he added.

    Mr Morawiecki suggested that "enormous quantities of chemical waste" had been dumped in the waterway, with no heed for the risks for wildlife.

    German Environment Minister Steffi Lemke called for a comprehensive investigation of the incident, saying authorities were working "flat out" to work out the cause.

    Tonnes of dead fish are said to have been retrieved from the river after the first reports of an issue from Polish fishers and anglers as early as 28 July.

    The Oder has generally been considered a clean river which acts as a home to 40 domestic species of fish, the news agency AFP reports.

    But an official in Germany's eastern Brandenburg state said test results were showing increased levels of oxygen in the water, hinting at the presence of a foreign substance.

    Beavers, birds and ducks have also been affected, said Katarzyna Kojzar, a journalist from the Polish investigative website OKO.press.

    Indications that the Oder had been contaminated with mercury were concerning, Ms Kojzar told the BBC.

    But she noted there was still no confirmation of the substance or its origin - or whether it had an effect on humans.

    "We know it's serious, but we don't know what it is," Ms Kojzar said.

    Dredging work on the river could have released embedded mercury, one fisheries researcher told German broadcaster Deutsche Welle.

    But historically low water levels on the Oder combined with a heatwave meant that fish were already struggling, said Christian Wolter of the Leibniz Institute.

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    L'Humanité

    « Le fléau sanitaire des canicules »

    Entretien

    SANTÉ Alors qu’une troisième vague de chaleur s’abat sur l’Hexagone, Mathilde Pascal et Isabelle Bonmarin, expertes à Santé publique France, rappellent que ces événements extrêmes ont tué 39 000 personnes depuis 1970.

    Alexandra Chaignon

    Un nouvel épisode caniculaire touche la France depuis le 31 juillet, avec des températures allant de 35 à 40 °C en journée. D’abord cantonnée aux régions méditerranéennes, la vague de chaleur s’est étendue cette semaine sur le pays, via le sud-ouest, en remontant la façade atlantique. Un troisième épisode éprouvant pour la nature, comme pour les êtres humains. Deux expertes de Santé publique France (SPF), Mathilde Pascal, épidémiologiste, chargée du programme « changement climatique et santé », et Isabelle Bonmarin, responsable de l’unité en charge de la prévention des risques infectieux et environnementaux, détaillent les effets des canicules et plus largement du changement climatique sur la santé.

    Le changement climatique est désormais identifié comme une menace majeure pour la santé. Quels sont ses impacts ?

    Mathilde Pascal Les vagues de chaleur sont les effets les plus emblématiques des événements climatiques extrêmes. La chaleur a un impact important sur la santé. La température du corps humain doit rester stable, autour de 37,5 °C. Pour la maintenir face à un pic de chaleur, l’organisme va mobiliser de nombreuses ressources, physiologiques et comportementales. Ce qui génère de la fatigue. Mais si cette thermorégulation ne fonctionne pas, le risque de décès est réel. C’est l’hyperthermie, le coup de chaleur. Avant d’en arriver là, l’organisme se sera épuisé à essayer de réguler la température interne. Le danger est encore plus élevé pour les personnes avec des pathologies sous-jacentes.

    Quelles sont les conséquences concrètes de ces hyperthermies ?

    Mathilde Pascal Elles sont multiples : les atteintes peuvent être rénales, cardiaques, vasculaires, voire mentales. Sur ce point, les études montrent qu’il existe un lien entre les tentatives de suicide et la chaleur, ainsi qu’entre impulsivité et tempéraures élevées. On sait également que les traitements destinés à soigner des pathologies mentales sont sensibles à la chaleur. Des travaux ont aussi démontré les effets de la canicule sur la grossesse, avec un risque de prématurité et de faible poids des bébés. Enfin, l’impact est important sur les travailleurs. Les températures élevées affectent les facultés cognitives et augmentent le risque d’accident. Sans parler des impacts que l’on connaît mal…

    Qui sont les plus à risque ?

    Mathilde Pascal Certaines personnes sont plus exposées du fait de leur activité physique, professionnelle, ou lorsque leur logement est mal isolé. Si on combine tous ces facteurs, on estime que tout le monde peut être concerné. Ainsi, une personne jeune, en très bonne santé, peut présenter un risque de mortalité si elle se retrouve surexposée à un pic de chaleur.

    Les actions de prévention sont-elles suffisantes ?

    Isabelle Bonmarin Pour qu’une action soit efficace, il faut que les gens se sentent concernés, entendent les mesures et les mettent en place. Certains, du fait de leur métier, peuvent ne pas avoir les moyens de les appliquer. Mais il existe toute une palette d’outils : essayer de maintenir le logement au frais, compenser en allant dans des lieux climatisés… Encore faut-il que les logements soient bien isolés ou que les gens puissent se déplacer, ce qui n’est pas toujours le cas. Le problème, c’est que les gens ne se sentent pas toujours concernés par les messages de prévention, même les plus fragiles. Il faut donc trouver d’autres façons de les convaincre. Nous misons par exemple sur des communications très concises, notamment pour apprendre à reconnaître les premiers signes d’alerte.

    De quels indicateurs dispose-t-on ?

    Mathilde Pascal Comme pour le Covid-19, on suit les données des recours aux soins (passages aux urgences, appels à SOS Médecins, hospitalisations, etc.) pour des causes très spécifiques liées à la chaleur. Et après l’été, on regarde les impacts sur la mortalité. Pour estimer l’impact d’un événement donné, on compare la mortalité à celle qu’on aurait dû observer en temps « normal ». On commence à avoir pas mal de recul historique. On a reconstruit toutes les vagues de chaleur depuis 1970.

    Justement, le lien entre canicule et mortalité est-il avéré ?

    Mathilde Pascal Les canicules sont les événements climatiques extrêmes les plus meurtriers en France depuis 1970 : plus de 39 000 décès depuis cette date, dont 15 000 en 2003. On n’a d’ailleurs jamais observé un tel phénomène depuis, les épisodes étant plus restreints géographiquement. Mais, malgré les mesures mises en place après cet épisode dramatique, on évalue tout de même à plus de 9 000, le nombre de décès en excès pour cause de chaleur. Les impacts sont beaucoup plus forts depuis 2015, liés aux vagues de chaleur qui se multiplient. C’est compliqué à gérer en matière de prévention, car les événements climatiques changent de nature. En 2020, la vague de chaleur est passée relativement inaperçue, mais on a tout de même dénombré 2 900 décès en excès, contre 1 700 en 2015. Désormais, presque chaque été, nous sommes confrontés à des événements de ce type.

    Peut-on dire que ces pics de chaleur augmentent ?

    Mathilde Pascal C’est difficile à dire. Il faudrait pouvoir comparer les vagues de chaleur ; or, elles sont toutes différentes. Une des caractéristiques nouvelles, clairement liée au changement climatique, c’est l’apparition de vagues de chaleur en juin et en septembre. On constate aussi que les zones s’étendent : depuis 2015, sont touchés des territoires qui ne l’étaient pas auparavant, la Bretagne par exemple, avec des températures supérieures à 40 °C, comme on l’a vu mi-juillet. Il est extrêmement rare d’atteindre de telles températures dans cette région. Idem quand on a relevé plus de 46 °C dans le sud de la France en 2019. Cela existait auparavant, mais une fois tous les vingt ans. Désormais, c’est plus récurrent.

    Face à cette menace, la prévention est-elle suffisante ?

    Isabelle Bonmarin Il y a deux questions : est-elle suffisante pour aujourd’hui ? Et pour le futur ? S’adapter, cela implique d’engager une véritable transformation des environnements pour intégrer ces nouvelles données climatiques. Cela touche à l’organisation du travail, pour que les gens ne soient pas exposés à certaines heures, à l’évolution des logements, à l’isolation… Il s’agit d’un processus de long terme. Mais la prévention auprès des individus reste la pointe de l’iceberg.

    Mathilde Pascal Aujourd’hui, on ne sait pas jusqu’à quel point on doit s’adapter. En 2019, on a eu 46 °C sur une journée. Est-ce qu’on peut s’adapter à 50 °C pendant deux semaines ? On ne sait pas. Dans les zones déjà concernées par de telles températures (au Moyen-Orient, en Inde, en Asie du Sud), on a encore très peu de remontées, très peu d’études. La meilleure prévention, c’est donc de ne pas avoir à vivre de pires événements que ceux que l’on a connus. Pour cela, la réduction des gaz à effet de serre est essentielle et primordiale. Le Giec dit qu’on a encore la possibilité d’agir sur le réchauffement et sur son intensité. C’est indispensable pour se protéger du pire et cela aura d’énormes bénéfices pour la santé. Il faut s’adapter, atténuer, protéger la biodiversité. Transformer les objets, les systèmes qui posent des problèmes de santé. S’attaquer au transport (et derrière, à la sédentarité, à la pollution de l’air), aux problèmes de l’alimentation… Du point de vue sanitaire, ne pas agir, c’est perdre autant sur le présent que sur le futur.

    La chaleur extrême n’est pas la seule conséquence du dérèglement climatique, il y a aussi les incendies, les tempêtes, les inondations…

    Mathilde Pascal Oui, mais les conséquences sanitaires ne sont pas les mêmes. Les vagues de chaleur sont très étendues géographiquement et affectent beaucoup de monde, de manière importante et rapide. Pour ces autres événements extrêmes, il peut y avoir des victimes directes (blessés, noyades), mais les impacts sanitaires directs sont moindres. Il y a généralement assez peu de victimes des intempéries, car le système d’alerte fonctionne bien. En revanche, la santé mentale est impactée par ces phénomènes. C’est moins visible, mais pas du tout négligeable. Ainsi, ce n’est pas parce qu’un événement extrême ne fait pas beaucoup de morts qu’il reste sans impact. Sur les incendies, des études récentes ont montré un impact réel sur la santé, y compris sur des populations assez éloignées, du fait des pics de pollution générée par les feux et les fumées. 

    caniculeSantésanté au travailSanté mentale
    France24 - Monde

    Planification écologique : l’économie fait son grand nettoyage

    Publié le : 09/08/2022 - 11:37

    Charlotte PRUDHOMME MYRIAM MASCARELLO Cécile KHINDRIA

    Sécheresse, incendies géants, effondrement des glaciers, disparition de la biodiversité : l’humanité a moins de 10 ans pour éviter la catastrophe climatique. Si la terre se réchauffe de plus d’1,5 °C d’ici la fin du siècle, les changements seront irréversibles. Le GIEC est ainsi formel : il faut réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Est-possible ? Comment faire et qui doit payer ? C’est tout l’enjeu de la planification écologique, notre gros mot de la semaine.

    • Guillaume COUZY, Directeur général de Stellantis France
    • Magali REGHEZZA, Géographe à l’ENS, membre du Haut Conseil pour le Climat
    • Guillaume OLIVARI, Directeur de la Production de Stellantis France
    • Stéphane GOUTX, Entrepreneur et chauffeur de VTC
    • Sacha, Militant de Youth for Climate
    • Solal BOTBOL, Cofondateur de Beev

    Chaleur, sécheresse : vers un été record en France et en Europe ?

    MER EN SURCHAUFFE

    Canicule : dans les mers et océans aussi, les espèces suffoquent

    CHANGEMENT CLIMATIQUE

    Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles

    Valeurs Actuelles

    Thecamp, un campus échoué dans la garrigue

    Niché sur le plateau de l’Arbois, à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, thecamp est un immense technopôle inauguré en septembre 2017. À l’origine du projet, Frédéric Chevalier, entrepreneur aixois connu pour avoir fondé HighCo, une entreprise de marketing tournée vers les nouvelles technologies. Avec cette société, il est devenu le plus jeune patron coté en Bourse, à seulement 32 ans. Une réussite qui a fait de lui l’une des figures emblématiques de l’entrepreneuriat local. Si bien que lorsqu’il a eu l’idée de créer thecamp, il n’a pas eu de mal à convaincre de nombreuses entreprises prestigieuses comme Accor, Air France-KLM, CMA CGM, des banques telles que le Crédit agricole et la Caisse d’épargne, ou encore les collectivités territoriales d’investir dans le projet. Nombreux sont ceux qui ont fait confiance au flair de l’homme d’affaires. Plus de 80 millions d’euros ont été levés, dont 40 millions uniquement pour la construction du site, œuvre de l’architecte Corinne Vezzoni.

    Des ambitions gâchées

    Les politiques ont également été séduits par l’homme et par son envie d’innover, Emmanuel Macron le premier. Alors qu’il était ministre de l’Économie, ce dernier déclarait dans une vidéo promotionnelle de thecamp : « C’est un projet qui correspond exactement à ce dont la France a besoin. » D’autres, comme Maryse Joissains, ancienne maire d’Aix-en-Provence, imaginaient que « the-camp [allait] nous permettre de préparer le monde de demain ».

    Comme eux, les acteurs de l’économie locale étaient également subjugués par le technopôle de l’Arbois. À l’époque, Élisabeth Viola, directrice interrégionale Méditerranée de la Caisse des dépôts et consignations y voyait « la vitrine du savoir-faire français » quand Jacques Pfister, président de la CCI Marseille Provence, annonçait : « C’est un projet qui va être un étendard pour le territoire, le totem du territoire. » C’est dire si les attentes autour du programme de Frédéric Chevalier étaient grandes.

    Malheureusement, l’entrepreneur aixois est mort dans un accident de moto sur la route de Cabriès, deux mois avant l’inauguration du campus, emportant avec lui son génie et ses idées. Sa disparition est un véritable tournant pour le projet. « C’est un bateau qui a perdu son capitaine », explique Kevin Polizzi, le nouvel actionnaire unique de thecamp. Après cela, les cadres du projet ont pris les commandes du campus et ont tout fait pour être fidèles à ce qu’avait imaginé son fondateur. Trop même, car « thecamp n’était plus un projet d’entreprise mais était devenu un projet de mémoire », selon le repreneur. Il ajoute : « Les présidents se sont succédé, il y a eu beaucoup de turnover, de l’instabilité… Petit à petit, le projet s’est étiolé. » Pire, son modèle économique n’a jamais été viable. Le campus de l’Arbois était « trop fermé, trop cher et trop compliqué ». Il n’attirait pas comme il aurait dû. La Silicon Valley à la française n’est jamais parvenue à trouver ni sa raison d’être ni un équilibre financier.

    L’espoir d’un sauvetage

    Pourtant, dans les plus hautes sphères de l’État, on a longtemps fait semblant d’y croire. En juillet 2019, plusieurs membres du gouvernement se rendent sur le campus et en font l’éloge. Jean-Baptiste Lemoyne, alors secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, y trouve « une atmosphère propice […] pour repenser le modèle économique de demain », tandis que Muriel Pénicaud, ministre du Travail des gouvernements d’Édouard Philippe, sent que « le côté ruche et fertilisation croisée, les espaces ouverts qui donnent envie de se rencontrer, ça a de l’effet ». Enfin, Cédric O, secrétaire d’État au Numérique, voit que « ça marche ». Incompétence ou malhonnêteté, peut-être les deux ? Mais ce n’est pas parce que des hommes d’État veulent faire croire ou se faire croire que cela fonctionne que c’est réellement le cas. Les exemples sont nombreux en la matière. Le fait est que, très rapidement, le bateau thecamp coule.

    Son sauvetage passe alors par un appel à reprise. Plusieurs dossiers sont en lice. Un projet d’école de commerce porté par le groupe américain IMD, la création d’un campus dédié à la production vidéo, idée du producteur Ashargin Poiré et du spécialiste des jeux vidéo Stéphane Tangui, et la continuité, voulue par Kevin Polizzi, entrepreneur marseillais. Sans réelle surprise, c’est le troisième candidat qui est choisi. Sans doute parce que, comme le fondateur, il est issu de la région, mais aussi parce que son projet ne signe pas la fin de thecamp mais sa remise à flot.

    Le 1er juillet dernier, le fondateur de Jaguar Network et président d’Unitel Group est donc devenu l’actionnaire unique de thecamp en y injectant 50 millions d’euros. S’il souhaite « respecter la promesse de Frédéric Chevalier », il prévoit tout de même plusieurs changements de fond. Le technopôle, qui était réservé quasi exclusivement aux partenaires fondateurs depuis sa création, « va être ouvert à tout le monde », explique l’entrepreneur. Il souhaite également que le campus de l’Arbois passe de « quelque chose d’iconique à quelque chose d’accessible » avec un catalogue de services plus large, qui ira de la formation des élus à l’organisation de séminaires.

    L’idée reste la même mais le modèle change. Avec pour objectif d’être « rentable dès 2023 et d’avoir une marge bénéficiaire dès 2024 ». Les politiques, les investisseurs et les collectivités territoriales qui se sont investis dans le projet, tant sur le plan médiatique que financier (20 millions d’euros d’argent public engagés sous forme d’avances remboursables par la métropole Aix-Marseille-Provence, la région Paca et le département et dont le remboursement a été ajourné), doivent croiser les doigts pour que Kevin Polizzi parvienne à redresser la barre. S’ils ont déjà perdu beaucoup d’argent, ils pourraient au moins ne pas perdre totalement la face.

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    BBC

    Brentford 4-0 Manchester United: 'A joke', 'bullied' & 'rotten' - are Man Utd at rock bottom?

    Last updated on 13 August 202213 August 2022.From the section Man Utd

    If last weekend's defeat at home by Brighton served as a warning for Manchester United and their new manager Erik ten Hag, then Saturday's embarrassing loss at Brentford will have sent alarm bells into overdrive.

    The Red Devils' first away match of the new campaign ended in a sobering 4-0 reverse, which leaves the Red Devils without a point - and bottom of the league - after two games and desperately searching for answers.

    BBC Sport expert Chris Sutton believes United may have "hit rock bottom", Sky Sports pundit Karen Carney said the situation "can't get any lower" for Ten Hag and his players, and Gary Neville said the club's owners are overseeing a "collective rot".

    Former England striker Alan Shearer told BBC Match of the Day: "It is an absolute mess. Years of failure, years of mismanagement. There is a lack of leadership and the recruitment has been terrible.

    "It will take time and an unbelievable amount of money to get things right, and a lot of patience from the Manchester United fans. They are miles away from where there want to be."

    So just how bad is the situation at Old Trafford? BBC Sport takes a closer look.

    If United's travelling fans were hoping for a fast start from their team in response to last Saturday's loss to Brighton, they were left disappointed.

    The Red Devils fell behind after just 10 minutes in west London, Josh Dasilva's long-range shot somehow squirming underneath goalkeeper David de Gea, and eight minutes later Mathias Jensen capitalised on De Gea's poor pass to double the Bees' lead with a cool finish.

    Ben Mee nodded Brentford further in front, before Bryan Mbeumo latched on to a long ball to put the hosts 4-0 up after just 35 minutes.

    Sky Sports pundit and former captain Neville did not mince his words at full-time, telling viewers: "We are witnessing the annihilation of Manchester United.

    "I thought United would do better but they have been mauled, bullied, messed about with like you wouldn't believe, and there's nowhere to hide.

    "I have been watching United for 42 years and I can't think of a moment when I have thought things have been as bad as that in the first half."

    This is the first time United have started a league campaign with consecutive losses since the first edition of the Premier League - which, funnily enough, they went on to win.

    The stats do not make pleasant reading for Ten Hag either, the Dutchman becoming the first manager since John Chapman in 1921 to lose his opening two games in charge of the club.

    The Red Devils' recent away record is atrocious - this is the first time they have suffered seven straight league defeats on the road since 1936, when they tumbled to 11 consecutive away losses.

    Remarkably, United have now conceded four goals in a game seven times since the beginning of the 2021-22 season. They have also let in four first-half goals on three occasions since October 2020.

    To add insult to injury, this is Brentford's biggest top-flight win since they beat Grimsby Town 6-1 in April 1938.

    Liverpool, who visit Old Trafford a week on Monday, must be licking their lips.

    Then there are the club's owners.

    There have been multiple protests against the Glazer family's ownership of the Old Trafford side in recent years - including one in May 2021 which caused the Red Devils' match against Liverpool to be postponed.

    United fans are planning another protest against the American family, who have owned the club since 2005, during their latest meeting with their bitter rivals.

    #EmptyOldTrafford has even been trending on Twitter as supporters call for a boycott of the game a week on Monday.

    "Joel Glazer has to get on the plane tomorrow," Neville said. "He has to get over to Manchester and he has to start to divert the issues away from the club and tell everybody what his plan is with the football club.

    "When a business is failing and not performing, it is the owner of that business' fault. It is failing miserably.

    "They took £24m out of the club two months ago, now they have a decrepit, rotting stadium that is second rate, when it was one of the best stadiums 10 to 15 years ago.

    "You've got a football project where they haven't got a clue. You can look at the players all you like, but there are big things that need to be put right.

    "They have to show up and face the music. The club is rotten."

    MUST, the club's Supporters' Trust, issued a statement in the aftermath of Saturday's defeat, saying the result feels like "the culmination of a long-term direction of travel".

    It added: "What we have witnessed tonight is an embarrassment - no, a humiliation - for Manchester United fans. And yet in many ways it was not a surprise."

    A stunned Ten Hag admitted after the full-time whistle that United need quality players - but on this evidence, who would want to join them?

    United's protracted move for Barcelona midfielder Frenkie de Jong appears to have stalled, with the Dutchman reluctant to leave the Spanish giants because of a contractual disagreement which centres on deferred payments.

    They have already splashed out over £65m on Tyrell Malacia, Christian Eriksen and Lisandro Martinez this summer, which takes the club's spending since their last trophy - the 2017 Europa League - to about £672m.

    United ended their recent interest in Bologna striker Marko Arnautovic because of a combination of the Italian club's transfer fee demands and the negative reaction from Red Devils fans.

    However, negotiations are reported to be at an advanced stage with Juventus midfielder Adrien Rabiot.

    Speaking on BBC Radio 5 Live's #EuroLeagues podcast, French journalist Julien Laurens said: "They are not helping themselves.

    "The non-existence of a transfer strategy, not just now but since Fergie [Sir Alex Ferguson] left, is not just baffling, it's outrageous."

    Former United midfielder Robbie Savage, speaking on 5 Live, added: "How many more times will these players cost Manchester United managers their jobs?

    "The recruitment has not been good enough over the last 10 years. Look at the centre forwards they have signed - [Edinson] Cavani, [Zlatan] Ibrahimovic, Falcao, [Odion] Ighalo. Now they're linked with Arnautovic. Where is the recruitment process?"

    Dean: It's fitting we chose a bright green kit as that's the face of every Man United fan watching. Sick to our stomachs.

    Andrew: If *Brighton* and *Brentford* are able to take Manchester United to the cleaners... what will the likes of Arsenal, Liverpool, and Manchester City do to this team? Utterly clueless. United are going to be relegation candidates & Erik ten Hag will be out by Christmas.

    Zahi: I reckon most of these Man United players will have plenty of time for Xmas shopping when the season breaks. No way any of them will be in Qatar.

    Baron: Frenkie de Jong's chance of signing for United just went from 0% to 0%.

    Barotta: Man U will get their first points before the World Cup break for sure.

    Alex: It's great to see the Man Utd fans crying. Very loud when they are winning but when the club goes through a bad patch they soon turn. Real fans?? Glory hunters!

    Известия (RUS)

    Журнал Spectator назвал США «потерявшей здравый смысл геронтократией»

    Китай справедливо ободрился и ощущает себя всесильным, ведь он давно видит в США не просто сверхдержаву в упадке, а геронтократию, потерявшую здравый смысл, написал 11 августа заместитель редактора британского журнала The Spectator Фредди Грей.

    Трамп в осаде: к экс-президенту нагрянуло с обыском ФБР Новое расследование против бывшего лидера может пошатнуть позиции демократов

    Грей в статье перечисляет внешнеполитические проколы нынешней администрации и начинает с визита на Тайвань 82-летней спикера палаты представителей Нэнси Пелоси.

    Он предполагает, что ее упрямство, невзирая на предупреждения Китая о том, что приезд будет расценен как серьезная провокация, преследовало благие намерения. Видимо, она хотела показать, кто по-прежнему является мировым боссом. Но в последующие дни КНР активизировала военные учения вокруг Тайваньского пролива.

    «По мнению ряда экспертов, Коммунистическая партия Китая использовала визит Пелоси как предлог для проведения репетиции вторжения. Отлично сыграно, Нэнси», — пишет обозреватель, переходя к 79-летнему главнокомандующему.

    Грей вспоминает, что Белый дом на неделе попытался переопределить слово «рецессия», чтобы Америка официально в ней не оказалась. Президент Джо Байден и его жена Джилл также посетили Кентукки, пострадавший от наводнения, что и положено делать президентам и первым леди.

    «Однако на обратном пути старик не смог надеть пиджак, когда выходил из вертолета Marine One. Джилл пришлось помочь ему, после чего он уронил свои солнцезащитные очки на асфальт. Едва ли проходит день без того, чтобы Байден каким-то образом не споткнулся. И все это усиливает непреодолимое ощущение того, что президент слишком дряхлый», — отмечает редактор издания.

    Грей призывает не слишком жалеть Байдена и вспомнить о 12 400 американцев, которые были застрелены в этом году, из-за невиданного в городах США с начала 1990-х годов разгула вооруженной преступности. Или об американских младенцах, которым не хватает детского питания и молочных смесей. Пелоси и Байден обещали срочно решить эту проблему, но уже середина августа, а кризис с детскими смесями так и не разрешен.

    «Такие проблемы не должны возникать в самой высокоразвитой капиталистической экономике в мире. Тем не менее США во многих отношениях быстро регрессируют. Америка — это не банановая республика. Однако именно такое впечатление убедительно производит страна в последнее время», — считает автор.

    Грей напоминает об обыске в резиденции 76-летнего экс-президента Дональда Трампа в Мар-а-Лаго, чтобы уличить его якобы в утаивании секретных документов, из-за чего ему могут запретить занимать федеральные посты.

    «Рейд в понедельник очень похож на то, что говорит Трамп, — акт политического запугивания, которого можно ожидать от жестяной диктатуры в развивающемся мире. Отчаянная попытка — найти что-то что угодно, что могло бы помешать Трампу снова баллотироваться в Белый дом в 2024 году <...> Беда в том, что это превращает американскую демократию в безжалостное партизанское перетягивание каната, в котором партия власти просто бесконечно преследует оппозицию, и никто никогда по существу не решает проблемы страны», — добавил Грей.

    Об этом же пишет для The American Conservative адвокат Фрэнк ДеВито в статье «Скажем «Нет!» превращению США в банановую республику». Он тоже анализирует историю с обыском у Трампа и задается вопросом, действительно ли американская нация превратилась в банановую республику, в которой режим использует полицию для нападения на своих политических врагов?

    ДеВито рассматривает иск к Трампу, основанный на статье 2071 раздела 18 Кодекса США. Этот федеральный закон квалифицирует как преступление умышленное уничтожение или изъятие любого документа или другой вещи, принадлежащей США.

    «Проблема в том, что до сих пор не было четкого объяснения деталей этого обыска, раскрытия того, что было обнаружено и в каком преступлении, если таковое имеет место. Министерство юстиции собирается обвинить Трампа. Исполнение ордера на обыск очень далеко от уголовного преследования», — отмечает юрист.

    Автор приводит ряд аргументов, которые показывают тщетность попыток демократов воспрепятствовать намерению Трампа баллотироваться в президенты США. ДеВито уверят, что попытка предотвратить переизбрание Дональда Трампа с помощью ФБР и министерства юстиции неконституционна и только сильнее подорвет общественное доверие к институтам власти.

    «Давайте прекратим вести себя как «банановая республика» и будем достойны величия нашей Конституции», — заключил юрист ДеВито.

    13 августа политолог Сергей Марков заявил, что обыски в поместье бывшего президента США Трампа Мар-а-Лаго во Флориде проводятся для того, чтобы не допустить его до выборов главы государства в 2024 году. По его мнению, в случае победы Трамп может начать расследование по возможной фальсифицированной победе действующего американского лидера Джо Байдена на выборах в 2020-м.

    9 августа Федерального бюро расследований США провело обыск в имении Трампа на фоне расследования министерства юстиции о том, что он вывез официальные президентские документы в поместье Палм-Бич. Трамп сообщил, что поместье «в осаде, разгромлено и оккупировано», но не сказал о причинах обыска. До этого он подтвердил, что согласился вернуть определенные записи в архивы, назвав это «рядовым и рутинным процессом».

    Губернатор Флориды Рон Десантис после этого назвал США банановой республикой. Он заявил, что федеральные спецслужбы ведут борьбу политического характера против соперников демократов, а к сыну действующего президента США Хантеру Байдену просто боятся прикоснуться.

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    L'Humanité

    « Le Média positif » côté pile, côté face

    Actu

    Le site le Média positif entend « faire ressortir le plus positif de l’actualité ». Le profil de son fondateur raconte une tout autre histoire.

    Joseph Korda

    Quotidiennement depuis deux ans, Emma Rouvet et Hugues de Rosny, les animateurs du « Média Positif » postent sur les réseaux sociaux des vidéos et des informations glanées sur Internet et censées divertir, faire sourire, arracher une larmichette ou partager une heureuse initiative.

    Ils applaudissent cette commune de région parisienne qui a décidé de planter des arbres devant les habitations de ses administrés ou encore louent le gouvernement espagnol qui favorise les mobilités douces en misant sur la gratuité partielle des trains. Lorsqu’ils sont interrogés sur les plateaux télé, les deux fondateurs expliquent que leur média peut faire bouger les choses, s’appuyant sur l’exemple d’un sans-abri honoré et pris en charge par les pouvoirs publics suite à la mise en avant d’une vidéo contant son héroïsme. Bref, dans cet univers virtuel tout n’est que beau, bon et « positif », comme son nom l’indique.

    À ceci près que dans la vraie vie, Hugues de Rosny se trouve être conseiller municipal d’Orléans (Loiret) aux côtés de Serge Grouard, le très droitier maire LR. Dans la ville que ce dernier est censé administrer entre deux passages chez CNews, on y érige de magnifiques statues serties de rochers aux abords de la gare afin de faire fuir les sans-abris. On menace également, en pleine canicule, d’abattre plusieurs tilleuls centenaires, provoquant la sidération et la colère des habitants ( L’Humanité du 14 juin 2022). Et du côté des mobilités douces ? Le plan vélo pourtant voté en 2019 est au point mort ( L’Humanité du 7 janvier 2022), la voiture règne toujours en maitresse incontestée, jusque sur les trottoirs et les transports en commun sont loin, très loin d’être accessibles à tous.

    En fait, il serait de bon ton que les élus de la majorité d’Orléans s’inspirent un peu plus des infos relayées par « Le média positif »…

    médiasorléansils n'ont pas honte
    France24 - Monde

    Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique

    Proposé par

    Publié le : 25/07/2022 - 13:17

    JICA

    Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.

    Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.

    Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.

    « Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.

    En prélude à la TICAD8

    Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.

    La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».

    La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.

    « En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.

    Une nouvelle approche du développement

    Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.

    Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».

    Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.

    La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation

    La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.

    Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.

    « Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »

    La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »

    Répondre aux défis par l'appropriation des solutions

    L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.

    Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».

    Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »

    Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.

    Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».

    Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.

    Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).

    TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement

    Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.

    « Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »

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    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html

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    Valeurs Actuelles

    L’énergie cinétique des marées, l’avenir du renouvelable

    La prochaine bataille des énergies renouvelables se déroulera probablement sous l’eau, à plus de 40 mètres de profondeur. Des lieux hostiles, plongés dans l’obscurité, balayés par des courants marins de 6 mètres par seconde, où la pression atteint 6 kilogrammes par centimètre carré, qu’une poignée d’entreprises françaises essaient pourtant de dompter.

    C’est au large de Cherbourg, au raz Blanchard, une zone de trente kilomètres de longueur située entre la pointe du Cotentin et les îles Anglo-Normandes, et au large de Brest, dans le passage du Fromveur, entre l’archipel de Molène et l’île d’Ouessant, qu’elles pourraient bientôt construire des fermes d’hydroliennes.

    Si ces fonds marins très peu avenants ont été retenus, c’est qu’ils permettront à des monstres d’acier de plusieurs centaines de tonnes, qui cachent dans leurs entrailles des turbines électriques, d’exploiter au mieux l’énergie cinétique des marées. « On considère qu’il y a un gisement à partir de 2 mètres par seconde, explique Anne Georgelin, responsable éolien en mer et énergies marines renouvelables au Syndicat des énergies renouvelables (SER). Le raz Blanchard et le Fromveur bénéficient d’une vitesse de courant et d’une densité énergétique exceptionnelles. Avec les autres gisements, notamment dans le golfe du Morbihan et autour de la Bretagne, notre pays dispose d’un potentiel de 3 à 5 gigawatts. » Certes, c’est trois fois moins que le solaire et quatre fois moins que l’éolien installé aujourd’hui dans l’Hexagone, mais c’est aussi l’équivalent de plusieurs réacteurs nucléaires !

    Une énergie totalement prédictible

    Cette technologie présente de nombreux avantages. D’abord, sa totale prédictibilité, un atout incontestable comparé à d’autres énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, qui sont tributaires, elles, du bon vouloir du soleil, des nuages et du vent. Posée au fond de l’eau et mue uniquement par les courants marins, une hydrolienne utilise les deux sens de marée et ne s’arrête que pendant l’étale, c’est-à-dire le moment où le courant est nul avant de repartir dans l’autre sens. « Elle fonctionne réellement de 60 à 70 % de son temps, calcule Serge Quaranta, président des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) qui appartiennent depuis 1992 à Iskandar Safa (propriétaire du groupe Valmonde, l’éditeur de Valeurs actuelles). Et son fonctionnement est totalement prédictible car les marées dépendent des phases lunaires qui sont, elles, connues depuis des siècles et dont le calendrier à venir est tout aussi connu. »

    Les pêcheurs ne peuvent qu’être favorables à ces turbines immergées. À plusieurs titres. Les hydroliennes ont besoin des courants les plus forts et dans ces coins-là, les poissons passent rarement, hormis pendant la période de l’étale. Les marins-pêcheurs n’ont donc quasiment aucune raison d’y jeter leurs filets : la pratique de la pêche y est très dangereuse et leurs engins de pêche seraient emportés par les courants violents recherchés.

    Deuxième avantage des hydroliennes : l’emprise sur le domaine maritime est plus faible que pour l’éolien marin. Principale raison ? La densité de l’eau est 800 fois supérieure à celle de l’air : « Un courant marin de 20 kilomètres par heure, ce n’est pas la même chose qu’un vent de 20 kilomètres par heure, c’est bien plus puissant », souligne Serge Quaranta. En outre, contrairement aux éoliennes en mer, il n’y a pas de restriction à la circulation des bateaux (de plaisance ou non) puisque les hydroliennes reposent à environ 40 mètres sous la surface de l’eau. Enfin, pour les riverains, il y a une absence totale d’impact visuel et sonore, ce qui est le gage d’une bonne acceptation sociale et environnementale.

    La production de 3 réacteurs nucléaires

    Pourtant et jusqu’à il y a encore peu, l’hydrolien français était à la peine même si en 2013, François Hollande, alors en déplacement à Cherbourg, avait prophétisé : « Les hydroliennes représentent la formule la plus prometteuse », anticipant qu’en 2020, elles produiraient près de 3 gigawatts, soit « 3 réacteurs nucléaires ». Mais c’est devenu « un scandale d’État », s’emporte Hervé Morin, président de la région Normandie. Il est l’homme politique français le plus à la pointe sur ce type d’énergie : « L’État a demandé à Naval Energies, filiale de Naval Group, d’investir dans cette technologie par l’intermédiaire d’Open Hydro, une entreprise irlandaise rachetée quelques années plus tôt. Mais du jour au lendemain, l’État a décidé d’abandonner les recherches autour de cette énergie. »

    Si l’usine d’OpenHydro a bien été inaugurée le 14 juin 2018 à Cherbourg, en présence de Karmenu Vella, commissaire européen, et de Denis Naughten, ministre de l’Environnement irlandais, Naval Energies l’a fermée un mois et demi plus tard, après avoir investi 250 millions d’euros dans la technologie… On aurait pu s’en douter : le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot n’avaient pas cru utile de se déplacer.

    En cause, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) estimait que cette énergie n’avait pas d’avenir, car trop chère et présentant trop d’incertitudes technologiques. « C’est la même chose que pour le solaire, se souvient Hervé Morin. En 2003, je suis revenu enthousiaste d’un centre de recherche sur le solaire à Chambéry mais la technocratie avait jugé à l’époque que cette technologie n’avait aucun avenir. Conséquence : les panneaux installés en France sont désormais fabriqués en Chine… » Serge Quaranta est plus philosophe : « Après les problèmes de Naval Energies, beaucoup ont conclu que l’hydrolien était une voie sans issue. Or ce qui est arrivé à Naval Group, alors qu’il est capable de construire des sous-marins qui sont les objets les plus complexes au monde, illustre parfaitement l’histoire de toute industrie : quand une technologie éclôt, des décisions mènent à des échecs, d’autres, à des succès. »

    Les deux meilleurs spots au monde

    Aujourd’hui, deux acteurs français ont visiblement fait les bons choix et sont très bien positionnés sur le marché de l’hydrolien : une entreprise de Quimper, Sabella, et une de Grenoble, HydroQuest, détenue à 49 % par CMN. Chacune a développé une technologie différente.

    L’hydrolienne de Sabella ressemble à un moteur d’avion ; elle est équipée d’un axe horizontal (flux axial), qui nécessite qu’elle soit toujours face au courant pour être la plus performante possible (un mécanisme permet d’orienter les pales). Arrêtons-nous à ce stade pour un petit cours de physique : la puissance est proportionnelle à la surface balayée par l’hélice. Une petite fabrique peu d’électricité ; pour augmenter la production, il faut accroître le diamètre de l’hélice qui progressivement se rapproche de la surface de la mer. C’est la limite de ce type de procédé.

    L’hydrolienne d’Hydroquest possède, elle, un axe vertical (on parle de flux transverse), ce qui la libère de la contrainte précédente. « On la pose dans le sens du courant, et ensuite, on adapte simplement la vitesse de rotation des hélices entre 2 et 12 tours par minute ; il n’y a pas besoin d’orienter la machine ou les pales », précise Serge Quaranta.

    Depuis quelques années déjà, Sabella et HydroQuest soumettent leurs machines, dont 80 % de la valeur ajoutée est française, à rude épreuve. « Nous avons deux des meilleurs spots au monde », confirme Hervé Morin. En novembre 2015, l’entreprise de Quimper (qui a accueilli dans son capital BPI et GE Renewable Energy) a implanté son démonstrateur préindustriel, la D10, au large de l’île d’Ouessant, dans le courant du Fromveur, à 55 mètres de profondeur. Depuis, ce prototype aux pales de 10 mètres de diamètre et d’une puissance de 1 mégawatt a été plusieurs fois sorti de l’eau puis immergé après avoir rencontré différents problèmes (étanchéité, câble endommagé, piratage informatique… ). La D10 est actuellement de nouveau raccordée au réseau de l’île d’Ouessant.

    Une manière de désenclaver la Bretagne

    De son côté, la filiale de CMN a établi son prototype OceanQuest il y a deux ans sur un site d’expérimentation propriété d’EDF, situé en mer de Paimpol-Bréhat. Sa puissance est de 1 mégawatt. « Nous l’avons sorti de l’eau à la fin de 2021 ; nous l’avons expertisé et avons constaté que le système avait parfaitement répondu à nos attentes », indique le patron des Constructions mécaniques de Normandie. Depuis, HydroQuest s’est associé au sein d’un consortium à l’énergéticien spécialiste du renouvelable, le groupe Qair, pour racheter la concession d’EDF au raz Blanchard. Le but ? Y bâtir une ferme pilote avec 7 hydroliennes, chacune de 2,5 mégawatts, 200 tonnes, 20 mètres de haut, 26 mètres de large et 4 rotors.

    Ce projet nécessitant un investissement supérieur à 100 millions d’euros a reçu un accueil favorable de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ; reste à obtenir la validation gouvernementale. Les premiers électrons devraient être produits fin 2025, début 2026. Sur le raz Blanchard, Engie possédait également une concession qui a été acquise par la région Normandie associée au groupe écossais Simec Atlantis Energy qui travaille sur une hydrolienne à axe horizontal.

    Bon d’accord, l’hydrolien a encore aujourd’hui des coûts de production d’électricité bien supérieurs à celui de l’éolien marin. En mars 2022, les acteurs des énergies marines renouvelables, réunis au sein de l’Observatoire des énergies de la mer, rappelaient que la facture d’un démonstrateur hydrolien s’élevait à 12 millions d’euros par mégawatt installé, contre 10 millions pour une éolienne en mer flottante et 7,3 millions pour une éolienne en mer posée (hors raccordement). « Mais nous sommes aussi à des niveaux de maturité différents, précise Anne Georgelin. L’hydrolien est la filière la plus récente, dix à quinze ans, contre trente pour l’éolien. »

    Une chose est certaine : la création de fermes d’hydroliennes permettra d’attirer non seulement des énergéticiens et des investisseurs, mais aussi de faire baisser le coût. Serge Quaranta estime parfaitement possible d’atteindre celui de l’éolien flottant. Ce sera aussi une manière de désenclaver la Bretagne, très dépendante des importations régionales d’électricité. « La stratégie énergétique est de développer des moyens de production à proximité ou en Bretagne, explique Anne Georgelin. Installer une capacité de production d’électricité présente donc un intérêt à l’échelle régionale, même si elle n’a pas une puissance des plus significatives par rapport au mix national. Il s’agit aussi de tirer parti des ressources naturelles et énergétiques dont chaque région dispose. »

    Un investissement de 9 à 10 milliards d’euros

    Les industriels français sont confiants car pour Bruxelles, l’énergie hydrolienne permettra d’atteindre les objectifs européens de neutralité carbone : en 2020, la Commission européenne s’est fixé de porter la capacité installée des énergies océaniques (hydrolien et houlomoteur) à 100 mégawatts d’ici à 2025, 1 gigawatt d’ici à 2030 et 40 gigawatts d’ici à 2050.

    En France, la PPE pour la période 2028-2033 pourrait, elle aussi, se montrer ambitieuse, avec un projet représentant un investissement de 9 à 10 milliards d’euros pour les entreprises de la filière, tandis que plusieurs centaines d’emplois pérennes pourraient être créés dans la construction et la maintenance. « Nous ne sommes pas les ennemis de Sabella et Simec Atlantis, affirme Serge Quaranta. Je ne souhaite qu’une chose : c’est que l’on devienne concurrents à l’avenir. Cela signifiera que nous aurons réussi à développer une nouvelle filière industrielle. »

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    New York Times - World

    Tensión entre China y Taiwán: lo que necesitas saber

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    Después de casi una semana de que el ejército chino hiciera maniobras cerca de la isla, se anunciaron más ejercicios militares. ¿Qué significa la situación actual?

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    Por Tiffany May y Mike Ives

    China informó el lunes que iba a realizar nuevos simulacros cerca de Taiwán. Esta es una señal de que Pekín podría mantener la presión militar sobre la isla tras realizar maniobras más extensas en la zona, en represalia por la visita de la presidenta de la Cámara de Representantes de Estados Unidos, Nancy Pelosi, la semana pasada.

    El Comando del Teatro de Operaciones Oriental del Ejército Popular de Liberación informó el lunes que estaba enfocado en llevar a cabo “operaciones conjuntas de asalto marítimo y antisubmarinos” en una ubicación no especificada. El Ministerio de Defensa Nacional de Taiwán afirmó haber detectado el lunes 13 buques de guerra chinos y cerca de 40 incursiones cerca de la isla, incluidas 21 que cruzaron la línea informal en el Estrecho de Taiwán, que divide la isla de China continental.

    Los últimos simulacros indican que Pekín podría estar buscando normalizar la presencia de sus fuerzas militares alrededor de Taiwán, y así permitir que las fuerzas chinas practiquen la imposición de un lento estrangulamiento a la isla que incluye restringir gran parte del acceso a su espacio aéreo y marítimo. El anuncio de China se produjo un día después de que sus fuerzas militares concluyeran 72 horas de ejercicios alrededor de Taiwán, simulando en la práctica un bloqueo. Durante esos ejercicios, China envió al menos 11 misiles a las aguas al norte, sur y este de Taiwán, y desplegó buques de guerra y aviones de combate para arremolinarse en torno a la isla.

    Taiwán, una isla de 23 millones de habitantes a 128 kilómetros de la costa de China, ha sido durante mucho tiempo una fuente de tensión entre Washington y Pekín. China reclama a Taiwán, una isla gobernada democráticamente, como parte de su territorio y ha prometido tomarla, a través del uso de la fuerza de ser necesario.

    Pelosi fue la funcionaria estadounidense de más alto perfil en visitar Taiwán desde 1997, cuando Newt Gingrich, entonces presidente de la Cámara de Representantes, realizó una visita polémica. Luego de que Pelosi aterrizara en Taipéi la noche del 2 de agosto, un coro de organismos del gobierno chino denunció su visita, alegando que frustraba los esfuerzos de China por unificarse con Taiwán y ponía en peligro la estabilidad de la región.

    A continuación, un vistazo a los problemas que rodean a China y a Taiwán, y lo que ha cambiado desde la visita de Pelosi.

    Una explicación de los simulacros chinos alrededor de Taiwán

    Pekín ha presentado los ejercicios militares como una demostración de fuerza. También son una advertencia y una práctica valiosa

    China ha presentado los simulacros militares como una demostración de fuerza con la intención de castigar a la isla por una visita de Pelosi que desafió los reclamos de Pekín sobre Taiwán. Los ejercicios, que se realizaron cada vez más cerca de Taiwán y duraron 72 horas, les dieron a las fuerzas chinas una práctica valiosa en caso de que algún día se les ordene atacar la isla.

    En el primer día de los simulacros de la semana pasada, cinco misiles balísticos chinos cayeron en la zona económica exclusiva de Japón al este de Taiwán. Fue la primera vez que alguno cayó en esas aguas. Los analistas interpretaron eso como una advertencia de Pekín tanto a Estados Unidos como a Japón sobre ayudar a Taiwán en caso de un conflicto, y también fue un recordatorio para Washington de que China podría atacar las bases estadounidenses en la región.

    China seleccionó seis zonas para los ejercicios por su importancia en una posible campaña para aislar a Taiwán, aseguró el mayor general Meng Xiangqing, profesor de estrategia en la Universidad de Defensa Nacional en Pekín, durante una entrevista en la televisión china. Una zona cubre la parte más angosta del Estrecho de Taiwán. Otras podrían usarse para bloquear un puerto importante o atacar tres de las principales bases militares de Taiwán. Otra, frente al sur de Taiwán, podría bloquear una ruta de escape.

    La concentración militar de China ha llegado a un punto en el que algunos comandantes y analistas piensan que una invasión es un escenario cada vez más plausible, aunque todavía muy arriesgado. Incluso con una baja probabilidad de un conflicto inminente, los ejercicios están llevando al límite la tensión en la región, y el anuncio del lunes sobre nuevos simulacros solo aumentó esas preocupaciones. Citando a expertos, los medios estatales chinos afirmaron el lunes que la cantidad de aviones que patrullan el estrecho seguirá incrementándose.

    El líder de China tiene tiempo con la mirada en Taiwán

    Xi Jinping, el líder más poderoso que ha tenido China en varias generaciones, ha dejado más claro que cualquiera de sus predecesores que considera la unificación de Taiwán con China como un objetivo principal de su gobierno, además de una medida clave para lo que denomina el “rejuvenecimiento nacional” de China como una superpotencia moderna y unida.

    Taiwán figuró en los primeros años de la carrera política de Xi. En 1996, año en el que aumentaron las tensiones en el Estrecho de Taiwán, se convirtió en el funcionario político líder de una división antiaérea de reserva del Ejército Popular de Liberación en la provincia de Fujian, que se encuentra frente a la isla desde el otro lado del Estrecho de Taiwán.

    Su creciente interés en la unificación también refleja un cálculo político interno. Se espera que Xi sea confirmado para un tercer mandato sin precedentes como líder en un congreso del Partido Comunista a celebrarse en otoño. Antes de esa reunión, Xi quizá quiera proyectar una imagen de fuerza en el país y en el extranjero, en particular sobre el tema de Taiwán.

    Los ejercicios buscan no solo amenazar a Taiwán y Estados Unidos, sino también apaciguar a los nacionalistas chinos en casa que parecían estar decepcionados por lo que percibieron como una respuesta que no era suficientemente dominante.

    Taiwán es el mayor punto de discordia en las relaciones entre EE. UU. y China

    Las incursiones de China en el espacio aéreo y marítimo cercano a Taiwán se han vuelto más agresivas en los últimos años, lo que ha incrementado el riesgo de conflicto.

    En junio, Pekín elevó la tensión cuando el Ministerio de Relaciones Exteriores declaró que China tenía jurisdicción sobre el Estrecho de Taiwán y que este no podía considerarse una vía navegable internacional. Además, en el último año, los aviones militares chinos han sondeado cada vez más el espacio aéreo cerca de Taiwán, lo que llevó a las fuerzas militares taiwanesas a reunir aviones de combate.

    Pekín aumentó la presión durante la visita de Pelosi. Las fuerzas militares de China anunciaron simulacros con fuego real que comenzaron el jueves, algunos de ellos en partes del mar que parecen invadir zonas que Taiwán asegura se encuentran en sus aguas territoriales.

    En un acuerdo diplomático intencionalmente ambiguo adoptado en 1979, Estados Unidos mantiene una política de “Una sola China” que reconoce, pero no respalda, el reclamo de Pekín sobre Taiwán. Los líderes estadounidenses siguen siendo ambiguos sobre cómo ayudarían a Taiwán en el caso de un ataque chino, pero el presidente Joe Biden se ha comprometido a defender la isla.

    La isla ha estado atrapada entre los dos rivales durante años

    Taiwán nunca ha sido parte de la República Popular de China. Durante décadas, su población vivió con la ley marcial impiuesta por una gestión respaldada por Estados Unidos y liderada por Chiang Kai-shek, quien había salido de China luego de ser derrocado por la revolución comunista de Mao en 1949. China y Estados Unidos estuvieron al borde de la guerra por Taiwán en dos ocasiones en los años cincuenta.

    Esa tensión de la Guerra Fría disminuyó en su mayoría en las décadas de 1980 y 1990 cuando Taiwán se democratizó y China abrió su economía. Pero volvió a estallar en 1995 y 1996, cuando China se opuso a una visita del presidente Lee Teng-hui de Taiwán a la Universidad de Cornell, su alma máter.

    China lanzó misiles cerca de la isla principal de Taiwán como una advertencia para Lee y otra vez cuando Taiwán se preparaba para sus primeras elecciones presidenciales abiertas. La crisis solo terminó cuando el presidente Bill Clinton mandó portaaviones a extremos opuestos del Estrecho de Taiwán.

    Tiffany May cubre noticias de Asia para The New York Times. Se unió al Times en 2017. @nytmay

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    BBC

    Tijuana rocked by wave of violent crime

    Thousands of federal troops have been deployed to several Mexican border cities, including Tijuana, amid a flare up in gang violence.

    The northern state of Baja California was hit by a wave of arson that saw nearly 30 vehicles burned and highways blocked on Friday night.

    It followed a week of violence and shootings in other Mexican states.

    The central government has blamed the chaos on the powerful Jalisco New Generation drug cartel.

    Officials have suggested that several cartels are involved in a power struggle and at least 17 people have been arrested in the most recent unrest, local media reported.

    On Saturday, few people ventured out on the streets in Tijuana, with shops remaining closed and university classes cancelled. Many bus services also stopped running.

    Tijuana Mayor Montserrat Caballero urged drug gangs to stop the violence.

    "Today we are saying to the organized crime groups that are committing these crimes, that Tijuana is going to remain open and take care of its citizens," she said in a video.

    "We also ask them to settle their debts with those who didn't pay what they owe, not with families and hard-working citizens."

    Some 350 additional troops were flown into Tijuana on Saturday, and Ms Caballero said around 3,000 soldiers and 2,000 police officers have been deployed across the state to restore order.

    State Governor Marina Del Pilar pledged to "apply all the strength of our Government so that there is peace and we find those responsible for these attacks".

    The US consulate said in a statement that it "is aware of reports of multiple vehicle fires, roadblocks and heavy police activity" in several cities in the region and urged its employees to shelter in place.

    Tijuana sits on the US border and the area around the city is a lucrative drug trafficking route. While it has long been controlled by the Arellano Felix cartel, it is believed to have become a battleground between several other gangs.

    Earlier this week drug cartel gunmen burned vehicles and businesses in the western states of Jalisco and Guanajuato after authorities attempted to detain a leader of the Jalisco cartel.

    And a gang riot at a prison in the border city of Ciudad Juarez quickly spread onto the streets, killing 11 people on Thursday.

    More on this story

    More than 60,000 Mexicans 'disappeared' in drug war

    Mexican drug cartel threatens to kill TV reporter

    Third journalist killed this year in Mexico

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    Известия (RUS)

    Постпред России обвинил FT в искажении его слов о визите МАГАТЭ

    Постпред РФ при международных организациях в Вене Михаил Ульянов обвинил британскую газету Financial Times в искажении его слов о возможном визите главы Международного агентства по атомной энергии (МАГАТЭ) Рафаэля Гросси на Запорожскую атомную электростанцию (ЗАЭС). Об этом он написал в своем Telegram-канале в субботу, 13 августа.

    Смирный атом: смогут ли эксперты МАГАТЭ попасть на Запорожскую АЭС Удары по объектам станции могут привести к катастрофе, по масштабам сопоставимой с Чернобыльской

    «The Financial Times приписала мне слова о том, что визит господина Гросси на ЗАЭС не может состояться раньше конца августа. На самом деле я сказал, что господин Гросси мог бы предложить такой график. Судя по названию статьи FT, это было намеренное искажение», — написал он.

    Дело в том, что 12 августа в разговоре с «Известиями» Ульянов на вопрос о том, когда Гросси может посетить ЗАЭС, высказал мнение, что директор МАГАТЭ сам обозначит какой-то ориентир «в самом конце августа — начале сентября».

    После этого интервью Financial Times опубликовала статью с заголовком «Россия отвергает призывы разрешить доступ на украинскую атомную электростанцию», написав, что визит Гросси на ЗАЭС якобы невозможен раньше этого срока.

    Постпред России при ООН Василий Небензя в ходе заседания Совета Безопасности заявил, что Россия не использует ядерные объекты на Украине в военных целях. Запорожская АЭС была взята под охрану российской стороны по той причине, что объект относится к категории гражданской инфраструктуры и на постоянной основе подвергается обстрелам со стороны украинских вооруженных формирований. Он также указал, что ответственность за возникновение ядерной катастрофы на ЗАЭС понесут западные спонсоры киевского режима, и предупредил о нарастании риска аварии по мере учащения обстрелов, которая по масштабу будет сопоставима с инцидентом на Чернобыльской атомной электростанции.

    В день заседания Совета Безопасности Организации Объединенных Наций по ситуации на ЗАЭС, 11 августа, украинские националисты дважды обстреляли атомную электростанцию и прилегающую к ней территорию. До этого, 7 августа, в результате обстрела объекта из реактивной системы залпового огня «Град» со стороны Украины были повреждены административные постройки в районе сухого хранилища. Атаки радикалов, как правило, ведутся с применением тяжелой артиллерии и беспилотных летательных аппаратов.

    При этом на заседании СБ ООН глава МАГАТЭ Рафаэль Гросси заявил об отсутствии «немедленной угрозы» для ядерной безопасности на ЗАЭС. Акцентировав внимание на ухудшении ситуации с безопасностью в районе станции, Гросси призвал прекратить боевые действия вокруг Запорожской АЭС и допустить сотрудников агентства посетить ее.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, которую начала 24 февраля. Несколькими днями ранее ситуация в регионе значительно обострилась из-за обстрелов со стороны украинских националистов. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к Москве. Президент РФ Владимир Путин 21 февраля подписал указ о признании независимости Донецкой и Луганской народных республик.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    Valeurs Actuelles

    Elon Musk attaque Twitter en justice

    Duel de dépôt de plainte. Vendredi 29 juillet, l’homme d’affaires Elon Musk a déposé plainte contre le réseau social Twitter, rapporte BFM TV. Cette plainte, dont le contenu n’a pas encore été rendu public, a été déposée par le milliardaire devant un tribunal de l’État du Delaware. Cependant, tout porte à croire que l’une des doléances d’Elon Musk porterait sur le nombre de comptes spams, de faux utilisateurs du réseau social. L’homme d’affaires, qui avait fait une offre de rachat acceptée par la plateforme en avril dernier, s’est depuis rétracté. Et l’un des motifs de cette rétractation portait justement sur le nombre, inexact et minoré à ses yeux, de faux comptes.

    Les hostilités commencent le 17 octobre

    Furieux de se voir floué de quarante-quatre milliards de dollars, le montant du rachat par Elon Musk, Twitter avait déposé une première plainte, également dans le Delaware, contre Elon Musk le 12 juillet. La plateforme exige que le patron de Tesla honore son engagement de rachat ou verse des indemnités de rupture. La Justice américaine a décidé que le début de ce qui promet d’être un enchaînement de batailles juridiques de haut niveau serait fixé au 17 octobre prochain.

    Elon Musk s’était engagé à offrir 54,20 dollars par action de Twitter. Mais entre la baisse générale du marché boursier ces derniers mois, la chute des recettes publicitaires qui affecte le réseau social et les critiques du milliardaire sur la place publique, le titre de Twitter s’était rapidement écroulé pour tomber autour de 32 dollars le 11 juillet, veille de sa plainte contre Elon Musk. Il cotait 41,61 dollars vendredi 29 juillet.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Une France sous la menace du feu

    Le manque d’eau est loin d’être le seul problème climatique auquel la France est confrontée cet été. Après un mois de juillet où les incendies ont dévoré – entre autres – la Gironde, le Gard et le Vaucluse, le pays continue de brûler. Le Sud est toujours en proie aux flammes. Entre la Lozère et l’Aveyron, un mégafeu a parcouru 700 hectares de végétation, obligeant 3 000 personnes à être évacuées.

    Trois Canadair et 600 pompiers luttent toujours contre le feu qui, mardi, n’était pas encore fixé. Celui qui s’est déclaré vendredi en Isère ne l’est pas davantage. Plus de 100 hectares sont en cendres. Plus au nord, le Maine-et-Loire et la Charente connaissent aussi des incendies. Dans le premier département, au moins 600 hectares ont brûlé et 500 autres sont menacés. Dans le second, 220 pompiers et des moyens aériens tentent de venir à bout des flammes, qui ont déjà ravagé 150 hectares de forêts. Alors que l’été est loin d’être achevé, les brasiers de juillet et août ont déjà fait plus de dégâts que ceux de toute l’année 2021. Près de 50 000 hectares ont brûlé lors des dernières semaines, contre 30 000 hectares l’an passé.

    incendiesforêtsRéchauffement climatique
    France24 - Monde

    Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

    Proposé par

    Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

    Banque Africaine de Développement

    L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

    La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

    Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

    L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

    • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
    • L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
    • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
    • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
    • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

    L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

    • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
    • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
    • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
    • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
    • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

    Justice climatique

    Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

    BAD, un rôle pionner

    La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

    Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

    Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

    Le Ghana s’enflamme pour le solaire

    En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

    Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

    Rien que de l’eau…

    D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

    Les chaussures qui jamais ne s’usent

    La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

    Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

     

      Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr

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      Известия (RUS)

      Беременная женщина пострадала в результате стрельбы у Стены Плача

      При обстреле автобуса у Стены Плача (Западная Стена) в Иерусалиме пострадала беременная женщина, которая находилась в соседней машине. Об этом сообщила газета The Times Of Israel 14 августа.

      «Среди раненых в результате стрельбы была 35-летняя беременная женщина, которая сидела в соседней машине. Ее травму живота врачи описали как сложную, и ее жизнь была в опасности. В больнице сообщили, что она перенесла экстренные роды. Новорожденный находится в тяжелом, но стабильном состоянии», — передает издание.

      По информации газеты, среди пострадавших — семья из США, которая на момент происшествия находилась на автобусной остановке.

      Об инциденте со стрельбой в Иерусалиме стало известно ранее в этот же день, 14 августа. В результате происшествия у Стены Плача пострадали семь человек. Полиция Иерусалима сообщила, что рассматривает инцидент как предполагаемый террористический акт.

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      Valeurs Actuelles

      À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

      « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

      À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

      « La SNCF a volontairement annulé des trains »

      Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

      Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

      Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

      La gauche réunie derrière Assa Traoré 

      D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

      La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

      Une prière de rue organisée au milieu de la route 

      La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

      En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

      Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

      Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

      — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

      La famille Traoré : une guerre de l’image 

      À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

      La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

      Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

      Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

      Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

      De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

      Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

      « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

      Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

      Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      France24 - World

      Source of Thames dries up as heatwave scorches Britain

      Issued on: 10/08/2022 - 18:47

      NEWS WIRES

      At the end of a dusty track in southwest England where the River Thames usually first emerges from the ground, there is currently scant sign of any moisture at all.

      The driest start to a year in decades has shifted the source of this emblematic English river several miles downstream, leaving scorched earth and the occasional puddle where water once flowed.

      It is a striking illustration of the parched conditions afflicting swathes of England, which have prompted a growing number of regional water restrictions and fears that an official drought will soon be declared.

      "We haven't found the Thames yet," confided Michael Sanders, 62, on holiday with his wife in the area known as the official source of the river.

      The couple were planning to walk some of the Thames Path that stretches along its entire winding course -- once they can find the waterway's new starting point.

      "It's completely dried up," the IT worker from northern England told AFP in the village of Ashton Keynes, a few miles from the source, noting it had been replaced by "the odd puddle, the odd muddy bit".

      >> France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’

      "So hopefully downstream we'll find the Thames, but at the moment it's gone."

      The river begins from a underground spring in this picturesque region at the foot of the Cotswolds hills, not far from Wales, before meandering for 215 miles (350 kilometres) to the North Sea.

      Along the way it helps supply freshwater to millions of homes, including those in the British capital London.

      'So arid'

      Following months of minimal rainfall, including the driest July in England since the 1930s, the country's famously lush countryside has gone from shades of green to yellow.

      "It was like walking across the savannah in Africa, because it's so arid and so dry," exclaimed David Gibbons.

      The 60-year-old retiree has been walking the length of the Thames Path in the opposite direction from Sanders -- from estuary to source -- with his wife and friends.

      As the group reached their final destination, in a rural area of narrow country roads dotted with stone-built houses, Gibbons recounted the range of wildlife they had encountered on their journey.

      >> ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24

      The Thames, which becomes a navigable strategic and industrial artery as it passes through London and its immediate surroundings, is typically far more idyllic upstream and a haven for birdwatching and boating.

      However, as they neared the source, things changed.

      "In this last two or three days, (there's been) no wildlife, because there's no water," Gibbons said.

      "I think water stopped probably 10 miles away from here; there's one or two puddles," he added from picturesque Ashton Keynes.

      Andrew Jack, a 47-year-old local government worker who lives about nine miles (15 kilometres) from the village, said locals had "never seen it as dry and as empty as this".

      The river usually run alongside its main street, which boasts pretty houses with flower-filled gardens and several small stone footbridges over the water.

      But the riverbed there is currently parched and cracked, the only visible wildlife some wasps hovering over it, recalling images of some southern African rivers during the sub-continent's dry season.

      'Something's changed'

      There will be no imminent respite for England's thirsty landscape.

      The country's meteorological office on Tuesday issued an amber heat warning for much of southern England and eastern Wales between Thursday and Sunday, with temperatures set to reach the mid-30s degrees Celsius.

      It comes weeks after a previous heatwave broke Britain's all-time temperature record and breached 40 degrees Celsius (104 degrees Fahrenheit) for the first time.

      >> 'Code red for humanity': Bombshell UN climate change report shows global warming accelerating

      Climate scientists overwhelmingly agree that carbon emissions from humans burning fossil fuels are heating the planet, raising the risk and severity of droughts, heatwaves, and other such extreme weather events.

      Local authorities are reiterating calls to save water, and Thames Water, which supplies 15 million people in London and elsewhere, is the latest provider to announce forthcoming restrictions.

      But Gibbons was remaining sanguine.

      "Having lived in England all my life, we've had droughts before," he insisted.

      "I think that it will go green again by the autumn."

      Jack was more pessimistic as he walked with his family along the dried-up riverbed, where a wooden measuring stick gauges non-existent water levels.

      "I think there are lots of English people who think 'great, let's have some European weather'", he said.

      "But we actually shouldn't, and it means that something's changed and something has gone wrong.

      "I'm concerned that it's only going to get worse and that the UK is going to have to adapt to hotter weather as we have more and more summers like this."

      (AFP)

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      France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’

      ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24

      CLIMATE CRISIS

      Heatwaves threaten marine life as Mediterranean reaches record temperature

      L'Humanité

      Sécheresse. « Les “mégabassines” ne sont pas la solution »

      Entretien

      Agnès Ducharne, spécialiste du cycle de l’eau au CNRS, est formelle : un bouleversement des pratiques, notamment agricoles et domestiques, est nécessaire si l’on veut préserver les stocks. Entretien

      Pour protéger nos réserves d’eau, quelles sont les restrictions à cibler prioritairement ?

      À ce sujet, il n’y a pas de magie possible. La sécheresse est le fait de causes climatiques, à savoir un hiver peu pluvieux et un été particulièrement chaud. Mais il existe aussi des causes humaines, car le niveau des nappes phréatiques est influencé par les prélèvements que nous, société humaine, effectuons. C’est bien pour cela que, lorsqu’on entre en période de sécheresse, des outils de régulation de la consommation d’eau sont activés avec les arrêtés préfectoraux. Il faut réserver le peu qu’il reste pour les usages sacralisés par la loi sur l’eau : l’eau potable et domestique, et l’eau servant pour la lutte contre les incendies. À titre individuel, chacun a sa part à jouer, bien que le secteur domestique ne soit pas celui qui consomme le plus. En France, 45 % de l’eau utilisée sert à l’agriculture et 30 % à la production d’électricité.

      Sécheresse. Quand l’eau ne coule plus de source

      Justement, quelles solutions de long terme peuvent être mises sur la table dans ces domaines ?

      Il existe des pratiques agroécologiques pour empêcher l’évaporation, avec le paillage des sols, et pour maintenir l’eau dans les sols, grâce à la matière organique. Une transition du matériel d’irrigation permettrait également une meilleure adaptation aux futures sécheresses. Arrêter l’irrigation par le haut pour une irrigation à ras du sol serait par exemple préférable. Il y a aussi la question de la proportion de cultures pour le bétail et les humains. Moins d’élevage voudrait dire moins de besoins de faire boire le bétail, moins de besoins de fourrage avec le maïs. Or, le maïs fait partie des espèces végétales les plus irriguées dans le monde. Et la période où l’eau est indispensable à sa croissance tombe entre juin et août : celle où il y a le moins d’eau, même sans sécheresse. Concernant l’électricité, nous devons baisser notre consommation. Une partie de notre électricité vient de méthodes qui demandent de l’eau pour le refroidissement. C’est le cas du charbon, du gaz et du nucléaire, contrairement à l’éolien et au solaire.

      La réponse de l’État est-elle à la hauteur de ces enjeux ?

      J’espère que cette année va permettre de repenser les politiques publiques. Dans le domaine agricole, les propositions du Varenne agricole de l’eau (une concertation conclue fin 2021 sous l’égide des ministères de l’Agriculture et de l’Écologie – NDLR) ne sont pas à la mesure de ce qui se prépare. Les principaux engagements pris sont de construire des « mégabassines » de plusieurs hectares, qui n’empêchent en rien les sécheresses. Hors sécheresse, les agriculteurs vont irriguer de plus grandes surfaces et assurer des revenus stables. En période de sécheresse, ces retenues sont vides ou vont être vides. Les agriculteurs seront ainsi plus vulnérables que si leur surface irriguée était plus petite. Enfin, la tarification de l’eau non domestique doit être discutée. On peut imaginer une tarification progressive selon les usages, pour lutter contre les gaspillages. La Nupes le propose dans son programme, et c’est à mon avis une bonne chose.

      gestion de l'eausécheresseagriculture
      BBC

      Kenya elections 2022: Raila Odinga and William Ruto in tight presidential race

      By Dickens OleweBBC News, Nairobi

      With almost half of the results from Kenya's presidential election now confirmed, the two main candidates are running neck and neck.

      Deputy President William Ruto has taken a slight lead over ex-Prime Minister Raila Odinga - 51% against 48%.

      The head of the electoral commission has admitted that announcing the result of Tuesday's election is too slow.

      The verification of results has been stopped several times after complaints by supporters of the main candidates.

      On Saturday night, Mr Odinga's supporters entered a restricted area and accosted electoral officials, accusing them of tampering with the vote.

      Amid the melee, Mr Odinga's chief campaign manager was able to get to the lectern used by top electoral commission officials, where he criticised the result verification process.

      "I want to announce to the nation that Bomas of Kenya is a scene of crime," said Saitabao Ole Kanchory, before the microphone was switched off and he was led away. Bomas is the name of the cultural centre in the capital, Nairobi, which is being used as the main tallying centre.

      Mr Ruto's supporters accused their opponents of interfering with the tallying process.

      Riot police have been deployed inside the building to reinforce security.

      There have been calls for peace from several leaders and bodies including the Catholic church which asked for "patience and civility" and urged the main candidates to show "restraint and statesmanship" as anxiety grows.

      "I want to become an instrument to bring peace, to heal, unite and keep the hope alive in our country," Mr Odinga said on Sunday morning at a church service in Nairobi, his first public remarks since election day.

      The results of 141 of the 292 constituencies have now been confirmed, according to a BBC tally of official announcements.

      Media organisations have been releasing provisional tallies using official data from the 46,000 polling stations. They also show a tight race between the two candidates.

      About 14 million votes were cast - a turnout of 65%.

      Kenya presidential results 2022

      In order to win in the first round, a candidate must get 50% plus one of the cast vote and at least 25% of the votes in 24 out of 47 counties.

      Last updated: 08/13/2022, 18:09:04 local time (GMT+3)

      Provisional results from IEBC

      The electoral commission has until Tuesday 16 August to declare the winner.

      "We have to make adjustments" to quicken the process of verifying results, the head of the electoral body Wafula Chebukati said in his latest briefing on Saturday.

      "It's taking three to four hours" to process the result from a single constituency, he said. "Some of our returning officers have stayed here for three days sitting on chairs, which is totally unacceptable."

      What is happening at the main tallying centre?

      Officials from the Independent Electoral and Boundaries Commission (IEBC) are still busy verifying results at the Bomas cultural centre.

      Electoral officials are comparing photographs of result forms from the polling stations to physical forms that officials have brought to the centre to ensure the results match.

      This painstaking effort has seen Mr Chebukati accuse agents from the main parties, who are witnessing the process, of turning a straightforward exercise into a "forensic" one.

      How are Kenyans feeling?

      There is a sense of anxiety in the country as disputed elections in the past have led to violence or the whole process being cancelled.

      Several prominent leaders and organisations have been calling for patience and urging Kenyans to maintain peace.

      Catholic Archbishop Anthony Muheria has said whoever will be declared a winner should "accept victory with respect and humility."

      "If aggrieved, receive the disappointment or lack of victory with grace... pursue redress through the judicial process. There are no losers in this process, a successful democratic process is a win for all of us," he said.

      "We aim to build a Kenya whose democracy encourages competitive politics. Unsuccessful candidates must not be treated as losers, but as Kenyans who have done their part in expanding the democratic space."

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      Kenya's presidential vote: What scenarios to expect

      Following the 2007 vote, at least 1,200 people were killed and 600,000 fled their homes following claims of a stolen election.

      In 2017, huge logistical errors led the Supreme Court to annul the result and order the presidential poll to be re-run.

      Officials are under pressure to get things right this time.

      The country often grinds to a halt during elections, activities across the country have slowed and schools remain closed until at least Thursday 18 August. In Nairobi's central business district, the usually busy streets are mostly deserted.

      Allegations of election rigging are as old as the country. It was part of politics even before multiparty elections were re-introduced in the 1990s, but the push for free and fair elections has never faltered.

      After the violence that followed the 2007 election, political parties and activists argued for the use of technology instead of physical registers, which could be easily manipulated, to verify voters.

      This year's election is the third time technology has been used but it has yet to deliver an election that has not been challenged in the courts.

      When will we know the result?

      It's still unclear when the final results will be announced.

      If there is a clear leader, celebrations are likely to break out among his supporters - but only the IEBC can make it official.

      To win the presidential race in the first round, a candidate needs:

      Otherwise voting goes to a second round which by law has to happen by 8 September.

      President Uhuru Kenyatta is standing down after serving his limit of two terms in office. He has endorsed his long-time rival, Mr Odinga, rather than his deputy, Mr Ruto.

      Who is in the race to run Kenya?

      Learn more about Kenya’s presidential candidates

      Choose a candidate to view their bio

      Raila Amollo Odinga

      Azimio la Umoja Coalition

      William Samoei Ruto

      Kenya Kwanza Alliance

      George Wajackoyah

      Roots Party

      David Mwaure Waihiga

      Agano Party

      Известия (RUS)

      WP рассказала о намерении стран НАТО на восточном фланге укрепить оборону

      Ряд союзников и партнеров США по НАТО на восточном фланге запросил у Вашингтона дополнительное оружие. Об этом 13 августа рассказала газета The Washington Post (WP).

      Северное влияние: разместят ли Финляндия и Швеция ядерное оружие НАТО Хельсинки и Стокгольм могут стать полноценными членами альянса не позднее июня 2023 года

      Видя пример поставок вооружений Украине, которая считается близким партнером альянса НАТО, другие страны Восточной Европы и Балтии, состоящие или сотрудничающие с блоком, также озаботились оснащенностью своих вооруженных сил.

      Министр обороны Латвии Артис Пабрикс обосновал наращивание военных поставок и производства необходимостью «сдерживания России». По этой причине партнеры США выступают за то, чтобы блок НАТО стал более агрессивным, а также нарастил темпы производства ранее заказанных вооружений.

      12 августа американское представительство в Североатлантическом альянсе сообщило о переброске на восточный фланг НАТО элитной 101-й воздушно-десантной дивизии. Отмечается, что около 2400 солдат будут размещены в Румынии, Болгарии, Венгрии и Словакии. 101-я воздушно-десантная дивизия армии США принимала участие в боевых действиях на территории Европы во время Второй мировой войны.

      4 августа генсек НАТО Йенс Столтенберг заявил, что сейчас Европа находится в самом опасном положении со времен Второй мировой войны. По его словам, альянс стремится предотвратить превращение конфликта на Украине в «большую войну».

      В тот же день заместитель председателя Совета безопасности России Дмитрий Медведев прокомментировал слова Столтенберга, упрекнув его в незнании истории. Он отметил, что во Второй мировой войне победил Советский Союз — предшественник России и в наши дни «история повторится».

      8 июня премьер-министр Эстонии Кая Каллас призвала НАТО усилить свое присутствие на восточном фланге государства в связи с событиями на Украине и в Донбассе. Она отметила, что альянсу нужно перейти от позиции сдерживания к обороне в срочном порядке.

      На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — «полном освобождении Донецкой и Луганской республик».

      Обстановка в регионе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент РФ подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      Valeurs Actuelles

      Une si longue attente

      C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

      À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

      Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

      Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

      Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

      Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

      Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

      Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

      Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

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      L'Humanité

      Bactéries. Quel est ce titan qui défie toutes les règles de la microbiologie ?

      Actu

      Par définition, les micro-organismes sont invisibles à l’œil nu. Pourtant, dans une mangrove de Guadeloupe, des chercheurs sont tombés sur une espèce d’une taille inouïe, pouvant atteindre 2 cm ! La découverte de Thiomargarita magnifica ne laisse pas de les intriguer.

      Marine Cygler

      «Elle est 5 000 fois plus grosse que la plupart des bactéries. Pour vous donner une idée, c’est comme si un être humain rencontrait un autre être humain grand comme le mont ­Everest ! » C’est ainsi que Jean-Marie ­Volland a ­expliqué dans une conférence de presse le caractère inattendu de la découverte à laquelle il a contribué : celle d’une bactérie géante visible à l’œil nu, la plus grande jamais trouvée dans la nature.

      Malgré une taille et une organisation sophistiquée encore jamais vues chez les bactéries, des chercheurs de l’université des Antilles et du laboratoire national Lawrence-Berkeley aux États-Unis, où Jean-­Marie Volland travaille comme biologiste marin, ont réussi à démontrer que le micro-organisme ­découvert en 2009 était, contre toute vraisemblance, une bactérie. Leur épopée ­scientifique a été détaillée dans la célèbre revue scientifique « Science », le 23 juin dernier.

      Semblable à un cil

      Tout commence il y a treize ans, en Guadeloupe, plus exactement dans la mangrove, cette zone entre mer et terre dotée d’une biodiversité aussi unique que riche. Là, c’est le domaine des palétuviers rouges, ces arbres tropicaux reconnaissables avec leurs racines aériennes plantées dans l’eau salée. C’est sur des feuilles immergées en décomposition qu’Olivier Gros, de l’université des Antilles, repère d’étranges filaments de la taille et de la forme d’un cil et de couleur blanche. Un organisme qu’il ne reconnaît pas.

      LA RECHERCHE A CONSTATÉ LA PRÉSENCE D’ÉTRANGES PÉPINS. NOUVELLE SURPRISE : LA GÉANTE Y CONTIENT DES CENTAINES DE MILLIERS DE COPIES DE SON ADN.

      De retour au laboratoire, c’est l’étonnement : les analyses au microscope révèlent qu’il s’agit d’une seule et unique cellule, et non différentes cellules formant un filament. En outre, on n’observe aucun élément cellulaire retrouvé habituellement chez les eucaryotes, comme un noyau où est stocké le matériel génétique et des mitochondries qui fournissent de l’énergie. Conclusion : il s’agirait donc d’un procaryote, autrement dit un organisme parmi les plus simples du monde vivant. Les biologistes antillais mettent en évidence aussi qu’il se nourrit de ­sulfure pour se développer.

      Les images réalisées au microscope 3D ont confirmé qu'il s'agit bien d'une seule cellule. Une bactérie capable d'utiliser du sulfure pour fixer le carbone et se développer. © Jean-Marie VOLLAND / Lawrence Berkeley National Laboratory / AFP

      Très vite, ils ont l’intuition que cette étrange ­habitante des mangroves appartient à la famille des bactéries géantes Thiomargarita, dont la survie dépend aussi du sulfure. On la nomme Candi­datus Thiomargarita magnifica. Une analyse très partielle de l’ADN permet de confirmer cette ­appartenance. Mais, qu’elle est grosse ! Elle peut mesurer jusqu’à 2 centimètres de longueur, alors que les bactéries font en moyenne de 1 à 5 micromètres de long. Même la plus grosse des Thiomargarita, Thiomargarita namibiensis, semble, avec ses 750 micromètres, si petite à côté d’elle.

      En attendant une culture en laboratoire

      Au-delà de sa taille, Candidatus Thiomargarita magnifica brouille les définitions entre eucaryote et procaryote, dont la molécule d’ADN est supposée nager librement dans le cytoplasme des cellules. Après avoir été étudiée à Pointe-à-Pitre puis laissée de côté tant il était difficile de convaincre la communauté scientifique, elle est envoyée aux États-Unis, au laboratoire national Lawrence-Berkeley, où des analyses plus poussées vont offrir de nouvelles révélations.

      Le séquençage et l’analyse du matériel génétique apportent une preuve solide de son identité. Mais, si les images de grande précision en trois dimensions capables de déceler la plus fine des membranes confirment qu’il s’agit bien d’une seule cellule, elles mettent en évidence la présence d’étranges ­pépins. Ces derniers renferment l’ADN porteur de l’information génétique de la bactérie. De l’ADN qui n’est pas libre dans la cellule mais empaqueté dans des petites vésicules : une caractéristique des cellules animales et végétales mais du jamais-vu chez des bactéries !

      Les chercheurs sont donc allés de surprise en surprise tant les règles de la microbiologie étaient transgressées. D’abord, le gigantisme qui semblait impossible, et maintenant, de l’ADN en petits paquets. Pourquoi Thiomargarita magnifica isole-t-elle son ADN dans de petits paquets ? Représente-t-elle le chaînon manquant entre les bactéries et les cellules plus complexes ? Les pépins signent-ils l’arrivée de la complexité dans le monde des bactéries ? La réponse reste en suspens.

      Mais l’enquête scientifique autour de Thiomargarita magnifica n’est évidemment pas terminée. Les biologistes rêvent de la cultiver en laboratoire en recréant les conditions bien particulières – eaux saumâtres et végétaux en décomposition – de son habitat côtier afin d’observer comment elle se reproduit. Ils essayeront ainsi de comprendre pourquoi chaque Thiomargarita magnifica possède plus de 700 000 copies de son ADN, autrement dit pourquoi la bactérie multiplie les copies de son ADN mais ne se divise pas et continue de grandir.

      C’EST QUOI, UNE BACTÉRIE ?Les bactéries sont des micro-organismes vivants qui se reproduisent seul par division. Ce sont les premières formes de vies apparues sur Terre, il y a plus de trois milliards d'années. On en trouve dans tous les milieux : la mer, la terre et même dans le corps humain. Certaines sont pathogènes, c'est-à-dire provoquent des maladies.

      sciencesguadeloupe
      France24 - Monde

      Vendre dans le nouveau monde du travail

      Proposé par

      Publié le : 23/05/2022 - 10:52

      Business Reporter

      Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

      La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

      Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

      Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

      Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

      La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

      Sécurisation des comptes avec le multithreading

      Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

      Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

      Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

      Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

      Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

      Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

      L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

      Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

      Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

      C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

      Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

      Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

      S’adapter au « great reshuffle »

      Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

      « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

      Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

      En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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      BBC

      Barcelona 0-0 Rayo Vallecano: Hosts held to stalemate in opener

      Last updated on 10 minutes ago10 minutes ago.From the section European Football

      Barcelona were frustrated in their opening La Liga game as Rayo Vallecano held on for a goalless draw.

      Robert Lewandowski was among the summer recruits that were making their debuts, but he could not break the deadlock.

      The Poland striker was adjudged offside with a first-half effort, and smashed the best chance after the break wide.

      Sergio Camello nearly grabbed a winner for Vallecano, while Barca midfielder Sergio Busquets was sent off in stoppage time for a second yellow card.

      Having registered four of their new signings to play only 24 hours before kick-off, there was a cause for optimism around the Nou Camp as the game began.

      Barca had been unable to register new players because of La Liga financial regulations, but freed up funding with several "economic levers" which allowed Lewandowski, Andreas Christensen and Raphinha to start this game, while Franck Kessie was named on the bench.

      The hosts had 21 shots to Vallecano's four, but as the game wore on. tensions began to grow as the visitors remained resolute in defence.

      Lewandowski, signed from Bayern Munich for £42.6m, had the best chance after the break when he spun his marker but could only fire wide as he failed to score on the opening day of a season for the first time in eight years.

      Line-ups

      Formation 4-3-3

      Formation 4-2-3-1

      Match Stats

      Live Text

      Match ends, Barcelona 0, Rayo Vallecano 0.

      Second Half ends, Barcelona 0, Rayo Vallecano 0.

      Foul by Eric García (Barcelona).

      José Ángel Pozo (Rayo Vallecano) wins a free kick in the defensive half.

      Ousmane Dembélé (Barcelona) wins a free kick in the defensive half.

      Foul by José Ángel Pozo (Rayo Vallecano).

      Foul by Eric García (Barcelona).

      Salvi Sánchez (Rayo Vallecano) wins a free kick on the right wing.

      Attempt missed. Pathé Ciss (Rayo Vallecano) right footed shot from outside the box misses to the right. Assisted by José Ángel Pozo.

      Offside, Rayo Vallecano. Salvi Sánchez tries a through ball, but Radamel Falcao is caught offside.

      Attempt saved. Salvi Sánchez (Rayo Vallecano) left footed shot from the centre of the box is saved in the bottom left corner. Assisted by Pathé Ciss.

      Second yellow card to Sergio Busquets (Barcelona) for a bad foul.

      Foul by Sergio Busquets (Barcelona).

      Radamel Falcao (Rayo Vallecano) wins a free kick on the right wing.

      Foul by Franck Kessié (Barcelona).

      Pathé Ciss (Rayo Vallecano) wins a free kick in the defensive half.

      Stole Dimitrievski (Rayo Vallecano) is shown the yellow card.

      Offside, Barcelona. Eric García tries a through ball, but Franck Kessié is caught offside.

      Attempt missed. Ansu Fati (Barcelona) right footed shot from outside the box is too high from a direct free kick.

      Pathé Ciss (Rayo Vallecano) is shown the yellow card for a bad foul.

      Valeurs Actuelles

      Le climat comme gisement d’économies

      Tout va très bien, madame la marquise / […] Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise, que le présent de la situation financière de la France est désastreux et que son futur est pire. La France est à la fois le pays d’Europe où le poids des impôts (relativement au PIB) est le plus élevé et en même temps l’un de ceux où la qualité des services publics (enseignement, santé, sécurité, justice, etc. ) est la plus mauvaise. Cerise sur le gâteau, la France réalise cet exploit en s’endettant de plus en plus. Le contexte des années à venir est particulièrement inquiétant : inflation hors de contrôle, menaces militaires, taux des emprunts en hausse, instabilités politiques. Nous sommes dos au mur, désarmés devant ces probables aggravations de la conjoncture.

      « Tout va très bien, tout va très bien. » Le gouvernement prévoit d’accroître les dépenses dans à peu près tous les secteurs et jure qu’il le fera sans augmenter les impôts – ni la dette. Les nombreux députés de la majorité le croient (ou font semblant de le croire). Leur première loi est une loi de dépenses nouvelles. L’opposition est encore plus irresponsable, ce qui n’est pas peu dire, puisqu’elle trouve ces dépenses insuffisantes.

      Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement

      Compte tenu de la situation, la concurrence ne devrait pourtant pas porter sur des projets de dépenses nouvelles, mais sur des propositions de suppression de dépenses ou/et d’augmentation d’impôts. Moins facile, moins électoral, mais indispensable. Passant en revue tous les secteurs, on arrive à la conclusion que celui où les coupes seraient le moins dommageables pour les Français est le secteur de l’environnement, pour deux raisons.

      La première est que tous les autres secteurs sont vraiment en situation d’urgence. Il y a une urgence scolaire, lorsque le niveau des élèves en mathématiques est pratiquement le plus bas des 30 pays du monde où il est mesuré et lorsqu’on ne trouve plus de candidats au métier d’enseignant. Il y a une urgence sanitaire, lorsque médecins et soignants fuient les conditions de travail et les salaires de l’hôpital et que les déserts médicaux se multiplient. Il y a urgence militaire lorsque l’on voit que la France (la nation la moins mal équipée d’Europe) serait, dans l’hypothèse d’une guerre de grande intensité, à court de munitions au bout de quelques semaines. Il y a urgence sécuritaire lorsque notre police n’a pas assez d’hommes (et de femmes) pour endiguer une criminalité croissante. Il y a urgence judiciaire lorsque les tribunaux relâchent des délinquants faute de greffiers et mettent des années pour juger des plaintes civiles simples. Bien entendu, remettre ces services publics d’aplomb est une affaire de gestion autant que d’argent, mais les nécessaires réorganisations ne se feront pas sans argent.

      La deuxième raison de chercher des économies du côté du climat est qu’il n’y a pas vraiment d’ urgence environnementale. Lire : climatique, puisque le souci du climat a évincé celui de l’environnement, notamment en France, où il n’y a plus un ministre de l’Environnement depuis longtemps, mais plusieurs ministres de la Transition écologique. La lutte contre le “dérèglement climatique” (comme s’il y avait un règlement climatique) est devenue une religion avec ses pontifes, ses dogmes, ses catéchismes, ses conciles, ses zélotes, ses interdictions, ses prescriptions, ses proscriptions, ses taxes, ses subventions – et ses profiteurs. Sa puissance est formidable. Il faut pourtant envisager de tailler dans le fouillis complexe des mesures prises au nom de la “lutte pour le climat”. Il y a gros à gagner. Et pas grand-chose à perdre.

      La voiture électrique supprimera les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions

      Gros à gagner : toutes les mesures prises au nom de la lutte contre le climat coûtent cher aux finances publiques et/ou à l’économie. “C’est bon pour le climat” est comme un talisman qui annihile toute réflexion et justifie n’importe quoi. Prenez l’exemple de la voiture électrique. À terme, elle supprimera évidemment les 30 ou 40 milliards annuels de taxes sur les carburants et exigera des milliards de subventions. Ce double coup porté aux finances publiques ne gêne personne.

      Pas grand-chose à perdre : il ne s’agit pas de nier la réalité d’un réchauffement du globe ; + 1,1 °C en cent cinquante ans, la différence entre les températures de Paris et d’Orléans. Mais de montrer que les dommages qui nous menacent si ce réchauffement continue ne sont nullement urgents – même si beaucoup de gens gagnent leur vie à psalmodier le contraire.

      Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment.

      Les prévisions des prophètes de la nouvelle religion ont généralement pour horizon l’année 2100, à la rigueur 2050, ce qui protège assez bien leurs auteurs de la contradiction du réel. Certaines prévisions pourtant se rapportaient aux années 2010-2020 : la plupart d’entre elles apparaissent maintenant comme des bobards, des fausses nouvelles. Les collapsologues se sont souvent et beaucoup trompés. En 1968, Paul Ehrlich prédisait que « des centaines de millions » de personnes allaient mourir de faim : grossière erreur, évidemment. En 1972, le célèbre rapport Meadows annonçait pour la fin du siècle l’épuisement de la plupart des gisements de minéraux : inexact, bien sûr. Dès les années 1980, Greenpeace et WWF annonçaient la disparition immédiate des ours polaires : ces derniers n’ont jamais été aussi nombreux. En 2007, Al Gore et le Giec obtenaient un prix Nobel (pas de physique, de la paix – comme Arafat) en annonçant que la glace de l’océan Arctique allait bientôt fondre, avant 2014, ouvrant de nouvelles routes maritimes : on les attend toujours. En 2000, David Viner, un célèbre climatologue britannique, affirmait : « Dans quelques années, les chutes de neige hivernales seront devenues un évènement très rare et excitant […] les enfants ne sauront tout simplement plus ce qu ‘est la neige » ; en réalité, Boston a reçu davantage de neige durant l’hiver 2014-2015 que durant aucun autre hiver depuis 1872. On nous promettait des réfugiés climatiques par millions : on n’en a encore vu aucun (mais on a vu Maduro, les talibans et Poutine jeter chacun 5 millions de personnes sur les routes de l’exil). On peut multiplier à l’infini les prophéties de ce type qui ne se sont jamais avérées. Cela ne veut pas dire qu’elles ne se réaliseront jamais, mais affecte sérieusement la crédibilité des eschatologues à la mode et suggère que l’apocalypse climatique n’est pas pour maintenant. Il n’y a pas d’urgence climatique.

      Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur)

      Beaucoup de pays, du reste, commencent à le comprendre. Le président des États-Unis se rend en Arabie saoudite demander à genoux à ce pays de bien vouloir augmenter sa production de pétrole (et essuie un refus moqueur). Comme l’écrit le Daily Telegraph dans une formule imagée que l’on n’ose pas traduire ici : « The entire German political establishment has been caught with its environmental trousers down » et l’Allemagne rouvre des centrales à charbon à tour de bras. C’est largement la prétention de Boris John-son à atteindre le “zéro carbone” au Royaume-Uni en 2030 à un coût exorbitant pour les Britanniques qui l’a forcé à démissionner. Serons-nous les derniers à jouer à sauver la planète quoi qu’il nous en coûte ?

      Dans la situation financière et économique actuelle de la France, le champ du climat apparaît comme celui où il est le moins dommageable de faire les économies indispensables. Le président de la SNCF (une entreprise grandiosement réformée il y a cinq ans et toujours subventionnée à hauteur de 13 milliards d’euros par an, bien plus que le budget annuel de la Justice) demande tout d’un coup au nom de la lutte pour le climat la bagatelle de 100 milliards d’euros. À toutes les demandes de ce type, et elles sont nombreuses, la réponse ne doit pas être le chéquier, mais les ciseaux.

      * Rémy Prud’homme est docteur en sciences économiques, professeur émérite à l’université Paris-XII. Il a été directeur adjoint de la direction de l’environnement de l’OCDE et a publié notamment le premier manuel d’économie de l’environnement en français (“le Ménagement de la nature”) dès 1980.

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      L'Humanité

      RAS au pays de Papa Tango Charly

      Actu

      La science face au paranormal #10 Fantasmé depuis des décennies, le triangle des Bermudes alimente les théories les plus folles. Dans ce cimetière à ciel ouvert en plein cœur de l’océan Atlantique, sont réputés disparus des centaines de navires et d’avions, engloutis sans laisser de traces. Plongée dans une légende aussi tenace que fragile.

      Marion d'Allard

      Il fait un temps de curé, ce 5 décembre 1945, sur la base aéronavale de fort Lauderdale, en Floride. À 14 h 10, l’escadrille 19 de l’US Navy, ses cinq torpilleurs et ses quatorze pilotes et membres d’équipage, décolle pour un vol d’entraînement. Le jeune commandant Taylor dirige l’opération. À 15 h 40, la patrouille TBM Avenger, qui survole l’Atlantique en direction des Bermudes, disparaît des écrans radars du contrôle aérien. À 19 h 27, l’état-major ordonne l’envoie sur zone de treize militaires à bord d’un hydravion de secours. Aucun ne regagnera Fort Lauderdale. Le PBM Mariner disparaît – lui aussi – en plein vol.

      Au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale, la volatilisation de l’escadrille 19 et de ses sauveteurs est inconcevable pour l’armée américaine. Ni la météo dantesque qui sévit dans ces mers de tempêtes, ni l’argument de l’avarie moteur ne suffiront à éteindre le mystère. Il faut chercher ailleurs, élaborer des théories, envisager des scénarios aux confins du réel. Et c’est par cette disparition inexpliquée qu’une vieille légende va renaître, celle du triangle des Bermudes, propulsé alors au rang des mythes fameux, avec, dans son sillage, un lot invraisemblable d’interprétations, des plus farfelues aux plus cartésiennes.

      Plus de 200 disparitions dans les airs et en mer ont eu lieu dans la zone

      L’affaire de l’escadrille 19 s’ajoute à une longue liste de naufrages et de crashs répertoriés dans cette zone immense qui s’étend sur plus de 500 000 km2 bornée à l’ouest par Miami, au nord par les Bermudes et au sud par Porto Rico. Du charbonnier américain USS Cyclops sombrant en 1918 avec ses 306 membres d’équipage à la destruction en vol de dizaines d’appareils, plus de 200 disparitions dans les airs et en mer ont eu lieu dans la zone depuis la Seconde Guerre mondiale. Christophe Colomb lui-même aurait dans son journal de bord du 8 août 1492 décrit le comportement anormal de ses boussoles au large des Bahamas…

       Il ne se passe pas grand-chose de notable dans le triangle des Bermudes. Tout juste des orages à forte activité électrique propices à la formation de dépressions tropicales et subtropicales »

      Redouté par les navigateurs du monde entier, le « triangle du diable » attise les esprits curieux, contente les convaincus, agace les sceptiques. Les années 1970 marquent l’apogée de la popularité du triangle, mise en musique par Mort Shuman et son Papa Tango Charly en 1976. Reportages, parutions, débats, chacun y va de son explication et les thèses, parfois loufoques, font florès. En 1974, le linguiste et écrivain américain Charles Berlitz publie The Bermuda Triangle. Best-seller vendu à plus de 5 millions d’exemplaires, l’ouvrage attribue à des phénomènes surnaturels les disparitions dans la zone. Selon Berlitz, il y aurait sous la surface du triangle un monument caché, sorte de pyramide gigantesque, porte d’entrée, pourquoi pas, d’une cité engloutie. En 1978, quand, épousant les thèses de Berlitz, l’apnéiste star Jacques Mayol décide d’aller voir de ses propres yeux, il n’y va pas par quatre chemins : « Je n’écarte pas l’hypothèse de l’Atlantide », confiera-t-il aux journalistes venus l’interroger. Si l’expédition de Mayol ne donne aucun résultat, la rumeur, elle, continue d’enfler. En pleine guerre froide, le triangle des Bermudes – duquel Cuba n’est pas si loin – catalyse les élucubrations complotistes, les récits délirants de manœuvres militaires sous-marines secrètes.

      Une archipel, sur la route du Gulf Stream, qui subit régulièrement les caprices de la haute mer

      Les scientifiques du monde entier, piqués au vif par tant de mystères, vont alors se frotter à l’épineuse énigme. S’attachant à démonter les scénarios fantasques ou à fournir de nouvelles pistes d’explication, climatologues, météorologues, géophysiciens et océanographes épluchent les données, recoupent les informations, atterrissant finalement sur un relatif consensus : n’en déplaise aux imaginatifs, le triangle des Bermudes est une légende, une légende seulement. Certes, les événements météorologiques extrêmes existent dans ces mers du globe soumises à l’apparition aussi soudaine que violente de tempêtes cycloniques parfois dévastatrices. Certes, l’archipel des Bermudes, situé en plein cœur de la route du Gulf Stream, subit régulièrement les caprices de la haute mer. Mais rien de plus. Le mythe des disparitions en chaîne ne s’expliquerait donc que par l’immensité de la zone concernée. Fermer le ban, salutations arithmétiques.

      « Pas grand-chose de notable »

      Pourtant, en 2015, la découverte à l’autre bout du monde d’immenses trous dans le sol sibérien va relancer le débat. Causés par l’explosion de méthane enfermé dans le ventre de la terre, les cratères de la péninsule de Yamal vont être l’occasion de replonger vers le plancher océanique du triangle du diable. À la faveur du réchauffement climatique, le méthane libéré du permafrost marin remonterait à la surface sous forme de millions de petites bulles responsables d’une diminution de la densité des eaux et causes de turbulences atmosphériques. Mais cette hypothèse, elle aussi, est aujourd’hui démentie. « Cette théorie repose sur des observations dans des zones souvent peu profondes. Effectivement, dans ces milieux sans oxygène, les bactéries transforment la matière organique en méthane et ces “bulles” peuvent être gazeuses ou solides. On parle alors d’hydrate de méthane », explique Gilles Reverdin. Selon le chercheur du Laboratoire d’océanographie et du climat du CNRS, la profondeur et la température des eaux du triangle contredisent la thèse de méthane libéré sous forme gazeuse.

      En réalité, poursuit le scientifique en étouffant un rire, « il ne se passe pas grand-chose de notable dans le triangle des Bermudes ». Tout juste atteste-t-il d’ « orages à forte activité électrique propices à la formation de dépressions tropicales et subtropicales ». Là-bas, où le ciel azur vire au gris lourd en quelques minutes à peine, « la vitesse verticale très forte des vents, accompagnée d’un effet de cisaillement, chahute les avions, les petits en particulier. Ce sont des zones de forte convection et ces gros nuages qui naissent soudainement peuvent entraîner, vers le haut ou vers le bas, les appareils sur plusieurs centaines de mètres », détaille le scientifique.

      La tempête médiatique et les divagations sont retombées

      La charge électrique de ces cieux orageux expliquerait également le dérèglement des boussoles dont étaient équipés les appareils du siècle dernier, y compris, donc, les chasseurs de l’escadrille 19. Voilà pour les airs. En mer, poursuit Gilles Reverdin, il arrive que « lorsqu’on se rapproche du fond du Gulf Stream, des vagues scélérates se forment », parfois fatales aux embarcations légères. Mais pas seulement. Si la théorie de l’apparition soudaine de trombes marines semble peu probable dans les eaux du triangle, la zone est en revanche située en plein cœur de la mer des Sargasses, nommée ainsi par Christophe Colomb, qui y constata la présence singulière d’une multitude de végétaux en surface. Pouvant atteindre 100 mètres de large, les bancs de sargasses auront tôt fait de devenir un problème majeur pour un voilier qui s’y prendrait au piège.

      Depuis le fourmillement des années 1970, le temps a fait son œuvre. La tempête médiatique et les divagations autour du mythe sont retombées. Un demi-siècle a passé depuis la parution du livre de Charles Berlitz et l’escadrille 19 a disparu voilà bientôt quatre-vingts ans, emportant avec elle le mystère des dernières heures du commandant Taylor et de ses camarades d’uniforme.

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      France24 - World

      Heat, drought rekindle huge wildfire in southwest France

      Issued on: 10/08/2022 - 14:37Modified: 10/08/2022 - 14:39

      A fire that destroyed thousands of hectares of tinder-dry forest in southwest France has flared again amid a fierce drought and the summer's latest wave of extreme heat, officials said Wednesday. An additional 6,000 hectares of pine forest have burned in the so-called Landiras blaze since Tuesday afternoon, forcing the evacuation of around 6,000 people, Gironde regional officials said in a statement.

      L'Humanité

      Le fakir à la pointe de la physique

      Actu

      La science face au paranormal #9 Indémodable, la planche à clous est l’ustensile incontournable de ces ascètes indiens au regard hypnotique. Mais, attention, un fakir peut en cacher un autre, et l’exploit relève plus des principes élémentaires de physique que d’un contrôle surnaturel de la douleur...

      Laurent Mouloud

      Lumière tamisée, regard hypnotique, barbichette de rigueur… tous les fakirs de music-hall le savent, il faut soigner le décorum si l’on veut que le public y croie au maximum. Et surtout, surtout, ne jamais oublier la pièce maîtresse du spectacle : la fameuse planche à clous. L’objet de torture, hérissé de pics, a fait frémir des générations de spectateurs. Qui n’a jamais redouté de voir ce corps allongé cérémonieusement s’embrocher de part en part ? Malgré les apparences, les fakirs, réputés pour leur maîtrise surnaturelle de la douleur, n’ont pas de penchants suicidaires. Plutôt un sens aigu de la mise en scène, un bon tonus musculaire et une fine connaissance de quelques principes élémentaires de physique.

      Car il n’est pas si simple de s’enfoncer sur un clou. Comme chacun le sait, ce dernier pénètre dans un matériau grâce à la force exercée sur lui. Souvent le marteau. Ici, le poids du fakir. S’il n’y avait qu’un clou, la totalité de ce poids se porterait dessus, et notre mage serait transpercé. Mais voilà : multiplier le nombre de clous revient à diviser la force qui s’exerce sur chacun d’eux. En clair, si vous prenez une planche à 100 clous et un solide fakir de 80 kilos parfaitement étendu, chaque pointe ne supporte qu’un poids de 800 grammes. Insuffisant pour pénétrer le corps. Et ce, d’autant plus si notre athlète raidit ses muscles, rendant le matériau plus dense et difficile à perforer.

      Au début du XXe siècle, Paul Heuzé, (debout avec une moustache), écrivain et illusionniste, s’est fait une spécialité de démonter scientifiquement leurs soi-disant pouvoirs. © Henry Guttmann Collection/Hulton Archive/Getty Images

      Ce principe posé, le fakir prévoyant va peaufiner les détails, qui n’en sont pas vraiment. Les clous doivent être soigneusement choisis. Plus leur section sera grosse, plus ils seront impressionnants, mais inoffensifs. Autre facteur déterminant : leur répartition sur la planche. Aucune pointe ne doit dépasser afin que le poids se répartisse de manière homogène. De même, l’espacement entre les clous est crucial : de l’avis des spécialistes – il y en a –, un intervalle d’environ 2 centimètres semble le bon compromis entre la nécessité d’impressionner la galerie et la garantie de ne pas se transformer en brochette birmane.

      La planche à clous comme outil thérapeutique

      Vous pouvez maintenant prendre votre air le plus inspiré, plonger dans une pseudo-méditation transcendantale et vous étendre tout du long. Vous ou n’importe qui, tant ce tour de la planche à clous relève du savoir-faire méticuleux et non point d’un quelconque pouvoir divin. À l’origine, le fakir n’a d’ailleurs rien du saltimbanque habité qui a tant fasciné l’Occident. Le mot faqïr, d’origine arabe, signifie pauvre  et désignait, dans le sous-continent indien, un ascète soufi cherchant à accéder à la sainteté par la contemplation et toutes sortes de mortifications corporelles (transpercements, mutilations…). L’usage de la planche à clous était vu comme un outil thérapeutique avec lequel l’ascète pouvait réduire ses tensions physiques et émotionnelles, le contact des clous sur la peau – selon le principe de l’acupression – stimulant la circulation sanguine, la sécrétion d’endorphine et la relaxation musculaire.

      Les « néofakirs » occidentaux sont très loin des préceptes de dénuement de leurs cousins indiens.

      Mais ce n’est pas cette dimension religio-médicale qui intéresse les Occidentaux à la fin du XIX e siècle. Eux rêvent, à travers les récits de voyages de lord Osborne, Louis Jacolliot ou encore Daniel Arnauld, d’un être surnaturel, capable de léviter, de charmer des serpents, de se transpercer le corps sans défaillir. Loin du mendiant des origines, cette image du fakir d’opérette sera importée dans l’Hexagone dès 1880 et connaîtra un immense succès auprès d’une population friande d’orientalisme. « Avec la découverte de la tombe de Toutânkhamon, la France est en pleine égyptomanie, et le mystérieux fakir nourrit cette curiosité pour les mondes orientaux », explique la chercheuse Fleur Hopkins-Loféron, autrice d’une thèse sur le « néofakirisme ».

      Le public se pâme devant ces hommes exotiques

      « Néo » car la société française ne fait pas que se passionner. Elle se réapproprie cet aspect de la culture indienne, le réinterprète à l’aune de ses propres codes et stéréotypes. « L’engouement est d’autant plus grand qu’il y a, à l’époque, une volonté de donner une dimension scientifique au merveilleux, au spiritisme, d’intégrer dans le monde savant des pratiques jugées occultes.  L’univers des fakirs – leur pouvoir supposé de mentalistes, leur résistance à la douleur – colle parfaitement à ce désir d’y croire et ce besoin de réenchanter le quotidien. »

      La figure du fakir devient un incontournable de l’imaginaire collectif. Sur scène, le public se pâme devant ces hommes exotiques, enturbannés et torse nu. Leur succès est colossal jusqu’à la fin des années 1930. Il y a foule dans les music-halls. Et il n’est pas rare que des ambulances stationnent dans la rue pour prendre en charge les spectateurs qui s’évanouissent durant ces démonstrations de dolorisme.

      Dans les années 1930, Tahra-Bey, se présente sur les scènes du monde entier comme un « fakir égyptien » aux pouvoirs exceptionnels. Condamné pour escroquerie, il sera expulsé de France en 1938. © Colaimages/Alamy Stock photo

      Ces « néofakirs » sont très loin des préceptes de dénuement extrême de leurs cousins indiens. Le plus célèbre d’entre eux, Tahra-Bey, d’origine arménienne, a grandi à Constantinople et aurait inspiré Hergé pour son personnage de Ragdalam le Fakir, dans l’album de Tintin,  les Sept Boules de cristal. L’intrigant gaillard, qui se fait appeler « docteur » pour plus de sérieux, se présente sur les scènes du monde entier comme un « fakir égyptien » aux pouvoirs exceptionnels, capable de tomber dans un coma cataleptique, de survivre « sans oxygène » et, évidemment, d’être insensible à la douleur. Mais, à l’image de nombreux autres artistes de son acabit, le bonhomme semble surtout un habile prestidigitateur et entourloupeur de première, vendant au passage talismans et prédictions parfaitement bidon à la riche - et moins riche - bourgeoisie.

      Tahra-Bey connut des moments difficiles. En 1928, il est défié en duel par Paul Heuzé, surnommé le « démolisseur de fakirs ». Cet écrivain et illusionniste s’est fait une spécialité de démonter scientifiquement les soi-disant pouvoirs des fakirs en les reproduisant aisément. Il se perce le corps avec des épingles, s’enferme dans un cercueil et, bien sûr, s’allonge sur la fameuse planche à clous, dont il donne une cote précise ( « 1,50 m de longueur sur 0,50 m de large et 2 cm d’épaisseur ; les clous font 10 cm et sont disposés en rectangles, chaque rectangle faisant 5 x 4 cm »). Organisé au Cirque d’hiver, devant près de 10 000 spectateurs qui se sont arraché les places, son face-à-face avec Tahra-Bey tourne à l’humiliation pour ce dernier, dont la crédibilité aura du mal à s’en remettre.

      D’excellents bonimenteurs, rien de magique ou d’occulte

      Condamné pour escroquerie, il sera expulsé de France en 1938 et fera partie de la « charette des fakirs » avec, entre autres, le « Fakir Birman », en fait un duo (un acteur et un commercial) dont les tromperies ont été mises au jour par l’Humanité, sous la plume d’Henriette Nizan.  « Ces fakirs étaient d’excellents bonimenteurs, ils avaient une connaissance parfaite de leur corps et de leur pouvoir de persuasion, mais, encore une fois, tout cela n’a rien à voir avec du paranormal », poursuit Fleur Hopkins-Loféron.

      Rien de magique ou d’occulte, juste de l’adresse, une bonne connaissance du corps et un courage parfois stupéfiant. Comme celui de Mirin Dajo, un Néerlandais né en 1912 qui se faisait transpercer avec des fleurets non stérilisés, sans aucun saignement. Des radiographies montrent les traces de plus de 500 transfixions à travers les reins, l’estomac, le foie et même le cœur ! Lui-même était persuadé que sa pratique était la conséquence d’une « soumission volontaire à la Puissance supérieure qui régit le monde »...

      Des professeurs de médecine finirent par trouver l’explication : les fleurets, introduits très lentement, provoqueraient une distention des tissus et leur pointe glisserait sans les endommager sur les parois résistantes des gros vaisseaux sanguins. L’absence d’infection ? Les instruments métalliques portent peu de microbes et la plupart d’entre eux sont retenus à la surface de la peau lors de la pénétration. Mirin Dajo meurt néanmoins en 1948 de ce qu’on pourrait appeler un accident du travail : une terrible infection après avoir avalé un poignard de 35 centimètres de long… La « Puissance supérieure qui régit le monde » avait, sans doute, décidé d’abandonner notre intrépide fakir.

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      France24 - World

      Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

      Presented by

      Issued on: 29/06/2022 - 19:54

      JICA

      The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

      "Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

      The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

      Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

      For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

      Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

      The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

      “In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

      The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

      Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

      Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

      Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

      At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

      Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

      “The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

      TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

      During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

      TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

      “When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

      Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

      Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

      “TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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      Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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      L'Humanité

      La Comanimale : voyage dans la tête de mon chien

      Actu

      La science face au paranormal #8 À mi-chemin entre télépathie et voyance, cette « communication intuitive » promet l’inespéré : discuter avec son chat, son cheval, sa vache ou son canard, afin de savoir ce qu’il pense et ressent.

      Marie-Noëlle Bertrand

      Et là, le poney lui répond : «Dis-lui merci pour son message. (…) On n’a pas toujours été tendre avec moi et j’ai subi quelques maltraitances qui me font automatiquement réagir.» Philosophe , Apache, 4 ans, fraîchement adopté, à qui l’on vient de demander pourquoi il tente de mordre sa nouvelle cavalière, conclut : « Je sais que si j’arrive à éliminer tous ces traumatisants souvenirs, on arrivera à s’entendre et nous apprendrons ensemble ce qu’est la coopération. »

      À mi-chemin entre télépathie et spiritisme

      L’extrait n’est pas tiré d’un livre pour enfants, ni d’un dessin animé. Il figure au nombre des dialogues retranscrits sur son site par Christiane Saarbach (1), communicatrice animale. Elle y rapporte également les propos de Mika, petite chienne bouledogue qui s’excuse de son agressivité : « J e suis un vrai fauve avec les autres chiens. Je n’y peux rien, c’est mon caractère, je pète un câble et n’arrive plus à me contrôler. » Ou encore ces mots de Stone, matou de 1 an, qui a la fâcheuse manie de faire hors de son bac : « Désolé pour les désagréments, (…) lorsque je fais mes cacas au sol, c’est pour montrer que les énergies de la maison ne sont pas bonnes. »

      Le site de Christiane Saarbach n’est pas seul en son genre. Internet commence à pulluler de ce type de « témoignages », garantis conformes à la parole des animaux. Chats, chiens, lapins et autres équidés auraient enfin trouvé le moyen de bavarder comme des pies avec leurs humains. Un seul vecteur leur serait nécessaire : l’interprète, rôle que s’engagent à tenir les spécialistes de la comanimale.

      Koko est un gorille confié par le zoo de San Francisco, en 1972, à Penny Patterson, étudiante en psychologie qui lui apprend depuis son plus jeune âge une langue des signes. © Films du losange/Everett/Aurimages

      À mi-chemin entre télépathie et spiritisme, la pratique, autrement baptisée communication intuitive, offre ce nouvel horizon. Née il y a une vingtaine d’années aux États-Unis, elle promet l’inespéré, à l’heure où le lien affectif avec nos animaux s’étend et se renforce : savoir, enfin, ce que son bichon pense et ressent, et, mieux encore, établir avec lui un lien quasi spirituel.

      Nul besoin d’avoir de don pour cela. Moyennant une bonne initiation à la méditation (et 200 euros environ pour le stage de niveau 1), n’importe qui peut s’y mettre, expliquent les adeptes. L’« interprète » pourra dès lors agir en présence de l’animal… ou pas. Une photo ou un coup de téléphone suffiraient à entrer en contact avec lui, où qu’il se trouve sur la planète et, même, qu’il soit vivant ou mort.

       Quand je communique avec un animal, je me retrouve avec lui dans mon esprit, c’est comme un voyage intérieur, c’est comme s’il était devant moi.  Laila Pel Monte, pionnière de la communication animale

      À la différence des humains, les animaux «  n’ont rien perdu de leurs facultés télépathiques », insiste sur son blog Geneviève Peltier, elle aussi praticienne. « Ils essayent de renouer ce lien avec nous, sont blessés parfois de notre manque d’ouverture qui les empêche de s’exprimer et tellement heureux quand ils y parviennent ! » Dans leur monde, la bienveillance fait loi. On n’y parle ni de maîtres ni de propriétaires, mais de « gardiens ». Ces derniers sont également nombreux à témoigner du succès de l’entreprise.

      La science est loin d’être aussi convaincue

      La chose intrigue, au point que même des chaînes de télévision publique s’y intéressent. « Quand je communique avec un animal, je me retrouve avec lui dans mon esprit, c’est comme un voyage intérieur, c’est comme s’il était devant moi », explique Laila Pel Monte, considérée comme l’une des pionnières de la communication animale en France, dans un documentaire diffusé sur France 5 il y a quelques années. « Je peux le toucher, je peux le sentir, je peux le caresser, j’ai son odeur, j’ai tout. À ce moment-là, je reçois des informations, sous forme de pensées, d’images ou de sensations. C’est cela son langage. »

      Un article, publié en 2010, fait part de résultats peu concluants. Il porte sur une communication téléphonique entre un cheval et un homme, ancien combattant souffrant de troubles post-traumatiques, que ce contact avec l’animal aurait aidé. 

      À chacune de ses interventions, Laila del Monte paraît taper dans le mille, touchant du doigt les questions qui travaillent celles et ceux qui font appel à elle. Le documentaire est des plus enthousiastes à ce sujet – le fait qu’elle en soit une des coscénaristes n’y est peut-être par pour rien. La science, pour sa part, est loin d’être aussi convaincue.

      Si la communication animale attire encore peu son regard, la télépathie, en revanche, l’intéresse depuis longtemps. Dès la fin du XIXe siècle, période curieuse de tout durant laquelle le spiritisme se fraie un chemin jusque dans les universités, certains n’excluent pas la possibilité d’une communication par la pensée. Fameux explorateur du cerveau, le professeur Charcot sera de ceux-là. Le philosophe Henri Bergson aussi. Cent cinquante ans plus tard, le résultat est maigre.

      L’impossibilité télépathique avec les animaux

      « Une méta-analyse (recueil d’études – NDLR) portant sur vingt années de recherches sur la télépathie ne rend compte que de 7 articles validés sur le sujet , explique Romy Sauvayre, sociologue des sciences et des croyances à l’université Clermont-Auvergne et au CNRS. Tous estiment que le taux de significativité est trop bas. » En d’autres termes, les coïncidences observées ont autant de chances d’être dues au hasard qu’à un mécanisme parapsychologique.

      Les chercheurs, plus globalement, jugent que notre cerveau, bien qu’émetteur d’ondes, n’est pas « équipé » pour pouvoir les coder et les décoder sans l’aide d’une machine – schématiquement, l’électroencéphalogramme. Des études se poursuivent en ce sens, impliquant des casques à électrodes. Les têtes nues, elles, ne semblent plus offrir la moindre perspective.

      La tentation est forte d’en conclure, en miroir, à l’impossibilité d’une communication télépathique avec les animaux. « La rigueur scientifique, toutefois, empêche de l’exclure, prévient Romy Sauvayre. Ce n’est pas parce qu’une chose ne fonctionne pas ici qu’il en va automatiquement de même là. » Reste que, là encore, les résultats sont minces.

      Un seul article, publié en 2010 dans une revue adoubée, fait part de résultats peu concluants. Il porte sur une communication téléphonique entre un cheval et un homme, ancien combattant souffrant de troubles post-traumatiques, que ce contact avec l’animal aurait aidé. « Mais, même des revues classées laissent passer des erreurs, relève Romy Sauvayre. Chaque année, des articles sont dépubliés pour résultats erronés. »

      D’autres travaux ont eu un bel écho. Ceux de Rupert Sheldrake, singulièrement. En 1999, le parapsychologue britannique rendait une étude démontrant la capacité d’un chien à prévoir le retour prochain de sa maîtresse, sans qu’intervienne la moindre stimulation externe. Ce travail, toutefois, n’a jamais pu être validé. Au contraire, même, d’autres scientifiques ont tenté de vérifier la théorie, sans jamais parvenir aux mêmes conclusions.

      Une observation minutieuse du comportement animal

      Reste cette ultime option : celle postulant que la communication animale, peut-être, surferait, à l’instar de la voyance et à grand renfort de liens de causalité vite tirés, sur nos besoins de comprendre ce qui parfois nous dépasse et de retrouver de la spiritualité là où le déclin des religions a laissé un vide. « L’engouement pour la télépathie va souvent de pair avec celui pour le New Age et la quête de guérison : le Karma, le channeling (communication via des canaux énergétiques – NDLR), la médecine par les pierres… » reprend Romy Sauvayre. On retrouve ce schéma avec la communication animale, dont beaucoup d’adeptes pratiquent aussi le « coning de guérison », soit « un système de soins énergétiques faisant appel à des forces naturelles, des Dévas, des esprits de la nature qui s’unissent et se canalisent sur l’animal et son esprit », explique-t-on sur un site.

      L’engouement pour la télépathie va souvent de pair avec celui pour le New Age et la quête de guérison : le Karma, le channeling (communication via des canaux énergétiques – NDLR), la médecine par les pierres… » Romy Sauvayre, sociologue des sciences et des croyances (CNRS)

      Le rationalisme, donc, s’acharnerait à pulvériser tout espoir que l’humain parvienne à communiquer avec d’autres êtres vivants ? Pas si sûr. Ethologues et biologistes avancent sur cette voie. Foin de télépathie, ni d’anthropomorphisme mystifié dans leur démarche, au contraire : une observation minutieuse du comportement animal. En 2014, des chercheurs de l’université de Saint Andrews, en Grande-Bretagne, ont mis au point un dictionnaire de signes observés chez une communauté de 80 chimpanzés, en Ouganda, pour échanger entre eux. Lever le bras, frapper le sol, bomber le torse… d’après la revue Current Biology, dans laquelle a été publiée l’étude, au moins 66 signes différents, permettant d’exprimer près de 5 000 formes intentionnelles de communication, auraient été identifiés.

      D’autres travaux visent à décrypter le chant des baleines ou encore les « pseudo-liens sociaux » qui unissent l’homme et l’animal, entre autres dans les élevages. Tous s’appuient sur une réalité bien tangible que nous n’avons pas fini d’explorer : l’intelligence animale, et cette capacité, singulière à chaque espèce, d’échanger avec son environnement.

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      Valeurs Actuelles

      Électrique : l’Europe se mord la queue

      La vie ne serait-elle donc qu’un éternel recommencement ? Le 29 avril 1899, la Jamais contente , une voiture construite par la Compagnie générale belge des transports automobiles Jenatzy était la première à franchir la barre, alors mythique, des 100 kilomètres par heure. Les entrailles de ce petit bolide, exposé au musée de la Voiture et du Tourisme de Compiègne, cachaient deux moteurs électriques. À l’époque, ce mode de propulsion surpassait les motorisations à essence et à vapeur. Puis, la place accordée à ce type de motorisation est devenue anecdotique tandis que les moteurs à essence et Diesel s’imposaient tout au long du XXe siècle. Cent trente-six ans après l’exploit de la Jamais contente, le moteur électrique va de nouveau s’imposer. Mais cette fois, de force !

      Le 8 juin dernier, les députés du Parlement européen ont adopté un texte actant la fin des ventes de véhicules à moteur thermique neufs dès 2035. Cette proposition faisait partie de huit textes majeurs du paquet Climat, déposé par la Commission européenne il y a un an. Regroupés sous l’intitulé “Fit for 55”, ils visent à réduire de 55 %, par rapport aux niveaux de 1990, les émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, protoxyde d’azote) d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Les discussions ont donné lieu à d’âpres batailles : les Verts voulaient interdire les moteurs thermiques dès 2030 tandis que le Parti populaire européen avait déposé un amendement pour réduire les émissions de 90 % en 2035, ce qui aurait sauvé les motorisations hybrides.

      Le 28 juin, les ministres de l’écologie des 27 pays membres de l’Union européenne ont trouvé une position commune sur le “Fit for 55”. La Bulgarie, l’Italie, le Portugal, la Roumanie et la Slovaquie avaient demandé de reporter de cinq ans la décision de passer au tout-électrique, de peur de faire face à « des coûts disproportionnés et inutiles pour le secteur automobile comme pour les consommateurs ». L’Allemagne exigeait que soient pris en compte les motorisations hybrides et les carburants liquides non carbonés. Les Vingt-Sept doivent maintenant s’accorder avec le Parlement européen et la Commission pour donner force de loi au “Fit for 55”.

      En cas d’accord, le 1er janvier 2035, cette mesure touchera – en Europe seulement – les voitures et les utilitaires à motorisation thermique et hybride, mais pas les camions, les motos, les engins agricoles, les véhicules militaires. « Cela ne concerne que le particulier et l’artisan , constate Yves Carra, porte-parole de l’Automobile Club Association. La faute des eurodéputés est d’imposer la batterie électrique en ne regardant pas plus loin que le pot d’échappement. » Une fois encore, l’Europe veut se montrer la plus vertueuse.

      Si émettre moins de gaz à effet de serre s’entend, l’Union européenne était déjà un bon élève avec, en 2019, près de cinq fois moins de CO2 émis que les États-Unis (13,4 milliards de tonnes) et quatre fois moins que la Chine (11,5 milliards de tonnes). Sur les 2,9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone émis par les Vingt-Sept, 17 % proviennent du transport dont 15 % pour les voitures européennes qui ne contribuent qu’à 2,2 % des émissions mondiales de CO2.

      Des professionnels du secteur automobile relèvent que le Parlement européen n’est pas aussi sévère avec l’univers numérique qui, s’il était un pays, serait le cinquième émetteur mondial de CO2 : « C’est comme si, avec tous les efforts faits dans l’automobile, nous vidions une piscine avec une cuillère, et qu’en même temps, on y jetait des seaux d’eau dans notre dos », considère Yves Carra.

      Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, le tout-électrique « constitue un grand défi pour notre industrie automobile ». Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, est plus sombre. Le 1er décembre 2021, il déclarait au sommet Reuters Next : « Ce qui a été décidé, c’est d’imposer à l’industrie automobile une électrification qui ajoute 50 % de coûts additionnels à un véhicule conventionnel. Il est impossible que nous répercutions 50 % de coûts additionnels au consommateur final. »

      Une technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie

      En janvier 2022, il en remettait une couche dans un entretien à quatre quotidiens européens : « Ce qui est clair est que l’électrification est la technologie choisie par les politiques, pas par l’industrie. » Il mettait en garde : « Il ne faut pas perdre de vue que nous risquons de perdre les classes moyennes, qui ne pourront plus acheter de voiture. » Un motif d’inquiétude aussi soulevé par l’Association européenne des constructeurs automobile.

      Les autres grands de l’automobile – à l’exception de Volvo et de Ford -ne sont guère plus emballés par la décision européenne. Elle va leur coûter très cher : 73 milliards d’euros en cinq ans chez Volkswagen, 40 milliards en dix ans chez Mercedes-Benz Group, 30 milliards entre 2021 et 2025 chez Stellantis. « Nous allons tenir nos engagements, mais c’est un grand saut dans le vide et un sabordage industriel », considère Luc Chatel, président de La Plateforme de l’automobile. Sabordage industriel, le mot est lâché et on comprend mieux les craintes de Carlos Tavares, qui redoute une casse sociale dans les 4 000 entreprises du secteur : il faut trois personnes pour assembler les 70 pièces d’un moteur électrique contre cinq pour les 300 pièces d’un moteur thermique. « On chiffre à au moins 100 000 les pertes potentielles d’emplois dans la filière en France d’ici à 2035, sous l’impact de ces transformations », expliquait Luc Chatel lors d’une table ronde organisée, en juin dernier, par Le Lab de la filière auto.

      En fait, le sabordage est double. Les constructeurs américains et chinois ne vont pas cesser de vendre des véhicules thermiques. Ensuite, passer au 100 % électrique (la part de marché de cette motorisation a atteint 12,1 % en France au 1er semestre) revient à donner les clés du véhicule électrique à l’Asie, car le marché de la batterie – elle représente 40 % du prix de la voiture – est entre ses mains : selon Statista, le chinois CATL contrôlait, en 2021, 32,5 % du marché des batteries pour voitures électriques ; il est suivi par le sud-coréen LG Chem (21,5 %), le japonais Panasonic (14,7 %), le chinois BYD (6,9 %), les sud-coréens Samsung SDI (5,4 %) et SK Innovation (5,1 %). Autant dire que l’Europe risque de perdre sa souveraineté automobile au profit de l’Asie et surtout de la Chine.

      Les gouvernements européens ont beau s’entendre pour créer l’Airbus européen des batteries, celles-ci renfermeront toujours des terres rares, du lithium, du cobalt, du nickel ; beaucoup d’éléments extraits, raffinés ou contrôlés par les Chinois. « Notre dépendance à l’égard de la Chine est très forte, puisque ce pays fournit 60 % des 30 matières premières critiques », expliquait Guillaume Pitron, auteur de la Guerre des métaux rares : la face cachée de la transition énergétique et numérique (Les Liens qui libèrent), lors de la table ronde du Lab de la filière auto.

      Passer de la dépendance au pétrole à la dépendance aux terres rares

      Or, la demande européenne va exploser pour répondre aux objectifs de la transition énergétique qui, outre la voiture électrique, repose sur les panneaux solaires, les éoliennes, etc. Avec le risque de voir les prix des batteries (et donc des voitures électriques dont le prix est, aujourd’hui, supérieur de 40 % à un modèle thermique équivalent) propulsés à la hausse, car, dans un premier temps, tout ne pourra pas venir du recyclage. L’université catholique de Louvain a calculé qu’en 2050, il faudrait deux fois plus de nickel, quatre fois plus de cobalt, 26 fois plus de terres rares et 35 fois plus de lithium…

      « Nous allons passer d’une dépendance au pétrole avec quelques pays à une dépendance à une seule et même nation, la Chine , résume Yves Carra. Tout le monde le sait sauf les députés européens. » Ceux-ci ont par ailleurs fermé les yeux sur les conditions de travail et surtout sur le très polluant processus de fabrication des batteries : il faut rouler 70 000 kilomètres en voiture électrique pour compenser les émissions de CO2 de ce processus. Pour autant que l’électricité ne provienne pas d’une centrale à charbon…

      RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, est parti sur une hypothèse de 15,6 millions de véhicules électriques en 2035 sur un parc total de 38 millions de voitures. Elles consommeront environ 40 térawattheures, soit 8 % de la production actuelle d’électricité totale de la France et autant que la consommation annuelle du Danemark. RTE assure que la production d’électricité pourra répondre à ce surcroît de demande : « Lors des périodes de forte consommation, ou lorsque la production décarbonée est peu disponible (indisponibilité du parc nucléaire, peu d’énergie renouvelable), des moyens thermiques peuvent être sollicités. À l’horizon 2035, le recours aux moyens thermiques pourra continuer à se produire, et notamment lors des pics de charge. Néanmoins, compte tenu de la progression attendue du parc renouvelable, le recours à l’énergie carbonée se réduira, et ce malgré l’augmentation de la consommation associée au parc de véhicules électriques » , explique un expert chez RTE.

      Le problème semble moins lié aux pics de circulation qu’aux moments où le propriétaire d’un véhicule électrique aura décidé de recharger sa batterie. Aujourd’hui, 80 % des recharges se font à domicile ou sur le lieu de travail, les 20 % restant sur une des 62 000 bornes installées en France. C’est 38 000 de moins que ce que prévoyaient, en 2020, les ministères des Transports et de la Transition écologique pour la fin de 2021. Un retard dû à la crise sanitaire et à la pénurie de composants électroniques. Le cabinet EY estime qu’en 2035, il faudra, en Europe, 65 millions de bornes – dont 2 % de bornes rapides – (56 millions en résidentiel et 9 millions en itinérance), pour un investissement cumulé de 115 milliards d’euros entre 2022 et 2035. De nombreux constructeurs et industriels redoutent de devoir passer à la caisse pour installer, à leurs frais, des bornes de recharge. Tesla l’a déjà fait, et depuis longtemps.

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      “La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”

      Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?

      François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.

      Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?

      Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.

      Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…

      La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.

      À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?

      Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?

      En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?

      En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?

      Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?

      Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.

      À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.

      Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?

      Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?

      Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?

      Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…

      Comment expliquez-vous que ce système perdure ?

      Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.

      Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?

      Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.

      Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.

      Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…

      Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.

      Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.

      Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?

      Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.

      Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?

      Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.

      Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?

      En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.

      Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.

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      Un jour, j’ai décidé de remplacer ma chaudière au fuel par une pompe à chaleur (PAC) : 13 000 euros. En réalité, la PAC ne supprime pas la chaudière classique car, prudents – et la suite montrera qu’ils n’avaient pas tort -, les installateurs recommandent de conserver une chaudière d’appoint. Au cas où. Quel bilan ? Pendant deux ans, la PAC a fonctionné avec un ronronnement incessant et une explosion de la facture d’électricité. Puis il y eut la panne. Une panne puis deux. Pour chaque panne, comptez huit mois d’attente. Car les plombiers de base qui ont reçu leur formation PAC ne sont pas assez pointus pour réparer les pannes. Il faut faire appel au constructeur. Qui lui, est bien plus intéressé par installer de nouvelles PAC que par réparer les anciennes. Après deux pannes, plus de nouvelles. Exit la PAC. Retour à la chaudière au fuel. Bonne nouvelle : le ronronnement a cessé la nuit.

      Trier ses déchets

      Il faut recycler et pour recycler ses déchets, il faut les trier. Les communes ont installé des containers dédiés à cet effet. Les uns pour les emballages et le papier et les autres pour le verre. L’expérience montre que le tri est un désastre. Il faut savoir que lorsque le mauvais tri dépasse un certain seuil, l’ensemble de la benne est déclassé et n’est pas recyclé. Ainsi, il suffit d’un sac noué ou de quelques bouteilles dans le bac jaune pour que le container entier parte en incinérateur. Un margoulin irresponsable peut annuler les efforts des autres. Aussi, chaque soir, je fouille dans les poubelles pour en retirer les bouteilles que je porte consciencieusement dans le bac prévu à cet effet, 50 mètres plus loin. Mais comme les gens ont compris que le tri qu’ils faisaient ne servait à rien, ils ne le font même plus. Mieux, quand les communes en ont assez de payer des pénalités pour mauvais tri, elles suppriment les bacs dédiés et ne conservent que les containers d’ordures en mélange ! Un désastre. Idem pour le compostage des déchets organiques. Qui dit petit jardin dit petit composteur, certes, mais composteur tout de même. Les mouches et les guêpes, passe encore, mais quand les rats sont arrivés, j’ai dit “stop”.

      “À nous de vous faire préférer le train”

      Le train plutôt que la voiture. Certes. Mais 9 fois sur 10, le voyage en voiture est moins cher qu’en train. À deux, c’est 10 fois sur 10. Comment est-il possible qu’en plein défi climatique, la SNCF ait augmenté ses tarifs de 10 % ? Cherchez l’erreur. Voyager en train plutôt qu’en avion. Certes, là aussi. Mettons sur un Paris-Lisbonne. Vous avez le choix entre trois heures en avion pour moins de 100 euros ou vingt-huit heures en train avec deux changements pour 260 euros. Cherchez (encore) l’erreur.

      Changer de voiture

      « Monsieur le propriétaire, j’envisage de changer mon véhicule diesel et de le remplacer par une voiture électrique. Mais avant de procéder à cet achat, pourriez-vous m’indiquer si la copropriété a prévu d’équiper le parking de prises de rechargement ? » Réponse : « Cher Monsieur. Cette question a été évoquée à la dernière assemblée générale et j’ai le regret de vous informer que la copropriété n’a pas prévu d’équiper le parking de prises de rechargement. » Quel est l’intérêt d’un propriétaire d’effectuer et de payer des travaux qui ne lui servent personnellement à rien ? Cherchez (toujours) l’erreur.

      Isoler son habitation

      C’est le nouveau dada écolo. Seulement voilà : les travaux sont à la charge du propriétaire pour réduire la consommation d’énergie… du locataire. Faute de pouvoir isoler par l’extérieur (qui suppose une décision de la copropriété), il est toujours possible de tenter une isolation par l’intérieur : 20 centimètres de moins sur chaque mur. Sur un studio de 18 mètres carrés, cela compte. Sans pouvoir majorer le loyer d’un euro, corseté qu’il est par la loi Alur. Voire en étant même obligé de le réduire, puisque la surface a diminué. Isoler la toiture ? Dans une copropriété, la toiture est financée par la copropriété, mais il faut reconnaître que l’isolation n’intéresse en vérité que les occupants du dernier étage. Quel est l’intérêt des copropriétaires de financer des travaux pour le confort de quelques-uns ? Et donc, pas d’isolation. Chercher des aides pour financer ses travaux ? Essayez, vous verrez ! C’est fou ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.

      Investir dans les renouvelables

      Il fut un temps où la mode était aux éoliennes. Un grand fabricant mondial – Abengoa – a eu besoin de capitaux. J’ai donc investi une grosse somme d’argent sur le conseil avisé de mon “conseiller financier” de la banque Barclays. Trois mois après, la société s’écroule et décide une “restructuration de sa dette”. J’explique. Un jour vous avez une obligation qui vaut 100 et le lendemain, après la fameuse restructuration, elle ne vaut plus que 1. Quant à mon “expert” en carambouille, il continue tranquillement sa vie professionnelle.

      Je ne me décourage pas. La mode des éoliennes passée, le vent a tourné en direction du solaire. Les parlementaires, les ministres ont fignolé leur discours en faveur d’un « plan solaire ». Je repère une start-up prometteuse. Française de surcroît. Une pépite à haut potentiel. L’équipe a mis au point un processus qui permet une accélération des mouvements des cellules photovoltaïques qui à son tour produit de l’électricité. Le rendement est amélioré de 15 %. Formidable. Je deviens actionnaire de lancement. Sauf que l’année qui suit, les Chinois se mettent eux aussi aux panneaux solaires et inondent le marché européen. Exit , la pépite. Et le capital investi a perdu 80 % de sa valeur.

      On peut aussi installer des panneaux solaires soi-même. En théorie, la chose est facile. Il y a même des kits. À condition d’avoir les autorisations qui, évidemment, dépendent du lieu d’accrochage (au sol ou sur le toit). Il y a aussi un effet de seuil car avant une dizaine de panneaux, le coût est prohibitif. Mais les vraies difficultés commencent quand il s’agit de raccorder sa production au réseau ou pour sa propre consommation. Là encore, c’est fabuleux ce que l’administration sait faire quand elle s’y met.

      Conclusion

      Je crois avoir fait preuve de bonne volonté. J’ai essayé toute la panoplie de l’écoattitude. Cette année, je passe même mes vacances à pied. Cinq cents kilomètres sur le GR 34. Ce sera ma contribution à la survie des ours polaires ! Un dernier mot : quand la Chine programme d’ouvrir de nouvelles mines, l’Union européenne vote la fin des touillettes en plastique et la Ville de Paris mise sur les déplacements en trottinette. En réaction à la guerre en Ukraine, les deux principales décisions furent d’importer du gaz de schiste américain et de rouvrir les centrales à charbon. L’urgence climatique est la première victime de la guerre. Entre les discours convulsifs, l’inertie générale et les décisions des fanfarons, le citoyen écolo de base est totalement perdu.

      * Nicolas-Jean Brehon est enseignant à Sciences Po Rennes.

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      Séville 1982. Quand une troupe refait le match

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      Laurent Etre

      Cela ne dira peut-être rien aux plus jeunes. Mais la plupart des amateurs du ballon rond s’en souviennent : le 8 juillet 1982, l’équipe de France menée par Michel Platini affronte les Allemands en demi-finale de Coupe du monde et s’incline à l’issue d’une séance de tirs au but.

      Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville

      Un match entré dans la légende du fait de ses multiples rebondissements. Il reste également un traumatisme pour des supporters tricolores qui ont vu l’un des joueurs, Patrick Battiston, quitter le terrain sur une civière après un choc violent avec le gardien allemand, Harald Schumacher. À la stupeur générale, la faute de celui-ci ne sera pas relevée par l’arbitre.

      C’est à cette rencontre sportive de haute intensité dramatique qu’un metteur en scène de théâtre suisse, Massimo Ferlan, s’est mis en tête de redonner vie, en 2019. Une aventure collective que le réalisateur Serge Steyer a accompagnée avec sa caméra, des tâtonnements des premières répétitions à l’euphorie de la représentation finale. Que l’on soit ou non fan de foot, on se laisse tout de suite prendre au jeu des comédiennes et comédiens, eux-mêmes plus ou moins familiers des coups francs et des penalties.

      Entre séances de préparation physique et apprentissage des rôles, chacune et chacun revient sur son propre souvenir, ou sa redécouverte, du match mythique.

      Plus on avance dans la concrétisation du projet, plus on mesure son côté décalé : à terme, les joueurs – et joueuses (Battiston, notamment, est incarné par une femme) – frappent dans un ballon imaginaire face à une équipe allemande qui l’est tout autant dans un stade sans public autre que des supporters à la fois acteurs et spectateurs. Le tout sous le commentaire original, et truculent, de l’illustre Thierry Roland, lui aussi interprété par un comédien. Cerise sur le gâteau, Harald Schumacher se voit « incarné », si l’on peut dire, par une massive armoire en bois plantée dans un coin de la pelouse. Il fallait y penser. Une pièce et un film drôles à souhait.

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      BBC

      South Africa 23-35 New Zealand: All Blacks end losing streak with dramatic win

      Last updated on 2 hours ago2 hours ago.From the section Rugby Union

      New Zealand ended a three-match losing streak with a 35-23 win over South Africa in the second round of the Rugby Championship.

      A last-minute try by lock Scott Barrett ensured victory for the All Blacks in a thrilling encounter in Johannesburg.

      The win may have saved the job of embattled coach Ian Foster.

      Later on Saturday Argentina recorded their record win over Australia, running in seven tries in a thumping 48-17 victory.

      After the All Blacks' win, New Zealand Rugby chief executive Mark Robinson said Foster's future would be determined following consultation with team management once they arrived home.

      "We'll take stock of the situation and the information coming out of the camp, and make a decision," said Robinson.

      "We just need to work through this little period to understand where the next steps are with this management team."

      New Zealand had lost five of their previous six matches before the Johannesburg showdown with the Boks, including a 16-point defeat by the Springboks last weekend.

      But a much-improved All Blacks side turned things around on Saturday in an exciting match in which world champions South Africa led by two points with six minutes remaining before conceding two converted tries.

      "We worked hard. It's never easy when you're coming off a couple of losses," Foster said.

      "I know I got mocked for saying it after a loss, but we made a big shift through our forward pack last week.

      "The work [assistant coach] Jason Ryan's done there was strong, and I felt we were creating a few opportunities. We wanted it so much, we were rushing things, while today we were just more patient."

      New Zealand opened the scoring in the 25th minute via a penalty and soon raced into a 15-0 lead when a try from captain Sam Cane was followed by hooker Samisoni Taukei'aho barging over from close range after incessant pressure.

      The Springboks had a good close to the half, though. Lukhanyo Am showed great strength to score, and fly-half Handre Pollard landed a penalty from 55 yards to make it 15-10 at the break.

      The teams traded penalties before Makazole Mapimpi scored South Africa's second try, and they took the lead for the first time on 68 minutes at 23-21 thanks to a Pollard penalty.

      But the All Blacks produced a big finish when David Havili and Barrett scored late tries to complete the win.

      In the second Rugby Championship game on Saturday, Argentina gained revenge on Australia for last week's defeat with a seven-try victory.

      Tries from Juan Imhoff, Jeronimo de la Fuente, Juan Martin Gonzalez, Emiliano Boffelli and Tomas Albornoz, and two from Thomas Gallo, helped the side now coached by former Australia boss Michael Cheika to a convincing victory.

      The win took them to the top of the Rugby Championship table after their first win in the competition since 2020.

      The Wallabies scored tries through captain James Slipper and centre Len Ikitau, but bar a brief spell in the opening half never really threatened the hosts.

      Last Saturday Australia came from behind to beat Argentina 41-26 in Mendoza.

      BBC

      The youngest cast members are just a few months old – Frederik Mayet

      Visiting Oberammergau, a small village located in Germany's Bavarian Alps, feels like stepping into a Disney film. From the rolling mountains that frame the village, to the wooden houses covered with swirling folk art paintings and carvings – a practice that dates back to the 16th Century there – the words "quaint", "cute" and "postcard-worthy" come easily. It doesn't even seem outrageous that the area has its own wine and cheese vending machine… because why wouldn't they encourage visitors to enjoy this setting as much as possible?

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      Located near the centre of the village is St Peter und Paul, a baroque Catholic church. It was here, in 1634, in the Rococo-style church, that the villagers first made a historic pledge. In a turn of events that feel eerily resonant now, the black plague had come to the village and decimated almost 20% of the population in only a few months. In an attempt to turn the tide, the residents promised that they would perform a passion play – aka a dramatic retelling of the life, death, and resurrection of Jesus Christ – once every 10 years, if God spared the rest of the city. The first productions were performed in the church graveyard, just above the bodies of those taken by the disease, and – as the story goes – no one else died. 

      The latest staging of the Oberammergau Passion Play is running from May to October this year, having been delayed by two years because of the pandemic (Credit: Arno Declair)

      Since those first performances, plenty of events have conspired to stop the plays, which are typically performed at the beginning of every decade, including the Franco-Prussian War, the Spanish Flu – and yes, Covid-19, with the 2020 production postponed until this year, when it is running as usual from May to October. Historically, it's experienced mixed support: in 1770 the Duke of Bavaria Maximilian III Joseph tried to ban it, claiming "the theatre stage is no place for the greatest secret of our holy religion". However, in 1900, entrepreneur Thomas Cook found such a value in the performance, he compelled the city to build a 4,400-seat theatre so that he could sell foreign audiences on the idea of seeing a five-hour play (with an additional three-hour dinner break) in a language they didn't speak, a move that effectively introduced tourism to the region.

      A group effort

      Now in its 388th year, the passion play influences nearly every aspect of the life in the village. Nearly 2,000 of the Oberammergau's 5,000 residents take part both in front and behind the stage. Main actors commit to taking almost a year off work for rehearsals, a group trip to Israel, and the six-month play performance schedule. And every man commits to growing out his hair for the year leading up to the show, and keeps his shaggy do until it's cut during the wrap party. (Their hair is later displayed in ropes in the Oberammergau Museum, a building covered in blue denim costumes from 2000 and 2010 Passion Plays.)

      As Frederik Mayet, one of the two actors alternating in the role of Jesus this year, says, all group sacrifices are in service of what they see as the greater good. They've been literally training for this their entire lives.

      "The small ones grow into the into the passion play," he says. "The youngest ones are just a few months old on stage the first time. The first song in the passion play, when Jesus is riding the donkey, that's a song that everyone learns in school. We sang it for the first time a few weeks ago [in rehearsals]. I had goosebumps. It's very emotional right now."

      The entire cast of the Passionsspiel are amateurs. However, the production's 12 scenes feel well-polished. A barnyard's worth of animals crop up on stage, including the donkey that assists Jesus's first appearance. And every New Testament beat, including Jesus purging the temple, performing miracles, sitting for the last supper, and ultimately dying and rising again, plays out with a heart-breaking honesty. Between acts, Old Testament-inspired static tableaus, depicting scenes that are supposed to specifically prefigure events playing out in the main story, add a touch of surrealism. During large crowd scenes, younger actors fidget with their costumes and wiggle around stage, adding a touch of realism. (One must assume Biblical-era children didn't always recognize the gravity of what they were witnessing). But none of this distracts from the play's central theme. The play might be in German (with available manuscripts in English), but even if you don't speak the language the mission is clear: this is an act of passion. 

      Oberammergau is the most picturesque of Bavarian villages, and the passion play is at the heart of everything it does (Credit: Alamy)

      Christian Stückl, the artistic director of Munich's People Theatre, who took charge of the passion play in 1990, and has directed it for the fourth time this year, says creating it is a very unique theatrical experience in some ways – but then ultimately, a show is a show.

      "I like it very much to act with these amateurs here in Oberammergau," he says. "It's quite different if I work with professional actors in Munich. In Oberammergau, I have to go on stage and show you how to do it. Professional actors don't like if I go on stage and show them. But an amateur, he needs it. [But] in the end, it's not so different, because you can have bad professionals and good amateurs. It's very close together."

      In his time at the helm, Stückl has also seen the play go through a number of notable administrative changes. In 1999 he successfully petitioned to remove the rule that all actors must be Catholic. (Although he calls the still-standing rule that you must have been born in the village or be a 20-year resident too restrictive, noting that two decades is too long to prove that you're a part of the city.) However, making adjustments to the actual production can be tricky when you're dealing with centuries of tradition.

      We have a lot of trouble with Oberammergau because the younger generation likes to have a new play and the old generation holds on [to] the older passion plays – Christian Stückl

      "We have a lot of trouble with Oberammergau because the younger generation likes to have a new play and the old generation holds on [to] the older passion plays," says Stückl. "Most tourist operators are like, 'no you have to do the same, like 10 years back, because my audience like to see the same play'."

      Moving with the times

      However, despite pushbacks, evolution has occurred. VIP guests throughout the years include Hitler, who unfortunately was a big fan. Because of that, Stückl felt it was important to ensure any potentially antisemitic readings of the material were squashed. With this in mind, the changes made include the addition of a menorah that now is placed on the table during the last supper, while at one point, Jesus holds up the Torah to the audience – all to emphasise that Jesus was Jewish.

      Mayet hopes his depiction of Jesus is fitting for the times too. Much like when the play started, the world is in turmoil. If Passion Play's Jesus needs to shout in order to be heard, then so be it.

      "We want to have a Jesus who is very confident in what he's saying," he says. "So someone that is very loud and shouting. A lot has changed in the last 12 years. We have a totally different world situation. The rich get richer and the poor get poorer. And we've had Covid in the last two years. In 2015 and then again this year we had the refugee crisis in Europe. So, there's a deep need for Jesus to be louder again."

      It's understandable that this play, a once a decade rarity, has become a pilgrimage for both believers and those who simply appreciate an epic show. As audience members, we love seeing passion, but perhaps even more, we're drawn to stories of families. And while it's easy to visually trace physical genealogical similarities among the actors, the Oberammergau passion play is also the story of "chosen family" – of a group of people who share in deep love and support for each other despite not being biologically related. As local resident and performer Otto Huber (who laughs and says, "they tell me I'm 75" when asked his age), explains, it is that factor that has kept him participating year after year – something he'll continue as long as he's able.

      The play covers all the major beats in the story of Jesus including, in this scene from the 1934 300th anniversary production, his entry into Jerusalem (Credit: Alamy)

      "Oberammergau is an amazing place," he says. "It's so fantastic to look at Oberammergau with this variety in the evolution of art, of music, and of theatre. That's really wonderful. And we were thankful that we can live at this place. And the base of everything is a warm brotherhood. We have a very good family feeling for our neighbours. The ancestors of my mother came to the city before 1600. And while we haven't got the casting lists [from back then], we were always very much dedicated to the play."

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      BBC

      Later in life, however, senescent cells can accumulate in tissues, causing damage and inflammation, and are precursors to age-related illnesses

      Of all the weird and wonderful aquatic organisms that bob about in our oceans and rivers, you would be forgiven for overlooking the hydra. Named after the Ancient Greek mythological serpent that could regrow its heads, it is a freshwater relative of jellyfish, anemones and corals. A little like a dandelion seed, with a long body and tuft of tentacles on one end, there's not much to see. But they have a remarkable property that makes them a curiosity of biology: they can regenerate. If you cut a hydra into many pieces, each bit will regrow into a complete, new individual.

      Their regenerative properties have piqued the interest of biologists looking for evidence of immortality in nature. Why do these species appear not to die by natural causes? And is death inevitable?

      Ageing was described in the mid-20th Century as a trade-off between reproduction and cell maintenance. Initially, organisms' bodies use their resources to grow and keep us healthy – to maintain our cells. Through childhood and adolescence, the emphasis is on staying alive and becoming as strong and healthy as possible. After sexual maturity, the priority switches to reproducing. Because, for most organisms, resources are limited, prioritising producing offspring can come at the expense of staying healthy.

      Take a salmon that has swum upstream to spawn and promptly dies afterwards. Everything is expended to give the salmon the best chance of making it to the spawning ground, and once there it makes the most of the opportunity. The chances of the salmon swimming back downstream, surviving another year at sea, making the same return trip and successfully spawning again are so remote that natural selection would never favour these individuals. And in any case, they have already passed on their genes successfully once.

      But the current understanding of why things die is a little more specific. When organisms reach sexual maturity, the force of natural selection weakens, and the ageing process begins, leading ultimately to death. But it's not to make way for the next generation, which might be "appealing from an altruistic angle", says Alexei Maklakov, a professor of evolutionary biology and biogerontology at the University of East Anglia in the UK.

      Named after the Ancient Greek mythological serpent, the freshwater hydra has a remarkable ability to regenerate (Credit: Natural Visions/Alamy)

      Over the course of our lives, our genes collect mutations. Some are completely random, others the result of our diets or external factors like UV light. Most do nothing or are harmful, very few will be useful. Before sexual maturity, "any gene mutation that decreases an organism’s likelihood to reproduce, or even kills off the organism before it reproduces, would be strongly selected against", says Gabriella Kountourides, an evolutionary biologist in the department of anthropology at the University of Oxford. Once an organism reaches sexual maturity, however, it is able to pass its genes onto the next generation. At this point, the force of natural selection weakens.

      Take our spawning salmon. It has done pretty well to make it to adulthood and reproduce. Its offspring will likely have a fighting chance of spawning too. If a gene mutation occurred in our salmon after it spawned that randomly increased its lifespan and meant it survived another year (notwithstanding this would be extremely unlikely), those offspring wouldn’t have a particularly significant advantage over their siblings. Our salmon already has one generation (without the mutation) out there.

      There is little benefit, from a natural selection point of view, in continuing the effort required to stay healthy after reproducing. As a result, any genes that do enable this are not subject to selection pressure that would lead to them becoming more common. "An individual would like to stay alive. But at that point, natural selection doesn't work so hard on it, because there's nothing more to keep giving to the next generation," says Kountourides.

      Not all organisms are as extreme as our once only spawning salmon, though. Some do survive a while longer to have more offspring. Most mutations to our DNA will have negative or no consequences. Our bodies are able to repair some of this DNA damage, but our ability to do so deteriorates with age because of weak forces of natural selection.

      But ageing and death then happens in two ways – the accumulation of negative mutations because of weak natural selection and mutations that might have been advantageous for reproduction but which become negative for a long life.

      One example of the latter could be the BRCA gene mutations. These are known to significantly increase the risk of breast and ovarian cancers, but have also been linked to higher fertility in women who carry the mutations. So, it could be the case that the BRCA gene mutations offer a reproductive advantage earlier in life, followed by a greater health risk later in life. But because natural selection weakens after sexual maturity, the reproductive advantage outweighs the disadvantage.

      "Whatever happens earlier in life is going to outweigh whatever happens after the age of reproduction, because reproductive potential is really what matters," says Kaitlin McHugh, a biologist from Oregon State University.

      Cell senescence, where cells stop dividing, might be another example of an early-life advantage that has a late-life disadvantage. Senescence protects us against cancer because it can prevent a cell with DNA damage from multiplying. Later in life, however, senescent cells can accumulate in tissues, causing damage and inflammation, and are precursors to age-related illnesses.

      Although most species do age, there are some exceptions. Many plants show "negligible senescence", for example, and some species have been known to live for thousands of years. One particularly curious example is the pando tree in Fishlake National Forest in Utah. The tree is actually a colony of genetically identical male quaking aspen trees joined by a single root system. It covers an area of more than 100 acres (400,000 sq m) and is estimated to weigh more than 6613 tons (6,000 tonnes). Some estimates suggest it could be more than 10,000 years old.

      A relative of the hydra, the immortal jellyfish, has another ingenious way of ensuring longevity – it is able to revert from its adult life stage to its early polyp stage if it is hurt, diseased or stressed. "Though at a certain point, you have to ask yourself is it the same individual or something different?" says McHugh.

      The arduous journey up river from the ocean takes such a toll on the salmon that make it that they die shortly after spawning (Credit: Arch White/Alamy)

      There is also the suggestion that some species become more successful with age – referred to as "negative senescence" – but the evidence for this is sketchy, says Maklakov.

      "If the ecology of the species is such that reproduction for some reason is generally low or you can't reproduce early in life at all, this changes how selection operates," says Maklakov. Examples might be found in animals that mate in harems – for example walruses or deer. One male might control a whole group of females. The size of that group, and therefore the number of offspring he might have, might increase with his age and size. So, his reproductive output keeps going up.

      While it is true that some species can retain their reproductive prowess with age, they are not true examples of negative senescence, and studies that have claimed as much are likely flawed, says Maklakov. Ultimately, a walrus will not be able to keep control of the harem indefinitely.

      But sex might play a curious role in how we age. Women who have regular sex start the menopause later, according to a study by Megan Arnot and Ruth Mace from University College London. They suggest that this is an example of a trade-off – that energy being expended on ovulation could be better used by the rest of the body if there is no chance of a pregnancy.

      But in the rest of the animal kingdom, being more fertile seems to speed up ageing. Bats that have more offspring live shorter lives, for example, than those that have fewer offspring. Perhaps, given the opportunity to reproduce, they invest everything in it. "There is this trade off in timing, where organisms that reproduce very well early in life don't do so well late in life," says McHugh. (Once again, our hydra are also an exception to this rule. Their fertility rates do not appear to decline over their lifetimes.)

      Then there are species whose lifespans vary greatly between the sexes. Typically, ants, bees and termites have a king or queen who might be highly fertile and long-lived compared to their sterile workers. In their case, why does the cost of reproduction not reduce their lifespan? The answer might be that the king or queen is shielded from much of the threats that face the workers, and there is such a difference in their two lifestyles that the theories of ageing do not apply to them equally.

      Having grandmothers around can bring many advantages to a family (Credit: Brooke Fasani/Getty Images)

      So if reproduction has such a strong influence on our lifespans, why do humans live for so long after many of us have stopped having children?

      The grandmother hypothesis suggests that it's important for older relatives to stay alive because reproduction is a costly and risky business. A grandmother can ensure the survival of some of her own genes by investing in her grandchildren, and so longer life could bring an advantage from a natural selection point of view.  "Families who have grandmothers around have much higher reproductive fitness, maybe because the mother is able to then focus on having more children and the grandmothers help rear the children that are already there," says Kountourides

      But as grandchildren share only 25% of their genes with their grandmother, they are as related to her as she is to her nieces and nephews.

      "It could also simply be that in the past not enough women survived to be able to reproduce at the age of 50. And so the selection on what happens to female reproduction at the age of 50 was very, very low," says Maklakov, returning to the core principle of ageing – that after reproducing natural selection weakens. Much of what happens to us in later life might not be pleasant – but there isn't a strong force for evolution to help protect us from it either.

      * William Park is a senior journalist for BBC Future and tweets at @williamhpark

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      Le foot, une passion (difficilement) partagée

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      Télévision Cet épisode de la série documentaire de Philippe Collin met à l’honneur les femmes, qui ont conquis le droit, en 1968, d’enfin pratiquer officiellement le football.

      Gérald Rossi

      La victoire ne se compte pas en buts, même si c’est de football qu’il s’agit. Réalisé par Diane Lisarelli, cet épisode de la série documentaire de Philippe Collin justement intitulée D’après une histoire vraie rappelle que c’est en 1968 seulement que les femmes se sont réapproprié le droit de pouvoir pratiquer ce sport dans un stade et devant du public.

      En vérité, la première équipe féminine de foot est née en France en 1917 au Fémina Sport, un club parisien fondé quelques années plus tôt et qui cherche dès son origine à « s’affranchir des codes sexués ». En 1919 est organisé un premier championnat de France de football, sous l’égide de la Fédération des sociétés sportives de France. Mais le match n’était pas gagné pour autant.

      Sport de mecs réservé aux mecs, selon une idéologie héritée a minima d’avant l’invention du ballon rond, le foot au féminin risquait de malmener un peu plus le pré carré des bonshommes. Le débat s’arrêta avec l’arrivée aux affaires du maréchal Pétain, en mai 1940. Désormais, les femmes pouvaient pratiquer tennis, golf, équitation et natation, mais point le football.

      C’est cette étonnante aventure que raconte cet épisode, lequel s’appuie sur des images d’archives, mais aussi sur celles d’un film de 2018 réalisé par Julien Hallard. Sous la forme d’une comédie, Comme des garçons raconte la renaissance, en 1968, au sein du club de Reims, du football au féminin. À noter qu’en 2019 – le documentaire n’en fait pas état –, Pauline Bureau, sous le titre de Féminines, a mis en scène un réjouissant spectacle sur le même thème, qui portait haut les couleurs d’un féminisme plus que sportif.

      Depuis 1966, enfin, les femmes ne sont plus placées sous la tutelle de leurs maris. Elles peuvent par exemple signer des chèques et même voter depuis 1944. Mais l’interdiction de jouer au foot n’a pas été levée pour autant. C’est là qu’est entré en scène le journal l’Union, édité à Reims. Chaque année, à la rentrée, il organisait pour ses lecteurs une kermesse avec un spectacle. En 1967, ce fut un combat de catch entre nains – c’est dire si l’on savait s’amuser à l’époque. Le chroniqueur sportif du journal, en panne d’idées, imagine alors pour 1968, sans trop y croire cependant, de monter une équipe féminine. Les volontaires sont nombreuses, et si ces jeunes femmes se donnent à fond, les hommes dans leur majorité restent goguenards.

      D’ailleurs, en 1971, France, Italie, Angleterre, Danemark, Argentine et Mexique organisent une Coupe du monde féminine de football… officieuse. Les promoteurs, pour faire passer la pilule, usent de ce slogan douteux : « Le foot et les femmes sont les deux passions des hommes dans le monde. »

      C’est seulement en 1974, sous l’égide de la Fédération française de football (FFF), que le championnat national féminin est officiellement relancé. En 2019, la France organise la Coupe du monde et la discipline gagne un nouveau public. Aujourd’hui, la FFF revendique plus de 200 000 licenciées, mais, pour les filles, les salaires, les primes de match et les subventions aux clubs sont encore loin d’être à parité avec ce qui est versé aux garçons.

      Télévisionfootball fémininArtedocumentaire
      BBC

      Afghanistan: Taliban fire shots to stop Afghan women's Kabul protest

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      Video footage has shown Taliban fighters dispersing dozens of female protesters in Kabul, who were marching to demand their rights.

      It is almost a year since the militant group seized power in Afghanistan and it is rare for women to go on marches.

      Taliban fighters fired shots in the air to scatter the protesters and also beat some of the women and seized mobile phones.

      Valeurs Actuelles

      [Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”

      Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?

      Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »

      À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.

      Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?

      Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.

      Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?

      Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.

      Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?

      Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.

      Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?

      J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.

      Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?

      L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.

      Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.

      Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.

      Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?

      En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !

      Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.

      L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?

      Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.

      Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?

      Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.

      Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.

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      Valeurs Actuelles

      Renoncement au français : une histoire de lâcheté

      Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?

      Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »

      Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)

      Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »

      Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…

      Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.

      Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.

      Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.

      Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.

      Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.

      Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.

      Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.

      Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.

      Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.

      Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.

      En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».

      Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?

      En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »

      Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.

      Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »

      La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi

      Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.

      Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.

      * Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      L'Humanité

      La femme du jour. Inès Reg

      Femme du jour

      Caroline Constant

      Elle est humoriste et est connue pour son fameux sketch sur un Kevin qui « met des paillettes dans (s)a vie ». Mercredi 9 août, Inès Reg a gagné avec sa sœur Anaïs la version célébrités du jeu de M6 Pékin Express. Les 21 000 euros de gains du concours ont été reversés à l’association Utopia 56 : « Elle vient en aide aux exilés, à ceux qui en ont besoin en France. Si on arrive à avancer dans Pékin Express , c’est grâce aux gens qui nous ont tendu la main. Ils faisaient parfois une heure et demie de route pour nous amener à bon port, ils se pliaient en quatre pour nous. Avec Utopia 56, nous aussi on tend la main. Ça a un vrai sens », a insisté Inès Reg. Créée pour encadrer l’action bénévole de la jungle de Calais, Utopia 56 organise des maraudes et l’hébergement solidaire des exilés.

      humoristesolidaritéTélévision
      BBC

      To try to untangle my concerns about the sustainability of being a seafood eater, I decided to experiment by tracking my own seafood consumption for a month

      For someone looking to make their diet more sustainable, the choices when it comes to eating seafood can be frankly baffling.

      It's a vast category of food that includes everything from farmed prawns to wild-caught mackerel, and can have a huge array of environmental impacts, from high carbon emissions to the nasty effects of overfishing, slaughtered bycatch or antibiotic pollution.

      Many people seeking to eat more environmentally choose to eschew it altogether and go for the vegetarian or vegan option.

      But some seafood can be low-carbon, low environmental impact and also be a healthy source of food. And if you're going to eat fish, making sure you choose a more sustainable option can make a huge difference.

      "The category of seafood is really diverse," says Jessica Gephart, assistant professor in environmental science at the American University in Washington DC. "It includes around 2,500 different species produced by farming and capture fisheries. We're really talking about very different production systems there."

      Within this, there are some "really great opportunities for finding really sustainable options within that", she says.

      I've had a bit of an up and down relationship with eating seafood. Previously a long-time vegetarian, I started eating fish about 10 years ago after a coeliac diagnosis stopped me eating wheat, persuading me to open up some other food options. Living in Britain in 2022, a time when plant-based alternatives to meat are skyrocketing, I actually find I don't rely on fish very often, but I do eat it occasionally.

      To try to untangle my concerns about the sustainability of being a seafood eater, I decided to experiment by tracking my own seafood consumption for a month. I noted all the information I could get my hands on about what I was eating, including where and how each fish was caught, to see just what is information is typically available to seafood consumers, at least in the UK.

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      I then talked to several experts who spend their lives trying to improve the way we catch, farm and eat fish, to understand where I could be making better choices.

      So where to start with the information you can get hold of? And how to make judgement calls about the fish you can't get information on?

      A warning: there are few easy answers. But there are some general rules that can be helpful to keep in mind – first and foremost, that warning bells should go off if your supplier can't tell you where your fish comes from, though some types of fish do tend to be more environmentally friendly in general – and some handy sources of information on specific seafood.

      Consider this a starting guide to a thorny issue that is not going away.

      The amount of fish and seafood caught or farmed globally is set to rise to 202 million tonnes in 2030 (Credit: Munir Uz Zaman / Getty Images)

      The seafood industry

      Fish and other seafood are a huge source of food globally. Some 178 million tonnes were caught or farmed in 2020, set to rise to 202 million tonnes in 2030, with the rise mainly coming from aquaculture. Per capita consumption of seafood around the world has doubled since the 1960s, to 20kg per person per year.

      Seafood is among the most traded commodities globally, but it is crucial to ensure it is not being exported away from local people who need it for nutrition, which research has shown is happening in countries such as Mauritania and Kiribati. Greater transparency around the distribution of fish, and incorporating nutrition into trade agreements, could help address this.

      The industry is also a huge source of employment. Around 59 million people work directly for the fisheries and aquaculture industry, but including subsistence fishing and secondary jobs, some 600 million livelihoods depend at least partially on the sector – that's around one in every 13 people on Earth.

      Seafood is a crucial source of protein and essential nutrients people around the world, with around three billion people relying on it as a primary source of protein.

      At the same time, farmed and wild caught seafood rightfully continue to be a source of huge concern over everything from labour rights and bycatch to environmental damage from trawlers and carbon and nitrogen pollution.

      Overfishing of stocks is another big worry: the Food and Agricultural Organization (FAO) estimates that only 65% of fishery stocks in 2019 were operating at biologically sustainable levels.

      A guide through the haze

      I ate fish six times during the period I tracked. Three times this was haddock in a fish supper (I am Scottish, after all). One restaurant told me the haddock was line-caught in the North Atlantic Ocean. Another named the small fishing village in Scotland the haddock came from but couldn’t tell me the catching method. The third told me their haddock came from Aberdeenshire, Scotland, and was "sustainably trawled".

      I also ate salmon in a sushi takeaway in Edinburgh which told me it was farmed in Scotland; cod caught in the Barents Sea using an otter trawl; and mackerel fillets from a supermarket wild caught in the North East Atlantic Ocean (no catching method given). To my knowledge, none of these had any sustainability certificates.

      You've got wild, farmed, a dozen different species caught in hundreds of different places with different ways of catching them and farming them – Jack Clarke

      Armed with this information, the most useful thing I found to help me understand it was the UK-based Marine Conservation Society (MCS)'s Good Fish Guide. This searchable guide is an incredibly useful source of information on the sustainability of specific fish sources. The US equivalent, Seafood Watch from the Monterey Bay Aquarium, is equally useful.

      The Good Fish Guide and Seafood Watch are focused on fish sold in the UK and US respectively, although since seafood is a global industry many of their ratings are relevant for fish sold in many other countries. The wider Global Seafood Ratings Alliance lists similar organisations from around the world.

      Both operate on a traffic light system, based on local regulations, how capture fisheries and farms are managed, and the health of fish stocks. These are all aspects of understanding if the resource is "sustainable" – i.e. whether current management means it will continue to be available year after year. The apps both have helpful "best choice" lists.

      "With meat, it's a bit easier: you go into the supermarket and you want to buy a chicken and you're faced with maybe three options," says Jack Clarke, sustainable seafood advocate at the Marine Conservation Society (MCS), a UK-based non-profit.

      "Seafood is a lot more complicated. There's a lot of variables in there. So you've got wild, farmed, a dozen different species caught in hundreds of different places with different ways of catching them and farming them."

      The MCS started the Good Fish Guide to help guide people through this hugely diverse array of seafood, says Clarke.

      Around three billion people worldwide rely on fish and seafood as a primary source of protein (Credit: Getty Images)

      I found the Good Fish Guide app, which has 600 ratings for around 140 species, relatively easy to use while shopping – so long as I could get hold of the required information about the fish I’m about to buy.

      It's complicated! Farmed fish can leak nutrients like nitrogen and phosphorus into the environment, use up land and freshwater, risk spreading disease and antibiotic resistance, and can be fed on wild-caught fish, but usually have lower greenhouse gas emissions.

      Wild-caught fisheries avoid nutrient pollution and don't use up land or freshwater, but emit greenhouse gases from the fuel used in boats, and can have devastating impacts on ocean ecosystems through overfishing, bycatch, seafloor destruction and plastic pollution.

      A good starting point is to check the Good Fish Guide and Seafood Watch ratings of the sustainability of different fish sources.

      It indicated that the haddock and cod I ate were likely a 2 (out of 5, the best being 1) rating, while the Scottish farmed salmon was a 3 (better than the 5 rating given to wild-caught Atlantic salmon).

      The mackerel could have been a 1, 2 or 3, depending on the exact catching method and exactly where it was caught, which I didn’t know.

      It’s not terrible, but I realise I could be doing far better on this by looking specifically for the 1-2 rated sources.

      Sarah Poon is the associate vice president of the Fishery Solution Center at the Environmental Defense Fund (EDF), a non-profit. But despite her knowledge of fisheries, she says she still struggles with the day-to-day challenges of how to make good decisions about seafood.

      "I think it's helpful to look at the guides to understand the nuance," she says. "[They] have looked at not just the species, but where the species come from: what might be a good choice in one place could actually be not a great choice in another place."

      Over time using these apps, people can develop a deeper understanding of which gear types tend to be better than others, and which countryies’ fisheries and farms are doing a better job, says Liz Nussbaumer, project director for seafood at the John Hopkins Center for a Livable Future.

      Erin Hudson, Seafood Watch programme director, says she tries to remember a few "safe bets" from the Seafood Watch app for when she doesn’t have her phone handy while shopping. "For me personally, when I'm eating on the California Central Coast, that's going to be anything with farmed mussels [...] or farmed rainbow trout or local rockfish species," she says.

      The ratings also change over time, though, adds Hudson. "Conditions in fisheries and farming operations do change, and we release new ratings every month. Things are always moving, and that’s great – we want to see improvements happen. And we want to stay on top of when things slide the other way."

      Can you trust labels?

      Both these apps refer to certificates like the Marine Stewardship Council and Aquaculture Stewardship Council (ASC) in their ratings, which can also be found on fish packets in the supermarket. Despite the criticisms from films like Seaspiracy of these certificates, all the experts I talked to said they are worth taking into account when making choices.

      We currently live in an unsustainable world. While the biggest gains in the fight to curb climate change will come from the decisions made by governments and industries, we can all play our part. In Sustainability on a Shoestring, BBC Future explores how each of us can contribute as individuals to reducing carbon emissions by living more sustainably, without breaking the bank.

      "[The Marine Stewardship Council blue tick] means at least they are being audited, and they have to prove things," says Clarke. "It's a great way of just quickly and easily identifying whether something's a sustainable choice."

      Certifications like these can also be a protection against fraud, a huge issue in the seafood industry.

      A 2016 meta-analysis of DNA identification studies of seafood found that globally there was a 30% rate of misdescription – meaning the fish was not the species stated on the label or menu. But a 2019 DNA study by the Marine Stewardship Council found that seafood bearing its sustainability mark was labelled correctly over 99% of the time.

      One issue with these labels, however, is that gaining them can be a significant process for a fishery involving data collection and a lot of paperwork – meaning not every fishery has the resources to receive the stamp, even if they are working sustainably. Some certifications are more accessible to smaller-scale fisheries, such as Fairtrade certification, says Poon.

      The highest carbon seafood

      It’s worth noting that none of these certificates, nor the apps, currently measure carbon emissions. These can vary significantly between different seafood species, and research has shown some species and farming methods do tend to be better than others on this.

      If you're going to eat one kind of seafood, [bivalves are] probably the one to go for from across the board for environmental reasons – Jessica Gephart

      In a paper published last year, Gephart and her colleagues surveyed a range of seafood to examine several different dimensions of sustainability more typically considered for land-based agriculture, namely greenhouse gas emissions, nitrogen and phosphorus pollution, land stressors and freshwater use.

      "We wanted to be able to compare the aquatic foods [with agriculture and livestock] on a more even basis," says Gephart.

      Farmed bivalves such as mussels are an incredibly sustainable source of seafood less impactful on the planet than some vegetables, says Clarke.

      Unlike most farmed seafood, he says, you don't need to feed them or treat them with chemicals or antibiotics to avoid diseases. They’re also low carbon, and don’t use up fresh water or land, and they can form artificial reefs that encourage other kinds of wildlife to congregate. To top it all, they are a great source of micronutrients.

      The researchers found that farmed bivalves – a group which includes farmed mussels, oysters, scallops and clams – had the lowest environmental impact across all measures.

      When it comes to nitrogen and phosphorus pollution, they actually have a positive effect on pollution – because they absorb these nutrients as they grow.

      "They're actually removing nitrogen and phosphorus from the water. And so their emissions are negative for those," says Gephart. "If you're going to eat one kind of seafood, that's probably the one to go for from across the board for environmental reasons."

      However, wild-caught bivalves including mussels performed much worse on greenhouse gas emissions, the paper showed. That’s because wild-caught mussels are often caught by mechanical methods like dredging, which use high amounts of energy. It's also well-documented that the methods used to catch some wild bivalves can be devestating for local environments. According to the charity Open Seas, scallop dredging has the most severe impact on the wider ecosystem of any fishery in the UK.

      Other fish with low greenhouse gas emissions were farmed silver and bighead carp, salmon and trout, although carp use a lot of land to cultivate.

      On the wild-caught side, herrings, sardines and anchovies are fairly low carbon, with cod, hake and haddock not far behind.

      But wild-caught flounder, halibut, sole and lobster all fared badly on greenhouse gas emissions, as well as farmed tilapia and both wild and farmed shrimp.

      Overall, seafood typically either outperformed or performed similarly to chicken, often viewed as the most efficient form of meat. Predictably, though, it's a different story when considering fish compared to plant-based proteins.

      "It is a 'compared to what' when it comes to any dietary question," says Gephart. "What we found is that many of the different species groups are a good choice when it comes to carbon emissions if what you're going to eat instead is some kind of meat."

      Farmed mussels are an incredibly sustainable source of seafood - they're low-carbon and don't use up fresh water or land (Credit: Leligny JM / Getty Images)

      To look further into the carbon emissions of different seafoods, Monterey Bay Aquarium and Dalhousie University have a handy and searchable seafood carbon emissions tool.

      What fish should I avoid?

      When I first started eating fish, I found it vexing to learn that farmed fish such as salmon and prawns are often fed on smaller wild-caught fish, like mackerel, sardine and anchovy. It seemed silly to be feeding edible fish to other fish. Why not just eat the smaller fish and avoid the wasted energy?

      Farmed seaweed has low greenhouse gas emissions, absorbs nitrogen and phosphorus in a similar way to bivalves, uses no land, freshwater or food input, and has high micronutrients, although it lacks the protein of animal seafood. However, seaweed farming is a relatively new area, Nussbaumer notes, so more needs to be known about its side effects and the best location for it.

      Scotland’s farmed salmon industry, for example, is especially reliant on marine feeds, which researchers have criticised as a huge waste of micronutrients which could be feeding people.

      However, Gephart says there have been improvements in the raising and rearing of some farmed fish, such as salmon and trout, over the past decade.

      "The technology for feeding has improved so much that they are really efficient at turning feed into fish, essentially," she says. She notes that fish meal from sustainably-managed pelagic fisheries can be a better choice to feed fish than, say, soy coming from areas where there's deforestation.

      There is also interest in the industry towards moving to other sources of food, such as algae additives, black soldier flies or other insect larvae, says Nussbaumer.

      However, generally speaking, lower trophic level species – meaning species that are lower on the food chain – are going to be more sustainable than predators, says Poon. "I would still say you want to know how that fish was caught and where it came from [though]," she adds.

      Prawn, shrimp is a great example of a category where you see green, yellow, and red. So it's possible [for it to be sustainable], but you do need to look into where it's from, how it’s being raised – Erin Hudson

      There are some species that are usually best completely avoided – shark and bluefin tuna, for example. Prawn and shrimp are another higher impact product to be careful about. Shrimp farms can replace coastal nursery habitats such as mangroves, in turn affecting fish stocks, says Gephart, and can impact coastal protection. Farmers in countries such as Bangladesh are still suffering the unintended impacts of flooding their paddies with salty water to raise tiger prawns, in part as an adaptation to rising sea levels.

      "There’s lots of instances of red-rated prawn," says Hudson. "Prawn, shrimp is a great example of a category where you see green, yellow, and red. So it's possible [for it to be sustainable], but you do need to look into where it's from, how it’s being raised."

      Seafood includes around 2,500 different species produced by farming and capture fisheries (Credit: Manuel Medir/ Getty Images)

      Here again, it’s worth looking out for certifying bodies such as the Aquaculture Stewardship Council, says Clarke. "They stepped in to make sure that these farms are meeting standards in environment, antibiotic use, labour, water use; all these things that we were so worried about, they started introducing them," he says.

      But perhaps the best thing to avoid is any place that can’t tell you where its seafood came from, says Poon. "If a restaurant or a supplier or a grocer is not providing you specifics about what species that product is, where it came from, or how it was caught, that’s when a trigger goes off in my head that this could very well be from an unsustainable fishery."

      Is it better to eat more diversely?

      Some 80% of the seafood eaten in the UK is made up of just five species, namely cod, haddock, salmon, tuna and prawns – statistics which chime with my own choices during my month tracking my seafood consumption.

      People often assume that local seafood is more sustainable, but this isn’t always the case, says Clarke. Fishmongers can sell "amazingly fresh, high quality, sustainable options", he says, but they can also stock extremely unsustainable seafood. Some supermarkets, meanwhile, are doing a relatively good job on sourcing sustainable fish, says Nussbaumer.

      Wherever you buy your fish, it’s always worth checking their sourcing practices, and reading up on what you are buying.

      Similarly, in the US, 62% of seafood consumed is shrimp, salmon, canned tuna, tilapia or Alaskan pollock.

      This lack of diversity puts pressure on a handful of wild fisheries and a few species that are farmed all over the world, says Clarke.

      "Our insatiable appetite for those things is driving unsustainable farming practices. It’s driving these huge fisheries and potentially overfishing of these species," he says.

      Swapping some of the usual suspects for less well-known seafood species can therefore have a positive impact, says Clarke.

      Farmed trout can substitute salmon, for example, while hake can replace cod. Farmed bivalves such as mussels, which don’t require any feed and can be grown by throwing a seeded line into the sea, are usually an especially good choice, and fare much better across sustainability measures than prawns.

      Diversifying can also open opportunities for people to consume local species that may well be being caught in sustainable ways, adds Gephart.

      "We have lots of local smaller fisheries [in the US] that are often well managed, but the US consumer is often inclined to eating the same set of species."

      Bycatch of sharks and dolphins is minimal in pole and line fisheries (Credit: Mohamed Abdiwahab / Getty Images)

      Catching methods

      Depending where you live in the world, you may be more or less likely to be able to get information on the catching method from your grocer, but it is always worth asking because it can make a huge difference.

      When I realised the cod I was about to eat was caught by trawling, I felt a prod of guilt. Trawling is a controversial method of catching wild fish. It involves dragging cone-like nets along the seafloor bottom, which can damage seafloor habitats. It can also result in large amounts of bycatch, which is often discarded dead or dying back into the ocean, leading to eye-watering amounts of fish waste.

      If you’re worried about things like dolphins and shark bycatch, bycatch in pole and line fisheries is minimal – Jack Clarke

      Dredging – where a heavy steel frame is towed over the seabed – and to a lesser extent demersal seining, where a net on the seafloor is slowly closed, are other methods which can impact seafloor habitat. Lower-impact methods use less-intensive gear to catch fish, such as pole caught or troll fisheries, says Poon.

      Trawling also leads to more greenhouse gas emissions than other catching methods such as line caught fish. "Bottom trawling is, unsurprisingly, going to use a lot more energy as a fishing method," says Gephart. The trawling nets can also drudge up huge amounts of carbon from the seabed floor.

      An incredible one-third of the wild fish caught never gets eaten. Much of this waste happens before fish even reaches our fridges, especially due to trawling, but better planning in our kitchens can also help. Tips include planning in advance how you’ll use the fish you buy and choosing frozen, tinned or smoked seafood over fresh to avoid a fast expiry date.

      Scallops are a good example here. They can be caught in the wild by dredging, where they score between 3 and 5 on the Good Fish Guide, or hand diving, where divers pluck them one by one off the seabed, scoring them a 2. They can also be farmed, scoring them a 1.

      Pole and line-caught tuna, which are caught one-by-one, similarly tend to score much higher on the Good Fish Guide, says Clarke.

      "If you’re worried about things like dolphins and shark bycatch, bycatch in pole and line fisheries is minimal." However, he notes, "you can still catch the last fish in the sea with a hook and a line".

      There are ways that this intensive gear can be managed to be less impactful, adds Poon, who recommends asking for any fish caught by a larger net or trawl whether measures are being taken to avoid bycatch and impacts to the habitat.

      Clarke also notes that some parts of the sea are less susceptible to damage from trawling. "They have big tidal races, they’re just muddy buttons, where there isn’t that much structure, there aren’t reefs or soft corals."

      Trawling and other intensive fishing methods can trap and kill marine animals such as sea turtles (Credit Ulet Ifansasti/Getty Images)

      It’s worth keeping in mind in all this that there is only so much you can do as one person. Gephart suggests that the burden needs to be taken off consumers. So advocating for changes on policy, supply chain traceability and sustainable management of stocks at home may be the best place to start for those who want to make a wider impact.

      Perhaps my biggest takeaway is that I want to be more vocal when I'm buying fish that I care that it's sustainably sourced

      Doing this experiment has made me feel far more engaged with the seafood I’m eating. I’m going to stick to eating it only occasionally – it is still a high-impact food, after all – but I’m also going to make a bigger effort to avoid larger fish higher up the food chain, and instead opt for smaller fish and especially farmed mussels, the seafood superfood. I’ll also keep using the Good Fish Guide to inform my choices.

      But perhaps my biggest takeaway is that I want to be more vocal when I'm buying fish that I care that it's sustainably sourced. Simply asking your grocer or local restaurant whether they sell sustainable seafood can make a big difference, says Hudson.

      "When customers ask for sustainable seafood, restaurants and retailers begin to seek and demand sustainable options from their suppliers. And, honestly, the answer is not the critical part here; it's the question."

      Jocelyn Timperley is a senior journalist for BBC Future. Find her on Twitter @jloistf

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      Valeurs Actuelles

      Le suicide industriel de l’Europe…

      Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.

      Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.

      Emissions de CO2 : le « marché à polluer »

      Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.

      À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.

      Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque

      Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.

      En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?

      * Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      BBC

      Gabriel Jesus: Can striker be Arsenal's inspiration in quest for top four?

      Last updated on 13 August 202213 August 2022.From the section Arsenal

      Gabriel Jesus was brought to Arsenal to get them back into the Champions League after a six-year absence - and early signs suggest he is relishing the chance to be first choice rather than second fiddle.

      The striker, 25, performed admirably in a star-studded squad in his six years at Manchester City, but the arrival of Erling Haaland prompted a move. Arsenal's former City coach Mikel Arteta needed a point man at Emirates Stadium, and Jesus looks to have grabbed the chance with both hands.

      It's early days, but two goals and two assists on his home debut - a 4-2 win over Leicester City - and a rapturous reception from Arsenal's home fans suggest that the Brazilian is a good fit for his new club.

      Ex-Arsenal defender Martin Keown told BBC's Final Score: "He is an outstanding signing, taking Arsenal to another level. The Arsenal saviour - he looks different class. He had to move from Manchester City to do this but he has really put his marker down."

      Taking the number nine shirt confirms that the ex-Palmeiras striker is the focal point for Arteta's plans, with former Gunner Kevin Campbell pointing out: "Arteta has worked with him. He knows what type of player he is. Haaland will be the main man at City, so it's time for Jesus to be the main man somewhere else."

      And speaking on BBC Radio 5 Live during Jesus' match winning performance against Leicester, ex-City midfielder Michael Brown echoed Campbell by saying: "He could be a real hit at the Emirates. Jesus has wanted to be the main player and he's now full of confidence."

      Pep Guardiola is renowned for shuffling his pack at City, but Jesus was frequently picked for the biggest games and repaid his manager with some excellent returns.

      He lost just 19 of the 121 top-flight matches in which he appeared for Guardiola, with a 76% win rate. Jesus assisted eight league goals for City in 2021-22, the joint-most of any player at the club, along with Kevin de Bruyne, and indeed the touches he made to set up Granit Xhaka and Gabriel Martinelli against Leicester show that there is more to him than just goals.

      Former Manchester City defender Micah Richards told BBC Match of the Day: "He was sensational. Everything he did was brilliant. He seems a different player at Arsenal than he was at Man City, he seems more confident.

      "I am happy for him, It feels like he is the main man now at Arsenal."

      Arteta saw Jesus at close quarters during his spell as part of Guardiola's coaching team at City, and already sees the striker setting the standards that Arsenal need if they are to finish in the top four for the time since 2016.

      "He scored two assists too and he's feeling disappointed in that dressing room because he said he could have scored four," Arteta said.

      "That's the standard, that's the mentality you want. To go to a different level, you need that mentality.

      "He lifts the standards. The way every day he's training, the way he's talking today, the way they are connecting, I think it's very natural, but at the same time it's pretty impressive to do it that quickly."

      BBC

      Cappadocia is uniquely suited to this kind of underground construction due to the lack of water in the soil and its malleable, easily mouldable rock

      Violent gusts whipped loose soil into the air as I hiked through Cappadocia's Love Valley. Pink- and yellow-hued hillsides coloured the rolling landscape scarred with deep red canyons, and chimneystack rock formations loomed in the distance. It was arid, hot, windy and devastatingly beautiful. Millennia ago, this volatile, volcanic environment naturally sculpted the spires surrounding me into their conical, mushroom-capped shapes, which now draw millions of visitors to hike or hot-air balloon in the central Turkish region.

      But beneath Cappadocia's crumbling surface, a marvel of equally gargantuan proportions lay hidden away for centuries; a subterranean city that could conceal the whereabouts of up to 20,000 inhabitants for months at a time.

      The ancient city of Elengubu, known today as Derinkuyu, burrows more than 85m below the Earth's surface, encompassing 18 levels of tunnels. The largest excavated underground city in the world, it was in near-constant use for thousands of years, changing hands from the Phrygians to the Persians to the Christians of the Byzantine Era. It was finally abandoned in the 1920s by the Cappadocian Greeks when they faced defeat during the Greco-Turkish war and fled abruptly en masse to Greece. Not only do its cave-like rooms stretch on for hundreds of miles, but it's thought the more than 200 small, separate underground cities that have also been discovered in the region may be connected to these tunnels, creating a massive subterranean network.

      According to my guide, Suleman, Derinkuyu was only "rediscovered" in 1963 by an anonymous local who kept losing his chickens. While he was renovating his home, the poultry would disappear into a small crevasse created during the remodel, never to be seen again. Upon closer investigation and some digging, the Turk unearthed a dark passageway. It was the first of more than 600 entrances found within private homes leading to the subterrestrial city of Derinkuyu.

      Excavation began immediately, revealing a tangled network of underground dwellings, dry food storage, cattle stables, schools, wineries and even a chapel. It was an entire civilisation tucked safely underground. The cave city was soon spelunked by thousands of Türkiye's least claustrophobic tourists and, in 1985, the region was added to the Unesco World Heritage list.

      Derinkuyu is made up of 18 levels of tunnels that burrow more than 85m underground (Credit: RalucaHotupan/Getty Images)

      The city's exact date of construction remains contested, but Anabasis, written by Xenophon of Athens circa 370 BCE, is the oldest written work that seems to reference Derinkuyu. In the book, he mentions Anatolian people, in or near the region of Cappadocia, living underground in excavated homes rather than the more popular cliffside cave-dwellings that are well known in the area.

      According to Andrea DeGiorgi, associate professor of classical studies at Florida State University, Cappadocia is uniquely suited to this kind of underground construction due to the lack of water in the soil and its malleable, easily mouldable rock. "The geomorphology of the region is conducive to the digging of underground spaces," she said, explaining that the local tufa, or limestone soil, would have been fairly easy to carve with simple tools like shovels and pickaxes. This same pyroclastic material was naturally forged into the fairy-tale chimneys and phallic spires jutting from the earth above ground.

      But whom to credit with Derinkuyu's creation remains a partial mystery. The groundwork for the sprawling network of subterranean caves is often attributed to the Hittites, "who may have excavated the first few levels in the rock when they came under attack from the Phrygians around 1200 BCE", according to A Bertini, an expert in Mediterranean cave dwellings, in his essay on regional cave architecture. Adding weight to this hypothesis, Hittite artefacts were found inside Derinkuyu.

      However, the bulk of the city was likely built by the Phrygians, highly skilled Iron-age architects who had the means to construct elaborate underground facilities. "The Phrygians were one of Anatolia's most prominent early empires," explained DeGiorgi. "They developed across western Anatolia around the end of the first millennium BCE and had a bent for monumentalising rock formations and creating remarkable rock-cut facades. Though elusive, their kingdom spread to include most of western and central Anatolia, including the area of Derinkuyu."

      Half-ton boulders could be rolled in place to close off the tunnels in times of invasion (Credit: Richard Beck/Getty Images)

      Originally, Derinkuyu was likely used for the storage of goods, but its primary purpose was as a temporary haven from foreign invaders, with Cappadocia seeing a constant flux of dominant empires throughout the centuries. "The succession of empires and their impact on the landscapes of Anatolia explain the recourse to underground shelters like Derinkuyu," DeGiorgi explained. "It was at the time of the [7th-Century] Islamic raids [on the predominantly Christian Byzantine Empire], however, that these dwellings were used to the fullest." While the Phrygians, Persians and Seljuks, among others, all inhabited the region and expanded upon the underground city in subsequent centuries, Derinkuyu's population swelled to its peak during the Byzantine Era, with nearly 20,000 residents living underground.

      Today, you can experience the harrowing reality of life underground for just 60 Turkish lira (£2.80). As I descended into the musty, narrow tunnels, the walls blackened with soot from centuries of torch lighting, the unfamiliar sensation of claustrophobia began to set in. However, the ingenuity of the various empires that expanded upon Derinkuyu soon became apparent. Intentionally narrow, short hallways forced visitors to navigate the labyrinth of corridors and dwellings while stooped over and single file – obviously an inopportune position for intruders. Dimly lit by lamplight, half-ton circular boulders blocked doors between each of the 18 levels and were only moveable from the inside. Small, perfectly round holes in the centre of these hefty doors would have allowed residents to spear invaders while maintaining a secure perimeter.

      "Life underground was probably very difficult," my guide Suleman added. "The residents relieved themselves in sealed clay jars, lived by torchlight and disposed of dead bodies in [designated] areas."

      Each level of the city was carefully engineered for specific uses. Livestock was kept in stables nearest to the surface to reduce the smell and toxic gases produced by cattle, as well as provide a warm layer of living insulation for the cold months. The inner layers of the city contained dwellings, cellars, schools and meeting spaces. Identifiable by its unique barrel-vaulted ceilings, a traditional Byzantine missionary school, complete with adjacent rooms for study, is located on the second floor. According to DeGiorgi, "the evidence for winemaking is grounded in the presence of cellars, vats for pressing and amphoras [tall, two-handled jars with a narrow neck]." These specialised rooms indicate that inhabitants of Derinkuyu were prepared to spend months beneath the surface.

      Derinkuyu had many entrances, including more than 600 found within private homes (Credit: SVPhilon/Getty Images)

      But most impressive is a complex ventilation system and protected well that would have supplied the entire city with fresh air and clean water. In fact, it's thought that the early construction of Derinkuyu centred around these two essential elements. More than 50 ventilation shafts, which allowed for natural airflow between the city's many dwellings and hallways, were distributed throughout the city to avoid a potentially fatal attack on their air supply. The well was dug more than 55m deep and could be easily cut off from below by the city inhabitants.

      While Derinkuyu's construction was indeed ingenious, it's not the only underground city in Cappadocia. At 445 sq km, it's merely the largest of the 200 and counting underground cities beneath the Anatolian Plains. More than 40 of these smaller cities are three or more levels deep beneath the surface. Many are connected to Derinkuyu via carefully dug tunnels, some stretching as long as 9km. All of them are equipped with emergency escape routes in case an immediate return to the surface was necessary. But Cappadocia's subterranean secrets have not yet all been excavated. In 2014, a new and potentially even larger underground city was unearthed beneath the Nevsehir region.

      Derinkuyu's living story came to a close in 1923 when the Cappadocian Greeks evacuated. More than 2,000 years after the city's likely creation, Derinkuyu was abandoned for the last time. Its existence was all but forgotten to the modern world until some errant chickens brought the subterranean city back into the light.

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      L'Humanité

      Quand l’univers drag se démocratise

      Nos recommandations culturelles

      Plateforme La version française de l’émission américaine RuPaul’s Drag Race pour « trouver la meilleure drag-queen française » prend fin ce jeudi. Entre représentation et dépolitisation.

      Lilah Pinto-Kadouri

      Le drag est un art. Art de la transformation, du spectacle, mais aussi art engagé et politique visant à déconstruire l’idée de genre. Depuis fin juin, France Télévisions diffuse sur FranceTV Slash la version française du concours créé en 2009 aux États-Unis, Drag Race France. Le dernier des huit épisodes est diffusé ce jeudi 10 août. D’abord disponible à la demande sur la plateforme, le succès a été tel que l’émission est aussi diffusée sur France 2 le samedi, à minuit, après Fort Boyard. Programmation nocturne, mais programmation quand même. Accessible à plus de téléspectateurs, l’univers drag n’est plus réservé à la scène LGBTQI+, il est presque démocratisé.

      La drag-queen se base sur des archétypes de la féminité et des rôles de genre pour se construire une identité féminine exacerbée. Souvent associée à l’homosexualité masculine, elle peut pourtant être de toute identité de genre comme d’orientation sexuelle. Chaque semaine, les candidates s’affrontent lors d’une épreuve. Jugées sur leurs talents artistiques et musicaux, avec beaucoup d’humour, elles sont éliminées au fur et à mesure de l’émission par les jurés Nicky Doll, Daphné Bürki et Kiddy Smile.

      une reconnaissance édulcorée

      Pour Arnaud Alessandrin, sociologue et auteur de Drag in the city : éléments pour une analyse du paysage drag-queen français, « la téléréalité touche plus de spectateurs qu’un documentaire ou un article ». Par sa diffusion sur Internet, elle vise un public jeune, plutôt urbain et majoritairement LGBTQI+ ou intéressé par les questions de genre. Le passage du Web à la télévision montre que des spectateurs hors du public cible originel ont vu l’émission. La téléréalité permet aussi la mise en récit du portrait de plusieurs drags. « Ceux-ci accèdent ainsi à la reconnaissance, à une professionnalisation de leur métier et, pour quelques drags, à une sortie de la précarité », souligne Arnaud Alessandrin. Pour le sociologue, « Drag Race France révèle ainsi la capacité de la France à produire et diffuser un contenu qui permet plus de représentations de communautés ». Il note d’ailleurs une augmentation du nombre de mémoires et de recherches sur le sujet, voire de documentaires, comme la Folle Histoire des travestis, rediffusé sur France 4 le mardi 9 août.

      Mais le passage par la téléréalité ne risque-t-il pas de dépolitiser un art à l’origine engagé ? Comme pour toute traduction télévisuelle grand public de propos militants, on peut relever une standardisation du combat drag, et sa réappropriation par le capitalisme. Selon le sociologue, une autre critique faite par cette communauté peut être soulevée : la forte inégalité entre les drag-queens. Car « monter à Paris et créer ses costumes coûte cher et n’est accessible qu’à des privilégiés ». Et l’émission, plus de l’ordre du loisir, laisse peu de place à l’engagement. Il y a ainsi une vraie tension : pour Arnaud Alessandrin, s’il s’agit d’une reconnaissance, c’est « une reconnaissance édulcorée qui préfère les paillettes aux pancartes ».

      téléréalitéfrance télévisions
      Valeurs Actuelles

      Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?

      L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.

      L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.

      « I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.

      “J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.

      En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?

      « N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »

      Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.

      Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.

      C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…

      * Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      Valeurs Actuelles

      Royaume-Uni : un théâtre londonien programme une pièce présentant Jeanne d’Arc comme non-binaire

      « Imaginez si… »

      « L’histoire a fourni d’innombrables et merveilleux exemples de Jeanne dépeinte en tant que femme », a-t-elle poursuivi, affirmant que c’est « le rôle du théâtre de poser la question ‘imaginez si…’ ». « Les théâtres produisent des pièces de théâtre, et dans les pièces de théâtre, tout peut être possible. Shakespeare n’a pas écrit de pièces historiquement exactes. Il a pris des figures du passé pour poser des questions sur le monde qui l’entoure ».

      La réinterprétation non-binaire de cette pièce s’inscrit donc dans une démarche progressiste revendiquée par le Shakespeare’s Globe. Sur son site, celui-ci affirme être « engagé à devenir une organisation inclusive et diversifiée ». « Nous visons à créer une culture et un environnement dans lesquels l’expérience de chacun au Shakespeare’s Globe est égale, inclusive et équitable », affirme encore le site du théâtre. Tout un programme.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      BBC

      Experts also say it's up to remote managers to communicate more effectively to eliminate any anxiety that can negatively affect staff

      Anyone can suffer under the isolation of remote work – even for the least social people, spending workdays with only a webcam or messaging platform to contact people they once saw all the time can eventually take a toll. But this isolation can be particularly hard on one type of worker: the ‘overthinker’. These are individuals who tend to over-analyse events around and pertaining to them, and need reassurance that everything is OK.

      Overthinking can happen in any environment that allows room for uncertainty, such as within social relationships or the workplace. But experts say remote work can make overthinking tendencies worse, because the lack of face-to-face communication among colleagues increases ambiguity and uncertainty – factors that can trigger overthinking spirals. (What did that one-line email mean? Am I getting fired during that afternoon Zoom?)

      There are steps individuals can take to stave off these intrusive thoughts. But it's also up to managers to communicate better, so workers know how they’re doing – and aren’t left alone to wonder.

      ‘Need-to-know kind of people’

      Psychologists say overthinkers obsessively worry about things that could go wrong.

      In one sense, being an overthinker can be a good thing. "Overthinkers tend to be super conscientious people, they tend to be highly responsible individuals and they tend to be a little perfectionistic," says Craig Sawchuk, psychologist at the Mayo Clinic, one of the largest medical-research organisations in the US. "They care about their work, and really want to do well." They also tend to be "highly emotionally attuned”, says Jeffrey Sanchez-Burks, behavioural scientist at the Ross School of Business, University of Michigan, US.

      That's why overthinkers can be a boon to the workplace. They're diligent, hard-working and aware of others' feelings; since they spend so much time thinking about their performance and where they stand with people, they can be engaged and dedicated team members. "That is a real strength," says Sawchuk.

      But once anxiety takes hold, those strengths can become weaknesses (and rumination specifically can even lead to detrimental effects on mental and physical health, studies show).

      Sawchuk says that when overthinkers start to worry, they tend to take one of two paths: they either disengage from the situation, or over-engage and constantly seek reassurance that their fear is unfounded. Overthinkers "are very much 'need-to-know' kind of people", and when they’re worried about something or feel that a situation is unclear, desire 100% confirmation that everything is OK. "The biggest source of gasoline that anxiety kind of feeds off of is this uncertainty," he says.

      Since remote workers are siloed at home, more goes unseen and unheard throughout the workday, which increases uncertainty and, potentially, anxiety (Credit: Getty Images)

      An example of overthinking in the workplace could be sitting across from a colleague, noticing their sour expression and worrying that it relates to them, or worrying that they're working harder than they are. That may not be the case at all, though – "maybe they're on their computer playing Solitaire", says Melanie Brucks, assistant professor of business marketing at Columbia Business School, New York, US.

      When overthinkers obsess over these thoughts, they're "not doing this to feel good – they're doing this to feel less bad," says Sawchuk. And even if workers get the temporary reassurance they need – like reaching out to that sour-faced boss to check their temperature – “then the doubt comes back in: 'were they just being nice to me'? Or 'now they probably think I'm weird because I reached out and was trying to get clarification'".

      The remote-work complication

      When the workforce moved from in-office to remote during the pandemic, overthinkers lost many of the little things that could quell their worries. In a physical workplace, overthinkers can more easily observe body language cues, or lean over a desk to ask a colleague a question when they feel unsure about a situation. But remote work away these outlets.

      Sanchez-Burks says that overthinkers "might be struggling the most" in the remote-work era, since they "rely a lot on that context". Working remotely increases ambiguity; so much goes unseen and unheard during a typical remote workday, like who’s meeting whom, the projects others are working on, what colleagues are talking to the boss about. For an overthinking worker feeling worried, this can lead to a "rumination loop" where they might be "re-reading email exchanges over and over and over again" to decode the subtext, explains Sawchuk. Or if a manager perhaps innocently forgets to add them to a Zoom invite, they start thinking the worst.

      Relying on email and chats can make the problem worse. “Text is a really impoverished form of communication,” says Sanchez-Burks. He says that when it comes to digital communications, the gap between what people mean and how others interpret the message can be substantial. So, when an email might feel a touch terse, this can trigger rumination. 

      In the office, that overthinking cycle might be curtailed by a quick chat. "Maybe we're feeling a little bit anxious, but then we run into [that person] at the water cooler, or on the way to the bathroom. And we have that moment, or that smile, or 'how are you doing?', and you can sense the warmth," says Brucks. In the work-from-home world, that isn’t easy.

      Of course, while remote work can exacerbate overthinking tendencies, working in person isn't a panacea for these noxious thoughts. There are still plenty of ambiguous scenarios in the office that can trigger overthinking spirals. But remote work, with its increased ambiguity, can trigger overthinking.‘Short circuiting’ intrusive thoughts

      No matter whether it happens remotely or in person, overthinking can take a toll on worker wellbeing. Cycles of negative thinking and worrying about potentially bad outcomes can be a gateway to maladaptive coping mechanisms including substance abuse; plus, one study of more than 32,000 participants in 172 countries showed that brooding too much on negative events is the biggest predictor of depression and stress.

      But there are things overthinkers can do to break free of the obsessive thoughts.

      When someone is stuck in an overthinking loop, taking a step back and looking at the situation objectively to "short circuit" the intrusive thought patterns can help, says Sawchuk. He suggests people write down their doubts and fears about the situation, and asking, "What's a different way of looking at this? What's a less bad way this could go? Do I feel this to be true, or do I know this to be true? Do I have any objective evidence to support this?" The goal here, he says, is "challenging those thoughts" that trigger overthinking.

      With remote work, workers can schedule more informal check-ins with bosses and colleagues; creating windows to facilitate more contextualised communications (like a phone or video call), to help get a better read of the other person's mood and reduce anxiety-producing ambiguity.

      But experts also say it's up to remote managers to communicate more effectively to eliminate any anxiety that can negatively affect staff. "Even before the pandemic, managers overestimated how clear they are and overestimated how much they communicate," says Sanchez-Burks. He says if managers aren't checking in more with workers – especially while remote – it can lead to workers having those gnawing feelings of being out of the loop. Managers need to actually "over-communicate in order to communicate just sufficiently enough", says Sanchez-Burks.

      There is also room for improvement in terms of how people communicate in text, says Brucks; now is time to change our norms and “infuse [text-based communication] with more information and reduce the ambiguity". Not only should remote teams communicate more frequently, but in a way that's more informative than brusque one-line emails. (Studies show that even emoji can help with this.)

      Ultimately, though, while communication can always be improved, overthinkers need to come to a place where they can make peace with ambiguity – especially lately. "One of the consequences" or remote work, says Sawchuk, "is that we also introduced more uncertainty into the mix."

      BBC

      If you've been somewhere 15-plus years, and you've had one job title, that can be a worry, unless you’re at the very top of your game with nowhere else to climb – Jamie McLaughlin

      Tenure at a job is vital for appealing to future employers – that's the prevailing narrative in the workforce, even though many workers frequently change jobs and have for years. Still, some employees worry about leaving a job before they’ve put in at least a year or even more, in fear that recruiters will admonish them for not sticking with a role, or even judge them as someone who can’t hold down a position. 

      In ways, it makes sense that the stalwart ‘company man’ – someone who knuckles down at a single organisation for years, if not their entire career – remains on a pedestal. After all, they’re revered for staying power and focus, loyalty and commitment. These are all desirable qualities in a potential hire.

      But some experts say there actually can be such a thing as too much staying power. “There are a lot of positive connotations about longevity in a role, but there is a fair degree of negativity as well,” says Jamie McLaughlin, CEO of New York-based recruiting company Monday Talent.

      Although there’s plenty to be said for having extended experience – and lots of benefits that can come from digging in your heels with one employer – spending too long in one role may work against people in some cases. Some recruiters feel there’s a ‘tipping point’ at which loyalty can potentially signal complacency. And even for those not applying for jobs, there may be other reasons to start looking around after a while.

      The tipping point

      There is plenty of truth to the idea that a long stay at a company is generally looked upon favourably. It’s an indication of expertise, says McLaughlin – a safe bet that someone who’s been successful in a position for a long time really knows their stuff – and of company loyalty.  It also shows workers have figured out what they want out of a role, he adds.

      Some recruiters say they worry that an employee who spends too much time in a position may be too comfortable and unable to learn new cultures (Credit: Getty Images)

      For some employers, however, there is a point at which staying in one place can start to reflect poorly on a worker. “Eight, nine, 10 years, that's fantastic,” he says. “But 15, 17, 19 years... there's a big difference there. I think there is a window where the balance kind of tips a little bit.” For instance, being in one position for that long can signal that professional development has stalled, or that workers have a smaller network.

      “If you’ve only been in one industry, in one business, it can make you a little bit one-dimensional,” says McLaughlin. “From a hiring manager's perspective, I’d question how diverse is their learning and development style? Are they willing to take risks or are they risk averse? Are they dynamic enough? You might look at that and go, how motivated is this person? Why haven’t they wanted to move?”

      Claudia B Kropf, vice president of human resources at the US-based National Automobile Dealers Association, and founder of HR consultancy Monday’s Row, agrees lengthy tenure can make hiring managers wonder if a worker lacks ambition. She believes “the biggest drawback of remaining in a position too long, is getting comfortable with the status quo”, which could make a prospective employer worry someone might be too entrenched in one company’s culture to quicky adapt to another.    

      “Someone's been somewhere 15, 20 years, and you have to wonder, are they institutionalised?” says McLaughlin. “Are they just part of the furniture? How adaptable can they really be?” These questions, combined with existing biases about the inadaptability of older workers, has the potential to be damaging.

      Of course, notes Kropf, these judgements are entirely subjective – there’s no universal answer to how all hiring managers will judge long-tenured employees. “One person may see loyalty in 15-plus years of service,” she says, “whereas another may see apathy.” It may be up to the applicant, then, to paint that long tenure as a strength, rather than a weakness.

      Exceptions to the rule

      Although there may be red flags around longevity, there are also nuances buried within the number of years on a CV. 

      For instance, lots of movement within a single company can mitigate some of the negatives associated with staying put. “If you're somewhere 15 years, but you've moved up levels every couple of years, that's like changing jobs,” says McLaughlin. That makes a lot of time spent at the same company much more palatable, because it implies you’ve gotten lots of varied experience over those years, he says. On the other hand, he adds, “if you've been somewhere 15-plus years, and you've had one job title, that can be a worry, unless you’re at the very top of your game with nowhere else to climb”.

      A worker’s industry can make a difference, too. Some career paths do call for staying put for a decade or more to accrue necessary tenure for a new job title. “If you’re an accountant or a lawyer,” says McLaughlin, “I don't think there's as much negative connotation if you've been somewhere 10 or 15 years, moved up and made partner. In those professions, that's pretty much the route you take.”

      That stands in stark contrast to, say, creative professions, where he argues moving around is often the best way to further skills and open career options. “When you move from one agency or team to another, your network changes, your client base changes, your boss changes, your learning and development changes. You're exposed to new challenges, new people, new ideas.”

      Plus, says Kropf, the world is constantly changing – and employees must keep up with new technology to stay competitive. Workers whose jobs evolve and offer them new skills don’t can get left behind. 

      The compensation factor

      Beyond the opinions of hiring managers, staying put too long can also have adverse effects on workers, particularly regarding salary.

      For many employees, there are plenty of opportunities to gain bumps in pay while staying within a single organisation, as long as there’s a culture of upward mobility – people don’t necessarily have to change employers to see their pay progress at least somewhat. Yet staying in a job too long can potentially hurt earning potential, even if it doesn’t hamper job-title growth.

      Workers who move up in a company and succeed during a long tenure can more easily combat stigma against staying too long (Credit: Getty Images)

      Regular promotion within the same organisation can mean employees climb the job title ladder just as rapidly as someone who jumps from job to job, says McLaughlin. Yet even if they receive regular raises, staying put can mean less money. A 2022 US survey conducted by the payroll company ADP show people who switched jobs saw, on average, close to 2% more annual wage growth than their former colleagues who stuck around.

      This is especially the case amid the current tight labour market, as employers are offer big incentives to bring talent into their organisations. A 2022 survey of more than 2,600 workers in the US by research organisation The Conference Board showed 20% of people who changed jobs during the pandemic saw a 10% to 20% pay increase, and nearly a third of those surveyed got an even bigger bump – over 30% more than they previously made. The pattern is similar in the UK, where job switchers also reaped wage benefits.

      These salary incentives are among the reasons many people in countries including the US and UK – especially young workers – are currently changing jobs instead of sticking with a single employer.

      To stay or to go?

      Even with all this in mind, however, workers shouldn’t necessarily go running from their long-standing jobs. While there are valid considerations as to whether sticking it out in a position is the best idea, it’s also important that employees are happy.

      “If you found somewhere you love,” says McLaughlin, “and you're comfortable there, you feel you're looked after there, and you're paid well and respected, you don't need to move just for the sake of it.”

      But keeping eyes forward at the same time can be a good idea. McLaughlin says if you’re nearing the five-year mark, it’s worth it to assess where you are, and look at what else may be out there. 

      “You want to make sure your role has evolved with your life; that’s really the benchmark,” he says. “And every five years or so you should be opening the door, just to see what your options might be. Just because you're having conversations with people doesn't mean you're unhappy or you're changing jobs. You're just doing due diligence on your career.”

      L'Humanité

      Réintroduire de l’élevage dans les fermes céréalières

      Actu

      Les conséquences économiques et financières de cette année 2022 marquée par la chaleur et la sécheresse vont être durablement douloureuses pour les fermes d’élevage en France, qu’elles produisent du lait, de la viande ou des œufs. Cela nous invite aussi à réfléchir sur les limites de la spécialisation dans les différentes filières agricoles, ce qui est aussi le cas des exploitations céréalières en France.

      Gérard Le Puill

      Depuis la mise en place du marché commun agricole en 1962, la concurrence intra-européenne et les accords de libre-échange signés entre l’Europe et les pays tiers ont à la fois spécialisé et fragilisé nos exploitations agricoles en France comme dans d’autres pays membres de l’Union européenne. Quand on produit du lait de vache, l’herbe broutée dans les prairies, le foin engrangé et le maïs ensilé pour être servis aux vaches dans la stabulation, sont généralement produits sur l’exploitation. Mais c’est rarement le cas pour les aliments riches en protéines végétales, composés d’un mélange de céréales et de tourteaux de soja, de colza, ou de tournesol.

      Dans les exploitations porcines, de poulets de chair et de poules pondeuses, les éleveurs achètent souvent 100 % des aliments composés servis aux animaux et vendent parallèlement quelques dizaines de tonnes de céréales à leur coopérative chaque année. Ils gardent la paille qui sert de litière dans les bâtiments d’élevage. C’est notamment le cas en Bretagne où sont élevés plus de 50 % des porcs français, 30 % des poulets de chair et 40 % des poules pondeuses sur seulement 7 % des surfaces agricoles du pays. Du coup, les effluents d’élevage que sont le lisier et le fumier sont trop abondants pour être correctement recyclés sur les terres agricoles et les excès d’azote charriés par les eaux de ruissellement font proliférer les algues vertes depuis les fleuves côtiers jusqu’à la mer.

      Des fermes céréalières privées de matière organique

      Inversement, d’autres régions, dont la Beauce, produisent exclusivement des végétaux en rotations courtes. Ça tourne souvent sur trois ans avec du colza, du blé, puis du maïs ; voire du tournesol, du blé, puis de l’orge. La betterave à sucre et la pomme de terre interviennent aussi dans ces rotations, notamment au nord de la Loire. Alors que les terres céréalières produisent beaucoup de paille en plus du grain, cette paille est souvent vendue à des éleveurs établis dans d’autres régions. On sait déjà que la demande sera importante et les prix plutôt élevés cette année en raison du manque de fourrage pour cause de sécheresse dans les fermes d’élevage.

      Dépourvues d’animaux d’élevage, les fermes céréalières ne produisent pas de fumier et ce manque de matière organique appauvrit les sols d’année en année. Prendre le train entre Paris et Lyon en passant par les zones céréalières un peu pentues du département de l’Yonne donne à voir des sols blanchâtres quand ils sont fraîchement labourés et cette couleur est révélatrice d’un manque criant de matière organique. Cela réduit la fertilité naturelle des sols et conduit les céréaliers à accroître les doses d’engrais azotés dont la production est fortement consommatrice de gaz dont le prix flambe actuellement, tandis que l’épandage de ces mêmes engrais libère beaucoup de gaz à effet de serre.

      Si l’introduction d’élevages d’herbivores ruminants comme les bovins et les ovins a peu de chance d’intervenir dans les prochaines décennies dans ces fermes céréalières, la mise en place progressive d’élevages de porcs, de poules pondeuses et de volailles de chair mériterait d’être encouragée dès à présent, tant pour assurer notre souveraineté alimentaire dans les prochaines décennies que pour produire de la viande et des œufs en circuit court. Car il est possible de transformer en aliments composés les graines de céréales et de soja sans les sortir de la ferme pour les servir au bétail tandis que la paille servant de litière donnera chaque année ce fumier fertilisant qui manque tant aux exploitations céréalières aujourd’hui.

      Peut-on réintroduire de l’élevage en Beauce ?

      Dans ces fermes exclusivement céréalières, telles qu’elles fonctionnent aujourd’hui, les fortes charges de travail ont lieu durant les semaines où s’effectuent les semis, puis les récoltes. Le reste du temps on surveille surtout l’évolution des cultures. En introduisant de l’élevage avec des formes d’exploitations associatives comme les Groupements Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) comprenant trois ou quatre associés, il est possible de gérer des élevages dans les exploitations à dominante céréalière. Pour peu qu’elles soient proches des grandes agglomérations, ce qui est le cas de la Beauce, cela peut aussi favoriser les circuits courts afin de réduire le bilan carbone en réduisant la distance entre la fourche et la fourchette.

      Une telle conversion doit être menée de manière progressive en privilégiant l’accès aux marchés de proximité. Il est possible de mettre en place des petits abattoirs afin de permettre à ces nouveaux éleveurs de faire de la vente directe de produits carnés via les AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysan). Il est aussi possible d’étendre les livraisons à travers les comités d’établissement, très nombreux en Île-de-France, comme dans les villes à proximité d’autres zones céréalières des Hauts de France, du Grand Est et de certains secteurs de grandes cultures en Nouvelle Aquitaine et en Occitanie. Depuis trois ans, Olivier Morin-Repinçay, ancien journaliste à l’Humanité, est en train de réussir une telle reconversion dans le département de l’Indre sur l’ancienne ferme de ses grands-parents.

      Cette année 2022 nous invite à tirer beaucoup de leçons des conséquences présentes et à venir du réchauffement climatique dans l’intérêt de tous et, plus encore, des générations futures.

      agricultureélevage
      BBC

      Trump warrant: Why did the FBI search Mar-a-Lago and what was found?

      By Gareth Evansin Washington

      FBI agents, top secret documents and a former president's sprawling beachside estate.

      When Donald Trump's Florida home was searched earlier this week, it unleashed a political firestorm unlike anything in recent memory.

      But this unprecedented story is complicated and many questions remain. So let's take a step back - here's what we know.

      Why did the FBI search Mar-a-Lago?

      In short, because the US Department of Justice suspects the former president may have committed a crime.

      The search warrant, which has been made publicly available, shows FBI agents gathered evidence on 8 August as part of an investigation into whether Mr Trump mishandled government records by taking them from the White House to Mar-a-Lago.

      It's worth noting here that US presidents must transfer all of their documents and emails to a government agency called the National Archives.

      Earlier this year, that agency said it had retrieved 15 boxes of papers from Mar-a-Lago which Mr Trump should have handed over when he left the White House. It said they included classified information and asked the justice department to investigate.

      To obtain the search warrant, prosecutors had to persuade a judge that they had probable cause to believe a crime may have been committed. We also know that the effort to seek a search warrant was signed off by the head of the justice department - the attorney general - who is the country's top legal official.

      What did the agents find?

      Twenty boxes worth of material, according to an inventory released alongside the search warrant on Friday.

      The FBI took 11 sets of classified files in total, including four that were labelled "top secret". Three sets were classified as "secret documents" and three were "confidential".

      The cache also included files marked "TS/SCI", a designation for the country's most important secrets that if revealed publicly could cause "exceptionally grave" damage to US national security.

      Some of these files were only meant to be kept in secure government facilities, according to court documents.

      But the court records do not indicate what information these documents could contain, and there is much we do not know about the items on the inventory.

      For example, other items taken include a binder of photos, a handwritten note and unspecified information about the "President of France".

      Has Trump responded?

      Yes - the former president has been vocal about the FBI search and has repeatedly denied wrongdoing.

      He said the documents taken by the agents were "all declassified" and had been placed in "secure storage". He said he would have turned them over if the justice department had asked.

      His office issued a fresh statement on Friday maintaining that the documents had been declassified. "The power to classify and declassify documents rests solely with the president of the United States," it read.

      While Mr Trump says he declassified the documents before he left office - and his allies have insisted the president has the authority to do this - legal analysts suggest it is more complicated than that.

      "Presidents can declassify information but they have to follow a procedure," Tom Dupree, a lawyer who previously worked in the justice department, told the BBC. "They can't simply say these documents are declassified. They have to follow a process [and it is] not clear that was followed here."

      Mr Trump's office, however, disputes this. "The idea that some paper-pushing bureaucrat... needs to approve of declassification is absurd," the statement said.

      What crimes may have been committed?

      There are several laws governing the handling of classified information and presidential records, and these come with both criminal and civil penalties.

      In fact, Mr Trump increased the penalties for the removal of classified documents or materials while he was in office and it is now punishable by up to five years in prison.

      The unsealed search warrant shows prosecutors are investigating three potential crimes. These are:

      None of the three criminal laws in question depend on whether the files are declassified. This means it is uncertain whether Mr Trump's argument would hold up in court.

      The former president has not been charged with wrongdoing, and it remains unclear whether criminal charges will be brought as a result of the investigation.

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      Jean-Jacques Sempé, dessinateur du “Petit Nicolas”, est mort à l’âge de 89 ans

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      « Le dessinateur d’humour Jean-Jacques Sempé est décédé paisiblement […] dans sa résidence de vacances, entouré de sa femme et de ses amis proches », a fait savoir Marc Lecarpentier, son biographe et ami, dans une déclaration transmise à la presse et citée par nos confrères.

      Jean-Jacques Sempé, un enfant de la Gironde né dans un milieu pauvre, avait embrassé par hasard la carrière de dessinateur, rappelle la chaîne d’information. Et pour cause, il rêvait au départ d’une carrière dans la musique. Toutefois, à l’adolescence, il s’était finalement pris d’amour pour le dessin. En 2018, dans les colonnes du Monde, il avait fait cette confidence : « C’était plus facile de trouver un crayon et du papier qu’un piano… » Après quoi quitté l’école à l’âge de 14 ans, il était parvenu après-guerre à se frayer un chemin dans le milieu des dessinateurs de presse.

      Dans les années 1950, sa rencontre avec René Goscinny avait changé sa vie. Aussitôt, le dessinateur et le scénariste avaient noué une profonde amitié, qui les avaient poussés à créer ensemble Le Petit Nicolas.

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      Amiral Vandier : Les Russes « illuminent régulièrement » les navires français avec leurs radars de conduite de tir

      par Laurent Lagneau · 11 août 2022

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      Lors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».

      « Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.

      Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.

      « Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.

      Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.

      Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».

      « Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.

      Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.

      Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.

      Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.

      « En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.

      Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.

      En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».

      En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.

      « Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.

      Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.

      Photo : Marine nationale

      Amiral Vandier : Les Russes « illuminent régulièrement » les navires français avec leurs radars de conduite de tir

      par Laurent Lagneau · 11 août 2022

      Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

      Lors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».

      « Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.

      Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.

      « Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.

      Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.

      Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».

      « Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.

      Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.

      Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.

      Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.

      « En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.

      Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.

      En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».

      En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.

      « Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.

      Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.

      Photo : Marine nationale

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      Lors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».

      « Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.

      Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.

      « Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.

      Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.

      Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».

      « Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.

      Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.

      Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.

      Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.

      « En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.

      Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.

      En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».

      En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.

      « Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.

      Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.

      Photo : Marine nationale

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      Lors d’un discours prononcé à l’École navale en septembre 2020, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], avait dit aux élèves officiers qu’ils allaient « probablement connaître le feu à la mer » et qu’ils devaient par conséquent « s’y préparer ».

      « Mes mots transcrivent la réalité d’un environnement maritime qui s’est profondément transformé », sous l’effet, notamment, d’un « réarmement naval d’une ampleur sans précédent depuis cinquante ans », s’expliquera-t-il dans un entretien publié en mars par la revue Conflits. Et d’ajouter qu’il en avait pris conscience après l’incident ayant opposé la frégate légère furtive [FLF] Courbet avec des navires turcs en Méditerranée, en juin 2020.

      par la revue Conflits

      Pour rappel, alors engagé dans la mission Sea Guardian, conduite par l’Otan, le Courbet avait été illuminé, à trois reprises, par le radar de conduite de tir d’une frégate turque, alors qu’il s’apprêtait à contrôler le cargo Cirkin, soupçonné de violer l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye.

      « Je vous laisse imaginer ce qui pourrait arriver entre des marines qui ne sont pas alliées. Un jour, nous serons mis au défi de notre propre volonté, et il faudra probablement être capable d’accepter un échange de coups, au moins intellectuellement dans un premier temps, pour faire valoir nos intérêts », avait ensuite commenté le CEMM, avant d’évoquer les intimidations de la marine chinoise à l’égard des navires français croisant en mer de Chine.

      Jusqu’à présent, et hormis le survol de bâtiments de la Marine nationale par des chasseurs-bombardiers russes [dont certains ont pu être considérés « dangereux », voire « inamicaux »] , aucun incident comme celui ayant impliqué la frégate Courbet n’avait jusqu’alors été signalé entre les forces navales françaises et russes.

      Dans un rapport sur les enjeux de défense en Méditerranée, remis en février dernier, les désormais anciens députés Jean-Jacques Ferrara et Philippe Michel-Kleisbauer avait souligné le « respect que les Russes [ont] pour notre marine et, d’une manière générale, pour la France ».

      « Alors que le contact est rugueux avec les Américains et les Britanniques […], ils restent très professionnels vis-à-vis des marins français. Ce respect a des conséquences très pratiques. En septembre 2018, la frégate Auvergne a été accusée d’avoir abattu un avion russe. Grâce à ce respect, à cette confiance et aux canaux de discussion directs, la vérité a pu être rétablie et la France disculpée », expliqua Michel-Kleisbauer, lors de l’examen du rapport en commission.

      Cela étant, le document insistait aussi sur les défis que posait [et pose encore] la présence militaire russe en Méditerranée aux forces françaises. « Le dispositif russe est de nature à restreindre fortement la liberté d’action de la France et de ses partenaires dans la zone. Tout d’abord, les déploiements de nos capacités en Méditerranée orientale sont désormais régulièrement sources d’interactions, d’intensité variable », avaient ainsi indiqué ses deux auteurs.

      Seulement, et depuis le début de la guerre en Ukraine, la posture russe a évolué… C’est, en tout cas, ce qu’a expliqué l’amiral Vandier aux députés, lors d’une audition, le 27 juillet.

      Au moment où les premiers soldats russes posaient le pied en Ukraine, le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle, alors engagé dans la mission « Clemenceau 22 », se trouvait en Méditerranée orientale.

      « En quarante-huit heures, nous avons fait basculer la mission du GAN, qui était engagé en soutien de l’Irak, pour participer à la réassurance aérienne du flanc oriental de l’OTAN. Des patrouilles aériennes de combat sont parties du porte-avions pour voler au-dessus de la Roumanie, de la Croatie et de la Bosnie, où des tensions émergeaient, en appui de nos alliés, notamment un GAN américain. Pendant toute cette période, nous étions au contact permanent de la flotte russe », a ainsi rappelé l’amiral Vandier.

      Est-ce à moment là qu’ont eu lieu les incidents dont il a fait état? Le CEMM ne l’a pas explicitement dit.

      En tout cas, a-t-il expliqué, « la mer est un lieu où, chaque jour, les puissances adverses sont au contact les unes des autres. Elles peuvent se regarder les yeux dans les yeux, sans bruits de bottes, sans franchir aucune frontière, sans signaux faibles, sans indice précurseur ». Et, a-t-il continué, « en mer, les Russes sont régulièrement à moins de 2000 mètres de nos navires », avec « leurs systèmes d’armes actifs, comme ils nous le font régulièrement savoir en illuminant nos bâtiments avec leurs radars de conduite de tir ».

      En clair, c’est comme si les frégates russes mettaient « en joue » les navires français… Ce qui est un acte évidemment considéré comme hostile. « Il faut avoir à l’esprit que, pour un navire de combat, la différence entre basse et haute intensité ne tient qu’aux ordres reçus », a précisé l’amiral Vandier.

      « Dès qu’il quitte sa base, un navire de guerre est apte à toutes les missions pour lesquelles il est qualifié par son commandement organique. Les munitions sont à bord, le stock de combat est à bord, les marins sont entraînés et qualifiés : il n’y a plus qu’à donner un ordre, ce qui est une question de minutes et de transmissions », a-t-il conclu.

      Cela étant, c’est dans ce contexte que la frégate multimissions [FREMM] Normandie a été engagée dans la mission Clemenceau 22 sans ses deux brouilleurs R-ECM, pourtant indispensables à sa protection, ces dispositifs ayant été démontés pour être installés à bord de la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée [FREDA] Lorraine pour ses essais en mer.

      a été engagée

      Photo : Marine nationale

      L'Humanité

      Contractualiser la production agricole au XXIe siècle

      Actu

      Les causes réelles de la pénurie de moutarde dans les magasins en France en 2022 devraient conduire nos gouvernants à s’interroger sur la mise en danger de notre souveraineté alimentaire via la soumission de nos marchés agricoles au libre-échange mondialisé sur fond de dumping social, fiscal et environnemental. Retour sur une conséquence désastreuse de l’accord de libre-échange qui date de 2016 entre l’Union européenne et le Canada.

      Gérard Le Puill

      Il faut le dire et le répéter : avant la mise en place de cet accord de libre-échange qu’est le CETA, les paysans bourguignons produisaient 12.000 tonnes de graines par an pour les moutardiers de Dijon, soit les trois quarts de leurs besoins annuels qui étaient de 16.000 tonnes. En 2020, la production bourguignonne était tombée à 4.000 tonnes. Tout simplement parce que la graine importée du Canada- dont les rendements étaient favorisés par l’usage de produits de traitement chimique interdits en France et en Europe- coûtait moins cher aux industriels et leur permettait aussi de peser sur les prix payés aux producteurs locaux. Mais en 2021, la sécheresse a considérablement fait chuter les rendements au Canada. Du coup, le prix de la graine de moutarde a doublé sur le marché mondial tandis que les exportations canadiennes ont diminué sensiblement faute de stocks.

      Les contrats de Bonduelle avec les maraîchers

      Pour éviter de telles remises en cause de notre souveraineté alimentaire sur divers produits, une politique de contractualisation annualisée est souhaitable dans de nombreuses productions. Cela suppose de fixer d’avance un prix d’achat tenant compte des coûts de production dans le respect d’un cahier des charges pour produire de la qualité. Cette contractualisation doit à la fois concerner les volumes à fournir et la manière de produire. C’est d’ailleurs de cette manière que la firme Bonduelle, spécialisée dans la transformation des légumes frais, congelés et en conserves, fonctionne avec des maraîchers et des producteurs de maïs doux dans plusieurs régions de France afin d’avoir des légumes de qualité, suffisants en volumes et cueillis juste à temps pendant les périodes de récolte.

      Pour freiner le réchauffement climatique, nous devons aussi modifier progressivement le contenu de notre assiette en augmentant notre consommation de protéines végétales et en réduisant parallèlement notre consommation de protéines animales. Nous devrions, dès à présent, consommer moins de viande et un plus de légumes secs chaque semaine. De près de 8 kg par an et par personne au début du XXème siècle, notre consommation de lentilles, de pois chiches, de fèves et autres haricots secs est passée à 1,7 kilos un siècle plus tard. Malgré cela, la production de lentilles sur le territoire national ne couvre guère que 30 % de notre consommation annuelle, alors que la France dispose de terres favorables à sa culture avec des labels connus tels la lentille verte du Puy en Haute Loire, celle du Berry en région Centre, la blonde de Saint-Flour dans le Cantal. Notre pays demeure aussi très déficitaire pour la production des autres protéines végétales destinées aux humains comme au bétail. Or des productions comme le pois chiche et le soja donnent de bons rendements dans plusieurs de nos régions.

      Un exemple à suivre pour la production de sarrasin

      La France importe aussi beaucoup, des graines de sarrasin pour la production de crêpes et de galettes en Bretagne. On annonce pour 2022, un important déficit de production du fait de la sécheresse. Là aussi, il serait possible de mettre en place des contrats avec les éleveurs laitiers très nombreux dans cette région, comme dans quelques autres. Chaque fois qu’il faut labourer une prairie temporaire pendant trois ou quatre ans avant d’y semer de l’herbe à nouveau pour en améliorer le rendement fourrager, la tête d’assolement pourrait être un semis de sarrasin au printemps pour être récolté en septembre. Cela permettrait de semer du méteil un mélange de graminées et de légumineuses dès l’automne pour la fauche d’ensilage au printemps suivant.

      Afin que les consommateurs redécouvrent l’intérêt des protéines végétales pour leur santé, comme pour réduire le bilan carbone de leur assiette, il faudrait aussi que la presse en général, et la télévision en particulier, parlent davantage de la manière de les cuisiner. Des plats comme le cassoulet, la garbure ou les lentilles aux lardons ont été inventés naguère pour accommoder les restes après un festin. Justement, réapprendre cela de nos jours serait plus pertinent que d’obéir à la publicité des entreprises commerciales qui livrent des repas à domicile. Car ce n’est pas en répondant aux appels de « commejaime.fr » et de ses semblables que nous réduirons le bilan carbone de notre assiette au quotidien.

      agriculture
      BBC

      SANS TITRE

      The medieval fortress town of Granadilla is a ghost town. Visitors can peek into empty rooms, wander along its walled-in streets and view the town from atop its castle. But no one lives there. Not since all the residents were kicked out in the 1960s.

      Originally founded by Muslims in the 9th Century, Granadilla occupied a strategic spot that allowed its occupants to keep a watchful eye on the Ruta de la Plata, an ancient trade and travel route across the region.

      Over the years, rule of the town changed hands, and today it's one of the few Spanish fortress villages where the ancient walls are still intact. But the community that lived here right up until the 1960s is not.

      The end began back in the 1950s, during the dictatorship of Francisco Franco, when Spain embarked on massive project of building dams as a way to boost the economy during the period of isolation. The largest of these efforts was the Gabriel y Galán reservoir on the Alagón River, and in 1955, officials decreed that Granadilla was in the floodplain and therefore had to be evacuated.

      Over the course of 10 years, from 1959 to 1969, all 1,000 residents were forcibly evicted, many relocated to colonisation settlements near the village. When the water started to rise in 1963, it covered all except one route into the village, turning it into a peninsula. But that's as high as the water got – the town itself never flooded. Nevertheless, the residents were not allowed to return.

      The experience was traumatic for locals, many of whom still carry their frustration. "It was a travesty," said Eugenio Jiménez, president of the Association Sons of Granadilla. "They kicked us out, claiming that the dam would flood the town, which was impossible because the town is higher than the dam. But those were times of dictatorship, and we had no rights. But what truly frustrates me is that during democratic times, I've been struggling for the recovery of Granadilla with the former children's association, and no government has listened to us."

      Purificación Jiménez, a former resident, also recalled the difficulty of those years. "I remember that every time a family left the village, everyone came out to the entrance of the village to say goodbye and cried," she said.

      Even today, villagers have not been allowed to reclaim their homes because the government maintains the flooding decree signed by Franco. However, visitors can and do come for day trips. The town was designated a Historic-Artistic Site in 1980 and is now run as a free, open-air museum (overseen by the Autonomous National Parks Agency). As for the residents, they and their descendants meet up twice a year back in town, on All Saints' Day (1 November) and the Day of the Assumption of Mary (15 August).

      This video is part of BBC Reel's Forgotten Places playlist.

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      Valeurs Actuelles

      Patrimoine : en Corse, un budget de 4,4 millions d’euros alloué à la réhabilitation des monuments anciens

      Citadelles, églises, musées… Depuis les cinq dernières années, quelle est la politique de rénovation et de valorisation patrimoniale mise en œuvre par la Collectivité de Corse ? Cette question a été posée fin juillet par Francesca Campana, au nom du groupe « Fà Populu Inseme », lors de la dernière session de l’Assemblée de Corse, indique Corsenetinfos, mercredi 10 août. Après quoi, en évoquant la feuille de route adoptée en 2018, Antonia Luciani – la conseillère exécutive en charge de la culture – a précisé qu’un budget d’environ 4 000 000 euros avait été alloué à la restauration du patrimoine architectural. Par ailleurs, la somme de 400 000 euros a également été débloquée en faveur du patrimoine mobilier. 

      « Le patrimoine religieux est le plus important » 

      Dans le même contexte, Antonia Luciani a souligné que la Collectivité de Corse était devenue la chef de file de la politique culturelle de la Corse, depuis le transfert de compétences survenu en 2002. Dans le domaine patrimonial, son action intervient en priorité dans le champ des monuments historiques, de la conservation, de la restauration et de la mise en valeur du patrimoine protégé, mais aussi du patrimoine non protégé, détaille le site d’actualités.

      Depuis le 1er janvier 2018, s’ajoute à cela la gestion directe des cinq musées labellisés « Musées de France » ainsi que des deux Centres de conservation et d’études pour l’archéologie, et des Archives de Corse, notent nos confrères. « À ce jour, la Corse possède près de 340 édifices protégés au titre des monuments historiques, ce qui est relativement peu, comparé à d’autres régions, et environ 2 500 objets relevant du patrimoine mobilier, a ensuite fait remarquer la conseillère exécutive en charge de la culture. Le patrimoine religieux est le plus important, avec plus de 50 % du bâti, ce qui montre l’importance artistique et architecturale de nos couvents, églises et chapelles. » 

      Corse : les dernières actualités

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      Climat : produire la nourriture du bétail en stockant du carbone

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      Alors que perdure la sécheresse, des reportages télévisés montrent que les rendements du maïs que l’on récolte entier et broyé, puis conservé en silo pour nourrir les herbivores, seront faibles cette année. Se pose donc la question sur les possibilités de récolter plus de fourrages au printemps en augmentant les semis effectués en automne avec des mélanges appropriés de céréales et de plantes riches en protéines.

      Gérard Le Puill

      Avec la sécheresse, les restrictions d’eau et les incendies qui font le quotidien de l’actualité depuis des semaines, nourrir les herbivores ruminants que sont les bovins, les ovins et les caprins devient de plus en plus problématique. Au point que se multiplient les témoignages d’éleveurs affirmant devoir bientôt vendre une partie de leur troupeau, faute de pouvoir le nourrir. Mais pour peu que l’offre de viande soit durablement supérieure la demande, les prix au départ de la ferme risquent de s’effondrer. Alors que notre « Ministre de l’Agriculture » est en charge de la « Souveraineté Alimentaire » depuis le mois d’avril dernier, on a hâte voir quel type d’agriculture il est susceptible de promouvoir pour reconquérir et préserver la « souveraineté alimentaire » si vitale pour un pays agricole comme la France.

      Pour le moment, on reste sur sa faim. Ainsi, un nouvel accord de libre-échange a été conclu à la fin de mois de juin entre la Commission européenne et la Nouvelle-Zélande. Il doit permettre à ce pays d’augmenter, sans droits de douane, ses volumes d’exportations de viandes ovines, bovines et de produits laitiers en Europe. Mais le ministre Marc Fesneau s’est abstenu de tout commentaire sur le sujet, tout comme le président de la République et la Première Ministre dont la fonction intègre désormais la planification écologique.

      Le bilan carbone élevé des produits importés

      Dans un pays d’élevage comme la France, réduire les importations de viandes et de produits laitiers est indispensable pour réduire le bilan carbone de notre assiette. Car les produits carnés et le beurre importés de l’autre bout du monde voyagent sur des milliers de kilomètres en camion, en bateau, puis encore en camion avant d’arriver dans nos grandes surfaces commerciales avec le maintien permanent de la chaîne du froid. Tout cela afin que la concurrence, via l’augmentation de l’offre commerciale, fasse chuter le prix de vente des animaux et du lait au départ de la ferme en France. Du coup, faute de perspectives concernant le revenu du travail, installer des jeunes paysans devient de plus en plus difficile alors que les plus de 50 ans sont désormais majoritaires dans la profession.

      Il ne peut y avoir de souveraineté alimentaire si les hommes et les femmes qui produisent notre nourriture ne sont pas correctement rémunérés. L’actuelle sous-rémunération accroît leur endettement et fragilise les exploitations. La sécheresse de cet été 2022 et la hausse sensible du prix des aliments du bétail à base de céréales et d’oléagineux nous montrent aussi que notre souveraineté alimentaire dépend également de l’autonomie fourragère des fermes d’élevage en France.

      Renouer avec des pratiques abandonnées depuis 60 ans

      Qu’il soit récolté en grains pour nourrir les porcs et les volailles, ou destiné à l’ensilage pour être consommé par les vaches laitières et les bovins de boucherie, le rendement du maïs sera en forte baisse cette année dans presque toutes les régions de France. Car le maïs est semé au mois d’avril pour être récolté entre septembre et octobre dans la plupart des cas. Comme les étés sont de plus en plus secs, ses rendements sont de plus en plus aléatoires. Cette culture fourragère s’est considérablement développée en France depuis la mise en place du marché commun agricole en 1962. Les six premiers pays membres étaient la République fédérale allemande, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays Bas. La récolte mécanisée de ce maïs destiné à l’ensilage réduisait considérablement la charge de travail concernant notamment l’alimentation des vaches laitières qu’il faut également traire deux fois par jour.

      Mais cette dépendance au maïs devient un handicap quand se succèdent des années de sécheresse estivale. Mieux vaut donc semer en automne et récolter au printemps des foins et d’autres fourrages qui pourront être ensilés. Entre 2018 et 2021, la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire a fait des essais de méteil (cultures associées avec de l’avoine, du pois fourrager, de la vesce, des pois protéagineux et de la féverole) en mettant en place trois dates de récolte différentes pour comparer la valeur nutritive des mélanges mis en silo après la récolte. Les témoignages d’éleveurs ayant participé à ces essais montrent qu’il s’agit d’une voie d’avenir.

      Les multiples qualités de la betterave fourragère

      Jusqu’au milieu du XXe siècle, les éleveurs bretons semaient du seigle au début de l’automne pour en faire un fourrage vert que l’on fauchait en avril, juste avant l’épiaison. Il permettait de nourrir les vaches pendant les quelques semaines où les stocks de foins commencent à manquer, tandis que l’herbe des prés n’avait pas encore poussé suffisamment. Une fois le seigle consommé, les éleveurs labouraient les champs pour y semer des betteraves fourragères que l’on récoltait en octobre pour nourrir le bétail en hiver. En cette troisième décennie du XXIe siècle, certains éleveurs sèment à nouveau de la betterave fourragère dont la culture est moins gourmande en eau que le maïs pour un rendement fourrager intéressant. Elle donne aussi « un aliment très apprécié des bovins et très énergétique » selon les éleveurs qui renouent avec cette production. De nos jours, la mécanisation du semis, de la récolte et du service à l’auge a diminué sensiblement la charge de travail que nécessitait la betterave fourragère au milieu du siècle dernier.

      Le méteil et la betterave fourragère peuvent donc intervenir désormais comme une alternative au maïs ensilé et aux tourteaux de soja importés pour réduire le bilan carbone de la production de lait et de viande tout en réduisant la dépendance des éleveurs aux aléas climatiques. Il reste à voir si le « Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire » prendra conscience de l’importance de ce genre de sujet pour favoriser dans les meilleurs délais les changements qui préserveront cette souveraineté alimentaire.

      souveraineté alimentaireagriculturesécheresse
      BBC

      Puck Fair: Wild goat removed from festival 'throne' amid Irish heat alert

      By Marita MoloneyBBC News

      A wild goat has been taken down from a 50ft (15m) stand at a festival in Ireland for the second day in a row as temperatures soar across the country.

      The annual Puck Fair in Killorglin in County Kerry sees a goat, crowned King Puck, paraded through the town during the three-day event.

      Unprecedently, the animal was removed from its cage on Thursday and Friday as the mercury hit the high 20s.

      Organisers said the goat had a clean bill of health and was being monitored.

      With a high temperature warning for all of Ireland in effect, the goat was taken down from its pedestal and put back in the shade.

      Animal welfare groups have raised concerns about the wild goat's well-being, with the Animal Rights Action Network (ARAN) calling for the tradition to be "consigned to the history books".

      John Carmody, the group's founder, said the fair should become animal-free, suggesting the live goat could be replaced with a mechanical version.

      Meanwhile, the Kerry Society for the Prevention of Cruelty to Animals said it had received "quite a few calls" from the public demanding that the goat be removed.

      However, a spokesperson told Radio Kerry it was up to the festival's vet on duty to make a judgement call on the goat's welfare, not the charity.

      Puck Fair said in a statement on Friday that King Puck was being given plenty of food and water and undergoing hourly checks.

      Organisers added that a decision was made to reinstate the goat on the stand on Thursday night after he was deemed healthy by vets and once temperatures dropped, before the animal was removed again the following day.

      The wild animal's welfare is of the "utmost importance", the Puck Fair committee states, with several protocols in place.

      And local Independent TD Danny Healy-Rae said the goat would be released back into the wild "in better shape" than when he was first brought down.

      The festival, which has attracted thousands of visitors this week, comes to an end on Friday, known as Scattering Day, which sees the formal dethronement of the King Puck and his release into the wild.

      The fair, one of Ireland's oldest festivals and running for 400 years, sees a goat-catcher retrieve the animal from the MacGillycuddy's Reeks.

      The goat is brought back to Killorglin where the Queen of Puck, usually a local primary schoolgirl, crowns him as King Puck.

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      Les Hautes Mers, échappée loin de la terre

      C’est à la fois la plus connue et la plus secrète des îles de l’Atlantique. L’île d’Yeu, à quelque 20 kilomètres de la côte vendéenne, attire depuis des décennies un public d’habitués, qui viennent y profiter de son atmosphère apaisée, loin de l’agitation qui caractérise généralement les destinations balnéaires à la mode. C’est là que Guillaume Fouché et Frédéric Biousse, les créateurs de la collection d’hôtels Fontenille, ont décidé d’installer leur huitième adresse. Après la Provence, le Sud-Ouest, la Normandie et Minorque (Baléares), ils ont ouvert mi-avril Les Hautes Mers, sur l’un des plus beaux emplacements de l’île d’Yeu.

      Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’île est l’un des joyaux des côtes françaises. Sur à peine 23 kilomètres carrés – presque quatre fois moins que sa voisine de Ré -, se mêlent tous les visages de la façade atlantique : des plages de sable fin à l’est, face à la terre ; des criques encaissées à l’ouest, face à l’océan ; des falaises granitiques, des forêts de pins, des landes et quelques petits villages aux maisons simples complètent le tableau. Sur les chemins, on circule essentiellement à pied ou à vélo, la petite taille de l’île se prêtant parfaitement à la “petite reine” pour en explorer les recoins. Un charme discret, loin du faste des stations balnéaires prisées de ceux qui aiment se montrer.

      Rejoindre l’île d’Yeu, c’est déjà une aventure en soi. De la gare de Nantes, ville la plus proche, il faut compter une bonne heure de voiture sur les routes de campagne pour rallier la côte, puis encore quarante-cinq minutes de ferry ou, pour les plus pressés, dix minutes d’hélicoptère. À mesure que le continent disparaît, le petit village de Port-Joinville se découvre, tandis que les tracas du quotidien laissent place au sentiment d’être, vraiment, à l’autre bout du monde.

      La salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi, avec, en toile de fond, la mer

      De Port-Joinville, point d’arrivée des bateaux en provenance du continent, cinq minutes de marche suffi sent pour rejoindre l’hôtel des Hautes Mers. Le portail s’ouvre sur une belle cour où s’alignent des vélos électriques, puis sur une petite bâtisse dans le plus pur style islais : un seul niveau, des murs blancs, des toits en tuiles… De l’autre côté du bâtiment, la salle du restaurant et sa terrasse ouvrent sur un agréable jardin, une piscine et un Jacuzzi (deux luxes appréciables tant l’océan peut être froid), avec, en toile de fond, la mer. Car, en plus d’être l’un des rares établissements de l’île, l’hôtel peut se targuer d’offrir la plus belle vue sur le large, distant de quelques mètres à peine du fond du jardin. Que ce soit au petit déjeuner, pour une séance de farniente sur un transat, au déjeuner ou au dîner, on se surprend à laisser son regard se perdre entre le bleu profond des vagues et l’azur du ciel.

      Une esthétique qui puise dans l’imaginaire de l’île d’Yeu

      À l’intérieur, les 17 chambres accueillantes, refaites à neuf, se parent de tons marins, des nuances de bleu et de vert, et de meubles en bois pour apporter un peu de chaleur supplémentaire. La plupart disposent de leur propre terrasse, avec vue sur mer et transats à disposition pour en profiter pleinement.

      Les murs sont ornés de cordages et de photos rappelant l’univers de la pêche, les bibliothèques sont agrémentées de romans marins, des dizaines de maquettes de bateau, chinées une à une, sont suspendues au plafond ou présentées dans les couloirs. Même le dessin de homard qui sert de symbole à l’hôtel est inspiré d’une peinture murale découverte au hasard d’une promenade.

      Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie

      Côté assiette, l’établissement n’est pas en reste. Au restaurant Vent Debout, c’est la chef Nawal Rezagui, formée au Champ des Lunes, l’adresse étoilée de l’hôtel Domaine de Fontenille, à Lauris (Vaucluse), qui officie. Ici comme ailleurs, les valeurs d’authenticité et de respect du patrimoine sont à l’honneur. Les beaux produits du cru : des huîtres, des tartares de coquillages – les couteaux en persillade valent le détour -, des ceviches, suivis de gambas ou de poissons de ligne – des lieus, des bars, des dorades -en provenance directe de la criée de Port-Joinville, le tout accompagné d’asperges vertes, de pommes de terre de Noirmoutier ou des traditionnelles mogettes de Vendée.

      Dans l’assiette, les beaux produits du cru : coquillages, poissons, crustacés, fraîchement pêchés

      Depuis l’hôtel, on part facilement à la découverte de l’île sur un des nombreux vélos électriques mis à disposition des clients. Les locaux eux-mêmes n’utilisent leur voiture que pour transporter leurs courses et tout est fait pour décourager les touristes d’acheminer leur véhicule.

      La promenade autour de l’île d’Yeu donne aussi l’occasion de s’arrêter à l’autre corde à l’arc culinaire des Domaines de Fontenille. À un quart d’heure de vélo de l’hôtel, le port de La Meule, encaissé entre les rochers et célèbre pour la petite chapelle en surplomb, sert de cadre au Bar de la Meule. Entièrement restauré par la nouvelle équipe, il propose une cuisine plus bistro que Vent Debout, peut-être un peu moins élégante, mais ô combien savoureuse : tartare de thon, pavé de poisson, filet de bœuf, moules, sans oublier les inévitables patagos, coquillages stars de l’île. Et pour les plus pressés de grimper jusqu’à la chapelle, passage obligé des vacanciers, le restaurant propose un petit stand, avec huîtres et vin blanc pour les adultes, et gaufres et glaces pour les plus jeunes. Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.

      Les Hautes Mers, 17 chambres à partir de 240 euros la nuit. Réservations : 02. 51. 37.01.12 ; www.lesdomainesdefontenille.com.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

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      L’engagement de haute intensité concerne aussi la Gendarmerie nationale

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

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      Au cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.

      Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].

      En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».

      En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».

      Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».

      Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».

      « Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.

      Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».

      Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.

      À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».

      Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.

      « La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.

      Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.

      En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».

      L’engagement de haute intensité concerne aussi la Gendarmerie nationale

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

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      Au cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.

      Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].

      En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».

      En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».

      Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».

      Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».

      « Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.

      Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».

      Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.

      À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».

      Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.

      « La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.

      Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.

      En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».

      PartagezTweetezPartagezEnregistrer

      Au cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.

      Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].

      En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».

      En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».

      Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».

      Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».

      « Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.

      Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».

      Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.

      À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».

      Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.

      « La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.

      Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.

      En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».

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      Au cours de ces derniers mois, et surtout depuis le début de la guerre en Ukraine, il a régulièrement été question de l’engagement dit de « haute intensité » pour l’armée de Terre, la Marine nationale et l’armée de l’Air & de l’Espace. En revanche, ayant gardé son statut militaire après être passée dans le giron du ministère de l’Intérieur, Gendarmerie nationale a plutôt été discrète sur ce sujet.

      Sujet qui la concerne pourtant également, comme l’a rappelé le rapport publié en février dernier par les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès [désormais secrétaire d’État aux Anciens combattants, ndlr].

      En effet, selon la Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense [DRSD, ex-DPSD], en cas de conflit de haute intensité, la « sécurité de nos emprises, et au-delà des sites essentiels à la continuité de l’action de l’État, pourrait être d’autant plus difficile à assurer qu’une part importante de nos unités sera déployée probablement hors de France, face aux forces ennemies ».

      En outre, et d’après le général Delion, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDC], qui relève de l’armée de Terre, il faudrait aussi « penser sécuriser la base spatiale de Kourou, les points d’entrée et de sortie des câbles sous-marins » ainsi que les « convois logistiques, les postes de commandement, et pour cela employer des forces de réserve ».

      Aussi, M. Thiériot et Mme Mirallès avaient souligné la nécessité de « remettre au goût du jour la défense opérationnelle du territoire [DOT] » en lui intégrant une « dimension cyber ».

      Et c’est là que la Gendarmerie aura un rôle à tenir, comme, d’ailleurs, cela fut le cas par le passé, son implication dans la DOT s’étant « progressivement » effacée « au profit de la sécurité publique ».

      « Mission historique de la gendarmerie, la surveillance des frontières […] confère des savoir-faire utiles à la gendarmerie pour la DOT, elle qui dispose de 56 hélicoptères et qui est en train de renouveler sa flotte […]. Elle a en outre des capacités d’action en milieu nautique [avec la gendarmerie maritime, ndlr] et en haute montagne », avaient alors souligné les députés.

      Et d’ajouter : « Un dispositif d’intervention augmenté de la gendarmerie [DIAG] permet désormais de mettre à la disposition du commandement territorial une capacité d’intervention spécialisée, un hélicoptère, des outils de lutte anti-drone et des blindés ».

      Cité dans le rapport, l’adjoint au major général de la Gendarmerie nationale, le général Olivier Kim, avait alors estimé qu’il fallait par ailleurs « développer l’interopérabilité entre l’armée de Terre et la gendarmerie pour que chacun sache ce que fait l’autre ». Aussi, les deux parlementaires suggérèrent de renforcer la proximité entre les armées et la Gendarmerie, avec la tenue d’exercices militaires communs.

      À noter que, après justement l’exercice « Minerve », dont la finalité était de voir comment un groupe de combat d’infanterie pouvait appuyer les gendarmes pour des missions de contrôle du territoire, l’armée de Terre et la Gendarmerie avaient signé un accord, en 2018, pour renforcer leur interopérabilité et leur efficacité opérationnelle « dans le cadre des opérations conjointes sur le territoire national ».

      Quoi qu’il en soit, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet dernier, le directeur de la Gendarmerie nationale [DGGN], le général Christian Rodriguez, n’a pas coupé à des questions sur le rôle que seraient susceptibles de tenir les gendarmes dans un conflit de haute intensité.

      « La guerre en Ukraine pose à nouveau la question de la défense opérationnelle du territoire. Même si le risque d’une agression par une colonne de chars reste peu probable dans notre pays, il faudra aller au-delà de la prévention des agressions sur les seules ‘installations vitales' », ainsi fait valoir le général Rodriguez.

      Et, à ce titre, a-t-il poursuivi, les « renouvellements actuels d’équipements, avec le remplacement en fin d’année de nos vieux véhicules blindés [par des « Centaure »] et la livraison d’hélicoptères H160 [permettant de transporter jusqu’à 14 personnes équipées], rendent possible, avec la réforme du GIGN, etc., une stratégie ambitieuse que nous travaillons avec les armées face à la possibilité d’une crise de plus haute intensité.

      En outre, a rappelé le DGGN, s’agissant de la DOT, le « rôle de la gendarmerie est d’abord de tenir les territoires ». Aussi, si « certains sites, d’importance vitale, sont déjà protégés par construction, d’autres, qui ne sont pas classés points de distribution d’électricité, châteaux d’eau, etc.], doivent être connus de la gendarmerie également », a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, le général Rodrigez a aussi estimé que la Gendarmerie doit aussi être préparée « à faire face en première intervention à des personnes lourdement armées ». En conséquence, a-t-il continué, la « formation, mais aussi la transformation de la composition de nos pelotons de surveillance et d’intervention ont été durcies ». Et cela pose également la question de l’armement, le « pistolet des brigades » n’étant « pas suffisant ». Cela étant, a-t-il fait remarquer, les « gendarmes ne peuvent pas transporter des armes automatiques dans leurs actions du quotidien ni les laisser dans leurs véhicules ».

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      Avec la création annoncée de 200 nouvelles brigades, la Gendarmerie va « changer de paradigme »

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

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      Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], lancée en 2008, la Gendarmerie nationale a dû fermer 500 de ses brigades, l’idée étant alors de créer des « communautés de brigades » [COB] afin de mutualiser les moyens. Cela a eut plusieurs effets négatifs : le temps d’intervention s’est allongé [il était, en moyenne, de 12 minutes en 2016], une partie de la population a pu se sentir « abandonnée » et la capacité des gendarmes à recueillir ce que l’on appelle, en matière de renseignement, des « signaux faibles » s’en est trouvée amoindrie.

      Depuis, et même si la Cour des comptes l’a invitée à rationaliser ses implantations en zone rurale, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations. Cette approche a notamment été initiée par le général Richard Lizurey et poursuivie par le général Christian Rodriguez, son successeur à la tête de la Direction de la gendarmerie nationale [DGGN].

      En octobre 2021, et afin d’accroître la présence des gendarmes sur le territoire national, celui-ci avait défendu l’idée d’aller « vers des modèles alternatifs, qui pourraient être des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade ».

      Et le général Rodriguez avait alors proposé d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie [ou d’un bureau de poste] et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de « réservistes qui habitent dans le coin ». Cela « permettrait d’avoir une « sorte d’excroissance d’une brigade à un endroit où, aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup de bleu », avait-il expliqué.

      Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier.

      « Plutôt que d’attendre les usagers derrière un ordinateur, il s’agira désormais d’aller vers les gens, de passer d’une logique de guichet à une logique de pas de porte. […] Nous devons provoquer cette proximité, car la population la demande, plutôt que des contacts dématérialisés », a estimé le DGGN. Aussi, a-t-il ajouté, « recréer des brigades permettra d’aller en ce sens, d’autant que les 200 nouvelles […] seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent, etc ».

      En outre, a-t-il continué, des « brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant, etc ». Selon le général Rodriguez, le « dernier changement d’une telle ampleur connu par la gendarmerie date d’il y a 300 ans, lorsque les brigades avaient été territorialisées ».

      S’agissant plus précisément des 200 nouvelles brigades, elles ne seront pas créées du jour au lendemain.

      « Il faut 5 à 6 ans pour construire une brigade [ce qui paraît excessivement long, ndlr]. Dans l’attente, les 200 brigades seront créées de manière très souple, dès 2023. Il suffira que les mairies leur fournissent des bureaux. Des logements et garages pourront ensuite être loués, le temps d’entreprendre les constructions. Nous savons ‘bricoler’ de cette manière, avec l’aide des élus », a expliqué le DGGN.

      Pour le moment, les implantations de ces nouvelles brigades n’ont pas encore été déterminées. Cela se fera en « concertation entre les élus locaux et les préfets », a précisé le général Rodriguez. « La gendarmerie ne décidera pas, elle précisera seulement les flux actuels de circulation de la délinquance, et les types de brigades disponibles [qui sont extrêmement divers] » a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, et alors qu’il a rappelé que les brigades existantes [ainsi que celles qui ont été fermées, ndlr] avaient été initialement créées « en fonction des capacités de déplacement des chevaux par jour », la gendarmerie équestre devrait prendre un nouvel essor dans les années à venir. « Je souhaite augmenter le nombre de nos postes à cheval. Un nouveau sera créé à Deauville cet été. Dans le Grand-Est, nous créons un tel poste au moment des vendanges. Au milieu des vignes, ces brigades peuvent voir loin et sont très dissuasives. Elles sont très utiles également pour les incendies. Elles permettent aussi de faire évoluer les carrières des cavaliers », a en effet déclaré le général Rodriguez. Actuellement, on compte environ un millier de gendarmes à cheval, les places étant rares… et le concours particulièrement sélectif.

      Photo : Gendarmerie nationale

      Avec la création annoncée de 200 nouvelles brigades, la Gendarmerie va « changer de paradigme »

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

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      Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], lancée en 2008, la Gendarmerie nationale a dû fermer 500 de ses brigades, l’idée étant alors de créer des « communautés de brigades » [COB] afin de mutualiser les moyens. Cela a eut plusieurs effets négatifs : le temps d’intervention s’est allongé [il était, en moyenne, de 12 minutes en 2016], une partie de la population a pu se sentir « abandonnée » et la capacité des gendarmes à recueillir ce que l’on appelle, en matière de renseignement, des « signaux faibles » s’en est trouvée amoindrie.

      Depuis, et même si la Cour des comptes l’a invitée à rationaliser ses implantations en zone rurale, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations. Cette approche a notamment été initiée par le général Richard Lizurey et poursuivie par le général Christian Rodriguez, son successeur à la tête de la Direction de la gendarmerie nationale [DGGN].

      En octobre 2021, et afin d’accroître la présence des gendarmes sur le territoire national, celui-ci avait défendu l’idée d’aller « vers des modèles alternatifs, qui pourraient être des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade ».

      Et le général Rodriguez avait alors proposé d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie [ou d’un bureau de poste] et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de « réservistes qui habitent dans le coin ». Cela « permettrait d’avoir une « sorte d’excroissance d’une brigade à un endroit où, aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup de bleu », avait-il expliqué.

      Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier.

      « Plutôt que d’attendre les usagers derrière un ordinateur, il s’agira désormais d’aller vers les gens, de passer d’une logique de guichet à une logique de pas de porte. […] Nous devons provoquer cette proximité, car la population la demande, plutôt que des contacts dématérialisés », a estimé le DGGN. Aussi, a-t-il ajouté, « recréer des brigades permettra d’aller en ce sens, d’autant que les 200 nouvelles […] seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent, etc ».

      En outre, a-t-il continué, des « brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant, etc ». Selon le général Rodriguez, le « dernier changement d’une telle ampleur connu par la gendarmerie date d’il y a 300 ans, lorsque les brigades avaient été territorialisées ».

      S’agissant plus précisément des 200 nouvelles brigades, elles ne seront pas créées du jour au lendemain.

      « Il faut 5 à 6 ans pour construire une brigade [ce qui paraît excessivement long, ndlr]. Dans l’attente, les 200 brigades seront créées de manière très souple, dès 2023. Il suffira que les mairies leur fournissent des bureaux. Des logements et garages pourront ensuite être loués, le temps d’entreprendre les constructions. Nous savons ‘bricoler’ de cette manière, avec l’aide des élus », a expliqué le DGGN.

      Pour le moment, les implantations de ces nouvelles brigades n’ont pas encore été déterminées. Cela se fera en « concertation entre les élus locaux et les préfets », a précisé le général Rodriguez. « La gendarmerie ne décidera pas, elle précisera seulement les flux actuels de circulation de la délinquance, et les types de brigades disponibles [qui sont extrêmement divers] » a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, et alors qu’il a rappelé que les brigades existantes [ainsi que celles qui ont été fermées, ndlr] avaient été initialement créées « en fonction des capacités de déplacement des chevaux par jour », la gendarmerie équestre devrait prendre un nouvel essor dans les années à venir. « Je souhaite augmenter le nombre de nos postes à cheval. Un nouveau sera créé à Deauville cet été. Dans le Grand-Est, nous créons un tel poste au moment des vendanges. Au milieu des vignes, ces brigades peuvent voir loin et sont très dissuasives. Elles sont très utiles également pour les incendies. Elles permettent aussi de faire évoluer les carrières des cavaliers », a en effet déclaré le général Rodriguez. Actuellement, on compte environ un millier de gendarmes à cheval, les places étant rares… et le concours particulièrement sélectif.

      Photo : Gendarmerie nationale

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      Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], lancée en 2008, la Gendarmerie nationale a dû fermer 500 de ses brigades, l’idée étant alors de créer des « communautés de brigades » [COB] afin de mutualiser les moyens. Cela a eut plusieurs effets négatifs : le temps d’intervention s’est allongé [il était, en moyenne, de 12 minutes en 2016], une partie de la population a pu se sentir « abandonnée » et la capacité des gendarmes à recueillir ce que l’on appelle, en matière de renseignement, des « signaux faibles » s’en est trouvée amoindrie.

      Depuis, et même si la Cour des comptes l’a invitée à rationaliser ses implantations en zone rurale, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations. Cette approche a notamment été initiée par le général Richard Lizurey et poursuivie par le général Christian Rodriguez, son successeur à la tête de la Direction de la gendarmerie nationale [DGGN].

      En octobre 2021, et afin d’accroître la présence des gendarmes sur le territoire national, celui-ci avait défendu l’idée d’aller « vers des modèles alternatifs, qui pourraient être des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade ».

      Et le général Rodriguez avait alors proposé d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie [ou d’un bureau de poste] et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de « réservistes qui habitent dans le coin ». Cela « permettrait d’avoir une « sorte d’excroissance d’une brigade à un endroit où, aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup de bleu », avait-il expliqué.

      Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier.

      « Plutôt que d’attendre les usagers derrière un ordinateur, il s’agira désormais d’aller vers les gens, de passer d’une logique de guichet à une logique de pas de porte. […] Nous devons provoquer cette proximité, car la population la demande, plutôt que des contacts dématérialisés », a estimé le DGGN. Aussi, a-t-il ajouté, « recréer des brigades permettra d’aller en ce sens, d’autant que les 200 nouvelles […] seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent, etc ».

      En outre, a-t-il continué, des « brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant, etc ». Selon le général Rodriguez, le « dernier changement d’une telle ampleur connu par la gendarmerie date d’il y a 300 ans, lorsque les brigades avaient été territorialisées ».

      S’agissant plus précisément des 200 nouvelles brigades, elles ne seront pas créées du jour au lendemain.

      « Il faut 5 à 6 ans pour construire une brigade [ce qui paraît excessivement long, ndlr]. Dans l’attente, les 200 brigades seront créées de manière très souple, dès 2023. Il suffira que les mairies leur fournissent des bureaux. Des logements et garages pourront ensuite être loués, le temps d’entreprendre les constructions. Nous savons ‘bricoler’ de cette manière, avec l’aide des élus », a expliqué le DGGN.

      Pour le moment, les implantations de ces nouvelles brigades n’ont pas encore été déterminées. Cela se fera en « concertation entre les élus locaux et les préfets », a précisé le général Rodriguez. « La gendarmerie ne décidera pas, elle précisera seulement les flux actuels de circulation de la délinquance, et les types de brigades disponibles [qui sont extrêmement divers] » a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, et alors qu’il a rappelé que les brigades existantes [ainsi que celles qui ont été fermées, ndlr] avaient été initialement créées « en fonction des capacités de déplacement des chevaux par jour », la gendarmerie équestre devrait prendre un nouvel essor dans les années à venir. « Je souhaite augmenter le nombre de nos postes à cheval. Un nouveau sera créé à Deauville cet été. Dans le Grand-Est, nous créons un tel poste au moment des vendanges. Au milieu des vignes, ces brigades peuvent voir loin et sont très dissuasives. Elles sont très utiles également pour les incendies. Elles permettent aussi de faire évoluer les carrières des cavaliers », a en effet déclaré le général Rodriguez. Actuellement, on compte environ un millier de gendarmes à cheval, les places étant rares… et le concours particulièrement sélectif.

      Photo : Gendarmerie nationale

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      Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], lancée en 2008, la Gendarmerie nationale a dû fermer 500 de ses brigades, l’idée étant alors de créer des « communautés de brigades » [COB] afin de mutualiser les moyens. Cela a eut plusieurs effets négatifs : le temps d’intervention s’est allongé [il était, en moyenne, de 12 minutes en 2016], une partie de la population a pu se sentir « abandonnée » et la capacité des gendarmes à recueillir ce que l’on appelle, en matière de renseignement, des « signaux faibles » s’en est trouvée amoindrie.

      Depuis, et même si la Cour des comptes l’a invitée à rationaliser ses implantations en zone rurale, la Gendarmerie a mis un terme à la fermeture des ses brigades, tout en cherchant à créer de nouveau du lien avec les élus locaux et les populations. Cette approche a notamment été initiée par le général Richard Lizurey et poursuivie par le général Christian Rodriguez, son successeur à la tête de la Direction de la gendarmerie nationale [DGGN].

      En octobre 2021, et afin d’accroître la présence des gendarmes sur le territoire national, celui-ci avait défendu l’idée d’aller « vers des modèles alternatifs, qui pourraient être des postes de gendarmerie dans des endroits où il n’y a pas de brigade ».

      Et le général Rodriguez avait alors proposé d’affecter deux gendarmes dans le local d’une mairie [ou d’un bureau de poste] et de leur confier un « budget » ainsi que la responsabilité de « réservistes qui habitent dans le coin ». Cela « permettrait d’avoir une « sorte d’excroissance d’une brigade à un endroit où, aujourd’hui, on ne voit pas beaucoup de bleu », avait-il expliqué.

      Cependant, et conformément aux directives du président Macron, il est question d’aller plus loin et de recréer 200 nouvelles brigades. Ce qui, conjugué à la numérisation, va faire « changer de paradigme » la gendarmerie nationale, selon le général Rodiguez, qui était auditionné par les députés de la Commission de la Défense, le 27 juillet dernier.

      à la numérisation

      « Plutôt que d’attendre les usagers derrière un ordinateur, il s’agira désormais d’aller vers les gens, de passer d’une logique de guichet à une logique de pas de porte. […] Nous devons provoquer cette proximité, car la population la demande, plutôt que des contacts dématérialisés », a estimé le DGGN. Aussi, a-t-il ajouté, « recréer des brigades permettra d’aller en ce sens, d’autant que les 200 nouvelles […] seront dotées de moyens de déplacement adaptés à leurs territoires : chevaux, motos, mais aussi trottinettes électriques là où c’est pertinent, etc ».

      En outre, a-t-il continué, des « brigades itinérantes seront également chargées de partir plusieurs jours dans des territoires qui ne sont jamais investis ordinairement, en dormant en chambres d’hôtes ou chez l’habitant, etc ». Selon le général Rodriguez, le « dernier changement d’une telle ampleur connu par la gendarmerie date d’il y a 300 ans, lorsque les brigades avaient été territorialisées ».

      S’agissant plus précisément des 200 nouvelles brigades, elles ne seront pas créées du jour au lendemain.

      « Il faut 5 à 6 ans pour construire une brigade [ce qui paraît excessivement long, ndlr]. Dans l’attente, les 200 brigades seront créées de manière très souple, dès 2023. Il suffira que les mairies leur fournissent des bureaux. Des logements et garages pourront ensuite être loués, le temps d’entreprendre les constructions. Nous savons ‘bricoler’ de cette manière, avec l’aide des élus », a expliqué le DGGN.

      Pour le moment, les implantations de ces nouvelles brigades n’ont pas encore été déterminées. Cela se fera en « concertation entre les élus locaux et les préfets », a précisé le général Rodriguez. « La gendarmerie ne décidera pas, elle précisera seulement les flux actuels de circulation de la délinquance, et les types de brigades disponibles [qui sont extrêmement divers] » a-t-il ajouté.

      Par ailleurs, et alors qu’il a rappelé que les brigades existantes [ainsi que celles qui ont été fermées, ndlr] avaient été initialement créées « en fonction des capacités de déplacement des chevaux par jour », la gendarmerie équestre devrait prendre un nouvel essor dans les années à venir. « Je souhaite augmenter le nombre de nos postes à cheval. Un nouveau sera créé à Deauville cet été. Dans le Grand-Est, nous créons un tel poste au moment des vendanges. Au milieu des vignes, ces brigades peuvent voir loin et sont très dissuasives. Elles sont très utiles également pour les incendies. Elles permettent aussi de faire évoluer les carrières des cavaliers », a en effet déclaré le général Rodriguez. Actuellement, on compte environ un millier de gendarmes à cheval, les places étant rares… et le concours particulièrement sélectif.

      Photo : Gendarmerie nationale

      BBC

      High and low-tech ways to tackle India's water crisis

      By Priti GuptaMumbai

      Chaya Badushi lives in the village of Kerawadi, 120 miles (190km) from the bustling streets of India's financial capital Mumbai, but in terms of lifestyle - a different world.

      With other women from the village Chaya makes a four-hour round trip to collect water from a river. That task is done twice a day, once at 06:00 and again at 15:00.

      "In summers the heat is so bad that many of us have fainted while getting water," she says.

      "I have a constant headache, backache, my hands hurt because of carrying water. It's worse for senior citizens like my mother-in-law, who is more than 60 years and has to struggle with me to get water."

      The exhausting task has a knock-on effect for the local community. Young women are increasingly reluctant to spend their lives hauling water, so prefer not to marry men from the village. That leaves many men struggling to find a wife.

      "There are so many men in our village who are not getting wives just because of basic necessity water," Chaya says.

      Her story is common in rural India. Despite recent improvements, around half of rural households still lack a tap water connection, according to government figures.

      Water is not only a problem for households. Making sure there is enough water for farming and industry is also a massive challenge.

      India has around 17% of the world's population, but just 4% of the world's freshwater resources, according to official reports.

      That makes it one of the most water-stressed countries on the planet and raises questions over the future of food production.

      About 74% of the area under wheat cultivation and 65% of the area under rice cultivation faces significant levels of water scarcity by 2030, according to a 2019 report from the public policy think tank NITI Aayog.

      Planning India's water budget is made difficult by the monsoon. Around 80% of the annual rainfall falls between June and September, and during those months the heaviest rain lasts for about 25 days.

      That means around a seventh of the country is prone to flooding during the most intense periods of rain.

      "The problem of water scarcity in India is mostly associated with improper management of the available resources," says Avinash Mishra, who advises the think tank NITI Aayog on water issues.

      "We use and discharge untreated water in open channels and freshwater bodies, leading to the pollution of freshwater," he says.

      Reserves of water underground, known as groundwater, are also being over-exploited.

      "Many regions in Punjab, Haryana, Delhi, Rajasthan and Karnataka abstract more water than their annual replenishment," says Mr Mishra.

      One way to tackle the problem is at the national level, with better data.

      The Ministry of Jal Shakti, the government department that oversees water resources, has been working with the World Bank on National Hydrology Projects (NHP).

      There have been two of these national schemes since the mid-1990s and the government is now in the middle of the third, due to be completed in March 2024.

      The first two projects were an attempt to install measuring systems and bring together data about India's water resources. But according to Subhod Yadav, joint secretary of the Jal Shakti Board, the projects had their limitations.

      He says much of the data had to be collected by individuals and then fed into the system manually. Meanwhile that data was not available to everyone, and instead was analysed by individual government departments and was also not presented in a useful way.

      The latest hydrology project is an attempt to remedy those weaknesses.

      Around 6,000 sensors are being installed across India to gather data on lakes, reservoirs and rivers. Another 1,600 sensors will track underground water. All will be connected to the mobile phone network and will transmit real-time data, including water levels and weather conditions such as rainfall, humidity and air pressure.

      That data will be available on one centralised, web-based system so anyone can use it. Meanwhile software is being developed that can analyse that data and make it useful to decision makers.

      "NHP is... moving away from the current system of decision making based on experience and judgements," says Mr Yadav.

      "Improved water management is being attempted through the introduction of informed decision making, relying on a host of modern analytical tools and loads of data from automated sensors on each component of the water cycle in real-time or near real-time," he says.

      As well as these technology-driven national projects, much is being done at the local level to collect and preserve water.

      Megha Dombe from Pachvad village, Maharashtra, used to spend six hours a day fetching enough water for her family.

      "Rainfall in this area is uneven, uncertain and irregular. The worst was being a child mother. It was a nightmare," she says.

      But two years ago, along with other local women, she began to work with Coro India, a charity that promotes equality for India's most marginalised communities.

      Together they pushed a range of initiatives.

      More technology of business:

      A committee was formed to study water scarcity. Villagers were taught to harvest rainwater and use more efficient irrigation systems for their crops.

      Grants were secured from the local government for water projects.

      "Such things required the support of local men and youngsters. We had a tedious job of convincing them. The process itself took us months," she says.

      But the work paid off. "What was once a water-scarce village now has sufficient water," says Megha.

      Marcella D'Souza from the Watershed Organisation Trust says such local projects are the key to managing India's water resources.

      "The water situation is complex and no single agency can handle it alone," she says.

      "It is the responsibility of the local community and gram panchayats [village councils] to share the resources, to work together to protect their precious water resource. They need to be empowered with knowledge so as to make informed decisions."

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      BBC

      The rise of repairing: Why more of us are trying to fix things

      By Suzanne BearneBusiness reporter

      It's not unusual for Emma Ash to jump onto YouTube to watch a video of how to repair yet another electrical item that has suddenly stopped working.

      The 46-year-old also routinely picks up old items from car boot sales, or even skips, to fix and refurbish them.

      "I'm a granddaughter of a generation who really believe in making do and mending," says Ms Ash, who lives in West Berkshire.

      "It's always been part of my life. I'm all about saving things."

      The boss of YoungPlanet, an app that allows parents to donate no longer needed kids' toys and clothing to other parents, she managed to fix a fridge during lockdown.

      She has also resolved a leaking toilet, and mended a broken vacuum cleaner.

      "It's always worth a shot," says Ms Ash. "It's hugely satisfying because invariably it doesn't cost as much as getting someone else out."

      With many of us having to cut back on our spending due to the rising cost of living, there has been an increase in the number of people repairing goods, instead of replacing them with a new purchase.

      Add in environmental concerns and a report earlier this year found that a quarter of Londoners are now repairing more than they were in 2020.

      Nationwide more than half of people said they had repaired something in the past year, according to last month's Sustainable Consumer 2022 report by accountancy group Deloitte.

      Given that around the world as much as 50 million tonnes of electronic item waste alone is produced per year, of which only 20% is formally recycled, and it is hard not to agree that this increased repair work is a good thing.

      New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

      However, certain home electrical products are easier to fix than others.

      For example, some 42% of people in the UK have successfully fixed a vacuum cleaner, or would be "comfortable" to give it a go, a report found last year. Yet for televisions the number falls to 14%, and to just 10% for microwave ovens.

      Whatever electrical item you think about fixing, it is obviously important to work as safely as possible, and ensure that the item is unplugged before you start.

      What should start to make repairs easier are the new "right to repair regulations" that came into force for England, Scotland and Wales last summer.

      Mirroring similar European Union legislation that applies to Northern Ireland, they legally require manufacturers of electrical goods to start making spare parts available to buy. There are however, exemptions, for smartphones and laptops.

      To help give people more confidence to try to repair things, a growing number of individuals and organisations are taking matters into their own hands, and organising 'repair cafes' - both in the UK and overseas.

      More often held in a communal space, such as community hall, library or church building, the idea is that people can take along broken electronic items, and volunteers will help fix them, or offer advice.

      "It isn't just about getting something repaired, it's about learning new skills and feeling empowered to maintain your own products," says Ugo Vallauri. He is co-director of London-based Restart Project.

      There are now an estimated 2,400 such repair cafes worldwide, and more than 250 in the UK.

      Earlier this year, Restart Project also launched two permanent sites or "Fixing Factories" in London. In Camden and Brent volunteers repair people's broken electronics on a pay-what-you-like basis.

      "We'd like to turn it into a national network of similar places, and want repair to become the norm," says Mr Vallauri.

      "Everyone should have access to repair, and it should be the first option when something breaks rather than giving up and clicking on next-day delivery for something new."

      When it comes to clothing items, there are also new, convenient ways to get items fixed rather than have to buy replacements.

      Website-based Make Nu allows users to send off clothing to be repaired and then mailed back. And Sojo is a clothing repair app which works as a marketplace, allowing people to find somewhere to repair and mend the clothes.

      Josephine Philips founded London-based Sojo in 2021, fresh out of university. "I was thinking if circular, slow fashion is going to be accessible to a younger generation it needs to be modernised and digitised, and so set about creating a solution."

      But with a great many people still scrambling to buy the latest smart phone, ultra-high definition television, or latest clothing trend, is the tide actually turning?

      "There is definitely a subculture of people wanting to get things repaired, but it's very much a subculture," says Tim Cooper, professor of sustainable design and consumption at Nottingham Trent University.

      "Although there are thousands of repair cafes globally, and they have done a great job, they tend to be quite small compared to the millions of products people are buying. We need to move away from a throwaway culture."

      Mr Vallauri adds that what would help boost the number of people repairing their electrical goods in the UK is a tax cut to make it more affordable. "We have been campaigning for the removal of VAT…which exists on repairs of yachts but not on computers or white goods."

      He also points to an initiative in Austria where the government is giving out repair vouchers helping to reduce the cost of repair by 50% up to the value of €200 ($204; £168). There is a similar scheme in the German state of Thuringia.

      Meanwhile, last year France launched a mandatory repair score index for some electrical products. For example, when you buy a smartphone or lawnmower you will see a score of 1-10 of how repairable it is.

      Still, increasing number of people in the UK do indeed seem to be fixing things at home. Espares, a website offering spare parts for everything from fridges to vacuum cleaners, says its UK sales are now a third higher than they were back in 2019.

      It posts repair guides on its website and YouTube, and last year it launched a video chat tool enabling people to show their problem to its customer service team.

      "We see a lift whenever people are having to pull the purse strings," says head of brand Adam Casey. "It's a no-brainer that instead of, say, paying hundreds of pounds for a new dishwasher they might change the spray arm themselves for £20."

      Back in West Berkshire, Ms Ash advises others to "give it a go yourself".

      "You can always find a video on YouTube of someone fixing whatever fault there is with your item," she says. "Fixing something gives you a lot of satisfaction and is really empowering."

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      Opex 360

      Pour son directeur, la mission de la Gendarmerie « n’est pas d’arrêter les voleurs… mais de faire en sorte qu’il n’y en ait pas »

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

      PartagezTweetezPartagezEnregistrer

      Dans sa nouvelle dystopique « Minority Report » publiée en 1956, l’écrivain américain Philip K. Dick avait décrit une société dans laquelle les crimes étaient prédits grâce au don de précognition de trois « précogs », permettant ainsi à une agence gouvernementale appelée « Précrime » d’éradiquer la criminalité à Washington, les assassins étant arrêtés avant de passer à l’acte. Cette fiction a-t-elle inspiré la Gendarmerie nationale?

      Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, son directeur général [DGGN], le général Christian Rodriguez a en effet affirmé que la « mission première » des gendarmes « n’est pas d’arrêter les voleurs mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de voleur ». Pour cela, a-t-il continué, le « maillage du territoire, s’il n’en est pas une condition suffisante, en est une condition nécessaire, au même titre que la statut militaire ».

      S’agissant plus précisement de ce maillage territorial, le général Rodriguez a rappelé que la Gendarmerie nationale comptait 100’000 militaires « pour couvrir 95% du territoire », le tout avec la nécessité de « dégager du temps pour rencontrer les concitoyens, les maires et les élus, afin de produire du sentiment de sécurité ».

      Dans le détail, 33’400 des 35’000 communes de France sont situées en zone de gendarmerie, ce qui, selon le DGGN, représente « 52% de la population », dont la moitié vit « en zones urbaines et périurbaines ».

      Cela ayant été rappelé, pour faire en sorte qu’il « n’y ait pas de voleurs », la Gendarmerie a recours à l’intelligence artificielle. « Nous avons aussi développé des algorithmes permettant de placer des gendarmes au bon endroit et au bon moment, en évitant notamment de recourir à eux la nuit lorsque c’est superflu », a expliqué le générail Rodriguez.

      Ce qui, a-t-il continué, permet de dégager du « temps » au profit du « surcroît de proximité qui sera attendu des gendarmes, conformément à la commande passée par le Président de la République et le ministre de l’intérieur, d’un doublement de la présence sur la voie publique ».

      En outre, a encore indiqué le DGGN, ce recours à l’intelligence artificielle donne des « effets perceptibles sur le terrain. » Ainsi, a-t-il développé, un « algorithe a également permis dans onze départements d’accroître la présence des gendarmes sur les lieux où les cambriolages étaient probables, améliorant ainsi leur prévention de 3 % par rapport aux autres départements ».

      Et il s’agit d’aller plus loin. « Une deuxième version de cet algorithme, qui sera expérimentée avant la fin de l’année, tiendra compte de l’ensemble des situations de crise rencontrées », a indiqué le général Rodriguez. « Des ‘cartes chaudes’ seront ainsi fournies aux gendarmes qui partiront en patrouille, afin qu’ils sachent où se positionner pour prévenir les faits de délinquance, mais aussi les accidents de voiture, etc », a-t-il précisé.

      Par ailleurs, sachant que 90% des feux de forêt ont une origine humaine [imprudences et comportements dangereux], la gendarmerie fait aussi tourner ses algorithmes pour prévenir les incendies criminels.

      « La gendarmerie ne mène pas la lutte contre les incendies : elle y est engagée pour évacuer les populations et éviter les pillages. Nous sommes également chargés des enquêtes. Avec les algorithmes, les pompiers parviennent à anticiper les déplacements des incendies, mais nous parvenons aussi à prévoir les lieux où les feux risquent de prendre. Nous avons ainsi interpellé plusieurs personnes, souvent perturbées, qui étaient soupçonnées d’être à l’origine d’incendies », a ainsi conclu le général Rodriguez.

      Photo : Gendarmerie nationale

      Pour son directeur, la mission de la Gendarmerie « n’est pas d’arrêter les voleurs… mais de faire en sorte qu’il n’y en ait pas »

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

      Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

      Dans sa nouvelle dystopique « Minority Report » publiée en 1956, l’écrivain américain Philip K. Dick avait décrit une société dans laquelle les crimes étaient prédits grâce au don de précognition de trois « précogs », permettant ainsi à une agence gouvernementale appelée « Précrime » d’éradiquer la criminalité à Washington, les assassins étant arrêtés avant de passer à l’acte. Cette fiction a-t-elle inspiré la Gendarmerie nationale?

      Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, son directeur général [DGGN], le général Christian Rodriguez a en effet affirmé que la « mission première » des gendarmes « n’est pas d’arrêter les voleurs mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de voleur ». Pour cela, a-t-il continué, le « maillage du territoire, s’il n’en est pas une condition suffisante, en est une condition nécessaire, au même titre que la statut militaire ».

      S’agissant plus précisement de ce maillage territorial, le général Rodriguez a rappelé que la Gendarmerie nationale comptait 100’000 militaires « pour couvrir 95% du territoire », le tout avec la nécessité de « dégager du temps pour rencontrer les concitoyens, les maires et les élus, afin de produire du sentiment de sécurité ».

      Dans le détail, 33’400 des 35’000 communes de France sont situées en zone de gendarmerie, ce qui, selon le DGGN, représente « 52% de la population », dont la moitié vit « en zones urbaines et périurbaines ».

      Cela ayant été rappelé, pour faire en sorte qu’il « n’y ait pas de voleurs », la Gendarmerie a recours à l’intelligence artificielle. « Nous avons aussi développé des algorithmes permettant de placer des gendarmes au bon endroit et au bon moment, en évitant notamment de recourir à eux la nuit lorsque c’est superflu », a expliqué le générail Rodriguez.

      Ce qui, a-t-il continué, permet de dégager du « temps » au profit du « surcroît de proximité qui sera attendu des gendarmes, conformément à la commande passée par le Président de la République et le ministre de l’intérieur, d’un doublement de la présence sur la voie publique ».

      En outre, a encore indiqué le DGGN, ce recours à l’intelligence artificielle donne des « effets perceptibles sur le terrain. » Ainsi, a-t-il développé, un « algorithe a également permis dans onze départements d’accroître la présence des gendarmes sur les lieux où les cambriolages étaient probables, améliorant ainsi leur prévention de 3 % par rapport aux autres départements ».

      Et il s’agit d’aller plus loin. « Une deuxième version de cet algorithme, qui sera expérimentée avant la fin de l’année, tiendra compte de l’ensemble des situations de crise rencontrées », a indiqué le général Rodriguez. « Des ‘cartes chaudes’ seront ainsi fournies aux gendarmes qui partiront en patrouille, afin qu’ils sachent où se positionner pour prévenir les faits de délinquance, mais aussi les accidents de voiture, etc », a-t-il précisé.

      Par ailleurs, sachant que 90% des feux de forêt ont une origine humaine [imprudences et comportements dangereux], la gendarmerie fait aussi tourner ses algorithmes pour prévenir les incendies criminels.

      « La gendarmerie ne mène pas la lutte contre les incendies : elle y est engagée pour évacuer les populations et éviter les pillages. Nous sommes également chargés des enquêtes. Avec les algorithmes, les pompiers parviennent à anticiper les déplacements des incendies, mais nous parvenons aussi à prévoir les lieux où les feux risquent de prendre. Nous avons ainsi interpellé plusieurs personnes, souvent perturbées, qui étaient soupçonnées d’être à l’origine d’incendies », a ainsi conclu le général Rodriguez.

      Photo : Gendarmerie nationale

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      Dans sa nouvelle dystopique « Minority Report » publiée en 1956, l’écrivain américain Philip K. Dick avait décrit une société dans laquelle les crimes étaient prédits grâce au don de précognition de trois « précogs », permettant ainsi à une agence gouvernementale appelée « Précrime » d’éradiquer la criminalité à Washington, les assassins étant arrêtés avant de passer à l’acte. Cette fiction a-t-elle inspiré la Gendarmerie nationale?

      Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, son directeur général [DGGN], le général Christian Rodriguez a en effet affirmé que la « mission première » des gendarmes « n’est pas d’arrêter les voleurs mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de voleur ». Pour cela, a-t-il continué, le « maillage du territoire, s’il n’en est pas une condition suffisante, en est une condition nécessaire, au même titre que la statut militaire ».

      S’agissant plus précisement de ce maillage territorial, le général Rodriguez a rappelé que la Gendarmerie nationale comptait 100’000 militaires « pour couvrir 95% du territoire », le tout avec la nécessité de « dégager du temps pour rencontrer les concitoyens, les maires et les élus, afin de produire du sentiment de sécurité ».

      Dans le détail, 33’400 des 35’000 communes de France sont situées en zone de gendarmerie, ce qui, selon le DGGN, représente « 52% de la population », dont la moitié vit « en zones urbaines et périurbaines ».

      Cela ayant été rappelé, pour faire en sorte qu’il « n’y ait pas de voleurs », la Gendarmerie a recours à l’intelligence artificielle. « Nous avons aussi développé des algorithmes permettant de placer des gendarmes au bon endroit et au bon moment, en évitant notamment de recourir à eux la nuit lorsque c’est superflu », a expliqué le générail Rodriguez.

      Ce qui, a-t-il continué, permet de dégager du « temps » au profit du « surcroît de proximité qui sera attendu des gendarmes, conformément à la commande passée par le Président de la République et le ministre de l’intérieur, d’un doublement de la présence sur la voie publique ».

      En outre, a encore indiqué le DGGN, ce recours à l’intelligence artificielle donne des « effets perceptibles sur le terrain. » Ainsi, a-t-il développé, un « algorithe a également permis dans onze départements d’accroître la présence des gendarmes sur les lieux où les cambriolages étaient probables, améliorant ainsi leur prévention de 3 % par rapport aux autres départements ».

      Et il s’agit d’aller plus loin. « Une deuxième version de cet algorithme, qui sera expérimentée avant la fin de l’année, tiendra compte de l’ensemble des situations de crise rencontrées », a indiqué le général Rodriguez. « Des ‘cartes chaudes’ seront ainsi fournies aux gendarmes qui partiront en patrouille, afin qu’ils sachent où se positionner pour prévenir les faits de délinquance, mais aussi les accidents de voiture, etc », a-t-il précisé.

      Par ailleurs, sachant que 90% des feux de forêt ont une origine humaine [imprudences et comportements dangereux], la gendarmerie fait aussi tourner ses algorithmes pour prévenir les incendies criminels.

      « La gendarmerie ne mène pas la lutte contre les incendies : elle y est engagée pour évacuer les populations et éviter les pillages. Nous sommes également chargés des enquêtes. Avec les algorithmes, les pompiers parviennent à anticiper les déplacements des incendies, mais nous parvenons aussi à prévoir les lieux où les feux risquent de prendre. Nous avons ainsi interpellé plusieurs personnes, souvent perturbées, qui étaient soupçonnées d’être à l’origine d’incendies », a ainsi conclu le général Rodriguez.

      Photo : Gendarmerie nationale

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      Dans sa nouvelle dystopique « Minority Report » publiée en 1956, l’écrivain américain Philip K. Dick avait décrit une société dans laquelle les crimes étaient prédits grâce au don de précognition de trois « précogs », permettant ainsi à une agence gouvernementale appelée « Précrime » d’éradiquer la criminalité à Washington, les assassins étant arrêtés avant de passer à l’acte. Cette fiction a-t-elle inspiré la Gendarmerie nationale?

      Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, son directeur général [DGGN], le général Christian Rodriguez a en effet affirmé que la « mission première » des gendarmes « n’est pas d’arrêter les voleurs mais de faire en sorte qu’il n’y ait pas de voleur ». Pour cela, a-t-il continué, le « maillage du territoire, s’il n’en est pas une condition suffisante, en est une condition nécessaire, au même titre que la statut militaire ».

      S’agissant plus précisement de ce maillage territorial, le général Rodriguez a rappelé que la Gendarmerie nationale comptait 100’000 militaires « pour couvrir 95% du territoire », le tout avec la nécessité de « dégager du temps pour rencontrer les concitoyens, les maires et les élus, afin de produire du sentiment de sécurité ».

      Dans le détail, 33’400 des 35’000 communes de France sont situées en zone de gendarmerie, ce qui, selon le DGGN, représente « 52% de la population », dont la moitié vit « en zones urbaines et périurbaines ».

      Cela ayant été rappelé, pour faire en sorte qu’il « n’y ait pas de voleurs », la Gendarmerie a recours à l’intelligence artificielle. « Nous avons aussi développé des algorithmes permettant de placer des gendarmes au bon endroit et au bon moment, en évitant notamment de recourir à eux la nuit lorsque c’est superflu », a expliqué le générail Rodriguez.

      Ce qui, a-t-il continué, permet de dégager du « temps » au profit du « surcroît de proximité qui sera attendu des gendarmes, conformément à la commande passée par le Président de la République et le ministre de l’intérieur, d’un doublement de la présence sur la voie publique ».

      En outre, a encore indiqué le DGGN, ce recours à l’intelligence artificielle donne des « effets perceptibles sur le terrain. » Ainsi, a-t-il développé, un « algorithe a également permis dans onze départements d’accroître la présence des gendarmes sur les lieux où les cambriolages étaient probables, améliorant ainsi leur prévention de 3 % par rapport aux autres départements ».

      Et il s’agit d’aller plus loin. « Une deuxième version de cet algorithme, qui sera expérimentée avant la fin de l’année, tiendra compte de l’ensemble des situations de crise rencontrées », a indiqué le général Rodriguez. « Des ‘cartes chaudes’ seront ainsi fournies aux gendarmes qui partiront en patrouille, afin qu’ils sachent où se positionner pour prévenir les faits de délinquance, mais aussi les accidents de voiture, etc », a-t-il précisé.

      Par ailleurs, sachant que 90% des feux de forêt ont une origine humaine [imprudences et comportements dangereux], la gendarmerie fait aussi tourner ses algorithmes pour prévenir les incendies criminels.

      « La gendarmerie ne mène pas la lutte contre les incendies : elle y est engagée pour évacuer les populations et éviter les pillages. Nous sommes également chargés des enquêtes. Avec les algorithmes, les pompiers parviennent à anticiper les déplacements des incendies, mais nous parvenons aussi à prévoir les lieux où les feux risquent de prendre. Nous avons ainsi interpellé plusieurs personnes, souvent perturbées, qui étaient soupçonnées d’être à l’origine d’incendies », a ainsi conclu le général Rodriguez.

      Photo : Gendarmerie nationale

      Opex 360

      Des Su-25 « Frogfoot » font aussi partie des avions livrés par la Russie au Mali. Avec des pilotes russes aux commandes?

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

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      Le 9 août, le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a présidé une cérémonie au cours de laquelle plusieurs aéronefs ont officiellement été remis à la force aérienne malienne. Sur les premières photographies de cet évènement, on peut distinguer au moins quatre avions d’attaque léger L-39C Albatros [ayant gardé leur livrée russe] un appareil de transport tactique Casa CN-295 [arrivé à Bamako en mai dernier] et deux hélicoptères, dont un Mil Mi-24P et un Mil Mi-8.

      Par la suite, d’autres images de la cérémonie ont été diffusées via les réseaux sociaux. Et sur plusieurs d’entre-elles figure au moins un avion d’attaque Su-25 « Frogfoot » dont la livrée – couleur sable – est parfaitement adaptée à l’environnement malien.

      Vive le Mali 🇲🇱 vive la transition malienne.Dieu bénisse et protège le Mali et qu’il envoie plus bas que terre tous les ennenmis du Mali https://t.co/XcpfvPf37W

      — Liberteetjustice (@klebert225) August 9, 2022

      Comme les L-39C Albatros et les Mil Mi-24P/35, ces appareils ont très certainement été livrés par la Russie. D’ailleurs, sur les images du discours prononcé par le colonel Sadio Camara, le ministre malien de la Défense, on voit des officiers russes mais aussi sept personnes – au moins – de type caucasien portant chacun une combinaison de vol de couleur sable « Kurtazh », assez similaire à celle que l’on peut trouver sur le site spécialisé ukrainien AVIAPOINT pour environ 136 euros…

      Quoi qu’il en soit, lors de son allocution, le colonel Camara a fait l’éloge du « partenariat gagnant-gagnant avec la fédération de Russie ».

      « Je dois dire que la cérémonie d’aujourd’hui est historique, tant par la nature, la qualité que par le volume de ce que vous nous remettez, dont nous n’exposerons ici qu’une partie, le reste étant bien sûr engagé en opération au moment où se tient cette cérémonie », a déclaré le colonel Camara en s’adressant au colonel Goïta. « Le parking sur lequel nous nous trouvons sera d’ailleurs trop étroit pour recevoir l’ensemble des matériels récemment acquis. […] Les équipements présents offre un échantillon des capacités qui font de l’armée de l’air malienne un outil complet de combat », a-t-il poursuivi.

      Cérémonie de Réception officielle des aéronefs de l'armée sous la Présidence du Colonel Assimi Goïta chef de l'état et chef suprême des armées.Vive le Mali 🇲🇱 d'@GoitaAssimi, vive la Russie 🇸🇮 de Vladimir Poutine, vive l'Afrique. (Seul ☝ Dieu a le pouvoir) pic.twitter.com/GwaqGw06ja

      — Sinde Bassemori (@SBassemory) August 9, 2022

      « Nous consolidons notre capacité de reconnaissance et d’attaque avec des avions de chasse L39 et Sukhoi 25, qui s’ajoutent au Super Tucano et d’autres appareils déjà en dotation. Ainsi que les hélicoptères d’attaque de type Mi24P, qui s’ajoutent au Mi35 et au Mi24 déjà livrés », a ensuite détaillé le colonel Camara.

      Effectivement, autrefois relativement puissante étant donné qu’elle a disposé d’avions MiG-17 [mis en oeuvre par des pilotes soviétiques], MiG-21 et Aero L-29 Delfin, la force aérienne malienne ne comptait plus jusqu’alors que de quatre Embraer EMB314 Tucano [dont un seul serait opérationnel], d’un Cessna Caravan pour les missions de reconnaissance et une poignée d’hélicoptères Mil Mi-24P/35.

      Cela étant, le Mali ne sera pas le seul pays sahélien à déployer des Su-25 Frogfoot, le Niger et le Tchad en ayant acquis quelques exemplaires [notamment auprès de l’Ukraine] dans les années 2000. Avec un rayon d’action modeste [550 km] au regard de l’immensité du territoire malien, cet appareil, bien que lourdement armé avec son canon de 30 mm et sa capacité à emporter 4000 kg de munitions, pourrait avoir un emploi limité.

      Par ailleurs, et selon le général Stephen Townsend, chef – sortant – du commandement militaire américain pour l’Afrique, le groupe paramilitaire russe Wagner, dont Bamako a sollicité les services, aurait déployé au Mali de « nouvelles capacités sophistiquées, comme des systèmes de défense aérienne ».

      Photo : capture d’écran

      Des Su-25 « Frogfoot » font aussi partie des avions livrés par la Russie au Mali. Avec des pilotes russes aux commandes?

      par Laurent Lagneau · 10 août 2022

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      Le 9 août, le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a présidé une cérémonie au cours de laquelle plusieurs aéronefs ont officiellement été remis à la force aérienne malienne. Sur les premières photographies de cet évènement, on peut distinguer au moins quatre avions d’attaque léger L-39C Albatros [ayant gardé leur livrée russe] un appareil de transport tactique Casa CN-295 [arrivé à Bamako en mai dernier] et deux hélicoptères, dont un Mil Mi-24P et un Mil Mi-8.

      Par la suite, d’autres images de la cérémonie ont été diffusées via les réseaux sociaux. Et sur plusieurs d’entre-elles figure au moins un avion d’attaque Su-25 « Frogfoot » dont la livrée – couleur sable – est parfaitement adaptée à l’environnement malien.

      Vive le Mali 🇲🇱 vive la transition malienne.Dieu bénisse et protège le Mali et qu’il envoie plus bas que terre tous les ennenmis du Mali https://t.co/XcpfvPf37W

      — Liberteetjustice (@klebert225) August 9, 2022

      Comme les L-39C Albatros et les Mil Mi-24P/35, ces appareils ont très certainement été livrés par la Russie. D’ailleurs, sur les images du discours prononcé par le colonel Sadio Camara, le ministre malien de la Défense, on voit des officiers russes mais aussi sept personnes – au moins – de type caucasien portant chacun une combinaison de vol de couleur sable « Kurtazh », assez similaire à celle que l’on peut trouver sur le site spécialisé ukrainien AVIAPOINT pour environ 136 euros…

      Quoi qu’il en soit, lors de son allocution, le colonel Camara a fait l’éloge du « partenariat gagnant-gagnant avec la fédération de Russie ».

      « Je dois dire que la cérémonie d’aujourd’hui est historique, tant par la nature, la qualité que par le volume de ce que vous nous remettez, dont nous n’exposerons ici qu’une partie, le reste étant bien sûr engagé en opération au moment où se tient cette cérémonie », a déclaré le colonel Camara en s’adressant au colonel Goïta. « Le parking sur lequel nous nous trouvons sera d’ailleurs trop étroit pour recevoir l’ensemble des matériels récemment acquis. […] Les équipements présents offre un échantillon des capacités qui font de l’armée de l’air malienne un outil complet de combat », a-t-il poursuivi.

      Cérémonie de Réception officielle des aéronefs de l'armée sous la Présidence du Colonel Assimi Goïta chef de l'état et chef suprême des armées.Vive le Mali 🇲🇱 d'@GoitaAssimi, vive la Russie 🇸🇮 de Vladimir Poutine, vive l'Afrique. (Seul ☝ Dieu a le pouvoir) pic.twitter.com/GwaqGw06ja

      — Sinde Bassemori (@SBassemory) August 9, 2022

      « Nous consolidons notre capacité de reconnaissance et d’attaque avec des avions de chasse L39 et Sukhoi 25, qui s’ajoutent au Super Tucano et d’autres appareils déjà en dotation. Ainsi que les hélicoptères d’attaque de type Mi24P, qui s’ajoutent au Mi35 et au Mi24 déjà livrés », a ensuite détaillé le colonel Camara.

      Effectivement, autrefois relativement puissante étant donné qu’elle a disposé d’avions MiG-17 [mis en oeuvre par des pilotes soviétiques], MiG-21 et Aero L-29 Delfin, la force aérienne malienne ne comptait plus jusqu’alors que de quatre Embraer EMB314 Tucano [dont un seul serait opérationnel], d’un Cessna Caravan pour les missions de reconnaissance et une poignée d’hélicoptères Mil Mi-24P/35.

      Cela étant, le Mali ne sera pas le seul pays sahélien à déployer des Su-25 Frogfoot, le Niger et le Tchad en ayant acquis quelques exemplaires [notamment auprès de l’Ukraine] dans les années 2000. Avec un rayon d’action modeste [550 km] au regard de l’immensité du territoire malien, cet appareil, bien que lourdement armé avec son canon de 30 mm et sa capacité à emporter 4000 kg de munitions, pourrait avoir un emploi limité.

      Par ailleurs, et selon le général Stephen Townsend, chef – sortant – du commandement militaire américain pour l’Afrique, le groupe paramilitaire russe Wagner, dont Bamako a sollicité les services, aurait déployé au Mali de « nouvelles capacités sophistiquées, comme des systèmes de défense aérienne ».

      Photo : capture d’écran

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      Le 9 août, le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a présidé une cérémonie au cours de laquelle plusieurs aéronefs ont officiellement été remis à la force aérienne malienne. Sur les premières photographies de cet évènement, on peut distinguer au moins quatre avions d’attaque léger L-39C Albatros [ayant gardé leur livrée russe] un appareil de transport tactique Casa CN-295 [arrivé à Bamako en mai dernier] et deux hélicoptères, dont un Mil Mi-24P et un Mil Mi-8.

      Par la suite, d’autres images de la cérémonie ont été diffusées via les réseaux sociaux. Et sur plusieurs d’entre-elles figure au moins un avion d’attaque Su-25 « Frogfoot » dont la livrée – couleur sable – est parfaitement adaptée à l’environnement malien.

      Vive le Mali 🇲🇱 vive la transition malienne.Dieu bénisse et protège le Mali et qu’il envoie plus bas que terre tous les ennenmis du Mali https://t.co/XcpfvPf37W

      — Liberteetjustice (@klebert225) August 9, 2022

      Comme les L-39C Albatros et les Mil Mi-24P/35, ces appareils ont très certainement été livrés par la Russie. D’ailleurs, sur les images du discours prononcé par le colonel Sadio Camara, le ministre malien de la Défense, on voit des officiers russes mais aussi sept personnes – au moins – de type caucasien portant chacun une combinaison de vol de couleur sable « Kurtazh », assez similaire à celle que l’on peut trouver sur le site spécialisé ukrainien AVIAPOINT pour environ 136 euros…

      Quoi qu’il en soit, lors de son allocution, le colonel Camara a fait l’éloge du « partenariat gagnant-gagnant avec la fédération de Russie ».

      « Je dois dire que la cérémonie d’aujourd’hui est historique, tant par la nature, la qualité que par le volume de ce que vous nous remettez, dont nous n’exposerons ici qu’une partie, le reste étant bien sûr engagé en opération au moment où se tient cette cérémonie », a déclaré le colonel Camara en s’adressant au colonel Goïta. « Le parking sur lequel nous nous trouvons sera d’ailleurs trop étroit pour recevoir l’ensemble des matériels récemment acquis. […] Les équipements présents offre un échantillon des capacités qui font de l’armée de l’air malienne un outil complet de combat », a-t-il poursuivi.

      Cérémonie de Réception officielle des aéronefs de l'armée sous la Présidence du Colonel Assimi Goïta chef de l'état et chef suprême des armées.Vive le Mali 🇲🇱 d'@GoitaAssimi, vive la Russie 🇸🇮 de Vladimir Poutine, vive l'Afrique. (Seul ☝ Dieu a le pouvoir) pic.twitter.com/GwaqGw06ja

      — Sinde Bassemori (@SBassemory) August 9, 2022

      « Nous consolidons notre capacité de reconnaissance et d’attaque avec des avions de chasse L39 et Sukhoi 25, qui s’ajoutent au Super Tucano et d’autres appareils déjà en dotation. Ainsi que les hélicoptères d’attaque de type Mi24P, qui s’ajoutent au Mi35 et au Mi24 déjà livrés », a ensuite détaillé le colonel Camara.

      Effectivement, autrefois relativement puissante étant donné qu’elle a disposé d’avions MiG-17 [mis en oeuvre par des pilotes soviétiques], MiG-21 et Aero L-29 Delfin, la force aérienne malienne ne comptait plus jusqu’alors que de quatre Embraer EMB314 Tucano [dont un seul serait opérationnel], d’un Cessna Caravan pour les missions de reconnaissance et une poignée d’hélicoptères Mil Mi-24P/35.

      Cela étant, le Mali ne sera pas le seul pays sahélien à déployer des Su-25 Frogfoot, le Niger et le Tchad en ayant acquis quelques exemplaires [notamment auprès de l’Ukraine] dans les années 2000. Avec un rayon d’action modeste [550 km] au regard de l’immensité du territoire malien, cet appareil, bien que lourdement armé avec son canon de 30 mm et sa capacité à emporter 4000 kg de munitions, pourrait avoir un emploi limité.

      Par ailleurs, et selon le général Stephen Townsend, chef – sortant – du commandement militaire américain pour l’Afrique, le groupe paramilitaire russe Wagner, dont Bamako a sollicité les services, aurait déployé au Mali de « nouvelles capacités sophistiquées, comme des systèmes de défense aérienne ».

      Photo : capture d’écran

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      Le 9 août, le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a présidé une cérémonie au cours de laquelle plusieurs aéronefs ont officiellement été remis à la force aérienne malienne. Sur les premières photographies de cet évènement, on peut distinguer au moins quatre avions d’attaque léger L-39C Albatros [ayant gardé leur livrée russe] un appareil de transport tactique Casa CN-295 [arrivé à Bamako en mai dernier] et deux hélicoptères, dont un Mil Mi-24P et un Mil Mi-8.

      Par la suite, d’autres images de la cérémonie ont été diffusées via les réseaux sociaux. Et sur plusieurs d’entre-elles figure au moins un avion d’attaque Su-25 « Frogfoot » dont la livrée – couleur sable – est parfaitement adaptée à l’environnement malien.

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      Comme les L-39C Albatros et les Mil Mi-24P/35, ces appareils ont très certainement été livrés par la Russie. D’ailleurs, sur les images du discours prononcé par le colonel Sadio Camara, le ministre malien de la Défense, on voit des officiers russes mais aussi sept personnes – au moins – de type caucasien portant chacun une combinaison de vol de couleur sable « Kurtazh », assez similaire à celle que l’on peut trouver sur le site spécialisé ukrainien AVIAPOINT pour environ 136 euros…

      site spécialisé ukrainien AVIAPOINT

      Quoi qu’il en soit, lors de son allocution, le colonel Camara a fait l’éloge du « partenariat gagnant-gagnant avec la fédération de Russie ».

      « Je dois dire que la cérémonie d’aujourd’hui est historique, tant par la nature, la qualité que par le volume de ce que vous nous remettez, dont nous n’exposerons ici qu’une partie, le reste étant bien sûr engagé en opération au moment où se tient cette cérémonie », a déclaré le colonel Camara en s’adressant au colonel Goïta. « Le parking sur lequel nous nous trouvons sera d’ailleurs trop étroit pour recevoir l’ensemble des matériels récemment acquis. […] Les équipements présents offre un échantillon des capacités qui font de l’armée de l’air malienne un outil complet de combat », a-t-il poursuivi.

      Cérémonie de Réception officielle des aéronefs de l'armée sous la Présidence du Colonel Assimi Goïta chef de l'état et chef suprême des armées.Vive le Mali 🇲🇱 d'@GoitaAssimi, vive la Russie 🇸🇮 de Vladimir Poutine, vive l'Afrique. (Seul ☝ Dieu a le pouvoir) pic.twitter.com/GwaqGw06ja

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      « Nous consolidons notre capacité de reconnaissance et d’attaque avec des avions de chasse L39 et Sukhoi 25, qui s’ajoutent au Super Tucano et d’autres appareils déjà en dotation. Ainsi que les hélicoptères d’attaque de type Mi24P, qui s’ajoutent au Mi35 et au Mi24 déjà livrés », a ensuite détaillé le colonel Camara.

      Effectivement, autrefois relativement puissante étant donné qu’elle a disposé d’avions MiG-17 [mis en oeuvre par des pilotes soviétiques], MiG-21 et Aero L-29 Delfin, la force aérienne malienne ne comptait plus jusqu’alors que de quatre Embraer EMB314 Tucano [dont un seul serait opérationnel], d’un Cessna Caravan pour les missions de reconnaissance et une poignée d’hélicoptères Mil Mi-24P/35.

      Cela étant, le Mali ne sera pas le seul pays sahélien à déployer des Su-25 Frogfoot, le Niger et le Tchad en ayant acquis quelques exemplaires [notamment auprès de l’Ukraine] dans les années 2000. Avec un rayon d’action modeste [550 km] au regard de l’immensité du territoire malien, cet appareil, bien que lourdement armé avec son canon de 30 mm et sa capacité à emporter 4000 kg de munitions, pourrait avoir un emploi limité.

      Par ailleurs, et selon le général Stephen Townsend, chef – sortant – du commandement militaire américain pour l’Afrique, le groupe paramilitaire russe Wagner, dont Bamako a sollicité les services, aurait déployé au Mali de « nouvelles capacités sophistiquées, comme des systèmes de défense aérienne ».

      Photo : capture d’écran

      Opex 360

      Une délégation turque est attendue à Washington pour négocier l’achat d’avions F-16 Viper

      par Laurent Lagneau · 9 août 2022

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      L’achat par la Turquie de chasseurs-bombardiers F-16 Viper paraît très mal engagé, étant donné qu’il suscite une forte opposition parmi les élus du Congrès des États-Unis. Au point que, dans sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement le rendant quasiment impossible.

      Pour rappel, exclue du programme F-35 pour avoir mis en service des systèmes russes de défense aérienne S-400 « Triumph », la Turquie a fait savoir qu’elle comptait se procurer 40 F-16 « Viper » et porter à ce standard 80 des F-16 d’ancienne génération qu’elle possède déjà.

      Or, ce dossier est crucial pour Ankara, qui redoute de voir ses forces aériennes être distancées par leurs homologues grecques, qui diposeront, à terme, de 24 Rafale F3R, d’au moins 85 F-16 Viper et, très probablement, de 40 F-35A.

      L’amendement voté par la Chambre des représentants, exige de l’administration Biden de prouver que la vente de F-16 Viper à la Turquie est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une « description détaillée » des mesures qu’elle envisagerait de prendre pour avoir l’assurance que ces chasseurs-bombardiers ne soient pas utilisés pour « porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan » [en clair, la Grèce].

      « Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », avaient ainsi fait valoir les parlementaires à l’origine de cet amendement.

      Reste à voir ce qu’en fera le Sénat… dont plusieurs membres influents sont sur la même longueur d’onde que leurs homologues de la Chambre des représentants.

      Cela étant, la Maison Blanche est favorable à cette vente de F-16 Viper à la Turquie. D’ailleurs, en juin, lors du dernier sommet de l’Otan, à Madrid, le président Biden avait promis à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il ferait le nécessaire pour débloquer ce dossier. « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », avait-il dit… Visiblement, il s’était avancé trop vite…

      Quoi qu’il en soit, le gouvernement turc n’entend rien lâcher… Et il enverra une délégation à Washington, le 15 août prochain, pour relancer les négociations sur cet achat de F-16V.

      « Les discussions pour l’acquisition des F-16V continuent. […] Nous avons une réunion le 15 août : nous avons été invités aux États-Unis », a en effet déclaré Hulusi Akar, le ministre turc de la Défense, ce 9 août, sans dire qui était à l’origine de cette invitation…

      Reste que, et comme on pouvait s’y attendre, les conditions posées par la Chambre des représentants sont « inacceptables » pour Ankara. « Nous espérons qu’elles seront levées par le Sénat », a affirmé M. Akar, avant de souligner que « l’approche de M. Biden [avait été] très positive à Madrid ».

      Peut-être qu’une amélioration des relations entre Ankara et Athènes serait de nature à convaincre le Sénat américain à revenir sur l’amendement de la Chambre des représentants… Mais cela n’en prend pas le chemin. En juin, M. Erdogan a décidé de rompre le dialogue avec les autorités grecques. Puis, le mois suivant, la Turquie a annoncé son intention de reprendre sa prospection de gaz naturel en Méditerranée orientale… avec l’Abdulhamid Han, son nouveau navire de recherche capabble de forer à une profondeur de 12’200 mètres.

      Une délégation turque est attendue à Washington pour négocier l’achat d’avions F-16 Viper

      par Laurent Lagneau · 9 août 2022

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      L’achat par la Turquie de chasseurs-bombardiers F-16 Viper paraît très mal engagé, étant donné qu’il suscite une forte opposition parmi les élus du Congrès des États-Unis. Au point que, dans sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement le rendant quasiment impossible.

      Pour rappel, exclue du programme F-35 pour avoir mis en service des systèmes russes de défense aérienne S-400 « Triumph », la Turquie a fait savoir qu’elle comptait se procurer 40 F-16 « Viper » et porter à ce standard 80 des F-16 d’ancienne génération qu’elle possède déjà.

      Or, ce dossier est crucial pour Ankara, qui redoute de voir ses forces aériennes être distancées par leurs homologues grecques, qui diposeront, à terme, de 24 Rafale F3R, d’au moins 85 F-16 Viper et, très probablement, de 40 F-35A.

      L’amendement voté par la Chambre des représentants, exige de l’administration Biden de prouver que la vente de F-16 Viper à la Turquie est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une « description détaillée » des mesures qu’elle envisagerait de prendre pour avoir l’assurance que ces chasseurs-bombardiers ne soient pas utilisés pour « porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan » [en clair, la Grèce].

      « Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », avaient ainsi fait valoir les parlementaires à l’origine de cet amendement.

      Reste à voir ce qu’en fera le Sénat… dont plusieurs membres influents sont sur la même longueur d’onde que leurs homologues de la Chambre des représentants.

      Cela étant, la Maison Blanche est favorable à cette vente de F-16 Viper à la Turquie. D’ailleurs, en juin, lors du dernier sommet de l’Otan, à Madrid, le président Biden avait promis à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il ferait le nécessaire pour débloquer ce dossier. « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », avait-il dit… Visiblement, il s’était avancé trop vite…

      Quoi qu’il en soit, le gouvernement turc n’entend rien lâcher… Et il enverra une délégation à Washington, le 15 août prochain, pour relancer les négociations sur cet achat de F-16V.

      « Les discussions pour l’acquisition des F-16V continuent. […] Nous avons une réunion le 15 août : nous avons été invités aux États-Unis », a en effet déclaré Hulusi Akar, le ministre turc de la Défense, ce 9 août, sans dire qui était à l’origine de cette invitation…

      Reste que, et comme on pouvait s’y attendre, les conditions posées par la Chambre des représentants sont « inacceptables » pour Ankara. « Nous espérons qu’elles seront levées par le Sénat », a affirmé M. Akar, avant de souligner que « l’approche de M. Biden [avait été] très positive à Madrid ».

      Peut-être qu’une amélioration des relations entre Ankara et Athènes serait de nature à convaincre le Sénat américain à revenir sur l’amendement de la Chambre des représentants… Mais cela n’en prend pas le chemin. En juin, M. Erdogan a décidé de rompre le dialogue avec les autorités grecques. Puis, le mois suivant, la Turquie a annoncé son intention de reprendre sa prospection de gaz naturel en Méditerranée orientale… avec l’Abdulhamid Han, son nouveau navire de recherche capabble de forer à une profondeur de 12’200 mètres.

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      L’achat par la Turquie de chasseurs-bombardiers F-16 Viper paraît très mal engagé, étant donné qu’il suscite une forte opposition parmi les élus du Congrès des États-Unis. Au point que, dans sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement le rendant quasiment impossible.

      Pour rappel, exclue du programme F-35 pour avoir mis en service des systèmes russes de défense aérienne S-400 « Triumph », la Turquie a fait savoir qu’elle comptait se procurer 40 F-16 « Viper » et porter à ce standard 80 des F-16 d’ancienne génération qu’elle possède déjà.

      Or, ce dossier est crucial pour Ankara, qui redoute de voir ses forces aériennes être distancées par leurs homologues grecques, qui diposeront, à terme, de 24 Rafale F3R, d’au moins 85 F-16 Viper et, très probablement, de 40 F-35A.

      L’amendement voté par la Chambre des représentants, exige de l’administration Biden de prouver que la vente de F-16 Viper à la Turquie est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une « description détaillée » des mesures qu’elle envisagerait de prendre pour avoir l’assurance que ces chasseurs-bombardiers ne soient pas utilisés pour « porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan » [en clair, la Grèce].

      « Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », avaient ainsi fait valoir les parlementaires à l’origine de cet amendement.

      Reste à voir ce qu’en fera le Sénat… dont plusieurs membres influents sont sur la même longueur d’onde que leurs homologues de la Chambre des représentants.

      Cela étant, la Maison Blanche est favorable à cette vente de F-16 Viper à la Turquie. D’ailleurs, en juin, lors du dernier sommet de l’Otan, à Madrid, le président Biden avait promis à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il ferait le nécessaire pour débloquer ce dossier. « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », avait-il dit… Visiblement, il s’était avancé trop vite…

      Quoi qu’il en soit, le gouvernement turc n’entend rien lâcher… Et il enverra une délégation à Washington, le 15 août prochain, pour relancer les négociations sur cet achat de F-16V.

      « Les discussions pour l’acquisition des F-16V continuent. […] Nous avons une réunion le 15 août : nous avons été invités aux États-Unis », a en effet déclaré Hulusi Akar, le ministre turc de la Défense, ce 9 août, sans dire qui était à l’origine de cette invitation…

      Reste que, et comme on pouvait s’y attendre, les conditions posées par la Chambre des représentants sont « inacceptables » pour Ankara. « Nous espérons qu’elles seront levées par le Sénat », a affirmé M. Akar, avant de souligner que « l’approche de M. Biden [avait été] très positive à Madrid ».

      Peut-être qu’une amélioration des relations entre Ankara et Athènes serait de nature à convaincre le Sénat américain à revenir sur l’amendement de la Chambre des représentants… Mais cela n’en prend pas le chemin. En juin, M. Erdogan a décidé de rompre le dialogue avec les autorités grecques. Puis, le mois suivant, la Turquie a annoncé son intention de reprendre sa prospection de gaz naturel en Méditerranée orientale… avec l’Abdulhamid Han, son nouveau navire de recherche capabble de forer à une profondeur de 12’200 mètres.

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      L’achat par la Turquie de chasseurs-bombardiers F-16 Viper paraît très mal engagé, étant donné qu’il suscite une forte opposition parmi les élus du Congrès des États-Unis. Au point que, dans sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement le rendant quasiment impossible.

      Pour rappel, exclue du programme F-35 pour avoir mis en service des systèmes russes de défense aérienne S-400 « Triumph », la Turquie a fait savoir qu’elle comptait se procurer 40 F-16 « Viper » et porter à ce standard 80 des F-16 d’ancienne génération qu’elle possède déjà.

      Or, ce dossier est crucial pour Ankara, qui redoute de voir ses forces aériennes être distancées par leurs homologues grecques, qui diposeront, à terme, de 24 Rafale F3R, d’au moins 85 F-16 Viper et, très probablement, de 40 F-35A.

      L’amendement voté par la Chambre des représentants, exige de l’administration Biden de prouver que la vente de F-16 Viper à la Turquie est absolument essentielle à la sécurité des États-Unis et de fournir une « description détaillée » des mesures qu’elle envisagerait de prendre pour avoir l’assurance que ces chasseurs-bombardiers ne soient pas utilisés pour « porter atteinte à la souveraineté d’un autre membre de l’Otan » [en clair, la Grèce].

      « Si les États-Unis procédaient à la vente de F-16, ces avions de combat de fabrication américaine seraient sans aucun doute utilisés pour pénétrer dans l’espace aérien grec. Cela violerait la loi sur le contrôle des exportations d’armes, qui n’autorise le transfert d’équipement que pour des opérations d’autodéfense légitimes », avaient ainsi fait valoir les parlementaires à l’origine de cet amendement.

      Reste à voir ce qu’en fera le Sénat… dont plusieurs membres influents sont sur la même longueur d’onde que leurs homologues de la Chambre des représentants.

      Cela étant, la Maison Blanche est favorable à cette vente de F-16 Viper à la Turquie. D’ailleurs, en juin, lors du dernier sommet de l’Otan, à Madrid, le président Biden avait promis à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu’il ferait le nécessaire pour débloquer ce dossier. « J’ai besoin de l’approbation du Congrès pour faire cela et je pense que je peux l’obtenir », avait-il dit… Visiblement, il s’était avancé trop vite…

      Quoi qu’il en soit, le gouvernement turc n’entend rien lâcher… Et il enverra une délégation à Washington, le 15 août prochain, pour relancer les négociations sur cet achat de F-16V.

      « Les discussions pour l’acquisition des F-16V continuent. […] Nous avons une réunion le 15 août : nous avons été invités aux États-Unis », a en effet déclaré Hulusi Akar, le ministre turc de la Défense, ce 9 août, sans dire qui était à l’origine de cette invitation…

      Reste que, et comme on pouvait s’y attendre, les conditions posées par la Chambre des représentants sont « inacceptables » pour Ankara. « Nous espérons qu’elles seront levées par le Sénat », a affirmé M. Akar, avant de souligner que « l’approche de M. Biden [avait été] très positive à Madrid ».

      Peut-être qu’une amélioration des relations entre Ankara et Athènes serait de nature à convaincre le Sénat américain à revenir sur l’amendement de la Chambre des représentants… Mais cela n’en prend pas le chemin. En juin, M. Erdogan a décidé de rompre le dialogue avec les autorités grecques. Puis, le mois suivant, la Turquie a annoncé son intention de reprendre sa prospection de gaz naturel en Méditerranée orientale… avec l’Abdulhamid Han, son nouveau navire de recherche capabble de forer à une profondeur de 12’200 mètres.

      Opex 360

      Les États-Unis admettent avoir fourni des missiles antiradar à l’Ukraine

      par Laurent Lagneau · 9 août 2022

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      Au-delà des raisons généralement avancées pour expliquer les difficultés des forces russes en Ukraine [mauvaise appréciation tactique, pas d’initiative laissée aux échelons inférieurs, manque de coordination, état de préparation des troupes surestimé, etc], il est probable que les planificateurs russes n’aient pas anticipé l’ampleur de l’aide militaire que recevrait l’Ukraine, tant au niveau de la qualité que celui de la quantité. Et cette aide n’est pas près de se tarir.

      En effet, le 8 août, et alors que le ministère russe de la Défense a dit considérer qu’ils étaient « directement impliqués » dans le conflit pour avoir communiqué des renseignements aux forces ukrainiennes, les États-Unis ont annoncé le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide militaire au bénéfice de Kiev, pour un montant d’un milliard de dollars.

      Cette somme servira à financer la livraison de 75’000 obus de 155 mm, de munitions supplémentaires pour les systèmes d’artillerie M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], de mortiers de 120 mm [avec 20’000 obus], de missiles pour les systèmes de défense aérienne NASAMS, d’un millier de missiles antichar Javelin et d’une cinquantaine de véhicules blindés. Au total, depuis que Joe Biden est à la Maison Blanche, l’assistance militaire américaine à l’Ukraine approche les dix milliards de dollars. Et elle vient s’ajouter à celle fournie par plusieurs pays de l’Otan, laquelle est loin d’être anecdotique.

      Cela étant, la liste des armements et des munitions livrés par les États-Unis aux forces ukrainiennes est visiblement incomplète… En effet, le 7 août, des photographies montrant des débris présentés comme étant ceux d’un missile AGM-88 HARM [High-speed, Anti-Radiation Missile] trouvés près d’une position tenue par forces russes en Ukraine ont été diffusées via les réseaux sociaux [d’abord via Telegram, puis sur Twitter, ndlr].

      Russian channels have posted images of what appear to be the remains of an AGM-88 HARM antiradiation missile. A fragment of the HARM’s BSU-60A/B stabilization fin can be seen in the wreckage.

      The missile was reportedly fired at a Russian position. pic.twitter.com/GCNA55CJdj

      — OSINTtechnical (@Osinttechnical) August 7, 2022

      Pour rappel, développé à partir de l’AGM-145 « Shrike », l’AGM-88 HARM est un missile anti-radar utilisé pour supprimer les défenses aériennes adverses [SEAD – Suppression of Enemy Air Defenses].

      Or, les forces ukrainiennes sont supposées ne pas avoir les capacités nécessaires pour mettre en oeuvre une telle munition étant donné que leurs avions de combat sont tous d’origine soviétique [ou russe]. À moins d’avoir bricolé un dispositif pour cela [ce qui paraît improbable… mais pas impossible] ou trouvé un moyen pour les lancer depuis une plateforme terrestre [après tout, Israël avait bien réussi à le faire avec l’AGM-145 « Shrike »…].

      En tout cas, si la façon dont cet AGM-88 « HARM » est arrivé sur la position russe demeure un mystère, les États-Unis ont fini par admettre avoir livré un « certain nombre » des missiles anti-radar aux forces ukraniennes. C’est en effet ce qu’a déclaré Colin Kahl, le sous-secrétaire américain à la Défense, chargé des affaires politiques, le 8 août. Il n’a cependant pas précisé le type de ces missiles, ni quand ils ont été ont été envoyés en Ukraine.

      Plus généralement, M. Kahl a fait valoir que les États-Unis avaient « fait beaucoup de choses, à court terme » pour maintenir, si n’est accroître, les capacités des forces aériennes ukrainiennes. Il a ainsi cité les pièces de rechange destinés aux MiG-29 et… des missiles pouvant être tirés par des avions ukrainiens et susceptibles d’avoir des « effets sur les radars russes ».

      Dès lors, on pouvait penser qu’il partait du Kh-58, un missile anti-radar de conception soviétique que les États-Unis auraient pu récupérer en Inde ou en Pologne… Seulement, un autre responsable du Pentagone a confirmé auprès de CNN, plus tard, que les missiles livrés à l’Ukraine étaient bien des AGM-88 « HARM »…

      Par ailleurs, et comme l’a relevé CNN, Kiev n’a « pas publiquement reconnu avoir reçu ou utilisé » de tels missiles jusqu’à présent…

      Plusieurs explosions sur une base aérienne RU en Crimée. Si un accident ne peut être écarté, les rumeurs de livraisons d'ATACMS à l'UKR pourraient se confirmer.

      Les missions OCA (Offensive counter-air) sont un autre aspect de l'acquisition d'une supériorité aérienne. https://t.co/R3IbNKYFoO

      — Défense & Sécurité Internationale (@DSI_Magazine) August 9, 2022

      Outre les AGM-88 « HARM », et selon des bruits de coursive, les États-Unis auraient également fourni à Kiev des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour les M142 HIMARS mis en oeuvre par l’armée ukrainienne. D’une portée de 300 km, cette munition donnerait à celle-ci une capacité de frappe dans la profondeur [voire celle d’atteindre le territoire russe]. Or, ce 9 août, la base russe de Novofedorivka, située en Crimée, à environ 200 km de la ligne de front, a été le théâtre de plusieurs explosions, ce qui confirmerait ce qui n’était alors qu’une rumeur.

      Les États-Unis admettent avoir fourni des missiles antiradar à l’Ukraine

      par Laurent Lagneau · 9 août 2022

      Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

      Au-delà des raisons généralement avancées pour expliquer les difficultés des forces russes en Ukraine [mauvaise appréciation tactique, pas d’initiative laissée aux échelons inférieurs, manque de coordination, état de préparation des troupes surestimé, etc], il est probable que les planificateurs russes n’aient pas anticipé l’ampleur de l’aide militaire que recevrait l’Ukraine, tant au niveau de la qualité que celui de la quantité. Et cette aide n’est pas près de se tarir.

      En effet, le 8 août, et alors que le ministère russe de la Défense a dit considérer qu’ils étaient « directement impliqués » dans le conflit pour avoir communiqué des renseignements aux forces ukrainiennes, les États-Unis ont annoncé le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide militaire au bénéfice de Kiev, pour un montant d’un milliard de dollars.

      Cette somme servira à financer la livraison de 75’000 obus de 155 mm, de munitions supplémentaires pour les systèmes d’artillerie M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], de mortiers de 120 mm [avec 20’000 obus], de missiles pour les systèmes de défense aérienne NASAMS, d’un millier de missiles antichar Javelin et d’une cinquantaine de véhicules blindés. Au total, depuis que Joe Biden est à la Maison Blanche, l’assistance militaire américaine à l’Ukraine approche les dix milliards de dollars. Et elle vient s’ajouter à celle fournie par plusieurs pays de l’Otan, laquelle est loin d’être anecdotique.

      Cela étant, la liste des armements et des munitions livrés par les États-Unis aux forces ukrainiennes est visiblement incomplète… En effet, le 7 août, des photographies montrant des débris présentés comme étant ceux d’un missile AGM-88 HARM [High-speed, Anti-Radiation Missile] trouvés près d’une position tenue par forces russes en Ukraine ont été diffusées via les réseaux sociaux [d’abord via Telegram, puis sur Twitter, ndlr].

      Russian channels have posted images of what appear to be the remains of an AGM-88 HARM antiradiation missile. A fragment of the HARM’s BSU-60A/B stabilization fin can be seen in the wreckage.

      The missile was reportedly fired at a Russian position. pic.twitter.com/GCNA55CJdj

      — OSINTtechnical (@Osinttechnical) August 7, 2022

      Pour rappel, développé à partir de l’AGM-145 « Shrike », l’AGM-88 HARM est un missile anti-radar utilisé pour supprimer les défenses aériennes adverses [SEAD – Suppression of Enemy Air Defenses].

      Or, les forces ukrainiennes sont supposées ne pas avoir les capacités nécessaires pour mettre en oeuvre une telle munition étant donné que leurs avions de combat sont tous d’origine soviétique [ou russe]. À moins d’avoir bricolé un dispositif pour cela [ce qui paraît improbable… mais pas impossible] ou trouvé un moyen pour les lancer depuis une plateforme terrestre [après tout, Israël avait bien réussi à le faire avec l’AGM-145 « Shrike »…].

      En tout cas, si la façon dont cet AGM-88 « HARM » est arrivé sur la position russe demeure un mystère, les États-Unis ont fini par admettre avoir livré un « certain nombre » des missiles anti-radar aux forces ukraniennes. C’est en effet ce qu’a déclaré Colin Kahl, le sous-secrétaire américain à la Défense, chargé des affaires politiques, le 8 août. Il n’a cependant pas précisé le type de ces missiles, ni quand ils ont été ont été envoyés en Ukraine.

      Plus généralement, M. Kahl a fait valoir que les États-Unis avaient « fait beaucoup de choses, à court terme » pour maintenir, si n’est accroître, les capacités des forces aériennes ukrainiennes. Il a ainsi cité les pièces de rechange destinés aux MiG-29 et… des missiles pouvant être tirés par des avions ukrainiens et susceptibles d’avoir des « effets sur les radars russes ».

      Dès lors, on pouvait penser qu’il partait du Kh-58, un missile anti-radar de conception soviétique que les États-Unis auraient pu récupérer en Inde ou en Pologne… Seulement, un autre responsable du Pentagone a confirmé auprès de CNN, plus tard, que les missiles livrés à l’Ukraine étaient bien des AGM-88 « HARM »…

      Par ailleurs, et comme l’a relevé CNN, Kiev n’a « pas publiquement reconnu avoir reçu ou utilisé » de tels missiles jusqu’à présent…

      Plusieurs explosions sur une base aérienne RU en Crimée. Si un accident ne peut être écarté, les rumeurs de livraisons d'ATACMS à l'UKR pourraient se confirmer.

      Les missions OCA (Offensive counter-air) sont un autre aspect de l'acquisition d'une supériorité aérienne. https://t.co/R3IbNKYFoO

      — Défense & Sécurité Internationale (@DSI_Magazine) August 9, 2022

      Outre les AGM-88 « HARM », et selon des bruits de coursive, les États-Unis auraient également fourni à Kiev des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour les M142 HIMARS mis en oeuvre par l’armée ukrainienne. D’une portée de 300 km, cette munition donnerait à celle-ci une capacité de frappe dans la profondeur [voire celle d’atteindre le territoire russe]. Or, ce 9 août, la base russe de Novofedorivka, située en Crimée, à environ 200 km de la ligne de front, a été le théâtre de plusieurs explosions, ce qui confirmerait ce qui n’était alors qu’une rumeur.

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      Au-delà des raisons généralement avancées pour expliquer les difficultés des forces russes en Ukraine [mauvaise appréciation tactique, pas d’initiative laissée aux échelons inférieurs, manque de coordination, état de préparation des troupes surestimé, etc], il est probable que les planificateurs russes n’aient pas anticipé l’ampleur de l’aide militaire que recevrait l’Ukraine, tant au niveau de la qualité que celui de la quantité. Et cette aide n’est pas près de se tarir.

      En effet, le 8 août, et alors que le ministère russe de la Défense a dit considérer qu’ils étaient « directement impliqués » dans le conflit pour avoir communiqué des renseignements aux forces ukrainiennes, les États-Unis ont annoncé le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide militaire au bénéfice de Kiev, pour un montant d’un milliard de dollars.

      Cette somme servira à financer la livraison de 75’000 obus de 155 mm, de munitions supplémentaires pour les systèmes d’artillerie M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], de mortiers de 120 mm [avec 20’000 obus], de missiles pour les systèmes de défense aérienne NASAMS, d’un millier de missiles antichar Javelin et d’une cinquantaine de véhicules blindés. Au total, depuis que Joe Biden est à la Maison Blanche, l’assistance militaire américaine à l’Ukraine approche les dix milliards de dollars. Et elle vient s’ajouter à celle fournie par plusieurs pays de l’Otan, laquelle est loin d’être anecdotique.

      Cela étant, la liste des armements et des munitions livrés par les États-Unis aux forces ukrainiennes est visiblement incomplète… En effet, le 7 août, des photographies montrant des débris présentés comme étant ceux d’un missile AGM-88 HARM [High-speed, Anti-Radiation Missile] trouvés près d’une position tenue par forces russes en Ukraine ont été diffusées via les réseaux sociaux [d’abord via Telegram, puis sur Twitter, ndlr].

      Russian channels have posted images of what appear to be the remains of an AGM-88 HARM antiradiation missile. A fragment of the HARM’s BSU-60A/B stabilization fin can be seen in the wreckage.

      The missile was reportedly fired at a Russian position. pic.twitter.com/GCNA55CJdj

      — OSINTtechnical (@Osinttechnical) August 7, 2022

      Pour rappel, développé à partir de l’AGM-145 « Shrike », l’AGM-88 HARM est un missile anti-radar utilisé pour supprimer les défenses aériennes adverses [SEAD – Suppression of Enemy Air Defenses].

      Or, les forces ukrainiennes sont supposées ne pas avoir les capacités nécessaires pour mettre en oeuvre une telle munition étant donné que leurs avions de combat sont tous d’origine soviétique [ou russe]. À moins d’avoir bricolé un dispositif pour cela [ce qui paraît improbable… mais pas impossible] ou trouvé un moyen pour les lancer depuis une plateforme terrestre [après tout, Israël avait bien réussi à le faire avec l’AGM-145 « Shrike »…].

      En tout cas, si la façon dont cet AGM-88 « HARM » est arrivé sur la position russe demeure un mystère, les États-Unis ont fini par admettre avoir livré un « certain nombre » des missiles anti-radar aux forces ukraniennes. C’est en effet ce qu’a déclaré Colin Kahl, le sous-secrétaire américain à la Défense, chargé des affaires politiques, le 8 août. Il n’a cependant pas précisé le type de ces missiles, ni quand ils ont été ont été envoyés en Ukraine.

      Plus généralement, M. Kahl a fait valoir que les États-Unis avaient « fait beaucoup de choses, à court terme » pour maintenir, si n’est accroître, les capacités des forces aériennes ukrainiennes. Il a ainsi cité les pièces de rechange destinés aux MiG-29 et… des missiles pouvant être tirés par des avions ukrainiens et susceptibles d’avoir des « effets sur les radars russes ».

      Dès lors, on pouvait penser qu’il partait du Kh-58, un missile anti-radar de conception soviétique que les États-Unis auraient pu récupérer en Inde ou en Pologne… Seulement, un autre responsable du Pentagone a confirmé auprès de CNN, plus tard, que les missiles livrés à l’Ukraine étaient bien des AGM-88 « HARM »…

      Par ailleurs, et comme l’a relevé CNN, Kiev n’a « pas publiquement reconnu avoir reçu ou utilisé » de tels missiles jusqu’à présent…

      Plusieurs explosions sur une base aérienne RU en Crimée. Si un accident ne peut être écarté, les rumeurs de livraisons d'ATACMS à l'UKR pourraient se confirmer.

      Les missions OCA (Offensive counter-air) sont un autre aspect de l'acquisition d'une supériorité aérienne. https://t.co/R3IbNKYFoO

      — Défense & Sécurité Internationale (@DSI_Magazine) August 9, 2022

      Outre les AGM-88 « HARM », et selon des bruits de coursive, les États-Unis auraient également fourni à Kiev des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour les M142 HIMARS mis en oeuvre par l’armée ukrainienne. D’une portée de 300 km, cette munition donnerait à celle-ci une capacité de frappe dans la profondeur [voire celle d’atteindre le territoire russe]. Or, ce 9 août, la base russe de Novofedorivka, située en Crimée, à environ 200 km de la ligne de front, a été le théâtre de plusieurs explosions, ce qui confirmerait ce qui n’était alors qu’une rumeur.

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      Au-delà des raisons généralement avancées pour expliquer les difficultés des forces russes en Ukraine [mauvaise appréciation tactique, pas d’initiative laissée aux échelons inférieurs, manque de coordination, état de préparation des troupes surestimé, etc], il est probable que les planificateurs russes n’aient pas anticipé l’ampleur de l’aide militaire que recevrait l’Ukraine, tant au niveau de la qualité que celui de la quantité. Et cette aide n’est pas près de se tarir.

      En effet, le 8 août, et alors que le ministère russe de la Défense a dit considérer qu’ils étaient « directement impliqués » dans le conflit pour avoir communiqué des renseignements aux forces ukrainiennes, les États-Unis ont annoncé le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide militaire au bénéfice de Kiev, pour un montant d’un milliard de dollars.

      a dit considérer

      Cette somme servira à financer la livraison de 75’000 obus de 155 mm, de munitions supplémentaires pour les systèmes d’artillerie M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], de mortiers de 120 mm [avec 20’000 obus], de missiles pour les systèmes de défense aérienne NASAMS, d’un millier de missiles antichar Javelin et d’une cinquantaine de véhicules blindés. Au total, depuis que Joe Biden est à la Maison Blanche, l’assistance militaire américaine à l’Ukraine approche les dix milliards de dollars. Et elle vient s’ajouter à celle fournie par plusieurs pays de l’Otan, laquelle est loin d’être anecdotique.

      Cela étant, la liste des armements et des munitions livrés par les États-Unis aux forces ukrainiennes est visiblement incomplète… En effet, le 7 août, des photographies montrant des débris présentés comme étant ceux d’un missile AGM-88 HARM [High-speed, Anti-Radiation Missile] trouvés près d’une position tenue par forces russes en Ukraine ont été diffusées via les réseaux sociaux [d’abord via Telegram, puis sur Twitter, ndlr].

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      pic.twitter.com/GCNA55CJdj

      — OSINTtechnical (@Osinttechnical) August 7, 2022

      August 7, 2022

      Pour rappel, développé à partir de l’AGM-145 « Shrike », l’AGM-88 HARM est un missile anti-radar utilisé pour supprimer les défenses aériennes adverses [SEAD – Suppression of Enemy Air Defenses].

      Or, les forces ukrainiennes sont supposées ne pas avoir les capacités nécessaires pour mettre en oeuvre une telle munition étant donné que leurs avions de combat sont tous d’origine soviétique [ou russe]. À moins d’avoir bricolé un dispositif pour cela [ce qui paraît improbable… mais pas impossible] ou trouvé un moyen pour les lancer depuis une plateforme terrestre [après tout, Israël avait bien réussi à le faire avec l’AGM-145 « Shrike »…].

      En tout cas, si la façon dont cet AGM-88 « HARM » est arrivé sur la position russe demeure un mystère, les États-Unis ont fini par admettre avoir livré un « certain nombre » des missiles anti-radar aux forces ukraniennes. C’est en effet ce qu’a déclaré Colin Kahl, le sous-secrétaire américain à la Défense, chargé des affaires politiques, le 8 août. Il n’a cependant pas précisé le type de ces missiles, ni quand ils ont été ont été envoyés en Ukraine.

      Plus généralement, M. Kahl a fait valoir que les États-Unis avaient « fait beaucoup de choses, à court terme » pour maintenir, si n’est accroître, les capacités des forces aériennes ukrainiennes. Il a ainsi cité les pièces de rechange destinés aux MiG-29 et… des missiles pouvant être tirés par des avions ukrainiens et susceptibles d’avoir des « effets sur les radars russes ».

      Dès lors, on pouvait penser qu’il partait du Kh-58, un missile anti-radar de conception soviétique que les États-Unis auraient pu récupérer en Inde ou en Pologne… Seulement, un autre responsable du Pentagone a confirmé auprès de CNN, plus tard, que les missiles livrés à l’Ukraine étaient bien des AGM-88 « HARM »…

      auprès de CNN

      Par ailleurs, et comme l’a relevé CNN, Kiev n’a « pas publiquement reconnu avoir reçu ou utilisé » de tels missiles jusqu’à présent…

      Plusieurs explosions sur une base aérienne RU en Crimée. Si un accident ne peut être écarté, les rumeurs de livraisons d'ATACMS à l'UKR pourraient se confirmer.

      Les missions OCA (Offensive counter-air) sont un autre aspect de l'acquisition d'une supériorité aérienne. https://t.co/R3IbNKYFoO

      — Défense & Sécurité Internationale (@DSI_Magazine) August 9, 2022

      Plusieurs explosions sur une base aérienne RU en Crimée. Si un accident ne peut être écarté, les rumeurs de livraisons d'ATACMS à l'UKR pourraient se confirmer.

      Les missions OCA (Offensive counter-air) sont un autre aspect de l'acquisition d'une supériorité aérienne. https://t.co/R3IbNKYFoO

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      August 9, 2022

      Outre les AGM-88 « HARM », et selon des bruits de coursive, les États-Unis auraient également fourni à Kiev des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour les M142 HIMARS mis en oeuvre par l’armée ukrainienne. D’une portée de 300 km, cette munition donnerait à celle-ci une capacité de frappe dans la profondeur [voire celle d’atteindre le territoire russe]. Or, ce 9 août, la base russe de Novofedorivka, située en Crimée, à environ 200 km de la ligne de front, a été le théâtre de plusieurs explosions, ce qui confirmerait ce qui n’était alors qu’une rumeur.

      Opex 360

      Le Mali a reçu au moins quatre avions d’attaque légers L-39C Albatross, probablement livrés par la Russie

      par Laurent Lagneau · 9 août 2022

      PartagezTweetezPartagezEnregistrer1

      Il y a deux jours, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé, sans livrer plus de détails, que le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako, présidérait une cérémonie au cours de laquelle des « aéronefs militaires » seraient remis au chef d’état-major de l’armée de l’Air malienne.

      Effectivement, ce 9 août, celui-ci a pris officiellement possession d’au moins quatre avions d’attaque légers L-39C Albatros, sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako. A priori, un hélicoptère d’attaque Mil Mi-35 supplémentaire a fait aussi partie du lot.

      À en juger par les photographies diffusées sur les réseaux sociaux, les L-39C arborent la même livrée que les appareils de ce type utilisés par les forces aérospatiales russes, les cocardes maliennes ayant simplement remplacé les marques russes peintes sur la dérive et les ailes de ces avions.

      Développé dans les années 1960 par l’avionneur tchèque Aero Vodochody, le L-39C est un avion d’entraînement pouvant être utilisé pour des missions d’attaque au sol. Disposant d’une autonomie de 1750 km [avec des bidons de carburant externes, ndlr], cet appareil a en effet la possibité de mettre en oeuvre de l’armement [une nacelle « canon », bombes de 500 kg ou panier de roquettes] grâce à quatre points d’emport extérieurs.

      🚨Les #FAMa réceptionnent de nouveaux avions de combats @FAMa_DIRPA @GouvMali pic.twitter.com/xA0nbi1pDp

      — Malibook (@Malibooknews) August 9, 2022

      Au total, les forces aériennes russes ont reçu plus de 2000 exemplaires du L-39C Albatros…et elles en maintiendraient encore une grosse centaine en service actuellement.

      Les modalités et les conditions dans lesquelles ces quatre avions ont cédés au Mali n’ont pas été précisées. En outre, ce transfert pose plusieurs questions : comment ces appareils seront utilisés au regard de leur autonomie par rapport à l’immensité du territoire malien? Et comment se déroulera leur maintien en condition opérationnelle [MCO]? En outre, on ignore si des pilotes maliens ont été formés pour en prendre les commandes… Et si tel est le cas, quand l’ont-ils été? Enfin, quel rôle a tenu la groupe paramilitaire privé russe Wagner dans cette affaire?

      Par le passé, la force aérienne malienne a possédé des avions de combat à réaction, dont des MiG-17, des MiG-21 et des Aero L-29 Delfin. Tous ces appareils, à de rares exception près, avaient été livrés par l’Union soviétique. Les L-39C qu’elle vient de recevoir rejoindre au moins quatre Embraer EMB 314 « Tucano » [dont un serait opérationnel] et un Cessna Caravan utilisé comme avion de reconnaissance. Jusqu’alors, ses capacités offensives reposaient essentiellement sur des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24/35 récemment livrés par la Russie.

      Par ailleurs, peu avant de quitter la tête du commandement militaire américain pour l’Afrique [US AFRICOM], le général Stephen Townsend a indiqué que la guerre en Ukraine n’avait pas eu de conséquence sur la présence de Wagner au Mali.

      Le groupe paramilitaire russe « semble s’intéresser toujours autant au Mali. En fait, il y a déployé de nouvelles capacités sophistiquées, comme des systèmes de défense aérienne que nous avons vus apparaître là-bas récemment », a en effet expliqué le général Townsend, lors d’une conférence de presse donnée le 26 juillet dernier. Sur ce point, en mars, les forces armées maliennes [FAMa] ont dit avoir reçu des radars mobiles 59N6-TE de la part de la Russie.

      Quoi qu’il en soit, la remise de ces L-39C Albatros a eu lieu deux jours après une attaque qui, attribuée à l’État islamique au grand Sahara [EIGS] a fait 17 tués, de 22 blessés et de 9 disparus parmi les soldats maliens à Tessit, dans la zone dite des trois frontières.

      Dans un communiqué, l’état-major malien explique que les assaillants ont bénéficé d’un « appui drones et artillerie ». Et d’ajouter, en sa gardant de préciser ses accusations : « Les opérations clandestines et non coordonnées de survol enregistrées par les forces armées maliennes, hier, dimanche et aujourd’hui, confirment la thèse que les terroristes ont bénéficié d’un appui majeur et d’une expertise extérieure ». En ne désignant pas clairement les responsables de ce soutien présumé, Bamako laisse courir la rumeur selon laquelle la France serait impliquée… alors que son retrait militaire du Mali est sur le point de s’achever.

      Le Mali a reçu au moins quatre avions d’attaque légers L-39C Albatross, probablement livrés par la Russie

      par Laurent Lagneau · 9 août 2022

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      Il y a deux jours, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé, sans livrer plus de détails, que le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako, présidérait une cérémonie au cours de laquelle des « aéronefs militaires » seraient remis au chef d’état-major de l’armée de l’Air malienne.

      Effectivement, ce 9 août, celui-ci a pris officiellement possession d’au moins quatre avions d’attaque légers L-39C Albatros, sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako. A priori, un hélicoptère d’attaque Mil Mi-35 supplémentaire a fait aussi partie du lot.

      À en juger par les photographies diffusées sur les réseaux sociaux, les L-39C arborent la même livrée que les appareils de ce type utilisés par les forces aérospatiales russes, les cocardes maliennes ayant simplement remplacé les marques russes peintes sur la dérive et les ailes de ces avions.

      Développé dans les années 1960 par l’avionneur tchèque Aero Vodochody, le L-39C est un avion d’entraînement pouvant être utilisé pour des missions d’attaque au sol. Disposant d’une autonomie de 1750 km [avec des bidons de carburant externes, ndlr], cet appareil a en effet la possibité de mettre en oeuvre de l’armement [une nacelle « canon », bombes de 500 kg ou panier de roquettes] grâce à quatre points d’emport extérieurs.

      🚨Les #FAMa réceptionnent de nouveaux avions de combats @FAMa_DIRPA @GouvMali pic.twitter.com/xA0nbi1pDp

      — Malibook (@Malibooknews) August 9, 2022

      Au total, les forces aériennes russes ont reçu plus de 2000 exemplaires du L-39C Albatros…et elles en maintiendraient encore une grosse centaine en service actuellement.

      Les modalités et les conditions dans lesquelles ces quatre avions ont cédés au Mali n’ont pas été précisées. En outre, ce transfert pose plusieurs questions : comment ces appareils seront utilisés au regard de leur autonomie par rapport à l’immensité du territoire malien? Et comment se déroulera leur maintien en condition opérationnelle [MCO]? En outre, on ignore si des pilotes maliens ont été formés pour en prendre les commandes… Et si tel est le cas, quand l’ont-ils été? Enfin, quel rôle a tenu la groupe paramilitaire privé russe Wagner dans cette affaire?

      Par le passé, la force aérienne malienne a possédé des avions de combat à réaction, dont des MiG-17, des MiG-21 et des Aero L-29 Delfin. Tous ces appareils, à de rares exception près, avaient été livrés par l’Union soviétique. Les L-39C qu’elle vient de recevoir rejoindre au moins quatre Embraer EMB 314 « Tucano » [dont un serait opérationnel] et un Cessna Caravan utilisé comme avion de reconnaissance. Jusqu’alors, ses capacités offensives reposaient essentiellement sur des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24/35 récemment livrés par la Russie.

      Par ailleurs, peu avant de quitter la tête du commandement militaire américain pour l’Afrique [US AFRICOM], le général Stephen Townsend a indiqué que la guerre en Ukraine n’avait pas eu de conséquence sur la présence de Wagner au Mali.

      Le groupe paramilitaire russe « semble s’intéresser toujours autant au Mali. En fait, il y a déployé de nouvelles capacités sophistiquées, comme des systèmes de défense aérienne que nous avons vus apparaître là-bas récemment », a en effet expliqué le général Townsend, lors d’une conférence de presse donnée le 26 juillet dernier. Sur ce point, en mars, les forces armées maliennes [FAMa] ont dit avoir reçu des radars mobiles 59N6-TE de la part de la Russie.

      Quoi qu’il en soit, la remise de ces L-39C Albatros a eu lieu deux jours après une attaque qui, attribuée à l’État islamique au grand Sahara [EIGS] a fait 17 tués, de 22 blessés et de 9 disparus parmi les soldats maliens à Tessit, dans la zone dite des trois frontières.

      Dans un communiqué, l’état-major malien explique que les assaillants ont bénéficé d’un « appui drones et artillerie ». Et d’ajouter, en sa gardant de préciser ses accusations : « Les opérations clandestines et non coordonnées de survol enregistrées par les forces armées maliennes, hier, dimanche et aujourd’hui, confirment la thèse que les terroristes ont bénéficié d’un appui majeur et d’une expertise extérieure ». En ne désignant pas clairement les responsables de ce soutien présumé, Bamako laisse courir la rumeur selon laquelle la France serait impliquée… alors que son retrait militaire du Mali est sur le point de s’achever.

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      Il y a deux jours, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé, sans livrer plus de détails, que le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako, présidérait une cérémonie au cours de laquelle des « aéronefs militaires » seraient remis au chef d’état-major de l’armée de l’Air malienne.

      Effectivement, ce 9 août, celui-ci a pris officiellement possession d’au moins quatre avions d’attaque légers L-39C Albatros, sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako. A priori, un hélicoptère d’attaque Mil Mi-35 supplémentaire a fait aussi partie du lot.

      À en juger par les photographies diffusées sur les réseaux sociaux, les L-39C arborent la même livrée que les appareils de ce type utilisés par les forces aérospatiales russes, les cocardes maliennes ayant simplement remplacé les marques russes peintes sur la dérive et les ailes de ces avions.

      Développé dans les années 1960 par l’avionneur tchèque Aero Vodochody, le L-39C est un avion d’entraînement pouvant être utilisé pour des missions d’attaque au sol. Disposant d’une autonomie de 1750 km [avec des bidons de carburant externes, ndlr], cet appareil a en effet la possibité de mettre en oeuvre de l’armement [une nacelle « canon », bombes de 500 kg ou panier de roquettes] grâce à quatre points d’emport extérieurs.

      🚨Les #FAMa réceptionnent de nouveaux avions de combats @FAMa_DIRPA @GouvMali pic.twitter.com/xA0nbi1pDp

      — Malibook (@Malibooknews) August 9, 2022

      Au total, les forces aériennes russes ont reçu plus de 2000 exemplaires du L-39C Albatros…et elles en maintiendraient encore une grosse centaine en service actuellement.

      Les modalités et les conditions dans lesquelles ces quatre avions ont cédés au Mali n’ont pas été précisées. En outre, ce transfert pose plusieurs questions : comment ces appareils seront utilisés au regard de leur autonomie par rapport à l’immensité du territoire malien? Et comment se déroulera leur maintien en condition opérationnelle [MCO]? En outre, on ignore si des pilotes maliens ont été formés pour en prendre les commandes… Et si tel est le cas, quand l’ont-ils été? Enfin, quel rôle a tenu la groupe paramilitaire privé russe Wagner dans cette affaire?

      Par le passé, la force aérienne malienne a possédé des avions de combat à réaction, dont des MiG-17, des MiG-21 et des Aero L-29 Delfin. Tous ces appareils, à de rares exception près, avaient été livrés par l’Union soviétique. Les L-39C qu’elle vient de recevoir rejoindre au moins quatre Embraer EMB 314 « Tucano » [dont un serait opérationnel] et un Cessna Caravan utilisé comme avion de reconnaissance. Jusqu’alors, ses capacités offensives reposaient essentiellement sur des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24/35 récemment livrés par la Russie.

      Par ailleurs, peu avant de quitter la tête du commandement militaire américain pour l’Afrique [US AFRICOM], le général Stephen Townsend a indiqué que la guerre en Ukraine n’avait pas eu de conséquence sur la présence de Wagner au Mali.

      Le groupe paramilitaire russe « semble s’intéresser toujours autant au Mali. En fait, il y a déployé de nouvelles capacités sophistiquées, comme des systèmes de défense aérienne que nous avons vus apparaître là-bas récemment », a en effet expliqué le général Townsend, lors d’une conférence de presse donnée le 26 juillet dernier. Sur ce point, en mars, les forces armées maliennes [FAMa] ont dit avoir reçu des radars mobiles 59N6-TE de la part de la Russie.

      Quoi qu’il en soit, la remise de ces L-39C Albatros a eu lieu deux jours après une attaque qui, attribuée à l’État islamique au grand Sahara [EIGS] a fait 17 tués, de 22 blessés et de 9 disparus parmi les soldats maliens à Tessit, dans la zone dite des trois frontières.

      Dans un communiqué, l’état-major malien explique que les assaillants ont bénéficé d’un « appui drones et artillerie ». Et d’ajouter, en sa gardant de préciser ses accusations : « Les opérations clandestines et non coordonnées de survol enregistrées par les forces armées maliennes, hier, dimanche et aujourd’hui, confirment la thèse que les terroristes ont bénéficié d’un appui majeur et d’une expertise extérieure ». En ne désignant pas clairement les responsables de ce soutien présumé, Bamako laisse courir la rumeur selon laquelle la France serait impliquée… alors que son retrait militaire du Mali est sur le point de s’achever.

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      Il y a deux jours, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a annoncé, sans livrer plus de détails, que le colonel Assimi Goïta, le chef de la junte au pouvoir à Bamako, présidérait une cérémonie au cours de laquelle des « aéronefs militaires » seraient remis au chef d’état-major de l’armée de l’Air malienne.

      Effectivement, ce 9 août, celui-ci a pris officiellement possession d’au moins quatre avions d’attaque légers L-39C Albatros, sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako. A priori, un hélicoptère d’attaque Mil Mi-35 supplémentaire a fait aussi partie du lot.

      À en juger par les photographies diffusées sur les réseaux sociaux, les L-39C arborent la même livrée que les appareils de ce type utilisés par les forces aérospatiales russes, les cocardes maliennes ayant simplement remplacé les marques russes peintes sur la dérive et les ailes de ces avions.

      Développé dans les années 1960 par l’avionneur tchèque Aero Vodochody, le L-39C est un avion d’entraînement pouvant être utilisé pour des missions d’attaque au sol. Disposant d’une autonomie de 1750 km [avec des bidons de carburant externes, ndlr], cet appareil a en effet la possibité de mettre en oeuvre de l’armement [une nacelle « canon », bombes de 500 kg ou panier de roquettes] grâce à quatre points d’emport extérieurs.

      🚨Les #FAMa réceptionnent de nouveaux avions de combats @FAMa_DIRPA @GouvMali pic.twitter.com/xA0nbi1pDp

      — Malibook (@Malibooknews) August 9, 2022

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      #FAMa@FAMa_DIRPA@GouvMalipic.twitter.com/xA0nbi1pDp

      — Malibook (@Malibooknews) August 9, 2022

      August 9, 2022

      Au total, les forces aériennes russes ont reçu plus de 2000 exemplaires du L-39C Albatros…et elles en maintiendraient encore une grosse centaine en service actuellement.

      Les modalités et les conditions dans lesquelles ces quatre avions ont cédés au Mali n’ont pas été précisées. En outre, ce transfert pose plusieurs questions : comment ces appareils seront utilisés au regard de leur autonomie par rapport à l’immensité du territoire malien? Et comment se déroulera leur maintien en condition opérationnelle [MCO]? En outre, on ignore si des pilotes maliens ont été formés pour en prendre les commandes… Et si tel est le cas, quand l’ont-ils été? Enfin, quel rôle a tenu la groupe paramilitaire privé russe Wagner dans cette affaire?

      Par le passé, la force aérienne malienne a possédé des avions de combat à réaction, dont des MiG-17, des MiG-21 et des Aero L-29 Delfin. Tous ces appareils, à de rares exception près, avaient été livrés par l’Union soviétique. Les L-39C qu’elle vient de recevoir rejoindre au moins quatre Embraer EMB 314 « Tucano » [dont un serait opérationnel] et un Cessna Caravan utilisé comme avion de reconnaissance. Jusqu’alors, ses capacités offensives reposaient essentiellement sur des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24/35 récemment livrés par la Russie.

      Par ailleurs, peu avant de quitter la tête du commandement militaire américain pour l’Afrique [US AFRICOM], le général Stephen Townsend a indiqué que la guerre en Ukraine n’avait pas eu de conséquence sur la présence de Wagner au Mali.

      Le groupe paramilitaire russe « semble s’intéresser toujours autant au Mali. En fait, il y a déployé de nouvelles capacités sophistiquées, comme des systèmes de défense aérienne que nous avons vus apparaître là-bas récemment », a en effet expliqué le général Townsend, lors d’une conférence de presse donnée le 26 juillet dernier. Sur ce point, en mars, les forces armées maliennes [FAMa] ont dit avoir reçu des radars mobiles 59N6-TE de la part de la Russie.

      a en effet expliqué

      Quoi qu’il en soit, la remise de ces L-39C Albatros a eu lieu deux jours après une attaque qui, attribuée à l’État islamique au grand Sahara [EIGS] a fait 17 tués, de 22 blessés et de 9 disparus parmi les soldats maliens à Tessit, dans la zone dite des trois frontières.

      Dans un communiqué, l’état-major malien explique que les assaillants ont bénéficé d’un « appui drones et artillerie ». Et d’ajouter, en sa gardant de préciser ses accusations : « Les opérations clandestines et non coordonnées de survol enregistrées par les forces armées maliennes, hier, dimanche et aujourd’hui, confirment la thèse que les terroristes ont bénéficié d’un appui majeur et d’une expertise extérieure ». En ne désignant pas clairement les responsables de ce soutien présumé, Bamako laisse courir la rumeur selon laquelle la France serait impliquée… alors que son retrait militaire du Mali est sur le point de s’achever.

      Opex 360

      Moscou suspend les inspections de ses bases prévues par l’accord de désarmement nucléaire New Start

      par Laurent Lagneau · 9 août 2022

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      Alors qu’il arrivait à son terme, en février 2021, le traité de désarmement nucléaire « New Start » [Strategic Arms Reduction Treaty], qui limite la taille des arsenaux nucléaires américains et russes à 1550 têtes nucléaires déployés et à 700 lanceurs stratégiques, fut prolongé in extremis de cinq ans de plus, Washington et Moscou s’étant finalement mis d’accord pour activer une clause prévue par l’article XIV du texte.

      « Le président [Biden] a toujours dit clairement que le traité New Start était dans l’intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis et une telle extension est encore plus nécessaire quand les relations avec la Russie sont tendue », fit valoir la Maison Blanche, à l’époque.

      L’avenir du New START paraissait alors compromis, l’administration du président Trump estimant qu’un tel texte devait concerner également la Chine [ce qu’elle refusa évidemment] ainsi que les armes hypersoniques. À Moscou, il était question d’y inclure les systèmes de défense antimissile, ce qui était un point de désaccord majeur avec Washington, comme, du reste, les modalités du mécanisme de vérification des engagements pris par les deux parties.

      Justement, à ce propos, Moscou a annoncé, le 8 août, que les inspections de ses bases nucléaires par les États-Unis allaient être suspendues « temporairement », ce qui ne peut qu’affaiblir un peu plus la portée du New Start, à moment où les tensions s’accumulent entre ses deux signataires.

      La Fédération Russie « a officiellement informé » les États-Unis que tous ses sites soumis aux inspections dans le cadre du traité New Start en seraient « temporairement exemptés », a en effet annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

      Et de justifier cette décision par des « réalités existantes qui créent des avantages unilatéraux pour les États-Unis et privent la Russie de son droit d’effectuer des inspections sur le territoire américain », les inspecteurs russes ayant des difficultés pour obtenir des visas, à cause des sanctions occidentales prises en réponse à l’invasion de l’Ukraine. « Les inspecteurs américains et les membres d’équipage de leurs avions n’ont pas de difficultés similaires », a fait valoir Moscou.

      Cela étant, la diplomatie russe a souligné le « rôle unique » que tient ce traité de désarmement nucléaire dans les relations entre la Russie et les États-Unis. Aussi, a-t-elle promis, les inspections reprendront « immédiatement » une fois que seront réglés les problèmes qu’elle a évoqués.

      Pour le moment, les États-Unis n’ont pas officiellement réagi à cette annonce. Toutefois, un porte-parole du département d’État a confié à l’AFP que Washington « garde les discussions entre les parties relatives à l’application du traité confidentielles ». Et d’ajouter : « Les principes de réciprocité, de prédictibilité et de stabilité mutuelles continueront à guider l’approche des États-Unis ».

      Après la fin du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires [FNI], du traité « Ciel ouvert » ou encore du traité sur les Forces conventionnelles en Europe [FCE], le New START est le dernier accord de désarmement entre les États-Unis et la Russie à être encore en vigueur.

      La semaine passée, M. Biden a fait savoir à Vladimir Poutine, son homologue russe, que les États-Unis étaient disposés à « négocier rapidement un nouveau cadre de contrôle des armements pour remplacer le New START quand il arrivera à échéance, en 2026. Cela étant, a-t-il dit, une telle « négocation nécessite un partenaire disposé à agir de bonne foi » et la »Russie doit démontrer qu’elle est prête à travailler au contrôle des armes nucléaires avec les États-Unis ».

      Outre la maîtrise des armements nucléaires, le New START offre plusieurs avantages : il permet d’avoir des garanties sur la réalité des arsenaux possédés par les deux parties supérieures à celles que peuvent apporter les services de renseignement. Et il favorise le dialogue entre militaires de chaque camp.

      À noter que la suspension des inspections prévues par le New START a été annoncé alors que le chef du Kremlin a récemment indiqué que le nouveau missile balistique intercontinental RS-28 « Sarmat » [code Otan : SS-X-30], capable d’emporter au moins 15 ogives nucléaires mirvées, pourrait entrer en service d’ici la fin de cette année.

      Moscou suspend les inspections de ses bases prévues par l’accord de désarmement nucléaire New Start

      par Laurent Lagneau · 9 août 2022

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      Alors qu’il arrivait à son terme, en février 2021, le traité de désarmement nucléaire « New Start » [Strategic Arms Reduction Treaty], qui limite la taille des arsenaux nucléaires américains et russes à 1550 têtes nucléaires déployés et à 700 lanceurs stratégiques, fut prolongé in extremis de cinq ans de plus, Washington et Moscou s’étant finalement mis d’accord pour activer une clause prévue par l’article XIV du texte.

      « Le président [Biden] a toujours dit clairement que le traité New Start était dans l’intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis et une telle extension est encore plus nécessaire quand les relations avec la Russie sont tendue », fit valoir la Maison Blanche, à l’époque.

      L’avenir du New START paraissait alors compromis, l’administration du président Trump estimant qu’un tel texte devait concerner également la Chine [ce qu’elle refusa évidemment] ainsi que les armes hypersoniques. À Moscou, il était question d’y inclure les systèmes de défense antimissile, ce qui était un point de désaccord majeur avec Washington, comme, du reste, les modalités du mécanisme de vérification des engagements pris par les deux parties.

      Justement, à ce propos, Moscou a annoncé, le 8 août, que les inspections de ses bases nucléaires par les États-Unis allaient être suspendues « temporairement », ce qui ne peut qu’affaiblir un peu plus la portée du New Start, à moment où les tensions s’accumulent entre ses deux signataires.

      La Fédération Russie « a officiellement informé » les États-Unis que tous ses sites soumis aux inspections dans le cadre du traité New Start en seraient « temporairement exemptés », a en effet annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

      Et de justifier cette décision par des « réalités existantes qui créent des avantages unilatéraux pour les États-Unis et privent la Russie de son droit d’effectuer des inspections sur le territoire américain », les inspecteurs russes ayant des difficultés pour obtenir des visas, à cause des sanctions occidentales prises en réponse à l’invasion de l’Ukraine. « Les inspecteurs américains et les membres d’équipage de leurs avions n’ont pas de difficultés similaires », a fait valoir Moscou.

      Cela étant, la diplomatie russe a souligné le « rôle unique » que tient ce traité de désarmement nucléaire dans les relations entre la Russie et les États-Unis. Aussi, a-t-elle promis, les inspections reprendront « immédiatement » une fois que seront réglés les problèmes qu’elle a évoqués.

      Pour le moment, les États-Unis n’ont pas officiellement réagi à cette annonce. Toutefois, un porte-parole du département d’État a confié à l’AFP que Washington « garde les discussions entre les parties relatives à l’application du traité confidentielles ». Et d’ajouter : « Les principes de réciprocité, de prédictibilité et de stabilité mutuelles continueront à guider l’approche des États-Unis ».

      Après la fin du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires [FNI], du traité « Ciel ouvert » ou encore du traité sur les Forces conventionnelles en Europe [FCE], le New START est le dernier accord de désarmement entre les États-Unis et la Russie à être encore en vigueur.

      La semaine passée, M. Biden a fait savoir à Vladimir Poutine, son homologue russe, que les États-Unis étaient disposés à « négocier rapidement un nouveau cadre de contrôle des armements pour remplacer le New START quand il arrivera à échéance, en 2026. Cela étant, a-t-il dit, une telle « négocation nécessite un partenaire disposé à agir de bonne foi » et la »Russie doit démontrer qu’elle est prête à travailler au contrôle des armes nucléaires avec les États-Unis ».

      Outre la maîtrise des armements nucléaires, le New START offre plusieurs avantages : il permet d’avoir des garanties sur la réalité des arsenaux possédés par les deux parties supérieures à celles que peuvent apporter les services de renseignement. Et il favorise le dialogue entre militaires de chaque camp.

      À noter que la suspension des inspections prévues par le New START a été annoncé alors que le chef du Kremlin a récemment indiqué que le nouveau missile balistique intercontinental RS-28 « Sarmat » [code Otan : SS-X-30], capable d’emporter au moins 15 ogives nucléaires mirvées, pourrait entrer en service d’ici la fin de cette année.

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      Alors qu’il arrivait à son terme, en février 2021, le traité de désarmement nucléaire « New Start » [Strategic Arms Reduction Treaty], qui limite la taille des arsenaux nucléaires américains et russes à 1550 têtes nucléaires déployés et à 700 lanceurs stratégiques, fut prolongé in extremis de cinq ans de plus, Washington et Moscou s’étant finalement mis d’accord pour activer une clause prévue par l’article XIV du texte.

      « Le président [Biden] a toujours dit clairement que le traité New Start était dans l’intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis et une telle extension est encore plus nécessaire quand les relations avec la Russie sont tendue », fit valoir la Maison Blanche, à l’époque.

      L’avenir du New START paraissait alors compromis, l’administration du président Trump estimant qu’un tel texte devait concerner également la Chine [ce qu’elle refusa évidemment] ainsi que les armes hypersoniques. À Moscou, il était question d’y inclure les systèmes de défense antimissile, ce qui était un point de désaccord majeur avec Washington, comme, du reste, les modalités du mécanisme de vérification des engagements pris par les deux parties.

      Justement, à ce propos, Moscou a annoncé, le 8 août, que les inspections de ses bases nucléaires par les États-Unis allaient être suspendues « temporairement », ce qui ne peut qu’affaiblir un peu plus la portée du New Start, à moment où les tensions s’accumulent entre ses deux signataires.

      La Fédération Russie « a officiellement informé » les États-Unis que tous ses sites soumis aux inspections dans le cadre du traité New Start en seraient « temporairement exemptés », a en effet annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

      Et de justifier cette décision par des « réalités existantes qui créent des avantages unilatéraux pour les États-Unis et privent la Russie de son droit d’effectuer des inspections sur le territoire américain », les inspecteurs russes ayant des difficultés pour obtenir des visas, à cause des sanctions occidentales prises en réponse à l’invasion de l’Ukraine. « Les inspecteurs américains et les membres d’équipage de leurs avions n’ont pas de difficultés similaires », a fait valoir Moscou.

      Cela étant, la diplomatie russe a souligné le « rôle unique » que tient ce traité de désarmement nucléaire dans les relations entre la Russie et les États-Unis. Aussi, a-t-elle promis, les inspections reprendront « immédiatement » une fois que seront réglés les problèmes qu’elle a évoqués.

      Pour le moment, les États-Unis n’ont pas officiellement réagi à cette annonce. Toutefois, un porte-parole du département d’État a confié à l’AFP que Washington « garde les discussions entre les parties relatives à l’application du traité confidentielles ». Et d’ajouter : « Les principes de réciprocité, de prédictibilité et de stabilité mutuelles continueront à guider l’approche des États-Unis ».

      Après la fin du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires [FNI], du traité « Ciel ouvert » ou encore du traité sur les Forces conventionnelles en Europe [FCE], le New START est le dernier accord de désarmement entre les États-Unis et la Russie à être encore en vigueur.

      La semaine passée, M. Biden a fait savoir à Vladimir Poutine, son homologue russe, que les États-Unis étaient disposés à « négocier rapidement un nouveau cadre de contrôle des armements pour remplacer le New START quand il arrivera à échéance, en 2026. Cela étant, a-t-il dit, une telle « négocation nécessite un partenaire disposé à agir de bonne foi » et la »Russie doit démontrer qu’elle est prête à travailler au contrôle des armes nucléaires avec les États-Unis ».

      Outre la maîtrise des armements nucléaires, le New START offre plusieurs avantages : il permet d’avoir des garanties sur la réalité des arsenaux possédés par les deux parties supérieures à celles que peuvent apporter les services de renseignement. Et il favorise le dialogue entre militaires de chaque camp.

      À noter que la suspension des inspections prévues par le New START a été annoncé alors que le chef du Kremlin a récemment indiqué que le nouveau missile balistique intercontinental RS-28 « Sarmat » [code Otan : SS-X-30], capable d’emporter au moins 15 ogives nucléaires mirvées, pourrait entrer en service d’ici la fin de cette année.

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      Alors qu’il arrivait à son terme, en février 2021, le traité de désarmement nucléaire « New Start » [Strategic Arms Reduction Treaty], qui limite la taille des arsenaux nucléaires américains et russes à 1550 têtes nucléaires déployés et à 700 lanceurs stratégiques, fut prolongé in extremis de cinq ans de plus, Washington et Moscou s’étant finalement mis d’accord pour activer une clause prévue par l’article XIV du texte.

      « Le président [Biden] a toujours dit clairement que le traité New Start était dans l’intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis et une telle extension est encore plus nécessaire quand les relations avec la Russie sont tendue », fit valoir la Maison Blanche, à l’époque.

      L’avenir du New START paraissait alors compromis, l’administration du président Trump estimant qu’un tel texte devait concerner également la Chine [ce qu’elle refusa évidemment] ainsi que les armes hypersoniques. À Moscou, il était question d’y inclure les systèmes de défense antimissile, ce qui était un point de désaccord majeur avec Washington, comme, du reste, les modalités du mécanisme de vérification des engagements pris par les deux parties.

      Justement, à ce propos, Moscou a annoncé, le 8 août, que les inspections de ses bases nucléaires par les États-Unis allaient être suspendues « temporairement », ce qui ne peut qu’affaiblir un peu plus la portée du New Start, à moment où les tensions s’accumulent entre ses deux signataires.

      La Fédération Russie « a officiellement informé » les États-Unis que tous ses sites soumis aux inspections dans le cadre du traité New Start en seraient « temporairement exemptés », a en effet annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

      Et de justifier cette décision par des « réalités existantes qui créent des avantages unilatéraux pour les États-Unis et privent la Russie de son droit d’effectuer des inspections sur le territoire américain », les inspecteurs russes ayant des difficultés pour obtenir des visas, à cause des sanctions occidentales prises en réponse à l’invasion de l’Ukraine. « Les inspecteurs américains et les membres d’équipage de leurs avions n’ont pas de difficultés similaires », a fait valoir Moscou.

      Cela étant, la diplomatie russe a souligné le « rôle unique » que tient ce traité de désarmement nucléaire dans les relations entre la Russie et les États-Unis. Aussi, a-t-elle promis, les inspections reprendront « immédiatement » une fois que seront réglés les problèmes qu’elle a évoqués.

      Pour le moment, les États-Unis n’ont pas officiellement réagi à cette annonce. Toutefois, un porte-parole du département d’État a confié à l’AFP que Washington « garde les discussions entre les parties relatives à l’application du traité confidentielles ». Et d’ajouter : « Les principes de réciprocité, de prédictibilité et de stabilité mutuelles continueront à guider l’approche des États-Unis ».

      Après la fin du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires [FNI], du traité « Ciel ouvert » ou encore du traité sur les Forces conventionnelles en Europe [FCE], le New START est le dernier accord de désarmement entre les États-Unis et la Russie à être encore en vigueur.

      La semaine passée, M. Biden a fait savoir à Vladimir Poutine, son homologue russe, que les États-Unis étaient disposés à « négocier rapidement un nouveau cadre de contrôle des armements pour remplacer le New START quand il arrivera à échéance, en 2026. Cela étant, a-t-il dit, une telle « négocation nécessite un partenaire disposé à agir de bonne foi » et la »Russie doit démontrer qu’elle est prête à travailler au contrôle des armes nucléaires avec les États-Unis ».

      Outre la maîtrise des armements nucléaires, le New START offre plusieurs avantages : il permet d’avoir des garanties sur la réalité des arsenaux possédés par les deux parties supérieures à celles que peuvent apporter les services de renseignement. Et il favorise le dialogue entre militaires de chaque camp.

      À noter que la suspension des inspections prévues par le New START a été annoncé alors que le chef du Kremlin a récemment indiqué que le nouveau missile balistique intercontinental RS-28 « Sarmat » [code Otan : SS-X-30], capable d’emporter au moins 15 ogives nucléaires mirvées, pourrait entrer en service d’ici la fin de cette année.

      Opex 360

      Pour la première fois, la marine américaine confie l’un de ses navires à un chantier naval indien

      par Laurent Lagneau · 8 août 2022

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      Pour les mêmes raisons que la Turquie, l’Inde aurait pu subir les rigueurs de la loi américaine dite CAATSA [Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act] pour avoir acquis des systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » auprès de la Russie. D’ailleurs, l’opportunité d’appliquer des sanctions à New Delhi pour cet achat fit l’objet d’un débat au sein de l’administration américaine.

      Cela étant, et au-delà d’éventuels problèmes d’interopérabilité avec les équipements de facture américaine acquis par les forces indiennes, le Pentagone s’opposa à tout sanction susceptible d’affecter les intérêts indiens pour au moins deux raisons : éviter de compromettre de futurs [et juteux] contrats d’armements et faire de l’Inde un contre-poids à l’influence chinoises dans la région Indo-Pacifique.

      Ce qui a d’ailleurs donné à un renforcement de la coopération militaire entre les États-Unis et l’Inde, via la signature de plusieurs accords, comme le LEMOA [Logistics Exchange Memorandum of Agreement], le BECA [Basic Exchange and Cooperation Agreement] pour le renseignement spatial ou encore le COMCASA [Communications Compatibility and Security Agreement], lequel permet aux forces indiennes d’accéder aux réseaux sécurisés d’information utilisés par les avions américains, comme la liaison 16.

      Cette coopération vient de franchir un nouveau palier avec la décision du commandement du transport maritime militaire de l’US Navy [Military Sealift Command] de confier la maintenance de l’un de ses navires logistiques, en l’occurrence l’USNS « Charles Drew » [classe « Lewis & Clarke »], au chantier naval indien L&T, implanté à Kattupalli, dans le sud-est de l’Inde. Une première.

      L’USNS Charles Drew est ainsi arrivé à Kattupali pour y subir des travaux de maintenance. Il devrait y rester une dizaine de jours, selon la presse indienne. Construit par General Dynamics National Steel and Shipbuilding Company [NASSCO], ce navire de 45’000 tonnes a été admis au service en 2011. Il fait partie d’un programme comptant 14 unités au total.

      Selon le quotidien The Economic Times, le chantier naval L&T « dispose d’une capacité unique de levage de navires qui lui permet de travailler sur plusieurs plates-formes en même temps. Il a déjà construit des bateaux pour la Marine et la Garde côtière. Il a également obtenu des commandes à l’exportation ».

      Pour le ministre indien de la Défense, Ajay Kumar, il s’agit d’un jour à marquer d’une pierre blanche non seulement pour l’industrie navale indienne mais aussi pour les relations avec les États-Unis en matière de défense. L’arrivée de l’USNS « Charles Drew » marque le « marque le début d’un nouveau chapitre pour des engagements plus approfondis », a-t-il dit.

      « Aujourd’hui, l’Inde compte six grands chantiers navals, qui réalisent un chiffre d’affaires de près de 2 milliards de dollars. Nous fabriquons des navires pour nos propres besoins. Nous avons nos propres bureaux d’études capables de concevoir toutes sortes de navires à la pointe de la technologie. Le premier porte-avions indigène du pays, l’INS Vikrant, est un brillant exemple de la croissance de notre industrie navale. Dans le cadre du nouvel écosystème d’innovation, des navires pouvant réaliser des missions autonomes ont été construits par Goa Shipyard Limited et certaines de nos start-up », a également souligné M. Kumar.

      Pour la première fois, la marine américaine confie l’un de ses navires à un chantier naval indien

      par Laurent Lagneau · 8 août 2022

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      Pour les mêmes raisons que la Turquie, l’Inde aurait pu subir les rigueurs de la loi américaine dite CAATSA [Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act] pour avoir acquis des systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » auprès de la Russie. D’ailleurs, l’opportunité d’appliquer des sanctions à New Delhi pour cet achat fit l’objet d’un débat au sein de l’administration américaine.

      Cela étant, et au-delà d’éventuels problèmes d’interopérabilité avec les équipements de facture américaine acquis par les forces indiennes, le Pentagone s’opposa à tout sanction susceptible d’affecter les intérêts indiens pour au moins deux raisons : éviter de compromettre de futurs [et juteux] contrats d’armements et faire de l’Inde un contre-poids à l’influence chinoises dans la région Indo-Pacifique.

      Ce qui a d’ailleurs donné à un renforcement de la coopération militaire entre les États-Unis et l’Inde, via la signature de plusieurs accords, comme le LEMOA [Logistics Exchange Memorandum of Agreement], le BECA [Basic Exchange and Cooperation Agreement] pour le renseignement spatial ou encore le COMCASA [Communications Compatibility and Security Agreement], lequel permet aux forces indiennes d’accéder aux réseaux sécurisés d’information utilisés par les avions américains, comme la liaison 16.

      Cette coopération vient de franchir un nouveau palier avec la décision du commandement du transport maritime militaire de l’US Navy [Military Sealift Command] de confier la maintenance de l’un de ses navires logistiques, en l’occurrence l’USNS « Charles Drew » [classe « Lewis & Clarke »], au chantier naval indien L&T, implanté à Kattupalli, dans le sud-est de l’Inde. Une première.

      L’USNS Charles Drew est ainsi arrivé à Kattupali pour y subir des travaux de maintenance. Il devrait y rester une dizaine de jours, selon la presse indienne. Construit par General Dynamics National Steel and Shipbuilding Company [NASSCO], ce navire de 45’000 tonnes a été admis au service en 2011. Il fait partie d’un programme comptant 14 unités au total.

      Selon le quotidien The Economic Times, le chantier naval L&T « dispose d’une capacité unique de levage de navires qui lui permet de travailler sur plusieurs plates-formes en même temps. Il a déjà construit des bateaux pour la Marine et la Garde côtière. Il a également obtenu des commandes à l’exportation ».

      Pour le ministre indien de la Défense, Ajay Kumar, il s’agit d’un jour à marquer d’une pierre blanche non seulement pour l’industrie navale indienne mais aussi pour les relations avec les États-Unis en matière de défense. L’arrivée de l’USNS « Charles Drew » marque le « marque le début d’un nouveau chapitre pour des engagements plus approfondis », a-t-il dit.

      « Aujourd’hui, l’Inde compte six grands chantiers navals, qui réalisent un chiffre d’affaires de près de 2 milliards de dollars. Nous fabriquons des navires pour nos propres besoins. Nous avons nos propres bureaux d’études capables de concevoir toutes sortes de navires à la pointe de la technologie. Le premier porte-avions indigène du pays, l’INS Vikrant, est un brillant exemple de la croissance de notre industrie navale. Dans le cadre du nouvel écosystème d’innovation, des navires pouvant réaliser des missions autonomes ont été construits par Goa Shipyard Limited et certaines de nos start-up », a également souligné M. Kumar.

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      Pour les mêmes raisons que la Turquie, l’Inde aurait pu subir les rigueurs de la loi américaine dite CAATSA [Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act] pour avoir acquis des systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » auprès de la Russie. D’ailleurs, l’opportunité d’appliquer des sanctions à New Delhi pour cet achat fit l’objet d’un débat au sein de l’administration américaine.

      Cela étant, et au-delà d’éventuels problèmes d’interopérabilité avec les équipements de facture américaine acquis par les forces indiennes, le Pentagone s’opposa à tout sanction susceptible d’affecter les intérêts indiens pour au moins deux raisons : éviter de compromettre de futurs [et juteux] contrats d’armements et faire de l’Inde un contre-poids à l’influence chinoises dans la région Indo-Pacifique.

      Ce qui a d’ailleurs donné à un renforcement de la coopération militaire entre les États-Unis et l’Inde, via la signature de plusieurs accords, comme le LEMOA [Logistics Exchange Memorandum of Agreement], le BECA [Basic Exchange and Cooperation Agreement] pour le renseignement spatial ou encore le COMCASA [Communications Compatibility and Security Agreement], lequel permet aux forces indiennes d’accéder aux réseaux sécurisés d’information utilisés par les avions américains, comme la liaison 16.

      Cette coopération vient de franchir un nouveau palier avec la décision du commandement du transport maritime militaire de l’US Navy [Military Sealift Command] de confier la maintenance de l’un de ses navires logistiques, en l’occurrence l’USNS « Charles Drew » [classe « Lewis & Clarke »], au chantier naval indien L&T, implanté à Kattupalli, dans le sud-est de l’Inde. Une première.

      L’USNS Charles Drew est ainsi arrivé à Kattupali pour y subir des travaux de maintenance. Il devrait y rester une dizaine de jours, selon la presse indienne. Construit par General Dynamics National Steel and Shipbuilding Company [NASSCO], ce navire de 45’000 tonnes a été admis au service en 2011. Il fait partie d’un programme comptant 14 unités au total.

      Selon le quotidien The Economic Times, le chantier naval L&T « dispose d’une capacité unique de levage de navires qui lui permet de travailler sur plusieurs plates-formes en même temps. Il a déjà construit des bateaux pour la Marine et la Garde côtière. Il a également obtenu des commandes à l’exportation ».

      Pour le ministre indien de la Défense, Ajay Kumar, il s’agit d’un jour à marquer d’une pierre blanche non seulement pour l’industrie navale indienne mais aussi pour les relations avec les États-Unis en matière de défense. L’arrivée de l’USNS « Charles Drew » marque le « marque le début d’un nouveau chapitre pour des engagements plus approfondis », a-t-il dit.

      « Aujourd’hui, l’Inde compte six grands chantiers navals, qui réalisent un chiffre d’affaires de près de 2 milliards de dollars. Nous fabriquons des navires pour nos propres besoins. Nous avons nos propres bureaux d’études capables de concevoir toutes sortes de navires à la pointe de la technologie. Le premier porte-avions indigène du pays, l’INS Vikrant, est un brillant exemple de la croissance de notre industrie navale. Dans le cadre du nouvel écosystème d’innovation, des navires pouvant réaliser des missions autonomes ont été construits par Goa Shipyard Limited et certaines de nos start-up », a également souligné M. Kumar.

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      Pour les mêmes raisons que la Turquie, l’Inde aurait pu subir les rigueurs de la loi américaine dite CAATSA [Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act] pour avoir acquis des systèmes de défense aérienne S-400 « Triumph » auprès de la Russie. D’ailleurs, l’opportunité d’appliquer des sanctions à New Delhi pour cet achat fit l’objet d’un débat au sein de l’administration américaine.

      Cela étant, et au-delà d’éventuels problèmes d’interopérabilité avec les équipements de facture américaine acquis par les forces indiennes, le Pentagone s’opposa à tout sanction susceptible d’affecter les intérêts indiens pour au moins deux raisons : éviter de compromettre de futurs [et juteux] contrats d’armements et faire de l’Inde un contre-poids à l’influence chinoises dans la région Indo-Pacifique.

      Ce qui a d’ailleurs donné à un renforcement de la coopération militaire entre les États-Unis et l’Inde, via la signature de plusieurs accords, comme le LEMOA [Logistics Exchange Memorandum of Agreement], le BECA [Basic Exchange and Cooperation Agreement] pour le renseignement spatial ou encore le COMCASA [Communications Compatibility and Security Agreement], lequel permet aux forces indiennes d’accéder aux réseaux sécurisés d’information utilisés par les avions américains, comme la liaison 16.

      Cette coopération vient de franchir un nouveau palier avec la décision du commandement du transport maritime militaire de l’US Navy [Military Sealift Command] de confier la maintenance de l’un de ses navires logistiques, en l’occurrence l’USNS « Charles Drew » [classe « Lewis & Clarke »], au chantier naval indien L&T, implanté à Kattupalli, dans le sud-est de l’Inde. Une première.

      L’USNS Charles Drew est ainsi arrivé à Kattupali pour y subir des travaux de maintenance. Il devrait y rester une dizaine de jours, selon la presse indienne. Construit par General Dynamics National Steel and Shipbuilding Company [NASSCO], ce navire de 45’000 tonnes a été admis au service en 2011. Il fait partie d’un programme comptant 14 unités au total.

      Selon le quotidien The Economic Times, le chantier naval L&T « dispose d’une capacité unique de levage de navires qui lui permet de travailler sur plusieurs plates-formes en même temps. Il a déjà construit des bateaux pour la Marine et la Garde côtière. Il a également obtenu des commandes à l’exportation ».

      Pour le ministre indien de la Défense, Ajay Kumar, il s’agit d’un jour à marquer d’une pierre blanche non seulement pour l’industrie navale indienne mais aussi pour les relations avec les États-Unis en matière de défense. L’arrivée de l’USNS « Charles Drew » marque le « marque le début d’un nouveau chapitre pour des engagements plus approfondis », a-t-il dit.

      « Aujourd’hui, l’Inde compte six grands chantiers navals, qui réalisent un chiffre d’affaires de près de 2 milliards de dollars. Nous fabriquons des navires pour nos propres besoins. Nous avons nos propres bureaux d’études capables de concevoir toutes sortes de navires à la pointe de la technologie. Le premier porte-avions indigène du pays, l’INS Vikrant, est un brillant exemple de la croissance de notre industrie navale. Dans le cadre du nouvel écosystème d’innovation, des navires pouvant réaliser des missions autonomes ont été construits par Goa Shipyard Limited et certaines de nos start-up », a également souligné M. Kumar.

      BBC

      Climate change: Drought highlights dangers for electricity supplies

      By Matt McGrathEnvironment correspondent

      The ongoing drought in the UK and Europe is putting electricity generation under pressure, say experts.

      Electricity from hydropower - which uses water to generate power - has dropped by 20% overall.

      And nuclear facilities, which are cooled using river water, have been restricted.

      There are fears that the shortfalls are a taste of what will happen in the coming winter.

      In the UK, high temperatures are hitting energy output from fossil, nuclear and solar sources.

      That is because the technology in power plants and solar panels work much less well in high temperatures.

      The prolonged dry spell is putting further pressure on energy supplies as Europe scrambles for alternative sources after the Russian invasion of Ukraine.

      Hydropower is an important source of energy for Europe, but the lack of water in rivers and reservoirs is now significantly reducing the ability of facilities to produce electricity.

      Italy gets around 1/5 of its power from hydro, but that's fallen by around 40% in the past 12 months.

      It's a similar story in Spain, where the amount of electricity generated is down 44%, according to data from energy researchers Rystad Energy.

      "Hydropower can be quite volatile, but 40% is absolutely extreme," says Fabian Rønningen, a power analyst with Rystad.

      The figures are not just down in one part of Europe, he explains, but all the big hydropower-producing countries are making less now.

      "It's really a big impact,," he adds.

      Norway is also experiencing challenges with hydro-electricity. It warned that it may not be able to continue to export energy to countries like the UK unless its reservoirs were refilled.

      Some in the hydro industry say that lack of investment in modernisation and in transmission lines are also causing problems.

      "We are going to face a problem this winter. And that should be a wake-up call to have more investment in the infrastructure for the next few years," says Eddie Rich from the International Hydropower Association.

      The exceptionally hot weather is also hitting nuclear power production, especially in France. Around half of the 56 reactors in the fleet are offline, with several affected by a systemic issue with corrosion.

      Those reactors that are working are often cooled with water from rivers that are now running low, while temperatures are running high.

      "Once the water in the rivers is very low and very hot, basically you have to stop cooling down nuclear power plants. That's because the water that's released is dangerous for fish and other species in the rivers," said Prof Sonia Seneviratne, from ETH Zurich.

      The French government is now allowing some facilities to release very warm water back into the rivers, as a temporary measure.

      It underlines the stresses the heat is putting on energy production. France is now making up the shortfall in electricity by importing from the UK among others.

      Analysts say this is putting additional pressure on the UK system - at a time when the very warm weather is hitting production from gas and nuclear facilities.

      It's more difficult to cool the plants in the warmer weather, explains Kathryn Porter, an energy consultant with Watt-Logic.

      "Solar panels also experience quite a significant drop off above 25C. Everything just works less well when it's hot," she adds.

      The stresses in the UK system were evident this week when the National Grid triggered a capacity market notice, a technical step indicating that the safe margins for operating the grid were reduced.

      Countries, including the UK and France, rely on each other's electricity markets.

      "If both French and UK systems are in stress at the same time, then nobody really knows what will happen," Ms Porter says.

      She said it is a foretaste of what may happen in winter and warns that there may well be restrictions on energy use for large consumers.

      Follow Matt on Twitter @mattmcgrathbbc.

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      BBC

      The 'traumatic experience' of US monkeypox patients

      By Sam CabralBBC News, Washington

      The US declared monkeypox a public health emergency late last week. It follows weeks of concern that more needs to be done to contain the virus.

      On a private daily Zoom call, adult gay men who have contracted monkeypox compare notes.

      They share their frustrations over trying to get tested or treated but being turned away by healthcare professionals.

      They throw around tips on how to manage pain that gets worse with each new blister on your body and leaves you unable to do anything.

      And, to keep from going stir-crazy as they wait for the lesions to heal, they bond over a shared experience none of them asked for.

      The first US monkeypox case this year was detected on 18 May in the state of Massachusetts. Since then, more than 10,000 cases have been reported across the country, in every state except Wyoming.

      Although anybody can contract the virus through direct contact with an infected person or surface, men in recent sexual contact with other men have accounted for the vast majority of cases.

      Last Thursday, the federal government declared a public health emergency over the outbreak, a move that is expected to speed up the distribution of vaccines, treatments and related federal resources.

      Those who've already endured a bout of the virus wish the help had come a lot sooner.

      "It's a very traumatic experience," said Jeffrey Galaise, who hosts the Zoom meetings. "I'm a different person having been through this."

      "If you haven't lived through it, you have no idea the kind of pain that this is, and the red tape that's attached to trying to get help and support."

      The New York native, 41, began feeling sick on the day he was supposed to get his vaccine.

      Currently on day 25 of the illness, he has experienced practically every symptom, from the lesions and swollen lymph nodes to an extended high fever.

      Although public awareness is rising, vaccines remain in short supply and the Biden administration has said it will stretch the limited number of jabs available by administering only a fifth of one full dose.

      But the virus is spreading quickly in larger states like New York, Florida and California. In San Francisco, one state senator said seeking out the vaccine feels "a little bit like the Hunger Games", a reference to the dystopian Hollywood movie trilogy in which people fight to the death for food and supplies.

      Mr Galaise also claims that information on how to treat the virus after you've got it is still sparse.

      "People are really suffering and nobody knows what to do," he said.

      Gay men from all over the country drop in to his hour-long Zoom conversations, which have become a de facto support group and shared space for resources.

      Silver Steele, an adult entertainer from Texas, has joined a couple of sessions.

      His monkeypox ordeal lasted nearly a month. Lesions developed all around his mouth, making eating difficult, and he lost some 13Ibs (5.8kg) in weight.

      Aside from taking an oral anti-viral drug known as Tpoxx, which has been in short supply, "all you can really do is pain management", he said.

      Yet the 42-year-old considers himself lucky, as he has heard "horror stories" from other patients - about anal lesions that make you feel like you're excreting needles and penile lesions that become bacterial infections of their own.

      "Even though my face looked really disfigured, I didn't have anything below the waist," he said.

      "I will gladly take it on the lip for the world to see as long as I don't have to deal with any of that garbage."

      Monkeypox is not a new virus; in fact, it is endemic to parts of western and central Africa.

      But the 2022 outbreak's prevalence in the gay community has exposed public health flaws, as other demographics - including women and children - also now fall ill.

      Yvonne Phan ran into roadblock after roadblock when she tried to get tested for monkeypox in Colorado three weeks ago.

      The first doctor she spoke to misdiagnosed the large red wheals on her skin as contact dermatitis.

      A sexual health clinic declined to test her, sceptical that a woman, with no recent sexual history, could have contracted the virus.

      Others redirected the 33-year-old to the state's department of public health or transferred her call to various specialists, with nobody taking an authoritative stance on what she should do.

      "It was like trying to ask your mom for permission for something, and she says 'go ask your dad', and then your dad says 'go ask your mom'," said Ms Phan. "I couldn't seem to get an answer."

      Ms Phan did test positive for monkeypox when she finally secured a swab test, but she does not know how. She still wears a mask in public and avoids large gatherings as a Covid-19 precaution. The only way she could have caught monkeypox, she claims, is from the clinic where she gets her allergy shots.

      Public health experts have dragged their heels in explaining why this outbreak has affected mostly gay and bisexual men - but it has led many to draw parallels with how the gay community felt abandoned during the AIDS crisis of the 1970s and 80s.

      "There's a lot of layered issues that have come up that are very heavy," said Mr Galaise of his Zoom conversations.

      "You have people who lived through AIDS suffering from PTSD [post-traumatic stress disorder], people that are in extended isolation for 25 to 30 days, people dealing with stigma from their community."

      So patients who are already experiencing the immense pain caused by the virus have had their suffering compounded by the slow response of elected officials and public health experts, and a lack of financial and mental health resources, he said.

      Silver Steele, the sex worker, documented his illness daily on social media.

      Many of his posts went viral, some attracting hateful and ignorant comments, he alleged.

      "So many people just look at what we're going through and think 'oh look, its HIV part two."

      "I noticed the emergency was declared after some children tested positive," he continued.

      "It wasn't an emergency while it was just the gay guys."

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      Watch: Dan speaks about his experience of contracting monkeypox at the start of June

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      Edinburgh Fringe: Jerry Sadowitz show cancelled by venue bosses

      An Edinburgh Festival show by controversial comedian Jerry Sadowitz has been cancelled by venue bosses.

      The comic and magician had been due to play two nights at The Pleasance at Edinburgh International Conference Centre on Friday and Saturday.

      The Pleasance said the second night would not go ahead as his material "does not align with our values".

      Sadowitz, 61, an American-born Scot, is known for aggressive stand-up performances.

      He said on Twitter: "Did a show last night, 75 mins, thought it went well. Didn't see any walkouts.

      "Today I'm told my show's been cancelled. Great stuff. I'm truly sorry for everyone who travelled to see the show tonight."

      The venue's original listing carried the warning: "This show contains strong language and themes some may find distressing."

      However, on Saturday the Pleasance Theatre Trust said the second performance was cancelled "with immediate effect".

      It said in a statement: "Opinions such as those displayed on stage by Sadowitz are not acceptable and The Pleasance are not prepared to be associated with such material."

      'Not acceptable'

      It is understood complaints had been received from some audience members who attended Friday night's performance.

      The Pleasance declined to give detail about what aspects of Sadowitz's material led to the cancellation.

      Its director, Anthony Alderson, added: "The Pleasance is a venue that champions freedom of speech and we do not censor comedians' material.

      "While we acknowledge that Jerry Sadowitz has often been controversial, the material presented at his first show is not acceptable and does not align with our values.

      "This type of material has no place on the festival and the Pleasance will not be presenting his second and final show"

      The venue said that refunds would be issued to those who bought tickets to the Saturday performance.

      Did you attend Jerry Sadowitz's comedy gig? Share your experiences by emailing haveyoursay@bbc.co.uk.

      Please include a contact number if you are willing to speak to a BBC journalist. You can also get in touch in the following ways:

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      En cas d’échec du SCAF, la France pourrait miser sur des « évolutions successives du Rafale », selon M. Barre

      par Laurent Lagneau · 13 août 2022

      Quand Joël Barre a été nommé Délégué général pour l’armement [DGA], la France et l’Allemagne venaient de jeter les bases d’une coopération visant à mettre au point conjointement un Système de combat aérien du futur [SCAF] et un char du futur [MGCS – Main Ground Combat System]. Puis il a été question, plus tard, d’en faire autant dans le domaine de la patrouille maritime [MAWS – Maritime Airborne Warfare Systems] ainsi que pour le standard 3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre. Et, durant ces cinq dernières années, il n’a cessé de défendre le bien fondé de ces collaborations industrielles.

      « Se doter d’une politique d’armement aussi proche que possible avec notre partenaire allemand est un objectif que je partage en tant que citoyen », a ainsi déclaré M. Barre, lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale en tant que DGA.

      Seulement, l’Allemagne a renoncé au Tigre Mk3 [alors qu’elle était initialement partie prenante, ndlr]… et sa participation au MAWS est plus que jamais incertaine, après sa décision de se procurer cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon auprès de Boeing.

      Quant au SCAF et au MGCS, ces deux programmes sont enlisés, faute d’entente entre les principaux industriels concernés. Pour le premier, la phase ouvrant la voie à un démonstrateur n’a toujours pas été lancée, Dassault Aviation et les filiales allemande et espagnole d’Airbus n’étant pas d’accord sur le modèle de coopération qui leur a été proposé. Et le char du futur en est toujours à la phase d’étude d’architecture, qui n’en finit pas d’être prolongée faute de s’entendre sur son armement.

      « De mon point de vue de citoyen, je pense qu’il faut faire l’Europe de la défense et qu’on ne peut pas la faire sans l’Allemagne », a répété M. Barre lors de son audition. Cependant, a-t-il continué, « il faut donc essayer mais il ne faut pas la faire à tout prix » et « si les projets de MCGS et de SCAF échouent, ce sera un échec pour l’Europe de la défense » mais « nous nous relèverions en poursuivant l’action nationale que nous menons depuis des décennies ».

      « C’est un point de vue personnel qu’on peut ne pas partager. Nous avançons sans, à aucun moment, sacrifier les intérêts nationaux de notre pays et de notre industrie », a insisté M. Barre, à quelques jours de quitter ses fonctions.

      S’agissant du SCAF, lors d’une précédente audition, en mai dernier, au Sénat, M. Barre avait dit espérer une initiative politique pour débloquer la situation. Initiative qui n’est pas venue… « Je veux croire à notre capacité à trouver une solution avec nos partenaires industriels et étatiques allemands et espagnols », avait-il cependant affirmé, alors qu’il était interrogé sur un possible échec de ce programme.

      Devant les députés, M. Barre a admis qu’il y a un « vrai enjeu de coopération avec l’Allemagne », estimant que « chacun doit faire un pas vers l’autre ». Aussi, a-t-il continué, « nous faisons le maximum pour concilier les objectifs des uns et des autres, en sauvegardant les intérêts de notre pays et les intérêts de notre industrie ».

      Cela étant, l’éventualité d’un échec se dessine… « Si jamais nous échouons dans les projets franco-allemands, nous pourrons continuer à faire de l’aviation de combat à partir d’évolutions successives du Rafale. Nous faisons le Rafale par des standards successifs. Nous en sommes au standard F3, nous développons le standard F4. Nous ferons le F5 pour la composante nucléaire aéroportée du futur », a confié M. Barre aux députés. Même chose pour le MGCS. « Pour le char, nous commencerons à livrer la rénovation du Leclerc en 2023. D’évidence, nous n’abandonnerons pas nos capacités », a-t-il assuré.

      Si la France a effectivement les capacités technologiques et industrielles de mener seules de tels programmes, elle sera toutefois obligée « de tenir compte des ressources budgétaires disponibles », a prévenu M. Barre.

      « L’un des intérêts économiques de la coopération, c’est le partage des coûts non récurrents. Le coût de développement de l’avion de combat du futur, dans sa phase de démonstration, s’élève déjà à 7 milliards d’euros. Nous le partageons à trois et payons, pour notre part, 2,5 milliards d’euros. S’il faut le faire seuls, nous ne ferons pas la même chose avec ces 2,5 milliards d’euros. Un programme en coopération est plus cher qu’un programme national, mais pas au point d’être sans intérêt économique », a fait valoir l’ancien DGA.

      Quoi qu’il en soit, l’alternative au SCAF pourrait donc être le Rafale F5, lequel fait déjà l’objet de travaux préliminaires étant donné qu’il devrait être le fer de lance des Forces aériennes stratégiques [FAS], avec la capacité d’emporter le futur missile hypervéloce ASN4G. Le major-général de l’armée de l’Air & de l’Espace [MGAAE], le général Frédéric Parisot, en a donné les grandes lignes lors d’un audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet dernier.

      « Nous souhaiterions un standard F5 plus ambitieux qui pourrait constituer un terrain d’essai pour le SCAF. Il conviendrait donc qu’il soit capable d’emmener un équipier de type Loyal Wingman [drone de combat autonome, ndlr], mais aussi que le cockpit intègre de l’intelligence artificielle afin d’aider le pilote – comme R2D2 dans Star Wars. Nous voulons développer différents moyens de connectivité afin de faire, ensuite, les bons choix pour le SCAF », a détaillé le général Parisot.

      « Le standard F5 est donc un standard majeur, probablement le dernier qui impliquera des modifications importantes de l’avion, les suivantes étant logicielles, liées à l’amélioration des capteurs et des liaisons de données avec son environnement », a-t-il ensuite ajouté.

      Et de conclure : « Le Rafale doit continuer à évoluer. Lors de mes conférences, je parle régulièrement de standards F6 ou F7 car, si le F5 est déployé en 2035, il ne pourra durer jusqu’en 2075. La nouvelle définition productible F5 permettra ces développements ultérieurs ».

      BBC

      People can't wait for energy help - Citizens Advice

      By Michael Race & Carrie DaviesBusiness reporters, BBC News

      Many households cannot wait for the government to decide whether more support will be given to cope with energy bills, Citizens Advice has said.

      The charity said it made more food bank referrals and crisis support in July than it had in 2019 and 2020 combined.

      The warning comes after the energy regulator said bills could start to rise at the end of this month, more than five weeks earlier than thought.

      A government meeting on Thursday with energy firms yielded no firm action.

      With the Conservative Party leader and thus new Prime Minister not due to be announced until 5 September, charities say time is running out to help people already feeling the pinch of prices, which are rising at the fastest rate for 40 years.

      Prime Minister Boris Johnson, alongside Chancellor Nadhim Zahawi and Business Secretary Kwasi Kwarteng, met with bosses from a number of companies including EDF, E.On, Scottish Power and National Grid to discuss help for households.

      However the meeting failed to produce any immediate concrete help for consumers, with Mr Johnson acknowledging any "significant fiscal decisions" would be be a matter for his successor.

      An industry source told the BBC it was "increasingly clear that big decisions need to be made but we don't have a government capable of making them till the end of the leadership race".

      Another added: "It was striking that BP and Shell weren't in the room. The amount of their excess profits is symmetrical with the size of the problem we are facing. It feels inevitable that they will have to be part of the solution - ie increase or reform the windfall tax."

      Both BP and Shell recently reported record profits fuelled by higher prices for oil and gas, which have risen sharply due to the war in Ukraine, prompting calls for a further windfall tax on firms.

      In recent months, Russia has reduced supplies to Europe following the invasion and fears are growing it may switch off the taps altogether.

      The potential of gas supply problems has led to the wholesale price soaring, which has led to energy firms passing those costs onto customers - pushing up household energy bills by unprecedented amounts.

      To date, the government has announced a package of measures to help households with the rising cost of living, including a £400 discount on energy bills - but the amount was decided before price forecasts surged.

      Mr Johnson said the government would "keep urging the electricity sector to continue working on ways we can ease the cost of living pressures".

      This week household energy bills were forecast to reach £4,200 in 2023.

      "Many people cant wait another day for the government to decide what support is needed this winter," said Abby Jitendra, principle policy manager at Citizens Advice.

      "We need the government to step in as soon as possible to help the people on the lowest incomes. Every day that the government delays telling us what the plan will be this winter, every day we see the price of forecast going up is another day of worry for people."

      Simon Francis, coordinator of the End Fuel Poverty Coalition, said the "vacuum at the heart of government" was causing distress for millions.

      He said while it was usual for customers on direct debit plans to pay more in the summer to even out higher winter usage, energy firms should "not be pre-loading" ahead of the price cap kicking in and "when it is unclear what action the government will take to support families".

      A new limit for the maximum price of gas and electricity a supplier can charge customers for energy usage in England, Scotland and Wales, known as the energy price cap, is due to be announced at the end of August and come into effect in October.

      Analysts have predicted a typical bill to rise to £3,582 from October.

      On Thursday, one consultancy, Auxilione, predicted a typical household could be paying £5,000 a year by next April.

      The energy regulator Ofgem has warned it is possible for some customers with direct debits to start paying more before new price caps kick in.

      It said direct debits are usually charged in a way so that customers build up credit during the warmer summer months when usage is lower, to spread out the cost of using more energy in the colder months.

      Any rises in bills ahead of October would be to help spread the cost of higher energy use in the winter months, Ofgem said.

      Customers can ask for their excess credit to be returned at any time and can contact their suppliers to change how their direct debit is spread.

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      La France a fini par prendre acte de la décision allemande d’abandonner l’hélicoptère d’attaque Tigre Mk3

      par Laurent Lagneau · 13 août 2022

      Si des règles précises ne sont pas préalablement édictées et, surtout, acceptées par les différents acteurs, alors mener un programme d’armement en coopération est une gageure… En témoignent les projets lancés conjointement par la France et l’Allemagne [et qui, pour certains d’entre-eux, ont été rejoints par l’Espagne] depuis maintenant cinq ans.

      Si le programme de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, conduit par l’Allemagne [via Airbus Defence & Space] en association avec la France, l’Italie et l’Espagne, a finalement pu prendre son envol après plusieurs mois [si ce n’est des années] de blocage, d’autres sont à l’arrêt, faute d’entente entre les industriels concernés.

      Tel est ainsi le cas du Système de combat aérien du futur [SCAF], qui fait les frais de désaccords persistants entre Dassault Aviation et Airbus au sujet du pilier n°1, c’est à dire l’avion de combat sur lequel doit reposer ce programme.

      Et ça l’est aussi pour le char de combat du futur, pour lequel les règles ont été changées en cours de route, Berlin ayant imposé Rheinmetall dans ce projet, qui devait être initialement réalisé par Nexter et Krauss-Maffei Wegmann [KMW], via leur co-entreprise KNDS. Lors de son ultime audition à l’Assemblée nationale en sa qualité de Délégué général pour l’armement [DGA], Joël Barre a indiqué que le lancement de la prochaine phase de ce programme allait encore être reporté d’au moins trois mois de plus.

      En matière de patrouille maritime, le MAWS [Maritime Airborne Warfare System] ne se porte pas mieux, ce projet ayant pris du plomb dans l’aile avec la commande passée par Berlin de cinq P-8A Poseidon auprès de Boeing. C’est une « solution intérimaire », ont assuré les autorités allemandes… Ou mais une « solution intérimaire » qui pourrait durer, d’autant que l’achat de trois appareils supplémentaires est sur la table…

      Enfin, le développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, fruit d’une coopération franco-allemande lancée dans les années 1980, se fera avec l’Espagne… mais pas avec l’Allemagne, contrairement à ce qui avait été prévu.

      En mai 2018, Florence Parly, alors ministre des Armées, s’était pourtant félicitée de la participation de Berlin à ce programme devant permettre de disposer d’hélicoptères d’attaque « adaptés à l’évolution anticipée des menaces jusqu’à l’horizon 2040 ». Puis, confrontée à une disponibilité jugée trop faible de ses Tigre, la Bundeswehr a laissé entendre qu’elle s’intéressait à l’AH-64E Apache de Boeing… Ce que l’industriel a confirmé, en novembre 2021.

      Ne pouvant plus attendre, la France et l’Espagne ont fini par lancer le standard Mk3 du Tigre en mars dernier, en espère d’être rejoints plus tard par l’Allemagne. Celle-ci, selon la Tribune, devait donner une réponse d’ici la fin juin, après le salon aéronautique ILA de Berlin. Le délai étant passé, aucune annonce n’a été faite… Aussi, la France en a pris acte, comme l’a indiqué M. Barre aux députés.

      « Nous avons subi des aléas pour le Standard 3 du Tigre. Ce programme d’hélicoptère de combat de nouvelle génération a fini par être abandonné par les Allemands. Les Espagnols ont accepté de continuer de coopérer avec nous. C’est un des volets clés de notre coopération avec l’Espagne », a en effet déclaré le désormais ancien DGA.

      Si l’Allemagne n’a pas rejoint le programme Tigre Mk3, son industrie devrait cependant y participer, la filiale allemande d’Airbus Helicopters, implantée à Donauwörth, étant appelée à y jouer un rôle.

      Quoi qu’il en soit, le faux-bond allemand aura des conséquences sur le format de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], celle-ci devant se contenter de 42 Tigre Mk3 au lieu des 67 prévus.

      Pour rappel, la France et l’Espagne vont respectivement investir 2,8 milliards et 1,8 milliard d’euros dans ce programme, qui vise à traiter les obsolescences et à doter le Tigre de nouvelles capacités, notamment dans le domaine du combat collaboratif. Les appareils destinés à l’ALAT seront ainsi dotés du système d’information et de communication Scorpion [SICS], du système de gestion aéroporté MUM-T pour interagir avec les drones et du missile Akeron LP [ex-Missile Haut de Trame] et de la suite avionique FlytX.

      BBC

      The Afghan cyclists who fled to pursue their Olympic dreams

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      It has been one year since the Taliban returned to power in Afghanistan.

      One of the first things they did was ban women from playing any sport, putting female athletes in danger.

      But with the help of a former World Champion cyclist, five young women from the national cycling team managed to escape to a town in northern Italy.

      Some of them are now hoping to become the first cyclists to ever represent Afghanistan at the Olympics. The BBC visited them to find out how they’re settling in to their new lives.

      Video produced by Ivana Scatola and Firuz Rahimi

      Filmed and edited by Derrick Evans

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      Le concept de drone de surface n’est « pas complètement mûr », estime l’amiral Vandier

      par Laurent Lagneau · 12 août 2022

      Si le plan ‘Force Design 2045″ est validé [et conduit à son terme, ce qui est loin d’être évident], la marine américaine devrait disposer d’une flotte assez conséquente « plateformes de surface et sous-marines autonomes » [ou barrées à distance] d’ici une vingtaine d’années.

      Malgré les réticences du Congrès, le Pentagone a lancé plusieurs programmes à cette fin, avec des fortunes diverses.

      Ainsi, en matière de drone sous-marin de grande taille [Large Displacement Unmanned Undersea Vehicle – LDUUV], l’US NAvy mise sur le « Snakehead » [qui traverse quelques difficultés même s’il vient d’entamer ses essais en mer] et sur l’Orca qui, plus imposant, serait utilisé pour des missions allant de la lutte anti-sous-marine à la guerre électronique en passant par la chasse aux mines. À noter que la France [avec Naval Group, qui a de grandes ambitions dans ce domaine], l’Australie et le Royaume-Uni se sont aussi engagés dans cette voie.

      Par ailleurs, l’US Navy évalue l’apport de drones de surface [Large Unmanned Surface Vehicle] dans ses opérations navales, comme lors de la dernière édition de l’important exercice aéronaval RIM of the PACIFIC [RIMPAC], avec les navires sans équipage « Sea Hunter », « Sea Hawk », « Ranger » et « Nomad ». D’autres expérimentations sont en cours, notamment au Moyen-Orient, sous l’égide de la Task Force 59, récemment créée dans ce but.

      La marine américaine envisage aussi d’utiliser des drones de surface pour des missions de transport, l’EPF-13 [Expeditionary Fast Transport] USNS Apalachicola devant effectuer des essais prochainement. Enfin, et à l’instar de la Marine nationale avec le SLAMF [Système de lutte antimine du futur], elle utilisera le dragueur de mines sans équipage UISS [Unmanned Influence Sweep System].

      D’autres forces navales misent sur des drones de surface pour gagner de la masse. C’est par exemple le cas de la Turquie, où la production en série de l’Ulaq, un navire autonome armé rapide [35 noeuds], de 11 mètres de long, a été lancée, d’après une annonce faite ce 12 août.

      Quoi qu’il en soit, ce concept de drone de surface est-il pertinent? « Il est possible de se noyer dans les octets », a récemment prévenu le capitaine de frégate François-Olivier Corman, spécialiste de l’innovation navale, dans une tribune publiée par la revue Conflits. Et, citant l’amiral Raoul Castex, il a invité à ne pas perdre de vue le « sage principe » selon lequel « l’efficacité des armes est multipliée par leur action solidaire ».

      D’autant plus que, ces dernières années, l’US Navy a été friande d’innovations technologiques censées lui donner un avantage opérationnel indéniable… comme le canon électromagnétique [qu’elle a fini par abandonner], le programme de « destroyer » Zumwalt, arrêté lui aussi à la troisième unité, son coût unitaire étant équivalent au PIB du Malawi [selon le CF Corman] ou encore le concept de Littoral Combat Ship [LCS], pas loin de virer au fiasco…

      Cela étant, tout dépendra du degré de vulnérabilité des navires autonomes. Grâce, notamment, à sa discrétion et à des relais acoustiques, comme ceux mis au point par Thales et Sercel Defense pour le DSMO [démonstrateur de drone sous-marin océanique] de Naval Group, un drone sous-marin pourrait être moins susceptible de faire les frais d’une action ennemie. Ce qui est moins vrai pour les navires autonomes de surface. Du moins pour le moment.

      Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, qui a récemment eu l’occasion d’aborder ce sujet avec son homologue américain, a estimé que les drones se « heurtent à deux problèmes principaux ».

      « Le premier tient à l’armement : peut-on franchir la limite que constitue l’emploi d’un système d’armes létales autonome [SALA]? C’est un sujet sur lequel s’est penché le comité d’éthique de la défense […]. Confier des armes puissantes, voire, comme les Russes le prétendent, avec des armes nucléaires [avec la torpille dronisée « Poseidon », ndlr], à des systèmes automatiques est pour le moins problématique », a souligné le CEMM.

      Au-delà des questions éthiques, l’autre obstacle est purement opérationnel. « Le système de communication est le point faible du drone. Pour un drone aérien, cela passe par le satellite. Si on brouille la liaison, on perd le contrôle du drone. Sous la mer, les ondes radio ne passent pas : une fois largué, le drone sous-marin doit avoir une forte part d’automatisme et il peut être perdu », a développé l’amiral Vandier.

      Cependant, et comme l’a indiqué la dernière édition du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], la Marine nationale s’intéresse surtout à la « coopération entre le sous-marin et le drone sous-marin » car, a expliqué le CEMM, « outre les nageurs de combat, on peut placer de nombreux matériels dans la valise de pont d’un sous-marin, ce qui ouvre des perspectives ».

      « J’ai beaucoup discuté, récemment, avec mon homologue américain sur la dronisation des flottes. Les États-Unis n’ont pas le potentiel pour accélérer leurs chantiers navals. Leur flotte de bateaux dronisés est confrontée à deux difficultés : la perte du contact avec le drone et le risque qu’une autre armée s’en empare », a ensuite rapporté l’amiral Vandier, pour qui les « concepts ne sont pas encore complètement mûrs ».

      Quand ils le seront – si jamais ils ne sont un jour – alors ces drones de surface pourraient, selon le CEMM, « jouer un rôle d’accompagnateur des forces », avec la possibilité – sous réserve de les équiper de systèmes de guerre électronique et « éventuellement de quelques armes » – de les faire « aller 40, 50, 100 nautiques en avant pour éclairer et défendre au loin une force aéronavale ».

      L’amiral Mahan disait que « de bons marins sur de mauvais bateaux sont meilleurs que de mauvais marins sur de bons bateaux »…. Et le capitaine de frégate Corman de rappeler : « Loin des sirènes de la mode et des rêves de certains industriels, la guerre navale du XXIe siècle impose de préférer le solide au brillant, l’expérience à la théorie et la réalité à l’idée ».

      BBC

      Strictly Come Dancing 2022: Helen Skelton completes star line-up

      TV and radio presenter Helen Skelton has been announced as the 15th and final contestant for Strictly Come Dancing 2022.

      The news was announced on the Radio 2 programme of Claudia Winkleman, who co-hosts the dance show with Tess Daly.

      Skelton, 39, has previously appeared in the 2012 Strictly Christmas special. She starts presenting a new show on BBC Radio Five Live on Sunday.

      She said she was "really excited to get stuck into a fun adventure".

      The BBC One dancing competition is to return in September. Skelton joins the line-up of celebrity contestants including singer and presenter Fleur East, Paralympic swimmer Ellie Simmonds and Bros singer Matt Goss.

      Skelton, who has also presented on Countryfile and Blue Peter, told Winkleman she only finally agreed to take part "the other day".

      "I did the Christmas one the other year," she said. "The hair is the best, the makeup is incredible, the costumes are incredible. Who gets to go to work and be made to look a bit like Beyonce and have a fun time?'.

      "I thought this is madness to not do it, of course I should do it, it will be so much fun."

      She has two sons and a baby daughter and told Winkleman: "My [dance] partner better get used to a baby in the room."

      And she said her sons Ernie and Louis were excited but Louis had told her she would be better dancing on her own than with a partner.

      Skelton also revealed she once competed in a tap dancing competition backed by comedian Ken Dodd.

      The full line-up of other contestants taking part in this year's series is:

      Craig Revel Horwood, Motsi Mabuse and head judge Shirley Ballas will all return to the Strictly judging panel this year.

      They will be joined again by Anton Du Beke, who has now permanently taken over from Bruno Tonioli after standing in for him during the 2021 series.

      Last year's contest was won by EastEnders actress Rose Ayling-Ellis and her professional partner Giovanni Pernice.

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      BBC

      Ibiza: The birth of the 'party island'

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      In June 1973, the nightclub Pacha opened in Ibiza and started Ibiza's 'party island' reputation

      Other clubs with the capacity to fit thousands of people on the dance floor opened in the years after, turning Ibiza into a destination for music and party lovers from around the world.

      Carlos Martorell tells BBC Witness History how he came to the island in the 1960s and spotted its potential. He then went on to organise Pacha’s opening night party.

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      L’avenir de l’artillerie suisse se jouera entre des solutions proposées par BAE Systems Bofors et Krauss-Maffei Wegmann

      par Laurent Lagneau · 12 août 2022

      Actuellement, les capacités de l’armée suisse dans le domaine de l’artillerie reposent essentiellement sur l’obusier M-109 [monté sur un châssis chenillé] qui, acquis auprès des États-Unis dans les années 1960, a été revalorisé il y a près d’une trentaine d’années, pour être porté au standard M109 KAWEST [pour Kampwertsteigerung].

      Ces obusiers devant arriver en fin de vie d’ici la fin de cette décennie, Berne a lancé le programme « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026 » en 2017 afin de les remplacer. Étant donné la géographie et le climat de la Suisse, on aurait pu penser que le choix d’un obusier automoteur chenillé – comme le M109, du reste – allait être privilégié. Il n’en a finalement rien été.

      Par ailleurs, et comme la liste des éventuels prétendants n’a pas été divulguée par Armasuisse, on ignore si Nexter a soumis la candidature du CAESAr [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm]. Cela étant, comme l’a récemment rappelé une étude de la Fondation pour la recherche stratégique [FRS], la Suisse était sur les tablettes de l’industriel français, comme le Royaume-Uni, où la British Army doit remplacer ses AS-90 d’ici 2030, dans le cadre du programme « Mobile Fires Platform ».

      Quoi qu’il en soit, le 11 août, le département fédéral de la Défense, de la Protection de la population et des sports [DDPS] a livré le nom des deux finalistes du projet « Artillerie Wirkplattform und Wirkmittel 2026″… Et les deux solutions présélectionnées reposent donc sur des châssis à roues.

      En effet, le choix final se fera entre l’Archer 8×8 de BAE Systems Bofors et le système RCH 155 AGM Artillery Gun de Krauss-Maffei Wegmann [KMW], monté sur un véhicule blindé de combat d’infanterie Boxer ou Mowag.

      Pour rappel, l’Archer [photo ci-dessus], capable d’envoyer des obus Bonus à 35 km de distance ainsi que des munitions Excalibur à 50 km, n’a été mis en service que par l’armée suédoise.

      Quant au RCH 155 [photo de une], il s’agit d’un module adaptable sur un Boxer pouvant tirer jusqu’à 9 coups par minute. En fonction des munitions utlisées, sa portée va de 40 km à 54 km. Il reprend par ailleurs des composants de l’obusier PzH-2000, comme par exemple l’ordinateur de contrôle de tir balistique. À ce jour, il n’a fait l’objet d’aucune commande.

      Dans son communiqué, le DDPS indique que la solution recherchée doit notamment reposer sur une « plateforme protégée à roues », avec un système intégré de « conduite et de direction des feux », des « systèmes de formation et de simulation » et des moyens de communication.

      « Pendant la phase d’évaluation devant déboucher sur le choix de l’un de ces systèmes, les aspects techniques, opérationnels et logistiques seront testés et analysés de manière approfondie au moyen de prototypes opérationnels. Ces investigations et essais sont planifiés pour les années 2023 et 2024, en Suisse et à l’étranger », précise le DDPS. Et d’ajouter : « L’acquisition de l’un des systèmes doit être proposée dans le cadre du programme d’armement du message sur l’armée 2026 ».

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      Des explosions ont eu lieu sur une base abritant des forces russes en Biélorussie

      par Laurent Lagneau · 12 août 2022

      Située dans l’ouest de la Crimée, à plus de 200 km de front, et occupée par le 43e régiment d’aviation d’attaque navale de la marine russe [43 OMShAP], doté de bombardiers tactiques Su-24M « Fencer » et de chasseurs Su-30 « Flanker », la base de Saki a été secouée par une explosion massive, dont les images ont été largement diffusées via les réseaux sociaux.

      Peu après, les autorités russes ont expliqué que des « violations des règles de sécurité incendie » avaient entraîné la destruction de « plusieurs munitions d’aviation », sans causer de dommages aux infrastructures et aux avions de la base en question. « Il n’y a aucun signe ou preuve que cela ait été fait intentionnellement », ont-elles ajouté.

      Seulement, l’imagerie satellitaire dit tout le contraire. D’après des photographies fournies par la société Planet Labs, on constate au moins trois cratères dans la zone parking de cette base, des bâtiments et hangars démolis ainsi que plusieurs appareils endommagés [si ce n’est détruits].

      Même si le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a déclaré que la guerre devra se « terminer avec la libération » de la Crimée, Kiev n’a pas revendiqué officiellement d’attaque contre la base russe de Kati. « Le ministère ukrainien de la Défense ne peut pas établir la cause de l’incendie, mais rappelle une fois de plus les règles de sécurité incendie et l’interdiction de fumer dans des endroits non spécifiés », ont ironisé le autorités ukrainiennes.

      Officieusement, en revanche, un officier ukrainien a affirmé au New York Times que l’Ukraine était bien à l’origine des destructions constatées sur cet aérodrome, sans pour autant préciser le mode opératoire suivi.

      En effet, les forces ukrainiennes ne disposent théoriquement pas de missiles d’une portée assez longue et suffisamment précis pour atteindre la Crimée depuis les positions qu’elles occupent actuellement. D’où la rumeur selon laquelle les États-Unis leur auraient founi des missiles ATACMS [MGM-140 Army Tactical Missile System] pour leurs M142 HIMARS…

      First unrectified images of Saki Air Base in Crimea via @planet following yesterday's multiple explosions. There's clearly been a massive fire across the base following whatever happened there: pic.twitter.com/vQJa6ljMEv

      — Eliot Higgins (@EliotHiggins) August 10, 2022

      Cependant, le responsable cité par le quotidien américain a indiqué qu’un engin de « fabrication ukranienne avait été utilisé ». Ce qui ne laisse qu’une possibilité : l’emploi du missile balistique Hrim-2 [encore appelé Grim-2, Grom ou encore Sapsan]. D’une portée de 280 km, il est développé depuis 2013 par un consortium de plusieurs entreprises spécialisées ukrainiennes.

      En tout cas, quel que soit le type de missile utilisé [voire le drone, ce qui paraît cependant peu probable au regard des dégâts infligés à la base], les défenses aériennes russes ont été prises à défaut…

      Quoi qu’il en soit, la base de Kati n’a pas été la seule à avoir été secouée par des explosions. Celle de Zyabrovka, en Biélorussie, a en effet connu un sort identique, dans la nuit du 10 au 11 août. Selon Minsk, leur origine serait un moteur qui aurait pris feu après avoir été remplacé sur un « véhicule ». Feu qui « a été rapidement maîtrisé », a indiqué le ministère biélorusse de la Défense, assurant que « personne n’avait été blessé ».

      Située dans la région de Gomel, près de la frontière avec l’Ukraine, la base de Zyabrovka abriterait un important volume de forces russes, dotées de systèmes de défense aérienne S-400, de batteries Pantsir S1, de missiles balistiques Iskander, de chars et de véhicules de combat d’infanterie.

      ЗМІ показали відео вибухів на аеродромі в Білорусі та назвали можливі причини. Відео з Telegram "Беларускі Гаюн" pic.twitter.com/qwkMMNsa2P

      — Українська правда ✌️ (@ukrpravda_news) August 11, 2022

      D’après une vidéo supposée être celle de l’incident, le « Belarussian Harun Project » a compté huit explosions… Ce qui n’est pas conforme avec les explications données par Minsk.

      Ce 12 août, cette organisation a indiqué qu’un radar de défense aérienne 92N6E [code Otan : « Grave Stone »] aurait été détruit, de même qu’un char T-72 et des munitions. « Pour le moment, nous continuons à collecter et à clarifier les informations », a-t-elle indiqué.

      A T-72 tank, 92N6E radar and ammunition may have been destroyed at night in Ziabrauka.We received information that as a result of today’s flashes/explosions at Ziabrauka air base, a number of vehicles deployed at the military airfield and near it may have been destroyed. 1/6 pic.twitter.com/ujXLNxVtfA

      — Belarusian Hajun project (@MotolkoHelp) August 11, 2022

      Cela étant, l’Ukraine n’a revendiqué aucune attaque menée sur le territoire biélorusse. Toutefois, début juillet, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avait accusé Kiev d’avoir tiré des missiles en direction de son pays. « On nous provoque. Je dois vous dire qu’il y a environ trois jours, peut-être plus, on a essayé depuis l’Ukraine de frapper des cibles militaires en Biélorussie. Dieu soit loué, nos systèmes anti-aériens Pantsir ont intercepté tous les missiles tirés par les forces ukrainiennes », avait-il assuré.

      Photo : Vitaly KuzminCC BY-SA 4.0

      BBC

      'I got told off for playing football'

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      A woman who said she was in trouble at school for trying to play football - which was banned for women at the time - has spoken of the way barriers have been broken down, culminating in the Lionesses' Euro win.

      Sue Foulkes, 68, says she was often put in the record book at school for trying to play the sport, which had been banned in the UK for women since 1921.

      The retired primary school teacher from Leicester says she "felt proud from many angles" seeing the Lionesses win Euro 2022.

      Mrs Foulkes now coaches children as well as undertaking her role as club administrator for Leicester City Ladies.

      Video journalist: Chris Waring

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      Opex 360

      La Marine nationale envisage de recourir à nouveau à une flotte auxiliaire civile en cas de crise grave

      par Laurent Lagneau · 11 août 2022

      En mai, la flotte auxiliaire de la marine britannique [la Royal Fleet Auxiliary, ou RFA] a remis au goût du jour les procédures permettant à ses navires d’être ravitaillés en mer par des pétroliers civils, via un essai ayant impliqué le RFA Tidesurge et le MT Maersk Peary.

      « Le ravitaillement en mer d’un navire auxiliaire par un pétrolier commercial peut garandir que nos flottes resteront approvisionnées et soutenues dans un environnement contesté », avait alors commenté un officier de la Royal Navy. En outre, une telle pratique, qui avait cours lors de la guerre des Malouines, permettrait aussi de renforcer la flotte de pétroliers-ravitailleurs militaires… en cas de conflit.

      De son côté, la Marine nationale entretient des savoir-faire du même ordre. En janvier, le patrouilleur de haute-mer [PHM, ex-aviso] Jacoubet, alors engagé dans la mission Corymbe, dans le golfe de Guinée, a été ravitaillé en mer par le pétrolier African Runner, battant pavillon du Liberia. « Le caractère aussi exceptionnel que complexe de la manœuvre en a fait un défi singulier et intéressant pour l’équipage », avait-elle commenté à l’époque.

      N’ayant jamais eu un format aussi réduit depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Marine nationale ne disposera que de deux Bâtiments ravitailleurs de force [BRF] d’ici à 2029 sur les quatre prévus… En outre, en cas de crise importante, elle ne pourra assumer toutes ses missions ordinaires, ses moyens étant comptés.

      D’où l’idée de renouer avec des pratiques d’antant… « On a perdu de vue la flotte auxiliaire qui existait dans les années 1980 mais on en aura sans doute bientôt besoin à nouveau », a en effet affirmé l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet.

      Certes, les dispositions législatives permettent de réquisitionner des navires… Seulement, la taille de la marine marchande française s’est également réduire en quarante ans… En 1975, popularisée par la série « Jo Gaillard », adaptée pour la télévision, elle se situait au 9e rang mondial, de par son tonnage. Faute de politique maritime stable, selon Bernard Cassagnou, auteur d’un livre sur ce sujet, elle a décliné dans les années 1980. Et, actuellement, selon les données du secrétariat d’État chargé de la Mer, elle se classe au 27e rang des flottes mondiales, avec 192 navires de transport et 233 autres dédiés aux services maritimes. Cependant, ses bateaux sont assez récents.

      « L’âge moyen de la flotte de transport française est de 8,6 ans au 1er janvier 2022. Par comparaison, l’âge de la flotte mondiale de transport est estimé à 15,5 ans. Les mêmes calculs pour la flotte de services maritimes donnent un âge moyen de 17,5 ans », indique la même source.

      Reste que « la flotte de commerce a considérablement fondu depuis cette époque [les années 1980, ndlr] », a rappelé l’amiral Vandier. Aussi, a-t-il ajouté, « il faudra partir de ce qu’il reste de la flotte sous pavillon français ». Quoi qu’il en soit, la Marine nationale envisage « d’affréter des navires [civils] pour assurer l’assistance aux populations outre-mer ». Mais pas seulement.

      « Nous aurons sans nul doute, dans une perspective de crise importante, besoin de pétroliers, de navires de transport civils », a en effet estimé le CEMM.

      Photo : Marine nationale

      Opex 360

      L’amiral Vandier défend la pertinence du porte-avions et remet les pendules à l’heure

      par Laurent Lagneau · 11 août 2022

      Parmi les puissances navales qui comptent, il est à croire qu’il n’y a qu’en France où le concept de porte-avions donne matière à débat. Et ses opposants mettent généralement en avant son coût [la conception, la construction, l’entretien et la mise en oeuvre d’un tel navire est effectivement onéreux], sa vulnérabilité face aux nouvelles menaces, comme les missiles hypersoniques ou encore la possibilité de s’en passer, grâce à des bases aériennes projetées [ce qui, toutefois, n’est pas envisageable…].

      Cependant, et hormis le cas particulier de la Russie, où l’aéronavale est délaissée au profit des forces sous-marines, le porte-avions a le vent en poupe. La Chine en comptera bientôt trois en service tandis que les États-Unis, selon le plan « Force Design 2045 », envisagent de doter l’US Navy de douze navires de ce type contre dix actuellement, et que l’Inde vient d’admettre au service l’INS Vikrant, lequel va désormais épauler l’INS Vikramaditya.

      Si les intentions de la Corée du Sud en la matière demande à être confirmées, le Japon a franchi le pas en convertissant ses deux « destroyer porte-hélicoptères » de la classe Izumo en porte-aéronefs, ce qui lui permet de récupérer ainsi une capacité perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et même s’il a des difficultés à garnir leur pont d’envol, le Royaume-Uni en compte deux alors que, en Italie, l’ITS Cavour a été rejoint par l’ITS Trieste [de 38’000 tonnes], ce dernier remplaçant l’ITS Guiseppe Garibaldi [de 13’850 tonnes]. Enfin, la Turquie envisage aussi de se doter d’une telle capacité [mais ses projets ont été contrariés par son expulsion du programme F-35, ndlr].

      Aussi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 27 juillet, l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], a remis les pendules à l’heure.

      « Les porte-avions suscitent beaucoup de fantasmes. Ceux qui pensent que c’est de l’argent gaspillé devraient commencer par convaincre ceux qui en construisent actuellement, notamment les Chinois et les Turcs, de s’en passer! En Europe, les Britanniques et les Italiens en ont chacun deux. En Asie, les Coréens en construisent un, les Japonais transforment leur porte-hélicoptères amphibies en porte-F35, et les Indiens viennent de faire les essais à la mer de leur deuxième porte-avions », a-t-il commencé par rappeler.

      D’ordinaire, pour démontrer l’utilité du porte-avions, on avance l’argument selon lequel un tel navire représente plusieurs dizaines de tonnes de « diplomatie » [en clair, qu’il est un instrument de « politique de puissance »]. Ou bien encore, en particulier dans le cas français, qu’il favorise les coopérations opérationnelles en Europe. Mais l’amiral Vandier n’est pas allé sur ces terrains-là.

      « Pourquoi les porte-avions ? Simplement parce que, dans ce retour du combat naval, comme c’est le cas à terre, on ne gagne pas une bataille sans supériorité aérienne. Dans les années 1990-2000, les porte-avions étaient des outils de projection de puissance vers la terre, dans des espaces peu militarisés, comme l’Afghanistan, le Mali ou l’Irak. Aujourd’hui, on se retrouve face à une densité de missiles et à une puissance de feu considérables, et pour pouvoir envisager de remporter un combat naval, il faut avoir la supériorité aérienne. Dans l’océan Indien, entre Djibouti et Bombay, celle-ci n’est possible qu’avec les porte-avions – tout le monde l’a compris », a en effet développé le CEMM.

      Et d’insister : « La supériorité aérienne est essentielle car il est toujours plus facile de risquer un avion qu’un croiseur. Elle est effective lorsque l’on est capable d’envoyer un Rafale à 1000 nautiques d’un porte-avions pour menacer une flotte adverse, avec un risque mesuré ».

      Après avoir comparé l’affrontement entre des frégates avec un « combat d’escrime » [car « c’est le plus agile, le plus rapide et le mieux défendu qui l’emporte, mais il y a des coups à prendre », a-t-il dit], l’amiral Vandier a fait valoir que la « résistance de nos dispositifs repose […] sur la profondeur de notre action et sur la qualité de nos systèmes d’armes » et que les « forces navales sont des bulles de déni d’accès et d’interdiction de zone [A2/AD – Anti-Access/Area Denial] ».

      Aussi, a-t-il souligné, un groupe aéronaval [GAN] français « peut ainsi avoir en stock plusieurs dizaines, voire centaines, de missiles antiaériens au sein de la force. La question n’est donc pas celle de l’épaisseur du blindage mais de la capacité à frapper et à neutraliser des missiles adverses ».

      Reste qu’à la question de savoir s’il préfère plus de frégates [qui constituent l’épine dorsale d’une marine, avec les sous-marins] ou un second porte-avions, le CEMM Vandier a botté en touche.

      « Le Livre blanc de 2013 a fixé le format de la marine pour 2030, qui reste la référence : 15 frégates – 8 FREMM [frégates multimissions], 2 frégates de défense antiaérienne et 5 FDI [frégates de défense et d’intervention, nldr] » pour avoir « la capacité d’opérer sur deux à trois théâtres simultanés et une mission-cadre. Savoir s’il est suffisant est une question qui n’est pas de mon ressort et à laquelle les travaux de la future LPM [Loi de programmation militaire] devront répondre. La question d’un éventuel deuxième porte-avions doit s’inscrire dans ce cadre pour un horizon post-2040 », a ainsi répondu l’amiral Vandier.

      BBC

      Heat: How different sectors are coping

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      The heatwave being felt by millions of people in England and Wales is about more than individuals trying to cope with temperatures as high as 37C.

      The prolonged period of hot and dry weather is having an impact on the food we eat, the prices we pay, the health and well-being of businesses and their employees, and the welfare of wildlife.

      The BBC's Laura Foster spoke to those seeing the effects of the prolonged hot weather.

      BBC

      Are we falling in love with robots?

      By Michael DempseyTechnology of Business reporter

      It's a fiercely hot afternoon in Milton Keynes and I'm chasing a small orange flag as it waggles just above a line of low garden walls. The flag is attached to a white robot with six wheels and I'm relieved to see that it's slowing down to a halt.

      Cristiane Bonifacio has just extracted a large chocolate bar from the robot that has rolled up outside her home. Ms Bonifacio is in a hurry and has to dash back indoors for a work Zoom call, but she's got just enough time to express her affection for the robot delivery service that sends these machines scuttling along her local pavements.

      "I love the robots. Sometimes you find one that's got stuck so you help it and it says 'thank you'."

      The robot delivery service from Starship Technologies was launched in Milton Keynes four years ago and has been steadily expanding ever since, with further towns added just last month.

      After decades of playing the villain in science fiction, robots are now part of life in many towns and people haven't just embraced them, they rush to assist them. What is going on?

      Amber Case is an Oregon-based specialist in human-robot interaction and the way technology changes everyday life. "In the movies robots are always a technology that's attacking us. But the delivery robots wait for us and we use them."

      She thinks occasions when a robot hits an obstacle and requires help from a passer-by are a crucial part of the human-robot relationship. "Technology can be adorable if it needs our assistance. We like a robot that needs us a bit, and when we help the robot it creates a bond."

      Curiously, Ms Case is critical of the Starship Technologies delivery robots that pepper the pavements of Milton Keynes.

      They are battery-powered, summoned and opened by an app, equipped with sensors to detect pedestrians and armed with a speaker. This allows a remote human operator to address people observed through on-board video cameras.

      Yet this arsenal of tech is not being applied correctly, she says. "I feel they are automating the wrong part of the journey. Humans are really good at negotiating terrain and finding a particular house. Is this just a fetish for automating things?"

      Despite these reservations she concedes that "the Starship team have gone about it the right way, understanding how to make sure it's not scary, but cute. It seems they think more about the design than some robot makers and a well-designed robot is more likely to succeed."

      The design element of the Starship robot chimes with the public. Victoria Butterworth recalls that the robots were one reason she moved to Milton Keynes.

      "They caught my attention, they're so quirky and original."

      She adds that "of course there were lots of other reasons to move here", but the robots came to play an important part in her life when her dachshund developed disc displacement and needed constant attention.

      The robots allowed her to care for the dog without leaving her home to shop. "They were a real godsend when the dog was ill."

      The human-robot bond emerging in Milton Keynes has banished the stereotype of a menacing robot, she says.

      "When you see one you don't get that science-fiction emotion of 'Oh No! It's a robot!' It's more like a cute little character you see on the street. It makes your walk more colourful."

      Andy Curtis, Starship's UK operations manager who is in charge of 180 robots in Milton Keynes, talks about each machine operating in a "bubble of awareness" that allows it to alert people to its presence and offer thanks if they assist it. "It's designed to be cute, not to be invasive."

      This gentle demeanour is more than incidental. It pays off, says Mr Curtis. "People will jump in if a robot struggles on a difficult surface and it plays back a thank you message."

      More technology of business:

      In Starship's native Estonia, pedestrians come to the rescue when robots encounter snow and ice on the streets of Tallinn, pulling them onto the pavement to be repaid with that popular voice of thanks.

      Adam Rang, a businessman in Tallinn, confesses to being excited by the robots. But it's not an emotion his two-year-old son shares. "I point them out to him but he doesn't care. He's more interested in buses. It shows how normal they are to people born today, even though we've been waiting all our lives for robots like the ones promised in science fiction."

      He adds that drivers in Tallinn are accustomed to halting at pedestrian crossings to let the robots pass over, even though Estonian traffic law does not afford them pedestrian rights.

      He believes that part of our affection for the robots stems from disappointment with a promised future that didn't appear. "A lot of science fiction predictions didn't work out. But the robots give us the future we were promised."

      Back in Milton Keynes the robots queue up outside Moores Fish & Chips on a Friday night. Co-owner Johnny Pereira explains why this mix of traditional and hi-tech has proved a hit with his regular customers and bedded in with the locals.

      "Parents like to order robot-delivered fish and chips for the family, it's popular with kids. It's definitely increased business. But I can spot when customers sitting outside are new to Milton Keynes - they stare at the robots! People who live here are used to them."

      At the local robot hub beside a mini-supermarket the little machines line up on the pavement, waiting for their next order.

      Stephanie Daniels and her son, Noah, have dropped by and they too are impressed by robotic good manners. "I like it, they're very innovative, they have very good sensors. They're very cool and very weird at the same time. And they say 'Thank you!'"

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      BBC

      Picture of wild cat hunting flamingo wins award

      A striking image of a caracal hunting flamingo in Tanzania has won first prize in the 2022 Nature TTL Photographer of the Year competition.

      A Cat and Its Prize, by US photographer Dennis Stogsdill, beat 8,000 entries from around the world.

      "This is nature at its most raw," Nature TTL founder Will Nicholls says.

      "The caracal is soaked from chasing the flamingos through the waters but has come out on top.

      "The contrasting colours against the dark surroundings really make this image pop - a wonderful scene to have been able to observe, no doubt, let alone capture exquisitely on camera."

      The photo also won the Animal Behaviour category.

      Here are winning images from the other categories, with descriptions by the photographers.

      Animal Behaviour, second place: African elephant puffing dust, by Michael Snedic

      After wallowing in the mud, this majestic African elephant was walking towards our safari vehicle, in the Ngorongoro Crater, in Tanzania, Africa.

      It sucked up some dust in its trunk - and before long, it turned its trunk upwards and released a huge puff of dust.

      My camera was set to continuous shutter and I was clicking away like crazy - an exhilarating moment.

      Camera Traps, winner: Ice bear, by Geoffrey Reynaud

      In the Yukon, Canada, a unique phenomenon happens every year.

      The bears will freeze their fur and stay out until the month of December, despite the temperature reaching as low as -30C.

      This picture was taken by a camera trap set up along the river, about two days before a snowstorm.

      Camera Traps, second place: Top of the world, by Sascha Fonseca

      A snow-leopard scans for prey across the jagged peaks of the Ladakh mountain range, in India.

      Thick snow blankets the ground - but the big cat's dense coat and furry footpads keep it warm.

      I captured this image during a three-year DSLR [digital single-lens reflex] camera trap project on the Indian Himalayas.

      Landscapes, winner: Nature fights back, by Bertus Hanekom

      A thunderstorm passes over a sunflower which, against the odds, has managed to survive on a rubbish dump in the semi-arid Karoo region of South Africa.

      Landscapes, second place: The lava, by Marek Biegalski

      An eruption began in March 2021 at the Fagradalsfjall volcano, in Geldingadalir, Iceland.

      I captured this image on the 17 September, as the lava flow that day was spectacular.

      Small World, winner: The journey of a moth, by Tibor Litauszki

      I managed to photograph this moth in summer at dusk.

      To keep track of the flight, I used an LED [light-emitting diode] headlight and lit the moth with a flash.

      I made the twilight mood with multi-exposure inside the camera.

      Small World, second place: Pretty in pollen, by Tim Crabb

      A moth, Micropterix calthella, covered in golden balls of pollen from a creeping buttercup flower found in Mutter's Moor, near Sidmouth, Devon.

      The image is a compilation of focus-stacked pictures.

      The Night Sky, winner: The top of Australia, by Josselin Cornou

      This photo was taken during a trip to Mount Kosciuszko, the highest point in Australia.

      It is also one of the best places to capture the Milky Way, in part thanks to the dark skies.

      The Night Sky, second place: The Astonishing, by Mauro Tronto

      This shot is mixture of magical elements - the moonlight refracting to generate a magnificent rainbow, the beautiful northern lights just above and Godafoss, the spectacular waterfall in Iceland.

      All elements are real and occurring at the same time.

      Underwater, winner: Sunset ray, by Andy Schmid

      A pink whipray splitting a school of bannerfish, shot against the setting Sun on a late afternoon at the famous dive site Tuna Factory, located close to Malé, the capital of the Maldives.

      Underwater, second place: Caviar, by Talia Greis

      A male eastern gobble-guts fish carries eggs in its mouth.

      He will continue to hold the eggs for a month, before hatching occurs.

      Urban Wildlife, winner: City hare, by Jan Piecha

      During the daytime, this place on the outskirts of Kassel, in Germany, is crowded with people going about their daily business - but at night, it belongs to the animals.

      Urban Wildlife, second place: Glow worm metropolis, by Josselin Coronou

      A city of glow-worms are populating this old abandoned train station in Helensburg, Australia, providing beautiful lights on rainy days.

      To make this photo happen, I had to travel to the location during a storm, as an ephemeral waterfall would start to appear.

      A day after this photo was taken, the tunnel was flooded.

      Wild Portraits, winner: I see you, by Tomasz Szpila

      When a huge lion looks you right in the eyes, you immediately forget that you are sitting safely in the car.

      Instinctively, you cower and slowly retreat deeper inside the car so as not to provoke a predator.

      Fortunately, he and his brothers were busy consuming the young buffalo that had been hunted several minutes earlier.

      Wild Portraits, second place: A moment of wilderness, by Matt Engelmann

      I cautiously observed this fox for a month in Graubünden, Switzerland, and noticed that this place was well used as a marking spot.

      The picture was taken with a wide-angle lens with a remote shutter release, so as not to disturb the fox.

      Under-16, winner: Vantage points, by Achintya Murthy

      Malabar parakeets are wonderful creatures.

      They are also called blue-winged parakeets.

      They usually flock together and are seen in huge numbers.

      In the midst of a bunch of activities, it was my privilege to shoot this image, from a bird hide in Karnataka, India.

      These two are fighting over a stump that had paddy grains as its feed.

      Under-16, second place: Great crested grebe, by Maksymilian Paczkowski

      My local pond, near Poznań, in Poland, is great place for grebes.

      There are at least four breeding species on this pond and they're pretty tame because fishermen are often there.

      This little great crested grebe was posing for me through all the time that Sun was setting.

      All pictures courtesy Nature TTL.

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