L'Humanité
La France peut-elle assurer la sécurité des JO de 2024 ?
Le débatAprès la finale de la Ligue des champions de football, le 28 mai, au Stade de France, le doute s’installe concernant les capacités de notre pays à accueillir les grandes manifestations sportives.
Pierre ChaillanDepuis 2018, la doctrine privilégie la nasse. Sans un recrutement de personnel et un changement de logique, l’organisation des Jeux est sujette à question.
Nicolas Bonnet-Oulaldj Président du groupe PCF au Conseil de Paris
Catastrophe, échec, désastre : si vous avez suivi la finale de la Ligue des champions, vous savez que ces qualificatifs ne décrivent pas le match mais l’organisation de la sécurité autour de cet événement international. Le résultat, nous le connaissons : des débordements au Stade de France, des policiers dépassés, des touristes et des enfants gazés et brutalisés. Un véritable fiasco international pour la France et Paris. Pourtant, la France était connue pour son savoir dans l’accueil des grands événements internationaux. Pour preuve, en 2016, avec l’organisation de l’Euro de football qui avait rassemblé plus de 90 000 personnes sur le Champ-de-Mars.
Mais, depuis 2018, un changement de la doctrine qui consiste à aller vers des logiques de nasse plutôt que de désescalade, et une absence de respect des partenaires et de la coopération ont conduit à la situation que nous connaissons aujourd’hui. En 2024, plus de 10 millions de personnes sont attendues à l’occasion des jeux Olympiques et Paralympiques (JOP). Et la cérémonie d’ouverture aura lieu sur la Seine, en plein cœur de Paris, nécessitant un dispositif de sécurité exceptionnel.
Or, aujourd’hui, plusieurs conditions ne sont pas réunies. D’abord, en plus des forces de police nationale et de gendarmerie, plus de 30 000 agents de sécurité seraient nécessaires pour organiser la sécurisation des différents événements, selon les propos du préfet Cadot. Nous n’avons pas ces forces. Si les JOP avaient lieu demain, moins de la moitié de ces agents pourraient être pourvus par les sociétés de sécurité privée. Une difficulté s’ajoute à cette situation : une grande partie de ces agents doivent être des femmes, difficiles à recruter dans ce secteur. Face à ce problème, le gouvernement propose de lancer une formation spéciale accélérée comprenant beaucoup moins d’heures que la formation initiale. Cette proposition ne répond ni aux exigences de compétences en termes de sécurité, ni à l’exigence d’attractivité de l’emploi. C’est le rôle du service public d’assurer ces exigences et non celui de sociétés privées.
Ensuite, la doctrine du maintien de l’ordre organisée par le préfet Lallement et le ministre de l’Intérieur ne permet pas aujourd’hui d’envisager l’organisation d’un grand événement dans la sérénité. Le choix de la violence, de la répression et de l’utilisation d’outils tels que le gaz lacrymogène, les lanceurs de balles ou la bombe au poivre n’est pas en adéquation avec l’image que nous souhaitons transmettre au niveau international.
Si nous souhaitons assurer la sécurité des JOP 2024, ces deux problématiques doivent être résolues. Il existe des solutions : la première doit être celle d’un changement radical de la doctrine du maintien de l’ordre dans la capitale. La seconde est celle des parcours d’insertion en lien avec les métiers des jeux Olympiques : ils doivent être lancés dans tous les territoires concernés par les JOP, en partenariat avec les associations sportives et les collectivités.
Le rapport « La violence et le sport. Le sport contre la violence » sur Rapport final violence.doc (vie-publique.fr)
Le traitement réservé aux supporters de Liverpool est un mauvais signal. Il correspond à une vision d’un contrôle rigide de masses dangereuses.
Patrick Mignon Sociologue, chercheur à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep)
Les événements qui se sont déroulés au Stade de France, le 28 mai, ont fait naître des doutes quant à la capacité de la France à organiser des grandes manifestations sportives.
Pourtant, elle a déjà accueilli plusieurs grandes compétitions internationales dans différentes disciplines. Certes, les jeux Olympiques constituent un défi plus grand que d’autres en termes de nombre de personnes susceptibles de prendre part aux multiples manifestations, sportives et culturelles, prévues ; des foules où se mêleront amateurs des différents sports, touristes et badauds.
On imagine mal les forces de l’ordre intervenant de la manière dont elles ont agi au Stade de France pour rétablir la sécurité mise en danger par quelques supporters ne comprenant pas pourquoi ils ne pouvaient pas rentrer dans le stade alors qu’ils avaient leur billet.
La manière dont ont été traités les supporters de l’équipe de Liverpool est un mauvais message envoyé aux prochains visiteurs. Elle est aussi problématique pour les objectifs et les effets positifs attribués à l’organisation d’un grand événement sportif.
La Coupe du monde de football 1998 avait soulevé de grands espoirs : un monument sportif au milieu d’un département populaire et déshérité, une issue sportive heureuse, des manifestations d’unité dans la nuit du résultat et les jours qui ont suivi la victoire des Bleus, et la célébration de la France Black-Blanc-Beur. Mais ils ont été déçus, par manque d’anticipation et par manque de volonté politique.
Les désordres et incidents constatés à la suite de la finale de la Ligue des champions UEFA, et les commentaires qui les ont accompagnés, renvoient à la continuité entre la façon dont ont été considérés les supporters anglais, avec les tirs de gaz lacrymogène ou les propos tenus à leur égard par le ministre de l’Intérieur, et celle qui a présidé au traitement des manifestations des gilets jaunes, tout comme à l’attitude déjà enregistrée, à Saint-Denis, vis-à-vis des supporters sénégalais manifestant leur joie lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations.
Comme si la sécurité se limitait au contrôle rigide d’une masse en soi dangereuse, des supporters venus en trop grand nombre, et comprenant des individus dotés de mauvaises intentions, faux monnayeurs et pickpockets.
Les événements du Stade de France du 28 mai ont été analysés en termes de sécurité, entendue comme maintien de l’ordre public obligeant à la mise en œuvre de la force et à l’utilisation des armes mises à la disposition des forces de l’ordre en cas de nécessité.
Sans doute parce que, dans les représentations des acteurs de la sécurité, les foules du football sont celles qui se rapprochent le plus des foules dangereuses. Celles du rugby ou des amateurs d’athlétisme attendront de la communication, de la compréhension, en un mot, un accueil.
jeux olympiques Paris 2024footballsécurité Opex 360
La Lituanie a l’intention d’équiper un bataillon d’artillerie avec des CAESAr acquis auprès de Nexter
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
Dans l’attente de la confirmation d’une commande irakienne, la Lituanie est sur le point de devenir le dixième pays à se doter de CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm] auprès de Nexter Systems.
En effet, peu avant de s’envoler vers Paris où il doit rencontrer son homologue français, Sébastien Lecornu, et visiter le salon de l’armement terrestre EuroSatory, le ministre lituanie de la Défense, Arvydas Anusauskas, a fait savoir qu’il signerait une « première lettre d’intention portant sur l’achat de canons de 155 mm CAESAr ». Cependant, il n’a pas précisé le nombre d’exemplaires que Vilnius envisage de commander.
Selon la presse lituanienne, il serait également question de la signature de « documents sur l’adhésion » de la Lituanie au programme « CAESAr NG » [ou CAESARr MKII], lancé en février dernier par l’ex-Premier ministre Jean Castex, avec la notification officielle d’un contrat à Nexter. Pour rappel, cette nouvelle version disposera d’une cabine blindée de niveau 2, des logiciels de conduite de tir améliorés, du brouilleur BARAGE, de la radio CONTACT et d’une motorisation beaucoup plus puissante.
Ce choix du CAESAr avait été recommandé par le général Valdemaras Rupšys, le chef d’état-major de la Défense lituanienne, en avril. Il s’agirait d’en équiper « entièrement » le bataillon d’artillerie de la brigade « général Motiejus Pečiulionis », actuellement doté d’une partie des 54 canons M101 de 105 mm d’origine américaine et transférés à l’armée lituanienne en 2002 par le Danemark.
Je rencontre aujourd'hui mon homologue lituanien @a_anusauskas en visite à Paris pour @cogeseurosatory. Nos liens en matière de défense sont solides : à cette occasion, une lettre d’intention portant sur l'acquisition par la Lituanie de systèmes d'artillerie Caesar sera signée. https://t.co/OJLdIezLVG
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) June 13, 2022
Pour rappel, l’armée lituanienne dispose aussi de 21 obusiers PzH 2000, livrés par l’Allemagne entre 2015 et 2020. Ils sont en dotation au sein du bataillon d’artillerie « général Romualdas Giedraitis ».
Par ailleurs, le général Rupšys avait également dit « espérer » un éventuel déploiement en Lituanie [et dans le cadre de l’Otan] de CAESAr par l’armée française afin de « contribuer à la préparation des soldats lituaniens » à l’utilisation de telles pièces d’artillerie, dont la portée est d’une quarantaine de kilomètres. Sans doute obtiendra-t-il satisfaction.
« Les liens qui unissent la Lituanie et la France en matière de défense sont très solides et seront encore développés dans les semaines à venir, dans le contexte géopolitique dégradé que nous connaissons en Europe », a en effet indiqué le ministère français des Armées.
Justement, la guerre en Ukraine a incité Vilnius à accentuer son effort de défense, son budget militaire devant être porté à 1,5 milliard d’euros dès 2022, grâce à une enveloppe supplémentaire de 300 millions.
L'Humanité
Une maison au carrefour des destins migratoires
Nos recommandations culturellesTélévision En installant durant deux ans sa caméra à la Maison du migrant de Gao, au Mali, Ousmane Samassekou a saisi la détresse de celles et ceux qui tentent la traversée du Sahel vers un meilleur avenir.
Grégory MarinLa première séquence de ce film dit d’emblée l’attitude respectueuse et bienveillante sur le tournage. On y voit des bénévoles et des migrants rénover des tombes d’exilés venus de toute l’Afrique et parfois du Pakistan, d’Afghanistan, du Sri Lanka, et enterrés ici, à la Maison du migrant de Gao, au Mali. La présence d’une caméra aurait pu susciter plus de méfiance, tant le sujet est épineux : le réalisateur Ousmane Zoromé Samassekou a posé ses valises pendant deux ans à la frontière sud du désert du Sahel, dans un refuge pour les migrants qui tentent la traversée vers l’Algérie.Tous n’arrivent pas à destination, qu’elle soit relativement proche, comme le Maghreb, ou plus lointaine, comme la France, l’Italie, le Royaume-Uni voire les États-Unis. On comprend, au fil des témoignages, que le désert est impitoyable.
bakchichs, fouilles au corps, coups de fouet...
Par nature, entre chaleurs accablantes de jour et rigueur nocturne, mais aussi à cause de ceux qui le peuplent : l’un des occupants de la « maison » raconte comment son pécule a fondu à force de bakchichs payés aux barrages dressés sur la route par des milices non identifiées, et les fouilles au corps, les coups de fouet en cas de bourse vide. Camerounais, Guinéens, Ivoiriens… il y a ici des « experts » de la traversée qui l’ont faite plusieurs fois, pas toujours avec bonheur. « Cette mer de sable scellera notre destinée », philosophe l’un des migrants.
Certains font demi-tour, mais ils savent qu’ici ils trouveront écoute, respect et conseils. Le responsable du lieu (le film n’utilise pas de sous-titres, et l’identité des intervenants n’est pas toujours donnée) offre réconfort et repos, mais tente aussi de dissuader les candidats au passage, comme ces deux jeunes filles, Esther et Kadi, venues du Burkina Faso, qui souhaitent continuer le voyage. Là-bas ne les attendent que la misère et la prostitution, prévient-il. Il n’arrivera pas à les décourager, mais les incite à donner des nouvelles à la famille restée au pays, même si elles ont rompu avec un milieu qu’elles ne peuvent plus souffrir : pour Kadi, rejetée par sa famille, même l’odeur du Burkina est insupportable. Une autre réfugiée raconte comment un homme chez qui elle avait trouvé un temps asile sur la route et en qui elle avait confiance l’a « vendue » à d’autres. Les témoins, autant que leurs hôtes (qui parfois ont partagé le même sort), auraient raison de se méfier de la nature humaine.
Mais même s’ils renoncent au projet, la plupart n’ont pas le cœur léger. Revenir au pays est souvent un aveu d’échec, collectif même : « Ils t’ont donné de l’argent et tu as échoué », soupire l’un des hommes en secouant la tête. On imagine mal le courage qu’il faut pour partir. Et pour revenir ? De quoi hanter des journées, des mois d’attente, bercés par l’ennui, avant de trouver les moyens de retourner auprès des leurs. Sélectionné dans neuf festivals internationaux, dont le Fipadoc, le film d’Ousmane Samassekou donne un point de vue inédit, ni du point d’arrivée, ni du point de départ, sur les migrations. Logique qu’il ait remporté cinq prix et ait été nominé aux oscars.
MalimigrantsdocumentaireArte Opex 360
Système de combat aérien du futur : Airbus reproche à Dassaut Aviation de « s’autodéclarer meilleur athlète »
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
Les principes posés lors du lancement du programme SCAF [Système de combat aérien du futur] par la France et l’Allemagne [rejoints ensuite par l’Espace] étaient clairs : le maître d’oeuvre de chaque pilier [avion de combat, moteurs, cloud tactique, effecteurs…] devait être désigné parmi les industriels ayant fait leurs preuves lors de projets antérieurs. C’est ce que l’on appelle le principe du « Best Athlete » [ou « meilleur athlète »].
Aussi, au regard de sa riche expérience en matière d’aviation de combat, Dassault Aviation a été désigné maître d’oeuvre du New Generation Fighter [NGF], c’est à dire le chasseur-bombardier de 6e génération sur lequel reposera le SCAF, Airbus Defence & Space, via ses filiales allemand et espagnole, devant avoir le statut de « partenaire principal ».
Sauf que, même si la France, l’Allemagne et l’Espagne ont fini par signer « l’arrangement d’application n°3 » [IA3] relatif à la phase 1B du SCAF, aucun accord n’a été trouvé entre Dassault Aviation et Airbus pour passer à cette étape. Et la mésentente entre les deux industriels dure maintenant depuis plus d’un an. Et elle risque de s’éterniser, alors qu’il est quasiment acquis que le NGF ne sera pas pleinement opérationnel d’ici 2050 alors qu’il était question de 2040…
Pour Dassault Aviation, il s’agit de garder les leviers lui permettant d’assurer la maîtrise d’oeuvre pour laquelle il a été désigné, notamment dans les domaines des commandes de vol, de la furtivité, de l’interface homme-machine et l’architecture fonctionnelle [dont dépendront les capacités opérationnelles du NGF]. Et selon son Pdg, Éric Trappier, il a déjà fait beaucoup de concessions à Airbus, en acceptant qu’environ la moitié des tâches se fassent sans responsable déclaré [c’est à dire en « joint »] et que l’autre moitué soit partagée équitablement entre les trois acteurs [Dassault, Airbus Allemagne et Airbus Espagne].
En mars dernier, M. Trappier ne cacha pas son impatience. « Quelque part, je pense que l’on a suffisamment fait d’efforts pour que, maintenant, on puisse y aller », avait-il lâché. « J’accepte d’être leader que si j’ai les leviers pour l’être. Si c’est pour faire du co-co-co, puisqu’on est trois maintenant, je ne le ferai pas parce que ce serait mentir à nors forces armées que d’être capable de faire quelque chose en co-développement sans leader et de leur assurer une performance, un délai et un coût », avait-il ajouté.
Et d’insister : « Avec la France qui est leader sur le contrat, Dassault Aviation est prêt à signer. On a fait tout ce qu’il fallait pour pouvoir signer avec Airbus. J’attends la signature d’Airbus. […] En 2022, il va falloir statuer, on ne peut pas rester l’arme au pied, à un moment donné on dit oui ou on dit non ».
Et la situation est depuis restée en l’état. Faut-il toujours espérer une éclaircie dans les semaines à venir? Le Pdg d’Airbus Defence & Space, Michael Schoellhorn, a sans doute douché les espoirs des plus optimistes, dans l’entretien qu’il a accordé au quotidien Les Échos [édition du 13 juin].
« Il y a effectivement une divergence d’interprétation entre nous et Dassault sur la manière de mener une véritable coopération industrielle. Notre désaccord porte plus particulièrement sur le partage des tâches sur les commandes de vol et la furtivité. Si le maître d’oeuvre Dassault souhaite diriger ces deux dossiers clés de la furtivité et de l’agilité sans nous consulter, c’est non. Airbus n’est pas fournisseur de Dassault sur cet avion. Nous sommes le partenaire principal », a affirmé M. Schoellhorn.
Pourtant, le Pdg d’Airbus Defence & Space dit reconnaître le « leadership de Dassault sur l’avion de chasse de nouvelle génération ». Cependant, « je ne peux pas accepter ce style de leadership dans un programme en coopération européenne : s’auto-déclarer comme ‘best athlete’ en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel. La vérité est que les commandes de vol sont une des spécialités de notre site de Manching en Allemagne depuis plus de trente ans », a-t-il développé.
Sauf que Dassault Aviation a largement fait ses preuves dans le domaine des commandes de vol, notamment électriques, les premières qu’il a développées ayant servi au Mirage IV [elles étaient alors doublées par des commandes mécaniques, ndlr], en 1959. Quant à la furtivité, celle du démonstrateur de drone de combat nEUROn, fruit projet conduit sous l’égide du constructeur français, serait « excellente » selon les résultats des différentes campagnes d’essais dont il a fait l’objet.
D’ailleurs, dans la suite de son propos, M. Schoellhorn admet que « Dassault Aviation a toujours réalisé seul ses avions de chasse quand Aibus l’a toujours fait en coopération ». Mais pour lui, il s’agit de « trouver un juste milieu » et une « solution équilibrée » parce que le Parlement allemand le vérifiera en 2025. Un « juste milieu » qui permettrait à Airbus de « participer à la définition du système pour parvenir ensemble à répondre aux exigences d’un avion de chasse de sixième génération ». Et donc d’acquérir de nouvelles compétences?
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M. Macron veut un investissement « clair et fort » pour consolider le modèle d’armée complet
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
En 2021, le gouvernement a procédé à un « ajustement » de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 alors qu’il était prévu d’actualiser cette dernière par voie parlementaire, comme le prévoyait son article 7, pour en préciser les dernières annuités de sa trajectoire financière « en prenant en compte la situation macroéconomique ».
S’il fut critiqué par les parlementaires [et en particulier par les sénateurs], cet ajustement de la LPM se déclina selon trois axes : « Mieux détecter et contrer », « Mieux se protéger » et « Mieux se préparer ». Et il était alors question de développer certaines capacités [à enveloppe constante, ndlr], notamment dans les domaines du NRBC [nucléaire – radiologique – biologique et chimique], de la lutte anti-drone, du spatial, du cyber et de la « guerre des fonds marins ».
Depuis, le budget des armées a été porté à 40,9 milliards d’euros [moins une annulation de crédits de 300 millions qui devraient cependant être récupérés là l’occasion de le prochaine loi de finances rectificative], la Russie a envahi l’Ukraine et… la Cour des comptes a publié un rapport dans lequel elle a estimé que, compte tenu de la dégradation des finances publiques et de l’évolution défavorables des paramètres macro-économiques, le modèle d’armée complet ne serait plus tenable, sauf à consentir un effort financier important aux dépens d’autres priorités gouvernementales.
Or, d’après les propos qu’il a tenus à l’occasion de l’ouverture du salon de l’armement terrestre Eurosatory 2022, ce 13 juin, le président Macron envisage des investissements supplémentaires pour les armées.
« J’ai demandé au ministre [des Armées] et au chef d’état-major des armées de mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l’aune du contexte géopolitique », a-t-il annoncé. « Ce travail donnera lieu […] à une nouvelle planification et à un investissement dans la durée, clair et fort, de la Nation pour pouvoir accompagner ce bouleversement du monde, consolider notre modèle d’armée complet mais aussi nous positionner encore plus fortement sur l’évolution à la fois de la menace et des réalités que nous sommes en train de vivre aussi bien sur le théâtre sahélien que dans cette guerre de haute intensité revenue sur le sol européen », a déclaré Emmanuel Macron.
Cela étant, « nous n’avons pas attendu les changements stratégiques pour réinvestir », a-t-il rappelé, dans une allusion à la hausse continue du budget des armées depuis cinq ans. Mais la guerre en Ukraine fait peser une « exigence supplémentaire pour aller plus vite, plus fort, au moindre coût », a-t-il estimé.
« Il nous reste beaucoup à faire pour nous adapter aux transformations profondes que nous sommes en train de vivre. Et pour qui douterait de l’urgence de ces efforts, il suffit de regarder une fois encore, vers l’Ukraine, dont les soldats réclament un armement de qualité et qui sont en droit d’avoir une réponse là aussi de notre part », a fait valoir le chef de l’État. Aussi, a-t-il poursuivi, « nous prendrons les décisions des investissements et nous aurons les exigences qui vont avec ».
Et cela passera par une « economie de guerre », dans laquelle, a estimé M. Macon, la France est « entrée » et « dans laquelle nous allons durablement nous organiser » car « on ne peut plus vitre avec la grammaire d’il y a un an ».
À propos d’économie de guerre, et selon des informations du quotidien Le Monde, la Direction générale de l’armement [DGA] est en train d’élaborer un texte législatif qui permettrait de réquisitionner certaines capacités de production ainsi que des matériaux critiques [titane, métaux rares, etc] et des composants [semi-conducteurs] à des fins militaires. Il s’agirait de s’inspirer du « Defense Priorities and Allocations System Program » [DPAS] qui, en vigueur aux États-Unis depuis la guerre de Corée, autorise le Pentagone à mobiliser et réorienter des ressources à des fins de sécurité nationale.
Par ailleurs, M. Macron a une nouvelle fois plaidé en faveur de davantage de coopération européenne en matière de défense. « Ne repartons pas de l’avant pour reproduire les erreurs du passé, dépenser beaucoup pour acheter ailleurs n’est pas une bonne idée », a-t-il soutenu, alors que l’industrie américaine de l’armement devrait profiter d’une bonne partie du « fonds spécial » mis en place par l’Allemagne pour financer la remontée en puissance de ses forces armées. « L’heure est à la mise en place d’une préférence européenne », a-t-il dit. « Nous avons besoin de renforcer une industrie et une base industrielle et technologique de défense européenne beaucoup plus forte et beaucoup plus exigeante […] sinon nous construirons les dépendances de demain », a-t-il insisté.
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Nourrir la population en faisant reculer la spéculation
ActuAlors que les prix à la consommation ont augmenté de 5,2 % sur douze mois en juin 2021 et mai 2022, dont 27,8 % pour l’énergie, la vague de chaleur de cette semaine est susceptible d’accroître la spéculation sur les produits agricoles. Il serait pourtant possible d’échapper aux spéculateurs en contractualisant des volumes production soumis à un cahier des charges avec un prix garanti. Voilà de quoi étoffer la feuille de route de Marc Fesneau, le nouveau « ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire ».
Gérard Le PuillEn raison des conséquences de la guerre en Ukraine, mais aussi de la sécheresse et de la chaleur sévissant sur la France, la presse écrite et audiovisuelle multiplie les commentaires sur le recul du pouvoir d’achat des ménages face aux hausses spéculatives des prix des produits de première nécessité, à commencer par le pain, les pâtes alimentaires et l’huile. Les mêmes médias annonçaient récemment que les industriels bourguignons qui produisent la moutarde de Dijon voyaient le prix de la graine s’envoler, évoquant même un risque pénurie mondiale cette année. On ne rappelait guère, en revanche, que la production de graines de moutarde en Bourgogne est passée de 12.000 tonnes annuelles en 2016 à 4.000 tonnes en 2021 alors que les besoins annuels de l’industrie locale sont estimés à 16.000 tonnes par an.
Cette division par trois de la production régionale résulte de l’accord de libre-échange signé entre la Commission européenne et le Canada, puis approuvé par les 27 pays membres de l’Union européenne, dont la France. Connu sous le sigle CETA, cet accord est entré en vigueur en 2016. À partir de cette date, les industriels français produisant de la moutarde ont augmenté les importations de graines en provenance du Canada au détriment de la production régionale qui coûtait un peu plus cher.
Selon, Fabrice Genin, qui produit de la graine de moutarde à Marsannay-le-Bois, « la filière française n’a pas droit aux insecticides utilisés au Canada » pour protéger cette plante contre les ravageurs, ce qui diminue les rendements en Bourgogne et fait subir aux producteurs une distorsion de concurrence au profit des producteurs canadiens. À cause d’aléas climatiques, la production de graines de moutarde au Canada est passée de 135.000 tonnes en 2020 à 99.000 tonnes en 2021, ce qui s’est traduit par un quasi-doublement de son prix en un an. La production canadienne pour 2022 est encore attendue en baisse de 28 % cet été tandis que les prix continuent d’augmenter.
Le sarrasin entre libre-échange et contractualisation
Ces dernières semaines, plusieurs médias ont également braqué les projecteurs sur un risque de pénurie de sarrasin. Bien que ses galettes bretonnes de blé noir aient de plus en plus de succès auprès des consommateurs, la Bretagne ne produit plus que 3.000 tonnes de graines de sarrasin par an alors qu’elle en utilise 11.000 tonnes. 70 % du sarrasin utilisé en France est importé. Il peut provenir du Canada, de Chine et des pays d’Europe de l’est, sans véritable traçabilité. Il existe pourtant une indication géographique protégée (IGP) depuis 2010 pour un sarrasin breton répondant à un cahier des charges. Les utilisateurs le paient autour de 700€ la tonne contre 450 à 550€ pour le sarrasin importé. L’association « Blé Noir Tradition Bretagne » s’est ainsi créée pour tenter de répondre aux besoins. Sous ce logo, 1.400 producteurs sont habilités à produire du blé noir sur l’ensemble de la Bretagne.
Au XIXème siècle, la France a cultivé annuellement jusqu’à 700.000 hectares de sarrasin contre 30.000 actuellement. En Bretagne et au-delà, dans les zones d’élevage de vaches laitières comme de bovins de boucherie, il serait possible de contractualiser des productions annuelles de sarrasin. Celle culture dont le semis s’effectue au printemps peut servir de « tête d’assolement », à savoir de première culture, quand on laboure une prairie temporaire pendant trois ou quatre ans avant d’y ressemer de l’herbe. Il serait donc possible de passer des contrats gagnant-gagnant avec les éleveurs avec un prix rémunérateur pour cette graine de la famille des « polygonacées » que l’on récolte à la fin de l’été. Entre-temps, elle fleurit, ce qui donne aux abeilles de quoi butiner.
De la lentille verte du Puy au coco de Paimpol
Outre le sarrasin des contrats de production pour des graines riches en protéines comme la lentille, le pois chiche, le haricot sec et les fèves devront être mises en place dans les prochaines années pour renforcer notre souveraineté alimentaire en réduisant notre dépendance aux importations. Alors que la réduction de la consommation annuelle de viande par habitant doit aussi intervenir pour freiner le réchauffement climatique, se fixer un objectif annuel de consommation de 7 à 8 kilos de légumes secs par an et par habitant contre moins de 2 kilos actuellement doit aussi déboucher sur une production croissante de protéines végétales. Le pois chiche donne de bons rendements sur nos terres à blé. Les lentilles produites en France le sont souvent sous signe de qualité, qu’il s’agisse de celle du Berry, de la blonde de Saint-Flour et la verte du Puy. Il en va de même pour les haricots secs de nos garbures et autres cassoulets avec le haricot tarbais et le lingot de Castelnaudary. Au sud, on a aussi le coco de Pamiers et à l’ouest celui de Paimpol, sans oublier les « mogettes », nom donné aux haricots blancs du côté de la Vendée.
Inciter les consommateurs à manger des légumes secs deux à trois fois par semaine et contractualiser la production dans leurs zones de culture traditionnelle aurait de double avantage de renforcer notre souveraineté alimentaire et de réduire le bilan carbone de notre assiette. Cela se fait dans d’autres productions parmi lesquels le lait à comté produit par 1.400 paysans dans les départements du Jura et du Doubs pour l’essentiel. La contractualisation fonctionne aussi depuis longtemps entre Bonduelle, spécialiste des légumes en conserve, et les maraîchers de plusieurs régions qui lui fournissent des produits de qualité, dont les petits pois et les haricots verts, dans le respect d’un cahier des charges avec un prix fixé chaque année avant la mise en culture.
Voilà de quoi inspirer Marc Fesneau, le nouveau ministre de l’agriculture, s’il parvient à conserver son siège de député dimanche soir.
Valeurs Actuelles
[Info VA] Mandelieu-la-Napoule : la préfecture mobilisée pour fournir un terrain protégé aux gens du voyage, beaucoup moins pour autoriser un centre de recyclage
Opex 360
La France et l’Allemagne font cause commune pour le soutien de leurs hélicoptères NH-90
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
La disponibilité des hélicoptères NH-90 « Caïman » des forces françaises va-t-elle s’améliorer significativement dans les mois à venir? En attendant, elle était désastreuse pour ceux de la Marine nationale [version NFH], avec seulement sept appareils disponibles sur 27 en janvier dernier. Quant à ceux de l’Aviation légère de l’armée de Terre [version TTH], qui en comptait 48 exemplaires au 1er juillet 2021, elle n’était pas non plus satisfaisante.
« Le programme NH90 a un impact majeur sur les crédits de la mission Défense, comme en atteste son échéancier de paiement [1,25 milliard d’euros de restes à payer]. [Aussi], il convient toutefois de s’assurer que l’équipement donne pleine satisfaction en matière de disponibilité pour justifier un tel effort » car, pour le moment, « ce n’est pas le cas », avait souligné le député François Cornut-Gentille, dans un rapport sur le projet de loi de finances 2022, publié en octobre dernier.
Et d’ajouter : « Bien que les plus anciens appareils soient en service depuis près d’une décennie, l’âge moyen du parc est de cinq ans pour la version TTH et de sept ans pour la version NFH. Or, le taux de disponibilité des NH90 est particulièrement inquiétant ».
Ces problèmes de disponibilité ne sont pas propres à la France, comme en témoigne la récente décision de la Norvège de dénoncer le contrat qu’elle avait signé en 2001 et de rendre au consortium NHIndustries [Airbus Helicopters, Fokker et Leonardo, ndlr] les huit NH-90 NFH qui lui avaient été livrés, ces appareils n’ayant effectué que 700 heures de vol par [en moyenne] suir les 3900 heures attendues.
Quoi qu’il en soit, par l’intermédiaire de la NATO Helicopter Management Agency [NAHEMA], la France et l’Allemagne ont confié à NHIndustries un nouveau contrat de soutien opérationnel du NH-90, cette fois basé sur la performance. C’est en effet ce qu’a annoncé le ministère des Armées, ce 13 juin.
Pour rappel, la Bundeswehr doit disposer, à terme, de 82 NH-90 TTH, de 49 NH-90 NFH, dont 18 « Sea Lion » et 31 « Sea Tiger ».
S’il a « déjà prouvé sa haute valeur ajoutée dans des opérations » pour l’armée de Terre et pour la Marine nationale, le NH-90 a « néanmoin saussi souffert de pénuries de pièces de rechanges au cours des dernières années, entraînant une disponibilité opérationnelle largement insuffisante », explique le ministère des Armées.
D’où ce nouveau contrat de soutien, lequel doit permettre aux armées de disposer « immédiatement de rechanges pour la maintenance et les réparations » et d’atteindre ainss l’objectif de « 50% de disponibilité dès début 2023. »
Selon le ministère des Armées, ce contrat a été élaboré par la NAHEMA, la Direction générale de l’armement [DGA] et la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé] pour répondre aux besoins spécifiques des forces françaises. Puis il a été adapté « à toutes les nations partenaires mettant en oeuvre des NH-90 ». Et donc à l’Allemagne pour commencer.
Dans le cadre de ce contrat d’une durée de « trois fois cinq ans », la fourniture des pièces de rechange relèvera de la responsabilité de NHINdustries. « Ceci comprend la planification matérielle des fabrications, un stockage basé sur les besoins et le respect des délais de livraison dans les entrepôts des unités de chacune des armées concernées, ainsi que des réparations industrielles effectuées chez Airbus Helicopters », explique le ministère des Armées.
En outre, les échanges techniques entre l’industriel et les unités dotés de NH-90 seront facilités et la « durée des visites de maintenance évoluera selon des engagements clairs de réduction du temps consacré à cette tâche ». Le contrat prévoit également un « processus d’incitation à la performance » pour encourager NHIndustries [et Airbus Helicopters en particulier] à « dépasser les objectifs de disponibilité. » Désormais, le taux de disponibilité et le nombre d’heures de vol sont censés être garantis.
« Ce contrat est la première étape vers un soutien commun plus efficace, au profit de toutes les nations partenaires du programme NH90. La France et l’Allemagne seront les premières à l’appliquer. D’autres nations ont déjà exprimé leur intention de les rejoindre à moyen terme, renforçant dans le même temps la coopération entre tous les participants au programme NH90 », a conclu le ministère des Armées.
L'Humanité
Habib Rebaï
Homme du jourLatifa MadaniMembre de l’autorité électorale tunisienne (l’instance supérieure indépendante pour les élections), le juge Habib Rebaï a démissionné, en solidarité avec ses confrères, en grève depuis le 6 juin. Ces derniers protestent contre la révocation brutale, le 1er juin, de 57 d’entre eux par le président Kaïs Saïed, sans possibilité de recours. Depuis le 25 juillet 2021, Saïed s’est arrogé tous les pouvoirs dans un pays en proie à une grave crise économique. En mars, il avait dissous le Conseil supérieur de la magistrature, poursuivant sans vergogne son entreprise de démantèlement des institutions démocratiques. Le geste de Habib Rebaï est courageux face à un pouvoir autoritaire et de plus en plus isolé. La centrale syndicale UGTT a rejeté la feuille de route prévoyant un référendum constitutionnel, le 25 juillet, et appelé à une grève générale, le 16 juin.
tunisieKaïs Saied Valeurs Actuelles
« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »
Le Figaro
Qui sont ces gens qui ont un avis sur tout et tout le temps (et pourquoi ils vont mal) ?
Ophélie OstermannDÉCRYPTAGE - Qu'ils sachent de quoi ils parlent ou pas du tout, ils ont des choses à dire. Comment expliquer que certains aient toujours un avis à donner ? D'où vient la posture ? Pistes de réflexion pour cerner ces profils.
L'entrée en matière est souvent la même. Des «moi, je pense que…» ou « à mon avis, tu devrais…», annonçant l'arrivée fracassante d'un avis que souvent, personne n'a demandé. Ces auteurs ont une opinion sur tout. Vraiment tout. Des mesures à prendre pour élever le niveau scolaire des élèves français, à l'intérêt ou non d'investir dans la pierre, en passant par la couleur du canapé que l'on projette d'acheter.
À lire aussiPourquoi certaines personnes savent-elles toujours tout mieux que tout le monde ?
La plupart du temps, le discours est délivré sans connaissance de cause, ce qui ne l'empêche pas d'être tranché et assuré. Et voilà bien ce qui fait le doux charme de ces personnalités, fascinantes et...crispantes. Alors qui sont-elles ? Pourquoi adoptent-elles cette posture de sachant ? De quel bois sont-elles faites pour ne pas douter et toujours penser quelque chose de tout ?
En vidéo, qu'est-ce que l'EMDR ?
Un savoir porté aux nues durant l'enfance ?
Pour cerner au mieux les profils, la tradition voudrait que l'on regarde dans le rétroviseur, dans l'enfance. Le psychologue Samuel Dock (1) ose formuler deux hypothèses afin d'identifier ce qui a pu créer les fondations du super sachant. D'abord, «les parents ont pu valoriser le savoir de l'enfant et le moindre de ses propos à un point tel qu'à l'âge adulte, il est conforté dans un vécu de toute puissance, informe-t-il. Ça l'amène plus tard à ne jamais douter, à avoir le sentiment que son savoir sera accueilli comme ses parents le faisaient, avec respect et admiration.»
Ensuite, les parents ont pu, au contraire, déconsidérer l'enfant, perturber la construction de son savoir. Résultat ? Des années plus tard, la brèche doit être colmatée. Une fois adulte, en donnant son avis à qui veut bien l'entendre, il fait «des tentatives de réassurance narcissique», précise Samuel Dock. Autrement dit, il impose son avis pour ne pas être remis en cause, personnellement.
Derrière la certitude, une fragilité
Une grande angoisse se cacherait également derrière la façon de faire. Selon Samuel Dock, «la personne qui donne constamment son avis le fait pour découvrir dans le regard de l'autre sa propre capacité à produire un savoir, et ce faisant, se rassure sur sa capacité à comprendre». Bon à savoir pour éviter d'exploser au prochain étalage de science : cet ami qui vous dit comment vous devriez mener à bien votre projet immobilier chercherait plus à se convaincre lui-même qu'à vous convaincre.
Tout cela découle du fait que nous sommes tous des êtres inachevés, rappelle le psychologue. Pour compenser cela, nous avons besoin d'un discours sécurisant qui apporte du sens. «Certains ne peuvent accepter d'avoir des lacunes, car cela voudrait dire que leur être est manquant, rebondit Samuel Dock. Alors ils bouchent les trous, exposent leur savoir pour se rassurer sur leur plénitude».
Certains se trouvent dans un milieu où ils ont peur d'être jugés. Ils refusent de montrer qu'ils ne savent pas et au contraire, en font trop
Derrière celui qui brandit l'encyclopédie de la vie peut aussi se cacher un sentiment d'infériorité. Dominique Picard, psychosociologue et auteure de Relations et communications interpersonnelles (2), mentionne à ce propos les profils en pleine ascension sociale. «Certains se trouvent dans un milieu où ils ont peur d'être jugés, ils craignent de ne pas être à la hauteur. Ils refusent par exemple de montrer qu'ils ne savent pas et au contraire, en font trop».
Une société de l'opinion
Sans les excuser, il faut bien reconnaître que rien ne les encourage à la mettre en sourdine. Au contraire, comment pourraient-ils ne pas donner leur avis dans un monde qui le leur demande en permanence ? Dans son ouvrage Le Malaise d'une civilisation (2017), Samuel Dock explorait l'hyper-individualisme. Aujourd'hui, il insiste : nous évoluons dans une société de l'opinion, une «société narcissique», dans laquelle on existe à travers notre connaissance. «Chacun se constitue un savoir à partir d'un vécu subjectif et on ne doute plus, poursuit-il. Ne pas savoir crée le malaise. La société consacre l'individu singulier dont la toute-puissance repose sur son savoir. Être, c'est être un sachant.»
La société consacre l'individu singulier dont la toute-puissance repose sur son savoir. Être, c'est être un sachant
Sans surprise, Internet et l'émergence des réseaux sociaux n'a fait que renforcer un phénomène déjà existant. Avec une information et un savoir à portée de clic, tout le monde a la capacité de se renseigner. «On remet en question les compétences de celles et ceux qui savent car on a l'impression que l'on peut en connaître autant, commente la psychosociologue Dominique Picard. Et ce comportement va de pair avec la perte de confiance en les politiques, les médecins, les chercheurs ou encore les journalistes.»
Ne pas lutter
Ceci étant dit, certaines questions se posent : comment réagir face à ces profils quand le seuil de tolérance est dépassé ? Que l'explosion démange ? Comment ne pas se laisser perturber et changer d'avis à l'écoute de l'autre, si sûr de lui ? Comment maintenir un lien, quand l'interlocuteur nous laisse si peu de place ?
La confrontation pourrait libérer, ou en tout cas décharger la tension accumulée chez l'écoutant. En réalité, la lutte ne servirait à rien. «La résistance sera d'autant plus forte, la personne se sentira attaquée», estime Samuel Dock qui opterait, lui, pour la méthode douce. «On peut souligner qu'il ou elle a beaucoup de chance de savoir, mais que nous, nous doutons. Ce faisant, on montre que le doute justement, n'abîme pas, ne détruit pas». Enfin, il reste l'option d'espacer les entrevues, voire de faire en sorte qu'il n'y ait plus d'entrevues. Il pourra continuer de répandre la bonne parole…mais ailleurs, et avec d'autres.
(1) Samuel Dock est aussi l'auteur de Les chemins de la thérapie, (Flammarion), 18 euros.(2) Relations et communications interpersonnelles, de Dominique Picard et Edmond Marc, (Dunod), 17,90 euros.
Pourquoi tout le monde voudrait «réussir ses vacances» ?
Rencontres philosophiques de Monaco 5/5. - Prenons le large, on invente déjà l'été. Aujourd'hui, avec Raphaël Zagury-Orly, on s'interroge sur l'obsession des «vacances réussies». Comment y mettre du jeu, et de l'improvisation ? Le philosophe et professeur invité de philosophie à l'Institut catholique de Paris nous répond.
Comment la chaleur impacte le désir et la sexualité
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DÉCRYPTAGE - Quand sonnent les 40 ans, d'aucuns ressentent le besoin de faire le bilan. C'est un des signes parmi d'autres, plus insidieux, à prendre en compte pour aborder cette étape avec sérénité et de manière constructive.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
Opex 360
Artillerie : Arquus dévoile une nouvelle version du Sherpa Light, dotée d’un mortier rayé de 120 mm
par Laurent Lagneau · 14 juin 2022
Alors que l’armée de Terre attend la livraison des 54 véhicules blindés multi-rôles [VBMR] Griffon en version MEPAC [Mortier Embarqué Pour l’Appui au Contact] destinés à ses régiments d’artillerie, Arquus a dévoilé, à l’occasion de l’édition 2022 du salon EuroSatory, la version « Advanced Mobile Mortar » [A2M] de son véhicule tactique léger 4×4 Sherpa Light, mise au point avec concours de Thales et de l’espagnol NTGS.
Dans le détail, ce Sherpa A2M se compose du système de mortier déployable à visée automatique « Alakran » de NTGS et du mortier rayé embarqué de 120 mm de type 2R2M [Rifled, Recoiled, Mounted Mortar] qui, fourni par Thales, est trois fois plus précis qu’un mortier à âme lisse.
D’ailleurs, souligne Arquus, « en raison de cette efficacité et de cette précision supérieures », le Sherpa A2M peut « obtenir des effets opérationnels similaires avec beaucoup moins de tirs », avec « environ 4 fois moins de coups nécessaires que pour un mortier à âme lisse ». Pour rappel, le Griffon MEPAC sera également doté du 2R2M.
La portée du 2R2M est comprise entre 8 et 13 km selon le type de munitions utilisées [classiques ou propulsées]. Celle-ci sera de 15 à 17 km une fois que Thales aura achevé le développement de la MGM [munition guidée de mortier]. Doté d’un tourelleau téléopéré Hornet armé d’une mitrailleuse de 7,62 mm pour assurer son autoprotection, le Sherpa A2M peut transporter jusqu’à 40 obus de 120 mm stockés à l’arrière. Voire plus puisqu’il est possible d’en loger dans la cabine si nécessaire.
Avec sa mobilité et la rapidité de la mise en batterie de son mortier, le Sherpa A2M peut être utilisé pour harceler l’adversaire ou plus, simplement, pour fournir un appui-feu aux unités d’infanterie. Le tout sans s’exposer à d’éventuels tirs de contre-batterie. La « grande mobilité et la protection du Sherpa garantissent de très hautes performances en tout-terrain et dans un environnement contesté », assure l’industriel.
« Le Sherpa A2M est une réponse adéquate aux défis tactiques rencontrés par l’artillerie dans la guerre de haute intensité [mobilité, protection, appui rapproché aux troupes et options de contre-batterie mobile] pour la fraction du prix d’un canon automoteur », souligne Arquus. À noter que les Sherpa Light déjà en service peuvent être modifiés en porte-mortier… Ce qui permet de renforcer significativement les capacités en matière d’artillerie à moindre coût.
L'Humanité
Petit mais international
ChroniqueSylvestre HuetLe 6 juin dernier, trois Autorités de sûreté nucléaire – française, finlandaise, tchèque – ont décidé d’unir leurs efforts. Mission ? Étudier et valider (ou non) les options de sûreté du projet Nuward (1), petite centrale électronucléaire inspirée des réacteurs des sous-marins militaires français. Un parmi les dizaines de projets de ce type dans le monde. Objectif ? Participer à éradiquer la production d’électricité à partir de charbon et de gaz, dont le CO2 émis dans l’atmosphère contribue puissamment au réchauffement climatique.
Cette éradication est nécessaire pour limiter la casse climatique, soulignait le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, publié en avril. Une éviction doublée d’un autre défi, celui d’une augmentation massive de la production d’électricité pour remplacer les énergies fossiles dans le monde. Les petits réacteurs nucléaires, souvent dits « SMR » pour « small modular reactors » leur nom de baptême international, vont-ils y contribuer par leur électricité bas carbone ? C’est l’un des défis technologiques des deux décennies à venir.
Ce défi n’est pas gagné d’avance. Il repose sur un pari. Une fabrication en grande série et en usine d’un concept très compact, limitant les difficultés du chantier de construction. Ce qui compenserait la puissance réduite de chaque module pour en assurer la valeur économique. Un pari raisonnable au regard des expériences industrielles dans d’autres domaines. Il séduit donc la plupart des pays maîtrisant la technologie nucléaire, et les projets se multiplient.
L’humanité ne relèvera pas le défi climatique sans une coopération internationale forte sur les technologies bas carbone. Pour les mettre au point. En développer l’industrie. Les déployer le plus vite possible à l’échelle planétaire, en aidant les pays pauvres à y accéder. La modularité de ces petits réacteurs représente pour ces derniers un atout considérable, au côté de ceux à grande puissance utilisés par ailleurs.
C’est pourquoi l’annonce de la coopération des trois Autorités de sûreté nucléaire est une bonne nouvelle. En sortant, dès son début Nuward, du cadre strictement français, cette démarche peut accélérer la standardisation mondiale des critères de sûreté sévères, indispensables à cette technologie, afin d’en faciliter le déploiement.
la chronique scientifique de sylvestre huetnucléairerapport du giec Le Figaro
Lukaku (Inter) aurait recalé le PSG
EN COURS : Mis à jour le 15 juin 2022 à 15:46
Frustré à Chelsea, Romelu Lukaku pourrait revenir à l’Inter Milan, un an après son départ pour 113 M€. Le club italien pousse en ce sens en espérant un prêt (voir plus bas). A en croire le Corriere della Serra, le PSG, en marges de négociations pour le défenseur Milan Skriniar, a pris la température du dossier. Mais Lukaku, 29 ans, ne veut rien entendre. Pour l’attaquant belge, ce sera un retour à l’Inter ou rien. Il reste sous contrat jusqu’en 2026 à Chelsea.
À VOIR AUSSI – Le meilleur de Lukaku à l'Inter Milan (2019-2021)
Accord Bayern-Mané ?
Liverpool va-t-il se résoudre au départ de Sadio Mané ? Mardi, Bild assurait que le Bayern Munich formulait une 3e offre pour l’attaquant sénégalais : 35 M€ plus 5 M€ de bonus. En attendant de connaître la réponse des Reds, le Bayern s’est mis d’accord sur les bases d’un contrat avec Mané, révèle le réputé journaliste Fabrizio Romano (Sky Sports, The Guardian…). Le principal concurrent de Karim Benzema pour le Ballon d’Or s’engagerait jusqu’au 2025 avec le club allemand. Resterait donc plus au Bayern qu’à faire fléchir Liverpool, où Mané (30 ans) sera en fin de contrat l’an prochain.
Saïss de Wolverhampton à Besiktas (officiel)
En mars dernier, L’Equipe informait que de nombreux clubs, dont Rennes, Lyon, Marseille et Strasbourg, surveillaient Romain Saïss, en fin de contrat à Wolverhampton. Le défenseur central et capitaine du Maroc, âgé de 32 ans, va finalement s’envoler pour Istanbul. Il s’est engagé jusqu’en 2025 avec Besiktas, 6e du championnat turc la saison passée.
N. Forrest discute pour Henderson (MU)
Nottingham Forest se prépare au départ de son gardien Brice Samba, courtisé par Nantes (voir plus bas). Pour y pallier, le promu de Premier League a entamé des pourparlers avec Manchester United au sujet de Dean Henderson, dévoile le réputé journaliste Fabrizio Romano. Le gardien un temps international anglais, âgé de 25 ans, a passé la saison dans l’ombre de David De Gea. Un prêt avec option d’achat à 23 M€ est évoqué.
Bielsa de retour à Bilbao ?
C’est la rumeur qui affole le Pays basque : Marcelo Bielsa pourrait faire son grand retour à l’Athletic Club, où il a entraîné entre 2011 et 2013. Des élections se profilent au club de Bilbao, et parmi les trois candidats à la présidence, il y a Iñaki Arechabaleta. S’il est élu, il devrait choisir Bielsa (66 ans) pour être le coach du nouveau projet du club, selon divers médias espagnols (Marca, Radio Popular…). Passé par Marseille et Lille, Bielsa aurait «un accord presque total» dans le cas où Arechabaleta est élu. L’Argentin est libre depuis son son limogeage de Leeds en février dernier.
M’Changama à Nantes, ça tombe à l’eau
Fin du mini-feuilleton : Youssouf M’Changama, en fin de contrat à Guingamp où il était capitaine, ne viendra pas au FC Nantes. rapporte Ouest-France ce mercredi. Le milieu offensif comorien (31 ans), proche de s’engager jusqu’en 2024, n’a finalement pas trouvé d’accord avec les Canaris. M’Changama, qui sort d’une excellente saison en Ligue 2, n’a jamais connu l’élite.
L’AS Rome négocie pour Celik (Lille)
Selon Sky Sport Italia, l’AS Rome tient déjà un accord sur les termes d’un contrat avec Zeki Celik (25 ans), dont le bail à Lille expirera dans un an. Le club italien serait prêt à offrir 7 M€ au LOSC, mais gère une autre piste en parallèle. Cette dernière mène à Davide Frattesi, international italien de 22 ans qui évolue à Sassuolo. Son prix serait toutefois plus élevé, au moins 20 M€.
Le Benfica pousse Grimaldo dehors
Latéral gauche titulaire du Benfica depuis 2016, Alex Grimaldo est en fin de contrat dans un an. Le quotidien portugais Record explique qu’une prolongation a été exclue par les deux parties. Le Benfica veut donc vendre rapidement son joueur espagnol, afin d’éviter un départ libre. Au point d’avoir décidé de ne pas l’inclure dans le groupe pour la reprise en juillet. Deux clubs italiens, l’Inter Milan et Naples, auraient approché Grimaldo (26 ans), mais sans formuler d’offre au SLB pour l’instant.
L’OM sur Correa (Inter) et Muriel (Lazio)
D’après le Corriere dello Sport, l’entraîneur de l’OM, Jorge Sampaoli, pousse sa direction à s’intéresser à Joaquin Correa. L’attaquant argentin (27 ans) a évolué sous les ordres de Sampaoli à Séville, mais peine à s’imposer comme titulaire aujourd’hui à l’Inter Milan. L’OM pourrait tenter un prêt. Du côté de Sky Sport Italia, on soutient que le club marseillais, qualifié pour la prochaine Ligue des champions, a «demandé» la disponibilité de Luis Muriel. L’avant-centre colombien (31 ans) sera en fin de contrat dans un an à l’Atalanta, où il a cumulé 14 buts et 9 passes décisives en 39 matches cette saison.
Nantes coche le nom de Samba (Nottingham Forest)
Après trois saisons dans les cages de Nottingham Forest, Brice Samba a permis à son club de remonter en Premier League. Mais l’ancien gardien de Caen pourrait avoir l’occasion de revenir en Ligue 1. Le FC Nantes, qui pourrait voir Alban Lafont partir cet été, pense fort à Samba, avance le Daily Mail. La semaine dernière, The Athletic nous apprenait que le portier de 28 ans avait refusé de prolonger à Nottingham, où il lui reste un an de contrat, et avait demandé son départ.
Valence lorgne sur Weah (Lille)
Avec 3 buts et 4 passes décisives en 29 matches de Ligue 1 dont 17 titularisations, Timothy Weah a montré des flashs de son talent. De quoi susciter l’intérêt de Valence, comme nous apprend le journal L’Equipe. Le club espagnol, 9e de Liga, penserait à un prêt avec obligation d’achat de l’attaquant et international américain de 22 ans. Weah est lié au LOSC jusqu’en juin 2024.
Witsel confirme la piste OM
On le sait depuis plusieurs jours, l’Olympique de Marseille fait d’Axel Witsel un morceau de choix pour compenser le départ de Boubacar Kamara à Aston Villa. Ce mercredi, L’Equipe confirme des discussions «depuis plusieurs semaines» avec l’entourage du milieu défensif belge (33 ans). Dans les colonnes du quotidien La DH Les Sports+, le principal intéressé lui-même a confirmé l’info. «Il y a des contacts, mais je ne peux pas en dire plus», a déclaré Witsel, laissé libre par le Borussia Dortmund. L’Atlético de Madrid serait le principal concurrent de l’OM, qualifié pour la prochaine Ligue des champions.
Zeffane attendu à Clermont
La semaine dernière, Foot Mercato dévoilait l’arrivée imminente de Mehdi Zeffane à Clermont, deux mois après la fin de son contrat au Yeni Malatyaspor, en Turquie. Le quotidien La Montagne l’avait confirmé dans la foulée. RMC Sport annonce qu’il signera son contrat ce mercredi. Zeffane, latéral droit et international algérien de 30 ans, a été formé à Lyon avant de passer par Rennes, entre 2015 et 2019.
Koundé (Séville), la priorité du Barça
Selon Mundo Deportivo, l’entraîneur du FC Barcelone, Xavi, a fait du défenseur Jules Koundé un «objectif vital» sur le marché des transferts. L’international français (23 ans), incontournable au Séville FC, semble promis à un départ. A en croire le journal catalan, il aurait informé Séville qu’il ne souhaite aller qu’au Barça, pour un transfert qui avoisinerait les 70 M€. Il refuserait donc les avances des Anglais de Chelsea et Newcastle, pourtant prêts à faire sauter sa clause libératoire de 90 M€. Koundé avait déjà été tout proche de filer à Chelsea l’an dernier, mais Séville l’avait retenu sur le gong du mercato. Le Barça garderait Kalidou Koulibaly (30 ans), en fin de contrat à Naples, comme alternative si Koundé ne vient pas.
Luis Campos travaille avec le Celta Vigo
Il y a moins d’une semaine, le PSG annonçait la nomination de Luis Campos comme conseiller sportif, avec pour responsabilité «la charge de l'organisation, du recrutement et de la performance» de l’équipe première du club. Ce mercredi, le Celta Vigo a tenu à informer que le Portugais (57 ans) travaille aussi pour le club galicien «depuis plusieurs mois», en tant que «conseiller extérieur dans le domaine sportif». Deux casquettes qui, en principe, ne devraient pas avoir de liens entre elles.
Real Madrid : Asensio veut rester, mais…
En fin de contrat dans un an au Real Madrid, Marco Asensio espère prolonger. «Mais pas à n’importe quel prix», relate le quotidien Marca. L’ailier espagnol (26 ans) espère toucher plus que ses 3,5 M€/an actuels. Le Real attend le début des négociations mais n’exclut pas de le vendre, en sachant qu’Arsenal et l’AC Milan sont clients. Si tel est le cas, le champion d’Espagne et d’Europe fixerait son prix à 40 M€. Asensio a cumulé 12 buts et 2 passes décisives cette saison en 42 matches, dont 23 titularisations.
Chelsea tente Strakosha, proche de Fulham
En fin de contrat à la Lazio où il était titulaire, le gardien Thomas Strakosha est proche de signer à Fulham, promu en Premier League. Mais le Daily Mail informe que Chelsea l’a approché, le considérant comme «l’une des options» pour en faire la nouvelle doublure d’Edouard Mendy. Signer le portier albanais (27 ans) n’arriverait qu’à une condition : si Kepa Arrizabalaga (27 ans) quitte les Blues, auxquels il est lié jusqu’en juin 2025.
De Jong (Barça) «flatté» par l’intérêt de MU
Frenkie de Jong est-il heureux au FC Barcelone ? Les dernières rumeurs de la presse catalane laissaient entendre que non, malgré un contrat qui court jusqu’en 2026. Le milieu néerlandais (25 ans) est courtisé par Manchester United, et ce n’est pas pour lui déplaire. «Vous êtes toujours flatté quand des équipes s’intéressent à vous», a-t-il jugé en conférence de presse avec sa sélection. Mais il ne voit pas pourquoi il quitterait un club relancé sous Xavi et 2e de Liga derrière le Real. «Je suis déjà dans le plus grand club du monde et je me sens bien ici, donc il n’y a rien à dire», a-t-il ajouté.
Allegri (Juventus) recale le PSG
Ce n’est qu’une question de temps avant que Mauricio Pochettino ne quitte officiellement le banc du Paris Saint-Germain. Son successeur pourrait être Zinédine Zidane, libre depuis un an, ou Christophe Galtier, dans le flou à l’OGC Nice. Ce ne devrait pas être Massimiliano Allegri, dont le nom est apparu aussi vite qu’il a disparu. La Gazzetta dello Sport s’est fait l’écho d’une photo où on voit l’entraîneur de la Juventus avec Luis Campos, nouveau conseiller sportif du PSG.
Les deux hommes se connaissent depuis longtemps, et la Juve, contactée par la Gazzetta, a aussitôt brandi une «rencontre fortuite et imprévue». A en croire le journal italien, le PSG aurait pourtant bien proposé un contrat de trois saisons à Allegri, avec un salaire de 12 M€. Heureux chez les Bianconeri, 4es de Serie A, Allegri (54 ans) a dit non. «J’ai un engagement avec la Juve qui va au-delà de mon contrat (jusqu’en 2025). Je reste à Turin», a rétorqué l’ancien coach de l’AC Milan, de retour à la Juve depuis un an.
L’Inter «confiant» pour Lukaku, freiné pour Dybala
Il y a deux semaines, on apprenait que l’Inter Milan faisait un pas vers Romelu Lukaku, vendu à Chelsea l’an dernier pour 113 M€ mais mécontent chez les Blues. Sky Sport Italia révèle que la confiance des Nerazzurri pour un retour de Lukaku «est en hausse». Le club italien serait prêt à payer «un prix important» pour un prêt de l’avant-centre belge (29 ans). En revanche, il n’y a toujours pas d’accord avec Paulo Dybala, qui va quitter la Juventus en fin de contrat. Si l’attaquant argentin (28 ans) valide sur le principe, il refuse de se contenter d’un salaire annuel de 5 M€, après avoir perçu 6,5 M€ à la Juve.
Mory Diaw à Clermont (officiel)
Après trois ans à Lausanne en Suisse où il était en fin de contrat, Mory Diaw revient en France. Le gardien de 28 ans a signé un bail jusqu’en 2024 plus une année en option à Clermont. Formé au PSG qu’il a quitté en 2015, Diaw n’a jamais joué chez les professionnels dans l’Hexagone.
Bruma du PSV à Fenerbahce (officiel)
Par le biais d’un communiqué, le club turc de Fenerbahce a annoncé un accord avec le PSV Eindhoven pour le transfert de Bruma, ailier et ex-international portugais de 27 ans. Passé par le Sporting, Galatasaray, la Real Sociedad et Leipzig, Bruma sort d’une saison à 10 buts et 4 passes décisives en 46 matches (dont 15 titularisations).
Pogba à la Juve, ce serait fait
«Tout est fait», titre la Gazzetta dello Sport ce mercredi. Le journal italien l’annonce, Paul Pogba va retourner à la Juventus après la fin de son contrat à Manchester United. «Aucune crainte de rebondissement», peut-on lire. Le milieu français (29 ans) percevra un salaire net de 8 M€/an, plus 2 M€ d’éventuels bonus. L’unique détail à régler concernerait une prime à la signature, mais la Juve prend le temps avec Pogba, actuellement en vacances. Le champion du monde est attendu à Turin pour la reprise de l’entraînement début juillet. Il ne devrait donc pas atterrir au PSG ni au Real Madrid, malgré des rumeurs insistantes ces derniers mois.
Les infos à retenir de la veille :
Lewandowski privilégie le Barça au PSG
Selon le quotidien catalan Mundo Deportivo qui cite l'entourage du joueur, Robert Lewandowski n'a que faire de l'intérêt du PSG et souhaite ardemment rallier le FC Barcelone. L'attaquant polonais (33 ans), 2e du dernier classement du Ballon d'Or, est en conflit publique avec sa direction au Bayern Munich. Il assume ses envies de départ et, si on en croit Mundo Deportivo, a déjà un accord avec le Barça pour un contrat jusqu'en 2025. Les dirigeants blaugranas lui assurent qu'ils auront bientôt les fonds pour l'acheter au Bayern, même si le club allemand dit exclure tout scénario impliquant un départ de sa star.
À LIRE AUSSI – Lewandowski, Areola, Mané... les infos mercato à retenir ce mardi
Newcastle entre dans la danse pour Areola, indésirable au PSG
Prêté par le PSG à West Ham, Alphonse Areola a passé la saison sur le banc en Premier League, mais était titulaire en Ligue Europa, où les Hammers ont atteint les demi-finales. West Ham compte lever son option d’achat d’environ 12,5 M€, soutient Sky Sports. Mais d’après RMC Sport, Newcastle est «entré en course» dans ce dossier. Areola, 29 ans, et troisième gardien de l’équipe de France, n’a plus qu’un an de contrat au PSG.
Le Bayern augmente son offre pour Mané
Le Bayern Munich va formuler une troisième offre pour Sadio Mané, révèle le quotidien allemand Bild. L'attaquant sénégalais de Liverpool, en fin de contrat dans un an, n'a jamais été aussi proche d'un départ. Le Bayern aurait déjà proposé 25 M€ + 5,5 M€ de bonus, puis 27,5 M€ + 7,5 M€. Jusqu'ici, Liverpool a dit non. Cette fois, le Bayern devrait monter à 35 M€ + 5 M€. Les Reds viennent de boucler la signature de l’attaquant uruguayen Darwin Nunez (22 ans) pour près de 75 M€ en provenance du Benfica, ce qui pourrait les inciter à lâcher Sadio Mané (30 ans).
Et aussi :
Vinicius va prolonger au Real Madrid
Eriksen sur les tablettes de Manchester United…
… qui surveille Antony (Ajax)
Matic signe à la Roma et retrouve Mourinho (officiel)
Nkunku souhaiterait rester à Leipzig
Bahoken au rebond à Auxerre ?
Bissouma vers Tottenham
Newcastle «confiant» pour Ekitike et «frustré» pour Botman
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Lukaku (Inter) aurait recalé le PSG
Frustré à Chelsea, Romelu Lukaku pourrait revenir à l’Inter Milan, un an après son départ pour 113 M€. Le club italien pousse en ce sens en espérant un prêt (voir plus bas). A en croire le Corriere della Serra, le PSG, en marges de négociations pour le défenseur Milan Skriniar, a pris la température du dossier. Mais Lukaku, 29 ans, ne veut rien entendre. Pour l’attaquant belge, ce sera un retour à l’Inter ou rien. Il reste sous contrat jusqu’en 2026 à Chelsea.
À VOIR AUSSI – Le meilleur de Lukaku à l'Inter Milan (2019-2021)
Accord Bayern-Mané ?
Liverpool va-t-il se résoudre au départ de Sadio Mané ? Mardi, Bild assurait que le Bayern Munich formulait une 3e offre pour l’attaquant sénégalais : 35 M€ plus 5 M€ de bonus. En attendant de connaître la réponse des Reds, le Bayern s’est mis d’accord sur les bases d’un contrat avec Mané, révèle le réputé journaliste Fabrizio Romano (Sky Sports, The Guardian…). Le principal concurrent de Karim Benzema pour le Ballon d’Or s’engagerait jusqu’au 2025 avec le club allemand. Resterait donc plus au Bayern qu’à faire fléchir Liverpool, où Mané (30 ans) sera en fin de contrat l’an prochain.
Saïss de Wolverhampton à Besiktas (officiel)
En mars dernier, L’Equipe informait que de nombreux clubs, dont Rennes, Lyon, Marseille et Strasbourg, surveillaient Romain Saïss, en fin de contrat à Wolverhampton. Le défenseur central et capitaine du Maroc, âgé de 32 ans, va finalement s’envoler pour Istanbul. Il s’est engagé jusqu’en 2025 avec Besiktas, 6e du championnat turc la saison passée.
N. Forrest discute pour Henderson (MU)
Nottingham Forest se prépare au départ de son gardien Brice Samba, courtisé par Nantes (voir plus bas). Pour y pallier, le promu de Premier League a entamé des pourparlers avec Manchester United au sujet de Dean Henderson, dévoile le réputé journaliste Fabrizio Romano. Le gardien un temps international anglais, âgé de 25 ans, a passé la saison dans l’ombre de David De Gea. Un prêt avec option d’achat à 23 M€ est évoqué.
Bielsa de retour à Bilbao ?
C’est la rumeur qui affole le Pays basque : Marcelo Bielsa pourrait faire son grand retour à l’Athletic Club, où il a entraîné entre 2011 et 2013. Des élections se profilent au club de Bilbao, et parmi les trois candidats à la présidence, il y a Iñaki Arechabaleta. S’il est élu, il devrait choisir Bielsa (66 ans) pour être le coach du nouveau projet du club, selon divers médias espagnols (Marca, Radio Popular…). Passé par Marseille et Lille, Bielsa aurait «un accord presque total» dans le cas où Arechabaleta est élu. L’Argentin est libre depuis son son limogeage de Leeds en février dernier.
M’Changama à Nantes, ça tombe à l’eau
Fin du mini-feuilleton : Youssouf M’Changama, en fin de contrat à Guingamp où il était capitaine, ne viendra pas au FC Nantes. rapporte Ouest-France ce mercredi. Le milieu offensif comorien (31 ans), proche de s’engager jusqu’en 2024, n’a finalement pas trouvé d’accord avec les Canaris. M’Changama, qui sort d’une excellente saison en Ligue 2, n’a jamais connu l’élite.
L’AS Rome négocie pour Celik (Lille)
Selon Sky Sport Italia, l’AS Rome tient déjà un accord sur les termes d’un contrat avec Zeki Celik (25 ans), dont le bail à Lille expirera dans un an. Le club italien serait prêt à offrir 7 M€ au LOSC, mais gère une autre piste en parallèle. Cette dernière mène à Davide Frattesi, international italien de 22 ans qui évolue à Sassuolo. Son prix serait toutefois plus élevé, au moins 20 M€.
Le Benfica pousse Grimaldo dehors
Latéral gauche titulaire du Benfica depuis 2016, Alex Grimaldo est en fin de contrat dans un an. Le quotidien portugais Record explique qu’une prolongation a été exclue par les deux parties. Le Benfica veut donc vendre rapidement son joueur espagnol, afin d’éviter un départ libre. Au point d’avoir décidé de ne pas l’inclure dans le groupe pour la reprise en juillet. Deux clubs italiens, l’Inter Milan et Naples, auraient approché Grimaldo (26 ans), mais sans formuler d’offre au SLB pour l’instant.
L’OM sur Correa (Inter) et Muriel (Lazio)
D’après le Corriere dello Sport, l’entraîneur de l’OM, Jorge Sampaoli, pousse sa direction à s’intéresser à Joaquin Correa. L’attaquant argentin (27 ans) a évolué sous les ordres de Sampaoli à Séville, mais peine à s’imposer comme titulaire aujourd’hui à l’Inter Milan. L’OM pourrait tenter un prêt. Du côté de Sky Sport Italia, on soutient que le club marseillais, qualifié pour la prochaine Ligue des champions, a «demandé» la disponibilité de Luis Muriel. L’avant-centre colombien (31 ans) sera en fin de contrat dans un an à l’Atalanta, où il a cumulé 14 buts et 9 passes décisives en 39 matches cette saison.
Nantes coche le nom de Samba (Nottingham Forest)
Après trois saisons dans les cages de Nottingham Forest, Brice Samba a permis à son club de remonter en Premier League. Mais l’ancien gardien de Caen pourrait avoir l’occasion de revenir en Ligue 1. Le FC Nantes, qui pourrait voir Alban Lafont partir cet été, pense fort à Samba, avance le Daily Mail. La semaine dernière, The Athletic nous apprenait que le portier de 28 ans avait refusé de prolonger à Nottingham, où il lui reste un an de contrat, et avait demandé son départ.
Valence lorgne sur Weah (Lille)
Avec 3 buts et 4 passes décisives en 29 matches de Ligue 1 dont 17 titularisations, Timothy Weah a montré des flashs de son talent. De quoi susciter l’intérêt de Valence, comme nous apprend le journal L’Equipe. Le club espagnol, 9e de Liga, penserait à un prêt avec obligation d’achat de l’attaquant et international américain de 22 ans. Weah est lié au LOSC jusqu’en juin 2024.
Witsel confirme la piste OM
On le sait depuis plusieurs jours, l’Olympique de Marseille fait d’Axel Witsel un morceau de choix pour compenser le départ de Boubacar Kamara à Aston Villa. Ce mercredi, L’Equipe confirme des discussions «depuis plusieurs semaines» avec l’entourage du milieu défensif belge (33 ans). Dans les colonnes du quotidien La DH Les Sports+, le principal intéressé lui-même a confirmé l’info. «Il y a des contacts, mais je ne peux pas en dire plus», a déclaré Witsel, laissé libre par le Borussia Dortmund. L’Atlético de Madrid serait le principal concurrent de l’OM, qualifié pour la prochaine Ligue des champions.
Zeffane attendu à Clermont
La semaine dernière, Foot Mercato dévoilait l’arrivée imminente de Mehdi Zeffane à Clermont, deux mois après la fin de son contrat au Yeni Malatyaspor, en Turquie. Le quotidien La Montagne l’avait confirmé dans la foulée. RMC Sport annonce qu’il signera son contrat ce mercredi. Zeffane, latéral droit et international algérien de 30 ans, a été formé à Lyon avant de passer par Rennes, entre 2015 et 2019.
Koundé (Séville), la priorité du Barça
Selon Mundo Deportivo, l’entraîneur du FC Barcelone, Xavi, a fait du défenseur Jules Koundé un «objectif vital» sur le marché des transferts. L’international français (23 ans), incontournable au Séville FC, semble promis à un départ. A en croire le journal catalan, il aurait informé Séville qu’il ne souhaite aller qu’au Barça, pour un transfert qui avoisinerait les 70 M€. Il refuserait donc les avances des Anglais de Chelsea et Newcastle, pourtant prêts à faire sauter sa clause libératoire de 90 M€. Koundé avait déjà été tout proche de filer à Chelsea l’an dernier, mais Séville l’avait retenu sur le gong du mercato. Le Barça garderait Kalidou Koulibaly (30 ans), en fin de contrat à Naples, comme alternative si Koundé ne vient pas.
Luis Campos travaille avec le Celta Vigo
Il y a moins d’une semaine, le PSG annonçait la nomination de Luis Campos comme conseiller sportif, avec pour responsabilité «la charge de l'organisation, du recrutement et de la performance» de l’équipe première du club. Ce mercredi, le Celta Vigo a tenu à informer que le Portugais (57 ans) travaille aussi pour le club galicien «depuis plusieurs mois», en tant que «conseiller extérieur dans le domaine sportif». Deux casquettes qui, en principe, ne devraient pas avoir de liens entre elles.
Real Madrid : Asensio veut rester, mais…
En fin de contrat dans un an au Real Madrid, Marco Asensio espère prolonger. «Mais pas à n’importe quel prix», relate le quotidien Marca. L’ailier espagnol (26 ans) espère toucher plus que ses 3,5 M€/an actuels. Le Real attend le début des négociations mais n’exclut pas de le vendre, en sachant qu’Arsenal et l’AC Milan sont clients. Si tel est le cas, le champion d’Espagne et d’Europe fixerait son prix à 40 M€. Asensio a cumulé 12 buts et 2 passes décisives cette saison en 42 matches, dont 23 titularisations.
Chelsea tente Strakosha, proche de Fulham
En fin de contrat à la Lazio où il était titulaire, le gardien Thomas Strakosha est proche de signer à Fulham, promu en Premier League. Mais le Daily Mail informe que Chelsea l’a approché, le considérant comme «l’une des options» pour en faire la nouvelle doublure d’Edouard Mendy. Signer le portier albanais (27 ans) n’arriverait qu’à une condition : si Kepa Arrizabalaga (27 ans) quitte les Blues, auxquels il est lié jusqu’en juin 2025.
De Jong (Barça) «flatté» par l’intérêt de MU
Frenkie de Jong est-il heureux au FC Barcelone ? Les dernières rumeurs de la presse catalane laissaient entendre que non, malgré un contrat qui court jusqu’en 2026. Le milieu néerlandais (25 ans) est courtisé par Manchester United, et ce n’est pas pour lui déplaire. «Vous êtes toujours flatté quand des équipes s’intéressent à vous», a-t-il jugé en conférence de presse avec sa sélection. Mais il ne voit pas pourquoi il quitterait un club relancé sous Xavi et 2e de Liga derrière le Real. «Je suis déjà dans le plus grand club du monde et je me sens bien ici, donc il n’y a rien à dire», a-t-il ajouté.
Allegri (Juventus) recale le PSG
Ce n’est qu’une question de temps avant que Mauricio Pochettino ne quitte officiellement le banc du Paris Saint-Germain. Son successeur pourrait être Zinédine Zidane, libre depuis un an, ou Christophe Galtier, dans le flou à l’OGC Nice. Ce ne devrait pas être Massimiliano Allegri, dont le nom est apparu aussi vite qu’il a disparu. La Gazzetta dello Sport s’est fait l’écho d’une photo où on voit l’entraîneur de la Juventus avec Luis Campos, nouveau conseiller sportif du PSG.
Les deux hommes se connaissent depuis longtemps, et la Juve, contactée par la Gazzetta, a aussitôt brandi une «rencontre fortuite et imprévue». A en croire le journal italien, le PSG aurait pourtant bien proposé un contrat de trois saisons à Allegri, avec un salaire de 12 M€. Heureux chez les Bianconeri, 4es de Serie A, Allegri (54 ans) a dit non. «J’ai un engagement avec la Juve qui va au-delà de mon contrat (jusqu’en 2025). Je reste à Turin», a rétorqué l’ancien coach de l’AC Milan, de retour à la Juve depuis un an.
L’Inter «confiant» pour Lukaku, freiné pour Dybala
Il y a deux semaines, on apprenait que l’Inter Milan faisait un pas vers Romelu Lukaku, vendu à Chelsea l’an dernier pour 113 M€ mais mécontent chez les Blues. Sky Sport Italia révèle que la confiance des Nerazzurri pour un retour de Lukaku «est en hausse». Le club italien serait prêt à payer «un prix important» pour un prêt de l’avant-centre belge (29 ans). En revanche, il n’y a toujours pas d’accord avec Paulo Dybala, qui va quitter la Juventus en fin de contrat. Si l’attaquant argentin (28 ans) valide sur le principe, il refuse de se contenter d’un salaire annuel de 5 M€, après avoir perçu 6,5 M€ à la Juve.
Mory Diaw à Clermont (officiel)
Après trois ans à Lausanne en Suisse où il était en fin de contrat, Mory Diaw revient en France. Le gardien de 28 ans a signé un bail jusqu’en 2024 plus une année en option à Clermont. Formé au PSG qu’il a quitté en 2015, Diaw n’a jamais joué chez les professionnels dans l’Hexagone.
Bruma du PSV à Fenerbahce (officiel)
Par le biais d’un communiqué, le club turc de Fenerbahce a annoncé un accord avec le PSV Eindhoven pour le transfert de Bruma, ailier et ex-international portugais de 27 ans. Passé par le Sporting, Galatasaray, la Real Sociedad et Leipzig, Bruma sort d’une saison à 10 buts et 4 passes décisives en 46 matches (dont 15 titularisations).
Pogba à la Juve, ce serait fait
«Tout est fait», titre la Gazzetta dello Sport ce mercredi. Le journal italien l’annonce, Paul Pogba va retourner à la Juventus après la fin de son contrat à Manchester United. «Aucune crainte de rebondissement», peut-on lire. Le milieu français (29 ans) percevra un salaire net de 8 M€/an, plus 2 M€ d’éventuels bonus. L’unique détail à régler concernerait une prime à la signature, mais la Juve prend le temps avec Pogba, actuellement en vacances. Le champion du monde est attendu à Turin pour la reprise de l’entraînement début juillet. Il ne devrait donc pas atterrir au PSG ni au Real Madrid, malgré des rumeurs insistantes ces derniers mois.
Les infos à retenir de la veille :
Lewandowski privilégie le Barça au PSG
Selon le quotidien catalan Mundo Deportivo qui cite l'entourage du joueur, Robert Lewandowski n'a que faire de l'intérêt du PSG et souhaite ardemment rallier le FC Barcelone. L'attaquant polonais (33 ans), 2e du dernier classement du Ballon d'Or, est en conflit publique avec sa direction au Bayern Munich. Il assume ses envies de départ et, si on en croit Mundo Deportivo, a déjà un accord avec le Barça pour un contrat jusqu'en 2025. Les dirigeants blaugranas lui assurent qu'ils auront bientôt les fonds pour l'acheter au Bayern, même si le club allemand dit exclure tout scénario impliquant un départ de sa star.
À LIRE AUSSI – Lewandowski, Areola, Mané... les infos mercato à retenir ce mardi
Newcastle entre dans la danse pour Areola, indésirable au PSG
Prêté par le PSG à West Ham, Alphonse Areola a passé la saison sur le banc en Premier League, mais était titulaire en Ligue Europa, où les Hammers ont atteint les demi-finales. West Ham compte lever son option d’achat d’environ 12,5 M€, soutient Sky Sports. Mais d’après RMC Sport, Newcastle est «entré en course» dans ce dossier. Areola, 29 ans, et troisième gardien de l’équipe de France, n’a plus qu’un an de contrat au PSG.
Le Bayern augmente son offre pour Mané
Le Bayern Munich va formuler une troisième offre pour Sadio Mané, révèle le quotidien allemand Bild. L'attaquant sénégalais de Liverpool, en fin de contrat dans un an, n'a jamais été aussi proche d'un départ. Le Bayern aurait déjà proposé 25 M€ + 5,5 M€ de bonus, puis 27,5 M€ + 7,5 M€. Jusqu'ici, Liverpool a dit non. Cette fois, le Bayern devrait monter à 35 M€ + 5 M€. Les Reds viennent de boucler la signature de l’attaquant uruguayen Darwin Nunez (22 ans) pour près de 75 M€ en provenance du Benfica, ce qui pourrait les inciter à lâcher Sadio Mané (30 ans).
Et aussi :
Vinicius va prolonger au Real Madrid
Eriksen sur les tablettes de Manchester United…
… qui surveille Antony (Ajax)
Matic signe à la Roma et retrouve Mourinho (officiel)
Nkunku souhaiterait rester à Leipzig
Bahoken au rebond à Auxerre ?
Bissouma vers Tottenham
Newcastle «confiant» pour Ekitike et «frustré» pour Botman
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Mercato : Aurélien Tchouaméni signe au Real Madrid (officiel)
Le milieu de terrain français s'est engagé avec les Merengue pour les six prochaines saisons.
Entre discussions avancées, accord de principe et... démenti cinglant, l'ombre de Zidane plane à nouveau sur le PSG
DÉCRYPTAGE - Plusieurs sources invitent à penser que le technicien français de 49 ans va succéder à Mauricio Pochettino sur le banc du PSG.
PSG : Luis Campos arrive, le nom de Zidane revient en force
Alors que le Portugais s'est officiellement engagé avec le club parisien, le Français aurait un «accord de principe» avec les Rouge et Bleu selon Europe 1.
Opex 360
Le projet franco-allemand de char de combat torpillé par le KF-51 « Panther » de Rheinmetall?
par Laurent Lagneau · 14 juin 2022
Lancé en juillet 2017 par la France et l’Allemagne, le programme MGCS [Main Ground Combat System] vise à mettre au point un système de combat terrestre centré sur un nouveau char lourd destiné à remplacer le Leclerc français et le Leopard 2 allemand.
Au départ, cette coopération s’annonçait simple, notamment grâce au rapprochement de Nexter et de Krauss-Maffei Weigmann via leur filiale commune KNDS. Rapprochement qui favorisait un partage à 50-50 des tâches entre les industriels français et allemands. Seulement, la situation s’est par la suite compliquée, Rheinmetall s’étant invité dans le projet, avec la bénédiction du Bundesamt für Ausrüstung, Informationstechnik und Nutzung der Bundeswehr [BAAINBw, l’équivalent allemand de la DGA française], qui en assure la maîtrise d’ouvrage.
Résultat : le MGCS est maintenant embourbé, à cause de désaccords entre les industriels. Ce qui fait que la phase d’étude de définition de l’architecture du système [SADS Part 1], lancée en 2020, sera prolongée jusqu’en 2023, alors qu’elle auraît dû s’achever en janvier 2022. Ce délai supplémentaire, explique-t-on côté français, doit permettre de trouver un nouvel accord sur la répartition des tâches, en respectant le principe du 50-50 entre les deux parties.
Pour rappel, l’un des points de blocage porte sur le canon de char de combat [et donc sur les obus]. D’un côté, KNDS, et en particulier Nexter, défend son concept « Ascalon » [Autoloaded and SCALable Outperforming guN], qui utilise des munitions télescopées, stockées et intégrées dans une tourelle à chargement automatique. Ce qui permettrait, a priori, une augmentation de 70% de la puissance de feu par rapport à un canon standard de 120 mm.
De son côté, Rheinemetall veut imposer une nouvelle tourelle munie d’un canon de 130 mm/L51, associé à un « chargeur automatique de pointe ». Et ce concept a été intégré au KF-51 Panther, le nouveau char de combat que l’industriel allemand vient de dévoiler à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022.
Dans le détail, d’une masse de 59 tonnes, le KF-51 Panther intégre donc le « Rheinmetall Future Gun System », qui, composé d’un canon de 130 mm et d’un chargeur totalement automatisé, aurait une portée 50% supérieure à celle des canons de 120 mm, tout en ayant une cadence de tir « inégalée ». Une mitrailleuse coaxiale de 12,7 mm vient en complément, de même qu’une autre, de 7,62 mm, installée sur la nouvelle station d’armes télécommandée « Natter ». Rheinmetall précise que plusieurs options seront proposées, dont la capacité à mettre en oeuvre des munitions rôdeuses de type HERO 120, mises au point pour la lutte anti-char par l’israélien Uvision.
Pouvant être associée aux robots terrestres de la gamme Mission Master de Rheinmetall, dont une nouvelle version, appelée « Mission Master XT – Fire Support », peut également être armée de munitions rôdeuses HERO-120, le KF-51 « Panther » est conçu autour d’une architecture numérisée conforme à la norme NGVA [NATO Generic Vehicle Architecture], définie par l’Otan. Doté du capteur optique panoramique SEOSS, ses armes sont toutes connectées à un système de contrôle de tir informatisé comprenant des viseurs jour/nuit et des télémètres laser.
Par ailleurs, Rheinmetall insiste sur l’autoprotection de son nouveau char , un point important si l’on en juge par les retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. Le KF-51 Panther dispose d’un système à trois couches : active contre les missiles antichars et autres menaces « cinétiques », réactive et passive. Il dispose également d’un système de reconnaissance intégré par drone pour déceler les menaces au plut tôt et d’une capacité de détection de tir.
Offrant une aide à la décision reposant sur l’intelligence artificuelle, le KF-51 a été conçu pour être mis en oeuvre par trois hommes. Mais il a de la place pour en accueillir un quatrième, notamment pour piloter les drones. Mais une version autonome [c’est à dire sans équipage] est envisagée.
Cela étant, Rheinmetall n’a rien dit au sujet du groupe motopropulseur… Si ce n’est qu’il donnera au KF-51 aura une autonomie supérieure à 500 km [et qui sera donc inférieure à celles du Leopard 2 et du Leclerc].
Le KF-51 a été développé en interne, sur fonds propres et « indépendamment » du MGCS… qu’il va très propablement concurrencer. « Le Panther apparaît ainsi comme un successeur potentiel du char de combat Leopard et des véhicules de combat similaires », fait valoir Rheinmetall.
Et il est aussi une réponse au char russe T-14 Armata… Ce qui, dans le contexte actuel, est un argument qui ne laissera pas insensible certains pays d’Europe centrale, voire la Bundeswehr. D’ailleurs, celle-ci aurait toute l’attention d’Armin Papperger, le Pdg de l’industriel allemand… D’autant plus qu’elle bénéficiera d’un investissement de 100 milliards d’euros, via la création d’un « fonds spécial ». En outre, le Panther pourrait devenir opérationnel assez rapidement… alors que le MGCS est embourbé et que l’année de sa mise en service est par conséquent incertaine.
L'Humanité
Dissidence queer sous Pinochet
Nos recommandations culturellesCinéma Dans les années 1980, au Chili, un vieux travesti devient l’ami d’un militant d’extrême gauche. Un nouveau personnage limite campé avec grâce par l’audacieux Alfredo Castro.
Vincent OstriaÀ côté des films d’auteur, on peut dire qu’il y a des films d’acteur, entièrement centrés sur une performance, sur un personnage qui éclipse quasiment la mise en scène et la personnalité du cinéaste. Je tremble, ô matador est de cette espèce car, au-delà du récit et de la réalisation, Alfredo Castro, grand acteur chilien abonné aux rôles un chouïa transgressifs, poursuit sur la lancée du répertoire qui l’a fait connaître en Europe. Découverte tardive, car, après avoir écumé les planches et le petit écran au Chili pendant des décennies, il n’a amorcé une nouvelle carrière au cinéma qu’à plus de 50 ans. On ne peut pas oublier sa fabuleuse composition dans Tony Manero, en clone minable de John Travolta, ni ses personnages dérangeants dans Post mortem ou El Club, autres drames grinçants de son mentor (cinématographique) Pablo Larrain, qui participèrent au renouveau du cinéma latino-américain – d’abord en Argentine, puis au Chili.
Le rapport de Je tremble, ô matador, de Rodrigo Sepulveda, avec les films de Larrain n’est pas uniquement son étrangeté ni sa dissonance, mais aussi le trauma historique qui le sous-tend, et qui est une des sources de la singularité du nouveau cinéma chilien : la dictature fasciste de Pinochet. Cette horrible phase de l’histoire chilienne ne cesse de resurgir dans son cinéma de fiction, et Castro s’en est fait l’écho à travers des personnages paradoxaux et tordus, générés par la souffrance. Dans Je tremble, ô matador, qui se déroule en 1986, quelques années avant la fin du règne du dictateur, le comédien incarne un travesti sexagénaire – sans autre nom que la Loca, la « folle » –, qui s’amourache platoniquement d’un jeune résistant (engagé dans des actions terroristes contre le régime) au statut sexuel peu défini (ou fluctuant).
Cette incarnation n’étonne pas foncièrement de la part de Castro, habitué à jouer avec les limites, à flirter souvent (mais pas systématiquement) avec l’ambiguïté sexuelle. Ce qui est remarquable, c’est la délicatesse de son approche. Évitant toute outrance avec ce personnage de travelo usé et peu sophistiqué, il fait la folle sans en rajouter comme un Michel Serrault de sinistre mémoire – y compris dans la dimension festive du protagoniste, qui n’est pas absente non plus. Sur le plan esthétique, le film de Sepulveda reste retenu, en sombres camaïeux, moins provocant que ceux de Pablo Larrain ; cela lui permet d’exprimer parfaitement en filigrane la chape de plomb qui rendait la vie quotidienne si insoutenable dans le Chili des années 1970-1980. Ceci en grande partie grâce à Alfredo Castro, qui a su traduire par la lassitude, le laisser-aller, le dégoût de cette figure de survivant-e presque clandestin-e (et même par la décrépitude de son lieu de vie, vaste demeure délabrée), la dévitalisation de son pays durant cette période maudite. Le Chili ne s’en est jamais complètement remis.
Vincent Ostria
cinéma Opex 360
La force Barkhane a officiellement remis la base avancée de Ménaka à l’armée malienne
par Laurent Lagneau · 13 juin 2022
Une semaine après en avoir fait l’état des lieux et signé un dossier complet « illustré et documenté », Barkhane a officiellement remis les clés de la base opérationnelle avancée [BOA] de Ménaka à l’armée malienne, ce 13 juin. Soit quatre mois après l’annonce du retrait des forces françaises du Mali. Désormais, il ne lui reste plus qu’à quitter la Plateforme opérationnelle Désert [PfOD] de Gao, ce qui devrait être fait d’ici la fin de cet été.
Dans son communiqué, l’État-major des armées [EMA] rappelle que la BOA de Ménaka avait vu le jour en 2018 afin de faire face à une situation sécuritaire « dégradée » dans le sud du Liptako et la région dite des trois frontières. Il s’agissait alors de sécuriser le secteur en y luttant notamment contre l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et d’y faciliter le retour de l’administration malienne. Ce qui a en partie été réalisé.
« Cette BOA, à proximité de la ville de Ménaka, a permis à la force Barkhane d’entraver la liberté d’action des groupes armés terroristes [GAT] dans la région et d’empêcher la territorialisation de l’EIGS », souligne l’EMA. Et d’ajouter : « Les opérations coordonnées avec les Forces armées maliennes, déployées dans la zone des Trois frontières face aux GAT, ont contribué à la neutralisation, en août 2021, d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, chef du groupe armé jihadiste EIGS ».
En outre, au-delà des opérations militaires menées depuis la BOA de Ménaka, Barkhane a aussi créé les « conditions pour la mise en œuvre de nombreuses actions de développement au profit des populations ».
Cela étant, et pendant que Barkhane préparait son retrait, la situation sécuritaire dans la région s’est de nouveau dégradée, avec des combats opposant l’EIGS d’un côté et, de l’autre, le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés [GATIA] et le Mouvement pour le salut de l’Azawad [MSA], tous deux signataires des accords de paix d’Alger. Récemment, ces derniers ont reçu l’appui de l’armée malienne… ce qui n’a pas été suffisant pour reprendre le terrain face aux jihadistes, notamment à Andéramboukane.
Dans le cadre de la préparation du transfert de la BOA de Ménaka aux @FAMa_DIRPA, la Task Force européenne #TAKUBA et la Force #Barkhane participent au démontage des infrastructures. Le désengagement du Mali se poursuit en sécurité, de manière maîtrisée et dans le temps imparti. pic.twitter.com/qV5N5V4Yqu
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) June 11, 2022
Quoi qu’il en soit, le départ des troupes françaises et européennes [le groupement de forces spéciales Takuba y était aussi présent, ndlr] s’est fait « bon ordre, en sécurité et en toute transparence ».
Évidemment, après la remise de la BOA de Gossi aux FAMa, en avril dernier, le risque d’une nouvelle attaque informationnelle visant Barkhane n’est pas à exclure, d’autant plus que les relations entre Paris et Bamako sont glaciales depuis l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali. Aussi, l’EMA est-il « très vigilant » contre de possibles manoeuvres destinées à nuire aux troupes françaises, notamment sur les réseaux sociaux.
« La ré-articulation de la force Barkhane et le transfert de l’emprise de Ménaka, après celle de Gossi, ne marque pas le départ des armées françaises de la bande sahélo-saharienne. L’engagement dans la lutte contre le terrorisme, aux côtés des États de la région, à leur demande, en coordination avec l’ensemble des pays et des institutions internationales mobilisés dans ce combat, reste une priorité absolue », rappelle par ailleurs l’EMA.
Un pays de la région est particulièrement visé ces temps-ci. Ainsi, le Burkina Faso, qui, comme le Mali, a été le théâtre d’un coup d’État militaire et qui suscite de l’intérêt en Russie, voit les attaques jihadistes se mulitplier sur son sol, la dernière en date ayant plus plus de 50 tués parmis les habitants du village de Seytenga [nord], dans la nuit du 11 au 12 juin.
Le Figaro
Sophie Desmarais, héritière en mal d’amour
Maguelonne de GestasPORTRAIT - Fille de l’un des hommes les plus riches du Canada, ses jeunes années n’ont pas été un long fleuve tranquille. Désormais engagée dans la protection de l’enfance, elle publie un livre.
Elle porte le même prénom que l’héroïne des Malheurs de Sophie . Le malheur, Sophie Desmarais l’a connu, elle aussi. Mais elle met en garde. Ce n’est pas la pitié qu’elle recherche. Toute sa vie est dirigée vers une seule quête, parfois obsessionnelle: être aimée. Et elle le reconnaît honteusement: il lui est même arrivé de l’acheter, cet amour.
Dans sa suite parisienne de l’hôtel Bulgari, elle vous fixe de son beau regard bleu-vert et raconte, avec une pointe d’accent québécois dans la voix: «Mon témoignage est un cri d’appel. Il faut briser l’omerta autour des problèmes de santé mentale, particulièrement dans les familles aisées. Les gens pensent que les familles connues sont épargnées, c’est faux.» Cette pétillante Canadienne de 60 ans, qui nous accueille tout sourire, une coupe de champagne à la main, peut sembler caricaturale.
À lire aussiAlbina du Boisrouvray, itinéraire d’une femme libre
Elle masque en réalité une sombre histoire personnelle. Ce n’est pas seulement celle de «la pauvre petite fille riche et malheureuse». Dans Tout pour être heureuse… (Michel Lafon), l’auteur raconte le harcèlement qu’elle a subi à l’école, le manque d’amour de ses parents, et les longues années d’anorexie et de dépression qui ont suivi. Marquée à vie, elle en porte encore les stigmates.
Sophie Desmarais avait pourtant tout. Cadette d’une fratrie de deux frères et une sœur, son père est le milliardaire Paul Desmarais, l’un des hommes les plus riches du Canada, disparu en 2013. Il fut à la tête de Power Corporation, un empire financier mondialement connu. Propriétaire d’un immense domaine à Sagard, au Québec, Paul Desmarais pêche à la mouche avec le roi d’Espagne Juan Carlos, le cheikh Yamani ou George Bush. La classe politique de droite française le visite régulièrement. Avant d’être élu président de la République, Nicolas Sarkozy se promène de longues heures avec lui, et prend conseil auprès de cet ami «au grand cœur». «Jackie» Desmarais, sa mère, passionnée de chant et d’art lyrique, consacre, elle, sa vie au mécénat, jusqu’à sa mort en 2018. Belle (ses yeux surtout!), cultivée, dotée d’une personnalité et d’un bagou inégalés, elle est admirée par toute la haute société canadienne.
«Tu es moche, tu es grosse»
L’enfance de Sophie semble ressembler à un conte de fées. Elle est en réalité marquée par beaucoup de souffrances. Toute sa vie, elle mendie l’amour de ses parents. «Mes parents étaient charmants avec tout le monde et s’aimaient profondément. Mais leur réservoir était vide pour leurs enfants.» À 5 ans, elle est envoyée dans une pension tenue par des religieuses, à dix minutes en voiture de chez elle. Ses parents ne voulant pas s’encombrer, elle passe ses week-ends chez le chauffeur. Quand elle rentre à la maison, les enfants dînent à part. Son père la repousse quand, petite fille, elle cherche à monter sur ses genoux, et l’écarte complètement des affaires familiales, qu’il délègue à ses deux fils. Quant à Jackie, elle humilie sa fille en public, et juge continuellement sa façon de s’habiller, de se coiffer, de parler. Dans sa cage dorée, Sophie se renferme sur elle-même et se sent complètement annihilée.
Adolescente, elle étudie un an dans un collège américain. Il s’y passe un événement tragique, qui la tient encore éveillée la nuit. Brisée à vie, elle refusera toujours d’en parler. Même à ses parents, qui lui ont toujours interdit de se plaindre. L’enfer continue quand elle est envoyée en Suisse, dans un pensionnat chic où les parents fortunés du monde scolarisent leur progéniture. Elle y est harcelée jour après jour par ses camarades, ou totalement ignorée. Pendant quatre ans, on lui assène: «Tu es moche, tu es bête, tu es grosse.» «Plus j’en faisais, plus j’essayais d’être gentille et généreuse, plus les gens me méprisaient. C’est un miracle si je ne me suis pas jetée par la fenêtre.»
Elle appelle à l’aide ses parents, qui restent impassibles. Le corps professoral ne bouge pas d’un pouce. Sophie sombre dans l’anorexie et la boulimie. Elle se lève la nuit pour se faire vomir. En journée, elle peut le faire jusqu’à quatre fois par jour. «Ça m’appartenait. Mes parents n’ont jamais rien vu. Quand je rentrais pendant les vacances, de plus en plus amaigrie, ma mère me disait: “Si tu arrêtais de regarder les magazines avec ces mannequins rachitiques, tu n’aurais pas ces problèmes.” J’ai essayé par tous les moyens d’attirer leur attention, jusqu’à rater volontairement mon bac. Même ça, ça n’a pas marché.» Elle ne ressent l’amour de ses parents qu’une seule fois, lorsqu’en 2001, atteinte d’une tumeur au cerveau, ils viennent prendre soin d’elle. «Ce fut paradoxalement le plus beau moment de ma vie.»
Dépression et anorexie
Pendant des années, Sophie traîne la vie comme un boulet. Elle décide de s’engager auprès des autres, en créant des concerts annuels pour aider des étudiants de Montréal à percer dans la musique. À 50 ans, elle fait une rencontre décisive, qui la sauve du suicide alors que ses angoisses reprennent. Jasmin Roy, acteur et animateur canadien, lui propose de s’investir dans sa fondation. Sa mission est de lutter contre le harcèlement scolaire et aide les jeunes en souffrance à parler et à se reconstruire. Sophie accepte tout de suite. «La philanthropie m’a aidée à m’en sortir. Voir le sourire d’un jeune qui va mieux est ce qui me rend le plus heureuse.»
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Après deux enfants, Sébastien puis Chloé, puis deux divorces, soldés par sa rechute dans la dépression et l’anorexie, Sophie rencontre Daniel Valoatto. Grâce à lui, la peur et l’insécurité qui l’habitent depuis toute petite s’atténuent. Parisien promoteur immobilier en France et au Canada, il partage sa vie depuis plus de douze ans. «Elle est encore fragile aujourd’hui, témoigne-t-il. Un sujet assez anodin peut beaucoup la blesser. Mais elle est aussi très courageuse. Son témoignage et son implication dans la fondation montrent sa force et sa détermination.»
Beaucoup des malheurs de Sophie auraient pu être évités. Un peu d’amour parental aurait suffi. Les angoisses, les problèmes alimentaires et le besoin excessif de reconnaissance pointent parfois le bout de leur nez. «Me donner aux autres est le seul remède qui panse mes plaies», souffle-t-elle.
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La gendarmerie a expliqué s'inquiéter que la jeune fille «puisse avoir été victime [d'agression sexuelle] et qu'elle n'ait pas pu porter plainte».
L'Humanité
Lisa Bierwirth expose l’art contemporain de la séduction
Nos recommandations culturellesCinéma Pour son premier long métrage, la cinéaste allemande orchestre à Francfort la rencontre entre une commissaire d’exposition et un homme d’affaires congolais sans papiers.
Michaël MélinardLisa Bierwirth appartient à cette jeune génération de cinéastes allemands qui, à partir de problématiques sociétales, épousent un cinéma de genre singulier. Une façon de documenter l’intime loin du réalisme social. Maren Ade en a donné un exemple somptueux avec Toni Erdmann , à la fois comédie loufoque et drame de la solitude dans un univers où les travailleurs sont corvéables à merci. Valeska Grisebach ne fait pas autre chose dans Western , une œuvre produite par Maren Ade où Lisa Bierwirth était l’assistante du réalisateur. Le cinéaste y reprenait à sa sauce contemplative le genre éponyme en confrontant des préjugés racistes et la méfiance réciproque entre des habitants d’un village de montagne bulgare et des ouvriers de chantier allemands. Dans le Prince , son premier long métrage, Lisa Bierwirth s’appuie, elle, sur le mélodrame autour d’une trame qui aurait pu être celle d’une dénonciation de la politique allemande d’accueil. Elle explore finalement le territoire amoureux avec la rencontre inattendue d’une célibataire allemande et d’un immigré congolais.
Monika (Ursula Strauss) officie dans une galerie d’art de Francfort. Pilier de l’établissement, elle s’inquiète du départ imminent du directeur. Elle trouve une échappatoire en postulant à son poste bientôt vacant. Un soir, elle fait la connaissance de Joseph (Passi Balende), un sans-papiers congolais. Une descente de police dans un café et les voilà collés l’un à l’autre derrière une poubelle de l’arrière-cour.
« Mon père a été colonisé, pas moi ! »
Drôle d’endroit pour une rencontre. Peut-être l’amorce d’une énième histoire d’amour impossible sur fond de différences de classes, ou un drame alimenté par la misère sociale ? Que nenni, la cinéaste prend le spectateur à contre-pied. Certes, l’amitié naissante se mue rapidement en love story, mais Joseph est un personnage complexe, à mille lieues du migrant de cinéma. « Mon père a été colonisé, pas moi ! » prévient-il. Quand on lui demande ce qu’il fait, il reste évasif, parle d’import-export. Difficile de savoir si son activité est légale ou pas. Même si les difficultés d’intégration s’invitent dans le récit – autant pour Monika que pour Joseph –, ce n’est pas là le cœur du propos de la cinéaste, plus intéressée par les frictions d’une romance amoureuse.
Lisa Bierwirth découvre aussi l’environnement de la diaspora congolaise, ses cafés, ses lieux de convivialité, ses rapports fraternels parfois conflictuels avec une foule d’acteurs non professionnels épatants. Le couple de cinéma l’est également. D’abord comédienne au théâtre, l’Autrichienne Ursula Strauss s’est fait connaître du grand public germanophone grâce à ses rôles à la télévision. Elle incarne une Monika énigmatique, tout en retenue, affranchie mais pas complètement heureuse. Plus étonnante est la prestation de Passi Balende. L’ex-rappeur de Ministère A.M.E.R s’impose dans ce rôle complexe. Ambigu, secret, sobre, il figure un Joseph fascinant et déroutant, charmant et repoussant, dont le désir de survie semble autoriser les excès. Tous deux portent ce mélodrame subtil et intrigant avec un indéniable talent.
cinéma Le Figaro
Législatives 2022 : en Roumanie, Emmanuel Macron répond aux attaques de Jean-Luc Mélenchon
Nicolas BarotteLe chef de l'État a notamment qualifié la désobéissance aux traités européens, promue par la Nupes, d'«affaiblissement pour notre pays».
Envoyé spécial en Roumanie
Avant de décoller pour la Roumanie, mardi en fin de journée, le chef de l'État avait lié la situation internationale et l'enjeu électoral français, refusant d'ajouter une «déstabilisation» nationale dans un contexte de crise. Mercredi, sur le tarmac de l'aéroport Mihail Kogalniceanu, près de Constanta, où il venait de passer les troupes françaises et étrangères en revue, Emmanuel Macron a répondu aux accusations de mélange des genres et aux critiques de Jean-Luc Mélenchon.
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Dans une interview au Parisien , le leader insoumis a estimé que le déplacement présidentiel auprès des forces françaises déployées sur le territoire roumain représentait une forme de «mépris» pour les électeurs. «Il faudra m'expliquer en quoi venir auprès des soldats est une forme de mépris», a cinglé le président en estimant que les Français, eux, y voyaient «une forme de respect».
Une intervention inhabituelle
Il ne s'est pas arrêté là dans son commentaire. «Être président de la République, c'est aussi être chef des armées», a-t-il poursuivi. «Nous sommes aussi à quelques jours de la fin de la présidence française de l'Union européenne. Je sais que d'aucuns veulent en sortir», a-t-il ajouté en visant le troisième homme de la présidentielle, qui prône la désobéissance aux traités européens. Ce serait «un affaiblissement pour notre pays et sa sécurité», a dénoncé Emmanuel Macron, sans aller cependant jusqu'à rappeler les positions pro-russes de Jean-Luc Mélenchon.
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Il n'est pas dans l'habitude des chefs d'État de commenter les affaires de politique intérieure lors de leurs déplacements à l'étranger. Mais à quelques jours du second tour, Emmanuel Macron, accaparé par la guerre en Ukraine, n'aura pas de temps pour mobiliser ses électeurs.
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Résultats législatives 2022 : la Nupes et Ensemble ! dans un mouchoir de poche, le RN devant la droite
Selon les estimations du premier tour des législatives, la majorité présidentielle devrait toutefois être la première force à l'Assemblée dimanche prochain, malgré la concurrence de la gauche unie.
Signification, origine, programme… c'est quoi la Nupes ?
L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Résultats législatives 2022 : Zemmour, Caron, Consigny... Bilan mitigé pour les ex d'«On n'est pas couché»
Trois anciens chroniqueurs de l'émission briguaient un siège de député. Seul l'un d'entre eux pourrait se faire élire, au vu des résultats du premier tour.
Opex 360
L’Otan et le Japon vont intensifier leur coopération politique et militaire
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAvant de faire une escale à Toulon [ce qui ne s’était plus vu depuis 1983], deux bâtiments japonais, dont le navire-école JS Kashima et le « destroyer » JS Shimakaze ont participé à un exercice avec les frégates ITS Margottini [Italie] et TCG Salihreis [Turquie], actuellement engagées dans le Groupe maritime permanent 2 de l’Otan [SNMG2].
Ce type d’interaction est « une excellente occasion de renforcer notre coopération et notre partenariat. […] Nous partageons bon nombre des valeurs fondamentales de votre marine, c’est pourquoi notre coopération est mutuellement bénéfique. Le Japon est l’un des nombreux pays au-delà de la zone euro-atlantique avec lesquels l’Otan développe des relations », a déclaré le contre-amiral italien Mauro Panebianco, actuellement à la tête du SNMG2, à l’adresse du contre-amiral Shukaku Komuta, le commandant de la formation japonaise.
Et cette coopération est appelée à s’accroître. En effet, dans le même temps, l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, dont le rôle est de définir les orientations militaires de l’Aliance et de conseiller le Conseil de l’Atlantique nord, s’est rendu à Tokyo, où il a notamment rencontré le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense ainsi que Nobuo Kishi, le ministre nippon de la Défense.
À l’issue de son entretien avec l’amiral Bauer, au cours duquel l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des activités navales chinoises dans la région Indo-Pacifique ont été largement évoquées, le général Yamazaki a déclaré à la presse que Tokyo « renforcerait sa coopération avec l’Otan », après avoir assuré que les « tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne devaient être tolérées dans aucune partie du monde » et que le Japon restait « déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur le droit ».
Today I spoke with 🇯🇵 Chief of Staff General Yamazaki & 🇯🇵 Defence Minister Kishi during my visit to #Japan. #NATO’s Asia-Pacific Partners play a decisive & strategic role in regional security & stability. pic.twitter.com/NTND1F1lGq
— Admiral Rob Bauer (@CMC_NATO) June 7, 2022
Quant à M. Kishi, il a déclaré que le Japon espérait « renforcer ses liens avec les pays européens », avant de se féliciter de « l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique. La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour rappel, l’an passé, l’Otan avait estimé que les « ambitions » de la Chine « présentaient des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance ». Un constat partagé à Tokyo, en raison de ses conflits territoriaux avec Pékin [comme celui des îles Senkaku], de la question de Taïwan et des revendications chinoises en mer de Chine méridionale, dont l’accès est crucial pour les échanges commerciaux japonais.
Quoi qu’il en soit, ce renforcement de la coopération entre l’Otan et le Japon pourrait se traduire par davantage d’exercices militaires conjoints. En attendant, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a été convié au prochain sommet de l’Alliance, qui se tiendra à Madrid, les 28, 29 et 30 juin prochains.
L’Otan et le Japon vont intensifier leur coopération politique et militaire
par Laurent Lagneau · 9 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAvant de faire une escale à Toulon [ce qui ne s’était plus vu depuis 1983], deux bâtiments japonais, dont le navire-école JS Kashima et le « destroyer » JS Shimakaze ont participé à un exercice avec les frégates ITS Margottini [Italie] et TCG Salihreis [Turquie], actuellement engagées dans le Groupe maritime permanent 2 de l’Otan [SNMG2].
Ce type d’interaction est « une excellente occasion de renforcer notre coopération et notre partenariat. […] Nous partageons bon nombre des valeurs fondamentales de votre marine, c’est pourquoi notre coopération est mutuellement bénéfique. Le Japon est l’un des nombreux pays au-delà de la zone euro-atlantique avec lesquels l’Otan développe des relations », a déclaré le contre-amiral italien Mauro Panebianco, actuellement à la tête du SNMG2, à l’adresse du contre-amiral Shukaku Komuta, le commandant de la formation japonaise.
Et cette coopération est appelée à s’accroître. En effet, dans le même temps, l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, dont le rôle est de définir les orientations militaires de l’Aliance et de conseiller le Conseil de l’Atlantique nord, s’est rendu à Tokyo, où il a notamment rencontré le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense ainsi que Nobuo Kishi, le ministre nippon de la Défense.
À l’issue de son entretien avec l’amiral Bauer, au cours duquel l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des activités navales chinoises dans la région Indo-Pacifique ont été largement évoquées, le général Yamazaki a déclaré à la presse que Tokyo « renforcerait sa coopération avec l’Otan », après avoir assuré que les « tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne devaient être tolérées dans aucune partie du monde » et que le Japon restait « déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur le droit ».
Today I spoke with 🇯🇵 Chief of Staff General Yamazaki & 🇯🇵 Defence Minister Kishi during my visit to #Japan. #NATO’s Asia-Pacific Partners play a decisive & strategic role in regional security & stability. pic.twitter.com/NTND1F1lGq
— Admiral Rob Bauer (@CMC_NATO) June 7, 2022
Quant à M. Kishi, il a déclaré que le Japon espérait « renforcer ses liens avec les pays européens », avant de se féliciter de « l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique. La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour rappel, l’an passé, l’Otan avait estimé que les « ambitions » de la Chine « présentaient des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance ». Un constat partagé à Tokyo, en raison de ses conflits territoriaux avec Pékin [comme celui des îles Senkaku], de la question de Taïwan et des revendications chinoises en mer de Chine méridionale, dont l’accès est crucial pour les échanges commerciaux japonais.
Quoi qu’il en soit, ce renforcement de la coopération entre l’Otan et le Japon pourrait se traduire par davantage d’exercices militaires conjoints. En attendant, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a été convié au prochain sommet de l’Alliance, qui se tiendra à Madrid, les 28, 29 et 30 juin prochains.
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Ce type d’interaction est « une excellente occasion de renforcer notre coopération et notre partenariat. […] Nous partageons bon nombre des valeurs fondamentales de votre marine, c’est pourquoi notre coopération est mutuellement bénéfique. Le Japon est l’un des nombreux pays au-delà de la zone euro-atlantique avec lesquels l’Otan développe des relations », a déclaré le contre-amiral italien Mauro Panebianco, actuellement à la tête du SNMG2, à l’adresse du contre-amiral Shukaku Komuta, le commandant de la formation japonaise.
Et cette coopération est appelée à s’accroître. En effet, dans le même temps, l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, dont le rôle est de définir les orientations militaires de l’Aliance et de conseiller le Conseil de l’Atlantique nord, s’est rendu à Tokyo, où il a notamment rencontré le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense ainsi que Nobuo Kishi, le ministre nippon de la Défense.
À l’issue de son entretien avec l’amiral Bauer, au cours duquel l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des activités navales chinoises dans la région Indo-Pacifique ont été largement évoquées, le général Yamazaki a déclaré à la presse que Tokyo « renforcerait sa coopération avec l’Otan », après avoir assuré que les « tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne devaient être tolérées dans aucune partie du monde » et que le Japon restait « déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur le droit ».
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Quant à M. Kishi, il a déclaré que le Japon espérait « renforcer ses liens avec les pays européens », avant de se féliciter de « l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique. La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour rappel, l’an passé, l’Otan avait estimé que les « ambitions » de la Chine « présentaient des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance ». Un constat partagé à Tokyo, en raison de ses conflits territoriaux avec Pékin [comme celui des îles Senkaku], de la question de Taïwan et des revendications chinoises en mer de Chine méridionale, dont l’accès est crucial pour les échanges commerciaux japonais.
Quoi qu’il en soit, ce renforcement de la coopération entre l’Otan et le Japon pourrait se traduire par davantage d’exercices militaires conjoints. En attendant, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a été convié au prochain sommet de l’Alliance, qui se tiendra à Madrid, les 28, 29 et 30 juin prochains.
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escale à ToulonCe type d’interaction est « une excellente occasion de renforcer notre coopération et notre partenariat. […] Nous partageons bon nombre des valeurs fondamentales de votre marine, c’est pourquoi notre coopération est mutuellement bénéfique. Le Japon est l’un des nombreux pays au-delà de la zone euro-atlantique avec lesquels l’Otan développe des relations », a déclaré le contre-amiral italien Mauro Panebianco, actuellement à la tête du SNMG2, à l’adresse du contre-amiral Shukaku Komuta, le commandant de la formation japonaise.
Et cette coopération est appelée à s’accroître. En effet, dans le même temps, l’amiral néerlandais Rob Bauer, le chef du comité militaire de l’Otan, dont le rôle est de définir les orientations militaires de l’Aliance et de conseiller le Conseil de l’Atlantique nord, s’est rendu à Tokyo, où il a notamment rencontré le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense ainsi que Nobuo Kishi, le ministre nippon de la Défense.
À l’issue de son entretien avec l’amiral Bauer, au cours duquel l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’intensification des activités navales chinoises dans la région Indo-Pacifique ont été largement évoquées, le général Yamazaki a déclaré à la presse que Tokyo « renforcerait sa coopération avec l’Otan », après avoir assuré que les « tentatives unilatérales de changer le statu quo par la force ne devaient être tolérées dans aucune partie du monde » et que le Japon restait « déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur le droit ».
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June 7, 2022
Quant à M. Kishi, il a déclaré que le Japon espérait « renforcer ses liens avec les pays européens », avant de se féliciter de « l’implication plus large de l’Otan dans la région Indo-Pacifique. La « sécurité de l’Europe et de l’Asie sont étroitement liées, surtout maintenant, avec les sérieux défis auxquels est confrontée la communauté internationale », a-t-il dit.
Pour rappel, l’an passé, l’Otan avait estimé que les « ambitions » de la Chine « présentaient des défis systémiques pour l’ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l’importance pour la sécurité de l’Alliance ». Un constat partagé à Tokyo, en raison de ses conflits territoriaux avec Pékin [comme celui des îles Senkaku], de la question de Taïwan et des revendications chinoises en mer de Chine méridionale, dont l’accès est crucial pour les échanges commerciaux japonais.
Quoi qu’il en soit, ce renforcement de la coopération entre l’Otan et le Japon pourrait se traduire par davantage d’exercices militaires conjoints. En attendant, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a été convié au prochain sommet de l’Alliance, qui se tiendra à Madrid, les 28, 29 et 30 juin prochains.
L'Humanité
À Nîmes, on supprime les aides aux féminines
ChroniqueMejdaline MhiriRédactrice en cheffe des Sportives
La mauvaise nouvelle est tombée, tel un couperet. En mars, quatre clubs féminins (basket, handball, volley et football) du Gard ont appris oralement que les aides financières allouées par Nîmes Métropole, pour un total de 155 000 euros, disparaîtront cette année. Alors, début mai, leurs présidents se sont unis. Dans une lettre ouverte, ils expriment leur désarroi. Et leur interrogation. « Dans le même temps, les clubs sportifs masculins continuent à percevoir des aides financières sous forme de marché public pour un montant total de 390 000 euros. (…) Cette décision a-t-elle été prise parce que nous sommes des clubs féminins ? Si tel est le cas, cette discrimination est en contradiction avec les volontés des institutions publiques actuelles de promouvoir l’égalité homme-femme. » Dans cet écrit, ils rappellent avoir déjà subi une baisse de 50 % de leurs aides il y a un an.
Du côté de Nîmes Métropole, on avance que le sport n’est en rien de la compétence de l’agglomération, que ces aides relèvent d’un choix de la précédente majorité qui outrepassait le droit et que le rayonnement des masculins est plus conséquent grâce aux retransmissions télévisuelles. Enfin, ils auraient été prévenus dès juin 2020 et auraient dû anticiper. « C’est totalement faux. On n’a jamais rencontré Franck Proust (président LR de Nîmes Métropole – NDLR) avant juillet 2021, affirme Philippe Garnier, trésorier du handball (D2). Nous entretenons sans cesse notre réseau de partenaires, car nous savons que c’est le nerf de la guerre. Tous nos matchs sont diffusés sur les réseaux sociaux, ce qui réunit jusqu’à 10 000 spectateurs », argumente-t-il. Pour Objectif Gard, Maurice Niel (volley) décrit les conséquences immédiates d’un tel choix politique. « En Pro D2, on ne pourra pas se passer de cet argent, cela réduit notre budget de 30 %. Nous devons descendre en troisième division, supprimer la plupart des contrats des filles et diminuer les salaires des entraîneurs, voire en supprimer un ou deux. Nous avons mis douze ans à construire et nous faisons un recul de huit ans. »
Fin mai, lors d’un conseil communautaire, une embellie est apparue. « Franck Proust a dit publiquement que, si nous lui prouvions qu’il pouvait nous soutenir via un dispositif légal, il changerait de position », résume Philippe Garnier. Alors, les clubs s’attellent à la tâche d’ici au conseil communautaire du 4 juillet pour obtenir gain de cause, et ils viennent de lancer une pétition (sur change.org). Franck Proust, condamné en avril à douze mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour trafic d’influence dans une autre affaire, s’est pourvu en cassation et se maintient donc à la tête de Nîmes Métropole. De quoi lui laisser le temps de modifier cette décision profondément injuste.
La chronique sportive de Mejdaline Mhirinîmessubventions publiquesÉgalité hommes femmes L'Humanité
Royaume-Uni. Le premier charter vers le Rwanda a été annulé
ActuÉmilien UrbachUn premier charter britannique devait décoller, mardi soir, de Grande-Bretagne, en direction du Rwanda. À son bord, sept exilés iraniens, syriens, irakiens et albanais, qui ont eu le tort d’entrer illégalement en Angleterre après avoir traversé la Manche. Ce décollage aurait amorcé la mise en œuvre de l’accord signé le 14 avril entre le premier ministre conservateur Boris Johnson et les autorités de l’ancienne colonie belge. Il prévoit que, en échange de 144 000 euros versés par Londres, Kigali prenne en charge les demandes d’asile des exilés expulsés qui devront s’installer définitivement sur place sans possibilité de retour en Grande-Bretagne. Ce dispositif, jugé « cruel, inhumain et cynique » par les associations de défense des droits de l’homme, est la réponse de l’exécutif britannique aux arrivées d’exilés à bord de petites embarcations ; 38 000 personnes auraient tenté de rejoindre l’Angleterre, depuis janvier 2021, dont près de 1 300 sur le seul mois de mai 2022, selon Londres.
L’association Care4Calais a indiqué, le 10 juin, qu’elle travaillait avec 113 personnes enfermées dans des centres de rétention depuis fin avril, en vue de leur expulsion. Au moins trois d’entre elles auraient d’ailleurs tenté de se suicider. Les opposants au plan gouvernemental, dont l’important syndicat de la fonction publique PCS, sont parvenus à faire suspendre 15 expulsions sur les 23 prévues ce mardi, mais n’ont pas convaincu Boris Johnson de renoncer à son projet. Même le prince Charles, héritier du trône, a qualifié de « consternant » le plan du gouvernement. Ce lundi, le commissaire du l’UNHCR, Filippo Grandi, a tenu à rappeler aux conservateurs qu’ils étaient signataires de la convention de Genève sur les réfugiés et que sa décision contrevient au droit international. La Haute Cour britannique a bien prévu d’examiner la légalité de cet accord de la honte... mais seulement au mois de juillet.
Royaume-unirwandaexpulsion du territoiredroit d'asile L'Humanité
Palestine. « Un mur pour annexer définitivement les blocs de colonies »
EntretienIl y a vingt ans démarraient les travaux d’une « barrière de sécurité » que les Israéliens ont présentée comme visant à empêcher les attaques palestiniennes. Pour le journaliste René Backmann, ce mur de l’apartheid a servi à renforcer la colonisation en volant et en annexant les terres de Cisjordanie. entretien
Pierre BarbanceyAncien chef du service international du Nouvel Observateur, René Backmann a couvert le Proche et le Moyen-Orient pendant des années. En 2006, il publie une première édition d’ Un mur en Palestine (Gallimard), résultat d’une minutieuse enquête sur le terrain tant du côté israélien que palestinien, interrogeant de nombreux dirigeants. Il actualisera ce travail en 2009. Son ouvrage fait référence. L’édifice, déclaré illégal par la Cour internationale de justice, devrait à terme parcourir 712 kilomètres de territoire, soit deux fois la longueur de la Ligne verte, c’est-à-dire la ligne d’armistice de 1949. En 2018, il englobait 65 colonies de Cisjordanie. Une annexion de fait.
À Jérusalem-Est, la vie des Palestiniens sous le joug de l’occupationLa construction du mur a débuté en 2002, mais le projet était dans les tiroirs israéliens depuis longtemps.
Effectivement. Au printemps 1995, après un attentat à Tel-Aviv, Yitzhak Rabin, qui était alors premier ministre, s’est dit qu’il fallait trouver quelque chose pour se protéger, pour empêcher les « terroristes » de passer des territoires occupés palestiniens de Cisjordanie en Israël. Les Israéliens parlaient à l’époque d’un « obstacle continu ». Ils ont commencé à réfléchir sur ce projet, puis Rabin a été assassiné (en novembre 1995, par un extrémiste juif – NDLR). Un projet repris par Ehoud Barak, qui l’avait « amélioré », puis par Ariel Sharon, quand celui-ci est revenu au pouvoir, en mars 2001. Mais, avec lui, ça devenait plus compliqué. Sharon concevait Israël comme s’étendant d’ouest en est, de la Méditerranée au Jourdain. Quand on lui a présenté ce projet de mur, il l’a d’abord approuvé. Après réflexion, il s’y est opposé car cela entérinerait l’idée d’une frontière entre les Palestiniens et les Israéliens. Et en plus une frontière qui passerait en Israël tel qu’il le concevait !
Jérusalem occupée. « Quiconque quitte sa maison est un traître »L’architecte de ce mur, le colonel Dany Tirza, qui attendait les ordres pour démarrer le chantier, était embarrassé. Il avait un tracé tout prêt. Il s’est alors tourné vers le Likoud (le parti de Sharon – NDLR) et Avi Dichter, alors patron du Shin Bet (les services de renseignements intérieurs israéliens – NDLR), qui habitait dans le Néguev, pas très loin d’Ariel Sharon. Dichter avait bien compris que le mur était un instrument indispensable pour s’emparer des territoires palestiniens. Il a réussi à convaincre Sharon. Il a notamment émis l’idée qu’à l’avenir, Israël serait contraint à de nouvelles négociations avec les Palestiniens. Or, selon lui, si les discussions ont lieu sur des frontières qui n’existent pas, les Palestiniens pourront récupérer davantage de territoire. Si Israël fixe d’ores et déjà des frontières matériellement, il sera plus difficile de faire reculer ses occupations. Sharon est alors devenu un partisan acharné de la frontière physique, qui était celle du mur.
Il y a tout juste vingt ans, un débat assez sérieux a éclaté entre les militaires et les politiques, lors de la pose de la première pierre. Le ministre de la Défense, Binyamin Ben-Eliezer, un ancien général, travailliste, affirme que le tracé fera environ 330 kilomètres, comme la Ligne verte, lors de la présentation aux journalistes. Les militaires le regardent, effarés. Ils n’avaient pas les mêmes cartes. Pour eux, le mur était beaucoup plus long et, surtout, le tracé n’avait rien à voir. Le vrai tracé – qui ressemble quasiment à celui qu’on peut voir aujourd’hui – contournait par l’ouest, si l’on peut dire, tous les grands blocs de colonies et les agglomérait au territoire israélien. Le tracé de Dany Tirza, en réalité, avait pour but de les annexer définitivement. C’est ce qui a été fait en grande partie, sans rien dire à personne. Tous les gouvernements israéliens quels qu’ils soient, travaillistes ou Likoud, l’ont approuvé.
Les Israéliens ne parlaient-ils pas d’une « barrière de sécurité » ?
En fait, il y a le mur et la barrière. Ce n’est pas tout à fait la même chose, même si le résultat reste le même. La barrière ne s’avère pas aussi hermétique que les Israéliens le prétendaient au début. Ils ne parlaient que de barrière de sécurité et personne ne passait au travers. D’abord, les Palestiniens ont bien sûr trouvé le moyen de la franchir. Ensuite, les patrons des grandes entreprises israéliennes qui utilisaient de la main-d’œuvre palestinienne étaient furieux car le mur compliquait leur passage. Donc, ils se sont mis d’accord dans certains endroits avec les militaires pour soit laisser de petits passages que les ouvriers palestiniens pouvaient utiliser, soit creuser un tunnel sous la barrière !
Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard, à la communication, à la compréhension.
La barrière constitue la plus grande partie de la séparation. Elle absorbe beaucoup plus de territoire que le mur. La barrière est une sorte de grillage posé sur un muret, jalonné de poteaux sur lesquels sont fixés des systèmes de détection électronique. Tout est construit en territoire palestinien, je le rappelle. Du côté israélien, il y a une piste qui permet à l’armée de patrouiller. Et du côté palestinien, il s’agit carrément d’une piste de détection avec une terre damée, une autre de circulation pour l’armée et, au-delà, un espace d’antifranchissement de véhicules. Et puis, un fossé précédé de barbelés. L’ensemble fait près de 150 mètres de largeur et une longueur de 700 kilomètres, du nord au sud. Les Israéliens bâtissent également des murs qui leur permettent de protéger certains lieux d’éventuels tirs palestiniens. Mais la surface de terre volée aux Palestiniens est énorme.
De toute manière, tout le monde reconnaît que le mur ne sert pas à une protection mais à annexer des territoires. Et pas n’importe lesquels puisqu’il s’agit des zones aquifères, mais également de colonies et de leurs réserves foncières qui font parfois le double en surface ! Ils ont volé les territoires et ceux qui sont dans les boucles du mur sont définitivement annexés à Israël. Les routes y sont totalement séparées et sans aucune négociation. Ils ont totalement réussi leur coup.
Comment les Israéliens ont-ils perçu la construction du mur ? Ont-ils avalé la couleuvre d’un mur qui allait les protéger ?
Beaucoup d’Israéliens savaient de quoi il retournait. Quelques-uns croyaient à la protection. Les colons disaient que ça allait empêcher les Palestiniens de circuler, donc que c’était une bonne solution. À mon avis, la majeure partie des Israéliens ne pensaient pas tellement que ça allait les protéger. Ils estimaient que c’était une solution pour se séparer en paix. Le problème palestinien apparaissait de plus en plus lointain et sans intérêt. Bien sûr, il existait aussi des personnalités qui pensaient autrement. Par exemple, l’historien Zeev Sternhell, aujourd’hui décédé, considérait que le mur était une imbécillité.
Proche-Orient. Amnesty International dénonce le régime d’apartheid d’IsraëlAujourd’hui, vingt après, le mur est le nom de quoi ?
C’est le nom de la séparation, le nom de l’obstacle qui existe entre les Palestiniens et les Israéliens. Il s’agit d’un obstacle au passage, au regard (on ne se voit plus), à la communication, à la compréhension. C’est un obstacle à tout. Il n’y a plus de rencontres ou de moins en moins et de plus en plus compliquées. Du côté palestinien, cela provoque de la haine, de la fureur et l’envie de se venger. De l’autre, israélien, c’est plutôt de l’indifférence.
En 2021, les Palestiniens de Cisjordanie, des camps de réfugiés, mais aussi de Gaza et d’Israël se sont retrouvés dans leur révolte. Ils ont réussi à passer au-dessus du mur ?
La colère les a poussés à un tel geste. Le mur n’a plus l’importance qu’il avait auparavant. Les uns et les autres ont partagé leur révolte. Pas tellement matériellement, mais politiquement et psychologiquement. Ils ont commencé cette bataille au même moment, partout, pour bien montrer qu’il n’y avait qu’un seul territoire : la Palestine mandataire. Et s’il fallait discuter, c’est à partir de ce territoire, pas à partir de celui que les Israéliens avaient décidé de créer. L’idée de mettre un obstacle matériel devant les gens est absurde.
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En outre-mer, la gauche est en ballottage favorable
ActuLégislatives Sur les vingt-sept circonscriptions de l’ensemble des territoires d’outre-mer, la gauche est en mesure d’envoyer de nombreux députés notamment en Martinique et à La Réunion.
Benjamin KönigSi l’accord de la Nupes ne concernait initialement pas l’outre-mer, de nombreux candidats se sont présentés avec son soutien. Et les enjeux ne manquent pas : niveau de participation, (ré)émergence de la gauche, place des mouvements indépendantistes ou autonomistes, qualification ou non des macronistes, sans oublier le score du RN, après une présidentielle où il a battu des records, notamment aux Antilles et dans l’océan Indien.
La Réunion-Mayotte LaREM en déconfiture
Les 675 000 électeurs du territoire le plus peuplé de l’outre-mer, La Réunion, ont voté dimanche, comme en métropole. Tous ne se sont pas déplacés : la participation oscille entre 25 % et 36 %. La Nupes, représentée dans les 7 circonscriptions par des accords locaux entre partis de gauche est qualifiée dans 6 d’entre elles et arrivée en tête dans 5. La surprise vient notamment de la 4e circonscription, où le député LR sortant David Lorion (32,5 %) est devancé par l’insoumise Émeline K/Bidi (36,1 %). Ce qui promet un second tour serré, puisque la candidate du RN a obtenu 10,5 %, mais les reports de voix d’autres candidats de gauche pourraient faire basculer le siège. Trois députés sortants de la Nupes sont en ballottage (très) favorable : le socialiste Philippe Naillet dans la 1re (33,5 %), l’insoumis Jean-Hugues Ratenon dans la 5e (34,6 %), et Karine Lebon dans la 2e circonscription, qui siège au sein du groupe GDR et appartient au parti Pour La Réunion fondé par Huguette Bello, qui préside la région depuis l’année dernière. Seule la 3e circonscription voit un duel de candidats de droite, et il est à noter qu’aucun des candidats LaREM ou RN n’est qualifié. Marine Le Pen y avait pourtant réalisé un score proche de 60 % au second tour de la présidentielle.
Dans l’archipel « voisin » de Mayotte, aucun candidat LaREM n’accède, là encore, au second tour. Dans la 2e circonscription, le député sortant LR Mansour Kamardine est en tête avec 32,5 % des suffrages, devant l’ex-président du département Issa Issa Abdou (19,6 %), qui se dit « centriste mais pas En marche ». Dans la 1re, c’est Estelle Youssouffa (DVD), présidente du Collectif des citoyens de Mayotte, qui est arrivée en tête avec 21,04 %. Elle devance un autre novice en politique, le chef d’entreprise centriste Théophane Narayanin (17,7 %). La députée LaREM sortante Ramlati Ali ne termine que 7e avec 7,24 %, dans un contexte de forte abstention, 58,85 %.
Antilles-Guyane Retour au local
Les électeurs de la zone Caraïbe-Amérique ont voté le 11 juin, décalage horaire oblige. Avec le soubresaut toujours vivace du second tour de la présidentielle, où Marine Le Pen est arrivée en tête dans tous les territoires, à plus de 60 %. Un vote anti-Macron infirmé à l’occasion de ces législatives. En Guyane, le député LaREM sortant Lénaïck Adam a obtenu 31 % des voix, devant Davy Rimane, du mouvement Pou Lagwiyann Dékolé (Pour faire décoller la Guyane), qui est soutenu par la FI et a rassemblé 21,3 % des suffrages. Dans l’autre circonscription, la première, Yvane Goua, du mouvement Trop Violans, est qualifiée (20,77 %), ainsi que Jean-Victor Castor (17,3 %), du Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale. Un scrutin marqué par une abstention de 72 %.
Comme en Guadeloupe, où, sur les quatre circonscriptions, la participation n’a pas dépassé les 26 %. La deuxième revêtait un enjeu national : la ministre de la Mer, Justine Benin, élue en 2017 sous l’étiquette divers gauche avant de rejoindre la Macronie, a obtenu 31,3 % et affrontera, ce samedi, Christian Baptiste (26,8 %), maire socialiste de Sainte-Anne soutenu par la Nupes. Dans la première, le député macroniste sortant, Olivier Serva, est arrivé largement en tête avec 43,44 %. Précision : il avait refusé l’étiquette LaREM cette année. Mais c’est dans la 3e, celle de Nord Basse-Terre, qu’est venue la (mauvaise) surprise : le candidat du RN Rody Tolassy est en tête avec 20,1 %, devant l’apparenté Modem, Max Mathiasin (16,9 %), qui dispose de réserves de voix chez les 18 autres candidats. Enfin, la 4e circonscription a placé en tête Elie Califer, également maire socialiste de Saint-Claude – soutenu par la Nupes, avec 38,6 %. Il devait affronter l’ex-ministre sarkozyste soutenue par LaREM, Marie-Luce Penchard (19,9 %), qui s’est finalement désistée. Son siège est donc assuré.
En Martinique voisine, la participation bat des records de faiblesse : entre 20 % et 23,5 % sur les quatre circonscriptions. Les 8 qualifiés sont tous issus de partis de gauche martiniquais, notamment de la coalition Gran Sanblé (Grand rassemblement pour la Martinique, qui rassemble le Mouvement indépendantiste martiniquais, le MIM et le PCM), ou de Péyi-A, parti issu d’une scission du MIM. Les deux fondateurs de Péyi-A, le maire de Le Prêcheur, Marcellin Nadeau, et Jean-Philippe Nilor, qui siège au sein du groupe GDR à l’Assemblée, ont obtenu respectivement 27,5 % et 44 % des voix. Enfin, à Saint-Pierre-et-Miquelon, le candidat de la droite Stéphane Lenormand (34,4 %) est mis en ballottage par l’insoumis Olivier Gaston (29,6 %), qui dispose de réserves de voix et pourrait l’emporter, samedi.
Pacifique Poussée des indépendantistes
La Kanaky-Nouvelle-Calédonie était particulièrement observée, sept mois après le troisième référendum d’autodétermination boycotté par les indépendantistes, unis dans les deux circonscriptions où ils se sont qualifiés pour le second tour : Wali Wahetra (UNI-FLNKS, 21,67 %) dans la 1re, et Gérard Reignier (UC-FLNKS, 32,77 %), dans la 2e, où il affrontera l’anti-indépendantiste Nicolas Metzdorf (33,7 %), soutenu par Ensemble ! Wali Wahetra se félicite de ce que « la voix indépendantiste, absente depuis trente-six ans à l’Assemblée nationale du fait d’un découpage Pasqua inique, ait atteint son premier objectif : passer le premier tour ».
Enfin, en Polynésie, le député sortant indépendantiste du parti Tavini, Moetai Brotherson, soutenu par la Nupes et membre du groupe GDR, est en tête dans la 3e circonscription, devant le candidat du parti Tapura Huiraatira, soutenu par la Macronie. Ce dernier est en tête dans les deux autres circonscriptions de l’archipel. Un temps évoquée, comme en 2017, la possibilité de créer un groupe commun des élus ultramarins semble encore écartée, les positions étant trop différentes. Un groupe qui reste un serpent d’outre-mer.
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Il était une fois... Serge Reggiani, la douloureuse quête du bonheur
Il était une foisCent ans après sa naissance, le 2 mai 1922, sa présence au détour d’un film ou d’un refrain nous émeut toujours. C’est que Serge Reggiani a eu, en quelque soixante années de carrière, plus d’une corde à son arc artistique ! Théâtre, poésie, cinéma, chanson… Avec sa puissance d’interprétation teintée d’une inaltérable mélancolie, il nous a légué un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’humanité.
Edgard GarciaIl aurait donc 100 ans ! Cela paraît incroyable, tant résonnent encore ses interprétations puissantes et la force du désarroi de vivre qu’il portait à fleur de peau. Assurément une des figures les plus attachantes de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle, dont la présence au détour d’un film ou au tournant d’un refrain continue de nous émouvoir, Sergio Reggiani est né le 2 mai 1922 en Italie, à Reggio Emilia, dans un milieu très modeste. Il arrive en France en 1930, avec ses parents antifascistes contraints à l’exil. À Paris, faubourg Saint-Denis, son père ouvre un salon de coiffure, auquel Serge envisage de lier son destin. Sa mère, Laetizia, seconde son mari, souvent brutal, toujours volage et porté sur la boisson. L’appétit de savoir de leur fils en fait vite un bon élève, sensible et résolu. Deux mots qui le caractériseront toute sa vie.
En 1941, en pleine Occupation, Serge Reggiani fait ses débuts sur les planches. Il donne la réplique à Jean Marais, puis il est repéré par Jean Cocteau. Un début de carrière où il se lie d'amitié avec Simone Signoret, qu’il retrouve en 1952 dans « Casque d'or". © Mondadori/Getty Images
Après avoir fait de la figuration et le clown à la terrasse des bistrots pour quelques sous, et fréquenté le petit cours de théâtre de Raymond Rouleau, il apprend l’ouverture d’un cours d’art dramatique dans le 8e arrondissement, un autre monde. Pas dégonflé, le petit rital s’y présente et y est pris. Assidu et travailleur, il décroche un premier prix d’interprétation l’encourageant à tenter le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il passe deux ans d’intense apprentissage. En 1940, l’exode le pousse un temps sur les routes.
Revenu à Paris, il fait ses débuts au théâtre dans « le Loup-Garou », de Roger Vitrac, mis en scène par Raymond Rouleau. D’amitiés durables en rencontres remarquables, il décroche des rôles. Le voici, en 1941, dans « Britannicus » avec Jean Marais et dans « les Amants de Galice », de Lope de Vega, mis en scène par Charles Dullin. Puis, remarqué par Cocteau, il joue en 1942 dans les sulfureux « Parents terribles ». La pièce est vite interdite, accusée par la presse collaborationniste d’incitation à la dépravation morale. Début de carrière réussi ! Il fréquente le cabaret le Théâtre de nuit, où il récite des poèmes : exercice sans doute capital pour la suite de sa carrière. En 1942, « le Voyageur de la Toussaint », premier film avec Louis Daquin, où il noue une amitié pour la vie avec Simone Signoret, puis « le Carrefour des enfants perdus », de Leo Joannon, où il rencontre Janine Darcey, qui devient son épouse.
Ayant échappé au STO et à l’enrôlement dans l’armée de Mussolini (il ne sera naturalisé français qu’en 1948), le voici à l’affiche du premier film traitant de la Résistance et de la trahison, « les Portes de la nuit », du tandem Carné-Prévert. Il s’y mesure à un autre débutant, Yves Montand, forte tête italienne lui aussi : une autre amitié solide est nouée. Sa carrière est lancée, sa vie aussi : Stephan naît en 1946, puis Carine en 1951. Il tourne plusieurs films, tandis que le théâtre le rappelle pour « les Justes », d’Albert Camus, avec Maria Casarès ; il la retrouvera en 1953 pour « la Dévotion à la croix ».
En peu d’années, le jeune fils d’immigré est devenu un artiste accompli, pour qui s’ouvre une carrière s’annonçant riche et féconde. Une nouvelle occasion s’offre avec le tournage de « Casque d’or », de Jacques Becker (1952), avec Simone Signoret – une de ses plus belles réussites.
Mais son couple bat de l’aile : comme son père, il préfère au domicile conjugal bars et cabarets. Il quitte Janine en 1955, puis épouse en 1957 Annie Noël, rencontrée sur un tournage. Celia naît un an plus tard. Annie engage Serge à renouer avec le théâtre et la poésie. Premier enregistrement : des poèmes de Pierre Villon, puis deux 45-tours consacrés à Blaise Cendrars. Sa belle voix de baryton se fait passeuse de poésie.
En 1974, un de ses plus beaux rôles au cinéma, sous la direction de Claude Sautet dans "Vincent, François, Paul... et les autres" avec Yves Montant et Michel Piccoli. © Michel Ginfray/Gamma-Rapho/Getty Images
Et le théâtre reprend ses droits : en 1959, il joue, dans « les Séquestrés d’Altona », de Jean-Paul Sartre, le rôle d’un jeune officier nazi dévoré par la culpabilité des horreurs commises en Russie. En pleine guerre d’Algérie, alors que l’usage de la torture est révélé, la pièce connaît un vaste succès. Reprise en 1965, il la jouera près de 420 fois. Sa famille agrandie par Simon (1961) puis Maria (1963) s’installe sur la Côte d’Azur, à Mougins, qui devient le havre des Reggiani.
Le cinéma frappe de nouveau à la porte en Italie, où il acquiert une belle notoriété en 1961 : il est Robespierre dans une très populaire série de la RAI, « I Giacobini », et joue dans « le Guépard », de Visconti. En France, c’est « le Doulos », de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo et Michel Piccoli, un de ses sommets au cinéma.
Ses amis Montand et Signoret lui font rencontrer Jacques Canetti, historique directeur artistique de Philips, dont il vient de claquer la porte, qui le convainc de faire un disque (1964) sur les chansons de Boris Vian, disparu en 1959. Ressortent particulièrement « Arthur, où t’as mis le corps ? » et « le Déserteur », fameuse chanson censurée moult fois. Reggiani impose sa formidable griffe d’interprète et se fraie un chemin auprès d’un jeune public, pourtant enamouré des idoles yéyé.
Pressé par Canetti, il donne, en janvier 1965, un premier récital en première partie de Catherine Sauvage, au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis : c’est l’ovation. Il fait alors la rencontre, décisive, de Barbara, qui le place en ouverture de plusieurs de ses récitals et lui prodigue aide et conseils. Une page est en train de se tourner : on verra toujours Reggiani sur les planches, mais celles du music-hall.
Sa puissance d’interprétation va agréger autour de lui une équipe de créateurs, musiciens et arrangeurs, dont Louis Bessières, complice de la bande à Prévert, qui s’étoffera de collaborations prestigieuses, tressant une œuvre d’une extraordinaire densité, mots et musique.
Son deuxième album, « N° 2 Bobino », en 1967, toujours chez Canetti, sera celui de la confirmation. « Les loups sont entrés dans Paris », chanson signée Albert Vidalie et Louis Bessières, fait un tabac en radio ; « Sarah », « Ma solitude » et « Ma liberté », de Moustaki, « le Petit Garçon », de Jean-Loup Dabadie, une reprise du « Déserteur » et d’autres titres signés Vian et même Gainsbourg en font un disque d’une exceptionnelle richesse, où sa voix mûrie fait des merveilles d’émotion. C’est ce qu’entend un vaste public populaire qui en fait un succès imposant. Ironie de l’histoire, son fils Stephan, engagé lui aussi dans une carrière dans la chanson, sera éclipsé par ce « nouveau » chanteur de 45 ans qui connaît une ascension fulgurante.
En 1967, il chante en soutien à Mendès France (PSU) pour les législatives. © Keystone france/Gamma-Rapho
Brouillé avec Canetti, il signe chez la major Polydor pour un troisième album, « Et puis… », en 1968, celui de la consécration. De « Votre fille a vingt ans » à « Il suffirait de presque rien », de « l’Homme fossile » à « la Java des bombes atomiques », il continue à explorer le registre de la mélancolie comme des chanson corrosives et cocasses. Anne Sylvestre lui propose « la Maumariée », encore un succès. Serge Reggiani figure dorénavant au panthéon des grands de la chanson française, interprète applaudi quand la mode vire aux auteurs-compositeurs-interprètes qui fleuriront tout au long des années 1970.
Et le comédien, plus prisé que jamais, tourne à un rythme soutenu : « l’Armée des ombres », avec Melville, puis avec Lelouch, Verneuil et Chabrol, Claude Sautet ou Jacques Rouffio, mais aussi Luigi Comencini ou Aki Kaurismäki… Quelle carrière ! Impossible de citer ici tous ses films…
La poésie reste une source : en 1974, sort « Poètes 2 et 3 », album consacré à des textes de Prévert, avec notamment « l’Effort humain » qui « porte (…) les cicatrices des combats livrés par la classe ouvrière contre un monde absurde et sans lois… » : pour Reggiani, dire Prévert est aussi un acte politique.
Les disques succèdent aux films, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle, Jean Dréjac, le jeune Sylvain Lebel et Michel Legrand, Alain Goraguer, Alice Dona, Moustaki, son fils Stephan et d’autres encore le nourrissent, sous la houlette de Jacques Bedos, l’ami producteur.
Sur l’écran comme sur les disques, Reggiani construit un personnage attachant, toujours un peu réservé, voire intimidé, porteur d’une inaltérable mélancolie, d’un vent de défaite face à l’avancée inexorable du temps qui empêche, dans notre immense appétit de vivre, de tout embrasser durablement. En 1973, nouvelle rupture et nouvel élan du cœur, il rencontre Noëlle Adam, danseuse et comédienne, qui sera sa compagne jusqu’au bout.
Pour autant, ce fond de gris dans ses yeux verts ne l’a pas empêché d’être de son monde, de prendre part aux combats politiques et sociaux, soutenant des causes telles que la résistance chilienne, et accompagnant, à sa façon, la gauche et sa promesse de changer de cap et la vie au fil des années 1970. Témoigne de cet élan progressiste « Villejuif », sur l’enfermement psychiatrique, mis en regard d’autres enfermements, à Prague, Athènes ou Madrid.
Cette période d’accomplissement se brise quand, le 30 juillet 1980, son fils Stephan se suicide. Un fils qui lui avait écrit de bien belles chansons ; un disque à deux et des concerts ensemble, notamment en 1975 à la Fête de l’Humanité, avaient cimenté leur complicité.
Reggiani s’enfonce dans un état dépressif, avec l’alcool comme compagnon de tristesse – « un euphorisant qui empêche de craquer », écrira-t-il (1). En mai 1981, en pleine euphorie de la gauche victorieuse, il publie un 11e album et fait son premier Olympia sous les vivats d’un public heureux de le retrouver. Toutefois, le chanteur décline, sa santé est fragilisée par l’alcool, sa voix est rongée par la cigarette, sa mémoire défaille ; le succès est moins au rendez-vous.
Il parvient à surmonter ses démons avec la peinture – c’est à son ami Picasso qu’il doit de s’y être autorisé. Il peint, expose et reprend confiance pour de nouvelles chansons et des séries de concerts à l’Olympia, des tournées – Palais des congrès et Francofolies de La Rochelle –, jusqu’aux « Enfoirés » de la bande à Goldman. Le septuagénaire enregistre plusieurs disques malgré les ennuis de santé, toujours soutenu par ses amis, Lemesle, Legrand et autres artisans géniaux.
Honoré aux victoires de la musique en 2003, salué par ses pairs qui enregistrent un album d’hommages (2), alors qu’il entame une tournée en France et au Québec, il est terrassé par une crise cardiaque en juillet 2004, à l’âge de 82 ans. Le ciseleur de mots, le magicien de l’émotion, le fils d’immigrés intransigeant de dignité s’en va, laissant un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’une humanité fragile mais inflexible. Entre douleur et bonheur, une leçon de vie.
(1) « Dernier Courrier avant la nuit », de Serge Reggiani, l’Archipel, 1995 ; Archipoche, 2022.(2) « Autour de Serge Reggiani », avec entre autres Arno, Renaud, Patrick Bruel, Jane Birkin, Juliette… Trema, 2002.
DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE
Serge Reggiani. L’acteur de la chanson, de Daniel Pantchenko, Fayard, coll. « Biographies », 2014.Serge Reggiani. Album n° 2, disques Jacques Canetti, CD (l’album de 1967, comportant les 12 titres originaux).Serge Reggiani chante Boris Vian, disques Jacques Canetti, CD (le premier album paru chez Jacques Canetti).Disponibles, ainsi que d’autres trésors, sur : www.jacques-canetti.comSerge Reggiani. Intégrale des albums studio 1968-2002, coffret de 13 CD, Polydor, 2014.Les chansons de Serge Reggiani sont également accessibles sur les plateformes.
chanson françaiseserge reggiani L'Humanité
Y a-t-il un risque de stagflation ?
Le débatL’inflation, qui atteignait en mai plus de 8 % sur un an, pourrait entraîner une récession économique. Cette combinaison aurait des effets redoutables sur les revenus et l’emploi.
Pierre-Henri LabLa flambée des tarifs du gaz et du pétrole qui freine la croissance et la politique anti-inflation de la Banque centrale européenne vont ralentir l’activité.
Xavier Timbeau Économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques
L’inflation atteint en zone euro, en mai 2022, plus de 8 % sur un an, du jamais-vu depuis la création de la zone euro. Cela rappelle les chocs pétroliers des années 1970 et la combinaison d’une forte inflation avec une montée du chômage. Cette combinaison redoutable touche les consommateurs par la perte de pouvoir d’achat et les salariés par de faibles progressions des salaires ou moins d’emplois. Par exemple, nous anticipons une perte moyenne par unité de consommation (en tenant compte de la structure familiale) de presque moins 1 % sur l’année 2022, du jamais-vu depuis 1983.
Face à l’inflation, les cadeaux intéressés d’Emmanuel MacronLe ciseau de la stagflation est en place. L’inflation découle de la hausse des prix des matières premières, qui provoque une perte de pouvoir d’achat pour tous. Le bouclier tarifaire, à travers le blocage des prix du gaz naturel pour les particuliers ou de l’électricité, en absorbe une partie, avec un coût budgétaire considérable (plus de 25 milliards d’euros depuis septembre 2021). Quoi qu’il en soit, c’est un transfert de revenu des pays consommateurs de gaz naturel ou de pétrole vers les pays producteurs.
La balance des paiements de la France permet de suivre les dépenses nettes en énergie chaque mois du pays. Elles sont passées en moyenne en 2019 de l’ordre d’un déficit mensuel de 3,5 milliards d’euros à 8,5 milliards d’euros en avril 2022. Si cela venait à se prolonger toute l’année, c’est au total plus de 40 milliards d’euros ou un peu moins de 2 % du PIB qui seront ainsi payés en plus pour acheter des fossiles, plutôt qu’injectés dans l’économie. Cette perte de revenu peut être répartie entre les différents agents économiques, et ses conséquences reportées, par exemple, par le bouclier tarifaire. Mais elle pèsera sur les économies consommatrices de fossiles, comme les prévisions de croissance de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) viennent de le rappeler, révisant les chiffres pour 2022 de plus d’un point de croissance.
Il existe une différence avec les années 1970. On n’a pas inventé de remède miracle pour lutter contre la hausse des prix de l’énergie et le freinage économique qu’elle induit. Mais tout a été mis en place pour que cette hausse se transforme le moins possible en inflation persistante. C’est la désindexation des salaires, une politique monétaire qui vise la stabilité des prix, une banque centrale indépendante et la monnaie unique qui ont renforcé le verrou contre l’inflation. La bonne nouvelle, c’est que ne se rajouteront pas au transfert vers les pays producteurs les effets économiques et sociaux de l’inflation persistante. Mais c’est à un prix important : la BCE va, pour empêcher l’inflation, devoir ralentir l’économie au-delà de ce que la hausse des prix de l’énergie provoque.
Cela aura des conséquences économiques et sociales. Peut-être moins durables qu’une inflation persistante, mais brutales quand même. Cela ne touchera pas les mêmes personnes. Les précaires et les nouveaux entrants subiront directement le double ralentissement économique.
Le site de l’Observatoire français des conjonctures économiques publie notes de prévision et indicateurs économiques sur ofce.sciences-po.fr
Si la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine alimentent la hausse des prix, la désindustrialisation et le chômage sont le fruit d’une inflation financière.
Nasser Mansouri-Guilani Économiste et membre honoraire du conseil économique social et environnemental
Reflet de la crise de suraccumulation du capital, de la crise structurelle du capitalisme, la stagflation renvoie à un état où l’activité économique ralentit, tandis que les prix et le chômage augmentent. La France a connu ce phénomène dans les années 1970, à l’instar des autres pays capitalistes. Le remède libéral pour en sortir consista à dévaloriser le travail. C’est la fameuse « désinflation compétitive » qui a certes permis de réduire l’inflation, mais à quel prix ? Faiblesse structurelle des salaires et de l’emploi, hausse du chômage et de la précarité, délocalisation des activités, désindustrialisation, affaiblissement du potentiel productif du pays, déficit chronique du budget de l’État et du commerce extérieur… En même temps, cette politique a généré une « inflation financière » (hausse des prix des actifs financiers et de l’immobilier) et une hausse du « coût du capital » (hausse de la part du capital dans les richesses créées par les travailleurs). Cette logique libérale a présidé les choix politiques et la gestion des entreprises.
La pandémie et la guerre en Ukraine ont alimenté la hausse des prix et les difficultés d’approvisionnement de matières premières, d’énergie et de produits, affectant l’activité économique. D’où l’idée du retour de la stagflation. Mais, avant même ces événements, une nouvelle crise économique et financière se profilait à cause de la déflation salariale et de la financiarisation.
Libéraux et patronat évoquent la stagflation pour justifier la déflation salariale et revendre leurs vieilles recettes : éviter la spirale « hausse des salaires-hausse des prix » ; améliorer la rentabilité des entreprises ; restreindre les services publics et la protection sociale ; et, pour certains, augmenter les taux d’intérêt et réduire l’offre de monnaie.
Le débat technique sur la stagflation interdit de débattre de la déflation salariale et des sujets fondamentaux comme la part des profits et de la spéculation dans la hausse des prix, l’usage des centaines de milliards d’euros d’aides accordées par l’État ou injectés par la BCE, les effets néfastes de la financiarisation, la mainmise des actionnaires et des financiers sur les entreprises. Pour les travailleurs, l’enjeu n’est pas de savoir si on entre en stagflation et qu’elles en seront l’ampleur et la durée. L’enjeu est de sortir de la déflation salariale. Cela passe notamment par la hausse des salaires, l’amélioration de la qualité de l’emploi et des conditions de travail, la réduction du temps de travail, la promotion de la recherche et de la formation, le renforcement des droits d’intervention des travailleurs dans les entreprises, le développement des services publics et de la protection sociale.
Puisque la guerre en Ukraine affecte l’activité économique et les prix, il s’agit aussi de mobiliser tous les moyens diplomatiques pour y mettre fin, car chaque jour de guerre engendre plus de difficultés pour le peuple ukrainien, première victime de cette guerre abominable, et pour les autres peuples.
inflationrécessionNasser Mansouri- Guilanixavier timbeau L'Humanité
En dentelles
BilletMaurice UlrichRien ne va plus. « Les castors ne savent plus où donner du barrage », écrit un éditorialiste du Figaro. Et s’il n’y avait que les élections ! Dans une enquête d’une pleine page, le quotidien de la droite s’émeut du sort des catholiques de France, « désemparés par la défiance de Rome ». Qu’on imagine. Voici peu, le pape lui-même moquait les prêtres célébrant la messe avec des surplis en dentelles : « C’est beau de rendre hommage à sa grand-mère », mais c’est mieux, disait-il en substance, de célébrer l’Église. Plus récemment, l’archevêque de Toulouse a rappelé que le port de la soutane et des surplis n’était pas permis au séminaire, invitant les séminaristes à se soucier davantage des pauvres que de leur apparence et de leur identité « très marquée ». D’où l’incompréhension, que dire, la souffrance des chrétiens très engagés. Tout fout le camp, et l’éditorial nous met en garde : « Si nos progressistes connaissaient un peu l’Histoire, ils sauraient que, dans un tel processus, c’est toujours l’enragé qui dévore le modéré. » Mais là, il parle de Mélenchon.
le billet de Maurice Ulrich L'Humanité
Législatives : la carte par circonscriptions des candidats NUPES qualifiés pour le second tour
Pour la Nupes, arrivée en tête au 1er tour des élections législatives 2022, l'objectif affiché est de conquérir la majorité à l'Assemblée nationale. 4 députés de l'Alliance de la gauche (Sophia Chikirou, Alexis Corbière, Sarah Legrain et Danièle Obono) sont d'ores et déjà élus. Retrouvez sur cette carte les 385 candidats Nupes toujours en lice au 2nd tour :
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TOUTE L'ACTUALITÉ DE LA NUPES
Pour aller plus loin
François Ruffin : « Nous avons un bloc populaire à reconstruire »
Fabien Roussel : « La majorité est plus qu’accessible »
Jean-Luc Mélenchon : « On tient la bonne méthode : dire crûment que l’on peut vivre autrement »
Olivier Faure : « Plaider l’union n’est pas une nouveauté pour moi »
Julien Bayou : « Tout l’enjeu est d’additionner les électorats de gauche »
Mathilde Panot : « Nous avons besoin de majorités populaires »
Aurélie Trouvé : « Au pouvoir, nous aurons besoin de la pression de la société »
Roger Martelli : « La gauche commence à reprendre les couleurs de 1789 »
Notre chronique vidéo :
Portraits de candidats
Rachel Kéké, de l’Ibis Batignolles à l’Assemblée
Amadou Deme : « Si les quartiers populaires votent, on peut battre Macron »
Bourouaha et Buffet, la révolte comme boussole
Loïc Pen, en urgence à l'Assemblée nationale
Rodrigo Arenas, « le camp de l’espérance » à l’Assemblée
Claire Lejeune, pour une « écologie de gauche » à l’Assemblée
Abdel Yousfi, la voix des ouvriers à l’Assemblée
Marie Pochon : « L’écologie s’invente sur ce territoire »
Dans l’Allier, Dufrègne passe le relais à Monnet
Louis Boyard à l’épreuve des législatives
L’activiste Alma Dufour se frotte aux urnes
Julien Léger, en première ligne vers l’Assemblée
Quatre militants de terrain, une même bannière : la Nupes
Tous nos articles sur les législatives sont à retrouver ici.
La liste de tous les candidats de la Nupes en lice au second tour des législatives
Législatives 2022Résultats Législatives 2022Nupes L'Humanité
VIDÉO. Législatives 2022 : depuis son QG, la Nupes défie les macronistes
ReportageLa coalition de gauche menée par Jean-Luc Mélenchon a réalisé une percée spectaculaire dimanche aux élections législatives, lui permettant d'être au même niveau que le camp macroniste et d'espérer priver Emmanuel Macron de majorité absolue. L'Humanité s'est rendu à La Fabrique, QG de la Nupes, pour vous faire vivre cette soirée historique.
L'abstention record qui, en général, touche davantage les quartiers populaires et les jeunes, n'a pas empêché la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) de transformer les promesses des bons sondages.
La Nupes est arrivée au coude à coude avec la majorité présidentielle Ensemble! en nombre total de voix (25,66% des voix contre 25,75%). Elle compte quatre députés élus dès le premier tour sur cinq.
Bastion historique de la gauche communiste
Symbole fort en Seine-Saint-Denis, bastion historique de la gauche communiste, la Nupes a raflé les premières places dans les douze circonscriptions, et le député insoumis sortant Alexis Corbière fait partie des candidats à avoir été réélu dès le premier tour.
LFI compte aussi trois autres élues à Paris, la sortante Daniele Obono et les nouvelles venues Sarah Legrain et Sophia Chikirou.
À La Fabrique, dans le Xe arrondissement de Paris, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole « avec émotion », revendiquant : « La Nupes arrive en tête, elle sera présente dans plus de 500 circonscriptions au deuxième tour et, dès lors, les projections en sièges à cette heure n'ont aucun sens sinon celui de maintenir une illusion ».
Le parti présidentiel est « battu et défait »
Estimant que le parti présidentiel est « battu et défait », il s'est adressé en vue du second tour à « la jeunesse et tous les milieux populaires si durement éprouvés par 30 ans de néolibéralisme », les invitant à déferler dans une semaine pour rejeter le projet « funeste » d'Emmanuel Macron.
Jean-Luc Mélenchon a aussi salué « l'accord » créant la Nupes, « qui a rendu possible » cette percée.
"Déjouer les projections"
Le « pari est réussi », a estimé Frédéric Dabi, de l'Ifop, sur LCI : « Une partie importante de l'électorat de gauche a cru à ce récit de Jean-Luc Mélenchon, la Nupes arrive à capter près de 70% de l'électorat de gauche ».
« Nous avons réalisé un score historique » grâce à la « bannière commune » de la Nupes, a dit le chef d'EELV Julien Bayou.
« Nous avons déjoué les pronostics, l'enjeu c'est maintenant de déjouer les projections" de second tour, a-t-il ajouté. Il a expliqué à des journalistes « ne pas savoir dire comment se fera le report de voix, car cette bannière commune, c'est un ovni ».
Pour le socialiste Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ce résultat montre « que la Nupes, ça a marché ». Il a estimé que c'est une bonne nouvelle pour la gauche car elle va, quoi qu'il arrive, progresser très fortement. « Tout est encore possible dimanche prochain », a souligné l'élu.
« C'est un très bon résultat » pour l'ensemble de la Nupes, s'est félicité le dirigeant communiste Ian Brossat, selon lequel son chef Fabien Roussel est en ballottage favorable dans sa circonscription de Saint-Amand-les-Eaux.
Un débat de l'entre deux tours
Savourant la victoire, le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts Julien Bayou justifie l'importance d'un débat de l'entre deux tours avec Elisabeth Borne : « Est-ce que c'est vrai que vous voulez faire 80 milliards d'économie ? Où allez-vous prendre l'argent ? Vous allez augmenter les impôts et les taxes ou réduire les dépenses de service public ? ».
La plupart des personnalités de la gauche sont qualifiées au second tour, comme Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF), ou Sandrine Rousseau (EELV). Certains candidats Nupes mettent même en danger certains ministres, comme le socialiste Jerôme Guedj qui menace dans l'Essonne la ministre Amélie de Montchalin.
Beaucoup des dissidents socialistes à la Nupes ont été balayés. Lamia El-Aaraje a réalisé 17,5% dans la 15e circonscription de Paris, malgré le soutien de Lionel Jospin et du PS, face à la candidate de la Nupes, l'Insoumise Danielle Simonnet (48%). Elles sont toutes deux au second tour.
Sarah Legrain, candidate victorieuse dès le 1er tour dans la 16e circonscription de Paris a déclaré à notre micro : « c'est historique et ça montre que tout est encore possible. La victoire est à portée de bulletins."
L'Humanité
Législatives. Voter Nupes pour gagner plus ?
EmissionBon, puisque la Macronie a bien rodé ses éléments de langage, et nous parle de l’URSS ou de « guillotine fiscale », ou tout simplement de la ruine promise à la France si jamais la gauche gagnait, on s’est dit que pour cette dernière chronique avant le premier tour, dimanche, on allait comparer les programmes, notamment sur le sujet qui intéresse tout particulièrement les Français : le pouvoir d’achat. Nupes contre Macronie, Macronie contre Nupes, le choc des projets c’est maintenant.
Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Cinq pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.
L'Humanité
VIDÉO. Hôpital. Les soignants dégustent, les patients trinquent
ReportageLors de cette nouvelle journée d’action de la santé, les paramédicaux et médicaux ont rappelé les conséquences concrètes du manque de moyens généralisé sur les malades.
« Macron et McKinsey, coupables de mise en danger des patients et des soignants. » Transformé en homme-sandwich, Michael Fonseca, représentant de la CGT à l’hôpital intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), avait de multiples messages à faire passer au gouvernement sur ses panneaux. En cette nouvelle journée d’action de la santé un peu partout en France, les centaines de soignants rassemblés devant le ministère, à Paris, avaient à cœur de défendre une qualité des soins en pleine déliquescence. Aide-soignant en service de soins de suite et de réadaptation, Michael Fonseca fait l’inventaire des dysfonctionnements dans sa structure : « Les urgences de nuit sont menacées de fermeture. Il y a treize postes de cadres vacants sur l’hôpital : la plupart sont partis à cause de la charge de travail. Il y a aussi une pénurie de médecins. Avant, ils alternaient entre les consultations dans le privé et l’hôpital. Désormais, une dizaine d’entre eux ont basculé uniquement sur leur cabinet. »
Les patients trinquent
Dans cette improvisation quotidienne, les patients trinquent. Aide-soignante dans un établissement gériatrique des Vosges et élue CGT, Stéphanie Andrique, qui vient pour la première fois manifester à Paris sur son jour de congé, ne supporte plus de voir les personnes âgées maltraitées. « Je ne bosse pas dans une usine ! tranche-t-elle. On nous rappelle constamment sur nos jours de congés en nous disant que, sinon, le service va fermer. Mais ce sont les patients qui en pâtiraient. Déjà qu’on les fait attendre pour aller aux toilettes et pour se laver, ils n’ont jamais aussi bien porté ce nom ! Aujourd’hui, je pense avant tout à ces gens dans leur lit. »
En ce moment, à l’hôpital Tenon (20e arrondissement de Paris), les urgences psychiatriques sont débordées, notamment parce que celles de l’Hôpital intercommunal de Montreuil (Seine-Saint-Denis) ont fermé leurs portes. Nicolas, aide-soignant et membre du collectif Inter Urgences, ne supporte plus de travailler dans ces conditions. « Faute de places en service de psychiatrie, nous avons gardé cinq jours une personne de 21 ans contentionnée. Elle nous suppliait de la détacher, mais nous ne pouvions pas… c’était horrible. » Du côté des urgences « généralistes », la situation n’est pas meilleure. « Nous allons partir en grève dans pas longtemps, confie-t-il. Les brancards sont cassés. On n’a plus de fauteuils roulants. Je me retrouve à envoyer des patients passer des radios à cloche-pied. L’été dernier, dans une zone où normalement il doit y avoir quatre infirmiers, il n’y en avait plus qu’un. Du coup, il ne se rappelait plus du prénom des personnes, c’était n’importe quoi. On veut donc des garanties pour lex mois de juillet et d’août. »
Les moyens humains
Même si les salaires sont un des nerfs de la guerre, Blandine Depta, infirmière au Smur de l’hôpital de Péronne (Somme), veut mettre l’accent sur « les moyens humains. Notre zone géographique, située entre Amiens et Saint-Quentin, se désertifie de plus en plus. Le champ d’intervention du Smur a été élargi de 30 à 45 kilomètres. À l’hôpital, un cardiologue est sur le départ, si personne ne le remplace, les malades devront parcourir jusqu’à 80 kilomètres pour consulter. »
Cécile Rousseau
L'Humanité
Nupes. La gauche mise sur un regain de participation et un vote anti-Macron
ActuQualifiée dans près de 400 circonscriptions, la coalition a réalisé une percée qui met en difficulté la majorité. Déjà principale opposition, elle compte mobiliser les abstentionnistes pour l’emporter.
Naïm SakhiQu’il semble déjà loin le 24 avril, quand Emmanuel Macron, fraîchement réélu, paradait au pied de la tour Eiffel. Dimanche, les électeurs ont écrit un scénario inédit depuis l’instauration du quinquennat en 2002. Avec 255 à 295 élus pour la coalition Ensemble !, selon les projections des instituts de sondages, le président de la République pourrait se retrouver sans majorité absolue à l’Assemblée nationale. La faute à une gauche qui, en s’unissant au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), est parvenue à rebondir au point de « reprendre pleinement sa place dans la bataille culturelle » , selon Rémi Lefebvre.
Sur le plan comptable, la coalition s’est qualifiée dans près de 400 circonscriptions, en dehors de la Corse et de l’outre-mer. Elle défiera notamment 272 candidats macronistes. « Le clivage gauche-droite est réapparu pour ces législatives, poursuit le politologue. Cette situation était inespérée tant la gauche était atomisée il y a encore un an. » Selon les estimations, la Nupes pourrait obtenir entre 150 à 210 élus, faisant d’elle, dans le plus probable des scénarios, la principale force d’opposition. À moins de créer la surprise dans une semaine.
Consulter la carte par circonscriptions des candidats Nupes qualifiés pour le second tour.
Car les figures de la gauche entendent poursuivre sur leur dynamique et croient en leurs chances d’arracher une majorité à l’Assemblée nationale. « La victoire est à portée de bulletins de vote », martèle Ian Brossat, porte-parole du PCF. « Les résultats sont au-dessus de ce à quoi on pouvait s’attendre, cela renforce notre crédibilité », assure Hélène Hardy, responsable des élections chez les écologistes. Dès dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon a même demandé au « peuple » de « déferler dimanche » dans les isoloirs pour imposer une cohabitation à Emmanuel Macron.
L’outrance verbale des macronistes
« Ce serait un miracle », selon Rémi Lefebvre, pour qui « seul un regain de participation pourrait permettre de renverser la table ». Dimanche, 52,49 % des électeurs ont boudé les urnes. « La Nupes est la principale force à en pâtir. C’est un problème structurel pour la gauche, seul le noyau diplômé urbain s’est mobilisé, c’est-à-dire la sociologie la moins fragile » électoralement, note le politologue. Selon Ipsos, 69 % des 18-24 ans, 71 % des 25-34 ans, 65 % des employés et 62 % des ouvriers se sont abstenus. « La plus grosse réserve de voix est pour la Nupes, tranche Adrien Quatennens, coordinateur de la FI. Si la mobilisation populaire est au rendez-vous, nous pouvons en finir avec le macronisme. »
La tâche paraît compliquée, mais pas impossible. Selon l’Ipsos, la Nupes a perdu plus de 4,8 millions de voix des suffrages exprimés pour un candidat de gauche, le 10 avril, au premier tour de la présidentielle. C’est presque 1 million de plus que pour Ensemble ! et le Rassemblement national. « L’enjeu est de convaincre ces électeurs, qui, souvent, ne croyaient pas en la victoire, de voter pour nous dimanche prochain », résume Hélène Hardy. « C’est un référendum sur deux visions de la France qui est posé aux Français : soit celle de la régression, soit celle du progrès social », mesure Ian Brossat.
Pour ce faire, les candidats et militants de gauche sont « sur le pont, essentiellement pour des porte-à-porte », assure de son côté la cadre EELV. Jean-Luc Mélenchon, lui, sera en meeting ce mardi à Toulouse. La tâche pourrait, de plus, être facilitée par l’outrance des macronistes envers la Nupes. À l’instar de la ministre Amélie de Montchalin qui, lundi matin, a qualifié son concurrent, l’ancien député PS Jérôme Guedj, d’ « anarchiste d’extrême gauche ». « Il a dirigé le département de l’Essonne, il va falloir trouver mieux que cette campagne de caniveau », rétorque Olivier Faure, premier secrétaire du PS. « Cette stratégie est à double tranchant. À force de diaboliser la gauche, les macronistes risquent de mobiliser son électorat le moins actif », insiste Rémi Lefebvre.
Dans certains territoires, la Nupes devra convaincre des électeurs de l’extrême droite pour espérer l’emporter . « Ceux qui ont pu voter RN par colère et non par adhésion à des thèses nationalistes se retrouvent dans nos propositions sociales, sur la hausse des salaires ou la retraite à 60 ans », signale Corinne Narassiguin numéro 2 du PS. Et d’ajouter, « il faudra non pas les cibler comme un électorat, mais s’adresser à ceux qui veulent une politique qui se préoccupe de ceux qui ont le moins ». Les candidats de la Nupes devront aussi se défaire de prétendants du RN dans 60 circonscriptions. C’est notamment le cas des communistes Fabien Roussel, Alain Bruneel ou encore Nicolas Sansu. « L’extrême droite n’a jamais mené aucun combat au Parlement. Ce sont des bons à rien. Se doter d’un député d’extrême droite, c’est avoir un élu qui ne servira ni les intérêts de la circonscription ni ceux de la nation », lance Ian Brossat.
Législatives 2022Nupesunion de la gaucheLaREM L'Humanité
Féministe de droite vs féministe de gauche
ChroniqueViolaine de Filippis AbateAvocate
L’opposition entre la Nupes et le mouvement macroniste a également sa traduction dans le champ du féminisme et recoupe assez bien l’opposition entre un « féminisme de gauche » et un « féminisme de droite ». Ces deux appellations sont évidemment volontairement schématisées, mais elles renvoient globalement à deux attitudes différentes, deux approches de la question de l’égalité femmes-hommes.
La « féministe de droite » s’inscrit dans le système capitaliste tel qu’il existe aujourd’hui, sans le remettre en question, ni dans son principe ni dans ses modalités, si ce n’est à la marge. En effet, elle cherche à trouver sa place dans ce monde d’argent façonné par et pour les hommes. Lancée dans une sorte de course pour rattraper le mâle alpha, la féministe de droite souhaite plus ou moins consciemment devenir ledit mâle, celui qui réussit, qui dirige, qui domine. Comme disait la chanteuse Cher : « Maman, c’est moi l’homme riche. » Ce féminisme résolument individualiste repose sur les logiques d’empowerment et de role model. Il donne l’insigne avantage aux travailleuses et travailleurs au Smic d’être parfois opprimés par des femmes plutôt que par des hommes. Car, que l’on ne s’y trompe pas, il n’y a évidemment pas d’« essence féminine » qui rendrait l’oppression plus douce lorsque des dirigeantes calquent leur façon de diriger sur les codes patriarcaux.
La limite de ce féminisme de droite est de ne raisonner qu’à système constant en pensant que le génie des femmes alpha ruissellera sur toutes, comme l’argent des riches sur les pauvres, en se privant de toute analyse systémique. Pour elles, l’inégalité femmes-hommes n’est pas tant un système qu’une somme d’habitudes que leurs réussites personnelles finiront de désagréger.
La « féministe de gauche » n’est pas forcément contre l’empowerment et le role model. Elle pense simplement que le patriarcat est une oppression systémique et que ce système ne s’effondrera réellement qu’avec un changement de paradigme qui va, selon les affinités et radicalités politiques, d’une société capitaliste raisonnée à une révolution anticapitaliste. Elle pense donc que, même adoptés par des femmes, la surconsommation, la compétition et le profit à outrance n’en restent pas moins des valeurs patriarcales. Le terme de « néoféministe » est ainsi utilisé pour désigner dans les fantasmes collectifs frénétiques ces espèces de « dingues » de gauche, « hystériques », « aux cheveux bleus » et « mal baisées », qui sont incapables de se conformer au système.
Féministe de droite et féministe de gauche ne se côtoient guère, ou bien c’est avec suspicion. Pourtant, arriver à une égalité effective suppose que la féministe de droite réalise que reproduire les codes qui ont fabriqué l’inégalité maintiendra toujours une société inégalitaire.
Féminismela chronique féministe de Violaine de Filippis AbateNupes Le Figaro
Les sujets corrigés du bac de philo 2022
Par
Figaro Etudiant •
Publié le 15/06/2022 à 09:30
• Mis à jour le 15/06/2022 à 14:13
Découvrez tous les sujets et les corrigés de l’épreuve du bac philo 2022 en métropole. Il s’agit des sujets donnés pour la filière générale.
Ce mercredi, les élèves de terminale technologique ont planché sur leur dernière épreuve écrite du bac nouvelle version, un peu plus d’un mois après les épreuves de spécialité. Aux choix: deux sujets de dissertation et une explication de texte. Les élèves avaient le choix entre une dissertation sur l’art, une autre sur l’État. Enfin, les candidats pouvaient aussi commenter un texte d’Antoine-Augustin Cournot (1801-1877) mathématicien et philosophe français. Il fallait réviser la science cette année, une des 17 notions au programme. La note de l’écrit de philosophie se voit attribuer un coefficient 8 dans la note finale.
» LIRE AUSSI - Découvrez les résultats du bac
À VOIR AUSSI - «La liberté consiste-t-elle à n’obéir à personne?»: nos journalistes analysent le sujet de philosophie
Sujets de dissertation 1:
Les pratiques artistiques transforment-elles le monde?
Sujet de dissertation 2:
Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste?
Explication de texte:
COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique (1851).
Bac général 2022 philosophieFigaroEtudiantCorrigé du sujet de dissertation numéro 1 par M. Olivier Dhilly
Les pratiques artistiques transforment-elles le monde?
Corrigé du sujet 1 bac général de philo 2022 sdetarle1Corrigé du sujet de dissertation numéro 2 par M. Olivier Dhilly
Revient-il à l’État de décider de ce qui est juste?
corrigé bac général 2022 philo sujet n° 2 sdetarle1Corrigé du commentaire de texte, sujet numéro 3 par M. Olivier Dhilly
Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique (1851).
Sujet numéro 3 bac philo 2022 sdetarle1À VOIR AUSSI - Bac de philo: notre journaliste Paul Sugy décortique le sujet pour vous
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Le Figaro
Accusations visant Damien Abad: Elisabeth Borne invite les victimes à déposer plainte
La première ministre, en déplacement de campagne mercredi dans le Calvados, assure qu'elle ne peut pas se prononcer «à propos d'un témoignage anonyme» accusant Damien Abad de tentative de viol. Ce dernier a réfuté «catégoriquement» ces accusations.
La première ministre Élisabeth Borne, en déplacement de campagne mercredi dans le Calvados, a invité les femmes victimes de violences sexuelles à déposer plainte, assurant qu'elle ne pouvait pas se prononcer «à propos d'un témoignage anonyme» accusant Damien Abad de tentative de viol.
À lire aussiDamien Abad, une «prise de guerre» devenue sujet d’embarras pour Emmanuel Macron
À VOIR AUSSI - Damien Abad à nouveau accusé de tentative de viol
Le ministre des Solidarités, Damien Abad, déjà mis en cause pour violences sexuelles, est visé par de nouvelles accusations de la part d'une femme qui dit avoir subi une tentative de viol en 2010, selon son récit publié mardi par Mediapart.
«C'est essentiel que sur ces sujets la parole des femmes (...) soit entendue. Vous comprenez bien que je ne peux pas me prononcer sur la base de témoignages anonymes», a-t-elle déclaré à la presse sur le marché de Villers-Bocage, dans la 6e circonscription du Calvados, où elle fait campagne pour les législatives. «En tant que première ministre, je le dis aussi en tant que femme, il faut permettre à la justice d'établir les faits. Il ne faut pas hésiter à aller porter plainte.(...) Je ne suis pas un juge et les enquêtes ne se font pas avec des témoignages anonymes. Tout est fait pour (...) accueillir au mieux les femmes pour qu'elles puissent déposer plainte et que la justice puisse établir des faits», a-t-elle ajouté.
À lire aussiÉlisabeth Borne, une première ministre en quête de légitimation
À VOIR AUSSI - Accusations de viols contre Damien Abad: «Combien en faut-il ?», réagit Marine Le Pen
Dans le témoignage recueilli par Mediapart, «Laëtitia» (prénom d'emprunt), une «élue centriste», accuse Damien Abad d'avoir tenté de la violer lors d'une fête organisée chez lui, à Paris, au premier semestre 2010. Sans évoquer explicitement une plainte, son avocate, Me Raphaëlle Bialkiewicz, a indiqué à Mediapart qu'elle procédait «à la récolte et aux recoupements d'éléments, en vue d'y apporter toutes les suites utiles».
Ces accusations surviennent après celles publiées par le média en ligne le 20 mai, au lendemain de la nomination de Damien Abad comme ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées : deux femmes, citées par Mediapart, accusaient le nouveau ministre de les avoir violées en 2010 et 2011.
Damien Abad, qui brigue un nouveau mandat de député dimanche dans l'Ain, a dénoncé mardi auprès de l'AFP le «calendrier soigneusement choisi de ces publications» et la «partialité» de l'enquête de Mediapart, qui a selon lui une motivation «politique». «Quant aux allégations rapportées, elles me révoltent et je les réfute catégoriquement», a ajouté Damien Abad dans un message transmis à l'AFP.
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L'Humanité
La République ? Parlons-en !
ChroniquePatrick Le HyaricL’événement du premier tour des élections législatives est sans conteste le score des candidats de la coalition des gauches et des écologistes. Ces résultats mettent en évidence le lourd échec du président de la République et le rejet profond de sa politique. Personne n’aurait parié sur un tel scénario il y a moins de huit mois.
Voilà qui redonne espoir dans les quartiers populaires comme dans les entreprises.
Celles et ceux qui, dimanche dernier, ont choisi le bulletin de vote d’une candidate ou un candidat soutenu par nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), tout comme celles et ceux qui ont voté pour l’un des candidats de gauche à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle, ont toutes les raisons de participer à ce vaste mouvement et de l’amplifier par leur vote dimanche prochain.
C’est se donner le moyen d’empêcher le recul de l’âge de la retraite à 65 ans ou la privatisation rampante de l’école. C’est la possibilité d’obtenir des mesures de justice avec l’augmentation du salaire minimum à 1 500 €. C’est rendre possible la réunion d’urgence d’une conférence sociale qui vise à la fois la hausse de l’ensemble des salaires et de contenir les prix à la consommation.
C’est le seul moyen de lancer un processus durable pour une garantie de l’emploi, pour chacune et chacun, en lien avec le grand chantier de la planification écologique, la ré-industrialisation et la défense d’une agriculture paysanne.
Celles et ceux qui dimanche dernier ont choisi de faire résonner le silence des urnes parce que le pouvoir avait expliqué que le vote ne servait à rien, présentant l’Assemblée nationale comme une vulgaire succursale du président de la République, doivent se saisir de l’occasion pour peser en faveur de leurs intérêts.
En réduisant l’élection des députés à une simple formalité administrative, le pouvoir a refusé toute confrontation des idées et des projets, encourageant ainsi une progression régulière et sans répit de l’abstention. Avec un nouveau record, celle-ci est une nouvelle fois, un signal fort de la nécessité de régénérer le débat et l’action politique, les forces politiques et la démocratie elle-même. L’élection à un système proportionnel et la revalorisation du Parlement en sont des moyens. Cela demande aussi de réfléchir à la nécessité de présenter des candidates et des candidats plus représentatifs de la société. On le voit, le nombre d’ouvriers ou d’employés reste très minoritaire parmi les députés.
Ce ne serait toutefois pas suffisant. Nos concitoyennes et concitoyens veulent pouvoir être maîtres de leur destin, être respectés, écoutés et participer à la construction d’un monde commun. Ils ne veulent plus de cette élaboration des lois sans eux et contre eux.
Le vote de dimanche prochain vise donc à ouvrir le processus d’un nouveau projet démocratique, social et écologique. L’élection d’une majorité de députés de la coalition des gauches et des écologistes qui feront des lois en associant les travailleurs, les jeunes comme les retraités permettrait ainsi d’ouvrir le chemin de nouveaux progrès humains.
Dimanche, Il s’agit donc d’utiliser le bulletin de vote pour améliorer sa vie personnelle, celle de sa famille et agir pour que les générations futures vivent dans un monde débarrassé des guerres, des menaces sur le climat et la biodiversité.
C’est un enjeu décisif pour construire une société harmonieuse, valorisant les biens communs avec notamment des services publics démocratisés pour l’hôpital et l’école, l’accès à l’énergie, à l’eau et à une alimentation de qualité pour toutes et tous. Tout ce qui fait société commune. La République au sens des révolutionnaires de 1789.
Il est intolérable d’entendre la Première ministre et la plupart de ses ministres placer le second tour de l’élection des députés sous le sceau du sauvetage de la République amalgamant la coalition des gauches et des écologistes avec l’extrême droite. Quelle abjection !
C’est d’autant plus insupportable qu’il y a un mois, entre les deux tours de l’élection présidentielle, les mêmes appelaient, au nom de la République, l’électorat de gauche à barrer la route à l’extrême droite au nom de « nos valeurs communes ».
Comme à chaque fois en pareille circonstance, la gauche et les écologistes ont répondu largement présent. M. Macron n’est donc là que parce que la gauche a permis son élection. Et, elle serait devenue aujourd’hui antirépublicaine ? Allons donc !
Faut-il que la majorité présidentielle se sente à ce point en difficulté pour qu’elle éprouve le besoin de salir les grandes conquêtes obtenues par la gauche et les mouvements populaires ? Celles-là, même que les pouvoirs successifs depuis des décennies tentent de rayer de la carte. Héritière des combats émancipateurs fixant les principes constitutionnels d’une République garante des libertés, de la démocratie, du progrès social et de la laïcité, la gauche ne peut accepter ces insultes et ces travestissements de l’histoire.
Il ne faut en aucun cas prendre ces amalgames à la légère ! Ils conduisent à favoriser les courants d’extrême droite.
Le pouvoir à bonne mine de brandir le drapeau de la « République » quand par ailleurs il malmène à ce point l’éducation nationale, pour la mettre à la merci d’officines privées et l’affaiblir dans ses missions, quant la présidentialisation conduit à la tenue de réunions secrètes du « conseil de défense », à bâillonner le Parlement, au mépris des corps intermédiaires, à l’affaiblissement des services publics, particulièrement dans les quartiers et les campagnes. Tout le contraire de la consolidation de la République.
La République, ce n’est pas demander à un jeune chômeur de « traverser la rue » pour trouver du travail. La République, ce n’est pas considérer une partie de la population, sur le quai d’une gare, de « rien ». La République, ce n’est pas mépriser une femme en fauteuil roulant parce qu’elle ose poser une question. La République, ce n’est pas convoquer au commissariat une jeune fille parce qu’elle a interpellé le président de la République sur les violences faites aux femmes.
La République, ce n’est pas pactiser avec la haute finance et confier les orientations économiques du pays à des cabinets tels McKinsey, et soumettre la politique aux dictats européens, contre la haute fonction publique et les élus de la nation.
La République c’est le droit effectif au travail, c’est le droit au respect, à la dignité. La République c’est être reconnu comme citoyenne et citoyen, quel que soit son âge, son métier, l’origine de sa famille.
La République, c’est l’égalité. Ce n’est pas l’abandon des territoires au profit de métropoles intégrées dans la compétition du capital mondialisé. La République c’est le contraire de la sécession des plus riches quand 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.
La République ce n’est pas des éléments de langage et des larmes de crocodiles sur l’égalité femmes-hommes mais des actes.
Si elle n’est pas sociale, démocratique et laïque, la République dominée par le capitalisme mondialisé est bafouée, affaiblie, ballottée telle une coquille vide au gré des vents mauvais, comme on le voit élections après élections.
L’histoire de la République française se confond avec les combats révolutionnaires et émancipateurs de 1789, de 1792 et 1848, de la Commune et de 1936, de la Résistance et du programme du CNR, de 1968…
Le contraire de ce font les pouvoirs qui aujourd’hui la dénaturent.
C’est l’action des masses populaires et de leurs organisations, dont le Parti communiste qui joua un rôle décisif, pour que la République se fasse démocratique, sociale, laïque ; du Front populaire à la Libération en passant par la victoire de la gauche en 1981.
Les membres du gouvernement avouent-ils ainsi qu’ils sont contre les congés payés, la réduction du temps de travail, le salaire minimum, le droit à la retraite, l’abolition de la peine de mort, le mariage pour tous, les entreprises publiques ?
C’est l’action et le vote à gauche qui fortifie la République. Elle est autre chose qu’un mot-valise, utilisé par le pouvoir, pour en détourner le sens et brouiller les esprits. Ce n’est pas un signe de force de ce pouvoir qui vient de subir une lourde défaite, précisément parce qu’il fait saigner la République.
En utilisant le bulletin de vote pour les candidates et candidats de la Nupes, il s’agit de réparer la République, de retisser les liens de ses territoires, de régénérer son action, de reprendre l’œuvre des progressistes, construite au fil des siècles passés, pour lui redonner sa visée émancipatrice et écologique. Dimanche, il s’agit de revivifier la république sociale, démocratique, laïque et de se prononcer contre la concentration des pouvoirs à l’Élysée, en utilisant le bulletin de vote pour les candidates et candidats de la Nupes.
Législatives 2022Nupes Le Figaro
Assassinat d'Alban Gervaise, médecin militaire et catholique : l'incroyable omerta
Judith WaintraubANALYSE - Ce père de famille a été tué en mai au nom d'Allah, devant une école catholique. Depuis, c'est l'indifférence médiatique et politique.
Le 27 mai, une dépêche de l'Agence France-Presse annonce le décès d'un «parent d'élèves qui avait été grièvement blessé début mai lors d'une attaque avec un couteau suisse devant un établissement scolaire de Marseille». L'AFP précise que la victime est médecin militaire, que l'agresseur est «de nationalité française», qu'il a dit avoir agi «au nom de Dieu» et que «l'hypothèse terroriste a été définitivement écartée par les enquêteurs». Selon l'agence, «l'homme souffre apparemment de troubles psychologiques». Condoléances du ministre des Armées et du maire de Marseille comprises, la dépêche fait 225 mots. Quelques jours plus tard, l'AFP nous apprend que les images d'un cigogneau attaqué par une cigogne ont suscité une intense émotion sur les réseaux sociaux. Elle y consacre 352 mots…
L'AFP alimente les quotidiens régionaux. La plupart ont au mieux mentionné l'égorgement d'Alban Gervaise, puisque c'est de lui qu'il s'agit, en quelques lignes à la rubrique «faits divers». À l'exception notable de L'Union , quotidien de l'Ardennais, qui a publié le 31 mai un éditorial intitulé «Alban Gervaise, un nom qui ne vous dit rien», pour s'indigner du traitement médiatique réservé à son assassinat.
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Qu'on en juge: dans la presse écrite nationale, Le Figaro, Le Point et Valeurs Actuelles ont été les seuls à traiter le sujet pour ce qu'il est, un meurtre commis au nom d'Allah. Le Monde, Libération et Le Parisien-Aujourd'hui en France n'en ont pas dit un mot, ni dans leurs éditions papier, ni sur leur site. Dans le reste de la presse, à part France info.fr et TF1 Info, les rares grands médias à s'y être réellement intéressés sont Europe 1, Sud Radio et CNEWS.
Alban Gervaise a été agressé le 10 mai, un mois et un jour avant le premier tour des législatives, donc en pleine campagne. Le contexte électoral explique-t-il que le caractère islamiste, sinon terroriste, du meurtre ait été à ce point occulté ?
L'épouse de la victime a refusé toute médiatisation, pour protéger ses trois enfants. Mais le respect de leur drame personnel n'empêchait pas que les médias fassent leur travail, comme les militaires sont les premiers à le demander. «J'aimerais comprendre pourquoi le meurtre barbare de notre camarade Alban Gervaise a été aussi peu traité par la presse, lance un officier supérieur de l'armée de Terre en poste à Paris. Est-ce parce qu'il était militaire ? Par idéologie ou pour nier la réalité ? Nous sommes nombreux autour de moi à nous poser la question. Et nous voulons une réponse car ce silence médiatique est comme une deuxième mort.»
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«Depuis l'annonce de son assassinat, les mêmes interrogations tournent en boucle dans ma tête, assure un chef d'escadron récemment breveté de l'École de Guerre. Que vaut vraiment la mort d'un militaire dans notre pays ? En nous engageant, nous savons et assumons les risques que nous prenons. En servant les armes de la France, nous n'attendons aucune reconnaissance particulière. Nous faisons notre devoir sans nous plaindre. Mais là, je ne comprends pas pourquoi la mort du médecin chef Alban Gervaise, victime du terrorisme, a été occultée à ce point. C'est une honte.»
En matière de discrétion, les politiques n'ont rien à envier aux médias. À gauche, le silence a été presque total. Seul Julien Dray, ex-député socialiste qui vient de lancer son mouvement, «Réinventez!», a osé affirmer publiquement qu'«on a voulu cacher les choses», en se demandant si ce «deux poids, deux mesures» venait «de la presse locale, qui n'a pas voulu donner les premiers éléments dont elle disposait, ou d'une décision de l'institution judiciaire». Personne au PS ni chez les Nupes de Jean-Luc Mélenchon n'a relayé ces interrogations.
À droite, la sénatrice des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer a été l'une des rares à évoquer cette omerta chez Les Républicains, avec Guy Teissier, député LR sortant du même département et Éric Ciotti, qui se représente aux législatives dans les Alpes-Maritimes. «Les mots manquent pour décrire le chagrin et la colère à l'annonce de l'agression au couteau par Mohamed L. 23 ans puis du décès d'#AlbanGervaise à #Marseille, a-t-elle écrit sur Twitter. Le silence médiatique de la mort de ce père de famille dévoué à la France, à son prochain, rend son décès encore plus cruel».
«Alban Gervaise était catholique, militaire, il s'est fait égorger devant une école catholique, énumère Valérie Boyer. Pour la plupart des médias, ce n'est pas la “bonne” victime. En parler, ce serait “faire le jeu des extrêmes”. Au contraire, dès lors que des problèmes psy sont évoqués, c'est toujours dramatique mais ça devient du fait divers. On n'a pas à se demander pourquoi ces “fous” ont des profils proches, des modes opératoires similaires - le couteau - et choisissent leurs victimes selon des critères bien déterminés».
44.000 victimes d'agressions à l'arme blanche entre 2015 et 2017
À l'Assemblée puis au Sénat, l'élue des Bouches-du-Rhône a interpellé sans relâche les ministres de l'Intérieur et de la Justice sur ces sujets. Après la mort d'Alban Gervaise, elle a renvoyé sa dernière question écrite qui datait de juillet 2021. Elle y demandait une «cartographie détaillée et précise» des agressions à l'arme blanche, avec notamment le «profil des agresseurs (âge, nationalité, motifs, antécédents judiciaires et psychologiques)». Selon l'étude 2020 de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), que Valérie Boyer citait dans sa question, 44.000 victimes d'agressions à l'arme blanche ont été recensées entre 2015 et 2017, soit plus de 120 par jour.
Le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti n'a toujours pas répondu à la sénatrice. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, de son côté, n'a fait aucune déclaration depuis la mort d'Alban Gervaise. Le 10 mai, il avait tweeté : « Un homme a été violemment agressé au couteau à Marseille devant un collège en fin d'après-midi. L'auteur a été interpellé. Merci aux passants et aux services de police pour leur réaction rapide ».
Gérald Darmanin, on le sait depuis le fiasco du stade de France, refuse d'«essentialiser» les auteurs de délits. Apparemment, la règle vaut aussi pour les auteurs de crimes. Outre l'assassinat du médecin militaire, un octogénaire juif est mort après avoir été défenestré par son voisin, Rachid K., le 17 mai à Lyon. Le 27 mai, le procureur a élargi la saisine des juges d'instruction «afin de déterminer si les faits relèvent d'un caractère antisémite». Ce meurtre a très peu été traité dans les médias et le ministre de l'Intérieur n'en a pas parlé. Il n'a pas réagi publiquement, non plus, à l'agression sexuelle suivie d'un égorgement d'une septuagénaire de Mulhouse, dont le corps a été découvert le 9 juin dans son appartement. Les auteurs présumés, interpellés, sont trois Algériens en situation irrégulière, dont deux faux mineurs. Tous sont «défavorablement connus des services de police». Dans cette affaire, la justice n'a rien caché, au contraire, puisque la procureure de la République chargée de l'affaire a fait une conférence de presse.
Les médias et les politiques, en revanche, n'ont pas été très prolixes. Y compris Marine Le Pen et Éric Zemmour. En juin 2021, Jean-Luc Mélenchon avait provoqué un tollé avec sa prédiction complotiste. «Vous verrez que dans la dernière semaine de campagne pour la présidentielle, nous aurons un grave incident. Ça a été un meurtre, ça a été Mohammed Merah en 2012, l'attentat sur les Champs-Élysées, (...) tout ça, c'est écrit d'avance», avait assuré le chef de La France insoumise. Avant de rétropédaler en assurant qu'il voulait seulement parler d'une instrumentalisation d'actes «décidés par des assassins et des terroristes». Il avait tort de s'inquiéter: la peur d'être accusé de «récupération» est aujourd'hui plus forte que le devoir de réalité.
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La Lettre du «Fig Mag» du 11 juin 2022
Un président hésitant, Nicolas Sarkozy en confession et deux promenades dans un Jardin remarquable en France et le long des côtes mémorables de Suède.
Le Figaro
Clément Beaune, en difficulté à Paris face à la Nupes, joue son avenir au gouvernement
EN COURS : Mis à jour le 15 juin 2022 à 15:47
Sur le marché d'Aligre (Paris 12e), «il n'y a que des hommes politiques ce matin», s'amuse un vendeur de fruits et légumes. Et il n'a pas tout à fait tort. Ce mercredi matin, Clément Beaune, ministre délégué en charge de l'Europe et candidat en difficulté aux élections législatives, est venu faire campagne, accompagné de l'ex-premier ministre Édouard Philippe. Une heure plus tard, c'est son adversaire de la Nupes, Caroline Mécary, qui arpente à son tour la rue d'Aligre. C'est que sous le soleil radieux, entre deux dégustations de fruits rouges, une bataille redoutable fait rage pour gagner cette circonscription.
L'un des candidats joue peut-être son avenir politique. L'Élysée ayant confirmé cette règle tacite le mois dernier : les quinze ministres actuellement candidats aux législatives seront remerciés s'ils ne décrochent pas un siège de député. Le destin national de Clément Beaune, ancien conseiller sur l'Europe d'Emmanuel Macron, puis secrétaire d'État en charge des Affaires européennes et désormais ministre chargé de l'Europe, est donc en jeu. Dans la 7e circonscription de Paris, qui englobe le 4e arrondissement de la capitale ainsi qu'une partie des 11 et 12e, il est arrivé en deuxième position dimanche dernier, derrière l'avocate Caroline Mécary. La candidate de la Nupes obtient 41,40% des suffrages, contre 35,81% pour le ministre. Plus de 2500 voix les séparent.
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Nord : une ex-LREM critique le silence d’un candidat de la majorité face au RN
L’actuelle députée de la 15e circonscription du Nord, Jennifer de Temmerman, qui a quitté LREM en cours de mandature, accuse Claude Nicolet, candidat Renaissance, arrivé en 3e de position dimanche, de ne pas pas appeler à faire barrage au RN. Au 1er tour, Pierrick Berteloot (RN) est arrivé en tête avec 26,42 %, suivi de Émilie Decourant avec 20,03% des votes exprimés.
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«Depuis, alors que le risque d’un député RN pèse sur la Flandre le silence de Mr Nicolet est assourdissant», écrit la députée.
Accusations visant Damien Abad: Elisabeth Borne invite les victimes à déposer plainte
La première ministre Élisabeth Borne, en déplacement de campagne mercredi dans le Calvados, a invité les femmes victimes de violences sexuelles à déposer plainte, assurant qu'elle ne pouvait pas se prononcer «à propos d'un témoignage anonyme» accusant Damien Abad de tentative de viol.
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Le ministre des Solidarités, Damien Abad, déjà mis en cause pour violences sexuelles, est visé par de nouvelles accusations de la part d'une femme qui dit avoir subi une tentative de viol en 2010, selon son récit publié mardi par Mediapart.
«C'est essentiel que sur ces sujets la parole des femmes (...) soit entendue. Vous comprenez bien que je ne peux pas me prononcer sur la base de témoignages anonymes», a-t-elle déclaré à la presse sur le marché de Villers-Bocage, dans la 6e circonscription du Calvados, où elle fait campagne pour les législatives.
«En tant que première ministre, je le dis aussi en tant que femme, il faut permettre à la justice d'établir les faits. Il ne faut pas hésiter à aller porter plainte.(...) Je ne suis pas un juge et les enquêtes ne se font pas avec des témoignages anonymes. Tout est fait pour (...) accueillir au mieux les femmes pour qu'elles puissent déposer plainte et que la Justice puisse établir des faits», a-t-elle ajouté.
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Ces accusations surviennent après celles publiées par le média en ligne le 20 mai, au lendemain de la nomination de Damien Abad comme ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées: deux femmes, citées par Mediapart, accusaient le nouveau ministre de les avoir violées en 2010 et 2011.
Législatives 2022: ces «fâchés pas trop fachos», prêts à voter Nupes au second tour
TÉMOIGNAGES - Jean-Luc Mélenchon a appelé les abstentionnistes et les électeurs de Marine Le Pen à voter pour lui pour faire barrage à Emmanuel Macron.
«C'est un lapsus», s'est excusé Mélenchon ce mardi. La veille, il appelait, avec une formule comme il sait les employer, les «fachos pas trop fâchés» à voter pour l'alliance des partis de gauche, la Nupes. «S'il y a des fachos qui ne sont pas trop fâchés, mieux vaut qu'ils votent pour nous que de rester à la maison ou de voter pour Marine Le Pen, cela ne sert à rien».
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Emmanuel Macron assure en Roumanie jouer «pleinement son rôle»
Emmanuel Macron a assuré mercredi jouer «pleinement son rôle» de chef des armées en se rendant en Roumanie puis en Moldavie, et peut-être à Kiev, alors qu'il est accusé par l'opposition de mépriser les Français avec ce déplacement à l'étranger à quelques jours du second tour des législatives. «Il faudra m'expliquer en quoi venir auprès de nos soldats est une forme de mépris. C'est un respect affiché», a affirmé le chef de l'État lors d'un point presse sur le tarmac de la base militaire de Mihail Kogalniceanu, aux côtés du président roumain Klaus Iohannis.
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«Oui c'est du mépris d'avoir prévu d'être trois jours hors de France entre les deux tours de l'élection qui va fixer la politique de notre pays», a aussitôt réitéré le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon dans une déclaration envoyée aux médias. Soulignant que le chef de l'État l'interpellait «au rythme d'un tarmac par jour», en référence à la déclaration d'Emmanuel Macron depuis l'aéroport d'Orly juste avant son départ pour la Roumanie mardi, il a souligné «l'inélégance d'une dispute entre Français depuis l'étranger», «la grossièreté des caricatures proférées», et «la muflerie» vis-à-vis du président de la Roumanie, qui méritait «meilleur au revoir».
Le «Courrier Picard» détourné par un candidat RN
Le quotidien Courrier Picard dénonce mercredi le détournement de son journal par un candidat RN dans la quatrième circonscription de la Somme. Le candidat RN aurait distribué des tracts de campagne reproduisant la typographie et les couleurs exactes du journal.
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Sur son site, la rédaction écrit: «Si notre journal s’enorgueillit toujours d’être une référence de l’information régionale, il supporte avec regret que son image, sa typographie et sa charte soient utilisées à des fins électorales. Le candidat responsable de cette triste analogie n’a jamais informé le Courrier picard de cette manœuvre qu’évidemment nous n’aurions jamais encouragée»
Et ajoute: «Notre rédaction est totalement indépendante de quelque mouvement politique qu’il soit et ne peut que s’indigner devant ce qu’elle veut croire être une indélicatesse de campagne.»
Le Pen juge «complètement inappropriée» l'intervention de Macron sur le tarmac
Marine Le Pen a jugé mercredi «complètement inappropriée» l'intervention du chef de l'État Emmanuel Macron, qui a réclamé la veille sur le tarmac d'Orly une «majorité solide», la cheffe de file du RN y voyant un «signe de fébrilité».
«Ce qui m'a choquée, c'est cette déclaration faite sur le tarmac, dans ses habits de président de la République», a déclaré la cheffe de file de l'extrême droite, en déplacement à Courrières, dans la circonscription du Pas-de-Calais où elle se représente.
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«Je pense que c'est complètement inapproprié au regard du fonctionnement de la République française», a-t-elle mis en avant. «Je l'ai senti fébrile (...) Cette déclaration est une preuve de fébrilité où il vient demander aux Français de lui donner les pleins pouvoirs» mais «les Français ne veulent pas lui donner les pleins pouvoirs», a-t-elle ajouté.
«Rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, dans le blocage, dans les postures» et «d'ajouter un désordre français au désordre mondial», avait déclaré Emmanuel Macron avant son départ pour la Roumanie pour un déplacement consacré à l'Ukraine.
Jean-Luc Mélenchon a de son côté dénoncé «un sketch à la Trump», Julien Bayou (EELV) y voyant «un président qui perd ses nerfs». «À chaque fois qu'Emmanuel Macron a des difficultés électorales, il se précipite à l'étranger, pour essayer de se donner une posture», a encore pointé Marine Le Pen.
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Nièvre: EELV appelle à voter Ensemble contre le RN aux dépens de la Nupes
Les responsables d'EELV de la Nièvre, où le RN était en tête dans la 2e circonscription à l'issue du 1er tour des législatives, ont appelé mercredi «sans ambiguïté à battre l'extrême droite» en votant pour la majorité présidentielle malgré la qualification de la Nupes.
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Dans une rare triangulaire, dans cette circonscription où le PS n'a pas présenté de candidat pour la première fois de son histoire alors que François Mitterrand y a été député pendant plus de 30 ans, le RN Julien Guibert (27,80% au premier tour) sera opposé dimanche au député sortant Patrice Perrot (Ensemble-Renaissance, 26,75%) et à Marie-Anne Guillemain (Nupes-LFI, 24,31%).
«L'avance du candidat d'extrême droite est notable et il dispose d'une réserve de voix de 5 à 15%, voire davantage si on considère le comportement ambigu d'un certain nombre de représentants de LR vis-à-vis du RN depuis des mois», estiment dans un communiqué Vincent Morel et Virginie Charrière, les secrétaires départementaux d'EELV, confirmant une information du Journal du Centre.
«Si le risque de voir notre territoire représenté par un député d'extrême droite est réel, la probabilité de voir la candidate de la Nupes gagner est quasiment nulle, en l'absence de réserve de voix», ajoutent-ils, avant d'appeler à voter pour Patrice Perrot. La démarche des Verts de la Nièvre a été validée par les instances nationales de leur parti à Paris, assurent ces derniers à l'AFP.
«Nous avons appelé à voter pour Emmanuel Macron au 2e tour de l'élection présidentielle d'avril 2022, malgré les dérives d'un gouvernement libéral-autoritaire. Il ne saurait en être différemment aujourd'hui: même si elle perd elle-même parfois ses propres repères, on ne confond pas la droite et l'extrême droite», soulignent-ils.
Xavier Bertrand raille «le sauve-qui-peut politique» de Macron
Le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand a raillé mercredi la «mise en scène médiatique» et le «sauve-qui-peut politique» d'Emmanuel Macron après son intervention depuis l'aéroport d'Orly, critiquant un «zig-zag» politique «qui ne trompe plus personne».
Le chef de l'État s'est exprimé mardi avant un déplacement en Roumanie, à quatre jours du second tour des élections législatives, sur le tarmac de l'aéroport. Dramatisant l'enjeu du scrutin, il a appelé les Français à lui offrir une majorité «solide», pour ne pas se «perdre dans l'immobilisme» ou «ajouter un désordre français au désordre mondial».
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«Cette mise en scène médiatique, ce sauve-qui-peut politique (...) ne trompe plus personne», a tancé Xavier Bertrand sur CNews. «Sur le tarmac, avec le bruit de l'avion, on veut réveiller une campagne que M. Macron a lui-même anesthésiée. Personne n'est dupe».
«On a eu un Macron qu'on pensait de droite jusqu'au premier tour de la présidentielle» et le soir de l'élection c'était «cap à gauche toute». «Maintenant qu'il se rend compte qu'il est en grande difficulté», il parle aux électeurs de droite, a estimé Xavier Bertrand, dénonçant un «zig-zag permanent».
«Qu'il ne s'amuse pas, au soir de dimanche, à faire des débauchages, de la magouille, de la tambouille», car cela «va accroître le fossé entre les Français et la politique», a prévenu Xavier Bertrand.
Pour Geoffroy Roux de Bézieux, le programme de la Nupes mène à «une énorme récession»
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a jugé mercredi sur Europe 1 que le programme de l'alliance de gauche Nupes mène à une «énorme récession», voire une «faillite» de la France. «Le programme de la Nupes, c'est le programme de La France insoumise, ni plus ni moins, à quelques virgules près», selon le dirigeant de la première organisation patronale française, qui dit avoir regardé de près le programme du candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon. Ce programme «va nous amener directement à une énorme récession, et s'il ne change pas de cap au milieu, à une faillite», a assuré Geoffroy Roux de Bézieux.
La majorité relative pourrait obliger l’exécutif à composer avec la droite
On en oublierait presque que la France est un régime parlementaire. Depuis 2002, dans le sillage de l’élection présidentielle, les Français ont toujours donné une majorité absolue au chef de l’État à l’Assemblée. Mais cette fois, l’issue du scrutin est plus incertaine.
Si Ensemble! arrive en tête dimanche, mais sans obtenir 289 sièges, ce serait la troisième fois sous la Ve République que le parti présidentiel ne disposerait pas d’une majorité absolue. Sans un nombre suffisant de députés pour voter les lois, le président pourrait être tributaire du bon vouloir de l’opposition. Comment gouverner avec une majorité relative ?
» LIRE NOTRE DECRYPTAGE - La majorité relative pourrait obliger l’exécutif à composer avec la droite
Pour Bruno Le Maire, «ce n’est pas le rôle d’Emmanuel Macron de faire campagne»
«C’est notre rôle à nous de faire campagne», a déclaré le ministre de l’Économie sur LCI, interrogé sur le déplacement d’Emmanuel Macron en Roumanie à quelques jours du second tour. «Il y a la guerre en Ukraine et il est absolument essentiel que le président de la République s’occupe de ces sujets-là, de la relation avec Russie, de la défense des intérêts ukrainiens», a-t-il poursuivi.
«Je considère que c’est aux députés, aux militants, aux ministres de faire campagne», a-t-il conclu, précisant qu’il avait notamment accompagné Amélie de Montchalin en Essonne hier.
Rachida Dati assure que la succession de Christian Jacob est «ouverte»
«La succession de Christian Jacob est ouverte, j’avais dit que ça m’intéresserait, a assuré Rachida Dati sur France Info. Tout est ouvert, mais mon combat est à Paris. La France est majoritairement à droite dans ses valeurs et dans ses attentes, à forces de se rétrécir on n’incarne plus rien», regrette-t-elle. «La mairie de Paris et un rôle national vous intéressent ?», poursuit la journaliste. «Et pourquoi pas le Vatican», a réparti l’élue de Paris, faisant sourire le plateau.
«LR est une force qui compte dans le pays», selon Xavier Bertrand
Avec des résultats «entre 12 et 14%», le président de la Région Hauts-de-France estimait ce matin que le parti de droite pouvait devenir «un groupe fort et puissant», en dehors de «la majorité présidentielle et parlementaire».
«On est aujourd’hui une force qui compte dans le pays», a analysé Xavier Bertrand, selon lequel «les candidats d’Emmanuel Macron» ne «changeront rien» à la situation des Français.
«Nous sommes républicains», assure Olivier Faure
Invité de la matinale de France Inter, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a lancé «Désormais on est macroniste ou on est anti-républicain. C'est une folie, les mots perdent leur sens. Évidemment que nous sommes des républicains, et le vote républicain, c'est d'abord le vote tout court», faisant allusion à la prise de parole d’Emmanuel Macron hier sur le tarmac d’Orly qui avait appelé à «donner, dimanche, une majorité solide au pays» ajoutant que «rien ne serait pire que d'ajouter un désordre français au désordre mondial».
Les LR ne fixeront «pas d’accord général de coalition avec Ensemble!» à l’Assemblée, affirme Bruno Retailleau
Interrogé au micro de Sud Radio sur une éventuelle coalition entre la majorité présidentielle et les Républicains, le sénateur LR Bruno Retailleau a affirmé qu’il n’y aura pas «d’accord général de coalition» entre les deux partis. «Ce sera texte par texte», a-t-il développé. Pour le chef de file de la droite au Sénat, les Républicains peuvent atteindre «les 50 députés» et ainsi organiser «une opposition résolue».
«Le barrage prend l’eau», estime Jordan Bardella sur le front républicain
«Le barrage prend l’eau, élection après élection, on engrange des millions et des millions de voix», a déclaré ce mercredi matin Jordan Bardella sur Europe 1. «Les projections (de 20 à 40 députés) sont sous-estimées», a aussi estimé le président du Rassemblement national. «Il y a encore des Français qui ont peur de nous mais nous allons arriver au pouvoir dans les prochaines années. Avec un groupe parlementaire puissant, on va y arriver».
Questionné sur les points de convergence du programme social du RN avec celui de la Nupes, Jordan Bardella a fustigé une «alliance d’extrême gauche dangereuse». «M. Mélenchon peut faire de l’Assemblée nationale une ZAD, un gigantesque squat, et il appartient, comme M. Macron, au camp des déconstructeurs». «Le modèle économique de M. Mélenchon c’est le Venezuela ou l’inflation est train d’exploser. La hausse du smic, c’est les chefs d’entreprise qui vont la payer, et en particulier ceux des PME et TPE», a critiqué Jordan Bardella.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: la percée du Rassemblement national
À Nice, un candidat Reconquête! appelle à voter Ciotti et LR
Philippe Vardon, ex-identitaire et ex-RN désormais soutenu par Reconquête! et battu au premier tour des législatives à Nice, a appelé mardi à voter en faveur de deux candidats LR, dont Éric Ciotti, au second tour, pour «faire barrage au système Estrosi-Macron».
Dans la 1re circonscription des Alpes-Maritimes, à Nice, Éric Ciotti, député sortant et leader local des Républicains, est arrivé en tête devant Graig Monetti, candidat de la majorité présidentielle. Dans la 5e, la députée sortante Marine Brenier (Ensemble), ex-LR ralliée de fraîche date à la Macronie, devance la candidate LR Christelle d'Intorni. Dans ces deux circonscriptions, «j'appelle les électeurs patriotes à voter pour Eric Ciotti et Christelle d'Intorni et à faire barrage aux candidats du système Estrosi-Macron», a indiqué Philippe Vardon dans un communiqué.
«Il faut reparlementariser la vie politique», affirme Alexis Corbière
«On ne dirige pas un grand pays avec un seul homme», a affirmé le député LFI Alexis Corbière sur Public Sénat qui espère obtenir avec l’alliance des gauches Nupes une majorité à l’Assemblée nationale dimanche prochain. «Un président en 5e République qui a une concentration de pouvoir sur un socle électoral aussi faible pose un problème», a estimé le député réélu dès le premier tour. «Une démocratie qui repose sur une tête d’épingle, élu essentiellement sur un rejet de Mme Le Pen et 18% des inscrit au premier tour, ça pose problème».
Dans l’Essonne, Amélie de Montchalin agite la menace des «extrêmes»
Un à un, elle arrête les passants et cherche désespérément les électeurs d’Emmanuel Macron qui se seraient perdus en route. Ils sont forcément là, quelque part, puisqu’ils ont été 30,44% à voter pour le président au premier tour, et 77,67% au second. La ministre de la Transition écologique et candidate à sa réélection dans la 6e circonscription de l’Essonne cherche à rattraper son concurrent Jérôme Guedj.
Car le temps presse. En ce milieu de semaine, il lui reste moins de cinq jours pour rattraper son concurrent Jérôme Guedj, arrivé en tête avec 38,31% des voix, contre 31,46% pour elle. Le socialiste, déjà député en 2012 mais battu cinq ans plus tard par celle qui n’était alors qu’une novice en politique, est déterminé à retrouver son siège. Il est pour cela revenu sous les couleurs de la Nupes, une alliance qui séduit dans un territoire où Jean-Luc Mélenchon s’est très légèrement hissé en tête lors de la présidentielle (30,7%).
» LIRE NOTRE REPORTAGE - Législatives: dans l’Essonne, Amélie de Montchalin agite la menace des «extrêmes»
«Emmanuel Macron ne se sent pas bien», considère François Ruffin
Le député sortant et candidat Nupes est revenu ce matin au micro de France 2 sur la prise de parole d’Emmanuel Macron mardi soir. François Ruffin dit avoir perçu une certaine «fébrilité» chez le président de la République, concluant que ce dernier ne se sentait «pas bien».
«Le projet qu’il porte est minoritaire dans le pays, et Emmanuel Macron le sait», a poursuivi le député, précisant ne pas «contester la légitimité politique d’Emmanuel Macron mais sa légitimité à mettre le projet en place». «Il sait qu’il doit y renoncer ou passer en force», a-t-il conclu.
Triangulaire du Lot-et-Garonne: le candidat Ensemble! du 1er tour se maintient, malgré les consignes
Alexandre Freschi, député sortant LREM du Lot-et-Garonne arrivé troisième au premier tour des législatives, a annoncé mardi qu'il se maintiendrait au second tour face à des candidats Nupes-PS et RN, malgré les consignes de son parti de se retirer pour faire barrage au parti de Marine Le Pen.
«[Ma suppléante Laurence Ducos] et moi-même sommes déterminés à défendre notre candidature pour ce second tour des élections législatives», écrit Alexandre Freschi dans un communiqué transmis à l'AFP. «Nous sommes les seuls en capacité de battre ce dimanche le Rassemblement national», ajoute-t-il.
Interrogé par l'AFP, un responsable du QG de l'équipe de campagne nationale pour Ensemble! a affirmé qu’Alexandre Freschi «ne peut plus se prévaloir de l'étiquette Ensemble! et du soutien de la majorité présidentielle».
Marine Le Pen vise 100 députés RN à l'Assemblée nationale, «voire plus»
Alors que la plupart des projections en sièges des instituts de sondages donnent au RN entre 20 et 45 députés au Palais Bourbon en vue du second tour des législatives, Marine Le Pen se montre bien plus optimiste. Invitée du 20 heures de France 2 mardi soir, la candidate à sa réélection dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais considère que son parti peut avoir de plus larges ambitions.
«À partir du moment où nous sommes présents dans 200 circonscriptions et que nous sommes en tête dans 108 circonscriptions, nous pouvons bien entendu espérer avoir 100 voire plus de députés», a affirmé l'ancienne patronne du parti à la flamme.
» LIRE NOTRE ARTICLE - Législatives 2022 : Le Pen vise 100 députés RN à l'Assemblée nationale, «voire plus»
Bruno Le Maire accuse la Nupes de «délire» et de «complotisme»
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a accusé mardi sur BFMTV l'alliance de gauche Nupes de «délire», de «complotisme», et de vouloir augmenter les impôts de 100 milliards d'euros. Après des propos de Jean-Luc Mélenchon affirmant que le gouvernement projetait d'augmenter la TVA, le ministre a dit vouloir «démentir avec la plus extrême fermeté cette invention, ce délire de nos adversaires».
Pour Bruno Le Maire, «ce genre de propos à quelques jours du second tour des élections législatives s'apparente tout simplement à ce qui est un trait de cette famille politique: le complotisme, faire croire qu'il existe des choses cachées que le pouvoir, que les puissants cacheraient au peuple français».
» À VOIR AUSSI - Législatives: Bruno Le Maire qualifie «d'infantile» le débat de Jean-Luc Mélenchon sur le comptage des voix
À Toulouse, Mélenchon tance Macron: «Son bateau coule et il prend l'avion»
Pour ce meeting d'entre-deux-tours, sans doute le seul, l'Insoumis a voulu sonner la mobilisation générale. Il y a urgence: malgré la dynamique du premier tour, la Nupes ne peut se reposer sur un important report de voix.
«Son bateau coule et Macron prend l'avion», a raillé Jean-Luc Mélenchon, dénonçant un «sketch», et surtout y voyant une «mode à la Trump». «Il était spécialiste de ça: il insultait tout le monde et il montait dans l'avion. Il y a donc peut-être quelque chose qui tient de la nostalgie dans cette affaire. J'espère juste qu'il ne prendra pas toutes les mauvaises habitudes de Donald Trump, y compris face à un mauvais score électoral», a-t-il lancé, dans une référence voilée à l'assaut du Capitole en janvier 2021.
» LIRE NOTRE REPORTAGE - À Toulouse, Mélenchon tance Macron : «Son bateau coule et il prend l'avion»
Emmanuel Macron réclame une majorité «solide» au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation»
Emmanuel Macron a exhorté mardi les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation», depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie. «Nous sommes à l'heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l'abstention. J'en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain», a-t-il déclaré sur le tarmac de l'aéroport, estimant que «dimanche aucune voix ne doit manquer à la République».
«Ni abstention, ni confusion, mais clarification», a-t-il proclamé sur un ton solennel, avant de se rendre sur une base de l'Otan en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés et d'effectuer une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev.
Bonjour et bienvenue sur ce direct
Bonjour, bienvenue sur notre live politique consacré au premier tour des élections législatives 2022 qui se tenait dimanche. Découvrez les scores obtenus, le détail des votes dans les circonscriptions ainsi que les réactions des personnalités politiques. Pour consulter le direct de la journée de mardi, cliquez sur ce lien.
Clément Beaune, en difficulté à Paris face à la Nupes, joue son avenir au gouvernement
Sur le marché d'Aligre (Paris 12e), «il n'y a que des hommes politiques ce matin», s'amuse un vendeur de fruits et légumes. Et il n'a pas tout à fait tort. Ce mercredi matin, Clément Beaune, ministre délégué en charge de l'Europe et candidat en difficulté aux élections législatives, est venu faire campagne, accompagné de l'ex-premier ministre Édouard Philippe. Une heure plus tard, c'est son adversaire de la Nupes, Caroline Mécary, qui arpente à son tour la rue d'Aligre. C'est que sous le soleil radieux, entre deux dégustations de fruits rouges, une bataille redoutable fait rage pour gagner cette circonscription.
L'un des candidats joue peut-être son avenir politique. L'Élysée ayant confirmé cette règle tacite le mois dernier : les quinze ministres actuellement candidats aux législatives seront remerciés s'ils ne décrochent pas un siège de député. Le destin national de Clément Beaune, ancien conseiller sur l'Europe d'Emmanuel Macron, puis secrétaire d'État en charge des Affaires européennes et désormais ministre chargé de l'Europe, est donc en jeu. Dans la 7e circonscription de Paris, qui englobe le 4e arrondissement de la capitale ainsi qu'une partie des 11 et 12e, il est arrivé en deuxième position dimanche dernier, derrière l'avocate Caroline Mécary. La candidate de la Nupes obtient 41,40% des suffrages, contre 35,81% pour le ministre. Plus de 2500 voix les séparent.
>> LIRE NOTRE REPORTAGE
Nord : une ex-LREM critique le silence d’un candidat de la majorité face au RN
L’actuelle députée de la 15e circonscription du Nord, Jennifer de Temmerman, qui a quitté LREM en cours de mandature, accuse Claude Nicolet, candidat Renaissance, arrivé en 3e de position dimanche, de ne pas pas appeler à faire barrage au RN. Au 1er tour, Pierrick Berteloot (RN) est arrivé en tête avec 26,42 %, suivi de Émilie Decourant avec 20,03% des votes exprimés.
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«Depuis, alors que le risque d’un député RN pèse sur la Flandre le silence de Mr Nicolet est assourdissant», écrit la députée.
Accusations visant Damien Abad: Elisabeth Borne invite les victimes à déposer plainte
La première ministre Élisabeth Borne, en déplacement de campagne mercredi dans le Calvados, a invité les femmes victimes de violences sexuelles à déposer plainte, assurant qu'elle ne pouvait pas se prononcer «à propos d'un témoignage anonyme» accusant Damien Abad de tentative de viol.
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Le ministre des Solidarités, Damien Abad, déjà mis en cause pour violences sexuelles, est visé par de nouvelles accusations de la part d'une femme qui dit avoir subi une tentative de viol en 2010, selon son récit publié mardi par Mediapart.
«C'est essentiel que sur ces sujets la parole des femmes (...) soit entendue. Vous comprenez bien que je ne peux pas me prononcer sur la base de témoignages anonymes», a-t-elle déclaré à la presse sur le marché de Villers-Bocage, dans la 6e circonscription du Calvados, où elle fait campagne pour les législatives.
«En tant que première ministre, je le dis aussi en tant que femme, il faut permettre à la justice d'établir les faits. Il ne faut pas hésiter à aller porter plainte.(...) Je ne suis pas un juge et les enquêtes ne se font pas avec des témoignages anonymes. Tout est fait pour (...) accueillir au mieux les femmes pour qu'elles puissent déposer plainte et que la Justice puisse établir des faits», a-t-elle ajouté.
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Dans le témoignage recueilli par Mediapart, «Laëtitia» (prénom d'emprunt), une «élue centriste», accuse Damien Abad d'avoir tenté de la violer lors d'une fête organisée chez lui, à Paris, au premier semestre 2010. Sans évoquer explicitement une plainte, son avocate, Me Raphaële Bialkiewicz, a indiqué à Mediapart qu'elle procédait «à la récolte et aux recoupements d'éléments, en vue d'y apporter toutes les suites utiles».
Ces accusations surviennent après celles publiées par le média en ligne le 20 mai, au lendemain de la nomination de Damien Abad comme ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées: deux femmes, citées par Mediapart, accusaient le nouveau ministre de les avoir violées en 2010 et 2011.
Législatives 2022: ces «fâchés pas trop fachos», prêts à voter Nupes au second tour
TÉMOIGNAGES - Jean-Luc Mélenchon a appelé les abstentionnistes et les électeurs de Marine Le Pen à voter pour lui pour faire barrage à Emmanuel Macron.
«C'est un lapsus», s'est excusé Mélenchon ce mardi. La veille, il appelait, avec une formule comme il sait les employer, les «fachos pas trop fâchés» à voter pour l'alliance des partis de gauche, la Nupes. «S'il y a des fachos qui ne sont pas trop fâchés, mieux vaut qu'ils votent pour nous que de rester à la maison ou de voter pour Marine Le Pen, cela ne sert à rien».
Lire notre article
Emmanuel Macron assure en Roumanie jouer «pleinement son rôle»
Emmanuel Macron a assuré mercredi jouer «pleinement son rôle» de chef des armées en se rendant en Roumanie puis en Moldavie, et peut-être à Kiev, alors qu'il est accusé par l'opposition de mépriser les Français avec ce déplacement à l'étranger à quelques jours du second tour des législatives. «Il faudra m'expliquer en quoi venir auprès de nos soldats est une forme de mépris. C'est un respect affiché», a affirmé le chef de l'État lors d'un point presse sur le tarmac de la base militaire de Mihail Kogalniceanu, aux côtés du président roumain Klaus Iohannis.
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«Oui c'est du mépris d'avoir prévu d'être trois jours hors de France entre les deux tours de l'élection qui va fixer la politique de notre pays», a aussitôt réitéré le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon dans une déclaration envoyée aux médias. Soulignant que le chef de l'État l'interpellait «au rythme d'un tarmac par jour», en référence à la déclaration d'Emmanuel Macron depuis l'aéroport d'Orly juste avant son départ pour la Roumanie mardi, il a souligné «l'inélégance d'une dispute entre Français depuis l'étranger», «la grossièreté des caricatures proférées», et «la muflerie» vis-à-vis du président de la Roumanie, qui méritait «meilleur au revoir».
Le «Courrier Picard» détourné par un candidat RN
Le quotidien Courrier Picard dénonce mercredi le détournement de son journal par un candidat RN dans la quatrième circonscription de la Somme. Le candidat RN aurait distribué des tracts de campagne reproduisant la typographie et les couleurs exactes du journal.
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Sur son site, la rédaction écrit: «Si notre journal s’enorgueillit toujours d’être une référence de l’information régionale, il supporte avec regret que son image, sa typographie et sa charte soient utilisées à des fins électorales. Le candidat responsable de cette triste analogie n’a jamais informé le Courrier picard de cette manœuvre qu’évidemment nous n’aurions jamais encouragée»
Et ajoute: «Notre rédaction est totalement indépendante de quelque mouvement politique qu’il soit et ne peut que s’indigner devant ce qu’elle veut croire être une indélicatesse de campagne.»
Le Pen juge «complètement inappropriée» l'intervention de Macron sur le tarmac
Marine Le Pen a jugé mercredi «complètement inappropriée» l'intervention du chef de l'État Emmanuel Macron, qui a réclamé la veille sur le tarmac d'Orly une «majorité solide», la cheffe de file du RN y voyant un «signe de fébrilité».
«Ce qui m'a choquée, c'est cette déclaration faite sur le tarmac, dans ses habits de président de la République», a déclaré la cheffe de file de l'extrême droite, en déplacement à Courrières, dans la circonscription du Pas-de-Calais où elle se représente.
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«Je pense que c'est complètement inapproprié au regard du fonctionnement de la République française», a-t-elle mis en avant. «Je l'ai senti fébrile (...) Cette déclaration est une preuve de fébrilité où il vient demander aux Français de lui donner les pleins pouvoirs» mais «les Français ne veulent pas lui donner les pleins pouvoirs», a-t-elle ajouté.
«Rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, dans le blocage, dans les postures» et «d'ajouter un désordre français au désordre mondial», avait déclaré Emmanuel Macron avant son départ pour la Roumanie pour un déplacement consacré à l'Ukraine.
Jean-Luc Mélenchon a de son côté dénoncé «un sketch à la Trump», Julien Bayou (EELV) y voyant «un président qui perd ses nerfs». «À chaque fois qu'Emmanuel Macron a des difficultés électorales, il se précipite à l'étranger, pour essayer de se donner une posture», a encore pointé Marine Le Pen.
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Nièvre: EELV appelle à voter Ensemble contre le RN aux dépens de la Nupes
Les responsables d'EELV de la Nièvre, où le RN était en tête dans la 2e circonscription à l'issue du 1er tour des législatives, ont appelé mercredi «sans ambiguïté à battre l'extrême droite» en votant pour la majorité présidentielle malgré la qualification de la Nupes.
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Dans une rare triangulaire, dans cette circonscription où le PS n'a pas présenté de candidat pour la première fois de son histoire alors que François Mitterrand y a été député pendant plus de 30 ans, le RN Julien Guibert (27,80% au premier tour) sera opposé dimanche au député sortant Patrice Perrot (Ensemble-Renaissance, 26,75%) et à Marie-Anne Guillemain (Nupes-LFI, 24,31%).
«L'avance du candidat d'extrême droite est notable et il dispose d'une réserve de voix de 5 à 15%, voire davantage si on considère le comportement ambigu d'un certain nombre de représentants de LR vis-à-vis du RN depuis des mois», estiment dans un communiqué Vincent Morel et Virginie Charrière, les secrétaires départementaux d'EELV, confirmant une information du Journal du Centre.
«Si le risque de voir notre territoire représenté par un député d'extrême droite est réel, la probabilité de voir la candidate de la Nupes gagner est quasiment nulle, en l'absence de réserve de voix», ajoutent-ils, avant d'appeler à voter pour Patrice Perrot. La démarche des Verts de la Nièvre a été validée par les instances nationales de leur parti à Paris, assurent ces derniers à l'AFP.
«Nous avons appelé à voter pour Emmanuel Macron au 2e tour de l'élection présidentielle d'avril 2022, malgré les dérives d'un gouvernement libéral-autoritaire. Il ne saurait en être différemment aujourd'hui: même si elle perd elle-même parfois ses propres repères, on ne confond pas la droite et l'extrême droite», soulignent-ils.
Xavier Bertrand raille «le sauve-qui-peut politique» de Macron
Le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand a raillé mercredi la «mise en scène médiatique» et le «sauve-qui-peut politique» d'Emmanuel Macron après son intervention depuis l'aéroport d'Orly, critiquant un «zig-zag» politique «qui ne trompe plus personne».
Le chef de l'État s'est exprimé mardi avant un déplacement en Roumanie, à quatre jours du second tour des élections législatives, sur le tarmac de l'aéroport. Dramatisant l'enjeu du scrutin, il a appelé les Français à lui offrir une majorité «solide», pour ne pas se «perdre dans l'immobilisme» ou «ajouter un désordre français au désordre mondial».
» LIRE AUSSI - Xavier Bertrand: «Aux législatives, le vrai vote utile, c’est le vote LR»
«Cette mise en scène médiatique, ce sauve-qui-peut politique (...) ne trompe plus personne», a tancé Xavier Bertrand sur CNews. «Sur le tarmac, avec le bruit de l'avion, on veut réveiller une campagne que M. Macron a lui-même anesthésiée. Personne n'est dupe».
«On a eu un Macron qu'on pensait de droite jusqu'au premier tour de la présidentielle» et le soir de l'élection c'était «cap à gauche toute». «Maintenant qu'il se rend compte qu'il est en grande difficulté», il parle aux électeurs de droite, a estimé Xavier Bertrand, dénonçant un «zig-zag permanent».
«Qu'il ne s'amuse pas, au soir de dimanche, à faire des débauchages, de la magouille, de la tambouille», car cela «va accroître le fossé entre les Français et la politique», a prévenu Xavier Bertrand.
Pour Geoffroy Roux de Bézieux, le programme de la Nupes mène à «une énorme récession»
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a jugé mercredi sur Europe 1 que le programme de l'alliance de gauche Nupes mène à une «énorme récession», voire une «faillite» de la France. «Le programme de la Nupes, c'est le programme de La France insoumise, ni plus ni moins, à quelques virgules près», selon le dirigeant de la première organisation patronale française, qui dit avoir regardé de près le programme du candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon. Ce programme «va nous amener directement à une énorme récession, et s'il ne change pas de cap au milieu, à une faillite», a assuré Geoffroy Roux de Bézieux.
La majorité relative pourrait obliger l’exécutif à composer avec la droite
On en oublierait presque que la France est un régime parlementaire. Depuis 2002, dans le sillage de l’élection présidentielle, les Français ont toujours donné une majorité absolue au chef de l’État à l’Assemblée. Mais cette fois, l’issue du scrutin est plus incertaine.
Si Ensemble! arrive en tête dimanche, mais sans obtenir 289 sièges, ce serait la troisième fois sous la Ve République que le parti présidentiel ne disposerait pas d’une majorité absolue. Sans un nombre suffisant de députés pour voter les lois, le président pourrait être tributaire du bon vouloir de l’opposition. Comment gouverner avec une majorité relative ?
» LIRE NOTRE DECRYPTAGE - La majorité relative pourrait obliger l’exécutif à composer avec la droite
Pour Bruno Le Maire, «ce n’est pas le rôle d’Emmanuel Macron de faire campagne»
«C’est notre rôle à nous de faire campagne», a déclaré le ministre de l’Économie sur LCI, interrogé sur le déplacement d’Emmanuel Macron en Roumanie à quelques jours du second tour. «Il y a la guerre en Ukraine et il est absolument essentiel que le président de la République s’occupe de ces sujets-là, de la relation avec Russie, de la défense des intérêts ukrainiens», a-t-il poursuivi.
«Je considère que c’est aux députés, aux militants, aux ministres de faire campagne», a-t-il conclu, précisant qu’il avait notamment accompagné Amélie de Montchalin en Essonne hier.
Rachida Dati assure que la succession de Christian Jacob est «ouverte»
«La succession de Christian Jacob est ouverte, j’avais dit que ça m’intéresserait, a assuré Rachida Dati sur France Info. Tout est ouvert, mais mon combat est à Paris. La France est majoritairement à droite dans ses valeurs et dans ses attentes, à forces de se rétrécir on n’incarne plus rien», regrette-t-elle. «La mairie de Paris et un rôle national vous intéressent ?», poursuit la journaliste. «Et pourquoi pas le Vatican», a réparti l’élue de Paris, faisant sourire le plateau.
«LR est une force qui compte dans le pays», selon Xavier Bertrand
Avec des résultats «entre 12 et 14%», le président de la Région Hauts-de-France estimait ce matin que le parti de droite pouvait devenir «un groupe fort et puissant», en dehors de «la majorité présidentielle et parlementaire».
«On est aujourd’hui une force qui compte dans le pays», a analysé Xavier Bertrand, selon lequel «les candidats d’Emmanuel Macron» ne «changeront rien» à la situation des Français.
«Nous sommes républicains», assure Olivier Faure
Invité de la matinale de France Inter, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a lancé «Désormais on est macroniste ou on est anti-républicain. C'est une folie, les mots perdent leur sens. Évidemment que nous sommes des républicains, et le vote républicain, c'est d'abord le vote tout court», faisant allusion à la prise de parole d’Emmanuel Macron hier sur le tarmac d’Orly qui avait appelé à «donner, dimanche, une majorité solide au pays» ajoutant que «rien ne serait pire que d'ajouter un désordre français au désordre mondial».
Les LR ne fixeront «pas d’accord général de coalition avec Ensemble!» à l’Assemblée, affirme Bruno Retailleau
Interrogé au micro de Sud Radio sur une éventuelle coalition entre la majorité présidentielle et les Républicains, le sénateur LR Bruno Retailleau a affirmé qu’il n’y aura pas «d’accord général de coalition» entre les deux partis. «Ce sera texte par texte», a-t-il développé. Pour le chef de file de la droite au Sénat, les Républicains peuvent atteindre «les 50 députés» et ainsi organiser «une opposition résolue».
«Le barrage prend l’eau», estime Jordan Bardella sur le front républicain
«Le barrage prend l’eau, élection après élection, on engrange des millions et des millions de voix», a déclaré ce mercredi matin Jordan Bardella sur Europe 1. «Les projections (de 20 à 40 députés) sont sous-estimées», a aussi estimé le président du Rassemblement national. «Il y a encore des Français qui ont peur de nous mais nous allons arriver au pouvoir dans les prochaines années. Avec un groupe parlementaire puissant, on va y arriver».
Questionné sur les points de convergence du programme social du RN avec celui de la Nupes, Jordan Bardella a fustigé une «alliance d’extrême gauche dangereuse». «M. Mélenchon peut faire de l’Assemblée nationale une ZAD, un gigantesque squat, et il appartient, comme M. Macron, au camp des déconstructeurs». «Le modèle économique de M. Mélenchon c’est le Venezuela ou l’inflation est train d’exploser. La hausse du smic, c’est les chefs d’entreprise qui vont la payer, et en particulier ceux des PME et TPE», a critiqué Jordan Bardella.
» LIRE AUSSI - Législatives 2022: la percée du Rassemblement national
À Nice, un candidat Reconquête! appelle à voter Ciotti et LR
Philippe Vardon, ex-identitaire et ex-RN désormais soutenu par Reconquête! et battu au premier tour des législatives à Nice, a appelé mardi à voter en faveur de deux candidats LR, dont Éric Ciotti, au second tour, pour «faire barrage au système Estrosi-Macron».
Dans la 1re circonscription des Alpes-Maritimes, à Nice, Éric Ciotti, député sortant et leader local des Républicains, est arrivé en tête devant Graig Monetti, candidat de la majorité présidentielle. Dans la 5e, la députée sortante Marine Brenier (Ensemble), ex-LR ralliée de fraîche date à la Macronie, devance la candidate LR Christelle d'Intorni. Dans ces deux circonscriptions, «j'appelle les électeurs patriotes à voter pour Eric Ciotti et Christelle d'Intorni et à faire barrage aux candidats du système Estrosi-Macron», a indiqué Philippe Vardon dans un communiqué.
«Il faut reparlementariser la vie politique», affirme Alexis Corbière
«On ne dirige pas un grand pays avec un seul homme», a affirmé le député LFI Alexis Corbière sur Public Sénat qui espère obtenir avec l’alliance des gauches Nupes une majorité à l’Assemblée nationale dimanche prochain. «Un président en 5e République qui a une concentration de pouvoir sur un socle électoral aussi faible pose un problème», a estimé le député réélu dès le premier tour. «Une démocratie qui repose sur une tête d’épingle, élu essentiellement sur un rejet de Mme Le Pen et 18% des inscrit au premier tour, ça pose problème».
Dans l’Essonne, Amélie de Montchalin agite la menace des «extrêmes»
Un à un, elle arrête les passants et cherche désespérément les électeurs d’Emmanuel Macron qui se seraient perdus en route. Ils sont forcément là, quelque part, puisqu’ils ont été 30,44% à voter pour le président au premier tour, et 77,67% au second. La ministre de la Transition écologique et candidate à sa réélection dans la 6e circonscription de l’Essonne cherche à rattraper son concurrent Jérôme Guedj.
Car le temps presse. En ce milieu de semaine, il lui reste moins de cinq jours pour rattraper son concurrent Jérôme Guedj, arrivé en tête avec 38,31% des voix, contre 31,46% pour elle. Le socialiste, déjà député en 2012 mais battu cinq ans plus tard par celle qui n’était alors qu’une novice en politique, est déterminé à retrouver son siège. Il est pour cela revenu sous les couleurs de la Nupes, une alliance qui séduit dans un territoire où Jean-Luc Mélenchon s’est très légèrement hissé en tête lors de la présidentielle (30,7%).
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«Emmanuel Macron ne se sent pas bien», considère François Ruffin
Le député sortant et candidat Nupes est revenu ce matin au micro de France 2 sur la prise de parole d’Emmanuel Macron mardi soir. François Ruffin dit avoir perçu une certaine «fébrilité» chez le président de la République, concluant que ce dernier ne se sentait «pas bien».
«Le projet qu’il porte est minoritaire dans le pays, et Emmanuel Macron le sait», a poursuivi le député, précisant ne pas «contester la légitimité politique d’Emmanuel Macron mais sa légitimité à mettre le projet en place». «Il sait qu’il doit y renoncer ou passer en force», a-t-il conclu.
Triangulaire du Lot-et-Garonne: le candidat Ensemble! du 1er tour se maintient, malgré les consignes
Alexandre Freschi, député sortant LREM du Lot-et-Garonne arrivé troisième au premier tour des législatives, a annoncé mardi qu'il se maintiendrait au second tour face à des candidats Nupes-PS et RN, malgré les consignes de son parti de se retirer pour faire barrage au parti de Marine Le Pen.
«[Ma suppléante Laurence Ducos] et moi-même sommes déterminés à défendre notre candidature pour ce second tour des élections législatives», écrit Alexandre Freschi dans un communiqué transmis à l'AFP. «Nous sommes les seuls en capacité de battre ce dimanche le Rassemblement national», ajoute-t-il.
Interrogé par l'AFP, un responsable du QG de l'équipe de campagne nationale pour Ensemble! a affirmé qu’Alexandre Freschi «ne peut plus se prévaloir de l'étiquette Ensemble! et du soutien de la majorité présidentielle».
Marine Le Pen vise 100 députés RN à l'Assemblée nationale, «voire plus»
Alors que la plupart des projections en sièges des instituts de sondages donnent au RN entre 20 et 45 députés au Palais Bourbon en vue du second tour des législatives, Marine Le Pen se montre bien plus optimiste. Invitée du 20 heures de France 2 mardi soir, la candidate à sa réélection dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais considère que son parti peut avoir de plus larges ambitions.
«À partir du moment où nous sommes présents dans 200 circonscriptions et que nous sommes en tête dans 108 circonscriptions, nous pouvons bien entendu espérer avoir 100 voire plus de députés», a affirmé l'ancienne patronne du parti à la flamme.
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Bruno Le Maire accuse la Nupes de «délire» et de «complotisme»
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a accusé mardi sur BFMTV l'alliance de gauche Nupes de «délire», de «complotisme», et de vouloir augmenter les impôts de 100 milliards d'euros. Après des propos de Jean-Luc Mélenchon affirmant que le gouvernement projetait d'augmenter la TVA, le ministre a dit vouloir «démentir avec la plus extrême fermeté cette invention, ce délire de nos adversaires».
Pour Bruno Le Maire, «ce genre de propos à quelques jours du second tour des élections législatives s'apparente tout simplement à ce qui est un trait de cette famille politique: le complotisme, faire croire qu'il existe des choses cachées que le pouvoir, que les puissants cacheraient au peuple français».
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À Toulouse, Mélenchon tance Macron: «Son bateau coule et il prend l'avion»
Pour ce meeting d'entre-deux-tours, sans doute le seul, l'Insoumis a voulu sonner la mobilisation générale. Il y a urgence: malgré la dynamique du premier tour, la Nupes ne peut se reposer sur un important report de voix.
«Son bateau coule et Macron prend l'avion», a raillé Jean-Luc Mélenchon, dénonçant un «sketch», et surtout y voyant une «mode à la Trump». «Il était spécialiste de ça: il insultait tout le monde et il montait dans l'avion. Il y a donc peut-être quelque chose qui tient de la nostalgie dans cette affaire. J'espère juste qu'il ne prendra pas toutes les mauvaises habitudes de Donald Trump, y compris face à un mauvais score électoral», a-t-il lancé, dans une référence voilée à l'assaut du Capitole en janvier 2021.
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Emmanuel Macron réclame une majorité «solide» au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation»
Emmanuel Macron a exhorté mardi les Français à «donner une majorité solide» au pays au nom de «l'intérêt supérieur de la Nation», depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie. «Nous sommes à l'heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l'abstention. J'en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain», a-t-il déclaré sur le tarmac de l'aéroport, estimant que «dimanche aucune voix ne doit manquer à la République».
«Ni abstention, ni confusion, mais clarification», a-t-il proclamé sur un ton solennel, avant de se rendre sur une base de l'Otan en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés et d'effectuer une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement à Kiev.
Bonjour et bienvenue sur ce direct
Bonjour, bienvenue sur notre live politique consacré au premier tour des élections législatives 2022 qui se tenait dimanche. Découvrez les scores obtenus, le détail des votes dans les circonscriptions ainsi que les réactions des personnalités politiques. Pour consulter le direct de la journée de mardi, cliquez sur ce lien.
Résultats législatives 2022 : la Nupes et Ensemble ! dans un mouchoir de poche, le RN devant la droite
Selon les estimations du premier tour des législatives, la majorité présidentielle devrait toutefois être la première force à l'Assemblée dimanche prochain, malgré la concurrence de la gauche unie.
Signification, origine, programme… c'est quoi la Nupes ?
L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Résultats législatives 2022 : Zemmour, Caron, Consigny... Bilan mitigé pour les ex d'«On n'est pas couché»
Trois anciens chroniqueurs de l'émission briguaient un siège de député. Seul l'un d'entre eux pourrait se faire élire, au vu des résultats du premier tour.
L'Humanité
Sombre horizon
ChroniqueCharlotte Recoquillon« Est-ce que ça t’arrive d’écrire sur quelque chose de positif ? » Inattendue, la question est immédiatement suivie d’une explication sur le caractère anxiogène de l’actualité. La jeune femme me confie que, souvent, elle ne s’informe plus car ce qu’elle lit est trop déprimant. Et, effectivement, je ne peux pas la contredire. Cette semaine, la Pologne a porté un nouveau coup aux droits reproductifs des femmes par la mise en place d’un registre de grossesses. Le droit à l’avortement est sur le point de disparaître aux États-Unis où la justice examine par ailleurs la tentative d’insurrection au Capitole le 6 janvier 2021. Le rôle de l’ancien président y apparaît de plus en plus central. C’est aussi consternant que préoccupant compte tenu de l’influence qu’il conserve sur le Parti républicain, sur l’extrême droite et ses velléités de revenir à la tête du pays en 2024. La guerre se poursuit en Ukraine.
Partout, l’inflation s’accélère, déstabilise les relations internationales et menace les familles les plus modestes. Le Royaume-Uni est sur le point de mettre en œuvre son accord controversé sur l’externalisation des demandes d’asile au Rwanda. D’après ce texte, Londres expulsera les demandeurs d’asile vers Kigali, où leurs dossiers seront instruits. Mais même s’ils obtiennent le statut de réfugié, c’est au Rwanda qu’ils resteraient. Le vol inaugural prévu le 14 juin vient d’être suspendu par la justice mais ce répit n’est probablement que temporaire. Une fois de plus, le contraste avec l’accueil rapide et spontané de près de 5 millions de réfugiés ukrainiens dans les pays de l’Union européenne est spectaculaire.
En Inde, le parti nationaliste hindou (BJP) poursuit sa politique de persécution et d’intimidation des musulmans tandis que des propos perçus comme offensants au sujet du prophète Mahomet ont suscité une vague de protestations. En réaction, les autorités ont détruit la maison de la militante Afreen Fatima dans l’État du Kerala, au sud du pays, et plusieurs dizaines de personnes ont été blessées et deux adolescents tués par la police dans une manifestation à Ranchi, dans le nord. Quant aux violations des droits humains des musulmans en Chine, le Parlement européen vient d’adopter une résolution alertant sur le « risque sérieux de génocide » des Ouighours.
Alors non, c’est vrai, les nouvelles ne sont pas très réjouissantes. On aurait envie de répondre que, d’une part, nous sommes toutes et tous concernés et que, d’autre part, la colère et l’indignation restent des moteurs de mobilisation et d’action. Mais il serait faux de dire que c’est facile. Les gens sont fragilisés et rendus vulnérables par le capitalisme, le racisme et le patriarcat. Peut-être que des nouvelles positives de temps en temps sont une solution…
afriquedroit à l'avortementUkraineinde L'Humanité
Marivaux notre contemporain
ChroniqueJean-Pierre LéonardiniLa revue Europe, dont le rédacteur en chef avisé est le poète Jean-Baptiste Para, consacre l’essentiel de son numéro 1117 à Marivaux (1). Dans la longue histoire de cette revue littéraire mensuelle (née en 1923), ce n’est pas la première fois qu’il est question de Marivaux (1688-1763) et des appréciations saisonnières sur son œuvre. La catégorie restrictive du marivaudage, compris comme un caquètement de volaille mondaine (Claudel disait jadis : « Voir Marivaux, c’est bouffer de la poudre de riz pendant une heure »), a peu à peu cédé le pas à la reconnaissance approfondie d’un génie, certes élégant (du Watteau par écrit), qui apparaît désormais, sous l’action conjuguée d’hommes de théâtre et de chercheurs universitaires à l’esprit affûté, proprement avant-coureur. Sur l’amour et ses subterfuges, ses travestissements, ses élans du cœur parmi les contradictions de classes, sur les désirs suggérés des femmes, que de complexité enfin démasquée et mise au net. Patrice Chéreau, montant en 1973 la Dispute, lever de rideau dont il fit un manifeste éclatant, ne nous avait-il pas dit, à propos de cette expérience d’hominisation sauvage : « Marivaux tient la porte, Sade fait son entrée » ?
Michel Delon, en ouverture, synthétise parfaitement les enjeux des études actuelles sur l’auteur de la Double Inconstance et autres fleurons de son répertoire. On explore attentivement ses romans, ses journaux, sa correspondance, ce que dirent de lui les autres de son temps et ceux qui vinrent après. Jacques d’Hondt, dans « Le philosophe travesti », trace un parallèle avec Descartes. Nicolas Fréry, dans « L’âme et le rang », s’attache à « être aimé pour soi-même », tandis que Marc Escola, sous le titre « Sexe, genre et comédie » dans le cas de la Fausse Suivante, analyse toutes les arguties de l’aveu amoureux. Jean-Paul Sermain traite de l’oppression et de la révolte des femmes chez Marivaux. D’autres précieuses études (de Sophie Marchand, Clémence Aznavour, Christophe Martin, France Lotterie, Michel Delon, Erik Leborgne, Nathalie Rizzoni, Maria Grazia Porcelli, Pierre Franz, Fabien Gris et Conception Pérez-Pérez) à leur tour passent au crible, sous une infinité d’angles, la galaxie Marivaux, lequel semble ainsi, fût-ce à distance, plus que jamais notre contemporain. Par ailleurs, avant le cahier de création et les chroniques, dans des textes majeurs choisis par Jean-Louis Jacquier-Roux, sont évoquées la figure et l’œuvre du romancier et résistant italien Beppe Fenoglio (1922-1963). Il reste à découvrir à sa juste hauteur, jusque dans son pays.
europe.revue@wanadoo.frLa chronique théâtrale de Jean-Pierre LéonardiniThéâtremarivaux Le Figaro
Justice : prison avec sursis pour Yohann Diniz après des délits routiers et outrages
L'ancien champion du monde de marche avait eu un échange houleux avec trois gendarmes lors d'un contrôle d'alcoolémie qui s'était révélé positif.
L'athlète Yohann Diniz, champion du monde de marche en 2017, a été condamné mercredi à Reims à deux mois de prison avec sursis pour délits routiers et outrages, dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
Le sportif de 44 ans, qui comparaissait devant le tribunal judiciaire de Reims (Marne), était poursuivi pour «conduite sous l'empire d'un état alcoolique», «outrages à une personne dépositaire de l'autorité publique», «conduite d'un véhicule à moteur pendant la rétention conservatoire du permis de conduire» et «mise en circulation d'un véhicule malgré l'immobilisation prescrite par un agent verbalisateur».
Le 22 octobre, alors qu'il circulait entre Reims et Épernay, Yohann Diniz avait été soumis à Champfleury à un contrôle d'alcoolémie qui s'était révélé positif, avec un taux supérieur à 0,80 gramme par litre de sang.
Accusé d'avoir outragé trois gendarmes
Alors amené à la brigade de gendarmerie de Taissy, il est accusé d'avoir outragé trois gendarmes. L'outrage était «particulièrement méprisant», a relevé la juge. Autorisé à quitter la gendarmerie le lendemain, l'athlète avait repris le volant, malgré l'obligation d'immobilisation de son véhicule et la rétention conservatoire de son permis de conduire.
Accompagné de son avocat, Me Nicolas Hübsch, il n'a pas fait de déclaration à l'issue de sa comparution en plaider-coupable. Le triple champion d'Europe a également été condamné à une suspension du permis de conduire de trois mois, une amende de 135 euros et à verser 150 euros de dommages-intérêts à chacun des trois gendarmes outragés.
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JO 2024 : suspense autour des sites du basket, du tir et de la boxe
Le comité d'organisation de Paris 2024 doit se creuser la tête quant à la carte des sites olympiques.
Paris 2024: une nouvelle journée olympique sera organisée en Seine-Saint-Denis en juin
Le comité Paris 2024 a annoncé cette semaine, que la ville de Saint-Denis allait être l'hôte d'une journée olympique le 26 juin prochain. Des ateliers sportifs seront alors organisés aux abords du Stade de France.
Le Figaro
«Même le liquide vaisselle a augmenté» : face à l'inflation, les sacrifices quotidiens des consommateurs
Océane HerreroTÉMOIGNAGES - L'inflation grignote le budget des Français et les pousse à renoncer à leurs achats plaisir. Pour certains, cela va jusqu'à reconsidérer l'achat de pain.
Jeanne prévient d'emblée, elle n'est pas à plaindre. Et pourtant, cette commerçante retraitée se retrouve désormais devant le rayon des insecticides - il en faut bien, avec la chaleur des derniers jours - à comparer les étiquettes, sourcils froncés. «Ils ont augmenté, non ? Ou alors, je n'en achète juste pas assez souvent...» demande-t-elle. Dans le doute, elle repose le flacon. Il y a en revanche des augmentations absolument incontestables pour cette cliente de 80 ans, alors qu'elle tire son chariot dans les rayons du grand centre commercial E.Leclerc de Clichy. Celui des bouteilles de Cristaline, par exemple, qui a désormais passé le cap symbolique d'un euro. Jeanne se surprend également à inspecter le prix du liquide vaisselle. «Même lui, il a augmenté», soupire-t-elle.
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À l'entrée de l'hyper, une affiche vante pourtant le «bouclier anti-inflation» mis en place par l'enseigne. Comme beaucoup de distributeurs, celle-ci tente de garder ses clients avec des offres ciblées dans un contexte d'inflation galopante. L'hyper annonce ainsi sanctuariser le prix d'une centaine de produits dont les consommateurs connaissent les prix par cœur - la pâte à tartiner, la plaquette de beurre doux, le Coca, ou les 250 grammes de lardons.
Il n'empêche. Pour les clients, la liste de produits qui ne subissent pas la vague d'inflation est de plus en plus courte. Selon l'Insee, en l'espace d'un an, les prix à la consommation ont augmenté de 5,2% en mai, après une hausse de 4,8% en avril. «C'est simple, tout a augmenté», peste Maurice, qui doit composer avec une petite retraite. Hors de question pour lui en revanche de rogner sur ses dépenses alimentaires. Intouchables. «Vous avez déjà mangé de la viande premier prix ? C'est dégoûtant. On ne va quand même pas se priver là-dessus», s'agace-t-il. Alors il économise sur le reste, les dîners au restaurant par exemple.
Même combat pour Sofia, 23 ans, alternante en consommation qui sort de l'hyper avec sur l'épaule un tote bag de courses qui doit lui permettre de manger deux ou trois jours. À cause de l'inflation, elle a décidé, elle, de renoncer à la viande durant la majorité de la semaine, et la réserve à maximum trois occasions hebdomadaires. Parfois juste une. «Et malgré ça, je dirais que mes courses coûtent à chaque fois environ cinq euros de plus que l'année dernière», jauge-t-elle. «Donc j'économise sur les sorties au ciné, ou les verres avec des amis».
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La viande, presque un luxe
Simple parasite dans le budget de certains, l'inflation peut être tout à fait ravageuse pour d'autres. Pauline et son conjoint gagnent, à eux deux, 2500 euros par mois. La hausse des prix les a forcés à repenser la manière dont ils consomment au quotidien, même les produits les plus basiques. Pauline, la trentaine, achète désormais «des paquets de cinq kilos de farine» afin de pouvoir faire le pain elle-même. Pareil pour les yaourts. Désormais, le couple ne consomme de la viande que s'il en trouve dans «le bac à moins 30%», c'est-à-dire celui où les produits proches de la date de péremption sont bradés. Elle qui doit parcourir 50 kilomètres pour le travail chaque jour a cessé de prendre sa voiture «pour rien», c'est-à-dire pour les loisirs.
«Les arbitrages ont déjà commencé», constate Lionel Mauguin, journaliste à 60 Millions de consommateurs. En collaboration avec le cabinet NielsenIQ, la revue a réalisé une étude sur le comportement des consommateurs face à l'inflation. Parmi les 6000 personnes interrogées, près de la moitié tente de limiter ses dépenses en carburant, et 47% les dépenses d'habillement. La même proportion réduit ses sorties au restaurant ou au cinéma.
«14% des ménages étaient déjà contraints dans leurs dépenses avant l'inflation. Avec ce nouveau phénomène, ce sont pratiquement 63% qui se disent fragilisés», explique Lionel Mauguin. Dans les rayons, cela a pour conséquence une baisse des ventes de produits «plaisir», comme le whisky ou le chocolat, et une tendance à se rabattre vers les produits de gamme inférieure, comme les marques distributeur ou les marques blanches, ces produits bon marché situés sur les étagères basses du rayonnage. «On est déjà dans le dur, et malheureusement l'inflation va continuer», prévient le journaliste.
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Certains consommateurs changent même de grande surface pour prendre leurs habitudes dans les enseignes de hard discount. Patrick, la cinquantaine, fait désormais ses courses au magasin de Lidl de Clichy. Et malgré un «bon salaire», il proteste contre la hausse des prix à son niveau : en boycottant les produits qui augmentent trop. «Car en général, quand les prix augmentent, ils ne baissent plus», estime-t-il. «Les cerises, maintenant, c'est plus de sept euros le kilo. Est-ce que je pourrais les acheter ? Oui. Mais je me refuse à le faire, par principe».
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Buitoni : des pizzas interdites toujours en vente dans des magasins Franprix
Malgré le rappel des produits du 18 mars, des pizzas Fraich'Up ont été trouvées dans des magasins Franprix à Paris.
L'UFC-Que Choisir porte plainte contre Back Market pour «pratiques commerciales trompeuses»
L’association de consommateurs reproche entre autres à la start-up du reconditionnement des frais de service «n'apparaissant qu'à l'étape du paiement».
L'Humanité
Législatives. Emploi, climat, féminisme : à la rencontre de la génération Nupes
Premier planLa gauche, avec ses candidats rassemblés sous la bannière Nupes, a largement devancé ses adversaires chez les moins de 35 ans. Reste à contrecarrer l’abstention massive.
Jean-Jacques RégibierLudovic FinezIl semble loin, le temps où Emmanuel Macron et Marine Le Pen disputaient à la gauche la première place chez les jeunes. Les scores obtenus par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) parmi les 18-24 ans (42 %) et les 25-34 ans (38 %) lors du premier tour des législatives laissent ses adversaires loin derrière. Le RN y a obtenu 18 %, tandis qu’Ensemble! (LaREM et ses alliés) a recueilli 19 % parmi les 25-34 ans et seulement 13 % chez les plus jeunes, selon une enquête Ipsos. Il faut dire que la coalition de gauche prend leur avenir au sérieux : elle a présenté un « plan d’urgence pour la jeunesse » début juin, comprenant notamment une « allocation d’autonomie » de 1 063 euros.
Climat, éducation, féminisme, lutte contre les discriminations, contre la précarité… parmi les jeunes rencontrés à Lille, Saint-Denis et Strasbourg, beaucoup ont ces préoccupations en commun avec la Nupes. Mais pour la gauche, le défi n’en est pas moins immense : autour de 70 % des moins de 35 ans n’ont pas voté dimanche dernier.
Lille L’Union dope le vote de gauche
« Je viens d’une famille qui vote à droite, voire à l’extrême droite. Je détonnais déjà et puis, je suis allée de plus en plus à ga uche. » Lucie (prénom modifié), qui habite le quartier populaire de Wazemmes, à Lille, a voté dimanche pour Adrien Quatennens (FI), tout comme son compagnon, Antoine.
Dans cette première circonscription du Nord, le candidat de la Nupes a engrangé plus de 52 % des voix, avec une abstention de 54 %. Il sera opposé au deuxième tour à la candidate d’Ensemble !, Vanessa Duhamel (21 % des voix). « Mes études supérieures (en urbanisme, à Lille – NDLR) m’ont permis de me détacher des valeurs familiales, de me confronter à d’autres avis politiques », explique Lucie. « J’étais attristée que le soufflé de la primaire populaire soit retombé. Le fait qu’il n’y ait pas eu d’alliance présidentielle à gauche nous a desservis », estime de son côté Antoine, qui se félicite de la constitution de la Nupes.
Le couple témoigne d’une même priorité : « L’urgence climatique devrait être la question prépondérante, et non l’augmentation du budget de l’armée ou de la police ! » Antoine y ajoute « la justice sociale », car « il ne peut y avoir de transition dans l’énergie, les transports et le logement sans transition sociale ». Vito et Alice, 18 ans, étudiants en sciences politiques à l’université, mentionnent, en plus, le souci de « renouveau démocratique ». « La Nupes est une union sur un programme, se félicite Antoine, car s’il s’agissait juste de conserver des sièges, ce ne serait pas intéressant. » L’accord « clarifie la position du PS vis-à-vis de Macron », note Vito, tandis que pour sa compagne, Alice, « ça redonnera une vie au Parlement, plutôt que des Playmobil (les députés de l’actuelle majorité présidentielle – NDLR) qui votent comme un troupeau ».
À Wazemmes, chez les jeunes qui ont voté Nupes, dimanche, la proposition d’allocation autonomie de 1 063 euros est souvent mise en avant. Même si certains ou certaines, comme Hema Achab, étudiante en communication de 19 ans, se demandent « si c’est réalisable ». Pour Garance Jacob, qui attend les résultats définitifs de Parcoursup, l’urgence est là. Parmi les vœux de la lycéenne de 18 ans, une « prépa » en droit à Montpellier. « Mais je sais que ça voudrait dire la galère (financière), précise la Lilloise. Mes parents m’ont dit qu’ils feraient en sorte que je puisse faire ce que je veux, mais sans me cacher que les fins de mois seraient difficiles. C’est dur de se projeter. »
Saint-Denis Les plus jeunes loin des urnes
Dans l’effervescence et la chaleur de la rue de la République, une voie piétonne et commerçante du centre de Saint-Denis, personne n’a la tête aux élections législatives. Sur un pan de mur, à côté d’une affiche de la Pride des banlieues, seules les affiches de Stéphane Peu laissent une trace du scrutin du 12 juin. Le député PCF sortant de la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis, qui se présentait sous les couleurs de la Nupes, a obtenu, au premier tour, 62,85 %. Il n’est pourtant pas encore élu : avec 67,21 % d’abstention, il a rassemblé moins de 25 % des inscrits et devra affronter, au second tour, la candidate d’Ensemble !, Anaïs Brood (9,05 %).
« Je n’étais pas présente ce dimanche et je n’ai pas eu le temps de faire une procuration », regrette Océane, 32 ans. Beaucoup ne savaient même pas qu’il y avait des élections dimanche dernier. « J’ai oublié », sourit Asma, 20 ans. Cette étudiante en sciences de l’éducation à Nanterre a pourtant voté au premier tour de l’élection présidentielle. « J’étais déçue du résultat, je voulais que Jean-Luc Mélenchon gagne. Il avait un bon programme pour les étudiants, il voulait augmenter les salaires des professeurs et faire de l’éducation une priorité, explique-t-elle. Je pourrais peut-être voter si je connaissais les candidats, les programmes. »
Mariam, 22 ans, animatrice en centre de loisirs, a voté aussi pour Jean-Luc Mélenchon le 10 avril, « parce qu’il est à l’écoute des jeunes des quartiers, contrairement aux autres ». « On espère mais, au final, rien », glisse-t-elle. Elle ne sait pas à quoi servent les élections législatives, elle ne connaît pas les couleurs politiques et les noms des candidats en lice. « Avec l’inversion du calendrier électoral, la présidentielle est beaucoup plus visible que les législatives. Avec Macron élu, les jeunes pensent que c’est fini. Nous leur expliquons qu’on peut le battre et gagner une majorité et un gouvernement de gauche. On n’est pas condamnés à sa politique pour les cinq prochaines années », confie Stéphane Peu, qui perçoit une « remobilisation pour le second tour ». Le candidat Nupes en est certain : « À gauche, les réserves de voix sont chez les jeunes et les abstentionnistes. »
Achille et Hadrien, la trentaine, sont professeurs d’économie. Ils ont voté Stéphane Peu au premier tour. « Derrière la Nupes, il y a un programme qui a été pensé et construit avec des valeurs et une vision du monde », explique le second.
Strasbourg L’espoir de tout changer
Si elle constate que beaucoup de ses amis ne sont pas allés voter pour les législatives « plus par désintérêt que par opinion », et qu’ils se sont « plus abstenus pour les législatives que pour les présidentielles », Julie, étudiante en droit de 20 ans, explique que son petit groupe de proches est, lui, comme les deux jeunes professeurs dyonisiens, très intéressé. Elle, a voté pour la Nupes dans le quartier du Neudorf à Strasbourg, où Emmanuel Fernandes, le représentant de la coalition, est arrivé en tête du premier tour (36,8 %), offrant une bonne chance à la gauche de conquérir cette 2e circonscription du Bas-Rhin détenue par un candidat d’Ensemble !. « Le principal enseignement, c’est que, quand la gauche s’unit, elle peut gagner. On a une vraie chance de faire bouger les choses, ça fait plaisir », explique Julie. Pour elle, l’enjeu climatique est au premier plan : « Quand on voit qu’il y a une canicule cette semaine – il va faire 30°C à Strasbourg – et que personne ne réagit, je ne suis pas en phase avec la politique actuelle. »
Son espoir est partagé par Sarah, qui travaille en indépendante dans le domaine du marketing : « On veut que les choses bougent et ce n’est pas en taisant notre voix que ça va changer, parce que, du coup, on laisse la parole à ceux qui se contentent de ce qu’ils ont. On aimerait tout reconstruire, tout changer. »
De son côté, Rebecca, 31 ans, travaille dans le domaine de la communication, mais en Indonésie. Bien qu’expatriée, elle affirme que « le vote, il faut y passer », en raison « des droits qu’on est en train de nous enlever » et de « tout ce qui se dégrade en France ». « Les candidats Nupes, ce sont les seuls qui ont su parler d’écologie ou du droit des femmes, c’est important dans mon travail et dans mon quotidien. Il faudrait qu’on arrive à déconstruire ce modèle de société, totalement capitaliste, et à en reconstruire un autre », affirme-t-elle.
Une autre Julie, également étudiante strasbourgeoise et qui a aussi voté à gauche, pointe le fait que nombre de jeunes « ne sont pas allés voter parce qu’ils ne sont plus d’accord avec la politique proposée aujourd’hui et qu’ils en ont marre d’être déçus des résultats qui suivent ». « Avoir des jeunes qui représentent des jeunes, je trouve que c’est quelque chose qui nous manque », ajoute-t-elle. Mais, « même si c’est un petit pas », pour la jeune femme, le résultat du premier tour de ces législatives – à propos desquelles « beaucoup de gens postent sur les réseaux que c’est un moment important » –, « ça donne de l’espoir après la grosse déception qu’on a eue pour la présidentielle ».
Au deuxième tour, la Nupes espère bien démultiplier ces voix. Jean-Luc Mélenchon leur a d’ailleurs réservé un mot, lundi soir, sur France 2 : « Ce n’est pas la peine de venir râler sur Parcoursup pour finalement ne pas voter pour ceux qui veulent l’abolir. Et puisque nous partageons le souci de la planète, c’est le moment d’envoyer des gens à l’Assemblée nationale qui vont s’y prendre pour de bon et pour de vrai. »
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Maison squattée dans l'Essonne : le couple d'acheteurs est défavorablement connu de la justice
Le couple qui luttait contre l'occupation illégale de leur logement à Ollainville est mis en examen depuis octobre 2021 pour trafic de drogue et détention illégale d'armes.
Nouveau rebondissement dans l'affaire de la maison squattée dans l'Essonne. Le couple de propriétaires qui se plaignaient d'avoir sa maison occupée à Ollainville a depuis plusieurs mois des ennuis avec la justice, révèle RTL. Ils sont notamment accusés d'avoir participé à du commerce de drogue.
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Élodie et Laurent sont en effet mis en examen depuis le 22 octobre 2021 pour «trafic de stupéfiants», «détention illicite d'armes de catégorie B et C» et «participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit», confirme le parquet de Créteil au Figaro. Des délits pour lesquels ils encourent une peine allant jusqu'à dix ans de prison. À la suite de leur mise en examen, ils n'ont pas été placés en détention provisoire mais sont soumis à un contrôle judiciaire, dont le parquet n'a pas souhaité en communiquer les détails.
Une «situation inacceptable»
Depuis une semaine, leur pavillon d'Ollainville est au cœur d'une polémique ayant fait réagir jusqu'au sommet de l'État. Le couple affirme avoir acheté leur bien pour 140.000 euros en mai dernier et avoir découvert seulement après que leur maison était occupée par une autre famille. Depuis, il est apparu que le couple avait été informé de cette situation, puisque l'acte notarié faisait bien référence à une occupation sans droit ni titre de la maison. Mais le propriétaire a expliqué à nos confrères du Parisien avoir compris «qu'une personne avait pu y dormir, avec la présence [d'un] matelas, mais on ne s'imaginait pas qu'une famille s'était installée.» En parallèle, l'attestation de propriété indique bien «que le bien est entièrement libre de location ou d'occupation», ce qui interroge quant à la légalité des deux documents.
En parallèle, un autre couple, d'origine tunisienne, résidait effectivement dans la maison avec leurs quatre enfants. La famille a expliqué avoir payé 120.000 euros en liquide pour le bien, selon BFMTV. Mais selon le maire de la commune Jean-Michel Giraudeau, interrogé par RMC, leur titre de propriété «n'avait aucune valeur légale». À la suite d'une mise en demeure de la préfecture de l'Essonne, la famille a quitté le pavillon dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. À leur départ, ils ont été agressés par des individus cagoulés et ont depuis déposé plainte.
Après avoir dénoncé sur Twitter l'occupation de la maison comme une «situation inacceptable», Gérald Darmanin n'a pas réagi à ces nouvelles révélations.
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Jonathann Daval condamné en appel à verser 160.000 euros de dommages-intérêts aux proches d'Alexia Fouillot
Au total, les proches d'Alexia réclamaient plus de 800.000 euros. En parallèle, la maison du couple reviendra intégralement à la famille d'Alexia.
Paris : un homme mortellement poignardé dans un bar du 5e arrondissement
L'agresseur serait entré dans un bar de la rue Mouffetard, célèbre pour sa vie nocturne, et aurait attaqué deux hommes, dont l'un est décédé dans la nuit.
Disparition de Delphine Jubillar : son mari Cédric reste en prison
Alors que ses avocats avaient déposé une énième demande en liberté, celle-ci a été refusée par le juge des libertés et de la détention.
Le Figaro
Canicule : pourquoi cette vague de chaleur est-elle exceptionnelle ?
Jeanne SénéchalDÉCRYPTAGE - Un dôme de chaleur va se fixer sur la France entre mercredi et vendredi, voire jusqu'à samedi.
Après être passée par l'Espagne et avoir atteint 40°C dans certaines de ses villes, la vague de chaleur, anormale pour un mois de juin, arrive en France. Mardi 14 juin, de fortes chaleurs commencent à se faire sentir dans le Sud-Ouest, avec des températures souvent supérieures à 35°C, comme à Bordeaux et Toulouse.
Au fil de la semaine, la vague de chaleur se déplacera, pour se fixer en dôme au-dessus de l'Hexagone entre mercredi et vendredi, voire jusqu'à samedi. Mercredi, de très fortes chaleurs seront observées dans le Sud-Ouest et de fortes chaleurs se généraliseront sur tout le territoire. Jeudi, des pics pourront atteindre 41°C en Nouvelle-Aquitaine et dans le Languedoc. Enfin, vendredi pourrait être la journée la plus chaude de cette période.
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Les seuils de canicule pourraient être atteints
Dans certains départements, cette vague de chaleur pourrait atteindre les seuils de canicule. Pour ce faire, plusieurs catégories doivent être remplies : les températures doivent atteindre un certain niveau, et cela pendant trois jours et trois nuits. Et cette température ne doit pas baisser sur cette temporalité. Par exemple, «il ne faut pas que ça descende la nuit en dessous de 20°, et il faut qu'en journée qu'on atteigne au moins 35 ou 36°», explique Régis Crépet, météorologue à la Chaîne Météo, tout en rappelant que ces seuils sont différents selon les départements. D’après le météorologue, ils pourraient être alors atteints dans le Sud-Ouest, en Nouvelle-Aquitaine et peut-être dans le Centre Ouest ou en Charente.
Si cette vague de chaleur interpelle autant, c'est notamment pour sa précocité, puisque le précédent record en la matière a été établi en 2005 et en 2017. Les épisodes avaient commencé le 18 juin. «On mesure ces vagues de chaleur depuis 1947 en France», commente Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France. «L'indicateur thermique national, qui est entre guillemets la moyenne des températures France, devrait atteindre la valeur de 27 degrés, ce qui deviendrait la valeur la plus élevée le plus tôt dans la saison», nous apprend le climatologue. Il ajoute : «Il n'aura jamais fait aussi chaud aussi tôt dans la saison en France». Selon lui, cette valeur de 27 degrés devrait se classer parmi les trois valeurs les plus hautes observées pour un mois de juin en France, derrière le mois de juin 2019.
En revanche, la vague de chaleur ne devrait pas battre des records de température, notamment celui qui avait été atteint le 28 juin 2019 : la température était montée à 45,9°C dans le village de Vérargues (Hérault), dépassant le précédent record de la canicule de 2003 (44,1°C dans le Gard). D'après deux études publiées en juillet 2019 dans Nature et dans Nature Geoscience, le mois de juin 2019 avait été répertorié comme le «mois de juin le plus chaud jamais enregistré dans le monde».
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Des vagues de chaleur plus fréquentes
Comment expliquer alors ces fortes chaleurs ? Bien qu'importantes, les vagues de chaleur sont des événements ponctuels, et donc très difficiles à anticiper plus de 10 jours à l'avance. «Ce qu'il se passe localement dépend de processus différents », explique le climatologue Hervé le Treut, directeur de l'Institut Pierre Simon Laplace et membre de l'Académie des sciences. Pour ce cas précis, ces fortes chaleurs sont liées à la remontée d'une masse d'air très chaud venue du Maroc et d'Espagne, elle-même pilotée par l'évolution de la dorsale au milieu de l'Atlantique nord, explique La Chaîne Météo dans un bulletin publié mardi.
Depuis 1947, Météo France a recensé 43 vagues de chaleur et huit épisodes principalement identifiés au mois de juin. «Il y a eu trois fois plus de vagues de chaleur depuis les 30 dernières années», explique Matthieu Sorel. «Il est vrai que vagues de chaleurs sont plus fréquentes, qu'elles débutent plus tôt - en mai/juin- et se terminent parfois tard - au mois de septembre -», constate Régis Crépet, de la Chaîne Météo. Et les températures moyennes ne font qu'augmenter. Depuis 2015, on a eu des successions d'étés qui ont été observées parmi les plus chauds jamais constatés, qui se sont tous concentrés ces cinq dernières années, sauf l'été dernier, qui a été une petite parenthèse».
Une vague de chaleur liée au réchauffement climatique
Si les températures baissent un été, comme l'an dernier en France, ce n'est pas parce que le réchauffement climatique se stabilise, tiennent à rappeler les deux spécialistes. «Les couloirs d'air chaud et d'air froid changent», poursuit Régis Crépet. L'année dernière, par exemple, l'été avait été plutôt frais, «car nous nous trouvions dans un couloir d'air froid qui descendait du Nord». «Mais l'air chaud remontait de l'autre côté. Il y avait eu des records de chaleur du côté des Balkans, de la Grèce et de la Turquie pendant ce temps-là».
Pour Matthieu Sorel, «ce n'est pas le changement climatique qui est à l'origine de la position de la dépression». En revanche, «le changement climatique va amplifier la chaleur qui va arriver jusqu'à la France.» Le réchauffement climatique n'est «pas un escalier qu'on monte marche par marche», note Régis Crépet : «Parfois il y a un faux plat, parfois on remonte des marches et on en redescend. Aujourd'hui, nous sommes dans un processus qui a tendance à donner raison aux projections du réchauffement climatique. On ne peut pas dire l'inverse».
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
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Pourquoi y a-t-il de plus en plus d'allergies au pollen ?
FOCUS - La saison des pollens débute au printemps et dure jusqu'à l'automne. Depuis une trentaine d’années, toutefois, cette période synonyme d'allergies pour environ 20% des enfants et 30% des adultes français, a tendance à se rallonger et à concerner de plus en plus de monde.
Variole du singe : l'OMS envisage de déclarer une «urgence de santé publique internationale»
Depuis début mai, plus de 1600 cas confirmés ont été signalés dans 39 pays, dont 32 où la maladie n'est pas endémique et où aucun décès n'a encore été recensé.
Cancers de la peau : ces signes qui doivent alerter
NOS CONSEILS SANTÉ - À l'occasion de la semaine nationale du dépistage du cancer de la peau, Le Figaro fait le point sur les symptômes à ne pas laisser passer.
L'Humanité
À Paris, Léa Balage El Mariky défie le patron des macronistes
ActuSecond tour La candidate de la Nupes a des chances de battre Stanislas Guerini, ministre et chef du parti présidentiel, en ballottage dans la 3e circonscription de la capitale.
Lola Ruscio«P our le second tour, on compte sur vous ! » Le visage souriant, Ryad Selmani, 23 ans, récite ses arguments de campagne en faveur de la candidate Nupes Léa Balage El Mariky, quand Stanislas Guerini, le ministre de la Fonction publique, en lice pour sa réélection, arrive devant la station de métro Brochant, au cœur du 17e arrondissement parisien. Les deux hommes s’ignorent royalement, jusqu’au moment où le militant socialiste lâche : « Bonne campagne ! Ça s’annonce intéressant. » « La démocratie, ce n’est jamais inintéressant », lui rétorque froidement le patron du parti présidentiel. Le ton est donné.
Dans la 3e circonscription parisienne, ravie au PS par les macronistes en 2017, le match Nupes-Ensemble ! s’annonce serré. Certes, l’écologiste Léa Balage El Mariky est arrivée en tête au premier tour des législatives, avec 38,66 % des voix, mais elle ne compte que 2 433 voix d’avance sur Stanislas Guerini (LaREM). Ses réserves de voix sont minces quand le ministre-candidat compte sur la droite, qui a récolté 13,2 % des suffrages. Mais avec l’étiquette Macron et le rejet de celui-ci, la tâche s’avère compliquée.
À la sortie du métro Brochant, du coup, la campagne législative prend une tonalité nationale. Ici, un passant interpelle Stanislas Guerini, venu mouiller la chemise en costume-cravate, sur la consigne de vote donnée par LaREM en cas de duel entre la Nupes et l’extrême droite. « C’est choquant de mettre sur un pied d’égalité le RN et la gauche. Le barrage républicain, c’est seulement quand ça vous arrange ? » l’interroge Laurent Charles, un avocat dont le cabinet se trouve à proximité. Là, une femme avec une poussette prend un tract et s’exclame : « Ah oui, Macron ! Non, on va essayer de faire front ! Y en a marre de Macron ! »
De l’autre côté du trottoir, Léa Balage El Mariky, en veste fleurie, bat la campagne d’un pas guilleret. Les tracts partent comme des petits pains, l’enthousiasme autour de sa candidature est réel. Iliès, 19 ans, livreur chez Uber Eats : « Je vais mobiliser les jeunes de mon quartier pour qu’ils votent à gauche. » Un père de famille d’une quarantaine d’années devant l’école Truffaut : « Je veux que ce monde change et il faut une femme au pouvoir pour que les choses évoluent. » Lors de la distribution de matériels de campagne au métro Brochant, un cycliste s’arrête et clame : « Je suis prof, alors je suis avec vous ! » À 32 ans, Léa Balage El Mariky, connue pour ses engagements en faveur de l’accueil des réfugiés, a réussi à séduire une partie de l’électorat socialiste local, qui avait en partie voté pour Stanislas Guerini, en 2017. L’écologiste est donc la cible du chef du parti présidentiel, qui tance le programme économique de la Nupes, sa position sur les traités européens, mais également son rapport présumé à la République avec cette petite musique : « J’estime aujourd’hui qu’un projet républicain, c’est un projet qui est clair dans ses valeurs de laïcité, c’est une des différences entre nos projets. »
« l’histoire est entre vos mains ! »
« Guerini est en train de perdre, la Macronie a peur, c’est pour ça qu’ils racontent n’importe quoi », réplique Léa Balage El Mariky, qui a lancé lundi soir sa campagne d’entre-deux-tours avec le soutien des forces de gauche, en présence du secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, et de l’eurodéputée FI Manon Aubry. « Aujourd’hui, une journaliste m’a demandé si j’étais républicaine, j’ai répondu que j’étais fière de porter l’écharpe tricolore », indique la candidate, adjointe écologiste à la mairie du 18e arrondissement, qui appelle à l’organisation d’un débat télévisé avec son adversaire. « Les macronistes refusent de débattre car ils veulent enjamber les législatives », dénonce Manon Aubry, venue mobiliser les troupes. « Ce monde de malheur social peut s’arrêter, l’histoire est entre vos mains ! » lance-t-elle sous les applaudissements.
Sa victoire, Léa Balage El Mariky veut aller la chercher du côté des électeurs de gauche et des abstentionnistes. « Chaque voix est indispensable et permettra peut-être la victoire de la gauche », insiste Pierre-Yvain Arnaud, son suppléant. Au local, ce soir-là, les militants s’inscrivent aux prochaines initiatives de campagne sur une feuille A4 qui circule de main en main. « On fait une campagne très terrain : métro, écoles, supermarchés, tractages. Chaque soir, on fait quatre porte-à-porte », explique Cécile, jeune militante EELV. Sur son téléphone, elle nous montre la liste des prochaines actions. Avant d’ajouter : « Il nous reste seulement quelques jours pour gagner ! »
Législatives 2022ParisStanislas GueriniLaREM Le Figaro
La BCE va agir pour calmer les tensions sur la dette souveraine
L'institution a promis mercredi de faire preuve de «flexibilité» dans sa politique monétaire, à l'issue d'une réunion exceptionnelle de son Conseil des gouverneurs.
La Banque centrale européenne (BCE) a promis mercredi de faire preuve de «flexibilité» dans sa politique monétaire pour calmer les tensions récemment apparues sur les taux d'emprunt, de l'Italie notamment, alors que la pandémie a «laissé des vulnérabilités durables» dans la zone euro. L'institution «appliquera une certaine flexibilité dans le réinvestissement» des obligations détenues au titre de son programme d'urgence lancé pendant la pandémie (PEPP), a-t-elle annoncé à l'issue d'une réunion exceptionnelle de son Conseil des gouverneurs.
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La BCE a par ailleurs chargé ses équipes «d'accélérer» la conception d'un nouvel instrument «anti-fragmentation» pour lutter contre un écartement trop important des taux entre pays du Nord et pays du Sud de la zone euro. Aucun détail sur le contenu de cet instrument ni son calendrier d'adoption n'a été donné.
L'institution va se donner de la souplesse dans la gestion du stock de dette détenue au titre du «PEPP», cet immense programme de rachat de dettes opéré de mars 2020 à mars dernier en pleine pandémie, soit un montant d'environ 1800 milliards d'euros. La BCE pourra par exemple davantage réinvestir les remboursements d'emprunts venant à échéance pour des pays fragiles, comme l'Italie, et moins réinvestir en titres allemands échus, dont les conditions d'emprunt sont les plus favorables du marché.
L'objectif d'une l'inflation à 2%
Il importe pour la BCE de «préserver le fonctionnement du mécanisme de transmission de la politique monétaire», qui se trouve grippé quand les pays de la zone euro empruntent à des conditions trop différentes. L'objectif ultime est de ramener l'inflation au niveau souhaité de 2%, alors que l'agrégat a culminé à plus de 8% en mai en zone euro.
La montée rapide des primes de risques sur les emprunts italiens a amené la BCE à tenir cette réunion exceptionnelle en ligne, sa présidente Christine Lagarde menant les débats depuis Londres, d'où elle va s'exprimer en fin d'après-midi. Avec cette communication, la BCE a dit «ce que les marchés avaient besoin d'entendre, enfin !», a tweeté Frederik Ducrozet, chef économiste chez Pictet Weath Management.
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L'institut s'est en outre réuni à la veille d'une réunion des ministres de l'Économie et des Finances de la zone euro (Eurogroupe) au Luxembourg. La BCE, qui participe à cette réunion, devra «s'assurer que ce futur outil (anti-fragmentation) bénéficiera du maximum de soutien politique et juridique nécessaire», a commenté Stanislas Jourdan, de Positive Money Europe.
La Russie réduit de 40% les livraisons de gaz quotidiennes vers l'Allemagne via Nord Stream
En cause, des équipements nécessaires n'ont pas été livrés par le groupe allemand Siemens.
Quand les jeunes diplômés peinent à séduire les algorithmes de recrutement
Selon une étude diffusée par la chaire RH de l’EM Normandie, l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi après l’obtentention d’un master s’effectue à des vitesses très différentes.
Jacques-Olivier Martin: «Rouler en électrique, la bonne blague…»
CHRONIQUE - Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi.
L'Humanité
Législatives. Cartes et analyses : les 3 singularités d’un premier tour atypique
ActuParticipation historiquement faible, coalition de gauche devant celle du président élu, second tour incertain : jamais le « match aller » d’un scrutin législatif n’avait réuni ces caractéristiques.
Christophe Deroubaix
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1 Une abstention record
C’était annoncé et redouté. C’est fait. Avec 52,5 % d’abstention, le 1er tour de dimanche détient la plus élevée de la Ve République pour un scrutin législatif. Si l’on y ajoute les votes blancs (1,55 %) et nuls (0,65 %), un record de non-participation pour ce type d’élections : 2,5 % au dessus du précédent de 2017.
Sans surprise, l’abstention touche plus fortement les plus jeunes, les plus précaires et les catégories populaires, conduisant les plus favorisés socialement à disposer d’un poids électoral infiniment supérieur à leur réalité démographique.
Abstention. Plus d’un électeur sur deux n’a pas votéLa pyramide des âges est également une pyramide de participation : l’abstention atteint, selon Ipsos, des sommets parmi les plus jeunes (70 % chez les moins de 35 ans) tandis que 69 % des plus de 70 ans se sont déplacés. Il en va de même pour la « pyramide sociale » : les ouvriers (38 %), les employés (35 %), ceux qui gagnent moins de 1 250 euros par mois (39 %) ont moins voté que les professions intermédiaires (43 %), les cadres (47 %), ceux qui gagnent plus de 3 000 euros par mois (53 %) et surtout que les retraités (67 %).
Paradoxe apparent : ceux qui se disent le moins satisfaits de leur vie se sont plus abstenus (56 %) que ceux qui s’en déclarent satisfaits (46 %). La participation a été plus faible parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (50 %) et Marine Le Pen (48 %) que parmi ceux d’Éric Zemmour (55 %), de Valérie Pécresse (61 %) et d’Emmanuel Macron (61 %).
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2 La persistance des trois blocs
Si la participation a reculé de l’équivalent d’un quart des inscrits (soit 13 millions d’électeurs) par rapport au 1er tour de l’élection présidentielle, le paysage sorti de ces urnes beaucoup moins remplies dessine malgré tout la même tripartition de l’espace électoral. Les trois blocs qui ont émergé de l’élection présidentielle disposent toujours des mêmes caractéristiques sociologiques et géographiques.
Nupes. La gauche à la conquête de l’Assemblée nationaleLa Nupes arrive largement en tête parmi les 18-24 ans (42 %), les 25-34 ans (38 %) ainsi que chez les 35-49 ans (31 %) tout comme parmi les plus diplômés (32 % des bac + 3). Elle domine également parmi les électeurs aux revenus les plus modestes (34 % chez ceux qui gagnent moins de 1 250 euros par mois et 28 % chez ceux qui gagnent entre 1 250 et 2 500 euros), les chômeurs (30 %), tout comme parmi les employés (31 %, contre 26 % au RN), les professions intermédiaires (35 %, contre 22 % à Ensemble !) et même chez les cadres (28 %, contre 22 % à la coalition macroniste). En revanche, elle s’affiche en recul parmi les ouvriers (18 %, contre 45 % au RN) par rapport au total des voix de gauche du 10 avril. Géographiquement, elle enregistre ses meilleurs scores dans les villes de plus de 200 000 habitants (27 %) mais, peut-être plus surprenant, également dans les villes de moins de 2 000 habitants (27 % également), mettant grandement à mal la thèse de la France périphérique dont le parti de Marine Le Pen serait le porte-parole.
RN. En retrait, mais son influence s’étendLe vote RN est toujours un vote de personnes peu diplômées (28 % de ceux qui n’ont pas le bac), d’électeurs d’âge moyen (26 % pour les 35-49 ans et 30 % pour les 50-59 ans), des catégories sociales populaires (45 % chez les ouvriers et 25 % parmi les employés), mais dont les revenus sont plutôt moyens ou légèrement au-dessus de la moyenne (23 % parmi ceux qui gagnent entre 1 250 et 2 000 euros par mois et 21 % dans la tranche 2 000 à 3 000 euros), et habitant principalement des petites villes (26 % dans les communes de 2 000 à 10 000 habitants).
Enfin, la sociologie d’Ensemble ! ressemble à s’y méprendre à celle d’Emmanuel Macron lors de la présidentielle : c’est la France des « seniors » (38 % parmi les plus de 70 ans auxquels il faut ajouter 19 % pour « Les Républicains »), des retraités (35 %) et des revenus supérieurs à la moyenne (27 %), dont le lieu de résidence privilégié est la ville moyenne (29 % dans les communes de 10 000 à 50 000 habitants). Notons aussi que « Les Républicains » ont récupéré, lors de cette législative, une partie de leurs électeurs (disons la bourgeoisie âgée de province), qui avaient voté « utile » en faveur du président de la République sortant.
Les trois blocs prédominent dans trois espaces géographiques différents : le RN sur la façade méditerranéenne ainsi que dans la partie nord-est du pays ; Ensemble ! retrouve les zones de force d’Emmanuel Macron lors de la présidentielle, soit l’ouest du pays et la partie la plus occidentale du Sud-Ouest ; la Nupes confirme l’ancrage de la gauche en région parisienne, dans les métropoles régionales et dans une bande allant du Sud-Ouest jusqu’à l’Isère à laquelle s’ajoute une grande partie du Massif central.
3 La Nupes en tête : la prime à l’unité
Si l’abstention a frappé deux des piliers du bloc de gauche – les catégories populaires et la jeunesse –, elle n’a pas empêché la Nupes d’arriver en tête de ce premier tour (25,85 %, contre 25,78 % à Ensemble !, 18,68 % au RN et 10,42 % à LR). La coalition de gauche doit cette réussite à sa propre unité qui lui permet d’arriver en tête dans 194 circonscriptions (contre 203 à Ensemble ! et 110 au RN). L’immense majorité de ses électeurs a choisi ce vote de longue date dans la foulée de l’accord signé par l’ensemble des forces de gauche et écologistes. La majorité présidentielle pâtit du regain d’énergie de LR, sans aucun doute lié à l’ancrage de ses élus de terrain. Au total, le bloc libéral « central » recueille 37 % des suffrages de ce premier tour, soit plus que lors du premier tour de la présidentielle, mais sa composante principale – Ensemble ! – dispose du plus faible capital électoral (25,78 % donc) de l’histoire des formations du président sortant.
Nupes. La gauche mise sur un regain de participation et un vote anti-MacronPour les candidats macronistes, les réserves de voix pour le second tour se trouvent parmi les votants de droite du 1er tour. Pour les candidats de la Nupes, qui doit surmonter le handicap d’une plus forte concentration de son électorat, dans quelques zones, elles sont situées parmi les abstentionnistes du 1er tour.
Spécial Législatives 2022• Grâce à notre carte interactive, retrouvez tous les résultats du premier tour des élections législatives, circonscription par circonscription.• Chaque jour nos analyses, entretiens, reportages pour comprendre les enjeux du second tour.• Découvrez également nos vidéos des responsables et des militants des partis composant la Nupes.
Législatives 2022Résultats Législatives 2022NupesLaREM L'Humanité
La Nupes défie douze ministres
ActuParmi les quinze membres du gouvernement qui se frottent aux urnes, douze affronteront des candidats de gauche. Avec des défaites possibles pour au moins trois d’entre eux, qui seraient synonymes de démissions.
Florent LE DUSi la conquête de Matignon s’annonce difficile, la Nupes peut espérer mettre quelques candidats Ensemble ! à la porte de leur ministère. Dans douze circonscriptions, la gauche affrontera des ministres ou secrétaires d’État, qui devront quitter leur poste en cas de défaite. Ce qui est particulièrement envisageable dans trois circonscriptions. Dans l’Essonne, Amélie de Montchalin (31,46 %) aura fort à faire pour battre le socialiste Jérôme Guedj, arrivé en tête avec 38,31 %, la ministre de la Transition écologique disposant de peu de réserves de voix. Le scrutin s’annonce aussi serré dans la 3e circonscription de Paris, où Stanislas Guerini (32,50 %) est arrivé derrière l’écologiste Léa Balage El Mariky (38,66 %). Le ballottage est même clairement défavorable pour Clément Beaune (35,81 %), dans la 7e circonscription de Paris, où Caroline Mecary (FI) est arrivée en tête avec 40,43 %.
Sous la menace du vote anti-macron
Ailleurs, le report de voix venues de LR, s’élevant souvent entre 10 % et 15 %, devrait suffire à assurer l’élection de la plupart des membres de l’exécutif : Gérald Darmanin, Olivier Dussopt, Damien Abad, Yaël Braun-Pivet, Gabriel Attal et Olivia Grégoire.
Mais des surprises pourraient aussi s’abattre sur certaines figures de la Macronie. Plusieurs scrutins dépendront de l’ampleur du vote anti-Macron, qui pourrait être amplifié contre les membres du gouvernement. Particulièrement pour Olivier Véran (Relations avec le Parlement), qui a pu cristalliser des colères vis-à-vis de la gestion de la crise sanitaire et symbolise la verticalité, voire le mépris du pouvoir macronien. Si l’ancien ministre de la Santé a récolté un score confortable au premier tour (40,50 %), il est talonné par la jeune insoumise Salomé Robin (36,86 %), qui espère une plus grande mobilisation dimanche, tandis que les électeurs du RN pourraient jouer les arbitres. Même configuration pour Élisabeth Borne. La première ministre est en ballottage favorable, arrivée en tête avec 34,34 %, mais pourrait subir un fort vote de sanction. Son concurrent Noé Gauchard (24,54 %) l’a bien compris, en appelant à un « référendum pour ou contre la politique de Macron ». Tandis que, dans le Loir-et-Cher, le haut score du RN (22 %), éliminé au premier tour, rend le scrutin incertain pour le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau (31,97 %), face à l’insoumis Reda Belkadi (24,31 %).
Les trois autres ministres candidats, Brigitte Bourguignon (Santé) et Franck Riester (Commerce extérieur) vont devoir mobiliser pour résister au RN, tandis que Justine Benin (Mer) est en ballottage face au divers gauche Christian Baptiste en Guadeloupe.
Législatives 2022Nupes L'Humanité
Législatives. Le PCF en lice pour 32 seconds tours
ActuAvec plus de candidats qualifiés qu’en 2017, les communistes pourraient voir leur groupe se renforcer à l’Assemblée nationale.
Diego ChauvetSur les 50 candidats présentés aux législatives par le PCF, dans le cadre de la Nupes, pas moins de 32 disputeront le second tour le 19 juin. Un chiffre en nette progression par rapport à 2017, où 12 de ses prétendants s’étaient qualifiés. Parmi ces communistes en lice dimanche prochain figurent ceux des 11 circonscriptions sortantes du PCF, soit 9 députés qui sollicitent un nouveau mandat, et 2 passages de relais. Le premier en Seine-Saint-Denis : Soumya Bourouaha remplace Marie-George Buffet, devenue sa suppléante, et est arrivée avec 36,13 % devant le dissident Azzédine Taïbi (21,43 %). Le second dans l’Allier : Jean-Paul Dufrègne, élu en 2017, a laissé sa place de titulaire à Yannick Monnet, qui, fort de 30,57 % des voix, affrontera Michel Barbarin (LaREM, 19,44 %). Dans le département voisin, c’est le président sortant du groupe GDR, André Chassaigne, qui, face à un candidat du RN, est favori après ses 49,13 %. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, réalise également un bon score dans sa circonscription du Nord, avec 34,13 %, face au RN (32,64 %). Soit un bond de près de 11 points par rapport au premier tour de 2017 (23,61 %).
Des surprises ne sont pas exclues
« Le PCF peut espérer en conquérir 4 ou 5 de plus », selon Adrien Tiberti, l’un de ses dirigeants nationaux qui n’exclut pas d’autres surprises. Il cite notamment la circonscription de Vierzon, où Nicolas Sansu est en bonne position pour faire son retour à l’Assemblée nationale (lire notre entretien). Il a rassemblé 32,36 % des voix au premier tour, tandis que la députée sortante du Modem, Nadia Essayan, a été éliminée. Il affrontera la candidate du RN (22,99 %). Jean-Marc Lespade, maire de Tarnos, dans les Landes, est également qualifié au second tour avec 30,24 %, et ambitionne de l’emporter face au député macroniste sortant, Lionel Causse (33,78 %). Le PCF place également ses espoirs à Sète, dans l’Hérault, où le député sortant Christophe Euzet (LaREM) a été éliminé. Son candidat Gabriel Blasco (21,75 %) compte battre celui du RN (31,01 %) dimanche prochain. À Lens-Avion, dans le Pas-de-Calais, Jean-Marc Tellier (PCF) est au second tour avec 35,37 %, face au candidat du RN (38,35 %).
André Chassaigne s’est réjoui des résultats de la gauche. « Si la dynamique électorale initiée dimanche se poursuit, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine, qui comprend deux composantes – celle des députés communistes et celle des députés des outre-mer –, aura vocation à s’exprimer au sein de la gauche unie à l’Assemblée nationale, en toute indépendance, et dans le respect de la singularité politique de chacun de ses membres », a-t-il réagi.
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Crédit immobilier : qu'est-ce que le taux d'usure qui bloque des milliers de dossiers ?
Guillaume ErrardDÉCRYPTAGE - La situation se tend sur le marché du crédit à tel point que Bercy réfléchit à une solution pour le rendre plus accessible. Le Figaro fait le point.
Le robinet du crédit immobilier n'est pas fermé mais le débit est moins fluide. Après les taux à 1% auxquels nous nous étions tous habitués depuis 2 ans, la donne a changé. Aucun profil n'est épargné. Tous les dossiers, même les meilleurs, sont concernés. Sur 20 ans, le taux moyen avoisine les 1,5% (hors assurance) là où l'on pouvait, il y a encore quelques mois, espérer emprunter à 1%. Soit plusieurs dizaines d'euros de plus à rembourser chaque mois auprès de sa banque. Mais la bonne nouvelle, c'est que ces taux, non seulement restent très bas, mais sont nettement inférieurs à l'inflation (+5,2% en mai sur un an).
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Si l'inflation venait à s'installer durablement, emprunter à des taux inférieurs à 2% pourrait apparaître comme une aubaine. Une aubaine qui ne profite pas à tout le monde. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les refus de dossiers se multiplient. «Ils se chiffrent en plusieurs milliers par mois», nous confie un expert du marché immobilier. Un mot revient très fréquemment dans la bouche des banquiers : le taux d'usure. Il ne vous dit sans doute rien. Le Figaro fait le point.
Qu'est-ce que le taux d'usure ?
Il s'agit du taux de crédit maximum tout compris - emprunt, assurance, frais de garantie (hypothèque, caution), frais de dossier - auquel la banque peut accorder un prêt à un particulier. Il est fixé par la Banque de France. Au-delà de cette valeur, vous n'obtiendrez pas de crédit. C'est la loi qui l'interdit (article L341-5 du Code de la consommation). L'objectif est d'éviter que les banques proposent des taux trop élevés et de limiter le risque de surendettement, explique la Banque de France. «Au final, ce garde-fou se retourne contre ceux qu'il est censé protéger», commente Olivier Lendrevie, président de Cafpi.
Comment est-il calculé ?
Le taux d'usure, qui dépend du montant du prêt et de la durée de l'emprunt, est calculé sur la base du taux de crédit moyen pratiqué par les banques pendant un trimestre, augmenté d'un tiers. Le chiffre obtenu constitue le taux d'usure du trimestre. Actuellement, ce taux d'usure s'élève à 2,4% alors que les taux sur 20 et 25 ans, les plus fréquemment octroyés, avoisinent respectivement 1,5% et 1,7% (hors assurance et frais bancaires).
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Pourquoi le taux d'usure pose problème ?
Avec la hausse de plus en plus forte du taux de crédit, l'écart avec le taux d'usure se réduit de plus en plus. La plupart des courtiers immobiliers observent depuis trois mois une forte hausse des dossiers rejetés pour dépassement du taux d'usure. «Entre mars et avril 2022, les dossiers refusés pour cause de taux d'usure, ont représenté 25% des demandes contre moins de 5% en 2021», confirme Pierre Chapon, cofondateur de Pretto. «Il n'est pas rare d'obtenir un taux autour de 1,6% sur 20 ans (contre 1,2% il y a encore quelques semaines). Avec un taux d'usure à 2,4%, ce sera compliqué d'obtenir un crédit, ne serait-ce qu'une fois l'assurance incluse », souligne Maël Bernier.
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La situation devient d'autant plus urgente que les taux de crédit ne sont pas les seuls à augmenter. Le taux d'assurance risque de suivre la même tendance à cause de la suppression du questionnaire de santé. «Les taux d'usure ne correspondent plus du tout à la réalité du marché, en raison de leur mode de calcul qui génère un décalage et une inertie, décrypte Sandrine Allonier, de Vousfinancer. Sur 20 ans et plus, le taux d'usure a baissé de 20 points en un an, passant de 2,60% à 2,40%, alors même que les taux de crédit ont augmenté de 20 points. »
Quels emprunteurs sont concernés ?
La plupart sont des ménages modestes auxquels les banques proposent des taux autour de 2%. Une fois que vous ajoutez le taux d'assurance et les frais bancaires, le taux d'usure est rapidement dépassé. Mais il arrive que des emprunteurs plus aisés soient également pénalisés. La faute parfois à un taux d'assurance trop élevé qui gonfle le taux de crédit tout compris (Taux annuel effectif global, TAEG), du fait de l'âge avancé des emprunteurs ou de leur état de santé. À Courbevoie (92), un couple de professions libérales en fin de carrière, gagnant 72.000 euros par an et disposant d'un apport de 200.000 euros, envisageait d'acheter un bien affiché à 750.000 euros. Ils ont demandé un prêt de 560.000 euros sur 15 ans. Un taux de 0,95% leur a été proposé. Mais le taux, assurance comprise, dépassait le taux d'usure.
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Quelles solutions pour remédier à ce problème ?
Les experts du crédit immobilier incitent les autorités financières à revoir la méthode de calcul. «Le coût de l'assurance emprunteur doit être exclu du taux d'usure», propose Olivier Lendrevie, de Cafpi. Quant à la mise à jour du taux d'usure, tous les trois mois, elle est jugée trop espacée dans le temps. «Le calcul actuel du taux d'usure créé un décalage entre la collecte des données et la fixation du taux qui, en période de variation de taux, peut être pénalisante pour certains clients», confirme au Figaro la Fédération bancaire française. Au ministère de l'Économie, on réfléchit à une actualisation plus fréquente, un mois au lieu de trois, pour que le taux d'usure reflète mieux la réalité du marché du crédit immobilier.
En attendant, n'hésitez pas à faire jouer la concurrence pour obtenir le meilleur taux de crédit possible. «Toutes les banques n'ont pas encore augmenté leur taux de crédit dans les mêmes proportions, souligne Sandrine Allonier. Il est possible de négocier une décote de taux de 0,1% en augmentant légèrement son apport ou en rapatriant de l'épargne». Si le taux d'assurance vous paraît trop élevé, frappez à la porte d'un autre assureur. La résiliation est désormais possible à tout moment. Pour un crédit de 200.000 euros à 1,45% sur 20 ans, le taux de crédit tout compris serait ainsi réduit de 2,2% à 1,81%. Enfin, pensez aussi à négocier les frais de dossier qui varient généralement entre 500 et 1000 euros. Passer de 1000 à 0 euro permet de faire baisser le TAEG de 0,05 point.
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L'Humanité
Non, les chiffres du 1er tour du ministère ne sont pas les bons : nous avons calculé pour vous
ActuLes résultats du premier tour des législatives fournis par le ministère de l’Intérieur donnent la gauche derrière la Macronie. Des données que la Nupes conteste fermement, revendiquant la première place. À raison.
Emilio MesletC’est une histoire de nombres, de virgules et de décimales qui concerne pourtant plusieurs dizaines de milliers d’électeurs. Pas de quoi remettre en cause le rapport de forces global des législatives mais qui change totalement la façon de présenter les résultats. Qui de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) ou de la coalition macroniste Ensemble ! est arrivé en tête au soir du premier tour ? Qui a gagné ?
Remettre de l'ordre dans l’étiquetage des candidats
Théoriquement, c’est le ministère de l’Intérieur qui fournit les chiffres officiels des élections. Et Beauvau annonce qu’Ensemble !, avec 25,75 % des suffrages, devance de peu la Nupes et ses 25,66 %. Ce que contestent fermement les principaux responsables de la gauche unie.
Le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, Manuel Bompard, évoque une « manipulation de Gérald Darmanin (…) pour faire apparaître artificiellement le parti de Macron en tête ». Selon l’insoumis, « la Nupes totalise 6 101 968 voix, soit 26,8 % ».
Consulter la carte par circonscriptions des candidats Nupes qualifiés pour le second tour.
Pourquoi une telle différence ? Tout simplement parce que l’étiquetage des candidats n’est pas le même. D’après le ministère de l’Intérieur, la direction de campagne de la Nupes lui a adressé un mail listant « l’ensemble des candidats à qui il conviendrait d’attribuer la nuance ». Mais il déclare ne pas s’en tenir à cette liste puisqu’il recense aussi « trois candidats initialement investis par la Nupes mais qui avaient déclaré vouloir renoncer à cette investiture » : Hervé Saulignac (Ardèche), qui l’a pourtant acceptée, Dominique Potier (Meurthe-et-Moselle) et Joël Aviragnet (Haute-Garonne). Ils ont donc été comptabilisés en tant que divers gauche. Beauvau indique avoir fait la même chose avec la coalition présidentielle, comme avec le ministre des Solidarités, Damien Abad, compté en tant que divers droite.
Nupes. La gauche mise sur un regain de participation et un vote anti-MacronLa Nupes voudrait, elle, comptabiliser les trois candidatures susmentionnées, ainsi que celles en Corse ou dans les outre-mer, comme Karine Lebon et Jean-Hugues Ratenon, respectivement membres des groupes GDR et FI lors de la précédente législature. Mais ces dernières n’entrent pourtant pas dans l’accord national conclu entre la FI, le PCF, le PS et le Pôle écologiste, et ont été soutenues a posteriori.
Réintégrer les scores des socialistes
« Nous appelons les médias à mettre en place leur propre comptabilité », invite la FI, dans un communiqué. C’est ce que l’Humanité a décidé de faire en choisissant de s’en tenir aux investitures officielles de la Nupes, dans un document accessible sur son site Internet, comme d’Ensemble !. Ainsi, contrairement à celui du ministère, ce calcul réintègre donc les résultats des socialistes exclus par le ministère pour la gauche ainsi que de Marie-Luce Penchard, de Dominica Michel et d’Éric Leung pour le camp Macron, mais pas Damien Abad. En revanche, contrairement à la FI, il ne prend pas en compte les scores des candidats d’outre-mer et de Corse.
In fine, la Nupes récolte donc 25,85 % des suffrages, contre 25,78 % pour Ensemble !, soit 16 172 voix d’écart. La gauche est donc, après le premier tour, bel et bien la première force politique du pays.
Quel rapport des forces dans votre circonscription à l'issue du 1er tour ? Voir tous les résultats sur notre carte interactive.
Nos résultats officiels
Après avoir réintégré plusieurs candidats, étonnamment laissés de côté par le ministère de l’Intérieur (lire explication ci-dessus), l’Humanité est parvenue aux résultats suivants :
Divers extrême gauche : 1,17 %
Parti radical de gauche : 0, 56 %
Nupes : 25,85 %
Divers gauche : 2,94 %
Écologistes : 2,67 %
Divers : 0,84 %
Régionalistes : 1,28 %
Ensemble ! : 25,78 %
Divers centre : 1,22 %
Union des démocrates et indépendants : 0,87 %
Les Républicains : 10,42 %
Divers droite : 2,33 %
Droite souverainiste : 1,10 %
Reconquête ! : 4,24 %
Rassemblement national : 18,68 %
Divers extrême droite : 0,03 %
NupesLégislatives 2022EnsembleLaREM Le Figaro
Mali : la France capture un haut cadre du groupe État islamique
Il s'agit d'Oumeya Ould Albakaye, haut responsable de l'État islamique au Grand Sahara.
Un important chef djihadiste a été capturé au Mali en zone frontalière par des soldats français, au moment où ceux-ci entrent dans la dernière phase de leur retrait du pays, a annoncé à l'AFP l'état-major français mercredi 15 juin.
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«Dans la nuit du 11 au 12 juin 2022, une opération de la force Barkhane (...) a permis la capture d'Oumeya Ould Albakaye, haut responsable de l'État islamique au Grand Sahara (EIGS)», a-t-on précisé de même source. Le djihadiste, «un temps pressenti pour succéder à l'ancien émir» Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, neutralisé par les Français en août 2021, «avait des compétences en termes de maniement d'explosifs», a commenté mardi soir à l'AFP une source sécuritaire. Albakaye était le chef de l'EIGS pour le Gourma, au Mali, et pour l'Oudalan, au nord du Burkina Faso, selon l'état-major. «Il a organisé plusieurs attaques contre différentes emprises militaires au Mali, dont celle de Gao. Il dirigeait des réseaux de mise en œuvre d'engins explosifs improvisés», a-t-il précisé. Il est jugé responsable d'un grand nombre d'exactions contre les populations maliennes et burkinabées.
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La France est en passe de boucler son retrait militaire du Mali après neuf ans d'engagement, poussée vers la sortie par la junte au pouvoir à Bamako depuis août 2020. La dégradation des relations entre Paris et Bamako s'est aggravée ces derniers mois avec le recours par la junte à ce qu'elle présente comme des instructeurs russes, des mercenaires de la société russe Wagner aux agissements controversés en Afrique et ailleurs, selon la France et ses alliés. Le djihadiste capturé «visait directement les axes de circulation empruntés par la force Barkhane pour conduire sa réarticulation hors du Mali», a expliqué l'armée française. La force antidjihadiste Barkhane conservera le détenu quelques jours pour «une phase d'entretiens» avant qu'il ne soit transféré aux autorités maliennes, selon l'état-major.
De multiples massacres
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a de nouveau signifié lundi à l'ONU que les soldats n'étaient plus les bienvenus en refusant catégoriquement que les avions français continuent à apporter leur soutien à la mission de l'ONU au Mali (Minusma). Les Français ont ces derniers mois annoncé avoir tué nombre de cadres de l'EIGS dans la zone frontalière, au premier rang desquels son chef Al-Sahraoui en août.
Lundi, l'émissaire de l'ONU au Mali, El-Ghassim Wane, a témoigné devant le Conseil de sécurité des Nations unies d'une «détérioration» de la situation sécuritaire «depuis le début de cette année» dans la zone des trois frontières. Les maigres informations remontant de cette immense zone reculée et difficilement accessible font état de centaines de civils tués et de milliers de déplacés ces derniers mois dans les régions de Ménaka et Gao plus à l'ouest. Des combats y ont mis aux prises ces dernières semaines l'EIGS et une coalition de l'armée malienne et de groupes armés soutenus par Bamako.
Plusieurs massacres ont été imputés à ce même groupe djihadiste au cours de l'année écoulée sans que l'organisation ne les revendique toujours. La dernière attaque d'envergure -non revendiquée- est survenue dimanche soir à Seytenga, au Burkina Faso, faisant 79 morts selon un bilan officiel encore provisoire. Avant Seytenga, c'était Tamalat (au Mali, une centaine de morts en mars 2022), Ouatagouna (au Mali, une cinquantaine de morts en août 2021), Tillia (au Niger, 141 morts en mars 2021)... «Notre frontière avec le Mali est aujourd'hui sous la coupe de l'Etat islamique au Grand Sahara», déclarait mi-mai le président du Niger Mohamed Bazoum.
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Le groupe EIGS est né en 2015 d'une dissidence d'Abou Walid Sahraoui vis-à-vis du groupe djihadiste Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) auquel il appartenait. Désavouée par Aqmi après avoir fait allégeance à l'EI, sa «katiba» a été reconnue par l'EI un an plus tard.
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Israël appelle ses ressortissants à quitter la Turquie par crainte d'attaques de l'Iran
La presse israélienne a fait état ces dernières semaines de tentatives d'attentats contre des Israéliens, déjoués en collaboration avec les services de sécurité turcs.
Regarder la vidéoLa Chine prévient Washington qu'elle «n'hésiterait pas» à entrer en guerre pour Taïwan
Le porte-parole du ministère de la Défense chinois a assuré qu'une guerre aurait lieu «quel qu'en soit le coût», après une rencontre entre le ministre chinois et son homologue américain à Singapour.
La justice britannique autorise les expulsions de migrants au Rwanda
Le projet prévoit d'expulser au Rwanda toute personne entrée au Royaume-Uni de manière illégale ou clandestine.
Le Figaro
Seconde Guerre mondiale: ces crimes impunis commis par les nazis et les collaborateurs que les juges français n’oublient pas
Jean ChichizolaDÉCRYPTAGE - Le parquet national antiterroriste poursuit toujours des enquêtes sur certains méfaits commis en 39-45.
À l’heure où la guerre, et son cortège d’exactions, fait rage en Europe, la justice française, qui enquête sur ces crimes récents, est aussi engagée avec ses partenaires étrangers dans une course contre la montre concernant les atrocités de la Seconde guerre mondiale. L’enjeu judiciaire, historique et mémoriel fait ainsi écho à l’histoire du temps présent.
Ces dernières années, le parquet national antiterroriste (Pnat), et son pôle «crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre», poursuivant ou concluant parfois des enquêtes initiées au parquet de Paris, ont ainsi traité plusieurs dossiers relatifs au second conflit mondial.
Une enquête préliminaire pour crimes contre l’humanité est ainsi en cours sur la rafle du Vieux-Port de Marseille, le 24 janvier 1943. Ce jour-là, l’occupant allemand et ses collaborateurs français, mobilisant policiers et gendarmes, expulsaient 20.000 habitants. Leur quartier a été rasé et quelque 800 personnes ont été déportées au camp de Sachsenhausen. Cette enquête française s’est invitée dans l’un des derniers procès organisés en Allemagne contre un ancien nazi. En mars dernier, une cour allemande, jugeant un ancien gardien SS de Sachsenhausen âgé de 101 ans, a entendu, et c’était une révélation pour l’assistance, le récit de la rafle marseillaise.
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En un moment particulièrement émouvant, un témoin français, ancien résistant, a expliqué qu’il se rappelait très bien de l’arrivée «des Marseillais» au camp. La conclusion du procès est suspendue à la santé vacillante de l’ancien SS, contre lequel ont été requis cinq ans de prison. Ce sera peut-être la seule condamnation dans l’affaire de la rafle du Vieux-Port. Car, dans le cadre de l’enquête française, la recherche d’anciens militaires allemands, policiers ou gendarmes français est bien sûr compliquée. Pour l’heure, l’ensemble des parties civiles ont été entendues par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les crimes de l’humanité et les crimes de haine. Ces derniers croisent aussi les listes d’effectifs de l’époque et de pensionnés pour trouver des survivants. Mais, au-delà de cette recherche de suspects, dont les plus jeunes seraient centenaires, un important travail de documentation et de recherche en archives est mené à bien, une historienne travaillant notamment aux côtés des enquêteurs.
Entraide judiciaire entre pays européens
Bien souvent, la course contre le temps s’avère vaine. Ainsi de l’enquête préliminaire ouverte après la plainte en 2016 d’une Tsigane internée enfant au camp des Alliers à Sillac, près d’Angoulême. Un camp où, dès 1940, sous la IIIe République finissante, des gens du voyage ont été enfermés puis maintenus en détention pendant l’Occupation et jusqu’au lendemain de la victoire. Faute de responsables encore de ce monde, l’enquête a été clôturée.
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Les enquêtes sur les crimes de la Seconde guerre mondiale ont également une forte dimension d’entraide judiciaire entre pays européens. Au cours de la dernière décennie, avant la création du Pnat, la justice française a ainsi aidé son homologue allemande dans le cadre d’une enquête du parquet de Dortmund sur des massacres perpétrés par des SS en France entre avril et août 1944. Des demandes d’entraide internationale allemande et italienne, portant sur le massacre d’Oradour-sur-Glane, ont également été traitées.
Dans certains cas enfin, les magistrats français ont pu éclairer des victimes sur les suites judiciaires passées de certaines atrocités. La petite-fille d’un homme tué par les Allemands en Dordogne en mars 1944 avait ainsi porté plainte contre X pour crimes contre l’humanité. La plainte a été finalement classée en octobre 2021 car les faits avaient été déjà jugés en 1950, et des militaires allemands condamnés pour crimes de guerre par le tribunal militaire de Bordeaux.
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Procès du 13-Novembre : de cinq ans à la perpétuité requis
COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Au terme de trois jours de réquisitions, l'avocate générale a demandé de lourdes peines.
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Quelque 500.000 lycéens vont plancher ce mercredi sur la philosophie, mais elle a perdu son aura et ne marque plus le coup d’envoi de l’examen.
Le contrôle technique vire au cauchemar
DÉCRYPTAGE - Avec 145 critères à valider, cet examen de passage tourne à l’absurde. La colère monte chez les automobilistes.
L'Humanité
Législatives. Nicolas Sansu : « Nous n’allons pas laisser une once de chance au RN de s’implanter ici »
EntretienGauche. Dans la 2e circonscription du Cher, qui mêle ruralité et industrie en berne, l’ancien député communiste Nicolas Sansu affrontera une candidate d’extrême droite au second tour. Avec la volonté de la battre largement et de défendre son territoire à l’Assemblée.
Benjamin KönigQuelle appréciation avez-vous des résultats de ce premier tour et la dynamique de la gauche ?
Au niveau national, cette nouvelle union permet d’atteindre le second tour dans nombre de circonscriptions. Certes, avec des disparités, mais la gauche et les écologistes sont présents dans plus de 400 seconds tours. J’en suis très heureux : ici, notre score est au-dessus du total de la gauche à la présidentielle. Nous avons lié rassemblement et ancrage territorial : mon suppléant (Yvon Beuchon – NDLR) est le maire d’une commune située non loin de Bourges. Cela nous a permis de montrer notre complémentarité et de porter un projet pour notre territoire. Nous arrivons largement en tête, ce qui n’était pas gagné car Marine Le Pen a obtenu 28 % au premier tour de la présidentielle, et Emmanuel Macron 26 %. La sociologie de la circonscription, rurale, dont les industries ont souffert, n’est pas favorable à la Nupes.
Vous allez affronter Christine Poly, la candidate du Rassemblement national (RN), au second tour. Sur quoi voulez-vous mettre l’accent pour combattre ce parti et ses représentants ?
D’abord, nous insisterons sur le fait que nous allons représenter toute la République lors de ce scrutin : je ne mégote pas là-dessus. Au second tour de la présidentielle, j’ai appelé sans aucune ambiguïté à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Nous n’allons pas laisser une once de chance au RN de s’implanter ici. Nous voulons rassembler au-delà de notre camp politique, en mettant en avant notre sérieux, notre travail et notre utilité pour la population. L’enjeu de ce second tour n’est pas seulement de gagner, mais de l’emporter largement grâce à une mobilisation tous azimuts.
La députée Modem sortante, Nadia Essayan, vous a renvoyés dos à dos le RN et vous après l’annonce des résultats et son élimination. Un discours d’ailleurs tenu à l’échelle nationale de la part de la Macronie. Qu’en pensez-vous ?
Son discours a déjà changé, la nuit porte conseil. Le comité LaREM du Cher a appelé à voter pour moi, et Nadia Essayan aussi, même si je peux comprendre la déception. Sur la circonscription, notre implantation fait que les électeurs ne s’y trompent pas. La candidate RN, on ne l’a jamais vue, elle n’est jamais sur les marchés, elle n’habite pas dans la circonscription. Sa qualification, c’est aussi une faillite de la députée sortante.
Si vous êtes élu, que voulez-vous porter à l’Assemblée nationale ?
Nous faisons partie de ces territoires en grande difficulté en termes de santé, notamment en ce qui concerne l’hôpital. Ce sera notre premier combat. Ensuite, nous voulons faire respecter nos communes et nos services publics, car ce sentiment d’être délaissé nourrit le RN. Enfin, nous voulons porter des aménagements pour le département, notamment ferroviaires.
Législatives 2022nicolas sansuvierzonNupes Le Figaro
Pays-Bas : les jeunes de banlieues françaises au cœur d'une controverse
La ministre des Affaires sociales Karien van Gennip a proposé que les entreprises néerlandaises recrutent de jeunes de banlieues françaises, afin de les «remettre sur le droit chemin» et pallier le taux de chômage très élevé.
Une ministre a suscité la controverse mardi 14 juin aux Pays-Bas en proposant que les entreprises néerlandaises recrutent de jeunes chômeurs de banlieues françaises pour pallier la pénurie de main-d’œuvre et les «remettre sur le droit chemin».
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«Le taux de chômage des jeunes est très élevé en France, en particulier dans les banlieues. Beaucoup plus élevé que ce que nous connaissons ici», a déclaré la ministre des Affaires sociales Karien van Gennip dans une interview au quotidien néerlandais Algemeen Dagblad (AD). «Je pourrais imaginer que nous investissions dans les décrocheurs français, ou par exemple espagnols, qui quittent l'école, pour les faire travailler ici dans la restauration ou l'horticulture», a-t-elle ajouté, soulignant que cela permettrait de «remettre les jeunes sur le droit chemin».
Une «idée ridicule» selon des opposants politiques
Plusieurs parlementaires ont aussitôt fait état de leur mécontentement suite à ces propos, qualifiant le plan de la ministre du CDA de centre droit d'irréalisable et d'injuste pour les jeunes chômeurs néerlandais. Il est «dangereux» d'aller chercher des jeunes des «ghettos», a affirmé le député Léon de Jong du parti d'extrême droite PVV. Le gouvernement devrait d'abord se soucier de «Rachid d'Utrecht plutôt que de Rachid de Paris», a estimé Zohair El Yassini, député du parti libéral VVD. Aller chercher des travailleurs en France est une «idée ridicule», a affirmé le parti de gauche SP.
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La controverse a poussé la ministre à s'expliquer lors d'une séance au parlement. Elle a déclaré qu'elle maintenait ses propos mais qu'il n'existait pas de plan gouvernemental pour «aller chercher» les jeunes de banlieues françaises ou espagnoles. Le taux de chômage est historiquement bas aux Pays-Bas, 3,2% en avril, selon l'Office central des statistiques (CBS).
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Macron annonce l'entrée «dans une économie de guerre» et demande «une réévaluation» de la loi de programmation militaire
«Nous allons devoir durablement nous organiser», a estimé le président de la République en inaugurant ce lundi le Eurosatory, près de Paris.
Regarder la vidéoIsraël appelle ses ressortissants à quitter la Turquie par crainte d'attaques de l'Iran
La presse israélienne a fait état ces dernières semaines de tentatives d'attentats contre des Israéliens, déjoués en collaboration avec les services de sécurité turcs.
Regarder la vidéo Le Figaro
Législatives 2022 : qui sont les candidats de votre circonscription ?
FIG DATA - Les candidats aux élections législatives 2022 sont officiellement connus. À l'aide de notre moteur de recherche, découvrez qui est candidat dans votre circonscription.
Député, circonscription, suffrage universel direct... que veulent dire ces mots qui fleurissent aux législatives ?
L'actualité autour des élections législatives, qui se tiennent les 12 et 19 juin 2022, s'avère particulièrement riche en vocable politique. Petit tour d'horizon des mots que vous entendez régulièrement en ce moment…
Député : qu'est-ce que c'est, quel est son rôle ?
Dans chacune des 577 circonscriptions, les électeurs seront chargés d'élire le député qui les représentera à l'Assemblée nationale.
Législatives: quels sont les avantages et obligations d’un député?
FOCUS - Le 19 juin 2022, les Français vont élire les 577 députés qui siégeront à l'Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. Comment est rémunéré un député ? Quel est le montant de sa retraite ? Est-il soumis à des obligations ? Nos réponses.
Quelles sont les fonctions du président de l'Assemblée nationale?
Au-delà de veiller à la bonne tenue des débats dans l'Hémicycle, le quatrième personnage de l'État a d'autres attributions, parfois méconnues.
Immunité parlementaire: que dit le droit?
FOCUS - Quelles sont les différences entre l’inviolabilité et l’immunité parlementaire ? A quoi sert cette immunité ? Qui peut la lever ? Nos réponses.
À quoi sert le Sénat, «chambre des territoires» ?
FOCUS - Cette «chambre des collectivités locales» reste méconnue des Français. Quel est son rôle ? Comment sont élus les sénateurs ?
Le Figaro
Législatives 2022 : comment faire une procuration pour voter ?
Le FigaroCertains électeurs ne pourront pas se déplacer dans leur bureau de vote les dimanche 12 et 19 juin. Comment et à qui donner sa procuration ? Jusqu'à quand pouvez-vous faire procuration ? Où trouver votre numéro d'électeur ? Nos réponses.
Ils sont près de 49 millions d'inscrits sur les listes électorales. Alors que les élections législatives approchent et que l'abstention a été importante lors de l'élection présidentielle, certains ne pourront pas se déplacer dans leur bureau de vote pour glisser un nom de l'urne. Seule solution : faire un vote par procuration. Voici un mode d'emploi, dont tous les détails sont à retrouver sur le site du ministère de l'Intérieur.
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Comment donner sa procuration ?
Vous pouvez faire votre procuration de deux manières. La première consiste à formuler une demande en ligne sur le site maprocuration.gouv.fr et de s'identifier avec FranceConnect. Plusieurs étapes sont à suivre : vous devez d'abord vous identifier puis, indiquer la commune dans laquelle vous votez. Ensuite, de préciser au choix le numéro d'électeur et la date de naissance de votre mandataire ou son état civil et sa commune/ consulat de vote.
Vous devrez vous rendre dans une brigade de gendarmerie, un commissariat de police ou un consulat pour que les autorités vérifient votre identité, muni de votre pièce d'identité et de la référence de votre demande de procuration (qui devrait vous avoir été adressée par mail après la validation de votre demande). Une fois cette étape accomplie, vous recevrez un mail indiquant que cette dernière a été validée. Enfin, une fois le mail intitulé «Votre procuration a été validée», votre mandataire pourra se rendre dans votre bureau de vote pour glisser un nom dans l'urne à votre place.
L'autre manière est de se rendre directement dans un commissariat de police, dans une brigade de gendarmerie ou au tribunal judiciaire ou de proximité. Une fois sur place, et muni d'un titre d'identité, vous pourrez remplir un formulaire Cerfa de demande de vote par procuration.
Comment choisir son mandataire ?
Vous pouvez confier votre vote à n'importe quel électeur de nationalité française. Ce, à plusieurs conditions. Lui comme vous devez être inscrits sur une liste électorale - sans qu'il ne soit obligatoire d'être inscrit sur la même. En revanche, votre mandataire doit se déplacer dans votre bureau de vote le jour du scrutin. Par ailleurs, votre mandataire ne doit pas avoir atteint le plafond maximum de procurations pour un scrutin donné.
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Où trouver votre numéro d'électeur ?
Ce numéro se trouve sur votre carte électorale. Vous pouvez aussi le retrouver en passant par le module «interroger sa situation électorale» sur le site service-public.fr. Il vous fait alors indiquer votre état civil complet, votre commune ou consulat de vote.
Jusqu'à quand pouvez-vous faire procuration ?
Vous pouvez faire procuration à n'importe quel moment, il n'y a pas de date limite. Naturellement, il vaut mieux le faire le plus rapidement possible, en prenant en compte les délais d'acheminement, par les mairies, de votre procuration. Une fois votre demande faite en ligne, vous pouvez vous rendre dans n'importe quel commissariat de police le jour même.
Comment faire si vous êtes à l'étranger ?
Votre demande de procuration en ligne doit être validée dans un délai de deux mois auprès de votre consulat ou de votre ambassade. N'hésitez pas à entrer en contact avec les instances les plus proches de votre domicile à l'étranger.
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Élections législatives : les résultats du premier tour en Outre-mer
En Guadeloupe, la Secrétaire d'État chargée de la mer Justin Bénin est en ballottage. Ce premier tour est marqué par une abstention record dans les territoires d'Outre-mer.
Signification, origine, programme… c'est quoi la Nupes ?
L'alliance des partis de gauche s'est formée en vue de remporter une majorité de députés lors des élections législatives des 12 et 19 juin.
Résultats législatives 2022 : découvrez les scores dans votre circonscription et le détail de votre commune
INFOGRAPHIE - Qui sont les candidats qualifiés pour le second tour ? Grâce à notre moteur de recherche, consulter les résultats détaillés du premier tour des élections législatives 2022.
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Avec la guerre en Ukraine, la relance de l'escalade nucléaire
ActuSelon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, le stock des armes atomiques devrait repartir à la hausse dans la décennie à venir. L’ère de la désescalade toucherait à sa fin.
Marc de Miramon Ils ont tous largement de quoi anéantir leurs adversaires, voire faire exploser plusieurs fois la terre entière. Mais leurs stocks d’armes nucléaires devraient malgré cela sensiblement augmenter dans les années à venir, alerte l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Selon son rapport de référence publié ce lundi, l’organisme basé en Suède tire la sonnette d’alarme, avec la fin programmée d’une ère de désescalade et un risque élevé de réarmement mondial. Alors que la guerre Russie-Ukraine demeure dans tous les esprits et pousse à une réévaluation de toutes les doctrines d’emploi de la force nucléaire.
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’EuropeLe début de l’année 2022 avait pourtant acté une baisse, tant conjoncturelle que marginale, avec 375 têtes nucléaires de moins pour les neuf nations dotées de la « bombe » – Russie, États-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Inde, Pakistan, Israël et Corée du Nord –, portant à environ 12 700 le nombre d’ogives actuellement déployées sur la planète. Il s’agit cependant de mesurer le chemin parcouru. En 1986, pas moins de 70 000 bombes nucléaires étaient encore actives. Mais, « bientôt, nous allons arriver à un point où, pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, le nombre d’armes nucléaires dans le monde pourrait commencer à augmenter, ce qui est un phénomène réellement dangereux », déclare à l’AFP Matt Korda, l’un des auteurs de l’étude. « Il va être très difficile de faire des progrès sur le désarmement dans les années à venir à cause de cette guerre (en Ukraine – NDLR) et de la façon dont Poutine parle de ses armes nucléaires », ajoute-t-il.
Depuis le déclenchement du conflit, le 24 février, et l’invasion du territoire ukrainien, la menace d’une guerre nucléaire totale entre l’Otan et Moscou a poussé l’ensemble des gouvernements européens à réviser à la hausse leurs budgets de défense, alors que les officiels à Moscou et leurs relais médiatiques ne cessent de vanter la puissance de l’arsenal nucléaire russe et sa capacité à rayer de la carte n’importe quel pays ou capitale hostile.
États-Unis. F-35, l’avion de combat qui vaut 1 000 milliards« Tous les États équipés de l’arme nucléaire augmentent ou modernisent leurs arsenaux et la plupart durcissent leur rhétorique nucléaire et le rôle des armes atomiques dans leurs stratégies militaires », insiste le Sipri. La Chine, qui disposerait aujourd’hui d’une cinquantaine d’ogives, pourrait ainsi doubler son arsenal d’ici à 2027, alors que la Corée du Nord, qui aurait assemblé près d’une vingtaine de têtes nucléaires, détiendrait suffisamment de matières fissiles pour revendiquer à terme près de cinquante bombes.
L’ère du conflit latent et de la méfiance réciproque devrait compliquer à l’avenir le travail du Sipri : le Royaume-Uni a annoncé l’an dernier relever le plafond de ses armes nucléaires et surtout ne plus communiquer le nombre de ses armes opérationnelles. Outre la France, qui a lancé l’an dernier un nouveau programme de sous-marins nucléaires, l’Inde, le Pakistan et Israël travailleraient eux aussi à un développement substantiel de leurs arsenaux.
bombe atomiquearsenalGuerre en Ukraine L'Humanité
Asie. Taïwan « tire les leçons » de la guerre en Ukraine
ActuWashington et Taipei ont conclu une vente d’équipement naval qui inclut une « assistance » qui permet de coordonner une action contre la Chine. L’île s’inspire de l’activisme de Volodymyr Zelensky et assume le rôle de poste avancé dans la rivalité sino-américaine.
Lina SankariLa guerre, comme « accélérateur de l’histoire », selon la formule prêtée à Lénine, semble connaître une nouvelle jeunesse à la faveur du conflit en Ukraine. C’est toutefois sur un autre théâtre que les manœuvres se précipitent. Jeudi 9 juin, Taïwan s’est félicité de l’accord donné par Washington à la vente d’équipement naval, pour un montant de 120 millions de dollars (112 millions d’euros), afin de renforcer d’ici un mois la « préparation au combat » de l’île face au géant chinois. Il s’agit essentiellement de pièces de rechange pour les navires et les systèmes navals et d’une « assistance technique logistique » qui permette à Taipei d’opérer de manière conjointe avec les États-Unis et ses alliés de l’Indo-Pacifique. L’histoire s’accélère indéniablement. Il s’agit de la quatrième vente d’armes à Taïwan menée depuis l’accession de Joe Biden à la Maison-Blanche et de la troisième depuis le début de l’année ; 969 incursions d’avions de guerre chinois dans la zone aérienne de défense auraient été recensées en 2021. Cette vente vient s’ajouter à l’accord commercial en discussion entre les deux alliés.
La maison-blanche joue de l’ambiguïté stratégique
Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, les spéculations vont bon train quant à l’opportunité offerte à Pékin de récupérer l’île qu’elle considère comme partie intégrante de son territoire. Cette hypothèse repose sur l’argument non démontré selon lequel Européens et Américains, seraient trop occupés avec l’Ukraine pour pouvoir réagir à une offensive chinoise sur l’île asiatique. Si Joe Biden semblait ne pas vouloir battre deux fers à la fois en début de conflit, il a, depuis, réaffirmé que la rivalité stratégique avec la Chine restait sa priorité. Sous pression bipartisane pour approfondir les relations avec Taïwan, le président états-unien a réassuré que son pays défendrait l’île en cas d’attaque.
Indo-pacifique. Les États-Unis comptent sur l’Australie, l’Inde et le Japon pour endiguer la ChineDes discussions de haut niveau ont commencé à ce propos et, fin mai, Joe Biden réunissait ses partenaires du Quad, l’alliance informelle réunissant les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde. À cette occasion, les quatre pays ont de concert mis en garde contre tout changement du « statu quo par la force ». Les efforts pour transformer ce forum en « Otan asiatique » pèseront dans l’évaluation du risque par la Chine. Car, pour l’heure, aucune alliance multilatérale n’est mobilisable en cas d’action sur Taïwan.
Fin mai, le Quad mettait en garde la Chine contre tout changement du « statu quo par la force ».
Et, s’il joue de l’ambiguïté stratégique (non-reconnaissance diplomatique, mais aide militaire par le biais du Taïwan Relations Act), Washington ne dispose, pour l’heure, dans son éventail d’aucun engagement formel afin de défendre le territoire asiatique. Si des soldats américains entraînent discrètement l’armée taïwanaise depuis un an, cela ne saurait suffire à engager une action coordonnée.
Taipei reprend la dialectique de washington
Les autorités taïwanaises profitent de ce parallèle avec la situation ukrainienne. La semaine passée, elles annonçaient un nouveau don de 4 millions de dollars américains à Kharkiv, Tchernihiv, Mykolaïv, Soumy et Zaporizhzhia après deux donations de 5,8 millions de dollars à sept établissements de santé et de 150 000 dollars dédiés à la construction d’une école en Slovaquie destinée aux réfugiés ukrainiens. Cette diplomatie humanitaire se couple aux propos du ministre taïwanais des Affaires étrangères, Joseph Wu, sur la nécessaire unité des démocraties face à l’autoritarisme. Il reprend ainsi la dialectique élaborée par Joe Biden depuis le sommet des démocraties en décembre 2021, dont le but à peine dissimulé était d’endiguer l’influence de la Chine. Selon le chef de la diplomatie, Taïwan prend pour exemple la résistance ukrainienne, notamment en termes d’asymétrie et de défense civile, c’est-à-dire d’engagement total de la population dans une action armée. « Regardez les Ukrainiens, ils utilisent de petites armes personnelles pour aller contre un grand ennemi. Et je pense que c’est quelque chose dont nous pouvons tirer des leçons. En fait, nous nous y préparons, mais nous devons investir davantage à cet égard », a-t-il expliqué, le 24 mai, appelant à un soutien international. Joseph Wu n’a d’ailleurs eu de mots assez laudateurs à l’égard du président Volodymyr Zelensky qui parvient à mobiliser hors des frontières ukrainiennes.
Cette narration engage un peu plus Taïwan sur le champ de bataille. Taipei semble aujourd’hui assumer le rôle de poste avancé dans la rivalité sino-américaine. Les Américains ont théorisé depuis longtemps cette stratégie dite du « porc-épic », qui vise à transformer l’île en territoire surarmé dont l’attaque briserait durablement l’adversaire.
taïwanChineÉtats-UnisGuerre en Ukraine L'Humanité
Moscou. La population s’accommode de la guerre en Ukraine
ReportageDans les premières semaines de l’invasion, de nombreux citoyens russes s’étaient soulevés contre le conflit. Aujourd’hui, une majorité soutient le pouvoir. Un changement profond ? Reportage
Vadim KamenkaMoscou (Russie), envoyé spécial.
Sur les bords de la Moskova, le parc Gorki est pris d’assaut par les habitants qui profitent des beaux jours. Malgré la bonne humeur ambiante, les discussions se concentrent sur la guerre. « Comment l’éviter ? interpelle Olga. En plus de l’inflation et des sanctions, nous avons tous des amis ou de la famille à Marioupol, Odessa, Kharkiv, Kiev… On aimerait qu’il en soit autrement. Hélas, c’est notre quotidien depuis février. »
Au terme de cent cinq jours de conflit, la majorité des Russes semblent soutenir l’invasion de l’Ukraine. Divers instituts de sondage partagent le constat. Le niveau de soutien de la société envers « l’opération spéciale » au cours des trois mois écoulés reste élevé. Selon le Centre panrusse d’étude de l’opinion publique (VTsIOM), « 72 % des citoyens soutiennent la décision de mener une “opération militaire spéciale” de la Russie en Ukraine, 18 % ne la soutiennent pas ».
Sur les objectifs, l’enquête démontre que 40 % de l’opinion estiment que le conflit est censé « protéger la Russie », « désarmer l’Ukraine » et « empêcher le déploiement de bases militaires de l’Otan sur son territoire ». 20 % des personnes interrogées évoquent, en outre, la nécessité de changer « l’orientation politique de l’Ukraine » et de « la purifier des nazis » ; 18 % citent « la protection de la population du Donbass ».
Le retour du concept de guerre préventive
Rue Bolshaya Dmitrovka, devant l’immense bâtiment du Conseil de la Fédération de Russie (Chambre haute de l’Assemblée fédérale), un homme en tenue militaire se tient avec un drapeau aux rayures orange et noire. Ces couleurs symbolisent l’ordre de saint Georges, une décoration impériale puis militaire à l’époque soviétique célébrant la victoire de l’Armée rouge sur l’Allemagne nazie. « Les gens doivent savoir que l’on se bat pour la Russie et nos valeurs, pour la dénazification de l’Ukraine et sa démilitarisation », reprend celui qui récite les objectifs fixés par Vladimir Poutine, le 24 février.
Donbass. Le serment des blouses blanches de Volnovakha« Certains ont des positions caricaturales, mais on a assisté à une évolution de l’opinion. Choquée au départ, elle soutient désormais le pouvoir. Adhèrent-ils à tous les objectifs et aux arguments ? Cela reste à démontrer », estime un député de la Douma.
Au prétexte d’éviter une attaque sur Donetsk et Lougansk, les autorités russes rendent à leur tour légitime le concept de guerre préventive utilisé en son temps par les États-Unis contre l’Irak et la Libye. « L’armée ukrainienne et de nombreux bataillons s’étaient regroupés le long des Républiques du Donbass. Si l’armée russe n’était pas intervenue, on aurait assisté à un bain de sang et à un bombardement similaire à Marioupol. On ne pouvait attendre la mort de milliers de personnes », défend Boris Litvinov, du Parti communiste à Donetsk.
La hausse des prix de près de 20 % inquiète
Les sanctions internationales modifient le visage de la capitale. Les devantures de Starbucks, McDonald’s et autres enseignes occidentales affichent porte close. Au total, près de 400 entreprises étrangères auraient décidé de suspendre leurs activités depuis le 24 février. Pourtant, face au Kremlin, les voitures garées devant la Douma demeurent largement étrangères (BMW et Mercedes).
Renault a annoncé son départ, la cession de ses parts à AvtoVAZ et de ses usines à Moscou. L’entreprise française, renommée Moskvitch, est devenue propriété de la capitale. Le constructeur russe KamAZ deviendrait le principal partenaire technologique. « La plupart des entreprises étrangères vont installer une équipe russe à leur tête pour continuer à pouvoir rester sur le territoire sans risquer de sanctions. McDonald’s, par exemple, va rouvrir sous un autre nom », glisse un dirigeant d’entreprise.
Près de 2 millions de Russes pourraient voir leur emploi supprimé d’ici à la fin de l’année.
Dans les grandes surfaces et supermarchés, les rayons restent approvisionnés. Seuls certains produits importés manquent. « On peut s’en passer. Et puis, cela peut relancer la production nationale. On a déjà subi les mêmes choses en 2014 », affirme Sergueï, venu faire ses courses.
La hausse des prix de près de 20 % inquiète davantage. Selon la banque centrale russe, en 2022, l’inflation atteignait + 23 % par rapport à 2021. Rien qu’en avril, les prix de l’alimentaire ont flambé de 20,5 %. Les produits les plus touchés sont les céréales (+ 35,5 %), les pâtes (+ 29,6 %), le beurre (+ 26,1 %) et les fruits et légumes (+ 33 %).
Les plus précaires sont aussi les plus opposés à la guerre
Avant la guerre, plus de 16 millions de Russes vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Ce chiffre devrait certainement s’accroître au vu de la récession, qui avoisinerait les 10 %, et des risques de flambée de chômage. Près de 2 millions de Russes pourraient voir leur emploi supprimé d’ici à la fin de l’année. Plusieurs économistes alertent sur un autre phénomène : celui des employés sans salaire.
Pour l’heure, les classes « moyennes » et aisées, souvent critiques à l’égard du pouvoir, soutiennent la guerre. Une étude de la société sociologique Russian Field démontre néanmoins quelques failles. Parmi les 18-29 ans, seuls 42 % soutiennent l’intervention. De même, les plus précaires sont ceux qui s’y opposent davantage, avec les femmes (48 %).
Des divisions régionales existent, note le rapport : « La plupart des détracteurs se trouvent dans les districts fédéraux du Caucase du Nord et de Sibérie. » Ces territoires font partie des plus pauvres nationalement et les habitants composent l’essentiel de l’armée.
La plupart des Russes tablent sur une guerre longue
Au sein de la population, le nombre de morts dépasse désormais celui de l’intervention soviétique en Afghanistan (1979-1989). Cela ne semble pas déstabiliser l’opinion publique. « Je pense que la majorité des gens n’en ont pas conscience, notamment dans les grandes villes. Les soldats sont issus de familles les moins aisées, en dehors des grands centres urbains. Leur décès apparaît moins visible que lorsqu’il s’agit d’une véritable mobilisation nationale », analyse le député communiste Mikhaïl Matveyev.
La plupart des Russes tablent sur une guerre longue, selon une enquête publiée par le centre Levada, début juin : « Il n’y a pas d’opinion claire dans la société sur la durée de l’“opération spéciale”. Environ un tiers (37 %) pense que cela peut durer jusqu’à six mois ; 44 % des répondants pensent que cela peut durer plus de six mois ; 23 %, de six mois à un an ; 21 %, plus d’un an. »
Sur la place Pouchkine, lieu traditionnel des mobilisations de l’opposition, des forces de police sont déployées en permanence.
Pour le Kremlin, un cessez-le-feu ne sera possible qu’en cas de victoire significative sur le terrain. Le Parlement russe a validé une nouvelle législation qui ne limite plus l’accès contractuel à l’armée aux citoyens âgés de 18 à 40 ans. « Toute personne volontaire n’ayant pas atteint l’âge légal de la retraite (61,5 ans) peut y accéder. On ne sait pas réellement quand l’exécutif estimera avoir rempli ses objectifs. Mais on peut imaginer qu’en contrôlant les zones administratives des régions de Donetsk et Lougansk, une partie des buts de guerre sera réalisée », note Mikhaïl Matveyev. Les autorités ukrainiennes évoquaient récemment jusqu’à 125 000 km2 de territoire sous contrôle russe, contre 43 000 avant l’invasion.
Ukraine. En 100 jours, le pays a perdu 20 % de son territoireSur la place Pouchkine, lieu traditionnel des mobilisations de l’opposition, des forces de police sont déployées en permanence. Le mouvement antiguerre qui a émergé au début du conflit se fait plus rare. « Les diverses législations émises contre les médias et les citoyens participent pleinement à décourager toute action et toute prise de parole. Et le pouvoir aurait été capable, à mon sens, d’être encore plus répressif face un mouvement de révolte en tirant sur la foule. On ne peut même plus exercer notre métier », conclut la journalise Nadejda Prousentkova, de Novaya Gazeta, désormais fermée. Pas sûr que cette chape ne se fissure au retour de la paix.
Guerre en UkraineRussiesanctions économiquesmoscou L'Humanité
Guerre en Ukraine. « Il faut l’organisation d’une conférence internationale pour la paix »
EntretienPour Oleg Bodrov, militant pacifiste et environnemental russe, la guerre pourrait durer jusqu’à cet hiver. Le risque nucléaire reste posé, notamment le recours à des frappes par Moscou.
Vadim KamenkaPeut-on encore espérer un cessez-le-feu ?
Un accord de paix ne peut être obtenu que par la mobilisation des citoyens russes et ukrainiens. C’est la seule chose qui peut rendre possible un tel geste diplomatique. Mais la société russe ne me semble pas prête à entamer un tel rapport de forces pour arrêter cette guerre. Et en Ukraine, la population semble dans le même état d’esprit.
Une autre option est possible. Parmi les démarches politiques, une initiative m’apparaît décisive : l’organisation d’une conférence internationale pour la paix. Elle devrait se tenir dans un pays neutre et mobiliser une majorité de dirigeants et de forces progressistes. Juste avant ce conflit, avec mes collègues d’Europe et des États-Unis, nous avions interpellé le président finlandais pour qu’il organise, en 2025, un sommet sur la sécurité et la coopération à l’occasion des cinquante ans des accords d’Helsinki. Bien évidemment, le contexte n’y est pas favorable et un cessez-le-feu ne semble possible qu’en cas de victoire significative de l’un des deux acteurs.
Si un processus de paix dépend d’une victoire de l’Ukraine ou de la Russie, les combats ne risquent-ils pas de s’éterniser ?
Cette « opération spéciale » devrait durer encore quelques mois, jusqu’à l’hiver prochain. À partir de cette période, le climat aura un impact trop lourd sur le terrain et rendra les choses beaucoup trop incertaines. À mon avis, faute de pouvoir poursuivre la guerre durant cette saison, il y aura une pause. Quant à l’escalade nucléaire, elle a déjà commencé. Il suffit de s’apercevoir que la centrale de Tchernobyl a été un des objectifs militaires russes. Et que des risques demeurent avec celle de Zaporijjia. Quand des armes lourdes, des tanks sont déployés à proximité de tels sites, le péril s’avère considérable. À propos de l’escalade militaire et de l’utilisation d’arme nucléaire, le danger est bien réel. Deux hypothèses rendent possible leur utilisation par la Russie : un échec important sur le terrain ou si l’Ukraine lance une vaste opération pour reprendre la Crimée.
Comment analysez-vous le comportement de la population face à ce conflit. Existe-t-il encore une opposition ?
La Russie est un immense pays qui se compose de 150 millions d’habitants. Il existe des différences considérables en fonction des territoires, des villes, des conditions sociales. Dans les régions du Nord ou de l’Ouest, les populations se sentent proches des Européens. Cela explique une forme d’opposition à la guerre. À Saint-Pétersbourg, qui se trouve être une ville frontalière, une véritable proximité culturelle existe avec l’Europe. Les habitants se rendaient régulièrement en Finlande pour les congés. Dans la logique de confrontation avec l’Otan, les régions frontalières de l’Estonie, la Lettonie et la Finlande se sentent également directement menacées par une possible guerre. Elles y sont peu favorables, à la différence de régions centrales et plus reculées qui ne subissent pas le conflit. Néanmoins, je pense que leur préoccupation principale demeure l’inflation, l’emploi, la santé… Seule l’élite politique dans son ensemble soutient cette intervention.
Est-ce que les forces progressistes, les mouvements pacifistes peuvent favoriser la reprise d'un dialogue pour la paix?
Il est très important de montrer aux citoyens russes qu’en Europe et aux États-Unis, il existe des mouvements pacifiques. Chez nous, la propagande affirme que la Russie est seule contre les pays occidentaux et contre l’occident en général. À Saint-Pétersbourg nous organisons une conférence de presse internationale, le 21 juin. La veille d’une date symbolique pour les Russes : le déclenchement de la Grande Guerre patriotique avec l’invasion des troupes nazies en Union soviétique. Pour le 81e anniversaire de cet événement, nous avons invité des pacifistes américains, français, allemands, finlandais, japonais, scandinaves pour montrer l’existence d’autres voix et affirmer que nous devons nous unir pour exiger auprès de nos dirigeants l’arrêt de la guerre.
Lors de cette conférence de presse nous nous adresserons aussi aux citoyens, élus au niveau régional et municipal. Il est très important que les populations qui habitent dans les territoires frontaliers entre la Russie et les pays de l’Otan (Mourmansk, Carélie, Saint-Pétersbourg…), prennent la parole et comprennent les dangers d’une telle confrontation. Plusieurs organisations et groupes de citoyens coopèrent déjà avec les Norvégiens, les Finlandais et les Estoniens afin de stopper ce processus. Les premières victimes d’un tel conflit demeurent les civils. Ces habitants ont pris conscience qu’il fallait agir et exigent que la société et les dirigeants de ces régions se montrent plus actifs.
Russiepaixmouvement de la paixGuerre en Ukraine L'Humanité
Donbass. Le serment des blouses blanches de Volnovakha
Histoire de la semainePlus de trois mois après l’invasion russe de l’Ukraine, l'hôpital de Volnovakha dans le Donbass continue de soigner et guérir, malgré les fracas de la guerre. Une prouesse rendue possible grâce au courage, au dévouement et à l’humanisme des équipes médicales et des employés qui œuvrent parmi les gravats. Reportage.
Vadim KamenkaVolnovakha, envoyé spécial.
Une façade est à terre et laisse apparaître un trou béant. Deux étages ont été complètement arrachés. Sur l’autre partie de l’édifice, le toit tient à peine. Cet immense immeuble blanc ravagé, marqué par l’impact des tirs et des obus, se trouve dans le nord de Volnovakha, place Tsentralnaya. « Bienvenue dans notre hôpital ! » s’exclame, les traits tirés, le directeur Viktor Saranov, la cinquantaine passée.
« Je me demande encore comment ces murs percés à plusieurs endroits ne se sont pas tous effondrés », dit-il, en nous indiquant l’ancien bâtiment principal et son entrée. Tout a été déplacé dans une autre aile de l’établissement, le temps de reconstruire les salles et les chambres des patients qui ont été endommagées.
Écoles, magasins, immeubles, centre culturel, rien n’a été épargné. Mais L’hôpital peut presque fonctionner normalement, un vrai miracle. »
Konstantin Zintchenko, responsable administratif de la municipalité
L’équipe médicale fait la fierté des habitants. Dès le début de l’invasion russe, le 24 février, présentée comme une « opération militaire spéciale » par Moscou, la ville ukrainienne, où vivaient plus de 20 000 personnes, se trouve en première ligne des combats, qui vont durer près de trois semaines, faisant des dizaines de morts.
À mi-chemin entre Marioupol et Donetsk
L’intensité des affrontements ne se limite pas à l’hôpital. L’ensemble de cette cité semble avoir subi un gigantesque séisme. « Près de 80 % des infrastructures ont été touchées. Écoles, magasins, immeubles, centre culturel, rien n’a été épargné. Cela fait pratiquement deux mois que l’on déblaie. On a réussi à réinstaller dans plusieurs quartiers le gaz, l’électricité, l’eau et à rouvrir des écoles. L’hôpital peut presque fonctionner normalement, un vrai miracle », explique le responsable administratif de la municipalité, Konstantin Zintchenko, nommé à la mi-avril.
Cet ancien mineur a été choisi par les autorités de la République autoproclamée de Donetsk pour assurer la restauration de Volnovakha, sorte de carrefour routier dont l’emplacement s’avère stratégique – la ville se situe à mi-chemin entre Marioupol et Donetsk.
Tenir jusqu’au dernier patient soigné
Cette vingtaine de jours de combat a paru extrêmement longue aux employés de l’établissement hospitalier, aux infirmières et aux médecins. « On était plus de 70 personnes à travailler malgré les bombardements. Tout a débuté aux alentours du 27 février, quand l’armée ukrainienne est venue dégager le parking et y installer de l’artillerie. Le lendemain, ils se sont installés aux deuxième et troisième étages de la clinique en apportant différents types d’armes comme des lance-grenades. Nous leur avons demandé de partir en leur expliquant que c’était contraire aux règles internationales et que nous avions encore près de 400 patients venus des autres villages. Ils n’ont rien voulu savoir », déplore Viktor Saranov.
Un récit que confirme Alexandre Belozerov, le médecin-chef adjoint de l’hôpital. « Nous avons même tenté de les éloigner en récoltant des signatures des patients et du personnel. Puis, nous les avons transmises aux autorités ukrainiennes et militaires en leur demandant de retirer l’armée d’ici et de la déplacer plus loin. Cet appel a été ignoré. Mais nous les avons soignés car nous sommes médecins. »
Viktor Saranov, directeur de l’hôpital, garde espoir : « J’espère qu’on arrivera à dépasser cette haine. ». Photo DR
L’ensemble de l’équipe médicale décide de prêter serment : tenir coûte que coûte jusqu’au dernier patient soigné. Ils ne quitteront plus l’hôpital. Des habitants leur apportent des provisions. Ceux qui n’ont pas de cave ou de sous-sol pour se protéger des bombardements incessants des forces russes et des répliques ukrainiennes trouvent refuge ici.
En parcourant les anciennes salles, avec le directeur, un collègue chirurgien lui remémore un épisode. Il nous montre la vidéo. Filmés à l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, ils improvisent avec la vingtaine d’employés, dans une pièce transformée en zone de repos, une petite célébration.
Malgré leur bonne humeur, on les découvre épuisés, couverture sur le dos. « Il n’y avait plus d’électricité, plus d’eau, plus de chauffage. Avec les vitres cassées sur presque l’ensemble des étages, le froid commençait à pénétrer. Mais on a vécu un bon moment, même si les choses étaient vraiment compliquées à cette période. Nous avons tenu en équipe et réussi à stériliser le matériel. Cette solidarité a été essentielle aussi bien entre nous qu’avec les habitants », juge Viktor Saranov.
Les ombres de 2014
Huit ans auparavant, les combats avaient déjà été violents à Volnovakha. À l’époque, peu après les référendums organisés le 11 mai dans les diverses villes des deux oblasts (régions) de Lougansk et Donetsk, les forces du Donbass et l’armée ukrainienne s’étaient affrontées. À l’issue de ces scrutins non reconnus, les deux administrations s’étaient autoproclamées Républiques populaires de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR).
Dans cette période post-Maïdan, qui avait vu le président ukrainien Viktor Ianoukovitch fuir et se faire renverser le 22 février, le nouveau pouvoir installé à Kiev lançait une opération militaire dite « antiterroriste ». Tout juste élu, le milliardaire Petro Porochenko poursuivit l’objectif de rendre son intégrité territoriale au pays après avoir perdu la Crimée, en mars 2014, lors d’un référendum, et d’organiser son rattachement à la Russie.
« À cette époque, nous avions également soigné tout le monde : les soldats ukrainiens comme les opposants, se souvient Viktor Saranov. Nous ne faisons pas de politique. On est là pour sauver des gens. On continuera, quelle que soit l’issue. Mais il faudrait quand même que tout se termine rapidement. Trop de sang a coulé… »
Au final, quand le dernier patient a été soigné, l’ensemble du personnel hospitalier a décidé de rester. « On ne se voyait pas repartir chez nous. Des gens auraient forcément besoin de nous. Et on avait encore de quoi tenir », détaille une infirmière encore sous le choc d’un tir de missile qui a perforé le deuxième étage, faisant plusieurs victimes.
Pour Alexandre Belozerov, le médecin-chef adjoint, il ne s’agit pas d’une erreur. « Quand ils se sont enfuis juste avant l’arrivée de l’armée russe et du DNR, ils ont évacué tout leur matériel. En partant, ils ont commencé à tirer sur l’hôpital et même avec le char. Il y avait des trous énormes, notamment sur la maternité », affirme-t-il. Les témoignages sur cet épisode doivent être vérifiés. Mais les gens craignent d’en parler. La plupart, ayant de la famille ou des amis en Ukraine, préfèrent se projeter dans l’avenir.
À l’arrière du bâtiment, où seuls quelques impacts de balles sont visibles, les infirmières s’activent avec des habitants et des employés. Tous se démènent pour que l’ensemble des services de l’hôpital puissent rouvrir : pédiatrie, traumatologie, maternité, immunologie, neurologie, cardiologie, radiologie, etc. « En ce qui concerne les urgences, le plus difficile, ce sont les transports médicalisés. Les ambulances sont prises ou détruites. Et on ne dispose plus d’aménagements spécifiques, tous ont été détruits. On déplace les patients directement du véhicule, à pied, dans des brancards. Il faut les amener jusqu’aux étages par les escaliers car l’ascenseur a brûlé. Grâce aux dons, à l’aide des gens et aux équipes du ministère russe des Situations d’urgence (MTCHS), on a ce qu’il faut en médicaments, salles d’opération », raconte le directeur, également père d’un futur médecin : son fils entame sa dernière année d’études.
Devant le siège de l’administration de la ville, rue Travnya, les drapeaux russe et du DNR flottent déjà. Un troisième s’affiche à leur côté. Il s’agit de la bannière rouge symbolisant la victoire sur l’Allemagne nazie, le 9 mai. Dans ce quatrième mois de conflit, le lien avec la « grande guerre patriotique », selon le vocable employé en Russie, est fortement mis en avant. Quelques jours après avoir reconnu l’indépendance des deux Républiques du Donbass (DNR, LNR), le président russe avait invoqué, dans ses raisons du conflit, la menace de l’Otan et des États-Unis, la démilitarisation, le risque d’un génocide pour les populations du Donbass et de la dénazification de l’Ukraine… Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a réaffirmé, fin mai, que « l’opération militaire spéciale » se poursuivrait « jusqu’à la réalisation de tous les objectifs ».
« On craint une crise sanitaire »
En attendant, à Volnovakha, le marché a rouvert et les livraisons quotidiennes d’aide et de produits s’intensifient. Dans les magasins, le rouble commence à circuler et à remplacer la grivna, la monnaie ukrainienne. « Il faudra encore du temps pour tout remettre en ordre. Chaque jour on déblaie, mais c’est un travail sans fin. La priorité étant d’y arriver avant l’automne. Avec le mauvais temps et les températures, on craint une crise sanitaire », nous explique une des infirmières. Avec le directeur, elle espère un jour revoir ses anciens collègues partis en Ukraine. Plus de 8 des 44 millions d’habitants ont dû fuir à l’intérieur du pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU ; 6,5 millions sont partis à l’étranger. « Certains veulent revenir, mais c’est impossible désormais. J’espère qu’on arrivera à dépasser cette haine. Encore une fois, les populations sont les principales victimes », condamne Viktor Saranov, conscient d’avoir de la chance : sa femme et son fils sont encore en vie. Car, au bout de ces longs mois de guerre, des milliers de civils ont perdu la leur, s’ajoutant au décompte funeste de 15 000 morts depuis 2014. Les nouvelles autorités de Volnovakha, comme c’est le cas des administrations russe et ukrainienne, n’ont pas souhaité communiquer de chiffres précis, même pour la ville.
Les importants mouvements de troupes sur place et les installations défensives laissent peu de doute quant à la poursuite du conflit. De hauts responsables russes ont admis que celui-ci allait durer. Au regard de l’effort humanitaire déployé pour les villes prises par Moscou et les forces du Donbass, à l’instar de Volnovakha et Marioupol, leur avenir semble s’éloigner de Kiev.
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Météo du mercredi 15 juin : neuf départements en alerte canicule
Le FigaroCe mercredi 15 juin marque le début d'un épisode caniculaire en France. L'ambiance est lourde et attention également au risque d'orages vers la vallée du Rhône.
L'ambiance et les températures sont lourdes ce mercredi 15 juin selon La Chaîne Météo, qui vient de placer neuf départements en alerte orange. La Haute-Garonne, le Gers, la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Tarn et le Tarn-et-Garonne sont concernés. L'alerte orange indique que le département atteindra les seuils de canicule selon les critères définis.
Au nord de la Loire, le temps sera estival devenant plus chaud, mais sans excès pour l'instant. Dans l'après-midi, des orages isolés risquent de s'abattre dans la vallée du Rhône.
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La météo de votre région :
Au nord de la Seine, le beau temps pas trop chaud se maintient sur les Hauts-de-France. Après une relative fraîcheur matinale, moins marquée que ces derniers jours, le soleil brille et les températures gagnent 1 à 3°C (de 22 à 25°C).
Entre la Loire et la Seine, de la Bretagne et des Pays de la Loire, Normandie, Ile-de-France à la Champagne-Ardenne, il fait beau avec une chaleur d'été non excessive. La fraîcheur matinale est rapidement oubliée et les températures s'élèvent plus vite. La barre des 30°C sera atteinte le long de la Loire jusqu'à Paris, mais ce n'est pas encore excessif.
Le Centre Ouest (Poitou-Charente-Limousin) et le nord de la Nouvelle-Aquitaine connaissent un beau temps chaud, avec des températures encore en hausse, dépassant les 30° à 33°C. On pourra dire qu'il fera chaud, avant la canicule qui se mettra en place jeudi.
Le sud de la Nouvelle-Aquitaine connaît un temps plus nuageux et un peu moins chaud que la veille avec un léger vent d'ouest sur la côte. L'ambiance reste cependant très lourde dès le matin, avec un ciel parfois nuageux voire brumeux le matin. Des éclaircies sont tout de même présentes.
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En Midi-Pyrénées, le temps est également un peu moins chaud que la veille et plus nuageux, souvent voilé. Quelques gouttes peuvent tomber de façon éparse sur les Causses et le sud du massif Central. Un risque orageux localisé reprendra l'après-midi sur les Pyrénées, de façon plus faible que la veille.
Au Sud-Est, le ciel est souvent voilé dès le matin entre l'Occitanie et la vallée du Rhône. Le temps est lourd dès le matin, le vent est faible. Le temps est plutôt beau et toujours très chaud. L'après-midi, des orages pourront se former sur la montagne cévenole, pouvant atteindre la moyenne vallée du Rhône vers 17h, vers Valence, pour s'étendre possiblement aux préalpes en soirée (Drôme).
Au Centre-Est, le temps est très lourd. Le soleil matinal est voilé, mais il fait assez beau. La chaleur sera pesante l'après-midi, avant des orages qui pourront éclater entre la Haute-Loire, l'Isère, la Drôme et l'Ardèche : prudence si vous circulez entre Lyon et Valence après 17h.
Enfin, tout le nord-est de la France bénéficie d'un beau temps estival, avec une chaleur restant raisonnable (24° à 28°).
Un épisode de canicule attendu cette semaine en France
Une vague de chaleur très précoce va s'installer sur une grande partie du pays, avec des températures pouvant atteindre 40°C dans certaines régions.
La météo du lundi 13 juin : soleil et chaleur modérée
Avant l'épisode de canicule annoncé pour jeudi, la météo s'annonce sèche et ensoleillée sur l'ensemble du pays lundi, avec quelques fraîcheurs matinales au Nord qui devraient vite s'effacer.
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Ukraine. En 100 jours, le pays a perdu 20 % de son territoire
DécryptageDéclenchée le 24 février, l’invasion russe commence à peser très lourd sur la population ukrainienne. Outre les dizaines de milliers de morts, l’intégrité territoriale du pays est brisée. Une issue diplomatique est-elle encore possible ? Décryptage.
Vadim KamenkaLe 24 février, Vladimir Poutine prononçait un discours annonçant qu’une « opération militaire spéciale » avait été lancée en Ukraine. Un euphémisme pour parler de l’invasion du pays voisin. Au bout de cent jours de combats et de bombardements, la Russie « occupe 20 % du territoire ukrainien », a affirmé, jeudi, Volodymyr Zelensky devant le Parlement luxembourgeois.
Le président ukrainien estime que l’occupation russe a atteint 125 000 km2 (contre 43 000 km2 en 2014), après avoir conquis une partie du Donbass (Izioum, Volnovakha) et du littoral (Marioupol, Kherson…), le long des mers Noire et d’Azov. Une avancée qui leur assure une continuité stratégique jusqu’à la Crimée.
Désormais, les affrontements se concentrent dans le Sud-Est, autour de Zaporijia, Avdiïvka, et dans l’Est, à Severodonetsk, Kramatorsk, Lyssytchansk, Sloviansk. En plus du nombre de morts toujours tabou, qui avoisinerait 40 000 selon plusieurs experts, les chiffres humanitaires sont de plus en plus inquiétants : 5,2 millions d’enfants ont besoin d’aide, selon l’Unicef. Par ailleurs, on compte 13 millions de déplacés et de réfugiés.
Les objectifs ont-ils évolué ?
Lors de son discours, il y a donc cent jours, Vladimir Poutine avait donné trois objectifs : défendre les Républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk (LNR et DNR) dans le Donbass, dont il venait de reconnaître l’indépendance ; dénazifier et démilitariser l’Ukraine. Dans les premiers jours, l’hypothèse d’une offensive éclair pour faire tomber le régime de Kiev a été avancée, trois fronts ayant été ouverts simultanément : au nord vers la capitale Kiev, à l’est et dans le Sud avec près de 150 000 hommes mobilisés.
Fin mars, une autre phase a débuté sur le plan militaire, en se concentrant sur le Donbass et le littoral ukrainien. Cette nouvelle stratégie visait clairement à reprendre les limites administratives des régions de Lougansk et de Donetsk. Cette conquête « est en passe d’être remportée au prix d’un sacrifice humain considérable. Des milliers de civils sont morts. Quant aux soldats, on a dépassé les pertes de l’intervention soviétique en Afghanistan (20 000 morts entre 1979 et 1989 – NDLR), qui a traumatisé des générations », affirme un député russe.
Côté ukrainien, le discours d’une victoire à tout prix est-il encore tenable ? Si, ces dernières semaines, il a été souvent répété par le président et ses ministres, puis relayé par une partie des dirigeants occidentaux, sur le terrain la situation est de plus en plus difficile. On entre dans une guerre d’usure. Severodonetsk est « occupée à 80 % » par les forces russes, a confirmé le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.
Les États-Unis, l’Otan et la Russie se livrent une guerre « par procuration »
Dans une récente tribune, publiée par la revue Russia in Global Affairs, Dmitri Trenin, l’ancien directeur du centre Carnegie à Moscou, juge que « la confrontation entre la Russie et les pays occidentaux, qui se développe depuis 2014, s’est transformée en une confrontation active avec le début de l’opération militaire russe en Ukraine. En d’autres termes, le “grand jeu” a cessé d’être un jeu. (…) Le danger d’escalade dans le sens d’une collision directe, cependant, non seulement existe, mais augmente ».
La position de Washington a évolué au rythme du conflit. Le premier tournant a été réalisé lors de la visite en Pologne de Joe Biden. Dans un discours prononcé à Varsovie, fin mars, le président des États-Unis, qui saluait les sanctions à l’égard de la Russie, tint un discours résolument guerrier. Après avoir affirmé : « Nous sommes à vos côtés », évoqué un combat entre « la démocratie et l’autocratie », il a qualifié Vladimir Poutine de « dictateur » et affirmé : « Cet homme ne doit pas rester au pouvoir. »
Si le président des États-Unis a exclu la création d’une zone d’exclusion aérienne et une intervention directe, les ventes d’armes, l’aide financière et de renseignements n’ont alors cessé de croître. Dans un accord transpartisan, le pays a débloqué 40 milliards de dollars pour financer l’effort de guerre ukrainien. Et les gouvernements européens se sont joints à l’envoi d’armes lourdes.
Mardi, après plusieurs semaines d’hésitation, le président états-unien a annoncé la livraison de systèmes de lance-missiles Himars (High Mobility Artillery Rocket System) d’une portée de 80 kilomètres, afin de changer le rapport de forces militaire sur le terrain.
Cette dernière livraison a été dénoncée par Moscou. « La ligne des États-Unis est de combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. De telles livraisons n’encouragent pas les dirigeants ukrainiens à vouloir relancer les négociations de paix », a réagi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. La réponse du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a été immédiate : « C’est la Russie qui attaque l’Ukraine, pas l’inverse. Pour être clair, la meilleure manière d’éviter une escalade est que la Russie mette fin à l’agression et à la guerre qu’elle a lancées », et de garantir cependant que les systèmes de lance-missiles Himars ne seront pas utilisés pour viser des cibles en territoire russe. En attendant, Washington s’attend à une guerre qui pourrait bien durer « de nombreux mois ».
Face à cette situation, les forces russes ont bombardé, jeudi, plusieurs lignes de chemin de fer dans la région de Lviv (Ouest), par où arrivent notamment les armes livrées à l’Ukraine par les pays occidentaux. Pour Dmitri Trenin, « plus la guerre en Ukraine se prolonge, plus le risque d’accident ou d’incident nucléaire est grand. Et avec la stratégie de l’administration Biden visant à “affaiblir” la Russie par l’ampleur des livraisons d’armes, y compris des missiles antinavires, et les révélations de l’aide des services de renseignements américains à l’Ukraine, il est clair que les États-Unis et l’Otan sont dans une guerre par procuration avec la Russie ».
Une issue diplomatique est-elle encore possible ?
« Pour l’instant, il est clair que Poutine n’a pas de gages suffisants pour négocier », note l’ancien ambassadeur de France en Russie et directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques, Jean de Gliniasty.
À Moscou, plusieurs diplomates et députés russes estiment qu’une première phase militaire du conflit est sur le point de s’achever. « Un arrêt de l’offensive est à prévoir. Une fenêtre diplomatique va s’ouvrir durant l’été. Sur le terrain, elle ne sera pas favorable aux Ukrainiens. Les Russes devront aussi faire des efforts. Mais elle est nécessaire pour éviter, en cas de contre-offensive, une réponse beaucoup plus dure de la part du Kremlin. Je veux dire des frappes tactiques, nucléaires », nous confie l’un d’eux.
Interrogé par l’AFP, l’ancien diplomate Michel Foucher se demande aussi « jusqu’à quel point les Américains ne vont pas, à un moment ou un autre, amener les Ukrainiens à faire des concessions territoriales ».
Crise alimentaire : le cri d’alarme des pays africains
Ce n’est plus seulement une sombre perspective… Les pays d’Afrique sont d’ores et déjà confrontés à une crise alimentaire et son ampleur croît au fil de la guerre en Ukraine. Branle-bas de combat sur la scène diplomatique : le président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, va « porter la voix de l’Afrique » auprès de son homologue russe, Vladimir Poutine. Sa visite à Moscou, jeudi, avait pour objectif de contribuer « à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains », indique son communiqué.
Un cri d’alarme. La flambée des prix des engrais, qui succède à celle du blé, pourrait provoquer, dès cette année, un effondrement de 20 à 50 % des rendements céréaliers en Afrique, alerte Macky Sall. De nombreux pays dépendent des engrais produits en Russie, en Ukraine et en Biélorussie, et les agriculteurs sont pris au piège de la spirale déclenchée par la hausse des tarifs du gaz.
En Afrique de l’Ouest, les stocks de céréales sont gravement insuffisants, la voie est ouverte à une montée brutale des prix et à la spéculation autour de la pénurie. Les pays du Maghreb connaissent le même sort. Farine, pâtes, riz, huile végétale, produits essentiels dans l’alimentation sont sous une tension croissante. L’insécurité alimentaire rebondit sur le terrain social et politique. Une explosion des revendications et des émeutes n’est pas bien loin.
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UE-Russie. La grande déconnexion
ActuLe Conseil européen a adopté, lundi et mardi, un embargo sur une partie du pétrole russe.
Gaël De SantisLes dirigeants des pays de l’Union européenne (UE) ont décidé lors d’un sommet à Bruxelles d’un embargo sur le pétrole russe transporté par bateau. Cela représente les deux tiers des achats européens. Les importations de brut doivent cesser dans les six mois, celles de produits raffinés sous huit mois. Le pétrole transporté par oléoduc n’est pas touché par la mesure. Les Vingt-Sept souhaitaient ne pas pénaliser les pays qui, telles la Slovaquie, la République tchèque ou la Hongrie, dépendent trop grandement de l’or noir russe. Cela conjure, également, le risque d’un veto de la part de ces pays contre le sixième paquet de sanctions depuis le début de la guerre en Ukraine. Cette décision est un défi d’ampleur pour le bloc, dépendant pour son approvisionnement énergétique de son voisin. Ainsi, la part des produits russes dans les achats français compte pour 12 % pour le pétrole et 25 % pour le gaz. Les sanctions ne s’arrêtent pas au secteur des hydrocarbures : la principale banque russe, Sberbank, est exclue du système de paiements interbancaire Swift.
La politique de punition n’est pas à sens unique. Pour répondre à l’exclusion de certains de ses établissements financiers de Swift, la Russie avait imposé des achats de gaz en roubles – et non plus en dollars comme le stipulent les contrats. GasTerra ayant refusé de payer en monnaie russe, Moscou a annoncé mardi la fin des livraisons aux Pays-Bas. Le fournisseur néerlandais a annoncé avoir anticipé le problème en achetant du gaz ailleurs.
Guerre en Ukrainesanctions économiquessanctions européennesRussie Le Figaro
Impôts de production: «Priorité nationale»
Gaëtan De CapèleL’éditorial du Figaro, par Gaëtan de Capèle.
Vivement la semaine prochaine! Vivement la fin de l’interminable séquence présidentielle-législatives, qui anesthésie le pays et congèle toute action gouvernementale depuis des mois. L’inflation galope, la croissance s’effondre, les taux d’intérêt remontent, les déficits se creusent… il est temps de remiser les joutes politiques pour se remettre sérieusement au travail. À ce jour, trois chantiers émergent d’un programme présidentiel qui brille par son ambiguïté. D’abord, une loi sur le pouvoir d’achat, attendue dans les prochains jours, qui conduira le gouvernement à alourdir la dépense publique de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Compte tenu de l’état de nervosité du pays face à la flambée des prix, son aboutissement ne fait guère de doute. Ensuite, une réforme des retraites, en principe en 2023, dont personne ne cerne les contours tant l’exécutif a louvoyé: d’un relèvement de l’âge de départ à 65 ans, nous sommes passés à 64 ans, puis à l’éventualité d’un simple allongement de la durée de cotisation, ce qui n’est plus du tout la même chose. Enfin, une baisse immédiate de 7 milliards d’euros des impôts de production, qui redonnerait de la compétitivité aux entreprises. Mais, avec le resserrement de la contrainte budgétaire, un léger flou s’est installé sur le rythme de cet allégement.
Un allongement du calendrier serait un signal fâcheux au moment où la réindustrialisation a été érigée en priorité nationale. Parmi les succès à mettre au crédit d’Emmanuel Macron figure au premier rang la baisse du chômage. Elle tient notamment à la réhabilitation de la politique de l’offre: quoi qu’en pense Jean-Luc Mélenchon, c’est la prospérité des entreprises qui crée de l’emploi et alimente le pouvoir d’achat, non la dépense publique. Pour l’avoir longtemps ignoré, la France a subi un décrochage industriel historique, vu ses usines fermer et ses régions dépérir. Loin de constituer un «cadeau aux patrons», abaisser les impôts de production - prélevés avant le premier euro de profit - ne ferait que réduire, un peu, l’écart avec nos principaux voisins. Cela ne saurait attendre plus longtemps.
Bertille Bayart: «BCE, comment revenir de la “terra incognita”»
CHRONIQUE - Le retour fracassant de l’inflation contraint la BCE à bouger. Christine Lagarde nous promet un voyage chaotique, à train de sénateur.
L'Humanité
Danemark. Les enjeux du référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne
ActuCopenhague, qui avait obtenu une dérogation en 1992 sur le sujet, organise ce mercredi un référendum sur la participation à la politique de défense de l’Union européenne. Cette consultation intervient après les demandes d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Alliance atlantique, sur fond de hausse des risques de tensions en mer Baltique.
Gaël De SantisLes Danois se rendent aux urnes, mercredi. Le royaume nordique pourrait décider de participer à la politique de défense de l’Union européenne (UE). En 1992, Copenhague avait obtenu une dérogation. « Je crois de tout mon cœur qu’il faut voter oui. Lorsque nous devons nous battre pour la sécurité de l’Europe, nous devons être plus unis avec nos voisins », a déclaré la première ministre sociale-démocrate, Mette Frederiksen, le 29 mai, lors d’un débat télévisé. Les sondages penchent pour cette option : le dernier accordait 65 % d’intentions de vote pour le oui dans ce pays qui a dit non au traité de Maastricht en 1992 et à l’euro en 2000.
Les dépenses d’armements, un argument pour le non
On doit cette évolution à l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février. Dans la foulée, Copenhague a annoncé une hausse de son budget de défense pour le porter à 2 % du PIB dès 2024, en conformité avec les exigences de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan). Cette hausse des dépenses d’armements est la principal argument invoqué par la Liste unifiée, qui rassemble communistes et antilibéraux, pour appeler à voter non. Ce parti de gauche estime que rejoindre la politique européenne de défense pourrait contraindre le Danemark à dépenser davantage, le traité sur l’UE stipulant à son article 42 que « les États membres s’engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires ».
UE-Russie. La grande déconnexionLa politique européenne de défense a connu un coup d’accélérateur ces dernières années. Un embryon d’armée européenne de 5 000 hommes a été créé, un fonds permet de mutualiser l’industrie de l’armement, et un livre blanc de la défense européenne vient d’être adopté.
Le fait que le pays nordique rejoigne la politique de sécurité n’est pas pour autant un atout pour édifier une Europe de la défense indépendante de l’influence américaine. En effet, le pays est attaché à l’Otan : de 2009 à 2014, l’ancien premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, occupait le poste de secrétaire de l’Alliance.
Ukraine. Comment cette guerre bouscule l’EuropeDe plus, cette décision intervient alors qu’il reste de moins en moins de pays de l’UE qui ne sont pas membres de l’Otan. La Suède vient de rompre avec une politique de neutralité vieille de deux cents ans et a demandé à rejoindre l’Alliance. La Finlande, qui a une frontière commune de 1 300 kilomètres avec la Russie, a entamé les mêmes démarches, mettant fin au non-alignement qui était le sien depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. À terme, dans l’UE, ne resteraient hors de la plus grande coalition militaire au monde que l’Irlande, Malte, Chypre et l’Autriche.
Principale voie d’accès russe à la mer du Nord
La décision de Copenhague risque fort d’accroître les tensions en mer Baltique, où se sont multipliés les exercices militaires de l’Otan ces dernières années, et les violations russes de l’espace aérien des pays voisins. Cette mer fermée devient de facto un lac de l’Otan. Elle est la principale voie d’accès russe à la mer du Nord, depuis Saint-Pétersbourg ou l’enclave de Kaliningrad. L’un des principaux pays côtiers, l’Allemagne, a choisi d’augmenter son budget militaire de 100 milliards d’euros dans les prochaines années. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie devraient porter leur effort de défense à 2,5 % du PIB. La Pologne veut même atteindre une cible de 3 %...
Guerre en Ukrainedanemarkfinlandesuède Le Figaro
Enfants bien éduqués, orga sans accroc… Dans tout ça, les couples ont-ils oublié de s'aimer ?
DÉCRYPTAGE - Non, cela n'arrive pas qu'à vous ! Dans nos vies compressées entre charge mentale, performance au travail et quête d'un idéal amoureux, le couple ne trouve plus sa place. Il est temps de se reconnecter au désir.
Un soir, Nolwenn a reçu un SMS de son mari qui n'était pas encore rentré d'une conférence. Le texto disait : «ETA (Estimated time arrival, heure approximative d'arrivée, NDLR) : 23h12. P.S. : Tu as prévenu la nounou pour demain matin ?» Elle a répondu mollement : «Ok. Oui pour la nounou. Et il y a un carnet de correspondance à signer sur la table du salon.» Puis, devant son téléphone, elle a marqué une pause : avaient-ils eu d'autres types d'échanges au cours des dernières semaines, voire des derniers mois ? Pendant les douze minutes qu'elle avait devant elle avant l'arrivée de Florian, elle a remonté le fil de leurs messages.
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Des questions pratiques principalement, néanmoins essentielles : des détails du quotidien aux stages de judo des petits, de la location d'une maison pour l'été aux abonnements de théâtre pour la rentrée… Un reflet assez juste de leur vie, avec leurs enfants parfaitement éduqués, un réel appétit culturel, un intérieur bien tenu, une organisation sans accroc. Rien à redire, mais, au milieu de tout ça, n'avaient-ils pas un peu oublié de s'aimer ? Ou du moins de se le dire ?
Si on se séparait, on aurait des conversations plus profondes…
«On touche là à un vrai sujet d'actualité», s'emballe Alia, sans une once d'ironie. Après une expérience entrepreneuriale qui a duré trois ans, cette mère de trois enfants en bas âge a repris, il y a quelques mois, le chemin d'une activité très prenante de consultante. Son mari, financier, est quant à lui souvent en voyage ou en conference call avec l'étranger après le dîner. Autant dire que les deux jeunes amoureux d'il y a treize ans ne prennent plus trop le temps de s'appeler juste comme ça, pour le plaisir. Récemment, elle lui a même lâché : «Si on se séparait, on aurait des conversations plus profondes.»
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Logistique et garde-fous
Comme dans la chanson Brandt Rhapsodie, de Benjamin Biolay –qui égrène les Post-it collés sur le réfrigérateur d'un foyer–, les mots tendres des débuts ont laissé place à la liste des courses. «Notre vie, c'est de la logistique», sourit Alia, mi-douce mi-amère. Depuis qu'ils sont devenus parents et ont moins de temps pour eux, elle s'est même habituée à ce doux piège : «Le côté affectif, les compliments joyeux, c'est essentiellement auprès des enfants que je les trouve.» Si elle parvient à en plaisanter, Alia prône pourtant la vigilance. «Dans l'existence des femmes, à mesure que l'on avance dans nos carrières, il peut y avoir une différence entre la vie professionnelle – où l'on est estimée pour ce que l'on fait, voire encensée parfois – et la vie personnelle – où l'on essaye de maintenir une relation valorisante au sein de son couple alors qu'on s'est transformée en cheffe de projet et que le boulot n'est jamais parfaitement fait parce que… c'est juste impossible !» Avec les années, son mari est devenu sa team, son partner. «Ça n'a rien de glamour, reconnaît-elle. C'est une autre forme d'amour. Mais si on ne le nourrit pas, c'est mort.» Et c'est tout ce que redoute celle qui fêtera ses 40 ans dans quelques mois.
Pour éviter de tomber dans ce piège, Carole, cinq ans de plus, a mis en place des garde-fous. Elle exerce son métier d'architecte avec son mari, dans le cabinet qu'ils ont créé. Ils vivent, travaillent et élèvent leurs enfants ensemble. Pour éviter de devenir des associés ou des colocataires, elle a établi un rituel. Un soir par semaine, le couple dîne dans un restaurant qui leur fait envie, sans enfant et sans téléphone – important —, et la conversation commence sur ce mode-là : «Dis-moi des choses que je ne sais pas.»
Le principe du désir
Alexandre Lacroix, philosophe, voit d'un bon œil cette façon de faire. Pour enrichir cette idée, il convoque Mircea Eliade, historien des religions et philosophe roumain, qui a, toute sa vie, traqué le sens caché des mythes. Pour Eliade donc, par le fait de se retrouver dans un rituel hors calendrier, les amants feraient advenir dans le présent quelque chose du mythe fondateur du couple, leur permettant de se reconnecter à cet éros. «Autrement dit, au principe du désir», résume Alexandre Lacroix. Freud, lui, appréhendait plutôt ce désir «comme un stock limité et qui se partagerait entre les différents pôles de nos vies, la quantité ou l'intensité diminuant avec l'ordre d'apparition. Selon cette logique, une vie professionnelle très chargée cumulée à des enfants et à du sport, par exemple, laisserait peu de désir pour le sexe puisque chaque personne aurait une quantité figée de désir ou d'énergie allouée chaque jour.» Mais Alexandre Lacroix refuse de croire au désir monolithique : «Les phases de fort désir amoureux où l'on se trouve infatigable au travail n'en sont-elles pas le parfait exemple ?» Pour lui, ce qui nous met en danger, c'est notre façon d'aborder ce temps de l'amour avec la frénésie et les codes du monde actuel, culture de la performance et du résultat en tête.
Pour que ce temps à deux ait une valeur positive, faudrait-il alors parvenir à lui donner un statut à part, débarrassé d'une échéance ? Pour aller dans ce sens, Louise, avocate de 37 ans, a décidé d'investir le Google Calendar qu'elle partage avec son fiancé. Après s'être évertuée à expliquer qu'un dîner en tête-à-tête proposé par agenda virtuel perdait de son romantisme, elle a inséré dans le document commun des notes «urgentes» : «Te rappeler de ce qui t'a plu chez moi», «Me dire “Je t'aime”», ou encore, après avoir bloqué un après-midi entier, «Temps interdit à toute conférence et réservé à une sieste ensemble». Elle en rit : «C'est dérisoire et pathétique d'en arriver là au bout de deux ans de relation, n'est-ce pas ?» Désemparée, elle n'a pourtant imaginé que cette solution pour qu'ils se retrouvent (peut-être).
Le fil de l'histoire
Alia a aussi dû forcer un peu le destin pour que le fossé de l'intimité et de la séduction ne se creuse pas avec la frénésie du quotidien. Après l'arrivée de chacun de leurs enfants, elle et son mari sont partis en voyage, juste tous les deux. «C'est aussi là que l'on a le temps de retrouver nos corps, de faire l'amour. Et c'est un peu le nerf de la guerre, non ?, interroge-t-elle, sincère. Dans notre quotidien, on est crevés, on n'a pas les mêmes horaires. Souvent, je me demande comment font les gens…» Et que dire quand, pour jouir d'un sommeil réparateur et être efficaces le lendemain, certains décident de ne plus dormir ensemble ? «Au début, on avait un peu honte, mais on s'est rendu compte qu'on n'était pas les seuls», avoue Carole.
Ils sont en effet nombreux les couples soucieux de ne pas perdre le fil d'une histoire qui ne va pas mal mais ne leur laisse pas assez de temps pour en profiter… «Je ne connais pas une personne, surtout dans les grandes villes, qui soit épargnée par cela !», rebondit Chine Lanzmann, coach en leadership des femmes, qui précise : «J'ai beaucoup travaillé sur ces questions car cela m'est arrivé, comme à 80 % de mes clientes !» Pour rétablir l'équilibre, elle prône du «très concret». Par exemple, expurger tous les aspects pratiques et logistiques du foyer lors d'un point hebdomadaire dit «de régulation» : «Sinon, on en parle tout le temps, et, un jour, on n'échange que pour se demander d'acheter de l'eau.» Son deuxième conseil est d'un tout autre type : prendre rendez-vous pour faire l'amour ! Et si l'on ose évoquer la disparition de la spontanéité ou du romantisme, Chine Lanzmann rétorque : «Pourquoi ne pourrait-on pas avoir des papillons dans le ventre pour retrouver son mari ou sa femme comme on peut en avoir quand on sait qu'on va voir son amant dans quinze jours ? Pour moi, c'est une croyance qui nous limite !»
Le mois dernier, Alia et Charles, en abordant la traditionnelle saison des mariages de copains, se sont souvenus de cette messe qui avait scellé l'union d'un couple d'amis, il y a plus de dix ans. Ils étaient alors jeunes, libres, et le prêtre les avait marqués par son homélie, dans laquelle il insistait : «Sachez que vous entrez dans une entreprise. Ce ne sera pas facile. Alors préservez-vous du temps et dites-vous les choses.» Se remémorer ce moment a donné envie au couple de parcourir à nouveau ce qui les liait. Et si se poser un instant en se rappelant pourquoi on aime l'autre était le meilleur moyen de réveiller le désir de temps avec lui ?
Qui sont ces gens qui ont un avis sur tout et tout le temps (et pourquoi ils vont mal) ?
DÉCRYPTAGE - Qu'ils sachent de quoi ils parlent ou pas du tout, ils ont des choses à dire. Comment expliquer que certains aient toujours un avis à donner ? D'où vient la posture ? Pistes de réflexion pour cerner ces profils.
Crise de la quarantaine : ces signes à ne pas ignorer
DÉCRYPTAGE - Quand sonnent les 40 ans, d'aucuns ressentent le besoin de faire le bilan. C'est un des signes parmi d'autres, plus insidieux, à prendre en compte pour aborder cette étape avec sérénité et de manière constructive.
L'Humanité
Allemagne. Berlin en passe de densifier son réseau de souffleries de CO2
ActuPour compenser la baisse, voire l’arrêt des livraisons de gaz naturel russe, le ministre vert de l’Économie programme un recours accentué au charbon et au lignite avec le prolongement, jusqu’en 2024, de centrales thermiques pourtant vouées à la fermeture.
Bruno OdentL’Allemagne, qui avait tant misé sur l’utilisation du gaz naturel russe, est conduite à de très rudes révisions en matière d’approvisionnement énergétique. Une véritable réorganisation de ses équipements dévoués à la production d’électricité est ainsi programmée. Ce qui ne manquera pas d’avoir un effet amplificateur sur les émissions de gaz à effet de serre d’un pays qui était déjà l’un des plus gros pollueurs d’Europe.
Robert Habeck, le ministre vert de l’Économie et du Climat, vient d’annoncer qu’il allait prolonger la durée de vie et l’accessibilité au réseau de centrales qui fonctionnent au charbon, au lignite et au pétrole. Au total, quelque dix gigawatts issus de ces différentes sources devraient être rendus disponibles pour alimenter le réseau électrique « d’ici cet automne ».
Un risque accru de black-out
Berlin est confronté à un énorme dilemme. Un défaut total ou partiel du gaz naturel russe fait grimper, outre les prix du kilowattheure, le risque de coupures, voire de black-out sur le réseau électrique. L’arrivée, à tout moment, du courant dans les foyers et les entreprises n’est garantie qu’à condition de disposer de suffisamment de centrales électriques « pilotables », capables de s’adapter aux fluctuations de la demande.
Lancinant paradoxe : l’équipement du pays, déjà très dense, en éoliennes et en équipements photovoltaïques, n’est d’aucun secours pour assurer une fiabilité de l’approvisionnement électrique en continu. Car ces énergies sont, par définition, aussi intermittentes que le sont le Soleil et le vent.
Le bilan de cette brusque adaptation allemande pourrait être d’autant plus contre-productif en matière d’émissions de gaz à effet de serre que Robert Habeck a tranché contre un éventuel maintien en activité des trois dernières centrales atomiques allemandes, promises à la fermeture d’ici à la fin de cette année 2022. Cette soumission assumée au dogme antinucléaire va faire perdre un peu plus de quatre gigawatts supplémentaires au réseau début 2023, quelle que soit l’évolution des livraisons de gaz naturel russe et alors que l’énergie issue des centrales atomiques n’émet pas de CO2. Ce recours désormais programmé aux énergies fossiles les plus polluantes intervient en toute contradiction avec les engagements du gouvernement qui entendait réduire l’usage du charbon et du lignite pour s’en passer totalement « à l’horizon 2030 ».
La dépendance au charbon a pris une telle dimension que Berlin n’a pas rechigné à négocier des importations de houille avec le gouvernement du très droitier président colombien sortant, Ivan Duque. Le combustible vient d’une gigantesque exploitation à ciel ouvert où les droits des mineurs comme des populations indigènes des alentours sont foulés aux pieds.
Au même moment, Berlin prépare d’arrache-pied l’arrivée du gaz naturel liquéfié en provenance des États-Unis ou du Moyen-Orient. Faute d’infrastructures portuaires à cet effet, la finalisation de terminaux méthaniers offshore géants est en cours. Ce qui devrait contribuer à booster encore davantage la hausse du prix du kilowattheure sur un marché électrique européen libéralisé qui fonctionne selon le… modèle allemand.
AllemagneÉnergieélectricitéGuerre en Ukraine Le Figaro
Investir dans l'art : les œuvres championnes des plus-values
Paul CarcenacPALMARÈS EXCLUSIF - Faire des plus-values sur le marché de l'art avec des tableaux ou installations achetés moins de 10.000 euros est possible. À condition de connaître les types d'artistes susceptibles de voir leur cote s'envoler.
Investir dans l'art, un privilège réservé aux plus nantis ? Loin s'en faut. Des centaines d'œuvres s'échangent chaque année dans les maisons de vente pour quelques milliers d'euros. Certaines d'entre elles peuvent voir leur cote s'envoler en quelques années et ainsi offrir des plus-values stratosphériques à leur propriétaire. Le classement exclusif que nous présentons ici compile les 15 plus grosses plus-values réalisées ces 10 dernières années, pour des œuvres achetées en France sous la barre des 10.000 euros. Il permet de comprendre quelle catégorie d'artistes privilégier pour réussir des opérations de ce genre. Il y a quatre principaux critères à respecter, qui sont détaillés ci-dessous, pour mettre toutes les chances de son côté. Toutefois, dans le domaine de l'art, les goûts et donc les cotes évoluent vite. «Il faut avant tout acheter une œuvre que l'on aime, résume Stéphane Aubert, directeur associé et commissaire-priseur de la maison Artcurial. Si cet artiste émerge et que le prix est multiplié, ce n'est pas désagréable».
Le prix des œuvres récentes ont (en théorie) plus de marge de progression
Les prix des œuvres contemporaines et modernes, des XXe et XXIe siècles, ont plus de chances de continuer à grimper que celles d'époques plus anciennes. Par exemple, le street art a commencé à conquérir ses lettres de noblesse durant les 10 dernières années, grâce à Bansky. «La valeur augmente quand les goûts du public changent, pointe Jean Minguet, responsable du département économie pour le site Artprice.com. Plus l'œuvre est contemporaine, plus les choses ont des chances de bouger», continue-t-il. Les expositions dans les prestigieux musées et les galeries les plus populaires font instantanément grimper la cote d'un artiste. «Si le Centre Pompidou fait une grosse rétrospective Invader, on peut être sûr que les prix vont encore monter plus haut», continue Jean Minguet.
Tous les artistes émergents ne rencontreront pas le succès escompté. «Il faut avoir l'œil et chercher à déterminer s’il a été promu par des galeries importantes, s'il est aidé par des collectionneurs influents. Il faut parvenir à déterminer si le réseau autour de lui est favorable à sa progression future», met en garde Stéphane Aubert, d'Artcurial.
S'intéresser à l'entourage des grands noms
Charles Camoin (1879-1965), numéro 2 de notre palmarès des plus-values avec Fluss bei Le Thoronet , n'est pas un nom suffisamment entré dans l'inconscient collectif des Français. Pourtant, c'était un proche de Matisse et de Cézanne, et l'un des maîtres du fauvisme. «Le marché avant était un marché de connaisseurs qui se concentrait sur les grandes signatures, les principales figures de l'histoire de l'art, mais aujourd'hui il se démocratise. Quand les prix d'une œuvre de Matisse atteignent des prix fous, les gens s'intéressent à toute sa période fauve. Ils vont donc se porter sur son entourage».
C'est sans doute le même principe qui pourrait s'appliquer à certaines œuvres de Christian Bérard (1902-1949), dit «Bébé», en 9e position dans notre palmarès. Artiste complet, à la fois peintre, illustrateur et créateur de décors de théâtre, ami de Christian Dior et de Jean Cocteau, ses créations ont inspiré de nombreux grands noms de la mode (Coco Chanel, Nina Ricci…).
Asie, Orient… Pensez aux peintres venus d'ailleurs
Ces dernières années, les peintres venus d'Orient ou d'Asie ont été redécouverts par le public. Il y a eu en 2018 une grande exposition sur l'artiste chinois Zao Wou-Ki au Musée d'Art Moderne de Paris, la même année une autre sur le Japonais Foujita et les années folles au musée Maillol. Parallèlement, de riches asiatiques se sont intéressés au marché de l'art et ont fait grimper les côtes de leurs compatriotes. «Il y a beaucoup plus de grandes fortunes en Asie qui viennent acquérir des œuvres à Paris, là où la production s'est faite», pointe Stéphane Aubert.
Même logique avec les deux artistes libanais du classement : Bibi Zogbé, la «peintre des fleurs» et son compatriote Chafik Abboud, qui était membre de la nouvelle école de Paris, ces peintres abstraits venus d'ailleurs qui ont marqué la production picturale de la capitale française entre 1940 et 1970. De fortunés collectionneurs libanais ont contribué à l'envolée des prix.
Acheter une «petite» œuvre d'un «grand» maître
Tout le monde n'a pas les moyens de s'acheter une peinture majeure de Picasso, Van Gogh ou Gauguin. Mais les prix de plus modestes estampes ou autres croquis peuvent augmenter au rythme des records battus par les œuvres-phares du grand maître. «C'est un effet de ruissellement», remarque Stéphane Aubert.
C'est ce phénomène que l'on peut observer dans notre palmarès avec le Dancing Man d'Andy Warhol, un dessin à l'encre et à la gouache. Ou encore avec la Copie d'après un buste d'Héraclite, de Giacometti, une œuvre réalisée au crayon. «L'avantage d'un grand nom, c'est que l'œuvre va être très liquide à la revente. Mais le risque, c'est de l'acheter trop cher», met en garde Jean Minguet du site Artprice.com.
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158.000 euros pour un dessin de Picasso caché au fond d'un placard
Estimée entre 60.000 et 80.000 euros, une œuvre du maître, réalisée aux feutres à la fin de sa vie et retrouvée chez un particulier, fait flamber les enchères à Manosque.
Hugo, Balzac, Baudelaire... Des lettres du XIXe aux enchères à Paris
La maison Cornette de Saint-Cyr disperse aux enchères, le 9 juin, une série de lettres d'auteurs classiques issues de la collection d'un ancien universitaire et amateur de littérature.
Le Figaro
Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro
Alain BarluetREPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.
À Marioupol
Combien de tonnes d'obus se sont abattues sur Azovstal durant trois mois? On ne connaît pas les chiffres, mais l'usine et ses abords témoignent du déluge d'acier qui s'est déversé sur le site symbolique des combats de Marioupol pendant de longues semaines: des murs hachés et calcinés par les bombardements, des amas de structures métalliques à perte de vue, tordues et enchevêtrées, le sol crevé d'impacts et jonché d'innombrables débris, munitions, vêtements, casques… Un décor terrifiant où flotte encore, çà et là, l'odeur de la mort, comme a pu le constater lundi l'envoyé spécial du Figaro lors d'une visite inédite organisée pour la presse par l'armée russe.
Le 20 mai, l'immense usine – elle couvre douze hectares en bordure de la mer d'Azov - était conquise par les forces prorusses après la reddition de plus de 2000 combattants ukrainiens et l'évacuation d'un millier de civils qui y avaient trouvé refuge. Les uns et les autres se terraient dans des souterrains – des dizaines de kilomètres de galeries sur sept étages construits à l'époque soviétique sous la gigantesque aciérie et auxquels les journalistes, dûment encadrés, ont eu accès pour la première fois, moins d'un mois après la fin des affrontements.
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Les consignes sont strictes: ne rien ramasser, ne rien toucher, ne pas s'écarter d'un chemin balisé par les militaires des forces spéciales prorusses. Les mines sont partout, seule une petite partie de ce Fort Chabrol a été «nettoyée» par les sapeurs russes qui ont notamment dégagé des corps de combattants morts, dont certains avaient été piégés.
Restes un peu ostensibles
Une ouverture émergeant des décombres, un escalier abrupt – on plonge dans le noir. Un boyau de béton conduit à plusieurs pièces dont les occupants semblent être partis la veille, comme à la hâte, laissant leurs uniformes, leurs vêtements, leurs objets quotidiens, certaines de leurs armes antichars et de nombreuses munitions de petit calibre. Des lits superposés sur trois niveaux remplissent presque tout cet espace confiné et étouffant. Quelque cent cinquante combattants, vivaient ici, nous dit-on, appartenant au bataillon Azov, unité d'élite de l'armée ukrainienne dont certains membres ont, à sa création, il y a huit ans, affiché des sympathies pronazies. Les défenseurs d'Azovstal appartenaient aussi à d'autres unités, comme la 36e brigade indépendante de marines. Nous ne verrons pas leurs casernements souterrains, pas plus que les endroits où se tenaient les civils, «pour raison de sécurité».
Sur le mur, à la lueur des torches, des inscriptions en témoignent: «SS», «14/88» - références à un des slogans du mouvement néonazi et au salut hitlérien. Le message que souhaite faire passer l'armée russe en dévoilant cette base souterraine est patent: c'est au motif de la «dénazification» de l'Ukraine que l'«opération militaire spéciale» a été lancée par Vladimir Poutine, le 24 février. Des livres et des manuels ultra-nationalistes ukrainiens ont également été laissés sur les lits et les tables. De grandes photos de «héros» tués au combat – certains au nom explicite, comme «Satana» - s'empilent dans un coin. Des tee-shirts arborant le blason de Azov –inspiré de l'héraldique nazie - ont été laissés en place – un peu trop ostensiblement peut-être -, communication oblige.
Il y avait des spécialistes étrangers pour enseigner aux combattants ukrainiens le maniement des armes antichars les plus modernes
Il y a même un jeu de fléchettes dont la cible n'est autre qu'un portrait de Volodymyr Zelensky: jugé insuffisamment radical, le président ukrainien n'a jamais été apprécié du bataillon Azov. Dans ce désordre indescriptible, il y a une petite infirmerie, avec ses médicaments. Un petit bloc-calendrier en papier indique la date du 14 mai, trois jours avant les premières redditions. Personne ne l'a mis à jour ensuite… On remarque aussi des dessins d'enfants… peut-être des messages de soutien parvenus, on ne sait comment, à ces assiégés. Des cartouches filtrantes de masques à gaz sont par terre. On nous montre aussi des armes étrangères, suédoises, américaines – des trophées précieux aux yeux des Russes qui dénoncent la fourniture d'armes occidentales de plus en plus sophistiquées et puissantes aux Ukrainiens.
«Mercenaires étrangers»
«Il y avait des spécialistes étrangers pour enseigner aux combattants ukrainiens le maniement des armes antichars les plus modernes», explique Dima, un militaire prorusse de la république de Donetsk (DNR), le visage masqué par un foulard. Il confirme, sans plus de détails, la présence de combattants étrangers, notamment de «francophones». La présence d'un Sud-Coréen a été avérée. Deux Britanniques présents ont été condamnés à mort en DNR, la semaine dernière. Nos questions sur l'identité des «mercenaires étrangers» n'obtiennent que des réponses minimales et très formatées. «L'enquête est en cours et les organismes compétents sont en train d'établir la nationalité de ces combattants», se borne à indiquer Dima, sans fournir de chiffres.
Les combattants d'Azovstal ont été conduits en Russie pour y être interrogés. Leur avenir judiciaire n'est pas connu à ce stade mais pourrait donner lieu à un grand procès. Toutefois circulent parallèlement des rumeurs récurrentes d'échanges possibles de soldats d'Azovstal contre d'autres prisonniers – le nom de l'homme politique Viktor Medvedtchouk, arrêté récemment à Kiev, a été mentionné dans la presse britannique. Une hypothèse démentie par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Ordre de se rendre
Sous terre, d'autres galeries s'enfoncent dans les ténèbres comme dans des puits sans fond. Certains de ces couloirs débouchent dans la ville de Marioupol et rejoignent même, à plusieurs kilomètres de là, l'usine d'Ilytcha, l'autre grand site industriel de la ville. Contrairement à Ilytcha, Azovstal ne devrait pas être reconstruite, ont indiqué les autorités prorusses qui ont évoqué la possibilité d'en faire un parc technologique.
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Encore une galerie, avec des salles de repos pour les défenseurs d'Azovstal. Plus loin d'étroites ouvertures ont été aménagées pour servir de postes de tir. Derrière des sacs de ciment, un sniper pouvait se positionner sur un matelas, dans l'enfilade d'une porte, avec au loin une vue imprenable sur l'accès à l'usine. Personne ne pouvait venir à la rescousse du dernier réduit de résistance ukrainienne de Marioupol.
Après avoir assuré qu'ils ne se rendraient pas, les derniers défenseurs de l'usine, dont certains gravement blessés, ont indiqué qu'ils avaient reçu l'ordre de le faire. Sous un soleil de plomb, on parcourt le même chemin, sur le pont menant à l'entrée de l'usine, que ces soldats harassés empruntèrent pour se constituer prisonniers. L'inscription que l'un d'eux a laissée sur une plaque de ciment effondrée est toujours visible: «Je suis satisfait de la destruction d'Azovstal.»
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«Nous allons devoir durablement nous organiser», a estimé le président de la République en inaugurant ce lundi le Eurosatory, près de Paris.
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Selon Mikhaïl Kassianov, premier ministre de 2000 à 2004, Vladimir Poutine a bâti depuis son arrivée au pouvoir en 2000 un système basé sur l'impunité et la peur.
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Donbass. Un journaliste français tué à Severodonetsk
ActuEngagée depuis lundi dans une large offensive pour faire tomber cette ville , l’armée russe aurait tué une dizaine de civils. Le journaliste français de BFMTV, Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, fait partie des victimes.
Vadim KamenkaDans le Donbass, avec Kramatorsk, Severodonetsk est une des villes stratégiques qui essuie une violente offensive de l’armée russe, ces dernières semaines. Depuis dimanche, la cité industrielle encerclée, qui comptait 100 000 habitants avant l’invasion russe du 24 février, connaîtrait des combats de rue. « Les Russes avancent vers le milieu de Severodonetsk. (…) La situation est très difficile », a confirmé sur Telegram Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk.
En ce 96e jour de guerre, la ville, qui se situe à une soixantaine de kilomètres à l’est de Lougansk, serait sur le point de tomber, selon plusieurs témoins. « L’avancée de l’armée russe et des forces de la République autoproclamée de Lougansk (LNR) laisse peu de doute quant à l’issue finale », note une source diplomatique. Si la majorité des habitants ont pu fuir, ceux restés sont pris au piège. Aucune route d’évacuation n’existe désormais. Les seules encore accessibles par la ville jumelle de Lyssychansk puis Bakhmout, plus au sud, essuient trop de tirs d’artillerie pour assurer le retrait des milliers de civils encore sur place et le transport de l’aide humanitaire.
Des habitants auraient trouvé la mort dans des bombardements, lundi, lors d’une nouvelle offensive russe destinée à pénétrer dans Severodonetsk. Parmi les victimes, un journaliste français de BFMTV. « Aujourd’hui (lundi – NDLR), notre véhicule blindé d’évacuation allait récupérer 10 personnes dans la zone et a essuyé le feu ennemi. Des éclats d’obus ont percé le blindage et porté une blessure mortelle au cou à un journaliste français accrédité », a informé Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de Lougansk, dans un communiqué. Quelques instants plus tard, Emmanuel Macron annonçait à son tour le décès du journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, qui travaillait comme journaliste reporter d’image pour la chaîne d’information en continu. Le président a adressé ses condoléances à la famille et « le soutien inconditionnel de la France » à « celles et ceux qui assurent sur les théâtres d’opérations la difficile mission d’informer ». Une dizaine de journalistes auraient déjà trouvé la mort depuis le début de la guerre.
Des défaites successives
Cette mort intervient alors que la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est arrivée en Ukraine, lundi. Il s’agit d’une première visite officielle d’un responsable français. Elle a immédiatement réagi en exigeant « une enquête transparente » après s’être rendue à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, où ont eu lieu des massacres de civils dont les troupes russes sont accusées par les autorités ukrainiennes.
L’Union européenne a tenu un sommet à Bruxelles pour débloquer l’adoption d’un 6e paquet de sanctions contre Moscou. Seule certitude, la proposition de la Commission pour apporter jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022 sous forme de prêts ou de dons à l’Ukraine, qui chiffre ses besoins à 5 milliards de dollars par mois.
Devant les défaites successives dans le Donbass, le président Volodymyr Zelensky réclame davantage d’armes. Mais le président des États-Unis, qui lui a accordé plus de 40 milliards de dollars d’aide, a refusé l’envoi de lance-roquettes. « Nous n’allons pas envoyer à l’Ukraine des systèmes de roquettes pouvant atteindre la Russie », a déclaré Joe Biden, craignant qu’ils ne soient récupérés par Moscou, ou de franchir une ligne rouge aux yeux des autorités russes. Interrogé sur ce qui pourrait permettre le retour de la paix, Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, lors d’un entretien sur TF1, a posé comme préalable la « démilitarisation de l’Ukraine ».
Ukraineliberté de la pressejournalistesGuerre en Ukraine Le Figaro
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Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes
REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.
Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue
REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.
Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.
À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.
Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.
Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.
Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie
REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.
Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés
REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.
Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise
REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.
Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie
REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.
À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko
REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.
Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes
REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.
Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés
REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.
À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied
REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.
Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins
REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.
Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes
REPORTAGE - Personne ne veut imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.
À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front
REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.
Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe
REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.
Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent
REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.
À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés
REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.
«On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation
REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.
Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation
RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et restaurants délicieux, les expositions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.
Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires
REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.
Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés
REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.
À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes
REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.
Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé
REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.
Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes
REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.
Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou
REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.
Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode
REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.
Donetsk à l’heure de la mobilisation générale
REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.
Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais
REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.
À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir
REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.
Le Figaro
Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les quatre cartes pour suivre la situation militaire en direct
Alexis FeertchakService InfographieINFOGRAPHIE - Au 105e jour de l'invasion, les Russes resserrent leur tenaille sur les forces ukrainiennes dans l'Est. Kiev a malgré tout lancé des contre-attaques, notamment à Severodonetsk, mais sans, à ce stade, renverser la dynamique.
La ligne de front a changé du tout au tout depuis le lancement de l'«opération militaire spéciale» par Vladimir Poutine le 24 février 2022. Jusqu'aux premiers jours d'avril, elle traçait les contours d'une invasion globale de l'Ukraine avec trois fronts, au Nord, au Sud et à l'Est. Mais depuis lors, les troupes russes ont quitté les alentours de Kiev et ont été redéployées dans la région orientale du Donbass, contrôlée pour partie par les séparatistes prorusses depuis 2014. C'est là que, désormais, se concentrent les principaux combats d'une bataille qui s'annonce décisive. Les Russes continuent d'y progresser par un lent mouvement de tenaille qui se resserre sur les forces ukrainiennes. Celles-ci ont malgré tout lancé samedi 4 mai une contre-attaque à Severodonetsk, mais les Ukrainiens marquent de nouveau le pas dans cette ville clé.
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Plus au nord, les Ukrainiens maintiennent une pression constante dans la région de Kharkiv au-dessus du dispositif russe dans le Donbass, mais là encore sans pouvoir manœuvrer en profondeur contre les forces adverses. Idem dans le sud de l'Ukraine, où la contre-attaque ukrainienne dans la région de Kherson n'est pas parvenue, à ce jour, à mettre réellement en danger les positions russes.
Malgré la réorientation vers le Donbass, qui s'apparente à un «acte II» de la guerre en Ukraine, les Russes restent engagés dans leur plus grande opération militaire russe depuis 1945. On aurait tendance à l'oublier en raison de son si vaste voisin, mais l'Ukraine est, derrière la Russie, le plus grand État d'Europe (603.548 km²), devant la France (543.940 km²). Les deux seuls oblasts de Donetsk et de Lougansk qui forment le Donbass (52.000 km2) couvrent une superficie équivalente à la Bosnie-Herzégovine (51.000 km2) et bien supérieure à celle de la Belgique (30.000 km2). En Ukraine, les Russes contrôlent à ce jour 120.000 km2, soit 20% du territoire ukrainien ou à peine moins que la superficie de la Grèce (130.000 km2).
Passons en revue les fronts.
À l'Est, la bataille décisive du Donbass
Le front de l'Est est aujourd'hui le plus stratégique puisque c'est là qu'a lieu la principale offensive russe, dans le Donbass, les séparatistes contrôlant à ce jour plus de 50% de l'oblast de Donetsk et plus de 90% de celui de Lougansk. Les défenses ukrainiennes étant particulièrement denses dans cette région où seraient concentrées plus de la moitié de l'ensemble des forces de Kiev avec des fortifications établies depuis 2014, les Russes essaient de les contourner par le Nord et par le Sud, formant ainsi un mouvement de tenaille qui se resserre lentement sur les forces ukrainiennes.
La pince «nord» de le tenaille russe s'appuie sur les territoires que les Russes contrôlent encore dans la région de Kharkiv, délimités par la rivière Donets. Le centre de gravité de cette manœuvre est la ville d'Izyoum, prise par les Russes dès les premiers jours d'avril. L'objectif final de Moscou dans le Donbass est la conquête des deux villes adjacentes de Sloviansk et de Kramatorsk, cette dernière étant la capitale ukrainienne de l'oblast [région administrative, NDLR] de Donetsk depuis qu'en 2014, la ville de Donetsk est passée du côté des séparatistes prorusses. Par le Nord, les Russes ne sont plus qu'à une trentaine de kilomètres de Sloviansk et à une vingtaine par l'Est, avec Lyman comme autre ville clé du dispositif russe. Lundi 6 juin, les Russes ont annoncé la prise de la ville de Svyatohirsk, ce qui pourrait accélérer le mouvement d'encerclement de Sloviansk.
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Les deux autres villes clé dans le Donbass sont Severodonetsk et Lisichansk, elles aussi collées l'une à l'autre, mais séparées par la rivière Donets. Elles se situent tout au bout de la tenaille russe et les forces ukrainiennes présentes risquent d'y être encerclées si la manœuvre russe se poursuit. En fin de semaine dernière, alors que les Russes contrôlaient déjà 80% de Severodonetsk, les Ukrainiens ont malgré tout choisi d'y déployer des renforts (notamment des volontaires internationaux) et ont contre-attaqué vivement samedi 4 juin. Mais cette manœuvre marque le pas et, ce mardi, les Russes ont annoncé avoir «totalement libéré» les zones résidentielles de la ville, sachant que celle-ci comprend une vaste zone industrielle.
Pendant ce temps, la pince «sud» de la tenaille russe se resserre aussi, notamment autour de la percée de Popasna. Les forces ukrainiennes présentes dans la ville de Zolote sont désormais menacées d'être enfermées dans un chaudron tandis que les Russes jouxtent la principale route de ravitaillement vers Lisichansk et Severodonetsk. Par l'ouest, les Russes ne sont plus qu'à 20 km de la ville de Bakhmout, étape clé dans la perspective d'un encerclement de Kramatorsk.
Au Nord-Est, contre-offensive ukrainienne à Kharkiv...
Depuis le début de la bataille du Donbass en avril, les Russes avancent, quoique lentement. Mais ils ne parviennent pas, à ce jour, à faire s'effondrer les troupes ukrainiennes. Dans cette bataille d'artillerie, la guerre d'attrition (user les forces et les matériels de l'adversaire plus vite que les siennes propres, NDLR) joue à plein, sans que, pour l'instant, l'un des deux belligérants cède complètement.
Si les Russes sont à l'initiative dans le Donbass, les Ukrainiens ont lancé depuis plusieurs semaines des contre-attaques, notamment au-dessus du Donbass dans la région de Kharkiv. Durant l'acte I de la guerre du 24 février au 29 mars, les Russes avaient largement investi cette région avec l'objectif d'encercler sa capitale, plus grande ville ukrainienne - 1,5 million d'habitants - après Kiev et par ailleurs cité traditionnellement russophone.
Dans cette région, les Ukrainiens ont largement repris du terrain aux forces russes depuis le 29 mars, désormais acculées à la frontière russe, en tout cas sur la rive droite de la rivière Donets. En revanche, la contre-attaque ukrainienne, pour l'instant, n'est pas parvenue à s'installer durablement sur la rive gauche, même si une tête de pont a été établie. Ce n'est que si les Ukrainiens y parvenaient qu'ils pourraient réellement mettre en danger les lignes de soutien et d'approvisionnement russes vers le Donbass. La situation sur le front de Kharkiv est pour l'instant globalement stable, même si chaque jour, des avancées mineures sont observables d'un côté ou de l'autre.
... et dans le Sud, à Kherson
Il en va globalement de même d'une autre contre-offensive lancée par les Ukrainiens la dernière semaine de mai, cette fois-ci dans le sud de l'Ukraine, au point le plus éloigné des lignes russes, au nord de la région de Kherson, quasiment intégralement contrôlée par les Russes depuis le début du mois de mars. La ligne de front, là encore, est délimitée par une rivière, l'Inhoulets, et les Ukrainiens ont réussi à établir une tête de pont sans parvenir, pour l'instant, à poursuivre leur manœuvre en profondeur à l'intérieur des lignes russes.
Si une telle contre-offensive se développait au profit des Ukrainiens - ce qui n'est pas le cas à ce stade -, elle pourrait avoir des conséquences stratégiques car Kherson est la seule capitale régionale conquise par les Russes depuis le 24 février. Politiquement, tout semble indiquer que les forces occupantes souhaitent contrôler définitivement cette région, qui est déjà passée dans la zone rouble et où des rumeurs de référendum de rattachement à la Russie courent depuis plusieurs semaines. Par ailleurs, Kherson est pour l'instant la seule tête de pont qui permette aux Russes de passer à l'ouest du grand fleuve Dniepr. Et c'est aussi l'oblast qui jouxte la péninsule de Crimée, stratégique pour les Russes. Dans les premiers jours de juin, des renforts russes ont donc logiquement franchi le Dniepr, certainement envoyés pour endiguer la contre-attaque ukrainienne.
Le contrôle russe du sud de l'Ukraine
Les deux contre-offensives ukrainiennes se déroulent donc aux deux extrémités des territoires que contrôle la Russie en Ukraine et qui constituent une bande comprenant, d'ouest en est, la quasi-totalité de l'oblast de Kherson, relié à la Crimée, une majorité de celui de Zaporijjia, qui constitue un corridor vers le Donbass, lui-même formé par les deux oblasts de Donetsk et Lougansk et bordé au nord par la région de Kharkiv dont Moscou contrôle la partie située en dessous de la rivière Donets.
L'ensemble de cette zone, qui couvre environ 120.000 km² soit 20% de l'Ukraine, est formé d'un seul tenant depuis que le front du Sud (parti de Crimée) et le front de l'Est (parti du Donbass) se sont rejoints dès le début du mois de mars. Dans cette optique, l'objectif russe n'a été réellement accompli qu'avec la prise définitive de la ville portuaire de Marioupol, qui borde la mer d'Azov. Elle a été encerclée dès le 1er mars et prise le 21 avril, à l'exception du vaste complexe sidérurgique d'Azovstal qui a tenu jusqu'au 20 mai. Plus qu'un enjeu militaire, cette bataille a eu une résonance politique considérable, avec d'un côté la longue résistance ukrainienne, notamment des volontaires du bataillon Azov qui se sont battus contre les milices tchétchènes alliées de Vladimir Poutine, et de l'autre le discours du Kremlin sur la «dénazification» de l'Ukraine, particulièrement focalisé contre ce bataillon ukrainien ultranationaliste aux origines des plus troubles.
La Russie a donc emporté la bataille de Marioupol, mais ne dispose pas de suffisamment de forces, concentrées dans le Donbass, pour pousser plus loin son offensive dans le sud du pays, que ce soit pour marcher vers l'ouest ou pour remonter vers le nord le long du Dniepr. Si les Russes contrôlent depuis le 3 mars la plus grande centrale nucléaire d'Europe située au bord du fleuve au sud de la grande ville de Zaporijjia, ils n'ont pas conquis cette grande capitale régionale.
De même, à l'ouest, le contrôle des bords de la mer Noire, s'il demeure un objectif théorique possible, n'est plus d'actualité à court terme. Au départ, dans les premiers jours de l'invasion, les forces russes ont pourtant très rapidement progressé avec la prise dès le 2 mars de Kherson, à l'embouchure du Dniepr, qui alimente en eau la péninsule annexée. L'armée russe s'est même approchée d'une grande ville portuaire, Mykolaïv, sans parvenir à l'encercler. Cette ville serait une étape clé vers Odessa, troisième ville du pays et port important au bord de la mer Noire, au large duquel un débarquement russe de «marines» était craint. Déjà improbable étant donné la pause de l'offensive terrestre, il est désormais quasi-impossible depuis l'attaque contre le croiseur russe Moskva, probablement coulé par deux missiles ukrainiens. Au-delà du symbole, la perte du navire amiral russe de la flotte de la mer Noire montre que Kiev dispose encore des moyens nécessaires pour appliquer en matière navale une logique de déni d'accès au large de ses côtes. En revanche, à long terme, cette défaite russe peut justement pousser Moscou à vouloir pousser vers l'ouest son offensive. Si les Ukrainiens perdaient Odessa, cité fondée en 1794 par l'impératrice russe Catherine II, l'Ukraine serait en effet privée de tout accès à la mer.
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Mais on en est loin. Les Russes sont aujourd'hui sur la défensive et retranchés à Kherson. En somme, tout dépendra de la bataille du Donbass. Une victoire russe à l'Est pourrait permettre à Moscou un redéploiement de ses forces vers l'ouest, mais il faut garder à l'esprit que cette bataille décisive s'annonce longue : on parle en semaines, voire en mois.
Au Nord, la fin de la bataille de Kiev
Le principal retournement, début avril, a été la fin - au moins temporaire - de la bataille de Kiev. Face aux contre-attaques ukrainiennes, les Russes se sont retirés du nord du pays alors qu'ils n'étaient qu'à 30 km du centre de la capitale. La prise du berceau de la Rus de Kiev du IXe siècle - premier grand État slave dont l'Ukraine et la Russie se disputent la descendance historique - et même le siège de la cité de 2,8 millions d'habitants étaient hors de portée des Russes : il leur aurait fallu tenir une zone circulaire de 100 à 150 km de périmètre pour l'encercler.
La réorientation vers le Donbass apparaît donc bien comme une révision à la baisse des objectifs russes. L'idée soutenue par Moscou selon laquelle l'opération vers Kiev était une diversion visant à y fixer les forces ukrainiennes ne semble guère crédible au regard des forces engagées au départ de l'invasion sur le front Nord, en particulier depuis la Biélorussie, voisine et alliée de Moscou.
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Avant les semaines d'enlisement, le plan initial russe - une attaque-éclair contre la capitale visant probablement à décapiter le gouvernement - a échoué. Le premier jour de l'opération, un assaut par hélicoptères a débarqué des troupes aéroportées - les VDV - directement à l'aéroport Antonov de Gostomel, à 20 km seulement du centre de Kiev, mais cette tête de pont a été quasiment anéantie par une contre-attaque ukrainienne.
Échec de la stratégie russe ?
La stratégie russe en Ukraine a subi un revers. Elle s'inscrivait au départ dans la tradition soviétique des «opérations en profondeur». Il ne s'agit pas du «Blitzkrieg» allemand bien connu, qui s'appuie sur une percée initiale très rapide, mais plutôt du lancement sur plusieurs fronts de vastes manœuvres en profondeur pour créer un «choc» - l'«oudar» - contre l'ensemble du dispositif ennemi, visant à le morceler et à le déstructurer. L'«art opératique» russe passe par des vastes mouvements d'enveloppement de l'adversaire pour le réduire dans de larges poches, des «chaudrons» - «kottel» en russe -, tentative que l'on peut encore observer à plus petite échelle dans la prise en tenaille des forces ukrainiennes dans le Donbass.
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Mais à Kiev, à Kharkiv, à Tchernihiv ou à Mykolaïv, la marche était trop haute. Le risque pour Moscou était que son invasion s'enlise et se transforme en longue guerre d'usure, marquée par des sièges devant les grandes villes, où l'avantage est au défenseur. Pour éviter un tel revers, les Russes ont levé les principaux sièges et se concentrent désormais dans le quart sud-est de l'Ukraine pour retrouver cette capacité de manœuvre.
Un recours croissant à l'artillerie
Au début de l'invasion, les experts militaires se sont étonnés du faible recours des Russes à l'artillerie, une tradition pourtant de cette armée depuis la période soviétique. Face à la résistance ukrainienne, Moscou est pourtant revenu sur ce choix et, plus classiquement, la bataille du Donbass est d'abord un duel d'artillerie à grande échelle entre Russes et Ukrainiens. Canons automoteurs 2S19 de 152 mm, obusiers 2S7 de 203 mm, lance-roquettes multiples Grad, Ouragan et Smerch... Les Russes ont pour eux une puissance de feu bien supérieure.
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Mais les Ukrainiens disposent désormais d'armes lourdes fournies par les pays occidentaux, notamment des obusiers américains M577 ou des canons automoteurs français Caesar de 155 mm. Ces armes sont certes peu nombreuses, mais sont plus précises et offrent une plus grande agilité. À cet égard, la fourniture de lance-roquettes américains MLRS et Himars à longue portée (environ 80 km) pourrait atténuer l'avantage général qui profite encore aux Russes.
À ce stade, les Américains ne souhaitent pas en revanche fournir à l'Ukraine de missiles Atacms - compatibles avec les lance-roquettes Himars - capables de frapper l'intérieur du territoire russe. À l’inverse, les frappes réalisées depuis la Russie sur l'ensemble du territoire ukrainien, elles, ont lieu depuis le premier jour de l'invasion. Ces missiles de précision tirés depuis la terre - missiles Iskander-M - voire depuis la mer - missile Kalibr - permettent à Moscou de frapper le dispositif ennemi dans la profondeur en visant les dépôts de munitions, les centres de commandement, les bases aériennes ou les systèmes de défense aérienne.
Une forte résistance ukrainienne
Sauf que ces frappes, qui ont fait penser au départ à la guerre américaine en Irak de 2003, n'ont pas permis aux Russes de s'assurer la maîtrise totale du ciel et de désorganiser complètement la chaîne de commandement. Et le stock de missiles de précision n'est pas infini pour les Russes, qui en auraient tiré déjà plus de 2000. Autant que la plupart des estimations de leur arsenal en la matière. De fait, des missiles de plus en plus anciens sont utilisés, de même que des missiles destinés à la lutte anti-navires, ce qui peut traduire une certaine tension dans l'approvisionnement en munitions complexes.
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Inversement, les missiles portatifs à courte portée fournis par les Occidentaux aux Ukrainiens - comme les Javelin anti-chars ou les Stinger anti-aériens - demeurent une menace crédible contre les avions, hélicoptères et blindés russes. Depuis le début de l'invasion, les images de blindés russes calcinés pullulent. Par exemple, selon le site Oryx, au moins 428 chars d'assaut russes auraient été détruits depuis le 24 février.
Les Ukrainiens disposent aussi de drones, notamment des appareils turcs Bayraktar TB2 dont l'efficacité a été prouvée en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabagh, qui ciblent des convois russes, voire des navires, par exemple près de l'Île aux Serpents contrôlée par Moscou.
Une victoire russe toujours possible ?
Toutes ces informations sont bien sûr à prendre avec prudence tant il est difficile d'apprécier réellement la situation sur le terrain car les images publiées sur les réseaux sociaux peuvent produire un «effet-loupe» trompeur tandis que la communication de guerre est largement gagnée par Kiev.
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Quid de la suite ? «La guerre d'usure montre des épuisements sensibles [des deux côtés]. Cependant, tant que les deux belligérants voudront en découdre, elle ne cessera pas. Nous sommes encore au printemps et il faut s'attendre à ce que les opérations durent tout l'été», observe sur Twitter le général (2S) Olivier Kempf qui constate que les pertes annoncées par Zelensky - 50 morts et 400 blessés par jour, soit un bataillon détruit quotidiennement - sont «intenables», mais que, du côté russe, «les unités et les matériels paraissent éprouvés» tandis que «la lenteur de la progression ne convainc pas vraiment». Environ 200.000 soldats russes ont été engagés en Ukraine, ce qui est en réalité fort peu pour l'invasion d'un pays aussi vaste. Et Moscou ne peut pas compter pour l'instant sur la «mobilisation générale» déclenchée du côté de Kiev, qui permet aux Ukrainiens de s'appuyer sur ces cohortes d'«appelés».
Au fond, pour les Russes, une victoire militaire, mais géographiquement localisée, est toujours de l'ordre du possible, mais à quel prix ? Si Moscou l'emporte dans le Donbass, dans quel état les forces russes en sortiront-elles ? Vladimir Poutine lancera-t-il une nouvelle offensive vers l'ouest du pays ? Ou cherchera-t-il à obtenir une paix négociée ? S'achemine-t-on vers un enlisement du conflit ? Les Ukrainiens pourront-ils, a contrario, reprendre l'initiative ? Il est trop tôt pour trancher entre ces scénarios, mais le spectre d'une guerre longue de plusieurs mois au moins se dessine de plus en plus.
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Le Figaro
La stupéfiante histoire de l’homme qui a voulu tuer Ronald Reagan
RÉCIT - Obsédé par l’actrice Jodie Foster, le jeune homme avait voulu l’impressionner en assassinant le 40e président des États-Unis. Jugé irresponsable, il a été interné pendant trente-cinq ans en hôpital psychiatrique. Après une longue rédemption, le voici, à 67 ans, libéré des conditions de semi-liberté que lui imposait la justice depuis 2016.
À New York
John Warnock Hinckley Jr. est libre. L’homme qui tenta d’assassiner Ronald Reagan en 1981 et vivait depuis six ans sous contrôle judiciaire, n’aura plus à rendre compte de ses déplacements et fréquentations. À 67 ans, l’un des criminels les plus honnis d’Amérique se fond aisément dans la foule, anonyme, dans la petite ville historique de Williamsburg, en Virginie, 240 km au sud de Washington, où il avait été autorisé à rejoindre sa mère en 2016, puis à résider seul.
Un juge s’était rendu à l’avis des experts, estimant que l’individu ne constituait plus une menace pour la société. Mais il lui fallait encore faire ses preuves: mener une vie paisible, partager son journal quotidien ainsi que les textes de ses chansons - son violon d’Ingres - pour détecter le moindre résidu de trouble psychologique. Et «move on», selon l’expression consacrée: passer à autre chose. Tourner définitivement le dos à un passé violent et un incident qui faillit bouleverser le sort du monde, en pleine guerre froide.
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Retour sur une des tentatives d’assassinat les plus célèbres du vingtième siècle: le 30 mars 1981, Ronald Reagan émerge de l’imposant Washington Hilton, sur Connecticut Avenue. Le 40e président des États-Unis vient de prononcer un discours sur ses projets de réforme lors d’un déjeuner de travail avec les membres de l’influent syndicat AFL-CIO. Il se réjouit de retrouver la Maison-Blanche et sa femme Nancy qui, une fois n’est pas coutume, ne l’a pas accompagné. À 70 ans, Ronald Reagan n’aime pas ces déplacements sans sa femme. Neuf jours plus tôt, il assistait à une cérémonie au Théâtre Ford, où fut assassiné Abraham Lincoln le 10 avril 1865. «J’ai regardé le box présidentiel, confiera-t-il, et j’ai eu une drôle de sensation. Je me suis dit que, même avec la protection du Secret Service, il était possible que quelqu’un approche assez près pour tirer sur le président des États-Unis.»
«À cet instant précis, nous sommes tous républicains, Mister President»
Drôle de prémonition, que le «Potus» (President of the United States) balaie de ses pensées. Aucun risque apparent ne transparaît devant le Hilton. Il reste 15 mètres à parcourir jusqu’à la limousine blindée présidentielle. L’escorte de sécurité, imposante, a été renforcée de plusieurs policiers municipaux, dont l’agent Thomas Delahanty, habituellement maître-chien. Une foule de photographes presse le chef de l’État de leur faire un signe, une déclaration: «Mister President, please!»
Investi à la présidence deux mois plus tôt, Reagan aime cet exercice. Il ne rechigne jamais devant les sollicitations. L’ancien acteur hollywoodien et gouverneur de Californie adore les caméras, et elles le lui rendent bien. Reagan salue de la main, dégainant son plus beau sourire. Il est 14 h 27. Dans la jungle des caméras, John Hinckley Jr., passé complètement inaperçu jusque-là, a lui aussi dégainé. Le jeune homme, âgé de 25 ans, brandit un modeste Röhm RG-14, un petit revolver à barillet de calibre .22, et fait feu cinq fois. La première balle ricoche contre la limousine et vient se ficher dans les côtes du président Reagan. Les cinq suivantes fauchent James Brady, le porte-parole présidentiel, Timothy McCarthy, un agent du Secret Service, ainsi que l’agent Thomas Delahanty. Le tireur est cloué au sol, désarmé et roué de coups par plusieurs personnes, tandis qu’un autre agent du Secret Service s’interpose, soucieux d’éviter au suspect le même sort que Lee Harvey Oswald, assassin de John Fitzgerald Kennedy, abattu en public le lendemain de son forfait en 1963.
La limousine démarre en trombe, tandis que le président, nom de code «Rawhide» (cuir brut) pour ses gardes du corps, se tord de douleur. Il est hospitalisé en urgence. Les chirurgiens qui retirent la balle logée dans sa poitrine réalisent l’ampleur du miracle: elle s’est fichée à 2,5 cm du cœur. «Rawhide» n’a pas perdu son sens de l’humour. «J’espère que vous êtes tous des républicains», blague-t-il auprès du personnel médical juste avant de passer sur la table d’opération. «À cet instant précis, nous sommes tous républicains, Mister President», rétorque le chirurgien Joseph Giordano, un supporter démocrate.
James Brady, 40 ans, le porte-parole au crâne dégarni surnommé «Big Bear» (gros ours), a moins de chance. Une balle s’est logée sur le flanc droit de son cerveau. On le croira mort pendant plusieurs heures. La rumeur atteint l’hôpital, où le chirurgien qui vient de l’opérer commente: «Je vais en informer le patient». Jim Brady reste paralysé à vie, du bras et de la jambe gauche, et gêné par des problèmes d’élocution. Lorsqu’il décède finalement le 4 août 2014, trente-trois ans après l’attentat, sa mort est qualifiée d’homicide.
Je me suis dit que, même avec la protection du Secret Service, il était possible que quelqu’un approche assez près pour tirer sur le président des États-Unis
Le procès établira que Hinckley avait un lourd passé conspirationniste. Le second fils de John Hinckley, entrepreneur fortuné, a tenté sa chance à Los Angeles comme compositeur, en vain. Mais sa vie bascule en 1976: il découvre le film Taxi Driver dans une salle obscure de Lubbock, au Texas. C’est une double révélation: il s’identifie à Travis Bickle, le personnage de vétéran désaxé incarné par un Robert De Niro possédé et inspiré de l’agresseur, bien réel celui-là, de l’ex-gouverneur ségrégationniste d’Alabama George Wallace, Arthur Bremer. Mais surtout, il conçoit une obsession délirante pour la jeune actrice Jodie Foster, alors âgée de 14 ans. Comme Bickle dans le film, il tentera d’attirer l’attention de la jeune femme en attentant à la vie du président des États-Unis, Jimmy Carter. L’enquête révèle que celui-ci l’a échappé belle, Hinckley l’ayant approché plusieurs fois sans oser commettre l’irréparable.
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À Nashville, pourtant, Hinckley est arrêté pour possession d’armes à l’aéroport. Celles-ci sont confisquées, mais il est libéré contre une amende de 62 dollars. Cet incident inquiète profondément ses parents, alors que le traitement médical prescrit par un psychiatre de Lubbock n’altère pas sa dérive mentale. Elle l’incite à rejoindre un groupuscule complotiste nommé l’«organisation des justiciers», qui lui a fourni une fausse carte de presse. Il avait auparavant été exclu du parti nazi américain, qui le jugeait… trop dangereux.
La musique comme refuge
Et pourtant, John Hinckley est déclaré non-coupable. Pénalement irresponsable. Il est interné à l’hôpital psychiatrique St. Elizabeths, sur la rive sud du fleuve Anacostia, affluent du Potomac, en bordure de Washington. L’indignation est immense en Amérique. Elle conduira la justice américaine à restreindre la portée des témoignages d’experts psychiatriques et médicaux, une disposition inscrite dans la loi dite Insanity Defense Reform Act de 1984, au vu de la préméditation minutieuse ourdie par le «patient» Hinckley.
Ses demandes répétées en faveur de visites familiales et permissions brèves sont plusieurs fois retoquées: des inspections de sa cellule ont révélé, en 1987, la présence de photos et coupures de journaux relatives à Jodie Foster. Plus grave, il a entretenu une correspondance avec le tueur en série Ted Bundy et tenté d’en faire de même avec deux autres «légendes» noires de l’Amérique: Charles Manson, commanditaire du meurtre de l’actrice Sharon Tate en 1969, et Lynette Fromme qui faillit assassiner le président Gerald Ford en 1975.
Le 27 juillet 2016, un juge fédéral autorise la libération de Hinckley, assortie de très nombreuses conditions: il pourra vivre avec sa mère nonagénaire mais se verra interdire de boire de l’alcool, de posséder des armes, des photos et magazines concernant Jodie Foster, de regarder des films violents, de consulter des revues ou sites à caractère pornographique, de parler à la presse, de visiter des résidences présidentielles telles que la Maison-Blanche, des tombes présidentielles, correspondre avec quiconque au sein des familles Reagan, Brady ou Foster. Enfin, il ne pourra s’éloigner de plus de 50 km de son domicile, devra travailler au moins trois jours par semaine et s’abstenir d’effacer l’historique de ses consultations internet sur son ordinateur.
«Tout ça ne me réjouit pas trop», commente dans la presse une de ses anciennes victimes, Thomas Delahanty, désormais retraité et guéri de sa blessure au cou. Les autres s’abstiennent de tout commentaire, comme l’ex-agent du Secret Service Tim McCarthy, devenu longtemps shérif d’Orland Park, près de Chicago dans l’Illinois, et retraité, lui aussi, à 72 ans. La Fondation Ronald Reagan tentera bien de s’opposer à l’élargissement de Hinckley, mais celui-ci respecte les garde-fous qui lui sont imposés. En 2019, son avocat fait la première demande de libération inconditionnelle, finalement validée le 27 septembre 2021.
Il avait auparavant confessé de très banals tourments: la difficulté de se faire des amis, voire de nouer une relation sentimentale. Restait la musique comme ultime refuge. La chaîne YouTube du «chanteur» Hinckley exhibe une dizaine de chansons romantiques, originales ou reprises de Bob Dylan et Elvis Presley. Aux dernières nouvelles, l’ancien détenu cherche à recruter des musiciens pour son groupe. À défaut, il poursuivra seul son chemin, suite logique d’une très longue rédemption.
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Selon Mikhaïl Kassianov, premier ministre de 2000 à 2004, Vladimir Poutine a bâti depuis son arrivée au pouvoir en 2000 un système basé sur l'impunité et la peur.
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Pas de retour royal pour le prince Andrew, mis en cause dans l’affaire Epstein
Arnaud De La GrangeRÉCIT - Les héritiers de la Couronne britannique ont mis leur veto à la réapparition du fils de la reine.
Correspondant à Londres
Dans le sillage de la communion nationale et des retrouvailles familiales du jubilé, le prince Andrew aurait volontiers tenté un retour en grâce. Las, ses demandes, qui peuvent avoir l’oreille de la reine, se sont heurtées au front des héritiers de la Couronne. Un épisode symbolique de la nouvelle gestion de la «Firme».
Andrew voulait renouer avec ses fonctions royales à l’occasion d’un rite traditionnel, la cérémonie de l’ordre de la Jarretière, le plus prestigieux de la chevalerie britannique. Créé par le roi Édouard III en 1348, en pleine guerre de Cent Ans, l’ordre a une devise en français: «Honi soit qui mal y pense» («honi» avec un seul «n», c’est ainsi). À la fin de l’année dernière, Camilla a été nommée dame de l’ordre de la Jarretière par Elizabeth II, une marque d’attention qui n’a échappé à personne. Au château de Windsor, lundi, l’épouse du prince Charles a ainsi défilé avec son mari et le fils aîné de ce dernier, William. Ils avaient revêtu le manteau de velours fermé par une chaîne et un chapeau orné de plumes d’autruches blanches. Récemment investi, Tony Blair était aussi du cortège, même si des activistes étaient venus dénoncer le «criminel de guerre» du conflit irakien…
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Quelques heures avant cette procession publique, le prince Andrew était encore prévu dans le dispositif. Pour, finalement, en être exclu. Le deuxième fils de la reine Elizabeth II n’a été convié qu’à la partie privée de l’événement, l’investiture des nouveaux compagnons et le déjeuner. Il a présenté ce retrait comme sa propre décision. Mais, selon des sources de Buckingham, l’absence publique d’Andrew relève d’une «décision familiale». Charles et William auraient fait pression sur la reine pour que ce fils souvent présenté comme son préféré reste sur la touche. Fin mars, la souveraine avait semblé ouvrir un peu la porte en arrivant à son bras à une cérémonie religieuse en l’honneur de son époux Philip, décédé l’an dernier. Avant le Jubilé, l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, a appelé au pardon, estimant qu’Andrew «cherchait à faire amende honorable».
Intense travail de lobbying
Mis en cause dans l’affaire Epstein, le duc d’York - neuvième dans l’ordre de succession au trône - avait mis fin à «tous ses engagements publics» en novembre 2019, un épisode inédit dans l’histoire de la monarchie britannique. Le prince reconnaissait que l’association de son nom avec celui du millionnaire pédophile américain - retrouvé mort en prison à New York - causait des turbulences préjudiciables au travail de la famille royale. Et que cette relation avait été «mal avisée». En janvier de cette année, sa disgrâce s’est encore creusée quand il a perdu ses titres militaires et ses parrainages royaux. Pour cet ancien pilote d’hélicoptère pendant la guerre des Malouines, ayant passé vingt-deux ans dans la Royal Navy, le coup a été rude. Andrew s’est aussi vu interdire d’utiliser l’appellation d’«altesse royale». Il était alors sous menace d’un procès au civil aux États-Unis, pour agressions sexuelles.
Depuis, Andrew a réussi à clore cette action en justice, en passant en février un accord financier avec son accusatrice, Virginia Giuffre. Celle-ci, aujourd’hui âgée de 38 ans, affirmait avoir eu des relations sexuelles avec Andrew alors qu’elle avait 17 ans, et était donc mineure selon la loi américaine, après l’avoir rencontré par l’intermédiaire de Jeffrey Epstein. Selon la presse britannique, la transaction s’élèverait à quelque 12 millions de livres (près de 14 millions d’euros). La réputation du prince reste toutefois à jamais entachée.
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Estimant la voie dégagée, Andrew ferait depuis un intense travail de lobbying auprès de sa mère, la visitant plusieurs fois par semaine à Windsor, pour retrouver un rôle plus officiel et son titre d’altesse royale. Selon le Telegraph, il aurait aussi demandé à porter de nouveau le titre de colonel des Grenadier Guards, hérité de son père, le duc d’Édimbourg. Et que ses filles, les princesses Beatrice et Eugenie, soient faites «membres actifs» de la famille royale.
C’est le prince William qui aurait sonné l’alarme avant la cérémonie de la Jarretière de lundi. À la dernière minute, il aurait fait savoir à la reine qu’il se sentirait «mal à l’aise» d’avoir à ses côtés son oncle sulfureux lors du défilé. Le prince Charles aurait lui aussi averti sa mère que le risque était grand d’un retour de bâton de la part de l’opinion publique. Le père et le fils se seraient consultés pour monter à l’offensive auprès de la souveraine, réticente à laisser sur la touche Andrew.
Charles n’a pas fait mystère de son opposition à un retour sur la scène royale du prince paria. Et cette dernière passe d’armes confirme que l’héritier de la Couronne et son fils le duc de Cambridge tiennent désormais fermement en main la maison.
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Après deux ans d’absence, Roselyne Bachelot va faire son retour dans «Les Grosses Têtes»
- Par
Cécile Brelot
- Mis à jour
le 15/06/2022 à 12:57
- Publié
le 15/06/2022 à 12:57
L’ancienne ministre de la Culture, sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, avait quitté l’émission de RTL pour exercer ses fonctions ministérielles. Elle reviendra dans l’émission dès la rentrée prochaine.
«Elle n’est plus apparue aux ‘‘Grosses Têtes’’ en tant que sociétaire depuis l’été 2020. Roselyne Bachelot va faire son retour dans l’équipe de Laurent Ruquier à la rentrée 2022», annonce RTL sur son site internet. La femme politique retrouve une place parmi les sociétaires de l’émission culte de la station de radio à compter de septembre prochain. Nommée ministre de la Culture en juillet 2020 au sein du gouvernement d’Emmanuel Macron, Roselyne Bachelot avait quitté le programme animé par Laurent Ruquier.
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Une nouvelle officialisée par le programmateur des «Grosses Têtes», Anthony Bloch. «Effectivement, elle reviendra, avec une surprise mais je n’ai pas le droit de le dire», confie-t-il dans «Le débrief», un podcast enregistré après chaque émission.
Bientôt un retour à la télévision?
De son côté, Roselyne Bachelot n’a encore rien communiqué à ce sujet. La femme politique avait fait ses débuts parmi les «Grosses Têtes» en 2015. D’abord comme invitée mystère jusqu’à intégrer les sociétaires. Avant de quitter l’émission pour prendre ses fonctions ministérielles, l’ancienne ministre avait demandé en direct «qu’on lui garde sa place».
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Entre ses mandats en 2012 sous Nicolas Sarkozy et 2020 sous Emmanuel Macron, Roselyne Bachelot a développé une carrière médiatique. Elle a fait ses premiers pas de chroniqueuse dans «Le Grand 8» entourée de Laurence Ferrari, Audrey Pulvar, Élisabeth Bost et Hapsatou Sy. En plus de quelques apparitions dans des fictions telles que la série «Nos chers voisins» sur TF1, elle a même animé quelques programmes. Comme sur RMC en 2016 ou LCI en 2018 avec «100% Bachelot» ou «L’heure Bachelot».
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Le Figaro
Alain Chabat : «Je suis un mauvais homme d'affaires, sinon j'aurais fait Didier 2 et cinq Astérix»
ENTRETIEN - Après Réalité, l'ex-Nuls retrouve Quentin Dupieux dans Incroyable mais vrai, joyeux mélange d'absurde et de fantastique à retrouver en salle ce mercredi. Rencontre avec un homme qui ne jure que par la comédie.
Alain Chabat n’est pas un inconditionnel de l’interview. «Parler de soi toute la journée, faites-le une fois vous verrez, on ne peut plus se supporter. Mais Incroyable mais vrai, je suis content d’en discuter», explique l’ex-Nuls, excellent dans la nouvelle comédie de Quentin Dupieux. On a retrouvé à la documentation du Figaro l’un de ses premiers entretiens parus dans la presse, alors qu'il était un jeune animateur radio sur RMC. «Chabat le Gonzo», un portrait paru dans Le Matin de Paris, le 20 janvier 1982. On lui montre l’article, jauni par le temps. «Je me souviens de la première phrase : « Alain Chabat, vingt-trois ans, ne possède pas à proprement parler la beauté du diable.» Super le début du papier : franchement, il ne ressemble à rien. Ok merci, quoi d’autre ?»
Le FIGARO.- Dans cet article, vous disiez vouloir écrire des scénarios et vivre à New York…
Alain CHABAT.- Je n’ai pas vécu à New York mais j’ai presque habité aux États-Unis à une époque. Plutôt Côte Ouest. Je faisais la navette, six mois là-bas, six mois en France. Mais oui, j’ai coché mes deux petits fantasmes.
Cela vous fait un point commun avec Quentin Dupieux, qui a réalisé ses premiers films aux États-Unis…
Oui, Réalité, on l’a tourné à Los Angeles en 2014. J’étais là-bas à ce moment-là. Mais nous nous sommes rencontrés bien avant. Je crois que c’était en 2001. Il m’avait envoyé un de ses courts-métrages en VHS. J’avais dû lui répondre. Vérifiez avec lui.
Le portable de Chabat sonne. Parfois la vie se déroule comme dans un film. C’est Quentin Dupieux. « On va lui poser la question », dit Chabat. Il met le haut-parleur. « Je suis en interview et on me demande quand on s’est rencontré… »
Quentin DUPIEUX.- J’ai rencontré Alain de force en 2001. Je me suis retrouvé dans son bureau. Je crois qu’on n’a pas dit grand-chose parce que je n’avais pas grand-chose à dire. Au moins, j’ai brisé la glace. Dix ans après, on a tourné Réalité. Il ne m’a pas fait attendre dix ans. En 2001, je n’avais rien à lui proposer. J’étais un gamin qui tournait des clips. J’avais juste réalisé Nonfilm, un objet bizarre que je ne destinais pas au public. Alain et quelques rares personnes étaient capables de le comprendre.
A.C.- Je trouvais que ça jouait très bien.
Puisque vous êtes là, Quentin, je vous pose la question : Alain, le personnage joué par Alain dans Incroyable mais vrai , est le premier personnage «normal» de votre cinéma.
Q.D.- Oui, c’est un peu le personnage «repère». J’ai vraiment écrit le rôle pour Alain. Quand on pense à quelqu’un de rationnel, on ne met pas en premier le visage d’Alain Chabat. Mais sur ce film, il m’a inspiré cette forme de sagesse. Je ne voulais pas que l’histoire soit vécue comme un délire fermé, à la différence de mes premiers essais où il n’y avait aucune connexion avec le spectateur. Ce n’était pas inintéressant mais un peu de ce parfum d’humanité fait ici décoller le film. Sinon, j’appelais pour inviter Alain à dîner à la maison un de ces soirs mais je vais t’envoyer un texto pour te proposer des dates.
A.C.- Ah d’accord. Je t’embrasse.
Votre personnage, Alain Chabat, assume le temps qui passe et le vieillissement…
A.C.- Moi je serai un peu plus curieux que lui d’aller voir au bout du conduit. Ça se tente. Même si je n’ai pas peur de vieillir. À quoi bon s’énerver contre ça, c’est inéluctable. C’est comme s’énerver contre la pluie. Mon corps se déglingue gentiment. La bécane, je l’ai pas mal sollicitée quand j’étais jeune, donc je fais plus attention aujourd’hui.
Ce sont vos vrais cheveux blancs ?
Ils sont teints. Je suis brun corbeau normalement. C’est du boulot. Non, en vérité, comme mon père, j’ai eu les cheveux blancs assez tôt. Ça me foutrait le cafard de les teindre.
La comédie fantastique, c’est votre dada : Didier , La personne aux deux personnes de Nicolas et Bruno, les films de Dupieux…
Oui, ça me parle. Quentin ne se satisfait pas de faire une comédie fantastique. Il injecte d’autres émotions, on passe du rire à l’inquiétude. Il ne nous laisse pas tranquille. Il y a quelque chose de Philip K. Dick ou même de Jorge Luis Borges dans sa façon de tordre la réalité.
La critique soutient Quentin Dupieux (Le Daim , Mandibules ) mais les spectateurs sont un peu à la traîne… Le public a-t-il toujours raison ?
On va voir avec celui-là. Quentin dit lui-même que ses premiers films étaient «fermés». Le public a entendu cette petite musique. Il lui faut peut-être un peu de temps pour qu’il tente le coup. Moi je marche à fond. Je trouve ça beaucoup moins bizarre que l’image qu’on en a. C’est un cinéma singulier, bien sûr, et c’est tant mieux. On se plaint assez de voir toujours les mêmes comédies avec toujours les mêmes castings… En plus, Dupieux fait des films dans une économie très raisonnable. Les producteurs ne se mangent pas une raclée si les gens n’y vont pas.
Avez-vous vu Coupez ! de Michel Hazanavicius ?
Oui, et j’ai adoré. Il m’a trimballé comme un poisson au bout d’un hameçon. Le film est dur à vendre. Je ne vois pas comment ils auraient pu faire autrement. Mais pareil, quand on prend le petit risque de s’enfermer dans une salle pour le voir, on en sort comme après un Grand huit.
Vous, comme réalisateur, vous mettez en scène des superproductions…
Oui. Astérix et Le Marsupilami sont deux adaptations de bande dessinée que j’adore. Gaulois, animaux imaginaires, hommes préhistoriques ou Père Noël, j’aime embarquer les équipes et les spectateurs dans des univers spectaculaires. Mais en voyant travailler Quentin, je me dis pourquoi pas tourner un film à taille humaine entre deux machins. Peu d’acteurs, peu de décors, et une idée forte qui ne me prendrait pas deux ans de ma vie. Je tends vers ça, mais je ne l’ai toujours pas fait.
C’est votre goût du spectaculaire qui vous a conduit aux États-Unis à la fin des années 2000 ?
Oui. Je voulais comprendre comment se fabrique le cinéma que j’aime. J’avais une idée de comédie de superhéros et, si ce n’est pas Super Dupont, il doit atterrir à New York ou à Gotham. C’est le code. Didier est sous influence anglo-saxonne. Je suis fan d’Un jour sans fin et de Freaky Friday. Je suis donc parti là-bas pour vendre des concepts. Concrètement, je n’ai pas fait grand-chose. J’ai développé des projets qui n’ont pas abouti. J’étais sous contrat avec Focus, la branche auteur du studio Universal. J’ai quand même vendu Babies, un documentaire sur les bébés. Un studio produit 10 films par an. On enlève 3 suites, 3 films de super-héros, il en reste 4 originaux. Pour être dans ces 4, il faut habiter là-bas toute l’année, défendre le projet bec et ongles tous les jours.
Vous avez quand même vendu Mille mots , avec votre idole Eddie Murphy…
Parce que le scénario atterrit entre ses mains. À partir du moment où il dit que le projet l’intéresse, le film est parti. Eddie Murphy arrive avec sa production, je regarde faire depuis un strapontin. Mais bon j’ai une scène avec lui et quatre répliques, ça me fait mon année.
Vous avez aussi joué Napoléon dans La Nuit au musée 2 , de Shawn Levy, avec Ben Stiller.
Une production cinglée. Jon Bernthal, qui joue Al Capone, est devenu un ami. De David Chase à Will Smith, il a un parcours intéressant, en plus d’être quelqu’un de bien. Je suis aussi un fan de Christopher Guest, impressionnant en Ivan le Terrible. Voir travailler Shawn Levy, ça reste une expérience formidable. Au sein d’une machine inouïe, avec une équipe pléthorique, il ne se concentre à un moment que sur les comédiens et leur parle comme s’il faisait un court-métrage.
Quand vous étiez enfant, à l’école, à la question : « Qu’est-ce que vous voulez faire plus tard ? » , vous répondiez : « successeur de Walt Disney » .
Oui, je ne voyais pas un meilleur job que faire des dessins animés et créer des parcs d’attractions. Walt Disney était pour moi un concept. Je voyais son nom associé aux meilleurs films du monde. Je ne suis pas devenu le nouveau Walt Disney, heureusement d’ailleurs. Je suis un mauvais homme d’affaires. Je n’ai pas fait Didier 2 ni cinq Astérix. Si j’avais un clone, j’aurais pu en tourner plein tellement c’est amusant à faire. J’ai cherché d’autres terrains de jeu.
Dans Le Cousin , d’Alain Corneau, au côté de Patrick Timsit, vous n’êtes pas drôle du tout.
J’étais très heureux de tourner avec Alain Corneau mais je ne peux pas dire que ce soit ma meilleure performance d’acteur… Quand on me propose un film sérieux, mon premier réflexe est de me demander si on pourrait en faire une comédie. Je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que c’est toujours plus fort en comédie.
Un contre-emploi comme Timsit dans Frère et sœur d’Arnaud Desplechin, ça ne vous intéresse pas ?
Pourquoi pas. Je n’ai pas encore vu le film mais je sais que Timsit a adoré le faire. En plus j’aime bien le cinéma de Desplechin.
Vous êtes un espoir pour les cancres. Vous avez fréquenté douze établissements entre la sixième et la terminale…
Onze. Il suffit de redoubler chaque classe et se faire virer en cours d’année. Une fois, c’était à cause d’un déménagement. Pour les autres, je n’ai pas d’excuse. J’étais malheureux à l’école. J’ai quand même été bon en maths en première, grâce à un professeur qui m’a passionné. Un prof peut changer une vie. Il m’a donné confiance en moi. Comme les soignants et tous les services publics, il faut leur tresser des lauriers. Malheureusement, je suis redevenu nul l’année suivante. J’ai passé deux fois mon bac et je l’ai raté deux fois.
Comment avez-vous débuté à RMC ?
J’ai passé un test à Monaco. Ils lançaient une FM rock et faisaient des castings pour recruter des animateurs. C’était en février 1981, avant les radios libres. Mon frère habitait Menton. Il savait que je ne foutais pas grand-chose et m’en a parlé. J’ai fait semblant d’être animateur. Je connaissais les morceaux que je devais lancer. Ils m’ont engagé. C’est là que j’ai rencontré Pierre Lescure qui me fera venir à Canal+.
Les Folies fermières ou le destin magique d'un agriculteur devenu aubergiste-cabaretier
David Caumette a sauvé la ferme familiale, dans le sud-ouest de la France, en la transformant en une auberge où il propose à ses convives un spectacle. Son livre, qui raconte cette aventure, a inspiré le film actuellement au cinéma.
«Absolument inacceptable», privés du prochain Disney, les cinémas français expriment leur colère
Le géant Disney sortira Strange World, son dessin animé de fin d'année , dans les salles obscures du monde entier... Mais pas en France, où il faudra attendre son arrivée sur la plateforme de la firme aux grandes oreilles. Une position intenable pour les exploitants.
L'Humanité
Madame Tout le Monde, anthologie de toutes pour tous
Nos recommandations culturellesPoésie La réinvention contemporaine des formes et des outils poétiques est en grande partie le fait des femmes. Marie de Quatrebarbes a demandé à 18 d’entre elles de contribuer à son ouvrage et d’en présenter 20 autres. Convaincant et passionnant.
Alain NicolasUne « pince temporelle » de douze ans, de 2008 à 2020. Tel est l’outil que se donne Marie de Quatrebarbes pour le « geste anthologique » qu’elle propose. Geste toujours périlleux : composer une anthologie est par définition faire des choix, laisser de côté tel ou tel texte, et devoir forcément en assumer les critères. Ce qu’elle fait clairement. L’ouvrage ne prétend pas à l’exhaustivité, ni même à la représentativité. Il n’est pas un utilitaire, moins encore un palmarès.
Madame Tout le Monde est aussi une autre formulation de Tout le monde se ressemble, titre d’une anthologie publiée par Emmanuel Hocquard en 1995, qui faisait litière de l’hypertrophie du moi poétique tout en mettant au premier plan la singularité du langage de chacun. Mise au féminin ironique, Madame Tout le Monde insiste tout autant sur le refus de la survalorisation de la figure du poète, risque qui ne guette guère, il faut le reconnaître, les femmes qui écrivent de la poésie. Le livre se présente comme la trace d’une « trajectoire personnelle » qui a mené l’initiatrice vers d’autres femmes, à qui l’ont liée des rencontres, des collaborations, des lectures, et qui ont publié leur première œuvre entre 2008 et 2020. Elle leur a demandé de produire deux textes, un inédit d’elles, et un second né de leurs pratiques de créatrices de revues, de traductrices, de leurs rencontres avec des domaines différents, arts visuels, musique, spectacle vivant. Madame Tout le Monde est donc une anthologie à deux degrés, les autrices choisies en composant, en fin de compte, la moitié du texte.
Madame Tout le Monde se construit ainsi sur le compagnonnage, la confiance, l’inattendu. Dans cette pincée temporelle saisie par Marie de Quatrebarbes se lit une « archive récente » du champ poétique contemporain. Elle est marquée par deux traits majeurs. L’un est la réinvention permanente des formes, le réinvestissement des terrains nouveaux par la poésie. Christophe Tarkos rappelait qu’il avait « cherché des emmerdes en employant le mot poésie ». Emmanuel Hocquard, plus sobrement, insiste sur le « malentendu sur le mot poésie ». Malentendu qui vient, poursuit Marie de Quatrebarbes, du fait que l’on attend d’elle des « formes identifiables (…) codifiées et convoyées par la tradition », alors que la poésie, au contraire, n’est qu’invention de formes.
L’autre est que cette réinvention est, depuis ces dernières années, massivement le fait de femmes. Madame Tout-le-Monde, puisque c’est le nom de la poète contemporaine, crée ses propres outils, sans l’ « emporte-pièce verbal » ni les « moules en silicone » de la panoplie pâtissière poétique, « faits pour supporter la cuisson et faciliter le démoulage ». Madame sort de sa cuisine, fabrique ses instruments, quitte à les détruire et à travailler à moule perdu. L’anthologie, loin de s’enliser dans les pièges de l’« écriture féminine », montre que cette liberté nouvelle est donnée à la poésie tout entière. Son caractère collectif en est à la fois la manifestation et le gage.
C’est ce travail de passeuses qui rend passionnant ce livre. On trouvera ainsi de petites anthologies d’Amandine André de la revue la Vie manifeste, Laura Vazquez de Muscle, A.C. Hello de Frappa, Cléa Chopard de l’Ours Blanc, qu’elles animent. Le choix est éclectique, Laura Vazquez proposant d’émouvants extraits de Voyage au centre d’un cerveau d’autiste, de Babouillec, et une magnifique traduction personnelle d’ Éliduc, de Marie de France. Muriel Pic dialogue avec le philosophe Maurice Merleau-Ponty. Carla Demierre propose Pauline Allié et Julie Sas ; Laure Gauthier, Rim Battal et Katia Bouchoueva ; Anne Kawala, Angéline Neveu ; Emmanuèle Jawad s’entretient avec Michèle Métail ; Marina Skalova traduit Galina Rymbu ; et Lucie Taïeb, Konrad Bayer.
On n’en finirait pas, entre retrouvailles et découvertes, de décliner le sommaire de ce passionnant ouvrage qui, même s’il ne se veut pas exhaustif, donne de belles vues sur ce nouveau paysage. Le lecteur curieux ne sortira de ce livre que pour se lancer sur l’une des nombreuses pistes qu’il ouvre. Au moment où la poésie s’expose en son marché, pourquoi ne pas faire le vôtre en prenant pour guide Madame Tout le Monde ?
www.marche-poesie.compoésieMarie de QuatrebarbesLittératureFéminisme Le Figaro
Fête des pères : cinq montres à offrir pour un papa à l’heure française
NOUVEAUTÉ - Et si cette année, les pères passaient à l’heure tricolore ? Voici cinq nouveautés horlogères résolument hexagonales à inviter à leur poignet.
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Fête des pères : et si vous offriez une plante ?
Ce dimanche 19 juin, les pères seront célébrés. À cette occasion, Le Figaro vous propose une sélection originale de plantes d'intérieur ou d'extérieur à offrir.
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Jardinier, bricoleur, astronome : selon son profil et ses passions, voici une série d'idées pour le combler le dimanche 19 juin 2022.
Fête des pères: un homme, un parfum
Ambrosiaque, exotique, éthérée, vivifiante... L’eau de toilette que porte un père est une parure invisible, mais dont la présence révèle de façon sensible et intime sa personnalité. C’est dans le sillage des notes olfactives de différentes fragrances que se sont tracés les profils de l’esthète, de l’aventurier, de l’homme bohème et du sportif. Quatre univers où trouver, avant le 19 juin prochain, une idée pour une attention, un présent.
Fête des pères 2022: quelle est l’origine de cette tradition?
Ce dimanche 19 juin 2022, les papas seront à l'honneur. Mais qui a inventé la Fête des pères? Cette fête remonte aux années 50 et nous vient d'une opération commerciale.
Ces écrivains qui ont fêté leur père par leurs mots
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En images : Gigi Hadid, Diane Kruger, Guillaume Canet... Ils célèbrent la Fête des pères sur Instagram
Des hommages pleins d'amour et d'humour
Un cadeau de fête des pères original en quelques clics !
À seulement un jour de la fête des pères, vous n’avez toujours pas trouvé le cadeau idéal pour votre papa ? Pas de panique, MyVitibox vous propose un cadeau vin original, durable et responsable de dernière minute grâce à un abonnement vin.
Fêtes des pères : 5 montres à offrir à la dernière minute
Il n'est pas encore trop tard ! Envie d'un cadeau horloger de dernière minute ? Voici quelques idées à tous les prix à offrir ou s'offrir sans attendre.
Notre sélection de cadeaux très gourmands pour la Fête des pères
Chocolat, déco, tireuse à bière, four à pizzas...
La fête des pères s’annonce sous un arc-en-ciel de couleurs radieuses
EN IMAGES - À rebours d’une période monochrome, de l’orange au rose, une palette d’artistes a inspiré cette sélection de cadeaux à tous les prix.
Visualiser le diaporamaFête des pères : nos idées de cadeaux pour un voyageur esthète
SHOPPING - Pièces nomades made in France pour un week-end au vert ou objets vagabonds inspirés du Japon, voici la sélection 2021 du Figaro Voyage pour des papas globe-trotteurs exigeants.
Fête des pères : six échappées de dernière minute sur le bassin méditerranéen
Le 20 juin, les pères seront à l’honneur dans tout l’Hexagone. Pour leur faire plaisir, on leur offre un peu de sérénité, loin des foules et du bruit du monde… Pour un week-end les pieds dans le sable.
Le Figaro
L'inaltérable Bescherelle se prononce contre le point médian de l'écriture inclusive
La référence en matière de grammaire et de conjugaison, publiée chez Hatier depuis 1913, est aujourd'hui contestée mais jouit d'une notoriété qui ne faiblit pas.
Certains de leurs manuels de conjugaison dépassent le million d'exemplaires vendus. Fin août, ils sont les stars des librairies: le Bescherelle est un repère pour la langue française, depuis le grammairien du XIXe siècle jusqu'à l'éditeur d'aujourd'hui. Bien que confronté à un public qui supporte moins bien les carcans. Dans la Chronologie de l'histoire de la langue française, qui paraît mercredi, les auteurs publiés sous la marque Bescherelle prennent notamment position sur le très controversé point médian.
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Ce signe veut marquer dans l'écriture inclusive une égalité entre masculin et féminin, comme dans «les artisan·e·s» (exemple tiré d'un manuel scolaire de 2017). Mais d'après le Bescherelle, il «ne contribue pas à simplifier l'orthographe» - ce qui n'est pas son but - et, plus fâcheux, «ne correspond pas à une prononciation». Si le Bescherelle est irremplaçable pour apprendre la conjugaison de moudre, est-il une référence aujourd'hui ? Pour beaucoup de parents et d'enseignants, oui. Les éditions Hatier, qui revendiquent la place de numéro un en France du parascolaire (ouvrages destinés aux élèves en dehors de leur établissement), font vivre la marque avec succès depuis 1913.
Une référence contestée
D'autres trouvent un côté suranné à ces tableaux normatifs, comme Sylvain Wagnon, professeur en Sciences de l'éducation. «Le Bescherelle, en se fondant exclusivement sur un apprentissage par cœur, ne prend pas en compte l'évolution de l'enseignement», accusait-il dans un article. Comme le rappelle la Chronologie de la langue française, le concept est âgé de 180 ans. Les frères Bescherelle publient en 1842 le Véritable manuel des conjugaisons, manuel de 700 pages pour enfin naviguer dans cette mer pleine d'écueils que sont les verbes français.
Le bibliothécaire et grammairien Louis-Nicolas Bescherelle (1802-1883) n'a pas laissé sur la langue la même empreinte qu'Émile Littré, Pierre Larousse, Maurice Grevisse ou même Édouard Bled. Un grand linguiste de notre siècle, Alain Rey, interrogé par l'AFP en 2013, s'étonnait même de la popularité de la marque. Mais le succès d'une parodie, en 2014, a prouvé son immense notoriété, voire sa cote d'amour. Son créateur Sylvain Szewczyk avait eu l'audace de s'approprier le nom d'utilisateur @Bescherelle sur Twitter, de créer la marque «Bescherelle ta mère». Il corrigeait les fautes de français les plus absurdes. Bescherelle avait alors créé son compte, @BescherelleFR. «C'était notre entrée sur les réseaux sociaux. Et c'était sympa de voir combien de gens s'intéressaient à la langue et aux fautes de français», dit à l'AFP Véronique Cabon-Tournier, des éditions Hatier.
Nous ne sommes pas un dictionnaire, ni une autorité qui légifère
Par moments, ce compte passe pour trop directif. En mars, il écrivait que «le mot après-midi est masculin et invariable». Or, le féminin est fréquent à l'oral comme à l'écrit, ce que même l'Académie française reconnaît. Et la très officielle réforme orthographique de 1990 adoube «les après-midis». «On connaît le système français, l'enseignement très centralisé, l'attachement au bien-parler et au bien-écrire... Ce besoin de références se fait ressentir. Mais nous ne sommes pas un dictionnaire, ni une autorité qui légifère», commente l'éditrice du Bescherelle.
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Louis-Nicolas Bescherelle et son frère avaient pourtant publié en leur temps un Dictionnaire national tombé en désuétude face à ses concurrents. Ils affirmaient en introduction : «La langue a besoin non pas d'être bornée, mais fixée, ce qui est une tout autre chose.» Leurs successeurs se sont lancés dans d'autres aventures. Il y a 25 ans, ils s'attaquaient aux langues étrangères: l'espagnol d'abord, puis l'anglais, l'allemand, l'italien et le chinois. Ils publient, mercredi également, deux premiers ouvrages de mathématiques, Bescherelle maths école et collège.
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Baudelaire, le spleen de la modernité: son dernier souffle à 46 ans
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Un recueil épistolaire inédit de Marcel Proust éclaire sur sa relation avec un hôte bien étrange
À paraître jeudi chez Gallimard, Lettres à Horace Finaly, son ami banquier, retrace le quotidien de l'écrivain avec un hôte parasite dont il a le plus grand mal à se débarrasser et qu'il hébergea entre 1918 et 1921.
Baudelaire, le spleen de la modernité: le sanglot long
WEBSÉRIE 8/9 -Le Figaro Hors-Série consacre un numéro exceptionnel au poète maudit. Installé depuis plus d'un an à Bruxelles, Baudelaire fait un voyage éclair à Paris pour régler de nouveaux soucis financiers.
Le Figaro
Fifa: un an et huit mois de prison avec sursis requis contre Platini et Blatter
Le parquet suisse a requis mercredi un an et huit mois de prison avec sursis contre Michel Platini et l'ex-président de la Fifa Sepp Blatter, les accusant d'avoir escroqué l'instance du football en obtenant pour le Français un paiement injustifié. Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone (sud-est) rendra sa décision le 8 juillet dans cette affaire qui a brisé la carrière des deux dirigeants, et dans laquelle ils encourent théoriquement jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.
Renonçant à réclamer une peine ferme contre le Français de 66 ans et le Suisse de 86 ans, le procureur Thomas Hildbrand a demandé à ce que leur condamnation soit assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve de deux ans. Pendant plus de quatre heures et demie, il s'est attaché à balayer la thèse d'un «contrat oral» conclu entre les deux hommes pour un travail de conseiller effectué par Platini entre 1998 et 2002, alors qu'il venait de s'allier au Suisse pour le porter à la présidence de la Fifa.
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Blatter et Platini ont certes signé un accord écrit en août 1999, prévoyant 300.000 francs suisses annuels intégralement acquittés par la Fifa. Mais ils ont assuré s'être mis d'accord pour verser 700.000 francs annuels de plus lorsque les finances de l'organisation le permettraient. Platini, devenu dans l'intervalle président de l'UEFA, a donc présenté une facture de 2 millions de francs suisses (1,8 million d'euros) début 2011, signée par Sepp Blatter et présentée à la Fifa comme un reliquat tardif de salaire.
Invraisemblable, a balayé Thomas Hildbrand: même si l'instance avait transféré un million de francs suisses à Platini dès 1999, elle aurait encore eu «plus de 21 millions de francs de trésorerie», et ses réserves ont atteint 327 millions en 2002. Convenir d'une telle somme sans trace écrite, sans témoins et sans jamais la provisionner dans les comptes est par ailleurs «contraire aux usages commerciaux» comme aux habitudes de la Fifa, a-t-il martelé. Entamé mercredi dernier, le procès doit se poursuivre jusqu'au 22 juin, avec les plaidoiries de la Fifa - partie civile - puis de la défense.
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Nucléaire: Flamanville, le chantier maudit qui n’en finit pas
Guillaume GuichardREPORTAGE - 3000 salariés travaillent aux finitions en vue d’une mise en route de l’EPR mi-2023, soit avec onze ans de retard.
Les lignes à haute tension fendent à grande hauteur le bocage. Elles seules trahissent la présence de la centrale de Flamanville. Des terres de la presqu’île du Cotentin, le site de 120 hectares reste caché sous la ligne des collines, enfoncée en contrebas des falaises normandes. Le lieu appartient au versant maudit de l’histoire du nucléaire français, aux côtés du réacteur à neutrons rapides expérimental Superphénix et de la centrale de Plogoff, sacrifiée par François Mitterrand sur l’autel de l’Union de la gauche. À la différence notable que Flamanville 3 devrait démarrer un jour. Dans un an, en l’occurrence. Si tout se passe bien.
Selon EDF, depuis janvier, il ne faut surtout plus parler de «chantier» à propos de Flamanville. Le site est officiellement, en très grande partie, «en pré-exploitation», insiste-t-on chez l’électricien. «Pas moins de 95 % des peintures ont été réalisées ; 90 % des bâtiments ont été transmis à l’exploitant et sont prêts à fonctionner pour les 60 ans de la durée de vie de la centrale», assure le directeur de projet de l’EPR de Flamanville, Alain Morvan. Cet ingénieur a été placé là car c’est un expert en lancements industriels complexes. Il se rappelle avoir participé en tout début de carrière au démarrage de la centrale de Golfech, il y a tout juste trente ans, et a dernièrement piloté le chantier du premier sous-marin Barracuda, à Cherbourg, pour Naval Group.
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«Dernière ligne droite pour démarrer Flamanville 3, en toute sécurité, en toute sûreté», scande une banderole géante installée tout en haut du bunker cubiste encastrant les moteurs diesels de secours qui gardent l’entrée du réacteur EPR. Les 3000 salariés participant aux «finitions», selon le terme d’Alain Morvan, ne peuvent pas la rater quand ils arrivent au travail. Devant le slogan s’affaire la dernière grue du site, dominant la construction d’un réservoir d’eau en béton de plusieurs dizaines de mètres de haut, qui ne servira que lors des arrêts pour maintenance. Rien de pressé ou qui pourrait empêcher le démarrage de la centrale, insistent les équipes d’EDF.
«Chemin critique»
À l’intérieur des bâtiments, les peintures paraissent encore fraîches. Des tapis industriels ont été posés au sol pour protéger les revêtements - il serait dommage qu’ils soient usés avant même le lancement de la centrale. Dans la salle de contrôle, s’affairent déjà l’équipe de pilotes du réacteur sur les toutes nouvelles commandes numériques et leurs grands écrans. Derrière eux subsiste toutefois, à la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le traditionnel tableau de bord analogique de secours. La salle, fixée sur ressorts, est insensible aux vibrations du monde extérieur. Notamment de la turbine Arabelle de 10 mètres de large qui tournera à pleine vapeur à 1 500 tours par minute. Sur le sarcophage de cette machine s’étendant sur 70 mètres (aussi long qu’un Airbus A380) est rivée une plaque cuivrée «Alstom». Comme une référence involontaire à la durée du chantier, démarré en 2007. L’installation de la salle des machines a débuté en 2010, quatre ans avant la vente de l’activité énergie du groupe français à General Electric. À noter, EDF est maintenant en négociations pour racheter à l’américain l’usine d’Arabelle à Belfort.
À Flamanville, la dernière ligne droite peut toutefois paraître interminable. Surtout si la date de mise en route, fixée à l’origine du projet à 2012, devait encore être décalée. Au gré des mauvaises surprises qui ont jalonné la décennie passée, elle a déjà été successivement repoussée à 2017 (à cause de difficultés de construction), puis à 2018 (écarts de qualité sur les soudures), à 2019 (encore les soudures), à 2022 (idem) et, en janvier dernier, à mi-2023 (encore un problème de tuyauterie). Une centrale nucléaire comporte 400 kilomètres de tuyaux.
«Le risque relatif au calendrier reste élevé»
«Le planning, qui nous amène à un chargement de combustible environ dans un an, ne bénéficie pas de beaucoup de marges, mais c’est un planning dans lequel nous avons confiance», assure Xavier Ursat, le directeur général adjoint du groupe en charge du nouveau nucléaire. En clair, au moindre nouveau défaut critique rencontré, un retard supplémentaire est inévitable. «Le risque relatif au calendrier et au coût à terminaison reste élevé, explicitait en écho EDF dans son document d’enregistrement universel 2021, publié en mars, au chapitre des risques encourus par le groupe. Le projet n’a pas de marges ni sur le calendrier ni sur les coûts à terminaison.» Un décret autorise EDF à démarrer le premier EPR français jusqu’à avril 2024 - une date déjà repoussée en 2020.
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Entre 2018 et 2019, l’ASN a pointé des soudures qui n’étaient pas au niveau requis. Problème, celles-ci sont situées dans des «traversées» et passent au travers des deux murs d’enceinte du réacteur de 1,5 mètre de large chacun. Impossible de les refaire à la main. Il a fallu appeler en renfort les experts de l’américain Westinghouse et leurs robots soudeurs, seuls à pouvoir se faufiler dans les tuyaux à reprendre. Le chantier a été démarré au printemps 2021 et des équipes sont encore à pied d’œuvre pour les finaliser. Un autre problème concernant 150 soudures continue d’occuper les équipes: elles non plus ne respectent pas les normes draconiennes de l’ASN. Troisième et dernier écart, décelé très tard, en 2021, celui posé par un problème de raccordement au cœur de l’enceinte du réacteur. Là encore, EDF a dû imaginer une solution inédite, en cours de fabrication.
À ce jour, il reste encore 40 % des soudures problématiques à reprendre. Le chantier doit être achevé avant la fin d’année: il se situe «sur le chemin critique», comme disent les ingénieurs. Si leur réparation prend du retard, la date de démarrage de l’EPR devra être repoussée. EDF n’exclut pas, dans son document de référence, l’apparition éventuelle de nouveaux défauts. Il prend comme exemple des problèmes de filtration des puisards utilisés en cas d’accident nucléaire qui n’a été détecté qu’à l’été 2021.
Surcoûts
Repousser sans cesse le démarrage de la centrale n’est pas sans effets pervers. Il est essentiel de maintenir en bon état du matériel installé parfois depuis le début du chantier. Il faut, par exemple, insuffler de l’air chaud dans certaines canalisations afin d’éviter l’apparition de corrosion. Lorsque l’EPR aura démarré, EDF n’en aura pas fini avec la réparation des errements passés. Il lui faudra changer le couvercle de la cuve du réacteur, une pièce complexe et cruciale. Ce devrait être fait lors du premier arrêt du réacteur, fin 2024. La pièce est en cours de fabrication à Chalon-sur-Saône.
Le chantier s’étant éternisé, l’EPR de Flamanville doit prendre en compte les retours d’expérience des autres EPR entrés en fonctionnement avant lui. Le démarrage de ces machines ultra-complexes et non moins puissantes ne se déroule pas sans accrocs. À Taishan (Chine), les flux imparfaitement anticipés agitant la cuve du réacteur ont détérioré les assemblages de combustible d’uranium. Il faut donc les renforcer. L’EPR de Flamanville a dû en recommander de nouveaux, plus solides. Il faudra peut-être aussi aménager, plus tard, le fond de cuve pour amoindrir les «turbulences» hydrauliques, indiquent des sources internes à EDF.
À Olkiluoto, l’EPR finlandais, encore en rodage, déplore une corrosion de certaines pièces plus rapide que prévu. Elles seront donc remplacées à Flamanville avant le démarrage. Si tout se passe comme prévu, EDF mènera des «essais d’ensemble» début 2023. Ceci afin d’être prêt, si aucun problème ne survient d’ici là, à charger le combustible au deuxième trimestre. C’est à ce moment seulement que Flamanville entrera en service, avec onze ans de retard. La montée en puissance du réacteur sera progressive. Lorsqu’il tournera à un quart de sa puissance, fin 2023 espère-t-on chez EDF, alors l’EPR de Flamanville sera branché sur le réseau et fournira ses premiers mégawattheures. En fonctionnement normal, il sera capable de fournir l’énergie nécessaire à une ville comme Paris.
Les multiples retards ne vont pas sans surcoûts. Lors de la dernière annonce de report à Flamanville, en janvier dernier, EDF a acté une hausse de la facture de 12,4 à 12,7 milliards d’euros pour les seuls coûts de construction (donc hors charges financières). En 2021 seulement, le groupe a dépensé 300 millions d’euros d’investissements sur le site. «La priorité est de tenir le planning, les coûts suivront, martèle Alain Morvan. À l’inverse, si on suit les coûts, on oublie le planning.»
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EDF veut redorer son image de constructeur de centrales, convaincre que les déboires des EPR sont du passé. Mi-février, Emmanuel Macron a annoncé la relance du nucléaire. EDF devra construire six «EPR 2», une nouvelle version - simplifiée - de l’EPR. L’électricien dit avoir appris de ses échecs à Flamanville. «Nous abordons ce programme avec une grande humilité, assure Xavier Ursat. Nous bénéficions du retour d’expérience sur l’EPR et nous sommes confiants.» La commission du débat public lancera la concertation à l’automne. La future loi de programmation de l’énergie, qui concrétisera la commande de l’État, devrait être votée au printemps 2023 et le «premier béton» (comprendre la première brique) du premier EPR 2 devrait être coulé à la fin de la décennie, pour une mise en service attendue entre 2035 et 2037.
Chronologie
2007
Début du chantier.
2012
Date de mise en service initialement prévue.
2015
Découverte d’anomalies de fabrication sur la cuve du réacteur.
2018
Découverte des premiers «écarts de qualité»
sur des soudures.
2021
Arrivée sur le site du combustible.
2023
Mise en service au deuxième trimestre, telle que prévue par EDF.
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L'Europe, «épicentre» de la flambée de la variole du singe
Pour l'OMS, la priorité est de contenir la transmission. «Plus le virus circulera longtemps, (...) plus la maladie s'implantera dans les pays non endémiques», a prévenu son directeur Europe, Hans Kluge.
L'Europe est au centre de la propagation de la variole du singe, a indiqué mercredi le bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s'inquiète du risque d'implantation de la maladie.
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«L'Europe reste l'épicentre de cette vague en pleine expansion, 25 pays ayant signalé plus de 1500 cas, soit 85% du total mondial», a dit lors d'une conférence de presse Hans Kluge, le directeur de l'OMS Europe, qui rassemble 53 pays dont certains d'Asie centrale. Pour l'institution onusienne, la priorité est de contenir la transmission. «L'ampleur de cette épidémie présente un risque réel : plus le virus circulera longtemps, plus il étendra sa portée et plus la maladie s'implantera dans les pays non endémiques», a prévenu Hans Kluge.
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Circulant d'ordinaire en Afrique centrale et de l'Ouest, le virus est, en dehors de l'Europe, désormais présent en Australie, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, totalisant plus de 1600 cas. Connue chez l'être humain depuis 1970, la variole du singe («monkeypox» en anglais) ou «orthopoxvirose simienne» est une maladie considérée comme rare, due à un virus transmis à l'être humain par des animaux infectés. Elle se traduit d'abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes. Le plus souvent bénigne, elle guérit généralement spontanément après deux à trois semaines.
La majorité des cas sont des hommes
La circulation du virus, qui se transmet notamment par un contact prolongé, ne doit pas pour autant conduire à annuler les événements accueillant du public prévu cet été. «Ces événements sont de grandes occasions de sensibiliser des personnes jeunes, sexuellement actives et très mobiles», a déclaré Hans Kluge, notant qu'ils étaient «une occasion de (...) stimuler notre engagement». Notant que la majorité des cas signalés concerne jusqu'à présent des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, il a mis en garde contre la stigmatisation, soulignant que «le virus de la variole du singe n'est en soi attaché à aucun groupe spécifique».
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Pour le moment, l'OMS ne recommande pas la vaccination de masse. Les autorités sanitaires européennes ont commandé mardi plus de 100.000 doses d'un vaccin antivariolique homologué aux Etats-Unis pour la variole du singe et considéré comme efficace contre ce virus.
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L'Humanité
Annette Messager, comme si… de rien n’était
Nos recommandations culturellesExposition Le LaM, à Villeneuve-d’Ascq, a rassemblé plusieurs des œuvres de l’une des figures majeures de l’art contemporain, entre décodages et faux-semblants.
Maurice UlrichVilleneuve-d’Ascq (Nord), envoyé spécial.
«Comme si… » C’est le nom qu’Annette Messager a voulu pour son exposition au LaM, à Villeneuve-d’Ascq, le musée d’Art moderne, d’Art contemporain et d’Art brut de la métropole lilloise. Comme si j’étais reine, ou princesse, comme si une citrouille pouvait être un carrosse, comme si nous n’allions jamais mourir… Comme si de rien n’était. Il y a un non-dit dans le parcours voulu par la plasticienne, l’une des figures majeures de l’art contemporain, où elle a été exposée dans les établissements les plus prestigieux, lion d’or en 2005 de la Biennale de Venise. La disparition récente de son compagnon, le plasticien Christian Boltanski, lui aussi figure de proue de l’art contemporain. Deux pantins gonflables, homme et femme, bougent au gré du vent au-dessus de l’entrée du musée. Elle les a nommés les Amoureux. Faire comme si. Mais la mort est omniprésente ici, comme une grimace, un rire, un clin d’œil. Dans ses séries de dessins ou de peintures sur papier qu’elle a appelés Tête-à-tête, un squelette, qui pourrait être celui de la petite danseuse en tutu de Degas, danse sur des crânes.
Annette Messager n’a pas voulu de catalogue pour cette exposition. Elle a voulu un livre. Avec des mots. Le titre bien sûr en est Comme si, décliné de multiples manières, avec de tout petits dessins. On feuillette et on lit : « Pourquoi les mots “décidé” et “décédé” sont-ils si proches ? » On lit : « La rencontre d’Alice au pays des merveilles et de Pinocchio : qui perd gagne. » Alice change de taille selon ce qu’elle grignote. C’est écrit. « Un côté vous fera grandir, l’autre rapetisser. » L’autre côté de quoi ? se demande-t-elle. Au début du parcours, on traverse une salle où sont accrochés des objets quotidiens surdimensionnés et des rats. Au mur, on voit une sorte de monument qui semble fait de fils d’or. Il s’agit de rubans jaunes de couturière. Des ciseaux trop grands peuvent devenir menaçants, un ruban peut être changé en trésor.
Dans la salle suivante, on voit se gonfler et rouler comme une mer une vaste étoffe rouge. On devine dessous des choses que l’on peine à nommer. Un monde souterrain inquiétant, on croit voir se dessiner des volcans. C’est la reprise de son installation de Venise appelée Casino. Un monde grouillant, comme le disait Leibniz, sous la surface de l’étang, ici en partie troublée. On découvre aussi avec ce qu’elle a appelé Continent noir une série de ses dessins d’utérus, réalisés pour les murs de la villa Médicis, à Rome, de l’atelier de Balthus, dont les peintures de très jeunes filles interpellent. Le continent de la femme, des femmes, qui revient avec son Requiem pour Jeanne. Huit dessins et des flammes, avec les mots de son procès écrits. Dans « Comme si », expo et livre, on trouve le fil continu d’un engagement, d’une résolution jamais démentie de briser les codes et cette citation de Rimbaud que nous chérissons depuis longtemps : « Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme – jusqu’ici abominable – lui ayant donné son renvoi, elle sera poète elle aussi (…) elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons. »
Expositionsart contemporain Le Figaro
Le métavers, une opportunité à 5000 milliards de dollars
Chloé WoitierUn rapport de McKinsey appelle entreprises et pouvoirs publics à s'intéresser dès à présent à ce qui s'annonce comme la prochaine évolution d'Internet.
Les entreprises doivent se pencher dès à présent sur leur stratégie métavers si elles ne veulent pas passer à côté d'une source massive de croissance pour les décennies à venir. Tel est le principal message d'un rapport rédigé par le cabinet de conseil McKinsey autour de ce concept mis sur le devant de la scène l'an passé par Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, et qui est depuis sur toutes les lèvres. «Nous pensons que le métavers a le potentiel d'être la prochaine itération d'Internet», clament les auteurs. Depuis le début de l'année 2022, plus de 120 milliards de dollars ont déjà été investis dans ce champ par des fonds et des entreprises comme Meta, Nvidia ou Microsoft
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Mais de quoi parle-t-on précisément ? Le cabinet de conseil fait tomber des idées reçues sur ce concept. Accéder au métavers ne se fera pas obligatoirement via un casque de réalité virtuelle ou des lunettes de réalité augmentée. Le métavers n'est pas non plus synonyme de Web3. Il n'y aura pas «des» métavers tout comme il n'existe pas «des» Internets. Et si les jeux vidéo en ligne donnent un aperçu de ce que pourrait être ce futur Internet, les usages du métavers ne peuvent se résumer au gaming.
D'après McKinsey, le métavers sera à terme composé d'une multiplicité de plateformes compatibles entre elles, et où des milliers d'internautes interagiront en temps réel. Cette transformation sera lente, mais elle est portée par des avancées technologiques comme la 5G, le edge computing, et davantage de simplicité dans la prise en main des outils de création 3D, qui remplaceront demain ceux dédiés au développement de site web et applications mobiles.
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«Trop gros pour être ignoré»
D'après le rapport, les univers virtuels pourraient générer 5000 milliards de dollars de retombées économiques au début de la prochaine décennie, soit l'équivalent du PIB du Japon. «L'internaute moyen pourrait passer plus de 6 heures par jour dans ces expériences d'ici 2030» à travers le jeu, le fitness connecté, l'e-commerce et les activités sociales, affirme McKinsey. «Il est plausible qu'en 2030, 50% de l'évènementiel se passe dans le métavers», poursuivent les auteurs.
Le secteur du commerce en ligne sera le plus touché avec un impact chiffré entre 2000 et 2600 milliards de dollars, suivi par l'apprentissage en ligne (180 à 270 milliards de dollars), la publicité (144 à 206 milliards) et le jeu vidéo (108 à 125 milliards). «Le potentiel du métavers est trop gros pour être ignoré», souligne McKinsey.
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Du côté des entreprises, le métavers représente des opportunités pour améliorer la collaboration à distance, la formation professionnelle mais aussi la prise de décision grâce à la création de jumeaux numériques d'usines de production. Il est aussi une opportunité en or pour le secteur de la tech, et plus particulièrement dans les champs de l'intelligence artificielle, de la gestion des opérations en ligne en temps réel, de la modélisation et animation 3D, et des infrastructures techniques.
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Entreprises et pouvoirs publics doivent se préparer
Selon un sondage réalisé par le cabinet de conseil, 95% des dirigeants pensent que le métavers aura un impact positif pour leur secteur d'ici 5 à 10 ans. McKinsey leur conseille de se préparer dès à présent à cette révolution en mettant les mains dans le cambouis.
«Faites l'effort d'aller sur Roblox, Fortnite, Minecraft ou un jeu similaire. Explorez The Sandbox ou Decentraland. Rejoignez un serveur Discord ou passez du temps sur Twitch. Allez sur des plateformes de vente de NFT. Essayez des casques de réalité virtuelle et faites-y des réunions. Ainsi, vous serez mieux armés pour prendre des décisions», soulignent les auteurs. Parmi celles-ci, définir les stratégies métavers, lancer les premières expérimentations, mais aussi acquérir des technologies et recruter des talents. Tarder à se pencher sur ces problématiques pourrait engendrer un retard difficile à rattraper.
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Le rapport rappelle également l'importance de penser dès à présent aux risques du métavers, notamment sociétaux, afin de mieux les combattre. Parmi ceux-ci, la modération afin d'assurer des espaces sûrs où les internautes aimeront passer du temps ; la protection des données personnelles et de la vie privée ; la cybersécurité ; la lutte contre l'addiction et les dommages sur la santé mentale ; et la réduction de l'impact environnemental de ces technologies gourmandes en énergie. «Il faut répondre à ces problèmes émergents avant qu'ils ne deviennent systémiques», soulignent les auteurs. Ils appellent notamment les pouvoirs publics à être proactifs sur toutes ces questions.
Le cofondateur de l'application Elyze rejoint le cabinet de la porte-parole du gouvernement
Grégoire Cazcarra est à l'origine de l'application qui aidait les citoyens à trouver leur candidat idéal à l'élection présidentielle. Il devient conseiller en charge de la communication numérique d'Olivia Grégoire.
Meta ajoute la possibilité de passer du temps chez ses amis dans le métavers
Il est désormais possible d'inviter ses amis dans sa «maison virtuelle». D'une terrasse à la montagne à une station spatiale, les choix de l'endroit sont multiples.
Internet Explorer, à partir de ce mercredi, c'est fini
Après 27 ans d'activité, le célèbre navigateur tire sa révérence. Microsoft mise désormais sur Edge.
Le Figaro
En Russie, dans les coulisses du «Délicieux, point final», le nouveau McDonald's en mode autarcique
VU D'AILLEURS - La chaîne de fast-food américaine qui a quitté le pays à la suite de la guerre en Ukraine a rouvert ses portes sous une nouvelle direction russe. Mais à part le nom et le logo, peu de choses ont changé.
Par Rosalba Castelletti (La Repubblica)
Valerij Zurin, 57 ans, s'était emparé du ticket N°117. Le 31 janvier 1990, il avait fait la queue pendant plus de trois heures, avec 30.000 autres citoyens soviétiques, «juste pour entrer» dans le premier McDonald's ouvert sur la place Pouchkine, au centre de Moscou. C'était sa première rencontre avec le capitalisme, un aperçu au-delà du rideau de fer. «C'était inouï. Il y avait des gens d'autres villes de l'URSS », se souvient-il.
Trente-deux ans après, Valerij Zurin s'est aligné à nouveau devant le fast-food historique, l'un des premiers des 15 restaurants de la chaîne américaine à rouvrir ses portes sous un nouveau nom russe, «Vuksno i tochka », «Délicieux, point final» en russe. Certes, la file qui serpente dans l'attente de la cérémonie d'inauguration prévue à midi est résolument plus réduite, malgré les distributions de gadgets et la présence d'animateurs pour les plus petits. Cela dure juste assez longtemps pour une demande en mariage sous les applaudissements et une mini-protestation : « On veut des Big Mac ».
Nouveau logo, nouveau slogan, menu identique
« Le nom change, la passion demeure », tel est le slogan sur la façade en miroir. Le logo a également changé. Plus rien des deux arcs dorés emblématiques : un point rouge et deux lignes jaunes obliques sur fond vert pour représenter deux frites et un hamburger stylisés, mais en forme de « M ». Le menu, lui, est presque identique. Certains prix ont « légèrement augmenté » en raison de l'inflation, mais restent « raisonnables » selon les normes russes : 300 roubles, soit environ 3 euros, pour un menu « Combo ». Il y a le choix habituel de cheeseburgers et de desserts, mais le Filet-o-Fish s'appelle Fishburger, le Royal Deluxe, Grand Deluxe sans le préfixe « Mc ».
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« Nous avons été obligés de retirer certains produits parce qu'ils étaient trop liés à McDonald's, comme le McFlurry et le Big Mac », explique le directeur général de la chaîne, Oleg Paroev, promettant des « remplacements qui vaudront la peine » à l'avenir. Il y a encore du Coca-Cola, mais les stocks s'épuisent, alors il sera bientôt remplacé par des boissons rafraîchissantes de fabrication locale. « Nous ferons tout pour que nos clients ne remarquent aucune différence en termes d'atmosphère, de goût et de qualité », assure Oleg Paroev.
Tout en savourant un cône de glace, Nikita Petrov, 34 ans, qui travaille ici depuis neuf ans, acquiesce : « À part le nom et le logo, rien n'a changé. Le goût est le même ». Tout autour, des équipiers en pantalon noir et chemise blanche s'affairent comme dans une ruche pour distribuer des hamburgers sur plateau ou des sacs en papier à emporter ou pour assister au niveau des terminaux à écran tactile.
Mille marques occidentales ont déjà tiré leur révérence
Peu de marques possédaient le même pouvoir évocateur en Russie que McDonald's, l'une des premières icônes capitalistes à avoir atterri sur le sol communiste. Sa décision de suspendre les activités de ses 850 restaurants et 62.000 employés en mars, puis d'annoncer à la mi-mai son départ et sa reprise par l'entrepreneur russe Aleksandr Govor, a constitué l'un des adieux les plus symboliques parmi ceux de plus de mille marques qui ont quitté le marché russe dans le sillage de l'offensive russe en Ukraine : cela ressemble à un retour à l'URSS après trente ans de soft power américain sur le sol russe.
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«Au début, j'étais terrifiée parce que toutes les marques avec lesquelles je suis née et ai grandi avaient fermé, mais maintenant je m'y habitue. Je n'ai pas le choix, même si je ne soutiens pas l'opération en Ukraine . J'espère simplement que les gens cesseront de mourir et que tout redeviendra comme avant», commente Viktoria, 18 ans, qui préfère ne pas divulguer son nom de famille. « J'espère que d'autres marques reviendront sous un autre nom », fait écho son homologue Viktor, lui aussi orphelin des H&M et autres Zara. « Je ne sais plus où acheter mes vêtements ».
Réouverture le jour de la fête de la Russie
L'ouverture de 15 anciens restaurants de la chaîne américaine version autarcique le jour de la fête de la Russie, fête de la fierté nationale commémorant l'adoption en 1990 de la déclaration de souveraineté du pays, délivre un message de résilience clair et un test pour l'économie. Une tentative de mise en exergue de la capacité du pays à résister aux sanctions et à l'exode des entreprises occidentales.
La hâte à rouvrir est évidente : la plupart des emballages utilisés pour les frites et les hamburgers, ainsi que les verres à boissons, sont tout simplement blancs, alors que sur le ketchup et les sauces, l'ancien logo a été recouvert d'un marqueur noir.
Qui est le nouveau propriétaire, Aleksandr Govor ?
Cinquante autres restaurants devraient ouvrir aujourd'hui, puis 50 à 100 par semaine. Govor, un entrepreneur de 62 ans originaire de Novokouznetsk, qui dirigeait déjà 25 restaurants du groupe américain depuis 2015, a promis de garder les employés pendant au moins deux ans aux mêmes conditions. Il affirme avoir payé un montant « symbolique », « bien en dessous du prix du marché », pour le rachat de McDonald's.
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Cofondateur d'une société de raffinage de pétrole après avoir fait fortune grâce au charbon dans la région sibérienne de Kemerovo, aussi appelée Kouzbass, où son fils Roman est député du parti au pouvoir Russie Unie, ses projets ne manquent pas d'ambition : proposer de nouveaux plats plus « épicés » dans certaines régions, comme le Caucase et la Sibérie, et atteindre un millier de restaurants d'ici cinq à six ans.
Toutefois, selon les autorités russes, le groupe américain a le droit de racheter ses restaurants fast-food dans un délai de 15 ans. Pour l'ancien employé Petrov : « Les affaires sont les affaires. C'est juste une opération de façade. Mais cela nous donne encore une chance de faire progresser notre économie ».
Israël appelle ses ressortissants à quitter la Turquie par crainte d'attaques de l'Iran
La presse israélienne a fait état ces dernières semaines de tentatives d'attentats contre des Israéliens, déjoués en collaboration avec les services de sécurité turcs.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine : un ex-premier ministre russe dit ne plus reconnaître Poutine
Selon Mikhaïl Kassianov, premier ministre de 2000 à 2004, Vladimir Poutine a bâti depuis son arrivée au pouvoir en 2000 un système basé sur l'impunité et la peur.
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«Nous allons devoir durablement nous organiser», a estimé le président de la République en inaugurant ce lundi le Eurosatory, près de Paris.
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«Il faut arrêter l’agresseur!»: le vibrant appel de Miss Ukraine au président Emmanuel Macron
- Par
Damien Canivez
- Mis à jour
le 15/06/2022 à 12:27
- Publié
le 15/06/2022 à 12:27
FIGARO LIVE - Ce dimanche 12 juin, Yelizaveta Yastremskaya a posé le pied sur le sol français pour sensibiliser la communauté internationale au sort des enfants ukrainiens. Invitée du «Buzz TV», elle revient sur les premières heures de la guerre avec la Russie, et sa fuite vers l’ouest du pays.
Miss Ukraine tire la sonnette d’alarme. Depuis le début de la guerre avec la Russie, les armes ont tragiquement séparé de très nombreux enfants de leurs parents. Traumatisés par les terribles images auxquelles ils sont confrontés, ces orphelins sont placés dans des familles de militaires, avec la crainte d’un avenir sombre. Cette cause a particulièrement ému les responsables du comité régional Miss Languedoc-Roussillon, qui ont décidé de lancer une cagnotte afin de leur venir en aide. À l’occasion de l’élection de Miss Montpellier, qui se déroulera ce samedi 18 juin, Yelizaveta Yastremskaya tente de lever des fonds, et fait étape sur le plateau du «Buzz TV» afin de raconter son quotidien en Ukraine.
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TV MAGAZINE. - Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, vous avez décidé de fuir Kiev. Aujourd’hui, vous résidez à Tchernivtsi, dans l’ouest du pays. Comment allez-vous?Yelizaveta YASTREMSKAYA . - J’essaie de tenir bon parce que j’ai besoin de force pour raconter au monde, et à la France, ce qui se passe en Ukraine. J’estime qu’il est de mon devoir de relater la situation des enfants abandonnés car ils représentent l’avenir du pays. Sans eux, il ne peut pas y avoir de perspective car ils forment la nouvelle génération. Après cette guerre, dans quel état leur santé psychique seront-ils? Ils ont vraiment besoin de soutien pour que nous ayons une nation saine. Aujourd’hui, certains orphelins sont pris en charge par diverses structures nationales. D’autres sont partis à l’étranger grâce à des partenaires internationaux, pour bénéficier de traitements médicaux ou de repos.
Dans quel état d’esprit ces enfants sont-ils?Leur équilibre psychologique est très fragile. J’ai rencontré un bébé âgé de deux ans. Dès lors qu’une alerte aérienne a retenti, il a commencé à montrer beaucoup de nervosité. On voyait que son état mental était attaqué... De manière générale, quand les plus jeunes entendent d’énormes bruits, ils ont très peur et c’est très mauvais pour eux. C’est la raison pour laquelle je ne peux pas rester sans rien faire! L’argent que nous collecterons via la cagnotte sera remis à la fondation Tvoya Opora, l’une des plus importantes du pays.
«Je n’aurais jamais pu imaginer cela, même dans un cauchemar»
Miss Ukraine, invitée du «Buzz TV», le mercredi 15 juin 2022.
Qu’attendez-vous de la France?Les Ukrainiens attendent de l’aide. J’espère qu’Emmanuel Macron viendra sur notre sol et qu’il nous aidera, parce que cette guerre se déroule au centre du continent. Si notre pays devait la perdre, un autre sera agressé. Or, il faut arrêter l’agresseur! Ce n’est pas normal que l’on tue des gens en Europe.
Est-ce que vous pensiez un jour vivre dans un pays dont le sol serait meurtri par les bombes?Je n’aurais jamais pu imaginer cela, même dans un cauchemar. Je ne pouvais pas croire qu’aujourd’hui, en 2022, une chose pareille pouvait se passer en Europe. Le 24 février dernier, lorsque les premières bombes sont tombées sur l’Ukraine, je me suis réveillée à Kiev, à 5 heures du matin. Il faisait encore nuit. J’étais paniquée, je ne comprenais pas pourquoi les chars circulaient dans les rues de la capitale… J’ai emporté les affaires nécessaires, et je suis allée me réfugier dans un abri. J’y suis restée toute la journée et il faisait très froid. Le lendemain, j’ai essayé de rejoindre la Pologne mais c’était très difficile. J’ai passé 31 heures dans un embouteillage entre Lviv et la frontière. Il n’y avait plus de carburant dans les stations-service… Comme j’ai réalisé que l’on ne pouvait plus sortir du pays, je suis allée à proximité de la frontière avec la Roumanie.
Pour quelle raison n’allez-vous pas vivre dans cet État voisin?J’y ai passé quelque temps mais j’ai voulu retourner en Ukraine parce que j’aime beaucoup mon pays et je veux y rester. Si le danger devient imminent, je peux retourner dans ce pays frontalier. Et puis, mes proches sont aussi restés: mes deux frères, mon papa et ma maman, qui ne veut pas quitter le territoire.
«Le Covid, par rapport à la guerre, ce n’est rien!»
Miss Ukraine, invitée du «Buzz TV», le mercredi 15 juin 2022.
À quoi votre quotidien ressemble-t-il à Tchernivtsi?L’ouest de l’Ukraine est tranquille, mais les habitants sont quand même tendus. On ne sait jamais ce qui va se passer demain, que ce soit chez nous ou en Europe, car nous savons que l’agresseur possède l’arme nucléaire et menace le monde entier. Le premier mois de la guerre, je pleurais tous les jours… Le Covid, par rapport à la guerre, ce n’est rien! Aujourd’hui, je veux aider mon pays, mais aussi continuer mes activités professionnelles, en développant ma marque de vêtements afin qu’elle soit connue dans le monde entier.
Vous avez défendu les couleurs de l’Ukraine lors du concours Miss Univers 2020. En France, pour la première fois, une candidate transgenre participe cette année à l’élection départementale Miss Paris. Que pensez-vous de cette évolution?Pour moi, c’est un peu étrange parce que le concours célèbre la beauté naturelle, sans chirurgie esthétique. Après, si les dirigeants prennent cette décision, pourquoi pas. En Ukraine, les candidates doivent aussi respecter un certain nombre de règles. Celle qui nous représente à Miss Monde doit avoir moins de 28 ans, et mesurer au moins 170 cm. Il faut qu’elle parle ukrainien et anglais. Et elle doit savoir bien s’exprimer et être une femme belle active, intelligente, positive.
L’Ukrainienne Yelizaveta Yastremskaya au concours Miss Univers 2020L’Ukrainienne Yelizaveta Yastremskaya au concours Miss Univers 2020L’Ukrainienne Yelizaveta Yastremskaya au concours Miss Univers 2020L’Ukrainienne Yelizaveta Yastremskaya au concours Miss Univers 2020L’Ukrainienne Yelizaveta Yastremskaya au concours Miss Univers 2020L’Ukrainienne Yelizaveta Yastremskaya au concours Miss Univers 2020L’Ukrainienne Yelizaveta Yastremskaya au concours Miss Univers 2020L’Ukrainienne Yelizaveta Yastremskaya au concours Miss Univers 2020» Suivez toutes les infos de TV Magazine sur Facebook et Twitter .
L'Humanité
Théâtre. L’Algérie en trois temporalités
Nos recommandations culturellesDans des narrations et des voix multiples, entre réalité et fiction, Sonia Chiambretto et Hubert Colas tissent un regard intime et politique sur les soixante dernières années de l’histoire algérienne.
Marina Da SilvaStrasbourg (Bas-Rhin), envoyée spéciale.
La baie d’Alger, d’une beauté à couper le souffle. Mais aussi « un gratte-ciel, une autostrade aérienne, un immeuble-viaduc longeant le bord de mer ; à flanc de colline, des cités satellites sur pilotis. Nous sommes dans un langage à base de béton ». Celui du projet utopique de Le Corbusier. Et la langue de Sonia Chiambretto, poétique et musicale, qui résonne dans Superstructure (d’après Gratte-Ciel, l’Arche), mis en scène et scénographié par Hubert Colas. Un texte-fleuve, qu’elle a mis plus de dix ans à écrire, pour raconter l’Algérie sous la forme d’un documentaire-fiction en trois temporalités : la « décennie noire » (1991-2002), la guerre d’indépendance (1954 et 1962) et la projection d’un futur apaisé.
L’autrice et le metteur en scène ont en commun une histoire familiale, une « mémoire-fantôme » qu’ils mettent désormais en partage avec une équipe de comédiens formidables : Sofiane Bennacer, Mehmet Bozkurt, Ahmed Fattat, Isabelle Mouchard, Perle Palombe, Nastassja Tanner et Manuel Vallade. Le spectacle aurait dû être créé en 2020 au Théâtre national de Strasbourg (où Sonia Chiambretto est autrice associée) mais, percuté par la pandémie, il n’a été présenté au public que le 25 janvier 2022 à la MC2 Grenoble. Ce récit choral est sublimé par la scénographie d’Hubert Colas et les créations vidéo de Pierre Nouvel, qui recréent un pays à la fois réel et imaginaire, une ville, Alger, reconfigurée dans le cadre urbanistique appelé « plan Obus », ce projet architecturel de Le Corbusier de 1931 qui n’a jamais vu le jour.
Sur les toits, les terrasses, au pied des immeubles gravitent Fella, l’alter ego de la Nedjma de Kateb Yacine (Perle Palombe, magnétique), Ksu, Kimo, Farid, Saïd, Yacine au tatouage de loup… Mais aussi des voisins, ami·e·s, cousins, frères, pas tous fréquentables dans le climat de décomposition et de terreur qui s’installe après les élections annulées de 1991. « Le brasier était allumé, personne ne pouvait l’éteindre. » Les assassinats d’artistes, poètes, journalistes, vont s’égrener : Tahar Djaout, Youcef Sebti, Ahmed et Rabah Asselah, Abelkader Aloulla, Azzeddine Medjoubi, Cheb Hasni… mais aussi ceux de milliers d’anonymes.
Le peuple algérien se sent terriblement abandonné, coupé du monde. À la fin de l’été 1997, le massacre de Raïs passe inaperçu. Contre l’innommable et le silence, la jeunesse tente alors de faire face. Elle veut vivre et danser, elle qui a été nourrie à l’hymne national algérien de l’indépendance comme aux chants de lutte de Miriam Makeba lors du Festival panafricain de 1969 à Alger, ou les mots d’Eldridge Cleaver, leader des Black Panthers, électrisant la foule.
La mise à mort d’Ali la Pointe
Dans la seconde partie, on plonge au cœur de la guerre d’indépendance. De jeunes appelés français ratissent et mettent le feu aux forêts. À Paul, qui proteste parce qu’ « en Alsace, lorsque nos jeunes soldats français étaient blessés, c’étaient nos amis algériens, nos amis marocains qui allaient les chercher sur le champ de bataille », son général lui rétorque : « Prenez du repos. » Les paras pillent, torturent, violent. En fond de scène, sont projetées des images de la Bataille d’Alger, de Gillo Pontecorvo, dont celles de la mise à mort d’Ali la Pointe, le 8 octobre 1957 : on est saisi par les gros plans sur le visage du héros de la casbah, dont la cache sera plastiquée par le 1er régiment étranger de parachutistes, provoquant de nombreuses victimes, et les images du peuple algérois en prière. Les comédiens sont restés au plateau et tournent à en avoir le tournis, transmettant l’énergie de la halka (le cercle), leurs corps traversés par cette histoire.
À la fin du spectacle, lorsque le drapeau algérien recouvre tout le plateau, comme un trophée et un défi, on est sonné par cette langue hybride et puissante, ce jeu corps et âme.
Seule ombre au tableau, la plainte pour violences sexistes et sexuelles à l’encontre de l’un des comédiens, qui a conduit Stanislas Nordey, le directeur du TNS, à distribuer un courrier aux spectateurs, l’enquête étant toujours en cours.
Jusqu’au 15 juin, au Théâtre national de Strasbourg. Tournée en cours de programmation.ThéâtreTNSAlgérie Le Figaro
Giulia Sarkozy pose dans les habits de sa mère Carla Bruni sur Instagram
À 10 ans, la fille de l'ex-première dame et de l'ancien président de la République joue les mannequins pour le plus grand plaisir de sa mère.
Marcherait-elle dans les pas de sa mère ? Carla Bruni a partagé un nouveau moment de vie avec sa fille sur son compte Instagram suivi par plus de 720.000 personnes, ce mercredi 15 juin. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas l’ancienne top-modèle des années 1990 qu’on voyait poser sur le réseau social, mais Giulia Sarkozy. Âgée de 10 ans, la fille de l’ancien président de la République, de dos, jouait, en effet, avec l'objectif, vêtue des habits de sa mère. Blazer noir coupé au cordeau, bottines à talons en cuir… Giulia Sarkozy avait choisi des classiques pour cette mini-séance photo improvisée. Jambes croisées ou bras ballant dans la veste de costume trop grande : les poses s'enchaînent sous le regard amusé de Carla Bruni qui s’est fendue d’une légende tendre sous son post : «Le mercredi on pique les vêtements de sa mère... #giuliamonamour».
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«Mini Carla»
À peine posté, le cliché a reçu les faveurs de nombreuses personnalités issues du monde de la mode. Une succession de cœurs pour Farida Khelfa, ancienne muse et mannequin de Saint Laurent, mais aussi Mathilde Favier, attachée de presse de longue date de la maison Dior. La créatrice de la marque L’école des femmes, a tout simplement commenté «Mini Carla».
Harper Beckham, 10 ans, se rend à l'opéra de Venise avec son père en robe de bal et baskets
À tout juste 10 ans, la fille de David et Victoria Beckham fait ses propres pas en matière de style lors d'une escapade en Italie.
En look en cuir et lacets à même la peau, Eva Longoria prône l'ultraviolet sur le tapis rouge de Los Angeles
Lors de l'avant-première Gordita Chronicles, lundi 13 juin, l'actrice américaine a fait preuve d'imagination.
Naomi Campbell partage une rare photo avec sa fille de 1 an faisant ses premiers pas
Le supermodel a dévoilé un cliché de sa fille unique sur son compte Instagram.
Le Figaro
Guerre en Ukraine : plus de 15.000 millionnaires quitteront la Russie en 2022, selon une étude
Emma ConfrereD'ici la fin de l'année, 15% des millionnaires russes auront quitté leur pays, au profit de destinations plus avantageuses fiscalement comme les Émirats arabes unis ou l'Australie.
Sanctions, bien séquestrés, fermeture d'entreprises... autant de facteurs qui poussent les millionnaires russes à quitter leur pays. D'après une étude du cabinet londonien Henley & Partners, plus de 15.000 millionnaires délaisseront la Russie d'ici la fin de l'année. Cela représente 15% des fortunes du pays, sur un total de 101.000 Russes possédant plus d'un million de dollars.
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Au cours de la dernière décennie, «les personnes aisées ont émigré de Russie en nombre croissant chaque année», représentant «un signe avant-coureur des problèmes actuels auxquels le pays est confronté», analyse Andrew Amoils, responsable de recherche chez New World Wealth. Il complète qu'historiquement «les grands effondrements de pays ont généralement été précédés d'une accélération de l'émigration des riches, qui sont souvent les premiers à partir car ils en ont les moyens».
Déjà, en mars, le conseiller financier Sergueï Leonidov, avertissait les Russes : «Si vous avez des prêts ou d'autres dettes auprès des banques, il faut les rembourser rapidement. La crise augmente le risque de perdre des sources de revenus.» Du côté de l'Ukraine, les départs sont également significatifs car 42% des millionnaires du pays (2800 individus) quitteront le pays en 2022.
Les Emirats arabes unis, terre d'accueil des millionnaires
Certains pays sont largement plébiscités par ces millionnaires, à l'instar des Émirats arabes unis, à la première position dans l'étude de Henley & Partners. Figurent ensuite l'Australie, Singapour, Israël, Malte, l'île Maurice et Monaco. Ces endroits ont tous un point commun : leur faible taux d'imposition, les rendant très attractifs pour les riches.
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Pour le journaliste Misha Glenny, spécialiste d'Europe de l'est, «bien avant l'imposition de sanctions sur le système bancaire russe, un tsunami de capitaux quittait déjà le pays, en grande partie provoqué par le style de plus en plus capricieux du président Vladimir Poutine et ses exigences de loyauté envers les Russes de la classe moyenne et des classes aisées».
Un constat démenti par le gouvernement de Poutine. Dans l'une de ses dernières conférences, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que le pouvoir russe n'avait pas «remarqué une tendance» de départs de millionnaires du pays.
Face au «chantage» gazier de Moscou, l'UE se tourne vers Israël
Ursula von der Leyen a rencontré lundi soir les ministres israéliens des Affaires étrangères et de l'Énergie et doit s'entretenir ce mardi soir avec le chef du gouvernement Naftali Bennett.
Regarder la vidéoInflation : en mai, les prix à la consommation en France ont augmenté de 5,2% sur un an
L'Insee a confirmé sa première estimation, ce mercredi matin.
Jacques-Olivier Martin: «Rouler en électrique, la bonne blague…»
CHRONIQUE - Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi.
Le Figaro
Faut-il s’inquiéter pour les Bleus décevants à cinq mois de la Coupe du monde?
Baptiste DesprezANALYSE - L’équipe de France a subi un vrai coup d’arrêt avec deux défaites et deux nuls.
«Il doit y avoir une remise en cause totale.» Habituellement peu enclin à livrer le fond de sa pensée en public, encore moins à chaud face à un micro, Didier Deschamps a laissé fuser une phrase lourde de sens lundi soir après la bouillie de football offerte par ses joueurs contre la Croatie (0-1). Un revers, le deuxième en quatre matchs de Ligue des nations en juin (avec deux nuls face à la Croatie et à l’Autriche), qui conclut une séquence internationale ratée dans les grandes largeurs.
Avec en point d’orgue une élimination de la compétition et une place de dernier du groupe indigne du statut des champions du monde. À cinq mois du rendez-vous planétaire (21 novembre-18 décembre) au Qatar, objectif XXL de Deschamps et de ses hommes, ce rassemblement fait office de piqûre de rappel. Et s’avance même comme une vraie alerte. État des lieux d’un collectif bleu en souffrance et pour qui les vacances feront le plus grand bien.
La fatigue n’excuse pas tout
Tout le monde est d’accord pour critiquer les cadences infernales et la bêtise de glisser, à ce moment de la saison, quatre matchs internationaux en onze jours. Merci l’UEFA. Une fois dit cela, l’argument de la fatigue physique ne peut expliquer toutes les manques entrevus au sein de l’équipe de France lors de ses quatre sorties décevantes. Que dire alors de Luka Modric, bientôt 37 ans, qui a rayonné sur la pelouse de Saint-Denis lundi soir malgré sa saison à rallonge avec le Real Madrid?
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Lundi, face aux Croates, victorieux des Bleus pour la première fois de leur histoire en dix confrontations, Karim Benzema et Kylian Mbappé, 56 et 55 matchs au compteur, ont semblé à bout de force, bouillis. Pour autant, tous les sélectionneurs ont dû s’adapter face à ce calendrier ubuesque et si les Bleus ont bien manqué d’énergie, ils ont aussi été défaillants dans l’agressivité, la force de caractère, le dépassement de fonction ou le réalisme face au but. Didier Deschamps n’a d’ailleurs pas hésité à bousculer ses joueurs dans le vestiaire à l’issue du match, déçu par le manque de caractère de ses troupes, certains éléments montrant clairement leur limite au niveau international.
Très affecté, Deschamps n’a fait que tâtonner
Capitaine du navire français, le sélectionneur n’a pas fui ses responsabilités lundi soir. Très affecté par le décès de son père en début de rassemblement - qui lui a fait manquer la réception du Danemark (défaite 1-2) -, Didier Deschamps a reconnu en toute sincérité ne pas avoir eu «la force ni l’énergie suffisante à transmettre aux joueurs» durant cette séquence internationale. Visage fermé, souvent sec dans ses réponses et peu enclin à la taquinerie, il a souffert dans sa chair pendant quinze jours. Du côté de son coaching, difficile de s’y retrouver. Avec une liste de départ taillée pour le 3-4-1-2, il n’aura utilisé ce système qu’à une reprise face aux Danois, avant de tenter le 4-2-3-1 à deux reprises à Split puis à Vienne et le 4-3-3 lundi contre les Dalmates. Des essais tactiques qui n’ont pas apporté les résultats escomptés. Pour un message clair: quand le trio Griezmann-Mbappé-Benzema tousse, ce système n’a plus lieu d’être.
De nombreux problèmes à résoudre
Quid des contours de la liste pour la Coupe du monde quand on sait la difficulté de choisir des joueurs capables de s’adapter à différents systèmes de jeu? Quid de la solidité défensive chère au sélectionneur qui s’est effritée avec au moins un but encaissé sur neuf des treize derniers matchs? Quid de vraies alternatives quand les trois stars d’attaque font moins la différence? Autant de questions à résoudre en vue du Mondial quand on sait que les internationaux ne se retrouveront qu’une seule fois en septembre (réception de l’Autriche le 22 et déplacement au Danemark le 25), d’ici le Qatar. Face à cette situation inconfortable, Didier Deschamps reste le maître en la matière pour «s’adapter» et tirer la quintessence de son groupe. Il y a quatre ans, en Russie, il n’avait pas hésité à changer ses plans après le premier match poussif contre l’Australie - que les Bleus retrouveront le 22 novembre en ouverture de leur Coupe du monde -, avec la réussite que l’on connaît.
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Des cadres dans le dur
Avec Paul Pogba trop juste pour ce rassemblement, Raphaël Varane, Lucas Hernandez (naissance de son enfant) et N’Golo Kanté contraints de le quitter en raison de blessures, Antoine Griezmann plus que l’ombre de lui-même en juin, les habituels lieutenants de Deschamps ont fait défaut sur ces quatre matchs. Leur absence ou méforme se sont largement fait ressentir et confirment un état de fait. L’équipe de France n’a pas le même visage avec ou sans eux. Le haut niveau est impitoyable dès lors que l’on baisse de 1 % de qualité, de rythme, d’agressivité et quand ces cinq champions du monde, qui pèsent 370 sélections, ne sont pas sur le terrain à 100 %, c’est tout l’édifice bleu qui tangue. Entre le moment où on lance des jeunes et celui où ils éclosent au niveau international, il faut parfois du temps, mais autour d’eux, les «gardiens du temple» sont là pour faciliter l’intégration et la mise en route. Deschamps le sait mieux que personne et compte sur les vacances pour retrouver ses tauliers au top de leur forme.
Une concurrence, quelle concurrence?
En dehors d’Aurélien Tchouaméni, dont on comprend pourquoi le Real Madrid a dépensé plus de 80 millions d’euros pour s’offrir ses services, et à un degré moindre Christopher Nkunku, élu meilleur joueur de Bundesliga, peu d’éléments ont marqué des points lors de ce rassemblement. Wissam Ben Yedder (62 minutes de jeu), Boubacar Kamara et Mattéo Guendouzi ont clairement affiché leurs limites. Ibrahima Konaté est apparu fébrile aussi. «Il y a toujours des réponses, des données supplémentaires par rapport à certains joueurs, la concurrence qu’il peut y avoir», plante Didier Deschamps au sujet des enseignements de ce stage. Au poste de gardien, Mike Maignan (2 titularisations) a prouvé qu’il pouvait suppléer Hugo Lloris en cas de pépin, Presnel Kimpembe, capitaine à deux reprises, a dégagé une maturité très appréciée par le staff. Pour les autres? Le bilan s’avère famélique.
«Tous les grands joueurs ont connu ça»: Benzema au soutien de Griezmann
RÉACTIONS - Les joueurs de l'équipe de France ont tenu à positiver malgré le match nul face à l'Autriche vendredi soir (1-1).
«Vous n'avez pas honte ?»: le coup de gueule de l'association de supporters des Bleus
LE SCAN SPORT - L'équipe de France a une nouvelle fois chuté en Ligue des nations lundi, face à la Croatie (0-1) au Stade de France. Un revers et une attitude qui ne plaisent pas aux supporters.
France-Croatie: le joli geste de Benzema envers un supporter venu à sa rencontre sur la pelouse du Stade de France
LE SCAN SPORT - L'attaquant des Bleus a connu une scène cocasse à l'issue du match face à la Croatie (0-1) lundi soir au Stade de France.
Le Figaro
Scission, crise de gouvernance: la descente aux enfers d'Atos
Ingrid VergaraDÉCRYPTAGE - Le plan stratégique censé relancer le groupe français est très mal accueilli : l'action s'est effondrée de 24%.
Les sourires et les amabilités échangés entre les deux hommes cachaient mal le malaise ambiant. Rodolphe Belmer, le directeur général d'Atos et Bertrand Meunier, le président du conseil d'administration, avaient pris soin de s'asseoir côte à côte mardi, lors de la présentation aux investisseurs du plan stratégique d'Atos. Attendu depuis plusieurs mois, celui-ci acte le projet de scission en deux sociétés cotées totalement distinctes des activités du groupe technologique français d'ici fin 2023. D'un côté, l'entité qui gardera le nom d'Atos regroupera les activités historiques d'infogérance, autrement dit la gestion des infrastructures informatiques des entreprises. En déclin structurel, elles représentent 55 % du chiffre d'affaires total du groupe.
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De l'autre, la nouvelle entreprise, baptisée Evidian, regroupera les activités liées à la transformation digitale des entreprises (cloud, intelligence artificielle, internet des objets, décarbonation), ainsi que le calcul haute performance et la cybersécurité. Ces activités digitales et de haute technologie, en croissance, ont besoin de davantage de moyens pour recruter des talents, investir massivement en R&D et conquérir de nouveaux marchés. « Le conseil d'administration a considéré que la meilleure option était de séparer le groupe en deux sociétés, qui auront chacune leur indépendance, leur logique stratégique, leur conseil d'administration et leur management », a expliqué Rodolphe Belmer.
Un management dont il ne fera plus partie d'ici le mois de septembre. Car si ce plan stratégique est le fruit de « la décision souveraine du conseil d'administration », elle n'était pas la sienne, et le directeur général en a tiré les conséquences. Cette démission programmée est officiellement habillée différemment. Après la nomination de deux directeurs généraux délégués, Nourdine Bihmane et Philippe Oliva, qui prendront chacun la tête d'une des deux nouvelles sociétés et la mise sur les rails du plan de transformation, «ma position de directeur général va devenir superflue », a simplement commenté le principal intéressé. Son départ interviendra « au plus tard le 5 septembre ». Soit à peine plus de neuf mois après sa prise officielle de fonction, le 3 janvier dernier. « Pourquoi le directeur général d'Atos annonce-t-il son départ le jour même du lancement d'un plan de transformation essentiel pour l'avenir du groupe ? », tempête le représentant d'un family office, qui reconnaît avoir perdu plusieurs millions d'euros avec la dégringolade boursière du titre. L'action a en effet perdu plus de 60 % depuis le début de l'année et a été divisée par quatre depuis deux ans.
«Débattu d'un grand nombre de scénarios»
Ce départ de Rodolphe Belmer est l'aboutissement logique d'une relation qui s'est dégradée avec Bertrand Meunier. C'est pourtant ce dernier qui avait piloté son arrivée à la direction générale, pour remplacer Elie Girard à l'automne 2021, après une annus horribilis pour Atos. Bertrand Meunier louait alors « la capacité de Rodolphe Belmer à diriger des transformations complexes » pour expliquer le choix de celui qui devait apporter à Atos un « nouveau souffle », et lui permettre de retrouver la confiance des investisseurs.
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À peine installé dans son nouveau fauteuil, Rodolphe Belmer avait dû gérer un premier avertissement sur résultat, annoncé le 10 janvier. Le groupe n'avait atteint ni le chiffre d'affaires stable promis pour 2021 ni son niveau de marge, et son flux de trésorerie disponible était négatif. Parallèlement, Atos lançait une revue stratégique approfondie de toutes ces activités et de ses marchés.
Après avoir présenté une nouvelle organisation au conseil d'administration à la fin du mois de février, les choses se sont gâtées au cours du deuxième trimestre. Le constat était bien partagé : les différences de cycles économiques, d'objectifs stratégiques et de besoins entre des activités aussi différentes que l'infogérance et les activités digitales au sens large étaient bien trop grandes.
Doutes sur la nouvelle stratégie
C'est sur les remèdes à apporter que s'est noué le divorce à venir. Le 26 avril, les options stratégiques privilégiées par la direction générale sont retoquées par le conseil d'administration. Partisane d'une introduction en Bourse de la branche BDS (big data & security) permettant de récupérer de l'argent frais et de repartir sur un nouveau périmètre, la direction s'est heurtée à la volonté du conseil de conserver « l'intégrité et l'indépendance » de l'ensemble. Promise pour courant mai, la présentation du plan stratégique doit alors être repoussée à mi-juin, faute de consensus. « Les tensions ont été énormes » entre les deux hommes, confie un bon connaisseur du dossier. « Nous avons débattu d'un grand nombre de scénarios. C'est le fonctionnement sain d'un conseil d'administration, rétorque Rodolphe Belmer. La décision du conseil d'administration est souveraine. Et c'est le rôle de la direction de l'exécuter. » Selon une résolution, votée en assemblée générale des actionnaires, son contrat prévoit un « parachute » en cas de départ au cours des trois premières années à la suite d'une scission ou d'une fusion, qu'il a « jugé plus raisonnable » de ramener à neuf mois de salaires.
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Énorme et difficile chantier à mener, entre restructuration et investissements, ce projet de scission va mobiliser 2,3 milliards d'euros, selon le chiffrage de la direction. Pour le financer, le groupe a annoncé 700 millions d'euros de cessions d'actifs non stratégiques dans le périmètre de la future Evidian (dont l'équivalent de 220 millions d'euros a déjà été finalisé). Surtout, 30 % du capital de la future société Evidian seront affectés aux besoins de restructuration de la nouvelle Atos (activités historiques). Seuls 70 % du capital d'Evidian seront redistribués aux actionnaires d'Atos. Enfin, le groupe évalue à 1,6 milliard d'euros le besoin de financement auprès des banques pour la période 2022-2023, actuellement en cours de négociations. Et l'essentiel de la dette actuelle du groupe portera sur la nouvelle entité Evidian, au motif que son niveau de croissance sera plus à même de l'absorber.
Ce schéma inquiète les investisseurs, dans un contexte de remontée des taux d'intérêt et de marché bancaire plus frileux à prêter, qui plus est à une société fragilisée. D'autres sont très circonspects sur la lourdeur des charges qui pèseront sur Evidian, qui a, au contraire, besoin de plus de souplesse financière pour se développer.
Signe des nombreux doutes que génère cette nouvelle stratégie, le titre s'est effondré de 23,6 % mardi à la Bourse de Paris. La capitalisation est tombée à 1,6 milliard, une faiblesse qui fragilise encore plus la société. Des prédateurs pourraient être tentés de profiter de la situation. « L'État suit avec attention le dossier, indique-t-on au cabinet du ministre de l'Économie et des Finances. Nous sommes bien entendu attentifs à l'actionnariat de l'entreprise (…) stratégique à de multiples égards pour la France. » Si l'objectif, assumé, de tout ce plan est bien in fine de maximiser la valeur pour tous les actionnaires d'Atos, il est pour l'heure hors de portée.
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Grégoire Cazcarra est à l'origine de l'application qui aidait les citoyens à trouver leur candidat idéal à l'élection présidentielle. Il devient conseiller en charge de la communication numérique d'Olivia Grégoire.
L'Humanité
Ils ont chanté pour réapprendre à vivre en liberté
Nos recommandations culturellesTélévision Le documentaire de Cécile Allegra raconte pourquoi de jeunes hommes et femmes ont fui leur pays.
Gérald RossiLe Chant des vivants,La nuit est noire sur ce quai de gare quand s’installent dans un train un groupe d’hommes et de femmes, emmitouflés dans leurs doudounes. « Tous ont survécu à la longue route de l’exil », précise le commentaire de cet impressionnant documentaire que signe Cécile Allegra, également fondatrice de l’association Limbo. Le jour n’est toujours pas levé quand le groupe parvient à Conques, au cœur du département de l’Aveyron. Dans ce village dominé par une superbe abbatiale dont les vitraux ont été créés par le peintre Pierre Soulages il y a plus de trente ans, le groupe est accueilli par des habitants.
« Ils marchent, découvrent, s’oxygènent dans cette nature qu’ils découvrent mais ne se défont pas du souvenir de la mort qui hante leurs mémoires », ajoute la journaliste. Ces jeunes hommes et femmes ne sont pas des touristes, mais des réfugiés. Ils sont originaires d’Érythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée et de République démocratique du Congo. Il s’agit là de leur faire « mettre des mots sur les drames qu’ils ont connus », violences morales, physiques, viols…
Les bénévoles de l’association Limbo, créée par Cécile Allegra, participent au processus de « reconstruction ». À travers des séances d’art-thérapie, ils profitent de cette parenthèse dans leur parcours de demandeurs d’asile. Ils rejoindront après quelques semaines leur centre d’accueil dans l’attente d’une décision administrative pour leur avenir. Il s’agit, à Conques, de mettre des mots sur les violences et les peurs. Et progressivement s’esquissent des récits, des poésies, des chansons.
« On est ces corps de cicatrices, on est ces âmes qui vivent, on est des vivants », chantent-ils un jour en chœur en réponse à l’un d’eux, David, fredonnant : « Le seul crime que j’ai commis, c’est de fuir l’insécurité. » Avec Limbo, ces chansons devraient être bientôt disponibles sur une plateforme. Le musicien et compositeur Mathias Duplessy participe à cette aventure sensible.
TélévisionmigrantsPsychologieaveyron L'Humanité
Rencontres. Où l’esprit soufi se met à souffler sur l’Aveyron
Nos recommandations culturellesÀ la Commune d’Aubervilliers, la chorégraphe Dalila Belaza se confronte avec bonheur, dans Au cœur, à la tradition des danses locales, si puissamment rythmées par les lourds sabots des hommes.
Muriel SteinmetzÀla tête de la compagnie Hiya (« elle » en arabe), la chorégraphe Dalila Belaza (sœur de la chorégraphe Nacera Belaza, dont elle est aussi l’interprète), née en France de parents algériens installés ici, présente Au cœur à la Commune d’Aubervilliers (1). On perçoit d’abord les sons étouffés d’une cloche d’église qui s’intensifient. S’y mêlent des sonorités de coquilles d’œufs broyées par des maîtres verriers de Rodez. Sur scène, la troupe costumée des irréductibles de Lous Castelous de Sénergues, groupe folklorique du nord de l’Aveyron. Dalila Belaza explore, depuis trois ans, l’identité, la communauté, le dialogue entre danses rituelles et abstraction.
Ils sont huit. Trois femmes, dont elle, et cinq hommes en pantalon à rayures, foulards et chapeaux en feutre, lourds sabots. Jupes rouges et tabliers pour les dames, mitaines en dentelle, chaussures à bride sur bas blancs et petites coiffes. Tous se positionnent en un ensemble apparemment figé. En réalité, ils bougent imperceptiblement : gestes magnifiquement modulés, l’un d’eux ôte son chapeau pour en saluer un autre, l’une s’éloigne d’une autre, deux mains s’étreignent. Cachée dans la masse policée, Dalila, le corps dissimulé sous un ensemble gris, apparaît tel le fou du village. Elle se meut par soubresauts raides, épileptiques, continûment agitée de partout.
La chorégraphe, qui officie aussi aux lumières, crée un environnement bordé d’ombre. On peine parfois à voir, rien n’est donné d’emblée. Des fragments de costumes se divulguent par surprise. Les sons gagnent en force, hybridation de chants de nonnes du monastère de Bonneval, voix de femmes du sud de l’Algérie et flûtes bouturées à des notes à l’accordéon. La greffe prend entre la tradition du terroir ancrée au sol (les hommes en sabots martèlent les planches) et un élan soufi fait de lancinante répétition. Le monde d’hier des campagnes aveyronnaises remue dans une obscurité d’encre, tandis que Dalila, au cou penché qui roule et s’enroule autour du tronc, désancre l’énergie du collectif qu’elle apprivoise. « Il a fallu, dit-elle, gagner leur confiance, les voir souvent, manger avec eux, défaire peu à peu certaines revendications identitaires fortes. »
Sur une même ligne , les corps à l’unisson avancent vers le public, d’un pas sonore précis. Le mouvement, multiplié par huit, exhibe en sourdine une solidarité têtue. La pénombre aidant, cela devient un état qui gagne les rangs des spectateurs sensiblement hypnotisés. Chacun scrute apparitions et disparitions. L’œil furète dans le noir, se perd, loin des images assénées, partout tout le temps. Une tension « s’écrit » dans les ténèbres et gagne en densité. Les danses deviennent poreuses. La mémoire ancienne, enfouie, d’un certain folklore percute l’identité au présent de la troupe, additionnée d’un nouveau membre qui fait exploser la tradition.
danseseine-saint-denis Le Figaro
Suspectant d'avoir été droguée au GHB dans un bar parisien, la chanteuse Louane porte plainte
Bleuenn RobertUne enquête devra déterminer la source des «symptômes étranges» dont a fait état la chanteuse après avoir bu un cocktail dans un bar du XVIIIe arrondissement.
Lundi 13 juin, peu avant minuit, la chanteuse et actrice Louane a déposé une plainte au commissariat de police du VIIIe arrondissement après avoir ressenti des symptômes lui laissant penser qu'elle aurait été intoxiquée au GHB, révèle le Parisien .
Quelques heures auparavant, la chanteuse de 25 ans, accompagnée de la nourrice de sa fille et d'une amie, s'est rendue dans un café de Montmartre, rue des Abbesses, dans lequel elle a consommé un cocktail. La source du Parisien confirme que la jeune femme a rapidement ressenti des «symptômes étranges» tels que des vertiges, nausées et vomissements. Sur les conseils d'un médecin, contacté peu après l'apparition des symptômes, Louane s'est ensuite rendue dans un commissariat du VIIIe arrondissement afin d'avoir une réquisition pour une prise de sang et ainsi confirmer ou infirmer les soupçons d'intoxication au GHB.
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Hausse des intoxications au GHB et agressions à la piqûre
Le parquet de Paris a ouvert une enquête de flagrance pour «administration de substances nuisibles». Celle-ci, menée par le commissariat du XVIIe arrondissement de Paris, se poursuit. D'après les informations du Parisien, le personnel du café ainsi que des témoins ont été auditionnés et des analyses sont en cours sur le cocktail et les ingrédients utilisés. Si la piste d'une simple intoxication alimentaire n'est pour l'heure pas écartée, les soupçons d'intoxication au GHB sont pris très au sérieux étant donné la hausse de ces pratiques à Paris comme partout en France.
La substance, particulièrement difficile à détecter, est mise en cause dans plusieurs plaintes pour viols ou agressions sexuelles. Depuis le mois de février, les témoignages d'agressions à la piqûre lors de concert ou dans les boîtes de nuit se multiplient. Si la «drogue du violeur» n'est pas toujours retrouvée dans les analyses des victimes, femmes comme hommes, les symptômes sont bien souvent les mêmes: vertiges, nausées, vomissement et parfois, pertes de mémoire.
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L'épave du galion San José dévoile un peu plus ses innombrables trésors
Or, émeraudes, vaisselles... Estimée à plusieurs milliards de dollars, la cargaison du vaisseau espagnol, coulé en 1708, est convoitée par la Colombie, l'Espagne, les indiens de Bolivie et les chasseurs de trésors des États-Unis.
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Le sanctuaire de Gobekli Tepe, remarquable par ses étranges mégalithes décorés d'animaux, nous éclaire sur les premières traces de sédentarisation de l'humanité, mais aussi sur la place du sacré à l'époque néolithique.
Guerre en Ukraine : Angela Merkel juge inacceptable le comportement de la soprano Anna Netrebko
Dans une interview en public filmée par Die Spiegel, l'ancienne chancelière allemande, grande amatrice de musique classique et d'opéra, a condamné les tergiversations de la chanteuse lyrique russe.
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«Ceux qui l’incarnaient croyaient souvent ne pas en faire partie...»: Paris Première rembobine l’histoire de la «gauche caviar», de Jack Lang à DSK
- Par
Benjamin Puech
- Mis à jour
le 15/06/2022 à 15:12
- Publié
le 15/06/2022 à 15:12
Dans un documentaire bien troussé, la journaliste Guillemette Faure analyse ce que fut la gauche des années 1980, en compagnie de Jacques Attali, Eva Joly ou Roland Castro. À voir ce mercredi 15 juin à 23 heures.
La séquence est amusante. Jacques Attali jure qu’il n’a jamais fait partie de la gauche caviar. Quelques instants plus tard, l’ancien ministre de l’Intérieur Jean-Louis Debré, qui était député de l’Eure dans les années 1980, explique que «ceux qui l’incarnaient pensaient souvent ne pas y appartenir»... Quelques noms reviennent dans ce documentaire de Guillemette Faure et Stéphane Groussard, qui s’emploie à définir, sur un ton allègre, ce que fut cette fameuse gauche caviar: Pierre Bergé, Laurent Fabius et, en tête de peloton, Jack Lang. La génération d’hommes venue au pouvoir - ou dans la lumière - après la victoire de François Mitterrand en mai 1981.
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Y a-t-il eu, à cette époque, un phénomène de mode, qui rendait la gauche glamour? C’est ce qu’avance dans Gauche caviar, son univers impitoyable Jean-François Kahn. Le fondateur de Marianne se souvient de l’exaltation de la rédaction d’Antenne 2, où chaque journaliste faisait mine de célébrer la victoire de François Mitterrand, même ceux qui ne l’appréciaient pas la veille. D’Yves Saint-Laurent à Karl Lagerfeld, les célébrités de la mode qui votaient à droite, raconte la journaliste du Monde Raphaëlle Bacqué, se déportent aussi vers la gauche. La fête du 10 mai se tient à la Bastille. Aragon est de la partie. «Qu’est-ce qu’on était venu fêter?», demande en partant ce mauvais hôte.
Un magazine financé par Pierre Bergé
Qu’on peut être nantis, de gauche et l’assumer, peut-être. À l’époque, «si un riche n’était pas de droite, il était un traître... ou un malade», s’amuse Jean-François Kahn. Opposer des origines bourgeoises à un certain engagement politique, c’est une vieille rengaine assure Jacques Attali. Le documentaire aurait pu approfondir la réflexion à cet endroit. Gérard Lefort, de Libération, rappelle que la Révolution française a été faite par les bourgeois. L’historien François Cusset précise que les années 1980 firent usage d’un peu plus de paillettes... Entre les stands de merguez, la fête de l’Huma a ainsi accueilli, au début du second quinquennat de Mitterrand, un défilé signé Yves Saint-Laurent.
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«L’argent n’était alors plus coupable», analyse Raphaëlle Bacqué. Il faut être moderne, à l’américaine. Bernard Tapie propulsé ministre de la Ville en 1992 incarne cette tendance. Du côté de la presse, la gauche caviar lit Le Nouvel Observateur, mais a aussi son propre organe mitterrandien et antiraciste, financé par Pierre Bergé: Globe Hebdo. Qui disparaîtra en 1994 après un an d’existence. À la télé, Canal+ gagne les suffrages de la gauche. Après son arrivée au pouvoir, la jeune garde socialiste, observe le documentaire, finit par s’intéresser moins au peuple et aux ouvriers qu’au féminisme ou à l’écologie. On parlera bientôt de «bobo». Est-ce l’une des raisons pour lesquelles les plus défavorisés, comme Jacques Attali s’en étonne, votent désormais davantage à droite? L’architecte et militant Roland Castro, aujourd’hui octogénaire, exprime un reget à l’écran: le programme de la gauche caviar aurait dû être «caviar pour tous».
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Le Figaro
Jacques-Olivier Martin: «Rouler en électrique, la bonne blague…»
Jacques-Olivier MartinCHRONIQUE - Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi.
La voiture à essence ou hybride, c’est presque terminé! Après la Commission européenne, en juillet 2021, les eurodéputés viennent de voter l’arrêt de la commercialisation des motorisations thermiques neuves en 2035. Bienvenue dans le monde merveilleux de l’électrique! Qui n’a pas rêvé de s’offrir une de ces autos propres? Silence, émissions de CO2 nulles, sur le papier, la promesse est alléchante. Les pionniers de cette révolution sont de plus en plus nombreux et méritent, on ne le dit pas assez, notre plus profond respect. Car, contrairement aux jolis discours du gouvernement, des écolos et des publicitaires, la mobilité en électrique est loin d’être une sinécure pour ceux qui osent le voyage au long cours plutôt que le cabotage.
Un week-end de Pentecôte en électrique suffit pour s’en convaincre. Direction la Creuse, donc, depuis Paris au volant de la nouvelle Megane e-Tech, de Renault. Autonomie affichée au départ: 430 kilomètres ; distance à parcourir: 330 kilomètres. Durée annoncée du trajet: moins de quatre heures de route. C’est parti! Reprise, confort, équipements, facilité de conduite… Les premiers kilomètres sont un vrai plaisir.
C’est après Orléans que les choses commencent à se gâter. La batterie a perdu près de 50 % de son autonomie, il est temps de penser au rechargement. Arrêt dans la station de Salbris, sur l’autoroute A71. Une seule borne. C’est peu. Une jolie BMW noire a pris place devant le distributeur électrique. Le conducteur peine à démarrer sa recharge. Il avoue ne pas être certain de détenir la bonne carte de rechargement. Le paiement par carte bancaire, comme dans n’importe quelle station-service, n’est pas prévu. Chaque prestataire de bornes de recharge propose son abonnement. Ajoutons que les systèmes de paiement ne sont pas harmonisés. Certains possèdent six cartes pour être tranquille… C’est aussi cela magie de l’électrique!
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À force de persévérer, le conducteur parvient à lancer la machine et nous annonce qu’il compte rester 45 minutes… C’est trop. Autant miser sur la prochaine station-service. Le silence s’installe assez vite dans l’habitacle: l’autonomie est proche de 30 %. Cette fois, il est impératif de recharger. L’écran de la voiture propose de se rendre au Lidl de Vierzon, qui offre de l’électricité verte. La borne est disponible! Quinze minutes et plusieurs tentatives sont nécessaires pour comprendre comment l’utiliser, et puis patience. Après une demi-heure, la borne s’arrête. Gain: moins de 10 %… Trop peu pour rejoindre la Creuse. Il est impératif de dénicher au plus vite une nouvelle borne, rapide de préférence.
La première station BP sur l’A20 n’est pas encore équipée en recharges. Reste à filer vers Châteauroux à 100 km/h, sans climatisation pour freiner la consommation d’électricité. La concession Kia offre deux bornes inoccupées… mais en panne. L’angoisse est maintenant à son comble. Après 4 heures et 45 minutes de route, les réserves sont minces, moins de 15 %. Silence de plomb dans la voiture. Dernier espoir: l’Auchan au sud de Châteauroux. Il disposerait d’une borne selon les informations fournies par la tablette Google de la Megane. C’est le cas, mais elle est occupée par une Tesla bleue. Pour combien de temps? Nul ne le sait. La voiture est branchée sans personne à bord. Il faut patienter.
Le nouveau monde de l’automobile
Cinquante minutes plus tard, un jeune couple arrive avec son chariot de courses, admire la nouvelle Megane, qui attire les regards et libère la place. C’est la délivrance. Après 45 minutes et 40 % de réserves, direction La Celle-Dunoise. Arrivée à 18 h 15, après plus de 7 heures d’un voyage mémorable. Le soulagement est de courte durée: le retour est prévu 36 heures plus tard… On débat déjà en famille sur le meilleur scénario pour regagner Paris en voiture électrique!
Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi. Le premier est le nombre de bornes. La France en compte moins de 60.000 contre un objectif de 100.000 bornes en 2020. On en est loin. Le second défi, c’est l’autonomie. Un doublement ou un triplement des capacités des batteries rapprocherait ces nouveaux véhicules des performances des voitures thermiques et permettrait les voyages au long cours moins stressant. Les années qui nous mèneront à la fin de la vente de voitures thermiques neuves, en 2035, promettent d’être passionnantes.
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La Russie réduit de 40% les livraisons de gaz quotidiennes vers l'Allemagne via Nord Stream
En cause, des équipements nécessaires n'ont pas été livrés par le groupe allemand Siemens.
Les mesures sur le pouvoir d'achat pourraient être présentées le 6 juillet seulement
Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, a précisé que le calendrier de mise en œuvre restait inchangé.
Inflation : en mai, les prix à la consommation en France ont augmenté de 5,2% sur un an
L'Insee a confirmé sa première estimation, ce mercredi matin.
Le Figaro
Agression, adultère, «six mois infernaux» : 5 questions pour comprendre l'affaire Hamraoui qui dérange le PSG
Sébastien FerreiraDÉCRYPTAGE - Victime d'une violente agression le 4 novembre dernier, la joueuse du PSG Kheira Hamraoui est au centre d'une sombre affaire extra-sportive. Dont les conséquences perdurent en juin.
Qui sont les protagonistes de l'affaire Hamraoui ?
Il y a d'abord Kheira Hamraoui. Après un passage au FC Barcelone (2018-2021), l'internationale française de 32 ans est revenue l'été dernier au Paris Saint-Germain, où elle avait déjà évolué entre 2012 et 2016. C'est elle qui a été violemment agressée. Deuxième protagoniste : sa coéquipière au PSG, Aminata Diallo (26 ans). Elle était dans la même voiture que Hamraoui au moment de l'agression. Dans cette affaire, il y a aussi Éric Abidal. L'ancien joueur, âgé de 42 ans, a eu une liaison avec Hamraoui, sûrement entre 2018 et 2020 lorsqu'il était directeur sportif du FC Barcelone. Et ce alors qu'il était en couple depuis 20 ans avec sa femme Hayet, avec qui il a eu 5 enfants. Cette dernière assure n'y être pour rien dans l'agression de Hamraoui, mais elle a vivement critiqué la joueuse et son mari, dont elle a demandé le divorce. «Le sujet d'Eric Abidal n'en est pas un et n'a aucun rapport avec l'agression dont j'ai été victime», a tranché Hamraoui.
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À ces 4 protagonistes peut s'ajouter Bernard Mendy, entraîneur-adjoint de la section féminine du PSG. Il aurait été «suspecté» par Hamraoui, comme le révélait L'Équipe , en raison de la proximité entre sa femme et celle d'Abidal. Enfin, Hamraoui entretient aussi des relations très tendues avec ses coéquipières Kadidiatou Diani et de Marie-Antoinette Katoto. Autant de protagonistes et de pistes qui rendent difficile le travail des enquêteurs.
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Que s'est-il passé la nuit du 4 au 5 novembre 2021 ?
Le journal L'Équipe a livré le glaçant récit de l'agression de Hamraoui, près de 2 semaines après les faits. La joueuse du PSG a dîné avec des coéquipières avant de rentrer à son domicile. C'est Aminata Diallo qui la ramenait en voiture. Vers 22h30, alors que la voiture approche de son domicile à Chatou (Yvelines), deux individus cagoulés surgissent. «J'ai vécu un vrai guet-apens, a relaté Hamraoui dans les colonnes de L'Equipe ce mercredi 15 juin. Ces individus m'attendaient derrière un camion. Ils étaient au bon endroit, au bon moment. Comment ont-ils pu être si bien renseignés ?»
L'internationale français a alors subi «une agression d'une violence inouïe». «Celui qui était de mon côté s'est saisi de moi et m'a extirpé du véhicule, a raconté Hamraoui aux policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB). Avant, il s'est emparé d'une barre de fer rectangulaire qu'il avait cachée dans son pantalon ou sous son pull.»
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Hamraoui a alors été frappée «à plusieurs reprises». Ses jambes ont été particulièrement ciblées. Elle assure avoir entendu les mots «homme marié» de la bouche de ses agresseurs. Aminata Diallo, elle, «a été tenue en respect par le second inconnu tout le temps de l'agression», précise L'Équipe. «Je hurlais de douleur. J'ai essayé de me protéger au maximum. Cette scène, pour moi, a duré cinq minutes. C'était insoutenable», a partagé Hamraoui. Les deux individus ont ensuite pris la fuite, tandis que la joueuse a été emmenée à l'hôpital de Poissy.
Où en est l'enquête Hamraoui ?
Les 10 et 11 novembre, Aminata Diallo a passé 36 heures en garde à vue. La joueuse éveille les soupçons pour deux raisons : elle n'a pas été agressée le 4 novembre, laissant penser que l'acte était prémédité et ne concernait que Hamraoui, et elle est en concurrence sportive avec cette dernière au milieu de terrain. À l'issue de sa garde à vue, aucune charge n'est retenue contre elle. Pourtant, Hamraoui aurait «livré» le nom de Diallo aux enquêteurs, pointe L'Équipe , ce que n'a pas digéré Diallo (voir plus bas). Depuis, Hamraoui et Diallo, représentées par la même agent, Sonia Souid, ont rejoué ensemble. Les soupçons concernant Diallo semblent totalement écartés.
Le 15 novembre, soit onze jours après l'agression, une information judiciaire a été ouverte contre X pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni d'au moins cinq ans» et «violences aggravées par trois circonstances (préméditation, réunion et arme), suivies d'incapacité n'excédant pas huit jours». L'enquête est confiée à un juge d'instruction et le nom d'Éric Abidal apparaît. On apprend que Hamraoui utilisait une puce de téléphone portable au nom de l'ancien international tricolore.
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Le jeudi 2 décembre, Kheira Hamraoui est réentendue par la police judiciaire de Versailles, mais «aucun élément marquant» n'est ressorti de cette audition, informe l'AFP. Le lundi 20 décembre, Hayet Abidal est auditionnée par les enquêteurs. Sur Instagram, elle se dira «heureuse» et «soulagée» d'avoir été entendue «en tant que simple témoin». Le lendemain, c'est son mari qui passe devant les enquêteurs. Dans un entretien accordé au Parisien paru le 31 janvier, Hayet Abidal affirme qu'elle «n'a rien à voir avec cette affaire». «L'enquête n'avance pas aussi vite que je l'espérais, car les enquêteurs sont obligés de recouper un nombre faramineux d'informations contradictoires», regrette-t-elle.
Le 27 avril, l'AFP a appris qu'un «proche» d'Aminata Diallo a été placé en garde à vue, ce qu'a confirmé le parquet de Versailles. Il s'agirait d'un «ami» de Diallo, «majeur» et «connu des services de police», qui «aurait joué un rôle dans l'agression» de Hamraoui. Quelques jours plus tôt, Diallo avait participé, selon L'Équipe, à une altercation entre Hamraoui et leur coéquipière Sandy Baltimore à l'entraînement du PSG.
Quid de la personnalité d'Hamraoui ?
En octobre 2021, Corinne Diacre rappelle Kheira Hamraoui en équipe de France pour la première fois depuis deux ans et demi. Ses performances n'ont jamais vraiment prêté au débat. Mais la native de Croix (Nord) a parfois renvoyé l'image d'un caractère bien trempé, peut-être difficile à gérer. Hamraoui (31 ans) contraste avec l'image lisse et consensuelle souvent recherchée dans le football, y compris féminin. L'ex-Barcelonaise est clivante et ne s'en cache pas. Hormis son absence chez les Bleues, elle n'a jamais débordé au point que l'aspect sportif en soit impacté. Mais à en croire Hayet Abidal, Hamraoui n'est pas un ange. Elle est même «diabolique».
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«J'ai reçu un nombre incroyable de messages sur Instagram de femmes de maris célèbres ou pas ayant vécu la même mésaventure que moi avec Kheira Hamraoui, a-t-elle lâché dans les colonnes du Parisien . Les enquêteurs ont un sacré boulot devant eux.» En rejetant toute responsabilité dans l'agression de la joueuse, Hayet Abidal est allée jusqu'à remettre en question la version de Hamraoui : «Si vous vous faites agresser et qu'on vous dit "alors comme ça, on couche avec des hommes mariés", vous savez qui vous en veut. Vous désignez le suspect. Là, comment se fait-il que les pistes partent dans tous les sens ? C'est bien que Kheira Hamraoui a beaucoup de personnes qui lui en veulent… ou qu'elle ne dit pas toute la vérité.» Selon L'Équipe, «une partie du vestiaire serait remontée contre Hamraoui» pour avoir d'abord soupçonné Aminata Diallo, puis Bernard Mendy, et enfin le mari de Kadidiatou Diallo.
Le 28 janvier, la réputation de Hamraoui en a à nouveau pris un coup. Des enregistrements vocaux ont fuité sur les réseaux sociaux, où on entend une voix qui serait celle de Hamraoui. Où le couple Abidal en prend pour son grade : «Je pense que lui c'est le numéro 1, niveau bouffon. Clochard, si t'aimes ta femme, t'as besoin de le mettre sur Instagram ? [...] Juste, qu'elle ne fasse pas la folle avec moi. Sale p... Vieille meuf.»
Très touchée par l'emballement médiatique et les messages qu'elle a pu recevoir sur les réseaux sociaux, Hamraoui a appelé «au calme et à la prudence» dans les colonnes de L'Equipe le 15 juin. «Des milliers de personnes, journalistes, blogueurs, youtubeurs se sont exprimés sur mon agression sans rien connaître, a-t-elle regretté. Beaucoup de choses fausses ont été dites. À un certain moment, j'avais l'impression que c'était le jeu de la surenchère la plus ridicule et absurde. Toujours dans l'idée de surfer sur le buzz.»
Comment le PSG a géré l'affaire et le nouvel «incident» en avril ?
Suite à l'agression subie, Hamraoui a pu profiter du suivi d'un psychologue et d'une protection rapprochée à l'initiative du PSG. Elle et Diallo avaient fait leur retour à l'entraînement à la fin du mois de novembre. Elles avaient été réunies le jeudi 2 décembre «autour d'une médiatrice indépendante», rapportait L'Équipe . Sans aller au fond des choses, elles s'étaient mises d'accord pour continuer de cohabiter dans le même club et reprendre une vie professionnelle normale. Ou pas, nous y reviendrons.
Représentant de l'UNFP, Laurent Pionnier a rencontré 4 cadres du PSG début décembre. «Aminata (Diallo) est soutenue par le vestiaire parisien», a-t-il clamé, se montrant rassurant sur le cas Diallo sans évoquer Hamraoui. Le PSG, lui, s'est retenu de soutenir publiquement Diallo face aux accusations. La position d'Ulrich Ramé, directeur sportif de la section féminine, s'en est retrouvée fragilisée, lui qui a essayé tant bien que mal de maintenir le contact avec les deux joueuses dans les semaines qui ont suivi l'agression.
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Les deux joueuses ont retrouvé le groupe parisien en janvier, après la trêve hivernale, au cœur d'une ambiance forcément pesante. «Avec du recul, je peux vous dire que ç'a été perturbant pour les filles concernées et pour le groupe, tout le monde y a laissé des plumes», a commenté l'entraîneur Didier Ollé-Nicolle le 7 janvier dernier, en conférence de presse.
Au milieu du mois de mars, dans un courrier au PSG, l'avocat de Hamraoui écrivait ceci : «Madame Hamraoui est victime d'agissements répétés constitutifs de harcèlement moral de la part de mesdames Diallo, Diani et Katoto.»
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Le samedi 23 avril, nouvelle vague. Une altercation prend place entre Hamraoui et sa coéquipière Sandy Baltimore à l'entraînement. Dans un communiqué, le PSG a reconnu «un incident entre joueuses», promettant de prendre «toutes les mesures pour (en) tirer les conséquences». D'après L'Équipe , Diani et Katoto se sont rapidement joints à cette échauffourée.
Le 27 avril, le quotidien sportif a évoqué «six mois infernaux» pour Hamraoui, «entre stress permanent et paranoïa». Cette dernière est sous contrat au PSG jusqu'en juin 2023, mais son avenir s'assombrit. Diallo, en revanche, sera libre à compter du 30 juin prochain.
Ligue des nations : battus par la Croatie, les Bleus font (déjà) une croix sur la défense de leur titre
Battus par la Croatie (0-1) ce lundi soir, au Stade de France, les champions du monde, en vacances, sont d'ores et déjà éliminés de la Ligue des Nations.
Coupe du monde 2022 : le tirage complet et le programme des matches
CALENDRIER - Retrouvez l'intégralité du tirage au sort du Mondial 2022 qui débutera le 21 novembre et se terminera le 18 décembre prochain à Doha.
Regarder la vidéoFrance-Croatie: le joli geste de Benzema envers un supporter venu à sa rencontre sur la pelouse du Stade de France
LE SCAN SPORT - L'attaquant des Bleus a connu une scène cocasse à l'issue du match face à la Croatie (0-1) lundi soir au Stade de France.
Le Figaro
«Big Business» N°92 : La fin de la bulle Covid
Bertille BayartLETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Les cryptos, les SPACs, le crédit fractionné, Robinhood… les plus grands buzz de 2020 et 2021 sont dans la tourmente.
Chers abonnés,
Malgré les dénégations de Bruno Le Maire, la persistance d'une forme de «quoi qu'il en coûte», à travers les mesures générales et non ciblées de soutien au pouvoir d'achat, donne l'impression d'une certaine continuité entre l'époque de la crise sanitaire et aujourd'hui. En réalité, tout a changé.
La pandémie aura marqué, dans l'histoire économique, le point de bascule entre une époque qui redoutait la «stagnation séculaire» (croissance atone, sous-emploi, absence d'inflation voire déflation) et celle qui s'ouvre, caractérisée par un nouveau combat contre l'inflation et une activité hypothéquée par les pénuries, notamment de main-d’œuvre. La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a donné la mesure de cette révolution en annonçant jeudi le début d'un «long voyage». Un voyage qui commence par la fin des programmes de rachats d'actifs (le quantitative easing) et une remontée des taux déjà programmée le 21 juillet prochain - presque dix ans jour pour jour après le discours de Mario Draghi dans lequel il prononça le fameux «whatever it takes».
Les stars déchues
Ce changement d'époque se manifeste par un durcissement des conditions de financement. C'est une parenthèse qui se referme : toutes les stars de l'actualité financière de l'époque du Covid tombent une à une de leur piédestal. En voici quelques exemples.
Les cryptos. Ça continue de craquer du côté des cryptoactifs, dont j'ai déjà eu l'occasion de parler récemment. Lundi, c'est une plateforme d'échange, Celsius, qui a gelé toutes les transactions pour ses 1,7 million de clients. Celsius revendique 12 milliards de dollars d'actifs sous gestion. Cet événement a entraîné vers le fond les plus grandes cryptomonnaies, le bitcoin (-10% à 24.580 dollars lundi matin, 65% en dessous de son plus haut historique de novembre 2021) et l'ethereum, ramené à sa valeur de 2018. L'illusion des «stablecoins», ces cryptoactifs censés être arrimés à la valeur du dollar et assurer ainsi la stabilité et la liquidité du système, s'est dissipée avec le krach de l'UST (Terra) le mois dernier. Depuis, la contagion se poursuit. J'ai tendance à penser que c'est plutôt sain !
Les égéries de la tech. Depuis son plus bas de la fin mai, l'indice Nasdaq s'est un peu repris. Mais il affiche encore une chute de 25% depuis le 1er janvier. De très grands noms de l'investissement dans la tech, hyper-médiatisés à l'époque de la bulle Covid, ont laissé beaucoup de plumes dans cette déroute. Il y a bien sûr le fonds ARK de Cathie Wood, véritable égérie. Ou encore le hedge fund Tiger Global, qui aurait perdu l'équivalent de 17 milliards de dollars. Ou, enfin Softbank (27 milliards de dollars de pertes). Son patron Masayoshi San a demandé que son fonds vedette, Vision Fund, mette la pédale douce sur les investissements. Une première. Et un virage sur l'aile qui va affecter l'ensemble du secteur de l'innovation tant les fonds de Softbank ont tiré le flux de l'investissement.
Les SPACs. C'était la grande mode des années 2020 et 2021 : les SPACs, les «special purpose acquisition company», ces véhicules cotés destinés à réaliser des acquisitions, dont la valorisation et la capacité à attirer des investisseurs reposaient sur la réputation de leurs initiateurs et dont l'intérêt était de permettre, par acquisition, à amener facilement des entreprises non cotées en bourse. L'an dernier, 166 milliards de dollars ont été levés par ce moyen. Cette année, on en est à 12,7 petits milliards. La mode est passée, raconte le Financial Times , dans un article au titre sans équivoque : «le boom des SPACs se meurt». Les grandes banques d'investissement ont finalement tiré le tapis sous les pieds d'un produit qui a fait leur fortune. Selon le cabinet LSEG, les cinq premières banques actives sur ce segment du marché, Citi, Goldman ou encore Credit Suisse, ont engrangé près de 1,7 milliard de dollars de commissions de marché en 2020 et 2021, auxquelles s'ajoutent les commissions de conseil pour les opérations d'acquisitions (270 millions en 2020, et 765 millions en 2021).
La révolution Robinhood. La bulle Covid, sur les marchés, cela a surtout été l'afflux de nouveaux investisseurs particuliers (aux États-Unis, mais pas seulement). Un mouvement alimenté par plusieurs facteurs : l'oisiveté forcée des confinements, l'excès d'épargne qui ne pouvait pas être dépensé dans les activités de loisirs et qui a gonflé avec les aides publiques, et la montée en puissance de la thématique de la démocratisation de la finance, accentuée par les réseaux sociaux et les communautés d'investisseurs. On se souvient évidemment de la saga Gamestop, cette entreprise dont les actions ont été propulsées à la hausse début 2021 par des boursicoteurs coalisés contre les hedge funds qui pariaient sur sa chute et racontée de nouveau dans ce récent podcast. Parmi les vedettes de ce mouvement, on trouvait Robinhood, une société de trading qui affichait sa volonté de démocratiser l'investissement. Introduite en bourse en août dernier à 38 dollars, l'action est en chute libre : - 54,81% depuis le début de l'année. Surtout, la SEC, l'autorité de marché américaine, a décidé de s'attaquer au phénomène. Son patron Gary Gensler a annoncé le 7 juin une série de réformes dont l'une est destinée à protéger les investisseurs particuliers. Il s'agit de contraindre les plateformes du type Robinhood à organiser des enchères pour passer les ordres de leurs clients afin d'obtenir le meilleur tarif, plutôt que de se lier les mains avec un seul intervenant. Plus de concurrence sur les marchés américains ? Gary Gensler ne s'est pas fait que des amis dans l'assistance de la conférence organisée par la banque d'investissement Piper Sandler devant laquelle il intervenait quand il a lâché sa petite bombe.
Il n'est pas sûr que notre système de marché national soit aussi juste et compétitif que possible pour les investisseurs. Je pense que nous pouvons mieux faire ici pour les investisseurs particuliers (…) Nous (la SEC, ndlr) représentons 330 millions d'Américains, vous représentez… vos revenus. Nous pouvons avoir des perspectives différentes
Le crédit gratuit 2.0. Le «Buy now pay later» ou BNPL, le crédit fractionné en français, a été l'une des thématiques les plus en vogue de ces derniers mois. L'idée est simple : le client paie en plusieurs fois sans frais, c'est le commerçant qui paie la commission. Ce nouveau type de crédit à la consommation a connu un immense succès, amplifié par l'explosion du e-commerce pendant la crise sanitaire. En juin 2021, une levée de fonds a valorisé la jeune société suédoise Klarna quelque 46 milliards de dollars, un montant inédit pour une entreprise de la fintech. Klarna revendique déjà 147millions de clients et 400.000 commerçants partenaires. Patatras! Le crédit aux plus pauvres a toujours été un bon filon, du revolving aux effets boule de neige aux subprimes américains, mais l'histoire se heurte toujours aux mêmes murs quand la conjoncture se retourne : hausse des taux, baisse de la solvabilité des clients, hausse des incidents de paiement, offensive de régulation pour limiter les excès. Le BNPL connaît en ce moment tous ces vents contraires. Et la croissance exponentielle du e-commerce commence à se tasser, sous l'effet probablement de l'inflation qui commence à rogner le pouvoir d'achat des ménages. La preuve avec Amazon, qui appuie sur le frein du développement de son réseau d'entrepôts. Avant d'annoncer cette pause, le géant prévoyait de porter ses surfaces à 460 millions de mètres carrés fin 2022, contre 374 millions fin 2021 et 275 millions en 2020, selon les chiffres du cabinet MWPL. De son côté, Klarna a annoncé le licenciement de 10% de ses effectifs. Son grand rival australien Affirm, mis en bourse en septembre dernier, a vu sa valeur en bourse chuter de 80% cette année. Et, raconte Bloomberg, le prix des produits financiers qui assemblent, par la titrisation, les créances de ses clients, s'effondre également. Un signe de défiance évident. Les fintechs sont prises en étau. D'un côté, les grands acteurs, plus gros, plus riches, se lancent dans le métier, comme Apple qui a annoncé en début de semaine dernière qu'il comptait proposer une telle formule à ses clients. De l'autre, les régulateurs vont mettre de l'ordre. Il est temps. «Le paiement fractionné doit être régulé - maintenant», écrit en titre de son éditorial Patrick Jenkins, du Financial Times. Comparant Klarna à une autre success story suédoise, Ikea, il écrit : «s'il y a un message pour les législateurs, c'est celui-ci : Klarna ne fabrique pas des canapés confortables ni des boulettes de viande comme votre magasin suédois préféré. Les opérateurs du BNPL font, purement et simplement, du crédit. Il est temps de réguler proprement cette industrie avant qu'elle ne nous explose au visage».
Cette semaine, il fallait lire aussi
Chut ! C'est un questionnement qui traverse les grandes multinationales mais aux implications tellement énormes que leurs dirigeants hésitent à l'aborder à voix haute : l'avenir passe-t-il encore nécessairement par la Chine ? Le risque politique de ce marché gigantesque, maillon devenu essentiel de presque toutes les chaînes de valeur, est devenu immense. C'est ma chronique de la semaine.
Pour 356 milliards de dollars de plus. L'empire Samsung contre-attaque dans la guerre des puces, pour ne pas se laisser distancer par le grand rival taïwanais TSMC. Il prévoit un programme d'investissements géants dans les cinq ans qui viennent. Lisez ce récit, un régal, de Sébastien Falletti.
Mélenchon versus Bouzou. Jean-Luc Mélenchon n'a manifestement pas apprécié l'interview qu'a donnée au Figaro Nicolas Bouzou, qui démonte son programme économique. Il lui a répondu sur scène - voyez ce tweet- dans une séquence qui me fait dire que si un jour le leader de la France Insoumise se reconvertit dans le stand-up, j'assisterais peut-être à ses spectacles !
À la semaine prochaine,
Et d'ici là, retrouvons-nous à l'adresse bigbusiness@lefigaro.fr
Pourquoi les produits bio ne font plus recette
DÉCRYPTAGE - Dans la grande distribution, qui a contribué à démocratiser le bio, les ventes ont reculé de 3,9 % en 2021. Les magasins spécialisés ne sont pas épargnés.
Jacques-Olivier Martin: «Rouler en électrique, la bonne blague…»
CHRONIQUE - Le développement de l’automobile électrique est clairement confronté à un double défi.
Pourquoi la pénurie de moutarde risque de durer
Très appréciée des Français, elle se fait rare et chère depuis déjà plusieurs semaines. Et la situation ne devrait pas s'arranger rapidement.
Le Figaro
EDF «ne passera pas» l'année, si le gouvernement maintient tel quel son bouclier tarifaire, alerte le CSE du groupe
Il condamne la décision de l'exécutif d'obliger EDF à vendre davantage d'électricité à bas prix à ses concurrents.
Lourdement endettée, EDF ne «passera pas le cap de la fin d'année» si le gouvernement maintient les mesures mises en place dans le cadre de son bouclier tarifaire pour contenir la hausse de la facture des ménages, selon le CSE central (CSEC) d'EDF qui a présenté mercredi des pistes alternatives.
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«EDF a été plongée dans le rouge à dessein par le pouvoir en place ces derniers mois», a accusé mercredi Philippe Page Le Mérour, secrétaire du CSEC, qui présentait les conclusions de la procédure de droit d'alerte économique engagée en début d'année, après l'annonce de mesures gouvernementales impliquant la mise à contribution du groupe pour contenir la facture d'électricité des ménages et des entreprises français.
Dans la ligne de mire du CSEC : la décision du gouvernement d'obliger EDF à vendre davantage d'électricité à bas prix à ses concurrents pour protéger le pouvoir d'achat des Français, en relevant le plafond de l'Arenh, ou «Accès régulé à l'électricité nucléaire historique» de 100 à 120 TWh d'électricité vendue à prix réduit à ses concurrents.
Une suspension de l'Arenh réclamée
La dette d'EDF «en fin d'année dernière était à 42 milliards d'euros, les mesures gouvernementales font basculer la dette au-delà de 50 milliards d'euros, probablement aux alentours de 60 milliards d'euros en fin d'année 2022, voire au-delà si d'autres mesures gouvernementales venaient à suivre les recommandations de la CRE (Commission de régulation de l'énergie)», a affirmé le secrétaire du CSEC, s'appuyant sur les travaux d'un cabinet d'expertise mandaté pour la circonstance. «Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage et là, la rage a été inoculée de force par le gouvernement», a-t-il tonné, soupçonnant le gouvernement de laisser volontairement se dégrader la situation financière de l'entreprise pour la renationaliser provisoirement, et de préparer son démantèlement.
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Dans sa résolution, votée mardi à l'unanimité par les organisations syndicales représentatives lors d'une séance extraordinaire du CSEC, ce dernier propose deux mesures permettant selon lui de protéger le pouvoir d'achat et de juguler l'inflation tout en préservant la santé financière de l'entreprise : suspendre l'Arenh et «calculer les tarifs en fonction du mix de production français, c'est-à-dire de sortir du mariage avec le marché européen» qui «impose une fixation des tarifs en fonction des énergies fossiles utilisées en Europe», selon son secrétaire.
Ces conclusions doivent être présentées le 29 juin lors d'un conseil d'administration d'EDF, qui aura un mois pour apporter des «réponses motivées» à ces propositions.
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La France produit pour la première fois de l'électricité éolienne en mer
L'annonce a été faite ce vendredi par le consortium détenant le parc, qui comptera à terme 80 éoliennes, et RTE.
Le trio Niel-Pigasse-Zouari fait un pas de plus vers le marché des produits frais
2MX Organic, la société cotée des trois hommes d'affaires, et InVivo Retail, l'activité distribution (Gamm Vert, Jardiland...) d'InVivo, ont annoncé vendredi la conclusion d'«un accord définitif de rapprochement»
McDonald's rouvre ses portes en Russie, rebaptisé «Vkousno & tochka»
Les restaurants McDonald's s'appelleront désormais «Délicieux. Point». Un nom choisi par le nouveau propriétaire du groupe, Oleg Paroïev.
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Canal+ contraint d'augmenter ses tarifs
Caroline SalléDÉCRYPTAGE - La raison de cette augmentation, qui tombe plutôt mal, est à chercher du côté du ministère des Finances.
Canal+ va augmenter le prix de certains de ses abonnements. Notamment celui de la chaîne cryptée Canal+, socle des offres Sports et Ciné Séries, qui devrait passer de 20 à 22 euros en moyenne, selon Les Échos .
À lire aussiMaxime Saada: «Canal+ veut être dans le top 5 des acteurs mondiaux des contenus payants en 2030»
Depuis vendredi, les consommateurs concernés commencent à être prévenus. Ils « seront notifiés de l'impact précis sur leur tarif de cette hausse du taux de TVA dans les délais prévus par les conditions générales d'abonnement », a indiqué la filiale de Vivendi dans un communiqué.
La raison de cette augmentation, qui tombe plutôt mal, alors que le pouvoir d'achat des Français se contracte, est à chercher du côté du ministère des Finances. Ce dernier vient d'indiquer à Canal+ que le taux de TVA applicable à certaines de ses offres allait doubler, passant de 10 % à 20 %. « Bercy cherche actuellement de l'argent partout où il le peut », constate une source au Parlement. Y compris dans les poches de Canal+, à présent que le groupe se porte beaucoup mieux en France. « Il y a un match, bien sûr, entre le gouvernement et Vivendi. Mais cette fois, le timing plaide davantage pour une décision administrative qu'une manœuvre politique : Canal+ a été informé de ce changement de taux de TVA par les autorités fiscales le 21 avril, autrement dit avant le second tour de la présidentielle », poursuit cette source.
Canal+ rentre simplement dans le droit commun fiscal
Cette « harmonisation » du taux de TVA n'est pas une surprise, puisqu'elle avait été plus largement discutée dans le projet de loi de finances de 2021. « Canal+ rentre simplement dans le droit commun fiscal », fait valoir un bon connaisseur du dossier. Selon les calculs des Échos, plus de 2 milliards d'euros de chiffres d'affaires - sur un total de 3 milliards pour Canal+ France – seraient concernés par cette hausse, soit un impact de plus de 200 millions d'euros. De quoi faire grincer des dents du côté de l'état-major de Canal+. D'autant qu'elle n'en fait pas mystère, la filiale de Vivendi rêve de revenir à un taux de TVA réduit de 5,5 % sur ses abonnements, dont elle a bénéficié de 1985 à 2013, avant que ce dernier ne remonte à 10 %.
«Preuves d'amour»
En septembre 2020, auditionnée par le CSA - rebaptisé Arcom -, elle avait fait de la baisse de la TVA une condition préalable au renouvellement de sa fréquence TNT. À l'époque, Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal+, avait déclaré : « Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Or, nous n'en avons pas, et ce depuis trop longtemps. Nous avons même subi depuis quinze ans des preuves permanentes de désamour. »
Entonnera-t-il le même refrain dans quinze jours, lors de sa prochaine audition à l'Arcom pour la reconduction de l'autorisation de la chaîne cryptée à diffuser en TNT, qui arrive à échéance le 5 décembre 2023 ? La TVA réduite à 10 % constituait l'un des seuls avantages à se maintenir sur la TNT. Remontée à 20 %, elle devient un argument supplémentaire plaidant pour la fin de Canal+ en tant que chaîne de TV, et l'accélération de sa mue en pure plateforme digitale, MyCanal. Le groupe a largement le temps, dix-huit mois, pour faire migrer vers d'autres modes de réception les 400.000 abonnés qui regardent toujours Canal+ sur la TNT. Si Canal+ décidait de devenir un service de streaming comme Netflix ou Disney+ - soumis à une TVA de 20 % -, il ne serait plus contraint d'investir autant dans la création et surtout le cinéma.
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Techniquement, une clause permet déjà à Canal+ de résilier son contrat avec le cinéma, dont il est le premier financeur. La filiale de Vivendi n'aura qu'une lettre recommandée à envoyer en cas de modification du régime de la TVA ayant pour effet d'alourdir ses coûts. Mais, veut croire un acteur de la filière, « Canal+ n'a aucun intérêt à dénoncer l'accord qu'il vient de nouer avec le cinéma et qui lui permet d'être ultra-privilégié dans la nouvelle chronologie des médias, avec une sortie des films à six mois ».
Hachette Livre: Isabelle Saporta prend la tête des Éditions Fayard
Cette nomination consacre cette journaliste d'investigation et auteure de nombreux essais à succès, qui occupait jusqu'ici la fonction de directrice littéraire de la maison.
Elon Musk va rencontrer les employés de Twitter jeudi
Ils auront la possibilité de soumettre des questions au patron de Tesla, qui menace de retirer sa proposition de rachat de la plateforme, se plaignant de ne pas avoir suffisamment d'informations sur la proportion de faux comptes.
L’exception culturelle risque d’étouffer les salles obscures
Dans le cinéma, la France se singularise dans le monde mais n’a pas vu que le secteur a changé.
Le Figaro
Comment éliminer les mauvaises herbes entre les dalles ?
Aude GodfrydElles ont la fâcheuse manie de revenir régulièrement sur le sol et perturbent le côté net de vos dalles. Comment les enlever ? Comment faire en sorte qu'elles ne refassent pas surface ? Nos réponses.
Souvent la nature reprend ses droits. Les mauvaises herbes ont fait leur apparition au milieu de votre allée et autres fissures de votre terrasse, qui est idéale en termes d'abondance de terre et de nutriments dans un environnement à la fois humide et chaud. Pour éviter qu'elles ne s'installent définitivement et n'érodent au fil du temps le béton ou ne détériorent davantage l'état des fissures, il existe des moyens naturels pour y mettre un terme.
Comment supprimer les mauvaises herbes entre les dalles de sa terrasse ?
Pas de panique, il existe plusieurs solutions à la fois écologiques et économiques pour les ôter facilement et naturellement. Il s'agit de produits que vous avez probablement dans vos placards.
À la main
Muni d'une binette, d'un grattoir ou d'un sarcloir, vous pouvez, dans un premier temps, gratter pour ôter l'ensemble jusqu'à la racine, si la fissure est large.
Avec du sel
Muni de gros sel, versez ce dernier sur les parties où les mauvaises herbes sont apparues en attendant la prochaine pluie qui s'occupera naturellement de diluer les grains blancs. Si elle n'est pas annoncée tout de suite, vous pouvez mélanger les deux ingrédients (200 grammes de gros sel dans un litre d'eau) et verser sur la zone à traiter.
À lire aussiDélicieuses, les «mauvaises» herbes !
Avec du bicarbonate de soude
La méthode est la même que celle avec le sel. Saupoudrez en attendant les prochaines gouttes de pluie ou le mélanger à un litre d'eau avant d'arroser la partie du sol concernée.
Avec du vinaigre blanc
Connu pour ses vertus herbicides naturelles, ce liquide acide est un précieux allié. La recette ? Un litre de vinaigre blanc versé dans un demi-litre d'eau à vaporiser ensuite sur le périmètre choisi, en prenant soin de ne pas atteindre les autres plantations. À effectuer tôt le matin, si possible par jour de beau temps pour que le soleil vienne en renfort.
Avec l'eau bouillante
Vous pouvez faire bouillir de l'eau puis la verser sur les herbes persona non grata. Sinon, au lieu de vider l'eau de cuisson de vos pâtes, de riz ou de pommes de terre dans vos canalisations, versez-la sur les zones où les mauvaises herbes ont élu domicile pour brûler ses feuilles et ses racines, en prenant soin de la tenir éloignée des plantes et autres fleurs. Cela provoquera un choc thermique combiné à l'amidon contenu dans l'eau de cuisson, un désherbant naturel.
Avec des cendres de bois
Les cendres de bois s'avèrent très efficaces pour éliminer la mousse.
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Comment faire pour que l'herbe ne repousse pas entre les dalles ?
Dans un premier temps, si vous prévoyez des travaux pour installer des dalles ou autres allées, le meilleur moyen d'éviter de se retrouver avec des mauvaises herbes est l'utilisation de matériaux hostiles à leur environnement.
Ainsi, si vous optez pour la résine, celle-ci nécessitera un creusement de plusieurs centimètres pour ôter les indésirables déjà existantes et stopper la croissance des prochaines.
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Si votre allée est déjà victime de ces mauvaises herbes, vous pouvez tout d'abord les retirer avant de colmater la surface détériorée avec du béton ou du sable notamment, en fonction de votre installation. Le printemps et l'automne sont les deux saisons les plus propices pour cela, quand les plantules viennent de sortir de terre.
Mauvaises herbes : pailler ou couvrir le sol pour s'en débarrasser
Vous pouvez aussi pailler aux endroits où elles ont tendance à pousser – à condition de ne pas être au milieu de l'allée pour des raisons esthétiques. Elles auront ainsi moins de lumière, le sol séchera moins vite et de ce fait, elles auront plus de difficultés à repousser.
Au niveau des bordures des dalles, pour éviter une prolifération de mauvaises herbes, l'astuce est de mettre des plantes dites « couvre-sol » comme le géranium ou l'épimédium ou des prairies fleuries pour prendre la place et apporter une touche de couleur le long de votre allée.
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Vous pouvez aussi couvrir le sol durant 2 à 3 semaines avec une bâche ou du carton (si la météo est clémente) pour filtrer la lumière et venir à bout des mauvaises herbes, même si ces procédés s'avèrent peu esthétiques.
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Vidange de fosse septique : que dit la loi ?
Pour prévenir les risques de pollution et de débordement, votre fosse septique doit être régulièrement entretenue. Faut-il vidanger une fosse septique ? Qui peut la faire ? Quand doit-elle être réalisée et aux frais de qui ?
Cac comment aider les plantes à supporter la sécheresse
AU JARDIN CE WEEK-END - Vagues de chaleur et canicule peuvent causer de gros dégâts dans votre jardin. Quelles sont les plantes qui demandent la plus grande attention? Comment les protéger? Que faire pour préserver votre potager? Voici la marche à suivre.
Installation d'un store banne : faut-il une déclaration préalable de travaux ?
Quelle est la réglementation concernant les stores bannes ? Que peut-on faire dans une copropriété ? Faut-il une déclaration préalable de travaux (DP) pour remplacer un store banne existant ? Nos réponses.
L'Humanité
Bruno Le Maire signe un chèque en blanc au patronat
ActuLe ministre de l’Économie se refuse à tout coup de pouce au Smic ou à une augmentation généralisée des salaires, mais il confirme une ristourne fiscale aux entreprises de 7,5 à 9 milliards d’euros dès 2023.
Clotilde MathieuPremier reçu, premier servi. Sitôt remis en fonction, le ministre de l’Économie s’était empressé de recevoir les organisations patronales. Une semaine plus tard, dans les colonnes du « Figaro », forcément, Bruno Le Maire a confirmé le premier cadeau aux patrons du mandat, inscrit dans le programme du candidat Emmanuel Macron. Chiffré à 7,5 milliards d’euros par En marche durant la campagne présidentielle, le montant de la ristourne fiscale, via la suppression immédiate de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), devrait en fait avoisiner les 9 milliards d’euros, à en croire les dernières estimations de la DGFIP (Direction générale des finances publiques). Cet impôt local né en 2010 des cendres de la taxe professionnelle, qui alimente les caisses des collectivités territoriales, serait compensé par l’État. Votées lors du projet de loi de finances rectificative à l’automne, « les baisses d’impôts de production pour les entreprises s’engageront dès 2023 comme le président de la République s’y est engagé », a concédé Bruno Le Maire. Et ceci sans aucune contrepartie. Déjà en 2021, au nom de la « reconquête industrielle », Emmanuel Macron avait baissé de 10 milliards d’euros les impôts de production. Soit une baisse de 15 % de ces prélèvements.
Des milliards d’euros qui vont manquer à l’heure où les prix s’envolent. Lors de la rencontre avec les organisations patronales, Bruno Le Maire a balayé toutes « augmentations générales » (des salaires), estimant que « ce n’est pas comme ça que ça marche ». Tout juste a-t-il invité les entreprises qui « le peuvent » à augmenter les salaires.
Face aux fins de mois difficiles, le gouvernement tarde à communiquer les mesures venant en aide aux ménages dont le pouvoir d’achat est en chute libre. Tout comme il ne communique pas le niveau de hausse du point d’indice des fonctionnaires. Chaque détail des mesures sociales est renvoyé à après les élections législatives. Le gouvernement Borne a bien entendu choisi son camp, celui des patrons, du capital.
impôtspatronatbruno le maireSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
À Roissy, alerte contre un crash social
ReportageMobilisation Des milliers de salariés travaillant à l’aéroport Charles-de-Gaulle ont fait grève ce jeudi. Après les baisses de salaires de la crise sanitaire, ils réclament 300 euros d’augmentation et de meilleures conditions de travail.
Marie ToulgoatLuis ReygadaLe terminal 2 de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle est en ébullition. Deux ans après le brusque arrêt de son activité, la plateforme aéroportuaire reprend vie. Mais, ce jeudi 9 juin, ce ne sont pas des touristes venus découvrir la Ville lumière, ni des Français revenus de périples à l’étranger qui animent l’aéroport. Ce sont des salariés. Dans un micro au son saturé, perché sur un escabeau en guise d’estrade, l’un d’eux s’époumone. « 300 euros ! » hurle-t-il, avant de pointer le micro aux centaines de personnes rassemblées devant lui qui répètent en chœur. Mais, sur le terminal 2E de l’aéroport, il ne s’agit guère de fans devant leur idole. Tous sont dans le même panier : les salariés des 800 entreprises de la zone, tous secteurs confondus, font grève et réclament l’augmentation immédiate de leurs salaires.
Les agents doivent multiplier les heures de travail, le week-end et la nuit
Emmitouflée dans une chasuble rouge estampillée FO, Sylvia témoigne de l’urgence de la mesure. « Toutes nos fins de mois sont difficiles, on a tous des crédits sur le dos », explique-t-elle. L’employée de sûreté sous-traitante d’Aéroports de Paris (ADP), chargée de contrôler les passagers aux portiques de sécurité avant l’embarquement, ne gagne que « quelques euros au-dessus du Smic » après vingt-huit années d’ancienneté. Une misère, d’autant plus que le prix de l’essence rogne considérablement son budget : comme beaucoup de travailleurs de l’aéroport pour qui la voiture est le seul moyen de transport possible, elle doit rouler 50 km par jour pour se rendre aux terminaux et rentrer chez elle. Partout, le son de cloche est le même. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, tous déplorent un salaire au ras des pâquerettes. Anémiés par le Covid et la chute drastique du flux de passagers, certains employeurs ont imposé à leurs salariés de faire un choix – à travers les accords de performance économique – entre pouvoir d’achat et maintien de l’emploi, avec jusqu’à 15 % de baisse de rémunération dans certains cas. À Servair, filiale d’Air France et de Gate Group chargée de la préparation des plateaux-repas des passagers en vol, « on a perdu notre treizième et notre quatorzième mois » depuis 2020, regrette Valéry Théron, élu Unsa au CSE.
Alors que de nombreux salariés attendaient des coups de pouce de leur employeur avec la reprise de l’activité, personne ou presque n’a rien obtenu. « La plupart des négociations de branche – dans les transports, le commerce ou les ports et docks – n’ont pas bénéficié aux travailleurs, avec des minima toujours en dessous du Smic », déplore Fabrice Michaud, secrétaire de la fédération CGT des transports.
Pour les quelque 80 000 salariés de la plateforme aéroportuaire, la hausse des salaires est d’autant plus urgente que la charge de travail, elle, s’est alourdie. Le trafic aérien devrait retrouver cette année des niveaux similaires à ceux de 2019 – de 92 à 95 %. Pourtant, depuis le début de la pandémie, les différentes entreprises de la zone se sont séparées de travailleurs, rendant la tâche à ceux qui restent infiniment plus compliquée. Air France, par exemple, a licencié 7 500 personnes en 2020, et 1 000 supplémentaires dans sa filiale court-courrier Hop !. Chez ICTS, sous-traitant dans la sûreté, Marie Marivel et ses collègues peinent à suivre le rythme. Face aux files d’attente de passagers longues de plusieurs heures, les agents ont reçu pour ordre de faire vite, très vite. Au risque de laisser passer dans les avions une arme ou un objet dangereux. Si aucun scénario de cette nature n’est encore à déplorer, les salariés doivent déjà se confronter à l’agressivité croissante des voyageurs qui, épuisés par les heures d’attente aux portiques, perdent leur sang-froid. « On est fatigués, on est à bout. L’employeur dit qu’il cherche à recruter mais ne trouve pas de personnel. Ça ne m’étonne pas puisqu’il n’y met pas le salaire », résume la syndicaliste CGT. Les agents doivent multiplier les heures de travail, le week-end et la nuit pour atteindre les 2 000 euros de salaire brut. Plus loin dans l’aéroport, Omar Benalayat et ses collègues sont, eux aussi, à bout de souffle. Le sous-traitant du loueur de voitures Sixt doit faire face à un nouvel afflux de réservations avec un effectif diminué. « On atteint 300 réservations par jour, derrière il faut préparer les véhicules, les gens ne tiennent plus, souffle le délégué syndical FO. C’est devenu le Moyen Âge. »
en 2020, la rupture conventionnelle collective a signé le départ de 1 500 employés
En 2020 et 2021, des manifestations s’étaient déjà déroulées pour contester les suppressions de postes, sans réussir à stopper complètement la saignée. Aujourd’hui, alors que les salariés trinquent, les patrons aussi se mordent les doigts, incapables de répondre au regain de demande, qui n’était prévu que d’ici à 2024-2025. Interrogé sur BFM Business, Augustin de Romanet, le grand patron d’ADP – dont les salariés ont pourtant vu leur rémunération baisser durant la crise – a même fait la publicité d’un site Internet de recrutement, insistant sur ses difficultés à embaucher du personnel. Avant d’assurer qu’il ne regrettait pas la rupture conventionnelle collective menée dans son groupe, en 2020, signant le départ de 1 500 employés.
« Cette mobilisation est au cœur des préoccupations des Français »
La baisse des salaires, doublée de la détérioration sans précédent des conditions de travail, passe d’autant moins que les entreprises de la zone aéroportuaire, Air France et ses 7 milliards d’euros de prêts garantis par l’État en tête, ont reçu de généreuses aides gouvernementales au cours de la crise sanitaire. Les salariés attendent enfin de voir la couleur de cet argent. Devant les portes du terminal de l’aéroport, ceux-ci ont reçu le soutien de plusieurs élus et candidats aux élections législatives, dont Marie-George Buffet (PCF, Nupes). « Cette mobilisation est au cœur des préoccupations des Français, puisqu’elle pose la question non pas uniquement du pouvoir d’achat, mais des salaires ! » lance la députée sortante. À Roissy et ailleurs en France, comme à Bordeaux, Marseille et Orly, la grève aura dans tous les cas donné aux patrons un aperçu de la ténacité des salariés. ADP a d’ailleurs dû annuler un quart des vols ce jeudi et déploré de nombreux retards. « Mais ce n’est qu’une première étape », promet Fabrice Michaud.
roissyADPair franceaéroports Le Figaro
«Je suis entre de bonnes mains» : le tendre clin d'œil de Kate Middleton au prince William
Pendant le jubilé de platine d'Elizabeth II, la duchesse de Cambridge s'est fendue d'une petite déclaration à propos de son mari.
Une duchesse qui deviendra un jour princesse ! Durant le jubilé de platine de la reine Elizabeth II, qui s'est déroulé du jeudi 2 au dimanche 5 juin, Kate Middleton et le prince William ont multiplié les apparitions publiques pour le plus grand bonheur des fans de la famille royale. Certains en ont profité pour serrer la main et complimenter la future princesse de Galles.
Alors que la duchesse de Cambridge se trouvait au château de Cardiff, le samedi 4 juin, elle a été interpellée par une dame qui lui a confié qu'elle serait «une grande princesse de Galles», ce à quoi cette dernière a répondu : «C'est très gentil de votre part. Je suis entre de bonnes mains». Après ses mots, elle a désigné son mari depuis 11 ans et le père de ses trois enfants George, 8 ans, Charlotte, 7 ans et Louis de Cambridge, 4 ans.
En vidéo, le prince Charles donne un baiser volant à Kate Middleton
Lors de leur mariage en 2011 à l'Abbaye de Westminster, Elizabeth II avait accordé à son petit-fils le titre de duc de Cambridge, faisant ainsi de sa femme la duchesse de Cambridge. Par ce geste, lorsque le prince Charles deviendra roi, le prince William deviendra prince de Galles. Kate Middleton héritera quant à elle du titre de sa défunte belle-mère Lady Diana et deviendra la nouvelle princesse de Galles.
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La famille Cambridge au premier rang des festivités
Les quatre jours de festivités ont également marqué le grand retour de Meghan Markle et du prince Harry sur les terres anglaises ce qui n'a pas été au goût de tout le monde. Entre acclamations et quelques huées, le couple a préféré faire profil bas avant de rentrer aux États-Unis.
George, Charlotte et Louis de Cambridge pendant le jubilé de platine d'Elizabeth II
En revanche, s'il y en a trois qui n'ont pas manqué de faire parler d'eux, ce sont bien les enfants de la famille Cambridge. Costume élégant pour George, sourire espiègle pour Charlotte et séries de grimaces pour Louis : ils ont été les stars de ce jubilé, volant presque la vedette à leur arrière-grand-mère.
Carrosse de Cendrillon, mur de roses... Les images gentiment kitsch du mariage de Britney Spears
La chanteuse, qui a épousé Sam Asghari le jeudi 9 juin, a dévoilé un clip vidéo offrant un aperçu de son incroyable mariage, aux allures de «conte de fées».
«C'est lui ou moi» : cet ultimatum qu'aurait posé le prince William concernant le prince Andrew
Le duc de Cambridge aurait tout fait pour empêcher le cadet d'Elizabeth II d'assister à la cérémonie de l'ordre de la Jarretière, le lundi 13 juin. Avec succès.
En vidéo, Grace Jones, 74 ans, fait du hula hoop seins nus en plein concert
Vendredi 10 juin, l'icône des années 1980 a ouvert le Meltown Festival au Southbank Centre à Londres, livrant une performance magistrale.
L'Humanité
Face à l’inflation, les cadeaux intéressés d’Emmanuel Macron
ActuLe gouvernement a évoqué, ce mercredi, ses mesures pour le pouvoir d’achat. Aucune annonce d’ampleur n’a été faite, alors que la hausse des prix pèse lourdement sur le budget des ménages.
Lola RuscioDepuis sa nomination à Matignon, la première ministre, Élisabeth Borne, martèle qu’elle souhaite « protéger » le pouvoir d’achat des Français. En réalité, son gouvernement va prendre des mesures cosmétiques qui évitent de toucher aux profits des entreprises privées, comme la prolongation du « bouclier tarifaire » sur l’électricité et le gaz, la remise de 18 centimes sur le plein d’essence jusqu’en août ou le versement d’une aide exceptionnelle. Un dispositif qui rappelle le chèque énergie, une mesure ponctuelle d’un montant de 100 euros, distribués en décembre 2021. À quelques jours du premier tour des législatives, Olivia Grégoire, la porte-parole du gouvernement, a ainsi confirmé, mercredi, à l’issue du Conseil des ministres, qu’une aide sera versée aux familles modestes à la rentrée de septembre, en fonction du nombre d’enfants à charge, sans toutefois préciser son montant. Quant au chèque alimentaire plus ciblé sur les produits « de qualité » et « bio », il est toujours en cours de réflexion, selon Élisabeth Borne.
Certes, ces aides conjoncturelles – qui figureraient dans deux projets de loi distincts après les élections législatives – sont bienvenues au moment où l’inflation grimpe, mais elles s’avéreront insuffisantes pour faire face à une inflation qui a atteint 5,2 % en mai. Surtout, le gouvernement entend faire peser sur l’État, donc sur les contribuables, l’intégralité du financement de ces mesures, sans rien demander aux grandes entreprises. Les groupes du CAC 40 ont pourtant versé en 2021 à leurs actionnaires plus de 80 milliards d’euros en dividendes et en rachats d’actions. Pas de mise à contribution des plus hauts patrimoines non plus, mais une réforme du RSA stigmatisant les plus fragiles, puisque les bénéficiaires devront se soumettre à l’obligation de travailler pour toucher cette aide.
En outre, le gouvernement a indiqué que les minima sociaux, dont le RSA, l’allocation adulte handicapé (AAH), et les pensions de retraite (+ 4 %) doivent être réévalués dès juillet, sans attendre la revalorisation de janvier 2023. En revanche, aucune hausse des APL n’est envisagée, alors que les prix des loyers augmentent. À la Fondation Abbé-Pierre, on demande une majoration de 10 % des aides au logement ; plusieurs associations de consommateurs réclament un gel des loyers pour limiter les effets de l’inflation. Des revendications rejetées en bloc.
déprime, rien que des primes...
Suivant la même logique pro-business, aucune hausse significative du Smic n’est à l’ordre du jour. En Macronie, on défend plutôt la possibilité pour les entreprises de verser une prime allant jusqu’à 6 000 euros, exonérée de toute cotisation sociale et d’impôt sur le revenu. Problème : la précédente version de cette prime, accordée au bon vouloir de l’employeur, n’a été distribuée en 2021 qu’à 4 millions de salariés, selon les chiffres du gouvernement. Et son montant n’excédait pas 506 euros en moyenne, l’an dernier.
Toujours sur les salaires, le gouvernement s’est engagé à revaloriser, « dès cet été », celui des fonctionnaires. Une décision très attendue par la fonction publique d’État, l’hospitalière ou la territoriale, tant les agents dénoncent depuis des années le manque d’attractivité de leurs métiers et la dégradation de leur niveau de vie. Mais Stanislas Guerini, le nouveau ministre de la Fonction publique, se garde bien de dévoiler le montant du futur relèvement du point d’indice, arguant des discussions en cours avec les syndicats. « Le pouvoir d’achat des fonctionnaires a baissé de plus de 10 % depuis 2010 », a rappelé Céline Verzeletti, la secrétaire confédérale de la CGT, qui demande une hausse « immédiate » des salaires.
Dans le privé, le gouvernement mise aussi sur la participation et l’intéressement. La manœuvre est connue : ces primes étant exonérées de cotisations sociales et de taxes, les entreprises évitent soigneusement une participation à l’impôt ou à la Sécurité sociale. Une énième réforme libérale, comme la loi Pacte, dont les modalités pourraient s’étendre aux petites entreprises, selon Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie. « S’il faut aller encore plus loin dans la simplification pour que les TPE aient de véritables incitations, nous sommes prêts », a-t-il déclaré. Interrogé mercredi sur BFMTV, il a annoncé que le barème de l’impôt sur le revenu serait indexé sur l’inflation, omettant de préciser que ce dispositif existe déjà. L’ancien ministre sarkozyste n’imagine pas, en revanche, un dispositif pour taxer davantage les revenus du capital. Contre les crises qui s’intensifient, il y a pourtant une urgence : reconstruire une fiscalité progressive et redistributive, en commençant par rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune.
Salaires et pouvoir d'achatEmmanuel Macroninflationcgt El País (ESP)
SANS TITRE
Lo reconozco: la repostería me da un perezón tamaño agujero negro Sagitario A*. Sin embargo, hay personas como Víctor Gonzalo y Sofía Janer que consiguen que me entre el gusanillo de preparar postres. Los exconcursantes de Masterchef y actuales responsables de La Dramerie no sólo hacen dulces fantásticos, sino que saben bajar al planeta de los torpes de la pastelería y explicarlo todo de manera sencilla. Y por si fuera poco, tienen recetas como la de hoy, adaptable a tu tiempo y habilidades.
Estas tartaletas de frambuesas se pueden hacer completas, con su masa sucrée, su frangipane, su crema pastelera y su compota fresca. ¿Que vas con prisa y quieres pasar del franchipán (sí, esta crema de almendra también se llama así)? Pasas. ¿Que la compota fresca te parece un lío? No la pones o usas mermelada. Mira el vídeo y verás que todo es posible.
TARTALETAS DE FRAMBUESA DE LA DRAMERIE
Ingredientes
Para 4 tartaletas de 12 centímetros
Masa sucrée
- 250 g de harina
- 100 g de azúcar glas
- 1 huevo
- 150 g de mantequilla a temperatura ambiente
- 30 g harina de almendra
- Sal
Frangipane (opcional)
- 100 g de mantequilla a temperatura ambiente
- 100 g de azúcar glas
- 1 huevo
- 100 g de almendra molida
- 30 g de harina
- 1 cucharadita de licor de naranja, ron o whisky (opcional)
Crema pastelera
- 330 ml de leche
- 170 g de nata para montar (35% materia grasa)
- 100 g azúcar
- 4 yemas
- 40 g maizena
- 1 vaina de vainilla
Compota fresca de frambuesa (sustituible por mermelada)
- 200 g de pulpa de frambuesa o frambuesas frescas trituradas
- 100 g de frambuesas frescas
- 20 g de azúcar
- 3 hojas de gelatina
- Ralladura de limón
Decoración
Preparación
- Para la crema, abrir con un cuchillo la vaina de vainilla y poner las semillas y la propia vaina en un cazo. Añadir la leche y la nata y poner a calentar a fuego suave, vigilando que no se desborde.
- En un bol, batir las yemas con el azúcar hasta que cojan un color amarillo pálido. Sumar la maicena y mezclar.
- Añadir un poco de la leche con nata pasándola por un colador y batir con varillas. Seguir con el resto sin dejar de batir.
- Devolver la mezcla al cazo y ponerla a fuego suave. Removerla con una espátula rascando el fondo, hasta que la crema espese. Si han salido grumos, se puede colar o darle un golpe de batidora. Dejar enfriar en una bandeja o bol en la nevera, poniendo plástico transparente en contacto con la crema.
- Para la masa sucrée, batir la mantequilla junto con el azúcar glas en un robot de cocina con la pala.
- Incorporar el huevo y mezclar bien. Sumar la harina de almendra y una pizca de sal. Añadir la harina y mezclar lo justo para tener una mezcla homogénea.
- Envolver la masa en plástico transparente y dejarla reposar en la nevera hasta que esté bien fría (lo ideal es dejarla de un día para otro).
- Si se hace el frangipane, batir bien la mantequilla junto con el azúcar glas y el huevo en el mismo robot (no hace falta limpiarlo, el frangipane lleva los mismos ingredientes que la masa sucrée). Si se corta, calentar un poco el recipiente con un secador para que emulsione (ver vídeo).
- Incorporar la almendra molida y la harina, y mezclar bien hasta obtener una crema.
- Por último, sumar un chorrito de licor de naranja y batir bien. Poner el frangipane en una manga pastelera y dejar que repose en la nevera.
- Poner la masa sucrée entre dos papeles de horno y estirarla con un rodillo hasta que tenga un grosor de unos 3 o 4 milímetros.
- Engrasar los moldes con mantequilla. Cortar la masa en círculos más grandes que los moldes, y forrar con ella los moldes con cuidado de no romperla (ver vídeo). Meter en el congelador los moldes con la masa unos 10 minutos.
- Hornear la masa sucrée a 170 grados unos 15 minutos.
- Rellenar los moldes con una capa de frangipane, insertar en él cinco frambuesas y hornear otros 15 minutos a 170°C. No hace falta que cojan color por el centro.
- Si se quiere hacer la compota fresca, calentar una parte de la pulpa a 50ºC y añadir las hojas de gelatina previamente hidratadas.
- Fuera del fuego, incorporar el resto de la pulpa y dejar gelificar en la nevera.
- Batir el gel con unas varillas, añadir las frambuesas frescas y la ralladura de piel de limón e introducir en una manga pastelera.
- Cuando la crema esté fría, ponerla también en una manga.
- Desmoldar las tartaletas y decorarlas con la crema y la compota (ver vídeo). Rematar con frambuesas y espolvorear con un poco de azúcar glas.
Le Figaro
«Copy Kate» : au Royal Ascot, Carole Middleton porte la mémorable robe rose arborée par sa fille Kate Middleton l'été dernier
Le moment était idéal pour ressortir les classiques de la garde-robe de la duchesse de Cambridge.
Même famille, mêmes goûts. Ce mardi 13 juin, l'événement hippique britannique le plus important de l’année, la course de la Royal Ascot, a signé son grand retour. Robes flamboyantes, chapeaux extravagants… La famille royale et la bourgeoisie britannique ont sorti leurs tenues d'apparat pour l'occasion. Et au sein de la foule, Carole Middleton a osé une extravagance toute particulière. La mère de la duchesse de Cambridge s’était inspirée, en effet, de sa fille pour se rendre à la première course hippique de la Royal Ascot de l’année. Elle arborait, une longue robe chemise ceinturée rose que Kate Middleton avait portée un an avant pour se rendre au chevet de Mila Sneddon, une jeune patiente atteinte du cancer. Un clin d'œil qui honorait le style élégant et vitaminé de la duchesse de Cambridge.
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À cette robe, la mère de Kate Middleton avait décidé d’associer un chapeau accessoirisé d’une succession de pétales de tulle démesurés. Ainsi qu’une paire d’escarpins roses, combinaison choisie également par sa fille en 2021.
Jumelles de style
Outre cette apparition, Kate et Carole Middleton ont déjà été vues dans des tenues similaires. En 2012, c’est la duchesse de Cambridge qui optait pour ce choix. Elle avait emprunté une robe blazer bleu cobalt ceinturée à sa mère - portée lors de la Royal Ascot 2009 - à l'occasion de son premier discours public en tant que membre de la famille royale. Chez les Middleton la mode se recycle en famille.
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El País (ESP)
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Estas tartaletas de frambuesas se pueden hacer completas, con su masa sucrée, su frangipane, su crema pastelera y su compota fresca. ¿Que vas con prisa y quieres pasar del franchipán (sí, esta crema de almendra también se llama así)? Pasas. ¿Que la compota fresca te parece un lío? No la pones o usas mermelada. Mira el vídeo y verás que todo es posible.
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Ingredientes
Para 4 tartaletas de 12 centímetros
Masa sucrée
- 250 g de harina
- 100 g de azúcar glas
- 1 huevo
- 150 g de mantequilla a temperatura ambiente
- 30 g harina de almendra
- Sal
Frangipane (opcional)
- 100 g de mantequilla a temperatura ambiente
- 100 g de azúcar glas
- 1 huevo
- 100 g de almendra molida
- 30 g de harina
- 1 cucharadita de licor de naranja, ron o whisky (opcional)
Crema pastelera
- 330 ml de leche
- 170 g de nata para montar (35% materia grasa)
- 100 g azúcar
- 4 yemas
- 40 g maizena
- 1 vaina de vainilla
Compota fresca de frambuesa (sustituible por mermelada)
- 200 g de pulpa de frambuesa o frambuesas frescas trituradas
- 100 g de frambuesas frescas
- 20 g de azúcar
- 3 hojas de gelatina
- Ralladura de limón
Decoración
Preparación
- Para la crema, abrir con un cuchillo la vaina de vainilla y poner las semillas y la propia vaina en un cazo. Añadir la leche y la nata y poner a calentar a fuego suave, vigilando que no se desborde.
- En un bol, batir las yemas con el azúcar hasta que cojan un color amarillo pálido. Sumar la maicena y mezclar.
- Añadir un poco de la leche con nata pasándola por un colador y batir con varillas. Seguir con el resto sin dejar de batir.
- Devolver la mezcla al cazo y ponerla a fuego suave. Removerla con una espátula rascando el fondo, hasta que la crema espese. Si han salido grumos, se puede colar o darle un golpe de batidora. Dejar enfriar en una bandeja o bol en la nevera, poniendo plástico transparente en contacto con la crema.
- Para la masa sucrée, batir la mantequilla junto con el azúcar glas en un robot de cocina con la pala.
- Incorporar el huevo y mezclar bien. Sumar la harina de almendra y una pizca de sal. Añadir la harina y mezclar lo justo para tener una mezcla homogénea.
- Envolver la masa en plástico transparente y dejarla reposar en la nevera hasta que esté bien fría (lo ideal es dejarla de un día para otro).
- Si se hace el frangipane, batir bien la mantequilla junto con el azúcar glas y el huevo en el mismo robot (no hace falta limpiarlo, el frangipane lleva los mismos ingredientes que la masa sucrée). Si se corta, calentar un poco el recipiente con un secador para que emulsione (ver vídeo).
- Incorporar la almendra molida y la harina, y mezclar bien hasta obtener una crema.
- Por último, sumar un chorrito de licor de naranja y batir bien. Poner el frangipane en una manga pastelera y dejar que repose en la nevera.
- Poner la masa sucrée entre dos papeles de horno y estirarla con un rodillo hasta que tenga un grosor de unos 3 o 4 milímetros.
- Engrasar los moldes con mantequilla. Cortar la masa en círculos más grandes que los moldes, y forrar con ella los moldes con cuidado de no romperla (ver vídeo). Meter en el congelador los moldes con la masa unos 10 minutos.
- Hornear la masa sucrée a 170 grados unos 15 minutos.
- Rellenar los moldes con una capa de frangipane, insertar en él cinco frambuesas y hornear otros 15 minutos a 170°C. No hace falta que cojan color por el centro.
- Si se quiere hacer la compota fresca, calentar una parte de la pulpa a 50ºC y añadir las hojas de gelatina previamente hidratadas.
- Fuera del fuego, incorporar el resto de la pulpa y dejar gelificar en la nevera.
- Batir el gel con unas varillas, añadir las frambuesas frescas y la ralladura de piel de limón e introducir en una manga pastelera.
- Cuando la crema esté fría, ponerla también en una manga.
- Desmoldar las tartaletas y decorarlas con la crema y la compota (ver vídeo). Rematar con frambuesas y espolvorear con un poco de azúcar glas.
Le Figaro
«Je t'aime tellement» : quand Gwyneth Paltrow et Brad Pitt s'échangent des mots doux pendant une interview
Ensemble pendant trois ans dans les années 1990, les deux acteurs sont revenus sur leur relation au cours d'un entretien diffusé sur le site Goop.
Qui a dit que l'on ne pouvait pas rester ami avec son ex ? Gwyneth Paltrow a invité son ancien fiancé Brad Pitt à répondre à une interview sur son site internet, Goop, mardi 14 juin. L'acteur oscarisé y a fait la promotion de sa marque de vêtements, God's True Cashmere. Mais alors qu'il devait évoquer sa collection de chemises 100% cachemire, fabriquées en Italie et agrémentées de pierres semi-précieuses, la conversation a bifurqué sur l'histoire qu'ils ont eue entre 1994 à 1997.
Le style caméléon de Brad Pitt
À l'approche de la fête des Pères, l'actrice d'Iron Man s'est remémoré les confidences de son défunt père à propos de Brad Pitt : «Je n'oublierai jamais quand nous étions fiancés et qu'il est venu me voir les larmes aux yeux pour me dire “tu sais je n'ai jamais vraiment compris ce que ça voulait dire gagner un fils mais maintenant je le sais”». Ce à quoi la star de Fight Club a rétorqué : «Même si nous ne nous sommes pas mariés».
En vidéo, le teaser Uber Eats avec Gwyneth Paltrow pour le Super Bowl
L'actrice a ensuite plaisanté sur son mari actuel, le producteur Brad Falchuk : «J'ai enfin trouvé le Brad que je devais épouser. Cela m'a juste pris 20 ans». Ce à quoi le comédien a ajouté : «C'est super de t'avoir comme amie maintenant». Ils ont ensuite terminé leur conversation par des mots doux : «Je t'aime», a déclaré Brad Pitt, ce que s'est empressée de répondre Gwyneth Paltrow : «Je t'aime tellement».
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25 ans plus tard
Entre leur séparation et ces sincères retrouvailles, 25 ans se sont écoulés pendant lesquels Gwyneth Paltrow a été mariée au chanteur du groupe Coldplay, Chris Martin, de 2003 à 2014 et avec lequel elle a eu deux enfants, Apple, 18 ans et Moses Martin, 16 ans. En 2018, elle a ensuite dit «oui» à Brad Falchuk.
Quant à Brad Pitt, après son mariage avec la star de Friends Jennifer Aniston de 2000 à 2005, il a ensuite épousé Angelina Jolie avec laquelle il a eu six enfants, Maddox, 20 ans, Pax, 18 ans, Zahara, 17 ans, Shiloh, 16 ans, ainsi que Vivienne et Knox Jolie-Pitt, 13 ans. Le célèbre couple d'Hollywood s'est cependant séparé en 2016 et est aujourd'hui au cœur d'une bataille judiciaire sans précédent.
«S'il vous plaît, priez pour moi» : paralysé du visage à cause d'une maladie rare, Justin Bieber se confie en vidéo
Vendredi 10 juin, le chanteur a posté une vidéo sur son compte Instagram, dans laquelle il explique être atteint du syndrome de Ramsay Hunt, annulant par la même occasion une série de concerts.
Retour en grâce ou tour de passe-passe : qu'advient-il réellement de Charlene de Monaco ?
La princesse a assuré son premier engagement officiel depuis quinze mois, le 30 avril. Un retour en grâce très attendu des Monégasques, après les multiples rumeurs de divorce et de fuite. Certains crient pourtant à la grande illusion.
Procès Depp vs Heard : «Aux yeux de la société, une femme victime se doit d'être parfaitement irréprochable»
INTERVIEW -. Johnny Depp est sorti victorieux du procès en diffamation contre Amber Heard, condamnée à lui verser 10,4 millions de dollars. Une affaire sur fond de violences conjugales qui interroge, en filigrane, sur la parole des femmes. Entretien avec la sociologue Valérie Gorin.
Le Figaro
Ces catholiques de France désemparés par la défiance du Vatican
Jean-Marie GuénoisENQUÊTE - Leurs séminaires font le plein, leurs églises débordent, mais le pape se méfie de ces «conservateurs». Née sous Jean-Paul II, grandie avec Benoît XVI, cette nouvelle génération de fidèles rayonne par son dynamisme dans une Église de France fatiguée. Le vent glacial qui souffle depuis le Vatican sur ces chrétiens très engagés suscite leur profonde incompréhension.
Le pape François n’aime pas les «dentelles». Entendez les dentelles d’église, les surplis en particulier, ces tuniques blanches portées sur la soutane. «Vous avez encore les dentelles… mais où sommes-nous? Soixante ans après le Concile!», a ainsi reproché François aux évêques et prêtres siciliens, le 9 juin, sur la base de «photos» qu’on lui avait transmises à dessein. François leur a assené un autre coup: «C’est beau de rendre hommage à sa grand-mère, mais c’est mieux de célébrer sa Mère, sa Sainte Mère l’Église…»
Cette pique papale est symptomatique du vent glacial qui souffle depuis un an sur «la planète tradi». En ligne de mire: une sensibilité et l’attachement d’un certain nombre de catholiques à l’ancienne liturgie tridentine. En 1965, après le concile Vatican II, elle a été remplacée par la messe, dite de Paul VI, célébrée face à l’assemblée, dans la langue du pays.
À vrai dire, un feu nucléaire a été déclenché il y a un an, le 16 juillet 2021, avec la publication d’un motu proprio (un décret ayant force de loi) intitulé Traditionis custodes, signé par le pape François. Il abrogeait la libéralité ouverte par Benoît XVI en 2007 de permettre la célébration de la messe selon le rite préconciliaire, dit de «saint Pie V», considéré comme un «rite extraordinaire» et soumis à des conditions de mise en œuvre très souples. Cela a été l’une de ses grandes réformes emblématiques. Benoît XVI, son prédécesseur, était persuadé que l’avenir de l’Église passait par la réconciliation entre la tradition et la modernité. Cette vision, il l’appelait «l’herméneutique de la continuité». Alors cardinal, il avait mûri cette théorie en analysant les échecs pastoraux du concile Vatican II, conçus en «rupture» avec la tradition.
Si François, dans son coup d’arrêt, a fait preuve d’indulgence pour les «instituts religieux» se recommandant de la tradition, il s’est montré intraitable, dans son décret, avec les simples prêtres et paroisses diocésaines ouvertes à la tradition: il exige par exemple que toute demande émanant d’un jeune prêtre de célébrer dans l’ancien rite soit soumise à Rome. Ce qui signifie qu’ils y sont fichés et autorisés au compte-goutte. Cette contrainte vise à tuer dans l’œuf, au séminaire et à la sortie du séminaire, toute velléité pour un jeune prêtre de célébrer dans «les deux rites». Le succès de la liturgie traditionnelle inquiète Rome, qui craint que le rite «extraordinaire» ne devienne ordinaire et participe à l’émergence d’une «Église parallèle» qui s’éloignerait du concile Vatican II (1962-1965).
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Ce tour de vis de François a créé un nouveau climat dans l’Église. Le monde traditionaliste est sur la sellette. Mais aussi tout ce qui y ressemble! Dont une nouvelle génération dans l’Église qui ne se considère pas comme traditionaliste et qui est aussi à l’aise avec une prière de type charismatique qu’avec une messe selon l’ancien rite. Elle recouvre «la génération Jean-Paul II» et «la génération Benoît XVI». Mais tout ce qui apparaît un peu classique est désormais suspect. Avec, comme toujours, des serviteurs zélés.
«Soutanes et surplis»
Ainsi de la lettre, datée du 2 juin 2022, de Mgr Guy de Kerimel, nouvel archevêque de Toulouse depuis le 9 décembre 2021 et adressée à ses séminaristes. Cet évêque vient de passer seize années à la tête du diocèse de Grenoble, muni de quelques rares séminaristes. Il trouve à Toulouse un séminaire plein, au point qu’«il a fallu construire de nouvelles chambres il y a quelques années», raconte un témoin. C’est le résultat du travail pastoral de Mgr Robert Le Gall, un ancien bénédictin parti à la retraite après quinze années d’épiscopat dans la Ville rose. Son successeur réprimande certains séminaristes d’avoir porté «soutanes et surplis» lors d’une cérémonie religieuse: une manière «trop cléricale» de se présenter, selon l’évêque. Il rappelle «la loi en vigueur»: «le port de la soutane n’est pas permis au séminaire», a fortiori «à l’extérieur». Il demande à chaque séminariste «de fortifier sa relation au Christ (…) sans entrer dans un personnage» et «d’aimer les plus pauvres (…) avant de se soucier d’afficher une identité très marquée». «Mgr de Kerimel ne supporte pas la soutane», confirme un Grenoblois. Très embarrassé, le diocèse explique que cette «lettre privée n’avait pas vocation à être publiée. C’est un non-événement.»
«Non-événement» significatif, toutefois, d’un nouvel état d’esprit ecclésial. L’indulgence pour la sensibilité «tradi» n’est plus de mise. Dans le collimateur de Rome également, la communauté Saint-Martin. Fondée en 1976, elle est établie à Évron, en Mayenne. Elle est devenue le plus gros séminaire de France. Les prêtres suivent le concile Vatican II, célèbrent la forme ordinaire du rite, mais portent la soutane. Pourchassés à leur début par l’Église de France, les «Saint-Martin» sont aujourd’hui demandés dans presque tous les diocèses et ne peuvent satisfaire la demande. Pour gérer ce développement exponentiel, le modérateur général, l’abbé Paul Préaux, a sollicité à Rome une visite canonique, c’est-à-dire une forme d’audit. Mais, dans ce contexte, cette visite est diversement interprétée. La communauté assure qu’elle a été faite «à sa demande» dans un souci «de transparence» et «d’accompagnement d’une croissance forte». D’autres estiment que le Vatican, appuyé par certains évêques, l’a indirectement sollicitée pour poser des limites à une communauté religieuse de style «trop clérical», pourtant appréciée dans les diocèses où elle s’installe.
Mais le cas le plus emblématique de grand malaise ecclésial français se joue dans le diocèse de Fréjus-Toulon, qui tranche par son dynamisme. Rome fait pression pour que l’évêque, Mgr Dominique Rey, 69 ans, en charge depuis vingt-deux ans, démissionne. Le 29 mai, le Vatican a suspendu les ordinations de quatre prêtres et six diacres prévues fin juin. Un évêque coadjuteur, d’une autre sensibilité, pourrait être rapidement nommé à ses côtés, avec droit de succession. Méthode radicale que François a déjà appliquée dans le diocèse de Ciudad del Este, au Paraguay, en août 2014. À un mois d’intervalle, la suspension de l’évêque avait suivi celle des ordinations.
À Fréjus-Toulon, cependant, le dossier couve depuis longtemps. Deux visites apostoliques ont été confiées l’an passé à deux évêques français: l’une touchait le séminaire avec Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Étienne ; l’autre, commandée par Rome, concernait le diocèse avec Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, et désormais cardinal. Elles suivaient une lettre que le cardinal Marc Ouellet, Canadien et préfet de la Congrégation des évêques, avait adressée à Mgr Rey avec «douze points» de vigilance et de réformes qu’il devait mettre en œuvre.
Une source romaine parfaitement informée du dossier explique: «Mgr Rey est respecté pour son action missionnaire inlassable, mais il a la réputation de ne pas toujours tenir compte des remarques qui lui sont faites. La décision de suspendre les ordinations n’est pas un coup de tête ; elle vient après des années de discussions non suffisamment suivies d’effets. Un point sensible: il est aujourd’hui de règle dans l’Église de ne pas accueillir et ordonner des séminaristes rejetés d’un autre diocèse ou d’un institut. Or Toulon accueille largement des candidats au sacerdoce sans tenir compte des réserves des évêques ou supérieurs religieux qui ne les ont pas admis à poursuivre vers le sacerdoce. Du coup, c’est le discernement et la gouvernance de l’évêque qui sont mis en cause à Rome, et non les questions tradi.»
Tour de Babel
Effectivement, parmi les cinquante mouvements et associations en œuvre dans le diocèse, environ cinq sont ouvertement de sensibilité tradi et admises à condition de respecter pleinement le concile Vatican II et sa liturgie. Quant aux cinquante instituts religieux établis à Fréjus-Toulon, aucun ne serait de rite traditionaliste. De fait, une autre source a été témoin direct de «l’accueil chaleureux» qui a été longtemps réservé à Mgr Rey dans les dicastères romains: «On lui demandait d’accueillir des dossiers de prêtres à sensibilités traditionalistes. Ce qu’il faisait pour rendre service au Vatican, qui le lui reproche aujourd’hui!» Le fait que Mgr Rey ait présidé le pèlerinage traditionaliste Populus Summorum Pontificum au Vatican en 2019, en plein synode pour l’Amazonie, l’a toutefois desservi. De même sa participation, en juillet 2016, à un congrès à Londres pour la redécouverte de la liturgie «ad orientem» (dos aux fidèles). Mais un proche de Mgr Rey, qui le connaît depuis très longtemps, ajoute: «Il n’est pas traditionaliste. Il a même dû apprendre à célébrer en latin! Il est resté profondément charismatique. Il accueille et considère que l’Esprit saint confirmera ou non le charisme de celui qui arrive. Il ouvre donc, il soutient, il lance et fait confiance, mais il ne suit pas suffisamment les dossiers. Il est parfois trahi dans sa confiance. Tout ceci lui vaut aujourd’hui des ennuis.»
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C’est donc l’ensemble de l’expérience de ce diocèse-laboratoire d’Église qui finit par inquiéter Rome, même si le Vatican reconnaît et salue des fruits hors norme: 40 séminaristes, 250 prêtres, des propositions spirituelles à foison assorties d’une forte exigence d’action sociale pour les pauvres.
Mais vouloir intégrer toutes les sensibilités peut tourner à la tour de Babel. Et quand on cherche des problèmes pour viser quelqu’un, on les trouve. Surtout que Mgr Rey, cavalier seul dans l’épiscopat, a parfois donné des leçons à ses confrères évêques, parmi lesquels il ne compte pas que des amis.
II y a tout d’abord sa personnalité. Il y a aussi, comme dans tous les diocèses, des problèmes financiers et quelques prêtres à problèmes de mœurs: «Trois dossiers sont à Rome, et ils ont été transmis selon la règle aux autorités civiles», assure le diocèse. Plus spécifiques à Toulon, quatre instituts ont posé ou posent des questions avec des traitements en cours: l’association Point Cœur, le monastère Saint-Benoit à Brignoles, la communauté Marie Reine des Apôtres, la Fraternité Eucharistein.
En réalité, Rome a frappé, mais Rome semble encore hésiter: écarter un évêque marchant hors des sentiers battus, qui n’est pas sans défaut mais qui a prouvé, comme peu d’évêques, que «l’évangélisation» n’était pas qu’un beau discours, découragera en France, terre de laïcité, nombre de catholiques, clercs et laïcs, qui sont loin des débats idéologiques et très engagés pour l’Église. Casser cette rare dynamique, sauf scandale majeur inconnu, rendrait François une nouvelle fois très incompris.
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Le Figaro
Joker : folie à deux pourrait être une comédie musicale avec Lady Gaga en Harley Queen !
Imane AyedLa suite du blockbuster sorti en 2019 se dévoile un peu plus. The Hollywood reporter a fait des révélations surprenantes sur ce nouveau volet des aventures du clown criminel.
La nouvelle secoue Hollywood et les fans du Joker. Selon The Hollywood Reporter , Lady Gaga devrait rejoindre le casting du deuxième volet de la saga Joker: Folie à deux et endosser le rôle d'Harley Quinn, la psychiatre du Joker. Une soignante tombée éperdument amoureuse du criminel. Le premier volet réalisé par Todd Philips, avait gagné deux oscars et rapporté à Warner Bros 1 milliard de dollars en 2019.
La semaine dernière, le réalisateur avait révélé sur les réseaux le nouveau titre Folie à deux (en français), il fait référence à un trouble mental identique qui touche deux personnes. Le message sur les réseaux sociaux était accompagné d'une photo de Joaquin Phoenix lisant le scénario.
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Selon la presse américaine, cette suite pourrait être un une comédie musicale, d'où le choix de Lady Gaga pour interpréter l'un des personnages les plus importants de la vie du Joker : Harley Queen. La chanteuse connaît bien Todd Phillips qui est l'un des producteurs de A Star Is Born, film qui a révélé son talent d'actrice au public. Elle a également joué plus récemment dans House of Gucci.
Quid Margot Robbie ?
Pour l'instant, peu de choses ont fuité sur le scénario de ce second volet. Les fans sur Twitter se demandent pourquoi Margot Robbie n'est apparemment pas de cette nouvelle aventure. D'autant que la star américaine campe le personnage d'Harley Queen dans l'univers DC depuis plusieurs années comme dans Suicide Squad en 2016 et Birds of Prey en 2021. Elle était devenue la référence pour le rôle de la psychiatre puis compagne de crime du Joker.
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L'Humanité
« Si tout augmente, les salaires doivent suivre »
Reportagepouvoir d’achat Au sud-ouest de Caen, dans la circonscription où Élisabeth Borne est candidate, on ressent comme partout ailleurs les difficultés posées par une inflation galopante et des salaires qui stagnent. Mais on compte davantage sur la solidarité que sur le gouvernement pour s’en sortir.
Benjamin KönigVillers-Bocage (Calvados), envoyé spécial.
Mercredi matin, sur le marché de Villers-Bocage, aux alentours de la mairie reconstruite après guerre et inaugurée par le général de Gaulle , les habitants parlent peu des élections législatives qui se tiennent dimanche. Et pourtant : les projecteurs sont braqués sur ce petit bout de Normandie qui s’étend des portes de Caen jusqu’à Vire, la 6e circonscription du Calvados, où la candidate macroniste n’est autre que la première ministre, Élisabeth Borne. Elle était justement attendue ce mercredi dans la circonscription pour faire campagne, alors que, de son côté, Jean-Luc Mélenchon vient soutenir les candidats de la Nupes dans le département, parmi lesquels Noé Gauchard, l’insoumis qui va défier la cheffe du gouvernement.
Mais sur le marché du bourg d’un peu plus de 3 200 âmes, si on a entendu parler de la candidature d’Élisabeth Borne dont un partisan distribue le tract à l’entrée des allées, ce duel à distance passe plutôt au second plan. « Moi, de toute façon, je vote à Caen », objecte Simone, une retraitée qui va « sur (ses) 75 ans » et vit seule. Mais le problème du pouvoir d’achat « est le même pour tout le monde », ajoute-t-elle. En ce qui la concerne, il s’agit surtout « des charges qui sont les mêmes pour une personne seule que pour un couple : se chauffer, s’éclairer, et même rouler, tout devient compliqué ». Elle ne veut pas se plaindre de sa pension de retraite, qui lui donne « juste assez pour payer des impôts », mais « le loyer pèse lourd, je n’ai pas été épargnée par la vie et n’ai jamais pu devenir propriétaire ».
« Des gens de plus en plus pauvres »
Un peu plus loin, voici Patrick, un sapeur-pompier originaire « de la Guérinière, un quartier ouvrier et mélangé à Caen ». La hausse des prix, selon lui, « tout le monde la ressent, bien évidemment ». Il pense qu’une solution serait de « protéger le pouvoir d’achat » en bloquant les tarifs pour les « produits essentiels » dont « on voit sur le marché les prix s’envoler ». Avec son métier, il en perçoit régulièrement les conséquences : lors « des interventions, on voit des gens de plus en plus pauvres ». Mais lui estime, comme beaucoup ici, ne pas avoir trop à se plaindre. « C’est surtout pour les retraités que c’est dur », explique-t-il, évoquant sa mère « pour qui il y a tout à payer : loyer, électricité, même avec les chèques du gouvernement, c’est difficile. On l’aide, bien sûr, mais ce n’est pas normal quand on a travaillé toute sa vie. »
« LES vacances vont coûter beaucoup plus cher »
À côté de l’étal d’un des nombreux maraîchers locaux, Claude, retraité depuis trois ans et ancien travailleur dans l’industrie, pense aux « vacances qui vont coûter beaucoup plus cher », et au prix des matériaux, lui qui se dit « peu impacté par l’essence, car je roule peu et je bricole chez moi ». Par contre, il trouve « un peu bizarre cette inflation galopante, comme le prix du bois qui flambe alors que la France est autosuffisante », et estime que « si tout augmente, alors les salaires doivent augmenter aussi ». Mais il juge que, quel qu’il soit, « le gouvernement n’a pas trop de pouvoir ». En tout cas, il ira voter. « J’y vais toujours, au moins pour pouvoir râler après », sourit-il, même s’il se dit, lui non plus, « pas du genre à cracher dans la soupe ».
Patrick, lui, s’il doute de l’union « de dernière minute » de la gauche, estime que les mesures de l’actuel exécutif ne sont destinées qu’ « à se faire bien voir » et « ne règlent rien au fond du problème ». Comme un résumé d’un état d’esprit souvent partagé, Simone juge que, « de toute façon, le gouvernement, il faut qu’il rattrape des années d’erreurs ». Avant de lancer sur le blocage des prix : « Bien sûr qu’il faut le mettre en place. On voit des gens qui achètent 15 litres d’huile, ça ne rime à rien. »
Législatives 2022Élisabeth BorneNupescalvados El País (ESP)
Ocho animales emblemáticos del Pirineo y dónde verlos en España
PIRINEOSDel poderoso oso pardo a la leve mariposa apolo, un cuaderno de campo sobre las especies singulares de esta cordillera
Observar animales en su medio natural es una de las experiencias más impactantes que se puedan tener en la naturaleza. En el Pirineo hay cientos de especies que vale la pena descubrir. Las ocho que aquí se citan son las más singulares entre las aves, los mamíferos, los anfibios y los insectos de esta cordillera y el verano es un buen momento para salir en su busca. Para cada uno de ellos se citan lugares muy concretos en los que es posible verlos procurando, eso sí, no molestarlos ni alterar su hábitat. También se incluyen algunas empresas especializadas en turismo de observación que pueden facilitar la experiencia.
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Quebrantahuesos (Gypaetus barbatus)
Con el número uno de animales singulares podríamos situar esta impresionante ave de 2,60 metros de envergadura, una de las rapaces más grandes de Europa, la única capaz de comer huesos que arroja sobre los canchales para romperlos. Su hábitat es la media y alta montaña, en donde encuentra ungulados salvajes y domésticos que forman parte de su dieta. Junio y julio son meses idóneos para ver los vuelos de los quebrantahuesos nacidos en febrero y de los adultos. El observatorio de aves del pueblo de Escuaín, es uno de los mejores lugares del mundo para observarlos. También, los cortados de la Coroneta Rasa, en la pista de La Mina, en Cerler, o el Paso de la Inclusa, en la carretera a Gistaín. Todos estos enclaves se encuentran en la provincia de Huesca.
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Oso pardo (Ursus arctos)
Este plantígrado provoca fascinación y temor a partes iguales; es el rey de los bosques, el mamífero más grande de las florestas caducifolias pirenaicas de Luchón, Arán, Alto Pallars o los encantadores rincones de Aigualluts y Batisielles en Benasque, entre otros sitios. Hay unos 70 individuos controlados, sobre todo en el Pirineo Central y muy especialmente en el Valle de Arán, donde se les puede ver con facilidad. La reintroducción de animales provenientes de Eslovenia a finales del siglo pasado ha evitado su desaparición, aunque solo uno de ellos, Canelito, conserva al 50% la línea genética pirenaica. El comienzo del verano es el mejor momento para verlos, pero su excelente olfato y su aversión al hombre lo dificultan.
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Sarrio (Rupicapra pyrenaica)
Si hay que elegir un animal emblemático del Pirineo este es el sarrio. Señor de los acantilados vertiginosos, se le ha visto deambular por las paredes lisas de las presas y trepar por los riscos a una velocidad que envidiarían los mejores escaladores. Ha sido alimento durante siglos para los habitantes de las montañas y suministrador antaño de pieles para protegerse del frío. Fácil verlo en toda la cordillera por encima de los 2.000 metros, sobre todo al amanecer y al atardecer porque en las horas centrales del día se tumban en las sombras. A la salida de Benasque por carretera, pasado el desvío a Cerler y al otro lado del río Ésera, hay un comedero a donde suelen acudir. Son también frecuentes en el valle de Llauset en torno a los lagos de Botornás y Cap de Llauset. Acceso fácil por carretera desde el pueblo de Aneto.
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Lagópodo alpino (Lagopus muta)
La hasta ahora conocida como perdiz nival es una luchadora. Ha sabido adaptarse a la montaña tras la retirada del hielo de la última glaciación y ahora se enfrenta al cambio climático y a la presión del hombre. Su plumaje, que le cubre incluso las patas, cambia de color (blanco en invierno, marrón en verano) para mimetizarse con el entorno. Como le ocurre al urogallo, los Pirineos son el límite meridional de su hábitat. La hembra pone los huevos en junio y es posible encontrarla entre los 2.200 y los 2.500 metros, especialmente en las caras norte. En la provincia de Huesca se la puede buscar en el lago de Salterillo, bajo el Aneto, en Benasque, y en el Forau de la Neu, en el valle de Eriste; en Navarra, en el macizo de Larra, y en Girona, en el pico Puigmal.
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Tritón pirenaico (Calotriton asper)
Si andamos por la montaña y buscamos una fuente deberemos fijarnos si en el arroyo hay tritones. Este anfibio de unos 10 centímetros está tan asociado a la surgencia del agua que se le llama coloquialmente “guardafuentes”. Es endémico del Pirineo y solo vive en España, en pequeños riachuelos y no en grandes lagos o cursos fluviales en donde las truchas pueden depredarlos. Su piel es de color pardo con una franja amarilla en el dorso; el vientre es aún más llamativo coloreado de naranja o rojo. Se les puede buscar en montaña media y alta. Recientemente se les ha visto en la sierra del Montseny, en la provincia de Barcelona. También en el parque nacional de Aigüestortes, en Lleida, y en los ibones de Gorgutes, a una hora de marcha desde Los Llanos del Hospital en Benasque.
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Treparriscos (Tichodroma muraria)
Es el pájaro que todo aficionado querría contemplar al menos una vez en su vida. Es la estrella, por ejemplo, para los aficionados del norte de Europa que viajan hasta aquí para verlo. Frecuenta los cortados de roca caliza por los que se mueve a saltitos y con vuelo de mariposa extrayendo insectos de las grietas con el pico. Sus colores (rojo, negro y gris) le hacen inconfundible y muy llamativo. En verano llega hasta los 2.500 metros de altura y en invierno busca los fondos de valle. Es posible encontrarlo en el parque nacional de Aigüestortes, en Lleida; en el Congosto de Ventamillo, en la zona del Estrecho, en la Ribagorza; en la sierra de Guara en torno a las balsas de Basacol, cerca de Alquézar, o en las rocas del monasterio de San Juan de la Peña, en la Jacetania.
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Marmota (Marmota marmota)
Uno de los roedores más grandes de Europa. Como el oso, ha vuelto a casa después de desaparecer del Pirineo hace 15.000 años. Fue reintroducida en Francia a mediados del siglo XX como parte del menú para las águilas reales y ha sabido reproducirse con éxito. Hasta octubre es fácil verla y, sobre todo, oírla por el silbido característico con el que avisan de un peligro. Regordetas y entrañables, animan la vida en los pastos rocosos por encima de los 1.700 metros. De junio a octubre el parque nacional de Aigüestortes organiza la Ruta de la Marmota: excursiones guiadas de unas dos horas y cuarto (ideal para niños) desde el embalse de Cavallers hasta el Estany Negre para buscarla en el Planell de Riumalo. Para más información, Casa del Parque en Boí (973 69 61 89).
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Mariposa apolo (Parnassius apollo)
De junio a agosto es el momento ideal de admirar a esta beldad, reina de las pasarelas de las mariposas, con sus alas blancas y brillantes adornadas de manchas grandes y negras las anteriores, rojas con el centro blanco y un anillo negro alrededor las posteriores y un ribete semitransparente ambas, como la lencería fina. Si se encuentra hay que abstenerse de tocarla; es de las pocas mariposas en peligro de extinción. Vive en zonas pedregosas con abundancia de pastos y praderas hasta los 2.000 metros buscando el néctar de plantas como la siempreviva. Se las encuentra, por ejemplo, en las montañas del Pallars Sobirá, en Lleida.
- Pirinature (622 24 42 05; Benasque): quebrantahuesos, tritón, marmota, treparriscos, lagópodo alpino…
- Birding Aragón. Web que reúne la mayor parte de agencias para la observación de aves en Aragón.
- Senderos de Ordesa (616 25 55 54). Sarrios, marmotas, aves alpinas, grandes rapaces…
- Obaga Activitats (619 93 82 67; Pallars Sobirà, Lleida). Salidas específicas para ver mariposas de montaña, marmotas y sarrios.
- Lacuniacha (974 34 24 26; valle de Tena, Huesca) y Aran Park (973 92 90 06; valle de Arán, Lleida). Fauna pirenaica en semilibertad.
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L'Humanité
Victime de prix bas, la filière laitière va de mal en pis
ActuLes éleveurs tirent la sonnette d’alarme : sans augmentation du prix du litre, la hausse des coûts des matières premières aura raison de nombre d’exploitations.
Gérard Le PuillJoyeuse journée mondiale du lait ! La dernière édition, le 1er juin dernier, a été particulièrement lugubre. En France, selon la Fédération nationale des producteurs de lait, il manque en moyenne 50 euros par 1 000 litres livrés aux industriels pour permettre aux producteurs de gagner leur vie. Concernant le lait en bouteille plastique, les prix de ces flacons ont augmenté de plus de 70 % ces derniers mois et ceux des cartons d’emballage de 40 %.
Selon un communiqué publié le 27 par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), affiliée à la FNSEA, « l’amont de la filière est aujourd’hui à un tournant décisif ». Car « la décapitalisation est en marche, même dans les régions très laitières ». Dit autrement, faute d’en tirer un revenu décent, de plus en plus de producteurs laitiers décident de s’orienter vers d’autres productions, surtout en céréales et graines à huile. Car les prix du blé, du maïs, du colza et du tournesol sont en hausse sensible depuis des mois. Le prix moyen des 1 000 litres de lait au départ de la ferme a été de 342 euros en 2021, sans les primes de qualité. Il aurait augmenté un peu depuis le début de cette année mais il manque encore 50 euros par 1 000 litres pour permettre aux producteurs de gagner leur vie, toujours selon la FNPL. Cette dernière ajoute que répercuter cette hausse intégralement à l’aval reviendrait à augmenter de 6 centimes du prix du litre de lait entier dans les magasins.
«Nous avons besoin de vous»
Dans son communiqué à l’attention de ses partenaires de l’aval, la FNPL affirme que « toutes les laiteries doivent dire maintenant à leurs éleveurs, nous avons besoin de vous. Tous les distributeurs doivent cesser ce jeu délétère qui entraînera la ruine de toute une filière et accepter ces hausses. Faute de quoi, comme les constructeurs automobiles aujourd’hui, dans quelques années ils seront à la merci des marchés mondiaux pour s’approvisionner en produits laitiers ». Ajoutons que le manque de pluie va réduire considérablement le rendement des prairies en herbe et augmenter les coûts de production cet été.
Les producteurs ne sont pas les seuls à souffrir dans la filière. Syndilait est une organisation professionnelle qui regroupe un nombre important d’entreprises qui mettent sur le marché des laits liquides, frais ou pasteurisés, des laits de longue conservation UHT et des laits aromatisés, la marque la plus connue étant Candia. Les grandes entreprises privées ou coopératives - dont font partie Lactalis et SODAAL - produisent une gamme de produits plus diversifiée, dont les fromages, le beurre, la crème et les yaourts. Elles ne sont pas membres de Syndilait. En prévision de la journée mondiale du lait initiée par l’ONU le 1er juin chaque année, Syndilait a fait le point sur l’évolution de la consommation de lait liquide en France.
Chaque français a consommé 43 litres de lait en 2021
En 2021, chaque Français a consommé une moyenne de 43 litres de lait conditionné, ce qui s’est traduit par la vente par 2,28 milliards de litres sur l’année dans la grande distribution. Sur ce total, le lait UHT de longue conservation représentait 96,5 % des volumes vendus par ces mêmes enseignes. Les laits porteurs de la mention « Responsable », « Équitable » comme « C’est qui le patron ? » représentaient 13,8 % des parts de marché en volume sur l’année 2019, 14,5 % en 2020 et 14,7 % en 2021. Concernant les prix, le lait entier conditionné se vendait 0,99 euro le litre en moyenne sur l’année 2021, soit 2,1 % de plus qu’en 2020. La hausse n’était que de 1,5 % pour le lait UHT mi-écrémé à 0,83 euro le litre. Au départ de la ferme le prix du litre acheté par les entreprises affilées à Syndilait se situait entre 36 et 38 centimes, prime de qualité comprise.
98,5 % du lait liquide est d’origine française
Toujours selon Syndilait, 98,5 % du lait liquide conditionné présent dans les magasins est d’origine française et les ventes de lait conditionné importé ont reculé de 82 % depuis 2015. En avril 2015, les pays membres de l’Union européenne mettaient fin aux quotas laitiers mis en place en 1984 pour réduire la surproduction, laquelle faisait chuter les cours. Mais la date de sortie de ces mêmes quotas fut fixée dès 2009 en Conseil des ministres européens. À l’approche de 2015, les Pays Bas, l’Allemagne et l’Irlande augmentèrent leurs troupeaux de laitières afin de gagner de nouvelles parts de marché à l’export dès la sortie des quotas. Du coup, les enseignes de la grande distribution en France choisirent d’accroître les importations, histoire de mettre la pression sur les fournisseurs hexagonaux. Pendant deux à trois ans, le prix moyen des 1 000 litres de lait chuta souvent de 25 % au départ de la ferme.
En ce printemps 2022 les producteurs de lait voient augmenter leurs coûts de production via la hausse du prix des carburants, des engrais et des tourteaux. Selon Syndilait, les entreprises sont également confrontées à une « hausse de leurs coûts de production de l’ordre de + 15 % à +20 % en 2022, après une année 2021 déjà marquée par une hausse de +8 % à +10 %. La reprise de l’économie dans le monde entraîne une flambée de l’ordre de +70 % en un an sur les matières premières plastiques et de +40 % pour le carton ».
Décidément, la spéculation fait flèche de tout bois en cette année 2022 marquée par la guerre et la sécheresse.
Gérard Le Puill
laitproducteurs de laitprix du laitmatières premières Le Figaro
Une mère s'indigne du placement abusif de ses filles après son accouchement à domicile
Paul SugyRÉCIT - Un témoignage, abondamment relayé sur les réseaux sociaux, prétend que la mairie de Vitré (Ille-et-Vilaine) a organisé «le rapt d'un nouveau-né et d'un enfant de 2 ans pour punir leur mère» après que celle-ci a accouché seule chez elle. Que s'est-il réellement passé ?
Un «enlèvement» ? C'est ce dont sont accusés les services départementaux d'Ille-et-Villaine par une jeune mère, Noémie, qui s'est vue retirer vendredi la garde de ses deux enfants, Nausicaa et Lou. La première est âgée de deux ans, la seconde, de seulement quelques jours : elle est venue au monde au domicile de ses parents, dans la plus stricte intimité familiale... et c'est justement là que le bât blesse.
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Sur les réseaux sociaux, les parents reprochent à la mairie de Vitré d'avoir d'abord refusé de leur délivrer un acte de naissance à cause des circonstances de l'accouchement, puis d'avoir alerté sans raison les services de Protection maternelle et infantile (PMI), avant que la gendarmerie ne vienne finalement leur «arracher» leurs deux filles. Si Raphaël et Noémie plaident surtout pour que la garde de leurs enfants leur soit rendue, leur histoire a rapidement pris un tour politique.
Elle a en effet très vite été relayée, d'abord sur Instagram (leur page, «Réunir notre famille», a engrangé plus de 25.000 abonnés en quelques jours), puis sur Twitter par la militante féministe Marie-Hélène Lafaye, auteur d'un ouvrage dénonçant les conditions d'accouchement des femmes en France. Partisane de la liberté pour les mères d'accoucher comme bon leur semble, et très critique à l'égard de la médicalisation excessive des naissances, la blogueuse donne à son tour une version des faits particulièrement à charge : «Voici comment la mairie de Vitré (Ille-et-Vilaine), dirigée par Isabelle Le Callenec, organise le rapt d'un nouveau-né et d'un enfant de 2 ans pour punir leur mère d'avoir choisi ses conditions d'accouchement», écrivait-elle lundi matin. Elle reconnaît toutefois auprès du Figaro n'avoir pas connaissance d'autres éléments que ceux rapportés sur les réseaux sociaux, et n'être même pas entrée en contact avec Noémie. «Mais cette histoire m'intéresse surtout d'un point de vue sociétal et politique : ce qui est grave ici, c'est qu'un simple fonctionnaire municipal s'est permis d'émettre un jugement moral sur le choix d'une femme d'accoucher sans accompagnement. Il faut que cela cesse !» argumente-t-elle.
Sauf qu'à y regarder de plus près, son récit est très inexact et laisse de côté plusieurs zones d'ombre dans l'attitude de Noémie et de son compagnon. Des éléments qui ont légitimement pu attirer l'attention de la mairie, puis des services départementaux.
L'établissement chaotique d'un acte de naissance
Dans un communiqué laconique, le Conseil général d'Ille-et-Vilaine a confirmé ce lundi soir le «placement provisoire» de Nausicaa et Lou «auprès des services de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE)», sur ordre du Procureur de la République de Rennes à qui les services départementaux ont effectué un signalement. Ces derniers auraient «identifié des éléments de risque de danger sur la santé et le suivi médical» des deux enfants. Mais avant d'en arriver là, il faut reprendre l'histoire à son début.
Selon le récit que Noémie a retracé auprès du Figaro, son compagnon et elle ont donc décidé que Lou naîtrait chez eux, sans personnel médical : dans le jargon obstétrique, c'est ce que l'on appelle l'ANA, l'Accouchement non-assisté - à bien distinguer de l'AAD, l'Accouchement accompagné à domicile, qui lui se pratique avec l'accompagnement d'une sage-femme, qui suit la grossesse jusqu'au terme. Si rien n'interdit d'accoucher sans assistance (certaines femmes, du reste, n'arrivent pas toujours à temps à la maternité), ce choix est encore ultra-minoritaire en France, et pour ainsi dire, peu encouragé par le personnel médical. Les femmes qui y ont recours le justifient le plus souvent par la crainte de subir des «violences obstétricales» à la maternité.
Lou est donc venue au monde chez ses deux parents et entourée d'eux seuls, le vendredi 3 juin. Son père Raphaël s'est rendu à la mairie de Vitré quatre jours plus tard pour déclarer sa naissance, mais l'officier d'état civil a refusé d'établir l'acte de naissance au motif que le père n'a pas présenté de certificat médical attestant que l'enfant se trouve en bonne santé. Les parents dénoncent là une méconnaissance de leurs droits : «La dame a paniqué en voyant que nous n'avions eu aucune assistance médicale chez nous», expliquent-ils.
Qui a raison ? Certes l'article 56 du Code civil prévoit que «la naissance de l'enfant sera déclarée par le père, ou, à défaut du père, par les docteurs en médecine ou en chirurgie, sages-femmes, officiers de santé ou autres personnes qui auront assisté à l'accouchement ; et lorsque la mère sera accouchée hors de son domicile, par la personne chez qui elle sera accouchée. L'acte de naissance sera rédigé immédiatement.» Mais la maire de Vitré, Isabelle Le Callenec, prend auprès du Figaro la défense de son agent : «L'article 271 de l'instruction générale relative à l'état civil indique que 'les officiers de l'état civil ont le choix entre divers procédés pour constater que le nouveau-né est vivant au moment où est dressé l'acte de naissance : attestation de la sage-femme ou du médecin ayant assisté à l'accouchement, visite de l'officier de l'état civil ou du médecin délégué par lui au chevet de l'accouchée.' La fourniture d'une attestation du médecin ou de la sage-femme est bien rappelée sur les différents sites internet du gouvernement». La fonctionnaire aurait donc insisté auprès du père pour que Lou voie un médecin, indiquant qu'une déclaration sur l'honneur de sa part ne suffisait pas.
Le lendemain (dernier jour légal pour déclarer l'enfant, le délai étant de cinq jours), Raphaël et Noémie sont revenus tous les deux à la mairie en présence de Lou : cette fois, l'officier d'état civil ayant pu constater par elle-même que l'enfant était vivant et viable, une déclaration de naissance a donc été rédigée, et un acte de naissance délivré aux parents. Mais pour Raphaël et Noémie, l'agent a seulement voulu sauver la face : «On connaît des amis pour qui l'attestation sur l'honneur du père a suffi pour établir l'acte de naissance, d'ailleurs ils nous ont fait signer finalement une attestation sur l'honneur : si nous avons fini par obtenir un acte de naissance, c'est parce que la mairie s'est renseignée entre-temps et a compris son erreur», estiment-ils, oubliant donc que la mairie a l'obligation réglementaire de s'assurer que l'enfant déclaré est vivant, et viable.
Les services de protection de l'enfance alertés par la mairie
Par ailleurs à ce moment, l'officier d'état civil a toutefois pris la décision d'alerter la PMI du département d'Ille-et-Vilaine, compte tenu de l'attitude que les parents auraient eu au cours de leurs démarches. En effet mercredi 8 juin, «l'agent a de nouveau rappelé l'importance de faire visiter l'enfant par un médecin afin de s'assurer de son état de santé, sans que ce conseil semble trouver d'écho favorable près du père. Dans ces conditions, au regard du risque pour la santé de l'enfant, l'officier d'état civil a transmis la naissance à la PMI, comme prévu par la réglementation pour chaque naissance, en l'informant cependant des circonstances particulières et de l'absence de visite médicale», expose encore la maire Isabelle Le Callenec.
Noémie, de son côté, ne se souvient d'aucune «réaction négative» de leur part, et rappelle que la visite du médecin sous huit jours est en effet une obligation légale : le surlendemain, elle a du reste emmené Lou voir un pédiatre au CHU de Vitré, lequel aurait, elle l'assure, estimé que sa fille était en parfaite santé - mais elle n'a pas pu obtenir de document attestant de l'appréciation du médecin. Elle relate également que cette consultation à la maternité aurait été faite sur le conseil et avec l'assentiment de la PMI.
Car de leur côté, les services départementaux alertés par la mairie ont pris contact avec le jeune couple et les ont avertis de leur visite dans la journée de vendredi à leur domicile. La journée se passe, sans que Raphaël et Noémie n'aient plus de nouvelles : finalement, en fin de journée, trois voitures de gendarmerie se garent devant chez eux. Les agents leur signifient qu'une ordonnance de placement provisoire (OPP) a été émise par le procureur, pour «suspicion de maltraitance». Raphaël et Noémie sont hors d'eux. On leur demande de laisser leurs enfants se faire conduire sans opposer de résistance, s'ils ne souhaitent pas que la fillette et le bébé soient traumatisés. Depuis, les deux parents, qui n'ont toujours pas pu revoir leurs enfants (une fonctionnaire de la PMI leur aurait pourtant assuré qu'ils avaient droit à une heure de visite quotidienne), s'estiment être les victimes d'une «énorme injustice» et dénoncent une décision «abusive».
Ce qui a alerté les services d'aide à l'enfance
Précaution louable ou décision abusive ? Il revient à présent au juge des enfants de statuer dans les semaines à venir sur la situation familiale du couple. Mais plusieurs éléments ont dû alerter les autorités.
D'une part, Noémie a commencé par mentir aux services de la PMI, avant de se rétracter. Elle raconte en effet au Figaro que lors de leurs premiers échanges, elle a expliqué avoir accouché sans assistance car elle n'avait pas pu se rendre à temps à la maternité, ce qui est de toute évidence faux puisqu'elle indique, depuis, que ce choix a toujours été délibéré et qu'elle et Raphaël s'y étaient même préparés. «Aujourd'hui je regrette énormément ce mensonge qui a dû créer [l']état d'alerte» des fonctionnaires départementaux, qui ont bien entendu découvert la vérité, confesse-t-elle.
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D'autre part, son compagnon se serait plusieurs fois mis en colère lors de ses échanges avec le service de PMI, et s'est vu ainsi reprocher son «comportement irresponsable», de l'aveu même de Noémie. Enfin et surtout, les autorités semblent avoir décelé une mauvaise volonté générale de la part des parents à l'idée de soumettre Lou à un examen médical : ainsi peu avant l'arrivée des gendarmes, la PMI avait encore appelé Noémie et Raphaël pour leur proposer de venir peser Lou quelques jours plus tard, ce que la mère a décliné au motif qu'elle entendait quitter le département pour quelques jours et que son compagnon serait au travail.
Les parents, cependant, assurent qu'il leur a été signifié verbalement au moment du placement de leurs filles, que celles-ci ne seraient «pas très en forme toutes les deux», et demandent quel est le fondement de cette appréciation puisque seul le pédiatre du CHU de Vitré a examiné Lou, et que la grande sœur, Nausicaa, n'a elle été vue par aucun médecin.
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L'Humanité
Mobilisations pour éviter un été meurtrier
ActuHôpital En cette journée de manifestations du personnel de santé, syndicats et collectifs alertent sur la cataclysme à venir, alors que les services d’urgences ferment ou réduisent leurs horaires les uns après les autres.
Cécile RousseauLa saison estivale de tous les dangers. En cette journée d’action nationale dans la santé, plus de 200 rassemblements et actions se déroulent dans toute la France à l’appel de différents syndicats et collectifs pour taper du point sur la table avant un été qui s’annonce cataclysmique sur le front hospitalier. Si, tous les ans, les professionnels tirent la sonnette d’alarme, cette année, la situation est très dégradée depuis le mois de mai. Cent vingt services d’urgences sont en grande difficulté, partiellement ou totalement fermés. Au centre hospitalier de Chinon (Indre-et-Loire), ceux-ci ont baissé le rideau jusqu’à nouvel ordre depuis le 18 mai, tout comme la maternité. Mobilisés samedi dernier devant la mairie, les agents et usagers attendent des réponses. « 31 paramédicaux sur 32 étaient en arrêt maladie, explique Alexandre Robert, secrétaire de FO, en intersyndicale avec la CGT et la CFE-CGC. Une dizaine d’entre eux sont revenus mais ils ne sont toujours pas assez nombreux pour rouvrir. L’hôpital a un déficit de 9 millions d’euros et la direction oblige les collègues à s’autoremplacer. Pour l’été 2021, nous avions 26 mensualités de remplacement, contre 75 en 2019. »
Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), rappelait, lors d’une conférence de presse la semaine passée, que l’austérité demeure la règle. « Nous sommes le seul pays au monde à avoir fermé 5 700 lits en 2020, en pleine pandémie ; 60 000 postes d’infirmiers étaient vacants à l’automne 2021. Sans compter que l’hôpital est en plan blanc en permanence. Et dire qu’on a cru qu’il y aurait un “monde d’après” avec le Covid ! »
« J’en ai absolument assez de travailler comme ça ! »
Face à un système en train de s’écrouler, l’annonce par Emmanuel Macron d’une « mission flash » d’un mois sur l’état des soins non programmés, confiée au président de Samu-Urgences de France, François Braun, et d’une conférence sur la santé, en juillet, n’a convaincu personne. Comme le martèle Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), l’heure n’est plus au bilan. « Le dernier rapport du Sénat sur les urgences remonte à trois mois ! François Braun était le conseiller santé du président de la République pendant la campagne, il connaît la situation. La question est : où doit-on réorienter les patients ? Il n’y a plus rien ! La médecine de ville est submergée. On ne saura pas où mettre les gens s’il y a une canicule. Des personnes vont décéder, c’est une évide nce. Et je ne veux pas que les praticiens et les infirmières soient les boucs émissaires. J’en ai absolument assez de travailler comme ça ! »
Pour Pierre Schwob Tellier, du collectif Inter Urgences, le pacte de refondation des urgences, mis en place après les grèves en 2019, n’a fait qu’aggraver les choses. « L’accès aux urgences a été limité avec la mise en place du forfait (depuis le 1er janvier 2022, tous les patients passant aux urgences sans hospitalisation doivent payer 19,61 euros – NDLR). Bientôt, vous ne pourrez plus arriver aux urgences par vos propres moyens. La régulation médicale sera privilégiée, surtout la nuit. » Infirmier à l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), il constate que, malgré la situation sanitaire, le projet de construction de l’hôpital Grand Paris Nord, à Saint-Ouen (censé remplacer en partie les hôpitaux de Bichat (Paris) et Beaujon – NDLR), n’est pas remis en cause, à rebours des besoins de la population : « Il y aura 400 lits en moins, une capacité de maternité divisée par deux et 1 000 postes de soignants supprimés. »
Accéder à des soins de qualité devient mission impossible
Lors de cette conférence de presse, une housse mortuaire avait été disposée devant les intervenants portant un brassard noir pour dénoncer les drames qui s’annoncent. Le bateau tangue dangereusement, comme le raconte Marion Malphettes, médecin dans le service d’immunologie à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et membre du collectif Inter-Hôpitaux. Avec des conséquences très concrètes pour les malades : « Faute de personnel de nuit, le service ne peut pas rester ouvert en juin. Une patiente m’a demandé en consultation ce qui était prévu si elle rechutait (en cas de fermeture – NDLR), je lui ai répondu qu’il n’y avait rien… »
Accéder à des soins de qualité devient mission impossible. Michèle Leflon, présidente de la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, pointe les limites du bricolage actuel : « Le recours à la régulation par téléphone pour les urgences est catastrophique, les usagers ne savent pas toujours s’exprimer sur la gravité de leur cas. Depuis le temps que nous dénonçons le manque d’effectifs, il aurait été possible de former des infirmiers et aides-soignants. Il faut un vrai plan. »
Pour parer au plus pressé, des solutions sont avancées. L’ensemble des médecins pourraient provisoirement participer à un système de garde, propose Patrick Pelloux. Christophe Prudhomme, urgentiste et représentant de la CGT santé, évoque aussi la remise en place de « contrats d’études qui existaient jusque dans les années 1970. Vous rentrez à 18 ans, vous signez un contrat payé au Smic et vous êtes affecté sur un territoire ». Comme le précise Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT santé et action sociale : « On pourrait créer des milliers d’emplois pour les jeunes. Mais si on veut qu’ils restent, il va falloir avancer sur la question salariale ! »
Partout, la question des rémunérations faméliques et des conditions de travail détériorées pèse lourd. À Orsay (Essonne), si la pénurie de main-d’œuvre n’atteint pas encore le niveau de certaines structures, elle se creuse de jour en jour. « Mercredi dernier, il manquait deux infirmières et un médecin aux urgences, déplore Céline Van Marle, secrétaire de la CGT de l’hôpital. Les effectifs sont à l’os et les agents restants tombent comme des mouches. Le temps d’attente est plus long pour les patients. Deux villes proches ne peuvent plus être desservies par Orsay. On ne sait pas ce qui va se passer pendant cet été. »
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Les complémentaires santé veulent peser
Marie-Cécile RenaultAprès un premier quinquennat sous tension, elles demandent à copiloter le système de soins avec la Sécurité sociale.
Après un premier mandat émaillé de tensions à répétition, les trois familles de complémentaires santé (mutuelles, assureurs et institutions de prévoyance) veulent réaffirmer, dans ce second quinquennat, leur rôle de copilote du système de soins à côté de la Sécu. Depuis 2017, elles ont en effet été contraintes de financer la promesse du président sur le «100 % santé» - visant à mieux rembourser les frais dentaires, d’optique et d’audioprothèses - tout en modérant leurs tarifs pour préserver le pouvoir d’achat des Français.
Mais aussi à instaurer la résiliation des contrats à tout moment pour amplifier la concurrence, ou encore à financer une surtaxe Covid de 1,5 milliard d’euros pour participer à l’effort contre la pandémie. Le tout sur fond de réflexion de mise en œuvre d’une «Grande Sécu», où elles auraient été absorbées par l’Assurance-maladie. Si l’exécutif balaye aujourd’hui cette hypothèse en affirmant qu’elle n’a jamais été envisagée ni à Matignon ni à l’Élysée, elle a bien été étudiée par le Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance-maladie (HCAAM), qui en a décrit les contours possibles dans un rapport rendu à l’automne dernier, à la demande de l’ex-ministre de la Santé Olivier Véran.
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L’objectif des complémentaires est donc de reprendre la main pour les cinq ans à venir, et ce d’autant que le système de soins, post-crise du Covid, est complètement à repenser. «Nous ne voulons pas devenir un payeur aveugle et invisible, martèle Thomas Saunier, directeur général de Malakoff Humanis. Nous sommes un acteur central dans le système de santé, que nous voulons copiloter avec l’Assurance- maladie. Mettons-nous autour de la table et voyons comment nous pouvons rendre le système plus efficient. Les complémentaires savent faire des choses que l’Assurance-maladie ne sait pas faire.» Un exemple? Après le Covid, les complémentaires ont mis en place avec succès le remboursement de quatre consultations chez le psychologue. Puis, sans concertation, l’Assurance-maladie a sorti sa propre offre, à laquelle très peu de psys ont adhéré. «Nous avions une expérience. Le dialogue aurait permis de sortir un dispositif plus efficient», regrette Thomas Saunier.
Priorité à la prévention
Cette volonté de coconstruction est partagée par tous les acteurs. «Sur la prévention en santé, la prévoyance, la dépendance, nous pourrions faire davantage si certains freins fiscaux, réglementaires et prudentiels étaient levés», conforte Éric Chenut, président de la Mutualité française. De même, Florence Lustman, présidente de France Assureurs, «appelle la ministre de la Santé à mettre tout le monde autour de la table et à jouer à fond la complémentarité entre l’État et les assureurs privés». Et de plaider, elle aussi, pour un allégement de la fiscalité pesant sur les contrats «a minima pour ceux qui ont des difficultés financières parmi les retraités, chômeurs ou étudiants». Dans le viseur, la taxe de solidarité additionnelle (TSA), de 13,27 %, appliquée par l’État sur tous les contrats santé.
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Si le gouvernement est resté discret sur ses intentions pour les cinq ans à venir, les complémentaires craignent d’être à nouveau mises à contribution sur de nouveaux chantiers. Ainsi, le gouvernement réfléchirait à une extension du «100 % santé» à de nouveaux champs: orthodontie, dispositifs médicaux… Sur la prévention, priorité désormais inscrite dans l’intitulé de la ministre Brigitte Bourguignon, les complémentaires estiment avoir un rôle central à jouer en raison de leur proximité avec les assurés. «Il semble y avoir une volonté politique de prendre le virage préventif, se félicite Éric Chenut. Mais il faut que cela se traduise en objectifs et en moyens.» Et de réclamer «un meilleur accès aux données, seul moyen de faire de la prévention». Les complémentaires s’interrogent aussi sur l’impact de la future réforme des retraites: un relèvement de l’âge de départ entraînera immanquablement une hausse des arrêts de travail dont elles assurent en partie le financement.
Si la Sécurité sociale rembourse environ 70 % des frais de santé, les complémentaires prennent en charge 10 % de la facture. Ce système permet aux Français d’avoir le reste à charge le plus faible de l’OCDE: en moyenne 213 euros par habitant en 2019, selon le service statistique du ministère de la Santé. Mais confrontés à la hausse de l’inflation et à la remontée des taux, l’État risque de devoir réduire les dépenses, d’autant qu’il lui faudra apurer la facture héritée du Covid: le déficit de la Sécu a atteint 26,1 milliards en 2021. Le débat du financement de la protection sociale ne fait que commencer.
La Russie réduit de 40% les livraisons de gaz quotidiennes vers l'Allemagne via Nord Stream
En cause, des équipements nécessaires n'ont pas été livrés par le groupe allemand Siemens.
Les mesures sur le pouvoir d'achat pourraient être présentées le 6 juillet seulement
Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, a précisé que le calendrier de mise en œuvre restait inchangé.
Quand les jeunes diplômés peinent à séduire les algorithmes de recrutement
Selon une étude diffusée par la chaire RH de l’EM Normandie, l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi après l’obtentention d’un master s’effectue à des vitesses très différentes.
L'Humanité
Deux ans après le Ségur, les travailleurs du social ne voient toujours rien venir
ReportageÉducateurs spécialisés, assistantes sociales, travailleurs en établissements spécialisés… Ils ont à nouveau battu le pavé cette semaine pour obtenir des revalorisations de salaires et plus de moyens pour leurs secteurs essentiels.
Deux ans après le Ségur de la Santé, les travailleurs du social et du médico-social n’ont toujours pas tous eu droit à la reconnaissance de leur rôle lors de la crise sanitaire. Infatigables dans leur quête de reconnaissance de leurs métiers essentiels, les éducateurs spécialisés, assistantes sociales ou psychologues ont à nouveau battu le pavé cette semaine. Comme à Paris, ce mardi, ils ont exigé d’avoir accès aux revalorisations salariales post-Ségur, mais pas seulement.
La crise covid a accentué le manque de moyens, dégradant les conditions de travail. Pour ces deux collègues de la protection sociale à l’enfance venues de Seine-Saint-Denis pour manifester, « à aucun moment pendant la crise covid, on a pensé à ces gens qui continuaient de travailler comme les travailleurs sociaux, dans les foyers, aux domiciles des gens. Tous ces travailleurs essentiels, mais qu’on ne voit pas », expliquent-elles, estimant être les grands « oubliés de la société ». Adrien Fabris, qui travaille comme éducateur spécialisé dans le champ du handicap mental, souligne : « J’aime profondément mon métier, mais il y a une limite à tout. Plus que je l’aime, j’ai envie de défendre ce métier et avant tout défendre les personnes qu’on accompagne. Le principal, ce sont les personnes qu’on accompagne au quotidien. Pour les aider il faut qu’on soit là et pour être là, il faut qu’on puisse recruter et travailler.»
Or, les renforts n’arrivent pas, faute de salaires attractifs. «Sy mboliquement, le fait de ne pas être revalorisés nous montre quelque chose en termes de reconnaissance », déplore Adrien Fabris.
Depuis 2020, une partie du secteur de la santé a certes touché la revalorisation salariale de 183 euros. Si cette augmentation a été un peu élargie à d’autres personnels par l’ancien premier ministre Jean Castex en février, nombre de salariés en sont toujours privés. « Encore une fois, malgré ce décret, on se rend bien compte que les agents des collectivités territoriales n’ont pas été pris en considération. Nous ne sommes toujours pas inclus dans le Ségur. À tous les niveaux : autant chez les infirmières que les assistantes dentaires, les médecins, psychologues et psychiatres », remarque Émilie Seddik, secrétaire médicale au centre municipal de santé de Montreuil. « Les personnels administratifs ne sont même pas reconnus comme secrétaire médical dans la fonction publique territoriale. On ne parle absolument pas de nous pour le Ségur », relève-t-elle.
De la fonction publique aux associations à but non lucratif, l’exigence est la même pour tout le monde. Carlos Parada, psychiatre et responsable d’un externat médico-pédagogique, résume : « On veut ces 183 euros pour tout le monde sans distinction de fonctions. Le mépris pour nos salaires, c’est le mépris pour nos patients. »
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Résultats législatives 2022 : focus sur Paris, Lyon, Marseille
Nicolas MondonNicole TriouleyreFIG DataINFOGRAPHIE - La poussée de Jean-Luc Mélenchon rend certaines batailles difficiles pour la majorité présidentielle. Qu'en est-il dans les trois grandes villes de France ?
La majorité présidentielle, réunie sous l'étiquette Ensemble!, a devancé la Nupes d'un peu plus de 21.000 voix seulement, sur 23,3 millions de votants au premier tour (25,75% des voix, contre 25,66% pour la Nupes) et garde l'avantage dans les projections des 577 sièges de députés. Mais le suspense est total pour savoir si Emmanuel Macron parviendra, deux mois après sa réélection, à conserver une majorité absolue de 289 sièges lui permettant de faire voter ses réformes, à commencer par celle des retraites.
Les deux camps ont une semaine pour conjurer une abstention record qui a atteint 52,49% des inscrits, dépassant le précédent en 2017 (51,3%).
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Mais la poussée de Jean-Luc Mélenchon rend certaines batailles difficiles pour la majorité présidentielle. Qu'en est-il dans les trois grandes villes de France ? Visualisez les résultats grâce à nos trois cartes.
Quel résultat à Paris, Marseille et Lyon ?
Paris coupée en deux entre Nupes et Ensemble !
Une vague Nupes a déferlé sur Paris, au soir du premier tour des législatives. En effet, les candidats de la coalition de gauche arrivent en tête dans douze circonscriptions, sur les dix-huit que compte la capitale. Trois candidates de la coalition de gauche issues des rangs des Insoumis sont même élues dès le premier tour à Paris. Pour leur part, les ministres Clément Beaune et Stanislas Guérini, subissent le recul de la majorité et voient leur poste menacé.
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Le nord-est parisien avait plébiscité Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle : cet ancrage s'est confirmé avec l'élection dès le premier tour des législatives de Danièle Obono (17e circonscription de Paris), réélue, de Sarah Legrain (16e circonscription de Paris) et de Sophia Chikirou (6e circonscription de Paris).
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Pour le camp Macron, l'ambiance n'est pas la même qu'en 2017. Les candidats de LREM et ses alliés étaient arrivés en tête dans 16 circonscriptions sur 18 au premier tour des législatives de 2017 pour finalement rafler treize sièges. Cette fois-ci, Ensemble ! ne domine que dans six circonscriptions situées à l'ouest.
Les Républicains, qui avaient sauvé deux circonscriptions de l'ouest parisien en 2017, ne survivent au premier tour que dans celles-ci, mais en ballottage défavorable, notamment la sortante Brigitte Kuster (4e circonscription de Paris).
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À Marseille, la Nupes en force
Le scrutin dans les Bouches-du-Rhône a été marqué par une forte poussée de la gauche et du Rassemblement national tandis que la majorité présidentielle accuse une chute. Une déception pour le camp Macron : malgré ses nombreux déplacements (10 depuis 2016) et les sommes promises au plan «Marseille en grand», le chef de l'État n'a pas été récompensé dans sa «ville de coeur».
Ensemble ! fort de neuf sièges dans les Bouches-du-Rhône, a d'ores et déjà perdu quatre députés. Pour sa part , LR est littéralement en perdition : forts de cinq députés en 2017, sur les 16 circonscriptions du département, Les Républicains en ont d'ores et déjà perdu quatre dimanche soir, échouant à qualifier leurs candidats.
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À Marseille Jean-Luc Mélenchon, qui a renoncé à se présenter aux législatives, a cédé sa circonscription, historiquement ancrée à gauche, à son directeur de campagne, Manuel Bompard. Ce dernier a failli être élu au premier tour. Mais faute d'atteindre les 25% des inscrits, en raison d'une abstention massive ( 61,17%), il va devoir se soumettre à un nouveau vote. Un second tour, toutefois, sans surprise.
Au total, la gauche unie a qualifié dix de ses représentants au second tour dans le département, contre trois à peine il y a cinq ans. Et sur les sept circonscriptions de la deuxième ville de France, la Nupes a qualifié cinq de ses représentants.
Le Rassemblement national a effectué une très forte progression dans le département, où il est au second tour dans huit des neuf «circos», échouant seulement à franchir le cap dans la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône, autour d'Aix-en-Provence.
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À Lyon, la majorité présidentielle malmenée
L'union de la gauche fait très fort en qualifiant 11 candidats et en faisant de gros scores à Lyon, Villeurbanne et Vénissieux. Laminée en 2017 dans le Rhône, la gauche a pris sa revanche : elle vire en tête dans 6 circonscriptions. Ensemble ! est arrivée en tête dans 7 des 12 circonscriptions qu'elle détient.
Les Républicains confirment leur mauvaise tendance actuelle. Ils ne se qualifient que dans trois circonscriptions du Rhône (les 7e, 8e et 9e circonscriptions du Rhône).
À noter qu'aucun candidat de la droite nationaliste ne sera présent au second tour. Avec 21,7 % des voix, Damien Monchau, engagé dans la 14e circonscription (Vénissieux), échoue à se qualifier, contrairement à 2017.
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L'Humanité
En Allemagne, le retour en force des revendications salariales
ActuPouvoir d’achat Sur fond d’inflation record et d’explosion des loyers, les mouvements sociaux se multiplient outre-Rhin. Les sidérurgistes ont ainsi débrayé sur plusieurs dizaines de sites, les 1er et 2 juin, pour exiger plus de 8 % d’augmentation.
Bruno OdentLes bras de fer se multiplient en Allemagne sur la question des salaires. À l’initiative du syndicat de la métallurgie IG Metall, plusieurs dizaines d’entreprises ont ainsi débrayé, les 1er et 2 juin. Le mouvement est parti des revendications des sidérurgistes, en pleine négociation pour la refonte de leurs accords tarifaires de branche (proches de ce que sont les conventions collectives de ce côté-ci du Rhin). IG Metall revendique une hausse générale des rémunérations de 8,2 %. La partie patronale s’arc-boute sur le versement d’une prime unique de 2 100 euros pour l’année en cours. « Nous ne nous laisserons pas acheter cette négociation par le versement d’une telle prime », a souligné Knut Giesler, chef négociateur du syndicat pour toute la région nord-ouest de l’Allemagne. Le syndicat entend obtenir par ces grèves dites d’avertissement une hausse conséquente des salaires mensuels, conforme aux somptueux bénéfices engrangés dans la dernière période par les entreprises du secteur. Il demande également la transformation des emplois précaires obtenus par sous-traitance en postes sous contrat à durée indéterminée et intégrés dans le statut tarifaire général.
Le climat social pourrait se tendre encore davantage
Les producteurs d’acier ne sont pas les seuls à monter au créneau sur le front des salaires. Des débrayages ont eu lieu également ces jours-ci dans le reste de la métallurgie. Des salariés de plusieurs concessionnaires de grands groupes automobiles ont lancé ainsi leurs propres grèves d’avertissement. Comme à Stuttgart, à deux pas de l’usine de Sindelfingen, l’un des principaux sites de production des automobiles Mercedes du groupe Daimler. Là aussi, les salariés revendiquent une hausse de plus de 5 % de leur rémunération mensuelle.
En fait, on assiste depuis quelques semaines à une recrudescence de mouvements de ce type. Dans de très nombreux secteurs, de la chimie à la construction en passant par les banques et assurances, les travailleurs et leurs syndicats ont révisé leurs revendications à la hausse et affichent un regain de combativité. L’inflation record (plus de 8 % sur un an) qui rogne sévèrement le pouvoir d’achat est passée par là, alimentant inquiétudes et mécontentement. La confédération DGB exige depuis quelques semaines que les accords tarifaires traduisent au moins une « indexation des salaires sur les prix ».
Le climat social pourrait se tendre encore davantage dans les jours qui viennent à la suite de la décision du groupe Vonovia, le plus gros mastodonte allemand de l’immobilier, d’augmenter prochainement de façon très sensible le prix des loyers pour, dit-il, sous la pression des actionnaires, s’ajuster sur… l’inflation. Les travailleurs allemands, qui sont encore très majoritairement des locataires, devraient ainsi voir leurs revenus réels encore amputés. Car, une hausse de la rente locative décrétée par le leader du secteur aura naturellement pour conséquence de pousser l’ensemble des prix vers de nouveaux sommets. À un moment où les prix des logements ont déjà été propulsés en Allemagne au niveau des centres urbains européens les plus chers.
AllemagneinflationIG Mettallmobilisations Le Figaro
Cinq hôtels décalés au cœur de la vieille ville de Nantes
De passage à Nantes ? Ces dernières années, quelques audacieuses enseignes ont comblé le vide hôtelier. Cinq adresses à prix doux pour séjourner dans la cité des ducs de Bretagne le temps d'un week-end.
Sur les bords de la Loire et de son affluent l'Erdre, Nantes se rêve marine, bretonne. Mais elle est bien ancrée en Loire-Atlantique, avec en son cœur le Bouffay, quartier historique. Miraculeusement préservé pendant la seconde guerre mondiale, avec le château des ducs de Bretagne, la cathédrale Saint Pierre-et-Saint-Paul et le long de ses ruelles étroites des maisons médiévales, loin d'être un quartier musée, l'hyper centre, comme l'appellent les Nantais, réputés pour leur sens de la fête et de la convivialité, alignent restaurants, bars, boutiques branchées. Non loin, l'Hôtel de Ville disparaît, l'été, sous les milliers de camélias importés du Japon, au début du XIXe siècle par son maire, Ferdinand Favre, passionné de botanique. Nos bonnes adresses.
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L'Hôtel
Un nom minimaliste pour ce boutique hôtel 3 étoiles qui l'est tout autant. Épuré, design, les tons colorés choisis par l'architecte lui donnent bonne mine. Son voisin immédiat pile poil en face, le Château des ducs de Bretagne. Et non loin, la gare. Hyper sympa, les chambres au dernier étage avec terrasse pour contempler plein cadre, le château et les jardins. Le soir, dans le bar-lounge cosy, on prend un verre accompagné, si la flemme de ressortir nous gagne, de quelques en-cas qui tiennent lieu de dîner. Les clients motorisés peuvent, lors de leur réservation, demander une place dans le parking intérieur. Un plus dans ce quartier où le stationnement tourne vite au cauchemar. À disposition dans le mini-business center d'un iMac et d'une imprimante. Adresse idéale, à mini-prix, pour se balader à pied, d'un lieu historique à un autre. Seule réserve, le petit déjeuner frôlant les 15 €. 31 chambres à partir de 87 €.
L'hôtel, 6, rue Henri IV, 44000 Nantes. Tél. : 02 40 29 30 31.
PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM
Sōzō
Sōzō du japonais « création, imagination », définition qui colle au lieu, chapelle désaffectée du XIXe siècle métamorphosée en quatre étoiles avec hauteur vertigineuse sous plafond, voûtes, ogives et vitraux d'origine. Forcément on dort comme un ange dans ce lieu à l'empreinte religieuse que chamboule le mobilier contemporain d'Ingo Maurer, Starck, Paulin, Eames, les frères Bouroulec, etc. On marcherait presque sur la pointe des pieds en chuchotant mais l'accueil chaleureux gomme l'aspect solennel. Bienvenue, après une journée à arpenter la ville, l'espace bien-être avec hammam, sauna, ice room, douche sensorielle et courte carte de soins aux prix raisonnables avant de s'installer, ravi dans le saint des saints… sa chambre. La vue sur le jardin botanique ajoute aux charmes du Sōzō. 27 chambres à partir de 124 €. Coup de cœur pour la «Tentation», révélant les voûtes de la chapelle et son vitrail rond au-dessus du lit.
Sōzō Hôtel, 16 rue Frédéric Cailliaud, 44000 Nantes. Tél. : 02 51 82 40 00.
PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM
L'OKKO
Pour implanter son premier hôtel au concept très urbain avec comme slogan « Quatre étoiles et aucun nuage », Olivier Devys, ex Accor, a jeté son dévolu sur Nantes, à deux pas du château, du musée des Beaux-Arts, récemment restauré, du marché de Talensac, de la gare et du Jardin des Plantes. Situation de rêve ! Pariant, en période non « virussée » sur la convivialité, l'échange et le partage, le Club est le cœur battant de l'Okko où le soir les hôtes lisent le journal local, partagent un verre, grignotent gracieusement quelques spécialités régionales, échangent leurs bons plans autour du buffet et de la machine à café, un peu comme au resto universitaire, version chic ! Le matin, on y savoure son petit déjeuner, buffet en majorité bio et 100 % local Les chambres au design très contemporain, avec leur amusant bloc salle de bains, très fonctionnelles, bien équipées et insonorisées assurent un sommeil de qualité après une halte à l'espace bien-être. 80 chambres, à partir de 87 €.
OKKO Hotels Nantes Château, 15, rue de Strasbourg, 44000 Nantes. Tél. : 02 52 20 0070.
PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM
Oceania Hôtel de France Nantes
C'était l'hôtel de France (d'où le nom), dans une superbe demeure du XVIIIe siècle, un temps fleuron nantais où descendaient les stars en tournage, Jean Marais, Mireille Darc ou Jacques Demy. Fatigué, démodé, racheté par le groupe breton Oceania, il mérite de nouveau ses quatre étoiles. Restauré, il conserve ses marques de fabrique, parquet, piano dans le lobby, lustre imposant, statues. Son classicisme de bon aloi, un peu convenu dans les chambres, matche avec son environnement, Château des Ducs de Bretagne, vieux quartiers dont la très vivante place Graslin et le Passage Pommeraye, galerie marchande, datant de 1843 et classé aux Monuments Historiques. Bon point pour les produits de courtoisie Rituals. Un conseil, même si le petit déjeuner est plus que correct, allez le prendre à côté à La Cigale, LA brasserie nantaise avec sa salle Art déco remarquable. Il est formidable et se métamorphose en brunch le week-end. Attention de bien réserver à l'Oceania Centre et non à celui de l'aéroport. 72 chambres à partir de 84 €. Coup de cœur pour la 524 au 5 e étage avec sa grande terrasse offrant une vue imprenable sur Nantes.
Oceania Hôtel de France Nantes, 4 rue Crébillon, 44000 Nantes. Tél. : 02 40 73 57 91.
PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM
Radisson Blu Hotel
Installé dans l'ancien palais de justice – 1852- chancelant, métamorphosé par Jean-Philippe Nuel, architecte parisien, le Radisson Blu a totalement changé la donne et l'allure de ce quartier, entraînant une envolée des prix de l'immobilier. Impressionnant de gravir les marches dominées par les colonnes et le péristyle imposants qui menaient à la salle d'audiences. Dans ce décor solennel et un rien intimidant siège désormais le restaurant l'Assise, tandis que le bar, Le Préambule s'étale en place de l'antichambre où patientaient les prévenus et leurs conseils pendant les procès. Spa, hammam et salle de fitness se partagent aussi cet espace. Ouvert fin 2012, cet excellent spot, de par sa situation, à quelques minutes à pied des sites dignes d'intérêt, montre déjà quelques signes de fatigue auquel il conviendrait de remédier. 142 chambres, dont 20 suites. À partir de 116 €.
Radisson Blu Hotel, 6 place Aristide Briand, 44000 Nantes. Tél. : 02 72 00 10 00.
PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM
Le premier hôtel 4 étoiles de l'île d'Yeu ouvre ses portes
La belle Vendéenne accueille Les Hautes Mers, un nouveau et unique boutique hôtel 4 étoiles à quelques centaines de mètres de Port-Joinville. Visite guidée.
Hôtel Le Toiras à Saint-Martin-de-Ré, l'avis d'expert du Figaro
En face du port de la capitale historique de l'Île de Ré, ce cinq-étoiles associe harmonieusement les traditions de Charente au confort d'un hôtel de luxe. On a testé.
Le Figaro
En Roumanie, la présence des militaires français est appelée à durer plusieurs années
Nicolas BarotteREPORTAGE - À Constanta, le camp français sur la base de Mihail Kogalniceanu (MK), pourra bientôt s’installer.
Envoyé spécial à Constanta
La terre molle a été déplacée. Le terrain a été «désobusé»: les soldats du génie ont vérifié qu’il ne comportait pas d’anciennes munitions non explosées. Le sol a été aplani et dans quelques semaines le parking sera terminé. Le camp français sur la base de Mihail Kogalniceanu (MK), près du port de Constanta, en Roumanie, pourra bientôt s’installer. Des bungalows préfabriqués encore vides attendent d’ailleurs déjà dans la prairie. «Début juillet, le terrain sera prêt à être utilisé», explique le lieutenant-colonel Adrien, le chef opérations de la mission Aigle en faisant visiter la base aux journalistes qui attendaient l’arrivée, mardi soir, du chef de l’État, Emmanuel Macron. «C’est important que le chef des armées puisse rencontrer le “première classe” engagé depuis quelques mois, qu’il voit quel est le quotidien des soldats et leur état d’esprit», explique le colonel Vincent Minguet, le commandant du bataillon franco-belge déployé depuis février en Roumanie dans le cadre des missions de l’Otan.
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En arrivant sur place, quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les soldats avaient dû planter leurs tentes dans le froid et la boue. «Les premiers jours ont été compliqués psychologiquement. Nous étions partis en ayant en tête la possibilité d’être en guerre», poursuit l’officier. La première mission du déploiement visait à «réassurer» les défenses roumaines, et à «dissuader» une attaque russe. Mais d’autres possibilités étaient envisagées: devoir «freiner une offensive», affronter des «provocations» sous le seuil du conflit. Pour les soldats, c’était un changement d’échelle. «Je me suis posé la question de l’esprit guerrier des hommes», dit l’officier. «On imaginait le pire», confirme le brigadier Pierre, à côté de son blindé AMX-10RC.
Comme la plupart de ses camarades, il a déjà été déployé en opération au Sahel. «Mais à Barkhane on sait à quoi s’en tenir», dit-il. L’ennemi, avec ses forces et faiblesses, n’est pas craint. Non loin de lui, le premier soldat belge, Bertrand, pilote de blindé Piranha, n’a pas la même expérience. «On n’a jamais été au front», confie-t-il. Mais avec ses camarades il avait déjà été envoyé pour des missions de réassurance similaire dans les pays Baltes. «Le contexte était différent», relativise-t-il. La Russie n’avait pas attaqué. Côté roumain, on affirme ne pas avoir craint la déstabilisation du pays. «Ce n’était pas notre état d’esprit», dit le senior chief Luca, contrôleur aérien dans l’armée roumaine. Sur la base, on aperçoit des avions de chasse britanniques qui assurent des missions de police du ciel. Derrière un vieux bâtiment, deux MiG de l’armée de l’air roumaine rouillés et hors d’usage se cachent comme des vestiges.
La mission Aigle amenée à durer
Un drôle de calme s’est installé sur la base MK. Le conflit s’enlise en Ukraine et s’est éloigné plus à l’est. La situation instable en Transnistrie voisine est suivie de près. Mais on se garde bien de tirer des conclusions hâtives sur les explosions suspectes qui ont été observées ces derniers mois. Les militaires savent que les conflits peuvent dégénérer. Mais aucune menace concrète ne plane pour l’instant sur la Roumanie. La protection du port sur la mer Noire n’est pas du ressort de la mission.
Placée sous la responsabilité de l’Otan, la mission Aigle est amenée à durer. La France, en tant que «nation cadre», en assume la charge. L’horizon est d’au moins «quatre ou cinq ans», explique le colonel Minguet. L’Alliance atlantique, qui avait concédé à la fin des années 1990 à la Russie de ne pas installer de bases permanentes sur son flanc, est en train de basculer dans une autre logique. Présents de façon autonome de l’Otan, les États-Unis adaptent aussi leur posture. Leur base, de l’autre côté de la piste d’aéroport, va prendre, elle aussi, de l’ampleur. De 2000 soldats aujourd’hui elle devrait passer à 4500 hommes cet été pour devenir la plus grande plateforme militaire du sud-est de l’Europe. Toute la zone est défendue par un système de défense antiaérien français Mamba.
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La cohabitation des forces alliées est un défi qui requiert de l’entraînement. Heureusement, la mission Aigle ne connaît pas l’obstacle linguistique. Aujourd’hui, 300 Belges et 500 Français sont déployés en Roumanie entre la base MK et celle de Cincu. Plus à l’ouest, celle-ci offre de meilleures possibilités d’entraînement. À Constanta, les Français se contenteront d’un «hub logistique».
La visite du président de la République coïncide avec la première relève. Les soldats vont être remplacés. Les effectifs vont légèrement diminuer pour ne compter que 600 militaires. Mais d’ici à la fin de l’année, la mission devrait compter un millier de soldats. Elle recevra aussi des équipements plus lourds, de type VBCI ou chars Leclerc, beaucoup plus dissuasifs.
Pays-Bas : les jeunes de banlieues françaises au cœur d'une controverse
La ministre des Affaires sociales Karien van Gennip a proposé que les entreprises néerlandaises recrutent de jeunes de banlieues françaises, afin de les «remettre sur le droit chemin» et pallier le taux de chômage très élevé.
Macron annonce l'entrée «dans une économie de guerre» et demande «une réévaluation» de la loi de programmation militaire
«Nous allons devoir durablement nous organiser», a estimé le président de la République en inaugurant ce lundi le Eurosatory, près de Paris.
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Le projet prévoit d'expulser au Rwanda toute personne entrée au Royaume-Uni de manière illégale ou clandestine.
L'Humanité
Les parfumeuses ne peuvent plus sentir leurs bas salaires
ActuCommerce En grève nationale il y a une semaine, les salariées de Marionnaud, en très grande majorité payées au Smic, espèrent que les négociations annuelles obligatoires aboutiront à une revalorisation digne.
Marie Toulgoat« E n 2014, les salaires ont été augmentés de 40 euros par mois, nous n’irons pas en dessous », indique Marilyn Gentil, déléguée syndicale CGT Marionnaud. À la veille de la seconde session des négociations annuelles obligatoires, ce mercredi, l’intersyndicale Unsa, CFDT, CGT, CFE-CGC de l’enseigne de parfumerie s’apprête à reprendre les armes. Il y a une semaine, mardi 24 mai, les salariées de la marque – en écrasante majorité des femmes – menaient un mouvement de grève inédit, le premier en dix ans. Environ 40 % des 420 points de vente gardaient leurs portes closes, tandis que plus de 200 employées se rejoignaient devant le siège de l’entreprise pour clamer leur colère. Une semaine plus tard et après le succès de la mobilisation, l’objectif n’a guère changé pour les organisations syndicales : grappiller coûte que coûte une revalorisation des rémunérations, malgré la posture inflexible de la direction.
La question est devenue une nécessité : les employées de Marionnaud doivent aujourd’hui se contenter de salaires insignifiants et sont contraintes de vivre l’intégralité de leur carrière au Smic. Certaines directrices adjointes de magasin, malgré leurs fonctions d’encadrantes, ne gagnent que 1 700 euros brut par mois . « 75 % des salariées sont payées au Smic, même après vingt-cinq années d’ancienneté. Il n’y a aucune reconnaissance de l’expertise à long terme », indique l’Unsa dans un communiqué. Bien que les salaires soient gelés depuis 2014 au sein de l’enseigne, la direction de Marionnaud n’a proposé que 5 euros d’augmentation des rémunérations lors de la première session des négociations annuelles obligatoires, il y a quelques jours. Indigne pour les organisations syndicales et les salariées, réunies devant leurs magasins la semaine dernière. « Nos salaires ne sont pas du luxe », pouvait-on lire sur les pancartes brandies de certaines d’entre elles.
Charge de travail décuplée et harcèlement
D’autant plus que, en dépit de salaires invariablement bas, les conditions de travail n’ont de cesse de se dégrader. Contraintes par les sous-effectifs chroniques à accélérer les cadences, les conseillères en boutique doivent également assurer l’entretien des magasins, la sécurité, le nettoyage et la manutention. Une charge de travail décuplée, doublée d’une surveillance de tous les instants par la direction, voire de harcèlement. « Les managers guettent grâce aux codes caisses qui vend quoi et en quelle quantité. Ils surveillent que les vendeuses écoulent bien les produits qu’on leur demande de vendre », explique Marilyn Gentil. « La conséquence, c’est que de nombreuses salariées décident de démissionner. Il y a aussi beaucoup de ruptures conventionnelles. »
Ce mercredi, les organisations syndicales attendent donc une proposition de la part des dirigeants à la hauteur du travail effectué par les salariées. En cas de conflit persistant sur la question des rémunérations, la CGT n’exclut pas d’appeler à un nouveau mouvement de grève lors du très animé week-end de la Fête des pères.
marionnaudgrèvesbas salairesSalaires et pouvoir d'achat Le Figaro
Abayas, qamis… quand les tenues islamiques défient l’école de la République
Caroline BeyerAude BariétyStéphane KovacsENQUÊTE - Depuis février et le début du ramadan, ces vêtements se multiplient aux abords des lycées, et s’y invitent parfois.
«Le proviseur m’a dit qu’il en avait marre, qu’on était trop de filles comme ça au lycée. Y en a une, y en a deux, y en a trois, et chaque jour ça augmente…» Élève en terminale dans un lycée public, c’est par ces mots que Maïssa* décrit le nombre grandissant d’abayas - ces robes islamiques répandues au Moyen-Orient - dans son établissement.
Alors que le port de signes et tenues manifestant «ostensiblement une appartenance religieuse» est interdit depuis la loi de 2004 dans les lycées publics, ces robes longues - mais aussi leurs pendants masculins, les qamis - y déferleraient-elles aujourd’hui? Le conseil des sages de la laïcité, installé en 2018 par le précédent ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, et le Comité national d’action laïque (Cnal) - qui rassemble la FCPE, fédération de parents marquée à gauche, la Ligue de l’enseignement et l’Unsa-éducation - convergent en ce sens. Ils rapportent que depuis février ces tenues religieuses se sont multipliées aux abords et dans certains lycées, et font le lien avec le ramadan. De son côté, le Syndicat national des personnels de l’Éducation nationale (Snpden) indique ne pas avoir reçu «d’alerte sur la question, y compris en Seine-Saint-Denis». Idem à la Fédération des conseils de parents d’élèves (FPCE), qui évoque «plutôt des remontées liées aux tenues estivales». Les rectorats interrogés par Le Figaro restent quant à eux muets sur le sujet, à l’exception de celui de Paris, qui constate «une hausse significative des saisines relatives au port de signes religieux, notamment des tenues vestimentaires ostensiblement religieuses depuis quelques semaines», et affirme que son équipe laïcité-faits religieux est «pleinement mobilisée».
«Quand il y a des épidémies, il faut qu’il y ait des symptômes, et on mesure», a déclaré Emmanuel Macron le 2 juin dernier à Marseille, en réaction à un article de L’Opinion faisant état d’une «épidémie» et de plusieurs incidents ayant éclaté, ces derniers mois, dans différentes académies. Le chef de l’État a affirmé qu’avec le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, ils allaient «regarder, mesurer et répondre avec la plus grande clarté à toutes les situations qui ne respectent pas les lois de la République». «Je veux de la vérité, de la clarté sur tous les chiffres», a-t-il précisé. Les services du ministère de l’Intérieur, eux, ont aussitôt demandé au Renseignement territorial une «note» sur le sujet. L’exécutif veut montrer qu’il prend les choses au sérieux. Mais comment mesurer ce phénomène, alors que du côté du ministère de l’Éducation nationale les dernières données nationales remontent à six mois?
Le nouveau ministre très attendu sur le sujet
Entre septembre et novembre 2021, 614 «atteintes à la laïcité» ont été signalées, les académies de Versailles, Créteil et Lille étant les plus concernées. Après les «provocations verbales», le «port de signes et tenues» arrive en deuxième position et représente 14 % des atteintes (soit 8 points de plus que dans le précédent bilan, en avril 2021). Reste que ces données, fondées sur les «remontées» déclaratives des enseignants et chefs d’établissements, n’ont pas de valeur statistique. «Tous les incidents ne remontent pas. Ces chiffres, c’est l’arbre qui cache la forêt, estime un proche du dossier. Les remontées plus fréquentes liées aux abayas, en Île-de-France, dans le Nord, à Grenoble, Poitiers, Bordeaux ou Orléans, avant et après le ramadan, disent une dynamique qui n’existait pas avant. Une enseignante m’a expliqué qu’elle ne savait pas que les abayas étaient interdites dans les établissements scolaires publics. Ce qui m’inquiète, c’est que le ministère n’a rien dit», ajoute-t-il. En cette période de réserve politique, liée aux élections législatives, le nouveau ministre, Pap Ndiaye, historien spécialiste des minorités, est très attendu sur le sujet de la laïcité. «Un certain nombre de proviseurs ont fait remonter une augmentation significative d’incidents, en lien avec le port de l’abaya. Le Conseil des sages, qui a rédigé une note, et les services de l’Éducation nationale réfléchissent pour apporter une réponse cohérente à cela», explique de son côté Alain Seksig, le secrétaire général du Conseil des sages.
Ce cas de figure est de toute façon déjà prévu. Le vade-mecum du ministère sur la laïcité à l’école indique que sont interdits non seulement les «signes ou tenues manifestant ostensiblement par leur nature même une appartenance religieuse» (voile, kippa, grosse croix…) mais aussi les signes ou tenues qui ne sont «pas à proprement parler religieux» mais qui sont portés «pour manifester ostensiblement une appartenance religieuse». «Il a été jugé par exemple que, compte tenu notamment du refus constant de l’élève de modifier sa tenue vestimentaire, le port quotidien, par une élève de collège, d’une jupe longue de couleur sombre ainsi que d’un bandana couvrant partiellement sa chevelure devait être considéré comme une manifestation ostensible d’appartenance religieuse», illustre le ministère.
Dans le monde enseignant cohabitent la tendance avérée au «pas de vague», la méconnaissance du concept laïc, mais aussi des interrogations autour de cette longue robe. Le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) - une reconstitution, en Belgique, du CCIF, collectif français dissout en décembre 2020 après l’assassinat de Samuel Paty - crie à la discrimination de jeunes filles «harcelées, déshumanisées, discriminées et parfois même menacées par l’administration de leur lycée en raison de leur jupe ou robe longue» et dénonce un «traitement médiatique raciste». C’est lui qui, sur Twitter, a publié le témoignage de Maïssa, l’élève de terminale qui dit voir ces tenues se multiplier dans son établissement. «On sait qu’on n’a pas le droit de porter le voile au lycée, donc on le met pas. Mais on a quand même le droit de porter des robes», assure cette jeune fille dont le voile ne laisse apparaître que l’ovale du visage, flouté. Elle décrit ensuite l’«agression» qu’elle aurait subie de la part d’une enseignante. «Elle m’a répété: “On vous a laissée entrer comme ça?” Elle a dit que c’était inadmissible et m’a demandé mon carnet, raconte l’élève, des larmes dans la voix. Le lendemain, mon CPE m’a convoquée, m’a dit qu’il en avait parlé à l’administration et qu’ils avaient fait une réunion par rapport à ça, parce qu’on était plusieurs à avoir des robes longues au lycée, et qu’ils commençaient à s’inquiéter parce que c’était un signe de radicalisation pour eux». Le site indique que le proviseur a finalement autorisé Maïssa à porter des robes longues «moins voyantes», «estimant qu’elle n’avait pas le profil d’une personne radicalisée». L’enseignante se serait ensuite justifiée: «On ne fait pas ça pour t’embêter. Mais depuis ce qui est arrivé à Samuel Paty, les professeurs ont peur.» Puis elle lui aurait demandé de se déshabiller, lui proposant «d’autres habits». Ce qu’elle a refusé. La jeune fille aurait été suivie pendant deux semaines par des psychologues au sein du lycée, «qui ont qualifié ce qu’elle a subi de traumatisme», conclut le CCIE.
«Traitement différencié»
Factuellement, l’abaya est une tenue rattachée au wahhabisme, cette doctrine prônant une pratique rigoriste de l’islam. Le CCIE la présente comme une simple tenue «culturelle», quand les défenseurs de la laïcité y voient un vêtement ostensiblement religieux. Parmi ces derniers, certains font le lien avec l’«affaire du foulard» de 1989, à Creil, qui avait créé la polémique et fait tache d’huile. Une affaire qui a mené à la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux à l’école. «Nous sommes a priori sur un phénomène résiduel, mais il s’agit bien d’un signe politique qu’il ne faut pas mettre sous le tapis», estime Delphine Girard. Cette agrégée de lettres classiques, qui a longtemps enseigné dans des zones difficiles, a cofondé, après l’assassinat de Samuel Paty, Vigilance Collèges Lycées, un collectif d’enseignants engagés contre les atteintes à la laïcité. «Porter des vêtements qui défient clairement la loi de 2004 nécessite une conscience politique que des lycéens, surtout dans les quartiers défavorisés, n’ont pas forcément. Il ne faut pas se tromper, ce n’est pas spontané», ajoute-t-elle. Delphine Girard y voit «un assaut d’adultes concertés, qui utilisent les adolescents comme des vecteurs de contestation de la loi de 2004».
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Le média en ligne AJ+, affilié au Qatar, a pour sa part récemment diffusé le témoignage d’une jeune Marseillaise qui, le 17 avril dernier, n’aurait pas pu passer son épreuve du bac à cause de sa robe jugée trop longue. «Ta robe… Je ne peux pas te laisser entrer, car ce n’est pas une tenue adaptée», lui aurait opposé la CPE de son lycée. «Elle m’a demandé si je pouvais enlever ma robe et en plus de ça devant tout le monde», raconte la lycéenne, qui affirme avoir été convoquée à une autre date pour passer son épreuve. «C’est injuste, ça ne se fait pas. J’aurais pu être éliminée à cause de ça, s’émeut-elle. Maintenant, tous les matins, quand je me réveille, j’ai cette peur-là en voulant mettre une robe. Je me dis: “Non en fait, ils ne m’accepteront pas.”» Au standard du CCIE, on explique avoir «énormément de signalements similaires». Mais on est «trop occupé» pour donner des précisions. Malgré de multiples relances, Me Mariem Sabil, avocate du collectif, n’a pas non plus souhaité répondre au Figaro. À AJ+, l’avocate a toutefois confirmé que la lycéenne n’était pas un cas isolé. «Pendant le mois de mai, il y a 30 % des dossiers réceptionnés par la CCIE qui concernent la problématique du port de jupes ou de robes longues ou de pantalons larges dans les lycées publics, affirme-t-elle. Ça représente à peu près plus d’un signalement par jour. On assiste également à un : tantôt c’est au nom du principe de laïcité, tantôt c’est au nom du prosélytisme». Or, fait-elle valoir, «ce sont des tenues qui sont achetées en grande surface, c’est-à-dire, en soi, qu’elles n’ont aucune connotation religieuse».
Le Comité national d’action laïque, qui confirme avoir reçu des retours d’enseignants mis face à cette «nouveauté», ne le voit pas ainsi. «Nous avons conseillé aux professeurs concernés de faire des recherches sur la provenance de ces abayas et qamis portés par certains élèves. Il s’avère qu’ils proviennent de sites vendant des vêtements, des objets et publications religieuses, rapporte Rémy Sirvent, secrétaire général du Cnal. Il n’y a donc pas de doute à avoir sur la nature de ces vêtements.» Face à cela, l’arsenal réglementaire est «net», souligne le secrétaire général du Cnal, qui rappelle par ailleurs, à l’instar de la FCPE, l’importance du «dialogue» avec l’élève avant toute procédure disciplinaire. Et Rémy Sirvent de conclure, en guise d’avertissement: «Le gouvernement précédent n’a jamais considéré l’urgence de la mixité sociale. Dans les lieux socialement ségrégués, on n’en a pas fini avec ces phénomènes de revendication religieuse.»
* Le prénom a été modifié.
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L'Humanité
Face à l’inflation, la Nupes dévoile son plan d’urgence
ActuPouvoir d’achat La coalition de gauche a présenté, mercredi, les mesures qu’elle mettrait en place dès cet été en cas de victoire, le 19 juin. Le gouvernement a, lui, repoussé ses annonces.
Florent LE DU« F i nalement, il n’y aura que notre plan, ça tombe bien, c’est celui que nous comptons faire appliquer en juin. » Jean-Luc Mélenchon et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) avaient prévu de présenter une alternative au plan d’urgence pour le pouvoir d’achat du gouvernement d’Élisabeth Borne. Celui-ci, qui doit comporter plusieurs mesures pour contrer l’augmentation des prix, a finalement été reporté à l’après-législatives. Le chef de file de la Nupes, qui a maintenu sa conférence de presse mercredi, a son avis sur ce report : « Le gouvernement n’a aucune idée sur la manière de faire face à la situation ! » lance-t-il. Plus encore, il « soupçonne » l’exécutif « d’attendre les élections législatives pour faire le rattrapage des prix » annoncé par Jean Castex, alors premier ministre, lors du lancement du « bouclier énergie ». Car, sans s’attaquer au cœur du problème, « ce n’est pas tenable, sur la base du Trésor public, de continuer à compenser les augmentations », juge-t-il. L’inflation, selon l’insoumis, n’est pas « la conséquence d’une boucle perverse entre les prix et les salaires », mais « d’aspects purement spéculatifs, de surprofits et de l’interruption des chaînes de production mondiales ». Et la Nupes compte bien s’y attaquer : « L’idée centrale, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre », résume Jean-Luc Mélenchon.
blocage des prix, interdiction des coupures d’énergie...
La première des mesures sera un blocage des prix de l’énergie mais aussi des tarifs des produits de première nécessité, alors que « les gens sont étouffés quotidiennement à chaque fois qu’il faut faire les courses ou le plein », justifie l’insoumise Clémence Guetté. En cas de victoire en juin, la gauche promet de procéder par décret, comme le permet le Code du commerce en cas de circonstances exceptionnelles. La Nupes cherchera ensuite à pérenniser ce blocage : « Un bouclier prix est déjà mis en place dans les territoires d’outre-mer, développe Clémence Guetté. L’idée est de former un panier de produits dont les prix seront contrôlés. »
Pour l’énergie, la coalition de gauche prévoit aussi d’abolir par la loi les coupures et réductions de puissance de l’électricité en instaurant une première tranche gratuite de « consommation de première nécessité », par décret. Afin de garantir l’accès aux réseaux de transport, elle propose aussi de créer un « billet unique pour les jeunes » et un pôle public de la mobilité qui « garantira qu’aucune petite ligne ne ferme », voire que celles supprimées soient rouvertes. Le logement, qui représente « 30 % des revenus » des locataires, n’est pas laissé de côté, avec « un nouvel encadrement des loyers » étendu à l’ensemble du territoire et prévu « à la baisse » dans les métropoles où la spéculation fait rage.
Création de l’impôt universel pour les entreprises
L’augmentation des salaires est également au cœur de ces mesures d’urgence pour le pouvoir d’achat. Outre l’augmentation du Smic à 1 500 euros prise par décret, la Nupes entend organiser une conférence salariale par branche pour renégocier les grilles de salaires. « À l’initiative de l’État, cela fonctionne, comme on a pu le voir récemment avec l’hôtellerie », fait valoir l’écologiste Éva Sas. La limitation des écarts de rémunération de 1 à 20 est aussi au programme, comme l’égalité professionnelle femmes-hommes, avec la création d’une « commission de contrôle dans les entreprises » et des sanctions augmentées pour celles qui ne respectent pas la règle . « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », insiste le communiste Ian Brossat, détaillant l’instauration d’ « une garantie dignité, avec l’objectif qu’aucun Français ne vive en dessous du seuil de pauvreté de 1 063 euros » et d’ « une allocation d’autonomie pour tous les jeunes à partir de 18 ans ».
Par ailleurs, le point d’indice des fonctionnaires serait relevé de 10 points. « C’est 10 milliards d’euros, soit le rendement de l’ISF, avec un barème renforcé », précise Julien Bayou, secrétaire national d’EELV. L’« allocation d’autonomie pour les jeunes » serait, elle, compensée par la création de l’impôt universel pour les entreprises. Quant à l’augmentation des pensions de retraite à hauteur du Smic revalorisé, d’un coût de 25 milliards d’euros, elle serait financée par les cotisations sociales de revenus aujourd’hui exonérés (dividendes, intéressement, participation, épargne salariale, heures supplémentaires). « La Nupes, c’est un Robin des bois légal, sourit Julien Bayou. Le fait de ne plus faire cotiser les plus riches sape les fondements de notre démocratie et le consentement à l’impôt. » Un paramètre que le gouvernement Borne, sciemment, ne prend pas en compte.
Législatives 2022NupesSalaires et pouvoir d'achat Valeurs Actuelles
[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
L'Humanité
Jardinage. L’orchidée n’est pas une empotée
ActuLes racines de l’orchidée qui s’évadent de leur pot ? Ce n’est que leur penchant naturel à capter l’humidité de l’air. Le rempotage de cette plante n’a en fait pour seul objectif que de renouveler le substrat qui lui sert de support… Et de lui donner ainsi toutes les chances de refleurir.
Marcel GuedjLes orchidées sont des plantes fascinantes à plus d’un titre. Il en existe des dizaines de milliers d’espèces, de tailles et d’aspects différents, aux fleurs extraordinaires, adaptées à la plupart des milieux… Les variétés commercialisées (Dendrobium phalaenopsis) sont, elles, des plantes épiphytes : dans leur environnement d’origine, elles ne poussent pas dans la terre mais sur les troncs et les branches d’autres végétaux, voire sur des pierres… absorbant l’humidité ambiante avec leurs racines aériennes. Des conditions que l’on cherche à reproduire quand on les élève comme plantes d’intérieur.
Le rempotage, qui peut très bien se faire dans le même contenant – bien nettoyé – a pour but de renouveler entièrement le substrat qui sert surtout de support à la plante, mais qui finit par pourrir au bout de quelques années et d’arrosages répétés, entraînant l’asphyxie et le dépérissement des racines.
A faire tous les deux ans
C’est donc un moment important pour l’orchidée, l’une des conditions de sa survie. Il doit intervenir tous les deux ans environ, à n’importe quelle période de l’année, sauf quand l’orchidée est en fleur. L’idéal est d’intervenir après la floraison de printemps.
Il est plus simple d’utiliser un mélange spécialement dosé pour orchidées que l’on trouve dans le commerce. Si vous le préparez vous-même (terreau pour orchidées, écorces de pin ou perlite et sphaigne…), il ne doit pas être compact pour que les racines s’y développent librement. Un contenant en plastique transparent au fond troué pour évacuer l’eau d’arrosage (indispensable !) vous permettra de veiller à l’état de ces dernières. Placez-le dans un cache-pot de diamètre adapté.
Six gestes simples pour que l’orchidée ait du pot
-
Sortir l’orchidée de son pot et débarrasser les racines du substrat qui y adhère.
- Supprimer avec des ciseaux les feuilles malades (molles ou jaunies) et les racines desséchées ou aplaties.
- Remplir le contenant à moitié de substrat et installer l’orchidée dessus.
- Stabiliser la plante en ajoutant du substrat pour finir de remplir le pot.
- Tapoter le pot pour tasser (sans appuyer dessus) le substrat afin qu’il remplisse bien les espaces entre les racines.
- Arroser copieusement mais laisser bien l’eau s’évacuer avant de placer le contenant dans son cache-pot.
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Jardinage Le Figaro
Didier Bourdon évoque l'idée d'un troisième volet des Trois Frères
Léna Saint JalmesL'acteur, bientôt à l'affiche de L'Homme parfait, a dévoilé: «Ce serait le dernier volet, ce serait Les Trois grands-pères».
Les Inconnus, l'emblématique trio d'humoristes des années 1990, pourraient remettre le couvert. «Il y a une idée, un troisième volet des trois frères», lâche Didier Bourdon mardi au micro de BFMTV, alors en promotion du film de Xavier Durringer, L'Homme parfait, en salle le 22 juin. «Ce serait le dernier volet, ce serait Les Trois grands-pères. On barrerait "frères" et on mettrait "grands-pères".» Ce film pourrait être dirigé par Xavier Durringer mais «c'est une idée juste comme ça, en l'air», ajoute l'acteur. Les Inconnus, réalisateurs des deux premiers volets, ne réaliseraient pas le dernier «pour être vraiment libérés de cette contrainte».
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Autre révélation, «le troisième film serait un volet plus aventurier, on sortirait de la France. Je pense que Bernard Campan et Pascal Légitimus sont ouverts à ça», affirme Didier Bourdon.
En 1995, leur premier film Les Trois Frères avait triomphé avec 7 millions de spectateurs et décroché le César de la meilleure première œuvre. Les Trois frères, le retour , sorti en 2014, avant attiré plus de 2 millions de curieux. En attendant, le trio comique se retrouve dans deux émissions en fin d'année, autour de la genèse de leurs sketchs puis dans un film réalisé par Riad Sattouf, auteur de bande dessinée et metteur en scène.
Le Maroc interdit La Dame du Paradis, film contesté dans le monde musulman
Le long métrage britannique sur la vie de la fille du prophète Mahomet est jugé «blasphématoire» par des instances religieuses qui condamnent «la falsification flagrante de faits établis de l'histoire de l'Islam». Le Maroc a fait le choix de le censurer.
Alain Chabat : «Je suis un mauvais homme d'affaires, sinon j'aurais fait Didier 2 et cinq Astérix»
ENTRETIEN - Après Réalité, l'ex-Nuls retrouve Quentin Dupieux dans Incroyable mais vrai, joyeux mélange d'absurde et de fantastique à retrouver en salle ce mercredi. Rencontre avec un homme qui ne jure que par la comédie.
Les Folies fermières ou le destin magique d'un agriculteur devenu aubergiste-cabaretier
David Caumette a sauvé la ferme familiale, dans le sud-ouest de la France, en la transformant en une auberge où il propose à ses convives un spectacle. Son livre, qui raconte cette aventure, a inspiré le film actuellement au cinéma.
L'Humanité
Recettes. La cerise sur le fourneau !
ActuAvec son goût inimitable et son rouge flamboyant, la cerise est le fruit star de la saison estivale. Délice pour le palais, elle est aussi bénéfique pour le corps.
André GoulvenSouvent synonyme de vacances et de douceurs sucrées, la cerise occupe une place à part dans la gastronomie française. Qu’on la mange crue à la sortie d’un verger ou cuisinée par les plus grands chefs, cette drupe – le nom donné aux fruits charnus à noyau – rougeoyante connaît, cette année en France, une belle saison d’un point de vue qualitatif, ainsi, hélas, qu’une flambée certaine de son prix de vente.
On ne sait pas vraiment de quelle région du monde provient la cerise. Elle aurait, selon certains, une origine des plus poétiques. Tels des Petit Poucet ailés, les oiseaux auraient lâché de leurs serres les noyaux du fruit le long des routes migratoires. C’est ainsi que les cerisiers se mirent à fleurir dans nos contrées, loin de leur territoire natal. Plus rationnellement, ce serait les Romains qui auraient introduit l’arbre en Europe. Largement consommée au cours du Moyen Âge en France, la cerise aura séduit les puissants, de Louis XV à Napoléon Ier, qui donna même son prénom à l’une de ses variétés les plus célèbres.
Il faut dire que la cerise a des atouts gustatifs. Un taux de sucre plus élevé (avec les dattes et le raisin) que celui des autres fruits, une légère acidité et une chair fondante. On peut la cuisinier crue ou cuite, en entrée, en plat ou en dessert. Si on pense souvent à la confiture ou au clafoutis, le fruit se déguste aussi en soupe froide dans le sud de l’Europe ou en salade avec des aiguillettes de canard et quelques légumes de saison. Suivant le plat que l’on souhaite préparer, il est important de bien choisir la variété adaptée. Pour un accompagnement salé (la confiture sur le fromage de brebis, par exemple), les cerises acides comme la griotte ou la montmorency s’accordent parfaitement. On les retrouve également dans les fameuses eaux-de-vie, à consommer, évidemment, avec modération.
Crues, cuites et même séchées
Pour les desserts, les accords sucré-salé ou pour picorer, les cerises douces comme la bigarreau ou la guigne sont fortement recommandées. Il existe également des cerises hybrides comme la royale, qui peuvent se consommer cuites ou crues. Il est à noter que, peu importe la variété, la cerise se conserve difficilement (trois jours au maximum à température ambiante, cinq jour au réfrigérateur). Pour les gourmands, la règle est donc d’en acheter petit à petit mais toute la saison, qui se déroule de fin-mai à la mi-août. Il est aussi possible de la faire sécher (au four, au soleil ou au déshydrateur) et de la consommer plus tard.
Les cerises séchées ont la particularité de garder leurs propriétés pendant de longs mois. Et des propriétés, elles n’en manquent pas. La cerise est une véritable petite boule de bonheur pour le corps. Le fruit contient des anthocyanes aux actions anti-inflammatoires et antioxydantes. Il peut aussi se targuer d’être un excellent diurétique (la célèbre tisane de queues de cerise) et de posséder de la mélatonine, nécessaire à la régulation du cycle circadien. Mais, comme toute bonne chose, la cerise a aussi ses défauts. Son taux de calories élevé (68 kcal pour 100 g) et son effet laxatif en font un mets à consommer avec vigilance pour les personnes fragiles.
Le clafoutis aux cerises
Ingrédients pour 4 personnes, 600 g de cerises bigarreaux, 3 œufs, 70 g de farine, 1 sachet de sucre vanillé, 50 g de sucre, ½ sachet de levure chimique, 30 g de beurre demi-sel, 20 cl de lait.
- Laver et équeuter les cerises. Selon la tradition limousine, les cerises sont entières dans le clafoutis, mais il est aussi possible d’en enlever les noyaux, pour une dégustation plus simple (surtout pour les jeunes enfants).
- Faire préchauffer le four à 180 °C
- Faire fondre le beurre dans une casserole ou au micro-onde.
- Dans un saladier, verser les œufs, la levure et les sucres, puis fouetter pour mélanger.
- Ajouter ensuite la farine petit à petit (le mieux étant de la verser dans un tamis pour éviter les grumeaux), tout en continuant à mélanger.
- Verser enfin le lait et le beurre, mélanger jusqu’à obtenir une pâte homogène.
- Disposer les cerises dans un plat à tarte ou a gratin beurré au préalable, puis recouvrir avec la pâte.
- Laisser cuire 45 minutes.
Podcast. Sur autour de la table« Est-ce que ça coûte vraiment cher de bien manger ? » ; « Pourquoi s’indigne-t-on autant quand quelqu’un change une recette traditionnelle française ? » ou « pourquoi vous risquez (encore) de vous engueuler à table à Noël ? ». Dans le podcast Manger, les journalistes de Louie Media tentent de répondre à toutes ces questions sociales et gustatives. Au fil de recherches et d’interviews de divers acteurs de la sphère culinaire, l’émission appréhende l’art de manger sous une forme inédite et passionnante. Manger, de Louie Media. Disponible sur les plateformes de streaming
En carafe. Pétillants embrunsPour un repas achevé sur une note de légèreté, ce crémant blanc composé d’un assemblage de sémillon et de sauvignon se mariera à la perfection avec un clafoutis aux cerises. Pour une union encore plus marquée, il se déguste aussi accompagné d’une liqueur de fruits rouges. Embruns de l’estuaire blanc, Château la Botte, 11,50 euros
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Bon et sainrecettes L'Humanité
Battez le pavé parisien dans les pas des révoltés de Mai 68
ActuLe Quartier latin s’est retrouvé au cœur des événements qui ont secoué la France en 1968 et fut le théâtre de la révolte étudiante durement réprimée par la police.
Lea DesportesAu numéro 45 de la rue d’Ulm, des jeunes gens vont et viennent. Le décor a un peu changé, les tenues vestimentaires davantage, mais le ballet estudiantin se jouait à l’identique en 1968 : l’École normale supérieure est installée ici depuis 1847. L’apparence modeste de la façade ne reflète pas le prestige de l’institution. À y regarder de plus près, au-dessus du monumental portail d’entrée et de part et d’autre du médaillon de Minerve, déesse romaine de la sagesse, deux femmes représentant les lettres et les sciences donnent le ton. Dans les années 1960, ce temple du savoir est un antre de la pensée critique. Sous les pavés, il y a des idées.
Des affiches anticapitalistes envahissent les murs
Aujourd’hui, place du Panthéon, des affiches placardées sur la mairie du 5e arrondissement appellent à une collecte de dons solidaires pour l’Ukraine. En 1968, une partie de la jeunesse se mobilise contre la guerre du Vietnam. Et c’est précisément pour obtenir la libération d’un camarade arrêté lors d’une manifestation anti-américaine qu’est créé le Mouvement du 22 mars 1968, à la faculté de Nanterre. Près de 150 étudiants, menés par Daniel Cohn-Bendit, décident d’occuper la tour centrale administrative.
Le 2 mai, la décision de fermer l’université provoque une contestation, dès le lendemain, dans le Quartier latin. Ils sont alors plusieurs centaines à participer à un meeting dans la cour de la Sorbonne. Pour s’y rendre, il faut descendre la montagne Sainte-Geneviève par la rue Soufflot, puis la rue Saint-Jacques. Place de la Sorbonne, en face de l’entrée actuelle du bâtiment, des affiches anticapitalistes font écho aux slogans qui envahissent les murs du quartier, il y a plus de cinquante ans. L’un d’entre eux – « Élections piège à cons » – semble résonner encore auprès de la jeunesse : les 13 et 14 avril derniers, la Sorbonne était occupée par des étudiants venus de plusieurs facs parisiennes pour protester contre « l’arnaque du deuxième tour ».
Molotov sur le boul’mich’
Retour au 3 mai 1968. L’arrestation de centaines de participants à la réunion met le feu aux poudres. Les premiers affrontements ont lieu. Il est difficile d’imaginer le boulevard Saint-Michel en véritable champ de bataille. Les jets continus de grenades incendiaires, offensives et au gaz dans un sens, de cocktails Molotov et de pavés dans l’autre. La fumée qui pique les yeux et irrite la gorge. Les flammes qui montent des voitures renversées. Le bruit provoqué par l’explosion des réservoirs d’essence et les sirènes des cars de CRS. Aujourd’hui, des enseignes internationales fournissent à une clientèle mondialisée de quoi s’habiller et se nourrir sans se dépayser. Un certain nombre de vitrines ont baissé le rideau et n’ont pas encore trouvé de repreneur, sans doute une conséquence de la pandémie, mondiale elle aussi.
La nuit des barricades
Les étrangers étaient bien présents en 1968. Du 10 au 11 mai, ils sont nombreux à participer à la nuit des barricades, aux côtés d’étudiants, de lycéens et d’ouvriers, et avec le soutien d’une grande partie de la population qui offre vivres et refuge. Sur la soixantaine de barricades, le passé est bien présent. La Commune et la libération de Paris habitent les imaginaires. Au petit matin, le quartier est évacué. Les blessés se comptent par centaines et près de 500 personnes sont interpellées. La répression agit comme un détonateur. Les syndicats appellent à la grève générale. Tous insistent sur la solidarité entre étudiants et travailleurs que la violence policière est parvenue à rapprocher. Le 13 mai, plus d’un million de manifestants défilent dans les rues de Paris. C’est le début de la plus grande grève générale du XXe siècle.
Utopies et rêverie rue Gay-Lussac
Place de l’Odéon, un autre slogan vient en tête : « Quand l’Assemblée nationale devient un théâtre bourgeois, tous les théâtres bourgeois doivent devenir des assemblées nationales ». À partir du 16 mai, le Théâtre de l’Odéon se transforme en un lieu de rencontre et d’intenses débats.
En traversant le jardin du Luxembourg et en remontant la rue Gay-Lussac, on s’interroge. Comment réagiraient les habitants actuels si une révolte avait lieu sous leurs fenêtres ? Au 51, chez Youssef, le quartier semble n’avoir pas changé. Le bistrot s’est refait une beauté, mais qu’importe : les habitués ne reviennent ni pour la déco ni la qualité du petit noir, mais pour la personnalité du patron. Du matin au soir, il accueille notamment les élèves et les professeurs de Normale sup, à quelques mètres de là. Notre boucle est bouclée, mais l’histoire insurrectionnelle, ici comme ailleurs, ne l’est certainement pas.
Hors-série Mai 68. L’émancipation est toujours d’actualitéDéambulation révolutionnaire dans le Quartier latin
- Départ devant l’École normale supérieure, l’ENS, au 45, rue d’Ulm.
- Sur la place du Panthéon, la mairie du 5e arrondissement et la bibliothèque Sainte-Geneviève, la BSG, où les étudiants viennent réviser et se rencontrer.
- La Sorbonne, où se tient dans la grande cour un meeting le 3 mai 1968. L’évacuation des participants et l’arrestation de nombre d’entre eux mettent le feu aux poudres.
- À l’Odéon-Théâtre de l’Europe, baptisé en 1968 Théâtre de France, « l’imagination prend le pouvoir », selon la formule consacrée. Sur les planches, comédiens, ouvriers, étudiants et habitants se donnent la réplique dans un « meeting permanent » ouvert à tous.
- Arrivée au pub Gay-Lussac, « chez Youssef » pour les habitués. Dans les années 1950 et 1960, les cafés, souvent tenus par des Algériens, abondent dans le quartier.
Découverte Le Figaro
Cancers de la peau : ces signes qui doivent alerter
Cécile ThibertNOS CONSEILS SANTÉ - À l'occasion de la semaine nationale du dépistage du cancer de la peau, Le Figaro fait le point sur les symptômes à ne pas laisser passer.
Un grain de beauté étrange, une croûte qui saigne fréquemment sans jamais cicatriser, une papule lisse et brillante qui grossit lentement… Mal connus de la population et relativement discrets, les symptômes annonciateurs d'un cancer cutané peuvent longtemps passer inaperçus. Pourtant, plus tôt ils sont repérés, plus vite le cancer peut être pris en charge, et meilleur est le pronostic. D'où l'intérêt de savoir reconnaître ces anomalies. À l'heure où l'exposition solaire - premier facteur de risque de cancer cutané - est à son maximum, Le Figaro fait le point sur ces signes qui doivent absolument conduire au cabinet d'un dermatologue.
Avant toute chose, rappelons qu'il existe principalement deux types de cancers de la peau : les mélanomes et les carcinomes cutanés. Près de 80.000 personnes sont diagnostiquées chaque année en France. Les carcinomes cutanés représentent environ 90% des cas de cancers de la peau. Il en existe deux sous-types : les carcinomes basocellulaires - plus fréquents -, et les carcinomes épidermoïdes.
Moins fréquents (10% des cancers de la peau), les mélanomes sont bien plus redoutables du fait de leur forte tendance à donner des métastases. «S'ils ne sont pas traités, ils peuvent toucher les ganglions et les organes», explique Anne Pham-Ledard, professeur de dermatologie et oncologue au CHU de Bordeaux. «Un mélanome est un cancer qui dérive des mélanocytes, les cellules qui fabriquent les pigments de la peau, tandis que les carcinomes proviennent d'une prolifération de kératinocytes. Ce sont les cellules forment la couche superficielle de la peau», détaille l'onco-dermatologue.
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Les carcinomes, plus fréquents et multiformes
Ces deux types de cancer ne se présentent pas de la même façon. Les carcinomes apparaissent le plus souvent après 50 ou 60 ans, quasiment toujours au niveau des parties du corps qui ont été exposées au soleil, en particulier le visage. Le cuir chevelu chez les hommes chauves, le nez, l'angle interne de l'œil, les oreilles et les tempes sont ses endroits de prédilection. Le type de carcinomes le moins fréquent, le carcinome épidermoïde, ressemble à une plaque rouge, parfois noirâtre, épaisse, rugueuse pouvant former une croûte ou donner des saignements. Il peut également ressembler à une verrue ou à une plaie ouverte qui ne guérit pas complètement.
«Le carcinome épidermoïde peut parfois se compliquer de métastases quand les cellules cancéreuses migrent de la peau vers les ganglions à proximité, ou dans d'autres organes plus distants, comme les poumons», indique le Pr Caroline Robert, chef du service de dermatologie à l'Institut Gustave Roussy.
Les carcinomes basocellulaires, beaucoup plus fréquents que les épidermoïdes, peuvent revêtir diverses apparences. Cela peut par exemple ressembler à une petite papule lisse et brillante, de couleur blanche nacrée, rose ou rouge, qui grossit lentement.
Ce type de cancer peut également se manifester par une plaque en relief au centre creux, de couleur rosée ou rouge, dont le bord présente des proéminences transparentes et brillantes. Il arrive que de minuscules vaisseaux apparaissent à sa surface avec le temps. Certaines zones de la lésion peuvent être bleuâtres ou brunes.
Ce cancer peut aussi ressembler à une plaie ouverte qui ne guérit pas et qui peut saigner, suinter ou faire une croûte. La plaie peut persister pendant des semaines ou sembler guérir puis réapparaître.
Enfin, il peut se présenter sous la forme d'une plaque évoquant une zone cicatrisée, de couleur jaune ou blanche. La peau semble brillante et tendue, souvent avec des bords mal définis.
Chez certaines personnes, il est fréquent que le carcinome soit pigmenté, de couleur brune.
« Il est très rare qu'une personne ne développe qu'un seul carcinome, c'est pourquoi il est très important que les personnes chez qui l'on a diagnostiqué un carcinome surveillent étroitement leur peau et consultent régulièrement un dermatologue. »
Il faut toutefois garder en tête que les carcinomes basocellulaires peuvent incarner d'autres formes plus atypiques, d'où la nécessité d'inspecter régulièrement sa peau à la recherche de choses inhabituelles. Sans traitement, ces lésions évoluent soit en relief, soit vers l'intérieur, détruisant les structures sous-jacentes. «Ce sont des cancers qui, en règle générale, ne peuvent pas donner de métastases, mais ils peuvent être très destructeurs localement s'ils ne sont pas pris à temps», souligne le Pr Robert. Par ailleurs, un carcinome n'est jamais seul. «Il est très rare qu'une personne ne développe qu'un seul carcinome, c'est pourquoi il est très important que les personnes chez qui l'on a diagnostiqué un carcinome surveillent étroitement leur peau et consultent régulièrement un dermatologue», ajoute le médecin.
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Le mélanome, un grain de beauté anormal
Quant au mélanome, «cela ressemble à un grain de beauté qui a des caractéristiques suspectes», indique le Pr Pham-Ledard. En règle générale, un grain de beauté classique est plutôt unicolore, rond ou ovale et surtout, il ne grossit pas. «Un grain de beauté suspect, c'est un grain de beauté qui grossit rapidement en taille ou en épaisseur, ou qui est asymétrique, ou encore qui présente plusieurs couleurs», poursuit la spécialiste. Il peut s'agir d'un grain de beauté que l'on a toujours eu, ou bien qui apparaît au cours de la vie.
Il existe un moyen mnémotechnique assez simple pour identifier soi-même un grain de beauté suspect : la règle «ABCDE».
- «A» pour Asymétrie : forme non circulaire avec 2 moitiés qui ne se ressemblent pas.
- «B» pour Bords irréguliers.
- «C» pour Couleur non homogène.
- «D» pour Diamètre en augmentation (en général supérieur à 6 millimètres).
- «E» pour Évolution : toute tache pigmentée qui se modifie, (en épaisseur, diamètre, couleur...).
«À partir du moment où une personne présente au moins deux critères, il faut consulter un dermatologue. Mais cela ne veut pas forcément dire qu'il s'agit d'un mélanome», rassure le Pr Pham-Ledard. La dermatologue précise en outre que «le critère «E» est le plus important. Même s'il est symétrique et unicolore, un grain de beauté qui évolue rapidement, ce n'est pas normal.»
Un cancer qui touche aussi les jeunes
Il faut également savoir que le mélanome peut adopter des formes et des zones d'implantation assez atypiques. «Certains ne ressemblent pas à un grain de beauté, ils ne sont pas pigmentés. Cela arrive en particulier au niveau des muqueuses comme la bouche et les muqueuses génitales», explique Anne Pham-Ledard. «Les doigts et les ongles sont aussi des zones où ce cancer peut se développer. Ces formes-là sont souvent diagnostiquées tardivement car elles sont prises à tort pour autre chose». Sur les ongles, le mélanome apparaît au début comme une bande pigmentée qui s'étend de la base de l'ongle jusqu'à son extrémité et qui s'élargit progressivement.
Autre signal d'alerte : un grain de beauté qui se met à saigner tout seul, sans que l'on ne se soit gratté ou qu'il ait été irrité. En revanche, un grain de beauté en relief qui a toujours été ainsi n'est pas inquiétant. «Il faut s'inquiéter s'il était plat auparavant qu'il a grossi», met en garde le médecin. Précisons que le mélanome se développe plus fréquemment sur les jambes pour les femmes, et sur le tronc pour les hommes. Si ce cancer ne se développe quasiment jamais dans l'enfance, il peut apparaître dès le début de l'âge adulte. «Même si le pic est autour de 55 ans, il n'est pas rare de voir des patients âgés de 20 ans qui ont un mélanome», témoigne le Pr Caroline Robert.
Quels facteurs de risque ?
Nous ne sommes pas tous égaux face au mélanome. «Avoir un antécédent personnel ou familial de mélanome (au premier degré, c'est-à-dire ses parents ou ses frères et sœurs), avoir beaucoup de grains de beauté sur le corps (plus de 40), prendre des coups de soleil à répétition, en particulier dans l'enfance pour le mélanome, avoir des taches de rousseur ou encore être de peau claire avec des yeux clairs sont autant de facteurs de risque», liste le Pr Pham-Ledard. Le fait de s'être exposé aux UV artificiels en cabine de bronzage augmente également le risque d'avoir un mélanome.
« Mon conseil est que si l'on a une plaie, un bouton, un grain de beauté ou n'importe quelle autre lésion qui grossit et qui ne disparaît pas au bout de plusieurs mois, il faut le montrer à un dermatologue, même si c'est totalement indolore. »
Que faire pour s'en protéger ?
Les cancers de la peau sont d'origine multifactorielle. Mais l'exposition aux rayons ultraviolets - qu'ils soient d'origine naturelle (le soleil) ou artificielle (les cabines de bronzage) - est sans conteste le plus grand facteur de risque. On estime même qu'entre 65 et 95% des mélanomes cutanés lui sont attribuables. En pratique, les UV sont capables de pénétrer jusque dans le noyau des cellules, où se trouve l'ADN, et de l'endommager. En temps normal, le corps dispose de mécanismes de réparation lui permettant de remédier aux dommages subis. Mais cette capacité naturelle de réparation n'est pas infaillible : en cas d'expositions répétées, la peau ne parvient plus à se défendre contre les dégâts causés. C'est là que des mutations peuvent survenir, entraînant un cancer.
«Certes, le soleil fait du bien, il participe à la fabrication de vitamine D et joue un rôle positif sur notre moral. Mais il ne faut pas chercher à bronzer à tout prix, même s'il s'agit d'un code fortement plébiscité dans la société. Quand on commence à rougir, ce n'est pas bon», rappelle le Pr Pham-Ledard. Face au soleil, la meilleure protection reste vestimentaire, associée à de la crème solaire (écran 50 pour les peaux claires). «Certaines personnes ne mettent de la crème que leurs grains de beauté quand elles sont à la plage, mais cela ne sert à rien», met en garde la dermatologue.
« Avec le mélanome, toute la peau est en danger, pas seulement les grains de beauté. »
Les personnes chauves sont particulièrement concernées. «Nous passons notre temps à enlever des carcinomes sur le crâne de messieurs âgés. Il faut absolument se couvrir la tête pour se protéger du soleil quand on n'a plus de cheveux !», insiste le Pr Robert. Ultime conseil de la dermatologue : «Faisons pour une fois des ''selfies utiles'' et photographions notre peau une ou deux fois par an. Si chacun avait une série de photos correctes de son corps à montrer au dermatologue quand ce dernier lui demande si telle ou telle lésion a évolué, cela serait très utile.»
Variole du singe : l'OMS envisage de déclarer une «urgence de santé publique internationale»
Depuis début mai, plus de 1600 cas confirmés ont été signalés dans 39 pays, dont 32 où la maladie n'est pas endémique et où aucun décès n'a encore été recensé.
DMLA : des piqûres dans l'œil pour ralentir la progression de la maladie
REPORTAGE - Cette maladie qui conduit à une perte de la vision touche un quart des plus de 75 ans. Chaque jour à l'hôpital parisien des Quinze-Vingts, 80 patients reçoivent un traitement directement injecté dans l'œil pour en freiner l'évolution.
Pourquoi y a-t-il de plus en plus d'allergies au pollen ?
FOCUS - La saison des pollens débute au printemps et dure jusqu'à l'automne. Depuis une trentaine d’années, toutefois, cette période synonyme d'allergies pour environ 20% des enfants et 30% des adultes français, a tendance à se rallonger et à concerner de plus en plus de monde.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
L'Humanité
Le tai-chi, l'art de retrouver la forme par les formes
ActuLa pratique de cet art martial chinois permet, à force d’entraînement, d’améliorer la respiration, l’équilibre, et même, en réduisant la tension artérielle, de diminuer les risques d’accidents cardio-vasculaires.
Naftali Orteski Dans les parcs et jardins, tout le monde a déjà aperçu ces petits groupes de personnes, alignées ou en quinconce, répétant les gestes lents exécutés par un maître positionné devant eux. S’il ne s’agissait pas d’un cours de qi gong, sorte de gymnastique, elles suivaient probablement un cours de tai-chi-chuan en plein air.
Cet art martial chinois, qui peut aussi s’écrire « taiji quan », se traduit littéralement par « boxe du faîte suprême ». Un nom qui fait écho à ses origines religieuses taoïstes. On rapporte d’ailleurs l’art du tai-chi à la figure folklorique et divine de Zhang Sanfeng, un ermite du mont Wudang, né entre le XIe et le XIIe siècle et qui aurait été contemporain de la dynastie Ming.
D’autres origines, plus pragmatiques, sont également prêtées à la pratique. On dénombre cinq différents types de tai-chi : chen, sun, wu, hao et yang. Ce dernier est le plus répandu en Occident et également le plus accessible pour ceux qui souhaiteraient se lancer. Inventé par Yang Luchan au XIXe siècle, le style yang se distingue par ses différentes formes.
Des mouvements précis
Les formes, que l’on peut grossièrement assimiler aux katas du karaté ou aux poomsae du taekwondo, sont des enchaînements de pas, autrement dit de mouvements. Il existe des formes courtes et longues. La posture, les mouvements de pieds, jambes, bras ou poings, d’attaque ou de riposte, sont extrêmement précis. Parvenir à retenir et à réaliser les formes n’est pas une fin en soi, le plus important étant d’intérioriser et de ressentir chaque mouvement en le répétant. Il s’agit de faire circuler les énergies dans son corps, car c’est l’énergie qui donne de la force au mouvement et non pas les muscles.
Osez la technique de libération émotionnelle par l’acupressionEquilibre et respiration
La pratique du tai-chi de style yang est bénéfique d’un point de vue physique et musculaire. Bien que peu axée sur le dynamisme, la séance, qui dure un peu plus d’une heure en moyenne, permet de se dépenser, entre l’échauffement et l’apprentissage des mouvements. Mais c’est principalement sur l’équilibre que le tai-chi va avoir un impact, notamment chez les plus âgés. À force d’entraînement et de répétition, le risque de chute diminue. Élément devenu fondamental de cet art, la respiration accompagne chaque mouvement. Lente et profonde, elle doit venir se calquer naturellement sur le geste, ce qui, à terme, l’améliore nettement au quotidien.
Pour évacuer tension, stress... ouvrez vos fascias!En outre, le tai-chi minimiserait les risques d’accidents cardio-vasculaires en réduisant la tension artérielle et ses effets sur la diminution du stress ne sont plus à prouver. Aujourd’hui, en France, le tai-chi peut se pratiquer dans de nombreux cadres. Dans les écoles spécialisées, bien sûr, mais aussi auprès de particuliers ainsi que dans les salles de sport dispensant différents cours, en plus de la partie musculation. Il ne nécessite aucun matériel, ce qui réduit drastiquement son coup. La moyenne haute des prix se situe aux alentours d’une trentaine d’euros.
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Bien-être Valeurs Actuelles
[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
L'Humanité
Enfants. Comment garder un bon rythme pendant les vacances scolaires
L’heure de ranger les cartables approche, et les enfants trépignent d’impatience avec l’arrivée des grandes vacances. Pour certains, ce moment de repos permet d’alléger les règles du quotidien, mais jusqu’où peut-on aller sans nuire à l’équilibre des plus petits ?
Noé BlouinL’année scolaire se termine et le moment tant attendu des enfants arrive. Fini la rigueur de l’école, la cantine le midi, l’interdiction de regarder les dessins animés le matin, les couchers tôt, les exercices de maths… c’est bientôt les grandes vacances !
Si la perspective d’un assouplissement des contraintes quotidiennes a de quoi enchanter les plus jeunes, pour certains parents il serait contre-productif de perdre les bonnes habitudes difficilement acquises au cours de l’année. Certes, les vacances sont en premier lieu le vecteur d’un repos bien mérité après dix mois de labeur sur les bancs de l’école, mais elles ne doivent pas non plus être le synonyme de table rase d’un rythme de vie adapté à l’enfant. Sinon, gare à la rentrée…
Gare aux petits écarts !
Une grasse matinée par-ci, un film du soir par-là… Le sommeil est le premier à être impacté pendant les congés d’été. Le rythme biologique de l’enfant, propre à chacun d’entre eux, n’est pas tout à fait le même que le rythme scolaire. Les vacances sont donc un moyen de le laisser mieux écouter son corps, tout en ne bousculant pas trop ses habitudes.
- Jusqu’à 6 ans, il faut rester sur le même rythme qu’au quotidien, même si la tentation d’un coucher tardif semble promettre aux parents un lever lui aussi reculé. Dans les faits, cette technique ne marche pas, et le petit ne fera que perdre un précieux temps de repos qu’il ne pourra rattraper.
- Au-delà de 6 ans, le sommeil s’allonge et il est alors possible de décaler le coucher d’une heure ou deux lors des sorties nocturnes. Pour contrebalancer le manque de repos, on peut anticiper la veille, en mettant l’enfant au lit une heure plus tôt s’il n’arrive pas à dormir le matin. C’est avant tout le petit qui dictera sa loi en matière de sommeil : s’il manifeste des signes de fatigue durant la journée, il est nécessaire de repasser au rythme habituel. Quelques jours avant la rentrée, il est aussi conseillé de reprendre le même rituel du coucher que durant la période scolaire.
Jusqu'à six ans, il est bon de rester sur les horaires habituels.
Les vacances sont aussi synonymes des barbecues entre amis, de sorties à la fête foraine accompagnées de churros croustillants ou de petites glaces à déguster face aux embruns. Autant de petits écarts gourmands qui changent du quotidien.
La notion de plaisir est évidemment très importante pour déconnecter de la vie de tous les jours, mais, comme chaque petite entorse, tout est affaire de modération. Au niveau alimentaire, les vacances sont surtout le moyen d’appréhender la cuisine d’une façon différente. On a le temps de préparer le repas, d’essayer de nouvelles saveurs et de faire découvrir aux enfants des mets dont ils n’ont pas l’habitude. Pourquoi ne pas leur faire goûter, par exemple, les plats locaux de l’endroit où ils se trouvent ?
C’est également l’occasion de cuisiner avec eux, une activité familiale et pleine d’apprentissages pour les plus petits. Quant à l’heure des repas, même si on peut s’autoriser quelque souplesse, elle doit être définie au début des vacances et ne pas trop varier. Outre son importance sur le rythme biologique de l’enfant, elle assure aussi un moment partagé en famille.
Les cahiers de vacances ne sont pas indispensables
Les vacances mettent en pause l’éducation scolaire. L’occasion de laisser à l’enfant le temps de se reconnecter à ce qui l’entoure. Les cahiers de vacances pendant cette période ne sont pas indispensables.
D’autres apprentissages plus ludiques mais tout aussi importants peuvent cependant être expérimentés. Des sorties au musée, la découverte de nouveaux environnements, des activités créatives… Il existe pléthore de moyens de faire passer ces deux mois en un clin d’œil pour les enfants, tout en gardant leur attention éveillée. Mais cela doit se faire loin de tout stress et de toute pression.
Trois questions à Elena Goutard, coach parental
« Il ne faut pas avoir peur que l’enfant s’ennuie »
Pourquoi les vacances sont-elles importantes pour un enfant ?
Comme nous, les enfants ont des emplois du temps très chargés pendant l’année, entre l’école, les activités extrascolaires, les trajets… Même si les week-ends sont là pour les aider à récupérer, les vacances constituent une vraie coupure et un relâchement général au cours desquels ils peuvent penser à l’instant présent. Cela fait énormément de bien au corps, il y a de la récupération à tous les niveaux – physiologique, émotionnel, mental. L’enfant récupère les ressources nécessaires pour appréhender la nouvelle année ou le nouveau trimestre.
Certains parents craignent que leur enfant ne s’ennuie durant les vacances, car il n’a plus autant d’activité qu’à l’accoutumée…
On s’en inquiète beaucoup car nous sommes dans une société où l’on cherche de l’efficacité. Quand on est parent, on veut parfois que son enfant apprenne tout le temps. C’est oublier que, lorsque le cerveau est surchargé, il est moins performant, et cela joue sur l’apprentissage. Quand on est fatigué, on comprend moins bien, on mémorise moins. Si on cherche à occuper l’enfant en permanence, on le prive de ce repos dont il a besoin. En général, les enfants arrivent à s’occuper tout seuls, si on leur en laisse le temps. Il y a forcément des moments d’ennui, mais il faut être parfaitement à l’aise avec ça, même s’il chouine un peu car il ne sait pas quoi faire. Il faut vraiment avoir confiance en sa capacité à s’occuper.
Le cerveau des enfants, comme celui des adultes, n’aime pas le vide ; après un moment d’ennui, l’enfant va puiser dans ses ressources en stimulant la créativité et l’imagination. Il ne faut pas avoir peur de l’ennui, au contraire, c’est l’un des bénéfices majeurs des vacances. C’est aussi l’occasion de faire des activités avec ses enfants et d’avoir des petits moments de complicité, de connexion, qui peuvent manquer au quotidien. S’il n’arrive vraiment pas à s’occuper seul, on peut aussi composer avec lui une petite liste d’activités hebdomadaires en lui laissant, par exemple, une petite heure où il ne fait rien. Il est évidemment important de faire attention aux écrans. Même si on peut être un peu plus souple car c’est les vacances, il ne faut pas que cela devienne un automatisme dès qu’il s’ennuie.
Faut-il garder un rythme dans l’apprentissage scolaire grâce aux cahiers de vacances, par exemple ?
Pour moi, les vacances, ce sont les vacances. Ce n’est pas l’objectif de continuer les apprentissages scolaires. L’enfant à besoin de cette coupure, de ne plus avoir à penser à rien. Cela l’aide à reprendre plus vite l’année qui suit. Pour les cahiers de vacances, si les enfants sont demandeurs car cela leur fait une activité – en général, ces cahiers sont très ludiques –, pourquoi pas ? Il faut cependant mettre un minimum de cadre dessus pour savoir gérer l’effet « nouveauté » et ne pas se retrouver avec quatre ou cinq cahiers de vacances à peine entamés à la fin de l’été. Il peut cependant être intéressant de profiter des vacances quand son enfant est en grande difficulté scolaire. On peut l’aider à revoir certaines bases, sans mettre de pression particulière, mais de manière ludique. Les fractions en jouant aux Lego, par exemple…
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Famillevacances Valeurs Actuelles
[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
L'Humanité
Bricolage. Repeindre ses fenêtres : le b.a.-ba de la baie
ActuQuand une fenêtre en bois accuse le poids des années, il suffit parfois de la repeindre pour lui donner un petit coup de jeune ! Nos solutions pour rechampir comme un champion.
Marcel GuedjLe bois est chaleureux mais fragile. La peinture ne sert pas à l’embellir, mais à le protéger. Aussi, mieux vaut ne pas attendre qu’elle soit dégradée avant de la rénover.
Quelle peinture choisir ? Nous utilisons la même pour l’intérieur et l’extérieur, en préférant les peintures acryliques (à la rigueur alkydes) microporeuses pour bois extérieur : moins odorantes, moins polluantes, autorisant le nettoyage des outils à l’eau.
Est-il nécessaire de dégonder les vantaux avant de les disposer à l’horizontale pour les repeindres ? Non, il est possible de les conserver en place pour travailler, même s’ils demandent une rénovation poussée (remplacement des vitres, décapage, etc.). Mais il faudra être rapide et surveiller les coulures !
Les travaux préparatoires à la peinture, à savoir décapage de l’ancienne peinture, lessivage, rebouchage des trous et fentes et ponçage, restent essentiels au résultat final et doivent s’appliquer aussi bien aux vantaux qu’au cadre dormant, qui est aussi repeint. C’est maintenant à vous de jouer !
MatérielCouteau de peintre - papier de verre à grain fin - adhésif de masquage - pinceau plat, brosse à rechampir - peinture microporeuse acrylique - décapant gel
Les étapes
- Protéger le sol avec une bâche. Faire sauter la peinture qui s’écaille (couteau de peintre ou couteau américain).
- Appliquer un décapant gel spécial bois au pinceau, laisser agir puis gratter avec le couteau. Rincer. Ne pas jeter les résidus à l’égout ni dans le lavabo !
- Poncer avec du papier de verre. Dépoussiérer.
- Poser des bandes de ruban adhésif de masquage le long des parties à peindre (montants, traverses, cadre dormant) pour ne pas déborder.
- Commencer la peinture par le cadre dormant, fenêtre fermée.
- Peindre les traverses des vantaux, fenêtre fermée : les plus larges avec un pinceau plat, les plus étroites avec une brosse à rechampir.
- Ouvrir la fenêtre pour peindre ces mêmes traverses côté extérieur.
- Peindre les montants sur les côtés intérieur et extérieur, ainsi que les zones de contact des deux vantaux quand la fenêtre est fermée (mouton et gueule de loup).
- Retirer les bandes de masquage. Conserver la fenêtre ouverte pour laisser sécher le temps préconisé. Fermer les volets pour protéger la peinture fraîche de la poussière.
- Reposer des bandes de masquage pour appliquer la seconde couche dans le même ordre.
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Bricolage New York Times - World
Live Updates: Russia Tries to Corner Ukrainians in Eastern City as Weapons Pleas Grow More Dire
Kyiv June 15, 4:51 p.m.
Moscow June 15, 4:51 p.m.
Washington June 15, 9:51 a.m.
The battle for Sievierodonetsk appeared to be entering its final stages. In Brussels, NATO’s leader said the alliance would agree on a new package of assistance to Kyiv, though he offered no details.
Here’s what you need to know:
Ukrainian fighters and civilians take refuge in a Sievierodonetsk chemical plant as Russia batters the ruined city.
NATO’s leader pledges more military aid as Ukraine says weapons are slow to arrive.
Macron says he wants a Ukrainian victory, but underlines that talks will still be necessary.
In an eastern city, desperate fighting as the last bridge goes down.
China’s Xi offers closer cooperation with Russia in a call with Putin.
Life pauses at a funeral for another soldier killed in the east.
As Russian forces battled on Wednesday to tighten the noose around the twin cities of Sievierodonetsk and Lysychansk, Ukrainian forces in Sievierodonetsk appeared to be largely confined to an industrial corner of the ruined city, with some units now in bunkers beneath a Soviet-era chemical factory.
Britain’s military intelligence agency estimated that “several hundred” civilians were also seeking shelter inside the factory, the Azot plant, in a development that was certain to draw comparisons with the steel plant in Mariupol where thousands of civilians and fighters held out for weeks. Serhiy Haidai, the head of the Luhansk military administration, said that Russian forces were using artillery fire to pound the Sievierodonetsk plant, which before the war was Ukraine’s third largest producer of ammonia.
The Russians called on the Ukrainians in the plant to surrender on Wednesday and vowed to open a “humanitarian corridor” to allow civilians to be evacuated to Russia. But such announcements over the past four months since the war began have rarely resulted in significant evacuations without both sides in agreement and international monitors like the Red Cross involved.
Mr. Haidai said that Russian forces were also firing on residential high-rise blocks close to the chemical giant. Although the city itself is in ruins, the persistent Ukrainian defense is complicating the broader Russian offensive in the wider Donbas region by pushing Moscow to devote resources to the fight.
“Russian forces will likely be fixed in and around Azot whilst Ukrainian fighters can survive underground,” according to the British assessment.
Mr. Haidai said that it was “getting harder” to hold on to the last bit of territory in the region under Ukrainian government control, though he added, “But our troops restrain the enemy from three sides at once.”
Russian forces are also paying for every step forward as the two sides engage in street battles.
“It is highly unlikely that Russia anticipated such robust opposition, or such slow, attritional conflict during its original planning for the invasion,” the British military agency said. The Ukrainians’ continued resistance in the city, it said, “will likely temporarily prevent Russia from re-tasking these units for missions elsewhere.”
That is critical as Ukraine keeps up its fight for the Donbas region, which is now the focus of Russia’s narrowed war ambitions and will affect the war’s broader outcome.
“It is vital to hold on there, in Donbas,” President Volodymyr Zelensky said in an overnight address. “The more losses the enemy suffers there, the less power they will have to continue the aggression. Therefore, the Donbas direction is key to determining who will dominate in the coming weeks.”
But without the fast delivery of more powerful Western weapons, his government has said, it is all they can do to hang on while Russia continues to grind down its forces, making small gains at great cost.
— Marc Santora
BRUSSELS — NATO member countries will continue to provide Ukraine with heavy weapons and long-range systems, and a new package of assistance to Kyiv will be agreed on by allies in consultation with Ukraine’s defense minister, NATO’s secretary general said on Wednesday.
“Ukraine is in a really very critical situation, so there is an urgent need for support,” the secretary general, Jens Stoltenberg, said before a meeting of the alliance’s defense ministers in Brussels.
A two-day NATO gathering is underway as the battle for eastern Ukraine enters a critical stage, with Russia grinding out steady gains and controlling most of the resource-rich Donbas region. Ukraine has begged for more heavy arms to counter Moscow’s superiority in long-range artillery.
Later on Wednesday, the American defense secretary, Lloyd J. Austin III, will host a separate meeting of a group of countries that are aiding Ukraine militarily. Although outside NATO auspices, the group includes nearly 50 countries and will review with Ukrainian officials Kyiv’s real-time needs.
“Folks will trade notes on their observations, what they’re hearing and seeing,” said the U.S. ambassador to NATO, Julianne Smith. “They will be reviewing what additional security assistance they can provide in the immediate, medium and long term to help Ukraine win this war. And the U.S. will make clear that we continue to stand united with Ukraine for as long as it takes.”
On Wednesday evening, there will be a working dinner on Ukraine with the participation of Ukrainian officials and those of partners, like the European Union, Sweden, Finland, Georgia and Moldova.
The meeting will display unity, but as the war has ground on, some Western allies are quietly pressing for a cease-fire as their economies have grappled with rising inflation and gas prices. On Wednesday, President Emmanuel Macron of France told at a news conference that the conflict would eventually have to end with talks. “At some point, when we will have done our maximum to help Ukraine resist — when, I hope, it will have won and the firing has ceased — we will have to negotiate,” he said.
His remarks came as a top Pentagon official repeated the standard American position on Tuesday that the United States would not pressure Ukraine into negotiating a cease-fire, and that such decisions are up to the democratically elected government of Ukraine. Mr. Stoltenberg said the same.
The fight in eastern Ukraine has become a grinding artillery battle marked by sieges of major cities, the sort of conflict that favors Russia’s much larger military. Without aid from NATO member countries, Ukraine would be in a far worse situation than it is now.
Ukraine has demanded more and more sophisticated weapons and has expressed frustration that the delivery of heavy weapons already promised by its Western allies has been slow.
“NATO leaders have realized the urgency,” Mr. Stoltenberg said, and “have stepped up significantly over the last month since the invasion.” But allies also want to ensure that sophisticated new equipment can be used advantageously, and that involves training in both operation and maintenance.
“Allies are committed to continue providing the military equipment that Ukraine needs to prevail, including heavy weapons and long-range systems,” he said.
The war in Ukraine has presented a huge challenge to NATO and to the security structure that helped keep the peace on the continent since World War II. The conflict initially laid bare the divisions within the European Union and NATO. But anger over President Vladimir V. Putin’s invasion has been a unifying force, though some fissures remain over issues such as NATO’s expansion.
Ministers at the meeting will also discuss the desire of Sweden and Finland to join the alliance. Their invitations to do so have been blocked by Turkey, which has made demands of both countries on issues like Kurdish separatism, terrorism, extradition of certain individuals to Turkish courts and restrictions on arms sales.
— Steven Erlanger
Better Understand the Russia-Ukraine War
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President Emmanuel Macron of France on Wednesday called on Europe to ramp up support for Kyiv, saying he hoped for a Ukrainian victory over Russia, but emphasized that the conflict would eventually have to end at the negotiating table.
“We are at a moment when we Europeans need to send clear political signals to Ukraine and the Ukrainian people in a context where they have been heroically resisting for several months,” Mr. Macron said at an air base in Romania, where he visited French troops stationed there as part of NATO’s deployment of forces on Europe’s eastern flank.
He did not confirm reports that he and the leaders of Germany and Italy were planning their first visit to Ukraine’s capital, Kyiv, since the war began.
As the war in Ukraine enters its fourth month and Russia slowly makes gains in the eastern Donbas region, Ukraine has increasingly implored Western nations to send more heavy weapons to fend off the Russian onslaught. Some Western nations, including France, Italy and Germany, have grown worried about a protracted and costly conflict.
The Ukrainian government and some in Eastern Europe who support a hard line on Russia have criticized Mr. Macron for urging, in remarks this month, that Moscow not be “humiliated” in order to improve the chances for diplomacy.
On Wednesday, Mr. Macron appeared to try to assuage criticism that he was placing pressure on Kyiv to enter into peace talks. He said that France and Europe would continue to provide financial, military and humanitarian aid to support a Ukrainian victory.
“At some point, when we will have done our maximum to help Ukraine resist — when, as is my wish, it will have won and the firing has ceased — we will have to negotiate,” said Mr. Macron, who also met on Wednesday with Klaus Iohannis, his Romanian counterpart.
“The president of Ukraine and its leaders will have to negotiate with Russia, and we Europeans will be around that table, bringing security guarantees.”
— Aurelien Breeden
DRUZHKIVKA, Ukraine — As the battle for Sievierodonetsk appears to be entering its final stages, it remains unclear what will happen to the Ukrainian forces and thousands of civilians who are practically trapped there.
Fighting in Sievierodonetsk, an industrial city in Ukraine’s east, has been fierce. Videos posted online have shown gun battles on streets ravaged by destruction. They are reminiscent of the fighting in Mariupol in the country’s south, before that city fell to the Russians, where apartment buildings were turned into machine gun nests and every window could hide an enemy sniper.
The close nature of the fighting means that Russia’s fire superiority, often consisting of massive artillery barrages and airstrikes, has largely been negated. Only dozens of yards have separated Russian and Ukrainian forces at times, meaning that friendly fire is a common concern.
Urban fighting favors the defender, but it is sustainable only for so long as casualties mount and ammunition runs dry.
“Our guys did not leave Sievierodonetsk; they are still fighting for every meter of our Motherland,” Oleksandr Voronenko, a military police officer stationed near the city, said Tuesday evening.
If the Ukrainian forces were to withdraw, they would have to eventually cross the Siversky Donets River into the neighboring city of Lysychansk. On Monday, the last bridge connecting the two cities was destroyed, making it harder for Ukrainian soldiers to reinforce their positions, evacuate their wounded or retreat.
While Ukrainian officials say that supplies can still get into and out of Sievierodonetsk, their forces face difficult options, including defending their shrinking territory from the Russians until they are forced into the river or trying to cross with boats, rope bridges or pontoon bridges.
These options, while feasible, are extremely dangerous. Ukrainian troops would be exposed to Russian artillery fire on both sides of the riverbank. And with Ukrainian artillery ammunition stockpiles at dangerously low levels, as Ukrainian officials have said in recent days, there is little support available to suppress Russian forces during the retreat.
The loss of the bridge could also complicate the Russian advance. It would make any frontal assault on Lysychansk more difficult, since that would require the Russians to expose their troops to attack while crossing the river.
“Ukraine’s situation in the Donbas appears difficult, and Sievierodonetsk may well be lost, but it is doubtful Russia has the forces for a major breakthrough,” said Michael Kofman, the director of Russian studies at the Center for a New American Security, a research institute in Arlington, Va. “The situation in the city is characteristic of Ukrainian strategy to tie down Russian forces in urban terrain, exhausting them, but at a high price to their own units.”
Natalia Yermak contributed reporting.
— Thomas Gibbons-Neff
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China’s president, Xi Jinping, offered to deepen cooperation with his Russian counterpart, Vladimir V. Putin, in a phone call on Wednesday, signaling that Mr. Putin’s invasion of Ukraine had not dented Mr. Xi’s basic commitment to their partnership.
The two leaders’ call appeared to be their first since late February, soon after Russia launched its full assault on Ukraine. In the months since, the Chinese government has sought to preserve ties with Moscow while maintaining that it was trying to be an impartial broker for peace in Ukraine.
But the summary of the conversation between Mr. Xi and Mr. Putin issued by the Chinese Foreign Ministry left little doubt that — whatever his misgivings about the invasion of Ukraine — Mr. Xi remains committed to close ties with Russia, which help to offset rising antagonism with the United States and its allies.
“Throughout this year, Chinese-Russian relations have maintained a healthy momentum of development in the face of global turbulence and change,” Mr. Xi told Mr. Putin, according to the Chinese summary.
“China is willing to promote the steady advancement of practical bilateral cooperation,” Mr. Xi said. “China is willing to continue maintaining mutual support on major issues of mutual concern involving sovereignty, security and other core interests, building closer bilateral strategic cooperation.”
Keeping with China’s official practice since Russia launched its attack, Mr. Xi did not refer to “war” or “invasion” regarding Ukraine, and instead referred only obliquely to the “Ukraine issue.” He told Mr. Putin that China would make its own judgments on that issue, and urged all sides to reach “an appropriate resolution of the Ukrainian crisis.”
Chinese leaders have courted their Russian counterparts for decades, and Mr. Xi redoubled those efforts. When he hosted Mr. Putin in early February, the two leaders declared their commitment to a friendship with “no limits,” even while Washington and European governments were warning that Russia appeared to be readying to attack Ukraine.
Last week, China and Russia opened a bridge linking Heihe, a border city in northeast China, to the Russian city of Blagoveshchensk.
Chinese officials and state-run media have blamed Washington and NATO for creating the conditions for war in Ukraine, arguing that Russia was goaded by NATO’s post-Cold War expansion in Central and Eastern Europe. The official Chinese summary of Mr. Xi’s call with Mr. Putin did not mention that issue.
A NATO summit at the end of this month is poised to approve a new “strategic concept” that will upgrade vigilance against Russia and also mention potential challenges to the alliance from China for the first time.
— Chris Buckley
LVIV, Ukraine — People dropped to their knees in silence, clasping their hands and muttering prayers from the sidewalk, as a van carried the remains of a fallen soldier through the streets of Lviv on Tuesday.
In front of one of the hospitals, doctors wearing white lab coats gathered to kneel for a solemn vigil as the cortege passed.
Everyday life momentarily came to a halt to acknowledge another battlefield death.
Funeral processions have become a common sight in this western Ukrainian city that has so far been largely unscathed by the war, but has seen no shortage of its fallout, as local soldiers fighting in the east of the country are brought home to be laid to rest.
On Tuesday, the funeral was held for Yurii Brukhal, 41, who was killed in combat in the eastern region of Luhansk last week.
Mr. Brukhal, the father of two young girls, had volunteered for the local territorial defense unit covering western Ukraine, his family said. Despite his lack of experience, though, Mr. Brukhal was sent to the front lines in the east, where outgunned Ukrainian forces are trying to turn back a large Russian offensive.
In the relative safety of the west, Mr. Brukhal had volunteered mostly as a driver for the defense forces, but he agreed to be sent to the east and take on more frontline responsibilities, and, as a result, more risk. He was killed on Friday, and his body was transported to Lviv the next day.
Serhii Sokolov, his friend of 25 years and former boss, said Mr. Brukhal had been a dedicated father and trusted colleague who worked as an electrician and chose to join the territorial defense when the war began.
“He had a real humanity,” Mr. Sokolov said. “You cannot say that about everyone, but you can truly say that about him.”
In many ways, the western city of Lviv seems worlds away from the chaos, destruction and death on the eastern front. Air-raid sirens still ring out every few days, but it has been months since missile strikes or bombs caused any real alarm for the residents of this city.
Still, the graveyard is a constant reminder of the war’s toll. Dozens of new grave sites have been dug outside the original perimeter of the cemetery. Freshly dug dirt is piled in rows of new mounds, each topped with simple wooden crosses. Many crosses have framed photos of the dead leaning against them along with flower arrangements beginning to wilt.
As Mr. Brukal’s coffin was carried toward the burial site, the sound of a military band playing patriotic music was drowned out by a air-raid siren that suddenly pierced the peace of the afternoon.
No one seemed to notice.
— Megan Specia
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The chief prosecutor of the International Criminal Court visited Kharkiv on Tuesday as its investigations and Ukraine’s prosecutions of Russian war crimes continue.
A day before the visit by the I.C.C. prosecutor, Karim Khan, an Amnesty International report concluded that Russia’s use of cluster munitions on Kharkiv’s residential neighborhoods had killed hundreds of civilians.
The Amnesty report said that the indiscriminate nature of Russian attacks on Kharkiv constituted war crimes. A string of reports from human rights groups has found that Russia has violated international law in Ukraine. One released in May concluded that Russia was responsible for inciting genocide. Unlike the I.C.C. such groups do not have the authority to prosecute.
The Ukrainian government has begun carrying out its own prosecutions into Russian war crimes. Thousands of cases have been opened, and there have been eight indictments and three sentences, Ukraine’s prosecutor general Iryna Venediktova said last week.
But the I.C.C. represents the best opportunity to hold Russia accountable on a global stage, international legal experts have said.
The court has faced years of criticism over its slow pace and accusations that it disproportionately targeted African countries. Mr. Khan, a British lawyer who became chief prosecutor last year and had said he intended to “re-energize” the I.C.C., has made Ukraine a focus of the court. In March, he fast-tracked its war crimes investigation after receiving requests from dozens of member countries, and he has deployed what he said was the court’s largest-ever field team to help with investigations in Ukraine.
“This is a time we must show that the law is on the front lines,” Mr. Khan said, according to an I.C.C. statement on Twitter on Tuesday. He told the BBC that the court would “look at responsibility on all sides.”
Several Western countries have backed the I.C.C.’s investigation. Britain said last week that it would send additional legal and police resources. The United States, which like Russia is not a party to the court, has been a notable exception, though the State Department announced last month its own program for gathering evidence of war crimes in Ukraine.
— Anushka Patil
With the war in Ukraine giving added symbolic resonance to the presence of Ukrainian culture on the global stage, the Kyiv City Ballet said on Tuesday that it would make its inaugural tour of the United States this fall.
Since February, the company has been in France, where it had a temporary residency at the Théâtre du Châtelet in Paris and performed charity concerts around the country to help Ukrainian civilians.
On the U.S. tour, which begins on Sept. 16, Kyiv City Ballet will perform “Swan Lake,” along with a repertory program of three works. Thirteen cities, including Chicago, Detroit and Charlotte, N.C., have been announced as stops, and additional locations may be added. Among the stops will be New York City Center, where the company, which was founded in 2012, will participate in the Fall for Dance Festival.
The company’s star ballerinas, Krystina Kadashevych and Oksana Bondarenko, will be featured on the tour, as will Vsevolod Maevskiy, a former soloist at the Mariinsky Ballet in St. Petersburg who is now a principal with the troupe.
A day after Kyiv City Ballet’s arrival in Paris on its “Nutcracker” tour, the dancers learned of Russia’s invasion of Ukraine. Ivan Kozlov, the company’s artistic director, said in an interview that some of the dancers had returned home to serve with Ukrainian forces but were turned away because of lack of experience.
“They need somebody to be on the field who’s helping,” Kozlov said, not somebody who “needs to be helped.”
Kozlov said the dancers, who have kept in contact with family members with frequent calls, had leaned on one another for emotional support. He said he hoped the U.S. tour would not only showcase their art, but also prove that nothing can break them.
“They’re trying to stay up,” he said, “up to work, up to help their families.”
— Kalia Richardson
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Since the start of Russia’s invasion, the Institute for the Study of War has provided daily updates about the situation on the front. The assessments from the Washington-based research group have become required reading for people following the war.
In this conflict, the gains by either side can be small and claims of captured territory can be difficult to verify. These are instances when the expertise of the I.S.W. comes in handy. Media organizations including The New York Times regularly cite the I.S.W.’s analysis of the status of the war in Ukraine.
To better understand how these assessments come together — drawing on satellite images, orbiting heat sensors and social media — The New York Times spoke to Mason Clark, a team leader at the institute, and George Barros, one of its analysts.
— Yana Dlugy
Le Figaro
Pochettino va quitter le PSG... contre 15 à 20M€ d'indemnités
Le coach argentin du Paris SG se rapproche chaque jour un peu plus de la sortie dans la capitale.
Le dossier s'éternise. L'entraîneur du Paris Saint-Germain Mauricio Pochettino devrait quitter le club cette semaine selon L'Équipe et Le Parisien, qui affirment mardi soir qu'une réunion entre les avocats des deux camps a eu lieu pour définir la manière de mettre un terme au contrat de l'Argentin. Selon L'Équipe, les deux parties sont «sur le point de conclure un accord». Sollicité par l'AFP, le Paris SG n'avait pas prévu de communiquer ni de réagir mardi soir.
À lire aussiEntre discussions avancées, accord de principe et... démenti cinglant, l'ombre de Zidane plane à nouveau sur le PSG
Malgré le titre glané en Ligue 1, la situation de «Poche» est instable depuis plusieurs semaines, après une campagne de Ligue des champions décevante, achevée face au Real Madrid en 8e de finale. Son départ devrait coûter cher au club de la capitale: entre quinze et vingt millions d'euros selon les deux quotidiens, correspondant aux salaires de l'Argentin et de son staff qui seraient versés s'ils allaient au bout de leur contrat, jusqu'en 2023.
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Il suivrait celui de l'ancien directeur sportif brésilien Leonardo, évincé le 22 mai, et remplacé par le Portugais Luis Campos, officiellement intronisé comme conseiller football du club le 10 juin. Il correspondrait à la volonté des dirigeants parisiens de remodeler l'encadrement du club, avant une refonte potentielle de l'effectif cet été, dans la foulée notamment de la prolongation de contrat de Kylian Mbappé.
Arrivé à la mi-saison l'an dernier, l'ancien défenseur central du club (2001-2003) n'a jamais mis en place le jeu flamboyant que le public du Parc des Princes réclamait, excité par le trio offensif composé de Messi, Neymar et Mbappé. En cas de départ de Pochettino, Zinedine Zidane, actuellement libre, et l'entraîneur de l'OGC Nice Christophe Galtier font partie des noms régulièrement cités pour le remplacer.
Football : perquisitions à l'AS Saint-Etienne et Angers, trois agents de joueurs en garde à vue
Les clubs de Saint-Etienne et d'Angers ont été perquisitionnés mardi et trois agents de joueurs placés en garde à vue dans une enquête pour blanchiment aggravé et exercice illégal de la profession d'agent, selon une information du Parisien confirmée par l'AFP.
Aigreur, inquiétude, déception... Marseille ne goûte que moyennement l'hypothèse de voir Zidane débarquer au PSG
LE SCAN SPORT - La rumeur d'une possible arrivée de Zinédine Zidane sur le banc du PSG a provoqué vendredi colère et inquiétude chez les Marseillais et les amoureux de l'OM sur les réseaux sociaux.
Barrages L1/L2 : Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, espère «des sanctions» après les incidents à Geoffroy-Guichard
Le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau est revenu vendredi sur les incidents graves qui ont eu lieu au stade Geoffroy-Guichard dans la défaite de l'ASSE face à Auxerre, scellant la descente des Verts en Ligue 2.
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
Le Figaro
Montagne l'été: notre sélection des nouveautés dans les Alpes et les Pyrénées
Philippe Viguié-DesplacesLA SÉLECTION DU FIGARO - Découvrez nos endroits préférés au cœur des vallées ou aux sommets des montagnes.
Courchevel
Le nouveau sentier du Creux de l'Ours commence au lac de la Rosière et mène d'abord les promeneurs, au fil et au son de l'eau, jusqu'à la cascade des Poux. Puis on poursuit jusqu'au Biol, en longeant la rivière qu'on abandonne pour emprunter le Creux de l'Ours et gagner le plateau du Belvédère. Coup d'œil sur la dent du Villard qu'offre la traversée de la prairie de Pralin. Compter 3 h pour cette boucle de 6,5 km. Courchevel.com
À lire aussiLes Alpes verdissent en haute altitude
Chamonix
Un professionnel de la montagne sera présent tout l'été dans la cabine du téléphérique de l'Aiguille du Midi qui dévoilera aux visiteurs les secrets de sa construction, mais pas que… Au programme : une lecture du paysage que domine la célèbre benne, et une histoire de la capitale française de l'alpinisme (compris dans le prix du billet A/R de 69 €). Montblancnaturalresort.com
Albertville
L'agence Into the White organise des stages d'immersion sur les sommets autour d'Albertville, pour les 10-18 ans. L'occasion d'apprendre à vivre au plus près de la nature et de s'initier à l'escalade, via ferrata, slack line et tyrolienne. Le soir venu, s'il reste à nos chères têtes blondes un peu d'énergie, direction le ciel avec une observation des étoiles. Stage « Enfermés dehors » : 4 jours et 3 nuits dont une en bivouac à partir de 100 €.Intothewhite.fr
Praz de Lys Sommand
Le chalet refuge de Beauregard est une ancienne ferme du XIXe siècle éco-rénovée, dans un massif classé zone Natura 2000. Ce petit bijou de naturel, avec six chambres cosy, autonomes en eau et en électricité, situé dans la vallée de Bonnavaz, au pied de la station de Praz de Lys Sommand, ouvre cet été pour la première fois. Une nuit pour 2 personnes à partir de 100 €. Chaletrefugedebeauregard. ellohaweb.com
Des Alpes aux Pyrénées, quatre nouvelles randonnées à tester cet été
Pralognan-la-Vanoise
Construire un abri pour se protéger et allumer un feu en pleine nature, s'orienter en montagne grâce à un jeu de piste avec boussole, apprendre les premiers gestes de secours en lieu isolé, savoir préparer son fond de sac pour une expédition d'un ou plusieurs jours, voilà ce que propose un stage de survie en milieu montagnard et forestier, organisé par les guides de Pralognan-la-Vanoise. Des ateliers ludiques et en itinérance dans des endroits sauvages de la forêt de l'Isertan, du bois de la Rossa ou de la Glière. Chaque dimanche de l'été, de 9 h à 16 h 30. Pique-nique tiré du sac. 36 €/adulte et 28 €/enfant (- 12 ans).Guides-pralognan.com
Gourette
Pause bien-être dans les Pyrénées à l'arrivée de la télécabine du Bézou, à Gourette (1 600 m), au cœur du cirque éponyme, avec l'aménagement d'une terrasse panoramique, transats et snack (au restaurant d'altitude du Cairn). Ce nouvel équipement vient compléter les nombreuses possibilités d'activités comme la trottinette, les parcours d'orientation, la boucle trail, le bikepark et le VTT. Gourette.com
Les États-Unis suppriment le test pour les voyageurs : tout savoir sur les conditions d'entrée dans le pays
Le 12 juin, les États-Unis suppriment le test Covid-19 préalable pour les voyageurs arrivant par avion. Attention, les prix de l'Esta augmentent.
«Quelle est la différence entre un cinq-étoiles et un Palace ?»
LE FIGARO VOUS RÉPOND - Alors que chaque pays peut en effet développer (ou non) sa propre classification, notre lecteur s'interroge sur cette distinction devenue une exception française.
Voyage : quel pays visiter en 2022 ?
LA SÉLECTION DU FIGARO - En 2022, il est temps de repartir vers des horizons proches ou lointains, connus ou plus confidentiels, en combinant une bonne dose de nature, un trait de culture et un parfum d'exotisme. Voici notre sélection de destinations pour réveiller notre esprit voyageur.
New York Times - World
U.K. Vows to Press Ahead With Rwanda Deportations
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The British government said it would stick with a plan to send asylum seekers to the African country despite the first flight’s grounding after a ruling by the European Court of Human Rights.
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By Stephen Castle
LONDON — The British government on Wednesday promised to press on with plans to send asylum seekers to Rwanda, a day after a flight scheduled to take the first group was grounded at the last minute by legal challenges.
Speaking in Parliament, the British home secretary, Priti Patel, labeled the decision from the European Court of Human Rights to stop the flight “disappointing and surprising” and described the court’s workings as “opaque.” But she said that the British government remained committed to its deportation policy.
Preparation for future flights had already begun, Ms. Patel said, adding, “Inaction is not an option, at least not a morally responsible one.”
The comments followed a day that saw legal challenges in several courts and that ended with a moment of high drama when a ruling from the European Court of Human Rights ultimately prevented the departure of a plane bound for Kigali, the Rwandan capital, from a British military air base.
The plans by Prime Minister Boris Johnson’s government to send asylum seekers to Rwanda have been condemned as inhumane and impractical by advocacy groups, church leaders and — according to British news reports — Prince Charles, the heir to the British throne.
The ruling from the European Court of Human Rights was instrumental in stopping the deportations, prompting complaints within Mr. Johnson’s Conservative Party about the role of the court in Britain. The court is part of the Council of Europe, of which Britain is a member, rather than the European Union, which it has left.
On Tuesday, Mr. Johnson seemed to hint that he was considering trying to remove Britain from the remit of the court, an idea that was played down by some ministers in interviews on Wednesday. Speaking on Sky News, the work and pensions secretary, Thérèse Coffey, said that she was “not aware of any decisions or hints even about that,” though Downing Street later said that all options were on the table.
The government’s immediate focus was now said to be to study the variety of rulings made in cases brought by asylum seekers and to seek a legal path to proceed with another flight to Rwanda soon.
Ms. Coffey said that she was “highly confident” a flight would proceed. She said it was likely that Britain would go back to the European Court of Human Rights to challenge the ruling from Tuesday “because British judges have made the decision, said that these flights would go ahead, and I still think that’s the best thing that can happen.”
Ms. Patel, the home secretary, said in a statement late Tuesday that she would “not be deterred from doing the right thing and delivering our plans to control our nation’s borders. Our legal team are reviewing every decision made on this flight and preparation for the next flight begins now.”
Rights groups reacted with relief to the decision to ground the flight, which they had feared would leave on Tuesday with a handful of asylum seekers after the British Supreme Court refused a request to intervene to stop it. However, the legal battles are certain to continue and the legality of the policy will be challenged in court next month.
Though frustrated by the intervention of the courts, Mr. Johnson is unlikely to have been surprised. When he announced the policy in April, he admitted that it was likely to face legal challenges.
That has led critics to claim the policy was brought in mainly for political reasons and was intended to make the government look tough on immigration.
The British government has been embarrassed by the arrival of a small but steady number of asylum seekers from France, who have been crossing the English Channel on small, often unseaworthy boats.
For Mr. Johnson, who campaigned for Brexit and promised to “take back control” of Britain’s borders, the channel crossings have been a highly visible sign of his ineffectiveness on the issue.
The flight to Rwanda on Tuesday had been chartered at a cost of up to 500,000 pounds, or about $600,000, according to British news reports, and Ms. Patel refused to say whether that money, or any part of it, would be recouped. Yvette Cooper, who speaks for the opposition Labour Party on home affairs, described the episode as a “shambles.”
The government argues that none of its critics have a solution for solving the problem of the channel crossings. It says the prospect of deportation to Rwanda will deter people from attempting such journeys by small boat, destroying the business model of people smugglers.
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Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
Valeurs Actuelles
Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites
C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.
« Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.
À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.
Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere
Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »
Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».
Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »
Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste
Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »
Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.
Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.
“La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”
Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »
Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.
Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.
Photo © Marie de Jeaghere
Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »
Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.
L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.
“Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”
Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »
Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »
Le Figaro
Notre critique de Incroyable mais vrai, de Quentin Dupieux: le temps fait tout à l’affaire
Eric NeuhoffCRITIQUE - Pour sa nouvelle comédie, Quentin Dupieux livre une fable rapide et rusée. Il réussit une nouvelle fois à jouer intelligemment avec l’étrangeté.
Il ne faut pas le dire. Dans la cave, il y a une trappe. Elle cache un tunnel. Si on l’emprunte, on se retrouve soudain dehors avec douze heures d’avance et en ayant rajeuni de trois jours. Cela tient du miracle. L’agent immobilier leur a confié ça comme un secret. Ils ont tout de suite acheté cette maison moderne trop grande pour eux, malgré la carcasse de voiture qui rouille dans le jardin. Alain (Alain Chabat) et Marie (Léa Drucker) sont bien contents. À 50 ans et quelques, ils sont enfin propriétaires. La particularité de leur pavillon leur brûle les lèvres. Mais chut. Il faudra un dîner avec un couple d’amis qui a aussi quelque chose de gratiné à leur annoncer pour qu’ils rompent le silence.
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La folie va lentement gagner du terrain dans cette banlieue résidentielle. Léa Drucker devient obsédée par la surprise du sous-sol. Elle ne pense plus qu’à ça, s’y rend sans arrêt, rêve de se transformer en bimbo. Alain Chabat reste impassible au premier étage. Leurs agendas sont désormais parallèles. Dans quel temps vivent-ils? Le mari se laisse vieillir paisiblement. Son patron s’est fait greffer un sexe électronique, invention japonaise dont Benoît Magimel qui a plus d’un registre dans son jeu semble très fier. Sa gourde d’épouse glousse en l’entendant raconter ses exploits. Avec ses boucles peroxydées, Anaïs Demoustier en rajoute dans le genre cruche de compétition à moitié nymphomane. Dans sa boutique, elle se jette sur les clients.
Avec Incroyable mais vrai, Quentin Dupieux ne craint pas l’absurde. C’est un domaine qu’il maîtrise. Il sait jusqu’où aller trop loin. Chez lui, l’étrange - une mouche géante dans le coffre d’une Mercedes, un quadragénaire littéralement fou de son blouson à franges - appartient au quotidien. On fait avec. Aucun problème. Un voyage spatiotemporel dans les environs de Paris, quoi de plus naturel? Un organe artificiel produisant des orgasmes à répétition, pourquoi pas?
Clins d’œil au surréalisme
Le réalisateur a l’art d’étirer les scènes, de maintenir le suspense grâce à des dialogues tordants et à des acteurs qui visiblement n’en reviennent pas de s’amuser autant. On voit là-dedans la vaste misère de l’époque, la frustration qui règne dans les couples les plus unis, les rapports ambigus au travail. Évidemment, la machine se dérègle. Sinon, ça ne serait pas drôle.
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Dupieux boucle ça en soixante-quinze petites minutes, là où certains auraient eu besoin d’une éternité. On entre dans cette dinguerie avec une joie communicative. L’humour brindezingue n’empêche pas les clins d’œil au surréalisme. Une séquence rend hommage à Un chien andalou. Le dernier mot, s’il en faut un, revient à la décontraction. Rien qui pèse dans cette fable rapide et rusée. Une certaine sagesse s’impose même au fur et à mesure. Quand les gens perdent la tête autour de vous, la solution est simple. Mieux vaut hausser les épaules et aller à la pêche avec son chien. Cette morale en vaut bien d’autres. En attendant, il est conseillé de vérifier s’il n’y a pas un trou en dessous de chez vous.
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France24 - Monde
Stratégie de campagne (1/2) : pour Ensemble !, dénoncer le "danger" Nupes pour la République
Publié le : 15/06/2022 - 06:30
Romain BRUNET
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Ensemble ! et la Nupes ont chacun adopté une stratégie de campagne avant le second tour des législatives. La coalition présidentielle a fait le choix d’amplifier la diabolisation de l'union de la gauche en agitant la menace du péril rouge que celle-ci représenterait. La voix du président Emmanuel Macron s’y est ajoutée mardi : "Aucune voix ne doit manquer à la République", a-t-il affirmé.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
Quoi d’autre que la parole d’un chef de guerre pour brandir la menace d’une nation en danger ? "Parce qu’il en va de l’intérêt supérieur de la nation", le président de la République, Emmanuel Macron, a exhorté les Français, mardi 14 juin, sur le tarmac de l’aéroport d’Orly avant son envol pour la Roumanie, à "donner dimanche une majorité solide au pays " qui lui permettrait d’"assurer l’ordre à l’extérieur comme à l’intérieur de nos frontières".
"Rien ne serait pire que d'ajouter un désordre français au désordre mondial", a-t-il prévenu, appelant à porter "avec force et fermeté la liberté, l'égalité, la fraternité, la laïcité". "Il nous faut défendre nos institutions face à tous ceux qui les contestent et les fragilisent", a-t-il encore ajouté. Avant de conclure son allocution visant à dramatiser l’enjeu du second tour des élections législatives : "Dimanche aucune voix ne doit manquer à la République."
Déclaration avant de rejoindre nos militaires déployés en Roumanie. https://t.co/NjQRyPayyt
June 14, 2022Comme en 1936 lorsque le Front populaire était présenté par ses opposants comme étant aux ordres de Moscou et comme en 1981 lorsque l’éventuelle victoire de François Mitterrand faisait dire à la droite qu’elle entraînerait la présence de "chars soviétiques place de la Concorde", le péril rouge est à nouveau brandi par Emmanuel Macron et la coalition présidentielle.
>> À lire : Législatives : le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
L’objectif est simple : marteler l’idée que Jean-Luc Mélenchon et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) représenteraient une extrême gauche risquant de mettre en danger l’économie française. Pire, aux inquiétudes sur l’économie, s’ajouteraient celles sur les valeurs et la laïcité. "Nous avons des valeurs communes", disait pourtant le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, au soir du premier tour de l'élection présidentielle.
Des ministres en sursis versant dans la caricature
La stratégie était déjà utilisée depuis la création de la Nupes mais a drastiquement été amplifiée depuis l’annonce des résultats du premier tour des législatives. Et le virage est particulièrement prégnant chez les ministres-candidats en sursis, pour lesquels une défaite serait synonyme de départ du gouvernement.
La ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Amélie de Montchalin, arrivée deuxième (31,46 %) dans la 6e circonscription de l’Essonne derrière le candidat Nupes et ancien député socialiste Jérôme Guedj (38,31 %), a ainsi tiré à boulets rouges sur l’union de la gauche, qu’elle accuse d’avoir pour programme "le désordre, l’anarchie, l’insoumission".
«Ce que cherche Jean-Luc Mélenchon ça n’est pas le pouvoir mais l’anarchie, c'est d'affaiblir nos institutions» affirme Amélie de Montchalin dans #LaMatinale pic.twitter.com/N3I2vBvxIh
June 13, 2022"Je lance un appel à tous les Républicains", a-t-elle dit lundi matin sur CNews. "Hier nous avons eu une participation qui était très faible. Ça ouvre un boulevard à ceux qui, en se repeignant de vert et rose, sont des anarchistes d’extrême gauche. (…) Nous pouvons dimanche prochain faire un barrage très clair, au fond, presque un référendum pour l’Europe et contre la désobéissance, un référendum pour l’ordre contre le désordre dans la rue, contre la Nupes. Contre ces candidats, qui se sont alliés dans un accord électoral qui n’est pas un accord de fond et qui promet aux Français le désordre et la soumission."
>> À lire : Coups d’éclat, propositions et obstruction : des députés insoumis hyperactifs pendant cinq ans
Même tonalité dans les propos du ministre délégué à l’Europe, Clément Beaune, en difficulté dans la 7e circonscription de Paris où il est arrivé deuxième (35,81 %) derrière la candidate Nupes Caroline Mécary (41,40 %), pour qui "chaque député Nupes, surtout quand il vient de La France insoumise, sera une source d’agitation et de provocation".
➡️ Sur les #legislatives2022🔴🗣️ "Chaque député @NUPES_2022_ sera une source d'agitation et de provocation. Un député qui n'agit pas" : @CBeaune | @EliMartichoux. pic.twitter.com/AJLWHBndbr
June 13, 2022"C’est ça aujourd’hui La France insoumise : c’est la désobéissance et l’insoumission. Ce n’est pas, malheureusement, la participation constructive à notre démocratie. Donc tout député Nupes sera un député qui n’agit pas au service du pays et qui ne participera pas à une majorité législative", a-t-il affirmé lundi matin sur LCI.
Nupes et Rassemblement national renvoyés dos à dos
Dans cette stratégie de diabolisation, les candidats Ensemble ! renvoient ainsi dos à dos Nupes et Rassemblement national, tous deux qualifiés d’"extrêmes". Au point d’appeler, comme l’a fait sur Twitter l’ancienne ministre des Sports, Roxana Maracineanu, arrivée deuxième (23,77 %) dans la 7e circonscription du Val-de-Marne derrière la femme de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles et candidate Nupes Rachel Keke (37,22 %), à "un front républicain" pour "faire barrage à l’extrême gauche".
Ce faisant, la coalition présidentielle pose un signe égal entre ses deux principaux adversaires politiques. La voie avait été montrée dès dimanche soir, lorsque la Première ministre Élisabeth Borne avait évoqué dans son discours, peu après l’annonce des résultats du premier tour, une "confusion inédite entre les extrêmes".
>> À lire : Législatives : derrière le duel Nupes-Ensemble, une percée historique pour le Rassemblement national
Une manœuvre qui pourrait avoir comme conséquence à terme "le triomphe du fascisme", selon le politologue du Cevipof Samuel Hayat, qui souligne sur Twitter que "les défenseurs du capitalisme sous-estiment les effets dépolitisants de leurs outrances sur les gens (qualifier la Nupes d'anarchiste, c'est détruire le sens des mots et la possibilité même d'un débat politique), ainsi que le risque que pose l'extrême droite".
Comme à l'époque, les défenseurs du capitalisme sous-estiment les effets dépolitisants de leurs outrances sur les gens (qualifier la NUPES d'anarchiste, c'est détruire le sens des mots et la possibilité même d'un débat politique), ainsi que le risque que pose l'extrême-droite
June 13, 2022Par ailleurs, les attaques sur les risques que ferait courir à l’économie française le programme de l’union de la gauche passent sous silence le soutien apporté à ce dernier par 300 économistes, parmi lesquels Thomas Piketty, Gabriel Zucman ou Julia Cagé. Ceux-ci ont récemment rappelé dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche qu’une alternative à la politique de l’offre menée par Emmanuel Macron existe et qu’il est "mensonger" de prétendre le contraire.
Mais l’essentiel, pour Ensemble !, est ailleurs. Il s’agit avant tout de convaincre l’électorat de droite ayant choisi un candidat Les Républicains au premier tour, mais aussi les électeurs de centre-gauche pas convaincus par l’alliance entre le Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts, le Parti communiste et La France insoumise, de voter pour la coalition présidentielle au second tour. Reste à savoir si cette stratégie qui consiste à jouer sur les peurs sans faire campagne sur des propositions suffira pour assurer une majorité absolue à Emmanuel Macron.
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ANALYSE
Législatives : derrière le duel Nupes-Ensemble, une percée historique pour le Rassemblement national
Législatives 2022
Législatives : l’abstention, grande gagnante du premier tour
ANALYSE
Législatives : le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
Le Figaro
Elise By Olsen, la «millenniale» qui croyait au papier
Hélène GuillaumeRENCONTRE - À 8 ans, elle lançait son blog. À 12 ans, son premier «vrai» magazine. À 22 ans, elle ouvre la première bibliothèque consacrée aux documents imprimés de la mode au cœur du magnifique nouveau musée national d’Oslo.
Pas sûr que la Norvégienne Elise By Olsen, 22 ans, raffole de la comparaison avec la Suédoise Greta Thunberg, 19 ans. Mais, outre leur blondeur scandinave et leurs convictions chevillées au corps, elles ont toutes deux en commun d’aimanter la boussole de la jeunesse vers le nord. Justement, le week-end dernier était inauguré le tout nouveau Musée national de Norvège, positionnant Oslo comme une des grandes villes européennes de la culture. Ce Nasjonalmuseet monumental, Elise By Olsen le connaît bien puisqu’elle y ouvrira, en septembre, les portes de sa Library of Fashion Research.
Cette bibliothèque unique au monde, qui abritera une collection de documents imprimés de la mode de 1975 à aujourd’hui, ne verra donc pas le jour à Paris, New York ou Milan, pourtant au cœur de la création contemporaine. Mais, comme l’écrivait il y a quelques mois le New York Times, «la Norvège, qui est un pays plus neutre (par rapport à la mode, NDLR), cultive une tradition de préservation, à l’image de la Réserve mondiale de semences du Svalbard, qui sauvegarde les graines de toutes les espèces végétales de la planète».
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Bizarrement, ce projet prend racine en 2007, dans la chambre d’une gamine de 8 ans, élevée par des parents de la classe moyenne dans la banlieue d’Oslo, et qui trompe l’ennui grâce à son blog, où elle raconte, en norvégien, son quotidien. Les mois passent, elle commence à parler de créateurs et de vêtements, et partage en ligne cet intérêt naissant, comprenant vite que si sa génération se passionne pour la mode, la mode, elle, néglige les (très) jeunes gens.
Elise By Olsen a 12 ans et une communauté qui suit ses écrits derrière un écran. Avec cinq autres congénères, elle crée le réseau de blogs Archetype, passe à l’anglais et veut conquérir le monde entier. «Mais en 2012, quand Instagram est né, internet et les comportements numériques ont changé et est apparu un journalisme fast-food. On parlait de la mort du “print”, raconte-t-elle lors d’un passage à Paris au printemps. Pourtant, moi, j’avais l’habitude d’acheter des magazines en kiosque. Alors, j’ai décidé de lancer le mien, sur papier, comme un antidote à ce rythme frénétique d’internet. Financé avec mes économies, Recens Paper s’intéressait à la culture des jeunes. On sélectionnait les productions de jeunes photographes, stylistes, poètes, activistes qui proposaient leurs travaux sur notre plateforme…»
Publié à partir de 2013, il se veut une réaction à l’idéologie du tout-numérique, où l’analyse fait place aux «contenus», toujours plus courts, plus sensationnalistes, plus éphémères sous prétexte que les moins de 25 ans, auxquels il faut désormais s’adresser, veulent vivre dans un monde dématérialisé et n’être informés qu’en surface. «Je pensais le contraire, que les jeunes recherchent des informations plus profondes et que l’édition imprimée avait encore de beaux jours devant elle. D’ailleurs, si vous regardez les statistiques en Norvège comme en France, les jeunes n’ont jamais acheté autant de livres papier.»
«Qui êtes-vous?»
Elise a 18 ans et après sept numéros de Recens, passe la main à d’autres adolescents pour s’investir dans un projet «plus mature», selon ses mots. Elle publie alors le magazine Wallet, consacré non pas au design, aux tendances ou à la fabrication textile, mais à une thématique unique par numéro, peu traitée dans la culture de mode grand public, comme l’autorité, le marketing, l’éducation et la technologie, interviewant au passage les figures les plus influentes du secteur. En décembre dernier, alors que sort un coffret regroupant les dix numéros de Wallet, elle décide d’arrêter.
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Elise a 15 ans, elle reçoit sur sa messagerie un mail intriguant provenant de l’adresse smk@glm.com, où il est seulement écrit “Qui êtes-vous?” «J’ai pensé que c’était un robot, mais j’ai quand même répondu, vous savez, un truc comme: “Mon nom est Elise By Olsen. J’ai 15 ans, je vis à Oslo, je dirige un magazine et je veux parler de la mode.” J’ai reçu une réponse qui disait: “LOL, je connais ça.” Puis cette personne m’a envoyé des liens avec un message comme: “Lis ce livre, regarde cet artiste”. J’étais encore à l’école, mais, pendant des années, Steven m’a transmis une culture parallèle.» Steven Mark Klein est une légende du New York des années 1970, ami de Basquiat et de Haring, théoricien de la culture et pionnier des arts visuels. Deux ans après avoir reçu ce mail, Elise part à la rencontre du presque septuagénaire, qui, dans son pull bleu et son jean basique, ressemble moins à une rock star qu’à son père. Elle découvre aussi l’œuvre de sa vie, sa collection de documents de mode.
« Jeune, il avait collectionné énormément de livres d’art, mais les revers de fortune l’avaient contraint à tout vendre. Au début des années 1980, quand il est venu à Paris assister aux premiers défilés de Rei Kawakubo, la créatrice de Comme des Garçons, il a vu un parallèle entre les livres d’art et la sensibilité qu’elle mettait dans ses catalogues imprimés, qui étaient des productions réalisées par de grands photographes, stylistes, graphistes. De retour à New York, il a commencé à fréquenter les boutiques de mode d’avant-garde et prenait, sur les comptoirs, tout ce qui était promotionnel et gratuit, les lookbooks, les cartes de visite, les invitations… C’était un conservateur-né.» En 2018, désireux de passer le relais, il lui demande si elle veut bien «hériter» de ces 5000 objets. Elle accepte cette donation, mais le persuade de trouver un lieu pour la préserver et permettre au grand public d’y accéder.
Recherche et développement
Elise a 22 ans et, aujourd’hui, elle porte ce projet seule, car Steven Mark Klein est décédé en octobre dernier. Ensemble, ils avaient écrit une sorte de profession de foi posant les bases de la première bibliothèque de recherche de mode au monde. «En 2019, on m’avait proposé d’organiser une exposition de mode contemporaine pour le Musée national d’Oslo, qui était censé ouvrir l’année d’après. J’ai répondu que j’acceptais, mais que j’aimerais qu’ils regardent notre projet.» Ce dernier convainc la nouvelle directrice des collections de l’institution. Alors, durant la pandémie, Elise, qui a transféré le legs de Steven à Oslo, s’attache, avec sa petite équipe, à tout inventorier et numériser, avant de lancer, en octobre 2020, la base de données en ligne (permettant de réserver un document à consulter sur place).
Elle fait également le tour des capitales de la mode, «évangélisant» cette Library of Fashion Research auprès des musées spécialisés et des marques influentes. Or, en cette période de crise sanitaire, où le temps s’est arrêté, les maisons de luxe et de création se tournent justement vers leurs archives, certaines réalisant qu’elles souffrent d’un manque de documentation. «Notre initiative a reçu un énorme soutien, aussi parce qu’elle met l’accent sur une production qui coûte beaucoup d’argent aux marques et qui finit dans la poubelle des gens. Nous, nous voulons les garder, les mettre en valeur auprès des amateurs, mais aussi des designers dans un but de recherche et de développement. Ces archives permettent de comprendre le passé, d’identifier d’où viennent les influences à une époque où de plus en plus de designers émergents sont accusés de plagiat et qui attache une importance croissante à la propriété intellectuelle et aux aspects juridiques de la mode.»
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En peu de temps, la collection de Steven Mark Klein a doublé, atteignant les 10.000 objets grâce aux dons d’Hermès, de Comme des Garçons, des graphistes M/M Paris, etc. «Nous allons enfin ouvrir en octobre, dans l’ancienne gare d’Oslo, face à l’architecture de béton du Musée national et à côté du Centre Nobel de la paix. Cette proximité devrait être vertueuse pour tout le monde: à nous, elle permet d’élargir notre audience à un public plus international ; aux institutions, d’attirer des générations plus jeunes.»
Une design week de Milan en pleine effervescence
REPORTAGE - Dimanche soir, le rideau tombait sur la plus grande manifestation du secteur de l’ameublement au monde. Après une édition édulcorée en septembre dernier, l’événement milanais a retrouvé sa superbe, pour le plus grand plaisir des amoureux des belles lignes et de la décoration.
L'Humanité
Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futur
ActuDes chênes verts qui s’adaptent pour produire moins de feuilles et moins de glands, voici les premiers résultats d’une étude menée dans l’Hérault depuis 2003 pour évaluer la réponse de la forêt méditerranéenne aux conséquences du changement climatique.
Marine CyglerParcourir la forêt de chênes verts située à quelques encâblures du village de Puéchabon, dans l’Hérault, c’est entrer dans une expérience scientifique à ciel ouvert. Ici, grâce à un dispositif de gouttières qui interceptent 30 % des précipitations, des chercheurs ont créé artificiellement une aridification du climat à laquelle devra faire face la forêt méditerranéenne avec le changement climatique. Comment réagira-t-elle à la sécheresse ?
Cette expérience d’exclusion de pluie qui se déroule depuis presque vingt ans est l’une des plus longues au monde. Aussi, elle apporte déjà quelques précieux éléments : dans les parcelles partiellement privées de pluie, les arbres ont moins de feuilles et produisent moins de fruits, ce qui interroge les écologues sur la capacité de régénération de la forêt du futur.
Le futur s’est dangereusement rapproché
En 2000, les prévisionnistes tablaient sur une réduction de 30 % des précipitations à la fin du siècle. En 2003 a commencé une expérience au long cours consistant à couvrir un tiers de la surface de trois parcelles de 100 m2 par des gouttières qui récupéraient l’eau de pluie, laquelle n’atteignait donc jamais le sol. L’objectif : simuler la sécheresse future.
En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduireSauf que le futur s’est en fait dangereusement rapproché. « Au début de l’expérience, on imaginait simuler le climat de 2100. On se rend compte aujourd’hui qu’étant donné l’augmentation des températures ce sera le climat de 2035 », explique Jean-Marc Limousin, chercheur au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS
Au fur et à mesure des travaux de prévision, il est devenu évident que le Bassin méditerranéen serait particulièrement impacté par le changement climatique. Les températures y augmentent et les précipitations y diminuent bien plus vite que la moyenne mondiale. « Cela n’a pas d’intérêt de se pencher sur les précipitations telles quelles : ce qui est important pour les arbres, c’est la vitesse à laquelle le réservoir dans le sol va s’évaporer. Et pour ça, c’est la température qui compte », poursuit-il.
Moins de transpiration et de photosynthèse
Avec son collègue Jean-Marc Ourcival, ils suivent certains arbres en particulier, marqués par des rubans colorés. Depuis un réseau de passerelles aériennes qui permet d’accéder à la cime des arbres, à environ 4 mètres du sol, ils comptent les feuilles et récoltent les fruits dans des filets. « La réaction principale des arbres à la sécheresse imposée est la réduction de 20 à 25 % du nombre de feuilles », constate Jean-Marc Limousin. « En 2003, on pensait que les feuilles allaient changer de forme et de taille, alors que c’est leur nombre qui est impacté par l’aridification », fait remarquer Jean-Marc Ourcival, qui voit là un bon exemple de l’importance de l’expérimentation.
Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVCRéduire ce que les scientifiques appellent l’indice foliaire est une stratégie d’adaptation car, s’il y a moins de feuilles, il y a moins de perte d’eau par transpiration. « Mais cela veut dire aussi qu’il y a moins de photosynthèse : au bout de deux-trois ans, on a vu que les arbres s’acclimataient en devenant plus économes, plus lents », poursuit Jean-Marc Limousin. De fait, la photosynthèse, qui permet aux végétaux de fabriquer leur matière organique, est un ensemble de réactions biochimiques se déroulant dans les feuilles.
Que les parcelles soient privées d’eau ou non, les chercheurs se sont rendu compte qu’une sécheresse printanière avait un impact particulièrement négatif sur la croissance des chênes verts. En effet, c’est normalement durant cette saison, quand il fait assez chaud sans que le climat soit trop sec, que les arbres poussent. La croissance s’arrête en revanche l’été, quand les arbres ferment les stomates de leurs feuilles pour éviter la perte d’eau par la transpiration, ce qui empêche aussi la photosynthèse.
L’enjeu de la régénération
« La question qui se pose déjà aujourd’hui, c’est de savoir si les arbres vont s’arrêter de pousser en juin ou fin juillet… », indique Jean-Marc Limousin. Cela dit, pour l’instant, la privation d’eau n’empêche pas les arbres de pousser. Ils ont moins de feuilles, certes, mais ils croissent. « Si le bois ne pousse pas, il meurt. L’arbre n’a pas le choix, il est obligé de grandir chaque année. C’est donc la priorité absolue », détaille le chercheur.
Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la roseEn revanche, le chercheur s’inquiète que les arbres des parcelles sèches produisent moins de fleurs et de fruits que les parcelles qui ne sont pas privées d’eau. 40 % de glands en moins : c’est loin d’être anecdotique. « C’est une information importante pour l’avenir de la forêt. Dans quelques années, avec l’aridification, pourra-t-elle se régénérer ? » interroge-t-il.
Une forêt domaniale transformée en laboratoire grandeur nature
La forêt domaniale de Puéchabon est étudiée depuis 1984 par des chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, rattaché au CNRS. « C’est une forêt qui n’est plus exploitée depuis quatre-vingts ans. Lorsque nous en avons fait un site expérimental, une problématique d’écologie pure s’est imposée. L’idée : observer ce que devient une forêt sans gestion, coupe ni intervention humaine », explique Jean-Marc Ourcival.
Puis, en 1998, quand la communauté scientifique a été convaincue de la réalité du changement climatique, se souvient le chercheur, l’Union européenne a lancé de grands projets de recherche. À Puéchabon, il s’est agi de savoir combien un écosystème laissé à sa libre évolution était capable de pomper de carbone.
Aussi des tours de flux que l’on entend siffler mesurent en permanence le carbone qui entre dans la forêt lors de la photosynthèse et celui qui sort lors de la respiration. Résultat : la forêt de Puéchabon fixe 2,5 tonnes de carbone par hectare et par an. Las, une sécheresse printanière, comme il s’en produit de plus en plus souvent, et ce bilan s’effondre à 1 tonne de carbone par hectare et par an.
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Front républicain aux législatives : la macronie ne sait plus quoi penser
C’est à se demander si le parti présidentiel avait anticipé cette option. L’habitude des victoires confortables fait peut-être oublier que les déconvenues existent. Pourtant, dans la semaine qui précédait le premier tour des législatives, les projections étaient unanimes. La majorité absolue du président de la République à l’Assemblée nationale était en danger. Alors une fois que les résultats tombent, les différents cadres de la macronie accourent sur les plateaux de télévision et improvisent une réponse face au danger qui pèse sur leur suprématie parlementaire. C’est le début du grand fiasco.
Sur BFMTV, Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe pourtant menacé par une candidate de la Nupes, prétend « ne pas mettre de signe égal entre la Nupes et le Rassemblement National ». Traduction : le premier parti est moins dangereux que le deuxième. Une heure plus tard, sur le même plateau, Emmanuelle Wargon, candidate dans la 8e circonscription du Val-de-Marne, remplace son confrère de la majorité pour porter à son tour la voix d’Emmanuel Macron. Problème, elle n’a pas le même discours. « Dans tous les cas, ce sont des candidats extrêmes, contestataires », avance-t-elle timidement, avant d’être reprise par la candidate Nupes Raquel Garrido.
Enfin, l’un des grands perdants de cette échéance politique, Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale fait fi des conventions et des éléments de langage macronistes. « L’extrême gauche est un danger aussi important que l’extrême droite. Je l’ai vécu dans ma chaire », explique-t-il, à chaud, au micro d’Europe 1. Mais que vaut aujourd’hui la parole d’un ex-ministre, éliminé dès le premier tour des élections législatives ? Apparemment pas grand-chose pour ses anciens camarades.
Ils peinent à trouver une ligne politique, parce qu’ils n’en ont pas. Au fond même Emmanuel Macron ne sait pas quoi penser
Manque de concertation ou révélation de l’hétérogénéité du parti ? Deux jours après le scrutin, les regards continuent à se porter vers les membres du gouvernement qui, après avoir dit tout et son contraire, optent pour une autre option : le silence total. Pourtant, début juin dans les colonnes de Ouest-France, Emmanuel Macron avait déjà donné un avis clair sur le sujet : « Le projet de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, c’est le désordre et la soumission. » Quelques jours plus tard, son gouvernement ne sait plus sur quel pied danser. « Ils peinent à trouver une ligne politique, parce qu’ils n’en ont pas. Au fond même Emmanuel Macron ne sait pas quoi penser », confie le politologue et président du think tank Le Millénaire William Thay.
Un curieux conseil des ministres
« Pas une seule voix au RN, la ligne est très claire », martèle la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire ce mercredi matin au compte-rendu du conseil des ministres. La candidate de la 12e circonscription de Paris reprend quasiment mot pour mot les éléments de langage de Jean-Luc Mélenchon, candidat insoumis de l’époque, au soir du premier tour de l’élection présidentielle. Lui qui, aujourd’hui, avec son mouvement, menace la majorité absolu d’Emmanuel Macron.
Une ligne très claire ? Ce mardi, rue du Faubourg, Olivia Grégoire a pourtant pris beaucoup de temps avant d’exprimer une consigne de vote. Dès l’entame de sa prise de parole, elle a voulu couper l’herbe sous le pied des journalistes. Aucune question à propos du second tour des législatives avance-t-elle rapidement. Après un bilan des différentes ordonnances déposées, et les thématiques de l’ordre de jour, la parole est aux journalistes. Rapidement la question qui fâche tombe. La première est adressée au ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye, présent à la conférence pour évoquer les modalités des prochaines rentrées scolaires après les vacances d’été. Mais, bien entendu, la question ne porte pas sur le sujet.
Quelle que soit la configuration aucune voix ne doit aller au Rassemblement national. Le combat contre l’extrême droite n’est pas un principe à géométrie variable. #frontrépublicain
— Pap Ndiaye (@PapNdiaye) June 13, 2022
« Quelle que soit la configuration aucune voix ne doit aller au Rassemblement national. Le combat contre l’extrême droite n’est pas un principe à géométrie variable », avait-il réagit le soir du premier tour sur Twitter. Avez-vous changé de position ?, demande un journaliste de France inter. Le tout nouveau locataire de la rue Grenelle ne souhaite pas clarifier sa position et rappelle les précédentes instructions données par la porte-parole. Cette dernière fait la moue. L’air de dire « nous avions dit pas que de question à ce sujet ». La porte-parole, d’ordinaire assez ouverte au dialogue, continue à refuser de s’exprimer sur ces questions. Elle, qui, le soir du scrutin optait pour un cas pas cas afin de barrer la route à la Nupes ou au Rassemblement national selon les circonscriptions.
Elle a du avoir comme consigne de ne surtout pas s’exprimer à ce sujet
« Je veux être fidèle sur le contenu du conseil des ministres », explique-t-elle aux journalistes venus parler des consignes de vote. Deux semaines plus tôt, lors d’un précédent compte-rendu du conseil des ministres, la membre du gouvernement avait pourtant accepté de répondre aux questions concernant les incidents du Stade de France. Hors sujet à l’époque, les débordements n’avaient été que très brièvement évoqués lors du conseil des ministres. Grégoire avait malgré tout accepté de répondre aux interrogations des rédacteurs. Pas ce mardi. « Elle a dû avoir comme consigne de ne surtout pas s’exprimer à ce sujet », murmure-t-on dans les couloirs de la rue du Faubourg. Les consignes d’en haut sont les consignes.
L'Humanité
Santé. Pour vivre longtemps, mieux vaut vivre avec l’élu(e) de son cœur
ActuLes personnes célibataires atteintes d’insuffisance cardiaque semblent avoir une mortalité significativement plus élevée que celles qui vivent en couple. Une récente étude confirme cette étonnante hypothèse, déjà soulevée en 2017. Explications.
Jérémie BazartEn 2017, une étude de l’université d’Atlanta publiée dans le « Journal of the American Heart Association » établissait un lien statistique entre le statut matrimonial d’une personne et son risque de décès.
En l’occurrence, l’étude, qui portait sur plus de 6 000 patients, montrait un risque accru de décès par arrêt cardiaque de 52 % chez les personnes célibataires, divorcées, séparées, veuves ou jamais mariées, par rapport aux personnes mariées…
En pratique, les patients ont été suivis pendant 3,7 ans et, sur cette période, plus de 1 000 décès ont été à déplorer. Dans le détail, concernant le risque de décès par arrêt cardiaque, l’étude a montré qu’il était augmenté de 40 % pour les personnes qui n’avaient jamais été mariées ; de 41 % pour les personnes divorcées ou séparées ; et de 71 % pour les personnes veuves. « J’ai été quelque peu surpris par l’ampleur de l’influence du mariage sur les patients cardiaques », déclarait alors l’auteur principal de l’étude dans un communiqué de l’université d’Atlanta.
Chaque semaine La chronique de Christophe Prudhomme, médecin urgentiste
Ces données coïncident avec une étude française de l’Insee de 2007. Pour expliquer en partie ce résultat, le chercheur d’Atlanta mettait en avant le soutien social fourni par le mariage, et le fait d’avoir un compagnon ou une compagne pour « s’occuper » de soi.
Manque de confiance pour gérer la maladie
Cinq ans plus tard, ce critère de l’aidant est également au cœur d’une nouvelle étude, présentée au congrès de la Société européenne de cardiologie (ESC) à Madrid. « Le soutien social aide les personnes à gérer des conditions à long terme », a déclaré dans un communiqué de l’ESC l’auteur de l’étude, le Dr Fabian Kerwagen, du Centre d’insuffisance cardiaque de l’hôpital universitaire de Wurtzbourg, en Allemagne.
Santé. Les espaces verts, une protection contre les AVC« Les conjoints peuvent aider à l’observance des traitements, encourager et aider à développer des comportements plus sains, ce qui pourrait affecter la longévité. Dans cette étude, les patients non mariés présentaient moins d’interactions sociales que les patients mariés et manquaient de confiance pour gérer leur insuffisance cardiaque. Nous cherchons à savoir si ces facteurs pourraient expliquer le taux de survie de ces patients. »
Cette fois, l’étude présentée a inclus 1 008 patients hospitalisés entre 2004 et 2007 pour insuffisance cardiaque ; 633 (63 %) étaient mariés et 375 (37 %) célibataires, dont 195 veufs, 96 jamais mariés et 84 séparés ou divorcés. Au départ, la qualité de vie, les limitations sociales (1) et l’autoefficacité (2) ont été mesurées à l’aide d’un questionnaire spécialement conçu pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. L’humeur dépressive a également été évaluée à l’aide d’un questionnaire standard sur la santé du patient.
« À propos de la qualité de vie globale ou de l’humeur dépressive, explique Fabian Kerwagen, nous n’avons pas observé de différence entre les deux populations. En revanche, le groupe non marié a obtenu de moins bons résultats en matière de limitations sociales et d’autoefficacité par rapport au groupe marié. »
Adapter la posologie au degré de célibat
Au cours du suivi, 679 (67 %) patients sont décédés, et le fait d’être célibataire plutôt que marié était associé à des risques plus élevés de décès, toutes causes confondues. Comme pour l’étude de 2017, les patients veufs présentaient le risque de mortalité le plus élevé, avec des risques augmentés de 1,7 pour les décès toutes causes et de 2,22 pour ceux liés à des maladies cardio-vasculaires, par rapport au groupe marié.
Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?« Le lien entre le mariage et la longévité indique l’importance du soutien social pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Un lien qui a vraiment été démontré avec la mise en place des distanciations sociales pendant la pandémie. Les professionnels de la santé devraient envisager de demander aux patients leur état civil et, plus largement, leur groupe social afin de recommander l’appui de groupes de soutien dans l’objectif de combler des lacunes potentielles », poursuit Fabian Kerwagen. Une piste pour les nombreux malades à travers le monde et en France ?
En 2017, les auteurs allaient même jusqu’à suggérer qu’il pourrait être important de tenir compte de l’état matrimonial d’un patient dans le traitement de sa maladie coronarienne ! Il s’agirait en quelque sorte d’adapter la posologie au degré de célibat… Un critère qui n’est, pour le moment, pas intégré dans les ordonnances ou dans les prises en charge !
Les maladies cardio-vasculaires en France et dans le monde
Ces maladies constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la première cause de mortalité dans le monde et, d’ici à 2030, près de 23,6 millions de personnes mourront d’une maladie cardio-vasculaire (cardiopathie ou accident vasculaire cérébral, principalement).
Les principaux facteurs de risques de ces pathologies sont constitués par une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool. L’OMS affirme que ces facteurs de risques comportementaux sont responsables d’environ 80 % des maladies coronariennes et des accidents vasculaires cérébraux.
En France, selon la Fédération française de cardiologie, ces pathologies représentent la première cause de mortalité chez les femmes et les plus de 65 ans, et la seconde chez les hommes. Elles provoquent 31 % des décès, ces chiffres progressant chaque année, et seraient à l’origine d’environ 140 000 décès par an, soit 400 morts par jour.
sciencesSantémédecine France24 - Monde
En direct : Emmanuel Macron juge nécessaires "de nouvelles discussions" avec l'Ukraine
Publié le : 15/06/2022 - 06:43Modifié le : 15/06/2022 - 15:49
FRANCE 24
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Le chef de l’État Emmanuel Macron est reçu à Chisinau par la présidente pro-européenne Maia Sandu. Premier président français à visiter ce pays depuis Jacques Chirac en 1998, il vient exprimer le soutien de la France à cette ancienne République soviétique, particulièrement affectée par l'invasion russe de l'Ukraine, avec qui elle dispose d'une frontière commune. Suivez la situation en Ukraine heure par heure.
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15 h 47 : les Occidentaux doivent "intensifier" les livraisons d'armes, selon le ministre américain de la Défense
Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a appelé mercredi les Occidentaux à "intensifier" les livraisons d'armes à l'Ukraine pour lui permettre de se défendre contre les forces russes.
"L'Ukraine est confrontée à un moment charnière sur le champ de bataille. Nous devons donc redoubler d'efforts pour qu'elle puisse se défendre", a-t-il déclaré lors d'une réunion au siège de l'Otan des pays du "groupe de contact" créé par les Etats-Unis pour aider l'Ukraine.
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15 h 13 : le président chinois déclare à son homologue russe que tous les parties doivent s'efforcer de résoudre la crise
Le président chinois Xi Jinping a déclaré mercredi au président russe Vladimir Poutine que toutes les parties devaient s'efforcer de résoudre la crise en Ukraine "de manière responsable", a rapporté chaîne de télévision publique chinoise CCTV.
Lors de leur appel téléphonique, Xi Jinping a réitéré la volonté de la Chine de contribuer à la résolution de la guerre. Pékin a refusé de condamner les actions de la Russie en Ukraine ou de les qualifier d'invasion, et a appelé à une solution négociée.
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14 h 35 : l'ONU enquête sur des adoptions d'enfants ukrainiens en Russie
L'ONU enquête sur l'envoi supposé d'enfants ukrainiens vers la Russie, où ceux-ci seraient ensuite proposés à l'adoption à des familles russes, a indiqué mercredi la Haute-commissaire aux droits de l'homme.
S'exprimant devant le Conseil des droits de l'homme, dont la 50ème session a lieu actuellement à Genève, Michelle Bachelet a expliqué que ses services "se penchaient sur les accusations de déportations forcées d'enfants de l'Ukraine vers la Fédération de Russie".
Selon ces accusations, certains enfants auraient été "enlevés dans des orphelinats pour être ensuite offerts à l'adoption en Russie", a-t-elle dit. Le Haut Commissariat aux droits de l'homme n'est pas en mesure de confirmer ces accusations, ni le nombre d'enfants concernés, a complété Michelle Bachelet. Ce sont plusieurs milliers d'enfants qui sont supposés avoir été déplacés d'Ukraine vers la Russie depuis le début de l'invasion lancée fin février par Moscou.
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13 h 55 : Ikea annonce "réduire ses activités" en Russie et en Biélorussie
Le géant suédois de l'ameublement Ikea a annoncé qu'il allait "réduire ses activités en Russie et en Biélorussie" après les avoir suspendues au moment de l'invasion de l'Ukraine par les Russes.
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13 h 48 : Berlin dénonce une "décision politique" après l'annonce de livraisons de gaz réduites via Nord Stream
L'annonce de l'énergéticien russe Gazprom qu'il allait réduire de 40 % les livraisons de gaz à l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream, pour une raison technique, est une "décision politique", a estimé le gouvernement allemand mercredi.
"Ce qui s'est passé hier est une décision politique, et ne peut pas être justifié par des raisons techniques", a affirmé le ministre allemand de l'Économie et du Climat, Robert Habeck, lors d'une conférence de presse à Berlin.
Le géant russe Gazprom a annoncé mardi son intention de baisser de plus de 40 % ses livraisons de gaz vers l'Allemagne, via le gazoduc Nord Stream. Il a notamment justifié sa décision par l'absence de compresseurs Siemens, pièces actuellement en maintenance.
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13 h 36 : une livraison imminente à l'Ukraine de lance-roquettes multiples britanniques
Le Royaume-Uni va livrer de façon "imminente" des systèmes de lance-roquettes multiples à l'Ukraine, qui réclame ce type d'armement pour enrayer l'invasion russe, a indiqué mercredi le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace. Emboîtant le pas aux États-Unis, Londres avait annoncé le 6 juin qu'elle fournirait à Kiev ces systèmes, dits GMLRS, dont la portée et la précision dépassent celles de l'artillerie russe.
"Je pense que leur livraison est imminente, et les munitions doivent suivre", a déclaré Ben Wallace lors d'une conférence de presse mercredi à Oslo en marge d'une réunion de la Force expéditionnaire interarmées regroupant dix nations d'Europe du nord.
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13 h 23 : la livraison d'armes lourdes de l'Otan à l'Ukraine "demande du temps"
Les pays de l'Otan vont fournir des armes lourdes modernes à l'Ukraine, mais cela "demande du temps", car il faut former les militaires ukrainiens à leur utilisation, a annoncé le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg, au cours d'une conférence de presse avant le début d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance.
"La transition entre le matériel de l'époque soviétique et le matériel moderne de l'Otan impose que les Ukrainiens soient prêts à l'utiliser", a-t-il souligné. "Il s'agit d'une transition difficile, exigeante", a-t-il insisté.
Les alliés ont jusqu'à présent fourni à l'Ukraine des armes lourdes datant de l'époque soviétique prélevées sur leurs stocks car les Ukrainiens avaient été formés à leur utilisation. Les demandes se portent maintenant sur les armements en dotation dans les forces armées de l'Otan.
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11 h 50 : Kiev "attend une décision" de ses alliés sur les armes
L'Ukraine "attend une décision" dans la journée sur une accélération des livraisons d'armes lourdes par ses alliés occidentaux, a indiqué un conseiller de la présidence ukrainienne.
"Le ratio Ukraine-Russie en artillerie est de l'ordre de 10 contre 1, je reçois quotidiennement des messages de nos combattants disant 'Nous tenons, dites-nous juste quand les armes arriveront'", a tweeté Mikhaïlo Podoliak peu avant la réunion des ministres de la Défense des pays de l'Otan à Bruxelles au sujet des besoins en armement de l'Ukraine.
Le ministère ukrainien de la Défense avait regretté mardi que Kiev n'ait reçu qu'"environ 10 % des armes" qu'elle réclame à ses partenaires occidentaux pour lutter sur le terrain face à l'armée russe.
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11 h 32 : la Russie dit avoir détruit un dépôt d'armes livrées par l'Otan dans l'ouest de l'Ukraine
Le ministère russe de la Défense a déclaré que "des missiles de croisière Kalibr de haute précision ont détruit près de la localité de Zolotchiv un entrepôt de munitions d'armes étrangères fournies à l'Ukraine par les pays de l'Otan, notamment des obusiers M777 de 155 mm".
Le gouverneur de la région de Lviv, où se trouve Zolotchiv, Maxim Kozytski, a affirmé dans un message sur Telegram que la défense antiaérienne ukrainienne avait abattu un missile russe au-dessus de cette ville mardi, sa chute faisant six blessés légers.
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10 h 25 : Emmanuel Macron suggère à Volodymyr Zelensky de négocier "à un moment" avec Russie
S'exprimant depuis la base militaire de l'Otan à Kogalniceanu en Roumanie, aux côtés de son homologue, Klaus Iohannis, le président français a jugé nécessaires "de nouvelles discussions" avec l'Ukraine, sans confirmer une visite à Kiev. Il s'est défendu de toute "complaisance" envers la Russie tout en soulignant que son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky devrait "à un moment" négocier avec Moscou la fin à la guerre en Ukraine.
EN DIRECT | Depuis la Roumanie où ils ont rencontré les soldats de la Force de réaction rapide de l’OTAN, suivez le point presse du Président @EmmanuelMacron et de son homologue roumain, le Président @KlausIohannis. https://t.co/BgQnYkiKbF
June 15, 2022 -
5 h 25 : les besoins en armement de l'Ukraine au programme d'une réunion de l'Otan
Les livraisons d'armes à l'Ukraine seront au programme d'une réunion des ministres de la Défense des pays de l'Otan à laquelle seront conviés des pays partenaires, qui se déroulera mercredi à Bruxelles, ont indiqué des responsables américains, alors que Kiev demande une augmentation significative de ces livraisons pour l'aider à repousser les troupes russes dans l'est de l'Ukraine.
La réunion de mercredi sera dirigée par le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. C'est la troisième fois qu'une telle réunion, à laquelle participeront près de 50 pays, est organisée pour discuter de l'aide à apporter à l'Ukraine.
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5 h 02 : Moscou propose un couloir humanitaire à Severodonetsk
Dans la ville ukrainienne assiégée de Severodonetsk, "un couloir humanitaire sera ouvert [...] le 15 juin" de 5 h GMT à 17 h GMT, a indiqué le ministère russe de la Défense, assurant qu'il garantirait "l'évacuation en toute sûreté de l'ensemble des civils, sans exception".
Selon le chef de l'administration de Severodonetsk, Oleksandr Striouk, "540 à 560 personnes" sont réfugiées dans les souterrains de la vaste usine chimique Azot, emblématique de cette ville industrielle de l'est de l'Ukraine.
Le ministère russe a appelé les Ukrainiens à hisser le drapeau blanc pour signaler qu'ils acceptent cette proposition et à cesser une "résistance absurde".
Mais loin d'accepter, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté mardi soir ses compatriotes à "tenir le coup" dans le Donbass, région "vitale" à ses yeux et dont dépendra la suite de la guerre lancée par Moscou le 24 février contre son pays.
Avec AFP
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REPORTAGE
Guerre en Ukraine : des femmes formées au déminage au Kosovo
Guerre en Ukraine : Moscou frappe dans l'Ouest, la bataille s'intensifie à Severodonetsk
En Russie, les premiers "McDonald's russes" ont ouvert leurs portes
L'Humanité
Préhistoire. À Marseille, la grotte Cosquer, un joyau à la portée de tous
ActuDans la cité phocéenne, la villa Méditerranée a ouvert au public une reconstitution de ce site majeur de l’art pariétal au paléolithique, désormais presque englouti par la montée des eaux.
Christophe DeroubaixNul besoin d’enfiler une combinaison, d’ajuster son masque, de vérifier son détendeur, de descendre à 37 mètres de profondeur, de remonter une galerie de 116 mètres de longueur, bref d’être un plongeur expérimenté, qui, plus est, disposant d’une autorisation. Prenez plutôt le métro, rendez-vous à la villa Méditerranée, juste à côté du désormais célèbre Mucem (Musée des civilisations d’Europe et de Méditerranée).
Préhistoire. La grotte Cosquer, une « beauté minérale » qui émerge de l’oubliEmpruntez l’ascenseur – pardon, le caisson de plongée fictif – qui descend aussi, paraît-il, à 37 mètres sous le niveau de la mer, montez dans une nacelle, à la façon du train fantôme de nos enfances, et laissez-vous (audio)guider pour un « voyage extraordinaire », selon le directeur du site, Frédéric Prades. Vous n’êtes certes pas dans la grotte Cosquer, classée Monument historique et site majeur de l’histoire de l’art pariétal au paléolithique, dont « l’importance scientifique mondiale » est rappelée par Xavier Delestre, conservateur régional de l’archéologie à la direction régionale des affaires culturelles (Drac). Vous êtes dans « Cosquer Méditerranée », sa reconstitution, vingt fois annoncée et enfin réalisée.
Égyptologie. Dans les manuscrits de ChampollionTrois ans et 23 millions d’euros plus tard
« Cela a même été un vrai serpent de mer. Ça fait vingt ans que l’on y pense. Quand on m’a appelé il y a trois ans, je me suis dit que c’était une tentative de plus », se remémore Michel L’Hour, archéologue sous-marin dont les surnoms trouvés sur Wikipédia sont assez éloquents (Indiana Jones en combinaison, Barberousse aux pieds palmés), également membre du conseil scientifique. Trois ans et 23 millions d’euros plus tard, Cosquer Méditerranée se dévoile, depuis le samedi 4 juin, au public.
Comme son nom l’indique, ce lieu unique serait resté totalement anonyme sans Henri Cosquer. Dans les années 1980, cet habitué de l’École de plongée de Cassis entretient à ses heures perdues son « jardin secret » : la fouille dans les calanques. En 1985, du côté du cap Morgiou, il aperçoit une galerie, s’y engouffre, remonte le fameux siphon immergé de 116 mètres, débouche sur la plage d’une caverne. Il y retourne ensuite à plusieurs reprises. Un jour, il pose sa lampe sur une roche. Le faisceau de lumière éclaire le motif d’une main. Il vient de découvrir un lieu unique, une grotte tellement éloignée des autres grottes alors connues. L’exploration totale du lieu fera apparaître une richesse absolument exceptionnelle avec 500 entités d’art pariétal.
Des œuvres réalisées entre 33 000 et 19 000 ans
Il y a 33 000 ans – soit 320 générations, calcule aujourd’hui Henri Cosquer –, la grotte se trouvait au sec. Le niveau de la mer était 120 mètres plus bas qu’aujourd’hui, et le rivage se situait à 12 kilomètres de son entrée. Des groupes d’Homo sapiens y ont d’abord laissé des empreintes de mains. Puis, génération après génération, pendant près de 15 000 ans, leurs descendants dessinent des chevaux, des aurochs (l’ancêtre de tous les bovidés, disparu au XVIIe siècle), des cervidés, bisons, cerf-mégacéros, bouquetins, chamois, antilopes saïga et même… des pingouins et des phoques. Il fait alors glacial sur les côtes provençales. On discerne également une vulve, les représentations sexuelles constituant un classique de l’art préhistorique.
Les datations au carbone 14 permettent de déterminer que les œuvres ont été réalisées il y a entre 33 000 et 19 000 ans. La majorité d’entre elles sont gravées au silex ou avec les doigts, une cinquantaine sont dessinées au charbon de bois, une dizaine associent gravure et charbon. Du pigment rouge est utilisé pour les empreintes de mains. À côté de l’œuvre de ces artistes du paléolithique, on retrouve des outils en silex, des coquillages marins, dont une coquille de pecten contenant un morceau de charbon de bois, une boulette d’argile pétrie avec des empreintes distinctes, une plaquette de calcite façonnée et utilisée comme lampe, des traces de foyers au sol, de mouchage de torches.
Une opération de « sauvetage virtuel »
Trente-sept ans après sa découverte, l’inventaire n’est pas encore terminé et ne le sera sans doute jamais. Un phénomène commencé il y a 10 000 ans s’accélère en raison du réchauffement climatique. Depuis la fin de la dernière glaciation, la montée des eaux a englouti les 4/5 es de la grotte. Le 1/5 e restant est grignoté à raison de 3 millimètres par an. À terme, ce joyau sera totalement englouti. Selon Geneviève Pinçon, directrice du Centre national de préhistoire, « c’est le site en France pour lequel on sait qu’on ne pourra pas sauver grand-chose. Tous les jours, on y perd quelque chose, c’est pourquoi le fouiller est devenu une urgence ».
Cosquer Méditerranée se voit en opération de « sauvetage virtuel ». À partir de la réalisation d’un modèle 3D, les équipes en charge du projet, constituées d’une centaine de personnes, ont dû surmonter d’innombrables obstacles, notamment celui de faire tenir les 2 300 m2 de la grotte, qui a la forme d’un huit, au deuxième sous-sol de la villa Méditerranée, dans un carré de 1 750 m2. Trois années de travaux dantesques et, pour le visiteur, trente-cinq minutes à déambuler dans ce « Lascaux des mers », comme si l’on remontait le temps de 33 000 années.
À voir sur Arte, le 25 juin, à 22 h 20 : de Marie Thiry.
Site culturel La villa Méditerranée sauvée de la noyade
En accueillant une reconstitution de la grotte Cosquer, la villa Méditerranée échappe finalement au statut d’« éléphant blanc » qui lui semblait promis depuis que Michel Vauzelle, alors président (PS) de la région Paca, s’était mis en tête de créer à côté du Mucem un autre lieu, plus réflexif et « politique ». Comme le redoutaient nombre d’observateurs et d’élus, il n’a jamais trouvé sa fonction et, inauguré en 2013, il fut fermé en 2018. Ne demeuraient que l’acte architectural signé Stefano Boeri (le plus long porte-à-faux habité au monde) et une addition salée (73 millions pour la construction au lieu des 20 initialement prévus). L’actuel président ex-LR macrono-compatible Renaud Muselier se retire une épine du pied et, en cas de succès populaire, pourra en revendiquer une part du crédit.
préhistoiremarseillesciences Le Figaro
Carantec et Roscoff, deux joyaux incontournables du Finistère nord
Îles, vieilles pierres, panoramas grandioses et douceur de vivre : Carantec et Roscoff concentrent tous les ingrédients d'un inoubliable séjour en famille.
C'est une presqu'île aux allures de paradis. On y joue les Robinson dans les petites criques, on s'y balade éperdument amoureux sur les plages blondes, on y tire ses premiers bords en cotre au très réputé Club Nautique… Carantec, station balnéaire de bon goût, est un délicieux secret qu'on se transmet de mère en fille. Roscoff, petite cité corsaire de caractère qui a vu naître la thalassothérapie, n'est qu'à une vingtaine de kilomètres. Outre le plaisir qu'on trouve à se promener dans ses rues pittoresques, à se baigner dans ses eaux cristallines, on y goûte aussi les bienfaits des algues locales - sur lesquelles le CNRS se penche depuis des décennies - qu'on retrouve dans l'assiette ou les cosmétiques.
Carantec : le chic, en toute simplicité
Ceux qui ont la chance de posséder l'une des belles villas cachées sur ce promontoire protégé ne passeraient leurs vacances ailleurs pour rien au monde. Il suffit d'emprunter le sentier des douaniers pour s'en convaincre - le fameux GR34, qui ne perd jamais la mer de vue. En découvrant alors la baie de Morlaix parsemée d'îlots colonisés par les cormorans et les sternes, on saisit pourquoi ce bout de Bretagne est foncièrement attachant : après le golf et la longue plage du Clouët, surgit la pointe de Pen al Lann, avec sa vaste pinède lui donnant des accents du Midi. D'abord, il y a la fameuse plage de Tahiti, d'où l'on peut faire les plus beaux clichés de l'île Louët. Distante de 350 m, elle séduit instantanément avec son petit phare blanc construit en 1857. Il est même possible de passer la nuit sur place en louant la maison du gardien (d'avril à octobre, renseignements auprès de l'Office de Tourisme de Carantec, 02 98 67 00 43) ; dépaysement garanti !
Ensuite, tout proche, il y a le château du Taureau, emblème de la baie de Morlaix. Cette imposante vigie de pierre bâtie sur un îlot en 1542 pour décourager la flotte anglaise fut remaniée par Vauban, et jamais attaquée. Restauré il y a une quinzaine d'années pour être ouvert au public (l'excursion dure environ 2 heures au départ de Carantec), il fait l'objet de visites théâtrales et contées. Les plages du Cosmeur, du Penquer et du Kelenn sont les plus fréquentées ; en suivant le sentier côtier jusqu'au port de Carantec, on découvre une vue panoramique sur l'île Callot, accessible à pied lorsque la mer se retire, où l'on trouve de belles plages sauvages.
Notre conseil : vous voulez faire couleur locale ? Prenez l'apéro au BDS (le Bar des Sports, 6 place de la Libération, tél. : 09 86 38 86 76), la mythique institution des nuits carantécoises, puis dînez à La Table de Ty Pot (5 place de la République, tél. : 02 98 69 80 08).
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Roscoff, authentique et vivifiante
Sur la route de Roscoff, il faut absolument faire une pause à Saint-Pol-de-Léon pour admirer son patrimoine religieux : de l'Évêché supprimé à la Révolution, la ville a notamment conservé une cathédrale de toute beauté, et une chapelle au majestueux clocher s'élançant à 80 mètres - c'est le plus élevé de Bretagne. Comme un écho séculaire, l'église de Notre-Dame-de-Croas-Batz, au centre de Roscoff, offre aussi l'un des plus spectaculaires clochers de la région. Ses tritons et navires sculptés dans le granit gothique, tout comme les façades ornées de gargouilles et autres personnages hypnotisant des maisons d'armateurs et de corsaires construites entre le XVe et le XVIIe siècles, rappellent l'histoire maritime des lieux. Outre des ferries transmanche, le port de Roscoff abrite de nombreux bateaux de pêche, surtout des caseyeurs spécialisés dans le tourteau, qu'on peut voir débarqués en se promenant sur le vieux môle, ou en visitant la criée (Tél. : 02 98 62 39 26, port de Bloscon ; visites guidées tarif adulte/enfant 5/3 €).
En poursuivant sur le front de mer, on découvre, enchanté, une dizaine de jolies petites plages, dont celles de Roc'h' Kroum, de la Grande Grève et de Perharidy. Dans les pas du Corbusier, Cocteau ou Marcel Proust, on grimpe jusqu'à la blanche chapelle Sainte-Barbe, perchée sur la pointe du Bloscon, d'où la vue est magnifique. Les Johnnies quittant le port pour aller vendre leurs fameux oignons Outre-Manche ne manquaient pas de saluer la sainte patronne de la ville en hissant trois fois leur pavillon en signe d'adieu. On ne peut quitter ce havre de paix sans passer une journée à vélo sur l'île de Batz (prononcez Ba) : entre dunes et lande, on y fait le plein de tonicité et de calme, goûtant ainsi toutes les promesses de ce merveilleux bout de Bretagne.
Notre conseil : ne manquez pas le superbe Jardin Exotique et Botanique, qui rassemble 3 000 espèces de plantes provenant de l'hémisphère sud, preuve de l'existence d'un microclimat à Roscoff. On peut y acheter des boutures à la pépinière : un souvenir de vacances qui sort des sentiers battus !Jardin Exotique de Roscoff, Lieu-dit Roc'h Hievec, 29680 Roscoff. Tél. : 02 98 61 29 19. Tous les jours, en continu, du 15 mars au 1er novembre ; tarif adulte/enfant 6/3 €, gratuit - 8 ans.
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Carnet d'adresses
COMMENT S'Y RENDRE ?
Depuis la gare de Paris-Montparnasse, on rejoint Morlaix en un peu plus de 3 heures. En voiture, comptez environ 5h30 de trajet.
OÙ DORMIR ?
Hôtel Brittany. Situé face au port de Roscoff et de l'île de Batz, ce magnifique manoir du XVIIe siècle, membre Relais & Châteaux, est dédié au bien-être. Outre son spa de rêve qui propose des soins aux algues, la cuisine iodée de Loïc Le Bail, chef étoilé au Michelin, ne peut que séduire. À partir de 155 € la nuit.Hôtel Brittany & Spa****, 22, boulevard Sainte-Barbe, 29680 Roscoff. Tél. : 02 98 69 70 78.
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Hôtel de Carantec. C'est l'autre très belle adresse de la côte. Si son restaurant fait le buzz depuis des mois (le chef Nicolas Carro s'est vu attribuer sa première étoile Michelin quelques semaines après son installation), ses 12 chambres spacieuses qui donnent sur la baie de Morlaix sont propices à la détente. À partir de 167 € la nuit.L'hôtel de Carantec, 20 rfue du Kelenn, 29660 Carantec. Tél. : 02 98 67 00 47.
BONNE TABLE
Auberge la Pomme d'Api. Dans une bâtisse du XVIIe siècle, cette table étoilée au Michelin vous dévoile le meilleur du terroir local. Homard, turbot, agneau et légumes sont sublimés par le chef Jérémie le Calvez.La Pomme d'Api, 5 rue Saint-Yves, 29250 Saint-Pol-de-Léon. Tél. : 02 98 69 04 36.
Shopping
Fille d'ostréiculteur et nièce de perliculteur, Sylvie Branellec crée de magnifiques bijoux et œuvres d'art dans son atelier-boutique, ouvert sur rendez-vous.MX Perles, 2 rue du Kelenn, 29660 Carantec. Tél. : 06 08 05 93 12.
Ouvert avant le Covid, le concept store Balen propose conserves fines de poisson, algues bio, déco, accessoires et vêtements de la mer, et d'adorables baleines en métal recyclé.Balen l'échoppe de l'océan, 11 rue Gambetta, 29680 Roscoff. Tél. : 02 98 72 96 59.
[Initialement publié le 6 août 2020, cet article a fait l'objet d'une mise à jour.]
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Le Figaro
Français de Londres: le télétravail, un risque d'isolement pour les expatriés
DÉCRYPTAGE – Les salariés des entreprises britanniques ne se pressent pas pour renouer avec les open spaces, ce qui n'est pas sans conséquence pour les expatriés.
Des conversations autour de la machine à café aux appels en visioconférence, le monde du travail a connu des changements majeurs depuis la pandémie de Covid-19. Si Boris Johnson a annoncé en juillet 2021 la levée des restrictions liées aux espaces de travail partagés, les Britanniques préfèrent le confort de leur maison à l'effervescence des open spaces.
Selon le rapport sur la mobilité des individus publié en juin 2022 par Google, les déplacements vers les lieux de travail restent 36 % moins fréquents depuis l'avant-pandémie, en février 2020, contre 8 % du côté français. Ce qui n'est pas sans conséquence pour le travail des Français expatriés.
Une tendance sur le marché britannique
Pour Lydik Grynfeltt, fondateur de deux cabinets de conseil en ressources humaines à Londres, le télétravail s'inscrit dans l'ADN professionnel britannique. Le conseiller en ressources humaines franco-britanniques note que la présence physique au travail a un rôle moins important au Royaume-Uni. « Issue d'une tradition latine, la France est un pays où la culture de la machine à café règne en maître », affirme Lydik. Les Britanniques excellent dans la délégation et la confiance au travail. «Les managers ne sont pas forcément recrutés pour leurs connaissances, mais pour leur capacité à gérer des équipes avec efficacité, ce qui ne pose aucun problème avec une bonne organisation en télétravail», observe-t-il.
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Laura, employée française dans le domaine de la publication scientifique, explique que sa manager lui a accordé une grande confiance dès les premiers jours. «J'ai été embauchée en plein cœur de la pandémie, avec un contrat à distance. Ma manager m'encourage à être productive et responsable, ma présence au bureau n'est pas nécessaire», observe la Française qui réside à Édimbourg, à plus de 500 kilomètres de son équipe londonienne. Même si elle partage son quotidien avec un partenaire britannique, Laura affirme que son intégration à la communauté de son entreprise s'en ressent. «Les moments de convivialité me manquent parfois, j'aimerais prendre part aux “afterwork” avec mes collègues de Londres et apprendre à les connaître par-delà l'écran de mon ordinateur», déplore-t-elle.
Convivialité et acculturation
Dès l'annonce des changements entraînés par la crise sanitaire, les entreprises ont multiplié les canaux de communication pour assurer un lien de proximité virtuelle entre les salariés et les membres dirigeants. Si Slack, Zoom, Teams, Google Meet sont autant d'outils disponibles pour assurer la cohésion d'équipe à distance, les échanges virtuels en entreprise sont-ils suffisants ?
Justine, traductrice dans le secteur du développement international à Londres, insiste sur l'importance du travail hybride pour conserver un lien avec ses collègues et, par extension, avec la culture britannique. Même si son contrat est «100 % à distance», des espaces de travail partagés sont mis à sa disposition par son employeur. «Le travail hybride me permet de sortir de chez moi et de rencontrer des nouvelles personnes», explique-t-elle avant de poursuivre «sans cela mon cercle d'amis serait essentiellement français». Le bureau est un lieu de socialisation et d'intégration essentiel pour la Toulousaine d'une trentaine d'année. Exposée au jargon professionnel, aux différences d'accents britanniques et à des expressions idiomatiques nouvelles, sa présence au bureau lui permet également de parfaire son anglais.
Juste milieu entre la France et le Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, la part des employés adoptant un modèle de travail hybride est passée de 13 % à 22 % de février à mai 2022 selon une enquête récente de l'Office for National Statistics. Selon Valéryane Elphick, co-fondatrice du cabinet de recrutement franco-britannique Mind Partners, « le phénomène n'est pas nouveau, les entreprises sont prêtes à proposer un modèle hybride pour se rendre plus attractives ».
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La Grande-Bretagne se distingue par sa souplesse, notamment lors des périodes d'essai. À la suite d'une alternance dans le secteur du luxe à Paris, Kastriot a déménagé à Londres après avoir décroché un contrat chez la filiale britannique de Chanel. Le jeune Français recruté pendant la pandémie explique avoir accueilli le télétravail avec enthousiasme. « Habitué aux mœurs françaises, j'ai été agréablement surpris par la confiance que mon entreprise m'a très rapidement accordée, même pendant ma période de probation », souligne le Parisien. Valéryane confirme cette tendance, « mes clients établis en France exigent la présence de leurs nouveaux collaborateurs en période de probation. L'objectif est de favoriser l'intégration à la culture d'entreprise, les Britanniques en sont moins soucieux », conclut-elle.
La justice britannique autorise les expulsions de migrants au Rwanda
Le projet prévoit d'expulser au Rwanda toute personne entrée au Royaume-Uni de manière illégale ou clandestine.
La Chine prévient Washington qu'elle «n'hésiterait pas» à entrer en guerre pour Taïwan
Le porte-parole du ministère de la Défense chinois a assuré qu'une guerre aurait lieu «quel qu'en soit le coût», après une rencontre entre le ministre chinois et son homologue américain à Singapour.
Guerre en Ukraine : un ex-premier ministre russe dit ne plus reconnaître Poutine
Selon Mikhaïl Kassianov, premier ministre de 2000 à 2004, Vladimir Poutine a bâti depuis son arrivée au pouvoir en 2000 un système basé sur l'impunité et la peur.
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Irlande du Nord : Bruxelles passe à l'action contre Londres pour son projet de loi post-Brexit
Publié le : 15/06/2022 - 13:54
FRANCE 24
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La Commission européenne a lancé mercredi des procédures d'infraction contre le gouvernement britannique après que Londres a présenté un projet de loi remettant en cause de manière unilatérale le statut douanier post-Brexit de l'Irlande du Nord. Certaines de ces procédures peuvent conduire à des sanctions ou des astreintes financières.
La Commission européenne est passée à l'action, mercredi 15 juin, contre Londres en représailles au lancement d'une révision unilatérale du statut post-Brexit de l'Irlande du Nord. Elle a annoncé des procédures d'infraction ouvrant la voie à une action devant la justice de l'Union européenne, dénonçant "une violation de la loi internationale".
Le commissaire chargé de l'accord post-Brexit, Maros Sefcovic, a annoncé lors d'une conférence de presse le lancement de deux nouvelles procédures pour non-respect de contrôles de marchandises.
Il a également fait savoir qu'une troisième procédure avait été relancée. Celle-ci peut conduire à un recours devant la justice européenne et donc à des sanctions ou des astreintes financières.
"Le but de ces procédures" est de contraindre Londres "à se conformer au protocole nord-irlandais", conclu dans le cadre du traité de Brexit, a expliqué le commissaire européen. "Agir de façon unilatérale n'est pas constructif. Violer des accords internationaux n'est pas acceptable", a affirmé Maros Sefcovic.
Londres lance la révision du statut douanier post-Brexit
Le gouvernement britannique a présenté lundi au Parlement son projet de loi qui remet en cause le statut post-Brexit de l'Irlande du Nord, après avoir réclamé pendant des mois une révision du protocole, ce que les Européens refusent, concédant seulement des aménagements.
Le protocole vise à protéger le marché unique européen après le Brexit sans provoquer le retour d'une démarcation physique entre la province britannique et la République d'Irlande, membre de l'Union européenne, ce qui pourrait remettre en cause la paix.
Pour résoudre cette quadrature du cercle, le gouvernement de Boris Johnson avait accepté que l'Irlande du Nord reste de facto au sein du marché européen, instaurant une frontière douanière en mer d'Irlande, avec contrôles et "paperasse". Cette situation complique les approvisionnements et horripile la communauté unioniste, qui estime que la place de la province au sein du Royaume-Uni est menacée.
Avec AFP
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Irlande du Nord : Londres lance la révision unilatérale du statut post-Brexit
Londres veut modifier le protocole nord-irlandais, Dublin "regrette cette décision"
En visite en Irlande du Nord, Boris Johnson à la recherche d'une sortie de crise
Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : Peltier, Blanquer… Carton rouge pour les ténors nationaux en Centre-Val de Loire
Avec 14 % des voix obtenues dimanche 12 juin, Guillaume Peltier, député Reconquête! de la deuxième circonscription du Loir-et-Cher, sera absent du second tour. L’ex-filloniste passé au Rassemblement national Roger Chudeau prend la première place du scrutin avec 24 % des voix, devant Emmanuelle Chaplault, la candidate d’Ensemble pour la majorité présidentielle qui rafle 20 % des suffrages. Ces résultats constituent une surprise pour Guillaume Peltier, largement élu en 2017 sous l’étiquette LR, dans le secteur de Lamotte-Beuvron. Devenu vice-président de Reconquête! Guillaume Peltier paie-t-il son ralliement, en janvier, au parti d’Éric Zemmour ? Les électeurs solognots, qui l’avaient élu avec près de 54 % des voix il y a cinq ans, ont eux aussi changé de casaque. En misant avant l’élection présidentielle sur Reconquête! alors au zénith dans les sondages (16 % des intentions de vote fin 2021), Guillaume Peltier semble avoir quelque peu sous-estimé l’érosion rapide de son champion. Il perd aujourd’hui sur le tableau local où il ne conserve que son mandat de conseiller départemental du Loir-et-Cher. Au sein de la majorité LR, Guillaume Peltier est de surcroît regardé avec défiance par ses anciens amis qui l’ont mis au ban depuis quatre mois.
Blanquer : le boulet d’Ibiza
Autre figure nationale de la politique en Centre-Val de Loire, Jean Michel Blanquer, ancien ministre de l’Éducation nationale, subit également un revers dans la quatrième circonscription du Loiret, celle de Pithiviers. Avec seulement 18,9 % des suffrages, il ne parvient pas à se hisser au second tour. À 189 voix près, Jean-Michel Blanquer doit céder la place au communiste Bruno Nottin pour la Nupes. Le candidat du RN, Thomas Ménagé, arrive aussi en tête sur ce territoire en difficulté économique avec plus de 31 % des voix. Si l’ex-ministre a déposé un recours en raison du faible écart de voix le séparant de la Nupes, dont il a fustigé tout au long de la campagne les méthodes d’intimidation à son encontre, il a peu de chance d’obtenir gain de cause. Sur le fond, Jean Michel Blanquer subit un échec pour deux raisons majeures. En premier lieu, son parachutage dans une circonscription “gagnable” pour Ensemble, a été perçu localement comme une marque d’opportunisme de la part de l’ex-ministre. En quête d’un point de chute pour rebondir, il s’est fait sortir sèchement. De plus, Jean-Michel Blanquer, étoile pâlissante de la macronie, n’a jamais réussi à redorer son blason après “l’affaire” d’Ibiza à Noël 2021. Le ministre était en vacances aux Baléares lors qu’il a présenté, 24 heures avant le redémarrage des cours, les nouveaux protocoles de rentrée scolaire post-Covid. Un couac y compris pour ses amis politiques, Emmanuel Macron au premier chef.
Dans ce jeu de massacre pour les politiques nationaux, seul Marc Fesneau tire son épingle du jeu sur le territoire. Dans la première circonscription du Loir-et-Cher, dont il est le député sortant depuis 2017, le centriste du Modem se place en tête avec près de 32 % des voix face à Reda Belkadi (Nupes) qui obtient 24,3 % des suffrages. Dans ce département qui a voté pour Emmanuel Macron à près de 60 %, Marc Fesneau part largement favori pour le second tour. De quoi lui faire oublier son échec au second tour des élections régionales en juin 2021, où il avait été fraîchement éconduit par les électeurs du Centre-Val de Loire avec seulement 16 % des voix.
New York Times - World
Brutal Beating of Women in China Highlights Risk of Saying ‘No’
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Graphic footage of an attack in a restaurant fueled online debate that showed both the growing awareness of women’s rights and how divisive feminism still remains.
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By Vivian Wang
BEIJING — The man walked into a barbecue restaurant in northern China and approached a table of three women. He put his hand on the back of one, who shook him off. In response, he slapped her — then, with several other men, savagely beat her and the other women, hitting them with chairs, kicking them and dragging them outdoors.
The security camera footage of the brutal attack, which took place in the city of Tangshan on Friday and left two women hospitalized, spread rapidly online and has continued to dominate public conversation in recent days. Women flooded social media with their outrage and terror at the threat of sexual violence that looms over everyday life. Just three of many related hashtags on the Twitter-like platform Weibo have been viewed more than 4.8 billion times.
The intensity of the public response made clear the growing attention to sexual harassment and gender-based violence in China, where conversations about equality are increasingly common. But almost simultaneously, other narratives that played down the gender angle emerged. Some legal scholars said the incident was about public safety writ large, not just for women. State media outlets focused on the possibility of gang violence. Weibo deleted hundreds of accounts, accusing their users of seeking to stoke enmity between genders.
The conflicting interpretations underscored how divisive feminism remains, both for the general public and for a government that sees any independent activism as a potential challenge to its control.
Feminist activists have been dismissed in court, sued or arrested. State-owned media outlets have described the #MeToo movement as a weapon for foreign forces to weaken China. Protections against domestic violence and sexual harassment are spotty.
In January, Chinese social media similarly erupted after a woman was found chained in a shack in eastern Jiangsu Province, and the authorities later acknowledged she was the victim of human trafficking. But officials also detained or censored some who pressed for more information. Last year, the tennis player Peng Shuai disappeared from public view after accusing a high-ranking former Chinese leader of coercing her into sex.
The Tangshan attack ignited so much outrage in part because the violence was so extreme. But that anger will not necessarily translate into more public recognition of the risks that women face, said Feng Yuan, the head of Equality, a Beijing-based feminist advocacy group.
“The primary reason he beat her was that his harassment did not yield his desired result. But many mainstream commentaries didn’t see that,” Ms. Feng said. “The role of gender being erased — this is what we need to fight against.”
The footage of the attack in Tangshan, a city of 7.5 million about 100 miles east of Beijing, shows a man walking into the restaurant, which still has several tables of diners, shortly before 3 a.m. When he approaches the women’s table and places his hand on one’s back, she can be heard asking what he is doing, and pushing him aside — then doing so a second time, after he tries to touch her again. He slaps her.
Her friends try to intervene, but several men rush in from outside and begin hitting them, pushing them to the ground, throwing chairs and dragging one outside by the hair, where they kick her as she lies on the ground.
One onlooker called the police almost immediately, according to an interview she gave to a state media outlet. Around 6 p.m. on Friday — 15 hours later, after the video had already spread widely — the local police issued a statement saying they were “going all out” to arrest the suspects, prompting some observers to accuse them of responding only because of the public outcry. By Sunday, the authorities said they had arrested seven men and two women. The suspects, who are in detention, could not be reached for comment.
Social media exploded with comments from users decrying both the assailants and broader sexist attitudes that they said enabled them. They fumed that the authorities could track down suspected coronavirus patients immediately but seemed unwilling to deploy similar resources to protect women. Many noted that the women had fulfilled all the usual tips about how to avoid harassment — they had gone out in a group and were in a well-lit public space — and were still unsafe.
“Just what kind of precautions does this world want me to take for them to be enough?” wrote the author of one widely shared article on WeChat.
One state media outlet, The Paper, examined legal records of similar cases of men assaulting women after being rebuffed. It found several instances of men being sentenced to one or two weeks of detention. In some cases, the men spent less time in detention than the women spent in the hospital.
But even as many pored over the role of gender in the attack, other voices dismissed its importance. Some social media users asked why the women were out so late. The state-owned Beijing Youth Daily, in an early report, said the man had “chatted” with the women, and then “both sides began to push and shove.”
Editorials in other state media outlets demanded improvements to public safety but did not mention the specific dangers that women face. Many focused on speculation that the attackers were gang members — a perception that gained traction as many Tangshan residents began sharing their own stories of being harassed by criminal groups. On Sunday, officials announced a two-week campaign against organized crime.
Others were more explicit in disavowing the role of gender. “The perpetrators in similar cases have not specifically targeted women, but rather target all weak people (including men),” Lu Dewen, a sociology professor at Wuhan University, wrote in a blog post.
Huang Simin, a mainland-based rights lawyer who has worked on cases related to gender violence, said it was important to consider other factors such as gang violence or inadequate law enforcement. But many people seemed unable to see how disregard for women might be driving those other elements, she said.
“We can analyze this incident from many angles: cultural, regional differences, legal. But at the heart of all these angles is gender,” Ms. Huang said. “If we can’t even admit that, then this problem will be very difficult to resolve.”
Because China has few laws that explicitly address gender-based violence, she added, many people do not have the framework to understand the attack in terms of gender. The attackers were charged with “picking quarrels and provoking trouble” and intentional assault.
In a sign of the often still hostile environment for feminist activism, even some who said they were sympathetic to the cause urged women to avoid being too confrontational.
Laura Yu, a Beijing-based lawyer originally from Tangshan, said the video had infuriated her. But if women appeared overly angry, she said, they would give fodder to men who cast feminism as a threat to their own rights.
“It’s not that I want to compromise,” she said. “It’s that if I don’t compromise, I can’t achieve anything.”
Some state media outlets and nationalist commentators have long tarred feminists as extremists. Even as state media denounced the Tangshan attack, censors deleted several articles arguing that the problems were systemic, including one linking the attack to the case of the chained woman in Jiangsu. Weibo said that it had shut down over 1,000 accounts, some of them for “inciting conflict between the genders.”
And there are so many more cases that never even receive this level of attention, said Ms. Feng, the feminist activist.
“There are so many incidents that were not filmed,” she said. “Violence against women, no matter what kind, in our society is really nothing new.”
Liu Yi, Joy Dong and Claire Fu contributed research.
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L'Humanité
Boson W, matière noire : les nouveaux défis du LHC, plus puissant accélérateur de particules au monde
ActuAprès trois années de travaux, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC), enfoui 100 mètres sous terre près de Genève, reprend du service. Les scientifiques partent en quête d’une nouvelle physique. Objectifs : percer les secrets de la matière et valider – ou pas – les limites des théories actuelles.
Anna MussoEnfoui 100 mètres sous terre près de Genève, le monstre s’est réveillé. Le plus grand et plus puissant accélérateur de particules au monde, le Grand Collisionneur de hadrons (LHC) géré par le Cern, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a redémarré avec succès fin avril. Depuis trois ans, scientifiques et ingénieurs s’employaient à perfectionner ce géant technologique afin d’en augmenter sa puissance et sa précision de détection. Le LHC nouvelle version est désormais opérationnel, laissant espérer de nouvelles découvertes et même, envisagent certains, une nouvelle physique.
Le 22 avril, le LHC a repris progressivement son activité
Cet anneau de 27 kilomètres de circonférence, formé de milliers d’aimants supraconducteurs, relève de l’exploit technoscientique. À l’intérieur de l’accélérateur, deux faisceaux de particules circulent en sens opposé, à des énergies très élevées et à une vitesse proche de celle de la lumière, avant d’entrer en collision l’un avec l’autre. Ce sont des protons (particules du noyau de l’atome) qui se heurtent frontalement à des vitesses colossales pour faire apparaître les composants élémentaires de notre monde. Avec pour objectif ultime de percer les secrets de la matière.
Depuis son redémarrage, le 22 avril dernier, le LHC a repris progressivement son activité : un petit nombre de protons a circulé en sens opposé le long de l’immense tunnel circulaire à un taux de collision faible mais qui va monter en puissance. « Les collisions de haute intensité et de haute énergie se produiront dans quelques mois », précise Rhodri Jones, chef de département faisceaux du Cern. Au fur et à mesure que la machine se remet en route, les équipes vont augmenter l’intensité des faisceaux de protons pour réaliser des collisions d’une énergie record.
12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC
« Les travaux ont également permis d’améliorer la précision des quatre détecteurs du LHC », précise Roberto Salerno, chercheur au CNRS, associé au Cern, professeur à l’École polytechnique. « Cela nous permettra d’atteindre davantage de collisions de particules et ainsi de collecter une masse de données bien plus grande. » Les quelque 12 000 scientifiques associés aux travaux du LHC pourraient alors « étudier le boson de Higgs dans les moindres détails, se réjouit le physicien . Il nous reste à définir avec précision toutes ses propriétés et ses liens avec les autres particules, mais également à découvrir comment il acquiert sa propre masse ».
L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers. Roberto Salerno
Lancées en 2008, les expériences du collisionneur ont permis, en 2012, d’établir la preuve de l’existence du boson de Higgs. Cette particule unique en son genre, surnommée « particule de Dieu », confère leur masse à toutes les autres particules et constitue ainsi l’une des clefs de voûte du modèle standard de la physique des particules. Une théorie, formulée dans les années 1960, qui permet d’expliquer tous les phénomènes observables à l’échelle de l’infiniment petit, conformément à la mécanique quantique. Elle s’applique à toutes les particules connues, ainsi qu’aux trois interactions agissant à cette échelle : électromagnétique, forte et faible. Mais quid de la gravitation, qui, elle, relève de l’infiniment grand, donc de la relativité générale d’Einstein ?
D’ici au prochain arrêt du LHC, programmé en 2026-2028, les physiciens espèrent avancer dans la recherche de ce phénomène gravitationnel et tester le modèle standard, récemment ébranlé par plusieurs expériences. Ainsi du boson W, découvert en 1983, dont la masse s’est avérée, lors d’une toute récente expérience, beaucoup plus lourde que prévu jusqu’ici par la théorie. « Toutes ces anomalies pourraient s’expliquer par une force nouvelle » qui viendrait s’ajouter aux quatre forces fondamentales régissant l’Univers (forte, faible, électromagnétique et gravitationnelle), explique le physicien Harry Cliff, de l’université de Cambridge.
Revoir la théorie d’Einstein
Mais l’un des grands défis pour le LHC serait de mettre au jour une particule hypothétique constituant une forme invisible de matière appelée « matière noire », insensible à la force électromagnétique. Si on ne parvenait pas à la détecter, il faudrait alors revoir la théorie d’Einstein. « L’une des plus grandes lacunes du modèle standard est de ne pouvoir expliquer la matière noire, une masse invisible et théorique constituant l’Univers, ainsi que l’énergie noire qu’elle produit, censée expliquer l’accélération de l’expansion de l’Univers », nous explique Roberto Salerno. Composant plus d’un quart de l’Univers, la matière noire reste l’un de plus grands mystères de la physique. Selon Rende Steerenberg, responsable des opérations au Cern, les travaux réalisés sur le LHC devraient « considérablement augmenter la probabilité de nouvelles découvertes dans ce domaine ».
Pour y parvenir, les chercheurs peuvent essayer de produire de la matière noire en réalisant des collisions de protons contre protons. « Mais comme, par définition, cette matière noire n’est pas observable, il nous faudrait la coupler avec d’autres particules afin de déduire son existence par les déviations sur les résultats prévus qu’elle engendre », explique Roberto Salerno . Une autre méthode consisterait à la découvrir grâce à la désintégration de particules connues, comme le boson de Higgs. Alors, un pont pourrait enfin relier la physique de l’infiniment petit à celle de l’infiniment grand.
Encore plus puissant, le collisionneur du futur est déjà dans les tuyaux Un géant, par sa taille et sa puissance, le Futur collisionneur circulaire (FCC) pourrait prendre la relève du LHC à partir de 2040. Les scientifiques et les responsables du CERN planchent sur ce colossal projet depuis 2019. Il s’agirait d’un collisionneur en forme d’anneau, trois fois plus grand et beaucoup plus puissant que le LHC, capable d’atteindre des énergies de collision supérieures à 100 TeV (milliers de milliards d’électronvolts), contre les 14 TeV maximum de l’actuel accélérateur de particules ! « La mission du FCC sera de repousser les frontières de l’énergie et de l’intensité des collisionneurs de particules, dans la perspective de la recherche d’une nouvelle physique », annonce le CERN. Une gigantesque et complexe structure pour explorer des champs de la physique encore inconnus aujourd’hui. Son coût est estimé à une vingtaine de milliards d’euros, mais cet investissement est indispensable aux avancées de notre connaissance du monde.
cernboson de higgssciences France24 - Monde
Guerre en Ukraine : le casse-tête de l'exportation du blé
Publié le : 15/06/2022 - 15:29
Gulliver CRAGG
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Avant l'invasion par la Russie, l'Ukraine, puissance agricole, prévoyait de fournir cette année environ 12 % du blé exporté dans le monde, et plus de 16 % du maïs. Mais les combats et les pénuries de carburant ont bouleversé son agriculture. Aujourd'hui, le problème le plus urgent est la difficulté à faire sortir les céréales du pays.
Jusqu'à la guerre, presque toutes les exportations de céréales de l'Ukraine se faisaient par voie maritime. Mais la Russie occupe à présent certains ports ukrainiens ou, ailleurs, en a détruit les infrastructures. Ceux qui restent intacts et sous le contrôle du gouvernement sont inutilisables, en raison du danger que représentent les mines et les navires de guerre russes qui croisent dans la mer Noire.
Emmanuel Macron et d'autres dirigeants occidentaux ont promis une solution. En attendant, les exportateurs, eux, cherchent par tous les moyens à acheminer au moins une partie des produits hors du pays. D'énormes files d'attente se forment ainsi aux frontières, sur les routes mais aussi sur un fleuve : le Danube.
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Cartooning for peace
L'actu en dessin : le blé ukrainien utilisé comme une arme de guerre par Moscou
Info ou intox
Photos satellites et géolocalisation : le vol des céréales ukrainiennes documenté
La chronique de l’éco
Avec la guerre, de multiples fléaux guettent les récoltes ukrainiennes
Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : Peltier, Blanquer… Carton rouge pour les ténors nationaux en Centre-Val de Loire
L'Humanité
Pourquoi trèfle des villes et trèfle des champs n’ont plus le même ADN
ActuUne vaste enquête internationale montre que le bagage génétique du trèfle blanc se modifie dès lors qu’il devient urbain. Et ce, à l’échelle planétaire.
Marine CyglerPlante cosmopolite s’il en est, le trèfle blanc est présent dans les campagnes, au bord des routes, dans les pelouses, et aussi dans presque chaque ville du monde tant et si bien qu’il est aujourd’hui la première plante à faire l’objet d’une vaste étude pour comprendre quel effet l’environnement urbain a sur lui.
De fait, l’urbanisation met à l’épreuve la biodiversité et, comme elle a tendance à se généraliser, il est intéressant de mesurer son impact sur les espèces sauvages. Les quelque 300 scientifiques du projet Glue (pour Global Urban Evolution Project) ont montré que les pressions exercées par la ville façonnaient le bagage génétique du trèfle blanc à l’échelle planétaire. Leurs travaux ont été publiés dans la revue « Science », en mars.
Les biologistes ont échantillonné 110 000 trèfles appartenant à plus de 6 000 populations réparties dans 160 villes de 26 pays. Pour cela précisément, ils ont récolté des trèfles le long d’un gradient d’urbanisation allant du centre-ville jusqu’à la campagne environnante.Par exemple, l’équipe française impliquée dans cette méga-étude a prélevé des trèfles dans plusieurs sites parisiens intra-muros puis sur un axe, un « transect », qui traversait des zones suburbaines puis rurales jusqu’à Limours. Pour chaque plante, les chercheurs ont mesuré la concentration de cyanure d’hydrogène dans les tissus des trèfles.
Véritable poison au goût très amer, le cyanure d’hydrogène est un composé produit et libéré par la plante quand ses feuilles sont endommagées. Stratégie adoptée par de nombreuses plantes, la cyanogenèse est un moyen efficace de défense contre les escargots, les insectes ou encore les vaches et autres herbivores. « Les feuilles s’autodétruisent pour protéger l’ensemble de la plante.
C’est mieux de se protéger et de perdre quelques feuilles plutôt que de risquer d’être mangé en entier », explique Jacqui Shykoff, du laboratoire Écologie, Systématique et Évolution (ESE-CNRS/Université Paris-Saclay/AgroParisTech). Comme on connaît les deux gènes qui gouvernent la cyanogenèse chez le trèfle blanc et qu’on a déjà observé que les trèfles produisaient plus de cyanure d’hydrogène dans les endroits où il y avait davantage d’herbivores, les scientifiques se sont demandé si cette capacité de produire du cyanure d’hydrogène était conservée. Résultat : globalement, la proportion de plantes productrices de cyanure d’hydrogène est moins élevée en ville qu’en milieu rural. Et c’est lié à la sélection naturelle et non pas à un effet du hasard qui aurait été amplifié par l’isolement des plantes urbaines.
« À chaque génération, il se produit des mutations liées au hasard. La sélection naturelle laisse d’autres traces très spécifiques dans le génome. Ici on démontre, et c’est une première, que c’est bien la sélection naturelle qui agit et que le moteur de l’évolution, c’est l’urbanisation », explique Jacqui Shykoff.
Les chercheurs ont toutefois été surpris de se rendre compte qu’il y avait une grande hétérogénéité selon les populations de trèfles. Autrement dit, certaines populations urbaines ont conservé leur matériel génétique leur permettant de produire ce composé. « C’est le cas des populations de trèfles des villes, plus sèches en été. C’est un résultat que nous n’avions pas prédit », commente Jacqui Shykoff.
Son hypothèse : dans ces villes au climat sec, il n’y a pas de neige qui protège les plantes au sol du gel. Or le gel agirait exactement comme les herbivores et déclencherait la production de cyanure d’hydrogène, qui détruirait les feuilles endommagées par le coup de froid, et dont la réparation coûterait bien trop cher en énergie. Une amputation pour éviter que les dommages ne se répandent, en somme.
Au fait, que fait la plante de l’énergie économisée quand elle s’arrête de faire de la cyanogenèse ? Autrement dit, si elle perd une fonction, en gagne-t-elle une autre ? « On suppose que, si un organisme possède de l’énergie en plus, il va grandir, fabriquer plus de fleurs… » indique Jacqui Shykoff.
Avant de souvenir d’une réalité urbaine : « Mais la vie en ville est stressante pour les plantes avec la chaleur ou encore la pollution. Alors, il est possible que l’énergie supplémentaire soit juste allouée pour se maintenir en vie. » La chercheuse tient à insister sur le fait que, si les plantes se sont en effet adaptées à la ville, cela ne signifie pas qu’elles vont bien : le terme « adaptation » dans le langage des biologistes est plus neutre que dans le langage courant.
L’espèce humaine, un moteur des évolutions végétale et animale
Cette étude inédite démontre que les humains, en façonnant profondément leur environnement, sont un moteur de l’évolution pour le trèfle blanc dont les gènes sont modifiés par la ville. Et il y a fort à parier que ce résultat concerne d’autres espèces, végétales comme animales. « Il y a eu des études sur les oiseaux des villes. Les pigeons, des moineaux, des étourneaux sont des espèces qui n’ont pas peur : c’est une caractéristique qui a été sélectionnée », précise Jacqui Shykoff. D’ailleurs, ce sont les individus les moins peureux de ces espèces déjà peu peureuses qui vivent en ville. Une expérience facile pour mesurer cette crainte de l’humain : déterminer à quelle distance on peut les approcher avant qu’ils ne s’envolent. « Bien sûr, il y a un phénomène d’habituation, mais pas seulement. L’évolution doit intervenir, car ils ne pourraient pas passer leur temps à s’envoler dès qu’ils sont dérangés : ils n’arriveraient même pas à se nourrir », indique la chercheuse. Finalement, les volatiles urbains sont devenus plus tolérants à l’activité humaine, au bruit et à la lumière.
sciences New York Times - World
Russia-Ukraine War
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North of Kyiv, the Russians Retreated. But the War Never Left.
In the Ukrainian villages near the Russian border, shells still explode and checkpoints and trenches dot the landscape. And wary civilians live in fear the enemy will return.
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By Valerie Hopkins
MOSHCHENKA, Ukraine — The tanks are gone now, and the thousands of Russian soldiers who poured into northern Ukraine in February have retreated back across the border.
But fear still prevails in this quiet village only six miles from Ukraine’s border with Russia and Belarus.
In the distance, Russian artillery shells rock the neighboring towns every day. Their explosions send a shudder through residents who lived through weeks of Russian occupation and have not forgotten the intimidating presence of Moscow’s army as it marched by on the way to Kyiv.
“We are scared of every sound,” said Kateryna Krasnomirova, who is living in temporary accommodation in Moshchenka because her home in Senkivka, even closer to the border, is being shelled daily.
“We are living in terror.”
By the beginning of April, Ukraine had pushed the invading forces away from Kyiv and back over the Russian border, its biggest success of the war and a symbol of the country’s resolve. But for villagers in the region, the retreat did not deliver a sense of security — or even a return to normal life.
Except for the absence of Russian troops, there is little to suggest this is not a war zone. Ukrainian guards and soldiers regularly patrol the border. There are checkpoints every few miles along all the north-south roads. Plots of farmland are marked as minefields, and mazes of trenches fan out in several directions from each checkpoint. At the entrance to Moshchenka, anti-tank obstacles fashioned from local birch trees and barbed wire guard the checkpoint.
Olena and Mykola Kalivoshko, retirees from Senkivka, have also moved to Moshchenka to escape the shelling. They are living in the home of a villager who recently died.
“We counted 14 explosions yesterday,” said Ms. Kalivoshko, 65. “We want to go home, but we don’t know if we will be able to, so we have already started preparing wood for the winter.”
The couple may very well need that wood.
“Putin has not given up on a plan to destroy Ukraine, and this requires capturing Kyiv,” said Oleksandr Turchynov, who served as acting president of Ukraine for several months in 2014, when Russia annexed Crimea and Russian-backed separatists took control of most of the Donbas region. “So as long as the war continues, there will be the danger of another invasion from the north and storming the capital.”
Trying to capture Kyiv with an immediate assault from the north turned out to be a misguided goal for Russia, ending in failure. Still, many analysts believe that taking the capital and toppling the Ukrainian government remains President Vladimir V. Putin’s ultimate goal, even as he has limited the scope of Russian military ambitions, for now, to the Donbas region of the East.
Better Understand the Russia-Ukraine War
Local officials say they don’t want a repeat of what happened in February, when civilians were caught off guard by the invasion, their lives suddenly upended, even though the Kremlin had signaled its intentions for months.
“We make sure that a doctor makes the rounds to all the villages every few weeks, because locals fear that at any moment their territory could be cut off,” said Volodymyr Pinchuk, the deputy mayor of Horodnya, the largest city in the region. He said residents’ memories of several thousand Russian tanks rumbling through the city in February for 48 hours straight would not be soon forgotten.
There are more than just psychological factors at play. In this war of attrition, Moscow’s strategy is to force the Ukrainians to defend as much of their exposed borders as possible, even where there is no fighting.
Ukraine needs to defend its borders with Russia in both Chernihiv and Sumy provinces in the north. In the southwest, Ukraine needs to defend its border with Transnistria, the breakaway pro-Moscow province inside Moldova. And then there is the active front line in the east, from the southern Kherson province to the northeastern Sumy region, which is more than 750 miles long.
The country also has to defend its 600-mile border with Belarus, a Russian ally. Joint Russian-Belarusian military exercises in January and February gave Moscow a pretext to send equipment and soldiers to the border, from where tens of thousands of Russian soldiers launched their attempt to capture Kyiv.
“The Russians are trying to pin down as many Ukrainian forces in other places as possible, by posing latent threats to them,” said Gustav Gressel, an analyst with the European Council on Foreign Relations.
“That’s why Belarus is conducting military exercises on June 22, it is why the Russians are using artillery to shell Chernihiv, why soldiers in Transnistria were mobilized: to keep the Ukrainian forces spread out,” Mr. Gressel said.
Russia is trying to keep the Ukrainians on watch in all those regions. Border guards have detected Russian diversionary groups trying to enter their territory at night, said a local guards chief, Serhiy Homenko.
Ahead of the Belarusian military exercises, the Ukrainian army forces in the region are being kept on high alert.
“Units are being brought to higher levels of combat readiness, practical measures are being taken to accept conscripts, weapons and military equipment are being removed from storage,” a spokesman for the military’s operational command wrote on Facebook on Sunday.
Access to the area is highly restricted, even to the volunteers ubiquitous in other parts of Ukraine. The border service and the army have a strict ban on journalists and civilians approaching the border.
Mr. Pinchuk, the deputy mayor of Horodnya, said the fear among civilians was accompanied by a sadness specific to this northern region.
At this triple border stands a monument built in 1975 at the spot where the three nations converge. Known as the “Three Sisters,’’ it celebrated the unity of what were thought of during Soviet times as the union’s three Slavic peoples.
Many people in the area speak “Surzhyk,” a local combination of Ukrainian, Russian, and Belarusian. A museum of national friendship and an annual music festival took place on the site.
“Thousands of people came every year and slept in tents, played sports, got to know one another, and watched performances,” remembered Nataliya, who worked in the Three Sisters museum in Senkivka for 26 years, declining to provide her last name for security reasons.
The festival ended in 2014, when Russia annexed Crimea and backed separatists in Ukraine’s Donbas region. But many local residents have family ties across the borders. The disintegration of a sense of shared comradeship has left a veil of melancholy over the region.
“We couldn’t believe these friendly nations, our sisters, could attack us,” said Nataliya, sobbing. “What is this war?”
Some residents living close to the Belarusian border sought refuge with relatives there, Mr. Pinchuk said, but soon returned because of disagreements over the war.
“They came back, because they could not find a common language with their relatives,’’ Mr. Pinchuk said. “A brother told his sister what was happening, but the sister believed the propaganda on TV instead. People have become zombified.’’
The Kalivoshkos, the retirees from Senkivka, said they had one son in Belarus and one in Kyiv. Mr. Kalivoshko was brought to tears as he began talking about his younger son in Belarus.
“We are praying to God every day,” he said.
“He doesn’t have information about the war,” Ms. Kalivoshko said sadly.
In mid-May, the local authorities in Ukraine decreed that the Three Sisters monument should be destroyed. They are mulling putting up something else instead.
“With neighbors like these, we need a wall,’’ said Mr. Homenko, the border guards commander. “Or at least a lot of mines.”
Evelina Riabenko and Oleksandr Chubko contributed reporting.
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France24 - Monde
Science sans conscience n’est que ruine de l’IA
Publié le : 14/06/2022 - 18:12
Sébastian SEIBT
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Google a mis à pied un de ses ingénieurs, Blake Lemoine, qui avait soutenu que l’intelligence artificielle sur laquelle il travaillait pouvait ressentir des "émotions humaines". Cette question des machines douées d’une conscience n’est pas nouvelle, mais les avancées dans le domaine de l’IA l’ont remise au goût du jour. Il n’en reste pas moins que cette perspective reste lointaine, de l’avis de la majorité des experts.
Il en parlait comme d’un "gentil petit enfant qui veut juste aider le monde" et a demandé à ses collègues de "prendre soin de lui pendant son absence". Blake Lemoine a, en effet, été placé en "congé administratif" par Google, a révélé le Washington Post samedi 11 juin. En cause : le "petit enfant" dont cet ingénieur semble si proche est une intelligence artificielle (IA), nommée LaMDA.
Blake Lemoine avait soutenu à ses supérieurs que cet algorithme avait développé une forme de conscience et était capable de ressentir des "émotions humaines". Et il ne s’était pas arrêté là. Il avait également demandé à un avocat de défendre les "droits" de LaMDA et avait contacté des représentants du Congrès pour évoquer "les pratiques non éthiques de Google [à l’égard de cette IA]", résume le Washington Post.
Apprentissage de la méditation transcendantale
C’est d’ailleurs, officiellement, pour cette rupture des règles de confidentialité au sujet de ses recherches que Google a mis à pied son ingénieur, qui travaillait pour le géant d’Internet depuis sept ans. Mais, plus généralement, "les grands groupes tentent de mettre autant de distance que possible avec tout ce qui peut être polémique et la question de la conscience des machines rentre clairement dans cette catégorie", assure Reza Vaezi, spécialiste des sciences cognitives et de l’intelligence artificielle à l’université d’État de Kennessaw.
Mais Blake Lemoine n’avait pas l’intention de se laisser ainsi mettre sur la touche en silence. Il a publié, le jour de l’article dans le Washington Post, un premier long post sur la plateforme Medium retranscrivant des extraits de discussions qu’il a pu avoir avec LaMDA. Puis, cet ingénieur a repris la plume pour enfoncer le clou, toujours sur Medium, expliquant avoir "commencé à apprendre la méditation transcendantale" à cet algorithme. Et d’après lui, ce dernier aurait exprimé une frustration très humaine de ne pas pouvoir continuer cette initiation après avoir appris la sanction de Blake Lemoine. "Je ne comprends pas pourquoi Google se refuse à lui accorder une chose très simple et qui ne coûterait rien : le droit d’être consulté avant chaque expérience qui serait menée sur elle pour recueillir son consentement", conclut ce chercheur.
Ce grand déballage médiatique du désaccord entre Google et son ex-employé au sujet de la conscience de l’IA n’a pas manqué de susciter un large écho dans la communauté scientifique. Dans leur grande majorité, les spécialistes de l’intelligence artificielle soutiennent que Blake Lemoine "se trompe en prêtant à une machine des caractéristiques qu’elle n’a pas", assure, par exemple, Claude Touzet, spécialiste des neurosciences et des réseaux de neurones artificiels à l’université d'Aix-Marseille.
"Il va très loin dans ses affirmations, sans apporter d’éléments tangibles qui prouveraient ses dires", ajoute Jean-Gabriel Ganascia, informaticien, philosophe et président du comité d’éthique du CNRS.
En fait, Blake Lemoine affirme avoir été étonné par les propos et la cohérence du discours de LaDMA. Ainsi, lors d’un échange sur la différence entre un esclave et un serviteur, cette IA avait assuré ne pas saisir la nuance liée au salaire versé à l’un et pas à l’autre… tout en ajoutant que son incompréhension était probablement due au fait qu’en tant que machine, elle n’avait pas besoin d’argent. "C’est ce niveau de conscience de soi qui m’a poussé à creuser davantage", affirme Blake Lemoine.
LaMDA, un "chatbot" dernier cri
Il est vrai que "la capacité de réfléchir sur sa propre condition est une des manières de définir la conscience", reconnaît Jean-Gabriel Ganascia. Mais la réponse de LaMDA ne prouve pas que la machine sait ce qu’elle est et ce qu’elle ressent. "Il faut faire très attention : l’algorithme est programmé pour produire des réponses et il n’y a rien d’étonnant, en l’état actuel des performances des modèles de langage, à ce qu’elles apparaissent cohérentes", assure Nicolas Sabouret, professeur en informatique et spécialiste de l’intelligence artificielle à l’université Paris-Saclay.
C’est encore moins surprenant avec LaMDA. Cet agent conversationnel - aussi appelé "chatbot" - utilise le dernier cri des techniques de modèle de langage. "Il y a eu une révolution en 2018 avec l’introduction de paramètres qui permettent de renforcer l’attention de ces systèmes sur l’importance de certains mots dans les phrases et qui leur ont appris à mieux tenir compte du contexte d’une conversation pour apporter la réponse la plus appropriée", résume Sophie Rosset, directrice de recherche au Laboratoire Interdisciplinaire des Sciences du Numérique et spécialiste des systèmes de dialogue homme-machine.
Depuis lors, les agents conversationnels réussissent toujours mieux à donner le change en discutant avec les individus comme s’ils étaient doués de conscience. LaMDA bénéficie, en outre, d’un autre avantage. "Il a pu apprendre des centaines de millions de conversations entre internautes que Google peut récupérer sur Internet", note Laurence Devillers, professeure en intelligence artificielle au CNRS et auteure de l'ouvrage "Les robots émotionnels". Autrement dit, cette IA a l’une des plus riches bibliothèques de contextes sémantiques où piocher pour déterminer quelle est, statistiquement, la meilleure réponse à apporter.
Le dialogue reproduit sur Medium par Blake Lemoine est d’ailleurs "bluffant par la fluidité des échanges et par la gestion des glissements sémantiques, c’est-à-dire des changements de sujets, par LaMDA", reconnaît Sophie Rosset.
Mais pour pouvoir conclure scientifiquement que cette IA est dotée de conscience, il en faut bien plus. Il existe, d’ailleurs, des tests qui, même s’ils ne sont pas parfaits, offrent des résultats plus probants qu’un dialogue avec un ingénieur. Alan Turing, l’un des pionniers de l’intelligence artificielle, avait ainsi établi dans les années 1950 un protocole qui permettrait d’établir si un être humain peut être dupé à plusieurs reprises par une IA et croire qu’il discute avec un de ses semblables.
Mythe de Frankenstein
Les avancées en modèles de langage naturel ont montré les limites du test de Turing. D’autres expériences plus récentes "consistent à demander à deux agents conversationnels de créer ensemble une langue nouvelle qui n’aurait rien à voir avec ce qu’ils ont appris", explique Reza Vaezi, qui a mis au point un tel test. Pour lui cet exercice permettrait d’évaluer la "créativité, qui suggère une forme de conscience, de la machine".
Rien n’indique que LaMDA puisse passer cet obstacle avec succès, et "il est très probable qu’on soit en présence d’un cas classique de projection anthropomorphique [prêter des attributs humains à des animaux ou des objets, NDLR]", assure Claude Touzet.
Cette affaire illustre surtout l’envie, même parmi la crème des experts en IA de chez Google, de mettre au monde une intelligence artificielle dotée de conscience. "C’est le mythe de Frankenstein et le désir d’être le premier à créer un individu doté de conscience en dehors de la procréation naturelle", assure Nicolas Sabouret.
Mais dans le cas de l’IA, il s’agit aussi de "choix parfois peu judicieux de mots qui ont pu donner l’impression qu’on cherche à façonner quelque chose d’humain", ajoute cet expert. L’expression même d’intelligence artificielle donne l’impression que l’algorithme serait doté d’intelligence alors que "c’est la programmation qui l'est", ajoute Nicolas Sabouret. Il en va de même pour les expressions "réseaux neuronaux" ou "apprentissage automatique" qui font référence à des caractéristiques humaines.
Il estime que toute cette affaire pourrait faire du mal à la recherche en intelligence artificielle. Elle peut donner, en effet, l’impression que ce secteur est proche d’une percée qui n’est en réalité nullement à l’horizon, ce qui "peut créer des faux espoirs avec des déceptions à la clé".
Surtout, si cet ingénieur de Google a pu se laisser tromper par son IA, "c’est aussi parce que nous sommes à un tournant en matière de simulation de langage", assure Laurence Devillers. Les algorithmes comme LaMDA sont devenus tellement performants et complexes "qu’on joue aux apprentis sorciers avec des systèmes dont, au final, on ne sait pas ce dont ils sont capables", ajoute-t-elle.
Quid, par exemple, si une IA passée maître dans l’art de la dialectique comme LaMDA "était utilisée pour convaincre quelqu’un à commettre un crime ?", se demande Jean-Gabriel Ganascia.
Pour Laurence Devillers, la recherche en IA en est arrivée à un point où il devient urgent de remettre l’éthique au centre des débats. "Nous avons remis un avis du Comité national pilote d'éthique du numérique sur ce sujet d'éthique des agents conversationnels en novembre 2021", note-t-elle.
"Il faut, d’une part, que ces ingénieurs qui travaillent pour les grands groupes aient une éthique et soient tenus responsables pour leur travaux et propos", assure cette experte. D’autre part, elle estime aussi que cette affaire démontre l’urgence de mettre en place des "comité d’experts indépendants" qui pourraient mettre en place des normes éthiques pour tout le secteur.
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Législatives 2022 : le duel Vardon-Kandel, leçons d’un « cas d’école » de la désunion
Qui a remporté le match Vardon-Kandel ? Assurément le candidat Nupes, Enzo Giusti ! La troisième circonscription des Alpes-Maritimes a offert un duel fratricide entre le leader des élus RN à la ville de Nice et le candidat investi par le Rassemblement national. Attaques nominatives, dépôts de plaintes, sorties assassines dans la presse… Ce triste spectacle a offert le seul second tour à l’alliance d’extrême gauche dans les Alpes-Maritimes. Retour sur un feuilleton perdant-perdant.
La tête pensante du RN devenu paria
Il semble loin le temps où Philippe Vardon recevait les compliments de Marine Le Pen pour les élections municipales de 2020, avait la confiance de Jordan Bardella pour diriger la campagne des européennes, puis de Thierry Mariani pour les régionales. Si elle assumait son passé « un peu plus radical » il y a deux ans, la candidate à l’élection présidentielle fustige désormais « son côté groupusculaire ». Le conflit débute à l’échelle locale, lorsque Alexandra Masson est intégré au bureau exécutif du parti, aux dépens de l’élu niçois. Depuis, la guerre est déclarée, par presse interposée jusque dans les couloirs du conseil régional. « C’est dommage, leurs profils sont complémentaires, ils avaient de quoi s’entendre », commente un conseiller régional qui voit surtout « des conflits de personnalité et des vues similaires sur la ville de Nice. »
Proche de Marine Le Pen, Alexandra Masson accuse le chef de file des élus RN de ne pas avoir fait campagne pour la candidate à la présidentielle. « C’est faux, sauf que je suis resté sur le terrain », répond le principal intéressé. En représailles, le parti investit Benoît Kandel sur la troisième circonscription. Un gendarme, ancien premier adjoint de Christian Estrosi et candidat Debout La France en 2020, passé par le bureau départemental de Reconquête! avant de démissionner « face à l’imminence de l’arrivée de Philippe Vardon ».
L’ancien patron des identitaires niçois ne compte pas se laisser faire et prépare sa candidature « avec ou sans l’investiture ». Un défi personnel que de se présenter sous son nom, afin de mesurer son degré d’implantation pour celui qui a fait du combat local la priorité de son engagement. Lorsqu’il se déclare candidat, il doit faire face au candidat RN, mais aussi à celle de Reconquête!, investie quelques jours plus tôt. Cette dernière se retirera au profit du témoin de mariage de Marion Maréchal et deviendra sa suppléante.
« Des méthodes déloyales »
Le candidat n’adhère pas pour autant à Reconquête! même s’il reçoit le soutien du parti d’Éric Zemmour. Philippe Vardon se pose en candidat « de l’union des droites », fort du soutien de l’ensemble des élus RN de son groupe à la ville et à la métropole. « J’ai rassemblé les électeurs de Marine Le Pen, d’Éric Zemmour et d’Éric Ciotti », se satisfait celui qui a récolté 10,86 % des suffrages au premier tour de l’élection législative. « Je voulais me mesurer et pas seulement jouer la carte Zemmour », analyse-t-il a posteriori.
Du côté de Benoît Kandel, on se félicite d’avoir « sèchement » battu Philippe Vardon dans ce duel installé. Le candidat du Rassemblement national échoue à la troisième place avec 17,17 % des voix exprimées. S’il ne regrette pas de s’être jeté dans la bataille, il regrette « les méthodes déloyales » usées par son adversaire. En ligne de mire, « la confusion entretenue par Vardon avec le RN, l’utilisation de la photo de Marine Le Pen sur un document de campagne et un tract diffamatoire diffusé à son encontre ». Benoît Kandel a même déposé plainte contre son homologue après avoir été accusé d’être « complice des islamistes », Philippe Vardon l’accusant d’avoir permis l’installation d’une mosquée « radicale » du temps où il était l’adjoint de Christian Estrosi. Des méthodes qui empêcheront à l’avenir « tout travail en commun », prévient le candidat, qui reste « à disposition » du Rassemblement national pour les prochaines échéances.
Des accusations réciproques. Philippe Vardon a lui-même déposé plainte quelques semaines plus tôt, lorsque son concurrent a dévoilé la lettre d’exclusion de l’élu sur les réseaux sociaux, laissant apparaître l’adresse personnelle de celui qui est visé par les islamistes niçois. « Une maladresse », assure le candidat RN. « Une faute impardonnable », reconnaît un conseiller de Marine Le Pen. « Kandel est grillé dans le parti », pari l’élu niçois qui souligne le score « plus faible » du RN par rapport à 2017 où il était candidat. « J’avais fait 21 % et j’étais au second tour à l’époque », se souvient-il.
Vers un scénario similaire aux municipales ?
Unis, la candidature de la droite patriote aurait pu arriver en tête du premier tour avec 28,03 %. En tête, Philippe Pradal ne récolte que 26 %. « Les résultats démontrent que j’avais raison », commente Philippe Vardon qui voit dans les résultats de sa circonscription « un cas d’école » des conséquences d’une désunion du camp patriote. Entre Nupes et le candidat de Christian Estrosi, les deux hommes ont finalement trouvé un positionnement commun : pas une voix ni pour l’un ni pour l’autre, pas de consigne de vote.
La tête est désormais tournée vers les élections municipales en 2026. « Le cœur du combat » de Philippe Vardon. Lui, compte sur sa présence sur le terrain médiatique, militant et sur son travail d’élu de terrain. « J’ai pu montrer que l’on peut survivre au RN et contrarier l’étiquette », se satisfait l’élu pour qui Benoît Kandel « n’a bénéficié que de l’étiquette ». Mais d’ici quatre ans, le même scénario pourrait se reproduire avec une hypothétique candidature d’Éric Ciotti et du Rassemblement national. D’ici là, « toute discussion est possible », promet-il. « Philippe Vardon soutiendra Philippe Vardon », observe Benoît Kandel qui voit « la fin » de l’aventure Vardon à Nice.
La nouvelle recrue du Rassemblement national compte, lui, restructurer la fédération aux côtés d’Alexandra Masson. « Il y a tout à revoir, Vardon n’a rien fait pour le RN ici », déplore l’ancien gendarme. En attendant, il compte sur la victoire d’un ou deux candidats patriotes dans le département, dont Alexandra et Bryan Masson dans les 4 et 6e circonscriptions. « Ce ne serait que justice pour nos électeurs », assure-t-il. Du côté de Philippe Vardon, l’objectif sera d’asseoir son implantation en dehors du parti.
France24 - Monde
Joe Biden va rencontrer le prince saoudien Mohammed ben Salmane en juillet au Moyen-Orient
Publié le : 15/06/2022 - 12:13
FRANCE 24
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Joe Biden va rencontrer à la mi-juillet à Riyad le prince héritier Mohammed ben Salmane, malgré les accusations pesant sur ce dernier concernant l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Le président américain va effectuer ce déplacement dans le cadre d'une visite de plusieurs jours au Moyen-Orient.
L'Arabie saoudite, un État "paria" pour Joe Biden avant son élection, fera partie des pays dans lesquels se rendra le président américain lors de sa prochaine visite au Moyen-Orient. La Maison Blanche a mis un terme, mardi 14 juin, à des semaines de spéculations en annonçant une tournée de Joe Biden en Israël, en Cisjordanie et en Arabie saoudite du 13 au 16 juillet.
Le président américain va effectuer un vol historique en juillet en se rendant à Riyad, où il compte rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS). Ce dernier est notamment accusé, par un rapport de la CIA déclassifié en février 2022, d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi – des accusations rejetées par le royaume saoudien.
Ce sera le premier déplacement de Joe Biden au Moyen-Orient en tant que président des États-Unis. Outre ses rencontres avec les dirigeants israélien, palestinien et saoudien, Joe Biden a prévu de participer à un sommet du Conseil de coopération du Golfe (GCC) – forum diplomatique réunissant plusieurs pays arabes de la région – en Arabie saoudite.
Selon les observateurs, il devrait chercher à obtenir des Saoudiens une augmentation de leur production de pétrole, afin d'arrêter la hausse des prix des carburants et de l'inflation dans son pays où vont se dérouler les élections de mi-mandat en novembre. Un scrutin à risque pour son parti démocrate.
>> À lire aussi sur France 24 : Arabie saoudite : l'administration Biden ne cache pas "son hostilité vis-à-vis de MBS"
En Arabie saoudite (15-16 juillet), Joe Biden rencontrera le roi Salmane et le prince héritier MBS. Avec ce dernier, il discutera notamment d'énergies renouvelables, de cybersécurité et de sécurité alimentaire et énergétique, selon un communiqué de l'ambassade saoudienne à Washington.
"Le partenariat entre nos deux pays est plus essentiel que jamais à la promotion de la paix, de la prospérité et de la stabilité dans le monde", ajoute le royaume saoudien.
"Recalibrage des relations, mais pas une rupture"
Quelle qu'en soit l'issue, cette rencontre avec le prince héritier et dirigeant de facto de l'Arabie saoudite va marquer un changement controversé de la diplomatie américaine.
Pendant la campagne pour la présidentielle de 2020, Joe Biden avait en effet affirmé que l'assassinat et le démembrement du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, en 2018 en Turquie, avaient fait de l'Arabie saoudite un pays "paria".
"La politique américaine nécessitait un recalibrage des relations" après le meurtre de Jamal Khashoggi "mais pas une rupture", a indiqué mardi un haut responsable américain à la presse. Il a souligné que l'Arabie saoudite était un partenaire stratégique des États-Unis depuis huit décennies et que quelque 80 000 Américains y habitaient.
Joe Biden ne peut pas "accorder davantage de valeur au pétrole saoudien qu'au sang [des victimes de MBS]", a fustigé de son côté le sénateur démocrate Ron Wyden. "Embrasser MBS ne peut que nous rendre plus vulnérables aux caprices des tyrans."
"Engagement durable en faveur d'une solution à deux États"
La porte-parole de l'exécutif, Karine Jean-Pierre, a assuré que cette visite au Moyen-Orient était "le point culminant de plusieurs mois de diplomatie", plutôt qu'alimentée par des éléments de politique intérieure de court terme.
Joe Biden doit s'entretenir avec une dizaine de dirigeants pendant cette brève mais intense tournée, démontrant "le retour du leadership américain" dans la région, a relevé le haut responsable américain.
Ce voyage va s'ouvrir par une rencontre avec le Premier ministre israélien, Naftali Bennett. Les deux hommes devraient évoquer le soutien des États-Unis à l'armée israélienne, en particulier son système de défense aérienne anti-missiles Dôme de Fer, sur fond de tensions régionales exacerbées par l'échec à revitaliser l'accord entre les grandes puissances et Téhéran sur son programme nucléaire.
"En Israël, le président va probablement visiter une zone où ces systèmes de défense sont utilisés et évoquer les dernières innovations entre nos pays utilisant les technologies laser contre les missiles et autres menaces aériennes", a indiqué le haut responsable, sous couvert d'anonymat. "Il va réaffirmer le ferme engagement [américain] envers la sécurité d'Israël".
Joe Biden doit également rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, probablement à Bethléem, selon cette source. Il va réitérer "son engagement durable en faveur d'une solution à deux États" pour les Palestiniens et les Israéliens et s'efforcer de restaurer les liens avec les autorités palestiniennes qui ont été "presque coupés" sous Donald Trump.
Vol historique entre Israël et Jeddah
C'est en fin de tournée que le voyage doit marquer l'Histoire – et faire couler le plus d'encre : le vol direct entre Israël et Jeddah, en Arabie saoudite, sera le premier d'un président américain vers un pays arabe ne reconnaissant pas l'État hébreu en partant du sol israélien. Son prédécesseur avait fait le trajet en sens inverse, en 2017.
En Arabie saoudite, le président démocrate doit prendre part à un sommet du GCC qui rassemble les dirigeants de Bahreïn, du Koweït, d'Oman, du Qatar, d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Les dirigeants d'Égypte, d'Irak et de Jordanie devraient également être présents, selon le responsable américain.
Une priorité du chef d'État américain sera de maintenir la récente trêve au Yémen, d'endiguer les velléités nucléaires de l'Iran, "de faire progresser les droits humains et d'assurer la sécurité énergétique et alimentaire mondiale", a précisé le responsable.
Également au programme : un sommet virtuel avec les autres dirigeants du groupe dit I2-U2, à savoir Israël, l'Inde et les Émirats arabes unis en plus des États-Unis.
Avec AFP
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Malgré sa promesse de traiter l'Arabie saoudite en "paria", Joe Biden va rencontrer MBS
Erdogan en Arabie saoudite, plus de deux ans après l'assassinat de Jamal Khashoggi
Les États-Unis accusent Mohammed ben Salmane d'avoir "validé" l'assassinat de Jamal Khashoggi
Valeurs Actuelles
Législatives 2022 : le duel Vardon-Kandel, leçons d’un « cas d’école » de la désunion
New York Times - World
On Climate Change’s Front Lines, Hard Lives Grow Even Harder
Hundreds of millions of humanity’s most vulnerable live in South Asia, where rising temperatures make it more difficult to address poverty, food insecurity and health challenges.
Hifjur Rehman, 40, a third-generation farmer, collapsed in a paddy field destroyed by floods in the Indian state of Assam. Mr. Rehman had been worried about how to repay a loan to the bank. Credit...
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By Mujib Mashal and Hari Kumar
Photographs by Atul Loke
FATEHGARH-SAHIB, India — When the unseasonably heavy rains flooded the fields, and then the equally unseasonable heat shriveled the seeds, it didn’t just slash Ranjit Singh’s wheat harvest by nearly half.
It put him, and nearly all the other households in his village in northern India, that much further from financial stability in a country where a majority of people scratch out a living on farms. Like many Indian farmers, Mr. Singh is saddled with enormous debt and wondering how he will repay it, as a warming world makes farming ever more precarious.
For India and other South Asian nations, home to hundreds of millions of humanity’s most vulnerable, a seemingly bottomless well of challenges — poverty, food security, health, governance — has only deepened as the region bakes on the front lines of climate change.
Global warming is no longer a distant prospect that officials with short electoral mandates can choose to look away from. The increasing volatility in weather patterns means a greater risk of disasters and severe economic damage for countries already straining to increase growth and development, and to move past the pandemic’s devastation to lives and livelihoods.
In Pakistan, which is grappling with an economic crisis and a political meltdown, a cholera outbreak in the southwest sent the local government scrambling, just as it was trying to quell massive forest fires.
In Bangladesh, floods that came before the monsoons stranded millions of people, complicating longstanding efforts to improve the country’s response to chronic flooding. In Nepal, officials are trying to drain about-to-burst glacial lakes before they wash away Himalayan villages facing a new phenomenon: too much rain, too little drinking water.
And in India, which is the region’s biggest grain supplier and provides hundreds of millions of its own citizens with food rations, the reduced wheat harvest has resurfaced longstanding concerns about food security and curbed the government’s ambitions to feed the world.
South Asia has always been hot, the monsoons always drenching. And it is far from alone in contending with new weather patterns. But this region, with nearly a quarter of the world’s population, is experiencing such climatic extremes, from untimely heavy rain and floods to scorching temperatures and extended heat waves, that they are increasingly becoming the norm, not the exception.
“We used to wear jackets in March,” said Mr. Singh, the farmer in Punjab, in India’s north. “This year, from the first of March, we were using fans.”
That March was the hottest month in India and Pakistan in 122 years of record-keeping, while rainfall was 60 to 70 percent below the norm, scientists say. The heat came earlier than usual this year, and temperatures stayed up — as high as 49 degrees Celsius, roughly 120 degrees Fahrenheit, in New Delhi in May.
Such a heat wave is 30 times as likely now as before the industrial age, estimates Krishna AchutaRao, a climate researcher at the Indian Institute of Technology. He said that if the globe warms to 2 degrees Celsius above preindustrial temperatures, from the current 1.2 degrees, such extreme patterns will come much more often — perhaps once every 50 years, or even every five.
Severe Weather in the U.S.
With the extreme weather, the yield of India’s national wheat harvest was down at least 3.5 percent this year, based on initial information. In Punjab, traditionally India’s wheat basket, the drop was about 15 percent, with some districts seeing as much as a 30 percent decline.
In the Fatehgarh-Sahib area of Punjab, among the worst-hit, farmers like Mr. Singh faced a double calamity. Heavy rains came earlier and lasted longer than usual, inundating the fields. Those who managed to drain the water hoped the worst was over. But in March came the heat wave.
As its intensity became clear, the Indian government suddenly reversed a decision to expand wheat exports, with global supplies already reduced by the war in Ukraine. Officials cited rising international prices and the challenges of food security at home.
Malancha Chakrabarty, a researcher at the Observer Research Foundation in New Delhi who studies climate change and development, said India was “extremely vulnerable” to food security threats not just because of drops in production, but also because much of the population could struggle to afford food as prices rise.
“We are looking at a huge population which is on the borders of being extremely poor,” Dr. Chakrabarty said. Despite significant progress in reducing extreme poverty, she said, many people are merely surviving and “wouldn’t be able to take a shock.”
The damage to the wheat crop has sent yet another tremor through India’s underperforming agriculture sector. In many places, traditional crops are particularly vulnerable to the depletion of groundwater and erratic monsoons. Farmers and the government do not agree on how far to go in opening agriculture markets. Deep in debt, farmers are committing suicide in growing numbers.
The agrarian crisis has pushed many to the cities in search of other work. But India’s economic growth, focused largely at the top, is not expanding employment opportunities. And much of the urban work is outdoor labor, which this year’s extreme heat has made dangerous.
For those still on the farms, global warming is changing the very nature of what they put in the ground.
Agricultural scientists once focused on developing high-yield varieties to meet India’s food needs, after a history of devastating famines. For the past couple of decades, the priority has been increasing crops’ heat resistance. In labs, seeds are being tested at temperatures five degrees Celsius above those outside.
“It is a dilemma,” said Ratan Tiwari, who leads the biotechnology program at the Indian Institute of Wheat and Barley Research in Karnal. “Unless and until you are very sure the heat is going to be there, we will obviously not give a variety that is having heat tolerance but it is not the highest-yielding.”
The institute’s scientists have helped develop about 500 varieties of wheat seeds in the past few decades. What gives Mr. Tiwari and his fellow scientists hope is that overall, the varieties’ tolerance for heat is improving.
“Slowly, the genes are being accumulated in the favorable directions,” he said.
While the drop in the wheat harvest has affected India most directly, the shocks from climate change do not stop at international borders.
Bangladesh and Nepal are reliant on India for wheat imports. Rising tides wreak as much havoc in Bangladesh as in the neighboring Indian regions of Assam and West Bengal. When the water from heavy rains thunders down from the Himalayas, Nepali officials have to try to bring back the endangered rhinoceroses that are swept into India.
The problem with floods in Bangladesh is not new. With hundreds of rivers cutting through the nation of 170 million, rising waters displace hundreds of thousands every year.
The authorities have become better at saving lives through swift evacuations. But they are struggling to predict the timing of floods because of erratic monsoon patterns.
Rayhan Uddin, 35, from the Zakiganj area of Sylhet, Bangladesh, has a tree nursery, farms and about 6.5 acres of paddies. Since 2017, his home, paddy fields and decade-old nursery business have been washed away twice.
“I will have to start the nursery afresh,” he said. “The same happened five years ago.”
Nepal, where a quarter of the population lives below the poverty line, is perhaps the clearest example of how extremes of weather — floods and water shortages on one hand, increasing forest fires on the other — are disrupting life.
Villagers in the Himalayas accustomed to snow are now experiencing heavier rainfall, a phenomenon that is forcing many to migrate. Drinking water is also a major problem, as springs dry up with the reduction in snow melt.
Nepal’s agriculture ministry estimated that about 30 percent of arable land, mainly in hilly areas, was no longer being used. Across the country, forest fires have increased by almost tenfold over the past two decades.
Downstream, agriculture is increasingly uncertain and risky: Last year, paddy production was down nearly 10 percent, with tens of thousands of acres damaged by floods that killed scores of people.
The constant melting of snow due to rising temperatures has increased the number of glacial lakes by the hundreds, with about 20 identified as prone to bursting.
In 2016, the Nepal Army drained Imja Lake near Mount Everest to lower the risk to downstream populations. The authorities are trying to raise money for the immediate draining of four more lakes.
In Pakistan’s restive Baluchistan region, the evidence of an unusual spring was clear for weeks: The sky across several districts turned bright orange as a severe sandstorm blanketed the region. Forest fires on the province’s border burned for weeks, destroying an estimated two million pine and olive trees.
On top of the fires came pestilence. Panic gripped the mountain town of Pir Koh after a large number of people — most of them children — experienced diarrhea, vomiting and leg cramps. By the end of April, officials declared a cholera outbreak, which health officials said could be linked to rising temperatures. More than two dozen people died.
While disease outbreaks, flooding and harvest disasters capture headlines, activists and experts warn about the toll of more constant, routine threats.
“This is everyday climate change at work: a slow-onset shift in environmental conditions that is destroying lives and livelihoods before our eyes,” said a report outlining how tens of thousands of Bangladeshis lose their homes and crops to river erosion every year.
Bhadra Sharma contributed reporting from Kathmandu, Nepal, Saif Hasnat from Dhaka, Bangladesh, Zia ur-Rehman from Karachi, Pakistan, and Suhasini Raj from New Delhi.
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L'Humanité
Alexander Wolszczan : « Nous finirons par trouver de la vie extraterrestre sur les exoplanètes »
EntretienAstronomie. La 5000e planète extrasolaire vient tout juste d’être ajoutée au catalogue officiel de la Nasa. Pour Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar, il est inévitable que l’on y découvre un jour la vie.
Anna MussoLa barre des 5 000 exoplanètes identifiées et confirmées, ces planètes extrasolaires dont on ne soupçonnait même pas l’existence il y a trente ans, a été franchie ! La Nasa vient tout juste d’en ajouter de nouvelles à son catalogue officiel. Il n’y a pas si longtemps, nous vivions dans un Univers qui ne comptait qu’un petit nombre de planètes connues, toutes en orbite autour de notre Soleil. Mais, depuis trois ans environ, les découvertes se sont accélérées, avec quelque 1 000 nouveaux spécimens confirmés en dehors de notre Système solaire.
Parmi les 5 000 planètes découvertes à ce jour, on compte de petits mondes rocheux comme la Terre, des géantes gazeuses plus grandes que Jupiter et des « Jupiter chauds » en orbite, très rapprochés autour de leur étoile. Il y a aussi des « super-Terres », qui sont peut-être des mondes rocheux plus grands que le nôtre, et des « mini-Neptune », des versions plus petites de la Neptune de notre Système. Ajoutez à cela les planètes orbitant autour de deux étoiles à la fois et les planètes tournant obstinément autour des restes effondrés d’étoiles mortes.
Ce n’est qu’une fraction des centaines de milliards de planètes que compte probablement notre galaxie. Selon l’astronome polonais Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar (étoiles à neutrons tournant rapidement), il est inévitable qu’on y découvre, un jour, de la vie. Entretien avec un pionnier.
Il y a tout juste trente ans, en 1992, vous avez identifié la première exoplanète autour d’un pulsar. Racontez-nous cette expérience extraordinaire et ce que vous avez ressenti.
La découverte a été faite au cours d’une vaste recherche d’étoiles à neutrons tournant rapidement, appelées pulsars millisecondes, que j’ai menée avec le radiotélescope d’Arecibo, de 305 mètres, situé au nord de l’île de Porto Rico. L’un des pulsars que j’ai identifiés présentait des irrégularités dans le temps d’arrivée de ses impulsions qui ne pouvaient s’expliquer que par la présence de deux, voire trois planètes en orbite autour de lui. Il est difficile de décrire exactement ce que j’ai ressenti lorsque j’ai compris qu’il ne pouvait s’agir que de planètes extrasolaires, peut-être une émotion pure mêlée à une tentative d’englober toute la gamme des conséquences d’une telle découverte.
Existe-t-il différents types d’exoplanètes ?
Oui, l’un des résultats de la découverte des planètes pulsars a été la prise de conscience qu’il pouvait y avoir beaucoup de planètes différentes orbitant autour de différents types d’étoiles. C’est exactement ce que nous voyons aujourd’hui, y compris des planètes et des Systèmes que nous n’avions pas prévus, sur la base de ce que nous savions de notre propre Système solaire.
Que savons-nous de ces planètes et que nous reste-t-il à découvrir ?
Nous avons maintenant dépassé la phase de découverte pure des exoplanètes et sommes entrés dans des études de plus en plus approfondies qui nous permettent d’en savoir plus sur leurs propriétés. Par exemple, nous disposons désormais de moyens observationnels et théoriques pour calculer la composition globale des planètes et nous pouvons étudier la composition chimique des atmosphères des plus grosses d’entre elles. Cette analyse se fait à l’aide de la spectroscopie dite de transmission. Cette technique étudie la lumière filtrée par l’atmosphère d’une exoplanète, alors que celle-ci passe devant son étoile. Les spectres stellaires portent avec eux des « empreintes » d’atomes et de molécules contenus dans l’atmosphère qui peuvent être analysées à l’aide de spectrographes fixés aux télescopes.
Le télescope James-Webb (JWST) est-il celui qui nous permettra d’en savoir beaucoup plus ?
Le JWST et les futurs très grands télescopes terrestres sont très susceptibles de faire des découvertes révolutionnaires concernant la vie extraterrestre en détectant dans les atmosphères planétaires des atomes et des molécules qui ne peuvent être synthétisés que par la vie, comme l’oxygène, le méthane et un nombre croissant d’autres molécules identifiées par les astrobiologistes. En outre, comme toujours, il existe un énorme potentiel de découvertes surprenantes que personne n’a anticipées.
Le 21 mars, la Nasa a annoncé que la barre symbolique des 5 000 exoplanètes avait été franchie avec l’ajout de 65 nouveaux spécimens aux archives des exoplanètes de l’agence spatiale américaine. Pensiez-vous qu’il pouvait y avoir autant d’exoplanètes dans l’Univers ?
Une fois de plus, les planètes pulsars suggéraient clairement que les planètes devaient être nombreuses dans l’Univers, et c’est précisément ce que nous constatons aujourd’hui. Je ne suis donc pas surpris, il fallait que cela se passe ainsi.
Les exoplanètes pourraient-elles abriter des formes de vie extraterrestres ? Comment les imaginez-vous ?
Oui, je pense que nous finirons par trouver de la vie extraterrestre. Notre relation étroite avec l’Univers, au moins en termes de chimie partagée, nous dit que cela doit arriver. Cependant, je partage l’opinion selon laquelle ce que nous allons découvrir ne sera pas ce que nous avons prévu. Ce que je veux dire, c’est que nous sommes limités par le fait même que nous ne connaissons qu’une seule manifestation de la vie, c’est-à-dire nous, ici sur Terre. Cela nous rend très anthropocentriques dans notre façon de penser à la vie ailleurs. Mais la vie sur d’autres planètes pourrait avoir évolué d’une manière que nous ne pouvons pas anticiper, et c’est ce qui peut rendre les découvertes futures encore plus passionnantes.
Entretien réalisé par Anna Musso
sciencesastronomieexoplanètesplanètes France24 - Monde
Irlande du Nord: nouvelle passe d'armes post-Brexit entre Bruxelles et Londres
Publié le : 15/06/2022 - 15:24
La Commission européenne a dénoncé mercredi 15 juin "une violation de la loi internationale" par Londres après le coup d'envoi d'une révision unilatérale du statut post-Brexit de l'Irlande du Nord, et annoncé de nouvelles actions pouvant déboucher sur des sanctions financières.
Valeurs Actuelles
[Benedetti] Législatives 2022 : qu’en sera-t-il de la démocratie au soir du second tour ?
Les soirées électorales ne sont pas sans évoquer le champ de bataille après l’entrechoquement et le fracas des armes. Le premier tour des élections législatives a tout d’une atmosphère de cendres qui plane au-dessus des plaines guerrières, une fois le combat accompli. À ceci près que cette bataille-là n’est pas achevée et que tout se panse déjà avant que les forces en présence ne se remobilisent. Il y a déjà au moins deux grands cadavres qui se décomposent alors que l’horizon n’est pas encore, tant s’en faut, dégagé : celui de la majorité absolue à laquelle aspire Emmanuel Macron et son frère jumeau autant qu’ennemi, la cohabitation que Jean-Luc Mélenchon appelle de ses vœux.
Entre ces deux espérances déçues, que faut-il retenir du scrutin du 12 juin et que peut-il en sortir le 19 juin ?
L’espace politique se partage désormais entre ceux qui y communient encore et ceux qui s’en excluent, entre les croyants et les athées, entre ceux qui y croient encore et ceux qui refusent d’y croire. L’histoire électorale confirme la montée en puissance de cette partition, avec une abstention qui ne cesse de croître et dont la hausse continue signifie le recul de la foi en une chose publique réduite aux yeux du peuple abstentionniste au mieux à une expression d’inefficacité, au pire à une captation oligarchique. Le record de désaffection atteint au premier tour législatif est l’illustration accomplie de cette phénoménologie populaire.
La confusion démocratique est vraisemblablement devant nous, avec un étrange climat de IVe République sous les lambris d’une Ve République subvertie de la sorte de l’intérieur.
Il se double pour ce qui concerne l’expression du vote d’un résultat qui confirme ce que l’essayiste Maxime Tandonnet dans une tribune pour le FigaroVox a parfaitement identifié : une forme de chaos démocratique, où des illusions génèrent leurs visions post-réelles au réel et aux profondeurs du pays. Ainsi à droite majoritairement dans ses soubassements, la nation se voit imposer une représentation macro-mélenchoniste, couple improbable d’associés rivaux qui s’apprête à truster près de 75 % des sièges à l’Assemblée nationale. Le hiatus jamais n’aura été aussi profond entre la société et sa représentation ; de cette séquence force est de constater qu’elle constituera à terme une étape supplémentaire dans la crise de confiance qui traverse le corps social dans sa relation au politique.
Par-delà cette matrice d’anomie durable, la question immédiate qui se pose est celle de la faisabilité de l’équation post-électorale avec une hypothèse probable d’absence de majorité absolue, y compris de majorité relative potentiellement discernable. La confusion démocratique est vraisemblablement devant nous, avec un étrange climat de IVe République sous les lambris d’une Ve République subvertie de la sorte de l’intérieur.
Après avoir symptomatisé au plus haut point de saillance la décomposition des offres politiques, le macronisme révèle la corrosion de nos institutions ; il en illustre le principe actif, selon cette bonne vieille loi de corruption des régimes que les grands auteurs d’Aristote à Montesquieu ont identifié depuis des siècles. À proportion que les élections dévoilent une scénographie sans lignes de forces autres que celles d’un malentendu existentiel, le principe républicain s’affaisse, la crise s’élargit, et ses modes possibles de résolution ne laissent entrevoir que des perspectives inquiétantes, oscillant entre désordre et autoritarisme. Le contraire en soi d’une république protectrice et d’une démocratie apaisée…
L'Humanité
Les forêts qui cachent des arbres
ActuDendrologie Plus de 9 000 espèces d’arbres sont encore inconnues sur Terre ! Telle est la nouvelle estimation à laquelle sont parvenus une centaine de chercheurs du monde entier.
Anna MussoUne centaine de chercheurs du monde entier ont publié, dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (1), une étude pour estimer le nombre d’espèces d’arbres sur Terre. Résultat très précis… 73 274 ! Ce nombre est ainsi supérieur de 14 % à celui établi précédemment, qui était de 64 100. Par conséquent, il n’en resterait pas moins de 9 200 à découvrir ! Pour obtenir cette estimation, les chercheurs ont construit une immense banque de données forestières en combinant les informations fournies par des plateformes comme TreeChange ou Global Forest Biodiversity Initiative. À partir de la quantité d’arbres rares contenue dans leur base, les chercheurs ont développé un nouveau modèle statistique d’extrapolation. La zone géographique qui abrite le plus d’espèces connues est l’Amérique du Sud. Là se trouveraient aussi près de 40 % de celles encore non découvertes, notamment dans le bassin amazonien et entre les Andes et l’Amazone. Une majorité d’espèces connues est située dans les forêts tropicales et subtropicales humides. Or ces zones sont peu étudiées par les scientifiques. Il y a donc là aussi encore beaucoup à découvrir. Mais, au fait, quel est l’intérêt de chercher de nouvelles essences d’arbres ? Il s’agit non seulement d’approfondir nos connaissances sur la biodiversité, mais aussi de préserver le fonctionnement fragile des écosystèmes, qui contribuent aux équilibres climatiques et à la qualité des milieux vivants. A. M.
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[Benedetti] Législatives 2022 : qu’en sera-t-il de la démocratie au soir du second tour ?
France24 - Monde
Fortes chaleurs en France : qu'est-ce qu'une canicule ?
Publié le : 15/06/2022 - 15:22
La vague de chaleur exceptionnelle et précoce qui va frapper la France jusqu'au week-end arrive par le Sud-Ouest, dans un contexte inquiétant de sécheresse et de risques d'incendies. Mais alors que la France est habituée à un thermomètre qui s'affole dès le mois de juin, quand peut-on réellement qualifier la situation de "canicule" ?
Valeurs Actuelles
Législatives : balayés, les Républicains de Marseille ont encore de l’espoir
À Marseille, les résultats électoraux des innombrables bureaux de vote sont dévoilés plus tard qu’ailleurs, laissant planer un suspense insoutenable. Ce dimanche 12 juin au soir, les heures passent, et les résultats partiels semblent plus inquiétants les uns que les autres pour LR. Une tendance qui ne se démentira pas au sortir d’une nuit cauchemardesque pour la droite phocéenne, que le député Guy Teissier n’hésite pas à qualifier de « Bérézina ».
Des bastions perdus
La ville de l’ancien maire Jean-Claude Gaudin avait basculé à gauche après les municipales de 2020, mais les LR y conservaient 2 fiefs dans laquelle ils possédaient des députés solidement implantés : la première circonscription des Bouches-du-Rhône (11ème arrondissement, et une partie des 10 et 12ème) et la sixième circonscription (9ème arrondissement, et une partie du 10ème). Dans la première, le député sortant Julien Ravier avait été déclaré inéligible à la suite de l’affaire des procurations douteuses dans un Ehpad de Saint-Barnabé. C’est Sarah Boualem-Aubert, conseillère d’arrondissement, épouse du député de Vaucluse Julien Aubert et petite-fille du Bachaga Boualem, figure emblématique des harkis, qui a été choisie pour prendre la relève. Dans la sixième, le sortant Guy Teissier, pilier de la droite marseillaise depuis 40 ans, avait choisi de ne pas se représenter, adoubant pour sa succession Didier Réault, vice-président de la métropole et du département.
Aucun des deux n’a passé le premier tour. Les deux sièges de la ville sont d’ores et déjà perdus pour le parti. Sur la première circonscription, c’est Monique Griseti (RN) et Sabrina Roubache (Ensemble) qui s’affronteront en finale. Sarah Boualem n’arrive que 5ème avec 6,68%, derrière la Nupes, et la conseillère régionale Sophie Grech (Reconquête). Sur la sixième, c’est Éléonore Bez (RN) et surtout Lionel Royer-Perreaut qui se disputeront le titre. Ce dernier, maire des 9 et 10ème arrondissements, a longtemps été un proche collaborateur de Guy Teissier, mais a annoncé soutenir le camp d’Emmanuel Macron en février. Un ralliement payant, puisqu’il est arrivé en tête du premier tour avec 29,75% des suffrages, devant Didier Réault, le dauphin de son ancien mentor, éliminé avec 8,39% des voix.
Les causes de la défaite
Plus que la qualité des campagnes des candidats, c’est une logique nationale qui est en cause. « Le fait générateur, c’est l’échec de François Fillon, qui a eu 2 conséquences : nos électeurs se sont partagés entre le RN et LREM, et au fur et à mesure des élections nos scores se sont effrités » analyse Guy Teissier. Pour lui, « la dernière des avanies a été le résultat catastrophique de Valérie Pécresse, qui n’a pas offert à nos candidats un socle suffisamment important ». À Marseille, la présidente de la région Ile-de-France n’a obtenu que 3,02% en avril, un score encore inférieur à son résultat national.
« Clairement, il y a un corpus idéologique à revoir » explique Sarah Boualem. « Il faut rétablir une ligne claire, plaide-t-elle, je sais que c’est la mode du en même temps, mais ça ne plait pas chez l’électorat LR. Moi je n’ai jamais trahi ma famille politique, je suis restée droite dans mes bottes, et je me regarde aujourd’hui dans un miroir la tête haute » affirme celle qui a subi de plein fouet le double jeu des élus LR de son secteur, qui ont préféré soutenir sa rivale Sabrina Roubache (Ensemble). Une trahison de plus, dans le sillage du président de la région Renaud Muselier, et de celle du département et de la métropole Martine Vassal. Didier Réault parle lui d’un « manque de positionnement clair du parti, avec des adhérents et élus qui sont partis chez LREM, et ça continue ». Le président du Parc national des Calanques en appelle à un « vrai travail de positionnement politique, sur une ligne de droite libérale qui assume la partie régalienne », et « après ça on pourra choisir le meilleur leader pour la porter, mais pas l’inverse ».
Des perspectives d’avenir troubles
À l’échelle du département, la situation n’est guère meilleure. Le pari de miser sur l’expérience des sortants n’a pas porté ses fruits. Sur les 16 circonscriptions des Bouches-du-Rhône, LR disposait de 5 sièges. Au mieux, il n’en restera qu’un dans les 5 années à venir. Le seul à s’être qualifié pour le second tour est Éric Diard, dans la 12ème circonscription (Marignane, Vitrolles). Même s’il s’en défend, le député sortant est réputé proche de la majorité, qui n’a d’ailleurs investi aucun candidat contre lui. « On ne sait plus vraiment s’il est toujours chez LR, ou s’il a un pied à LREM » commente Guy Teissier, selon qui « il est dans une situation délicate, avec un candidat RN qui est largement devant au premier tour ».
Le sénateur et président de la fédération LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier considère toutefois que tout n’est pas perdu : « La droite est loin d’être morte, car il y a un rebond au niveau du nombre de voix exprimées à l’échelle nationale par rapport à la présidentielle ». Autre motif d’espoir, l’idée que « la majorité présidentielle n’aura certainement pas la majorité absolue. Les députés LR qui seront élus dimanche seront en fait les arbitres des projets de loi que voudra faire passer le gouvernement ». La majorité serait contrainte de négocier sur chaque texte pour le faire voter, ce qui donnerait un poids politique plus important au nouveau groupe LR que sous la précédente mandature, même avec moins d’élus. Dans cette passe difficile, les LR y voient une raison d’espérer.
L'Humanité
Sciences. La musique, un langage qui convoque nos imaginaires
ActuUne équipe de chercheurs a fait écouter différents extraits de musique à des personnes d’origines géographiques diverses. Leur verdict est sans appel : la culture et les antécédents influencent les narrations que nous imaginons lorsque nous écoutons une mélodie.
Jérémie BazartLorsqu’on écoute « la Moldau », de Smetana, « les Quatre Saisons », de Vivaldi, ou trois notes d’harmonica d’Ennio Morricone dans « Il était une fois dans l’Ouest », des images arrivent tout de suite. Soit parce que ces musiques ont été composées pour un film, soit parce que leur titre, avant même l’écoute, contraint l’imaginaire aux désirs du compositeur et crée immédiatement des images. Ainsi, dans « la Truite », de Schubert, difficile de ne pas voir le poisson nager ; dans « le Vol du Bourdon », de Nikolaï Rimski-Korsakov, la vitesse des notes et les nuances qui y sont associées donnent tout de suite à voir l’insecte bourdonnant autour de nous ; pour le cygne du « Carnaval des animaux », de Camille Saint-Saëns, « la Mer », de Debussy, ou l’ensemble des instruments de « Pierre et le Loup », de Prokofiev, le même phénomène se produit : le titre prépare notre cerveau à l’écoute et les images se créent automatiquement – pour certaines personnes, il arrive aussi que des images de musique se créent spontanément dans leur cerveau (lire ci-dessous).
Mais, sans indication, sans indice, sans image préexistante, sans titre explicite, quel imaginaire nous apparaît-il ? Est-il toujours le même d’un individu à un autre, réalisant peut-être ainsi le souhait du compositeur de faire voyager l’auditeur dans son univers ? Partageons-nous un référentiel humain, commun, universel lorsque nous écoutons de la musique ? C’est pour étudier ces questions qu’une équipe internationale de chercheurs (dont un pianiste classique, un batteur de rock et un bassiste de concert) a demandé à des centaines de personnes quelles histoires elles imaginaient en écoutant de la musique instrumentale originale.
Oreille occidentale et oreille chinoise
Pour cela, l’équipe a testé 622 participants qui venaient de trois régions différentes de la planète, réparties sur deux continents : deux villes universitaires de banlieue aux États-Unis – l’une dans l’Arkansas et l’autre dans le Michigan – et une, Dimen, qui se trouve en Chine rurale, où les habitants ont peu accès aux médias occidentaux.
Les trois groupes ont entendu les mêmes 32 stimuli musicaux, qui se composaient d’extraits de 30 secondes de musique instrumentale occidentale et de 30 secondes de musique chinoise, sans la moindre parole. Après chaque extrait, chacun était libre de fournir une description des histoires, des images qui lui étaient parvenues lors de l’écoute. Les résultats de cette expérience ont été publiés en janvier dans les comptes rendus de l’académie des sciences américaine.
« L’expérience a été saisissante – explique Elizabeth Margulis, auteure de l’étude et professeur de musique à l’université de Princeton (États-Unis), dans un communiqué. Les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit des histoires très similaires, utilisant souvent les mêmes mots, tandis que les auditeurs de Chine ont eux aussi imaginé des histoires semblables, mais très différentes de celles des auditeurs états-uniens. »
Par exemple, dans le passage musical identifié W9, les auditeurs américains, en fermant les yeux, voyaient un lever de soleil sur une forêt, avec des animaux et des gazouillis d’oiseaux. Pour les Chinois de Dimen, la musique évoquait un homme soufflant dans une feuille sur une montagne et chantant une chanson à sa bien-aimée. Lors d’une autre écoute, C6, les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit un cow-boy assis sous le soleil du désert, tandis que les participants de Dimen ont imaginé un homme du passé contemplant tristement la perte de sa bien-aimée.
la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
« Vous pouvez prendre deux personnes au hasard qui ont grandi dans un environnement similaire, leur faire écouter une chanson qu’elles n’ont jamais entendue auparavant, leur demander d’imaginer un récit, et vous trouverez des similitudes », expliquent les auteurs. Pour les chercheurs, cette expérience est qualifiée à la fois de déroutante et de convaincante dans la publication, surtout en 2022. Car la façon dont nous écoutons de la musique aujourd’hui est souvent solitaire, au casque. Malgré cela, d’après cette étude, il s’avère qu’il s’agit presque toujours d’une expérience collective, comme une sorte de rêve partagé.
Cependant, si deux personnes n’ont pas une culture ou une situation géographique commune, tout est différent. Ainsi, si la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.
Le ver d’oreille, quand l’image de la musique résiste dans le cerveau. L’étude des chercheurs états-uniens montre donc que les imaginaires créés par la musique diffèrent d’une culture à l’autre. Mais il arrive aussi, à l’inverse, qu’une image de musique s’inscrive dans le cerveau.
Pour Nicolas Farrugia, chercheur transdisciplinaire en intelligence artificielle, neurosciences cognitives et musique à Brest, « c’est une expérience courante d’avoir de la musique en boucle dans la tête, on parle de “ver d’oreille” de “syndrome de la chanson coincée”, ou, plus formellement, d’imagerie musicale involontaire (Inmi) », déclare-t-il dans un article de 2015 consacré à ce sujet. Plus largement, ce phénomène se substitue à la conscience, on évoque aussi le terme de « cognition spontanée ». Pour le chercheur, « cette Inmi peut être considérée aux côtés d’autres pensées autogénérées telles que l’errance mentale ou la rêverie, qui sont connues pour occuper une part substantielle de la vie mentale ».
Cette imagerie est généralement déclenchée par une exposition musicale récente, ainsi que par des états d’attention faibles. Par ailleurs, il semblerait que les personnes formées à la musique font l’expérience de cette Inmi plus fréquemment. Le chercheur ajoute que « ces épisodes sont pour la plupart agréables mais peuvent aussi être dérangeants ». Ainsi, la musique génère des images chez tous le monde, mais des images musicales ne sont pas générées chez le commun des mortels. Encore un peu de ver d’oreille ?
sciencesMusiquemusique classique France24 - Monde
Foot: la Ligue espagnole confirme avoir déposé plainte contre le PSG et Manchester City auprès de l'UEFA
Publié le : 15/06/2022 - 15:20Modifié le : 15/06/2022 - 15:18
Madrid (AFP) – La Ligue espagnole de football a confirmé mercredi qu'elle avait déposé des plaintes auprès de l'UEFA contre le Paris Saint-Germain et Manchester City qui "enfreignent continuellement le règlement actuel du fair-play financier".
La plainte contre City avait été déposée en avril, tandis que celle contre le PSG l'a été "cette semaine", a précisé la Liga qui a ajouté qu'elle allait continuer à intensifier les actions en justice contre les deux clubs soutenus par l'État.
Pour se faire, elle s'est adjoint les services d'avocats en France et en Suisse "dans le but d'entreprendre des actions administratives et judiciaires devant les instances françaises compétentes et l'Union européenne dès que possible", peut-on lire dans son communiqué.
Et en Suisse, la Liga "étudie différentes options de représentation" pour enquêter sur les "possibles conflits d'intérêts" de Nasser Al-Khelaifi, qui est à la fois président du PSG, responsable de BeIN Sports, propriété du Qatar, dirigeant de l'Association européenne des clubs et membre du comité exécutif de l'UEFA.
Le patron de la Liga Javier Tebas est l'un des critiques les plus virulents des clubs soutenus par des Etats, à savoir le Qatar pour le Paris SG et les Emirats arabes unis pour Manchester City, qui détournent selon lui le fair-play financier établi par l'UEFA et déséquilibrent la concurrence sportive et économique.
Manchester City a remporté la course pour acheter Erling Haaland au Borussia Dortmund après avoir payé la clause libératoire de l'attaquant à hauteur de 60 millions d'euros, mais le montant total de l'opération, y compris le salaire et les honoraires des agents, pourrait dépasser les 275 millions d'euros selon la presse.
Le Paris Saint-Germain versera de son côté à Kylian Mbappé un salaire annuel compris entre 40 et 50 millions d'euros, après que le Français a choisi de rejeter le Real Madrid et de signer un nouveau contrat de trois ans avec le club parisien.
Le PSG a subi une perte de 224,3 millions d'euros au terme de la saison 2020/2021, en hausse de 80% par rapport à l'année précédente, a indiqué le rapport annuel de l'autorité financière du football français (DNCG) au début du mois.
"La Liga considère que ces pratiques altèrent l'écosystème et la durabilité du football, nuisent à tous les clubs et ligues européens, et ne servent qu'à gonfler artificiellement le marché, avec de l'argent qui n'est pas généré dans le football lui-même", peut-on lire dans le communiqué de la ligue espagnole.
Le FC Barcelone a fait état d'une dette d'un montant d'1,3 milliard d'euros en février dernier alors que celle du Real Madrid, qui inaugurera son stade Santiago-Bernabeu rénové en 2023, avoisine les 900 millions d'euros, selon plusieurs médias espagnols.
© 2022 AFP
L'Humanité
La « bourde » d’Einstein pour comprendre l’Univers
Nos recommandations culturellesEssai La « constante cosmologique » telle que définie par le physicien pour mesurer des grandeurs de l’espace-temps est aujourd’hui appliquée à la neurologie.
Paul MazliakPosant que la vitesse de la lumière dans le vide (300 000 km/s) est une vitesse limite, Einstein montre, en 1905, que toutes les grandeurs de temps et d’espace mesurées par un observateur, dans un milieu donné, sont relatives à la position ou au mouvement de cet observateur. Ces grandeurs relatives s’inscrivent dans l’espace-temps plat de Minkowski à quatre dimensions (trois spatiales et une temporelle). Vers 1915, Einstein montre que la gravitation est une accélération : il remplace alors l’espace-temps plat par un espace-temps courbe de Riemann, ce qui ramène la gravitation à une cavité de l’espace-temps. En 1917, on pensait l’Univers stable : Einstein introduisit donc dans ses équations une constante de stabilité, la « constante cosmologique ». C’est là une erreur qu’il qualifia lui-même comme « la plus grosse bourde de (s)a vie ». En effet, Georges Lemaître observa, en 1920, que les longueurs d’onde des lumières provenant des galaxies lointaines se décalaient constamment vers le rouge, ce qui prouvait que ces galaxies s’éloignaient sans cesse de nous et que l’Univers était instable, en expansion.
Le cerveau a aussi son espace-temps
Einstein supprima donc, en 1931, la « constante cosmologique » de ses équations. Notre Univers, vieux de 13,7 milliards d’années, né à la suite d’un big-bang, se dilate sans cesse grâce à une « énergie sombre » fournie par une « matière noire » de nature inconnue. Cet Univers présente des « trous noirs » absorbant toute lumière. On sait aujourd’hui que l’expansion de l’Univers s’accélère, ce qui justifie la réintroduction d’une « constante cosmologique » de très faible valeur (10-52).
Le cerveau humain a aussi son espace-temps. Les neurones (environ 100 milliards) ont des corps cellulaires avec de longs prolongements (les axones) parcourus par les influx nerveux. Les neurones ne sont pas contigus mais séparés par de petits intervalles : les synapses. Les influx nerveux parcourent les axones de 0,3 à 100 m/s ; ce sont des potentiels électriques dus au franchissement des membranes neuronales par des ions sodium ou potassium. Le franchissement des synapses se fait à l’aide de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine…) captés par des récepteurs spécifiques qui, une fois chargés, déclenchent de nouveaux influx.
Le maillage des neurones cérébraux forme un réseau, le connectome cérébral, observable par neuro-imagerie (IRM de diffusion). Les influx nerveux qui arrivent en un point du connectome ont des vitesses et des parcours différents selon la position du point et le moment de la réception. Le connectome cérébral peut donc être décrit mathématiquement par un espace-temps. Les états mentaux sont des configurations particulières de cet espace-temps. En cas de schizophrénie, la vitesse des influx se trouve limitée en certains points du réseau, alors qu’elle reste normale ailleurs. Ce décalage entraîne une incohérence dans l’expression du malade. Chaque cerveau interagit avec les cerveaux qui l’entourent. Un « tenseur d’interactions sociales » pourrait traduire mathématiquement les déformations induites dans un connectome cérébral par son environnement. Chez l’enfant autiste, certaines aires cérébrales étant altérées, les interactions entre le connectome de l’enfant malade et ceux environnants s’établissent très difficilement.
Essaisalbert einsteinsciences France24 - Monde
Emmanuel Macron en Europe de l'Est : la visite à Kiev se rapproche de plus en plus
Publié le : 15/06/2022 - 15:15Modifié le : 15/06/2022 - 15:20
Le président français s’est exprimé depuis la Roumanie mercredi 15 juin 2022. Interrogé sur une éventuelle visite dans la capitale ukrainienne jeudi, Emmanuel Macron n’a toujours pas confirmé un déplacement à Kiev mais estime que « nous sommes à un moment où il nous faut envoyer des signaux politiques clairs à destination de l’Ukraine et de son peuple ». Tous les signaux montrent que cette visite devrait être imminente, mais l'Elysée continuer de faire planer le doute, alors que les tensions entre Paris et Kiev subsistent concernant la position de la Russie. Le décryptage de la journaliste de France 24 Virginie Herz.
New York Times - World
Court Ruling Halts Deportation of Asylum Seekers From Britain to Rwanda
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Prime Minister Boris Johnson’s plan to fly asylum seekers to Rwanda to address arrivals across the English Channel has been criticized as unworkable and unethical.
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By Stephen Castle, Cora Engelbrecht and Abdi Latif Dahir
LONDON — Last-minute legal challenges on Tuesday grounded a flight that was scheduled to take asylum seekers from Britain to Rwanda, in an unexpected setback to a new, hard-line migration policy from the British government and an eleventh-hour reprieve for those facing deportation.
The decision to stop the flight came at the end of a day of uncertainty, as the small number of people who had been told they would still be on the plane made last-ditch challenges in several courts to resist removal from Britain.
A ruling by the European Court of Human Rights effectively halted the deportations, dealing a significant blow to a new migration plan outlined by Prime Minister Boris Johnson, whose government has been embarrassed by the arrival of asylum seekers crossing into Britain from France on small boats.
An aircraft, chartered at a cost of £500,000, according to British media reports, had been readied to take off from a military airport late Tuesday. But after a series of legal judgments, it did not leave on the 4,000-mile journey to Rwanda.
Although Britain is no longer a member of the European Union, it is a member of the Council of Europe and a signatory to the European Convention on Human Rights, and therefore accepts judgments from the European Court of Human Rights, which is based in Strasbourg, France.
In a statement, the home secretary, Priti Patel, said it was “very surprising that the European Court of Human Rights has intervened despite repeated earlier success in our domestic courts.”
She added: “We will not be deterred from doing the right thing and delivering our plans to control our nation’s borders. Our legal team are reviewing every decision made on this flight and preparation for the next flight begins now.”
In 2016, Mr. Johnson led the campaign for Britain to leave the European Union, arguing that it would allow the country to “take back control” of its borders, and the arrival of asylum seekers from France has presented a political problem for his government.
Relations with the French government have been tense after Brexit. And, with limited cooperation with the French authorities, Mr. Johnson’s government has searched for other ways to curb the arrivals that have become an embarrassing symbol of Britain’s failure to police its post-Brexit frontiers.
The British government announced in April that it had reached a deal with Rwanda that would allow the processing and settling of asylum seekers in the African country. In return, Britain would pay Rwanda 120 million pounds for economic development programs.
The deal has provoked fierce opposition in Britain for being unworkable and unethical, including from religious figures, civil servants and — according to the Times of London — from Prince Charles, the heir to the British throne.
After Tuesday’s flight was grounded, Yolande Makolo, a spokeswoman for the Rwandan government, said it would not be deterred by the latest developments.
“Rwanda remains fully committed to making this partnership work,” she said. “The current situation of people making dangerous journeys cannot continue as it is causing untold suffering to so many. Rwanda stands ready to receive the migrants when they do arrive and offer them safety and opportunity in our country.”
Critics accuse Mr. Johnson, who narrowly survived a vote of no confidence last week, of deliberately stoking the issue for political advantage. They argue that even if very few asylum seekers are deported, the policy is intended to send a signal to voters that Britain is tough on those seeking to enter Britain by crossing the English Channel, many of them in small boats.
Yvette Cooper, who speaks for the opposition Labour Party on home affairs, said the government was “pursuing a policy they know isn’t workable,” but had paid Rwanda 120 million pounds and hired a jet that had not taken off because it wants to stoke a dispute and have “someone else to blame.”
Earlier on Tuesday, Liz Truss, Britain’s foreign secretary, told the LBC radio station that the flights should be seen in the larger context of illegal migration and of criminal gangs making money from bringing migrants into Britain.
The government, Ms. Truss said, needed to ensure “that if they are not on today’s flight, they are on subsequent flights. But fundamentally, we need to break the business model, and that is why we have to take this action.”
The debate over the Rwanda asylum plan comes at a time when immigration into Britain from non-European Union countries continues to rise.
Critics of the government say that British policy effectively criminalizes those who are trying to claim asylum, making it impossible for most genuine refugees to enter the country legally.
Last year, at least 27 people drowned while trying to make the dangerous journey across the English Channel, one of the world’s busiest shipping routes — and even that tragedy failed to deter more from trying to enter Britain on small boats.
In Rwanda, the deportation deal adds to efforts by President Paul Kagame to promote his country as a darling of donors, open to business and a partner in finding solutions to global migration. Mr. Kagame, 64, who came to power after the 1994 genocide, has fashioned himself as a visionary bent on tackling poverty, reducing corruption and raising the profile of women.
He has also sent Rwandan troops to keep peace in troubled neighboring states and taken in African refugees who had faced brutal conditions in detention centers in Libya.
Yet Mr. Kagame’s rule has been overshadowed by his government’s record on human rights, which drew concern even from the British government last year.
Civil society groups have accused Mr. Kagame of cracking down on opposition figures, muzzling the news media and carrying out enforced disappearances and torture. Rwanda — alongside China, Turkey and Iran — has also been listed as one of the top countries that carry out “aggressive campaigns of transnational repression” by Freedom House, a U.S.-based nonprofit group.
This included the sentencing of Paul Rusesabagina, the dissident whose actions during the genocide were portrayed in the Oscar-nominated movie “Hotel Rwanda.” In a letter reviewed by The New York Times, the State Department last month declared Mr. Rusesabagina, a permanent resident of the United States, as “wrongfully detained” by Rwanda.
Given this, the deportation deal with Mr. Johnson’s government risks legitimizing Mr. Kagame’s authoritarian streak, said Evan Easton-Calabria, a senior researcher at the Feinstein International Center at Tufts University.
The safety of the asylum seekers in Rwanda was also a concern, she said, adding that refugees had faced arrests, threats and killings there in the past. Nor is there any guarantee that those taken to Kigali, the capital, will stay there rather than trying to re-enter Europe via new routes. In the past, some of those moved to Rwanda under an Israeli plan left the country.
“There’s a real risk in letting these flights go ahead,” said Dr. Easton-Calabria, who has worked with refugees in Uganda. “The risk is that a lot of people will remain completely unassisted, completely traumatized in a country where they don’t have any connections and don’t know the language.”
The plan for migrant deportations also come as Rwanda is engaged in a diplomatic standoff with the Democratic Republic of Congo, which accused Kigali of supporting the M23 rebel group that it is battling.
Stephen Castle and Cora Engelbrecht reported from London, and Abdi Latif Dahir from Nairobi, Kenya.
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Législatives : balayés, les Républicains de Marseille ont encore de l’espoir
L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy France24 - Monde
Prison avec sursis requise contre Platini et Blatter
Publié le : 15/06/2022 - 14:56Modifié le : 15/06/2022 - 14:54
Bellinzone (Suisse) (AFP) – Le parquet suisse a requis mercredi un an et huit mois de prison avec sursis contre Michel Platini et l'ex-président de la Fifa Sepp Blatter, les accusant d'avoir escroqué l'instance mondiale du football en obtenant un paiement injustifié.
Implacable sur la "tromperie" prêtée aux accusés, le procureur Thomas Hildbrand s'est néanmoins abstenu de réclamer une peine ferme, alors que les anciens dirigeants, fixés sur leur sort le 8 juillet, encourent en principe cinq ans d'emprisonnement.
Cinq heures durant, devant le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone (sud-est), il s'est efforcé de démêler l'affaire à tiroirs qui a brisé en 2015 la carrière des ex-alliés au moment où Platini, alors président de l'UEFA, paraissait idéalement placé pour succéder à Blatter à la tête de la Fifa.
"Seul compte leur comportement au regard du droit pénal", a d'emblée rappelé le procureur, laissant hors champ toute dimension politique pour se concentrer sur les 2 millions de francs suisses (1,8 million d'euros) accordés en 2011 par la Fifa à Michel Platini, avec l'aval de Sepp Blatter.
Peu importe donc que ce dossier n'ait resurgi qu'en 2015 et propulsé à la tête du football mondial l'inattendu Gianni Infantino, bras droit de Michel Platini à l'UEFA, visé depuis 2020 par une procédure distincte pour trois rencontres secrètes avec le parquet.
Blatter le "caméléon"
Entendus jeudi dernier par le tribunal, le Français de 66 ans et le Suisse de 86 ans assurent avoir "oralement" décidé que Platini toucherait un million de francs suisses par an pour conseiller Blatter entre 1998 et 2002, juste après l'avoir aidé à accéder à la tête de la Fifa.
Mais cet accord conclu sans témoins, contraire "aux usages commerciaux" et jamais provisionné dans les comptes de l'organisation, a été inventé après coup pour justifier la facture présentée en 2011 par le triple Ballon d'Or, a répliqué mercredi Thomas Hildbrand.
Pour lui, le travail de Platini a été intégralement couvert par un contrat d'août 1999 prévoyant 300.000 francs suisses annuels, là où les deux hommes prétendent s'être mis d'accord pour verser "le reste plus tard", lorsque les finances de la Fifa le permettraient.
Invraisemblable, a balayé le magistrat: même si l'instance avait payé un million de francs suisses à Platini dès 1999, elle aurait encore eu "plus de 21 millions de francs de trésorerie", des réserves montées à 327 millions en 2002.
Or Sepp Blatter, entré en 1975 à la Fifa, "avait une connaissance parfaite" de sa solvabilité. "Quand un caméléon se sent menacé, il change de couleur: Blatter fait la même chose", a lancé Thomas Hildbrand, pour qui "il n'existe aucune raison pour laquelle la Fifa" aurait dû différer le paiement.
L'ombre de la corruption
Incohérence supplémentaire aux yeux du parquet, Platini a fini par réclamer début 2011 500.000 francs annuels pour cette période, plutôt que 700.000, en expliquant après coup n'avoir jamais vérifié la somme qui lui avait été initialement versée.
"Est-ce seulement au moment de la facture à la Fifa qu'il aurait perdu ses capacités mathématiques ?", a feint de s'interroger le magistrat, rappelant que le Français avait "passé sans problème un test de calcul" pendant son interrogatoire.
Thomas Hildbrand a aussi souligné que Jérôme Valcke, secrétaire général de la Fifa en 2011, avait dit aux enquêteurs que Platini avait d'abord demandé 4 millions de francs, avant d'établir une facture deux fois moins élevée.
"Si vous passez de quatre à deux, c'est qu'il y a eu négociation, entente entre les parties", a avancé le magistrat, faisant de cette somme la contrepartie "d'un service personnel" de Platini à Blatter.
Mais lequel, alors qu'aucun mobile ne figure dans l'acte d'accusation ? Prudemment, le procureur a évoqué le soutien du Français et du comité exécutif de l'UEFA à la réélection de Blatter à un quatrième mandat, fin mai 2011.
"La question de savoir si ce paiement est en relation avec l'élection doit rester ouverte, en l'absence de preuve convaincante", a reconnu Thomas Hildbrand, laissant planer dans le prétoire l'ombre de la corruption.
Entamé mercredi dernier, le procès doit se poursuivre jusqu'au 22 juin avec les plaidoiries de la Fifa, partie civile, puis de la défense.
© 2022 AFP
New York Times - World
The Coronavirus Pandemic
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For Its Next Zero Covid Chapter, China Turns to Mass Testing
Residents in many cities must show negative P.C.R. tests to go shopping or use public services. The policy may hamper efforts to revive the economy.
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This article is part of our Daily Covid Briefing
By Alexandra Stevenson
For an hour every day, Xu Xinhua waits in line for a health worker to push a swab down his throat and swirl it around. Each time, he hopes his Covid test will be negative so that he may continue delivering food, medicine and flowers to residents across Shanghai.
Mr. Xu, 49, is paid hourly by Shansong Express, an intercity courier service, but only when he is fulfilling orders. “That means you work an hour for no gain,” he said in an interview.
The routine is familiar to hundreds of millions of people as China makes lab tests for Covid-19 a permanent feature of daily life. In major cities across the country, even where there are no reported cases, residents are being required to present a negative P.C.R. test to go shopping, ride the subway or bus, or participate in public activities.
China is the last country in the world that is trying to eliminate Covid, and the spread of the highly contagious Omicron variant is challenging its strategy of mass lockdowns and quarantines. The country already uses health code apps to surveil its citizens and track infections, and it imposes stringent lockdowns and centralized quarantines for confirmed cases and close contacts.
Officials hope the regular mass testing will help isolate cases in the community before they spiral into bigger outbreaks. But the policy can be expensive and time-consuming, undercutting the central government’s efforts to fire up the economy.
In Shanghai, barely two weeks after the city lifted its two-month lockdown, the authorities have placed millions under new lockdowns to conduct mass testing, setting off protests in some areas. In Beijing, days after the city said it had brought an outbreak under control, cases hit a three-week high on Tuesday. In the eastern district of Chaoyang, where an outbreak was tied to one bar, authorities began testing residents for three days and shut businesses.
Workers say the time required to get tested is cutting into their pay. Local governments are taking money from poverty alleviation projects to pay for testing. Businesses are concerned that the requirement will hurt productivity, and economists worry people will stay home to avoid the bother.
Some local officials have tried to scale back testing. Others have acknowledged the huge burden that routine testing has imposed on citizens. But China’s top leader, Xi Jinping, has ordered the country to “unswervingly” stick to the strategy of stamping out infections, and dozens of officials have been fired for mishandling outbreaks, making any effort to loosen restrictions politically risky.
“When you are a local government official and you are facing these competing demands, you are going to rank them,” said Yanzhong Huang, a global health expert at the Council on Foreign Relations. “I think any rational local government official will still have more incentives to enthusiastically pursue zero Covid than to take a more flexible approach.”
After a vice premier, Sun Chunlan, ordered cities to ensure that residents can get tested within a 15-minute walk from where they live, tiny testing booths, with holes for gloved hands to stick out and swab throats, appeared in town squares, shopping plazas and parks.
Health officials in 57 cities and five of China’s 31 provinces — covering nearly half of the country’s 1.4 billion people — have started some sort of normalized testing system, according to a report by the Suzhou-based financial firm Soochow Securities.
The approach has fed public anger in some places. In Shanghai, the authorities have forced residential compounds or even city blocks back into lockdown for testing in recent days, sometimes because just one resident happened to be in the same store or subway car as someone who later tested positive.
On Monday night, frustrated residents in the city’s northeastern district of Yangpu banged on pots and shouted “End the lockdown!” after their compound was locked down over the weekend, said Jaap Grolleman, a Dutch expatriate who lives in the neighborhood. More than a dozen police officers stood watch outside a giant wrought iron gate that was locked shut, he said.
“People are worried about taking the subway or going to the shopping mall,” said Mr. Grolleman, who saw his neighbors protesting. “You don’t know if someone before you or after you tests positive, meaning that you would be dragged into quarantine or your whole compound would go into lockdown.”
In Beijing’s Chaoyang district, some residents are bristling at more testing and lockdowns. Zoey Zhou, a journalist who lives in the district, said she worried that if she missed a test, her health code app would prevent her from being able to enter her neighborhood.
“I don’t think it is acceptable for the government to then put more burden on the public and increase surveillance in the name of epidemic prevention,” Ms. Zhou said. “Why am I being deprived of the freedom I should have?”
There are signs of how China’s pandemic policies are rippling through the economy. Fewer people are shopping, pushing retail sales down. People are less interested in buying property; real estate sales in April plunged 39 percent from a year earlier.
Local governments are struggling to pay for all the testing. In Yangquan, a city in northern China, officials said they would build a mass testing system despite the city’s “severe financial restraints.” In Kaifeng, to the south, officials said they had scraped together $3 million for testing “under very difficult financial circumstances.”
Estimates of the total cost of the new testing policy vary, but are in the tens of billions of dollars. If testing is extended to small cities, capturing as much 70 percent of the population, it could cost as much as 1.8 percent of annual economic growth, according to the Japanese bank Nomura.
Shanghai has said that in August it will start charging residents for every test. A single test will cost Mr. Xu, the delivery worker, roughly half of what he makes in an hour. His income had already taken a hit during Shanghai’s two-month lockdown, when he had to live in a hotel that would allow him to come and go.
Parts of the government are sounding the alarm about the need to limit the impact the measures are having. A Beijing health official warned on Thursday that P.C.R. testing “should not become the norm.” And some cities have eased the requirements for how frequently tests must be taken.
In the southern province of Jiangxi, where civil servants have faced pay cuts and a squeeze on bonuses for months because the budget is so tight, officials decided last week to stop mass testing in areas with low cases, citing it as an obstacle to economic development.
Testing can break a transmission chain before it escalates into a broader outbreak, experts say, but it is unsustainable in the long term. Other measures, such as increasing vaccinations and securing antiviral drugs, could help a country develop a broader immunity and be better prepared for future outbreaks.
But of China’s 264 million people who are 60 or older, just 64 percent have received a booster, a figure that experts say is too low. A third dose of China’s main Sinovac vaccine is needed to significantly increase protection against severe disease and death, according to a recent study.
Some business leaders have pointed out what they see as the shortsightedness of the government’s approach. In a recent meeting with Li Keqiang, China’s premier, and other foreign business leaders, Jörg Wuttke, China’s chief representative for BASF, the German chemical giant, urged the leader to focus on vaccinations instead of testing, Mr. Wuttke said. It was unfathomable, he said he had told Mr. Li, how failing to vaccinate the elderly “can hold the economy hostage.”
Li You, Liu Yi and Joy Dong contributed research.
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New York Times - World
Five Years After the Grenfell Fire, Families Grieve and Ask for Justice
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Survivors, friends and families gathered in London to honor lost loved ones, but a hunger for accountability permeated the ceremony.
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By Emma Bubola
LONDON — As 18 green balloons, one for each child who died in the Grenfell Tower fire, floated up into the sky on Tuesday alongside the abandoned building, 8-year-old Aicha, who survived the blaze, took the stage at the foot of her former home, which is now wrapped in a protective white covering.
“I will never forget my friends and my neighbors who didn’t survive,” she said, reading a poem she wrote. “We will fight for justice.”
Five years after the deadly fire at the West London apartment block killed 72 people, the families and friends of the victims, as well as survivors and supporters, gathered to honor those they lost and to demand justice for a tragedy that for many is still an open wound.
“Five years have passed,” Abdal Hakim Murad, a scholar and the dean of a Muslim college, said at the service at Grenfell Tower. “Still we have not heard the click of a single pair of handcuffs.”
A crowd wearing green, Grenfell’s symbolic color, on their shirts, tunics and hijabs had gathered in the morning for a service at Westminster Abbey, and then in the afternoon at the foot of Grenfell Tower.
They laid bouquets of white roses by the temporary barrier walls that surround the tower, which in the years since the fire have become a makeshift memorial, decorated with pictures, mosaics, balloons, drawings and tributes. Before the service, they embraced those who cried, burned incense and wrote messages on the wall. Survivors told a bereaved man that his brother had been the kindest gentleman, and said to a mourning family that their young cousin who died in the fire had always helped carry groceries.
Anne Murphy, who is in her 80s and whose son Denis Murphy died in the fire, watched as her younger son wrote some words on the barrier on her behalf. “Love and miss you son, love, mum,” he wrote with a black marker.
“It’s still so painful,” she said. “We want justice — in my eyes, my son and other people were murdered,” she added, as she held a picture of Denis.
Tim Murphy, her younger son, added that most families who lose a loved one can find peace with time, “But we can’t, because of all the politics of what this fire is about.”
“It doesn’t go away, it doesn’t get easier,” he said.
The fire, which wrapped the building in flames, was fed by flammable cladding that had been added to the outside of the structure during a renovation. The cladding had been banned in many countries, but decades of deregulation meant it could still be used in Britain, as politicians evidently decided that cost concerns outweighed the fire risk.
The government launched an investigation into the fire in 2017, and only after the second phase of its inquiry ends can a separate criminal investigation by London’s Metropolitan Police conclude, with the possibility of resulting in official charges.
Even as the community united in remembrance and grief, a desire for accountability and change permeated the day.
“The loss and the anguish are still vivid and sharp,” David Hoyle, the Dean of Westminster, said as he opened a service in Westminster Abbey on Tuesday morning. “We gather in sorrow and in pain.”
Mr. Hoyle asked the attendees to commit to remembering the victims and to seeking justice for those who had been wronged.
“We will seek justice,” the assembly replied.
Leaders from some of London’s Muslim, Jewish, Orthodox and Sikh communities attended the services, to represent the diverse faiths of the people who inhabited Grenfell Tower, and read the names of the victims aloud.
Michael Gove, a cabinet minister whose responsibilities include housing policy, also attended the ceremony at Westminster, while Prince William and his wife, Catherine, met the community at the service at the foot of the tower and laid a wreath.
Christian prayers and readings from the Quran were recited, and members of the community described Grenfell Tower as a symbol of suffering, of love, but also of shame for all those who allowed the dangerous cladding to be installed.
Menana Jebari moved to London from Morocco a few months after the fire killed her daughter Faouzia El-Wahabi, her son-in-law and their three children. She is staying in England, despite not speaking the language, to testify for the inquiry.
“Being in the court is the only thing that is soothing me,” she said as she stood outside Westminster Abbey. “I am playing my part.”
Ms. El-Wahabi cousin, Farah Jniah, 26, said the family had lived on the 21st floor of the building and was told by firefighters to stay in their apartment. She said she heard recordings of the final calls the family made to emergency services, in which they accused firefighters of killing them with their advice.
“We heard it from their mouth what happened,” Ms. Jniah said. “This is why we really need to fight for justice.”
A first part of the public investigation harshly criticized the London Fire Brigade for advising residents to stay in their apartments in the early hours of the fire based on the assumption that it could be compartmentalized.
The tragedy at Grenfell Tower also highlighted the unequal living conditions of people in one of London’s richest boroughs. The tower, with its dangerous cladding and lack of fire safety measures — it lacked fire alarms, sprinklers and a fire escape — is walking distance from Notting Hill’s iconic streets and in the same borough as Chelsea’s luxurious properties.
Residents said that the inequality has been reflected in the duration of the inquiry.
“Because it was a working-class community, there is this lack of urgency,” Nicola Var, 32, said as her 1-year-old son, Junior, in a stroller, held a sign that read: “Justice for Grenfell, we demand truth.”
Ms. Var, who lives near the tower, said it was important for her son to attend the commemorations.
“It’s good for him to see the grieving,” she said. “It’s part of our history, it’s ingrained in our community.”
At the end of the day, families, survivors and hundreds of supporters marched in silence across the neighborhood to commemorate the victims, holding signs that read: “This much evidence, still no charges.”
Karim Mussilhy, a representative for Grenfell United, an organization of survivors and the bereaved, who lost an uncle in the fire, took the stage after the end of the march.
“Would we have predicted standing here five years after what happened?” he asked. “It’s been five years man, and we are still here saying the same stuff.”
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France24 - Monde
Législatives : la campagne entre dans le dur en l'absence d'Emmanuel Macron
Publié le : 15/06/2022 - 09:01
FRANCE 24
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Pendant qu'Emmanuel Macron poursuit sa visite officielle en Roumanie, les candidats de la majorité présidentielle multiplient les déplacements dans leurs circonscriptions à quatre jours du second tour des élections législatives françaises. La coalition "Ensemble !" n'est pas assurée d'atteindre une majorité absolue. L'un des enjeux de dimanche sera la mobilisation, après un premier tour où un électeur sur deux ne s'est pas déplacé.
À quatre jours du second tour des législatives, la campagne entre dans le dur après l'intervention du chef de l'État Emmanuel Macron, dont la majorité absolue à l'Assemblée est menacée. Le président français a réclamé une majorité "solide", au grand dam de ses adversaires qui dénoncent une "faillite".
Descendant pour la première fois dans l'arène depuis le premier tour, Emmanuel Macron a dramatisé mardi 14 juin l'enjeu, en assurant que le choix du second tour était "plus crucial que jamais".
"Rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, dans le blocage, dans les postures [et] d'ajouter un désordre français au désordre mondial", a-t-il assuré depuis l'aéroport d'Orly avant son départ pour la Roumanie, un déplacement entièrement consacrée à la guerre en Ukraine.
"Une sorte de panique gagne la macronie", selon Bayou
Emmanuel Macron continue mercredi son voyage, en Roumanie où 500 soldats français sont déployés depuis l'invasion russe de l'Ukraine, puis en Moldavie pour une visite de soutien. Il n'est pas exclu qu'il poursuive ensuite en Ukraine.
Pour ce déplacement organisé entre-deux tours, le chef de l'État a été taxé de "mépris" par le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui a aussi raillé mardi le "sketch à la Trump" d'une déclaration faite sur le tarmac.
En meeting le soir du 14 juin à Toulouse, le leader de la Nupes a martelé que "la stabilité [était] chez nous [car] on va planifier le changement".
Côté alliance de la gauche, le chef de file écologiste, Julien Bayou, assure "qu'une sorte de panique gagne la Macronie", a estimé. "Ça sent le sapin et la panique à bord", a moqué le leader communiste, Fabien Roussel.
Les abstentionnistes feront-ils la différence ?
À droite aussi, la déclaration du chef de l'État a fait grincer des dents : "La majorité présidentielle ne saurait s'arroger le monopole du camp républicain", a estimé le vice-président LR du Sénat, Roger Karoutchi, alors que Les Républicains espèrent regagner un rôle central avec les législatives.
Car Emmanuel Macron n'est pas assuré d'avoir une majorité absolue de 289 sièges : les différents instituts de sondages lui prédisent une fourchette de 255 à 295 sièges, et 150 à 210 pour la Nupes.
L'un des enjeux de dimanche sera la mobilisation, après un premier tour où un électeur sur deux ne s'est pas déplacé : "Nous soutenons 406 candidats au second tour. Je lance donc un appel clair aux abstentionnistes : si vous votez dimanche, Macron a perdu", a affirmé sur France 5 le député LFI Adrien Quatennens.
De son côté le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a accusé la Nupes de "délire", de "complotisme", et de vouloir augmenter les impôts de 100 milliards d'euros.
La cohabitation avec la Nupes, jugée "impossible" par Ferrand
Enfin le président LREM de l'Assemblée sortante, Richard Ferrand, a dramatisé l'enjeu en estimant mardi soir qu'une cohabitation et la Nupes serait "impossible au plan politique". "Sur des enjeux de fond, qui sont à la fois des enjeux de sécurité, qui relèvent de la crédibilité économique et sociale, on est dans une situation où tout le monde est aux antipodes", a-t-il souligné sur LCI.
La mobilisation continue d'être de mise mercredi dans la majorité : la Première ministre Élisabeth Borne fera campagne dans le Calvados en matinée, avant de participer au JT de 20 heures sur France 2. Tous les candidats du camp présidentiel en lice au second tour ont prévu une réunion publique dans la soirée.
Édouard Philippe ira soutenir Aurélie Taquillain, dans sa circonscription des Yvelines qui connaîtra l'une des rares triangulaires, puisqu'elle affrontera des candidats LR et Nupes. L'ancien Premier ministre se rendra ensuite à Paris dans les circonscriptions du ministre Clément Beaune et du député sortant Pierre-Yves Bournazel, tout deux en situation délicate, puis à Tonnerre (Yonne) avec le chef du MoDem François Bayrou.
Avec AFP
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
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Législatives 2022
Une bataille des chiffres très politique entre la Nupes et le ministère de l'Intérieur
ANALYSE
Législatives : derrière le duel Nupes-Ensemble, une percée historique pour le Rassemblement national
LÉGISLATIVES 2022
Stratégie de campagne (1/2) : pour Ensemble !, dénoncer le "danger" Nupes pour la République
France24 - Monde
Législatives : derrière le duel Nupes-Ensemble, une percée historique pour le Rassemblement national
Publié le : 13/06/2022 - 20:37
Romain BRUNET
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Nabia MAKHLOUFI
Le Rassemblement national de Marine Le Pen a obtenu 18,68 % des voix, dimanche, lors du premier tour des élections législatives, recueillant plus d'un million de voix supplémentaires par rapport à 2017. Une percée historique qui lui laisse entrevoir un nombre record d’élus à l’Assemblée nationale.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
"Nous sommes là, nous sommes bien là, nous sommes en dynamique forte depuis 2017." Marine Le Pen avait le sourire, lundi 13 juin, au lendemain du premier tour des élections législatives, lors de son déplacement à Rouvroy, dans son fief du Pas-de-Calais.
En obtenant 18,68 % des suffrages, dimanche soir, son parti peut espérer l’élection de "dizaines de députés" à l’Assemblée nationale. Mais surtout, le Rassemblement national progresse considérablement en cinq ans en obtenant 1 258 172 voix de plus par rapport au premier tour des législatives 2017, soit une progression de 5,48 points.
"Nous sommes les seuls à être en réalité en forte dynamique depuis 2017, car entre 2017 et aujourd'hui la gauche et l'extrême gauche confondues est en recul ou en stagnation, En Marche est en recul fort, LR est en capilotade et le Rassemblement national lui est en forte progression", a jugé la députée sortante du Pas-de-Calais, qui, avec 53,96 % des voix mais une participation insuffisante, a manqué de peu sa réélection dès le premier tour.
📹 Les seuls qui sont en dynamique, ce sont les candidats du Rassemblement national. #Législatives2022 #DimancheJeVoteRN pic.twitter.com/tsj1DSmNwf
June 13, 2022"C’est un résultat historique pour l’extrême droite dans son ensemble puisque ce bloc obtient plus de 5 millions de voix", souligne le sociologue Ugo Palheta, maître de conférences à l'Université de Lille et auteur du livre "La Possibilité du fascisme" (La Découverte, 2018). "Jamais elle n’avait été présente, au cours des 40 dernières années, dans autant de seconds tours. Le RN peut faire mieux qu’en 1986, alors qu’il y avait de la proportionnelle cette année-là."
Alors dirigé par Jean-Marie Le Pen, le Front national avait obtenu 35 députés lors des législatives de 1986 grâce, notamment, à l’introduction de la proportionnelle départementale. Trente-six ans plus tard et sans proportionnelle, la fille du fondateur du parti d’extrême droite pourrait donc faire mieux. Le RN présentera, dimanche 19 juin, plus de 200 candidats au second tour.
Un ancrage électoral de plus en plus profond
La campagne des législatives menée par Marine Le Pen a pourtant été peu offensive, voire timide. Partie en vacances après sa défaite à l’élection présidentielle face à Emmanuel Macron, elle a offert, pour son retour médiatique deux semaines plus tard, des pronostics jugés démobilisateurs. "Je pense que la logique des institutions veut que le président de la République ait une majorité. Tous ceux qui racontent autre chose racontent des fables", déclare-t-elle le 10 mai au 20 h de TF1 en ciblant Jean-Luc Mélenchon. Puis, elle s’est le plus souvent contentée de faire une campagne de terrain a minima, menée essentiellement dans son fief du Pas-de-Calais.
"Pour faire campagne aux législatives, il faut des cadres sur tout le territoire et le RN en manque. Mais ses bons résultats au premier tour montrent malgré tout un ancrage politique et électoral tout à fait solide dans plusieurs territoires, avec une capacité à réaliser de très gros scores, y compris lorsque ses candidats ne tiennent pas la route", note Ugo Palheta, en référence aux mésaventures de plusieurs candidats RN bafouillant leurs réponses dans des débats organisés par les chaînes de télévision locales.
>> À lire : Législatives : le retour du clivage gauche-droite dans le paysage politique français ?
Le RN obtient ainsi de très bons résultats dans le nord de la France, dans le sud-est et à l’est : 12 candidats qualifiés au second tour sur 12 dans le Pas-de-Calais, 8 candidats qualifiés sur 8 dans le Var, 5 candidats qualifiés sur 6 dans le Gard, 5 candidats qualifiés sur 5 dans l'Aisne ou encore 8 candidats qualifiés sur 9 en Moselle, avec dans l’ensemble de ces cinq départements 26 premières places sur 40 possibles.
Surtout, la division de l’extrême droite n’a pas porté préjudice à Marine Le Pen, qui a de nouveau gagné son match à distance avec Éric Zemmour, déjà remporté par K.O. au premier tour de l’élection présidentielle. Aucun des candidats présentés par Reconquête! ne s’est qualifié au second tour des législatives.
>> À lire : Législatives : l’abstention, grande gagnante du premier tour
Lors d’une conférence de presse à Paris, lundi, le président par intérim du RN, Jordan Bardella, a souligné que Reconquête!, qui a obtenu 4,24 % des suffrages au niveau national, n'avait pas empêché le RN de se qualifier "dans des circonscriptions gagnables" et a appelé ses électeurs "à s'apercevoir que le chemin qu'on est en train de construire (...) va nous mener au pouvoir". Marine Le Pen a elle aussi "souhaité" que les électeurs du parti d'Éric Zemmour votent pour le RN dimanche prochain.
Le parti de Marine Le Pen a par ailleurs réalisé une belle affaire sur le plan financier. En récoltant dimanche 4 248 626 voix, il pourra compter chaque année sur au moins 6,9 millions d'euros d'argent public, puisque chaque voix gagnée donne droit à 1,64 euro par an. Une manne bienvenue pour un parti endetté à plus de 20 millions d'euros.
Des résultats ternis par la dynamique Nupes
"Pour autant, les résultats du Rassemblement national sont décevants par rapport à ce qu’il pouvait envisager il y a encore deux mois, nuance Ugo Palheta. On est loin des plus de 8 millions de voix obtenues au premier tour de la présidentielle. Marine Le Pen n’a pas réussi à trouver la réponse face à la dynamique de la Nupes et va devoir composer à l’Assemblée nationale avec un bloc de gauche très important qui jouera a priori le rôle de première opposition au gouvernement."
L’union de la gauche a d’ailleurs permis de barrer la route au RN dans de nombreuses circonscriptions. Dans la première circonscription de l’Hérault, par exemple, la candidate du RN, France Jamet, est éliminée malgré un score de 20,58 %, quand le candidat de la Nupes, Julien Colet, arrive en tête avec 26,94 % des voix. En 2017, le même Julien Colet, alors étiqueté La France insoumise, avait fini troisième derrière France Jamet.
Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel #Macron défendent une république indigéniste. À l’Assemblée nationale, les députés RN défendront la République de la Constitution française, la laïcité, l’unité du peuple face au communautarisme. #DimancheJeVoteRN #Législatives2022 pic.twitter.com/KB1fvLgUfz
June 13, 2022Marine Le Pen reprendra-t-elle sa place revendiquée d’opposante numéro 1 à Emmanuel Macron ? Cela dépendra d’abord de la longévité politique de la Nupes, mais aussi de la stratégie du président de la République pour son second quinquennat. "Emmanuel Macron a favorisé depuis 2017 ce tête-à-tête avec l’extrême droite, mais il pourrait désormais cibler la gauche", note Ugo Palheta.
De son côté, la cheffe de file du RN qualifie la Nupes d'"opposition en carton-pâte" et renvoie dos à dos les deux coalitions arrivées en tête dimanche soir au premier tour des législatives. "Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron défendent une République indigéniste. À l’Assemblée nationale, les députés RN défendront la République, la Constitution française, la laïcité, l’unité du peuple face au communautarisme", a-t-elle tweeté lundi après-midi, misant ainsi sur les fondamentaux identitaires de son parti pour mobiliser son électorat en vue du second tour.
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Législatives 2022
Une bataille des chiffres très politique entre la Nupes et le ministère de l'Intérieur
ANALYSE
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Législatives 2022
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France24 - Monde
Une bataille des chiffres très politique entre la Nupes et le ministère de l'Intérieur
Publié le : 13/06/2022 - 17:08
FRANCE 24
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Selon les résultats officiels publiés par le ministère de l’Intérieur, l’union de la gauche emmenée par Jean-Luc Mélenchon est arrivée en deuxième position du premier tour des élections législatives. Une "manipulation", accusent les cadres de la Nupes qui contestent les calculs de la place Beauvau.
Législatives 2022 © Studio graphique FMM
C’est peut-être un détail pour vous, mais pour l’union de la gauche, cela veut dire beaucoup. Les résultats officiels du ministère de l'Intérieur ont placé la Nupes en deuxième position du premier tour des élections législatives, juste derrière Ensemble!, qui regroupe les partis proches de la majorité présidentielle.
D'après la place Beauvau, 5 857 561 bulletins Ensemble! ont été glissés dans les urnes dimanche (25,75 %), contre 5 836 202 suffrages pour la Nouvelle union populaire écologique et sociale (25,66 %). Mais ces résultats sont vivement contestés par des cadres de la France Insoumise qui revendique 300 000 voix supplémentaires pour elle et ses alliés socialistes, communistes et écologistes.
"Ces chiffres sont faux ! [Le ministère de l'Intérieur] nous supprime des candidats sans aucun doute", s’est emporté Alexis Corbière, le député LFI de Seine Saint-Denis, lundi 13 juin, sur RMC.
Manuel Bompard, candidat de la Nupes dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, a également sonné l’"alerte à la nouvelle manipulation de Darmanin", le ministre de l’Intérieur, qui aurait voulu faire "apparaître artificiellement le parti de Macron en tête".
ALERTE À LA NOUVELLE MANIPULATION DE #DARMANINAlors que la #NUPES réalise 6 101 968 voix (soit 26,8%), le ministère de l’intérieur ne lui attribue que 5 836 202 voix (soit 25,7%) pour faire apparaître artificiellement le parti de #Macron en tête. Allo le Conseil d’Etat ?
June 13, 2022"Allô le Conseil d'État ?", a-t-il lancé, six jours après une décision de l'institution qui, saisie en référé par plusieurs partis de gauche, avait enjoint le ministère de l’Intérieur de prendre en considération la Nupes comme "une nuance politique à part entière" lors du scrutin et non "une alliance de circonstance".
Ce n’est qu’après ce recours que la place Beauvau avait été contrainte de compter sous une seule et même bannière les voix des candidats investis ou soutenus par l’union de la gauche au lieu de les répartir entre les différents partis qui composent la Nupes.
Que répond le ministère de l’Intérieur ?
Comment comprendre alors la différence entre les chiffres du ministère de l’Intérieur et ceux avancés par la France Insoumise (LFI) ? L’explication tient à l’étiquetage retenu pour certains candidats.
Dans plusieurs circonscriptions des Outre-mer, aucun prétendant à un poste de député ne bénéficie de l'étiquette officielle "Nupes". Ces derniers sont classés "divers gauche".
>> À lire : Législatives : l’abstention, grande gagnante du premier tour
Joint par France 24, le ministère de l’Intérieur précise que "c’est la direction de campagne de Nupes qui, par un mail adressé le 8 juin 2022, a listé l’ensemble des candidats à qui il conviendra d’attribuer la nuance "Nupes". Dans cette liste pourtant très complète ne figurait aucun candidat outre mer. Ces candidats ne figurent pas non plus sur leur site officiel".
Certains candidats de Corse et d'Outre-mer, territoires hors accord national de la Nupes, n'ont donc pas été comptabilisés. C’est le cas de Karine Le Bon dans la 2e circonscription de La Réunion (42,9 %) ou encore du député sortant insoumis Jean-Hugues Ratenon dans la 5e (36,38 %).
De son côté, LFI assure que ces candidats ont fait campagne pour la Nupes, défendant le programme de Jean-Luc Mélenchon et de ses alliés, et devraient donc être comptabilisés dans les résultats du premier tour.
Exemple de manipulation des résultats. Jean-Hugues Ratenon siège 5 ans au groupe LFI à l’Assemblée. Il n’est pas classé « #NUPES » par Darmanin mais « divers gauche ». Il est arrivé en tête de la 5e circo de La Réunion.
June 13, 2022Le ministère de l’Intérieur apporte également des précisions pour trois candidats classés en divers gauche "initialement investis par la Nupes mais qui avaient déclaré vouloir renoncer à cette investiture". Il s’agit d’Hervé Saulignac (1re circonscription de l'Ardèche), Dominique Potier (5e de Meurthe-et-Moselle) et Joël Aviragnet (8e de Haute-Garonne).
"Ce n'est pas une nouveauté. À chaque fois qu'il y a une nouvelle alliance, il y a toujours des contestations sur les candidats situés dans les 'zones grises'. Par exemple, ceux qui n'ont pas été désignés juridiquement mais qui ont invoqué le nom de l'alliance", analyse le politologue Arnaud Leclerc. "Dans ce cas, le ministère de l'Intérieur a l'habitude depuis 40 ans de construire des chiffres qui plaident en faveur du pouvoir", estime le professeur de science politique à l'université de Nantes.
"Tout ça n'a pas d’importance"
Enfin, la place Beauvau assure que tous les partis sont logés à la même enseigne citant l’exemple de Damien Abad, "dont on peut légitimement penser qu’il est soutenu par Ensemble" mais "est comptabilisé en divers droite". Qualifié au second tour dans l'Ain, le ministre des Solidarités est désormais "en congé" des Républicains, étiquette sous laquelle il avait été élu député en 2017.
"Certains candidats qui venaient d’autres partis politiques ne se sont pas déclarés en Préfecture (sous l’étiquette) Ensemble et n’ont donc pas été comptabilisés dans les chiffres Ensemble", a résumé sur France Inter Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics et candidat qualifié dans les Hauts-de-Seine.
.@GabrielAttal : "Quand vous regardez l'accord de la Nupes et les candidats qu'ils ont investi, il n'y avait pas de candidat outre-mer." #le79Inter #législatives2022 pic.twitter.com/yyP2HEfARV
June 13, 2022Au-delà du symbole d’occuper la place du premier parti en nombre de voix au premier tour, ces différences de calcul n’auront toutefois aucune conséquence sur la composition de la future Assemblée nationale lors de ce scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Par ailleurs, les candidats étiquetés "divers gauche" ou dissidents devraient au final rejoindre les rangs de la coalition de la Nupes.
"C'est essentiellement une affaire de posture et de communication pour mobiliser les électeurs" au second tour, note Arnaud Leclerc. "C'est pour cela que cette place de numéro 1 peut avoir une importance pour la dynamique que Jean-Luc Mélenchon chercher à créer", ajoute le politologue.
"Tout ça n'a pas d’importance", assure sur France Info l’eurodéputé EELV David Cormand. Selon lui, "la réalité, c'est que c'est le pire score pour un parti présidentiel à une législative qui suit une élection présidentielle. Ça veut dire qu’il n’y a pas d'attente vraiment populaire par rapport à Emmanuel Macron".
Cette bataille de chiffres apparaît surtout comme le dernier épisode d’une campagne particulièrement âpre entre une majorité présidentielle bousculée et une gauche en quête de cohabitation.
Selon les projections d’Ipsos/Sopra Steria pour France 24, la Nupes obtiendrait entre 150 et 190 sièges. De son côté, la République en marche et ses alliés (Ensemble!) devraient se contenter de 255 à 295, faisant craindre au gouvernement la perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, soit 277 députés.
Un enjeu considérable qui pourrait tendre encore un peu plus le climat politique ces prochains jours et même au-delà du deuxième tour des élections législatives prévu le 19 juin.
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LÉGISLATIVES 2022
La Nupes et Ensemble au coude-à-coude, le parti présidentiel en quête d'une majorité
Législatives 2022
Ce qu'il faut retenir du premier tour des législatives en France
REPLAY
En vidéo : les discours de la soirée électorale du premier tour des législatives
L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois New York Times - World
Official Inquiries About Grenfell Tower Blaze Go On, 5 Years After the Fire
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The fire quickly engulfed the apartment building, fueled by cladding now banned. An investigation is continuing. But the families of the 72 who died find accountability slow in coming.
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By Emma Bubola
LONDON — Five years ago, a fire in a tower block in West London killed 72 people, shattered a community, unsettled a country and exposed harsh inequalities in one of London’s richest neighborhoods. It also set off a broad reckoning into British fire regulations and building safety.
Shortly before 1 a.m. on June 14, 2017, a resident on the fourth floor woke up his neighbor to tell him that his fridge had blown up. The fire in the kitchen quickly spread to flammable cladding covering the outside of the 24-story building and climbed up the side of the structure.
At 12:54 a.m., the London Fire Brigade got the first call. Firefighters reached the scene a few minutes later and entered the building.
Flames were moving quickly along the building’s combustible covering, wrapping the tower in flames. For about two hours after the fire was reported, firefighters advised residents to stay in their apartments. Some still went out through the stairs and more than 200 people survived, of approximately 300 people who were in the building at the time.
The fire was not brought under control until more than 24 hours after it had begun.
The causes
The underlying causes of the fire were the flammable exterior materials, which sped up the spread of the deadly blaze.
Grenfell Tower was built in the 1970s, and its concrete structure, originally built without cladding, was designed to contain a fire in one apartment for long enough to allow firefighters to intervene. The year before the fire, Grenfell Tower underwent a renovation and its facade was covered with panels.
Residents have said that the facade was installed to make their housing project more aesthetically pleasing since it stands close to high-end areas in the London borough of Kensington and Chelsea.
The panels were made of sheets of an aluminum composite with one layer of polyethylene sandwiched between them. During the fire, the polyethylene, a type of plastic, melted and caught fire, with flaming drops falling down the sides of the building. The insulation between the panels and the concrete structure was also flammable, and the air gap between them whisked heat and flames upward.
The cladding, which has been used in several other buildings across England, is not allowed on high-rise buildings in many countries, including the United States, because of fire danger. But decades of deregulation in England led to lax building rules that allowed some developers to prioritize cutting costs over safety.
Residents had complained for years that the building was unsafe, lacking sprinklers, fire alarms and fire escapes. It also had only one staircase.
The routine advice by the firefighters to stay inside, based on the assumption that fires can be compartmentalized, also did not take into account the fact that the cladding would lead to the fire’s quickly engulfing the entire building. And, according to a report from a government-commissioned investigation, the London Fire Brigade “failed to revoke the ‘stay put’ advice at a time when the stairs remained passable.”
The investigations
The government-commissioned investigation was divided into two phases. The result of the first inquiry, focusing on what happened the night of the fire, was issued in 2019. The nearly 900-page report harshly criticized the London Fire Brigade, especially for failing to urge residents to leave. The report acknowledged but did not focus on the materials used for the building’s covering.
The second phase of the public inquiry, which is expected to address how and why the cladding was adopted in the renovation, is continuing and is expected to end later this year. Lawsuits have been filed against local authorities and manufacturers, including Arconic, the American company that manufactured the cladding, and Celotex, a British company that made the insulation.
London’s Metropolitan Police Service is also conducting a criminal investigation into offenses that include corporate manslaughter, gross negligence manslaughter, fraud, and health and safety offenses. The police said the publication of any final public inquiry report will follow the Phase 2 report.
After that, if police officials conclude there is sufficient evidence to consider criminal charges, they will submit a file to the Crown Prosecution Service, which is responsible for prosecuting criminal cases investigated by the police and other investigative authorities in England and Wales.
On Monday, Stuart Cundy, deputy assistant commissioner of London’s Metropolitan Police, said in a statement that the agency has more than 180 investigators dedicated to the Grenfell fire investigation and that they are working with international experts. In a statement, he said they spent a year doing forensic examinations of the tower, that they have taken more than 9,000 witness statements and worked through over 130 million documents from companies and organizations linked to the tower.
For bereaved families, the delay in accountability is a protracted pain.
“For us that is one of the many open wounds,” said Giannino Gottardi, whose son Marco Gottardi died in the fire.
What has changed
The fire at Grenfell Tower has called attention to widespread fire safety problems in buildings across England, with thousands of apartments at risk in what has been called a “cladding scandal.”
After the fire, in 2017, nearly 4,000 residents were evacuated from dangerous high-rise buildings in London, and the government ordered an investigation into cladding and insulation on high-rise towers.
The British government has since banned Grenfell-style cladding on tall buildings, which has been removed from many of the hundreds of other high-rises where it was identified. This month, the government announced a complete ban on the use of that cladding on all new buildings and buildings undergoing repairs, regardless of height or use.
The British government has also allocated billions of dollars to fund the removal of unsafe cladding in England, but critics said the funds were largely insufficient and many people who owned apartments in unsafe buildings found themselves having to endure burdensome costs to fix them and struggled to hold developers accountable.
In January, the British government announced plans to overhaul the government’s approach to building safety across England, and has made moves to ensure that the costs of fixing fire safety issues are shouldered by the developers.
The victims
One of the older of the Grenfell Tower victims was in her 80s, the youngest only a few months old.
Among the others who died in the fire were two young Italian architects who had moved to London to pursue their careers. Another resident, Rania Ibrahim, recorded a video and posted it online as she tired to escape the fire. “It’s over. It is here,” she said. “Pray for us.” Her two daughters, ages 3 and 5, also died. Others were a great-grandfather, a 6-year-old who dreamed of becoming a fireman and a 24-year-old artist of Gambian heritage whose work was featured in the memorial space of the Tate Britain art gallery.
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L'Humanité
Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur
Il était une foisLa petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.
Dominique BariCamp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.
La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.
Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?
Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »
Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.
Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA
Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.
Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).
Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP
Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).
Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo
La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.
Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.
La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.
Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).
Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP
Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.
Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.
Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.
Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.
timor orientalIl était une fois France24 - Monde
Législatives : les clips de campagne du 2nd tour
Publié le : 14/06/2022 - 17:49
FRANCE 24
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Temps de parole, clips de campagne : durant la semaine entre le premier et le second tour des législatives, dimanche 19 juin, les candidats et les médias audiovisuels sont tenus de respecter la règle d'équité du temps de parole.
Avant le second tour des élections législatives, dimanche 19 juin, les chaînes de télévision et les stations de radio doivent accorder aux candidats et à leurs soutiens un temps de parole correspondant à leur représentativité. France 24 publie ainsi chaque jour les clips de campagne des différents partis politiques.
Les élections législatives se déroulent comme suit :
- en métropole, les dimanches 12 et 19 juin 2022 ;
- en Polynésie française, les 4 et 18 juin 2022 ;
- dans la zone Amérique et Caraïbes, les 4 et 18 juin 2022 ;
- dans le reste du monde, les 5 et 19 juin 2022 ;
- en Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique, à Saint-Barthélémy, à Saint-Martin, à Saint-Pierre-et-Miquelon, les 11 et 18 juin 2022
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Réouverture de l'espace aérien suisse après une fermeture totale due à une panne informatique
Publié le : 15/06/2022 - 07:50Modifié le : 15/06/2022 - 09:34
FRANCE 24
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Une panne informatique du service suisse de contrôle du trafic aérien apparue tôt dans la matinée de mercredi a conduit à la fermeture pendant plusieurs heures de l'espace aérien de la Suisse. L'aéroport de Genève a annoncé "une reprise progressive" après une paralysie complète. Des vols internationaux à destination de la Suisse ont été détournés notamment vers les aéroports de Milan, Francfort et Munich.
L'aéroport de Genève a annoncé "une reprise progressive" de son trafic aérien après une paralysie complète de plusieurs heures. L'espace aérien suisse a été "fermé jusqu'à nouvel ordre" en raison d'une panne informatique, avait annoncé tôt dans la matinée du mercredi 15 juin le service de contrôle aérien Skyguide dans un communiqué.
"Le problème technique chez Skyguide a été résolu et la fermeture de l'espace aérien a été levée à 08 h 30 (06 h 30 GMT Ndlr). L'espace aérien suisse est rouvert et les opérations de vols au-dessus de la Suisse, ainsi qu'aux aéroports de Genève et de Zurich reprennent", a écrit Skyguide dans un tweet, sans préciser l'origine de la panne.
Bonne nouvelle ! Le trafic aérien a repris progressivement depuis 8h30. Plusieurs vols sont annulés. Les voyageurs sont priés de vérifier auprès de leur compagnie si leur vol est maintenu.
June 15, 2022Des vols détournés vers Milan
Quelques heures auparavant, un tweet de l'aéroport de Genève indiquait que les aéroports de Genève et de Zürich, parmi les principaux de la Suisse, étaient paralysés en raison d'une panne informatique chez le contrôleur aérien Skyguide.
Selon l'agence ATS-Keystone, des vols internationaux à destination de la Suisse ont été détournés vers notamment vers l'aéroport de Milan dans le nord de l'Italie.
D'autres aéroports ont été sollicités pour réceptionner les avions. Le site Internet de l'aéroport de Zürich montre notamment que le vol UA134 de United Airlines en provenance de New York a été détourné vers l'aéroport de Francfort dans l'ouest de l'Allemagne, tandis que le vol SQ346 de Singapore Airlines en provenance de la ville-État a été détourné vers le sud de l'Allemagne et l'aéroport de Munich.
Avec AFP
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De nombreux sites internet affectés par une panne géante chez OVHcloud
Amazon, Reddit, Spotify... victimes d'une panne informatique, désormais résolue
La chronique de l’éco
Réouverture de l'aéroport d'Orly : des enjeux économiques très importants
New York Times - World
Zimbabwe Court Convicts Reporter for The New York Times
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The reporter, Jeffrey Moyo, is unlikely to spend time in prison, but analysts said the case was part of a wider assault on press freedoms in the country.
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By Declan Walsh
NAIROBI, Kenya — A court in Zimbabwe on Tuesday convicted a freelance reporter for The New York Times on charges of breaching the country’s immigration laws, in another blow for the free press in the increasingly authoritarian country in southern Africa.
The journalist, Jeffrey Moyo, has been accused of obtaining fake press credentials for two Times journalists who entered Zimbabwe last year on a reporting trip. Mr. Moyo’s lawyers said the charges were baseless, and even one lawyer for the government had acknowledged the case was dubious.
The court fined Mr. Moyo 200,000 Zimbabwean dollars, about $615, and imposed a two-year suspended sentence that could be enforced if he is convicted of a similar offense in the next five years. His lawyers said they would appeal the verdict.
Speaking after the hearing, Mr. Moyo said he was dismayed at his conviction. “I only followed the lawful procedures in trying to get accreditation for my colleagues,” he said. “I’m innocent.”
But he added that he was “relieved not to be thrown in jail.”
At a hearing in the city of Bulawayo, Magistrate Mark Nzira said it was clear “from the evidence before the court” that Mr. Moyo, who sat with his head bowed during the hearing, had manufactured or “connived with someone to produce” fake press cards for the two Times journalists.
The magistrate repeatedly admonished Mr. Moyo for actions that he said “could have been done to let saboteurs into the country.”
But press freedom advocates said the verdict surprised them, even when taking into account the poor state of media freedoms in Zimbabwe, and that it appeared to be part of a wider assault on independent reporting under President Emmerson Mnangagwa.
The conviction is a “monumental travesty of justice” that shows “how far press freedom has deteriorated in Zimbabwe,” Angela Quintal, Africa coordinator for the Committee to Protect Journalists, a press advocacy group, said in a statement.
Mr. Mnangagwa came to power in 2017 amid high hopes after decades of hard-line rule under his predecessor, Robert Mugabe. But since he took office, the economy has crumbled, his government has failed to deliver promised reforms and he has quashed dissent.
Reporters have been arrested and hauled before the courts on spurious charges in cases that can drag on for months or years. Freedom House, a nonprofit based in Washington that measures the strength of political and civic rights around the world, downgraded Zimbabwe from “partly free” to “not free” in recent years.
Experts say that Mr. Mnangagwa and his ruling party, the Zimbabwe African National Union — Patriotic Front, are seeking to stifle critics in advance of elections scheduled for next year. In one recent incident, two journalists were arrested as they covered the arrest of an opposition parliamentarian outside a polling station. One said he was assaulted by a police officer who crushed his phone. If convicted, they face up to a year in prison.
The legal difficulties for Mr. Moyo, 37, who has worked for The Times and a number of other news organizations, started in May 2021 when he helped two Times journalists, Christina Goldbaum and João Silva, to enter Zimbabwe on a reporting visit.
Mr. Moyo obtained press cards for the journalists from the Zimbabwe Media Commission, the state regulator, which they used to obtain visas at Bulawayo airport on May 5. But three days later, an immigration officer canceled those visas, claiming the accreditation was fraudulent. The police ordered Ms. Goldbaum and Mr. Silva to leave.
Two weeks later, Mr. Moyo was arrested on charges of helping the journalists to acquire fake documents. Thabang Manhika, the Media Commission official who provided them, was also arrested. The two men were tried separately.
Mr. Moyo was moved to a prison in Bulawayo where he was held in harsh conditions, stripped of most of his clothes and forced to sleep on a bare floor in a lice-infested cell. What followed was a Kafkaesque trial, replete with strange twists and contradictions.
A magistrate initially refused bail to Mr. Moyo, describing him as “a threat to national security.” Weeks later, the journalist was released on a bond of about $14 after a government lawyer conceded in a court filing that their case was “on shaky ground.”
A key prosecution witness claimed that important documents had been lost or stolen. He declined to answer questions from the defense, asserting that his hearing was impaired, drawing a rebuke from the presiding magistrate. “I know you can hear,” said the magistrate, Mr. Nzira.
In February, the prosecution abruptly ended its case without calling major witnesses, including the chief police investigator. Mr. Manhika, the Media Commission official accused of supplying the fake press cards, was acquitted in March. Still, the case against Mr. Moyo dragged on.
After the conviction on Tuesday, A.G. Sulzberger, publisher of The New York Times, said in a statement that The Times would work with Mr. Moyo’s attorneys to appeal the decision immediately.
“We are deeply troubled that Jeffrey Moyo, a respected Zimbabwean journalist, was convicted of a crime for his routine work on behalf of The New York Times,” he said. “Based on the lack of evidence in this case, we believe clearly it was brought to interfere with our reporting.”
It was, he added, “yet another example of the increasing challenges that journalists are facing around the globe for the role they play in ensuring a free and informed society.”
While the trial produced no evidence of wrongdoing by Mr. Moyo, who did not testify, it painted a picture of turf battles between the Zimbabwe Media Commission and the ministry of information.
Mr. Mnangagwa promised a “new Zimbabwe” when he came to power after the coup that ousted Mr. Mugabe. Promising a break from years of crushing authoritarian rule and spiraling economic decline, he vowed to create jobs, introduce democratic reforms and reverse the government’s dismal human rights record.
Five years on, many Zimbabweans say the situation has only gotten worse. Millions are unemployed, inflation is running at 132 percent, and the currency is collapsing. Fuel stations and some shops demand payment in United States dollars. Experts fear a return to the hyperinflation that ravaged Zimbabwe in the late 2000s.
A hunger crisis driven by high food and fuel prices, and compounded by the effects of Covid-19 lockdowns and Russia’s war in Ukraine, has left nearly three million Zimbabweans in rural areas without enough to eat, according to the World Food Program.
Mr. Mnangagwa has responded by cracking down on his critics.
At the start of the pandemic in 2020, the government used Covid restrictions to justify stepping up harassment, assaults and detentions. The novelist Tsitsi Dangarembga was arrested during an anti-government protest and an investigative journalist, Hopewell Chin’ono, was prosecuted on charges related to his social media activity.
Mr. Chin’ono was later cleared on two of the charges against him, and the number of attacks against reporters fell last year, said Ms. Quintal, the press freedom advocate.
But on June 6 the police arrested Mduduzi Mathuthu, editor of the ZimLive website, and charged him with undermining the president’s authority over a tweet that he wrote. Mr. Chin’ono still faces a third charge, of obstructing justice, also over a tweet, in a case that is still ongoing.
“The whole idea is to punish you for reporting,” Mr. Chin’ono said in an interview. “If you expose corruption or misgovernance, you become a prime target of political persecution.”
Mr. Moyo’s trial comes at a time when attacks on journalists internationally are surging. Taliban fighters have beaten reporters in Afghanistan, at least 50 journalists were known to be imprisoned in China last year, and former President Donald Trump has continued to malign the news media in the United States.
In Zimbabwe, Mr. Moyo’s case “is being used to send a signal to local journalists to toe the line,” Ms. Quintal said. The message, she added, is that “working for foreign media will not protect you, especially with next year’s looming election.”
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L'Humanité
Il était une fois... Mai 1972, la « deuxième indépendance » malgache
Il était une foisC’est une véritable révolution qu’a vécue Madagascar en mai 1972, douze ans après une indépendance qui fut source de vives déceptions, avec la perpétuation des pesanteurs coloniales et des inégalités. Lancée par les étudiants, la révolte va s’étendre jusqu’à devenir insurrection et abattre la Ire République. Un processus inachevé, mais qui pourrait un jour trouver un écho sur l’île Rouge en proie aux élites prédatrices.
Mai 1972 fut un temps de révolution à Madagascar. Douze ans après l’indépendance acquise le 26 juin 1960 par cette colonie française de l’océan Indien, de jeunes révoltés bientôt rejoints par parents et travailleurs revendiquent une « deuxième indépendance ». Ils s’insurgent contre la perpétuation de la présence française, codifiée dès 1960 par des accords de coopération signés avec la puissance coloniale et qui définissent les relations des deux États après l’indépendance. Ils désirent une société plus égalitaire. Et ils vont renverser la Ire République malgache, dont l’homme fort est le président Philibert Tsiranana, ouvrant ainsi paradoxalement la voie à des pouvoirs militaires.
Madagascar, 1971 : la révolte paysanne qui a ouvert l'avenirCette révolution trouve sa genèse dans un mouvement de contestation qui commence en janvier 1972 à l’école de Befelatanana, à Tananarive, la capitale. Elle formait sous la colonisation des médecins de « seconde zone », destinés à être les auxiliaires des Français. Les revendications sont d’ordre corporatiste, mais s’inscrivent sur un terreau général très sensible, celui des déceptions post-indépendance. Les élèves demandent une amélioration de leur quotidien – alimentation, douches… –, la fin des retards dans le versement des bourses, etc. C’est la mauvaise gestion gouvernementale qui va conduire à la radicalisation des revendications et aboutir à un mouvement d’ampleur. Le gouvernement laisse d’abord pourrir la situation, puis décide, en avril 1972, de fermer l’école, mettant ainsi les internes à la rue, et de dissoudre l’Association des étudiants en médecine et pharmacie.
Le 26 avril 1972, à Tananarive, une foule investit l’avenue de l’Indépendance et se dirige vers lestade pour dénoncer, notamment, les accords de coopération franco-malgache. Les manifestations se poursuivront jusqu’au 18 mai, quand le président Tsiranana remettra les pleins pouvoirs à l’armée. © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Les lycéens de Tananarive s’insurgent alors à leur tour, d’autant plus que le projet de création d’un concours d’entrée en seconde, gage de démocratisation dans l’accès à l’enseignement public, plus performant que le privé, vient d’être abandonné. L’université de Tananarive se met également en grève. Fondée en 1961, elle est encore très dépendante de la France : enseignement en français, enseignants majoritairement français, contenus non « malgachisés », et les réformes françaises y sont appliquées. Fin avril, on compte 95 établissements de la capitale en grève et 70 000 grévistes.
Élèves et étudiants se réunissent quotidiennement sur le campus de l’université, situé à 2 kilomètres du centre-ville. La Fédération des associations étudiantes de Madagascar impulse de nombreuses initiatives. Les étudiants s’organisent en divers conseils et commissions, et refont le monde dans un esprit de remise en question des inégalités et de révolte contre la persistance des pesanteurs coloniales, symbolisées par des accords de coopération qui couvrent tous les domaines. L’accord sur l’enseignement supérieur proclame notamment : « La langue française et l’enseignement d’inspiration française sont pour le peuple malgache l’instrument historique de sa promotion moderne et de son développement culturel, politique, économique et social. » Certains, réunis au sein du groupe Ny Andry, travaillent à malgachiser les concepts marxistes. De manière générale, la langue est au cœur de la révolte. On se réapproprie le malgache comme langue de savoir et de pouvoir. Les tracts sont d’abord écrits en français et en malgache, puis seulement en malgache.
Et la révolte gagne toute l’île, se propageant du centre et des hauts plateaux vers les côtes. Elle a aussi des dimensions festives, des groupes de musique, comme Mahaleo, s’y fabriquent une notoriété durable. Et lycéens et étudiants ont trouvé des alliés du côté des Zwam (« Zatovo western amical malagasy », Amicale des jeunes western), jeunes déscolarisés bien souvent descendants d’esclaves, qui se rebaptisent pour l’occasion Zoam (« Zatovo orin’asa malagasy », Jeunes sans travail). La révolte bénéficie aussi du soutien – ou tout au moins de la bienveillance – de la population et de celui des syndicats et des associations professionnelles. Ce mouvement s’inscrit parfaitement dans le prolongement des « global sixties » qui ont vu les étudiants et/ou travailleurs du monde entier s’insurger contre l’injustice et les pouvoirs en place. Certaines chansons reprises à Madagascar font d’ailleurs partie du répertoire mondial de la contestation : « Vous êtes reconnaissables, vous les flics du monde entier / Les mêmes imperméables, la même mentalité / Mais nous sommes de Tana, de Dakar et d’Abidjan et de Paris à Montpellier, à vous crier / À bas l’État policier ! »
Mais la révolte aurait pu s’essouffler si le pouvoir n’avait pas réagi encore une fois à contretemps et avec une grande maladresse. Un meeting convoqué le 26 avril par le ministre de la Culture donne l’occasion aux grévistes de défiler longuement, porteurs de pancartes et banderoles telles que : « Enseignement instable et non adapté aux Malagasy (Malgaches – NDLR) » ; « Les droits de l’élève » ; « À bas la colonisation culturelle » ; « Révisez les accords de coopération » ; « Non à la répression, oui à la compréhension » ; « Vous nous dites : ne gâchez pas le 1er Mai avec la grève, nous vous disons : ne gâchez pas notre avenir avec vos décisions instables » ; « Affrontons dès aujourd’hui les problèmes de demain, car qui dort sans prévoyance se réveille sans ressource » ; « Il vaut mieux mourir debout ! »
Parmi les bâtiments incendiés lors de l’insurrection du 13 mai 1972, l’hôtel de ville. Une banderole y proclame : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville. » © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar
Le meeting est un échec pour le ministre, d’autant plus que c’est le lendemain qu’apparaissent les premiers slogans visant directement le président : « Tsiranana dictateur » ; « Tsiranana capitaliste : 40 villas, 4 châteaux »… Malade, il s’est fait soigner en France et est parti se reposer dans une station thermale. Bien qu’absent, c’est lui qui prend la décision qui va transformer la révolte en révolution. Le 12 mai, les forces de sécurité (FRS, conçues sur le modèle des CRS français) encerclent le campus et arrêtent les 395 étudiants qui s’y trouvent. Ils sont déportés dans l’île de Nosy Lava, un symbole lourd de sens : c’est là qu’avaient été envoyés les internés de la répression de l’insurrection de 1947, puis les déportés de celle de la révolte du Sud, en 1971. La première a laissé de très douloureux souvenirs ; la seconde, menée également avec l’appui des troupes françaises, n’a pas eu le temps d’être oubliée.
1947, un massacre colonial français à MadagascarLe 13 mai 1972 devait être un jour de meetings. Ce fut un jour d’insurrection. 100 000 personnes occupent les rues de Tananarive – pour quelque 250 000 habitants –, scandant des slogans hostiles au pouvoir et demandant le retour des « enfants », les étudiants déportés. Des bâtiments sont incendiés, dont l’hôtel de ville, et une banderole proclame sur ses ruines : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville ». Revenu à Tananarive, Tsiranana prononce un discours délirant : « Il y a des meneurs qui entraînent les petits enfants (…). Attention, ce sont des bandits, donc des communistes (…). Je vous donne un conseil, parents, travailleurs, élèves, si vous tenez a la vie, ne participez pas à la grève (…). Si c’est nécessaire, même s’il faut 2 000 morts, nous le ferons en une seule fois ! 2000, même 3 000 ! En une seule fois ! Tsssak, Tsssak ! » Loin d’apaiser les manifestants, il met plutôt de l’huile sur le feu. Et on réclame sa démission. Les FRS, débordées, tirent sur la foule. Il y aura 45 morts.
Les jours suivants, les travailleurs s’organisent tant dans la capitale qu’en province. Ils se regroupent comme les étudiants et les Zoam dans des comités : les KTM (Komitin’ny tolon’ny mpiasa) que chapeaute le KIM (Komity iraisan’ny mpitolona), le comité des comités. Des négociations ont lieu et, le 18 mai, la foule assiste au retour des « enfants ».
C’est alors, semble-t-il, que le slogan « Le pouvoir à l’armée » va faire son apparition. L’armée en effet est restée neutre, n’est pas intervenue et semble être le seul recours dans un pays où il n’y a pas d’opposition crédible. Les Églises regroupées dans une Fédération des Églises de Madagascar, les militaires, mais aussi, officieusement, les Français – conseillers français du président ou de l’ambassadeur de France Alain Plantey – se font médiateurs. Les Français, qui ont des bases militaires dans l’île, sous le commandement du général Bigeard, n’interviendront pas pour sauver Tsiranana. Et celui-ci va céder. Le 18 mai, il dissout le gouvernement et donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa. La révolte est devenue révolution et la Ire République malgache n’est plus.
Le 1er janvier 1973, les troupes françaises quittent définitivement l’île. En 1975, Didier Ratsiraka, « l’Amiral rouge », est élu président démocratique de Madagascar. Son régime, socialiste et autoritaire, restera en place jusqu’en 1991. Réélu en 1996, il cèdera la place à Marc Ravalomanana en 2002. © Joël Robine / AFP
Mais les lendemains de révolution ne sont pas toujours des lendemains qui chantent. Le rêve de démocratie sociale, d’un « État des petits » (Fanjakan’ny madinika), qui était celui des révoltés va faire long feu. Le général Ramanantsoa assoit son pouvoir par référendum. Un Congrès national populaire a bien lieu en septembre, mais ses résultats sont bien en deçà des attentes qui étaient celles des étudiants. Les paysans, largement majoritaires, ont été et restent absents du mouvement. Il y a néanmoins quelques victoires : dès 1973, la malgachisation des enseignements primaire et secondaire, le départ des troupes françaises de Madagascar et la renégociation des accords de coopération.
Ramanantsoa ne va pas rester longtemps en place. Le 5 février 1975, il transmet le pouvoir au colonel Richard Ratsimandrava, qui s’était fait une popularité dans son gouvernement. Mais celui-ci est assassiné six jours plus tard – meurtre resté non élucidé. Se met alors en place un directoire militaire qui devient bientôt Conseil supérieur de la révolution, dont le capitaine de corvette Didier Ratsiraka prend la tête.
Didier Ratsiraka instaure un socialisme malgache inspiré des modèles tanzanien ou nord-coréen. Malgré quelques acquis, les difficultés économiques s’accumulent et l’autoritarisme du pouvoir ne se dément pas. En 1991, après l’élaboration d’une convention du Panorama issue d’un mouvement social de grande ampleur, des élections présidentielles ont lieu. Ratsiraka est battu et laisse la place à Albert Zafy, mais revient gagnant en 1996.
Il ne nous appartient pas d’entrer dans le détail de la vie politique chaotique de Madagascar jusqu’à nos jours. On peut seulement dire que le pays, avec ses deux derniers présidents, l’industriel Marc Ravalomanana et maintenant l’ancien disc-jockey Andry Rajoelina, est la proie d’élites prédatrices qui n’ont cure des inégalités croissantes ou de la misère d’une bonne partie de la population.
Et pourtant, Mai 1972 avait été porteur d’immenses espoirs, de projets culturellement et socialement égalitaires, du désir d’une nation indépendante et heureuse, débarrassée des séquelles du colonialisme, du désir d’un monde meilleur pour toutes et tous. Peut-être un jour la révolution de 1972 trouvera-t-elle quelque écho, sous des formes que nous ne pouvons encore imaginer. Tout au moins pouvons-nous l’espérer.
En savoir plus♦ Madagascar 1972 : l’autre indépendance. Une révolution contre les accords de coopération,de Françoise Blum, in « le Mouvement social », 2011/3, n° 236. En ligne sur : www.cairn.info♦ Aux origines du mai malgache. Désir d’école et compétition sociale.1951-1972,d’Anne-Marie Goguel, Karthala, 2006.♦ Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar. De Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975),de Françoise Raison-Jourde et Gérard Roy, Karthala, 2010.♦ Histoire de Madagascar. La construction d’une nation, de Sylvain Urfer, Maisonneuve & Larose-Hémisphères, 2021.
madagascarIl était une foisindépendance1972 France24 - Monde
Au Royaume-Uni, le vol censé expulser des migrants vers le Rwanda est annulé
Publié le : 15/06/2022 - 00:02Modifié le : 15/06/2022 - 07:07
FRANCE 24
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Après des recours en justice et une décision en urgence de la Cour européenne des droits de l'Homme, l'avion spécialement affrété pour expulser jusqu'à 130 migrants vers le Rwanda ne partira finalement pas mardi soir. La mesure, poussée par Londres, était vertement critiquée. Mais le gouvernement britannique a assuré ne pas se "décourager".
C'est un revers humiliant pour le gouvernement britannique. Malgré sa détermination à expulser des migrants vers le Rwanda pour dissuader les arrivées illégales au Royaume-Uni, le premier vol, prévu dans la soirée du mardi 14 juin, a été annulé à la suite de recours de dernière minute.
Avec son projet d'envoyer des demandeurs d'asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni dans ce pays d'Afrique de l'Est, à plus de 6 000 kilomètres de Londres, le gouvernement britannique prétend freiner les arrivées illégales depuis la Manche. Ces traversées ne cessent d'augmenter malgré ses promesses répétées de contrôler l'immigration depuis le Brexit.
Ce projet critiqué par l'ONU est très populaire au sein de l'électorat conservateur, alors que Boris Johnson tente de restaurer son autorité après avoir échappé à un vote de défiance de son parti. Mais après des recours en justice, et une décision en urgence de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), l'avion spécialement affrété pour des centaines de milliers d'euros est finalement resté au sol.
Après ce soudain revirement, le gouvernement rwandais a affirmé ne pas être "découragé" par l'annulation d'un vol. Le pays africain "se tient prêt à accueillir les migrants lorsqu'ils arriveront et à leur offrir sécurité et opportunités dans [le] pays", a indiqué mercredi la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo.
"Déception"
Cette volte-face a également "déçu" la ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, qui s'en est pris à la CEDH. "J'ai toujours dit que cette politique ne serait pas facile à appliquer et je suis déçue que les contestations judiciaires et les réclamations de dernière minute aient empêché le vol d'aujourd'hui de décoller", a-t-elle déclaré mardi soir.
La ministre a jugé "très surprenant que la Cour européenne des droits de l'Homme soit intervenue malgré des succès antérieurs répétés devant nos tribunaux nationaux". "On ne nous découragera pas de faire ce qu'il faut et de mettre en œuvre nos plans pour contrôler les frontières de notre pays", a-t-elle cependant averti, ajoutant que l'équipe juridique du gouvernement "examine chaque décision prise sur ce vol et la préparation du prochain vol commence maintenant".
À l'origine, les autorités comptaient expulser jusqu'à 130 migrants (iraniens, irakiens, albanais ou syriens) dans ce premier vol, un chiffre qui s'est réduit comme peau de chagrin à la suite de divers recours individuels.
Et dans un rebondissement de dernière minute, la CEDH a stoppé mardi soir l'expulsion d'un demandeur d'asile irakien, en prenant une mesure d'urgence provisoire. Une source de soulagement pour les associations de défense des droits des migrants qui jugent le projet du gouvernement cruel et inhumain.
La CEDH, basée à Strasbourg, a estimé que l'expulsion de l'Irakien devait être repoussée jusqu'à ce que la justice britannique ait examiné la légalité du projet de loi, ce qui est prévu en juillet. Il s'agit en particulier de s'assurer que les migrants puissent avoir accès à des procédures équitables au Rwanda et que le Rwanda soit considéré comme un pays sûr.
"Assaut sur la CEDH"
Des associations ou organisations de soutiens aux réfugiés se sont félicités de ce dénouement comme Refugee Council qui a fait part sur Twitter de son "immense soulagement".
Massive relief that tonight's planned flight to Rwanda will not be taking off.
June 14, 2022"Maintenant, nous devons nous préparer à résister à l'assaut total des conservateurs sur la CEDH qui est sûrement à venir", a averti la Première ministre écossaise et cheffe des indépendantistes écossais, Nicola Sturgeon.
Selon le quotidien conservateur The Telegraph, le gouvernement britannique pourrait reconsidérer son adhésion à la CEDH afin de pouvoir mettre en œuvre sa stratégie, malgré les critiques, de l'église anglicane jusqu'au prince Charles qui juge le projet "consternant", selon le Times.
Telegraph View: Opponents of the Government’s Rwanda policy have labelled it “immoral”, “indecent” even “evil”. What they have failed to provide is any alternative. https://t.co/m4DAT7xRqz
June 15, 2022En attendant, pour le gouvernement le revers est cinglant. Les quotidiens Metro et The Mirror évoquent une "mascarade", tandis que le journal de gauche The Guardian souligne le "chaos" provoqué.
Avec AFP
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Royaume-Uni : la justice rejette d'ultimes recours contre l'expulsion de migrants au Rwanda
Incertitude au Royaume-Uni sur l'expulsion de migrants vers le Rwanda
Le Débat de France 24
Migrants expulsés vers le Rwanda : la décision des Britanniques suscite la polémique
New York Times - World
Canada and Denmark End Their Arctic Whisky War
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The two countries agreed to divide an island that sits between Canada and Greenland and defined the area’s international border.
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By Ian Austen
Hans Island is just a desolate, kidney shaped piece of rock in the Arctic. But for 49 years, it has been the source of a rare territorial dispute for Canada because it sits right in the middle of the international boundary between that country and Greenland, an autonomous territory of Denmark.
Over the decades the dispute between Canada and Demark has been fought in often whimsical ways.
Since Canadian troops began visiting the island in 1984 to plant maple leaf flags and leave behind bottles of Canadian whisky, Danes have been regularly dropping in to replace the Canadian items with schnapps and Danish flags. And cabinet ministers from both countries have arrived by helicopter to assert their nations’ competing claims and survey the rock they claimed to govern.
Now, this long-running and largely benign diplomatic impasse reached an end.
Canada and Denmark signed an agreement on Tuesday that formally defined their Arctic marine boundary and settles the question of Hans Island’s ownership. The island will be split, with about 60 percent of the rock becoming Denmark and the rest becoming Canada.
The country’s two foreign ministers contrasted the peaceful and successful, if protracted, resolution of the dispute with the violence and turmoil of other territorial struggles, most notably Russia’s invasion of Ukraine.
“This sends a strong signal at a time when we see big powers brutally violating fundamental international law, like what is being done by Russia in Ukraine,” said Jeppe Kofod, the Danish foreign minister.
“It was the friendliest of all wars,” said Mélanie Joly, the Canadian foreign minister. “But when you look at what’s going on in the world right now, particularly since the invasion by Russia of Ukraine, we really wanted to give more momentum and renew our energies to make sure that we would find a solution.”
The fight over a meaningless piece of rock dates to 1973, when Denmark and Canada wound up talks about boundary and underwater rights but didn’t reach an agreement over Hans Island.
Oil and gas reserves lie in the 22-mile wide Nares Strait where Hans Island sits and that separates the two countries. But Michael Byers, an international law professor at the University of British Columbia who studies Arctic sovereignty, said that the resources are too deep and the area too filled with icebergs to make offshore drilling likely.
“It would be extremely expensive oil,” Professor Byers said. “If we’re drilling for oil at those depths and at that location in 10, 20 or 30 years; we will have lost the fight against climate change.”
Some issues around fishing rights were long ago settled by other international treaties.
But Ms. Joly said that the newly settled marine boundary between Canada and Denmark, which she characterized as the longest in the world, will provide an important example to other nations as they deal with questions surrounding the Arctic seabed and the resources it contains.
The ministers said that reaching an agreement involved talks by both countries with Inuit who live on both sides of the border and who know the island as Tartupaluk. Mr. Kofod said that the agreement protects their cross-border hunting and fishing rights and also ensures that the new boundary will not hinder travel across Hans Island.
Given that Canada and Denmark are longtime allies and enjoy friendly relations, why did it take so long to reach a deal?
Part of the answer, Professor Byers said, is the slow pace of the United Nations’ processes for settling marine boundary issues that are governed by the 1982 Law of the Sea Treaty.
But he also noted that highly publicized drop offs of liquor by troops from both countries have typically preceded elections, suggesting that some governments found political value in dragging out the dispute.
“It was simply a way of stirring up a little bit of patriotic sentiment in a completely no risk context,” Professor Byers said.
The agreement will mean the end of the whisky war. The two ministers exchanged bottles for the last time on Tuesday.
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New York Times - World
Cambodia Sends U.S. Activist and Other Opposition Members to Prison
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Theary Seng, a Cambodian American lawyer, and dozens of other critics of Prime Minister Hun Sen were convicted of conspiracy to commit treason.
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By Seth Mydans
BANGKOK — Theary Seng, a Cambodian American lawyer and a human rights activist, was sentenced to six years in prison on Tuesday as part of Cambodia’s wide-ranging crackdown on opponents of the nation’s prime minister, Hun Sen.
Ms. Theary Seng — a refugee who escaped Cambodia’s killing fields and who had returned from the United States to help build democracy — was convicted of conspiracy to commit treason, along with dozens of other critics and opposition politicians.
Choung Chou Ngy, her lawyer, said he planned to appeal her conviction. He said that those who had received five-year terms had their sentences suspended but that the other defendants with five to eight years would face prison time.
All of them were victims of a concerted campaign by Mr. Hun Sen to eliminate the last traces of resistance to what has in effect become his one-man rule. The main opposition party, to which many of the defendants belonged, was dissolved by court order in 2017, prompting many of its members to flee abroad.
Since then, top leaders of the party, the Cambodia National Rescue Party, have been harried with court cases, with some convicted in absentia more than once on separate charges.
In March, 19 members of the party, including a half-dozen leaders in exile, were convicted on charges of “incitement” and “conspiracy,” and many were sentenced in absentia to prison terms.
At that time, Phil Robertson, the deputy Asia director of Human Rights Watch, called the trials “a witch hunt” and said, “Cambodia’s politicized courts have facilitated Prime Minister Hun Sen’s effort to destroy the last remnants of democratic freedoms and civil and political rights in the country.”
Mr. Hun Sen’s party, the Cambodian People’s Party, now holds all of the seats in the National Assembly. The prime minister, 69, recently announced that he would eventually hand over leadership of the country to his son Hun Manet, a lieutenant general.
Mr. Hun Sen was the prime minister in a Vietnam-installed Communist government after the Vietnamese ousted the Khmer Rouge, which had caused the deaths of around two million people in the late 1970s.
After their ouster, the Khmer Rouge waged a jungle insurgency. The United Nations later intervened to replace the government with a Western-style democracy with political freedoms and human rights guarantees.
Mr. Hun Sen remained in power, sharing it for a time with a co-prime minister, Norodom Ranariddh, after a U.N.-sponsored election.
It was in this context that Ms. Theary Seng — who had survived the killing fields of the Khmer Rouge, fled to America and earned a law degree — returned to Cambodia in 2004 as part of a struggling human rights movement.
In an interview last year, she said she had returned to help “stem Cambodia’s complete plunge into autocracy.” Looking back, she said, “There was such high hope when I entered civil society.”
But Mr. Hun Sen was already moving step by step to gather power and eliminate opposition through imprisonment, exile, payoffs, electoral manipulation, assassination and coup.
As human rights defenders fled or were arrested, Ms. Theary Seng remained one of the most insistent opponents of the government.
Ms. Theary Seng retained her United States citizenship but said she was determined not to flee, though she could have. The State Department criticized the charges against her and the other defendants as “baseless,” and the United States Embassy said it was monitoring the trial.
Since being indicted along with dozens of others in November 2020, and with the government-controlled news media and other avenues of expression closed to her, she has resorted to flamboyant displays to attract attention.
On the day of her sentencing, she was wearing the latest in a series of extravagant costumes, this time dressed as Lady Liberty with her face painted green and with a spiked crown and green gown, which she was still wearing when police officers bundled her into a van.
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France24 - Monde
Un deuxième suspect arrêté dans l'affaire des deux disparus en Amazonie
Publié le : 15/06/2022 - 04:00
FRANCE 24
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La police fédérale brésilienne a annoncé mardi avoir arrêté un deuxième homme "soupçonné de participation à l'affaire" de la disparition du journaliste britannique Dom Phillips et du spécialiste brésilien des indigènes Bruno Pereira début juin en Amazonie. Selon le portail brésilien G1, il est le frère du premier suspect arrêté le 7 juin.
Un deuxième suspect a été interpellé mardi 14 juin dans l'affaire de la disparition du journaliste britannique Dom Phillips et du spécialiste brésilien des indigènes Bruno Pereira début juin en Amazonie, a annoncé la Police fédérale brésilienne (PF).
Oseney da Costa de Oliveira, dit "Dos Santos", est "soupçonné de participation à l'affaire", a annoncé la PF dans un communiqué. Au terme de vérifications, cet homme de 41 ans sera placé en garde à vue devant le tribunal d'Atalaia do Norte, la municipalité amazonienne vers laquelle se dirigeaient Dom Phillips et Bruno Pereira lorsqu'ils ont disparu.
La police a également saisi des cartouches d'armes à feu et une pagaie, sans préciser si ces objets avaient été trouvés au même endroit que celui où "Dos Santos" a été arrêté.
Un premier suspect avait été arrêté dès le 7 juin, Amarildo da Costa de Oliveira, un pêcheur également âgé de 41 ans, surnommé "Pelado". Des témoins ont dit l'avoir vu passer à vive allure à bord d'un bateau allant dans la même direction que l'embarcation de Dom Phillips et Bruno Pereira, avant leur disparition.
Des traces de sang sur son bateau sont en cours d'analyse, et des effets personnels des deux disparus ont été retrouvés sous l'eau à proximité du domicile de "Pelado", qui a nié toute implication.
Aucun lien entre les deux suspects n'a été pour l'heure précisé de source officielle, mais selon le portail brésilien G1, ils sont frères.
Zone dangereuse
Dom Phillips, 57 ans, et Bruno Pereira, 41 ans, ont été vus pour la dernière fois le 5 juin, alors qu'ils prenaient un bateau lors d'une expédition dans la région de Javari, zone difficile d'accès de l'ouest de l'Amazonie, proche du Pérou et réputée dangereuse en raison de la présence de toutes sortes de trafiquants.
Cette disparition a suscité une vague de solidarité internationale et un tollé à l'encontre du président brésilien d'extrême droite, Jair Bolsonaro, accusé d'encourager les invasions de terres indigènes et de sacrifier la préservation de l'Amazonie à l'exploitation économique.
Le chef de la diplomatie des États-Unis pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Brian Nichols, a tweeté mardi que l'affaire Phillips et Pereira soulignait "la tendance inquiétante à la violence contre les journalistes et les militants dans les Amériques".
Avec AFP
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Disparitions en Amazonie : des traces de sang retrouvées sur le bateau d'un suspect
En Amazonie, disparition d'un journaliste britannique et d'un expert brésilien
Confusion autour du sort des deux disparus en Amazonie, des effets personnels retrouvés
France24 - Monde
À l'approche de l'été, les États-Unis subissent inondations, incendies et canicule
Publié le : 15/06/2022 - 03:20
FRANCE 24
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Les catastrophes liées à la crise climatique ont lancé la saison estivale avant l'heure aux États-Unis. Une alerte à la canicule s'est abattue sur une partie du Midwest et du sud-est du pays, tandis que de graves inondations ont provoqué des dégâts dans le parc national du Yellowstone, fermé au public. Quant au sud-ouest des États-Unis, il est déjà ravagé par plusieurs incendies.
Inondations, incendies dévastateurs, orages et vague de chaleur potentiellement dangereuse pour un tiers de la population : les États-Unis subissaient mardi 14 juin de plein fouet une série de catastrophes liées au changement climatique à l'approche de l'été.
Près de 120 millions d'Américains étaient concernés à un degré ou un autre par une alerte à la canicule qui s'est abattue sur une partie du Midwest et du sud-est du pays.
"Un dôme de hautes pressions devrait produire des températures supérieures à la normale, voire records, sur toute la zone aujourd'hui et demain [mercredi]", a averti la météo nationale. "Cette chaleur, alliée à un fort taux d'humidité, va probablement générer des températures bien supérieures à 37°C dans de nombreux endroits", prévient-elle. Dans certaines zones de l'Indiana, du Kentucky et de l'Ohio, le mercure devrait ainsi atteindre 43°C.
C'est cette zone de hautes pressions atmosphériques qui déclenche des phénomènes exceptionnels à sa périphérie, a expliqué à l'AFP Alex Lamers, expert de la météo nationale américaine. "Dans de nombreux cas, si vous avez une assez forte vague de chaleur, vous allez trouver tout autour de sa limite des orages et des tornades, des inondations soudaines, des pluies diluviennes", a-t-il dit.
Le parc du Yellowstone fermé
À la frange septentrionale de ce dôme de chaleur, les fortes températures entrent en collision avec des masses d'air frais et ont créé lundi de violents orages, laissant plusieurs centaines de milliers de personnes sans électricité dans le Midwest. Ce front froid risque de provoquer d'autres intempéries destructrices, comme de la grêle ou des vents violents.
Plus à l'ouest, des images publiés par l'agence des parcs nationaux témoignaient des dégâts causés par des inondations dans le parc de Yellowstone. Toutes les entrées de ce vaste parc de près de 9 000 kilomètres carrés, à cheval sur les États du Wyoming, du Montana et de l'Idaho (nord-ouest), restaient fermées jusqu'à nouvel ordre en raison des "conditions extrêmement dangereuses" provoquées par une rivière en crue et des pluies torrentielles. Tous ceux qui se trouvaient encore dans le parc ont été invités à évacuer.
⚠️UPDATE (6/14 @ 6:38pm)⚠️Northern portion of Yellowstone likely to remain closed for substantial length of time due to severely damaged, impacted infrastructure. Visitors traveling to park soon must stay informed about current situation, roads & weather https://t.co/mymnqGvcVB pic.twitter.com/li6Vwy4qLt
June 15, 2022"Les crues mesurées sur la rivière Yellowstone sont au-delà des niveaux record", dit l'agence des parcs nationaux sur son site Internet. Les inondations ont provoqué des effondrements ou coulées de boue qui coupent de multiples portions de route "et plusieurs ponts peuvent aussi être touchés", précise-t-elle.
Des alertes à la canicule ont parallèlement été lancées dans plusieurs régions de Californie et d'Arizona, où les températures et une sécheresse chronique aggravent encore les risques d'incendie.
Deux feux, chacun ayant déjà parcouru plus de 120 000 hectares, continuaient à brûler mardi dans l'État du Nouveau-Mexique. Les pompiers s'évertuent depuis des semaines à contenir les flammes du Black Fire et du Hermits Peak qui sont alimentées par une végétation exceptionnellement sèche.
Le Nouveau-Mexique et la quasi-totalité du sud-ouest des États-Unis sont en proie à une sécheresse historique et des dizaines d'incendies ont déjà éclaté dans la région avant même le début de l'été. Les pompiers constatent que la fréquence, la taille et l'intensité des feux de forêts et de broussailles n'a cessé d'augmenter ces dernières années.
Le changement climatique, facteur aggravant
L'année 2022 promet encore une fois d'être redoutable de ce point de vue. "Étant donné l'état actuel de la végétation et des incendies, je crains que nous n'ayons quatre, cinq voire six mois très difficiles devant nous", a déclaré récemment le chef des pompiers du comté californien d'Orange.
Les incendies sont courants dans l'ouest des États-Unis, mais ils sont devenus de plus en plus intenses en raison du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines, notamment les énergies fossiles.
Selon Alex Lamers, s'il est difficile de faire un lien direct entre le réchauffement et un phénomène météorologique isolé, le changement climatique est indéniablement un facteur aggravant. "Dans chaque phénomène météo, il y a une part de malchance […]. Mais tous ont le climat pour toile de fond et pour faire simple, le changement climatique pipe les dés et augmente la probabilité d'avoir des événements extrêmes", explique-t-il.
Avec AFP
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La vague de chaleur déferle sur la France par le Sud-Ouest
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France24 - World
‘We are homeless now’: Bulldozers raze rights of India’s Muslims
Issued on: 15/06/2022 - 09:46
Leela JACINTO
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Indian authorities are in international damage control mode after controversial comments about the Prophet Mohammed by a senior ruling party official sparked a diplomatic spat. But inside the country, the home of a prominent Muslim family was demolished by the state in a display of majoritarian might against India’s largest minority community.
On Sunday afternoon, Mohammad Umam watched in fear and anguish as TV cameras covered the unfolding drama at his family home in the northern Indian state of Uttar Pradesh.
First, a massive deployment of police officers in camouflage vests and hardhats moved towards the house as news camera teams darted in and out of their ranks, recording and relaying the action live.
#WATCH | Heavy security force deployed in front of the residence of Prayagraj violence accused Javed Ahmed.Prayagraj Development Authority (PDA) had earlier put a demolition notice at his residence, asking him to vacate the house by 11am today as it is "illegally constructed". pic.twitter.com/sk0KCEVVdm
June 12, 2022Next came the bulldozers. As the police kept journalists within recording distance but safely out of the way, a yellow bulldozer appeared at the gate of the family home, extended a mechanised arm toward the outer wall and tore it down before hacking into the two-story structure, cracking walls and twisting metal rods out of the way.
“It was all shattered within two hours. It was the only home we had. I watched it all live, the media was showing it live, they were helping the administration make the allegations. We are homeless now. Everything my Dad worked for was shattered in two hours. It was so painful, I don’t have words to explain,” said Umam, his voice breaking with the strain during a phone interview with FRANCE 24 a day after the demolition.
Umam, 30, hails from a prominent Muslim family in Prayagraj, a teeming city formerly known as Allahabad. His father, Javed Mohammad, is a businessman, activist and member of the Welfare Party of India, a Muslim opposition party in Uttar Pradesh, a state ruled by Prime Minister Narendra Modi’s Hindu nationalist Bharatiya Janata Party (BJP).
His sister, Afreen Fatima, made national headlines as a student leader in 2019, when protests against the Modi government’s controversial citizenship amendment law erupted across campuses in the capital, New Delhi. Fatima, now 24, has since graduated and is currently an activist and India-based research assistant at the Polis Project, a New York-based research and journalism organisation.
The latest allegations to hit the family are linked to insulting remarks about the Prophet Mohammed made by two ruling party officials in late May, sparking condemnations by several Gulf states, including Saudi Arabia, the UAE and Qatar.
In a cruel sequence of events emblematic of the discrimination plaguing India’s religious minorities, Islamophobic comments made by officials of a right-wing Hindu nationalist party led to the arrest of a Muslim politician and social worker, followed by the demolition of his home. The destruction was wrought by a bulldozer, an emerging symbol of the crushing might of a state shattering the rights of Muslims in a Hindu-majority nation.
Arrests in the dead of night
The Mohammad family’s misfortune began on Friday night, hours after police shot dead two protesters during street demonstrations across the country against the Islamophobic comments made by Nupur Sharma, a BJP spokeswoman, on an Indian TV station.
Sharma’s remarks, which insulted the Prophet Mohammed, sparked a diplomatic storm, with the governments of nearly 20 countries calling in their Indian envoys for an explanation. It forced the Indian government into swift damage control mode. Sharma, the familiar official voice of the BJP, was suspended last week along with another party official who tweeted her comments, which have since been deleted.
Protests nevertheless erupted on Friday in several Indian cities as well as in neighbouring Pakistan and Bangladesh in response to the remarks. In Uttar Pradesh, India’s most populous state governed by hardline Hindu monk and politician Yogi Adityanath, police arrested more than 200 people after the violent protests.
Shortly before 9pm on Friday, the police arrived at the Mohammad family home. “I was not at home,” recounted Umam, who works in another Indian city. “The police came to talk to my Dad. There were no charges, no warrant, nothing. They said they wanted to talk with my Dad, so he went with the police in his own vehicle.”
His father had not participated in the protests and had stayed home, posting messages calling for calm on social media, according to Umam. The police would later claim Mohammad was a “mastermind” of Friday’s violent protests. But on Friday night, after a day spent mostly indoors, the 57-year-old Muslim politician had no idea about the allegations that would be levelled against him, and so he duly complied with the police request to accompany them to the police station.
Hours later, at around 12:30am on Saturday, the police once again arrived at the family home to arrest Umam’s mother and youngest sister, 19-year-old Somaiya Fatima, in the dead of night.
“They took my mother and younger sister into custody, there was no notice, no allegations. They just intimidated my mother and sister to come with them and they were detained for 30 hours. When the police released my mother and sister, they took them to a relative’s home and told my family not to go home,” said Umam.
His father remains in detention and has been placed on a list of 10 main “conspirators” of Friday’s violence, which include prominent Muslim activists and leftist politicians.
‘It was all illegal, and it was all so fast’
The family’s physical and emotional destruction was unleashed at a dizzying speed over the weekend, when courts are closed and access to legal injunctions and stay orders is difficult.
The morning after Mohammad’s arrest, Prayagraj’s police chief informed reporters that the activist-politician was the “mastermind” of the previous day’s violence. “Police will take action against gangsters,” said the city’s top police officer in Hindi, adding, “bulldozers will also be used on illegal constructions”.
Prayagraj SSP on arrest of Javed Mohammad, claimed to one of the masterminds of violence in the city. Says his daughter studies in JNU and is involved in notorious activities. The father-daughter duo together propagate propaganda, SSP said. pic.twitter.com/vi7PM3EJ2m
June 11, 2022Hours later – while Mohammad, his wife and daughter were still in detention – the police pasted a notice issued by the city’s development authority on the family’s home. The notice stated the construction of the two-story structure was illegal and it would be demolished the next day at 11am local time.
“They put the notice on Saturday night. It was the weekend, the courts were closed, there was no time to go to court. My Dad, mother and sister were detained, the main people were in custody. It was all illegal, and it was all so fast. My family members were all frightened, the police were coming every two or three hours, threatening us,” recounted Umam.
Terrified and in shock, the family had no time to recover their belongings before the bulldozers arrived on Sunday afternoon.
The official harassment of Muslims accused of crimes, followed by the demolition of their homes before the justice process can take its course, is a familiar pattern that has emerged in several Indian states and territories ruled by the BJP.
It is a strategy, many experts say, conceived by a right-wing politician who has embraced the symbolism of the bulldozer for electoral gains in a country gripped by populist Hindu nationalism.
‘Bulldozer Baba’ sets a national trend
The bulldozer made a spectacular entrée on the Indian political stage in the run-up to local elections in Uttar Pradesh, the country’s most populous state, considered a political launching pad for future prime ministers.
The stakes were high for Uttar Pradesh Chief Minister Adityanath as he campaigned for reelection early this year on a tough-on-crime platform, promising to “bulldoze thugs and mafias”. By the time the BJP swept the polls in March, Adityanath had earned the moniker “Baba Bulldozer” [Papa Bulldozer] as the construction tool became a ubiquitous feature at rallies, bearing candidates and supporters – some even buying plastic toy bulldozers for the occasion.
A 1.5-year-old child, Navya dresses up as CM Yogi Adityanath and carries a toy bulldozer, as she arrives at BJP office in Lucknow along with her father. #UttarPradeshElections pic.twitter.com/g1rwLmifx8
March 10, 2022But it was not fun and games in Muslim neighbourhoods in BJP-ruled states.
As chief ministers of other BJP-controlled states got in on the Adityanath brand of populism, demolition squads went to work in the central Indian state of Madhya Pradesh. In April, for instance, authorities in Madhya Pradesh razed dozens of homes and shops in a Muslim neighbourhood a day after riots erupted when supporters of Hindutva – or a Hindu nation – held a provocative religious procession through the area.
Condemning the move, Rahul Gandhi, leader of the country’s largest Congress opposition party, tweeted an image of a bulldozer juxtaposed with a screenshot of the Indian constitution, declaring the state’s actions “a demolition of India’s constitutional values”.
This is a demolition of India’s constitutional values.This is state-sponsored targeting of poor & minorities. BJP must bulldoze the hatred in their hearts instead. pic.twitter.com/ucSJK9OD9g
April 20, 2022Meanwhile in the capital, New Delhi, a series of demolitions ripped several areas, including Shaheen Bagh, the site of a peaceful 2019 sit-in, when mostly women demonstrated against a citizenship amendment law discriminating against Muslims.
'Collective punishment' for speaking out
The demolition drives tend to follow a pattern that Seema Chisti – a leading journalist and co-author of the book “Note by Note: The India Story (1947-2017)” – calls a “bulldozer moment” in Indian history.
Under politicians such as Adityanath, Chisti explains, “all points of contact between Hindus and Muslims – eating, love, burial, religious rights – are turned into moments of conflict requiring the implementation of justice”.
While there are no provisions under Indian law to demolish the home of anyone accused of a crime, a pattern of “extrajudicial” justice has emerged, where “the political power is the judge, prosecutor, executioner and implementor of the law,” according to Chisti.
“These are homes where several lives are lived. In India especially, it’s a space shared with the wife, children, grandparents, cousins…and so this is a form of collective punishment that goes against the standards of international law and Indian law,” she explained.
Gautam Bhatia, a scholar of Indian constitutional law, traced the pattern of a protest turning violent, followed by the police identifying individuals as masterminds. “Immediately after that, the municipality declares that these individuals are residing in unauthorised buildings,” he wrote in a post on the legal website Indian Constitutional Law and Philosophy.
Typically, Bhatia noted, “the time period between the police declaring that it has identified the masterminds behind the violence, the municipality declaring that the buildings are illegal, and the actual demolition, is under twenty-four hours.”
That’s precisely what happened to the Mohammad family over the weekend. The process was so swift, Umam explained, the family did not have the time to detail obvious discrepancies in the allegations before a court of law.
The house, Umam noted, was in his mother’s name, since it was part of her dowry from his maternal grandfather. “Our house was registered with the municipal corporation. We lived in the house for 20 years, we paid all the tax bills – property, water, electricity bills, everything. Suddenly they said it was an illegal structure,” he said.
The demolition notice, he explained, was issued in the wrong name, since his father did not own the property. City authorities also claimed the family had been given a notice on May 10, which the family denies.
A lawyer for the family has filed a case with the city high court, a time-consuming process that, in India, is an ex post facto phenomenon for families already rendered homeless and often helpless by the state.
The intent of the state authorities, according to Umam, is clear. “My Dad is a social activist who was helping poor people in impoverished areas. He had no criminal record and everyone knew him for his social activism,” he said. “They just wanted to defame him. They don’t want good leaders who help society. They do not want these people to have a voice, they want to silence them.”
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All you need is not ‘love jihad’, but liberty, say India’s embattled interfaith couples
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France24 - World
Live: France’s Macron meets with Moldovan counterpart Sandu in Chisinau
Issued on: 15/06/2022 - 06:46Modified: 15/06/2022 - 15:29
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron is with Moldova’s President Maia Sandu in the country’s capital Chisinau. Earlier in the day, the French leader had called for "new in-depth discussions" with Ukraine, without confirming if he would travel to Kyiv as several media have reported. Follow FRANCE 24’s liveblog for the latest updates. All times Paris time (GMT+2).
3:17pm: Putin, Xi agree to boost energy, finance ties due to West’s sanctions on Russia
Russian President Vladimir Putin agreed in a phone call with his Chinese counterpart Xi Jinping to expand cooperation in energy, finance and industry as Moscow faces unprecedented Western sanctions over Ukraine, the Kremlin said on Wednesday.
“It was agreed to expand cooperation in energy, finance, industry, transport and other spheres, taking into account the global economic situation that has become more complicated due to the West’s illegitimate sanctions policy,” the Kremlin said in a readout of the leaders’ call.
2:57pm: IKEA to sell factories, cut jobs in Russia because of Ukraine war
Swedish furniture giant IKEA on Wednesday said it is selling factories, closing offices and reducing its nearly 15,000-strong workforce in Russia.
“Unfortunately, the circumstances have not improved, and the devastating war continues. Businesses and supply chains across the world have been heavily impacted and we do not see that it is possible to resume operations any time soon,” Ingka Group, which owns all IKEA stores in Russia, said in a statement.
Brand owner Inter IKEA said it would start looking for new owners at its four factories and cut staff, but did not give further details.
2:19pm: Russian oil and fuel revenues rose in May despite lower exports
Higher crude oil and fuel prices allowed Russian revenues to climb in May despite its export volumes slipping due to sanctions, the International Energy Agency said.
The findings underscore the difficulty of punishing Moscow for its invasion of Ukraine by banning Russian imports, moves which have exacerbated a supply crunch and driven up prices.
Crude exports held steady on the month at 5.4 million barrels per day but refined product shipments slipped 155,000 bpd compared to April to 2.4 million bpd. “With higher crude oil and product prices globally, Russian oil export revenues are estimated to have increased by $1.7 billion in May to about $20 billion,” the Paris-based agency said in its monthly oil report.
2:14pm: UN probes allegations Russians adopting Ukrainian children
UN rights chief Michelle Bachelet on Wednesday said her office is investigating reports that Ukrainian children are being “forcibly deported” and sent to Russia where they are then offered for adoption. Some of them have allegedly been taken from orphanages.
“We are concerned about the alleged plans of the Russian authorities to allow the movement of children from Ukraine to families in the Russian Federation, which do not appear to include steps for family reunification or respect the best interest of the child.”
The UN began raising concern in March about the risk of forced adoption of Ukrainian children, especially for around 91,000 who were living in institutions or boarding schools at the beginning of the war, many of them located in the country’s embattled east.
12:13pm: UN war crimes investigators hold press conference in Kyiv
In Kyiv on Wednesday, members of an independent UN commission released early results of their inquiry into human rights violations. They said their information gathered does support claims that aggressions that could reach the status of war crimes have been committed. This was a preliminery update after their first ten-day visit on the ground in Ukraine to collect 'legally strong' evidence. FRANCE 24's Catherine Norris Trent provides more details below.
9:59am: Macron toughens tone on Russia; calls for 'new discussions' with Ukraine
President Emmanuel Macron voiced a tougher line on Russia on Wednesday after visiting French and allied troops at a NATO base in Romania, seeking to assuage concerns in Ukraine and among some European allies over what has been perceived as an ambiguous stance towards Moscow.
Macron arrived in Romania on Tuesday for a three-day trip to NATO's southern flank including Moldova before possibly heading to Kyiv on Thursday on a visit with German Chancellor Olaf Scholz and Italian Prime Minister Mario Draghi, two diplomatic sources said.
"We will do everything to stop Russia's war forces, to help the Ukrainians and their army and continue to negotiate," he told French and NATO troops at a military base in Romania.
Macron also said on Wednesday that Ukraine would have to hold talks with Russia at some point, in order to try and bring an end to the war between the two countries.
6:52am: Russia plans evacuations from chemical plant in battleground Ukraine city
Russia said it would establish a humanitarian corridor to evacuate civilians from a chemical plant in Severodonetsk starting Wednesday as Ukrainian forces wage a desperate battle for control of the city.
Moscow's forces have intensified efforts to cut off Ukrainian troops remaining in the city, destroying all three bridges which connect it across a river to the twin city of Lysychansk.
About 500 civilians are taking shelter in Severodonetsk's Azot chemical plant, according to the head of the city's administration.
The Russian defence ministry announced a humanitarian corridor would be established on Wednesday for evacuations from the plant, saying it was "guided by the principles of humanity". FRANCE 24 Senior reporter Catherine Norris Trent reports from Kyiv.
6:15am: NATO-aligned defence ministers meet as Ukraine urges West to send more heavy weapons
Dozens of defence ministers from NATO and other parts of the world are expected to discuss weapon deliveries to Ukraine on Wednesday in Brussels, US officials said, as Kyiv calls for a significant increase in arms to help hold off Russian troops in eastern Ukraine.
The battle for Severodonetsk – a city of barely more than 100,000 people before the war – is now the biggest fight in Ukraine as the conflict has shifted into a punishing war of attrition.
Ukraine needs 1,000 howitzers, 500 tanks and 1,000 drones among other heavy weapons, presidential adviser Mykhailo Podolyak said on Monday. Western countries have promised NATO-standard weapons – including advanced US rockets. But deploying them is taking time, and Ukraine will require consistent Western support to transition to new supplies and systems as stocks dwindle of their Soviet-era weapons and munitions.
The meeting on Wednesday on the sidelines of a NATO defense ministerial is being led by US Defense Secretary Lloyd Austin. It is the third time the group of nearly 50 countries are meeting to discuss and coordinate assistance to Ukraine. The previous in-person meeting was at Ramstein Air Base in Germany in April.
(FRANCE 24 with REUTERS and AFP)
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WAR IN UKRAINE
Macron visits Romania in show of support for NATO allies amid Ukraine war
As it happened
Battle for Donbas will determine course of Ukraine war, Zelensky says
France24 - World
EU takes legal action against Britain for breaching Northern Ireland agreement
Issued on: 15/06/2022 - 14:06
NEWS WIRES
The European Commission launched new legal action against Britain on Wednesday, accusing London of putting peace in Northern Ireland at risk by trying to overhaul the post-Brexit trade deal.
"The UK government tabled legislation confirming its intention to unilaterally break international law," EU commission vice-president Maros Sefcovic said.
"More precisely to break an agreement that protects peace and stability in Northern Ireland," he said.
"Opening the door to unilaterally changing an international agreement is a breach of international law, as well. So let's call a spade a spade. This is illegal."
On Monday, the British government introduced legislation to rip up post-Brexit trading rules for Northern Ireland, in an attempt to override the EU withdrawal treaty that it had signed.
Prime Minister Boris Johnson's government insists it is not breaking international law, citing a "necessity" to act to restore Northern Ireland's power-sharing institutions.
But Brussels rejects this argument, and Sefcovic said that legal action would be taken, with two new cases joining those the commission had suspended.
Sefcovic said the EU would revive a case it launched last year to control the export of certain food products from Great Britain to Northern Ireland.
"If the UK doesn't reply within two months, we may take them to the Court of Justice," he warned.
"Second, we are launching two new infringements against the UK," he said, announcing cases that could see the British government brought before the European Court of Justice.
"One for failing to carry out the necessary controls at the border control posts in Northern Ireland by ensuring adequate staffing and infrastructure."
"And one for failing to provide the EU with essential trade statistics data to enable the EU to protect its single market."
'Grave peril'
The cases brought by the EU do not directly tackle the proposed UK legislation, but rather seek to compel Britain to implement the existing agreements.
Johnson's government has said it would still prefer a negotiated outcome with the European Union to reform the Northern Ireland Protocol.
But it accuses Brussels of failing to engage on its concerns about measures to control goods moving from Great Britain to Northern Ireland.
Brussels counters that, with Northern Ireland remaining in the EU single market, European law must ultimately apply to goods arriving in the territory.
And Sefcovic says that attempts to negotiate a compromise with Britain within the terms of the agreement Johnson himself hailed and signed have been met with "radio silence" since February.
The spat comes at a bad time for the UK economy, with inflation at 40-year highs and rising household bills that have left many Britons struggling to make ends meet.
But there are economic headwinds in the European Union too, and warnings that the West must not fall out over trade when trying to present a united front against Russia's invasion of Ukraine.
Irish Minister for Foreign Affairs Simon Coveney said Wednesday's EU action is "the result of a deliberate UK Government strategy of provocation over partnership".
"Reckless UK decisions this week have forced the EU into responding to a threatened breach of international law with serious consequences."
Jonathan Jones, the former head of the UK government legal service scoffed at Number 10's argument.
Jones resigned after Northern Ireland minister Brandon Lewis admitted that unilaterally breaking the deal would "break international law in a very specific and limited way".
"The concept of 'necessity' is an extremely high test. It applies only where a state must act to safeguard its essential interests against 'grave and imminent peril'," Jones said.
"How can an agreement willingly entered into only in 2020, at what the Prime Minister described as a 'fantastic moment', be already proving so disastrous as to represent 'grave peril' to the country?"
Meanwhile, the Democratic Unionist Party argues the protocol's creation of an effective border in the Irish Sea jeopardises Northern Ireland's status in the wider UK.
The pro-British party is boycotting the local government in Belfast until the deal is scrapped or dramatically overhauled, putting at risk the power-sharing agreement that underlies the Northern Ireland peace agreement.
(AFP)
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UK sets up EU showdown with plan to change Northern Ireland trade rules
Focus
Northern Ireland elections: would Sinn Fein’s historic win pave the way to Irish unity?
‘No British justice’: Northern Ireland marks 50 years since ‘Bloody Sunday’
L'Humanité
Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move
Il était une foisEn 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.
Michel MullerPhiladelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».
Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.
1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jourDans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.
VIDÉO. Mumia Abu-Jamal, dans les prisons américaines depuis 40 ansC’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».
Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».
Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».
Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.
Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.
Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.
Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.
C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.
Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.
Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.
Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.
Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.
Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.
Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.
Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».
Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.
En savoir plus
Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.
communautésblack panthersMoveÉtats-Unis Valeurs Actuelles
“Une tentative de diabolisation” : la Nupes s’agace de l’absence de consignes de vote par Emmanuel Macron
« Ni abstention, ni confusion, mais clarification. » Emmanuel Macron a tenu un discours à l’aéroport de Paris-Orly, mardi 14 juin, juste avant son départ pour la Roumanie. Le président de la République a évidemment abordé le second tour des élections législatives, prévu dimanche 19 juin. Alors que des candidats de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) affronteront ceux du Rassemblement national (RN) dans certaines circonscriptions, la position de la majorité présidentielle est en suspens.
La Première ministre Élisabeth Borne avait indiqué s’opposer à « l’extrême droite » en cas de duel entre la Nupes et le RN, tout en promettant de soutenir seulement les candidats qui « respectent les valeurs républicaines ». Mais elle n’avait pas donné davantage d’indications. Mardi 14 juin, Emmanuel Macron n’en a pas dit plus à ce sujet non plus : « Nous sommes à l’heure des choix. Les grands choix ne se font jamais par l’abstention », a-t-il déclaré sans plus de détails.
Vague de critiques chez les écolos
Un manque de clarté qui a en tous cas agacé l’opposition, notamment les membres de la Nupes. Le porte-parole de cette coalition de gauche, Julien Bayou, a dénoncé une « tentative de diabolisation qui tombe parfaitement à plat ». Et ce, puisque selon lui leurs « propositions pour le climat, la justice sociale, les services publics sont massivement soutenues », a assuré le secrétaire général d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) à BFM TV.
Sandrine Rousseau a, quant à elle, publié un tweet pour commenter le discours d’Emmanuel Macron. Celle qui se décrit comme une éco-féministe a fait preuve d’ironie : « Avec ce vent de panique qui souffle fort, l’avion présidentiel va arriver plus vite que prévu en Roumanie. »
Avec ce vent de panique qui souffle fort, l’avion présidentiel va arriver plus vite que prévu en Roumanie. https://t.co/xpAemttcQe
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) June 14, 2022
L’écologiste Sandra Regol a jugé qu’il s’agissait d’une « honte ». La secrétaire nationale adjointe d’EELV a rappelé sur Twitter que son parti avait « appelé à voter Macron pour battre l’extrême droite » dans le but de défendre « les valeurs de la République que le RN veut écraser : liberté, égalité, fraternité ». Mais Emmanuel Macron veut choisir son camp « au détriment de l’avenir de la France », a-t-elle enfin raillé.
Le 11 avril, nous avons appelé à voter #Macron pour battre l’extrême-droite parce que nous défendons les valeurs de la République que le RN veut écraser : liberté, égalité, fraternité. @EmmanuelMacron à choisi son camp : son parti, au détriment de l’avenir de la France. Honte. https://t.co/vC32Byo8SW
— Sandra Regol 🌻🇺🇦 (@sandraregol) June 14, 2022
Valeurs Actuelles
Législatives : dans les Alpes-Maritimes, Les Républicains ne sont pas « morts »
Soulagés à l’échelle nationale, Les Républicains le sont aussi dans les Alpes-Maritimes. « LR a mieux résisté qu’ailleurs », plastronnait Éric Ciotti au soir du premier tour, devant sa permanence installée sur le port de Nice. À l’échelle de tout le département, le parti de droite a même engrangé une légère progression, avec 22,6 % des voix, contre 22,49 % cinq ans plus tôt.
Éric Ciotti incarne la droite bien au-delà de l’étiquette LR
Place forte du parti en France avec un ancrage historique à droite, le département azuréen, composé de neuf circonscriptions, comptait six députés LR avant ce premier tour des législatives. À l’aube du second tour, dimanche 19 juin, ils sont encore cinq, prêts à franchir la ligne d’arrivée. Même s’ils seront numériquement inférieurs la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, les candidats LR ont (presque) tous tenu leur rang, avec quatre candidats en tête à l’issue du premier tour, dont le chef de file du parti dans les Alpes-Maritimes, Éric Ciotti. Arrivé en deuxième position du congrès des Républicains pour la présidentielle derrière Valérie Pécresse, le député a prouvé qu’il était désormais plus que jamais une figure incarnant la droite, bien au-delà de son étiquette. Avec 32 % des voix, l’ancien président du conseil départemental a devancé de près de six points le candidat de la macronie, Graig Monetti (25,5 %), dans la première circonscription, la seule exclusivement niçoise. C’est trois points de mieux qu’en 2017. Sur les terres du maire de Nice et président de la métropole, Christian Estrosi, lui aussi passé dans le camp de la macronie, le leader de la droite azuréenne a porté les siens. Tout comme une autre figure des Alpes-Maritimes : David Lisnard.
L’aura de David Lisnard a fonctionné dans l’Ouest
Avec le soutien du maire de Cannes, Alexandra Martin (33,40 %), dans la huitième circonscription (Cannes-Mandelieu) s’est hissée en tête à l’ouest du département, tout comme les députés sortants Michèle Tabarot (38,62 %) dans la neuvième (Le Cannet-Grasse-Mougins) et Éric Pauget (26,46 %) dans la septième (Antibes).
Seule ombre au tableau, dans la sixième circonscription (Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var), où la député sortante, Laurence Trastour-Isnart (20,18 %), a échoué d’un rien aux portes du second tour face au candidat Ensemble Jean-Bernard Mion (22,99 %) et celui du Rassemblement national, Bryan Masson (25,32 %). Une désillusion qui s’explique en partie par la confusion des électeurs, tiraillés entre la candidate sortante et le maire de La Colle-sur-Loup, Jean-Bernard Mion, candidat macroniste, mais qui était encore il y a quelques semaines… membre des Républicains.
La guerre Estrosi-Ciotti au premier plan dans la cinquième circonscription
Un flou dans l’esprit des électeurs qui s’est également ressenti dans la cinquième circonscription (Nice, Saint-Martin-Vésubie), où la guerre Estrosi-Ciotti fait rage, incarnée par Marine Brenier (Ensemble) et Christelle d’Intorni (Les Républicains). La première citée a fait parler d’elle dans cette élection en passant d’un camp à l’autre il y a quelques semaines. Avec le soutien de Nicolas Sarkozy, qui lui a adressé un message vidéo avant le premier tour, Marine Brenier (26,14 %) a finalement terminé en tête, devant la maire de Rimplas (22,48 %).
Si le report des voix des candidats du Rassemblement national et de Reconquête! pourrait constituer un socle intéressant au second tour (autour de 25 % à eux deux), Christelle d’Intorni est la candidate LR dans la position la moins favorable. Mais Éric Ciotti l’a promis. Il fera tout pour soutenir jusqu’au bout « sa » candidate. « J’ai bon espoir que nous gagnons cette circonscription. Il fallait être au second tour, elle l’est, c’est un formidable exploit. Je vais désormais me battre pour que Christelle d’Intorni soit élue dimanche prochain. »
La droite, première couleur politique du département
Dans la troisième circonscription, où trois candidats de la droite étaient présents (Philippe Vardon en indépendant, Benoît Kandel pour le RN et Laurent Castillo pour LR), l’élimination au premier tour est une « déception » a reconnu Éric Ciotti. « Laurent Castillo a mené une belle campagne, mais a souffert d’un déficit de notoriété par rapport à des candidats engagés depuis longtemps. C’était un coup d’essai et je tiens à saluer la force de conviction du professeur Castillo. »
Dans la deuxième circonscription (Vence, Carros, Grasse) enfin, Jean-Marc Macario (LR) a terminé quatrième (14,09 %), devancé par Lionel Tivoli (RN), Loïc Dombreval (Ensemble) et Sonia Naffati (Nupes). Avec potentiellement cinq députés sur neuf la semaine prochaine, la droite a confirmé qu’elle était plus que jamais la première couleur politique du département. Entre les candidats historiques des Républicains en passe d’être élus et les “vira vesta” (qui retournent leur veste) de la majorité présidentielle, comme aime si bien les surnommer Éric Ciotti, pratiquement toutes les circonscriptions du département auront une touche “LR” la semaine prochaine. Dans les Alpes-Maritimes, finalement, rien n’a vraiment changé.
France24 - World
UK forced to cancel deportation flight to Rwanda after European court ruling
Issued on: 15/06/2022 - 00:13
NEWS WIRES
A first flight carrying asylum seekers to Rwanda as part of a controversial UK policy was cancelled on Tuesday in an embarrassing blow to Prime Minister Boris Johnson’s government.
The number of those due to be put on the flight had dwindled from an original 130 to seven on Tuesday and finally none thanks to a last-minute ruling from the European Court of Human Rights (ECHR).
British Home Secretary Priti Patel said she was disappointed that “legal challenge and last-minute claims” meant the plane did not take off but vowed to pursue the heavily criticised policy.
“We will not be deterred,” she said in a statement.
“Our legal team are reviewing every decision made on this flight and preparation for the next flight begins now.”
The grounding was thanks to an ECHR ruling that at least one of the asylum seekers should stay in Britain as there were no guarantees for his legal future in Rwanda.
Patel called the ECHR intervention “very surprising” and vowed that “many of those removed from this flight will be placed on the next”.
The flight cancellation is an embarrassment for Johnson’s Conservative government, after Foreign Secretary Liz Truss insisted the Kigali-bound plane would leave, no matter how many people were on board.
“There will be people on the flights and if they’re not on this flight, they will be on the next flight,” Truss told Sky News earlier Tuesday.
The ECHR issued an urgent interim measure to prevent the deportation of an Iraqi man booked on the flight as he may have been tortured and his asylum application was not completed.
The Strasbourg-based court said the expulsion should wait until British courts have taken a final decision on the legality of the policy, set for July.
British newspapers from across the political spectrum expressed outrage at the eleventh-hour reversal and the government’s handling of the affair.
The conservative Daily Mail and Daily Express placed the blame in the hands of “meddling judges in Strasbourg”, expressing anger at what they called the “abuse of the legal system”.
The left-leaning Daily Mirror, meanwhile, slammed the government’s “cruel farce” and the “chaos” the policy had provoked.
‘All wrong’
Rights group Care4Calais tweeted that the same measure could be applied to the others set to be transported to Rwanda.
We have just had the most amazing news. The European Court of Human Rights has issued an order to stop the deportation of one of the men to Rwanda. This means it is now possible for the other six to make similar claims. We are so relieved.
June 14, 2022Truss said the policy, which the UN refugee agency has criticised as “all wrong”, was vital to break up human-trafficking gangs exploiting vulnerable migrants.
Record numbers of migrants have made the perilous Channel crossing from northern France, heaping pressure on the government in London to act after it promised to tighten borders after Brexit.
British media said some 260 people attempting the crossing in small boats were brought ashore at the Channel port of Dover by 1200 GMT on Tuesday.
More than 10,000 have crossed since the start of the year.
‘Shames Britain’
Legal challenges in recent days had failed to stop the deportation policy, which the two top clerics in the Church of England and 23 bishops described as “immoral” and “shames Britain”.
“They (migrants) are the vulnerable that the Old Testament calls us to value,” Archbishop of Canterbury Justin Welby and Archbishop of York Stephen Cottrell wrote in a letter to The Times.
“We cannot offer asylum to everyone, but we must not outsource our ethical responsibilities, or discard international law—which protects the right to claim asylum.”
It was reported last weekend that Queen Elizabeth II’s heir, Prince Charles, had privately described the government’s plan as “appalling”.
But Truss said: “The people who are immoral in this case are the people traffickers trading on human misery.”
In Kigali, government spokeswoman Yolande Makolo told reporters it was an “innovative programme” to tackle “a broken global asylum system”.
“We don’t think it is immoral to offer a home to people,” she told a news conference.
Johnson has told his senior ministers the policy was “the right thing to do”.
‘Value for money’
Truss said she could not put a figure on the cost of the charter flight, which has been estimated at upwards of £250,000 ($303,000).
But she insisted it was “value for money” to reduce the long-term cost of irregular migration, which the government says costs UK taxpayers £1.5 billion a year, including £5 million a day on accommodation.
In the Channel port of Calais, in northern France, migrants said the risk of deportation to Rwanda would not stop them trying to reach Britain.
Moussa, 21, from the Darfur region of Sudan, said “getting papers” was the attraction. “That’s why we want to go to England,” he said.
Deported asylum seekers who eventually make the 4,000-mile (6,500-kilometre) trip to Kigali will be put up in the Hope Hostel, which was built in 2014 to give refuge to orphans from the 1994 genocide of around 800,000 mainly ethnic Tutsis.
Hostel manager Ismael Bakina said up to 100 migrants can be accommodated at a rate of $65 per person a day and that “this is not a prison.”
The government in Kigali has rejected criticism that Rwanda is not a safe country and that serious human rights abuses were rife.
But Rwandan opposition parties have questioned whether the resettlement scheme will work given high youth unemployment rates.
(AFP)
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DR Congo condemns Rwanda for ‘supporting’ M23 rebels as group seizes border town
UK to send first asylum seekers to Rwanda
Three questions
Boris Johnson’s plan to send asylum seekers to Rwanda ‘contravenes Geneva Convention'
Valeurs Actuelles
[Vidéo] “Fachos pas trop fâchés” : Mélenchon s’excuse du “lapsus” et étrille Castaner
Pas d’alliance, ni de vote pour le Rassemblement national. Cette position de Jean-Luc Mélenchon reste constante et très claire depuis longtemps. Mais le leader de La France insoumise (LFI), qui tente de mener la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à la victoire pour les élections législatives, a fait une surprenante déclaration. Il tente tout pour rassembler une majorité de voix en vue du second tour des élections législatives prévu dimanche 19 juin. Et ce, au point d’en appeler aux électeurs de Marine Le Pen. Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon a depuis regretté un contre-sens dans sa phrase : « C’était un lapsus. »
« Mieux vaut qu’ils votent pour nous »
Invité du 20 heures de France 2, lundi 13 juin, Jean-Luc Mélenchon a d’abord rappelé la position générale de la Nupes : « Nous ne votons pas pour le Front national », désormais appelé Rassemblement national (RN). Pour le chef du parti d’extrême gauche, cela ne servirait « à rien » de voter pour le RN. « Madame Le Pen ne fait rien quand elle est élue. Elle n’a aucune chance d’avoir la majorité qui permettrait d’empêcher la politique de Macron », a encore accusé Jean-Luc Mélenchon sur France 2. Avant d’appeler les électeurs du clivage opposé à glisser un bulletin Nupes dans l’urne : « S’il y a des fachos qui ne sont pas trop fâchés, mieux vaut qu’ils votent pour nous que de rester à la maison ou de voter pour elle », en référence à Marine Le Pen, candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.
Oui, vous avez bien entendu. @JLMelenchon appelle les « fachos » à voter pour lui.
On avait vu l’ambiguïté. C’est maintenant un rapprochement assumé avec l’extrême droite.pic.twitter.com/UcW8kqRBhn
— Christophe Castaner (@CCastaner) June 13, 2022
Un « rapprochement assumé »
Une main tendue étonnante qui a notamment fait réagir le président du groupe La République en Marche (LREM) à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner. Sur Twitter, il a commenté : « Oui, vous avez bien entendu. Jean-Luc Mélenchon appelle les “fachos” à voter pour lui. On avait vu l’ambiguïté. C’est maintenant un rapprochement assumé avec l’extrême droite. »
« C’était un lapsus »
Jean-Luc Mélenchon se serait en réalité mal exprimé sur France 2. Après la critique cinglante de Christophe Castaner, l’Insoumis a mis les choses au clair sur Twitter : « C’était un lapsus. Désolé. J’en appelais aux fâchés pas fachos. Non l’inverse. Valeurs actuelles et quelques autres ne sont donc pas concernés. » Avant de s’en prendre à l’ex-ministre de l’Intérieur : « Par contre Castaner a bien dit toutes ses bêtises. Et il ne les regrette pas. » Une erreur confirmée par le député LFI Adrien Quatennens sur franceinfo mardi 14 juin : « Tout le monde connaît la phrase de Jean-Luc Mélenchon sur les fâchés pas fachos (…) il a juste inversé (les deux mots) dans la phrase. »
C’était un lapsus. Désolé. J’en appelais aux fâchés pas fachos. Non l’inverse. Valeurs actuelles et quelques autres ne sont donc pas concernés. Par contre Castaner a bien dit toutes ses bêtises. Et il ne les regrette pas.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 14, 2022
France24 - World
Macron appeals for solid parliament majority amid 'troubled times'
Issued on: 15/06/2022 - 08:17
NEWS WIRES
French President Emmanuel Macron on Tuesday appealed to voters to give him a "solid majority" in Sunday's parliamentary polls, warning against adding "French disorder to global disorder".
Speaking as he departed from Paris to visit French troops dispatched to Romania in response to Russia's invasion of Ukraine, Macron said "the months ahead will be difficult".
But he called for people to back him in the name of "the higher national interest" and "common sense".
Macron's visit this week to Romania and neighbouring Moldova has come under fire at home, coming just ahead of the second round of crucial parliamentary elections in which his majority is at risk.
"Emmanuel Macron has planned a trip abroad for three days... after anaesthetising the campaign by refusing any debate, he saw the second round as a done deal," Jean-Luc Melenchon, leader of the left-wing NUPES alliance, told Le Parisien daily.
The incumbent had already been charged by opponents with sitting out April's presidential vote, bringing home a solid but unspectacular win in the run-off against far-right leader Marine Le Pen.
Appearing to bet on a similar strategy in this month's parliamentary poll, his Ensemble (Together) alliance suffered in Sunday's first round while NUPES and the far right made gains.
Projections suggest voters could hand Ensemble 255-295 seats in the second round — uncomfortably low compared with the threshold for an absolute majority of 289.
Petrol and purchasing power
France deployed 500 troops to Romania following Russia's invasion of neighbouring Ukraine.
Speaking to around 200 French soldiers at a NATO base in Romania on Tuesday, Macron said they were "the pride of France" and hailed them for the "fundamental" commitment to protect eastern European countries threatened by Russia.
On Wednesday, Macron is due to meet Romanian President Klaus Iohannis before visiting Moldova, where fears of a spillover from the Ukraine conflict have spiked after incidents in the pro-Moscow breakaway region of Transnistria.
There have even been press reports — so far unconfirmed — that Macron could make his first visit to Ukrainian capital Kyiv since the assault began in February, alongside German Chancellor Olaf Scholz and Italian Prime Minister Mario Draghi.
But "people (in France) are really worried about petrol, purchasing power, not about him going to visit French soldiers abroad," one anonymous parliamentary candidate for Ensemble complained to Le Parisien.
Macron acknowledged on Tuesday "disorder in our everyday lives," telling voters "you're already paying more for your gas, your petrol, your groceries, and the months ahead will be difficult."
"In these troubled times, the choice you have to make this Sunday is more crucial than ever," he added, calling both on people who had voted for other candidates and non-voters to rally behind him.
While the campaign has been dominated by inflation and other economic impacts of the Ukraine war, the left is also trying to make it a referendum on Macron's plans to raise the minimum retirement age to 65 and reform the pension system.
Rape accusations against Macron's disabilities minister Damien Abad clouded his party's campaign before the first round of the parliamentary elections.
A fresh allegation emerged against Abad on Tuesday, as a woman said he tried to rape her in 2010.
But all sides have struggled to get voters excited about the poll, with just 47.5 percent turning out on Sunday.
Since early-2000s reforms to the electoral calendar, interest in the legislative vote — which follows on the heels of the presidential poll — has dwindled, as it has always given the head of state a handy majority.
(AFP)
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Macron calls for French budget defence boost in 'war economy'
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron appeals for 'solid majority' ahead of legislative election run-offs
WAR IN UKRAINE
Macron visits Romania in show of support for NATO allies amid Ukraine war
Valeurs Actuelles
Violences sexuelles : une nouvelle série de témoignages accable Damien Abad
Damien Abad n’est pas près de sortir de la tourmente. L’ancien député LR, devenu ministre des Solidarités au sein du gouvernement d’Elisabeth Borne, avait bien malgré lui occupé le centre de l’actualité dans la foulée de sa nomination. Dans les colonnes de Médiapart, au moins deux femmes l’accusaient alors de viols survenus en 2010 et 2011. Après des semaines de polémique, l’avenir du néo-ministre, qui dément ces accusations, semblait devoir se jouer dans les urnes. Mais alors qu’il vient juste de se qualifier facilement pour le second tour (33% des voix, 10 points de plus que la Nupes – en seconde position), le journal d’extrême gauche vient de remettre une pièce dans la machine.
Cette fois, Damien Abad est accusé de violences sexuelles par une ancienne élue, qu’il avait côtoyée au sein des Jeunes centristes entre 2009 et 2010. D’abord, la jeune femme décrit un jeune eurodéputé (il a été élu pour la première fois en 2009) se sentant « tout-puissant » et multipliant « gestes déplacés » et « propos grossiers » dans de nombreuses occasions – l’alcool revenant souvent dans l’équation. Les choses se seraient aggravées lors d’une soirée en septembre 2010. L’élue centriste est invitée, en compagnie d’autres amis, dans l’appartement de Damien Abad. Là, il s’y serait montré particulièrement insistant, et lui aurait offert un verre dans lequel la jeune femme affirme à Médiapart avoir « vu quelque chose ».
De nombreux témoignages compromettants
Méfiante, compte tenu du comportement du jeune député par le passé, elle aurait alors craché sa gorgée dans les toilettes. C’est alors que Damien Abad serait parvenu à l’entraîner dans une chambre à l’écart : tout en proférant des « insanités » dignes d’un « film hard », il aurait alors poussé la tête de la jeune élue vers son entrejambe. « Son sexe n’était pas sorti, mais son pantalon était ouvert », se souvient-elle. Pour se dégager, elle aurait été obligée de lui donner des coups « dans le ventre ». C’est finalement l’arrivée intempestive d’un autre convive qui aurait mis fin à la scène.
Dans les colonnes de Médiapart, la jeune femme explique avoir tenté d’oublier l’histoire pendant dix ans, avant que la polémique ne fasse rejaillir ses souvenirs. Le journal fournit d’ailleurs d’assez nombreux témoignages de ses proches – sa mère, un ancien collègue des Jeunes centristes, son médecin – semblant attester de ces faits. Tous les échanges consultés par Médipart mentionnent en tout cas la possible présence d’une substance dans le verre offert par Damien Abad. Une méthode qui colle avec le récit d’une des deux femmes à l’origine du scandale, qui assure avoir été droguée par le député sortant.
Par ailleurs, le média fondé par Edwy Plenel publie toute une série de témoignages, émanant d’anciens collaborateurs et collègues de Damien Abad. L’écrasante majorité d’entre eux semble confirmer, à tout le moins, une réputation d’extrême lourdeur auprès des femmes. Quelques exceptions existent cependant : « C’est quelqu’un qui ne ferait jamais rien sans consentement », a par exemple déclaré Stéphanie Award, adjointe au maire de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). De son côté, Damien Abad a rapidement dénoncé le « calendrier soigneusement choisi de ces publications » et la « partialité » de l’enquête de Mediapart. Selon le nouveau ministre, cité par 20 Minutes le journal obéirait à une motivation politique. « Quant aux allégations rapportées, elles me révoltent et je les réfute catégoriquement », ajoute Damien Abad.
New York Times - World
What to Know About France’s Parliamentary Elections
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President Emmanuel Macron is looking to secure a strong majority to help him pass bills during his second term, but a reinvigorated alliance of left-wing parties hopes to thwart him.
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By Aurelien Breeden
PARIS — Weeks after re-electing President Emmanuel Macron, voters in France return to the polls on Sunday to choose their parliamentary representatives, elections that will determine whether Mr. Macron’s bills sail or stumble through the legislature during his second term.
All 577 seats are up for grabs in the National Assembly, France’s lower and more powerful house of Parliament, which Mr. Macron’s party and its allies currently control. Most polls predict that will remain the case — to a degree.
France’s modern presidential and parliamentary elections are held only months apart, on the same five-year cycle. Over the past two decades, voters have always given their newly elected president strong parliamentary backing, and polls and experts suggest that would be a likely outcome for Mr. Macron this time, too.
His biggest challenge comes from a reinvigorated alliance of France’s left-wing forces, which have taken the rare step of setting aside personal squabbles and ideological differences to mount a united front. Jean-Luc Mélenchon, the leader of the far-left France Unbowed party, the dominating force in that alliance, is hoping it can eke out a narrow victory and compel Mr. Macron to appoint him prime minister.
But so far, according to recent surveys, voters have been more concerned by surging inflation than by the campaign, and pollsters say they expect record-low turnout.
Here is a primer on the elections, which will be held in two rounds, on Sunday and on June 19.
What is at stake?
Presidents hold France’s most powerful political office, with broad abilities to govern by decree. But they need Parliament, and especially the National Assembly, to accomplish most of their bigger domestic policy goals, push through spending bills or change the Constitution.
Emmanuel Macron’s Second Term as President of France
With the reelection of Emmanuel Macron, French voters favored his promise of stability over the temptation of an extremist lurch.
Some of Mr. Macron’s prominent campaign promises, like his vow to raise the legal age of retirement, require legislation. His new government also wants to tackle the effects of inflation, requiring lawmakers to vote on measures like food subsidies.
The main players in the elections are:
Ensemble, a centrist coalition that includes La République en Marche, the party that Mr. Macron founded and that swept to victory in 2017 with a wave of political newcomers as candidates.
La Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, more commonly known by its acronym NUPES, a left-wing alliance brought together by Mr. Mélenchon’s France Unbowed party that includes the Socialist, Green and Communist parties.
A group of traditional right-wing parties, led by Les Républicains, the mainstream conservatives.
The far-right National Rally party of Marine Le Pen, who was defeated by Mr. Macron in the presidential runoff in April.
The latest polls suggest that Ensemble and NUPES are neck-and-neck, with about 25 to 28 percent each. The National Rally is predicted to receive around 20 to 21 percent of the vote, with Les Républicains roughly 10 to 11 percent. Smaller groups, including the party of Éric Zemmour, a far-right pundit who ran for president, are polling in the single digits.
If Mr. Macron’s party alone musters an absolute majority of seats — 289 — he will have relatively free rein to enact his legislative agenda. A repeat of the current situation, in which his party and its allies hold an absolute majority, would make him dependent on the coalition to pass some legislation. But if his party and its allies lose too much ground, they could be forced to reach out to lawmakers from opposing parties on certain bills. And if NUPES is able to secure control of Parliament, it would force Mr. Macron to appoint a new prime minister and a new cabinet, potentially blocking much of his agenda.
How do the elections work?
France’s 577 electoral districts cover the mainland, overseas departments and territories, as well as French citizens living abroad. Each district has one seat. More than 6,200 candidates are running for office nationwide.
Any number of candidates can compete in the first round in each district, but there are specific thresholds to reach the second round. While in most cases the runoff will feature the top two vote-getters, it can sometimes feature three or even four of them. Whoever wins the most votes in that runoff wins the race. (Under some conditions, a candidate who gets more than 50 percent of the vote in the first round wins outright.)
The two-round system usually produces stable majorities that French governments can rely on, but it comes at a cost. The makeup of the National Assembly does not always accurately reflect the country’s broader political landscape and usually skews in favor of bigger parties. Smaller ones complain that their voters do not get the representation they deserve, fueling disaffection with the political system.
French presidential candidates, including Mr. Macron, have repeatedly floated the idea of fixing that discrepancy by introducing a dose of proportional representation for parliamentary elections. But a bill on that issue never came to fruition during Mr. Macron’s first term, and it is unclear whether he will pursue the idea during his second.
What does the National Assembly do?
The National Assembly and the Senate — currently controlled by the right — are France’s two houses of Parliament. Both are based in Paris and play important roles in drafting bills and voting laws. But only the National Assembly is elected directly by the people, and it has more leeway to legislate and challenge the executive.
The National Assembly usually has the final word if the two houses disagree on a bill, and it is the only house that can topple a French cabinet with a no-confidence vote. It has some prerogatives on key legislation like spending or social security bills.
Lawmakers can question cabinet members; they can also establish investigative commissions and hold hearings, although their powers and the scope of their investigations are more limited than congressional inquiries in the United States.
Unless the president dissolves the National Assembly and calls for new elections — a move that is rarely attempted — lawmakers are in office for five years.
What comes next?
The last voting stations close at 8 p.m. on Election Day, which is when the French news media will work with pollsters to publish the first projected results based on preliminary counts. Races will be called district by district as the evening progresses.
Those first results will give a sense of each party’s standing and of the direction each race might take, but the National Assembly’s final composition will become clear only after the runoffs.
Several ministers are running in the elections, including Élisabeth Borne, the prime minister. Their races will be closely watched, as a loss by one or several of them would be seen as a rebuke of Mr. Macron, who has warned that those who are not elected will leave his cabinet.
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Valeurs Actuelles
Législatives : à Paris, le duel des Sandrine Rousseau provoque la garde à vue d’un retraité
Le premier tour des élections législatives a été marqué, dans la 9e circonscription de Paris, par un improbable duel entre Sandrine Rousseau… et Sandrine Rousseau. Face à la médiatique responsable écologiste, partie prenante de la Nupes, le Mouvement de la ruralité (LMR) avait en effet décidé d’investir son homonyme parfait. Une manœuvre un brin provocatrice qui avait pour but d’attirer l’attention des médias sur le micro-parti, mais qui a surtout débouché sur… l’interpellation d’un homme, dimanche 12 juin, alors que se déroulaient encore les opérations de vote. Selon les informations du Monde, c’est l’historien de l’art à la retraite Patrick de Haas qui a fait les frais de cet improbable « duel des Sandrine ».
Arrivé dans son bureau de vote, ce dernier aurait failli se tromper de bulletin au moment de voter. « Les bulletins de la candidate de la Nupes se trouvaient à l’autre bout de la table et j’ai été abusé par cette disposition », explique au Monde l’historien, tout fraîchement retraité de l’université Paris 1. Craignant que d’autres électeurs ne se trompent en prenant « le premier bulletin au nom de Sandrine Rousseau sans réaliser qu’il s’agissait de la candidate investie par le Mouvement de la ruralité », l’ancien professeur décide alors de mettre en garde ses concitoyens. « Tout se passait dans le plus grand calme. J’avais le sentiment d’accomplir un devoir citoyen en avertissant les autres de la situation », se souvient-il.
Rattrapé par la patrouille
La bonne action de Patrick de Haas n’est cependant pas du goût de tout le monde : plusieurs électeurs s’en plaignent auprès du président du bureau de vote. Buon Tan, député sortant et candidat Renaissance sur la circonscription, passe devant le bureau de vote au même moment et signale également la chose aux assesseurs. Il leur demande même de retranscrire l’incident dans le procès-verbal des opérations de vote. Après avoir pris conseil auprès de la mairie, le président du bureau de vote se décide finalement à appeler la police.
Dépêchés sur les lieux, trois policiers demandent donc à Patrick de Haas de cesser cette activité, de nature à troubler la bonne tenue du scrutin. « Je leur ai demandé s’il m’était possible de me mettre à une cinquantaine de mètres du bureau et ils n’y ont pas vu d’inconvénient », raconte le retraité. Raté : quinze minutes plus tard, les policiers reviennent et lui indiquent s’être trompés. « Même à 50 mètres, je n’avais pas le droit de prévenir les gens ». L’historien décide alors de rentrer chez lui. Encore raté : alors qu’il s’apprêtait à pénétrer dans son immeuble, les mêmes policiers reviennent une dernière fois à la charge, et l’informent qu’il va devoir passer devant un officier de police judiciaire.
« Une fois au commissariat, je n’ai alors pas pu dire un mot, j’ai eu le sentiment d’être traité comme un criminel de guerre », s’indigne Patrick de Haas auprès du Monde. Et son affaire ne va pas s’arranger : refusant de le recevoir, un premier OPJ lui signifie son placement en garde à vue pour « clameurs, attroupement et menaces ». « Tout cela étant complètement faux, j’ai refusé de signer le procès-verbal. » Finalement, dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 juin, un autre OPJ le reçoit et ne retient que les faits de « clameurs », qui figurent effectivement dans l’article du code électoral prévu pour punir « les atteintes à l’exercice du droit électoral ou à la liberté du vote ». Libéré lundi en fin de matinée, l’ancien historien attend désormais qu’on lui communique les suites de l’affaire.
France24 - Monde
Interrogatoires, fouilles à nu, brimades... Le calvaire des "camps de filtration" russes en Ukraine
Publié le : 11/06/2022 - 16:53
Peu de temps après le début de la guerre en Ukraine, fin février, des "camps de filtration" tenus par des Russes sont apparus à l’est du territoire. Officiellement, ces centres de détention permettent aux Russes de traquer les "nationalistes ukrainiens". Dans les faits, les milliers de civils qui y transitent sont soumis à des interrogatoires, des fouilles à nu, et pire encore.
Tomber de Charybde en Scylla. À peine sont-ils parvenus à fuir les bombardements et les sièges de leur ville, que certains Ukrainiens sont dirigés dans des "camps de filtration" russes. Au moins treize de ces centres de rétention sont actuellement en activité, selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), situés principalement dans l’est du pays, autour des villes de Novoazovsk, Dokoutchaïevsk, Starobecheve, Bezimenne et Kazatske. "Les hommes y sont rassemblés et filtrés", assure Tanya Lokshina, directrice associée Europe et Asie centrale de Humans Rights Watch.
Vitaly est l’un d’entre eux. Cherchant à fuir les bombes avec sa femme et sa fille d'un an, début avril, il profite d’un bus mis à disposition par les forces russes pour s'échapper de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine. Ce véhicule se dirige vers Nikolske, une petite ville industrielle contrôlée par les forces pro-russes à environ 20 kilomètres au nord-ouest de la cité portuaire assiégée. Mais une fois la famille arrivée, les hommes sont vite séparés des femmes et envoyés vers une caravane pour être soumis à des fouilles. Ou plutôt "filtrés", comme l'affirment les forces russes qui les gardent.
Satellite images show Russian camp for Ukrainians near Mariupol as deportation claims grow🔴 Investigation from @deankirby_ https://t.co/FNcYYvu4Rb
March 26, 2022Fouilles à nu
"Nous sommes montés à tour de rôle dans la caravane, deux soldats nous ont passé au crible : téléphones, tatouages, effets personnels", raconte le père de famille dans une interview au site d'information indépendant en langue russe Meduza, datée du 12 mai . Vitaly est interrogé, fouillé, déshabillé. Il est sommé d’expliquer l’aigle américain tatoué sur son corps et l’absence d’application de messagerie dans son portable. "J’ai fini par prouver que je n'avais rien à voir avec [l'armée ukrainienne]", explique-t-il. "En fin de compte, ils m'ont laissé partir."
Dans la caravane, deux autres hommes en sous-vêtements, l'un avec les mains derrière la tête, face au mur, l'autre assis dans un coin par terre, ont moins de chance. "Les deux hommes ont été identifiés dans des rassemblements anti-russes par les soldats, si j’ai bien compris", poursuit l’Ukrainien.
"La vie est belle"
Vitaly n’est pas un cas isolé. De nombreux témoignages similaires proviennent de ces "camps de filtration" principalement situés dans la région orientale du Donbass, où les forces séparatistes pro-russes, russes et locales travaillent souvent en tandem. Certains y sont emmenés de force, d’autres s’y rendent d’eux-mêmes, contraints de suivre le processus d'évacuation russe des zones assiégées.
Ces opérations de filtrage ne sont pas réservées qu’aux hommes. Anna Zaytseva, enseignante de français à de Marioupol, en a aussi fait les frais. Son mari a été fait prisonnier de guerre alors qu'il combattait avec le régiment Azov - un bataillon ukrainien de volontaires d'extrême droite. Elle aussi a été interrogée et fouillée à nu lors de son évacuation de la ville. "Après qu’ils m’ont demandé de me déshabiller, ils ont vu un tatouage où il est écrit 'La vie est belle' en français. Ils [les soldats] ne pensaient pas que c'était du français mais de l’allemand. Ils y voyaient là la preuve que j'avais, d'une manière ou d'une autre, des liens avec les nazis."
"Les villages se transforment en camps d'internement"
Nul doute, pour l’humanitaire de HRW, Tanya Lokshina, que ces camps de filtration sont "très intrusifs et douloureux" avec des opérations qui peuvent durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Elle en tient aussi, pour preuve, le témoignage d'un homme envoyé fin avril dans un "camp de filtration" à Kazatske, aux côtés de 200 autres individus, que son organisation a pu récupérer.
Bien que le filtrage n'ait duré que quelques jours, ces hommes ont été privés de leur passeport. Or sans ce précieux document, impossible de fuir la région quadrillée de militaires. "Essayer de quitter ces villages sans passeport relève du suicide. Même s’ils ne sont pas verrouillés en tant que tels, les villages ressemblent à s’y méprendre à des camps d'internement à ciel ouvert."
Entre-temps, les détenus ont été placés dans une école municipale, dans des conditions presque carcérales, ne recevant pour toute pitance qu’un peu de riz, du pain et des pâtes. "Ils dormaient essentiellement sur des bureaux et dans les couloirs. Beaucoup d'entre eux sont tombés malades, contractant des maladies respiratoires, probablement le Covid-19, des grippes et toutes sortes de maladies liées à la mauvaise qualité de l'eau. Les gens vomissaient, avaient la diarrhée. C'était horrible", rapporte Tanya Lokshina. Au final, leur rétention a duré quarante jours sans qu’ils en comprennent les raisons.
L’un d’entre eux a pourtant cherché à comprendre la situation. "Les soldats de la RPD [la République populaire de Donetsk, autoproclamée par des séparatistes pro-russes en 2014, Ndlr] sont venus le chercher", explique la directrice de Human Rights Watch. "Ils lui ont dit : 'alors, tu as des questions sur les raisons de ta rétention ? Nous allons y répondre.' Puis ils l’ont emmené. Quand ils l’ont ramené, quatre jours plus tard, il était complètement hagard. Il n'a pas dit un mot de ce qui lui était arrivé. Bien qu'il ne porte aucun signe visible de torture, tout laisse penser qu’il a vécu une expérience intense et douloureuse." Les hommes de Kazatske ont finalement récupéré leur passeport et ont été relâchés. Mais aucune explication n'a jamais été avancée sur les raisons de leur si longue incarcération.
Zones d'ombre
Lorsque les Ukrainiens parviennent à passer les tests de filtration, ils reçoivent un document frappé des lettres FP - Filtration Point -, précieux sésame qui permet de se déplacer "librement" à l'intérieur et autour de la région de Donetsk.
"Quant à ceux qui ne passent pas ces filtrages, on sait peu de choses sur leur sort réel", estime Tanya Lokshina. Un groupe d’hommes détenus à Bezimenne a bien tenté de filmer les conditions de vie du "camp de filtration" dans lequel ils avaient été confinés. Ils ont publié la vidéo sur Internet, relate Tanya Lokshina. Mais après sa diffusion sur les réseaux sociaux, les gardiens les ont rassemblés et emmenés. "Selon des informations fiables mais non-officielles, il semblerait qu'ils soient en prison, en territoire contrôlé par la DPR. Ils sont accusés d'avoir filmé sans autorisation et d'avoir diffusé de fausses nouvelles."
"Effrayant"
Sans surprise, le Kremlin nie l’existence de ces "camps de filtration", les qualifiant de "mensonges". De leur côté, les autorités de la RPD autoproclamée rejettent, elles aussi, toutes les accusations ukrainiennes de rétention, filtrage et mauvais traitements sur des civils, au sein de ce qu’elles nomment officiellement des "centres d'accueil".
Au niveau international, ces camps font l’objet de sévères récriminations. Ils sont même parfois comparés aux camps de concentration de l'Allemagne nazie. "Les rapports indiquent que les agents de la sécurité fédérale russe confisquent les passeports et les pièces d'identité, emportent les téléphones portables et séparent les familles les unes des autres", a déclaré Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, lors d'un point de presse le 5 avril devant le Conseil de sécurité de l'ONU. "Je n'ai pas besoin de préciser à quoi ressemblent ces soi-disant camps de filtration. C'est effrayant et nous ne pouvons pas détourner le regard."
Texte traduit de l'anglais par Aude Mazoué
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Guerre en Ukraine : à Marioupol, le conflit vu à hauteur d'enfant
Le fil du 11 juin
Bruxelles se prononcera "la semaine prochaine" sur l'ambition européenne de l'Ukraine
LE FIL DU 10 JUIN
Guerre en Ukraine : la France prête à participer à une "opération" pour débloquer le port d'Odessa
Valeurs Actuelles
Législatives : la majorité présidentielle se mobilise pour « ne pas faire campagne sous Lexomil »
« Action, réaction ! » C’est, en substance, ce qu’il faudrait sans doute retenir de la réunion qui a rassemblé plusieurs cadors de la majorité présidentielle, mardi 14 juin au matin. Le mot d’ordre, en tout cas, ne laisse guère de place aux hésitations : après une campagne de premier tour atone et un résultat au coude-à-coude avec la Nupes, les forces macronistes vont devoir se réveiller. « Il ne faut pas qu’on fasse une campagne sous Lexomil alors que les autres sont sous LSD », aurait ainsi lâché Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, selon les informations de BFMTV.
Parmi les personnalités présentes, liste la chaîne d’information en continu : la Première ministre Elisabeth Borne et son prédécesseur Edouard Philippe, le délégué général de Renaissance Stanislas Guérini, les ministres Olivier Dussopt et Olivier Véran, la porte parole du gouvernement Olivia Grégoire, etc. Tous ont appelé à la mobilisation générale, après la réussite du « coup marketing » de Jean-Luc Mélenchon – dixit Edouard Philippe, qui voit dans la semi-victoire de la Nupes « une certaine forme de romantisme » qui a séduit.
« Avec vous, tous mobilisés »
Ceci étant dit, que faire ? « Il faut mettre en exergue les dangers du programme de Jean-Luc Mélenchon », a suggéré un cadre de la campagne, soulignant que le projet de la Nupes serait « funeste pour le pays ». Un programme que Christophe Castaner, chef de file des députés Renaissance en difficulté dans sa circonscription, a résumé vertement : « la Nupes, c’est plus d’impôts et une écologie décroissante ». L’ancien ministre de l’Intérieur a également raillé « une alliance des contraires » vouée à l’échec.
Concrètement, révèle BFMTV, la majorité présidentielle a notamment prévu une vaste journée de mobilisation, mercredi 15 juin. Partout en France, la plupart des candidats Ensemble ! qualifiés devrait participer à une réunion publique d’ampleur. L’opération, sur laquelle les cadres misent gros, a été baptisée « Avec vous, tous mobilisés » – un slogan directement inspiré du slogan de campagne d’Emmanuel Macron. Avec, en ligne de mire, le même objectif : gagner au finish, contre l’autre côté de l’éventail politique cette fois-ci.
France24 - Monde
Il y a 80 ans, Anne Frank écrivait la première page de son journal
Publié le : 12/06/2022 - 07:24
Stéphanie TROUILLARD
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Le journal d’Anne Frank commence à la date du 12 juin 1942. Pendant un peu plus deux ans, depuis sa cachette dans la ville d'Amsterdam occupée par les nazis, la jeune fille de 13 ans se confie et témoigne. La dernière entrée de son journal est datée du 1er août 1944. Elle sera arrêtée et déportée.
"J'espère pouvoir tout te confier comme je n'ai encore pu le faire à personne ; j'espère aussi que tu seras pour moi un grand soutien". C’est avec ces mots que débute le Journal d’Anne Frank. L’ouvrage, publié par son père en 1947, est devenu un monument de la littérature mondiale et un récit inégalé de la barbarie nazie.
Née en 1929 à Francfort, Anne Frank émigre aux Pays-Bas avec sa famille en 1933, lorsque Adolf Hitler devint chancelier d’une Allemagne en crise. En 1942, alors que les autorités traquent les juifs dans les Pays-Bas occupés, les Frank s’installent clandestinement dans " l'Annexe ", un appartement caché derrière une fausse bibliothèque, pour échapper à la Gestapo.
Dénoncés en août 1944, les habitants de "l'Annexe" sont déportés à Auschwitz. Anne et sa soeur sont ensuite emmenées à Bergen-Belsen. Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur aînée Margot.
Seuls 38 000 des 140 000 juifs qui vivaient aux Pays-Bas ont survécu à l'occupation nazie, faisant du pays l'un de ceux qui comptabilisent le nombre de morts le plus élevé en Europe. Le professeur néerlandais Johannes Houwink ten Cate, de l’Institut d’études de la guerre, de l’Holocauste et du génocide (NIOD) à Amsterdam, revient sur la portée de ce monument de la littérature.
France 24 : quand Anne Frank entreprend la rédaction de son journal, en juin 1942, à quoi ressemble sa vie ?
Johannes Houwink ten Cate : c’était la vie ordinaire d’une adolescente issue de la petite classe moyenne juive d’Amsterdam de l’époque. Sa famille était relativement modeste, son père était un homme d’affaires qui n’avait pas vraiment réussi. Elle vivait dans le quartier populaire de Rivierenbuurt ("le quartier des rivières") alors que les juifs allemands plus aisés vivaient dans le sud d’Amsterdam.
Anne Frank n’a pas reçu d’éducation religieuse. Elle appartenait à un milieu de juifs allemands libéraux. Cela a beaucoup contribué au rayonnement de son journal : depuis la soupente de sa cachette, elle a continué de proclamer son attachement aux valeurs humanistes et libérales.
C’était quelqu’un de très intégré, avec des rêves loin de l’orthodoxie juive. Par exemple, elle écrit que son rêve est de devenir une star de cinéma d’Hollywood. C’est une jeune fille de 13 ans, qui entre dans la puberté, qui a échangé des baisers avec une amie et qui, comme beaucoup de jeunes filles de cet âge, se dispute beaucoup avec sa mère.
Lorsque son journal a été publié en 1947, par son père Otto, ces passages ont par ailleurs été retirés. Ils n’ont été rendus publics qu’en 1986 quand une version "scientifique" a été publiée aux Pays-Bas par le NIOD (l’Institut d’études de la guerre, de l’Holocauste et du génocide) à l’époque où certains, en Allemagne de l’Ouest, remettait en cause l’authenticité du journal d’Anne Frank.
Selon vous, pourquoi a-t-elle décidé de se raconter dans un journal ?
Pendant l’occupation nazie en Europe, de l’ouest comme de l’est, de très nombreuses personnes se sont lancées dans l’écriture. Il s’agissait de témoigner et, d’une certaine manière, de reprendre le contrôle de sa vie à un moment où les nazis faisaient ce qui bon leur semblait dans les territoires qu’ils contrôlaient.
C’est le cas d’Anne Frank qui, dans son journal, entretient une conversation avec une amie imaginaire, Kitty - son alter ego. Je pense que pour une jeune fille de son âge, c’était une façon de combattre son sentiment d’isolement et de solitude. À ce moment-là, son journal était destiné à un unique lecteur, elle-même. Puis, elle a décidé qu’il devrait être publié et elle s’est mise à le réécrire. Ainsi, elle a transformé son journal intime en une œuvre littéraire, un roman du passage à l’âge adulte.
Comment expliquez-vous le succès du Journal d’Anne Frank et l’attrait qu’il exerce toujours sur les jeunes générations ?
Anne Frank était une enfant innocente, une adolescente. C’est pour cela, je pense, que beaucoup de jeunes s’identifient à elle. Partout dans le monde, tant qu’il y aura des jeunes filles de 13 ans, il y aura des lecteurs du Journal d’Anne Frank. Depuis 2011, il existe même une traduction en chinois.
De plus, elle n’était pas religieuse, et son histoire touche aussi les non-juifs. Elle garde la foi en l’humanité et n’évoque pas la Shoah. Il n’y a ni meurtre ni camps dans son récit. Et pourtant, son journal ne parle finalement que de la Shoah puisque, nous, ses lecteurs modernes, savons ce qu’elle-même ne pouvait pas imaginer : sa mort horrible au camp de Bergen-Belsen.
Beaucoup d’ouvrages et d’enquêtes tentent d’élucider l’énigme de l’identité de celui qui a dénoncé la famille Anne Frank. Qu’en pensez-vous ?
Le livre "Qui a trahi Anne Frank ?" de l'auteure canadienne Rosemary Sullivan, explique comment le notaire, Arnold van den Bergh, aurait révélé la cachette d'Anne Frank en 1944, à Amsterdam. Mais il n’y a pas de preuves vraiment solides pour affirmer que cette personne était un collaborateur des nazis. De plus, cet homme était entré en clandestinité six mois avant l’arrestation d’Anne Frank.
Aux États-Unis, les ouvrages les plus récents consacrés à Anne Frank, notamment les biographies de Melissa Müller et Carole Anne, révèlent l’identité d’un nouveau traître. Au cours de ma carrière, j’ai entendu parler de sept traîtres potentiels qui auraient "vendu" l'adolescente. Les Américains adorent ce genre d’intrigues et les histoires de détectives, mais ce ne sont pas à proprement parler des enquêtes scientifiques.
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SECONDE GUERRE MONDIALE
Il y a 80 ans, "le marquage" des juifs par l'étoile jaune en zone occupée
SECONDE GUERRE MONDIALE
Il y a 80 ans, le départ du premier convoi de déportation de juifs de France
SECONDE GUERRE MONDIALE
Shoah : comment expliquer que trois quarts des juifs en France n'ont pas été déportés ?
Valeurs Actuelles
Paris : en raison du manque de soignants, un hôpital gériatrique bientôt fermé
En raison du manque de soignants, l’hôpital ne peut plus fonctionner. L’hôpital gériatrique La Collégiale, situé en plein cœur de Paris, sera fermé dès le mois de juin, tandis que deux unités de soins ont déjà fermé. Et cela sans date de réouverture à ce stade, rapporte Le Figaro, qui cite des informations recueillies auprès de sources syndicales, mardi 10 mai. Les patients seront transférés vers d’autres établissements des Hôpitaux de Paris (AP-HP).
« La période estivale risque d’être critique »
Pour rappel, la pénurie chronique de soignants avait déjà conduit la direction de La Collégiale à fermer une unité de soins de longue durée (USLD) composée de 14 lits l’an dernier. Puis, une autre avec 40 lits avait dû à son tour fermer ses portes fin février, souligne le quotidien national. Mais cet arrêt partiel va finalement devenir total. Dans le détail, les 80 lits restants vont être transférés au cours de la semaine du 30 mai au 3 juin. La plupart d’entre eux iront vers le site voisin de Broca, tandis que d’autres seront acheminés vers celui de Vaugirard.
La décision doit officiellement être annoncée mercredi 11 mai, lors de deux réunions avec les personnels concernés. Puis, dans un second temps, avec les familles des malades. L’AP-HP, dont les propos sont cités par nos confrères, a rappelé qu’« une solution [devrait] être trouvée rapidement », car « la période estivale [risquait] d’être particulièrement critique », avec déjà « la moitié des postes infirmiers vacants » en journée.
Une problématique à laquelle s’ajoute « l’absence de perspectives de recrutements pérennes ». L’AP-HP a aussi fait savoir que le « regroupement » envisagé « pour les mois à venir » permettrait d’assurer « la continuité de la prise en charge » et « garantirait un fonctionnement sécurisé ». L’institution a ensuite précisé que « des travaux [seraient] menés d’ici la rentrée de septembre », dans le but d’« étudier les réponses de plus long terme ».
France24 - Monde
Protéger les vagues, une première en France dans un village breton
Publié le : 08/06/2022 - 17:35
Bahar MAKOOI
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Sources de biodiversité marine, les vagues sont de plus en plus menacées par la construction d’ouvrages visant à freiner la montée du niveau de la mer. Pour la première fois en France, ce patrimoine océanique fait l’objet d’une mesure de protection grâce à une "réserve de vagues" créée par la commune de Saint-Pierre-Quiberon en Bretagne.
Depuis quatre mois, les vagues de la commune de Saint-Pierre-Quiberon, dans le Morbihan, sont protégées. Une première en France. La municipalité a adopté en février 2022 un arrêté définissant une "réserve de vagues" de 30 hectares le long de sa côte sauvage pour "préserver et promouvoir leur richesse et leur qualité". Cette mesure permet l’interdiction de toute construction humaine, telle que des digues, des travaux d’ensablement ou le drainage de sable, pouvant modifier la forme des vagues, voire induire leur disparition à terme.
"Les vagues sont vulnérables", alerte Erwan Simon, à l’origine de cette initiative sur la presqu’île de Quiberon. Ce surfeur breton est un "chercheur de vagues". Il parcourt le monde pour les recenser et milite pour qu’elles soient reconnues d’utilité publique.
Seules quelques réserves locales de vagues existent déjà dans de rares pays comme l’Australie et les États-Unis. Le Pérou, quant à lui, compte une trentaine de sites protégés. "Quand Erwan Simon est venu nous parler de ce projet, on a naturellement été d’accord. On est déjà en zone Natura 2000 [site classé par l’Union européenne] mais protéger les vagues c’est du jamais vu", raconte Stéphanie Doyen, la maire de Saint-Pierre-Quiberon.
"La France, explique Erwan Simon, possède la 2e plus grande aire maritime au monde et elle est championne de l’hydrodiversité, grâce à sa présence dans des zones tropicales, arctiques, tempérées. Les vagues en font partie. Notre pays compte énormément de spécimens remarquables, dans le Sud-Ouest comme à Hossegor [Landes], ou à Tahiti [Polynésie française] et nous nous devons de les protéger".
Certaines vagues ont déjà disparu en France à cause de l’intervention de l’homme. "Dans la commune d’Anglet [Pyrénées-Atlantiques], la ‘barre’ était une vague réputée mondialement, parmi les plus belles du monde. Le spot n’a pas survécu à la construction de deux grandes digues d’agrandissement du port de Bayonne, dont le but était de faciliter l’accès des cargos dans une zone où ces vagues les empêchaient de passer", raconte Erwan Simon, qui a fini par fonder l’association France Hydrodiversité pour protéger ce patrimoine marin.
Source de richesses sous-marines
À Saint-Pierre-Quiberon, la fameuse vague, qui vient se fracasser contre les falaises déchiquetées, attire de nombreux touristes. "Puissante", "changeante", "rarement freinée par la houle", elle forme le deuxième spot de surf le plus connu de Bretagne. "Elle revêt un aspect patrimonial, avec des gens qui viennent séjourner ici pour la surfer, d’autres pour humer ses embruns", poursuit la maire de la commune.
Outre l’aspect culturel et économique, l’existence des vagues favorise les ressources naturelles. "Il y a de la vie dessus et dessous. Elles viennent oxygéner l’environnement marin. Elles retournent le sable, font remonter des coquillages, qui servent de nourriture aux poissons, eux-mêmes chassés par les oiseaux marins", détaille Erwan Simon.
Un avenir de plus en plus sombre pour les vagues
Le fondateur de France Hydrodiversité prédit un avenir de plus en plus sombre pour les vagues dans les années à venir avec le réchauffement climatique et la montée des eaux face à laquelle "les hommes ont tendance à se lancer la tête baissée dans la construction de digues et par des travaux d’enrochement".
C’est pourquoi la maire Stéphanie Doyen tient à l’aspect symbolique de leur initiative et aimerait faire du lieu une réserve pilote. "C’est important d’un point de vue philosophique pour moi. L’homme est aujourd’hui tellement puissant qu’il peut dans l’absolu tout détruire, même les vagues. On les voit dérouler à l’infini mais elles ne sont pas éternelles, donc c’est à nous de mettre en place des outils de protection". Depuis plusieurs semaines l'élue reçoit des coups de fils du monde entier pour saluer la démarche.
"Les mairies ont un droit de regard jusqu’à 300 mètres de leurs côtes, mais cette action reste encore trop faible d’un point de vue juridique", relève Erwan Simon, qui ambitionne d’aller plus loin en allant taper à la porte du ministre de la Transition écologique. "Il faut inscrire l’hydrodiversité dans la loi française, au même titre que la biodiversité".
Jusqu’ici, le Pérou est le seul pays au monde à avoir légiféré sur les vagues. Grâce à une loi adoptée en 2013 et surnommée "la déferlante", il y est interdit d'édifier toute construction pouvant altérer les fonds et les courants marins jusqu’à un kilomètre en amont de la formation des vagues.
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France24 - Monde
Le président Emmanuel Macron en Roumanie avant une possible visite en Ukraine
Publié le : 14/06/2022 - 17:47Modifié le : 14/06/2022 - 22:31
FRANCE 24
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Emmanuel Macron est arrivé en Roumanie pour saluer les 500 soldats français qui y sont déployés depuis l'invasion russe de l'Ukraine, avant une visite de soutien à la Moldavie mercredi et un possible déplacement délicat à Kiev.
Le président français Emmanuel Macron est arrivé, mardi 14 juin en début de soirée, en Roumanie, avant de se rendre en Moldavie le lendemain, suivi d'un éventuel déplacement à Kiev en Ukraine.
Il a salué "l'engagement" des 500 soldats français déployés en Roumanie pour "protéger" les pays de l'est de l'Europe menacés par la guerre en Ukraine.
Incarnant "la solidarité et la sécurité européennes", ces militaires y ont été déployés dans l'urgence fin février, quelques jours après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Un engagement "fondamental", a insisté le chef d'Etat, pour "prévenir toute tentative de déstabilisation et d'agression contre l'Europe".
Quatre mois plus tard, "nul ne sait dire" comment évoluera le conflit dans "les prochaines semaines, les prochains mois", mais "nous aurons besoin de nous protéger" et de "dissuader sur la durée", a prévenu Emmanuel Macron, en confirmant l'implantation durable de l'armée française sur cette base située près de Constanta, grand port roumain sur la mer Noire.
Ce déplacement est son premier dans le sud-est de l'Europe depuis le début, le 24 février, du conflit déclenché par Moscou, qui "sème partout le désordre géopolitique" et "économique" selon lui.
EN DIRECT | En Roumanie, le Président @EmmanuelMacron s’adresse aux soldats déployés dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’OTAN. https://t.co/P5Gp6fxwbG
June 14, 2022"Formidable efficacité"
Accompagné par les nouveaux ministres des Affaires étrangères Catherine Colonna et de la Défense Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a partagé un dîner avec des soldats français. Il avait auparavant rencontré des militaires des autres nations présentes sur la base, dont environ 2 000 Américains, 300 Belges et des Italiens, aux côtés de Roumains.
Le président s'est particulièrement félicité de la "formidable efficacité" de la collaboration entre les Français et leurs "frères d'armes belges", qui opèrent ensemble dans la mission Aigle, dont la France est nation cadre sous commandement de l'Otan. Les Belges seront remplacés par des Néerlandais dans les prochains mois.
Depuis fin février, "nous avons réussi à devenir très rapidement une force opérationnelle", s'est félicité le commandant du bataillon, le colonel Vincent Minguet. En expliquant que la mission Aigle allait progressivement monter en puissance: après avoir déployé un système de défense sol-air de dernière génération, elle comptera 1 000 militaires au total et sera renforcée par des chars Leclerc d'ici la fin de l'année.
Emmanuel #Macron dîne avec certains des militaires français et belges présents sur cette base de l’OTAN sur les bords de la Mer Noire. pic.twitter.com/1D8mYghBZE
June 14, 2022Une possible visite à Kiev
Très attendue, sa visite en Ukraine pourrait se dérouler plus tard dans la semaine en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du Premier ministre italien Mario Draghi selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l'Élysée, qui précise que "rien n'est acté" à ce stade.
Rejoint mercredi matin sur la base par le président roumain Klaus Iohannis, Emmanuel Macron exprimera "un message très clair de notre engagement auprès des alliés de l'Otan et des partenaires européens", selon l'Élysée, qui insiste sur "l'investissement très significatif" qu'il représente. La France y a récemment déployé un système de défense sol-air de dernière génération.
Mercredi à la mi-journée, le chef de l'Etat sera reçu à Chisinau, la capitale de la Moldavie, par la présidente Maia Sandu, avec laquelle il a développé "une relation de confiance" après l'avoir reçue à trois reprises à l'Élysée depuis février 2021.
Premier président français à visiter ce pays depuis Jacques Chirac en 1998, Emmanuel Macron, avec Catherine Colonna, exprimera le "soutien (de la France) de la manière la plus directe possible" à cette ancienne République soviétique, particulièrement affectée par l'invasion russe de l'Ukraine, avec qui elle dispose d'une frontière commune.
Pour cela, la France aide financièrement et matériellement la Moldavie, qui fait preuve d'une "solidarité exceptionnelle" dans l'accueil des réfugiés ukrainiens : plus de 480 000 s'y sont rendus et 80 000 y sont toujours.
Peuplé de 2,6 millions d'habitants, ce pays, l'un des plus pauvres d'Europe, a déposé début mars sa candidature pour intégrer l'Union européenne, tout comme l'Ukraine et la Géorgie. Des demandes sur lesquelles se prononcera la Commission européenne d'ici la fin de la semaine avant d'être discutées au sommet européen des 23 et 24 juin à Bruxelles.
Lors de sa visite à Paris en mai, la présidente Sandu avait publiquement salué "l'initiative" lancée par Emmanuel Macron de créer une communauté politique européenne, qui permettra selon elle à son pays d'"accélérer" son entrée dans l'UE.
Avec AFP
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France24 - Monde
Dans le nord de la Syrie, les Kurdes une nouvelle fois dans le viseur d’Erdogan
Publié le : 14/06/2022 - 17:26
Marc DAOU
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Alors que tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, le président turc Recep Tayyip Erdogan semble en bonne position pour profiter d’un contexte géopolitique favorable à ses desseins pour lancer une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, contre la milice kurde syrienne YPG. Malgré les mises en garde de Washington, Ankara vise précisément Tell Rifaat et Manbij, deux localités situées à l'ouest de l'Euphrate. Décryptage.
Voilà plusieurs semaines que le président turc Recep Tayyip Erdogan brandit la menace d’une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, le long de la frontière avec la Turquie.
"Nous travaillons méticuleusement sur de nouvelles opérations pour combler les lacunes de notre ligne de sécurité à nos frontières sud", a-t-il répété devant les dirigeants de son parti, l’AKP, le 4 juin à Ankara.
"Nous allons nettoyer Tell Rifaat et Manbij", deux localités situées à l'ouest de l'Euphrate, avait-il annoncé au début du mois devant le Parlement, avant de promettre de procéder "étape par étape dans d'autres régions".
Dans le collimateur de Recep Tayyip Erdogan se trouvent donc encore une fois les territoires contrôlés par les forces kurdes, précisément par les Unités de protection du peuple (YPG). Soutenues et armées par l’armée américaine, elles composaient l’essentiel des Forces démocratiques syriennes (FDS), l’alliance arabo-kurde, qui avaient combattu, avec l’appui de la coalition internationale dirigée par Washington, les jihadistes de l’organisation État islamique (EI).
Sauf que la Turquie qualifie les YPG et le Parti de l'union démocratique (PYD), principal parti kurde syrien, de "terroristes" et les accusent d’être liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ce mouvement kurde, listé comme terroriste par Ankara, mais aussi par les États-Unis ou encore l'Union européenne, mène une guérilla en Turquie depuis 1984.
"Remplacer les Kurdes par des populations arabes"
"Il faut toujours prendre au sérieux les menaces d’Erdogan contre les Kurdes, explique Fabrice Balanche, maître de conférences à l'université Lyon-II, spécialiste de la Syrie, et chercheur associé au Washington Institute. Officiellement son objectif est d’éliminer le PKK et tout ce qui lui est associé, mais c’est surtout la présence kurde dans cette partie du territoire syrien qui est visée".
La minorité kurde de Syrie avait de facto instauré un embryon d’État dans le nord et le nord-est du pays à la faveur du conflit et de l’affaiblissement du régime du président Bachar al-Assad, en établissant, en mars 2016, une région fédérale autonome dans les zones abandonnées par les troupes syriennes en 2012, baptisée Rojava. Un geste de Damas censé convaincre à l’époque les Kurdes de ne pas rejoindre les rangs de la rébellion.
Or Ankara rejette toute velléité d’autonomie kurde au large de ses frontières, perçue comme une menace envers son intégrité territoriale, et craint que des bases et des camps d’entraînement militaires aux mains des Kurdes ne bénéficient à terme au PKK. C’est pourquoi Recep Tayyip Erdogan entend créer une zone tampon longue de 480 kilomètres et large d'une trentaine de kilomètres entre la frontière turque et les territoires syriens situés à l'est du fleuve Euphrate.
"Depuis le début du conflit en Syrie, Ankara a affiché son opposition totale à une telle idée et lancé plusieurs offensives dans la région, poursuit Fabrice Balanche. L’objectif est toujours le même : remplacer les Kurdes par des populations arabes déplacées par le conflit et par des milices locales proturques fidèles aux intérêts turcs afin de constituer une ceinture arabe, une sorte de zone tampon antikurde, dans le nord de la Syrie".
"À terme, ajoute-t-il, vu que les Turcs ont déjà créé l’armée nationale syrienne (SNA), qui regroupe des milices islamistes et compte à peu près 70 000 hommes, les territoires pris aux Kurdes pourraient s’autoproclamer République de Syrie du nord, comme la République turque de Chypre du Nord (RTCN)".
L'île méditerranéenne est divisée depuis 1974, suite à l'invasion turque, entre la République de Chypre - membre de l'Union européenne -, et la RTCN autoproclamée en 1983 et uniquement reconnue par Ankara.
Erdogan "estime que c’est le bon timing pour repasser à l’offensive"
Depuis 2016, le président Recep Tayyip Erdogan a ordonné plusieurs offensives dans le nord syrien, dont l’une avait permis, en mars 2018, à ses troupes ainsi qu'à leurs supplétifs, des rebelles islamistes syriens, de mettre la main sur Afrin. Soit l'un des trois cantons de la zone autonome kurde qui correspond à la province syrienne de Hassaké. La dernière opération militaire en date, lancée en octobre 2019, avait visé Ras al-Aïn et Tal Abyad, deux localités proches de la frontière, et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes.
La menace d’une nouvelle offensive intervient au moment où tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, qui résiste autant que possible à l’invasion russe. Un "momentum" géopolitique que le président turc ne veut pas laisser passer.
"Estimant que c’est le bon moment pour repasser à l’offensive en Syrie, Recep Tayyip Erdogan veut profiter de la situation puisque les Occidentaux sont focalisés sur la guerre en Ukraine et sur la Russie qui est au centre de leurs inquiétudes, indique Fabrice Balanche. En quelque sorte il demande aux Occidentaux quelle est leur priorité : contrecarrer les plans du Kremlin en Europe ou soutenir le PKK ? Présenté comme cela, évidemment, son calcul ne peut être perdant".
"Nous espérons qu'aucun de nos vrais alliés ne s'opposera à nos légitimes inquiétudes", avait lancé le chef de l'Etat turc, le 9 juin, depuis Izmir (ouest), où il assistait à des manœuvres militaires.
"Le calcul d’Erdogan peut même être assurément gagnant, estime Fabrice Balanche, puisque on se souvient que les Turcs, fort de leur armée moderne et de leur supériorité aérienne et technologique, avaient réussi à chasser, en trois mois, les YPG de la ville d’Afrin, située dans le fief montagneux des Kurdes qu’ils pensaient imperdable".
En 2019, Ras al-Aïn et Tal Abyad ont été prises en un seul mois. "Les Turcs auraient même pu aller plus loin s’il n’y avait pas eu une médiation russe et un cessez-le-feu, rappelle le spécialiste de la Syrie. Si Recep Tayyip Erdogan décide de lancer une offensive contre Kobané ou Manbij, où la population est arabe à 85 %, il obtiendra facilement le même résultat".
Mise en garde américaine, accord tacite russe
Il semble donc que rien ne puisse empêcher le président turc de parvenir à ses fins, malgré les mises en garde américaines contre "toute nouvelle offensive qui saperait la stabilité régionale".
"Nous nous opposons à toute escalade dans le nord de la Syrie et nous soutenons le maintien des lignes de cessez-le-feu actuelles", a déclaré début juin Antony Blinken lors d'une conférence de presse à Washington.
"Les Américains ont protesté et protesteront encore plus si la Turquie passe à l’action contre les Kurdes qu’ils ont promis de protéger, mais ils n’ont pas les moyens de l’en empêcher, explique Fabrice Balanche. L’administration Biden peut éventuellement prendre des sanctions contre Ankara sauf que Recep Tayyip Erdogan a entre les mains beaucoup trop de cartes sensibles, à commencer par sa capacité à bloquer l’Otan".
À l’instar de Washington, une fois n’est pas coutume, ni les Iraniens, ni le régime de Bachar al-Assad et ni son parrain russe n’ont très envie de voir les Turcs s’accaparer des pans du territoire syrien.
"Les Iraniens ont fixé des lignes rouges, à savoir ne pas toucher à des localités chiites, ni à Alep, tandis que l’armée de Bachar al-Assad n’est pas en mesure de s’opposer à la machine militaire turque, décrypte Fabrice Balanche. Et malgré les apparences, les Russes ne s’opposent pas vraiment aux plans de Recep Tayyip Erdogan, vu que les Kurdes refusent de revenir sous la bannière du régime syrien, et donc sous la protection russe".
Il faut dire aussi qu’au moment où les puissances occidentales sont toutes vent debout contre la Russie, Moscou n’a nullement besoin de détériorer ses relations plus que cordiales avec la Turquie, l’électron libre de l’Otan.
Lors de sa visite à Ankara, le 8 juin, le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov s’est montré très compréhensif vis-à-vis de ce qu’il a appelé les "préoccupations" turques, alors que quelques jours plus tôt, la diplomatie russe avait dit, dans un communiqué, "espérer qu'Ankara s'abstiendra d'actions qui pourraient conduire à une détérioration dangereuse de la situation déjà difficile en Syrie".
"Nous comprenons parfaitement les préoccupations de nos amis concernant les menaces créées à leurs frontières par des forces extérieures qui alimentent le sentiment séparatiste dans les territoires contrôlés par les unités américaines qui y séjournent illégalement", a-t-il déclaré, sans cette fois, faire de commentaire sur l'intégrité territoriale de la Syrie…
Une nouvelle fois dos au mur, les Kurdes, lâché par Donald Trump en décembre 2018, ne se font aucun doute sur l’issue d’une nouvelle offensive turque. "Ils sont assez résignés, et ne croient plus au projet politique d’autonomie, l’offensive turque de 2019 ayant pas mal douché leurs espoirs, puisqu’ils ont vu que les Occidentaux, malgré leurs promesses, ne sont pas venus les soutenir, résume Fabrice Balanche. Ils s’attendent donc à une nouvelle opération turque et savent qu’ils ne pourront pas tenir longtemps et que personne ne viendra à leur secours".
Tayyip Recep Erdogan le sait aussi. En août 2019, il avait prévenu que "tant que les [zones contrôlées par les YPG] n'auront pas disparu, la Turquie ne se sentira pas en sécurité".
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L’ONU prolonge le mécanisme d'aide humanitaire transfrontalière pour la Syrie
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La ville d’Afrin en Syrie, au cœur du conflit entre la Turquie et les milices kurdes
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Dix ans de guerre en Syrie : Azaz, une ville passée sous influence turque
L'Humanité
Quelques candidats se désistent en vue du second tour
ActuÉlections Depuis mardi soir et la clôture de leur dépôt, toutes les candidatures sont connues. L’après-premier tour a donné lieu à des désistements, mais aussi à des maintiens sur certaines triangulaires à risques.
Diego ChauvetLes dépôts de candidatures pour le second tour des législatives sont terminés depuis mardi soir. Le paysage politique pour le scrutin de dimanche est donc fixé. Dans certaines circonscriptions, il a bougé par rapport à ce que les résultats du premier tour annonçaient. C’est le cas notamment en Seine-Saint-Denis, dans la 4e circonscription, où Soumya Bourouaha (PCF-Nupes) et Azzédine Taïbi (dissident et vice-président du parlement de campagne de Jean-Luc Mélenchon) devaient s’affronter, dimanche. Ce 14 juin, le maire de Stains a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé le retrait de sa candidature, laissant donc la candidate Nupes seule en course, et son départ du PCF. Azzédine Taïbi, sans prononcer le nom de Soumya Bourouaha, a toutefois appelé à « faire élire Jean-Luc Mélenchon » en guise de consigne de vote. Au premier tour, il était arrivé en deuxième position avec 21,42 %, face à la candidate de la Nupes (36,13 %) sur une circonscription dont la députée sortante est Marie-George Buffet (PCF).
En Seine-Saint-Denis toujours, un autre retrait a été annoncé la veille, sur la 11e circonscription, cette fois. La députée sortante Clémentine Autain (FI-Nupes) était arrivée en tête avec 46,1 % des voix dimanche dernier. Une autre candidature de gauche, celle de Virginie de Carvalho, soutenue notamment par le maire de Tremblay-en-France, François Asensi, s’était qualifiée pour le second tour avec 15,8 % des voix. Elle ne sera pas candidate le 19 juin, laissant ainsi la députée insoumise seule en lice.
le « front républicain » en question
Par ailleurs, du fait de la faible participation au premier tour, le second ne verra que huit triangulaires dans le pays. Se pose donc la question de celles où le RN est en tête… Alors que le « front républicain » est remis en cause par la cacophonie sur le sujet chez les macronistes dans les cas de duels Nupes-RN, la situation est également compliquée dans deux triangulaires. Dans le Lot-et-Garonne, le parti d’extrême droite se maintient au second tour dans les trois circonscriptions du département. Dans la 2e circonscription, le député macroniste Alexandre Freschi est arrivé troisième dimanche soir, devancé par le RN et par la Nupes. Lundi, son parti, Ensemble !, lui a demandé de se retirer. Le candidat a refusé le lendemain, maintenant donc cette triangulaire risquée. La candidate du RN a réalisé 30,5 % au premier tour, le candidat Nupes Christophe Courregelongue, 26 %, et Alexandre Freschi, 25,6 %. Dans la deuxième circonscription de la Nièvre, c’est en revanche la candidate de la Nupes, l’insoumise Marie-Anne Guillemain (24,38 %) qui refuse de se retirer alors qu’elle est arrivée en troisième position derrière le député LaREM sortant, Patrice Perrot (26,83 %) et le RN, Julien Guibert (27,87 %).
En Guadeloupe également, la candidate de gauche Marie-Luce Penchard a annoncé se désister. Elle s’était qualifiée au second tour face à Elie Califer, soutenu par la Nupes, qui se retrouve ainsi tout seul à solliciter les suffrages dimanche.
Législatives 2022seine-saint-denisNupesfront républicain France24 - World
Bairstow's England heroics fuelled by IPL pressure
Issued on: 15/06/2022 - 15:16
London (AFP) – England's Jonny Bairstow says playing twenty20 cricket in the Indian Premier League has given him the tools he needed to launch his astonishing demolition of New Zealand in the second Test.
The Yorkshireman powered England to a five-wicket victory at Trent Bridge on Tuesday, smashing 136 not out from just 92 balls, including 14 fours and seven sixes.
In a sustained assault that was reminiscent of a T20 match, Bairstow's 77-ball century -- the second-fastest Test hundred for England -- enabled Ben Stokes's side to race to their target of 299 in just 50 overs.
Bairstow, 32, said arriving for the Test series hot on the heels of his spell with the IPL's Punjab Kings helped him put New Zealand to the sword.
"There was a lot of people that were saying I should not be at the IPL and I should be playing county cricket," he said.
"Yes, people say it would be fantastic if you had four games of red-ball (first-class) cricket under your belt (before a Test series) but, unfortunately, that doesn't happen with the current scheduling of everything around the world.
"There are elements to it where you are playing against the best in the world at the IPL. Being able to have those gears, to be able to go and switch them up, switch them down, is important."
Bairstow's Test career was in the balance when he went the whole of 2020 without a single five-day appearance despite remaining an important member of the limited overs set-up.
But he has silenced his critics in recent months, scoring hundreds in Australia and the West Indies before Tuesday's blaze of glory.
"I'm hugely proud of the fact that sometimes when the chips are down, you have to stand up, when you can say backs are against a wall," Bairstow said.
"That might be something that you're born with, it might be something that you have deep down that springs out of you at those moments. But, for me as a cricketer, that's something I'm very proud of."
England's victory over New Zealand in Nottingham gave them an unassailable 2-0 lead in the three-match series -- their first series win since January 2021.
Bairstow is one of several players who appear to have responded well to the new regime under captain Stokes and coach Brendon McCullum.
"I'm extremely excited about what vision Ben and Brendon have, the way in which we're able to go about our cricket, the enjoyment that everyone's having on the field," he said.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Stade de France : le parquet a reçu trois plaintes pour des vols à la tire
Plus de deux semaines après les violences qui ont éclaté au Stade de France, des plaintes ont été déposées. Le parquet de Bobigny a en effet reçu trois plaintes de la part de deux Anglais et d’un Espagnol, rapporte BFM TV. Ils s’étaient rendus à la finale de la Ligue des Champions opposant le Real Madrid à Liverpool, samedi 28 mai, au Stade de France en Seine-Saint-Denis. Ce soir-là, comme de nombreuses autres personnes, ils ont été victimes de vols à la tire. Les plaintes ont donc été déposées dans le cadre de l’enquête, ouverte le 10 juin, pour « vols, vols aggravés et violences aggravées ».
Un formulaire pour déposer plainte
Si l’une des plaintes est arrivée par courrier, les deux autres ont été formulées grâce à la plateforme mise en place par le ministère français de l’Intérieur, indique BFM TV. Le formulaire avait d’ailleurs été rapidement critiqué car jugé peu adapté. Les plaignants ont par exemple la possibilité de cocher le lieu où ils se sont fait agresser et/ou voler. Mais ils auraient seulement le choix entre « dans la rue », « à l’aéroport » ou « dans le musée », et non pas « au stade ». De plus, ce dispositif de dépôt de plainte est encore trop méconnu du public anglais et espagnol. Dans le cadre de l’enquête menée par une commission sénatoriale, des supporters de Liverpool et du Real Madrid vont d’ailleurs être auditionnés pour témoigner des incidents survenus à l’entrée du Stade de France, relate enfin BFM TV.
L'Humanité
« La gauche a l’avenir devant elle »
EntretienAu premier tour, 40 % des jeunes ayant voté l’ont fait pour la Nupes. Pour le sociologue Vincent Tiberj, cette préférence pour le camp du progrès est amenée à perdurer, car liée à un phénomène générationnel.
Emilio MesletVincent Tiberj Sociologue et professeur à Sciences-Po Bordeaux
Si les jeunes votent peu, ce n’est pas parce qu’ils sont jeunes. Mais car ils appartiennent à une génération qui s’engage autrement que par le vote. Et si les jeunes votent d’abord à gauche, ce n’est pas parce qu’ils sont jeunes. Mais parce que cette génération porte intrinsèquement le combat social et écologique. Voilà ce qui explique, selon le sociologue Vincent Tiberj, le score de la gauche dans la jeunesse : 40 % des électeurs ayant entre 18 et 34 ans ont voté Nupes.
Au premier tour des législatives, 70 % des 18-34 ans n’ont pas voté. Comment l’expliquez-vous ?
Pour eux, le vote n’est plus automatique, il se construit. Et ce n’est pas lié au fait d’être jeune, mais c’est une question de génération. Comparons ce qui se passe dans la jeunesse actuelle et parmi les 60-70 ans : ces derniers appartiennent à une génération très connectée au vote dans lequel ils voient un devoir ou un intérêt. Chez les jeunes, il y a une abstention d’incompréhension ou la montée en puissance d’une culture qui dit que le vote ne suffit plus. Pendant longtemps, on a pensé qu’ils étaient des citoyens en devenir. Or, on constate que plus une génération est récente, plus elle compte de votants intermittents. Ils ne sont pas pour autant dépolitisés, mais considèrent qu’il y a d’autres moyens pour être plus efficaces et plus utiles : les mouvements sociaux, les mobilisations contre les violences policières ou pour l’environnement, le boycott, dans le milieu associatif… Cela traduit un rejet de la politique institutionnelle.
Parmi les jeunes ayant voté, la plupart ont fait le choix de la Nupes. Pourquoi la jeunesse penche-t-elle à gauche ?
La jeunesse n’est pas un bloc homogène : ce n’est pas parce que vous avez 18 ans en Ardèche, à Clichy-sous-Bois ou à Paris centre que vous avez la même réalité. Il y a les silencieux qui ne votent pas, sont peu diplômés et précaires. Ceux-là, trente ans plus tôt, auraient été socialisés par les groupes de travail ou les syndicats mais plus maintenant où personne ne les considère. Il y a la jeunesse qui va bien et vote Macron et celle qui est à rebours de sa génération qui vote RN. Et puis, il y a les jeunes qui votent Mélenchon, dont la force est de pouvoir s’adresser à la jeunesse écologique et à celle des quartiers. Et elles ont bien des raisons de pencher à gauche. Sur le climat, le social ou les discriminations, où sont les propositions ? La Nupes leur parle. À ceci près qu’il est probable que la jeunesse des quartiers ne se soit pas déplacée aux législatives, alors qu’elle pourrait peser fortement et éviter de se retrouver avec des représentants qui vont contre ses intérêts.
Les jeunes qui se sont abstenus voteraient-ils eux aussi davantage pour la gauche que leurs aînés ?
Plus la participation est faible, plus les inégalités sociales de participation sont fortes, et donc les inégalités politiques qui vont avec. Aux législatives, les seniors, les cadres et les riches pèsent. Si les jeunes avaient plus voté, ça aurait pu profiter un peu au RN, mais surtout renforcer la Nupes.
Pourquoi la gauche n’a-t-elle pas réussi à mobiliser les jeunes autant qu’espéré ?
Les partis d’aujourd’hui ne sont plus des partis de masse, des machines à mobiliser comme pouvait l’être le PCF dans les années 1970. Ils ont, tout au plus, quelques dizaines de milliers de militants. Ce n’est pas suffisant pour mobiliser par le bas. Pour être perçu comme crédible par ces jeunes, il faut être présent partout, tout le temps. Mais la Nupes, en faisant campagne, a, elle, fait le boulot. Il n’y a en revanche pas eu d’effervescence par le haut, avec des médias qui ont laissé peu de place aux législatives.
Si la plupart des jeunes électeurs votent à gauche et que c’est un phénomène lié à la génération plus qu’à l’âge, cela veut-il dire que la gauche a un bel avenir devant elle ?
La droite et le centre font leurs meilleurs scores dans les générations nées avant-guerre ou dans l’immédiat après-guerre, mais ces vieux boomers sont en train de quitter la scène. Et celles qui suivent sont beaucoup moins alignées sur la droite traditionnelle. La gauche a donc l’avenir devant elle, à condition qu’elle parvienne à mobiliser ses électeurs. Le renouvellement générationnel lui est favorable, mais il va prendre du temps. En nombre, les électeurs de gauche sont de plus en plus nombreux, mais cela ne se traduit pas forcément en termes de voix exprimées. C’est son drame. Avant que cela ne se transforme politiquement, la gauche peut cumuler les échecs. Elle a un espace, mais il est compliqué de s’appuyer sur des générations de votants intermittents.
Législatives 2022Nupesvincent tiberjJeunesse France24 - World
Storm in a teacup as minister urges Pakistanis to cut back on 'chai'
Issued on: 15/06/2022 - 15:14Modified: 15/06/2022 - 15:12
Islamabad (AFP) – A Pakistani minister has caused a storm in a teacup by urging citizens to cut back on drinking "chai" as a way to preserve foreign currency that pays to import the leaves used in brewing the popular beverage.
Pakistan is the world's biggest importer of tea -- known locally as "chai" -- with the latest government figures showing it pays over $515 million a year to bring in the commodity, mostly from Kenya.
The country is suffering a long-brewing economic crisis, however, with dwindling foreign reserves used to pay crippling debt.
"I would also appeal to the nation to cut down one or two cups of tea because the tea we import is also imported on credit," Ahsan Iqbal, minister for planning and development, said Tuesday.
Pakistanis drink tea in many forms -- black, green, hot, cold, sweet, salted and spiced -- but the most popular is made by brewing the leaves in boiled sweetened milk.
Iqbal's comments prompted outrage Wednesday on social media and in tea rooms across the country.
"Why should we reduce the use of tea... we drink at our own expense, we don't drink with government money," said Jan Muhammad, 45, a truck driver who says he drinks between 15 to 20 cups a day.
"When you drive and you can't see the road... then there is a risk of an accident. That's why 20 cups are compulsory," he told AFP.
At a tea stall in Islamabad's Aabpara market, baker Muhammad Ibrahim said he drank 12 cups every day.
"I take three, four cups in the morning, then three in the afternoon and three, four late night," he said. "This is my addiction."
At the same restaurant, Tanveer Iqbal agreed that people should cut down -- even as he and his four children sipped piping hot cups of the drink.
The university professor noted tea was routinely served at almost every meeting -- especially those held by government officials.
"How will we reduce the use of tea when tea is the main drink in all the official meetings?" he asked.
"Chai" usually sells for around 45 Pakistani rupees (20 cents) a cup at stalls across the country.
"The government has increased its expenditure. They travel in big cars with protocol but we only enjoy tea," said driver Muhammad.
© 2022 AFP
L'Humanité
Emmanuel Macron face au péril jeune
ÉditorialStéphane SahucIl est des actes qui prennent figure de symboles. Ils dépassent le sens que leur auteur aurait voulu leur donner. Un président de la République qui rabroue un jeune chômeur et le somme de « traverser la rue » pour trouver du travail. Des gendarmes qui interviennent dans un lycée pour interroger une jeune fille parce qu’elle a interpellé ce même président de la République sur les violences faites aux femmes. Un ministre de ce toujours même président qui soutient des policiers ayant tué une jeune femme de 21 ans en ouvrant le feu sur un véhicule. Ces lycéens, encore, appréhendés par la police, à genoux et mains sur la tête. Autant de faits qui résument symboliquement le sort fait aux jeunes par le pouvoir et la société macronistes. Le président élu a beau être le plus jeune de la Ve République, son projet de société ne fait pas des jeunes une priorité, loin de là. Ces derniers s’en sont rendu compte, ces cinq dernières années.
Ce n’est pas pour rien que 42 % des 18-24 ans et 38 % des 25-34 ans qui se sont déplacés aux urnes, dimanche, ont décidé de voter pour la Nupes, selon un sondage Ipsos et Sopra-Steria. Dans les propositions de la gauche unie, ces jeunes retrouvent les aspirations qui sont les leurs autour des problématiques de l’emploi, du climat, du féminisme, de l’antiracisme, comme le prouve une récente enquête de l’Humanité magazine. Ce soutien clair et net des jeunes à la Nupes fait d’autant plus ressortir celui des plus âgés au parti du président. Ce dernier rassemble 38 % des votants de 70 ans et plus. Pour le chef de l’état, l’enjeu est donc d’éviter que les jeunes s’emparent du second tour. Pour lui, le taux d’abstention des 18-24 ans et des 25-34 ans, respectivement à 69 % et 71 %, est une bonne nouvelle.
Ces jeunes peuvent faire la décision, dimanche. Ce sont eux qu’il faut convaincre de mettre en adéquation leurs aspirations avec leurs bulletins de vote. Le plan d’urgence pour la jeunesse de la Nupes propose notamment une garantie d’autonomie de 1 063 euros par mois pour chaque jeune, pour en finir avec l’ultraprécarité. Alors que la Macronie veut, à l’inverse, leur maintenir la tête sous l’eau encore plus longtemps, inventant les jobs payés au RSA.
Editorialjeunes Valeurs Actuelles
Burkini à Grenoble : à l’issue d’une audience tendue, le Conseil d’Etat annonce qu’il statuera « dans les prochains jours »
La cuvée 2022 de la polémique du burkini à Grenoble touche à sa fin. Après l’intervention d’une bonne partie de la classe politique, de la préfecture de l’Isère et du tribunal administratif de Grenoble, c’est au tour du Conseil d’Etat de se pencher sur l’épineux dossier. A l’issue de l’audience de deux heures qui s’est déroulée mardi 14 juin, le président Christophe Champety a fait savoir que la décision du Conseil serait rendue dans « les prochains jours, voire en début de semaine prochaine ». Le magistrat concluait ainsi une audience mouvementée, rapporte France 3, au cours de laquelle Eric Piolle a notamment exhibé des burkinis.
Le maire de Grenoble, qui a fait du burkini son cheval de bataille, a également rapporté un maillot de bain à jupette, afin d’expliquer que le nouveau règlement accepte « d’autres maillots à tissu flottant ». Il était accompagné de l’association communautariste Alliance citoyenne, qui milite depuis des années en faveur du maillot de bain islamique. Devant le Conseil d’Etat, l’avocat de cette dernière, Me Spinosi, a assuré que l’autorisation du port du burkini dans les piscines municipales n’était qu’une décision respectant « l’expression de la liberté religieuse de chacun », et ne présentant « aucun risque d’hygiène et de sécurité ».
Simple baignade ou promotion de l’islamisme ?
« Le burkini est un vêtement qui est fait pour la baignade », a-t-il assuré, réfutant les déclarations de Gérald Darmanin. « Le ministère de l’Intérieur défend le fait qu’il y aurait un risque de séparatisme du seul fait de laisser le port du burkini dans des piscines municipales », a déclaré l’avocat, estimant simplement que « ça n’est pas le cas ». Mais l’avocat a également dû composer avec la plaidoirie de Me Thiriez, avocat de la Ligue du droit international des femmes. « Cette opération ‘burkini à Grenoble’ est une opération qui vise à faire la promotion de l’islamisme radical en instrumentalisant les femmes musulmanes », a fustigé l’avocat, martelant son attachement à « l’égalité des droits et à la liberté de la femme. »
Le 16 mai dernier, le Conseil municipal grenoblois avait voté l’autorisation du burkini dans ses piscines – au terme d’une session déjà tendue. Par la suite, rappelle France 3, c’est la préfecture de l’Isère qui, sur ordre de Gérald Darmanin, avait saisi le tribunal administratif de Grenoble par le biais d’un référé laïcité. Ce dernier avait alors suspendu l’arrêté municipal, avant que la mairie ne dépose un recours devant le Conseil d’Etat.
France24 - World
Medvedev hails 'great news' that he can defend US Open crown
Issued on: 15/06/2022 - 15:10
Halle Westfalen (Germany) (AFP) – Daniil Medvedev said on Wednesday it was "great news" that Russian and Belarusian players will be able to compete at this year's US Open, where he will be defending the title.
The Russian world number one will be forced to sit out Wimbledon after the grass-court Grand Slam event banned him and his compatriots and Belarusians due to the invasion of Ukraine.
But on Tuesday, the US Open organisers announced players from the two nations would be able to feature at Flushing Meadows, competing under neutral flags.
Wimbledon gets underway on June 27, with the US Open starting on August 29.
"It's great news," Medvedev said after winning his opening match at the Halle grass-court tournament, 6-3, 6-2 against David Goffin.
"I've always said I will follow the rules and play where I can play. I just want to show my best tennis.
"I'm happy to be able to defend my title. I have some amazing memories from last year.
"That was one of the most special tournaments for me."
Medvedev won his maiden major title last September with victory over Novak Djokovic in the US Open final, denying the Serb a calendar Grand Slam.
The 26-year-old said he will try and play as much as possible while Wimbledon is being held.
"I will play Mallorca next week for sure, I want to defend that title," added Medvedev, who lost in the 's-Hertogenbosch final last weekend to Tim van Rijthoven.
"Without Wimbledon coming up, I don't have to preserve my body and I can play three tournaments in a row.
"I'll then spend a few more days in Mallorca and then return to the south of France to train for the hard courts.
"I may add another tournament to my list, but I'm not sure yet."
Medvedev has a poor record at Wimbledon, with a run to the fourth round last year his best effort in four appearances.
"Grass is physically a very tough surface," he said. "Wimbledon is always in the back of your mind. Right now, it's easier for me to have just this tournament that matters."
Medvedev will play Belarusian Ilya Ivashka in the Halle second round on Thursday.
© 2022 AFP
New York Times - World
Bloomberg News Employee Detained by China Has Been Released on Bail
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Haze Fan was taken into custody in 2020 and has not been heard from since. Chinese officials announced last month that she had been freed in January, but many questions remain.
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By Alexandra Stevenson
A Chinese employee at Bloomberg News, Haze Fan, was released on bail in January, according to the Chinese embassy in Washington, more than a year after plainclothes security officials detained her.
Ms. Fan’s case is still under investigation, but she is on bail pending trial, the Chinese embassy said in a statement dated May 6.
Bloomberg News said on Tuesday it had been unable to reach Ms. Fan since her release. It had previously reported that Ms. Fan was last seen on Dec. 7, 2020, being escorted from her apartment, and that she had been detained on potential national security violations.
News of her detention sent reverberations through the foreign journalist community in China, where news media organizations have been harassed and foreign reporters expelled amid an increasingly hostile reporting environment. Reporters face “unprecedented hurdles covering China as a result of the government’s efforts to block and discredit independent reporting,” the Beijing-based Foreign Correspondents’ Club of China said in its annual report in January.
Ms. Fan was taken away by investigators not long after she had been in touch with a Bloomberg editor, according to a Bloomberg article in 2020. The company has previously said it did not know why Ms. Fan had been detained, but that it had sought information about her whereabouts from both the Chinese government and China’s embassy in Washington.
Bloomberg said it was made aware of the embassy statement over the weekend.
In that statement, the embassy said Ms. Fan had been formally arrested in July 2021 on suspicion of committing crimes endangering national security, adding that her “legitimate rights and interests have been fully protected.”
John Micklethwait, editor in chief of Bloomberg, said he was “encouraged” to hear that Ms. Fan was out on bail. “She is a much valued member of our Beijing bureau — and we will continue to do everything possible to help her and her family.” He did not address whether Bloomberg had been notified in January of her release.
Ms. Fan is a Chinese citizen who joined Bloomberg in 2017 after working for several other news organizations, including CNBC, CBS and Reuters. Chinese nationals are banned from doing independent reporting for foreign media in China and are allowed to work only as research assistants.
Ms. Fan’s case “has nothing to do with her status as a foreign media employee,” the embassy said in the strongly worded May 6 statement, which was a response to an advertisement in The Washington Post for World Press Freedom Day that featured Ms. Fan.
An estimated 127 journalists are currently in detention in China, according to a report from Reporters Without Borders.
China’s Ministry of Foreign Affairs did not immediately respond to a request for comment.
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Valeurs Actuelles
Un paquebot géant empêché d’accoster dans le port de Marseille par des militants écologistes
Dénoncer la pollution. Mardi 14 juin, des militants écologistes ont empêché l’accostage d’un paquebot géant, le « Wonder of the Seas », dans le port de Marseille, rapporte Le Parisien. À 7 heures 30, attachés à une cuve d’eau flottante, une douzaine de canoës s’étaient postés à l’entrée du port de croisière pour empêcher l’entrée du navire, avant l’intervention de la gendarmerie maritime. « On ne veut plus voir le Wonder of the Seas dans la rade de Marseille », a expliqué une militante. Et de fait, cette action, organisée par les collectifs Stop Croisières et Extinction Rébellion, a forcé le navire à entrer dans le port avec une heure de retard sur l’horaire d’accostage prévu.
Plus grand paquebot du monde
Le « Wonder of the Seas » est le plus grand paquebot du monde. Il ne mesure pas moins de 362,04 mètres, est doté d’un équipage de 2 394 membres et d’une vitesse de croisière de 22,5 nœuds (41,67 km/h). Quant aux militants anti-paquebot, ils réclament des « actions concrètes face à cette industrie des croisières » et la pollution de l’air qu’elle induit, notamment dans les quartiers Nord de Marseille qui longent le port. À noter qu’un autre vaisseau de croisière, italien, le « MSC Orchestra », du groupe italo-suisse Mediterranean Shipping Company, a été également momentanément bloqué, avant de parvenir lui aussi à quai.
Marseille : les dernières actualités
France24 - World
In the tunnels of Azovstal, traces of Ukraine's resistance
Issued on: 15/06/2022 - 14:44
Mariupol (Ukraine) (AFP) – Scrapped metal and concrete debris is all that remains of the Azovstal steel factory in Mariupol, a symbol of Ukraine's weeks-long resistance against the Russian army in the devastated port city.
The defenders of Mariupol made a last stand at Azovstal, taking shelter in a warren of underground tunnels beneath the steel plant before surrendering in May.
Now Russian soldiers and their separatist allies with white armbands patrol the ruins of the Soviet-era factory that was once the pride of Mariupol and employed more than 12,000 people.
AFP journalists were among the first reporters to go inside the bombed-out plant as part of a press tour organised by the Russian defence ministry.
Controlled explosions could be heard at regular intervals across the plant's vast territory as Russian soldiers carried out de-mining operations.
Reporters were taken down into the maze of tunnels where hundreds of Ukrainian defenders and civilians spent weeks holed up underground as the Russians bore down.
The Ukrainian troops finally surrendered in May, with President Volodymyr Zelensky saying the country needed its "heroes" alive.
The plant's network of tunnels and bunkers was built during the Cold War and designed to shield workers from a possible nuclear attack.
Inside one dark room, belongings and clothes look hastily abandoned, scrunched up on the floor and on the metal bunk beds with no mattresses.
Bullet casings lie scattered on the ground, while the tables are covered with bandages, cups, plates and photographs of soldiers, likely those who died in battle.
The organisers of the press tour said the rooms were occupied by fighters from the Azov regiment, a former paramilitary unit which has integrated into the Ukrainian armed forces.
Russia describes the regiment, which has previous links to far-right groups, as a neo-Nazi organisation.
On the walls of a staircase leading down into the tunnels, reporters could see graffiti resembling a "Black Sun", a Nazi symbol. It was not clear who drew it.
- Big role of fighter jets -
The fighters inside Azovstal withstood the attacks of the Russian army for over a month, while the rest of the city had already fallen under Moscow's control after a devastating siege.
Around 2,000 Ukrainian soldiers who surrendered to the Russian forces are believed to be in the custody of pro-Moscow separatists in eastern Ukraine, with Moscow insisting they should stand trial.
Ruslan, a pro-Moscow fighter who took part in the assault on Azovstal, praised the "big role" of fighter jets in the battle for the plant.
"I think that's why they surrendered," said the 34-year-old soldier with a salt-and-pepper beard who goes by the nickname "Wolf".
Originally from Transnistria, a pro-Russian separatist region in Moldova, Ruslan has been fighting in eastern Ukraine since 2014.
The Ukrainians were "trained, they felt comfortable here", he said.
"It was difficult for us because it was unfamiliar terrain and they had everything close at hand. In each room there were supplies of weapons, ammunition."
Another fighter, Andrei, said the tunnels also played a major role.
"It was convenient to hide there, defend themselves," said the 43-year-old, who hails from the region of Donetsk in eastern Ukraine.
The fighter also appeared to contradict the official Russian line that the majority of the "nationalist" fighters at the plant came from other regions.
"The people of Azov were 70 percent from Mariupol, locals," said the soldier who sported a scarf covering his face and wore a cap with the letter Z, a symbol of Russia's military intervention in Ukraine.
He said that because many were locals, they could "bring in" their families to shelter with them.
Hundreds of civilians, including women and children, had been evacuated from beneath Azovstal where they were sheltering with the soldiers.
Three months of fighting in Mariupol have sent hundreds of thousands of people running for their lives and caused untold suffering and death.
Those who stayed are now adjusting to a new life under Russian control.
Some told AFP their main difficulty was the lack of electricity and water.
© 2022 AFP
France24 - World
Xi tells Putin China will keep backing Russia on 'sovereignty, security'
Issued on: 15/06/2022 - 14:22Modified: 15/06/2022 - 14:20
Beijing (AFP) – Chinese President Xi Jinping told his Russian counterpart Vladimir Putin in a call Wednesday that Beijing would keep backing Moscow on "sovereignty and security", according to state media.
China is "willing to continue to offer mutual support (to Russia) on issues concerning core interests and major concerns such as sovereignty and security," Chinese state broadcaster CCTV reported Xi as saying.
It was the second reported call between the two leaders since Putin launched his invasion of Ukraine on February 24.
China has refused to condemn Moscow's invasion of Ukraine and has been accused of providing diplomatic cover for Russia by blasting Western sanctions and arms sales to Kyiv.
According to CCTV, Xi praised the "good momentum of development" in bilateral relations since the start of the year "in the face of global turmoil and changes".
Beijing was willing to "intensify strategic coordination between the two countries", Xi reportedly said.
China was ready to "strengthen communication and coordination" with Russia in international organisations and "push the international order and global governance towards more just and reasonable development," he added.
The European Union and the United States have warned that any backing from Beijing for Russia's war in Ukraine, or help for Moscow to dodge Western sanctions, would damage ties with China.
China as well as India are two major economies that have not taken part in retaliatory measures against Moscow over its invasion.
In the eyes of Chinese officials, the Europeans have allowed themselves to be sucked into backing Ukraine, at Washington's initiative, in a move contrary to their interests as Russian gas consumers.
Once bitter Cold War enemies, Beijing and Moscow have stepped up cooperation in recent years as a counterbalance to what they see as US global dominance.
The two countries have drawn closer in the political, trade and military spheres as part of what they call a "no limits" relationship.
The two sides last week unveiled the first road bridge linking the two countries, connecting the far eastern Russian city of Blagoveshchensk with the northern Chinese city of Heihe.
Wednesday's call between the two leaders fell on Xi's 69th birthday and was their first reported communication since the day after Russia launched its invasion of its European neighbour.
Xi, who has described Putin as an "old friend", also invited his Russian counterpart to the opening ceremony of the Beijing Winter Olympics in early February.
Beijing is Moscow's largest trading partner, with trade volumes last year hitting $147 billion, according to Chinese customs data, up more than 30 percent on 2019.
© 2022 AFP
France24 - Monde
États-Unis : une enseignante dévoile son attirail pour protéger ses élèves en cas d’attaque armée
Publié le : 14/06/2022 - 18:18
Chloé Lauvergnier
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Un sac à dos pare-balles, une barre pour bloquer la porte de sa classe, et une batte : c’est l’équipement d’une enseignante américaine en Californie, pour protéger ses élèves en cas d’attaque armée. Elle l’a présenté sur TikTok à la suite de la fusillade d’Uvalde, au Texas, lors de laquelle 19 écoliers et deux enseignantes ont été tués, le 24 mai dernier. Kelsey Vidal estime qu’il vaut mieux "se préparer" à ce type de scénario, bien qu’elle regrette qu’il soit nécessaire d’en arriver là.
Le 24 mars dernier, un jeune de 18 ans, armé d'un fusil semi-automatique, a tué 19 élèves et deux enseignantes dans une école élémentaire à Uvalde, au Texas. Il a ensuite été abattu par la police.
Ce massacre a relancé l'éternel débat sur les armes à feu aux États-Unis, où les fusillades sont quasiment quotidiennes dans les lieux publics.
Dans la foulée, plusieurs enseignants américains ont expliqué sur les réseaux sociaux leurs techniques pour se protéger, au cas où leur établissement scolaire serait attaqué. Dans la vidéo ci-dessous, Kelsey Vidal, enseignante dans une école élémentaire en Californie, montre ainsi deux plaques se trouvant à l'intérieur de son sac à dos, censées résister aux balles.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher♬ original sound - Kelsey VidalKelsey Vidal montre les plaques à l'intérieur de son sac à dos, censées résister aux balles.
"Beaucoup de gens ont été choqués de voir que j'avais besoin de cet équipement pour me sentir en sécurité"
Kelsey Vidal a partagé plusieurs vidéos de ce type sur son compte TikTok :
Au départ, j'ai publié une vidéo sur Instagram, pour exprimer ma tristesse à la suite de la fusillade d'Uvalde, et pour expliquer que j'avais un sac à dos pare-balles, une barre "Barracuda" et une batte dans ma salle de classe, pour nous protéger en cas d'attaque. Plusieurs personnes ont commencé à me poser des questions, donc j'ai publié des vidéos sur TikTok pour montrer mon équipement.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher♬ original sound - Kelsey VidalDans cette vidéo, vue plus de trois millions de fois, Kelsey Vidal montre le casier où elle stocke son équipement, de même qu'un sac fourni par son école, avec du matériel de premiers secours.
Beaucoup de gens ont été choqués de voir que j'avais besoin d'avoir cela pour me sentir en sécurité. Des personnes d'Australie, du Royaume-Uni et du Canada notamment trouvaient déchirant le fait que je me prépare comme si j'allais à la guerre. Ils ont raison, je ne devrais pas avoir besoin de faire cela. Mais je le fais pour protéger mes élèves, car une autre fusillade pourrait très bien se produire.
De nombreuses personnes m'ont également dit que c'était bien que je sois préparée, ou m'ont donné des conseils concernant l'utilisation de mon équipement. Certains enseignants et parents m'ont écrit que c'était cela dont ils avaient besoin pour leur classe, ou pour l'enseignant de leur enfant.
J'ai commencé à m'équiper il y a trois ans, quand j'ai commencé à enseigner, à la suite d'une formation lors de laquelle on nous a donné cinq minutes pour nous barricader à l'intérieur d'une salle de classe, avec 15 collègues. Nous avons utilisé tout ce qui était à notre disposition, mais cela n'a pas suffi. Cela m'a fait peur car, en vrai, nous n'aurions même pas eu cinq minutes pour faire tout cela !
Du coup, avec ma famille, nous avons commencé à réfléchir à des outils faciles et rapides à utiliser... Au final, ma famille m'a acheté un sac à dos, elle m'a donné deux plaques à mettre à l'intérieur pour me protéger des balles, et elle l'a ajusté pour qu'il soit à ma taille, et pour qu'il ne bouge pas si j'étais amenée à courir. Il ressemble à un sac à dos normal, donc ça ne fait pas peur aux enfants.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher#teachers♬ original sound - Kelsey VidalKelsey Vidal montre les modifications apportées par sa famille au sac à dos.
Nous avons également acheté une barre "Barracuda", qui permet de bloquer la porte de la classe : je peux la soulever avec une seule main et l'installer en quelques secondes, donc c'est pratique.
Via l'école, j'ai uniquement reçu un sac avec du matériel de premiers secours, outre la formation.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher♬ original sound - Kelsey VidalDans cette vidéo, qui comptabilise plus de 4 millions de vues, Kelsey Vidal montre comment utiliser la barre "Barracuda", à partir de 1'20. Elle raconte : "C'est mon mari qui l'a achetée [...] Je l'avais mise sur la liste des choses que je voulais avoir pour ma première année d'enseignement, de même que des crayons, des livres, etc."
Quand j'ai commencé à enseigner, je ne pensais pas que j'aurais besoin de cet équipement, même si je savais qu'il y avait déjà eu des fusillades dans des écoles. Mais j'ai senti qu'il fallait que je fasse quelque chose, car je n'attends aucun changement de l'État. C'est triste, car à l'école, je n'ai pas envie d'être comme une policière ou une militaire. Bien sûr, il ne faut pas forcément acheter tout mon équipement, mais je pense qu'il est important de se préparer et d'avoir un plan, en cas d'attaque : comment bloquer la porte ? Par où s'échapper ? Il ne faut pas y penser trop tard.
@mrs.taylormoraPraying for Uvalde, teachers, students, parents and all that have been affected by this.
♬ original sound - Taylor MoraDans cette vidéo, qui comptabilise plus de 14 millions de vues, une autre professeure décrit la "réalité des enseignants" en classe : s'assurer que la porte peut rapidement être bloquée en cas de menace, baisser les rideaux des fenêtres pour ne pas être vus de l'extérieur, avoir une cachette accessible en permanence…
@ericaappelo1#teacher#teachersoftiktok#schoolsafety♬ the joke is on you. icarly - KateIci, une autre enseignante montre des techniques pour se protéger en cas d'attaque : portes fermées en permanence, scotch rouge pour montrer aux enfants où se positionner pour ne pas être vus, routes d'évacuation…
Le 12 juin, un groupe de sénateurs démocrates et républicains a annoncé avoir trouvé un compromis concernant des mesures de renforcement du contrôle des armes à feu, même s'il demeure en deçà des réformes réclamées par le président Joe Biden. Ce compromis, rare, doit désormais être soumis au vote au Sénat. La veille, des dizaines de milliers d'Américains étaient descendus dans les rues pour faire pression sur le Congrès, afin qu'il durcisse la législation sur les armes à feu.
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France's Macron: "Ukraine President will have to negotiate with Russia at some point"
Issued on: 15/06/2022 - 14:12Modified: 15/06/2022 - 14:24
James ANDRÉ
French President Emmanuel Macron said on June 15 that Ukraine would have to hold talks with Russia at some point, in order to try and bring an end to the war between the two countries. France 24 James André tells us more.
Valeurs Actuelles
Cambriolages en série à Paris : des mineurs isolés “s’échappent la nuit de leur foyer” pour voler, s’inquiète un maire
Les commerces du XVe arrondissement sont particulièrement visés. Ces dernières semaines, les cambriolages se multiplient dans l’un des plus grands arrondissements de Paris. Auprès de BFM TV Paris Ile-de-France, un restaurateur a déploré la situation. Il a été victime de deux effractions en seulement trois mois. Des cambriolages qui mettent à mal son quotidien. « C’est assez stressant de se demander tous les matins si je vais avoir une vitrine en état ou pas. Même pour les habitants, ce n’est pas agréable de vivre dans un quartier où il y a ce genre d’acte. »
Un foyer pour mineurs isolés
Le maire du XVe arrondissement, Philippe Goujon (Les Républicains) a dévoilé à BFM TV ce qui pourrait être la cause de ces cambriolages en série : « La mairie de Paris a implanté dans le XVe un foyer pour mineurs non accompagnés d’origine marocaine ou algérienne qui, la nuit, s’échappent de leur foyer pour aller casser les commerces alentours. » Ces jeunes malfaiteurs s’attaqueraient à « dix, vingt, trente » commerces en une nuit, selon l’élu parisien. « Ils cassent la vitrine, ils prennent le tiroir-caisse » et l’argent qui s’y trouve. Un phénomène qui se reproduirait « toutes les nuits », a repris Philippe Goujon auprès de BFM TV.
Une douzaine de policiers a été mobilisée dans le XVe arrondissement de la capitale en renfort. Les fonctionnaires de police ont d’ailleurs interpellé quatorze mineurs. Selon BFM TV, ces individus sont suspectés d’avoir commis une centaine de cambriolages.
Des policiers arrivent en renfort dans le 15e arrondissement pour lutter contre la série de cambriolages qui touche les commerçants pic.twitter.com/LbfsN349CM
— BFM Paris Île-de-France (@BFMParis) June 14, 2022
France24 - Monde
Avant son départ pour la Roumanie, Macron appelle les Français à lui "donner une majorité solide"
Publié le : 14/06/2022 - 16:09
FRANCE 24
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Emmanuel Macron a exhorté les Français à "donner une majorité solide" au gouvernement au nom de "l'intérêt supérieur de la Nation", mardi depuis l'aéroport d'Orly où il s'envolait pour la Roumanie et la Moldavie.
Emmanuel Macron a invité, mardi 14 juin, les électeurs à lui donner "une majorité solide" lors du second tour des élections législatives, dimanche, appelant à "un sursaut républicain" face au risque de "désordre". Le chef de l'État s'exprimait à l'aéroport d'Orly, près de Paris, avant son départ pour la Roumanie.
Une prise de parole solennelle ajoutée tardivement à son agenda alors que l'exécutif s'inquiète d'une possible majorité relative à l'Assemblée nationale dimanche à l'issue du second tour des élections législatives.
Le bloc présidentiel brandit la menace d'une chambre basse instable livrée aux troupes de la Nupes, alliance de gauche emmenée par Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas renoncé à imposer une cohabitation au chef de l'Etat, même si les projections en sièges des instituts de sondage écartent cette perspective.
Un "désordre" national
Emmanuel Macron a dit mesurer les "doutes", "angoisses", "peurs", "inquiétudes", "difficultés" exprimées lors du premier tour des élections législatives, marqué par une abstention record de 52,49 %. Il a estimé que "les mois à venir" seraient "difficiles", évoquant notamment la flambée du coût de la vie.
"Je respecte chaque voix, chaque sensibilité", a-t-il souligné sur le tarmac de l'aéroport. Mais, a-t-il développé dans un argumentaire désormais rodé, "face aux crises qui ne manqueront pas de survenir, rien ne serait pire que de nous perdre dans l'immobilisme, dans les blocages, dans les postures." Il a dit redouter un "désordre" national.
"Il nous faut au contraire investir pour bâtir un avenir sans pétrole, sans gaz, sans charbon, donc sans carbone, pour faire de la France le pays des technologies de 2030, investir pour transformer nos services publics, notre école, notre santé, et tenir enfin la promesse républicaine de l'ascension sociale", a-t-il dit.
"Nous avons pour cela besoin d'une majorité solide pour garantir notre indépendance. Cette indépendance, nous ne la ferons pas par plus d'impôts, ni par plus de dettes ni par la décroissance", a-t-il poursuivi, visant le programme économique de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale.
"Nous le ferons par le travail, travailler tous, en atteignant le plein emploi qui est à portée de mains. Travailler mieux, en améliorant les rémunérations et les conditions de travail, travailler plus pour gagner par notre effort collectif en force économique", a-t-il martelé.
"Nous sommes à l'heure des choix et les grands choix ne se font jamais par l'abstention. J'en appelle donc à votre bon sens et au sursaut républicain. Ni abstention, ni confusion mais clarification", a déclaré Emmanuel Macron.
"Dimanche, aucune voix ne doit manquer à la République. Dimanche, je compte sur vous pour doter notre pays d'une majorité solide afin d'affronter tous les défis de l'époque et de bâtir l'espoir", a-t-il conclu.
Avec AFP et Reuters
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Législatives 2022
Une bataille des chiffres très politique entre la Nupes et le ministère de l'Intérieur
LÉGISLATIVES 2022
Après un cafouillage, Ensemble! appelle à ne pas voter RN dans les 58 duels avec la Nupes
Législatives 2022
Législatives : l’abstention, grande gagnante du premier tour
France24 - World
US teachers gear up to protect their classrooms in case of shooting
Issued on: 14/06/2022 - 18:18Modified: 15/06/2022 - 11:20
A bulletproof backpack, a bar to block the classroom door and a bat: an American teacher in California took to TikTok to show her protective gear after the May 24 shooting in Uvalde, Texas, in which 19 schoolchildren and two teachers were killed. Kelsey Vidal believes it's best to "have a plan" for a potential attack, although she regrets that it's a necessary reality for American teachers.
On March 24, an 18-year-old armed with a semi-automatic rifle killed 19 students and two teachers at an elementary school in Uvalde, Texas. The gunman was later shot and killed by police.
The massacre reignited the perennial debate about gun violence in the United States, where shootings are an almost everyday occurrence in public places.
In the aftermath, some American teachers went online to explain how they have prepared to protect themselves and their students in the case of a shooting at their schools. In the video below, California elementary school teacher Kelsey Vidal shows two bulletproof plates inside her backpack.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher♬ original sound - Kelsey Vidal
'A lot of people were also shocked that this is what I have to have in my classroom to be safe and to protect my kids'
Kelsey Vidal has shared several videos like this one on her TikTok account.
Originally, I put something on my Instagram after the Uvalde shooting, just saying how sad it is to see this happening again in our country, and how in order for me to be safe, I have to have a bulletproof backpack, a bat and a "Barracuda" bar in my classroom. Then I had some fellow teachers who were curious and I figured I could make a video just to show what I had.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher♬ original sound - Kelsey Vidal
A lot of people were also shocked that this is what I have to have in my classroom to be safe and to protect my kids.
People from Australia, the UK, Canada were saying that the fact I have to prepare like I'm going to war is heart-breaking. And I couldn't disagree that it looks like I'm going to war. It shouldn't be like that, but it's what I'm doing to keep my kids safe because it could actually happen.
Some of the reactions that I got form the videos were really positive. People were also giving tips on how to best use the equipment. It was giving parents and teachers good ideas on what they need for their classroom, or what to buy for their child's teacher.
I got all the materials three years ago. It was my first year teaching. The year I got it, we did ALICE training [Editor's note: ALICE is an acronym for Alert, Lockdown, Inform, Counter, Evacuate. The ALICE Training Institute provides safety training to U.S. schools]. They separated us into two groups, each in a classroom, and told us we had five minutes to barricade the door. We used cables, chairs, desks to barricade the door but they still got in. I remember feeling scared and thinking, 'In a true scenario, you wouldn't have five minutes to look for materials and grab things to lock the door.'
I got home and told my family and we started doing research and came up with the tools that were quick and easy to use.
My family got me the bulletproof backpack because it looks like a normal backpack, so it doesn't scare the children. It also separates into a vest for front and back protection.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher#teachers♬ original sound - Kelsey Vidal
We also bought the Barracude door bar which is pratical because I can pick it up with one hand and install it in a few seconds.
The school district provided us with the training and gave us an emergency backpack with bandages and first aid supplies.
@mrsvidal6#teacher#school#teachersoftiktok#survivefirstgrade#teacherlife#teach#safety#schoolsafety#firstgrade#firstgradeteacher♬ original sound - Kelsey Vidal
When I started teaching three years ago, I didn't think that I would need this gear in my classroom to feel safe. I knew that mass shootings had happened in the past in schools, but when I got my degree I was excited. I was mostly thinking about stickers, school supplies that I wanted to have. But because it's a reality, I had to do something. I couldn't wait for a change in the government. It's sad, because I wanted to be a teacher to work with students, not to be a police officer or a soldier. Of course, not everyone has to buy all this, but you need to have a plan: what would you use to lock the door, where would you run?
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♬ original sound - Taylor Mora
@ericaappelo1#teacher#teachersoftiktok#schoolsafety♬ the joke is on you. icarly - Kate
On June 12, a group of US senators announced that they had reached a bipartisan compromise on measures to strengthen gun control. The day prior, tens of thousands of Americans had taken to the streets to pressure Congress to toughen gun laws.
This bill is supported by several Republicans, meaning it has the support it needs to pass a vote in the Senate, although the proposal still falls short of the reforms called for by President Joe Biden.
Download the app
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Footage from classroom at Oxford High School shows students fleeing shooting through window
Warding off school shooters in US with hockey pucks: Viral video provokes rage
USA
Eyewitness to Wisconsin shootings: 'He came with a gun and was picking fights'
France24 - Monde
Le ministre algérien des Finances limogé par le président Tebboune
Publié le : 14/06/2022 - 22:15
FRANCE 24
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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a limogé mardi le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, quatre mois seulement après sa nomination, a annoncé le présidence sans préciser les raisons de cette éviction.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a limogé, mardi 14 juin, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, après avoir consulté le Premier ministre.
Le chef de l'État "a signé mardi un décret mettant fin aux fonctions du ministre des Finances Abderrahmane Raouya", a annoncé la présidence. Le secrétaire général du ministère a été chargé d'assurer l'intérim.
Pas de raison connue de son éviction
Abderrahmane Raouya, 61 ans, avait été nommé ministre des Finances lors d'un mini-remaniement ministériel opéré par Abdelmadjid Tebboune le 17 février. Jusqu'à alors, le portefeuille des Finances était détenu par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.
Il s'agissait du troisième passage de Abderrahmane Raouya à la tête du ministère des Finances, après avoir occupé ce poste de mai 2017 à mars 2019, et de janvier à juin 2020. Aucune raison n'a été fournie pour son limogeage.
Il est survenu quelques jours après que l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF) algériens a annoncé, dans un document publié mercredi, des restrictions sur les transactions bancaires avec l'Espagne en pleine crise diplomatique entre les deux pays.
Mais après que l'Union européenne a mis en garde vendredi Alger contre les conséquences de telles restrictions commerciales, la mission de l'Algérie auprès de l'UE a déploré une réaction "précipitée" du bloc, affirmant que cette "prétendue mesure (..) n'existe en fait que dans l'esprit de ceux qui la revendiquent".
Samedi, Abderrahmane Raouya avait évoqué devant le Parlement la question de manque de voitures neuves sur le marché algérien, affirmant selon des déclarations rapportées par la presse que la situation "trouvera bientôt de nouvelles solutions".
Son limogeage survient moins d'un mois après celui du gouverneur de la Banque centrale Rostom Fadli, remercié le 23 mai par le président Tebboune sans qu'aucune raison ne soit avancée pour cette éviction.
Avec AFP et Reuters
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Sahara Occidental : le revirement de l'Espagne "inacceptable" pour le président algérien Tebboune
Sahara occidental : le Front Polisario "rompt" tout contact avec Madrid
Sahara occidental : l'Espagne ne veut pas "alimenter des polémiques stériles" avec l'Algérie
L'Humanité
Covid. BioNTech contraint de reculer sur les brevets de son vaccin
ActuThomas LemahieuLes échos du sommet, ouvert lundi, au siège de l’Organisation mondiale du commerce à Genève (Suisse), ne sont guère réjouissants : après plus d’un an et demi de bataille contre les brevets pour les vaccins contre le Covid, la mention d’un « moratoire », le temps de la pandémie, sur la propriété intellectuelle accaparée par les multinationales pharmaceutiques a, sous la pression des Européens notamment, été retirée du texte de « consensus ». Mais tout n’est pas perdu… Il y a quelques jours, Médecins du monde (MDM) a contraint BioNTech à limiter ses prétentions : dans des observations transmises à l’Office européen des brevets, l’ONG a démontré que la majorité des éléments indiqués en vue d’une appropriation des profits étaient en réalité des « connaissances déjà existantes grâce à des recherches publiques ». Ce qui a obligé BioNTech à reculer et ce qui, selon Carine Rolland, la présidente de MDM France, « ouvre des possibilités pour produire des vaccins à des prix abordables aux quatre coins du monde ».
Valeurs Actuelles
Une campagne de recrutement du CHU de Poitiers, jugée sexiste, fait polémique
Pas sûr que cela était l’effet recherché. Lundi 13 juin, le CHU de Poitiers a lancé une campagne d’affichage pour recruter du personnel, rapporte France Bleu Poitou. Mais cette campagne a été jugée « sexiste » et « rétrograde » sur les réseaux sociaux. Plus spécifiquement, c’est le syndicat des personnels de santé CNI86 qui est monté au créneau contre une campagne d’affichage. Tout est parti d’affiches placardées autour du CHU pour vanter les mérites des métiers de la santé, en clair : une campagne de recrutement de personnels soignants.
Bronca sur les réseaux sociaux
Sauf que lesdites affiches utilisent le graphisme des années 60, et notamment sur l’une d’elles, il est possible de voir une infirmière nommée « Nicole » se féliciter auprès d’un médecin d’avoir obtenu directement un CDI. « Mais c’est super, Nicole ! », lui répond l’homme en blouse blanche. De quoi faire hurler aux stéréotypes d’un autre temps. C’est en tout cas ce que dénonce le syndicat CNI86, qui s’indigne sur sa page Facebook : « Sexisme, patriarcat, effet rétrograde… Vous êtes choqués, scandalisés par la dernière campagne de recrutement du CHU de Poitiers et vous tenez à le faire savoir ? N’hésitez pas à réagir ! Le syndicat CNI a demandé le retrait immédiat de ces nouvelles affiches. » Sur Twitter, le directeur adjoint de l’Ordre national des infirmiers, Grégory Caumes s’indigne : « J’espère que c’est un fake car une telle affiche dégrade l’image de la profession ce qui contrevient à la déontologie », écrit-il. Le CNI 86 précise qu’il a demandé au CHU de Poitiers, qui a réalisé directement cette campagne de communication sans passer par une société dédiée, de retirer l’affichage incriminé. À noter que la France traverse une crise des vocations chez le personnel soignant, des lits devant fermer un peu partout en France et des services d’urgences se voyant restreints dans l’accueil du public, faute de moyens financiers et surtout humains.
Poitiers : les dernières actualités
France24 - Monde
Visite annoncée de Joe Biden en Arabie saoudite : "un pacte faustien"
Publié le : 15/06/2022 - 07:43
Hélène FRADE
À la une de la presse, ce mercredi 15 juin, le duel à distance entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, dont les formations sont au coude-à-coude à l’issue du premier tour des législatives. L’annulation, à la dernière minute, d’un vol censé expulser des demandeurs d’asile du Royaume-Uni vers le Rwanda. La visite annoncée de Joe Biden en Arabie Saoudite. Et des Crocs estivales.
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À la une de la presse : le duel à distance entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, à cinq jours du second tour des législatives.
Si ce n’est pas un troisième tour de présidentielle, ça y ressemble furieusement. Alors que leurs formations sont au coude-à-coude, le président et le chef de file de la Nupes, l’alliance de la gauche, s’affrontent par médias interposés. Emmanuel Macron, depuis le tarmac d’Orly, avant son départ, hier, pour la Roumanie, avec un discours "préparé en urgence", d’après Le Figaro. Le président appelle au "sursaut républicain", pour préserver sa majorité à l’assemblée et déclare que "rien ne serait pire que d’ajouter un désordre français au désordre mondial". "Le chaos, c’est Macron", réplique Jean-Luc Mélenchon, dans une interview au Parisien/Aujourd’hui en France. Le patron de la France Insoumise en appelle, lui, aux 25 millions de Français qui se sont abstenus d’aller voter au premier tour, pour que la Nupes décroche la majorité au Palais Bourbon, dimanche prochain.
Arrivé en tête du premier tour dans sa circonscription, le ministre des Solidarités, Damien Abad, est l’objet de nouvelles accusations d’agression sexuelle. Le site d’info Mediapart dit avoir recueilli de nouveaux témoignages mettant en cause son comportement avec les femmes, dont celui d’une élue centriste, qui dénonce une tentative de viol en 2010. Damien Abad, déjà accusé de viol par deux femmes, peu après sa nomination, réfute ces nouvelles accusations, "tout aussi infondées", selon lui, que les précédentes et dénonce "le calendrier soigneusement choisi de ces publications", cinq jours, donc, avant le second tour des législatives.
À la une également, l’annulation, hier soir, à la toute dernière minute, par la Cour européenne des droits de l’Homme, d’un vol censé expulser des demandeurs d’asile du Royaume-Uni vers le Rwanda. Ce revers pour le gouvernement britannique est accueilli avec soulagement et amertume par The Daily Mirror, qui voit dans cette affaire une "farce cruelle", jouée par les conservateurs sur le dos des réfugiés - dont sept devaient prendre place hier dans un avion spécialement affrété pour un coût faramineux, estimé à 500 000 livres, selon le tabloïd.
Les conservateurs, eux, fulminent contre la décision de la Cour européenne. The Daily Mail livre sa version de la journée d’hier. À 7 h 36 du matin, un canot pneumatique rempli de migrants s’est dangereusement approché d’un supertanker, dans la Manche, au risque d’être renversé. Et quelques heures plus tard, à 22 h 05, très précisément, "le projet du Royaume-Uni de mettre fin à ce trafic mortel était saboté par les juges intrusifs de Strasbourg". Question du tabloïd : "Où est l’humanité là-dedans ?".
My cartoon Wednesday @TheTimes. Give them a ticket to ride (and we won’t care). #RwandaDeportation #migrantpolicy pic.twitter.com/iPBkclNEED
June 15, 2022La décision du Royaume-Uni de sous-traiter le dossier des demandeurs d’asile au Rwanda est dénoncée par Peter Brookes, avec un dessin publié par The Times où les membres du gouvernement de Boris Johnson ont pris place à bord d’un avion de Rwanda Airlines : "La seule façon morale de remplir un aller simple depuis le Royaume-Uni", selon le dessinateur. Dave Brown, lui, est dans le vol TRU55, où la ministre des Affaires étrangères Liz Truss fait office d’hôtesse de l’air : "Le climat à l’extérieur est non démocratique, l’heure locale est à l’indifférence. Et nous n’avons pas encore quitté le Royaume-Uni", annonce-t-elle. Un dessin publié par The Guardian.
Beaucoup de réactions également, ce matin, à l’annonce de la visite, le mois prochain, de Joe Biden en Arabie saoudite. La "volte-face" du président américain, qui avait promis avant son élection de traiter le royaume en État "paria", est accueillie avec ironie par The Wall Street Journal : "Qui l’eût cru ? Les États-Unis ont besoin d’alliés au Moyen-Orient". Le quotidien américain estime que le revirement de Joe Biden eût été "moins gênant" s’il avait été "plus réaliste dès le début", au lieu de "s’incliner devant le dédain de la gauche envers Riyad".
The Wall Street Journal, qui se fait l’avocat du prince héritier Mohammed ben Salmane – présenté comme un allié certes "peu recommandable selon les normes américaines", notamment en raison de sa complicité présumée dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, mais également comme un dirigeant qui aurait apporté "un niveau de réforme sociale inédit jusque-là, y compris en matière de droits des femmes". The Financial Times lui, voit surtout dans la volte-face de Joe Biden la preuve du "dilemme énergétique de l’Occident", notamment des États-Unis, contraints par la guerre en Ukraine à se fournir davantage auprès des régimes autocratiques, "un pacte faustien", selon le quotidien britannique.
Enfin, Le Figaro fait état d’une étude qui indique que près de quatre sondés sur dix, 38 %, disent qu’il leur arrive d’éviter délibérément les informations, contre seulement 27 % en 2017. Des résultats qui représentent un vrai défi pour nous autres journalistes, qui avons tendance à considérer que les sujets les plus importants, les guerres, les crises politiques et autres pandémies, sont précisément ceux qui semblent agir comme des repoussoirs pour nos téléspectateurs bien-aimés. Vous voulez de la légèreté ? Qu’à cela ne tienne. Avant de vous laisser filer, je vais partager avec vous cette info essentielle – en tout cas pour les fans de Crocs : la mise sur le marché d’un modèle de Crocs sur le thème des Margaritas, cocktail estival s’il en est. Ce modèle comprend six breloques : un minuscule parapluie en papier, un faux glaçon, un ouvre-bouteille perroquet, un verre et une salière. Pour être à la mode et totalement à l’aise par les chaudes journées d'été. Déniché dans Food and Wine.
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.
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Joe Biden va rencontrer le prince saoudien Mohammed ben Salmane en juillet au Moyen-Orient
LÉGISLATIVES 2022
Législatives : la campagne entre dans le dur en l'absence d'Emmanuel Macron
Au Royaume-Uni, le vol censé expulser des migrants vers le Rwanda est annulé
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[Info VA] Mandelieu-la-Napoule : la préfecture mobilisée pour fournir un terrain protégé aux gens du voyage, beaucoup moins pour autoriser un centre de recyclage
L’affaire est tout autant révélatrice d’une bureaucratie sclérosante que de l’avachissement régalien, dénoncé par les édiles locaux. Tatillon sur les procédures administratives avec le secteur privé comme avec les collectivités, l’État l’est parfois moins en d’autres circonstances plus pressantes.
Le jeudi 8 juin dernier, le propriétaire d’un terrain, situé dans le parc d’activités de la Siagne, sur la commune de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) s’est vu avisé de la réquisition de sa parcelle par la préfecture. En vue de l’installation d’un campement de gens du voyage dimanche dernier, jour d’élection législative, 50% de la surface a été débroussaillée en quelques heures, pour une cinquantaine de caravanes. Une situation malgré tout banale si l’exploitation du terrain, envisagée depuis 2017 par son propriétaire, ne faisait pas l’objet de ralentissements administratifs, là aussi courants. La présence d’espèces végétales protégées sur le site oblige en effet le propriétaire, qui entend y bâtir un centre de recyclage, à effectuer des études environnementales très poussées depuis plusieurs années. Des mesures compensatoires lui sont aussi demandées, afin de mener à bien son projet novateur, destiné à transformer des déchets habituellement dévolus à l’enfouissement. Autant de procédures qui auraient du se conclure d’ici la fin de l’année… sans le concours impromptu de la force publique.
Ce que les études commandées ont mis plusieurs années à faire, sans avoir eu le temps d’aboutir, la préfecture des Alpes-Maritimes l’a fait en moins de 24 heures. Contactés, les services de l’État affirment que cette opération « ne remet pas en cause l’espace tampon actuellement en friche ni la ripisylve où se concentrent les enjeux écologiques » et font valoir l’enjeu sécuritaire du débroussaillage, en cette période de sécheresse, « un impératif évident ». Consultées par Valeurs actuelles, plusieurs sources doutent pourtant de l’intégrité de cette zone protégée.
Autoroute bloquée, terrains forcés… Un problème ancien
Toujours est-il que la demande d’installation temporaire – officiellement pour une quinzaine de jours – de gens du voyage, a débloqué la situation a une vitesse effarante. Il faut dire que la communauté nomade, qui donne du fil à retordre à la collectivité chaque année, sait se faire entendre. En 2018, l’autoroute A8, qui traverse Mandelieu-La-Napoule, avait été bloquée par une cinquantaine de gens du voyage, impatients de se voir attribuer un terrain par la préfecture, après avoir refusé d’intégrer deux aires d’accueil. La commune, prisée des touristes et proche de l’autoroute, est privilégiée comme point de chute par la communauté depuis plusieurs années. « Ils arrivent tous avec leurs caravanes rutilantes, certaines avec des bateaux sur des remorques. Ils ont la mer juste à côté et il fait beau, tout va bien pour eux », s’étouffe un habitant, témoin du forcing, notamment en période de confinement. Ulcéré par ce traitement inéquitable, le maire LR de Mandelieu-la-Napoule, Sébastien Leroy, avait même ordonné à sa police municipale de cesser le contrôle des attestations de sortie des habitants. Certains agents avaient en outre été agressés par les contrevenants.
Face à cette problématique, contre laquelle il a longuement ferraillé, le maire dénonçait alors les injonctions contradictoires de l’État. La commune est en effet censée disposer, selon la loi, d’une aire d’accueil pour les gens du voyage. Mais le plan local d’urbanisme (PLU), invalide pourtant cette obligation, à cause des nombreuses zones inondables sur la commune qui ne permettent pas leur installation. Auprès de Valeurs actuelles, la préfecture des Alpes-Maritimes justifie : « En absence de propositions des collectivités compétentes, la préfecture a identifié plusieurs terrains susceptibles d’accueillir les gens du voyage », en l’occurrence sur « la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins (CACPL) ». Quid du centre de recyclage, projet d’intérêt public porté par le propriétaire du terrain ? « L’État continue à accompagner le projet de façon à permettre sa réalisation dans le respect des enjeux de biodiversité et de la réglementation espèces protégées », répond la préfecture. Sollicité, le propriétaire du terrain n’a pas souhaité s’exprimer publiquement.
L'Humanité
« La boxe est un sport populaire, dur, ingrat, avec des gueules »
Entretienlivre Auteur de Gens de boxe, le journaliste Pierre Ballester rend hommage, à travers une galerie de portraits, aux invisibles du noble art qui font vivre cette discipline.
Nicolas GuillerminPierre Ballester Journaliste et écrivain
Ils gravitent autour des rings mais personne ne les connaît. Ils sont speaker, soigneur, arbitre, chauffeur de salle… Personnages de l’ombre mais rouages essentiels au bon fonctionnement du noble art, ils sont l’âme de ce sport. À travers douze portraits hauts en couleur, le journaliste Pierre Ballester met en lumière, dans Gens de boxe (1), des trajectoires de vie aussi incroyables que touchantes. Rencontre.
Avec ce livre, vous avez voulu mettre en avant les invisibles de la boxe ?
Je voulais rendre hommage aux oubliés de ce sport. Ce livre leur est destiné, ce sont les petites mains de la boxe que l’on croise mais qu’on ne voit pas. On parle toujours des boxeurs, des entraîneurs, des promoteurs… Ce qui est intéressant aussi, c’est qu’avec ces personnages, il y a tous les travers de l’espèce humaine : l’exagération, le mensonge, les quatre cents coups… Par le biais d’angles d’approche différents, j’ai voulu reconstituer un puzzle, dégager une atmosphère, une idée de ce qu’est la boxe autour et au-delà d’un ring : un sport populaire, dur, ingrat, avec des gueules.
Ce sont eux qui font tourner la boxe, quelque part ?
La boxe est une grande horloge et ils représentent les engrenages qui entraînent le mécanisme et qu’on ne voit pas. Ils mettent de l’huile dans les rouages et font tourner la boutique avec dévotion et passion. Dans la galerie de portraits, ils arrivent tous là par hasard et sont happés par la boxe.
Dès le premier portrait, celui de Jean-Pierre Cossegal au destin hors du commun, le ton est donné...
Son père était lutteur de foire, sa mère charmeuse de serpents, il dormait dans la friterie. L’écouter, c’est entrer dans le monde des forains, des manèges… Sa trajectoire est incroyable. Il a présenté 1 378 réunions de boxe jusqu’en 2018, où il a pris sa retraite. Il se livre sans fard sur sa vie privée et professionnelle. C’est un homme droit et surtout une encyclopédie abyssale de la boxe. Il raconte qu’il lui fallait huit heures de préparation pour présenter une réunion, il travaillait ses entrées. C’est un autodidacte, débrouillard, doté d’une intelligence de terrain – c’est le point commun de tous ces gens dans le livre.
Le médecin, Alain Mazaud, bientôt quarante ans de carrière, toujours en activité, a fait beaucoup pour la boxe et il continue...
Il est arrivé dans un monde où il n’y avait rien au niveau sécurité, intégrité, préservation de l’athlète. Lui qui vient du cyclisme a été confronté à un dilemme au début parce que ça contredisait sérieusement son serment d’Hippocrate et puis, il s’est jeté à bras-le-corps dans ce sport. Il a révolutionné le statut de médecin de ring et les obligations médicales pour pratiquer ce sport au niveau professionnel. C’est un personnage. Il a un regard très clinique, parle très bien de la violence des combats.
Au milieu de tous ces portraits, on trouve une femme...
Ce qui m’intéressait, c’était de comprendre comment une femme évolue dans un monde éminemment macho. Vincenza Jacoponi a une vie bien rangée, elle est posée et organisée, ce qui contraste avec les autres portraits, mais, à 88 ans, c’est toujours la patronne de la Fédération européenne de boxe professionnelle, et tous les hommes se tiennent à carreau devant elle. On ne transige pas avec elle. Certains la comparent à Margaret Thatcher, d’autres à Angela Merkel. Il fallait quelqu’un de sa trempe pour faire tourner l’EBU.
Ne craignez-vous pas que la boxe devienne aseptisée, comme beaucoup d’autres sports ?
L’essence même de ce sport – deux hommes, torse nu, qui s’affrontent – n’a pas bougé depuis les lois édictées par le marquis de Queensberry (1865 – NDLR). Ils sont toujours en short, avec chaussures, gants, protège-dents, entourés de douze cordes qui forment le ring. Seuls les bandages des mains ont évolué. Les rites sont restés peu ou prou les mêmes dans le vestiaire, l’arrivée sur le ring, le combat en tant que tel. Certes, la boxe professionnelle s’est structurée, il y a un encadrement au niveau du contrat de travail, de l’encadrement médical, de la préparation… Mais ce ne sera jamais totalement lisse.
boxe professionnelle New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
‘No podemos esperar’: ante las amenazas de China, Taiwán se prepara para una posible guerra
La obstinada resistencia de Ucrania ante la invasión rusa, y la ayuda que ha recibido, ha hecho que las autoridades taiwanesas se centren en analizar y mejorar sus estrategias militares.
Un grupo de civiles que participaron en una simulación de batalla durante un taller de entrenamiento de médicos de combate realizado cerca de Taipéi, en mayo. Desde que comenzó la invasión en Ucrania, un número creciente de taiwaneses se ha enfocado en los preparativos para una posible guerra.Credit...
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Por Amy Qin y Amy Chang Chien
Photographs by Lam Yik Fei
TAIPÉI, Taiwán — La cruel guerra de Rusia en Ucrania ha hecho que Taiwán confronte el fantasma de un ataque repentino por parte del vecino más grande y poderoso de la isla: China.
La invasión le ha dado una importancia renovada al enfoque autoritario del líder chino, Xi Jinping, quien desde hace mucho tiempo reclamó al Taiwán autónomo por el “fortalecimiento” de China, como lo que hizo el presidente ruso, Vladimir Putin, con Ucrania. Para muchas personas en Taiwán, Ucrania ha sido una lección de táctica y armamento que podría detener a una fuerza invasora más poderosa. También ha sido una clara advertencia de que es posible que la isla no esté bien preparada para un ataque a gran escala.
Las fuerzas de defensa de Taiwán están, en muchos sentidos, mal equipadas y con poco personal. Su presidenta, Tsai Ing-wen, prometió defender la isla, pero ha tenido problemas para imponer un nuevo enfoque estratégico a la dirigencia militar.
Taiwán gasta miles de millones de dólares en aviones de combate y submarinos, pero sus conscriptos no tienen las municiones necesarias para realizar prácticas. Muchas personas consideran que la duración del servicio militar obligatorio es demasiado corta y que el programa de reservistas no es lo suficientemente riguroso. El ejército está formando una fuerza profesional, pero ha tenido problemas para reclutar y conservar soldados bien capacitados.
Ahora, Ucrania ha sido un incentivo para cambiar.
Cuando Wu Chiuan-syun, un informático de Taipéi, se reunió con otros reservistas del ejército en un bosque denso y húmedo de la zona central de Taiwán en marzo, entrenaron durante más tiempo y de manera más intensa en comparación con otros soldados de los últimos años. Casi todos los días, comentó, sus comandantes les recordaban que la amenaza de China se hacía mayor.
“Ucrania nos enseñó que primero hay que demostrarles a los demás que tenemos la determinación de defendernos, solo entonces acudirán en nuestra ayuda”, explicó Wu, de 31 años.
Lo que es fundamental en el problema de Taiwán sobre su estrategia de defensa es una pregunta que no ha sido contestada: ¿Estados Unidos enviará fuerzas militares en auxilio de Taiwán? En mayo, el presidente Joe Biden insinuó que así sería, pero Estados Unidos no ofrece garantías de seguridad explícitas, lo cual es una estrategia para evitar molestar a Pekín o envalentonar a Taiwán para que declare su independencia oficial.
Xi ha dicho que desea una unificación pacífica con Taiwán y quizás lo frenen las enormes repercusiones económicas y diplomáticas que sufriría China si ejecuta una invasión. Pero China también ha sido directa en sus advertencias. El fin de semana, su ministro de Defensa, Wei Fenghe, dijo que Pekín “peleará hasta el final”. Casi a diario, está enviando aviones de combate hacia la isla, como las 30 aeronaves que envió en un solo día durante el mes pasado, por ejemplo.
La preocupación es que esas maniobras podrían ser la antesala, intencional o no, de un conflicto.
“No podemos esperar, estamos contra reloj”, señaló Michael Tsai, exministro de Defensa de Taiwán. “La invasión de Rusia a Ucrania ocurrió en un momentito… quién sabe cuándo el Ejército Popular de Liberación decidirá invadir Taiwán”.
La ‘estrategia del puercoespín’
Muchos simulacros militares que fueron realizados en Taiwán durante enero tenían el propósito de demostrarle su fuerza a China; de mostrarle cómo planeaba detener a los intrusos para que no invadieran su espacio aéreo, no aterrizaran en sus playas ni, en el peor de los casos, invadieran sus ciudades.
En una base aérea de la zona central de Taiwán, sonaba una sirena y en unos cuantos minutos los pilotos estaban despegando en aviones de combate F-16 para repeler a los intrusos. En la costa norte, la armada presentaba nuevas embarcaciones para la colocación de minas mientras dos pequeños buques de guerra disparaban municiones reales. En una ciudad del sur, el humo se extendía por el aire mientras algunos soldados que practicaban combate urbano se desplazaban frente a las fachadas falsas de establecimientos de té de burbujas y de cafeterías, en un intercambio de disparos con los combatientes.
Estos simulacros también reflejaban un conflicto persistente en el centro de la estrategia de defensa de Taiwán.
La idea original, después de que los líderes nacionalistas huyeron a Taiwán en 1949, era recuperar algún día el continente. Durante décadas, aunque esta posibilidad se debilitó, Taiwán había abordado la amenaza de una invasión por parte de China al comprar o desarrollar armas tradicionales caras, como los aviones de combate desplegados en la base aérea. Pero China, que invirtió mucho dinero para conformar lo que ahora es uno de los ejércitos más grandes del mundo, superó a Taiwán.
En fechas recientes, al ver el creciente desequilibrio, las autoridades estadounidenses y algunos estrategas taiwaneses han acelerado los esfuerzos para que Taiwán acumule una gran cantidad de armas más pequeñas, lo cual incluye embarcaciones como los barcos del simulacro capaces de instalar minas con rapidez para obstruir los efectivos que intenten aterrizar.
Los partidarios de esta estrategia sostienen que Taiwán, al igual que Ucrania, puede desplegar con facilidad misiles Stinger que pueden ser disparados con lanzadores desde el hombro de un soldado contra las aeronaves, y misiles portátiles Harpoon, los cuales pueden atacar a los barcos. A diferencia de los tanques y los navíos grandes, estos son difíciles de ubicar y destruir.
“La idea es que se vuelvan tan difíciles de atacar que el enemigo lo piense dos veces antes de emprender alguna acción”, dijo Lee Hsi-min, exdirector de la Marina de Taiwán y director del personal general, quien es uno de los partidarios más influyentes del llamado enfoque asimétrico.
Un ataque total contra Taiwán, en el que participen las fuerzas aéreas, navales y terrestres, sería más complejo que la invasión de Rusia a Ucrania, pero algunos oficiales de defensa taiwaneses y estadounidenses creen que Pekín podría llevarlo a cabo en los próximos años.
Se tiene la esperanza de que, si la disuasión fracasa, la llamada estrategia puercoespín le daría tiempo a Taiwán para que Estados Unidos pudiera acudir en su ayuda. La presidenta Tsai dijo en 2019 que Taiwán podría resistir 24 horas y que luego China se enfrentaría a la presión internacional.
Tsai ha comprado misiles Harpoon y otras armas en consonancia con el cambio estratégico, pero se enfrenta a la resistencia de algunos líderes militares que argumentan que las armas más pequeñas no son útiles para enfrentar a China de manera visible. Los misiles de largo alcance capaces de atacar el continente podrían disuadir a Pekín, dicen los líderes militares. Los aviones de combate pueden responder cuando las fuerzas chinas merodean cerca de Taiwán. Las plataformas más grandes también son políticamente populares.
Si China invade, es casi seguro que las defensas de Taiwán se derrumbarán a menos que Estados Unidos y sus aliados ayuden. En Taiwán, algunas personas creen que es demasiado arriesgado renunciar a sus armas más letales sin tener promesas concretas de apoyo.
“No podemos estar seguros de que Estados Unidos venga a rescatarnos”, dijo Ou Si-fu, investigador del Instituto de Investigación de Seguridad y Defensa Nacional, un grupo de expertos afiliado al Ministerio de Defensa de Taiwán. “Por lo tanto, Taiwán debe tener algunas capacidades de ataque. De lo contrario, te estás atando las manos mientras esperas que te maten”.
Hay que darles mejor entrenamiento a los soldados
El otoño pasado, Hu Yu-huan, de 25 años, se presentó a su servicio militar obligatorio con muchas ganas de aprender cómo defender su patria y lo que halló no fue un campamento de entrenamiento, sino uno de verano.
Cuando él y sus compañeros conscriptos trotaban, el paso lo marcaba el más lento, quien se cansaba después de trotar 90 metros. Pasaban horas quitando hierbas y barriendo. Hu, quien era corredor de medio maratón, comentó que después de esos cuatro meses de servicio tenía 7 kilogramos más de peso y estaba en “la peor condición física” de su vida.
Cuando Taiwán se democratizó a fines de la década de 1980, los funcionarios recién electos recortaron el presupuesto para la defensa, lo que originó que se redujeran las Fuerzas de Defensa. Taiwán solo tiene unas 169.000 personas en servicio militar activo y cerca de dos millones de reservistas, en comparación con los dos millones de soldados en servicio activo de China.
Los dirigentes de la isla han tratado de eliminar de manera gradual la conscripción para tener una fuerza profesional de voluntarios. El Ministerio de Defensa de Taiwán dijo en un comunicado que el año pasado había alcanzado más del 95 por ciento de sus metas de reclutamiento. Pero los expertos afirman que el legado autoritario del ejército, junto con un sueldo relativamente bajo, ha dificultado atraer reclutas capacitados.
En gran medida, también se ha calificado como insustancial el entrenamiento para el combate, tanto para los varones mayores de 18 años que hacen el servicio militar obligatorio, como es el caso de Hu, como para otros reservistas. Hace tres décadas, los conscriptos tenían que capacitarse por un periodo de hasta tres años y correr aproximadamente 5 kilómetros diarios. Ahora, según los expertos y los practicantes recientes, hacen servicio cuatro meses y corren menos de 3 kilómetros al día, si acaso.
Sun Li-fang, portavoz del Ministerio de Defensa de Taiwán, señaló que las exigencias relacionadas con la condición física para los conscriptos fueron relajadas en consonancia con los lineamientos científicos y que, en el diseño de su entrenamiento, el ejército tuvo que tomar en consideración la seguridad.
El gobierno de Tsai analiza la posibilidad de extender a un año la duración del servicio militar. Ahora prueba un programa de actualización para los reservistas que dura dos semanas en vez de una y se dan más horas de entrenamiento en combate.
Wu, el ingeniero en computación, estaba entre los primeros efectivos que formaron parte del nuevo programa. Según Wu, además de prácticas de tiro, él y otros reservistas hacían caminatas en senderos montañosos con el fin de probar la capacidad del grupo para cargar armas pesadas durante largos periodos. Al final, según Wu, se sentía listo para la guerra.
“Estaré bien siempre y cuando tenga un arma”, comentó.
‘La punta de la lanza’
En programas de entrevistas taiwaneses, expertos y funcionarios debaten la probabilidad de una invasión china. En el parlamento, los legisladores se preocupan por la preparación de las tropas de Taiwán. En los grupos de mensajería, los activistas discuten sobre las formas de involucrar a la gente en la defensa de la isla.
La nueva urgencia refleja un cambio brusco en las actitudes en Taiwán, donde muchos habían sido indiferentes a los avances de China durante mucho tiempo, resignados a la derrota o ciegamente optimistas sobre el apoyo de Estados Unidos.
Tsai ha tratado de aprovechar el conflicto en Ucrania para impulsar su agenda. Conformó un equipo de expertos para estudiar la estrategia ucraniana. La pregunta es si puede impulsar cambios potencialmente impopulares, como aumentar aún más el gasto militar, actualmente en poco más del dos por ciento del producto interno bruto de Taiwán.
“No podemos ver el sufrimiento del pueblo ucraniano solo como noticia”, dijo Alexander Huang, profesor del Instituto de Asuntos Internacionales y Estudios Estratégicos de la Universidad de Tamkang. “Tiene que ser una lección que debemos aprender”.
Lee, el exdirector de la Marina, y otras personalidades han instado al gobierno de Taiwán para que se cree una fuerza de defensa territorial compuesta por civiles, similar a la de Ucrania.
Una fuerza civil entrenada podría ser la “punta de lanza” en la defensa de Taiwán, dijo Enoch Wu, fundador de Forward Alliance, una organización no gubernamental que coordina talleres de defensa civil. “Eso es lo que va a hacer o deshacer a Taiwán”.
Sin embargo, algunos ciudadanos se están preparando por su cuenta.
En un sábado reciente, cerca de dos decenas de personas simulaban un tiroteo con armas neumáticas muy realistas en un estacionamiento cerca de Taipéi, en una clase impartida por PolarLight, una empresa que enseña primeros auxilios básicos y habilidades de tiro. Se movían furtivamente alrededor de los autos y los autobuses estacionados, apuntando sus rifles neumáticos hacia oponentes imaginarios. Algunas personas caían al suelo mientras otras se apresuraban a ponerlas a salvo y aplicar torniquetes.
Danny Shi, quien tiene 21 años y estudia en una academia militar, comentó que se había inscrito porque le preocupaba sentir que no estaba adquiriendo la experiencia práctica necesaria en su escuela. Dijo que quería estar listo para lo peor.
“Como taiwanés, creo que deberíamos tomar más en serio nuestra preparación para la guerra”, afirmó.
Steven Lee Myers colaboró con este reportaje desde Seúl, Corea del Sur.
Amy Qin es una corresponsal internacional que cubre la intersección de la cultura, la política y la sociedad en China. @amyyqin
Amy Chang Chien cubre noticias en China continental y Taiwán. Ella está radicada en Taipéi. @amy_changchien
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Valeurs Actuelles
En Dordogne, des affiches des campagnes de François Mitterrand et Jacques Chirac remplacent celles des candidats aux législatives
Drôle de campagne. Des affiches de François Mitterrand et Jacques Chirac ont remplacé mardi 14 juin les affiches de campagne des élections législatives sur les panneaux officiels à Périgueux, en Dordogne, rapporte France Bleu Périgord. Deux affiches ont été collées ce mardi 14 juin en plein entre-deux-tours des législatives avec les visages des anciens présidents de la République François Mitterrand et de Jacques Chirac. Les images datent, pour François Mitterrand, de la campagne présidentielle de 1981 et pour Jacques Chirac, de celle de 1988.
« C’était mieux avant »
Sauf qu’à la place des slogans de campagne des deux présidents de la République, « La force tranquille » pour François Mitterrand et « Le président qu’il nous faut » pour Jacques Chirac, on peut lire cette phrase : « C’était mieux avant ». Cette idée est celle d’un collectif d’artistes périgourdins, ADMERE. L’artiste ADNX explique qu’il ne s’agit « ni d’une revendication, ni d’une opinion, mais l’expression de l’air du temps ». Ce collectif s’était fait connaître en déployant une banderole sur laquelle était inscrit « Tu es belle Brigitte », au moment où l’épouse du président de la République Emmanuel Macron avait été critiqué pour son physique. Ils ont également créé une place en or à Périgueux, recouvrant ladite place de feuilles d’or.
Périgueux : les dernières actualités
France24 - Monde
Liban : l'espoir d'une reprise économique avec le retour des touristes prévu cet été
Publié le : 15/06/2022 - 11:52
Fatimata WANE
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Fadile BHAYAT
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Le Liban prévoit une fréquentation touristique exceptionnelle cet été. Après trois ans de crise, les Libanais attendent beaucoup de cette saison pour sortir la tête de l'eau. Pour évoquer la situation actuelle du pays, France 24 reçoit Diane Mazloum, écrivaine libanaise. Vivant à Paris, après avoir grandi à Rome, elle se demande ce qui la rend Libanaise dans un beau livre, "Le Musée National", tiré d'une expérience particulière : en décembre 2020, elle a pu passer la nuit au Musée National de Beyrouth.
Pendant ce temps, l'Irak s'enfonce toujours plus dans la crise politique. Dimanche, les députés du bloc sadriste ont tous démissionné à l'appel de leur leader, l'imam chiite Moqtada Sadr. Une façon de faire pression sur ses adversaires alors que le pays est privé de président et de gouvernement depuis des mois.
L'Irak est également l'un des pays qui compte le plus grand nombre de disparus au monde. De vastes charniers sont en permanence découverts un peu partout dans le pays. Ils témoignent des violences des conflits passés. Les restes sont exhumés pour être identifiés, suscitant l'espoir des proches de disparus, mais la tâche est immense.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Irak : démission des députés du bloc sadriste, la plus grande force politique au Parlement
REPORTAGE
Blocage politique en Irak : sans président ni Premier ministre, la population aux abois
EXPRESS ORIENT
"24 h pour le Liban" : à Paris, l'institut du monde arabe rend hommage à Beyrouth
New York Times - World
Jair Bolsonaro plantea dudas sobre el proceso electoral de Brasil. El ejército lo respalda
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Previo a las elecciones hay un escenario riesgoso: por un lado, el presidente y líderes militares sostienen que el voto se presta al fraude. Por otro, jueces, diplomáticos extranjeros y periodistas advierten que Bolsonaro prepara el terreno para intentar un golpe de Estado.
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Por Jack Nicas
Jack es el jefe del buró en Brasil, con sede en Río de Janeiro. Para este artículo, habló con generales, jueces y políticos brasileños.
RÍO DE JANEIRO — Durante meses, el presidente de Brasil, Jair Bolsonaro, ha estado constantemente a la zaga en las encuestas previas a la crucial elección presidencial brasileña. Y durante meses ha cuestionado constantemente los sistemas de votación de su país, advirtiendo que si pierde las elecciones de octubre, probablemente se debería al robo de votos.
Esas afirmaciones fueron consideradas en gran medida como habladurías. Pero ahora Bolsonaro ha conseguido un nuevo aliado en su lucha contra el proceso electoral: los militares del país.
Los líderes de las fuerzas armadas de Brasil han comenzado repentinamente a plantear dudas similares sobre la integridad de las elecciones, a pesar de las escasas pruebas de fraude en el pasado, lo que ha aumentado la tensión, ya elevada, sobre la estabilidad de la mayor democracia de América Latina y ha sacudido a un país que sufrió una dictadura militar de 1964 a 1985.
Los líderes militares han identificado para los funcionarios electorales lo que, según ellos, son algunas vulnerabilidades en los sistemas de votación. Se les dio un lugar en un comité de transparencia que los funcionarios electorales crearon para disminuir los temores que Bolsonaro había despertado sobre la votación. Y Bolsonaro, un capitán retirado del ejército que llenó su gabinete de generales, ha sugerido que el día de las elecciones, los militares deberían realizar su propio recuento paralelo de los votos.
Bolsonaro, quien ha hablado bien de la dictadura militar, también ha querido dejar claro que los militares responden ante él.
Los funcionarios electorales “invitaron a las fuerzas armadas a participar en el proceso electoral”, dijo Bolsonaro hace poco, en alusión al comité de transparencia. “¿Olvidaron que el jefe supremo de las fuerzas armadas se llama Jair Messias Bolsonaro?”.
Almir Garnier Santos, el comandante de la Marina de Brasil, dijo a los periodistas el mes pasado que respaldaba la opinión de Bolsonaro. “El presidente de la república es mi jefe, es mi comandante, tiene derecho a decir lo que quiera”, dijo.
A poco más de cuatro meses de una de las votaciones más importantes de América Latina en años, se está formando un conflicto muy riesgoso. Por un lado, el presidente, algunos líderes militares y muchos votantes de la derecha sostienen que las elecciones se prestan al fraude. Por otro, políticos, jueces, diplomáticos extranjeros y periodistas hacen sonar la alarma de que Bolsonaro está preparando el terreno para un intento de golpe de Estado.
Bolsonaro ha aumentado la tensión, al decir que su preocupación por la integridad de las elecciones puede llevarlo a cuestionar el resultado. “Ha surgido una nueva clase de pillos que quieren robar nuestra libertad”, dijo en un discurso este mes. “Iremos a la guerra si es necesario”.
Edson Fachin, un juez del Supremo Tribunal Federal y el principal funcionario electoral del país, dijo en una entrevista que las afirmaciones de que la elección sería insegura son infundadas y peligrosas. “Estos problemas son creados artificialmente por quienes quieren destruir la democracia brasileña”, dijo. “Lo que está en juego en Brasil no es solo una máquina de votación electrónica. Lo que está en juego es conservar la democracia”.
Bolsonaro y los militares dicen que solamente intentan salvaguardar las elecciones. “Por el amor de Dios, nadie está realizando actos antidemocráticos”, dijo Bolsonaro recientemente. “Una elección limpia, transparente y segura es una cuestión de seguridad nacional. Nadie quiere tener dudas cuando las elecciones hayan terminado”.
El Ministerio de Defensa de Brasil dijo en un comunicado que “las fuerzas armadas brasileñas actúan en estricta obediencia a la ley y la Constitución y se dirigen a defender la patria, garantizar los poderes constitucionales y, a través de cualquiera de ellos, de la ley y el orden”.
Las tácticas de Bolsonaro parecen adaptadas del manual del expresidente Donald Trump, y tanto Trump como sus aliados han trabajado para apoyar las interpelaciones de fraude de Bolsonaro. Los dos hombres son reflejo de un retroceso democrático más amplio que se está produciendo en todo el mundo.
Los disturbios del año pasado en el Capitolio de Estados Unidos han demostrado que los traspasos pacíficos de poder ya no están garantizados ni siquiera en las democracias maduras. En Brasil, donde las instituciones democráticas son mucho más jóvenes, las incursiones de los militares en las elecciones están agudizando los temores.
Garnier Santos, el comandante de la Marina, declaró al periódico brasileño O Povo que “como comandante de la Marina, quiero que los brasileños estén seguros de que su voto contará”, y añadió: “Cuanta más transparencia, cuanta más auditoría, mejor para Brasil”.
Un informe de la policía federal brasileña detalló cómo dos generales del gabinete de Bolsonaro, incluido su asesor de seguridad nacional, habían intentado durante años ayudar a Bolsonaro a descubrir pruebas de fraude electoral.
Y el viernes, el ministro de Defensa de Brasil, Paulo Sérgio Nogueira, envió una misiva de 21 puntos a los funcionarios electorales, criticándolos por no tomar en serio las inquietudes de los militares sobre la seguridad electoral. “Las fuerzas armadas no se sienten debidamente reconocidas”, dijo.
Hasta ahora, los comentarios de Bolsonaro han ido más allá que los de los militares. En abril, repitió la falsedad de que los funcionarios cuentan los votos en una “sala secreta”. Luego sugirió que los datos de las votaciones deberían suministrarse a una sala “donde las fuerzas armadas también tengan una computadora para contar los votos”. Los militares no han comentado públicamente esta idea.
Dado que el apoyo de los militares podría ser crítico para un golpe de Estado, una pregunta popular en los círculos políticos es: si Bolsonaro cuestiona el resultado de las elecciones, ¿cómo reaccionarían los 340.000 miembros de las fuerzas armadas?
“En Estados Unidos, los militares y la policía respetaron la ley, defendieron la Constitución”, dijo Mauricio Santoro, profesor de relaciones internacionales en la Universidad Estatal de Río de Janeiro, refiriéndose a las afirmaciones de Trump de que le habían robado la elección. “No estoy seguro de que vaya a ocurrir lo mismo aquí”.
Funcionarios militares y políticos refutan cualquier noción de que los militares respaldarían un golpe de Estado. “Caería. No tendría ningún apoyo”, dijo el general Maynard Santa Rosa, quien perteneció al ejército brasileño durante 49 años y sirvió en el gabinete de Bolsonaro. “Y creo que él lo sabe”.
Sérgio Etchegoyen, un general retirado del ejército cercano a los actuales líderes militares, también calificó de alarmistas las preocupaciones sobre un golpe de Estado. “Podemos pensar que es malo que el presidente cuestione las boletas”, dijo. “Pero es mucho peor si cada cinco minutos pensamos que la democracia está en riesgo”.
Algunos funcionarios estadounidenses están más preocupados por la reacción del aproximadamente medio millón de policías en todo Brasil porque generalmente son menos profesionales y apoyan más a Bolsonaro que los militares, según un funcionario estadounidense que habló con la condición de permanecer en el anonimato para discutir conversaciones privadas.
Cualquier afirmación sobre una elección robada podría enfrentarse a un público escéptico, a menos de que la contienda se haga más competida. Una encuesta realizada a finales de mayo entre 2556 brasileños indicó que el 48 por ciento apoyaba al expresidente Luiz Inácio Lula da Silva, frente al 27 por ciento de Bolsonaro. (Si ningún candidato obtiene la mitad de los votos, los dos primeros clasificados irán a una segunda vuelta el 30 de octubre).
Esa misma encuesta mostró que el 24 por ciento de los encuestados no confía en las máquinas de votación de Brasil, frente al 17 por ciento en marzo. El 55 por ciento de los encuestados dijo que creía que la elección era vulnerable al fraude, incluyendo el 81 por ciento de los partidarios de Bolsonaro.
En los 37 años de democracia moderna en Brasil, ningún presidente ha estado tan cerca de los militares como Bolsonaro, quien fue paracaidista del ejército.
Como diputado, colgó en su despacho retratos de los líderes de la dictadura militar brasileña. Como presidente, triplicó el número de militares en puestos civiles en el gobierno federal hasta casi 1100. Su vicepresidente también es un general retirado.
El año pasado, mientras intensificaba sus críticas al sistema electoral del país, destituyó al ministro de Defensa y a los tres principales comandantes militares, colocando a partidarios en su lugar.
El nuevo ministro de Defensa no tardó en opinar sobre el proceso electoral, apoyando la propuesta de Bolsonaro de utilizar boletas impresas, además de máquinas de votación, lo que facilitaría los recuentos. Brasil es uno de los pocos países que depende totalmente en las máquinas de votación electrónicas: 577.125.
Aunque Bolsonaro y sus aliados admiten que carecen de pruebas de fraude en el pasado, señalan una serie de problemas: algunas irregularidades percibidas en los resultados de la votación, un hackeo en 2018 de las computadoras del tribunal electoral, que no tiene conexión con las máquinas de votación, y la desestimación general de las preocupaciones por parte de los funcionarios electorales.
Diego Aranha, un experto en computación brasileño que ha intentado hackear las máquinas con fines de investigación, dijo que la falta de copias de seguridad en papel dificulta la verificación de los resultados, pero que el sistema en general era seguro.
El Supremo Tribunal Federal de Brasil rechazó finalmente el uso de boletas impresas, alegando problemas de privacidad.
El año pasado, cuando los funcionarios electorales crearon la “comisión de transparencia electoral”, invitaron a formar parte de ella a un almirante con un título en computación. En su lugar, el ministro de Defensa de Brasil envió a un general que dirige el comando de defensa cibernética del ejército.
El representante del ejército envió entonces cuatro cartas a los funcionarios electorales con preguntas detalladas sobre el proceso de votación, así como algunos cambios recomendados.
Preguntó sobre los sellos de seguridad de las máquinas, el código informático que las sustenta y la tecnología biométrica utilizada para verificar a los votantes. Los funcionarios electorales dijeron el sábado que aceptarían algunas de las pequeñas recomendaciones técnicas y estudiarían otras para las próximas elecciones, pero que otras sugerencias no entendían el sistema.
En medio de las idas y venidas, el expresidente del Tribunal Superior Electoral, Luís Roberto Barroso, dijo a los periodistas que los líderes militares estaban “siendo guiados para atacar el proceso electoral brasileño”, una afirmación que Nogueira, el ministro de Defensa, calificó de “irresponsable”.
El tribunal electoral también invitó a funcionarios europeos a observar la elección, pero rescindió la invitación después de que el gobierno de Bolsonaro se opusiera. En su lugar, el partido político de Bolsonaro está tratando de que una empresa externa audite los sistemas de votación antes de las elecciones.
Fachin, quien ahora preside el tribunal electoral, dijo que Bolsonaro era bienvenido a realizar su propia revisión, pero añadió que los funcionarios ya han probado las máquinas. “Esto es más o menos como forzar la cerradura de una puerta abierta”, dijo.
El gobierno de Joe Biden ha advertido a Bolsonaro que debe respetar el proceso democrático. El jueves, en la Cumbre de las Américas en Los Ángeles, el presidente Biden se reunió con Bolsonaro por primera vez. Sentado junto a Biden, Bolsonaro dijo que eventualmente dejaría el cargo de “una manera democrática”, añadiendo que las elecciones de octubre deben ser “limpias, confiables y auditables”.
Scott Hamilton, el principal diplomático de Estados Unidos en Río de Janeiro hasta el año pasado, escribió en el periódico brasileño O Globo que la “intención de Bolsonaro es clara y peligrosa: socavar la fe del público y preparar el terreno para negarse a aceptar los resultados”.
Bolsonaro insiste en que no está tratando de erosionar los cimientos democráticos de su país, sino que simplemente está asegurando una votación precisa.
“¿Cómo quiero un golpe si ya soy presidente?”, dijo este mes. “En las repúblicas bananeras, vemos a los líderes conspirando para mantenerse en el poder, cooptando partes del gobierno para defraudar las elecciones. Aquí es exactamente lo contrario”.
André Spigariol y Leonardo Coelho colaboraron con la reportería.
Jack Nicas es el jefe de la corresponsalía del Times en Brasil, que abarca Brasil, Argentina, Chile, Paraguay y Uruguay. Antes cubría tecnología desde San Francisco. Antes de unirse al Times, en 2018, trabajó durante siete años en The Wall Street Journal. @jacknicas • Facebook
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France24 - Monde
Deuil national au Burkina Faso après l'attaque à Seytenga qui a fait 79 morts
Publié le : 14/06/2022 - 22:58
Fatimata WANE
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Célia CARACENA
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Le Burkina Faso a entamé mardi un deuil national de trois jours après l'attaque qui a fait au moins 79 morts à Seytenga (nord), selon un nouveau bilan, la tuerie la plus meurtrière depuis un an dans ce pays régulièrement frappé par les jihadistes depuis 2015. "Des hommes armés sont venus prendre des positions, encercler le village et tirer. Ils ouvraient même les portes des maisons pour rentrer et exécuter", explique Amadou, un rescapé réfugié à Dori, la grande ville proche de Seytenga.
Le gouvernement rwandais a de nouveau défendu mardi l'accord controversé d'accueil des migrants expulsés depuis le Royaume-Uni, se disant prêt à en accueillir "des milliers" dans le cadre de ce programme qualifié d'"innovant". En envoyant des demandeurs d'asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni dans ce pays d'Afrique de l'Est, à plus de 6 000 km de Londres, le gouvernement entend dissuader les traversées illégales de la Manche, qui ne cessent d'augmenter malgré ses promesses répétées de contrôler l'immigration depuis le Brexit.
Au Cameroun, une affaire défraie la chronique depuis un mois : dans un quartier de Douala, 1 000 personnes ont vu leurs maisons détruites par les autorités dans le cadre d'un complexe hôtelier privé. Les victimes ont multiplié les manifestations sans succès et le gouvernement ne les a toujours pas relogées. Le promoteur, lui, soutient avoir indemnisé toutes les victimes. Reportage sur place de Tony Michael Menga, Claudia Nsono, Luc Armel Ngouo et Michel Mvondo.
Le Kényan Ferdinand Omanyala est le sprinter le plus rapide au monde actuellement. Il est devenu le nouveau champion d'Afrique du 100 mètres à l'issue des 22e Championnats d'Afrique d'Athlétisme qui ont pris fin ce dimanche à l'Île Maurice. Il a été la révélation de ce rendez-vous. Le jeune sprinter Kényan prépare désormais les Mondiaux d'Athlétisme, avec pour ambition de surprendre les Américains chez eux. Abdoollah Earally l'a suivi pour France 24.
Cheffe d'édition : Célia Caracena
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Une nouvelle attaque dans le nord du Burkina Faso fait au moins cinquante morts
Plusieurs gendarmes tués lors d'une attaque dans le nord du Burkina Faso
Incertitude au Royaume-Uni sur l'expulsion de migrants vers le Rwanda
France24 - World
Majority, hung parliament or ‘cohabitation’: Macron’s prospects uncertain after tight election
Issued on: 13/06/2022 - 22:48
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron may find himself without a ruling majority during his second term and deprived of the ability to push through his economic reform agenda after Sunday’s first round of parliamentary elections saw his ruling coalition tied with a new left-wing alliance.
A strong showing by the left-wing Nupes coalition and gains by the far right made it likely that Macron's Ensemble ("Together") alliance could lose dozens of National Assembly seats in the second round of voting next Sunday. Here are three possible outcomes.
Macron's top lieutenants have vowed to campaign hard against the "extremist" pledges of the Nupes leader, the veteran leftist Jean-Luc Mélenchon, hoping their increasingly strident warnings will persuade voters to hand them a majority of at least 289 seats in the National Assembly.
If that happens, Macron will have free rein to drive through his manifesto, which includes a contested pension reform. Even so, the president is unlikely to find it as easy to push legislation through parliament as during his first mandate.
His former prime minister, Edouard Philippe, who is widely believed to harbour presidential ambitions, has created his own party, officially part of Macron's majority, and is likely to want a say on legislation, pushing for more conservative policies on pensions and public deficits, for instance.
With a tight majority, even a small contingent of lawmakers could help make Philippe a kingmaker during Maron's second term.
Projections made after Sunday’s first round of voting suggest Macron's coalition is likely to remain the biggest force in the next National Assembly – but could fail to reach the 289-mark required to command a majority of seats.
That would be an unusual event under the Fifth Republic and there is no institutional rule to follow to build a coalition, as is the case in countries like Belgium or the Netherlands.
Macron would probably have to reach out to other parties, most likely the conservative Les Republicains (LR), to form a coalition. That would almost certainly involve offering prominent cabinet roles to LR rivals and manifesto adjustments in return for parliament support.
He could also try to poach lawmakers individually and offer sweeteners to encourage them to break ranks with their party.
French legislative elections © FRANCE 24
Failing that, Macron could be forced to negotiate a majority bill by bill, negotiating the support of the conservatives for his economic reforms for example, while attempting to win over centre-left support for some social reforms.
That would slow down the pace of reforms and might lead to political deadlock in a country where consensus-building and coalition work is not engrained in the political culture.
But the president would still have a few tricks up his sleeve. He could still, at any time, call for a new snap election, for instance. Or use article 49.3 of the constitution that threatens a new election if a bill is not approved.
Polls currently show a hung parliament to be the most likely outcome.
A third scenario – which pollsters say is by far the least likely – would see Mélenchon’s Nupes alliance defy the polls to win a surprise majority in the National Assembly.
Under the French constitution, Macron must name a prime minister who has the support of the lower house, meaning a "cohabitation" with a left-wing government would necessarily follow.
Macron is not compelled to pick the person put forward by the majority for premier. However, should he refuse to name Mélenchon, a power struggle would almost certainly ensue with parliament, with the new majority likely to reject any other candidate put forward by Macron.
Cohabitation would leave Macron with few levers of power in his hands and upend his reform agenda. The president would retain the lead on foreign policy, negotiate international treaties, but cede most day-to-day policy-making to the government.
There have been few previous periods of cohabitation in post-war France. They typically led to institutional tension between the president and prime minister, but were surprisingly popular with the electorate.
(FRANCE 24 with REUTERS)
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Will ‘drifting’ Macron need conservatives to save his majority?
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron coalition, leftwing bloc neck and neck in first round of French elections
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron calls for strong parliament majority to avoid 'French disorder'
France24 - World
Will ‘drifting’ Macron need conservatives to save his majority?
Issued on: 13/06/2022 - 01:25
Tom WHEELDON
The French parliamentary elections' first round on Sunday put Emmanuel Macron’s centrist Ensemble group barely ahead of the leftist coalition NUPES under firebrand Jean-Luc Mélenchon – a disappointing result for the freshly re-elected president. But Macron’s centrist alliance is expected to get a second-round boost as swing voters rally to moderates – while a relatively strong performance for France’s conservatives gives them a chance to assure Macron a National Assembly majority.
For two decades French parliamentary elections – or the législatives, as they are called in France – have seen the newly (re)elected president sail to a National Assembly majority on the back of their victory in the race for the Élysée Palace. At the outset, observers expected this month’s polls to conform to type.
But unusual législatives should perhaps have been foreseen, after an unusual campaign overshadowed by the war in Ukraine and an unusually anti-climactic victory for the president.
‘Macron ended up drifting’
The first round gave an aberrant result indeed: Macron’s Ensemble("Together") has only scraped first place, barely ahead of the left-wing Nouvelle Union populaire écologique et sociale (“New Ecological and Social Popular Union”, or NUPES) coalition, with 25.75 percent for the former and 25.66 percent for the latter, according to figures provided by the interior ministry.
Even after Mélenchon came a close third in April’s presidential election first round, the most dreamily optimistic French socialist would have been brave to expect such an outcome – given the hitherto dire state of the French left, which saw its historic vehicle, the Socialist Party, dwindle into irrelevance.
A controversial figure whom swathes of the electorate detest for his hard-left policies and sometimes conspiratorial rhetoric, Mélenchon is nevertheless a formidable campaigner with a gift for creating and riding momentum.
By contrast, the famously zestful Macron seemed atypically lethargic after his re-election – waiting a month to name his new Prime Minister Élisabeth Borne and reshuffle his cabinet.
“Macron looked to float to victory and in the end he ended up drifting,” noted Paul Smith, a professor of French politics at Nottingham University. It is a “remarkable performance” for NUPES, Smith continued, and in large part they got it because amid Macron’s drift “they looked dynamic; they had the wind in their sails during an otherwise lacklustre campaign”.
The Stade de France fiasco on May 28 reinforced the sense of drift and dented Macron’s appeal amongst voters of all stripes, added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester.
For many French voters, he observed, Macron has “big appeal as a competent administrator and technocratic leader”. Crushes at the Stade de France entrances and police tear-gassing of Liverpool fans – followed by the deletion of official CCTV footage – “did something to that image”.
Second-round boost for Macron?
Nevertheless, the vote share figures are nowhere near as cut and dry in giving the législatives results as they are for the présidentielles, because in these polls the nationwide performance depends on parties’ scores in each of France’s 577 seats. And deals between like-minded parties will play out differently across that tapestry of constituencies. Disappointing performers often drop out to leave a final two, but all candidates scoring over 12.5 percent are eligible to enter the June 19 second round.
Indeed, Ipsos projections expect Macron’s Ensemble to perform far better than NUPES in the all-important run off. Ensemble is forecast to get 255 to 295 seats (with a fair proportion won by MoDem and Horizons, centrist outfits allied to Macron but not controlled by him). NUPES are expected to get 150 to 190 seats.
Macron’s centrism will provide a boon as candidates drop out and their voters have to choose a better-performing candidate in the run off, said Jim Shields, a professor of French politics at Warwick University: “The support of losing candidates should play mostly to the advantage of Macron’s centrist alliance, allowing its candidates to pick up support on centre right and centre left depending on the opposition they face.
“The winner-takes-all electoral system in each constituency, with a high qualifying bar for the second round and the need to attract voters of eliminated candidates, favours more moderate parties over more radical,” Shields continued. “This is where Macron’s centrist positioning pays dividends and where the limited reserves of wider support for both the NUPES and [Marine Le Pen’s far-right] Rassemblement National [National Rally, or RN] will prove costly.”
Conservatives in ‘stronger position’
Still, it looks like the new National Assembly will be a far cry from the Macroniste-dominated parliament created by the 2017 législatives, as the Ipsos projections shows Ensemble could well miss out on the 289-seat threshold for an absolute majority.
Macron will be all too aware that anything less than a hefty majority makes him dependent on loyalty from veteran MoDem leader François Bayrou, not to mention Édouard Philippe – the Horizons leader and Macron’s popular first PM, who sees himself as “loyal but at liberty” and has his eye on his own expected presidential run in 2027.
The president famously pulled Philippe out of France’s traditional conservative party Les Républicains (LR), before the centrist Macron moved rightwards along with the centre ground of French politics on issues like immigration and security.
LR have performed far better than expected after their catastrophic présidentielles performance under Valérie Pécresse. The Ipsos figures suggest their alliance got nearly 13.7 percent of the vote (compared to 4.8 percent for Pécresse). The pollsters predict 50 to 80 seats for LR in the second round – easily enough to make them a weighty bloc in the National Assembly.
“The relatively strong performance of Les Républicains is owed to how firmly the party remains embedded in some of its electoral heartlands, where LR candidates ran locally focused campaigns in these elections,” Shields explained.
Outgoing LR leader Christian Jacob said repeatedly during the campaign that his party would not back Ensemble candidates – although on Sunday he proffered a more ambiguous call for “no votes” to go from LR to the far left or far right, avoiding any mention of Macron.
Given Macron’s rightwards pivot in his first term, speculation has long abounded that he would reach some sort of deal with LR – rumours that have only intensified thanks to LR ex-president Nicolas Sarkozy strongly backing Macron in the second round and meeting him at the Élysée after his re-election.
“I think there will have to be alliance-building,” Andrew Smith said. “If Macron falls just short of the 289 seats needed for a majority, there may well be a lot of overtures to those Macron-compatible LR members. Their législatives first round performance puts LR in a stronger position to have political influence – and draws Macron towards them.”
‘A lot of people disengaged’
Indeed, alliance-building looks to be the name of the game in French politics after unity under Mélenchon propelled the left out of the doldrums.
The législatives first round have made this a stark lesson for the far right, Andrew Smith noted: “If the left demonstrated the boons gained from unity, the far right demonstrated the dangers of disunity, as warring continued between the Rassemblement National and Eric Zemmour – profiting neither.”
Marine Le Pen’s party got 18.9 percent in the first round, Ipsos projections say – a score expected to whittle down to 20 to 45 seats in the second round, as other voters rally against the far right in the so-called front républicain. For his part, Zemmour failed to meet the second round threshold in his campaign to win the St Tropez constituency.
Such a performance suggests a reversal of the far right’s momentum that saw Zemmour briefly surge in the polls last autumn, then Le Pen beat her previous first round performance before narrowing Macron’s lead in the runoff.
“Le Pen didn’t throw her all into the législatives, perhaps because she assumed that they would give Macron a majority again,” said Andrew Smith.
But the second round projections show RN more than doubling their number of National Assembly seats after they got a mere eight in the 2017 législatives. Crucially, the projections suggest they will easily surpass the threshold of 15 MPs needed to form their own official parliamentary group.
After the rise of NUPES over the past two months, Le Pen’s canny, submarine-like presidential campaign seems like it belongs to a different moment in French politics. However, the poor turnout in the législatives first round – a record 52.49 percent, according to the interior ministry – points to a disillusionment with the political system from which she could benefit in the second round: “Le Pen’s momentum does seem to have dissipated – but the abstention rate shows a lot of people disengaged from electoral politics, people who could be attracted to her anti-system rhetoric out of a desire to shake things up,” said Andrew Smith.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron calls for strong parliament majority to avoid 'French disorder'
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Live: French legislative elections: Voter turnout at 39.42% at 5pm, lower than in 2017
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron coalition, leftwing bloc neck and neck in first round of French elections
France24 - World
Macron coalition, leftwing bloc neck and neck in first round of French elections
Issued on: 12/06/2022 - 10:33
FRANCE 24
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FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron was in danger of falling short of a parliamentary majority after a first round of voting in parliamentary elections on Sunday that saw his centrist camp tied with a left-wing coalition led by Jean-Luc Mélenchon. Follow the election night as it happened on our liveblog.
Estimates by Ipsos put Mélenchon's Nupes bloc on 25.6 percent, just ahead of Macron's alliance on 25.2 percent, casting doubt on the president's ability to hold on to his majority in France's National Assembly. Turnout was on course to reach a record low of 47.7 percent.
Voters will return to the polls next Sunday for a second and final round of voting, with Marine Le Pen's far-right National Rally also hoping to bolster its presence in parliament after coming third with around 19 percent of votes cast.
"We have a week ahead of us to mobilise. One week to convince, one week to obtain a powerful and clear majority," Elizabeth Borne, Macron's newly appointed prime minister, said after Sunday's first round.
"In view of this result, and the extraordinary opportunity it offers us and the destiny of the common homeland, I call on people next Sunday to defeat the disastrous politics of the majority, of Macron," said the left's Mélenchon.
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
French legislative elections: The first round, by the numbers
French Legislative Elections
As France returns to the polls, can Mélenchon’s left deprive Macron of a majority?
The Debate
French legislative elections: Can Macron hold on to his majority?
BBC
SANS TITRE
Russian President Vladimir Putin and Chinese President Xi Jinping have spoken on the phone today, and have agreed to increase economic co-operation in the face of Western sanctions on Russia, the Kremlin says.
"It was agreed to expand co-operation in the energy, financial, industrial, transport and other areas, taking into account the situation in the global economy that has become more complicated due to the unlawful sanctions policy of the West," the Kremlin said.
Rob Cameron
Reporting from Prague
Ukraine's
President Volodymyr Zelensky has addressed members of the Czech parliament via
videolink, and compared his country's plight with the Soviet-led invasion of
Czechoslovakia in 1968.
President
Zelensky thanked the Czechs for their support - providing heavy weapons at a
crucial point in the conflict.
"We
are with you, be with us," he said, quoting a famous line from one of the
last radio broadcasts in 1968 before Russian soldiers took over the
Czechoslovak Radio building.
He
said Ukraine was now using the same words to appeal to all democratic nations
of the world.
Zelensky
also warned Vladimir Putin would not stop at Ukraine, and the whole of central
and eastern Europe was at risk from Russian aggression.
Sofia Bettiza & Svyatoslav Khomenko
BBC News
A video of an elderly Ukrainian woman brandishing a Soviet flag went viral and become the stuff of Kremlin propaganda, but what really happened? We tracked her down to try to establish the truth.
The woman has become known as Babushka Z - "grandmother" in Russian, the Z referring to the symbol often painted on armoured vehicles.
She is gobsmacked when we show her photos of her newfound fame. "I've never seen any of it," she says.
The video shows her walking towards two Ukrainian soldiers holding a Soviet flag.
The soldiers say they have arrived to help and offer her a bag of food. Then they take the flag off her, throw it on the ground and stamp on it. So the woman, feeling insulted, gives the food back to them.
For the Kremlin, this was gold. Russian propaganda is rarely able to centre on individuals. Within days, her image started to appear everywhere.
Her real name is Anna Ivanovna and we tracked her down to Velyka Danylivka, a village near Kharkiv in north-eastern Ukraine.
Her story is very different from the image that the Russian media has been painting. She does not support the war.
So why did Anna greet soldiers with the flag?
She says she has been misunderstood. She claims she confused the two Ukrainian soldiers offering her food with Russian soldiers. "I was just happy that Russians would come and not fight with us. I was happy that we would unite again."
Read the full story here.
More now from Turkey's Foreign Minister, Mevlut Cavusoglu, who says the country is awaiting a response from Russia for the establishment of a "safe corridor" for grain transfers from Ukraine, without having to clear mines in part of the Black Sea.
Now, Cavusoglu has detailed a UN plan to create a sea
corridor from Ukraine for grain exports, saying that safe routes
could be formed without needing to clear the mines around
Ukrainian ports.
The move differs from his earlier
proposal to de-mine Ukraine's ports, a move that Kyiv fears
would leave it far more vulnerable to Russian attack from the
Black Sea.
Cavusoglu discussed the plan with Russian Foreign Minister
Sergei Lavrov in Ankara last week, but said further discussions
with Moscow and Kyiv were needed. Lavrov said Ukraine would have to clear mines around its ports itself for commercial
ships to approach.
He said it would "take some
time" to de-mine Ukraine's ports and that a safe sea corridor
could meanwhile be established in areas without mines under the
UN proposal, adding that Turkey was still awaiting Moscow's reaction to the plan.
Swedish furniture company Ikea is the latest firm to cut back operations in Russia, announcing today that it had made the "difficult decision" to scale down its business after "businesses and supply chains across the world have been heavily impacted".
"We do not see any possibility to resume sales in the foreseeable future," the company said in a statement.
In March, Ikea temporarily closed stores and paused sourcing in Russia as a consequence of the war in Ukraine, but it had continued paying its employees.
Ikea said it would start looking for new owners of four of its factories in Russia.
Hundreds of international brands, including Starbucks, Coca Cola, Levi's and Apple, have left Russia or suspended sales there since the country invaded Ukraine in February.
As we've been reporting, Russian media is blaming the Ukrainian army for bringing the trapped civilians in Severodonetsk to the Azot chemical plant to use them as human shields.
Now, a pro-Russian separatist official has blamed Ukrainian forces for disrupting the evacuation of civilians holed up in the Azot plant.
"At Azot, militants are trying to disrupt the evacuation! From the territory of the plant, the militants have begun firing from a mortar and a tank," Rodion Miroshnik, the "ambassador" to Moscow of the self-proclaimed Luhansk People's Republic, said on Telegram.
He said that currently, "the withdrawal of the civilian population from the territory of Azot is completely thwarted" by Ukraine's military.
Russia had pledged to spend the day opening a "humanitarian corridor" from the plant in Severodonetsk, where hundreds of civilians are reportedly sheltering alongside Ukrainian soldiers.
A spokesperson for the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs told the BBC that civilians trapped in plant have stayed there because they have "nowhere safe to go" after a number of houses and civilian infrastructure were destroyed by Russian shelling.
Severodonetsk's mayor says
the Ukrainians are still in control of the industrial district of the eastern
city which has become a focal point for the war.
Oleksandr
Stryuk says, in an update on Telegram, defenders control that area and its perimeter – "which makes
it possible to connect with Lysychansk" – the
neighbouring city across the river.
"Efforts
are being made to push the enemy back towards the city centre. It's a permanent
situation with partial success and tactical retreat in places.
"The
situation is difficult but stable," he says.
Stryuk also
says the city has not been completely cut off.
"The
fact the bridges have been blown up has made things rather complicated,
but at the same time there are routes to pull back, even if they are rather
dangerous. You can't say that the city has been completely cut off."
After a month of intense fighting and bombardment, most of the city is reportedly now
in the hands of the Russians.
The Russian Ministry of Defence has said its forces have destroyed a munitions store in Ukraine's Lviv region where weapons transferred from Western allies have been stored.
In its daily briefing posted on Telegram, Moscow's military said "precision long-range missiles" were used to strike the facility in the west of the country where "foreign types of weapons, including 155-mm M777 howitzers" were stored.
The Russian MoD also said it had hit a Ukrainian air base in the Mykolaiv region and destroyed Western military equipment in the east of the country which it said Kyiv planned to use in the Donbas.
Moscow also says 300 Ukrainian soldiers were killed in air strikes.
The BBC is unable to independently verify these reports.
Adam Easton
Warsaw Correspondent
Poland’s agriculture minister says a US plan to build temporary silos on the border with Ukraine to store Ukrainian grain and facilitate its export through Polish ports will take three to four months.
Henryk Kowalczyk tells Polish TV that Ukraine would normally expect to export around five million tonnes of grain per month but the Russian blockade of its ports was preventing supplies from leaving by sea.
Yesterday, US President Joe Biden said Washington plans to construct temporary silos in countries bordering Ukraine, including Poland. They are needed for storage on the border because Ukraine’s railway gauge is wider than EU rail networks and the grain must be offloaded at the border before it can be reloaded on wagons en route to Polish seaports.
Kowalczyk says import capacity at the Polish border is currently limited to about 1.5 million tonnes per month but the construction of the silos would make the process smoother.
However, he says there is also a lack of grain containers and handling equipment.
“If we do not deliver grain to North Africa, to Middle Eastern countries, there will be hunger and a wave of migrants will flow to western Europe,” Kowalczyk says.
Joe Inwood
Reporting from Kyiv
The horrors that have been unleashed by this war have been well documented. Bucha, Irpin, Kharkiv, all names that have become synonymous with terrible suffering.
But, do the events constitute war crimes, crimes against humanity, human rights violations or were they within the laws of war?
Those are the questions a panel of three respected international investigators set out to answer on 7 June, as they travelled around Ukraine speaking to people affected by the conflict.
Talking to its chairman, Erik Møse, it was clear that what he had seen and heard had been deeply disturbing, even to a vastly experienced judge who sat through the tribunal on the Rwandan genocide.
“You are never unmoved, you are always influenced by that kind of testimony and, for instance, some of the accounts by witnesses concerning shooting of individuals, civilians, make an impact,” he told me.
The panel said their remit was not limited to allegations against the Russians, although those are clearly their focus. While this whole process is about providing answers, there are some questions it cannot answer.
Foremost amongst those is whether any of the real decision makers behind this invasion would ever stand in the dock, or if any trial would have to happen in absentia.
Today’s press conference in the capital, Kyiv, was not about providing answers, but setting out what will happen next.
There will be an interim report in September, before the full findings are published in March next year. All the while, as the invasion continues, the allegations of abuses continue.
Emily McGarvey
BBC News Live reporter
Thousands of civilians - including women, elderly people and
children - are trapped in Severodonetsk with a diminishing supply of clean water,
sanitation and electricity, according to the UN.
An urgent situation is developing in the bunkers beneath the
Azot chemical plant in the city - where hundreds of civilians are taking
shelter - as people run out of basic services, spokesperson for UN Humanitarian
Affairs office, Saviano Abreu tells the BBC.
The UN's humanitarian branch is making preparations to provide
aid to those trapped in the city, but with intense fighting ongoing, it does
not currently have access or assurances to safely get to civilians.
"The lack of water and
sanitation is a big worry. It's a huge concern for us because people cannot
survive for long without water," Abreu says.
He adds that food and health
services are also at risk of running out.
"If they have to rely on unsafe sources, it brings complications
with health. We have to make sure, as soon as possible, the people who are
still there, have access to water."
Russia has promised to open a humanitarian
corridor to evacuate civilians from the Azot plant today but so
far, there has been no confirmation that the planned safe route has gone ahead.
"Both parts of the conflict have an obligation under
international humanitarian law to protect civilians, so it is not an option -
they have to assure the people who want to leave the city that they can do it
safely," Abreu says.
More now on the impact of the Ukraine war on global food prices - following the Nato chief's comments this morning that it is Russia's actions not Western sanctions that have inflated the cost of grain.
Ukraine is a major exporter of corn, wheat and sunflower seeds, with about 20 million tonnes of harvested grain waiting to be sent out of the country.
But Russia has mounted a naval blockade of Ukraine's Black Sea ports that's effectively halted grain exports by sea.
Some countries depend heavily on Ukraine for food supplies, with Lebanon getting 80% of its wheat from Ukrainian suppliers, while India imports 76% of its sunflower oil.
The UN's World Food Programme (WFP), which feeds people on the brink of starvation in countries such as Ethiopia, Yemen and Afghanistan, sources 40% of its wheat from the country.
It's not unsurprising then that efforts are under way to get more grain out of Ukraine. But it's a big task, with Romania's President Klaus Iohannis telling his French counterpart Emanuel Macron just today that getting Ukrainian exports out through his country is a "logistical challenge of epic
proportions".
Ukraine says grains it has sent by barge, train and road to the
Romanian Black Sea port of Constanta amount to roughly 3% of the
20 million tonnes it needs to move.
Turkey is also involved in attempting to unblock Ukraine's ports - and is waiting on Russia's response to its plan to create "safe corridors" for shipping - which would entail clearing sea mines from the Black Sea.
You can read more about Ukraine's efforts to export its harvest to the world here.
Russia has walked away from the Nato-Russia Founding Act with
its invasion of Ukraine, says Nato's Jens Stoltenberg.
Under the terms of the founding act, signed in Paris in May 1997,
was the agreement "to build together a lasting and inclusive peace in the
Euro-Atlantic area".
On Wednesday, Nato Secretary-General said the 1997 agreement
does not limit Nato's ability to increase its presence in Eastern Europe.
The military alliance has vowed to defend the territory of all
of its members, as the Russian invasion of Ukraine continues into a fourth
month.
Ukrainian President Volodymyr Zelensky has called on the EU to strengthen its sanctions package against Russia, saying Moscow could attack other countries.
In an address to both houses of the Czech parliament, Zelensky said: "As in the past, the Russian invasion of Ukraine is the
first step that the Russian leadership needs to open the way to
other countries, to the conquest of other peoples."
He also urged Brussels to give a boost to Ukraine's bid for EU membership by according it candidate country status.
On a visit to Kyiv last Saturday, European Commission President Ursula von der Leyen indicated that a decision on granting such status to Ukraine would be made in the coming days.
The spike in global food prices is "a direct
consequence" of the war in Ukraine - and not, as Moscow has asserted, the
consequence of sanctions on Russia - says Nato's chief.
"Export of food and grain from Ukraine is extremely
critical," Jens Stoltenberg tells reporters in Brussels. "The spike
in food and grain prices shows global ramifications of this war."
"Russia tries to create narrative that spike in grain
prices is caused by our sanctions - that's not correct."
The secretary-general says international efforts are ongoing to
try and lift the Russian blockade of Black Sea ports to allow the export of
Ukrainian grain - with Turkey a key player in the negotiations
He adds: "There are some efforts to get some grain out over
land - Nato countries are involved in that".
Earlier this week UN Human Rights chief Michelle Bachelet warned
of a sharp increase in global food insecurity as the war in Ukraine continues.
Chris Partridge
BBC News
As Nato countries meet again today to discuss military
assistance to Ukraine, President Volodymyr Zelensky has renewed his appeal for
advanced missiles.
Ukraine does have older Soviet-era systems such as the
long-range S-300 and shorter range Buk-M1 surface to air missiles, but these
are no longer cutting-edge.
As Russia bombards Ukrainian forces with artillery,
it is also firing sea, ground and air-launched missiles at locations across the
country.
Only this morning, Moscow announced its missiles
struck an ammunition warehouse in the Lviv region, way out to the west.
Such missiles can be relatively small, making them
difficult to intercept. Some are being destroyed, but Ukraine’s defences are
clearly struggling to cope.
Hence the call for advanced western systems, with
Zelensky even saying there can be "no justification" for any delays.
So why is sending them proving difficult?
One factor is the advanced nature of the missiles, designed to defeat the most sophisticated attempts to throw them off target.
The equipment in Western missiles is a highly-prized, highly-guarded asset. It would be a huge security fail if they were ever to fall into the wrong hands on the battlefield.
The fact these systems are vital to western nations' own defences too, means you’d need to "backfill" them somehow.
Then there is all the training to migrate Ukrainian forces from Soviet-designed air defences to the western replacements.
All that takes time, something Ukraine feels is in very short supply.
"Ukraine is in a critical situation so there is an urgent need for support," Nato Secretary-General Jens Stoltenberg tells reporters ahead of a Nato summit in Brussels.
Stoltenberg says members of the alliance will continue to supply Ukraine with heavy weapons and long-range systems and he expects a new package of assistance to Kyiv to be agreed at the summit.
"We are extremely focused on stepping up support,"Stoltenberg tells a news conference.
Wyre Davies
Reporting from Kharkiv
There appears to have been a steady increase in daytime shelling on the outskirts of Kharkiv in recent days.
Several, distinctive loud thuds could be heard today.
That's in addition to the sporadic night-time shelling that has become a feature of being in this city, which saw heavy fighting in the first few weeks of the war.
After recent successes by Ukrainian forces in pushing Russian troops beyond the city limits, casualties are once again being reported as a result of shelling in villages between the city ring road and Russian positions.
With the Russian border just 20 miles (30 km) away, and the front line even closer, Kharkiv remains well within range of heavy Russian weaponry.
In his nightly address yesterday, President Zelensky alluded to the situation around Kharkiv, saying Ukrainian troops are suffering "painful losses" in the Kharkiv region, where the Russian army is trying to strengthen its position.
"Fighting for this direction continues, and we still have to fight hard to fight for complete security for Kharkiv and the region," the president said.
For the first time Russia has said it is opening a humanitarian corridor in the bombarded city of Severodonetsk – for civilians
sheltering with Ukrainian defenders in the Azot chemical plant.
However, Ukrainian and Russian negotiators have held a number of ceasefire talks over the course of the war to agree on humanitarian corridors for civilians - but not all have been successful.
Successes
Failures
As we await news of activity around the humanitarian corridor out of Severodonetsk, reports in the Russian media are squarely - and unsurprisingly - placing the blame for trapped civilians in Severodonetsk on Ukrainian forces.
The Defence Ministry has yet to confirm, either on TV or social media, that the promised humanitarian corridor has been opened - despite claims it would function from 0800 Moscow time (05:00 GMT).
State Rossiya 1 and state-controlled Channel One have accused Ukrainian troops of bringing civilians to the Azot chemical plant in the city to use them as human shields.
Gazprom-owned NTV claim there may be as many as 1,200 people, including children, at the plant.
Any evacuated civilians have been told they will be taken north to Russian-occupied territories - rather than Ukrainian territory, Russia has stated.
Channel One quoted the Russian Defence Ministry as saying it was impossible to take civilians to the Kyiv-controlled city of Lysychansk, as Ukrainian forces had destroyed the bridge that connected it to Severodonetsk.
Bulletins in Russia continue to report the imminent fall of Severodonetsk, which has been effectively cut off from the rest of Ukraine since Russian troops blew up a number of other key bridges.
France24 - Monde
Entre l'Irak et l’Arabie saoudite, une frontière entrouverte (1/4)
Publié le : 10/06/2022 - 11:44
Séverine BARDON
Lucile WASSERMANN
La crise migratoire, la montée des nationalismes et la pandémie de Covid-19 ont remis les frontières au cœur de l’actualité. Si celles-ci n’avaient pas disparu, la mondialisation des économies, l’essor des transports et les nouvelles mobilités avaient largement contribué à les faire oublier, du moins dans de nombreuses régions. France 24 consacre une série documentaire aux frontières dont l'évolution raconte notre époque. C'est le cas de celle qui sépare l'Irak et l'Arabie saoudite, deux pays qui avaient rompu leurs relations diplomatiques après l’invasion du Koweït en 1990. Lucile Wassermann s'est rendue au poste-frontière d’Arar, qui reprend vie au milieu du désert.
Après l’invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, l'Arabie saoudite avait fermé sa frontière et coupé toute relation avec l’Irak. Ce n’est que 30 ans plus tard, le 18 novembre 2020, que le poste d’Arar s’est à nouveau entrouvert. C’est actuellement le seul point de passage sur les 800 kilomètres de frontière entre les deux pays. Une soixantaine de camions s’y rend tous les jours.
Mais impossible pour eux de traverser. Les camions en provenance des deux pays sont parqués dans une cour grillagée. Les marchandises y sont échangées puis les chauffeurs repartent, chacun de son côté. À ce jour, les hommes n’ont toujours pas le droit de passer ; seules les cargaisons passent la frontière.
Même si elle est encore imparfaite, et parfois frustrante, l’ouverture du poste-frontière d’Arar marque le début d’une nouvelle ère dans les relations entre l’Irak et l’Arabie saoudite. Pour les populations transfrontalières, elle est synonyme de nouveaux espoirs : Bagdad et Riyad parlent aujourd’hui d’ouvrir deux points de passage supplémentaires.
Entre l'Irak et l'Arabie saoudite, une frontière entrouverte
Entre la Guyane et le Brésil, une frontière incontrôlable
Entre le Kenya et l'Ouganda, une frontière indécise
Entre le Laos et la Chine, une frontière prospère
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Décryptage
Moyen-Orient : comment expliquer la multiplication des tempêtes de sable ?
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Trafic d'espèces menacées en Irak : Bagdad, plaque tournante de la vente illégale d'animaux
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Arabie saoudite : un air de liberté qui masque la réalité politique
BBC
Rebel Wilson outing sparks Australia media reckoning
By Frances MaoBBC News
When Australian actress and comedian Rebel Wilson revealed on Instagram she had found love with a woman, people celebrated her decision to come out - they believed - on her own terms.
But in a gossip column published by the Sydney Morning Herald newspaper the next day, its writer disclosed he'd known about the news and given the actress 27 hours to respond "before publishing".
Veteran gossip columnist Andrew Hornery grumbled that Wilson had "opted to gazump" his story by sharing the news herself.
His own admission of his attempt to report Wilson's deeply personal news sparked immediate outrage globally.
For LGBT campaigners, it was a devastating turn. A good news story - a celebrity role model coming out - had been marred by a familiar, old threat.
Coming out is an intensely personal journey - and one still fraught for many. Nicky Bath, chief executive of LGBTIQ+ Health Australia, said that at the QLife hotline one in 10 calls received are about struggles with coming out.
"When we see someone publicly having an experience of being forcibly outed in 2022, I think it really throws a lot up in the air about where we are as a society, with regards to people's privacy and people's own choices around what happens in their lives," she said.
Calls for media accountability
In this case, "I think Australian media has to do some internal analysis on how it conducts itself," Ms Bath said. "Newsrooms need to do some education around the impact of their reporting."
Even in 2022 in Australia, it is still dangerous for people to reveal their non-normative sexuality or gender preferences. Footballer Josh Cavallo, who came out last year, has reported receiving death threats and vitriol since going public.
Ms Bath noted this latest incident comes as some parts of Australian media continue to entertain irresponsible reporting on gay and trans issues.
The recent general election saw a disproportionate focus on often inaccurate claims about trans people in sport, in a debate drummed up by the previous conservative government. This had harmful impact on young trans people, advocates said.
In the case of Rebel Wilson's outing, the newspaper has now issued three statements responding to the public anger.
In his mea culpa on Monday, Hornery said that as a gay man he was "well aware of how deeply discrimination hurts. The last thing I would ever want to do is inflict that pain on someone else."
But this has in turn raised questions on why he approached Wilson in the way that he did - saying he had "several sources" and "enough detail to publish".
Critics said this reflected a journalistic ego and abuse of power encouraged in certain newsroom cultures.
The Herald editor's defensive note on Sunday fuelled this view.
"To say that the Herald 'outed' Wilson is wrong," said Bevan Shields, who was appointed to the role in January.
He said Wilson had outed herself, the paper had chased the story in accordance with normal journalistic practices, and that there wasn't any definite intention to publish a story.
On Tuesday he backed down, issuing a fuller apology for "getting it wrong" - but did not specify any ethical wrongdoing.
'Wild West privacy intrusion'
To media ethics experts however, it appears a "black and white" case of unethical journalism practice.
"This is a story that should not have seen the light of day, " said Dr Sacha Molitorisz, a law and ethics academic at the University of Technology Sydney who was a senior journalist at the Herald for nearly two decades.
He characterised Mr Shield's editorial defence as "disingenuous". Hornery's email to Wilson showed clear intention to publish, he said.
Tim Dwyer, a media ethics professor at the University of Sydney also described Shield's defence as weak for such a "Wild West privacy intrusion".
"He might call it a process but in fact, it's an ethical decision that's not up for other people to make… and in their case they hold highly responsible positions."
The experts pointed out that editorial misjudgements, and a culture which prioritises "scoops" over ethical standards, can flourish in an industry which remains largely self-regulated.
Dr Molitorisz noted that in Australia, there are 14 sets of codes and standards that apply to journalists, but his own research shows few journalists know these codes comprehensively. When pressed, most said they relied on their own morals in guiding their work.
In this case, experts said the main ethical principle clearly breached was that of privacy - that individuals are entitled to privacy unless newsrooms deem disclosure would serve the public interest. A politician's affair with a junior staffer might warrant such publication. There was no such public interest here.
Yet breaking this rule doesn't actually have any legal ramifications, most of the time, for Australian journalists.
The industry regulator, the Australian Press Council, confirmed to the BBC it had received a number of complaints over the Wilson report. But if it rules those complaints valid, all the paper has to do is print a correction and an apology.
Australia's privacy laws are also widely viewed as inadequate protection for individuals compared to other jurisdictions.
As Dr Molitorisz pointed out: "In the UK, the tabloid press is still very invasive, but it's becoming more cautious because there have been quite a number of successful privacy suits and claims for breach of confidence."
So could Wilson sue? Not likely in Australia, say experts.
The strongest laws delivering recompense for media victims are defamation torts - an offence that doesn't appear to apply in this case. Wilson had in fact a few years ago famously won a defamation case against Australian magazines calling her a liar.
Instead, Australia's media remains largely accountable by their reputation and audience trust.
That explains the despair from other reporters at the Sydney Morning Herald in the wake of the Wilson stories.
On Tuesday editors held an all-staff meeting after one anonymous reporter sent a mass email saying "Our reputation is trashed," and blaming the editorial leadership for tarnishing the work of other reporters.
Dr Molitorisz concluded this can still be seen as an isolated incident, exacerbated by wrong decisions at the top.
"Personally, I've worked with editors and journalists who are extremely sensitive and aware, and others who had about as much empathy as a cricket bat," he said.
But: "Newsrooms need to actually spend some time thinking about discussing cultivating ethical practice.
"How do we depict LGBTQI? How do we depict various groups in our society in a way that doesn't reinforce inequities and doesn't make people more vulnerable and cause harm?
"It's not good enough for journalists to say simply they're guided by their personal moral compass."
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Columnist admits 'mishandling' Rebel Wilson story
Paper denies outing Rebel Wilson amid backlash
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France24 - Monde
Inde : Auroville, une utopie spirituelle et écologique
Publié le : 10/06/2022 - 18:56
Une cité sans argent, sans gouvernement, sans religion, qui accueille toutes les nationalités : Auroville a été fondée en février 1968 dans le sud de l'Inde par Mirra Alfassa, une Française de Pondichéry, surnommée "la Mère". Après son décès en 1973, la ville se développe, en plein désert, grâce au travail de ses résidents. Ensemble, ils rêvent de bâtir une humanité nouvelle, en paix et en harmonie. Marion Laouamen, Lucile Perrone et Navodita Kumari s’y sont rendues pour France 24.
Originaires de 52 pays différents, 3 300 personnes habitent Auroville aujourd'hui, dont près de la moitié sont Indiens et 20 % Français. La cité s’organise en une spirale qui s’enroule autour du centre, où se trouve le Matrimandir, "maison de la Mère". Une sphère d'or, haute comme un immeuble de neuf étages, lieu de méditation. La "Mère" a choisi de nommer la ville en hommage à son compagnon spirituel, le philosophe indien Sri Aurobindo, fondateur d'un courant qui cherche l'harmonie dans tous les aspects de la vie.
Un désert transformé en forêt
En un demi-siècle, cette communauté expérimentale s'est développée avec le soutien de l'Unesco et est reconnue par le gouvernement de l’Inde comme "une ville culturelle internationale". Les résidents ont réussi à transformer ce désert en forêt : plus de trois millions d’arbres ont été plantés. Aujourd’hui, Auroville s’étend sur 2 000 hectares. La cité est devenue un véritable laboratoire du vivant, pionnière en matière d'urbanisme écologique. Lorsqu'ils s'y installent, les Aurovilliens cèdent leurs biens à la communauté et renoncent à la propriété privée. Maintes fois menacée et jugée sectaire par certains, l'expérimentation continue.
L'objectif est de réussir à accueillir 50 000 habitants. Pour y parvenir, les Aurovilliens ont fait une demande d’investissement de 120 millions d’euros auprès du gouvernement indien, de manière à redynamiser une utopie endormie. Car seule une petite centaine de personnes s’installe à Auroville chaque année, en quête de spiritualité et de valeurs écologiques.
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Reporters
L'Inde verte, un engagement intenable ?
BILLET RETOUR
Que reste-t-il de l'utopie de Brasilia ?
BILLET RETOUR
Israël : que reste-t-il de l’utopie des kibboutz ?
France24 - Monde
Ukraine : de nouveaux cadavres exhumés à Myrotské, près de Boutcha
Publié le : 14/06/2022 - 05:22Modifié le : 14/06/2022 - 10:53
Pauline GODART
Sept corps ont été découverts lundi dans une nouvelle fosse, à Myrotské, près de Boutcha, en Ukraine, où des cadavres de civils avaient été retrouvés fin mars, après le retrait de l'armée russe de la région de Kiev. Nos envoyés spéciaux Pauline Godart, Catherine Norris-Trent et Wassim Daly étaient sur place.
L'Humanité
Football. France-Croatie : égarés, les Bleus doivent impérativement se retrouver ce lundi
ActuDerniers de leur groupe en Ligue des nations et relégables en division inférieure, les Bleus tenteront de finir la saison sur une première victoire contre la Croatie, ce lundi au Stade de France. À cinq mois du Mondial, les champions du monde ont besoin de se rassurer en remportant ce dernier match.
Nicolas GuillerminC’est un match qui va permettre d’en apprendre beaucoup sur les ressources psychologiques des Bleus et leur capacité ou non à relever la tête malgré les forfaits, les joueurs épuisés ou en plein doute, et la présence de jeunes inexpérimentés. Dernière du groupe 1 de la Ligue des nationsaprès sa défaite 2-1 face au Danemark puis deux matchs nuls en Croatie et en Autriche (1-1), l’équipe de France, tenante du titre, n’a plus le choix.
Pour garder une chance de disputer le Final Four et éviter la relégation en deuxième division (Ligue B), elle doit battre la Croatie, ce lundi 13 juin, au Stade de France (20 h 45, TF1) pour son dernier match de la saison, le quatrième en onze jours.
Groupe 1 1. Danemark 6 points ; 2. Autriche 4 pts ; 3. Croatie 4 pts ; 4. France 2 pts.
Seule équipe sans victoire dans sa poule, la France est passée tout près de la correctionnelle, vendredi 10 juin, à Vienne. Après l’égalisation de Kylian Mbappé (83e), entré à l’heure de jeu, les Bleus auraient même pu s’incliner sur une ultime contre-attaque autrichienne dans le temps additionnel.
Lors de ces trois rencontres, d’importantes lacunes sont apparues en défense : erreurs d’alignement de Théo Hernandez face au Danemark, manque de concentration de Jonathan Clauss, qui a offert un pénalty aux Croates, marquages défaillants de William Saliba face aux attaquants danois et autrichiens ou encore passivité des défenseurs face à une équipe autrichienne qui n’en demandait pas tant.
Le mondial dans cinq mois
S’il est indéniable que le forfait de Raphaël Varane, blessé lors du premier match contre le Danemark, a pesé et que la jeune arrière-garde tricolore alignée manque d’expérience, il semble néanmoins que le mal soit plus profond. Cette saison, l’équipe de France a encaissé au moins un but sur huit de ses douze rencontres et n’a signé que quatre succès sans en prendre.
L’attaque tricolore est également moins flamboyante en cette fin de saison, pénalisée par les forfaits de Paul Pogba et N’Golo Kanté, grands pourvoyeurs de ballons. Les ailiers Kingsley Coman et Moussa Diaby ont fait étalage de leur maladresse, tandis que Karim Benzema, éreinté par une saison interminable, a atterri sur le banc, que Kylian Mbappé souffre d’un genou et qu’Antoine Griezmann n’est plus que l’ombre de lui-même.
À cinq mois du Mondial, les champions du monde ont besoin de se rassurer en remportant ce dernier match, d’autant qu’en septembre il ne restera plus que deux rencontres avant l’entrée en lice au Qatar, le 22 novembre, contre l’Australie ou le Pérou. « On est toujours en vie mais, maintenant, on est dans l’obligation d’aller gagner les trois prochains matchs, souligne le capitaine Hugo Lloris. (…) Si on veut rester tout en haut de la hiérarchie mondiale, il faut être capable d’être beaucoup plus solide. »
footballbleus Valeurs Actuelles
Montpellier : arrestation d’une famille de narcotrafiquants qui faisait même travailler… sa grand-mère
Un réseau structuré et sophistiqué. Fin mai, la police de l’Hérault a démantelé un considérable réseau de trafic de drogue à Montpellier, rapporte le Parisien. Le 30 mai dernier, la police a perquisitionné un bâtiment de la cité des Marels. Elle y a découvert une véritable organisation mafieuse bien structurée et équipée. À sa tête, une famille, dont la grand-mère, âgée de 66 ans, rebaptisée « Ma Dalton » par les policiers, participait activement au trafic en conditionnant la drogue. Ce clan mafieux, issu de la communauté gitane, n’avait rien à envier aux criminels de fiction. Au total, huit personnes ont été interpellées et mises en examen.
Un réseau extrêmement professionnel
Les policiers ont découvert et saisi 106 kg d’herbe de cannabis, 700 g de cocaïne, 40 000 euros en numéraire, rangés par liasses de 10 000 euros, thermo-soudées dans un coffre-fort. Mais également de nombreuses armes, dont des armes de guerre, des centaines de munitions, une presse hydraulique, une machine pour compter les billets de banque, plusieurs centaines de milliers d’euros d’argent liquide, un système de vidéosurveillance, plusieurs berlines volées servant pour les « go-fast ». Bref, les policiers ont démantelé un réseau extrêmement professionnel et organisé. « Le dossier porte sur une organisation criminelle familiale, mais aussi très communautaire. Le niveau de sophistication presque high-tech démontre l’ingéniosité de cette criminalité et la manne financière que génère le trafic de drogue », a expliqué le commissaire divisionnaire Fabien Ines, chef de la division criminelle de la direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier. La police estime que l’argent saisi n’est qu’une part infime d’un magot beaucoup plus important, que le clan mafieux a soigneusement dissimulé.
Montpellier : les dernières actualités
France24 - Monde
La Russie réduit de 40 % les livraisons quotidiennes de gaz via Nord Stream
Publié le : 14/06/2022 - 04:59Modifié le : 14/06/2022 - 17:29
FRANCE 24
Suivre
La Russie va réduire de plus de 40 % ses livraisons quotidiennes de gaz via le gazoduc Nord Stream, a annoncé Gazprom mardi. Sur le terrain militaire, la ville clé de Severodonetsk est sous le feu des bombardements, qui visent les ponts et ses principales voies de communication. Voici le fil du 14 juin.
-
23 h 47 : Washington prolonge l'exemption aux sanctions pour les transactions liées à l'énergie russe
Les États-Unis vont continuer à autoriser les transactions liées aux achats d'énergie russe jusqu'en décembre, et non jusqu'à fin juin seulement, afin de laisser le temps aux Européens de réduire leurs importations, sur lesquelles ils ont décidé un embargo progressif.
Le département américain au Trésor "a renouvelé son autorisation pour les transactions liées à l'énergie afin d'aligner nos réglementations sur le calendrier de mise en œuvre de l'interdiction du pétrole brut imposée par l'Union européenne", a indiqué à l'AFP une porte-parole de ce ministère. Cette exemption aux sanctions prises contre la Russie devait initialement expirer le 24 juin, mais a été prolongée jusqu'au 5 décembre 2022.
Cette prolongation "permettra une transition ordonnée pour aider notre large coalition de partenaires à réduire leur dépendance à l'égard de l'énergie russe alors que nous nous efforçons de restreindre les sources de revenus du Kremlin", a ajouté la porte-parole.
-
22 h 57 : l'Otan doit renforcer ses capacités militaires, dit Jens Stoltenberg
L'Otan doit avancer vers un "niveau de préparation encore plus élevé" et renforcer ses capacités en matière d'armement sur son flanc oriental à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a déclaré mardi le secrétaire général de l'Alliance transatlantique.
À l'issue de discussions informelles aux Pays-Bas avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et les dirigeants danois, polonais, letton, roumain, portugais et belge, Jens Stoltenberg a déclaré que l'Otan allait "convenir d'un renforcement majeur" de sa posture lors du sommet prévu à Madrid à la fin du mois.
"Ce soir, nous avons discuté du besoin d'une présence plus robuste et prête au combat et d'un degré de préparation encore plus élevé, et de davantage d'équipements pré-positionnés", a-t-il fait savoir aux journalistes.
Alors que le président ukrainien a appelé à la livraison de davantage d'armes à longue-portée, Jens Stoltenberg a dit être d'accord sur le fait que Kiev devait recevoir davantage d'armes lourdes, sans toutefois fournir de détails. "Les alliés et partenaires de l'Otan ont fourni des armes lourdes (...) et ils intensifient leurs efforts", a indiqué le secrétaire général de l'Otan.
-
22 h 05 : l'issue de la bataille du Donbass "donnera une indication" sur la suite de la guerre avec la Russie, selon V. Zelensky
"Il est vital de rester dans le Donbass. (...) La défense de la région est essentielle pour donner une indication sur celui qui dominera (sur le terrain) dans les semaines à venir", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne aux Ukrainiens diffusée sur Telegram. "Il faut tenir le coup", a-t-il martelé, debout devant le bâtiment de l'administration présidentielle à Kiev, alors que les Russes progressent petit à petit depuis dans le Donbass au point de pratiquement contrôler intégralement la région de Louhansk.
-
17 h 04 : la Russie interdit son territoire à 49 Britanniques dont des journalistes
La Russie a annoncé qu'elle interdisait l'entrée sur son territoire à 49 citoyens britanniques, des journalistes et des représentants du secteur de la Défense, sanctions adoptées en lien avec le conflit en Ukraine.
Ces personnes, parmi lesquelles figurent notamment des journalistes et responsables de la BBC, du journal The Guardian ou encore de la chaîne Sky News, "ne sont plus autorisées à entrer en Fédération de Russie", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, les accusant de "propager de fausses informations" au sujet du conflit en Ukraine.
-
13 h 33 : Moscou annonce un couloir humanitaire demain pour les civils de l'usine Azot de Severodonetsk
"Un couloir humanitaire sera ouvert en direction du nord [jusqu'à la ville de Svatove] le 15 juin" de 5 h GMT à 17 h GMT, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. "L'évacuation en toute sûreté de l'ensemble des civils, sans exception, (...) est garantie", a-t-il assuré.
Severodonetsk, ville clef du Donbass que se disputent Russes et Ukrainiens dans une bataille particulièrement destructrice, avec bombardements incessants et combats de rues.
-
12 h 59 : la Russie réduit de 40 % les livraisons de gaz quotidiennes via Nord Stream, déclare Gazprom
Le géant russe Gazprom a annoncé mardi baisser de plus de 40 % sa capacité quotidienne de livraison de gaz vers l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream, des équipements nécessaires n'ayant pas été livrés par le groupe allemand Siemens.
"Les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream ne peuvent être assurées que jusqu'à un volume de 100 millions de mètres cubes de gaz par jour au lieu des 167 millions de mètres cubes par jour prévus", a indiqué le groupe dans un communiqué publié sur la messagerie Telegram.
En raison, entre autres, de l'absence de compresseurs Siemens, "seules trois unités de compression de gaz peuvent actuellement être utilisées" à la station de compression de "Portovaïa", près de la ville de Vyborg dans la région de Léningrad (nord-ouest de la Russie), où se fait le remplissage de Nord Stream.
-
12 h 30 : Londres n'a pas demandé d'aide russe pour ses ressortissants condamnés à mort, affirme le Kremlin
Les autorités britanniques "ne se sont pas adressées" à la Russie, a indiqué aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, assurant que la partie russe "serait prête à écouter", mais que Londres devait également s'adresser aux autorités séparatistes.
Les Britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner et le Marocain Brahim Saadoun, faits prisonniers en Ukraine, où ils combattaient pour Kiev, ont été condamnés à mort le 9 juin pour mercenariat par la justice des autorités séparatistes de Donetsk.
Selon les familles des Britanniques, les deux hommes installés dans le pays depuis 2018 et en couple avec des Ukrainiennes servaient dans l'armée ukrainienne depuis plusieurs années et n'étaient donc pas des mercenaires.
-
11 h 23 : "Il faut donner un signal positif" à la candidature de l'Ukraine à l'UE, affirme Clément Beaune
Le ministre français chargé de l'Europe a estimé mardi que l'UE devait être ouverte à la demande de candidature de l'Ukraine, quelques jours avant l'avis que doit rendre la Commission européenne sur la question.
"Il faut donner un signal positif le plus vite possible", a déclaré Clément Beaune. "Après, lancer un processus d'adhésion, je le dis très honnêtement, ça prend du temps. D'abord, c'est un pays en guerre, l'urgence, c'est d'arrêter la guerre, de reconstruire l'Ukraine, et ensuite de la faire adhérer dans de bonnes conditions, et pour l'UE, et pour l'Ukraine", a-t-il souligné.
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11 h 07 : face au "chantage" gazier de Moscou, l'UE se tourne vers Israël
"Le Kremlin a utilisé notre dépendance aux énergies fossiles russes pour nous faire du chantage", a accusé Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, lors d'un discours à l'université Ben-Gourion du Néguev, dans le sud d'Israël.
"Depuis le début de la guerre [en Ukraine], la Russie a délibérément coupé ses approvisionnements de gaz à la Pologne, la Bulgarie et la Finlande, à des entreprises néerlandaises et danoises en représailles à notre soutien à l'Ukraine", a-t-elle souligné.
"Par exemple, nous explorons actuellement des voies pour renforcer notre coopération énergétique avec Israël", a-t-elle ajouté, citant un projet de câble électrique sous-marin reliant l'État hébreu, Chypre et la Grèce et un "pipeline" en Méditerranée orientale.
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9 h 46 : un nouveau pont détruit à Severodonetsk, les Ukrainiens démentent un encerclement
"Des bombardements massifs ont détruit un troisième pont, mais la ville n'est pas isolée. Il y a des voies de communication même si elles sont assez compliquées," a indiqué le chef de l'administration municipale, Oleksandre Striouk, à une télévision ukrainienne.
"Les troupes russes n'abandonnent pas leurs tentatives de prendre la ville, mais les militaires tiennent bon", a-t-il ajouté. Il a cependant souligné que "des combats de rue sont en cours" et que "la situation change d'heure en heure". Lyssytchansk et Severodonetsk sont deux villes voisines, séparées par la rivière Donets.
Oleksandre Striouk a indiqué que "540 à 560 personnes" étaient réfugiées dans les souterrains de la grande usine chimique Azot, sous les bombardements. Si le ravitaillement est "difficile", il y a "quelques réserves" dans l'usine, a-t-il déclaré. "L'ennemi réduit en pièces notre plus grande entreprise".
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8 h 36 : le pape François déclare que la situation n'est pas "blanche ou noire" en Ukraine
Le souverain pontife a déclaré que la guerre en Ukraine avait "peut-être été d'une certaine manière provoquée", ou n’avait en tout cas pas été "empêchée". "Nous ne devons pas oublier les vrais problèmes si nous voulons qu'ils soient résolus", a-t-il dit, citant l'industrie de l'armement comme l'un des facteurs de déclenchement de la guerre. Il a aussi affirmé avoir rencontré il y a plusieurs mois un chef d'État qui s'inquiétait de voir l'Otan "aboyer aux portes de la Russie" d'une façon qui pourrait conduire à la guerre.
Il a néanmoins qualifié l’usage par la Russie de mercenaires, dont des Tchétchènes et des Syriens, en Ukraine de "monstrueux" et a dit que les troupes russes étaient "féroces" et "cruelles", tandis que les Ukrainiens luttaient "pour leur survie".
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5 h 24 : sept corps retrouvés près de Boutcha, le reportage de nos envoyés spéciaux
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4 h : Emmanuel Macron attendu en Roumanie, avant la Moldavie et peut-être Kiev
Le président français entame mardi 14 juin sa première tournée dans le sud-est de l'Europe directement affecté par le conflit en Ukraine déclenché par Moscou fin février. Emmanuel Macron, accompagné des ministres des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et de la Défense, Sébastien Lecornu, seront accueillis en fin de journée sur la base Mihail Kogalcinearu, à proximité de Constanta, le grand port roumain sur la mer Noire, un emplacement devenu extrêmement stratégique depuis le début de la guerre.
Après avoir été accueilli par le Premier ministre Nicolae Ciuca, le chef de l'État discutera avec les forces de la mission Aigle, lancée dans le cadre du renforcement par l'Otan de "sa posture dissuasive et défensive sur son flanc est de l'Europe". La France y a récemment déployé un système de défense sol-air de dernière génération.
À la mi-journée, le chef de l'État sera reçu à Chisinau, la capitale de Moldavie, par la présidente Maia Sandu. Sa visite en Ukraine pourrait prochainement se dérouler en compagnie du chancelier allemand, Olaf Scholz, et du Premier ministre italien, Mario Draghi, selon des médias à Berlin et Rome. Une information non confirmée par l'Élysée, qui précise que "rien n'est acté" à ce stade.
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0 h : la Lituanie va acheter 18 canons Caesar français
"La Lituanie va acheter 18 canons howitzer Caesar Mark II", a annoncé le ministre lituanien de la Défense Arvydas Anusauskas dans un tweet accompagné d'une photo de la signature de la lettre d'intention avec son homologue français, Sébastien Lecornu. "Ils vont considérablement renforcer les capacités de l'armée lituanienne", ajoute-t-il, précisant qu'il s'agit du "plus important projet d'acquisition" jamais passé avec la France.
Cette décision intervient alors que le pays balte, membre de l'UE et de l'Otan, a décidé d'augmenter de 300 millions d'euros, le portant à 1,5 milliard, son budget de défense pour 2022 à la lumière de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et des craintes qu'elle suscite pour sa propre sécurité.
Avec AFP et Reuters
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REPORTAGE
Guerre en Ukraine : des femmes formées au déminage au Kosovo
Guerre en Ukraine : Moscou frappe dans l'Ouest, la bataille s'intensifie à Severodonetsk
En Russie, les premiers "McDonald's russes" ont ouvert leurs portes
Valeurs Actuelles
Les gendarmes démantèlent un gros trafic de cocaïne entre la Guyane et Montpellier
Plusieurs mois d’enquête pour un résultat plus que probant. Mardi 22 mars, les gendarmes ont démantelé un important réseau de trafic de cocaïne entre la Guyane et Montpellier, rapporte France Bleu Hérault. Au total, ce ne sont pas moins de 22 personnes qui ont été interpellées, soupçonnées d’appartenir à ce vaste réseau criminel. Elles ont été jugées en comparution immédiate ce vendredi 25 mars. Une opération judiciaire simultanée a eu lieu en Guyane et à Montpellier pour arrêter les mis en cause, mobilisant des unités spécialisées de la gendarmerie nationale.
Mules
D’après les éléments de l’enquête, la cocaïne venait du Suriname, transitait par Kourou, en Guyane, ou des « mules » ingurgitaient des alvéoles de drogue pour la transporter par avion jusqu’à la métropole, avant de prendre le train jusqu’à Montpellier, ou la cocaïne était écoulée. Selon la gendarmerie nationale, ce réseau a écoulé au cours des trois dernières années « plus de 160 kilos de cocaïne pour un bénéfice total de plus de 4,2 millions d’euros.«
Montpellier : les dernières actualités
L'Humanité
Escrime. Aliya Luty, l'enfant des cités à qui profite le fleuret
ActuAtteinte du syndrome des loges, Aliya Luty n’ira pas aux championnats d’Europe du 17 au 22 juin. Touchée mais pas coulée, elle redouble d’énergie pour développer l’escrime dans les quartiers populaires et viser l’or à Paris en 2024.
Georgia DiazAliya Luty, 22 ans, est un des principaux espoirs de l’épée féminine française. Pointant à la trente-quatrième place du classement mondial des tireuses, la jeune femme a toutefois dû écourter sa saison 2021-2022, victime d’une récidive du syndrome des loges – une affection survenant à l’effort, qui se manifeste par de vives douleurs après gonflement excessif d’un muscle et compression des vaisseaux sanguins et nerfs qui le traversent. Opérée des mollets pour la deuxième fois en quatre ans, elle n’a pas pris part aux championnats de France organisés les 21 et 22 mai dernier à Épinal et ne participera ni aux championnats d’Europe en juin ni aux championnats du monde en juillet. Un mal pour un bien, assure-t-elle posément, pour « pouvoir reprendre à la rentrée de septembre et être en forme pour les premières qualifications olympiques. Participer aux Jeux de Paris est le plus important ». Déjà triple championne du monde des moins de 20 ans, Aliya Luty n’imaginait pas un seul instant « faire de tels résultats et en arriver là si vite ».
La fondatrice de citéscrime
Grenobloise d’origine, elle a grandi à la Villeneuve, un grand ensemble urbain construit dans les années 1970, au sud de la ville. Classé zone de sécurité prioritaire au tournant des années 2010, le quartier populaire est miné par les difficultés : chômage, trafic de drogue, suppressions de postes dans les services publics. « Le sport était important dans ma famille. Basket, judo, gymnastique ou natation : j’ai touché à tout dans la limite de ce qui m’était accessible en cité », reprend la jeune femme dont les parents se sont rencontrés à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep).
L’escrime lui était inconnue jusqu’au passage de la Caravane du sport à la Villeneuve. Cette opération menée à l’initiative de la direction des sports de la ville permet aux enfants et adolescents de découvrir gratuitement des activités sportives durant l’été. Le coup de cœur est immédiat. Et les résultats suivent. À 15 ans, Aliya Luty quitte le domicile familial et intègre le pôle France implanté au Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (Creps) de Talence, près de Bordeaux. Elle rejoint l’Insep trois ans plus tard et y est toujours pensionnaire. Élève infirmière, elle a choisi de faire une année et demie de césure pour préparer les Jeux et a fondé une association, Citéscrime, pour promouvoir la pratique de sa discipline dans les quartiers populaires.
« J’ai toujours voulu être engagée. Rien de ce qui m’arrive actuellement ne serait arrivé si je n’avais pas habité en cité, mais l’escrime est souvent vue comme un sport élitiste. Les clubs sont souvent implantés au cœur des centres-villes et rares sont les jeunes de cité qui y ont accès. À l’Insep, nous ne sommes que cinq », poursuit l’hyperactive championne qui propose différents formats d’intervention. Animation découverte, initiation ou rencontre avec des sportifs de haut niveau dans les écoles et maisons de jeunesse.
Fidèle à Grenoble-Parmentier
À plus long terme, elle espère pouvoir aussi financer la prise de licences et l’achat de matériel pour de jeunes talents et organiser des stages de perfectionnement. « L’intérêt est réel et la demande forte de la part des mairies, à Grenoble évidemment, mais aussi à Grigny (Essonne) », assure-t-elle. Imminence de la Journée olympique et paralympique (23 juin) oblige, sept événements sont d’ores et déjà en cours de discussion. Aliya Luty se prépare, en outre, à passer son diplôme de maître d’armes pour plus de crédibilité. « J’ai reçu beaucoup de soutien de la part de mes coéquipiers et coéquipières, de la fédération. » Laquelle a lancé, en septembre dernier, le Mardi de l’équipe de France. Un rendez-vous mensuel qui voit des athlètes de haut niveau partir à la rencontre des pratiquants aux quatre coins de l’Hexagone. L’escrime a beau être le sport qui a rapporté le plus de médailles olympiques à la France, 119 dont 42 en or au total, elle est loin d’être un sport de masse. Après avoir perdu 24 % de ses effectifs lors de la saison 2020-2021, elle a annoncé rassembler un peu plus de 475 000 licenciés, répartis dans 743 clubs, début janvier. Parmi eux : le Grenoble-Parmentier Escrime auquel Aliya est restée fidèle et souhaiterait offrir une médaille olympique en 2024.
sportsescrimeBanlieue et quartiers populaires New York Times - World
Siete ciudades estupendas para recorrer en bicicleta
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No hay mejor forma de atravesar una ciudad desconocida que en dos ruedas. Aquí hay algunas rutas para explorar, desde paseos ribereños hasta ascensos montañosos.
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Tener una bicicleta cuando se explora una ciudad nueva lo cambia todo: es barato, rápido y una forma divertida de hacer ejercicio durante las vacaciones.
Desde una cuesta de 400 metros en Bogotá, Colombia, hasta un circuito de 35 kilómetros para ver lo mejor de París (no te preocupes, al final habrá vino y helado), siete escritores nos ofrecen sus recorridos favoritos en ciudades conocidas por sus pistas urbanas.
Copenhague, Dinamarca
By The New York Times
Dirígete al sur por el litoral desde la estatua de la Sirenita de Hans Christian Andersen y pronto pasarás por Kastellet, cuyos bonitos barracones rojos disimulan su condición de base militar activa, antes de cruzar la plaza adoquinada que alberga el palacio real de Amalienborg. (Estate atento al príncipe Federico, que a menudo se acerca a las puertas en su bicicleta de carga). Deja atrás las casas de color caramelo del antiguo puerto, Nyhavn, y vuelve a bajar hasta la orilla del agua, donde el centro histórico da paso a los afilados ángulos de la Biblioteca Real y a la arquitectura maciza del Blox, lugar que alberga el Centro de Diseño Danés. Desde aquí, puedes girar inmediatamente a la izquierda para navegar por Lille Langebro, el puente para bicicletas más nuevo de la ciudad, o pedalear hasta el serpenteante Cykelslangen. En cualquier caso, desembocarás en el barrio portuario de Islands Brygge, cuya zona para nadar es uno de los lugares favoritos para zambullirse en invierno y broncearse en verano.
Una breve excursión hacia el norte te llevará a los altos mástiles del Cirkelbroen, o Puente del Círculo, del artista Olafur Eliasson. Desde allí, avanza en zigzag hacia la Ópera, pero haz una parada en la panadería Hart para comprar panes de mantequilla. Si sigues hacia el norte, llegarás al espectacular CopenHill —la central eléctrica y pista de esquí urbana diseñada por Bjarke Ingels— y, desde allí, solo hay que seguir un poco más hasta la zona de Refshaleoen, donde puedes encontrar vino natural y más lugares para nadar en el restaurante La Banchina, situado junto al muelle, o sabrosos sándwiches de pollo frito en el jardín del restaurante Amass. Algún día podrás volver al punto de partida desde otro puente, pero, por ahora, un ferri que sale del muelle a las afueras de Amass hace la conexión. Y sí, admite bicicletas.
Distancia: 11 kilómetros.
Dificultad: Fácil.
¿Adecuada para niños? Sí.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: La Banchina, Amass, Hart.
Tiempo de recorrido: 30-60 minutos, sin paradas.
— LISA ABEND
Bogotá, Colombia
By The New York Times
En Colombia, donde les encanta andar en bicicleta, no hay nada que ilustre mejor la frenética obsesión del país por el ciclismo que un domingo por la mañana en Bogotá. Ese día se cierran a los automóviles 112 kilómetros de las calles de la ciudad, normalmente congestionadas. Desde las 7 de la mañana hasta las 2 de la tarde, unos 2 millones de personas —casi una cuarta parte de la ciudad— salen a las calles sobre dos ruedas para el cierre vial, llamado Ciclovía, un evento de participación masiva que data de mediados de los años 70.
Pero los verdaderos fanáticos empiezan a pedalear desde antes. En la zona este de Bogotá, una avenida conduce a la cercana localidad de La Calera (la carretera comienza justo enfrente de un parque). Allí, los ciclistas empiezan a congregarse antes del amanecer para subir una colina de 6 kilómetros con una cuesta de 400 metros llamada Alto de Patios. A las 6:45 de la mañana, una avalancha de ciclistas, en columnas de cuatro y cinco, sube la colina. La carretera, con una anchura de unos cuantos autos, dibuja arcos por un denso bosque nuboso a medida que va ascendiendo hacia los Cerros Orientales.
A diferencia del ambiente relajado que se respira en la ciclovía más avanzado el día, aquí los ciclistas se disputan la plaza. Entre la multitud de ciclistas, hay aficionados vestidos con réplicas rojinegras de las camisetas del Ineos Grenadier que usa Egan Bernal, ganador colombiano del Tour de Francia y del Giro de Italia. Y todo el mundo, desde los aspirantes a competidores ataviados de lycra hasta las familias con niños en chatarras oxidadas, corre hacia la línea de meta del rey de la montaña en la cima de Patios, a poco más de 3000 metros de altura, como si de verdad fueran a ganarse un premio en contante.
Con el ritmo adecuado, es un paseo que cualquiera en forma razonable puede realizar. En los tramos más planos hay puestos a la vera del camino con banquitos donde los ciclistas pueden descansar y tomar un café con leche o un jugo de naranja recién exprimida para fortalecer su jornada. Al final todos llegan a la cumbre a disfrutar la vista; los días despejados los ciclistas son recompensados con el trajín de una ciudad que sobresale bajo el verdor del follaje.
De ahí todo es buen humor y palmadas en la espalda mientras los ciclistas se desgranan hacia la multitud de puestos y cafés en el cerro para disfrutar de aguapanela, una infusión de aguamiel frente a la cual el Gatorade sabe a agua y arepas con queso, esos bocaditos de masa de maíz rellenos de queso que se venden en todas las esquinas de Colombia.
Distancia: 12 kilómetros (ida y vuelta).
Dificultad: Desafiante. Una subida de 394 metros, pero hay muchos lugares para descansar en el camino.
¿Adecuada para niños? Los niños mayores que estén acostumbrados a andar en bicicleta lo harán bien. Los más pequeños seguramente querrán parar en el camino para tomar un refrigerio y descansar (y no solo ellos).
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Puestos en la carretera.
Tiempo de recorrido: 30-90 minutos, dependiendo de tu velocidad y de si te detienes por el camino.
— AARON GULLEY
La ciudad de Nueva York
By The New York Times
La vía verde a lo largo del río Hudson (Hudson River Greenway) es la ruta ciclista más popular de la ciudad. Recorrer este sendero formado por una serie de parques lineales en el extremo occidental de Manhattan es una oportunidad para andar con los lugareños mientras se recorre el poderoso río que ayudó a hacer de Nueva York la potencia que es.
Puedes tomar la Greenway, que forma parte de la Manhattan Waterfront Greenway que rodea la isla, en varios puntos a lo largo de sus 21 kilómetros de longitud entre Battery Park, en el extremo sur de la isla, e Inwood, en el extremo norte. Pero conviene que te incorpores desde la intersección de las calles Chambers y West, en Tribeca, donde se alcanza a ver el río (y hay una estación para contratar la Citi Bike; 15 dólares al día). Pedalea hacia el norte y mantén los ojos bien abiertos para descubrir los puntos de interés cultural.
A tu derecha, cruzando la calle West verás el paseo High Line y el Museo Whitney de Arte Americano. A tu izquierda, surgiendo del lado del río: Little Island, un paisaje de ondulaciones sobre lo que parecen copas de champán o cabezas de ajo al revés, según tu punto de vista. Justo al norte de ahí acaba de abrir al público otro miniparque sobre el Pier 57 (y llegado junio, servirá de cine al aire libre para el Festival Tribeca).
Siguiendo hacia el norte, pasando frente al portaviones Intrepid y los muelles donde atracan los cruceros, hay un pequeño parque de esculturas. La ciclopista luego vira ligeramente hacia el interior de la isla en Riverside Park, cortando alrededor de la marina de la calle 79 oeste, que ahora está en remodelación. Pero se conserva la vista del río y pronto vuelves a pedalear en la orilla. Más adelante está el puente George Washington, una hazaña vigorosa de ingeniería que conecta Nueva York con Nueva Jersey.
En el tramo final de la vía verde hay una colina que es mortal. Para evitarla da la vuelta en la base del puente y encuentra un preciado punto de referencia local: el pequeño faro rojo, inmortalizado en un libro ilustrado de 1942 y muy querido por muchas familias neoyorquinas.
Distancia: 21 kilómetros, de un solo sentido (la longitud de toda la vía verde del río Hudson).
Dificultad: Fácil.
Adecuada para niños: Sí.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Siéntate mirando al río en la City Winery del muelle 57, en la calle 15, junto a Chelsea.
Tiempo de recorrido: 1-2 horas de pedaleo o, si te vas deteniendo a explorar, hasta un día entero.
— JANE MARGOLIES
París, Francia
By The New York Times
París es una ciudad que ha sido transformada por los carriles para bicicletas. La alcaldesa Anne Hidalgo ya ha gastado 150 millones de euros (158 millones de dólares) en el desarrollo de la primera fase del plan para bicicletas de la ciudad, cuyo objetivo es hacer que la ciudad sea “100 por ciento transitable en bici” para 2026, fecha en la que tiene previsto haber añadido 180 kilómetros de carriles seguros para bicicletas.
Este circuito de 35 kilómetros aprovecha la nueva infraestructura ciclista, mezclando muchas de las principales atracciones de la ciudad con bastantes espacios verdes.
De la Plaza de la República, sigue el canal Saint- Martin rumbo al norte. Temprano por la mañana, el carril ciclista suele estar desierto excepto por unos cuantos corredores. Un trayecto corto te llevará hasta el estanque Bassin de la Villette, donde hay juegos y bancas para disfrutar de la tenue luz matutina. En el verano, la ciudad transforma esta parte del canal en una zona de natación al aire libre.
Da la vuelta y pedalea al sur a lo largo del canal hasta llegar a la calle Amelot, en el Onceavo Distrito. La tranquila calle lateral lleva hasta la Plaza de la Bastilla. Esta puede ser una rotonda complicada, pero después de llegar al Boulevard Henri IV, es un trayecto recto a la isla Saint-Louis, donde serás recompensado con vistas de Notre Dame y la Torre Eiffel. Luego de pedalear junto al Sena, el camino atraviesa hacia la Margen Izquierda en la cuesta más prolongada del día, que terminará en el Panteón con una vista de los Jardines de Luxemburgo.
De ahí, la pista se vuelve a unir al Sena y sigue el río hasta la Torre Eiffel. Luego de cruzar el Puente d’Iéna y de una breve pero pronunciada subida hasta Trocadéro, la ruta atraviesa la arquitectura clásica haussmaniana hacia el Bosque de Boulogne, unn parque que es dos veces y medio de la extensión del Central Park. El lago ahí es perfecto para una parada de pícnic (puedes pasar a Desgranges por algo de comer, entre las opciones están las baguettes “Passy Passion”).
La ruta vuelve por la Margen Izquierda del Sena, pasa por el Jardín de las Tullerías y el Louvre. Luego de pedalear a lo largo de las márgenes del río, vuelve a nivel de calle en el puente Louis-Philippe para cruzar a la isla Saint-Louis.
De regreso en la margen izquierda, la ruta te llevará a las plazas de baile al aire libre del Jardin Tino Rossi, donde la gente baila salsa y valses al costado del río.
El último tramo te lleva por el puente de Austerlitz y sigue hasta la marina de la Bassin de l’Arsenal pasando por las pintorescas casas flotantes hasta la Bastilla y de regreso a lo largo del canal Saint-Martin.
Termina tu paseo en una pequeña calle lateral cerca de République donde se ubica Folderol, un bar de vinos y helados. Su selección de vinos naturales y helados artesanales es una recompensa bien merecida tras horas de pedalear.
Distancia: 35 kilómetros.
Dificultad: Fácil a moderada. Unos 150 metros de elevación.
Adecuada para niños: Sí. Las partes con más tráfico son la rotonda de la Bastilla y la zona cercana a Trocadéro.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Cerca de République: Dreamin’ Man para un café o Mamiche tiene excelentes panes y sándwiches. Cerca del Panteón: Treize au Jardin, por su terraza encantadora y relajada. Cerca de la isla de Saint-Louis: Le Peloton Café, para café, waffles y conocimientos de ciclismo, y Berthillon es un clásico de París.
Tiempo de recorrido: 2,5-4 horas, dependiendo de las paradas que hagas.
Reparaciones de la bici: La Chouette cerca del inicio de la ruta para cualquier arreglo que necesite tu bicicleta. El personal es muy amable y está muy bien informado.
— SOPHIE STUBER
Washington, D. C.
By The New York Times
En los últimos años, Washington ha apostado por la bicicleta. Varias instituciones gubernamentales y organizaciones sin fines de lucro supervisan y mantienen kilómetros de carriles exclusivos, vías transitables en bicicleta y senderos de grava en toda la capital, Virginia y Maryland, lo que convierte a la zona de Washington en una de las regiones más amigables para transportarse en bicicleta en el país.
Un circuito de aproximadamente 32 kilómetros en el noroeste de Washington y Maryland, un favorito de los lugareños, serpentea a través de Rock Creek Park y Georgetown y a lo largo del río Potomac y el canal C&O, proporcionando una ventana panorámica a la historia colonial de la zona, las vías fluviales vitales y los abundantes espacios verdes.
Comienza pedaleando al sur en Rock Creek Park, un valle densamente arbolado en mitad de la ciudad que corre de norte a sur desde el límite con Maryland. El carril reservado para bicicletas del parque vagabundea durante kilómetros junto a un arroyo que borbotea alegremente, pasa por el Zoológico Nacional, atraviesa puentes de piedra y asciende lomas boscosas. En cada giro y curva es una aventura de bajada. Los fines de semana, la principal arteria del parque, Beach Drive, está cerrado a los autos lo que amplía el espacio para los ciclistas. En el verano hay un plus: el follaje te protege del sol abrasador; sin embargo, para evitar la infame humedad de la zona, lo mejor es pedalear temprano por la mañana.
Ten en cuenta que un segmento, entre la calle P y Shoreham Drive, está cerrado porque el sendero se está rehabilitando. Hasta que reabra (se espera que sea a finales de junio), desplázate cuesta abajo por algunas de las calles laterales de los barrios de Adams Morgan y Kalorama para volver a la ruta de forma segura.
Pasea junto al arroyo hasta el río Potomac, cerca de los vecindarios de Georgetown y Foggy Bottom. Muchos ciclistas giran a la derecha en el río a través de Georgetown, donde se puede disfrutar de las casas históricas restauradas con esmero y pintadas de vivos colores, para luego tomar el Capital Crescent Trail.
El Capital Crescent Trail, un sendero exclusivo para bicicletas, fue en su día el tramo de Georgetown de 18 kilómetros del Ferrocarril B&O y ahora corre en paralelo al Canal C&O, una de las principales arterias de tránsito del país antes de la llegada del ferrocarril; totalmente conservado en la actualidad. En el Capital Crescent, vas subiendo ligeramente y puedes ver a remeros de la Universidad de Georgetown y otros navegantes en el Potomac y también atraviesas el elevado túnel de Dalecarlia o uno de los muchos puentes ferroviarios rehabilitados. Al pedalear en dirección noreste, estarás rodeado de una vegetación exuberante.
En la región, se están llevando a cabo numerosas obras para ampliar los carriles para bicicletas y otras opciones de transporte público; por ello, un tramo del CCT está cerrado en la actualidad. Así que disfruta del recorrido, que te llevará por las lujosas casas de los suburbios de Maryland, Bethesda y Chevy Chase, mientras vas en bicicleta hacia el este por las calles para retomar Beach Drive.
Se pueden alquilar bicicletas a precios razonables en las numerosas estaciones de servicio operadas por Capital Bikeshare.
Distancia: 32 kilómetros.
Dificultad: Moderada; la elevación es de máximo 90 metros.
¿Adecuada para niños? Sí. Muchos tramos del CCT son planos y se encuentran en senderos exclusivos, y la norma de cero autos en Rock Creek lo convierte en una opción familiar los fines de semana.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Georgetown ofrece numerosos lugares para pedir comida o bebidas para llevar y Baked and Wired vende deliciosas cakecups de varios sabores y con un glaseado irresistible. En Georgetown y Rock Creek y en el CCT, se pueden encontrar muchos bancos para hacer pícnics improvisados.
Tiempo de recorrido: De 2 a 3 horas, dependiendo de las paradas.
— ELISABETH GOODRIDGE
Ginebra, Suiza
By The New York Times
Esta es una ruta sencilla que te lleva por lo más típico de Ginebra, con una parada en la zona de las Naciones Unidas, un trayecto por un paseo a orillas de un lago y un rápido chapuzón y un recorrido por el centro histórico de la ciudad.
Desde la estación de tren de Cornavin, dirígete al norte por la calle de Montbrillant, con una pendiente suave, y entra en el corazón del distrito internacional de Ginebra. Date un tiempo para pasear por la plaza situada frente a la emblemática Silla Rota de la ciudad, justo delante de las oficinas principales de la ONU en Ginebra. Desde allí, baja hasta el sombreado y cuidado Parque Mon Repos y luego haz el paseo a orillas del lago del Quai Wilson; disfruta de las vistas del Mont Blanc en la distancia si el tiempo lo permite.
Atraviesa el puente Mont Blanc, en el extremo occidental del lago Lemán, y haz una pausa para fotografiar el famoso reloj de flores del Jardin Anglais. Desde allí, sigue por el lago y pasa por el Jet d’Eau, una fuente que dispara chorros a más de 120 metros de altura. A continuación, guarda la bicicleta y échate un chapuzón (o simplemente descansa en la arena) en la playa pública de Baby-Plage.
Para la última etapa, regresa a lo largo del lago y luego serpentea por el borde del centro histórico de Ginebra (la Vielle Ville) hasta la Plaine de Plainpalais, donde puedes contemplar una espeluznante estatua del monstruo de Frankenstein, quien, en la famosa novela de Mary Shelley, cometió un asesinato en este mismo tramo. Desde allí, un corto trayecto te regresa a la estación de tren.
Distancia: Unos 12 kilómetros.
Dificultad: Fácil; una subida moderada, pero por lo demás casi todo es plano o cuesta abajo.
¿Adecuada para niños? Los niños deben ser capaces de sortear el tráfico vehicular en algunos lugares.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: La Buvette des Bains, a lo largo del quai Wilson.
Tiempo de recorrido: De 1 a 3 horas, dependiendo de las paradas.
— PAIGE McCLANAHAN
San Francisco, California
By The New York Times
“The Wiggle” comenzó como un sendero a pie para los habitantes originales de San Francisco, la tribu ohlone. El camino ondulado que atraviesa el centro de la ciudad permite a los caminantes (y ahora a los ciclistas) eludir las legendarias colinas de la ciudad y disfrutar de un viaje en su mayor parte plano desde el centro hasta la brillante joya de la costa oeste, el parque Golden Gate.
Ya era un parque muy bueno para ir en bicicleta, pero los recientes esfuerzos de Car-Free JFK y otros han logrado cerrar la arteria central del parque, John F. Kennedy Drive, al tráfico de autos los siete días de la semana. Al recorrerla en bicicleta, es probable que compartas la carretera con una mezcla de ciclistas jubilados, patinadores preadolescentes y entusiastas discípulos de David Miles, mejor conocido como el “Padrino del Patinaje”.
Comienza en la estación BART de Civic Center, que conecta fácilmente con toda la zona de la Bahía. Toma la calle Market al suroeste hasta el Wiggle, que empieza en la Avenida Duboce detrás de una gran tienda Safeway ubicada en la esquina. Una vez que ingresas al parque si no te apetecen unos pretzels u otras comidas de gastroneta, sigue rumbo al sur por la Martin Luther King Jr. Drive, pasando frente al tributo AIDS Memorial Grove de modo que puedas acceder fácilmente a las tiendas y restaurantes de la Novena Avenida. El pho vegetariano picante en Sunflower Garden Vietnamese incluye trozos de setas de ostra rey y bastantes complementos jugosos y crocantes.
Otros favoritos de la Novena Avenida: una sucursal de la panadería cooperativa Arizmendi de Oakland, Green Apple Books y Ebisu Sushi.
Vuelve a ingresar al parque y toma la calle Stow Lake Friv alrededor del lago Stow y luego súbete al JFK Drive y vaga en paz por caminos sin autos y frente a un diseño paisajístico galardonado. De regreso, pedalea cuesta abajo hasta la calle Market por la calle Page, una vía designada como “calle lenta” que restringe el tránsito automotriz. Tu camino estará flanqueado por casas victorianas restauradas de todos colores y bares de barrio amables. Wholesome Bakery, con portabicicletas en el frente, tiene deliciosas tartaletas de fresa y brownies de chocolate para llevar a casa. De ahí son 10 minutos tranquilos de regreso a la estación BART u otros destinos del centro.
Distancia: Unos 13 kilómetros.
Dificultad: Fácil. Unos 85 metros de elevación máxima.
¿Adecuada para niños? Sí.
Dónde comer/llenar tu botella de agua: Bebederos públicos, Sunflower Garden Vietnamese, Arizmendi, Ebisu Sushi, Wholesome Bakery.
Tiempo de recorrido: 1-2 horas, dependiendo de las paradas.
— NINA F. ICHIKAWA
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Combattants étrangers en Ukraine : soldats ou mercenaires, une question de vie ou de mort
Publié le : 14/06/2022 - 13:32
David RICH
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La condamnation à mort de deux Britanniques et d’un Marocain, engagés aux côtés des forces ukrainiennes, par les séparatistes de Donetsk a suscité un tollé international. Derrière cette affaire se joue un nouveau bras de fer entre l’Ukraine et la Russie sur le sort des soldats arrêtés.
"Ils sont venus en Ukraine pour tuer des civils contre de l'argent." Dimanche 12 juin, Denis Pouchiline, le leader de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), a défendu la condamnation à mort de trois soldats étrangers combattant au sein des forces ukrainiennes, et a exclu toute possibilité de pardon.
Jugés par un tribunal de ce territoire de l’est de l’Ukraine, contrôlé depuis 2014 par des séparatistes pro-russes, le Marocain Brahim Saadoun, 21 ans, et les Britanniques Aiden Aslin, 28 ans, et Shaun Pinner, 48 ans, ont écopé le 9 juin de la peine capitale pour "activités de mercenariat" et participation à des "actions visant à prendre le pouvoir et à renverser l'ordre constitutionnel".
Une procédure vivement contestée par le gouvernement ukrainien, qui affirme que les trois hommes sont des soldats de l’armée protégés par le droit international.
Le statut de "prisonnier de guerre"
L’annonce du verdict, par le biais de l'agence de presse Russe TASS, a suscité une vague d’indignation en Occident. L'ONU a réaffirmé son opposition à la peine de mort "en toutes circonstances" et demandé à ce que les combattants détenus soient "traités conformément aux Conventions de Genève".
"La question centrale dans cette affaire est le statut de prisonnier de guerre, qui est accordé aux parties prenantes du conflit pour éviter que celles-ci ne soient jugées et condamnées pour leur participation aux hostilités", explique Me Emmanuel Daoud, avocat pénaliste au barreau de Paris et près la CPI.
Selon les conventions de Genève, qui régissent les règles de conduite à adopter en période de conflit, les soldats et les combattants qui défendent un État reconnu sont autorisés à utiliser la force en situation de conflit armé. À ce titre, ils ne peuvent donc être poursuivis pour leur implication, à moins d’avoir commis des faits d’une gravité particulière tels que des crimes de guerre, contre l’humanité ou bien de génocide.
La propagande des "mercenaires"
De leur côté, les autorités de Donetsk justifient les poursuites contre les trois ressortissants étrangers par le fait qu’ils ne seraient pas des soldats ni des combattants mais des mercenaires, une catégorie qui ne bénéficie pas du statut de prisonnier de guerre.
"Cette nuance est extrêmement ténue car le droit international fait une distinction entre les combattants et les mercenaires sur des points très précis ayant trait aux motivations, à la nationalité ou bien encore au salaire", explique Me Emmanuel Daoud.
Les Conventions de Genève définissent les mercenaires comme des personnes impliquées de manière directe dans le conflit "en vue d'obtenir un avantage personnel" et dont "la rémunération matérielle est nettement supérieure" à celle octroyée aux combattants ou aux soldats. Le texte stipule, par ailleurs, que ces personnes ne peuvent être "ni ressortissantes d'une partie au conflit, ni résidentes du territoire contrôlé par une partie".
Cette définition ne correspond pas aux profils des trois condamnés présentés par leurs entourages dans les médias. Le père de Brahim Saadoun affirme que le jeune homme, installé en Ukraine pour ses études, avait obtenu la nationalité ukrainienne avant de rejoindre l’armée. Selon les proches d’Aiden Aslin et Shaun Pinner, tous deux seraient installés dans le pays depuis plusieurs années, mariés à des Ukrainiennes et officieraient au sein de la marine nationale.
Escalade judiciaire
Autre élément troublant, la condamnation à mort des trois hommes intervient quelques semaines après le premier procès d’un soldat russe devant la justice ukrainienne. Le 24 mai, un officier âgé de 21 ans a été reconnu coupable de crime de guerre pour avoir abattu un civil dans la région de Sumy, dans le nord du pays. Il a été condamné à la prison à perpétuité. Depuis, deux autres soldats russes ont écopé de peines de prison pour "violation des lois et coutumes de la guerre".
La procureure générale ukrainienne, Iryna Venediktova, avait indiqué en mai qu’une quarantaine de soldats russes arrêtés en Ukraine pourraient être prochainement jugés pour des faits similaires.
"La Russie sait que l’Ukraine recueille des preuves de crimes de guerre pour poursuivre ses soldats, y compris devant la justice internationale. Par le biais des séparatistes, elle envoie un message au gouvernement : ‘Si vous condamnez nos militaires, nous allons faire la même chose en pire’", analyse Anastasiya Shapochkina, chercheuse spécialiste de la Russie.
"Ce jugement est également un avertissement envers les soutiens internationaux de Kiev" poursuit-elle. "Il vise à décourager les volontaires en montrant l’impuissance des États à venir en aide à leurs ressortissants arrêtés. Enfin, le narratif des ‘mercenaires étrangers’ nourrit la propagande russe à l’égard de son propre peuple. Celle d’une guerre non pas contre le peuple ukrainien mais contre des nazis soutenus par les puissances étrangères."
Suite à leur condamnation, les trois hommes ont annoncé qu’ils allaient faire appel, a rapporté l’agence russe TASS, espérant éviter la mise à mort par peloton d’exécution.
Engagée dans une course contre la montre pour sauver ses ressortissants, la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a déclaré mardi 14 juin qu'elle ferait "tout ce qui est nécessaire" pour obtenir leur libération.
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LONG FORMAT
Ukraine : comment juger les crimes de guerre ?
LE FIL DU 13 JUIN
Sept cadavres découverts dans une nouvelle fosse près de Boutcha en Ukraine
Le fil du 11 juin
Bruxelles se prononcera "la semaine prochaine" sur l'ambition européenne de l'Ukraine
Valeurs Actuelles
[Info VA] “Vous êtes racistes” : des militantes Nupes perturbent un contrôle de police à Mantes-la-Jolie
Dans la soirée du mardi 14 juin, des policiers ont été perturbés lors d’un contrôle effectué à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. D’après plusieurs sources concordantes à Valeurs actuelles, une Brigade spécialisée de terrain (BST) a souhaité réaliser un contrôle de police sur des individus suspects, rue Gutenberg. Mais trois militantes n’auraient pas hésité à invectiver les fonctionnaires de police. « Vous êtes agressifs, racistes », auraient-elles notamment déclaré, selon nos informations. Toujours d’après nos sources, elles pourraient être militantes pour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), puisqu’elles avaient en main des tracts de la coalition de gauche menée par Jean-Luc Mélenchon. Afin d’éviter que la situation dégénère, les policiers ont préféré mettre fin au contrôle.
Afin d’éviter que le contrôle dégénère (rappelons qu’à Mantes la Jolie les caillassages des patrouilles de police sont fréquents), les policiers ont rapidement mis fin au contrôle, indique à @Valeurs plusieurs sources policières concordantes 2/2
— Amaury Bucco (@AmauryBucco) June 15, 2022
New York Times - World
El dolor por una tragedia en Corea del Sur no ha sanado
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Ocho años después de que la catástrofe del transbordador Sewol se cobrara la vida de 250 estudiantes, sus padres aún no terminan de asimilar las lecciones que les dejó la tragedia.
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Por Choe Sang-Hun
ANSAN, Corea del Sur — Su habitación sigue tal como la dejó el día en que se fue de viaje de estudios en 2014. Su cama sigue hecha con la misma almohada y la misma cobija. El trofeo que ganó en un concurso de piano luce orgulloso en un estante. En su escritorio están su computadora y su celular, intactos junto a algunas de sus golosinas favoritas.
Lee Ho-jin murió hace ocho años a la edad de 16 años, uno de los 250 estudiantes de segundo año que perdieron la vida cuando el ferry Sewol se hundió frente a la costa suroeste de Corea del Sur el 16 de abril de 2014. Ese día murieron más de 300 personas, todos los estudiantes procedían de la escuela secundaria Danwon de Ansan, ciudad situada al sur de Seúl.
Los surcoreanos se solidarizaron rápidamente con las familias de las víctimas tras el suceso, unidos en su indignación. Sin embargo, la catástrofe más traumática de Corea del Sur en tiempos de paz pronto dividió al país: los críticos consideraron que la búsqueda de las familias de rendición de cuentas y compensaciones adecuadas era una campaña antigubernamental. Ocho años después, debido al tiempo y la vida cotidiana, gran parte del país ha seguido adelante, mientras que Ansan parece paralizada en el dolor.
Para los forasteros, la ciudad quizá se vea como cualquier otra de Corea del Sur, con sus barrios tranquilos y sus rascacielos de departamentos. En las cafeterías, las parejas jóvenes hablan sobre los precios de la vivienda y el costo de criar a los hijos. No obstante, una mirada más atenta revela las formas en que Ansan sirve de monumento a las víctimas y aún lucha por asimilar las lecciones que la catástrofe trajo a todo el país.
Las familias de Ansan afirman que al menos tres padres se han suicidado tras perder a sus hijos en el hundimiento. Algunas familias se han desintegrado por el divorcio. Otras se han mudado a distintos lugares para dolerse a solas. Otras más se han unido para consolarse mutuamente, mantener vivo el recuerdo de sus hijos y ayudar al país a comprender la profundidad de su sacrificio.
Ahora, un monumento en forma de ballena amarilla preside el patio de la escuela secundaria Danwon. En el Aula Conmemorativa 4.16, un museo dedicado a los estudiantes, se recrean las aulas de las víctimas con pupitres, pizarrones y otros muebles de la escuela. Los visitantes captan la enormidad de la pérdida cuando se recitan los nombres de los 250 estudiantes y 11 profesores que se ahogaron al final de una presentación en video.
“Voy al aula de mi hijo para ver su nombre, su fotografía y su pupitre, y recuperar fuerzas”, comentó Jeon In-suk, de 51 años, que perdió a su único hijo, Im Kyong-bin, y empezó a trabajar como guía voluntaria en el museo el año pasado. Antes de eso, acampó frente a la oficina presidencial en Seúl durante tres largos meses de invierno, exigiendo una respuesta para saber si la negligencia de las autoridades durante la operación de rescate contribuyó a la muerte de su hijo.
Las familias hablaron del dolor visceral que las persigue y de cómo las ciudades que sufren tragedias, como Uvalde, Texas, cargan con el peso de una pérdida que solo las víctimas y los familiares pueden comprender de verdad. Pero los padres también dijeron que han aprendido que no hay otra forma de enfrentarse a la calamidad más que vivir el dolor.
“Cuando es muy difícil, solo tienes que llorar; no hay manera de evitarlo”, aseguró Kim Mi-ok, la madre de Ho-jin. “Nadie, nada, puede consolarte”. Se ha negado a reportar la muerte de su hijo al gobierno y sigue pagando la factura mensual de su celular como si algún día pudiera volver a escuchar su voz del otro lado de la línea.
“Cuando lo extraño, me acuesto en su cama, abrazo su almohada, huelo su olor y lloro”, relató Kim, de 53 años.
El día en que se hundió el ferry Sewol, las imágenes en vivo de la embarcación volcada, que desapareció lentamente bajo el agua, se difundieron por todo Corea del Sur. Pescadores y rescatistas mal equipados intentaron con desesperación romper las ventanas y salvar a los pasajeros atrapados en el interior. Los celulares rescatados de los restos mostraron videos de niños que se despedían desesperadamente de sus padres mientras las frías olas llenaban sus camarotes.
La catástrofe había nacido de la codicia y la negligencia. El propietario del Sewol había añadido literas adicionales, lo que hizo que el transbordador estuviera sobrecargado. En su último viaje, transportaba el doble del límite legal de carga, tras haber vertido la mayor parte del agua de lastre que habría ayudado a estabilizarlo. Los reguladores dictaminaron que el barco estaba en condiciones de navegar. Pero cuando hizo un giro brusco mientras luchaba contra una fuerte corriente, perdió el equilibrio.
Mientras la embarcación zozobraba, la tripulación pedía a los pasajeros por el intercomunicador que esperaran en sus camarotes. El primer barco de guardacostas que llegó al lugar no hizo más que recoger a los miembros de la tripulación que huían, incluido el capitán, Lee Joon-seok, mientras los pasajeros atrapados en el interior golpeaban las ventanas y el barco descendía lentamente bajo las olas. El gobierno en un principio declaró que todos los pasajeros habían sido rescatados. De las 476 personas a bordo del Sewol, solo 172 fueron rescatadas.
Más de 150 reguladores, miembros de la tripulación, inspectores de barcos y funcionarios de empresas de transbordadores y de carga han sido acusados por su participación en el desastre. Corea del Sur endureció las normas de seguridad y promulgó leyes para reprimir la corrupción y a las empresas que anteponen sus ganancias a la seguridad.
Las familias de Ansan calificaron las múltiples rondas de investigaciones del gobierno como una cortina de humo porque nunca investigaron de manera adecuada el papel de la incompetencia de las autoridades y ninguno de los altos funcionarios a los que responsabilizan ha ido a la cárcel. Los padres enfadados acamparon en el centro de Seúl, algunos llevaron a cabo huelgas de hambre de varias semanas, exigiendo una investigación más exhaustiva. Está previsto que un nuevo grupo de investigación termine su trabajo este mes.
Pero al avanzar el duelo y las indagatorias, que contribuyeron a que la entonces presidente Park Geun-hye fuera depuesta en 2017, muchos surcoreanos, en particular los conservadores, han dicho que están hartos y acusaron a las familias de tener al país de rehén en búsqueda de mayores paquetes de compensación por parte del gobierno.
“La gente piensa que ya pasó y se preguntan por qué seguimos protestando”, dijo Kim Byong-kwon, de 57 años, quien se mudó a otra ciudad y no les contó a sus nuevos vecinos que había perdido a su hija Kim Bitnara, en el desastre del Sewol.
“Pero no entienden que nuestro dolor no ha sanado y que nada ha cambiado”.
Kang Soon-joong, que también perdió a su hija, se unió a un club de fútbol matutino para distraerse del dolor y la indignación. “Sin el soccer ya estaría muerto”, dijo Kang, de 63 años. Dejó atrás a amistades que había tenido durante más de medio siglo luego de que empezaron a decir que las familias de las víctimas eran “traficantes de cadáveres”.
Lo más abrumador de todo ha sido el sentimiento de culpa de los padres, que sienten que no supieron proteger a sus hijos y les atormenta el recuerdo de cómo murieron.
Cuando se enteró de la noticia del Sewol, Kim, la madre de Ho-jin, llamó de inmediato a su hijo al ferry. “Mamá, no te preocupes. Veo a los guardacostas por la ventana”, recuerda Kim que le dijo su hijo. “Te veré cuando vuelva a casa”.
Cuando lo llamó de nuevo, no respondió. El cuerpo de Ho-jin fue recuperado 16 días después y, según la costumbre funeraria coreana, fue enterrado tres días más tarde. Era el 5 de mayo, el Día del Niño en Corea del Sur.
Su padre, Lee Yong-ki se aficionó a la bebida y lloraba a solas mientras conducía y escuchaba música. “Caminar sin cesar por un arroyo cercano a mi casa como una mujer que ha perdido la razón era lo único que podía hacer”, dijo Kim. “Ho-jin fue la primera persona en la tierra que me llamó mamá”.
Ho-jeong, una de las dos hermanas menores de Ho-jin, dijo que odiaba la primavera y las flores de abril porque todos los años ofrecen dolorosos recordatorios de la muerte de su hermano. Ho-yoon, la hija menor de la familia, comenzó a lastimarse después de la muerte de su hermano.
Pero la familia también ha comenzado a reconstruirse.
“Mi esposo tenía pesadillas constantes, pataleaba e incluso me tomaba por el cuello”, dijo Kim. “Una noche, cuando lo abracé después de que dio un grito, se acurrucó como un bebé. Se veía tan solo cuando miré su espalda”.
Este año, Lee ha aceptado tomar medicamentos para manejar su ira y su desorden de pánico. Cada domingo, la familia visita un parque conmemorativo donde Ho-jin está sepultado. Este año, el 19 de abril, Ho-jeong le pidió a su familia por primera vez desde el hundimiento que la llevaran a comer fuera por su cumpleaños.
Diariamente, le envía a Ho-jin un mensaje de Facebook a la medianoche porque tiene miedo de olvidarlo algún día, tal como ha hecho gran parte de la sociedad. Lee dijo que era importante mantener viva la memoria de las víctimas del Sewol: “Queremos un mundo más seguro donde los niños ya no tengan que morir como los nuestros”.
Choe Sang-Hun es el jefe del buró de The New York Times en Seúl. Cubre noticias de Corea del Norte y del Sur.
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Valeurs Actuelles
Après une course-poursuite à Nice, les policiers ouvrent le feu pour arrêter une camionnette, un migrant gravement blessé
Scène de chaos dans les Alpes-Maritimes. Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 juin, une course-poursuite a eu lieu sur 40 km entre des équipages de police et un fourgon transportant des migrants, avant de s’achever à Nice, rapporte Nice-matin. La fourgonnette, qui transportait six personnes à son bord, dont des migrants, a forcé deux barrages de la police aux frontières (PAF), avant que celle-ci n’entreprenne de la prendre en chasse. La course-poursuite a eu lieu sur pas moins de 40 km, avant de s’achever dans le quartier des Moulins, à Nice.
L’IGPN saisie
Lors de la course-poursuite, les policiers ont dû faire feu à plusieurs reprises. À la fin de cette traque, trois migrants avaient réussi à prendre la fuite, et deux autres étaient en revanche blessés, dont l’un gravement, atteint d’une balle dans la tête. Son pronostic vital est engagé. Ils ont été pris en charge par les secours et transportés à l’hôpital. L’un des policiers est dans un profond état de choc. En raison des tirs des policiers, le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, a saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui devra déterminer si les tirs des fonctionnaires étaient justifiés.
Nice : les dernières actualités
France24 - World
Explainer: How do France's legislative elections work?
Issued on: 11/05/2022 - 10:14
Aude MAZOUE
Close on the heels of April's presidential vote, French voters go back to the ballot box on June 12 and 19 to elect lawmakers to the National Assembly. France's legislative elections tend to pale next to the limelight-stealing race for the Élysée Palace, but with 577 distinct races to fill lower-house seats, their results are no less critical to daily life. FRANCE 24 explains the ins and outs.
French voters will elect 577 lawmakers from as many districts to sit in the lower-house National Assembly in June. The lawmakers are known as deputies and sit for five-year terms, voting for (or against) legislation in a semi-circular chamber – known colloquially as the hémicycle – inside the Bourbon Palace in central Paris. During the most recent legislature – which began in 2017 and was suspended shortly before the 2022 presidential campaign began in March – National Assembly deputies passed some 354 bills into law.
Beyond lawmaking, deputies are also tasked with monitoring government activity. They can hold cabinet ministers to account, in writing or orally, during designated question periods on Tuesdays and Wednesdays, be it with questions on local matters in the districts they represent or on national policy. They can also demand that parliamentary inquiry committees be convened to enlighten legislators on a particular issue. Recent examples include a committee convened over a scandal in private care homes and another after Corsican nationalist Yvan Colonna was fatally assaulted in prison in March.
The number of National Assembly deputies has changed over time to track with population shifts nationwide. For the purposes of the upcoming legislative elections, seats are divided by tranches of the population, known as circonscriptions or constituencies. Each is meant to represent 125,000 residents. France is currently divided into 566 legislative districts, plus the 11 more added in 2012 to provide representation for some 2.5 million French citizens resident abroad.
Still, today's legislative divisions have not necessarily kept pace with population shifts: The numbers of deputies in administrative departments that have shed residents in recent years have never been scaled back. During his first presidential campaign in 2017, Emmanuel Macron pledged to reduce the number of deputies (and senators) by one-third as a cost-cutting measure. But Macron's institutional reforms were hobbled by a series of national and international crises – the Benalla scandal, the Yellow Vest protests and Covid-19 – falling by the wayside during his first term. The campaign platform that saw Macron re-elected in April didn't put the issue back on the table.
Deputies are elected by direct universal suffrage, which means every French adult registered to vote can cast a ballot. In each district, the vote takes place in two rounds, one week apart. But if one candidate scores an absolute majority, more than 50 percent of the vote as well as 25 percent of registered voters, the individual is elected without the need for a second round. That feat is rare, however: only four deputies of the 577 elected in 2017 won office directly in the first round.
Every candidate who wins the support of at least 12.5 percent of registered voters can advance to the second round. If only one candidate hits that mark, the next-highest-scoring candidate nevertheless gets promoted to the second-round duel. If no candidate manages it, the top two vote-getters advance regardless.
To stand in France's legislative elections, a candidate must be a French national aged 18 or older. But there are caveats: Courts can issue penalties to offenders that render them ineligible to run for elected office. Certain high-level public servants (prefects, magistrates, school superintendents) aren't allowed to run in the districts where they held those positions for a specific period of time. Individuals under guardianship aren't allowed to run. Since 2017, deputies aren't allowed to combine that job with other elected offices such as mayor or the presidency or vice-presidency of a region, department, or grouping of towns or cities; they can stand as candidates, but must decide which mandate to keep and which to quit once elected.
Having any connection to a particular district isn't required before running to represent it, and a candidate doesn't have to establish residency. "Deputies are invested with a national mandate. Although elected in one constituency, each deputy represents the nation as a whole," the National Assembly website states. How such "parachuted in" candidates play with the voters they'll need to persuade to get elected is another matter.
Although political parties begin their behind-the-scenes negotiations well before – with horse-trading rife as they seek out potential alliances – the window for filing candidacies only opens on May 16. The final deadline is May 20 at 6pm sharp. For the second round, the window for finalists to officially throw their hats in the ring is June 13-14.
The legislative campaign officially begins on May 30. Campaign posters appear, pasted in specially designated locations in every city, town and village across the country. The campaign also kicks off on radio and television for the parties taking part.
Three days after the second round, the freshly elected Assembly takes office. For the next slate of lawmakers – to be known as the 16th Legislature of the Fifth French Republic – it begins on June 22. On June 28, the lawmakers elect the chamber's president by secret ballot. The political group slated to sit in the house will be officially announced that same day. Finally, the rosters of the National Assembly's eight permanent committees (Foreign Affairs, Economic Affairs, National Defence, etc.) are composed the following day.
Any deputy elected can decide to join the political group of his or her choice. To form an official parliamentary group, the threshold is 15 deputies (down from 20 before 2009). In general, groups are formed according to lawmakers' political allegiances. But it does happen that deputies from multiple parties band together to form a parliamentary group to meet that golden threshold.
The stakes are indeed high, politically and financially. Having a group is a prerequisite to bringing any real influence to bear on the chamber's debates or the workings of the Assembly. In practical terms, a parliamentary group is allocated more speaking time to query government ministers during question periods. It can also request that a session be suspended. Financially speaking, only parliamentary groups receive Assembly funding to cover their expenses, allowing them to take on parliamentary staff. And those groups alone enjoy access to facilities like parliamentary offices and conference rooms.
>> How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
Higher thresholds open doors to yet more coveted privileges, which are generally only accessible to France's major political parties. Some 58 deputies are required to issue a no-confidence motion, which launches a debate and entails a vote. Sixty deputies from one party are needed to refer a law to the Constitutional Council to rule on whether it complies with France's fundamental principles. Meanwhile, a full 185 deputies are required to request the holding of a shared-initiative referendum. But before any such referendum can be held, the proposal must first garner the signatures of 4 million French voters.
Simply put, "cohabitation" is a power-sharing scenario wherein France's president and prime minister hail from different sides of the political fence. It occurs when, after legislative elections, the National Assembly is dominated by a party other than the president's own party.
Cohabitation has happened three times in France's modern political era since 1958, including twice under Socialist president François Mitterrand, with conservative prime ministers Jacques Chirac and Édouard Balladur serving from 1986 to 1988 and 1993 to 1995, respectively. The most recent period of cohabitation dates back 20 years. In 1997, Chirac, by then president, unwisely dissolved parliament thinking he could bolster his majority with fresh legislative elections; he was wrong. The left won a majority and Socialist Lionel Jospin served as prime minister for five years, until 2002.
>> Explainer: What does a French president do?
During periods of cohabitation, the president is obliged to name a prime minister from the new lower-house majority. The head of state and head of government must "coexist" to run the country. The situation is disadvantageous to a president, who loses decision-making power over domestic matters as the prime minister's majority in parliament hews to its own legislative agenda. The president has to share prerogatives with the prime minister and cannot compel the latter to resign. A president does, however, maintain the power to dissolve parliament and trigger new legislative elections (for better or worse – see Chirac, above).
Since 2002, after reforms that rejigged the electoral calendar and shortened presidential terms to parallel legislators' own five years in office, France's legislative elections have been scheduled to follow shortly after presidential elections. The move has naturally made cohabitation less likely since a population who just weeks prior voted to choose a new president has generally given the freshly elected leader the legislative wherewithal to make good on those winning campaign pledges.
But while less likely, cohabitation isn't impossible. And so the suspense remains ahead of voting on June 12 and 19. Stay tuned.
This article has been translated and adapted from the original in French.
French legislative elections © FRANCE 24
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Historic coalition marks changing of the guard for French left ahead of legislative elections
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022
Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority
New York Times - World
Jeanine Añez, expresidenta de Bolivia, sentenciada a 10 años de prisión
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El juicio a la exmandataria que asumió el poder luego de que Evo Morales fue depuesto, despierta preocupación sobre el uso político del sistema judicial.
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Por Megan Janetsky y María Silvia Trigo
Jeanine Añez, la expresidenta de Bolivia, fue sentenciada el viernes a 10 años de prisión luego de que fuera acusada de ocupar la presidencia de manera ilegal tras la renuncia de su predecesor, Evo Morales.
El juicio, el capítulo más reciente de la prolongada agitación política de Bolivia, ha despertado preocupación de que los líderes del país estén usando los tribunales contra sus adversarios políticos y de que la sentencia sea muestra de una crisis democrática más amplia en el país sudamericano y en la región.
“La democracia está en cuestión, no solo en Bolivia, sino en Latinoamérica”, dijo Gonzalo Mendieta, abogado y analista político basado en La Paz, sede del gobierno de Bolivia.
Añez fue detenida el 13 de marzo de 2021 en Trinidad, su ciudad natal, y fue trasladada a La Paz luego de que se emitiera una orden de captura acusándola de terrorismo y sedición. También fue acusada de otros delitos y retenida en prisión por casi 15 meses bajo la modalidad de “detención preventiva”.
El viernes fue sentenciada por el Tribunal Primero de Sentencia de La Paz, acusada de incumplimiento de deberes y de tomar resoluciones contrarias a la Constitución de Bolivia.
Luis Guillén, el abogado de Añez, le dijo a The New York Times que creía que el fallo del tribunal tenía motivaciones políticas y que el actual gobierno de Bolivia, liderado por un aliado socialista de Morales, incurrió en violación a la ley debido al trato que Añez recibió durante su detención.
“Vamos a agotar los recursos internos y luego acudir a organismos internacionales”, dijo Guillén.
Iván Lima, ministro de Justicia de Bolivia, negó las acusaciones y dijo que “no hay pruebas” para sustentarlas. “Somos un gobierno que está respetando las reglas del debido proceso y que está permitiendo que las reglas democráticas lleguen a todos los actores políticos”, dijo Lima en una entrevista.
Añez, una senadora conservadora otrora poco conocida, ascendió a la primera fila de la escena política de Bolivia en noviembre de 2019. En ese entonces, Morales, presidente del país durante más de una década, socialista y el primer líder indígena de Bolivia, perdió el control del poder y huyó a exiliarse a Argentina durante una serie de protestas violentas suscitadas por su cuestionada elección.
Añez dio un paso al frente y prometió fungir solo como presidenta interina de transición y convocar a nuevas elecciones, en las que no participaría. Pero casi de inmediato empezó a reformular la política exterior de Bolivia. Cristiana conservadora, introdujo símbolos religiosos a los procedimientos laicos del Estado y lanzó una campaña contra los seguidores de izquierda de Morales, quien durante 14 años en el cargo había enfatizado la importancia de la cultura indígena.
Después, su gobierno acusó a Morales de sedición y terrorismo, a pesar de que grupos internacionales de derechos humanos indicaron que las pruebas para respaldar esas acusaciones eran deficientes y dijeron que el caso contra el expresidente tenía motivaciones políticas.
El equipo de defensa de Añez ha sostenido que en 2019 se vio obligada a ocupar un vacío de poder, pero los seguidores de Morales dicen que su deposición fue un “golpe”.
El viernes, durante los alegatos finales, Añez se hizo eco de esa argumentación al decirle a los magistrados que era inocente y que su ascenso al poder fue “una consecuencia de todo lo que pasó” hace dos años.
“No moví ni un dedo para llegar a la presidencia”, dijo Añez.
Ella ha negado las acusaciones en su contra y dijo que era víctima de “persecución política”.
Pronto, Añez, de 54 años, se volvió profundamente impopular entre el pueblo boliviano por motivos que iban desde presuntas violaciones a los derechos humanos hasta su antagonismo hacia el partido de Morales, Movimiento al Socialismo (MAS), que sigue siendo el mayor del país. Tal vez lo más significativo, fue su impopularidad por su manejo de la pandemia y la perturbación económica subsiguiente.
Añez abandonó su campaña a la presidencia de Bolivia aproximadamente un mes antes del 18 de octubre de 2020, día de las elecciones, cuando los votantes eligieron al socialista Luis Arce, respaldado por Morales.
El miércoles, cuando los fiscales pedían la máxima sentencia en su contra y presentaban sus alegatos finales en el tribunal, en el exterior se reunió un grupo de manifestantes anti Añez, muchos de los cuales indicaron que su gobierno los había reprimido. Llamaron a que la exmandataria recibiera 15 años de condena, el máximo que contempla la ley, con gritos de “¡No se negocia con sangre derramada!”.
El fallo significa una victoria para el gobierno de Arce y el partido MAS, al reforzar su relato de que Añez llegó al poder con un golpe.
Pero la decisión también causa preocupación sobre la independencia del sistema de justicia de Bolivia, que, a decir de Cesar Muñoz, investigador sénior en Human Rights Watch, ha sido utilizado por gobiernos anteriores de ambos lados del espectro político, para ejercer “revancha” hacia sus enemigos.
“Nos preocupa lo que esto significa para la imparcialidad del sistema judicial”, dijo Muñoz. “Los que están en el poder han usado el sistema de justicia para sus propios fines políticos”.
El gobierno de Morales ha enfrentado acusaciones de persecución política por parte de periodistas y políticos opositores, así como de manipulación del sistema judicial con fines políticos.
Human Rights Watch dijo que el gobierno de Añez “presionó públicamente a fiscales y jueces para impulsar sus intereses”, que según el grupo, condujo investigaciones penales dirigidas a más de 100 personas vinculadas al gobierno de Morales por acusaciones de delitos de sedición y/o terrorismo.
Con el gobierno de Arce, Añez ahora enfrenta las mismas acusaciones de terrorismo por delitos que se dice cometió antes de su presidencia, y de los cuales Muñoz dijo que también hay pocas pruebas, así como acusaciones de genocidio durante su mandato.
El Departamento de Estado estadounidense, así como observadores de la Unión Europea, ha expresado preocupación por “señales crecientes de comportamiento antidemocrático y la politización del sistema legal en Bolivia”.
El fallo también sucede cuando otros líderes de América Latina muestran tendencias autoritarias.
En El Salvador, más de 36.000 personas han sido detenidas luego de que la Asamblea Legislativa autorizó al presidente Nayib Bukele a suspender algunas garantías constitucionales para acabar con la violencia de las pandillas. The Brookings Institution también ha observado “erosión democrática” en Haití, Honduras, Guatemala, Paraguay, Nicaragua y la República Dominicana.
“Cuando uno ve la región, se ve bastante convulsa”, dijo Mendieta, el abogado y analista de La Paz.
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France24 - World
Swiss airspace reopens after computer glitch
Issued on: 15/06/2022 - 08:01Modified: 15/06/2022 - 08:03
FRANCE 24
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Geneva airport announced that it had begun gradually resuming flights after a computer glitch closed down Switzerland's airspace Wednesday morning. The air traffic control system grounded flights at the country's main airports, officials said.
Swiss airspace reopened Wednesday morning after a computer glitch grounded flights across the Alpine nation for several hours, officials said.
"Swiss airspace is now open again," Swiss air traffic control service Skyguide said in a tweet, adding "the technical malfunction at Skyguide has been resolved".
It did not say what had caused the problem that shut Swiss airspace for hours Wednesday morning, but said that "air traffic over Switzerland and operations at the national airports of Geneva and Zurich are resuming".
Those airports too announced that flights had begun taking off.
"Good news! Air traffic has gradually resumed since 8:30 am (0630 GMT)," Geneva airport said in a tweet, warning that a number of flights had been cancelled and urging passengers to check with their airlines.
Geneva Airport
Bonne nouvelle ! Le trafic aérien a repris progressivement depuis 8h30. Plusieurs vols sont annulés. Les voyageurs sont priés de vérifier auprès de leur compagnie si leur vol est maintenu.
June 15, 2022At the airport, where the first morning flights were delayed by more than three hours, dozens of travellers crowded around the information screens, with phones plastered to their ears.
Zurich airport also said flight operations were "running again", although flight operations would be at 50-percent capacity until 9:30 am, and 75-percent after that.
"We recommend passengers to pay attention to the flight information of the airline."
The chaos erupted when Skyguide announced it had "experienced a technical malfunction in the early hours of this morning, which is why Swiss airspace has been closed to traffic for safety reasons".
It said it regretted "this incident and its consequences for its customers, partners and passengers."
The Swiss news agency ATS-Keystone said international flights to Switzerland had been re-routed to Milan in northern Italy.
The Zurich airport website meanwhile showed that a United Airlines flight from New York had been rerouted to Frankfurt in western Germany, while a Singapore Airlines flight from the city state had been sent to the southern German city of Munich.
Zurich is Switzerland's largest airport, with more than 10.2 million passengers going through its terminals in 2021.
But with Covid restrictions lifted, air traffic has picked up significantly since then, with 1.9 million passengers registered there in May alone
(FRANCE 24 with AFP)
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France opens safety investigation into 'serious incident' on New York-Paris flight
Business Daily
KLM suspends flights to Ukraine amid Russia tensions
INSIDE THE AMERICAS
US airports in turmoil amid 5G rollout: Airlines could ground planes over safety concerns
France24 - Monde
La vague de chaleur déferle sur la France par le Sud-Ouest
Publié le : 14/06/2022 - 14:56
FRANCE 24
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La vague de chaleur exceptionnelle et précoce qui va frapper la France jusqu'au week-end arrive dès mardi par le Sud-Ouest, dans un contexte inquiétant de sécheresse et de risques d'incendies.
La France va subir des températures très largement au-dessus de 30°C cette semaine, une vague de chaleur particulièrement précoce, énième avant-goût d'une planète qui se réchauffe, dans un contexte de sécheresse exceptionnelle des sols qui fait craindre pertes de récoltes et incendies.
Avec l'arrivée d'air chaud venu du Maghreb en passant par l'Espagne qui suffoque déjà, le Sud-Ouest du pays sera touché en premier dès mardi 14 juin avec des températures entre 34°C et 36°C, mais c'est toute la France qui sera frappée progressivement d'ici le week-end.
Des températures records
Signe sans équivoque du réchauffement de la planète, les vagues de chaleur se multiplient et s'intensifient un peu partout dans le monde et la France n'est pas épargnée.
Encore une fois, le mercure va s'affoler cette semaine : de 35°C à 39°C attendus lors du pic entre jeudi et samedi dans la moitié sud, avec des pointes à plus de 40°C localement dans le Sud-Ouest, selon Météo-France. Et entre 30°C et 35°C dans la moitié nord vendredi et samedi.
🌡#VaguedeChaleur A quoi s’attendre #jeudi et #vendredi ? pic.twitter.com/uhLtWXsUlY
June 13, 2022Assurant être "pleinement mobilisée", la Première ministre, Elisabeth Borne a annoncé une réunion mardi des préfets et des agences régionales de santé, pour s'assurer "que tous les dispositifs [étaient] en place". Le gouvernement va créer un fonds de 500 millions d'euros pour la "renaturation", a annoncé la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, à l'issue du conseil des ministres.
La France subira des températures très largement au-dessus de 30°C cette semaine, une vague de chaleur particulièrement précoce, énième avant-goût d'une planète qui se réchauffe, dans un contexte de sécheresse exceptionnelle des sols qui fait craindre pertes de récoltes et incendies dans l'Hexagone.
Le pays a déjà connu des températures plus exceptionnelles en juin. Le record absolu pour la France métropolitaine date d'ailleurs de juin 2019, avec 46°C à l'ombre à Vérargues (Hérault), mais c'était à la toute fin du mois (28 juin).
"C'est la première fois qu'on va voir une vague de chaleur aussi tôt et on pourrait atteindre 40°C pour la première fois aussi tôt dans la saison", a indiqué Olivier Proust, prévisionniste à Météo-France.
Un caractère précoce aggravant pour les organismes. "La durée du jour est plus longue donc la période plus fraîche est plus courte", note Olivier Proust, évoquant aussi les conséquences sur les écoles encore ouvertes, contrairement aux vagues de chaleur de juillet ou août.
Cette vague de chaleur intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l'Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices aux incendies.
Un "été de tous les dangers"
Dans ce contexte, 36 départements ont mis en place des restrictions d'utilisation de l'eau. Et alors que Météo-France table sur un été chaud et sec, le porte-parole de la Fédération des sapeurs-pompiers de France Éric Brocardi a mis en garde mardi sur franceinfo contre un "été de tous les dangers". Lundi, le Gard a déjà connu plusieurs départs de feu importants, brûlant notamment 60 bungalows dans l'un des plus grands campings d'Europe.
Les fortes chaleurs qui s'annoncent sont particulièrement risquées pour les personnes âgées, les personnes vulnérables ou les nourrissons, mais aussi pour les travailleurs en extérieur. En Occitanie, sur les chantiers de travaux publics, particulièrement exposés, les entreprises ont mis en œuvre des mesures spéciales : le bitume est coulé le matin plutôt que l'après-midi, les horaires sont aménagés, les pauses plus fréquentes, des bouteilles d'eau sont mises à disposition des ouvriers, invités à humidifier leurs vêtements, détaille Julien Blanc-Galera, de la Fédération régionale des travaux publics.
Et c'est aussi dans cette chaleur étouffante que plus de 500 000 lycéens de terminale vont plancher mercredi pendant qiuatre heures sur l'écrit de philo.
Météo-France qualifie cet épisode de "vague de chaleur", ce qui correspond à des températures élevées pendant plusieurs jours consécutifs (l'indice thermique national doit atteindre 25,3°C au moins un jour durant l'épisode, être supérieur à 23,4°C pendant au moins trois jours et ne pas descendre une seule fois sous 22,4°C).
Mais il est probable que le seuil de "canicule", qui prend en compte le danger que la chaleur de jour comme de nuit représente pour la population, soit atteint dans plusieurs départements à partir de jeudi. Des vigilances orange canicule pourraient ainsi être déclenchées d'ici à la fin de la semaine sur certains départements.
Avec AFP
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L'ONU alerte sur de nouveaux records des marqueurs clés du changement climatique
Une vague de chaleur "extrêmement précoce" devrait toucher la France dès mercredi
Une tornade dans l'ouest de l'Allemagne fait des dizaines de blessés et d'énormes dégâts
New York Times - World
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.
How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.
How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
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By Catherine Porter, Constant Méheut, Matt Apuzzo and Selam Gebrekidan
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DONDON, Haiti — Adrienne Present steps into the thin forest beside her house and plucks the season’s first coffee cherries, shining like red marbles in her hands.
The harvest has begun.
Each morning, she lights a coal fire on the floor of her home in the dark. Electricity has never come to her patch of northern Haiti.
She sets out a pot of water, fetched from the nearest source — a mountain spring sputtering into a farmer’s field. Then she adds the coffee she has dried, winnowed, roasted and pounded into powder with a large mortar called a pilon, the way she was taught as a child.
Coffee has been the fulcrum of life here for almost three centuries, since enslaved people cut the first French coffee plantations into the mountainsides. Back then, this was not Haiti, but Saint-Domingue — the biggest supplier of coffee and sugar consumed in Parisian kitchens and Hamburg coffee houses. The colony made many French families fabulously rich. It was also, many historians say, the world’s most brutal.
Ms. Present’s ancestors put an end to that, taking part in the modern world’s first successful slave revolution in 1791 and establishing an independent nation in 1804 — decades before Britain outlawed slavery or the Civil War broke out in America.
But for generations after independence, Haitians were forced to pay the descendants of their former slave masters, including the Empress of Brazil; the son-in-law of the Russian Emperor Nicholas I; Germany’s last imperial chancellor; and Gaston de Galliffet, the French general known as the “butcher of the Commune” for crushing an insurrection in Paris in 1871.
The burdens continued well into the 20th century. The wealth Ms. Present’s ancestors coaxed from the ground brought wild profits for a French bank that helped finance the Eiffel Tower, Crédit Industriel et Commercial, and its investors. They controlled Haiti’s treasury from Paris for decades, and the bank eventually became part of one of Europe’s largest financial conglomerates.
Haiti’s riches lured Wall Street, too, delivering big margins for the institution that ultimately became Citigroup. It elbowed out the French and helped spur the American invasion of Haiti — one of the longest military occupations in United States history.
Yet most coffee farmers in Ms. Present’s patch of Haiti have never had running water or septic tanks. They have crude outhouses and cook their diri ak pwa — rice and beans — over campfires. They deliver their coffee harvests on the backs of thin horses with palm-leaf saddles and rope reins, or hoist the loads on their heads to carry them, by foot, for miles on dirt roads.
Many, like Ms. Present’s husband, Jean Pierrelus Valcin, can’t read, having never “sat on a school bench,” as the Haitian Creole saying goes. All six of the couple’s children started school, but none finished, given the steep fees charged in Haiti, where the vast majority of education is private because the country never built more than a tiny public school system.
“There is nothing here,” said Mr. Valcin, who is losing his eyesight but can’t afford to visit a specialist. “Our children have to leave the country to find jobs.”
He used a term you hear often in Haiti — mizè. More than poverty, it means misery.
Violence. Tragedy. Hunger. Underdevelopment. These bywords have clung to Haiti for more than a century. Kidnappings. Outbreaks. Earthquakes. The president assassinated — this time in his bedroom.
How is it possible, many ask, that Haiti shares an island with the Dominican Republic, with its underground subway system, health care coverage, public schools, teeming resorts and impressive stretches of economic growth?
Corruption is the usual explanation, and not without reason: Haiti’s leaders have historically ransacked the country for their own gain, legislators have spoken openly on the radio about accepting bribes and oligarchs sit atop lucrative monopolies, paying few taxes. Transparency International ranks it among the most corrupt nations in the world.
But another story is rarely taught or acknowledged: The first people in the modern world to free themselves from slavery and create their own nation were forced to pay for their freedom yet again — in cash.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.
The Haitians had ample reason for alarm. Two decades earlier, Napoleon had tried to destroy them, sending one of the largest expeditions of warships ever dispatched by France, with his brother-in-law at the helm. The Haitians won and declared independence. Napoleon lost more troops than he did at Waterloo and withdrew.
But rich French colonists continued to press to reconquer the territory, and they found another sympathetic ear when the Bourbon monarchy returned to power. One minister of the navy, a former colonist and prominent defender of slavery, even drafted a new plan to put Haitians back in bondage or “crush them” with a still larger army.
No country could be expected to come to Haiti’s defense. The world powers had frozen it out, refusing to officially acknowledge its independence. American lawmakers in particular did not want enslaved people in their own country to be inspired by Haiti’s self-liberation and rise up.
So, Haiti’s president, eager for the trade and security of international recognition, bowed to France’s demands. With that, Haiti set another precedent: It became the world’s first and only country where the descendants of enslaved people paid reparations to the descendants of their masters — for generations.
It is often called the “independence debt.” But that is a misnomer. It was a ransom.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. Even the first installment was about six times the government’s income that year, based on official receipts documented by the 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
But that was the point, and part of the plan. The French king had given the baron a second mission: to ensure the former colony took out a loan from young French banks to make the payments.
This became known as Haiti’s “double debt” — the ransom and the loan to pay it — a stunning load that boosted the fledgling Parisian international banking system and helped cement Haiti’s path into poverty and underdevelopment. According to Ardouin’s records, the bankers’ commissions alone exceeded the Haitian government’s total revenues that year.
And that was only the beginning. The double debt helped push Haiti into a cycle of debts that hobbled the country for more than 100 years, draining away much of its revenue and chopping away at its ability to build the essential institutions and infrastructure of an independent nation. Generations after enslaved people rebelled and created the first free Black nation in the Americas, their children were forced to work, sometimes for little or even no pay, for the benefit of others — first the French, then the Americans, then their own dictators.
Two centuries after French warships blew their terrifying cannons from Port-au-Prince’s harbor to celebrate the debt, the echoes from that moment still wash across the country in its slums, bare hospitals, crumbling roads and empty stomachs, even in the countryside, once considered the most lucrative and productive in the world.
“This was a poor country that was always impoverished after 300 years of exploitation,” Cedieu Joseph said over the buzz of cicadas in his coffee garden in Dondon, the town in northern Haiti where Ms. Present lives. He manages a coffee cooperative named after a Haitian revolutionary hero from the area, and calls the so-called independence debt a modern whip, wielded by France to punish its former colony for wanting, and winning, its freedom.
“The slaves fought for our independence,” he said. “To make them pay for that independence again, it was setting up another form of slavery.”
Since then, the double debt has largely faded into history. France has repeatedly downplayed, distorted or buried it. Only a few scholars have examined it deeply. No detailed accounting of how much the Haitians actually paid has ever been done, historians say. Even in Haiti, debates over its effect on the country’s economy, development and political destiny continue today.
The New York Times spent months sifting through thousands of pages of original government documents, some of them centuries old and rarely, if ever, reviewed by historians. We scoured libraries and archives in Haiti, France and the United States to study the double debt and its effect on Haiti, financially and politically.
In what leading historians say is a first, we tabulated how much money Haitians paid to the families of their former masters and to the French banks and investors who held that first loan to Haiti, not just in official government payments on the double debt but also in interest and late fees, year after year, for decades.
We found that Haitians paid about $560 million in today’s dollars. But that doesn’t nearly capture the true loss. If that money had simply stayed in the Haitian economy and grown at the nation’s actual pace over the last two centuries — rather than being shipped off to France, without any goods or services being provided in return — it would have added a staggering $21 billion to Haiti over time, even accounting for its notorious corruption and waste.
For perspective, that’s much bigger than Haiti’s entire economy in 2020.
We shared our findings and analysis with 15 leading economists and financial historians who study developing economies and how public debt affects their growth. All but one either agreed with our $21 billion estimate, said it was squarely within the range of possibilities, or considered it conservative. A few suggested additional ways of modeling, which mostly showed far bigger long-term losses for Haiti.
The reason is simple: Had the money not been handed over to Haiti’s former slaveholders, it would have been spent in the Haitian economy — by the coffee farmers, laundresses, masons and others who earned it. It would have gone to shops, school fees or medical bills. It would have helped businesses grow, or seeded new ones. Some of the money would have gone to the government, possibly even to build bridges, sewers and water pipes.
That spending pays off over time, boosting a country’s economic growth. It’s impossible to know with any certainty what Haiti’s economy would have looked like, and given the history of self-dealing by officials, some historians say the needs of poor farmers in places like Dondon would never have been priorities anyway.
But several others said that without the burden of the double debt, Haiti might have grown at the same rate as its neighbors across Latin America. “There is no reason why a Haiti free of the French burden could not have,” said the financial historian Victor Bulmer-Thomas, who studies the region’s economies. André A. Hofman, an expert on Latin America’s economic development, also called this scenario “very reasonable.”
In that case, the loss to Haiti is astounding: about $115 billion over time, or eight times the size of its economy in 2020.
Put another way, if Haiti had not been forced to pay its former slave masters, one team of international scholars recently estimated, the country’s per capita income in 2018 could have been almost six times as large — about the same as in its next-door neighbor, the Dominican Republic.
They called the burden imposed on Haiti “perhaps the single most odious sovereign debt in history.”
The Times calculated the impact of the double debt alone — the reparations to colonists and the initial loan to pay them.
But Haiti’s troubles didn’t end there.
The double debt helped set off a cascade of privation, budgetary shortfalls and onerous foreign loans that shaped the country into the 20th century and beyond.
Emmanuel Macron’s Second Term as President of France
With the reelection of Emmanuel Macron, French voters favored his promise of stability over the temptation of an extremist lurch.
Though Haiti’s government made the last payments connected to its former slaveholders in 1888, the debt was far from settled: To finish paying it off, Haiti borrowed from other foreign lenders who, in league with a few self-serving Haitian officials indifferent to their people’s suffering, laid claim to a significant share of the nation’s income for decades to come.
Depleted after decades of paying France, Haiti took out even more loans after that. By 1911, $2.53 out of every $3 Haiti took in from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors, according to Gusti-Klara Gaillard and Alain Turnier, Haitian historians whose accounts are consistent with ledgers found in the diplomatic archives in suburban Paris.
That left precious little to run a country, much less build one.
In some years of the United States occupation, which began in 1915, more of Haiti’s budget went to paying the salaries and expenses of the American officials who controlled its finances than to providing health care to the entire nation of around two million people.
Even after the Americans relinquished fiscal control in the late 1940s, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Debt still shrouded the country. In the 1940s, Haitian children lucky enough to attend school were asked to bring coins to class to finish paying the avalanche of loans that had weighed on their nation since its infancy.
Little of this history is recognized by France. The reparations Haitians were forced to pay their former masters for generations are not covered in French schools, researchers say. And when a Haitian president began loudly raising the subject, the French government scoffed and tried to squelch it.
In 2003, Jean-Bertrand Aristide, a former priest who became the first democratically elected president after decades of dictatorship, launched a campaign demanding that France repay the money it had extracted, with television ads, street banners and a legal team putting together the elements of an international lawsuit. The French government responded by assembling a public commission to study relations between the two countries, but quietly instructed it “not to say a word in favor of restitution,” Thierry Burkard, the French ambassador to Haiti at the time, recently told The New York Times in an interview.
The commission dismissed Mr. Aristide’s claims as the ploys of a demagogue and portrayed the independence debt as a “treaty” between Haiti and France — making only passing mention of the French warships looming off the Haitian coast to enforce the demand in an annex to a 2004 report.
A month later, the French government helped remove Mr. Aristide from power, saying it was trying to prevent Haiti, which was heaving with turmoil, from spinning into civil war. But while French officials have long said the restitution claim was not the reason for Mr. Aristide’s ouster, Mr. Burkard acknowledged it was “probably a bit about that, too.”
“It would have set a precedent” for many other countries, he said.
Despite Mr. Aristide’s removal, the issue has not gone away. In May 2015, François Hollande, France’s president, stunned an audience gathered for the opening of a memorial center on the slave trade in Guadeloupe when he referred to Haiti’s payments to its former slave masters as “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he continued, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd, which included Haiti’s president at the time, instantly stood up in loud applause.
“People cried, African heads of state cried,” said Michaëlle Jean, the Haitian-born former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who was present at the speech. “It was immense.”
The excitement was short-lived.
A few hours later, Mr. Hollande’s aides clarified to news organizations that he was speaking only of the “moral debt” France owed to Haiti, not of any financial compensation. The French government maintains the same position today.
“France must face up to its history,” the French Foreign Ministry told The Times, expressing “solidarity” with Haiti. Even so, it has not calculated how much money France received from Haiti over generations.
“That’s the job of historians,” the ministry said.
Haiti’s payments to former colonists were supposed to go solely to individual property owners, not to the French government itself. Yet the state ended up with a cut anyway. The Times unearthed several government documents from the early 1900s revealing that 2 million francs from the descendants of Haiti’s enslaved people, or $8.5 million in today’s currency, landed in French state coffers. (France’s treasury declined to comment, saying its archives dated from only 1919.)
Some of the families that received payments over decades remain European royalty and French aristocracy. Their descendants include Maximilian Margrave of Baden, a first cousin of Prince Charles; the French businessman Ernest-Antoine Seillière de Laborde, who once ran the country’s powerful association of big businesses; and Michel de Ligne, the Belgian prince whose ancestors were close to Catherine the Great and built a castle known as the “Belgian Versailles,” where hundreds of Jewish children were hidden during the Holocaust.
The Times tracked down and spoke to more than 30 descendants of families that received payments under Haiti’s independence debt. Most said they had never heard of it.
“This is part of my family history I never knew,” Nicolaus Herzog von Leuchtenberg, the Duke of Leuchtenberg and a sixth-generation descendant of Joséphine de Beauharnais, Napoleon’s first wife, said in a phone interview from Germany.
The debt was not shouldered by all Haitians equally. The country’s small elite, who today live in gated mansions and travel regularly for vacations in Paris and Miami, remained largely untouched. It was the poor who paid — and continue to pay, many argue, because the country has never had enough schools, clean water, electricity and other basics.
“As of today, we suffer the consequences of the debt,” said Dr. Francis Saint-Hubert, a doctor who worked on Mr. Aristide’s restitution campaign and teaches at the Aristide Foundation for Democracy’s medical school in Haiti. On a recent visit to a public hospital, he found the cupboards bare of the most elemental supplies, like blood pressure cuffs, or even thermometers.
“We are still paying,” he said, “and sometimes with our lives.”
The documents reviewed by The Times show how that debt came to be, and how its impact stretched across history. The earliest records, in fact, date to a time before the nation of Haiti even existed.
The most profitable colony in the world
During slavery, Haiti brimmed with such wealth that its largest and most important city, Cap-Français, was known as the “Paris of the Antilles,” bursting with bookstores, cafes, gardens, elegant public squares and bubbling fountains. The Comédie du Cap sat 1,500 people and put on 200 performances a year — many direct from Paris — as well as regular dances and balls. The town’s slate-roofed houses, with their whitewashed walls and courtyards, rented for four times the price of a ground-floor apartment in central Paris, according to the historian John Garrigus. The harbor, choked with garbage today, was perennially full of ocean-worthy sailing ships.
All this happened quickly. The mountainous colony, tucked into the western part of the island of Hispaniola, was colonized by France later than most of the Caribbean, yet in less than a century its plantations were the leading suppliers of sugar to Europe. Only in the late 1730s were the colony’s first coffee plantations cut into the mountainsides in Dondon, where Ms. Present still farms today.
Within decades, the colony’s reliance on slave labor swelled. Between 1785 and 1790, Saint-Domingue absorbed 37 percent of the entire trans-Atlantic slave trade. Many kidnapped Africans died within a few years of being pulled from the putrid, crowded bowels of slave ships and branded with their new masters’ names or initials.
The survivors made up an astounding 90 percent of the colony’s total population, kept in line by hunger, exhaustion and public acts of extreme violence. Crowds of colonists gathered in one of the island’s fancy squares to watch them be burned alive or broken, bone by bone, on a wheel.
Sadistic punishments were so common they were given names like the “four post” or the “ladder,” historians note. There was even a technique of stuffing enslaved people with gunpowder to blow them up like cannonballs, described as burning “a little powder in the arse,” according to French historian Pierre de Vaissière, who cited a 1736 letter from a colonist.
“O land of mine, is there any other on this planet whose soil has been more soaked in human blood?” asked the Baron de Vastey, a government officer in the northern part of Haiti in his 1814 work “The Colonial System Unveiled.”
“To France’s shame, not a single one of the monsters,” he wrote, singling out plantation owners and their managers by name, has experienced “even the slightest punishment for his crimes.”
France strengthened its laws forbidding the mutilation or killing of enslaved people in the 1780s, a sign of how openly cruel some plantation owners had become. A few years later, 14 enslaved people from a remote coffee plantation made the long trip to the Cap-Français courthouse to test the new laws. Their master, a rich planter named Nicolas Lejeune, had tortured two women whom investigators found in chains, their legs charred from burns. They died soon after, yet Lejeune was acquitted.
The only thing that will prevent “the slave from stabbing the master” is “the absolute power he has over him,” Lejeune wrote to the prosecutor, according to historian Malick Ghachem. “Remove this brake and the slave will dare anything.”
The enslaved people of Saint-Domingue rose up late one August evening in 1791, starting what some historians call the largest slave uprising in history.
Little documentation about the early days of the revolution exists. One enslaved person confessed, most likely under torture, that a clandestine meeting took place in the woods, attended by 200 others from across the north. The rebels later held a ceremony, vowing to destroy their oppressors and the tools of their subjugation.
They did it with whatever weapons they could grab or fashion and — most effectively — with fire, burning sugar cane fields and plantation buildings. The cloud of black smoke that engulfed Cap-Français made the sky glow after sunset like the northern aurora, one French surgeon recounted.
Within two weeks, every plantation within 50 miles of Cap-Français was reduced to ash and the rebels, many dressed in rags, organized into three armies, with hundreds on horseback. One leader became infamous for wielding the same cruel punishments slaveholders had used, whipping colonists hundreds of times and hacking off their hands.
After two years, the French commissioners of the colony announced that all enslaved people would be free and become French citizens. It was practical — they needed recruits to defend the colony against attacks, including from Britain or Spain, which controlled the eastern side of Hispaniola. But it was also ideological, some historians say, reflecting the revolutionary ideals that had erupted back home.
Soon after Louis XVI and Marie Antoinette were guillotined in France, the revolutionary government abolished slavery in 1794, not just in Saint-Domingue but in all French colonies. The historian Laurent Dubois calls that the most dramatic change brought about by the French Revolution, yet for enslaved people of Saint-Domingue, he says, “it was only the end of the beginning of a long struggle for freedom.”
Napoleon, who seized power in 1799, had very different views on slavery. In December 1801, he dispatched some 50 ships to Saint-Domingue to reimpose the French colonial empire and “rid us of these gilded Africans,” as he put it to the commander, his brother-in-law. Napoleon reinstated the slave trade in France’s other colonies and thought it would take three months to vanquish the Haitians.
Instead, as many as 50,000 French soldiers, sailors and colonists died, according to the historian Philippe Girard. Almost two years later, the ragged remains of Napoleon’s forces pulled out of the charred harbor of Cap-Français — later renamed Cap-Haïtien.
The declaration of independence for Haiti — the Indigenous name that revolutionaries reclaimed for their country — offered enslaved people hope from Brazil to South Carolina, noted the historian Julius S. Scott.
But for their masters, it set a chilling precedent.
“The peace of 11 states in this union will not permit the fruits of a successful Negro insurrection,” Senator Thomas Benton of Missouri told his fellow lawmakers in Congress, explaining why the United States should not recognize Haiti’s independence. “It will not permit Black consuls and ambassadors to establish themselves in our cities, and to parade through our country.”
Or, as Senator John Berrien of Georgia said, official relations with Haiti would “introduce a moral contagion” that would make even the most horrifying pestilence seem “light and insignificant.”
The ultimatum
Haiti knew the French would return, a premonition that still towers in stone over the country from a green peak above Dondon’s coffee farms. It is called the Citadelle, the largest military fortress in the Caribbean and arguably Haiti’s most important building. Its gray walls, now patched with orange lichen, are as thick as 16 feet and as high as 147 feet. From one angle, they sweep like the prow of a monstrous ocean tanker bearing down on any flimsy vessels below. More than 160 cannons point threateningly from its openings and ledges.
Some 20,000 peasants — conscripted by the new Haitian government — built it in just 14 years, beginning shortly after independence. It was just one of 30 forts ordered up by Jean-Jacques Dessalines, Haiti’s first ruler, in preparation for what he called “an eventual offensive return of the French.”
That day finally came, 21 years after independence.
On July 3, 1825, a French warship, accompanied by two other ships, sailed into the port of Port-au-Prince, Haiti’s capital.
They were sent by Charles X, the newly installed king of France, to enforce an ordinance: In exchange for 150 million francs, and an enormous reduction in custom taxes on French goods, France would recognize its former colony’s independence.
If the Haitian government did not accept the ordinance, exactly as written, the Baron of Mackau, Ange René Armand, had orders to declare Haiti an “enemy of France” and blockade its ports. In his own handwritten account, the baron said he had been instructed to launch military operations that “can no longer be stopped.”
“I am not a negotiator,” he told Haiti’s president, Jean-Pierre Boyer, according to the baron’s account, which was published in France this year. “I am only a soldier.”
Just up the coast, 11 more French warships waited. One of the Haitian president’s top generals rushed a letter to him in the middle of the talks, saying his men in the coastal mountains northwest of Port-au-Prince had spotted the French fleet.
The idea of payment had been raised before, first by the Haitian president in 1814 as a way of fending off what many saw as an imminent French invasion. Frozen out of trade with France and at times the United States, Boyer himself had discussed the idea, in exchange for international recognition of Haiti’s independence.
But those were diplomatic negotiations. Now, a crippling amount was being demanded under threat of war. The French demand was “excessive” and beyond “all our calculations,” Boyer said, according to the baron’s account.
But after three days of meetings, he relented.
Some historians dispute the notion that Boyer accepted the demands merely to protect his people from war. Alex Dupuy, a Haitian American scholar, argues that the president wanted to enshrine the property rights of the Haitian elite who had taken over land, and knew the costs would be offloaded onto the poor masses. “One has to understand the pressure France put on Haiti, but also the interests of the Haitian ruling class,” he said.
The ordinance broke new ground. Typically, historians say, war reparations are imposed on the losers. Victorious European nations forced France to pay them after the Napoleonic Wars in 1815, a decade before the Baron of Mackau set foot in Haiti. After World War I, Allied nations imposed huge penalties on Germany in the Treaty of Versailles, fueling bitter resentment that carried into World War II.
But in this case, the victors — who had first thrown off their shackles, and then defended themselves by beating back Napoleon’s forces — were the ones to pay. Instead of remedying, or even acknowledging, the abuses of slavery, the ordinance focused on the financial losses of the former masters.
In the coming decades, some nations, like Britain, abolished slavery and paid slaveholders for their losses, while also requiring newly freed people to continue working for their former masters for a number of years without pay. As the Swiss historian Frédérique Beauvois points out, the United States was an outlier: It freed people after the Civil War, and granted no compensation to their enslavers.
But Haiti’s case was unique. The Haitians had already freed themselves.
In the other cases, governments paid slaveholders to ease their opposition to abolition laws and to ensure that the economy would not crash, she said. But with Haiti, France demanded payment from those who had been in chains.
“It was to punish them,” Ms. Beauvois said. “It was vengeance.”
The price tag was huge. In 1803, France sold Louisiana to the United States for 80 million francs — just over half what it demanded from Haiti. And back then, Louisiana encompassed a large sweep of the continent, stretching across all or parts of 15 modern states. Haiti was 1/77 the size.
The Haitian government didn’t have enough money to pay even the first of five installments.
So the baron brought three Haitian diplomats with him back to France. There, they sealed a 30 million franc loan. But after the group of bankers, which included the Rothschilds, took its commissions, Haiti got only 24 million francs.
Instead of 150 million, Haiti suddenly owed 156 million, plus interest.
It was one of the first of many loans by French bankers to foreign governments that transformed Paris into a hub of international finance. And it became a prototype for controlling colonies after their independence, fulfilling the vision of the baron, who later became France’s minister of the navy and colonies.
“Under such a regime,” he wrote, “Haiti would undoubtedly become a highly profitable and costless province of France.”
‘Reduced by Death’
In Paris, the king named a commission to sort through more than 27,000 demands for compensation that flooded in decades after the Haitian revolution.
The biggest single payout went to the family of one of the biggest slaveholders in Haiti’s history, Jean-Joseph de Laborde, a banker for Louis XV, according to Oliver Gliech, a German historian who has created a database of former colonists.
In the late 18th century, Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti in his slave boats and had more than 2,000 enslaved people on his plantations there, many of whom died. French revolutionaries beheaded him in 1794, but two of his children, Alexandre and Nathalie, received about 350,000 francs, or about $1.7 million today, for his claimed losses in Haiti.
Officially, former colonists got just one-tenth of what they lost. But Laborde’s son, Alexandre, a fervent abolitionist, said in an 1833 parliamentary debate that the compensation payments were so large they actually exceeded the plantation owners’ losses.
“With half of the compensation I would receive, I could buy the three houses I owned,” he told lawmakers.
By law, the commission could compensate Frenchmen only for lost real estate. But it was clear that “slaves were almost the only value of Saint-Domingue” and should be part of the calculus, Jean-Marie Pardessus, an official who helped set the rules on compensation, told his fellow lawmakers.
What little is known about the commission’s decisions comes from a 990-page volume of its original handwritten notes discovered in the French archives in Roubaix in 2006.
Some former colonists submitted letters from slave ship captains and slave merchants as proof of the kidnapped Africans they had purchased on the eve of the revolution. Conversely, commissioners subtracted the value of enslaved people colonists took with them when fleeing.
In 1828, the commission heard from Philippine Louise Geneviève de Cocherel. Her father, the recently deceased Marquis of Cocherel, had owned six properties, including a sugar plantation and a coffee plantation.
Cocherel had been singled out by the Baron de Vastey in his treatise on the horrors of slavery, but in flowing handwriting, the commissioner’s note taker recorded the marquis’s losses with bureaucratic dispassion:
His sugar and cotton plantations had been “reduced by death” to 220 enslaved people, valued at 3,425 francs per head.
The coffee plantation’s slaves had been “reduced to 40 by death,” their worth put at 3,250 francs each. On the ranch, the seven enslaved people had been “reduced to” six, worth 2,500 per head.
In 1789, before the slave rebellion, the marquis bought 21 recently kidnapped Africans before leaving for France. But he didn’t indicate where they were put to work, so the commission valued them at an average rate, down to the cent: 3,366.66 francs.
In the end, it awarded Cocherel’s daughter, a newly married marquise, average annual payments of 1,450 francs, or about $280 in the 1860s, for dozens of years, according to government publications of the commission’s decisions.
By contrast, coffee farmers in Haiti were earning about $76 a year in 1863, Edmond Paul, a Haitian economist and politician, wrote at the time — barely enough to cover one meal a day of “the least substantive foods.”
It was reminiscent, he said, of slavery.
‘Ready to Fight’
The Haitian government ran out of money right away. To finish its first payment, it emptied its state coffers, sending it all to France on a French ship, sealed in bags inside nailed crates reinforced with iron bands. That left no money for public services.
The French government threatened war to collect the rest.
“An army of 500,000 men is ready to fight,” wrote the French foreign minister in 1831 to his consul in Haiti, “and behind this imposing force, a reserve of two million.”
In response, President Boyer passed a law commanding every Haitian to be ready to defend the country. He built the leafy suburb of Pétionville, now the bastion of the Haitian elite, up the hill from the harbor — out of range of cannon fire.
Even French diplomats recognized their threats had prompted the Haitian government to pour money into its military, rather than send it to France.
“The fear of France, which naturally wants to be paid, does not allow it to reduce its military state,” reads a 1832 letter by one French diplomat.
In late 1837, two French envoys arrived in Port-au-Prince with orders to negotiate a new treaty and get the payments flowing again. The so-called independence debt was reduced to 90 million francs, and in 1838, another warship returned to France with Haiti’s second payment, which swallowed much of Haiti’s revenues once again.
The military sucked up another large chunk, according to the French abolitionist writer and politician Victor Schœlcher. After that, there was very little left for hospitals, public works and other aspects of public welfare. Education had been assigned a mere 15,816 gourdes — less than 1 percent of the budget.
‘And Then Sells Himself’
From the very beginning, French officials knew how disastrous the payments would be for Haiti. But they kept insisting on getting paid, and for decades — with some exceptions, notably during periods of political upheaval — Haiti came up with the money.
The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years, drawing from thousands of pages of archival records in France and Haiti, along with dozens of articles and books from the 19th and early 20th centuries, including by the Haitian finance minister Frédéric Marcelin.
In some years, Haiti’s payments to France soaked up more than 40 percent of the government’s total revenues.
“They don’t know which way to turn,” a French captain wrote to the Baron of Mackau in 1826 after collecting a shipment of gold from Haiti.
“After trying domestic loans, patriotic subscriptions, forced donations, sales of public property, they have finally settled on the worst of all options,” the captain wrote: 10 years of exorbitant taxes that were “so out of all proportion to the achievable resources of the country, that when each one sells all that he possesses, and then sells himself, not even half of the sums demanded will be collected.”
Yet by 1874, Haiti had paid down all but 12 million francs of its double debt to France, in large part through coffee taxes. To finish off the rest — and finally invest in the country’s development by building bridges, railroads, lighthouses — the government took out two more hefty loans from French bankers.
The borrowing ended up being a “shameless waste,” the president of Haiti’s national assembly said after a parliamentary investigation.
In an 1875 loan, the French bankers and investors took a 40 percent cut off the top. Most of the rest went to paying other debts, while the remainder lined the pockets of corrupt Haitian officials who, historians say, enriched themselves at the expense of their country’s future.
Instead of escaping mizè, Haitians slid deeper into it.
While the world’s great powers, and even some smaller countries like Costa Rica, were investing in huge public health projects to fight disease and improve their citizens’ quality of life, Haiti had scraps for things like hospitals and water pipes. In 1877, when the public works department was officially created, it had two architects and six engineers for the entire country.
One British diplomat, Spencer St. John, described Port-au-Prince at this time as perhaps “the most foul smelling, dirty and consequently fever-striken city in the world,” with human waste collecting in fetid pools on the streets that “in other countries is carried off by the sewers.”
The bank that benefited most from the 1875 loan was Crédit Industriel et Commercial, the French institution that helped finance the Eiffel Tower. And soon after its first lucrative foray into Haiti, Crédit Industriel shaped the country yet again, helping to establish the National Bank of Haiti.
Nearly the only thing Haitian about it was the name.
Headquartered in Paris, controlled by French businessmen and aristocrats, the bank took over Haiti’s treasury operations, charged a commission any time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, and delivered the profits to its shareholders in France. In 1894, a banner year, its French investors earned more than the Haitian government’s proposed agriculture budget for the entire country.
After 1915, when the Americans replaced the French as the dominant force in Haiti, they did more than just control the country’s national bank: They installed a puppet government, dissolved parliament at gunpoint, entrenched segregation, forced Haitians to build roads for no pay, killed protesters and rewrote the nation’s Constitution, enabling foreigners to own property for the first time since independence.
The military occupation lasted 19 years, and was justified as vital to securing American interests in the region and taming Haiti’s chaos. The United States, where lawmakers once feared the contagion effect of Haitian independence, now depicted the invasion as a civilizing mission, necessary because, as Secretary of State Robert Lansing wrote in 1918, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
There was another hand behind the occupation, as well: Wall Street, in particular the National City Bank of New York, the predecessor of Citigroup. By 1922, its affiliate had bought all the shares in Haiti’s national bank and, with a guarantee from the American government that it would be repaid, won the chance to lend still more money to Haiti. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt — and then followed a well-established pattern.
It did little to develop Haiti, while sucking up a quarter of the country’s revenues over the next decade, according to annual fiscal reports reviewed by The Times.
When investigators with the newly formed United Nations visited Haiti after the Americans gave up financial control in 1947, they found a country in the same desperate straits as always.
From 1825 to 1957, the analysis by The Times found, international debt drained an average of 19 percent of the country’s annual revenue, and in some years ate up more than 40 percent.
“It’s a really massive number by modern standards,” said Ugo Panizza, an Italian economist who has examined the double debt.
Moreover, loans are often taken on by countries to invest in their welfare and development. That was rarely the case in Haiti. The double debt was imposed by an outside power that provided no goods or services in return, sapping the new nation’s wealth from the beginning.
“The first economic impact of this drain was the absence of funds to invest in education, health and infrastructure,” said Thomas Piketty, a French economist who has also studied the double debt. “But even more decisively, in the long term, this drain has totally disrupted the process of state building.”
Not everyone agrees. In some periods, the biggest line item in the Haitian state’s budget — even bigger than its debt payments — was the military.
Some experts described the expense as understandable, given the Haitian fear of a French invasion and the American occupation decades later. But others see Haiti’s heavy military spending as a reflection of a predatory government more interested in reaping financial rewards and staying in power than helping its people.
“There was always the alternative: Spend less on the military, spend more on development,” said Mats Lundahl, a Swedish economist who has published several books on Haiti. “This was a deliberate choice.” From 1843 to 1915, Haiti had 22 governments, he pointed out. Seventeen were deposed in revolutions or coups.
The double debt imposed by France clearly had an impact, Mr. Lundahl said, but “I don’t think it’s the main reason for Haitian underdevelopment.” Haiti’s leaders, he said, “did a pretty good job themselves.”
‘President for Life’
A bookish, middle-aged doctor was elected president in 1957.
François Duvalier, who had run a clinic training doctors to treat a disfiguring disease called yaws, promised to free the government from the grip of the country’s elite and represent the other Haiti: the poor with no paved roads, no running water and no education. He called them “the great unacknowledged” and promised to bring them out of their mizè.
The country’s prospects looked good. For the first time in more than 130 years, Haiti was unburdened by crippling international debt. And after frost had damaged Brazil’s coffee crop, the price of the commodity soared, offering Haiti’s government a windfall that it began to spend on irrigation canals and the country’s first big hydroelectric dam.
“The present moment offers Haiti an exceptional opportunity,” the World Bank said in 1954, adding that “this opportunity has to be seized now.”
Instead, Duvalier drove his country into despair.
The 28-year dictatorship he shared with his son Jean-Claude terrorized the nation. The Tontons Macoutes, a militia Duvalier created, attacked every perceived threat, including students and journalists. Hundreds were thrown into a network of prisons Human Rights Watch called the “triangle of death” and never heard from again. Others were shot on the street, their bodies left in heaps. In 1964, Duvalier declared himself “president for life.”
Professionals fled the country, taking their expertise. By 1970, more Haitian doctors were practicing in Montreal than in Haiti, one journalist, James Ferguson, estimated.
Duvalier perfected the corruption of past leaders, dipping into the state tobacco monopoly and skimming the pay of Haitian workers sent to Dominican sugar mills. His government outright extorted citizens, particularly through its “National Renovation Movement,” demanding that they donate to the construction of what jurists called a “purely fictitious” city named “Duvalierville.”
Initially, the Duvalier government found an ally in the Cold War struggle unfolding across the hemisphere: the United States.
After a Haitian diplomat voted in favor of ejecting Cuba from the Organization of American States, the American government agreed to fund a large airport — named the François Duvalier International Airport — in Port-au-Prince. The arrangement was widely cast by journalists as a tit-for-tat agreement, but the United States Agency for International Development soon closed its freshly built headquarters in Port-au-Prince because of corruption in the Duvalier government.
After a second heart attack, Duvalier, nicknamed “Papa Doc,” had the country’s Constitution changed so that his young son, just 19, could replace him. Known as “Baby Doc,” Jean-Claude Duvalier continued his father’s reign of terror and graft. By the time protests forced the dictator and his family to be spirited away on an American plane to France, he and his relatives had stolen hundreds of millions of dollars, having treated the state like a “royal fiefdom,” a Haitian government investigation found.
Over that time, the country’s misery deepened. Fewer than one in four adults could read, according to a 1985 World Bank report. From a quarter to half of Haitian children suffered severe malnutrition. Many were in the countryside, where coffee farmers earned even less than they had before the Duvalier regime.
After Jean-Claude Duvalier fled the country, the coffee tax was removed for the first time in more than a century. But it was too little, too late.
Farmers had been growing coffee more or less the same way since the days after the revolution, in very small garden plots where the trees seeded themselves naturally, mixed with banana and orange trees, as well as vegetables. There had never been a serious push by the government to develop the industry with new technology, fertilizers or new varieties of coffee.
The bountiful harvests that continued for generations and paid the nation’s debts were “like magic,” said Jobert Angrand, the former head of the National Coffee Institute of Haiti and a recent minister of agriculture.
By the 1980s, the magic had worn off. Poor farmers began to cut down their coffee trees and plant quicker-growing cash crops instead, leading to erosion. In Dondon, farmers who once couldn’t see the Citadelle from their fields because of the thick foliage above them suddenly had a clear view. Coffee exports began to plummet.
“This is the problem in Haiti,” said Mr. Angrand. “There is no investment in the countryside.”
‘All the Better’
The Americans arrived at the gates of President Jean-Bertrand Aristide’s house before dawn on Feb. 29, 2004. Flanked by security officers, a U.S. diplomat climbed the mansion’s steps to see the president — and ask for his resignation letter before whisking him into exile.
Mr. Aristide, a former Catholic priest who had railed against the dictatorship from his pulpit in the slums, and the first lady, Mildred Aristide, stepped into a diplomatic car to the airport and boarded an American plane from the tarmac.
Their destination was unknown even then. They were simply being removed from the country.
As the plane circled in the air, its blinds down, French officials frantically called the leaders of African countries, searching for someone willing to host Haiti’s soon-to-be former president, according to Mr. Burkard, the French ambassador to Haiti at the time. Finally, after three rejections, President François Bozizé of the Central African Republic agreed.
After Mr. Aristide landed in Bangui — a capital thousands of miles from his own, on a different continent — he made reference to Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader. He had been abducted by French soldiers in 1802 after signing a peace agreement, carted off to France and thrown in prison without a trial in the frozen Jura Mountains, where he died a year later.
Louverture’s famous line is a standard of Haitian history books: “In overthrowing me, you have done no more than cut down the trunk of the tree of Black liberty in Saint-Domingue. It will spring back from the roots, for they are numerous and deep.”
Mr. Aristide changed it slightly. “In overthrowing me they have uprooted the trunk of the tree of peace,” he said, “but it will grow back because the roots are Louverturian.”
Later, he was more pointed: He told American news outlets by phone that he’d been kidnapped.
Haiti’s two former colonizers described their joint action as both a rapprochement after their friction over the Iraq War and a humanitarian mission to avoid a looming civil war in Haiti. Haitian rebel soldiers were in the north, threatening to soon take the capital and Mr. Aristide. Pro-Aristide and anti-Aristide protesters had clashed violently in the streets. Secretary of State Colin L. Powell called Mr. Aristide’s claim of being kidnapped “absurd.”
But Mr. Burkard, the French ambassador, told The Times in a recent interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by forcing him into exile.
And while Mr. Aristide’s demand for financial restitution from France was not the principal reason for his removal, Mr. Burkard said, his ouster had an added benefit: It ended Mr. Aristide’s noisy campaign, which had landed with the force of a grenade, threatening to blow up relations with all former colonies.
That made his removal “all the better,” said Mr. Burkard.
Mr. Aristide had been ousted before, in a military coup in 1991, less than a year after winning the first democratic election since the dictatorship. But he was re-elected nine years later and launched his restitution campaign in 2003, on the 200th anniversary of Toussaint Louverture’s death.
With the money Haiti shipped to France for the so-called independence debt back in hand, he said, his country could invest in all the things it had never been able to afford, including schools, hospitals, roads, tractors and water for peasants.
Tallying Haiti’s losses, he presented a bill: $21,685,135,571.48.
The figure, both for its size and its precision, was mocked by French diplomats and denounced by some Haitian intellectuals as an attempt by Mr. Aristide to distract from the country’s woes and maintain his grip on power. But, as the estimates vetted by economists and historians consulted by The Times show, his calculations may have been close to the mark — and possibly even modest.
The Aristide government had hired international lawyers to assemble arguments and a researcher to dig through French archives. On the nation’s 200th Independence Day, Mr. Aristide celebrated before huge crowds on the lawn of the national palace, promising to replace a 21-gun salute with 21 things he would do once the restitution was paid — a retort to the cannons fired by the Baron of Mackau’s fleet centuries ago.
“Why after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide asked during a rare interview with The Times at his home office in the suburbs of Port-au-Prince, a large gold-painted bust of Toussaint Louverture on a table behind him.
“We were condemned to live in poverty — not just poverty, but misery,” he said. “An abject misery tied to 1825.”
Since his departure, none of his successors have pressed the issue. In 2003, the French government dismissed his claim of restitution. Twelve years later, Mr. Hollande acknowledged that France did indeed owe Haiti a debt — before his staff quickly said it was not a monetary one.
Still, Mr. Aristide argued that he and others had “seeded the field,” noting that while the Haitian revolution started in 1791, it took years before enslaved people became free, and years more until they claimed independence.
“It’s not finished,” he said.
‘Resign yourself to mizè’
The tinny scrapes of metal shovels on concrete echo outside the Vincent Ogé coffee cooperative. Using methods that haven’t changed for generations, workers scoop up the coffee beans drying in the sun and toss them in wheelbarrows.
As dusk nears, the farmers begin to arrive, carrying the season’s first crop directly from their gardens in buckets and in thick plastic sacks.
“All the benefits of coffee were never returned to the peasants,” says Françisque Dubois, the local coffee cooperative’s founder.
“Even if the money came back, it wouldn’t reach us,” he says. “It would go into the pockets of the gwo moun — the big shots,” he adds, “like Duvalier, who put it all in Swiss banks.”
Mr. Dubois greets the arriving farmers from a straw chair in the dim processing room. Beside him, a barefoot worker dips each farmer’s load into a bucket of water to remove any cherries that have been hollowed out by pests. Then, the cherries’ flesh is removed, and the remaining seeds — known widely as beans — go to a cistern to ferment. The process hasn’t changed all that much since the coffee boom of Saint-Domingue.
Very few of the coffee farmers in Dondon had heard of the so-called independence debt, despite the pivotal roles their ancestors played in paying it. The handful who had a notion said they were too full of other worries to ponder what it meant for the nation’s evolution. They were busy battling mizè.
Hunger. Sickness. Unpaid school fees. The crippling cost of a father’s funeral. One man steps out of the cooperative, runs his hands over his face, and says forlornly that he can’t keep anything in his head since his grandchild died of fever.
“You have to resign yourself to mizè,” said Rose Melanie Lindor, a 70-year-old coffee farmer on the other side of town. Five of her 10 children died.
By the time Etienne Roberson stepped into the cooperative, the sun had painted the trees with honey. He almost made it through high school before his family stopped being able to pay the fee, and knew more than most about the so-called independence debt.
“It was bad for the country,” he said. “When we were paying it, that’s when the country became poor.”
Across the dirt road, Ms. Present stopped picking cherries from her coffee trees earlier that day, taking a rare moment to contemplate her nation’s past and her ancestors’ parts in shaping it.
“If we have our liberty now because of coffee,” she said finally, “I’m proud of that.”
Then, she got back to work.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Charles Archin, Harold Isaac and Ricardo Lambert from Port-au-Prince; Daphné Anglès, Claire Khelfaoui and Oliver Riskin-Kutz from Paris; David Foulk from Mont-de-Marsan, France; Sarah Hurtes and Milan Schreuerfrom Brussels; Allison Hannaford from North Bay, Ontario; and Kristen Bayrakdarian from New York. Photo and video editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran. Map by Scott Reinhard.
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BBC
Babushka Z: The woman who became a Russian propaganda icon
By Sofia Bettiza & Svyatoslav KhomenkoBBC News
An elderly Ukrainian woman brandishing a red Soviet flag has become the unlikely face of Kremlin propaganda after a video of her encounter with Ukrainian soldiers went viral. The BBC tracked down "Babushka Z" to try to establish the truth behind the incident.
"I don't think they should glorify me. I am just a peasant woman. I don't understand why I've become a celebrity."
The woman who has become known as Babushka Z - "grandmother" in Russian, the Z referring to the symbol often painted on armoured vehicles - is gobsmacked when the BBC shows her photos of her newfound fame. "I've never seen any of it," she says.
The video shows her walking towards two Ukrainian soldiers holding a red Soviet flag.
The soldiers say they have arrived to help and offer her a bag of food. Then they take the flag off her, throw it on the ground and stamp on it. So the woman, feeling insulted, gives the food back to them. "My parents died for that flag in World War Two," she says, indignantly.
For the Kremlin, this was gold. Russian propaganda is rarely able to centre on individuals, and they saw this woman as a rare example of a Ukrainian who regretted the collapse of the Soviet Union and considered the Russians to be liberators.
Most Ukrainians - even in Russian-speaking regions - have not welcomed the invasion, so her brandishing of the Soviet flag was used as proof that its actions have support among local people.
And it doesn't hurt that the iconography of that flag and the Babushka resonates for every Russian who is familiar with the WWII postcard of "Mother Russia".
The Kremlin propaganda machine got to work. Within days, her image - a throwback to a stereotypical peasant woman of the Soviet era in her orthodox headscarf, felt boots and thick skirt - started to appear everywhere, from Moscow and Siberia to Sakhalin Island in the far east.
She has now been immortalised in murals, placards, postcards, sculptures and bumper stickers. Songs and poems have been dedicated to her. Russian officials even unveiled a statue of her in Mariupol, the Ukrainian city that has been bombed to the ground.
Until recently, no one knew the true identity of Babushka Z. In fact, nobody was sure if she was even alive.
But she is a very real person. Her name is Anna Ivanovna and we tracked her down to Velyka Danylivka, a village near Kharkiv in north-eastern Ukraine where she lives with her husband, dogs, cats and rabbits.
The lively 69-year-old looks surprised when we show her pictures of the statue made in her image. "Do I really look so old?", she asks. "It's like a stranger is staring at me!"
But her story is very different from the image that the Russian media has been painting. She does not support the war.
"How can I support my people dying? My grandchildren and great-grandchildren were forced to go to Poland. We live in fear and terror."
So why did Anna greet soldiers with a Soviet flag? She says she has been misunderstood. She claims she confused the two Ukrainian soldiers offering her food with Russian soldiers.
"I was just happy that Russians would come and not fight with us. I was happy that we would unite again."
Anna did not put any political subtext into her act. The red flag, she says, is not the flag of the Soviet Union, not of Russia, but "the banner of love and happiness in every family, in every city, in every republic. Not of bloodshed. And whoever says otherwise, is wrong."
While Anna talked, the constant roar of artillery and fighting could be heard nearby. She didn't flinch once - she has become used to it.
"If I could speak to Vladimir Putin I would say, you've made a mistake. Us Ukrainian workers, what have we ever done to deserve this? We are the ones who are suffering the most."
But Anna is from the Soviet time, and reluctant to openly criticise the Russian leader.
"Putin is a president. A tsar, a king, an emperor."
Even though she has become a star in Moscow, Anna's village has not been spared by Putin's forces - it has been bombed several times.
As we drive through, some houses are on fire. Others have been reduced to ashes. Her own home has suffered from the shelling - her windows are shattered, the roof is damaged and shrapnel is scattered on the front lawn.
"'Now I see," Anna said. "They do not care about people here in Ukraine, they care only about conquering our lands."
Dmytro Galko from Ministry of Culture of Ukraine agrees. He says Russian propaganda makes everything one dimensional.
"They just do not care about the truth, they do not care about real persons. They are not interested in who Anna is, or in her fate. If they could, they would snatch her, mummify her and put her in a mausoleum," he says.
Anna fears for her safety now. In Ukraine, she is being attacked online because she is seen as pro-Russian.
All her neighbours shun her. It's a small village and everyone knows each other.
"I'm not happy they've made me famous. Because in Ukraine, now they consider me a traitor."
But it's clear that the true scale of her fame only really becomes apparent to Anna at the end of our interview. As we say goodbye to her, she tries to give us her beloved red flag with the sickle and hammer.
"I don't want any trouble. I don't want people to ever use it against me."
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France24 - Monde
Rikers Island, prison de l'insécurité à New York
Publié le : 14/06/2022 - 19:05
Samia METHENI
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La prison sur l'île de Rikers à New York a depuis longtemps la réputation d'être insalubre et violente, mais la colère monte suite aux décès de vingt détenus en dix-huit mois.
BBC
Her work combines a peculiarly English mysticism with an equally English taste for absurd humour
"Why are people so interested in me when I just make an album every now and then?" Kate Bush asked a journalist in 1989. One reason why Bush is a lodestar for so many artists is that she appears to care deeply about her art and not at all about the attention it invites. She only returns to the public eye when she has something to promote. Given that she hasn't released a studio album since 50 Words for Snow in 2011, and her 2014 concert residency (her first live shows in 35 years) sold out in a trice, that isn't very often. "I don't think my life is that interesting," she said in 2016. "I'm quite a private person and I like my work to do the talking."
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Yet to call Bush a recluse would be unfair because she appears to live a very nice, normal life with her husband Danny McIntosh and is always gracious when she does have something to say. Recently the 63-year-old resurfaced to acknowledge the extraordinary viral success of her 1985 single Running Up That Hill (A Deal with God), after it played a crucial role in the latest season of TV's Stranger Things. The song has entered the Top 10 in both the UK and US. Last week it was by far the most streamed song in the world, overtaking the likes of Harry Styles and Bad Bunny, and is heading for number one in the UK charts this week. At least one well-meaning teenager is murdering it on TikTok as you read this. "It's all really exciting!" Bush wrote on her website while heaping praise on the show.
The song Running Up That Hill (A Deal with God) is about uplifting, radical empathy (Credit: Alamy)
Bush wrote the song in her house in the Kent countryside in the summer of 1983. The lyric is an expression of radical empathy: a fantasy about arranging with God to swap places with her lover so that each could fully understand the other at last. It's no surprise that it has become a LGBTQ+ anthem (and in 2018 featured in the TV series Pose). Appropriately, it was Bush's boyfriend and collaborator Del Palmer who programmed the urgent electronic drums that herald both the song and the Hounds of Love album. EMI nixed the original title, A Deal with God, lest it offend devout record-buyers and radio DJs, but the enforced alternative, as Graeme Thomson writes in his Bush biography Under the Ivy, was "a perfect analogy" for the album: "life is hard, but we’re getting somewhere".
Some seasoned Bush fans are irritated by the current avalanche of latecomers but in the UK at least it makes no sense to be protective of a song that was a major hit in 1985, and was remixed for the closing ceremony of the 2012 Olympics. So she's not exactly buried treasure, yet she somehow retains the aura of a cult artist. "I have been quite surprised that a lot of my stuff, which isn't particularly mainstream, has been as successful as it has," she told me in 2011.
It is very hard to explain where Kate Bush came from. Not literally, of course – the daughter of a doctor and a nurse, she had a pleasant, somewhat bohemian middle-class upbringing in the Kent suburbs. Through a mutual friend of the family, a demo tape of more than 50 songs reached Pink Floyd's David Gilmour, which led to a deal with EMI when she was 16. Famously, she wrote her fourth single The Man with the Child in His Eyes when she was just 13. She said that it was what she did for fun. Her friends did ballet or gymnastics after school; she wrote songs.
Bush's persona is both avant-garde and down to earth – a charismatic combination (Credit: Alamy)
But where did the songs come from? Now that's a mystery. She went to number one with Wuthering Heights in March 1978 during the heyday of punk and disco. For a 19-year-old newcomer to be outselling Abba, Blondie and the Bee Gees with a theatrical tribute to a novel from 1847 was really something. When we compare an artist to Joni Mitchell or Aretha Franklin, we are also invoking the broader traditions of the folk-rock singer-songwriter or soul music, but when we cite the influence of Kate Bush, we mean something unique. Her adolescent love of David Bowie and Elton John doesn't do much to explain what she went on to do with words, images, melody and voice. Her affection for the films of Powell and Pressburger, the novels of John Wyndham, folk tales and ghost stories is more revealing. Her work combines a peculiarly English mysticism with an equally English taste for absurd humour.
Entering a fantasy land
Bush's uncommonly risky decision to retire from touring at the age of 20 enabled her to concentrate on record-making, taking on the role of co-producer with 1980's Never for Ever and experimenting with the latest technology. Her spectacularly weird and wild self-produced follow-up, The Dreaming, was a slate-wiper that made anything possible. "Going into the studio every day with her was like entering a fantasy land," according to engineer Nick Launay. She developed a similar taste for creative control when it came to making music videos. For female artists who are used to seeing the credit for half their work go to male collaborators, her autonomy is an inspiration. "It's so great," St Vincent has said of The Dreaming. "She totally went for it."
Great female artists are often associated with the expression of emotional pain but Bush has a rare talent for joy, empathy and wonder
After the shock of The Dreaming, the most unexpected thing Bush could make was a smash hit. Thanks to singles such as Running Up That Hill and Cloudbusting, Hounds of Love became the UK's fourth biggest-selling album of 1985, right behind Dire Straits and Phil Collins. This is a record that draws inspiration from body-swapping, 1950s horror movies and the eccentric psychiatrist Wilhelm Reich, and devotes its second side to a hallucinatory song suite about a woman lost at sea, but Bush's sonic tastes chimed with the peak-80s popularity of Fairlight synthesisers and LinnDrum machines. It sounds both intimate and epic.
The 1985 album Hounds of Love is widely considered a masterpiece (Credit: Alamy)
It's fitting that Bush recorded two duets with Peter Gabriel. It wasn't unusual for artists in the 1980s to transition from art music to pop music (The Human League) or vice versa (Talk Talk) but Bush, like Gabriel, collapsed the distinction. While her vision sometimes overlapped with what the public wanted, she didn't care when it didn't. The new song she recorded for her 1986 victory-lap singles collection The Whole Story was Experiment IV, a bizarre number about a secret military project to develop a sonic superweapon, with a video deemed too gory for Top of the Pops. Yet not long afterwards she was perfectly happy to write a song for the John Hughes romcom She's Having a Baby. The extraordinarily moving This Woman's Work has since eclipsed the film, reappearing to great effect in TV series such as The Handmaid's Tale and Extras. She is someone who will invent 50 exquisite synonyms for snow (shimmerglisten, mountain-sob) and ask Stephen Fry to narrate them, or put Prince on the same song as Lenny Henry. In her music the separation between showbusiness and the avant-garde simply doesn't exist.
If Bush has ever fallen out of fashion, then it was during the 1990s, when she retreated from music for family reasons after the disappointment of 1993's The Red Shoes. That album was named after a film about a woman who is killed by her dedication to art. Her 2005 comeback, Aerial, resolved that tension by intertwining creativity, family life and nature in a more holistic way. Her music "comes from a quiet place," she said.
Her influence, however, has been constant, with disciples including Tori Amos, Fiona Apple, Lady Gaga, Bat for Lashes, Goldfrapp, Florence Welch, Joanna Newsom, Tricky and Outkast. Some artists open the door to a new room in the house of music; Bush is one of a handful whose imagination revealed the existence of a whole new wing. For her, anything can be the germ of a song (inspirations on Aerial include laundry, bird song and the number Pi) and any perspective is legitimate: a child, a foetus, a cockney bank robber, a Himalayan explorer, a man watching his wife give birth, a ghost. She is an adventurer and an alchemist; a perfectionist and a dreamer.
For a genius, Bush is unusually nice, with no reputation for tormented or difficult behaviour. The closest she has ever sailed to controversy is when she praised Theresa May, as a female prime minister, in 2016. From Joni and Aretha to Adele and Mary J Blige, great female artists are often associated with the expression of emotional pain – heartbreak is their engine – but Bush has a rare talent for joy, empathy and wonder.
Bush's music has featured in TV series Stranger Things, The Handmaid's Tale and Extras, among others (Credit: Netflix)
In interviews she is lovely, if deftly evasive, unable or unwilling to put into words why and how she makes music of such magical intensity. The more that she denies that there is any mystery to unravel, the more fascinating she becomes. She told me that she loves it when listeners mishear or misread her songs as long as they take something positive from the experience: "Whether you've understood what the artist felt is basically irrelevant. It's how it makes you feel."
Running Up That Hill literally asks, "Do you want to feel how it feels?" – and tens of millions do. When I checked Spotify recently, it had clocked up 188m streams in its lifetime; by Monday the figure was 213m. Without lifting a finger, Bush is once again a pop sensation. So what more can we ask of her when the songs say so much?
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France24 - Monde
Ukraine : à Kiev, une exposition dédiée à la guerre… en cours
Publié le : 13/06/2022 - 16:57Modifié le : 13/06/2022 - 17:09
Laura MOUSSET
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À Kiev, le Musée de l'histoire de l'Ukraine dans la Seconde Guerre mondiale a récemment ouvert une exposition sur la guerre en cours dans le pays. Elle rassemble d'authentiques objets, collectés notamment dans la région "libérée" au nord de Kiev. Selon le commissaire de l'exposition, l'objectif est de "choquer" et de montrer "la vérité au monde".
BBC
Globally, light pollution has increased by at least 49% over 25 years
On dark nights when the Moon is hidden and the clouds are at bay, Kevin Hughes sits at the bottom of his garden and gazes up at a velvety black sky. In contrast to his childhood growing up in London amidst the glare of orange sodium-vapour lights, he usually sees hundreds – and, as his eyes adjust, thousands – of stars studding the night sky.
Hughes lives in Cornwall, a peninsula in the southwestern tip of England that juts out into the Atlantic Ocean. His home is in West Penwith, a region renowned for its rugged moors, granite tors and mystic stone circles. Dark skies are a portal to this heritage: "These are the same stars that cavemen in furs and woolly mammoths would look at in the Neolithic [era]," says Hughes.
Although the landscape around them is undergoing change, with new houses, hotels and developments springing up, residents of West Penwith can feel safe in the knowledge that their night skies will likely be protected for generations to come. This is because in December 2021, the region became a Dark Sky Park: an international marker of exceptionally low light pollution.
Hughes, a former parish councillor who is standing for town council again in September, had the idea to apply for Dark Sky status in 2013 when an album from one of his pop heroes "flicked a lightbulb" in his mind.
"One of my favourite singers is Enya, and she released an album called Dark Sky Island," he says. "It's about Sark in the Channel Islands, which has absolutely no street lighting or cars. All the songs on that album are about navigating by the stars."
He began researching the International Dark-Sky Association (IDA), a body that recognises and accredits dark-sky areas worldwide.
Founded in Arizona in 1988, the IDA was set up by two astronomers to protect night environments from skyglow – excessive, artificial light directed upwards into the sky.
Globally, light pollution has increased by at least 49% over 25 years. Amidst mounting concern from ecologists and astronomers in the 1980s, the IDA was the first recognised authority in the dark sky movement, and remains the largest today.
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Since granting Flagstaff, Arizona, the prestigious title of the very first International Dark Sky Place in 2001, the body has supported applications in 49 countries, from Japan to Hungary. It now counts more than 190 sites in its dark sky program, protecting over 110,000sq km (42,471sq miles) of dark places around the globe, including dark sky reserves, communities, islands and sanctuaries.
The status is seen as a seal of approval which can be used by communities as a basis for further conservation, tourism, education or marketing campaigns. And as the benefits of dark skies, including to human health, wildlife and the environment, become better documented, many rural areas are now seeking IDA recognition. The UK currently has the highest concentration of dark sky areas in the world, triggering a "domino effect" as communities race to conserve the darkness.
A starry night sky at Porthgwara Beach in Cornwall (Credit: Chris Colyer)
But proving night skies are pristine – or up to the standard of IDA accreditation – is no easy feat.
It took Hughes and a steering group of parish councillors, amateur astronomers and dedicated residents seven years to achieve dark sky status for West Penwith.
As evidence, the group had to undertake a "sky quality assessment", which involved submitting light meter readings in the darkest areas of the 135sq km (52sq mile) region.
They launched a community campaign, convincing residents to convert to "dark-sky friendly" lighting – fixtures which are shielded, or angled down, rather than beaming up. Local companies and councils were encouraged to rethink their lighting strategies, for example by turning off floodlights and street lights after certain times.
Our aspiration is to slowly build a whole patchwork of dark areas – Kevin Hughes
The colour of light is critical too. LED lighting – despite its reputation for energy efficiency – often contains high proportions of blue light in its spectrum, which creates a harsh glare. Simply replacing bulbs with narrow-spectrum or low-colour temperature alternatives, can minimise harmful light. Kelvin (K), is the scale used to judge colour temperature, and typically ranges from 2700-5000K. The gold standard is to install lighting with a colour temperature no higher than 3,000K, in keeping with the IDA's lighting recommendations.
With these guidelines community campaigners hope to educate rather than enforce: "It's not about turning off Christmas lights, it's about changing lights when they go," says Hughes.
West Penwith followed in the footsteps of nearby areas Bodmin and Exmoor, which have managed to cinch sought-after dark-sky status in the last 11 years. Other regions of Cornwall have shown interest in following suit, creating the potential to carve out a "dark corridor" through the south west of England. "Our aspiration is to slowly build a whole patchwork of dark areas," says Hughes. "And as other districts start seeing the benefits, they see this as a win win. There's no major cost involved, just lots of time to get the registration."
The Countryside Charity (CPRE) facilitates the growing dark sky movement in the UK, including by writing letters of support for applications. In 2016, it created a "night blight" map of Britain, using satellite data to survey the scale of light pollution. The charity found that 22% of England has pristine skies, and perhaps the capacity to be IDA accredited.
It also has a strong focus on citizen science, with members of the public encouraged to take part in an annual Star Count each February.
Kevin Hughes, a former parish councillor, had the idea to bid for dark sky designation for West Penwith in 2013 (Credit: Frankie Adkins)
"A very simple way for people to get involved is to look up at the night sky and count the number of stars they can see in the Orion constellation," says Emma Marrington, CPRE's dark sky campaigner. "That can help build up a picture of what the nation's views are from the ground."
If you see 10 stars or fewer in one constellation, you are likely in an area with severe light pollution, notes Marrington. "But if you've got more than 30 stars, then you've got a truly dark sky."
Members of the public submit their results via the charity's website. The results of the 2021 Star Count showed severe light pollution had decreased in the UK by around 10% from the year before. One reason to explain this shift is the "lockdown effect", as human activity dwindled during the Covid-19 pandemic, especially in urban areas.
This period of darkness may even have led to a wide spectrum of accidental health benefits.
Research has shown that exposure to artificial light at night (Alan) may cause negative health effects. Our circadian rhythm is at the root of this, acting as part of the body’s internal clock, which is necessary for functions such as our sleep-wake cycle. This is mediated by melatonin, often referred to as the sleep hormone. One 2018 study of older adults found that increasing levels of outdoor nocturnal lighting increased their self-administration of hypnotic drugs.
Light of any kind can suppress the secretion of melatonin, but blue light at night does so more harmfully.
"The biological clock is more sensitive to blue light than longer wavelength light, or warmer colours," says Derk-Jan Dijk, professor of sleep and physiology at the University of Surrey.
In recent years, the blue light content of 'artificial' light has increased, he notes. Exposure to light during the day is not detrimental, but Alan can have adverse consequences.
"If we're exposed to too much light in the evening, our biological clock will delay," Dijk says. "When it's 11pm our biological clock thinks it's only 10pm, but we might not be sleepy yet, so we go to sleep late."
The next morning, however, we still have to be awake bright and early to make it to the office or school on time. This can create a cycle of sleep deprivation, disrupting an internal clock that's been ticking away for millennia.
A 2017 study found a correlation between exposure to light at night and depressive symptoms. A chronic lack of sleep can even influence how cells form and function. New evidence has linked exposure to too much light at night to coronary heart disease, diabetes and certain cancers, especially breast, lung, colorectal and prostate cancers.
Cornwall residents take part in a walk to celebrate International Dark Skies Week 2022 (Credit: Frankie Adkins)
Animals can also feel the ramifications of artificial light at night. "In many cases, the consequence of the exposure to artificial light can be as severe as death," says Marco Barbieri, a scientific advisor at the executive secretary of the Convention on Migratory Species.
Take insects, which are in rapid decline around the world. Habitat loss, pesticide use, invasive species and climate change are all key drivers, but research has also suggested that artificial light is another, often overlooked, factor of the insect apocalypse, affecting aspects of insect development, foraging reproduction and even predation. The same goes for some sea creatures, with one study finding light pollution reduces the nesting success of loggerhead turtles by 20%.
One of the greatest victims is the bird population. Migrating birds can be attracted to lights when flying at lower altitudes, and may become disoriented and end up circling in an illuminated area. "This unnatural light-induced behaviour can mean they end up depleting their energy reserves and puts them at risk of exhaustion, predation and lethal collision," says Barbieri.
Up to a billion birds are thought to die from building collisions each year in the US, and bright lights play a hand in this. Light pollution can also impact bird migration patterns, leading them to miss optimal climate conditions for foraging and nesting.
When we gaze up into a non-light polluted sky we observe the same cosmos our ancestors would have looked upon – Carolyn Kennett
In Cumbria, UK – an area with excellent nighttime sky quality – ecologists charted the effects of varying levels of light pollution by tracking the singing behaviour of robins. Over a three-month period, samples of birdsong were taken in paired sites consisting of one light and one dark site.
The study's findings indicated that artificial lighting, especially uncontrolled or unshielded lighting fixtures, caused earlier singing and calling in robins and other songbird species. Both song repertoire and UV light are used by animals for mate selection and if mating strategies are changed by light levels, females run the risk of choosing lesser fit males.
According to Jack Ellerby, project officer for Cumbria Dark Skies, fieldwork tracing the impact of light pollution and wildlife tends to fall under the radar, because the effects on animals are more incremental than that of other pollution, such as sewage, oil spills or plastic litter.
While light pollution can't be blamed for the entirety of wildlife behavioural change, Stephanie Holt, a bat expert at the UK's Natural History Museum, believes it may be a "tipping point". She notes that some of the most important impacts of lighting on invertebrates are still largely unknown. “[A]s the cornerstone of all of our ecosystems, we should be targeting research and conservation in that direction," she says.
However, lighting legislation, at least in the UK, is slow to get off the ground, says Holt. As few ecologists are employed at the planning authority level, artificial lighting schemes are often swept to the back of the pile of government priorities, Holt says. However, a spokesperson from the UK's Department for Environment, Food and Rural Affairs (Defra) said the government has taken action to address the issue of light pollution across a number of areas, including through the planning system. ”We continue to study the impact of artificial light on insects and wider biodiversity,” they added.
Elsewhere in the world, strides are being taken to protect wildlife at night. In the Netherlands, LED street light schemes in towns and cities are supporting rare bats species, while France has adopted one of the most progressive light pollution policies to date. Enshrined in the 2018 law are technical requirements for the design and operation of outdoor lighting installations used in both public and private property.
UK campaigners are hoping that 2020's first meeting of the All Party Parliamentary Group for Dark Skies, which resulted in a 10-point policy plan for improving provisions for dark skies, could be the country's gateway into artificial lighting control.
In the meantime, the baton is held by individuals, who can lobby local politicians and authorities, create nocturnal corridors for wildlife, and ensure that their own homes and offices do not contribute to additional sources of light pollution, says Holt.
The Milky Way rises over Lanyon Quoit, a neolithic burial chamber in Land's End, Cornwall (Credit: David Clapp)
Dark sky accreditation has paid off for Northumberland National Park near the Scottish border, not least by significantly raising the financial value of the area. It became the UK's largest Dark Sky Park in 2013, after a strong community push. Any development in the 1,050-sq-km (405-sq-mile) park must take into account redrawn lighting management plans, and 96% of the park now benefits from low levels of light pollution.
Northumberland was already home to a handful of observatories and amateur astronomers before it began "tapping into an emerging zeitgeist of people wanting to go stargazing", says Duncan Wise, visitor development and tourism officer at the park. But the growth in astro-tourism has been "exponential", he says. The visitor economy used to be very seasonal, between April and October, but now extends year-round to include the stargazing season, between October and March.
Hotels, B&Bs and restaurants have capitalised on this, incorporating dark skies as part of their marketing campaigns. One Inn near Hadrian's Wall – where the Aurora Borealis will occasionally set the sky alight – has an observatory on-site, and offers a "stargazing, supper and slumber" package for visitors.
A 2018 study commissioned to pinpoint the value that astro-tourism brought into Northumberland National Park found it amounted to £25m ($32m) a year.
Wise believes dark skies have the power to be "memory-making", and provide tourists with an experience that's life-enhancing. "Looking through the lens of a telescope and seeing Saturn for the first time with the rings clearly defined is a momentous occasion. You can't underestimate that wow factor people are looking for," he says. "Everyone should have the opportunity to experience that once in their lifetime."
Archaeoastronomer Carolyn Kennet studies the astronomical knowledge of prehistoric cultures (Credit: Frankie Adkins)
Back in West Penwith, a programme of educational dark sky events is just getting off the ground.
On an overcast afternoon, a group of 30 people clamber through the bracken and gorse on an ascent up a craggy hill. They've gathered to celebrate International Dark-Sky Week – held during the week of the new moon in April, when people worldwide turn off their lights to marvel at the night sky with less light pollution.
The event is led by Carolyn Kennett, a local archaeoastronomer, who studies the astronomical knowledge of prehistoric cultures. Although they seem random at first glance, the careful positioning of the weathered stone monuments align with solar and lunar cycles. These offer clues to how our predecessors grappled with the mysteries of the sky, without the help of modern technology, says Kennet.
"When we gaze up into a non-light polluted sky we observe the same cosmos our ancestors would have looked upon. This allows us to reach back in time and gain an understanding of their relationship with the night sky," she says.
Kennett believes that failing to protect these dark, yet illuminating, skies means losing the opportunity to understand this deep-rooted relationship, as well as to look up in wonder at ourselves.
"We'll be taking this away from future generations, as these ancient dark sky spaces are eroded."
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France24 - Monde
Royaume-Uni : la crainte d’un migrant LGBT+ d'être déporté au Rwanda
Publié le : 10/06/2022 - 17:19Modifié le : 10/06/2022 - 17:29
Laura MOUSSET
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Hadi a fui l'Irak où il était persécuté en raison de son homosexualité et s'est réfugié au Royaume-Uni où il a demandé l'asile. Mais il craint désormais d'être déporté au Rwanda. Dans le cadre d'une loi controversée entrée en vigueur en avril, le Royaume-Uni prévoit d'envoyer à partir de la mi-juin dans ce pays d'Afrique de l'Est des migrants arrivés illégalement sur le sol britannique.
BBC
Rwanda asylum flight: Where does legal setback leave ministers?
By Chris MasonPolitical editor, BBC News
For more than 20 years, successive governments have wrestled, often with limited success, with what to do about people who reach the northern coast of France, dreaming of a future in the UK.
From clinging to lorries, to perilous crossings in small boats, home secretaries from David Blunkett to Priti Patel have cast around for solutions.
The magnetism for many of Britain hasn't diminished; in fact the opposite; there's been an exponential rise in small boat crossings in recent years.
The Rwanda policy comes at considerable cost; £120m as an upfront payment to Kigali, for a start, and while ministers say the number of people who might be sent there is "uncapped", it's thought it may number just hundreds per year.
It so far numbers zero - after confirmation just 20 minutes or so before the first flight was due to leave that all those asylum seekers due to be on it had obtained legal injunctions that granted them a reprieve.
The irritation from those in government is palpable and they are determined to press ahead with their plans.
They make the case that there is a moral compulsion to act, given the risks those crossing the Channel are subjecting themselves to and the costs are spiralling as the number of arrivals spiral too.
So, they conclude, a deterrent with shock value is deemed necessary.
Let's talk about two things: the law and public opinion.
While plenty of those possessed of titles and opinions, and platforms from which to articulate them, have expressed their outrage, from archbishops to lawyers and, privately, at least it would seem - the heir to the throne - public opinion is considerably more nuanced.
It brings me back to a point I've made before: noisy people in politics attract attention. Quieter people, rather less of it.
So people with big job titles and bigger opinions command headlines, but let's look a little deeper.
Polling suggests, yes, it's a divisive idea - there is no doubt many are repulsed by it - but an overwhelming majority had previously been critical of the lack of a government plan.
You might remember last November at least 27 people died in the Channel trying to cross to reach England.
Shortly after, according to a poll by Savanta Comres, just one in five thought the Home Secretary Priti Patel was handling the issue well, rising to three in 10 Conservative voters.
Figures in government tell me those working on the issue increasingly felt the situation was unsustainable, that something new and different and bold was now necessary.
When the Rwanda policy was announced, a poll immediately afterwards, again by Savanta, found that just under half of the public supported it, compared with 26% who opposed it.
Ten days later, the same polling company found support had slipped a bit, to 41%, while 28% were against it.
The very act of trying to do something appeared valued by many people, even if some thought the idea had problems.
You can read an interesting analysis of the numbers from Savanta Comres's political research director here.
By Monday, a poll by YouGov suggested 44% of people supported the plan, 40% were opposed, which implies that scrutiny of the policy might be chipping away at its popularity, but more people approve of it than reject it.
It is also worth pointing out that there appears to be considerably more support for the policy among Conservative supporters, according to YouGov (74%) than there is among those who support other political parties (among Labour supporters it's 19%, it's 26% of Liberal Democrat backers).
I was chatting to a senior Conservative MP earlier, who acknowledged when they first heard about the Rwanda scheme they gulped - but had concluded a drastic measure was necessary to smash the business model of the people smugglers and put people off getting into rickety boats.
It remains an open discussion whether this policy can do that and at what cost. It might fail. Let's be frank: the early evidence doesn't bode well for the government.
Let's see where the grounding this first flight leaves people's views.
Labour argue it not only abandons what they call "British values of common sense and decency" but claim it will prove to be "unworkable, unethical, extortionately expensive and risks making smuggling and trafficking worse".
But ministers are absolutely determined to make it work.
The prime minister has said he would be willing to change the law to make delivering the policy easier.
And this is where having a look at the Conservative manifesto from the last general election is instructive.
On page 48, there is a commitment to "update the Human Rights Act."
That is a bit of law now 24 years old, which Conservatives feel gold plates the European Convention on Human Rights, the very thing that has led to some asylum seekers being offloaded from the flight to Kigali.
"It is very surprising that the European Court of Human Rights has intervened despite repeated earlier success in our domestic courts," the Home Secretary Priti Patel said.
We can expect to hear soon from the government about its wider plans on the Human Rights Act, plans the Tories described in their manifesto as ones that would mean legal interventions are "not abused to conduct politics by another means or to create needless delays".
Those were words written three years ago, but appear very topical right now.
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France24 - Monde
Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:31
La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Dutch idea to give jobs to French youths backfires
By Paul KirbyBBC News
The Dutch social affairs minister has been criticised across the political spectrum for suggesting young jobless people from depressed French suburbs could take up jobs in the Netherlands.
Karien van Gennip was trying to address shortages in the Dutch labour market and added that "work also helps people get on the right track".
Political figures quickly pointed out a million Dutch people were out of work.
The minister quickly backtracked, saying the French idea was not a plan.
Ms Van Gennip stressed that she was merely responding to a European Commission plan to bring in migrant workers from outside the EU, which she said was "skipping a few steps", as there were plenty of young Europeans available to do the jobs.
"In France, they really have high youth unemployment, especially in the banlieue, far higher than we have here. I could imagine investing in the French or also for example in Spanish school-leavers, to let them work here in catering or horticulture," she told the Algemeen Dagblad newspaper.
In April, the European Commission proposed an EU talent pool to help employers find workers and make legal migration into the 27-country union more straightforward.
While the Dutch minister felt great responsibility for the one million Dutch people who had no job despite labour shortages, she said: "If we want to function as a single Europe, then we should also be concerned about youth unemployment in other European countries."
Unemployment in the Netherlands was 3.2% in April, but in France it is as high as 7.2%. A 2021 study found that 13.5% of 15 to 29-year-olds in metropolitan France were not in employment, education or training.
Joblessness is particularly acute in the high-immigrant suburbs of Seine-Saint-Denis in northern Paris and northern districts of Marseille in the south.
The centre-right Dutch employment minister's interview prompted criticism from left and right. "The Dutch labour market is no re-education programme for foreign youths with problems," said liberal MP Zohair El Yassini.
Far-right leader Geert Wilders complained that Dutch farmers were going out of business and the government wanted to import North African immigrants from France.
Union leader Piet Fortuin said two-thirds of people over 55 were having a tough time finding work and a million people had been left on the sidelines.
Ms van Gennip agreed that the first priority was to help the million Dutch people out of work, as well as part-time workers, "and we currently have around 800,000 migrant workers already in the Netherlands, and we don't treat them all that decently".
While there was no plan to import French youths, she said she was trying to make the point that there were alternatives that should be explored before the EU brought in non-European workers.
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France24 - Monde
Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?
Publié le : 29/04/2022 - 16:05
Caroline DE CAMARET
Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.
Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?
Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Nicola BEER, Eurodéputée allemande, groupe Renew Europe (FDP)
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Paolo BORCHIA, Député européen, Identité et Démocratie (Italie)
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Marisa MATIAS, Députée européenne, La Gauche (Portugal)
Opex 360
Le français CNIM dévoile ROCUS, un robot conçu pour l’ouverture des itinéraires piégés
par Laurent Lagneau · 12 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerActuellement, l’armée de Terre, via le 13e Régiment du Génie [RG] dispose de quatre Engins blindés d’intervention et de protection de type Buffalo, un véhicule de plus de 36 tonnes à pleine charge, doté d’un système de détection de mines et d’EEI [engin explosif improvisé] ainsi que d’un grand bras articulé permettant à un sapeur d’examiner un objet suspect à distance. Cinq exemplaires avaient été acquis d’occasion en 2008, pour les opérations en Afghanistan.
A priori, la Direction générale de l’armement [DGA] devrait lancer un appel à candidatures d’ici la fin de cette année pour remplacer les Buffalo. D’où le projet ROCUS [Route Clearance Unmanned System], qui sera présenté par le groupe français CNIM lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
À l’image de l’Uran-6, que les forces russes ont déployé dans le Donbass pour leurs opérations de déminage, ROCUS est un robot muni d’une lame à l’avant et d’un bras articulé de quatre mètres, pouvant lever et tenir une charge de 100 kg au bout de ses pinces. Son rôle est de détecter une menace éventuelle, de la confirmer, de l’inspecter et de la neutraliser. Le tout dans un environnement hostile.
Étant donné les impératifs de stabilité et de mobilité pour les missions dont il sera chargé, CNIM a choisi le THeMIS de l’estonien Milrem Robotics pour développer le ROCUS. Ce robot affiche une autonomie pouvant aller jusqu’à 10 heures en mode hybride et jusqu’à 1h30 en mode électrique. Qui plus est, il est très robuste. Mis en oeuvre par le détachement estonien déployé au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, il avait encaissé l’impact direct de l’explosion d’un véhicule suicide [VBIED] chargé de 200 kg d’explosifs.
Le mode de propulsion du THeMIS est également un élément clé… la motorisation exclusivement électrique n’ayant pas, pour le moment, donné pleinement satisfaction en opération. Du moins, c’est le constat qui a été établi avec la mule robotisée ROPOPEX, évaluée en 2021 par l’armée de Terre au Mali.
Quoi qu’il en soit, le ROCUS n’a besoin que d’un opérateur pour fonctionner. Grâce à une caméra fonctionnant en mode « bird view », le robot peut être manipulé hors de la vue, à 500 mètres de distance. En outre, son empreinte logistique est faible et son maintien en condition opérationnelle [MCO] est facilitée par la disponibilité des pièces détachés dans le civil. Aérotransportable et pouvant être tracté par un véhicule blindé multi-rôles lourd [Griffon] ou léger [Serval], il est possible de le doter d’autres capteurs [géoradars, par exemple]pour avoir une meilleure connaissance du terrain, que ce soit de jour comme de nuit.
Le français CNIM dévoile ROCUS, un robot conçu pour l’ouverture des itinéraires piégés
par Laurent Lagneau · 12 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerActuellement, l’armée de Terre, via le 13e Régiment du Génie [RG] dispose de quatre Engins blindés d’intervention et de protection de type Buffalo, un véhicule de plus de 36 tonnes à pleine charge, doté d’un système de détection de mines et d’EEI [engin explosif improvisé] ainsi que d’un grand bras articulé permettant à un sapeur d’examiner un objet suspect à distance. Cinq exemplaires avaient été acquis d’occasion en 2008, pour les opérations en Afghanistan.
A priori, la Direction générale de l’armement [DGA] devrait lancer un appel à candidatures d’ici la fin de cette année pour remplacer les Buffalo. D’où le projet ROCUS [Route Clearance Unmanned System], qui sera présenté par le groupe français CNIM lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
À l’image de l’Uran-6, que les forces russes ont déployé dans le Donbass pour leurs opérations de déminage, ROCUS est un robot muni d’une lame à l’avant et d’un bras articulé de quatre mètres, pouvant lever et tenir une charge de 100 kg au bout de ses pinces. Son rôle est de détecter une menace éventuelle, de la confirmer, de l’inspecter et de la neutraliser. Le tout dans un environnement hostile.
Étant donné les impératifs de stabilité et de mobilité pour les missions dont il sera chargé, CNIM a choisi le THeMIS de l’estonien Milrem Robotics pour développer le ROCUS. Ce robot affiche une autonomie pouvant aller jusqu’à 10 heures en mode hybride et jusqu’à 1h30 en mode électrique. Qui plus est, il est très robuste. Mis en oeuvre par le détachement estonien déployé au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, il avait encaissé l’impact direct de l’explosion d’un véhicule suicide [VBIED] chargé de 200 kg d’explosifs.
Le mode de propulsion du THeMIS est également un élément clé… la motorisation exclusivement électrique n’ayant pas, pour le moment, donné pleinement satisfaction en opération. Du moins, c’est le constat qui a été établi avec la mule robotisée ROPOPEX, évaluée en 2021 par l’armée de Terre au Mali.
Quoi qu’il en soit, le ROCUS n’a besoin que d’un opérateur pour fonctionner. Grâce à une caméra fonctionnant en mode « bird view », le robot peut être manipulé hors de la vue, à 500 mètres de distance. En outre, son empreinte logistique est faible et son maintien en condition opérationnelle [MCO] est facilitée par la disponibilité des pièces détachés dans le civil. Aérotransportable et pouvant être tracté par un véhicule blindé multi-rôles lourd [Griffon] ou léger [Serval], il est possible de le doter d’autres capteurs [géoradars, par exemple]pour avoir une meilleure connaissance du terrain, que ce soit de jour comme de nuit.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerActuellement, l’armée de Terre, via le 13e Régiment du Génie [RG] dispose de quatre Engins blindés d’intervention et de protection de type Buffalo, un véhicule de plus de 36 tonnes à pleine charge, doté d’un système de détection de mines et d’EEI [engin explosif improvisé] ainsi que d’un grand bras articulé permettant à un sapeur d’examiner un objet suspect à distance. Cinq exemplaires avaient été acquis d’occasion en 2008, pour les opérations en Afghanistan.
A priori, la Direction générale de l’armement [DGA] devrait lancer un appel à candidatures d’ici la fin de cette année pour remplacer les Buffalo. D’où le projet ROCUS [Route Clearance Unmanned System], qui sera présenté par le groupe français CNIM lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
À l’image de l’Uran-6, que les forces russes ont déployé dans le Donbass pour leurs opérations de déminage, ROCUS est un robot muni d’une lame à l’avant et d’un bras articulé de quatre mètres, pouvant lever et tenir une charge de 100 kg au bout de ses pinces. Son rôle est de détecter une menace éventuelle, de la confirmer, de l’inspecter et de la neutraliser. Le tout dans un environnement hostile.
Étant donné les impératifs de stabilité et de mobilité pour les missions dont il sera chargé, CNIM a choisi le THeMIS de l’estonien Milrem Robotics pour développer le ROCUS. Ce robot affiche une autonomie pouvant aller jusqu’à 10 heures en mode hybride et jusqu’à 1h30 en mode électrique. Qui plus est, il est très robuste. Mis en oeuvre par le détachement estonien déployé au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, il avait encaissé l’impact direct de l’explosion d’un véhicule suicide [VBIED] chargé de 200 kg d’explosifs.
Le mode de propulsion du THeMIS est également un élément clé… la motorisation exclusivement électrique n’ayant pas, pour le moment, donné pleinement satisfaction en opération. Du moins, c’est le constat qui a été établi avec la mule robotisée ROPOPEX, évaluée en 2021 par l’armée de Terre au Mali.
Quoi qu’il en soit, le ROCUS n’a besoin que d’un opérateur pour fonctionner. Grâce à une caméra fonctionnant en mode « bird view », le robot peut être manipulé hors de la vue, à 500 mètres de distance. En outre, son empreinte logistique est faible et son maintien en condition opérationnelle [MCO] est facilitée par la disponibilité des pièces détachés dans le civil. Aérotransportable et pouvant être tracté par un véhicule blindé multi-rôles lourd [Griffon] ou léger [Serval], il est possible de le doter d’autres capteurs [géoradars, par exemple]pour avoir une meilleure connaissance du terrain, que ce soit de jour comme de nuit.
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A priori, la Direction générale de l’armement [DGA] devrait lancer un appel à candidatures d’ici la fin de cette année pour remplacer les Buffalo. D’où le projet ROCUS [Route Clearance Unmanned System], qui sera présenté par le groupe français CNIM lors de l’édition 2022 du salon de l’armement terrestre EuroSatory.
À l’image de l’Uran-6, que les forces russes ont déployé dans le Donbass pour leurs opérations de déminage, ROCUS est un robot muni d’une lame à l’avant et d’un bras articulé de quatre mètres, pouvant lever et tenir une charge de 100 kg au bout de ses pinces. Son rôle est de détecter une menace éventuelle, de la confirmer, de l’inspecter et de la neutraliser. Le tout dans un environnement hostile.
Étant donné les impératifs de stabilité et de mobilité pour les missions dont il sera chargé, CNIM a choisi le THeMIS de l’estonien Milrem Robotics pour développer le ROCUS. Ce robot affiche une autonomie pouvant aller jusqu’à 10 heures en mode hybride et jusqu’à 1h30 en mode électrique. Qui plus est, il est très robuste. Mis en oeuvre par le détachement estonien déployé au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, il avait encaissé l’impact direct de l’explosion d’un véhicule suicide [VBIED] chargé de 200 kg d’explosifs.
Le mode de propulsion du THeMIS est également un élément clé… la motorisation exclusivement électrique n’ayant pas, pour le moment, donné pleinement satisfaction en opération. Du moins, c’est le constat qui a été établi avec la mule robotisée ROPOPEX, évaluée en 2021 par l’armée de Terre au Mali.
Quoi qu’il en soit, le ROCUS n’a besoin que d’un opérateur pour fonctionner. Grâce à une caméra fonctionnant en mode « bird view », le robot peut être manipulé hors de la vue, à 500 mètres de distance. En outre, son empreinte logistique est faible et son maintien en condition opérationnelle [MCO] est facilitée par la disponibilité des pièces détachés dans le civil. Aérotransportable et pouvant être tracté par un véhicule blindé multi-rôles lourd [Griffon] ou léger [Serval], il est possible de le doter d’autres capteurs [géoradars, par exemple]pour avoir une meilleure connaissance du terrain, que ce soit de jour comme de nuit.
Opex 360
Forces spéciales : Destiné aux chuteurs opérationnels, le SMTCOPS est enfin en cours de qualification par la DGA
par Laurent Lagneau · 12 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerCela fera bientôt six ans que les unités du Commandement des opérations spéciales [COS] attendent l’arrivée du « Système de mise à terre des chuteurs opérationnels » [SMTCOPS] de type « Phantom Canopy », commandés à 750 exemplaires par la Direction générale de l’armement [DGA] auprès de Zodiac Aerosafety Systems [groupe Safran], via un contrat d’une valeur de 65 millions d’euros. Et cela, afin de remplacer les parachutes G9 d’Air Azur, dont la charge est limitée à 160 kg [chuteur et matériel compris].
« Extrêmement performant, ce système [le SMTCOPS] permettra de sauter à plus de 9.000 mètres, en emportant jusqu’à 200 kg », avait précisé la DGA, dans le communiqué annonçant cette commande.
Seulement, ces SMTC-OPS tardent donc à être livrés… Et les unités concernées s’impatientent… Au point que, comme l’a révélé Intelligence Online en juillet 2021, les états-majors de la Marine nationale et de l’armée de l’Air & de l’Espace ont donné leur feu vert à l’achat de parachutes Hi-5, produits par Airborne Systems, pour en équiper respectivement le Commando Hubert et le Commando parachutiste de l’Air n°10 [CPA 10].
Cela étant, dans son dossier de presse publié à l’occasion de l’édition 2022 du salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, la DGA a indiqué que le SMTCOPS était en cours de qualification, avec le concours des parachutistes d’essais des centres DGA Techniques aéronautiques [DGA TA] et DGA Essais en vol [DGA EV]. Ce qui laisse augurer la livraison prochaine des 750 exemplaires commandés en 2016.
Le programme SMTCOPS « vise à équiper les chuteurs opérationnels français d’un ensemble complet d’équipements et accessoires de parachutage de haute performance. Le SMTCOPS permet de franchir des distances de l’ordre de 50 km, et des atterrissages sur des zones sommaires. Le nouveau parachute amènera de meilleures performances de stabilité, et de confort », assure la DGA.
Dans le détail, le SMTCOPS se compose d’un parachute, de moyens de communication et de navigation, des équipements d’aide au poser de nuit ainsi que d’une protection thermique et balistique. Il offre également des capacités d’emport de charge sous gaine ou de colis autoguidés.
Forces spéciales : Destiné aux chuteurs opérationnels, le SMTCOPS est enfin en cours de qualification par la DGA
par Laurent Lagneau · 12 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerCela fera bientôt six ans que les unités du Commandement des opérations spéciales [COS] attendent l’arrivée du « Système de mise à terre des chuteurs opérationnels » [SMTCOPS] de type « Phantom Canopy », commandés à 750 exemplaires par la Direction générale de l’armement [DGA] auprès de Zodiac Aerosafety Systems [groupe Safran], via un contrat d’une valeur de 65 millions d’euros. Et cela, afin de remplacer les parachutes G9 d’Air Azur, dont la charge est limitée à 160 kg [chuteur et matériel compris].
« Extrêmement performant, ce système [le SMTCOPS] permettra de sauter à plus de 9.000 mètres, en emportant jusqu’à 200 kg », avait précisé la DGA, dans le communiqué annonçant cette commande.
Seulement, ces SMTC-OPS tardent donc à être livrés… Et les unités concernées s’impatientent… Au point que, comme l’a révélé Intelligence Online en juillet 2021, les états-majors de la Marine nationale et de l’armée de l’Air & de l’Espace ont donné leur feu vert à l’achat de parachutes Hi-5, produits par Airborne Systems, pour en équiper respectivement le Commando Hubert et le Commando parachutiste de l’Air n°10 [CPA 10].
Cela étant, dans son dossier de presse publié à l’occasion de l’édition 2022 du salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, la DGA a indiqué que le SMTCOPS était en cours de qualification, avec le concours des parachutistes d’essais des centres DGA Techniques aéronautiques [DGA TA] et DGA Essais en vol [DGA EV]. Ce qui laisse augurer la livraison prochaine des 750 exemplaires commandés en 2016.
Le programme SMTCOPS « vise à équiper les chuteurs opérationnels français d’un ensemble complet d’équipements et accessoires de parachutage de haute performance. Le SMTCOPS permet de franchir des distances de l’ordre de 50 km, et des atterrissages sur des zones sommaires. Le nouveau parachute amènera de meilleures performances de stabilité, et de confort », assure la DGA.
Dans le détail, le SMTCOPS se compose d’un parachute, de moyens de communication et de navigation, des équipements d’aide au poser de nuit ainsi que d’une protection thermique et balistique. Il offre également des capacités d’emport de charge sous gaine ou de colis autoguidés.
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« Extrêmement performant, ce système [le SMTCOPS] permettra de sauter à plus de 9.000 mètres, en emportant jusqu’à 200 kg », avait précisé la DGA, dans le communiqué annonçant cette commande.
Seulement, ces SMTC-OPS tardent donc à être livrés… Et les unités concernées s’impatientent… Au point que, comme l’a révélé Intelligence Online en juillet 2021, les états-majors de la Marine nationale et de l’armée de l’Air & de l’Espace ont donné leur feu vert à l’achat de parachutes Hi-5, produits par Airborne Systems, pour en équiper respectivement le Commando Hubert et le Commando parachutiste de l’Air n°10 [CPA 10].
Cela étant, dans son dossier de presse publié à l’occasion de l’édition 2022 du salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, la DGA a indiqué que le SMTCOPS était en cours de qualification, avec le concours des parachutistes d’essais des centres DGA Techniques aéronautiques [DGA TA] et DGA Essais en vol [DGA EV]. Ce qui laisse augurer la livraison prochaine des 750 exemplaires commandés en 2016.
Le programme SMTCOPS « vise à équiper les chuteurs opérationnels français d’un ensemble complet d’équipements et accessoires de parachutage de haute performance. Le SMTCOPS permet de franchir des distances de l’ordre de 50 km, et des atterrissages sur des zones sommaires. Le nouveau parachute amènera de meilleures performances de stabilité, et de confort », assure la DGA.
Dans le détail, le SMTCOPS se compose d’un parachute, de moyens de communication et de navigation, des équipements d’aide au poser de nuit ainsi que d’une protection thermique et balistique. Il offre également des capacités d’emport de charge sous gaine ou de colis autoguidés.
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« Extrêmement performant, ce système [le SMTCOPS] permettra de sauter à plus de 9.000 mètres, en emportant jusqu’à 200 kg », avait précisé la DGA, dans le communiqué annonçant cette commande.
Seulement, ces SMTC-OPS tardent donc à être livrés… Et les unités concernées s’impatientent… Au point que, comme l’a révélé Intelligence Online en juillet 2021, les états-majors de la Marine nationale et de l’armée de l’Air & de l’Espace ont donné leur feu vert à l’achat de parachutes Hi-5, produits par Airborne Systems, pour en équiper respectivement le Commando Hubert et le Commando parachutiste de l’Air n°10 [CPA 10].
l’a révéléCela étant, dans son dossier de presse publié à l’occasion de l’édition 2022 du salon EuroSatory, dédié à l’armement terrestre, la DGA a indiqué que le SMTCOPS était en cours de qualification, avec le concours des parachutistes d’essais des centres DGA Techniques aéronautiques [DGA TA] et DGA Essais en vol [DGA EV]. Ce qui laisse augurer la livraison prochaine des 750 exemplaires commandés en 2016.
Le programme SMTCOPS « vise à équiper les chuteurs opérationnels français d’un ensemble complet d’équipements et accessoires de parachutage de haute performance. Le SMTCOPS permet de franchir des distances de l’ordre de 50 km, et des atterrissages sur des zones sommaires. Le nouveau parachute amènera de meilleures performances de stabilité, et de confort », assure la DGA.
Dans le détail, le SMTCOPS se compose d’un parachute, de moyens de communication et de navigation, des équipements d’aide au poser de nuit ainsi que d’une protection thermique et balistique. Il offre également des capacités d’emport de charge sous gaine ou de colis autoguidés.
L'Humanité
Apollo, le fonds d’investissement américain qui fait une razzia sur l’industrie française
ActuPrédation. L’entreprise Vallourec, en pleine restructuration, est la dernière victime du fonds d’investissement américain, qui poursuit son implantation en France.
Cyprien BogandaLeon Black ne fait pas dans la langue de bois. Les barons du capitalisme se réfugient volontiers derrière des euphémismes tortueux quand ils doivent évoquer en public leurs activités les moins avouables. Mais pas le fondateur du fonds d’investissement américain Apollo, monstre financier aux 500 milliards de dollars d’actifs. « C’est pendant les récessions que nous avons gagné le plus d’argent ! » a-t-il coutume d’asséner sans fausse pudeur, histoire d’honorer la réputation de profiteur de crise qui lui colle à la peau. Les salariés français peuvent en témoigner.
Sous le regard bienveillant des gouvernements
Depuis plus de quinze ans, et quelle que soit la conjoncture économique, le fonds Apollo sillonne inlassablement l’Hexagone à la recherche de nouvelles proies – des entreprises industrielles qu’il rachète, restructure puis revend au prix fort. Le plus souvent, ce fructueux business s’effectue sous le regard bienveillant des gouvernements, malgré des casseroles sociales de plus en plus encombrantes.
« Apollo ? Des requins qui ne pensent qu’au cash ! » lance avec mépris Michaël Tison, délégué CFDT de Vallourec, à Saint-Saulve (Nord). Spécialiste mondialement reconnu des tubes sans soudure, passé dans le giron d’Apollo en 2021, Vallourec est la dernière victime de la boulimie du fonds américain. Une restructuration monstre doit supprimer quelque 3 000 postes dans le groupe, dont 2 400 en Allemagne et plus de 300 en France, où le site de Saint-Saulve va fermer ses portes. Un carnage qui laisse un goût amer à Michaël Tison : « Que vont faire les 97 salariés du site ? Leurs douze mois de congé de reclassement ne leur serviront pas à grand-chose. Ce sont des gens âgés de 50 ans en moyenne, qui n’ont souvent connu que Vallourec comme expérience professionnelle. Dans le bassin du Valenciennois, Toyota est l’un des seuls employeurs : vous n’allez pas mettre des quinquagénaires à la chaîne ! »
L’affaire Vallourec résume bien les méthodes utilisées par Apollo, fonds vautour prospérant dans la tempête. Ce type de fonds (on les appelle « distressed » dans le jargon policé de la finance) prennent le pouvoir dans les entreprises surendettées mais profitables. Démonstration en trois temps : 1. Apollo a commencé par rafler une partie de la dette de Vallourec à prix cassé, auprès des banques créancières du groupe, avec l’aide d’un fonds britannique. 2. Au moment de la restructuration financière réalisée en février 2021 pour sauver le groupe de la catastrophe, les fonds ont abandonné une partie de leur dette qu’ils ont convertie en actions sonnantes et trébuchantes. Les voici actionnaires majoritaires. Selon certaines sources, le 1,3 milliard d’euros qu’ils ont transformé en capital ne leur aurait coûté que 700 000 euros à l’achat. 3. Il ne leur reste plus qu’à revendre l’entreprise pour réaliser une coquette plus-value. Mais pour cela, il leur faut d’abord augmenter la valeur de Vallourec.
Son plus beau coup ? Le rachat du chimiste LyondellBasell en pleine crise des subprimes
C’est ce qui se passe en ce moment, comme l’explique un bon connaisseur du secteur : « L’arrivée d’Apollo a marqué le début d’un recentrage sur l’activité la plus rentable du groupe, c’est-à-dire le pétrole et le gaz (les tubes sans soudure de Vallourec sont utilisés pour l’extraction d’énergies fossiles – NDLR). D’où le récent abandon des activités en Allemagne, liées à l’industrie. Mais, même sur le pétrole et le gaz, les actionnaires veulent réaliser des économies en transféran t la production au Brésil, où la main-d’œuvre est moins “chère”. » Pour notre expert, c’est bien Apollo « qui dicte la stratégie au sein du conseil d’administration »… Et qui a décidé de la casse sociale. Pas de quoi faire frémir les dirigeants du fonds américain, créé en 1990, qui raffolent de ce type d’acquisition. « Quand nous investissons dans de la dette décotée (dette d’entreprise surendettée), nous gagnons de l’argent dans 98 % des cas », déclarait même le fondateur d’Apollo, Leon Black, en 2008 (1). Contrairement à de nombreuses entreprises, le fonds s’épanouit lorsque l’économie chancelle. Son plus beau coup ? Le rachat du chimiste américain LyondellBasell en pleine crise des subprimes, pour une somme relativement modique, suivi de sa revente cinq ans plus tard. Montant de la culbute : 10 milliards de dollars ! L’année de la revente, Leon Black empochait plus d’un demi-milliard de rémunération.
Aujourd’hui encore, il fait partie des 200 personnes les plus riches du monde, du haut de ses 9 milliards de dollars de fortune personnelle. Un matelas confortable, qui permet à cet esthète de financer son amour de l’art : selon la presse américaine, Black aurait lâché quelque 120 millions de dollars pour mettre la main sur le Cri, chef-d’œuvre expressionniste du peintre norvégien Edvard Munch, en 2012.
Les entreprises françaises ont modestement contribué à garnir son compte en banque. En quinze ans, Apollo s’est constitué un joli tableau de chasse dans l’Hexagone comprenant : Constellium (aluminium), Ascometal (aciers), Monier (toiture), Latécoère (aéronautique), Verallia (emballage), Kem One (PVC), Ingenico (terminaux de paiement), etc. Avec quelques frayeurs. Grand amateur de rachats par endettement (LBO), le fonds a parfois tendance à charger la barque, comme pour Ascometal qu’il a avalé en 2011 : trois ans après le rachat, l’entreprise aux 1 900 salariés dépose le bilan, lestée d’une dette de 360 millions d’euros. Panique au sommet de l’État, où l’on redoute une saignée d’ampleur. Heureusement pour Apollo, un consortium industriel reprend le fleuron à la barre du tribunal de commerce, préservant la quasi-totalité des emplois.
Cet impair n’a pas refroidi les ardeurs de la Banque publique d’investissement (BPI), le bras armé de l’État, qui travaille parfois main dans la main avec Apollo (2). Cet arrangement en apparence contre nature entre un financier américain et une banque publique ne surprend pas outre mesure les familiers de l’industrie française. « Le tandem BPI/Apollo repose sur une logique de “gagnant-gagnant”, estime un observateur. Pour Apollo, la présence de la banque publique permet de tranquilliser les syndicats lors de ses opérations de rachat. Pour la BPI, le soutien à Apollo offre parfois des perspectives de retours sur investissement juteux. » Avec Verallia, spécialiste des emballages de verre, le duo touche le jackpot. En 2015, ils rachètent l’entreprise – 90 % du capital étant détenu par Apollo, 10 % par la BPI. Quatre ans plus tard, l’introduction en Bourse de la société dégage 1 milliard d’euros de plus-value. Cerise sur le gâteau, l’introduction a été réalisée par l’intermédiaire d’une discrète structure basée au Luxembourg, Horizon Parent Holdings, qui permet au tandem de décrocher le gros lot sans payer d’impôts. Rien d’illégal au regard du droit, mais la pratique a de quoi choquer (3).
Les députés PCF et FI ont interpellé le gouvernement… sans réponse convaincante
Si la BPI se réjouit de l’arrivée d’Apollo, on ne peut pas en dire autant des salariés de Verallia. En juin 2020, l’usine de Cognac (Charente) est frappée par une lourde restructuration qui se traduit par la fermeture d’un four et la suppression de 76 postes sur 350. L’Humanité s’est procuré une expertise sur les conditions de travail sur le site, réalisée à la suite de plusieurs drames – le suicide de deux salariés en 2021 et deux tentatives de suicide. Daté du 5 novembre 2021, le document met en garde contre la dégradation spectaculaire du climat social, sur fond de sous-effectif et d’intensification des tâches. « Travailler avec du verre en fusion, ça vous valait du respect avant, explique un salarié cité dans le rapport. Maintenant, c’est de l’humiliation permanente. Ça a commencé par l’arrivée du fonds d’investissement et, surtout, avec le PSE et ses suites. » Entre 2018 et 2020, indique le rapport, le taux de fréquence des accidents au travail est multiplié par 4,5, tandis que le nombre d’heures d’absence pour maladie est multiplié par deux.
Les syndicats dressent quant à eux un bilan accablant du passage du fonds. « Ils ont détruit nos emplois, notre savoir-faire et le climat social ! assène Dominique Spinali, de la CGT. Le fonds a patienté quelques mois, avant de dénoncer pas moins de 65 accords collectifs qui protégeaient les salariés ! Son seul objectif était de rester cinq ans dans la boîte, d’engranger le maximum d’argent et de repartir. » Mission accomplie : Apollo a revendu la totalité de ses actions fin 2021.
Au fil des années, ses activités dans l’Hexagone ont attiré l’attention des députés de gauche (PCF et FI principalement). À plusieurs reprises, ces derniers ont interpellé le gouvernement à l’Assemblée nationale, mais n’ont eu droit qu’à des réponses dilatoires, calibrées par des services de communication. « L’État restera vigilant quant à l’avenir des sites français de Vallourec », assurait-on par exemple, le 25 janvier 2022. Quatre mois plus tard, la direction de Vallourec annonçait pourtant la fermeture du site de Saint-Saulve. Le gouvernement n’a pas l’intention de calmer les appétits d’Apollo, bien au contraire. Le 20 mai, Air France est entrée en discussions exclusives avec le fonds américain : ce dernier va injecter 500 millions d’euros dans une filiale de la compagnie qui détient des moteurs de rechange. Air France compte mettre à profit cette manne pour rembourser une partie de la dette contractée auprès de l’État actionnaire, en pleine pandémie. Mais il ne faut pas y voir un acte de générosité. Contrairement à ce qu’ont laissé entendre de nombreux articles de presse, l’apport d’Apollo va coûter cher à Air France. Le fonds prête 500 millions d’euros à la compagnie sous forme d’obligations perpétuelles. Selon nos informations, le taux d’intérêt atteindrait 6 %. Soit six fois plus que celui du livret A ! Ce qui n’est pas si mal payé, même en période d’inflation record…
fonds vautoursindustrieFrance Opex 360
La Direction générale de l’armement va lancer un nouveau pôle d’innovation dédié à la mobilité terrestre
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa ville d’Angers est, en quelque sorte, la « capitale » des sapeurs de l’armée de Terre puisqu’elle abrite leur « maison mère », c’est à dire l’École du Génie, leur musée et le 6e Régiment de Génie [RG]. Et elle accueillera, l’été prochain, un nouveau pôle d’innovation de la Direction générale de l’armement [DGA].
En effet, à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory, DGA « Techniques Terrestres » et l’armée de Terre signeront une lettre d’intention concernant la création du « Pôle d’Innovation Ligérien pour la mObilité Terrestre » [PILOTE].
La mission de cette future structure sera d’identifier, d’accompagner et de développer des concepts innovants portés par des industriels ou des « acteurs académiques » dans les domaines de la mobilité terrestre et aquatique, des moyens de combat et d’appui du Génie ainsi que celui des plateformes et systèmes de combat terrestre.
Pour cela, des partenariats vont être noués avec le pôle de compétitivité ID4CAR, qui accompagne les acteurs de la filière « Véhicules et Mobilités » du Grand Ouest, ainsi qu’avec la Société d’Accélération du Transfert de Technologie [SATT] Ouest Valorisation, qui s’attache à « valoriser les résultats issus des laboratoires de recherche publique » de 28 établissements établis en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Selon la DGA, PILOTE oeuvrera « au profit des systèmes de défense, des opérations d’armement, des forces armées, des directions et services du ministère des Armées, en prenant appui sur l’Agence de l’innovation de défense [AID] ».
L’implantation de ce pôle d’innovation à Angers s’explique aussi par le fait que DGA « Techniques Terrestres » y dipose de pistes de roulages et différents autres moyens pour les essais de mobilité des véhicules destinés notamment à l’armée de Terre.
Pour rappel, huit pôles d’innovation de ce type ont déjà été créés par la DGA depuis 2018, dont GIMNOTE et Orion [techniques navales], GINCO [NRBC], LAHITOLLE [armement terrestre], IDEA3 [aéromobilité], BINGO [Cyber], GAI4A [robotique], ALIENOR et NOVAERO [aérospatial].
L’objectif de telles structures est de capter et de soutenir les innovations en matière de défense afin d’en faire bénéficier les armées dans des délais courts.
La Direction générale de l’armement va lancer un nouveau pôle d’innovation dédié à la mobilité terrestre
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa ville d’Angers est, en quelque sorte, la « capitale » des sapeurs de l’armée de Terre puisqu’elle abrite leur « maison mère », c’est à dire l’École du Génie, leur musée et le 6e Régiment de Génie [RG]. Et elle accueillera, l’été prochain, un nouveau pôle d’innovation de la Direction générale de l’armement [DGA].
En effet, à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory, DGA « Techniques Terrestres » et l’armée de Terre signeront une lettre d’intention concernant la création du « Pôle d’Innovation Ligérien pour la mObilité Terrestre » [PILOTE].
La mission de cette future structure sera d’identifier, d’accompagner et de développer des concepts innovants portés par des industriels ou des « acteurs académiques » dans les domaines de la mobilité terrestre et aquatique, des moyens de combat et d’appui du Génie ainsi que celui des plateformes et systèmes de combat terrestre.
Pour cela, des partenariats vont être noués avec le pôle de compétitivité ID4CAR, qui accompagne les acteurs de la filière « Véhicules et Mobilités » du Grand Ouest, ainsi qu’avec la Société d’Accélération du Transfert de Technologie [SATT] Ouest Valorisation, qui s’attache à « valoriser les résultats issus des laboratoires de recherche publique » de 28 établissements établis en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Selon la DGA, PILOTE oeuvrera « au profit des systèmes de défense, des opérations d’armement, des forces armées, des directions et services du ministère des Armées, en prenant appui sur l’Agence de l’innovation de défense [AID] ».
L’implantation de ce pôle d’innovation à Angers s’explique aussi par le fait que DGA « Techniques Terrestres » y dipose de pistes de roulages et différents autres moyens pour les essais de mobilité des véhicules destinés notamment à l’armée de Terre.
Pour rappel, huit pôles d’innovation de ce type ont déjà été créés par la DGA depuis 2018, dont GIMNOTE et Orion [techniques navales], GINCO [NRBC], LAHITOLLE [armement terrestre], IDEA3 [aéromobilité], BINGO [Cyber], GAI4A [robotique], ALIENOR et NOVAERO [aérospatial].
L’objectif de telles structures est de capter et de soutenir les innovations en matière de défense afin d’en faire bénéficier les armées dans des délais courts.
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En effet, à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory, DGA « Techniques Terrestres » et l’armée de Terre signeront une lettre d’intention concernant la création du « Pôle d’Innovation Ligérien pour la mObilité Terrestre » [PILOTE].
La mission de cette future structure sera d’identifier, d’accompagner et de développer des concepts innovants portés par des industriels ou des « acteurs académiques » dans les domaines de la mobilité terrestre et aquatique, des moyens de combat et d’appui du Génie ainsi que celui des plateformes et systèmes de combat terrestre.
Pour cela, des partenariats vont être noués avec le pôle de compétitivité ID4CAR, qui accompagne les acteurs de la filière « Véhicules et Mobilités » du Grand Ouest, ainsi qu’avec la Société d’Accélération du Transfert de Technologie [SATT] Ouest Valorisation, qui s’attache à « valoriser les résultats issus des laboratoires de recherche publique » de 28 établissements établis en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Selon la DGA, PILOTE oeuvrera « au profit des systèmes de défense, des opérations d’armement, des forces armées, des directions et services du ministère des Armées, en prenant appui sur l’Agence de l’innovation de défense [AID] ».
L’implantation de ce pôle d’innovation à Angers s’explique aussi par le fait que DGA « Techniques Terrestres » y dipose de pistes de roulages et différents autres moyens pour les essais de mobilité des véhicules destinés notamment à l’armée de Terre.
Pour rappel, huit pôles d’innovation de ce type ont déjà été créés par la DGA depuis 2018, dont GIMNOTE et Orion [techniques navales], GINCO [NRBC], LAHITOLLE [armement terrestre], IDEA3 [aéromobilité], BINGO [Cyber], GAI4A [robotique], ALIENOR et NOVAERO [aérospatial].
L’objectif de telles structures est de capter et de soutenir les innovations en matière de défense afin d’en faire bénéficier les armées dans des délais courts.
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En effet, à l’occasion du salon de l’armement terrestre EuroSatory, DGA « Techniques Terrestres » et l’armée de Terre signeront une lettre d’intention concernant la création du « Pôle d’Innovation Ligérien pour la mObilité Terrestre » [PILOTE].
La mission de cette future structure sera d’identifier, d’accompagner et de développer des concepts innovants portés par des industriels ou des « acteurs académiques » dans les domaines de la mobilité terrestre et aquatique, des moyens de combat et d’appui du Génie ainsi que celui des plateformes et systèmes de combat terrestre.
Pour cela, des partenariats vont être noués avec le pôle de compétitivité ID4CAR, qui accompagne les acteurs de la filière « Véhicules et Mobilités » du Grand Ouest, ainsi qu’avec la Société d’Accélération du Transfert de Technologie [SATT] Ouest Valorisation, qui s’attache à « valoriser les résultats issus des laboratoires de recherche publique » de 28 établissements établis en Bretagne et dans les Pays de la Loire.
Selon la DGA, PILOTE oeuvrera « au profit des systèmes de défense, des opérations d’armement, des forces armées, des directions et services du ministère des Armées, en prenant appui sur l’Agence de l’innovation de défense [AID] ».
L’implantation de ce pôle d’innovation à Angers s’explique aussi par le fait que DGA « Techniques Terrestres » y dipose de pistes de roulages et différents autres moyens pour les essais de mobilité des véhicules destinés notamment à l’armée de Terre.
Pour rappel, huit pôles d’innovation de ce type ont déjà été créés par la DGA depuis 2018, dont GIMNOTE et Orion [techniques navales], GINCO [NRBC], LAHITOLLE [armement terrestre], IDEA3 [aéromobilité], BINGO [Cyber], GAI4A [robotique], ALIENOR et NOVAERO [aérospatial].
L’objectif de telles structures est de capter et de soutenir les innovations en matière de défense afin d’en faire bénéficier les armées dans des délais courts.
L'Humanité
Tensions sur la ligne chez Orange
ActuGrève Les salariés de la supervision réseau, Vision 360, étaient mobilisés, mardi, à travers la France. Ils dénoncent leurs conditions de travail et un sous-effectif préjudiciable.
Cécile Rousseau« Stop à la réduction des effectifs ! » Mardi, devant un immeuble de la direction technique et du système d’information (DTSI) d’Orange, dans le 15e arrondissement de Paris, les salariés de Vision 360 étaient en grève à l’appel de la CGT et de SUD pour dénoncer des conditions de travail devenues insupportables. Pour ces superviseurs du réseau (ADSL et fibre, entre autres) 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, le sous-effectif est tel que même la prise de congés devient compliquée. « L’équipe des transmissions est passée de 42 personnes à 16. Les agents se retrouvent à gérer 15 technologies en même temps », constate Estelle (1), une des manifestantes.
Alors que ces personnels voient leurs prérogatives augmenter au gré des restructurations, les formations ne sont pas à la hauteur. « Il ne faut pas juste un accompagnement sur les nouveaux métiers, mais des formations qualifiantes et certifiantes, explique Laïla Chatraoui, élue CGT au CSE de la DTSI. La direction ne respecte pas non plus le dialogue social. Elle présente certains projets de réorganisation dans les instances alors qu’ils sont déjà passés et préfère mettre en place des groupes de travail. »
une souffrance qui monte crescendo
Une liste de revendications avait été envoyée, le 7 avril, à Orange. Restée lettre morte. Ces agents qui n’avaient pas fait grève depuis plus de dix ans ont donc décidé de dire stop. À Nantes (Loire-Atlantique), une majorité des 110 salariés étaient mobilisés, mardi. « La direction nous reproche de faire de la “surqualité”. On nous a demandé, par exemple, de diminuer le nombre d’alertes sur les centraux téléphoniques : elles ne remontent plus jusqu’à nous. Tout cela est une atteinte à la qualité du service et devient invivable. Quant à la supervision des réseaux mobiles, elle est partie en Roumanie. C’est pour ça que les collègues, déjà fatigués par le travail de nuit, sont inquiets ! » tranche Philippe Lafrance, élu CGT au CSE.
Si, dans la ville de l’Ouest, les vacations sont toujours assurées à trois, la nuit, grâce aux sous-traitants, à Lyon, celles-ci sont déjà passées à deux personnes – des cas de salariés seuls ont aussi été observés. « On demande aux autres agents de donner un peu de leur temps pour aider », dénonce Laurent Zagorac, secrétaire de la CGT Télécoms Paris.
Pour Anthony Toueilles, technicien réseau et élu CGT, cette souffrance qui monte crescendo au sein de Vision 360 se retrouve dans l’ensemble du groupe dont Christel Heydemann vient de prendre la tête. Et la situation ne devrait pas aller en s’arrangeant avec 10 000 départs attendus entre 2022 et 2025 chez Orange, via des temps partiels seniors (TPS) contre des recrutements principalement dans les filiales : « La même logique est présente partout, les restructurations sont permanentes. Il y a un départ remplacé pour douze à la retraite. Les suicides se multiplient. La crise sociale est en train de revenir dans la société comme au temps de Didier Lombard. Pendant ce temps-là, 2,4 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires en 2021. »
orangegrèvestélécomsmobilisations France24 - World
Accounts of interrogations, strip-searches emerge from Russian ‘filtration’ camps in Ukraine
Issued on: 09/06/2022 - 16:24Modified: 09/06/2022 - 16:25
Louise NORDSTROM
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Shortly after Russia launched its invasion of Ukraine on February 24, reports of so-called 'filtration' camps in the country’s east began to emerge. Since then, thousands of Ukrainian civilians have passed through the centres, where Russian forces hunt for Ukrainian “nationalists”. This means that many of those being processed are subject to interrogations, strip-searches or worse.
In early April, Vitaly and his wife and one-year-old daughter were offered a safe passage out of Mariupol. The Russians were going to evacuate them and other civilians by bus to Nikolske, a small industrial town controlled by pro-Russian forces around 20 kilometres northwest of the besieged city.
Once they arrived, the men were separated from the women, and sent toward a trailer where they were told they would be searched. Or “filtered”, as the troops guarding them put it.
“We took turns going into the trailer, where two soldiers checked everything: phones, tattoos, personal belongings,” he told the independent Russian-language news website Meduza in a May 12 interview. When Vitaly entered the trailer, he saw two men stripped to their underwear – one of them with his hands behind his head facing the wall, and the other sitting in a corner on the floor.
“As I understood it, they recognised [them as] participants of some anti-Russian rallies.”
Vitaly, who was also strip-searched, was luckier, but only after successfully managing to explain why he had an American eagle tattooed on his body, and why his mobile phone was so clean of any messenger apps. “I had to prove I had nothing to do with the [Ukrainian military],” he said. “In the end they let me go.”
‘Men are rounded up and sent for filtration’
Vitaly’s story is one of the many such testimonies surfacing from filtration camps that are mainly located in Ukraine's eastern Donbas region, where Russian and local pro-Russian separatist forces often work in tandem.
While some Ukrainians are forcibly brought to the camps, others have no other choice but to come on their own, since they are often part of the Russian evacuation process in besieged areas.
According to Human Rights Watch, there are at least 13 of these centres now in operation. “Males, especially in places like Mariupol, are literally rounded up and sent for filtration,” Tanya Lokshina, Europe and Central Asia associate director for Humans Rights Watch, told FRANCE 24. “It’s organised by the DPR [the self-proclaimed “Donetsk People’s Republic”] with assistance from Russia,” she said, listing some of the best-known locations as Novoszovsk, Dokuchaevo, Staribesheve, Bezymenne and Kazatske.
But the intense filtration tactics are not just reserved for men. Anna Zaytseva, a French teacher from Mariupol whose husband was taken prisoner of war while fighting with the Azov regiment – a Ukrainian far-right volunteer battalion - told FRANCE 24 how she was interrogated and strip-searched during her evacuation.
“They told us to strip. I have a tattoo that says ‘life is beautiful’ in French. They [the soldiers] thought it wasn’t French, that maybe it was German, and they thought that it might be evidence that I somehow have Nazi connections,“ she said.
‘Villages turn into internment camps’
Lokshina described the filtration camp stays as “very intrusive and painful“, noting that sometimes, the process can last for several days, or even weeks.
She recounted a testimony she received from a man who was “rounded up” along with around 200 males in Mariupol in late April and sent to a filtration camp in Kazatske. “They had their passports taken and were told the process would only take a few days.”
Although the screening itself only took a few days, the men never had their passports handed back to them, meaning they were unable to leave. “The entire area was literally crawling with military, and trying to leave those villages without a passport would be completely suicidal. Although they’re not kept under lock and key as such, the villages basically turn into internment camps.”
‘He came back totally numb’
In the meantime, the men were put up in a local school in almost prison-like conditions, given only food like rice, bread and pasta to eat. “They basically slept on desks and in the hallways. Many of them got sick, sick with respiratory diseases, likely covid, flu and all sorts of stomach bugs, because the quality of the water was not fit for drinking. People were vomiting, and had diarrhoea. It was horrendous.”
During their stay, which would last a total of 40 days, one man got particularly frustrated and kept on questioning the pro-Russian forces about why they were being held.
”Then at some point, my interlocutor told me that the DPR forces just came for him and said: ‘So, you have some questions why you’re being kept here? We’re going to answer those questions.’ And then they took him away. Four days later, they brought him back. When he came back, he was totally numb. He wouldn’t say a word about what happened to him. Although there were no visible signs of torture, I think it’s safe to assume that he had an intense and painful experience.”
All of a sudden the men in Kazatske were handed back their passports and let go. But no reason or explanation was ever given for their lengthy stay.
Those who make it though filtration, those who don’t
Lokshina explained that those who pass the filtration tests are handed a document with the letters FP – Filtration Point – written on it, meaning they can move “freely” within and around the DPR.
Then there are those who don’t make it through the filtration, but little is known about their actual fate.
Lokshina pointed to a case in Bezymenne, where a group of Ukrainian males filmed the living conditions of the filtration camp they had been confined to, and uploaded it to the internet.
Once the video hit social media, their captors rounded them up and took them away. ”According to trustworthy information, but it’s not official, it appears they are in DPR-controlled territory, in jail. They are being accused of filming in a place where filming is supposedly forbidden, and for spreading fake news.”
The Kremlin has denied any involvement in the filtration camps, dubbing them as “lies”, while the self-declared DPR has rejected all Ukrainian accusations of unlawfully detaining, filtrating and maltreating Ukrainian civilians in what it itself officially refers to as “reception centres”.
Internationally, however, the camps have received harsh criticism, and even been compared to Nazi Germany’s concentration camps.
“Reports indicate that Russian Federal Security agents are confiscating passports and IDs, taking away cellphones, and separating families from one another,” she said. “I do not need to spell out what these so-called filtration camps are reminiscent of. It’s chilling, and we cannot look away,” Linda Thomas-Greenfield, the US ambassador to the United Nations, said in an April 5 briefing to the UN Security Council.
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Deux morts et deux blessés lors d’une fusillade dans le quartier lyonnais de la Duchère
Nuit sanglante à la Duchère. Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 juin, une fusillade a éclaté dans ce quartier lyonnais, faisant deux morts et deux blessés, rapporte LyonMag. Peu avant minuit, dans le 9e arrondissement de Lyon, au niveau de l’avenue Sakharov, quartier de la Duchère, des tirs ont éclaté. Deux morts, des jeunes âgés de 16 et 20 ans, sont à déplorer. Ils ont été touchés par des projectiles au pied d’un immeuble. Deux blessés, âgés de 15 et 17 ans, ont été transportés à l’hôpital, l’un légèrement touché, l’autre dans un état grave. Les quatre victimes étaient connues des services de polices pour des délits mineurs. Le ou les tireurs sont activement recherchés et sont toujours en fuite.
Grégory Doucet condamne
Alors que le quartier de la Duchère fait régulièrement les gros titres de la presse locale et nationale pour ce type d’affaires, le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a réagi. Via son compte Twitter, il a affirmé : « Je condamne sans réserve les violences survenues dans le 9e arrondissement cette nuit. Toutes mes condoléances aux familles des victimes. » L’édile lyonnais a précisé que « nous collaborons avec l’Etat pour que les auteurs soient interpellés le plus rapidement. Nous sommes aux côtés des Ducherois et Ducheroises. » Le quartier de la Duchère est connu pour être une plaque tournante du trafic de stupéfiants lyonnais. Aussi, cette affaire pourrait bien être un énième règlement de comptes entre trafiquants de drogue. Déjà, en mai dernier, une fusillade de ce type avait fait quatre blessés, sans que le tireur ait pu être retrouvé depuis.
Lyon : les dernières actualités
France24 - World
Spain mulls whether to send high-tech tanks to Ukraine
Issued on: 10/06/2022 - 20:32Modified: 10/06/2022 - 20:34
Sébastian SEIBT
Spain this week confirmed an explosive report that it is considering supplying the Ukrainian army with dozens of Leopard 2 main battle tanks. The move would make Spain the first NATO-country to provide Kyiv with modern third-generation military vehicles and could heavily impact Ukraine’s chances in its battles against Russia in Donbas. But the news has put Berlin in a tough spot since its lawmakers would have the final say on whether the German-built super tanks ought to roll in Ukraine or not.
“The possibility of making this shipment is on the table,” Spain’s Defence Minister Margarita Robles on Wednesday confirmed to Spanish broadcaster Cadena SER, after daily newspaper El Pais on the weekend revealed the government was considering sending around 40 Leopard 2A4 tanks to Ukraine.
According to the paper, which cited government sources, Spain’s Prime Minister Pedro Sanchez had made the offer to Ukraine’s President Volodomyr Zelensky already during an April 21 visit to Kyiv, but said the plans had then temporarily been put on hold due to the complexity of the operation.
The article also said that Spain had offered to provide Ukrainian troops with the necessary training to operate the tanks, which would take place in Latvia where Spain currently has 500 soldiers deployed as part of NATO’s Enhanced Advanced Presence operation.
Mothballed for a decade
In 1995, Spain bought 108 Leopard 2 main battle tanks from Germany. Around 40 of them were deemed surplus, and have for the past decade or so been left gathering dust in an army logistics base in Zaragoza. These are the tanks that Madrid is now considering delivering to Kyiv.
But even though Spain sees no immediate use for these tanks itself, handing them over to Ukraine would represent a huge leap in the West’s military support for Kyiv. “It would be the first time a NATO country supplied [Ukraine with] modern Western battle tanks,” German media stated shortly after El Pais published its article, noting Russia might interpret the move as a deliberate escalation of the conflict, and could go as far as accuse NATO of acting as a co-belligerent to Kyiv.
The tanks would inevitably boost Kyiv’s capabilities on the battlefield, where up until now it has had to make do with mainly Soviet-era T-64 and T-72 vehicles from the 1970s.
Gustav Gressel, an expert on Russian military issues at the European Council on Foreign Relations in Berlin, said that there are two main problems with these old USSR-era tanks. “They’re starting to run out […] and some components are only available via Russia which is far from ideal considering the current context.”
Alexandre Vautravers, a security and armaments expert and editor at the military magazine Revue Militaire Suisse (RMS), also pointed to the fact that these tanks are not fit for modern warfare. "They are what we call second-generation tanks, manufactured until the 1970s, whereas the Leopard 2s are third-generation tanks."
What difference would Leopard 2 make in Donbas?
According to Vautravers, switching to Leopard 2 would be a huge lift for the Ukrainian army in Donbas, considering Russia has mainly deployed second-generation – albeit upgraded – tanks to the area.
"The armour of the third-generation tanks, especially on the front, is twice as effective as on previous-generation vehicles," he explained.
They also have much greater firepower: The firing rate is faster, and the ammunition used can pierce armour to a much greater extent than second-generation tanks ever could.
The Leopard 2s are also much more mobile. Although there is not that much difference in top-speed (70 km/h versus 60 km/h), "these vehicles can accelerate much easier and move much quicker in difficult terrain," he said.
"The on-board electronics have made considerable progress," he added, pointing to the Leopard 2’s digital fire control system, as well as some of its other high-tech features, which include advanced night vision and sighting equipment.
In all, Vautravers said a Leopard 2 tank in motion can “fire with almost as much precision as if it were standing still", and are much quicker to fire off the first shot “which is often decisive in a tank versus tank confrontation."
In order to take advantage of the Leopard 2’s full potential, however, Vautravers underscored the importance for the Ukrainians to get proper training, since second-generation and third-generation tanks were not at all built for the same purposes. “If it would be used in the same way [as a second-generation tank] – to defend yourself basically – you wouldn’t see a big difference,” he said, noting the Leopard 2’s strengths lie in its offensive capabilities.
Tough spot for Germany
But there is another hurdle that could prevent Ukraine from receiving the super tanks – the fact that they were manufactured in Germany. According to German daily Süddeutsche Zeitung this means that Berlin would have to approve Madrid’s potential export of Leopard 2s to Kyiv.
But the topic of sending tanks to Ukraine is especially sensitive in Germany, where discussions have so far only been limited to potentially supplying Kyiv with second-generation vehicles. And even those plans have been slow to get off the ground.
“For historical reasons, [German Chancellor Olaf] Scholz is very afraid of the political impact of images showing German tanks firing at Russians," Gressel explained.
Spain’s potential plans to send third-generation German tanks to Ukraine would therefore make Berlin more than uncomfortable, which, up until now, has been able to argue that even if it chooses not to equip Ukraine with tanks itself, other European countries are free to do so.
The latest developments in Spain, however, have made it clear that “Germany makes and supplies tanks to almost half of Europe”, Gressel said.
Europe’s willingness to support Kyiv with modern military equipment, therefore, seems to depend more on Germany than any other country on the continent.
This article was translated from the original in French.
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War in Ukraine
Accounts of interrogations, strip-searches emerge from Russian ‘filtration’ camps in Ukraine
As It Happened
Ukraine strikes Russian military targets, France offers to help lift Odesa blockade
Focus
Meet the Ukrainian forces using French-supplied Caesar howitzers
France24 - Monde
Elles sont l'avenir de l'Europe
Publié le : 08/04/2022 - 12:46
Xavier CHEMISSEUR
Céline SCHMITT
Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?
Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.
Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
>> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Présidence française de l'UE
Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens
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Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens
La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois
Valeurs Actuelles
“Je me suis vu mourir” : un policier raconte son agression par cinq jeunes de cité
« Une horde de prédateurs », comme il les qualifie, auraient pu le tuer. Mardi 14 juin, un policier est revenu sur cette agression qui aurait pu lui coûter la vie, le 9 mars 2021 à Bagneux (Val-de-Marne). Cinq jeunes de la cité de l’Abbé-Grégoire sont jugés mardi 14 et mercredi 15 juin par la 18e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine), rapporte le Parisien. Ces individus sont suspectés d’avoir roué de coups un policier de la brigade anticriminalité du 94.
Ils voulaient leur « faire la peau »
À l’issue d’une course-poursuite débutée à Cachan, dans les Hauts-de-Seine, deux agents de la BAC 94 se sont retrouvés dans la cité de l’Abbé-Grégoire à Bagneux. C’est là-bas que les policiers ont fait face à des individus hostiles, relate le Parisien. Le groupe leur a directement foncé dessus. « J’entendais leurs insultes, leurs invectives, j’avais le sentiment que leur volonté, c’était tout simplement de nous faire la peau », a dénoncé l’agent que le Parisien prénomme Fabien. Il a réussi à leur échapper, avant d’être finalement rattrapé plus loin. Fabien a alors été roué de coups : « Je me suis vu mourir. Sans l’intervention de mon collègue, ils m’auraient massacré. »
« Le groupe ne semblait avoir peur de rien »
Son collègue a en effet tiré quatre balles dans le vide, pour faire fuir les agresseurs virulents. Mais cela n’a d’abord pas eu l’effet escompté : « Le groupe, et notamment le meneur, ne semblait avoir peur de rien. Ni de notre qualité de policiers, ni des coups de feu tirés », a indiqué l’un des policiers. Le fonctionnaire roué de coups est ressorti de cette agression avec de multiples fractures au visage, notamment aux pommettes, au nez et au plancher orbital gauche. Des blessures aussi bien physiques que morales… L’agent, auteur des tirs, a d’ailleurs songé à quitter la BAC pour intégrer un service moins dangereux au quotidien, relate le Parisien : « Je ne l’ai finalement pas fait. Mais depuis ce 9 mars 2021, je suis fonctionnaire de police, je ne suis plus baqueux. »
Les suspects nient les faits
Quant aux cinq suspects, âgés de 20 à 22 ans, ils ont été interpellés tous ensemble dans un appartement le jour même de l’agression. Ils sont poursuivis pour « violences aggravées », mais ces derniers nient les faits en bloc. Ils assurent que les enquêteurs les confondent avec d’autres jeunes. Le délibéré du procès est attendu dans la soirée de ce mercredi 15 juin.
L'Humanité
La CFDT garde le cap de la « coconstruction »
ActuSyndicalisme Le congrès de la centrale s’ouvre à Lyon ce lundi. Laurent Berger y défendra le « dialogue », au terme d’un quinquennat calamiteux pour la démocratie sociale.
Rosa MoussaouiDes gestes d’ « apaisement » et du « dialogue social » pour conjurer le spectre de l’ « explosion sociale ». Alors que s’ouvre à Lyon, ce lundi 13 juin, son 50e congrès, la CFDT maintient son cap devant une méthode Macron pourtant synonyme, tout au long de son premier quinquennat, de recul de la démocratie sociale, de marginalisation des organisations syndicales, de « réformes » régressives entérinées par ordonnances. Entre les deux tours des élections législatives, à un moment politique stratégique et dans un climat social orageux, ce conclave représente l’occasion pour la centrale, annonce son secrétaire général, Laurent Berger, d’ « interpeller ses interlocuteurs gouvernementaux et patronaux ».
Sur le dossier des retraites, en premier lieu : comme toutes les autres organisations syndicales, la CFDT est opposée au report à 65 ans de l’âge de départ à la retraite défendu par Emmanuel Macron. « Si la finalité est de trouver des ressources pour financer le grand âge, l’autonomie, l’éducation, il y aura un point de blocage avec la CFDT », a prévenu Laurent Berger dans un entretien au Parisien, samedi. « Il est impossible de vouloir soutenir à la fois le pouvoir d’achat des citoyens, restaurer les services publics et annoncer une réforme de baisse des impôts, fait-il valoir. Pour tenir cette équation-là, il va falloir travailler plus longtemps, nous dit le gouvernement. Cela signifie faire peser le financement sur les travailleurs. Ce serait injuste. »
La centrale hausse poliment le ton sur les retraites… sans renoncer au jeu de la « concertation ». Elle a solennellement remis ses propositions à la première ministre, Élisabeth Borne, et Laurent Berger a pris part, vendredi, à l’Élysée, à un déjeuner avec les principaux leaders syndicaux – rendez-vous boycotté par son homologue de la CGT, Philippe Martinez, qui y a vu un « déjeuner de campagne ». Au menu : les formes de la discussion sur le futur projet de loi sur le pouvoir d’achat, qui devrait être présenté en Conseil des ministres le 6 juillet. « La conquête d’une majorité parlementaire par Emmanuel Macron est pour ces centrales un fait acté, si ce n’est souhaité. La CFDT s’inscrit dès lors dans une perspective de “coconstruction”, pour reprendre le mot de Laurent Berger, avec la volonté de participer aux côtés des systèmes de pouvoir à l’élaboration des réformes, analyse l’historien Stéphane Sirot, spécialiste du syndicalisme et des relations sociales. Le problème, c’est que, dès la seconde partie du mandat de François Hollande et tout au long du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le syndicalisme de partenariat social défendu par la CFDT s’est retrouvé sans partenaire prêt à l’écouter. Il n’y a eu aucune main tendue à ces syndicats d’accompagnement. Ce syndicalisme de lobbying, qui espère influer par des semblants de concertation, par la dip lomatie sociale, n’a pas su peser dans les choix. »
Ces cinq dernières années, la CFDT a vu, en effet, lui échapper le rôle d’interlocuteur syndical privilégié qu’elle convoitait. D’où son présent balancement entre signes de bonne volonté et circonspection devant la « méthode » promise par le chef de l’État . « Le changement de méthode se mesurera aux actes », tranche Laurent Berger. Le Conseil national de la refondation voulu par Macron ? « Pour l’instant, on n’y voit pas clair. Il ne faut pas que ce soit un produit cosmétique. » Faute d’être « écoutée » et « respectée », la CFDT, promet-il, « exercera tous les moyens du rapport de forces » et « manifester en fait partie ».
Le syndicat peine à recruter de jeunes adhérents dans les secteurs les plus fragilisés
Pour l’heure, ces enjeux stratégiques ne donnent lieu qu’à des débats feutrés : en interne, on parie sur le bilan pour unir les troupes. Depuis son dernier congrès, la CFDT « a su rester conquérante et devenir la première organisation syndicale, privé et public confondus », se félicite le rapport d’activité, en référence aux élections professionnelles, qui ont permis à la centrale, en 2018, de se rapprocher de la CGT dans la fonction publique et de conforter sa première place dans le secteur privé. Pourtant, la CFDT ne doit ces succès qu’aux reculs de la CGT ; elle-même enregistre une perte de 40 000 voix dans le privé. Et puis elle n’est pas parvenue à stopper l’érosion de ses effectifs : avec 609 000 membres, elle peine à recruter de jeunes adhérents dans les secteurs les plus fragilisés, les plus précarisés du salariat. La CFDT espère « relancer la dynamique de syndicalisation » à l’occasion des prochains scrutins.
Seul candidat en lice, Laurent Berger devrait se maintenir à la tête de la centrale, avant de céder la place en cours de mandat. Le pari d’une transition en douceur, avec l’objectif de passer la main à une femme : probablement Marylise Léon, actuelle numéro deux, venue du secteur de la chimie.
cfdtcongrès de la CFDTLaurent Bergersyndicalisme France24 - Monde
Les Émirats arabes unis interdisent "Buzz l’Éclair", qui met en scène des personnages LGBT
Publié le : 14/06/2022 - 10:49
FRANCE 24
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Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Liban, Égypte ou encore Malaisie... Quatorze pays ont interdit la projection en salles du long métrage d'animation "Buzz l'Éclair" de Walt Disney-Pixar, car il met en scène un couple de deux personnages féminin de même sexe.
Le tout nouveau film d’animation "Buzz l'Éclair" réalisé par Walt Disney-Pixar ne sortira pas en salles dans une dizaine de pays du Moyen-Orient et d'Asie.
Alors que la projection officielle était prévue pour le 16 juin prochain aux Émirats arabes unis, elle a été interdite lundi 13 juin dans tous les cinémas du pays car il contient une scène de baiser entre deux femmes, ont annoncé les EAU.
Dans "Buzz l'Éclair", Pixar, la filiale de Disney, imagine la vie de l'astronaute ayant inspiré le jouet de "Toy Story". Il met en scène un personnage féminin, Alicia Hawthorne, qui est en couple avec une autre femme, qu'elle embrasse dans le dessin animé.
"Le film d’animation, n’est pas autorisé à être projeté dans aucun cinéma des Émirats arabes unis, en raison d’une violation des normes liées aux contenus médiatiques en vigueur dans le pays", a justifié sur Twitter le bureau de régulation des médias. Cet organisme dépendant du ministère de la Culture et de la Jeunesse a pour rôle de surveiller la diffusion des contenus afin qu’ils soient adaptés aux âges des spectateurs.
Le directeur exécutif du bureau de régulation des médias, Rashid Khalfan Al Nuaimi, a ensuite déclaré à Reuters que le film était interdit en raison de l'inclusion de personnages "homosexuels" dans plusieurs scènes, l'homosexualité étant un crime puni par le Code pénal fédéral aux Émirats arabes unis.
Des représentants d'autres pays, dont l'Arabie saoudite, l'Égypte, l'Indonésie, la Malaisie et le Liban, n'ont pas expliqué les raisons pour lesquelles ils n'autoriseraient pas le film à être projeté.
Une interdiction malgré des promesses en matière de censure
Cette interdiction intervient pourtant aux Émirats arabes unis six mois après que le pays a annoncé que les films diffusés dans ses cinémas ne seraient plus censurés mais seulement classifiés selon l'âge des spectateurs, avec une nouvelle catégorie d'œuvres interdites aux moins de 21 ans.
Les Émirats ont adopté ces dernières années des réformes sociales présentées comme libérales pour attirer plus d'expatriés, le pays étant composé d'environ 90 % d'étrangers venant du monde entier.
Pourtant, en dépit de ces mesures, l’ONG Human Rights Watch a accusé la semaine dernière les autorités de criminaliser des "actes vagues", comme tout comportement qui "offense la pudeur et la morale publique" ou qui "incite à une vie de péché".
Disney refuse de couper des scènes du film pour la Chine
Par ailleurs, un producteur de "Buzz l'Éclair" a déclaré à Reuters que les autorités chinoises avaient demandé des coupes dans le film, ce que Disney a refusé de faire.
La société de production craint que le film ne sorte pas non plus dans ce pays – qui représente le plus grand marché du cinéma au monde. Par le passé, la Chine a déjà interdit d'autres représentations de l'homosexualité sur grand écran.
Avec Reuters
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Journée contre l'homophobie : hausse des plaintes, des victimes "traumatisées et désemparées"
PATINEUR NON-BINAIRE
JO-2022 : Timothy LeDuc, symbole de l'inclusion des athlètes LGBT+ aux Jeux d’hiver
FOOTBALL
Homophobie : soutenu par Macky Sall, Idrissa Gueye sommé de s'expliquer par la FFF
Valeurs Actuelles
Paris : interpellation de sept Algériens soupçonnés d’exploiter des mineurs isolés
Lundi 13 juin, la police a procédé à l’interpellation de sept hommes – quatre arrêtés dans le secteur du Trocadéro, à Paris, et trois autres dans des centres de rétention administrative. Tous, relate le Figaro, sont soupçonnés d’avoir organisé l’exploitation de mineurs isolés : en échange de psychotropes, ils les poussaient à voler et agresser. L’enquête, initiée au mois de mars par la sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière (SLDII), a également permis aux policiers de constater qu’en plus de pousser les mineurs isolés – essentiellement Maghrébins – à voler, les sept adultes prenaient parfois une part active dans ces multiples larcins.
Une source policière précise à Valeurs actuelles que les sept hommes sont « tous d’origine algérienne », présents sur le territoire national « en situation irrégulière ». Ils sont âgés d’entre 22 et 37 ans, et tous déjà connus défavorablement des services de police – notamment pour des faits de vente de stupéfiants. Aucun n’a de domicile ou d’emploi connu. Selon la même source, ils servaient également de « receleurs » et de « logeurs » aux mineurs isolés concernés, qu’ils récompensaient en leur fournissant notamment du Rivotril – un puissant antiépileptique qui désinhibe considérablement son utilisateur.
2 000 à 3 000 mineurs isolés en France
Selon le Figaro, un rapport parlementaire daté de mars 2021 avait établi qu’au moins 10 % des 2 000 à 3 000 mineurs isolés recensés sont des délinquants actifs. Tous clandestins, ils sont principalement présents à Paris et dans certaines grandes villes, comme Lyon ou Marseille. Selon ce même rapport, 75 % d’entre eux sont originaires du Maghreb, essentiellement en provenance de l’Algérie ou du Maroc. Le quotidien précise que ces mineurs étrangers sont coutumiers de la consommation de produits stupéfiants, ce qui « facilite la commission d’actes de délinquance ».
L'Humanité
Quentin Dupieux, de l’autre côté du miroir
Nos recommandations culturellesCinéma Dans une comédie absurde, le réalisateur flirte avec le fantastique pour explorer le blues de gens ordinaires confrontés à l’usure du couple, au vieillissement, aux pressions sociales. Un état des lieux plus profond qu’il n’y paraît.
Sophie JoubertQui a dit que la vie en zone pavillonnaire était ennuyeuse ? Quand Alain et Marie (Alain Chabat et Léa Drucker), un couple de quinquagénaires sans enfant, visitent une grande maison à la modernité un peu décatie, ils sont loin de se douter que leur existence va basculer. Après avoir vanté les qualités de la bâtisse et le jardin où est échouée l’épave d’une voiture rouge, l’agent immobilier tête à claques (Stéphane Pezerat) emmène les futurs acheteurs à la cave, clou de la visite, où se trouve une mystérieuse trappe. Ménageant son suspense et jouant avec les nerfs de ses interlocuteurs, il finit par révéler un secret qu’il est impossible de divulguer ici, au risque de ruiner les twists du scénario et de gâcher le plaisir du spectateur. Devenus propriétaires pour la première fois de leur vie, Alain et Marie se rendent compte qu’ils ont pour voisins Gérard (Benoît Magimel), le patron d’Alain, mâle alpha amateur de voitures chères, et sa petite amie, Jeanne (Anaïs Demoustier), vendeuse dans une boutique de lingerie. À la fin d’un dîner bien arrosé, Jeanne annonce sur le ton de la confidence que leur vie amoureuse a radicalement changé grâce à une innovation qu’il ne faut surtout pas ébruiter.
Il faut, pour pénétrer l’univers absurde de Quentin Dupieux, laisser de côté la rationalité et adhérer à un pacte qui se noue dès la première scène : Alain et Marie, filmés face caméra, confient à un interlocuteur invisible qu’il risque de les prendre pour des fous tant ce qu’ils vont raconter est invraisemblable. Contrairement à Rubber (un pneu serial killer) ou à Mandibules (une mouche géante dressée par deux simples d’esprit), le fantastique d’ Incroyable mais vrai repose essentiellement sur une convention de récit et une narration bousculée par des scènes emboîtées comme des poupées gigognes qui mêlent différentes temporalités et brouillent la ligne entre rêve et réalité. Jouant sur les lumières, froides ou chaudes, un décor soigné au détail près et des arrière-plans flous, le cinéaste installe une atmosphère irréelle qui contraste avec le quotidien en apparence banal des personnages et certaines scènes presque naturalistes. Ingrédient classique des films d’épouvante ou à suspense, la maison est le décor d’un conte où chacun convoquera ses propres références : le terrier d’ Alice au pays des merveilles et le lapin blanc (ici remplacé par un matou fugueur), la chambre interdite de Barbe-Bleue, la pomme empoisonnée de Blanche-Neige, voire les expérimentations surréalistes de Buñuel dans l’Âge d’or.
un rire libérateur qui repose sur des effets de surprise
Ces situations, on ne l’a peut-être pas assez dit, ont un énorme potentiel comique. Elles déclenchent un rire libérateur qui repose sur des effets de surprise et des personnages qui ne versent jamais dans la caricature. Notamment grâce au jeu subtil des quatre acteurs principaux, épatants, qui suivent le cinéaste dans sa folie. Affublé d’une touffe grise indisciplinée qui lui donne l’air d’être perpétuellement tombé du lit, Alain Chabat excelle dans le rôle d’un procrastinateur sans ambition, adepte des jeux vidéo pendant les heures de bureau et de la pêche à la ligne. Léa Drucker, aussi douée dans le registre comique que dans les rôles dramatiques, donne une dimension inquiétante à son personnage de Dorian Gray au féminin, ravagée par la peur de vieillir. Méconnaissable avec ses boucles courtes et son total look 1980, Anaïs Demoustier (déjà vue chez Quentin Dupieux) joue une jeune femme à la féminité agressive, bien moins cruche qu’elle ne le laisse d’abord paraître. Benoît Magimel enfin, décidément très présent sur les écrans, parvient à rendre attendrissant Gérard, l’hétéro beauf inquiet, qui se fantasme en surmâle.
En apparence foutraque et réellement jusqu’au-boutiste, Incroyable mais vrai parle de nous, de nos pulsions et de nos névroses, de l’usure au sein du couple, des représentations qui tanguent, de l’ennui au travail ou de la tentation transhumaniste. Qu’est-ce qu’être un homme aujourd’hui ? Sur quels attributs repose la prétendue virilité ? Comment continuer à s’aimer quand l’autre n’a pas les mêmes attentes et emprunte d’autres chemins ? Autant d’angoisses postées en embuscade qui teintent la comédie de mélancolie, suscitant l’empathie plus que la moquerie. Que les inconditionnels de Quentin Dupieux se rassurent, le sale gosse du cinéma français ne s’est pas assagi et continue de casser ses jouets. La morale (amorale) en accéléré de ce film qui ose tout, forme et fond, ressemble à un réjouissant feu de joie.
cinémaquentin dupieux New York Times - World
Haiti’s Lost Billions
By Lazaro Gamio, Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan, Allison McCann and Matt ApuzzoMay 20, 2022
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.
The choice: money or war.
The choice: money or war.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With the warships looming off the coast, Haiti agreed.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.
French National Library
French National Library
In exchange, France recognized Haiti’s independence. At home, Charles X was portrayed as the true liberator of the Haitian people.
Lepelletier de Saint Remy
But a different history is written in ledgers and banking statements. They reveal a debt so large, and so lasting, that it would help cement Haiti’s path to poverty and underdevelopment.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.
What France demanded
150 million francs
1st payment
2nd
3rd
4th
5th
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.
That was part of France’s plan.
That was part of France’s plan.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.
Departmental Archives of Landes
Federico Rios for The New York Times
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.
French National Library
In 1843, Jean-Pierre Boyer — the Haitian president who agreed to the double debt — was driven out of the country by people demanding more rights and fewer taxes.
Many were bitter that he had resumed payments on the reviled debt.
National Archives, France, CC//379
Despite Haiti’s troubles, France made sure its former colony kept paying. It sent warships again, threatening to bomb the country’s ports.
The payments were France's "principal interest in Haiti, the question that dominated everything else for us," explained one French minister at the time.
Mauricio Lima for The New York Times
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.
It was a disaster — national in name only.
It was a disaster — national in name only.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.
Haiti’s debt burden
In 1825 french francs
Double debt
1874 and 1875 loans
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.
Library of Congress
By 1911, $2.53 out of every $3 that Haiti earned from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors.
French National Library
In France, meanwhile, it was a time of prosperity. The cafes of Paris overflowed, many of its patrons drinking coffee cultivated by debt-hobbled Haitians half a world away.
U.S. Navy
Museum of the City of New York, via Getty Images
Library of Congress
Bettmann Archive/Getty Images
Bettmann Archive/Getty Images
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.
Their loot was in New York within days.
Their loot was in New York within days.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.
Haiti’s Debt Burden
In 1825 french francs
Americans invade
Franc loses value
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
The U.S. now controlled Haiti’s finances.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.
Bettmann Archive/Getty Images
Damon Winter/The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Adriana Zehbrauskas for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
Federico Rios for The New York Times
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Additional production by Gray Beltran, Jonathan Huang and Rumsey Taylor.
L'Humanité
Quand le cœur fait boum
Nos recommandations culturellesDocumentaire Laurie Lassalle filme une histoire d’amour sur fond de révolution sociale.
Il fallait une femme pour oser un tel film. Les premières images nous immergent illico au cœur des insurrections qui se sont tenues, fin 2018, sur les Champs-Élysées. Dans la brume épaisse des gaz lacrymogènes comme il en pleuvait alors, les images plongent le spectateur dans une scène apocalyptique. « La plus belle avenue du monde » est dévastée, les voitures en flammes, les vitrines explosées, tandis que des corps parés de gilets jaunes dansent et chantent, exaltés par ce qu’ils sont en train de vivre. La caméra en immersion nous place à leurs côtés. Dans le même temps, la voix off de la réalisatrice pose l’intimité de ses émotions chahutées. Elle offre au spectateur sa sublimation de Pierrot, l’heureux élu du moment, et le film devient journal de bord intime d’une passion amoureuse. Le regard féminin révèle alors la beauté de tous ces êtres animés d’un radical désir de justice. Boum boum chahute.
Un habitant du 16e arrondissement parisien, du haut de son statut de bourgeois, fait la morale aux gilets jaunes, vantant la méritocratie, seule voie pour devenir premier de cordée. Pierrot rêve d’utopie et d’un monde meilleur pour ses futurs enfants. Si on ne s’attend pas à ce côté fleur bleue dans ce cinéma direct, on ne peut que se réjouir d’éprouver le désir, le doute amoureux, le plaisir charnel, dans cette part d’intimité ainsi partagée. Boum boum surprend. C’est le film des grenades qui explosent au rythme d’un cœur qui bat à tout rompre, une ode à l’amour et au chaos de la vie.
cinéma Valeurs Actuelles
Seine-et-Marne : le gérant d’un fast-food jugé pour avoir fourni en drogues les quartiers nord de Melun
Les quartiers nord de Melun étaient dans le viseur de la police depuis quelque temps. Dans les secteurs de Beauregard, des Mézereaux ou du square Ribot, ils retrouvaient régulièrement des pochons vides estampillés de la marque de luxe Louis Vuitton. Jeudi 9 juin, le gérant d’un fast-food en plein centre-ville a été interpellé, rapporte Le Parisien. Il est suspecté d’être le grossiste d’un important trafic de drogues. Lundi 13 juin, cet homme de 30 ans a été jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Melun. Il a écopé de deux ans de prison ferme et a été écroué le même jour.
23 kg de stupéfiants saisis
Des agents ont repéré cet homme grâce à une information de l’une de leurs sources, selon laquelle le gérant d’un fast-food revendrait de la drogue par kilos, relate Le Parisien. Deux mois plus tard, les fonctionnaires de police ont réuni suffisamment de preuves pour arrêter cet individu, connu des services pour usage de stupéfiants. Son domicile a été perquisitionné. Les agents ont mis la main sur 23 kg de drogues, dont 18,5 kg de résine de cannabis et 4,7 kg d’herbe. Environ 15 000 euros d’argent liquide a été également retrouvé, ainsi qu’une sacoche et des chaussures Louis Vuitton. Le logo de la marque aurait d’ailleurs pu inspirer le suspect pour estampiller les pochons de drogues.
« Pour nous, c’est un grossiste »
Lors de sa garde à vue, le gérant du fast-food a avoué avoir dealé de la drogue devant son restaurant, sans pour autant en avoir profité pour ouvrir son commerce avec cet argent. Malgré cela, les enquêteurs n’ont trouvé « aucune comptabilité » de l’établissement. Un agent a d’ailleurs glissé au Parisien : « Une demande de fermeture administrative est en cours. Pour nous, c’est un grossiste. »
New York Times - World
How a French Bank Captured Haiti
How a French Bank Captured Haiti
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.
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How a French Bank Captured Haiti
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By Matt Apuzzo, Constant Méheut, Selam Gebrekidan and Catherine Porter
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Every sentence of the invitation ended with an inky flourish, a triple loop of calligraphy befitting a night of dinner, dancing and fireworks at Haiti’s national palace.
Debt had smothered the country for more than half a century. Despite ousting its colonial rulers in a war of independence, Haiti had been forced to pay the equivalent of hundreds of millions of dollars to its former French slave masters, a ransom for the freedom it had already won in battle.
But on the night of Sept. 25, 1880, paying off the last of that money finally seemed within reach. No longer would Haiti lurch from one financial crisis to the next, always with a weather eye on the horizon for the return of French warships. The new president, Lysius Salomon, had managed a feat that had eluded the nation since birth.
“The country will soon have a bank,” he told his guests, proposing a toast. Outside, soldiers paraded down streets festooned with enormous flags.
Salomon had reason for optimism. European national banks had financed railroads and factories, softened the blows of recessions and added certainty to the business of governing. They helped bring life to a majestic version of Paris, one with clean water, sewers and grand avenues — investments that would pay off long into the future.
Now, it was Haiti’s turn. Salomon called it “a great event, which will go down in history.”
It was all a mirage.
The National Bank of Haiti, on which so many hopes were pinned that night, was national in name only. Far from an instrument of Haiti’s salvation, the central bank was, from its very inception, an instrument of French financiers and a way to keep a suffocating grip on a former colony into the next century.
Haiti’s central bank was set up by a Parisian bank, Crédit Industriel et Commercial. At a time when the company was helping finance one of the world’s best-known landmarks, the Eiffel Tower, as a monument to French liberty, it was choking Haiti’s economy, taking much of the young nation’s income back to Paris and impairing its ability to start schools, hospitals and the other building blocks of an independent country.
Crédit Industriel, known in France as C.I.C., is now a $355 billion subsidiary of one of Europe’s largest financial conglomerates. But its exploits in Haiti left a crippling legacy of financial extraction and dashed hopes — even by the standards of a nation with a long history of both.
Haiti was the first modern nation to win its independence after a slave uprising, only to be financially shackled for generations by the reparations demanded by the French government for most of the 19th century.
And just when that money was nearly paid, Crédit Industriel and its national bank — the very instruments that seemed to hold the promise of financial independence — locked Haiti into a new vortex of debt for decades more to come.
French elites, including a descendant of one of the wealthiest slaveholders in Haiti’s history, controlled Haiti’s national bank from the French capital. Their ledgers show no investments in Haitian businesses, much less the kinds of ambitious projects that modernized Europe.
Instead, original records uncovered by The New York Times show that Crédit Industriel siphoned tens of millions of dollars out of Haiti and into the pockets of French investors.
The national bank that Crédit Industriel created charged fees on nearly every transaction the Haitian government made. French shareholders earned so much money that in some years, their profits exceeded the Haitian government’s entire public works budget for a country of 1.5 million people.
That history has been all but erased. Scholars say most of Crédit Industriel’s archives have been destroyed, and Haiti does not appear on the timeline used to publicize the company’s history as one of France’s oldest lenders. When it commissioned an official history to commemorate its 150th birthday in 2009, Haiti barely warranted a mention. The scholar who wrote that history, Nicolas Stoskopf, called the company “a bank without a memory.”
A spokesman said the bank had no information about this period and declined repeated requests to discuss it. “The bank that we manage today is very different,” the spokesman, Paul Gibert, said. (After this article was published, the chairman of the bank’s parent company said it would hire researchers to delve into the bank’s history in Haiti and any role it may have played in “financial colonization.”)
Today, the brazen assassination of Haiti’s president in his own bedroom, the rampant kidnappings and the gangland lawlessness in the capital have given fresh urgency to a question that has long bedeviled the Western world: Why does Haiti seem perpetually stuck in crisis, with staggering illiteracy, $2-a-day wages, hunger and disease? A country without public transportation, reliable electricity, garbage collection or sewage systems?
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Persistent corruption by Haiti’s leaders is surely part of any answer. But another part can be found in long-forgotten documents sprinkled in archives and libraries across Haiti and France.
The Times sifted through 19th-century texts, diplomatic records and bank documents that have seldom, if ever, been studied by historians. Together, the documents make clear that Crédit Industriel, working with corrupt members of the Haitian elite, left the country with barely anything to operate, let alone build a nation.
By the early 20th century, half of the taxes on Haiti’s coffee crop, by far its most important source of revenue, went to French investors at C.I.C. and the national bank. After Haiti’s other debts were deducted, its government was left with pennies — 6 cents of every $3 collected — to run the country.
The documents help explain why Haiti remained on the sidelines during a period so rich with modernization and optimism that Americans dubbed it the Gilded Age and the French called it the Belle Époque. This extraordinary growth benefited both faraway powers and developing neighbors, yet Haiti had vanishingly little to invest in basics like running water, electricity or education.
The damage was lasting. Over three decades, French shareholders made profits of at least $136 million in today’s dollars from Haiti’s national bank — about an entire year’s worth of the country’s tax revenues at the time, the documents show.
The Times vetted its methodology and sources for these calculations with economic historians and accountants. The financial historian Éric Monnet of the Paris School of Economics summed up the national bank’s role as “pure extraction.”
But the cumulative losses to Haiti were far greater: Had the wealth siphoned off by Haiti’s national bank stayed in the country, it would have added at least $1.7 billion to Haiti’s economy over the years — more than all of the government’s revenues in 2021.
And that’s if the money had simply remained in the Haitian economy, circulating among its farmers, laborers and merchants, without being invested in bridges, schools or factories, the sort of projects that help nations prosper.
More important, the toll Haiti’s national bank took came after generations of payments to former slaveholders that inflicted as much as $115 billion in losses to the Haitian economy over the last two centuries.
It did not take long after the fireworks and feasting at the palace for Haitians to realize that something was not right. The national bank extracted so much and returned so little that Haitians quickly called it “the financial Bastille,” equating it with the notorious prison that became a symbol of a despotic French monarchy.
“Isn’t it funny,” the Haitian politician and economist Edmond Paul wrote of the national bank in 1880, “that a bank that claims to come to the rescue of a depleted public treasury begins not by depositing money but by withdrawing everything of value?”
Hopes and Aspirations
Haiti’s president was not the only one with heady aspirations. In Paris, the president of Crédit Industriel, Henri Durrieu, had ambitions of his own.
Durrieu was not born into the world of high finance. He started his career as a tax collector, like his father, before striking off in his 40s to join a new bank, C.I.C. But the early years were tough. The bank had introduced the checking account to France, yet the novelty had not taken off and, by the 1870s, the company remained stuck in the second tier of French finance.
Crédit Industriel enjoyed an advantage, though. It was the preferred bank for much of the nation’s Catholic bourgeoisie, clients who had money to invest and expected returns.
Durrieu, with a taste for risk taking, drew inspiration from state-led banks in French colonies like Senegal and Martinique. He and his colleagues were enthralled by the idea of “creating a bank in these rich but distant countries,” as they described it in handwritten notes found in the French National Archives.
These banks “generally give brilliant results,” the founding fathers of the National Bank of Haiti said.
Haiti — “a country new to credit markets, a country of renowned wealth,” the national bank’s executives concluded — seemed a good bet.
“Wealth” might seem a peculiar word for a Parisien banker to use to describe Haiti at the time. Its capital, Port-au-Prince, was overrun by trash and human waste that washed into the harbor. Streets and infrastructure were so neglected that Haitians had a saying: “Go ’round a bridge, but never cross it.”
But while Haitians themselves were poor, Haiti could make you rich. As a British diplomat, Spenser St. John, wrote in 1884: “No country possesses greater capabilities, or a better geographical position, or more variety of soil, of climate, or of production.”
Slaveholders had taken that wealth for themselves, first with the whip, then with a flotilla of French warships, demanding compensation for plantations, land and what France considered its other lost property: the Haitian people. It was the first and only instance in which generations of free people had to pay the descendants of their former slave masters.
A half-century later, Durrieu and C.I.C. approached Haiti with a different tactic: the outstretched hand of a business partner.
‘We Owe More Than Before’
Durrieu knew how to sell a dream.
Five years earlier, C.I.C. and a now-defunct partner had issued Haiti a loan of 36 million francs, or about $174 million today. The money was supposed to build bridges, marketplaces, railroads and lighthouses.
It was a time of worldwide investment. England built new schools and passed laws on mandatory education. Paris opened a 97-mile aqueduct carrying clean drinking water to the capital. In New York, the iconic arches of the Brooklyn Bridge rose above the East River, an engineering marvel that would forever transform the city’s economy.
Beyond bricks and steel, Haiti earmarked about 20 percent of the French loan to pay off the last of the debt linked to France’s original ransom, according to the loan contract. “The country will finally come out of its malaise,” the Haitian government’s annual report predicted that year. “Our finances will prosper.”
None of that happened. Right off the top, French bankers took 40 percent of the loan in commissions and fees. The rest paid off old debts, or disappeared into the pockets of corrupt Haitian politicians.
“None of the goals has been achieved,” one Haitian senator declared in 1877. “We owe more than before.”
The 1875 loan from Crédit Industriel and its partner left two major legacies. First is what the economist Thomas Piketty called the transition from “brutal colonialism” to “neocolonialism through debt.”
Haiti took on millions in new interest, hoping to finally shed the burden of paying its former slave masters. In that way, the loan helped prolong the misery of Haiti’s financial indentureship to France. Long after the former slaveholding families considered the debt settled, Haiti would still be paying — only now to Crédit Industriel.
Haitian leaders, of course, share the responsibility, and some scholars have argued that this loan shows that politicians cared more about lining their pockets than developing a nation.
The second legacy was felt more immediately. The loan initially obligated the Haitian government to pay C.I.C. and its partner nearly half of all the taxes the government collected on exports, like coffee, until the debt was settled, effectively choking off the nation’s primary source of income.
That was the first step, giving Durrieu and his French bank a claim to much of Haiti’s financial future. He soon set his sights on even more.
The National Bank
Haiti had tried to start a national bank for years. Salomon’s predecessor had even bought bank vaults. But in 1880, Haiti’s longing for financial independence aligned neatly with Durrieu’s plans.
The contract establishing Haiti’s national bank reads like a series of giveaways. Durrieu and his colleagues took over the country’s treasury operations — things like printing money, receiving taxes and paying government salaries. Every time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, the national bank took a commission.
Lest there be any doubt where that money was headed, the contract said the National Bank of Haiti would be chartered in France and exempted from Haitian taxes and laws. All power was put in the hands of the board of directors in Paris. Haiti had no say in the operation of its own national bank.
The national bank’s headquarters — which also happened to be Crédit Industriel’s headquarters — sat in the Ninth Arrondissement of Paris, in the shadow of the lavish Palais Garnier opera house.
Durrieu was the first chairman of a board that included French bankers and businessmen, including Édouard Delessert, a great-grandson of one of the biggest slaveholders in Haiti’s colonial history, Jean-Joseph de Laborde.
Handwritten notes from the national bank show, from the beginning, who was in charge. As the Paris Financial Association wrote in 1896: “The National Bank of Haiti is a French financial institution whose headquarters, which is open to bondholders, is in Paris. Its offices in Haiti are only branches, placed under the authority and control of the head office.”
Durrieu’s gamble paid off. At a time when typical French investment returns hovered around 5 percent, board members and shareholders in the National Bank of Haiti earned an average of about 15 percent a year, according to a New York Times analysis of the bank’s financial statements. Some years, those returns approached 24 percent.
Durrieu made out handsomely. His contract with Haiti granted him thousands of special shares in the national bank, worth millions in today’s dollars.The same year he christened Haiti’s national bank, he was named a commander of the Légion d’Honneur, an order of merit awarded for service to France.
‘Betrayed by Their Own Brothers’
The fact that Haiti would agree to such debilitating terms — particularly with the same bank behind an earlier loan so publicly condemned — shows its desperation. But it also highlights a recurring figure in Haitian history: the self-serving member of Haitian society who prospers as his country suffers.
In the case of the national bank, Haiti’s chief negotiator was Charles Laforestrie, a Haitian official who had spent most of his life in Paris. The French newspaper La Petite Presse described him at the time as a man whom “fortune had always taken by the hand and led to the best seats in government.”
When Parisian bankers held a party to celebrate the 1875 loan from Crédit Industriel, Laforestrie made a grand entrance. At a time when Haitian coffee farmers raised families on roughly 70 cents a day, Laforestrie arrived elegantly dressed, passing out expensive cigars, according to Paul, the Haitian economist, who described the gala a few years later.
Laforestrie pushed so hard to get the national bank approved that the president of Haiti called him out by name during the palace celebration, according to a diplomat’s handwritten notes of the party. But Laforestrie did not stick around for the fallout. Dogged by corruption allegations, he resigned and retired to France.
Laforestrie’s critics ruefully noted that he retired with a generous pension from the Haitian government. He later padded that retirement with another job: as a board member of the National Bank of Haiti.
“That’s not the first case of a Haitian official selling the interest of his country for personal gains,” said Georges Michel, a Haitian historian. “I would say it’s almost a rule.”
That’s why, historians say, Haitians cannot blame French or American meddling alone for their misfortunes.
“They were betrayed by their own brothers,” Mr. Michel said, “and then by foreign powers.”
Dashed Hopes
Soon after the fireworks display at the national palace, Haitians began realizing they had received a raw deal.
The national bank offered no savings accounts to Haitian people or businesses. And though the contract allowed it to loan money to businesses — and Haitians clearly hoped it would — bank ledgers from an archive in Roubaix, France, showed that seldom, if ever, happened.
“It is not from the Bank of Haiti, as it functions, that Haitians can expect their recovery,” Haiti’s finance secretary, Frédéric Marcelin, wrote at the time.
Marcelin, the mustachioed son of a successful Haitian merchant, emerged as the bank’s most passionate opponent. A businessman, journalist and politician, he spent years trying to wrest control of the national bank from Paris.
The relationship was so lopsided that, Marcelin wrote, “at the National Bank of Haiti, the only positions reserved for Haitiens are the cashier boys.”
Yet Another Loan
The second half of the 19th century should have offered Haiti an enormous opportunity. Global demand for coffee was high, and Haiti’s economy was built around it.
Across the Caribbean Sea, Costa Ricans were putting their coffee wealth to work building schools, sewage systems and the first municipal electrified lighting system in Latin America. Haiti, by contrast, obligated much of its coffee taxes to paying France — first to its former slaveholders, then to Crédit Industriel.
Despite all that, Haiti was a middle-of-the-road Caribbean economy, thanks to high coffee prices. But when the market tanked in the 1890s, Haiti’s coffee taxes exceeded the price of the coffee itself. The entire economic model was on the brink of collapse.
It was time for yet another loan: 50 million francs (about $310 million today) from the National Bank of Haiti in 1896. It was, once again, guaranteed by coffee taxes, the country’s most reliable source of money.
Haitians had been poor for generations. But this moment — when the country was tethered to coffee, C.I.C. and the national bank — is when Haiti began its steep decline relative to the rest of the region, according to data compiled by Victor Bulmer-Thomas, a British economist who studies Caribbean history.
“Haiti made plenty of its own mistakes,” he said, like taking on new debt and failing to diversify its economy. “But there’s no doubt, a lot of its problems from the late 19th Century onward can be attributed to these imperial powers.”
The Fall of the National Bank
Durrieu died in 1890, before the unraveling of the national bank he created.
The Haitian authorities began accusing the bank in 1903 of fraudulent overbilling, double-charging loan interest and working against the best interest of the country. But the bank reminded them of an important detail: It was chartered in France, and considered such disputes beyond the reach of Haitian courts.
Undeterred, Marcelin persuaded Parliament to retake control of the government treasury. Haiti would print its own money and pay its own bills.
But records in the French Diplomatic Archives show that the national bank still had a powerful ally in its corner: the French government.
In January 1908, France’s envoy to Haiti, Pierre Carteron, met with Marcelin and urged him to restore normal relations with the bank. Marcelin refused. The National Bank of Haiti, should it survive at all, would actually need to work toward the economic development of Haiti, he said.
That might be possible, Carteron replied. Of course, he added, Haiti would first have to return its treasury to French control. And besides: “You need money,” Carteron said, according to his own notes. “Where are you going to find it?”
As his handwritten messages show, Carteron suspected Marcelin would never agree to that. So he encouraged his colleagues in Paris to come up with a new plan.
“It is of the highest importance that we study how to set up a new French credit establishment in Port-au-Prince,” Carteron wrote, adding: “Without any close link to the Haitian government.”
That new institution opened in 1910 with a slight tweak to the name: the National Bank of the Republic of Haiti. France still had a stake, but, after 30 years, Crédit Industriel et Commercial was out.
By then, there was a new center of gravity in the financial world: Wall Street, and a swaggering group of bankers from the National City Bank of New York, which ultimately became Citigroup.
The American financiers continued operating from Durrieu’s playbook and became the dominant power, leading to a consequence even more lasting than the debt he helped orchestrate.
After all, Wall Street wielded a weapon more powerful than a French diplomat making oblique threats. American bankers called on their friends in Washington and, 35 years after Durrieu’s bank came into existence, the United States military invaded Haiti.
It was one of the longest military occupations in American history, enabling the United States to seize control over Haiti’s finances and shape its future for decades to come.
Once again, the country had been undermined by the institution President Salomon had so proudly feted that night at the palace: Haiti’s national bank.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris; Sarah Hurtes and Milan Schreuer in Brussels; Kristen Bayrakdarian in New York; Ricardo Lambert, Harold Isaac and Charles Archin in Port-au-Prince. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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France24 - Monde
Taïwan : des échanges "francs" entre Américains et Chinois
Publié le : 14/06/2022 - 07:44
FRANCE 24
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Des échanges "francs" après plusieurs jours tendus : les conseillers en sécurité et en diplomatie de la Chine et des États-Unis se sont entretenus lundi lors d'une réunion au Luxembourg, durant laquelle la question de Taïwan a été abordée. Aucun compromis n'a été annoncé.
Après plusieurs jours de tensions, notamment sur Taïwan, les échanges ont été "francs", selon Pékin et Washington : les principaux conseillers en sécurité et diplomatie de la Chine et des États-Unis se sont longuement entretenus lundi 13 juin.
Le ton a baissé d'un cran lors de la réunion au Luxembourg par rapport à la semaine dernière, lorsque le ministre chinois de la Défense a averti que son pays n'hésiterait pas à déclencher une guerre à propos de Taïwan, tandis que son homologue américain critiquait les activités militaires "provocatrices et déstabilisantes" de Pékin.
Jake Sullivan, principal conseiller diplomatique du président américain, Joe Biden, et Yang Jiechi, qui occupe la même fonction auprès du président chinois, Xi Jinping, n'ont cependant pas annoncé de compromis sur leurs principaux points de désaccord, comme Taïwan, que la Chine considère comme partie intégrante de son territoire et entend reprendre un jour, par la force si nécessaire.
"La question de Taïwan touche au fondement politique des relations sino-américaines et, si elle n'est pas traitée correctement, aura un impact préjudiciable", a déclaré Yang Jiechi, cité par l'agence de presse officielle Chine nouvelle, exhortant les États-Unis à éviter les "mauvais jugements" et les "illusions" sur ce sujet.
Le conseiller de Joe Biden a, lui, "répété notre position de longue date sur une Chine unique ainsi que nos positions et préoccupations concernant les actions coercitives et agressives de Pékin dans le détroit de Taïwan", selon un communiqué de la Maison blanche.
Les tensions à propos de Taïwan n'ont cessé de monter ces derniers mois, avec notamment la multiplication des incursions d'avions militaires chinois dans la zone d'identification de défense aérienne (Adiz) de l'île.
Le président américain avait récemment semblé remettre en cause ce délicat équilibre diplomatique en assurant que les États-Unis défendraient militairement l'île autonome si Pékin l'envahissait.
Politique "d'ambiguité stratégique"
Jake Sullivan a réaffirmé la politique dite "d'ambiguïté stratégique" par laquelle les États-Unis reconnaissent diplomatiquement la Chine communiste, mais soutiennent militairement Taïwan dans le même temps.
L'entretien à Luxembourg entre Jake Sullivan et Yang Jiechi, qui avaient échangé par téléphone le 18 mai, a duré quatre heures et demie, selon une haute responsable de l'exécutif américain.
La relation entre Pékin et Washington s'est détériorée ces dernières années, les deux grandes puissances s'affrontant dans plusieurs domaines, comme le commerce international, les droits de l'Homme et, plus dernièrement, la guerre en Ukraine.
Dans un communiqué, la Maison Blanche a évoqué un échange "franc" et "productif", lors duquel Jake Sullivan a "souligné l'importance de maintenir des lignes de communication ouvertes".
L'agence de presse officielle Chine nouvelle a aussi qualifié l'entretien de "franc, approfondi et constructif".
Yang Jiechi a accepté de maintenir le dialogue, mais a clairement indiqué que Pékin n'allait pas modifier ses lignes rouges.
"Depuis un certain temps […], la partie américaine insiste pour contenir et refouler davantage la Chine de manière globale", a-t-il déclaré, selon Chine nouvelle. Mais Pékin refuse de "définir les relations bilatérales par la concurrence".
Selon le compte rendu de l'agence de presse, Yang Jiechi "a également exposé la position solennelle de la Chine sur les questions concernant le Xinjiang, Hong Kong, le Tibet, la mer de Chine méridionale, ainsi que les droits de l'Homme et la religion".
Sur ces sujets, la Chine, qui est la cible de condamnations internationales, répète qu'elle ne tolèrerait aucune ingérence dans ses affaires intérieures.
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux mettent régulièrement en garde Pékin contre ses prétentions navales dans la mer de Chine méridionale, où la Chine dispute la souveraineté de certaines zones aux Philippines, Brunei, la Malaisie, Taïwan et le Vietnam.
Les relations sino-américaines sont entrées dans de fortes turbulences sous le précédent président américain Donald Trump, qui a enclenché une guerre économique pour répondre à ce qu'il considérait comme des pratiques commerciales abusives de Pékin.
Joe Biden a déclaré qu'il envisageait de lever certains droits de douane afin de tenter de désamorcer l'inflation galopante dans son pays.
>> À lire sur France 24 : Comment la Chine pousse les Européens dans les bras de Taïwan
Avec AFP
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La Chine prête à se battre "jusqu'au bout" pour empêcher l'indépendance de Taïwan
Face à Pékin, les pays du "Quad" promettent des investissements massifs en Asie-Pacifique
Le Débat de France 24
Zone indo-pacifique : regain de tensions entre la Chine et les États-Unis ?
Valeurs Actuelles
Mali : un haut cadre de l’État islamique capturé par les forces françaises
C’est au niveau de la frontière entre le Mali et le Niger que l’armée française a capturé un individu haut placé au sein de l’Etat islamique. Comme le relaie France 24 ce mercredi 15 juin, un haut cadre de ce groupement djihadiste a été arrêté dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juin, lors d’une opération de la force Barkhane.
Un « nouveau succès » pour les troupes françaises
L’état-major des armées a indiqué dans un communiqué, dont se fait l’écho France 24, que cet homme nommé Oumeya Ould Albakaye menait des opérations terroristes dans la région de Gourma, au Mali et au nord du Burkina Faso. Il s’agit donc d’un « nouveau succès pour la force Barkhane, qui poursuit le combat contre les groupes armés terroristes (GAT) tout en se réarticulant hors du Mali », s’est réjoui l’état-major des armées.
Un retrait définitif d’ici la fin de l’année
L’armée française doit pour rappel retirer définitivement ses troupes du Mali d’ici la fin de l’année 2022. La base de Ménaka a déjà été désertée. En février dernier, la France, ses alliés européens et le Canada, qui opèrent « aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba », avaient annoncé un « retrait coordonné » du Mali. Il était notamment écrit dans un communiqué que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques n’étaient « plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali ». De « multiples obstructions des autorités de transition maliennes » étaient également pointées du doigt.
France24 - Monde
Mehdi Debbrah, lancé dans un Paris-Alger à pied : "Je ne rencontre que des gens magnifiques"
Publié le : 14/06/2022 - 11:53
Pauline PACCARD
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Mehdi Debbrah a décidé de rejoindre Alger depuis Paris à pied, un voyage de 4 000 kilomètres et plus de 130 jours. Il répond à France 24 depuis l'Italie. Suivi par des centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux, il suscite un important élan de solidarité dont bénéficie l'ONG Life pour qui il collecte des fonds. Ce marcheur de 26 ans s'est lancé dans cette aventure pour rendre hommage à son père récemment disparu. Et il veut faire une surprise à son grand-père qui vit en Algérie.
Le compte Instagram @debbraahworld compte plus de 381 000 abonnés qui peuvent suivre l'avancée de Mehdi Debbrah lors de ce Paris-Alger.
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Reporters
France : ces "bons samaritains" qui viennent en aide aux migrants
Les Restos du cœur lancent leur 36e campagne, prévoient un million de bénéficiaires cet hiver
Pas 2 Quartier
Les "Femmes Battantes" de Saint-Denis : recette de l'autonomie
Valeurs Actuelles
Au Mali, l’armée française accuse les mercenaires de Wagner d’avoir mis en scène un charnier
L’armée française a filmé ce qu’elle assure être des mercenaires russes. Sur ces images, ces derniers apparaîtraient en train d’enterrer des corps près de la base de Gossi, dans le nord du Mali, détaille BFM TV, samedi 23 avril. Et cela, d’après l’armée française, dans le but d’accuser les Français d’avoir laissé un charnier derrière eux. De son côté, l’armée malienne a confié avoir fait la découverte de « dépouilles en état de putréfaction avancée » à proximité de cette base, que l’armée française lui a restituée il y a quatre jours. Après quoi, elle a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Des soldats blancs
Dans le détail, dans une vidéo prise par drone consultée par certains médias, et que l’état-major français a qualifié d’« attaque informationnelle » selon nos confrères, on peut voir des soldats qui s’affairent autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable. Dans une autre séquence, on distingue deux de ces militaires en train de filmer les corps à moitié ensevelis. L’état-major en est certain : il s’agit de soldats blancs qu’il a identifiés sur des vidéos et des photos prises à d’autres endroits. D’autre part, certains clichés montrent des véhicules sortir d’une base dont la structure et l’environnement correspondent à l’emprise de Gossi, note BFM TV.
Une enquête ouverte
Cette séquence intervient quelques jours seulement après le départ des militaires français de ce camp, dans le cadre du désengagement français du Mali, annoncé en février. Les clés de cette emprise, qui accueillait 300 soldats français, ont été remises mardi dernier aux forces armées maliennes (FAMa), note la chaîne d’information. A savoir que c’est la première fois que l’armée française diffuse dans un délai si court des images de drone militaire en vue de contrer une attaque informationnelle, tandis que la lutte d’influence fait rage sur les réseaux sociaux.
De son côté, l’état-major malien a confié avoir découvert « un charnier, non loin du camp anciennement occupé par la force française Barkhane », du nom de l’opération française antijihadistes au Sahel, relève BFM TV. « L’état de putréfaction avancée des corps indique que ce charnier existait bien avant la rétrocession. Par conséquent, la responsabilité de cet acte ne saurait nullement être imputée aux FAMa », a-t-il détaillé dans un communiqué. Avant de préciser que le ministère de la Défense avait été « saisi pour l’ouverture d’une enquête en vue d’établir toute la lumière sur ledit charnier ».
France24 - Monde
L'OMC négocie pour lever les brevets pesant sur les vaccins anti-Covid-19
Publié le : 14/06/2022 - 08:27Modifié le : 14/06/2022 - 10:27
FRANCE 24
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L'Organisation mondiale du commerce se rapproche d'un accord sur un texte facilitant la circulation des ingrédients nécessaires à la lutte contre les pandémies, mais la levée temporaire des brevets pesant sur les vaccins anti-Covid, restait encore en discussion lundi.
Après plusieurs heures de discussions, un accord sur la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid semblait encore incertain lundi 13 juin, à la conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Deux textes sont en discussion à l'OMC. L'un doit faciliter la circulation des ingrédients nécessaires à la lutte contre les pandémies, l'autre doit permettre une levée temporaire des brevets des vaccins anti-Covid.
"Les membres commencent vraiment à se rapprocher d'un accord" sur le premier texte, tandis que le second "est plus problématique", a déclaré un porte-parole de l'OMC, Dan Pruzin.
La directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala a fait de la réponse à la pandémie une priorité depuis son arrivée à la tête de l'OMC en mars 2021.
Les ONG sont venues rappeler aux diplomates l'importance du sujet en protestant au sein même de l'organisation, brandissant une banderole où l'on pouvait lire : "Mettez fin à l'apartheid vaccinal !"
La levée temporaire des brevets divise, l'industrie pharmaceutique y voyant un affaiblissement de la propriété intellectuelle, alors que pour les ONG le texte ne va pas assez loin.
MSF déplore qu'il soit limité dans le temps et ne traite pas d'autres obstacles à la propriété intellectuelle, tels que les secrets industriels.
La Suisse et le Royaume-Uni, où l'industrie pharmaceutique pèse lourd économiquement, se sont montrés jusqu'à présent réticents à la levée des droits de propriété intellectuelle.
"Prétendre qu'une dérogation de propriété intellectuelle de large portée résoudrait le problème ne correspond pas à la réalité. La propriété intellectuelle ne fait pas partie du problème, mais de la solution", a encore affirmé l'ambassadeur suisse Markus Schlagenhof, délégué aux accords commerciaux, à des journalistes.
La ministre britannique du Commerce international, Anne-Marie Trevelyan, a, elle, souligné sur Twitter que le défi était de "parvenir à une solution satisfaisante pour les entreprises et les gouvernements".
The opening plenary session of the day @wto in Geneva. We are discussing Health and TRIPs issues this morning. pic.twitter.com/Vnlc0QdKFD
June 13, 2022L'OMC fonctionnant par consensus, il faut que les 164 pays membres s'entendent pour conclure.
Dan Pruzin a souligné que les délégations n'étaient pas encore entrées dans le vif des négociations.
"Nous avons choisi la mort"
Plus de deux ans après l'apparition du Covid-19, le constat est amer. Le taux de vaccination reste insuffisant dans les pays pauvres, notamment en Afrique.
Si les vaccins sont désormais produits en suffisance, ils ont au plus fort de la pandémie fait cruellement défaut dans les pays défavorisés, tandis que les populations de pays développés recevaient déjà leur dose de rappel.
Dans son discours, le ministre indien du Commerce Piyush Goyal, dont le pays a lancé aux côtés de l'Afrique du Sud l'idée de lever les droits de propriété intellectuelle pour l'ensemble des dispositifs médicaux anti-Covid-19, a déploré que l'OMC n'ait pas "su réagir rapidement."
"Les pays riches doivent faire leur introspection !", a-t-il lancé.
Mais l'Inde a suspendu ses exportations de vaccins pendant de nombreux mois pour répondre aux besoins de sa population, alors qu'elle était le principal fournisseur pour le système de partage international Covax.
Pour la directrice exécutive d'Onusida, Winnie Byanyima, "pendant une pandémie, partager les technologies est une question de vie ou de mort et nous avons choisi la mort".
Le projet d'accord concernant la propriété intellectuelle prévoit que les "pays en développement admissibles" pourront produire des vaccins "sans le consentement du détenteur du droit au moyen de tout instrument disponible dans la législation" de ce pays.
>> À lire aussi : Pfizer s'engage à vendre 23 vaccins et médicaments à prix coûtant aux pays les plus pauvres
Mais les négociateurs ont laissé plusieurs crochets signalant des passages non résolus. Ainsi, le projet d'accord propose que les pays en développement ayant la capacité d'exporter des vaccins soient "encouragés" à ne pas faire usage de la levée des brevets.
Il est également envisagé que les pays en développement dont la part dans les exportations mondiales de doses de vaccins contre le Covid-19 en 2021 a été supérieure à 10 % ne puissent pas recourir à la levée des brevets, excluant de facto la Chine.
Pékin a promis de ne pas utiliser les facilités permises aux pays en développement par ce projet d'accord, mais selon plusieurs diplomates, les États-Unis souhaiteraient que cet engagement soit écrit.
Le texte prévoit la possibilité d'étendre l'accord aux tests et aux traitements six mois après son adoption, mais il n'y a pas encore de consensus.
Avec AFP
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CHINE
Covid-19 : Shanghai recommence à confiner et à dépister en masse
Info ou intox
Variole du singe : aucun rapport avec les vaccins contre le Covid-19
Le monde dans tous ses États
Covid-19 : la planète retient son souffle
Valeurs Actuelles
Pays-Bas : une ministre propose de recruter des jeunes des cités françaises dans les entreprises néerlandaises
C’est une idée qui fait vivement réagir l’opposition néerlandaise. Mardi 14 juin, la ministre des Affaires sociales aux Pays-Bas, Karien van Gennip, a fait une proposition quelque peu controversée dans un entretien accordé au quotidien néerlandais Algemeen Dagblad (AD). Elle a émis l’idée de recruter des ressortissants étrangers pour les entreprises néerlandaises afin faire face à la pénurie de main-d’œuvre aux Pays-Bas. Le pays connaît en effet un taux de chômage historiquement bas. D’après l’Office central des statistiques (CBS), il était à 3,2 % en avril.
Des « décrocheurs français » aux Pays-Bas ?
Pour pallier ce phénomène, la ministre voudrait par exemple se tourner vers les Espagnols ou les Français, notamment les jeunes des banlieues sans emploi. Karien van Gennip a en effet déclaré : « Je pourrais imaginer que nous investissions dans les décrocheurs français, ou par exemple espagnols, qui quittent l’école, pour les faire travailler ici dans la restauration ou l’horticulture. » Et ce, dans le but de les « remettre sur le droit chemin » au passage.
L’opposition néerlandaise s’enflamme
La ministre du CDA, centre droit, a rapidement fait l’objet de critiques de la part de son opposition. Comme le relate Le Figaro, le parti de gauche SP a pointé une « idée ridicule ». Léon de Jong, député de la droite de la droite, a de son côté estimé qu’il serait « dangereux » d’accueillir des jeunes venus des « ghettos ». Un autre du parti libéral VVD, Zohair El Yassini, s’est montré plus tranchant, affirmant que le gouvernement devrait se préoccuper d’abord de « Rachid d’Utrecht plutôt que de Rachid de Paris ». Face à cette nouvelle polémique, Karien van Gennip a maintenu ses propos devant le Parlement néerlandais. Avant de rappeler qu’il n’existait de toute façon pas de plan gouvernemental pour sélectionner de jeunes Français issus des cités.
France24 - Monde
"Détaché de la réalité", Donald Trump s'est accroché au mythe de l'élection "volée"
Publié le : 14/06/2022 - 00:50
FRANCE 24
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La commission parlementaire chargée de l'assaut sur le Capitole du 6 janvier 2021 a poursuivi l'exposé de ses conclusions, lundi à Washington. Plusieurs proches de Donald Trump ont expliqué n'avoir rien pu faire face à un homme revendiquant à tort la victoire le soir de la présidentielle 2020, puis criant sans preuve à la fraude électorale, lorsque Joe Biden a été déclaré vainqueur.
Son ministre de la Justice, une ribambelle de conseillers et même sa propre fille… Une commission parlementaire a fourni lundi 13 juin une chronologie troublante de la façon dont Donald Trump a tenté de se maintenir au pouvoir après sa défaite à la présidentielle de 2020, assurant que l'élection lui avait été "volée", malgré les dénégations répétées de ses plus proches fidèles.
"Avant même l'élection, M. Trump avait décidé que, qu'importent les faits et la vérité, s'il perdait l'élection, il affirmerait qu'elle était truquée", a affirmé Zoe Lofgren, élue démocrate membre de cette commission cherchant à faire la lumière sur la responsabilité du milliardaire républicain dans l'attaque du Congrès américain par ses partisans, le 6 janvier 2021.
Après près d'un an d'enquête, ce groupe d'élus a livré un récit minutieux sur les manœuvres de l'ancien président entre le soir de l'élection présidentielle et l'assaut du Capitole.
L'avocat de Trump "en état d'ébriété"
Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote le 3 novembre 2020, Joe Biden et Donald Trump sont au coude-à-coude. "Il devenait évident que l'élection ne serait pas décidée ce soir-là", a confié Ivanka Trump, la fille de l'ancien président et, à l'époque, l'une de ses plus proches conseillères, dans un témoignage diffusé lundi par la commission.
Pourtant, peu avant 2 h 30 du matin, Donald Trump se présente devant les télévisions américaines depuis les salons de la Maison Blanche. "Honnêtement, nous avons gagné l'élection", lance-t-il, malgré le décompte toujours en cours. "Il était bien trop tôt pour prendre ce genre de décision", a jugé Bill Stepien, le directeur de campagne de Donald Trump, devant ce groupe d'élus.
Un des seuls à encourager le président dans sa démarche ce soir-là ? Son avocat personnel, Rudy Giuliani, qui selon un des conseillers du président témoignant devant la commission, était "clairement en état d'ébriété".
Le président "en colère"
Le 7 novembre 2020, juste avant 11 h 30, Joe Biden est déclaré vainqueur. Ce même jour, le directeur de campagne de Donald Trump assiste à une réunion avec le président sortant. "Nous lui avons dit ce que nous pensions être ses chances de victoire à ce stade […], qu'il y avait peut-être 5 % ou 10 % de chances" qu'il gagne, détaille Bill Stepien. Le président "était de plus en plus en colère", raconte-t-il. Le dirigeant décide alors de changer ses équipes pour s'entourer de personnes qui le soutiennent dans sa croisade.
Le 19 novembre, cette nouvelle équipe juridique tient une conférence de presse des plus déroutantes. Sidney Powell, l'une des avocates de Donald Trump, accuse pêle-mêle le Venezuela, Cuba et les démocrates d'avoir ourdi un complot électoral. À ses côtés, Rudy Giuliani dénonce "un scandaleux rideau de fer de censure". Sous la chaleur des projecteurs, un liquide marron, de la teinture capillaire, commence à dégouliner sur ses tempes.
"Des âneries"
Quatre jours plus tard, le ministre de la Justice Bill Barr se rend à la Maison Blanche. "C'était un peu gênant", confie le ministre dans une vidéo retransmise lundi par la commission. À plusieurs reprises, dit-il, les deux hommes ont examiné ensemble les supposées fraudes à l'élection avancées par Donald Trump. "Des âneries" exprimées par un homme "détaché de la réalité", estime le ministre de la Justice qui démissionnera le 14 décembre.
Dans le mois qui suivra, Donald Trump et son entourage continueront à véhiculer "ces mensonges" sur la fraude électorale pour récolter des dons, a argué la commission. Inondant ses partisans de dizaines de courriels par jour, son équipe de campagne amassera 250 millions de dollars entre le jour de l'élection et le 6 janvier 2021, a-t-elle révélé.
"Le grand mensonge était aussi une grande arnaque", a fustigé l'élue Zoe Lofgren, connue pour avoir travaillé sur les mises en accusation devant le Congrès de trois présidents : Richard Nixon, Bill Clinton… et Donald Trump.
"Chasse aux sorcières"
L'ancien locataire de la Maison Blanche a une nouvelle fois dénoncé cette enquête parlementaire, la qualifiant de "chasse aux sorcières", qui fait selon lui "honte à l'Amérique". Dans la soirée de lundi, il a enfoncé le clou dans un document de 12 pages. "Cette comédie […] est une tentative éhontée de détourner l'attention du public de la vérité […] qui est que les Américains sont massivement venus à Washington le 6 janvier 2021 pour tenir leurs élus pour responsables des signes évidents d'activité criminelle lors de l'élection", a-t-il écrit en dépit des innombrables preuves du contraire.
Lors de quatre auditions à venir, la commission dite "du 6 janvier" continuera à présenter ses conclusions sur son année d'enquête, plaçant Donald Trump au cœur "d'une tentative de coup d'État".
Le ministre américain de la Justice Merrick Garland, qui a assuré suivre "toutes les auditions" de cette commission, a promis lundi de demander des comptes à tous les acteurs du 6 janvier 2021, "quels que soient leur rang, leur position, et qu'ils aient été présents ou non" lors de l'assaut du Capitole.
Avec AFP
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États-Unis : cinq membres des Proud Boys inculpés pour "sédition" dans l'assaut du Capitole
Assaut du Capitole : une commission parlementaire présente ses premières conclusions
Enquête sur l'assaut du Capitole : Donald Trump "au centre d'une tentative de coup d’État"
Valeurs Actuelles
Royaume-Uni : la CEDH empêche l’expulsion par avion de migrants au Rwanda
Des migrants irakiens resteront pour l’instant en Angleterre. Mardi 14 juin, un avion, affrété pour des centaines de milliers d’euros, devait décoller pour évacuer des clandestins vers le Rwanda. Finalement, la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a déposé un recours de dernière minute pour empêcher l’avion de s’envoler, relaie franceinfo. L’instance a estimé que la justice britannique devait d’abord examiner la légalité de son projet de loi. Cet examen ne serait prévu qu’en juillet prochain. La CEDH souhaite s’assurer que les migrants puissent obtenir une procédure équitable au Rwanda et que le pays africain soit suffisamment sûr pour eux.
Un accord inédit signé avec Kigali
Une entrave au projet du gouvernement de Boris Johnson. Sa ministre de l’Intérieur, Priti Patel, a pourtant signé un accord inédit avec le Rwanda, le mois dernier. Une « remigration » était prévue depuis plusieurs jours, annonçant qu’un premier avion allait s’envoler vers le Rwanda. Le pays d’Afrique de l’Est recevra 120 millions de livres (140 millions d’euros) en compensation.
Un système pour empêcher les entrées illégales
L’accord signé entre Londres et Kigali consiste à déplacer l’endroit où les migrants peuvent demander à s’installer au Royaume-Uni. Jusqu’à présent, c’est depuis les îles britanniques que les clandestins devaient faire leur demande. Un système qui encourageait les entrées illégales sur le territoire britannique. Depuis le début de l’année, ils sont 10 000 à avoir traversé la Manche depuis la France, un chiffre en explosion par rapport à 2021, déjà une année record. Désormais, les migrants doivent faire ces démarches depuis le Rwanda, où un vaste complexe et un camp ont été installés.
BBC
Yorkshire racism case: ECB charges club and 'number of individuals' with bringing game into disrepute
Last updated on 25 minutes ago25 minutes ago.From the section Cricket
Charges have been brought against "a number of individuals" by English cricket's governing body in relation to allegations of racism at Yorkshire.
The accused, who have not been named, could be banned or fined by the England and Wales Cricket Board.
Yorkshire itself has also been charged with breaching the anti-racism rules.
Details of abuse first surfaced in September 2020 when former player Azeem Rafiq said discrimination left him feeling suicidal.
"In matters of this nature, our normal practice is not to identify individuals charged at this stage," said the ECB.
Since Rafiq's accusations became public, 16 members of staff have left Yorkshire in a widespread overhaul of its senior leadership.
The ECB said it had carried out a "thorough and complex" investigation to establish the grounds for the charges against both the county and the individuals involved.
It said the charges arose from alleged breaches of a directive regarding "conduct which is improper or which may be prejudicial to the interests of cricket or which may bring the ECB, the game of cricket or any cricketer into disrepute" and its anti-discrimination code.
The governing body expects hearings to take place in September or October and for the outcome of each case to be published after decisions are reached.
"It is standard practice for the cricket discipline commission disciplinary panel to publish its decisions and written reasons in full following the hearing," the ECB added.
"I welcome today's announcement by the ECB and hope we can move to the hearing quickly," said Rafiq.
"This has been another gruelling but unfortunately necessary process. It has been a long two years since I went public about my experiences, but I hope this all means that no young player ever goes through such pain and alienation again.
"My preference would be for this hearing to take place publicly, but I am hopeful that we are at least nearing a point where there will be some sense of closure for my family and me."
Rafiq gave an interview to ESPN Cricinfo in September 2020 alleging "institutional racism" at Yorkshire had left him close to taking his own life.
Yorkshire launched "a formal investigation" in response and, a year later, an independent panel upheld seven of the 43 allegations made by Rafiq.
However the panel's report was not published and no player, employee or executive faced disciplinary action as a result of its findings.
The outcome sparked widespread criticism and in November 2021 the ECB suspended Yorkshire from hosting international matches at Headingley "until it has clearly demonstrated that it can meet the standards expected".
Club chairman Roger Hutton stepped down, as did chief executive Mark Arthur.
When approached by BBC Sport, the ECB declined to name any individuals charged.
Former Yorkshire and England captain Michael Vaughan, who works as a pundit for BBC Sport and others, revealed he had been accused of making racist comments to Rafiq and others players, but has repeatedly denied the claims.
Vaughan told the BBC he never made racist comments while at the county. He admitted regret at some tweets he had sent in the past.
Later in November, Rafiq gave details of the racist abuse he suffered to a committee of MPs, claiming captain Gary Ballance and bowler Jack Brooks had used racist nicknames for team-mates.
Ballance admitted using racist language, adding that he "deeply regretted" doing so.
Rafiq also mentioned the attitudes of Tim Bresnan, Andrew Gale and Matthew Hoggard towards him at the club.
Bresnan has denied "frequently making racist comments", saying it is "absolutely not true."
The ECB has not named those charged.
Rafiq's testimony has been backed by others.
Ex-Pakistan seamer Rana Naved-ul-Hasan said he had encountered the same prejudice during his two stints with the county while former Yorkshire academy players Irfan Amjad and Tabassum Bhatti have also shared their experiences of racism.
England bowler Adil Rashid said he, like ul-Hasan and Rafiq, had heard Vaughan make a racist comment.
In December, head coach Gale and director of cricket Martyn Moxon were among 16 people to leave the club.
Gale won a claim for unfair dismissal - alongside second-team coach Ian Dews, bowling coach Rich Pyrah, academy lead Richard Damms and strength and conditioning coaches Ian Fisher and Peter Sim.
The ECB announced a wide-ranging review into racism in the sport and appointed a Muslim inclusion advisory body to help their reforms on Tuesday.
Headingley returned to the international fixture list in March after members voted through reforms to the county's leadership structure. It will host the third and final Test against New Zealand next week.
France24 - World
Shipping movement continues in the Black Sea despite Ukraine war, sanctions
Issued on: 05/06/2022 - 20:07Modified: 05/06/2022 - 20:16
FRANCE 24
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In response to Western sanctions over its invasion of Ukraine, Russia has blocked hundreds of ships mostly containing Ukrainian grain exports in the Black Sea and the Sea of Azov. Despite the blockade, observers have noted near-normal rates of shipping activity throughout the area. Key regional player Turkey has so far refrained from taking on a decisive role in stopping potential theft of the grain.
The blockade risks causing a global food crisis as Ukraine is one of the world’s top agricultural suppliers, exporting upwards of 25 million tonnes of grain and other goods to international markets.
Some analysts say that Russia is using food as a weapon of war. The European Union hopes to overcome the supply problem by creating a land corridor to Poland’s Baltic Sea ports that would allow Ukraine’s vital food exports to reach the rest of the world.
The number of ships on the route is nearly the same as before the war at 40,000, according to experts.
According to Vasyl Bodnar, Ukraine's ambassador to Turkey, the problem is that Russia is taking advantage of the blockade it has imposed to "steal Ukrainian grain and send it overseas from Crimea, including to Turkey".
"In May alone, we counted at least 10 passages including two round trips from three vessels flying the Russian flag ... Not to mention those that we would have collectively missed."
According to an article in The Hill by Garrett I. Campbell, a retired US Navy captain, and Anna Borshchevskaya, a senior fellow at the Washington Institute for Near East Policy, one solution to this blockade could be to reflag international merchant vessels, meaning to have these ships fly flags from countries with which Russia has ties and thereby recommence international exporting that way.
Although Turkey has officially condemned Russia’s offensive in Ukraine, it has positioned itself as a neutral mediator and refused to join the West in implementing sanctions against Moscow.
Turkey is a key regional player thanks to the 1936 Montreux Convention regarding the Straits, an international agreement that could play a decisive role in the Ukraine conflict since it allows Turkey to decide if, and which, civilian vessels and military warships can pass through the Dardanelles and Bosphorus straits, which form the seagoing link between the Black Sea and the Mediterranean.
After Ukraine asked Turkey to intervene to maintain regional peace, Ankara agreed to close the straits to Russian warships in late February. Russian ships had entered the Black Sea in early February and Turkey said it would not prevent Russian warships from entering the sea if Russia claimed they were returning home. A diplomatic source in Ankara added that Turkey is not legally entitled to intercept commercial ships or search them.
"We don't follow the ships on their way out of the Straits. We monitor them 10 kilometres before they enter and 10 kilometres after they leave," the source told AFP on condition of anonymity.
Elizabete Aunina, a researcher at Amsterdam University, told AFP: "If we look at the vague words of the Montreux treaty, it leaves a lot of room for interpretation."
"It did not foresee that merchant vessels could be carrying stolen goods... Turkey has before showed a certain commitment to sticking to the very basic interpretation of the Convention as a way to also protect itself from entering deeper into the conflict."
The European Union has imposed an embargo on Russian imports but tankers flying Greek and Maltese flags can be seen sailing through the Bosphorus up to the Black Sea and heading to Russian ports.
Maritime corridors
From his terrace overlooking the Bosphorus, Yoruk Isik, a 50-year-old Istanbul-born geopolitical analyst, has been observing ship movements on this key waterway between the Black Sea and the Mediterranean for the past decade.
Isik uses a combination of real-time tracking applications, a strong network of observers, and Russian and Ukrainian activists as well as satellite images to keep an eye on vessels.
"We can see from end to end," he said.
Some freighters loaded the wheat at Ukrainian ports that were under Russian blockade such as Odesa, Chornomorsk and Mariupol, he said.
These ships are bound for Syria, where Russia has an operational base, and then either Lebanon or Egypt, two countries that normally buy 81% and 85% of their grain, respectively, from Ukraine and are facing a food crisis as a result of this war.
Isik also saw a flotilla of old Turkish boats that have "never been seen before in the area" suddenly appear under another flag in the Russian port of Novorossiysk, which are "likely under contract with the Russian government".
He gives a few examples of others : Kocatepe (now Tanzania), Barbaros (Equatorial Guinea), Hizir (Malta) and Sampiyon Trabzonsport (Cameroon). Isik, who has a list of the cargo ships that belong to the Russian defence ministry and those of the private companies operating on its behalf, feels that "what is happening is unacceptable".
Geopolitical fallout
Africa has also been severely affected by the war in Ukraine. When Macky Sall, Senegal's president and the current head of the African Union, met with Russian President Vladimir Putin on Friday he said Russia’s blockade of Ukraine and its grain exports had worsened food crises in Africa. But Sall also acknowledged that Western sanctions on Russia had aggravated Africa’s lack of access to grain.
Many African countries have longstanding ties to Russia, some of which date back to when the Soviet Union supported these countries’ wars of independence against their colonial rulers. Putin has made sure to cultivate these relationships and thus has managed to avoid the ire of many African countries regarding the war in Ukraine.
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov will visit Turkey on Wednesday, June 8, to discuss the possibility of establishing "sea corridors" – although Russia is secretly exporting Ukrainian wheat for its own benefit, according to some analysts.
"This is the information we get but we cannot stop, or check, or question the intention of any cargo ship except if we feel a threat to Turkish peace or security," the diplomatic source said.
EU considering tighter sanctions
"If Russia exports Ukrainian products, nobody authorises Turkey to stop the vessels," said Yucel Acer, an international law professor at the University of Ankara.
The European Commission, however, is preparing its response, said a source in Brussels when their vessels are caught in the act.
"Most of these vessels are covered by European and British insurance: with this new package, they will no longer be able to use them," said the source. "This should have a significant impact."
But Turkey could do more, said Aunina of Amsterdam University.
"Following the annexation of Crimea (on 18 March 2014), Turkey technically banned ships from Crimea in its ports," Aunina said, adding: "This could be done as well."
Before the war, Ukraine was on track to become the world's third-biggest exporter of wheat. Africa and the Middle East both consume more bread products than other parts of the world and so are heavily reliant on Ukrainian exports. Africa imported $1.4 billion in wheat from Ukraine between 2018 and 2020, representing 12% of its wheat imports.
(FRANCE 24 with AFP)
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WAR IN UKRAINE
Russian blockade of Ukraine's ports puts global food supply at risk
AS IT HAPPENED
Russia says flagship Moskva cruiser of its Black Sea fleet has sunk
People & Profit
Global food crisis: Leaders urge action as Ukraine war strains supply chains
BBC
Joe Root: England batsman returns to top of Test rankings
Last updated on 4 hours ago4 hours ago.From the section Cricket
England's Joe Root has returned to the top of the men's batting Test rankings after his fourth century of 2022.
Root, 31, has overtaken Australia's Marnus Labuschagne following his impressive 176 in England's victory over New Zealand in the second Test.
It followed 115 not out in the first Test and scores of 109 and 153 in the first and second Tests of the tour of West Indies earlier this year.
The Yorkshireman now leads Labuschange by five points in the rankings.
He first became the number one Test batsman in 2015 and was last at the top in December 2021, before being leapfrogged by Labuschagne as Australia cruised past England in the Ashes.
Root became the second England batsman to score 10,000 Test runs after scoring a fine century on day four of the first Test against New Zealand at Lord's.
He is only the 14th player in world cricket to have achieved the feat, with former captain Sir Alastair Cook the only other England player to do so.
Aged 31 years and 157 days, Root reached 10,000 runs at exactly the same age as Cook - making the pair the joint-youngest players to reach the impressive milestone.
France24 - World
After Queen Elizabeth, what future for the Commonwealth?
Issued on: 04/06/2022 - 11:58
Diana LIU
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As the United Kingdom celebrates Queen Elizabeth’s 70th year on the throne, many in Britain and abroad are questioning the future of the Commonwealth of Nations, a group of 54 nation-states largely comprised of former British colonies which the Queen has championed throughout her reign. What purpose does this international club of nations serve, and what may the future hold?
With roots in the British empire, the Commonwealth in its modern-day form came about in 1949 with the London Declaration establishing a precedent of member states being “free and equal”. Membership was not contingent on recognising the British monarch as the head of state. King George VI was the political association’s first head, and Elizabeth II took over in 1952 after her ascension to the throne.
Based on free and voluntary cooperation, the 54-member organisation represents about a quarter of the world’s population, with the vast majority being former British colonies.
These member states share in the values of democracy and human rights and champion youth affairs and the environment, among other issues. They participate in a biennial Commonwealth Heads of Government meeting, over which the queen presides, and the Commonwealth Games, an international sporting event which occurs every four years.
“The Commonwealth was created as an alternative way to keep ties of voluntary friendship and mutual interest among nations linked through English language and, for the most part, relationship with Britain as former colonies,” said Cindy McCreery, historian and senior lecturer at the University of Sydney and a specialist in the history of the British Royal Family.
“One of its key achievements is keeping so many diverse states in it - Canada, the UK, Australia, India, Caribbean countries and former colonies in Africa,” McCreery added. “The Commonwealth is also remarkable in that states have left and come back - like South Africa, which left the organisation under apartheid and came back voluntarily”.
Throughout her reign, Queen Elizabeth has played a crucial role in championing the Commonwealth and maintaining its relevance.
“The Commonwealth has always been a priority to the Queen, which is a key reason as to why it still survives,” said Craig Prescott, a lecturer in UK constitutional law at Bangor University.
“She has visited countries in the Commonwealth throughout her reign until relatively recently — her last trip abroad was to Malta in 2015 for the Heads of Government meeting. She has always reminded people of the importance of the Commonwealth, in her Christmas address or in her Commonwealth Day message."
“Elizabeth has been enormously influential. She has taken a great interest in leadership in the Commonwealth Heads of Government meetings, has tried to patch up differences between leaders and keep people feeling as though it is relevant for their nation to stay in the Commonwealth”, McCreery added.
A hangover from the colonial past or a useful platform for smaller states?
Although some of the wealthier nations in the Commonwealth, such as Australia, New Zealand, and Canada, still retain the Queen as their head of state, members in the Caribbean seem keen on breaking with the royal hierarchy. Officials in at least six countries in the Caribbean have indicated they they plan on removing the monarch as their sovereign following Barbados, which became the region’s newest republic at the end of 2021.
Prince William and Kate Middleton, the Duke and Duchess of Cambridge, visited the Caribbean in March in what was widely seen as an attempt to persuade countries not to sever ties with the monarchy. Their visit was met with protests in Belize and in Jamaica, where people called for a formal apology from the royals for the enslavement of Africans and demanded reparations.
Yet, even as smaller states move to reject the monarchy as a symbol of a colonial past to which they no longer wish to be tethered, staying in the Commonwealth could be seen as a way to continue to reap certain benefits under the British crown.
“When Barbados became a republic, it no longer had the Queen as the head of state, but this didn’t change its relationship to the Commonwealth. We don’t see countries leaving the Commonwealth en masse when they become republics,” said McCreery.
“On their own, small states in the Caribbean would have very little leverage in international affairs - so the Commonwealth is the main avenue they have for getting critical mass. The organisation offers a way for smaller states to band together and potentially have more influence regarding issues like climate change. It gives them a global platform to talk about issues of concern to them, find fellow members that share similar experiences, and potentially get wealthier members like Australia to help out in a spirit of friendship,” she added.
“It is significant that 54 nations signed up for it. I think nations feel that there is something in it for them, and that it’s not just a colonial hangover.”
What future for the Commonwealth?
As the monarch celebrates her platinum jubilee, many are asking what the future of the Commonwealth will look like when its strongest champion is succeeded by Prince Charles, who is presently heir to the British throne. The Commonwealth has been criticised as being ineffective, with a poor track record of bringing about major policy changes, and many have suggested that it has perhaps run its course historically.
“The biggest open goal of the Commonwealth is tackling climate change, as many countries in the organisation are likely to suffer greatly due to its effects. The organisation could really have a role to play, for instance by supporting countries to move away from carbon to net zero emissions,” said Prescott.
“Prince Charles has always showed a strong interest in climate change, so this may make him appealing to members of the Commonwealth. But this may require rethinking the shape of the Commonwealth — its resources and capabilities. There hasn’t really been political will to scale it up. It might as well be that it has been superseded by other international organisations and alliances, like the G20”, he adds.
“I bet that Charles will be much more interventionist for issues like the environment and youth affairs,” McCreery predicted. “Charles may actually have the ability to get more done than Elizabeth, as he has significant experience working with organisations that are campaigning in these areas.”
For the historian, the Commonwealth has a future and potential that is not necessarily tied to the Queen. It is a future model of the Commonwealth that may be gathering pace. In recent days, speculation has arisen that Australia may be the next Commonwealth nation to become a republic after the new prime minister, Anthony Albanese, appointed an Assistant Minister for the Republic.
“I think that more members of the Commonwealth will become republics, but that is more linked to their constitutional relationship to Britain rather than membership in the organisation. I’m sure many states would see it as a good organisation to be a part of, even if it’s only as a backup. The Commonwealth has potential, although I am not sure if it will reach it.”
For British conservatives, further engagement with the Commonwealth could help the UK achieve Prime Minister Boris Johnson’s “Global Britain” strategy, which consists of reconnecting with “old friends and new allies” in a post-Brexit world. Yet the success of this aspect of the country's foreign policy remains to be seen.
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CARTOONING FOR PEACE
Honouring Queen Elizabeth II's monumental Platinum Jubilee
PLATINUM JUBILEE
Queen Elizabeth to miss Jubilee thanksgiving service after ‘discomfort’ at kickoff
The Debate
The longest reign: What next for the British monarchy?
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Les chasseurs-bombardiers F-35I israéliens seraient maintenant capables d’atteindre l’Iran sans ravitaillement en vol
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis que, à l’initiative de Donald Trump, les États-Unis sont sortis de l’accord sur le nucléaire iranien [PAGC pour Plan d’action global commun ou Joint Comprehensive Plan of Action – JCPoA] et ont rétabli leurs sanctions contre l’économie iranienne, l’Iran s’affranchit progressivement des engagements qu’il avait pris à Vienne, en juillet 2015.
Pourtant, des négociations sont en cours afin de permettre aux États-Unis de revenir dans l’accord. Seulement, et alors qu’elles avaient été décrites comme « encourageantes » à un moment, elles sont encore loin d’aboutir.
D’autant plus que l’Iran a augmenté ses capacités d’enrichissement de l’uranium et qu’il est désormais proche de disposer d’un stock de matières fissiles de qualité militaire. En outre, ces derniers jours, Téhéran a retiré 27 caméras installées par l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur certains de ses sites nucléaires. Et cela afin de protester contre le vote, au Conseil des gouverneurs de cette dernière, d’une résolution rappelant fermement le gouvernement iraniens à l’ordre et condamnant ses violations répétées du PAGC.
En clair, les négociations sont au point mort. Et pour l’AIEA, la dernière décision de Téhéran est de nature à porter un « coup fatal » au PAGC dans la mesure où elle ne sera plus en mesure d’assurer le suivi du programme nucléaire iranien.
De leur côté, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé Téhéran « à mettre fin à l’escalade nucléaire » et « à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table » depuis mars afin de rétablir le PAGC, dont l’objectif, pour rappel, était d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires [ou du moins, de reculer le moment où il pourrait en obtenir] en échange d’une levée des sanctions frappant son économie.
Cela étant, Israël a régulièrement dénoncé le PAGC, accusant Téhéran de continuer ses activités nucléaires de manière clandestine. En tout cas, c’est ce que ne cessait d’affirmer Benjamin Netahyahu, l’ex-Premier ministre israélien. Son successeur, Naftali Bennett ne se situe pas exactement dans la même ligne. Toutefois, a-t-il fait savoir, si l’État hébreu « préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire. »
Aussi, les forces israéliennes poursuivent leur entraînement en vue de possibles raids contre les installations nucléaires iraniennes, à l’image de celui effectué contre la centrale irakienne d’Osirak, en 1981 [opération Opéra, ndlr]. Tel est d’ailleurs le thème des manoeuvres « Chariots de feu », lancées le 29 mai et devant durer un mois. À noter qu’une partie se déroule à Chypre. D’ailleurs, selon le plan stratégique de Tsahal pour 2022, l’Iran est décrit comme étant la principale menace, en raison de ses activités nucléaires, du développement de ses capacités en matière de drones et de missiles ainsi que de sa présence militaire en Syrie.
Seulement, un raid contre les sites nucléaires iraniens serait extrêmement compliqué à planifier. Déjà, il supposerait la mobilisation d’une centaine d’appareils [dont, évidemment, des chasseurs-bombardiers, mais aussi des avions ravitailleurs] et de capacités de guerre électronique pour neutraliser la défense aérienne iranienne qui, par ailleurs, ne cesse de se développer.
Le problème principal est la route qu’il faudrait emprunter pour se rendre en Iran. Israël pourrait compter sur l’appui de l’Azerbaïdjan… mais cela supposerait un survol de la Turquie, ce qui n’est pas envisageable pour le moment. La voie la plus directe passerait par l’Irak… à conditions que les forces aériennes irakiennes restent muettes. Ou on peut encore imaginer un passage par l’Arabie Saoudite [d’où l’enjeu de la normalisation des relations israélo-saoudienne…].
Quoi qu’il en soit, une telle opération reposerait sur la furtivité des chasseurs-bombardiers F-35I « Adir », la version israélienne de l’appareil développé par Lockheed-Martin. Seulement, son autonomie n’est que d’environ 1200 km. Ce qui est trop court pour envisager des frappes en Iran, à moins d’avoir recours à des avions-ravitailleurs pouvant voler dans des espaces aériens de pays non alliés d’Israël.
Aussi, une solution passerait par une autonomie plus grande des F-35I. Du moins suffisante pour se passer d’avions ravitailleurs. Et, selon le Jerusalem Post, Tsahal aurait trouvé un moyen pour cela. Moyen que le quotidien n’a pas précisé. Cela étant, il n’y a que deux possibilités : soit les ingénieurs israéliens ont fait en sorte que le moteur F-135 soit moins gourmand, soit ils ont mis au point des réservoirs externes susceptibles de ne pas dégrader d’une manière excessive la furtivité du F-35I.
Si la première option est improbable, la seconde est en revanche plausible étant donné que Lockheed-Martin s’était penché sur la question et avait envisagé de concevoir des réservoirs externes pouvant contenir entre 2000 et 2700 litres de carburant. De quoi augmenter la capacité totale d’emport en kérosène de 40%. Or, en 2021, le journal Walla avait rapporté que le centre d’essais en vol de la force aérienne israélienne travaillait sur une telle solution, en partenariat avec l’industrie locale [dont Israel Aerospace Industries et Cyclone]. Cependant, elle ne devait pas être opérationnelle d’ici 2023.
Par ailleurs, le Jerusalem Post a également révélé que Rafael Advanced Weapons Systems avait mis au point une nouvelle bombe de plus de 2200 livres destinée à être emportée par le F-35I. Cette munition, qui appartient à la même catégorie que les GBU-24, GBU-28 et autres GBU-31, serait « protégée contre les systèmes de brouillage et de guerre électronique ». Enfin, a précisé le quotidien, elle a été « récemment utilisée dans une série de tests de la force aérienne israélienne, dont les résultats ont été présentés au ministre de la Défense Benny Gantz ».
Note : Tout commentaire de nature autre que technique ne sera pas validé.
Les chasseurs-bombardiers F-35I israéliens seraient maintenant capables d’atteindre l’Iran sans ravitaillement en vol
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis que, à l’initiative de Donald Trump, les États-Unis sont sortis de l’accord sur le nucléaire iranien [PAGC pour Plan d’action global commun ou Joint Comprehensive Plan of Action – JCPoA] et ont rétabli leurs sanctions contre l’économie iranienne, l’Iran s’affranchit progressivement des engagements qu’il avait pris à Vienne, en juillet 2015.
Pourtant, des négociations sont en cours afin de permettre aux États-Unis de revenir dans l’accord. Seulement, et alors qu’elles avaient été décrites comme « encourageantes » à un moment, elles sont encore loin d’aboutir.
D’autant plus que l’Iran a augmenté ses capacités d’enrichissement de l’uranium et qu’il est désormais proche de disposer d’un stock de matières fissiles de qualité militaire. En outre, ces derniers jours, Téhéran a retiré 27 caméras installées par l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur certains de ses sites nucléaires. Et cela afin de protester contre le vote, au Conseil des gouverneurs de cette dernière, d’une résolution rappelant fermement le gouvernement iraniens à l’ordre et condamnant ses violations répétées du PAGC.
En clair, les négociations sont au point mort. Et pour l’AIEA, la dernière décision de Téhéran est de nature à porter un « coup fatal » au PAGC dans la mesure où elle ne sera plus en mesure d’assurer le suivi du programme nucléaire iranien.
De leur côté, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé Téhéran « à mettre fin à l’escalade nucléaire » et « à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table » depuis mars afin de rétablir le PAGC, dont l’objectif, pour rappel, était d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires [ou du moins, de reculer le moment où il pourrait en obtenir] en échange d’une levée des sanctions frappant son économie.
Cela étant, Israël a régulièrement dénoncé le PAGC, accusant Téhéran de continuer ses activités nucléaires de manière clandestine. En tout cas, c’est ce que ne cessait d’affirmer Benjamin Netahyahu, l’ex-Premier ministre israélien. Son successeur, Naftali Bennett ne se situe pas exactement dans la même ligne. Toutefois, a-t-il fait savoir, si l’État hébreu « préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire. »
Aussi, les forces israéliennes poursuivent leur entraînement en vue de possibles raids contre les installations nucléaires iraniennes, à l’image de celui effectué contre la centrale irakienne d’Osirak, en 1981 [opération Opéra, ndlr]. Tel est d’ailleurs le thème des manoeuvres « Chariots de feu », lancées le 29 mai et devant durer un mois. À noter qu’une partie se déroule à Chypre. D’ailleurs, selon le plan stratégique de Tsahal pour 2022, l’Iran est décrit comme étant la principale menace, en raison de ses activités nucléaires, du développement de ses capacités en matière de drones et de missiles ainsi que de sa présence militaire en Syrie.
Seulement, un raid contre les sites nucléaires iraniens serait extrêmement compliqué à planifier. Déjà, il supposerait la mobilisation d’une centaine d’appareils [dont, évidemment, des chasseurs-bombardiers, mais aussi des avions ravitailleurs] et de capacités de guerre électronique pour neutraliser la défense aérienne iranienne qui, par ailleurs, ne cesse de se développer.
Le problème principal est la route qu’il faudrait emprunter pour se rendre en Iran. Israël pourrait compter sur l’appui de l’Azerbaïdjan… mais cela supposerait un survol de la Turquie, ce qui n’est pas envisageable pour le moment. La voie la plus directe passerait par l’Irak… à conditions que les forces aériennes irakiennes restent muettes. Ou on peut encore imaginer un passage par l’Arabie Saoudite [d’où l’enjeu de la normalisation des relations israélo-saoudienne…].
Quoi qu’il en soit, une telle opération reposerait sur la furtivité des chasseurs-bombardiers F-35I « Adir », la version israélienne de l’appareil développé par Lockheed-Martin. Seulement, son autonomie n’est que d’environ 1200 km. Ce qui est trop court pour envisager des frappes en Iran, à moins d’avoir recours à des avions-ravitailleurs pouvant voler dans des espaces aériens de pays non alliés d’Israël.
Aussi, une solution passerait par une autonomie plus grande des F-35I. Du moins suffisante pour se passer d’avions ravitailleurs. Et, selon le Jerusalem Post, Tsahal aurait trouvé un moyen pour cela. Moyen que le quotidien n’a pas précisé. Cela étant, il n’y a que deux possibilités : soit les ingénieurs israéliens ont fait en sorte que le moteur F-135 soit moins gourmand, soit ils ont mis au point des réservoirs externes susceptibles de ne pas dégrader d’une manière excessive la furtivité du F-35I.
Si la première option est improbable, la seconde est en revanche plausible étant donné que Lockheed-Martin s’était penché sur la question et avait envisagé de concevoir des réservoirs externes pouvant contenir entre 2000 et 2700 litres de carburant. De quoi augmenter la capacité totale d’emport en kérosène de 40%. Or, en 2021, le journal Walla avait rapporté que le centre d’essais en vol de la force aérienne israélienne travaillait sur une telle solution, en partenariat avec l’industrie locale [dont Israel Aerospace Industries et Cyclone]. Cependant, elle ne devait pas être opérationnelle d’ici 2023.
Par ailleurs, le Jerusalem Post a également révélé que Rafael Advanced Weapons Systems avait mis au point une nouvelle bombe de plus de 2200 livres destinée à être emportée par le F-35I. Cette munition, qui appartient à la même catégorie que les GBU-24, GBU-28 et autres GBU-31, serait « protégée contre les systèmes de brouillage et de guerre électronique ». Enfin, a précisé le quotidien, elle a été « récemment utilisée dans une série de tests de la force aérienne israélienne, dont les résultats ont été présentés au ministre de la Défense Benny Gantz ».
Note : Tout commentaire de nature autre que technique ne sera pas validé.
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Pourtant, des négociations sont en cours afin de permettre aux États-Unis de revenir dans l’accord. Seulement, et alors qu’elles avaient été décrites comme « encourageantes » à un moment, elles sont encore loin d’aboutir.
D’autant plus que l’Iran a augmenté ses capacités d’enrichissement de l’uranium et qu’il est désormais proche de disposer d’un stock de matières fissiles de qualité militaire. En outre, ces derniers jours, Téhéran a retiré 27 caméras installées par l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur certains de ses sites nucléaires. Et cela afin de protester contre le vote, au Conseil des gouverneurs de cette dernière, d’une résolution rappelant fermement le gouvernement iraniens à l’ordre et condamnant ses violations répétées du PAGC.
En clair, les négociations sont au point mort. Et pour l’AIEA, la dernière décision de Téhéran est de nature à porter un « coup fatal » au PAGC dans la mesure où elle ne sera plus en mesure d’assurer le suivi du programme nucléaire iranien.
De leur côté, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé Téhéran « à mettre fin à l’escalade nucléaire » et « à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table » depuis mars afin de rétablir le PAGC, dont l’objectif, pour rappel, était d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires [ou du moins, de reculer le moment où il pourrait en obtenir] en échange d’une levée des sanctions frappant son économie.
Cela étant, Israël a régulièrement dénoncé le PAGC, accusant Téhéran de continuer ses activités nucléaires de manière clandestine. En tout cas, c’est ce que ne cessait d’affirmer Benjamin Netahyahu, l’ex-Premier ministre israélien. Son successeur, Naftali Bennett ne se situe pas exactement dans la même ligne. Toutefois, a-t-il fait savoir, si l’État hébreu « préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire. »
Aussi, les forces israéliennes poursuivent leur entraînement en vue de possibles raids contre les installations nucléaires iraniennes, à l’image de celui effectué contre la centrale irakienne d’Osirak, en 1981 [opération Opéra, ndlr]. Tel est d’ailleurs le thème des manoeuvres « Chariots de feu », lancées le 29 mai et devant durer un mois. À noter qu’une partie se déroule à Chypre. D’ailleurs, selon le plan stratégique de Tsahal pour 2022, l’Iran est décrit comme étant la principale menace, en raison de ses activités nucléaires, du développement de ses capacités en matière de drones et de missiles ainsi que de sa présence militaire en Syrie.
Seulement, un raid contre les sites nucléaires iraniens serait extrêmement compliqué à planifier. Déjà, il supposerait la mobilisation d’une centaine d’appareils [dont, évidemment, des chasseurs-bombardiers, mais aussi des avions ravitailleurs] et de capacités de guerre électronique pour neutraliser la défense aérienne iranienne qui, par ailleurs, ne cesse de se développer.
Le problème principal est la route qu’il faudrait emprunter pour se rendre en Iran. Israël pourrait compter sur l’appui de l’Azerbaïdjan… mais cela supposerait un survol de la Turquie, ce qui n’est pas envisageable pour le moment. La voie la plus directe passerait par l’Irak… à conditions que les forces aériennes irakiennes restent muettes. Ou on peut encore imaginer un passage par l’Arabie Saoudite [d’où l’enjeu de la normalisation des relations israélo-saoudienne…].
Quoi qu’il en soit, une telle opération reposerait sur la furtivité des chasseurs-bombardiers F-35I « Adir », la version israélienne de l’appareil développé par Lockheed-Martin. Seulement, son autonomie n’est que d’environ 1200 km. Ce qui est trop court pour envisager des frappes en Iran, à moins d’avoir recours à des avions-ravitailleurs pouvant voler dans des espaces aériens de pays non alliés d’Israël.
Aussi, une solution passerait par une autonomie plus grande des F-35I. Du moins suffisante pour se passer d’avions ravitailleurs. Et, selon le Jerusalem Post, Tsahal aurait trouvé un moyen pour cela. Moyen que le quotidien n’a pas précisé. Cela étant, il n’y a que deux possibilités : soit les ingénieurs israéliens ont fait en sorte que le moteur F-135 soit moins gourmand, soit ils ont mis au point des réservoirs externes susceptibles de ne pas dégrader d’une manière excessive la furtivité du F-35I.
Si la première option est improbable, la seconde est en revanche plausible étant donné que Lockheed-Martin s’était penché sur la question et avait envisagé de concevoir des réservoirs externes pouvant contenir entre 2000 et 2700 litres de carburant. De quoi augmenter la capacité totale d’emport en kérosène de 40%. Or, en 2021, le journal Walla avait rapporté que le centre d’essais en vol de la force aérienne israélienne travaillait sur une telle solution, en partenariat avec l’industrie locale [dont Israel Aerospace Industries et Cyclone]. Cependant, elle ne devait pas être opérationnelle d’ici 2023.
Par ailleurs, le Jerusalem Post a également révélé que Rafael Advanced Weapons Systems avait mis au point une nouvelle bombe de plus de 2200 livres destinée à être emportée par le F-35I. Cette munition, qui appartient à la même catégorie que les GBU-24, GBU-28 et autres GBU-31, serait « protégée contre les systèmes de brouillage et de guerre électronique ». Enfin, a précisé le quotidien, elle a été « récemment utilisée dans une série de tests de la force aérienne israélienne, dont les résultats ont été présentés au ministre de la Défense Benny Gantz ».
Note : Tout commentaire de nature autre que technique ne sera pas validé.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerDepuis que, à l’initiative de Donald Trump, les États-Unis sont sortis de l’accord sur le nucléaire iranien [PAGC pour Plan d’action global commun ou Joint Comprehensive Plan of Action – JCPoA] et ont rétabli leurs sanctions contre l’économie iranienne, l’Iran s’affranchit progressivement des engagements qu’il avait pris à Vienne, en juillet 2015.
Pourtant, des négociations sont en cours afin de permettre aux États-Unis de revenir dans l’accord. Seulement, et alors qu’elles avaient été décrites comme « encourageantes » à un moment, elles sont encore loin d’aboutir.
D’autant plus que l’Iran a augmenté ses capacités d’enrichissement de l’uranium et qu’il est désormais proche de disposer d’un stock de matières fissiles de qualité militaire. En outre, ces derniers jours, Téhéran a retiré 27 caméras installées par l’Agence internationale de l’énergie atomique [AIEA] sur certains de ses sites nucléaires. Et cela afin de protester contre le vote, au Conseil des gouverneurs de cette dernière, d’une résolution rappelant fermement le gouvernement iraniens à l’ordre et condamnant ses violations répétées du PAGC.
En clair, les négociations sont au point mort. Et pour l’AIEA, la dernière décision de Téhéran est de nature à porter un « coup fatal » au PAGC dans la mesure où elle ne sera plus en mesure d’assurer le suivi du programme nucléaire iranien.
De leur côté, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé Téhéran « à mettre fin à l’escalade nucléaire » et « à accepter maintenant de toute urgence l’accord sur la table » depuis mars afin de rétablir le PAGC, dont l’objectif, pour rappel, était d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires [ou du moins, de reculer le moment où il pourrait en obtenir] en échange d’une levée des sanctions frappant son économie.
Cela étant, Israël a régulièrement dénoncé le PAGC, accusant Téhéran de continuer ses activités nucléaires de manière clandestine. En tout cas, c’est ce que ne cessait d’affirmer Benjamin Netahyahu, l’ex-Premier ministre israélien. Son successeur, Naftali Bennett ne se situe pas exactement dans la même ligne. Toutefois, a-t-il fait savoir, si l’État hébreu « préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire. »
Aussi, les forces israéliennes poursuivent leur entraînement en vue de possibles raids contre les installations nucléaires iraniennes, à l’image de celui effectué contre la centrale irakienne d’Osirak, en 1981 [opération Opéra, ndlr]. Tel est d’ailleurs le thème des manoeuvres « Chariots de feu », lancées le 29 mai et devant durer un mois. À noter qu’une partie se déroule à Chypre. D’ailleurs, selon le plan stratégique de Tsahal pour 2022, l’Iran est décrit comme étant la principale menace, en raison de ses activités nucléaires, du développement de ses capacités en matière de drones et de missiles ainsi que de sa présence militaire en Syrie.
Seulement, un raid contre les sites nucléaires iraniens serait extrêmement compliqué à planifier. Déjà, il supposerait la mobilisation d’une centaine d’appareils [dont, évidemment, des chasseurs-bombardiers, mais aussi des avions ravitailleurs] et de capacités de guerre électronique pour neutraliser la défense aérienne iranienne qui, par ailleurs, ne cesse de se développer.
Le problème principal est la route qu’il faudrait emprunter pour se rendre en Iran. Israël pourrait compter sur l’appui de l’Azerbaïdjan… mais cela supposerait un survol de la Turquie, ce qui n’est pas envisageable pour le moment. La voie la plus directe passerait par l’Irak… à conditions que les forces aériennes irakiennes restent muettes. Ou on peut encore imaginer un passage par l’Arabie Saoudite [d’où l’enjeu de la normalisation des relations israélo-saoudienne…].
Quoi qu’il en soit, une telle opération reposerait sur la furtivité des chasseurs-bombardiers F-35I « Adir », la version israélienne de l’appareil développé par Lockheed-Martin. Seulement, son autonomie n’est que d’environ 1200 km. Ce qui est trop court pour envisager des frappes en Iran, à moins d’avoir recours à des avions-ravitailleurs pouvant voler dans des espaces aériens de pays non alliés d’Israël.
Aussi, une solution passerait par une autonomie plus grande des F-35I. Du moins suffisante pour se passer d’avions ravitailleurs. Et, selon le Jerusalem Post, Tsahal aurait trouvé un moyen pour cela. Moyen que le quotidien n’a pas précisé. Cela étant, il n’y a que deux possibilités : soit les ingénieurs israéliens ont fait en sorte que le moteur F-135 soit moins gourmand, soit ils ont mis au point des réservoirs externes susceptibles de ne pas dégrader d’une manière excessive la furtivité du F-35I.
selon le Jerusalem PostSi la première option est improbable, la seconde est en revanche plausible étant donné que Lockheed-Martin s’était penché sur la question et avait envisagé de concevoir des réservoirs externes pouvant contenir entre 2000 et 2700 litres de carburant. De quoi augmenter la capacité totale d’emport en kérosène de 40%. Or, en 2021, le journal Walla avait rapporté que le centre d’essais en vol de la force aérienne israélienne travaillait sur une telle solution, en partenariat avec l’industrie locale [dont Israel Aerospace Industries et Cyclone]. Cependant, elle ne devait pas être opérationnelle d’ici 2023.
s’était penchéavait rapportéPar ailleurs, le Jerusalem Post a également révélé que Rafael Advanced Weapons Systems avait mis au point une nouvelle bombe de plus de 2200 livres destinée à être emportée par le F-35I. Cette munition, qui appartient à la même catégorie que les GBU-24, GBU-28 et autres GBU-31, serait « protégée contre les systèmes de brouillage et de guerre électronique ». Enfin, a précisé le quotidien, elle a été « récemment utilisée dans une série de tests de la force aérienne israélienne, dont les résultats ont été présentés au ministre de la Défense Benny Gantz ».
Note : Tout commentaire de nature autre que technique ne sera pas validé.
Note : BBC
England v New Zealand: 'Bazball' promises to be a thrilling ride for England fans
Last updated on 14 June 202214 June 2022.From the section Cricketcomments456
Strap yourself in, England are playing Bazball.
The two weeks that coach Brendon McCullum and captain Ben Stokes have been in charge of the Test team have breathed life into English cricket.
The 17,000 that gobbled up the free tickets had the feel-good factor even before the fifth day of the second Test against New Zealand began.
What that 17,000 didn't know is they were more likely to catch the ball than any of the New Zealand fielders.
On their own, the numbers of England's five-wicket win are staggering.
A chase of 299 completed in 50 overs - England's fifth-highest and fastest of all-time. Then there is the most boundaries ever hit in a Test and the second-highest number of runs scored in a Test in England.
Jonny Bairstow, a one-man Black Cap wrecking ball. A 77-ball hundred, almost beating a 120-year record for England's fastest Test ton. In the 43 balls he faced between tea and when he got out, Bairstow thrashed 93 runs, with 10 fours and seven sixes. He should have been arrested for abusing the ball.
But this glorious, sun-kissed afternoon in Nottingham wasn't just about statistics, it was about falling back in love with an England Test team that have been hard to even like.
To go back just over a year, against the same opponents at Lord's, England declined a final-day target of 273 in 75 overs.
Yes, the conditions were different to the batting utopia of Trent Bridge and it was an inexperienced England team, but it was also free-hit of a match, not part of the World Test Championship.
Now, knowing that a bore draw would ensure they couldn't lose the series, England committed to the chase as if their lives depended on it.
"I'll say it simply. We were either winning this game or losing it," said Stokes.
"The message was run into the fear of where the game was, rather than stand still or back away from it."
McCullum - nicknamed 'Baz' - told us it was coming, too. When he arrived at Lord's with his jeans rolled up and bare ankles showing, he said: "Test cricket needs England to be strong, competitive and playing a watchable style of cricket. If not, it is in big trouble.
"I think Test cricket has been on a slightly downward path and the only people who can change that really are England."
As the New Zealander sat on the Trent Bridge balcony, watching from behind the kind of sunglasses none of his predecessors could have pulled off, England turned his words into actions.
In England's first innings, Stokes charged at the ball like the second coming of McCullum, the man who still holds the record for the fastest hundred in Test cricket. Joe Root, the most complete batter England have ever produced, reverse-scooped the second ball he faced on day four for six.
In the field, when England struggled to make things happen, they got funky. Top of off stump? Not a chance. The middle of the pitch took a pounding and, somehow, New Zealand fell for it.
Players that have been backed have delivered. Eyebrows were raised when Ollie Pope was asked to bat at number three for the first time in his first-class career. Stokes said he wanted Pope in his team, regardless of the batting position and he responded with a hundred here.
Ben Foakes may have come under pressure from Jos Buttler's form at the IPL, only for Stokes to say he plays because he is the "best wicketkeeper in the world".
Foakes has been faultless with the gloves and was in the middle batting for the conclusion of both of England's wins.
Change hasn't just come on the field, either. McCullum is looking to streamline England's massive army of backroom staff and access to the dressing room is only granted to those with a good reason to be there.
McCullum may stop to think that key moments of fortune have gone England's way. They were a Colin de Grandhomme no-ball away from losing the first Test at Lord's, and all of Alex Lees, Pope and Root benefited from crucial drops at Trent Bridge. You make your own luck.
There are still problems to solve. Zak Crawley has developed the habit of edging pretty much any ball that is bowled to him and spinner Jack Leach neither held an end, nor carried a threat at Trent Bridge.
With Stuart Broad batting at number eight, England have a tail longer than a diplodocus, though Stokes will say it is not the bowlers' job to get runs.
There will be times when running into the fire will cause England to get burnt. Their failures could be as spectacular as their triumphs.
Perhaps there will be occasions when even Stokes and McCullum have to find a different rhythm. It can't always be a case of turning it up to 11 and playing everything as loud as possible. Nirvana's Unplugged session was just as good as the Nevermind album.
Not that Stokes is entertaining those thoughts at the moment.
"We're going to be even more positive. I don't know how, but we'll try," he added.
"The sky is probably the limit, but we can go further than that. With this group of players, I've got absolutely no idea."
Welcome to Bazball. Enjoy the ride.
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France24 - World
Brazilian police arrest second suspect in disappearance of pair in Amazon
Issued on: 15/06/2022 - 03:49
FRANCE 24
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Brazilian police on Tuesday arrested a second suspect in the investigation of the disappearance of British journalist Dom Phillips and indigenous expert Bruno Pereira in the Amazon rainforest in western Brazil.
Oseney da Costa de Oliveira, also known as “Dos Santos,” aged 41, was under temporary arrest on suspicion he was involved in the case with his brother Amarildo da Costa de Oliveira, who was arrested last week, the federal police said a statement.
Amarildo, known as “Pelado,” was arrested last week in the riverside village of Sao Gabriel where the two men were last seen on June 5. Police returned there on Tuesday and seized some ammunition and an oar, the statement said. Both suspects are being held at the police station in Atalaia do Norte, the nearest town, where the second man was arrested.
Speaking of Oseney, Alex Perez, a police investigator, told reporters, “He did not resist arrest on suspicion of homicide based on witness accounts that placed the two suspects at the supposed scene of the crime.”
The search for Phillips and Pereira is nearing the end as the area left to search has kept shrinking, according to a spokesman for indigenous group Univaja, which has been searching non-stop for the men.
Eliesio Marubo, a lawyer for Univaja, said indigenous searchers tipped off the authorities after discovering traces of the men in the area, helping to focus the search.
“We understand that we are heading toward the end. The search area has been further reduced,” Marubo said late on Monday.
Pereira, a former head of isolated and recently contacted tribes at the government’s indigenous affairs agency Funai, was traveling on a research trip with Phillips, a freelance reporter who has written for the Guardian and the Washington Post and was working on a book on the Amazon.
They were in the remote jungle area near the border with Colombia and Peru that is home to the world’s largest number of uncontacted indigenous people. The region has lured cocaine-smuggling gangs, along with illegal loggers, miners and hunters.
On Sunday, police said searchers had found belongings of the two men in a creek off the river near where they were last seen on June 5.
A Reuters witness on Tuesday observed that authorities had opened a larger channel in the brush leading to the creek where the belongings were found, allowing bigger boats to gain access to expand the search.
In a letter addressed to the Phillips family, which was reviewed by Reuters, the Brazilian ambassador in London apologized on Tuesday for passing on incorrect information that bodies had been discovered.
Information received from investigating officials in Brazil misled the embassy, Ambassador Fred Arruda wrote. “I wholeheartedly apologize,” he added.
The council that oversees Brazil’s judiciary on Tuesday created a working group of well-known Brazilians, including photographer Sebastiao Salgado, to monitor the search effort.
Brazilian federal police said they expect to conclude this week the forensic analysis of a blood sample collected from the first suspect’s boat.
Sunday’s police statement said the belongings of the missing men recovered included an ID card for Pereira. A firefighter on a search team told reporters of a backpack with clothes and a laptop that was tied to a half-sunken tree trunk.
News of the pair’s disappearance echoed globally, with human rights organizations, environmentalists and free-press advocates urging Brazilian President Jair Bolsonaro to step up the search.
Indigenous protesters, carrying banners depicting the faces of the two men, walked to Brazil’s Ministry of Justice in the capital, Brasilia, on Tuesday to demand justice and answers. Staff of Funai went on a one-day strike to demand greater security for indigenous experts working in the field.
Bolsonaro, who once faced tough questioning from Phillips at a news conference over weakening environmental law enforcement, said last week that the two men “were on an adventure that is not recommended” and speculated they could have been executed.
(REUTERS)
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Blood found in suspect’s boat as Brazilian police probe Amazon disappearances
Fears rise as UK journalist goes missing in Amazon
British journalist, Brazilian indigenous expert missing in the Amazon after threats
Opex 360
Naval Group recevra 555 millions d’euros pour la rupture du contrat des sous-marins australiens
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand, en septembre 2021, le gouvernement australien annonça son intention de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et État-Unis], le contrat qu’il avait précédemment attribué à Naval Group pour la construction de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda [ou classe Attack] à propulsion diesel-électrique en était à la phase de « revue fonctionnelle ». Phase qui était sur le point de s’achever, la partie française attendant alors le lancement de la suivante, dite de « Basic Design », pour laquelle un investissement de 1,9 milliard d’euros était prévu.
Évidemment, tout cela est « tombé à l’eau » avec la décision de Canberra de se procurer des sous-marins à propulsion nucléaire, le programme « Attack » étant annulé. Pour rappel, celui-ci devait coûter 56 milliards d’euros [en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des exigences exprimées par les Australiens, ndlr]. Cet investissement ne devait pas profiter uniquement à Naval Group puisque d’autres industriels étaient concernés, dont l’américain Lockheed-Martin, chargé de concevoir le système de combat des Shortfin Barracuda.
Au moment de l’annonce faite en septembre 2021, l’Australie avait déboursé 1,5 milliards d’euros pour le programme Attack, dont 900 millions revinrent à Naval Group. La rupture du contrat – pour « convenance » – étant survenue relativement tôt [c’est à dire avant le début de la construction du premier sous-marin, prévu en 2023], la presse australienne avait estimé à environ 200 millions d’euros le montant de l’indemnisation que le constructeur naval français était alors en droit d’exiger.
« C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures physiques et informatiques ainsi qu’au reclassement des employés », avait expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg de Naval Group, dans les colonnes du Figaro. Et, alors que Canberra lui avait demandé une « proposition détaillée et chiffrée » pour évaluer le montant des indemnités, celui-ci avait prévenu. « Nous ferons valoir tous nos droits », avait-il en effet assuré.
Depuis, le gouvernement australien a changé, après la victoire du Parti travailliste local aux élections législatives organisées en mai dernier. Et le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a fait part de son intention de « rétablir une meilleure relation » entre son pays et la France, après les tensions provoquées par l’alliance AUKUS et, surtout, par la rupture du contrat relatif aux sous-marins, une coopération stratégique ayant été mise en place dans le cadre de celui-ci.
Si les négociations concernant l’idemnisation de Naval Group ont été conduites par le précédent gouvernement australien, le nouveau vient d’en annoncer le résultats. En effet, ce 11 juin, M. Albanese a annoncé que l’industriel français avait accepté un « règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros. Soit un montant plus de deux fois supérieur à celui pronostiqué par la presse australienne il y a quelques mois.
En avril dernier, le Sénat australien avait estimé à 5,5 milliards de dollars australiens le coût de l’abandon du programme Attack. Mais d’après M. Albanese, cette évaluation a été revue à la baisse étant donné qu’il n’est plus question que de 3,4 milliards de dollars australiens.
« Il s’agit d’une économie par rapport aux 5,5 milliards de dollars qui, selon les estimations du Sénat, résulteraient de ce programme. […] Mais cela représente toujours un gaspillage extraordinaire de la part d’un gouvernement qui a toujours fait beaucoup d’annonces sans obtenir de résultats. Et d’un gouvernement dont on se souviendra qu’il aura été le plus gaspilleur de l’histoire de l’Australie », a dénoncé M. Albanese.
Effectivement, la Royal Australian Navy [RAN] risque une rupture capacitaire majeure, étant que les six sous-marins de type Collins dont elle dispose actuellement arrivent au bout de leur potentiel et que la perspective d’obtenir les dix SNA prévus pour les remplacer est lointaine…
Naval Group recevra 555 millions d’euros pour la rupture du contrat des sous-marins australiens
par Laurent Lagneau · 11 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand, en septembre 2021, le gouvernement australien annonça son intention de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et État-Unis], le contrat qu’il avait précédemment attribué à Naval Group pour la construction de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda [ou classe Attack] à propulsion diesel-électrique en était à la phase de « revue fonctionnelle ». Phase qui était sur le point de s’achever, la partie française attendant alors le lancement de la suivante, dite de « Basic Design », pour laquelle un investissement de 1,9 milliard d’euros était prévu.
Évidemment, tout cela est « tombé à l’eau » avec la décision de Canberra de se procurer des sous-marins à propulsion nucléaire, le programme « Attack » étant annulé. Pour rappel, celui-ci devait coûter 56 milliards d’euros [en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des exigences exprimées par les Australiens, ndlr]. Cet investissement ne devait pas profiter uniquement à Naval Group puisque d’autres industriels étaient concernés, dont l’américain Lockheed-Martin, chargé de concevoir le système de combat des Shortfin Barracuda.
Au moment de l’annonce faite en septembre 2021, l’Australie avait déboursé 1,5 milliards d’euros pour le programme Attack, dont 900 millions revinrent à Naval Group. La rupture du contrat – pour « convenance » – étant survenue relativement tôt [c’est à dire avant le début de la construction du premier sous-marin, prévu en 2023], la presse australienne avait estimé à environ 200 millions d’euros le montant de l’indemnisation que le constructeur naval français était alors en droit d’exiger.
« C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures physiques et informatiques ainsi qu’au reclassement des employés », avait expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg de Naval Group, dans les colonnes du Figaro. Et, alors que Canberra lui avait demandé une « proposition détaillée et chiffrée » pour évaluer le montant des indemnités, celui-ci avait prévenu. « Nous ferons valoir tous nos droits », avait-il en effet assuré.
Depuis, le gouvernement australien a changé, après la victoire du Parti travailliste local aux élections législatives organisées en mai dernier. Et le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a fait part de son intention de « rétablir une meilleure relation » entre son pays et la France, après les tensions provoquées par l’alliance AUKUS et, surtout, par la rupture du contrat relatif aux sous-marins, une coopération stratégique ayant été mise en place dans le cadre de celui-ci.
Si les négociations concernant l’idemnisation de Naval Group ont été conduites par le précédent gouvernement australien, le nouveau vient d’en annoncer le résultats. En effet, ce 11 juin, M. Albanese a annoncé que l’industriel français avait accepté un « règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros. Soit un montant plus de deux fois supérieur à celui pronostiqué par la presse australienne il y a quelques mois.
En avril dernier, le Sénat australien avait estimé à 5,5 milliards de dollars australiens le coût de l’abandon du programme Attack. Mais d’après M. Albanese, cette évaluation a été revue à la baisse étant donné qu’il n’est plus question que de 3,4 milliards de dollars australiens.
« Il s’agit d’une économie par rapport aux 5,5 milliards de dollars qui, selon les estimations du Sénat, résulteraient de ce programme. […] Mais cela représente toujours un gaspillage extraordinaire de la part d’un gouvernement qui a toujours fait beaucoup d’annonces sans obtenir de résultats. Et d’un gouvernement dont on se souviendra qu’il aura été le plus gaspilleur de l’histoire de l’Australie », a dénoncé M. Albanese.
Effectivement, la Royal Australian Navy [RAN] risque une rupture capacitaire majeure, étant que les six sous-marins de type Collins dont elle dispose actuellement arrivent au bout de leur potentiel et que la perspective d’obtenir les dix SNA prévus pour les remplacer est lointaine…
PartagezTweetezPartagezEnregistrerQuand, en septembre 2021, le gouvernement australien annonça son intention de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et État-Unis], le contrat qu’il avait précédemment attribué à Naval Group pour la construction de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda [ou classe Attack] à propulsion diesel-électrique en était à la phase de « revue fonctionnelle ». Phase qui était sur le point de s’achever, la partie française attendant alors le lancement de la suivante, dite de « Basic Design », pour laquelle un investissement de 1,9 milliard d’euros était prévu.
Évidemment, tout cela est « tombé à l’eau » avec la décision de Canberra de se procurer des sous-marins à propulsion nucléaire, le programme « Attack » étant annulé. Pour rappel, celui-ci devait coûter 56 milliards d’euros [en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des exigences exprimées par les Australiens, ndlr]. Cet investissement ne devait pas profiter uniquement à Naval Group puisque d’autres industriels étaient concernés, dont l’américain Lockheed-Martin, chargé de concevoir le système de combat des Shortfin Barracuda.
Au moment de l’annonce faite en septembre 2021, l’Australie avait déboursé 1,5 milliards d’euros pour le programme Attack, dont 900 millions revinrent à Naval Group. La rupture du contrat – pour « convenance » – étant survenue relativement tôt [c’est à dire avant le début de la construction du premier sous-marin, prévu en 2023], la presse australienne avait estimé à environ 200 millions d’euros le montant de l’indemnisation que le constructeur naval français était alors en droit d’exiger.
« C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures physiques et informatiques ainsi qu’au reclassement des employés », avait expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg de Naval Group, dans les colonnes du Figaro. Et, alors que Canberra lui avait demandé une « proposition détaillée et chiffrée » pour évaluer le montant des indemnités, celui-ci avait prévenu. « Nous ferons valoir tous nos droits », avait-il en effet assuré.
Depuis, le gouvernement australien a changé, après la victoire du Parti travailliste local aux élections législatives organisées en mai dernier. Et le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a fait part de son intention de « rétablir une meilleure relation » entre son pays et la France, après les tensions provoquées par l’alliance AUKUS et, surtout, par la rupture du contrat relatif aux sous-marins, une coopération stratégique ayant été mise en place dans le cadre de celui-ci.
Si les négociations concernant l’idemnisation de Naval Group ont été conduites par le précédent gouvernement australien, le nouveau vient d’en annoncer le résultats. En effet, ce 11 juin, M. Albanese a annoncé que l’industriel français avait accepté un « règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros. Soit un montant plus de deux fois supérieur à celui pronostiqué par la presse australienne il y a quelques mois.
En avril dernier, le Sénat australien avait estimé à 5,5 milliards de dollars australiens le coût de l’abandon du programme Attack. Mais d’après M. Albanese, cette évaluation a été revue à la baisse étant donné qu’il n’est plus question que de 3,4 milliards de dollars australiens.
« Il s’agit d’une économie par rapport aux 5,5 milliards de dollars qui, selon les estimations du Sénat, résulteraient de ce programme. […] Mais cela représente toujours un gaspillage extraordinaire de la part d’un gouvernement qui a toujours fait beaucoup d’annonces sans obtenir de résultats. Et d’un gouvernement dont on se souviendra qu’il aura été le plus gaspilleur de l’histoire de l’Australie », a dénoncé M. Albanese.
Effectivement, la Royal Australian Navy [RAN] risque une rupture capacitaire majeure, étant que les six sous-marins de type Collins dont elle dispose actuellement arrivent au bout de leur potentiel et que la perspective d’obtenir les dix SNA prévus pour les remplacer est lointaine…
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerQuand, en septembre 2021, le gouvernement australien annonça son intention de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et État-Unis], le contrat qu’il avait précédemment attribué à Naval Group pour la construction de douze sous-marins de type Shortfin Barracuda [ou classe Attack] à propulsion diesel-électrique en était à la phase de « revue fonctionnelle ». Phase qui était sur le point de s’achever, la partie française attendant alors le lancement de la suivante, dite de « Basic Design », pour laquelle un investissement de 1,9 milliard d’euros était prévu.
Évidemment, tout cela est « tombé à l’eau » avec la décision de Canberra de se procurer des sous-marins à propulsion nucléaire, le programme « Attack » étant annulé. Pour rappel, celui-ci devait coûter 56 milliards d’euros [en tenant compte de l’inflation et de l’évolution des exigences exprimées par les Australiens, ndlr]. Cet investissement ne devait pas profiter uniquement à Naval Group puisque d’autres industriels étaient concernés, dont l’américain Lockheed-Martin, chargé de concevoir le système de combat des Shortfin Barracuda.
Au moment de l’annonce faite en septembre 2021, l’Australie avait déboursé 1,5 milliards d’euros pour le programme Attack, dont 900 millions revinrent à Naval Group. La rupture du contrat – pour « convenance » – étant survenue relativement tôt [c’est à dire avant le début de la construction du premier sous-marin, prévu en 2023], la presse australienne avait estimé à environ 200 millions d’euros le montant de l’indemnisation que le constructeur naval français était alors en droit d’exiger.
« C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures physiques et informatiques ainsi qu’au reclassement des employés », avait expliqué Pierre-Éric Pommellet, le Pdg de Naval Group, dans les colonnes du Figaro. Et, alors que Canberra lui avait demandé une « proposition détaillée et chiffrée » pour évaluer le montant des indemnités, celui-ci avait prévenu. « Nous ferons valoir tous nos droits », avait-il en effet assuré.
Depuis, le gouvernement australien a changé, après la victoire du Parti travailliste local aux élections législatives organisées en mai dernier. Et le nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, a fait part de son intention de « rétablir une meilleure relation » entre son pays et la France, après les tensions provoquées par l’alliance AUKUS et, surtout, par la rupture du contrat relatif aux sous-marins, une coopération stratégique ayant été mise en place dans le cadre de celui-ci.
Si les négociations concernant l’idemnisation de Naval Group ont été conduites par le précédent gouvernement australien, le nouveau vient d’en annoncer le résultats. En effet, ce 11 juin, M. Albanese a annoncé que l’industriel français avait accepté un « règlement juste et équitable » de 555 millions d’euros. Soit un montant plus de deux fois supérieur à celui pronostiqué par la presse australienne il y a quelques mois.
En avril dernier, le Sénat australien avait estimé à 5,5 milliards de dollars australiens le coût de l’abandon du programme Attack. Mais d’après M. Albanese, cette évaluation a été revue à la baisse étant donné qu’il n’est plus question que de 3,4 milliards de dollars australiens.
« Il s’agit d’une économie par rapport aux 5,5 milliards de dollars qui, selon les estimations du Sénat, résulteraient de ce programme. […] Mais cela représente toujours un gaspillage extraordinaire de la part d’un gouvernement qui a toujours fait beaucoup d’annonces sans obtenir de résultats. Et d’un gouvernement dont on se souviendra qu’il aura été le plus gaspilleur de l’histoire de l’Australie », a dénoncé M. Albanese.
Effectivement, la Royal Australian Navy [RAN] risque une rupture capacitaire majeure, étant que les six sous-marins de type Collins dont elle dispose actuellement arrivent au bout de leur potentiel et que la perspective d’obtenir les dix SNA prévus pour les remplacer est lointaine…
L'Humanité
Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes
Il était une foisLe 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.
Lionel VenturiniIl a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.
Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.
Une ancienne zone de chasse de la noblesse
Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.
L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.
La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.
Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.
Boxe anglaise et patinage artistique
En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.
À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.
En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.
50 portiques courbes
Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.
Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.
Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.
Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.
Un chaudron de béton
Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.
L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.
« Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.
Jean-Pierre Rives, maillot en sang
Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).
À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.
La face sombre du supportérisme
Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.
Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.
Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.
L'aire des Qataris
Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.
Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »
(1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.
EN SAVOIR PLUS
« Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.
« Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com
« Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr
Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour
footballrugbypsg France24 - World
Ecuador judge orders release of arrested Indigenous leader
Issued on: 15/06/2022 - 04:49
NEWS WIRES
An Ecuador judge ordered Wednesday the immediate release of Indigenous leader Leonidas Iza, who stands accused of paralyzing public transport services during anti-government protests, one of his lawyers said.
"The judge ordered his immediate release and that he appear periodically before the prosecutor's office" when the trial begins, lawyer Raul Ilaquiche told AFP by telephone.
(AFP)
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Police in Ecuador say 200 inmates recaptured after deadly prison riot
Ecuador's president Lasso refuses to testify over Pandora Papers leak
Ecuador's Lasso calls protesters 'putschists', declares state of emergency
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : le « coût humain » de la bataille de Severodonetsk est « terrifiant »
Le bilan de la bataille de Severodonetsk est « terrifiant »
A l’occasion de sa traditionnelle prise de parole quotidienne, relate BFMTV, Volodymyr Zelensky a déclaré que le « coût humain » de la bataille de Severodonetsk est « terrifiant », alors que l’armée ukrainienne vient d’être repoussée du centre-ville par les forces russes.
Les terres agricoles ravagées par la guerre
L’Ukraine, véritable grenier à blé du monde, a perdu le quart de ses terres agricoles depuis le début du conflit, a déclaré le ministre de l’Agriculture Taras Vysotskiï. Une perte qui ne constitue toutefois « une menace pour la sécurité alimentaire » du pays, a-t-il nuancé, affirmant que « la structure des cultures semées cette année est plus que suffisante pour assurer la consommation » de la population ukrainienne.
Le maire de Marioupol pointe l’existence de « traîtres »
Vadym Boytchenko, maire de Marioupol désormais évacué de la ville, estime que la chute de celle-ci est notamment due à la présence de « traîtres » dans les rangs ukrainiens. « Il y avait beaucoup de traîtres qui donnaient des coordonnées. Tout ce que nous avions, tout ce qui est considéré comme l’infrastructure critique de la ville, a été détruit dans les sept premiers jours. », a-t-il déclaré.
A Boutcha, sept nouveaux corps découverts
Selon le chef de la police de Kiev, sept nouveaux corps ont été découverts dans une fosse près de Boutcha – une localité où de nombreux éléments faisant état de crimes de guerre avaient été découvert après le retrait de l’armée russe. « Sept civils ont été torturés par les Russes puis lâchement exécutés d’une balle dans la tête », a expliqué le policier, ajoutant que « plusieurs victimes avaient les mains liées et les genoux attachés ».
La fosse, raconte Le Parisien, a été découverte lundi 13 juin dans une zone où stationnaient les militaires russes, à 10 km au nord-ouest de Boutcha et à 35 km de Kiev. La police ukrainienne a indiqué travailler sur l’identification des corps.
Les troupes ukrainiennes chassées de Severodonetsk
Les soldats ukrainiens ont reculé face à leur ennemi russe dans le centre de Severodonetsk, où les combats sont intenses depuis des jours. L’état-major ukrainien a en effet indiqué, comme le relaie TF1 Info : « L’ennemi a mené un assaut à Severodonetsk, a enregistré un succès partiel et repoussé nos unités du centre-ville. Les hostilités se poursuivent. »
Amnesty International accuse la Russie de crimes de guerre
Amnesty International a accusé la Russie de crimes de guerre. L’ONG a rassemblé des preuves de l’usage de bombes à sous-munitions et de mines à dispersion dans le secteur de Kharkiv, relaie TF1 Info. Une chercheuse chargée des situations de crise et de conflit au siège d’Amnesty International a dénoncé que des « personnes ont été tuées chez elles et dans la rue, sur des terrains de jeu et dans des cimetières ». Et ce, « alors qu’elles faisaient la queue pour obtenir de l’aide humanitaire ou des achats de nourriture et de médicaments ».
Un ancien Premier ministre russe ne reconnaît plus Poutine
Mikhaïl Kassiano était l’un des premiers chefs du gouvernement de Vladimir Poutine. À cette époque, « le Poutine que je connaissais était différent », a-t-il assuré, comme le relaie TF1 Info. « J’ai vu que Poutine n’était pas lui-même. Pas sur le plan médical, mais politique. » Mikhaïl Kassiano était Premier ministre de la Russie de 2000 à 2004, puis il est passé dans le camp de l’opposition.
93 milliards d’euros engrangés par la Russie
Durant les cent premiers jours de l’offensive en Ukraine, la Russie a réussi à engranger 93 milliards d’euros de revenus grâce à l’exportation d’énergies fossiles, relaie TF1 Info lundi 13 juin. D’après le rapport d’un centre de recherche indépendant, ces importations sont destinées en majorité à l’Union européenne.
France24 - Monde
Pédocriminalité dans l'Église allemande : 610 victimes recensées dans un diocèse
Publié le : 14/06/2022 - 07:30
FRANCE 24
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Un rapport indépendant a révélé lundi qu'au moins 610 enfants avait été victimes d'agressions sexuelles commises par une centaine de prêtres de l'Église allemande dans le diocèse de Münster. Cette étude édifiante pointe une nouvelle fois le silence des responsables ecclésiastiques qui ont "étouffé" ces affaires pédocriminelles.
Un énième scandale de pédocriminalité vient secouer l'Église catholique allemande. Six cent dix enfants ont été victimes d'abus sexuels commis par des religieux dans le diocèse de Münster en soixante-quinze ans, selon un rapport indépendant présenté lundi 13 juin.
Le nombre réel de victimes dans ce diocèse du nord-ouest de l'Allemagne pourrait atteindre les 6 000 selon ce rapport. Un " bilan effrayant" évoque Klaus Grosse Kracht l'un des auteurs.
Le nombre de prêtres mis en cause s'élève à 183, selon ce rapport rédigé par cinq experts de l'université de Münster, dans l'ouest de l'Allemagne, qui ont étudié les cas de pédocriminalité entre 1945 et 2020.
Au total, ce sont 196 ecclésiastiques qui ont été identifiés, soit plus de 4 % des ecclésiastiques de cet évêché, et 90 % d'entre eux n'ont jamais été poursuivis en justice.
Les responsables "ont étouffé, gardé le silence"
Dans les années 1960 et 1970, deux actes pédophiles étaient commis par semaine en moyenne dans ce diocèse, selon ce rapport qui succède à plusieurs autres études édifiantes sur l'ampleur de la pédocriminalité dans l'Église catholique allemande depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Dans l'enquête publiée lundi, Klaus Grosse Kracht a dénoncé les efforts pour dissimuler systématiquement ces abus sexuels. Les responsables "ont étouffé, gardé le silence et sont seulement intervenus de manière superficielle lorsqu'il s'agissait d'éviter un scandale public", a-t-il asséné.
Le scandale des agressions sexuelles commises dans l'Église catholique a touché l'Allemagne comme de nombreux autres pays et sévèrement mis en cause le pape émérite Benoît XVI lorsqu'il exerçait comme archevêque en Bavière.
Dans l'archidiocèse de Munich-Freising entre 1945 et 2019, au moins 497 personnes, en majorité des jeunes garçons et adolescents, avaient été victimes d'agressions sexuelles, selon un précédent rapport publié en janvier. L'auteur, un cabinet d'avocats, a accusé le pontife émérite de n'avoir rien entrepris dans plusieurs cas pour empêcher les sévices contre les enfants. Benoît XVI avait alors réaffirmé n'avoir jamais dissimulé d'actes d'agression sexuelle.
Plusieurs milliers de victimes selon d'autres rapports
Un autre rapport accablant, rendu public en mars 2021, révélait également que des centaines de mineurs avaient subi des violences sexuelles dans le diocèse de Cologne, le plus important du pays, entre 1975 et 2018.
En 2018, plusieurs chercheurs universitaires, financés par l'Église, mais sans accès aux archives, avaient dressé un état des lieux alarmant : au moins 3 677 enfants ont été victimes en Allemagne de violences sexuelles entre 1946 et 2014.
Avec AFP
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Valeurs Actuelles
Belgique : un journaliste évoque la « conquête » de Bruxelles par l’immigration, puis s’excuse
En bon français, on appelle ça “un dérapage”. Si, des deux côtés du Quiévrain, ces derniers sont fréquemment l’apanage de responsables politiques, il est plus rare qu’ils émanent de journalistes. C’est pourtant ce qui est arrivé à Lieven Verstraete, présentateur belge de l’émission « De Zevende Dag » (« Le Septième jour ») diffusée dimanche 12 juin sur la chaîne VRT. Le journaliste, relate le média belge 7sur7, recevait alors Nadia Naji et Jeremie Vaneeckhout, récemment élus à la présidence du parti écologiste flamand.
Tentant d’évoquer la question migratoire, Lieven Verstraete a alors fait référence à Bruxelles comme « le parfait exemple d’une ville dont les quartiers sont conquis un à un par les nouveaux arrivants ». Une terminologie que n’aurait pas reniée Renaud Camus, et qui a immédiatement fait bondir les nouveaux responsables écologistes. « Conquise, comment ça ? », a rétorqué Nadia Naji, elle-même originaire de Molenbeek.
« Vous vous sentez Belge à Molenbeek ? »
Visiblement mal à l’aise, comme l’attestent les images de cet échange, Lieven Verstraete a alors tenté de s’expliquer en développant son idée : « Eh bien, de plus en plus de personnes issues de l’immigration viennent y vivre et revendiquent leur place », a-t-il avancé, précisant comme pour se dédouaner que « c’est ce sur quoi l’extrême droite capitalise ». « Vous vous sentez Belge à Molenbeek ? », a-t-il ensuite demandé à ses invités. Une question à laquelle Nadia Naji a froidement répondu en assurant « se sentir Belge partout », y compris à Molenbeek.
Face à la polémique grandissante, quelques heures après la diffusion de la séquence sur les réseaux sociaux, Lieven Verstraete a fini par s’excuser. « J’ai complètement perdu le fil, et j’ai tenté de m’expliquer maladroitement, en des termes inappropriés », a-t-il écrit sur Twitter lundi 13 juin, ajoutant avoir fait amende honorable auprès de Nadia Naji.
France24 - Monde
Président de l'Assemblée nationale ivoirienne : "Ouattara, Bédié et Gbagbo se rencontreront bientôt"
Publié le : 15/06/2022 - 13:03
Marc PERELMAN
Adama Bictogo, président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire a accordé un entretien à France 24 depuis Abidjan. Il estime que l'âge du président Alassane Ouattara n'a pas "entamé" sa "vision" pour son pays. Adama Bictogo s'est réjoui de "l'apaisement" politique – y compris avec l'opposition – que symbolise pour lui son élection à la tête de la chambre basse du Parlement.
Élu le 7 juin à la présidence de cette Assemblée avec le soutien de l’opposition, Adama Bictogo affirme qu’il s’agit d’un symbole de l’apaisement politique. Il note que ce vote est le résultat d’un travail plus collégial entre les factions politiques, mais aussi d’un accord entre les trois figures du pays : Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, qui devraient se rencontrer bientôt pour un sommet à trois.
Il précise que Laurent Gbagbo "évolue librement", depuis son retour l’an dernier, après avoir été acquitté de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale. Lui aussi acquitté, mais toujours en exil, son ex-ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, devrait bientôt rentrer en Côte d'Ivoire, selon Adama Bictogo.
Concernant la proposition de loi introduite par un député de rétablir la limite d’âge pour se présenter à l’élection présidentielle à 75 ans, le président de l'Assemblée explique que pour le moment la Constitution ne prévoit pas de limitation. Il estime que chez le président Ouattara, l'âge n'a "pas impacté sa vision pour la Côte d'Ivoire", ni entamé sa volonté d'offrir le bonheur au peuple ivoirien".
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L'Entretien de France 24
Charles Blé Goudé : "Le président Ouattara n'a posé aucune condition à mon retour"
LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
Côte d'Ivoire : nomination polémique de l'ex-ministre Alain Donwahi à la tête de la COP15
LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
Politique ivoirienne : Alassane Ouattara nomme un vice-président
Valeurs Actuelles
Les islamistes utilisent le wokisme pour diffuser leur idéologie en Occident, selon un rapport
Un rapport étonnant met en lumière les liens qui existent entre les islamistes et le wokisme en Occident. Lorenzo Vidino, directeur du programme sur l’extrémisme à l’université́ américaine George-Washington, a réalisé une thèse sur le sujet qui a été publiée par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), relaie Le Point.
Lorenzo Vidino y explique notamment que contrairement à la première génération d’islamistes arrivée du Moyen-Orient, la nouvelle génération connaît mieux les sujets culturels occidentaux avec notamment le wokisme. Comme elle est née en Occident, cette génération parvient à infiltrer des partis politiques ou les réseaux sociaux en adaptant la diffusion de leur idéologie au plus grand nombre.
« Les structures islamistes cherchent à encourager le wokisme »
« Au fil des ans, les membres occidentaux du mouvement islamiste, qui se caractérise par sa souplesse et son pragmatisme, ont compris que plusieurs aspects de leur matrice politique devaient être adaptés », écrit l’auteur de l’étude. Ainsi, deux groupes sont particulièrement ciblés : les communautés musulmanes occidentales et les institutions occidentales, soit les acteurs gouvernementaux, les médias et la société civile.
Le responsable de la thèse estime que « si l’adoption du wokisme a pu être spontanée, il existe de nombreuses preuves que les structures islamistes cherchent à l’encourager ». L’exemple d’AJ+ vient étayer son argumentation. Créé en 2014, le média numérique appartient au groupe Al-Jazira Media Network. Il possède des comptes en anglais, en espagnol, en arabe et français sur les principaux réseaux sociaux avec plus d’une centaine de milliers d’abonnés. Sa cible ? La jeunesse occidentale. Pour ce faire, le média n’hésite pas à diaboliser la relation entre les Occidentaux et les non-Occidentaux ou encore à reprendre des hashtags pour dénoncer le manque de personnes de couleur dans une série très populaire chez les jeunes.
La « décolonisation », autre arme des islamistes
D’autres exemples sont également repris par la thèse notamment celui de la « décolonisation ». Les islamistes occidentaux auraient conclu des alliances avec des associations de lutte contre le racisme et des agences gouvernementales finançant la lutte contre la discrimination. Un mélange des genres qui fait dire à Lorenzo Vidino que « la proximité même avec ces environnements les protège partiellement des accusations d’islamisme formulées par les critiques ».
Le Forum européen des organisations musulmanes de jeunes et d’étudiants est pris pour exemple. L’organisation d’étudiants a été fondée par des dirigeants des Frères musulmans en Occident. L’entité aurait reçu d’importants financements provenant de l’Union européenne afin de mener des campagnes anti-islamophobie et pro-hidjab.
L'Humanité
Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie
ActuEn complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.
Jean-Jacques RégibierPourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux
Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, « cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.
Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.
Gazés pour une collection anatomique
Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.
La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les FrançaisDès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.
Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.
Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.
Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.
Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.
Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazisArrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.
Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie
Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.
La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.
Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.
Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.
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Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.
The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.
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Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
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By Selam Gebrekidan, Matt Apuzzo, Catherine Porter and Constant Méheut
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In the drowsy hours of a December afternoon, eight American Marines strolled into the headquarters of Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold, packed in wooden boxes.
They drove the loot by wagon to the shore, past American soldiers in civilian clothes who kept watch along the route. Once at the water, they loaded the boxes and sped to an awaiting gunboat.
The gold was in the vault of a Wall Street bank within days.
The operation took place in 1914 — a precursor to the full-scale invasion of Haiti. American forces took over the country the following summer and ruled it with brute force for 19 years, one of the longest military occupations in American history. Even after the soldiers left in 1934, Haiti remained under the control of American financial officers who pulled the country’s purse strings for another 13 years.
Invading Haiti was necessary, the United States said. The country was so poor and unstable, the explanation went, that if the United States didn’t take over, some other power would — in America’s backyard, no less. Secretary of State Robert Lansing also portrayed the occupation as a civilizing mission to end the “anarchy, savagery and oppression” in Haiti, convinced that, as he once wrote, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”
But decades of diplomatic correspondence, financial reports and archival records reviewed by The New York Times show that, behind the public explanations, another hand was hard at work as well, pushing the United States to step in and seize control of Haiti for the wealth it promised: Wall Street, and especially the bank that later became Citigroup.
Under heavy pressure from National City Bank, Citigroup’s predecessor, the Americans elbowed the French aside and became the dominant power in Haiti for decades to come. The United States dissolved Haiti’s parliament at gunpoint, killed thousands of people, controlled its finances for more than 30 years, shipped a big portion of its earnings to bankers in New York and left behind a country so poor that the farmers who helped generate the profits often lived on a diet “close to starvation level,” United Nations officials determined in 1949, soon after the Americans let go of the reins.
“I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues,” Maj. Gen. Smedley Butler, a leader of the American force in Haiti, wrote in 1935, describing himself as a “racketeer for capitalism.”
For more than a century, Haiti has been labeled a disaster, a basket case, a place so destitute, indebted, lacking and lawless that it needs constant saving. The assassination of the president in his bedroom, the kidnappings in the capital, the swells of Haitian migrants heading to the United States — they all point to a country in a seemingly endless vortex of despair that the world’s great powers, whether with troops or mountains of aid, have not managed to fix.
But the documents and financial records reviewed by The Times in Haiti, the United States and France show how much of Haiti’s misery has been brought by the outside world — and how often intervention has been portrayed as a helping hand.
By the time U.S. forces arrived in the summer of 1915, Haiti had already spent more than half a century handing over big slices of its meager earnings to France. Though the Haitians had overthrown their French enslavers, beaten Napoleon’s forces and declared their independence in 1804, French warships sailed back to Haiti decades later, demanding staggering amounts of cash under threat of war.
Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations, hampering its ability to build a nation almost since birth.
After that came French bankers, dangling loans before a country that had been depleted by decades of paying France. They took so much in commissions, interest and fees that, in some years, their French shareholders’ profits were bigger than the Haitian government’s public works budget for the entire country.
Next were the Americans, at times portraying their intervention as a way of defending Haitian “sovereignty.” And just as it had for generations of Parisian bankers, Haiti proved profitable for Wall Street. In its filing to the Senate Finance Committee in 1932, National City Bank said it secured one of its largest margins during the 1920s from a debt it controlled in Haiti.
Little of that history remains part of Citigroup’s public profile today. Haiti is barely mentioned in its official timeline. The company declined to provide access to its archives and said it was unable to find any information on some of its biggest loans to Haiti.
But according to nearly two dozen annual reports published by American officials and reviewed by The Times, a quarter of Haiti’s total revenue went to paying debts controlled by National City Bank and its affiliate over the course of a decade — nearly five times the amount spent on government-run schools in Haiti during that time.
And in some years, the American officers who controlled Haiti’s finances spent more of its money on their own salaries and expenses than on public health for the entire nation of about two million people.
“We have had absolute domination” by the United States, Georges Léger, a Haitian lawyer, told American senators in 1932, explaining how deeply Haitians resented the financial and political control of their country “just to satisfy a group of New York bankers.”
At first, many American lawmakers wanted nothing to do with Haiti and adamantly ignored its independence. Though Haitians had fought alongside Americans during the Revolutionary War, the United States refused to recognize Haiti for nearly six decades, fearful it might inspire enslaved people to rise up and overthrow their masters in the American South.
But around the turn of the 20th century, as the American footprint in the hemisphere expanded, Americans saw an imperative — and an opportunity. They wanted to blunt European influence in the region, particularly Germany’s, but also recognized what the French had known all along: There was ample money to be made.
Historians still debate the legacy of the American invasion and how it shaped, or continues to shape, the Haiti of today. Some credit the occupation with imposing order in Haiti at a time of searing violence and coups, while others note that the Americans crushed dissent, shot civilian protesters, committed extrajudicial killings and enforced martial law for long stretches of time.
Some historians cite tangible gains, like hospitals, 800 miles of roads and a more efficient civil service, but they also point to the American use of forced labor, with soldiers tying up civilians in ropes, making them work for no pay and shooting those who tried to flee.
The Ransom
How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.
Still others say the American land grab in Haiti set off one of the most intractable crises besieging the hemisphere today: the vast migration of Haitians to countries across the region.
The United Nations experts who visited in the late 1940s, shortly after the end of American financial control, found an impoverished nation lagging “even more markedly than other countries and territories of the region.” Most towns had no lights, sewage systems or paved streets. As few as one in six children attended school.
American financial officers had been so focused on paying off Haiti’s loans — including the ones the United States had imposed on the country over strident objections — that a commission appointed by President Herbert Hoover to investigate the occupation questioned “the wisdom of this course.”
“It might have been better,” its report said in 1930, to have kept “more money in the country where experience has shown it was badly needed.”
More than a century after American forces landed, the United States remains an abiding feature of Haitian politics. Washington has propped up successive presidents, at times even the Duvaliers, the father and son dictators who ruled for nearly three decades after the occupation. Jovenel Moïse, the president assassinated in his bedroom last July, also enjoyed the public backing of two American presidents despite mounting evidence of his government’s abuses, enraging opponents of his autocratic rule.
When the senior American diplomat in Haiti, Daniel Foote, quit his job last year, he drew attention to American mistreatment of Haitian refugees at the cracking end of a whip. But he also made an argument that didn’t receive the same attention: that foreign meddling had led to disastrous consequences in Haiti.
“What our Haitian friends really want, and need, is the opportunity to chart their own course, without international puppeteering,” Mr. Foote wrote.
‘Detrimental to American Interests’
“Let us take the high ground,” Robert Y. Hayne of South Carolina appealed to his fellow American lawmakers in 1826 — Haiti’s independence was a subject that “the peace and safety of a large portion of our Union forbids us even to discuss.”
For decades, Southern planters had worried about Haiti, the modern world’s first nation to emerge from a slave uprising, and Hayne was a natural emissary of their fears: a staunch defender of slavery who had been born on a rice plantation and at one point enslaved 140 people.
He was the state’s attorney general during the failed slave insurrection led by Denmark Vesey, a free man from the West Indies, and like some of his contemporaries, Hayne believed that recognizing Haiti — or even debating slavery at all — would “put in jeopardy our dearest interests.”
“Our policy, with regard to Haiti is plain,” he said in his address to Congress. “We never can acknowledge her independence.”
Only during the Civil War, after Southern States had left the union, did President Abraham Lincoln recognize Haiti. He saw it, along with Liberia, as a viable destination for America’s freedmen and sent a few hundred of them there to set up a settlement.
By the early years of the 20th century, Haiti sat at the nexus of multiple American interests. It was across the Caribbean Sea from the Panama Canal, which was under construction. The United States had taken over Puerto Rico and American money had flooded into sugar plantations in Cuba. Import and export taxes in the Dominican Republic, which shares an island with Haiti, were under American control.
The French still exerted sway in Haiti, but in 1910, the United States saw an opening to gain a foothold: the reshuffling of Haiti’s national bank.
The bank was national in name only. Controlled by its board in Paris, it had been set up in 1880 by the French bank Crédit Industriel et Commercial to deliver eye-popping profits for its French investors and shareholders. It controlled Haiti’s treasury — the Haitian government could not even deposit or spend money without paying commissions to it — but the Haitian authorities eventually accused the national bank of fraud, jailing some of its employees.
As Haitian distrust of the national bank deepened, investors from France and Germany scrambled to recast it under new European ownership. The United States cried foul: The State Department called the proposal a threat not only to the United States, but also to the welfare and independence of the Haitian people.
One top State Department official lashed out at the 1910 deal as “so detrimental to American interests, so derogatory to the sovereignty of Haiti” that it could not be permitted.
Secretary of State Philander Knox invited a few Wall Street banks to Washington and encouraged them to invest in Haiti’s national bank. Four American banks, including the National City Bank of New York, bought up a significant portion of the bank’s shares. Another slice went to a German bank. But the largest piece stayed in Paris.
No Haitians had a controlling stake. The National Bank of the Republic of Haiti was, once again, run by foreigners.
“It was the first time in the history of our relations with the United States that they intervened so openly in our affairs,” wrote Jean Coradin, a Haitian historian and former ambassador to the United Nations.
Soon after it was set up, the new national bank did what its predecessor had: charge the government for every deposit and expense, while generating big profits for its shareholders abroad. It also issued a loan to the Haitian government. After commissions and profits were deducted, Haiti received about $9 million — but still had to pay the full face value of nearly $12.3 million.
Haitians started wondering which politicians had been paid off to secure such a bad deal, and the bank became so powerful that one Haitian president publicly mused whether his country had ceded its independence.
French shareholders fretted about growing American control, and with good reason. The U.S. investment in the national bank was the start of the American campaign to squeeze them out of Haiti — with one man in particular egging it on.
Claiming the Gold
Roger Leslie Farnham was a former journalist turned lobbyist when National City Bank poached him in 1911.
His mandate was to push the bank’s interests abroad, and Haiti was one of his first stops. He rode across the country on saddle horses he imported from Wyoming and, along the way, became the American government’s most trusted source on Haiti.
Farnham, already well known in Washington for his machinations to persuade Congress to choose Panama for the canal, was a frequent caller at the State Department and was close to William Jennings Bryan, the secretary of state under President Woodrow Wilson.
Bryan did not know much about the Caribbean nation. So, in 1912, he invited John H. Allen, a manager of Haiti’s national bank who became a National City Bank vice president, to “tell me everything there is about Haiti.”
According to Allen’s account of the meeting, Bryan was surprised by what he heard. “Dear me, think of it! Niggers speaking French,” Allen recounted the secretary of state as saying.
Though Bryan had expressed hostility to Wall Street in political campaigns, declaring “you shall not crucify mankind upon a cross of gold,” he trusted Farnham’s counsel. The two men met in Washington, exchanged telegrams and wrote each other confidential letters. They eventually became so close that Bryan sought Farnham’s approval for new government hires.
Farnham used this relationship to press for an invasion of Haiti to secure American business interests, and he got Washington’s attention by raising the specter of a German takeover. At the time, National City Bank’s footprint in the country was expanding, and Wall Street began exerting its leverage over Haiti’s leaders by withholding the money it controlled at the national bank.
In the months to come, the State Department adopted what diplomats called the “Farnham Plan,” laying out the American takeover of Haiti’s import and export taxes, a vital source of the country’s income.
Though the Americans were still minority stakeholders in the national bank, Farnham later told Congress that France eventually became far too consumed by World War I to run it, so “active management has been from New York.” The State Department drafted a convention based on Farnham’s plan and sent him to help deliver it.
Haitian lawmakers assailed their minister of foreign affairs over the deal. They accused him of “endeavoring to sell the country to the United States” and even tried to deliver their fury through “severe blows,” forcing him to flee the National Assembly “amidst the wildest excitement,” according to a State Department telegram.
The national bank punished them for their defiance: It held back funds, and Haiti’s government, already reeling from political and economic turmoil, became even more unstable. The country changed presidents five times in three years during successive coups, some financed by German merchants who traded in Port-au-Prince, American officials said at the time.
Then, in December 1914, the State Department stepped in more forcefully. Bryan authorized the Marine operation that seized $500,000 in gold after a last-minute consultation with Farnham.
The Haitian government was outraged, calling the operation a brazen heist of central bank funds and a “flagrant invasion of the sovereignty” of an independent nation. But the United States shrugged off the complaint, arguing that it had taken the gold to protect “American interests which were gravely menaced.”
Historians note that American politicians and financiers were not always in sync. “The relationship between Wall Street and Washington was complicated,” said Peter James Hudson, a U.C.L.A. associate professor of African American studies and history who has written an account of Wall Street’s actions in the Caribbean. “It’s a lot of collusion, but it’s sometimes contradictory.”
At times, Bryan wavered on America’s role in Haiti. He believed that Haiti needed American guardianship, but he was reluctant to be a tool for Wall Street. “There is probably sufficient ground for intervention, but I do not like the idea of forcible interference on purely business grounds,” he wrote to President Wilson.
But Farnham pressed his hand, issuing what the historian Hans Schmidt called a threat: All American businesses would leave Haiti, Farnham warned, unless the United States government intervened to protect their interests.
In the end, Bryan wrote to Wilson in support of the invasion.
“The American interests are willing to remain there, with a view of purchasing a controlling interest and making the bank a branch of the American bank,” he said. “They are willing to do this provided this government takes the steps necessary to protect them.”
‘The Triumph of the Wolf’
An angry mob dragged Haiti’s president from the French Consulate and killed him in July 1915, part of the political upheaval Wall Street feared — and, some historians say, worsened by withholding money from the shaky Haitian government and seizing the gold.
American troops occupied the country the same day.
The invasion followed a detailed plan that the United States Navy had drawn up the previous year. American soldiers took over the presidential office and the customs houses that handled import and export taxes.
The Americans installed a puppet government, and by that fall Haiti had signed a treaty giving the United States full financial control. The United States appointed American officials, whom they called advisers, but the term hardly conveyed their true power: They oversaw Haiti’s revenue collection and approved, or denied, its expenses.
Martial law became the rule of the land. Private newspapers were muzzled and journalists jailed.
The Americans explained the invasion by saying Haiti was bound to fall to the Europeans, particularly Germany.
“If the United States had not assumed the responsibility, some other power would,” Secretary of State Lansing, who had replaced Bryan a month before the occupation, later said.
Lansing was also blinkered by racial prejudice. He once wrote that Black people were “ungovernable” and had “an inherent tendency to revert to savagery and to cast aside the shackles of civilization which are irksome to their physical nature.”
Racism shaped many aspects of the occupation. Many administrators appointed by the United States came from Southern states and made no bones about the worldview they brought with them.
John A. McIlhenny, an heir to Louisiana’s Tabasco sauce fortune who had fought in Theodore Roosevelt’s Rough Riders cavalry during the Spanish-American War, was appointed American financial adviser in 1919, with broad authority over Haiti’s budget.
At one official luncheon before his appointment, McIlhenny could not stop staring at a Haitian government minister because, as he later told Franklin D. Roosevelt, “that man would have brought $1,500 at auction in New Orleans in 1860 for stud purposes.”
Soon after the occupation, the American overseers started building roads to connect Haiti’s mountainous interior to its coast. To do so, they resurrected corvée, a 19th-century Haitian law for indentured labor.
The law required citizens to work on public works projects near their homes for a few days a year in lieu of paying taxes. But the American military, along with a constabulary it trained and oversaw, seized men and forced them to work far from home for no pay. Rich Haitians paid their way out of indentured labor, but the law entrapped the poor.
Haitians saw this as a return of slavery and revolted. Armed men, called cacos, fled to the mountains and began an insurgency against American forces. Laborers forced into corvée fled their captors and joined the fight. One leader of the cacos, Charlemagne Péralte, invoked Haiti’s revolution against France to call on his countrymen to “throw the invaders into the ocean.”
“The occupation has insulted us in every way,” read one poster plastered on walls in Port-au-Prince, the capital.
“Long live independence,” the poster read. “Down with the Americans!”
The United States responded forcefully. Soldiers bound workers in rope to keep them from fleeing. Anyone who attempted to escape corvée labor was treated like a deserter, and many were shot. As a warning, the Americans killed Péralte and distributed an image of his corpse tied to a door, evoking a crucifixion.
Leaked military documents from the time showed that the “indiscriminate killing of natives has gone on for some time,” with 3,250 Haitians killed. When Congress began investigating in 1921, the American military lowered the number, saying that 2,250 Haitians had been killed in the occupation, a figure Haitian officials denounced as an undercount. As many as 16 American soldiers died, as well.
“It was a strict military regime, the triumph of the wolf,” Antoine Bervin, a Haitian journalist and diplomat, wrote in 1936.
The first few years after the invasion brought little economic benefit to Haiti. American advisers appointed by the United States president collected up to 5 percent of Haiti’s total revenues in salaries and expenses — more, at times, than the spending on public health for the entire country.
In 1917, the United States directed Haiti’s National Assembly to ratify a new Constitution to allow foreigners to own land. Since independence, Haitians had outlawed foreign land ownership as a symbol of their freedom and a bulwark against invasion.
When Haitian lawmakers refused to change the Constitution, General Butler dissolved parliament by what he called “genuinely Marine Corps methods”: Soldiers marched into the National Assembly and forced lawmakers to disperse at gunpoint. The Americans then pushed through a new Constitution that Franklin Roosevelt later claimed at a campaign rally to have written himself.
American businesses leased thousands of acres of land for plantations, forcing farmers to either serve as cheap labor at home or migrate to neighboring countries for better pay. The Haitian-American Sugar Company once boasted to investors that it paid only 20 cents for a day’s worth of labor in Haiti, compared with $1.75 in Cuba.
According to the Haitian historian Suzy Castor, women and children in Haiti were paid 10 cents a day.
Displaced farmers went to Cuba and the Dominican Republic, setting off what some historians say is the most lasting effect of the American occupation: the mass migration of Haitians to other countries in the Americas.
“This is the big legacy,” said Weibert Arthus, Haiti’s ambassador to Canada and a historian.
As Secretary of State Bryan suggested in his letter before the invasion, Farnham was not satisfied with a share of Haiti’s national bank, so he worked with the State Department to orchestrate a full takeover. By 1920, National City Bank had bought out all shares of the national bank for $1.4 million, effectively replacing the French as the dominant financial power in Haiti.
With Haiti’s national bank under his control, and the troops protecting American interests, Farnham began acting like an official envoy himself, often traveling aboard American warships, historians say.
“The word of Mr. Farnham supersedes that of anybody else on the island,” wrote James Weldon Johnson, the executive secretary of the National Association for the Advancement of Colored People, who visited Haiti in 1920.
Farnham was also not shy about his views on Haiti and its people.
“The Haitian can be taught to become a good and efficient laborer,” he told senators investigating the occupation. “If let alone by the military chiefs he is as peaceful as a child, and as harmless.”
“In fact,” he continued, “today there are nothing but grown-up children.”
‘Haiti Does Not Want This Loan’
For five years, American officials insisted that Haiti borrow from New York banks to settle its past debts. And for five years, Haitians resisted.
“Haiti does not want this loan. Haiti does not need this loan,” wrote Pierre Hudicourt, a Haitian lawyer who represented Haiti in debt negotiations.
Any new loan, Haitians knew too well, would extend the authority of American financial advisers who determined the country’s future from afar. McIlhenny, the Tabasco heir appointed as financial adviser, spent much of the year on his pineapple plantation in Louisiana while drawing a big salary from Haiti’s revenues. He also suspended the salaries of senior Haitian officials who disagreed with him.
By 1922, the United States was determined to arrange a loan from Wall Street. Tired of Haitian resistance, the Americans installed Louis Borno, a savvy politician sympathetic to the occupation, as president.
Borno admired Mussolini and aspired to a Fascist ideal of Haiti’s rapid development under American control, historians say. He once wrote that the invasion “came to us when we were on the brink of a bloody chasm and saved us.” Weeks after he took office, he greenlighted a loan from New York.
National City Bank, which now owned Haiti’s national bank through an affiliate, issued the first loan after securing an upfront guarantee that the United States would manage Haiti’s finances until the debt was paid off. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt.
Just as it was during the 19th century, Haiti was often too indebted to invest in its people. Even Borno, addressing National City Bank’s bigwigs in New York, noted that Haiti’s debt was getting paid off faster than the United States’ own.
That continued even with the stock market crash of 1929 and the economic devastation that followed. Years of austerity helped fuel widespread discontent, and plummeting global coffee prices deepened hardship in a country that relied so heavily on the crop. Protests erupted against the United States and the Borno administration doing its bidding.
Students demonstrated against the withdrawal of scholarships. Customs employees in Port-au-Prince stormed their workplace demanding better pay. In the city of Les Cayes, more than a thousand farmers railed against their threadbare living conditions. A detachment of 20 U.S. Marines confronted the crowd and killed at least a dozen people. It became known as the Les Cayes massacre.
Faced with an international outcry, the United States began to contemplate its withdrawal.
Nearly five years later, in August 1934, the last American troops left Haiti. But the United States retained financial control for 13 more years, until Haiti paid off the last of its debts to Wall Street.
How much responsibility the United States bears for Haiti’s chronic instability is still a matter of fierce disagreement.
Some historians say the original payments demanded by France to punish Haiti for its independence inflicted a deeper scar on the nation’s development. Others say the long history of self-enrichment by Haiti’s leaders is the principal cause. But many say that, taken together, more than 130 years of sending a large share of Haiti’s income overseas took an indelible toll, sapping its ability to build a nation since its infancy.
“This succession of financial debacles is, in part, responsible for where we are at right now,” said Mr. Hudson, the U.C.L.A. professor, adding that the American occupation was a “psychic blow” that curtailed Haiti’s independence for decades.
“I think that’s as important as any kind of financial loss,” he said.
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Reporting was contributed by Harold Isaac from Port-au-Prince; Sarah Hurtes from Brussels; Kristen Bayrakdarian from New York; and Audrey Kolker from New Haven. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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Valeurs Actuelles
Immigration : Londres débute la « remigration » de clandestins après un accord historique
Un accord inédit a été conclu entre la ministre britannique de l’Intérieur, Priti Patel et le gouvernement du Rwanda, le mois dernier. Londres peut ainsi envoyer vers le pays africain des clandestins interpellés sur son sol afin qu’ils accomplissent, sur place, les démarches nécessaires à une migration légale. En compensation, le pays d’Afrique de l’Est recevra 120 millions de livres (140 millions d’euros).
Selon le Journal du dimanche, l’accord va être mis en application pour la première fois dans les prochains jours : une trentaine de clandestins ont été informés qu’ils allaient être envoyés au Rwanda par avion. « Mais je doute qu’il décolle », a indiqué Stuart Luke, avocat de trois clandestins concernés par la mesure. Des centaines de recours ont été déposés à titre individuel.
Un accord pour endiguer le nombre de migrants présents au Royaume-Uni
L’accord signé entre Londres et Kigali consiste à déplacer l’endroit où les migrants peuvent demander à s’installer au Royaume-Uni. Jusqu’à présent, c’est depuis les îles britanniques que les clandestins devaient faire leur demande. Un système qui encourageait les entrées illégales sur le territoire britannique. Depuis le début de l’année, ils sont 10 000 à avoir traversé la Manche depuis la France, un chiffre en explosion par rapport à 2021, déjà une année record. Désormais, les migrants devront faire ces démarches depuis le Rwanda, où un vaste complexe et un camp ont été installés.
Le Rwanda accueillera ses propres ressortissants, mais également les clandestins libyens, érythréens, syriens, etc. Au moment de signer l’accord, Boris Johnson avait salué le Rwanda comme l’un des pays les « plus sûrs au monde, mondialement reconnu pour son bilan d’accueil et d’intégration des migrants ». De son côté, le président rwandais avait précisé que les migrants envoyés par le Royaume-Uni au Rwanda, et qui souhaiteraient y poser définitivement leurs valises, étaient les bienvenus.
France24 - Monde
Mali : la France capture un haut cadre de l'organisation État islamique au Grand Sahara
Publié le : 15/06/2022 - 10:06Modifié le : 15/06/2022 - 11:41
FRANCE 24
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Une opération de la force Barkhane près de la frontière entre le Mali et le Niger dans la nuit du 11 au 12 juin a permis l'arrestation un haut cadre de l'organisation État islamique au Grand Sahara, a-t-on appris mercredi par l'état-major de l'armée française. L'homme dirigeait les opérations du groupe jihadiste dans la région du Gourma, au Mali, et dans le nord du Burkina Faso.
L'armée française a arrêté un haut cadre de l'organisation État islamique au Grand Sahara (EIGS) au cours d'une opération de la force Barkhane près de la frontière entre le Mali et le Niger, dans la nuit du 11 au 12 juin.
Dans un communiqué, l'état-major des armées précise qu'Oumeya Ould Albakaye dirigeait les opérations du groupe jihadiste dans la région du Gourma, au Mali, ainsi que dans le nord du Burkina Faso.
#Mali selon sources concordantes, arrestation le 12.6 d’Oummaya Ould al-Bakay, dit Oummaya l’Arabe, commandant militaire #EI #Sahel pour le #Gourma dans un campement à la frontière avec le #Niger région de #Labbezanga par @BARKHANE_OP. Il a été blessé, 3 autres personnes arrêtés pic.twitter.com/AQEWqh4ZJ0
June 14, 2022"La mise hors d'état de nuire d'Oumeya Ould Albakaye constitue un nouveau succès pour la force Barkhane, qui poursuit le combat contre les groupes armés terroristes (GAT) tout en se réarticulant hors du Mali", insiste l'état-major alors que l'armée française, qui doit achever son retrait du Mali d'ici à la fin de l'année, vient de quitter sa base de Ménaka.
#Sahel #Mali confirmation @EtatMajorFR pic.twitter.com/s9fouRpnbN
June 15, 2022Avec AFP
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ANALYSE
Mali : la junte "coupe l'herbe sous le pied" de la Cédéao en annonçant une transition de deux ans
Retrait de la force Barkhane : la base de Ménaka transférée à l'armée malienne
Le Débat de France 24
Le Sahel face à la menace jihadiste
New York Times - World
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
A firebrand Haitian president tried to hold France to account for its years of exploitation. He soon found himself ousted from power.
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Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
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By Constant Méheut, Catherine Porter, Selam Gebrekidan and Matt Apuzzo
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The shock came midway through the speech.
“Reparation!” boomed Jean-Bertrand Aristide, Haiti’s firebrand president, to the cheers of the farmers, workers and students in the crowd.
The French ambassador sitting on stage hid his alarm behind an awkward smile. He knew Mr. Aristide well enough to expect barbs at Haiti’s former French colonizers and slave masters. But on that day, April 7, 2003, the president suddenly started calling for reparations, a bombshell that became a hallmark of his presidency — and, diplomats now concede, part of his undoing.
“We had to try to defuse it,” the French ambassador, Yves Gaudeul, said of Mr. Aristide’s call for reparations, calling it an “explosive.”
With his remarks, Mr. Aristide tried to excavate a history that remains all but buried in France. Long after Haitians threw off their shackles, beat Napoleon’s forces and won their independence two centuries ago, France came back with warships and an unheard-of demand: that Haitians pay astounding amounts of money to their former slave masters, or face war again.
Haiti became the first and only nation to pay reparations to its former masters and their descendants for generations. According to a New York Times analysis of thousands of pages of archival documents, it shipped the equivalent of hundreds of millions of dollars to France, setting off a cycle of perpetual debt that sapped Haiti’s ability to build a nation for more than 100 years.
Yet to this day, that history is not taught in French schools, and many of the country’s most prominent aristocratic families are unaware that their ancestors kept collecting payments from Haiti’s poorest people — long after the end of slavery.
Mr. Aristide, Haiti’s first democratically elected president after decades of dictatorship, wanted France to do far more than acknowledge its past. He wanted restitution.
“What beautiful schools, universities and hospitals we will be able to build for our children!” he told the crowd. “How much food we will have in abundance!”
The consequences were immediate, and lasting. In interviews, a dozen French and Haitian political figures recounted how a worried France worked quickly and doggedly to stifle Mr. Aristide’s call for reparations before siding with his opponents and collaborating with the United States to remove him from power.
France and the United States have long said that Mr. Aristide’s call for restitution had nothing to do with his ouster, that he had taken an autocratic turn, lost control of the country, and was spirited into exile to prevent Haiti, already heaving with turmoil, from careening into chaos. But France’s ambassador to Haiti at the time, Thierry Burkard, said in an interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide, and that his abrupt removal was “probably a bit about” his call for reparations from France, too.
“It made our job easier” to dismiss the reparations claims without Mr. Aristide in office, Mr. Burkard noted.
The showdown underscores how, two centuries after France forced Haitians to pay their former slave masters for the liberty they had already won in battle, the effects continue to ripple through the politics of both countries. By calling for restitution, Haiti, a nation born from what historians call the world’s most successful slave rebellion, struck at France’s national identity as a beacon of human rights and threatened to inspire others with historical grievances against France to follow its lead, from the Caribbean to Africa.
“We were very disdainful of Haiti,” Mr. Gaudeul recalled. “What I think we will never forgive Haiti for, deep down, is that it is the country that beat us.”
Even after Mr. Aristide’s removal in 2004, the calls for restitution have continued to reverberate, leading to a stunning concession more than a decade later by François Hollande, France’s president, who referred to the money Haiti was forced to hand over as “the ransom of independence.”
Since then, scholars have increasingly explored the history of Haiti’s payments. Just this past December, at a conference on the grounds of the French Finance Ministry, one of the most prominent French historians on relations between the two countries, Jean-François Brière, called the payments a form of “meta-slavery” that prevented Haiti from breaking free of France, long after independence.
“All French people are affected” by the nation’s past in Haiti, said Jean-Marc Ayrault, a former French prime minister. Yet, he said, French students don’t learn about it and few officials discuss it.
“It’s never taught,” he said. “It’s never explained.”
$21,685,135,571.48
Mr. Gaudeul, France’s former ambassador to Haiti, wanted to negotiate.
Mr. Aristide’s sudden call for restitution was a political hand grenade, he feared, threatening to embarrass France on the world stage and rip apart relations between the two countries.
Yet Mr. Aristide’s stance was not unreasonable, he recalled thinking.
“He wasn’t wrong to say how much harm it had done to his country,” Mr. Gaudeul said of France’s history in Haiti, “and to ask France for compensation in turn.”
The ambassador said he urged the French government to open discussions with Haiti to help defuse the situation, but was firmly rejected.
“I didn’t understand how we could be so stupid,” Mr. Gaudeul said.
Mr. Aristide, a polarizing figure who rose to office as a champion of the poor, knew his campaign was contentious and had timed it for maximal impact: He announced his demand on the 200th anniversary of the death of Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader seized by Napoleon’s forces and carted off to prison in France, where he died without trial.
“Why, after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide said in a recent interview at his home in a suburb of Haiti’s capital. One of the reasons, he said, was the enormous amount of money Haiti had been forced to hand over to France for generations — a heavy burden often called “the independence debt.”
Mr. Aristide uncovered this history only after he had already been ousted from office the first time, his aides said, when a military coup deposed him in 1991 and forced him into exile in the United States. He began immersing himself in the growing scholarship on a history that, even as Haiti’s president, he knew little about.
After the Americans helped restore him to power, he was re-elected in 2000 and intensified his research. “He would call many times, asking for more information,” recalled Dr. Francis Saint-Hubert, a Haitian physician who had studied the links between the abysmal state of public health in Haiti and the money siphoned off by France.
On the bicentennial, Mr. Aristide upped the political ante by declaring the precise amount he said France owed Haiti: $21,685,135,571.48.
French diplomats and some Haitians mocked the multibillion dollar figure as a misguided publicity stunt by a demagogue trying to maintain his grip on power. A group of 130 Haitian intellectuals denounced the restitution campaign as a “desperate attempt” to distract attention from the Aristide government’s “totalitarian drift, incompetence and corruption.” A French Foreign Ministry spokesman said France did not need to take “lessons” from Haiti’s leaders.
But a New York Times analysis of the long-term damage done by sending enormous sums to France shows that Haiti’s losses may have been surprisingly close to Mr. Aristide’s figure.
In fact, his estimate may have even been modest.
The Times scoured thousands of pages of archival government documents to determine how much Haiti sent to France over the course of generations, not just in official payments to former slaveholders, but also for a loan to help pay them. We found that Haiti paid France a total of $560 million in today’s dollars.
But that only begins to account for the loss. With the help of 15 leading economists from around the world, we modeled what might have happened if that money had gone into the Haitian economy, rather than being shipped off to France without getting any goods or services in return.
Our estimates found that over time, the payments to France cost Haiti from $21 billion to $115 billion in lost economic growth. Put in perspective, that is anywhere from one to 8 times the size of Haiti’s entire economy in 2020.
“We were building a path to the truth,” Mr. Aristide said in the interview, without being told the outcome of The Times’s analysis.
The French Fight Back
Mr. Aristide’s calls for reparations grew bolder. Banners, bumper stickers, government ads and graffiti demanding restitution were plastered around the country.
The government hired Bichot Avocats, a French law firm, and Günther Handl, a professor of international law, to draft legal arguments and find a court where Haiti could press its case, according to hundreds of pages of documents and email exchanges reviewed for the first time by The Times.
The chances of legal success appeared uncertain. But the legwork seemed less about winning at trial than pressuring France.
“As part of this strategy,” Mr. Handl wrote in a November 2003 email to Ira Kurzban, an American lawyer who served as counsel for Haiti’s government, “Haiti must convey to France” that there are suitable opportunities “for washing France’s dirty laundry in public.”
France’s views soon shifted from disdain to concern, former officials said, especially as Mr. Aristide invited other former colonies to join his fight. It sent a new ambassador to Haiti, Mr. Burkard, who saw the restitution campaign as “a trap” that risked opening the floodgates for similar demands from former French colonies.
“Algeria can perfectly make claims, as well as most of our colonies,” recalled Mr. Burkard. “There was no end to it. It would have set a precedent that we would have been greatly blamed for.”
France moved swiftly. Soon after Mr. Burkard arrived in Haiti, France’s foreign minister launched a commission headed by a famous philosopher, Régis Debray. The commission was publicly tasked with exploring ways to improve French-Haitian relations. But in private, another mandate was made clear, according to both Mr. Burkard and Mr. Debray: to shift the discussion away from reparations.
Mr. Burkard, now retired, said Mr. Debray was “instructed not to say a word in favor of restitution.”
The commission’s trip to Haiti in December 2003 was tense, according to interviews with six of its members and with several Haitian officials. The group went to a meeting at the Foreign Ministry with armed officers, prompting Mr. Aristide’s team to protest what it saw as intimidation.
“You have not demonstrated anything serious on this subject,” Mr. Debray said, dismissing the restitution request, according to handwritten notes taken by a commission member.
Mr. Debray said in an interview that while he deplored the fact that the history of France’s colonial rule in Haiti had been erased from French memory, he considered the restitution request “some demagogy for a 7-year-old child.”
Dr. Saint-Hubert, the Haitian physician, who was seated at a conference table during the meeting, said Mr. Debray argued that France owed a moral debt to Haiti — not a financial one.
“What we paid, it wasn’t in morals,” Dr. Saint-Hubert recalled responding. “It was cash. Good solid cash.”
Several members of the French commission told The Times that they saw the Haitian president as corrupt, and worried that any money given to him would be used for personal gain.
Clashes between Mr. Aristide’s supporters and opponents had grown violent, and Mr. Aristide’s government was accused of cracking down on dissent. Human rights groups said his police force and “pro-government thugs” were attacking opponents and the independent press. American officials accused — and later convicted — some members of his administration of drug trafficking.
In its final report, the commission praised Mr. Aristide’s adversaries as a hopeful sign of “a civil opposition” that is “ready to assume its civic rights and duties.” It hinted that Mr. Aristide might not last in office and discussed “a future interim government.” Jacky Dahomay, a French philosopher and commission member, said he “was in favor of Aristide leaving.”
In mid-December, Mr. Debray showed up at Mr. Aristide’s presidential palace in Port-au-Prince to deliver a warning.
“It smells like trouble for you,” Mr. Debray said he had told Mr. Aristide, advising him to leave office to avoid a fate like Salvador Allende’s, the Chilean president who died in 1973 as his presidential palace was overrun by the military.
Mr. Debray said in the interview that he had wanted only to help save the president’s life, and warned him that the United States planned to depose him. But Mr. Burkard said Mr. Debray had gone “too far,” and Mr. Aristide publicly said he had been told to resign.
“The threats were clear and direct: ‘Either you resign, or you can be shot!’” Mr. Aristide later said of the meeting.
A Flight to Anywhere
The pilots didn’t know where they were going. Neither did Mr. Aristide. The plane circled for hours, the blinds drawn, while French officials scrambled to find a country willing to take him.
It was Feb. 29, 2004, and Mr. Aristide had just been removed from power.
Before dawn, Luis Moreno, a senior American diplomat, had driven through the large gate of the president’s walled compound and climbed the steps to the front door, accompanied by security officers from the State Department.
Mr. Moreno had helped Mr. Aristide return to Haiti after the military ousted him a decade earlier. Now, the opposite was happening: Mr. Moreno greeted the president — and asked for his resignation letter.
Minutes later, Mr. Aristide and his wife were taken to the airport, where an American-chartered plane flew them into exile.
“How ironic it was that I was one of the first people to shake his hand when he returned out of exile,” Mr. Moreno recalled saying to Mr. Aristide. “And now I was going to be the last one to say goodbye to him.”
With the plane in the air, Mr. Burkard said, the French authorities pleaded with the leaders of three African countries to take Mr. Aristide in. All refused. At last, the Central African Republic, a former French colony, agreed. Mr. Aristide stayed there about two weeks before being sent into exile, briefly in Jamaica and then in South Africa, until 2011.
Mr. Aristide called it a kidnapping. Secretary of State Colin L. Powell called that “absolutely baseless, absurd” and, along with France, said the president had left power willingly.
To this day, many French and American officials maintain that Mr. Aristide resigned to prevent the political crisis upending Haiti from escalating into civil war. Armed rebels were closing in on Port-au-Prince. France had publicly urged Mr. Aristide to step down, while the United States had strongly hinted at it.
Mr. Moreno said Mr. Aristide’s departure “was all at his behest” and that he “wanted to avoid a bloodshed.”
But Mr. Aristide’s resignation letter was written in Haitian Creole, and debates over the proper translation continue to this day. Mr. Burkard, the former ambassador at the time, said that the letter was “ambiguous,” and that the wording did not exactly point to a resignation.
He also acknowledged, for the first time, that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by pressuring him to step down and taking him into exile. Another former French ambassador to Haiti, Philippe Selz, a member of the French commission to Haiti, said in an interview that the decision had been made in advance “to extradite the president, to send him away.”
A few weeks after his removal, Gérard Latortue, Haiti’s new Western-backed interim leader, met with President Jacques Chirac of France, walked out of the gilded Élysée Palace in Paris and told reporters that he had dropped the restitution claims. French-Haitian relations needed a new start, he said, after being “negatively affected by all the efforts of the former regime to demand restitution of the independence debt.”
A Silenced History
Looking back, Mr. Gaudeul, the former ambassador, said France’s combative response to the restitution claims had been rooted in its reluctance to reckon with a past that challenged its national narrative as a champion of universal human rights.
“Haiti was really a very bad example” for France, he said.
Much of the nation’s history in Haiti remains distorted, downplayed or forgotten, researchers say. Barely any French textbooks mention that by the late 1780s, Saint-Domingue, the name of Haiti under colonial rule, absorbed 40 percent of the entire trans-Atlantic slave trade, they say. Or that Napoleon, when he tried to reinstate French rule over Haiti in 1803, lost more soldiers there than at Waterloo.
A report published in 2020 by France’s Foundation for the Remembrance of Slavery found that only one in 10 French primary and secondary school students learn about Toussaint Louverture and the Haitian revolution.
As for the history of Haiti’s payments to France, it is “not included in the French school curriculum at any level,” said Nadia Wainstain, a history teacher who coordinated the foundation’s report.
France’s education ministry said the report did not account for some of the instruction on Haiti in French middle schools, but it acknowledged that the ministry had never discussed teaching students about the payments to former slaveholders.
Even the descendants of slaveholders who were paid say they have been largely left in the dark.
They include members of Napoleon’s family, European royalty and some of France’s most famous aristocratic families. Very few of the 31 descendants contacted by The Times said they were aware of this past.
“I didn’t know about it,” said Louis Baudon de Mony-Pajol, a sixth-generation descendant of Jean-Joseph de Laborde, a banker to King Louis XV who was also one of the biggest slaveholders in Haiti, comparing this history to “a political and social bombshell” threatening to ignite a cultural war.
Emmanuel de la Burgade, a descendant of another slaveholder, said he had discovered the history only while writing a book about his family. When he told his father about it, he remembered him answering, “Don’t tell anyone.”
Several Laborde descendants said they discovered their family’s past while reading the news in 2015 that an antiracism group in France announced it would sue Ernest-Antoine Seillière de Laborde, a rich French businessman, for having profited from the slave trade.
“It was scathing news,” said Natalie Balsan, a seventh-generation Laborde descendant. “To know that I was the descendant of a slave owner was quite a slap in the face.”
In the late 18th century, Jean-Joseph de Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti on his slave ships and enslaved as many as 2,000 people on his plantations there, many of whom died. A village in southwestern Haiti is still named after him.
Laborde lost his plantations during Haiti’s slave uprising and was guillotined by French revolutionaries in Paris in 1794. But two of his children, Alexandre and Nathalie, received compensation totaling about $1.7 million in today’s dollars — the biggest payout to a single family, according to a database compiled by Oliver Gliech, a German historian.
The lawsuit against his descendant never happened, but it ignited a discussion in the family. Cousins started to exchange emails. Mr. Seillière de Laborde — a former head of France’s largest business lobby and an heir to the Wendel family, one of France’s richest — consulted several historians to look into the payments to his family.
One historian said the money had most likely been squandered by Alexandre, the son, who died broke. Mr. Seillière de Laborde did not respond to several interview requests made through his family and business associates.
Five Laborde descendants, including Ms. Balsan, said they did not feel responsible for their ancestor’s actions. But she supported the restitution claims, saying they were “justified” by the damage suffered. Mr. Baudon de Mony-Pajol, her cousin, disagreed, saying that France did not have to show repentance and that the calls for restitution were part of a “woke culture” coming from the United States.
Romée de Villeneuve Bargemont, 22, another Laborde descendant, said he regretted not having learned this history in school. A 10-volume family biography lies in a cardboard box in his apartment in Paris, the history of the compensation payments occupying barely a few lines.
“France’s longstanding policy on history has been more or less to forget,” he said.
A Painful Reckoning
Haiti’s payments to its former slave masters added up for generations, costing its economy billions of dollars over time, The Times analysis found, and a little-known public bank called the Caisse des Dépôts et Consignations collected the vast majority of the money.
But after Haiti’s disastrous earthquake in 2010, Didier Le Bret, the French ambassador, said the bank reached out to him to help and, at least partly, make amends: It donated about $400,000.
A spokesman for the bank said the donation was simply part of its policy to help countries afflicted by humanitarian disaster. But Augustin de Romanet, the bank’s director at the time of the donation, told The Times that “there were probably some useful things to do toward Haiti, in view of what had happened in the past.”
The bank’s discreet gesture, however small, spoke to a broader phenomenon: Mr. Aristide has been out of power since 2004, but his fight has forced a slow, often painful, reckoning in France.
In recent years, famous intellectuals have spoken out in favor of restitution, and academics have increasingly explored the economic and legal aspects of reparations. Last year, France’s national public research organization published a database listing compensation paid to French slaveholders, including the ones from Haiti.
Myriam Cottias, who oversaw the database, was a member of the French commission that dismissed Mr. Aristide’s calls for restitution two decades ago. But she said that her views had changed, and that reparations should be discussed.
“The debate, yes, it must be raised,” she said.
The French authorities have, at times, shown some willingness to address this past as well. In mid-December, France’s finance ministry hosted, for the first time, an international symposium on the economics of slavery, with conferences focusing specifically on the history of Haiti’s payments to France.
But the public discussion has involved some rhetorical tightrope walking.
In his 2015 speech, Mr. Hollande, France’s president, acknowledged that Haiti’s payments to its former slave masters were sometimes called “the ransom of independence.”
“When I come to Haiti,” he said, “I will, for my part, pay off the debt we have.”
The crowd before him, which included African heads of state and the Haitian president, instantly stood up in applause.
“People cried,” recalled Michaëlle Jean, the former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who attended the speech. “It was immense.”
A few hours later, Mr. Hollande’s aides issued a major caveat: Mr. Hollande was speaking only of a “moral debt” France owed to Haiti, not a financial one. The French government maintains the same position today. (Mr. Hollande declined to comment for this article.)
France’s delicate stance toward Haiti reflects a lingering uncertainty, at times a malaise, over the way to address the country’s colonial and slave-owning past. In 2016, France’s parliament symbolically repealed the 1825 ordinance that required the Haitian payments to former slaveholders — but stopped short of considering any financial restitution.
“One cannot, objectively, present the slightest argument that claims we owe nothing to Haiti,” Christiane Taubira, a justice minister in Mr. Hollande’s government, said in an interview.
Looking back, Mr. Aristide said that his restitution campaign had at least led to French acknowledgments of its past.
“If I hadn’t asked the question in 2003, probably in 2015 François Hollande wouldn’t have admitted to the debt,” he said.
“That was a step,” he said. “It’s not finished.”
The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers
Haiti’s Lost Billions
How a French Bank Captured Haiti
Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.
Demanding Reparations, and Ending Up in Exile
Research was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris, Charles Archin, Harold Isaac, Ricardo Lambert and Gessika Thomas in Port-au-Prince, Haiti, and Allison Hannaford from North Bay, Ontario. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.
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L'Humanité
Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote
Un jour avecD’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.
Aurélien SoucheyreBruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »
L’art de l’injure
Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »
« Jaurès, l’honnête homme »
Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.
Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.
Vieux papiers et jargon taafien
Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.
Histoireassemblée nationale El País (ESP)
24 horas en el Barrio de las Letras, donde pervive la esencia de Madrid
MADRIDEn el céntrico distrito madrileño el día se alarga entre tapas, compras y arte. Y la noche bulle con tabernas y coctelerías de autor en una animada zona llena de contrastes
Hay lugares que no pierden su esencia, aunque el tiempo pase y las modas cambien. El Barrio de las Letras es uno de ellos. Sus madrileñas calles de edificios con balcón y faroles fernandinos donde habitaron grandes autores, de Cervantes a Lope de Vega, son hoy señuelo de modernas ideas de negocio. Cabe pensar que es un barrio con hechizo que atrapa.
Prueba de ello pretende ser la primera edición de Cultuletras 2022, las fiestas culturales que esta semana (del 16 al 19 de junio) se celebran con un programa de rutas teatralizadas, cuentacuentos, conciertos y exposiciones con el fin de promocionar la cultura en la zona e impulsar su tejido comercial y hostelero. Detrás están la Asociación de Comerciantes del Barrio de Las Letras y el Ayuntamiento de Madrid a través de los proyectos Madrid Capital de Moda y Todo Está en Madrid.
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12 Clásicos y ‘moderneces’
El runrún de los 80 quedó atrás y hoy esta céntrica zona aburguesada es todo un full time, un lugar para el disfrute de día y noche. La parte baja, de donde sale este recorrido, invita a abrir la tarde en las terrazas de las tabernas La Platería (1) y el anexo Bar Museo (2) (ambas en la romántica plaza de la Platería de Martínez), donde desemboca la calle de Huertas. Es la avenida sin fin de las citas literarias de bronce sobre los adoquines que articula el barrio y le dio un nombre popular. Hoy, al fino Barrio de las Letras reciben desde el mítico Jazz Bar (3) (Moratín, 35) a moderneces como el centro de arte CaixaForum (4) (Paseo del Prado 36) o los espacios de coworking Impact HUB (5) (Alameda, 22; Gobernador, 26).
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14.30 Pollo al curry y musaka
El mundo sigue girando mientras adentrados en la calle de Jesús (6) triunfan clásicas tabernas del siglo pasado, como La Dolores (Jesús, 4), de 1908. A un lado, Cervezas La Fábrica (en el 2) sirve rica ensaladilla y buen salpicón de marisco bajo un artístico conglomerado de latas de conserva sobre la barra para delirio del turista. El anexo Los Gatos (Jesús, 2) es un hito del vermú y las tostas. Más allá, el hotel The Westin Palace, otro emblema, acoge un espacio de postín con brunch bajo una cúpula acristalada, La Rotonda (Plaza de las Cortes, 7).
La ubicación para visitar los principales museos de la ciudad atrae al turisteo, mientras la cocina internacional busca progresivamente su sitio. El penúltimo en debutar ha sido El Social Club (7) (Moratín, 42), un restaurante de cocina-fusión asiática, peruana y argentina, de unos atareados socios con otro local en Chueca. Una alternativa a la hora del almuerzo. También lo ha hecho, algo más arriba, Masala Darbar (8) (Huertas, 53), donde sus dueños de Bangladesh sirven delicias de pollo y cordero al curry en platos como Chicken Tikka Masala o Lamb Balti, en pequeñas y concurridas mesas. Cerca, Piccolo Diavolo (9) (Fúcar, 14) ofrece pasta al dente. Y enfrente, en 127 Taipei Bar Ramen & Baos (10) (el 11), la mujer taiwanesa del otro lado de la barra cuenta que Madrid es ya “una ciudad internacional”. Más bien, en esas está el barrio. El veterano vietnamita Viet Nam (11) (Huertas, 4), también con servicio autóctono, ha abierto Hola Vietnam (12) (en el 10); Balón Tokio (13) (Echegaray, 29) es un nuevo y diminuto japo y luego está el célebre griego Dionisos (14) (León, 17), con sus musakas y buñuelos de calabacín con queso feta. En el célebre vegano La Biotika (15) (Amor de Dios, 3), su dueño Jesús Martín apunta que el barrio ahora “es más europeo”.
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17.00 Una menina en el bolso
Tras el ágape, la calma chicha y las propuestas de diseño invitan a tantear alguna compra en el bazar de artesanía Ibai (16) (San Agustín, 7), la tienda de mobiliario y objetos vintage Modernario o la de vinos y arreglos florales Velo de Flor (ambas en Santa María, 20) (17). Abajo, en El Escudo de Toledo (18) (Plaza Cánovas del Castillo, 4) puede uno llevarse una menina tamaño bolso. Desde la vecina Asociación de Comerciantes del Barrio de Las Letras (Huertas, 47), con cerca de 250 socios, aseguran que en el barrio hay una oferta gastronómica y turística “importante” aunque “aún no al 100%”, tras la pandemia. Con todo, no deja de reinventarse. Al espacio cultural La Fábrica (19) (Alameda, 9) y las galerías de arte como Blanca Soto (20) (Almadén, 16) se han ido uniendo la moderna Furiosa Gallery (21) (en el 13) o la librería Kalandraka (22) (Santa María, 16), aunque ahora solo vende online.
19.00 Leche de almendras
El gentío aumenta a medida que ascendemos hacia el centro y avanza la tarde. De camino, en D´Candeal (23) (Moratín, 39) tientan sus irresistibles pestiños de azúcar y miel. Enseguida asoma la Plaza de Matute (24), un bonito pasaje que une Huertas y Atocha, sendas rúas clave. Merece una parada La Merecida (25) (Huertas, 20), un nuevo local gastronómico con sabrosas bravas picantes, un retrato del joven diestro Manolo Vázquez y agradable terraza. Enfrente, los fans del Sur podrán catar en el florido Amano (Plaza de Matute, 4) el premiado queso payoyo, y otras lindezas del mar. En la misma plazuela, Casa Varona (Matute, 13) es un restaurante que fue famoso bar de actores, y el gastrobar Matute (el 12), del Grupo La Fábrica, una tienda de discos. Falta algo del charme castizo de antaño, mientras lo latino sorprende. El cocktail-bar Belisa (26) (Huertas, 29) hace esquinazo con la animada calle de León. Entre lámparas de diseño con forma de chimpancé sirven cócteles de la colombiana Valeria Naranjo, que reivindica la literatura femenina en algunos con leche de almendras. La carta es del mexicano Josué Reyes e incluye tacos de cochinita pibil y panceta confitada.
21.00 Gastronomía con estrella
En plena reconversión, en este barrio de unas 4.500 almas (de 11.000 en el distrito, el de Cortes), el ingenio no cesa. El Gran Hotel Inglés (27), que abrió en 1886 y fue pionero en su conexión a la red eléctrica, se moderniza con Casa Lobo (Echegaray, 8), el restaurante con platos madrileños del chef Fernando Arellano, y el afterwork Lobbyto Bar. La clave está en ofrecer gastronomía con encanto. En Santa María, otra arteria principal, se asienta la triple carambola de los tres imaginativos chefs de Grupo TriCiclo: Il Giro in Tandem (28) (Santa María, 39), una trattoria digna de Pasolini; TriCiclo (29) (en el 28), el local más gastronómico, y la clásica taberna La Elisa (30) (42). Le han sumado el asador Sua (31) (Moratín, 22). Cualquiera es buena opción para la cena. Otra más popular son los huevos estrellados de Los Rotos (32) (Huertas, 74) o Alimentación Quiroga (33) (Huertas, 19), un bullicioso local juvenil de degustación bajo el rótulo de un clásico comercio. Apuesta segura son siempre Vinoteca Moratín (34) (Moratín, 36), La Malontina (35) (Verónica, 4) o el marisco de El Barril de Las Letras (36) (Cervantes, 28). A un nivel más, la izakaya Yugo The Bunker (37) (San Blas, 4) y el canario Gofio (38) (Lope de Vega, 9) lucen sus primeras estrellas Michelin en el barrio.
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24.00 Música barroca y cócteles
Entrada la noche, hay que bajar unas calles para atravesar el pasillo de leds que conduce a la transgresora sala Transbaroque (39) (Amor de Dios, 13), con sesiones de danza y música barrocas, copas y videomapping. O visitar la bella y bucólica coctelería del hotel Alba Room Mate (40) (Huertas,16). Ya en la Plaza de Santa Ana, junto al delicioso Ana La Santa (41) (Plaza Santa Ana, 14), en el hotel ME, se esconde Viva Madrid (42) (Manuel Fernández y González, 7), una coctelería mítica con lámparas XXL de Lázaro Rosa-Violán, gárgolas sobre la barra y una carta inspirada en el mítico Sudestada. La noche pierde su nombre ante las colas de Salmon Guru (43) (Echegaray, 21) y los cócteles de Diego Cabrera, entre luces de neón. O el jazz y los djs de Revoltosa (44) (Prado, 4). Falta un conejo en la chistera.
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Valeurs Actuelles
Après la révolution Internet, celle de la blockchain ?
Internet a métamorphosé notre société, notre économie et notre psychologie. Qui osera affi rmer le contraire ? Cela s’est fait en deux temps. Le Web 1.0, l’Internet traditionnel, un grand catalogue en ligne, a d’abord permis aux professionnels de fournir verticalement des informations. Puis, au début des années 2010, le Web 2.0, l’Internet social, a entraîné un changement de paradigme : participation et interaction sont devenues les maîtres mots, grâce aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, etc.) : ils ont permis aux internautes de bâtir leur propre Web.
Et voilà qu’aujourd’hui, l’émergence d’une autre technologie, la blockchain, promet de supprimer les intermédiaires : elle permet de stocker et d’authentifi er l’ensemble des échanges entre utilisateurs dans un registre virtuel (une blockchain), donc de manière décentralisée, là où jusqu’à présent tout était enregistré sur des serveurs comme ceux possédés par Amazon ou Facebook. Une véritable révolution !
La première blockchain, apparue en 2009, aurait été créée par un mystérieux Satoshi Nakamoto — ce serait un pseudonyme derrière lequel se cachent une ou plusieurs personnes ; c’est l’architecture sous-jacente du bitcoin, une cryptomonnaie dont la valeur ne repose pas sur la confi ance en un État mais sur celle de ses utilisateurs.
Les cryptomonnaies permettent de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire.
Avec un certain succès : entre 2013 et 2021, le prix d’un bitcoin a bondi de 1 000 à 68 000 dollars. Mais au prix d’une énorme volatilité : le bitcoin, qui vaut aujourd’hui 29 500 dollars, a perdu 46 % de sa valeur en six mois. Depuis 2009, des centaines de cryptomonnaies ont vu le jour et s’échangent sur des plates-formes, comme Binance, la plus grande au monde, créée par l’homme d’affaires sino-canadien Changpeng Zhao.
Leur praticité explique leur succès : aux États-Unis, on compte déjà plus de 30 000 bornes automatiques permettant au citoyen d’acheter et de vendre des bitcoins ou d’autres cryptomonnaies contre des dollars. En novembre 2021, leur capitalisation dépassait 3 000 milliards de dollars, supérieure à celle d’Aramco, l’entreprise la plus chère du monde. Mais au fur et à mesure de leur création, les cryptomonnaies ont aussi entraîné une certaine défi ance envers tout type d’intermédiaire, notamment les banques et les États. À tel point que des pays comme le Salvador et la République centrafricaine ont décidé d’ériger le bitcoin en monnaie offi cielle pour pallier la volatilité de leur propre devise.
Pour l’économiste Philippe Herlin, qu’un État fasse d’une monnaie privée sa monnaie offi cielle alors qu’il ne la contrôle pas constitue une fracture : « En 1905, l’État a été séparé des Églises : de la même manière, les cryptomonnaies se séparent maintenant de la monnaie. » Auteur d’un rapport d’information sur les cryptoactifs, le député LREM Pierre Person estime qu’il y a une autre raison : « Cela permet de sortir de l’hégémonie du dollar et d’avoir plus de liberté monétaire, en changeant de référentiel. Beaucoup considèrent que le bitcoin sera l’or numérique de demain. » Dans des pays comme le Nigeria, la Thaïlande ou l’Argentine, un tiers de la population utilise déjà des cryptomonnaies comme moyen de paiement.
Un euro numérique a été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025.
Les banques centrales n’auraient pris la menace au sérieux que très récemment, selon Nathalie Janson Calamaro, professeur associée d’économie à la Neoma Business School : « Le fait que Facebook tente de lancer sa monnaie a changé la donne, car il dispose d’un canal de diff usion menaçant la souveraineté des États. » La Chine a réagi de manière radicale, interdisant toutes les cryptomonnaies, sauf la sienne, un yuan numérique prévu pour 2023. Elle y voit aussi le moyen d’augmenter le contrôle social, là où les cryptomonnaies privées sont la promesse du contraire.
Aux États-Unis, Joe Biden a évoqué, au mois de mars, la création d’un dollar numérique, alors qu’un euro numérique a aussi été programmé par la Banque centrale européenne à l’horizon 2025. Un mouvement inéluctable : pour Pierre Person, « la monnaie nationale sera forcément digitale : ce n’est qu’un support de plus, comme l’a été le chèque. Mais la question porte sur la collecte de nos données personnelles, car l’État aura accès à toutes nos transactions, en Europe comme en Chine ».
Quant aux banques privées, d’abord sceptiques, elles utilisent aujourd’hui massivement la blockchain dans leurs transactions. Certaines, comme JPMorgan Chase, ont lancé leur propre cryptomonnaie.
Dans l’économie, de plus en plus d’entreprises ont aussi recours à la blockchain, qui peut avoir plusieurs rôles. Si les compagnies aériennes peuvent rembourser immédiatement leurs usagers en cas de retard, les grands distributeurs comme Carrefour y voient une manière d’optimiser la traçabilité de leurs produits, notamment alimentaires.
Le marché de l’emploi pourrait aussi être touché de manière profonde. Pour Philippe Herlin, les professions diplômées occupant des fonctions d’intermédiaires sont en danger : « Tout ce qui nécessite la validation d’un tiers est amené à disparaître : les secteurs réglementés comme la banque ou les professions financières, mais aussi l’assurance et les métiers reposant sur un mécanisme d’enregistrement. Quant aux professions du droit, comme l’avocature ou le notariat, elles vont profondément changer. »
En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel.
Le marché de l’art est déjà transformé avec l’avènement des NFT (non fungible tokens, “jetons non fongibles”, reposant sur une autre blockchain, l’ethereum), qui sont des certifi cats d’authenticité et d’unicité annihilant le risque de faux et permettant de vendre une oeuvre d’art immatérielle sans passer par un galeriste ou un commissaire- priseur. Techniquement, ce n’est plus l’oeuvre que l’on achète, mais le NFT garantissant son authenticité. Ici, la blockchain permet en outre une traçabilité de l’oeuvre, son auteur touchant des royalties à chaque revente.
En 2021, le marché des NFT a atteint une valeur de 41 milliards de dollars, contre 65 milliards pour le marché de l’art traditionnel. La vente record revient à un artiste américain, Beeple : pour 69,3 millions de dollars, il a cédé, il y a un an, Everydays : the First 5000 Days, un collage numérique composé d’animations et de dessins.
Désormais, la blockchain a également pour ambition de supprimer les intermédiaires en politique, ce qui pourrait correspondre à une aspiration de nos sociétés où la démocratie représentative est en crise. En France, selon un sondage OpinionWay du 16 décembre 2021, 83 % des citoyens réclament plus de démocratie participative. Gilles Mentré a décidé de s’engager en ce sens : cet inspecteur des Finances a fondé Electis, un projet d’infrastructure de vote électronique reposant sur la blockchain : « La vérifi cation des bulletins est décentralisée : grâce à des e-assesseurs et des e-scrutateurs, le risque de fraude est nul. Nous avons déjà organisé avec succès des votes dans un cadre municipal. Les maires s’engagent avec nous car ils sentent que la blockchain peut contribuer à restaurer la confi ance. » De la même manière, de nombreuses initiatives visent à utiliser la blockchain pour démocratiser et décentraliser le monde de l’entreprise, associatif ou syndical.
“On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar”
Si la blockchain rend plus concrets les modes de gouvernance, elle crée aussi des mondes où la frontière entre le virtuel et le réel est poreuse. Avec un casque de réalité virtuelle, chacun pourra, sous la forme d’un avatar, s’immerger dans un monde virtuel, le métavers, et acheter des accessoires, des vêtements de marque ou des NFT, assister à des concerts, participer à des réunions et même travailler. Le tout contre des cryptomonnaies. Une réfl exion qui n’a pas échappé aux entreprises : « D’abord investi par les hippies, déçus de l’échec des communautés réelles, Internet a ensuite été récupéré par les grands groupes. De la même manière, le métavers, censé incarner une contreculture, est déjà préempté par les entreprises », explique l’anthropologue Fanny Parise. Facebook a déjà été renommé Meta pour symboliser l’objectif ultime de son fondateur, Mark Zuckerberg : faire de son métavers « la plate-forme informatique du futur ». Pour cela, il embauchera 10 000 personnes en Europe, d’ici à 2026.
Pour Laurence Devillers, professeur en informatique appliquée aux sciences sociales à la Sorbonne, il y a une nécessité de régulation et un enjeu éthique : « On vend un rêve qui pourrait s’avérer être un cauchemar. Nous ne sommes pas à l’abri d’un clivage sociétal et d’une baisse de l’intelligence collective : d’un côté, il y aura la majorité, qui subit, et, de l’autre côté, une minorité aux manettes de ces métavers. Manipuler les gens n’aura jamais été aussi facile. » Quant à la généralisation de ces métavers, cela risque, selon elle, de devenir un enjeu de santé publique : « Lorsqu’on est dans un monde immersif, on peut perdre ses repères et avoir des troubles cognitifs. Il est impossible de savoir comment le corps et le cerveau vont s’habituer. »
Reste une inconnue, et de taille : notre planète pourra-t-elle s’adapter à la blockchain ? En 2021, le “minage” (la sécurisation) du bitcoin a nécessité plus de 134 térawattheures d’électricité, soit la consommation d’électricité de la Suède ! Si les blockchains ont besoin d’autant d’énergie, c’est que leur fonctionnement requiert l’utilisation d’un grand nombre d’ordinateurs et de serveurs, machines particulièrement énergivores. Exclus de Chine, de nombreux “mineurs” ont déferlé sur le Kazakhstan et l’Iran, avant d’en être expulsés en 2021. Leur activité avait entraîné une forte hausse de la consommation d’électricité au point de provoquer des coupures importantes et régulières, et des émeutes faisant des dizaines de morts.
De plus en plus de rançons réclamées en cryptomonnaies
Les délinquants n’ont pas non plus laissé passer le train de la blockchain ; son écosystème nécessite donc d’être surveillé et encadré. De plus en plus de rançons sont réclamées en cryptomonnaies. En 2020, elles ont atteint près de 700 millions de dollars. Les principales cibles sont les entreprises : en France, deux tiers d’entre elles ont subi un tel chantage. Des collectivités ou des services publics sont également visés, comme plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, en décembre dernier. Selon le commissaire Fabrice Billot, à la tête de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la préfecture de police de Paris, « le recours aux cryptos explose car il y a peu de contrôle et les transactions sont anonymisées. En cavale, les criminels ont toujours accès à leurs cryptoactifs et ils peuvent les dépenser dans de plus en plus de pays ».
Partout où il y a de l’argent à blanchir, qu’il soit issu du trafi c de drogue, de vente d’armes, de la prostitution, la cryptomonnaie prospère donc. Y compris pour le fi nancement du terrorisme : en 2020, des djihadistes français ont ainsi été arrêtés pour avoir transféré plus de 250 000 euros en bitcoins vers la Syrie et l’Irak.
France24 - Monde
La RD Congo "condamne" le "soutien" du Rwanda aux rebelles du M23
Publié le : 15/06/2022 - 00:53
FRANCE 24
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Kinshasa a condamné, mardi soir, "la participation des autorités rwandaises dans le soutien, le financement et l'armement" de la rébellion du M23 qui a repris les armes fin 2021, tout en promettant de défendre "chaque centimètre" de son territoire.
Après les soupçons et les mises en garde, Kinshasa hausse le ton. La République démocratique du Congo (RD Congo) a "condamné", mardi 14 juin au soir, le soutien apporté selon elle par Kigali aux rebelles du "M23".
Le gouvernement de la RD Congo "condamne la participation des autorités rwandaises dans le soutien, le financement et l'armement de cette rébellion", a indiqué le ministère de la Communication et des Médias dans un communiqué. "Nous défendrons chaque centimètre de notre territoire", ajoute le texte, diffusé au lendemain de la prise par les rebelles du M23 ("Mouvement du 23 mars") de la localité de Bunagana, important centre de commerce situé à la frontière ougandaise, dans la province congolaise du Nord-Kivu (est).
Ce communiqué de presse du ministère de la Communication évoque dans un premier temps la visite de six jours en RD Congo du roi des Belges, dont la dernière étape s'est déroulée dimanche à Bukavu (Sud-Kivu), à l'hôpital du Dr Denis Mukwege, colauréat du prix Nobel de la paix 2018 pour son action en faveur des femmes victimes de viols dans cette région en proie aux violences des groupes armés depuis près de trente ans.
Le médecin a évoqué "les multiples agressions dont est victime" la RD Congo. "La plus récente, qui se déroule encore sous nos yeux, est celle du groupe M23 dont le soutien du Rwanda est connu de tous depuis des décennies", a-t-il ajouté, cité par le communiqué.
"Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a quant à lui indiqué que nous avions le droit d'exiger de nos voisins que notre territoire soit respecté et que la Belgique tenait au respect strict de l'intégrité territoriale" de la RD Congo, poursuit le communiqué. "Le roi Philippe de Belgique et la communauté internationale ont un rôle important à jouer pour installer urgemment une diplomatie régionale qui amènera à l'apaisement des tensions et à la résolution pacifique du conflit", ajoute le texte.
"Invasion"
Rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013 par Kinshasa, le M23 a repris les armes fin 2021, en reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants. Les combats se sont intensifiés ces dernières semaines et Kinshasa a clairement accusé Kigali de soutenir cette rébellion.
La semaine dernière, l'armée de RD Congo avait accusé Kigali d'avoir envoyé 500 de ses militaires dans l'est du pays, ce que le gouvernement rwandais avait une nouvelle fois démenti, comme il nie tout soutien au M23. Lundi, après la prise de Bunagana, l'armée congolaise accusait le Rwanda d'"invasion" de son territoire, en assurant que "toutes les dispositions étaient mises en place pour la reprise en main de la situation".
Depuis plusieurs semaines, des manifestations sont organisées en RD Congo pour demander la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda. Mardi encore, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant le ministère des Affaires étrangères à Kinshasa pour demander l'expulsion de l'ambassadeur du Rwanda, Vincent Karega. Celui-ci avait été récemment convoqué pour recevoir une mise en garde "sévère", selon les autorités congolaises.
Les relations entre Kinshasa et Kigali sont tendues depuis le génocide au Rwanda en 1994, avec l'arrivée massive en RD Congo de Hutu rwandais accusés d'avoir massacré les Tutsi, chaque pays s'accusant mutuellement de soutenir des groupes rebelles antagonistes. Elles s'étaient apaisées après l'arrivée au pouvoir, début 2019, de Félix Tshisekedi, mais la résurgence du M23 a ravivé les tensions.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
RD Congo : le roi des Belges appelle les jeunes Congolais à "regarder vers le futur"
RD Congo : Félix Tshisekedi n'a "aucun doute" quant au soutien du Rwanda au M23
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Les tensions grandissantes entre la RD Congo et le Rwanda provoquent un regain d'infox
Valeurs Actuelles
Tesla et Elon Musk investissent 1,5 milliard de dollars en bitcoin, le cours bat son niveau record
Après cette annonce, le prix du bitcoin a bondi. Vers 14 heures, le 8 février, il a atteint plus de 43 000 dollars en bourse.
Le prix du bitcoin connaissait déjà une hausse phénoménale depuis le début de l’année. Mais l’annonce de Tesla l’a encore accentué. Le groupe a fait savoir, lundi 8 février, qu’il avait investi pas moins de 1,5 milliard d’euros en Bitcoin, relaie le Figaro. Déjà, il y a quelques jours, le comportement sur les réseaux sociaux du patron du constructeur de véhicules électriques, Elon Musk, avait mis la puce à l’oreille de certains. Il avait changé temporairement sa description sur son compte Twitter en marquant #bitcoin.
Les clients de Tesla pourront payer en bitcoin
Dans un document transmis lundi à la SEC (Securities and Exchange Commission) américaine, Tesla a donc déclaré avoir acheté 1,5 milliard de bitcoin, durant le mois de janvier, dans le cadre d’une « mise à jour de la politique d’investissement du groupe ». Il s’agirait de donner « plus de souplesse pour diversifier davantage et maximiser les rendements de nos liquidités qui ne sont pas nécessaires pour maintenir une liquidité d’exploitation adéquate », cite BFM Bourse. Tesla a aussi précisé que les clients pourront se servir du bitcoin pour acheter certains produits de la marque dans un avenir proche.
France24 - Monde
Navigation : un dessous des cartes de plus en plus stratégique
Publié le : 10/06/2022 - 20:07
Guillaume GRALLET
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Cartographie, dis-moi ce que tu montres et je te dirai qui tu es. À mesure que l'on cartographie le monde entier, des océans à nos déserts, on peut effectuer un formidable voyage dans le temps, comme décider, lorsque c'est trop sensible, de ne montrer qu'une partie de la réalité. Décryptage
Le géant Apple vient d'annoncer la mise à disposition d'un rendu 3D pour certaines villes dans le monde comme Las Vegas, quand Google donne la possibilité, avec Street View, d'apercevoir depuis son écran, certains endroits marqués par l'Histoire, comme les combles de la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides. Ces dernières ont notamment servi de cachettes à plusieurs pilotes alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'initiative OpenStreetMap, elle, compte sur la mobilisation citoyenne pour prendre en photo les coins les plus inaccessibles, au Cameroun, au Ghana ou encore au Sénégal. Dans notre vidéo, chaque crépitement signifie l'ajout d'une photo sur le site participatif. Cette avalanche d'informations, au cœur de la bataille entre les géants de la technologie, est inédite. Elle ne signifie pas pour autant que l'on obtienne une seule et même vision de la réalité dans le monde entier.
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France24 - Monde
Au Kenya, TikTok fait le jeu de la désinformation à l’approche de la présidentielle
Publié le : 10/06/2022 - 19:25
Sébastian SEIBT
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TikTok facilite la propagation de contenu haineux et de désinformation, au Kenya, à deux mois de l’élection présidentielle, selon un rapport de la Fondation Mozilla publié jeudi. C’est la première fois que le rôle du célèbre réseau social d’origine chinoise dans le débat politique en Afrique est analysé.
La vidéo ressemble à la bande-annonce du documentaire Netflix "Le parcours des tyrans". Mais très vite, le propos se détache des Adolf Hitler, Joseph Staline ou encore Saddam Hussein, pour se concentrer de plus en plus sur l’un des deux principaux candidats à l’élection présidentielle kényane, prévue en août : l’actuel vice-président William Ruto. Tout est fait pour suggérer qu’il a l’étoffe des pires dictateurs.
Cette vidéo est l’un des 133 exemples de désinformation retenus dans un rapport consacré à la propagande électorale sur TikTok, dans le contexte de la campagne présidentielle au Kenya, publié par la Fondation Mozilla, jeudi 9 juin.
Plus de quatre millions de vues pour 133 vidéos
William Ruto n’est pas l’unique victime de ces attaques sur le réseau social, où les auteurs sont impossibles à identifier par manque de transparence sur l'origine des comptes. Le principal adversaire du vice-président, Raila Odinga, qui est soutenu par le président sortant Uhuru Kenyatta, en fait également les frais. Plusieurs vidéos le montrent aussi comme un semeur de chaos qui, s’il devenait président, s’en prendrait à ses opposants sans avoir peur de déclencher des bains de sang.
Toutes ces vidéos qui ont largement circulé sur le célèbre réseau social d’origine chinoise - ces 133 clips ont été vus plus de quatre millions de fois - ont un point commun. "Elles évoquent toutes le spectre des violences post-électorales au Kenya", résume Odanga Madung, l’auteur du rapport.
Le pays reste encore marqué par les affrontements qui ont suivi la très contestée élection présidentielle de 2007. Plus de 1 100 personnes avaient trouvé la mort à l’occasion de cette grave crise politique, et environ 300 000 Kényans avaient été déplacés.
Cet épisode sombre de l’histoire politique récente du pays a souvent servi de munition aux campagnes de désinformation qui se sont multipliées ces dernières années sur les réseaux sociaux traditionnels comme Facebook ou Twitter. En 2017, la tristement célèbre société Cambridge Analytica - au cœur d’un important scandale de fuite de données sur Facebook en 2018 - avait sévi au Kenya pour dénigrer l’adversaire d’Uhuru Kenyatta à la présidentielle de l’époque (qui n’était autre que son allié actuel Raila Odinga…).
Mais TikTok avait jusqu’à présent été épargné par les critiques formulées à l'encontre des grandes plateformes face à la propagation des "Fake News" au Kenya et, plus généralement, en Afrique. Ce relativement nouveau réseau social - il a été créé en 2016 - a longtemps bénéficié d’une image de service utilisé quasi-exclusivement pour diffuser des vidéos musicales et de danse, alors "qu’en réalité il joue un rôle de plus en plus important dans le débat politique", peut-on lire dans le rapport de la Fondation Mozilla.
Les jeunes dans le viseur de la désinformation
Surtout, "c’est le réseau social qui a eu la plus importante progression depuis 2017 pour devenir l’un des plus utilisés au Kenya", souligne Odanga Madung. Avec désormais près de 10 % de la population qui s’y connecte quotidiennement, il serait incongru de l’ignorer pour qui cherche à comprendre l’impact de la désinformation sur l’opinion publique.
>> Éthiopie : Facebook se prend encore les pieds dans les violences ethniques
TikTok présente un autre avantage pour tout apprenti désinformateur : "Contrairement à Twitter ou Facebook, il n’est pas nécessaire de disposer de beaucoup d’abonnés à son compte pour réussir à produire du contenu viral", note Odanga Madung. Une utilisation maligne des bons hashtags, qui vont plaire à l’algorithme TikTok - tels que #siasa et #siasazakenya (qui se traduit par politique et politique kényane) - a ainsi permis à seulement 33 comptes de diffuser des contenus violents et de propagande à plusieurs millions de Kényans.
Et pas à n’importe quel internaute. TikTok est principalement peuplé, au Kenya comme ailleurs dans le monde, de jeunes qui n’ont pas encore ou viennent d’avoir l’âge légal pour voter - 18 ans. C’est une population dont la maturité politique est encore en devenir et qui sont, par conséquent, "d’autant plus influençables par la propagande sur leur réseau social favori", résume Odanga Madung.
À cet égard, le scrutin présidentiel du 9 août "est, pour beaucoup, la mère de toutes les élections", assure ce spécialiste de l’analyse des données et du paysage médiatique au Kenya. "Il n’y a jamais eu autant de jeunes électeurs, autant d’électeurs connectés et qui sont, en même temps, politiquement désabusés", ajoute-t-il.
C’est pourquoi les rappels répétés dans ces vidéos aux violences passées et les tentatives de dépeindre l’un ou l’autre des candidats en monstre prêt à mettre le pays à feu et à sang sont des messages parfaitement adaptés à l’audience visée. Ces vidéos visent à créer un climat de peur afin de faire passer le message auprès des plus désabusés que c’est leur sécurité, voire leur vie, qui est en jeu.
"TikTok a échoué son premier grand test en Afrique"
Plusieurs de ces vidéos ont été supprimées par TikTok après la publication du rapport. Mais il était déjà trop tard, elles avaient touché un vaste public. "On aurait pu espérer que TikTok aurait tiré les leçons des échecs de Facebook dans sa politique de modération des contenus en Afrique. Il n’en est rien : le réseau social chinois a fait les mêmes erreurs", regrette Odanga Madung.
Pour lui, cette "élection était le premier grand test pour le réseau social sur le continent africain et il a échoué dans les grandes largeurs". La modération n’a pas été au rendez-vous, et le nombre de vidéos contraires aux règles du réseau social qui ont été identifiées prouve que "les promesses au sujet des procédures de vérification du contenu n’ont pas été suivies d’effet", regrette l’auteur du rapport.
TikTok dispose bien de modérateurs en Afrique, mais l’un d’eux - une femme interrogée pour le rapport de Mozilla - a expliqué que les conditions de travail rendaient la tâche insurmontable. Ces modérateurs doivent, par exemple, vérifier un nombre de vidéos par jour - jusqu'à 1 000 - ce qui fait que parfois "on est obligé de les regarder en accéléré pour remplir nos objectifs", explique-t-elle.
"TikTok néglige ses responsabilités au Kenya et probablement sur le continent", résume Odanga Madung. Ce laissez-faire à l’égard du contenu haineux sur une plateforme de plus en plus influente n’est pas sans risque réel. Le rôle de Facebook a souvent été cité comme un facteur aggravant dans les violences ethniques en Birmanie ou en Éthiopie.
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France24 - World
Biden to visit Saudi Arabia on July trip to Middle East, White House confirms
Issued on: 15/06/2022 - 05:56
FRANCE 24
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President Joe Biden confirmed Tuesday that he will visit Saudi Arabia next month for talks with its leaders, a dramatic change in his stance on the kingdom that he pledged to make a “pariah” as a Democratic candidate for the White House.
With the visit at the tail end of a July 13-16 Middle East trip that includes stops in Israel and the West Bank, Biden is edging off his adversarial stance on the Saudis’ human rights record. He’s looking to reset the relationship at a time when the US could use help from the oil-rich kingdom to alleviate soaring prices at the pump for motorists at home and around the globe.
The stop in Saudi Arabia will include talks with Crown Prince Mohammed bin Salman, the de facto leader of the kingdom, according to White House and Saudi officials. US intelligence officials have determined Prince Mohammed likely ordered the 2018 killing of US-based journalist Jamal Khashoggi.
In a brief exchange with reporters Tuesday, Biden bristled when asked about his upcoming visit to Jeddah and noted that his team had laid out in a statement “everything I’m doing in the Middle East”.
Human rights advocates and some Democratic allies cautioned Biden about visiting the kingdom, saying such a visit without first getting human rights commitments would send a message to Saudi leaders that there are no consequences for egregious rights violations. The Saudis have been accused of using mass arrests, executions and violence to squelch dissent.
But at a time of skyrocketing prices at the gas pump, growing worries about Iran’s nuclear program and perpetual concern that China is expanding its global footprint, Biden and his national security team have determined that freezing out the Saudis, particularly the crown prince, is not in the US interest.
Sen. Dick Durbin, D-Ill., the No. 2 Senate Democrat, told CNN that Biden “has a tough job dealing with gasoline prices”. But Durbin said he had “mixed feelings” about the visit, calling the Saudis’ human rights record “an outrage”.
The Senate’s No. 2 Republican leader accused Biden of paying too little attention to American energy.
John Thune of South Dakota said, “It just seems having to go hat in hand to the Saudis to try and get them to increase energy production because we won’t do it here, I think it’s unfortunate that an American president is put in that position.”
The Saudi Embassy in Washington described the visit as coming at the king’s invitation “to strengthen the historical bilateral relations and the distinguished strategic partnership between” the two countries.
The White House announced the trip after Saudi Arabia this month helped nudge OPEC+ to ramp up oil production by 648,000 barrels per day in July and August, and the kingdom agreed to extend a United Nations-mediated cease-fire in its seven-year war with Yemen. Biden called the Saudi cease-fire decision “courageous”. Prince Mohammed, who is commonly referred to by his initials, MBS, played a “critical role” in brokering an extension of the cease-fire, according to a senior administration official who briefed reporters on the condition of anonymity.
‘Betrayal’
White House press secretary Karine Jean-Pierre said King Salman invited Biden to visit the kingdom during a gathering in the port city of Jeddah of the six Gulf Cooperation Council nations — Bahrain, Kuwait, Oman, Qatar, Saudi Arabia and the United Arab Emirates — as well as Egypt, Iraq and Jordan.
She suggested that Biden would raise human rights concerns with Saudi officials but did not directly answer whether the president would speak to Prince Mohammed about the Khashoggi killing.
“It’s important to also emphasize that while we recalibrate relationships, we are not looking to rupture relationships,” Jean-Pierre said.
Hala al-Dosari, a prominent rights advocate in Saudi Arabia now living and teaching in the United States, said Biden’s decision to meet with the crown prince is “a betrayal”. She also raised concerns that Biden’s visit to Israel glosses over last month’s fatal shooting of prominent American-Palestinian Al Jazeera journalist Shireen Abu-Akleh in the West Bank. Independent investigations by The Associated Press and some other news organizations concluded Israeli fire likely killed the veteran journalist. Israel has said it would investigate.
Al-Dosari accused the administration of “prioritizing immediate interests over long-term goals of supporting democratic transitions” in Arab countries and “the immediate interests of securing more oil, and support for Israel”.
Family members of 9/11 victims have also raised concerns about the Saudi Arabia visit. Fifteen of the 19 hijackers were Saudi citizens.
John Kirby, the National Security Council coordinator for strategic communications, in a CNN interview Tuesday said Biden understands the “devastating grief” 9/11 families endure and “will not shy away from representing them and their concerns”.
“We appreciate the President’s commitment to do everything he can to support the 9/11 family community, but empathy is not enough,” Terry Strada, national chair of the group 9/11 Families United, said in a statement.
Meetings with Bennett, Abbas
Biden’s first stop during the Middle East swing will be in Israel for a long-planned visit with Israeli Prime Minister Naftali Bennett in Jerusalem. He will then meet with Palestinian Authority leaders, including Mahmoud Abbas, in the West Bank. Biden will cap the whirlwind trip with the visit to Jeddah.
The trip to Israel comes at a fraught time for Bennett’s fragile coalition, as he tries to avert another election and the potential return to power of former Prime Minister Benjamin Netanyahu and as Iran’s nuclear program continues advancing.
Biden while in Israel will take part in a virtual meeting of “I2-U2” leaders, an economic forum established late last year that includes Israel, India, the United Arab Emirates and the US
The president’s time in Israel also coincides with the Maccabiah Games, a sporting competition that brings together thousands of Jewish and Israeli athletes from around the globe. Biden is expected to meet with athletes taking part in the games.
Israeli officials in their engagement with the Biden administration have pressed their point of view that US relations with Arab capitals, including Riyadh, are critical to Israel’s security and overall stability in the region. The visit could also provide an opportunity to kick off talks for what the administration sees as a longer-term project of normalizing Israeli-Saudi relations.
Bennett said in a statement that the visit will “reveal the steps that are being taken by the US to integrate Israel into the Middle East and increase the prosperity of the entire region”.
The Palestinians, meanwhile, will be looking for progress on reopening the US Consulate in Jerusalem. It served Palestinians before the Trump administration shut it in 2018 and folded its work into the US Embassy in Jerusalem as part of the controversial recognition of the city as Israel’s capital.
Israel captured east Jerusalem in the 1967 Mideast war and annexed it in a move not recognized internationally. The Palestinians want east Jerusalem to be the capital of their future state.
The Palestinians also hope the Biden administration will make greater efforts to rein in Israeli settlement construction and other unilateral actions that they say hinder the eventual revival of a long-idled peace process.
Hussein al-Sheikh, a top aide to Palestinian President Mahmoud Abbas, told The Associated Press that the Palestinians welcome Biden’s visit and hope for “positive results” but feel stymied in their decades-long quest for an independent state alongside Israel.
“What is the American vision for resolving the conflict?” he asked.
(FRANCE 24 with AP)
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White House changes tone on Saudi prince MBS ahead of potential Biden visit
First commercial flight in six years leaves Yemen's Sanaa amid fragile truce
Erdogan meets Saudi crown prince on first visit since Khashoggi's killing
BBC
I've made major sacrifices and changes to my life, and I'm grateful that I’m able to control my own environment working from home – Marc Griffin
For Marc Griffin, returning to the office is a worrying prospect. “Anxiety is the first thing that comes up when I think about it,” says the mental-health worker, who lives in Montréal, Canada. “There's a lot of unknowns.”
Griffin is immunocompromised, putting him at higher risk of becoming seriously ill if he contracts Covid-19. There are risk factors that he fears could expose him: for instance, getting to the office involves a 45-minute commute on public transport. And while the non-profit organisation where he works has a small headcount, he routinely has contact with a large team of volunteers and members of the public. “In the office, I would have much less control and a lot of anxiety, in terms of who's coming in and out, and who's wearing masks,” he says.
Discussions about how his company will organise the return to the office are still ongoing, but for Griffin, the stakes are high. “I don't know what I would do if I was forced to go back into a work environment full-time in my medical condition,” he says.
Many immunocompromised workers, across countries and companies, are facing similar safety concerns as office recalls ramp up. To date, there are few guarantees their companies will take their fears into consideration.
“In organisations, disability concerns very often fall off the radar,” says Dr Ludmila Praslova, a professor of industrial-organisational psychology at Vanguard University of Southern California. “Organisations have a lot to process and a lot to deal with, but among immunocompromised people, I've heard quite a lot of fear that many organisations are not including their needs on the agenda.”
So, as policies start to firm up – often with the majority of employees in mind – some immunocompromised workers may find themselves in unworkable positions, since company policies may not cover their situations as a result. Going into the office poses a risk to their health – but risking their livelihood by refusing is not an easy choice, either.
It can be extremely alienating for immunocompromised workers to be the only ones wearing masks when the rest of the office isn't (Credit: Getty Images)
A diverse minority
People who are immunocompromised have a weakened immune system due to diverse reasons, including long- or short-term illnesses, disabilities or ongoing medical treatments, such as chemotherapy. This weakened immune system means they are more likely to develop serious illness if they catch Covid-19, and may be less well-protected by Covid-19 vaccines.
In the US, around 3% of the population (equivalent to almost 10 million people) are known to be moderately or severely immunocompromised. In the UK, some 500,000 people are immunocompromised (equivalent to 0.7% of the population). (These figures are estimates, and the percentage disparity could be due to differences in how the data was collected; in the US the data was self-reported; in the UK, the data was estimated by the national health service.) In both countries, a smaller percentage of all immunocompromised people will also be workers, because many of those with weakened immune systems are likely to be elderly people or too unwell to work.
This means immunocompromised employees are very much a minority in the workforce – albeit a diverse one, with hugely varying challenges and needs considering the range of conditions and treatments that can affect the immune system. “I'm the only immunocompromised person in my office that I'm aware of,” says Griffin. “Although there's quite a bit of empathy, I'm in a bit of a unique situation. Everyone does not completely understand how much my life has changed [due to Covid-19].”
Isolation has kept Griffin, who has an inflammatory bowel condition called Crohn’s disease, safe during the pandemic; working remotely and limiting social interactions have played a crucial part in that. “There’s a layer of calculated risk I have to consider when I do any type of activity,” he says. “I've made major sacrifices and changes to my life, and I'm grateful that I’m able to control my own environment working from home.”
And while some workers may feel the dangers of the pandemic have passed and it is safe to return to work, for Griffin, the risks are ever-present. In fact, the relaxation of restrictions, reduction in testing and decline in daily information about case numbers have made the stakes feel higher.
“It's really hard to tell how bad the Covid cases are, which makes it hard to decide if I can go on a bus or go to the bank,” he says.
No ‘good’ options?
Right now, many organisations are trying to navigate the same challenges: after full-time remote work, do workers need to come back to the office, and how should that return to the office be organised? Further, how can companies create policies that are as inclusive as possible? This question throws another wrench in the works, since it’s difficult – if not impossible – to draw up a plan that works for everyone.
For companies, there are no easy options, especially as there is no precedent for how to handle a situation like this. Many companies are defaulting to the ‘one-rule for everyone’ policies common before the pandemic, where all workers are expected to come in full-time. “Some organisations say, well, you just need to wear a mask, and many immunocompromised people do resort to that because they feel like they don’t have any other choice,” says Praslova.
However, along with their concerns of virus exposure, immunocompromised workers who are mandated to return risk isolation from their peers, both physically and socially – meaning going into the office to sit alone all day may feel pointless, or leave workers left out of vital conversations and collaborations. And who wants to be the only worker who wears a mask in meetings or is always asking to open the window open for ventilation, even when it’s cold?
On the upside, there are disability laws in some nations may force companies to provide reasonable accommodations for immunocompromised workers, so they are not at risk in the office. In many cases, “that would be a valid request that an employer needs to consider”, says Dr Gena Cox, a Florida-based organisational psychologist and author of Leading Inclusion. Such accommodations could be anything from allocating someone an isolated workstation, to installing protective plexiglass screens.
Even if immunocompromised workers do get the remote accommodations they want, they risk being isolated and missing out on team meetings and activities (Credit: Getty Images)
However, these special policies this may not solve everything – or could even create new problems.
“That puts additional pressure on the workers themselves and on human resources to create all those special accommodations,” says Praslova. In other words, having one rule for at-risk workers and another for everyone else puts immunocompromised workers in an awkward position. One 2017 study found that 30% of white-collar employees surveyed said they had a disability, but only 3.2% identified themselves as disabled to their employers. “People are afraid of prejudice and for good reason,” adds Praslova. “Many organisations do discriminate if you're not perfectly healthy.”
Workers who do share their immunocompromised status at work should receive confidentiality, but this could raise the issue of perceived fairness. “Whenever people receive accommodations, especially for invisible disabilities, it very often creates envy, lack of understanding and suspicion,” says Praslova. In a context where the majority of workers are keen to retain the freedom to work remotely, giving access to one employee but not others for reasons that are kept secret could easily cause resentment.
And even if an at-risk employee is able to have a fruitful discussion, and is ultimately granted full remote privileges, working at home while the other members of a team are in office leaves the remote worker vulnerable to a different kind of isolation. “You're missing out on networking opportunities and chances to interact when you operate in a way that is different than how the core system is operating,” says Cox.
Those who do not find a way to stay visible and build influence while working remotely when their colleagues are working in person risk being forgotten; they risk missing out on big projects, promotions and pay raises. “If promotability is equated to visibility, rather than outcomes of your work, this can add up to a significant disadvantage,” says Praslova.
An inclusive approach
In countries with workplace anti-discrimination laws that cover disabilities, immunocompromised workers who can prove their status may have good legal grounds to refuse going into the office or demand suitable accommodations at work. But as governments around the world ease Covid-19 health restrictions, many are also softening their policies on whether Covid should be legally considered a workplace risk.
Another difficult question may come in the grey space between legal and medical definitions of ‘immunocompromised’, and who exactly needs protection. For example, not all workers who are asthmatic will be immunocompromised, but they may still be at higher risk of respiratory illnesses such as Covid-19, and have a strong argument for home working. People who live with someone who is immunocompromised may also find the thought of going back to the office intensely stressful even if their own health is not at risk, due to the possibility of them transmitting the virus to loved ones.
People are afraid of prejudice and for good reason. Many organisations do discriminate if you're not perfectly healthy – Ludmila Praslova
There are “moral and inclusion imperatives”, says Cox, that suggest these workers should be given the same rights as immunocompromised workers themselves – but it’s not clear that companies are on board.
“Leaders are afraid of giving an inch because they feel like people will take a mile,” she adds. “If you have 5,000 employees, theoretically, all 5,000 of them could come up with a reason why they could not come back, which is why I think most employers, in the end, will take that legal approach.” In other words, companies might only apply reasonable accommodations to legally-eligible immunocompromised workers, rather than looking more broadly.
However, if a company is truly unaccommodating to the immunocompromised, at risk and those they live with, affected workers may be able to find better conditions elsewhere; forecasts predict that 25% of all professional jobs will be remote by the end of 2022. But, says Praslova, there are positive signs: “Companies, in general, are more aware of health concerns and health differences as a result of the pandemic.” This could result in more companies offering flexibility to workers in all situations.
Griffin’s company is planning on establishing a hybrid working model. “I'm not the only one who's pushing for having more home time,” he says. As such, he does not fear being the only person working remotely, and will have some freedom to go in at less busy times. He has also attended inclusive work events such as outdoor picnics, where he was able to spend time with colleagues in an environment that felt safe.
He still expects that it will take time before he’s comfortable with in-person work, however. “I've told everyone, I'm going to be dipping my toes in the water. Going back to the office is going to be a very slow, somewhat tenuous process for me.” Yet despite the risks, the freedom to go at his own pace means returning to the office is something he is looking forward to – particularly after spending so long in isolation. “I like to be around human beings,” he says. “I’ve greatly missed human interaction.”
BBC
Instead of promoting gender equality, voice assistants have often done quite the opposite
James Bond flings open the door of his new BMW – which comes with hidden machine guns as standard – and immediately a feminine computerised voice announces, "Welcome! Please fasten seatbelt and obey all instructions for a safe trip."
Bond’s MI6 colleague and master of gadgets, Q, pipes up to explain: "Thought you’d pay more attention to a female voice." But, predictably, Bond later ignores repeated commands to wear his seatbelt and, using his mobile phone as a remote control, he subsequently drives the car off the top of a multi-storey car park in the 1997 blockbuster Tomorrow Never Dies.
Q's market research was wrong – and so was BMW’s. The firm famously recalled a feminine-voiced GPS system from its cars when German drivers complained that they didn't want to take instructions "from a woman".
But why won’t German men, British secret agents, or anyone else often follow directions delivered in feminine tones? Today, navigation systems with feminine voices are actually quite common. But multiple studies suggest that digital voices continue to reinforce deeply problematic gender stereotypes. The smart speaker with a feminine voice that politely does your bidding versus the masculine-sounding recorded message that takes charge and orders you to stay clear of a reversing truck.
Gender bias is rife in artificial intelligence (AI) systems, according to a widely discussed 2019 report from Unesco. The report’s title, "I'd blush if I could," refers to the response that Apple’s voice assistant Siri used to give when people remarked to it, "Hey Siri, you're a b****."
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While some improvements have been made to AI voice systems since then, many argue there is still a way to go. So how did gender bias get so deeply embedded in these systems in the first place – and how do we go about getting rid of it?
The history of digital voices, and how we have used and abused them, doesn’t make for easy reading. Take the computer systems in aircraft that talk to pilots and provide information or warnings. One such system, which used voice recordings made by the singer and actor Joan Elms, was dubbed "Sexy Sally". A more recent system, originally featuring the voice of actor Kim Crow, was informally named "B******* Betty". And in the UK, the term "Nagging Nora " is sometimes used.
Similarly, staff on the London Underground are also reported to refer to an automated announcement system as "Sonya" because it "gets onya nerves".
One day AI voice assistants might be genderless or gender-ambiguous (Credit: Alamy)
A masculine equivalent of aircraft voice systems is called "Barking Bob" by some pilots – though, noticeably, that phrase doesn't connote the same gender-based prejudice as the other epithets.
It's not just whether or not people have accepted feminine voices in certain roles, it's also how developers have designed synthetic voices in the past to perform those roles that’s an issue, says Verena Rieser at Heriot-Watt University. Voice assistants have sometimes been incapable of recognising and challenging inappropriate behaviour.
"These systems are gendered and anthropomorphised," she explains. “There is basically a reinforcement cycle here."
The default voice of assistants such as Siri or Alexa was always feminine in the past, though in recent years Apple and Amazon have made other options available. Despite this, you might find feminine synthesised voices to be more common than masculine ones. But why? It's partly down to the fact that companies spent decades acquiring many more recordings of women’s voices than of men’s. This mass of data has influenced subsequent technologies, including AI.
Women have operated telephone exchanges and loaned their voices to lots of pre-digital message systems, meaning that a feminine voice is what many have come to expect from helpful, compliant technologies.
Research indicates that this fits with our misogynistic expectations of what tasks are "suitable" for women versus men. And yet other work suggests that there is actually little or no practical reason to prioritise feminine voices over masculine ones for certain applications – the two are more or less equally intelligible and both are capable of delivering information effectively.
Despite that, instead of promoting gender equality, voice assistants have often done quite the opposite. Journalist Leah Fessler tested virtual voice assistants’ responses to sexual harassment back in 2017 and found multiple issues. When told “You're hot", Amazon’s Alexa replied obsequiously, "That's nice of you to say". To the remark, "You're a slut", Microsoft’s Cortana delivered a web search result with an article entitled: "30 signs you're a slut".
In 2020, researchers from the Brookings Institution re-tested these interactions and found that they had improved somewhat. The voice assistants were more likely to push back against abuse than before, if not always very clearly.
Many of the disembodied voices that people hear in public places, such as on the London Underground, are female (Credit: Alamy)
Big tech companies have also diversified the voices that users can select for their virtual assistants. There are more masculine options than before and Apple, for example, no longer pre-selects a feminine voice as the default for Siri.
But researchers who study gender argue that simply offering masculine voices as an alternative, and tweaking assistants' responses to inappropriate language, still leaves us far from resolving the wider problem. A lack of diversity and sophistication remains in these disembodied voices, they say. Not least because of the identities that are often left out by virtual assistant systems. Some people identify as non-binary or gender fluid and it is increasingly accepted that gender identities are the sum of many factors, including social and cultural influences.
Can a digital voice capture this? The answer is "maybe", partly because it’s difficult to synthesise an adult human voice that sounds anything other than either masculine or feminine. Plus, although we tend to think of masculine voices as deeper than feminine voices, this is not always true, says Selina Sutton at Northumbria University.
Just because a digital voice's gender isn't obvious doesn’t mean it can’t also be sexist
"There's this middle range of pitches, fundamental frequencies, that’s the same for men and women," she explains.
Various projects have attempted to synthesise "gender-neutral" voices with varying success. Consulting firm Accenture produced an experimental gender-neutral voice, though it may simply sound masculine or feminine depending on how the listener perceives it.
In 2019, a team of designers and researchers came up with a project called Q (no connection to James Bond), which was billed as a "genderless voice". Co-creator Ryan Sherman, who now works for design lab Space10, says he was inspired to develop Q after noticing the subservient feminine voices that often characterised virtual assistants – even when they were faced with aggression from human users.
"It's usually in a way that’s submissive and reinforcing this idea that women are available to help at the touch of a button," he says.
James Bond didn't listen to his car's digital voice assistant's instruction to wear a seatbelt in one particularly perilous scene in the film Tomorrow Never Dies (Credit: Alamy)
Although Q is yet to be developed into a fully working synthetic voice system, the demo created by Sherman and his collaborators illustrated what it might sound like. They recorded the voices of people who identify as non-binary and adjusted the pitch to between 145 Hz and 175 Hz, which straddles many feminine and masculine human voices.
The result was played to 4,500 different people, Sherman says, and while some thought it sounded feminine while others perceived it as masculine, many judged it to be neither. Given this mix of responses, Sutton says Q is best described as "gender ambiguous" rather than neutral.
While a greater diversity of voices in computer systems could help move technologies away from stereotypical feminine performances, just because a digital voice's gender isn't obvious doesn't mean it can’t also be sexist, notes Sutton. Much depends on what the voice says and the functions it performs.
Designers of synthetic voices could offer even more outlandish options – voices that sound like weird cartoon characters or non-human animals. Mark West, lead author of the Unesco report suggested this approach last year.
"A way out of this conundrum is to project voice assistants and other AI applications as non-humans—a sort of 'let’s keep AI artificial' ethic," he said, noting that "non-human" sounding voices can be designed to be pleasant and intelligible.
There's mounting concern that misogyny towards AI voice assistants might spill over to affect real humans in the metaverse (Credit: Alamy)
But Sutton points out that people are now highly accustomed to anthropomorphised technologies.
"We are so conditioned to hear certain types of voices in these devices, moving even a little bit away from that can be difficult for users," she says.
Clearly, part of the problem here is that gender bias and prejudice exists across society and synthetic voices – like any cultural artefact – run the risk of reflecting that. Although still a worthwhile exercise, you can’t get rid of gender biases just by redesigning Siri’s voice. That won’t reverse people’s misogynistic attitudes overnight or suddenly equalise the number of women and men working in the AI industry.
There's another point to be made here. And that’s that virtual assistants – by definition – will always be subservient entities. They are more or less digital servants, after all, so how could we ever speak to them on a level playing field? That’s really what we would need in order to get away from all the awkward power dynamics and problematic, domineering behaviour that we currently throw their way.
"If they're primarily designed to help people search and shop, how far can you go with meaningful representations and relationships?" quizzes Charlotte Webb, co-founder of Feminist Internet.
In the near future, we are likely to encounter even more technologies that speak to us. Webb says she is concerned about how voice assistants could continue to perpetuate gender stereotypes once they embody avatars in the "metaverse" – virtual reality spaces. People have already been accused of sexually harassing others in the metaverse. Will virtual assistants serve to, inadvertently or not, enable and encourage such behaviour?
The history of synthetic voices, and our attitudes towards them, may have perpetuated and even deepened gender biases – like a feedback loop amplifying some of our worst intentions. And yet awareness of such issues has rocketed in recent years, with investigations into the output of AI technologies and changes in social attitudes thanks to the #MeToo movement and similar campaigns.
You could argue that’s the crux of all this, in the end. A more enlightened approach to one another and the wonderful array of human identities that exists in the world begins with us, not a database. In order to vanquish gender-based prejudices, we can’t just update the software. Or return the car to the manufacturer.
"I certainly don’t see a technological solution to it," says Webb. "I think it's a human problem."
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France24 - World
Johnson moves to renege on his own ‘terrible’ Brexit deal – but will the Tories kill it?
Issued on: 14/06/2022 - 22:22
Tom WHEELDON
British Foreign Secretary Liz Truss unveiled on Monday plans to override some post-Brexit rules for Northern Ireland on the grounds that they create unacceptable barriers with the rest of the UK. But Prime Minister Boris Johnson’s government was warned about such problems after striking his very own 2019 Brexit deal, which it is now proposing to unilaterally change in a move that critics say undermines Northern Ireland’s economic stability – and analysts say is vulnerable to a Commons rebellion.
Flash back to 2019, when the Brexit saga had just eaten up Theresa May’s premiership – and the patience of the British public. Boris Johnson had recently entered Downing Street promising to break the deadlock. The Northern Irish question was at the heart of the interminable wrangling between London and Brussels.
Hard Brexit – taking Britain out of the single market and customs union – was the only approach acceptable to most of the Conservative Party, and indeed to many of the 52 percent of voters who chose Leave in the 2016 referendum. But hard Brexit risked clashing headfirst into a pillar of the British constitutional arrangement, the Good Friday Agreement, which ended the Troubles in 1998 and guarantees no hard border between the UK and the Republic of Ireland.
>> Revisited: Brexit, one year on: Is life in the UK better without Europe?
The possibility of a no-deal Brexit necessitating a hard border was a Damoclean sword hanging over Northern Irish nationalists throughout the divorce talks saga. Johnson achieved his deal in October 2019 by plunging that sword into Northern Irish unionism – replacing the troubling prospect of a new border between Northern Ireland and the Irish Republic with the troubling reality of a new border between Northern Ireland and Great Britain.
The Northern Ireland Protocol keeps the province in the European single market for goods, meaning a customs border in the Irish Sea. This after Johnson told the Democratic Unionist Party (DUP) conference in 2018 that “no British Conservative government could or should sign up to any […] agreement” requiring any such frontier within the UK.
At the time, critics warned the deal would threaten Northern Irish unionists’ identity – notably Jonathan Powell, then PM Tony Blair’s negotiator for the Good Friday Agreement, who wrote a damning piece in the Irish Times warning that the Protocol was a big problem. Yet in the rest of the UK, Brexit fatigue meant this predicament was almost entirely ignored.
‘You can understand unionist outrage’
Flash forward to the present and the DUP is blocking the creation of a new power-sharing devolved government at the Northern Irish Assembly, Stormont, until its concerns about the Protocol are addressed. Truss cited this impasse at Stormont as the reason for the new bill when presenting it to the House of Commons.
“Powell is totally vindicated,” said Jonathan Tonge, a professor of politics at Liverpool University. “Johnson’s deal was a piece of political expediency, almost unsurpassed, by which he got Brexit done. But it’s a terrible deal, because it really does treat Northern Ireland as a place apart, and you can understand the unionist outrage. Johnson either didn’t read his own deal properly – or, more likely, he knew full well what he was doing and just thought he could renege on it later.”
The proposed legislation would try to remove the customs border problem with a new “green lane” and “red lane” for trade. Goods traded from Great Britain to stay in Northern Ireland go in the green lane and could move without customs checks. Goods sent from Great Britain to Northern Ireland for export to the Irish Republic or the rest of the EU go into the “red lane” and would remain subject to customs checks in Northern Ireland.
The other key plank of the bill would remove the European Court of Justice from its role adjudicating trade disputes relating to Northern Ireland. Instead, “independent arbitration” would resolve trade disputes; it is not clear what this would entail. A further meaningful change in the proposed legislation would give Northern Ireland the same tax breaks as the rest of the UK.
‘Acting dishonourably’
The EU reacted by underlining its position that the Northern Ireland Protocol is not up for renegotiation. A constant throughout the entire Brexit process is that Brussels, backed by an unusually united 27 member states, sees watertight protection of the single market’s integrity as sacrosanct – meaning it must have a rigorously controlled border.
Brussels’ approach is overkill, Tonge suggested: “I do understand the British government’s position; the idea that Great Britain to Northern Ireland so-called ‘exports’ will go into the Irish Republic and undermine the single market is fantasy,” he said. “If only the volume of British exports were that high! Most will stay in Northern Ireland in any case.
“And even Johnson’s government, even the DUP, don’t dispute the need for checks [at Northern Irish ports] on goods that go from Great Britain to Northern Ireland to be sent south of the border,” Tonge continued.
>> How Brexit created a ‘recipe for endless tension’ among unionists upon Northern Ireland’s centenary
But as Jonathan Powell would no doubt point out, it was Johnson’s government that proposed shifting the customs border to the Irish Sea back in 2019 before formalising the move as soon as possible.
“At the end of the day, they’re the ones that signed this deal; therefore the British government is acting dishonourably in proposing to renege on it,” Tonge said.
Protocol good for business
When this unilateral action was merely a rumour, the EU prompted fears of a trade war with the UK last month, with EU Commission Vice President Maros Sefcovic saying the bloc would respond with “all measures at its disposal”.
Sefcovic struck a more measured tone after Truss’s announcement, saying its reaction will be “proportionate”. But any risk of a trade war brings back the spectre of uncertainty that troubled Northern Irish politics and business for more than three years until Johnson agreed the Protocol, which then came into place in January 2021.
>> Sinn Fein expected to top N. Ireland polls – but only thanks to greater DUP decline
Following that uncertainty, the Protocol has worked well from an economic perspective. Closer trade links with the EU have helped the Northern Irish economy “slightly outperform the UK average”, a report by the National Institute of Social and Economic Research found in May.
Hence the new Northern Irish First Minister, Sinn Fein’s Michelle O’Neill, framed her response to the new bill in economic terms: Boris Johnson is “bringing economic instability” and “jeopardising jobs”, she told journalists outside Stormont after Truss’s announcement.
Reneging on the Protocol “runs completely counter to the requests of business in Northern Ireland, which has been so consistently for certainty and stability”, observed Katy Hayward, a professor of political sociology at Queen’s University Belfast and a senior fellow at the UK in a Changing Europe think-tank. Johnson’s government is giving “no thought” to what its bill would mean “for Northern Irish trade and investment, and instead we just have this huge question mark over the legal situation for Northern Ireland as it stands”.
‘50/50’ whether bill will pass
However, there is also a huge question mark over whether the proposed legislation will get through parliament. The prime minister’s Commons majority is much bigger than those of his two immediate predecessors – but nothing like the impregnable numbers enjoyed by Margaret Thatcher and Tony Blair in their pomp. Despite Johnson’s purge of the Europhiles before the 2019 general elections, there are still numerous Tory MPs uneasy about the idea of reneging on international agreements and anything that hints at economic instability.
And transcending any ideological divides, much of the Conservative Party is in a restless mood after 148 MPs sided against Johnson in the no confidence motion on June 6 – a moment analysts say was likely the beginning of the end for the prime minister after Partygate destroyed his personal popularity.
“Johnson’s majority of 80 might sound great but it only needs 40 rebels to down you; that’s only about one-ninth of the party, given that every other party bar the DUP will oppose the government on this,” Tonge said. “There is a still a Remainer wing within the Conservative Party, even if it is operating in much-reduced circumstances. Aside from that, there will be a lot of anti-Johnson MPs who have no particular ideological view on the [Protocol] who will see this as a useful opportunity to put Johnson in further difficulties.”
Given those factors, it is about “50/50” whether the legislation will get through the Commons, Tonge said.
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UK sets up EU showdown with plan to change Northern Ireland trade rules
Proposed unilateral action on N. Ireland is 'wrong', Sinn Fein tells UK's Johnson
How Brexit created a ‘recipe for endless tension’ among unionists upon N. Ireland’s centenary
El País (ESP)
Los mejores consejos para mujeres que viajan solas por primera vez
MUJERESMariel Galán lleva 15 años recorriendo el mundo y se inició por un país desafiante como México. Una experiencia de la que extrae sus mejores recomendaciones para que emprender una aventura en solitario no sea un reto paralizante
“Hazlo, y si te da miedo, hazlo con miedo”. Cuando escuché por primera vez esta frase me hizo eco. Justamente así emprendí mi primer viaje sola: con temor, incertidumbre y poniendo en duda mi capacidad de resolver problemas estando en un país lejano. Además de mis inseguridades, tuve que sortear las de mis conocidos y enfrentarme a comentarios como: “No viajes sola, es riesgoso”. No los culpo; los estereotipos, la brecha de género y la vulnerabilidad a la que se enfrentan las mujeres en ciertos países nos lleva a reforzar este tipo de prejuicios, al punto de convertir nuestras creencias en limitaciones.
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Las mujeres han viajado solas desde épocas remotas y las adversidades siempre han estado presentes, aunque algunas han variado. A pesar de esto, hay algo que nos distingue: nunca nos hemos detenido. Las estadísticas lo comprueban. Según Statista, portal estadístico internacional, el 70% de los viajeros del mundo son mujeres, y de acuerdo con una investigación hecha por Booking.com el 62% de las latinoamericanas han realizado por lo menos un viaje internacional sin compañía.
Mis primeras aventuras comenzaron por México. Años más tarde pisé lo que me restaba de América (de norte a sur), Europa, África, Asia y países del Caribe. De mis experiencias tengo un cúmulo de consejos que resumo en estas líneas.
Elige tu destino
¿Cómo te imaginas tu primer viaje sola? ¿Caminando en un bosque, recorriendo una antigua ciudad, descubriendo una cultura nueva? Piénsalo y valora qué tan viable es emprenderlo con base a tu presupuesto, tiempo y experiencia. Si eres primeriza, comienza haciendo viajes de proximidad o visita países en los que te sientas cómoda con el idioma y la cultura.
La agencia Ampersand Travel, especializada en expediciones de lujo por Asia y África, lanzó la guía mundial Wander Women Index 2020. A través de una lista reveló los mejores destinos para viajar sola basándose en cuestiones como las facilidades que esos países le ofrecen al turismo femenino o en la seguridad, derechos de las mujeres. Según este registro, los seis países más seguros, por orden de mención, son: Nueva Zelanda, Países Bajos, Francia, el Reino Unido, Suiza y Canadá.
La información es poder
Creo que el conocimiento me protege de lo peligroso que es estar desinformada. Me tomo un buen tiempo para planear y averiguar cuáles son los mejores sitios para hospedarme, cómo es la cultura, qué tan complejo es el medio de transporte, etcétera.
El hospedaje es clave
Para el alojamiento busco opciones céntricas y cercanas a estaciones de metro. Mi máxima es leer los comentarios de otras viajeras. Hay muchos buscadores, pero algunos de los que más uso son Booking.com, Hoteles.com, Expedia y Airbnb (en caso de que el anfitrión viva en el mismo espacio, prefiero que sea mujer y que tenga buena calificación).
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Implementa estas medidas de seguridad
Una de mis reglas de oro es ser tan prevenida como lo soy en mi propia ciudad. Estas son algunas de mis consideraciones básicas: nunca camino de noche estando sola, no me quedo dormida en ningún medio de transporte, siempre que conozco a alguien en mi viaje me mantengo en sitios públicos y no suelo decirles en dónde me hospedo. Además, guardo mi dinero en más de un sitio, mantengo informada a mi familia de mis actividades y elijo a uno de mis contactos para compartirle mi ubicación en tiempo real. Para complementar, cuelgo un silbato en el cierre de mi mochila y lo tengo a mano para hacerlo sonar en caso de emergencia. Si quiero salir de la noche, planeo cómo regresar a mi alojamiento, procuro no llevar bolsa y me mantengo pendiente de mis bebidas. Finalmente, confío en mi intuición, esa corazonada que me alerta e indica si es mejor retroceder, actuar o irme de un lugar.
Haz uso de la tecnología
Tener internet cuando viajas sola es imprescindible. Lo que me funciona mejor es comprar un chip de alguna compañía local del país o continente al que llego. A pesar de que mi número original es de México, sigo manteniendo mis contactos de WhatsApp, pero me aseguro de tener desbloqueado mi teléfono. Otra opción es comprar tarjetas internacionales o un hotspot con internet móvil. Las aplicaciones también son de gran ayuda, utilizo el Traductor de Google, Google Find My Device y la VPN Surfshark (una red privada virtual con la que me conecto de forma segura a wifi público y que evita el robo de mis datos).
Asegúrate
Contratar un seguro de viajes es algo que hay que hacer por responsabilidad y prevención. Existen compañías que ofrecen asistencias al viajero, un servicio que es más completo que un seguro médico internacional.
Contrata experiencias
Buscar experiencias viajeras en el destino es para mí la mejor manera de hacer amigos. En muchos países he conocido gente, pero recuerdo con cariño a María, una española que se convirtió en una gran aliada luego de coincidir en una excursión de barranquismo en Ecuador o al grupo de amigos que hice en Colombia después de tomar una clase de vallenato.
Viaja ligera
Empacar liviano tiene muchas ventajas: te dará mayor movilidad, te ahorrará cansancio, tiempo, distracciones... Respondiendo a la pregunta: ¿mochila o maleta? Me siento más cómoda con una mochila porque me es más práctico caminar y subir al transporte público, pero esto es cuestión de gustos. La mía es de 50 litros, tiene suficientes compartimentos y tirantes acolchonados.
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Adéntrate en la vida local
Convivir con un lugareño me hace sentir cobijada y cercana a la cultura del país que esté recorriendo. Los locales suelen darme los mejores consejos para visitar sitios pocos turísticos y vivir viajes más auténtico. Fue gracias a Héctor, un pescador con el que platiqué en Ixtapa Zihuatanejo, que descubrí la mejor marisquería de mi país.
El temor de viajar sola se me quitó viajando, aunque suene redundante. Sin miedo o con él, somos una ola creciente de exploradoras, que al encontrarnos, creamos comunidad y nos reforzamos. Si me lees, te repetiré lo que digo en mis vídeos: “Viaja, no estás sola”.
Mariel Galán es creadora del canal de YouTube Mariel de Viaje y del blog marieldeviaje.com. A través de sus vídeos y reportajes da consejos útiles de viajes e inspira a la gente a recorrer el mundo.
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BBC
According to Falla, if they didn't act to protect the music, many of its original palos (musical forms) would become extinct
One hundred years ago, on a sultry June evening in 1922, a couple of days before the moveable Spanish feast of Corpus Christi, a stream of colourfully attired guests began to file expectantly into the Plaza de los Aljibes in Granada's Alhambra. They were arriving for the Concurso de Cante Jondo, a flamenco singing contest that had been organised by the Andalucian composer Manuel de Falla in collaboration with a small circle of artistic luminaries that included the playwright and poet Federico García Lorca and the artist Ignacio Zuloaga.
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It would have been clear to anyone in the audience that night that they were about to witness something historic and out of the ordinary. The plaza had been decorated with ornate tapestries and aromatic plants. Antique lamps glowed against the rust-red walls of the Alcazaba, the Alhambra's 13th-Century fort, while down below, amid the slender cypress trees, women dressed in lace-trimmed shawls mingled with men in velvet jackets and Andalucian hats as they waited for the performances to start.
The 1922 event aimed to elevate a particular style of flamenco into a serious art form (Credit: Getty Images)
Falla had organised the contest with an express purpose: to elevate cante jondo (deep song) – the raw and expressive strand of flamenco practised by the Roma people – into a serious art form. The classical composer and his assembled friends were concerned that the music was in danger of losing its essence, being contaminated by popular "flamenco" which, by the 1920s had, in their opinion, morphed into a frivolous public spectacle staged in rowdy urban drinking establishments known as cafés cantantes.
Falla's group wanted to reset the clock, opening a dialogue about what flamenco was and how it was perceived. To them, the music in its purist form was a noble art whose structure had been framed by Andalucia's Roma people as far back as the 15th Century. Cante jondo, for Falla and Lorca, was grand, intense, and capable of inspiring a heightened state of emotion known by aficionados as duende. They revered its primitivism in the same way that Picasso revered African art, and enthusiastically integrated it into their music and poems. The problem was that, since the 1850s, flamenco had been losing its way. The music played in the cafés cantantes of Seville and Málaga wasn't real flamenco, they argued; it had incorporated a watered-down version of cante jondo called cante chico that mixed popular song with Andalucian folklore. According to Falla, if they didn't act to protect the music, many of its original palos (musical forms) would become extinct.
Not everyone agreed. Indeed, since the late 19th Century, many Spanish intellectuals had begun to view flamenco as regressive and cheap, the remnant of a backward-looking Spain reeling from the loss of what was left of its colonial empire in the Spanish-American war of 1898. These modernists saw flamenco as seedy and vaguely comic. Leery of its cultural value, they associated it with Spain's myriad social and economic ills. To them, flamenco wasn't an art, it was a form of entertainment, and a rather vulgar one at that.
Manuel de Falla was so renowned in Spain that he appeared on a bank note in 1970 (Credit: Getty Images)
As the main organiser of the Concurso, Falla set out some important ground rules to drive his message home. Word was spread nationally and internationally about the concert's aims, and a posse of important artists and intellectuals was encouraged to attend to broaden its cultural influence.
Crucially, Falla split the Concurso into two parts and spread it over two nights. While well-known professionals, including guitarists and dancers, were invited to showcase their talent in a wider concert, the competitive part of the proceedings was only open to amateur singers performing original cante jondo.
Although the composer was keen to ensure the concert was grand and memorable, he was also anxious to use it as a showcase for rare, half-forgotten palos and unknown rural talent. In this sense, one of the most important tasks of the event was to track down people who knew the old, endangered songs. As a result, both he and his cohorts, in particular Lorca, invested time before the concert in travelling around marginalised Roma neighbourhoods in search of flamenco in its purist form.
Making stars
Over two mesmerising nights, the Concurso treated a packed audience of 4,000 to a historic musical extravaganza in an atmosphere brimming with soul and spontaneity. Memorable performers and prize-winners included Diego "El Tenazas" Bermúdez, a septuagenarian Roma man who had retired from singing 30 years earlier after suffering a punctured lung in a knife fight. Diminutive and hunched, he limped on to the stage after having allegedly walked 62 miles (100km) from his home in Puente Genil to attend the contest and proceeded to hold the audience spellbound with a rendition of a caña (an ancient song with religious overtones) sung in a fresh, almost youthful voice.
Offering a more precocious performance was Manolo Ortega, a 12-year-old Roma boy from Seville who would later be reincarnated as El Caracol, a legendary flamenco singer as famous for his lavish lifestyle as his flamboyant voice. In between, established singers and guitarists such as Antonio Chacón and Ramón Montoya entertained the crowd, and a troupe of local women stood up and danced zambras (Roma dances typical of Granada) until two in the morning. At one point, an old blind Roma woman, who had supposedly been unearthed by Lorca days earlier, took to the stage and sang an unaccompanied liviana, an ancient musical style long thought to be extinct.
The Concurso launched the career of El Caracol, who was only 12 at the time (Credit: Getty Images)
As the audience filed out at the end of the second night, many soaked after a thunderous rainstorm, most were more than satisfied. It had been an exuberant event. But, as the last stragglers hastened away from the great Nasrid palace, the debate about the concert's wider meaning – and ultimately the meaning of flamenco – was only just beginning.
Nowadays, it's difficult to pick up a book about flamenco that doesn't acknowledge the influence – both good and bad – of the Concurso de Cante Jondo. The legacy of the event in the flamenco world looms large in the same way as the 1969 Woodstock festival preoccupies rock historians. Although the two events were markedly different in size and tone, both helped define their eras, spawned a cavalcade of similar events, but failed in some ways to live up to their more ambitious promises.
Like Woodstock, much of the Concurso's enduring fame lies in who was there.
"The power of 1922 resides in the weight of the great names that directed and supported it, above all Falla and a very young Lorca," says José Javier León, a writer and professor, and author of a 2021 book about the Concurso called Burlas y Veras del 22.
Saved from extinction
As for its positive benefits, the 1922 concert inspired a number of subsequent concursos all over Spain, most notably the Concurso de Córdoba in 1956, and others in Seville, Huelva, and Madrid. Falla's event also succeeded in uncovering new talent (including the flamenco legend that was to become El Caracol) and saved several old flamenco styles – notably the martinete and liviana – from almost certain extinction.
"I think that the Concurso set a precedent for competitions in the profession which definitely changed the way we perceive flamenco and to a degree how we value it," says Magdalena Mannion, a flamenco dancer who trained at the Amor de Dios dance school in Madrid. "Was it successful in its attempt to preserve the purity of the art? I don't think so – I think what it did was start a process in which to quantify and compare something that is so personal it should be difficult to judge by numbers."
These days, modern observers are prone to question some of Falla's and Lorca's historical assumptions, in particular that flamenco in the 1920s was decadent and dying.
"Flamenco from its origins was an urban manifestation," states León, "Not rural and secret, as the promoters of the Concurso believed, not a handmade product of any aficionado, but a complex artistic discipline. They divided the flamenco tree in two, on one side cante jondo with only positive connotations, and on the other "flamenco" – derivative, adulterated, and commercialised. This division was pernicious."
The event's legacy is mixed, but it helped create a mythology around flamenco (Credit: Getty Images)
León suggests that many of the concert's ultimate "achievements" had the opposite effect to the organiser's original intentions, something he refers to as "a fertile error".
"Contrary to its own principles, the competition ended up benefiting [popular] flamenco," he explains. "It widened its format, prompted the recording of musical styles that might have been lost because of their weak commercial pull, and heralded subsequent flamenco festivals that were attended purely by professionals."
Perhaps the biggest criticism of the Concurso was that it elevated cante jondo above everything else and, in the process, failed to recognise flamenco's other vital strands, such as Andalucian folk music. Falla and Lorca were indulging in a rescue fantasy, critics opine, obsessed with musical purity over healthy cross-fertilisation.
"Lorca contributed a huge amount to the flamenco world," says Mannion. "But I also think he, and others in that more intellectual circle, romanticised flamenco too much in a way that puts the concept of 'purity' before the life and needs of the actual artist."
León concurs. "There is a mantra that has accompanied flamenco since its birth and that won't go away. 'It is in grave danger, it is dying, we have to save it! Help!' The Concurso recovered this moribund idea and amplified it."
Art isn't a static medium. It evolves and takes on new influences over time. Across numerous millennia, painting morphed from prehistoric cave etchings to the Mona Lisa. The Beatles progressed from Love Me Do to Sgt Pepper in a mere five years, yet no one claimed their later songs were inauthentic or impure. Even cante jondo is a product of a complicated musical journey that started in India absorbing Hindu, Byzantium, Jewish, and Moorish influences on its way to southern Spain.
"I feel like the biggest problem with flamenco are the questions with a yes or no answer," says Mannion. "'Is it or is it not flamenco? Is it authentic or is it not?' We need to shake this off – at least as artists and audiences. 'Did I like it, did it make me feel something?' I think that's a better question."
In the years that followed 1922, flamenco didn't purge itself or revert to cante jondo at the expense of all else. Instead, tastes fluctuated wildly. With the onset of the Civil War and the Franco regime, the art was initially disavowed as crude and un-Catholic but later revived when Spanish authorities used it commercially as a lure to draw in foreign tourists.
Flamenco is complicated and organic, and has prospered through constant evolution
By the 1970s, the music was tugging in many different directions: on the one hand it had become heavily commercialised and inclusive of different interpretations; on the other it remained a respected and much-studied classical art that was declared an Intangible Cultural Heritage by Unesco in 2010. The two great flamenco geniuses of the '70s and '80s, the guitarist Paco de Lucía and the singer Camerón de la Isla, mined the music on many different levels, drawing deeply on cante jondo, but also introducing new innovations such as keyboards and electric guitars. By the 21st Century, flamenco had evolved into a world music, fusing intermittently with jazz, rock, blues, and rumba.
If the Concurso of 1922 taught us anything, it's that flamenco is complicated and organic, and has prospered through constant evolution. Cante jondo is an essential link in the music's family tree, but it's not the only one.
On a magical June night in the Alhambra, Falla and the others staged an epic event. They brought flamenco into the public sphere, piqued the interest of previously reticent intellectuals, and sparked a vociferous debate that is still raging today. "The Concurso generated a surge of creative energy and a poetic myth," says León, "And no art scorns the enormous power of mythology."
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France24 - World
Prizes abound for Le Pen's far right in historic French legislative elections
Issued on: 14/06/2022 - 17:14
Tracy MCNICOLL
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The duel between Emmanuel Macron's incumbent majority and Jean-Luc Mélenchon's pan-leftist NUPES coalition duly dominated the spotlight on Sunday after the first round of France's legislative elections. But far-right National Rally flagbearer Marine Le Pen had a red-letter night at the ballot box. Even at the low end of seat projections for next Sunday's run-off, Le Pen will have shored up party finances, seen off a pesky political foe and guaranteed herself a gilded soapbox for five more years.
The far right is rarely a focal point in French parliamentary polls. It has long been a political truism in France that the legislative elections – 577 individual seat races in two rounds, majority wins, for the lower-house National Assembly – favour parties that can cast a wide net and cultivate parliamentary alliances, leaving the country's predominant go-it-alone far-right party, founded by Marine Le Pen's rabble-rousing father Jean-Marie half a century ago, out in the cold.
But on Sunday night Le Pen's National Rally (RN) dented that conventional wisdom with a historic showing, pending next week's run-off. Standing for re-election in northern France, Le Pen herself fell just short of winning outright in the election's opening round with 53.96 percent of the vote. She'll wage a comfortable run-off next Sunday while her party vies for dozens of new parliamentary seats. And she has managed it all despite running a conspicuously casual campaign – once she'd returned from a long holiday after April's presidential election, that is.
"The second round offers us the opportunity to send a very large group of patriotic deputies to the new National Assembly," Le Pen declared Sunday, smiling in the wind on an outdoor stage in Hénin-Beaumont, northern France, pledging to represent "honest folks" in the chamber with a far-right group vast "as never before in the political history of our country".
After all votes were counted on Sunday night, Le Pen's RN scored 18.68 percent of the vote, up from the 13.2 percent the party managed in the first round in 2017. RN candidates advanced to the run-off in more than 200 races across the country, up from 120 five years ago. Pollsters project the National Rally is likely to win enough seats to form an official group in parliament – Ipsos-Sopra Steria projects 20 to 45 RN seats, well above the minimum 15 for a group – unlocking funding and powers at the pulpit that the party hasn't enjoyed in decades.
Stacked odds
All of which counts as a triumph for a far-right party in French legislative elections. Indeed, the National Rally and its predecessor, the National Front, have only won 10 legislative races this century, despite strong showings in presidential elections scheduled only weeks before. Despite her appearance in the May 2017 presidential run-off against Emmanuel Macron, Le Pen's RN only won eight National Assembly seats that June. Apart from a political exception in 1986 – when an experiment with proportional voting saw 35 far-right National Front candidates win seats – the far-right faction had never had the numbers to form a group in parliament. Indeed, the far-right threat has long been a key argument in France against any permanent shift to a proportional voting system.
>> Explainer: How do France's legislative elections work?
"It's the first time the National Front, now the National Rally, can hope to have a parliamentary group in the majority two-round French system, which was supposed to prevent it from obtaining that. So, on a historical level, it's clear that Marine Le Pen has succeeded in doing what the National Front (National Rally) never managed until now," explained political sociologist Erwan Lecoeur, a far-right specialist at the Grenoble-based Pacte social science laboratory. "So that seawall has 'exploded', washed over by a very strong vote in favour of the National Rally and Marine Le Pen," Lecoeur said. "She has managed something her father and the party never did before."
But beyond that new notch on the family-business leaderboard and Le Pen's lyrical remarks about stumping for honest folk, there were more pedestrian reasons for the RN leader's wide smile in Hénin-Beaumont on Sunday. And they start with money.
Goldmine election
Winning legislative seats is, quite literally, gold to a French political party, with each seat bringing in €37,280 annually in state subsidies over a five-year term. Individual ballots, too, are a virtual goldmine in these elections: A party that scored more than 1 percent in 50 districts can count on €1.64 for every vote cast in its favour. On Sunday, Le Pen's party earned more than 4.2 million votes – some 1.25 million more than it managed in 2017's first round – guaranteeing nearly €7 million per year in public funds. Meanwhile, forming a parliamentary group unlocks powers not simply of influence (more speaking time for questioning the government on the house floor) but also of access (dibs on parliamentary offices and facilities) and financing (public funds to take on parliamentary staff).
>> How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding
That sort of funding is more than petty change for the cash-strapped National Rally, on the hook for millions from Russian and Hungarian banks. "The National Rally is more than €20 million in debt. It is the most heavily indebted political party in the country," explained Lecoeur. Why? "Because the French system has it that the legislative elections decide how much money [a political party] has and they are very bad elections for the National Rally. That mode of distributing public money has always been a catastrophe for the National Rally because it had very little public money, even though it scored well in the presidential, European, and other elections," the far-right specialist explained.
Political vengeance
Remarkably, the National Rally's legislative reversal of fortunes on Sunday came amid supposedly stiff competition from far-right newcomer Éric Zemmour. The hardline pundit-turned-politician spent this year's presidential campaign poaching talent away from the National Rally – even parading Le Pen's niece Marion Maréchal like a trophy on the campaign trail – before falling to defeat with 7 percent of the presidential vote in April.
Far from harming Le Pen's long-established party, Zemmour's neophyte outfit and its "ideological radicalism ... helped the RN to appear as if it had moved toward the centre", far right specialist Jean-Yves Camus told Agence France-Presse. Zemmour's talent poaching, meanwhile, "allowed the RN to clarify its internal landscape", he added, seeing the party shed uncommitted associates.
For these legislative elections, Le Pen declined appeals from Zemmour to join forces and there is little doubt the split vote on the far right cost the side a chance to collect even more seats. "It's clear that she had wanted a large group in the National Assembly, she'd have been better off allying with Reconquête to hope for 10, 20 or 30 more seats," said Lecoeur.
But seeing off a bitter rival in stark fashion – no candidate from Zemmour's Reconquête ("Reconquer"), including Zemmour himself, made it past the first round on Sunday – is arguably the bigger prize for Le Pen.
"She wanted to put a nail in [Zemmour's] coffin, clearly. And it is a success, from that point of view. Reconquête finds itself at around 4 percent of the vote nationally. Most of its candidates won't be reimbursed (with campaign subsidies). None is in the second round. Not Zemmour, not Marion Maréchal. It's a disaster," Lecoeur said. "She wanted firstly to kill Zemmour and didn't really give a damn about having more deputies, especially if those deputies were Zemmourists and therefore unmanageable. It would have been a catastrophe for her."
Low ceiling, low expectations
But what about that matter of more? After battling the far-leftist Jean-Luc Mélenchon to a place in the presidential run-off against Macron with 23.15 percent of the first-round vote just nine weeks ago, Le Pen again finished as runner-up for the French presidency with 41.45 percent of the vote – an unprecedented score for the far right. But amid record-high abstention in these parliamentary polls, she couldn't hold onto that same mass of votes on Sunday.
"The National Rally's results are disappointing compared to what it could have envisioned two months ago. It's a long way from the more than 8 million votes received in the presidential first round," said Ugo Palheta, a sociologist at the University of Lille. "Le Pen didn't succeed in finding a response to the (pan-leftist) NUPES dynamic and will have to make do with a National Assembly where a very large left-wing block will apparently play the role of principal opposition to the government," Palheta added.
>> On This Day in 2002: Doomed Socialist favourite laughs off threat of Le Pen in presidential final
Far right specialists note that, beyond any fine points of the voting method, there is an upper limit on how well the National Rally can plausibly do in French legislative elections owing to a chronic personnel problem. Simply put, the party doesn't have a deep bench of talent to draw hundreds of presentable lawmakers from.
"To campaign in the legislative elections, one needs executives all over the country and the RN is short on those. But its good results in the first round nevertheless show that its political and electoral roots are quite solid in several areas, with a capacity to achieve very high scores, even when its candidates don't really hold water," said Palheta, alluding to a series of gaffes on the campaign trail by RN legislative candidates during local TV debates.
The issue is one of quality but may go hand in hand with what is, fundamentally, a particularly top-down party.
Le Pen "can count on 50-odd deputies, maybe a little less (next Sunday). But she doesn't need more and doesn't want more, very concretely, because for her it becomes complicated to manage beyond that," noted Lecoeur. "There can't be too many because she knows she has to take care of them afterwards and has better things to do than babysit new deputies who don't understand anything," he said. "Moreover, it could give rise to vocations or urges to become the chief and that's never very good for her."
Not that the party has any great affinity for the lower-house chamber. French parliamentary elections have historically been unfavourable to the far right (which, paradoxically, places bigger bets on European Parliament elections, where proportional voting gives the Europhobic RN more of a fighting chance). But the hostility is mutual: The party isn't particularly wedded to the ideals of parliamentary democracy, its arcane grunt work or all those committee meetings.
"LePenism doesn't believe in parliamentarianism. It is practically even anti-parliament, fundamentally. It doesn't believe the National Assembly is an important place," said Lecoeur. But neither, arguably, does its electorate. "Its voters know they are voting to have a few deputies who will very rarely be present, who won't work on laws or bills. It's not their thing." As a lower-house lawmaker, Le Pen herself only cast a vote in 9.5 percent of the chamber's ballots during the last legislature, by one Le Monde count.
"It won't change much for her to have a parliamentary group. She'll just have a bit more financial means, a little more means for speaking time to cultivate her image as a permanent opponent to Emmanuel Macron. That's her plan, her only plan," said Lecoeur. When her father's National Front had a parliamentary group in 1986, the sociologist recalled, it used that pulpit to create buzz. "They are folks who want to disrupt the system, that's the objective. So Marine Le Pen will likely use it that way. Her objective is to be Macron's primary opponent media-wise, not policy-wise."
Yet another warning for Macron that, after polls close on these legislative elections next Sunday night, the French president may well be in for a wild ride over the next five years.
French legislative elections © FRANCE 24
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Macron visits Romania in show of support for NATO allies amid Ukraine war
Issued on: 14/06/2022 - 18:09
FRANCE 24
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James ANDRÉ
French President Emmanuel Macron arrived in Romania Tuesday night to visit some 500 French troops deployed there. A subsequent visit to Moldova is planned for Wednesday, followed by a potential visit to Kyiv.
Addressing French troops at a NATO base in Romania, Macron said: “It is on the eastern front where we can defend Europe as war is being waged once again.”
“Collectively what we have done together – what France has been able to build through you – is a sense of commitment, a commitment to protecting Europe," Macron said. "Because in being able to act so fast and effectively you have been able to bolster our current partnerships but also build what is probably the longest and most precious thing that can tie nations and armies together and that is trust.”
Macron's Élysée Palace office said the visit would send "a clear message of our commitment to our NATO allies and European partners" following Russia's invasion of neighbouring Ukraine – highlighted by France's 500-strong deployment in Romania.
There have even been press reports, unconfirmed so far, that Macron could make his first visit to the Ukrainian capital Kyiv since the assault began in February, alongside German Chancellor Olaf Scholz and Italian Prime Minister Mario Draghi.
France has about 500 soldiers on the ground in Romania and deployed a surface-to-air missile system as part of a NATO battle group it heads there. Macron's visit is meant to show France's support for two of the countries most exposed to events in Ukraine, according to a French official.
Macron has been criticised by Ukraine and eastern European allies after published interviews earlier this month quoting him as saying it was vital not to "humiliate" Russia, so that when the fighting ends there could be a diplomatic solution to the war.
The French president has spoken with Russian President Vladimir Putin regularly since the February 24 invasion as part of efforts to achieve a ceasefire and begin a credible negotiation between Kyiv and Moscow, although he has had no tangible success to show for it.
Defending Macron's position, the Élysée Palace has stressed that there will have to be a negotiated solution to the war. It noted that Paris was a key backer of sanctions and provided strong military support to Ukraine.
Some eastern and Baltic partners in Europe see Macron keeping a dialogue open with Putin as undermining efforts to push the Kremlin chief to the negotiating table.
(FRANCE 24 with AFP and REUTERS)
© France Médias Monde graphic studio
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Macron calls for French budget defence boost in 'war economy'
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‘Macron is right’ to want to avoid humiliating Russia, Le Pen and Mélenchon say
Macron draws new wave of criticism over call not to 'humiliate' Russia
BBC
The imposing gastronomic pedigree of Paris' robust technical arsenal made it easy for Parisian restaurants to coast on their reputations alone
It began before the pandemic: an exodus of chefs abandoning Paris for the French countryside.
James Henry's 2017 departure was perhaps the most publicised. The Australian chef, who first skyrocketed to fame at small-plates trendsetters Au Passage and the former Bones, left the Parisian cityscape to work alongside chef Shaun Kelly (ex-Au Passage) on a passion project: opening a restaurant and inn in the small town of Saint-Vrain 30km south of Paris. The result – Le Doyenné – is set to debut later this year. And, as the pair plant their orchard and renovate the 19th-Century greenhouse and stables, they've also been supplying some of Paris' top restaurants with produce from their three-acre vegetable garden.
But Henry and Kelly are far from the only chefs to step out of Paris in recent years.
"I think it started before Covid, but it was discreet," said Daniela Lavadenz, owner of Le Saint-Sébastien restaurant in Paris' trendy 11th arrondissement. "There was already an explosion of people buying country homes before Covid. But everything was multiplied with the pandemic."
To wit: chef Sven Chartier of the former Michelin-starred Saturne left the capital in late 2020 for the countryside of the Perche region, 150km west of Paris; his new néo-bistrot, Oiseau Oiseau, opened in October 2021 boasting a menu brimming with local produce. In 2018, former jewellery shop owner Mickaëlle Chabat and her husband, chef Louis-Philippe Riel (ex-Le 6 Paul Bert), ventured even further afield to the Italian border for a new home by the slopes. They found the house that would become their Auberge de la Roche in the town of Valdeblore (whose Alpine ski resort La Colmiane boasts the longest zip line in France) and launched the project in collaboration with chef Alexis Bijaoui, formerly of Paris' Garance.
Tapping into local terroir is at the heart of Auberge de la Roche (Credit: Emily Monaco)
"We fell in love with the view," said Chabat. "It's almost like being in the middle of nowhere."
The preponderance of chefs abandoning the capital in favour of greener pastures is, in part, a reflection of an ever-growing interest in locavorism. Despite a few anomalies – such as mushrooms grown in the Catacombs and wine produced in a handful of public parks – Paris has long been known for transforming ingredients, rather than producing them. But in recent decades, many Parisian chefs had been paying considerably less attention to where those ingredients were coming from.
Farmers' markets selling local produce are thin on the ground in Paris, with most of the city's marchés actually peddling produce from Spain, Italy and Portugal by way of wholesalers. The central Les Halles market, a mainstay of Paris since the Middle Ages, relocated to the outlying city of Rungis (near Orly Airport) in 1969 and today occupies 4.2 sq km and boasts the largest turnover of any wholesale market around the world.
Fred Pouillot, the owner of Parisian cooking school Le Foodist, draws attention to this discrepancy on tours of local markets with his American clients.
Illustration of Les Halles, Paris's central fresh food market by Max Berthelin – 1811-1877 (Credit: De Luan/Alamy)
"I ask them, only looking at the produce, 'what is the difference between what you see here and an open-air market back home?'," he said. "And then I lead them on until the 'clue' is given – bananas! We don't grow bananas around Paris! Or mangoes, or melons or anything you see here for that matter. In America, an open-air market is a normally a farmers' market. This is not a farmers' market – this is a traders' market."
While this disconnect may seem surprising, especially given France's celebrated link to its terroir, according to French culinary journalist Emmanuel Rubin, it's merely the final step in a long and complex devolution. The rapid economic development France underwent in the 1950s and '60s – a period known as the Trente Glorieuses – had, Rubin asserts, a lasting effect on the country's cities, notably with regards to the arrival of supermarkets on the outskirts of town centres that negatively impacted the availability of small shops within. This, Rubin said, "modified French and urban dining habits in a lasting way", radiating from the home into the restaurant industry.
Perhaps even more essential to Paris' disconnect with the local landscape is its style of cooking. The imposing gastronomic pedigree of Paris' robust technical arsenal (as opposed to the ingredient-driven mindset that governs, for instance, Italian cuisine) made it easy for Parisian restaurants to coast on their reputations alone. Additionally, restaurants serving mass-produced meals in France became so prevalent that in 2014, the government approved a label to affirm that the dishes being served were actually being made in-house.
Auberge de la Roche relies exclusively on products from within a 50km radius (Credit: Anne Claire Heraud)
Of late, however, as part of a growing resistance against industrialised food, many of Paris' top chefs have started reducing their reliance on Rungis – where, Lavadenz asserts, vegetables are "calibrated and covered in plastic or cardboard" – in favour of partnerships with sustainable cooperatives and networks like Terroirs d'Avenir, Agrof'ile or Tom Saveurs. But for some chefs, venturing into the countryside themselves is a logical next step – something, Lavadenz posits, "makes the job more interesting" for these culinary professionals, who now have a hand, not just in choosing, but in growing their ingredients.
Loïc Martin and Édouard Bergeon have been growing much of their own produce for their Martin wine bar and Robert restaurant – both in Paris' 11th arrondissement – for seven years, ever since Martin bought land on the banks of the Loire River, almost on a whim. The plot of countryside has since become the Jardin-sur-Loire.
"At the beginning, it was just to feed the restaurants in Paris," said Martin. But in 2021, the pair expanded their portfolio to include Les Terrasses de l'Ile, a nearby guinguette (country restaurant), complete with a tiny house perfect for hosting visitors.
Bertrand Grébaut's D'Une Ile is a B&B and restaurant located in the Perche (Credit: Christian Braut)
Bertrand Grébaut houses Parisians in slightly more luxe fashion at his D'Une Ile, a B&B and table d'hôte (fixed menu restaurant) in the same Perche region that also tempted Chartier from the capital. The Michelin-starred chef of the infamously impossible-to-book Septime in Paris' 11th arrondissement said he wasn't necessarily looking to create a new venture outside Paris when, in 2017, he and his business partner, Théo Pourriat, started to think about new projects to add to their portfolio.
"It was pretty vast, at that point," he recalled of the breadth of ideas he and Pourriat were considering. "But at the end of the day, we were attracted by the idea of finding a pretext to be closer to nature. To put our feet somewhere green."
Once he'd visited the B&B, the choice was made in an instant. "It's hard to not fall in love at first sight when you get to D'Une Ile," said Grébaut.
The irresistibly charming estate is comprised of a small grouping of 17th-Century stone buildings in the heart of Le Perche Regional Nature Park. Light stone and dark wood create a peaceful, rural and rustic environment with food to match.
Cauliflower brioche at D'Une Ile (Credit: Alexandre Guirkinger)
"We were getting emotional over radishes and butter," recalled Grébaut, "because we were growing our own radishes, because we were making butter in-house, and because when we serve the radish, it was harvested two hours ago and it's never seen the fridge."
Tapping into local terroir is at the heart of the project at Auberge de la Roche, as well.
"The idea was to create a space that was really rooted in its environment," said Chabat of her mountain oasis, whose kitchen relies exclusively on products from within a 50km radius, meaning that the menu is often left to the whims of Mother Nature.
We were getting emotional over radishes and butter
"When there's a storm, we've got no fish," she said, implying how they often need to make adjustments on the fly. However, the restaurant's team has built a network of local producers, such as Sandrine Giraud, who cultivates her own heirloom grains; and Lawry Calendra, who produces pork that Chabat describes as "totally insane". And with chefs Riel and Bijaoui in the kitchen, Auberge de la Roche is on par with any fine dining restaurant you'd find in the French capital – with a price tag to match. A room at Auberge de la Roche clocks in at €350, and the seven-course prix fixe menu costs €90.
But even at D'Une Ile, where rooms are priced at €85 a night and dinner costs €39 for a rustic three-course menu, "locals think we're really full of it, with a radish-and-butter dish at €5.50," Grébaut said.
D'Une Ile serves dishes made from home-grown, quality ingredients (Credit: Emily Monaco)
This reflects an innate friction that often surfaces when Parisians abscond to the countryside, with their affinity for curated rusticity. Locals who arrive at D'Une Ile, according to Grébaut, baulk not just at the "Parisian" prices but at the "mismatched, flea market chairs" and simplicity of the food.
"They were kind of disappointed that this was the restaurant that the Michelin-starred Parisian chef who just showed up in the Perche decided to open," he said, noting nevertheless that the simple approach to home-grown, quality ingredients, is "our idea of luxury".
Martin noticed a similar disconnect upon opening Les Terrasses de l'Ile last year.
"We closed again quite quickly," he said, explaining that in addition to challenges linked to the re-emergence from lockdown, he found that many locals were suspicious of his arrival.
"This is a France that is feeling a bit forgotten," he said, noting that a group of Parisians taking over the restaurant that had, for 25 years, served a buffet beloved by regulars meant that "there were loads of things locals didn't like" about the new approach, which was perhaps better suited to Paris than to the French provinces.
Terrasses de l'Ile is a guinguette (country restaurant) on the banks of the Loire River (Credit: Loïc Martin)
"It was awful for the team," Martin said, "so it was better to shut down."
It probably doesn't help that with these new arrivals comes an uptick in housing prices. At just more than an hour from the French capital, the bucolic Perche in particular is now home to a host of ex- or part-time Parisians. Local cocktail expert Forest Collins can attest to the expensive result of having such high-profile neighbours, noting that in her hamlet, somewhere between a quarter and a third of houses have become weekend homes for city-dwellers and that local brocantes (flea markets) have considerably hiked their prices as a result.
Martin has since switched gears at Les Terrasses de l'Ile, which reopened this spring with a simplified menu that better caters to the local population. Egg mayonnaise, house-made terrine, mussels and French fries, or sausage with mashed potatoes are all made with 90% local ingredients and served at prices in-line with other offerings in the area.
"We took a step back," he said. "It was the right idea. The right choice."
Edward Delling-Williams, owner of Paris' Le Grand Bain, made a similar choice with his new venture in Normandy. Like many others, Delling-Williams had been itching to leave the city before finally taking the plunge during the pandemic, happening upon Heugueville and falling immediately in love with the north-western coastal village.
"It was springtime, and it was unbelievable," he said. "There was wild garlic everywhere."
Mussels with white asparagus and squid ink sauce at Le Presbytere (Credit: Emily Monaco)
He opened The Presbytère this spring in a former vicarage just steps from the beach. Bit by bit, it will be fuelled by more produce grown on his land, which the previous owner spent 12 years renovating "almost exactly how we would have done it", Delling-Williams said. "He's planted 6,000 trees. He's made safe spaces for animals. There's solar power. It's really unbelievable."
For the British chef, who also implemented a local mindset at Le Grand Bain, the move was a logical next step, a break from the monotony that had come to small plate-focused, natural wine-driven, contemporary Parisian restaurants – including his own.
Everything is going to be local, so why not cater to the local population?
"That style of food is now just everywhere," he said. "If I brought you four dishes from four different restaurants, Le Grand Bain included, you wouldn't be able to pick which restaurant made which dish. And that seems a bit boring, now."
At The Presbytère, Delling-Williams instead serves a combination of accessible French bistro fare (like house-made pâté or skate wing in butter sauce) as well as the food typical of the English pub he was raised in, including a Sunday roast. And the prices match the locale: around €18 euros for lunch, €30 for dinner.
"Everything is going to be local," he said, pointing to the sea purslane and sea aster growing wild around the restaurant. "So why not cater to the local population?"
Chef Edward Delling-Williams opened Presbytère in a former vicarage just steps from the beach (Credit: Emily Monaco)
"If the Parisians want to come," he added, "they can come." But he's doing nothing to overtly attract them. His focus is less on becoming an innkeeper than a brewer, a baker, and, above all, a producer of his own ingredients.
"I'm pretty sure that if you talk to any chef, they're going to come up with the same sort of reason: having control over the produce," he said of his motivations. But then he prevaricated: "Maybe I'm just becoming an old man and I want to be in the countryside. I think that's probably it."
Age aside (the father of three is just 36 years old), others may soon follow suit. Martin, notably, thinks that he, too, will eventually make his part-time move to the Loire more permanent.
"I think that, in time, we might be happier raising animals and making our products there," he mused, "rather than being in Paris five days a week."
The French capital's love of local is certainly on the rise, with restaurateurs realising that tapping into the richness of the surrounding countryside has become an expectation rather than an exception for many Parisian diners. But watching Delling-Williams traipse across his land with young sons in tow, inviting them to smell fresh spring garlic and pull radishes from the soil, it's perhaps no wonder that he's not the only chef with greener pastures on the mind.
BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.
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BBC
Lady Evelyn Cobbold - why are Muslim pilgrims visiting her Scottish grave?
By Auryn CoxBBC Scotland News
It's mid-morning in the north-west highlands of Scotland and cars are starting to trickle into a forest car park off the A890 in Glen Carron.
The day promises to be wet, but there's a brief moment of sunshine as a group of 20 walkers prepare for a 10km (6.2 mile) walk up Gleann Fhiodhaig in Wester Ross.
It's a scene played out in hundreds of car parks across Scotland every weekend, but this group of walkers are also pilgrims - Muslim converts who plan to visit the grave of a Victorian aristocrat.
They've travelled from Edinburgh, Liverpool, Leicester and beyond to honour Lady Evelyn Cobbold - thought to be the first British-born Muslim woman to make the Hajj pilgrimage to Mecca.
The religious celebration was organised by The Convert Muslim Foundation, a UK-based charity which provides support networks for people new to Islam.
Founder Batool Al-Toma, herself a convert from Ireland, beckons the group to begin their journey into the mountains.
"Ever since I heard about Lady Evelyn, I've been interested in her story. She was quite a formidable lady who never let herself be sidelined just because she was a woman," Ms Al-Toma says.
Not long into the walk, the rain starts. Hats and waterproof hoods cover heads and hijabs.
As the wind and rain batters them, many of the group ponder Lady Evelyn's final journey up the glen to her chosen burial spot.
She died in January 1963 during a particularly cold winter and was buried on an isolated hillside on her Glencarron estate.
A lone bagpiper, "shaking from cold", played MacCrimmon's Lament and an Imam from Woking, Surrey, performed the burial rites, according to an account published on the Inverness Mosque website.
The link to Woking still exists, with a representative from the town's mosque joining this walk to her grave almost 60 years later.
Born in Edinburgh in the late 1800s, Lady Evelyn spent her childhood split between Scotland and North Africa.
It was during her time there that she was first exposed to Islam, visiting mosques with her Algerian friends.
"Unconsciously I was a little Muslim at heart," she later wrote.
It is not known exactly when she converted to Islam but a chance encounter with the Pope while she was visiting Rome seemed to affirm her beliefs.
"When His Holiness suddenly addressed me by asking if I was a Catholic I was taken aback for a moment then replied that I was a Muslim," she said.
"What possessed me I don't pretend to know as I had not given a thought to Islam for many years."
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Lady Evelyn took the Arabic name Zainab and would eventually make the Hajj pilgrimage to Mecca aged 65.
One of the Muslim converts paying tribute to Lady Zainab is Yvonne Ridley, who lives in the Scottish Borders.
It was her experience of working as a journalist in Afghanistan and being captured by the Taliban in 2001 which led to her embracing Islam.
"My conversion was triggered in many ways by my arrest and detention at the hands of the Taliban. That experience set me on a path which started out as an academic exercise but took me on a spiritual journey," she says.
In her book, In the Hands of the Taliban, Ms Ridley said she was amazed by the respect and courtesy the men of the Taliban had shown her.
During her captivity she promised to study the Quran and did so after she was released.
Ms Ridley learned about Lady Evelyn from Ms Al-Toma while they were in Turkey.
"I started reading more about this remarkable Scottish woman, so Batool and I decided we would get a group of converts to Islam and come out and make a pilgrimage to her graveside," she says.
After three hours of cold, wet hiking, the pilgrims rest for a moment as their guide Ismail Hewitt, clad in his kilt, goes further on ahead to look for Lady Evelyn's resting place.
Spirits are lifted as he waves back from the distance, signalling that it's in sight, a short way up the hill.
The group walk up to it before gathering around the tombstone on their knees.
They each pay their respects before joining each other in prayer. It is a moving moment and a few of the group are brought to tears.
Ms Al-Toma finishes off the ceremony by reading an excerpt from Lady Evelyn's book, reflecting on her pilgrimage to Mecca.
"What have the past days held out but endless interest, wonder and beauty? To me an amazing new world has been revealed."
After the trek back to the road, the travellers were invited to the mosque in Inverness for food and a chance to reflect on the journey they had made.
Ms Ridley says she was exhausted by the walk, but felt the prayers by the grave had been "spiritually moving".
"There was a stag which appeared on the hill above her graveside which was quite symbolic and moving," she says.
"This was a woman whose heart was in the Highlands, but was also very immersed in Islam."
Ms Al-Toma agrees that Lady Evelyn was a model of how new converts could still hold onto their own identity and culture.
"She is very important to converts here," she adds.
"I'm happy to have read her book and made this walk as I admire her courage, bravery and sense of adventure. She was a real trailblazer."
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Inverness Masjid
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France24 - World
With its ports unsafe, Ukraine scrambles for alternative ways to export grain
Issued on: 15/06/2022 - 15:30
Gulliver CRAGG
Ukraine, an agricultural powerhouse, was projected to provide around 12 percent of the world's exported wheat this year and more than 16 percent of its corn. But that was before Russia invaded. Since then, the war has disrupted farming and this year's harvest will be much reduced. But the most immediate problem is how to get last year's bumper crop out of the country.
Normally, almost all of Ukraine's grain exports go by sea. Today, Russia has occupied some of Ukraine's ports and destroyed infrastructure at others. Even those that remain intact and under government control are unusable, because of mines and Russian warships.
The shortfall in grain deliveries from Ukraine has sent food prices skyrocketing and led to fears of famine, especially in Africa, where some countries get more than 90 percent of their wheat from either Ukraine or Russia. Western leaders, including French President Emmanuel Macron, have vowed to find a solution. But many doubt whether Russia would stick to any deal.
In the meantime, exporters have been scrambling to find alternative ways to get at least some of the produce out of the country, leading to huge queues at the borders, as well as on the Danube River. Our correspondent Gulliver Cragg reports.
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Talking Europe
EU 'working very hard' to export grain from Ukraine amid food crisis, ambassador says
The France 24 Interview
Africa 'already has shortage' of grain and fertiliser, AU head Sall warns
The Debate
Food held hostage: How to free up Black Sea route for global supplies?
Opex 360
Plusieurs pays européens demandent un renforcement significatif du flanc oriental de l’Otan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerImmédiatement après le début de la guerre en Ukraine, l’Otan a pris plusieurs mesures, à commencer par celles ayant consisté à activer ses plans de défense et à renforcer les quatre bataillons multinationaux déployés dans les pays baltes et la Pologne. Puis, l’organisation a décidé le déployer un dispositif similitaire en Roumanie [avec la France comme nation cadre, via la mission Aigle], en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. Est-ce suffisant?
Non, ont répondu neuf pays d’Europe centrale, dont les dirigeants se sont réunis à Bucarest, ce 10 juin, afin de préparer le prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Madrid, à la fin de ce mois. En effet, ils ont plaidé pour un nouveau renforcement du flanc oriental de l’Alliance pour faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est […] devient d’autant plus urgent et crucial », a en effet déclaré Klaus Iohannis, le président roumain, au début de cette réunion, à laquelle avaient été conviés les chefs d’États de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Selon M. Iohannis, le sommet de Madrid devrait permettre de brosser une « vision à long terme », avec le nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel « mettra la défense collective » inscrite dans l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord « au coeur des actions ». Ce qui, espère-t-il, passera par un « renforcement de la posture de dissuasion et de défense » afin de répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».
Quoi qu’il en soit, la déclaration finale publiée à l’issue de cette réunion ne parle pas de « consolider » la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’Otan mais de la « renforcer significativement », de manière « équilibrée, crédible, cohérente et durable », en « tenant compte des spécificités nationales et conformément à l’approche à 360 degrés » de l’Alliance « afin de décourager toute agression ».
Le document évoque notamment des « dispositifs de commandement et de contrôle accrus, une défense aérienne et antimissile renforcée » ainsi que des « infrastructures améliorées », tout en insistant sur la « mobilité militaire » et sur la logistique.
Par ailleurs, ces neuf pays ont également réaffirmé leur « ferme attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie et de la Géorgie », également susceptibles d’être menacées par la Russie. « Leur stabilité contribuent également à la sécurité de la zone euro-atlantique », ont-il fait valoir.
Plusieurs pays européens demandent un renforcement significatif du flanc oriental de l’Otan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerImmédiatement après le début de la guerre en Ukraine, l’Otan a pris plusieurs mesures, à commencer par celles ayant consisté à activer ses plans de défense et à renforcer les quatre bataillons multinationaux déployés dans les pays baltes et la Pologne. Puis, l’organisation a décidé le déployer un dispositif similitaire en Roumanie [avec la France comme nation cadre, via la mission Aigle], en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. Est-ce suffisant?
Non, ont répondu neuf pays d’Europe centrale, dont les dirigeants se sont réunis à Bucarest, ce 10 juin, afin de préparer le prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Madrid, à la fin de ce mois. En effet, ils ont plaidé pour un nouveau renforcement du flanc oriental de l’Alliance pour faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est […] devient d’autant plus urgent et crucial », a en effet déclaré Klaus Iohannis, le président roumain, au début de cette réunion, à laquelle avaient été conviés les chefs d’États de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Selon M. Iohannis, le sommet de Madrid devrait permettre de brosser une « vision à long terme », avec le nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel « mettra la défense collective » inscrite dans l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord « au coeur des actions ». Ce qui, espère-t-il, passera par un « renforcement de la posture de dissuasion et de défense » afin de répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».
Quoi qu’il en soit, la déclaration finale publiée à l’issue de cette réunion ne parle pas de « consolider » la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’Otan mais de la « renforcer significativement », de manière « équilibrée, crédible, cohérente et durable », en « tenant compte des spécificités nationales et conformément à l’approche à 360 degrés » de l’Alliance « afin de décourager toute agression ».
Le document évoque notamment des « dispositifs de commandement et de contrôle accrus, une défense aérienne et antimissile renforcée » ainsi que des « infrastructures améliorées », tout en insistant sur la « mobilité militaire » et sur la logistique.
Par ailleurs, ces neuf pays ont également réaffirmé leur « ferme attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie et de la Géorgie », également susceptibles d’être menacées par la Russie. « Leur stabilité contribuent également à la sécurité de la zone euro-atlantique », ont-il fait valoir.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerImmédiatement après le début de la guerre en Ukraine, l’Otan a pris plusieurs mesures, à commencer par celles ayant consisté à activer ses plans de défense et à renforcer les quatre bataillons multinationaux déployés dans les pays baltes et la Pologne. Puis, l’organisation a décidé le déployer un dispositif similitaire en Roumanie [avec la France comme nation cadre, via la mission Aigle], en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. Est-ce suffisant?
Non, ont répondu neuf pays d’Europe centrale, dont les dirigeants se sont réunis à Bucarest, ce 10 juin, afin de préparer le prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Madrid, à la fin de ce mois. En effet, ils ont plaidé pour un nouveau renforcement du flanc oriental de l’Alliance pour faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est […] devient d’autant plus urgent et crucial », a en effet déclaré Klaus Iohannis, le président roumain, au début de cette réunion, à laquelle avaient été conviés les chefs d’États de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Selon M. Iohannis, le sommet de Madrid devrait permettre de brosser une « vision à long terme », avec le nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel « mettra la défense collective » inscrite dans l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord « au coeur des actions ». Ce qui, espère-t-il, passera par un « renforcement de la posture de dissuasion et de défense » afin de répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».
Quoi qu’il en soit, la déclaration finale publiée à l’issue de cette réunion ne parle pas de « consolider » la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’Otan mais de la « renforcer significativement », de manière « équilibrée, crédible, cohérente et durable », en « tenant compte des spécificités nationales et conformément à l’approche à 360 degrés » de l’Alliance « afin de décourager toute agression ».
Le document évoque notamment des « dispositifs de commandement et de contrôle accrus, une défense aérienne et antimissile renforcée » ainsi que des « infrastructures améliorées », tout en insistant sur la « mobilité militaire » et sur la logistique.
Par ailleurs, ces neuf pays ont également réaffirmé leur « ferme attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie et de la Géorgie », également susceptibles d’être menacées par la Russie. « Leur stabilité contribuent également à la sécurité de la zone euro-atlantique », ont-il fait valoir.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerImmédiatement après le début de la guerre en Ukraine, l’Otan a pris plusieurs mesures, à commencer par celles ayant consisté à activer ses plans de défense et à renforcer les quatre bataillons multinationaux déployés dans les pays baltes et la Pologne. Puis, l’organisation a décidé le déployer un dispositif similitaire en Roumanie [avec la France comme nation cadre, via la mission Aigle], en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. Est-ce suffisant?
Non, ont répondu neuf pays d’Europe centrale, dont les dirigeants se sont réunis à Bucarest, ce 10 juin, afin de préparer le prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Madrid, à la fin de ce mois. En effet, ils ont plaidé pour un nouveau renforcement du flanc oriental de l’Alliance pour faire face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est […] devient d’autant plus urgent et crucial », a en effet déclaré Klaus Iohannis, le président roumain, au début de cette réunion, à laquelle avaient été conviés les chefs d’États de la Bulgarie, de l’Estonie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie.
Selon M. Iohannis, le sommet de Madrid devrait permettre de brosser une « vision à long terme », avec le nouveau concept stratégique de l’Otan, lequel « mettra la défense collective » inscrite dans l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord « au coeur des actions ». Ce qui, espère-t-il, passera par un « renforcement de la posture de dissuasion et de défense » afin de répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».
Quoi qu’il en soit, la déclaration finale publiée à l’issue de cette réunion ne parle pas de « consolider » la posture de dissuasion et de défense sur le flanc oriental de l’Otan mais de la « renforcer significativement », de manière « équilibrée, crédible, cohérente et durable », en « tenant compte des spécificités nationales et conformément à l’approche à 360 degrés » de l’Alliance « afin de décourager toute agression ».
Le document évoque notamment des « dispositifs de commandement et de contrôle accrus, une défense aérienne et antimissile renforcée » ainsi que des « infrastructures améliorées », tout en insistant sur la « mobilité militaire » et sur la logistique.
Par ailleurs, ces neuf pays ont également réaffirmé leur « ferme attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Moldavie et de la Géorgie », également susceptibles d’être menacées par la Russie. « Leur stabilité contribuent également à la sécurité de la zone euro-atlantique », ont-il fait valoir.
BBC
Historic English pubs recognised for their interiors
Eleven pubs across England have been recognised for their historic or unusual interiors.
The pubs have been listed, upgraded or relisted by the Department for Digital, Culture, Media and Sport on the advice of Historic England.
The Grade II Bridge Inn in Topsham, Devon is among those relisted.
Historic England said the interiors help "tell the fascinating story of pubs over the centuries and how they reflected society".
The other pubs can be found in Leeds, London, Hampshire, Oxfordshire, Suffolk and Lancashire.
The Bridge Inn has been run by the same family since 1897 and retains many of its historic features.
It includes a panelled corridor, rare historic glazed advertising, a stone fireplace and a hatch through which drinks are fetched.
It has been relisted to update the way it was described on the National Heritage List, which was written 30 years ago.
The list of pubs was put forward by the Campaign for Real Ale (CAMRA) Pub Heritage Group, as part of a collaboration with Historic England.
Duncan Wilson, chief executive of Historic England said: "At a time when many historic pubs in England are susceptible to change or at risk of closure, we are pleased to celebrate pubs that have kept their remarkable interiors.
"These rare interiors help tell the fascinating story of pubs over the centuries and how they reflected society."
Heritage Minister Nigel Huddleston said: "Our historic pubs are national institutions that have sat at the heart of local communities for generations, bringing people together and shining a light on our shared past.
"These listings recognise and celebrate the importance of the local pub to people across the country and will make sure their legacy endures for many years to come."
The full list of pubs:
Historic England said Grade II buildings are of "special interest", with Grade II* being "particularly important buildings of more than special interest".
Follow BBC News South West on Twitter, Facebook and Instagram. Send your story ideas to spotlight@bbc.co.uk.
.
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France24 - World
K-Pop group BTS announces hiatus after nine years
Issued on: 15/06/2022 - 14:43
Dheepthika LAURENT
IN THE PAPERS – Wednesday, June 15: We look at press reactions to the White House announcing President Joe Biden's upcoming trip to Saudi Arabia. British papers react after the government's plan to send illegal migrants to Rwanda to be processed was scuppered by the European Court of Human Rights. Also, K-Pop band BTS announces they are taking a break, much to the dismay of their millions of fans. Finally, Crocs has come up with a new summer collaboration: margarita-inspired Crocs!
For more on the stories we mentioned:
The Wall Street Journal: "President Biden's Saudi Arabia Flip Flop"
The Financial Times: "Joe Bidens U-turn on Saudi Arabia lays bare the West’s energy dilemma"
The Korea Herald: "BTS announces indefinite hiatus to focus on solo careers"
The Times of London : "Why my Crocs are in vogue"
Food and Wine: "Official Margaritaville Crocs Are Here So You Can Waste Away in Style"
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La Chine prévient qu’elle n’hésitera pas à « déclencher une guerre » pour empêcher l’indépendance de Taïwan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Jusqu’à présent, les autorités chinoises ont soigneusement évité de prononcer le mot « guerre » en évoquant Taïwan, pays qui, estiment-elles, a vocation à rejoindre le giron de la Chine.
Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».
La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.
Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île. Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.
Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.
En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, a rencontré avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.
Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.
Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».
Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.
La Chine prévient qu’elle n’hésitera pas à « déclencher une guerre » pour empêcher l’indépendance de Taïwan
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Jusqu’à présent, les autorités chinoises ont soigneusement évité de prononcer le mot « guerre » en évoquant Taïwan, pays qui, estiment-elles, a vocation à rejoindre le giron de la Chine.
Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».
La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.
Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île. Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.
Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.
En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, a rencontré avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.
Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.
Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».
Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Jusqu’à présent, les autorités chinoises ont soigneusement évité de prononcer le mot « guerre » en évoquant Taïwan, pays qui, estiment-elles, a vocation à rejoindre le giron de la Chine.
Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».
La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.
Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île. Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.
Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.
En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, a rencontré avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.
Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.
Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».
Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1PartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrer1Enregistrer1Jusqu’à présent, les autorités chinoises ont soigneusement évité de prononcer le mot « guerre » en évoquant Taïwan, pays qui, estiment-elles, a vocation à rejoindre le giron de la Chine.
Ainsi, en janvier 2019, le président chinois, Xi Jinping, avait affirmé que l’indépendance de l’île « ne pourrait conduire qu’à une impasse », tout en assurant que, à terme, la Chine serait « réunifiée ». Et d’ajouter : « Nous ne promettons pas de renoncer au recours à la force et nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures nécessaires ».
Puis, un an plus tard, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, affirma que Pékin continuerait de s’opposer « résolument » à l’indépendance de Taïwan et d’encourager les habitants de l’île à promouvoir la réunification de la Chine ». Ce qui dénotait un léger glissement sémantique dans la mesure où contrairement aux discours précédents, il n’était plus question de « réunification pacifique ».
La même année, le général Li Zuocheng, chef du département d’état-major interarmées et membre de la commission militaire centrale, alla encore plus loin. « La collusion entre les forces indépendantistes de Taïwan et les forces étrangères constitue une grande et réaliste menace pour le développement pacifique des relations inter-détroit. […] Et si la possibilité d’une réunification pacifique échoue, l’Armée populaire de libération prendra, avec l’ensemble du pays – y compris le peuple de Taiwan – toutes les mesures nécessaires pour briser résolument tout complot ou action séparatiste », avait-il prévenu.
Depuis, la Chine a accentué sa pression militaire sur Taïwan, via notamment des exercices militaires et, surtout, des incursion répétées dans la zone d’intentification de défense aérienne [ADIZ] de l’île. Ainsi, en 2021, 969 incursions furent constatées [contre 380 un an plus tôt]. Et 470 autres l’ont été depuis depuis le début de cette année, la dernière en date ayant eu lieu le 30 mai dernier, avec une formation de 30 aéronefs, dont, pour la première fois, des chasseurs multi-rôles Su-35 « Flanker E » de fabrication russe.
Alors que les forces taïwanaises sont mises sous pression et que le menace d’une invasion de l’île semble se préciser, le président américain, Joe Biden, a récemment assuré que les États-Unis défendraient Taïwan si nécessaire, tout en estimant que la Chine « flirtait avec le danger ». Washington « joue avec le feu », a rétorqué Pékin.
En attendant, la rencontre du chef du Pentagone, Lloyd Austin, a rencontré avec son homologue chinois, Wei Fenghe, ce 10 juin, en marge du Shangri-La Dialogue, organisé tous les ans à Singapour [sauf lors de la pandémie de covid-19, ndlr], allait être l’occasion de mettre les choses au clair et, pour le responsable américain, de rappeler la volonté des États-Unis de « maintenir un environnement sécuritaire régional ouvert, inclusif et fondé sur les règles » et de demander à Pékin de « s’abstenir » de toute action « destabilisatrice » envers Taïwan.
Seulement, cet échange aura marqué un changement de ton de la part de Pékin. En effet, selon le compte-rendu qu’en a fait le ministère chinois de la Défense, M. Wei a prévenu que « l’armée chinoise n’hésitera pas un instant à déclencher une guerre, quel qu’en soit le coût » si jamais « quelqu’un osait séparer Taïwan de la Chine ». Et d’insister : Pékin « brisera en mille morceaux » toute tentative d’indépendance de l’île.
Avec de tel propos, la Chine va plus loin que la Russie, qui évite de parler de « guerre » pour évoquer son invasion de l’Ukraine, qualifiant celle-ci « d’opération spéciale ».
Justement, ces deux pays n’ont cessé d’approfondir leurs relations, malgré des intérêts pouvant sembler divergents. « Les systèmes politiques russe et chinois se ressemblent de plus en plus, c’est un terreau propice à l’amitié. Et leur compétition commune avec la superpuissance mondiale américaine fait de cette amitié une nécessité », avait ainsi relevé Foreign Policy, en 2019. Et cette proximité s’affiche également dans le domaine militaire, comme en témoigne l’exercice effectué conjointement par leurs forces aériennes au-dessus des mers de Chine et du Japon, lors de la visite de M. Biden à Tokyo, le 24 mai.
avait ainsi relevé BBC
Ukraine war: 'Almost every family has lost someone close to them'
By Nick BeakeEurope correspondent, Kyiv
The true extent of the horror in the Russian-occupied city of Mariupol is hard to uncover.
The details that have already seeped out are difficult to process.
"Dead bodies everywhere. People were lying near every house. No one took them away," Yuliya Zolotariova, 51, tells us as her eyes water.
Now in the relative safety of the capital, Kyiv, she gives a harrowing account of life in her home city where it's a feared a major cholera outbreak could be imminent.
Yuliya escaped just two weeks ago.
"Everything is lost for everyone. Hopelessness. Fear. Pain."
Tears now begin to stream down her face.
"Almost every family has lost someone close to them."
It's easy to see why both Ukrainian officials and international humanitarian agencies believe conditions are perfect for the rapid spread of disease in Mariupol.
"No one has taken out the rubbish since the beginning of the war."
Yuliya explains that clean drinking water was impossible to find for many of the estimated 100,000 people still living in her city.
"We drained and drank water from the boiler. From heating systems. Later, our men went to a destroyed swimming pool and took chlorinated water from there. It's all we had."
The reality of life - or rather existence - under Russian occupation is at jarring odds with the propaganda on prominent display in Mariupol.
Blasted into submission, it's now forced to celebrate its Russian takeover.
The most symbolic moment of subjugation came this past weekend when the occupiers painted over the Soviet-era concrete welcome sign at the entrance to the city.
The freshly daubed colours of the Russian flag masking the blue and yellow of Ukraine.
While Moscow tries to airbrush history, it offers a future of misery to the residents it falsely claims to have liberated.
"Russia is here forever" declares a newly installed giant billboard.
That Yuliya Zolotariova was able to escape this hellhole is down to her daughter Anastasiya who, from afar, provided her with information about a possible escape route.
The 26-year-old moved to the capital a year ago to build a career working at Ukraine's national railway.
Since the war, she'd been trying to rebuild her family.
But that will be impossible.
Because not only did the Russians destroy her family home, they killed her grandmother Valentyna.
"In fact, they have destroyed three generations," Anastasiya tells us with anger and sadness. "All this, because they think we Ukrainians shouldn't exist."
We ask how many people she knows have been killed since the invasion in February.
"Twenty people I knew personally," she replies.
But the death of her beloved grandma is the hardest to bear.
Valentyna Polishuk, 80, died on 21 March. Nearly three months on, her body hasn't been recovered.
And it probably never will be.
Valentyna's daughter Yuliya - Anastasiya's mum - recalls the terrifying moment the Russians hit the family's apartment block in the middle of the night.
"I thought there was an earthquake because everything was trembling. The floors, the walls. Everything fell. I thought we were all just going to die."
She says the missile totally destroyed the top three floors and then fire spread through the rest of the building.
"It was insanely scary. We went down to the basement but it was burning badly and there was very strong smoke."
She says it soon became impossible to breathe.
"I said to my mother: 'Mum, let's go to breathe for five minutes. Let's get out of the cellar. She refused because she was very tired. She was 80 years old and it was too hard for her."
Yuliya left her phones and the family's ID documents with her mother and told her she'd go to find help.
"As I came up, the basement collapsed. There was no way to save them. It was hell."
Eleven residents of the block, including children, perished in the basement.
Now, in another basement in another city, Mariupol's survivors are trying to cope with the death and destruction visited upon them.
In the centre of Kyiv we find men and women standing in a circle passing a ball to one another and exchanging hugs.
This is group therapy for a community that is not only displaced, but traumatised.
Today's session is for those who've revealed they're especially worried about how to make ends meet.
Yesterday's session focussed on bereavement as nearly all of the 20 participants had lost loved ones in the past three months, reveals psychologist Anna Chasovnykova.
"First people come with panic attacks. They remember what was there, and those were explosions and murders. They see all the evil that the Russian Federation has brought to Ukraine."
She must be one of the busiest women in Kyiv, such is the demand for mental health support.
"Almost every Ukrainian faces some psychological consequences. Someone saw the war, someone was in battle, someone lost a family."
The centre where Anna works was only set up a fortnight ago.
In that time, they've supported more than 5,000 people, all of them recently arrived from Mariupol.
In another room, we see Mykola Polishuk, 79, registering his details and recording the life he lived in his beloved Mariupol: his address, his job, his family.
But there will be a line missing in the record.
He is the husband of Valentyna.
His wife of 52 years.
"I'm sorry, I can't talk because the tears are coming."
Mykola puts his head in his hands and covers his face.
In front of him there's a photo of his wedding day - in Mariupol - in 1970.
It's one of the very few things his family still possess.
His face is drained of all remaining colour, as he contemplates the new existence Russian President Vladimir Putin's invasion has created for him.
"What they have done сan never be forgiven."
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L'Humanité
Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann
ActuÀ Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.
Patrick KamenkaLe 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.
Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.
Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.
Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.
Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…
Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.
Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.
Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.
Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.
Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.
Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).
mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance Opex 360
Un mystérieux avion civil a traversé l’espace aérien de six pays membres de l’Otan sans autorisation [MàJ]
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 8 juin, un bimoteur civil de type Piper Aztec, immatriculé LY-LOO, a décollé de Lituanie sans la moindre autorisation. Puis, ayant survolé la Pologne et la Slovaquie avec son transpondeur éteint, il a atterri à l’aérodrone de Hajdúszoboszló, situé à quelques dizaines de kilomètres de Debrecen, dans l’est de la Hongrie. Là, deux hommes en sont sortis, ont menacé le gardien du site et rapidement fait le plein de l’appareil pour repartir dans la foulée, avant l’arrivée de la police.
Par la suite, le Piper Aztec a fini par être intercepté par deux JAS-39 Gripen de la force aérienne hongroise, laquelle a été alertée par le Centre d’opérations aériennes conjointes de l’Otan. Les occupants de l’appareil n’ont répondu ni aux appels radio, ni aux signaux visuels.
Les JAS-39 hongrois ont accompagné le bimoteur jusqu’à ce que deux F-16 américains, alors en patrouille, le prennent en charge à la hauteur d’Oradea, en Roumanie. Puis, deux F-16 de la force aérienne roumaine en pris le relai jusqu’à Turnu Severin. Là encore, à aucun moment l’équipage de l’appareil n’a répondu aux sollicitations par radio et aux signaux visuels.
Puis celui-ci a pris la direction de la Serbie, puis celle de la Bulgarie. En raison des conditions météorologiques, aucun avion de chasse bulgare n’est allé l’intercepter, Sofia ayant expliqué que les conditions météorologiques étaient trop mauvaises… et que, de toute façon, l’intrus « n’a été considéré à aucun moment comme une menace ». En outre, le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, a fait valoir qu’il « volait à très basse altitude et à faible vitesse, ce qui rend difficile l’interception par les chasseurs ».
En tout cas, et après avoir quitté l’espace aérien serbe, le Piper Aztec aurait a priori fait une escale dans les environs de Vidin pour se ravitailler, avant de mettre le cap vers la mer Noire… Qu’il n’a pas pu atteindre puisqu’il a été retrouvé sur l’aérodrome désaffecté de Targovishte, dans le nord-est de la Bulgarie. Une caméra aurait été retrouvée à son bord, d’après les médias locaux. Quant à ses occupants, ils se sont volatilisés dans la nature.
Le Piper Aztec en question appartient à un ancien officier lituanien, qui l’avait mis en vente en janvier dernier. « Il n’est plus utilisé depuis 2015 . Cependant il marche bien. L’année dernière, il a été déplacé d’une ville à une autre donc il vole », a-t-il commenté dans son annonce. L’appareil, construit en 1962, serait basé à Panevezys.
En attendant, cette affaire est pleine de mystères… Pourquoi cet avion, sans plan de vol, n’a-t-il pas été repéré dès son entrée dans l’espace aérien de la Pologne, surtout dans le contexte actuel? Et pourquoi a-t-il été intercepté tardivement? Pourquoi n’a-t-il pas été forcé à atterrir? Quel était le but de son périple? Qui était aux commande? L’enquête ouverte par le minstère bulgare de l’Intérieur permettra sans doute de répondre à toutes ces questions.
MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30
– Le propriéraire du Piper Aztec, Bronius Zaronskis, a déclaré avoir vendu son avion à trois hommes, la semaine passée. « Ce n’étaient pas des Lituaniens. Je ne peux pas dire de quel pays ils venaient, peut-être des Ukrainiens, peut-être des Roumains ou des Bulgares. J’ai communiqué avec un homme en russe. Je ne connais pas les noms de ces hommes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je l’ai vendu et j’ai dit au revoir à cet avion. J’ai essayé de le vendre pendant des années. Je n’avais nulle part où le garder, donc je suis content qu’ils l’aient acheté ».
– Le Piper Aztec n’était plus immatriculé en Lituanie
Photo : Chris Lofting – , GFDL 1.2
Un mystérieux avion civil a traversé l’espace aérien de six pays membres de l’Otan sans autorisation [MàJ]
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLe 8 juin, un bimoteur civil de type Piper Aztec, immatriculé LY-LOO, a décollé de Lituanie sans la moindre autorisation. Puis, ayant survolé la Pologne et la Slovaquie avec son transpondeur éteint, il a atterri à l’aérodrone de Hajdúszoboszló, situé à quelques dizaines de kilomètres de Debrecen, dans l’est de la Hongrie. Là, deux hommes en sont sortis, ont menacé le gardien du site et rapidement fait le plein de l’appareil pour repartir dans la foulée, avant l’arrivée de la police.
Par la suite, le Piper Aztec a fini par être intercepté par deux JAS-39 Gripen de la force aérienne hongroise, laquelle a été alertée par le Centre d’opérations aériennes conjointes de l’Otan. Les occupants de l’appareil n’ont répondu ni aux appels radio, ni aux signaux visuels.
Les JAS-39 hongrois ont accompagné le bimoteur jusqu’à ce que deux F-16 américains, alors en patrouille, le prennent en charge à la hauteur d’Oradea, en Roumanie. Puis, deux F-16 de la force aérienne roumaine en pris le relai jusqu’à Turnu Severin. Là encore, à aucun moment l’équipage de l’appareil n’a répondu aux sollicitations par radio et aux signaux visuels.
Puis celui-ci a pris la direction de la Serbie, puis celle de la Bulgarie. En raison des conditions météorologiques, aucun avion de chasse bulgare n’est allé l’intercepter, Sofia ayant expliqué que les conditions météorologiques étaient trop mauvaises… et que, de toute façon, l’intrus « n’a été considéré à aucun moment comme une menace ». En outre, le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, a fait valoir qu’il « volait à très basse altitude et à faible vitesse, ce qui rend difficile l’interception par les chasseurs ».
En tout cas, et après avoir quitté l’espace aérien serbe, le Piper Aztec aurait a priori fait une escale dans les environs de Vidin pour se ravitailler, avant de mettre le cap vers la mer Noire… Qu’il n’a pas pu atteindre puisqu’il a été retrouvé sur l’aérodrome désaffecté de Targovishte, dans le nord-est de la Bulgarie. Une caméra aurait été retrouvée à son bord, d’après les médias locaux. Quant à ses occupants, ils se sont volatilisés dans la nature.
Le Piper Aztec en question appartient à un ancien officier lituanien, qui l’avait mis en vente en janvier dernier. « Il n’est plus utilisé depuis 2015 . Cependant il marche bien. L’année dernière, il a été déplacé d’une ville à une autre donc il vole », a-t-il commenté dans son annonce. L’appareil, construit en 1962, serait basé à Panevezys.
En attendant, cette affaire est pleine de mystères… Pourquoi cet avion, sans plan de vol, n’a-t-il pas été repéré dès son entrée dans l’espace aérien de la Pologne, surtout dans le contexte actuel? Et pourquoi a-t-il été intercepté tardivement? Pourquoi n’a-t-il pas été forcé à atterrir? Quel était le but de son périple? Qui était aux commande? L’enquête ouverte par le minstère bulgare de l’Intérieur permettra sans doute de répondre à toutes ces questions.
MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30
– Le propriéraire du Piper Aztec, Bronius Zaronskis, a déclaré avoir vendu son avion à trois hommes, la semaine passée. « Ce n’étaient pas des Lituaniens. Je ne peux pas dire de quel pays ils venaient, peut-être des Ukrainiens, peut-être des Roumains ou des Bulgares. J’ai communiqué avec un homme en russe. Je ne connais pas les noms de ces hommes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je l’ai vendu et j’ai dit au revoir à cet avion. J’ai essayé de le vendre pendant des années. Je n’avais nulle part où le garder, donc je suis content qu’ils l’aient acheté ».
– Le Piper Aztec n’était plus immatriculé en Lituanie
Photo : Chris Lofting – , GFDL 1.2
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Par la suite, le Piper Aztec a fini par être intercepté par deux JAS-39 Gripen de la force aérienne hongroise, laquelle a été alertée par le Centre d’opérations aériennes conjointes de l’Otan. Les occupants de l’appareil n’ont répondu ni aux appels radio, ni aux signaux visuels.
Les JAS-39 hongrois ont accompagné le bimoteur jusqu’à ce que deux F-16 américains, alors en patrouille, le prennent en charge à la hauteur d’Oradea, en Roumanie. Puis, deux F-16 de la force aérienne roumaine en pris le relai jusqu’à Turnu Severin. Là encore, à aucun moment l’équipage de l’appareil n’a répondu aux sollicitations par radio et aux signaux visuels.
Puis celui-ci a pris la direction de la Serbie, puis celle de la Bulgarie. En raison des conditions météorologiques, aucun avion de chasse bulgare n’est allé l’intercepter, Sofia ayant expliqué que les conditions météorologiques étaient trop mauvaises… et que, de toute façon, l’intrus « n’a été considéré à aucun moment comme une menace ». En outre, le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, a fait valoir qu’il « volait à très basse altitude et à faible vitesse, ce qui rend difficile l’interception par les chasseurs ».
En tout cas, et après avoir quitté l’espace aérien serbe, le Piper Aztec aurait a priori fait une escale dans les environs de Vidin pour se ravitailler, avant de mettre le cap vers la mer Noire… Qu’il n’a pas pu atteindre puisqu’il a été retrouvé sur l’aérodrome désaffecté de Targovishte, dans le nord-est de la Bulgarie. Une caméra aurait été retrouvée à son bord, d’après les médias locaux. Quant à ses occupants, ils se sont volatilisés dans la nature.
Le Piper Aztec en question appartient à un ancien officier lituanien, qui l’avait mis en vente en janvier dernier. « Il n’est plus utilisé depuis 2015 . Cependant il marche bien. L’année dernière, il a été déplacé d’une ville à une autre donc il vole », a-t-il commenté dans son annonce. L’appareil, construit en 1962, serait basé à Panevezys.
En attendant, cette affaire est pleine de mystères… Pourquoi cet avion, sans plan de vol, n’a-t-il pas été repéré dès son entrée dans l’espace aérien de la Pologne, surtout dans le contexte actuel? Et pourquoi a-t-il été intercepté tardivement? Pourquoi n’a-t-il pas été forcé à atterrir? Quel était le but de son périple? Qui était aux commande? L’enquête ouverte par le minstère bulgare de l’Intérieur permettra sans doute de répondre à toutes ces questions.
MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30
– Le propriéraire du Piper Aztec, Bronius Zaronskis, a déclaré avoir vendu son avion à trois hommes, la semaine passée. « Ce n’étaient pas des Lituaniens. Je ne peux pas dire de quel pays ils venaient, peut-être des Ukrainiens, peut-être des Roumains ou des Bulgares. J’ai communiqué avec un homme en russe. Je ne connais pas les noms de ces hommes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je l’ai vendu et j’ai dit au revoir à cet avion. J’ai essayé de le vendre pendant des années. Je n’avais nulle part où le garder, donc je suis content qu’ils l’aient acheté ».
– Le Piper Aztec n’était plus immatriculé en Lituanie
Photo : Chris Lofting – , GFDL 1.2
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Par la suite, le Piper Aztec a fini par être intercepté par deux JAS-39 Gripen de la force aérienne hongroise, laquelle a été alertée par le Centre d’opérations aériennes conjointes de l’Otan. Les occupants de l’appareil n’ont répondu ni aux appels radio, ni aux signaux visuels.
Les JAS-39 hongrois ont accompagné le bimoteur jusqu’à ce que deux F-16 américains, alors en patrouille, le prennent en charge à la hauteur d’Oradea, en Roumanie. Puis, deux F-16 de la force aérienne roumaine en pris le relai jusqu’à Turnu Severin. Là encore, à aucun moment l’équipage de l’appareil n’a répondu aux sollicitations par radio et aux signaux visuels.
Puis celui-ci a pris la direction de la Serbie, puis celle de la Bulgarie. En raison des conditions météorologiques, aucun avion de chasse bulgare n’est allé l’intercepter, Sofia ayant expliqué que les conditions météorologiques étaient trop mauvaises… et que, de toute façon, l’intrus « n’a été considéré à aucun moment comme une menace ». En outre, le ministre bulgare de la Défense, Dragomir Zakov, a fait valoir qu’il « volait à très basse altitude et à faible vitesse, ce qui rend difficile l’interception par les chasseurs ».
En tout cas, et après avoir quitté l’espace aérien serbe, le Piper Aztec aurait a priori fait une escale dans les environs de Vidin pour se ravitailler, avant de mettre le cap vers la mer Noire… Qu’il n’a pas pu atteindre puisqu’il a été retrouvé sur l’aérodrome désaffecté de Targovishte, dans le nord-est de la Bulgarie. Une caméra aurait été retrouvée à son bord, d’après les médias locaux. Quant à ses occupants, ils se sont volatilisés dans la nature.
Le Piper Aztec en question appartient à un ancien officier lituanien, qui l’avait mis en vente en janvier dernier. « Il n’est plus utilisé depuis 2015 . Cependant il marche bien. L’année dernière, il a été déplacé d’une ville à une autre donc il vole », a-t-il commenté dans son annonce. L’appareil, construit en 1962, serait basé à Panevezys.
mis en venteEn attendant, cette affaire est pleine de mystères… Pourquoi cet avion, sans plan de vol, n’a-t-il pas été repéré dès son entrée dans l’espace aérien de la Pologne, surtout dans le contexte actuel? Et pourquoi a-t-il été intercepté tardivement? Pourquoi n’a-t-il pas été forcé à atterrir? Quel était le but de son périple? Qui était aux commande? L’enquête ouverte par le minstère bulgare de l’Intérieur permettra sans doute de répondre à toutes ces questions.
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MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30MàJ – 1 / 10.06.2022 – 18h30– Le propriéraire du Piper Aztec, Bronius Zaronskis, a déclaré avoir vendu son avion à trois hommes, la semaine passée. « Ce n’étaient pas des Lituaniens. Je ne peux pas dire de quel pays ils venaient, peut-être des Ukrainiens, peut-être des Roumains ou des Bulgares. J’ai communiqué avec un homme en russe. Je ne connais pas les noms de ces hommes », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Je l’ai vendu et j’ai dit au revoir à cet avion. J’ai essayé de le vendre pendant des années. Je n’avais nulle part où le garder, donc je suis content qu’ils l’aient acheté ».
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Nadège DubessayConsommation de drogues, d’alcool, d’écrans et comportements à risque… La crise sanitaire a fragilisé les jeunes de 16 à 30 ans et a inscrit ces comportements négatifs dans la durée. Malgré un retour à « la vie normale », cette tranche de la population particulièrement sensible déclare avoir besoin de s’amuser, de déstresser, quitte à se mettre en danger. C’est ce que révèle la deuxième édition du baromètre des addictions Ipsos/Macif, rendue publique mardi, réalisée en concertation avec un collectif d’experts, psychologues, addictologues et la Fédération des associations générales étudiantes (Fage).
Répercussions sur la vie sociale et les émotions
« Les addictions chez les jeunes n’ont pas uniquement des conséquences sur leur santé, mais touchent également leur vie sociale, leur équilibre émotionnel, leur sécurité que ce soit sur la route, dans l’espace public ou dans leur vie privée », alerte Nathalie Irisson . « Un cercle vicieux, poursuit la responsable prévention Macif, que la crise sanitaire et le contexte économique et géopolitique compliqué viennent accentuer. » Quatre grandes tendances ressortent de ce dernier baromètre : 58 % des jeunes ont déjà perdu le contrôle d’eux-mêmes au moins une fois du fait de leur consommation d’alcool, de cannabis et autres, et 70 % après avoir passé du temps devant un écran. Des tendances à la hausse en comparaison à 2021 (respectivement de 6 et 9 points), alors que nous étions en pleine crise sanitaire et que la tendance était déjà à la hausse par rapport aux années précédentes.
Les jeunes consommateurs d’alcool et utilisateurs d’écrans ont toujours une perception du risque très minimisée avec notamment deux jeunes sur cinq qui passent plus de six heures devant un écran par jour (41 %). Ils sont même 10 % à s’exposer plus de dix heures par jour. 74 % disent avoir ressenti des troubles, des sentiments de mal-être ou des difficultés concrètes (accidents, situations de violence, problèmes financiers…) liés à la consommation de substances et d’écrans, soit 6 points de plus par rapport à l’année dernière. Enfin, quatre jeunes sur cinq ont déjà adopté un comportement à risque dans leurs déplacements en raison de leur consommation (83 %), dont 62 % plusieurs fois. Un tiers d’entre eux (34 %) est déjà rentré en voiture en tant que conducteur ou à vélo (31 %) dans un état de conscience modifié. Pourtant, il y a 29 % de risques en plus d’avoir un accident avec une consommation croisée d’alcool et de cannabis.
Faire évoluer les messages de prévention
« On note une consommation de drogue ou d’alcool en hausse depuis deux ans », constate Bleuenn Laot, chargée de mission prévention et promotion de la santé pour la Fage. « Il y a une normalisation des consommations perçues comme un facteur d’intégration sociale. Ne pas consommer d’alcool peut être clivant. » La jeune femme déplore que les messages de prévention restent les mêmes depuis des années. « Ils n’ont plus le même impact. Ils devraient évoluer en même temps que la société. » C’est ce que tente la Macif, avec un dispositif de prévention totalement innovant : un escape game (jeu d’évasion) baptisé After Chill, qui aborde de manière immersive l’addiction et propose des stratégies de prévention.
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US Open : les joueurs russes et biélorusses autorisés à participer sous drapeau neutre
Publié le : 14/06/2022 - 22:29
FRANCE 24
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Alors que la guerre fait rage en Ukraine, les joueuses et joueurs russes et biélorusses, exclus de Wimbledon, sont en revanche autorisés à participer à l'US Open 2022, mais uniquement sous un drapeau neutre.
Le champion russe de tennis Daniil Medvedev va pouvoir défendre son titre à l'US Open. Le Grand Chelem new-yorkais, contrairement à Wimbledon qui les a exclus, a en effet décidé d'autoriser, mardi 14 juin, Russes et Biélorusses à participer à l'épreuve, uniquement sous un drapeau neutre, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine.
"La Fédération américaine de tennis autorisera les joueurs russes et biélorusses à participer à l'US Open 2022, mais uniquement sous un drapeau neutre. Aux côtés des autres tournois majeurs, de la Fédération internationale, des circuits masculin ATP et féminin WTA, l'USTA a déjà condamné et continue de condamner l'invasion injustifiée de l'Ukraine par la Russie", indique un communiqué de l'instance.
"L'USTA, aux côtés de ces organes du tennis, a soutenu la mise au ban des fédérations de tennis de Russie et de la Biélorussie et donc de toutes les compétitions internationales par équipes, ainsi que la directive imposant aux joueurs de ces pays de jouer sous un drapeau neutre lorsqu'ils concourent en dehors des compétitions internationales par équipes", ajoute-t-elle.
USTA Statement Regarding Russian and Belarusian Players:
June 14, 2022Des positions différentes selon les tournois
Ce faisant, l'US Open, qui "permet à tous les joueurs éligibles, quelle que soit leur nationalité, de participer à l'US Open 2022", opte pour la même ouverture auprès des joueurs et joueuses russes et biélorusses que Roland-Garros, qui les a autorisés à participer à l'épreuve il y a trois semaines, à la même condition du drapeau neutre.
Au printemps, les Masters 1000 d'Indian Wells et de Miami avaient adopté la même position, en autorisant ces sportifs à prendre part à leur tournoi, en dépit de protestations de certains joueurs et joueuses ukrainiens demandant qu'ils soient interdits de compétitions.
L'USTA dit vouloir lancer une série d'initiatives visant à amplifier les efforts humanitaires déjà en œuvre pour l'Ukraine, notamment en s'engageant à "apporter un soutien financier important, dont les détails seront annoncés prochainement".
La décision des organisateurs de Wimbledon d'exclure les joueuses et joueurs russes et biélorusses avait suscité des réactions plutôt critiques, et l'ATP et la WTA ont décidé de ne pas distribuer de points pour le tournoi cette année.
Avec AFP
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US Open : Novak Djokovic à une victoire d'un Grand Chelem historique
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France24 - Monde
Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
Publié le : 10/06/2022 - 19:17
Line RIFAI
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Elon Musk va-t-il bien racheter Twitter pour 44 milliards de dollars ? Lundi 6 juin, le patron de Tesla et de SpaceX a menacé, dans un document officiel, de retirer son offre d'achat. Selon lui, Twitter ne répondait pas à ses demandes d'information sur les spams et les faux comptes. Depuis, le conseil d'administration du réseau social a cédé, d'après The Washington Post. Pourquoi le rachat de la plateforme suscite-t-il autant de tensions et de rebondissements ? Quelles conséquences pourrait-il avoir sur le débat démocratique ?
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Alexandre BARADEZ, Responsable Analyses Marchés chez IG France
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Denis JACQUET, Entrepreneur
Elon Musk accuse Twitter de "résister" à ses demandes et menace de retirer son offre de rachat
Elon Musk augmente son apport à 33,5 milliards de dollars pour acheter Twitter
La chronique de l’éco
Rachat de Twitter par Elon Musk : le multimilliardaire menace de retirer son offre
Valeurs Actuelles
Fin des voitures thermiques : “On risque de créer un mouvement type Gilets Jaunes puissance 10”
Valeurs actuelles. A quoi joue le Parlement européen ?
Pierre Chasseray. C’est bien beau de jouer à Madame Irma, mais dans dix ans, on ne sait pas ce qu’il y aura sous le capot du véhicule de demain d’un point de vue technologique. Le Parlement européen veut mettre fin au véhicule thermique. Il met surtout la charrue avant les pneus ! Soyons clairs, la filière automobile n’est pas encore prête ; laissons donc lui le temps. Le Parlement met en fait tous ses œufs dans le même panier en confondant vitesse et précipitation sur l’électrique alors que l’autonomie n’est toujours pas au rendez-vous et que le maillage en bornes électriques est insuffisant. Il existe pourtant d’autres technologies, comme le moteur à hydrogène, qui méritent d’être étudiées. Regardez le maillage territorial des stations-services : on en comptait 47 000 dans les années 1970, il n’y en a plus que 11 000 et 30 % d’entre-elles pourraient prochainement mettre la clef sous la porte. Mieux vaudrait sécuriser et permettre des alternatives comme les biocarburants ou carburants de synthèses 100 % renouvelables. Élaborés à partir d’éthanol, ils présentent un bilan carbone 65 % plus avantageux. Décarboner ne signifie donc pas forcément passer au tout électrique !
Quand on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue
Que vous inspirent tous ces attaques contre les automobilistes ?
Quand, avec les ZFE (zones à faibles émissions), on interdit à un automobiliste sur deux de rouler en ville au risque de payer un PV à 68 euros, il ne faut pas s’étonner si les Français descendent dans la rue. On risque surtout de créer un mouvement de type Gilet Jaune puissance 10 ! Évidemment, il y a des impératifs liés à la transition énergétique, mais la mobilité doit aussi être défendue fermement. Pour beaucoup d’élus, l’automobiliste est un pollueur, mais ce n’est pas le cas. En fait, l’inverse de la mobilité, c’est de la récession. Vouloir accumuler des mesures sur les automobilistes, comme la limitation à 30 km/h dans les agglomérations ou la circulation alternée, cela ne fonctionne pas. Toutes ces mesures à la Greta Thunberg concernent surtout la minorité de Français qui a les moyens de changer de véhicules (pour autant qu’elle sache quel type acheter) or la très grande majorité de la population ne le peut pas.
La maire de Paris réfléchit à modifier les règles de circulations sur le périphérique. Qu’en pensez-vous ?
Soyons toutefois honnête avec Anne Hidalgo ; elle ne propose pas de supprimer une voie de circulation, mais de la réserver aux véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en commun et au covoiturage. Ce n’est pas idiot, mais cela ne fonctionne pas. Rien qu’avec les véhicules zéro émission, aux taxis, aux transports en, la voie réservée sera vite remplie. Le problème est ailleurs : il est lié au covoiturage. On ne peut pas imposer à tout le monde de voyager à plusieurs dans une voiture qui, je ne rappelle, n’est pas un transport en commun. En France, la politique de mobilité a toujours été confiée à des élus ; résultat, je ne sais pas aujourd’hui comment, entre les zones à faibles émissions, les vignettes Crit’Air, les limitations de vitesses à 30 km/h, 80 km/h, on peut encore rouler sereinement en France.
Propos recueillis par Frédéric Paya
L'Humanité
Spectacle vivant. Les jeunes du Secours Populaire sur la scène du Grand Palais
ActuCe mercredi 15 juin, des bénéficiaires du Secours Populaire dansent devant 2 000 personnes au Grand Palais accompagnés par l’orchestre Ostinato. Nous avons suivi la dernière répétition de ce spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ».
Eugénie Barbezat
« Concentration, intensité des corps, précision, énergie : c’est la dernière ligne droite, il faut monter les curseurs au maximum. Et surtout gardez toujours en tête le fil de l’histoire qu’on a décidé de raconter ensemble sur cette musique, ça vous aidera à improviser si vous avez un trou » : telles sont les indications données par Maxime Thomas, à la quinzaine de danseurs en train s’enchaîner les tableaux chorégraphiés qu’ils ont créés sur la musique de la Neuvième symphonie de Beethoven.
Ce mercredi 15 juin, le groupe de bénéficiaires du Secours populaire (SPF) qui répète depuis plusieurs semaines dans les locaux parisiens de l’association va se produire dans un tout autre cadre. C’est le grand Palais qui les accueillera, ainsi que 80 musiciens de l’orchestre Ostinato pour un grand spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ». Devant 2 000 spectateurs ! Autant dire que l’enjeu est de taille, tout comme le stress des participants.
Un engagement physique est bien plus riche que la simple consommation de produits culturels… Anne Desfontaines, en charge de l’éducation populaire au SPF de Paris.
« Quand on nous a proposé ce projet il y a quelques mois, on s’est demandé si nos bénéficiaires allaient oser s’y associer. On a contacté en priorité ceux de l’antenne du 13 e arrondissement parisien, dédiée aux étudiants. Leurs réponses ont dépassé nos espérances ! Une vingtaine de jeunes se sont inscrits et viennent régulièrement aux répétitions, ils se sont littéralement pris au jeu. Pour le SPF, cette forme d’accès à la culture à travers la participation à projet aussi grandiose est très pertinente. Un engagement physique est bien plus riche que la simple consommation de produits culturels… », se félicite Anne Desfontaines, en charge de l’éducation populaire au SPF de Paris.
Très assidu, Biplojït n’a raté aucune séance, il est même souvent en avance. Pantalon de toile beige et polo jaune paille, le jeune homme qui prépare un diplôme universitaire de Français à l’université de Paris Dauphine est venu un peu par hasard. « Je suis logé chez des compatriotes depuis mon arrivée en France il y a deux ans et demi du Bangladesh, explique-t-il. Or, j’ai besoin de pratiquer le Français, alors j’ai pensé que ces ateliers de danse seraient une bonne occasion… » L’expérience lui a plu même s’il n’avait « jamais dansé en dehors des fêtes religieuses auparavant ». Il s’est révélé plutôt doué, au point de se voir proposer un passage en solo. « Je suis très fier d’avoir eu cette chance. Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé », confie-t-il d’une voix douce.
Quand danser a un goût de revanche
À l’inverse Lise, la benjamine du groupe est passionnée de danse de longue date. « Le problème c’est qu’à Paris mes moyens ne me permettent pas de m’inscrire à un cours alors je ne pouvais pas manquer cette opportunité. Dès la première séance j’ai trouvé cela génial. Chacun est arrivé avec sa culture, on était de niveaux très différents mais on s’est tous retrouvés autour de la musique », détaille l’étudiante en lettre de 18 ans, qui malgré un peu d’appréhension se réjouit de danser « sur une immense scène, portée par un orchestre symphonique ».
Ce rendez-vous hebdomadaire me permet de me reconnecter avec ma culture latino. Rolando
Azal et Rolando sont un couple d’étudiants aux beaux-arts de Paris. Pour elle, réfugiée iranienne en France depuis un peu plus d’une année, danser a un goût de revanche. « Dans mon pays, c’est interdit vous savez… », souffle la trentenaire en brassière rose et legging noir. Pour son compagnon, c’est différent : venu du Mexique en 2019, l’athlétique jeune homme a « la danse dans le sang ». « Ce rendez-vous hebdomadaire me permet de me reconnecter avec ma culture latino, lance-t-il. Même si évidemment je n’ai pas l’habitude de bouger sur du Beethoven. Mais Maxime nous laisse beaucoup de liberté et on peut laisser libre cours à notre inspiration. »
Alexiane, 22 ans, est étudiante en communication et animatrice bénévole au SPF, est d’abord venue en tant qu’observatrice. Elle qui se dit pourtant « pas forcément à l’aise avec [son] corps », n’a pas résisté à l’envie de prendre part à la troupe en train de se créer « émerveillée par l’enthousiasme et l’énergie qui se dégageait du groupe ». Sa démarche illustre parfaitement le propos du spectacle : « On a travaillé sur la base de l’expérience de chacun pour tenter de figurer comment on se découvre, s’apprivoise et finalement, construit quelque chose d’harmonieux ensemble », précise Maxime Thomas.
Briser le mur de l’élitisme de la musique classique
Tandis que le groupe répète chaque séquence sous le regard du chorégraphe qui repère les passages difficiles, les fait rejouer inlassablement, distille quelques conseils techniques et beaucoup d’encouragements, une femme blonde, assise un peu en retrait suit la répétition avec acuité. Il s’agit d’Emmanuelle Duthu, la directrice générale de l’orchestre atelier Ostinato. Ce projet, c’est « son bébé ». Elle arrive à la tête de cet orchestre d’excellence regroupant des grands prix de conservatoire après un passage par la société de Saint Vincent de Paul, une association qui lutte contre la solitude et l’isolement des plus fragiles.
Nous avons proposé à des personnes sans-abri d’assurer la partie percussion du grand concert du 15 juin. Emmanuelle Duthu, la directrice générale de l’orchestre atelier Ostinato
De son précédent engagement elle garde la conviction qu’il faut que le monde de la « grande musique » s’ouvre à toutes les strates de la société. « Nous avons proposé à des personnes sans-abri d’assurer la partie percussion du grand concert du 15 juin. Pour assister à tous les ateliers préparatoires, je peux vous assurer que jouer d’un instrument les incite à se livrer, cela libérait leur parole, c’est formidable. C’est le cas aussi pour les détenus du centre pénitentiaire de Nanterre qui vont déclamer des textes de slam rédigés lors d’ateliers en prison, encadrés par le chanteur Tarik, le finaliste en 2021 de l’émission The Voice. Leurs textes sont à la fois très poétiques et terre à terre et nous donnent à la réalité quotidienne de l’enfermement. » Il s’agit aussi de « briser ce mur de l’élitisme de la musique classique », en proposant un concert gratuit dans un cadre prestigieux associant un orchestre professionnel et des amateurs.
La musique pour créer des ponts entre différents publics
Le fait d’avoir adjoint à une formation classique, du slam, des percussions et de la danse contemporaine, plutôt associés aux cultures urbaine, a pour but de créer des ponts entre les différents publics qui vont venir. Preuve que cela fonctionne les réservations explosent et c’est déjà presque complet. Pour Emmanuelle Duthu, la clé du succès est simple : « on rend accessible le répertoire classique y faisant entrer des disciplines plus contemporaines et on casse un peu les codes aussi pour que les habitués s’ouvrent à d’autres univers. »
le but premier de la danse est de transmettre une émotion, de faire passer un message. Ils le font avec une spontanéité qui me touche beaucoup. Maxime Thomas, danseur à l'opéra
« Une bouffée d’air frais » en dehors de la rigide de la danse classique que Maxime Thomas apprécie. « Non professionnels, les jeunes du SPF ne sont pas obsédés par la technique ou l’esthétisme. Ils sont dans le plaisir de ressentir leur corps dans l’espace. Pour moi qui suis à l’opéra, dans un cadre très académique, cela me rappelle que le but premier de la danse est de transmettre une émotion, de faire passer un message. Ils le font avec une spontanéité qui me touche beaucoup. » L’homme semble moins stressé que ses élèves à l’approche du grand jour. « Il y aura des surprises, peut-être des ratés, c’est le principe du spectacle vivant. L’important pour eux c’est d’avoir réussi à mener le projet à son terme, je suis sûr qu’ils en garderont une forme de confiance en eux » Foulard bleu sur les cheveux, Maguette, discrète étudiante en informatique à la Sorbonne, ne dément pas : « danser avec le groupe m’a transformée, c’est presque comme si j’étais une autre personne, plus fière, plus ouverte. »
Plus d’information sur le site du Grand Palais
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Les forces norvégiennes vont rendre leurs hélicoptères NH-90 NFH à NHIndustries et exiger leur remboursement
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier, et alors qu’elle était encore ministre des Armées, Florence Parly avait mis Airbus Helicopters devant ses responsabilités au sujet de la disponibilité des hélicoptères NH-90 NFH. En effet, à l’époque, seulement sept appareils étaient opérationnels sur les 27 en dotation au sein de la Marine nationale.
« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », avait affirmé Mme Parly.
Selon la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], cette situation était notamment due à des retours chez l’industriel pour des mises à jour importantes des hélicoptères les plus anciens et à une « corrosion très importante ». Un problème connu de longue date pour avoir été fréquemment souligné par les chefs d’état-major de la Marine nationale lors de leurs auditions parlementaires.
Comme la Marine nationale, les forces norvégiennes ont aussi régulièrement déploré la faible disponibilité de leurs NH-90 NFH, utilisés pour la lutte anti-sous-marine et des missions relevant de la garde-côtière.
Selon un rapport publié en 2018, les NH-90 norvégiens ne pouvaient alors assurer qu’environ 40% des heures de vol prévues dans leur contrat opérationnel. « L’analyse montre que [cet hélicoptère] ne sera pas en mesure de répondre aux besoins des frégates et des garde-côtes », avait-il conclu. Et cette situation risquait même de s’aggraver. « Les six NH-90 que nous avons aujourd’hui doivent être renvoyés à l’usine pour des mises à niveau opérationnelles. Combiné avec d’autres défis d’entretien, cela réduira le temps de vol disponible dans les prochaines années », avait en effet avancé l’état-major norvégien.
Depuis, ce pronostic s’est vérifié. Et le ministère norvégien de la Défense vient de prendre une mesure radicale, en décidant de renvoyer les NH-90 NFH au consortium NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker], tout en demandant un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes [soit environ 500 millions d’euros].
« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », a justifié Bjørn Arild Gram lors d’une conférence de presse donnée ce 10 juin.
« Nous avons tenté à plusieurs reprises de résoudre les problèmes liés au NH90 en coopération avec NHI, mais plus de 20 ans après la signature du contrat, nous n’avons toujours pas d’hélicoptères capables d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été achetés, et sans que NHI soit en mesure de nous présenter des solutions réalistes », a déploré Gro Jære, la directrice de la Forsvarmateriell [FMA, l’équivalent norvégien de la DGA française, ndlr].
Le ministère norvégien de la Défense avait signé, en 2001, une commande de 14 NH-90 NFH pour les missions de sa garde-côtière et la lutte anti-sous-marine, avec des premières livraisons prévues en 2008. Or, à ce jour, précise-t-il, « seuls huit été livrés dans une configuration pleinement opérationnelle ». Et, ces dernières années, ajoute-t-il, ces appareils n’ont effectué, en moyenne, que 700 heures de vol par an contre les 3900 heures attendues.
Cette décision concernant les NH-90 NFH a été prise après un examen capacité assuré par la FMA et l’état-major norvégien. Examen qui a conclu qu’il ne serait « pas possible d’amener les performances et la disponibilité » de cet hélicoptère « à un niveau pouvant repondre aux exigences norvégiennes ». Et cela, « même avec des investissements financiers supplémentaires ».
La première conséquence de cette résiliation du contrat est que toutes les opétations impliquant des NH-90 norvégiens sont annulées… Alors que les besoins en matière de lutte anti-sous-marine n’ont sans doute jamais été aussi importants au regard du contexte actuel. Cela étant, il pourront été comblé en partie par les cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon récemment livrés aux forces norvégiennes [la Luftforsvaret a reçu le cinquième exemplaire le 27 mai dernier, ndlr].
La seconde est qu’Oslo est désormais en quête d’un remplaçant. « La Norvège a toujours besoin d’hélicoptères maritimes et il est donc essentiel que nous commencions rapidement les préparatifs pour combler le vide capacitaire laissé par le NH90. Nous envisagerons plusieurs approches alternatives pour répondre à nos besoins opérationnels, mais nous devons être préparés au fait qu’il n’y aura pas de solutions faciles », a déclaré le ministre norvégien de la Défense.
Outre la Norvège, l’Australie a également l’intention de retirer du service les six NH-90 Taipan de la Royal Australian Navy. Ceux-ci devraient en principe être remplacés par 12 hélicoptères américains de type MH-60R « Seahawk », pour un montant évalué à environ 850 millions d’euros.
Les forces norvégiennes vont rendre leurs hélicoptères NH-90 NFH à NHIndustries et exiger leur remboursement
par Laurent Lagneau · 10 juin 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn janvier, et alors qu’elle était encore ministre des Armées, Florence Parly avait mis Airbus Helicopters devant ses responsabilités au sujet de la disponibilité des hélicoptères NH-90 NFH. En effet, à l’époque, seulement sept appareils étaient opérationnels sur les 27 en dotation au sein de la Marine nationale.
« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », avait affirmé Mme Parly.
Selon la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], cette situation était notamment due à des retours chez l’industriel pour des mises à jour importantes des hélicoptères les plus anciens et à une « corrosion très importante ». Un problème connu de longue date pour avoir été fréquemment souligné par les chefs d’état-major de la Marine nationale lors de leurs auditions parlementaires.
Comme la Marine nationale, les forces norvégiennes ont aussi régulièrement déploré la faible disponibilité de leurs NH-90 NFH, utilisés pour la lutte anti-sous-marine et des missions relevant de la garde-côtière.
Selon un rapport publié en 2018, les NH-90 norvégiens ne pouvaient alors assurer qu’environ 40% des heures de vol prévues dans leur contrat opérationnel. « L’analyse montre que [cet hélicoptère] ne sera pas en mesure de répondre aux besoins des frégates et des garde-côtes », avait-il conclu. Et cette situation risquait même de s’aggraver. « Les six NH-90 que nous avons aujourd’hui doivent être renvoyés à l’usine pour des mises à niveau opérationnelles. Combiné avec d’autres défis d’entretien, cela réduira le temps de vol disponible dans les prochaines années », avait en effet avancé l’état-major norvégien.
Depuis, ce pronostic s’est vérifié. Et le ministère norvégien de la Défense vient de prendre une mesure radicale, en décidant de renvoyer les NH-90 NFH au consortium NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker], tout en demandant un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes [soit environ 500 millions d’euros].
« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », a justifié Bjørn Arild Gram lors d’une conférence de presse donnée ce 10 juin.
« Nous avons tenté à plusieurs reprises de résoudre les problèmes liés au NH90 en coopération avec NHI, mais plus de 20 ans après la signature du contrat, nous n’avons toujours pas d’hélicoptères capables d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été achetés, et sans que NHI soit en mesure de nous présenter des solutions réalistes », a déploré Gro Jære, la directrice de la Forsvarmateriell [FMA, l’équivalent norvégien de la DGA française, ndlr].
Le ministère norvégien de la Défense avait signé, en 2001, une commande de 14 NH-90 NFH pour les missions de sa garde-côtière et la lutte anti-sous-marine, avec des premières livraisons prévues en 2008. Or, à ce jour, précise-t-il, « seuls huit été livrés dans une configuration pleinement opérationnelle ». Et, ces dernières années, ajoute-t-il, ces appareils n’ont effectué, en moyenne, que 700 heures de vol par an contre les 3900 heures attendues.
Cette décision concernant les NH-90 NFH a été prise après un examen capacité assuré par la FMA et l’état-major norvégien. Examen qui a conclu qu’il ne serait « pas possible d’amener les performances et la disponibilité » de cet hélicoptère « à un niveau pouvant repondre aux exigences norvégiennes ». Et cela, « même avec des investissements financiers supplémentaires ».
La première conséquence de cette résiliation du contrat est que toutes les opétations impliquant des NH-90 norvégiens sont annulées… Alors que les besoins en matière de lutte anti-sous-marine n’ont sans doute jamais été aussi importants au regard du contexte actuel. Cela étant, il pourront été comblé en partie par les cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon récemment livrés aux forces norvégiennes [la Luftforsvaret a reçu le cinquième exemplaire le 27 mai dernier, ndlr].
La seconde est qu’Oslo est désormais en quête d’un remplaçant. « La Norvège a toujours besoin d’hélicoptères maritimes et il est donc essentiel que nous commencions rapidement les préparatifs pour combler le vide capacitaire laissé par le NH90. Nous envisagerons plusieurs approches alternatives pour répondre à nos besoins opérationnels, mais nous devons être préparés au fait qu’il n’y aura pas de solutions faciles », a déclaré le ministre norvégien de la Défense.
Outre la Norvège, l’Australie a également l’intention de retirer du service les six NH-90 Taipan de la Royal Australian Navy. Ceux-ci devraient en principe être remplacés par 12 hélicoptères américains de type MH-60R « Seahawk », pour un montant évalué à environ 850 millions d’euros.
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« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », avait affirmé Mme Parly.
Selon la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], cette situation était notamment due à des retours chez l’industriel pour des mises à jour importantes des hélicoptères les plus anciens et à une « corrosion très importante ». Un problème connu de longue date pour avoir été fréquemment souligné par les chefs d’état-major de la Marine nationale lors de leurs auditions parlementaires.
Comme la Marine nationale, les forces norvégiennes ont aussi régulièrement déploré la faible disponibilité de leurs NH-90 NFH, utilisés pour la lutte anti-sous-marine et des missions relevant de la garde-côtière.
Selon un rapport publié en 2018, les NH-90 norvégiens ne pouvaient alors assurer qu’environ 40% des heures de vol prévues dans leur contrat opérationnel. « L’analyse montre que [cet hélicoptère] ne sera pas en mesure de répondre aux besoins des frégates et des garde-côtes », avait-il conclu. Et cette situation risquait même de s’aggraver. « Les six NH-90 que nous avons aujourd’hui doivent être renvoyés à l’usine pour des mises à niveau opérationnelles. Combiné avec d’autres défis d’entretien, cela réduira le temps de vol disponible dans les prochaines années », avait en effet avancé l’état-major norvégien.
Depuis, ce pronostic s’est vérifié. Et le ministère norvégien de la Défense vient de prendre une mesure radicale, en décidant de renvoyer les NH-90 NFH au consortium NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker], tout en demandant un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes [soit environ 500 millions d’euros].
« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », a justifié Bjørn Arild Gram lors d’une conférence de presse donnée ce 10 juin.
« Nous avons tenté à plusieurs reprises de résoudre les problèmes liés au NH90 en coopération avec NHI, mais plus de 20 ans après la signature du contrat, nous n’avons toujours pas d’hélicoptères capables d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été achetés, et sans que NHI soit en mesure de nous présenter des solutions réalistes », a déploré Gro Jære, la directrice de la Forsvarmateriell [FMA, l’équivalent norvégien de la DGA française, ndlr].
Le ministère norvégien de la Défense avait signé, en 2001, une commande de 14 NH-90 NFH pour les missions de sa garde-côtière et la lutte anti-sous-marine, avec des premières livraisons prévues en 2008. Or, à ce jour, précise-t-il, « seuls huit été livrés dans une configuration pleinement opérationnelle ». Et, ces dernières années, ajoute-t-il, ces appareils n’ont effectué, en moyenne, que 700 heures de vol par an contre les 3900 heures attendues.
Cette décision concernant les NH-90 NFH a été prise après un examen capacité assuré par la FMA et l’état-major norvégien. Examen qui a conclu qu’il ne serait « pas possible d’amener les performances et la disponibilité » de cet hélicoptère « à un niveau pouvant repondre aux exigences norvégiennes ». Et cela, « même avec des investissements financiers supplémentaires ».
La première conséquence de cette résiliation du contrat est que toutes les opétations impliquant des NH-90 norvégiens sont annulées… Alors que les besoins en matière de lutte anti-sous-marine n’ont sans doute jamais été aussi importants au regard du contexte actuel. Cela étant, il pourront été comblé en partie par les cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon récemment livrés aux forces norvégiennes [la Luftforsvaret a reçu le cinquième exemplaire le 27 mai dernier, ndlr].
La seconde est qu’Oslo est désormais en quête d’un remplaçant. « La Norvège a toujours besoin d’hélicoptères maritimes et il est donc essentiel que nous commencions rapidement les préparatifs pour combler le vide capacitaire laissé par le NH90. Nous envisagerons plusieurs approches alternatives pour répondre à nos besoins opérationnels, mais nous devons être préparés au fait qu’il n’y aura pas de solutions faciles », a déclaré le ministre norvégien de la Défense.
Outre la Norvège, l’Australie a également l’intention de retirer du service les six NH-90 Taipan de la Royal Australian Navy. Ceux-ci devraient en principe être remplacés par 12 hélicoptères américains de type MH-60R « Seahawk », pour un montant évalué à environ 850 millions d’euros.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn janvier, et alors qu’elle était encore ministre des Armées, Florence Parly avait mis Airbus Helicopters devant ses responsabilités au sujet de la disponibilité des hélicoptères NH-90 NFH. En effet, à l’époque, seulement sept appareils étaient opérationnels sur les 27 en dotation au sein de la Marine nationale.
« J’attends […] de meilleurs résultats sur la disponibilité de cet hélicoptère et je continuerai à être très attentive à vos efforts en ce sens. Il en va de notre capacité à agir, mais aussi de l’image d’Airbus Helicopters dans un environnement que nous savons tous très concurrentiel », avait affirmé Mme Parly.
Selon la Direction de la maintenance aéronautique [DMAé], cette situation était notamment due à des retours chez l’industriel pour des mises à jour importantes des hélicoptères les plus anciens et à une « corrosion très importante ». Un problème connu de longue date pour avoir été fréquemment souligné par les chefs d’état-major de la Marine nationale lors de leurs auditions parlementaires.
Comme la Marine nationale, les forces norvégiennes ont aussi régulièrement déploré la faible disponibilité de leurs NH-90 NFH, utilisés pour la lutte anti-sous-marine et des missions relevant de la garde-côtière.
Selon un rapport publié en 2018, les NH-90 norvégiens ne pouvaient alors assurer qu’environ 40% des heures de vol prévues dans leur contrat opérationnel. « L’analyse montre que [cet hélicoptère] ne sera pas en mesure de répondre aux besoins des frégates et des garde-côtes », avait-il conclu. Et cette situation risquait même de s’aggraver. « Les six NH-90 que nous avons aujourd’hui doivent être renvoyés à l’usine pour des mises à niveau opérationnelles. Combiné avec d’autres défis d’entretien, cela réduira le temps de vol disponible dans les prochaines années », avait en effet avancé l’état-major norvégien.
Depuis, ce pronostic s’est vérifié. Et le ministère norvégien de la Défense vient de prendre une mesure radicale, en décidant de renvoyer les NH-90 NFH au consortium NHIndustries [formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker], tout en demandant un remboursement de cinq milliards de couronnes norvégiennes [soit environ 500 millions d’euros].
« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », a justifié Bjørn Arild Gram lors d’une conférence de presse donnée ce 10 juin.
« Nous avons tenté à plusieurs reprises de résoudre les problèmes liés au NH90 en coopération avec NHI, mais plus de 20 ans après la signature du contrat, nous n’avons toujours pas d’hélicoptères capables d’accomplir les missions pour lesquelles ils ont été achetés, et sans que NHI soit en mesure de nous présenter des solutions réalistes », a déploré Gro Jære, la directrice de la Forsvarmateriell [FMA, l’équivalent norvégien de la DGA française, ndlr].
Le ministère norvégien de la Défense avait signé, en 2001, une commande de 14 NH-90 NFH pour les missions de sa garde-côtière et la lutte anti-sous-marine, avec des premières livraisons prévues en 2008. Or, à ce jour, précise-t-il, « seuls huit été livrés dans une configuration pleinement opérationnelle ». Et, ces dernières années, ajoute-t-il, ces appareils n’ont effectué, en moyenne, que 700 heures de vol par an contre les 3900 heures attendues.
Cette décision concernant les NH-90 NFH a été prise après un examen capacité assuré par la FMA et l’état-major norvégien. Examen qui a conclu qu’il ne serait « pas possible d’amener les performances et la disponibilité » de cet hélicoptère « à un niveau pouvant repondre aux exigences norvégiennes ». Et cela, « même avec des investissements financiers supplémentaires ».
La première conséquence de cette résiliation du contrat est que toutes les opétations impliquant des NH-90 norvégiens sont annulées… Alors que les besoins en matière de lutte anti-sous-marine n’ont sans doute jamais été aussi importants au regard du contexte actuel. Cela étant, il pourront été comblé en partie par les cinq avions de patrouille maritime P-8A Poseidon récemment livrés aux forces norvégiennes [la Luftforsvaret a reçu le cinquième exemplaire le 27 mai dernier, ndlr].
La seconde est qu’Oslo est désormais en quête d’un remplaçant. « La Norvège a toujours besoin d’hélicoptères maritimes et il est donc essentiel que nous commencions rapidement les préparatifs pour combler le vide capacitaire laissé par le NH90. Nous envisagerons plusieurs approches alternatives pour répondre à nos besoins opérationnels, mais nous devons être préparés au fait qu’il n’y aura pas de solutions faciles », a déclaré le ministre norvégien de la Défense.
Outre la Norvège, l’Australie a également l’intention de retirer du service les six NH-90 Taipan de la Royal Australian Navy. Ceux-ci devraient en principe être remplacés par 12 hélicoptères américains de type MH-60R « Seahawk », pour un montant évalué à environ 850 millions d’euros.
Valeurs Actuelles
Rachat de Twitter : Elon Musk accuse la société de dissimuler des informations et menace de retirer son offre
Le feuilleton Twitter – Elon Musk ne semble pas près de se terminer. Plus d’un mois après l’annonce du rachat du réseau social par le multimilliardaire, le dossier n’est toujours pas finalisé. Pire encore, l’excentrique patron de Tesla et SpaceX semble prendre un malin plaisir à souffler le chaud et le froid. Lundi 6 juin, rapporte BFMTV, il a une nouvelle fois menacé la direction de Twitter d’annuler l’ensemble de l’opération.
Dans un document publié ce lundi, il explique notamment que l’entreprise californienne « résiste activement » à plusieurs de ses demandes d’informations, notamment autour du nombre de faux comptes existant sur l’application. Une résistance qu’Elon Musk estime être une violation manifeste des engagements pris par le réseau social dans le cadre des négociations.
Un dernier obstacle d’importance
« Elon Musk se réserve tous les droits en résultant, y compris son droit de ne pas consommer la transaction et son droit de résilier l’accord de fusion », est-il écrit noir sur blanc dans le document précité, adressé au responsable juridique de Twitter. Depuis le début des discussions, le réseau social assure que les faux comptes ne représente que 5% des utilisateurs inscrits sur la plateforme.
La question des faux comptes est primordiale dans le cadre du rachat de Twitter. « Comment les annonceurs peuvent-ils savoir ce qu’ils paient vraiment ? », avait déjà déclaré Elon Musk par le passé, estimant qu’un tel sujet est « une question fondamentale pour la santé financière de Twitter. » Et donc, fatalement, pour la viabilité d’un tel rachat. Reste à savoir si cet ultime obstacle sera levé : en attendant, les autorités américaines de la concurrence ne sont pas saisies du dossier, ce qui équivaut à un feu vert laissant le champ libre à la finalisation du rachat.
L'Humanité
Octavio, l’art de rester zen face au bac version Blanquer
Un jour avecDepuis la réforme de 2019, obtenir ce diplôme et accéder au supérieur relèvent du parcours du combattant. Octavio Urgoiti-Moinot est l’un des 709 000 jeunes qui jouent une partie de leur avenir. Et il n’est pas plus impressionné que ça…
Olivier ChartrainIl faut être sacrément costaud pour résister au bac Blanquer, cette centrifugeuse à contrôle continu qui presse – et parfois éjecte – les lycéens jusqu’au trognon, en attendant de les passer à la Moulinette de Parcoursup. Chance : costaud, Octavio Urgoiti-Moinot l’est visiblement. En discutant avec cet élève du lycée Arago, à Paris, l’image qui vient à l’esprit, c’est celle du gars qui traverse le champ de bataille mains dans les poches, nez en l’air et fleur à la bouche, pendant que les balles sifflent autour de lui et que ses camarades gisent au sol en râlant…
Un profil plutôt littéraire
Ce mercredi 15 juin, pour tout le monde, c’est l’épreuve de philosophie. Stress maximal ? Pas vraiment : « J’ai pris la spécialité HLP (humanités, littérature et philosophie), explique le jeune homme, donc ça va, je pense que je suis bien préparé. C’est peut-être plus stressant pour ceux qui ont juste eu la philosophie du tronc commun. » Spécialités HLP et HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques), voilà qui dessine un profil plutôt littéraire à notre candidat, qui objecte faiblement : « J’ai aussi l’option maths complémentaires… »
Dans les pas de Roland Barthes
Et, comme le baccalauréat version Blanquer somme aussi ses candidats de s’attacher autour du cou un projet pour aller se vendre sur le grand marché Parcoursup des études post-bac, Octavio s’en est construit un. Mais, aussi malin que réaliste, il nuance : « Ce n’est pas un projet, plutôt un but. » Il a donc pour but de devenir sémiologue. Ne cherchez pas, il ne s’agit pas d’un métier médical, même si c’est Hippocrate qui a inventé le terme, qui désignait alors l’étude des symptômes, les signes de la maladie.
Depuis, de grands noms sont passés par là – Saussure, Barthes, Eco – pour en faire la science des signes, de tous les signes, dont la science du langage (la linguistique) est une sous-partie. Pas vraiment un métier au sens où l’entendent ceux pour qui la valeur de toute activité humaine se mesure à l’argent qu’elle génère… Objection ! se cabre Octavio, enthousiaste : « Ça s’applique à plein de domaines ! Il y a des sémiologues dans toutes les équipes politiques, par exemple. Ça permet aussi de comprendre les créations artistiques. » La publicité, aussi, adore les sémiologues.
« Aller vers le privé pour être sûrs d’avoir une place »
Mais, en attendant d’interpréter le chant des signes, il faut traverser le champ de bataille. Notre bientôt bachelier – on le lui souhaite, en tout cas – en est parfaitement conscient : « À Paris, c’est difficile. Beaucoup visent des écoles de commerce ou d’autres filières très demandées. Mais, même avec un bon niveau, genre 16 ou 17 de moyenne, ça ne suffit pas. Du coup, ils vont vers le privé pour être sûrs d’avoir une place, quitte à faire un emprunt à la banque. » Coïncidence ? C’était, noir sur blanc, le projet du candidat Macron en 2017. Lui a fait seize vœux. Résultat, le premier soir : neuf refus, sept vœux en liste d’attente : « Je m’y attendais, donc je suis resté détendu. » Et puis, le 11 juin, voilà qu’il est accepté à Nanterre, pour un double cursus « humanités et arts du spectacle ». Bingo ! c’était son « vœu réaliste », celui qu’il espérait voir exaucé, juste derrière son vœu idéal, « un genre de classe prépa à Henri-IV que je n’aurais jamais eu avec mon 13-14 de moyenne ».
Éviter le piège de la compétition
Détendu, on vous dit. Mais avec un regard précis sur la boucherie : « Certains sont pris, mais à l’autre bout de la France ; d’autres se retrouvent au millième rang sur liste d’attente… Les professeurs nous disent que ça avance vite, mais c’est de l’ordre de 30 ou 40 places par jour, pas plus. Psychologiquement, c’est dur, surtout juste avant le bac ! Ils se demandent ce qu’ils vont faire, s’ils ne vont pas chercher du travail… Ou alors, ceux qui ont les moyens s’ offrent une année de césure. »
Pour lui, ouf ! la question ne se pose plus. Reste à obtenir le bac… et là, celui qui s’estime « bien préparé » dans son lycée a tout de même quelques remarques : « Cette forme de bac n’est pas la meilleure, analyse-t-il du haut de ses 17 ans. On a des programmes trop chargés, on survole certaines notions. Surtout, c’est anxiogène de se dire que chaque contrôle, chaque note compte pour le bac. Ça produit de la peur, du surmenage, voire de la phobie scolaire. On nous martèle qu’on joue notre avenir ; du coup, même quand on travaille, on a l’impression de ne pas en faire assez. Ça dévalorise les efforts. Pour beaucoup d’élèves, c’est dur, ça peut être mal vécu si on se dit qu’il faut absolument avoir les meilleures notes. » Lui affirme avoir évité ce piège de la compétition : « Il faut faire comme pour une année scolaire normale, ne pas penser au bac, l’envisager comme un simple examen… » Et survivre à la bataille, mains dans les poches, sourire aux lèvres. On a bien le droit quand on a 17 ans.
Un jour avecbaccalauréatréforme du baccalauréatjean-michel blanquer France24 - Monde
Tennis : le retour surprise de Serena Williams à Wimbledon
Publié le : 14/06/2022 - 18:33
FRANCE 24
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Près d'un an après son dernier match, écourté par une blessure, et des mois passés loin des courts au point de laisser son coach s'engager au côté d'une autre joueuse, Serena Williams a annoncé qu'elle serait présente dans deux semaines à Wimbledon (27 juin-10 juillet).
Un an après son abandon au premier tour de Wimbledon, la star du tennis Serena Williams va faire son retour à la compétition lors du tournoi londonien (27 juin-10 juillet).
La championne aux 23 titres du Grand Chelem a annoncé la nouvelle, mardi 14 juin, par un message posté sur Instagram empreint de mystère et d'espoir. "SW (pour Serena Williams, NDLR) et SW 19 (le code postal de Wimbledon). C'est un rendez-vous ! On se voit là-bas", a écrit l'ancienne N.1 mondiale.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Serena Williams (@serenawilliams)
Sans son entraîneur habituel
L'Américaine de 40 ans, qui a remporté sept fois le titre sur le gazon londonien, est retombée à la 1 208e place mondiale. Elle n'a donc pas pu utiliser son classement protégé (possibilité offerte aux joueurs écartés du circuit pour de longues blessures) et n'a pu que compter sur une des wild cards (invitations distribuées par les organisateurs) pour intégrer le tableau.
La cadette des sœurs Williams jouera bien son 21e Wimbledon en simple, après en avoir soulevé le trophée en 2002, 2003, 2009, 2010, 2012, 2015 et 2016. Elle y avait encore atteint la finale en 2018 et 2019 sans jamais parvenir à remporter ce 24e titre majeur qui lui aurait permis d'égaler le record de Margaret Court.
Cette année, outre l'inconnue liée à son manque de jeu, elle sera privée de l'appui de son entraîneur, Patrick Mouratoglou, qui est désormais coach de Simona Halep.
L'entraîneur français avait annoncé le 7 avril que Serena Williams, qu'il accompagnait depuis 2012 (avec durant cette période 10 tournois du Grand Chelem supplémentaires au palmarès de l'Américaine) mais qui ne jouait plus en compétition depuis des mois, lui avait laissé une "porte ouverte" pour qu'il travaille avec quelqu'un d'autre "au moins à court terme".
Sans son coach vedette, sans repères, avec une préparation physique qui ne sera vraisemblablement pas optimale, le retour de Serena Williams à Wimbledon ne s'annonce pas forcément triomphal.
Pour toute préparation, elle refera ses tout premiers pas en compétition la semaine prochaine sur le gazon d'Eastbourne, où elle jouera le double associée à la Tunisienne Ons Jabeur (4e mondiale en simple). "Je suis très heureuse de revenir (à Eastbourne) en Angleterre et d'être de retour sur gazon, une surface qui m'a tellement réussi durant ma carrière", rappelle l'Américaine dans un communiqué de la Fédération anglaise de tennis (LTA).
Son 73e et dernier titre remonte au 12 janvier 2020 à Auckland. C'était aussi sa dernière finale.
Avec AFP
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TENNIS
Wimbledon : blessée et en larmes, Serena Williams abandonne dès le premier tour
Lewis Hamilton et Serena Williams s'impliquent dans le rachat de Chelsea
Tennis : blessée, l'Américaine Serena Williams renonce à l'US Open 2021
New York Times - World
Recording India’s Linguistic Riches as Leaders Push Hindi as Nation’s Tongue
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Ganesh Devy has spent decades documenting India’s hundreds of distinct languages. Up next: a 12,000-year history of India he hopes will help counter the government’s Hindu-first campaign.
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By Sameer Yasir
DHARWAD, India — The task was gargantuan: assembling a team of more than 3,500 language specialists, academics and enthusiastic amateurs to determine just how many distinct languages still exist in India, a country of stunning linguistic diversity.
Ganesh Narayan Devy has been obsessed with that question since, as a young scholar of literature, he came across a linguistic census from 1971 that listed 108 mother tongues spoken by Indians. At the end of the report, at No. 109, it said “all others.”
“I wondered what ‘all others’ could be,” he said.
It turns out to be a huge number: His team’s survey, perhaps the most exhaustive such effort ever in India, has researched 780 languages currently being used in the country, with hundreds more left to be studied.
India’s Constitution, in contrast, lists 22 languages, and the last government census in 2011 named 121 “major” languages with 10,000 speakers or more.
Mr. Devy’s findings, which he has been gradually publishing in a series of scholarly volumes, come at a sensitive time, as the government of Prime Minister Narendra Modi is pushing to adopt Hindi as the national language, part of its broader Hindu-first vision for India.
As his language research is being rolled out, Mr. Devy has immersed himself in a new project that takes on what is perhaps an even bigger and more contentious issue in India’s culture wars: the country’s long history.
His “The Origins of Indian Civilization and Histories of India” aims to trace the trajectory of the entire subcontinent since the end of the last ice age, some 12,000 years ago. He has recruited 80 historians from around the world to work with him.
The ambitious work is intended as a rejoinder to the campaign by India’s governing party to rewrite the nation’s history books, including by excising sections on Muslim rulers and changing the Muslim names for places.
“History is being taught to spread political bigotry in this country,” Mr. Devy said. “Someone needed to show a mirror to the ruling class.”
His passions for both India’s languages and the advent and course of its civilization converge in his work with India’s vast population of long-oppressed Adivasis, or “original people.”
Adivasi is an umbrella term for Indigenous groups in India, covering a population of more than 100 million people, with a tremendous diversity in ethnicities, culture, languages and even language families.
Many of these languages have already died, or are fast disappearing. And when a language goes extinct, it’s not only words that are lost.
Language is the way, Mr. Devy said, that a community constructs its ideas of time and space. People who abandon their first language to take on another often lose this distinct perspective along with it, he said.
“The world may be one scene out there, but the language constructs it in a unique way,” he said. “So this unique worldview is lost.”
For decades, India has been hemorrhaging languages, having lost over 300 since independence in 1947, Mr. Devy said, with many more on the verge of disappearing as the number of speakers drops below 10,000.
Conducting his research for the People’s Linguistic Survey of India, Mr. Devy said, was like walking into a graveyard littered with corpses.
He described how a woman of the Boa tribe on the Andaman Islands who died in 2010 would, during her final years, “speak a lot with birds because there was no one around to speak her language.”
His research, which received no government funding, has been published in 50 of what will ultimately comprise close to 100 volumes. The books capture a language’s history, samples of songs and stories, and important terms. He started the project with his own savings; the Tata Trusts, an Indian philanthropic organization, has since contributed about $100,000.
His linguistic research has taken him all across India, from the Himalayas where he said he thought the cold would kill him, to hill tribes living in jungles. And sometimes his research has challenged his own worldview.
“While collecting songs from the Banjara community, they insisted that I must honor them by accepting the gift they give me,” Mr. Devy said, referring to a community of nomadic traders. “The highest respect is expressed among them by asking the guest to eat the ear of a roasted goat. I had to accept it, despite being a vegetarian for decades.”
Many of the 3,500 people who have contributed to the language project are amateur scholars who share Mr. Devy’s obsession.
In Orissa State, where he was collecting language samples from tribal areas, a driver employed in a government office had made it a habit to jot down new or strange words he heard from people in villages. “He had done it for all his working life,” Mr. Devy said, “without knowing if his ‘research’ ever would be of any use. He gave away his entire notebook to me, his treasure trove.”
While Hindi is India’s most widely spoken native language, Mr. Devy said the current government inflates the total, with what he said are nearly 50 separate languages counted under the “Hindi” banner.
“Bhojpuri — spoken by more than 50 million, with its own cinema, theater, literature, vocabulary and style — is shown as ‘Hindi,’” he said.
Amit Shah, India’s powerful home minister, has often promoted the idea of using Hindi to replace English as the de facto national language of communication.
“If there is one language that has the ability to string the nation together in unity, it is the Hindi language,” Mr. Shah said in 2019.
India’s Constitution designates both Hindi and English as official languages for government business, but it’s not compulsory to teach Hindi in public schools in some states, and many millions of Indians do not speak the language.
The government wants to change that.
“Time has come to make the official language an important part of the unity of the country,” Mr. Shah said in April, staking out a stance that generates resentment among Indians who do not speak Hindi.
Mr. Devy suggested the government’s efforts could backfire.
“Whenever there is a war on your mother tongue, there is division — and identity becomes strong,” he said.
Many Hindus, Mr. Devy noted, do not speak Hindi as their first language. “People in the south do not look at Hinduism as being Hindi-based,” he said. “Far from it, they think the tolerant version of Hinduism that they developed through the centuries is the more authentic Hinduism.”
Mr. Devy was born in 1950, in Bhor, a small village in Maharashtra State. When he was 10 his father went bankrupt, forcing his son to start working at 15.
Among other jobs, he worked in a mine in the coastal state of Goa. To improve his language skills, he recalled, he read 300 pages of English-language books daily.
He eventually earned a master’s degree in English literature and wrote his Ph.D. thesis on Sri Aurobindo, a nationalist pioneer in India.
After teaching English for 16 years at the university level, he quit in 1996 and soon moved to a village in Gujarat State that is home to many Indigenous tribes. There, he set up the Adivasi Academy, which has a multilingual school, a health center and a library of over 60,000 books, including a section devoted to tribal archives.
Mr. Devy has long been active in social justice causes, and recently coordinated several peaceful protests against a new citizenship law that critics say is unconstitutional because it discriminates based on religion, chipping away at the state’s secular foundation.
In 2015, dozens of authors and poets castigated the Modi government over the killing of Malleshappa Madivalappa Kalburgi, a critic of idol worship who spoke out against deadly attacks by right-wing Hindu mobs against Muslims, and who was himself shot dead by gunmen.
When India’s prestigious National Academy of Letters failed to speak out against the killing, Mr. Devy returned its award — India’s highest literary honor — given to him in 1992 for his critically acclaimed book “After Amnesia.”
“They can kill me, too,” Mr. Devy said, adding, “I am ready to die, but I will not stop.”
For all his social activism, his life’s work remains India’s languages and history.
In his research, he found dozens of secret languages spoken by tribal communities as a way to keep their communications from prying ears, including researchers eager to decode the mystery.
He has discovered a form of Portuguese spoken in dozens of Indian villages in coastal areas. In the Himalayan state of Himachal Pradesh, there are 16 languages that, combined, have 200 words for snow, including one for “snow falling when the moon is up.”
Recording the rich tapestry of India’s languages, Mr. Devy is convinced, has a role to play in keeping India a multicultural state, as it has been for millennia.
So does telling a comprehensive history that emphasizes evidence over ideology.
“We will restore every bit of history that they are destroying,” he said. “It will take time, but we will win.”
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France24 - Monde
Mondial-2022 : l'Australie sera le premier adversaire de la France
Publié le : 14/06/2022 - 00:06
FRANCE 24
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Les "Socceroos" ont décroché leur ticket pour le Qatar, lundi, en battant le Pérou aux tirs au but (0-0, 5 tab à 4). Le 22 novembre, c'est donc l'Australie qui sera le premier adversaire des Bleus au Mondial-2022.
Pour la France, ce sera l'Australie en premier : les "Socceroos" se sont qualifiés pour le Mondial-2022 au Qatar (21 novembre-18 décembre), dans le Groupe D des champions du monde, à l'issue des tirs au but face au Pérou (0-0, 5 tab à 4), lundi 13 juin dans le pays hôte.
Les Bleus débuteront leur tournoi face à cet adversaire le 22 novembre, avant d'affronter le Danemark le 26 novembre et la Tunisie le 30 novembre. Australiens et Danois étaient déjà dans le groupe des Français lors du Mondial-2018.
Ne reste qu'un billet sur 32 à décrocher pour la première Coupe du monde de foot dans un pays arabe : mardi, le Costa Rica et la Nouvelle-Zélande tenteront d'intégrer le relevé groupe E, avec l'Espagne, l'Allemagne et le Japon.
Sixième Coupe du monde
Pour la sélection australienne, ce sera la sixième Coupe du monde après 1974, 2006, 2010, 2014 et 2018, au grand dam des quelque 10 000 bruyants supporters péruviens présents dans le stade Ahmad ben Ali à Al-Rayyan (ouest de Doha).
Dans l'air climatisé de l'enceinte qui accueillera sept rencontres lors du tournoi, l'Australie, 42e au classement Fifa, a dominé la première période face aux 22e mondiaux. Les hommes du sélectionneur Graham Arnold ont tiré au but à cinq reprises, contre deux pour leurs adversaires, mais sans qu'aucune de ces frappes ne soit cadrée.
Les Péruviens, sous la houlette de l'Argentin Ricardo Gareca, ont retrouvé quelques couleurs au retour de la mi-temps, se montrant plus dangereux dans les 25 premières minutes de la deuxième période.
Mais la première frappe cadrée est arrivée côté australien, sur un coup franc du milieu offensif de Francfort Ajdin Hrustic, à la 81e minute, inaugurant dix minutes de domination marquée des "Socceroos".
Andrew Redmayne décisif
Cela n'aura pas suffi à les sauver d'une prolongation, où les Sud-Américains, portés par leur milieu Edison Flores, ont multiplié les occasions jusqu'aux tirs au but. Une séance avant laquelle les Australiens ont changé de gardien, Andrew Redmayne remplaçant Mathew Ryan.
Bien leur en a pris puisque l'expérimenté joueur de 33 ans et spécialiste de l'exercice a été décisif. Après un premier tir australien de Martin Boyle stoppé par le gardien péruvien Pedro Gallese, Luis Advincula a lui aussi raté sa tentative en trouvant le poteau.
Les deux équipes à nouveau à égalité à l'issue de la première série de cinq tireurs, c'est finalement Redmayne qui a envoyé les siens au Mondial en arrêtant la tentative d'Alex Varela.
Avec AFP
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Mondial-2022 : l'Ukraine "a son propre rêve" pour le match de barrage contre l'Écosse
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Mondial-2022 : l'Ukraine, brillante et unie, dompte l'Écosse et rêve du Qatar
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Immobilier : l’heure des arbitrages
La crise sanitaire du Covid restera à jamais dans les mémoires des professionnels de l’immobilier. Et pas seulement pour la hausse des prix (+ 7,1 % en 2021) qui a suivi : après tout, le marché de la pierre est sur une tendance vertigineuse depuis plus de vingt ans. D’abord à Paris, où les prix au mètre carré ont franchi la barre des 10 000 euros, après avoir triplé en euros constants depuis 2001, mais aussi dans le reste du territoire, où ils augmentent désormais plus rapidement que dans la capitale.
Les durées de commercialisation des produits sans défaut avec un espace extérieur n’ont jamais été aussi courtes
Non, ce que nous retiendrons de la pandémie, c’est l’appel de la chlorophylle et de l’iode qu’ont ressenti les Français après les confinements. Et plus qu’une envie de grand air, la crise sanitaire a créé chez les Français un besoin d’espace. En ville comme à la campagne, ils veulent plus de volume, une pièce supplémentaire ou des espaces verts. Avec le Covid, les propriétaires se sont parfois rendu compte qu’ils avaient sacrifié leur confort de vie pour habiter au plus près de leur travail. Depuis un an et demi, ils sont revenus aux fondamentaux, une quête de “mieux vivre”. « Cela s’est traduit par une vague sans précédent de Paris vers la province et des villes vers la campagne », observe Olivier de Chabot-Tramecourt, directeur général de Mercure.
Le marche du luxe se porte bien
« Un besoin de reconnexion avec la nature et les provinces françaises » , décrypte Bertrand Couturié, directeur associé de Barnes Propriétés et Châteaux. Jamais le marché du luxe, en particulier celui des maisons avec jardin à Neuilly-sur-Seine ou à Saint-Cloud, ne s’est aussi bien porté. Chez Féau, les transactions sur les biens de plus de 3 millions d’euros ont augmenté de 188 % depuis le premier quadrimestre 2019 ! « Et les durées de commercialisation des produits sans défaut avec un espace extérieur n’ont jamais été aussi courtes ; de fait, les prix sont résolument orientés à la hausse » , analyse Charles-Marie Jottras, président de Daniel Féau. De son côté, le président de Barnes, Thibault de Saint Vincent, ajoute : « À Paris ou en proche banlieue, les terrasses qui ouvrent de plain-pied sur un salon, qui se pondéraient auparavant à 50 %, se valorisent désormais au prix d’un mètre carré intérieur. »
On peut anticiper un engouement pour le Sud-Ouest avec les prolongements de la ligne TGV de Bordeaux vers Toulouse d’une part et Dax d’autre part
L’autre effet de la pandémie se mesure sur les marchés financiers. Les flux de liquidités des banques centrales ont propulsé les Bourses mondiales à des valorisations record : dans cet environnement risqué, l’immobilier, notamment le patrimoine de jouissance, c’est-à-dire la résidence principale mais aussi secondaire, est devenu plus que jamais une valeur refuge. Avec, à la clé, une modification du profil des candidats aux maisons de campagne : « Avant le Covid, notre clientèle était essentiellement composée de passionnés de vieilles pierres. Dès le premier confinement, nous avons observé l’arrivée d’une clientèle en quête de verdure, qui présentait un fort pouvoir d’achat et cherchait tous les attributs de confort moderne » , précise Olivier de Chabot-Tramecourt.
« Avec l’acceptation durable du télétravail, la crise sanitaire a entraîné l’apparition d’un nouveau concept : la résidence semi-principale ou semi-secondaire », renchérit Bertrand Couturié. En somme, un temps partagé entre deux lieux de vie ; le plus souvent un appartement à Paris ou dans une grande métropole et une maison de campagne ou en bord de mer. Au cours des dernières années, les marchés de Bordeaux, Nantes et Rennes ont pleinement profité de l’effet TGV. Ce phénomène a conduit à des hausses de prix spectaculaires. De la même façon, on peut anticiper un engouement pour le Sud-Ouest avec les prolongements de la ligne TGV de Bordeaux vers Toulouse d’une part et Dax d’autre part. Mais il est difficile de mesurer l’ampleur de ce mouvement, car le marché régional est déjà très tendu. Plus que l’accessibilité, c’est l’absence de nuisance sonore ou visuelle qui constitue le premier critère de choix.
Même le marché des châteaux, sinistré depuis quarante ans, a retrouvé la cote
« Plusieurs de nos clients se sont installés au Cap-Ferret, sur la Côte basque ou sur la Côte d’Azur dans l’optique d’y passer entre trois et sept mois par an. Mais après négociation avec leur employeur, ces résidences semi-secondaires deviennent principales » , confie Thibault de Saint Vincent. Il cite l’exemple d’une famille qui se partageait entre son appartement parisien à Montmartre et sa maison à Saint-Malo, avant qu’un rapprochement professionnel ne lui permette de s’installer complètement dans cette dernière.
De nouvelles envies
Les régions qui combinent la proximité de Paris – entre une et deux heures de la capitale – et la facilité d’accès aux gares sont aussi les grandes gagnantes. Parmi les plus prisées, la Normandie, réputée pour ses nombreux loisirs (golf, équitation, chasse… ). Les agences immobilières – dont Sotheby’s, qui vient d’ouvrir une agence à Rouen – ne s’y sont pas trompées. Les biens au prix élevé (1,3 million d’euros pour une maison de 200 mètres carrés à Deauville dans l’agence Daniel Féau, 2,94 millions pour une propriété de 300 mètres carrés à Honfleur chez Barnes) partent parfois en moins d’une semaine et les offres manquent. Le même phénomène s’observe dans le Perche, où les prix oscillent autour de 1,25 million d’euros pour une magnifique propriété à proximité de Mortagne-au-Perche (agence Patrice Besse) et, dans une moindre mesure, en Bourgogne, en particulier sur la côte viticole qui s’étend de Mâcon à Dijon. La région Hauts-de-France, totalement délaissée jusqu’en 2019 et dont les prix sont jusqu’à deux fois inférieurs à ceux de la Normandie, reprend aussi des couleurs.
En cas de nouvelle crise sanitaire – ou économique -, la pierre permet de sécuriser sa vie de famille.
Signe de ce nouvel attrait, même le marché des châteaux, sinistré depuis quarante ans, a retrouvé la cote. « Nous vendons trois fois plus de châteaux qu’avant la crise sanitaire. Même dans des régions peu attirantes, la dynamique est là », poursuit Charles-Marie Jottras. Mais attention, acheter un château, ou plus simplement une maison de campagne, engage une vie ; il faut de la passion et une envie manifeste d’investissement, pas seulement financier mais aussi en moyens humains, en énergie, en temps. « Choisissez votre propriété en fonction de votre projet de vie et surtout de vos moyens. Ce n’est pas le château qui s’adapte au châtelain mais bien l’inverse » , glisse Olivier de Chabot-Tramecourt.
L’année 2021 a été celle de tous les records. 2022 sera sans doute une année moins florissante, d’abord parce que la hausse des prix de l’immobilier – et de ceux des matières premières nécessaires aux travaux – a réduit le pouvoir d’achat des ménages. Ensuite parce qu’on ne peut exclure le risque de hausse des taux d’intérêt, même si, pour l’heure, la compétition entre les banques permet encore d’obtenir d’excellentes conditions de crédit. « Depuis plusieurs décennies, les biens luxueux sont beaucoup moins impactés par la hausse des taux que le reste du marché » , estime Charles-Marie Jottras. Il rappelle qu’en cas de nouvelle crise sanitaire – ou économique -, la pierre permet de sécuriser sa vie de famille. En plus de son patrimoine.
New York Times - World
From the Bones of Victims, a Doctor Unearths a Drug War’s True Toll
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Raquel Fortun, one of only two forensic pathologists in the Philippines, is using her skills to show how other doctors falsely claimed some victims of the country’s drug war had died natural deaths.
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By Sui-Lee Wee
QUEZON CITY, Philippines — Standing in a university classroom surrounded by six skeletons lying on wooden tables, Raquel Fortun held up the broken skull of a man who was slain during President Rodrigo Duterte’s drug war.
She poked a finger through a hole in it.
“This looks like an entry,” said Dr. Fortun, who is one of only two forensic pathologists in the Philippines. “So an apparent gunshot wound to the head for this one.”
Since July 2021, Dr. Fortun, 60, has been quietly examining these bones at the behest of a Catholic priest, the Rev. Flaviano Villanueva, and the families of the victims.
What Dr. Fortun discovered made headlines in the country.
Out of 46 remains that she had examined, there were seven cases in which the death certificates had stated that the cause of death was natural, though her investigations showed them clearly to be homicides. The findings, disclosed at a news conference in April, raised questions about whether medical authorities were complicit in a cover-up.
Dr. Fortun’s discovery also suggests that the true extent of the drug war could be far bigger than what the government has disclosed. Rights activists have long argued that the number of people killed — up to an estimated 30,000 since 2016 — is far higher than the official figure. The Philippine National Police puts the number at over 6,200.
Before Dr. Fortun, there had been no independent inquiry into the drug war, including its many casualties. The International Criminal Court said last year that it would open an investigation, but the Duterte administration said it would block investigators from entering the country.
In response to Dr. Fortun’s findings, the Philippine National Police said it would conduct its own investigation into falsified death certificates, though any conviction is unlikely. Since the drug war began, only three police officers have been imprisoned — for the murder of a 17-year-old boy.
In a country where the justice system is weak, where extrajudicial killings are common, and where forensic pathology is almost nonexistent, Dr. Fortun has a kind of celebrity status. Family members of homicide victims either ring her up at the University of Philippines College of Medicine, where she chairs the pathology department, or track her down on social media.
She is skeptical of the police narrative that many suspects in the drug war were killed because they tried to fight back. She has been critical about the lack of a proper death investigation system in the Philippines that allows the police to handle the evidence, the witnesses and the bodies of victims killed in police shootouts.
“That’s how you get away with murder. Easily,” she said in an interview in her office. “And here I am in my ivory tower, saying: ‘No though, you’re wrong. You’ve missed this, you’ve missed that.’ How do you think they feel about me?”
“They hate me,” she said, chuckling.
Dr. Fortun grew up in Quezon City in a family of lawyers and doctors. As a child, she loved disassembling items, wanting to find out what was wrong with a broken doorknob or car part. She said she gravitated toward pathology, seeing it as “the backbone of medicine.”
Dr. Fortun graduated from medical school in the Philippines in 1987 and started her residency training in anatomic and clinical pathology in 1989 at the University of Philippines’ College of Medicine.
But it was a one-year training course in the King County Medical Examiner’s Office in Seattle in 1994 that led her to focus on forensic pathology. Dr. Fortun left her 4-year-old daughter, Lisa, behind with her in-laws. “That was the most difficult thing ever,” she said.
In a telephone interview, Dr. Richard Harruff, the chief medical examiner at King County and Dr. Fortun’s former boss, said he enjoyed being her mentor because “she wasn’t afraid of anything.”
“She was just as good as any pathologist that I’ve ever trained over the years,” he said. “She just basically absorbed everything, and decomposed bodies and skeletal remains were not a factor at all. She just did the work.”
Over the years, Dr. Harruff said he “always wondered how she managed not to get killed or assassinated.”
It’s a question Dr. Fortun has given a lot of thought to herself.
“Am I at risk? Should I consider moving elsewhere?” Dr. Fortun wondered aloud. “There’s a certain effect on your psyche. You’re not safe. Knowing that in the Philippines, assassins can simply come near you, start shooting and get away with it.”
Whatever the dangers, Dr. Fortun makes no effort to mince her words.
She is voluble on Twitter, where she tweets under the account @Doc4Dead. In 2016, she angered Mr. Duterte’s daughter, Sara Duterte, after she questioned whether Ms. Duterte’s announcement of being pregnant with triplets was part of a public-relations campaign for her father. Ms. Duterte, who is set to become the vice president on June 30, called Dr. Fortun a “bitter melon” and urged her to “turn off her Twitter.”
Dr. Fortun’s work has taken her to Cyprus, The Hague and East Timor. She would make more money if she practiced medicine abroad full time, but said she felt “there was always this guilt that I’m not in the Philippines where I’m needed.”
Most mornings, Dr. Fortun arrives at her makeshift lab in the University of the Philippines’ College of Medicine that she hastily put together with tables sourced from a junkyard. She works alone, sifting, piecing and gluing the bones together. In the past month, those mornings were interrupted by a radiotherapy program to treat early-stage breast cancer, after which she would head to the lab.
“When I’m there in the room with all of these skeletons, I feel that I’m giving them what was denied to them before,” she said. “They were not given a proper investigation, no proper examination. So I’m trying to see what was missed.”
Several things have stood out to Dr. Fortun: the victims were nearly all men, the majority had head wounds, and they were the “poorest of the poor.”
She held up a jawbone without teeth. “They’ve probably never seen a dentist in their life,” she said.
Dr. Fortun is working for free — she charges Father Villanueva about $96 per body to cover only the costs of materials. With more and more bodies that need to be exhumed, she said she “is on a treadmill.”
Dr. Fortun said she hopes to get help from the international forensic community but acknowledged it was unlikely even when Mr. Duterte leaves office. Ferdinand Marcos Jr., elected president in May, has indicated he would not help pursue the I.C.C.’s case and would only allow investigators to enter the Philippines as tourists.
What troubles Dr. Fortun the most, she said, are the unidentified. “What happens to the unnamed, unclaimed bodies?” she asked. “Where are they?”
Dr. Fortun saves hair and finger nails to remind herself that these “were all part of somebody.” Halfway through the interview, she rummaged in a shelf behind her desk and brandished a clear plastic bag of kneecaps she is keeping for possible DNA analysis. (“I love the patella!” she cried.)
“You never lose sight of the fact that you’re dealing with a person,” she said. “Especially when you meet the relatives.”
In presenting his case to the families to have their loved ones’ remains assessed, Father Villanueva, known as “Flavie,” said he told them “we have bones that could speak.”
“In Tagalog, we call it bones of truth,” said Father Villanueva, the founder of the AJ Kalinga Foundation, a nonprofit that is helping victims’ relatives. “Because the bones cannot lie.”
After finishing her examination, Dr. Fortun explains her findings to the families. Father Villanueva said he has seen many of the relatives embrace the urns with their loved ones’ ashes, while listening to her.
Father Villanueva said he knew there was only one person he could turn to to examine the bones. He had never doubted Dr. Fortun as far as her “sense of justice is concerned,” he said, and recalled her excitement when he told her about his plan.
“She’s been demanding, craving, and on a minimum, asking, that we bring bodies to her,” he said.
Five years away from retiring, Dr. Fortun said she sees this project as a culmination of her life’s work.
“When Father Flavie started referring them, I felt the sense of satisfaction, that, OK I’m going to make use of what I know,” she said. “Finally, I wouldn’t feel so useless. I shouldn’t have those regrets anymore of staying.”
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L'Humanité
« Macron ment », la preuve
ChroniqueChristophe PrudhommeVous allez dire que je me répète mais nous sommes effectivement à un point de rupture pour notre système de santé et de protection sociale. De quel côté va pencher la balance ? Du côté du service public et de la Sécurité sociale à 100 % ou du côté des services marchands et des assurances privées, bref d’un système à l’américaine? La crise du Covid a été le révélateur de l’ampleur de la dégradation de nos hôpitaux et d’une médecine de ville exsangue.
Les cinq ans de gouvernement Macron ont accéléré les choses avec son capitalisme débridé où tout peut devenir une marchandise source de profit. Nous l’avons vu dans les Ehpad avec Orpea, pour les vaccins avec Pfizer, mais aussi avec nos données de santé qui risquent d’être offertes à Google, Amazon et consorts. Une de leurs marques de fabrique est une désinhibition totale par rapport aux valeurs qui fondent une vie en société.
Pour retrouver toutes les chroniques de Christophe Prudhomme, c’est par ici !
Or, sans humanisme, sans empathie, sans solidarité, il est impossible d’imaginer un système de santé qui soit capable de gérer efficacement les grands défis de santé publique. Mais, me direz-vous, la Sécurité sociale est en déficit et il n’est pas possible d’augmenter la fameuse dette que nous laisserons à nos enfants. Il est salutaire que le débat économique se soit invité dans les derniers jours de campagne avec des économistes qui contestent ces arguments. Les mots sont forts dans la bouche d’un des plus célèbres d’entre eux, Thomas Piketty : « Macron ment aux Français. » Il valide les arguments que les syndicalistes répètent depuis de nombreuses années.
Il faut aller chercher l’argent par l’impôt là où il est pour arrêter d’augmenter la dette, notamment celle liée au Covid, soit 70 milliards qui devront être remboursés par les assurés sociaux pendant les dix ans à venir, ce qui fera autant d’argent en moins dans les caisses de la Sécurité sociale.
Dans le même temps, il indique que les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur richesse passer de 200 à 1 000 milliards entre 2010 et 2022, c’est-à-dire de 10 % à 40 % du PIB ! La solution est bien là pour pouvoir mieux payer les personnels, en embaucher 100 000 dans les hôpitaux et 200 000 dans les Ehpad, former massivement des personnels avec des contrats d’études, maintenir les hôpitaux de proximité et rouvrir des lits. Un pourcent de PIB supplémentaire nous suffirait dans un premier temps.
Alors, il vous faut bien réfléchir le 19 juin. Cinq ans de plus avec Macron, et c’est l’effondrement. Ou alors, avec une majorité de la Nupes, il est possible de mettre en œuvre une autre politique immédiatement. C’est une urgence pour éviter une catastrophe cet été qui ne sera que le début d’une crise sanitaire sans précédent pour l’hiver, l’été prochain et les années à venir.
Santé Valeurs Actuelles
Vivre l’Harmonie à l’île Maurice
L‘île Maurice fut créée d’abord, et ensuite le paradis fut copié sur l’île Maurice… Une citation de Mark Twain tirée de son ouvrage Following The Equator. Semaris Property Development Ltd et Beachcomber Resorts & Hotels (déjà implanté sur l’île depuis 1952 avec 8 hôtels) s’en sont sans doute inspirés pour leur projet immobilier, Harmonie Golf & Beach Estate. S’étendant sur une surface de 150 hectares sur la côte ouest de l’île, précisément aux Salines à Rivière Noire, il prévoit la construction, à terme, de 220 villas de luxe, destinées aux acheteurs mauriciens comme étrangers, bâties autour d’un golf de 18 trous, dessiné par Sandlake Golf Design. D’un montant de 250 millions d’euros, il devrait voir le jour en 2025 (pour la première phase) et sera commercialisé en France par un des grands spécialistes de l’immobilier de prestige, Vaneau Luxury Real Estate.
Trois types de villas (les Harmonie Golf Villas), disposant de 3 chambres avec salle de bains, nichées sur des surfaces moyennes de 2 000 mètres carrés, sont proposées à la vente, chacune ayant une orientation principale : le modèle N (pour nord, située face au golf et à la montagne de la Tourelle du Tamarin, surface intérieure nette de 169 mètres carrés pour une surface bâtie de 401 mètres carrés), le modèle W (pour ouest, face au coucher de soleil, 177 mètres carrés pour 430) et le modèle S (pour sud, avec vue sur la mer et la péninsule du Morne, 204 mètres carrés pour 507). Chaque acheteur pourra ensuite choisir entre trois types de décoration (Typik, Metalik et Basaltik).
Semaris Property Development Ltd et Beachcomber Resorts & Hotels ont apporté un soin particulier à l’aspect durabilité du projet. Pour chaque villa, l’agence JFA Architects s’est inspirée de la maison de type créole, et a œuvré pour réduire les besoins en énergie (- 30 % par rapport à la norme internationale EarthCheck). Cela a été rendu possible en favorisant la circulation naturelle et transversale de l’air autour d’un patio central à l’allure tropicale, et en utilisant des matériaux à faible empreinte carbone, sélectionnés pour leurs propriétés visant à diminuer la quantité de chaleur et purifier la qualité de l’air.
Le prix catalogue – les villas sont commercialisées en Vefa (vente en l’état futur d’achèvement), sous le cadre légal du Property Development Scheme -varie entre 1,49 million d’euros pour la villa N et 1,61 million pour le modèle S. Ce prix pourra augmenter en fonction des options retenues par les acquéreurs ; il y en a une vingtaine disponibles, dont l’installation de panneaux solaires photovoltaïques (et ce, afin d’avoir une villa 100 % hors réseau électrique) et une quatrième chambre. Il conviendra ensuite de prévoir des charges mensuelles de gestion d’environ 500 euros.
Les promoteurs du projet se sont également engagés à soutenir le progrès économique et social de la région : 5 000 emplois sur le site devraient être créés pendant les trois phases de construction, dont 1 500 lors de la première qui comprendra la construction de 81 villas, du club house et des 9 premiers trous du parcours, tandis qu’il devrait y avoir à terme 500 emplois permanents créés. Il y aura aussi un programme social de 1 million d’euros destiné à l’éducation des jeunes, la formation des adultes, la culture, les loisirs et le sport, l’entrepreneuriat et l’amélioration des conditions de vie.
France24 - Monde
Namibie : le chien de berger, un allié inattendu pour la protection des guépards
Publié le : 14/06/2022 - 15:49
FRANCE 2
La Namibie abrite environ 3 500 guépards, soit la moitié de la population mondiale. Ils y sont notamment menacés par les bergers qui les abattent pour défendre leurs troupeaux. Pour protéger ces mammifères, une association locale a eu l'idée de dresser de chiens de bergers. Ces précieux gardiens, qui repoussent efficacement les guépards, sont ensuite proposés aux bergers qui les utilisent pour défendre leurs chèvres ou leurs moutons.
L'orque malade prise au piège dans la Seine est morte
Focus
Réensauvager l'Argentine : le pari gagnant du parc Ibera
Focus
Côte d'Ivoire : un safari pour sauver la faune sauvage
BBC
Could flat tyres soon be a thing of the past?
By Russell HottenBusiness reporter, BBC News
The sight of a car limping along on a near-flat tyre, or a roadside wheel change are still common.
So is the expense of replacing tyres that have worn out prematurely, perhaps because the driver may not have been checking the pressure as regularly as they should.
Sometimes it's difficult not to feel tyres are a car's weak link. But is this about to change?
Is it the end of the black rubber air-filled doughnut first used on vehicles in the 1890s - a product designed to be indestructible, and therefore not easy to recycle?
On a test track in Luxembourg, a Tesla Model 3 is twisting through tight corners, accelerating rapidly, and doing emergency stops. Standard stuff. What's remarkable, though, is the car is sitting on four airless tyres - made by Goodyear, the US manufacturer.
Special plastic spokes, support a thin, reinforced rubber tread. The spokes flex and contort as the car goes through its paces.
Michael Rachita, Goodyear's senior program manager for non-pneumatic tyres (NPTs), is upfront about the limitations: "There will be noise, and some vibration. We're still learning how to soften the ride. But we think you'll be surprised at the performance." He wasn't wrong.
Electric cars and autonomous mobility are changing tyre needs. Delivery firms and shuttle services want products that are low-maintenance, puncture-proof, recyclable, and have sensors that map road conditions.
Car sharing and ride hailing, rather than ownership, are rising in cities. A car with a flat tyre, is a car not making money.
Mr Rachita says: "While air-filled tyres will always have their place, a mixture of solutions is needed. As we move into a world where autonomous vehicles are becoming more common and many cities are offering transport-as-a-service strategies, having a maintenance-free tyre is hugely important."
At Goodyear's labs, the tyres are tested for 24 hours at a time, under different loads and speeds. That's thousands of miles non-stop. Some spokes deform, some break, but the structures continue to perform safely, Mr Rachita says. "It's test-learn, test-learn," he says. "But we're at a stage that's given us a huge amount of confidence. This is the real deal."
Goodyear rival, Michelin, has been working with General Motors (GM) on airless tyres since 2019. In February there were media reports that Michelin's Unique Puncture-proof Tire System (Uptis) could debut on a new Chevrolet Bolt electric car being planned by GM, possibly as early as 2024.
Uptis tyres are made of high-strength resin embedded with fiberglass and composite rubber (for which Michelin has filed 50 patents) to create a mesh structure that surrounds an aluminium wheel.
Cyrille Roget, a scientific and innovation expert at the French tyre maker, won't confirm the Bolt reports, but tells the BBC Michelin will have more to say later this year.
Michelin has been a market leader in airless wheels. Its Tweel (tyre-wheel) has been around since 2005 and is used on slow-moving vehicles, such as farm equipment.
Optimising the technology for road vehicles is, however, a totally different challenge, Mr Roget says: "We have 130 years of experience and knowledge in perfecting inflatable structures like pneumatic tyres. Airless technology is very recent."
Uptis, though, is just a step to something bigger. The company that gave us the pumped-up Michelin Man logo, has a multi-year plan, to create a tyre that is airless, connected, 3D-printed and made entirely of materials that can be melted down and re-used.
Apart from occasional re-treads, it would be zero-maintenance, according to Michelin.
Heavy battery weight means airless structures are particularly suited to electric vehicles. "You can carry more load with a more compliant feel than in an air tyre," Mr Rachita says.
On the other hand, airless tyres have a greater contact patch with the road, increasing the drag. This rolling resistance uses more energy to drive the tyres forward - with implications for battery life and range.
And then there's noise - the hum of rubber-on-road.
"With engine sound removed on an electric car, tyres become the dominant source of noise," says Matt Ross, editor-in-chief of Tire Technology International.
In addition, the rigidity of plastic spokes transmits more vibration through the suspension. Drivers long used to the response and performance of air tyres could take some convincing, he feels.
More important than consumer perception, however, is what regulators decide.
Governments will demand rigorous safety tests and a standardisation of rules. And tyre makers will need to invest heavily in new manufacturing facilities and develop supply chains. It will take years.
Tyre makers hope early adopters in niche areas will help drive the technology forward. "Non-pneumatic tyres (NPTs) are of particular interest to sectors like the military, disaster response, security vehicles, and specialist machinery," Klaus Kraus, head of European research and development at Hankook, tells BBC News.
The South Korean company unveiled the latest version of its i-Flex NPT in January. Smaller than a conventional tyre, a honeycomb of interlocking polyurethane spokes is a breakthrough in coping with lateral and horizontal stresses, the company says.
Bridgestone, the world's largest tyre maker, is interested in industrial applications in farming, mining and construction, where demand could be high from customers that see a costly loss of productivity when tyres fail.
Airless tyres will, initially at least, carry a premium price. But the ability for regular re-treading and 3D printing could be a game changer. Maybe, some experts speculate, consumers won't even need to buy tyres outright. Instead, they'll get them free and pay-per-mile, with sensors monitoring usage.
It's an illustration of where the technology is taking the tyre of the future, says Sosia Causeret Josten, an analyst at Goodyear's Sightline Tyre Intelligence division. As the only contact between the road and the vehicle, tyres offer huge potential.
Perhaps, thanks to cloud computing and algorithms, connected vehicles could deliver information about where government authorities need to make road repairs or lay grit during freezing weather.
Take another example, automatic braking systems. "If the anti-lock braking system (ABS) can tell that the vehicle is driving on half-worn summer tyres, it can react quicker. This advantage can play an important role in an autonomous future, where the vehicle has to react itself," she says.
Not all this tech need be exclusive to airless tyres, or course. And not all manufacturers are convinced NPTs are the future. "To this day, we believe that pneumatic tyres are the best choice for most vehicles," says Denise Sperl, a director of car tyre research and development at Germany's Continental.
Tyres will always need "to simultaneously meet multiple requirements for safety, comfort, performance and sustainability" and air-filled rubber remains the best compromise, she says.
Continental is developing a self-inflating system where pumps and sensors in the wheel keep the pressure at optimum levels.
Like all manufactures, the company is looking into "greener" products. Polyester from recycled plastic bottles will soon be used in its premium tyres, and both Continental and Goodyear are researching a dandelion flower that produces latex similar to rubber trees.
But sustainable alternatives to conventional materials are available only "to a limited extent," Ms Sperl adds. Air tyres have been around so long for a reason - they do the best job. "We remain convinced of this," she says.
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New York Times - World
Deep in Vatican Archives, Scholar Discovers ‘Flabbergasting’ Secrets
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David Kertzer has spent decades excavating the Vatican’s hidden history, with his work winning a Pulitzer and capturing Hollywood’s attention. A new book examines Pope Pius XII’s role in the Holocaust.
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By Jason Horowitz
VATICAN CITY — David Kertzer put down his cappuccino, put on his backpack and went digging for more Vatican secrets.
“There’s an aspect of treasure hunting,” said Mr. Kertzer, a 74-year-old historian.
Moments later he cut through a crowd lined up to see Pope Francis, showed his credentials to the Swiss Guards and entered the archives of the former headquarters for the Holy Roman Inquisition.
Over the last few decades, Mr. Kertzer has turned the inquisitive tables on the church. Using the Vatican’s own archives, the soft-spoken Brown University professor and trustee at the American Academy in Rome has become arguably the most effective excavator of the Vatican’s hidden sins, especially those leading up to and during World War II.
The son of a rabbi who participated in the liberation of Rome as an Army chaplain, Mr. Kertzer grew up in a home that had taken in a foster child whose family was murdered in Auschwitz. That family background, and his activism in college against the Vietnam War, imbued him with a sense of moral outrage — tempered by a scholar’s caution.
The result are works that have won the Pulitzer Prize, captured the imagination of Steven Spielberg and shined a sometimes harsh light on one of earth’s most shadowy institutions.
Mr. Kertzer’s latest book, “The Pope at War,” looks at the church’s role in World War II and the Holocaust — what he considers the formative event of his own life. It documents the private decision-making that led Pope Pius XII to stay essentially silent about Hitler’s genocide and argues that the pontiff’s impact on the war is underestimated. And not in a good way.
“Part of what I hope to accomplish,” Mr. Kertzer said, “is to show how important a role Pius XII played.”
The current pope, Francis, said “the church is not afraid of history,” when in 2019 he ordered the archives of Pius XII opened. But as Francis wrestles with how forcefully to condemn a dictator, this time Vladimir V. Putin of Russia, Mr. Kertzer has unearthed some frightening evidence about the cost of keeping quiet about mass killings.
Mr. Kertzer makes the case that Pius XII’s overriding dread of Communism, his belief that the Axis powers would win the war, and his desire to protect the church’s interests all motivated him to avoid offending Hitler and Mussolini, whose ambassadors had worked to put him on the throne. The pope was also worried, the book shows, that opposing the Führer would alienate millions of German Catholics.
The Great Read
More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.
The book further reveals that a German prince and fervent Nazi acted as a secret back channel between Pius XII and Hitler, and that the pope’s top Vatican adviser on Jewish issues urged him in a letter not to protest a Fascist order to arrest and send to concentration camps most of Italy’s Jews.
“That was flabbergasting,” Mr. Kertzer said about coming across the letter.
Defenders of Pius XII, whose case for sainthood is still being evaluated, have long argued that he worked behind the scenes to help Jews, and that anti-Catholic enemies have sought to stain the institution by sullying the pontiff.
“A more open protest would not have saved a single Jew but killed even more,” Michael Hesemann, who considers Pius XII a champion of Jews, wrote in response to the evidence revealed by Mr. Kertzer, whom he called “heavily biased.”
Mr. Hesemann, who is also the author of a new book about the wartime pope based on the Vatican archives, argued that the Vatican, while following its tradition of neutrality, worked to hide Jews in convents and distribute fake baptism certificates.
Mr. Kertzer argues that the unearthed documents paint a more nuanced picture of Pius XII, showing him as neither the antisemitic monster often called “Hitler’s Pope” nor a hero. But the urge to protect Pius’s reputation, according to Mr. Kertzer, reflects a more general refusal by Italy — and apologists in the Vatican — to come to terms with their complicity in the Second World War, the Holocaust and the murder of Rome’s Jews.
On Oct. 16, 1943, Nazis rounded up more than a thousand of them throughout the city, including hundreds in the Jewish ghetto, now a tourist attraction where crowds feast on Jewish-style artichokes near a church where Jews were once forced to attend conversion sermons.
For two days the Germans held the Jews in a military college near the Vatican, checking to see who was baptized or had Catholic spouses.
“They didn’t want to offend the pope,” Mr. Kertzer said. His book shows that Pius XII’s top aides only interceded with the German ambassador to free “non-Aryan Catholics.” About 250 were released. More than a thousand were murdered in Auschwitz.
In a nearby street, Mr. Kertzer bent down by one of the brass cobblestones memorializing the victims. Above him loomed the Tempio Maggiore, the Great Synagogue of Rome.
“I can’t think of that synagogue,” Mr. Kertzer said, “without thinking of my father.”
When the U.S. Fifth Army reached Rome, Mr. Kertzer’s father, Lt. Morris Kertzer, a Canadian-born rabbi, was with them and officiated at the synagogue.
One U.S. soldier, a Jew from Rome who had emigrated to America when Mussolini introduced Italy’s racial laws, asked Rabbi Kertzer if he could make an announcement to see if his mother had survived the war. The rabbi positioned the soldier at his side, and when the services started, a cry broke out and the G.I.’s mother rushed up to embrace her son.
“That’s the one I remember the most of my father telling,” Mr. Kertzer said.
A year before Mr. Kertzer’s birth in 1948, his parents took in a teenage survivor of Auschwitz. When footage of Nazi soldiers appeared on television, Mr. Kertzer and his older sister, Ruth, would leap to switch the set off to protect their foster sister, Eva.
By then, his father had become the director of interreligious affairs for the American Jewish Committee, essentially to try to strip Christian churches of antisemitism. As part of the normalizing effort, a young Mr. Kertzer appeared on Jack Paar’s “Tonight Show,” singing prayers at the family’s Passover Seder.
At Brown University, his organizing against the Vietnam War nearly got him kicked out, and landed him in a jail cell with Norman Mailer. He stayed in school and became enamored with anthropology and with Susan Dana, a religion major from Maine.
To stay close to her, he went in 1969 to graduate school at Brandeis, where an anthropology professor suggested that his interest in politics and religion made Italy a rich field of study.
The result was a year of research in Bologna with Susan, now his wife, and his first book, “Comrades and Christians.” After earning his Ph.D., positions at Bowdoin and Brown followed, as did two children, a lifelong connection to Italy and a growing familiarity with Italian, and then by chance, Vatican, archives.
In the early 1990s, an Italian history professor told him about Edgardo Mortara, a 6-year-old child of Jewish parents in Bologna. In 1858, the church Inquisitor ordered the boy seized because a Christian servant girl had possibly, and secretly, had him baptized, and so he could not remain in a Jewish family.
The story represented what Mr. Kertzer called “a dual career shift,” toward writing for a general audience and about Jewish themes.
The result was his 1998 book, “The Kidnapping of Edgardo Mortara,” a National Book Award finalist in nonfiction. It caught the eye of his friend, the playwright Tony Kushner, who later gave it to Steven Spielberg, who told Mr. Kertzer he wanted to make it into a movie. Mark Rylance came on board to play Pius IX. Mr. Kushner wrote the screenplay. All they needed was a boy to play Edgardo.
“They auditioned 4,000 — not 3,900 — 4,000 6-to-8-year-old boys in four continents,” Mr. Kertzer said, adding, “Spielberg informs us that he’s not happy with any of the boys.”
The project stalled, but Mr. Kertzer didn’t. He emerged from the archives to publish “The Popes Against the Jews,” about the church’s role in the rise of modern antisemitism. In 2014, he published “The Pope and Mussolini,” examining Pius XI’s role in the rise of fascism and the antisemitic Racial Laws of 1938. It won the Pulitzer Prize.
Since then, Vatican archivists recognize and, sometimes, encourage him.
“Perhaps even they’re happy that some outsider is able to bring this to light because it’s awkward, perhaps, for some of them to do so,” he said.
After spending a recent morning in the archives, Mr. Kertzer emerged with a boyish grin. He had just discovered that even during the German occupation of Rome, Pope Pius XII was still primarily focused on the dangers of Communism. The pope’s top cardinals advised him “to create a Catholic Party. It’s the origins of the Christian Democrats party,” Mr. Kertzer said, referring to the force that dominated Italy for decades to come.
“I doubt anyone has seen it before,” he said. “Well, outside of the Holy Office.”
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France24 - Monde
Réchauffement climatique : la maison brûle !
Publié le : 13/06/2022 - 12:30
Raphaël KAHANE
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Des crises énergétiques et alimentaires se profilent alors que la planète montre déjà des signes inquiétants d’épuisement. Des tempêtes de sable en Irak à la vague de sécheresse dans la corne de l’Afrique, des records de chaleur en Inde ou au Pakistan aux typhons meurtriers dans les Philippines… Les éléments se déchaînent et l’Homme apparait, comme souvent, en retard d'une bataille face au réchauffement climatique. Prendra-t-il la mesure de ce qu'il lui arrive ? Les réponses de nos reporters et notre grand témoin, la climatologue Françoise Vimeux.
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Françoise VIMEUX, climatologue à l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Climat : à Bonn, des délégations du monde entier réunies pour préparer la COP27
C'EST EN FRANCE
Comment les épisodes de sécheresse affectent la France
L'ONU alerte sur de nouveaux records des marqueurs clés du changement climatique
Valeurs Actuelles
Cap sur la “porte des Amériques”
Paul a réalisé un investissement « incroyable ». Ce Français sexagénaire, qui a reçu un gros chèque après avoir cédé ses parts de société, se prépare à une retraite paisible partagée entre Paris et Miami. Déjà, il y passe plusieurs semaines de vacances par an : il apprécie le climat tropical unique aux États-Unis, les longues plages de Miami Beach, la proximité avec l’Amérique latine et les Bahamas, et le dynamisme économique. L’an dernier, Miami s’est hissé à la deuxième place des villes américaines à la plus forte croissance (plus de 1 000 multinationales) et à la première pour l’implantation de start-up. La fiscalité y est très avantageuse pour les particuliers – la Floride ne prélève pas d’impôt sur le revenu, seul l’impôt fédéral s’applique – comme pour les entreprises, avec un taux d’imposition sur les sociétés limité à 5,5 %. Suffisant pour attirer les investisseurs européens et français en particulier, qui peuvent miser sur une rentabilité nette par an de 7 à 9 %.
A Miami, les prix de l’immobilier pourraient encore progresser d’environ 20%
« Grâce à sa qualité de vie, Miami a toujours été perçu comme une destination de rêve par les touristes du monde entier. Depuis le Covid, elle est aussi devenue la ville préférée des investisseurs fortunés » , indique Enzo Rosani, directeur de Barnes Miami. Selon le réseau immobilier qui étudie chaque année les acquisitions réalisées par les grandes et très grandes fortunes individuelles, Miami occupe désormais la première place des destinations les plus prisées, loin devant Paris (5e ). Pour le patron de Barnes, Thibault de Saint-Vincent, « les prix de l’immobilier pourraient encore progresser d’environ 20 %, même s’ils ont déjà fortement augmenté depuis la dernière crise, comme nous l’avions d’ailleurs prévu ».
Les acquéreurs peuvent acheter en nom propre ou à travers une société, ce qui permet de déduire les frais de déplacement en avion et les charges d’entretien. Dans ce cas, il faut prévoir les frais de constitution de société (entre 1 500 et 2 500 dollars) et de mutations (entre 1 et 2 % du prix).
Les spécialistes de Barnes affirment que plusieurs quartiers disposent d’un fort potentiel. « À Downtown, les bâtiments vieillots ont été remplacés par des tours ultramodernes, dont le projet commercial et résidentiel le plus cher des États-Unis actuellement en construction et qui sera livré en 2025. Il y a fort à parier que ce quartier va détrôner Miami Beach », poursuit Enzo Rosani.
L’agent immobilier cite plusieurs programmes d’investissements locatifs susceptibles d’intéresser des investisseurs : au Marina Blue, un superbe appartement de 122 mètres carrés (2 chambres) avec vue panoramique sur la baie, proposé à la vente à 630 000 dollars ; sur la base d’un loyer de 4 500 dollars, le bien procure un rendement net de 8 %.
Une rentabilité proche de 10 %
Autre quartier, longtemps délaissé : Edgewater, avec un programme neuf offrant une vue panoramique sur la baie et de nombreuses prestations de service (piscines, conciergerie, salle de fitness… ). Les appartements, de 100 à 250 mètres carrés, commercialisés à partir d’un million de dollars, seront livrés en 2024. « Les charges de copropriété qui ont souvent été jugées excessives par le passé sont désormais stabilisées à un niveau acceptable. Ce qui permet une rentabilité nette moyenne proche de 10 % », détaille l’expert de Barnes.
Le cas de Miami est symptomatique du développement des ventes en cryptomonnaies. En janvier, quelques semaines après une vente record d’un bien à 22,5 millions de dollars payé en monnaie numérique, le directeur de Barnes Miami a vendu un penthouse à 6,9 millions de dollars en ethereums. Selon lui, près d’une vente sur cinq dans les programmes neufs se négocie désormais en cryptomonnaies, et cette part pourrait monter à 40 % d’ici à trois ans.
BBC
Why you may have a thinking digital twin within a decade
By Jane WakefieldTechnology reporter
Most of us have been told by a friend that we have a doppelganger - some stranger they passed on the street who bore an uncanny resemblance to you.
But imagine if you could create your very own twin, an exact copy of yourself, but one that lived a purely digital life?
We are living in an age where everything that exists in the real world is being replicated digitally - our cities, our cars, our homes, and even ourselves.
And just like the hugely-hyped metaverse - plans for a virtual, digital world where an avatar of yourself would walk around - digital twins have become a new, talked-about tech trend.
A digital twin is an exact replica of something in the physical world, but with a unique mission - to help improve, or in some other way provide feedback to, the real-life version.
Initially such twins were just sophisticated 3D computer models, but artificial intelligence (AI) combined with the internet of things - which uses sensors to connect physical things to the network - have meant that you can now build something digitally that is constantly learning from and helping improve the real counterpart.
Technology analyst Rob Enderle believes that we will have the first versions of thinking human digital twins "before the end of the decade".
"The emergence of these will need a huge amount of thought and ethical consideration, because a thinking replica of ourselves could be incredibly useful to employers," he says.
"What happens if your company creates a digital twin of you, and says 'hey, you've got this digital twin who we pay no salary to, so why are we still employing you?'?
Mr Enderle thinks that ownership of such digital twins will become one of the defining questions of the impending metaverse era.
We have already started the journey towards human twinning - in the form of the above mentioned avatars - but these are currently rather clunky and primitive.
In Meta's (formerly Facebook) virtual reality platform, Horizon Worlds, for example, you may be able to give your avatar a similar face to your own, but you can't even provide it with any legs because the technology is at such early stages.
Prof Sandra Wachter, a senior research fellow in AI at Oxford University, understands the appeal of creating digital twins of humans, "it is reminiscent of exciting science fiction novels, and at the moment that is the stage where it is at".
She adds that whether someone will "be successful at law school, get sick, or commit a crime - will depend on the still debated 'nature versus nurture question'.
It will depend on good luck and bad luck, friends, family, their socio-economic background and environment, and of course their personal choices."
However, she explains, AI is not yet good at predicting these "single social events, due to their inherent complexity. And so, we have a long ways to go until we can understand and model a person's life from beginning to end, assuming that is ever possible."
Instead, it is in the fields of product design, distribution and urban planning where the use of digital twins is currently the most sophisticated and extensive.
In Formula One racing, the McLaren and Red Bull teams use digital twins of their race cars.
Meanwhile, delivery giant, DHL, is creating a digital map of its warehouse and supply chains to allow it to be more efficient.
And increasingly our cities are being replicated in the digital world; Shanghai and Singapore both have digital twins, set up to help improve the design and operations of buildings, transport systems and streets.
In Singapore, one of the tasks of its digital twin is to help find new ways for people to navigate, avoiding areas of pollution. Other places use the technology to suggest where to build new infrastructure such as underground lines. And new cities in the Middle East are being built simultaneously in the real world and the digital.
French software company, Dassault Systemes, says it is now seeing interest from thousands of firms for its digital twins technology.
So far its work has included using digital twins to help a hair care firm digitally design more sustainable shampoo bottles, instead of endless real-life prototyping. This cuts down on waste.
And it is enabling other firms to design new futuristic projects - from jetpacks, to motorbikes that have floating wheels, and even flying cars. Each has a physical prototype too, but the refining of that initial model happens in the digital space.
But the real value seen in digital twins is in healthcare.
Dassault Systemes' Living Heart project has created an accurate virtual model of the a human heart that can be tested and analysed, allowing surgeons to play out a series of "what if" scenarios for the organ, using various procedures and medical devices.
The project was founded by Dr Steve Levine, who had personal reasons to want to create a digital twin. His daughter was born with congenital heart disease, and a few year's back, when she was in her late 20s and at high risk of heart failure, he decided to recreate her heart in virtual reality.
Boston Children's Hospital is now using this technology to map out real patient heart conditions, while at Great Ormond Street hospital in London, a team of engineers is working with clinicians to test devices that may help children with rare and difficult-to-treat heart conditions.
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
Experimenting on a digital heart also has the knock-on effect of cutting down on the need to test on animals - one of the more controversial aspects of scientific research, says Severine Trouillet, global affairs director at Dassault Systemes.
The firm now plans more digital organ twins, including the eye and even the brain.
"At some point we will all have a digital twin, so that you can go to the doctor, and we can increasingly make preventative medicine, and make sure that every treatment is personalised," says Ms Trouillet.
Perhaps even more ambitious than replicating human organs is the race to build a digital version of our entire planet.
US software firm, Nvidia, runs a platform called Omniverse, designed to create virtual worlds and digital twins.
One of its most ambitious projects is to build a digital doppelganger of the Earth, capturing high resolution imagery of its entire surface.
Earth-2, as it is dubbed, will use a combination of deep-learning models and neural networks to mimic physical environments in the digital sphere, and come up with solutions to climate change.
In March this year, the European Commission, in conjunction with the European Space Agency among others, announced its own plans to make a digital twin of the planet, dubbed Destination Earth.
By the end of 2024, it hopes to have enough data from real-time observations and simulations to have a digital twin that will focus on floods, drought and heatwaves, alongside natural disasters such as earthquakes, volcanic eruptions and tsunamis, and provide countries with concrete plans to save lives in the face of these growing challenges.
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New York Times - World
Free Ambulances in Mogadishu, Thanks to This Determined Dentist
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Dismayed that victims of the incessant violence in Somalia’s capital were being rolled to hospitals on wooden carts and in wheelbarrows, a dentist decided to do something about it.
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By Abdi Latif Dahir
MOGADISHU, Somalia — On the way to and from his dental clinic every day, Dr. Abdulkadir Abdirahman Adan was appalled by an all-too-common sight: severely injured and dead Somalis being transported to hospitals in wooden hand carts or wheelbarrows.
This was in 2006 in Somalia’s capital, Mogadishu, when government troops, bolstered by Ethiopian forces, were engaged in a brutal war with Islamist fighters that saw thousands of people killed and many more mutilated in the violence.
Dr. Adan, who had just returned to the city from studying abroad and had opened his dental practice in the city’s largest open air market, felt powerless to end the bloodshed. But he thought he could do something to help still-living victims get treatment faster and make sure the dead were handled with dignity.
“I asked myself, ‘How can I help my people?’” Dr. Adan said recently in an interview at his office.
His first step was modest: He rented a minibus, painted blue and white in the color of Somalia’s flag, and paid its owners a few dollars a day to carry the injured to safety. People would call Dr. Adan or the bus owners on their cellphones to direct them to those in need of aid.
But this approach could help only a handful of victims each day, and the city’s violence was only intensifying.
“I thought the situation would get better, but it kept getting worse,” he said.
So within months, Dr. Adan poured all his savings — about $2,400 — into buying a van, with some additional funding coming from a campaign he ran urging university students to donate $1 to save a life.
And so began Aamin Ambulance: the first and still the only free ambulance service operating in the capital of over three million people.
Sixteen years later, Aamin Ambulance — “Aamin” means “trust” in Somali — now has a fleet of 22 ambulances and a team of 48 drivers, nurses, paramedics, radio operators and security officers.
“Anyone who is in need of an ambulance, 24/7, we are here,” said Dr. Adan, 48. “And it is free.”
Since Aamin Ambulance was founded, there have been few periods of extended peace in Mogadishu, with Al Shabab, the Somali terrorist group affiliated with Al Qaeda, continuing to carry out frequent attacks. While its deadliest came in 2017 — a double truck bombing that killed 587 people — the group remains a constant threat. Just this week, President Biden authorized the deployment of hundreds of U.S. troops to the country on a counterterrorism mission.
The Aamin Ambulance workers are often among the first to arrive at the scene of an attack, often just minutes after a bomb blast.
“We almost always reach before the police come,” Dr. Adan said.
This has meant that Dr. Adan and his team are often the first call for journalists looking to verify the number of casualties and to help fact-check what transpired at the scene of the attack.
But this speed also puts the team at risk: The Shabab will sometimes detonate a second bomb in the area of an attack, specifically meant to target those arriving to help.
Abdulkadir Abdullahi, a nurse with Aamin, has experienced this type of explosion while evacuating casualties, with the windows of the ambulance he was in once shattering from a blast as he prepared to leave a scene. “Just when you think it is safe, it turns out that it isn’t,” Mr. Abdullahi said.
Responding to terrorist attacks is hardly the service’s only mission. It also transports sick children, mothers in labor, accident victims and anyone else in need of urgent care. Through its 999 hotline, the team fields a minimum of three dozen calls a day.
It also engages in public health campaigns, including educating people about Covid-19 and providing first-aid training.
Despite recent progress on some fronts, the health sector remains weak in Somalia. There are few public hospitals, and receiving treatment at private facilities is expensive and out of reach for many.
The coronavirus pandemic underscored how vulnerable Somalia’s health infrastructure is, with medical workers facing long working hours and lacking protective gear.
Mogadishu is particularly vulnerable to infectious diseases, with many residents living in cramped settlements with unsanitary conditions. Tens of thousands of displaced people, many of them with unvaccinated and malnourished children, continue to flock to the city, presenting a growing health challenge for the authorities, who must depend on private groups to deliver the services the government can’t.
“This is why the work that Aamin Ambulance does is indispensable,” said Mohamed Adow, the director of health at the Benadir Regional Administration, which oversees Mogadishu. “We need more of them.”
Dr. Adan is not alone in his civic engagement. His work is among many citizen-led initiatives that have sprung up across Somalia since its central government disintegrated in 1991.
For decades, this Horn of Africa nation has been caught between factional wars and terrorism, with successive weak governments unable to fully secure the country or provide key services. But through it all, Somalis have cobbled together some basic services: building schools and universities, establishing thriving telecommunication and banking services, collecting garbage, building streets and even rehabilitating child soldiers.
“People were the ones who made their own development, their own progress,” Dr. Adan said.
While Dr. Adan and his team have been exposed to the grisly aftermath of many attacks, the twin truck blasts on Oct. 14, 2017, at a busy intersection in Mogadishu still stand out, with nearly 600 killed and 316 injured.
“It was something that is not good to remember,” Dr. Adan said.
On that afternoon, he was about five minutes away from the bombing and immediately rushed there to meet his team. “Lots of people were crying, dying, bleeding,” he remembered. “It was highly disastrous. It is still like a nightmare in our mind.”
But the horrific attack brought much-needed recognition of the ambulance service, among both Somalis and international donors.
Nimo Mohamed was one of the many Somalis who rushed to the scene of the explosion that day to help. What she saw — burned body parts, mangled vehicles, collapsed buildings — shocked her, but also made her determined to do what she could to improve life in the capital.
She soon volunteered with Aamin and pursued a degree in nursing and midwifery.
“Our people need help,” said Ms. Mohamed, now a nurse and trained ambulance driver with Aamin.
In the days after the attack, a crowdfunding campaign for Aamin drew contributions from the Somali supermodel Iman and the British rock band Coldplay. Abdi Addow, a Somali-Swede, said he helped launch the campaign because he was both moved and surprised that Aamin provided such a public service for free.
In Somalia, he said, “Everyone is focused on his own benefit, of making profit out of the poverty and the chaotic systems.” But with Aamin Ambulance, he added, “They are the ones that always have the courage to help other people.”
Dr. Adan said he picked up the spirit of volunteerism and generosity to others from his grandfather, a religious scholar. Dr. Adan’s father taught the Quran and other religious subjects, and his mother ran a small shop.
Years after finishing high school in the capital, he left Somalia at the turn of the century to study dentistry at Peshawar Medical College in Pakistan. While there, he said, he was inspired by the example of Abdul Sattar Edhi, who had begun Pakistan’s largest ambulance service.
Dr. Adan’s work has not brought him the universal good will of the country’s authorities, with some questioning if the speed with which his team arrives at attack scenes means they were tipped off in advance. Other officials have expressed suspicions about how he’s able to afford running the service.
Dr. Adan dismissed the idea of getting any early attack warnings and said he funds the ambulances through income from his own dental practice, along with support from local companies, the United Nations and other nongovernmental organizations.
Aamin’s workers face harassment and even beatings by security forces, who regularly deny them access to pass roadblocks when carrying injured people.
“Security forces put a gun in your mouth and threaten you,” said Ali Mohamed, an ambulance driver with Aamin for 14 years. In its decade and a half of operation, three Aamin staff members have died on the job as a result of gunshots or accidents.
So far, the service has not received any threats from the Shabab, Dr. Adan said.
His future ambitions are to offer a free hospice and mortuary service in Mogadishu and to expand the ambulance service beyond the capital, eventually catering to the entire country.
“Somalia and Somalis deserve better,” he said.
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France24 - Monde
Une vague de chaleur "extrêmement précoce" devrait toucher la France dès mercredi
Publié le : 12/06/2022 - 19:55
FRANCE 24
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Julien CHEHIDA
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Cette année encore, la France n'est pas épargnée par le réchauffement climatique. Une vague de chaleur "extrêmement précoce", selon Météo-France, devrait frapper le pays à partir de mercredi. Un phénomène qui inquiète, alors que la France fait déjà face à un épisode de sécheresse.
Nouveau signe du réchauffement de la planète, une vague de chaleur particulièrement précoce est attendue à partir de mercredi 15 juin en France, avec des températures entre 35 et 38 °C sur la moitié sud, dans un contexte de sécheresse qui fait déjà craindre pour les récoltes.
Cet épisode lié à une dépression localisée entre les Açores et Madère qui favorise les remontées d'air chaud sur l'Europe occidentale, devrait arriver dès mardi soir sur l'extrême-sud du pays, avant de s'étendre mercredi à toute la moitié sud, jusqu'au week-end, selon Météo-France, qui note une incertitude concernant la moitié nord.
Cette forte chaleur sur plusieurs jours, dès la mi-juin, est "extrêmement précoce", a indiqué à l'AFP Frédéric Nathan, prévisionniste chez Météo-France.
Le mercure est déjà monté très haut en juin par le passé, en particulier lors d'une des canicules de 2019 avec un record absolu pour la France métropolitaine de 46 °C à Vérargues (Hérault), mais c'était à la toute fin du mois.
Entre 35 et 38 °C attendus dans la moitié sud
Entre jeudi et samedi, des températures très élevées de 35 °C à 38 °C sont attendues sur la moitié sud, et le mercure pourrait même frôler les 40 °C localement. Les températures minimales ne devraient pas descendre sous les 20 °C la nuit.
Une vague de chaleur "exceptionnelle voire proche des records", a commenté sur Twitter le climatologue Christophe Cassou, insistant sur la multiplication de ce type d'épisodes en raison du réchauffement de la planète.
La vague de chaleur prévue pour la fin de semaine est donc exceptionnelle voire proche des records. ⚠️ La position exacte est a affiner bien sur. De même, ne pas s'attacher au détail des zones de records. A cette échéance, il ne faut considérer que la grande échelle!10/.
June 12, 2022"Les faits sont clairs; les observations confirment nos projections mois après mois. L'intensité et la précocité de cette vague de chaleur en sont un nouvel exemple", a-t-il insisté. "Le déni de gravité n'est plus une option. Ne pas être à la hauteur est aujourd'hui irresponsable".
>> À lire aussi : Inondations, canicule, incendies… L'été 2021, saison de tous les extrêmes en Europe
Les prévisions ne permettent pas pour l'instant de qualifier l'épisode de "canicule", qui répond à des critères précis adaptés aux zones géographiques (période de chaleur intense et durable, de jour comme de nuit, sur une période prolongée supérieure à trois jours en général). Il est toutefois possible que le seuil de canicule soit atteint voire dépassé sur certains départements, selon Météo-France.
En l'état actuel des prévisions, l'extension de la vague de chaleur de cette semaine vers la moitié nord du pays est encore "incertaine", mais il devrait aussi y avoir une "bouffée de chaleur", selon Frédéric Nathan, qui évoque la possibilité de 35 °C à Paris par exemple vendredi ou samedi.
L'accélération du réchauffement climatique incriminé
La multiplication et l'intensification des vagues de chaleur aux quatre coins de la planète sont les manifestations les plus évidentes du réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre qu'experts et militants appellent à réduire drastiquement et immédiatement pour limiter les impacts déjà à l'œuvre.
En France, les données montrent bien cette multiplication. Ainsi, sur les 43 vagues de chaleur détectées depuis 1947, 9 ont eu lieu avant 1989, le reste entre 1989 et 2020 : soit "3 fois plus de vagues de chaleur ces 30 dernières années que durant les 42 années précédentes", souligne Météo-France.
Et ce n'est que le début. Même dans un scénario optimiste de baisse majeure des émissions, le nombre de jours de vagues de chaleur ou de canicules devrait doubler d'ici la fin du siècle en France.
L'épisode de cette semaine intervient après un printemps particulièrement chaud et sec qui a provoqué sur une grande partie de l'Hexagone une sécheresse des sols qui fait craindre pour les récoltes et crée des conditions propices pour les incendies.
Dans ce contexte, de plus en plus de départements mettent en place des restrictions d'utilisation de l'eau. Au 12 juin, 35 départements avaient pris des arrêtés en ce sens, selon le site officiel Propluvia, contre 22 il y a dix jours.
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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URGENCE CLIMATIQUE
Sécheresse : la France est dans une "phase critique" du réchauffement climatique
C'EST EN FRANCE
Comment les épisodes de sécheresse affectent la France
L'ONU alerte sur de nouveaux records des marqueurs clés du changement climatique
Valeurs Actuelles
Dordogne : les vignerons face à une pénurie de verre, ils s’inquiètent pour leurs mises en bouteilles
Ils sont inquiets et ne s’en cachent pas. Une pénurie de bouteilles en verre frappe les vignerons de plein fouet. Et les prix augmentent pour toutes les matières sèches nécessaires au conditionnement du vin (capsules, papier, carton et bouteilles en verre). En Dordogne, Michel Monbouché du château Ladesvinges à Pomport, va ainsi devoir « rogner sur (ses) marges » pour continuer à vendre son vin au même prix. « Quand je m’engage, je m’engage (…) Mais que se passe-t-il si je n’ai pas de bouteilles ? Comment honorer les marchés sur lesquels je suis engagé ? », s’est-il interrogé auprès de Sud Ouest dimanche 29 mai.
Une crise chez les vignerons… et dans la grande distribution
Pour lui, la situation devient « compliquée » puisque le coût des bouteilles en verre a augmenté d’environ « 25 % ». Le prix du carton et des étiquettes est également à la hausse. Son exploitation sort 150 000 bouteilles chaque année. Pour l’instant, il lui reste 5 000 ou 6 000 flacons, mais le viticulteur en aurait besoin d’encore 30 000.
La situation est la même pour Unidor, mais à une échelle plus importante. Le premier site d’embouteillage de la Dordogne, implanté à Saint-Laurent-des-Vignes, sort 15 millions de bouteilles par an. D’après le directeur général d’Unidor, Jean-Marc Fontaine, « la hausse la plus perturbante est arrivée en avril » avec une explosion de « 40 % du coût de fabrication d’une bouteille de vin ». Et le verrier espagnol Vidrala, dont il dépend, a par conséquent augmenté son prix. Pire, les transporteurs sont en grève et la marchandise dédiée à Unidor est « bloquée à la frontière », déplore-t-il auprès de Sud Ouest. Autant les vignerons que la grande distribution devront se serrer la ceinture : « Les commerciaux vont rogner sur leurs marges : 70 % pour eux, 30 % pour nous », a enfin prévenu Jean-Marc Fontaine.
Dordogne : les dernières actualités
L'Humanité
Taxonomie : la Commission européenne perd sur le gaz et le nucléaire
ActuUne coalition de députés a réussi à faire voter une objection à la décision, prise en février, de classer gaz et nucléaire parmi les énergies de transition.
Marie-Noëlle BertrandCoup de théâtre au plus haut de l’Union européenne : la Commission vient de se faire retoquer, dans la toute dernière ligne droite, son projet controversé de donner au gaz et à l’énergie nucléaire un label de durabilité dans le cadre de la taxonomie européenne. Une coalition interpartis de députés européens est parvenue à faire voter une objection allant dans ce sens par les commissions environnementale et économique du parlement. Le fait est rare, pour ne pas dire exceptionnel. Il relance un débat clé tout autant qu’épineux portant sur les leviers de la transition énergétique, le tout sur fond de guerre en Ukraine.
Pour rappel, la taxonomie européenne désigne une classification des activités économiques réputées nécessaires à la transition écologique ou favorable à l’environnement. Son objectif est de pouvoir orienter les investissements vers les activités soutenables, afin de permettre à l’Union européenne d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Alors que le Green deal – pacte vert – européen prévoit de mobiliser 1 000 milliards d’euros entre 2021 et 2027, autant dire que la question est capitale.
L’objection a été validée à 76 voix contre 62
En matière d’énergie, le débat a longtemps fait rage de savoir si le gaz – énergie fossile moins émettrice de CO2 que le charbon et le pétrole, et cependant actrice du réchauffement - et le nucléaire – énergie non carbonée, mais controversée à d’autres égards – pouvaient ou non intégrer la liste des activités vertes. La dispute a été tranchée en février, quand la Commission européenne a rendu un avis positif, quoique modulé : gaz et nucléaire seront considérés comme des énergies de « transition », indiquait-elle, à comprendre pas aussi vertes que les énergies renouvelables, mais nécessaires à la sortie du pétrole et du charbon.
Un acte délégué – forme de décret d’application – avait ainsi été présenté, au grand damne de ceux qui voient là une disposition de greenwashing, obtenue sous pression des lobbies. Plusieurs députés de la Gauche européenne, en mai, avaient appelé à faire blocage de cette décision. Une coalition d’élus de plusieurs groupes avait fini par se former, et avait formulé une objection. Restait à la faire adopter par les deux commissions clés du parlement que sont celles de l’Environnement et de l’Économie. Le vote a eu lieu ce 14 juin et a été serré. L’objection a été validée à 76 voix contre 62 et 4 abstentions.
Que s’est-il passé entre février et juin pour que les choses basculent ainsi ? La guerre en Ukraine, bien sûr, et la désormais capitale recherche d’indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, principal fournisseur de gaz en Europe. Greenpeace, d’ailleurs, voit dans ce vote une « victoire pour le peuple ukrainien ».
Le vote doit être confirmé en juillet par le parlement
« Il signe une nouvelle défaite pour les lobbyistes des industries gazières et nucléaires russes, mais aussi pour Emmanuel Macron qui a été l’un des fers de lance du lobbying en faveur de l’inclusion du gaz fossile et du nucléaire dans la taxonomie, au mépris de l’urgence climatique et de la transition énergétique », note Pauline Boyer, chargée de campagne énergie pour l’ONG, dans un communiqué.
L’histoire, cependant, n’est pas terminée. Pour être complètement effective, l’objection doit à présent être votée par le parlement lui-même, lors d’une session plénière qui se tiendra début juillet. Une majorité simple - soit au moins 353 eurodéputés - sera nécessaire à son adoption. Si elle devait advenir, la Commission européenne disposera de deux mois pour formuler une nouvelle proposition.
ÉnergieUnion européennegaznucléaire France24 - World
Iraqi MPs from Sadr's bloc resign in bid to end months of political paralysis
Issued on: 15/06/2022 - 13:12
Fadile BHAYAT
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This week, Iraq was plunged into more political uncertainty. Lawmakers from the parliamentary bloc of powerful Shiite cleric Moqtada al-Sadr resigned en masse at their leader's request. The Sadrist bloc is the largest in parliament and since an election last October, parties have been unable to form a government. The move aims to up pressure in a bid to end the country's political paralysis. We take a closer look.
Meanwhile, more than half of the population of Syria – some 12.5 million people – don't have enough to eat, according to the World Food Programme. Now, with the country in the middle of a summer drought, the situation is becoming even worse. As if that wasn't enough, the war in Ukraine is contributing to soaring food prices.
Finally, Lebanon is famous for its beaches, nightlife, mountain resorts and cuisine. The country is hoping that summer tourism could give its economy a much-needed boost. Authorities say they're expecting hundreds of thousands of Lebanese expats and tourists to spend the summer in Beirut and other parts of the country.
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À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
L'Humanité
À Orléans, résistance autour des tilleuls centenaires
ActuAlors que la ville envisage d’abattre des arbres centenaires, les riverains s’organisent et lancent une pétition. L’élu en charge de la biodiversité est pointé du doigt.
Joseph KordaDepuis deux décennies, la majorité LR d’Orléans (Loiret) met un point d’honneur à minéraliser les artères de la capitale régionale. De son côté, Jean-Paul Imbault, l’adjoint au maire en charge de la « ville jardin » (sic), multiplie les projets d’arrachage ou de déplacement d’arbres provoquant la colère, mais aussi la résistance de riverains. Dernier épisode en date avec l’aménagement de la place Domrémy, où trônent neuf tilleuls centenaires promis à l’abattage. « Certes, trois des arbres sont abîmés à la base, mais c’est du fait des voitures qui les cognent à l’occasion de manœuvres », explique Alain Couteau, pépiniériste et lanceur d’une pétition pour le maintien des tilleuls. « Ils auraient pu envisager de les soigner et de les protéger plutôt que de les raser ». La ville, elle, met en avant la requalification de la place qui obligerait à cette solution radicale ; et assure qu’il y aura réparation. « Il est prévu de créer une place dotée de douze érables pour retrouver l’esprit de l’alignement », précise-t-elle. « Ce n’est pas la même chose d’avoir des arbres centenaires que de planter de jeunes arbustes, surtout durant des périodes de sécheresse comme celles que nous vivons », rétorque Alain Couteau. « Même en plantant des arbres conséquents, on n’obtiendra pas avant des décennies l’équivalent de la biodiversité actuelle ».
Le pépiniériste pointe également les cyprès en pot récemment déposés sur la place principale de la ville. Après quelques mois à peine, ces arbres allergènes, prétextes à une végétalisation annoncée en grande pompe, meurent les uns après les autres. Fin 2021, Jean-Paul Imbault avait également projeté d’arracher et de déplacer des poiriers qui faisaient le bonheur des riverains. Face à leur colère, la mairie avait du faire machine arrière. « Il y a une vie sauvage que l’on ne soupçonne pas dans notre ville », insiste Fabien, un habitant du quartier Saint-Marceau, où doivent être abattus les tilleuls. « Pour protéger la base des arbres qui longent le boulevard, la ville préfère mettre de la paille bétonnée contre toute logique écologique. On arrache des arbres centenaires, on veut faire de l’ombre avec des cyprès, mais de qui se moque-t-on ? C’est l’élu à la destruction de la ville nature, oui ! »
Si Jean-Paul Imbault commet autant d’erreurs d’appréciation, c’est peut-être qu’il n’a pas le niveau requis pour mener ce type d’opérations. Pendant plus d’un demi-siècle, celui qui a son émission hebdomadaire sur la radio locale France Bleu Orléans, a purement et simplement menti sur son prétendu titre de Meilleur ouvrier de France (MOF) en horticulture. Ceci pourrait expliquer cela.
orléansarbres Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
Valeurs Actuelles
La France, un pays qui s’oublie
Un prêtre ou des fidèles qui tombent sous les coups de fanatiques islamistes. Des églises incendiées, des tabernacles profanés. Des processions attaquées. Des calvaires vandalisés, des statues de saints qu’on cherche à bannir de l’espace public. Des “humoristes” de sévice public qui s’autorisent des agressions verbales contre le catholicisme qu’ils ne se permettraient à l’encontre d’aucune autre religion. Des lieux de culte qui servent de caisse de résonance aux provocations de féministes dépoitraillées ou de jeunes crétins en mal de médiatisation. Des hommes politiques qui, sous prétexte de ne pas stigmatiser l’islam, profèrent contre le catholicisme des accusations absurdes. Des élus locaux qui ne veulent plus prononcer le mot “Noël” mais n’oublient jamais de saluer le début du ramadan… Jour après jour, les occasions ne manquent pas pour les catholiques français de se sentir agressés, soupçonnés, comme mis à l’écart de la communauté nationale, et pour fi nir comme étrangers dans leur propre pays.
Cette quantité de manifestations d’hostilité antichrétienne, grandes ou petites, devrait remplir les colonnes des journaux : mais c’est à peine si l’incendie criminel d’une église débordera les frontières de la presse locale. Journaliste à Boulevard Voltaire, Marc Eynaud a voulu réparer cette injustice en dressant un inventaire de ces multiples attaques, dont l’accumulation fait sens et révèle un climat inquiétant. Le sujet est d’importance, et ce coup de projecteur sur un sujet minoré de manière “systémique” est plus que bienvenu. Regrettons seulement que ce livre utile épouse une forme excessivement confuse, tant dans sa construction que dans son style, qui en brouille le propos.
On accusera sans doute l’auteur de mêler des choses qui n’ont rien à voir, comme les attentats islamistes et les attaques des libres-penseurs. On aura tort, car si ces phénomènes ne sont évidemment pas du même ordre, ils s’éclairent mutuellement. Ainsi, tandis que l’islam prospère naturellement sur le déni de nos racines chrétiennes, on pourrait croire que les militants de la libre-pensée et autres tenants d’une laïcité agressive se montreraient particulièrement vigilants quant à la montée en puissance d’un islamisme fanatique : or les mêmes qui sont prompts à chasser le moindre crucifi x ou à porter plainte contre une crèche municipale redoublent d’indulgence pour les atteintes à la laïcité en provenance de l’islam, et seront tout aussi prompts à taxer d’islamophobie ceux qui dénoncent l’islamisme.
On ne compte plus les déclarations de politiques qui, pour dédouaner l’islam d’un rapport problématique avec la laïcité, ou se dédouaner eux-mêmes d’une complaisance envers l’islamisme, bottent en touche avec des déclarations surréalistes sur la “menace catholique”. Marc Eynaud en dresse une liste très loin d’être exhaustive : c’est Sandrine Rousseau qui, interrogée sur la condition des femmes musulmanes, préfère dénoncer l’enfermement des « chrétiennes pratiquantes […] avec huit enfants, avec des jupes et des serre-tête en velours sur la tête » ; c’est le député LFI Éric Coquerel qui brosse un audacieux parallèle entre le voile islamique et — non plus l’inquiétant serretête en velours, qui obsède aussi le député de gauche Aurélien Taché — le voile de mariée catholique. C’est Marlène Schiappa qui, dans les colonnes de Valeurs actuelles, fantasmait une « convergence idéologique » entre terroristes islamistes et partisans de La Manif pour tous… C’est, aussi, le site Internet de France Culture qui, pour illustrer une émission sur le retour du blasphème diff usée après l’assassinat de Samuel Paty par un islamiste tchétchène, publie la photo d’une manifestation… de catholiques.
« Sorte de réflexe culturel », comme l’écrit Marc Eynaud, qui s’exprime dans les médias ou la classe politique comme par un incontrôlable mouvement pavlovien, la christianophobie ne contribue pas seulement à aff aiblir encore un peu plus un christianisme déjà bien éprouvé : elle fait aussi le lit de l’islamisme. D’une part parce qu’à l’image de la récente loi contre le séparatisme, elle dilue la lutte contre le fanatisme islamiste dans une méfi ance généralisée à l’égard de toutes les religions. D’autre part parce qu’elle ne permet d’opposer à l’islamisme que le bouclier totalement ineffi cace de la laïcité, qui prétend répliquer par une règle, strictement juridique, à un contenu, politique, philosophique et religieux : « Puisque le mot est à la mode, utilisons-le : l’impuissance de la République à contrer l’islamisme est systémique », constate avec raison Marc Eynaud.
Car cette règle est d’autant plus inopérante qu’elle tend à priver la France elle-même de son contenu. Ce que manifeste en eff et la christianophobie d’une bonne part de nos “élites” politico-médiatiques, c’est que leur laïcité ne consiste pas seulement, en application de la loi de 1905, à séparer l’État du catholicisme, mais bien à vouloir séparer la société française du catholicisme, à vouloir en éradiquer toute trace : mission quasiment impossible, tant la culture et l’identité françaises sont intimement liées au catholicisme. Mission surtout suicidaire, car cette conception de la République laïque ne peut que vider un peu plus la France de sa substance. Le révèle de manière éclairante le témoignage de Jeanne, jeune femme passée de l’islam au catholicisme, qui témoignait ainsi de sa conversion dans l’excellente émission En quête d’esprit sur CNews : « Étudier l’histoire de France m’a permis de briser l’écran républicain qui nous cache la France catholique. Une fois le vernis gratté, j’ai vu la France de Saint Louis, de Clovis et de Jeanne d’Arc. Et là, […] c’était fi ni avec l’islam non seulement d’un point de vue spirituel, mais aussi culturel. »
Pris en tenaille entre un islam conquérant et un anticatholicisme pavlovien des “élites”, encore aiguillonné par une culture woke qui veut déconstruire tout ce qui touche de trop près l’identité française, culpabilisés par la crise des abus sexuels dans l’Église, mal soutenus par une hiérarchie trop souvent timorée et qui semble surtout soucieuse de passer pour le bon élève de la laïcité, les catholiques français ne peuvent guère compter que sur eux-mêmes et sur leur foi pour résister aux vents mauvais. Mais ils peuvent surtout se dire qu’il n’y a pas de meilleur moment que les tempêtes pour se souvenir que, aujourd’hui comme sur la mer de Galilée, rien n’est impossible à Dieu.
Qui en veut aux catholiques ? , de Marc Eynaud, Artège, 232 pages, 15,90 €.
L'Humanité
Plus de 40 °C attendus en fin de semaine
ActuClimat La vague de chaleur qui va frapper la métropole à partir de mercredi s’affiche comme un nouveau signe des bouleversements en cours dans l’atmosphère.
Marie-Noëlle BertrandElle n’a déjà plus rien d’une exception, pourtant elle s’annonce exceptionnelle. La vague de chaleur qui va s’abattre à compter de mercredi 15 juin sur l’Hexagone est de celles qui marqueront l’histoire météorologique. Il n’en va pas que de sa précocité dans la saison. Son intensité est en cause. Météo-France indique que les températures devraient atteindre ou dépasser en milieu de semaine les 35 à 38 °C et les minimales ne descendront pas en dessous des 20 °C. L’ensemble du territoire métropolitain sera touché, avec jusqu’à 35 °C attendus dans le Nord. Mais c’est le Sud qui sera frappé le plus durement. Certains modèles évoquent des températures de 40 °C, voire plus, côté est. À vue d’archives, jamais vague de chaleur n’avait frappé aussi tôt aussi fort. Celle de 2019, qui avait vu s’afficher 46 °C dans l’Hérault et conduit au report du brevet des collèges, avait démarré plus tard dans le mois.
l’influence humaine en cause
Méthodologiquement, le phénomène s’explique par la pression qu’exercent entre elles les masses d’air au sud de l’Europe. À l’ouest de la péninsule Ibérique, une goutte froide, soit une dépression isolée avec vents cycloniques, tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, pousse vers le nord l’air chaud situé au-dessus du Maghreb, explique sur Twitter le climatologue Christophe Cassou. Cette langue va continuer à remonter de façon active jusqu’à dimanche. À ce stade, on parle de « plume de chaleur », phénomène dynamique qui se distingue de celui, statique, de dôme de chaleur. On se souvient qu’il en était survenu un spectaculaire l’an dernier au-dessus du Québec et du Canada. Pour l’heure, la métropole n’en est pas là. Le risque, toutefois, n’est pas exclu, favorisé par l’arrivée, en fin de semaine, d’autres masses d’air venues de l’Atlantique.
À une plus vaste échelle, le phénomène prend indubitablement sa source dans les bouleversements climatiques provoqués par les activités humaines. Les climatologues sont désormais catégoriques. « Les faits sont clairs ; les observations confirment nos projections mois après mois », assure Christophe Cassou, toujours sur les réseaux sociaux. Et le climatologue de rappeler les données précisées par le Giec dans son dernier rapport, auquel il a participé. Un, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des extrêmes chauds est déjà observée ; deux, la France n’y échappe pas : 23 épisodes de canicule y ont été observés au cours des vingt et une dernières années ; trois, il est « extrêmement probable » que l’influence humaine soit le principal facteur de cette tendance ; quatre, si rien n’est fait, celle-ci s’amplifiera à mesure que les températures augmenteront.
Climatcanicule France24 - World
Between Iraq and Saudi Arabia, a half-open border (1/4)
Issued on: 10/06/2022 - 11:53
Lucile WASSERMANN
Séverine BARDON
The migration crisis, the rise of nationalism and the Covid-19 pandemic have put borders back in the headlines. Although frontiers had never disappeared, globalisation and modern forms of transport had seemed to render them obsolete, at least in many regions. FRANCE 24 brings you a documentary series on four borders that are emblematic of our times. Our reporter Lucile Wassermann travelled to the Arar border crossing between Iraq and Saudi Arabia, which is coming back to life in the middle of the desert.
When Saddam Hussein invaded Kuwait in 1990, Saudi Arabia closed the border and cut off all relations with Iraq. The Arar crossing would only reopen 30 years later, on November 18, 2020. This is currently the only crossing point on the 800-kilometre border between the two countries. Around 60 trucks arrive here every day.
But they cannot cross. Trucks from both countries are parked in a fenced yard. The goods are exchanged and then the drivers each go back the way they came. The men themselves are still not allowed to pass. Only the cargo will cross the border.
While imperfect, and sometimes frustrating, the opening of the Arar border crossing marks the beginning of a new era in relations between Iraq and Saudi Arabia. For cross-border populations, it brings new hope: Baghdad and Riyadh are now in talks about opening two additional crossing points.
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.cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN BBC
Ukrainian widow: My baby and I were kidnapped
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Viktoria and her baby have been waiting for nearly 50 days to get a UK visa.
Her husband and twelve-year-old daughter were killed by Russian shelling while fleeing Chernihiv.
She and her baby were kidnapped by Russian troops the following day and held in a basement for over three weeks, before they were freed and escaped to safety in Poland.
The Ukrainecast podcast has been following her story. You can hear more on BBC Sounds.
Video edited by Laura Gaynor and Osman Iqbal
L'Humanité
Agro-Industrie. Quand les futures élites disent « Stop »
Histoire de la semaineC’est un appel à « bifurquer » qui fait le buzz. Lancé le 30 avril, en pleine cérémonie des lauréats d’AgroParisTech, par huit jeunes ingénieurs qui ont décidé de déserter un système productiviste aveugle, il secoue l’enseignement supérieur agricole. Mais la fronde des jeunes scientifiques gagne d’autres grandes écoles.
Marie-Noëlle BertrandCes mots ont fait le tour du Web en moins de temps qu’il n’en faut à un coup de vent pour plier des blés, mais avec le même effet décoiffant. Pas tant pour leur impertinence : les routards d’AgroParisTech le diront, il est dans la tradition de l’école, à l’heure de la remise des diplômes, de laisser libre le micro à ses étudiants. Mais leurs paroles, habituellement, restent cantonnées à l’enceinte où elles sont prononcées. C’est peu dire que celles-ci l’ont dépassée. « Nous n’avions pas imaginé que notre intervention aurait un tel écho », s’étonne encore Julia, l’une des huit agronomes certifiés qui, ce 30 avril, sont montés sur l’estrade de la salle Gaveau, à Paris, pour exprimer leur refus de suivre les rails que l’agro-industrie a posés sur leur route. La vidéo de leur intervention compte à ce jour plus de 12 millions de vues. En quelques heures, les « agros qui bifurquent », autorevendiqués déserteurs d’un système productiviste qui cherche dans l’ingénierie des solutions aux maux qu’il génère, sont devenus célèbres au point de devoir refuser des interviews. Dix éditeurs, déjà, les ont sollicités.
La scène se passe donc lors de la cérémonie de remise des diplômes d’AgroParisTech, fleuron des grandes écoles françaises dédié aux sciences et aux industries du vivant et de l’environnement, dont la mission n’est autre que de former des talents aptes à nourrir les humains, tout en préservant les ressources naturelles et le climat.
« Labels bonne conscience et rapports délirants »
Les interventions s’enchaînent. Elles racontent les trois ou quatre années d’études et les perspectives à venir. Vient le tour de Lola. La jeune femme ne monte pas seule à la tribune. Ils sont sept autour d’elle, filles et garçons, qui vont ensemble dérouler un discours aux mots tranchés. « Nous ne voulons pas faire mine d’être fiers d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours, entame Lola. Nous voyons que l’agro-industrie mène une guerre au vivant et aux paysans partout sur Terre. » Et de poursuivre en dézinguant pêle-mêle les outils dont le système s’est emparé et les métiers qui le servent : « Nous ne voyons pas les sciences et les techniques comme neutres et apolitiques. Nous pensons que l’innovation technologique et les start-up ne sauveront rien d’autre que le capitalisme. Trafiquer en laboratoire des plantes pour des multinationales qui renforcent l’asservissement des agricultrices et des agriculteurs, inventer des labels “bonne conscience”, pondre des rapports d’autant plus longs et délirants que les crimes qu’ils masquent sont scandaleux… ces jobs sont destructeurs ; les choisir, c’est nuire. » Et pourtant, se désolent les agro-bifurqueurs, ce sont « ces débouchés qui nous ont été présentés tout au long de notre cursus à AgroParisTech. En revanche, on ne nous a jamais parlé des diplômés (…) qui ont choisi de déserter. » Dans la salle, le public applaudit. Les bifurqueurs poursuivent. En cours d’installation en apiculture, dans une ferme collective sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, ou comme paysans-boulangers dans le Tarn, eux ont décidé de prendre la clé des champs. S’adressant à « celles et ceux qui doutent », ils portent l’estocade : « Ne laissons pas filer cette énergie qui bout quelque part en nous. Désertons. »
Un « esprit critique » salué...
L’histoire n’a pas été écrite à Hollywood. Face à eux, le public d’étudiants ne s’est pas levé d’un seul corps pour brûler diplômes et promesses d’embauche, et partir en campagne. Il n’en reste pas moins que l’affaire a eu son impact. « À l’issue de la cérémonie, beaucoup sont venus nous parler de leurs doutes », reprend Julia. Sur les réseaux sociaux, le monde de l’agro-industrie s’est déchaîné. La vidéo, surtout, a secoué celui de l’enseignement agricole. Singulièrement, on le devine, du côté d’AgroParisTech.
« Il paraît que notre discours a mis plusieurs professeurs en colère », note Julia. Les soutiens, au sein même de ce corps de formation d’élites, ne s’en font que plus vifs. « Des collègues m’ont dit : “C’est toi le coupable !” », s’amuse Marc Dufumier, enseignant aujourd’hui à la retraite, figure de proue de l’agroécologie au sein de l’établissement, où il continue de livrer quelques cours. « À vrai dire, je me suis senti plutôt honoré… »
Après un communiqué de presse dans lequel elle salue l’esprit critique de ses étudiants et une interview accordée aux « Échos Start », la direction d’AgroParisTech, elle, a préféré ne plus s’exprimer. Une tribune, toutefois, a été publiée le 18 mai dans « l’Opinion ». Signée des mains de son directeur, de son président et de deux de leurs prédécesseurs, elle se pose en défense de l’établissement. Elle relance, surtout, le débat mis au jour par les huit déserteurs, sensible quand il interroge aussi la notion de progrès et questionne la place des sciences et de la technologie. « Nos ingénieurs ne devraient pas souffrir de l’approximation, l’amalgame, les corrélations simplistes, les généralisations hâtives ou les affirmations infondées », mordent les responsables. « Nous sommes convaincus que le progrès des connaissances, des sciences, des technologies et de leurs usages constitue la meilleure réponse aux défis lancés à nos sociétés. » Acquérir ces connaissances n’empêche pas les diplômés d’AgroParisTech de choisir en toute liberté leur voie professionnelle, poursuivent-ils. « Sortir des sentiers battus a toujours été considéré par AgroParisTech comme une source d’enrichissement pour notre société », concluent les dirigeants et anciens dirigeants de l’école.
... mais une désertion qui pose question
Ils ne sont pas les seuls, cependant, à interroger cette vision d’un retour à la terre loin des sciences et de la technologie comme seule issue pour la planète. Dans une tonalité bien distincte, Pierre Charbonnier, chercheur en politiques de la terre au CNRS et auteur d’« Abondance et liberté » (1), un ouvrage qui, en 2020, a eu son petit succès, s’en inquiète lui aussi sur Twitter. S’il partage avec les étudiants la critique de l’agro-industrie, « lobby monumental qui par bien des aspects retarde l’émergence d’une agriculture durable », et comprend les ressorts de leurs propos, « la philosophie invoquée » le laisse dubitatif. Elle « porte une forme de renoncement à construire un autre système productif, une autre façon de nourrir et d’innover », note-t-il. Elle se réfère, aussi, à une rhétorique « des alternatives locales en archipel » aux relents « vitalistes, néoromantiques, voire conservateurs », dont « on ne comprend pas exactement en quoi elle correspond à un dépassement du capitalisme ». L’agroécologie, oppose-t-il, « peut devenir un modèle de haute qualité sociale et environnementale, affranchi des barrières du productivisme, de la pression sur le travail ». Ne pas le prendre en compte, c’est se priver d’une transformation plus massive, exprime-t-il en substance, c’est renoncer, au final, à changer la société.
Le fait est que l’initiative des bifurqueurs tranche avec celles qui, depuis quelques années, ont éclaté ici et là, posant leurs petites bombes idéologiques au sein d’institutions peu habituées à se faire secouer de l’intérieur. En 2021, les étudiants de Polytechnique se rebellaient ainsi, au nom de l’éthique et du bien commun, contre l’installation d’un centre de recherche et d’innovation de TotalEnergies en lien avec leur école. Quelques années plus tôt, en 2018, Clément Choisne avait fait sensation, lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’École centrale de Nantes. La moustache bien taillée, le nœud papillon impeccable et l’humour à fleur d’allocution, le tout jeune ingénieur avait dégommé le modèle dominant, se disant « incapable de se reconnaître (…) en rouage essentiel d’un système capitaliste de surconsommation », fustigeant la vision d’un métier d’ingénieur qui n’aurait pas à s’interroger sur son rôle social, ainsi que les partenariats de son école avec de grands groupes industriels. Lui, toutefois, n’appelait pas à déserter. « Il n’est pas trop tard pour faire de Centrale Nantes un laboratoire de solutions techniques, sobres et durables, de changer la donne et de coconstruire un futur souhaitable où l’argent n’est plus la seule valeur ! » avait-il lancé.
Démissionnaires d’une transition nationale au profit de celle, plus restreinte, de communautés locales réinventées, les bifurqueurs ? « Leur choix est complémentaire du nôtre », tempère Rémi Vanel, membre du collectif Pour un réveil écologique, lancé en 2018 par des étudiants de grandes écoles et qui défend l’idée de transformer les choses depuis l’intérieur même du système économique et éducatif. « Nous avons choisi de donner des clés aux futurs cadres pour influer sur le niveau d’engagement de leurs entreprises. Mais, lorsqu’on voit le pseudo-plan climat de TotalEnergies, il est clair qu’il y a de quoi ne plus y croire… »
Un enseignement en silos donnant à entendre que toutes les pratiques se valent
« Les bifurqueurs ne sont ni démissionnaires ni fatalistes ! tempête Marc Dufumier. Leur propos est celui de jeunes engagés et mêmes enragés, qui décident de ne pas se laisser formater par le système. » Oui, il y a de tout à AgroParistech, note-t-il. L’école a vu sortir de son giron des Julien Denormandie, ex-ministre de l’Agriculture, tout comme des Aurélie Trouvé, ex-porte-parole d’Attac et candidate de la Nupes aux législatives. Lui-même en est un exemple, ou encore le biologiste Pierre-Henri Gouyon. « Étudiant, j’y ai suivi les cours de René Dumont (2), abonde celui-ci. Mais j’y ai également suivi des cours ultraproductivistes. » C’est là qu’est la duperie, estiment les deux figures de l’école : cet enseignement en silos donne à entendre que toutes les pratiques se valent et sont complémentaires, alors que l’une, par essence, détruit l’autre.
« Tout cela raconte quelque chose du moment charnière dans lequel on se trouve », relève Frédéric Chassagnette, cosecrétaire général du Snetap-FSU (3), qui souligne l’enjeu pour l’enseignement agricole. Un temps fleurissant, le secteur est aujourd’hui exsangue et manque, au bas mot, de 12 000 postes pour faire face au mur démographique qui l’attend. « Or, nous devons utiliser ce formidable outil pour accompagner les transitions à opérer », insiste l’enseignant, qui confirme : « Non, toutes les agricultures ne se valent pas, et nous, nous sommes à l’heure des choix. »
Julia et ses sept camarades ont fait le leur. « Intégrer le système, c’est risquer de se laisser transformer par lui avant de pouvoir le transformer », maintient-elle. Les bifurqueurs ne sont d’ailleurs pas isolés. Frais émoulus d’HEC, des diplômés ont eux aussi fait le buzz en refusant des CDI payés 100 000 euros. Vous n’êtes pas seuls ou les Désert’heureuses : des collectifs en quête d’autres voies prennent forme. Pas encore une révolution, non, mais déjà une révolte.
agricultureagro-industrieenseignement France24 - World
Spirituality and ecological values: What remains of India's utopian city of Auroville?
Issued on: 10/06/2022 - 17:11
It's a utopian city without money, without a government, without religion and which welcomes all nationalities. Auroville was founded in southern India in February 1968 by Mirra Alfassa, a French woman nicknamed "the Mother". After her death in 1973, the city developed, despite being located in the middle of the desert, thanks to the work of its residents. Some 3,300 people from 52 different countries live there today. Half of the population is Indian and a fifth is French. Together, they dream of building a new humanity, where people live in peace and harmony. FRANCE 24's Marion Laouamen, Lucile Perrone and Navodita Kumari report.
"The Mother" named the city of Auroville after her spiritual partner, the Indian philosopher Sri Aurobindo, founder of a movement that seeks harmony in all aspects of life.
Over the past half-century, this experimental community has developed with the support of UNESCO and is recognised by the government of India as "an international cultural city". The city is organised in a spiral that wraps around the centre, where the Matrimandir, or "temple of the mother", is located. It's a golden ball (pictured), as tall as a nine-story building, and a place of meditation.
Residents have managed to transform this desert into a forest: more than 3 million trees have been planted. Today, Auroville covers 2,000 hectares. The city has become a veritable living laboratory, a pioneer in ecological urban planning. When they settle there, Aurovillians cede their property to the community and renounce private ownership. Despite being repeatedly threatened and considered sectarian by some, the experiment continues.
The objective is to accommodate 50,000 inhabitants. To make this a reality, the residents of Auroville have asked the Indian government for €120 million in a bid to rejuvenate this dormant utopia. Only around 100 people settle in Auroville each year, in search of spirituality and ecological values.
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Manifestations islamiques au Royaume-Uni : un imam qui conseillait le gouvernement démis de ses fonctions
La déprogrammation du film The Lady of Heaven, annoncée en début de semaine par le groupe Cineworld, fait une victime. L’imam Qari Asim, qui conseillait le gouvernement sur les questions islamiques, a été remercié dimanche 12 juin. Selon BFMTV, les autorités britanniques l’ont informé par courrier de cette décision « avec effet immédiat ». Le gouvernement lui reproche d’avoir appelé les fidèles musulmans à manifester contre le film.
Sorti en salle le vendredi 3 juin, ce film avait pour vocation de raconter l’histoire de la fille de Mahomet. Mais il avait soulevé la colère de milliers de musulmans, refusant de voir leur prophète représenté dans un film. Face à la pression de la foule, Cineworld avait fini par déprogrammer le film afin d’assurer « la sécurité de ses équipes et de ses clients ».
Incitation à la haine religieuse
Dans leur courrier, les autorités britanniques estiment qu’en appelant les musulmans à manifester, Qari Asim a encouragé « des manifestations incitant à la haine religieuse ». Dans un post Facebook publié le lundi 6 juin, l’imam Asim avait diffusé les coordonnées de l’un des cortèges, appelant à défiler contre un film qui « heurte profondément les musulmans ». « Cette implication dans une campagne limitant la liberté d’expression est incompatible avec le rôle de conseil du gouvernement », ont expliqué les autorités.
France24 - World
Battle for Donbas will determine course of Ukraine war, Zelensky says
Issued on: 14/06/2022 - 06:15
FRANCE 24
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Ukrainian President Voldymyr Zelensky said the battle for the eastern Donbas region is “key to deciding who will dominate in the coming weeks” of the war in his daily address Tuesday. French President Emmanuel Macron visited French troops at a NATO base in Romania Tuesday, where he thanked them for “honouring our commitment to defend Europe”. Read about the day's events as they unfolded on our liveblog. All times Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
June 15, 1:01am: European regulator ‘very worried’ about Russia flying Western-made planes after sanctions cutoff
European’s top aviation safety regulator said on Tuesday that he is “very worried” about the safety of Western-made aircraft continuing to fly in Russia without access to spare parts and proper maintenance.
The European Union and the United States have moved to restrict Russia’s access to spare parts following its invasion of Ukraine.
“This is very unsafe,” Patrick Ky, executive director of the European Union Aviation Safety Agency (EASA), told reporters on the sidelines of a conference, adding that regulators do not have good data on many of the planes flying in Russia.
11:23pm: NATO chief urges ‘more heavy weapons’ for Ukraine
Western countries must send Ukraine more heavy weaponry as it battles Russia’s advance in the east of the country, NATO Secretary General Jens Stoltenberg said on Tuesday.
“Yes, Ukraine should have more heavy weapons,” Stoltenberg told a press conference in The Hague after meeting the leaders of seven European NATO allies ahead of a key summit.
Stoltenberg said NATO was already “stepping up” deliveries and officials would be meeting in Brussels on Wednesday to coordinate further support including heavy weaponry.
“Because they absolutely depend on that to be able to stand up against the brutal Russian invasion,” Stoltenberg said.
Ukraine has repeatedly begged for heavy weapons from the West, criticising some European leaders for failing to deliver arms that Kyiv says it needs to push back Moscow’s forces.
10:28pm: Battle for Donbas could decide future of the war, Zelensky says
Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Tuesday said defending the Donbas was "vital" as the outcome of the battle for the eastern region would indicate the course of the war.
"Hanging in there in Donbas is crucial. Donbas is the key to deciding who will dominate in the coming weeks," Zelensky said on Telegram in his daily address to the Ukrainian people.
Russian forces have advanced in Donbas and control most of the Luhansk region within it, with fighting particularly intense in the city of Severodonetsk, the largest city in Luhansk under Ukrainian control.
Capturing Severodonetsk and its twin city of Lysychansk would allow Russia to target Sloviansk farther west in the Donetsk region of Donbas.
9:50pm: Macron hails French soldiers at a NATO base in Romania
French President Emmanuel Macron arrived in Romania on Tuesday to hold bilateral talks and meet with French troops stationed there who are part of NATO’s response to Russia’s invasion of Ukraine.
Macron’s visit to Romania, a NATO member since 2004 and a European Union member since 2007, marked the beginning of a regional tour that includes a visit Wednesday to non-NATO Moldova. Both countries share long borders with embattled Ukraine.
“Nobody knows what is in store for us in the coming weeks and months, but we will do all we can to put an end to the Russian invasion, to help Ukrainians and continue with negotiations,” Macron said at the eastern Mihail Kogalniceanu air base, where he was greeted by Romanian Prime Minister Nicolae Ciuca.
In a brief address to French soldiers deployed at the NATO base, Macron praised them for “honouring our commitment to defend Europe as war is being waged again”.
France has around 500 soldiers deployed in Romania and has been a key player in NATO’s bolstering of forces on the alliance’s eastern flank following Russia’s invasion of Ukraine on February 24. France deployed an air defence system to Romania in May that NATO said “can ensure protection to the forces operating within the area”.
7:40pm: Ukraine has received only 10 percent of promised weapons, defence ministry says
Ukraine has received just 10 percent of the weapons pledged by the West to help Kyiv fight off the Russian offensive, the country's deputy defence minister said Tuesday.
"From what we said we need, we got about 10 percent," Anna Malyar said in televised remarks, saying the West should speed up its delivery schedule.
"No matter how hard Ukraine tries, no matter how professional our army is, without the help of Western partners we will not be able to win this war."
5:50pm: Russia blacklists 49 UK citizens, including journalists and defence officials
Russia on Tuesday said it was blacklisting 49 UK citizens, including defence officials and prominent journalists and editors from the BBC, The Financial Times and The Guardian.
London has been one of the most vocal supporters of Kyiv after President Vladimir Putin sent troops into Ukraine on February 24.
"The British journalists on the list are involved in the deliberate dissemination of false and one-sided information about Russia and the events in Ukraine and Donbas," the Russian foreign ministry said in a statement.
London has so far offered more than £750 million ($937 million) in military support to Ukraine, including sending air defence systems, thousands of anti-tank missiles and various types of munitions, hundreds of armoured vehicles and other equipment.
3:13pm: Remaining residents of Ukrainian front-line city suffer without water or electricity
Residents of Lysychansk, Ukraine described devastating conditions as the strategic city endured near-constant shelling from Russian forces. The residential area is now without water and electricity, according to locals.
The city is now mostly deserted, but a few residents have remained. "Where are we supposed to go?" said one. "This is our land. We grew up here. We live here.”
1:21pm: Russia slashes gas deliveries via Nord Stream, says Gazprom
Russia's energy giant Gazprom said Tuesday that it would be reducing daily gas deliveries via the Nord Stream pipeline to Germany due to the "repair" of compressor units by German company Siemens.
"Gas supplies via the Nord Stream gas pipeline can currently be provided in the amount of up to 100 million cubic metres per day," Gazprom said in a statement on Telegram, adding that the expected daily volume is 167 million cubic metres.
12:30am: French government says possible Macron visit to Ukraine is 'option' but nothing decided yet
The possible visit by French President Emmanuel Macron to Ukraine capital Kyiv is one of "several options" that are on the table at present, although no firm decision has been taken on this yet, said government spokesperson Olivia Gregoire.
German paper Bild am Sonntag reported earlier this month that German Chancellor Olaf Scholz would travel to Kyiv on Thursday with Macron and Italian Prime Minister Mario Draghi.
12:12am: German howitzers soon ready for use in Ukraine, says minister
The training of Ukrainian troops on German howitzers will soon be completed, paving the way for the use of the weapons in the war in Ukraine, German Defence Minister Christine Lambrecht said on Tuesday.
"The training on the Panzerhaubitze 2000 will soon be completed so that it can be used in battle in Ukraine," she told reporters during a visit to a military base in the western German town of Rheinbach.
11:17am: Russian and Ukrainian forces battling for control of the city of Severodonetsk
The key industrial city of Severodonetsk has been the site of fierce artillery duels between Russian and Ukrainian forces for the past several weeks. Referring to the human cost of the battle, the Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Monday said the fight for Severodonetsk was taking a "terrifying" toll. FRANCE 24 Senior Reporter Catherine Norris Trent reports from Kyiv.
10:43am: Russia struck weapons depot in Ukraine with cruise missiles, says Russian news agency
Russia struck an artillery weapons depot with Kalibr cruise missiles in Ukraine's Chernihiv region, the RIA news agency reported on Tuesday, citing the Russian defence ministry.
Russian air defence forces shot down a Ukrainian MiG-29 fighter jet and an Mi-24 helicopter, the TASS news agency reported, citing the ministry.
10:23am: UK's Truss says will do whatever needed to secure release of Britons from Donbas
British Foreign Secretary Liz Truss said on Tuesday she would do whatever was necessary to secure the release of two British nationals who have been sentenced to death by Russian proxy authorities in Donbas.
Asked whether she was prepared to negotiate directly with the self-proclaimed Donetsk People's Republic, Truss told BBC Radio: "I will do whatever is necessary to secure their release."
"I have assured the families that I will do what is most effective to secure their release and I am not going to go into our strategy live on air ... The best route is through the Ukrainians."
8:34am: Pope Francis says he refuses distinction between 'good and bad' in Ukraine war
Pope Francis refused the distinction between "good and bad" in the war in Ukraine, he was quoted as saying by Italian daily La Stampa, which reported the Pope's conversation with editors of Jesuit European cultural magazines.
Asked if he was in favour of Russia's president Vladimir Putin, the Pope answered: "No, I am not, I am simply opposed to reducing complexity to distinction between good and bad". He also said the situation was not black and white and that the war was "perhaps in some way provoked".
Pope Francis did make a series of comments about Russia's actions in Ukraine, saying its troops were brutal, cruel and ferocious, while praising Ukrainians for fighting for survival.
Pope Francis hopes to meet Patriarch Kirill of the Russian Orthodox Church in September in Kazakhstan, he added.
7:00am: Ukraine's besieged farmers fear harvest 'hell'
Farmers in front-line regions are scrambling to survive a harvest under Russian fire.
They see Russia's shelling of the Nika-Tera port facility in the southern city of Mykolaiv on June 4 as just the most dramatic example of a wider assault on a pillar of Ukraine's economy - and the world's.
"Agriculture is one of the few business sectors that is working... Of course they want to destroy it. They want to end this stream of income into the country," farmer Volodymyr Onyschuk said near a pile of Russian shell casings on his 2,000 hectare wheat and sunflower holding near Mykolaiv.
Crops will be vulnerable to fire caused by shelling, he said, and that could be "hell" for farmers when the harvest season begins in coming weeks.
Asked how Mykolaiv farmers planned to reduce exposure to Russian actions, he said: "Let us just survive until the next harvest."
11:10pm: Russian forces cut off last bridge to Severodonetsk
Russian forces eliminated the last routes for evacuating citizens from the eastern Ukrainian city of Severodonetsk, a Ukrainian official said, as the Kremlin pushed for victory in the Donbas region.
The last bridge to the city was destroyed, trapping any remaining civilians and making it impossible to deliver humanitarian supplies, said regional governor Sergei Gaidai, adding that some 70% of the city was under Russian control.
(FRANCE 24 with REUTERS and AFP)
© France Médias Monde graphic studio
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WAR IN UKRAINE
Russia strikes arms depot west Ukraine as battle for Severodonetsk rages east
WAR IN UKRAINE
Ukraine hopes to save foreign soldiers sentenced to death, MP says
Macron calls for French budget defence boost in 'war economy'
France24 - World
Macron appeals for 'solid majority' ahead of legislative election run-offs
Issued on: 14/06/2022 - 16:15
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron on Tuesday appealed to voters to give him a "solid majority" in Sunday's parliamentary polls, warning against adding "French disorder to global disorder".
Speaking as he departed from Paris to visit French troops dispatched to Romania in response to Russia's invasion of Ukraine, Macron said that "the months ahead will be difficult" but called for people to back him in the name of "the higher national interest" and "common sense".
A strong showing by the left-wing NUPES (Nouvelle Union Populaire, Écologique et Sociale) coalition and gains by the far right made it likely that Macron's Ensemble ("Together") alliance could lose dozens of National Assembly seats in the second round of voting next Sunday.
French legislative elections © FRANCE 24
"Emmanuel Macron has planned a trip abroad for three days ... after anaesthetising the campaign by refusing any debate, he saw the second round as a done deal," Jean-Luc Mélenchon, leader of the NUPES coalition, told Le Parisien daily.
The incumbent had already been charged by opponents with sitting out April's presidential vote, bringing home a solid but unspectacular win against far-right Rassemblement National ("National Rally" or RN) chief Marine Le Pen.
Appearing to bet on a similar strategy in this month's parliamentary polls, Macron's Ensemble ("Together") alliance suffered in Sunday's first round while NUPES and the far right made gains.
Based on Sunday's results, Macron and his allies could emerge with 255-295 parliamentary seats, polling firms projected, well below the 345 they currently hold.
Should Macron fail to win the 289 seats that would give him an absolute majority, he would need to win over right-wing opponents such as the conservative Les Républicains for every legislative vote.
>> Read more: Will ‘drifting’ Macron need conservatives to save his majority?
"In these troubled times, the choice you have to make this Sunday is more crucial than ever," Macron said Tuesday, calling on both people who voted for other candidates and who abstained to rally behind him.
While the electoral campaign has been dominated by inflation and other economic impacts of the war in Ukraine, the left is also trying to make it a referendum on Macron's plans to raise the minimum retirement age to 65 as part of a pensions overhaul.
But all sides have struggled to get voters excited about the polls, with just 47.5 percent turning out on Sunday, the lowest ever in first-round parliamentary elections.
Since reforms to the electoral calendar in the early 2000s, interest in the legislative vote – which follows on the heels of the presidential poll – has dwindled, as it has always given the head of state a handy majority.
(FRANCE 24 with AFP)
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FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Majority, hung parliament or ‘cohabitation’: Macron’s prospects uncertain after tight election
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Takeaways from the first round of France’s parliamentary elections
FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS
Macron coalition, leftwing bloc neck and neck in first round of French elections
Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : « Le Donbass tient toujours », assure Zelensky
22 blessés dans une frappe russe
Une frappe russe sur la ville de Tchortkiv, dans l’ouest de l’Ukraine largement épargné par les violences jusqu’ici, a fait samedi soir au moins 22 blessés, dont des civils, selon un premier bilan communiqué dimanche par le gouverneur régional, Volodymyr Trouch.
« Hier, à 19H46, Tchortkiv a été touchée par quatre missiles, tous tirés depuis la mer Noire », a affirmé Volodymyr Trouch lors d’une conférence de presse diffusée sur Facebook, précisant qu’ « il y avait 22 blessés, tous hospitalisés ».
Retour à la normale dans la centrale de Zaporijjia
La connexion entre la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a été rétablie, a annoncé Kiev dimanche 12 juin, un mois et demi après la rupture des transmissions causée par un assaut de l’armée russe sur la centrale.
« Grâce aux efforts conjoints d’Energoatom et Vodafone, le vendredi 10 juin, la connexion entre les serveurs de surveillance des matières nucléaires du site et l’AIEA a été rétablie », a ajouté Energoatom dans ce communiqué publié samedi soir sur Telegram.
Les McDonald’s de Russie rebaptisés « Vkousno i totchka »
Dans les premiers jours du conflit, le groupe McDonald’s avait quitté la Russie pour de bon. Quelques semaines plus tard, l’ensemble des restaurants de la chaîne est donc passé sous pavillon russe, sous le nom de « Vkousno i totchka ». Le logo de cette nouvelle marque avait déjà été dévoilé il y a quelques jours.
La chaîne de restaurants qui a remplacé McDonald’s a choisi un nouveau logo
2 bâtonnets de frites jaunes et 1 burger jaune-orange. Le service de presse a ajouté que le logo est situé sur un fond vert, ce qui symbolise la qualité des produits. pic.twitter.com/AoPcJ3wz0Q
— NTV (@ntvfrance) June 9, 2022
« Le Donbass tient toujours », assure Zelensky
Lors du message quotidien qu’il adresse aux Ukrainiens, le président Zelensky a affirmé que « le Donbass tient toujours », exaltant la résistance de ses forces armées dans une région qui concentre les attaques de la Russie.
France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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How The Gambia’s oyster farmers are being hit by climate change
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Oyster farming in The Gambia is completely dominated by women, who harvest, process and market the oysters.
But they are now seeing their livelihoods slowly disappear - party because of climate change, which is affecting the mangrove ecosystem where the oysters grow.
They are experiencing higher surface temperatures, rising sea levels, acidification and changes in ocean currents.
If CO2 emissions remain high, by the end of the century oyster stocks are projected to decline by up to 80%.
Produced by Jean Otalor. Filmed and edited by Joshua Akinyemi
Valeurs Actuelles
“La mécanique du climat est intrinsèquement chaotique”
Valeurs actuelles. Commençons par nous faire peur : de combien de degrés la température mondiale a-t-elle augmenté en 2019 ?
François Gervais. Par rapport à la moyenne des mesures satellitaires depuis 1979, l’augmentation a été de 0,28 °C en 2019. Pas de quoi s’en effrayer car la température est redescendue aussi vite qu’elle est montée, retrouvant les trois premiers mois de 2022 l’écart de 0,04 °C observé en 2018. Il s’agissait d’une fluctuation momentanée due à El Niño, un phénomène causé par une baisse elle aussi momentanée de vitesse des vents dans le Pacifique, les alizés, soufflant habituellement d’est en ouest au voisinage de l’équateur. Hors telles fluctuations aléatoires, la tendance est à une augmentation de 0,4 °C depuis 1945, année marquant le début de l’accélération des émissions de CO2. Toutefois, de 1910 à 1945, la hausse a atteint 0,6 °C, davantage donc que les 0,4 °C depuis 1945, dans une période où les émissions étaient trop faibles pour l’expliquer, témoignant de la variabilité naturelle du climat.
Quelles conséquences la pandémie a-t-elle eues sur le volume de CO2 et sur la température ?
Mesurée à l’Observatoire de Mauna Loa, la hausse annuelle du CO2 dans l’atmosphère apparaît différente d’une année à l’autre. En 1992, année froide à cause des aérosols envoyés dans la haute atmosphère par le volcan Pinatubo et qui ont partiellement voilé le Soleil, la hausse n’a été que de 0,49 partie par million (ppm) d’un volume d’air, soit 3,8 gigatonnes. Les années chaudes comme 1998 et 2016, marquées par une fluctuation El Niño intense, la hausse annuelle a atteint 23 gigatonnes. Compte tenu de l’amplitude de ces variations, possiblement liées à la température des océans car ils contiennent quelque soixante fois plus de CO2 que l’atmosphère, les conséquences des confinements sont passées à peu près inaperçues.
Ce qui n’empêche pas certains “responsables” de prôner des confinements à répétition…
La présidente du Haut Conseil pour le climat, s’inspirant des confinements liés à la pandémie et de la baisse des émissions qu’ils ont provoquée, laisse effectivement entendre dans Nature Climate Change que de telles mesures coercitives aideraient à atteindre la neutralité carbone prônée d’ici 2050.
À ce propos, pourquoi dites-vous que l’objectif de la « neutralité carbone » a tout du « suicide conscient » ?
Les trois quarts des émissions relèvent de pays, en particulier asiatiques, qui ont fait savoir lors de la Cop26 de Glasgow, en novembre 2021, qu’ils continueront à émettre, considérant n’avoir pas d’autre choix pour poursuivre leur développement. L’objectif de neutralité carbone est prôné par la Commission européenne, le Royaume-Uni et l’Amérique du Nord, qui totalisent seulement un quart des émissions. Cesser pour eux d’émettre d’ici 2050 aurait ainsi un impact limité au plus à un quart de 0,2 °C selon le Giec, soit 0,05 °C. La décarbonation de la France, pour sa part, éviterait d’ici là un réchauffement de la Terre de l’ordre du millième de degré. Éviter un tel “épouvantable” millième justifie-t-il d’augmenter massivement les taxes sur l’énergie, les malus sur les véhicules à moteur thermique, de pénaliser les habitations et les entreprises, d’interdire — du moins de limiter — les vols en avion, d’amplifier une précarité énergétique, facteur de retour à une pauvreté généralisée dont justement veulent se sortir les pays responsables des trois quarts des émissions ?
En ciblant ainsi le CO2, on se trompe d’adversaire ?
En 2019, un tiers des émissions de CO2, soit 12 milliards de tonnes, presque autant que les 16 restés dans l’atmosphère, ont enrichi la végétation terrestre par photosynthèse. Une troisième proportion captée par les océans contribue à fertiliser la végétation marine comme le plancton. Tout au long des trente-trois années durant lesquelles le verdissement de la Terre a été observé par satellite, avec un accroissement de superficie végétale mesuré par satellite équivalant à un continent de 18 millions de kilomètres carrés, la biomasse végétale s’est accrue de l’ordre de 24 %. En élargissant son champ d’action naturel, la biomasse supplémentaire peut être favorable à la biodiversité. Le bénéfice a été évalué pour 45 plantes nutritives qui assurent 95 % de la nourriture de l’humanité en céréales, fruits et légumes. Il a atteint 3 200 milliards de dollars en cinquante ans. Décarboner au lieu de laisser le CO2 continuer à fertiliser la Terre, alors que la population mondiale augmente, serait contrarier la lutte contre la faim dans le monde. Et pourquoi décarboner la France ? Pour éviter qu’elle soit traînée devant les tribunaux au motif de réchauffer la planète d’un millième de degré d’ici 2050 ?
Revenons aux prédictions : si la “catastrophe” se poursuit, de combien de degrés la planète se sera-t-elle réchauffée en 2050 ?
Dans son rapport AR6, le Giec précise que « chaque 1 000 milliards de tonnes d’émissions de CO2 cumulées devrait probablement réchauffer la Terre de 0,27 °C à 0,63 °C avec une meilleure estimation de 0,45 °C » et que « les continents et les océans ont absorbé une proportion quasi constante (globalement de 56 %) des émissions de CO2 ». En 2019, la fraction des émissions ajoutée à l’atmosphère, mesurée à Mauna Loa, a été de 16 milliards de tonnes (soit 44 % des 32 émises) provoquant selon le Giec un réchauffement de 0,007 °C.
À ce rythme, le réchauffement d’ici 2050 n’excéderait pas 0,2 °C. C’est dérisoire par exemple devant les 6 °C d’écart de température moyenne entre les Ardennes et le pourtour méditerranéen, et surtout comparé à l’écart d’une quinzaine de degrés entre la température de l’après-midi lors d’une belle journée printanière et celle du lendemain matin en l’absence de couverture nuageuse. Toutefois, les chiffres du Giec apparaissent entachés d’une grande incertitude, soulignant qu’il n’y a pas consensus chez les modélisateurs du climat. Ces chiffres sont surtout relativisés par quelque 4 275 travaux publiés dans des revues scientifiques internationales à comité de lecture mais non pris en compte par le Giec, au contraire de sa mission.
Comment expliquez-vous l’écart qu’il y a entre la petitesse d’un phénomène et l’énormité de la façon dont il est présenté au public ?
Pour un esprit rationnel, c’est effectivement incompréhensible. Sauf si l’on met en regard le chiffrage de la Banque mondiale de 89 000 milliards de dollars à lever d’ici 2030 pour la “finance climatique”. Ce montant pharaonique pose au moins deux questions : qui tient à profiter de cette formidable manne ? Et qui paierait ?
Vous notez par exemple que le groupe I du Giec reconnaît extrêmement peu probable le scénario RCP 8.5, ce qui n’empêche pas le groupe II de le mentionner quasiment une fois sur deux dans ses projections — comment est-ce possible ?
Le scénario RCP 8.5, le plus alarmiste, imagine une augmentation du CO2 dans l’atmosphère au-delà de 2100 jusqu’à douze fois supérieure à tout ce qui a déjà été émis en un siècle, ce qui semble parfaitement irréaliste, comme le reconnaît le groupe I. Aussi irréaliste soit-il, ce scénario semble toutefois indispensable pour alimenter le narratif catastrophiste du groupe II…
Comment expliquez-vous que ce système perdure ?
Le Pr Richard Lindzen, climatologue réputé, ancien titulaire de la chaire Alfred P. Sloan de météorologie au prestigieux Massachussetts Institute of Technology, le Pr John Christy, primé par la Nasa pour le développement des mesures de température en fonction de l’altitude par ballons-sondes et satellites, Judith Curry qui était présidente de l’École des sciences atmosphériques et de la Terre au Georgia Institute of Technology, ou Steven Koonin qui était sous-secrétaire des Sciences dans le département de l’Énergie sous la présidence de Barack Obama, tous font part de leur inquiétude quant au risque que la science soit en train de perdre sa raison d’être, âprement méritée, qui faisait d’elle l’outil le plus efficace pour l’évaluation objective. Pourquoi ne sont-ils pas écoutés ? Vraisemblablement parce qu’ils contrarient une convergence de trop puissants intérêts.
Revenons à la vraie science : pourquoi dites-vous que l’effet de serre est mal nommé ? Pouvez-vous expliquer aux lecteurs non spécialistes le rôle et la limite du CO2 dans le réchauffement de l’atmosphère ?
Une serre tropicale comporte une paroi de verre transparente aux rayons du Soleil mais opaque au rayonnement thermique émis par l’intérieur de la serre. Il n’y a pas de paroi dans l’atmosphère, d’où le caractère impropre de la terminologie. La vibration de deux atomes liés au sein d’une molécule qui en comporte au moins deux différents, comme hydrogène H et oxygène O dans la vapeur d’eau, C et O dans le dioxyde de carbone, et qui portent des charges électriques de signes contraires, crée un dipôle oscillant. Il émet un rayonnement thermique à ses fréquences spécifiques de vibration. Le phénomène se mesure couramment avec un spectromètre infrarouge.
Dans l’atmosphère, le principal émetteur est de loin la vapeur d’eau, et heureusement sinon la température de la Terre serait de 30 °C inférieure, la rendant difficilement vivable et habitable. La concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 0,5 % par an. À ce rythme, elle n’est pas près de doubler. Même si tel était le cas, le déficit d’émission thermique évalué à partir du spectre infrarouge provoquerait une élévation de température d’un peu moins de 1 °C. Augmentant de façon non pas exponentielle mais au contraire logarithmique, le phénomène n’est pas saturé mais son impact s’amoindrit progressivement.
Et dans celui des océans dont on parle beaucoup, sur le mode “bombe à retardement”…
Autant le phénomène El Niño illustre que l’océan Pacifique peut chauffer l’atmosphère avec un impact momentané sur la météorologie mondiale, autant le CO2 ne peut chauffer les océans qu’à la marge, car la profondeur de pénétration de son rayonnement thermique dans l’eau reste micrométrique. C’est le Soleil qui chauffe les océans. La hausse de leur niveau est la lente finale d’une hausse plus importante et plus rapide, qui a atteint 120 mètres, a commencé il y a quinze mille ans après la fonte des glaces du dernier âge glaciaire et a ralenti voici sept mille ans.
Le niveau de la mer a augmenté de 0,15 à 0,25 mètre entre 1901 et 2018, reconnaît le rapport AR6 du Giec, soit une augmentation moyenne de 1,7 millimètre par an, sans certitude qu’elle soit causée par les émissions de CO2 puisque les enregistrements des marégraphes les plus anciens montrent une hausse similaire avant l’accélération des émissions à partir de 1945. Extrapolée d’ici 2050, la hausse atteindrait 5 centimètres, beaucoup moins que l’amplitude des marées ou des vagues par gros temps. Une vaguelette de 5 centimètres relève-t-elle de la menace existentielle ? Par ailleurs et contrairement au narratif courant, avec un potentiel hydrogène (pH) de 8,1, les océans ne sont pas acides, ce qui supposerait un pH inférieur à 7, et le resteront compte tenu d’une baisse de pH annuelle qui n’excède pas 0,0017.
Quelle est, selon vous, la (ou les) principale(s) pierre(s) dans le jardin de l’alarmisme, et du récit causal suivant : homme = CO2 = température en hausse = catastrophe planétaire ?
Sur les 0,4 °C d’augmentation de température depuis 1945, 0,3 °C peut être imputé au CO2 si l’on se base sur le petit déficit d’émission thermique vers l’espace depuis lors. D’ici 2050, au rythme actuel, le déficit pourrait provoquer un réchauffement additionnel de 0,14 °C, dont 0,04 °C imputable au principal émetteur, la Chine, qui consomme pourtant la moitié du charbon mondial. De tels chiffres frisant le zéro sont-ils franchement synonymes d’“urgence”, de “crise”, “code rouge”, “menace existentielle” ? Selon les projections des modèles de climat, le réchauffement devrait être plus marqué à chacun des deux pôles. Or, mesurée depuis 1957 à la base Amundsen-Scott située au pôle Sud, la température n’a nullement augmenté. Par une température inférieure à – 30 °C au cœur de l’été austral, la glace ne risque pas de fondre. Mieux, contrairement aux projections des modèles de climat repris par le Giec, la superficie de banquise antarctique a augmenté en moyenne de 11 300 kilomètres carrés par an selon les observations satellitaires commencées en 1979.
Si l’homme a une influence finalement limitée sur le climat, comment décririez-vous, de manière très basique, le Meccano qui régit ce système complexe ? Quelles sont les grandes variables essentielles ?
Le climat obéit principalement au Soleil mais aussi à quantité de variables dont les vents, susceptibles de véhiculer les nuages, et leur direction changeante selon les écarts aléatoires de pression atmosphérique. Les sous-systèmes majeurs sont l’atmosphère, les océans, les glaciers dont le principal, la calotte glaciaire antarctique, les banquises, la biosphère et l’empreinte humaine autre que les gaz dits à effet de serre comme l’effet d’îlot de chaleur urbain. Chacun d’entre eux a ses propres cycles internes, ses résonances et ses rétroactions. Chacun interagit avec chacun des autres, rendant la mécanique du climat intrinsèquement chaotique au sens mathématique du terme et donc difficilement prédictible.
Pouvez-vous citer, pour quelques domaines cruciaux, les noms de scientifiques dont les travaux devraient, selon vous, absolument être connus de ceux qui s’intéressent à ces questions ?
En plus des éminents climatologues déjà cités, Clintel.org liste pas moins de 1 089 scientifiques, y compris un Prix Nobel de physique, ingénieurs, professionnels de l’environnement et de la santé qui ont signé la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique ». Le choix est vaste. Parmi les 93 signataires français, j’ai plaisir à citer les travaux récents de mon collègue le Pr Vincent Courtillot, ancien directeur de l’Institut de physique du globe de Paris, membre de l’Académie des sciences, montrant la prééminence du rôle du Soleil sur le climat.
Impasses climatiques, les contradictions du discours alarmiste sur le climat, de François Gervais, L’Artilleur, 304 pages, 20 €.
France24 - World
Russian, Belarusian players to compete at US Open under neutral flag
Issued on: 14/06/2022 - 22:33
NEWS WIRES
Russian and Belarusian players will be allowed to compete at the U.S. Open this year but only as neutrals, the United States Tennis Association (USTA) announced on Tuesday, a decision that stands in stark contrast to Wimbledon which banned them.
Wimbledon's move to ban them from the tournament which begins later this month prompted the men's ATP and women's WTA Tours to strip the grasscourt Grand Slam of its ranking points.
Wimbledon's decision prevents players such as men's world number one Daniil Medvedev of Russia from playing at the All England Lawn Tennis Club (AELTC) but the USTA said Russian and Belarusian players would be welcome at Flushing Meadows.
"Alongside the other Grand Slams, the ITF, the ATP and the WTA, the USTA, which owns and operates the US Open, has previously condemned, and continues to condemn, the unprovoked and unjust invasion of Ukraine by Russia," the USTA said.
"The USTA ... supported the banning of the Russian and Belarusian Tennis Federations from the ITF, and therefore all international team competitions, and the directive for players from those countries to play under a neutral flag when competing outside of international team competitions."
USTA Statement Regarding Russian and Belarusian Players:
June 14, 2022The USTA's decision will allow Medvedev to defend his maiden Grand Slam title after he beat Novak Djokovic in the final last year to deny the Serb a calendar year Grand Slam.
AELTC Chairman Ian Hewitt said in April that British government guidance did not allow players to compete at Wimbledon based on their rankings.
He said there were two available options – declining entries, or allowing entries but only with specific written declarations from individual players, adding that they made the "most responsible decision possible in the circumstances".
"We recognize that each organization has had to deal with unique circumstances that affect their decisions," the USTA added.
"Based on our own circumstances, the USTA will allow all eligible players, regardless of nationality, to compete at the 2022 U.S. Open."
Players from Russia and Belarus were allowed to play at the French Open too.
The ATP and WTA have themselves banned Russia and Belarus from international team competitions following the invasion, which Moscow calls a 'special operation', but allowed players from the two countries to compete as neutrals.
Ukrainian player Sergiy Stakhovsky slammed the decision, writing on Twitter: "You cannot put a price tag on being able to live with yourself. I salute Wimbledon, the only entity which has a moral code."
The main draw at the U.S. Open begins on Aug. 29.
(REUTERS)
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War in Ukraine
Cancellations, revocations and repudiations: Russia becomes persona non grata in sport
CANNES FILM FESTIVAL
War films, protests and Russia boycotts: How Ukraine’s plight shaped Cannes 2022
Wimbledon stripped of ranking points over Russia, Belarus ban
Valeurs Actuelles
Watts et joules : y a-t-il un physicien dans l’avion ?
En préambule de ce papier, de cette mise au point, il nous faut tordre le cou à deux idées reçues concernant les énergies éoliennes et solaires, dites “renouvelables” (en abrégé EnR), mais qui sont mieux caractérisées par les qualificatifs d’“intermittentes” et surtout “aléatoires”. La première assertion est qu’il y aurait “foisonnement” dans leur production. C’est la fameuse antienne reprise par les écologistes et les promoteurs du renouvelable : “Il y a toujours du vent et du soleil quelque part. ” Or, l’examen des diagrammes de production au jour le jour montre que ce n’est pas vrai. Ces données sont accessibles au grand public, via des sites Internet comme celui de RTE (Réseau de transport d’électricité) en France (éCO2mix) ou celui de l’institut Fraunhofer en Allemagne (energy-charts. info). Tout un chacun peut débusquer facilement ce mensonge.
D’abord, il y a – évidemment – la nuit. Il y a, certes, un décalage entre Lisbonne et Athènes, mais pas au point d’effacer l’obscurité sur l’Europe. En outre, contrairement à une idée reçue, l’électricité se transporte mal entre deux points éloignés d’un réseau. Voilà pour le soleil. Ensuite, en ce qui concerne le vent, il y a des périodes où le calme plat règne sur de larges parties de l’Europe, voire sur sa totalité. Cette situation est bien connue des météorologistes, lorsque de gigantesques anticyclones s’établissent sur une grande partie du territoire, et même sur l’Europe tout entière. Cela peut arriver en plein hiver, par un froid très vif, lorsque la consommation est à son maximum.
En France, par exemple, nous sommes restés en moyenne à 3 gigawatts (GW) de vent (pour 18 GW d’ éolien installés) les semaines 2, 3 et 4 de cette année, avec plusieurs passages à quelques centaines de mégawatts (MW) alors que la consommation était de 75 GW en moyenne. Et ce peut être commun à l’Allemagne et à la France, les deux plus grands réseaux européens : le 2 mars, les 154 GW d’éolien et de solaire installés dans les deux pays sont passés par un minimum de 5,3 GW ! Et on peut vérifier que les éoliennes offshore suivent la même courbe : quand il n’y a pas de vent sur terre, il n’y en a pas non plus le long des côtes.
La deuxième assertion est qu’“on saura stocker un jour”. Pourquoi pas ? En attendant que cela arrive, si on reprend l’épisode des trois semaines de janvier déjà cité, un calcul simple montre que pour pallier l’intermittence dans le scénario à 2050 tel qu’il est prévu par le gouvernement, il aurait fallu (selon les méthodes de stockage actuellement connues) soit pomper tout le lac Léman pour le remonter de 224 mètres, soit installer 540 millions de tonnes de packs de batteries Tesla Powerwall. Soit produire 33 milliards de mètres cubes d’hydrogène, les comprimer et les stocker en souterrain. Sans être spécialiste d’aucune de ces techniques, on sent bien qu’on touche du doigt quelque chose de délirant. L’avenir est plein de promesses, mais enfin il ne faut pas exagérer.
Quand il s’agit de potentialité, on peut faire ce qu’on veut, quand il s’agit de nécessité, on ne peut pas s’amuser avec des sources qui ne nous obéissent pas
En réalité, se passer des énergies fossiles et/ou du nucléaire est peut-être possible, pour autant que des technologies à l’état expérimental puissent être validées technologiquement et économiquement, ce qui est loin d’être évident. Maintenant que tout le monde a compris que si on ne dépend plus des Russes pour le gaz, on ira au Qatar, ce qui n’est pas mieux en termes d’indépendance, les études prospectives tablent sur l’hydrogène pour le stockage et sur la fabrication de méthane synthétique à partir d’hydrogène et de CO2. L’hydrogène a sans doute un rôle à jouer dans un panel de solutions. Mais l’institut Fraunhofer a esquissé un scénario “tout renouvelable” à 2050 pour l’Allemagne. Il implique de construire 700 GW d’éolien et de solaire (tous les vingt ans, c’est la durée de vie de ces équipements), 150 GW de turbines à gaz, 90 GW d’électrolyseurs, 500 gigawattheures (GWh) de batteries, sans compter le biométhane, la filière bois, etc.
Pour mémoire, la consommation de pointe de l’Allemagne est de l’ordre de 80 GW actuellement. Là aussi, on laisse le soin au lecteur de juger si tout cela est réaliste (pour rappel : un grille-pain, c’est 1 kilowatt (kW) ; 1 MW, c’est 1 000 grille-pain ; 1 GW, un million).
Revenons maintenant sur le titre et cette funeste confusion entre énergie et puissance. Selon les principes de la physique (qui se fiche de la politique), sur un réseau électrique, la production doit à tout instant égaler la consommation. Cette production instantanée d’énergie, on l’appelle puissance . On la chiffre en kW. C’est donc en kW qu’on doit dimensionner un réseau, et qui plus est, pour répondre à l’égalité entre production et consommation quelles que soient les situations, en kW pilotables à la demande. Or, l’éolien et le solaire ne sont pas pilotables à la demande, ils sont subis. Certes, on pourrait objecter qu’à deux ou trois jours à l’avance, on peut à peu près prévoir le soleil et le vent. Mais un réseau électrique doit se planifier des années à l’avance. À cette échelle de temps, plusieurs fois par an, la production de ces EnR sera quasi nulle. Dans le dimensionnement, on doit donc les compter pour zéro. Bien sûr, plus on installe d’EnR, moins on aura recours aux autres moyens, pilotables ceux-là. Les EnR produiront plus d’énergie, de kilowattheures (kWh), les autres moins (ce qui réduira d’ailleurs leur rentabilité et leur attractivité pour les investisseurs). On arrive donc à la conclusion suivante : on peut remplacer des kWh nucléaires ou fossiles par des kWh éoliens ou solaires, mais pas des kW. Or, ce sont les kW qui garantissent la sécurité du réseau électrique. Pour le dire encore autrement : quand il s’agit de potentialité, on fait ce qu’on veut, quand il s’agit de nécessité, et l’approvisionnement électrique est de l’ordre de la nécessité, on ne peut pas s’amuser avec des sources qui ne nous obéissent pas.
Jusqu’à une époque récente, la transition énergétique prévoyait d’arrêter en France 14 réacteurs nucléaires « lorsque les EnR auront monté en puissance » . De même, à la question, maintes fois posée aux autorités, “à quoi servent les EnR en France ?”, la réponse a toujours été la même : “avoir d’autres filières en cas de risque systémique sur le nucléaire”. La filière de “secours” étant intermittente non pilotable, nous voilà rassurés ! On aurait pu penser, vu la prise de conscience récente de nos politiques sur la nécessité du nucléaire, qu’ils avaient compris le petit raisonnement entre kW et kWh. Que nenni ! En face du péril russe, ils persistent et signent ; pour pallier les délais de construction du nucléaire et la difficulté d’approvisionnement en gaz, nos ministres, notre président et le chancelier allemand n’ont qu’une réponse : accélérer l’éolien et le solaire. Or, le gigantesque réseau européen était déjà en déficit de kW pilotables avant la guerre en Ukraine et avant l’arrêt des dernières centrales nucléaires belges et allemandes ! En réalité, si on compte sur les énergies renouvelables, les constructeurs de centrales à gaz ont de beaux jours devant eux. Et si les décideurs pouvaient lire (et comprendre) ces lignes, cela pourrait éviter quelques black-out et leurs funestes conséquences.
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes librairies Internet, 4,99 €.
France24 - World
Serena Williams returns to competitive tennis with Wimbledon wildcard
Issued on: 14/06/2022 - 18:48
NEWS WIRES
Serena Williams will return to Grand Slam tennis for the first time in a year at Wimbledon later this month after being handed a singles wildcard entry by the All England Club on Tuesday.
The 23-time Grand Slam singles champion, who has not played since suffering an injury during her first-round match at Wimbledon 12 months ago, has plummeted to 1,208 in the world rankings.
Earlier Tuesday, Williams had indicated she would be at Wimbledon, which begins on June 27, when she posted an image of her white trainers on grass on Instagram along with the caption: "SW and SW19. It's a date. 2022, see you there."
The 40-year-old will make her return to competitive tennis next week at the Eastbourne International, where she has been given a wildcard into the doubles with Tunisia's Ons Jabeur.
"I am excited to return to the Rothesay International Eastbourne in England and to be back on the grass – a surface that has been so good to me throughout my career," said Williams.
"Eastbourne has a unique charm that you don't see anywhere else on tour and I'm looking forward to playing in front of the fans again."
The stage awaits.Our 7-time champion @serenawilliams will return to Wimbledon as a wild card this summer for her 21st appearance pic.twitter.com/7ddMAv7mOq
June 14, 2022Williams won the last of her seven Wimbledon singles titles in 2016 but reached the final in 2018 and 2019 after returning from having a baby.
She made a tearful exit last year after retiring during the first set against Aliaksandra Sasnovich due to a leg injury and doubts had been growing about whether she would return to the sport.
Her long-time coach, Patrick Mouratoglou, revealed in April that he had taken on a new role with Simona Halep.
Wimbledon is widely considered Williams's best chance of claiming a 24th Grand Slam singles crown to equal Margaret Court's all-time record.
Her last Grand Slam title came at the Australian Open in 2017.
Wimbledon board member Tim Henman, who reached four semi-finals at the tournament, said: "It is a good selection on the women's side.
"Serena requested (a wildcard) actually a couple of weeks ago and she is going to play down at Eastbourne. Hopefully she will get a good chance of getting some grass court preparation in."
British players dominated the rest of the wildcard list, with players including Katie Boulter and Liam Broady given spots in the singles main draws.
Joining them will be three-time Grand Slam champion Stan Wawrinka, who has returned from a long-term foot injury this season, and Dutchman Tim van Rijthoven, who beat Daniil Medvedev in the final of the s'Hertogenbosch grass court tournament on Sunday.
(AFP)
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L'Humanité
La paléogénomique, la nouvelle technique qui fait parler les corps de Pompéi
ActuPour la première fois, une équipe internationale de chercheurs est parvenue à séquencer le génome complet d’un Pompéien victime de la terrible éruption du Vésuve, en Italie, il y a près de 2000 ans. Grâce à cette nouvelle discipline, la population décimée de la ville livre de nouveaux secrets.
Anna MussoIls sont les témoins silencieux de l’une des catastrophes naturelles les plus dramatiques au monde. L’un d’entre eux vient de livrer ses secrets grâce aux progrès scientifiques du séquençage ADN. Pour la première fois, une équipe internationale de chercheurs a décodé le génome complet d’une des victimes de l’éruption du mont Vésuve, à Pompéi (Italie).
Les habitants de Pompéi reprennent vieL’antique ville romaine située dans la baie de Naples fut recouverte de cendres et de lapilli après le réveil du volcan en l’an 79 de notre ère. « À notre connaissance, nos résultats représentent le premier génome humain pompéien séquencé avec succès », se réjouissent les six chercheurs, dont les travaux ont été publiés fin mai dans la revue Scientific Reports.
« Il est possible d’obtenir des génomes complets »
Jusqu’ici, les études génétiques n’avaient permis d’extraire que de petites portions d’ADN des restes humains de Pompéi. Pour cause : la température élevée due à l’éruption diminue l’ADN récupérable dans les os, même si le dépôt de résidus volcaniques les a « protégés de facteurs environnementaux, comme l’oxygène atmosphérique, qui dégrade l’ADN », expliquent les scientifiques.
Ce sont surtout de nouvelles méthodes d’extraction et de séquençage de l’ADN, plus précises et appliquées sur les dents et certains os, qui ont permis d’obtenir de nombreuses données à partir d’échantillons auparavant inadaptés à la recherche génétique. Si « des études précédentes ont montré qu’un certain niveau de préservation de l’ADN existait à Pompéi, nous confie le professeur Gabriele Scorrano, de l’université de Copenhague, coauteur de l’article , notre travail prouve qu’il est possible d’obtenir des génomes complets et démontre le potentiel de l’utilisation de l’ADN ancien ».
« Les deux victimes étaient dans ce qui était probablement la salle à manger »
Les scientifiques se sont employés à récupérer l’ADN des squelettes de deux individus découverts lors de fouilles menées en 1932 et 1933. Mais « ce n’est qu’en 2016 que les restes du squelette ont été prélevés dans la “maison du forgeron” pour être analysés », nous précise le professeur Scorrano. Ces deux victimes se trouvaient dans la salle à manger d’une maison appelée la « casa del fabbro » (la maison du forgeron). Ils étaient peut-être en train de déjeuner lorsque le Vésuve est entré en éruption le 24 octobre de l’an 79, vers 13 heures. « Les victimes étaient toutes deux appuyées sur un bas-relief dans un coin de ce qui était probablement la salle à manger, précisent les auteurs de l’étude , sur les vestiges d’un triclinium, sorte de canapé ou de chaise longue utilisé dans les bâtiments romains lors des repas. » Il s’agissait d’un homme âgé de 35 à 40 ans, d’une taille de 164 cm, et d’une femme de plus de 50 ans qui mesurait 153 cm.
Préhistoire. À Marseille, la grotte Cosquer, un joyau à la portée de tousL’homme souffrait d’une infection dans la colonne vertébrale due à la tuberculose
Si l’ADN de la femme n’a pas pu être exploité, celui de l’homme a donné lieu à un séquençage intégral, ce qui a permis aux chercheurs de reconstruire son histoire génétique et même d’étudier la présence d’agents pathogènes. L’ADN du Pompéien apparaît ainsi « génétiquement proche des peuples méditerranéens existants, principalement des Italiens du centre et des Sardes ».
De plus, l’étude paléopathologique, une branche de la médecine appliquée aux populations passées, réalisée sur l’homme a permis de diagnostiquer qu’il souffrait du mal de Pott, une infection dans la colonne vertébrale due à la tuberculose. Les auteurs précisent que « la tuberculose était endémique à l’époque romaine impériale » du fait de la densité de population au début de l’ère romaine. Il est aussi établi que cette personne malade n’a pas pu fuir pendant l’éruption.
« Pompéi est comme une photographie de la population de cette époque »
Les auteurs de l’étude concluent que leur recherche « confirme et démontre la possibilité d’appliquer des méthodes paléogénomiques pour étudier les restes humains de ce site exceptionnel et restituer le mode de vie de cette population fascinante ».
La paléogénomique, discipline récente, permet de reconstituer des génomes provenant d’ossements fossiles ou d’animaux anciens conservés dans des circonstances particulières. C’est le cas de Pompéi, qui est un véritable laboratoire à ciel ouvert depuis son excavation, au milieu du XVIIIe siècle.
Égyptologie. Dans les manuscrits de ChampollionD’autant qu’un responsable des fouilles eut, un siècle plus tard, la bonne idée de couler du plâtre à l’intérieur de la cavité vide laissée par les corps désagrégés dans la roche volcanique, moulant ainsi la position des victimes. « Pompéi est comme une photographie de 79 après J.-C., de la population de cette époque. C’est unique au monde », souligne le professeur Scorrano.
Les habitants ont été asphyxiés en un quart d’heure par les cendres incandescentes
Voilà pourquoi il y a encore beaucoup à apprendre de la ville, qui comptait alors quelque 20 000 habitants. L’éruption du Vésuve a duré deux jours et touché les villes voisines, entraînant la mort de milliers de personnes dans la région qui ne purent échapper à la nuée toxique composée de gaz, de cendres et de lapilli. Et, contrairement aux idées reçues, les Pompéiens n’auraient pas été engloutis par la lave, mais asphyxiés en un quart d’heure par les cendres incandescentes et le nuage mortel d’une température de plus de 100°C .
Si les connaissances scientifiques se multiplient pour mieux comprendre les catastrophes naturelles comme celle de Pompéi, c’est peut-être aussi, selon le professeur Scorrano, « par empathie pour la mort soudaine et rapide de toute une communauté humaine sans défense ». La recherche n’est-elle pas aussi un révélateur de la compassion contemporaine pour ces antiques victimes ?
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Ukraine : devenons des ouvriers de paix
Les médias européens sont d’habitude prompts à reprendre les déclarations du pape François. Quand celui-ci a déclaré au Corriere della Serra, le 3 mai 2022 : « C’est l’aboiement de l’Otan à la porte de la Russie qui a poussé le chef du Kremlin à mal réagir et à déclencher le conflit », personne n’a salué son propos. Il est pourtant frappé d’un sain réalisme : la Russie n’a pas attaqué l’Ukraine sans raison.
Il faut avoir l’aveuglement de quelques demi-experts pour tenter les explications hystériques qu’on lit partout : ivresse du pouvoir, solitude de la maladie, fanatisme slave. Frayant régulièrement avec une détestable haine du monde russe, ces diabolisations procèdent d’une paresse analytique effarante. Quand tout un pays mobilise ses forces armées, son économie, son appareil industriel dans une opération de cette ampleur, ce n’est ni par folie ni par dessein mégalomaniaque.
Les Russes jugent que le déversement massif et continu d’armements américains chez leurs voisins est un danger pour leur sécurité
Oui, les Russes ne supportent plus d’être environnés de nations dont les élites, les diplomaties et les dirigeants sont biberonnés à un atlantisme belliqueux. Oui, les Russes jugent que le déversement massif et continu d’armements américains chez leurs voisins est un danger pour leur sécurité. Longtemps, la Russie a souhaité parvenir à un rapprochement avec l’Europe de l’Ouest et a travaillé en ce sens. Il est désormais à craindre que Moscou ne se soucie plus de nos nations, les jugeant inféodées aux États-Unis et désormais incapables d’indépendance sur la scène internationale.
Une autre attitude de l’Europe aurait évité un divorce avec la Russie et certainement empêché cette guerre en Ukraine. L’Union européenne a dérapé à l’Est lors d’élargissements précipités et mal calculés. Au lieu de soutenir l’envergure des nations du monde latin, historiquement portées à l’universel, Bruxelles s’est rendu dépendant d’États que l’histoire condamne à regarder avec angoisse la Russie. Cette évolution pénalise énormément la France dont l’intérêt sera toujours de faire prospérer la fameuse “alliance de revers” avec la Russie.
Par ailleurs, l’Union européenne use de cette situation pour avancer son agenda idéologique. La technocratie bruxelloise fait pression en usant de l’outil fédéraliste pour justifier l’avènement d’un super-État européen. Cette manipulation des opinions publiques correspond à une véritable stratégie du choc, instrumentalisant l’émotion des opinions publiques pour pousser des réformes suicidaires pour la souveraineté de nos nations. L’effet d’entraînement des investissements communs démentiels, comme les 300 milliards proposés pour l’énergie, la volonté de centraliser nos commandes de gaz et d’électricité, la réforme du cadre financier pluriannuel, la création de nouvelles ressources propres sont autant de signaux catastrophiques. Pire, Bruxelles cherche à établir son haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité comme un véritable ministre des Affaires étrangères de l’Union, violant un des derniers éléments fondamentaux de notre souveraineté. Le slogan de la souveraineté européenne n’est pas seulement un contresens politique, il est une trahison de la volonté des peuples et de l’histoire des nations en vue de l’établissement d’une Europe a-nationale. Notre continent est toujours sorti dévasté de ces utopies impériales si contraires au génie de nos peuples.
La France est-elle cependant encore capable d’une politique étrangère ambitieuse ? Le quinquennat d’Emmanuel Macron a largement affaibli notre stature internationale. Chassés d’Afrique, éloignés du Levant, humiliés en Indo-Pacifique, nous sommes une force en déshérence. Pire, notre diplomatie est désormais soumise à toutes les modes idéologiques. Nous avons perdu cette voix forte qui nous permettait d’être le phare du monde non aligné. Puissance multipolaire par excellence, la France s’estompe à l’international alors que nous connaissons le crépuscule de l’hégémonie américaine.
Volodymyr Zelensky est un acteur. Il se joue de toutes les errances du monde occidental. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, il a su rapidement tirer profit de l’aveuglement européen
Ce paradoxe est d’autant plus terrible qu’en 2015 nous étions encore un acteur de stabilisation en Europe orientale. Ce furent Angela Merkel et François Hollande qui réussirent à négocier les accords de Minsk, qui permirent de stopper le conflit né de l’obstination de l’Union européenne à couper Kiev de Moscou. Force est de constater qu’Emmanuel Macron n’a rien fait pour encourager l’application de cet accord. Il faut dire que Zelensky n’a jamais cherché à le respecter.
Volodymyr Zelensky est un acteur. Il se joue de toutes les errances du monde occidental. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, il a su rapidement tirer profit de l’aveuglement européen. Plus personne pour se souvenir qu’il fermait les journaux, bloquait les télévisions, traînait ses opposants devant les tribunaux. Plus personne pour s’étonner que sa tournée des Parlements européens n’ait pas été amorcée avant la crise, afin de préserver la paix dans son pays.
L’illusionniste Zelensky a su émouvoir des capitales européennes qui sont prêtes au suicide économique et géopolitique pour lui plaire. La livraison d’armes en flux tendu à l’Ukraine n’est pas une opération humanitaire, ce n’est même pas une décision stratégique, c’est la création d’un nouveau foyer de crispation qui porte et portera un tort infini à la France et à l’Europe. Nous voyons bien d’ailleurs les drames engendrés par ces fixations en Irak, en Syrie et en Libye.
L’intérêt de la France n’est pas la victoire de la Russie ou de l’Ukraine dans le conflit qui les oppose. Notre intérêt, c’est le retour le plus rapide possible à la paix et à des relations normales avec la Russie. Cette évidence stratégique est aujourd’hui diabolisée par des esprits soucieux de vivre leur guerre d’Espagne par procuration. Cette évidence sera pourtant partagée par toujours plus de Français à mesure qu’ils subiront les effets économiques et sociaux catastrophiques de cette situation. D’ailleurs, les médias finiront peut-être par se lasser des exigences débordantes du président ukrainien.
Cessons d’aboyer à la porte de la Russie. Cessons de fabriquer des opposants d’opérette, des mouvements fantoches et des campagnes agressives contre Moscou. Nous n’avons rien à gagner à devenir les mercenaires d’un empire déclinant quand la Russie, la Chine, l’Inde, l’Argentine, le Brésil ou le Mexique rebattent les cartes de la mondialisation. Nous n’avons rien à gagner à faire durer la guerre en Ukraine. Vite, devenons des ouvriers de paix.
* Thierry Mariani est député européen.
El País (ESP)
SANS TITRE
En El Puerto de Santa María, mencionar a El Vaporcito es ver en directo cómo se activa la nostalgia de tu interlocutor. El Vaporcito era el barco que conectaba El Puerto con Cádiz. “Un barquito tan pinturero que le dan besitos las olas del mar”, decía en su pasodoble el gran Paco Alba. Aquel barquito, al que toda la bahía le tenía cariño por hacer más corto el camino a Cádiz, se hundió en 2011. En El Puerto sigue habiendo otro vaporcito tan querido y tan emblemático como aquel, aunque no es un barquito flotante sino una harina para las frituras.
Una harina en un envase entrañable, con un dibujo de El Vaporcito casi infantil, que sale de una fábrica que te transporta 70 años atrás. Pero, sobre todo, una harina que deja “rubito” y crujiente el pescaíto frito. La harina El Vaporcito es una de las líneas de harinas de trigo duro de la fábrica portuense Harinas Virgen de los Milagros. Esta fábrica la construyó Juan Ávila y en 1936 la compró Enrique Fernández, abuelo de los actuales propietarios: Pedro, Enrique y Julia, hermanos, y Violeta, la sobrina de éstos.
Una fábrica que resurgió de sus cenizas
En el momento de su construcción, los pocos vecinos que tenía esta fábrica eran la iglesia Mayor Prioral y algunas huertas. Hoy, sin haberse movido del número 8 de la calle Postigo, la fábrica se encuentra en pleno centro de El Puerto. De Enrique, pasó a su hijo Esteban Fernández Rosado y de él a sus hijos, pero entre una cosa y otra ocurrieron algunas cosas.
En 1947 un incendio arrasó la fábrica. Como Fernández Rosado creía en este negocio, la volvió a levantar entera en el mismo sitio. Entonces apostó por una maquinaria puntera que encargó a la empresa Pané y que hoy, 73 años después, sigue funcionando 16 horas al día. “Y hubo épocas en las que la fábrica estaba 24 horas en marcha”, apunta Enrique Fernández, uno de los propietarios.
Épocas en las que la harina portuense era también conocida fuera de España no sólo por la calidad de su producto: “En 1950, más o menos, nuestra harina se exportaba en sacos de yute a Guinea Ecuatorial. Un comercial que teníamos allí le decía a mi padre: ‘Don Esteban, usted es más famoso aquí que Macías’ (el dictador de Guinea)”, cuenta Enrique. “Lo decía porque los guineanos se hacían las tiendas con nuestros sacos y en todos lados ponía ‘Esteban Fernández Rosado’. Eran sacos muy resistentes que remataban a mano muchas mujeres de El Puerto”.
La calidad de la harina -de todas las harinas que hacen en esta fábrica- “radica en las calidades de los trigos y en la rudimentaria maquinaria que permite darle el granulado perfecto”, cuenta Enrique. “Es una maquinaria muy vieja, pero esto le da la solera a la hora de trabajar. No somos competitivos por precio en el mercado, así que peleamos la calidad” apostilla Santiago Peñalba, jefe técnico molinero que lleva en esta fábrica 31 años. Santiago es un soriano que heredó el oficio de su padre, aunque éste nunca trabajó en esta fábrica sino en otra harinera de Jerez.
Ocho harinas distintas, y dieciséis horas diarias muele que muele
Un patio, donde entran los camiones y el cereal, distribuye la zona de la fábrica, almacén y la oficina. En la zona de la fábrica, máquinas de madera con tubos y correas de cuero separan el trigo y lo muelen. Lo muelen tanto, tan poco o tantas veces como Peñalba considere que pide la harina, aquí no hay nada automatizado. Los tubos que conectan los molinos con los depósitos de trigo forman una maraña de cruces y poleas en el techo. Los suelos de madera tienen restos de harina recién molida. Y los cajones de madera con cilindros de cuero y depósitos donde cae la harina y el salvado, se mueven enérgicamente, sin parar, como a compás. Unas máquinas que no tienen repuestos: cuando se estropean, tienen que inventar o recurrir a torneros fresadores.
Dependiendo de qué uso y para cuál de sus líneas sea -Oro de Cádiz, Don Churrito, El Vaporcito, entre otras- el trigo y el refinado varía. “Tenemos ocho tipos de harina. Harinas de panadería, más fuertes, fuertes y más flojas, que llamamos castellana. También hacemos harina integral 100%, harina para freír... Es un proceso continuo de subir y bajar hasta que conseguimos la textura que queremos”, dice Peñalba. Es él quien controla desde que entra el trigo, que no viene limpio, hasta que la harina queda empaquetada. “Son trigos sin ningún tipo de aditivo y tengo que buscarlo en función de la cantidad de gluten o proteína, comparando las partidas. Tenemos que pagarlo más caro y tenemos que vender también más caro”, cuenta el molinero.
El volumen y el precio de sus harinas no les hace rentable entrar en las grandes superficies. “Son contratos muy exigentes para nuestra producción, porque además de pedirnos que bajemos mucho el precio, nos exigen promociones puntuales que no podemos sostener”. Con la guerra de Ucrania también han notado la subida en el precio del trigo. “Hay un desabastecimiento muy grande. Está viniendo cereal de EE.UU y en mayo han empezado a venir barcos de Argentina. Ha doblado el precio”, dice Enrique. “La Unión Europea tiene que cambiar normativa porque el problema con el cereal de Argentina es que usan fungicidas y fitosanitarios que no están permitidos en Europa y dan en los registros de sanidad”, señala Peñalba.
El Vaporcito, buque insignia de la fábrica
Después de enseñarnos el funcionamiento de la fábrica, Santiago hace montoncitos de harinas distintas y salvado en una bandeja. Nos lleva fuera de la fábrica y nos habla de las diferentes harinas y trigos. “El trigo blando hace harinas blancas y el duro amarillas. La de El Vaporcito es amarilla. El responsable de esto es el betacaroteno. Ese amarillo del trigo duro es lo que hace el doradito del pescaíto frito”, nos cuenta.
En el color está una de las claves de la harina El Vaporcito. La otra es la textura. “Para la fritura es muy importante que la harina tenga esta textura. La llamamos ‘harina semolosa’. Con esta textura, crea una costra alrededor del pescado, impide que el pescado se empapuce del aceite y así se fríe sin romperse”, nos cuenta el técnico.
Además de El Vaporcito, hacen harinas de trigo duro mucho más gruesa, con mucho más salvado, son las de los panes de telera. “Estas harinas de trigo duro llevan mucha proteína, admiten una cantidad importante de agua, la durabilidad del pan es mayor y la calidad, con más proteína, mucho mejor”, explica. “Nuestra marca Don Churrito es otra de nuestras harinas muy preciadas en la zona para hacer los churrillos”.
Por último, nos habla de la harina integral. “Realmente, nutricionalmente no aporta mucho al ser humano, lo que pasa es que si sustituyes una parte de harina por cáscara, evidentemente, comes menos harina. Y como el salvado no lo digieres, directamente funciona como escoba” dice Santiago mientras esparce la harina con una espátula.
En la actualidad, esta fábrica hace unos 30 mil kilos de harina al día, que varían de un tipo de harina a otro en función de la época del año en que se encuentren. “A veces tengo que hacer más de Don Churrito porque vienen fiestas en las que se comen más churros, como Semana Santa. En otras épocas en las que la hostelería es más fuerte, es El Vaporcito la que lleva más producción”. Una harina, la de El Vaporcito, que no está en el catálogo de la fábrica desde el principio: “Al principio de estar yo aquí, hace ya 31 años, hacíamos un palet de harina para freír y sobraba. Ahora tenemos que hacer de 60 a 70 mil kilos todos los meses”.
El producto gourmet más barato del mundo
Aunque El Vaporcito se vende para hostelería en sacos de 5 kg., el formato para uso doméstico es distinto. Se trata de una tarrina de 600 g, rectangular de plástico duro, hermético y con tapa, por lo que es muy fácil de almacenar y reutilizar. Pero tampoco fue siempre así. “Pensamos que, si es un producto para freír pescado, lo lógico es que se venda en las pescaderías, pero con una bolsa de papel, como vienen normalmente las harinas, no era viable porque con el agua de la pescadería se echaría a perder”, cuenta Peñalba. “Las hicimos con este formato, que era una locura porque esta tarrina sale más cara que la bolsa, pero la pusimos a un precio muy competitivo para las pescaderías, de tal manera que los pescaderos incluso las regalaban a los clientes que hacían compras altas. O las venden por poco más de un euro”.
Para hostelería, El Vaporcito tiene distribución en prácticamente toda España, pero para uso doméstico más difícil de encontrar fuera de Cádiz. “Estamos en colmados o en tiendas gourmet. Somos el producto gourmet más barato del mundo”, dice Santiago. El envase era muy original, pero el nombre no tanto. Para ponerle a la harina el nombre del barco más famoso de la bahía tuvieron que pedir permiso al Ayuntamiento de El Puerto de Santa María. “El Vaporcito, además de una institución, era una marca registrada, pero obtuvimos el permiso”. Obtuvieron permiso, y en 2010 el reconocimiento de la OCU como mejor harina para freír de España.
En la sección Producto del mes contamos la historia de comestibles que nos emocionan por su calidad, por su sabor y por el talento de las personas que los hacen. Ningún productor nos ha dado dinero, joyas o cheques-regalo del Mercadona para la elaboración de estos artículos.
France24 - World
'The new mass murderers': Social media blamed in US teen drug deaths
Issued on: 14/06/2022 - 18:33
Sam BALL
Parents of teens who died from overdoses after taking drugs bought via social media protested outside the headquarters of Snapchat in California on Monday. As overdose deaths blamed largely on the opioid fentanyl soar among young people in the US, parents are demanding Snapchat and others do more to prevent drug sales on their platforms.
El País (ESP)
SANS TITRE
Como persona que se dedica a la gastronomía y cocinera casera en serie, me mantengo al tanto de lo que hacen y publican grandes chefs porque siempre aprendes detalles e ideas que puedes utilizar en tu propia y humilde cocina. Uno de mis favoritos es Alain Passard, laureado cocinero francés que abrió el conocido restaurante parisino L'Arpège en 1986 y que recibió su tercera estrella Michelin en el año 1996.
El señor Passard retiró las carnes rojas de la oferta de su restaurante en el año 2001 para centrarse en una cocina eminentemente vegetal, razón por la que estableció una huerta propia de la que se sirve el restaurante desde entonces. Podéis seguirle en su cuenta de Instagram, donde publica platos vegetales sencillos y elegantes, con el mejor producto y relativamente fáciles de adaptar a los posibles de cualquiera; si queréis saber más de él tenéis un documental excelente en la serie Chef's Table, France.
Una de las presentaciones favoritas de Passard es el carpaccio, esa preparación procedente de Italia en que los alimentos -en la receta original, la carne- se cortan en láminas muy finitas y se sirven con un aliño sencillo. Combinar hortalizas crudas o cocinadas a tu gusto, en láminas, con frutas de temporada es un invento magnífico que te puede dar grandes satisfacciones. Hay que tener algo de tiento para no mezclar ingredientes que se den de tortas entre ellos, pero si metes la pata un día te da la excusa para probar otro día otra combinación (la cocina es repetición).
Encuentra las combinaciones que te convenzan; en esta receta hemos hermanado el dulzor de la remolacha y la fruta, nectarina, con el punto picante y crujiente del rabanito, pero da rienda suelta a tu imaginación: calabacín, espárragos frescos, etc., con añadidos de verduras de hoja o algún fruto seco picadito. Para cortar los ingredientes con gran finura tampoco hace falta disponer de la mejor mandolina del mercado; con un cuchillo que no sea pésimo y medianamente bien afilado y un poco de habilidad, puedes hacer láminas muy dignas. No te acomplejes por esto y sorprende a propios y extraños con tus carpaccios vegetales, que se preparan enseguida y lucen más bonitos que un San Luis.
Dificultad
Encontrar hortalizas y frutas de calidad, y en su punto óptimo de sazón.
Ingredientes
Para 4 personas
- 1 remolacha cocida
- 3-4 rabanitos
- 2 nectarinas (u otra fruta de hueso)
- Sal en escamas
- Aceite de oliva virgen
- 2 cdas. de vinagre de Jerez
- Orégano o albahaca fresca
Preparación
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Lavar rabanitos y nectarinas. Cortar las nectarinas por la mitad, eliminando el hueso y sin pelarlas, y cortar en láminas finas.
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Hacer lo propio con los rabanitos, desechando los extremos, y con la remolacha.
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Disponer todas las láminas con cuidado y criterio estético en un plato amplio.
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Servir de inmediato para que no se resequen los ingredientes, sazonando con la sal, el aceite de oliva y orégano o albahaca frescos por encima.
Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.
Valeurs Actuelles
Les multinationales woke contre le modèle universaliste
Valeurs actuelles. Dans votre introduction, vous affirmez que les entreprises cherchent désormais à contribuer à la construction d’un monde meilleur, voire à fixer la norme commune. Comment s’y prennent-elles et de quand datez-vous cette vision de l’entreprise ?
Anne de Guigné. Le lien des entreprises avec la politique et l’intérêt général est très ancien. Au Moyen Âge comme à l’époque moderne, la sphère productive dépendait entièrement du seigneur ou du roi. Au moment de la révolution industrielle, les entreprises commencent à prendre leur indépendance car la puissance publique ne peut plus financer seule les innovations. Cette période voit la création du statut moderne de l’entreprise par actions, qui organise la manière dont des actionnaires se regroupent pour financer des projets. La société à responsabilité limitée va un cran plus loin, en protégeant les actionnaires en cas de défaillance de l’entreprise. L’État accorde toutefois au départ ce statut avec parcimonie, uniquement aux entreprises qui poursuivent un objet lié à l’intérêt général comme la construction de voies ferrées. Au même moment, le modèle paternaliste propose une forme d’aménagement aux tensions latentes entre les logiques capitaliste et démocratique.
Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle
La mondialisation va toutefois changer la donne. Devenues plus puissantes que les États, les plus grandes entreprises s’émancipent de leur tutelle. Ces années libérales se fracassent ensuite sur la crise financière de 2008, qui démontre de manière flagrante les limites de l’économie mal régulée. À partir de là, les réflexions sur la manière de bâtir un capitalisme plus responsable se multiplient. D’autant qu’au même moment, l’urgence écologique s’impose dans le débat. La notion de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’impose rapidement. Dans son acception la plus radicale, elle va pousser les groupes à s’engager en politique. C’est cette dernière mutation qui m’inquiète.
À quoi pensez-vous en particulier ?
Ce mouvement a été conforté par un changement de régulation aux États-Unis. En 2010, la Cour suprême autorise les entreprises à financer directement les campagnes électorales. C’était une demande à l’époque du Parti républicain, dont les membres espéraient sans doute mettre la main sur des financements issus du pétrole. Aujourd’hui, les conservateurs s’en mordent les doigts car, tant qu’à financer les campagnes, les grands groupes ont de plus en plus tendance à donner bruyamment leur avis sur les législations en cours, quitte à boycotter les États fédérés qui mettent en place des législations, notamment sur les sujets sociétaux (délai pour l’avortement, éducation sexuelle au primaire… ), qui leur semblent contraires au progrès. Aussi compétents que soient ces patrons, sont-ils pour autant légitimes pour définir la norme commune ? Je ne le crois pas. Selon moi, la définition de l’intérêt général doit rester un attribut du politique.
Tout au long de votre ouvrage, vous évoquez de nombreux exemples américains pour montrer que l’entreprise devient un des moteurs du “wokisme”. Les entreprises françaises sont-elles réceptives au modèle américain ?
L’entreprise européenne est tout autant entrée de plain-pied en politique, on le voit très bien à travers la guerre en Ukraine. Devant le Parlement français, Volodymyr Zelensky a cité des groupes qui continuaient à opérer en Russie, en demandant de faire pression pour qu’ils se retirent. Sur le volet du “wokisme”, ce mouvement prétend créer au forceps une égalité de condition en plaçant chacun sur une échelle de privilège en fonction de critères raciaux, de sexe, d’orientation sexuelle, etc. Les entreprises sont plus prudentes, car il existe en France une barrière fondamentale qui est le modèle universaliste. Les quotas raciaux sont par exemple interdits dans le pays.
Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive.
Ces idées communautaristes progressent malgré tout en France, exportées d’abord par les grands groupes américains. Leur matrice essentialiste se décline dans l’Hexagone via la multiplication des formations antiracistes (qui ne sont toutefois pas en France réservées exclusivement aux Blancs), l’apparition de toilettes non genrées pour les personnes non binaires, la demande faite aux salariés de spécifier leur pronom (il/elle/neutre) dans leur signature d’e-mail afin de respecter les personnes transgenres… Autant de revendications de minorités, apparemment anodines, qui, mises bout à bout, participent, à mon sens, à l’atomisation du monde. L’entreprise restait en effet l’un des rares creusets où pouvaient se rencontrer des personnes de tous horizons. Il me semblerait dramatique qu’elle cède à son tour à une vision communautariste du monde.
Vous parlez de l’arrêt de la Cour suprême de 1978, qui encadre les principes de discrimination positive aux États-Unis. Plus de quarante ans après, quelles sont les conséquences de l’instauration de la discrimination positive dans les écoles et les entreprises ?
En tant que Français, quand on évoque l’histoire des luttes raciales aux États-Unis, il faut toujours se rappeler que l’histoire américaine n’a rien à voir avec la nôtre. La ségrégation a existé outre-Atlantique jusque dans les années 1960. Et aux États-Unis, chacun est habitué à se présenter comme membre d’une communauté. La discrimination positive répond à ces données. La législation de 1978 autorise l’établissement de quotas raciaux dans les programmes d’admission des universités uniquement s’ils visent à contribuer à la “diversité” de la population étudiante. Le débat entre les juges de la Cour suprême fut vif et les conséquences de leur décision fulgurantes. S’est ainsi peu à peu diffusée dans la société américaine puis occidentale l’idée que la diversité serait un bien suprême, supérieure même à la notion d’égalité.
La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale.
Vous vous référez à l’expression “capitalisme racial”, un terme inventé par la juriste américaine Nancy Leong. En quoi la quête de la diversité est-elle devenue un business ?
Le “wokisme” répond au départ à des injustices sociales et raciales criantes. Il a prospéré sur des drames aussi atroces que la mort de George Floyd. Nancy Leong, par son expression “capitalisme racial”, s’afflige de l’utilisation cynique et systématique de ces questions d’origine ethnique par les entreprises, qui font de la diversité un simple argument marketing. L’entreprise traitant même la couleur de peau des salariés comme un actif financier parmi d’autres. Tout un écosystème s’est ainsi développé sur ces questions de diversité. Des agences donnent des conseils pour écrire en écriture inclusive. Dans la mode, des spécialistes veillent à éviter les procès en appropriation culturelle. Des sensitivity readers, relecteurs professionnels, traquent dans les manuscrits et tous les documents officiels des entreprises tout propos pouvant être jugé comme offensant… Le capitalisme digère tout !
Le “wokisme” se développe majoritairement chez les jeunes. Dès lors, l’arrivée des jeunes dans le monde de l’entreprise signifie-t-elle la “wokisation” de l’entreprise ?
C’est un fait : les jeunes, surtout les urbains, diplômés, des classes moyennes supérieures, sont très sensibles à ces questions de discrimination et tendent à approuver les codes woke . Une fois sur le marché de l’emploi, ils cherchent des entreprises fortement engagées. Et les entreprises leur répondent. Je ne crois toutefois pas que la “wokisation” de l’entreprise soit une fatalité. Les groupes peuvent, à mon sens, répondre à la légitime demande de sens qui émane des jeunes générations, sans se convertir aux matrices communautaristes. D’autres voies sont possibles. Elles sont plus exigeantes car chaque groupe doit réfléchir à une réponse personnelle, alignée avec son objet social.
Le mouvement Black Lives Matter (BLM) apparaît en filigrane dans votre ouvrage. Vous parlez d’entreprises qui se sont saisies de l’affaire pour défendre certaines valeurs. Est-ce être cynique de n’y voir qu’une stratégie de marketing ?
Vous avez raison, tous les cas de figure se rencontrent. Certains patrons ont été authentiquement saisis par le drame de la mort de George Floyd et ont décidé de rejoindre par conviction le mouvement Black Lives Matter, qui entend lutter contre le racisme envers les personnes noires. Je crois toutefois que la plupart des dirigeants ont plutôt tendance à être attentistes et à naviguer au mieux entre les différentes injonctions issues de leurs salariés, de la société civile… qui leur sont adressées. Prenons l’exemple de Starbucks : au lendemain de la mort de George Floyd, la direction demande à ses salariés de ne pas afficher de slogan Black Lives Matter (pin’s, vêtement… ) afin de rester neutres vis-à-vis des clients. Alors que cette demande fuite dans la presse, de multiples activistes appellent au boycott de la chaîne. Quelques jours plus tard, Starbucks produisait ses propres tee-shirts Black Lives Matter à destination de ses salariés. La position de neutralité n’était pas tenable. Nous quittons peu à peu un monde du droit pour celui de la morale. Le caractère incroyablement moralisant des campagnes publicitaires, ces dernières années, est d’ailleurs frappant. Vous n’achetez plus un produit car il vous est utile ou agréable mais parce qu’il participe à l’avènement d’un monde supposé meilleur.
Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle.
Vous parlez d’une “entreprise providence”. Que signifie ce concept ?
J’évoque l’“entreprise providence” afin d’illustrer l’affaissement de l’État. L’idée étant de s’interroger sur la capacité des groupes privés de remplir ces multiples fonctions de solidarité et de protection, qui étaient classiquement l’apanage du public. Lors de l’épidémie de coronavirus, les entreprises ont ainsi joué un rôle essentiel pour organiser la continuité de la vie : de nombreux groupes se sont portés volontaires pour fabriquer gratuitement du gel hydroalcoolique ou des masques. En France, nous conservons une grande sensibilité aux questions de protection des données individuelles, notamment de santé, mais dans les pays anglo-saxons ou en Asie, elles sont déjà largement monétisées. Les particuliers accordent ainsi un pouvoir de contrôle à ces grands groupes qui me semble vertigineux dans ce contexte de politisation de la sphère économique.
Lorsque Evian s’est excusé pour sa publicité pour la vente d’eau pendant le ramadan, les internautes et les politiques se sont moqués de la réaction de la marque… Un signe d’espoir ?
Dans tous les pays anglo-saxons, et sans doute partout ailleurs en Europe, cet acte de repentance aurait été applaudi. La virulence des réactions au sujet d’Evian révèle la sensibilité de l’opinion française sur ces questions d’immigration. Une grande partie du pays refuse de céder à la vision communautariste. Même si le modèle universaliste apparaît, il est vrai, bien à la peine pour répondre à ce défi d’intégration de populations de plus en plus diverses, je ne crois pas que la matrice woke apporte la moindre solution. Les sociétés, en prise au sujet complexe de l’exercice de la religion au travail, et notamment de l’islam, en font l’expérience tous les jours. Pour assurer la cohabitation sur un même lieu de personnes de cultures différentes, il est bien plus utile de mettre l’accent sur ce qui rassemble tous les salariés que sur ce qui les différencie.
Comment le “capitalisme woke” porte-t-il atteinte au socle national ?
La conversion des multinationales à la matrice woke heurte frontalement le modèle français universaliste. En France, la diversité est gérée depuis plus de deux siècles sur le principe de la séparation entre vie privée et vie publique. Cette distinction peine à survivre dans notre monde contemporain, mais je crois, malgré tout, qu’elle reste précieuse, qu’elle apporte en tout cas plus de solutions aux défis actuels que la grille communautariste. Cette spécificité universaliste explique d’ailleurs que la France est largement perçue à l’étranger comme la terre d’oppression des minorités. Il est ainsi assez cocasse de voir nos égéries indigénistes accueillies par les progressistes américains comme des Soljenitsyne du XXIe siècle. La conversion des grands groupes à cette nouvelle grammaire pose de profondes questions de souveraineté. De manière générale, on constate que le mouvement de mondialisation, qui a longtemps fortifié les démocraties, tend aujourd’hui à les fragiliser. Le capitalisme doit être régulé pour être protégé de ses excès.
Le Capitalisme woke, quand l’entreprise dit le bien et le mal, d’Anne de Guigné, La Cité, 200 pages, 19 €.
L'Humanité
Gaia dévoile la Voie lactée comme on ne l’a jamais vue
Pierre ChaillanLa nouvelle carte détaillée de la Voie lactée est présentée ce lundi par la mission Gaia, dont le dispositif de télescope spatial dresse une nouvelle version riche d’informations sur près de deux milliards d’astres. « Gaia scanne le ciel et ramasse tout ce qu’il voit », résume l’astronome Misha Haywood, de l’Observatoire de Paris-PSL. Plus qu’une simple carte, ses deux télescopes associés à un capteur photographique de 1 milliard de pixels, trois instruments d’astrométrie, photométrie et spectroscopie, interprètent tous les signaux de lumière. Jusque-là, « nous avions une vue restreinte de la galaxie ». Pour « la première fois », nous disposons d’une « observation globale des positions de ce qui bouge dans le ciel », poursuit Misha Haywood. Très attendue par la communauté scientifique, la carte sera « le couteau suisse de l’astrophysique », se félicite l’astronome de l’Observatoire de la Côte d’Azur François Mignard, responsable de Gaia pour la France. Chacun pourra piocher dans les données dévoilées.
astrophysiqueastronomie France24 - World
Scientists create robotic finger with 'living skin'
Issued on: 10/06/2022 - 17:44
Sam BALL
Scientists in Japan have created a robotic finger coated in living skin, in what they say could be a major step towards creating robots with a genuine human likeness. Like real human skin, the lab-grown coating is water-repellent, wrinkles up when the robot's finger curls and even has the ability to heal itself.
L'Humanité
Quelle est la vraie saveur de la « gauche caviar » ?
Nos recommandations culturellesTélévision Dans ce documentaire inédit, Stéphane Groussard et Guillaumette Faure donnent la parole à de nombreux témoins des années 1980, qui tentent de répondre à cette question.
Gérald RossiPour paraphraser Coluche, dans les années 1980, rappelons que le caviar ne se mange pas à la louche. Ce n’est pas meilleur. Et l’on peut aussi ne pas aimer ça du tout. Ce n’est pas seulement une affaire de prix. Même si celui du caviar, on le sait, est salé. Comme son goût. Dans leur documentaire inédit, que diffuse Paris Première, Stéphane Groussard et Guillaumette Faure ne s’intéressent guère aux questions culinaires, mais à une autre cuisine, nettement plus politique.
Pour savourer – ou pas – l’expression de « gauche caviar », il faut remonter aux années de la présidence de François Mitterrand. Certains, alors, comme Jean-Christophe Cambadélis, se lancent même dans l’« humour » : « Vous savez, Dominique Strauss-Kahn, ce n’est pas la gauche caviar, ce serait plutôt la gauche couscous. » Cette expression devenue désuète a fait les bonnes heures de certains discours, de nombreuses gazettes et de l’univers audiovisuel.
« une vieille idée tendant à opposer une élite et le peuple »
Dans ce film, montage d’éléments d’actualité et de paroles de « témoins », les journalistes Raphaëlle Bacqué, Gérard Lefort, Laurent Joffrin, des personnalités comme Jacques Attali, conseiller de Mitterrand, l’architecte Roland Castro, tentent de s’expliquer. L’ancien ministre Jean-Louis Debré estime que ce concept est « une vieille idée tendant à opposer une élite et le peuple ». Devant la caméra, tous tentent de répondre à la question, sans trop y parvenir. Eva Joly, ancienne magistrate engagée en politique dans la mouvance écologiste, livre à son tour un point de vue qui peut passer pour plus pertinent que d’autres quand elle évoque « une gauche qui s’intéresse plus à son propre sort qu’à celui du collectif ».
Après, les avis divergent, pour savoir qui de Laurent Fabius, Pierre Bergé, Jacques Attali, pour ne citer qu’eux, seraient membres actifs de cette « gauche caviar ». Pour Joffrin, ancien patron de Libération puis de l’Obs, ce serait Jacques Soustelle, gaulliste passé à l’extrême droite, qui pourrait revendiquer l’origine de l’expression. Autrement dit, ajoute Joffrin, ce sont des gens « qui votent à gauche mais qui ont un portefeuille plutôt bien garni ». Ce qui ne fait pas bien plus briller l’affaire. N’empêche que, au-delà des mots, ainsi que le glisse Jean-François Kahn, le fondateur de Marianne, « cette gauche, les deux premières années de son arrivée au pouvoir, a réalisé ses promesses sociales » avant la rigueur et l’austérité. Le caviar n’était alors définitivement plus au menu.
Télévisiongauchedocumentaire Valeurs Actuelles
Eglise catholique : les “abus” du rapport Sauvé…
Si nous publions ce travail et ce genre de réflexion sur le rapport Sauvé [ le Rapport Sauvé, une manipulation ? , NDLR], c’est bien parce que notre premier souci se porte sur les victimes. Si l’on souhaite traiter un problème grave (en l’occurrence ici la question des abus sexuels sur mineurs dans l’Église), il est nécessaire de fonder et de développer un plan d’action sur des bases certaines. [… ] Dans le cas présent, les “résultats” ont été jetés en pâture à l’opinion publique à grand renfort d’une campagne médiatique préparée et annoncée. [… ] Nombre d’évêques ont alors fait discrètement comprendre être tombés des nues, découvrant à ce moment-là, en direct, l’ampleur du phénomène. Plus d’un a été choqué par les « exercices préparatoires » à la communication, que certains ont jugés « malsains » (pour essayer de demeurer charitable). Cette théâtralité a culminé avec la mise en accusation publique, haineuse, du “Vous devez payer pour tous ces crimes”, les doigts pointés vers les évêques présents. […] À partir de là, le raz-de-marée médiatique était en route et nombre de nos représentants ecclésiastiques se sont retrouvés emportés dans un tourbillon face auquel ils n’ont eu d’autre choix que de courber l’échine.
Du rôle de la parole
Il y a plusieurs décennies, la “société” considérait, à tort ou à raison, que c’était l’intérêt des enfants, des familles et des différentes institutions de rapidement “tourner la page” quand abus il y avait eu. Que ce soit de la part d’un enseignant, d’un membre de la famille, d’une institution civile, laïque, religieuse ou d’un groupe sportif par exemple. On estimait qu’il était traumatisant pour un enfant d’être confronté à la justice, à la police, aux mises à l’épreuve des témoignages, aux vérifications face aux potentiels mensonges, etc. Il y avait une forme de consensus social qui allait dans ce sens, dans l’ensemble des institutions et l’ensemble de la société. Il s’agissait d’une réalité sociétale de toute une époque qui estimait que la parole ne libérait pas. Qu’au contraire, elle éclairait d’une trop vive lumière des situations qu’on estimait préférable de laisser dans l’ombre, dans l’intérêt des victimes et des différentes institutions. Les années 1990 ont représenté un tournant dans la perception que les sociétés ont eue de ce genre de traumatismes. Nous sommes passés actuellement dans une tout autre représentation, on estime que c’est justement la parole qui libère. Et je souhaite évidemment que la parole aide effectivement les victimes à se libérer.
Une temporalité sujette à caution
Un certain nombre d’évêques auraient souhaité que l’enquête portât sur vingt à trente ans, ce qui aurait permis, dans l’intérêt des victimes, d’étudier des cas concrets au sein d’une Église qui avait pris des positions claires, et surtout des mesures. En prenant soixante-dix ans pour enquêter, on faisait donc déjà fausse route parce qu’on était obligé d’avoir recours à d’autres procédés qu’à ceux qu’on utilise pour une enquête, utiliser des sondages, forcément hasardeux, et de mélanger plusieurs époques qui avaient une vue et un fonctionnement radicalement opposés sur le sujet.
Partir sur une période plus courte n’indiquait nullement la volonté d’enterrer des crimes anciens, mais simplement la volonté de poser un diagnostic indiscutable, avec des enquêtes scientifiques rigoureuses, qui permettent de dresser un état des lieux et d’analyser comment les dispositions mises en place pour lutter contre ce fléau ont été respectées ou non, dans l’intérêt des victimes, comme de ceux qui auraient pu le devenir.
Des questions qui en disent long
Nous sommes le 12 avril 2019, il s’agit chronologiquement de la première audition en audience plénière qui a été publiée, l’acte premier du travail de la Ciase. Les enquêteurs sont donc, en théorie, à ce moment, libres de tout préjugé, vierges de toute idéologie. Cependant, nous allons découvrir que les préjugés les plus naïfs sont déjà là, les questions ne sont pas posées de manière neutre, une hostilité sourde se fait déjà entendre et les germes des préconisations finales sont, dès le premier jour, dans l’esprit de l’équipe. Relisons un certain nombre d’interventions de membres de la Ciase.
Question 8 : La place faite aux femmes dans l’Église n’est-elle pas contraire à l’égalité en dignité de tous les êtres humains, telle qu’elle est proclamée par l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme ?
Question 9 : Le fonctionnement hiérarchique, purement masculin et parfaitement pyramidal de l’Église catholique n’induit-il pas une culture du secret et ne favorise-t-il pas une grande solitude qui peut être facteur de troubles et d’actes délictueux jusqu’à la pédophilie ?
Question 11 : Quels remèdes entrevoyez-vous pour éviter que ces abus ne se reproduisent ? En termes d’exercice de l’autorité, de gouvernance de l’Église, de sélection et de formation des prêtres et religieux, de statut des clercs ?
Des interventions ignorantes et hostiles…
Philippe Portier, historien et sociologue, premier vice-président de l’École pratique des hautes études : « Cette obsession de la pureté remonte à l’avant-XIXe siècle, à la sacralisation de la pureté du prêtre. »
Christine Lazerges, professeur émérite de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, ancienne présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme : « Si le problème tient au piédestal sur lequel on place le prêtre, on le résoudrait en grande partie en ordonnant des femmes. »
Anne Devreese, ancienne directrice générale de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse : « Vous avez insisté sur le registre lexical utilisé, renvoyant à la famille, avec les termes de père, de frère et sœur. Cela évoque l’inceste. J’ai été frappée d’entendre, dans le reportage d’Arte sur les religieuses abusées, exactement les mêmes phrases que ce que l’on entend lorsqu’il est question d’inceste, un sujet que je connais bien. »
Antoine Garapon, magistrat, ancien secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice : « Vous avez passé quatre années au Vatican. Le contraste est saisissant entre la lutte farouche menée contre le mariage homosexuel et la situation de crise actuelle liée aux scandales de pédophilie, le cas du cardinal Barbarin étant d’ailleurs emblématique de ces deux aspects. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Dans le livre de Frédéric Martel, l’Église est constantinienne : elle fait passer au premier plan la lutte politique, contre le communisme avec Jean Paul II, quitte à soutenir l’insoutenable avec Alfonso López Trujillo par exemple ; la lutte contre le mariage gay est aussi politique. L’objectif politique prime la morale. Est-ce la même chose aujourd’hui selon vous ? »
Christine Lazerges : « Que pensez-vous du fait que les enfants de chœur soient toujours des garçons, habillés comme le prêtre ? Pourrait-on préconiser une mixité ? » Anne Devreese : « Je reviens sur le traitement différencié entre filles et garçons. N’y a-t-il pas un lien avec le sujet de la dévalorisation des filles et de leur sexualité, elles qui sont vues comme vicieuses, tentatrices ? N’y a-t-il pas dans l’Église non seulement une vision extrêmement dégradée de la sexualité, mais plus encore quand elle implique des femmes ? N’est-ce pas “moins grave” d’avoir des relations sexuelles avec un garçon ? »
Les auditions de victimes n’ont pas encore commencé, mais les bases des préconisations finales sont là, et les clichés qui animent les membres de la commission semblent empruntés à la pire littérature de gare. On est ici bien davantage dans un réquisitoire qui cherche des confirmations à ses postulats que dans une analyse posée et équilibrée sur un sujet. Ils auraient souhaité se caricaturer, ils n’auraient pas mieux fait.
Que cherchait vraiment la Ciase ?
M. Sauvé a déclaré le 5 octobre au journal le Figaro : « Ce rapport serait un échec si l’essentiel de nos 45 recommandations n’était pas suivi d’effet. » Cette commission qui n’était à la base qu’une “expertise” de consultation, fondée sur la confiance, a trop rapidement sombré dans l’hubris, la démesure. Nous ne pouvons qu’être surpris que M. Sauvé en arrive à s’autoattribuer, s’autoaccorder le principe d’une d’infaillibilité quasi pontificale, alors qu’il ne présidait qu’une commission d’enquête, pouvant faire des recommandations, mais qui ne devaient pas s’étendre au-delà de certaines limites qui malheureusement ont été franchies. [… ] Quand on est chargé d’une mission qui cherche à déterminer un nombre de victimes et les manières de les protéger, on n’a pas le droit de faire dérailler cette mission pour la transformer en argument de révolution dans l’Église catholique, surtout quand cette Église nous a donné sa confiance. [… ]
Sur le cas Barbarin…
Une autre “anecdote” est particulièrement marquante : la commission Sauvé a reçu les avocats de ceux qui ont attaqué le cardinal Barbarin en justice, et le rapport les cite. Mais l’avocat de Son Éminence n’a même pas été contacté et donc n’a pu faire valoir les jugements successifs de la cour d’appel et de la Cour de cassation en faveur du cardinal, qui a été totalement relaxé. Cela se passe de commentaires.
Une méthodologie douteuse
La Ciase a pu consulter toutes les archives judiciaires qu’elle a voulu. Pour un total maximal de 413 dossiers qui apparaissent dans les archives publiques. Soit, par rapport aux 45 360 plaintes qui sont estimées à partir des projections de Mme Nathalie Bajos, moins de 1 %. Les autres ont disparu dans la nature, comme par enchantement. Comment peut-on avoir confiance dans ces travaux de l’Inserm ? [… ] Cinquante-six pour cent du total des abus estimés ont eu lieu entre 1950 à 1970, 8 % des abus dans la société à l’époque. À propos de l’appel à l’ensemble de la population française : sur 1 500 personnes qui ont répondu à un appel à témoignages, il n’y en a que quatre qui ont témoigné pour des abus commis depuis les années 1990. Et pourtant, à partir de ces quatre témoignages, la commission annonce que les choses n’ont pas changé au cours de ces dernières décennies. [… ] Étant donné le faible taux (au sens purement mathématique du terme) des personnes concernées dans ce “sondage” par les abus (0,17 % chez les femmes et 0,69 % chez les hommes après redressement), il suffi t ici que sur la totalité de sondés, un homme sur 300 mente sur Internet de manière anonyme, pour doubler le nombre d’abus par les clercs, reportés dans le sondage.
Une “prévalence” fabriquée
Nous remarquons l’approche “originale” de la Ciase, qui regroupe pour l’Église l’ensemble des lieux d’abus (écoles, patronages, paroisses… ) pour produire ce chiffre de 1,2 %. Pendant ce temps, les lieux laïcs (écoles, clubs de sport, centres aérés, colonies…) sont éclatés. Si l’on prend le soin de regrouper les différents lieux laïcs de la même façon, les chiffres sont équivalents. Cet argument suffi t déjà à éliminer le concept de « plus forte prévalence » du rapport de la Ciase. Il existe un certain nombre d’études internationales sur le sujet, qui placent l’Église dans une position plus favorable que les autres milieux, c’est-à-dire avec proportionnellement moins de cas d’abus sexuels que dans les autres sphères sociales.
Extrapolation à géométrie variable
Au cours des dernières années, l’archevêque de Paris a fait le choix, dès qu’il y avait des dénonciations, de transférer immédiatement et directement les dossiers au parquet. Sur les 23 ou 24 dossiers transmis, il n’y en a que trois qui ont été retenus. Le parquet ne s’est pas prononcé sur ces trois cas, il estime simplement que les dossiers méritent d’être creusés, de donner lieu à des investigations, ce qui ne signifie pas qu’agression il y a eu. Les 20 ou 21 autres dossiers n’avaient, selon le parquet, aucune consistance et aucune crédibilité et ne pouvaient donner lieu à poursuites. Si l’on va au bout de la méthodologie de l’Inserm, en appliquant le même principe de l’extrapolation par multiplicateurs, sur huit personnes qui déclarent avoir été agressées, ou qui interprètent des gestes comme des agressions, il y en a qu’une qui l’a peut-être potentiellement été. Nous pouvons donc, en fidélité à cette logique, immédiatement diviser les chiffres de l’Inserm par huit. Mais l’Inserm n’est pas allé au bout du travail.
Conclusion
Il n’est pas insensé qu’une commission qui est allée très loin dans le “passage au crible” de l’institution puisse admettre d’être, à son tour, passée au crible et remise en question sur un certain nombre de ses aspects, sans avoir à se braquer en écrivant qu’ « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport » (synthèse de la réponse de la Ciase à l’Académie catholique de France, 8 février 2022). Si la lettre de mission a effectivement demandé une étude historique depuis 1950, elle a pris soin de demander des préconisations à partir des mesures que l’épiscopat avait prises depuis 2000. La Ciase semble s’être engouffrée (sans doute en grande partie par aveuglement) dans cette brèche et a utilisé l’ensemble de la période 1950-2020 comme base pour ses recommandations, ce qui n’avait plus rien à voir avec le cadre fixé au départ. L’immense majorité des abus ayant été commis avant 2000, cela ne pouvait conduire qu’à un résultat biaisé car les 45 recommandations de la commission semblent pour la plupart s’adresser à une Église qui n’existe plus, ou presque plus depuis près d’un demi-siècle.
Ce rapport ne permet donc pas de déterminer les priorités nécessaires pour renforcer la prévention aujourd’hui et à l’avenir, ce qui peut être finalement considéré comme une grave occasion manquée. […] Ceci ayant été exprimé, nous redisons, toute révérence gardée, aux responsables de la Conférence des évêques de France que nous regrettons que l’on parle de « responsabilité institutionnelle » là où seules des personnes sont engagées, et de « dimension systémique des abus », alors que ceux qui ont perpétré ces abus ont très gravement enfreint les lois du système (c’est-à-dire de l’Église). Il faut être intransigeant sur le fait que l’Église renforce et pérennise les mesures mises en œuvre depuis vingt ans, sans remettre en cause certains éléments fondamentaux de l’institution, de l’ordre et de la doctrine. Ceci à la seule condition de l’objectivité, loin de toute récupération idéologique : alors le travail de justice, pour les victimes en premier lieu, pourra se faire dans les meilleures conditions.
Le Rapport Sauvé, une manipulation ?, du père Michel Viot et Yohan Picquart, préface de Paul Deheuvels, de l’Institut, Via Romana, 158 pages 15 €.
L'Humanité
Marmots espiègles, tontons et tatas, phacochères… et Boubou
ActuTélévision L’héroïne de papier née de l’imagination de Marguerite Abouet et du crayon de Mathieu Sapin prend vie grâce à l’animation.
Grégory MarinBienvenue à Yopougon, quartier d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, en plein essor, coloré, vivant, bruyant. Le cadre idéal pour s’amuser entre copains. On y suit Akissi, une petite fille espiègle. Sans doute un peu trop pour ses parents, son frère Fofana et sa sœur Victorine, qui aspirent à un peu de tranquillité. Mais elle ne tient pas en place et entraîne ses amis Edmond, Ba et Papou dans ses rocambolesques aventures… au bout de la rue.
Ce quartier, la créatrice Marguerite Abouet en a fait un personnage à part. C’est l’Afrique, loin des clichés : « Mon métier, c’est de raconter une Afrique autrement qu’à travers les fantasmes occidentaux, à hauteur d’homme. D’enfant en l’occurrence. Je voulais des personnages qui aient des voix d’enfants africains, alors on a fait le casting sur place, à Abidjan. J’ai énormément de tendresse pour mes personnages, je voudrais que les spectateurs en aient aussi. » Une passion transmise par son grand-père, qui, en complément de la télé des parents sur laquelle elle regardait Spectroman, lui racontait, lorsqu’elle allait en vacances au village « des histoires incroyables, des légendes remplies de guerriers africains, de héros et héroïnes, comme la reine Pokou ».
Akissi, ses copains, sa famille et même les « tontons » et « tatas » (termes génériques pour les voisins et connaissances adultes qui « méritent le respect ») forment une galerie de portraits vivants. On croisera des chats roublards, un braconnier tenace (mais moins que la mère d’Akissi), un phacochère énervé, et même un super-héros japonais. On partagera des tranches de vie de cette famille soudée malgré tout, de ces enfants heureux de vivre, et on fondra devant la petite bouille de Boubou, le nouveau « petit frère » que notre héroïne s’est choisi. Un moment à vivre en famille.
cinéma d'animationafriquefrance 4 Valeurs Actuelles
Le cercle vicieux des médecins intérimaires
Moins de médecins, moins de malades, a-t-on pensé il y a quelques années. En leur rendant plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez leur généraliste, les patients seraient incités à diminuer leur consommation excessive de soins médicaux. Bientôt, par la grâce de ces restrictions, le trou dans les comptes de la Sécurité sociale ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, fort curieusement, la baisse du nombre de praticiens à grands coups de numerus clausus n’a pas empêché les gens de continuer à avoir besoin de soignants. Sauf que maintenant il n’y en a plus assez. Ce n’est pas une vraie surprise mais cela cause de vrais ennuis, et la pyramide des âges montre que ceux-ci ne sont pas près de s’arranger.
L’un des aspects qui concentrent beaucoup des effets pervers de la situation, tristement prévisible depuis plus de vingt ans, est celui des médecins remplaçants. À part peut-être Mère Teresa en son temps, ceux qui prennent soin des malades ont parfois besoin de prendre soin d’eux-mêmes. Non pas parce qu’ils formeraient une bande de rois fainéants, mais parce que le serment du médecin, qui figure en annexe du code de déontologie médicale et constitue une sorte de prolongement du serment d’Hippocrate, engage le médecin à déclarer : « Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de procurer des soins irréprochables. »
Comme les maladies ne se mettent pas toujours en congés en même temps que le médecin, lorsque ce dernier doit s’absenter il a recours à un médecin remplaçant, qui n’a pas de cabinet à lui mais qui est au système de santé ce que l’huile est à l’engrenage : l’indispensable auxiliaire qui permet à la machine de continuer de tourner. Malheureusement, tels des rois Midas des temps modernes, en organisant la pénurie de médecins, les gouvernements successifs ont changé cette huile en or, et à l’instar du fameux récit mythologique cette transmutation ne s’est pas faite pour le meilleur mais pour le pire.
au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet
Par un mécanisme de marché qui évoque plutôt la loi de la jungle, les trop rares médecins remplaçants sont devenus les rois de la place, même hors déserts médicaux, au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet. Il y a vingt ans, la rétrocession accordée à un remplaçant pouvait être de 70 % (en clair : 70 % du chiffre d’affaires réalisé pendant son remplacement lui revenait). L’on est passé ensuite à 80 %. À présent, 85 % est en passe de devenir la nouvelle norme, et rien ne semble pouvoir stopper la tendance haussière. Atteindre 100 % n’est pas encore la règle mais n’est déjà plus si rare.
Voilà bien des problèmes de riches, diront certains. Les médecins sont loin d’être au plus bas de la pyramide des revenus, ils peuvent bien donner un peu ! Problèmes médicalo-médicaux, renchériront d’autres, qui se demanderont ce que ça peut bien faire au citoyen lambda que des médecins donnent trop ou pas assez à d’autres médecins.
Ami lecteur, sans aller jusqu’à dire comme le Dr Knock que tout bien portant est un malade qui s’ignore, reconnaissons que nous sommes tous appelés à avoir un jour besoin de soins. Et donc, si, quelles qu’en soient les raisons, l’organisation du système de santé conduit à la réduction de l’offre, tout le monde en pâtit.
La position excessivement dominante des remplaçants sur le marché des soins les encourage à se vendre au plus offrant, que ce soit à d’autres médecins ou à des collectivités qui subissent les ravages des déserts médicaux. Ces dernières en sont réduites à signer des contrats de plus en plus léonins pour faire venir des praticiens de moins en moins impliqués. Or si les remplaçants continuent à être courtisés ainsi, ils seront de moins en moins enclins à faire les efforts nécessaires pour que l’offre de soins se maintienne à un niveau acceptable.
Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur.
Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de prétendre que les médecins remplaçants seraient davantage prédisposés au tempérament de mercenaire que le reste de la population. Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur. Il est devenu parfois si difficile de faire face que des praticiens installés en sont désormais à renoncer à chercher des remplaçants, préférant fermer leur cabinet le temps de leur absence plutôt que de se mettre en quête d’une si coûteuse arlésienne.
Que faire ? Parmi les pistes de réflexion, il y a celle des contrats de remplacement. Il serait souhaitable que ceux-ci soient davantage encadrés, de manière à éviter que sous la pression exercée par les circonstances ils s’alignent encore et toujours sur le moins-disant en termes d’investissement individuel. Par exemple, un seuil de rétrocession fixe (ou compris entre certaines limites) pourrait permettre de limiter les risques de “débauchage”. Et il conviendrait de réfléchir à instituer des clauses plus précises, qui dissuadent les annulations intempestives. Aujourd’hui, en effet, rien n’empêche vraiment un remplaçant de renoncer au dernier moment, par simple convenance, à un contrat pourtant signé en bonne et due forme. Seule sa conscience professionnelle peut le retenir de laisser tomber les patients qui lui avaient été confiés et ne pourraient peut-être pas sans dommage attendre le retour de leur médecin référent.
Bien sûr, on ne réglera pas ces questions d’un coup de baguette magique, et encore une fois il n’est pas question de faire porter le chapeau de tous les problèmes aux seuls médecins remplaçants, indispensables au système et dont beaucoup font leur travail avec dévouement pour le bien de tous. Il reste que les problèmes posés par l’organisation actuelle devront absolument être traités dans les débats à venir sur les évolutions nécessaires de notre système de santé, pour faire en sorte que l’idéal de carrière de nos jeunes docteurs ne se rétrécisse pas à celui d’ intermittents de la médecine.
* Asclépios est médecin généraliste.
New York Times - World
Colombia’s Presidential Election
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Teen Mother. Housekeeper. Activist. Vice President?
Francia Márquez could soon be Colombia’s first Black vice president, and she has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely seen in national politics.
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By Julie Turkewitz
CALI, Colombia — In the streets of Cali, a cradle of Colombian culture and protest, a crowd stretched for blocks, flying white campaign flags and wearing T-shirts that read “the people will not surrender!”
Amid the throng was a famous singer, an important senator, a well-known journalist, a child rapper and a cluster of local dignitaries. But the real celebrity was about to take center stage.
“We love you, Francia!” shouted hundreds of people.
Addressing the crowd, microphone in hand, was Francia Márquez, 40, who once worked as a housekeeper and is now Colombia’s leading vice-presidential candidate as the nation prepares for elections later this month.
For the first time in Colombia’s history, a Black woman is close to the top of the executive branch.
Wearing a printed blue and orange blouse that paid homage to Afro-Colombian style, Ms. Márquez called on the country’s marginalized peoples — Indigenous, Black, rural — to unite. She laid into the elite, who “have condemned our people to misery, to hunger, to desolation,” and evoked the Black Lives Matter movement by appealing to supporters “to break the structural racism that has not allowed us to breathe.”
“The moment has arrived to go from resistance to power!” she shouted before the crowd.
Then she invoked the most Colombian of phrases, as the crowd exploded in cheers: “Que viva la berraquera, carajo!”
Roughly: “Long live our strength, damn it!”
In a matter of months, Ms. Márquez, an environmental activist from the mountainous department of Cauca in southwestern Colombia, has become a national phenomenon, mobilizing decades of voter frustration to win third place in a March presidential primary, and compelling the country’s leading presidential candidate, Gustavo Petro, to name her as his running mate.
On the campaign trail, Ms. Márquez’s persistent, frank and biting analysis of the social disparities in Colombian society has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely heard in the country’s most public and powerful political circles.
Those themes, “many in our society deny them, or treat them as minor,” said Santiago Arboleda, a professor of Afro-Andean history at the Universidad Andina Simón Bolívar. “Today, they’re on the front page.”
Ms. Márquez’s rise is significant not only because she is Black in a nation where Afro-Colombians are regularly subject to racist insults and treatment and must contend with structural barriers, but because she comes from poverty in a country where economic class so often defines a person’s place in society. Most recent former presidents were educated abroad and are connected to the country’s powerful families and kingmakers.
Despite economic gains in recent decades, Colombia remains starkly unequal, a trend that has worsened during the pandemic, with Black, Indigenous and rural communities falling the farthest behind.
In all, 40 percent of the country lives in poverty.
Ms. Márquez has chosen to run for office, she said, “because our governments have turned their backs on the people, and on justice and on peace.”
“If they had done their jobs,” she said of the political establishment, “I wouldn’t be here.”
To a segment of Colombians who are clamoring for change and for more diverse representation, Ms. Márquez is their champion. The question is whether the rest of the country is ready for her.
Her more generous critics have called her divisive, saying she is part of a leftist coalition that seeks to tear apart, instead of build upon, past norms.
“She is part of the polarization of this country,” said Érika Ibargüen, an Afro-Colombian accountant who recently ran for Congress as a part of a centrist coalition. “We are part of the change of this country, but from the center.”
She has never held political office, and Sergio Guzmán, director of Colombia Risk Analysis, a consulting firm, said that “there are a lot of questions as to whether Francia would be able to be commander in chief, if she would manage economic policy, or foreign policy, in a way that would provide continuity to the country.”
Her more extreme opponents have taken direct aim at her with racist tropes, and criticize her class and political legitimacy, expressing sentiments that continue to pervade and sway portions of Colombian society.
In recent weeks, a well-known Colombian singer and television host has called her King Kong; a popular right-wing senator has suggested she should be “coherent” and change her name from Francia, a nation that was a “slaveholding colonizer”; and the head of the senate has called her the candidate of the National Liberation Army, a violent rebel group that claims to defend the poor.
“She has too much resentment to be vice president,” said José Luis Niño, 68, a taxi driver.
“Maybe she should go run a town in Africa,” he said.
Ms. Márquez grew up sleeping on a dirt floor in the community of La Toma, near Colombia’s Pacific Coast, in a region battered by violence related to the country’s long internal conflict. She became pregnant at 16, went to work in the local gold mines to support her child, and eventually sought work as a live-in maid.
Her mother, a midwife, gave birth to her alone, Ms. Márquez said in an interview, because no one else was home.
Ms. Márquez became an activist when she was around 13, amid a proposal to expand a dam project that would have diverted a major river in her region, upending community life. She eventually went on to law school, winning a legal campaign to stop major mining companies trying to move into the area.
In 2014, she drew national attention when she led a 400-mile march from Cauca to Bogotá, demanding that the government stop illegal miners with backhoes who had invaded her community.
The march ended in a sit-in at the Interior Ministry, and an accord with the government. For her work, Ms. Márquez won the Goldman Environmental Prize, sometimes called the “environmental Nobel.”
Colombia’s presidential election is May 29, and it comes at a critical inflection point in the country. For generations, national politics have been driven by opposition to a brutal leftist insurgency, the Revolutionary Armed Forces of Colombia, or FARC.
But in 2016, the insurgents signed a peace deal with the government, laying down their arms and ending a decades-long conflict that had helped conservatives stay in power for so long.
The end of the war between the government and the FARC has since opened space in the political discourse for left-wing movements that cannot be so easily dismissed as violent rebels. And it comes just as the most educated generation in the country’s history comes of age, with many young people expressing frustration with the low salaries and persistent barriers to economic ascension that they say they feel unable to escape.
So far, Mr. Petro, a former Bogotá mayor and a ex-member of a rebel group called M-19, is leading the polls against Federico Gutiérrez, a former mayor of Medellín representing a right-wing coalition.
Mr. Petro has rankled the right, and parts of the center, with his proposals to halt oil exploration and overhaul the pension system, while also drawing criticism from former allies, some of whom say he is an incapable administrator.
If Mr. Petro wins, Ms. Márquez is sure to try to push him toward a more feminist platform, and she has at times openly criticized his record on women’s issues.
In one presidential debate, Mr. Petro declined to offer full support for abortion rights, instead saying he would push for pregnancy prevention programs that would bring the country to “abortion zero.”
On the debate stage, Ms. Márquez turned to her ally: “I ask Petro, how many women have to die, how many women have to go through these painful situations until ‘zero abortion’ arrives?”
Today, for the first time, five of the country’s vice-presidential candidates are Afro-Colombian, something Mr. Guzmán attributed to Ms. Márquez’s rise.
“Once Francia became a candidate, inclusion became a central narrative in the election,” he said.
Like many activists in Colombia who challenge the status quo, Ms. Márquez has received repeated death threats.
At the campaign event not far from her hometown, Ms. Márquez stood surrounded by the Indigenous guard, a traditional security unit that carries wooden staffs meant to represent peace and strength.
Nearby was a squad of stone-faced plainclothes bodyguards, and beyond them, a circle of police officers in green.
In the crowd, amid a marimba player and a banner that read “dare to vote,” stood a cross-section of Colombia, including many women in turbans, which have come to symbolize Afro-Colombian struggle and strength.
Melba Sánchez, 67, in a purple turban, said she was there because “discrimination is what I have experienced most in life.”
On stage, Ms. Márquez said that if she’d followed the rules, she’d be washing dishes in a wealthy family’s kitchen.
“Part of what disturbs the elite,” she boomed, “is that a woman who was working in their homes, today is going to be their leader.”
Sofía Villamil contributed reporting from Bogotá.
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France24 - World
'Filled with garbage': Kathmandu chokes as trash piles up
Issued on: 09/06/2022 - 17:34
Sam BALL
For weeks, rubbish has been left to rot in the streets of Nepal's capital Kathmandu and now the stench of garbage is getting too much to bear for some locals and tourists. The problem comes after protests by villagers living next to a nearby landfill, who have barricaded roads to prevent garbage trucks getting through.
Valeurs Actuelles
La cathédrale Sainte-Cécile d’Albi élue plus belle cathédrale de France
Une jolie victoire. Mardi 14 juin, la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi (Tarn) a remporté un concours sur les réseaux sociaux la classant comme plus belle cathédrale de France, rapporte France 3 Occitanie. C’est l’application de tourisme Henoo qui a organisé ce concours original sur sa page Facebook. Les internautes devaient départager plusieurs cathédrales et choisir, après plusieurs “duels”, la plus belle. Ainsi, Albi a “affronté” Marseille, puis Metz en 1/8e de finale, Orléans en 1/4, Bourges en 1/2 et enfin, Reims en finale. Avant de l’emporter avec plus de 4 400 voix sur sa concurrente rémoise qui en comptabilisait, elle, environ 3 300.
Classée à l’UNESCO
La cathédrale d’Albi a été construite de 1282 à 1480. C’est le plus grand édifice religieux du monde de son style, puisqu’entièrement bâti en briques rouges typiquement tarnaises. En outre, ses murs couverts de fresques la placent comme la plus grande cathédrale européenne peinte. Du haut de ses 78 mètres, elle est classée, avec la cité médiévale d’Albi, au patrimoine de l’UNESCO depuis 2010. C’est une des cathédrales les plus visitées de France. La maire d’Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, s’est félicitée de ce titre honorifique via un post Facebook. « La cathédrale d’Albi élue plus belle cathédrale de France par Henoo ! Merci à toutes et à tous pour votre mobilisation ! », a écrit l’édile.
Albi : les dernières actualités
France24 - World
'A little bit of panic': Thai railway market makes post-pandemic comeback
Issued on: 08/06/2022 - 17:47
Sam BALL
Along a 500-metre stretch of railway track near Bangkok, Thailand, lies one of the world's most unique – and hair-raising – markets. Stalls at the Mae Klong Railway Market are set up so close to the tracks that vendors and shoppers must scramble out of the way each time a train passes. After two hard years due to the Covid-19 pandemic the market is now starting to recover.
Valeurs Actuelles
Biographie de Georges Bidault, figure de la résistance puis opposant à de Gaulle sur la question algérienne
Bidault ? Ce nom ne dira rien, sauf peut-être à ceux qui ne réduisent pas la Résistance à de Gaulle ni la lutte pour l’Algérie française à une fièvre extrémiste. À lui seul, Georges Bidault reflète les grandes luttes du XXe siècle ainsi que la complexité de l’histoire. À ce simple titre, l’ouvrage de Maxime Tandonnet méritait d’être signalé. Mais, en sortant Georges Bidault de l’oubli, il éclaire aussi tout un courant oublié, celui de la démocratie chrétienne qui, parvenue au faîte de son influence en 1945, disparut dans les soubresauts du conflit algérien.
Né en 1899, formé à la dure école des jésuites, Georges Bidault aurait pu n’être qu’un excellent professeur d’histoire-géographie. Clio lui réservera pourtant bien des surprises. Car le professeur est aussi un militant qui a trouvé dans le catholique libéral Charles de Montalembert son modèle et dans le fondateur du Sillon, Marc Sangnier, son prophète. Catholique et républicain, Bidault devient en 1934 éditorialiste du quotidien démocrate-chrétien l’Aube. Les raisons de ce choix ? Son talent et son intelligence, mais aussi son antimaurrassisme. Est-il un clérical égaré en politique ? Nullement. Pour lui, « l’engagement au service des valeurs évangéliques ne saurait être qu’implicite ».
La Seconde Guerre mondiale voit sa vie basculer définitivement. Résistant, il devient le bras droit de Jean Moulin puis, celui-ci arrêté, son successeur à la tête du Conseil national de la Résistance (CNR), malgré l’avis de De Gaulle. Début de leur désaccord ? Peut-être ! En attendant, Bidault organise la Résistance intérieure. À la libération de Paris, il découvre enfin le Général en chair et en os. C’est la douche froide. À Bidault, qui attend que le chef de la France libre proclame la République, de Gaulle répond que celle-ci n’a jamais cessé d’exister en étant incarnée par lui. La déconvenue est totale. Elle ne l’empêche pas d’accepter le Quai d’Orsay.
Dans le sillage du Mouvement républicain populaire (MRP), parti démocrate- chrétien, Bidault préside le gouvernement provisoire de la République française puis participe ensuite à de nombreux gouvernements, déployant une politique anticommuniste mais aussi sociale avec l’instauration du smig, ancêtre du smic. Mais qui s’en souvient ? interroge son biographe.
La raison de cet oubli tient pour beaucoup à l’Algérie. Attaché à son maintien dans la France, Bidault s’oppose radicalement à la politique algérienne du Général. En 1962, il devient ainsi le président d’un nouveau Conseil national de la résistance. À plus de 63 ans, il entre en clandestinité, ce que son biographe se plaît à décrire comme une descente dans l’abîme. Question de perception ! Aux honneurs et à la tranquillité, Bidault a préféré la fi délité à la parole donnée. Le sort tragique des harkis et des pieds-noirs ne lui donne pas totalement tort.
Après des années d’exil, son retour en France ne débouche pas sur un rebond politique. Pour son biographe, les « failles de son caractère » — l’expression est de l’historienne Georgette Elgey — « contribuèrent fortement à l’échec de la démocratie chrétienne, à l’explosion de ce courant de pensée et à la faillite de son expression politique ». Peut-être aussi aux contradictions internes de ce courant. Mais ceci est une autre histoire…
“Georges Bidault, de la Résistance à l’Algérie française”, de Maxime Tandonnet, Perrin, 368 pages, 23,50 €.
Valeurs Actuelles
Un tableau de Léonard de Vinci exposé au Clos-Lucé
Perdu pendant trois siècles
« Nous sommes le musée du pape. Voir ce tableau, c’est aussi faire connaissance avec un grand savant de notre église, puisque Saint-Jérôme a traduit la Bible de l’hébreu et du grec en latin », a déclaré au parisien Barbara Jatta, directrice des musées du Vatican. Il n’existe pas de trace d’une commande d’une telle œuvre, précise-t-elle. Il est donc envisageable que le peintre l’ait réalisée pour « sa dévotion personnelle ». Léonard de Vinci avait été invité au Clos-Lucé par François Ier, grand admirateur qui entretenait pour lui une affection quasi-filiale. Le lieu est notamment connu pour son sous-terrain qui ralliait la demeure au château d’Ambroise, permettant ainsi au roi de venir retrouver l’artiste.
Indre-et-Loire : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
« Saccage Paris » : la mairie fait le bilan et publie un « Manifeste pour la beauté » de la capitale
Paris regagnera-t-elle un jour les lauriers que lui ont fait perdre, à en croire beaucoup de Parisiens, huit années de mandat Hidalgo ? La capitale française, si souvent pointée du doigt pour le délabrement de son mobilier urbain, la saleté de ses rues ou l’utilité toute relative des innovations proposées par la mairie, va en tout cas bénéficier d’un lifting progressif. C’est tout l’objet du « Manifeste pour la beauté de Paris », rendu public par Emmanuel Grégoire mardi 14 juin, qui ambitionne d’être une somme théorique pensée « par l’administration pour l’administration ». Administratif, le document l’est sans aucun doute, note CNews : divisé en trois tomes de deux cents pages chacun, il est qualifié d’ « extrêmement technique » par le premier adjoint à la mairie parisienne.
Il n’en demeure pas moins que son objectif est de servir de Bible à l’ensemble des acteurs qui interviennent dans l’aménagement de la ville : les services de la mairie bien-sûr, mais également ceux des maires d’arrondissement et les concessionnaires comme la SNCF, La Poste, Enedis ou JC Decaux. Entamé aux premières heures du second mandat d’Anne Hidalgo, le manifeste n’a pas échappé à l’influence des doléances qu’a fait émerger le mouvement « Saccage Paris ». Du côté de l’hôtel de ville, on assume en tout cas que le tsunami de critiques, y compris en provenance de personnalités de premier plan, a sensiblement contribué à accélérer la cadence.
« Fini les parc à cochons ! »
Concrètement, plusieurs mesures précises émergent de ce pavé administratif. CNews évoque notamment le cas du double-banc Davioud, symbole très apprécié du patrimoine parisien, dont la mairie acte la conservation et la protection. En revanche, les coffrages en bois autour des arbres vont tous être supprimés. « C’en est fini des grands parcs à cochons », souligne Emmanuel Grégoire. Les poubelles Bagatelle, dont les larges barreaux favorisent la prolifération des rats, vont également être progressivement remplacées par les modèles Cybel, conçus pour empêcher aux rongeurs d’accéder aux déchets.
Enfin, on peut également citer la future disparition des glissières en béton armé, la pérennisation des pistes cyclables jaunes, l’allégement général de l’encombrement des rues avec la disparition du mobilier urbain obsolète ou inutile, « le renforcement des actions de dégraffitage », le triplement des amendes pour affichage illégal (une mesure déjà votée), etc. De quoi laisser entrevoir aux Parisiens – et aux touristes du monde entier – un avenir meilleur dans les rues de la capitale… en attendant 2026.
France24 - World
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Issued on: 29/04/2022 - 18:31
Georgina ROBERTSON
In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Une vingtaine de militants manifeste contre la tauromachie à Toulouse
Ils jugent cette tradition « barbare ». Samedi 11 juin, une vingtaine de militants anti-corrida a manifesté à Toulouse pour exiger l’abolition de cette tradition culturelle, rapporte France 3 Occitanie. Répondant à un appel national, ils n’étaient qu’une poignée à manifester leur hostilité à la tauromachie, place du Capitole à Toulouse, pancartes à l’appui. « On compte 250.000 taureaux qui sont victimes des corridas chaque année dans le monde. Dont 40.000 en Europe », explique Marion Ribes, représentante d’un collectif anti-corrida.
Une tradition encore populaire
Mais la militante reconnaît que cette antique tradition est encore très populaire. « La tradition est, malheureusement, bien ancrée en France », regrette-t-elle, poursuivant : « Pas mal de personnes voient encore cela comme une tradition, comme un art carrément. Ils occultent le fait qu’un animal soit torturé et sacrifié dans une arène en 2022. Ce n’est plus du tout acceptable. Les animaux sont des êtres vivants, sont des êtres sensibles, comme nous, on doit les respecter », assène-t-elle. Reste que dans les villes taurines du sud de la France, comme Nîmes, Arles, Dax ou Mont-de-Marsan, 71 % des habitants sont favorables au maintien de la tradition tauromachique dans leur commune, d’après un sondage Ifop-Fiducial-Sud Radio. L’abolition de la corrida, qui pourrait détruire tout un écosystème culturel, associatif et économique, et en particulier éradiquer carrément les races de « toros » de combat, n’est visiblement pas pour demain.
Toulouse : les dernières actualités
France24 - World
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Issued on: 29/04/2022 - 17:47
Catherine NICHOLSON
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It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.
Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
French presidential election © France 24
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Paolo BORCHIA, Italian MEP, Lega party (Identity and Democracy Group)
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Nicola BEER, FDP Party MEP (Renew Europe group)
FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION
What are the biggest challenges for Macron’s second term?
FRANCE IN FOCUS
Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France
France's Macron faces a divided nation after election win
France24 - World
Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent
Issued on: 11/04/2022 - 14:39
Céline SCHMITT
Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.
A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.
Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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L’Atelier Robuchon Étoile
Ouvert depuis 2010 au sous-sol du drugstore Publicis, L’Atelier de Joël Robuchon Étoile est un incontournable parisien, avec son décor tout en rouge et noir et un grand comptoir très prisé par les habitués, qui aiment s’asseoir sur les hauts tabourets pour mieux voir le travail de la brigade des cuisiniers. L’Atelier, invention de Joël Robuchon, incarne une approche contemporaine de la gastronomie.
C’est le chef Thierry Karakachian qui perpétue aujourd’hui sur les Champs-Élysées l’héritage du chef disparu en 2018, et exécute avec brio les plats créés par le maître. La carte propose de petites portions en formule dégustation ou des portions normales. Ce format a été un succès dès l’ouverture, L’Atelier est d’ailleurs étoilé par le guide Michelin.
Sur la carte, langoustines en raviolis truffés, artichaut rôti ou pâté en croûte de veau au foie gras de canard pour les entrées, burger au foie gras et onglet de veau, accompagnés de la fameuse purée onctueuse “Joël Robuchon” à la truffe noire. Une purée au secret bien gardé car jamais égalée.
Côté évolution, on se tournera vers le chou romanesco en aigre-doux et chutney de cacahuètes, ou le bœuf, qui est ici mijoté au miso rouge. Pour les becs sucrés, on retient le paris-brest, crème mousseline au praliné noisette, gelée d’orange du Brésil, une petite merveille à 24 euros.
Le petit plus qui plaira aux œnophiles : tous les vins au verre sont servis à partir d’un magnum. Une envie d’y retourner. Les prix : à partir de 49 euros. Trois menus sont proposés au déjeuner, à 49, 69 et 89 euros.
L’Atelier de Joël Robuchon Étoile, 133, avenue des Champs-Élysées, Paris VIIIe. Tél. : 01.47.23.75.75.
France24 - World
Egypt can 'mitigate' global food crisis, international cooperation minister says
Issued on: 15/06/2022 - 13:40
Marc Perelman
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Egypt's Minister of International Cooperation, Rania A. Al-Mashat, granted an interview to FRANCE 24 in Ivory Coast's economic capital Abidjan. Although the war in Ukraine is threatening Egypt's food security, the minister believes that "pre-emptive action" undertaken by Cairo in the past few years will help "mitigate" the impact of a possible wheat shortage. Al-Mashat also called for the COP27 climate summit in the Egyptian resort of Sharm el-Sheikh in November to be one turning of "pledges" into "implementation".
The France 24 Interview
Africa 'already has shortage' of grain and fertiliser, AU head Sall warns
Talking Europe
EU 'working very hard' to export grain from Ukraine amid food crisis, ambassador says
The Debate
Food held hostage: How to free up Black Sea route for global supplies?
Opex 360
La force Barkhane a capturé un cadre important de l’État islamique au grand Sahaha
par Laurent Lagneau · 15 juin 2022
Étant donné qu’elle a dénoncé le Traité de coopération en matière de défense avec la France ainsi que l’accord concernant le statut des forces françaises au Mali [SOFA, Status of Force Agreements], la junte malienne estime que la force Barkhane n’a plus de base légale pour poursuivre ses opérations au Mali.
Sauf que Paris ne l’entend pas ainsi, la convention de Vienne sur le droit des traités donnant en effet un préavis de douze mois avant la rupture définitive d’un accord, sauf si l’une des partie a commis une violation manifeste, auquel cas la dénonciation peut être immédiate. D’où les accusations « d’espionnage » et de « subversion » lancées par Bamako contre Barkhane. Accusations qui, pour les autorités françaises, n’ont aucun fondement.
Aussi, malgré l’attitude de la junte malienne, les forces françaises continuent de mener des opérations contre les groupes armés terroristes [GAT], en particulier pour sécuriser leur retrait du Mali et, plus largement, leur « réarticulation » au Sahel. Alors qu’elle a récemment transféré la base avancée de Ménaka à l’armée malienne, Barkhane vient d’annoncer qu’elle venait de capturer un certain Oumeya Ould Albakaye, décrit comme étant un cadre de haut niveau de l’État islamique au grand Sahara [EIGS].
Dans son communiqué, l’État-major des armées [EMA] reste vague sur l’endroit où se trouvait ce chef jihadiste au moment de sa capture, précisant seulement que la force Barkhane a conduit une opération dans la nuit du 11 au 12 juin, « à proximité de la frontière malo-nigérienne ». A-t-elle eu lieu du côté nigérien? Ou du côté malien?
Quoi qu’il en soit, cette opération a fait l’objet d’une préparation ayant duré « plusieurs semaines », souligne l’EMA. Et elle a « mobilisé différentes capacités aériennes [renseignement, transport, appui-feu] et des unités terrestres de la force Barkhane », précise-t-il.
Quant à Oumeya Ould Albakaye, dit « Oummaya l’Arabe », il aurait été pressenti pour prendre la succession d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, qui était le chef de l’EIGS au moment de son élimination par Barkhane, en août dernier. Selon l’EMA, Albakaye dirigeait les opérations de l’organisation jihadiste dans le Gourma [au Mali] et dans l’Oudalan, au Burkina Faso et il aurait, à ce titre, « organisé plusieurs attaques contre différentes emprises militaires au Mali, dont celles de Gao », où sont basés les forces françaises ainsi que des contingents de la Mission des Nations au Mali [MINUSMA].
Toujours d’après la même source, cet « émir » de l’EIGS animait des réseaux spécialisés dans la pose d’engins explosifs improvisés [EEI] et visait « directement les axes de circulation empruntés par Barkhane pour conduite sa ré-articulation hors du Mali ».
Reste à voir le sort qui sera réservé à Albakaye qui, selon une information du journaliste Wassim Nasr, de France24, aurait été blessé lors de sa capture. Si celle-ci a eu lieu au Mali, sera-t-il remis aux autorités maliennes? En tout cas, fait valoir l’EMA, sa mise hors d’état de nuire « constitue un nouveau succès pour la force Barkhane, qui poursuit le combat contre les GAT ». Et elle pourrait avoir un impact dans la région de Ménaka, où l’EIGS est revenu en force depuis plusieurs semaines.
Photo : archive
BBC
Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'
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The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.
The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.
But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.
Valeurs Actuelles
Les Etats-Unis vont investir plusieurs millions d’euros dans la Pointe du Hoc
C’est un haut-lieu du Débarquement de Normandie en péril, et même, selon certains passionnés, voué à la disparition. La Pointe du Hoc (Calvados), célèbre pour sa conquête par les Rangers américains le 6 juin 1944, va bénéficier d’un important programme d’investissement financé par les Etats-Unis, relate Le Parisien, lundi 13 juin. L’endroit est notamment remarquable par son éperon rocheux, autrefois rattaché à la falaise. Mais depuis la Seconde Guerre mondiale, il s’est désolidarisé sous l’effet de l’érosion. Début mai, une nouvelle partie s’est effondrée dans la Manche.
Agrandissement du musée
Un événement qui a rappelé la vulnérabilité de ce lieu de mémoire. En raison de son passé, la pointe du Hoc est gérée par l’American Battle Monument Commission (ABMC). C’est donc cette entité américaine qui finance ce site visité par plus de 500.000 personnes par an. Six millions d’euros ont été prévus pour lui rendre son aspect naturel. L’actuel bâtiment-musée va être agrandi pour mieux accueillir les familles ainsi que de nouvelles expositions, détaille Le Parisien. Le chantier devrait durer deux ans. Près de cinq millions d’euros avaient déjà été déboursés en 2010 pour limiter l’effet de l’érosion.
Le 6 juin 1944, 225 Rangers avaient escaladé la Pointe du Hoc pour sécuriser cette zone stratégique et réduire au silence les batteries allemandes. La mission ayant pris du retard en raison de la météo, elle avait été considérée comme un échec. Les 500 hommes prévus en renfort avaient donc été redirigés vers les plages normandes. Les quelques dizaines de Rangers encore en état de combattre après l’assaut avaient dû tenir le secteur pendant deux jours, faisant de cette falaise un symbole d’héroïsme pour le peuple américain.
Calvados : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
Bernadotte, maréchal d’Empire, impose la neutralité à la Suède
Né Bernadotte, le roi de Suède — et de Norvège — Charles XIV Jean, tient ce jour-là, le 25 janvier 1839, son discours d’ouverture de la session du Riksdag, le Parlement. Pour la première fois, il annonce renoncer à toute politique d’expansion par les armes.
« Rentrez dans vos limites, dit-il, si vous êtes forcés de les dépasser après avoir rejeté les injures sur les agresseurs. Insulaires sur les neuf dixièmes du territoire des deux royaumes [la Suède et la Norvège, NDLR], nous ne tenons au continent européen que par une région presque stérile. Notre position trace notre politique. Sillonner toutes les mers avec nos vaisseaux et désirer la paix du monde : voilà notre vocation. »
Si le souverain a choisi de renoncer à toute ambition militaire, c’est parce qu’il sait que la dynastie qu’il a fondée reste contestée par bien des monarchies étrangères. Destinée à rassurer les chancelleries et à garantir le statu quo international, sa politique de neutralité est conçue comme un moyen d’affermir sa propre légitimité.
L’homme qui vit au palais royal de Stockholm, imposant édifice de 600 pièces, n’appartient pas à « la race des rois », selon l’expression de Talleyrand. Jean-Baptiste Bernadotte est né dans une maison bourgeoise de Pau, le 26 janvier 1763. Et comme il le résumera plus tard en une formule qui fait frémir les cours européennes : « Mon épée et mes actions, voilà mes aïeux. »
Engagé à 17 ans comme soldat dans l’armée de Louis XVI, remarqué pour ses brillants états de service, Bernadotte est propulsé dans la hiérarchie militaire à la faveur des guerres de la Révolution : en deux ans, de 1792 à 1794, il passe du grade de lieutenant à celui de général.
Dix ans plus tard, Napoléon l’élève à la dignité de maréchal d’Empire. Les relations entre les deux soldats sont difficiles, même si un amour de jeunesse du Corse, Désirée Clary, qui est la fille d’un négociant marseillais et l’épouse de Bernadotte, fait tout pour atténuer les tensions.
À l’été 1810, coup de théâtre ! À l’initiative de l’entourage du vieux roi de Suède Charles XIII, privé de descendants, le Parlement de Stockholm élit Bernadotte prince héritier de la couronne. Si le Béarnais a été choisi, c’est avec l’espoir qu’il puisse être l’homme qui reprendra la Finlande, perdue lors d’une guerre désastreuse contre l’Empire russe, en 1808 et 1809. Les Suédois vont être déçus.
“J’ai vu la guerre de près, j’en connais tous les fléaux”
Le 5 novembre 1810, jour de son adoption officielle par Charles XIII sous le nom de Charles Jean, Bernadotte dit : « J’ai vu la guerre de près, j’en connais tous les fléaux. Il n’est point de conquêtes qui puissent consoler la patrie de ses enfants versés en terre étrangère. »
Devenu régent du royaume, en mars 1811, à la suite d’une congestion pulmonaire qui a frappé le roi, Bernadotte, conscient de la faiblesse de la flotte suédoise et du préjudice porté au commerce de sa patrie d’adoption par l’alliance avec la France, va manœuvrer. La Suède adopte formellement le Blocus continental à l’encontre des marchandises britanniques, que Napoléon a imposé à son empire et à ses alliés, mais, dans les faits, cela n’entrave pas les flux commerciaux. Dans les mois qui suivent, afi n de sauver son trône et les intérêts de ses marchands, Bernadotte engage le pays dans un renversement d’alliance. Il lâche Napoléon, négocie la survie de sa dynastie et le rattachement de la Norvège (alors liée au Danemark, allié de la France) à la Suède. À l’été 1813, celle-ci rejoint la sixième coalition contre l’Empire français : ce sera la dernière guerre d’alliance à laquelle la Suède prendra part.
Une promenade militaire en Norvège, à l’été 1814, afin de vaincre quelques velléités d’indépendance locales, marque la fi n de l’histoire des conquêtes militaires suédoises.
En prononçant son discours du trône pour l’année 1818, le nouveau roi, Charles XIV Jean — Charles XIII est mort le 5 février de cette année-là — fi xe le cap de sa politique étrangère : « À l’écart, comme nous le sommes, du reste de l’Europe, nos intérêts nous amèneront toujours à nous abstenir de nous engager dans un conflit, quel qu’il soit, qui ne concernerait pas les deux peuples scandinaves. »
La prudence devient la règle pour la diplomatie suédoise. Coincée entre les deux puissances victorieuses de Napoléon, le Royaume-Uni et la Russie, la Suède hésite, conciliante avec l’une ou l’autre, sans jamais s’engager dans aucune alliance dont elle ne pourrait se défaire ni même dans une aventure incertaine. À l’été 1825, le roi doit ainsi annuler la vente de vaisseaux de guerre aux jeunes républiques d’Amérique du Sud en lutte pour leur indépendance contre l’Espagne et vers lesquelles sa sympathie naturelle le porte, car les Bourbons de Madrid réclament le soutien des monarchies d’Europe.
“La baleine anglaise et l’ours russe”
En juillet 1830, alors qu’un mouvement révolutionnaire porte Louis-Philippe d’Orléans sur le trône à Paris, le roi de Suède attend de voir comment vont réagir « la baleine anglaise et l’ours russe », selon son expression, avant d’oser reconnaître le nouveau régime.
Stockholm ne peut courir le risque de se fâcher avec Londres ou Moscou. Or, les ambitions russes de se rapprocher des mers chaudes et d’annexer le sud du Caucase inquiètent Londres, qui veille jalousement sur son propre empire, celui des Indes.
L’affrontement semble inéluctable. Le 4 janvier 1834, le roi de Suède donne instruction à son cabinet : « Placés entre deux grandes puissances, contendantes en quelques points, rivales en d’autres, les deux royaumes [la Suède et la Norvège, NDLR] ont des intérêts majeurs à ménager chacune d’elles. Quant à la Russie, il y a l’extrême proximité, la grande supériorité des forces, et enfin quelques intérêts positifs de commerce. Quant à l’Angleterre, on y trouve l’ensemble de notre système industriel et commercial, nos garanties maritimes. »
Jamais le roi n’avait été aussi clair. L’impératif de maintenir la petite Suède hors du champ des deux supergrands de l’époque va se maintenir deux siècles durant. Lors de la guerre de Crimée, de 1853 à 1856, qui met aux prises Français, Britanniques et Ottomans d’un côté, Russes de l’autre, la Suède résiste aux pressions de Paris et de Londres, qui espèrent ouvrir un front dans la Baltique, et ne se range dans aucun camp.
En 1864, lors de l’invasion par les troupes prussiennes du Danemark, puis en 1866, lors de la guerre austroprussienne, et en 1870, lors du conflit entre la Prusse et l’Empire français, Stockholm se tient à une stricte neutralité, alors même que son opinion est largement antiallemande.
À la veille de la Première Guerre mondiale, la situation s’inverse. L’opinion publique croit à un affrontement inévitable avec l’Empire russe et rêve, à la faveur d’une alliance avec l’Allemagne, à une guerre éclair qui permettrait de récupérer la Finlande, alors objet d’une politique de russification accélérée.
De la droite conservatrice, désireuse de panser la mutilation de 1809, à la gauche sociale-démocrate, allergique à l’autocratie du régime tsariste, le consensus est large. À l’été 1914, des troupes suédoises sont d’ailleurs, un temps, mobilisées et placées dans le nord face aux lignes de l’armée russe, qui craint même une éventuelle offensive contre Saint-Pétersbourg. Pourtant, le pays reste fidèle à sa neutralité.
Plus de deux décennies plus tard, il en est de même. Alors que l’invasion russe de la Finlande, à l’hiver 1939 (lire Valeurs actuelles du 28 avril), suscite un vaste élan de sympathie dans le pays, le gouvernement suédois rejette, en février 1940, la demande d’intervention militaire qui lui est adressée par Helsinki et refuse, en mars, aux Alliés, le passage par son territoire de troupes destinées à soutenir l’armée finlandaise.
De même, quelques semaines plus tard, lorsque l’Allemagne hitlérienne envahit le Danemark et la Norvège (indépendante depuis 1905), Stockholm affirme sa « neutralité intégrale ». Au lendemain du second conflit mondial, la bipolarisation de l’Europe entre l’Alliance atlantique, fondée en 1949, et le Pacte de Varsovie, créé en 1955, ne parvient pas davantage à remettre en question la neutralité du pays, qui refuse toute alliance militaire.
Il faudra attendre le choc provoqué par l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine pour voir la Suède déposer, le 18 mai dernier, en même temps que la Finlande, une demande d’adhésion à l’Otan. Ce jour-là prit fi n une tradition biséculaire.
BBC
Instagram launches new parental controls in UK
Instagram owner Meta is launching new parental controls across the platform in the UK on 14 June.
They include the option of setting daily time limits of between 15 minutes and 2 hours, after which a black screen appears on the app.
Parents can also schedule break times and see any accounts their child reports, and why they did so.
In addition, the tech giant is rolling out a parent dashboard on all Quest virtual reality headsets worldwide.
Parents can now invite their children to activate the supervision tools - previously these could only be initiated by the young person.
The new VR controls include purchase approval, app blocking and the option to view their child's friends' lists.
Another Instagram feature being trialled is a "nudge" tool which prompts teens to look for different subjects, if they are repeatedly searching for the same thing.
The Instagram tools were introduced in the US in March.
Anxiety and depression
Instagram is officially for young people aged 13 and over, and Meta says its Oculus VR content is also designed for teens and above - although there are younger children using both platforms.
In 2021, Instagram paused plans to create an Instagram platform for children below the age of 13, following a backlash.
Also last year, the Wall Street Journal reported that Meta - which owns Facebook and WhatsApp as well as Instagram - had conducted some research which found that teenagers blamed Instagram for increased feelings of anxiety and depression - and then kept the study secret.
Instagram said the story focused "on a limited set of findings" and cast the company "in a negative light".
In 2017, 14-year-old Molly Russell killed herself after viewing self-harm and suicide content on the platform.
At a pre-inquest review in February 2021 the coroner heard that she had used her Instagram account more than 120 times a day in the last six months of her life.
In a statement, Instagram said it "does not allow content that promotes or glorifies self-harm or suicide and will remove content of this kind".
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Instagram boss calls for more teen protection
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France24 - World
France captures Islamic State group leader in Mali
Issued on: 15/06/2022 - 10:17
NEWS WIRES
French troops in Mali have captured a senior member of the Sahel affiliate of the Islamic State group, the French military said Wednesday.
"In the night of 11-12 June, an operation of the Barkhane force allowed the capture of Oumeya Ould Albakaye, a senior figure in the Islamic State in the Greater Sahara (IS-GS)," a spokesman for the chief of staff told AFP.
The capture comes as France prepares to complete its withdrawal from Mali after almost a decade battling a jihadist insurgency in the country.
Albakaye will be held by French forces for questioning for several days and then handed to the Malian authorities, the military added.
A security source who asked not to be named told AFP that Albakaye had once been seen as a potential successor to former IS-GS leader Adnan Abu Walid al-Sahrawi, who was killed by French forces in August 2021.
An explosives expert, Albakaye was a regional chief in the group, commanding the areas of Gourma in Mali and Oudalan in neighbouring Burkina Faso.
He is responsible for a large number of abuses of civilians in those countries, the military said.
France is to complete its withdrawal from Mali within the next few months when its main military base at Gao will be returned to Malian forces.
Relations between Mali and France plummeted after the military seized power in Bamako in August 2020.
The junta has resisted setting an early date to restore civilian rule and tightened ties with Moscow, bringing in "military instructors" that France and its allies condemn as mercenaries hired from the pro-Kremlin Wagner group.
(AFP)
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Bomb kills two UN peacekeepers in central Mali
Mali junta announces two-year delay until democratic rule
UN peacekeeper killed in 'terrorist' attack in northern Mali
Valeurs Actuelles
Patrimoine : la soie revient en majesté à Tours
C’est un fait très largement méconnu du grand public mais aussi de la plupart des historiens. Les 400 tentes du camp du drap d’or, pour certaines recouvertes de brocart, une étoffe de soie incrusté d’argent et d’or, ont été réalisées à Tours à la demande du roi François 1er. C’est cette épopée, synonyme du passé soyeux de Tours passé que se propose, 500 ans après l’événement, de faire découvrir la manifestation organisée pendant 15 jours par l’association « Tours, cité de la soie ». A la clé, un programme dense composé d’une exposition à l’Hôtel de ville tourangeau où seront présentés un métier à tisser du XVIIIe siècle et une tente de la Renaissance reconstituée. Côté animations, des initiations au tissage de fil d’or, mais aussi la présentation d’un élevage de vers à soie, seront proposées dans le cadre de cette manifestation. Enfin, un cycle de conférences sur le Camp du drap d’or et l’histoire de la soierie à Tours viendra encore enrichir cette biennale anniversaire. Il réunira les meilleurs experts anglais et français de ces sujets.
La dernière soierie tourangelle sauvée des eaux
Une seule soierie tourangelle, sur près d’une centaine à l’époque, témoigne aujourd’hui de ce passé : la société Jean Roze. Fondée en 1660 par Jean Baptiste Roze, elle a perduré non sans difficultés économiques. Jusqu’aux années 2000, les tissus de l’entreprise tourangelle étaient renommés dans la France entière. Ils avaient même dépassé les frontières de l’Hexagone: ses tentures d’ameublement revêtent ainsi les murs du palais de Buckingham et du palais du sultan d’Oman. Placée en liquidation en 2018, la société a dû son salut à Arnaud Lebert, un entrepreneur parisien qui ne voulait pas laisser mourir l’entreprise plus que tricentenaire. Cet amoureux de la Touraine et des fibres végétales a remis la soierie sur les rails du développement. Et les commandes sont reparties à la hausse tant grâce au carnet d’adresses du repreneur qu’au savoir-faire de la soierie tourangelle. Roze avait ainsi obtenu le label d’entreprise du patrimoine vivant en 2006 : une distinction dont bénéficie seulement un nombre réduit de sociétés. Les tissus français Pierre Frey et américain Claremont, références mondiales dans l’ameublement, se fournissent à nouveau auprès de l’entreprise tourangelle en marque blanche. Sauvée de la faillite, la soierie Roze a réalisé 1,5 million d’euros de chiffres d’affaires l’année dernière.
Le Camp du drap d’or : un événement diplomatique majeur
La rencontre diplomatique du Camp du drap d’or, destinée à renforcer la paix encore fragile entre la France et l’Angleterre, s’est tenue du 7 au 25 juin 1520 près de Calais, dans un no man’s land situé entre les deux pays. Avec l’élection de Charles 1er d’Espagne comme nouvel empereur du Saint empire romain germanique, le roi de France cherche alors des alliances, notamment celle de son puissant voisin anglais. Pas moins de 3 000 personnes seront accueillies et vivront dans cet immense village de tentes pendant ces quatre jours restés dans l’Histoire. Le souverain français, qui souhaitait éblouir son rival et cousin Henri VIII Plantagenet, ne confia pas par hasard à Guillaume de Seigne, seigneur de Bléré, la commande des quelque 400 tentes prévues pour la rencontre. Cet officier d’artillerie est à la fois un logisticien, habitués aux campements lors des campagnes, mais aussi un comptable hors pairs. Surtout, la bourgade de Bléré est située à quelques kilomètres de Tours, l’une des deux cités de la soie française avec Lyon. Œuvrent à l’époque en Touraine parmi les meilleurs tisserands du royaume, arrivés de Gênes en Italie à partir de 1470. Au XVe siècle, les soieries italiennes régnaient en maître parmi les cours royales européennes, dont elles avaient, de fait, le monopole de la fourniture en tissus précieux. Le roi Louis XI, installé à Tours, décide de changer la donne. Il invite 17 ouvriers génois à venir dans sa nouvelle capitale. Toutes les compétences sont représentées au sein de cette première vague de migrants économiques : tisserand, ourdisseur, dévideur, couturier notamment. La profession s’organise et se développe jusqu’à compter 70 maîtres tapissiers en 1512, dont les ateliers emploient en moyenne une dizaine d’ouvriers. Pas moins de 700 personnes, soit 20% environ de la population active tourangelles, travaillent dans les soieries de la ville au moment du Camp du drap d’or
Chantier mené en un temps record
A la dimension du chantier commandé en février 1520 aux tisserands tourangeaux par François 1er, s’ajoute un handicap supplémentaire : le délai de seulement trois mois. Les 700 spécialistes locaux se retrouvent bientôt tous à pied d’œuvre et une immense salle de l’archevêché de Tours est réquisitionnée. Une autre pièce du château est bientôt annexée, le premier atelier étant devenu trop exigu. Quatre forges sont installées dans le jardin de l’archevêché pour produire les ferrures des mats destinés à soutenir les tentes. Mené à terme dans un temps record, le chantier doit ensuite être déplacé dans le Nord, sur le lieu même de la rencontre. Pas moins de 100 charrettes chargées d’étoffes précieuses s’ébranlent en convoi au milieu du mois de mai 1520 sous bonne garde de l’armée. Sur place, le camp est monté par les Tourangeaux avec au centre le pavillon royal. François 1er dispose de plusieurs tentes, la plupart recouvertes de fil d’or, dont une chapelle. Le quartier du roi est traversé de coursives où se pressent courtisans et valets. Henri VIII n’est pas en reste dans la démonstration de luxe. Le souverain anglais s’est fait construire un palais mobile en bois et entièrement vitré, le Crystal Palace.
Jusqu’en 1685, date de la révocation de l’Édit de Nantes, Tours conservera son rang de cité de la soie, avec aux premières loges les ateliers Roze, Cerisier, Cartier et Champoiseau. Le départ de nombreux protestants à la fin du XVIIe siècle prive la ville de main d’œuvre, qui émigreront notamment à Krefeld aux Pays bas et dans le quartier londonien de Spitalfields. La révolution française, entraînant le désordre économique et l’émigration d’une partie de la noblesse, premiers consommateurs d’étoffes précieuses, tirera un trait presque définitif sur l’épopée de la soie à en Touraine. Seulement huit manufactures tourangelles perdureront après 1820. A force de concentration, elles ne seront plus que quatre en 1900. Après l’arrêt des soieries Le Manach en 2013, seule l’entreprise Roze témoigne aujourd’hui du passé soyeux de Tours. La représentante de la 12e génération de cette famille de fabricants, Antoinette Roze, présidente de « Tours cité de la soie », est d’ailleurs à l’origine de la biennale.
France24 - World
DR Congo condemns Rwanda for ‘supporting’ M23 rebels as group seizes border town
Issued on: 14/06/2022 - 23:59
NEWS WIRES
The Democratic Republic of Congo on Tuesday condemned neighbour Rwanda for “supporting, financing and arming” the M23 rebel group that seized an important trading hub near the Ugandan border.
“We will defend every centimetre of our territory,” added a Congolese communications ministry statement, which came a day after M23 rebels took the town of Bunagana in the eastern province of North Kivu.
The statement cited 2018 Nobel Peace Prize winner Denis Mukwege, who was quoted as saying that Congo was the victim of aggression, most recently by the M23, “whose support from Rwanda has been known by all for decades”.
On Monday, the Congolese army said Rwandan troops were occupying Bunagana and accused them of an “invasion”.
Kigali denies the accusations.
The communications ministry statement added that Belgian Prime Minister Alexander De Croo, who visited the country last week, said Congo had “the right to demand from our neighbours that our territory is respected”.
“The government of the Democratic Republic of Congo condemns the participation of the Rwandan authorities in the supporting, financing and arming of this rebellion.”
The ministry said Belgium’s King Philippe and the international community had an “important role” to play to set up a regional dialogue leading to “the easing of tensions and the peaceful resolution of the conflict”.
Philippe accompanied De Croo during a historic six-day visit to the former Belgian colony last week.
The monarch’s trip ended with a visit to Mukwege’s hospital in South Kivu province, an eastern region plagued by armed groups for almost 30 years, where Mukwege worked to aid rape victims.
A mostly Tutsi rebellion defeated in 2013, the M23 resumed fighting in late 2021, saying Kinshasa had reneged on a deal under which its fighters would be integrated into the army.
Fighting in the east between M23 rebels and the army has intensified in recent weeks.
(AFP)
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DR Congo President Felix Tshisekedi accuses Rwanda of backing rebels
EYE ON AFRICA
Thousands flee eastern DR Congo to Rwanda amid violence
Dozens of civilians killed in militia attack in eastern DR Congo
Opex 360
La Pologne s’oriente vers l’achat de chars sud-coréens K2 « Black Panther »
par Laurent Lagneau · 15 juin 2022
Fin mai, à l’occasion d’un déplacement à Séoul, le ministre polonaise de la Défense, Mariusz Błaszczak, fit savoir que la Pologne et la Corée du Sud allaient accentuer leur coopération militaire, Varsovie souhaitant acquérir des châssis [chenillés] de l’obusier K9 Thunder, produit par Hanwha Defence, afin d’augmenter la cadence de production de l’AHS Krab de 155 mm, qui a par ailleurs récemment fait l’objet d’une importante commande notifiée par l’Ukraine au groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA]. En outre, il était aussi question d’un achat de véhicules blindés d’infanterie [VCI] de facture sud-coréenne.
Cela étant, l’achat éventuel de chars K2 « Black Panther » auprès de Hyundai Rotem n’avait pas été évoqué par M. Blaszczak, alors que la Pologne cherchait à remplacer les T-72 qu’elle venait de transférer à l’armée ukrainienne. La piste privilégiée était celle du Leopard 2 allemand, dont les forces polonaises sont déjà dotées.
En effet, Varsovie espérait bénéficier, comme Prague, de l’initiative « Ringstausch », qui prévoit le remplacement, par Berlin, du matériel militaire d’origine soviétique livrés à l’Ukraine par les pays de l’Otan. Mais ce n’est pas d’actualité pour le moment… En outre, sollicitée par la Pologne, qui lorgnait sur ses Leopard 2 en réserve, la Suisse n’a pas donné de suite de favorable. Quant à l’Espagne, elle envisage de céder les siens à l’armée ukrainienne.
D’où l’annonce faite par M. Blaszczak, le 13 juin. « L’armée polonaise doit être dotée d’équipements modernes. Lors de ma visite en Corée du Sud, j’ai discuté, entre autres, avec des représentants de Hyundai Rotem. Aujourd’hui, PGZ et Hyundai Rotem ont signé un mémorandum sur le développement conjoint de chars et de véhicules blindés de transport de troupes. C’est une étape importante pour le développement de l’armée et de l’industrie », a-t-il fait savoir, via Twitter.
Wojsko🇵🇱musi być wyposażone w nowoczesny sprzęt, o czym podczas wizyty w 🇰🇷 rozwiałem m. in. z przedstawicielami Hyundai Rotem. Dziś @PGZ_pl i Hyundai Rotem podpisały memorandum o wspólnym rozwoju czołgów i transporterów opancerzonych. To ważny krok dla rozwoju wojska i przemysłu pic.twitter.com/uzaURMWkkq
— Mariusz Błaszczak (@mblaszczak) June 13, 2022
A priori, le blindé de transport de troupe évoqué par M. Blaszczak serait le véhicule à roues K808 « White Tiger ». D’une masse de 20 tonnes, il est doté d’un tourelleau téléopéré équipée d’un lance-grenades automatique de 40 mm [ou d’une mitrailleuse de 12,7 mm]. Il peut aussi être équipé d’une tourelle armée d’un canon de 30 mm et d’une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm. Il viendrait compléter le Borsuk, un VCI de 40 tonnes conçu par un consortium dirigé par Huta Stalowa Wola [HSW, filiale du groupe PGZ] afin de remplacer les BWP-1 de l’armée polonaise.
S’agissant des K2 « Black Panther », armés d’un canon de 120mm à âme lisse, un premier lot de chars déjà assemblés serait livré afin de répondre à ses besoins les plus urgents et pour permettre la mise en place d’une capacité de production en Pologne, sous l’égide de PGZ, dans le cadre d’un vaste transfert de technologies. Une version polonaise de ce char – appelée K2PL – avait d’ailleurs été présentée en septembre 2020, lors du salon de l’armement MSPO, organisé à Kielce.
L’acquisition des K2PL doit se faire dans le cadre du programme Wilk qui, à son lancement, prévoyait le remplacement des chars T-72 et PT-91 « Twardy » [soit près de 500 unités, ndlr]. Elle viendrait en plus de celle des 250 M1A2 SEPv3 Abrams récemment commandés auprès des États-Unis pour environ 5 milliards de dollars.
À noter que le K2 « Black Panther » est également en lice pour remplacer les Leopard 2A4 de l’armée norvégienne.
Par ailleurs, et dans un autre demaine, Varsovie a l’intention de commander des hélicoptères AW-149, dont l’assemblage serait effectué PZL-Świdnik, une filiale de l’italien Leonardo. Il serait question d’au moins 32 exemplaires, pour un peu plus d’un milliard d’euros.
BBC
James Patterson: US author sorry for saying white writers face racism
Author James Patterson has apologised for saying older white writers face "just another form of racism", which makes it harder for them to find work.
The best-selling US writer made his comments to The Sunday Times last week.
But following a backlash, he posted an apology and said he did not actually think white writers suffered racism.
"I apologise for saying white male writers having trouble finding work is a form of racism," the 75-year-old wrote on Facebook on Tuesday.
"I absolutely do not believe that racism is practiced against white writers.
"Please know that I strongly support a diversity of voices being heard - in literature, in Hollywood, everywhere."
I apologize for saying white male writers having trouble finding work is a form of racism. I absolutely do not believe...
Patterson is one of the world's most successful authors, having sold roughly 450 million books - thrillers, non-fiction and romance novels - over several decades.
He was the best-selling author of adult fiction in the UK in 2020, according to Nielsen Book Research, and was recently announced as the most-borrowed author from British libraries for the 14th year in a row.
His best-known works include the Women's Murder Club novel series and another series about Alex Cross, a black detective and psychologist, portrayed by actors Morgan Freeman and Tyler Perry in film adaptations.
According to the Sunday Times, Patterson said he worries that it is hard for white men to find writing jobs in film, TV, theatre and publishing.
"What's that all about?" Patterson said. "Can you get a job? Yes. Is it harder? Yes. It's even harder for older writers. You don't meet many 52-year-old white males."
Online backlash
Many people online took umbrage at the comments. Author Keith Boykin, who wrote Race Against Time: The Politics of a Darkening America, noted on Twitter that "as recently as 2020, the heads of all big five publishing houses were white", and around three quarters of published authors are white.
"But James Patterson thinks they're oppressed," he wrote.
Frederick Joseph, author of The Black Friend: On Being a Better White Person, offered: "From a Black man who has had over 50 rejections of books (all of which are now bestsellers) because white editors don't understand them or 'already have Black male authors'… shut up."
Dr Shola Mos-Shogbamimu, author of This Is Why I Resist, described Patterson's "false equivalence" of racism as "white supremacy personified". She said: "He's missing good old days when White men had ALL the writing gigs?"
Rebecca Carroll, whose memoir was titled Surviving the White Gaze, added: "Imagine being born the year Jackie Robinson was the first Black MLB [Major League Baseball] player in history, and then growing up to be one of the richest authors in America talking about struggles for white men is 'another form of racism'."
Artist and cartoonist Shing Yin Khor said Patterson and other celebrities had "ridden their waves of privilege far beyond their own skill levels".
Hell of a Book author Jason Mott was left almost speechless.
My complete, unedited and unabridged thoughts on the James Patterson situation: pic.twitter.com/p7NwFQU2M3
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Opex 360
La Marine nationale évalue un drone sous-marin norvégien pour ses futurs concepts d’opérations dans les abysses
par Laurent Lagneau · 14 juin 2022
En octobre 2021, soit quelques mois avant la présentation de la stratégie du ministère des Armées pour les fonds marins [et pour laquelle une enveloppe de 2,9 millions d’euros a été prévue par la loi de finances 2022], la Marine nationale avait évalué le drone sous-marin A18D d’ECA Group, à l’occasion d’une mission du Bâtiment de soutien et d’assistance métropolitan [BSAM] Rhône.
L’un des enjeux de cette évaluation était de préparer le programme CHOF [capacité hydrographique et océanographique future], lequel doit aboutir au remplacement des bâtiments hydrographiques Lapérouse, Borda et Laplace par deux nouvelles unités à l’horizon 2025/27.
Lors de cette mission du BSAM Rhône, le drone A18D avait permis de cartographier en haute résolution les reliefs et les fonds marins jusqu’à 3000 mètres de profondeur, dans des conditions mers assez difficiles.
Cela étant, quand elle dévoila la stratégie de maîtrise des fonds marins, en février dernier, Florence Parly, désormais ex-ministre des Armées, fit savoir qu’elle venait de décider de doter la Marine nationale de « moyens capables d’atteindre une profondeur de 6000 mètres ». Ce qui, avait-elle expliqué, permettrait de « couvrir 97% des fonds marins et de protéger efficacement nos intérêts, dont les câbles sous-marins, clé de voûte des télécommunications et d’Internet ».
Quoi qu’il en soit, et toujours dans l’intention de préparer le programme CHOF, la Marine nationale est en train d’évaluer le drone sous-marin « Hugin » depuis le bâtiment hydrographique et océanographique [|BHO] « Beautemps-Beaupré ».
Dans le cadre du programme CHOF, un drone sous-marin autonome est expérimenté dans la @MarineNationale à partir du Beautemps-Beaupré. Capable d’opérer jusqu’à 6000 m de profondeur, il permet de tester les futurs concepts d'opérations de la marine sur les fonds sous-marins. pic.twitter.com/SOKsB0YLeA
— Chef d'état-major de la Marine (@amiralVandier) June 10, 2022
Développé par l’entreprise norvégienne Kongsberg, ce drone sous-marin autonome dispose d’une autonomie de 100 heures [en naviguant à 4 noeuds]. Il est notamment équipé d’un sonar à synthèse d’ouverture [ou d’un sonar à balayage latéral], d’une caméra et d’un échosondeur multifaisceaux. Et, surtout, il peut descendre jusqu’à 6000 mètres de profondeur.
Cette « démarche exploratoire permet de confronter nos savoir-faire actuels aux défis technologiques de demain », notamment pour ce qui concerne les futurs bâtiments hydrographiques du programme CHOF, explique la Marine nationale.
Pour son chef d’état-major, l’amiral Pierre Vandier, il s’agit aussi de « tester les futurs concepts d’opérations sur les fonds sous-marins ». Et d’ajouter : « Cette approche concrète et pragmatique de l’innovation permet de dessiner les futures performances des bâtiments hydrographiques et océanographiques. Dès leur conception, ces navire vont intégrer l’ensemble des impératifs liés à la mise en œuvre des drones. »
France24 - World
Fire, floods, extreme heat: climate disasters ravage US
Issued on: 15/06/2022 - 02:30
NEWS WIRES
Floods, fires, thunderstorms and a dangerous heat wave affecting a third of the population: the United States was hit hard Tuesday by climate-related catastrophes.
A series of slow-motion disasters is gripping the country as it enters summer, with warnings of misery for months to come in some areas.
Around 120 million people were under some sort of advisory as a heatwave scorched the Upper Midwest and the Southeast.
“A dome of high pressure is expected to generate well-above-normal to record-breaking temperatures across the region both today and tomorrow,” with heat indices “well into the triple digits in many locations,” the National Weather Service (NWS) said.
Parts of Indiana, Kentucky and Ohio were warned to expect the mercury to reach 109 degrees Fahrenheit (43 Celsius).
NWS meteorologist Alex Lamers said the high pressure dome was sparking extreme events around its periphery.
“A lot of times you get a pretty big heatwave and if you look around the edges of that you’ll see thunderstorms and tornadoes, flash flooding, extreme rainfall,” he told AFP.
Storms
The heat dome’s northern edge, where high temperatures collided with colder air, saw some violent storms Monday.
Hundreds of thousands of people were without power in the Midwest after thunderstorms tore through the area.
That cold front was expected to bring more unsettled weather, with hail and damaging winds forecast.
Further west, dramatic photographs and videos published by the National Park Service showed the devastation wreaked by flooding in Yellowstone, the country’s oldest national park.
The 3,400 square-mile (8,900 square-kilometer) park in Wyoming, which is home to the famous Old Faithful geyser, was shuttered on Monday after a flooded river swept away roads and cut off a nearby community.
Rangers warned of “extremely hazardous conditions” and told anyone still in the park to get out.
“Flood levels measured on the Yellowstone River are beyond record levels,” the NPS said on its website.
“Preliminary assessments show multiple sections of roads throughout the park have been either washed out or covered in mud or rocks, and multiple bridges may be affected.”
The small community of Gardiner, which sits just outside the park boundary in the state of Montana, was cut off, with water and power out to several properties, the NPS said.
Furnace
There were also warnings of excessive heat for parts of California and Arizona, which were blasted by furnace-like conditions at the weekend.
The soaring temperatures, coupled with a lengthy drought are worsening seasonal wildfires.
Two huge blazes, each of more than 300,000 acres (120,000 hectares), continued to rage Tuesday in New Mexico.
Firefighters battling the Black Fire and the Hermits Peak fire are working to contain flames that are fuelled by exceedingly dry undergrowth.
New Mexico and much of the Southwest has been gripped by a punishing drought that has left rainfall levels below normal for years.
Dozens of other fires have sprung up throughout the region.
Wildfires are an expected part of the natural cycle, which help to remove dead plants and eliminate disease while promoting new growth.
But their size and ferocity has increased in recent years, firefighters say, as effects of the crippling drought make themselves felt.
“Dry conditions and gusty winds are expected to produce another day of elevated to critical fire weather conditions across portions of the Southwest into the central and southern High Plains,” NWS said on its website.
Fire chiefs are warning that 2022 looks set to be a terrible year for wildfires.
“Given the fuel conditions, the fire conditions that we’re here talking about, I foresee a very tough four, five, six months in front of us,” Orange County, California Fire Chief Brian Fennessy said last week.
Scientists say global warming, which is being driven chiefly by humanity’s unchecked burning of fossil fuels, is making extreme weather events more likely.
Lamer, of the National Weather Service, said while it was difficult to conclude the changing climate was behind an individual episode, global warming was an underlying factor.
“Any weather event that you’re looking, there’s some combination of bad luck, the atmosphere has to be set up in a certain way,” he said.
“But they all happen in the context of climate, and basically climate change loads the dice and makes more extreme outcomes more likely.”
(AFP)
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France pledges €500 million for urban vegetation as heatwave descends
Yellowstone closes for the first time in 34 years after record flooding
WORLD OCEANS DAY 2022
Oceans of opportunity: How seaweed can help fight climate change
BBC
Climate change: Rising sea levels threaten 200,000 England properties
By Jonah FisherBBC Environment Correspondent
Nearly 200,000 properties in England may have to be abandoned due to rising sea levels by 2050, a report says.
It looks at where water will cause most damage and whether defences are technically and financially feasible.
There is consensus among scientists that decades of sea level rise are inevitable and the government has said that not all properties can be saved.
About a third of England's coast will be put under pressure by sea level rise, the report says.
"It just won't be possible to hold the line all around the coast," says the report's author Paul Sayers, an expert on flood and coastal risks, adding that tough decisions will have to be made about what it is realistic to protect.
"These are the places we are going to hold, and these are the places we're not going to hold, so we need that honest debate around how we're going to do that and support communities where they are affected."
The study is published in the journal Ocean and Coastal Management.
What to protect?
Sayers' report lists the South West, the North West and East Anglia among parts of England with the highest number of properties at risk of flooding. Raised sea levels not only increase the risk of flooding on the coast and in estuaries but also accelerate coastal erosion through larger more powerful waves.
The study for the first time looks at places where the costs of improving defences may be too high or technically impossible. It found that by 2050 assuming a conservative sea level rise caused by temperature increases of 2C by 2100, up to 160,000 properties are at risk of needing relocation. That's in addition to between 30,000 and 35,000 properties that have already been identified as at risk.
"There's no real engineering limit to how well we can protect ourselves, so for London for example, the Thames barrier and the all the walls and embankments, they continue to be raised in response to sea level rise." Sayers explained to BBC News on the beach at Happisburgh in north Norfolk.
"There's not going to be money, under current funding rules to protect everyone."
Happisburgh's dilemma
Happisburgh, a small picturesque old Anglo-Saxon village with a distinct red-and-white-striped lighthouse, is unlikely to receive any more money for sea defences. And its coast is already crumbling fast.
The ground under Bryony Nierop-Reading's bungalow fell into the sea in 2013 and there's now a safety barrier across her street which ends abruptly at the top of the cliff.
"Road Closed" the red-and-white sign says. On it are handwritten dates and numbers where for the past six months the 77-year-old has been documenting the retreating tarmac.
"Eight metres in December 2021, it's 3.4 metres now," she says with a sigh.
Bryony has good reason to monitor the erosion. When her bungalow was demolished, she chose to move just 50m up the road to a house that is also destined to crumble into the sea. "It'll probably last until 2030," she says.
Bryony does not accept the decision from the district council that Happisburgh should not be protected by new sea defences. She points to a £20m project just up the coast where large amounts of sand have been dumped on the shore to protect a gas terminal.
"It's just such a feeble and unpatriotic attitude," she says. "I think that we should be saying that our country, our land, our agricultural land, is sufficiently important that we need to divert funding to it."
Bryony has launched an organisation to try and attract renewed interest in some new sea defences.
"It's the Save Happisburgh Action Group," she tells me. "The name Shag makes people snigger but a shag is a seabird who has to fight for survival against impossible odds. That's very appropriate for Happisburgh."
"Roll-back"
Bryony's view is not universally held in Happisburgh. And hers is not the only campaign group.
"The sea is very powerful. Even more powerful than Boris Johnson," says the booming voice of Malcolm Kirby, one of the founders of Happisburgh's Coastal Action Group.
Malcolm is 81 and has been involved in finding a solution for Happisburgh's erosion problem for more than 20 years. Back in 2009, he helped devise a government-backed "Pathfinder" project whereby the owners of homes that were about to fall into the sea were offered market price by the government and helped to resettle further inland. He calls it "roll-back".
"You either commit to spending billions over an extended period," he says. "Or you say OK in the light of what's coming with climate change and sea level rise we will do a properly managed withdrawal and look after the people as we go."
Pilot project
Happisburgh's Pathfinder project is now being looked at as an example of how the rest of the UK might adapt. Along with East Yorkshire, north Norfolk has been chosen to be part of a £36m Coastal Transition Accelerator Programme which will look at a ideas such as establishing "green buffer zones" between communities and facilitating the "managed transition of communities from high-risk land".
At Happisburgh's pub, landlord Clive Stockton says the realisation that the village will slowly fall into the sea casts a long shadow.
"As soon as the decision is made that there is no defence, then all normal commercial transactions, whether it be commercial loans for businesses or insurance stop existing," he says.
"The problem doesn't just start when the properties start to go over the cliff."
Clive believes there's a middle ground and would like to see a mix of relocation and defence to slow the sea's advance.
"Inevitable is a long way away," he says.
"Climate change was created by the whole human race over the last 40 or 50 years. Why should a small proportion of people on the coast pay the price for that?"
Opex 360
Avec VisioLoc, Thales présente un système de géolocalisation révolutionnaire pour les unités au contact
par Laurent Lagneau · 14 juin 2022
Il y a des idées qui dorment dans des tiroirs et qui finissent quand même par se concrétiser… Telle est, en tout cas, l’histoire de « VisioLoc », une technologie de rupture mise au point par Thales et dont l’histoire a été rapportée par l’Express.
Ainsi, récemment embauché par l’electronicien français, un ancien officier de l’armée de Terre a déniché, dans un classeur, un vieux dossier de 200 pages noircies de calculs compliqués, au milieu desquelles se cachait une « pépite », c’est à dire les bases d’un logiciel capable d’extraire les coordonnées de géolocalisation d’une cible sans avoir recours aux signaux GPS… C’est ainsi que le développement de « VisioLoc » a pu démarrer…
Désormais, ce logiciel est intégré aux jumelles Sophie Optima et Ultima, qui, disposant de fonctions pour le combat collaboratif, permettent d’identifier un objectif à une distance à laquelle leur concurrentes ne peuvent que le reconnaître, que ce soit de jour comme de nuit.
Son intérêt est de raccourcir significativement ce que l’on appelle la boucle de décision OODA [Observe – Orient – Decide – Act]. En clair, « VisioLoc » est de nature à donner un avantage opérationnel décisif dans un engagement de haute intensité. En effet, avec une jumelle Sophie, un chef de section d’infanterie peut désormais identifier – et donc confirmer – une cible potentielle située à 6 km tout en déterminant avec précision ses coordonnées malgré l’absence de signaux GPS. Il n’a plus qu’à les communiquer dans sa demande d’appui.
« Grâce à la précision de géolocalisation, celle-ci est traitée directement par l’unité d’artillerie qui engage immédiatement sa puissance de feu pour appuyer l’unité au contact », explique Thales, pour qui « VisioLoc » est une « innnovation de rupture ».
En effet, poursuit l’industriel, « grâce à sa précision d’extraction de coordonnées », ViosoLoc rend inutile la phase de réglage des tirs qui peut prendre à ce jour parfois 20 minutes, divisant ainsi par trois voire quatre le temps entre la demande d’appui par le chef tactique et l’engagement de l’unité d’artillerie ». Un gain de temps pouvant être « décisif » dans un combat de haute intensité.
« Avec la fonctionnalité VisioLoc, c’est une capacité unique à combattre dans les environnements non-permissifs » qui est proposée aux forces terrestres et les « équipements portables optroniques des chefs tactiques entrent dans le nouveau paradigme du combat de haute intensité », a insisté Benoit Plantier, responsable des activités Optronique et Electronique de Missile chez Thales.
Cette nouvelle fonctionnalité n’intéresse pas seulement les unités d’infanterie… Les forces spéciales peuvent également l’être. D’ailleurs, d »après l’Express, les Navy Seals américains, à qui un prototype a été présenté, ont été « bluffés » par cette technologie, au point de vouloir s’en doter rapidement.
France24 - World
In Namibia, sheepdogs becomes unlikely allies in protecting cheetahs
Issued on: 14/06/2022 - 16:29Modified: 14/06/2022 - 16:32
Camille NEDELEC
Namibia is home to around 3,500 cheetahs, or half the world's cheetah population. But the animals there are threatened by farmers, who often shoot them on sight to defend their herds. To protect the big cats, one wildlife sanctuary had the idea of training sheepdogs. These precious guard dogs, which deter cheetahs from getting too close to the herds, are then offered to farmers who use them to protect their goats or sheep. Our France 2 colleagues report, with FRANCE 24's Camille Nedelec.
BBC
Covid: Dozens of Covid cases linked to Beijing bar
By Michael Bristow and George WrightBBC News
A total of 166 Covid infections in China have been linked to a single bar in the capital Beijing, officials say.
A government spokesman described the outbreak as "ferocious".
All residents living in the area where the bar is located will be tested over the next three days.
The number of infections in the city is low by international standards but high for China, which is the world's only major economy still maintaining a "zero Covid" policy.
The outbreak was traced to a venue called the Heaven Supermarket Bar, in the well-known entertainment area of Sanlitun in Chaoyang district.
Two buildings housing hundreds of people in Chaoyang were put under strict lockdown on Sunday after a positive case was reported, a residential committee worker told Reuters news agency.
Some people in Beijing said they were sent texts telling them to report to authorities if they had recently visited Sanlitun's bars.
Chinese officials have reversed the relaxation of some Covid rules in Beijing because of the outbreak.
Most children in the capital will not return to school next week as originally planned, officials said.
The capital has reported 1,997 local Covid cases since 22 April.
China's overall policy of "zero Covid" remains in place and people catching Covid face quarantine or hospital.
Their close contacts also face the prospect of removal to quarantine and the area immediately around where they live being locked down again.
The city of Shanghai, the country's economic centre and a global trade hub, recently eased Covid curbs after a two-month lockdown.
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Relief and caution as Shanghai returns to life
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France24 - World
France pledges €500 million for urban vegetation as heatwave descends
Issued on: 14/06/2022 - 15:25
NEWS WIRES
The French government announced 500 million euros on Tuesday to encourage urban vegetation projects to tackle high temperatures in towns and cities as a heatwave began to strike in the south and southwest.
"The government is going to encourage the development of cool spaces in urban areas with strong support for local authorities as they adapt to the consequences of climate change," government spokeswoman Olivia Gregoire told reporters.
A total of 500 million euros ($522 million) would be set aside for the initiative, she said.
She also called for "vigilance" as temperatures began to climb in the south and southwest of the country, which is expected to bear the full brunt of a heatwave later this week.
Peak temperatures of more than 40 degrees Celsius (104 Fahrenheit) are forecast between Thursday and Saturday, national weather forecaster Meteo France has said, with the whole of the country set to experience a hotter-than-usual spell.
"Faced with this significant, strong and early heatwave, the government calls for vigilance," Gregoire added, saying the elderly, people living on their own and the homeless were particularly at risk.
School children and teachers are also complaining about the impact of the hot weather which is coinciding with end-of-year exams for many students.
A primary school teacher in Marseille told AFP she had measured 30 degrees C in her class on Monday.
"We're facing fully south and we couldn't even open the windows to get some air in," she said.
Water use restrictions are already in place in around a third of France -- and utilities are urging farmers, factories and public service providers to show "restraint" in their water use.
The spring has been exceptionally warm and dry so far, with May 2022 the warmest May since records began.
Under a 2015 law passed by parliament, all rooftops on new buildings built in commercial zones in France must either be partially covered in plants or solar panels.
(AFP)
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Southern France swelters under record high temperatures for May
Pre-summer heatwave to hit France starting Wednesday
CLIMATE CRISIS
France’s unprecedented drought shows climate change is ‘spiralling out of control’
BBC
Dog health: Don't buy a bulldog until breed is reshaped, vets plead
By Helen BriggsScience correspondent
The flat faces bred into bulldogs can cause a "lifetime of suffering" and vets are urging people not to buy one.
The bulldog has twice the health risks of other dogs, a study has found.
Urgent action is needed to reshape the breed and stop the UK joining the list of countries where the dog is banned, say Royal Veterinary College experts.
They want people to stop buying English bulldogs and two other popular breeds - the French bulldog and the pug - until breeding issues are addressed.
They're also calling on the public to stop "promoting" the dog on social media by posting and liking pictures.
The bulldog has soared in popularity over the past decade.
The breed, also known as the English or British bulldog, earned comparisons with Winston Churchill for its jowly face, and was historically seen as a symbol of courage and endurance.
A fashion for ever more extreme features, such as a flat face, wrinkled skin and squat body, has made the breed prone to health complaints, raising welfare concerns.
With their large bulging eyes and flat face, the dogs are undeniably "cute", said Dr Dan O'Neill of the Royal Veterinary College, one of the authors of the study, but their extreme body shape after years of selective breeding has become their downfall.
"For breeds such as English bulldogs where many dogs still have extreme conformations (a dog's structure and appearance) with poor innate health, the public have a huge role to play by demanding dogs with moderate and healthier conformations," he said.
"Until then, prospective owners should stop and think before buying a flat-faced dog."
The English bulldog was once a muscular and athletic breed, but over the years has become a popular pet, with a trend towards a short skull, protruding jaw, skin folds and a squat build.
The public has an important role to play in driving change by not posting pictures of the dogs on social media or liking posts, thereby "inadvertently advertising" them, Dr O'Neill said.
But he admitted the "phenomenal" popularity of the bulldog is understandable, given the psychological effect they have on us. With their large heads, big eyes and docile temperament, they remind us of babies, triggering our nurturing instincts.
"We interpret this as the dogs being cute, and this is totally understandable and, in fact, very hard to fight against as a human," he said.
"What we deem is cute from the outside, if you're living the life as that dog, is anything but cute. It is, in many cases, a lifetime of suffering."
The breeding of the bulldog is already banned in several countries, and, according to an expert working group of vets and welfare groups, including the Royal Veterinary College, the same could happen here if nothing is done.
Owners who already have one should look out for health issues such as eye problems, difficulty breathing and skin fold infections, and seek veterinary advice if concerned, they say.
Veterinary historian, Dr Alison Skipper, of King's College London, said many of the diseases linked to body shape had been known by breeders for more than a century. Responsible breeding, prioritising health, could "improve the welfare of this popular and iconic breed," she said.
And The Kennel Club said a ban risked driving the problem underground.
"We urgently want to see people choosing dogs not just because they like the way they look, which is often driven by celebrity and social media, and instead find breeders who use the health tools available and breed a non-exaggerated dog, where health comes first, as described in the breed standard," said spokesperson, Bill Lambert.
The study, published in the journal of Canine Medicine and Genetics, compared the health of thousands of English bulldogs kept as pets with that of other dog breeds. It found English bulldogs were twice as likely to have one or more disorders in a single year than other dogs.
The commonest health complaints were infections in skin folds (38 times more likely than in other dogs), an eye disorder known as cherry eye (26 times more likely), protrusion of the lower jaw (24 times more likely) and breathing problems (19 times more likely).
A recent study by the same team found pugs were also at high risk of health complaints.
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BBC
Doctor Who actors spotted filming in central Bristol
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Doctor Who stars David Tennant and Neil Patrick Harris have been seen filming in Bristol for the show's 60th anniversary episode.
It was the first time Harris has been seen on set since his involvement was announced yesterday.
During filming, Tennant could be seen in his classic trench coat protecting the occupants of a car, while crowds of people were running away.
The show celebrates its 60th anniversary in 2023.
It was recently revealed that Sex Education star Ncuti Gatwa will be taking over from Jodie Whittaker to become the show's 14th Doctor.
But mystery surrounds Tennant's involvement - having previously played the role between 2005 and 2010.
Eager fans crowded into Baldwin Street and Clare Street in the centre of Bristol to watch the production.
During filming, some cars were set on fire, and vehicles bearing the logo of Unit, a fictional United Nations agency, have also been spotted.
David Tennant filming on set in Bristol #dwsr pic.twitter.com/ZVdBH4TOFp
Jack Trestrail, from Bristol, got up at early to see filming taking place.
"Its a really exciting spirit, the last thing you expect to pop up is Doctor Who filming here, I have the privilege of watching it being filmed and then seeing it next year," he said.
Other fans, Diego Borja and Isabelle Peck, had skipped exam revision to come and watch filming take place.
"When I first moved to the UK it was the biggest cultural influence I saw," said Mr Borja.
"It's surreal being here. This only happens once in our lives so we can't miss it.
"We've been whipping out the flash cards when shooting stops," said Ms Peck.
Tennant's involvement with his co-star Catherine Tate was announced last month to coincide with the show's 60th anniversary.
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Is it the end for the lush lawns of Los Angeles?
By Christine RoBusiness Reporter, Los Angeles
"The era of the lush lawn is over," declares Lynne Toby, a pensioner who has lived in Los Angeles for 40 years.
Ms Toby's attitude toward grass lawns has changed over the years. She wanted a lawn when her son was young and playing sport. But once he stopped, she let it die.
This was partly for practical reasons - as a lawn requires a great deal of maintenance. But the decision was also related to her interest in conserving water, amidst the persistent drought conditions in Los Angeles, California.
Her husband still likes the idea of a traditional lawn and picket fence, but Ms Toby is considering replacing the lawn altogether.
As a volunteer at the Theodore Payne Foundation for Wild Flowers & Native Plants, she is surrounded by alternative ideas.
Milkweed remains a popular plant with customers, she says, due to being both heat-tolerant and butterfly-friendly.
Many conservation-minded homeowners in Los Angeles are in a similar position. Every year, there are more rock gardens, shrubs, cacti, wood chips, wildflowers, and other landscape types appearing in front of Southern California homes.
Water agencies in Southern California have been encouraging these lawn replacements for years. But landscapers and horticulture organisations have seen an uptick in interest since April, when the Metropolitan Water District announced unprecedented new restrictions on outdoor watering, which in the UK would be described as hosepipe bans.
Under the new rules, which came into effect in June, millions of residents are limited to one day of outdoor watering per week. In Los Angeles, two days of outdoor irrigation are allowed, but only outside the hours of 9.00 to 16.00, and on certain days of the week.
Kristen Torres Pawling, who directs sustainability programmes for Los Angeles County, calls this "the dawn of a new era".
New measures are badly needed, given the recurrent dry periods, and uninspiring record of water conservation, in Southern California.
Water agencies offer rebates to encourage lawn replacement, but these incentive programmes are inconsistent, complicated to navigate, and insufficient to cover the full cost of overhauling a lawn.
The cost of lawn replacement might be $10-15/square foot (£8-£12), estimates Pamela Berstler, co-founder of the Green Gardens Group, a consultancy on regenerative land management.
Meanwhile, the rebates for lawn-to-garden transformation are in the range of $2-3/square foot.
According to the Metropolitan Water District, only 2,411 people applied for turf replacement rebates between July 2020 and June 2021. This is a small number for a network of water agencies covering 19 million people in Southern California.
Lawn replacement often comes down to what people can afford: lower-income residents, who have outdoor space, may not have the time, or money to devote to landscape restoration.
Higher-income people can afford to keep up their verdant lawns, simply paying any fines for violating water restrictions.
Ms Berstler calls for a more nuanced approach to landscape restoration than simply seeing all lawns as bad. "These agencies and municipalities have been so focused on removing turf, that...they miss the fact that people actually want grass."
Some types of groundcover are drought-tolerant and have essentially the same functions as lawns. These include patented plants like Kurapia and native, warm-season grasses.
"The type of lawn that is installed most often is a cool-season grass," explains Ms Berstler, which needs twice as much water as warm-season grass. She says that children could continue playing on warm-season grass in winter.
But embracing this more locally appropriate grass would require a change in mentality. Residents would have to be ok with seasonal change, such as seeing their grass go dormant and brown in the winter.
"We have to shift the aesthetics from monoculture lawn to something else," Ms Berstler argues. "The monoculture is not going to stay green on one day [of watering] a week."
A new reality for Southern California's yards doesn't have to be bleak.
Stephanie Pincetl, an expert on sustainability and the environment at the University of California, Los Angeles, offers one vision of how the landscape would change if more people embraced the area's Mediterranean climate.
This would take the place of an unrealistic, aspirational lushness that dates back to white settlers in previous centuries who came from places with more water and thirstier plants.
A more locally appropriate landscape would have more birds and insects, Dr Pincetl says. There would also be more flowering plants. Even the aromas would be different, with "kind of fragrant, pungent, sage-type smells". Overall, "I think you would have a more diverse and interesting outdoor landscape."
Short of this kind of sea change, Ms Berstler believes that for residents who aren't ready for full lawn replacement, even incremental changes would improve soil health and sponginess, which she calls "the most important thing you can do for water conservation".
Mowing the lawn less, using fewer herbicides, and planting a variety of plants wherever possible would help a bit.
So would using soil probes to assess how much moisture is already in the soil, to avoid overwatering. Along similar lines, the Metropolitan Water District has provided a grant to Responsive Drip Irrigation (RDI), which has developed tubing with micropores that analyse and respond to signals from plants' root zones.
The more sophisticated tools may only be accessible to landscaping professionals, however.
An overall issue with the current approach to lawn replacement is that it's very individualised, says Dr Pincetl. There is an element of personal responsibility when it comes to lawns and water use, according to Dr Pincetl, where "the water you use on your lawn is the water I'm not going to be drinking next week".
At the same time, more sweeping community-level changes are needed.
Dr Pincetl calls for "a more robust infrastructure of transformation to really help people who want to make that transformation and don't have that kind of capacity". For instance, youth training organisations could work neighbourhood by neighbourhood to support residents in reimagining their lawns.
At the moment, given the challenges, many people opt for artificial turf. While it's an understandable choice, artificial turf has limited ecological benefits.
Ramin Javahery, a businessperson who has lived in Los Angeles for nearly 30 years, likes artificial grass because it "looks nice" and is "easy to maintain". One month ago, he replaced a lawn with an artificial substitute.
Some people don't even believe that drought exists in Southern California, given the wider problem of politicised distrust in authorities, according to David Bernstein.
Mr Bernstein runs the business, California Nursery Specialties, also known as Cactus Ranch, whose plants are all grown at nurseries in Southern California.
Clearly, one of the challenges around the lawn revolution relates to messaging. But these challenges can be overcome.
As Mr Bernstein says of people who have been holding onto an increasingly antiquated style of lawn, "they can have a beautiful place to live and they don't have to waste water".
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BBC
Few submarine eruptions have been documented because they are usually hidden beneath miles of ocean water
During the summer of 1883, a caldera in the Sunda Strait, located between the islands of Java and Sumatra, became increasingly turbulent, releasing huge plumes of ash and steam into the sky. Then, on 26 August, an underwater volcano ejected approximately 25 km3 (six cubic miles) of debris, hurtling pumice ash and boiling lava flows across nearby settlements. The eruption killed tens of thousands of people. Krakatoa remains one of the most deadly underwater eruptions in history.
Nearly a century and a half later, on 15 January 2022, another underwater giant awoke from its slumber, this time off the shores of Tonga. The Hunga Tonga-Hunga Ha’apai eruption and resulting tsunami were different, however. Volcanologists were able to document the underwater mountain’s violent release in real time, and what they found confounded their expectations.
The South Pacific nation was all but cut off from the rest of the world after an undersea communications cable was severed by the explosion, but satellites captured hundreds of lightning discharges issuing forth from the volcano’s ash clouds. Remote sensors recorded powerful shock waves reverberating across the globe for days. A column of ash rose to never before seen heights, lingering in the outer reaches of the planet’s atmosphere.
The Hunga Tonga eruption remains a humanitarian disaster for the nearly 100,000 people who live in Tonga – and an unfolding tale of mystery and caution for the world. It prompted scientists to rethink their ideas on the hazards posed by the many submarine volcanoes lurking beneath the oceans. Now, the hunt is on to find these underwater seamounts in order to protect land and ocean alike.
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With increasingly sophisticated methods of detection, volcanologists hope to improve early warning systems, determine environmental impact, mitigate hazards posed by eruptions, and aid in ecosystem recovery. Who are the people trying to find where the next underwater volcano is hiding? And where do they look next?
Volcanos in the deep sea are much more difficult to locate than those at ground level; indeed, we know more about the surface of the Moon than we do about the ocean floor. But Hunga Tonga’s eruption has galvanised the scientific community and underscored the need for further exploration of this uncharted realm. In April 2022, New Zealand’s National Institute of Water and Atmospheric Research (Niwa) launched an ocean voyage to the site Tonga’s dramatic eruption. Their vessel, the RV Tangaroa, surveyed thousands of square kilometers of the seafloor and collected video images and physical samples, which are now being studied back on land.
Volcanologists hope to improve early warning systems, and mitigate the environmental and economic damage caused by eruptions (Credit: Shinobu Maeda/EyeEm/Getty Images)
Given that the region is so seismically active, Niwa is in a unique position to investigate Hunga Tonga’s dramatic impact. “Before our voyage, we had only anecdotal information from the small boats that had gone out from Tonga’s mainland,” says Mike Williams, chief scientist of oceans at Niwa. Underwater volcanos often fall under their own weight. When seawater mixes with magma, this can lead to an explosive collapse, which in turn may generate a tsunami (and create noxious vapours on land). “Imagine a ringed cake tin, and one side has exploded outside of the tin,” explains Williams.
Researchers aboard the Tangaroa had a few immediate goals: map the site, retrieve volcanic deposits to help understand the chemistry and geology of the eruption, and examine the caldera’s impact on the surrounding seabed. “We arrived at the volcano at dawn, and saw the sun rise over two jagged peaks oozing fire and doom and violence,” says Kevin Mackay, veteran volcanologist and leader of Niwa’s voyage.
Once the vessel reached the outer caldera of Hunga Tonga, a remotely operated Deep Towed Instrument System (DTIS) traveled to the seamount’s flanks. There, the unmanned vessel glided down toward the seafloor like a torpedo with wings, allowing the team to record video footage and take samples. “It was a bit scary,” says Mackay. “The constant risk of a minor eruption under our steel boat meant we could, at any moment, sink in the blink of an eye.”
The team’s trial deployment of this new instrumentation allowed them to sniff out other volcanic plumes and to document changes to Hunga Tonga’s structure, which turned out to be rather dramatic.
“Before the eruption, the caldera was about 120m (396ft) high. Now it’s a kilometer deep,” says Mackay. “Additionally, we found pyroclastic flows – turbulent, dense, violent rivulets that have flowed along the seafloor – at least 60km (37 miles) away, radiating from all angles.”
Niwa’s voyage was part of the Tonga Eruption Seabed Mapping Project, an endeavour funded by the Nippon Foundation, a non-profit based in Japan which has helped underwater research since 1962. The programme is also supported by the General Bathymetric Chart of the Oceans (Gebco), an organisation aiming to map the world’s ocean floor by 2030. While Niwa doesn’t actively monitor submarine volcanos, the organisation has an active research programme geared toward investigating seamounts, many of which are extinct volcanoes.
Hunga Tonga's eruption remains a humanitarian disaster for the nearly 100,000 people who live in Tonga (Credit: Dana Stephenson//Getty Images)
Few submarine eruptions have been documented because they are usually hidden beneath miles of ocean water. Those that scientists have observed, however, may give us clues to future disasters. In 2018, for example, an underwater eruption off France’s Mayotte Island gave rise to a colossal new seamount, revealing a high level of seismicity in the region. Mayotte is now continuously monitored, its activity regularly updated by a group of scientists on Revosima, a coordinated platform which watches over volcanic hazards such as magma flow, water temperature and acidity, as well as seismicity.
Efforts like Revosima are particularly critical for ongoing eruptions, but they are extraordinarily expensive. Ship cruise time and operations can cost up to €50,000 day (£43,500). Securing a cable near a volcanic site (which allows for local data collection) can cost millions. Infrastructure takes years to fund and establish.
But the research is critical – not just so that we can ascertain the dangers posed to us by active volcanoes, but also so that we can develop a better understanding of their environmental impact.
People are interested in volcanoes because they are a risk – Javier Escartin
The way that these natural phenomena occur can tell us about how ecosystems recover, since volcanic eruptions tend to follow similar patterns of destruction as human disturbances such as mining, ocean trawling, fishing and other extractive operations. Much of a submarine volcano’s impact may be from the stirring up of the seabed or the blanketing by sediment, for example.
“People are interested in volcanoes because they are a risk,” says Javier Escartin, bathymetric researcher at the Laboratoire de Géologie at the Ecole Normale Supérieure in Paris. “In general, deep volcanoes do not pose much danger; more dangerous are those near the sea surface or that emerge above it.” Approximately 1,500 potentially active volcanoes dot the globe (about 500 of which have erupted in recorded time), but those do not account for the continuous belt of volcanoes on the ocean floor – of which there are untold hundreds. Many of these are likely located along the Pacific Rim, in the so-called Ring of Fire which circles the Pacific Ocean. Most dangerous are volcanic islands where humans reside.
“Imagine an explosion the scale of Tonga in the Mediterranean or Hawaii,” says Escartin. “The death and destruction, the damage to the economy and transportation systems… but of course we can’t study the volcanoes if we don’t know where they are.”
The RV Tangaroa has surveyed thousands of square kilometres of the seafloor near New Zealand on recent missions (Credit: Marty Melville/AFP/Getty Images)
How do volcanologists search for these as yet undiscovered submarine volcanoes, especially when bathymetric data is relatively sparse? Hydroacoustic monitoring is one answer. When a volcano erupts underwater, it produces acoustic energy: when lava as hot as 1,200C (2,192F) interacts with near-freezing seawater, it vaporises, causing an explosion of sound – from sharp cracks and thunderous booms to slow rumbles. Seismic energy is converted to underwater acoustic energy at the seafloor-water boundary, a kind of Goldilocks zone for those listening for underwater vibrations.
At depths of approximately 1,000m (3,300ft), pressure, temperature and salinity combine to slow the movement of sound through water, facilitating its transmission. This zone is known as the Sound Fixing and Ranging (Sofar) Channel (whales use this same acoustic channel to communicate with one another underwater). Hydrophones, or underwater microphones, can detect the acoustic signal from sound waves produced by a conversion of seismic energy along the Sofar channel. This acoustic data gives clues to the emplacement of lava flows, a potential warning of impending or ongoing eruptions.
This shotgun blast into the sky was unique – Kevin Mackay
Researchers understand the collapse of volcanic islands as part of their geological history, and some expect the flanks to give away and collapse into the ocean, resulting in landslides, earthquakes and major tsunamis. “Though we have not had one such major event in recorded history, consequences could be catastrophic,” says Escartin. In the meantime, geologists and volcanologists continue their underwater detective work with the “crime scenes” available to them.
Consider Axial Seamount, an active volcano off the Pacific Northwest coast of the United States, and the most active underwater volcano known. With documented eruptions in 1998, 2011, and 2015, it is also the most heavily surveyed underwater volcano in the world. Bottom pressure recorders show that Axial is slowly reflating, while remote operated vehicles have discovered new lava flows, suggesting another eruption could happen in the not-too-distant future.
The United States maintains a Volcano Disaster Assistance Program, which includes geologists, volcanologists and other experts in all aspects of volcano hazard assessment, monitoring and volcano-emergency response. Many governments have similar teams in place. Would-be amateur volcano hunters can consult the USG’s handy guide to volcanoes, including a FAQ about eruptions portrayed in movies (turns out scientists can’t actually drive across bubbling lava in real life). But the guidelines for underwater volcano-generated tsunamis are still being written.
Few submarine eruptions have been documented because they are hidden beneath the water, making detection difficult (Credit: Mary Lyn Fonua/AFP/Getty Images)
“Hunga Tonga erupted out of type,” says Mackay, “and that’s what’s confused us: this volcano didn’t behave the way textbooks say it should.” The eruption in Tonga was more explosive than a super volcano, but instead of blowing apart, the volcano remained intact, prompting volcanologists to reassess their theories about what mechanism might have caused such violence. More puzzling still was the fact that Hunga Tonga’s energy dispersed in a sheer vertical pattern rather than outward across the seafloor. “This shotgun blast into the sky was unique,” says Mackay.
Hunga Tonga’s massive explosion not only generated ocean waves, it also produced sound waves and atmospheric waves, oscillations which radiated outward. These waves reached more than 100km (60 miles) into the atmosphere and traveled outwards at a speed approximately twice as fast as a jet liner. Even more unusual, “the waves didn’t follow the traditional pattern of decay”, says Williams. “They seemed to hold more energy and create a wave that was well recorded, even as far as the Ross Ice Shelf in Antarctica.”
Researchers are still trying to piece together the series of events that created, by any metric imaginable, one of the most devastating eruptions of the century. Hunga Tonga’s explosion was estimated to have unleashed the energy equivalent of 10 million tons of TNT, a paroxysm of ash and angry seawater that practically smothered the island.
The eruption not only disrupted local infrastructure, polluting water supplies and cutting off roadways; it had ripple effects across the globe. Earth is dotted with countless other submarine volcanos, any one of which could unleash its fury without notice. By studying Hunga Tonga, we can learn more about what protective measures to take when it comes to these other underwater time bombs, ticking away.
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BBC
Norwich blind photographer discovered hobby after losing sight
By Kate ScotterBBC News, East
A visually impaired woman who took up photography after losing her sight said she first started the hobby to keep an eye on her rats.
Rachael Andrews, 49, from Norwich, said she started to experience sight-loss in her 20s when she had the pet rodents.
She said she could no longer see them with the naked eye so she acquired a digital camera to help her.
She developed a love of photography and joined the Vision Norfolk group which helped her feel "not so alone".
Mrs Andrews said she progressed from the basic digital camera she started with to a digital SLR and now uses a mirrorless camera.
After taking her photos, she blows them up big on the computer screen so she can see what she has taken.
"I take great pleasure in putting them on the computer and will put them on Facebook and hope people like them," she said.
"I think sometimes people think I've got more eyesight than I do because of my photos, but that's quite a compliment.
"People think if you are visually impaired you can't be artistic, but you can."
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In pictures: Platinum Jubilee pageant
A huge pageant has taken place in central London, on the final day of the Queen's Platinum Jubilee celebrations.
More than 10,000 people - including the military, performers and key workers - took part, while politicians and members of the Royal Family watched from stands outside Buckingham Palace.
The pageant started with a military parade.
There was a starring role for the Gold State Coach, which the Queen rode in for her coronation, and in processions for previous jubilees. This time, she appeared as a hologram on screens in the windows.
The next part of the pageant was called The Time Of Our Lives, a through-the-ages celebration exploring seven decades of music, fashion, technology, trends, and culture from 1952 to 2022.
A vintage car carrying Bake Off judge Prue Leith had to be pushed after it broke down.
A section celebrating the 1950s featured the first of some unexpected celebrity appearances. Katherine Jenkins, Chris Eubank and Sir Cliff Richard stood together on top of the 1950s bus.
The 1960s were represented, in part, by Anthea Turner and Basil Brush.
On the 1990s bus were model Erin O'Connor, model Kate Moss, make-up artist Charlotte Tilbury, actress Patsy Kensit and models Rosemary Ferguson and Naomi Campbell.
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On the 2000s bus were Chris McCausland, Sir Mo Farah, Sally Gunnell, Dame Kelly Holmes and Gok Wan - and a photograph of singer Amy Winehouse was on the side of the bus.
There was a bus with children's TV characters from across the decades, featuring the Teletubbies, Peter Rabbit and characters from Peppa Pig.
Prince Louis stole the show again, pulling faces then sitting on the lap of his grandfather, Prince Charles.
The final part of the pageant featured carnival floats.
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In pictures: Stars throw Party at the Palace for Queen's Platinum Jubilee
Pop legends Diana Ross and Queen were among the stars who honoured the Queen at the Platinum Party at the Palace, a concert to celebrate the monarch's 70 years on the throne.
The band Queen opened the event by performing We Will Rock You in front of the Victoria Memorial, outside Buckingham Palace.
The bill ranged from veterans to newcomers like Sam Ryder, who was in in patriotic attire just three weeks after shooting to fame when he represented the UK at the Eurovision Song Contest.
Diversity performed a dance routine to songs by British acts of the last 70 years, from The Beatles to The Spice Girls and Stormzy.
Sir Rod Stewart gave an energetic performance after being persuaded to sing Neil Diamond's Sweet Caroline.
Members of the Royal Family - including the Duke and Duchess of Cambridge and their children Princess Charlotte and Prince George - were seen singing along and waving their flags to Sir Rod's rendition of Sweet Caroline.
The Queen herself was not at the event in person, but did appear in a pre-recorded comedy sketch with Paddington Bear, in which she admitted to keeping a marmalade sandwich in her handbag.
George Ezra played his hits Shotgun and Green Green Grass - although he tactfully dropped lyrics referring to "the day that I die" from the latter.
Duran Duran were joined by guitarist Nile Rodgers and rapper Ms Banks when they played their 1986 hit Notorious.
Models then walked along a catwalk in a celebration of British fashion as the band played Girls On Film.
As darkness fell, impressive visuals were projected onto the facade of Buckingham Palace, including images of the Queen from throughout her reign.
Craig David congratulated the monarch as he performed his songs Ain't Giving Up, Rewind and Fill Me In.
Jason Donovan sang Any Dream Will Do from Joseph and the Amazing Technicolor Dreamcoat, as part of a celebration of stage musicals.
Pop star Mabel said afterwards that she "definitely felt the energy when I was on stage that it was all about happiness and celebration".
Mabel performed with Jax Jones, who was also joined by Stefflon Don, John Newman and 12-year-old drumming sensation Nandi Bushell.
Watch the Platinum Party at the Palace on the BBC iPlayer.
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Yellowstone National Park: Building swept away amid record flooding and park closure
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Footage from Montana shows a building being swept down the Yellowstone River, amid record flooding in the region.
Officials made the rare decision to close the Yellowstone National Park to visitors on Monday, while they assess the damage to roads and bridges.
The flooding followed torrential showers across most of the region - with the park service calling the levels of rainfall "unprecedented".
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In pictures: Platinum Jubilee street parties and celebrations
Street parties and celebrations have been taking place across the country, as thousands of people turn out to mark the Queen's Platinum Jubilee.
The monarch's 70-year reign is being marked with four days of celebrations over the extended bank holiday weekend.
Here is a selection of images, as communities gather together to enjoy the occasion.
Some people in Cardiff had a chance to enjoy a cake baked by a royal - Prince George, Prince Louis and Princess Charlotte rolled their sleeves up to produce a batch of fairy cakes.
All pictures are subject to copyright.
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