Valeurs Actuelles
Ode à la Résistance en Paca
Les réseaux de la liberté, c’est le nom de la bande dessinée à paraître le 8 mars prochain aux éditions Plein Vent. Au cœur de l’intrigue : les réseaux de la Résistance destinés à sauver des juifs à partir de 1942, alors que les persécutions à leur encontre s’installent. La brutalité des mesures antisémites réveille la bravoure spontanée de centaines de Français de milieux différents. Ils seront des “Justes parmi les nations”, la plus haute distinction civile accordée aux non-juifs par Israël. Le projet des auteurs, Yvon Bertorello, Serge Scotto et Éric Stoffel : honorer leur mémoire.
Le récit s’appuie notamment sur les sources historiques de Yad Vashem, dont le soutien était une condition sine qua non au lancement du projet. L’institution dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah dispose d’une importante base de données constituée d’archives et de témoignages. Elle décerne après une enquête scrupuleuse le titre de Juste à ceux pour qui un descendant de rescapé en a fait la demande.
David Sztabholz, délégué général de Yad Vashem France, s’emploie à entretenir cette mémoire et à la transmettre. Un véritable défi, selon lui, alors que les Justes survivants sont « presque tous centenaires ». Animé d’un enthousiasme non feint, il salue le défi ambitieux au « résultat très fidèle d’un fantastique récit avec du suspense », qui « aborde l’histoire d’une manière simple et complète. Tout ce qui peut permettre de rappeler l’histoire de la Shoah est important », il y voit déjà une ressource pour l’enseignement. Selon lui, les Justes incarnent les valeurs républicaines et « montrent que tout le monde pouvait sauver des juifs ».
Les Alpes-Maritimes, théâtre de la résistance des Justes
Yvon Bertorello, ravi de mettre en avant « le destin extraordinaire de personnes ordinaires », bénéficie d’une formation d’historien. « L’histoire des Justes est trop peu connue, je voulais mettre en avant le courage de ces gens qui sont bien plus nombreux qu’on ne le croit », confie-t-il à Valeurs actuelles. « J’ai découvert des histoires et témoignages émouvants, rencontré des descendants d’enfants sauvés qui témoignent d’une reconnaissance intacte, se transmettant depuis trois générations », ajoute le scénariste. Il rappelle le rôle fondamental de l’Église catholique, « première contributrice des sauvetages », regrettant le silence occultant cette réalité. Mais selon lui, « l’Église peut marcher la tête haute ». Elle est la première institution internationale à mettre en garde contre le nazisme. Dès 1937, l’encyclique Mit brennender Sorge (Avec une brûlante inquiétude) de Pie XI, à destination de l’Église d’Allemagne, condamne fermement cette idéologie.
En première page de la BD figure la lettre pastorale de l’archevêque de Toulouse, d’août 1942, lue dans les églises de son diocèse. Invoquant une « France chevaleresque et respectueuse », il s’oppose publiquement aux déportations. Ce document historique marque un tournant dans l’attitude de l’Église de France.
Les trois premiers tomes de la BD font évoluer les personnages dans les Alpes-Maritimes. Un choix évident selon Yvon Bertorello : « Il était logique de s’intéresser d’abord à notre propre région. » Sur les 330 Justes de Paca, 141 sont maralpins. Dans plusieurs couvents comme à Peille, les sœurs ont caché des enfants juifs parmi des catholiques. « Ils suivaient la messe comme tous les autres. Pendant des années, tout le monde savait, personne n’a parlé », abonde l’auteur. Dans les Bouches-du-Rhône, à Marseille, un moine capucin a sauvé plus de 2 000 enfants à lui seul. C’est aussi dans la région qu’étaient implantés deux importants réseaux : celui de Pierre Merli, du nom d’un fonctionnaire de Vichy jouant double jeu, et le réseau Marcel. Ce dernier est dirigé par un couple de juifs réfugiés qui s’appuie sur le clergé local, dont l’évêque de Nice : 527 enfants ont été placés, l’évêque attribuant les faux papiers et répartissant les enfants au sein d’institutions religieuses ou dans des familles de fidèles. Tous ont été sauvés. C’est l’histoire que raconte ce premier album, dans le décor niçois.
Les informations que collecte Yvon Bertorello, c’est Serge Scotto et son “binôme habituel”, Éric Stoffel, qui les traduisent en BD. À l’instar du récit, le dessin de chaque planche répond à l’exigence d’épouser le réel. Les environnements, dont Frédéric Allali est spécialiste, témoignent d’une rigueur minutieuse. « On ne voulait pas faire d’erreurs », précise Éric Stoffel. « S’il y avait le moindre doute, Yvon retournait sur les lieux rien que pour les photographier », s’amuse l’artiste, qui revendique un travail plein « de respect et de sérieux », avec Michel Espinosa, l’autre dessinateur.
Convaincu de « l’importance de souligner la beauté de la volonté et des bons sentiments face au rouleau compresseur de l’horreur », contrebalançant le pessimisme de la banalisation du mal, Éric Stoff el propose d’adopter le regard de l’enfant. Le personnage principal de la BD, seul protagoniste fi ctif mettant chaque récit en relation, reste dans l’incompréhension. « J’étais touché par cette perspective. C’est lui qui a raison de ne pas comprendre. » L’ingénuité de ce petit garçon, c’est celle que proposent avec sobriété les Réseaux de la liberté et les tomes suivants pour revivre ces pages de l’Histoire.
Известия (RUS)
Лавров сравнил поведение США в ситуации с СП с паническим страхом
Поведение США в ситуации с расследованием атак на «Северные потоки» напоминаем панический страх. Такое сравнение в четверг, 23 марта, привел министр иностранных дел РФ Сергей Лавров в ходе пресс-конференции с главой МИД Бурунди Альбертом Шингиро.
По словам дипломата, американская сторона очень нервно отреагировала на внесение Россией проекта резолюции в Совбез ООН о проведении беспристрастного и объективного расследования диверсии на «Северных потоках».
«Не исключаю, что им даже удастся набрать достаточное количество голосов, чтобы заблокировать эту инициативу. Тогда они распишутся в том, что им есть что скрывать, тогда будет подтверждена объективность данных, которые представил Сеймур Херш», — указал Лавров.
Глава российского МИДа отметил, что многочисленные запросы Москвы о сотрудничестве в расследовании атаки остаются без реакции. Он также подчеркнул, что Россия продолжит добиваться выяснении правды о произошедшем.
При этом Лавров выразил надежду, что ООН осознает ответственность за борьбу с терроризмом, разрушившим объект критической инфраструктуры, от которого во многом зависела энергетическая безопасность Евросоюза (ЕС).
С газу на глаз: есть ли шансы у международного расследования взрывов СП
Россия призывает к коллективному поиску ответов, оппозиция в Германии предлагает создать спецкомиссию
Ранее, 22 марта, американский журналист-расследователь, лауреат Пулитцеровской премии Сеймур Херш заявил, что американский президент Джо Байден принял глупое решение о подрыве «Северных потоков» и теперь вынужден лгать о том, что Вашингтон непричастен к теракту.
Журналист также сообщал, что в ходе визита канцлера Германии Олафа Шольца в США в начале марта стороны обсуждали диверсию на газопроводах «Северный поток» и «Северный поток – 2» на закрытой встрече.
17 марта посольство России в Соединенных Штатах заявило, что американские СМИ, близкие к Вашингтону, продолжают «плодить заведомо ложные версии подрыва критической энергоинфраструктуры в Балтийском море». По мнению диппредставительства, подготовка и реализация такого теракта под силу лишь отдельным государствам, обладающим определенными технологиями.
8 февраля Херш опубликовал расследование диверсий на российских газопроводах. В нем сказано, что дайверы из США заложили бомбы во время учений Baltops в Балтийском море еще в июне 2022 года, а активировали взрывчатку норвежцы. Мотивы Вашингтона, по словам журналиста, были в том, чтобы вынудить ФРГ оказать Украине военную и финансовую помощь.
Утечки на «Северных потоках» были обнаружены в сентябре 2022 года. Представитель сейсмоцентра Швеции Бьерн Лунд заявил, что в районе утечек на трубопроводах в момент ЧП было зарегистрировано два мощных подводных взрыва. На месте аварии были найдены следы взрывчатки. РФ назвала произошедшее актом государственного терроризма.
France24 - World
Golf with no stream: Burkina Faso's eco-friendly golf course
Issued on: 22/03/2023 - 16:08Modified: 22/03/2023 - 16:12
When Burkina Faso makes the headlines these days, it's usually because of turmoil or suffering -- its jihadist insurgency, repeated military coups or grinding poverty. But in one intriguing aspect, the landlocked Sahel country is at the forefront: its sole golf club is a pioneer in bringing water conservation to this thirstiest of sports.
Valeurs Actuelles
Jeep Avenger, coqueluche de 2023
PHILOSOPHIE
Elle arrive en avril. La plus petite Jeep produite, depuis la célèbre Willys du Débarquement, est 100 % électrique. Cet Avenger vient d’être intronisé en Europe “Car of the Year” ou “Coty”, bref, “voiture européenne de l’année”. Un prix couru, distribué depuis soixante ans par un jury de journalistes spécialisés. Ce cénacle courtisé représentait 22 pays européens en 2023. Il a donc craqué pour l’esthétique très réussie de ce micro-SUV bien dans le style maison : haute ceinture de caisse, capot plat, calandre ajourée à sept fentes, épaulements marqués, soubassements protégés. En guise de clin d’œil, les designers ont logé dans une alvéole du bouclier avant une petite plaque reproduisant la face avant de la Jeep du D-Day. La marque se livrait déjà à ce genre de facéties sur le Grand Cherookee ou le Renegade, par exemple, en disséminant de petits rappels visuels sur la carrosserie, dans l’habitacle ou apposés sur les vitrages.
TECHNIQUE
L’intérêt est ailleurs. L’Avenger profite du Meccano de Stellantis depuis que Jeep a intégré ce groupe tentaculaire. La plate-forme électrique e-CMP est celle des Peugeot 2008, DS3 Crossback et Opel Mokka. La machinerie développe ici 156 chevaux et fonctionne en 400 volts. Batterie de 54 kilowattheures produite en Chine. En charge maximale, vous récupérez 30 kilomètres d’autonomie en trois minutes et 80 % du plein d’énergie en vingt-quatre minutes. Quand les superchargeurs sont disponibles et opérationnels… En courant alternatif classique, avec la prise fournie de série sur borne à 11 kilowatts, vous attendrez cinq heures trente pour un plein. Rayon d’action : 400 kilomètres, et même 550 si vous ne faites que de la ville. Pompe à chaleur de série pour échapper à la voracité d’un chauffage à résistance traditionnel. L’auto, saine à conduire, offre divers modes de gestion de l’énergie, selon le style de pilotage (Eco, Normal, Sport).
AMBIANCE
On s’assied. Design intérieur flatteur, biton, rectiligne, limpide. Planche de bord rehaussée d’un écran large et surtout beaucoup de rangements, jusqu’à 34 litres, au-dessus, en dessous. L’un des bacs, au pied de la console centrale, peut accueillir un sac à main. Équipements de confort et de sécurité dernier cri dès la version de base, attendue autour de 36 500 euros, hors bonus. La finition haut de gamme Summit débutera à 42 500 euros. À noter sur cet Avenger : la garde au sol de 200 millimètres et de bons angles d’attaque et de sortie qui autorisent quelques écarts dans la “verte” ; un antidérapage modulable également (boue, neige, sable). Une version 4×4 pourrait suivre.
Известия (RUS)
Родственница матери умершего от истощения ребенка рассказала о ее страхе перед Лютым
Блогер-сыроед Максим Лютый не позволял своей гражданское жене кормить их новорожденного сына, так как хотел вырастить из него праноеда — человека, питающегося только солнечной энергией. Оксана Миронова хотела от него уйти, но боялась его. Об этом родственница матери умершего ребенка рассказала в четверг, 23 марта.
Лютый активно пропагандировал голодание и сыроедение. Он организовал в Сочи курсы для своих последователей. Некоторые из них добровольно оставались с ним и бесплатно работали в его отеле. Миронова, мать умершего от от недоедания и пневмонии мальчика, тоже была одной из таких учениц блогера-сыроеда.
По словам родственников 33-летней Оксаны, несколько раз женщина пыталась уйти от него. Она жаловалась близким на жестокое отношение со стороны мужчины, но, несмотря на это, не решилась расстаться с ним.
«Оксана говорила, что она его боится. Она много раз хотела уходить, а он ее удерживал. Надо было бежать без задних ног. Оксана рассказывала, что к ним туда приезжала его мать, а ее подруг или родных он туда не пускал», — рассказала родственница Мироновой в беседе с RT.
Она также добавила, что сам блогер отказывался обращаться к медикам и разрешил отвезти сына в больницу только после того, как узнал, что Оксана отправила фотографию младенца своей семье. Собеседница считает, что Лютый якобы хотел поставить эксперимент на собственном сыне и попытаться вырастить из него праноеда. Сожительнице же своей он давал только апельсиновый сок.
Отец обливал ребенка ледяной водой и забирал его у матери, чтобы та не могла его накормить, сообщает телеканал «360».
«Когда ребенок умер, она никому не сказала, даже ее мать узнала об этом только 14 марта», — добавила родственница.
Миллионы от подписчиков: дойдет ли до суда дело блогера Лерчек
Проверки грозят и другим звездам интернета
О смерти младенца источник «Известий» сообщил 14 марта. Сообщалось, что 8 марта родители решили сами отвезти ребенка в больницу, отметив у него признаки сильного недомогания, однако он скончался по пути в медицинское учреждение. Также отмечается, что семья нарушила законодательство, не зарегистрировав новорожденного в органах ЗАГС. Предварительно по факту произошедшего возбуждено уголовное дело по ст. 109 УК РФ.
На данный момент блогер обвиняет свою жену в смерти их общего ребенка.
При этом сам он не признает своей вины в произошедшем.
Ранее в беседе с агентством блогер объяснил, зачем он заставлял своего ребенка голодать. По его словам, так он пытался приучить младенца к сыроедству с рождения. Информации о том, участвовала ли мать в эксперименте супруга, нет, однако ей предписывают статью УК РФ о причинении смерти по неосторожности.
15 марта в ГУ МВД по Красноярскому краю сообщили о задержании Лютого за административное нарушение, при этом срок составил 10 суток. 19 марта суд арестовал на два месяца блогера-сыроеда, мать погибшего младенца помещена под домашний арест.
Максим Лютый — известный блогер-сыроед из Санкт-Петербурга, в своих социальных сетях он пропагандировал сыроедение фруктов и овощей, выступал тренером в программах очищения организма. Также он называл себя сторонником праноедения (питания энергией солнца без воды).
Valeurs Actuelles
Généreuse, La Régalade
Une vaste salle à manger de 40 couverts, positionnés de chaque côté de la salle. Du bois pour le cadre bistrot. Mais aussi une table d’hôtes de 16 couverts installée juste devant les cuisines du chef Bruno Doucet, ce qui permet d’observer leur ballet magnifique et calme tout au long du repas.
Dans l’assiette on craque littéralement pour la belle terrine gourmande à partager dès l’arrivée, et ça, on adore. Le reste des plats suit les saisons et varie entre un carpaccio de tête de veau et dés de betterave rouge, sauce ravigote et petits croûtons, une chair de tourteau et épeautre dans une bisque d’étrilles, et le joli risotto crémeux à l’encre de seiche, poêlée de gambas rôties, ail et persil ; entre un agneau en deux cuissons avec le quasi bien rôti, l’épaule en parmentier au jus perlé, et la poularde onctueuse aux morilles.
Les desserts bien sûr sont régressifs comme ce superbe saint-honoré à l’allure déstructuré avec ses petits choux caramélisés d’un côté, sa crème fouettée de l’autre. Le service est rapide et sympathique.
Un menu à 49 euros servi le midi et le soir nous intéresse bien.
La Régalade, 106, rue Saint-Honoré, Paris Ier. Tél. : 01.42.21.92.40.
Opex 360
L’Union européenne débloque deux milliards d’euros pour livrer des munitions à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
Si le sujet des avions de combat a donné lieu à maints débats au cours de ces dernières semaines, les forces ukrainiennes ont des besoins beaucoup plus urgents à satisfaire pour contrer l’offensive russe. Outre les systèmes de défense aérienne, celles-ci doivent impérativement refaire leurs stocks de munitions, notamment d’obus de 155 mm. Et pour cause : en moyenne, elles en tirent entre 10’000 et 20’000 par jour.
D’ailleurs, Kiev a dit vouloir 350’000 obus par mois pour permettre à ses troupes de contenir les assauts russes maus aussi permettre à ces dernières de lancer des contre-offensives.
D’où le plan de l’Union européenne [UE], qui, doté de deux milliards d’euros, vise à livrer au moins un million d’obus de 155 mm aux forces ukrainiennes et à regarnir les stocks des pays membres, dont certains sont déjà presque épuisés.
Ce plan a fait l’objet d’un accord de principe, ce 20 mars, à l’occasion d’une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des Vingt-Sept. Mais il doit encore être approuvé par les chefs d’État et de gouvernement, lors du Conseil européen des 23 et 24 mars.
Dans le détail, il est d’abord question de rembourser, à hauteur de un milliard d’euros, les munitions prélevées dans les stocks des États membres, au prix de « 1000 à 1300 euros » par obus, a précisé une source diplomatique auprès de l’AFP. Or, une telle munition vaut 4000 euros l’unité actuellement…
Ensuite, un second milliard d’euros sera utilisé pour un achat mutualisé de munitions d’artillerie destinés aux forces ukrainiennes. Au regard des tarifs actuels, cette enveloppe permettra de livrer 250’000 obus à ces dernières. Soit de quoi tenir entre 12 et 25 jours… si la consommation observée jusqu’alors est la même.
À noter que que le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, a affirmé que l’objectif de fournir un million de munitions au cours de l’année prochaine n’était pas gravé dans le marbre » car « il est possible que nous ne puissions pas l’atteindre ».
D’où le troisième volet de ce plan, lequel parle d’augmenter les capacités de production des industriels européens afin de « reconstituer les stocks des pays de l’UE et continuer à approvisionner les forces ukrainiennes ».
More artillery ammunition for Ukraine as fast as possible. This was the main focus of today’s EU Foreign Affairs Council. I anticipate the swift adoption of big decisions which will bolster Ukraine’s capabilities on the battlefield. pic.twitter.com/oQpIZDa3EJ
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) March 20, 2023
« Plus de munitions d’artillerie pour l’Ukraine aussi vite que possible. C’était l’objet principal du Conseil des affaires étrangères de l’UE d’aujourd’hui. Je m’attends à l’adoption rapide de grandes décisions qui renforceront les capacités de l’Ukraine sur le champ de bataille », s’est félicité Dmytro Kouleba, le chef de la diplomatie ukrainienne.
Les deux milliards d’euros de ce plan proviendront de la Facilité européenne pour la paix [FEP], un fonds abondé par les États membres en fonction de leur PIB. À que l’Autriche, Malte et l’Irlande ne participent au financement de livraisons d’armes. Un accord de principe a également été trouvé pour augmenter de 3,5 milliards d’euros la dotation de cette FEP.
Cela étant, livrer des obus est une chose… Mais s’assurer que les forces ukrainiennes ont les moyens de les tirer en est une autre. En clair, le maintien en condition opérationnelle [MCO] des pièces d’artillerie qui leur ont été livrées [et d’autres doivent l’être encore] est crucial. Et celui-ci ne sera pas forcément aisé à assurer, compte-tenu de la diversité des canons donnés à Kiev.
Известия (RUS)
Мишустин пообещал рассмотреть вопрос о запрете вейпов
Правительство РФ рассмотрит вопрос о запрете вейпов и сформирует позицию, заявил 23 марта премьер-министр страны Михаил Мишустин во время выступления перед Госдумой с отчетом о работе российского правительства.
С таким запросом к нему обратился спикер Госдумы Вячеслав Володин. Он попросил Мишустина поддержать запрет вейпов, подчеркнув, что нужно спасать детей.
«Есть, рассмотрим. Сформируем позицию, конечно», —пообещал Мишустин.
Новость дополняется
France24 - World
Ohio train derailment reveals wider safety problem with hazardous chemicals
Issued on: 21/03/2023 - 17:45
Shirli SITBON
A month and a half after a train derailed in East Palestine, Ohio, spilling toxic chemicals, the population of the US town is still concerned for its health. The main chemical on board was vinyl chloride, a carcinogenic gas that causes dizziness and headaches. Meanwhile, fingers are being pointed at the railway company that operated the train and its alleged safety failings. FRANCE 24's Science Editor Shirli Sitbon takes a closer look at the chemical spill's impact on residents' health and the environment.
Business Daily
Ohio sues Norfolk Southern rail company over derailment
In the press
'Put people over politics': Ohio town slams lack of action after catastrophic chemical spill
‘Why are they being hush-hush?’ Ohio villagers anxious, enraged after toxic train spill
Valeurs Actuelles
La vie plus belle en cachemire
Avec le cachemire, tout commence par un fil tissé à partir du sous-poil d’une variété particulière de chèvre qui s’épanouit en Mongolie. Si sa démocratisation ne date pas d’hier, une nouvelle génération de griffes l’inscrit dans l’air du temps, tandis que les maisons historiques comme Hermès, Loro Piana, Éric Bompard ou Brunello Cucinelli rivalisent de créativité pour lui garder sa désirabilité. Et désormais, cette matière se porte aussi bien l’hiver que l’été.
Le cachemire embellit-il la vie ? Oui, selon Alexandra Golovanoff. Ancienne journaliste de mode devenue créatrice, la jeune femme imagine des pulls avec un concept : « Le tricot qui rend beau. » Elle attache une importance primordiale aux couleurs, choisies pour embellir et s’harmoniser avec la peau, les cheveux, les yeux. Ce sont des « pulls cosmétiques ». Lancée en 2016, sa petite famille s’agrandit : aux mailles du quotidien s’ajoutent pantalons, robes, jupes, cardigans à boutons gansés et accessoires. Et pour l’été, elle mêle le coton au cachemire. Chaque pièce est fabriquée à la main à l’île Maurice où les artisans spécialisés dans la maille sont renommés dans le monde entier.
Autre histoire de femmes autour du cachemire, celle de Kujten. La marque, fondée par Carole Benaroya et Stéphanie Eriksson en 2012, doit son nom au mont éponyme dominant l’Altaï en Mongolie, parce que toutes leurs collections de cachemire y sont produites. Les deux amies décident de faire du pull doux et confortable une alternative moderne et accessible à la blouse en soie. La capsule organique, unisexe et garantie sans teinture, à la palette naturelle de teintes, est largement plébiscitée. Dans son magasin étendard parisien situé avenue Victor-Hugo dans le XVIe arrondissement, la griffe a inauguré un spa du cachemire pour apprendre aux clients à laver et prendre soin de leurs achats destinés à durer toute une vie.
Notshy, lancée en 1998 par Olivier Cricq et Jean-Pascal Candau, doit son succès au pull poncho en cachemire oversize (surdimensionné) avec au choix un col V, rond, chemise, à capuche. Spécialiste de la fibre naturelle depuis plus de vingt ans, la marque, engagée dans une démarche responsable, sensible à une mode éthique et à une production raisonnée, propose un cachemire 100 % durable et traçable. Pour aller encore plus loin, elle explore des procédures innovantes de fabrication pour réduire son incidence écologique, comme avec sa ligne sans teinture en 2019 ou celle en cachemire et polyester recyclé à partir de bouteilles plastiques. Et les collections capsules complètent la grammaire stylistique avec des collaborations inspirées, à l’instar de celles avec Ines de la Fressange et Mélanie Huynh, styliste et fondatrice de la marque de beauté Holidermie, qui explore l’univers des vêtements destinés au yoga.
Quand le pull en cachemire rime avec modernité
Dans un registre plus urbain, il faut regarder du côté de From Future. Pauline et Thomas de Hesdin font le pari, en 2018, de donner le goût de ce matériau noble, plutôt bourgeois, aux jeunes générations. Comment faire ? Commencer par le débarrasser de son image trop lisse et sage. Formes asymétriques, modèles à capuche, logos, messages positifs, couleurs qui claquent et images à l’avenant : ici, cachemire rime avec sportswear. Les quarante modèles ultradoux sont déclinés dans plus de trois cents coloris !
Pour ancrer le cachemire dans l’air du temps, il faut à la fois imaginer des intemporels et les faire évoluer
Pour ancrer le cachemire dans l’air du temps, il faut à la fois imaginer des intemporels et les faire évoluer. C’est le cas de Linnea Lund, fondée par Charlotte Björklund. En parallèle de ses indémodables disponibles toute l’année, la maison propose pour sa collection printemps-été des cachemires seconde peau au tomber léger et à la douceur satinée. Tricotés avec deux fils d’une extrême finesse, les vêtements, inspirés du vestiaire suédois, se parent de coloris printaniers ou des classiques marine, noirs, beiges ou ficelle.
En lançant, il y a six ans, Extreme Cashmere, Saskia Dijkstra a donné un nouveau souffle à cette matière d’excellence, dont l’usage a été galvaudé par la fast fashion. Loin de ces ersatz à petit prix, l’experte s’est appuyée sur ses connaissances techniques en misant sur une qualité d’exception (de 450 g à 1 kg par pull !), grâce aux plus belles fibres prélevées sur des chèvres de Mongolie. Avec un positionnement haut de gamme – entre 275 euros et 875 euros le pull -, la griffe s’est construit son propre univers à contre-courant du style traditionnel des marques patrimoniales. Outre sa durabilité, ce qui la distingue, c’est la création d’un vestiaire unisexe et… en taille unique. Depuis sa fondation, Extreme Cashmere a conçu pas moins de 285 modèles, tous déclinés dans une palette de neuf couleurs.
L'Humanité
Comment l’ONG Fight Impunity amuse la galerie depuis 2019
RévélationJamais inscrite au registre de transparence, la petite association fondée par l’ex-eurodéputé Pier Antonio Panzeri, a pu compter sur un soutien providentiel au Parlement, mais aussi à la Commission. D’après les enquêteurs belges, elle aurait servi de paravent pour les pratiques de corruption à grande échelle pour le compte du Qatar et du Maroc.
Thomas LemahieuQuand une des cinq employés de Fight Impunity l’a appelé pour lui envoyer son exemplaire du rapport 2020 sur les « droits globaux », Anthony Bellanger en est resté pantois.
Quelques mois plus tôt, le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) avait donné son accord pour rédiger une tribune pour le compte de cette petite association, assez méconnue à l’époque et soupçonnée par la justice belge, depuis un spectaculaire coup de filet début décembre, d’avoir servi de paravent à des activités de corruption à grande échelle pour le compte du Qatar et du Maroc.
Derrière l’ONG, une organisation « présumée criminelle »
Ayant réclamé un délai, Anthony Bellanger n’avait pas pu rendre sa copie, le rapport de plus de 400 pages était paru, avec sa signature sous un texte, parmi une vingtaine d’autres.
« Ils étaient pressés, m’ont-ils dit, ils ont pioché çà et là pour composer un truc, raconte Anthony Bellanger. Bon, il n’y avait rien de scandaleux dans ce qu’ils me faisaient dire, mais c’est quand même plus que douteux comme procédé. »
Réalisé chaque année depuis 2002, sous la direction d’une autre association, Società Informazione, liée au mouvement syndical italien, et publié par un petit éditeur milanais, le rapport en question - nommé Le Milieu, en référence à l’histoire de la pègre - ne sert, en réalité, qu’à faire connaître le logo de Fight Impunity : sur la couverture, l’organisation apparaît comme « promotrice » de l’ouvrage, alors qu’à l’évidence, c’est bien elle le produit à vendre…
Dans le vaste scandale qui, entre valises de billets et magots cachés - pour un montant recensé jusqu’ici de 1,5 million d’euros -, agite le Parlement européen désormais, l’épisode est, sans aucun doute, anecdotique.
Il permet néanmoins de lever un coin du voile sur la manière dont l’organisation, décrite comme « présumée criminelle » dans les chefs d’inculpation utilisés par la justice belge, a pu tisser sa toile au cœur des institutions européennes.
Une ONG jamais inscrite au registre de la transparence
Dirigeant syndical de la CGIL à Milan, puis eurodéputé dans le groupe socialiste pendant 15 ans - il a été tour à tour président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et de la sous-commission Droits de l’homme -, Pier Antonio Panzeri a créé l’association contre l’impunité et pour la justice transitionnelle - le nom statutaire de Fight Impunity -, en 2019.
Sans même être inscrite au registre de transparence à Bruxelles, elle a obtenu, comme l’a révélé le quotidien belge Le Soir, en un temps record des financements publics de la Commission et du Parlement pour un projet pilote visant à la création d’un « Observatoire européen pour la lutte contre l’impunité ».
Corruption. Le Qatar a le bras long au Parlement européenDans le détail, l’activité officielle de Fight Impunity relève pourtant plus des mondanités que de la lutte réelle contre l’impunité, comme en témoigne le récit interne de son premier événement, dans une petite salle de réunion du Parlement européen, en décembre 2019, autour de Hatice Cengiz, la fiancée du Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné par les services secrets de la pétromonarchie dans son ambassade d’Istanbul.
L’association se vante de compter sur la présence de Federica Mogherini « pour sa première apparition publique après la fin de son mandat comme haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères » - elle intégrera ensuite le comité « honoraire » de Fight Impunity.
En parallèle, l’association met en avant l’europarlementaire socialiste belge Maria Arena, présidente de la sous-commission Droits de l’homme qui, en trois ans, n’a manqué quasiment aucune de ses initiatives.
« Qatargate » : les socialistes européens dans la tourmenteFight Impunity salue aussi la présence de trois autres députés européens du même bord qui sont tous au cœur de l’affaire actuelle : la vice-présidente grecque du parlement Eva Kaili dont le père a été arrêté dans la capitale belge avec 750 000 euros dans ses bagages - en fin de semaine dernière, la justice belge a décidé de la maintenir en détention provisoire pour un mois de plus - ; l’italien Andrea Cozzolino dont l’assistant parlementaire, Francesco Giorgi, par ailleurs compagnon de Kaili et ex-collaborateur de Panzeri, est passé partiellement aux aveux devant les enquêteurs belges ; et le belge Marc Tarabella qui récuse les mises en cause faites par ses amis selon lesquelles il serait l’un des bénéficiaires de ses fonds secrets…
Une ONG bien introduite dans les hautes sphères européennes
Organisé, cette fois, en décembre dernier, quelques jours avant les interpellations des principaux protagonistes du scandale, un autre rendez-vous éclaire sur l’enracinement de ce réseau au sein de l’institution : programmée sur deux jours à Paris, à l’Unesco, puis à la Maison Jean-Monnet, une dépendance du Parlement européen à Bazoches-sur-Guyonne, au fin fond des Yvelines, une « conférence sur la liberté des médias et la lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes » devait, elle aussi, servir à dorer le blason de Fight Impunity.
Sans en faire la publicité dans son propre agenda de rencontres, le Service de recherche du Parlement européen (EPRS) les coorganise selon les courriers d’invitations que l’Humanité a pu consulter.
Ce qui revient, dans les faits, à financer tous les voyages des participants. « Je ne suis restée que le premier jour, parce qu’en une heure et demie, tout avait été plié, nous rapporte une invitée qui n’avait jamais mis les pieds jusque là dans de tels événements. Cela n’a servi strictement à rien, c’était merdique de bout en bout et, au mieux, c’est pour amuser la galerie… »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Du pur affichage pour masquer le véritable business en coulisses ? La question se pose quand on voit, par exemple, le rapprochement avec Luca Visentini qui a participé à de nombreuses initiatives aux côtés de Panzeri, jusqu’à cosigner en 2022 la préface du rapport sur les « droits globaux » avec lui, déjà mentionné… et qui, à peine passé du poste de secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES) à la tête de la Confédération syndicale internationale (CSI), vient d’admettre benoîtement avoir reçu 50 000 euros pour les besoins, selon lui, de sa campagne électorale interne.
Mêmes interrogations avec l’homme politique de droite grec et ex-commissaire européen à la Migration, Dimitris Avramopoulos, qui a dû admettre avoir touché 60 000 euros en tant que membre du comité honoraire de Fight Impunity.
« J’examine la possibilité de déposer plainte contre ces escrocs pour abus de confiance. » Bernard Cazeneuve
Également présent dans ce même cénacle, l’ex-Premier ministre français Bernard Cazeneuve, sollicité par l’Humanité, s’offusque, non sans admettre en creux une certaine légèreté : « Je ne connaissais aucun des protagonistes de cette ONG et je ne me souviens d’ailleurs pas d’avoir un jour rencontré l’un d’eux, nous explique-t-il. Lorsqu’il y a quelques années, ils m’ont présenté leurs initiatives par téléphone, dont les objectifs relevaient notamment de la défense des droits humains, en m’indiquant qu’elle bénéficiait du soutien bienveillant des institutions de l’Union européenne et du parrainage de personnalités comme le prix Nobel de la paix que je connaissais (le gynécologue Denis Mukwege, grande figure de la lutte contre les violences sexuelles en République démocratique du Congo, NDLR), j’ai accepté que mon nom figure parmi le board honoraire qui n’avait aucune fonction exécutive. Je n’ai participé à aucune réunion ni événement organisé par cette ONG. Je n’ai perçu aucune rémunération de cette ONG et n’ai accompli pour son compte aucune mission. » Dans la foulée, Bernard Cazeneuve ajoute : « J’examine la possibilité de déposer plainte contre ces escrocs pour abus de confiance. »
Influence. Ces accès privilégiés des Gafam au pouvoir françaisSollicité par l’Humanité sur le fonctionnement de Fight Impunity et les relations avec les membres du board honoraire de l’association, Me Laurent Kennes, avocat de Pier Antonio Panzeri en Belgique, décline pour le compte de son client qui, comme les autres protagonistes du scandale, demeure présumé innocent : «Aucun commentaire dans cette affaire. C’est impossible dans le contexte actue de détention de mon client.»
Au 41, rue Ducale, au coeur de cette «bulle bruxelloise», la plaque de Fight Impunity a déjà été retirée de la façade. Mais pas celles de la dizaine d’associations et groupuscules fédérées autour de No Peace without Justice (Pas de Paix sans Justice), une ONG liée au parti radical italien, dont Niccolo Figa-Talamanca, le secrétaire actuel, est, lui aussi, en détention provisoire dans le cadre de l’enquête en Belgique.
C’est d’ailleurs un autre pilier de ce groupe, Gianfranco Dell’Alba, un ancien eurodéputé radical proche d’Emma Bonino, qui a prêté son nom pour figurer sur les statuts parmi les quatre fondateurs de Fight Impunity… Comme le relève un bon connaisseur des institutions européennes, «cette affaire, avec ces valises d’espèces, a un furieux air d’amateurisme, mais ça ne fait sans doute que commencer.»
Parlement européenQatargateCorruptionMaroc France24 - World
The Jewels of Uzbekistan exhibited at the Institut du monde arabe
Presented by
Issued on: 16/03/2023 - 17:42Modified: 16/03/2023 - 17:46
The green paths
Paris’s Institut du monde arabe (The Arab World Institute) and Uzbekistan’s Art & Culture Development Foundation are hosting an exhibition that plunges us into the history and ancestral skills of Uzbekistan at the turn of the 20th century.
Until June 2023, Paris’s Institut du monde arabe is hosting an exhibition dedicated to Uzbekistan’s ancient textiles and entitled “On the roads to Samarkand. Wonders of silk and gold”. Visitors to the exhibition are able to discover, for the first time, unique historic artefacts never before seen outside Uzbekistan.
Speaking at the IFTM Trade show in Paris last September, Uzbekistan’s ambassador to France, Sardor Rustambaev, said his country was “a hidden gem of Central Asia.” “Everybody knows about the Great Silk Road and most of the people know about the cities of Samarkand or Bukhara. However, not many of them know that they are located in modern Uzbekistan.”
The show presents nearly 300 original pieces across an exhibition area of more than 1,100 m², including jewellery, precious objects and embroideries representative of the treasures of ancient Uzbekistan.
Earlier this year, another exhibition entitled “The Splendours of Uzbekistan's oases”, took place at the Louvre. It displayed the Central Asian country as a crossroads of civilisations and a cornerstone of the ancient Silk Road.
“Samarkand is an almost three-thousand-years-old ancient civilisation, which is the same age as Rome. We were always at the crossroads of different civilisations and nations, and being part of the Great Silk Road, it served as a bridge between East and West, between North and South,” Rustambaev said.
For the first time, Uzbekistan is showcasing its unique culture and history to the French public as well as to the thousands of international visitors eager to see the mysteries of the Silk Road unveiled.
On the roads to Samarkand. Wonders of silk and gold is at the Institut du monde arabe until June 4, 2023.
#Uzbekistan #Tourism #Exhibition #Travel #History #Asia #Paris #Samarkand #Art #Museum #Painting #Louvre
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Valeurs Actuelles
De Gaulle-Staline, les coulisses d’un pacte
« Connaissez-vous l’ambassadeur soviétique à Ankara ? Pensez-vous qu’il accepterait de transmettre un message à son gouvernement ? » Nous sommes en juillet 1941, à Beyrouth, au Liban. De Gaulle reçoit pour la première fois Géraud Jouve, délégué de la France libre pour la Turquie et les Balkans. Interloqué, celui-ci répond par l’affirmative. « Pouvez-vous le sonder, sans trop me découvrir ? », renchérit de Gaulle, révélant ainsi sa stratégie, aujourd’hui encore méconnue, de “coopération” avec l’URSS. Dès le lendemain, de Gaulle dicte en effet à Jouve un message à l’intention de Sergueï Vinogradov, l’ambassadeur soviétique à Ankara, lui proposant d’établir des relations « directes » mais « officieuses » entre la France libre et l’URSS.
Seule l’URSS peut vaincre l’Allemagne, les Anglais n’y arriveront jamais.
Un mois plus tôt, juste avant le déclenchement de l’attaque allemande contre le pays de Staline, de Gaulle avait déjà chargé deux de ses plus proches collaborateurs, René Cassin, secrétaire du Conseil de défense de l’Empire, et Maurice Dejean, directeur des Affaires politiques, d’une démarche similaire, « discrète mais nette », auprès de l’ambassadeur soviétique à Londres, Ivan Maïski, auquel il ira cette fois jusqu’à proposer la mise en place de « relations militaires » avec Moscou.
En échange de sa main tendue, de Gaulle obtient, le 26 septembre 1941, sa reconnaissance officielle par Staline comme « chef de tous les Français libres ». Devenant, à compter de ce jour, « l’allié de la Russie soviétique, dans la lutte contre l’ennemi commun ». « Seule l’URSS peut vaincre l’Allemagne, les Anglais n’y arriveront jamais », insistera-t-il auprès d’Alexandre Bogomolov, représentant de son pays auprès des gouvernements alliés en exil à Londres. « La France qui combat va lier son effort à l’effort renaissant de l’Union soviétique […] . Elle est, malgré son malheur provisoire, l’alliée désignée de la Russie nouvelle », déclare-t-il encore, publiquement cette fois, en janvier 1942. Staline, qui n’est pas homme à se contenter de paroles, exige alors le soutien de la France libre à son objectif de “second front”, qui doit selon lui s’ouvrir à l’ouest et non dans les Balkans, comme proposé par Churchill. Une stratégie à laquelle de Gaulle ne tarde pas à se rallier.
Son entrevue avec Molotov, à l’ambassade d’URSS à Londres, le 24 mai 1942, se déroule dans un climat des plus cordiaux. Au point, quelques jours plus tard, que de Gaulle fera cette stupéfiante demande à l’ambassadeur Bogomolov : « En cas de rupture totale avec les Américains et les Anglais, est-ce que le gouvernement de l’URSS serait prêt à m’accueillir, moi, mes gens et mes troupes, sur son territoire ? » Embarrassé, ce dernier recommande de « ne passe presser pour prendre une décision extrême ».
J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains.
Préparé et conduit à l’insu de la France libre, le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord du 8 novembre 1942 est un terrible coup pour de Gaulle, humilié par Churchill et Roosevelt qui lui préfèrent l’amiral Darlan. Mais ses “alliés” communistes vont lui venir en aide. Moins d’un mois plus tard, le 28 novembre, est mis au point ce qu’Henri-Christian Giraud, le petit-fils du général, a surnommé « le protocole caché » (De Gaulle et les communistes, Albin Michel, 1988) : 18 points scellant l’alliance gaullo-communiste, parmi lesquels l’affirmation d’une épuration des « traîtres de Vichy ». Puis, le 4 décembre, de Gaulle déclare à Maïski : « J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains. »
Début 1943, le chef de la France libre, qui a encore le choix entre l’alliance avec les “rouges” ou avec Giraud, dont l’anticommunisme est notoire, choisit la première. En témoigne sa lettre aux membres du Comité central du PC, qui sera révélée en 1982.
De Gaulle lui-même en fera l’aveu: « J’ai joué ce jeu et je l’ai joué carrément. » Rien ne l’en détournera. Y compris les huit jours qu’il passera à Moscou à l’invitation d’un Staline ivre et tyrannique, avec lequel il signera un « pacte franco-soviétique » soutenant notamment le Comité polonais de Lublin, mis en place parles Soviétiques pour supplanter le “vrai” gouvernement réfugié à Londres.
Dans ses Mémoires de guerre, de Gaulle dressera du reste un portrait saisissant du dictateur, non dénué d’une certaine fascination. « Staline, écrit-il, était possédé de la volonté de puissance. Rompu par une vie de complot à masquer ses traits et son âme, à se passer d’illusion, de pitié, de sincérité, à voir en chaque homme un obstacle ou un danger… Communiste habillé en maréchal, dictateur tapi dans sa ruse, conquérant à l’air bonhomme, il s’appliquait à donner le change. Mais si âpre était sa passion qu’elle transparaissait souvent, non sans une sorte de charme ténébreux… »
« L’admiration et l’affection de la France pour Staline »
En novembre 1943 a lieu à Alger ce que le journaliste Jean Pierre-Bloch, chef des services “Action” de la France Libre, surnommera « le brumaire de De Gaulle » : l’intégration des communistes au Comité français de libération nationale (CFLN). Dont Giraud, dans le même temps, est évincé… Le procommuniste Emmanuel d’Astier de La Vigerie et le militant du PCF Étienne Fajon sont par ailleurs nommés commissaires à l’Intérieur et à l’Information — la police et la propagande.
Absent de la conférence de Yalta en février 1945, de Gaulle n’en confiera pas moins à Bogomolov qu’il était « globalement satisfait » de ses conclusions — livrant pourtant la moitié de l’Europe à l’URSS. Au lendemain de la capitulation allemande du 8 mai, il félicitera encore Staline, lui faisant part de « l’admiration et de l’affection de la France », ainsi que de « la reconnaissance de l’Europe tout entière ». C’est à ce prix, auquel s’ajoutent, en 1944, les nationalisations réclamées par les communistes, que le PC aurait renoncé à son objectif de “révolution”. Lors des élections législatives d’octobre 1945, celui-ci n’en deviendra pas moins le premier parti de France (26 % des voix). Mais la menace, pour l’heure, a été circonscrite. Trois mois plus tard, en janvier 1946, de Gaulle quitte le pouvoir. « Ce départ ne manque pas de grandeur », commentera Maurice Thorez.
L’Histoire interdite, le nouveau hors-série de Valeurs actuelles
« Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements », écrivait Balzac. C’est à cette histoire de France secrète, rendue taboue par la bien-pensance, qu’est consacré le nouveau hors-série de Valeurs actuelles, présenté par Jean Sévillia, l’auteur de Historiquement incorrect (Fayard).
Pétain mentor de De Gaulle, les guillotinés de Mitterrand en Algérie, Voltaire raciste, les tanneries de peau humaine sous la Révolution, les attentats du FLN à Paris, la face cachées des “Pères de l’Europe”, le vrai visage des meneurs de Mai 68, mais aussi les portraits-vérités réhabilitant Charles Martel, Colbert et Napoléon III, ou encore le bilan positif de la France dans ses colonies détaillé par Bernard Lugan… 132 pages de révélations, illustrées de nombreux documents inédits allant à rebours de l’idéologie woke, et de ce que l’on apprend, aujourd’hui, à nos enfants. A lire absolument.
L’histoire interdite, hors-série de Valeurs actuelles n°34, 132 pages, 10,90 euros. Disponible en kiosque et sur : boutique.valeursactuelles.com
Известия (RUS)
Врач рассказал историю запрета мочить манту
Компетентные врачи знают, что мочить пробу Манту можно. Этого нельзя было делать раньше, когда использовалась другая технология. Об этом педиатр-инфекционист, вакцинолог Евгений Тимаков рассказал в четверг, 23 марта.
По словам врача, информация о том, что пробу Манту нельзя мочить является пережитком Советского Союза.
«Манту нельзя было мочить, когда она делалась накожно, уже десятки лет Манту делается внутрикожно. Ее нельзя расчесывать, нельзя тереть, разогревать, распаривать, а если попадает вода, ничего страшного нет, просто промакивается сверху и все. Если кто-то некомпетентен, это не означает, что так нельзя было делать», — сказал Тимаков в комментарии Lenta.Ru.
Палочки в колеса: по России распространяется неуязвимый туберкулез
Почему эта ветвь заболевания не поддается лечению большинством антибиотиков
Накануне главный детский фтизиатр России Валентина Аксенова рассказала, что пробу Манту желательно не мочить, но это не запрещено.
По словам специалиста, подобный запрет действовал раньше и тому было несколько причин. Например, в советские времена не было таких дезинфицирующих средств и салфеток, как сейчас. Теперь же делают пробу и накладывают похожую на пластырь специальную салфетку, которая «дышит».
Дети могли занести инфекцию, и медики перестраховывались, сообщается на сайте kp.ru.
Opex 360
Pour gagner du temps, les États-Unis vont livrer une ancienne version du char Abrams à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 22 mars 2023
Après plus d’un an de guerre, les chars mis en oeuvre par l’armée ukrainienne, de conception soviétique, sont « rincés ». Récemment, un chef de peloton a récemment confié au journal Kyiv Independant qu’il était de plus en plus difficile de faire fonctionner les T-64 restants de son unité, faute de moyens pour les réparer.
« Nous avons des situations où 3 à 5 chars sortent pour contrer une offensive et 2 à 3 d’entre eux ne tirent pas », a ainsi déclaré cet officier. « Aujourd’hui, ça pourrait bien marcher, ça démarre, tout va bien. Et demain ça s’éteint et on ne peut pas tirer », a-t-il ajouté. Un autre militaire ukrainien a dit la même chose à franceinfos. « Ce sont des engins [les T-64] des années 1970. Ils tombent souvent en rade », a-t-il dit, ajoutant qu’il « n’aurait pas assez de quatre heures pour faire la liste de toutes les pannes possibles ».
Le retour des beaux jours étant propice à de nouvelles offensives d’ampleur, il est donc urgent pour l’armée ukrainienne de se mettre en ligne de nouveaux chars. D’où la demande de Kiev auprès de ses partenaires occidentaux pour en obtenir.
Si la France a décidé de livrer des chars légers AMX-10RC, le Royaume-Uni livrera 14 Challenger 2, prélevés dans l’inventaire de la British Army. Mais l’aide la plus substantielle sera fournie par la « coalition Leopard », qui s’est engagée à envoyer une centaine de Leopard 2 en Ukraine [plus de 150 chars, selon Lloyd Austin, le chef du Pentagone]. Et ceux-ci sont en train de se déployer progressivement.
Quant aux États-Unis, et alors que le chancelier allemand, Olaf Scholz, venait d’autoriser la « réexportation » de Leopard 2 vers l’Ukraine, ils firent la promesse de livrer 31 M1A2 Abrams à l’armée ukrainienne… Mais dans l’immédiat étant donné qu’il fallait produire ces chars, ceux-ci devant être dans une configuration différente de celle utilisée par l’US Army.
Cependant, et afin de répondre plus rapidement aux besoins de l’armée ukrainienne, le Pentagone a finalement changé son fusil d’épaule… Le 21 mars, son porte-parole, le général Pat Ryder, a en effet annoncé que les États-Unis fourniront à l’Ukraine « le modèle M1A1 du char Abrams », dont près de 5000 furent livrés à l’US Army entre 1985 et 1992. « Cela « nous permettra d’accélérer considérablement les calendriers de livraisons et de fournir cette capacité importante à l’Ukraine d’ici à l’automne de cette année », a-t-il précisé.
Cela étant, celui-ci n’a rien dit au sujet des capacités dont disposeront ces chars, si ce n’est qu’elles seront « similaires » à celles du M1A2.
L’un des enjeux porte sur la chaîne logistique à mettre en place pour permettre à l’armée ukrainienne d’utiliser les chars américains, ceux-ci étant très gourmand en pétrole, avec leur turbine Honeywell AGT1500 de 1500 ch, laquelle « tourne » au carburant aéronautique, voire avec du gazole. Un autre concerne la formation des équipages et des techniciens ukrainiens, celle-ci prenant du temps.
Quoi qu’il en soit, le vrai défi pour l’armée ukrainienne sera de faire cohabiter des modèles différents de chars [Leopard 1, Leopard 2, M1A1 Abrams, Challenger 2, sans oublier les T-72 et autres T-64].
« Nous serons obligés pour chaque type d’engin d’organiser une gestion spécifique des pièces détachées, avec des stocks, des munitions et du personnel formés pour les réparer et les utiliser. […] Les Abrams sont différents des Leopard et si dans une brigade, il y a trop de variété, ça peut être tellement compliqué que l’on pourrait perdre en efficacité », a ainsi prévenu Orest Firmaniuk, officier de presse de la 1ère brigade blindée ukrainienne.
France24 - World
Will Macron 'Macronsplain' his way out of pension reform anger?
Issued on: 22/03/2023 - 09:48Modified: 22/03/2023 - 10:17
Dheepthika LAURENT
IN THE PRESS – Wednesday, March 22: The French papers look ahead to Emmanuel Macron's live TV interview amid ongoing nationwide anger over pension reforms. In the UK, former PM Boris Johnson is to defend his actions over the Partygate scandal in front of a parliamentary committee that could decide his political future. Also, Japan's baseball team defeats the US to win the World Baseball Classic championship. Finally, Robbie Williams delights by inviting two fans with terrible seats at his Paris concert up on stage!
President Macron hopes to heal divisions after bruising pensions fight
FRANCE IN TURMOIL
Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?
Macron defiant as anger simmers over French pension reform
Opex 360
L’Australie va passer une grosse commande de missiles de croisière américains Tomahawk
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].
Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.
Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].
Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.
À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.
Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».
À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]
« Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.
L’Australie va passer une grosse commande de missiles de croisière américains Tomahawk
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].
Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.
Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].
Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.
À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.
Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».
À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]
« Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, lors de la présentation de la mise à jour de son Livre blanc sur la défense publié seulement quatre ans plus tôt, l’Australie avait annoncé une hausse de ses dépenses militaires de 40% et souligné la nécessité de doter ses forces armées de capacités de « dissuasion plus fortes » afin de « maintenant à distance » de ses infrastructures critiques d’éventuels adversaires [et en particulier la Chine…].
Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.
Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].
Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.
À noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.
Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».
À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]
« Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.
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Et, à l’époque, il était question pour Canberra d’acquérir au moins 200 missiles de croisière antinavire AGM-158C LRASM [Long Range Anti-Ship Missile, d’une portée de 370 km] et d’investir l’équivalent de 5 milliards d’euros dans des programmes d’armes hypersoniques et/ou à la longue portée.
Un an plus tard, à la faveur de l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis], le Premier ministre australien, qui était alors Scott Morrison, évoqua l’achat de missiles de croisière américains BGM-109 Tomahawk [d’une portée supérieure à 1000 km].
Alors que les détails du plan devant permettre à la Royal Australian Navy d’obtenir huit sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] ont été dévoilés cette semaine, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargé des exportations d’équipements militaires américains selon la procédure dite FMS [Foreign Military Sales] vient de publier un avis recommandant au Congrés d’accepter la vente potentielle à l’Australie de 220 missiles Tomahawk [dont 200 au standard Block V et vingt autres au standard Block IV All Up Rounds] pour un montant estimé à 895 millions de dollars, soutien compris.
les détailsÀ noter que le Japon entend suivre la même voie que l’Australie, avec une commande potentielle de 400 missiles Tomahawk auprès de Raytheon.
Quoi qu’il en soit, la DSCA justifie son avis en faisant valoir que « l’emplacement stratégique » de l’Australie « contribue de manière significative à assurer la paix et la stabilité économique dans la région » et qu’il est « vital pour l’intérêt des États-Unis », à l’aider à « développer et à maintenir une capacité d’autodéfense solide ». Et d’ajouter que ces missiles Tomahawk lui permettront de disposer d’une « capacité renforcée de dissuasion contre les menaces régionales » et de « renforcer sa défense intérieure ».
À l’antenne d’ABC Australia, le ministre australien de l’Industrie de la Défense, Pat Conroy, n’a pas tardé à se féliciter de la décision de la DSCA, même si celle-ci ne laissait guère de place au doute. Cependant, il a donné quelques précisions supplémentaires, en expliquant que ces Tomahawk seraient mis en oeuvre par les trois « destroyers » de la classe Hobart que possède la Royal Australian Navy… avant d’être installés à bord des futurs SNA du pacte AUKUS [ce qui arrivera, au mieux, dans une dizaine d’années]
« Nous sommes confrontés à la plus grande incertitude stratégique depuis 1945. Nous sommes confrontés à une course aux armements régionale et un gouvernement responsable comme le nôtre y fait face en investissant dans les meilleures capacités possibles », a par ailleurs justifié M. Conroy. « C’est ainsi que nous promouvons la paix et la stabilité, en mettant des points d’interrogation dans l’esprit de tout adversaire potentiel », a-t-il ajouté… sans citer la Chine.
L'Humanité
Fatiha et Driss Radi, au nom du fils
Un jour avecLes parents d’Omar Radi, condamné à six ans de prison, plaident inlassablement la cause de ce journaliste marocain injustement incacéré. Au Parlement européen, dans la tourmente du Marocgate, une résolution condamnant les violations de la liberté de la presse par le royaume a été adoptée, jeudi, à une large majorité.
Rosa MoussaouiDans l’épreuve, ils n’ont jamais flanché. À ce stade, ils sont même certains d’avoir, d’une certaine façon, « gagné la bataille ». Fatiha et Driss Radi étaient à Paris, dans les frimas du mois de décembre, pour recevoir le prix décerné par Reporters sans frontières, pour son indépendance, à leur fils, le journaliste marocain Omar Radi, 36 ans, incarcéré en 2020, condamné à six ans de prison ferme. En présence du Russe Dmitri Mouratov, rédacteur en chef de Novaïa Gazeta et prix Nobel de la paix 2021, l’ONG distinguait aussi l’Iranienne Narges Mohammadi et les Ukrainiens Mstyslav Chernov et Yevhen Maloletka pour avoir « contribué de manière notable à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse dans le monde ».
mis à l’épreuve d’un cruel isolement
Cible de harcèlement policier et judiciaire depuis 2019, piraté par les services de sécurité de l’État marocain avec le logiciel espion israélien Pegasus, avant d’être lui-même poursuivi pour « espionnage », finalement incarcéré sous une accusation infamante de viol montée de toutes pièces (voir l’enquête coréalisée par l’Humanité et Mediapart, le 21 septembre 2020), Omar Radi représentait l’une des dernières voix critiques au Maroc. La monarchie a employé les grands moyens pour le réduire au silence.
Prenant la parole lors de la cérémonie de remise des prix de RSF, Fatiha Radi, aussi frêle qu’opiniâtre, a choisi de citer une lettre de prison de Martin Luther King : « La liberté n’est jamais donnée volontairement par l’oppresseur, elle doit être exigée par les opprimés, vous devez l’exiger, car elle ne sera pas donnée gratuitement. » Omar, assure-t-elle, « va bien ». Depuis son transfert à la prison de Tiflet 2, à 150 kilomètres de Casablanca, ses conditions de détention se sont un peu améliorées, en dépit de la réputation de sévérité de cette maison d’arrêt. Ses carnets de notes, ses lettres ont été confisqués, mais il peut recevoir deux visites par mois, et téléphoner à ses proches trois fois par semaine. Atteint de la maladie de Crohn, il reçoit son traitement mais reste à la merci d’un régime alimentaire inadapté. Il aimerait reprendre des études, mais ce projet se heurte à d’insurmontables entraves : les universités acceptant son inscription en sont finalement dissuadées les unes après les autres. Il refuse par principe la promenade quotidienne dans la cour à peine plus grande que sa cellule – « une vraie geôle en plein air ».
Un codétenu qui l’a côtoyé dans la prison de Tiflet 2 a récemment raconté que les prisonniers avaient reçu de l’administration pénitentiaire, avant l’arrivée du journaliste, la consigne de lui rendre la vie impossible. L’un d’entre eux, docile, lui a d’abord fait subir des violences. Mais devant la douceur désarmante de ce jeune homme plongé dans ses livres, certains de ses compagnons d’infortune ont finalement renoncé à tout acte de malveillance. Cet esprit libre peine, souvent, à trouver le sommeil derrière les barreaux ; son moral s’use à l’épreuve d’un long et cruel isolement.
guets-apens et violences policières
Chez Driss Radi, certains traits esquissent une ressemblance frappante avec Omar. Cet homme à la parole sûre, au débit pressé, partage avec son fils les mêmes idéaux de justice sociale. « Je suis de gauche, lui est plus radical, libertaire », sourit-il, en évoquant son travail sur la spoliation des terres collectives et les mouvements de contestation sociale que le journaliste a contribué à mettre en lumière : la guerre de l’eau des villageois autour de la mine d’argent d’Imider, le soulèvement de Sidi Ifni, le hirak du Rif. Fatiha Radi se remémore toutes les intimidations, les guets-apens, les violences policières. « Il était pisté depuis très longtemps. Alors qu’il enquêtait sur le trafic de sable à Larache, des individus l’ont menacé de viol, en lui promettant de le tuer et de l’enterrer dans les dunes. Ils se sont finalement contentés de lui extorquer de l’argent pour le laisser repartir », se souvient-elle. « Avant même sa première arrestation pour un tweet critiquant les lourdes peines de prison infligées aux révoltés du Rif, il a été attaqué dans une ruelle de notre quartier alors qu’il rentrait en voiture. Une pluie de briques a fait voler les vitres en éclats. Il a échappé de peu à une blessure à la tête. La plainte qu’il a déposée ensuite n’a jamais été enregistrée, on n’en retrouve plus la trace », rapporte encore Driss Radi.
Salir, calomnier, bâillonner...
Ces deux enseignants décrivent, à propos du Maroc d’aujourd’hui, une atmosphère lourde, un climat social éruptif. « Il faut une solution, sinon ça va exploser, résume Driss Radi. Un pays ne peut pas être dirigé indéfiniment par la police politique. » Dans le royaume, la justice, ravalée au rang d’instrument de répression, n’est plus seulement instrumentalisée contre les opposants. Au moindre pas de côté, elle peut broyer dans ses engrenages jusqu’aux serviteurs les plus zélés. À la fin du mois de novembre, c’est Mohammed Ziane, bâtonnier de Rabat et ministre des Droits de l’homme entre 1995 et 1996, qui a été jeté en prison au terme d’un procès expéditif. Trois ans de prison ferme pour « injure contre un corps constitué », « diffamation », « adultère » ou encore « harcèlement sexuel ». Quelque temps auparavant, cet avocat de 80 ans avait été traîné dans la boue par la presse de diffamation, avec la diffusion d’images privées vraisemblablement truquées.
Salir, calomnier, bâillonner… la mécanique est implacable. « Notre fils n’a pas bénéficié d’un procès équitable, soupire Fatiha Radi. Nous demandons simplement que ses droits soient respectés. » Et que se retire enfin l’ombre de l’arbitraire.
MarocMarocgateOmar Radi Valeurs Actuelles
Quand le FLN importait la Guerre d’Algérie à Paris
Pétrifié. Il a beau, au cours de sa carrière, avoir été confronté aux faits divers les plus barbares, jamais l’ex-commissaire Roger Le Taillanter, policier de légende, n’oubliera cette nuit-là. Nous sommes à Drancy, à côté de Paris, en 1961. Il est 22 h 30. « Je suis resté un instant pétrifié sur le seuil du café algérien devant un spectacle hallucinant, raconte-t-il dans Le Grand, ma vie de flic (Plon, 1999) . Sept corps inertes gisent sur le dallage ou sur les banquettes. Certains des hommes ont encore dans leurs mains crispées des cartes à jouer. Tous sont criblés de balles à hauteur de la poitrine et de la tête. Le cafetier, lui, a été abattu derrière son comptoir. Le sol est inondé de sang dans lequel je marche sans m’en rendre compte, car il a coulé jusqu’à la porte et même traversé le trottoir jusqu’au caniveau. » Un épisode, un de plus, des terribles affrontements entre factions rivales d’indépendantistes algériens qui vont terroriser la capitale et sa région de 1954 à la fin 1962 : plusieurs milliers de morts au total, dont 902 pour la seule année 1958…
À l’origine, donc, de cette vague d’attentats et d’exactions, la plus importante de l’histoire de France, la lutte fratricide “importée” en métropole que se livrent le FLN et le MNA (Mouvement nationaliste algérien), en guerre ouverte depuis 1953. En conflit pour le leadership sur la rébellion, les deux partis s’affrontent aussi pour faire main basse sur le “nerf de la guerre” : le magot des “cotisations”, en réalité un gigantesque racket, imposées à ceux des 300 000 Nord-Africains vivant en métropole (dont la moitié en région parisienne) qui gagnent de l’argent. Sanctions infligées aux récalcitrants : ablation du nez ou d’une oreille, égorgement, strangulation ou noyade en cas de récidive… Auteur de La Guerre d’Algérie en France, 1954-1962 (Presses de la Cité, 1994), Raymond Muelle estime « les sommes collectées entre janvier 1955 et mars 1962 à 400 millions de francs » !
Attaques de commissariats, bombe à l’Assemblée
Mois après mois, une lutte à mort pour ce pactole s’engage en métropole entre le FLN et le MNA. Meurtres et exactions s’enchaînent. Partout en France, écrit l’historien, « les cadavres sont parfois enfermés dans des sacs, ou flottant au fil de l’eau, testicules en moins, gorge ouverte. Parfois le nez et les oreilles sont coupés, les yeux crevés ou bien, faute de temps, la tête a été écrasée à coups de barre de fer ou de pavé ». Fin 1957, le FLN, plus féroce, prend le dessus sur le MNA. Sa stratégie de la terreur s’intensifie. En plus de la population d’origine algérienne, les policiers français deviennent des cibles. Pour le seul premier trimestre 1961, 11 d’entre eux sont tués, 38 grièvement blessés. Une prime par nuit passée dans les “secteurs dangereux” est instaurée. Le service Action du Sdece (l’ancêtre de la DGSE) est mobilisé. La France est en état de siège. Un couvre-feu pour les musulmans est instauré à Paris.
Mais rien n’y fait. Afin de frapper l’opinion, le FLN ultradominant multiplie les attentats : attaques de commissariats parisiens, bombes à l’Assemblée, mais aussi à la préfecture de Melun, à celle de Saint-Étienne… En juillet 1958, tous les jours ou presque, la presse titre sur le « terrorisme nord-africain ». Un mois plus tard, et en quelques jours, une centaine de déflagrations et de mitraillages secouent la France : dépôts de carburant incendiés, locaux officiels plastiqués, voies ferrées sabotées, policiers criblés de balles, bombe découverte à la tour Eiffel… Jusqu’au bout, « la guerre devient furieuse, écrit Muelle. De véritables combats, des scènes de western se déroulent en plein Paris : grenadages, assauts contre les cantonnements, poursuites dans le métro »…
Tous les terroristes arrêtés, ou presque, n’en seront pas moins libérés après les accords d’Évian…
L’Histoire interdite, le nouveau hors-série de Valeurs actuelles
« Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des évènements », écrivait Balzac. C’est à cette histoire de France secrète, rendue taboue par la bien-pensance, qu’est consacré le nouveau hors-série de Valeurs actuelles, présenté par Jean Sévillia, l’auteur de Historiquement incorrect (Fayard).
Pétain mentor de De Gaulle, les guillotinés de Mitterrand en Algérie, Voltaire raciste, les tanneries de peau humaine sous la Révolution, les attentats du FLN à Paris, la face cachées des “Pères de l’Europe”, le vrai visage des meneurs de Mai 68, mais aussi les portraits-vérités réhabilitant Charles Martel, Colbert et Napoléon III, ou encore le bilan positif de la France dans ses colonies détaillé par Bernard Lugan… 132 pages de révélations, illustrées de nombreux documents inédits allant à rebours de l’idéologie woke, et de ce que l’on apprend, aujourd’hui, à nos enfants. A lire absolument.
L’histoire interdite, hors-série de Valeurs actuelles n°34, 132 pages, 10,90 euros. Disponible en kiosque et sur : boutique.valeursactuelles.com
Известия (RUS)
Главный оппонент Трампа назвал участие США в конфликте на Украине ошибкой
США допустят ошибку, если будут вовлечены в конфликт на Украине. Об этом 22 марта заявил губернатор Флориды Рон Десантис.
«Реальность такова, что вмешательство Америки с точки зрения увеличения количества вооружений и, конечно же, Сухопутных войск, я думаю, было бы ошибкой», — приводит его слова газета New York Post.
В своих предыдущих комментариях телеканалу Fox News политик заявлял, что конфликт на Украине не отвечает американским национальным интересам, а Вашингтону следует добиваться мира между Киевом и Москвой. Теперь он отметил, что не считает происходящее «территориальным спором», как утверждал ранее.
Десантис является одним из претендентов на участие в выборах президента США от Республиканской партии. Экс-глава государства Дональд Трамп 13 марта назвал его своим главным конкурентом.
Не в слона корм: как поддержка Киева расколола республиканцев
И какую роль украинский кризис сыграет на праймериз
Ранее, 4 марта, Трамп заявил, что в случае своего переизбрания на пост президента США для него «не составит труда» урегулировать конфликт на Украине в течение одного дня.
В конце января Трамп также отмечал, что человечество оказалось на грани третьей мировой войны и завел его туда американский президент Джо Байден. Он уверен, что, будь он переизбран в 2020 году, конфликта на Украине не было бы.
Официальный представитель Кремля Дмитрий Песков тогда сказал, что Байден не хочет урегулирования конфликта, а, наоборот, выбирает путь дальнейшего накачивания Украины оружием.
Страны Запада усилили военную и финансовую поддержку Киева на фоне спецоперации России по защите Донбасса, решение о которой принято на фоне обострения в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных.
L'Humanité
Sous les ors du Sénat, les amitiés marocaines de Christian Cambon
EnquêteÀ la tête du groupe d’amitié France-Maroc, le sénateur « Les Républicains » du Val-de-Marne s’aligne systématiquement sur les positions de Rabat. Quitte à dénoncer une résolution européenne contre les violations de la liberté de la presse. Enquête.
Rosa MoussaouiLe 13 février, le groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc, présidé par le sénateur « Les Républicains » du Val-de-Marne Christian Cambon, adressait à la presse un bien étrange communiqué. Ce groupe y affirme avoir « pris connaissance avec étonnement du vote par le Parlement européen d’une résolution condamnant la détérioration de la liberté de la presse au Maroc » et « s’inquiète de l’impact sur la relation franco-marocaine » pouvant résulter de l’initiative prise par les eurodéputés en plein Marocgate, ce scandale de corruption qui impliquerait à Bruxelles les services de renseignements de la monarchie marocaine.
Marocgate. À Bruxelles, les amis français du roi du Maroc« Alors que le président de la République, le gouvernement et notre ambassadeur de France au Maroc s’efforcent de donner un nouvel élan à la relation franco-marocaine, certains eurodéputés français pourtant proches de la majorité présidentielle préfèrent joindre leurs voix aux adversaires habituels du Maroc, s’indignent les auteurs de ce communiqué. Prompts à donner des leçons, ils semblent apprécier la situation des droits de l’homme et de la presse au Maghreb avec beaucoup de parti pris, loin des réalités. »
Est-ce qu’il y a un député européen qui peut citer un pays où la liberté de la presse est réellement respectée ? En France, les journalistes sont soumis à toutes les pressions possibles et imaginaires. En Tunisie et en Algérie n’en parlons pas » Christian Cambon
Le groupe d’amitié France-Maroc du Sénat, promettent enfin ses membres, « continuera à œuvrer pour le renforcement des relations avec le Maroc qui, dans tous les domaines, reste notre plus fidèle partenaire et allié (…) dans cette région du monde ». Quelques jours plus tard, dans un entretien accordé à Maroc Hebdo, Christian Cambon s’en remettait aux propos de l’ambassadeur de France à Rabat – « La résolution du Parlement européen n’engage aucunement la France », avait assené Christophe Lecourtier dans une interview montée à la une de l’hebdomadaire marocain francophone Tel Quel.
Surtout, le sénateur reprochait vivement aux eurodéputés du groupe Renew, auxquels appartiennent les élus français affiliés à Renaissance, d’avoir voté cette résolution, les accusant de « mêler le président de la République française à cette histoire ».
« Est-ce qu’il y a un député européen qui peut citer un pays où la liberté de la presse est réellement respectée ? En France, les journalistes sont soumis à toutes les pressions possibles et imaginaires. En Tunisie et en Algérie n’en parlons pas », argumentait Christian Cambon dans cet entretien, en soupçonnant les eurodéputés ayant voté cette résolution de faire « une fixation sur le Maroc ».
Comme une atmosphère de Mamounia à Paris
Des parlementaires français s’élevant contre une prise de position européenne sur les violations des droits humains et de la liberté de la presse dans un pays tiers (la première, s’agissant du Maroc, depuis plus de vingt ans) : la démarche est pour le moins singulière. Elle est peu surprenante, si l’on connaît les liens étroits que le royaume chérifien entretient avec le sénateur Cambon, par ailleurs président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, et premier vice-président de la délégation parlementaire au renseignement.
En témoigne une scène qui se jouait sous les ors du Sénat, le 12 novembre 2019. Tout sourires, Christian Cambon, dans son costume d’indéboulonnable président du groupe d’amitié France-Maroc, remettait ce jour-là la médaille d’or du Sénat à Rachid Agouray, le chef cuisinier de la Mamounia, célèbre palace de Marrakech où, longtemps, la monarchie marocaine a réservé à ses hôtes de marque un accueil fastueux.
Tout un aréopage d’officiels, marocains et français, était convié pour cette cérémonie ; pour l’occasion, un grand portrait du roi Mohammed VI avait été disposé sur un chevalet voisinant le pupitre. L’allocution de Christian Cambon, tissée de considérations laudatrices sur la cuisine marocaine et les relations économiques et diplomatiques entre Paris et Rabat, donnait le coup d’envoi d’une « semaine de la gastronomie marocaine » au Palais du Luxembourg. Comme une atmosphère de Mamounia à Paris : folklore, bombance, déjeuners avec des ministres marocains, cérémonies du thé, décorations artisanales.
Quelques mois plus tôt, une autre remise de médaille avait soulevé l’indignation. Le même Christian Cambon avait décoré le Marocain Mahmoud Archane, un tortionnaire des années de plomb devenu sénateur au Maroc.
Dans une lettre ouverte au président du Sénat, Gérard Larcher, d’anciens prisonniers politiques marocains, appuyés par des associations de défense des droits humains et par le PCF, s’élevaient contre cette remise de la médaille d’or du Sénat « à l’un des grands chefs tortionnaires du régime marocain qui a sévi, en tant que commissaire de police, durant presque trois décennies sous le règne de Hassan II ». Trois décennies de chasse aux opposants, de tortures, de bagnes dans le désert, de disparitions forcées.
Un ancien tortionnaire honoré
Réponse de Christian Cambon, interrogé, à l’époque, par nos confrères du Parisien : « Mais c’est une médaille commémorative qui coûte 23 euros et non une médaille d’or ou une décoration ! (…) Je l’ai remise (…) à ce dénommé monsieur Archane qui est sénateur du Maroc depuis plus de quinze ans. »
Rien dans le passé de cet élu marocain ne semblait devoir ébranler le sénateur français : « De quel droit on se permet de juger ? Si monsieur Archane a des problèmes avec l’histoire de son pays, que ce soit son pays qui les règle. Dans le cadre du groupe d’amitié France-Maroc dont il est vice-président, il fait un travail extraordinaire. » Conclusion : « Le Maroc a connu des heures sombres, comme la France. Ce qui m’intéresse aujourd’hui est plutôt d’aider ce pays à progresser sur la voie de la démocratie et du respect des libertés. » En honorant un ancien tortionnaire, donc.
Quand éclate le scandale d'espionnage Pegasus, sur le site Le360, la voix du Palais, Christian Cambon n'hésite pas à manifester la « solidarité » sans faille du groupe d’amitié France-Maroc, alors que le royaume fait, assure-t-il, « l’objet manifestement de campagnes de presse et de dénigrement »
Le régime marocain sait pouvoir compter sur Christian Cambon en toutes circonstances. À l’été 2021, alors qu’éclate le scandale d’espionnage Pegasus, du nom de ce logiciel espion israélien utilisé comme une cyberarme contre des défenseurs des droits humains, des journalistes, des responsables politiques, Christian Cambon affirme à la chaîne Public Sénat : « Si ces faits sont avérés, ils sont d’une extrême gravité. »
Maroc. Omar Radi, une vie brisée par Pegasus et le PalaisDans ses propos rapportés, le même jour, par le site Le360, voix du Palais, il tient un tout autre langage. Il n’hésite pas, alors, à manifester la « solidarité » sans faille du groupe d’amitié France-Maroc, alors que le royaume fait, assure-t-il, « l’objet manifestement de campagnes de presse et de dénigrement », relevant selon lui de « montages », de manœuvres « agitées par une main qui, comme d’habitude et depuis longtemps, rassemble les adversaires du Maroc » pour « ternir l’image du Maroc », car « la réussite du royaume crée des jalousies ». « Par chance, le Maroc a des amis », conclut-il.
Comme « ami » et par ses fonctions, Christian Cambon effectue de fréquentes visites au Maroc. Il ne refuse jamais une escale à Dakhla, à Laayoune, dans les territoires occupés du Sahara occidental, qu’il appelle, au diapason de la propagande de Rabat, « provinces du Sud ».
« Les provocations et les gesticulations du Polisario (le mouvement de libération revendiquant l’indépendance du Sahara occidental – NDLR) ne changeront rien au statut des provinces du Sud marocain, affirmait-il en 2018 dans la presse marocaine. Il faut persévérer dans les plans de développement structurants au Sahara. »
« Notre allié le plus sûr au Maghreb »
Dans les débats de la commission des Affaires étrangères du Sénat, nous confie un parlementaire de gauche, Christian Cambon s’aligne au cordeau sur l’Élysée et le Quai d’Orsay, prend soin de ne jamais discuter les positions diplomatiques de Paris dans ce dossier. Au Maroc, en revanche, il se fait fervent défenseur du « plan d’autonomie » que le Palais oppose au référendum d’autodétermination prévu par les résolutions onusiennes dans l’ex-colonie espagnole occupée par Rabat depuis 1975.
Au printemps 2022, quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle en France, il espérait ainsi, dans la presse marocaine, trouver dans le futur président « un ami du Maroc », artisan d’une relation « sans nuage » entre les deux pays, alignée sur « ce magnifique plan d’autonomie que Sa Majesté a proposé ».
Cinq ans auparavant, Christian Cambon participait en coulisses au torpillage, dans la 9e circonscription des Français de l’étranger, de la candidature de la sénatrice (Modem) Leïla Aïchi, d’abord investie par le camp macroniste, avant d’être écartée sous la pression de Rabat, en campagne pour l’ex-socialiste passé à En marche, M’jid El Guerrab. Leïla Aïchi, qui s’était finalement maintenue sans étiquette, avait eu l’outrecuidance de regretter « l’alignement systématique de la France sur la politique marocaine au Sahara occidental, et ce malgré les graves violations des droits de l’homme constatées par les ONG ».
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Dans un SMS adressé à Jean-Paul Delevoye, alors président de la commission d’investiture d’En marche (devenu Renaissance), le président du groupe d’amitié France-Maroc rapportait « les nombreux remous » suscités par la candidature de Leïla Aïchi. « Tout le monde au Maroc connaît son engagement pour la cause du Polisario et ceci provoque bien évidemment de multiples protestations dont je me dois de te faire l’écho, écrivait-il. Nous avons mis de longs mois pour retisser des liens avec notre allié le plus sûr au Maghreb, il serait dommage pour le président Macron de compromettre cette relation essentielle. »
De scandales en scandales, alors que c’est la politique d’influence et d’ingérence du pouvoir marocain qui suscite désormais, pour le moins, des remous, « l’ami » Christian Cambon ne sait plus où donner de la tête. Quand les enquêteurs belges ont mis au jour, au Parlement européen, un réseau de corruption impliquant le Qatar et le Maroc, il se disait, en ne citant que Doha, « surpris » par « l’ampleur » et la « réalité » de ce scandale portant atteinte « à l’ensemble des institutions parlementaires ». « J’ai vu dans la hiérarchie des cadeaux que ça commençait par beaucoup d’argent, plaisantait-il. Moi, j’ai reçu une boîte de dattes. Je ne dois pas être très important dans le dispositif. » Contacté par l’Humanité, Christian Cambon n’a donné suite à aucune de nos sollicitations.
MarocgateMarocSénatmohammed VI France24 - Monde
Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
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Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace , particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest..
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir plus sur les activités de la Banque Africaine de Développement :https://www.afdb.org/fr
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Éthiopie : le Parlement retire le TPLF de la liste des groupes terroristes
Publié le : 22/03/2023 - 22:20
Elom TOBLE
Meriem AMELLAL
Nouvelle étape dans le processus de paix en Éthiopie avec le retrait par le Parlement du Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti des autorités rebelles de cette région du nord éthiopien, de la liste des entités terroristes. Il s'agit d'une avancée majeure dans l’application de l’accord de paix conclu en novembre 2022 qui a permis de mettre fin à deux ans de conflit entre le TPLF et le gouvernement fédéral.
Au Togo, la coalition de la société civile "Veille Economique", composée de douze organisations, a déposé plainte contre X après la publication d'un rapport de la Cour des comptes qui épingle la gestion de l’argent public alloué à la lutte contre le Covid en 2020..
Pour la première fois, Adama Sylla, l'un des doyens de la photographie ouest-africaine, est exposé en France. Ce Sénégalais de 89 ans, méconnu hors de son pays, a documenté pendant près d’un demi-siècle la société de sa ville d’origine, Saint-Louis, située dans le nord du Sénégal. Ses œuvres sont présentées en plein coeur de Paris jusqu’au 22 avril dans les galeries Talmart et La La Lande.
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Le Parlement éthiopien retire le TPLF, parti des rebelles du Tigré, des entités terroristes
Au Sénégal, Macky Sall exige des mesures pour "préserver l'ordre public"
En Éthiopie, Antony Blinken appelle à "enraciner" la paix au Tigré
Valeurs Actuelles
La lettre de M. de Rastignac : Ordre et désordre
J’arrive de Séville, mon cousin, où j’ai dû me rendre quelques jours pour régler une ou deux affaires urgentes. Je viens à peine de poser mes malles et je découvre le désordre qui règne dans la province du Poitou pour une simple réserve d’eau. L’esprit encore plein de la terre rouge, des murs blancs et jaunes, des allées d’orangers du paradis andalou, je retrouve malheureusement un pays où l’autorité se dis-loque de l’école communale jusqu’au sommet de l’État. Cette fois, ce sont des va-nu-pieds déguisés en défenseurs des petits oiseaux qui sèment la terreur. La cohorte vociférante qui a saccagé les rues de Nantes, le cœur de Paris et terrorise nos paysans a décidé d’attaquer la police sans autre but que la violence et l’insurrection. J’ai fait l’effort de lire les manifestes de ces enragés et, sachez-le, ils ne cachent rien de leurs ambitions destructrices. Ce sont des fanatiques qui s’exaltent dans la négation de nos valeurs communes et qui rejettent le passé comme s’il s’agissait du plus violent des poisons.
L’homme aime à dire que la politique n’est pour lui qu’un passage, que son ambition a été comblée quand il est devenu député mais, en vérité, cette ambition est dévorante, insatiable même.
Face à cette horde, croyez-moi, le pouvoir joue gros. Gauvain Desrosiers, notre ministre de toutes les polices, l’a bien compris. Depuis dimanche, il multiplie les mises en garde et assure que l’ordre sera rétabli le plus vite possible. Si Paris s’est vidé pour ces jours de la Toussaint, son ministère est une ruche où tout le monde s’agite pour contenir la tentative d’installation sauvage des fanatiques. M. Desrosiers, sachez-le, est une des personnalités les plus agiles de ce gouvernement. Sa voix discrète, son art de “sous-jouer” le texte, comme le disent les comédiens, ne doit tromper personne. L’homme aime à dire que la politique n’est pour lui qu’un passage, que son ambition a été comblée quand il est devenu député mais, en vérité, cette ambition est dévorante, insatiable même. Elle repose d’abord sur une exceptionnelle ardeur au travail. M. Desrosiers, en effet, peut vous donner rendez-vous à l’heure où les moines se lèvent dans la nuit pour l’office de l’aube. Il dort très peu, voyage beaucoup, ne compte ni son temps ni son énergie. Esprit clairvoyant, il n’aime rien tant qu’analyser la situation en décelant les plus petits interstices dans lesquels il pourrait s’engouffrer. En général, c’est savoureux et féroce. Le problème est qu’à force d’agilité, le ministre de toutes les polices a trop longtemps affirmé tout et son contraire. Le matin, il était l’intraitable héritier de Martial Kropoly, l’après-midi, il fustigeait ceux qui s’en prenaient trop vertement aux mahométans fanatiques. Capable de mentir avec un extraordinaire aplomb comme il le fit au lendemain des émeutes autour d’une partie de jeu de ballon, il a installé avec ceux qui devraient être ses soutiens naturels une forme de distance, comme s’il était encore contraint par tout ce qu’il y a de jacobin autour de M. de Marville.
Pourtant, depuis le mois de juin et son maintien au gouvernement, Gauvain Desrosiers semble déterminé à ne plus céder sur l’ordre et la protection de nos frontières. Il a compris que plus encore que la prospérité, c’est la sécurité qui sera au cœur des prochaines élections. Il veut donc en deux ans faire la preuve de la restauration de l’autorité de l’État. C’est un pari périlleux mais, croyez-moi, il n’y en a pas d’autres à prendre. Les fanatiques du Poitou lui donnent une occasion en or de se montrer inflexible. S’il tient bon, il peut attendrir la défiance du parti des braves gens horripilés par un gouvernement par trop pusillanime. S’il compose, s’il cède à tous les anciens jacobins du gouvernement qui, déjà, lui demandent d’être plus conciliant, il dissipera les dernières illusions, mon cousin. En politique, il est des rendez-vous décisifs et celui-ci en est un…
Valeurs Actuelles
Covid, discutons de tout et surtout des chiffres !
Dans un essai corrosif, Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels, le statisticien Pierre Chaillot déconstruit point par point, chiffres et graphiques à l’appui, le récit officiel cataclysmique qui nous a été conté ces trois dernières années. Mortalité, tests, vaccins, saturation des hôpitaux, essais cliniques… tous les biais statistiques utilisés par les autorités pour jouer opportunément sur les peurs et nous soumettre à l’inacceptable y sont décortiqués.
Valeurs actuelles. Vos ex-collègues de l’Insee décrivent pour l’année 2020 une « mortalité exceptionnelle » (+ 9 %). Comment expliquer que vous n’arriviez pas du tout à cette conclusion alors que vous appartenez à ce même institut d’État ?
Pierre Chaillot. On ne compare jamais des choux et des carottes. Pour calculer un taux de mortalité, il faut prendre en considération plusieurs choses. D’abord, la population augmente et vieillit. En 2020, on bat le record du nombre de décès total. Inexorablement, ce nombre augmentera chaque année pendant au moins vingt ans, le temps que les baby-boomers décèdent. Ensuite, on ne compare jamais une année par rapport à la seule année précédente. Pourquoi ? Parce qu’en démographie, il y a un phénomène que l’on appelle l’effet moisson : certaines années sont marquées par un hiver rude ou une canicule provoquant une augmentation forte des décès. L’année suivante, le nombre de morts diminue. Tout simplement parce que les personnes fragiles et âgées ont déjà été fauchées, comme après la canicule de 2003. On repère des effets moissons environ tous les deux ou trois ans.
C’est la raison pour laquelle comparer la mortalité de 2020 avec seulement celle de 2019 n’a pas de sens. C’est tout simplement tricher. Et ce n’est d’ailleurs pas la méthodologie habituelle de l’Insee… Lorsque l’on fait son métier de statisticien correctement, que l’on standardise les données, on constate que la mortalité de 2020 est identique à celle de 2015, marquée par un hiver rude et son lot de pathologies saturant les hôpitaux.
Comment comprendre alors le décalage entre les images de services hospitaliers saturés, diffusées en boucle sur les chaînes d’information, et les chiffres déconcertants de l’ATIH révélant même une sous-utilisation des services hospitaliers en 2020 ?
Ces chiffres ont été une surprise pour moi ! J’étais persuadé qu’il y avait eu une saturation hospitalière extrêmement forte au moment du premier confinement. En réalité, ce que nous a appris l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH), c’est que l’activité Covid pendant cette période ne représentait que 2 % de l’activité… Pis, il manquait 50 % de patients dans les services par rapport à l’activité habituelle ! Cela s’explique en grande partie par les déprogrammations de soins et d’opérations.
En revanche, il serait faux de dire qu’aucun service n’aurait été saturé. Sitôt la pandémie déclarée, le gouvernement a déclenché le plan Orsan REB, habilitant le 20 février 2020 seulement 38 hôpitaux dits de première ligne sur les 1 500 existant en France, à recevoir des patients estampillés Covid ou à tout le moins en difficulté respiratoire. Fatalement, vous créez un effet entonnoir immédiat ! Il est assez facile d’y envoyer les télés pour faire croire à la saturation de tous les hôpitaux de France.
Vous reconnaissez malgré tout une surmortalité les premières semaines de la pandémie, le Covid aura quand même été une grande faucheuse !
Lorsque vous tombiez malade, les consignes du gouvernement étaient claires : restez chez vous, prenez du Doliprane et si votre état empire, appelez le 15 ! On a empêché les médecins de ville de soigner. Alors les gens sont arrivés dans un état lamentable à l’hôpital. Par ailleurs, dès mai 2020, Santé publique France tire la sonnette d’alarme : il manquait 6 000 patients victimes d’AVC ou de crise cardiaque sur la période du confinement par rapport aux données habituelles. Donc, soit on a affaire à un méchant virus qui guérit les AVC et les crises cardiaques, soit on leur a tant fichu la trouille que les personnes victimes d’accidents cardiaques ont eu peur de se rendre à l’hôpital et sont mortes chez eux…
Le rivotril ne doit pourtant surtout pas être inoculé en cas d’insuffisance respiratoire, sauf à vouloir accélérer la mort
Quant aux Ehpad, ce qui s’y est passé est absolument scandaleux. On a une surmortalité qui démarre pile au moment de la publication du décret du 23 mars 2020, qui sera rebaptisé décret Rivotril, privilégiant le palliatif. Les ventes de Rivotril augmentent même de 227 % en avril 2020. C’est à cette période que l’AP-HP met en place des groupes d’intervention rapide, permettant à des médecins d’injecter du Rivotril à toute personne âgée présentant de graves difficultés respiratoires, sur la base d’un simple coup de fil et sans prévenir les proches. Il suffit de lire la notice du Vidal pour savoir que ce produit ne doit surtout pas être inoculé en cas d’insuffisance respiratoire, sauf à vouloir accélérer la mort… Finalement toutes les décisions prises se résument en un mot : l’abandon.
Une dirigeante de Pfizer a reconnu qu’aucun des essais du laboratoire ne portait sur l’analyse de la transmission. Qu’en est-il des cas graves ? La vaccination empêche-t-elle réellement d’aller à l’hôpital ?
Quand on analyse les essais cliniques de Pfizer, de Moderna, comme les comptages du ministère de la Santé, aucun ne s’attelle à démontrer que le vaccin protégerait des formes graves. Ils cherchent seulement à prouver que le vaccin protégerait d’un test positif. Dans le cadre des essais, plusieurs indices montrent qu’on testait très peu les vaccinés et systématiquement les non-vaccinés. D’ailleurs, dans les deux essais il y a autant de morts de chaque côté, même plutôt plus du côté des vaccinés chez Pfizer.
la seule chose contre laquelle ce vaccin protège est de faire un test
Il y a des tas de biais utilisables pour démontrer l’efficacité d’un vaccin. D’une part, la mise en place d’un passe sanitaire : ainsi, les vaccinés n’ont plus besoin de faire de test pour accéder aux bistrots et les non-vaccinés sont obligés de se tester. Vous avez donc logiquement des positifs qui apparaissent chez les non-vaccinés. En réalité, la seule chose contre laquelle ce vaccin protège est de faire un test. D’autre part, en regardant les chiffres du ministère de la Santé, je me suis aperçu qu’il y avait en plus un problème d’appariement. C’est-à-dire qu’ils ont comparé des données issues de différentes instances. Non seulement, ils n’ont absolument aucune idée du nombre de vaccinés dans la population éligible (selon leurs chiffres, cela varie de 7 à 14 %), mais ils ont fait disparaître la moitié des décès, notamment ceux qui les arrangent, dans une étude censée comptabiliser le nombre de morts estampillés Covid à l’hôpital en juin 2021. J’ai aussitôt refait les calculs et démontré leur “erreur” dans une vidéo devenue virale qui a contraint le gouvernement à un addenda [un ajout d’annexe, NDLR]. Du jamais-vu de mémoire de statisticien !
Selon vos calculs, il n’y a pas eu de surmortalité en 2020 due au Covid. Qu’avez-vous pu constater en 2021, depuis l’apparition des vaccins ?
Il n’y a pas d’hécatombe non plus en 2021, nulle part en Europe. En revanche, en affinant les résultats, on constate des hausses de mortalité suspectes pile au moment des campagnes de vaccination, pour quasi tous les pays et toutes les tranches d’âge. En regardant les données EuroMomo (base européenne de la mortalité), on voit que le nombre de décès des jeunes Européens (tranche d’âge 15-44 ans) est sorti de la moyenne. Ces chiffres sont toujours en ligne, mais il faut savoir les trouver. Le seul constat que l’on peut faire, c’est que les courbes de vaccination et de mortalité se suivent. Mais pour établir un possible lien de causalité, il nous faudrait croiser la date de la vaccination avec celle du décès, données qui existent mais que les autorités refusent de nous livrer malgré nos nombreuses requêtes.
Pourquoi, malgré les nombreux cas d’effets secondaires renseignés par la pharmacovigilance et dont on sait qu’ils sont sous-estimés (à peine 10 % des cas sont remontés), aucun signal de vigilance, de prudence, voire de simple précaution, ne soit lancé ?
L’omerta est totale. Depuis le début, nous constatons des records de remontée de pharmacovigilance partout. Il suffi t de regarder les données de l’ANSM en France, du Vaers aux États-Unis, d’EudraVigilance pour l’Europe… Les autorités savent très bien que l’on n’a jamais eu autant d’effets indésirables déclarés pour aucune autre vaccination ! Et qu’ils sont par ailleurs largement sous-estimés tant le questionnaire est long et fastidieux, et qu’il est souvent difficile pour un médecin d’assumer un possible lien entre son geste et la pathologie qu’elle a déclenchée. Puis, lorsqu’une personne décède, il est quand même rare qu’elle fasse sa propre déclaration en pharmacovigilance ! Pourtant, même la dernière étude Epi-Phare montre une augmentation des problèmes cardiaques chez les jeunes.
Malgré tous ces éléments, il y a une véritable chape de plomb sur ce sujet. Il est interdit de critiquer la vaccination. Comme dans tous les précédents scandales sanitaires touchant les labos, il faudra attendre un certain nombre d’années avant que la vérité n’éclate, défendue par une minorité agissante face à la toute-puissance des labos.
Vous nous faites replonger dans l’enquête parlementaire du Sénat après la gabegie financière contre l’épidémie de grippe H1N1 en 2009. On y retrouve étonnamment les mêmes ingrédients que pour la crise du Covid. Dix ans plus tard, les décisions prises ont été l’exact inverse de celles préconisées par le Sénat…
On y retrouve effectivement les mêmes prêcheurs d’apocalypse, comme l’épidémiologiste Neil Ferguson et ses modèles catastrophistes instillant la peur. Lors du H1N1, Ferguson avait prédit au moins 100 000 morts alors que nous avons péniblement atteint les 300… Cela fait trente ans qu’il annonce n’importe quoi et pourtant, les autorités du monde entier continuent de l’écouter. On retrouve la même mécanique conduisant à taxer de “complotiste” toute personne souhaitant prendre part à un débat contradictoire. Le rapport du Sénat pointe aussi largement du doigt les conflits d’intérêts, notamment ceux liant les laboratoires pharmaceutiques et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont les décisions ont toujours arrangé les labos.
Par exemple, au moment du H1N1, l’OMS a changé la définition d’une pandémie : désormais, il ne faut plus un certain nombre de malades et de morts mais l’observation d’un virus pour qu’une pandémie soit déclarée ! De quoi favoriser in fine la vente de vaccins… À l’issue de l’enquête parlementaire, les scientifiques ont préconisé de ne surtout pas vacciner en population générale lorsque le virus sévissait déjà, et nous avons à nouveau fait tout le contraire.
Pour vous, les cabinets de conseil tels McKinsey sont désormais une des nouvelles pièces maîtresses de « l’escroquerie pandémique ».
Ce n’est pas tout à fait nouveau. Les cabinets de conseil étaient déjà très présents lors de la crise du H1N1. C’est à partir de Nicolas Sarkozy que l’on commence à avoir une prise de pouvoir de l’extérieur, via des sociétés de ce type, prenant peu à peu le pas sur le Parlement. Mais leur usage s’est exacerbé sous Emmanuel Macron comme l’a dévoilé récemment un rapport du Sénat. Toute la crise sanitaire a été pilotée par des cabinets de conseil, laissant largement le Parlement de côté. Sauf qu’ils ont des accointances très fortes avec “Big Pharma” puisque cette industrie fait partie de leurs clients, mais aussi avec les politiques. C’est ahurissant qu’en toute impunité, Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel, a validé la constitutionnalité de lois parfaitement liberticides alors même qu’elles favorisaient le business de son propre fils, Victor, un des directeurs associés de McKinsey ! Combien de politiques pantouflent à l’issue de leur carrière dans ces cabinets en échange de bons procédés ?
S’exprimer sur le Covid en tenant un discours à contre-courant du récit officiel vous étiquette d’emblée complotiste et fait de vous la cible d’une armée de fact-checkers. Qu’êtes-vous venu faire dans cette galère ?
Je n’ai pas fait exprès ! Initialement, j’avais ma chaîne YouTube sur laquelle je “décodais” les chiffres de l’économie. Mais dès janvier 2020, on n’en avait plus que pour le coronavirus tueur, alors je me suis penché sur les chiffres. C’est ainsi que j’ai publié ma première vidéo remettant en perspective les chiffres de mortalité annoncés en Chine et me suis retrouvé au milieu d’une bataille rangée entre des fous furieux qui prédisaient que la population mondiale allait être décimée, et d’autres qui criaient à l’arnaque et alertaient sur les prémisses d’un totalitarisme. Alors j’ai continué à creuser et suis devenu peu à peu la cible des fact-checkers m’accusant de raconter des mensonges avec de vrais chiffres. Faire parler les chiffres est pourtant mon métier : je suis statisticien, formé par l’Insee, en détachement depuis avril 2019. Mes analyses comme mes propos n’engagent en aucun cas l’institut.
Covid 19, ce que révèlent les chiff res offi ciels : mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge, de Pierre Chaillot, L’Artilleur, 480 pages, 22 €.
Valeurs Actuelles
Le match ChatGPT / Valeurs Actuelles : Vaccins contre le Covid : vous avez dit sûrs et efficaces ?
ChatGPT
Depuis l’apparition de la Covid-19, le monde entier a connu une crise sanitaire sans précédent. Les gouvernements, les scientifiques et les chercheurs ont travaillé ensemble pour développer des vaccins sûrs et efficaces afin de protéger la santé publique et réduire la propagation du virus. Les vaccins ont été développés rapidement, mais leur efficacité a été largement documentée et confirmée par des données scientifiques.
Les vaccins contre la Covid-19 ont montré une forte efficacité pour prévenir la maladie et les formes graves de la maladie. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna ont une efficacité de 95 % pour prévenir les infections symptomatiques de Covid-19, tandis que le vaccin AstraZeneca a une efficacité de 76 % contre les infections symptomatiques. De plus, une étude menée au Royaume-Uni a montré que le vaccin Pfizer-BioNTech était efficace à 96 % pour prévenir les hospitalisations liées à la Covid-19.
Les vaccins ont également montré une efficacité contre les variantes du virus qui ont émergé depuis l’apparition de la maladie. Une étude menée en Israël a montré que le vaccin Pfizer-BioNTech était efficace à 94 % pour prévenir les infections liées à la variante Delta, tandis que le vaccin AstraZeneca était efficace à 67 % pour prévenir les infections liées à cette même variante.
Les avantages des vaccins l’emportent sur les risques potentiels
Les vaccins ont été soumis à des essais cliniques rigoureux avant leur approbation par les autorités réglementaires dans le monde entier. Ces essais ont suivi des protocoles stricts pour évaluer l’efficacité et la sécurité des vaccins. Par exemple, le vaccin Pfizer-BioNTech a été testé sur plus de 43 000 personnes lors de son essai clinique de phase III, tandis que le vaccin Moderna a été testé sur plus de 30 000 personnes.
Les autorités sanitaires dans le monde entier recommandent fortement la vaccination pour aider à protéger la santé publique et à réduire la propagation du virus. Selon les données de l’OMS, plus de 11 milliards de doses de vaccins ont été administrées dans le monde entier à ce jour.
Il est important de noter que tous les vaccins ont des effets secondaires possibles, mais ces effets sont généralement mineurs et temporaires, tels que des douleurs au site d’injection, de la fièvre, de la fatigue ou des maux de tête. Les avantages des vaccins contre la Covid-19 l’emportent largement sur les risques potentiels.
Il est également important de souligner que la vaccination est un moyen crucial pour protéger les personnes vulnérables et les populations à risque. Les données montrent que les personnes non vaccinées sont plus susceptibles de contracter la maladie et de nécessiter une hospitalisation, ce qui peut mettre une pression considérable sur les systèmes de santé.
En fin de compte, les vaccins contre la Covid-19 sont un outil essentiel pour lutter contre la pandémie et leur efficacité est documentée scientifiquement
Valeurs Actuelles
« La technologie à ARNm n’a jamais délivré le moindre produit jusqu’à ce jour : ni un vaccin ni aucun autre médicament. […] J’ai été surpris quand ils [les scientifiques, NDLR] m’ont suggéré que c’était la façon de poursuivre », a confessé Albert Bourla, le patron de Pfizer, dans les colonnes du Washington Post, le 10 mars 2022. Et pour cause, au regard de l’avancée de la recherche sur cette technologie avant l’apparition du Covid, on comprend sa surprise : cela faisait plus de vingt ans que les chercheurs tentaient de mettre au point des vaccins à ARNm pour traiter des pathologies allant du cancer au VIH en passant par Zika, la grippe aviaire ou la rage. Tous les essais cliniques se sont soldés par des échecs et aucun d’entre eux n’a dépassé la phase II. Pourtant, dans le cas de la Covid, seulement neuf mois auront suffi aux laboratoires pour concevoir ces vaccins à ARNm et obtenir dans la foulée, en moins de trois mois, une autorisation de mise sur le marché conditionnelle. Une validation obtenue en accéléré, avant même que les essais cliniques n’aient été achevés : d’après le site ClinicalTrials.gov, qui recense l’ensemble des essais cliniques enregistrés, Pfizer n’achèvera la phase trois de ses essais qu’en février 2024.
Soixante-dix mille décès recensés par la base de pharmacovigilance de l’OMS
Alors que l’humanité se presse pour recevoir l’antidote, la pharmacovigilance de tous les pays remonte un nombre d’événements indésirables et de décès suspectés d’être en lien avec ces vaccins plus qu’alarmant : plus de 11 millions d’effets indésirables et plus de 70 000 décès recensés par VigiAccess, la base de pharmacovigilance de l’OMS.
Au-delà de la “sûreté” de cette technologie assénée par les autorités tout au long de la campagne vaccinale, ces injections sont-elles efficaces ? Au micro d’Apolline de Malherbe, en juillet 2021, Olivier Véran l’assure : « En vous vaccinant, vous réduisez par douze le risque de contamination des autres. » Pourtant, comme le reconnaîtra, en octobre dernier, une dirigeante de Pfizer, devant le Parlement européen, aucun des essais du laboratoire n’a étudié son efficacité sur la transmission. Une bombe lâchée à Bruxelles portant un coup de grâce au mythe seriné du “tous vaccinés, tous protégés”.
« Ces vaccins ne protègent pas totalement contre la transmission, c’est un concept différent du vaccin que vous connaissez […] Est-ce qu’il y a des effets secondaires des vaccins ? Laréponse est oui ! […] Est-ce qu’on a une vision de long terme des vaccins ARN ? Non ! » , résume, en une phrase, nos doutes à leur endroit Jean-François Delfraissy, l’ancien président du Conseil scientifique, devant le Sénat, en juillet 2021.
Patricia de Sagazan
L'Humanité
La hausse des taux, une menace pour le secteur bancaire
ActuLes banques centrales luttent contre l’inflation. Ce faisant, elles limitent l’activité et fragilisent le bilan des banques. Trois établissements américains ont fait faillite. Le sauvetage de Crédit Suisse n’a pas vraiment rassuré.
Gaël De SantisIl n’y a qu’un pas de la roche Tarpéienne au Capitole. Le 16 février, les équipes de la Silicon Valley Bank (SVB) exultent : pour la cinquième année consécutive, l’établissement est inscrit dans la liste des meilleures banques du monde établie par le magazine « Forbes ». Patatras, le 9 mars, la SVB, spécialisée dans le financement des start-up du high-tech, fait faillite.
UBS-Credit suisse : ce monstre scandaleux qui est néIl faut dire que le volume des comptes en banque de ses clients, des start-up qui n’arrivent plus à obtenir les spectaculaires levées de fonds d’antan, s’est réduit du fait de la crise, de l’inflation et de la hausse des taux. Cette faillite intervient alors que deux autres banques sont, elles aussi, en banqueroute : Silvergate et Signature.
Cette crise dans le secteur bancaire états-unien fait craindre une contagion à tout le secteur financier, comme en 2008, quand la chute de Lehman Brothers avait entraîné des faillites en cascade. Dans la foulée, la valeur des actions de First Republic, Western Alliance et PacWest, autres banques du secteur, s’est effondrée en Bourse le 10 mars.
Les banques paient le prix de l’argent facileCette fois-ci, contrairement à 2008, le pouvoir a cherché à donner des assurances, avec des annonces : les comptes seront garantis au-delà des 250 000 dollars (232 000 euros) réglementaires, sur fonds publics. Cela est censé éviter un bank run, des retraits massifs sur les comptes de la part des clients. En outre, un Bank Term Funding Program doté de 25 milliards de dollars (23 milliards d’euros) est instauré pour aider le reste du secteur bancaire. Joe Biden promet que ce ne seront pas les contribuables, mais les banques qui paieront, par le truchement des commissions qu’elles paient à l’autorité de régulation, la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC).
L’INFLATION RÉSISTE AU RELÈVEMENT DES TAUX, ET LES TAUX BAS NOURRISSENT LA BULLE. QUE FAIRE ?
Ce côté-ci de l’Atlantique n’est pas épargné. En témoigne la chute des cours depuis le 9 mars. Depuis, Credit Suisse s’est retrouvé au bord de la faillite. Il n’a pas sombré grâce à un prêt providentiel de 50 milliards de francs suisses (50 milliards d’euros) de la Banque nationale suisse. Pour achever sa sauvegarde, son rachat en urgence par son concurrent, UBS, pour 3 milliards d’euros, a été annoncé le 19 mars.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Les banques font les frais de la politique de lutte contre l’inflation de la Réserve fédérale américaine (Fed), mais aussi de la Banque centrale européenne (BCE). Pour endiguer la hausse des prix, celles-ci ont fait le choix de la hausse des taux d’intérêt. Aux États-Unis, le taux directeur est de 4,75 %, contre 0,25 % en mars 2022. En Europe, il vient de passer malgré la crise bancaire de 0 en début d’année à 3,5 % le 16 mars.
Casse-tête et contagion
Pourquoi la hausse des taux fragilise-t-elle les banques ? Les taux directeurs influencent les taux d’intérêt des obligations, c’est-à-dire les titres de créance (morceaux de dette) émis par les États et les entreprises pour se financer. Or, quand le taux d’intérêt d’une obligation augmente, son prix baisse : en cas de hausse des taux, les détenteurs d’un titre A qui verse un intérêt annuel de 1 % vont s’en défausser pour acheter un titre B à 2 %. Le prix de marché du titre A va donc diminuer. Or, pour garantir leurs activités, les banques mettent en réserve des actifs jugés sûrs, des obligations. Ces dernières sont inscrites au bilan à leur valeur de marché : une hausse des taux, et ce sont les avoirs des banques qui diminuent. À cela s’ajoute en temps de crise boursière une dévalorisation des autres titres (action...)
En réalité, la hausse des taux n’est pas la seule manière de contenir l’augmentation des prix. D’autant plus qu’en 2022 et 2023 cette dernière n’est pas le fruit d’une politique monétaire accommodante, mais de la hausse des prix de l’énergie et de la désorganisation des chaînes de valeur suite à l’arrêt de l’économie mondiale avec le Covid. La hausse des taux n’a en rien empêché l’inflation de s’établir à 9,2 % en 2022 dans l’UE. Les bas taux pratiqués ces dernières années ont surtout nourri la bulle financière, sans venir investir l’économie productive, la transition écologique, les services publics et les besoins de formation.
Revenir à une politique d’argent facile pour les marchés revient à organiser la prochaine crise. Certains économistes, notamment les hétérodoxes, suggèrent de pénaliser par des taux d’intérêt élevés le refinancement des activités sur les marchés financiers, pour privilégier les investissements réellement utiles à la société et à la préservation de la nature.
Quelques chiffres
- 30 banques sont si grandes qu’elles ont une « importance systémique mondiale », selon le Conseil de stabilité financière.
- 8 500 C’est le nombre de personnes qui vont perdre leur emploi chez SVB.
- 6,3% C’est la hausse des prix à la consommation entre février 2022 et février 2023.
- 465 milliards C’est en dollars la perte de capitalisation en Bourse du secteur financier depuis la banqueroute de SVB.
Un nouveau clou au cercueil des cryptomonnaiesLes cryptomonnaies dans la tourmente
La disparition de la Silicon Valley Bank va poser un problème à un secteur entier de l’économie. Nombre de start-up y avaient placé leurs dépôts. Elles risquent, dans les semaines qui viennent, d’avoir du mal à accéder à leurs fonds, alors qu’elles doivent verser les salaires. Deuxième effet de la faillite, la crise des cryptomonnaies pourrait s’accélérer. En effet, SVB garantissait la valeur de certaines. Ainsi, pour trois « USD coins » émis, un véritable dollar était provisionné chez SVB. Or, comme toute monnaie, les cryptomonnaies reposent sur la confiance des investisseurs. Celle-ci va être mise à mal, d’autant plus que le 8 mars, veille de la faillite de la SVB, Silvergate, une autre banque spécialisée dans ce type d’actifs, a fait banqueroute. Celle-ci disposait de 16 milliards de dollars en ce type de monnaie, non régulée par les banques centrales, en septembre 2022. 90 % de ses dépôts étaient liés aux cryptomonnaies. En novembre 2022 déjà, un autre acteur du secteur, FTX, deuxième plateforme au monde d’échange en crypto-actifs, a fait faillite.
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Macron ou le déni
ÉditorialCathy Dos SantosEmmanuel Macron, élu par défaut et flanqué d’un gouvernement en faillite et en sursis, aurait pu faire profil bas. C’est du moins ce que l’on était en droit d’attendre d’un président de la République conscient de la crise profonde qui traverse la France. Une crise qu’il a lui-même provoquée et qu’il assume, droit dans ses bottes, comme si des millions de jeunes et de salariés n’étaient pas dans les rues depuis des mois, comme si une majorité de l’opinion publique ne lui intimait pas l’ordre de revenir sur une réforme inutile, illégitime, et injustifiable. Il a allumé la mèche, soufflé sur les braises et croit pouvoir condamner le feu qui embrase le pays. Les jacqueries ne sont jamais le fruit de « factieux » ni de « factions », pour reprendre l’ignoble expression du locataire de l’Élysée. Les dirigeants de l’intersyndicale, à qui il a opposé un bras d’honneur, n’ont cessé de le mettre en garde. Qui sème le mépris et la misère récolte la colère.
Le locataire de l’Élysée définitivement hors-sol
Retenons deux choses de la prestation télévisée du chef de l’État dont les grévistes disaient qu’ils n’en attendaient rien, sauf le retrait de sa réforme honnie. Tout d’abord, le déni de réalité. « Si les Français étaient vraiment en colère, je n’aurais pas été réélu », a-t-il péroré. Balayer d’un revers de la main des millions de votes pour faire barrage à l’extrême droite et nier la puissance du rejet qu’il provoque démontrent à quel point le locataire de l’Élysée est définitivement hors-sol. Eu égard à la fonction qu’il occupe, cette déconnexion est d’une extrême gravité. Tout aussi inquiétant : la violence de ses propos à l’endroit des plus pauvres et des plus précaires, coupables, à ses yeux, des défaillances systémiques de l’économie et du monde du travail.
Le président n’est plus habilité à parler de la légitimité du peuple. La meilleure démonstration reste encore cette neuvième journée de mobilisation, à l’appel d’une intersyndicale unie, soudée comme jamais. La répression aveugle et disproportionnée qui s’abat sur les opposants à la réforme n’y change rien. Au contraire. Elle attise une juste révolte et conforte la détermination d’une majorité agissante face à un pouvoir inique.
EditorialEmmanuel MacronRéforme des retraitesSyndicats et réforme des retraites L'Humanité
Ben voyons…
BilletMaurice UlrichOn ne s’attend pas particulièrement à voir le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, prendre des airs de Sainte-Nitouche, mais il n’y arrive pas mal. « Après l’adoption au 49.3 de la réforme des retraites, lui demandent les Échos dans un long entretien, êtes-vous soulagé de voir celle-ci entérinée ou inquiet du climat politique et social ? » C’est faire mine de croire, un peu vite, que la partie est jouée, mais Geoffroy Roux de Bézieux se veut serein, au-dessus de la mêlée. « Je ne suis ni soulagé ni inquiet. Ce n’est pas une victoire du patronat. » Ben voyons, non, c’est juste que, « il fallait faire cette réforme, sans nier son caractère complexe au plan politique et anxiogène pour une majorité de nos concitoyens ». Sinon, lui demande-t-on encore en résumé, certains estiment qu’on aurait pu revenir sur les baisses d’impôt des entreprises plutôt que d’économiser sur les retraites. « Ce serait une erreur économique majeure. La politique de l’offre, ça marche. Je compte sur Bruno Le Maire et Émmanuel Macron pour être les garants de cette politique. » Il peut.
le billet de Maurice UlrichRéforme des retraitesMedefgeoffroy roux de bézieux L'Humanité
Yoann Rispal et Murat Cetinkaya, bâtisseurs d’avenir
Un jour avecPiliers de l’Association culturelle franco-turque du Val-de-Marne (ACFT 94), les deux hommes reviennent d’Anatolie, où ils ont pris la mesure des ravages causés par le séisme du 6 février. Au-delà de l’aide d’urgence, ils ont pour projet de financer la reconstruction d’une école dans un village sinistré.
Eugénie BarbezatCela faisait déjà un bon moment que les deux hommes auraient dû se rencontrer quand, en décembre 2018, la fête des solidarités du Val-de-Marne leur en a enfin donné l’occasion. Murat tenait le stand de l’ACFT 94, association qu’il a commencé à fréquenter peu après son arrivée en France, à l’âge de 15 ans, et qu’il préside depuis une décennie. Yoann, élu en charge des transports à Fontenay-sous-Bois, œuvrait sur celui placé juste à côté. « J’ai abordé Murat car j’avais repéré l’ACFT 94 depuis longtemps comme la porte d’entrée vers une partie occultée de ma culture… » confie Yoann.
Ce qui a encore renforcé l’envie du jeune homme de s’investir dans l’association, c’est qu’elle fait figure de point nodal du département en termes de solidarité, d’éducation populaire, de mixité et d’émancipation. Autant de valeurs qui résonnent avec les engagements de l’élu communiste. « On organise des cours de français et de turc, du soutien scolaire, des ateliers artistiques, des conférences, des fêtes…, précise Murat. Et avec les ruches placées sur le toit de notre local, on produit même notre miel ! » Durant la crise sanitaire, l’association a assuré des distributions de paniers alimentaires à tous les Val-de-Marnais qui en avaient besoin. « Ce lieu est tout sauf communautaire, on est là pour partager nos cultures. Surtout, on s’attache à rester à distance des tensions politiques qui traversent la Turquie, et de toute ingérence », précise Yoann.
« On a compris que les infrastructures étaient tombées et que c’était grave… »
Si la grande salle conviviale ornée de tableaux colorés est le lieu où l’on partage les joies, elle est aussi celui on se serre les coudes en cas de malheur, comme lors du tremblement de terre meurtrier qui a ravagé une zone presque aussi grande que la France en Turquie et en Syrie, le 6 février. « Ce matin-là, à 6 h 25, j’ai reçu un message me demandant si j’avais des nouvelles de mes proches en Turquie. Quand, avec ma femme, nous avons constaté que nous n’arrivions à joindre personne, on a compris que les infrastructures étaient tombées et que c’était grave… » Originaire de Marach (Kahramanmaraş, sud du pays), Murat parvient quelques heures plus tard à entrer en contact avec un cousin qui lui explique qu’il va bien mais que la ville est détruite. En revanche, une cousine est, elle, portée disparue pendant plusieurs jours au fil desquels l’espoir de la retrouver vivante s’amenuise. « C’est finalement son corps sans vie qui a été extrait, enlacé avec ceux de ses trois enfants. Ils sont morts serrés les uns contre les autres, dans la même pièce… » soupire Murat.
Tentés de se rendre immédiatement sur place, Marat et Yoann choisissent de différer leur voyage : « Les gens dormaient dehors, on ne voulait pas être un poids supplémentaire et gêner les opérations de secours », explique Yoann. Un mois après le séisme, ils décollent pour Ankara, louent une voiture et prennent la route vers le sud. « En arrivant dans la zone sinistrée, ça a été un choc terrible. On a pu parcourir plus de 300 km sans voir une seule maison débout », se rappelle Yoann, frappé de voir que certaines constructions ont résisté et d’autres pas. « Les bâtiments publics ainsi que les logements sociaux construits par l’État semblent avoir mieux tenu », remarque-t-il.
Un appel aux dons est lancé pour financer le projet
Sur place, après une visite dans la famille de Marat, les deux amis se mettent en quête d’un projet de reconstruction d’un bâtiment collectif utile à des enfants. Établissement scolaire, bibliothèque ? Leur rencontre avec le maire de Soğukpınarı est déterminante : ce sera l’école primaire du village . « De taille modeste, Soğukpınarı n’est pas prioritaire pour la reconstruction par rapport à des villes plus importantes, encore plus touchées. Mais si on souhaite que les gens n’en partent pas, il faut absolument de quoi scolariser les 120 enfants. » Dès leur retour, un appel aux dons est lancé pour financer ce projet évalué à 60 000 euros. La kermesse de l’association organisée le week-end dernier a déjà permis de recueillir un quart de la somme. Un bon début !
Alors que nous nous apprêtons à quitter les actuels locaux de l’ACFT 94, à Valenton, un imposant squelette de béton nous fait face. C’est le futur centre culturel de l’association, en construction. Cinq étages où se déploieront des salles de classe, de conférences, d’activités, une garderie, des logements d’urgence, une immense bibliothèque et même un restaurant-terrasse sur le toit ! « Si vous saviez comme on a dû se battre pour qu’il puisse voir le jour », lâche Murat. Mais aujourd’hui, les signaux sont au vert, et si les choses se passent comme prévu, il sera inauguré en fin d’année, à peu près en même temps que la nouvelle école primaire de Soğukpınarı.
Pour joindre l’ACFT 94 : Acft94@gmail.com ou 07 69 30 02 61
Solidarité internationaleSéisme Turquie/Syrieval-de-marneTurquie L'Humanité
Algérie. Le voile s’affiche dans les facs
ActuDans le milieu universitaire, les islamistes mènent des campagnes pour généraliser le port du hidjab. Leurs idées se répandent dans la société, avec la bénédiction du pouvoir.
Nadjib TouaibiaLes faits ont lieu à la mi-mars au cœur de l’université des sciences et de la technologie, la plus grande du pays, située aux portes de la capitale, Alger. Plus d’une centaine d’étudiantes se coiffent d’un hidjab (voile islamique) décrété « halal », conforme en tous points de vue à la doctrine religieuse, lors d’une cérémonie officielle, sous la bénédiction de leurs mentors mâles, membres et dirigeants du très actif syndicat Union générale des étudiants libres (Ugel), branche du parti islamiste Mouvement de la société pour la paix (MSP, ex-Hamas). Mission accomplie : « 150 étudiantes universitaires ont mis le hidjab islamique après une campagne menée par l’Ugel et sous l’égide de l’association de l’éducation », se réjouit l’organisation sur les réseaux sociaux.
Un prosélytisme acharné mené au grand jour
La « bonne nouvelle », largement relayée, fait aussitôt le tour de la communauté universitaire. Des photos circulent de jeunes femmes visiblement émues, la Toile s’embrase et l’événement commence, dit-on, à faire tache d’huile. Dans d’autres universités, des centaines d’étudiantes se prépareraient à franchir le pas, à se couvrir religieusement la tête dans l’enceinte universitaire.
Le syndicat savoure les résultats d’un prosélytisme acharné mené au grand jour, avec l’assentiment tacite de la direction de l’établissement et sous l’œil très indulgent des pouvoirs publics. L’événement est révélé par un journal arabophone à grand tirage, avec satisfaction. Le reste des médias garde le silence.
Des voix s’élèvent toutefois en Algérie pour alerter sur cette pratique et l’influence grandissante des islamistes dans des milieux sensibles de la société. Auteur d’une chronique vidéo quotidienne diffusée sur sa page Facebook, un journaliste du quotidien francophone le Soir d’Algérie s’adresse directement aux autorités. « Eux ont bossé (les islamistes – NDLR), et vous là-haut sur la colline qu’avez-vous fait, mis à part supprimer le français pour le remplacer par l’anglais, offrir des corans aux lauréats des concours de doctorat ou encore lancer les vigiles de la fac à l’assaut des jupes, des décolletés et des tenues trop serrées ? » interroge-t-il.
Reste que cette parole-là ne fait pas le poids, ni sur la Toile ni dans l’opinion. Les islamistes ont de plus en plus le vent en poupe dans « l’Algérie nouvelle » post-hirak. Ils doivent ce confort à la tolérance et à la complaisance du pouvoir à leur égard. Cette attitude fait l’affaire des partis concernés. Leurs militants se frottent les mains, ils voient là un feu vert pour domestiquer tranquillement la société.
Algérieislamistes L'Humanité
Réforme des retraites. Emmanuel Macron en flagrant déni de réalité
ActuDans un contexte déjà brûlant, le chef de l’État n’a su opposer que le mépris à la colère qui agite le pays lors de son passage télévisé. Lui qui dit « assumer l’impopularité » prend surtout le risque de saper les fondements de nos institutions.
Cyprien CaddeoLes communicants du président promettaient un moment « d’apaisement et de convivialité ». Personne n’y croyait une seule seconde, mais on a quand même été déçu. Lors de son entretien télévisé de 13 heures, Emmanuel Macron a surtout donné en spectacle son inflexibilité, son arrogance, son paternalisme et sa déconnexion avec la réalité sociale du pays. Ce qui fait quand même beaucoup pour trente minutes de temps d’antenne.
Réforme des retraites. La gauche fustige un président « hors-sol »Sans surprise, le président de la République a annoncé maintenir la réforme des retraites, balayant les options du retrait ou du référendum, et souhaite la mettre en œuvre avant la fin de l’année. Pas de remaniement en vue non plus : « Élisabeth Borne a toute ma confiance, elle doit élargir sa majorité », malgré la courte marge de neuf voix qui lui a permis d’échapper à la censure.
Les deux tiers des Français opposés au projet de loi ? Le prince « assume d’endosser l’impopularité » : « Nous devons avancer, c’est l’intérêt supérieur de la nation : face aux sondages et au court terme, je choisis l’intérêt national. » « Est-ce que vous pensez que ça me fait plaisir de faire cette réforme ? Non. Est-ce que j’aurais préféré mettre la poussière sous le tapis comme mes prédécesseurs ? Oui. » Son seul regret : « N’avoir pas su convaincre de la nécessité de cette réforme. » Satané manque de pédagogie.
Un cheveu de Tatcher sur la langue
Mais, si la réforme est nécessaire, « pourquoi ne pas l’avoir faite plus tôt, lors du premier mandat ? » l’interroge le journaliste de France 2 Julian Bugier. En 2017, la priorité était de lutter contre le chômage, répond Emmanuel Macron : « Depuis, on a eu le Covid, on a eu la guerre, nos comptes se sont dégradés, au moment de la campagne de 2022 la situation avait changé. »
Le président avoue donc que le but de la réforme est bien de participer à l’effort budgétaire pour ramener le déficit à 3 %, plutôt que de financer le système des retraites, qui n’est pas en péril. Un objectif pour lequel l’exécutif s’est tiré plusieurs balles dans le pied en asséchant ses propres recettes (suppression de l’ISF, baisse des impôts sur les entreprises…).
Réforme des retraites. Chaos post-motion de censure chez « Les Républicains »Face à cela, il n’y aurait, selon le président, qu’un chemin : le sien. Un cheveu de Thatcher sur la langue, le chef de l’État a asséné « qu’il n’y a pas de majorité alternative » sur le plan politique et balayé toutes les options proposées par l’opposition : baisse des pensions, augmentation des cotisations ou des impôts. Quant aux syndicats, ils n’auraient pas joué leur rôle, selon lui : « Je regrette qu’aucune force syndicale n’ait proposé un compromis. » Il faut dire que le gouvernement n’en a jamais cherché.
Le chef de l’État corrige son propos… pour mieux l’empirer
Quant à la violence, Emmanuel Macron a clairement choisi de la nourir, n’y répondant que par son mépris dans l’espoir d’un pourrissement de la situation qui lui profiterait en dernier ressort. Après avoir déclaré devant les députés de sa majorité que « les meutes ne l’emportent pas sur les représentants du peuple », le chef de l’État a donc voulu corriger son propos… pour mieux l’empirer.
« Il y a des légitimités qui existent, les syndicats ont une légitimité, je les respecte » (à tel point qu’il a refusé de les rencontrer), a-t-il commencé, avant de comparer les manifestations spontanées qui ont enflammé le pays aux tentatives de putsch d’extrême droite à l’étranger : « Quand les USA ont vécu ce qu’ils ont vécu au Capitole, quand le Brésil a vécu ce qu’il a vécu, (…) il faut dire “on respecte, on écoute” (…), mais on ne peut accepter ni les factieux ni les factions dans la République. » Un discours qui tient moins de la pommade que du jerrican d’essence.
Les colères qui se sont exprimées, « ce ne sont pas les retraites », considère de toute façon Jupiter, qui y lit des inquiétudes générales sur le travail, l’injustice et l’incertitude des choses. « Les gens ont peur des changements, ce monde est inquiétant », croit-il bon de disserter. Raison de plus, selon lui, pour maintenir son cap : « le plein-emploi, la réindustrialisation, l’ordre républicain ».
Comprendre : la réforme du RSA, une nouvelle loi travail, plusieurs lois immigration. « Je veux réengager avec les partenaires sociaux dans les prochaines semaines de nouveaux chantiers sur le travail », ose-t-il ajouter. Les mêmes syndicats qui n’ont jamais été entendus et défileront encore ce jeudi 23 mars contre la réforme. « Il se fout de notre gueule », soupire le numéro un de la CGT, Philippe Martinez. On fustigeait le silence du président ces dernières semaines. Quand il parle, c’est pire.
Réforme des retraitesEmmanuel Macron L'Humanité
Retraites. De l'incinérateur d'Ivry à la fac de Tolbiac, plusieurs centaines d'étudiants mobilisés
ReportageRéforme des retraitesFranck CarteletPlusieurs centaines d'étudiants ont manifesté mardi après-midi pour demander le retrait de la réforme des retraites au départ de l'incinérateur de déchets d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), bloqué par des éboueurs, depuis le 6 mars.
Les manifestants, majoritairement des étudiants, ont défilé à partir de 15h en direction du quai d'Austerlitz à Paris, encadrés par des forces de l'ordre en nombre, à l'appel de la coordination interfacs et de la coordination nationale étudiante.
"Grève générale, totale, étudiants travailleurs, tous ensemble on est forts, tous ensemble on leur fait peur" ou "Et la rue elle est à qui ? Elle est à nous !", chantaient les étudiants, rejoints par des travailleurs, éboueurs mais aussi cheminots ou enseignants. "Préservons nos retraites des vautours", ou "Métro, boulot, tombeau", pouvait-on lire sur leurs pancartes.
Un mouvement reconductible qui explose
"Ce que le 49.3 veut nous imposer, la rue va le défaire. On va unifier toutes les colères, toutes les grèves pour un mouvement reconductible qui explose, qui déborde et qui fasse plier ce gouvernement" martèle Victor Mendez, étudiant à la fac de Nanterre. "On est dans un mouvement quotidien et jeudi doit être le point de départ d'un grand mouvement de grève reconductible", souligne le syndicaliste de l'Unef.
"Nous sommes mobilisés aujourd'hui aux côtés des éboueurs et des cheminots, pour montrer qu'on est tous ensemble. C'est une mobilisation intergénérationelle, contre la société qu'on nous propose", a renchéri la présidente de l'Unef, Imane Ouelhadj.
Cette convergence est essentielle
"Cette convergence est essentielle car c'est quand la jeunesse et le monde du travail s'unissent, que les gouvernants commencent à trembler." nous explique Mina Khalil, syndicaliste à la cgt.
Pour Grégory, 45 ans, cheminot à la gare d'Austerlitz, syndiqué à la CGT, "que ce soit les jeunes, les cheminots, les éboueurs, on est tous sur un même sujet, même combat !". "On n'est pas prêt de lâcher. On attend demain que Macron parle (à 13H00 en direct sur TF1 et France 2) pour foutre le feu aux poudres", a-t-il ajouté.
"Non seulement on a une réforme des retraites mais on est dans une espèce de course folle aux profits, à la production qui nous conduit dans le mur, on l'a vu avec le rapport du GIEC, donc il s'agit de leurs conditions de vie dans les années qui viennent", nous précise la députée EELV sandrine Rousseau, présente dans le cortège.
La contestation protéiforme contre la réforme des retraites a continué mardi, à travers la France.
Au seizième jour de la grève des éboueurs parisiens, deux des trois usines d'incinération desservant la capitale, celle d'Ivry-sur-Seine et celle d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), étaient "complètement bloquées" mardi comme la veille, selon le syndicat métropolitain qui les gère. La mairie de Paris a décidé d'actionner une cellule de crise.
Avec Afp
Réforme des retraites L'Humanité
Fin des voitures thermiques en 2035, la confusion
Voix d'EuropeJean-Jacques RégibierAlors que l'interdiction des véhicules thermiques après 2035 semblait acquise suite au vote du Parlement européen, l'Allemagne, puis sept autres pays refusent d'appliquer cette date butoir, semant la confusion chez les consommateurs et dans l'industrie automobile qui emploie 13 millions de travailleurs en Europe.
Pourquoi ce revirement, quelles conséquences et que va-t-il se passer maintenant ? Explications avec la députée européenne Karima Delli (les Verts), présidente de la commission du transport au Parlement européen.
Parlement européen L'Humanité
Grèce : le grand ras-le-bol après le drame ferroviaire qui a fait 57 morts
Voix d'EuropeJean-Jacques RégibierAprès l'accident de chemin de fer qui a fait 57 morts près de Larissa, provoquant la colère et l'exaspération dans tout le pays, les manifestations massives se succèdent pour dénoncer la situation économique et politique catastrophique dans laquelle se trouve la Grèce, sans pour autant qu'émerge une alternative.
Le point sur ce moment crucial qu'affrontent les Grecs - à l'instar de ce qui se profile dans d'autres pays européens - avec le député européen Stélios Kouloglou (La Gauche).Un entretien réalisé par Jean-Jacques Régibier
Grèce L'Humanité
Un 49.3 sous les huées... En vidéo, les réponses au coup de force du gouvernement
ReportageRéforme des retraitesFranck CarteletAprès le déclenchement du 49.3 annoncé par Elisabeth Borne afin d'imposer la réforme des retraites, le gouvernement doit composer avec une crise politique : les oppositions vont déposer vendredi des motions de censure alors que des manifestations de colère éclatent dans le pays.
Jeudi après-midi, l'exécutif a opté pour l'article 49.3 de la Constitution. Cette procédure, déclenchée pour la 11e fois par Élisabeth Borne, permet l'adoption d'un texte sans vote à l'Assemblée nationale, sauf si une motion de censure venait à renverser le gouvernement.
Le groupe des députés indépendants Liot projette de déposer une motion de censure "transpartisane", particulièrement surveillée par l'exécutif, et à laquelle devrait adhérer toutes les composantes de la Nupes.
"La mobilisation doit se poursuivre et nous allons déposer et défendre un RIP (référendum d’initiative partagée) afin que cette réforme ne soit jamais mise en application" a annoncé Fabien Roussel, députée communiste du Nord.
Tout en encourageant les "mobilisations spontanées dans tout le pays", Jean-Luc Mélenchon a annoncé vendredi que LFI allait "retirer" sa motion de censure pour soutenir celle de Liot qui a davantage de chances d'être votée par des députés de droite, défavorables à la réforme des retraites.
Le petit groupe Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot), qui compte 20 députés de diverses tendances politiques, se retrouve désormais en position de pivot dans les tentatives de faire tomber le gouvernement.
Les motions de censure doivent être déposées moins de vingt-quatre heures après le déclenchement de l'article 49.3, soit avant vendredi en milieu d'après-midi. Puis il faudra attendre au minimum quarante-huit heures pour qu'elles soient débattues.
La mobilisation continue
Mais dans la rue, les opposants à la réforme sont bien décidés à ne pas abandonner le combat.
Depuis le milieu de l'après-midi, jeudi, des manifestants se sont rassemblés à l'appel de la CGT et Solidaires, place de la Concorde, non loin de l'Assemblée nationale où Elisabeth Borne a déclenché l'article 49.3.
Ils ont été rejoints peu après 16H30 par des manifestants massés près de l'Assemblée nationale et par un cortège de plus de 1.600 jeunes parti de la place de la Sorbonne, aux cris de "Emmanuel Macron, président des patrons, on vient te chercher chez toi" et "A bas le 49.3"
L'intersyndicale a appelé à "des rassemblements locaux de proximité" ce week-end ainsi qu'à une neuvième journée de grèves et de manifestations, le jeudi 23 mars. Elle a dénoncé un passage "en force" et dit mesurer "avec gravité la responsabilité que porte l'exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie".
Plusieurs responsables syndicaux dans les secteurs du transport et de l'énergie ont mis en garde contre de possibles "débordements" ou "actions individuelles" de salariés de la base.
Ce vendredi 17 mars, pendant environ une demi-heure, la circulation sur le périphérique parisien a été perturbée par des militants CGT à hauteur de la porte de Clignancourt.
Borne menacée
"Nous avons vocation à continuer de gouverner", a affirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, renouvelant sa "confiance" à la Première ministre Elisabeth Borne dont la position à Matignon semble menacée.
De son côté, le ministre du Travail Olivier Dussopt, qui porte ce texte prévoyant notamment un recul de deux ans de l'âge de départ à la retraite, de 62 à 64 ans, a refusé de présenter le recours au 49.3 comme "un échec". "Il y a un texte et ce texte sera, si la motion de censure est rejetée, mis en oeuvre", a-t-il estimé.
"C'était une erreur de faire le 49.3 sur un texte comme ça vu l'état de notre démocratie. Il fallait aller au vote, quitte à perdre. Je suis sous le choc", a réagi le député MoDem Erwan Balanant.
Pour un responsable du groupe majoritaire, sous couvert d'anonymat, "c'est un crash. Il faut une dissolution".
Avec Afp.
Réforme des retraites L'Humanité
Alain Sylvère Tsamas, salarié à Monoprix : « On ne veut pas travailler jusqu’à l’arrivée du corbillard »
PortraitPasser deux ans de plus dans le rayon boucherie du Monoprix d’Issy-les-Moulineaux, Alain Sylvère Tsamas, 49 ans, le refuse. Pourtant adoubé pendant la crise sanitaire, le salarié du commerce tente de faire comprendre à tous ses collègues l’extrême menace que représente la réforme des retraites.
Marie ToulgoatCes derniers jours, quiconque cherchait Alain Sylvère Tsamas dans son magasin Monoprix d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) aurait trouvé porte close. En cette semaine d’intenses mobilisations contre la réforme des retraites, et contre le déni de démocratie opéré par Emmanuel Macron et son gouvernement, le délégué syndical CGT était de tous les fronts.
Lundi, il a participé au blocage d’une gare de Versailles, avant de tenter de s’inviter dans la permanence du député macroniste de la circonscription.
Envahissement des rails de la Gare de Versailles Rives gauches, par les salariés du commerce et des cheminots de Versailles chantiers. pic.twitter.com/Meejd6Odp3
— Collectif Cgt Monoprix Idf (@cgt_idf) March 20, 2023
Mercredi, il envahissait un magasin Carrefour avant d’occuper le restaurant McDonald’s parisien des Champs-Élysées.
En ce moment occupation de McDonald’s des des Champs-Elysées premier en france . #ReformesDesRetraites #greve23mars #GreveGenerale pic.twitter.com/7K7rnX4rW0
— Yasser Prévention Sécurité Boum Boum (@yasser_boum) March 22, 2023
Ce jeudi, il prendra part au cortège intersyndical dans la capitale. « Pour nous, depuis le 49.3, il n’y a plus de règles », nous résume-t-il de retour en boutique entre deux actions coups de poing. Impossible pour le travailleur de lever le pied. « S’il n’y a plus d’argent qui rentre dans les magasins, alors le patronat va devoir faire pression sur le gouvernement, et il sera obligé de céder. Quand on touche au porte-monnaie, le rapport de forces s’inverse », projette-t-il.
Pour nous, depuis le 49.3, il n’y a plus de règles. » Alain Sylvère Tsamas, salarié à Monoprix, Issy-les-Moulineaux
Les premiers à subir le soufflet de la réforme
Pour Alain Sylvère Tsamas, la colère est grande face à l’entêtement du gouvernement. Considéré comme un travailleur essentiel pendant la pandémie, continuant de faire tourner sa supérette malgré la circulation du virus, celui-ci, comme ses collègues, attend toujours la reconnaissance promise par l’exécutif. Trois ans après le premier confinement, force est de constater que le compte n’y est pas.
Infographie. La « deuxième ligne », 17 métiers essentiels... et mal lotisPire, une « réforme mortifère » leur tombe dessus, en lieu et place de remerciements. « Nous, on ne veut pas travailler jusqu’à l’arrivée du corbillard », assure-t-il, le regard droit et l’allure fière, dans l’exigu local syndical du magasin. Le chef de rayon a des raisons de penser que le report de l’âge minimal de départ à la retraite leur réserverait un tel destin. « Beaucoup de nos collègues nous ont quittés quelques années seulement après leur départ en retraite », assure-t-il. D’autres, accablés par une pension trop menue, ont dû reprendre un travail.
A l'incinérateur d'Issy-les-Moulineaux, pour les « travailleurs essentiels » : « C’est comme ça qu’on nous remercie ? »Dans son magasin, s’attriste-t-il, peu nombreux sont ceux à accepter de se mettre en grève. La faute à des salaires trop bas et à la peur de finir le mois à sec.
Chez Monoprix, la rémunération d’entrée ne dépasse pas le Smic d’un centime. Pourtant, assure le délégué syndical, ce sont les salariés du commerce, avec leur bas salaire et leur métier éreintant, qui vont les premiers subir le soufflet de la réforme. « On deviendra encore plus précaires. Avec nos salaires minables, nous aurons des pensions minables. Avec nos conditions de travail, nous n’aurons peut-être pas de retraite du tout », soutient l’élu du comité social et économique de sa supérette.
« Ce gouvernement ne tient pas du tout compte de la pénibilité »
Lui, même après vingt-deux ans d’ancienneté, redoute les effets que pourrait avoir sur sa santé un allongement de sa carrière. « J’ai 49 ans, j’ai mal au dos et mal aux genoux. Parfois, les week-ends, c’est dur de se lever, les douleurs nous lancent », raconte celui qui, tous les jours de 6 heures à midi, s’occupe du réassort du rayon boucherie et volaille du magasin. « Ce gouvernement ne tient pas du tout compte de la pénibilité. À me lever tous les jours à 4 heures moins le quart, j’ajoute à mes douleurs des problèmes de sommeil, je n’arrive pas à dormir plus de quatre ou cinq heures par nuit. » Bien qu’Alain Sylvère Tsamas semble être un exemple de ténacité, il doit bien reconnaître : « Cette vie-là, je n’en peux plus. Si elle était à refaire, je ne la choisirais pas. » Travailler jusqu’à 64 ans ? Inconcevable.
Cette vie-là, je n’en peux plus. Si elle était à refaire, je ne la choisirais pas. » Alain Sylvère Tsamas, salarié à Monoprix, Issy-les-Moulineaux
Alors, celui qui est à l’initiative des « samedis de la colère » après le premier confinement – lutte hebdomadaire pour les salaires et conditions de travail chez Monoprix – tente, coûte que coûte, de mobiliser ses collègues. « Une fois que le 49.3 est passé, beaucoup pensaient que c’était fini, qu’il n’y avait plus rien à faire. Mais c’est faux ! »
La mobilisation décolle dans de nombreux secteursDans l’étroit local dédié aux élus du CSE de son magasin, qu’il a tapissé d’affiches décriant le travail dominical, le salarié peaufine son dernier tract syndical. Sur une petite étagère, une percussion repose, attendant la prochaine action pour que quelqu’un tambourine en rythme des slogans anti-réforme.
« C’est Rachel Keke qui nous l’a donnée », sourit le cégétiste. Soutien de la première heure de l’ancienne femme de chambre victorieuse de l’Ibis Batignolles, désormais députée FI, Alain Sylvère Tsamas espère que le symbole de son amie saura motiver les salariés. « Elle a dit que la lutte paie toujours, et elle en est le meilleur exemple. Nous devons l’écouter. »
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A l'incinérateur d'Issy-les-Moulineaux, pour les « travailleurs essentiels » : « C’est comme ça qu’on nous remercie ? »
ReportageTrois salariés du site, en grève reconductible depuis le 7 mars contre la réforme des retraites, racontent la pénibilité de leur métier et le sentiment que les sacrifices consentis au début de la crise sanitaire n’ont pas été reconnus.
Samuel Ravier-RegnatÀ l’entrée de l’incinérateur d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), derrière les grilles recouvertes de pancartes hostiles à la réforme des retraites, un feu de palettes se consume doucement. Autour, un café à la main, une poignée de salariés ressassent ce mardi 21 mars les événements de ces derniers jours : le 49-3, le rejet de la motion de censure contre le gouvernement, les manifestations qui s’accumulent et se tendent partout dans le pays.
Autant d’événements qui ont « galvanisé les troupes », assure Fatiha Lahrech, déléguée CGT du site, de même que les nombreuses visites de soutiens extérieurs –députés, énergéticiens, enseignants, étudiants… Ici, le piquet de grève tient depuis le 7 mars, et les protestataires alternent entre des actions de blocage et des barrages filtrants qui perturbent l’activité mais éloignent la menace d’interventions policières telles que celle survenue à l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine la semaine dernière.
Retraites. De l'incinérateur d'Ivry à la fac de Tolbiac, plusieurs centaines d'étudiants mobilisésCrâne chauve et haute taille, Jean-Philippe Évrard – « appelez-moi Jipé » – fait partie des salariés mobilisés. Travailler à l’incinérateur jusqu’à 64 ans ? Le trentenaire, arrivé en 2018, assure qu’il n’en sera pas capable, ni lui ni ses collègues. « On travaille en trois-huit toute l’année, avec des périodes de travail de sept jours d’affilée. Moi, j’ai trois enfants. J’aimerais les voir pendant les week-ends, les jours fériés ou les vacances scolaires, mais je ne peux pas. On est fatigués et socialement décalés », expose-t-il.
En sa qualité de rondier, Jean-Philippe Évrard parcourt tous les jours l’immense usine, du sous-sol privé de lumière du jour qui s’enfonce à trente mètres sous terre – « on ne sait jamais quel temps il fait dehors », déplore un collègue – au générateur de vapeur où les températures flirtent en temps normal avec les cinquante degrés, en passant par la fosse où s’entassent les ordures ménagères dont l’odeur nauséabonde imprègne les vêtements.
Fumée, poussière et vacarme
Sur son téléphone, Thibaut Trévidic, chef de bloc de 31 ans, fait défiler des vidéos pour donner à voir les conditions dans lesquelles se déroulent les interventions quotidiennes des équipes. Les coups de pelle répétés dans le sol, la fumée, la poussière, le vacarme.
« C’est un métier physique, usant. On ne peut pas faire ça toute sa vie », lâche-t-il. « Ici, il y a deux gars qui ont plus de 50 ans, qui ont trimé toute leur vie. Ils sont rincés. Ils ont des problèmes aux genoux tous les deux et ils ont été opérés », rapporte Julien Carton, 40 bougies, dont une quinzaine soufflées à l’incinérateur de déchets.
Et le chef d’équipe à l’épaisse barbe rousse de s’adresser à Emmanuel Macron et à ses ministres dans une bravade pince-sans-rire : « En ce moment, on a besoin de recruter. J’invite tous ces gens-là à postuler pour venir voir comment on travaille ici, s’ils pensent que nous sommes des nantis. »
Car au-delà du recul de l’âge légal de départ à la retraite, les grévistes protestent aussi contre la suppression programmée du régime spécial des salariés des industries électriques et gazières (IEG), dont ils bénéficient bien qu’ils travaillent pour une entreprise privée, Urbaser.
Celui-ci permet à certains employés de liquider leurs droits de manière anticipée pour partir plus tôt à la retraite, en contrepartie de la pénibilité de leur métier. « Quand on commence un jeu, il y a des règles. On ne peut pas les changer en cours de route », accuse Thibaut Trévidic, qui s’interroge sur son avenir professionnel. « Si on nous retire tous nos avantages, quel intérêt a-t-on à continuer à faire ce métier ? Bientôt, plus personne ne voudra travailler ici », alerte-t-il.
« Une claque de plus »
Ces derniers jours, la grève des éboueurs et des incinérateurs a provoqué pagaille et polémique dans la capitale, images virales de poubelles entassées sur les trottoirs à l’appui. « Ce qui se passe montre à quel point nous faisons un métier de service public, qui est essentiel au bon fonctionnement de l’économie », souligne Julien Carton. Le confinement du printemps 2020, quand seuls les travailleurs « de première ligne » étaient autorisés à sortir de chez eux pour limiter la propagation du Covid, en avait déjà apporté la preuve.
Retraites. Les éboueurs déterminés à tenir jusqu’au 20 mars, au moinsJulien Carton s’en souvient avec amertume. « À l’époque, les équipes de six tournaient avec seulement trois employés, pour réduire les risques. On a charbonné de A à Z, comme les médecins ou les infirmiers, dans un lieu clos qui plus est. Et aujourd’hui, le gouvernement nous demande de travailler encore davantage. C’est comme ça qu’il nous remercie ? Pour nous, c’est une claque de plus », souffle-t-il.
Mardi, les salariés du site d’Issy-les-Moulineaux ont voté en assemblée générale la reconduction jusqu’au dimanche 26 mars de leur grève, de même que leurs collègues des deux autres incinérateurs d’Île-de-France, à Ivry-sur-Seine et Saint-Ouen.
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Générations
ÉditorialStéphane SahucLes étudiants qui se mobilisent aujourd’hui sont à l’image de l’ensemble de la jeunesse dans sa diversité.
L’histoire fait quelquefois des clins d’œil. Que la mobilisation étudiante et de la jeunesse prenne de l’ampleur en ce début de printemps ne va pas manquer de rappeler à certains un autre 22 mars. Certes, une partie de la génération du printemps étudiant contre la société gaullienne est celle qui, aujourd’hui, soutient le plus fortement la réforme des retraites et Emmanuel Macron. Mais il faut bien reconnaître que cette génération de mars 2023 qui met en cause la « start-up nation », qui refuse le mythe du « winner » et du premier de cordée, a quelques points communs avec celle qui voulait en finir avec une société étouffante et corsetée. Des anciens d’ultragauche se sont reconvertis en libéraux bon teint à tendance réactionnaire, les fameux boomers, mais l’envie qui traversait cette jeunesse de renverser la table n’est pas réductible à ceux-là. Tout comme cette génération qui se lève contre la retraite à 64 ans n’est pas réductible aux influenceurs qui font leur beurre sur les réseaux sociaux.
À la différence de celle d’il y a plus d’un demi-siècle, la génération d’étudiants qui se mobilise aujourd’hui est à l’image de l’ensemble de la jeunesse dans sa diversité. Elle a d’ailleurs beaucoup à voir avec une autre génération : celle qui s’est soulevée dans les banlieues en 2005. Celle de leurs parents, donc. Une génération qui a subi l’atomisation et la précarisation du travail, et pour laquelle la grève est souvent financièrement impossible. Une génération qui a servi de terrain d’expérimentation aux violences policières. Après les quartiers populaires et la France des ronds-points, c’est au tour du mouvement contre les retraites de faire les frais de cette stratégie qui repose sur le triptyque nasses, gaz lacrymogène, arrestations musclées.
Si ce recours à la violence s’opère maintenant, c’est que l’irruption de la jeunesse dans ce mouvement qui se durcit sans se rabougrir inquiète le pouvoir, alors qu’il misait sur un effondrement après l’adoption de sa réforme par le 49.3. À défaut de gagner l’opinion, le gouvernement tente de lui faire peur. Après avoir agité le spectre du désordre et du chaos à l’Assemblée, il compte bien faire croire que celui-ci est désormais dans la rue.
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La gauche ouvre de nouveaux fronts face à Emmanuel Macron
ActuDéputés et sénateurs de gauche appellent à ne rien lâcher et manifesteront jeudi 23 mars. Ils ont déjà déposé deux recours devant le Conseil constitutionnel, ainsi qu’une demande de référendum d’initiative partagée.
Aurélien Soucheyre« On a le droit d’employer le mot victoire ! » a lancé Élisabeth Borne, mardi 21 mars au matin, au sujet de la réforme des retraites, après que la motion de censure du gouvernement a été rejetée d’un rien, la veille. « C’est une victoire pour personne ! », lui répond le député Modem Bruno Millienne, pourtant membre de la majorité macroniste. Et certainement pas la fin de la mobilisation contre le projet du gouvernement.
« Macron est dans une situation intenable »
« La manifestation du 23 mars, aux côtés de l’intersyndicale, doit être la plus belle et la plus massive possible ! » appelle le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel. « Le combat ne cessera pas », prévient Jean-Luc Mélenchon. « Puisque la censure parlementaire n’a pas fonctionné, le moment est venu de passer à la censure populaire », ajoute l’insoumis.
« Macron est dans une situation intenable. S’il continue de pratiquer l’autoritarisme, il ne contribuera qu’à alimenter la crise politique. La seule décision raisonnable est de retirer ce texte illégitime ou de le soumettre à référendum », observe le député communiste Pierre Dharréville.
Alors que les ministres macronistes invitent à passer « à autre chose », la gauche ne désarme pas au Parlement. « Si nous avions eu à voter sur la réforme, le gouvernement aurait été battu à plate couture. Le président ne peut pas demeurer l’acteur principal d’un pays bloqué et violenté », insiste le socialiste Boris Vallaud.
« Vous céderez »
« Vous céderez car vous ne tenez qu’à neuf voix, vous céderez car passer en force contre le peuple, contre les syndicats et contre le Parlement est une folie », ajoute l’insoumise Mathilde Panot. L’exécutif, lors des questions au gouvernement, vante les « 175 heures de débat », alors même que l’Assemblée n’a pas pu examiner la réforme en entier, avant d’être privée de vote avec le recours au 49.3.
49.3. Le bras d'honneur au peupleÀ la multiplication des manifestations, partout dans le pays, et aux images de violences policières qui émergent, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, répond que « 394 policiers et gendarmes ont été blessés », sans un mot pour les manifestants pacifiques réprimés. « Votre gouvernement se comporte comme un gouvernement assiégé », alerte l’écologiste Cyrielle Chatelain.
« Dans la rue, dans les urnes, nous mettrons en échec la réforme »
« Votre coup de force est non seulement inadmissible mais dangereux, c’est la France et c’est la République que vous abîmez. Vous faites le choix de la matraque. Mais face au chaos que vous provoquez, nous ne répondrons pas par le chaos, mais par le respect de la démocratie sociale ! » lance Fabien Roussel. Le député estime que la « victoire est à portée de main ».
« Dans la rue, dans les urnes, nous mettrons en échec la retraite à 64 ans », assure-t-il. La gauche a plusieurs cartes en main et serre les rangs en proposant un référendum d’initiative partagée sur les retraites.
Elle a aussi déposé, mardi 21 mars, deux recours devant le Conseil constitutionnel (un issu de l’Assemblée, l’autre du Sénat), estimant que la réforme du gouvernement viole notre Constitution.
Retraites. Que contient le recours de la gauche au Conseil constitutionnel ?Fabien Roussel voit même plus loin. « Face à un pouvoir ultraminoritaire dans le pays, j’appelle à construire une alternative de progrès, rassemblant l’ensemble des forces de gauche, travaillant avec les organisations syndicales. Construisons un pacte pour le redressement social et démocratique de la France, en vue d’une majorité et d’un gouvernement de la gauche et des écologistes », interpelle-t-il. Preuve que le bras de fer engagé, désormais, ne se résume pas qu’aux retraites.
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Pour le syndicat des avocats de France, « il y a une volonté d’intimider et de ficher »
EntretienLa présidente du Syndicat des avocats de France, Claire Dujardin, fustige la répression violente du mouvement social, qui est montée d’un cran depuis l’utilisation du 49.3 par le gouvernement.
Alexandre Fache«La violence se joint au déni démocratique. » Voilà comment le Syndicat des avocats de France (SAF) résume la répression des mobilisations, depuis l’utilisation du 49.3, à coups de « charges policières », « nasses » et autres « interpellations massives ». La présidente du SAF, Claire Dujardin, analyse la stratégie gouvernementale.
Voyez-vous, dans la répression actuelle des manifestations, une volonté d’intimider ceux qui se mobilisent ?
Oui, il y a une volonté d’intimider, pour mettre fin au mouvement social. Mais pas seulement : il y a aussi une volonté de ficher les manifestants. Avec ces nombreuses gardes à vue, dont l’immense majorité n’a donné lieu à aucune poursuite, des identités ont été relevées, des empreintes prises, des photos…
Qu’est-ce qui justifie légalement ces arrestations massives ?
En fait, c’est le Code pénal. Une circulaire avait autorisé de telles pratiques au moment de Notre-Dame-des-Landes. Cela a ensuite été utilisé largement contre les gilets jaunes. En l’état actuel du droit, les policiers peuvent interpeller des manifestants et les priver de liberté jusqu’à ce qu’ils soient présentés à un officier de police judiciaire.
Paris. Le pouvoir joue la carte d’une répression sans précédentLes fonctionnaires remplissent pour cela des « fiches de mise à disposition », sur lesquelles sont inscrites les infractions qui leur sont imputées : « participation à une manifestation après sommation », « participation à un groupement en vue de commettre des violences », « entrave à la circulation », « dégradations », « rébellion », « outrage »…
Les personnes sont alors envoyées au commissariat, où les OPJ (officiers de police judiciaire – NDLR) leur notifient leurs droits, ouvrent la garde à vue et vérifient la réalité des infractions. C’est une procédure totalement injustifiable car, la plupart du temps, les dossiers sont vides.
Cette technique a été utilisée un peu partout en France ; ces derniers jours, elle a pris un caractère systémique. Cette « judiciarisation du maintien de l’ordre » a pour but de sanctionner les manifestants et de leur faire peur. Or, ces arrestations laissent des traces. Passer 10, 20, voire 40 heures en garde à vue est traumatisant.
Yona, 19 ans : « J’ai peur de me retrouver encore dans une cellule »Les interpellés peuvent-ils refuser tout fichage ?
Oui, mais cela les expose à des poursuites supplémentaires, car le refus de fichage est en soi une infraction. Ainsi, il n’est pas rare de voir des personnes dont les procédures initiales tombent, mais qui sont tout de même poursuivies pour ce refus de fichage. Souvent, on arrive à obtenir des relaxes en pareils cas, mais il s’agit d’une arme de plus pour les policiers.
On a vu aussi réapparaître la technique de la nasse. Est-elle clairement illégale ?
Avec d’autres associations et syndicats, nous avons attaqué le Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) devant le Conseil d’État. En 2021, celui-ci a considéré que la technique de la nasse, telle que rédigée dans le SNMO, était illégale.
Le ministère de l’Intérieur a réécrit ce passage, que nous avons à nouveau attaqué. Nous attendons la décision du Conseil d’État. D’ores et déjà, celui-ci a dit que cette pratique devait rester exceptionnelle, et laisser accessible une sortie aux manifestants. Il faudra regarder au cas par cas ce qui a été fait ces derniers jours…
Maintien de l’ordre : il serait « sage » d’encadrer la nasseQuel peut être le rôle de la justice ?
Le procureur de la République est le garant du respect des libertés publiques et de la procédure durant la garde à vue. Quand il y a des interpellations aussi nombreuses, il doit être sur place, vérifier que les droits des personnes sont respectés, et les libérer si les infractions ne sont pas constituées.
En cas de poursuites, c’est ensuite au tribunal de valider ou non les éléments présentés. Comme avocats, nous pointons souvent l’imprécision de ces « fiches de mise à disposition », ou encore le fait que les contrôles réalisés dans le cadre d’une nasse, pratique illégale, sont de fait illégaux.
Depuis le début de la mobilisation contre cette réforme, l’immense majorité des manifestations s’est déroulée dans le calme. Craignez-vous que cela ne change ?
Le préfet de police de Paris met en avant le fait que les manifestations de ces derniers jours ne sont plus déclarées. Mais ce n’est pas parce qu’une manifestation n’est pas déclarée qu’elle doit être réprimée violemment, qu’on doit utiliser la matraque à tous vents, nasser les citoyens, et interpeller massivement. Ce que l’on craint, c’est de revoir, comme lors du mouvement des gilets jaunes, des blessés graves, des mutilations, voire des morts. Il faut croire qu’on n’a tiré aucune leçon de cette séquence.
Comment le SAF a-t-il prévu d’agir dans les jours qui viennent ?
Beaucoup de nos membres sont déjà mobilisés pour assister les manifestants, ils vont le rester. Nous avons ressorti des brochures pour rappeler aux citoyens, en particulier les plus jeunes, quels sont leurs droits. Nous assistons aussi des travailleurs, dans le cadre des réquisitions et des atteintes portées au droit de grève. Enfin, comme organisation, nous participons aux AG interprofessionnelles et continuons à demander le retrait de cette réforme.
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Extension du domaine de la mobilisation étudiante
ActuDepuis le recours au 49.3, la colère est montée d’un cran parmi la jeune génération. Pour la défense des retraites, mais aussi contre la précarité et la sélection universitaire.
Clara FangetEmbarek FoufaOlivier Chartrain«Quoi qu’il se passe à l’Assemblée, nous continuerons le mouvement. » La promesse formulée lundi 20 mars par Antoine Tedesco, étudiant à l’université Paris- I et secrétaire local du syndicat l’Alternative, semble bien en passe d’être tenue. Le jeune syndicaliste s’exprimait avant le rejet des motions de censure par les députés, alors que se préparait, dans les locaux du centre Tolbiac de Paris-I, une assemblée générale interfacs qui allait appeler à amplifier le mouvement de grèves et de blocages en cours dans les universités.
Et dès le lendemain matin, la tendance à la hausse des assemblées générales (AG) puis, dans leur prolongement, des grèves, blocages et autres occupations, s’est confirmée dans de nombreux centres universitaires, à Paris comme dans le reste du pays.
À Paris-VIII, la grève jusqu’à vendredi, au moins…Plus de 50 centres universitaires touchés
Dans la matinée, l’Alternative recensait ainsi une grosse dizaine d’établissements d’enseignement supérieur bloqués, 25 occupés – dont de nombreuses écoles d’architecture ou des Beaux-Arts, en mouvement depuis début mars pour les conditions d’études – et près d’une vingtaine où les cours auraient été banalisés. Soit plus de 50 centres universitaires touchés : sensiblement le même nombre que la semaine précédente.
Sauf que de nombreuses assemblées générales devaient encore se tenir, possiblement suivies de l’entrée en action d’autres universités, derrière les meneurs de mobilisation que constituent souvent Nanterre, Paris-VIII Saint-Denis, Tolbiac, à Paris, et aussi Rennes, Nantes, Strasbourg… en région.
Exemple : mardi matin, les centres Clignancourt de l’université Paris-IV, ceux de Lourcine et Cassin de l’université Paris-I, se mettaient en grève et blocage à leur tour. « C’est la suite de l’AG de Tolbiac, explique Nathan Kohn, de l’Unef Paris-I. Sur place, il reste quelques personnes pour bloquer, les autres se préparent pour rejoindre la manif de 14 h 30. »
Marquer la solidarité avec la grève des éboueurs et appeler à unir les différents mouvements
Rendez-vous fixé par la coordination interfacs le week-end précédent, cette manifestation a fini par rallier également la plupart des organisations. Le point de départ en a été symboliquement fixé devant le grand incinérateur d’Ivry-sur-Seine, une manière de marquer la solidarité avec la grève des éboueurs et d’en appeler à unir les différents mouvements en cours.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Ainsi Ludovic, cheminot de 31 ans et membre du syndicat SUD rail : « Je ne calcule même plus mes jours de grève depuis le 19 janvier, car ça n’a pas de prix : j’ai des enfants, je me bats pour la génération future plus encore que pour la mienne. Il faut qu’on nous écoute, il n’y a plus le choix. »
Dans le cortège, Margot, 20 ans, étudiante à Paris-I, estime que « la réforme des retraites est injuste pour les travailleurs les plus précaires et les plus pauvres. Avec le report de l’âge de départ, plein de gens risquent de cotiser toute leur vie pour ne jamais voir la retraite ».
« Une politique déconnectée de la possibilité d’un avenir pour nous »
Et à ceux qui s’interrogent encore sur l’effet du recours au 49.3 sur la mobilisation, la réponse de la jeune femme fuse : « Le gouvernement bafoue totalement la démocratie, il faut se rebeller ! » En écho, Maïeul, étudiant à la Sorbonne, confirme que « la mobilisation se fait en réaction à cet abus de pouvoir » et que, loin d’éteindre la contestation, l’utilisation de cet artifice constitutionnel a, au contraire, fait croître la colère, chez les jeunes et les étudiants en particulier.
Erwan, de Paris-VII, qui pourtant se définit lui-même comme « très défaitiste », confie que « le fait d’être réuni là avec des idées, une communauté, ça me donne de l’espoir pour l’avenir ». Au-delà des retraites, il évoque aussi la colère plus ancienne contre « la précarité étudiante, les logements insalubres, le refus du repas à 1 euro ». Il n’est pas le seul à citer ce dernier exemple du mépris de la Macronie. Paul, également de Paris- VII, met en cause une « accumulation de choses qui nous mettent en colère, d’une politique trop libérale et complètement déconnectée de la possibilité d’un avenir pour nous ».
Jusqu'où laissera-t-on s'étendre la foule des étudiants qui vivent avec la faim ?Chantal, 36 ans, n’est pas étudiante mais enseignante-chercheuse à Paris-Saclay et syndiquée au Snesup. Elle aussi évoque « la honte » qu’elle ressent : « Un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté », mais aussi le problème de la sélection, avec Parcoursup pour entrer en licence et, bientôt, le même système pour les masters : « Une université, c’est censé être ouvert à tout le monde, pas seulement aux gens qui ont eu la chance d’être dans le bon lycée. »
Alors que la manifestation progresse vers Austerlitz, le prochain rendez-vous, sous la forme d’un rassemblement ce mercredi à 12 h 30, devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, promettait de ne pas voir retomber la mobilisation. Au contraire.
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Le héros de l’eau
ChroniquePhilippe RioAlors que se tient la conférence mondiale des Nations unies sur l’eau au siège des Nations unies, à New York, nous avons eu l’immense honneur, avec les maires de Libreville, Rotterdam, Tanger et le gouverneur de la région de Valparaiso, au Chili, de rencontrer le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d’une réunion bilatérale avec notre organisation Cités et gouvernements locaux unis, l’ONU des villes et des collectivités territoriales.
Le gouverneur chilien Rodrigo Mundaca est l’un des héros planétaires contre la privatisation de ce bien commun de l’humanité. Son pays a gravé dans le marbre la loi de l’argent pour l’accaparement de ce qui devient un nouvel or bleu. En 1980, le régime dictatorial de Pinochet a inscrit dans la Constitution que « l’eau et sa gestion relevaient du secteur privé ».
Une hérésie et des logiques d’accaparement, pour ne pas dire une insulte à l’avenir de notre planète, quand on sait que 31 % des ressources en eau de notre planète sont en Amérique du Sud, et notamment au sein de la cordillère des Andes. Mais aussi une aubaine financière dans laquelle s’est engouffré le groupe Suez, qui gère des services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement du pays. Pour avoir dénoncé la collusion entre les gouvernants successifs en place et les groupes privés comme Suez pour lesquels le Chili est une véritable vache à lait, Roberto Mundaca, ingénieur agronome de formation, fait l’objet de menaces de mort et de convocations devant la justice.
Les collectivités territoriales ont un rôle majeur à jouer pour une réappropriation publique de l’eau. Nous sommes des artisans locaux de l’eau.
Pour assurer une vision d’avenir qui mette au cœur la préservation de notre planète et un égal accès à l’eau potable pour tous, les collectivités territoriales ont un rôle majeur à jouer pour une réappropriation publique de l’eau. Nous sommes des artisans locaux de l’eau.
La maîtrise publique de l’eau, c’est celle de ses outils de production comme de sa gestion durable. Nous devons tourner la page des profits sur l’eau. Le service public de l’eau permet de préserver les ressources, réparer les fuites, améliorer la qualité de l’eau, assainir sa production et s’adapter au dérèglement climatique.
Le secrétaire général des Nations unies a assuré à travers nous à tous les militants de l’eau que les Nations unies devaient inscrire l’eau comme droit humain fondamental. Le gouverneur de Valparaiso lui a parlé avec ses tripes et son cœur dans cette rencontre qui était l’occasion d’une vie. Face à la mondialisation et aux enjeux financiers du secteur, des Nations unies de l’eau sont une étape importante, mondialement, nationalement et localement.
Accès à l'eaubien communONUantonio guterres L'Humanité
Harcelée puis virée pour insuffisance
ChroniqueMaude BeckersUne victime de harcèlement moral perd quasi systématiquement son emploi, que ce soit parce qu’elle est poussée à la démission, à la rupture conventionnelle, ou parce que son état de santé n’est plus compatible avec celui-ci et qu’elle finit par être jugée inapte par la médecine du travail. Il arrive également qu’elle soit licenciée pour une prétendue insuffisance professionnelle. Il est alors essentiel que le juge, saisi de la contestation du licenciement, soit particulièrement vigilant pour vérifier non seulement la réalité de cette insuffisance professionnelle, mais également si cette dernière ne trouve pas son origine dans le harcèlement subi. C’est ce que le conseil de prud’hommes de Boulogne-Billancourt, en sa formation du départage, a fait dans un jugement du 13 janvier 2023.
Une salariée de la société BNP Paribas Real Estate Investment Management France, comptant près de huit années d’ancienneté, avait accepté une modification de ses fonctions. À cette occasion, elle ne bénéficiait cependant d’aucune formation particulière pour l’aider à se familiariser avec ses nouvelles tâches. Elle était en outre particulièrement exposée à l’animosité d’une de ses collègues de travail qui lui répondait de « se démerder » dans l’exécution de ses nouvelles missions et à la violence, notamment, de sa supérieure hiérarchique qui n’hésitait, pas à lui jeter un document à terre de façon humiliante. C’est dans ce contexte que, sept mois après, la salariée était licenciée pour insuffisance professionnelle et ce alors qu’elle avait toujours eu de bons entretiens professionnels jusqu’à la modification de ses tâches.
Le conseil de prud’hommes, dans une décision extrêmement bien motivée, reconnaissait l’existence du harcèlement moral en faisant une application très claire de l’aménagement de la charge de la preuve. Il retenait notamment, comme indice laissant présumer le harcèlement, le caractère très circonstancié des dénonciations de la salariée, les contestations peu détaillées de la supérieure, le manque de réaction totale de la DRH face à la dénonciation de la souffrance au travail, et le manque d’intérêt de la salariée de dénoncer des faits de cette nature au moment où elle le faisait. Le conseil de prud’hommes a conclu enfin à la nullité du licenciement, l’insuffisance professionnelle reprochée étant liée au harcèlement moral que la salariée avait subi « puisque isolée et sans formation adéquate, il lui était difficile de ne pas faire d’erreur dans l’exercice de ses fonctions, ce d’autant plus qu’elle ne pouvait pas compter sur le soutien de la direction des ressources humaines restée sourde à ses alertes ».
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Jusqu’au bout.
ChroniquePatrick Le HyaricCalfeutré en son palais, marchant sur la tête des corps intermédiaires, mettant les parlementaires sur la touche, le président libéral-autoritaire de la République entaille toujours plus les entrailles de la République pour servir capital.
Même en s’appuyant sur une alliance avec le parti officiel de la droite - lui-même en voie de délitement - Le président est minoritaire à l’Assemblée nationale. Et, il a senti le vent du boulet de la censure à neuf petites voix près. Va-t-il cette fois entendre le peuple et le parlement et jeter à la poubelle son refrain pour que cette loi aille « jusqu’au bout de son cheminement démocratique ». Décidément le mot« démocratie » est réduit pour lui en un vulgaire gargarisme puisque les députés de voter par des subterfuges législatifs, quand il refuse de recevoir une intersyndicale unie et porteuse des voix de l’immense majorité des salariés.
Quant au peuple debout, il lui réserve mensonges, menaces de réquisitions, canons à eau et lacrymogènes.
Vouloir à tout prix soutenir le capital, « rassurer les marchés » est incompatible avec l’intérêt général, avec l’unité de la société, avec un esprit public revitalisé.
Déjà fatigués, déprimé, éreinté par le travail, exaspéré par la pandémie, angoissé par les bruits de la guerre en Europe, rançonnés par une inflation galopante nos concitoyens ne supportent plus d’être les fantassins du capital à qui le pouvoir décide de voler deux années de vie.
Sans majorité réelle dans le pays, élu uniquement grâce au barrage citoyen dressé dans les urnes pour empêcher l’extrême droite d’accéder au pouvoir, ce président veut imposer sa loi des 64 ans contre deux Français sur trois et contre quatre salariés sur cinq. Au point d’amplifier gravement la crise démocratique.
Une loi qui met en cause le rapport au travail, le rapport à la vie ne peut être adopté sans vote. Tous les thuriféraires du pouvoir ont beau brandir tous les articles des règlements des assemblées, agiter comme un chiffon la Constitution au nom du droit, tout le monde a bien compris le sens du bras d’honneur fait à la démocratie, la violence coup de force déployé pour imposer une violente régression sociale.
Ce n’est pas parce qu’un article comme le couperet du 49-3 est inscrit dans la Constitution qu’il est synonyme de démocratie. Tout au contraire. Il y est inscrit pour bâillonner l’Assemblée. C’est ce que découvre l’immense majorité de nos concitoyens depuis des semaines.
Mieux, celles et ceux qui se sont déplacés pour choisir leur député en juin dernier s’aperçoivent que les effets de leur vote sont réduits au silence puisque le parlementaire de leur circonscription est empêché de se prononcer sur cette fameuse « mère des réformes ».
Même les députés du camp présidentiel, des ministres jusqu’à la première d’entre eux, ont dû attendre le dernier quart d’heure pour connaître le verdict du monarque « non éclairé ». Puis, ils ont été sommés de courir annoncer la sale nouvelle à l’Assemblée nationale, avec des mots, contraire à ceux qu’ils ânonnaient la veille.
C’est la goutte d’eau de trop d’un vase déjà bien plein des eaux usées antidémocratiques et antisociales. Elle fait déborder la crise politique sur le système institutionnel au point de faire naître une « crise de régime » aux issues incertaines. Les deux tiers des Français en sont à souhaiter la chute du gouvernement.
Dans de telles conditions, le mouvement social et revendicatif doit se poursuivre, prendre encore de l’ampleur. En même temps, les forces progressistes, la force communiste se trouve face à des responsabilités décuplées pour unir le monde du travail et de la création, la jeunesse en quête d’un avenir meilleur, comme les retraités, afin de construire avec elles et eux un débouché politique portant en son cœur un changement démocratique, social et écologique. Un changement où les travailleuses et travailleurs seraient respectées, rémunérés enfin à hauteur de leur effort et qualification.
Rebâtir la France, ses hôpitaux, développer l’enseignement et la formation, réindustrialiser, construire des logements ou développer les transports publics en commun tout en tenant compte des impératifs climatiques, revitaliser l’agriculture en tenant compte des exigences de santé et de biodiversité, réparer les réacteurs nucléaires… nécessitent de grand plan de créations d’emplois et de formation et d’engager un nouveau projet pour le travail. Ceux-ci ne doivent plus être soumis mais maître de leur travail et de la production. Cette visée émancipatrice devrait être inscrite dans une nouvelle Constitution.
Les parlementaires de la coalition de gauche et des écologistes – La Nupes - continuent le combat aux côtés des travailleurs et de la jeunesse. Ils défèrent avec d’autres le texte des 64 ans devant le Conseil constitutionnel pour à la fois dénoncer le véhicule législatif - d’une loi de finances utilisée pour la contre-réforme ; le recours à l’article 47-1 pour réduire le temps des débats, l’utilisation au sénat des articles 38,40, 44 et 44-3 pour terminer par le 49-3 de l’Assemblée nationale.
Toute une armada législative utilisée pour faire passer les articles de la loi sans s’embarrasser de l’opposition parlementaire.
Dès maintenant les organisations syndicales soutenues par les groupes de gauche du Parlement appellent à un référendum d’initiative partagée (RIP). Cette demande soutenue par plus de 200 parlementaires a été déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale le 17 mars et transmise au Conseil constitutionnel qui doit maintenant la valider. Cette initiative ne s’oppose pas à l’amplification du mouvement populaire en cours. Elle l’épaule et le prolonge.
Sans attendre, il est nécessaire ville par ville, entreprise par entreprise, village par village de lancer une grande campagne politique unitaire, avec l’objectif de recueillir le soutien de 4,7 millions de citoyennes et de citoyens.
Le lancement d’une telle initiative suspend l’application de la loi durant les neuf mois de campagne de collecte de ces signatures. La mobilisation massive pour le retrait de celle-ci laisse penser qu’il sera possible de réunir le nombre de signataires exigés puis de rendre majoritaire le Non au référendum.
Nous pouvons donc vivre un grand moment démocratique pour bloquer un rouage de la contre-révolution sociale et de débattre des enjeux fondamentaux de l’heure : le travail et sa rémunération, son sens, son utilité, les moyens de la justice sociale et de l’éradication de la pauvreté, le déploiement de services publics démocratisés, la nature d’une autre construction européenne, les voies pour la construction d’une nouvelle république sociale et démocratique.
Dans ces débats pointeront forcément les enjeux de la construction d’une alternative démocratique et progressiste en lien avec les citoyens. La nouvelle unité syndicale en osmose avec l’unité des forces progressistes peut augurer d’une nouvelle période pour ouvrir la voie à de profonds changements sociaux, démocratiques et écologiques.
Emmanuel Macrondémocratie L'Humanité
Retraites : quand on veut, on ne peut pas
ChroniqueViolaine de Filippis AbateLa motion de censure transpartisane ayant été rejetée à seulement 9 voix près, la réforme des retraites a été adoptée, décalant de deux ans l’âge légal de départ. Derrière cette loi qui suppose que tout le monde pourrait facilement travailler plus sans peine, se cache cette expression de Napoléon : « Quand on veut, on peut, quand on peut, on doit. » L’analyse du travail que fait notre gouvernement est coupée de toute réelle réflexion sur les inégalités structurelles. Pourtant, les chiffres sont édifiants. Les ouvriers ont une espérance de vie de sept ans inférieure à celle des cadres. Ils passeront en bonne santé seulement un tiers de leur retraite, contre deux tiers pour les seconds (source : CNRS). Décaler l’âge de départ, c’est aggraver encore ce différentiel.
Le gouvernement Borne échappe de justesse à la censureOn connaît la petite chanson qui consiste à dire « oui, mais rien ne les empêchait de faire un autre métier ». Les statistiques nous le démontrent encore une fois, les enfants de travailleurs pauvres restent pauvres. Une étude de 2022 rapporte que 57 % des individus ayant deux parents cadres sont diplômés du supérieur long, contre 8 % de ceux issus d’une famille ouvrière. Notre rapport au travail est pensé de façon égoïste et préserve encore les privilèges. Il n’y a aucune réelle volonté politique de s’interroger sur la notion de travail en elle-même, et sur les rapports entre classes sociales. La « pensée » de droite et d’extrême droite fustige toute analyse des blocages dits « systémiques » en hurlant qu’on assassine le libre arbitre. Mais c’est oublier un point matriciel : pour que le libre arbitre existe, encore faut-il être dans les conditions pour pouvoir l’exercer. Or, actuellement, soit l’État ne souhaite pas les mettre en place, soit il échoue à permettre à chaque personne de faire librement ses choix.
Le gouvernement Borne échappe de justesse à la censureChez les travailleurs pauvres, les femmes sont encore plus précarisées : 44 % d’entre nous ont des carrières incomplètes. Or, la pension minimale annoncée de 1 200 euros par mois est conditionnée à une carrière complète, à temps plein. Beaucoup, donc, n’y auront pas accès. Là aussi, on ne connaît que trop bien l’idée qui consiste à dire que s’arrêter après un enfant serait un choix, tout comme travailler à temps partiel. Mais quelle est notre réelle liberté à le faire quand, depuis l’enfance, on nous met dans le crâne qu’il est « naturel » de privilégier sa famille à sa carrière quand on est une femme ? Prendre en compte les blocages créés par notre société ne revient pas automatiquement à déresponsabiliser les individus, en les sauvant par l’épouvantail « système ». Au contraire, cela permet d’avoir un regard plus juste sur les parcours de chacune et de chacun. Car, aujourd’hui, et je l’affirme pourtant en tant que transclasse, la réalité c’est que, bien souvent, quand on veut, on ne peut pas.
La chronique féministe de Violaine de Filippis AbateMobilisations retraitesRéforme des retraitesFéminisme L'Humanité
Réfugiés climatiques
ChroniqueCharlotte RecoquillonMohamed, dont la famille vote pour le principal parti d’opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), a hérité des terres agricoles de son père, dans la région de Sylhet. Un conseiller municipal de la Ligue Awami l’a approché pour lui racheter le terrain à un prix dérisoire, parce qu’il a lui-même un terrain à côté et qu’il veut construire un centre commercial. À la suite de son refus, des armes ou de la drogue sont cachées dans sa propriété et Mohamed est visé par de fausses accusations de trafic qui le conduisent à subir quelques mois de détention. À sa sortie, nouvelle affaire : cette fois, il y a un mort dans une bagarre générale et Mohamed est accusé d’avoir participé à l’assassinat. Il bascule dans la clandestinité et s’enfuit.
Cette histoire est typique, parmi les 10 554 premières demandes déposées en 2022 auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Les Bangladais représentent la deuxième nationalité des demandeurs d’asile, derrière les Afghans qui restent largement majoritaires. Mais contrairement à ces derniers, il est rare que les Bangladais obtiennent le statut de réfugié, car, comme dans le cas de Mohamed, les motifs d’exil ne relèvent pas de leurs opinions politiques. Pourtant, avec une augmentation de près de 70 % des demandes, force est de constater qu’il se passe quelque chose au Bangladesh. En effet, la montée du niveau des mers, due au dérèglement climatique, et les inondations catastrophiques qui menacent le littoral bangladais, de faible altitude, et inondent d’eau salée les terres agricoles les plus fertiles forcent de plus en plus de personnes à fuir.
Le rapport 2022 de l’ONU sur la traite des êtres humains a même révélé une augmentation du nombre de cas dans ce pays, en particulier après le déplacement de millions de personnes en raison de cyclones dévastateurs et d’inondations. Il a souligné que les trafiquants d’êtres humains sont actifs dans les plus grandes forêts de mangroves du monde, les Sundarbans, et les zones côtières de la région de Khulnâ. Pourtant, pour la CNDA, il n’est pas possible d’accorder l’asile aux personnes impactées. « Au mieux », les Bangladais peuvent bénéficier de la protection subsidiaire, s’ils peuvent prouver avoir subi un traitement suffisamment inhumain et dégradant. Mais, dans un contexte où le dérèglement climatique s’accélère et ses effets s’aggravent, les tensions géopolitiques et les crises humanitaires vont pousser des millions de personnes à chercher un refuge. Et, en l’état, le droit d’asile ne permet pas de protéger ces réfugiés climatiques.
Réchauffement climatiqueRéfugiés climatiquesbangladeshONU L'Humanité
Depuis la France, le ministre israélien Bezalel Smotrich nie l’existence des Palestiniens
Pas honteLe ministre d’extrême droite est venu en France déclarer, lors d’une cérémonie en hommage à un ancien dirigeant du Betar : « Il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien. » Sans que cela ne gêne qui que ce soit au gouvernement.
Pierre BarbanceyLe 13 mars, le député communiste Jean-Paul Lecoq envoyait un courrier à la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour s’inquiéter de la possible venue en France de Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances.
Il rappelait son profil : « Membre d’un parti d’extrême droite israélienne, ouvertement raciste, prônant le nettoyage ethnique des Palestiniens sur les terres occupées par Israël. » Et que Bezalel Smotrich se présente comme un « fasciste homophobe ». Un courrier resté sans réponse.
Gérald Darmanin était sans doute trop occupé à trouver le meilleur moyen de faire taire l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, expulsé de Jérusalem en décembre. Il n’a pas vu arriver Bezalel Smotrich sur le sol français ce dimanche. Il n’a même pas tenté d’empêcher ce sinistre personnage de s’exprimer. D’abord lors d’une cérémonie en hommage à un ancien dirigeant du Likoud France et du Betar, Jacques Kupfer, dont il a repris les déclarations avec plaisir : « Il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien. » Ce qui ne gêne pas Gérald Darmanin. Mais qu’on ose critiquer la politique d’Israël alors, on est, aux yeux du ministre de l’Intérieur, un « antisémite ».
«Pas question d’envisager la création d’un État palestinien, d’un État du terrorisme »
Smotrich n’en est pas resté là. Interrogé par la chaîne I24 News, celui qui avait déclaré qu’Israël devait raser le village de Huwara, avant de faire une molle volte-face, a insisté : « Il n’est pas question pour nous d’envisager la création d’un État palestinien, d’un État du terrorisme. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Emmanuel Macron, qui a reçu il y a peu Benyamin Netanyahou, chef du gouvernement auquel appartient Smotrich, sait maintenant à quoi s’en tenir. Inutile donc de parler d’une solution à deux États avec une telle coalition.
Au contraire, il convient désormais d’envisager des sanctions efficaces pour forcer Israël à respecter le droit international. À cet égard, les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale peuvent être délivrés contre tous les dirigeants. Y compris israéliens.
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Israël-Palestine L'Humanité
Une famille palestinienne dans la peur
Un jour avecÀ Al-Bustan, quartier de Jérusalem-Est occupé, les Al Ragaby vivent dans la crainte quotidienne de voir les soldats arriver avec des pelleteuses pour détruire leur maison.
Pierre BarbanceyJérusalem-Est occupé, envoyé spécial.
Assise sur un fauteuil, les mains dressées devant le pauvre poêle à gaz qui diffuse une bien faible chaleur, Rameh Al Ragaby semble perdue. Elle roule des yeux, regarde à droite à gauche ses meubles et, dans la pièce adjacente, le réfrigérateur et la cuisinière. C’est une maison semblable à beaucoup d’autres dans ce quartier d’Al-Bustan, à Jérusalem-Est, fait de venelles labyrinthiques, de maisons simples et de patios au charme ancien. Pas de richesse ostentatoire mais une dignité, celle des petites gens qui ne demandent rien d’autre qu’à vivre en paix.
Palestine. « Une troisième Intifada éclatera un jour ou l’autre »Un cauchemar quotidien depuis vingt-cinq ans
Mais en paix, Oum Rameh, comme on appelle affectueusement les dames d’âge mûr dans le monde arabe, ne l’est pas. À 54 ans, elle vit un cauchemar quotidien depuis vingt-cinq ans. « Autour de nous, tous ceux qui avaient construit leur maison n’ont pas réussi à obtenir un permis malgré leurs demandes et bien qu’ils aient payé ce qu’il fallait à municipalité », souligne-t-elle à voix basse comme si elle craignait d’être entendue par des oreilles ennemies. « Alors, on a fait de même. C’est seulement quand nous avons fini que les autorités sont venues nous dire qu’on n’avait pas le droit de construire. »
Jérusalem-est. Expulsion sans appel pour une famille palestinienneElle se souvient de ce jour de 2002 où « beaucoup de soldats sont arrivés avec des fonctionnaires venus faire des photos » ; de son mari, déjà malade, qui fait une attaque. Et, par la suite, les amendes qui pleuvent, les tiroirs qui débordent de factures. Une fuite en avant. Puisque les permis de construire ne sont jamais délivrés, autant bâtir un étage lorsque la famille s’agrandit. Chez les Al Ragaby, comme chez nombre de Palestiniens, on fait comme on peut. D’autant plus que le père, Mohammad, 59 ans, ancien boulanger, ne peut plus travailler. La famille vit sur la pension d’invalidité et l’aide des enfants les plus âgés, dont certains vivent déjà ailleurs. Mohammad passe ses journées en visite à l’hôpital.
Sous prétexte de fouilles archéologiques
Al-Bustan, en réalité, fait partie de Silwan, un vieux quartier arabe de Jérusalem-Est, en contrebas de la vieille ville. En 2009, la municipalité de Jérusalem (la partie orientale est occupée depuis 1967), a publié son plan d’urbanisme. Celui-ci, comme le rappelle Gilles Devers dans son indispensable ouvrage Jérusalem-Est sous la protection du droit international (1), a été « en réalité initié par l’organisation de colons israéliens El-Ad. »
France-palestine. Des élus contre la casse de logements à Jérusalem-EstLe processus est toujours le même. Sous prétexte de fouilles archéologiques, les autorités israéliennes décident de mettre la main sur l’ensemble d’une zone. En l’occurrence, ici, il s’agissait d’étendre les fouilles dans la soi-disant « cité de David » pour y construire un « parc biblique ». Ce plan prévoit l’appropriation de 70 % des terres de Silwan et a classé Al-Bustan en « zone ouverte », permettant l’expulsion de 88 maisons habitées par 1 500 Palestiniens.
« Je ne sais jamais si je vais retrouver la maison à mon retour »
En février 2022, les menaces se font réalité. La famille reçoit un ordre de démolition. Quand sera-t-il exécuté ? Mystère. Les recours en justice sont aléatoires et surtout coûteux. « J’ai peur pour les enfants », sanglote la mère. « S’ils détruisent notre maison, on ne saura pas où aller. À chaque instant, j’ai peur qu’ils arrivent et qu’ils abattent les murs. » Comme un défi, elle lance ce cri de désespoir à l’encontre des destructeurs israéliens : « Je les tuerai ou ils me tueront ! »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Sa fille Narmin, 20 ans, part tous les matins travailler, la boule au ventre, dans une crèche. « Je ne me sens pas en sécurité, je vois des soldats partout. Je ne sais jamais si je vais retrouver la maison à mon retour. » Elle arrête de parler, pousse un soupir et tente un sourire pour arrêter les larmes qui gonflent ses yeux. « Tout ça affecte ma vie. J’ai toujours peur pour mes parents. J’ai perdu tout espoir. »
Sa sœur Sadin, 15 ans, paraît plus insouciante. Elle a gardé un visage d’enfant quand celui de Narmin est déjà marqué. Sadin bondit presque pour dire qu’elle aime le sport, qu’elle voudrait être journaliste. Mais, au collège, dès qu’elle apprend que quelque chose se passe dans le quartier, elle appelle sa mère. « Elle peut me téléphoner dix fois par jour. » Sadin a peur. « Peur qu’on détruise notre maison, peur de perdre tous les cadeaux qu’on m’a offerts, peur qu’on casse mes baguettes avec lesquelles je joue de la batterie. »
Tout peut arriver, du jour au lendemain. Alors, la famille a rassemblé les documents importants (cartes d’identité, actes de naissance, de mariage…) et les a placés en sécurité. « Je veux vivre dans un endroit où, quand quelqu’un frappe à la porte ou si j’entends des pas, je n’ai pas peur », glisse Oum Rameh au moment du départ. Puis elle va se rasseoir près du poêle, dans l’incertitude.
Palestinejérusalem-estIsraël-Palestine L'Humanité
Hani Al Masri, chercheur : « Il faut un leadership et un front palestinien uni »
EntretienHani Al Masri, chercheur et membre de la Fondation Yasser-Arafat, revient sur la situation au Proche-Orient et évoque la possibilité d’une nouvelle Intifada.
Pierre BarbanceyRamallah (Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
Les territoires palestiniens occupés et Israël se trouvent-ils aujourd’hui dans une nouvelle situation ?
Oui, car le nouveau gouvernement extrémiste en place en Israël pense qu’il peut forcer les Palestiniens à accepter la solution israélienne sans leur donner aucun de leurs droits. Ce qui fait que la confrontation entre les deux parties est plus forte qu’auparavant.
Dans le village de Huwara (en Cisjordanie, où les colons ont incendié des maisons, détruit des voitures et tué une personne le 26 février – NDLR), ils ont tenté de répéter la Nakba (« catastrophe », lorsque les Palestiniens ont été forcés de quitter leurs villages en 1948 – NDLR). Donc c’est un moment crucial.
Palestine. « Les colons et les soldats sont arrivés et ont commencé à tirer »Dans le même temps, il y a une crise politique en Israël avec une forte opposition au gouvernement, non pas sur la politique menée vis-à-vis des Palestiniens mais sur le rôle de la Cour suprême. L’administration américaine et l’Union européenne s’inquiètent de ce gouvernement, mais elles ne font rien, ne tentent pas de faire pression, de mettre en place des sanctions ou de boycotter. Or, sans cela, rien ne changera.
Le but de la coalition au pouvoir en Israël reste l’annexion, le transfert de populations, le changement du statut sur l’esplanade des Mosquées, la confrontation militaire avec Gaza, peut-être la guerre avec le Hezbollah libanais et l’Iran. Ce gouvernement est dangereux pour les juifs, pour les Palestiniens et pour l’ensemble de la région.
Que faire alors que les jeunes essaient de trouver leur voie ?
À mon sens, les Palestiniens doivent adopter une nouvelle approche, une nouvelle politique. Le leadership palestinien répète les mêmes erreurs. En particulier, il pense que les Américains ou qu’une nouvelle élection en Israël pourront changer la situation.
Or, depuis plus de quarante ans, la politique israélienne vire à droite, en fait depuis 1977, lorsque le Likoud a gagné les élections pour la première fois dans l’histoire d’Israël. La gauche sioniste a quasiment disparu. Et on peut dire que cette droite actuelle n’est pas la même qu’auparavant, elle est plus extrémiste, plus proche des sionistes religieux.
Des maroquins pour l’extrême droite israélienneNetanyahou a besoin de l’extrême droite, de Smotrich et Ben-Gvir. Ils sont sur la même longueur d’onde. Ils voient bien l’affaiblissement des pays arabes et pensent donc que le moment est venu d’aller jusqu’au bout.
La nouvelle génération de Palestiniens croit en la résistance. Mais le leadership palestinien ne fait pas ce qu’il devrait faire. Et les partis non plus. Ils ont besoin de se réformer, de changer, d’arrêter de se concentrer sur leurs propres intérêts au lieu de ceux du mouvement national.
C’est vrai aussi pour le Hamas, d’ailleurs, qui se contente de contrôler Gaza et d’utiliser la résistance en soutien à son administration et non pas comme un outil de libération. Le prix de cette stratégie est lourd. Vous pouvez vous défendre mais vous ne pouvez pas attaquer.
Les Palestiniens prennent maintenant des initiatives individuelles contre l’occupation, ce qui rend le « travail » des Israéliens très compliqué. Ces derniers ne savent pas comment gérer ce phénomène, surtout quand personne ne sait quand une opération peut avoir lieu car ce sont vraiment des actions individuelles.
Et cela dure depuis plus d’un an. Les accords d’Oslo ont fait que les Palestiniens sont encore sous occupation et les Israéliens disent maintenant que ces terres leur appartiennent. C’est la grande différence avec la période précédente.
Allons-nous vers une troisième Intifada ?
Nous nous dirigeons vers quelque chose de similaire mais ce ne sera pas la même chose. Dans les Intifada précédentes, le leadership dirigeait cette révolte. Aujourd’hui, il y est opposé et en a même peur. Par ailleurs, une Intifada a besoin d’un but. Aujourd’hui, quel est-il ? Il y a une division. Certains Palestiniens veulent reprendre toute la Palestine, d’autres parlent de la solution à deux États, d’autres encore un seul État ou un État islamique…
La condition pour qu’il y ait une Intifada est donc de savoir ce qu’on veut gagner. En ce moment, il y a une résistance populaire dans certaines villes, une résistance armée dans d’autres. L’Intifada, ce doit être partout. Auparavant, tous les Palestiniens participaient, pas seulement ceux de Jénine ou de Naplouse.
À Jénine, la résistance de tous les instantsPour cela, il faut un leadership politique et un front palestinien uni. L’OLP jouait ce rôle. Mais depuis Oslo, l’OLP est comme dans un réfrigérateur. Beaucoup de partis ne veulent plus y participer car Abou Mazen (Mahmoud Abbas) prend les décisions tout seul, il n’y a même plus de Parlement.
La majorité des partis et des Palestiniens est contre sa politique. 80 % des gens sont en faveur de sa démission. Au sein du Fatah, la bataille est engagée pour sa succession et Abbas utilise cela pour les diviser car ils ont tous peur de l’après ! Israël, les États-Unis, l’Égypte, l’Union européenne préviennent tout coup contre lui car ils ne savent pas qui viendra après. Il est vieux et « il attend Godot ». Or, il devrait se concentrer sur l’unité palestinienne au lieu d’empêcher toute réforme et même la tenue d’élections.
En tant que personnalité indépendante, vous faites partie de ce qu’on appelle le dialogue national palestinien. Que s’y passe-t-il concrètement ?
Depuis le début je dis qu’il faut se mettre d’accord sur un programme politique et ensuite passer un accord sur les principes d’un partenariat. Parce que le Fatah ne peut plus diriger le mouvement palestinien seul. Il faut donc un accord pour donner de l’espace à tout le monde, y compris au Hamas. L’unité signifie partenariat. Or, Mahmoud Abbas n’en veut pas, tout comme le Fatah ne veut pas perdre son poids dans les institutions.
Quant au Hamas, son programme n’est pas un programme national à cause de ses relations avec les Frères musulmans, le Qatar et la Turquie, et il se concentre seulement sur Gaza. Il faut changer notre politique car tout a changé, y compris dans la région et dans le monde.
Après la guerre en Ukraine, rien ne sera comme avant. Il nous faut être prêt à changer et à recueillir des bénéfices des changements dans le monde, ou, au minimum, éviter des pertes.
Israël-PalestineintifadaPalestine L'Humanité
Palestine. « Une troisième Intifada éclatera un jour ou l’autre »
ReportageLe nouveau gouvernement israélien tente d’accélérer l’annexion de la Cisjordanie. Parmi la jeune génération, même si l’OLP ne joue plus son rôle historique, la volonté d’en finir avec l’occupation demeure intacte.
Pierre BarbanceyJérusalem-Est, Ramallah, Naplouse, Jénine (territoires palestiniens occupés), envoyé spécial.
Le camp de réfugiés de Shuafat, à Jérusalem-Est, n’a pas vraiment de couleur. Une expression qui peut paraître étrange mais c’est pourtant le sentiment qui frappe l’esprit et s’imprime sur la rétine. Des murs gris et tristes, des rues défoncées et des embouteillages rendus encore plus insupportables pour les piétons par la multiplication des motos et autres trottinettes électriques.
Les haut-parleurs des vendeurs de fruits et légumes crachent en boucle leurs messages enregistrés qui se mêlent au son rugueux des moteurs. La vieille ville de Jérusalem et l’esplanade des Mosquées ne sont pas loin. Il fut un temps où les habitants du camp pouvaient s’y rendre comme bon leur semblait. Chose impossible aujourd’hui.
Les plans gouvernementaux israéliens de colonisation ont relégué des pans entiers de l’ancien gouvernorat de Jérusalem en Cisjordanie, diminuant d’autant le pourcentage de Palestiniens vivant dans la ville sainte. Dans le même temps, la colonisation à Jérusalem-Est augmente la population juive. Un vase de Torricelli ethnico- religieux, en quelque sorte.
Il n'y a qu'un mot pour désigner cette vie : l'enfer
Pour les Palestiniens, il n’y a qu’un mot pour désigner cette vie : l’enfer. Zakaria, 30 ans, qui déambule dans ce camp où il est né, ne dit pas autre chose : « C’est comme être un animal enfermé dans une cage. » À l’instar de la plupart des jeunes ici, il n’a pas de travail régulier. « On vit tous la même chose. »
Parler de révolte à Shuafat est un mot trop faible. Il s’agit d’une combinaison de colère vive, d’espoir et de désespoir. Alors, lorsqu’en octobre 2022, Zakaria et ses amis ont appris qu’Oday Tamimi, 22 ans, qu’ils connaissaient si bien, avait mené une action devant la colonie israélienne de Maale Adumim, la réaction a été une explosion de joie.
Les forces d’occupation, à la recherche d’Oday Tamimi, ont investi le camp. « Ils ont arrêté tous ses proches, ont frappé ses parents », se souvient Zakaria. « C’était devenu une zone de guerre. » Quelque chose d’incroyable s’est passé qui devrait faire réfléchir les Israéliens mais également l’Autorité palestinienne.
L’avis de recherche lancé par l’armée stipulait qu’Oday avait le crâne rasé. Ni une ni deux, tous les jeunes du camp se sont également rasé le crâne. Ils étaient tous des Oday Tamimi. « Pour nous, c’est un héros », soutient avec admiration Zakaria. « Il a sacrifié sa vie pour dénoncer notre souffrance. On ne peut plus supporter ce qui se passe. » Oday a finalement été tué le 19 octobre 2022, mais sa mémoire continue de flotter dans le camp de Shuafat.
Les Palestiniens n’ont pas élu leurs représentants depuis… 2006
Depuis quelques mois, on assiste à un changement d’atmosphère en Cisjordanie occupée. Les multiples attaques des colons armés contre les paysans palestiniens et les raids de l’armée ont provoqué une réaction de la jeunesse palestinienne, celle née au moment des accords d’Oslo, en 1993.
Au point qu’on se demande désormais si une troisième Intifada n’est pas sur le point d’éclater. « J’étais diplomate pendant la deuxième Intifada et, comme mes collègues de la communauté du renseignement, je suis inquiet. Nous voyons aujourd’hui un rappel désagréable de certaines des réalités que nous avons déjà vues », déclarait début février William Burns, le patron de la CIA.
Hani Al Masri, chercheur : « Il faut un leadership et un front palestinien uni »À Ramallah, Jamal Juma, coordinateur de la Campagne populaire palestinienne contre le mur de l’apartheid et, depuis 2012, de la Coalition de défense de la terre, rappelle que « le nouveau gouvernement israélien veut annexer purement et simplement la Cisjordanie. Il ne cherche même plus à jouer le jeu comme les gouvernements précédents. Maintenant, ils veulent tout simplement donner 62 % de la Cisjordanie aux colons ». Ce qui va consister à « isoler les différentes régions de la Cisjordanie et à mettre en place des gouvernements autonomes ».
Jamal Juma pointe une contradiction. « Les Américains ne veulent pas qu’il y ait une explosion en Cisjordanie, contrairement au gouvernement fasciste israélien, qui pourrait ainsi profiter de la situation pour organiser son nettoyage ethnique. » Selon lui, pour mettre en échec les projets israéliens, il convient de « retrouver l’unité palestinienne. Mais l’Autorité palestinienne s’entend avec les États-Unis ».
Dans ce contexte d’un mouvement national très faible et de partis politiques déconsidérés, difficile de penser qu’un statu quo va demeurer. « Une troisième Intifada éclatera un jour ou l’autre, car tout le monde hait l’Autorité palestinienne », prédit Jamal Juma.
Cisjordanie. Yehuda Shaul : « L’occupation est la principale cause de violence »Les Palestiniens, sans véritable représentation politique, n’ayant pas élu leurs représentants depuis… 2006 (les élections prévues en mai 2021 ont été annulées par Mahmoud Abbas, 88 ans le 26 mars), se trouvent ainsi coincés entre l’occupation et une Autorité corrompue, mettant sous le boisseau l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). D’où cette recherche non pas d’une mais de multiples formes de résistance.
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Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
À Jénine et à Naplouse, des jeunes ont formé des groupes armés. Jamal Hweil, qui combattait dans le camp de Jénine en avril 2002, rappelle que, « à l’époque, il y avait une unité de toutes les factions. Yasser Arafat nous soutenait. Maintenant, les jeunes s’expriment en résistant d’une façon différente, pas de façon idéologique. Ils veulent exprimer leur refus de l’occupation et de l’injustice. Ils disent aux Israéliens qu’ils n’entreront pas facilement dans le camp ».
À Jénine, la résistance de tous les instantsDans ce même camp, Ahmed Awwas, 36 ans, explique aussi que « les jeunes veulent quelque chose de nouveau. Après l’échec de la lutte armée, après l’échec des négociations et des accords d’Oslo, ils cherchent comment faire ».
Depuis le début de l’année, 81 Palestiniens ont été tués par l’armée ou les colons israéliens
Cette même recherche anime les étudiants de l’université de Beir Zeit, à Ramallah. Mahmoud Nawaj, coordinateur du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), assure : « Depuis quelques mois, nous recevons beaucoup plus d’adhésions. Les partis politiques n’attirent plus les jeunes, en revanche ils voient que ce qu’on fait fonctionne. On se fiche de savoir s’il faut un État ou deux. L’important, c’est d’en finir avec l’occupation, avec cet état d’apartheid. » Mahmoud Nawaj résume : « Les jeunes se tournent vers nous car ils peuvent s’exprimer et être actifs. »
Ce mouvement non violent (pourtant criminalisé dans certains pays, dont la France) peut-il aider à l’émergence d’une nouvelle Intifada ? « Pour que le soulèvement se transforme en une troisième Intifada, il faut une plateforme, être organisé », explique-t-il en souriant.
Ce devrait être le rôle de l’OLP mais celle-ci est corrompue et divisée. Tous les étudiants ne sont pas sur la même longueur d’onde. Certains sont dans l’impatience, à l’image d’Abed, 21 ans, étudiant en droit, et de Tarek, 25 ans, qui suit les cours de relations internationales. « Les Ukrainiens auraient le droit de se défendre et pas nous ? » demandent-ils rageusement lorsque nous les rencontrons dans un café.
« On ne croit plus en la solution à deux États. La résistance armée, c’est mieux que la résistance diplomatique car personne ne respecte le droit international. La lutte armée est la seule solution. » Arwa, elle, un peu plus âgée et maintenant chercheuse, tente de tempérer : « Je crois en la résistance populaire pacifique, mais Israël pousse à la violence. »
Depuis le début de l’année, 81 Palestiniens ont été tués par l’armée ou les colons israéliens. Une rencontre avec les différents représentants de partis palestiniens à Naplouse nous a permis de mesurer les difficultés politiques et l’incapacité, pour l’heure, d’organiser un mouvement.
En 2023, déjà un Palestinien tué par jour ...Hisham Sharabaty, de l’organisation des droits de l’homme al-Haq – ONG classée terroriste par Israël –, estime qu’ « il y a une tentative de changer les choses mais Israël tue immédiatement ceux qui prennent des responsabilités ».
Par ailleurs militant communiste, il veut voir dans l’émergence de ces groupes « le retour à une certaine solidarité collective. Ces groupes redonnent espoir et fierté ». C’est sans doute là qu’il faut chercher les éléments de la résistance à venir, qu’il s’agisse d’une troisième Intifada ou du renouveau du mouvement national palestinien, qui s’est brisé sur les écueils d’Oslo.
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Palestine. « Les colons et les soldats sont arrivés et ont commencé à tirer »
ReportageLe 26 février, des centaines d’israéliens ont déferlé sur les villages autour de Naplouse, protégés par l’armée israélienne, brûlant voitures et habitations. Un Palestinien a été tué. Reportage.
Pierre BarbanceyHuwara (Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
Ziad Dameedy n’en revient toujours pas, encore sous le coup de l’émotion. Dimanche 26 février au soir, ce Palestinien de 48 ans et sa famille ont failli périr brûlés vifs, lorsque leur maison a été encerclée par une centaine de colons israéliens, épaulés par l’armée. « Ils ont d’abord tenté de pénétrer chez nous puis ont brisé les fenêtres, raconte-t-il à l’Humanité. Je ne voyais pas ce qui se passait à l’extérieur, mais un voisin m’a appelé en me disant que les colons avaient enflammé des pneus contre la porte. Soudain, les rideaux se sont enflammés. Mais nous ne pouvions pas sortir. »
« C’est la quatrième fois que les colons nous attaquent depuis octobre » Ziad Dameedy, Habitant de Huwara
À l’intérieur, Ziad, sa femme et trois de leurs quatre enfants suffoquent du fait de la fumée. Ils pensent leur dernière heure arrivée. « On avait tous très peur. Les enfants tremblaient et pleuraient. » Il tente alors d’éteindre l’incendie avec les bassines d’eau et les extincteurs qu’ils possèdent, car « c’est la quatrième fois qu’ils nous attaquent depuis octobre », précise- t-il.
Finalement ils arrivent à se réfugier sur une des terrasses, à l’air libre. Ils seront évacués quelques heures plus tard par des ambulances une fois les colons partis. Ce lundi matin, la façade était noircie. Des pneus en partie consumés se trouvaient encore contre les murs.
La petite ville agricole a tout d'un champ de bataille
Une nuit terrible pour les 7 000 habitants de Huwara, une localité située au sud de Naplouse (où, le 22 février, une opération israélienne a fait onze morts) assiégée par des centaines de colons après que deux d’entre eux ont été tués par un combattant palestinien. La petite ville agricole a tout d’un champ de bataille. Des dizaines de carcasses de voitures incendiées semblent un cimetière. Selon la municipalité, 300 véhicules ont ainsi été détruits, 28 maisons partiellement démolies et six totalement.
Les colons étaient d’une violence terrible. On a l’habitude de leurs attaques, mais on n’a jamais vécu ça » Awwad Nijem, habitant de Huwara
« Les colons étaient d’une violence terrible. On a l’habitude de leurs attaques, mais on n’a jamais vécu ça, raconte Awwad Nijem, de Huwara. Ils essayaient de rentrer dans les maisons. L’armée s’est déployée et nous interdisait de sortir. Il y avait des snipers qui s’étaient positionnés tout autour. Ils ont empêché les secours d’arriver, un pompier a été tabassé par les colons et les ambulanciers n’arrivaient pas à passer alors que de nombreux habitants étaient blessés. »
Mon frère a été touché à l’abdomen. Comme l’armée bloquait l’accès au village voisin de Beita, nous avons dû faire un long détour avant de trouver une ambulance. Les secouristes ont essayé de le réanimer, mais il est mort en chemin. » Wasel Al Aqtash, habitant de ZATARA
Huwara n’a pas été la seule ville dévastée. Le village de Zatara, où vivent moins de 200 personnes, a été particulièrement visé. Sameh Al Aqtash a été tué par balles. « Les colons et les soldats sont arrivés et ont commencé à tirer, dénonce Wasel Al Aqtash. Mon frère a été touché à l’abdomen. Comme l’armée bloquait l’accès au village voisin de Beita, nous avons dû faire un long détour avant de trouver une ambulance. Les secouristes ont essayé de le réanimer, mais il est mort en chemin. » Sameh, un forgeron de 37 ans, « qui aimait aider les gens », venait juste de revenir de Turquie où il était parti pour secourir la population après le tremblement de terre. Il avait trois enfants dont un bébé.
Des « milices terroristes »
« Les colons ont encore plus de pouvoir qu’avant, explique Ziv Stehl, qui dirige l’organisation israélienne Yesh Din (Volontaires pour les droits humains), active aussi bien en Israël qu’en Cisjordanie. Leur violence s’exerce tous les jours contre les Palestiniens, ce n’est pas nouveau. C’est leur manière de contrôler les terres. Mais depuis la mise en place du nouveau gouvernement, ils se sentent pousser des ailes. »
Cisjordanie. Yehuda Shaul : « L’occupation est la principale cause de violence »Pour B’Tselem, autre organisation israélienne de défense des droits humains, « le régime suprémaciste juif a perpétré un pogrom dans les villages autour de Naplouse. Ce n’est pas une “perte de contrôle”. C’est exactement à cela que ressemble le contrôle israélien. Les colons mènent l’attaque, l’armée la sécurise, les politiciens la soutiennent. C’est une synergie ». Pour le député communiste Ofer Cassif (Hadash), l’organisation des colons est désormais assimilable à celle de « milices terroristes » chargées par le « régime d’occupation » de perpétrer des « crimes de guerre ».
Proche-Orient. L’occupation israélienne, moteur de la violence sans finDans ce contexte, la réunion conviant, dimanche, en Jordanie, les responsables de la sécurité et des renseignements israéliens et palestiniens sous l’égide des États-Unis apparaît pour ce qu’elle est : un leurre. Alors que le communiqué final faisait état d’un accord pour l’arrêt temporaire de quatre mois de la construction de nouvelles colonies, Benyamin Netanyahou a immédiatement tweeté qu’« il n’y a pas et il n’y aura pas de gel » de la colonisation.
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Ce 27 février, à Huwara, Awwad Nijem nous disait regretter « la faible réaction de l’Europe et de la France. Ils s’en foutent de nous. Pourtant, ils doivent faire pression sur Israël. Ils en ont les moyens. Notre problème ce ne sont pas les juifs, mais l’occupation qui détruit nos villes et nos vies chaque jour un peu plus. »
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Une feuille de route pour l’annexion de la Cisjordanie
ActuLe ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a été investi des affaires civiles de ce territoire occupé. Une nouvelle étape dans l’accaparement des terres palestiniennes.
Pierre BarbanceyNaplouse (Cisjordanie occupée), envoyé spécial.
La grande ville de Naplouse, au centre de la Cisjordanie, panse ses plaies. Mercredi 22 février, en plein milieu de la journée, un raid de l’armée israélienne a fait onze morts – dont un adolescent de 16 ans et un homme de 72 ans – et plus de cent blessés, dont un journaliste de Palestine TV, Mohammed Al Khatib.
Alors que les rues étaient pleines de monde, les véhicules israéliens ont encerclé un pâté de maisons et commencé à assiéger une habitation dans laquelle se trouvaient deux résistants palestiniens. Les soldats n’ont pas hésité à tirer des roquettes et à utiliser des drones. Un déploiement de forces qui vise officiellement à éradiquer toute forme de résistance.
Le ministre israélien de la Défense, toute honte bue, a salué le « courage » des forces israéliennes à Naplouse. Ces opérations se multiplient, du nord au sud de la Cisjordanie. Le 26 janvier, neuf personnes étaient tuées dans le camp de réfugiés de Jénine (au nord). Le 23 février, un jeune Palestinien de 22 ans mourait après avoir reçu une balle en pleine tête dans le camp d’Al Arroub, près d’Hébron. Depuis le début de l’année, 62 Palestiniens ont ainsi été abattus.
Proche-Orient. L’occupation israélienne, moteur de la violence sans finMais, en réalité, les deux piliers fascistes de la coalition de Benyamin Netanyahou, ses ministres Itamar Ben Gvir, en charge de la sécurité nationale, et Bezalel Smotrich, aux finances, cherchent, tout en les assassinant, à provoquer les Palestiniens, les désignant comme « terroristes ».
Ben Gvir a ainsi intensifié les démolitions de maisons et les expulsions à Jérusalem, ce qui pourrait enflammer la ville en même temps que la Cisjordanie occupée. C’est le deuxième volet de la stratégie du gouvernement israélien. En s’affranchissant de tout contrôle juridique, il met en place de nouvelles structures visant à rendre concrète l’annexion des territoires palestiniens sans avoir à rendre de comptes.
Les Palestiniens sans recours
Si, jusqu’à présent, les territoires palestiniens se trouvaient sous la tutelle du ministre israélien de la Défense, les changements opérés ne laissent plus aucun doute. Les pouvoirs de Smotrich s’étendent désormais aux affaires civiles en Cisjordanie, car il devient « ministre au sein du ministère de la Défense ».
Il a maintenant autorité sur la planification et la construction des colonies (qu’il entend étendre rapidement), gère le statut de ce qu’on appelle les avant-postes illégaux (c’est-à-dire des colonies érigées sans accord gouvernemental puis légalisées par la suite) et règle les questions d’attribution des terres.
Ce dernier point est essentiel. En cas de dépossession de leurs terres, les Palestiniens saisissaient, jusque-là, la Cour suprême pour faire respecter leurs droits. Ils avaient parfois gain de cause. Si cette Cour suprême perd ses prérogatives, ils n’auront plus aucun recours. Le fait que le ministre des Finances possède également les compétences de l’administration des territoires palestiniens occupés signe l’annexion de facto. Le Conseil de Yesha, représentant les colonies, ne s’y est pas trompé, y voyant « une nouvelle importante pour le mouvement d’implantation ».
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Cisjordanie. Yehuda Shaul : « L’occupation est la principale cause de violence »
EntretienAlors que la flambée de violences se poursuit en Cisjordanie, où les autorités israéliennes laissent les colons mener des expéditions punitives, Yehuda Shaul, le fondateur de Breaking the Silence, nous explique les objectifs du gouvernement de Netanyahou. Il déplore par ailleurs le lourd silence de la communauté internationale, qui lui laisse carte blanche. Entretien.
Pierre BarbanceyYehuda Shaul a fondé Breaking the Silence, qui rassemble des vétérans de l’armée israélienne engagés contre l’occupation de la Palestine. Il en a été le codirecteur jusqu’en 2019.
Depuis, il a créé Ofek, le Centre israélien pour les affaires publiques, un groupe de réflexion qui se consacre à la promotion d’une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien. Il était récemment à Paris, à l’invitation de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine.
Qu’est-ce qui a changé depuis que Netanyahou est revenu au pouvoir ?
Ce gouvernement a annoncé de façon très claire qu’il poursuivrait l’annexion des territoires palestiniens. Maintenant, il n’y a plus aucun doute sur ses intentions. La recherche de l’annexion est claire. À partir de là, la seule question qui vaille est : comment la communauté internationale va-t-elle réagir ? Mais c’est le silence, il n’y a aucune réaction.
Pourtant, de nos jours, la question de l’annexion est un problème très actuel en Europe. Nous voyons ce qui se passe entre l’Ukraine et la Russie. Je ne dis pas qu’il s’agit de la même chose. Mais ce qui est commun, ce sont les questions de respect des principes internationaux ou le refus de la prise de territoires par la force et donc de l’annexion. Malheureusement, la communauté internationale ne réagit pas de la même façon lorsqu’il s’agit de l’annexion par Israël.
De nombreux éléments au sein de ce gouvernement veulent une escalade. Ils pensent que cela amènera de nouvelles violences. Parce que c’est une bonne couverture pour mettre en œuvre une politique encore plus extrémiste à l’encontre des Palestiniens. On voit comment le ministre d’extrême droite de la Sécurité nationale, Ben Gvir, pousse pour accélérer les démolitions de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est. Ce qui provoque plus de violence sur le terrain.
Une feuille de route pour l’annexion de la CisjordanieIl y a néanmoins des réactions internationales. Comment les considérez-vous ?
Je crois qu’il y a un problème sur la façon dont on en parle. Qu’il y ait une déclaration européenne contre la violence, c’est très bien. Mais, en fait, ce n’est pas sérieux. Cela fait partie du problème.
Si on veut vraiment la fin de la violence, il faut s’occuper des causes. Et les causes principales sont l’occupation et l’annexion. La violence ne vient pas de nulle part. Si vous faites comme si la violence palestinienne n’avait pas de raisons, vous n’aidez pas à résoudre le problème. C’est à cela qu’il faut s’attaquer si l’on veut arriver à une situation apaisée.
Qu’est-ce qui réunit tous ces partis autour de Netanyahou ?
Les trois piliers de la coalition de Netanyahou ont des intérêts totalement alignés. Les raisons de ce mariage reposent sur la destruction complète du système judiciaire israélien et de son indépendance.
Netanyahou est susceptible d’aller en prison pour des accusations de corruption, le Parti sioniste religieux veut en finir avec la Cour suprême parce qu’il souhaite aller vers l’annexion, et les ultraorthodoxes veulent être sûrs que la Cour suprême ne va pas statuer sur le fait que leur exemption du service militaire est inconstitutionnelle. C’est pour cela qu’ils feront tout ce qui est possible pour faire progresser ces politiques.
Israël. Les ressorts de la percée de l’extrême droiteJusque-là, si un parti n’était pas autorisé à se présenter aux élections, il faisait appel devant la Cour suprême. C’est ce qui est arrivé au parti arabe Balad, exclu par le Parlement, mais qui a finalement pu se présenter grâce à la Cour suprême. Mais, demain, si les prérogatives constitutionnelles de la Cour suprême disparaissent, ce ne sera plus possible.
Et d’autres partis pourraient suivre comme Hadash (communiste) ou Raam (islamiste). Que feront-ils ? Ils boycotteront. Mais cela signifiera qu’il y aura des élections sans partis représentant les Palestiniens d’Israël. De même, plus rien ne s’opposerait à la saisie des terres palestiniennes par les colons. Beaucoup ne réalisent pas à quel point c’est dramatique.
Israël est un pays sans Constitution. Ce qui est en train de se passer pourrait-il changer la nature du régime ?
C’est non seulement un pays sans Constitution, mais également un pays où vous avez des gouvernements de coalition. Ce qui signifie que l’exécutif, le gouvernement, détient la majorité au sein du législatif puisque la coalition détient 61 sièges sur les 120 de la Knesset.
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Aujourd’hui, le judiciaire est le seul capable de faire la balance vis-à-vis de l’exécutif. Si le judiciaire disparaît, il n’y a plus de contrepoids. Bien sûr, cela changerait la nature du régime. La fuite, survenue après la visite de Netanyahou à Paris, des propos du président Macron par lesquels il avertit que, si cette révolution réussissait, Israël s’éloignerait de la communauté des démocraties le montre. Il est important que la communauté internationale appelle les choses par leur nom.
Il reste que cette coalition est issue du vote des Israéliens. Qu’est-ce que cela dit de la société israélienne ?
Il faut se souvenir que Bezalel Smotrich, ministre des Finances, et Itamar Ben Gvir, de la Sécurité nationale, regroupés au sein du Sionisme religieux, ont gagné 14 sièges. Le transfert de la population palestinienne fait partie de leur plateforme. Par ailleurs, 20 % des militaires ont voté pour eux. C’est un sacré changement de tendance dans la société juive israélienne.
Lire aussi notre débat Comment stopper la colonisation israélienne ?
On assiste à de grandes manifestations contre ces projets, mais la question palestinienne semble oubliée…
C’est triste mais, lorsqu’il s’agit de la politique d’Israël contre les Palestiniens, il y a presque un consensus parmi les politiciens juifs. Il y a quelques jours, le Parlement a voté pour que soit retirée la citoyenneté aux Palestiniens d’Israël convaincus de terrorisme. Pas pour les juifs. Les membres du Parti travailliste ont voté pour.
S’agissant des Palestiniens, le précédent gouvernement n’est pas allé aussi loin que ce que veut faire Netanyahou. Mais l’expansion des colonies s’est poursuivie, six ONG palestiniennes de la société civile ont été déclarées terroristes. Il serait pourtant dangereux de dire qu’il n’y a pas de différence. Ce gouvernement est pire.
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Proche-Orient. Avec ces Israéliens opposés à la tentation autocratique
Premier planDes centaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour la huitième semaine consécutive. Ils dénoncent le projet de réforme qui affaiblirait considérablement la justice au profit de la coalition de droite et d’extrême droite au pouvoir. Reportage
Pierre BarbanceyTel-Aviv (Israël), envoyé spécial.
Yariv, la petite cinquantaine, n’est pas un révolutionnaire. Il serait même plutôt un monsieur Tout-le-Monde, lui qui dit travailler à Tel-Aviv « dans l’investissement », sans plus de précision. Un membre de la majorité silencieuse, en quelque sorte.
La dernière fois qu’il a manifesté, c’était il y a… douze ans. Il s’agissait alors de protester contre la perte de son pouvoir d’achat. Depuis, plus rien. Jusqu’à ce qu’il apprenne que les trois principaux partis de la coalition au pouvoir – le Likoud de Netanyahou, Sionisme religieux de Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, ainsi que le Shass, la formation ultraorthodoxe d’Aryé Dery – entendaient réformer le système judiciaire.
Pour Yariv, cela s’apparenterait à la disparition de ce qui, selon lui, constitue Israël : les valeurs humaines et l’importance des lois. « Dans une certaine mesure, l’élection a été volée parce que ces partis ont caché ce qu’ils voulaient faire, dénonce-t-il. Ils ont gagné les élections, mais qu’ils ne changent pas les règles du jeu. »
Israël. Netanyahou à pas cadencés vers les pleins pouvoirsVoilà pourquoi, dès la première manifestation organisée contre les projets gouvernementaux, il est sorti de chez lui « pour la démocratie ». Et c’est ainsi que nous l’avons trouvé samedi soir, au centre de Tel-Aviv, au milieu de plus de 100 000 personnes, un drapeau israélien à la main. Il n’en revient pas lui-même : huitième manifestation en quelques mois, et toujours autant de monde, principalement des citoyens comme lui, habituellement discrets. Le type qu’on croise et qu’on ne regarde pas, dirait Gainsbourg.
Yariv est à l’image de l’émotion qu’ont suscitée, en Israël, les annonces de Benyamin Netanyahou. « Si on ne se bat pas maintenant, ça peut partir dans une mauvaise direction », prophétise-t-il. À l’instar des autres manifestants, il se dit prêt à aller jusqu’au bout malgré l’adoption, mardi 21 février, en première lecture, de deux dispositions phares de la réforme. La première modifie le processus de nomination des juges et la deuxième entend empêcher la Cour suprême d’invalider toute nouvelle loi fondamentale votée par le Parlement. L’introduction d’une clause « dérogatoire » permettant au Parlement d’annuler à la majorité simple certaines décisions de la Cour suprême constitue une autre disposition contestée du projet.
« Cette loi nous amène vers la dictature »
Manifestant dans une ambiance joyeuse, des familles entières sont là. Les portraits à l’effigie de « Bibi Escobar » ou de « Bibius Caesar » (jouant sur le surnom de Netanyahou, « Bibi »), pour dénoncer la mainmise du premier ministre sur le pouvoir, émergent de la foule en même temps que les caricatures de ses deux ministres d’extrême droite, Itamar Ben Gvir (Sécurité nationale) et Bezalel Smotrich (Finances). « Diktator », peut-on même lire sur un panneau brandi par un homme portant un masque de diable.
Si la défense de la démocratie semble fédérer tous les manifestants, l’expression se fait aussi par corps de métier. Les professions de santé portent des brancards sur lesquels sont allongés justement la « démocratie » ou encore les « droits de l’homme et la dignité ». Ce qui provoque chez le professeur Moshe Hadani, neurochirurgien, en blouse blanche, un sourire creusant un peu plus ses rides : « Cette loi veut détruire le système judiciaire et nous amène vers la dictature. » C’est aussi l’occasion pour lui de dénoncer « le système de santé qui est corrompu et n’est pas efficace. Nous allons poursuivre la mobilisation et nous mettre en grève ».
Les Israéliens dans la rue contre l’extrême droiteCe n’est pas la moindre des surprises de ce rassemblement : les salariés du Mossad (le service du renseignement extérieur israélien) ont demandé à pouvoir manifester. Des soldats en civil sont également présents, repérables à l’écusson qu’ils arborent et aux fanions déployés de leurs unités. Il y a une semaine, d’ailleurs, près de 2 000 officiers à la retraite ont organisé une marche près de la ville de Neve Shalom, entre Tel-Aviv et Jérusalem.
Il est aussi étonnant de voir qu’à partir de la revendication première concernant les questions judiciaires, différents groupes viennent ajouter ou partager leurs propres revendications. C’est le cas du mouvement LGBTQI+, qui subit l’homophobie de l’extrême droite et dont les représentants, non sans humour, sont venus défiler déguisés avec un panneau : « Nous pouvons être des rois ou des reines mais nous ne voulons pas de monarchie ». Si l’on ne voit que quelques drapeaux palestiniens, en revanche ils sont nombreux à porter un autocollant sur lequel est écrit : « La démocratie et l’occupation ne peuvent pas coexister ». Des jeunes, dont beaucoup de communistes, tiennent un stand improvisé après avoir tendu un drap indiquant qu’ici se trouve le « bloc antioccupation ».
Une mobilisation qui transcende les clivages
Deux Israël qui, souvent, s’ignorent ou s’affrontent, se retrouvent là, ensemble. C’est le cas de ces deux sœurs, Merav et Or Haklais, la trentaine, l’une blonde, l’autre brune. La première, historienne, insiste sur le fait que cette manifestation n’est « ni de droite ni de gauche, c’est une question de démocratie ». Quand on lui fait remarquer que le gouvernement est tout de même de droite, elle acquiesce, mais dénonce le fait que « avant les élections, ils n’ont pas vraiment dit ce qu’ils voulaient faire, ils ont juste promis plus de démocratie ».
En regardant Or, qui porte l’autocollant antioccupation, Merav insiste bien : « Ce rassemblement ne concerne pas les territoires occupés. » Ce qui n’est pas l’avis de sa sœur, architecte. « Nous sommes à un moment critique pour l’indépendance de la Cour suprême, assure-t-elle. Pour moi, cela a à voir avec l’occupation. Tout ce qui se fait là, c’est surtout pour l’annexion des territoires palestiniens ».
Tout ce qui se fait là, c’est surtout pour l’annexion des territoires palestiniens. » Or Haklais, architecte
Tout le monde sent bien qu’Israël se trouve à la croisée des chemins, comme si son « âme » était en train de disparaître. Ce qui expliquerait aussi la force des manifestations et une mobilisation qui transcende les clivages, à Tel-Aviv, à Haïfa, à Jérusalem et ailleurs dans le pays. « Les gens de droite et religieux comme moi refusent d’être esclaves du lavage de cerveau », a indiqué l’ex-chef de la police Roni Alsheich, en s’adressant à la foule. L’ancien premier ministre Ehoud Barak est venu « pour défendre la déclaration d’indépendance contre une tentative de transformer Israël en dictature ».
La veille, il avait même prôné « la désobéissance civile si ces lois dictatoriales se concrétisaient ». Longtemps chef du Mossad, Danny Yatom a lui aussi évoqué l’idée, pour les soldats du renseignement, de ne pas obéir « à un ordre illégitime ». Elyakim Rubinstein, ancien juge de la Cour suprême, a prévenu que la Cour ne serait plus en mesure de protéger les soldats israéliens des tribunaux internationaux. Éditorialiste au journal Haaretz, Zvi Bar’el a même écrit à l’attention de Netanyahou : « Ouvrez un dialogue. Il est temps. Sinon, l’entreprise sioniste tombera dans l’abîme. »
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La communauté du high-tech, particulièrement importante en Israël, l’autoproclamée « start-up nation », est aussi très mobilisée, pour des raisons plus mercantiles. Des sociétés approvisionnent ainsi les manifestations en drapeaux israéliens et financent les dépenses d’organisation. La réforme judiciaire « peut nuire à l’activité économique et en particulier aux investissements privés », a mis en garde Shira Greenberg, l’économiste en chef du ministère des Finances. Selon un rapport publié, jeudi 23 février, par la société israélienne de données et de crédit BDI, une grande entreprise sur cinq basées en Israël envisage de transférer de l’argent hors du pays ou l’a déjà fait. Le shekel, la monnaie nationale, est en chute libre.
Comment stopper la colonisation israélienne ? (1/2)Peu importe pour Netanyahou, semble-t-il. Les manifestants essayent de « créer l’anarchie » et de forcer à l’organisation de nouvelles élections, selon lui. Son ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, veut que la police fasse preuve de « tolérance zéro ».
Par ailleurs, il a annoncé ce mois-ci le lancement d’une campagne à Jérusalem-Est dont l’appellation est sans ambiguïté : « Ramener l’ordre ». Il entend cibler les maisons construites sans permis – presque impossibles à obtenir pour les Palestiniens – alors que les colons, qui sont maintenant 200 000 dans la partie orientale de la ville, sont autorisés à bâtir librement. Pourquoi des juges viendraient-ils lui gâcher son plaisir en rétablissant – parfois – les Palestiniens dans leurs droits ?
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Proche-Orient. L’occupation israélienne, moteur de la violence sans fin
ActuAprès le massacre de Palestiniens à Jénine par l’armée, le 26 janvier, des colons israéliens ont été tués le lendemain. Si des condamnations se sont exprimées, rares sont ceux qui accusent la politique de Tel Aviv. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken arrive sur place, mais renvoie déjà dos à dos occupants et occupés.
Pierre BarbanceyComment mettre un terme à l’occupation israélienne des territoires palestiniens, Cisjordanie et Jérusalem-Est, débutée il y a plus de cinquante-cinq ans et en finir avec le blocus inhumain de la bande de Gaza, qui dure depuis bientôt seize ans ? Au lendemain des dramatiques événements qui se sont déroulés ces derniers jours au Proche-Orient, il semble urgent de répondre à cette question. Car c’est bien cette occupation qui porte en elle cette violence.
Contre la colonisation, l’Initiative Citoyenne Européenne #StopColonies ! Tous les ingrédients d’un engrenage terrible réunis
Jeudi, des raids de l’armée israélienne ont fait neuf morts palestiniens à Jénine et un à Ramallah. Vendredi, sept colons juifs trouvaient la mort dans une colonie de Jérusalem-Est, Neve Yaakov, alors que deux autres étaient blessés dans le quartier de Silwan, également à Jérusalem-Est, là où l’occupant israélien a édicté de nombreux ordres d’expulsion pour y installer des colons. Dimanche, un autre Palestinien était abattu près de la colonie de Kdumim. Alors, quand le député israélien Mike Levy, du parti de l’ex-premier ministre Yaïr Lapid, explique doctement à l’AFP : « Nous devons réfléchir à la façon dont nous pouvons agir pour mettre un terme à la situation», on ne peut qu’être circonspect.
Cisjordanie. Nouveau massacre de l’armée israélienne à JénineLes ingrédients d’un engrenage terrible sont réunis. Certains parlent d’une possible nouvelle Intifada. La génération de Palestiniens nés en 2000 cherche en effet son chemin vers la liberté après l’échec des accords d’Oslo. De nouveaux groupes armés voient le jour, en dehors de toute organisation existante, subissant la double répression israélienne et palestinienne (dans le cadre d’accords de coopération sécuritaire que le président Mahmoud Abbas a annoncé suspendre, jeudi soir), recevant le soutien toujours plus important de la population palestinienne.
Si le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se dit « profondément inquiet de l’escalade de la violence », il y a plutôt du désarroi devant l’impuissance des Nations unies, incapables de faire respecter leurs propres résolutions et encore moins le droit international. Car la situation parle d’elle-même. Israël est un pays qui en occupe un autre et, à ce titre, devrait être condamné. D’autant que, comme tout occupant, il se donne pour tâche de tuer dans l’œuf toute velléité de résistance, pourtant un droit pour tous les peuples y compris, s’il le faut, par les armes. Les chiffres sont là : en 2022, plus de 220 Palestiniens ont été tués et au moins 32 depuis le début de l’année, soit en moyenne plus d’un par jour.
L’obtention de permis de port d’armes facilitée
À l’époque, le gouvernement n’était pas d’extrême droite. Aujourd’hui, le pire est à craindre. D’ailleurs, les premières mesures prises par l’équipe dirigée par Netanyahou sont dictées par une volonté de renforcer l’occupation et la colonisation, voire d’en finir avec les Palestiniens. À l’issue d’une réunion, le cabinet de sécurité israélien a annoncé la révocation des droits à la Sécurité sociale des « familles de terroristes qui soutiennent le terrorisme ». Un projet de loi visant à révoquer « les cartes d’identité israéliennes » de cette même catégorie de familles devrait également être discuté ce lundi en Conseil des ministres. Le cabinet a également décidé de faciliter l’obtention de permis de port d’armes. « Quand les civils ont des armes, ils peuvent se défendre », a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite qui multiplie les provocations, notamment en se rendant sur l’esplanade des Mosquées.
Jérusalem. Provocation fasciste du ministre israélien Itamar Ben GvirC’est dans ce contexte qu’arrive Antony Blinken, le secrétaire d’État américain. Il doit se rendre, lundi et mardi, à Jérusalem et Ramallah. Visiblement, il n’y a pas grand-chose à attendre si ce n’est un nouveau gain politique et diplomatique pour le gouvernement israélien. L’entourage de Blinken a fait savoir que ce dernier allait enjoindre à Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas de « prendre urgemment des mesures en vue d’une désescalade ».
En 2023, déjà un Palestinien tué par jour ...C’est donc bien que l’occupation israélienne n’est pas considérée comme la source de toutes les tensions. Washington a d’autant moins besoin des Palestiniens que les gouvernements arabes ont déjà cédé en normalisant leurs relations avec Israël, un pays qui reste essentiel dans le dispositif régional des États-Unis et notamment l’endiguement de l’Iran. D’ailleurs, cette visite intervient après celle du conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, qui avait assuré le premier ministre israélien du soutien de son pays.
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Chez Ilévia, le « coup de marteau du 49.3 » galvanise les troupes
ReportageDéclenchée à l’occasion d’une négociation sur les salaires, la grève dans les transports publics lillois voit son succès renforcé par la lutte contre la réforme des retraites.
Ludovic FinezVilleneuve-d’Ascq (Nord), correspondance.
«Elle m’a licencié et maintenant elle veut me faire travailler deux ans de plus ! » Dorian Vallois s’est battu comme délégué CGT contre les 180 suppressions de postes à l’usine d’amidon Cargill, à Haubourdin (Nord). Son licenciement a été, contre l’avis de l’inspection du travail, validé par Élisabeth Borne, alors ministre du Travail, avant de devenir première ministre et d’endosser la retraite à 64 ans.
Industrie. À Haubourdin, Cargill sacrifie la ville et la moitié de son usineLe militant est arrivé à l’aube, ce lundi 20 mars, devant le dépôt de bus de Villeneuve-d’Ascq, en soutien aux grévistes d’Ilévia, les transports publics de la métropole lilloise. Musique à fond, barrières métalliques, feux de palettes : aucun véhicule ne sort.
Pour le militant, il n’y a rien à sauver dans la loi : « Même la pénibilité, ce sont des conneries. » Dans son ex-usine, aucun ouvrier n’est considéré comme exposé au bruit, sous prétexte que la situation ne dure pas huit heures d’affilée. Dans son congé de reclassement, dix mois ne comptent pas comme cotisés : autant de rab avant la quille.
« J’ai eu une carrière hachée, mais est-ce une raison ? »
À ses côtés, Yves Estager, retraité de la communauté urbaine de Lille, ajoute : « Ma femme est également retraitée. Vivre avec 1 900 euros par mois à deux, ce n’est pas évident. J’ai eu une carrière hachée, mais est-ce une raison ? »
Frédéric Szolga se joint à la conversation. Éducateur spécialisé et délégué SUD, il encadre des enfants de 6 à 14 ans. « Nous sommes deux pour gérer en moyenne un groupe de dix-huit, précise-t-il. J’ai 53 piges et ça devient physiquement compliqué, je ne me vois pas faire ça jusqu’à 64 ans. » Quant aux beaux discours sur l’emploi des seniors, il n’en croit pas un mot, tant il constate dans son établissement les pratiques diverses pour « se débarrasser des anciens ».
La grande tartuferie de l’emploi des seniorsLigne de métro à l'arrêt, un événement rare sur ce réseau, sans conducteur car automatisé
Dorian, Yves et Frédéric font partie des dizaines de militants venus prêter main-forte au dépôt de Villeneuve-d’Ascq, tandis que de nombreux autres ont fait de même aux dépôts de Sequedin et de Wattrelos. Ce lundi, aucun tram n’a circulé et seulement une poignée de bus. Signe de la forte mobilisation : une des deux lignes de métro était à l’arrêt toute la journée. Un événement rare sur ce réseau, sans conducteur car automatisé.
Reconduite à l’assemblée générale de 10 heures, la grève avait été enclenchée par la CGT, suivie par la CFDT, SUD et l’Unsa, après une réunion tendue de négociation annuelle obligatoire. En contrepartie d’une proposition d’augmentation salariale qui a fini par se rapprocher des 5 %, la direction veut alourdir le système de carence, en cas de congé maladie.
« Psychologiquement, l’utilisation du 49.3 a également mis un coup de marteau aux salariés de notre entreprise, où se posent beaucoup de problèmes de conditions de travail. Ils n’imaginent pas travailler jusqu’à 64 ans, ni atteindre le nombre suffisant de trimestres », souligne Mohamed Farhi, de la CGT Ilévia, joint au téléphone à la mi-journée. Ou quand un bras d’honneur à la démocratie galvanise les troupes plutôt que de les assommer.
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En Allemagne aussi, des postiers prêts à la grève illimitée
ActuLes personnels de la Deutsche Post haussent le ton pour des hausses de salaires de 15 %. Tous les services publics sont en effervescence.
Bruno OdentÀ l’heure où les Français se mobilisent pour leur retraite, les luttes sociales s’intensifient aussi outre-Rhin. Depuis des semaines, les débrayages se multiplient pour des hausses de rémunérations conséquentes à la poste et dans les services publics.
La question est devenue ultrasensible dans le pays, où la flambée des prix se situe aux alentours de 10 %. « L’inflation, la hausse des prix alimentaires, de ceux de l’énergie, de l’essence ont dévoré le budget des employés. Beaucoup de familles ne savent plus comment s’en sortir », déplore Frank Werneke, le président du syndicat VerDi des services.
Depuis trente ans, l’Allemagne n’a jamais eu autant de pauvres86 % des syndicalistes postiers prêts à la grève illimitée
Les négociations tarifaires (l’équivalent des conventions collectives françaises) n’ont pu déboucher sur aucun accord, compte tenu du refus de la partie patronale de bouger sur des hausses de salaires qui compensent réellement les pertes de pouvoir d’achat. VerDi exige une hausse de 10,5 % des salaires dans les hôpitaux, les jardins d’enfants, les transports urbains ou encore les aéroports, dont plusieurs ont été paralysés par les débrayages.
C’est à la poste allemande, entièrement privatisée, que la tension est la plus forte. Le syndicat des postiers affilié à VerDi revendique 15 % d’augmentation. Le patronat campait sur son refus et n’envisageait de hausses de salaires qu’à partir de… 2024.
Face au blocage, VerDi a lancé une consultation interne sur le lancement d’une « grève illimitée ». Le résultat est sans appel : quelque 86 % des syndicalistes postiers sont prêts à entrer dans un mouvement de ce type, très inhabituel d’un modèle social allemand centré sur la culture du compromis.
En 2022, des profits record pour Deutsche Post DHL
La direction de Deutsche Post DHL, qui célébrait devant la presse, quelques instants plus tôt, ses profits record en 2022 (8,4 milliards d’euros), a précipitamment fait savoir qu’elle était finalement prête à reprendre la négociation salariale, ce 10 mars. « Les patrons sont bien inspirés de prendre ce vote très au sérieux », a réagi Andrea Kocsis, dirigeante du syndicat des postiers.
Elle indiquait qu’ils portaient la responsabilité de ne plus traiter désormais « les revendications syndicales (que) par le mépris ». La direction de la Deutsche Post DHL avait disqualifié la demande du syndicat, dans les précédents rounds de négociations, comme « économiquement non viable ».
Le printemps social s’annonce chaud
Au sein de la Deutsche Post, privatisée, les conditions de travail et les rémunérations n’ont cessé de se détériorer sous l’effet de l’ubérisation massive de la gestion de l’entreprise. Un postier sur trois perçoit entre 1 400 et 2 100 euros net par mois.
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Et un manque de personnel devenu chronique conduit notamment à un allongement des tournées des facteurs, sans compensation. Le printemps social s’annonce chaud en Allemagne, tant le ras-le-bol contre l’inflation et les pertes de pouvoir d’achat s’étend.
Les personnels des écoles, hôpitaux, transports, qui ont déjà débrayé, pourraient hausser le ton et emboîter le pas aux postiers. Sur la défensive, la fédération patronale réclame un durcissement de la réglementation du droit de grève, pourtant déjà très restrictive.
Le rédacteur en chef d'un jour : « La grève n'est pas une spécialité française »
La France serait le seul pays au monde à connaître de grandes grèves, selon certains éditorialistes. Ils sont bien mal informés… ou, plutôt, tentent de faire pression sur l’opinion publique, de diviser le monde du travail. La réalité est bien différente, comme le démontre l’actualité sociale européenne depuis des mois. La question du pouvoir d’achat et de l’augmentation des salaires est au cœur de nombreux conflits sociaux. Le mouvement social historique au Royaume-Uni ne fait que trop rarement la une de nos journaux, en dépit des grèves importantes et inédites dans de nombreux secteurs, comme dernièrement dans la santé. Que des infirmières choisissent la grève reconductible est symbolique du niveau de la colère.
En Espagne et au Portugal aussi, les luttes se démultiplient. Même l’Allemagne, pays cité pour la qualité de son dialogue social chez nos détracteurs locaux, connaît de nombreux mouvements de grève. Dans la métallurgie, l’automobile, les transports comme le rail ou l’aérien, etc., les salariés revendiquent et utilisent le droit de grève, pourtant très restreint outre-Rhin.
Ces quelques exemples démontrent combien, dans tous les pays, là où ce droit demeure, même restreint, la grève est un outil de lutte efficace pour obtenir satisfaction. C’est pourquoi patronat et gouvernement veulent le restreindre ou l’interdire. La grève n’a pas de nationalité, elle est internationaliste.
Allemagneluttes socialesLa PosteSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Un accord très chiche sur le partage de la valeur
ActuRémunérations Les organisations patronales et syndicales (sauf la CGT) annoncent signer un accord national interprofessionnel pour augmenter le pouvoir d’achat.
Stéphane GuérardLe nouvel accord sur le partage de la valeur créée en entreprise répond-il à des raisons que la raison aurait dû ignorer en temps normal ? Mis en chantier depuis plus d’un an et signé ces derniers jours par les trois organisations patronales et quatre confédérations syndicales sur cinq (la CGT a annoncé ne pas le signer, mardi), cet accord national interprofessionnel (ANI) se fait fort d’ouvrir de nouvelles pistes pour flécher une part plus conséquente des bénéfices en faveur des salariés. Une bonne intention, alors que les conflits sur les rémunérations demeurent très nombreux en cette période d’ouverture des négociations annuelles. Mais les termes de cet accord ne suscitent pas la joie parmi les « partenaires sociaux » signataires.
En ces temps de forte inflation (+ 6,2 % sur un an), tirée par l’envolée des prix dans l’alimentaire (+ 14,5 % sur un an), tout coup de pouce en faveur des travailleurs est bon à prendre. « FO, consciente que toute mesure en faveur du pouvoir d’achat constitue un plus pour les salariés, a fait le choix de signer cet ANI, considérant qu’il comporte quelques avancées, notamment au bénéfice des salariés des petites et moyennes entreprises », note ainsi la confédération dirigée par Frédéric Souillot. Même paraphe du bout du stylo de la part de la CFTC, « même si (l’accord) n’est pas aussi ambitieux que la situation du pays ne l’exige ».
Des mécanismes exonérés de cotisations
Le problème, pour la CGT non signataire, réside dans le fait que « le patronat (a) persisté à refuser de discuter des augmentations de salaires, notamment des minima de branches. (…) Conséquence : l’accord se limite à un rappel des dispositions légales en vigueur tant pour les négociations salariales annuelles que pour d’autres sujets majeurs comme les classifications ou l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ».
Le cœur de l’ANI a donc trait à tout ce qui est périphérique au salaire. Soit la participation, l’intéressement, la prime pouvoir d’achat… Principale nouveauté : l’accès des entreprises de 11 à 49 salariés à ces dispositifs à partir du 1er janvier 2025. Mais à condition que la société génère au moins 1 % de bénéfice sur trois années. Le reste prévoit tout un tas d’incitations pour étendre la participation, accroître l’actionnariat salarié et même développer l’épargne salariale ou retraite, avec la possibilité d’y verser des primes Macron. Soit autant de mécanismes exonérés de cotisations qui fragiliseront un peu plus le financement de la Sécurité sociale et de son régime général des retraites.
À défaut de large contentement, cet accord suscite un double soulagement. D’une part, il devrait permettre d’échapper au « dividende salarié » que préparait le gouvernement, sorte d’usine à gaz inventée par la communication élyséenne, paraissant conditionner le versement de dividendes aux actionnaires à un mécanisme non identifié censé distribuer du pouvoir d’achat aux salariés. L’autre soulagement a trait au paritarisme nié depuis cinq ans par le pouvoir macronien. « Cet accord normatif démontre l’utilité du dialogue social et l’efficacité du paritarisme », souligne, par exemple, la CFDT.
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Salaires : quand Danone jette des miettes au personnel
ActuAgroalimentaire. Un groupe de salariés s’est rendu au siège de la multinationale pour protester contre des hausses de salaires dérisoires et un projet de restructuration inquiétant.
Cécile RousseauLe numéro 17 du chic boulevard Haussmann à Paris s’est paré de rouge. Hier, une dizaine d’employés de Danone et élus de la CGT, venus du Massif central ou encore de Normandie, ont manifesté devant le siège de la multinationale. Alors qu’un conseil d’administration se tenait l’après-midi, les administrateurs salariés devaient présenter les signatures d’une pétition dénonçant des augmentations de salaires faméliques et un nouveau plan de restructuration.
Des mesures d’austérité
Si les 4,9 % de hausse générale pour 2023 passent mal, c’est qu’avant même la publication des résultats du groupe en 2022 ce mercredi, tout le monde sait déjà qu’ils seront supérieurs aux attentes. Mais, lors de son entrevue avec la direction, hier, Denis Denfert, coordonnateur du groupe pour la CGT, s’est vu rétorquer que « tout le monde devait faire des efforts. On leur a dit qu’on attendait une réponse plus convaincante dans les prochains jours… Nous exigeons 5 % d’augmentation supplémentaire pour rattraper le retard de ces dernières années. Nous sommes un des rares groupes purement agroalimentaires à avoir une rentabilité comprise entre 12 et 15 % ».
Alors que l’envolée des prix des denrées alimentaires fait gonfler les profits de la société, les revenus des salariés, eux, restent scotchés au plancher. Comme le rappelle Maryse Treton, secrétaire de la Fédération nationale agroalimentaire et forestière de la CGT, « les rémunérations du secteur sont de 20 % inférieures à celles des autres industries, Danone ne déroge pas à la règle ».
À la tête du groupe depuis 2021, Antoine de Saint-Affrique avait, lui, bénéficié d’entrée de jeu d’un salaire de 40 % supérieur à celui de son prédécesseur (1,4 million) avant de placer comme objectif numéro 1 l’accélération de la croissance organique. Des mesures d’austérité ont vite été mises sur la table avec le plan « Local First » permettant de réaliser 700 millions d’euros d’économie.
Une mise en sous-traitance des usines Danone
Dans la même lignée, c’est le projet NEO prévu pour 2025 qui inquiète aujourd’hui les syndicats. Une nouvelle entité, baptisée provisoirement NewCo, serait sur les rails pour regrouper les activités commerciales, financières et de recherche et développement des différentes filiales. L’activité logistique et la production resteraient, elles, sur les sites.
Pour la CGT, il s’agirait d’une mise en sous-traitance des usines Danone, qui, une fois siphonnées, pourraient être, à terme, menacées. « Notre site de production de yaourts basé dans le Calvados fait partie de Danone Produits Frais dont 1 000 salariés devraient basculer dans cette nouvelle société. Dans ces conditions, on craint, comme d’autres, que notre usine soit vendue car elle ne serait plus assez rentable », dénonce Samuel Delauney, élu CGT au CSE central de Danone Produits Frais, ajoutant que, « même si on n’était pas d’accord avec les anciens dirigeants Emmanuel Faber et Franck Riboud, ils avaient gardé une philosophie assez sociale du groupe ».
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La direction a ainsi simulé les résultats d’exploitation qui seraient générés par les différentes filiales après la mise en place de NEO : ils sont partout en baisse. Chez Blédina, ce résultat passerait de 55 millions en 2021 à 16 millions ensuite. Pour la Société anonyme des eaux minérales d’Évian (Saeme), il chuterait de 33 à 22 millions. Présenté dans les instances représentatives du personnel, ce projet a pour l’instant été rejeté en bloc par la CGT et la CFE-CGC, qui ont refusé de signer un accord de méthode.
Les employés, tels les Auvergnats des Eaux de Volvic, refusent aussi de voir leurs droits réduits à peau de chagrin : « Le plan NEO prévoit de nous laisser nos acquis, primes d’ancienneté, d’intéressement et de participation, trois ans après son entrée en application, mais ensuite ? On redoute que tout disparaisse », s’alarme Didier Château, secrétaire adjoint CGT du CSE chez Volvic, qui s’est levé à 5 heures du matin pour venir manifester devant le siège.
Avec cette pression du chiffre, les conditions de travail se sont dégradées. Confiturier chargé de mettre les fruits dans les yaourts chez Danone Pays de Bray (Seine-Maritime) et élu CGT, Amaury Meunier déplore que « les emplois diminuent depuis des années avec la mécanisation. J’ai vu des collègues péter les plombs sur les lignes de production. L’atmosphère transpire le mépris de la part de la direction ». La logique de productivité semble déboucher dans une impasse : « De plus en plus de salariés finissent leur carrière en invalidité. Mais le groupe devrait se méfier : entre tout ça et la réforme des retraites, la Cocotte-Minute est en train de bouillir », assène Denis Denfert.
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Grèves pour les salaires, du jamais-vu en Allemagne
ActuÉtranglés par l’inflation et la modération salariale, les fonctionnaires comme leurs collègues postiers, sous-payés au sein du géant privé Deutsche Post DHL, débrayent pour des hausses de rémunérations de 10,5 % et 15 %.
Bruno OdentDes millions de paquets et de lettres non distribués qui s’accumulent depuis plusieurs semaines, des infrastructures de services publics paralysées, jusqu’à la fermeture totale de certains aéroports comme celui de la capitale, Berlin, le 25 janvier, les grèves dites d’avertissement s’intensifient à la Poste et se multiplient dans tout le secteur public en Allemagne. Au cœur de ces conflits, des revendications pour des hausses de salaires très conséquentes – 15 % pour les postiers et 10,5 % pour l’ensemble des personnels de la fonction publique.
Partout, un mécontentement intense se répand, nourri par un niveau d’inflation parmi les plus élevés d’Europe, proche des 10 %. Au point que le président de l’Alliance des fonctionnaires (Beamten Bund, DBB), Ulrich Silberbach, évoque un durcissement jamais vu dans ce type de conflit, compte tenu que les autorités des communes, des Länder et de la fédération jugent « irrecevables » les revendications des salariés dans les négociations tarifaires entamées fin janvier. Si on en reste là, a précisé Silberbach, « les tramways, les jardins d’enfants ou encore le ramassage des ordures ménagères : bientôt plus rien ne fonctionnera ».
Des conditions précaires, souvent de nuit et tributaires de contrats à temps partiel
Venant des fonctionnaires du DBB, la déclaration a suscité beaucoup d’émoi. Car, outre-Rhin, les fonctionnaires ne représentent que la partie généralement la plus qualifiée des personnels des services publics. Ils peuvent se syndiquer et formuler des revendications, mais le droit de grève leur est interdit. Et le DBB, qui revendique également 10,5 % de hausses de salaires, fait part de toute sa solidarité avec les employés du secteur regroupés au sein du grand syndicat des services, VerDi. Chez les postiers, dont le mouvement pour 15 % d’augmentation a démarré avant celui de la fonction publique, les grèves d’avertissement ne cessent de s’étendre. Depuis la privatisation complète de la Poste, achevée au début des années 2000 par le gouvernement Schröder/ Fischer (SPD/Verts), salaires et conditions de travail n’ont cessé de se dégrader au sein de l’ex-entreprise publique devenue un géant privé, Deutsche Post DHL Group. Selon une étude de l’Office des statistiques fédérales sur l’évolution des rémunérations, les postiers sont les plus mal lotis de la République fédérale. Près d’un tiers d’entre eux évolue dans des conditions précaires, souvent de nuit et tributaires de contrats à temps partiel. Les ponctions enregistrées à cause de l’inflation en 2022 et 2023 y sont encore plus douloureuses à la Poste.
Un consensus bien-pensant de médias et d’économistes autour du gouvernement
La direction du groupe, qui refuse de discuter la revendication de 15 % en la disqualifiant comme « infinançable », s’appuie sur une sorte de consensus bien-pensant autour du gouvernement, de certains médias et d’économistes qui fustigent un « effet de second tour », comme quoi de trop fortes hausses de salaires aggraveraient encore l’inflation. Ce qui n’a fait qu’exaspérer la colère des postiers. « Une provocation », s’indigne la secrétaire de leur syndicat, Andrea Kocsis. Elle relève que les profits du groupe ont augmenté en 2022 de plus de 2 milliards d’euros. La prochaine réunion syndicat-patronat programmée les 8 et 9 février s’annonce explosive. En cas d’échec, les dirigeants syndicaux envisagent d’appeler à un mouvement de grève national.
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Jeu vidéo. Chez Ubisoft, les salariés en grève pour la première fois
ActuNumérique Jamais depuis 1986, les salariés d'Ubisoft n'avaient fait grève. Pour la première fois, chez le géant du jeu vidéo français, une intersyndicale appelle à se mobiliser, le 27 janvier, pour exprimer le ras-le-bol général ressenti par les salariés français, alors que la direction vient de demander de nouveaux efforts à l’ensemble des effectifs.
Pierric MarissalLa magie n’opère plus chez Ubisoft. Le patron patriarche, Yves Guillemot, a écrit à ses salariés début janvier, expliquant pourquoi il devait revoir à la baisse ses objectifs financiers. « Aujourd’hui, plus que jamais, j’ai besoin que vous vous mobilisiez encore plus pour que nous puissions renouer avec le succès », leur a-t-il enjoint, insistant : « La balle est dans votre camp. » Plutôt que de souder les troupes, cette requête patronale a poussé les salariés à la grève, à l’appel des deux syndicats présents dans l’entreprise, Solidaires Informatique et le STJV (Syndicat des travailleurs du jeu vidéo).
« Ce vendredi, c’est en fait la première grève chez Ubisoft. On appelle à un rassemblement, notre but premier est de créer un collectif », explique Marc Rutschlé, de Solidaires Informatique. Son collègue du studio parisien, représentant du STJV, Pierre-Étienne Marx, renchérit : « Lors des distributions de tracts, les retours sont vraiment bons, les discussions sont plus ouvertes, les syndicats ne font plus peur et la grève n’est plus taboue. D’autant que, avec la réforme des retraites, les travailleurs du jeu vidéo se sentent aussi rattrapés par l’actualité sociale. » Plus de 200 travailleurs du secteur ont défilé sous les couleurs du jeune syndicat, lors de la première journée nationale de mobilisations, le 19 janvier.
Face à la fronde, le PDG d’Ubisoft a tenté la carte du « vous m’avez mal compris », avant de ressortir son argumentaire économique. La direction avait en effet projeté de meilleures ventes pour les derniers opus de Mario + les Lapins crétins et de Just Dance. « Nous prenons la décision difficile de mettre un terme au développement de trois projets non encore annoncés, en plus des quatre déjà annulés en juillet », a expliqué aux salariés Yves Guillemot, annonçant une « réduction des coûts de plus de 200 millions d’euros au cours des deux prochaines années, en nous appuyant principalement sur des ajustements organisationnels ciblés, ainsi que sur l’attrition naturelle ».
Des développeurs ont atteint 400 heures supplémentaires en un an
Le terme, synonyme d’usure, n’a pas plu aux salariés épuisés. « Dans l’esprit de la direction, c’est positif, elle dit par là qu’elle ne prévoit pas de licenciements de masse, alors que presque chaque jour, dans la tech, un plan social est annoncé, traduit Pierre-Étienne Marx. En un sens, elle nous dit : réjouissez-vous, on va juste pousser les gens dehors. » Les syndicats vont en tout cas être attentifs à ce que des équipes ne soient pas, d’une manière ou d’une autre, poussées à la démission. Car, vu la moyenne d’âge dans les studios de jeu vidéo, la baisse des effectifs promise ne se fera pas avec des départs à la retraite non remplacés… Les représentants du personnel sont aussi inquiets de cet effort supplémentaire demandé aux salariés, car l’épuisement professionnel guette et plusieurs souffrent de tendinite aiguë au poignet. Chez Ubisoft Paris, certains développeurs ont atteint 400 heures supplémentaires en un an, soit l’équivalent de deux mois et demi de travail ! « La direction ne force pas, mais insiste beaucoup et quand il y a un tiers des salariés en contrats précaires, ça marche souvent », pointe Marc Rutschlé.
La dernière fois qu’Yves Guillemot avait appelé ses salariés à se dresser ainsi à ses côtés, c’était lorsque Vincent Bolloré avait failli racheter le groupe, en 2017. La fibre entreprise familiale, de passionnés, avait fonctionné à pleins tubes : le patron était accueilli comme une star dans les studios, les salariés se prenaient en photo avec lui… Aujourd’hui, ce même appel à l’union les mène à la grève. « On ne s’est jamais remis des scandales de harcèlement sexuel en 2020, d’autant plus que la direction n’a jamais reconnu la moindre part de responsabilité, résume Marc Rutschlé. Cela a profondément abîmé la confiance. » Puis la direction s’est entêtée à vouloir vendre des NFT (accessoires numériques que les joueurs peuvent acquérir) dans ses jeux, contre l’avis des équipes, avant de faire marche arrière face à la bronca de ses joueurs. « Ce qui ne passe vraiment pas, c’est qu’on nous dise : la balle est dans votre camp, alors qu’on subit les mauvais choix d’une direction qui ne nous consulte pas ! » s’emporte Pierre-Étienne Marx.
Harcèlement sexuel. Du très lourd chez UbisoftÀ cette coupe déjà pleine, il faut ajouter le problème des salaires. À échelle française, Ubisoft ne paie pas mal ses salariés, mais la concurrence est très faible. Face aux autres géants de l’industrie, la comparaison fait mal. « Près d’un tiers des développeurs qui avaient un peu d’expérience sont partis des studios d’Ubisoft Montréal et ont trouvé de meilleurs salaires et un environnement de travail plus sain chez la concurrence, explique Marc Rutschlé. Certains collègues français partent aussi chez de gros studios européens qui acceptent le télétravail à temps plein. » Ne faire aucun effort sur les salaires, voilà peut-être la stratégie d’ « attrition » de la direction.
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Grand écart salarial chez Schneider Electric
ActuGRÈVE Les employés du géant des équipements électriques et automatismes industriels sont mobilisés un peu partout en France à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO. Ils exigent une juste répartition des richesses.
Cécile RousseauBranle-bas de combat. Mardi, une partie des 15 000 salariés français de Schneider Electric (ils sont 10 000 dans la maison mère et 5 000 dans les filiales) sont en grève un peu partout en France à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO pour une durée minimum de trois jours. La plupart des sites sont bloqués pour exiger des augmentations de rémunérations « décentes ». C’est le cas à Guichainville (Eure), à côté d’Évreux. Sur la plateforme logistique, plus aucun camion transportant des interrupteurs ou des transformateurs ne sort ni ne rentre depuis 4 heures du matin.
Présent aux aurores, le coordinateur adjoint FO du groupe et des filiales, Michel Chiret, est satisfait : « On s’est bien installé, on a mis le barnum à l’entrée et allumé le barbecue. Certains sont déjà prêts à y passer la nuit. 120 personnes sur les 300 de l’entreprise sont en grève à l’heure où je vous parle. D’autres s’y mettront demain. Compte tenu des niveaux de salaire, c’est bien qu’il y ait un roulement pour limiter les pertes financières. » Presque surpris par l’ampleur de la mobilisation, il énumère avec plaisir tous les entrepôts et usines, de la Normandie en passant par l’est de la France, la région dijonnaise, lyonnaise, montpelliéraine ou encore angoumoisine qui ont également cessé leur activité.
Il faut dire que les propositions faméliques de 3,7 % d’augmentation de la part de la direction (2 % de hausse générale et des mesures individuelles équivalentes à environ 1,6 % de la masse salariale) lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) ont mis le feu aux poudres. Impossible de joindre les deux bouts avec une inflation de plus de 5 %, et des salaires oscillant autour de 1 700 euros, primes de panier et d’équipes incluses. Les mesures de la direction ont « braqué toutes les organisations syndicales », constate Emmanuel Da Cruz, coordinateur national FO pour le groupe.
Le grand écart des rémunérations entre les ouvriers et les différents niveaux d’encadrement a achevé de faire monter la colère. « On nous propose des miettes et on devrait attendre trois ans pour avoir des hausses individuelles au bon vouloir des chefs, alors que les cadres sont bien rémunérés et touchent des bonus en fonction de leurs objectifs qui représentent trois à quatre mois de salaire. Ces primes ont même flambé de 35 % l’année passée. On a un énorme problème de répartition des richesses », précise Michel Chiret.
3,2 milliards d’euros de bénéfices pour 2021
Selon FO, la rémunération du PDG, Jean-Pascal Tricoire, a également bondi de 30 %. Les syndicats n’ont donc pas hésité à exiger 6 % d’augmentation globale, avec un talon de 100 euros pour ceux gagnant le moins, qui devient dégressif en fonction du salaire. « On a un peu changé notre manière de revendiquer, c’est plus concret pour les salariés. On leur parle d’argent et pas de pourcentages », précise Michel Chiret. D’autant que Schneider Electric a enregistré des résultats record pour 2021, porté par la reprise post-Covid et par l’expansion des marchés de l’électrification et de l’efficacité énergétique. Son bénéfice net annuel s’est élevé à 3,2 milliards d’euros, en hausse de 51 % par rapport à 2020 et de 33 % par rapport à 2019.
La dernière période a aussi été faste pour la société du CAC 40. « Quand on décode les annonces de notre PDG, on voit qu’on va faire la même année que l’année dernière, une année extraordinaire pour le groupe », assène Emmanuel Da Cruz. Alors qu’une ultime réunion de négociation salariale était prévue, mardi, au siège francilien de la multinationale, la mobilisation est maintenue jusqu’à la journée d’actions contre la réforme des retraites de jeudi. « Cela devrait encore amplifier le mouvement, analyse Michel Chiret. Je fais partie des carrières longues. Avec la réforme, je devrais travailler 44 ans au lieu de 42 comme avant. Dans les faits, je les ai déjà. Mais je pense à ceux qui devront faire ces deux ans de plus, ça me semble inconcevable vu comment on se fait exploiter. » Le groupe semble, lui, plus que jamais en bonne santé. Les dirigeants de Schneider Electric ont été conviés avec d’autres patrons du CAC 40 à l’Élysée avant le Forum économique mondial de Davos pour évoquer la défense des intérêts français face à la crise.
Côté syndical, si aucune réponse positive n’est apportée aux revendications, il est déjà prévu de rendre une petite visite aux 1 000 cadres et commerciaux de la société qui se retrouveront sur la riviera normande, à Deauville (Calvados), les 24 et 25 janvier, pour leur grande réunion annuelle en présence du PDG.
industrieschneiderSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Chez Decathlon, les salariés réclament leur part du gâteau
ActuPour la CFDT de l’enseigne, les dividendes pleuvent mais les augmentations de salaires ne suivent pas. Le syndicat appelle l’ensemble des magasins Décathlon à débrayer ce samedi, premier week-end des soldes.
Cyprien Boganda«A fond la forme!» Decathlon n’a jamais aussi bien mérité son slogan, du moins en ce qui concerne sa bonne santé financière, qui ne se dément pas depuis le début de la pandémie. En 2021 (derniers résultats connus), l’enseigne a engrangé 913 millions d’euros de bénéfices, pour le plus grand bonheur de ses actionnaires. Ces derniers auraient perçu un peu plus de 400 millions d’euros de dividendes pour l’année 2022. Néanmoins, la CFDT estime que ces bons résultats ne profitent pas à tout le monde: ce samedi, premier week-end des soldes d’hiver, les salariés des quelques 300 magasins du groupe sont appelés à débrayer pour réclamer des augmentations de salaires.
«Lors des dernières NAO (négociations annuelles obligatoires), nous avons demandé une répercussion de la hausse du SMIC pour l’ensemble des salariés, plus 3% de hausse, précise Sébastien Chauvin, délégué syndical central CFDT. La direction a dit» non «, pour nous proposer une augmentation correspondant en fait à la hausse du smic, c’est-à-dire 28 euros brut par mois…Et le tout sans clause de revoyure, ce qui signifie que si l’inflation augmente, il y aura une perte de pouvoir d’achat.» Le syndicat réclame une politique d’augmentation salariale correspondant «aux résultats stratosphériques» de l’enseigne, qui appartient notamment à la famille Mulliez.
DécathlongrèvesSalaires et pouvoir d'achatInflation L'Humanité
Les conducteurs de bus de Tice débrayent pour leurs salaires
ReportageTransports Depuis le 3 janvier, une partie des salariés de la société d’économie mixte se relaient jour et nuit sur le piquet de grève installé en face du dépôt de bus de l’entreprise, dont le réseau est en voie de privatisation.
Eva LerayBondoufle (Essonne), envoyée spéciale.
«Ce n’est pas un plaisir d’être ici, mais on n’a pas le choix. » Comme une vingtaine de ses collègues, Moussire Sissoko brave le froid et la pluie de ce mois de janvier pour tenir le piquet de grève monté en face de la société de transport Tice, qui les emploie. Ils sont conducteurs de bus, contrôleurs, médiateurs ou pompistes et ont suivi l’appel à la grève lancé par les syndicats (SUD solidaires, FO, CGT, Usapie et CFE-CGC) pour revendiquer une augmentation de leurs salaires. Ce mouvement social pour les rémunérations signe un malaise des salariés bien plus large, concernant leur avenir. Transports intercommunaux Centre Essonne (Tice) est une société d’économie mixte détenue majoritairement par l’agglomération Grand Paris Sud, opérant sur 19 lignes de bus et couvrant une vingtaine de communes du département. Mais ce réseau fait l’objet d’un appel d’offres en vue de sa privatisation. Coactionnaires minoritaires de Tice, Transdev et Keolis sont sur les rangs. « On va être rachetés », souffle à l’abri de la pluie Errol Ashby, conducteur de bus chez Tice depuis onze ans et délégué syndical à Usapie. « Ce n’est pas un rachat », conteste le directeur général de la société contacté par l’Humanité. « Il s’agit d’une réponse à un appel d’offres lancé entre nos deux partenaires, Transdev et Keolis. » Selon Mohamed Khoutoul, les salariés de Tice seront transférés au 1er janvier 2024 dans la nouvelle entité créée qui leur assurera une « sécurité d’emploi et de rémunération ».
Cette éventualité inquiète les salariés. « Quand ce sera fait, le nouveau propriétaire pourra négocier tous les accords, pointe Errol Ashby. La seule chose qu’il ne pourra pas toucher, ce sont les salaires. Donc, c’est pour ça qu’on se bat aujourd’hui. » Depuis le début du mouvement, mardi 3 janvier, les représentants des salariés, dont Moussire Sissoko, délégué syndical SUD solidaires, et la direction ne trouvent pas d’accord. Lors de la dernière discussion, qui a eu lieu vendredi 6 janvier, les syndicats réclamaient 8,75 % d’augmentation ; l’entreprise, elle, proposait seulement 3,75 %. « C’est un manque de respect ! » s’énerve une salariée en poste depuis 2015. D’autant plus que les syndicats estiment avoir fait des efforts sur les négociations.
« Ce qu’on réclame, ce n’est pas une augmentation, mais un ajustement des salaires sur l’inflation »
Au début du conflit, la revendication était d’augmenter les salaires de 12 %. « Un montant justifié », selon Zakaria Berri, travailleur et secrétaire du comité social d’entreprise (CSE), mais « déraisonnable » pour le directeur de la société. « Ce qu’on réclame, ce n’est pas une augmentation, mais un ajustement des salaires sur l’inflation », renchérit Bella, qui travaille chez Tice depuis 2015. « Depuis trois ans, nous n’avons pas touché la prime d’intéressement », souligne Zakaria Berri, élu du personnel SUD solidaires.
La direction de Tice contre-argumente. Pour la prime d’intéressement, complément de revenu annexe au salaire et calculé en fonction des résultats générés par l’entreprise, « la société est en déficit depuis trois ans » et ne l’a donc pas versée aux employés, répond le directeur général, Mohamed Khoutoul. Qui assure plus globalement que « le pouvoir d’achat de nos salariés est l’un des plus élevés de notre branche en Île-de-France ». Il ajoute que les salaires des employés de Tice sont 20 à 25 % plus élevés que dans les autres entreprises du secteur du transport terrestre urbain de voyageurs. « On a proposé une hausse des salaires de 3 %, accompagnée d’une prime de partage de la valeur d’un montant de 1 000 euros qui s’adresse à 90 % des salariés. Ça correspond à une augmentation de leur pouvoir d’achat de 7,73 %. »
« Si c’était vraiment le cas, on aurait tous signé. Moi, je dis oui tout de suite à une augmentation de 7 % ! » réagit Zakaria Berri. « Pour le moment, ce ne sont que des paroles, nous n’avons encore rien signé avec la direction », pointe à ses côtés Moussire Sissoko, qui reste confiant face à la semaine décisive qui arrive. Une réunion entre les syndicats et la direction devrait avoir lieu d’ici à la fin de semaine ou en début de semaine prochaine, nous assure la société Tice. En attendant, les travailleurs déplorent une rupture du dialogue social depuis l’arrivée de Mohamed Khoutoul. Information que le principal concerné dément au téléphone. Certains salariés présents sur le piquet de grève dénoncent un climat de « tension et de pression » au sein de l’entreprise. « On veut que le directeur s’en aille, il ne discute avec personne », souffle une travailleuse. Comme un murmure, chacun y va de sa remarque. Sur le piquet de grève, si cette sourde exigence n’apparaît pas parmi les revendications axées sur les rémunérations, elle est cependant bien inscrite sur une pancarte et visible par tous : « Khoutoul démission ».
Transports publicsouverture à la concurrenceSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Sylvain Crépon : « Le discours du RN évolue en fonction de ses cibles électorales »
EntretienSylvain Crépon, sociologue, détaille une stratégie d’abord ouvertement ultralibérale, puis visant à convaincre à la fois les classes populaires et les autres catégories sociales.
Antoine PortolesDepuis la création du Front national en 1972, comment le discours social du parti a-t-il évolué?
Des années 1970 jusqu’au milieu des années 1990, le Front national (FN) défend un ultralibéralisme économique, avec Thatcher et Reagan pour modèles, dans les années 1980. Pour Jean-Marie Le Pen, l’État doit s’en tenir à ses fonctions régaliennes et ne pas intervenir dans l’économie. Mais une autre phase s’ouvre dans les années 1990, alors que l’électorat du FN est de plus en plus populaire.
RN. L’institutionnalisation de l’extrême droite est-elle en marche ?Le Pen se rend compte que, pour garder cet électorat, il faut intégrer des idées à la fois sociales et nationalistes. Ce discours social a toujours évolué en fonction de ses cibles. Déjà, le parti essaie de contenter autant les milieux patronaux que populaires, en gardant le nationalisme comme pierre angulaire.
Enfin, avec l’arrivée à la tête du FN de Marine Le Pen, implantée électoralement dans le Nord-Pas-de-Calais, un territoire désindustrialisé, le parti adopte une certaine forme d’anticapitalisme nationaliste qui critique la mondialisation, l’Europe fédérale. En parallèle, le Rassemblement national (RN) s’efforce de se donner une légitimité gestionnaire, pour ne pas s’aliéner le patronat et les professions libérales.
Ce numéro d’équilibriste tient-il uniquement de la stratégie électorale?
Au RN, il faut toujours distinguer le discours du programme, car les intentions ne se traduisent pas par des mesures concrètes, mais par un grand flou sur les questions économiques et sociales.
Une position qui rappelle la stratégie initiale de François Duprat, numéro 2 du FN jusqu’à sa mort en 1978 : obliger la droite de gouvernement à se positionner sur ses thématiques d’immigration et de sécurité – selon le concept de l’original à la copie –, et concurrencer le PCF dans sa capacité à mobiliser les classes populaires.
Ces deux axes continuent de constituer la stratégie du RN aujourd’hui. Celui-ci va donc tenir un discours social, mais sans aller trop loin, pour ne pas créer de mécontentement. C’est ainsi que Marine Le Pen a réussi à conquérir une partie du petit patronat, qui a le sentiment qu’on en fait que pour les grands groupes, que pour la nouvelle économie mondialisée. La thématique du souverainisme, même identitaire, peut parler à cet électorat.
Pourtant le RN est régulièrement présenté comme le premier parti des classes populaires, est-ce le cas?
On oublie souvent que, dans les catégories populaires, une part significative des ouvriers a toujours voté à droite. Ce n’est donc pas tant un transfert des voix de la gauche au RN qui s’est opéré, mais bien de la droite au RN.
Jean-Yves Camus : « Ces surenchères ne profitent qu’à l’extrême droite »Les ouvriers ou précaires de gauche se sont davantage abstenus. Par ailleurs, ces électeurs du Rassemblement national ne sont pas forcément les plus précaires mais ceux qui sont juste au-dessus. Ils ont juste la tête hors de l’eau, mais n’arrivent pas pour autant à respirer. C’est aussi la défiance politique qui a motivé le vote RN.
Marine Le Pen est parvenue à afficher une proximité avec ces classes populaires, simplement sur la forme. Il leur suffit donc d’avoir des discours forts comme l’opposition à la retraite à 65 ans, même si ce n’est assorti d’aucune mesure concrète, pour légitimer cet ancrage politique auprès de ces catégories.
Extrême droiteRassemblement nationalSalaires et pouvoir d'achatRéforme des retraites L'Humanité
Lydia Millet et l’écriture des oiseaux
Nos recommandations culturellesGil « new-yorkais déchu », voyage à pied jusqu’en Alabama sans savoir ce qu’il fuit, et retisse peu à peu ses liens avec les hommes.
Alain NicolasUn jour, Gil décide de quitter New York. Après avoir vendu son loft de Manhattan et acquis une maison à Phoenix après une visite virtuelle – on comprend vite que l’argent n’est pas un problème pour lui –, il se met en route pour l’Arizona. Pourquoi a-t-il choisi cet État si lointain ? Les images prises d’un drone sont impressionnantes, mais la raison est ailleurs. Gil veut mettre le maximum de distance, géographique et mentale, entre Manhattan et lui. Il veut sentir l’éloignement s’imprimer dans sa peau et ses os, au rythme imposé par la fatigue, le poids du sac, les étapes solitaires. Avec une lenteur appliquée, il suivra la chaîne des Appalaches, poursuivra vers le sud jusqu’en Louisiane, puis ce sera plein ouest, Texas, Nouveau-Mexique et Arizona.
Cinq mois plus tard, il s’installe dans sa nouvelle maison, et découvre celle d’en face. « Typique de l’architecture du milieu du XX e siècle » , sa façade de verre ne dissimule rien. Quand ses nouveaux voisins emménagent, il a l’impression d’avoir le nez sur la vitrine d’un grand magasin, et fait tout pour ne pas avoir l’air de regarder chez eux. Pour ne pas les gêner, bien sûr, et, plus sûrement, pour ne pas leur donner l’occasion d’interagir avec lui. Peine perdue. La famille semble n’éprouver aucune gêne à se voir exposée à tous les regards. Très vite, la mère, une jeune femme élégante à la beauté sereine, se présente à sa porte, avec ses deux enfants, une adolescente de 15 ans et un garçon plus jeune. Elle s’appelle Ardis, et lui tend quelque chose enveloppé dans du papier d’aluminium. Une tarte. « Pas prêt pour une rencontre » est sa première pensée.
Des tableaux, des ambiances plus qu’un récit huilé
Gil n’est jamais prêt pour une rencontre. Pourtant, Lydia Millet n’en fait pas un personnage de reclus. Si sa solitude semble une protection contre ce qu’il a fui, une rupture douloureuse, il adopte face au monde et aux humains une posture de passivité poreuse et tendre. Les oiseaux qui ne cessent de voleter dans le récit y inscrivent, parfois cruellement, une beauté qui déverrouille cet homme apeuré. Dans cette nature où les traces de millions d’années font partie du présent, ils assurent le lien entre les dinosaures et les humains, et entre les humains. À sa manière habituelle, sans chercher à construire un récit huilé comme une mécanique, Lydia Millet propose des ambiances, des tableaux, construit un paysage mental et affectif où, avec subtilité et humour, des vies minuscules se mettent à l’échelle de la planète.
LittératureÉtats-Unisoiseauxarizona L'Humanité
Tout ce qu’on peut faire avec un livre
Nos recommandations culturellesClaire-Louise Bennett fait avec Caisse 19 le récit d’une aventure dont la lecture et l’écriture sont, au même titre que la narratrice, les héroïnes. Une expérience « vraiment féconde ».
Alain Nicolas« Comme si la seule chose qu’on puisse faire avec un livre était de le lire », remarque la narratrice, parlant du livre posé près d’elle. Il y a énormément de choses à faire, à l’en croire. Par exemple : « Nous pouvions nous interroger sur le genre de mots qu’il renfermait sans nous mettre dans tous nos états d’une façon ridicule. » Une pratique « vraiment féconde ». Fécondité de la présence du livre, de sa lecture imaginée : tout un programme, qui fait appel à l’expérience du lecteur face à la promesse de la page. Comment mieux entrer dans le roman que propose Claire-Louise Bennett ?
Des moments de vie
C’est une petite fille qui prend la parole pour dire le rapport qui s’établit, dès son « enfantillage », entre le livre et elle. Comment on y fait sa place, comment on entre jeune dans les pages de gauche et comment on sort vieilli des pages de droite pour rajeunir dès la page tournée. « Il s’agit d’une question de vie ou de mort en fait. » C’est que la lecture sert de matrice à tout ce que vivra, et racontera, la narratrice. Au collège, le vendredi après-midi ressemble furieusement au bas d’une page de droite, et le lundi matin au début d’une page de gauche.
Dans l’un des livres se trouve une phrase, une seule, « qui contient tout ».
Caisse 19 nous conduit ainsi de moments de vie en moments de vie. Pas de circonstance, d’explications, de continuité, mais, à l’image de cette caisse 19 de supermarché, des îlots de réalité émergents que le regard saisit, que le corps encaisse, que l’imagination et la mémoire rebâtissent.
Des pages blanches
Au centre, le livre pivote sur une histoire qu’a écrite jadis la narratrice, celle d’un homme qui « cherche désespérément à être pris au sérieux » et, pour cela, installe dans son palais – peut-être vénitien – une immense bibliothèque. Mais il s’aperçoit vite qu’il a été trompé : toutes les pages de tous les livres sont blanches. Alors un énigmatique docteur lui dit que dans l’un d’eux se trouve une phrase, une seule, « qui contient tout ». « Quiconque tombe dessus connaît un éveil immédiat et total. » On reconnaît l’influence de Borges ou de Calvino – qu’elle cite – mais surtout l’écho de ce stupéfiant premier chapitre.
Claire-Louise Bennett propose avec Caisse 19 un livre étonnant, où l’aventure personnelle est dite au ras des choses et des corps, depuis les scarabées courant sur les pages jusqu’aux premières règles d’adolescente. Une aventure qui se redouble et s’exprime dans une exaltation de lecture, d’écriture, un choc qu’on souhaite à tout amoureux des livres et de la vie de connaître.
LittératureRoyaume-uniFictionlecture L'Humanité
Essai. Vive l’école de la République ! Vive l’an II !
Nos recommandations culturellesL’historien Côme Simien revient sur les fondements révolutionnaires de l’école publique, page encore trop méconnue de cette décentralisation scolaire.
Michel Biard« Nous entrerons dans la carrière, quand nos aînés n’y seront plus. » Qui connaît encore tous les couplets de la Marseillaise, là où ce chant faisait partie de ceux appris et entonnés par les écoliers de l’an II ? Si tous les aînés de Côme Simien n’ont pas encore quitté la « carrière », ce jeune historien y fait en tout cas une entrée remarquable avec cet excellent livre. On ajouterait volontiers, pour prendre quelque liberté avec un autre chant : « V’là la jeune garde ! »
L’école révolutionnée
Dans ce livre, l’auteur nous plonge dans deux univers successifs. Il étudie tout d’abord celui des écoles sous l’Ancien Régime, où le contrôle étroit de l’Église tend à se brouiller et où les maîtres étaient polyvalents ; enseignant, mais aussi assistant le curé et servant la communauté d’habitants (secrétaire greffier, sonneur de cloches, etc.). Chemin faisant, il renouvelle en profondeur le portrait collectif de ces maîtres d’école souvent « misérabiliste », tel qu’il s’est développé dans la littérature (ainsi avec Rétif de La Bretonne). Enfin et surtout, il analyse en détail le travail de ces maîtres d’école et le fonctionnement de ces dernières. Le second univers, en continuité mais aussi en rupture avec le précédent, est celui de l’école révolutionnée après 1789. Nos concitoyens relient presque tous la fondation de notre école laïque, publique et gratuite, au nom de Jules Ferry, mais qui connaît encore Bouquier ? Membre de la Convention nationale, il est le rapporteur de la loi qui porte son nom et applique la première réforme scolaire de la période révolutionnaire, adoptée en décembre 1793 (frimaire, an II).
L’âge d’or de la décentralisation scolaire et de l’école publique révolutionnaire se situe bien en l’an II, au moment de l’application de cette loi, soit en un temps passé dans l’historiographie comme celui d’une prétendue « centralisation jacobine ». Côme Simien estime à 20 000 le nombre des écoles créées en exécution de cette loi, soit une présence dans environ la moitié des communes, ce qui est considérable dans les conditions terribles de l’an II.
Abandon de la loi Bouquier
La fréquentation scolaire connaît alors son apogée, avant que deux autres lois viennent défaire en grande partie ces innovations, la loi Lakanal (novembre 1794) puis la loi Daunou (octobre 1795). Les écoles de l’an II étaient accessibles aux filles comme aux garçons, obligatoires et gratuites. Les enfants y étaient formés pour apprendre certes, mais aussi pour devenir de futurs citoyens. Avec l’abandon de la loi Bouquier, tour à tour l’obligation, la gratuité, la mixité possible vont disparaître, tandis que des écoles « privées » apparaissent en milieu rural sans toujours marquer un retour de l’emprise religieuse dans l’enseignement élémentaire. Cette page particulière de l’histoire scolaire française se referme en 1802 avec l’« ordre » consulaire puis impérial, instruire les élèves « dans le vrai sens de la Révolution » (pour reprendre les mots d’un instituteur) n’est alors plus qu’un rêve passé.
En notre début du XXI e siècle où les vocations enseignantes se heurtent à une dégradation accrue des conditions de travail dans l’éducation nationale, comme en témoigne l’effondrement du nombre des candidats au recrutement, la lecture du livre passionnant de Côme Simien s’impose pour découvrir comment les révolutionnaires ont été à la base de notre école publique.
LittératureHistoireécole publiqueRévolution française L'Humanité
Essai. Rebecca Solnit, penser la catastrophe
Nos recommandations culturellesDans Un paradis en enfer, l’écrivaine américaine examine les bouleversements politiques et sociaux nés des désastres et la part d’utopie qui peut en découler.
Sophie JoubertEn 2018, les lecteurs français découvraient Rebecca Solnit avec Ces hommes qui m’expliquent la vie, recueil d’articles féministes dont le titre a donné naissance au concept de mansplaining, aujourd’hui largement popularisé. Grâce aux éditions de l’Olivier, qui ont également publié son autobiographie, Souvenirs de mon inexistence, et deux autres livres de non-fiction, on accède aujourd’hui à un autre aspect de la pensée de cette intellectuelle américaine majeure qui a grandi en Californie et étudié à San Francisco, ville dévastée par un terrible tremblement de terre en 1906. Dans Un paradis en enfer, recueil d’articles initialement parus en 2009, elle analyse à partir de cinq cas et cinq villes (San Francisco, Mexico, Halifax, New York et La Nouvelle-Orléans) la manière dont les êtres humains traversent les catastrophes, qu’elles soient naturelles (ouragan, tsunami, séisme), politiques (attentat terroriste, guerre…) ou économiques.
« Un gouvernement qui paraissait omnipotent »
Le propos de Rebecca Solnit n’est pas de faire l’éloge de la résilience individuelle, mais plutôt d’examiner une nouvelle façon de faire société et de créer des liens, l’émergence d’une utopie « sociale et communautaire » au milieu du désastre. Ainsi, en quelques jours, Anna Amelia Holshouser, coquette propriétaire d’un salon de beauté de San Francisco, est-elle devenue la fondatrice d’une soupe populaire pour les victimes du tremblement de terre. À Mexico, après le séisme de 1985, « les citoyens se sont découvert les uns les autres et ont pris conscience de leur puissance face à l’inanité d’un gouvernement qui paraissait omnipotent ». Soudain, des gens en situation de danger se mettent à collaborer, à s’entraider, comme les courtiers de Wall Street, à New York, secourant les victimes des attentats du 11 septembre 2001.
Se référant à la pensée de l’anarchiste russe Pierre Kropotkine et du philosophe anglais Thomas Paine, dont les écrits ont influencé les révolutions américaine et française, Rebecca Solnit déconstruit les fantasmes sur les mouvements de foule désordonnés et le chacun- pour-soi qui naîtraient des catastrophes, argument souvent utilisé par les gouvernements et les élites paniqués pour justifier le recours à la force. Dans l’article « Hobbes à Hollywood », elle montre comment les films catastrophes, qui fonctionnent comme un « monde inversé », attisent les peurs pour appeler au triomphe d’une autorité protectrice.
Une révolution politique et métaphysique
À rebours d’une époque qui valorise l’intime au détriment du politique, Rebecca Solnit appelle à se tourner vers « les communautés de don, la démocratie directe et participative, la société civile, la régénération urbaine, la communauté bien-aimée, la joie, la solidarité », à revoir en profondeur nos façons d’être, de penser et d’agir, à faire une révolution politique et métaphysique. Parue aux États-Unis au plus fort de la pandémie de Covid, la préface à l’édition révisée de 2020 rappelle que nous sommes entrés dans l’ère des catastrophes à répétition, liées au changement climatique. « Force est de constater que le paradis – en tant que transformation de l’économie énergétique, montée de la justice sociale, redistribution du pouvoir et de la richesse, reconnaissance de l’interconnexion – n’est plus une option pour améliorer nos existences. C’est la seule et unique voie vers la survie à long terme », écrit Rebecca Solnit. Puisse-t-elle être entendue.
EssaislivresTremblement de terrecatastrophes naturelles L'Humanité
Maud Martha : une vie et celle de tant d’autres
Nos recommandations culturellesCélèbre poétesse américaine du siècle dernier, Gwendolyn Brooks publie, en 1953, son premier et unique roman. Inspiré de sa propre vie. l’autrice y raconte le quotidien d’une femme noire des années 1940 à Chicago.
Lisa RompillonMaud MarthaEn 1950, Gwendolyn Brooks, poétesse américaine, est la première femme noire à recevoir le prix Pulitzer. Trois ans après, ell publie Maud Martha, son premier et seul roman, oublié au détriment des ouvrages de ses contemporains, James Baldwin et Ralph Ellison. À l’heure de la réhabilitation de nombreuses œuvres d’artistes femmes, Maud Martha vient d’être traduite en français.
Le décor empreint de poésie tranche avec le malaise d’une société où pèse le racisme systémique.
L’évolution d’une femme racisée face aux discriminations
Entre fable et nouvelle, Maud Martha met en scène le quotidien d’une femme afro-américaine vivant dans le Midwest américain des années 1940. L’autrice construit un récit antispectaculaire centré sur un personnage principal dont on suit l’évolution : une enfant devenant épouse puis mère, une femme qui accepte d’habiter un appartement-kitchenette, admet d’être moins belle que sa sœur et trop noire pour son mari. Une femme racisée qui a conscience des discriminations, qui les observe. Gwendolyn Brooks décrit avec douceur la spontanéité et l’enthousiasme d’une anonyme qui s’autorise à rêver. Le décor empreint de poésie tranche avec le malaise d’une société où pèse le racisme systémique.
Avec ce personnage, Gwendolyn Brooks écrit sur toutes celles qui interrogent les discriminations qu’elles subissent, inscrites dans leur quotidien. Être l’héroïne d’une vie, c’est peut-être juste ne pas y renoncer.
LittératureÉtats-Unisracismediscriminations L'Humanité
ART. Banksy comme vous ne l’avez jamais vu
Nos recommandations culturellesPierre BarbanceyBanksyLe paradoxe n’est qu’apparent ! À l’époque de l’image et de la vitesse de l’information, dans une période où, via les réseaux sociaux, on voudrait nous faire croire que plus rien ne peut être dissimulé, voilà un artiste et non des moindres, Banksy, dont pratiquement personne n’a jamais vu le visage. À l’exception d’un journaliste britannique, Simon Hattenstone, qui a publié une interview dans le Guardian en 2003. Il le décrit ainsi : « Blanc, 28 ans, débraillé décontracté – jeans, T-shirt, une dent d’argent, chaîne en argent et boucle d’oreille en argent. Il ressemble à un croisement entre Jimmy Nail et Mike Skinner de The Streets. » Depuis, plus rien.
L’intrusion dans le champ politique
Heureusement, l’ouvrage qui vient d’être publié, sobrement intitulé Banksy, vient replacer cette figure artistique dans son contexte. Contexte créatif d’abord mais, plus largement, dans une expression qui revendique l’intrusion dans le champ politique. Soit directement par l’image et la phrase, soit par ses interventions dans le marché de l’art, de façon assez savoureuse. Que l’on songe à cette vente aux enchères en 2018 où, une fois l’adjudication prononcée, l’œuvre de Banksy – l’une des plus connues, Girl with balloon – a été déchiquetée.
« J’aime penser que j’ai le courage d’exiger des choses auxquelles personne d’autre ne croit plus : la paix, la justice, la liberté. » Banksy
Le livre de Stefano Antonelli et Gianluca Marziani, en reprenant chronologiquement le parcours de Banksy, permet, illustrations à l’appui, de mieux comprendre l’évolution du personnage, sa technique et son graphisme, ses interventions dans les rues et sa présence dans des galeries mais également la force de ses performances oscillant entre l’éclat de rire et la gravité. Entre un pochoir où un homme masqué jette – comme dans un affrontement avec la police – un bouquet de fleurs et ces figures sur un mur de Bethléem en Palestine, où l’on voit une jeune fille fouiller un soldat israélien. « J’aime penser que j’ai le courage de faire sentir ma voix sous une forme anonyme dans une démocratie occidentale et d’exiger des choses auxquelles personne d’autre ne croit plus : la paix, la justice, la liberté », explique Banksy. Un très beau livre pour découvrir un artiste hors du commun.
LittératuregraffitisgraphismeBanksy L'Humanité
Maryam Touzani tisse le fil d’amours réprouvées
Nos recommandations culturellesCINÉMA La deuxième réalisation de la cinéaste marocaine confronte un couple d’artisans-commerçants à l’arrivée d’un apprenti et au réveil d’un cancer du sein.
Michaël MélinardLe Bleu du caftan,Un bébé qu’on ne saurait voir, une sexualité qu’on ne saurait tolérer, Maryam Touzani interroge les hypocrisies de la société marocaine. Adam, son premier long métrage, explorait la relation ambiguë entre une femme célibataire sur le point d’accoucher et une veuve tiraillée entre le désir de l’aider et de la rejeter. Déjà, elle s’attachait à placer sous les projecteurs ce que d’ordinaire les Marocains préfèrent cacher sous le tapis. Elle s’offre une démarche similaire dans le Bleu du caftan autour d’un improbable et fragile triangle amoureux.
Halim (Saleh Bakri) est un maalem, littéralement « celui qui sait ». Le terme désigne ici un maître dans l’art du caftan, ces longues tuniques parées de broderies. Certains de ses confrères sont passés à la machine, il continue son travail à la main. À lui l’atelier situé dans l’arrière-boutique, pendant que son épouse, l’énergique Mina (Lubna Azabal), gère une clientèle exigeante, protégeant son mari des demandes incongrues et de tout ce qui pourrait entraver sa sérénité. L’arrivée de Youssef (Ayoub Missioui), un jeune apprenti, bouleverse l’équilibre de l’échoppe. Mina se méfie du nouveau venu, ne croit pas en sa soif d’apprendre. Peut-être craint-elle qu’il réveille la fougue endormie de son mari. En effet, Halim est attiré par les hommes. Au hammam, il assouvit ses désirs sans qu’on sache si Mina tolère cette sexualité ou ignore tout de ses escapades. Elle est jalouse, parfois injuste avec le nouveau venu. Mais elle est aussi rattrapée par d’autres préoccupations, telles le réveil de son cancer.
Une exaltation du quotidien
Prix de la presse internationale d’Un certain regard à Cannes, en 2022, primé dans de nombreux festivals (Angoulême, Chicago, Göteborg…), le Bleu du caftan réunit un couple singulier et intrigant. En Halim, le comédien palestinien Saleh Bakri porte tout le poids de la honte d’une inclination encore largement réprouvée. Mina, incarnée par Lubna Azabal, en est l’ossature, la colonne vertébrale. Il y a dans le récit de leur relation une exaltation du quotidien, une complicité tendre, un amour sincère qui fuit le spectaculaire. C’est une cigarette partagée à la fenêtre ou l’installation à la terrasse d’un café uniquement fréquenté par des hommes. Elle, le regard fier et la posture pleine d’assurance, lui, aux aguets, comme s’il craignait de se faire surprendre dans un parallèle implicite à ses amours clandestines.
C’est dans ces pas de deux que le film convainc le plus. Le Bleu du caftan séduit moins dans son approche trop programmatique. Telle la mise en miroir entre les traditions à préserver (le travail artisanal, la quête d’excellence) et celles à abolir (la répression hypocrite de l’homosexualité). Ou encore le clin d’œil un peu appuyé entre le contraste de l’approche tactile, presque charnelle du travail du caftan et les rapports quasi platoniques du couple, à peine contredits par une scène d’amour. La belle promesse de scénario s’avère moins excitante à l’écran. Il n’empêche, cet hommage au caftan, à la beauté, à l’amour du travail bien fait figure aussi une exhortation à jouir et à aimer librement. Une douceur bienvenue dans ce monde de brutes.
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Sahara occidental. Un camouflet pour le roi du Maroc
ActuL’Union africaine a rejeté la « Déclaration de Tanger » proposée par le Maroc pour geler l’adhésion du Sahara occidental au sein de l’organisation.
Jérôme SkalskiLe Maroc avait tenté de faire amender le rapport annuel du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avec la « déclaration de Tanger », proposée pour geler l’adhésion du Sahara occidental à l’institution. Avis de non-recevoir, lors de la 36e session ordinaire de l’organisation.
L’expulsion de la délégation israélienne
Pour la délégation sahraouie, cette déclaration « n’est en réalité qu’un événement de propagande et de politique que le royaume du Maroc utilise au service de ses agendas visant à légitimer son occupation de parties du territoire de la République sahraouie ». Selon l’Agence de presse sahraouie, la demande marocaine a été renvoyée aux instances de l’Union africaine pour réexamen. Un camouflet pour le régime du roi Mohammed VI.
Le Maroc au cœur des soupçons d’ingérence étrangère à BFMTVLe sommet de l’Union africaine, qui s’est tenu à Addis-Abeba, a également été marqué par l’expulsion de la délégation israélienne de la salle de réunion et le refus d’accorder à l’État d’Israël, « soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara », un statut d’observateur au sein de l’organisation.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
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Le Maroc au cœur des soupçons d’ingérence étrangère à BFMTV
Enquête[Mise à jour le 23 février]
BFM-TV a licencié son journaliste Rachid M’Barki, selon un courriel interne envoyé jeudi 23 février, à l’issue de l’audit lancé en raison de soupçons quant à une ingérence dans son travail. La chaîne a aussi porté plainte contre X. Lors d’une réunion avec des journalistes vendredi 3 février, Marc-Olivier Fogiel, directeur général de la chaîne, était longuement revenu sur les raisons de la mise à l’écart de Rachid M’Barki. Le présentateur est soupçonné par la chaîne d’avoir perçu des « rémunérations en liquide » pour diffuser des contenus échappant aux circuits de validation. Nos explications.
Rosa MoussaouiDans un élogieux portrait que brossait de lui, en 2018, Le Courrier de l’Atlas, Rachid M’Barki était présenté comme l’incarnation « d’un journalisme consciencieux et honnête », revendiquant la volonté « d’assumer une responsabilité, celle de la fiabilité ». Il « met un point d’honneur à livrer une information sérieuse, mesurée et fiable. Rigueur, vérification des sources (…) sont le lot quotidien de ce passionné d’actualité », assurait ce mensuel édité à Paris, appartenant à l’homme d’affaires et premier ministre marocain Aziz Akhannouch.
Figure emblématique de BFMTV, Rachid M’Barki, présentateur du Journal de la nuit, n’était plus apparu à l’antenne de l’antenne depuis la mi-janvier. Jeudi matin, le site Politico révélait la raison de cette disparition : une « enquête interne » le vise « pour comprendre l’origine de contenus » diffusés par la chaîne d’information en continu dans des circonstances troubles, avec des images et des propos soustraits aux « circuits de validation habituels ».
« Ingérence étrangère »
Parmi les contenus incriminés, sur lesquels plane le soupçon d’une « ingérence étrangère », un bref publireportage diffusé en juin 2022 est aussitôt remonté à la surface. Sur fond d’images promotionnelles, il rapportait la tenue, à Dakhla, au Sahara occidental occupé, d’un forum économique rassemblant des investisseurs espagnols.
Le journal espagnol El Confidential faisait surtout état, au même moment, de l’échec de cette initiative boudée par tous les patrons de grandes entreprises espagnoles invités, tandis qu’une obscure femme d’affaires, seule participante espagnole, était élevée par les organisateurs au rang de « cheffe de délégation ».
Le présentateur concluait son propos sur le « réchauffement des relations diplomatiques » entre l’Espagne et le Maroc, facilité, affirmait-il, par la « reconnaissance espagnole du Sahara marocain ». « Sahara marocain » : l’expression est au cœur de la propagande de Rabat pour imposer le fait accompli de la colonisation, au mépris du droit international, des résolutions de l’ONU qui reconnaissent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Son usage équivaudrait, dans le contexte du conflit israélo-palestinien, à celui de Judée-Samarie, le nom dont les colons baptisent les territoires occupés de Cisjordanie.
Reportage dans les camps de réfugiés : sous le calme apparent de la jeunesse sahraouie…Par ailleurs, Madrid, n’a pas à proprement parler reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental : les autorités espagnoles, sous la pression du chantage aux flux migratoires exercé par le Maroc, tiennent désormais le plan d’autonomie défendu par Rabat pour une base « sérieuse, réaliste et crédible » de résolution de ce conflit.
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D’ailleurs aucun pays ne reconnaît la souveraineté de Rabat sur l’ex-colonie espagnole dont le Maroc s’est emparé en 1975. Il y a bien eu le marchandage de Donald Trump, qui a obtenu du Maroc une normalisation de ses relations diplomatiques avec Israël en contrepartie d’une reconnaissance par la Maison Blanche de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental. Mais l’administration Biden a pris ses distances avec ce « deal » sans valeur juridique : elle s’en remet au « processus politique » sous l’égide des Nations unies pour la résolution de ce conflit, et refuse pour l’heure d’honorer la promesse de l’administration Trump d’ouvrir un consulat à Dakhla.
« Porosité de la chaîne aux publireportages et intérêts croisés »
Le 3 février, lors d’une réunion avec des journalistes de la rédaction, le directeur général de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel, a expliqué que la direction de la chaîne avait été informée voilà un mois de la diffusion, sur cette tranche d’information, de contenus téléguidés depuis l’extérieur.
Cette alerte a donné lieu à un méticuleux revisionnage. « Nous avons été massivement trompés, ça fait du mal à la chaîne », a-t-il affirmé. « Nous avons été trompés, ça ne peut pas nous retomber dessus », insistait à ses côtés Céline Pigalle, directrice de la rédaction. Posture contestée en interne par certains salariés, qui pointent « la porosité de la chaîne aux publireportages et les intérêts croisés avec des entreprises qui sont aussi des annonceurs publicitaires. »
Interrogé par Politico, M’Barki avait reconnu avoir « utilisé des infos qui [lui] venaient d’informateurs » et qui n’ont « pas forcément suivi le cursus habituel de la rédaction » mais qui étaient selon lui « toutes réelles et vérifiées ». « Je n’écarte rien, peut-être que je me suis fait avoir, je n’avais pas l’impression que c’était le cas ou que je participais à une opération de je ne sais quoi sinon je ne l’aurais pas fait », s’était-il défendu.
Un autre média concerné ?
La direction de la chaîne affirmait vendredi « ne rien comprendre aux arguments éditoriaux » avancés par le journaliste pour s’expliquer. Elle confirmait par ailleurs la provenance extérieure de certaines images diffusées dans cette tranche, et faisait part de ses soupçons sur « des rémunérations en liquide » que le journaliste aurait perçues.
Seul mis en cause et sanctionné, ce dernier est aujourd’hui dispensé d’antenne, mais perçoit toujours son salaire. Marc-Olivier Fogiel a fait part de son intention de rencontrer l’ambassadeur du Maroc en France. Quant à la chaîne, elle devrait porter plainte contre X.
« Si les faits rapportés sont exacts, ils sont graves et condamnables », a réagi la Société des journalistes de BFMTV, en espérant « que l’enquête permettra de savoir comment de tels agissements ont pu se produire ». Elle insiste enfin sur le caractère « exceptionnel » de cette affaire, « qui ne remet pas en cause le travail du reste de la rédaction, laquelle remplit au quotidien sa mission d’information de manière intègre et sincère ».
Un CSE extraordinaire devait se pencher, ce lundi 6 février, sur cette affaire, qui, si l’on en croit les informations livrées vendredi par Marc-Olivier Fogiel à ses journalistes, pourrait éclabousser un autre média, de presse écrite cette fois.
Le pouvoir marocain et l’élite politico-médiatique française
Cela n’aurait rien de surprenant : le pouvoir marocain cultive depuis bien longtemps, pour s’assurer des complaisances au cœur de l’élite politico-médiatique française, de solides et tentaculaires réseaux. Patrons de presse, dirigeants d’écoles de journalisme, éditorialistes sont pris dans les rets d’intérêts enchevêtrés qui font d’eux les relais de la propagande d’une dictature ayant au silence tous les journalistes marocains indépendants.
Marocgate. À Bruxelles, les amis français du roi du MarocDans son livre Maroc, les enquêtes interdites (Nouveau monde, 2021), Omar Brouksy, ancien correspondant de l’AFP à Rabat, explore ces liaisons dangereuses entre élites françaises et pouvoir marocain et remonte le fil de recrutements destinés à « protéger » l’image de la monarchie et à s’assurer la fidélité de porte-parole toujours prêts à défendre les parti-pris politiques et diplomatiques de Sa Majesté.
Il y explique longuement, entre autres, les termes du marché qui a conduit Vincent Hervouët, alors chef du service étranger de LCI, à diffuser « en exclusivité » des images de terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique, avec un commentaire expliquant que « des liens seraient avérés entre une cinquantaine de membres du Polisario et Aqmi ».
La fable de la collusion entre djihadistes et indépendantistes sahraouis était ainsi lancée. À la manœuvre : des intermédiaires de presse de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de contre-espionnage marocain - au cœur du scandale de corruption qui ébranle aujourd’hui le Parlement européen.
Enquête. Marocgate : des eurodéputés sous influence du royaume chérifienOmar Brouksy rappelle encore, dans cet ouvrage, les milliers de câbles diplomatiques et documents confidentiels piratés et diffusés en 2015 sous le pseudonyme de Chris Coleman. Ces Marocleaks, écrit-il, ont révélé « que des journalistes français collaborent régulièrement avec Ahmed Charaï, un patron de presse marocain connu pour sa grande proximité avec la DGED, en écrivant des articles favorables à la thèse du "Sahara marocain" . »
Une « chasse aux sorcières », selon le royaume chérifien
Au Maroc, la presse de diffamation liée au pouvoir, toujours prête à traîner dans la boue les journalistes refusant de s’aligner sur le Palais, s’indigne de l’enquête en cours à BFMTV. Le site Le360, très lié à Mohamed Majidi, le secrétaire particulier du roi, voit ainsi dans la mise à l’écart de Rachid M’Barki le signe d’une « chasse aux sorcières ».
Ce site avait diffusé voilà trois ans une interview vidéo du journaliste, à l’occasion des célébrations du vingtième anniversaire de l’accession de Mohamed VI au trône. Il résumait ainsi sa profession de foi : « Sérieux, crédibilité, neutralité ». Sans se départir d’un engagement : « J’essaie d’agir, à ma manière, à mon petit niveau, pour faire briller le Maroc. »
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Avec le festival L’Boulevard, la contre-culture marocaine a pignon sur rue
Histoire de la semaineEn vingt ans, cet événement casablancais est devenu une institution musicale grâce à l’engagement sans faille des bénévoles. Dans un pays où le pouvoir royal promeut la création à sa guise, l’événement constitue une bouffée d’air pour la jeunesse.
Clément GarciaL’histoire du Boulevard débute lorsque le règne d’Hassan II touche à sa fin. Des pans de la société comptent sur la bouffée d’air promise par le futur monarque, Mohammed VI, intronisé en 1999. Ils sont quelques-uns à s’engouffrer dans la brèche pour fonder, à Casablanca, l’association d’éducation artistique et culturelle L’Boulevard. Issu de la Fédération des œuvres laïques, le projet est d’abord conçu comme un tremplin. Avec pour idée d’offrir une visibilité aux musiques actuelles et aux sous-genres du rock: hard, metal et fusion. Sans oublier le hip-hop qui, au fil des ans, a vu croître sa légitimité populaire. L’association est devenue, grâce à son festival annuel, un repaire de la contre-culture marocaine.
À chaque édition, les fondateurs et toujours directeurs de l’association, Hicham Bahou et Mohamed Merhari, tiennent à offrir à leur public une programmation en or. Une volonté décuplée à l’occasion du 20e anniversaire du festival, en 2022, où des stars locales du hip-hop ont été conviées: Dollypran, Mobydick et le rappeur ElGrandeToto, un phénomène natif de Casablanca qui s’est érigé à la première place des plateformes de streaming dans l’ensemble du monde arabe, de l’Irak à l’Atlantique. Des idoles de la jeunesse marocaine qui jouent chez eux, gratuitement de surcroît. Immanquable.
Maroc. « Roi des pauvres », avec 5,2 milliards de fortunePionniers et historiques du festival connus pour avoir posé des paroles subversives sur des rythmes rock, reggae et gnaoua au début des années 2000, les musiciens d’Hoba Hoba Spirit ont répondu présent. Le groupe de metal marocain Betweenatna et Vader, des stars polonaises du death metal, sont également de la partie. Un mélange des genres qui fait toute la singularité du Boulevard mais qui, en cette date anniversaire, s’est avéré périlleux. Des fans de rap déboulent par milliers pour assister aux concerts des vedettes dans l’enceinte du Racing universitaire de Casablanca, enclos censé protéger les publics, et de graves incidents sont rapportés: tabassages, attouchements, voire viols. Avant que les rumeurs les plus graves soient infirmées, le festival a failli fermer ses portes.
L’HISTOIRE DU BOULEVARD A TOUJOURS ÉTÉ FAITE AU COUP PAR COUP. ON A TOUJOURS CRAINT QUE CE NE SOIT LA FIN. » MOHAMED MERHARI, COFONDATEUR DU FESTIVAL
Tenir une telle manifestation au Maroc nécessite d’affronter quelques contradictions et réclame un engagement sans faille. C’est que les organisateurs s’inscrivent dans une longue histoire qu’il a fallu écrire contre vents et marées, face à la réaction et dans une monarchie qui souffle le chaud et le froid, alternant, au gré des opportunités, ouverture et fermeture. Quand on lui demande si le festival est menacé par ces incidents, la réponse d’Hicham Bahou fuse: «Mais le Boulevard a toujours été menacé dans son existence!» Mohamed Merhari abonde: «L’histoire du Boulevard a toujours été faite au coup par coup. On a toujours craint que ce ne soit la fin. Il y avait énormément de paramètres qu’on ne maîtrisait pas. Mais à chaque fois, les publics suivent et s’élargissent. Tu ne peux pas lâcher ça.»
Des métalleux en prison
Une date reste dans toutes les têtes, comme un traumatisme: en mars 2003, quatorze musiciens sont incarcérés pour satanisme. L’affaire fait grand bruit et mobilise ONG et partis de gauche qui sortent d’une longue nuit répressive. Meriem fait partie des inculpés. «On s’est dit: “la prison, c’est fait. Qu’est-ce qui peut nous arriver d’autre?”» Présente aux premières heures du festival, elle devient bénévole de l’association et anime aujourd’hui ses relations de presse avec une ardeur toute militante. «L’Boulevard, c’est devenu une histoire familiale, une aventure humaine par le prisme de la musique contestataire. Dans ce genre de pays, on ne peut pas faire autre chose que de la politique», expose-t-elle sans fard. «Face au côté arbitraire qui existe dans la société, ici, c’est un espace de liberté. Moi, je venais avec mes piercings, sans me soucier du regard des autres. Mais la place qu’on a acquise n’est pas garantie.» Une crainte manifestement partagée.
Les directeurs Hicham Bahou (à gauche) et Mohamed Merhari regrettent le manque de petites structures culturelles. © Chadi Ilias
Deux mois après ce procès retentissant, les attentats de Casablanca ébranlent la société marocaine. Trente-trois personnes sont tuées dans des attaques menées par des terroristes liés à al-Qaida. La donne change et le palais rompt, pour un temps, avec les islamistes. «Le mot d’ordre, c’était: de la musique, pas des bombes!» se souvient Amine Hamma, lui aussi inculpé en mars 2003. Les années qui suivent restent dans les mémoires comme celles de la Nayda, une effervescence éphémère qui a permis aux nouvelles scènes, et avec elles au Boulevard, de gagner en légitimité, contraignant la monarchie à composer avec cette jeunesse dont le nouveau roi cherche à s’attirer les faveurs. «On peut raconter l’histoire du Boulevard à travers celle du Maroc», assure Meriem, qui décrit un pays «sur le fil du rasoir, avec un système policier rodé».
L’Boulevard, c’est devenu une histoire familiale, une aventure humaine par le prisme de la musique contestataire. Dans ce genre de pays, on ne peut pas faire autre chose que de la politique. MERIEM, EMPRISONNÉE EN 2003 POUR SATANISME
Elle a fait la rencontre d’Amine avant leur arrestation commune. Les cheveux longs, veste en cuir couverte de badges et témoignant de l’affabilité légendaire des amateurs de metal, Amine est devenu un pilier du festival, une conscience pour les adeptes de cette scène marocaine qui n’a cessé de croître. Il ne décolère pas face à l’instrumentalisation des incidents qui ont émaillé leur 20e anniversaire:«Les anti-Boulevard se déchaînent. Il y a une campagne de presse contre le festival. Personne ne parle de ce qu’on y réalise!» tempête-t-il. L’ombre des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) plane. À la tête de la mairie de Casablanca jusqu’en 2021, ils sont réputés savoir manier les réseaux sociaux. Et des questions se posent sur la présence policière, très discrète en ce jour d’ouverture, massive les suivants.
Subventions et répression
Cette expérience iconoclaste ne compte pas que des amis au Maroc, loin s’en faut. Mais comment la faire vivre sans le feu vert du palais? Une autre contradiction qu’assument solidairement les historiques de l’association. «Oui, on a reçu deux chèques du roi. Je sais que, chez vous, des gens disent que c’est inacceptable. Mais comment faire un festival de musique alternative sans ça?» avance Amine Hamma. «En 2008, on a été soutenus politiquement», endosse Mohamed Merhari. «La structure menaçait de s’effondrer, les sponsors se barraient et on était surendettés. Le roi a mis 200 000 euros de sa poche.» Une poche que l’on sait sans fond et alimentée par des prébendes, mais qui permet à la monarchie de s’attirer quelques bonnes grâces ou de neutraliser les oppositions. «À partir de là, les entreprises nous ont vus autrement», assure Mohamed Merhari. Un coup de pouce qui correspond également à un changement générationnel. «Aujourd’hui, il y a beaucoup de jeunes dans les autorités, pas comme il y a vingt ans, où tu parlais à un mec qui ne comprennait rien, partait au bout de cinq minutes pour aller faire sa prière.»
Si les mœurs ont changé, le pouvoir a considérablement intensifié la répression ces dernières années, qui ont vu journalistes et militants des droits humains emprisonnés ou poussés à l’exil. Une évolution qui, pour Réda Allali, le leader d’Hoba Hoba Spirit, n’a pas touché les cultures alternatives: «Le Maroc est une société tribale. Le danger, c’était l’excommunication. Aujourd’hui, c’est impossible. L’acceptation de ce que c’est qu’être marocain en 2022 n’a rien à voir avec celle de 2002.» Cet amateur de bons mots, qui se définit comme un «patriote musical», est devenu une figure intellectuelle qui disserte à l’envi sur l’histoire de son pays. «Hoba, c’est la joie de faire de la musique, et le Boulevard a donné un tampon à ça», salue-t-il. «En fait, les non-conformes, on était beaucoup.» Pour lui, c’est clair: «On parle de combats d’il y a vingt ans qui ont été gagnés.»
Pas si évident pour Meriem, qui «sent ici un truc de lutte des classes. Les riches sont insupportables, avec une morgue incroyable, des castes institutionalisées». Un système peu enclin à soutenir les structures culturelles. Le royaume préfère miser sur de gros festivals internationaux coûteux, pour redorer son blason en mobilisant le gratin musical. Ils ont pullulé ces deniers temps, avec des prix prohibitifs scindant les publics selon leur porte-monnaie. «Tant que la culture sera utilisée comme arme par les hautes sphères du pouvoir, ça n’ira pas», affirme la jeune femme, qui ne sent «aucune volonté politique que la culture touche tous les Marocains».
C’est pourtant la mission première de l’association, qui s’est dotée d’un centre de musiques actuelles, le Boultek, au cœur de la capitale, et développe des actions d’éducation populaire dans les quartiers. «Les festivals, c’est bien, mais il manque le faisceau de petits lieux», soulève Hicham Bahou, soucieux de développer un écosystème culturel qui fait cruellement défaut: «On est le dernier recours pour les jeunes qui veulent jouer. On éduque d’abord et c’est du temps. Mais le Maroc n’échappe pas au basculement mondial vers la privatisation, regrette-t-il. Or le seul garant, c’est le service public, l’école publique. Le marché ne peut pas tout.»
Une programmation cloisonnée
Cette éthique est-elle partagée par la scène rap plébiscitée par la jeunesse et à laquelle le Boulevard a toujours consacré une place de choix? «Les rappeurs sont moins contestataires. Avec ce rap trap (forme contemporaine de rap, au rythme plus lent et très produit – NDLR), ils portent une nonchalance. Il y a une absence de politique, un nihilisme qui représente la génération actuelle», note Meriem. Hélène, une Stéphanoise embarquée dans l’aventure, tempère: «Il y a quand même une vraie esthétique et c’est aussi une génération fatiguée par la politique.» Les violences du concert anniversaire apparaissent toutefois révélatrices. «Il ne faut pas oublier que la société est d’une grande violence, économique et sociale.
TANT QUE LA CULTURE SERA UTILISÉE COMME ARME PAR LES HAUTES SPHÈRES DU POUVOIR, ÇA N’IRA PAS. » MERIEM, EMPRISONNÉE EN 2003 POUR SATANISME
La jeunesse désenchantée vit dans un quotidien sinistre. Moi, j’ai plus peur d’un mec désenchanté que d’un mec énervé», déplore Réda Allali. C’est après le printemps arabe qu’une nouvelle génération de rappeurs maghrébins a émergé, faisant monter le niveau des productions et engrangeant beaucoup d’argent sans contrarier les vues politiques du régime. «Aujourd’hui, ils vont plus vite que les institutions», note Amine, qui reconnaît au rap une grande victoire, celle «d’avoir imposé l’arabe populaire». Face au succès rencontré par les rappeurs, le festival se voit contraint de cloisonner la programmation, de peur que les publics ne se toisent, voire ne s’affrontent. «Les fans de metal viennent de tout le Maroc pour participer, se soutenir, se retrouver ici» rappelle Mohamed Merhari, qui tient à cette segmentation.
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Pour lui, ça ne fait aucun doute: «Les rappeurs avec les métalleux, ça se taperait.» L’inquiétude que le rap ne prenne définitivement le dessus est palpable, au risque d’assécher la diversité musicale. Réda Allali n’est pas optimiste: «Ce sont les rappeurs qui vont gagner, les capitalistes… Nous, la musique alternative, on est des romantiques, on ne peut pas gagner.» À moins que l’association ne continue à déployer des trésors d’imagination pour concilier les publics et les genres. Comme le résume Mohamed Merhari, «l’enjeu, c’est l’endurance».
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Ignacio Cembrero
Homme du jourRosa MoussaouiC’est une belle plume du journalisme espagnol, un esprit libre et, en Europe, l’un des meilleurs spécialistes du Maghreb, du Maroc en particulier. Notre confrère Ignacio Cembrero, ancien rédacteur en chef d’ El País, aujourd’hui à la tête de la rédaction d’ El Confidencial, est traîné en justice pour la quatrième fois par Rabat. Un État étranger ne pouvant invoquer la diffamation contre un journaliste, les avocats du royaume chérifien ont exhumé, cette fois, une survivance médiévale du droit espagnol, héritée des Partidas, un corpus législatif élaboré au XIIIe siècle en Castille sous le règne d’Alphonse X le Sage : « l’action de vantardise », dont l’objectif est de contraindre au silence une personne revendiquant un droit auquel elle ne peut prétendre.
Ignacio Cembrero, donc, se serait « vanté » d’avoir été piraté par le logiciel espion israélien Pegasus, selon la monarchie marocaine, qui espère par cette procédure judiciaire s’exonérer de tout soupçon sur l’usage présumé de ce programme par ses services – ce qu’elle n’a pu jusqu’à présent obtenir de la justice française. En fait, le gouvernement marocain ne nie pas en soi le piratage, mais il exige du journaliste qu’il prouve que ses services sont bien à l’origine de l’infection de son téléphone et, s’il ne peut le faire, qu’il se rétracte « en faisant amende honorable et en reconnaissant son erreur ». Les précédentes procédures-bâillons contre Ignacio Cembrero ont toutes été classées sans suite. Cette fois, pour défendre sa cause, Rabat a enrôlé un ténor du barreau : Ernesto Diaz-Bastien, connu pour avoir défendu l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet lorsqu’il a été arrêté à Londres sur ordre du juge Garzon.
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Enquête. Marocgate : des eurodéputés sous influence du royaume chérifien
RévélationDes accords de pêche entre l’UE et le régime de Mohammed VI au refus de faire figurer la Sahraouie Sultana Khaya parmi les finalistes du prix Sakharov, le gouvernement du pays nord-africain fait l’objet d’une grande indulgence des eurodéputés.
Gaël De SantisÀ 2 019 kilomètres de Rabat, il est un bar qui intéresse particulièrement les autorités marocaines. Dans l’enceinte du Parlement européen, situé près de l’hémicycle, il s’agit de la buvette des députés à Strasbourg. À proximité, nous signalent de nombreux interlocuteurs qui travaillent dans les institutions européennes, on croise souvent les émissaires du royaume chérifien.
À plusieurs reprises, ils ont influencé les votes par leur lobbying. Lobbying, mot qui vient de l’anglais lobby, une « pièce qui offre un espace vers lequel mènent plusieurs pièces ou couloirs ».
Le Qatargate, l’enquête de la justice belge qui a mis au jour les réseaux de corruption présumée du Qatar dans l’institution européenne, a montré que ce pays ne serait pas le seul concerné. Les réseaux en question serviraient également les intérêts du Maroc, point de départ des investigations des enquêteurs.
Ce pays est cité dans le mandat d’arrêt de celui qui apparaît au centre de l’opération d’influence, Pier Antonio Panzeri, consulté par nos confrères de Politico. L’ancien eurodéputé italien a siégé à la tête du comité parlementaire UE-Maroc avant 2019. Contacté, son avocat a indiqué ne vouloir faire « aucun commentaire dans cette affaire ». Avant toute décision de justice, les personnes citées dans l’enquête sont présumées innocentes.
« Qatargate » : les socialistes européens dans la tourmenteUne idylle de longue date
Entre les trois grands groupes du Parlement européen et le pouvoir marocain, il existe une idylle de longue date. Rabat semble intouchable. Alors que le Parlement européen vote, à chaque session, d’utiles résolutions pour les militants concernés s’inquiétant de la situation des droits humains ou d’arrestations arbitraires dans divers pays, « jamais, en vingt ans, une telle résolution n’a été votée concernant le Maroc », confie à l’Humanité une fonctionnaire du Parlement.
Même après l’affaire du Marocgate, une grande partie des députés rechignent à mettre en cause Rabat. Ainsi, vendredi 15 décembre, deux députés communistes espagnols du groupe La Gauche (ex-groupe de la GUE, la Gauche unitaire européenne), Manu Pineda et Sira Rego, déposent un amendement à la résolution qui condamne les agissements du Qatar.
Il suggère que le Parlement se dise « vivement préoccupé par les allégations selon lesquelles le Maroc aurait également tenté d’influencer des députés (…) au moyen d’actes de corruption », et « demande l’application de mesures conformes à celles appliquées aux représentants d’intérêts qatariens pendant la durée des enquêtes ».
Sahara occidental. Madrid bascule dans le camp du MarocEn d’autres termes, l’amendement demande, le temps des investigations, d’empêcher les lobbyistes au profit du Maroc d’avoir accès au Parlement. En plénière, « la majorité du Parti populaire européen » (la droite), « la majorité de Renew » (le centre libéral) et « la majorité des socialistes » ont voté contre, souligne Miguel Urban, député espagnol du groupe La Gauche.
« On n’a pas trouvé de majorité pour inclure le Maroc dans les problèmes d’ingérence », déplore sa collègue écologiste belge, Saskia Bricmont. À noter toutefois que, lors de ce vote, les socialistes français ont voté avec les députés de La Gauche contre leurs collègues de groupe. Les élus refusant cet amendement ont fait valoir qu’on ne pouvait, pour l’heure, mettre en cause le Maroc. Pourtant, l’origine de l’enquête belge portait sur les réseaux d’influence du Maroc.
Comment l’ONG Fight Impunity amuse la galerie depuis 2019Cette question de l’influence des lobbyistes marocains au Parlement européen n’est pas nouvelle. Déjà, le 27 novembre 2018, le président du groupe Verts Philippe Lamberts adresse une lettre au président du Parlement d’alors, Antonio Tajani, aujourd’hui ministre berlusconien des Affaires étrangères en Italie.
Il s’interroge sur le fait que trois parlementaires libéraux, la Française Patricia Lalonde (UDI), la Roumaine Ramona Manescu (qui fut pendant quatre mois ministre des Affaires étrangères en 2019) et la Belge Frédérique Ries (qui fut quelque mois secrétaire d’État aux Affaires européennes en 2004) figuraient au bureau de la Fondation EuroMedA, une association de droit belge en lien avec le gouvernement marocain.
Cet engagement n’a pas été mentionné « dans leur déclaration d’intérêts », relève dans sa missive Philippe Lamberts. Pourtant, signale le député belge, Patricia Lalonde a participé à des réunions du comité du commerce international et de celui des affaires étrangères.
De plus, la fondation EuroMedA, créée par l’eurodéputé socialiste français de 2009 à 2019 Gilles Pargneaux, ne figurait pas dans le registre des lobbies. « Nous n’avons jamais eu de réponse à ce courrier, et nos inquiétudes restent d’actualité puisque certains (ex-)député·e·s en question siègent toujours au CA », nous a informés par courriel le bureau de Philippe Lamberts.
Contactées, les personnes dont il est question dans le courrier ne nous ont pas répondu. Le secrétariat d’ Antonio Tajani nous a indiqué que « la participation de parlementaires à des associations politiques et des ONG ne peut a priori donner matière à vérifications de la part de la présidence du Parlement ».
On n’a pas trouvé de majorité pour inclure le Maroc dans les problèmes d’ingérence. SASKIA BRICMONT, DÉPUTÉE ÉCOLOGISTE
Les réseaux d’influence marocains au Parlement demeurent flous. EuroMedA n’est pas la seule structure à ne pas être inscrite au registre des groupes d’intérêts. L’ONG Fight Impunity, présidée par le principal mis en cause du Qatargate, Pier Antonio Panzeri, n’y est pas davantage inscrite.
Cette influence met sous protection le Maroc. En avril 2021, Brahim Ghali, dirigeant du Front Polisario, l’organisation indépendantiste qui conteste l’occupation du Sahara occidental par Rabat, va se faire soigner en Espagne. On enregistre, à partir du 17 mai, une hausse vertigineuse du nombre de migrants qui traversent la frontière depuis le territoire du Maroc, vers l’enclave espagnole de Ceuta.
Parmi eux, des enfants auxquels il a été dit qu’ils étaient en sortie scolaire et assisteraient à un match de football avec des célébrités… En réaction, le Parlement prépare une résolution dans laquelle se trouvent ces éléments pour condamner les agissements du Maroc et soutenir Madrid.
Pedro Sanchez mis en minorité sur la question sahraouieAu mépris du droit international
Le vote des amendements sur ce sujet s’avère intéressant. Ainsi, l’élu Podemos Miguel Urban en dépose un dénonçant le fait que les Européens « ont historiquement ignoré les violations des droits de l’homme commises par le régime marocain » et condamnant la répression.
Seules 65 personnes, essentiellement les élus du groupe La Gauche et les socialistes français, votent en faveur de l’amendement. 523 députés votent contre. « Notre groupe politique a présenté une proposition de déclaration qui ouvrait la focale sur les droits humains, les prisonniers politiques, etc. Elle parlait de la liberté de la presse, des détenus… Tout cela a été repoussé par les principaux groupes, les socialistes, les libéraux et la droite », déplore Miguel Urban.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
La très grande majorité du Parlement voulait que le texte se limite à la condamnation de l’instrumentalisation de l’immigration. « Certains coordinateurs ne voulaient pas d’une résolution à charge contre le royaume du Maroc », souligne Nora Mebarek, députée socialiste française. Sollicités sur cet épisode et les autres contenus dans cet article par l’Humanité, les présidents des groupes socialiste, libéral (Renew) et de droite (Parti populaire européen) n’ont pas répondu.
L’extrême droite, elle, s’illustre par un appui aux positions du Maroc. Le Français Thierry Mariani (RN) et l’Autrichien Harald Vilimsky (FPÖ) déposent un amendement, rejeté par le Parlement, contre « les actions opaques du Front Polisario au cours des derniers mois, notamment l’entrée illégale de Brahim Ghali, son chef, dans l’espace Schengen », et qui avance, au mépris du droit international et des résolutions de l’ONU, que « 43 pays soutiennent la position du Maroc » concernant la résolution du conflit au Sahara occidental.
Une mansuétude incompréhensible
Un mois plus tard, une autre affaire éclabousse le Makhzen. Le pouvoir marocain est mis en cause par Amnesty et 17 journaux dans l’affaire du logiciel Pegasus : ses services auraient utilisé le software développé par l’entreprise israélienne NSO pour espionner des dirigeants européens.
« Des allégations mensongères et infondées », dénonce alors Rabat. En mars 2022, la plainte en diffamation contre ces médias et d’autres, dont l’Humanité, avait été jugée irrecevable par le tribunal de Paris. Rabat n’est pas le seul éclaboussé par ce scandale.
En dehors de l’UE, Israël et le Rwanda sont concernés. Parmi les Vingt-Sept, la Hongrie, la Pologne et la Grèce se sont portés acquéreurs de Pegasus. « Mon groupe (les Verts – NDLR) et les libéraux ont demandé une commission d’enquête », raconte Saskia Bricmont, députée écologiste belge membre de celle-ci.« On a dû négocier ferme pour que le mandat couvre les pays tiers, les ingérences » de pays hors de l’UE, souligne-t-elle.
Pour l’heure, si une mission parlementaire s’est bien rendue en Israël, « nos auditions ne portent pas sur des ingérences étrangères de type Rwanda ou Maroc ». Il s’est avéré jusqu’à présent impossible de trouver une majorité au sein de la commission pour mettre le sujet sur la table, insiste l’élue.
Une mansuétude incompréhensible, d’autant plus que le rapport préliminaire de la commission d’enquête stipule qu’ « il est largement admis que les autorités marocaines ont ciblé le premier ministre (espagnol – NDLR) Pedro Sanchez, la ministre de la Défense Margarita Robles et le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, à l’instar du président français et des ministres du gouvernement français », et que Romano Prodi, ex-président de la Commission européenne, a lui aussi été mis sur écoute. Tout se passe comme si rien ne devait heurter le Maroc. Une situation qui tranche avec les prises de position du Parlement contre la Chine et la Russie.
Sahara occidental. Sultana Khaya, le souffle de liberté du peuple sahraouiIl est un autre épisode où, en commission parlementaire, le Maroc n’a pu être mis en cause. En 2021, avec le groupe La Gauche, « nous avions proposé que le prix Sakharov soit attribué à Sultana Khaya », militante sahraouie assignée à résidence, se souvient Miguel Urban.
La femme avait été agressée et violée par des sbires du régime, sa mère de 84 ans passée à tabac. Si elle était retenue parmi les trois finalistes du prix des droits de l’homme remis par le Parlement européen, « elle aurait reçu une invitation formelle au Parlement, il y aurait pu y avoir une conférence de presse, avance le député . Cela aurait été un scandale aux répercussions internationales ».
Ce qui est en jeu, c’est l’interconnexion entre le monde des affaires et celui de la politique. GEORGIOS KATROUGALOS, ANCIEN MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES GREC
La Gauche n’avait pas le nombre d’élus nécessaires en commission des droits de l’homme pour la qualifier parmi le trio de finalistes, parmi lesquels devait être choisi le lauréat du prix. Avec 16 voix, elle était à égalité avec la proposition, présentée par l’extrême droite, de la putschiste Jeanine Añez qui avait renversé le président socialiste bolivien Evo Morales. « Avec les voix des libéraux qui avaient dit nous soutenir, des Verts et des socialistes, nous devions gagner », relate Miguel Urban. Après interruption de séance, l’essentiel des élus socialistes se rallient à la proposition de l’extrême droite…
Sahara occidental. La justice retoque le Maroc et l’UEL’Union européenne partage des intérêts en matière migratoire et commerciale avec le Maroc. Et les grands groupes du Parlement y sont attentifs. Le 12 décembre 2019, l’Assemblée vote par 415 voix pour et 189 contre un accord de pêche.
Dans les négociations, le Maroc a fait valoir qu’il souhaitait que soient inclus les territoires du Sahara occidental. Revendication acceptée par la partie européenne. Le groupe La Gauche demande à l’époque que l’accord soit soumis à un contrôle de légalité avant le vote, puisque la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait, en février 2018, stipulé qu’un précédent accord de pêche ne pouvait s’appliquer aux territoires sahraouis, qu’aucun pays au monde ne considère comme marocains.
« Les socialistes, les libéraux et la droite ont voté contre », se souvient Miguel Urban. Ces groupes prétextèrent d’une « consultation des populations », alors même que le représentant de celles-ci, le Front Polisario, n’y avait pas participé.
« Est-ce que ce fut un vote conscient, libre pour préserver les intérêts géostratégiques de l’Union avec un partenaire commercial ou avec un partenaire pour le contrôle des frontières, ou bien un vote négocié sous influence étrangère ? » interroge Miguel Urban. « On ne peut pas savoir », estime l’eurodéputé espagnol. « Lors des travaux, les autorités marocaines étaient bien présentes. Cela met une forme de pression à laquelle on peut refuser de céder. Un élu doit pouvoir ne pas céder », prévient Saskia Bricmont.
L’entêtement à inclure les territoires du Sahara occidental dans le cadre de l’accord a conduit à une nouvelle décision de justice en septembre 2021 : pas plus que le précédent accord, celui voté en décembre 2019 ne peut s’appliquer aux territoires sahraouis, a tranché la CJUE.
Union européenne. À Melilla, la frontière vire au bain de sangLe Maroc semble être l’un des pays les plus en pointe pour faire valoir ses intérêts auprès de l’UE. « Du côté du Maroc, ce groupe d’amis est très articulé, soulignait, après le dévoilement de l’affaire, l’ancien envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Francesco Bastagli, au media Democracy Now ! Ils n’orientent pas seulement l’argent ou les ressources, ils facilitent aussi l’identification des parlementaires qui pourraient être corrompus en fonction de leurs responsabilités au sein du Parlement. (…) Ils créent des occasions où les parlementaires peuvent être approchés lors d’événements ou de missions en visite. »
Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères grec, député avant 2014, Georgios Katrougalos, la question posée par les enquêtes en cours est plus large : « Ces pratiques de lobbying, d’influence de l’argent en politique étaient connues, mais je pensais les sommes en jeu beaucoup plus modestes », confie l’ancien élu de Syriza. « Il y a des propositions pour un comité d’éthique plus efficace. Mais le problème est beaucoup plus grave : ce qui est en jeu, c’est l’interconnexion entre le monde des affaires et celui de la politique. Et c’est très difficile à contrôler car c’est l’essence même du capitalisme », ajoute-t-il. Les institutions européennes sont ainsi perméables à toutes sortes d’influences.
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Mondial. Le Maroc termine au pied du podium
ActuLes Lions de l’Atlas se sont inclinés face à la Croatie (2-1), ce samedi à Doha, dans le match pour la 3e place. Diminués par leurs nombreux blessés et la fatigue accumulée, les joueurs de Walid Regragui n’ont pas été en mesure de réaliser un nouvel exploit.
Nicolas GuillerminPremière équipe africaine à atteindre les demi-finales d’une Coupe du monde, le Maroc n’est pas parvenu à devenir la première sélection du continent à finir sur le podium. Les Lions de l’Atlas ont tout tenté face à la Croatie, mais ils se sont finalement inclinés 2-1, ce samedi 17 décembre à Doha, dans le match pour la troisième place du Mondial 2022 au Qatar. Les Croates, finalistes en 2018, prennent place, cette fois, sur la troisième marche, en attendant la finale entre l’Argentine et la France, dimanche (TF1, 16 heures).
La mine triste, mais moins que lors de la défaite en demi-finale face aux Bleus, les Marocains terminent sur une deuxième défaite consécutive alors qu’ils avaient la meilleure défense du tournoi. Un revers qui ne doit pas occulter le magnifique parcours accompli avec des victoires sur la Belgique (3e du Mondial 2018), l’Espagne (championne du monde 2010) ou le Portugal (champion d’Europe 2016) dont ils peuvent être fiers. « C’est une défaite amère mais elle est méritée, je crois, a expliqué Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, au micro de BeIN Sport. On a vu une équipe qui n’a pas lâché. On va se rappeler de beaucoup de matchs, on va revenir plus fort. On a uni notre pays pendant un mois, tout le monde était heureux. »
Rythme enlevé en début de rencontre
Devant un public largement acquis aux Marocains, les deux équipes, qui s’étaient déjà affrontées dans le tournoi en phase de poules pour un triste 0-0, ont produit cette fois un spectacle bien plus attractif malgré les blessés. Comme prévu, côté Lions de l’Atlas, les deux défenseurs centraux Romain Saïss et Nayef Aguerd, cruciaux dans le parcours historique de leur sélection, étaient absents, remplacés par Jawad El Yamiq et Achraf Dari, le joueur du Stade Brestois. Sur le côté gauche, l’équipe de Walid Regragui a dû également composer sans un des cadres de son équipe, le latéral du Bayern Noussair Mazraoui tandis que le milieu de terrain Azzedine Ounahi, figurait également sur le banc. Côté croate, la défense a aussi connu quelques changements, le plus notable étant la titularisation de Josip Sutalo, préféré au vétéran Dejan Lovren, avec l’une des grandes révélations du tournoi Josko Gvardiol. Une charnière sans doute amenée à devenir la future défense centrale des Rouges et Blancs.
C’est sur un rythme enlevé que la rencontre débute et, dès la 7 e minute, Gvardiol ouvre le score de la tête sur une superbe combinaison (1-0). A peine la remise en jeu effectué, Dari lui répond en égalisant également de la tête suite à une hésitation du gardien croate, Livakovic (1-1, 9 e). Malgré leur bonne volonté, les Marocains, fragilisés par leurs absences en défense et les nombreux efforts réalisés depuis le début du Mondial, cherchent systématiquement à repartir proprement de derrière, mais de nombreuses pertes de balle les mettent régulièrement en danger. Et c’est sur un nouveau ballon perdu, dans leurs trente derniers mètres, que les Marocains concèdent un second but par Orsic, d’une très belle frappe enroulée (2-1, 42 e).
Les Marocains se créent quelques occasions
Au retour des vestiaires, les Lions de l’Atlas tentent de revenir au score mais s’exposent à des contre-attaques et les Croates dominent globalement la rencontre. Dans les dernières minutes, les Marocains se créent quelques occasions, mais la fraîcheur et la lucidité leur manquent pour faire la différence. Les sorties sur blessure du Croate Kramaric (61 e) et des Marocains Dari (64 e) et El-Yamiq (67 e) montrent alors qu’il est temps que le tournoi se termine pour les deux équipes.
Paradoxalement, le plus dur reste, peut-être, à réaliser pour les Lions de l’Atlas. A savoir, confirmer leur belle Coupe du monde lors des prochaines échéances. Pour la Croatie, tout un pays reste suspendu à la décision de son maître à jouer, Modric. A trente-sept ans, en dépit d’une activité toujours impressionnante sur le terrain, le ballon d’Or 2018 n’a toujours pas dévoilé ses intentions. Si l’Euro 2024, dans dix-huit mois, semble proche, il paraît très improbable de le revoir disputer un jour un autre Mondial.
FootballMondial 2022 au Qatarcoupe du monde de footballMaroc L'Humanité
Trois petits robots passés maîtres en cuisine
ActuLe petit électroménager nous facilite la vie, surtout quand on veut une cuisine rapide, saine et vitaminée. Extracteur de jus, cuisson vapeur ou préparation du riz... rien de plus simple, il suffit d’appuyer sur le bouton.
André GoulvenPour bien manger, mangez varié. Si l’on retrouve cette idée dans le discours de nombreux nutritionnistes, ce n’est pas pour rien. Avoir une alimentation diversifiée permet d’éviter les carences, en donnant à son corps tout ce dont il a besoin. Le manque de temps, la gestion du quotidien ou tout simplement le manque d’envie ont pourtant souvent raison des élans culinaires. C’est qu’éviter de manger la même chose semaine après semaine demande de se creuser un peu la tête et d’y consacrer de l’énergie… pas toujours évidente à trouver au moment de passer aux fourneaux. Afin d’y remédier et de s’ouvrir le champ de nouveaux plaisirs gustatifs, pourquoi ne pas se tourner vers de nouvelles acquisitions en matière de petit électroménager ? En plus d’un gain de temps certain, ces appareils permettent de s’essayer à autre chose. On peut alors se laisser imaginer des sushis maison réussis à coup sûr grâce à un cuiseur à riz, des fruits laissés un peu trop longtemps dans la corbeille mais sauvés grâce à un extracteur de jus, ou de délicieux plats sans matière grasse ajoutée et extrêmement rapides à préparer avec un cuit vapeur… Et ça tombe bien, « l’Humanité magazine » vous a sélectionné à l’avance chacun de ces produits.
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Disposer légumes et poisson en les répartissant sur les deux étages de la machine, ajouter de l’eau dans le réservoir, tourner la molette, patienter et… c’est prêt ! Plus besoin de beurre ou de contrôler la casserole toutes les deux minutes. Un bon point pour alléger son planning.
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Extrêmement populaire en Asie, le « rice cooker » fait de plus en plus d’émules en France. En plus de cuire le riz automatiquement à la perfection, il le garde au chaud jusqu’au moment du service. Parfait pour la préparation du riz à sushi, souvent ratée à la casserole.
www.tefal.frConsommation France24 - Monde
🔴 En direct : 25 % de grévistes à la SNCF et chez EDF contre la réforme des retraites
Publié le : 23/03/2023 - 09:53
FRANCE 24
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Au lendemain de l'intervention télévisée d'Emmanuel Macron, une nouvelle journée de grève et de manifestation a démarré, jeudi, contre la réforme des retraites dans toute la France. Le taux provisoire de grévistes atteignait 25,3 % à midi à la SNCF ainsi que chez EDF. Suivez notre direct sur la mobilisation.
L'intervention télévisée du chef de l'État n'a pas apaisé la colère de la rue. Pour la neuvième journée de mobilisation, - la première organisée au niveau national après l'adoption de la loi via l'arme constitutionnelle du 49.3 -, les opposants en France à la réforme des retraites comptent bien afficher une nouvelle fois leur détermination à faire plier le gouvernement. Suivez cette nouvelle journée de grève sur notre liveblog.
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manifestations
Retraites : une 8e journée de mobilisation marquée par l'accord parlementaire sur la réforme
Mobilisation contre la réforme des retraites en net recul, Macron appelé à "consulter le peuple"
France24 - Monde
En plein conflit social, le maintien de l’ordre à la française pointé du doigt
Publié le : 23/03/2023 - 06:39
David RICH
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Interpellations abusives, usage disproportionné de la violence, encerclement de foules… Alors que se multiplient ces derniers jours les manifestations spontanées contre la réforme des retraites, le débat sur les violences policières en France refait surface, alimenté par la publication de vidéos choquantes sur les réseaux sociaux.
"La détermination qui s’exprime dans la rue est en train de se transformer en colère", avait alerté le 12 mars le leader syndical Laurent Berger, espérant dissuader le gouvernement de recourir à l'article 49.3 de la Constitution.
Après le passage en force de la réforme des retraites jeudi dernier avec cette procédure sans vote à l’Assemblée nationale, les événements ont donné raison au secrétaire général de la CFDT. Suite aux deux mois de manifestations pacifiques contre le projet du gouvernement, des rassemblements spontanés ont éclaté à travers la France, marqués par une escalade notable des incidents.
À l'aube de la neuvième journée de grève et d’action décidée par l’intersyndicale jeudi 23 mars, la tension laisse craindre de nouvelles violences alors que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé d'importants renforts policiers.
En parallèle, les critiques fusent contre la gestion du maintien de l’ordre lors de ces récents rassemblements. L’opposition de gauche ainsi que des magistrats et des défenseurs des droits de l’Homme dénoncent une répression excessive, visant à intimider les manifestants.
Détentions arbitraires et vidéos de violences
Lundi, le Syndicat de la magistrature est monté au créneau, accusant le gouvernement d’instrumentaliser la justice. "Sur 292 gardes à vue de manifestant·es, seules neuf ont donné lieu à des poursuites pénales" après la manifestation de jeudi place de la Concorde, a-t-il déploré, fustigeant une utilisation "très abusive" de la garde à vue et rappelant que "l'autorité judiciaire n'est pas au service de la répression du mouvement social".
Selon le dernier bilan consolidé du parquet de Paris, 425 personnes ont été placées en détention provisoire lors des trois premières soirées de manifestations spontanées, alors que seulement 52 d’entre elles ont finalement fait l'objet de poursuites.
Il n’y a "pas d'interpellations injustifiées", a réagi lundi le préfet de police Laurent Nuñez, expliquant qu’il n’est pas toujours possible de matérialiser l’infraction dans le délai des 48 heures de garde à vue. "On interpelle pour des infractions qui, à nos yeux, sont constituées", a-t-il insisté.
"Il y a eu 1 200 manifestations non déclarées, il faut savoir qu'être dans une manifestation non déclarée est un délit et mérite une interpellation", a pour sa part déclaré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Une contre-vérité puisque la Cour de cassation a rappelé que la participation à un rassemblement non déclaré ne saurait être un motif d’arrestation.
Au cours du week-end, plusieurs vidéos devenues virales ont suscité une vive indignation quant au comportement présumé de certains policiers durant ces manifestations.
Dans l’une d’entre elles, un membre des forces de l’ordre assène un violent coup de poing au visage d’un manifestant, qui chute inanimé au sol. Un geste en apparence "inadapté", a reconnu le préfet de police, alors que le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire.
un membre de la #BRAV vient de mettre une droite à un manifestant #ReformeDesRetraites #directAN #greve20mars #manif20mars #Manifestations #MacronDestitution #MotionDeCensureTransPartisane #Borne #Macron pic.twitter.com/PQPn4n6fuG
March 20, 2023
Une autre vidéo massivement partagée montre un policier tirer au lanceur de balles de défense (LBD) en direction d’un manifestant en fuite, en proférant des insultes.
« Tiens ramasse tes couilles enculé ! » crie un policier après avoir tiré au LBD sur un manifestant (@blast_france)#MotionDeCensureTransPartisane #Revolution #greve20mars #manifestations#ReformesDesRetraites pic.twitter.com/vu1OFhIMkx
March 20, 2023Deux exemples parmi d’autres captés par des vidéastes amateurs et des journalistes. Des comportements qui interrogent et ont même entraîné un commentaire de l’ONU. "Je suis de très près les manifestations en cours et rappelle que les manifestations pacifiques sont un droit fondamental", a alerté lundi son rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'association.
#France - Je suis de très près les manifestations en cours et rappelle que les manifestations pacifiques sont un droit fondamental que les autorités doivent garantir &protéger. Les agents des forces de l’ordre doivent les faciliter et éviter tout usage excessive de la force. 🧵 pic.twitter.com/2NILUyz15M
March 20, 2023
Retour au "schéma classique" du maintien de l’ordre
Ces débordements marquent un tournant dans le mouvement social contre la réforme des retraites après deux mois de manifestations massives et pacifiques contre le projet impopulaire du gouvernement.
Pour Christian Mouhanna, chargé de recherches au CNRS spécialiste des politiques de sécurité, ce regain de violences illustre un retour à un schéma du maintien de l’ordre finalement "assez classique". "Depuis les attentats de 2015, il y a eu un durcissement évident de la gestion du maintien de l’ordre, plus offensif et moins tourné vers la négociation. Celui-ci s’est manifesté d’abord lors des manifestations contre la loi Travail puis lors des rassemblements étudiants contre Parcoursup, avant de se cristalliser lors du mouvement des Gilets jaunes", rappelle-t-il.
"Bien sûr, il est plus dur de gérer des mouvements sans organisateurs identifiés mais les autorités ont tendance à minimiser les débordements policiers lorsqu’ils se produisent, ce qui a pour effet d’encourager les éléments les plus répressifs au sein des forces de l’ordre."
Tactiques policières décriées
Au cours des dernières années, la gestion du maintien de l’ordre à la française a suscité d'intenses débats dans l’Hexagone, notamment sur l’utilisation du LBD, interdit dans de nombreux pays car jugé trop dangereux. Le retrait de cette arme avait été demandé en 2017 par le défenseur des droits mais rejeté deux ans plus tard par le Conseil d'État.
Les vidéos publiées ces derniers jours ont également relancé le débat sur les "nasses", une pratique consistant à bloquer des manifestants dans un périmètre. En 2021, le Conseil d’État avait sévèrement critiqué cette technique, jugeant qu’elle pouvait constituer une entrave importante à la liberté de manifestation.
"Cette stratégie crispe tout le monde car elle empêche la fluidité des mouvements de foules et constitue bien souvent un facteur d’aggravation", analyse Christian Mouhanna. "Elle est souvent utilisée comme une arme préventive très discutable. Comment expliquer qu’elle n’ait pas été employée lors des énormes mobilisations syndicales mais plusieurs fois ces derniers jours lors de manifestations rassemblant seulement quelques milliers de personnes ? On voit bien qu’elle est utilisée pour impressionner."
Enfin, le scandale suscité par la vidéo du policier assénant un coup de poing au visage donne une image peu reluisante de l’action des Brigades de répression de l'action violente motorisées (Brav-M), créées début 2019 dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes et dont les méthodes avaient alors fait l’objet de nombreuses polémiques. Des critiques d’autant plus vives que ces méthodes rappellent celles des "voltigeurs", une brigade dissoute en 1986 après la mort de Malik Oussekine.
Ces unités, composées en partie de forces issues de brigades anticriminalité (BAC), ne sont pas permanentes, intervenant de manière ponctuelle lors de manifestations. "Ces policiers ne sont pas des professionnels du maintien de l’ordre, et leurs actions génèrent parfois de fortes tensions, y compris avec les CRS et les gendarmes mobiles qui sont eux les vrais spécialistes du domaine", affirme Christian Mouhanna.
Les JO en ligne de mire
Cette vive polémique quant à la gestion sécuritaire des mouvements sociaux intervient alors que la France se prépare à accueillir deux événements sportifs majeurs : la Coupe du monde de rugby à l’automne 2023 puis les Jeux olympiques de Paris durant l’été 2024. Or le monde du sport, lui non plus, n’échappe pas aux critiques sur la gestion du maintien de l’ordre.
Le mois dernier a ainsi été publié un rapport indépendant accablant sur les débordements lors de la finale de la Ligue des champions de mai 2022 au Stade de France, en banlieue parisienne. Il fustige l’approche sécuritaire de la police française et notamment l'utilisation de gaz lacrymogènes et de sprays au poivre, qui "n’ont pas leur place dans une fête du football". De quoi inciter le gouvernement à revoir sa copie sécuritaire, au risque de laisser son image se dégrader à l’international.
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Retraites : des policiers accusés de violence et des gardes à vue "arbitraires" critiquées
LE FIL DU 21 MARS
Pour Emmanuel Macron, "la foule" n'a pas de "légitimité" face aux élus
Retraites : l'opposition et les syndicats dénoncent "le mépris" d'Emmanuel Macron
France24 - Monde
Dépôts pétroliers, routes, trains : nouvelles actions de blocage contre la réforme des retraites
Publié le : 23/03/2023 - 07:08Modifié le : 23/03/2023 - 07:11
FRANCE 24
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Les grèves contre la réforme des retraites se poursuivent en France, jeudi, avec de multiples actions de blocage entamées la veille. Le trafic routier, ferroviaire, aérien est affecté. Le ramassage des ordures est toujours perturbé, notamment à Paris. Le mouvement touche aussi certaines universités françaises bloquées par des étudiants.
Plusieurs actions de blocage contre la réforme des retraites, qui touchent les dépôts pétroliers, les ports, les routes, le transport aérien, le secteur gazier et des universités, ont débuté dès mercredi à travers la France. Certaines se poursuivent pour la 9e journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites ce jeudi 23 mars.
Au niveau national, la situation se dégrade légèrement, avec 14,30 % des stations-service en pénurie d'au moins un type de carburant contre 12 % mardi, et 7,13 % sont à sec, contre 6 % mardi.
Dans le Sud-Est, les Alpes-Maritimes ont annoncé un rationnement des quantités de carburant disponibles à la pompe, comme précédemment le Gard, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence ou le Var.
En France seule une raffinerie TotalEnergies sur quatre est en fonctionnement. Les deux raffineries d'Esso-ExxonMobil tournent encore : celle de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui fonctionne en débit minimal, et celle de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime). Cependant les expéditions de carburants restent bloquées dans les deux sites.
Côté dépôts pétroliers celui de Puget-sur-Argens (Var), a été bloqué mercredi pendant sept heures. Deux actions simultanées de blocage sur deux ronds-points desservant deux dépôts pétroliers ont par ailleurs été menées au nord de Bordeaux. Sur le port de Lorient (Morbihan), les deux entrées qui mènent au dépôt pétrolier ont été bloquées dans la matinée par une centaine de manifestants, qui ont été repoussés par les forces de l'ordre.
Les ports de Marseille-Fos et de Brest étaient totalement bloqués mercredi dans le cadre d'une journée d'action "ports morts" à l'appel du syndicat CGT.
Par ailleurs, dans la zone portuaire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), des manifestants ont mené dans la matinée une action coup de poing, allumant des brasiers sur les accès menant au port.
Des feux de palettes et de pneus allumés par des manifestants ont conduit à la fermeture pendant plus de huit heures de l'A55 dans le sens Fos-Marseille, causant d'importants bouchons.
En Savoie, une centaine de manifestants ont mené deux opérations péage gratuit entre 7 h 00 et 9 h 00 sur l'A43 et l'A430 au niveau des péages de Chambéry Nord (sans Lyon-Chambéry) et de celui de Saint-Hélène-sur-Isère.
À Saint-Nazaire, une centaine de manifestants ont bloqué le pont de Saint-Nazaire à de 06 h 00 à 14 h 30.
Le trafic ferroviaire a été interrompu mercredi dans plusieurs gares du sud de la France après l'intrusion de manifestants sur les voies. Comme à Toulouse, Montpellier ou encore Nîmes
Jeudi la SNCF ne sera en mesure de faire rouler que la moitié de ses TGV Inoui et Ouigo et le tiers de ses TER.
Selon plusieurs sources syndicales, le taux de déclaration d'intention, qui concerne les salariés obligés de se déclarer grévistes 48 heures à l'avance pour permettre d'organiser le plan de transports, atteint 35% à la SNCF.
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Métro et RER "très perturbés"
Le trafic du métro parisien et du RER sera "très perturbé" jeudi avec des lignes partiellement fermées et des stations où les rames ne s'arrêteront pas. Seules les lignes automatisées (1 et 14) circuleront normalement, et la 4 presque normalement, tandis que les autres rouleront à des horaires variables pendant la journée.
Côté RER, la RATP prévoit un train sur deux sur les lignes A et B. La station Auber sera fermée. 80 % des bus seront en circulation et un trafic quasi normal est prévu pour les tramways.
[#MouvementSocial] À la suite d’un préavis appelant à une journée de grève interprofessionnelle le jeudi 23 mars, la #RATP prévoit un trafic très perturbé sur les réseaux RER et Métro. Le trafic sera quasi normal sur les réseaux Bus et Tramway. ⤵️ pic.twitter.com/ZVF3epc4Qa
March 22, 2023
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25% de grévistes à la SNCF à midi
Le taux provisoire de grévistes atteignait 25% jeudi midi à la SNCF, selon une source syndicale qui évoque une participation moindre qu'au début du mouvement mais qui reprend de la vigueur.
Dans le détail, on compte 56% de grévistes chez les conducteurs, 39% chez les contrôleurs, 26,5% chez les aiguilleurs, 31% au matériel et 14% chez les cadres, a-t-elle précisé.
Ce taux de participation est bien supérieur aux 15% de grévistes comptabilisés à la mi-journée lors de la précédente journée interprofessionnelle de mobilisation, le 15 mars, mais nettement inférieur aux 39% comptabilisés lorsque les syndicats de la SNCF avaient entamé une grève reconductible pour protester contre la réforme gouvernementale, le 7 mars.
Vendredi, le trafic devrait rester "perturbé" en Ile-de-France, a indiqué la SNCF.
Selon la CGT, les gaziers du terminal de Dunkerque (Nord) ont décidé de fermer les vannes jeudi et de réduire le débit au minimum technique pendant 24 heures avant une assemblée générale vendredi matin "pour voir comment ils envisagent de continuer l'action".
Dans les dépôts de gaz, comme celui de Gournay-sur-Aronde (Oise), des salariés évoquent l'idée de "sécher le réseau", une action pour l'instant écartée car une remise en service prend des mois.
Un peu plus d'un quart des salariés d'EDF (25,3%) ont cessé le travail jeudi à la mi-journée, selon la direction.
Cette participation est en légère hausse par rapport à la précédente journée de mobilisation en semaine, le 15 mars, lors de laquelle la direction avait comptabilisé 22,45% de grévistes à mi-journée par rapport aux effectifs totaux de l'entreprise.
Plusieurs universités sont bloquées par des étudiants. Sur le site de Bron de l'université Lyon 2, la direction de la faculté a annoncé qu'aucune activité n'aurait lieu ce mercredi.
À Saint-Etienne, le blocage de l'université, qui a démarré lundi à l'appel du syndicat étudiant OSE (Organisation Solidarité étudiante) a été étendu mercredi. Une soixantaine d'étudiants en grève bloquent les accès à quatre sites. Un site de l'université à Roubaix (Nord) est bloqué, ainsi que le site de Sciences Po Lille.
À Toulouse, mercredi soir, un millier d'étudiants se sont réunis pour la première fois en assemblée générale et ont voté le blocage des trois universités de la ville à partir de jeudi, un blocage reconductible.
La grève des éboueurs parisiens engagée le 6 mars contre la réforme des retraites est reconduite jusqu'à lundi, selon les responsables de la CGT qui bloquent l'accès à l'usine d'incinération d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Mercredi, selon la mairie de Paris, 9 500 tonnes jonchaient les trottoirs, une estimation en légère augmentation pour la première fois depuis le début des réquisitions décidées jeudi par la préfecture de police.
EN COURS À AUBERVILLIERS: plusieurs charges des forces de l’ordre repoussées par les manifestant.e.s déterminé.e.s à tenir le #blocage du garage de camions à benne #Greve23Mars pic.twitter.com/P2P6lna977
March 23, 2023Les usines d'incinération d'Ivry-sur-Seine et d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) étaient toujours bloquées, celle de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) fait l'objet d'un barrage filtrant et le site d'évacuation de Romainville (Seine-Saint-Denis) a de nouveau été débloqué par les forces de l'ordre, selon le syndicat Syctom.
À Lyon, huit camions à benne appartenant aux services techniques de la métropole ont été sabotés dans la nuit de mardi à mercredi.
À l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, un mouvement de grève "inopiné" du contrôle aérien a provoqué mercredi l'annulation d'une trentaine de vols et "quelques retards", a déclaré une porte-parole de l'aéroport.
En France pour jeudi la direction générale de l'Aviation civile (DGAC) demande aux compagnies aériennes d'annuler 30 % de leurs vols à Paris-Orly et 20 % dans d'autres aéroports.
Les plateformes Marseille-Provence, Toulouse-Blagnac et Lyon-Saint-Exupéry sont concernées par la suppression d'un vol sur cinq au départ ou à l'arrivée. Ces consignes semblent traduire une mobilisation plus importante des aiguilleurs du ciel que celle observée ces derniers jours.
Avec AFP
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LE FIL DU 22 MARS
Réforme des retraites : après l’interview d’Emmanuel Macron, la colère ne faiblit pas
FACT-CHECKING
Réforme des retraites : les contre-vérités d’Emmanuel Macron
Réforme des retraites
En plein conflit social, le maintien de l’ordre à la française pointé du doigt
L'Humanité
Un avocat qui cache bien des vertus
ActuDans les makis ou en tartare, l’avocat plaide pour une alimentation équilibrée. Gourmand en eau, ce fruit originaire de loin présente hélas un bilan écologique sans appel.
Noé BlouinAu même titre que les galettes de maïs et le saumon, l’avocat est devenu incontournable dans tout bon article sur les brunchs sains et équilibrés du dimanche matin. Doux au goût, ce fruit venu de loin est effectivement un vrai concentré d’antioxydants (vitamines A, C et E), de minéraux, de fibres et de vitamines K et B9. Si certains lui reprochent sa haute teneur en lipides, équivalente à une cuillère d’huile, ceux-ci contiennent notamment des oméga 6 et 9. De la bonne graisse pour lutter contre le cholestérol.
La France, le plus gros consommateur en Europe
À l’instar de nombreux produits de notre gastronomie, l’avocat est arrivé sur le Vieux Continent par les cales des galions espagnols après la découverte du Nouveau Monde. Considéré comme un mets de luxe dans nos contrées, il était alors largement démocratisé outre-Atlantique et ce depuis plusieurs milliers d’années. Ce n’est que récemment que le fruit s’est éloigné de la cuisine tex-mex pour devenir un aliment commun en France, le pays européen qui en consomme le plus.
Parmi les nombreuses variétés existantes, la plus présente sur les étals de nos marchés est sans aucun doute le Hass, à la peau bosselée, qui doit son succès à sa facilité de conservation, idéale pour un marché basé sur l’exportation longue distance. Le Hass est un hybride, découvert par hasard dans les années 1920 par un postier californien à la main verte. Rudolf Hass avait ainsi planté trois noyaux d’avocats aux provenances diverses dans le jardin de sa maison de La Habra Heights. Après avoir hésité à couper le plan qui refusait tous ses greffons, il aurait finalement découvert ces « nouveaux » fruits étranges. Devant l’accueil chaleureux de sa famille et de son voisinage pour ces avocats différents, il aurait ensuite breveté son invention, sans en tirer grand bénéfice. Un siècle plus tard, son arbre a conquis le monde et un festival est même organisé chaque année en son honneur à l’endroit qui l’a vu grandir.
La question de la maturation
Le problème principal avec l’avocat, c’est de l’avoir à point au moment où l’on désire le manger. Le fruit n’est pas consommable dès qu’il est récolté, ni même souvent à l’achat. Il faut attendre que sa chair se ramollisse, un état mesurable uniquement par le toucher. Pour accélérer grandement la maturation, il est cependant possible de le mettre dans un sachet avec une banane, un kiwi ou une tomate, des fruits secrétant de l’éthylène.
Mais avant de se lancer dans ses nombreuses recettes, il est tout de même nécessaire de rappeler que la culture de l’avocat est une énorme consommatrice d’eau, demandant plusieurs centaines de litres pour un kilo de fruits. Sa consommation demande donc de la retenue. Afin de limiter au maximum l’impact environnemental du produit, il est donc nécessaire de bien vérifier s’il est labellisé et de connaître sa provenance, le pays producteur le plus proche étant l’Espagne. Sur les côtes corses, quelques exploitations proposent aussi des avocats, mais ces denrées sont difficiles à trouver au vu de la faible production.
Avocat rôti, œuf et truite fumée
Difficulté : facile
Temps de préparation : 20 minutes
Ingrédients pour 4 personnes : 2 beaux avocats Hass, 4 œufs de petit calibre, 4 tranches de truite fumée, 250 g de roquette, Ciboulette, Sel, poivre, 1 citron vert, Piment d’Espelette.
Préchauffer le four à 180 °C.
- Couper les avocats en deux et retirer les noyaux.
- Casser un œuf dans chaque partie centrale des avocats.
- Ajouter le sel, le poivre et une pincée de piment d’Espelette.
- Enfourner le tout pendant une quinzaine de minutes, jusqu’à ce que le blanc de l’œuf soit cuit.
- Découper les tranches de truites en petits carrés d’environ 1 cm de côté. En mélanger les deux tiers avec la roquette.
- Après avoir sorti les avocats du four, y ajouter un trait de jus de citron vert et le reste de la truite. Il ne reste plus qu’à dresser.
Bon et sain France24 - Monde
Réforme des retraites : les contre-vérités d’Emmanuel Macron
Publié le : 22/03/2023 - 21:02
Romain BRUNET
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Le président de la République a défendu sa réforme des retraites, mercredi, en usant de plusieurs contre-vérités pour justifier les options prises par son gouvernement. France 24 fait le point sur ces affirmations trompeuses.
Emmanuel Macron a reconnu, mercredi 22 mars, demander "des efforts" aux Français avec sa réforme des retraites qui prévoit de reculer l’âge légal de départ de 62 ans à 64 ans et a déclaré comprendre leur "colère légitime". Un aveu qui tranche avec la présentation de la réforme faite début janvier par sa Première ministre, Élisabeth Borne, qui parlait alors d’une "réforme de justice" et de "progrès".
En revanche, le chef de l’État a multiplié les contre-vérités et autres approximations pour justifier sa réforme et les options choisies. France 24 en dresse la liste et apporte les précisions nécessaires.
>> À lire : Retraites, pénibilité, Borne, dialogue social... L'essentiel de l'interview d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron s’appuie sur la démographie comme principale raison pour justifier sa réforme des retraites. Si ses chiffres sont exacts – il y avait bien autour de 10 millions de retraités lorsqu’il est sorti de l’ENA en 2004 et il devrait effectivement y avoir environ 20 millions de retraités en 2030 –, la nécessité d’une nouvelle réforme en raison de l’accroissement du nombre de retraités n’est pas avancée par le Conseil d’orientation des retraites (COR).
Si un déficit à venir de 0,1 % du PIB en 2023 à 0,8 % du PIB en 2050 est effectivement annoncé dans le dernier rapport du COR, publié en septembre 2022, celui-ci souligne toutefois : "Les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite." Une affirmation répétée début 2023, à la fois à l’Assemblée nationale et au Sénat, par le président de cette institution, Pierre-Louis Bras.
Et pour cause, la dynamique démographie n’est pas nouvelle. Les précédentes réformes des retraites, et en particulier celles de 2010 et de 2014, en tenaient déjà compte. C’est ainsi que la part des dépenses de retraites dans le produit intérieur brut (PIB) devrait rester à peu près stable dans l’avenir, selon le COR. Même sans réforme, ces dépenses passeraient de 13,8 % du PIB en 2021 à 13,9 % en 2027, avant d'atteindre une fourchette de 14,2 % à 14,7 %, selon les scénarios, de 2028 à 2032. À plus long terme, entre 2032 et 2070, la part qu'elles représentent par rapport à la richesse nationale "serait stable ou en diminution", "dans une fourchette allant de 12,1 % à 14,7 %" en 2070, anticipe le COR.
Pour autant, le système de retraite sera bel et bien déficitaire dans les années à venir, ce qui peut justifier, politiquement, la nécessité de mener une réforme. Mais rien n’obligeait à changer l’âge de départ légal à la retraite.
>> À lire : Réforme des retraites : une communication gouvernementale souvent épinglée
Emmanuel Macron évoque justement les principaux autres leviers à sa disposition pour combler le déficit du système des retraites, se laissant aller, là aussi, à quelques inexactitudes. Si les ménages faisant partie des 10 % les plus pauvres touchent en moyenne une pension de 790 euros par mois, rappelons que les ménages parmi les 10 % les plus aisés reçoivent en moyenne une pension de 4 040 euros par mois, selon l'Observatoire des inégalités. Tous les retraités ne sont donc pas logés à la même enseigne.
Concernant les cotisations salariales, le chef de l’État a mis en avant les problèmes de pouvoir d’achat des Français pour justifier son refus d’explorer cette piste. Pourtant, 59 % des Français se disent prêts à cotiser davantage pour éviter de travailler plus longtemps, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche publié en janvier 2023.
Surtout, Emmanuel Macron exclut de demander le moindre effort aux entreprises, affirmant que "ce n’est pas comme ça que marchent les retraites". Faux : les pensions de retraites sont financées par les cotisations salariales et patronales, la part patronale étant même supérieure (60 %) à la part salariale (40 %).
>> À lire : Réforme des retraites : qui sont les gagnants et les perdants ?
Emmanuel Macron s’est efforcé durant toute son interview d’apparaître comme un président "responsable" qui accepte de mener "une réforme impopulaire" pour l’intérêt général des Français. Il a de surcroit regretté que les oppositions fassent le choix de laisser filer les déficits.
Tous les partis d’opposition s'accordent sur la réalité des déficits à venir du système de retraite, toutefois leurs solutions ne reposent pas sur la dette. Ainsi, les partis de la Nupes (La France insoumise, Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts, Parti communiste), favorables à la retraite à 60 ans avec 40 années de cotisation, proposent de financer le système en augmentant les salaires – ce qui aurait pour effet d’augmenter les recettes de cotisations –, en imposant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, en créant un million d’emplois, en augmentant les cotisations des hauts revenus et en supprimant la plupart des exonérations de cotisations.
Le Rassemblement national, qui souhaite maintenir l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans mais avec la possibilité de partir à 60 ans pour les carrières longues, propose de son côté de financer le système grâce à un encouragement de la natalité, la réindustrialisation de la France et l’augmentation des salaires.
Si les propositions des oppositions sont ouvertes au débat et à la critique, il est toutefois notable qu’aucun parti d’opposition n’invoque le déficit pour financer les retraites.
>> À lire : Retraites : Les Républicains, nouvelle aile gauche de la macronie ?
Le président de la République est venu avec un graphique du journal Le Parisien pour montrer que les Français partent plus tôt à la retraite que leurs voisins européens. Si Emmanuel Macron a raison, il convient toutefois de nuancer cette affirmation.
Si la comparaison de l’âge légal de départ à la retraite montre effectivement de grandes disparités, il est préférable de comparer l’âge effectif de départ. Car pour avoir une retraite complète, les Français doivent actuellement cotiser 42 ans et sont donc souvent contraints de travailler au-delà de 62 ans – nombre d’entre eux ayant des carrières incomplètes doivent même aller jusqu’à 67 ans, âge d’annulation de la décote. Au contraire, les Allemands, par exemple, dont l’âge de départ est fixé à 66 ans, préfèrent souvent partir plus tôt, quitte à toucher une pension plus faible.
Ainsi, selon un rapport dressant un "panorama des systèmes de retraite en France et à l’étranger" publié en 2022 par le COR, l’âge moyen de liquidation des droits à la retraite en France était en 2019 de 62,6 ans pour les femmes et de 62,0 ans pour les hommes. La même année, cette moyenne était, pour les femmes, de 63,3 ans en Italie, 63,7 ans en Belgique, 64,3 ans en Espagne, 64,4 ans en Allemagne et en Suède et de 66,0 ans aux Pays-Bas. Pour les hommes, elle était de 62,5 ans en Belgique, 63,1 ans en Italie, 63,7 ans en Espagne, 64,0 ans en Allemagne, 64,4 ans en Suède et 66,0 ans aux Pays-Bas.
Un écart qui continue de se resserrer puisque la réforme Touraine de 2014 allonge progressivement la durée de cotisation à 43 annuités – l’actuelle réforme vise à accélérer ce processus – et que l’âge de départ effectif moyen à la retraite en France s’acheminait déjà, d’ici la fin des années 2030, vers les 64 ans, selon le COR.
>> À lire : Réforme des retraites : le 47.1, l’arme du gouvernement pour éviter l’obstruction
Emmanuel Macron a accusé les syndicats, et en particulier la CFDT, de n’avoir proposé aucun "compromis" sur sa réforme des retraites et d’avoir joué la politique de la chaise vide. "Déni" et "mensonge", a répondu Laurent Berger, le patron de la CFDT, "sur le fait qu'il n'y aurait de la responsabilité que dans un camp, sur le fait que la CFDT aurait proposé à son congrès une augmentation de la durée de cotisation, (...) sur le fait qu'on [n'aurait] pas fait de contre-propositions".
Si les syndicats sont unanimes pour s’opposer au recul de l’âge légal de départ à la retraite, ils défendent en revanche des propositions différentes. La CGT est ainsi favorable à un retour à la retraite à 60 ans, tandis que la CFDT propose un régime universel à points. Ils ont toujours été ouverts au dialogue depuis le début des discussions, à l’automne dernier, avec le gouvernement, mais ont déploré l’inflexibilité de l’exécutif sur les 64 ans.
Il est toutefois vrai que lors du Congrès de Lyon, en juin 2022, la direction de la CFDT avait essuyé un camouflet en étant contrainte par un vote interne de durcir sa résolution générale. Les délégués avaient adopté un amendement affirmant que "l'allongement de l'espérance de vie ne peut justifier une augmentation de l'âge moyen de liquidation", prenant ainsi le contre-pied de la formulation initiale, qui affirmait que "l'allongement de l'espérance de vie peut justifier une augmentation de l'âge moyen de liquidation".
>> À lire : Réforme des retraites : "Il arrive parfois que la rue gouverne"
Le président de la République a jugé que la contestation contre sa réforme des retraites était moins forte que les précédentes. C’est faux. Avec 1,28 million de manifestants partout en France le 7 mars, selon le ministère de l’Intérieur, et 3,5 millions selon la CGT, il s’agit – quelque soit le chiffre choisi – de la plus forte mobilisation de l’histoire de la Ve République.
En comparaison, la mobilisation contre la réforme des retraites de 2010 a rassemblé le 12 octobre entre 1,23 et 3,5 millions de personnes. Le 13 mai 2003, entre un million, selon les autorités, et deux millions, selon les syndicats, ont manifesté contre la réforme Fillon. Et en 1995, les manifestations contre le plan Juppé ont rassemblé à leur apogée, le 12 décembre, entre un million, selon les autorités, et deux millions de personnes, selon les syndicats.
Il est à noter que si les réformes de 2003 et 2010 sont effectivement entrées en vigueur, les mesures de 1995 liées aux retraites furent finalement abandonnées par le Premier ministre Alain Juppé. Les réformes de 1993 et de 2014 n’ont, elles, pas suscité de fortes contestations dans la rue.
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LE FIL DU 22 MARS
Réforme des retraites : après l’interview d’Emmanuel Macron, la colère ne faiblit pas
Retraites : l'opposition et les syndicats dénoncent "le mépris" d'Emmanuel Macron
Reforme des retraites
Retraites, pénibilité, Borne, dialogue social... L'essentiel de l'interview d'Emmanuel Macron
L'Humanité
Taille des rosiers : le pourquoi du comment
ActuVoici le printemps, c’est la période idéale pour tailler certains rosiers afin de les conserver touffus et florifères. Mais la coupe doit être adaptée à la vie de l’arbuste. En voici les principes et quelques exemples.
Marcel GuedjFaut-il vraiment tailler ce rosier alors qu’il a si bien fleuri la saison précédente ? Oui, sans hésiter, précisément pour le voir refleurir abondamment. Sinon, il deviendrait hirsute et fleurirait moins bien. La taille consiste en effet à raccourcir les rameaux ayant fleuri pour détourner le flux de sève et favoriser de nouvelles pousses latérales à la base de l’arbuste (en plomberie, on appellerait ça une dérivation…), qui fleuriront à leur tour. Avec en prime l’avantage de rajeunir le sujet. Le tout est de savoir quand et comment.
Pour les variétés buissons et arbustes non remontantes (qui ne fleurissent qu’une fois, au printemps), cette taille doit intervenir en juin-juillet, juste après la floraison, car les roses de l’année suivante vont se former sur les nouveaux rameaux qui naissent après la taille. Pour les remontants (qui fleurissent plusieurs fois, du printemps à l’automne), la taille se pratique maintenant, en fin d’hiver (février-mars selon la zone géographique et le climat – voire mi-avril pour les zones montagneuses), hors des périodes de gel, avant que la végétation n’ait redémarré.
Respect de la charpentière
Il faut cependant adapter les principes généraux qui précèdent. Voici quelques exemples : on ne taille pas de la même façon un rosier buisson (ou à massif) remontant et un grimpant. Pour les premiers, on taille assez court, en rabattant les rameaux entre les deux tiers et la moitié de leur longueur environ (plus on taille court, plus l’arbuste va se fortifier). Pour les seconds, on respecte les charpentières qui structurent l’arbuste (sauf si elles sont mortes ou gênantes : dans ce cas on les supprime). On se contente de les palisser et de raccourcir les branches secondaires à une vingtaine de centimètres de leur naissance sur la charpentière.
Au passage, dans tous les cas, on supprime les branches malades et les gourmands (qui poussent sous le bourrelet de greffe) qui détournent la sève à leur profit. C’est le côté sauvage du rosier (l’églantier) qui réapparaît au détriment de la variété (greffée) de votre rosier. Équipez-vous pour tout cela de gants de jardin pour rosier, d’un sécateur propre et bien affûté pour ne pas écraser la tige lors de la coupe, et d’un coupe-branches pour les grosses charpentières. Et dites-vous que la nature saura bien corriger vos petites erreurs…
Les 4 étapes de la taille d’un rosier buisson remontant
- Couper le bois mort (sécateur ou coupe-branches selon le diamètre des rameaux).
- Supprimer les pousses malades ou malingres, ainsi que celles qui se dirigent vers l’intérieur, cela pour aérer le centre de l’arbuste.
- Éliminer les gourmands qui partent du pied, sous le point de greffe (bourrelet) reconnaissables à leur vigueur et leur développement rapide.
- Tailler chaque branche juste au-dessus d’un bourgeon (par exemple le troisième ou le cinquième) orienté vers l’extérieur. Tailler toujours en biseau pour que l’eau ne puisse stagner.
Jardinage L'Humanité
Télétravail, ne négligez pas les pauses !
ActuSi le télétravail semble offrir plus de latitude pour prendre les pauses nécessaires, quand la charge de travail est forte, la tentation est grande de ne pas s’arrêter. Les pauses sont pourtant indispensables tant à la concentration qu’à la santé.
Mélanie Mermoz« Certains jours j’ai énormément de travail, je ne décroche presque pas les yeux de mon écran. D’autres jours, c’est plus cool, je prends un peu plus de temps pour moi, je vais faire une course, fais une petite sieste ou vais à un cours de sport », explique Sandra (1), chargée de communication. Avec la mise en place du travail hybride, une nouvelle organisation s’est progressivement mise en place pour les 26 % de salariés (2) qui pratiquent régulièrement le télétravail. Les tâches nécessitant des échanges sont effectuées au bureau tandis que celles qui demandent plus de concentration sont, elles, réalisées hors bureau. Quand on est face à un dossier tunnel, la tentation peut être forte de ne pas s’arrêter afin de finir plus tôt. Pour éviter des situations de surcharge et permettre des moments de déconnexion, la régulation de la charge de travail est primordiale !
Qu’on soit en télétravail ou sur site, c’est la même réglementation qui s’applique concernant le temps de pause. Dès lors que le temps de travail atteint 6 heures, le salarié bénéficie d’un temps de pause de 20 minutes qu’il peut prendre à la fin de ces 6 heures ou avant (ce temps monte à 30 minutes pour les moins de 18 ans). En revanche, il n’existe pas de disposition spécifique concernant la pause méridienne. Si tous les professionnels de santé s’accordent sur la nécessité de prendre un vrai temps pour manger, dans les faits, la tentation est grande pour de nombreux télétravailleurs de manger sur le pouce, devant leur écran. « Quand je suis en télétravail, je grignote, je prends très rarement le temps de me préparer quelque chose à manger », observe Marion (1), ingénieure. Cette pratique n’est pas sans risques pour la santé, elle est notamment souvent la cause d’une prise de poids.
Marcher, s’aérer, s’étirer
Loin d’être un temps perdu, les pauses, ces respirations, tant physiques que mentales, sont en réalité indispensables. Elles permettent notamment que le cerveau s’approprie les informations reçues et que la mémoire puisse les traiter. Dans une de ses brochures consacrées aux risques en télétravail, l’Institut national de recherche et de sécurité invite les salariés à prendre des pauses régulières (5 minutes toutes les heures) « pour limiter la fatigue visuelle (en quittant l’écran des yeux) et pour se déconnecter mentalement », il recommande de profiter de cette pause pour se lever et faire quelques pas. « Faire quelques mouvements des poignets et des étirements du dos permet de lutter contre l’apparition des douleurs », rappelle Gérald Demortière, médecin du travail. Au moment du déjeuner, marcher une dizaine de minutes permet de s’aérer et de faire une peu d’exercice. Dans le télétravail, au moment des pauses, hommes et femmes ne sont toujours pas égaux. Pour ces dernières, les pauses sont plus souvent l’occasion de lancer une lessive ou de l’étendre, d’aller éventuellement faire une course pour le foyer. Cela leur permet de moins avoir le sentiment de courir en fin de journée, mais ne modifie pas la répartition inégalitaire des tâches domestiques, voire l’accentue !
Télétravail France24 - Monde
🔴 En direct : une arrestation de Vladimir Poutine serait une "déclaration de guerre"
Publié le : 23/03/2023 - 08:43Modifié le : 23/03/2023 - 08:49
FRANCE 24
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Un haut responsable russe a prévenu qu'une arrestation de Vladimir Poutine par un pays étranger à la suite du mandat d'arrêt émis la semaine dernière par la Cour pénale internationale reviendrait à "déclarer la guerre" à Moscou. Suivez les derniers développements de la guerre en Ukraine heure par heure.
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12 h 19 : Volodymyr Zelensky promet de "tout restaurer" à Kherson
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a posté des images de sa visite dans la région de région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, où il a promis de "tout restaurer" après l'invasion russe.
Lors de sa visite, il est également allé, selon des images de la présidence, à Possad-Pokrovské, une localité qui a subi d'importantes destructions et a été aux mains de l'armée russe jusqu'à son retrait à l'automne 2022.
Volodymyr Zelensky a également visité une station électrique endommagée pendant la vague de frappes contre les installations énergétiques ukrainiennes tout au long de l'hiver.
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11 h 03 : des équipages ukrainiens formés à la défense sol-air en France
Des aviateurs ukrainiens sont formés en France à la défense sol-air ainsi qu'à la survie en cas d'éjection en terrain hostile, a annoncé le ministère français des Armées.
"Nous formons des équipages ukrainiens en France notamment à la défense sol-air et à la survie au cas où leur appareil serait abattu", a détaillé le délégué adjoint à l'information et à la communication de la défense, le général Yann Gravêthe, lors d'un point presse hebdomadaire.
En revanche, "nous ne formons pas de pilotes ukrainiens, ni au pilotage, ni à l'usage de système d'armes", a-t-il précisé, démentant ainsi une information du Figaro faisant état de la formation sur Mirage 2000 de pilotes ukrainiens sur le sol français.
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9 h 56 : la visite du président chinois à Moscou a "enhardi" Poutine, au moins en apparence
"La visite de Xi a enhardi Poutine", a estimé Liana Fix, experte au Council on Foreign Relations (CFR), un centre de réflexion américain, soulignant que cette visite s'est déroulée quelques jours après l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) d'un mandat d'arrêt international visant le président russe.
Cette visite a été "perçue par le monde non-occidental comme un contrepoids à la décision" de la CPI, poursuit Alexandre Baounov, expert de la Fondation Carnegie. C'est "comme si le dirigeant chinois avait brisé la malédiction sur Poutine".
Pour l'experte du CFR, du point de vue de Moscou, cette visite signale "le soutien implicite - même si ce n'est pas un soutien proactif de la Chine -" pour continuer à se battre en Ukraine. Et preuve que Xi souhaite donner une place de choix au président russe : il l'a invité à lui rendre visite à Pékin.
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9 h 31 : l'Ukraine compte "très bientôt tirer parti" de la fatigue russe à Bakhmout
L'Ukraine a indiqué compter "très bientôt tirer parti" de la fatigue russe à Bakhmout, épicentre des combats dans l'est du pays depuis plusieurs mois et où les forces russes, avec le groupe paramilitaire Wagner en première ligne, ont subi d'importantes pertes.
"L'agresseur ne désespère pas de prendre Bakhmout à tout prix, malgré les pertes en hommes et en matériel", a indiqué sur Telegram le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrsky. "Très bientôt, nous tirerons parti de cette opportunité, comme nous l'avons fait autrefois près de Kiev, Kharkiv, Balakliïa et Koupiansk", a-t-il dit, citant de précédentes victoires militaires ukrainiennes.
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8 h 26 : une arrestation de Poutine par la CPI serait une "déclaration de guerre", prévient un responsable russe
Une arrestation de Vladimir Poutine par un pays étranger à la suite du mandat d'arrêt émis la semaine dernière par la Cour pénale internationale reviendrait à "déclarer la guerre" à Moscou, a mis en garde un haut responsable russe.
"Imaginons la chose (...) Le chef de l'État d'une puissance nucléaire se rend disons, par exemple, en Allemagne et est arrêté. Qu'est-ce que cela ? Une déclaration de guerre contre la Russie", a déclaré, mercredi soir, l'ex-président Dmitri Medvedev, actuel numéro 2 du Conseil de sécurité russe.
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3 h 50 : l'Ukraine à l'agenda du sommet de l'Union européenne
Les dirigeants des Vingt-Sept, qui arriveront à Bruxelles à partir de 10 h 30 (09 h 30 GMT), doivent discuter de l'Ukraine et des moyens de renforcer la compétitivité de l'économie européenne, selon les points officiellement évoqués à l'agenda du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'UE jeudi et vendredi.
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3 h 47 : la sûreté de la centrale nucléaire de Zaporijjia dans un état "précaire", alerte l'AIEA
La sûreté nucléaire de la centrale ukrainienne de Zaporijjia (sud-est) se trouve dans un "état précaire", a mis en garde le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, dans un communiqué.
Selon l'organisation, la "dernière ligne électrique de secours" de la centrale, endommagée depuis le 1er mars, reste "déconnectée et en réparation". Or, elle lui permet en dernier recours d'assurer la sûreté et la sécurité nucléaires, en refroidissant notamment ses réacteurs.
La centrale dépend depuis trois semaines de l'électricité fournie par une seule ligne externe principale de 750 kV, et "tout dommage (sur cette ligne) entraînera la perte totale de toute l'alimentation hors site de la centrale".
"La sûreté nucléaire au sein de la (centrale) reste dans un état précaire", a déclaré Rafael Grossi. "J'appelle une fois de plus toutes les parties à s'engager à garantir la sûreté nucléaire et la protection de la sécurité de la centrale."
Avec AFP et Reuters
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LE FIL DU 18 MARS
Ukraine : Vladimir Poutine en visite en Crimée, jour de l'anniversaire de l'annexion
LE FIL DU 17 MARS
Guerre en Ukraine : La CPI émet un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine
LE FIL DU 21 MARS
Zelensky salue des discussions "productives" avec le Premier ministre japonais
France24 - Monde
Pékin dit avoir chassé un navire américain en mer de Chine méridionale, Washington dément
Publié le : 23/03/2023 - 06:24
FRANCE 24
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Alors que la lutte d'influence entre Pékin et Washington est de plus en plus intense, la Chine a affirmé, jeudi, avoir chassé un destroyer américain qui avait "pénétré illégalement" dans les eaux des Paracels, un archipel qu'elle contrôle en mer de Chine méridionale. Les États-Unis accusent la Chine de déclaration "mensongère".
Regain de tension entre Pékin et Washington. L'armée chinoise a indiqué, jeudi 23 mars, avoir chassé un navire de guerre américain ayant "pénétré illégalement" dans un archipel qu'elle contrôle en mer de Chine méridionale, un compte-rendu des faits jugé "mensonger" par les États-Unis.
Cet incident survient dans un contexte de lutte d'influence entre Pékin et Washington dans cette zone maritime et de forte rivalité sur plusieurs autres dossiers : Taïwan, TikTok, traitement de la minorité ouïghoure ou encore commerce.
Le destroyer USS Milius a "pénétré illégalement" jeudi "sans l'approbation des autorités chinoises" dans les eaux des Paracels, a indiqué dans un bref communiqué Tian Junli, porte-parole du théâtre d'opération sud de l'armée chinoise.
"Des forces navales et aériennes ont été mobilisées pour suivre et surveiller ce navire, ainsi que lui lancer un avertissement et le faire quitter la zone", a-t-il souligné.
Il a dénoncé une manœuvre américaine qui "compromet la paix et la stabilité en mer de Chine méridionale" et assuré que l'armée "reste sur ses gardes et prendra toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder avec fermeté la souveraineté nationale".
Un territoire disputé
Les Paracels, un archipel situé à équidistance des côtes chinoises et vietnamiennes, sont disputées entre Pékin et Hanoï. La marine chinoise a repris le contrôle de l'ensemble des îles en 1974 à la suite d'un conflit naval.
"La déclaration de la RPC (République populaire de Chine) est mensongère", a indiqué un porte-parole du commandement Indo-Pacifique de l'armée américaine.
"L'USS Milius (...) mène des opérations de routine en mer de Chine méridionale et n'a pas été refoulé. Les États-Unis continueront de voler, naviguer et opérer là où le droit international le permet", a-t-il souligné.
>> Le canal de Bashi : l’autre rivalité sino-américaine en mer de Chine
La Chine affirme avoir été la première nation à découvrir et nommer les îles de la mer de Chine méridionale, par laquelle transite aujourd'hui une grande partie du commerce entre l'Asie et le reste du monde.
Elle revendique ainsi une grande partie des îles de cette zone maritime. Mais d'autres nations riveraines (Philippines, Vietnam, Malaisie, Brunei) ont des prétentions de souveraineté concurrentes.
Chaque pays contrôle plusieurs îles et atolls, notamment dans l'archipel des Spratleys, plus au sud, où les incidents sont bien plus fréquents que dans les Paracels.
Les États-Unis mènent régulièrement en mer de Chine méridionale des opérations baptisées "liberté de navigation", en envoyant des navires de guerre afin de contester les prétentions chinoises.
Avec AFP
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Taïwan annonce le renforcement de ses liens militaires avec les États-Unis
Ballon chinois : Joe Biden assure "ne pas chercher le conflit" avec Pékin
"Ballon espion" : Pékin a refusé un appel avec le chef du Pentagone
New York Times - World
The Latest: War in UkraineE.U. Leaders Meet to Discuss Aid to Ukraine
Kyiv March 23, 2:32 p.m.
Moscow March 23, 3:32 p.m.
Washington March 23, 8:32 a.m.
Here’s what we know:
The 27 E.U. heads of state are expected to finalize plans to supply Ukraine with one million rounds of ammunition over the next year. Here is what we’re covering:
E.U. leaders gather to discuss aid to Ukraine as Kyiv’s military demands grow.
Zelensky visits the Kherson region, his second straight day traveling near a frontline area.
Ukraine’s recovery from a year of war will cost $411 billion, the World Bank says.
Canada extends the deadline for Ukrainians to apply for a temporary visa program.
The situation at the Zaporizhzhia nuclear plant remains perilous, the U.N. says.
Britain’s Prince William thanks Poland’s president for supporting Ukraine.
BRUSSELS — European Union leaders begin a two-day summit in Brussels on Thursday to discuss aid to Ukraine and Europe’s competitiveness in the global economy. The meeting comes against the backdrop of growing military demands from Kyiv as it continues to defend itself in a war with Russia that has no end in sight.
The summit also takes place amid growing tensions with China, as E.U. leaders grapple with the repercussions of the visit by China’s leader, Xi Jinping, to Moscow this week. E.U. leaders are expected to endorse a statement by the bloc that “urges all countries not to provide material or other support for Russia’s war of aggression,” according to a draft of the document seen by The New York Times.
On Thursday, President Volodymyr Zelensky of Ukraine is expected to virtually join the gathering of the 27 E.U. heads of state. The E.U. leaders are expected to give final approval to the bloc’s pledge to supply Kyiv with one million rounds of ammunition over the next 12 months, as well as plans to jointly procure artillery shells.
The plans, which were agreed to this week, contain caveats but nevertheless represent a significant step forward in military aid by a bloc that has traditionally promoted peace. Ukrainian officials say they urgently need the ammunition, which consists of 155-millimeter shells to be used in Western guns, as they try to hold off an intensified Russian assault in eastern Ukraine and prepare for an anticipated counteroffensive aimed at retaking seized territory.
The E.U. leaders are also expected to discuss setting aside another 3.5 billion euros ($3.8 billion) to reimburse member nations for providing military aid to Ukraine.
Other items on the agenda include aid measures aimed at tackling inflation, as well as taking stock of energy reserves ahead of next winter.
— Monika Pronczuk
President Volodymyr Zelensky of Ukraine visited the southern Ukrainian region of Kherson, touring areas affected by Russia’s full-scale invasion and its monthslong campaign to destroy Ukraine’s energy infrastructure, he said on Thursday.
“We have to ensure full restoration and protection of our energy sector!” Mr. Zelensky said in a post on Telegram, the social messaging app. “I am grateful to everyone who works for this and returns the light to our people!”
The visit was Mr. Zelensky’s second to a frontline area in two days. On Wednesday, he made a defiant trip to the area around the devastated eastern city of Bakhmut, which has become a potent symbol of Ukrainian resistance as Kyiv’s forces battle to hold off a relentless Russian onslaught.
Mr. Zelensky’s trips come as Western allies ramp up supplies of weapons and ammunition to Ukraine, which is preparing for an anticipated counteroffensive that could include a push to retake territory seized by Russian forces in Kherson. On Thursday, Ukraine’s Armed Forces said in a statement that they were working to make Russian troops “feel our presence, our pressure,” in the Kherson region.
Though Ukraine recaptured the city of Kherson, the regional capital, from Russian forces last November in one of its most significant victories of the yearlong war, Moscow still controls territory in the wider Kherson province. Russian forces have frequently used positions in the region to shell the city of Kherson, preventing Kyiv from being able to restore a sense of normality after the occupation.
Over the winter months, parts of the Kherson region endured weeks without access to electricity and water, as Russian forces rained missiles, rockets and drones down on energy infrastructure targets in an apparent bid to freeze residents.
During the trip on Thursday, Mr. Zelensky said he visited Posad-Pokrovske, a farming village that was largely destroyed during the fight for the city of Kherson. “Currently, the restoration of electricity and water supply is underway here, the medical clinic is being rebuilt, and people are returning,” Mr. Zelensky said on Telegram.
His visits near the frontline areas have come days after Russia’s president, Vladimir V. Putin, visited the southern Ukrainian city of Mariupol, now occupied by Russian forces after one of Moscow’s most brutal campaigns of the war.
Mr. Putin’s trip to Mariupol, about 50 miles southeast of the Ukrainian-controlled town of Vuhledar — where Russian forces sustained heavy losses just weeks ago and where fighting continues — is believed to be the closest the Russian leader has come to the front line since his forces’ invasion last year.
— Enjoli Liston
The State of the War
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Rebuilding Ukraine after one year of Russia’s war will cost $411 billion, with the conflict’s cost growing as it continues, the World Bank said in a report released Thursday.
The new figure represents a substantial increase from one the bank released in September, when it estimated the cost of rebuilding at $349 billion. Since fall, Russia has stepped up targeted attacks on Ukraine’s infrastructure, leaving civilians without access to power, heating or water.
Destruction from the war and the loss of lives and livelihoods have pushed more than seven million Ukrainians into poverty, undoing 15 years of development, according to the report. The segment of the population living in poverty increased to 24 percent from 5.5 percent in the first year of war, the bank said.
High inflation, particularly for food costs, disproportionately affects low-income households, the report said. In the Kherson region on the front lines along the Black Sea coast, the price of food and nonalcoholic beverages had increased 74 percent in December compared with a year earlier, the report said.
The financial assessment is “just the beginning of the estimation of loss. But some things can’t be rebuilt,” Denise Brown, the United Nations’ resident coordinator in Ukraine, said in a statement. “Behind every home or hospital or school destroyed, a Ukrainian life is affected.”
Direct damage to sectors including housing, transport and energy amount to $135 billion. Disruption to production and other indirect losses total $290 billion, according to the report, a joint effort by the World Bank, the Ukrainian government, the European Commission and the United Nations.
The most urgent needs for 2023 — including energy, housing, critical infrastructure and basic services — will cost $14 billion, the report estimated. This week, the International Monetary Fund said it had reached a preliminary agreement to provide Ukraine with a $15.6 billion financing package over four years to help close a fiscal deficit and pay for recovery efforts.
— Victoria Kim
The Canadian immigration ministry is extending the deadline on a visa program that allows Ukrainians to become temporary residents of Canada.
The deadline had been set for this month, but now Ukrainians and their families have until July 15 to apply for a visa in the program. Those with visas will be allowed to travel to Canada until March 31, 2024, and be able to “extend or adjust their temporary status” until then, according to a statement from the ministry issued on Wednesday.
“We continue working to provide Ukrainians with a temporary safe haven and the vital settlement services and supports they need to thrive in communities across Canada,” Sean Fraser, Canada’s immigration minister, said in the statement.
The visa program, which began last year shortly after Russia’s full-scale invasion of Ukraine, eliminates many requirements and lifts limits on how many Ukrainians can apply for visas. This month, the Biden administration extended the amount of time that Ukrainians who fled the war can stay in the United States.
At least eight million people have left Ukraine as refugees since Russia invaded in February 2022, according to the United Nations, and five million more have been displaced inside Ukraine. That has fueled one of the biggest refugee crises since World War II in Europe.
Canada has long pursued a strategy of recruiting immigrants to make up for its aging native-born population and low birthrate, and the strategy has broad public support. The country has set record targets, aiming to attract 1.45 million immigrants from 2023 to 2025. In October, the census agency said that more than one in five Canadians was an immigrant.
The program for Ukrainians allows visa holders to stay in Canada as temporary residents for three years, according to the ministry. The Ukrainians are eligible to apply to work and study permits, financial support and “emergency accommodations” for two weeks after they arrive in the country.
The humanitarian program may also help address Canada’s labor shortage, which has spawned efforts to increase the country’s population, including incentivizing immigration.
“Look, folks, it’s simple to me: Canada needs more people,” Mr. Fraser said during a news conference about efforts to increase immigration in November. “Canadians understand the need to continue to grow our population if we’re going to meet the needs of the labor force, if we’re going to rebalance a worrying demographic trend and if we’re going to continue to reunite families.”
Vjosa Isai contributed reporting.
— Carly Olson
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The Zaporizhzhia Nuclear Power Plant in southern Ukraine could soon be plunged into a blackout for the seventh time as conditions at the facility continue to deteriorate, the United Nations’ nuclear watchdog has warned.
Rafael Mariano Grossi, the director general of the watchdog, the International Atomic Energy Agency, said in a statement on Wednesday that the situation remained perilous. He said that the plant’s reduced staffing levels along with the “psychological stress from the ongoing military conflict” could lead to catastrophe.
The Zaporizhzhia facility, Europe’s largest nuclear power plant, has been under Russian military occupation for more than a year. It is now being managed solely by the Russian nuclear energy conglomerate, Rosatom.
The most immediate concern remains the power supply to the plant. Although all six of its reactors are shut down, it needs power for essential safety and security measures, such as the cooling of reactors. Each time the plant is disconnected from the Ukrainian power grid as a result of nearby military attacks, it relies on diesel generators to prevent a meltdown and a release of radiation.
The plant last lost all off-site power for 11 hours on March 9, the sixth blackout it has endured.
The plant’s only backup power line remains disconnected from the energy grid, leaving the facility with a single high-voltage cable to draw the energy needed to keep cooling and safety equipment running, the United Nations’ atomic agency said. “Without the backup line, any damage to the 750 kV line will result in total loss of all off-site power to the plant,” it said.
That line has been damaged repeatedly and now “may be disconnected for an unknown period of time to perform maintenance/repairs,” the agency said, warning that poor coordination and communication between the Russian operators of the plant and the Ukrainian electrical grid operators could lead to further complications.
Safety at the facility “remains in a precarious state,” Mr. Grossi said. “I once again call for a commitment from all sides to secure nuclear safety and security protection at the plant.”
— Marc Santora
Prince William of Britain met with President Andrzej Duda of Poland on Thursday during a two-day visit to Poland intended to highlight Britain’s support for Ukraine.
He thanked the president for “the ongoing generosity and hospitality of the Polish people,” in a tweet, a day after he said he wanted to “personally thank” British and Polish troops supporting Ukraine’s armed forces.
Earlier on Thursday, William laid a wreath at Warsaw’s Tomb of the Unknown Soldier, just as Queen Elizabeth II and Prince Philip did in 1996.
William arrived in Warsaw on Wednesday on a visit that had been unannounced. He then traveled to the southeastern city of Rzeszow, roughly 50 miles from Poland’s border with Ukraine, where he told troops that “everyone back home thoroughly supports you.”
The Prince of Wales has visited British troops in Rzeszow, Poland near the border of Ukraine to hear about the work they have been doing alongside the Polish Armed Forces. He personally thanked them for "defending our freedoms". pic.twitter.com/AF2kkcxced
He also met with the Polish defense minister, Mariusz Blaszczak, who called the visit a “great honor” and emphasized that British and Polish troops were working “side by side” to strengthen not just Poland’s security, but also the security of NATO’s entire eastern flank.
Poland and Britain have been at the forefront of countries providing aid to Ukraine. Each pledged this year to send Western battle tanks in an effort to coax other allies into doing the same, a move that proved successful. Mr. Duda also said last week that his country would be the first NATO nation to give Ukraine fighter jets.
William was the latest high-profile figure to visit Rzeszow during the war. The city serves as a vital hub of Western military and humanitarian aid. President Biden visited American troops stationed there last year and traveled through the city’s airport on his way to Kyiv in February. And President Volodymyr Zelensky of Ukraine has also visited, bestowing the honorary title of “Rescuer City” on Rzeszow for its role in supporting Ukraine.
William also met with Ukrainian refugees, including children, and said in a tweet after a visit to a center that it was “clear to see how the 300 Ukrainian women and children staying here can remain so positive having experienced such hardship.”
— Anushka Patil
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MOSCOW — Russia’s deputy foreign minister said this week that the risk of nuclear war between his country and the United States was at its highest in decades.
American support for Ukraine has put Russia “in a de facto state of open conflict with the United States,” the Russian deputy foreign minister, Sergei A. Ryabkov, said during a conference in Moscow about Russia’s decision to suspend its participation in the New START arms reduction treaty.
Currently, there is “an absolutely unprecedented level of hostility toward the U.S.” in Russia, he said.
“I wouldn’t want to dive into a discussion about whether the likelihood of a nuclear conflict is high today, but it is higher than anything we have had for the past few decades, let’s put it that way,” Mr. Ryabkov said.
Mr. Ryabkov said that the recent summit between President Vladimir V. Putin and China’s leader, Xi Jinping, underscored the existence of a new world order in which the United States was not the leading power.
Some analysts have said the display of “brotherly” relations between Mr. Xi and Mr. Putin during a three-day state visit that concluded Wednesday belies the real nature of the relationship: China is a more powerful partner in the alliance with an increasingly isolated and reliant Russia.
Mr. Ryabkov did not see it like that.
In the interview, he said that the summit was clear proof that Russia was rejecting the global dominance of the United States in favor of a world led by China, in the hope of building the “multipolar” global order the Kremlin seeks.
The message of the summit between the leaders was that “there is an alternative to American dictates,” Mr. Ryabkov said.
“We would be happy to be in a family of civilized nations,” he said. “But we are now in a situation where, in fact, the old world order is being broken. And what we used to know, what was familiar, is being replaced by another world that is more unstable, probably more conflict-prone, but I hope a fairer one, where big brother will not dominate.”
Mr. Xi was more concise when he bade farewell to Mr. Putin on Tuesday night, after a carefully choreographed set of meetings and a state banquet.
“Right now there are changes, the likes of which we haven’t seen for 100 years,” Mr. Xi told Mr. Putin through an interpreter, according to a video taken by a journalist from the Kremlin media pool.
“And we are the ones driving these changes together,” Mr. Xi said, before the two men shook hands.
— Valerie Hopkins
The Russian defense minister on Wednesday gave medals to the pilots of two Su-27 fighter jets that harassed a U.S. reconnaissance drone before it went down in the Black Sea last week, in the first direct confrontation between American and Russian militaries since the start of the war in Ukraine.
The defense minister, Sergei K. Shoigu, decorated the two pilots with the Order of Courage, saying they had prevented the MQ-9 Reaper drone from entering airspace that Russia restricted for the purposes of conducting the war in Ukraine, the ministry said in a statement.
The United States maintains that the drone was over international waters and has called its interception “reckless,” “unsafe” and “unprofessional.”
The Russian warplanes made high-speed passes dangerously close to the drone, dumping what appeared to be fuel on it, American officials have said. One of the fighters clipped the drone’s propeller as it passed, crippling the unmanned aircraft and forcing its operators to crash it into the sea, the United States has said, releasing video from the drone that showed damage to its propeller.
One of the two Russian pilots, Maj. Vasily Vavilov, described in an interview released by the Russian defense ministry how the fighters “approached the unmanned aerial vehicle, identified it, and took maneuvers to stop it from fulfilling its task.” He added, “I am very proud to receive such a high award.”
The other pilot, Maj. Sergei Popov, noted that the Russian warplanes had not used weapons. He also claimed the fighter planes did not make direct contact with the drone.
The awards ceremony was the top news on one of the two Russian national news networks. It appeared to underscore the Kremlin’s attempt to portray the incident as proof that Russia can stand to the American military. The downing of the drone was applauded by many pro-invasion conservatives in Russia.
Speaking about the episode on Wednesday, Russia’s deputy foreign minister, Sergei A. Ryabkov, said that the Americans “would run into our countermeasures” if the United States continued its reconnaissance flights over the Black Sea.
“No American drones — reconnaissance, strike, strategic, whatever — can shake our determination,” said Mr. Ryabkov, according to Interfax, a Russian news agency.
— Ivan Nechepurenko
L'Humanité
Heure d'été le 26 mars 2023 : on avance ou on recule ?
En attendant que la France acte la fin du changement d'heure bi-annuel comme de nombreux autres pays, le passage à l'heure d'été revient dans la nuit du 25 au 26 mars 2023... Pour la dernière fois ? Et, au fait, on avance ou on recule ? On remet les pendules à l'heure.
Daniel RoucousÇa fait 47 ans que les gouvernements successifs, depuis Giscard d’Estaing en 1976, avancent ou retardent chaque année, nos horloges ! Et ça fait 25 ans que le passage à l’heure d’hiver a lieu le dernier dimanche d'octobre et le passage à l’heure d’été le dernier dimanche de mars.
Deux heures de plus que le temps universel
Ainsi cette année, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mars 2023, à 2 heures du matin, il faudra ajouter 60 minutes à l'heure légale. Il sera alors 3 heures. Nous perdons ainsi une heure de sommeil... mais nous gagnons d'un coup une heure de luminosité naturelle en fin de journée.
Ce changement d'heure nous ramène à deux heures de plus que le temps universel (T.U) contre une seule après le passage à l'heure d'hiver.
Bien entendu, les smartphones ou tout autre appareil connecté passent à l'heure d'été automatiquement, sans qu'aucune intervention ne soit nécessaire.
Un temps universel avec lequel nos édiles jouent au yoyo sous prétexte d’harmonisation européenne d’éclairage et, dernière lubbie, lutter contre l'éclairage artificiel. Ce T.U correspond au temps solaire moyen tenant compte de la correction due à la longitude (4 minutes par degré). Un décret du 8 mars 2017 a, à cet effet, mis à jour les dispositions réglementaires relatives au temps légal français.
Les citoyens poussent pour ne plus changer d'heure
1 Le calendrier du changement d'heure s'applique normalement jusqu'en 2032 inclus, date à laquelle l’impact sur les économies d’énergie devrait s’améliorer selon une étude de l'Ademe qui date maintenant de plus de 10 ans.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Cela dit, à la lecture des alertes régulières de l’ANPCEN (association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne), on est en droit de s’interroger sur l’impact quant à la limitation de l’éclairage artificiel.
Cette association ne cesse d’alerter sur l’extension du parc d’éclairage public qui compterait 11 millions de points lumineux en France (+ 89% en 20 ans !) et ce malgré la réglementation.
2 Le Parlement européen, poussé par 4,2 millions d'Européens qui avaient demandé que ça cesse lors d'une consultation publique en 2018, est résolu à mettre fin au changement d'heure deux fois pas an.
Rebelote l'année suivante : la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale avait lancé une consultation en ligne sur le sujet, entre le 4 février et le 3 mars 2019.
Cette consultation sur la fin du changement d'heure avait reçu 2 103 999 réponses. Résultat : 61,16 % des citoyens ayant participé ont une expérience négative ou très négative du changement d'heure. Par ailleurs, 83,71 % des répondants souhaiteraient mettre fin au changement d'heure 2 fois par an. Enfin, en cas de suppression du changement d'heure, 59,17 % des participants choisiraient de rester définitivement à l'heure d'été.
En France, le maintien définitif de l'heure d'été plébiscité
Dans un communiqué de presse du 12 septembre 2018, le président de la Commission européenne proposait de tout arrêter en 2019. Comment et pour quelle heure ? Chaque Etat membre de l'Union européenne doit notifier à la Commission européenne son intention d'appliquer de façon permanente l'heure d'été ou l'heure d'hiver. Cependant il est conseillé aux États membres de "coordonner leurs choix afin de préserver le bon fonctionnement du marché intérieur et d'éviter la fragmentation qui pourrait survenir dans une situation où certains États membres décideraient de continuer à appliquer les dispositions relatives à l'heure d'été alors que d'autres les supprimeraient."
Mardi 26 mars 2019, le Parlement européen a acté la fin du changement d'heures. Mais la directive n'est toujours pas adoptée.
En France, c'est le maintien définitif de l'heure d'été qui a été plébiscité. Lors d'une consultation citoyenne des Français sur le changement d'heure réalisée par l'Assemblée nationale, 59 % ont voté en faveur de l'heure d'été.
Chaque pays aurait dû normalement faire un choix avant le 1er avril 2020. Cependant, avec la pandémie de Covid-19, ces derniers ne se sont toujours pas mis d’accord et la fin du dispositif semble compromise pour 2021.
Aux États-Unis, un projet de loi pour rendre l'heure d'été permanente
Rappelons que la directive européenne de 2001 relative au changement d'heure, transposée dans le droit français par arrêté du 3 avril 2001 du ministre de l'économie qui a pris effet le 1er janvier 2002, avait pour but d'harmoniser les dates auxquelles les états membres de l’Union européenne passent de l’heure d’hiver à l’heure d’été.
Elle n’a jamais obligé à appliquer le principe même du changement d’horaire, ce d’autant que la France avance déjà d’une heure sur le Royaume-Uni, l’Irlande, le Portugal. Celles et ceux qui voyagent en Europe le savent bien.
Les pays de l'UE sont répartis sur trois fuseaux actuellement :- Europe occidentale (UTC) : Irlande, Portugal et Royaume-Uni ;- Europe centrale (UTC+1) : Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, France, Hongrie, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie et Suède ;- Europe orientale (UTC+2) : Bulgarie, Chypre, Estonie, Finlande, Grèce, Lettonie, Lituanie et Roumanie.
La faculté d’abandonner le mécanisme de changement d’heure a toujours été du ressort de chaque état en vertu du principe de subsidiarité… principe fondateur de l’Europe avec celui de la solidarité.
La Russie et la Chine ont renoncé, depuis longtemps, au changement d’horaire pour revenir au temps universel comme la majorité des pays hors Union européenne.
Aux États-Unis, le Sénat américain a approuvé à l’unanimité le 15 mars 2022 un projet de loi appelé Sunshine Protection Act qui rendrait l'heure d'été permanente à partir de l'année 2023. Mais la mesure n’a pas encore été adoptée par la Chambre des représentants, ni promulguée par le président Joe Biden.
A quand enfin une décision similaire en Europe ?
En lien :
changement d'heuretransition énergétique France24 - Monde
Sur les réseaux sociaux, le carton anti-saleté des "cleanfluencers"
Publié le : 23/03/2023 - 12:58Modifié le : 23/03/2023 - 12:56
Helsinki (AFP) – "J'adore nettoyer, j'adore la saleté": sur les réseaux sociaux, des "cleanfluencers" comme Auri Kananen dispensent à leurs millions d'abonnés des conseils avisés pour transformer un taudis en palais immaculé.
La reine du rangement Marie Kondo a peut-être mis sa carrière entre parenthèses mais sa succession est assurée.
En s'attaquant à une énorme pile de détritus dans un appartement d'Helsinki, Auri, Finlandaise de 28 ans, en tire une part de vieille pizza fourmillant de bestioles, qu'elle montre à la caméra dans l'autre main.
Sourire aux lèvres et longs cheveux blonds, la jeune femme sillonne la planète en quête "des maisons les plus sales".
"Je me souviens quand j'avais 19 followers. Déjà à l'époque, je trouvais ça génial que 19 inconnus veuillent me regarder nettoyer", se remémore la "cleanfluenceuse", aujourd'hui l'une des plus connues au monde.
Dans ses vidéos joyeuses, elle dépoussière, frotte et trie sur fond de musique pop, équipée de gants en caoutchouc rose vif, son équipement signature.
Dans cet appartement d'Helsinki, le sol est tellement jonché de nourriture en décomposition et de déchets qu'il est pratiquement impossible de marcher.
Ici, un jeune homme dont le frère est sujet à de multiples scléroses et qui souffre lui-même de dépression.
Des conditions de vie misérables que la Finlandaise comprend puisqu'elle a, elle aussi, connu une période de dépression.
Dans les commentaires de ses vidéos, ses followers remercient Auri de les avoir aidés, saluant le fait qu'elle ne juge pas ceux qui sont en détresse.
Le ménage TikTok
Popularisées avec la montée de Tiktok, les vidéos de nettoyage sont devenues très prisées sur les réseaux sociaux ces dernières années, avec un nombre grandissant d'utilisateurs assez inspirés pour poster leur propre contenu.
Les abonnés? Généralement des jeunes "millenials" et des femmes, ainsi que des gens qui ont dû mal à se motiver pour faire le ménage.
Sous son alias de "Cleanwithabbi" (deux millions de followers), Abigail fait partie de ces nettoyeurs ultrapopulaires.
A 27 ans, cette mère célibataire de deux enfants - qui préfère taire son nom complet pour raisons familiales - se filme dans sa maison de briques rouges à Huyton, Liverpool.
"Je regardais des vidéos et je me suis dit: +c'est ce que je fais chez moi, donc je n'ai qu'à me filmer+", se souvient-elle.
Parce que son plus jeune fils, Billy, a un potentiel trouble du traitement sensoriel, le nettoyage a toujours occupé une part importante dans sa vie.
"Il tient vraiment à sa routine et au fait que tout reste propre", explique-t-elle.
"Ça me détend, c'est comme une thérapie", explique Abbi à l'AFP. "Ca me permet de m'échapper de ma vie quotidienne, des inquiétudes et du stress qui vont avec".
Ses vidéos sont désormais une source de revenus.
Sponsorisée par des marques dont elle utilise les produits, elle gagne entre 720 et 1.200 dollars par clip.
Sa motivation? Que "les gens se reconnaissent dans la situation, particulièrement celle d'une mère de deux enfants".
"Satisfaction"
A 400 kilomètres au sud, Ann Russel aborde les vidéos TikTok différemment.
Assise confortablement dans son canapé près de la cheminée, la femme de ménage de 59 ans répond aux questions de ses abonnés, tenant son téléphone à hauteur de visage.
Pour enlever les traces de feutre sur une table en bois sans toucher au vernis, elle conseille de l'alcool isopropylique: "Plongez-y un coton-tige et frottez doucement".
"Si personne ne vous explique, comment êtes-vous censé savoir quoi faire?", lance-t-elle.
Chaque jour, Ann produit entre quatre et 12 vidéos, répondant sans fioritures aux questions de ses 2,3 millions de followers.
"J'allume mon téléphone, et je lui parle. C'est tout. C'est le mieux que je puisse faire. Je ne suis pas très douée", explique-t-elle en riant.
Selon Ann, la sensation de "satisfaction" procurée par les vidéos de nettoyage pourrait expliquer leur succès.
La papesse japonaise du rangement, Marie Kondo, avait fait les gros titres fin janvier en annonçant que la propreté n'était plus sa priorité. Mais ses héritières veulent reprendre le flambeau.
"Laver ses chaussettes, faire les paires et les remettre dans le tiroir donne l'impression d'avoir fait un bon boulot", estime Ann Russell.
"Ça donne aux gens une sensation de contrôle. Parce qu'ils contrôlent leur vie personnelle, ils se sentent mieux dans le monde extérieur", affirme-t-elle.
© 2023 AFP
France24 - Monde
Réforme des retraites : "On a été très déçus par le discours du président [...] très condescendant"
Publié le : 23/03/2023 - 12:19Modifié le : 23/03/2023 - 12:23
Les syndicats organisent ce jeudi 23 mars une neuvième journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites, convaincus que "l'entêtement" du président de la République va renforcer la détermination des opposants. Alain Auvinet, technicien d'exploitation et membre du syndicat CGT, était sur France 24 pour parler de la situation.
L'Humanité
Montceau-les-Mines, ou l’histoire d’un chef-d’œuvre en terril
ActuFondée en 1856, la plus jeune commune de Saône-et-Loire est née par et pour le charbon. Bâtiments et monuments racontent la destinée de cette ville nouvelle avant l’heure où s’est écrit tout un pan de l’histoire sociale du pays.
Lea DesportesRandonnée
Difficulté : facileDurée : 1h30Distance : 4,4 km
Le voyage en pays noir commence devant une élégante bâtisse rose (1). C’est dans ces murs que s’établit, au début des années 1820, l’administration qui exploite les houillères de Blanzy, un peu plus au nord.
Perdu en plein bocage, le lieu-dit le Monceau présente pourtant un avantage. À ses pieds coule le canal du Centre, 114 petits kilomètres qui assurent depuis 1793 la jonction entre la Saône et la Loire, permettant de livrer le charbon bien au-delà de la région.
Juste à côté, un grand édifice en forme de H (2) est ajouté au milieu du siècle pour abriter les bureaux et les ateliers centraux de la Compagnie des mines de Blanzy, constituée en 1833. Le médaillon qui surplombe le portail en fer forgé dessine les initiales de son fondateur, Jules Chagot.
Chaque jour, des centaines d’ouvriers et d’employés traversaient la cour pavée et passaient sous le porche pour se rendre dans un quartier alors entièrement dédié à la fabrication et la réparation des outils et des machines utilisés par les mineurs.
Une partie seulement des bâtiments, qui abritaient une forge, une fonderie, un moulin ou des écuries – les chevaux travaillaient en surface mais aussi dans les galeries –, a été conservée. Rue Saint-Éloi, l’ancienne charronnerie (3) se distingue par son architecture industrielle XIXe : façade en briques, hautes fenêtres et toiture en sheds.
À la mine ou au balcon
Pour se rendre sur la zone d’extraction du charbon, il faut s’éloigner encore un peu. Au visiteur de faire fonctionner ses jambes mais aussi son imagination. Le paysage minier a en effet totalement disparu, remplacé par les parcs Maugrand et Saint-Louis (4). Ici, pas de terrils à dévaler mais de vastes pelouses agrémentées de lacs, vestiges des puits et d’anciennes carrières qui se sont naturellement remplis d’eau. De fins poteaux indiquent l’emplacement de la quinzaine de puits d’extraction.
Naturelles et artificielles, deux voies d’eau n’étaient sans doute pas de trop pour laver la fatigue des gueules noires après une journée dans le fond. Pour rejoindre le centre-ville, il leur fallait enjamber la rivière Bourbince et passer sur l’autre rive du canal. Créée par décret en 1856, Montceau-les-Mines, avec son plan orthogonal, a tous les attributs d’une ville nouvelle. Premier « cadeau » à la cité, tout entière à son service, la Compagnie lança, dès 1858, l’édification de l’église Notre-Dame (5).
Elle mit aussi à disposition le terrain et finança pour moitié la construction de l’actuelle mairie (6) ! Sa façade principale donnerait sur la place, côté canal, pour que, disait-on, Léonce Chagot, neveu de Jules et premier édile, puisse contempler depuis le balcon ses possessions.
Fonds du lavoir
Sans doute n’aurait-il pas apprécié que la place serve de point de rassemblement, comme ce fut le cas lors des grèves qui se sont succédé au tournant du XXe siècle, exceptionnelles par leur ampleur. En juin 1899, sur un total de 11 500 salariés, près de 10 000 se sont mobilisés. Entre janvier et mai 1901, les mines connurent un arrêt de travail de 105 jours. Si les avantages obtenus furent modestes au regard de sa durée, une des grèves les plus longues du mouvement ouvrier français, cette « grande grève » accompagna la naissance du mouvement syndical. En 1908, le tout jeune syndicat choisit de construire son siège au 42 de la rue de l’Est, devenue Jean-Jaurès, autrefois très commerçante (7).
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Le long de la voie ferrée, le bâtiment de trois étages se dresse dans l’alignement de la direction des houillères. Son style Beaux-Arts, tout en briques et pierres de taille, le pose également en contre-pouvoir. Au numéro 37, l’école communale des garçons (8), achevée en 1882 à la suite des lois Jules Ferry par le premier maire républicain de Montceau, se voit elle aussi de loin. Sa hauteur et sa superbe façade inspirée du néogothique imposent le respect dû au savoir et la différencient des établissements scolaires patronaux, confiés à des congrégations religieuses.
La ville à angles droits n’y a pas été par quatre chemins pour tourner la page du charbon. Le 14 septembre 1993, le double chevalement du puits Darcy, le principal et le dernier en activité du bassin, est détruit en catimini. L’exploitation à ciel ouvert obtiendra un bref sursis, jusqu’en 2000.
La bataille patrimoniale se joue à présent autour du lavoir des Chavannes. Vieille carcasse rouillée pour certains, cathédrale d’acier pour d’autres, tous s’accordent sur un point : les 800 000 euros promis par l’État, qui l’a cédé en 2021 pour un euro symbolique à la ville, ne suffiront pas à le sauver. En attendant de trouver les fonds, le gigantesque site de triage reste sur le carreau (9). Née du charbon, l’histoire de Montceau-les-Mines s’écrit désormais sans lui. Mais pour « changer de base », du passé faut-il toujours faire table rase ?
Sur les deux rives de Chagot-ville
1. La Maison d’administration, 52, quai Jules-Chagot. Construite dans les années 1820, agrandie en 1879.
2.Les Ateliers du Jour, 52, quai Jules-Chagot. Bureaux et ateliers centraux, désaffectés après la fin de l’exploitation.
3. Rue Saint-Éloi, l’ancienne charronnerie est devenue l’Atelier du coin, un atelier chantier d’insertion par l’art.
4. Entièrement réhabilités et redessinés, les terrains des anciens puits d’extraction ont donné naissance à deux grands parcs paysagers.
5. L’église Notre-Dame-de-l’Assomption, 53, rue de la République.
6. Mairie de Montceau-les-Mines, 18, rue Carnot.
7. Au 42 de la rue Jean-Jaurès, la maison syndicale est inaugurée en 1909.
8. L’ancienne école communale, au 37, rue Jean-Jaurès, est devenue le musée de l’École.
9. Le lavoir des Chavannes, 40, quai du Nouveau-Port, fut l’un des plus grands lavoirs à charbon d’Europe.
Découverte L'Humanité
Igor Delanoë : « La Chine et la Russie partagent la perception d’un Occident menaçant »
EntretienDepuis plusieurs années, la coopération entre Moscou et Pékin s’est développée. La venue du président chinois sera l’occasion de redéfinir ce partenariat dit stratégique. Igor Delanoë, directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe, revient sur cette notion. Entretien.
Vadim KamenkaPlusieurs convergences de fond existent entre les autorités chinoises et russes, notamment en matière politique, sur le besoin d’un nouvel ordre mondial multipolaire et désoccidentalisé.
À partir de lundi, Xi Jinping entame une visite de trois jours en Russie. Que peut-on en attendre ?
Il s’agit du premier déplacement important de Xi Jinping depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine et sa réélection officielle, le 10 mars. Les deux chefs d’État s’étaient vus à Pékin, en février 2022, juste avant le déclenchement de la guerre, à l’occasion des jeux Olympiques. Ils avaient évoqué leur partenariat stratégique sans limite. Avec le conflit en Ukraine, les autorités chinoises ont pris leurs distances vis-à-vis de cette formule pour décrire la nature de leur relation avec le Kremlin. Inversement, les Russes persistent à conserver le narratif du partenariat stratégique sans limite. Cette visite sera donc l’occasion de renouveler les termes de cette coopération étant donné le nouveau contexte géopolitique qui existe depuis le 24 février 2022.
L’autre objectif sera d’évoquer la montée en puissance dans la zone pacifique de l’Aukus (Australie, Royaume-Uni, États-Unis), qui a pris une nouvelle tournure avec la réunion à San Diego, le 13 mars. Les trois pays ont annoncé un partenariat pour la vente de sous-marins à propulsion nucléaire pour l’Australie. Russes et Chinois estiment devoir – chacun selon des modalités et des contextes différents – faire face à une pression occidentale : les premiers dans le cadre d’un conflit ouvert en Ukraine, les seconds dans la zone Asie-Pacifique.
Cette visite marque-t-elle un tournant dans leurs rapports bilatéraux ?
Étant donné la durée conséquente de cette visite pour un chef d’État, il est certain qu’il y aura des annonces. Les deux pays pourraient bien signer de nouveaux documents pour formaliser les différents volets de ce partenariat stratégique présenté comme « approfondi » qui s’étale jusqu’à 2030. En somme, ils vont présenter une feuille de route et discuter aussi du volet militaro-technique de cette coopération. Côté russe, le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef du service fédéral vont participer à ces échanges. Car les deux pays ont développé des partenariats dans ce domaine avec des exercices militaires communs, notamment sur la côte pacifique. Mais pas seulement. Ils effectuent actuellement un exercice naval dans le golfe d’Oman avec la marine iranienne. Un volet économique sera également abordé : nouveaux contrats énergétiques, nœuds logistiques, investissements chinois en Russie.
Que signifie le concept de coopération stratégique ?
Ce partenariat exprime plusieurs convergences de fond. En matière politique, les deux pouvoirs partagent une perception similaire d’un Occident menaçant et agressif. Quand on examine les deux documents chinois publiés à quelques jours d’intervalle sur la sécurité globale et sur la paix en Ukraine, Pékin critique en creux le rôle de l’Occident dans les affaires du monde. Moscou et Pékin fustigent la « mentalité de la guerre froide » et l’ « unilatéralisme » qui caractériseraient l’action des Occidentaux dans la gestion des affaires du monde et dénoncent l’utilisation abusive des sanctions dans les relations internationales en désignant les États-Unis. En clair, il y a des convergences très fortes sur la perception du rôle de l’Occident et, par extension, sur ce que devrait être le nouvel ordre mondial : multipolaire et passablement désoccidentalisé.
Le partenariat économique, lui, demeure très dense. La Chine doit être désormais le premier partenaire commercial de la Russie. Dans la coopération militaro-technique, les Chinois sont en avance dans de nombreux domaines sur les Russes, mais il subsiste des niches potentielles si les deux partenaires souhaitent avancer dans cette direction. Avec l’affaire de l’Aukus et des sous-marins nucléaires, Vladimir Poutine avait proposé, en 2019, que les Russes puissent travailler avec les Chinois sur l’élaboration d’un système d’alerte avancée pour les tirs de missiles balistiques. Un sujet extrêmement sensible qui touche à la souveraineté et que les Russes étaient prêts à partager.
Depuis le début du conflit en Ukraine, comment cette relation a-t-elle évolué ?
Le déséquilibre qui existait avant dans la relation entre les deux économies a été confirmé et même accentué. Les dirigeants russes avaient parfaitement identifié cette situation particulièrement inconfortable et avaient cherché à diversifier « leurs partenariats asiatiques » avec le Japon, la Corée du Sud et le Vietnam, notamment. Mais la guerre en Ukraine a rebattu les cartes. Il ne reste plus que la Chine qui a maintenu ses liens et dans une moindre mesure le Vietnam. L’asymétrie dans ces relations n’en est que plus prononcée. Dans le cadre de ce conflit, les Chinois sont très anxieux face à la rhétorique nucléaire employée par les autorités russes. Cela ressort dans leurs documents stratégiques affirmant qu’il ne fallait pas que l’arme nucléaire soit utilisée.
RussieChinexi jinpingVladimir Poutine France24 - Monde
Burkina Faso : à Ouagadougou, un golf écologique résiste à l'épreuve du temps
Publié le : 23/03/2023 - 12:18
A Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, existe un terrain de golf unique en son genre. Ici, pas de pelouses soigneusement arrosées, mais de la terre et des cailloux. Le "green" est donc remplacé par un "brown". "Le Burkina c’est un pays où on a besoin de l’eau. L’eau c’est une denrée très chère donc nous ne pouvons pas nous permettre de faire des forages ici", explique Salif Samaké, Président du Golf Club de Ouagadougou.
El País (ESP)
SANS TITRE
Volcanes de costillas picantes en los que la lava es queso. Pollo frito como el que se toma en las calles de Seul. Falsos bibimbaps que son postre. Éstas y otras fantasías forman parte de la oferta de Pocha, un local que ha dado un paso más en la ampliación de la oferta gastronómica coreana en España. Restaurantes de cocina tradicional de Corea hay muchos, pero este pequeño bar del Eixample ha traído la versión más callejera, contemporánea y desprejuiciada a Barcelona.
Según cuentan sus dueños, Nim Ro e Ine Joo, la expresión pocha se podría traducir como salir a beber y picar algo después del trabajo, y los platillos propios de ese momento se denominan anju. Esta especie de tapeo es la que podéis ver desfilar en el vídeo de arriba, en el que también encontraréis la receta de uno de sus platos más exitosos: la tortita de kimchi.
TORTITAS DE KIMCHI DEL RESTAURANTE POCHA
Ingredientes
Para 1 tortita (2 personas)
- 100 g de kimchi con su salsa
- 110 g de harina de trigo
- 1 cucharadita de maicena
- Chile en polvo
- 120 ml de agua
- Aceite de girasol
- Sal
Preparación
- Picar el kimchi.
- Juntar en un bol el kimchi con su salsa, la salsa de kimchi, la harina, la maicena, una pizca de chile en polvo, una pizca de sal y el agua. Mezclar.
- Calentar tres cucharadas de aceite de girasol en una sartén a fuego medio. Cuando esté caliente, verter la masa y extenderla moviendo la sartén.
- Unos tres o cuatro minutos después, cuando el borde de la masa esté hecho y se empiece a ver dorado, dar la vuelta a la tortita (ver vídeo).
- Cocinar otros tres o cuatro minutos y dar la vuelta otra vez, añadiendo más aceite si la sartén está muy seca.
- Tocar el centro de la tortita. Si ya está duro, subir el fuego, añadir un poco más de aceite y cocinar un poco más hasta que la tortita esté bien dorada y crujiente.
France24 - Monde
L'Ukraine "répondra à toutes les attaques" de Moscou, réitère Volodymyr Zelensky
Publié le : 22/03/2023 - 07:28Modifié le : 22/03/2023 - 22:29
FRANCE 24
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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est rendu sur le front près de Bakhmout, tandis que la marine russe dit avoir contré une attaque de drone, mercredi, sur le port de Sébastopol, en Crimée, péninsule annexée par Moscou. Voici le fil du 22 mars 2023.
Cette page n’est plus mise à jour. Retrouvez plus d’informations sur l'Ukraine en cliquant ici
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3 h 47 : la sûreté de la centrale nucléaire de Zaporijjia dans un état "précaire", alerte l'AIEA
La sûreté nucléaire de la centrale ukrainienne de Zaporijjia (sud-est) se trouve dans un "état précaire", a mis en garde mercredi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, dans un communiqué.
Selon l'organisation, la "dernière ligne électrique de secours" de la centrale, endommagée depuis le 1er mars, reste "déconnectée et en réparation". Or, elle lui permet en dernier recours d'assurer la sûreté et la sécurité nucléaires, en refroidissant notamment ses réacteurs.
La centrale dépend depuis trois semaines de l'électricité fournie par une seule ligne externe principale de 750 kV, et "tout dommage (sur cette ligne) entraînera la perte totale de toute l'alimentation hors site de la centrale".
"La sûreté nucléaire au sein de la (centrale) reste dans un état précaire", a déclaré Rafael Grossi. "J'appelle une fois de plus toutes les parties à s'engager à garantir la sûreté nucléaire et la protection de la sécurité de la centrale."
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22 h 17 : Washington rejette les plaintes de Moscou sur la livraison d'obus à uranium appauvri à Kiev
Les États-Unis ont rejeté mercredi les plaintes de la Russie, qui a critiqué l'annonce, par la Grande-Bretagne, de la livraison prochaine de munitions contenant de l'uranium appauvri à l'Ukraine. Moscou avait jugé qu'un tel choix représenterait une "aggravation sérieuse" du conflit, menaçant de "répliquer".
John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a estimé que les arguments russes étaient "fallacieux".
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19 h 22 : l'Ukraine "répondra à toutes les attaques" de Moscou, assure Volodymyr Zelensky
L'Ukraine "répondra à toutes les attaques" russes, a lancé mercredi soir Volodymyr Zelensky, après une attaque de Moscou aux drones qui a fait au moins sept morts dans la région de Kiev, et une frappe contre un immeuble à Zaporijjia (centre-est).
"Nous répondrons de façon certaine à l'occupant à toutes les attaques contre nos villes (...) Toutes les frappes russes recevront une réponse militaire, politique et juridique", a-t-il assuré dans son allocution quotidienne, à l'issue d'un déplacement près de Bakhmout, sur le front, puis à Kharkiv (nord-est).
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17 h 16 : la Cour pénale internationale rejette les "menaces" suite au mandat d'arrêt contre Poutine
La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté mercredi les "menaces" et les mesures annoncées contre son procureur et les juges impliqués dans la délivrance d'un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour crime de guerre lors de l'invasion russe.
La Présidence de l'Assemblée des États parties de la Cour, qui constitue son organe législatif, "déplore ces tentatives d'entrave des efforts internationaux visant à garantir la responsabilité des actes interdits par le droit international général", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
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15 h 56 : le comité du Nobel de la paix condamne les poursuites contre le lauréat Memorial
Le comité remettant le Nobel de la paix a condamné mercredi les perquisitions et les arrestations "infondées" en Russie visant l'ONG Memorial, colauréate du prix 2022.
Le comité norvégien "déplore l'arrestation et les poursuites visant Ian Ratchinski et d'autres membres éminents de Memorial. Les accusations à leur encontre sont infondées et doivent être abandonnées", a affirmé dans un communiqué sa présidente, Berit Reiss-Andersen.
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15 h 54 : la Chine n'a pas encore "franchi la ligne" de livraison d'armes létales à la Russie, assure Blinken
La Chine n'a pas encore "franchi la ligne" consistant à livrer des armes létales à la Russie en pleine guerre en Ukraine, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. "À ce jour, nous ne les avons pas vus franchir cette ligne", a-t-il déclaré en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.
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15 h 50 : l'Ukraine aura besoin de 411 milliards de dollars pour son redressement et sa reconstruction
L'Ukraine aura besoin de 411 milliards de dollars pour son redressement et sa reconstruction après la première année du conflit provoqué par l'invasion russe, lancée le 24 février 2022, selon une estimation publiée mercredi par la Banque mondiale (BM), l'ONU, l'Union européenne et le gouvernement ukrainien.
Alors que les combats se poursuivent, ces organisations et institutions anticipent un besoin immédiat de 14 milliards de dollars dès cette année, afin de réaliser "les investissements critiques et prioritaires" permettant de démarrer la reconstruction.
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13 h 50 : la Slovaquie reçoit une offre d' armes américaines d'une valeur d'un milliard de dollars
La Slovaquie a indiqué avoir obtenu des États-Unis une offre pour des armes d'une valeur de plus d'un milliard de dollars, à taux réduit, en compensation de ses treize chasseurs MiG-29 promis à l'Ukraine.
"La valeur de ce matériel est légèrement supérieure à un milliard de dollars (...) La Slovaquie paierait environ 340 millions de dollars", a déclaré sur Facebook le ministre slovaque de la Défense Jaroslav Nad, en ajoutant que l'offre américaine était proposée en échange "de 13 vieux MiG et d'une partie du système de défense aérienne".
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13 h 14 : la livraison d'obus à uranium appauvri serait une aggravation "sérieuse" du conflit, prévient Moscou
La livraison par Londres à l'Ukraine de munitions contenant de l'uranium appauvri, récemment évoquée par une responsable britannique, représenterait une "aggravation sérieuse" du conflit, a mis en garde le chef de la diplomatie russe.
"C'est un pas vers une aggravation supplémentaire, une aggravation sérieuse" du conflit, a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Sotchi, dans le sud de la Russie, évoquant notamment des conséquences sur la santé de la population et un risque de contamination des sols.
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13 h 04 : un mort et 25 blessés dans une frappe russe sur un immeuble d'habitation à Zaporijjia, selon le maire
Au moins une personne a été tuée et 25 blessées dans une frappe russe sur un immeuble d'habitation à Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé le maire de la ville.
"Malheureusement, une personne blessée, qui se trouvait dans un état grave, est décédée. Selon des informations actualisées, 25 personnes sont actuellement hospitalisées", a indiqué sur Telegram Anatoli Kourtiev. Le président Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de "bombarder la ville avec une sauvagerie bestiale".
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12 h 33 : la Russie veut moderniser la défense antiaérienne de la ville de Moscou
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé mercredi prévoir cette année la modernisation de la défense antiaérienne de la capitale, Moscou, alors que les attaques de drones ukrainiens visant le territoire russe se multiplient.
"Cette année, nous achèverons la modernisation du système de défense antimissile de Moscou", a déclaré M. Choïgou, cité par les agences de presse russes.
Selon lui, deux nouvelles unités de défense antiaérienne seront notamment formées et dotées de systèmes de missiles air-sol de nouvelle génération S-350.
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12 h 21 : le président ukrainien Volodymyr Zelensky visite le front près de Bakhmout
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu mercredi sur la ligne de front dans la zone de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, a annoncé son service de presse.
"Région de Donetsk. Positions de première ligne des militaires ukrainiens en direction de Bakhmout. Honoré d'y être aujourd'hui et de décorer nos héros", a déclaré Volodymyr Zelensky dans un message sur Telegram en publiant une vidéo de ce déplacement.
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11 h 55 : la Pologne qualifie de "dangereux" l'axe Chine-Russie
Le Premier ministre polonais a qualifié de "dangereux" l'axe Chine-Russie, après que le dirigeant chinois Xi Jinping a achevé son séjour à Moscou.
La visite du dirigeant chinois "nous remplit d'inquiétude" car "l'axe Chine-Moscou est dangereux", a déclaré mercredi le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue japonais, Fumio Kishida.
Xi Jinping a quitté la Russie mercredi matin après un sommet avec le président russe Vladimir Poutine, les deux ayant loué mardi l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux.
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11 h 53 : des missiles de défense côtière russes déployés sur les îles Kouriles
Sergei Shoigu a déclaré qu'une division de systèmes de missiles de défense côtière Bastion avait été déployée à Paramushir, l'une des îles Kouriles, dont une partie est revendiquée par le Japon.
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11 h 22 : le bilan de l'attaque de drones russe passe à quatre morts
L'attaque de drones russe sur un lycée professionnel de Kiev a fait quatre morts, selon un dernier bilan.
"Plus de vingt drones meurtriers iraniens" lancés contre l'Ukraine, "ainsi que des missiles, de nombreux bombardements. Tout cela, c'est juste la dernière nuit de terreur russe", a dénoncé sur Twitter le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui condamne des "frappes criminelles".
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10 h 46 : le Kremlin pas surpris par la réaction "hostile" des Occidentaux au sommet Poutine-Xi
"En ce qui concerne la réaction des pays de l'Occident collectif, le fait que leur réaction sur tous les sujets était de nature inamicale et hostile n'est une nouvelle pour personne", a jugé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après le sommet russo-chinois lors duquel Vladimir Poutine et Xi Jinping ont affiché leur alliance.
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9 h 32 : la marine russe dit avoir "repoussé" une attaque de drones sur Sébastopol
"La flotte de la mer Noire a repoussé une attaque de drones de surface contre (le port de Crimée de) Sébastopol", a déclaré sur Telegram le gouverneur de la ville, Mikhaïl Razvojaïev, installé par la Russie.
"Au total, trois objets ont été détruits", a-t-il ajouté, assurant que "la situation est sous contrôle". Selon lui, il n'y a eu aucune victime ni aucun navire endommagé, mais les explosions ont brisé des fenêtres dans des immeubles avoisinants. Parmi ces bâtiments figure un centre culturel appelé "La maison de Moscou", situé à côté du port et très connu en ville.
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8 h 31 : trois morts dans une attaque de drones russe dans la région de Kiev
Trois personnes ont été tuées dans une attaque de drones russe ayant touché un lycée professionnel dans la région de Kiev dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé le service d'État des situations d'urgence.
Vers 07H00 (06H00 GMT) "trois personnes sont mortes, deux personnes ont été blessées et une personne a été sauvée", a indiqué sur Telegram le service d'État des situations d'urgence (DSNS), ajoutant que "quatre personnes se trouvent probablement sous les décombres".
L'administration militaire de la région de Kiev a fait état de son côté sur Telegram de trois morts et sept blessés dans une attaque sur un "site civil", sans donner plus de détails.
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7 h : Xi Jinping quitte Moscou après son sommet avec Poutine
Xi Jinping a quitté Moscou après avoir loué avec Vladimir Poutine l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux. Le président russe a prudemment appuyé le plan chinois pour régler le conflit en Ukraine, tout en accusant Kiev de le rejeter.
L'initiative chinoise, qui préconise des pourparlers de paix, comporte des éléments qui peuvent "servir de base à un règlement pacifique (du conflit), quand ils y seront prêts en Occident et à Kiev", a lancé Vladimir Poutine.
"Right now there are changes, the likes of which we haven't seen for 100 years," Mr. Xi told Mr. Putin through an interpreter after the state dinner as the leaders bid farewell. "And we are the ones driving these changes together.” pic.twitter.com/0Q9cGfWLKl
March 21, 2023
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22 h 22 : l'Ukraine obtient un plan d'aide de 15,6 milliards de dollars du FMI
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien eu vue de la mise en place d'un plan d'aide d'un montant total de 15,6 milliards de dollars.
Le plan doit permettre de "soutenir la reprise économique graduelle tout en créant les conditions d'une croissance de long terme dans un contexte de reconstruction après le conflit et sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne" (UE), a précisé le FMI dans un communiqué.
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22 h 15 : Zelensky salue des discussions "productives" avec le Premier ministre japonais
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est réjoui de discussions "productives" avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, en visite à Kiev, en louant la "volonté très concrète" de Tokyo de "protéger" l'Ukraine face à "la terreur russe".
"Etant donné la puissance du Japon, de son leadership en Asie pour la défense de la paix et l'ordre international fondé sur des règles, ainsi que sa responsabilité en tant que président (tournant) du G7, les discussions d'aujourd'hui peuvent avoir un résultat mondial", a estimé M. Zelensky, dans son message vidéo quotidien.
Avec AFP et Reuters
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LE FIL DU 18 MARS
Ukraine : Vladimir Poutine en visite en Crimée, jour de l'anniversaire de l'annexion
LE FIL DU 17 MARS
Guerre en Ukraine : La CPI émet un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine
LE FIL DU 21 MARS
Zelensky salue des discussions "productives" avec le Premier ministre japonais
France24 - Monde
Le FMI promet 15,6 milliards de dollars à l'Ukraine : une plan d'aide inédit pour un pays en guerre
Publié le : 22/03/2023 - 10:43
Line RIFAI
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Le FMI vient de parvenir à un accord avec le gouvernement ukrainien qui porte sur un plan d'aide de 15,6 milliards de dollars pour l'Ukraine. Il doit permettre de "soutenir la reprise économique graduelle tout en créant les conditions d'une croissance de long terme dans un contexte de reconstruction après le conflit et sur le chemin de l'adhésion à l'UE". C'est la première fois que le Fonds monétaire international accord une telle aide à un pays encore en guerre.
LE FIL DU 20 MARS
Les États-Unis annoncent une nouvelle aide militaire à l'Ukraine
Focus
Ukraine : malgré le danger, les agriculteurs travaillent leurs champs minés
"Le Verdun ukrainien"
La bataille de Bakhmout, enjeu symbolique ou stratégique ?
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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‘Give Me an Abrams!’ Ukrainian Tank Commanders Grow Impatient.
For now, they are holding on with inferior Soviet-era tanks, but relish the idea of taking on the Russians with modern Western battle tanks.
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By Carlotta Gall
Photographs by Daniel Berehulak
OUTSKIRTS OF BAKHMUT, Ukraine — Large snowflakes drifted silently through the trees as two Soviet-era tanks roared to life and churned through the mud up the hill. It was daybreak on one of the last days of winter, and the tank commander and his deputy tramped through the snow checking on the men as they readied for battle.
“The snow will give us cover,” said the commander, Poltava, explaining that Russian reconnaissance Orlan-10 drones that frequently fly over Ukrainian positions would be hampered by the weather. “We will bear it. The main thing is for our enemy to have a hard time and go home.”
Like other members of the Ukrainian military in this article, he insisted on being identified only by his code name.
Equipped with Soviet-era tanks and relying on decades-old training, Poltava, 51, and his deputy, Chancellor, 57, embody the resilience of the Ukrainian Army. Trained at Ukraine’s Kharkiv Tank Institute more than 30 years ago, they were plucked from the ranks of volunteers soon after Russia invaded Ukraine last year and sent to lead a tank company. They have been fighting ever since.
Their training has kept the men alive and their unit operational month after month. They even expanded their arsenal with a Russian T-72 tank captured in a battle in the northeastern city of Kharkiv, though they expressed frustration with the slow pace of deliveries of promised Western battle tanks that would enable them to take the battle to the Russians.
“We need Western equipment so that we can go out at night,” Chancellor said, “and good communication and good optics. Here, it’s all old.”
In a tough war of attrition, though, their personal history casts light on the broader strength of the Ukrainian resistance.
The two men graduated from the tank academy within a few years of each other — Chancellor in 1988 and Poltava in 1992. It was a tumultuous time, with the breakup of the Soviet Union and more than a dozen former Communists countries and Soviet republics gaining independence, and neither continued his military career for long.
Poltava recalled a defining moment when he was a young officer serving under contract with the Russian military in Georgia. During the Russian intervention to annex the Abkhazia region, he was approached by an older Georgian man who asked him what he was doing there.
The State of the War
“I’m standing there, a young officer, and I say, ‘I’m defending the motherland,’” Poltava recalled. “He looks into my eyes. ‘Son, where is your motherland? Where are you from?’ I say, ‘I’m from Kharkiv, Ukraine.’ And he says, ‘And this is Poti, Georgia.’ And he spits in my face. It was like a smack. I was taken aback. And then I thought, ‘Really, what am I doing here?’”
Later, he was deployed to Mozdok in the Caucasus republic of North Ossetia, which Russia used as a base for its wars in Chechnya.
“I was tricked,” Poltava said. “They said I was appreciated as an officer, and sent for promotion, but I realized that it was not my thing.” He left and returned home to Ukraine.
Fighting against the Russian Army has made him reflect on the many untruths he was taught at the Soviet military college, including that Soviet tanks were superior to the American Abrams tanks.
“Now we are facing them and we see it’s like heaven and earth,” Poltava said, “and we understood how much they brainwashed us.”
“We were always told that the U.S. and NATO were our enemy, and it turned out the opposite,” he said. “Those who we thought were our friends stabbed us in the back.”
His deputy, Chancellor, said he had never believed the Soviet propaganda. Both sides of his family had been oppressed under Stalin; his grandfather on his father’s side was executed in 1939, and his mother and her family were dispossessed and deported from Poland in 1945. His parents built a life in Luhansk, in eastern Ukraine, where Chancellor grew up, but they lost their home in 2014, when Russian-backed separatists seized control of the area.
“My parents were orphans and now Russia wants to destroy my family again,” he said. When Russia invaded Ukraine, he left his job in Germany, sent his four children abroad for safety and signed up to fight. “That’s my story,” he shrugged, “but everyone has a story like this.”
The two commanders were grateful for Western support to Ukraine in the war against Russia, but they are still struggling with the Soviet-era equipment, which needs frequent maintenance. This month, one of their tanks, returning from battle in the evening, stalled repeatedly, belching white smoke. And they had to buy their own radios, which they wear strapped to their chests.
Like many of the Ukrainian units that have been battling to hold the city of Bakhmut from a monthslong Russian offensive, they are hoping the Western tanks will give them the upper hand against the Russians, who have a numerical advantage in equipment and personnel. Yet, even as they have heard promises from Western capitals of British Challengers, German Leopards and American Abrams tanks, they have been told to hold the lines with the tanks they have.
“We realize that while our colleagues are training on new equipment, we have to hold,” Poltava said. “But we have a reasonable hope.”
His deputy is more impatient.
“You wake up and you think, Oh damn, I woke up in the war again,” he said. “Give me an Abrams or get me out of here!”
Their position had been shelled overnight, he said, and a few days earlier he and Poltava had narrowly escaped injury in an artillery strike.
“I’m standing there, and right behind the tank — WHAM!” he said. “Two and a half hours we were sitting in a hole. Commander, me and a dog.”
Joking apart, the two commanders showed no signs of giving up the fight against Russia.
“They will not withdraw from Ukraine just like that,” Poltava said.
Chancellor said Ukrainians would fight even without Western assistance. “We will beat them even with stones, but it will take longer,” he said. “We will beat them with sticks.”
For all their difficulties, motivation remains high because Ukrainians have more reason to fight than the Russians do, Poltava said: “We are at home. We didn’t invite anyone to come here with weapons.”
Members of his tank crews, their faces grimy from days without a break on the front lines, made light of their lot, too. Some of the men jumped down from their vehicles for a smoke and suddenly cracked up in laughter over a shared joke.
“They are about to go into battle and they are laughing like horses,” Poltava said. “Morale, psychology is OK. They are tired, but they still have a sense of humor.”
The tank unit spends most days lying in wait to ambush Russian troops and engaging them in direct fire fights. “It’s hunting the hunter,” a tank commander, Svyatosha, 38, said with a grin.
“It’s the best job,” he said. “They feed you, dress you, give you an expensive tank, fuel it, give you ammunition. And they don’t charge you money for that. What’s not to like?”
Oleksandr Chubko contributed reporting.
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Valeurs Actuelles
[Vidéo VA+] Le village de Bélâbre se déchire autour de l’installation de migrants
A l’initiative du collectif Non au CADA à Bélâbre, une centaine de locaux, et de soutiens venus à l’appel du parti Reconquête se sont rassemblés sur la place de l’église afin de faire entendre leurs revendications au maire, qui fait aujourd’hui la sourde oreille. Les habitants, inquiets des répercussions sécuritaires que pourrait causer l’accueil de ces 38 migrants dans un bâtiment de taille modeste et dans un village tranquille, s’opposent fermement au projet, et réclament au maire l’organisation d’un référendum local sur la question. Le seul épicier du village a d’ors et déjà annoncé qu’il partirait ailleurs si jamais le projet devait aboutir.
En opposition à ces villageois, d’autres habitants soutenus par des militants d’extrême-gauche venus de toute la région (notamment à l’appel de l’organisation Extinction Rebellion Poitiers) se sont réunis place de la mairie en faveur de l’accueil de ces migrants derrière une banderole « Bélâbre Généalogique ». Ils soutiennent le projet initié par l’association Viltaïs, organisation pourtant pointée du doigt par la Cour des comptes à cause du train de vie démesuré de ses dirigeants. Le cortège s’est finalement approché de la place de l’église sous l’étroite surveillance des 84 gendarmes déployés afin de sécuriser les manifestations. Quelques échanges tendus ont eu lieu, sans néanmoins dégénérer vers la violence.
Des activistes ont néanmoins réussi à déjouer la vigilance des gendarmes et ont saboté le matériel de sonorisation apporté par les anti-CADA en sectionnant le câble d’alimentation. Une méthode d’intimidation qui n’a pas refroidit les opposants au centre d’accueil, qui se sont finalement réunis à quelques dizaines de mètres plus loin sur le perron de l’Eglise afin de prononcer quelques uns des discours, sans micro.
Marie-Odile Trusch, bélâbraise d’un âge honorable et porte-parole du collectif, n’a elle pas pu s’exprimer et a dû attendre le calme d’une conférence de presse organisée à l’écart du raffut des militants immigrationnistes pour dénoncer les diverses menaces, insultes, et autres diffamations subies par les membres du collectif, parfois par voie de presse.
Une manifestation locale, qui a eu une répercussion nationale, grâce à la venue du très médiatique avocat Pierre Gentillet, originaire d’une commune située à une trentaine de kilomètres de là et qui accueille déjà des demandeurs d’asile dont l’intégration ne semble pas avoir été aussi idyllique que semblent vouloir le présenter les pouvoirs publics.
« Battez-vous pour #Belabre » ! Discours de @Pierre_GTIL en soutien aux manifestants contre l’ouverture d’un centre pour demandeurs d’asile dans le village. Reportage à venir sur @Valeurs pic.twitter.com/MY9WJ1YkOt
— Jonathan Moadab (@MoadabJ) March 11, 2023
Les habitants du village ont fourni une contre-proposition au maire pour racheter la chemiserie pour en faire une entreprise tournée vers l’avenir et le web3. Bien qu’enclavée, cette commune du Berry dispose en effet d’un accès à la fibre optique.
France24 - Monde
Poutine - Xi Jinping : amis indéfectibles ? La visite du président chinois à Moscou se poursuit
Publié le : 21/03/2023 - 20:26
Stéphanie ANTOINE
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Stéphanie ANTOINE
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Xi Jinping est en Russie ! Vladimir Poutine a accueilli le président chinois pour un sommet consacré au conflit en Ukraine et aux relations bilatérales entre Moscou et Pékin. Les deux chefs d'État ont mis en scène leur entente forgée sur leur rivalité réciproque face à l'Occident. Le président russe s'est dit prêt à discuter d'un plan de paix sur l'Ukraine présenté par Pékin. En Ukraine justement, le Premier ministre japonais a effectué une visite à Boutcha et Kiev, qualifiée d'"historique".
Une émission préparée par Élise Duffau, Léonore Jaury et Morgane Minair.
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Jean-Maurice RIPERT, Ancien ambassadeur de France en Chine et en Russie, ancien secrétaire général adjoint de l'ONU
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Jean-Paul TCHANG, Économiste spécialiste de la Chine
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Thierry WOLTON, Essayiste spécialiste des sociétés communistes et postsoviétiques, auteur de "Penser le communisme" (éditions Grasset, octobre 2021) et de "Histoire mondiale du communisme"
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Cyril PLUYETTE, Rédacteur en chef adjoint au service Monde de l'Express, ancien correspondant en Chine
New York Times - World
Centuries of Stargazing Leave Jesuit Names Written in the Heavens
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The latest list of approved labels for asteroids includes nods to three more scholars of the order, as well as a pope, challenging the idea that science and religion make awkward partners.
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By Elisabetta Povoledo
Based in Rome, Elisabetta Povoledo has been reporting on issues involving the Vatican for more than three decades.
Centuries after the Holy See muzzled and burned Roman Catholic stargazers for questioning the centrality of the Earth in the cosmos, Jesuit astronomers from the Vatican’s in-house observatory are increasingly writing their names in the heavens.
The Vatican, run by Pope Francis, the first Jesuit pope in history, recently announced that three more Jesuit scientists from its Jesuit-run observatory had asteroids named after them as part of a fresh batch that included the 16th-century pope who commissioned the Gregorian calendar and a Tuscan pastry chef whose hobby is the firmament.
Jesuits, while not quite yet as numerous as the stars, have had more than 30 asteroids assigned to them since the space rocks began to be formally named in 1801. That “should not be surprising, given the often scientific nature of this community,” said the astronomer Don Yeomans, who worked at NASA’s Jet Propulsion Laboratory in Pasadena, Calif., and is now part of the group that gives official approval for the names given to asteroids.
The three astral Jesuits named last month are the Rev. Robert Janusz, a Polish priest and physicist who focuses on measurements of light from star clusters (565184 Janusz); the Rev. William R. Stoeger (1943-2014), an American priest (551878 Stoeger); and the Rev. Johann Georg Hagen (1847-1930), an Austrian American who, per the naming citation for 562971 Johannhagen, “devised several ingenious experiments at the Vatican to demonstrate the rotation of the Earth, directly confirming the theories of Copernicus and Galileo.”
All three work or worked in the Specola Vaticana, or Vatican Observatory, just off the papal gardens at Castel Gandolfo, a short drive from Rome. The observatory is a descendant of centuries of Vatican-sponsored research into the stars, and it is the only Vatican body that carries out scientific study.
The history of the observatory, which has been staffed by Jesuits since the 1930s, is a rebuttal to the notion that the Roman Catholic Church has always sought to stand in the way of scientific advancement, an idea perpetuated by high-profile cases like those of Galileo and Giordano Bruno at the hands of the Inquisition during the Renaissance.
“There are institutions like the Pontifical Academy of Science that tell the Vatican what’s going on in the world of science, but we actually do the science,” said Brother Guy Consolmagno, an asteroid honoree (4597 Consolmagno) and director of the observatory, whose website tagline is “faith inspiring science.” In a 2017 interview with The New York Times, Brother Consolmagno said that part of the mission of the observatory was “to show the world that the church supports science.”
It’s telling that a former director of the observatory, the Jesuit astrophysicist Rev. George V. Coyne, who died in 2020, played a significant role in getting the Vatican to shift position and formally acknowledge in 1992 that Galileo might have been correct.
“One thing the Bible is not,” Father Coyne told The New York Times Magazine in 1994, “is a scientific textbook. Scripture is made up of myth, of poetry, of history. But it is simply not teaching science.”
The Specola’s roots date to Pope Gregory XIII, who built an observatory — known as the Tower of the Winds — inside the Vatican so that astronomers could study the reform of the Julian calendar, which was in use until 1582. Gregory, a.k.a. Ugo Boncompagni (1502-1585), was an important early patron of the Jesuits and now has an asteroid named after him, 560794 Ugoboncompagni.
Among the astronomers who worked on the reformed calendar was a Jesuit, Christopher Clavius (1538-1612) — asteroid 20237 Clavius — who lived at the Roman College, a school in the Italian capital started in 1551 by St. Ignatius Loyola, the founder of the order.
The Roman College formed generations of astronomers, including Giovanni Battista Riccioli (1598-1671) — asteroid 122632 Riccioli — who published a map of the moon in 1647 and codified some of the lunar nomenclature that is still in use. When Neil Armstrong said: “Houston, Tranquillity Base here. The Eagle has landed,” on the 1969 Apollo 11 moon mission, “Tranquillity” was a reference to the Mare Tranquillitatis, or Sea of Tranquillity, which Riccioli had named.
Asteroid 4705 Secchi is named after the Jesuit priest Angelo Secchi (1818-1878), who pioneered astronomical spectroscopy and was the director of the observatory at the Roman College from 1948 until his death.
The Vatican observatory’s current astronomers mostly split their time between Castel Gandolfo and Mount Graham, Ariz., where the Vatican operates a telescope in partnership with the University of Arizona.
The Rev. Jean-Baptiste Kikwaya Eluo, who works at the observatory, said that being a scientist and a man of faith changes the way that a person observes the world. He said that his scientific vocation had been fostered by his superiors in the Jesuit order. (He also has an asteroid named after him: 23443 Kikwaya.)
As Jesuits, “because we truly believe that God is the one who put everything there, it puts us in a very different relation with the thing we are observing,” Father Kikwaya said in a Zoom conversation from Arizona.
The naming of asteroids — which are also known as minor planets or small solar system bodies — is overseen by a group of professional astronomers, part of the International Astronomical Union. The group is presented every month with a list of proposed names and citations, but not all asteroids are labeled; only about 3.8 percent of the 620,000 numbered asteroids have been named, following specific guidelines.
Traditionally, names favored mythological figures from Greece or Rome (the first four were named Ceres, Pallas, Juno and Vesta), but inspiration was later drawn from other cultures. Ryugu, for example, is a magical underwater palace in Japanese folklore, while Bennu was named for an ancient Egyptian bird deity (selected from thousands of entries in a “Name that Asteroid!” contest). There is also Apophis, who, in Egyptian mythology, is the enemy of the sun god Ra.
Over the decades, more prosaic attributions emerged, mostly for scientists, astronomers or high-profile figures. In recent years, asteroid names have also been inspired by the winners and top participants of high school science and engineering fairs. (The New York Times science writer Carl Zimmer has an asteroid, too: 212073 Carlzimmer.)
There are restrictions. “Names of pet animals are discouraged,” the guidelines note, and historical figures associated with “the slave trade, genocide or eugenics” are not acceptable. There is also a restriction on military and political figures — they must have died at least 100 years ago to be considered.
Opening up the process has raised questions about attributing asteroid names to students whose future is still an untraveled road, however.
Take the case of Representative Alexandria Ocasio-Cortez, who had an asteroid named for her (23238 Ocasio-Cortez) after her high school project won a prize at an international science and engineering fair. “It’s true,” she wrote on Twitter in 2018.
Despite Ms. Ocasio-Cortez’s subsequent career, the asteroid will retain her name; there is no retroactive reclamation. “We don’t do that,” said Gareth Williams, secretary of the naming group, which is called the Working Group for Small Bodies Nomenclature.
The group also tends to “strongly discourage” naming asteroids after religious figures, Dr. Williams said. But the current crop of Jesuit astronomers “were not named because they were Jesuits, they were named because they were astronomers. They just happened to be Jesuits,” Dr. Williams noted.
Many of the asteroid names have a story attached. In the latest batch, asteroid 44715 was named Paolovezzosi, for Paolo Vezzosi, an amateur astronomer and pastry chef from the Italian town of Montelupo Fiorentino, in Tuscany. Mr. Vezzosi, according to the citation, “provides delicious cakes,” at outreach events.
He was nominated by Maura Tombelli, president of an astronomy group that funded and built a public observatory in Montelupo Fiorentino. Ms. Tombelli has discovered 200 asteroids during her decades of stargazing (asteroid 9904 is called Mauratombelli in her honor).
Nominating Mr. Vezzosi was a way of thanking him for helping to get the observatory off the ground, Ms. Tombelli explained.
“We had nothing else to give, just my rocks in the sky,” she said.
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L'Humanité
Chine-Russie, relation d’une nouvelle ère
ActuEn pleine guerre en Ukraine, Pékin s’affirme comme le principal allié du Kremlin. La visite du président Xi Jinping à Moscou qui débute ce 20 mars confirme des rapports privilégiés et un tournant géopolitique.
Vadim KamenkaLe président chinois, Xi Jinping, arrive, ce lundi 20 mars, à Moscou pour discuter de la « coopération stratégique » avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il s’agit de sa première visite d’État en Russie en près de quatre ans.
Depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022, les deux dirigeants se rencontreront pour la deuxième fois, un premier dialogue avait eu lieu en septembre lors d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai en Ouzbékistan.
Chine-Russie, une coopération et des arrière-penséesÀ l’époque, Xi Jinping et Vladimir Poutine avaient affiché leur volonté de se soutenir face aux pays occidentaux. Cette fois, ils devraient signer « une déclaration commune (…) sur l’approfondissement des relations de partenariat exhaustif et de relation stratégique entrant dans une nouvelle ère », a affirmé le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov.
La Chine, qui n’a cessé de renforcer ses liens avec la Russie, a décidé d’envoyer un signal fort
Cette visite d’État n’est pas anodine étant donné le contexte. La Chine, qui n’a cessé de renforcer ses liens avec la Russie, a décidé d’envoyer un signal fort. Le dirigeant chinois doit rester chez son voisin jusqu’au mercredi 22 mars pour y signer des documents bilatéraux importants.
Pour le programme : « Ce sera une conversation en tête-à-tête, il y aura un déjeuner informel. Et dès le (mardi) 21 mars, se tiendra une journée de négociations », a précisé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Côté chinois, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, évoque un « déplacement pour l’amitié et la paix » et « un échange de vues approfondi avec le président Poutine sur les relations bilatérales et les grandes questions internationales et régionales d’intérêt commun ». La vraie question est de savoir si la forte convergence politique qui se manifeste peut devenir une alliance ou un pacte.
Les deux pays ont désormais une même priorité stratégique : l’opposition à l’Occident et aux États-Unis. Dans ce nouvel ordre mondial que cherchent à défendre Pékin et Moscou, où la Chine s’affirme, d’autres puissances adhèrent : Brésil, Iran, Inde, Afrique du Sud, Congo, Mali… Ainsi, treize pays ont affirmé vouloir rejoindre l’organisation des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), dont l’Algérie, l’Égypte, l’Iran, Bahreïn, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Afghanistan, l’Indonésie...
« Les Russes et les Chinois peuvent être au diapason sur l’indivisibilité de la sécurité, sur les blocs et les alliances militaires»
Si Pékin a refusé de condamner Moscou pour le conflit en Ukraine, il avait publié le jour anniversaire de l’invasion, le 24 février dernier, un document en 12 points à propos de la guerre. Ce texte pointait l’impératif du dialogue et de la négociation en vue d’une « solution pacifique ».
Guerre en Ukraine. Nouvelle donne avec le plan de paix chinoisLe ministère des Affaires étrangères rappelait aussi le « respect de la souveraineté des pays » et la ferme condamnation de l’emploi de l’arme atomique brandi à plusieurs reprises par Vladimir Poutine et des « attaques armées contre les centrales nucléaires ». Il reprenait aussi des propositions mentionnées le 21 février lors la présentation de son « initiative globale de sécurité ».
Il est évident que les deux présidents vont échanger sur ces points. « Les Russes et les Chinois peuvent être au diapason sur certains comme l’indivisibilité de la sécurité, sur les blocs et les alliances militaires. Mais sur d’autres comme le respect de la souveraineté territoriale, il y a des points de divergence », note Igor Delanoë, le directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe.
Igor Delanoë : « La Chine et la Russie partagent la perception d’un Occident menaçant »Après sa visite en Russie, le président chinois appellera Volodymyr Zelensky
Pour de nombreux diplomates, la Chine veut maintenir une excellente image, notamment auprès des pays du Sud, et apparaître désormais comme un acteur majeur capable de promouvoir la paix. Au Moyen-Orient, la Chine a favorisé une médiation entre les Saoudiens et les Iraniens.
Et le président chinois a précisé qu’au terme de sa visite en Russie, il appellerait le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « En ce qui concerne l’Ukraine, je doute que les Européens, les Russes et les États-Unis, qui considèrent ce continent comme leur pré carré, laissent les Chinois à la manœuvre pour mettre fin au conflit », estime un expert en relations internationales.
En attendant, la décision du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, de viser Vladimir Poutine d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre peut-elle avoir un impact ? Ni la Chine ni la Russie n’ont reconnu les compétences de la CPI. Moscou a contesté cette décision et rappelé que d’autres États membres du Conseil de sécurité de l’ONU, dont les États-Unis, ne l’avaient pas ratifiée.
Côté économique, le commerce bilatéral, qui a progressé de 29 % en 2022, a atteint les 189 milliards de dollars. Un niveau qui concerne les secteurs de l’énergie (pétrole, gaz), les semi-conducteurs, l’automobile, équipements militaires, etc. La part du pétrole russe dans les importations chinoises est proche de 17 %.
L’un des enjeux de la visite portera aussi sur le futur gazoduc Power of Siberia II, qui doit passer par la Mongolie et pourrait fournir, à l’horizon 2030, 50 milliards de m3 de gaz supplémentaires par an. Les marques chinoises occupent désormais plus de 30 % du marché automobile russe. La stabilité de l’économie russe dépend désormais de la Chine, qui s’affirme en alternative à l’impérialisme américain.
ChineRussiexi jinpingVladimir Poutine France24 - Monde
Une mèche de cheveux de Beethoven lève le voile sur la mort du compositeur
Publié le : 23/03/2023 - 08:25Modifié le : 23/03/2023 - 08:52
FRANCE 24
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Des chercheurs sont parvenus à retrouver les causes de la mort du grand compositeur de musique classique, Ludwig van Beethoven, en analysant son ADN à partir de plusieurs mèches de cheveux, préalablement authentifiées comme étant celles du célèbre musicien. Ils ont révélé, mercredi, les résultats de cet ambitieux projet débuté en 2014.
Il y a quasiment deux siècles, le 26 mars 1827, l'un des plus influents compositeurs de musique classique, Ludwig van Beethoven, décédait à Vienne à l'âge de 56 ans. Mais depuis, les débats autour des raisons exactes de sa mort n'ont jamais cessé entre les spécialistes.
Des chercheurs ont aujourd'hui utilisé une technique inédite pour apporter un nouvel éclairage sur la disparition prématurée du compositeur allemand. Ils ont analysé son ADN à partir de mèches de ses cheveux.
Leur étude, publiée mercredi 22 mars dans la revue scientifique Current Biology, a révélé de fortes prédispositions génétiques aux maladies du foie, ainsi qu'une infection au virus de l'hépatite B à la fin de sa vie. Ces deux facteurs ont vraisemblablement contribué à sa mort, très certainement d'une cirrhose, aggravée par la consommation d'alcool.
Scientists have sequenced Ludwig van Beethoven’s genome from locks of his hair, revealing clues to the great composer’s health and his family history.The study's lead author, Tristan Begg from @UCamArchaeology @ClareHall_Cam, explains how they did it and what they discovered 👇
March 22, 2023Mais ils n'ont malheureusement pas pu expliquer la cause de sa surdité progressive, qui causait tant de peine à l'auteur de la 9e Symphonie.
En 1802, le compositeur avait fait part de sa volonté, dans une lettre à ses frères rédigée dans un moment de désespoir, que sa maladie soit décrite après sa mort et rendue publique. "Nous avons cherché à répondre à ce souhait", a déclaré lors d'une conférence de presse Tristan Begg, chercheur à l'université de Cambridge et auteur principal de l'étude.
Et même si le mystère perdure encore autour de certaines des nombreuses pathologies dont souffrait Beethoven, "nous avons été extrêmement chanceux (...) d'obtenir des résultats si fascinants", a déclaré le scientifique à l'origine de ce projet démarré en 2014.
Authenticité des cinq mèches de Beethoven
Jusqu'ici, les recherches sur la santé de Beethoven émanaient surtout de ses correspondances, son journal, des notes de ses médecins, ou encore d'un rapport d'autopsie.
Cette fois, les scientifiques se sont penchés sur huit mèches de cheveux présentées comme appartenant à Beethoven, et issues de collections publiques ou privées. Ils ont déterminé que cinq d'entre elles provenaient d'un même individu masculin, avec des altérations montrant qu'elles dataient bien du début du 19e siècle.
Parmi ces cinq mèches, l'histoire de transmission depuis deux siècles est ininterrompue pour deux d'entre elles, et soutenue par une riche documentation. L'une a été offerte en 1826 par Beethoven lui-même à un ami musicien, et la seconde provient d'un ami de la famille ayant organisé ses funérailles.
>> À lire : Une "photo de famille" de Néandertaliens dévoilée par la génétique
Ces cinq mèches, qui couvrent les sept dernières années de vie de Beethoven, sont de façon quasi-certaine authentiques, selon les chercheurs. Trois autres ont en revanche été disqualifiées, dont une qui avait été utilisée pour soutenir l'hypothèse d'une mort par intoxication au plomb, mais appartenant en fait à une femme.
Le séquençage de l'ADN a ensuite eu lieu en Allemagne, dans le laboratoire de l'Institut Max-Plank d'anthropologie à Leipzig, où sont habituellement plutôt étudiés des hommes préhistoriques.
Avec AFP
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DES SOURIS ET DES HOMMES
Quand la génétique permet à deux souris mâles de procréer
ESPACE
La somptueuse "Galaxie du Fantôme" dans l'œil du télescope James Webb
La beauté de Jupiter révélée par des clichés inédits du télescope James-Webb
Opex 360
La réparation du porte-avions HMS Prince of Wales risque de coûter plus cher que prévu
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis son admission au service, en décembre 2019, le second porte-avions britanniques, le HMS Prince of Wales, n’a pas été épargné par les avaries, avec notamment deux inondations de ses compartiments [dont une qui endommagea sérieusement son installation électrique, en octobre 2020]. La dernière en date est survenue en août dernier, avec une rupture d’un accouplement SKF au niveau de sa ligne d’arbres d’hélice à tribord, alors qu’il s’apprêtait à assurer la mission Westlant 22, en Amérique du Nord.
Depuis, le porte-avions est en cale sèche, au chantier naval de Rosyth [Écosse]. Début janvier, la Royal Navy avait dit que les réparations seraient terminées d’ici le printemps. Et de préciser que le HMS Prince of Wales entrerait dans une « autre période de maintenance » portant sur ses installations aéronautiques avant d’être de nouveau opérationnel.
Seulement, en février, il est apparu que la ligne d’arbre d’hélices à babord présentait aussi des signes de fatigue… D’où la décision d’effectuer des réparations à titre préventif. Évidemment, cela n’est pas sans conséquence, à la fois sur la facture du chantier ainsi que sur la disponibilité du navire.
En effet, selon l’édition dominicale du quotidien The Times, le coût des réparations s’éleverait désormais à 20 millions de livres… et le porte-avions devrait quitter Rosyth à la fin du mois de mai.
Une source du ministère de la Défense [MoD] a « déclaré que prolonger le séjour d’un porte-avions en cale sèche est extrêmement coûteux et a confirmé que la facture des réparations s’élevait désormais à 20 millions de livres sterling, alors que les estimations précédentes avançaient un montant de 3 millions de livres sterling », écrit le Sunday Times.
Reste à savoir qui va payer la facture… alors que le consortium « Aircraft Carrier Alliance », créé par BAE Systems, Babcock et Thales pour la contruction des deux porte-avions de la Royal Navy, a été dissous.
Pour le moment, l’enquête sur les causes de cette avarie subie par le HMS Prince of Wales n’a pas encore livré ses conclusions. Cependant, à en croire le journal britannique, les tests des lignes d’arbre – fournies par le norvégien Kongsberg – effectués lors de la construction du navire n’avaient identifié aucun problème.
Quoi qu’il en soit, pour un ancien officier de la Royal Navy, cité par le Sunday Times, « quelqu’un a fait une grosse erreur dans le processus de construction, puis, dans le processus d’essai quelqu’un a accepté le risque que cette erreur représenterait pour le fonctionnement du navire ».
La réparation du porte-avions HMS Prince of Wales risque de coûter plus cher que prévu
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis son admission au service, en décembre 2019, le second porte-avions britanniques, le HMS Prince of Wales, n’a pas été épargné par les avaries, avec notamment deux inondations de ses compartiments [dont une qui endommagea sérieusement son installation électrique, en octobre 2020]. La dernière en date est survenue en août dernier, avec une rupture d’un accouplement SKF au niveau de sa ligne d’arbres d’hélice à tribord, alors qu’il s’apprêtait à assurer la mission Westlant 22, en Amérique du Nord.
Depuis, le porte-avions est en cale sèche, au chantier naval de Rosyth [Écosse]. Début janvier, la Royal Navy avait dit que les réparations seraient terminées d’ici le printemps. Et de préciser que le HMS Prince of Wales entrerait dans une « autre période de maintenance » portant sur ses installations aéronautiques avant d’être de nouveau opérationnel.
Seulement, en février, il est apparu que la ligne d’arbre d’hélices à babord présentait aussi des signes de fatigue… D’où la décision d’effectuer des réparations à titre préventif. Évidemment, cela n’est pas sans conséquence, à la fois sur la facture du chantier ainsi que sur la disponibilité du navire.
En effet, selon l’édition dominicale du quotidien The Times, le coût des réparations s’éleverait désormais à 20 millions de livres… et le porte-avions devrait quitter Rosyth à la fin du mois de mai.
Une source du ministère de la Défense [MoD] a « déclaré que prolonger le séjour d’un porte-avions en cale sèche est extrêmement coûteux et a confirmé que la facture des réparations s’élevait désormais à 20 millions de livres sterling, alors que les estimations précédentes avançaient un montant de 3 millions de livres sterling », écrit le Sunday Times.
Reste à savoir qui va payer la facture… alors que le consortium « Aircraft Carrier Alliance », créé par BAE Systems, Babcock et Thales pour la contruction des deux porte-avions de la Royal Navy, a été dissous.
Pour le moment, l’enquête sur les causes de cette avarie subie par le HMS Prince of Wales n’a pas encore livré ses conclusions. Cependant, à en croire le journal britannique, les tests des lignes d’arbre – fournies par le norvégien Kongsberg – effectués lors de la construction du navire n’avaient identifié aucun problème.
Quoi qu’il en soit, pour un ancien officier de la Royal Navy, cité par le Sunday Times, « quelqu’un a fait une grosse erreur dans le processus de construction, puis, dans le processus d’essai quelqu’un a accepté le risque que cette erreur représenterait pour le fonctionnement du navire ».
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Depuis, le porte-avions est en cale sèche, au chantier naval de Rosyth [Écosse]. Début janvier, la Royal Navy avait dit que les réparations seraient terminées d’ici le printemps. Et de préciser que le HMS Prince of Wales entrerait dans une « autre période de maintenance » portant sur ses installations aéronautiques avant d’être de nouveau opérationnel.
Seulement, en février, il est apparu que la ligne d’arbre d’hélices à babord présentait aussi des signes de fatigue… D’où la décision d’effectuer des réparations à titre préventif. Évidemment, cela n’est pas sans conséquence, à la fois sur la facture du chantier ainsi que sur la disponibilité du navire.
En effet, selon l’édition dominicale du quotidien The Times, le coût des réparations s’éleverait désormais à 20 millions de livres… et le porte-avions devrait quitter Rosyth à la fin du mois de mai.
Une source du ministère de la Défense [MoD] a « déclaré que prolonger le séjour d’un porte-avions en cale sèche est extrêmement coûteux et a confirmé que la facture des réparations s’élevait désormais à 20 millions de livres sterling, alors que les estimations précédentes avançaient un montant de 3 millions de livres sterling », écrit le Sunday Times.
Reste à savoir qui va payer la facture… alors que le consortium « Aircraft Carrier Alliance », créé par BAE Systems, Babcock et Thales pour la contruction des deux porte-avions de la Royal Navy, a été dissous.
Pour le moment, l’enquête sur les causes de cette avarie subie par le HMS Prince of Wales n’a pas encore livré ses conclusions. Cependant, à en croire le journal britannique, les tests des lignes d’arbre – fournies par le norvégien Kongsberg – effectués lors de la construction du navire n’avaient identifié aucun problème.
Quoi qu’il en soit, pour un ancien officier de la Royal Navy, cité par le Sunday Times, « quelqu’un a fait une grosse erreur dans le processus de construction, puis, dans le processus d’essai quelqu’un a accepté le risque que cette erreur représenterait pour le fonctionnement du navire ».
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Depuis, le porte-avions est en cale sèche, au chantier naval de Rosyth [Écosse]. Début janvier, la Royal Navy avait dit que les réparations seraient terminées d’ici le printemps. Et de préciser que le HMS Prince of Wales entrerait dans une « autre période de maintenance » portant sur ses installations aéronautiques avant d’être de nouveau opérationnel.
Seulement, en février, il est apparu que la ligne d’arbre d’hélices à babord présentait aussi des signes de fatigue… D’où la décision d’effectuer des réparations à titre préventif. Évidemment, cela n’est pas sans conséquence, à la fois sur la facture du chantier ainsi que sur la disponibilité du navire.
En effet, selon l’édition dominicale du quotidien The Times, le coût des réparations s’éleverait désormais à 20 millions de livres… et le porte-avions devrait quitter Rosyth à la fin du mois de mai.
Une source du ministère de la Défense [MoD] a « déclaré que prolonger le séjour d’un porte-avions en cale sèche est extrêmement coûteux et a confirmé que la facture des réparations s’élevait désormais à 20 millions de livres sterling, alors que les estimations précédentes avançaient un montant de 3 millions de livres sterling », écrit le Sunday Times.
écritReste à savoir qui va payer la facture… alors que le consortium « Aircraft Carrier Alliance », créé par BAE Systems, Babcock et Thales pour la contruction des deux porte-avions de la Royal Navy, a été dissous.
Pour le moment, l’enquête sur les causes de cette avarie subie par le HMS Prince of Wales n’a pas encore livré ses conclusions. Cependant, à en croire le journal britannique, les tests des lignes d’arbre – fournies par le norvégien Kongsberg – effectués lors de la construction du navire n’avaient identifié aucun problème.
Quoi qu’il en soit, pour un ancien officier de la Royal Navy, cité par le Sunday Times, « quelqu’un a fait une grosse erreur dans le processus de construction, puis, dans le processus d’essai quelqu’un a accepté le risque que cette erreur représenterait pour le fonctionnement du navire ».
France24 - Monde
Les banques centrales, ces pompières pyromanes de la crise
Publié le : 22/03/2023 - 17:45
Sébastian SEIBT
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La Réserve fédérale américaine doit décider, mercredi, si elle acte une nouvelle hausse des taux pour lutter contre l’inflation. Une option potentiellement explosive dans le contexte de la crise bancaire que les banques centrales cherchent pourtant à éteindre.
Tous les regards sont tournés vers elles. Des faillites de banques régionales aux États-Unis au sauvetage de Credit Suisse en Europe, les banques centrales sont attendues à chaque tournant de la crise qui secoue le système financier mondial depuis deux semaines.
La Reserve fédérale (Fed) américaine a été au cœur du plan d’action pour garantir les dépôts des clients de banques comme Silicon Valley Bank (SVB) ou First Republic Bank et renflouer autant que possible les établissements en difficulté. La Banque centrale européenne (BCE), de son côté, multiplie ces derniers jours les déclarations pour tenter de convaincre que Credit Suisse était un vilain petit canard dans un océan de banques européennes solides et en bonne santé.
Faire pleuvoir l'argent
Surtout, elles ont rouvert en grand les robinets à liquidités pour s’assurer que les caisses des banques restent bien remplies. “Aux États-Unis, par exemple, la Fed a déjà ajouté 300 milliards de dollars à son bilan depuis le début de cette crise”, souligne Alexandre Baradez, analyste financier pour IG France. Concrètement, cela signifie que la Réserve fédérale est prête à avancer sans attendre jusqu'à 300 milliards de dollars au total aux banques qui en feraient la demande.
Les principales banques centrales mondiales – Fed, BCE, Bank of England et Banque centrale du Japon – se sont aussi mises d’accord, dimanche 19 mars, pour agir de concert afin de faciliter l’accès aux liquidités en dollars au niveau mondial. “C’est le même type de dispositif qui avait été mis en place après la chute de Lehman Brothers en 2008 et à l’époque de la crise de la dette souveraine en Europe au début des années 2010”, note Alexandre Baradez.
Et les banques ne se sont pas fait prier. Rien qu’aux États-Unis, elles ont emprunté 150 milliards de dollars en à peine une semaine, entre jeudi 9 et mercredi 14 mars. Une ruée vers les fonds “qui n’a pas d’équivalent, même en remontant à la crise des subprimes”, constate Alexandre Baradez. C’est dire s’il y avait une demande parmi les banquiers américains, inquiets de se retrouver à nu si tous leurs clients voulaient retirer en même temps leurs fonds – comme cela a été le cas avec Silvergate ou SVB.
>> À lire aussi sur France 24 : Silvergate, vie et mort d’une banque accro aux cryptos
Surtout, cette “capacité de réaction des banques centrales est phénoménale. Cette séquence prouve qu’elles semblent vraiment n’avoir aucune limite dans la création monétaire pour sauver des banques qu’elles jugent d’importance systémique”, note Alexandre Baradez.
Peut-être se sentent-elles aussi un peu responsables. Ces super-pompiers financiers sont en effet montés au créneau pour éteindre un feu qu’ils ont contribué à allumer il y a un peu plus de deux ans.
Victimes des Banques centrales ?
Le contexte ? La pandémie de Covid-19 et la grande inconnue de ses conséquences économiques. Face à cette situation inédite, “les banques centrales ont injecté des sommes massives dans l’économie. C’est grâce à l’argent qu’elles ont prêté aux États à des taux très bas que les gouvernements ont pu mettre en place leurs plans d’urgence permettant à leurs économies de survivre au choc”, souligne Alexandre Baradez.
Les banques ont dû s'adapter à cette politique des taux bas sur les prêts à court terme. “Comme ces titres ne rapportaient plus rien, les banques se sont tournées vers des obligations à beaucoup plus long terme, qui demeuraient plus rémunératrices”, note Nathalie Janson, spécialiste des questions financières à la Neoma Business School.
Ce qui explique pourquoi toutes les banques américaines en difficulté aux États-Unis avaient placé la quasi-totalité de leurs actifs dans ce type de produits financiers.
Sauf que cette politique d’argent facile a engendré une forte inflation. Et quand les banques centrales ont décidé de mettre les prix au pas, elles n’y sont pas allées de main morte. Elles ont fermé le robinet à prêts et décidé de hausses des taux à une vitesse inédite. “Ce resserrement monétaire a été plus violent que celui démarré en 2014 pour mettre fin à la politique d’argent facile mise en place après la crise des subprimes”, remarque Alexandre Baradez.
“Il était normal que ce revirement brutal fasse des victimes parmi les banques”, assure Nathalie Janson. La hausse rapide des taux d’intérêt depuis un an a rendu les placements à court terme bien plus rémunérateurs pour les investisseurs, qui se sont donc détournés des obligations à long terme, leur faisant perdre beaucoup de valeur. Conséquence : “Ceux qui avaient essentiellement des titres à long terme ont perdu beaucoup d’argent, à tel point que certains ont fait faillite”, résume le Financial Times.
“La politique des banques centrales a créé un contexte favorable à cette crise, mais les établissements qui ont fait faillite ont aussi commis l’erreur de ne pas diversifier leurs placements pour couvrir le risque de cette hausse des taux d’intérêt”, pointe Nathalie Janson.
Lutte contre l'inflation ou sauvetage des banques ?
Les efforts des banques centrales semblent avoir porté leurs fruits. Les Bourses mondiales sont reparties à la hausse mardi, suggérant que les marchés financiers avaient digéré le rachat en urgence de Credit Suisse par UBS et semblaient rassurés par les mesures prises pour renflouer les banques régionales américaines.
Mais le plus dur reste peut-être encore à faire. L’inflation n’a pas disparu et les banques centrales “risquent de se retrouver dans le rôle du pompier pyromane sans le vouloir”, souligne Nathalie Janson.
En effet, après l’opération “sauvez le soldat bancaire”, elles pourraient être tentées de reprendre le chemin de la hausse des taux pour contenir la hausse des prix. C’est ce que la BCE a déjà commencé à faire vendredi, arguant que les batailles contre l’inflation et pour la stabilité financière pouvaient être menées de front.
La Fed, amenée à trancher cette question mercredi, et la Bank of England, dont la décision sur une hausse des taux est attendue jeudi, vont-elles suivre l’exemple de la BCE ? “Surtout pas de hausse supplémentaire maintenant”, réclame le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung dans un éditorial publié mardi. Nul ne sait vraiment s’il n’y a pas d’autres banques au bord du précipice financier qui pourraient chuter en cas de nouveau resserrement monétaire.
Mais le scénario d’une pause prolongée dans la politique de hausse des taux risque “d’installer les banques centrales dans un cycle sans fin d’injection de liquidités”, estime Nathalie Janson. Dans ce scénario, le pompier bancaire jetterait de l’huile sur le feu de l’inflation. “Et actuellement, on n’a pas d’autres solutions pour lutter contre l’inflation que d’utiliser le levier des taux directeurs”, précise cette spécialiste.
Un refus d’augmenter les taux “pourrait aussi être interprété par les marchés financiers comme le signe que les banques centrales estiment que le système bancaire est encore trop fragile”, note le Wall Street Journal. Certainement pas le message que les banquiers centraux voudraient faire passer à des Bourses qui recommencent à peine à avoir confiance dans le système bancaire.
C’est pourquoi “les banques centrales vont probablement décider d’une hausse des taux, mais moins forte que ce à quoi on aurait pu s’attendre s’il n’y avait pas eu ces faillites”, juge Alexandre Baradez. Le pari, expliqué par le Financial Times, est que les banques, échaudées par cette crise, vont de toute façon prêter moins d’argent, ce qui va ralentir l’activité économique et, tout naturellement, faire baisser l’inflation. Mais c’est le scénario rêvé d’un plan qui se déroulerait sans le moindre accroc.
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Crise bancaire : UBS va racheter Credit Suisse pour trois milliards de francs suisses
VILAIN CANARD BANCAIRE
Credit Suisse, la banque qui paie le prix de ses 1 001 scandales
La chronique de l’éco
Après la faillite de la banque SVB, le casse-tête de la Fed face à la hausse des taux
L'Humanité
Ukraine. Bakhmout, une bataille symbolique aux milliers de morts
ActuDepuis huit mois, les combats se sont intensifiés pour le contrôle de cette ville du Donbass. Détruite, elle pourrait être conquise par l’armée russe dans les prochains jours. En Russie, la rumeur de nouvelles mobilisations se poursuit.
Vadim KamenkaDans le Donbass, en ce 386e jour de guerre en Ukraine, les affrontements pour la prise de Bakhmout concentrent l’essentiel des forces russes et ukrainiennes. La féroce bataille aux milliers de morts qui dure depuis plusieurs mois arrive à son épilogue.
Ukraine. Dans le Donbass, Moscou prêt à tout ?La chute pourrait intervenir dans les jours qui viennent, Moscou continuant d’avancer vers le centre de la ville après l’avoir encerclée. Le temps pris par l’armée russe et les forces du groupe militaire privé Wagner interroge.
Tactique ou épuisement humain et matériel ?
Est-ce tactique ou le fait d’un épuisement humain et matériel ? Pour le général Vincent Desportes, « on a l’impression que, comme les Allemands voulaient saigner à blanc l’armée française en 1916 à Verdun, les Russes et Wagner veulent faire de même avec les soldats ukrainiens. Car ils ont l’avantage en termes de population avec 144 millions d’habitants, contre 44 millions pour l’Ukraine ».
Oleg Bodrov : « Les militaires annihilent toute perspective de dialogue »Côté ukrainien, le pouvoir, qui ne faisait pas de Bakhmout un enjeu stratégique, a complètement changé de discours ces dernières semaines. À l’instar du président Volodymyr Zelensky, l’ensemble des autorités civiles et militaires affirment désormais que sa défense est primordiale pour « la stabilité du front » et pour éviter la prise d’autres grandes villes proches comme Kramatorsk. «
L’opération défensive dans cette direction est d’une importance stratégique primordiale pour dissuader l’ennemi », a affirmé, mardi 14 mars, Valeri Zaloujny, le commandant en chef des forces armées.
Kiev souhaite surtout tenir au maximum afin d’épuiser les Russes
Pour de nombreux observateurs, Kiev souhaite surtout tenir au maximum afin d’épuiser les Russes et de les fixer, tout en préparant simultanément la grande offensive de printemps. Car, Bakhmout n’a pas un intérêt stratégique majeur. Elle est devenue au fil des mois et des morts avant tout symbolique.
« Cela ressemble à la bataille de Verdun lors de la Première Guerre mondiale. Les Français défendaient l’endroit comme les Ukrainiens défendent Bakhmout, car les autorités ne veulent pas lâcher, un affrontement devenu emblématique », juge le général Desportes.
Encore récemment, le commandant des forces terrestres, Oleksandr Syrskyi, confirmait que « chaque jour de la défense de la ville nous permet de gagner du temps pour préparer les futures opérations offensives ». Mais les États-Unis, principal allié financier et militaire de l’Ukraine, commencent à douter du but réel de Kiev dans cette bataille.
« La contre-offensive majeure au printemps »
« Je ne veux certainement pas négliger l’énorme travail que les soldats et les dirigeants ukrainiens ont déployé pour défendre Bakhmout, mais je pense que c’est plus une valeur symbolique qu’une valeur stratégique et opérationnelle », a estimé le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin.
Une interrogation partagée par plusieurs responsables de l’administration Biden qui s’inquiètent de la capacité de Kiev à mener désormais « la contre-offensive majeure au printemps », avance le site Politico.
C’est dans ce contexte que les demandes répétées de Volodymyr Zelensky de bénéficier de munitions de la part de l’Union européenne pourraient être satisfaites.
Bruxelles serait sur le point d’accepter un accord de 2 milliards d’euros. Un milliard pour réapprovisionner les stocks de l’Ukraine et un autre pour acheter des munitions aux pays qui ouvriraient leurs dépôts à Kiev.
La stratégie d’une guerre longue en question
Un autre tournant pourrait intervenir sur le terrain. Au bout d’un an de conflit, une avancée majeure semble se dessiner à Avdiivka, qui se trouve sur les hauteurs de Donetsk. Cette véritable ville fortifiée, qui demeure une place stratégique pour l’armée ukrainienne depuis 2014, subit un encerclement de l’armée russe.
Objectif prioritaire dès l’invasion du 24 février 2022, elle permettrait de desserrer l’étau pour les habitants de Donetsk en proie aux bombardements. Si Avdiivka venait à tomber avant l’offensive ukrainienne, l’effet sur la ligne de front serait bien plus important qu’à Bakhmout. Elle briserait un point clé du système de défense de Kiev car la ville bénéficie de liaisons ferroviaire et terrestre.
Donbass. "Nous sommes condamnées à revivre le même cauchemar"Le prix de ces batailles est tout aussi lourd pour la Russie. La rumeur de nouvelles mobilisations se poursuit, alors que l’épuisement des soldats ne cesse d’être relayé. Dans des vidéos adressées aux autorités et au président russe Vladimir Poutine, de nombreux conscrits ont récemment dénoncé leurs conditions. La stratégie d’une guerre de longue durée, pariant sur l’épuisement de l’adversaire et sur une population plus importante, dévoile certaines limites.
Russie. Nés sous Poutine, sous emprise et déboussolésPour Marlène Laruelle, directrice de l’Institut pour les études européennes, russes et eurasiennes (Ieres) à Washington, « le problème dans ce type de guerre contemporaine est qu’il est difficile de définir la victoire. Une victoire complète, dans laquelle un camp récupère tout et l’autre perd tout, arrive rarement. Cela pourrait donc ressembler beaucoup plus à une longue ligne de cessez-le-feu gelée, sans véritable victoire en vue ».
Pour garantir la sécurité de l’Europe, seul un projet de paix peut permettre une sortie de la guerre. Pour l’instant, celle-ci préfère collecter des munitions.
Guerre en UkraineBakhmoutPartition de l'Ukrainedonbass Opex 360
Londres propose à Varsovie de l’aider à protéger son espace aérien après le don de MiG-29 à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, la Pologne a annoncé qu’elle livrerait quatre avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine et que six autres ne tarderaient pas à suivre. Puis, la Slovaquie a indiqué qu’elle en ferait autant, avec 13 appareils du même type, ceux-ci ayant été retirés du service le 31 août dernier, après qu’un accord a été trouvé avec Varsovie et Prague pour assurer la protection de son espace aérien.
En effet, les MiG-29 slovaques devaient être remplacés par 14 F-16 « Viper », commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin… Mais ceux-ci ne seront pas livrés avant 2024… D’où un déficit capacitaire comblé par les forces aériennes polonaises et tchèques, dans le cadre de l’Otan.
Cela étant, c’est vers la Pologne que se porte l’attention du Royaume-Uni. C’est en effet ce que l’on peut conclure des propos tenus par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’un entretien accordé au quotidien allemand Die Welt.
« Nous examinerons très positivement une demande de la Pologne pour combler ses lacunes [après le don de MiG-29 à Kiev]. Nous l’avons déjà fait lorsque Varsovie a livré pour la première fois des chars T-72 à l’Ukraine, nous lui avions fourni le char Challenger 2. Il pourrait en aller de même pour les avions de chasse », a en effet déclaré M. Heappey. Et d’ajouter : « Pour nous, la question est de savoir dans quelle mesure nous reconstituerons les capacités militaires de ces forces aériennes qui renoncent à leur équipement ».
Pour rappel, en juillet 2022, le Queen’s Royal Hussars de la British Army avait effectivement déployé un escadron de 14 chars Challenger 2 en Pologne. « C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », s’était félicité Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, à l’époque.
Pour le moment, et contrairement à l’an passé, quand il fut question de livrer ses MiG-29 à l’Ukraine [ce qui n’avait pas pu se faire…], la Pologne n’a pas exigé d’autres avions de combats aux » capacités opérationnelles équivalentes » pour les remplacer. Et pour cause : l’été dernier, elle a commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.
Quoi qu’il en soit, M. Heappey avait récemment évoqué une possible cession des Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » de la Royal Air Force [RAF] aux membres de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Mais aucun des pays concernés ne s’est logiquement dit intéressé.
Londres propose à Varsovie de l’aider à protéger son espace aérien après le don de MiG-29 à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, la Pologne a annoncé qu’elle livrerait quatre avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine et que six autres ne tarderaient pas à suivre. Puis, la Slovaquie a indiqué qu’elle en ferait autant, avec 13 appareils du même type, ceux-ci ayant été retirés du service le 31 août dernier, après qu’un accord a été trouvé avec Varsovie et Prague pour assurer la protection de son espace aérien.
En effet, les MiG-29 slovaques devaient être remplacés par 14 F-16 « Viper », commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin… Mais ceux-ci ne seront pas livrés avant 2024… D’où un déficit capacitaire comblé par les forces aériennes polonaises et tchèques, dans le cadre de l’Otan.
Cela étant, c’est vers la Pologne que se porte l’attention du Royaume-Uni. C’est en effet ce que l’on peut conclure des propos tenus par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’un entretien accordé au quotidien allemand Die Welt.
« Nous examinerons très positivement une demande de la Pologne pour combler ses lacunes [après le don de MiG-29 à Kiev]. Nous l’avons déjà fait lorsque Varsovie a livré pour la première fois des chars T-72 à l’Ukraine, nous lui avions fourni le char Challenger 2. Il pourrait en aller de même pour les avions de chasse », a en effet déclaré M. Heappey. Et d’ajouter : « Pour nous, la question est de savoir dans quelle mesure nous reconstituerons les capacités militaires de ces forces aériennes qui renoncent à leur équipement ».
Pour rappel, en juillet 2022, le Queen’s Royal Hussars de la British Army avait effectivement déployé un escadron de 14 chars Challenger 2 en Pologne. « C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », s’était félicité Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, à l’époque.
Pour le moment, et contrairement à l’an passé, quand il fut question de livrer ses MiG-29 à l’Ukraine [ce qui n’avait pas pu se faire…], la Pologne n’a pas exigé d’autres avions de combats aux » capacités opérationnelles équivalentes » pour les remplacer. Et pour cause : l’été dernier, elle a commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.
Quoi qu’il en soit, M. Heappey avait récemment évoqué une possible cession des Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » de la Royal Air Force [RAF] aux membres de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Mais aucun des pays concernés ne s’est logiquement dit intéressé.
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En effet, les MiG-29 slovaques devaient être remplacés par 14 F-16 « Viper », commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin… Mais ceux-ci ne seront pas livrés avant 2024… D’où un déficit capacitaire comblé par les forces aériennes polonaises et tchèques, dans le cadre de l’Otan.
Cela étant, c’est vers la Pologne que se porte l’attention du Royaume-Uni. C’est en effet ce que l’on peut conclure des propos tenus par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’un entretien accordé au quotidien allemand Die Welt.
« Nous examinerons très positivement une demande de la Pologne pour combler ses lacunes [après le don de MiG-29 à Kiev]. Nous l’avons déjà fait lorsque Varsovie a livré pour la première fois des chars T-72 à l’Ukraine, nous lui avions fourni le char Challenger 2. Il pourrait en aller de même pour les avions de chasse », a en effet déclaré M. Heappey. Et d’ajouter : « Pour nous, la question est de savoir dans quelle mesure nous reconstituerons les capacités militaires de ces forces aériennes qui renoncent à leur équipement ».
Pour rappel, en juillet 2022, le Queen’s Royal Hussars de la British Army avait effectivement déployé un escadron de 14 chars Challenger 2 en Pologne. « C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », s’était félicité Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, à l’époque.
Pour le moment, et contrairement à l’an passé, quand il fut question de livrer ses MiG-29 à l’Ukraine [ce qui n’avait pas pu se faire…], la Pologne n’a pas exigé d’autres avions de combats aux » capacités opérationnelles équivalentes » pour les remplacer. Et pour cause : l’été dernier, elle a commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.
Quoi qu’il en soit, M. Heappey avait récemment évoqué une possible cession des Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » de la Royal Air Force [RAF] aux membres de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Mais aucun des pays concernés ne s’est logiquement dit intéressé.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLa semaine passée, la Pologne a annoncé qu’elle livrerait quatre avions de combat MiG-29 « Fulcrum » à l’Ukraine et que six autres ne tarderaient pas à suivre. Puis, la Slovaquie a indiqué qu’elle en ferait autant, avec 13 appareils du même type, ceux-ci ayant été retirés du service le 31 août dernier, après qu’un accord a été trouvé avec Varsovie et Prague pour assurer la protection de son espace aérien.
En effet, les MiG-29 slovaques devaient être remplacés par 14 F-16 « Viper », commandés auprès de l’américain Lockheed-Martin… Mais ceux-ci ne seront pas livrés avant 2024… D’où un déficit capacitaire comblé par les forces aériennes polonaises et tchèques, dans le cadre de l’Otan.
Cela étant, c’est vers la Pologne que se porte l’attention du Royaume-Uni. C’est en effet ce que l’on peut conclure des propos tenus par James Heappey, le secrétaire d’État auprès des Forces britanniques, lors d’un entretien accordé au quotidien allemand Die Welt.
« Nous examinerons très positivement une demande de la Pologne pour combler ses lacunes [après le don de MiG-29 à Kiev]. Nous l’avons déjà fait lorsque Varsovie a livré pour la première fois des chars T-72 à l’Ukraine, nous lui avions fourni le char Challenger 2. Il pourrait en aller de même pour les avions de chasse », a en effet déclaré M. Heappey. Et d’ajouter : « Pour nous, la question est de savoir dans quelle mesure nous reconstituerons les capacités militaires de ces forces aériennes qui renoncent à leur équipement ».
Pour rappel, en juillet 2022, le Queen’s Royal Hussars de la British Army avait effectivement déployé un escadron de 14 chars Challenger 2 en Pologne. « C’est une énième preuve solide solide du soutien apporté au flanc Est [de l’Otan] par les Britanniques », s’était félicité Mariusz Błaszczak, le ministre polonais de la Défense, à l’époque.
Pour le moment, et contrairement à l’an passé, quand il fut question de livrer ses MiG-29 à l’Ukraine [ce qui n’avait pas pu se faire…], la Pologne n’a pas exigé d’autres avions de combats aux » capacités opérationnelles équivalentes » pour les remplacer. Et pour cause : l’été dernier, elle a commandé 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle » auprès de Korea Aerospace Industries.
Quoi qu’il en soit, M. Heappey avait récemment évoqué une possible cession des Eurofighter Typhoon « Tranche 1 » de la Royal Air Force [RAF] aux membres de l’Otan qui livreraient leurs MiG-29 à l’Ukraine. Mais aucun des pays concernés ne s’est logiquement dit intéressé.
France24 - Monde
États-Unis : le spectre d'une arrestation s'éloigne pour Donald Trump
Publié le : 22/03/2023 - 21:36
FRANCE 24
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L'éventuelle inculpation pénale de Donald Trump, dans le cadre d'une affaire de paiement de 130 000 dollars à une actrice de films X, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une liaison, semble s'éloigner mercredi après l'annulation du grand jury qui devait voter sur la question.
Nouveau coup de théâtre à New York : la justice a repoussé, peut-être jusqu'à la semaine prochaine, l'éventuelle inculpation pénale de l'ancien président des États-Unis Donald Trump, rapportent mercredi 22 mars plusieurs médias.
Le milliardaire républicain de 76 ans, qui rêve de "regagner" la Maison Blanche en novembre 2024, doit répondre devant la justice de l'État de New York d'une affaire de paiement de 130 000 dollars, juste avant sa victoire à la présidentielle de novembre 2016, à une actrice de films X, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une liaison.
Après des années d'enquête par le parquet de Manhattan, son procureur Alvin Bragg, un élu démocrate, semblait le 13 mars dernier tout près d'annoncer une inculpation au pénal – qui serait historique – du 45e président américain (2017-2021).
C'est Donald Trump qui, depuis sa résidence de Mar-a-Lago (Floride), a déclenché samedi une tempête médiatique et politique en écrivant en majuscules sur son réseau Truth Social qu'il serait inculpé et "arrêté" mardi. Mais le procureur Bragg est resté mutique et rien ne s'est passé comme annoncé par l'ancien chef d'État.
Réunion du grand jury annulée
Mercredi matin, des médias américains, qui font le siège du palais de justice de Manhattan, spéculaient sur l'hypothèse qu'un grand jury – un panel de citoyens aux larges pouvoirs d'enquête qui travaille avec le procureur Bragg – vote une inculpation dans l'après-midi.
>> À lire aussi : Le procureur Alvin Bragg vs Donald Trump : l'affrontement de deux Amériques
Mais à en croire le New York Times et le média en ligne Insider, qui s'appuient sur deux sources judiciaires, la réunion du grand jury ce mercredi a été annulée. Insider avance que ce panel ne votera pas avant la fin de la semaine, même s'il devait se réunir jeudi. Le grand jury siège les lundis, mercredis et jeudis.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole du procureur a refusé de "confirmer ou de commenter les questions liées au grand jury".
Et même inculpé, Donald Trump ne serait pas "arrêté" dans l'immédiat. Il faudrait attendre plusieurs jours pour qu'il comparaisse à Manhattan. Dans ce cas, après s'être volontairement "rendu" à la justice, il se ferait signifier les poursuites et serait, éventuellement et symboliquement, placé quelques minutes en état d'arrestation.
L'ancien président, qui a bouleversé l'équilibre des pouvoirs aux États-Unis depuis 2016, serait alors photographié, ses empreintes digitales relevées et il pourrait même être brièvement menotté.
New York se prépare
En attendant, New York se prépare. Tranquillement. Des manutentionnaires de la police de New York (NYPD) ont installé mardi des barrières métalliques devant le palais de justice et la Trump Tower de Manhattan.
Et, pour prévenir tout risque d'affrontements dans une ville à l'histoire violente, le NYPD a prévenu que "la présence de policiers en tenue allait augmenter dans les cinq arrondissements de la mégapole", même s'il n'y a "actuellement aucune menace crédible à New York".
Donald Trump, cerné par plusieurs dossiers judiciaires, assure, lui, n'avoir commis "aucun délit" et être victime d'une "chasse aux sorcières" menée par les démocrates.
L'affaire de l'actrice pornographique Stormy Daniels est juridiquement complexe. La justice new-yorkaise cherche à déterminer si Donald Trump est coupable de fausses déclarations, une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l'argent à cette femme, de son vrai nom Stephanie Clifford, juste avant la présidentielle de 2016, que le républicain avait remportée.
Dans quel but ? Pour qu'elle taise une supposée relation extraconjugale dix ans plus tôt, selon l'accusation. L'enquête s'était accélérée la semaine dernière. Michael Cohen, ancien avocat et désormais ennemi de Trump ayant payé Stormy Daniels, avait témoigné devant le grand jury. L'actrice a aussi coopéré avec les procureurs et ce même panel.
Donald Trump avait également été invité à s'exprimer devant ce grand jury, selon le New York Times et le Washington Post.
Il avait appelé samedi ses partisans à "manifester" et leur a donné rendez-vous à la prochaine présidentielle du 5 novembre 2024 pour "regagner" la Maison Blanche.
Il y a eu pour l'instant quelques dizaines de manifestants devant le palais de justice et la Trump Tower de New York, et à Palm Beach en Floride.
La principale crainte des autorités est une répétition des violences de l'assaut du Capitole à Washington le 6 janvier 2021, lorsque Donald Trump, battu dans les urnes en novembre 2020, avait appelé ses partisans à contester les résultats.
Il affirme toujours, sans fondement, que la victoire lui a été "volée" par le président Joe Biden.
Avec AFP
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Les États-Unis suspendus à une possible arrestation de Donald Trump mardi
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Le procureur Alvin Bragg vs Donald Trump : l'affrontement de deux Amériques
Donald Trump assure qu'il va être "arrêté" le 21 mars et appelle à manifester
New York Times - World
At Al Aqsa Mosque, Shards of Stained Glass Tell a Story of Conflict
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Artisans at the contested Jerusalem holy site, known to Jews as the Temple Mount, complain of Israeli interference with their work and face a constant struggle to keep up with repairs after violence flares.
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By Raja Abdulrahim
JERUSALEM — At a workshop on the edge of the Aqsa Mosque compound, Muhammad Rowidy spends hours hunched over panes of stained glass, painstakingly carving through white plaster to reveal geometric designs. While he works, there is a thought he can’t shake.
“You see this,” he said, pausing and leaning back, “this takes months to finish, and in one minute, in one kick, all this hard work goes.”
Mr. Rowidy and dozens of other Palestinian artisans and workers maintain and restore the historic mosques and other structures in the 35-acre Aqsa Mosque compound revered by Muslims as the Noble Sanctuary and by Jews as the Temple Mount. They are bracing for more unrest.
The Muslim holy month of Ramadan starts on Wednesday and overlaps with the Jewish holiday of Passover in early April, raising worries that the larger numbers of worshipers and visitors to the contested site will increase the possibility of clashes.
The artisans there — including a gold-leaf specialist, coppersmiths and wood carvers — fear that their meticulous work will be destroyed, as has happened in years past. Their frustrations have been intensified by the tighter control Israel has exerted over the compound in recent years, making repairs more difficult.
The workers at the mosque, the third holiest site in Islam, need approval from the Israeli authorities for repairs or replacements, down to every broken window or smashed tile, according to the workers, administrators of the site, and Israeli rights groups.
Jews believe that the compound is the location of two ancient temples and consider it the holiest site in Judaism. In recent years, Jewish worshipers have prayed inside the compound, a violation of an agreement that has been in place since 1967.
With the overlapping holidays this year, there are concerns that increased visits and unauthorized prayers could provoke further clashes between the Israeli police and Palestinians, as has been the case in previous years.
The atmosphere is already tense amid an escalation of violence in the Israeli-occupied West Bank. It has been the deadliest start of a year for Palestinians in the territory in more than two decades as settler violence increases and as Israel steps up lethal raids in response to a series of attacks by Palestinian armed groups.
Clashes at the Aqsa compound between baton-wielding riot police shooting tear gas and sponge-tipped bullets and Palestinians throwing stones and fireworks have left a trail of broken windows and other damage in recent years. After the violence, Mr. Rowidy and his colleagues are left to pick up the pieces.
Broken stained-glass windows line the top of the Qibli Mosque, one of two main structures inside the Aqsa compound, along with the Dome of the Rock, a gold-domed prayer hall.
The artisans say it can sometimes take years to secure approvals for repairs.
Bassam al-Hallaq, an architect who has worked at Al Aqsa Mosque for more than 40 years, overseeing artisans and workers, said that in 2019, the Israeli police detained and handcuffed him for hours after he tried to replace a tile without approval. He keeps newspaper clippings about his experience taped to a filing cabinet in his office as a reminder.
“The occupation wants to assert that it is in control and nothing happens without their approval,” Mr. al-Hallaq said, referring to Israel’s hold on East Jerusalem. “They are not operating according to the agreement” governing the compound, he added.
The Israeli police said that maintenance at the site was “not under the responsibility” of officers. But, to maintain security and order, the police said, “coordination and escort are required.”
Incidents at the compound have often served as a spark in the broader Palestinian-Israeli conflict.
In 2000, a trip to the site by Ariel Sharon, who later became Israel’s prime minister, surrounded by hundreds of police officers, set off the second intifada, or Palestinian uprising. More recently, the security minister in Israel’s right-wing government, Itamar Ben-Gvir, angered Palestinians and regional Muslim states by visiting the compound.
Mr. al-Hallaq said the relationship between the compound’s workers and the police began to fray after Mr. Sharon’s visit. But the workers said that the situation had become particularly difficult in the past few years.
The police did not respond to a question about why approval to fix all the windows at the Qibli Mosque had not been given.
The Jerusalem municipality referred questions to the prime minister’s office. The prime minister’s office did not respond to the requests for comment.
The compound’s oversight is handled by an Islamic trust called the Waqf, controlled and funded by Jordan under an unwritten agreement with Israel, which has overall security authority and maintains a small police station inside.
Israel says that there has been no change to the status quo that has existed at the site since the country captured and annexed East Jerusalem, including the Old City and the Aqsa compound, in 1967. Much of the world sees that annexation as illegal and does not recognize Israeli sovereignty over East Jerusalem.
The police have in the past few years increased their presence inside the compound, including monitoring the artisans’ work and escorting Jewish worshipers, said Yitzhak Reiter, president of the nonprofit Middle East and Islamic Studies Association of Israel who specializes in conflict resolution in holy places.
The relationship between the police, the Waqf administrators and the artisans who work at the compound has devolved into a give-and-take, Mr. Reiter said.
“So they negotiate every small piece of work and they expect to get something in return,” such as reviewing Friday sermons before they are delivered, he said of the Israeli authorities.
During police raids into the compound and clashes last year, officers barricaded Palestinian worshipers, including some who had thrown stones, into the Qibli Mosque and padlocked the doors, damaging handles and wood, according to witnesses and videos. Officers then climbed onto the roof and broke windows to fire tear gas and sponge-tipped bullets at those inside. The Palestinians threw rocks back.
Mr. Rowidy, 41, said it was easy to tell which side had broken which windows. Those completely smashed were done by the Israeli police with batons, he said. A video posted on Facebook during the unrest shows one of the windows being broken, with what appears to be a baton, from the roof outside.
In comparison, Palestinians who threw stones had knocked large holes in the windows, he said.
In the workshop, Bassam Ayesh, 42, watched Mr. Rowidy working on a semicircular window from the Qibli. The glass was damaged last year, initially by Palestinians, before being completely destroyed by Israeli officers, who used the opening to shoot tear gas and sponge-tipped bullets into the mosque, Mr. Rowidy said.
“As we work on it, we say to each other, ‘How long will this last? Five minutes?’” said Mr. Ayesh, who draws the geometric designs for each window.
Mr. al-Hallaq, the architect, studied in Greece before returning to work at the mosque he grew up praying in. Most of the workers learn their trade inside the compound as older generations pass down knowledge and techniques, Mr. Rowidy said.
After Ramadan last year, the artisans took down the window’s wooden frame, removed the broken glass and plaster, and began a careful reconstruction.
First, they set a new sheet of glass and poured plaster on both sides. Mr. Ayesh then drew the geometric design on the plaster in soft charcoal.
Using a small pick, Mr. Rowidy slowly moved along the outlines, removing plaster bit by bit to reveal the glass underneath. In the workshop, the only sounds were the scratching of pick against plaster, a fan and a recitation of the Quran playing in the background.
Outside, in the courtyard next to the Dome of the Rock, some of their colleagues worked to fix an underground pipe. Two police officers kept watch.
Nearby, heavily armed police escorted Jewish worshipers around the compound. Some of them openly prayed.
Taking a break from working on the window, Mr. Rowidy entered the Qibli Mosque and surveyed the broken windows, some dating to the Ottoman Empire, that he hopes to repair one day.
“When a window like this gets broken, God, my heart gets broken with it,” he said, pointing at a large pink and blue window. “I’m worried about the days to come.”
Hiba Yazbek and Gabby Sobelman contributed reporting.
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New York Times - World
France’s Pension Plan
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Macron Denounces Violent Protests, Warning Against ‘Excesses’
President Emmanuel Macron of France, in his first remarks since pushing through a rise in the retirement age, was firm and unapologetic.
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By Roger Cohen and Aurelien Breeden
PARIS — President Emmanuel Macron, addressing the French people for the first time since the tumultuous passing of a law that raises the retirement age to 64 from 62, denounced violent protests and said he would not tolerate their threat to the republic.
Speaking in a televised interview with two journalists, Mr. Macron said he respected “the labor unions who defend their point of view.” But, alluding to the threat to democracy constituted by the assault of a mob on the United States Congress in 2021, he made clear that he would “not tolerate any violent excesses.”
His tone was firm and unapologetic on the eve of another day of mass protests and strikes called for Thursday. Asked if he had made any mistakes, Mr. Macron said, “Having failed to convince people.”
That was his only concession on his methods, which have included a last-minute recourse to a legal tool, article 49.3 of the Constitution, in order to avoid a full parliamentary vote on a change that has split the country. This course was perceived by his critics as antidemocratic.
It would be easy, Mr. Macron said, to shirk his responsibilities and avoid an overhaul essential to the country’s financial stability and ability to invest in its future. “But if I have to shoulder unpopularity today, I shoulder it,” he said.
Labor unions and opposition politicians reacted angrily to Mr. Macron’s defense of his approach. “He is in absolute denial,” Olivier Faure, the leader of the Socialist Party, said. “I fear that Macron has emptied more explosives on a fire that was already well lit.”
But Mr. Macron was adamant. “Do you think it gives me pleasure to push through this reform?” he asked. “No.”
But, he continued, “this reform is not a luxury, not a pleasure, it’s a necessity for the country.”
He used a chart showing retirement ages of 65 or over in several other countries to illustrate his point, reverting to a professorial mode that has contributed to a persistent view of him as an aloof president.
“We have a president who is too sure of himself,” said Philippe Martinez, the leader of the Confédération Générale du Travail, or C.G.T., France’s second-largest union, after Mr. Macron spoke. “This is serious.”
The protests against retirement at 64, which brings France more in line with its European neighbors, have been generally peaceful over the past two months even as anger has mounted. But on Wednesday, protesters in Marseille set fire to wooden pallets and tires to block a highway; in Brest, dockers blocked the port; and in Paris, demonstrators from the C.G.T. union occupied a McDonald’s on the Champs-Élysées.
Over the past week, violent nighttime clashes between police and protesters have erupted in several cities, including Paris, where there have been repeated chases between riot police firing tear gas and small groups of protesters lighting trash fires.
“When groups, as they have this week, use violence without any rules because they are not happy with something, then that is no longer democracy,” Mr. Macron said. At a time when “the United States lived what it lived at the Capitol,” he continued, “we respect, listen, we try to advance for the sake of the country, but we cannot accept insurrectionists or factions.”
Under the French system, today’s workers pay the pensions of a growing number of retirees, who now live longer. Over the medium term, the financial viability of this arrangement appears doubtful, even if Mr. Macron has not convinced French people of the urgency of the changes.
Mr. Macron, 45, noted that there were 10 million pensioners when he started working, there are 17 million now and soon there will be 20 million. Failure to raise the retirement age, he said, would be tantamount to “making our children pay because today you refuse to act with clarity and courage.”
His stance on Wednesday — that his course was the only responsible one for the country and generations to come — was a return to arguments Mr. Macron made last year. In recent months, the official narrative on the pension system has at different times been about justice, parlous public finances, even a left-wing program. The result has been confusion and growing resistance.
Mr. Macron had made clear his resolve on Tuesday evening when he told members of his centrist Renaissance party and its allies, “If you believe in this democratic and Republican order, a riot cannot win the day over the representatives of the people.”
Addressing a gathering at the presidential Élysée Palace, he continued, “The mob, whatever it is, has no legitimacy before the sovereign people expressing themselves through its elected representatives.”
In effect, at a time when the nature of democracy is being vigorously debated in France’s Fifth Republic, with its Constitution that gives the president enormous power, Mr. Macron argued that his decision to ram through the pension overhaul without a full parliamentary vote on the bill itself was more democratic than the “democracy” of widespread street protest.
His method was legal, and therefore, he said, he had the prerogative to use it; end of story, as Mr. Macron argued the case.
Commenting on Mr. Macron’s remarks Tuesday, François Bayrou, one of Mr. Macron’s key centrist allies, told Franceinfo on Wednesday: “I wouldn’t have put it that way. Demonstrations have their legitimacy, but it is not a greater legitimacy than democratic legitimacy.”
Mr. Macron has said very little about his pension overhaul over the past two months, leaving his prime minister, Élisabeth Borne, and his ministers on the front lines to defend it from the opposition and to convince a skeptical public. This approach appears to have failed, as the president himself acknowledged without offering concessions or any possible compromise.
Speaking of Ms. Borne, who has faced intense criticism in the Parliament, Mr. Macron said, “She has my confidence to lead this government.” He added that, “even in this moment of political incandescence, there is no alternative majority.”
This was an apparent allusion to the fact that while the extreme-right National Rally party of Marine Le Pen and the far left led by Jean-Luc Mélenchon hold considerable power in the National Assembly, or lower house, they agree on very little except the need to prevent the pension overhaul.
While Mr. Macron stood firm on his pension changes, he outlined other measures to placate anger in the country, which he said was due partly to a “feeling of injustice.”
“This feeling of injustice is saying, in a way, ‘When it comes down to it, we are always the ones who are working, who are asked to make an effort,’” Mr. Macron said of the many protesters who will have to work longer because of the change in the retirement age.
The government, he said, would look into ways to ensure that when large companies collect “exceptional profits,” those profits are also shared with employees instead of being used only to buy back stock.
Overall, however, Mr. Macron’s intransigent position in his remarks suggested that the dispute over the pension overhaul could last a long time. He had no response when asked when exactly French people could expect a return to calm.
The president has taken on something much bigger than the retirement age: the nation’s deep attachment to social solidarity and the pervasive view that a long sentence of work is offset only by the liberating rewards of a retiree’s life.
At a time of war in Europe, rising inflation, increasing energy costs, broad anxiety about economic prospects and growing distrust of the democratic institutions of the Fifth Republic, Mr. Macron’s determination to fight this battle now has crystallized resentments and brought into frontal conflict two views of French society and identity.
Reporting was contributed by Catherine Porter, Constant Méheut, Daphné Anglès, Liz Alderman and Tom Nouvian.
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L'Humanité
Accord céréalier : le chantage de Moscou
ActuEn pleine guerre en Ukraine, l’initiative pour l’exportation de maïs et de blé n’a pas encore été prolongée.
Vadim KamenkaÀ Genève, durant les négociations avec les Nations unies, la Russie a proposé de prolonger, lundi soir, l’initiative céréalière de la mer Noire (BSGI) pour une durée de soixante jours. Cet accord avait été signé en juillet 2022 entre l’ONU, l’Ukraine, la Russie et la Turquie, pour permettre l’exportation de ces denrées via les ports de la mer Noire durant cent vingt jours.
Renouvelée le 19 novembre pour cent vingt jours, cette coopération s’achève ce 18 mars, alors qu’elle a permis d’exporter plus de 24 millions de tonnes de céréales, essentiellement du maïs et du blé, selon l’ONU. Près de la moitié des flux sont allés aux pays développés : la Chine, suivie de l’Espagne, de la Turquie, de l’Italie et des Pays-Bas.
Un enjeu crucial pour éviter une explosion des prix
Sa reconduction tacite a été refusée par Moscou, qui a défendu l’abaissement de la durée de l’initiative à deux mois. Les autorités russes ont mis en doute le respect des contreparties prévues dans l’accord et d’autres volets concernant les exportations d’engrais. Sur ce dernier point, le Programme alimentaire mondial a d’ailleurs alerté sur un enjeu crucial pour éviter une explosion des prix et une chute de la production agricole dans certains pays.
Le responsable des pourparlers pour la Russie auprès de l’ONU, Sergueï Vershinine, a expliqué dans un communiqué que « si les exportations commerciales de produits ukrainiens se font à un rythme soutenu et rapportent des bénéfices considérables à Kiev, les restrictions imposées aux exportateurs agricoles russes sont toujours en place ».
La Russie, qui a envahi l’Ukraine le 24 février 2022, a essuyé un dixième paquet de sanctions, le mois dernier. Sergueï Vershinine, également vice-ministre des Affaires étrangères, s’est fait même menaçant : « Notre position future sera déterminée par les progrès tangibles dans la normalisation de nos exportations agricoles, non pas en paroles mais en actes. Cela comprend les paiements bancaires, la logistique du transport, les assurances, le dégel des activités financières et l’approvisionnement en ammoniac via l’oléoduc Togliatti-Odessa ».
« Préserver l’intégrité de l’accord »
Le gouvernement ukrainien a immédiatement réagi. « L’accord sur “l’initiative céréalière de la mer Noire” implique au moins cent vingt jours de prolongation, la position de la Russie de le prolonger de seulement soixante jours contredit donc le document signé par la Turquie et l’ONU », a condamné sur Twitter le ministre des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov. Kiev attend désormais « la position officielle » des Nations unies et d’Ankara, en tant que « garants de l’initiative ».
À trois jours de la date limite, les consultations persistaient « avec toutes les parties » et à « tous les niveaux », a répondu de manière diplomatique Jens Laerke, pour l’agence humanitaire des Nations unies (Ocha), affirmant que l’ONU fera tout « pour préserver l’intégrité de l’accord ». Aucune réaction à la proposition russe, ni sur les conséquences d’un non-renouvellement. « Nous verrons, samedi, ce qui se passera, samedi », a-t-il conclu à Genève.
Guerre en UkrainecéréalesRussieUkraine France24 - Monde
Le président Kaïs Saïed ravive une controverse frontalière avec la Libye
Publié le : 22/03/2023 - 11:53
Marc DAOU
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Calcul politique ? Rodomontade populiste ? Tunisiens et Libyens continuent de s’interroger sur la dernière polémique en date provoquée la semaine dernière par les propos du président Kaïs Saïed sur les bénéfices du champ pétrolier libyen de Bouri et un litige frontalier réglé dans les années 1980 par la Cour de justice internationale, à la demande des deux voisins.
Après avoir provoqué un tollé en février en dénonçant la présence de "hordes de migrants clandestins" en Tunisie – des propos à l’origine de violences contre les migrants d'origine subsaharienne dans le pays –, le président Kaïs Saïed a suscité la semaine dernière une nouvelle controverse, cette fois avec la Libye voisine.
Lors d’une visite effectuée le 16 mars dans les locaux de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap), le chef de l’État a rouvert un dossier tombé dans les oubliettes de l’Histoire : celui du champ offshore libyen de Bouri, situé à 120 km au nord de la Libye et considéré comme l’un des plus grands gisements pétroliers en activité en Méditerranée. Selon la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’Unesco, ses réserves contiennent "4,5 milliards de barils de pétrole brut récupérable et 3,5 billions de pieds cubes de gaz naturel associé".
Un litige frontalier réglé… en 1985
Dans une vidéo diffusée par le site de la présidence tunisienne, Kaïs Saïed apparaît flanqué de la PDG de l’Etap, Dalila Chabbi Bouattour, avec laquelle il tient, face caméra, une carte des réserves d’hydrocarbures du pays. Pointant du doigt directement le champ offshore libyen, le président déplore que la Tunisie n’a reçu que des "miettes de Bouri", alors qu’un partage équitable de ses revenus pourrait "répondre à tous les besoins de la Tunisie et plus encore". Et ce, alors que le litige autour de la zone maritime frontalière entre la Libye et la Tunisie a été tranché en faveur de Tripoli par la Cour internationale de justice (CIJ) en 1982. Une décision confirmée trois ans plus tard par l’instance qui siège à La Haye.
Kaïs Saïed rappelle ensuite qu’il existait, dans les années 1970, bien avant le recours à la CIJ, une intention de diviser le champ en deux moitiés égales avec la Libye, mais que cette solution avait été rejetée par la Tunisie alors présidée par Habib Bourguiba, au pouvoir entre 1957 et 1987.
Sans surprise, ces propos à la fois critiques contre le premier président de la République tunisienne et semblant remettre en question la décision rendue par la CIJ ont provoqué un tollé au sein de la classe politique libyenne et sur les réseaux sociaux.
"Les richesses de la Libye appartiennent au peuple libyen", a tonné le président de la commission de l’énergie au sein du Parlement libyen, Aïssa Aribi, dans une déclaration relayée dimanche par l’Agence de presse libyenne.
Pour sa part, le ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Mohamed Aoun, s’est contenté de rappeler dans un communiqué de presse que la CIJ avait tranché le litige frontalier en faveur de la Libye, et que le président tunisien était "dans l’erreur".
Du côté des médias tunisiens, d’aucuns questionnent le timing et le but de la sortie présidentielle. "Il reste à s’interroger sur les motivations du président tunisien qui a cru devoir remettre sur le tapis cette affaire réglée depuis longtemps, écrit le site d’information en ligne Kapitalis. Que cherche-t-il à prouver ou à provoquer ? Sachant que les relations tuniso-libyennes, sans être vraiment au beau fixe, ne sont pas non plus à leur plus bas niveau et que les deux pays, qui font face à des tensions internes, se passeront volontiers de polémiques d’autant plus improductives qu’elles sont anachroniques voire insensées."
Les experts eux aussi s'interrogent, confie un historien basé à Tunis, qui a requis l'anonymat par crainte de représailles professionnelles. "Les spécialistes des frontières terrestres et maritimes de la Tunisie se demandent encore quelle mouche a piqué Kaïs Saïed, rapporte-t-il. Même si, hélas, les Tunisiens sont désormais habitués à ce qu’il jette des anathèmes et des jugements à l’emporte-pièce."
Et de poursuivre : "Heureusement que les Libyens sont restés sobres dans leurs réactions en rappelant leur droit souverain sur cette zone, car c’est ce qui permet, pour l’instant, de ne pas transformer cette polémique un peu absurde en crise diplomatique majeure, estime l’universitaire. À l’époque, la Libye et la Tunisie s’étaient accordées pour trancher leur litige en portant la question devant la justice internationale. Or lorsqu’on accepte la logique d’un compromis, on accepte la sentence de la Cour."
"Lui seul décide de tout"
Selon l’universitaire, cette "énième" polémique est le fruit "d’un calcul politique motivé par des raisons personnelles" puisque les déclarations du président lui semblent avoir été préparées, carte à l’appui.
"Il a peut-être voulu montrer à l’opinion qu’il a hérité des erreurs du passé sur des questions clés comme les hydrocarbures, mais je vois surtout une manière pour lui de se distancer des problèmes actuels et de rehausser sa stature auprès de la population, ajoute l’universitaire. On ne peut même pas blâmer ses conseillers de ne pas l'avoir dissuadé de rouvrir ce dossier parce que lui seul décide de tout, au point même de se permettre de réécrire l’Histoire et de construire un nouveau récit nationaliste dans le but de construire sa propre image."
Quitte, insiste-t-il, "à essayer, dès qu’il le peut, de ternir l’image de Habib Bourguiba, qui reste un chef historique et charismatique aux yeux des Tunisiens".
>> À lire aussi : "Discours antimigrants en Tunisie : 'Une façon de faire oublier les problèmes du pays'"
Critiqué à l’international, le président tunisien, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, est sous pression. Quelques semaines après l'Union africaine - qui avait condamné ses déclarations "choquantes" sur les migrants subsahariens -, c’est l’Union européenne qui s'est inquiétée ces derniers jours de la détérioration de la situation politique et économique dans le pays, où l'opposition dénonce un recul des droits et des libertés depuis le coup de force présidentiel.
"Cette polémique inutile tombe mal alors que la Tunisie peine à se sortir de la crise internationale suscitée par les propos du président sur les migrants subsahariens. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’une nouvelle crise diplomatique, a fortiori avec le voisin libyen, conclut l’universitaire basé à Tunis. D’autant plus que le pays est assez isolé sur le plan régional et international à cause de nos difficultés à la fois politiques à l’intérieur, mais aussi économiques et financières."
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Focus
Tunisie : des migrants subsahariens partent dans l'urgence face au déferlement de haine
Attaques antimigrants en Tunisie : la Banque mondiale suspend son principal programme
Des centaines de Subsahariens évacués de Tunisie après une flambée de violences racistes
New York Times - World
France’s Pension Plan
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On Paris Streets, Anti-Macron Protests Take On a Hint of Menace
Peaceful solidarity alternates with the threat of violence, and all of France waits to see which way the standoff will turn.
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By Catherine Porter
Catherine Porter, a reporter based in Paris, tracked the protests over three nights for this article.
During the French Revolution, the Place de la Concorde, the sprawling cobblestone square across the Seine from the National Assembly, was known as Revolutionary Square — the place where the newfound power of the street paraded on full display, in all its glory and horror.
It was there that both King Louis XVI and Queen Marie Antoinette were guillotined before packed crowds.
Over the past week, the square, which now resembles a chaotic traffic circle, reclaimed an echo of its former self as people overflowed it — drawn by instinct and word of mouth to protest the government’s decision to push through its unpopular pension law, moving back the retirement age by two years to 64.
Arriving shortly after Prime Minister Élisabeth Borne forced through the bill with a constitutional measure, rather than a free vote in the National Assembly, they were propelled by indignation, anger and hope that their show of force on the streets would change things.
“We are relieved, because we know the fight will continue,” said Lou Chesné, the leader of the Rosies, a troupe of dancers that led the crowd in a cheeky rendition of Gloria Gaynor’s “I Will Survive,” adapted to reflect the moment.
The question now for President Emmanuel Macron and all of France is whether this opposition grows and hardens, and if so, what form the protests will take — strikes, marches, violence or a combination of them all.
The first real indication of which direction things may turn will come on Thursday, when the country’s top unions have organized a national strike and protests across the country — their ninth in recent months, but the first since the law was passed.
“Will the movement continue at the same level as before?” asked Pascal Perrineau, a political science professor at the Sciences Po university in Paris. “And will it begin to be tainted by violence?”
Over the course of the last week since the government rammed through its law, the protests have shifted from traditional union-organized marches, with carnival-like elements, to something more menacing.
Every night, “sauvage” — wild, improvised — protests have broken out. Groups gather and march together, dumping out the putrid bags and bins lining many streets because of the ongoing strike of garbage workers, and lighting the trash on fire.
“Paris Rise Up,” they chant. “We decapitated Louis XVI. We will do it again, Macron.”
The police have fortified their presence.
After Parliament met again and failed to bring down the government on Monday, many demonstrators slipped out of the authorized protest zone on Place Vauban, which was surrounded by throngs of police trucks and officers in riot gear.
The filmmaker and writer David Dufresne followed one group, streaming live, for eight hours. “It was like a game of cat and mouse,” he said, with the group dispersing at the arrival of police, and using social media to find one another and start again, 15 minutes later.
Mr. Dufresne said he had the feeling he was living a moment in French revolutionary history like the Paris Commune in 1871, or the time in 1789 when a group like this stormed the Bastille prison, freed a handful of prisoners and took the supply of gunpowder.
“You can say that’s romantic, outdated,” he said. “I don’t think so.”
Gone are the giant union balloons, the dancing troupes and even many of the protest signs — the hallmarks of what many consider the classic French protest movement.
Now the protesters are younger, many wearing masks and helmets.
Before the police banned protests in the Place de la Concorde on Saturday, the protesters set fire to a giant wooden spool at the foot of the bridge leading to the National Assembly, taunting the phalanx of police in riot gear gathered shoulder to shoulder on the other side. A hulking armored water cannon rose behind them.
A group of protesters gathered up cobblestones from a gaping pothole and hurled them at the riot police, who later rushed in at full sprint, their batons raised.
“You have the impression that we aren’t in the same social movement that started last January,” when the government announced its intension to raise the retirement age, said Stéphane Sirot, a historian at Sciences Po who specializes in protest movements and unions. “These are really things that are new, but not shocking.”
Some protesters over the last several days pointed out that the earlier union marches, despite their large numbers, had not worked; the government had passed its law anyway. They said it was time to try more confrontational actions, like those of the Yellow Vests who four years ago ransacked the Arc de Triomphe. They were arrested by the thousands, but they got the fuel tax repealed.
“It made things change a little more,” said Etienne Chemin, 30, a computer programmer, sipping from a beer on the edge of the crowd last Friday night.
Interior Minister Gérald Darmanin on Tuesday tabulated 1,200 undeclared protests across the country, which left considerable damage in their wake — parliamentary offices ransacked, Molotov cocktails hurled at government offices, the Lyon city hall attacked.
In a televised interview Wednesday, Mr. Macron alluded to the mob that ransacked the U.S. Capitol. “When groups, as they have this week, use violence without any rules because they are not happy with something, then that is no longer democracy,” he said. “We respect, listen, we try to advance for the sake of the country, but we cannot accept insurrectionists or factions.”
Over the first three nights of improvised protests, 425 people in Paris were arrested, but only 52 were charged, the Paris prosecutor’s office told Agence France-Presse. Familiar criticism about police violence and preventive arrests, raised during the Yellow Vest demonstrations, has already resurfaced.
The new volatility of the protests presents a challenge not only for Mr. Macron but for the unions as well, as they try to keep the public on their side.
“The question is, if the unions can gain control of the movement, or if they find themselves overwhelmed,” Mr. Sirot said. “The two forms of protest could be complementary, if the unions succeed in keeping control over their own marches.”
On Tuesday evening, the unions organized another official protest on the Place de la République. It offered a scene familiar to many French workers — giant balloons floated above vans, speakers roared from the back of a flatbed truck, protesters waved union flags. A university band played Charles Aznavour’s “Emmenez-moi” on their horns and drums, near vendors who sold hot dogs and grilled chicken in baguettes.
But later that night, the police swept in and the cat-and-mouse game ensued, offering another vision of where the country might be heading.
Near the middle of the dense crowd, Angelique Del Ray, a philosophy professor, stood with her young daughter and held up a hand-drawn sign suggesting that the pension law belonged in the piles of garbage.
Ms. Del Ray said she had protested every evening since last week, when the retirement law was pushed through. She harbored hope.
“It’s important to keep up the pressure on him,” she said of Mr. Macron. “He is no longer democratically legitimate. We will push him to the wall.”
Tom Nouvian and Constant Méheut contributed reporting from Paris.
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L'Humanité
Selon Greenpeace, la France a triplé ses importations dʼuranium enrichi russe
ActuAlors que les députés doivent se pencher, ce lundi, sur l’examen du projet de loi « relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires », Greenpeace a publié, samedi 11 mars, un rapport explosif. Il atteste de la poursuite – et même de l’amplification – du lien commercial en matière de nucléaire entre la France et la Russie.
Marion d'AllardLes faits sont décidément têtus. En dépit des interventions répétées de Paris visant à renforcer les sanctions internationales contre Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine, le secteur du nucléaire semble en être particulièrement épargné.
Alors que les députés doivent se pencher, ce lundi, sur l’examen du projet de loi – déjà adopté par le Sénat après engagement de la procédure accélérée – « relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires », Greenpeace a publié, samedi 11 mars, un rapport explosif.
L’ONG affirme que « la France a quasiment triplé ses importations d’uranium enrichi russe en pleine invasion de l’Ukraine ». Pour la seule année 2022, « un tiers de l’uranium enrichi nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires françaises » a été importé de Russie, estime l’organisation.
Entre les mains du géant russe Rosatom
Mais pas seulement. L’uranium naturel (que la France importe également) en provenance principalement d’Ouzbékistan et du Kazakhstan passe entre les mains du géant russe Rosatom, entreprise d’État créée en 2007 par Vladimir Poutine pour regrouper les activités civils et militaires. Un « outil géopolitique tentaculaire au service du Kremlin », « qui contrôle le transport de toutes les matières nucléaires transitant sur le sol russe », détaille Greenpeace.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Enfin, toujours pour 2022, poursuit l’ONG, « l’intégralité des exportations françaises d’uranium de retraitement a été envoyée en Russie et l’intégralité des importations d’uranium réenrichi en France provenait de Russie ».
De son côté, le gouvernement français persiste et signe. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a ainsi réaffirmé, le 6 décembre 2022, « l’intransigeance » du gouvernement « quant au respect des sanctions » contre la Russie, ajoutant sans ciller que « la France n’est pas dépendante de la Russie pour le fonctionnement de son parc électronucléaire ».
Télécharger le rapport complet sur le site de Greenpeace.
NucléaireGuerre en Ukrainesanctions économiquesRussie New York Times - World
Uganda Passes Strict Anti-Gay Bill That Imposes Death Penalty for Some
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The legislation, which now goes to the president, also calls for life in prison for anyone engaging in gay sex. Policies to stifle L.G.B.T.Q. rights have been on the rise in several African nations.
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By Abdi Latif Dahir
Reporting from Nairobi, Kenya
Lawmakers in Uganda have passed a sweeping anti-gay law that can bring punishments as severe as the death penalty — the culmination of a long-running campaign to criminalize homosexuality and target L.G.B.T.Q. people in the conservative nation in East Africa.
The law, which was passed late on Tuesday night after more than seven hours of discussion and amendments, calls for a life sentence for anyone engaging in gay sex. Even trying to have same-sex relations would be met with a seven-year prison term.
The death penalty would be applied to people convicted of “aggravated homosexuality,” a sweeping term defined in the law as homosexual acts committed by anyone infected with H.I.V. or involving children, disabled people or anyone drugged against their will. Most of these acts are already crimes regardless of gender under the Ugandan penal code, but the death penalty has been added to this bill to target cases in which the perpetrator and victim are of the same sex.
The parliamentary vote caps a struggle over gay rights in Uganda that has drawn international attention for nearly 15 years. It comes as anti-gay policies and discrimination have been on the rise in several African nations, including Kenya, Ghana and Zambia.
The legislation in Uganda, called the Anti-Homosexuality Bill, also imposes a penalty of up to 1 billion Ugandan shillings, about $264,000, on any entity convicted of promoting homosexuality. People under 18 who are convicted of engaging in homosexuality face up to three years in prison, along with a period of “rehabilitation.”
“This house will continue to pass laws that recognize, protect and safeguard the sovereignty, morals and cultures of this country,” Anita Annet Among, the speaker of the Ugandan Parliament, said after legislators finished voting.
The bill will now go to President Yoweri Museveni, Uganda’s leader for nearly four decades, who has been an outspoken driver of anti-gay measures. He has in the past accused gay people of undermining the stability of Uganda, and in recent weeks he called them “deviants.”
Mr. Museveni is also a close Western ally whose nation receives almost a billion dollars a year in development aid from the United States. He has pressed for anti-gay measures despite exhortations by Western nations to respect the rights of L.G.B.T.Q. citizens and in defiance of threats to cut aid.
On Wednesday, Secretary of State Antony J. Blinken urged the Ugandan government “to strongly reconsider the implementation of this legislation,” saying that it would undermine the rights of Ugandans and “could reverse gains” in the fight against H.I.V. and AIDS.
The bill’s passing was sharply criticized by rights groups and by a few lawmakers in Uganda who said that it infringed on the freedoms of Ugandans and further eroded the rights of gay people.
Volker Türk, the United Nations human rights chief, called the anti-gay law “probably among the worst of its kind in the world” and said that it could “serve to incite people against each other.”
Homosexuality is illegal in at least three dozen African countries, with sentences ranging from fines to life in prison. Around the world, a death penalty sentence for same-sex relations is imposed in only a handful of countries, including Iran and Mauritania, according to a survey by Human Rights Watch.
The bill was introduced in early March by the lawmaker Asuman Basalirwa, who has said that homosexuality threatens family values and the safety of Ugandan children. Mr. Basalirwa did not respond to an interview request.
But during an appearance at a public forum at Makerere University in the capital, Kampala, on Wednesday, Mr. Basalirwa doubled down, saying the law was needed because there was a “public outcry” over a plot to recruit schoolchildren into homosexuality — an allegation that rights advocates have said is baseless.
In Uganda, a country of about 46 million people — about 85 percent Christian and 15 percent Muslim — religious leaders have jointly inveighed against homosexuality and what they say is its impact on the sanctity of family and children. Many religious leaders say that homosexuality is a Western import and have held protests and rallies urging legislators to introduce laws that would harshly penalize gay people.
But even as anti-gay sentiment in Uganda has become pervasive, L.G.B.T.Q. people have become more public, mobilizing to defeat anti-gay legislation in court, holding small Pride parades, representing Uganda in international gay events and creating support groups for parents of gay children.
The new laws, activists say, will aggravate the challenges already facing gay Ugandans.
The authorities have in recent years regularly rounded up people whom they suspect of being gay or lesbian and arresting people at gay-friendly bars on what rights groups say are fabricated drug charges, subjecting some to invasive physical examinations. The authorities have raided and shut down the country’s only gay film festival. And last month, a major Ugandan military officer urged health officials not to treat homosexual people in government health centers.
Last year, the authorities also closed down Sexual Minorities Uganda, an organization that supported L.G.B.T.Q. people in the country.
While the vote happened quickly, the drive to outlaw homosexuality in Uganda has been long-running, drawing encouragement from evangelical Christians in the United States and international outrage from gay people and human rights advocates.
Evangelical groups faced scrutiny and a backlash for their role, including a lawsuit by a Ugandan rights group in the United States. Since then, American evangelical organizations have operated out of the limelight, allowing local leaders and groups to feed the anti-gay sentiment in Uganda, said Nicholas Opiyo, a Ugandan lawyer and human rights activist.
“They have been working very meticulously over the last five years in mobilizing a constituency, fanning public sentiments, in spreading misinformation as the basis for this law,” Mr. Opiyo said in a telephone interview.
The legislation passed on Tuesday was a revised version of a harsh 2014 law signed by Mr. Museveni that punished “aggravated homosexuality” with life in prison.
But the Ugandan Constitutional Court nullified the law that same year, saying that it had been passed in Parliament without the necessary quorum.
In contrast, for the vote on Tuesday night, lawmakers filled parliamentary chambers. The vote count was 387 in favor and two opposed. But 168 lawmakers were absent.
Mr. Opiyo said that he and other rights advocates planned to try to persuade the president not to sign the law. If he signs, they say, they will challenge it in court.
Frank Mugisha, one of few openly gay activists in Uganda, said that he was already receiving calls and text messages from people worried for their lives. Some are thinking about leaving the country.
“Society has been radicalized to hate L.G.B.T.Q. persons,” Mr. Mugisha, who has received regular death threats and blackmail in the past, said in a phone interview from Kampala. “The coming days will be very hard.”
Musinguzi Blanshe contributed reporting from Kampala, Uganda.
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L’armée allemande pourrait remplacer ses hélicoptères d’attaque Tigre par des H145M dotés d’une capacité antichar
par Laurent Lagneau · 19 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerInitialement partie prenante au développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, l’Allemagne a finalement décidé de passer son tour, laissant ainsi tomber la France et l’Espagne. Cette décision aurait été motivée par la disponibilité de la cinqantaine d’appareils en service au sein de la Heer [la composante terrestre de la Bundeswehr], celle-ci étant bien trop faible. En effet, et selon Christine Lambrecht, alors ministre de la Défense, seulement 9 étaient en état de vol en avril 2022…
Aussi, cela fait quelques temps qu’il est prêté l’intention à la Bundeswehr de remplacer ses Tigre. Et le candidat le plus souvent cité est l’AH-64E Guardian de l’américain Boeing. Cependant, à en croire Business Insider Deutschland, qui s’appuie sur des documents internes, le ministère allemand de la Défense a d’autres intentions.
En effet, celui-ci envisagerait l’achat, pour environ 3 milliards d’euros, de 82 hélicoptères légers H145M [dont 15 exemplaires sont déjà utilisés par le Kommando Spezialkräfte des forces spéciales allemandes] et de doter 24 d’entre-eux d’une capacité antichar.
Initialement destiné au marché civil, le H145 est diponible en version militaire depuis 2014, avec deux nouveaux moteurs Turbomeca Arriel 2E à régulation numérique [Fadec] et la possibilité d’emporter une nacelle canon, des roquettes à guidage laser [comme la FZ275 LGR de Thales] et des missiles anti-char, tel le Spike ER [Extended Range] de l’israélien Rafael, des essais ayant été conduit à cette fin en 2022.
À l’occasion du salon aéronautique ILA de Berlin. L’an passé, Airbus Helicopters avait proposé au ministère allemand de la Défense une nouvelle version de son H145M, celui-ci disposant d’un rotor à cinq pales afin de porter sa charge utile à près de deu tonnes. En outre, l’industriel avait annoncé la création de l’équipe « LUH SK – Team H145M », comprenant notamment Hensoldt Sensors, Hensoldt Avionics, Liebherr-Aerospace, Rohde & Schwarz, Safran Helicopter Engines et ZF Luftfahrttechnik.
« Nous avons un produit solide avec une disponibilité très élevée, des délais de livraison courts garantis et nous avons organisé le support du système d’armes avec un grand nombre d’entreprises allemandes. […] Avec la formation de l’équipe, nous offrons à la Bundeswehr une configuration complète qui peut être obtenue rapidement et efficacement », fit valoir, à l’époque, Wolfgang Schoder, le directeur général d’Airbus Helicopters Allemagne.
Cela étant, et toujours d’après Business Insider Deutschland, la conversion de 24 H145M en hélicoptères d’attaque ne ferait pas l’unanimité au sein de la Bundeswehr, certains y voyant une « décision purement politique qui ignore les besoins opérationnels ». Ce serait en tout cas l’avis exprimé par le Wehrtechnische Dienststellen 61 [WTD 61 – Centre technique de la Bundeswehr pour les aéronefs et les équipements aéronautiques, ndlr], celui-ci pointant notamment le manque de protection des équipages.
L’armée allemande pourrait remplacer ses hélicoptères d’attaque Tigre par des H145M dotés d’une capacité antichar
par Laurent Lagneau · 19 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerInitialement partie prenante au développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, l’Allemagne a finalement décidé de passer son tour, laissant ainsi tomber la France et l’Espagne. Cette décision aurait été motivée par la disponibilité de la cinqantaine d’appareils en service au sein de la Heer [la composante terrestre de la Bundeswehr], celle-ci étant bien trop faible. En effet, et selon Christine Lambrecht, alors ministre de la Défense, seulement 9 étaient en état de vol en avril 2022…
Aussi, cela fait quelques temps qu’il est prêté l’intention à la Bundeswehr de remplacer ses Tigre. Et le candidat le plus souvent cité est l’AH-64E Guardian de l’américain Boeing. Cependant, à en croire Business Insider Deutschland, qui s’appuie sur des documents internes, le ministère allemand de la Défense a d’autres intentions.
En effet, celui-ci envisagerait l’achat, pour environ 3 milliards d’euros, de 82 hélicoptères légers H145M [dont 15 exemplaires sont déjà utilisés par le Kommando Spezialkräfte des forces spéciales allemandes] et de doter 24 d’entre-eux d’une capacité antichar.
Initialement destiné au marché civil, le H145 est diponible en version militaire depuis 2014, avec deux nouveaux moteurs Turbomeca Arriel 2E à régulation numérique [Fadec] et la possibilité d’emporter une nacelle canon, des roquettes à guidage laser [comme la FZ275 LGR de Thales] et des missiles anti-char, tel le Spike ER [Extended Range] de l’israélien Rafael, des essais ayant été conduit à cette fin en 2022.
À l’occasion du salon aéronautique ILA de Berlin. L’an passé, Airbus Helicopters avait proposé au ministère allemand de la Défense une nouvelle version de son H145M, celui-ci disposant d’un rotor à cinq pales afin de porter sa charge utile à près de deu tonnes. En outre, l’industriel avait annoncé la création de l’équipe « LUH SK – Team H145M », comprenant notamment Hensoldt Sensors, Hensoldt Avionics, Liebherr-Aerospace, Rohde & Schwarz, Safran Helicopter Engines et ZF Luftfahrttechnik.
« Nous avons un produit solide avec une disponibilité très élevée, des délais de livraison courts garantis et nous avons organisé le support du système d’armes avec un grand nombre d’entreprises allemandes. […] Avec la formation de l’équipe, nous offrons à la Bundeswehr une configuration complète qui peut être obtenue rapidement et efficacement », fit valoir, à l’époque, Wolfgang Schoder, le directeur général d’Airbus Helicopters Allemagne.
Cela étant, et toujours d’après Business Insider Deutschland, la conversion de 24 H145M en hélicoptères d’attaque ne ferait pas l’unanimité au sein de la Bundeswehr, certains y voyant une « décision purement politique qui ignore les besoins opérationnels ». Ce serait en tout cas l’avis exprimé par le Wehrtechnische Dienststellen 61 [WTD 61 – Centre technique de la Bundeswehr pour les aéronefs et les équipements aéronautiques, ndlr], celui-ci pointant notamment le manque de protection des équipages.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerInitialement partie prenante au développement du standard Mk3 de l’hélicoptère d’attaque Tigre, l’Allemagne a finalement décidé de passer son tour, laissant ainsi tomber la France et l’Espagne. Cette décision aurait été motivée par la disponibilité de la cinqantaine d’appareils en service au sein de la Heer [la composante terrestre de la Bundeswehr], celle-ci étant bien trop faible. En effet, et selon Christine Lambrecht, alors ministre de la Défense, seulement 9 étaient en état de vol en avril 2022…
Aussi, cela fait quelques temps qu’il est prêté l’intention à la Bundeswehr de remplacer ses Tigre. Et le candidat le plus souvent cité est l’AH-64E Guardian de l’américain Boeing. Cependant, à en croire Business Insider Deutschland, qui s’appuie sur des documents internes, le ministère allemand de la Défense a d’autres intentions.
En effet, celui-ci envisagerait l’achat, pour environ 3 milliards d’euros, de 82 hélicoptères légers H145M [dont 15 exemplaires sont déjà utilisés par le Kommando Spezialkräfte des forces spéciales allemandes] et de doter 24 d’entre-eux d’une capacité antichar.
Initialement destiné au marché civil, le H145 est diponible en version militaire depuis 2014, avec deux nouveaux moteurs Turbomeca Arriel 2E à régulation numérique [Fadec] et la possibilité d’emporter une nacelle canon, des roquettes à guidage laser [comme la FZ275 LGR de Thales] et des missiles anti-char, tel le Spike ER [Extended Range] de l’israélien Rafael, des essais ayant été conduit à cette fin en 2022.
À l’occasion du salon aéronautique ILA de Berlin. L’an passé, Airbus Helicopters avait proposé au ministère allemand de la Défense une nouvelle version de son H145M, celui-ci disposant d’un rotor à cinq pales afin de porter sa charge utile à près de deu tonnes. En outre, l’industriel avait annoncé la création de l’équipe « LUH SK – Team H145M », comprenant notamment Hensoldt Sensors, Hensoldt Avionics, Liebherr-Aerospace, Rohde & Schwarz, Safran Helicopter Engines et ZF Luftfahrttechnik.
« Nous avons un produit solide avec une disponibilité très élevée, des délais de livraison courts garantis et nous avons organisé le support du système d’armes avec un grand nombre d’entreprises allemandes. […] Avec la formation de l’équipe, nous offrons à la Bundeswehr une configuration complète qui peut être obtenue rapidement et efficacement », fit valoir, à l’époque, Wolfgang Schoder, le directeur général d’Airbus Helicopters Allemagne.
Cela étant, et toujours d’après Business Insider Deutschland, la conversion de 24 H145M en hélicoptères d’attaque ne ferait pas l’unanimité au sein de la Bundeswehr, certains y voyant une « décision purement politique qui ignore les besoins opérationnels ». Ce serait en tout cas l’avis exprimé par le Wehrtechnische Dienststellen 61 [WTD 61 – Centre technique de la Bundeswehr pour les aéronefs et les équipements aéronautiques, ndlr], celui-ci pointant notamment le manque de protection des équipages.
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Aussi, cela fait quelques temps qu’il est prêté l’intention à la Bundeswehr de remplacer ses Tigre. Et le candidat le plus souvent cité est l’AH-64E Guardian de l’américain Boeing. Cependant, à en croire Business Insider Deutschland, qui s’appuie sur des documents internes, le ministère allemand de la Défense a d’autres intentions.
Business Insider DeutschlandEn effet, celui-ci envisagerait l’achat, pour environ 3 milliards d’euros, de 82 hélicoptères légers H145M [dont 15 exemplaires sont déjà utilisés par le Kommando Spezialkräfte des forces spéciales allemandes] et de doter 24 d’entre-eux d’une capacité antichar.
Initialement destiné au marché civil, le H145 est diponible en version militaire depuis 2014, avec deux nouveaux moteurs Turbomeca Arriel 2E à régulation numérique [Fadec] et la possibilité d’emporter une nacelle canon, des roquettes à guidage laser [comme la FZ275 LGR de Thales] et des missiles anti-char, tel le Spike ER [Extended Range] de l’israélien Rafael, des essais ayant été conduit à cette fin en 2022.
À l’occasion du salon aéronautique ILA de Berlin. L’an passé, Airbus Helicopters avait proposé au ministère allemand de la Défense une nouvelle version de son H145M, celui-ci disposant d’un rotor à cinq pales afin de porter sa charge utile à près de deu tonnes. En outre, l’industriel avait annoncé la création de l’équipe « LUH SK – Team H145M », comprenant notamment Hensoldt Sensors, Hensoldt Avionics, Liebherr-Aerospace, Rohde & Schwarz, Safran Helicopter Engines et ZF Luftfahrttechnik.
avait proposé« Nous avons un produit solide avec une disponibilité très élevée, des délais de livraison courts garantis et nous avons organisé le support du système d’armes avec un grand nombre d’entreprises allemandes. […] Avec la formation de l’équipe, nous offrons à la Bundeswehr une configuration complète qui peut être obtenue rapidement et efficacement », fit valoir, à l’époque, Wolfgang Schoder, le directeur général d’Airbus Helicopters Allemagne.
Cela étant, et toujours d’après Business Insider Deutschland, la conversion de 24 H145M en hélicoptères d’attaque ne ferait pas l’unanimité au sein de la Bundeswehr, certains y voyant une « décision purement politique qui ignore les besoins opérationnels ». Ce serait en tout cas l’avis exprimé par le Wehrtechnische Dienststellen 61 [WTD 61 – Centre technique de la Bundeswehr pour les aéronefs et les équipements aéronautiques, ndlr], celui-ci pointant notamment le manque de protection des équipages.
L'Humanité
Oleg Bodrov : « Les militaires annihilent toute perspective de dialogue »
EntretienGuerre en Ukraine. Le pacifiste Oleg Bodrov décrit une société russe caporalisée pour l’effort de guerre et en appelle à la solidarité internationale.
Gaël De SantisMoscou (Russie), envoyé spécial.
Depuis l’invasion de l’Ukraine, décrétée par le président russe le 24 février 2022, le nombre de morts russes atteindrait 100 000. La société russe ne peut s’exprimer librement sur un tel sujet. Oleg Bodrov tente d’analyser ces douze derniers mois et estime que les sociétés civiles en Russie, en Ukraine, en Europe et aux États-Unis, restent le principal espoir de paix.
Quel est votre regard sur cette année de guerre ?
L’année écoulée a été l’année la plus difficile de ma vie. À cause de l’invasion russe de l’Ukraine, des centaines de milliers de citoyens ukrainiens et russes sont morts. Un Ukrainien sur trois a été contraint de quitter son domicile pour échapper à la guerre. Des centaines de milliers de jeunes ont quitté la Russie pour échapper à la mobilisation.
En quoi la société russe a-t-elle été impactée, voire transformée par ce conflit ?
À l’intérieur de la Russie, les fondements de l’interaction entre la société et le pouvoir ont été détruits. Le pouvoir s’est isolé des sociétés civiles et il a brisé l’information et sa liberté. Le pays s’est transformé en un gigantesque camp de concentration : la Constitution ne fonctionne plus, les tribunaux sont politiquement biaisés, tous les médias indépendants sont fermés, la propagande de guerre est menée sur les chaînes d’État. Les opposants publics à la guerre sont soit en prison, soit payent des amendes gigantesques qui servent à soutenir la guerre. Les autorités essaient de me transformer – ainsi que mes amis et partenaires pacifistes dans d’autres pays – en ennemi. Et, dans le même temps, il n’existe plus aucun tabou sur le nucléaire. La prise de contrôle par des militaires d’une centrale est révélatrice de ce basculement. La capture de Zaporijjia l’illustre. Cela signifie que toute l’Europe est comme minée par ces centrales nucléaires. C’est une menace pour la sécurité de centaines de générations futures de notre planète.
La paix semble s’éloigner au fur et à mesure que les semaines passent et que les massacres se multiplient…
Les politiciens actuels en Russie, en Ukraine et dans les pays de l’Otan manquent de volonté politique pour la paix. L’interaction des diplomates russes avec l’Europe et les États-Unis a été perdue. Le processus est dirigé par les militaires, qui ne peuvent que tuer et détruire. Je me sens responsable de ce qui se passe. C’est très difficile à vivre. La Russie et « l’Occident collectif » parlent de leur volonté de « se battre jusqu’à la victoire », mais personne ne dit ce que signifie cette victoire. Nous avons besoin de nouveaux acteurs, de nouvelles parties prenantes (la Chine, par exemple) pour changer la tendance actuelle – la violence – et revenir au dialogue. Cela permettrait ensuite la consolidation de la paix. Les représentants des organisations de maintien de la paix, des droits de l’homme et de l’environnement peuvent devenir de tels acteurs. La solidarité de la société civile en Russie, en Ukraine, en Europe et aux États-Unis est désormais le principal espoir. J’essaie d’initier une telle interaction.
La société russe semble être prête à une guerre longue. Qu’en pensez-vous ?
Malheureusement, oui ! Le 23 février, dans ma ville, Sosnovy Bor, un journal local a rapporté que 26 écoliers avaient prêté serment à l’organisation militaire d’enfants : Iounarmia (Jeune Armée). C’est-à-dire que dès l’enfance, sous le slogan du patriotisme, nos jeunes sont formés à une conscience militariste. Pire, la militarisation apparaît comme la principale tendance de la société russe contemporaine. Cela signifie que la guerre s’installe durablement dans notre pays ! Et cela ne dépend pas de la durée de la guerre en Ukraine.
Quelle est votre réaction à l’annonce de la suspension des accords Start ?
La suspension par la Russie de « l’accord sur les armements stratégiques offensifs » (Start III) signifie un nouvel élan à la course aux armements nucléaires et des turbulences politiques. Dans la société, l’idée de la possibilité de gagner une guerre nucléaire est promue, car la Russie a un potentiel suffisant. Je crois que le moment est venu de publier en Russie, en Europe et aux États-Unis un rapport sur les conséquences possibles d’une guerre nucléaire. Il est important que la société civile de notre planète soit solidaire et exige que les politiciens abandonnent ces plans absurdes.
Guerre en UkraineUkraineRussiemouvement de la paix Opex 360
Développés en interne, LION, SINGE, LIANE et PANDA sont les nouveaux logiciels du Mirage 2000 D RMV
par Laurent Lagneau · 19 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Confiée à Dassault Aviation après avoir été maintes fois reportée, la modernisation de 55 Mirage 2000D mis en oeuvre par la 3e Escadre de Chasse [basée à Nancy] va bientôt franchir une nouvelle étape, avec la déclaration de capacité opérationnelle complète du nouveau standard de ce chasseur-bombardier, en service depuis le début des années 1990.
Dans le détail, cette opération a consisté à accroître la capacité d’emport de munitions, à intégrer une nacelle canon CC422 de 30 mm et à remplacer les missile air-air d’autodéfense Magic II par des MICA Infrarouge [IR]. Par ailleurs, l’interface homme-machine a été revue, avec une avionique modernisée, des écrans tactiles et de nouveaux logiciels.
Sur ce point, une photographie publiée par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] au moment de l’arrivée du premier Mirage 2000 RMV à Mont-de-Marsan, où il devait être pris en main par l’Escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 « Côte d’Argent » et le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], en a intrigué plus d’un… dans la mesure où l’on y voyait le logo du système d’exploitation Microsoft Windows s’afficher sur un large écran destiné au navigateur-officier système d’armes [NOSA].
Jusqu’à présent, peu de choses ont été dites sur ces nouveaux logiciels du Mirage 2000RMV. Cependant, le dernier numéro d’Air Actualités a apporté quelques précisions à leur sujet. Ainsi, au nombre de quatre, ils ont tous été développés en interne, par le département « Ingéniérie logicielle » du peu connu Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense [ESIOC] qui, basé à Mont-de-Marsan, s’est vu confier quatre missions, dont le développement de programmes informatiques à vocation opérationnelle, la mise en oeuvre et le soutien de ces derniers, la lutte dans le cyberespace et la valorisation de la donnée par l’intelligence artificielle.
Le développement de ces programmes informatiques destinés au Mirage 2000D a été conduit en étroite coordination avec le 1/30 Côte d’Argent, selon la méthode AGILE [qui met l’accent sur la collaboration entre des équipes auto-organisées et pluridisciplinaires avec leurs clients, ndlr].
« Nous recueillons d’abord les besoins des responsables fonctionnels dans leur jargon. Ensuite, nous devons traduire leurs exigences dans un langage informatique, sous forme de texte ou de schéma [logigramme]. Nous devons penser tous les cas de figure possibles qui peuvent découler d’un clic », explique un officier analyste de l’ESIOC dans les pages d’Air Actualités.
Dans le détails, trois Applications Utilisateurs [AU] embarquées et un logiciel de préparation de mission ont été conçus, « sur mesure », par cette unité. Ainsi, LION [pour Logiciel intégré opérationnel de navigation] a été installé sur la visualisation tête basse [VTB] à l’avant du cockpit, tandis que LIANE [Logiciel intégré d’aide à la navigation embarquée] fonctionne sur une tablette fixée sur la cuisse du pilote. Quant au NOSA, il utilise SINGE [Système intégré de navigation et de gestion des équipements], qui « tourne » sur « un grand écran tactile de douze pouces en place arrière ».
Ces trois AU fonctionnent en réseau, permettant ainsi au pilote et au NOSA de partager la même image de la situation tactique [SITAC] en temps réel [terrains amis/ennemis, cibles, zones d’attente, etc]. « La plus-value, c’est qu’en cas de changementn nous pouvons tout mettre à jour en temps réel », note le capitaine « Yurick », un pilote de Mirage 2000 RMV, cité par Air Actualités.
LION, SINGE et LIANE sont alimentés en informations par le logiciel de préparation de mission PANDA [Programmation des applications de navigation des données aéronautiques], également mis au point par l’ESIOC.
« Les cartes et les points ne sont pas natifs à LION, LIANE et SINGE. Avant le vol, nous devons les créer sur PANDA, puis, par le biais d’un disque dur renforcé, nous les injectons dans les logiciels embarqués, directement depuis l’avion », explique le capitaine Yurick.
En outre, PANDA est aussi utilisé pour le débriefing, toutes les données de la mission [transmissions radio, images prises par les nacelles, trajectoires, etc…] lui étant retransmises.
Comme le souligne Air Actualités, le développement des systèmes d’armes relève généralement des industriels. Mais l’ESIOC « a su démontrer son utilité avec des logiciels conçu par et pour les Aviateurs. […] Un savoir-faire interne unique qui apporte une flexibilité et une réactivité inégalées à l’informatique embarquée, lui permettant de s’adapter continuellement et rapidement aux nouveaux besoins des forces », conclut-il.
Développés en interne, LION, SINGE, LIANE et PANDA sont les nouveaux logiciels du Mirage 2000 D RMV
par Laurent Lagneau · 19 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Confiée à Dassault Aviation après avoir été maintes fois reportée, la modernisation de 55 Mirage 2000D mis en oeuvre par la 3e Escadre de Chasse [basée à Nancy] va bientôt franchir une nouvelle étape, avec la déclaration de capacité opérationnelle complète du nouveau standard de ce chasseur-bombardier, en service depuis le début des années 1990.
Dans le détail, cette opération a consisté à accroître la capacité d’emport de munitions, à intégrer une nacelle canon CC422 de 30 mm et à remplacer les missile air-air d’autodéfense Magic II par des MICA Infrarouge [IR]. Par ailleurs, l’interface homme-machine a été revue, avec une avionique modernisée, des écrans tactiles et de nouveaux logiciels.
Sur ce point, une photographie publiée par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] au moment de l’arrivée du premier Mirage 2000 RMV à Mont-de-Marsan, où il devait être pris en main par l’Escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 « Côte d’Argent » et le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], en a intrigué plus d’un… dans la mesure où l’on y voyait le logo du système d’exploitation Microsoft Windows s’afficher sur un large écran destiné au navigateur-officier système d’armes [NOSA].
Jusqu’à présent, peu de choses ont été dites sur ces nouveaux logiciels du Mirage 2000RMV. Cependant, le dernier numéro d’Air Actualités a apporté quelques précisions à leur sujet. Ainsi, au nombre de quatre, ils ont tous été développés en interne, par le département « Ingéniérie logicielle » du peu connu Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense [ESIOC] qui, basé à Mont-de-Marsan, s’est vu confier quatre missions, dont le développement de programmes informatiques à vocation opérationnelle, la mise en oeuvre et le soutien de ces derniers, la lutte dans le cyberespace et la valorisation de la donnée par l’intelligence artificielle.
Le développement de ces programmes informatiques destinés au Mirage 2000D a été conduit en étroite coordination avec le 1/30 Côte d’Argent, selon la méthode AGILE [qui met l’accent sur la collaboration entre des équipes auto-organisées et pluridisciplinaires avec leurs clients, ndlr].
« Nous recueillons d’abord les besoins des responsables fonctionnels dans leur jargon. Ensuite, nous devons traduire leurs exigences dans un langage informatique, sous forme de texte ou de schéma [logigramme]. Nous devons penser tous les cas de figure possibles qui peuvent découler d’un clic », explique un officier analyste de l’ESIOC dans les pages d’Air Actualités.
Dans le détails, trois Applications Utilisateurs [AU] embarquées et un logiciel de préparation de mission ont été conçus, « sur mesure », par cette unité. Ainsi, LION [pour Logiciel intégré opérationnel de navigation] a été installé sur la visualisation tête basse [VTB] à l’avant du cockpit, tandis que LIANE [Logiciel intégré d’aide à la navigation embarquée] fonctionne sur une tablette fixée sur la cuisse du pilote. Quant au NOSA, il utilise SINGE [Système intégré de navigation et de gestion des équipements], qui « tourne » sur « un grand écran tactile de douze pouces en place arrière ».
Ces trois AU fonctionnent en réseau, permettant ainsi au pilote et au NOSA de partager la même image de la situation tactique [SITAC] en temps réel [terrains amis/ennemis, cibles, zones d’attente, etc]. « La plus-value, c’est qu’en cas de changementn nous pouvons tout mettre à jour en temps réel », note le capitaine « Yurick », un pilote de Mirage 2000 RMV, cité par Air Actualités.
LION, SINGE et LIANE sont alimentés en informations par le logiciel de préparation de mission PANDA [Programmation des applications de navigation des données aéronautiques], également mis au point par l’ESIOC.
« Les cartes et les points ne sont pas natifs à LION, LIANE et SINGE. Avant le vol, nous devons les créer sur PANDA, puis, par le biais d’un disque dur renforcé, nous les injectons dans les logiciels embarqués, directement depuis l’avion », explique le capitaine Yurick.
En outre, PANDA est aussi utilisé pour le débriefing, toutes les données de la mission [transmissions radio, images prises par les nacelles, trajectoires, etc…] lui étant retransmises.
Comme le souligne Air Actualités, le développement des systèmes d’armes relève généralement des industriels. Mais l’ESIOC « a su démontrer son utilité avec des logiciels conçu par et pour les Aviateurs. […] Un savoir-faire interne unique qui apporte une flexibilité et une réactivité inégalées à l’informatique embarquée, lui permettant de s’adapter continuellement et rapidement aux nouveaux besoins des forces », conclut-il.
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Confiée à Dassault Aviation après avoir été maintes fois reportée, la modernisation de 55 Mirage 2000D mis en oeuvre par la 3e Escadre de Chasse [basée à Nancy] va bientôt franchir une nouvelle étape, avec la déclaration de capacité opérationnelle complète du nouveau standard de ce chasseur-bombardier, en service depuis le début des années 1990.
Dans le détail, cette opération a consisté à accroître la capacité d’emport de munitions, à intégrer une nacelle canon CC422 de 30 mm et à remplacer les missile air-air d’autodéfense Magic II par des MICA Infrarouge [IR]. Par ailleurs, l’interface homme-machine a été revue, avec une avionique modernisée, des écrans tactiles et de nouveaux logiciels.
Sur ce point, une photographie publiée par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] au moment de l’arrivée du premier Mirage 2000 RMV à Mont-de-Marsan, où il devait être pris en main par l’Escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 « Côte d’Argent » et le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], en a intrigué plus d’un… dans la mesure où l’on y voyait le logo du système d’exploitation Microsoft Windows s’afficher sur un large écran destiné au navigateur-officier système d’armes [NOSA].
Jusqu’à présent, peu de choses ont été dites sur ces nouveaux logiciels du Mirage 2000RMV. Cependant, le dernier numéro d’Air Actualités a apporté quelques précisions à leur sujet. Ainsi, au nombre de quatre, ils ont tous été développés en interne, par le département « Ingéniérie logicielle » du peu connu Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense [ESIOC] qui, basé à Mont-de-Marsan, s’est vu confier quatre missions, dont le développement de programmes informatiques à vocation opérationnelle, la mise en oeuvre et le soutien de ces derniers, la lutte dans le cyberespace et la valorisation de la donnée par l’intelligence artificielle.
Le développement de ces programmes informatiques destinés au Mirage 2000D a été conduit en étroite coordination avec le 1/30 Côte d’Argent, selon la méthode AGILE [qui met l’accent sur la collaboration entre des équipes auto-organisées et pluridisciplinaires avec leurs clients, ndlr].
« Nous recueillons d’abord les besoins des responsables fonctionnels dans leur jargon. Ensuite, nous devons traduire leurs exigences dans un langage informatique, sous forme de texte ou de schéma [logigramme]. Nous devons penser tous les cas de figure possibles qui peuvent découler d’un clic », explique un officier analyste de l’ESIOC dans les pages d’Air Actualités.
Dans le détails, trois Applications Utilisateurs [AU] embarquées et un logiciel de préparation de mission ont été conçus, « sur mesure », par cette unité. Ainsi, LION [pour Logiciel intégré opérationnel de navigation] a été installé sur la visualisation tête basse [VTB] à l’avant du cockpit, tandis que LIANE [Logiciel intégré d’aide à la navigation embarquée] fonctionne sur une tablette fixée sur la cuisse du pilote. Quant au NOSA, il utilise SINGE [Système intégré de navigation et de gestion des équipements], qui « tourne » sur « un grand écran tactile de douze pouces en place arrière ».
Ces trois AU fonctionnent en réseau, permettant ainsi au pilote et au NOSA de partager la même image de la situation tactique [SITAC] en temps réel [terrains amis/ennemis, cibles, zones d’attente, etc]. « La plus-value, c’est qu’en cas de changementn nous pouvons tout mettre à jour en temps réel », note le capitaine « Yurick », un pilote de Mirage 2000 RMV, cité par Air Actualités.
LION, SINGE et LIANE sont alimentés en informations par le logiciel de préparation de mission PANDA [Programmation des applications de navigation des données aéronautiques], également mis au point par l’ESIOC.
« Les cartes et les points ne sont pas natifs à LION, LIANE et SINGE. Avant le vol, nous devons les créer sur PANDA, puis, par le biais d’un disque dur renforcé, nous les injectons dans les logiciels embarqués, directement depuis l’avion », explique le capitaine Yurick.
En outre, PANDA est aussi utilisé pour le débriefing, toutes les données de la mission [transmissions radio, images prises par les nacelles, trajectoires, etc…] lui étant retransmises.
Comme le souligne Air Actualités, le développement des systèmes d’armes relève généralement des industriels. Mais l’ESIOC « a su démontrer son utilité avec des logiciels conçu par et pour les Aviateurs. […] Un savoir-faire interne unique qui apporte une flexibilité et une réactivité inégalées à l’informatique embarquée, lui permettant de s’adapter continuellement et rapidement aux nouveaux besoins des forces », conclut-il.
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capacité opérationnelle complèteDans le détail, cette opération a consisté à accroître la capacité d’emport de munitions, à intégrer une nacelle canon CC422 de 30 mm et à remplacer les missile air-air d’autodéfense Magic II par des MICA Infrarouge [IR]. Par ailleurs, l’interface homme-machine a été revue, avec une avionique modernisée, des écrans tactiles et de nouveaux logiciels.
Sur ce point, une photographie publiée par l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] au moment de l’arrivée du premier Mirage 2000 RMV à Mont-de-Marsan, où il devait être pris en main par l’Escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 « Côte d’Argent » et le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM], en a intrigué plus d’un… dans la mesure où l’on y voyait le logo du système d’exploitation Microsoft Windows s’afficher sur un large écran destiné au navigateur-officier système d’armes [NOSA].
photographie publiéeJusqu’à présent, peu de choses ont été dites sur ces nouveaux logiciels du Mirage 2000RMV. Cependant, le dernier numéro d’Air Actualités a apporté quelques précisions à leur sujet. Ainsi, au nombre de quatre, ils ont tous été développés en interne, par le département « Ingéniérie logicielle » du peu connu Escadron des systèmes d’information opérationnels et de cyberdéfense [ESIOC] qui, basé à Mont-de-Marsan, s’est vu confier quatre missions, dont le développement de programmes informatiques à vocation opérationnelle, la mise en oeuvre et le soutien de ces derniers, la lutte dans le cyberespace et la valorisation de la donnée par l’intelligence artificielle.
Le développement de ces programmes informatiques destinés au Mirage 2000D a été conduit en étroite coordination avec le 1/30 Côte d’Argent, selon la méthode AGILE [qui met l’accent sur la collaboration entre des équipes auto-organisées et pluridisciplinaires avec leurs clients, ndlr].
« Nous recueillons d’abord les besoins des responsables fonctionnels dans leur jargon. Ensuite, nous devons traduire leurs exigences dans un langage informatique, sous forme de texte ou de schéma [logigramme]. Nous devons penser tous les cas de figure possibles qui peuvent découler d’un clic », explique un officier analyste de l’ESIOC dans les pages d’Air Actualités.
Dans le détails, trois Applications Utilisateurs [AU] embarquées et un logiciel de préparation de mission ont été conçus, « sur mesure », par cette unité. Ainsi, LION [pour Logiciel intégré opérationnel de navigation] a été installé sur la visualisation tête basse [VTB] à l’avant du cockpit, tandis que LIANE [Logiciel intégré d’aide à la navigation embarquée] fonctionne sur une tablette fixée sur la cuisse du pilote. Quant au NOSA, il utilise SINGE [Système intégré de navigation et de gestion des équipements], qui « tourne » sur « un grand écran tactile de douze pouces en place arrière ».
Ces trois AU fonctionnent en réseau, permettant ainsi au pilote et au NOSA de partager la même image de la situation tactique [SITAC] en temps réel [terrains amis/ennemis, cibles, zones d’attente, etc]. « La plus-value, c’est qu’en cas de changementn nous pouvons tout mettre à jour en temps réel », note le capitaine « Yurick », un pilote de Mirage 2000 RMV, cité par Air Actualités.
LION, SINGE et LIANE sont alimentés en informations par le logiciel de préparation de mission PANDA [Programmation des applications de navigation des données aéronautiques], également mis au point par l’ESIOC.
« Les cartes et les points ne sont pas natifs à LION, LIANE et SINGE. Avant le vol, nous devons les créer sur PANDA, puis, par le biais d’un disque dur renforcé, nous les injectons dans les logiciels embarqués, directement depuis l’avion », explique le capitaine Yurick.
En outre, PANDA est aussi utilisé pour le débriefing, toutes les données de la mission [transmissions radio, images prises par les nacelles, trajectoires, etc…] lui étant retransmises.
Comme le souligne Air Actualités, le développement des systèmes d’armes relève généralement des industriels. Mais l’ESIOC « a su démontrer son utilité avec des logiciels conçu par et pour les Aviateurs. […] Un savoir-faire interne unique qui apporte une flexibilité et une réactivité inégalées à l’informatique embarquée, lui permettant de s’adapter continuellement et rapidement aux nouveaux besoins des forces », conclut-il.
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Manifestations, Conseil constitutionnel, référendum… Quelle suite à la réforme des retraites ?
Publié le : 20/03/2023 - 20:35Modifié le : 20/03/2023 - 21:52
Cyrielle CABOT
Romain HOUEIX
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Après le 49.3 utilisé par le gouvernement Borne pour faire adopter la réforme des retraites, et le rejet des deux motions de censure déposées contre le gouvernement, quelles sont les suites à attendre ? Manifestations, hypothèse de dissolution, référendum d'initiative partagée et recours au Conseil constitutionnel… France 24 fait le point sur les prochaines étapes pour Emmanuel Macron et ses oppositions.
Malgré le rejet lundi 20 mars des deux motions de censure déposées à l'Assemblée nationale après le recours du gouvernement au 49.3, les oppositions au projet de loi pour réformer les retraites ne désarment pas. Elles espèrent toujours faire reculer le gouvernement avant la promulgation de sa loi.
À l'image de la coalition de gauche Nupes, elles souhaitent continuer à utiliser "tous les moyens à disposition" pour faire échouer cette réforme contestée des retraites, du soutien au mouvement social à un référendum d'initiative partagée en passant par le Conseil constitutionnel.
• La rue ne désarme pas : un scénario CPE ?
La suite pour la réforme des retraites pourra se jouer dans la rue. Dès la décision du gouvernement de recourir au 49.3 pour faire adopter son projet de loi, de nombreuses manifestations spontanées ont eu lieu dans plusieurs villes en France, notamment sur la place de la Concorde, à Paris pour dénoncer "un déni de démocratie" et un passage "en force" du projet. Après des semaines de mobilisation dans le calme, ces dernières ont souvent été émaillées de violences – signe d'un durcissement du mouvement.
Outre la grogne populaire, du côté des syndicats et de l'opposition, les appels à continuer la mobilisation se poursuivent aussi. Alors que l'intersyndicale a d'ores et déjà lancé un nouvel appel à la mobilisation le jeudi 23 mars, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a, de son côté, appelé à "passer à la censure populaire", "en tout lieu et en toute circonstance".
"Je forme le vœu que cette censure populaire s'exprime massivement, en tout lieu en toute circonstance, et qu'elle nous permette d'obtenir le retrait du texte", a-t-il déclaré lors d'un point presse près de l'Assemblée nationale.
Une forte mobilisation pourrait-elle suffire ? L'opposition brandit régulièrement l’exemple du contrat de première embauche (CPE) de 2006. Cette loi, qui prévoyait un CDI spécial jeunes avec une période d’essai de deux ans avait aussi été adoptée avec une utilisation du 49.3 par Dominique de Villepin. Cela avait entraîné plusieurs semaines de blocage dans des lycées et universités et des manifestations réunissant jusqu'à trois millions de manifestants. La loi a finalement été suspendue puis supprimée par un nouveau vote.
• L'étape suivante : le Conseil constitutionnel
Outre le 49.3, les députés disposent d'autres outils pour lever le projet de loi. Parmi eux : le recours au Conseil constitutionnel. "Il y en aura plusieurs contre ce texte s’il est voté", assurait ainsi dès mardi 14 mars, Charles de Courson, député centriste du groupe Liot.
Les députés opposés à la réforme comptent s’appuyer sur l’avis du Conseil d’État, qui avait alerté le gouvernement d’un risque d’inconstitutionnalité de certaines mesures de son projet et notamment son manque de chiffrage clair, celui présenté initialement par le gouvernement ayant été battu en brèche au fur et à mesure des débats.
Il est…éclairant sur les fragilités juridiques de la réforme
March 17, 2023La cheffe de fil des Insoumis à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a promis que la gauche saisirait le Conseil constitutionnel, de même que le groupe Rassemblement national.
La saisine du Conseil constitutionnel permet par ailleurs de suspendre le délai de promulgation de la loi et doit être examinée dans un délai d’un mois. Grâce à l’article 61.3 de la Constitution, le gouvernement peut cependant demander au Conseil constitutionnel d’examiner le texte en urgence, ce qui réduit le délai à huit jours.
Elisabeth Borne a d'ailleurs annoncé qu'elle allait saisir "directement le Conseil constitutionnel" pour un examen "dans les meilleurs délais", a indiqué lundi soir Matignon. La Première ministre souhaite ainsi que "tous les points soulevés au cours des débats puissent être examinés".
• Vers un référendum d'initiative partagée ?
Une demande de référendum d'initiative partagée (RIP) a aussi été soumise lundi au Conseil constitutionnel. Arme constitutionnelle à la disposition des parlementaires, le RIP prévoit la possibilité d'organiser une consultation populaire sur une proposition de loi "à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement", soit au moins 185 des 925 parlementaires (577 députés, 348 sénateurs). Elle doit aussi être "soutenue par un dixième des électeurs", soit 4,87 millions de personnes, dont les signatures doivent être recueillies dans un délai de neuf mois.
Quelque 250 parlementaires, députés et sénateurs principalement de gauche, l'ont déposée sur le bureau de la présidente de l'Assemblée nationale vendredi 17 mars. Et alors que la réforme venait d'être adoptée au Parlement, cette demande a été transmise au Conseil constitutionnel qui doit désormais en vérifier la recevabilité.
Pour Valérie Rabault, vice-présidente socialiste de l'Assemblée nationale, la procédure permettrait de "bloquer pendant neuf mois la mise en œuvre de cette réforme". Mais "si un RIP est déclenché sur les retraites, il faut qu'il le soit avant la promulgation de la loi".
• "Une seule solution, la dissolution" ?
Le slogan fait florès dans les cortèges. La dissolution est agitée par Emmanuel Macron comme une menace récurrente depuis que les élections législatives de juin 2022 ne lui ont laissé qu'une majorité relative pour gouverner. Elle l'était encore à la veille du 49.3 pour espérer faire rentrer dans le rang les Républicains réticents à voter la réforme.
Si ce scénario s'éloigne après le rejet des deux motions de censure, dans les rangs des soutiens de l'exécutif, les nouvelles législatives apparaissent comme une solution. Un responsable du groupe majoritaire affirmait ainsi récemment, sous couvert d'anonymat, que la séquence des retraites et le 49-3 est "un crash. Il faut une dissolution". Et repartir du bon pied en gagnant les élections qui reboosteraient le capital politique de la macronie.
Reste que la manœuvre est hasardeuse. En 1997, Jacques Chirac avait tenté l'opération qui lui avait coûté sa majorité. Une éventuelle dissolution de 2023 pourrait aboutir aux mêmes conséquences…
Sans boule de cristal, difficile de prédire qui pourrait sortir gagnant de ces hypothétiques législatives : la Nupes, à condition de s'entendre sur les investitures, pourrait faire un bond en capitalisant sur le mouvement social réussi. Mais les observateurs alertent sur le fait que le gagnant le plus probable risque d'être le RN, prospérant sur le mécontentement grandissant de la société française. L'Assemblée nationale risquerait alors d'être plus morcelée que jamais, rendant improbable l'existence d'une majorité.
A minima, la séquence des retraites pourrait coûter son poste à Élisabeth Borne. Le président Emmanuel Macron pourrait changer de Premier ministre pour tenter de donner une nouvelle impulsion à son nouveau quinquennat. En attendant sa décision, Élisabeth Borne s'est dite lundi soir "déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires" au pays, après l'adoption par le Parlement de sa réforme très contestée des retraites.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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REVUE DE PRESSE
Retraites : le 49.3, un "coup dur au leadership" d'Emmanuel Macron
DANS LE RÉTRO
Réforme des retraites : "Il arrive parfois que la rue gouverne"
La question qui fâche
Retraites : un déni de démocratie ?
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Boeing a obtenu un contrat pour livrer 184 hélicoptères AH-64E Guardian à l’US Army et à des « pays partenaires »
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn Ukraine, les hélicoptères d’attaque subissent d’importantes pertes, notamment à cause des missiles anti-aériens portatifs [MANPADS] que les forces ukrainiennes ont reçu en masse avant le début de la guerre. Ainsi, depuis février 2022, les Russes en ont perdu au moins une soixantaine, dont 32 Ka-52 « Alligator », sur une flotte qui en comptait initialement près d’une centaine d’exemplaire.
En octobre dernier, le minstère britannique de la Défense [MoD] a mis cette attrition sur le compte des MANPADS mais également sur celui de la doctrine russe. « Les commandants russes ont probablement de plus en plus recours aux hélicoptères d’attaque pour des missions à haut risque, vues comme étant l’une des rares options disponibles pour fournir un soutien rapproché aux troupes au contact », a-t-il expliqué. En outre, il a été démonté que le Ka-52 pouvait être vulnérable à des munitions de petit calibre [malgré son blindage] et que sa maintenance laissait à désirer, en raison de déficiences en matière logistique.
Quoi qu’il en soit, certains en ont tiré des conclusions définitives. Tel est ainsi le cas du ministère japonais de la Défense, lequel envisage de retirer du service tous les hélicoptères d’attaque et de reconnaissance exploités par ses forces d’autodéfense en vue de les remplacer par des drones. En France, le standard Mk3 du Tigre [qui correspond à sa modernisation à mi-vie] serait menacé, même s’il n’est pas question de se séparer d’une telle capacité à court-terme.
A contrario, estimant que les pertes infligées aux Ka-52 russes est surtout une affaire de concept d’emploi, la British Army n’a pas l’intention d’abandonner ses AH-64E Guardian… puisqu’elle a récemment organisé un exercice afin d’adapter ses tactiques en fonction des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. « Nous avons dû complètement changer notre façon d’opérer à la fois dans les airs et au sol, pour exploiter au mieux les capteurs, les armes et les systèmes de communication améliorés de l’AH-64E, ainsi que ses meilleures performances de vol », a-t-elle expliqué. Et elle n’est visiblement pas la seule à voir les choses sous cet angle.
En effet, le 17 mars, Boeing a indiqué avoir été notifié d’un « contrat pluriannuel » pour livrer 184 AH-64E Guardian [ou Apache], dont 115 « remanufacturés » pour les besoins de l’US Army [avec 15 exemplaires en option] et 54 pour des « pays partenaires », dans le cadre des « ventes militaires à l’étranger » [FMS].
Ce contrat vient après que « la flotte ‘Apache’ de l’US Army a dépassé les cinq millions d’heures de vol, une étape importante prouvant que l’AH-64 est l’hélicoptère d’attaque le plus performant, le plus fiable et le plus polyvalent », a souligné Boeing.
« Dans le cadre du premier contrat pluriannuel, signé en 2017, Boeing a livré 244 Apache remanufacturés à l’US Army et 24 appareils neufs à un client international. L’ AH-64E , construit sur le site Boeing de Mesa, en Arizona, est l’hélicoptère de combat multirôle le plus avancé au monde. Il y a plus de 1275 Apache actuellement en service dans le monde », a par ailleurs rappelé le constructeur américain.
Parmi les clients internationaux qui recevront des AH-64E Apache dans le cadre de ce contrat figure l’Australie. C’est d’ailleurs le seul qui été cité dans le communiqué de Boeing. Pour rappel, Canberra en a commandé 29 exemplaires en janvier 2021 afin de remplacer les Tigre de l’Australian Army. Les premiers appareils entreront en service en 2025.
Boeing a obtenu un contrat pour livrer 184 hélicoptères AH-64E Guardian à l’US Army et à des « pays partenaires »
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn Ukraine, les hélicoptères d’attaque subissent d’importantes pertes, notamment à cause des missiles anti-aériens portatifs [MANPADS] que les forces ukrainiennes ont reçu en masse avant le début de la guerre. Ainsi, depuis février 2022, les Russes en ont perdu au moins une soixantaine, dont 32 Ka-52 « Alligator », sur une flotte qui en comptait initialement près d’une centaine d’exemplaire.
En octobre dernier, le minstère britannique de la Défense [MoD] a mis cette attrition sur le compte des MANPADS mais également sur celui de la doctrine russe. « Les commandants russes ont probablement de plus en plus recours aux hélicoptères d’attaque pour des missions à haut risque, vues comme étant l’une des rares options disponibles pour fournir un soutien rapproché aux troupes au contact », a-t-il expliqué. En outre, il a été démonté que le Ka-52 pouvait être vulnérable à des munitions de petit calibre [malgré son blindage] et que sa maintenance laissait à désirer, en raison de déficiences en matière logistique.
Quoi qu’il en soit, certains en ont tiré des conclusions définitives. Tel est ainsi le cas du ministère japonais de la Défense, lequel envisage de retirer du service tous les hélicoptères d’attaque et de reconnaissance exploités par ses forces d’autodéfense en vue de les remplacer par des drones. En France, le standard Mk3 du Tigre [qui correspond à sa modernisation à mi-vie] serait menacé, même s’il n’est pas question de se séparer d’une telle capacité à court-terme.
A contrario, estimant que les pertes infligées aux Ka-52 russes est surtout une affaire de concept d’emploi, la British Army n’a pas l’intention d’abandonner ses AH-64E Guardian… puisqu’elle a récemment organisé un exercice afin d’adapter ses tactiques en fonction des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. « Nous avons dû complètement changer notre façon d’opérer à la fois dans les airs et au sol, pour exploiter au mieux les capteurs, les armes et les systèmes de communication améliorés de l’AH-64E, ainsi que ses meilleures performances de vol », a-t-elle expliqué. Et elle n’est visiblement pas la seule à voir les choses sous cet angle.
En effet, le 17 mars, Boeing a indiqué avoir été notifié d’un « contrat pluriannuel » pour livrer 184 AH-64E Guardian [ou Apache], dont 115 « remanufacturés » pour les besoins de l’US Army [avec 15 exemplaires en option] et 54 pour des « pays partenaires », dans le cadre des « ventes militaires à l’étranger » [FMS].
Ce contrat vient après que « la flotte ‘Apache’ de l’US Army a dépassé les cinq millions d’heures de vol, une étape importante prouvant que l’AH-64 est l’hélicoptère d’attaque le plus performant, le plus fiable et le plus polyvalent », a souligné Boeing.
« Dans le cadre du premier contrat pluriannuel, signé en 2017, Boeing a livré 244 Apache remanufacturés à l’US Army et 24 appareils neufs à un client international. L’ AH-64E , construit sur le site Boeing de Mesa, en Arizona, est l’hélicoptère de combat multirôle le plus avancé au monde. Il y a plus de 1275 Apache actuellement en service dans le monde », a par ailleurs rappelé le constructeur américain.
Parmi les clients internationaux qui recevront des AH-64E Apache dans le cadre de ce contrat figure l’Australie. C’est d’ailleurs le seul qui été cité dans le communiqué de Boeing. Pour rappel, Canberra en a commandé 29 exemplaires en janvier 2021 afin de remplacer les Tigre de l’Australian Army. Les premiers appareils entreront en service en 2025.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn Ukraine, les hélicoptères d’attaque subissent d’importantes pertes, notamment à cause des missiles anti-aériens portatifs [MANPADS] que les forces ukrainiennes ont reçu en masse avant le début de la guerre. Ainsi, depuis février 2022, les Russes en ont perdu au moins une soixantaine, dont 32 Ka-52 « Alligator », sur une flotte qui en comptait initialement près d’une centaine d’exemplaire.
En octobre dernier, le minstère britannique de la Défense [MoD] a mis cette attrition sur le compte des MANPADS mais également sur celui de la doctrine russe. « Les commandants russes ont probablement de plus en plus recours aux hélicoptères d’attaque pour des missions à haut risque, vues comme étant l’une des rares options disponibles pour fournir un soutien rapproché aux troupes au contact », a-t-il expliqué. En outre, il a été démonté que le Ka-52 pouvait être vulnérable à des munitions de petit calibre [malgré son blindage] et que sa maintenance laissait à désirer, en raison de déficiences en matière logistique.
Quoi qu’il en soit, certains en ont tiré des conclusions définitives. Tel est ainsi le cas du ministère japonais de la Défense, lequel envisage de retirer du service tous les hélicoptères d’attaque et de reconnaissance exploités par ses forces d’autodéfense en vue de les remplacer par des drones. En France, le standard Mk3 du Tigre [qui correspond à sa modernisation à mi-vie] serait menacé, même s’il n’est pas question de se séparer d’une telle capacité à court-terme.
A contrario, estimant que les pertes infligées aux Ka-52 russes est surtout une affaire de concept d’emploi, la British Army n’a pas l’intention d’abandonner ses AH-64E Guardian… puisqu’elle a récemment organisé un exercice afin d’adapter ses tactiques en fonction des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. « Nous avons dû complètement changer notre façon d’opérer à la fois dans les airs et au sol, pour exploiter au mieux les capteurs, les armes et les systèmes de communication améliorés de l’AH-64E, ainsi que ses meilleures performances de vol », a-t-elle expliqué. Et elle n’est visiblement pas la seule à voir les choses sous cet angle.
En effet, le 17 mars, Boeing a indiqué avoir été notifié d’un « contrat pluriannuel » pour livrer 184 AH-64E Guardian [ou Apache], dont 115 « remanufacturés » pour les besoins de l’US Army [avec 15 exemplaires en option] et 54 pour des « pays partenaires », dans le cadre des « ventes militaires à l’étranger » [FMS].
Ce contrat vient après que « la flotte ‘Apache’ de l’US Army a dépassé les cinq millions d’heures de vol, une étape importante prouvant que l’AH-64 est l’hélicoptère d’attaque le plus performant, le plus fiable et le plus polyvalent », a souligné Boeing.
« Dans le cadre du premier contrat pluriannuel, signé en 2017, Boeing a livré 244 Apache remanufacturés à l’US Army et 24 appareils neufs à un client international. L’ AH-64E , construit sur le site Boeing de Mesa, en Arizona, est l’hélicoptère de combat multirôle le plus avancé au monde. Il y a plus de 1275 Apache actuellement en service dans le monde », a par ailleurs rappelé le constructeur américain.
Parmi les clients internationaux qui recevront des AH-64E Apache dans le cadre de ce contrat figure l’Australie. C’est d’ailleurs le seul qui été cité dans le communiqué de Boeing. Pour rappel, Canberra en a commandé 29 exemplaires en janvier 2021 afin de remplacer les Tigre de l’Australian Army. Les premiers appareils entreront en service en 2025.
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En octobre dernier, le minstère britannique de la Défense [MoD] a mis cette attrition sur le compte des MANPADS mais également sur celui de la doctrine russe. « Les commandants russes ont probablement de plus en plus recours aux hélicoptères d’attaque pour des missions à haut risque, vues comme étant l’une des rares options disponibles pour fournir un soutien rapproché aux troupes au contact », a-t-il expliqué. En outre, il a été démonté que le Ka-52 pouvait être vulnérable à des munitions de petit calibre [malgré son blindage] et que sa maintenance laissait à désirer, en raison de déficiences en matière logistique.
Quoi qu’il en soit, certains en ont tiré des conclusions définitives. Tel est ainsi le cas du ministère japonais de la Défense, lequel envisage de retirer du service tous les hélicoptères d’attaque et de reconnaissance exploités par ses forces d’autodéfense en vue de les remplacer par des drones. En France, le standard Mk3 du Tigre [qui correspond à sa modernisation à mi-vie] serait menacé, même s’il n’est pas question de se séparer d’une telle capacité à court-terme.
A contrario, estimant que les pertes infligées aux Ka-52 russes est surtout une affaire de concept d’emploi, la British Army n’a pas l’intention d’abandonner ses AH-64E Guardian… puisqu’elle a récemment organisé un exercice afin d’adapter ses tactiques en fonction des retours d’expérience [RETEX] de la guerre en Ukraine. « Nous avons dû complètement changer notre façon d’opérer à la fois dans les airs et au sol, pour exploiter au mieux les capteurs, les armes et les systèmes de communication améliorés de l’AH-64E, ainsi que ses meilleures performances de vol », a-t-elle expliqué. Et elle n’est visiblement pas la seule à voir les choses sous cet angle.
En effet, le 17 mars, Boeing a indiqué avoir été notifié d’un « contrat pluriannuel » pour livrer 184 AH-64E Guardian [ou Apache], dont 115 « remanufacturés » pour les besoins de l’US Army [avec 15 exemplaires en option] et 54 pour des « pays partenaires », dans le cadre des « ventes militaires à l’étranger » [FMS].
Ce contrat vient après que « la flotte ‘Apache’ de l’US Army a dépassé les cinq millions d’heures de vol, une étape importante prouvant que l’AH-64 est l’hélicoptère d’attaque le plus performant, le plus fiable et le plus polyvalent », a souligné Boeing.
« Dans le cadre du premier contrat pluriannuel, signé en 2017, Boeing a livré 244 Apache remanufacturés à l’US Army et 24 appareils neufs à un client international. L’ AH-64E , construit sur le site Boeing de Mesa, en Arizona, est l’hélicoptère de combat multirôle le plus avancé au monde. Il y a plus de 1275 Apache actuellement en service dans le monde », a par ailleurs rappelé le constructeur américain.
Parmi les clients internationaux qui recevront des AH-64E Apache dans le cadre de ce contrat figure l’Australie. C’est d’ailleurs le seul qui été cité dans le communiqué de Boeing. Pour rappel, Canberra en a commandé 29 exemplaires en janvier 2021 afin de remplacer les Tigre de l’Australian Army. Les premiers appareils entreront en service en 2025.
L'Humanité
Walter Baier, solidaire des Français
Un jour avecLe nouveau président du Parti de la gauche européenne (PGE) était à Paris, le 7 mars, pour soutenir la grève contre la réforme des retraites.
Gaël De SantisDans son combat contre le libéralisme, Walter Baier a fait escale à Paris. Mardi 7 mars, il est au plus bel endroit qui soit, au beau milieu des 700 000 Franciliens qui défilent dans la capitale pour dire non à la réforme des retraites d’Élisabeth Borne. Président du Parti de la gauche européenne (PGE), ce communiste autrichien de 69 ans est invité à s’exprimer face aux syndiqués et salariés, depuis le camion affrété par le PCF pour l’occasion. « Je suis venu porter toute notre solidarité aux travailleurs français dans cette lutte. Celle-ci a une très grande importance en Europe », fait-il valoir. À ses côtés, le communiste espagnol Ismael González, responsable à l’organisation d’Izquierda Unida, approuve : « Si vous tenez le coup, nous tiendrons le coup dans le reste des pays européens ! » Les manifestants qui passent applaudissent. Une délégation du Parti du travail de Belgique (PTB), elle aussi présente, acquiesce. « Il faut lutter, développer la solidarité. Dans tous les pays, nous avons le même ennemi, les riches, les élites. Nous devons combattre le système capitaliste sur tout le continent. Lier la lutte contre la régression sociale à celle en faveur de la paix », reprend le dirigeant autrichien.
En aparté, il nous confie : « Vous vous battez pour le salariat français, mais également pour tous les Européens qui défendent l’État providence et les services publics. » La question européenne est au cœur des combats de Walter Baier. De 1994 à 2006, il est président du KPÖ, le Parti communiste d’Autriche. Il participe alors à la lutte contre l’entrée dans la majorité gouvernementale de droite du FPÖ, le parti d’extrême droite de Jörg Haider. Ce combat a un retentissement international. À Vienne convergent, en février 2000, les délégations de nombreuses forces de gauche européenne. De 2007 à 2019, il est dirigeant de Transform ! Europe, une fondation unie au PGE. Il se lie à cette occasion avec des membres du PCF, telle Élisabeth Gauthier, militante à Corbeil-Essonnes (Essonne), autrichienne elle aussi et cheville ouvrière d’Espaces Marx en France et de Transform ! Europe jusqu’à sa mort, en 2016. Aujourd’hui, il continue son compagnonnage dans les rues de Paris avec les Français élus avec lui à Vienne dans l’équipe dirigeante du PGE : Hélène Bidard, Frédéric Boccara, Vincent Boulet… Une étape parmi tant d’autres pour celui qui, depuis 2007, écume les divers rassemblements européens, qu’ils soient altermondialistes, antifascistes ou environnementalistes.
Des réformes antisociales, il en a déjà vu en Europe. Pour lui, celle des retraites participe d’une « stratégie qui a commencé en 2008. Nous assistons à une offensive contre l’État providence. Des coups contre celui-ci ont déjà été donnés au Royaume-Uni, en Grèce, en Belgique. Cela arrive partout. C’est pour cette raison que je dis qu’on a affaire à un combat européen ». Dans tous les pays, la problématique est la même. « Avant tout, la question est de taxer les riches pour mobiliser les fonds nécessaires afin de sauver les services publics, les systèmes de santé et de retraite. C’est celle de la redistribution de la richesse, des revenus », souligne-t-il.
Toutes les luttes sont liées. « Il est impossible de séparer le combat des femmes de celui de la classe travailleuse », dit-il à la veille de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. « L’un des principaux combats et acquis du XX e siècle a été celui des femmes pour leur émancipation. Il a été une source importante de démocratie, de progrès social », souligne-t-il, en en tirant les leçons : « La lutte des femmes doit être reconnue dans son autonomie. Je pense que la gauche l’a désormais compris. »
Autre combat du moment, celui pour la paix, que Walter Baier a fait sien depuis le début de son militantisme, dans les années 1980. Le 24 février, il participait à un rassemblement devant les locaux de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), à Vienne. « Là-bas, j’ai prononcé un discours, raconte-t-il. J’y ai dit qu’il n’y a aucune interrogation sur le fait que la guerre a été commencée par la Russie, qu’il s’agit d’une violation du droit international. Mais j’ai également posé cette question : comment faire que cette guerre s’achève ? Nous avons appelé à des négociations, à un cessez-le-feu et au retrait des troupes russes du sol ukrainien. » Mais surtout, alerte-t-il, la sécurité en Europe présente un autre défi. « Il y a en Russie des centaines de missiles qui pointent des villes européennes. Il y a deux cents missiles visant des cités russes », rappelle-t-il, invitant les pays et parlementaires européens à relancer des traités de désarmement nucléaire.
autricheRéforme des retraitesparti de la gauche européenneGuerre en Ukraine France24 - Monde
Retraites, pénibilité, Borne, dialogue social... L'essentiel de l'interview d'Emmanuel Macron
Publié le : 22/03/2023 - 14:15Modifié le : 22/03/2023 - 14:51
FRANCE 24
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Lors de son interview mercredi sur France 2 et TF1, Emmanuel Macron a souhaité que la réforme des retraites entre en vigueur d'ici la fin de l'année. Le président a dit entendre la "colère légitime" des Français et souhaiter "l'apaisement". Voici les points essentiels abordés pendant ces 35 minutes.
Emmanuel Macron persiste et signe. Lors de l'interview accordée à TF1 et France 2, mercredi 22 mars, le président a confirmé que la reforme des retraites irait jusqu'au bout du "processus démocratique".
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La réforme des retraites doit entrer en vigueur d'ici la fin de l'année
Le chef de l'État a ainsi réassuré vouloir maintenir la réforme des retraites et souhaiter son entrée en vigueur "d'ici la fin de la d'année".
"Cette réforme, elle est nécessaire ça ne me fait pas plaisir, j'aurais voulu ne pas la faire, mais c'est pour ça aussi que j'ai pris l'engagement de la faire", a déclaré le chef de l'État. Selon lui, l'entrée en vigueur en fin d'année est nécessaire "pour que les choses rentrent en place", notamment que 1,8 million de retraités "commencent à être augmentés d'environ 600 euros par an en moyenne" et qu'"on commence à décaler l'âge légal de trois mois supplémentaires".
Emmanuel Macron a cependant affirmé attendre la décision du Conseil constitutionnel pour promulguer la loi, conformément aux dispositions de la Constitution.
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Prêt à endosser l'impopularité
"S'il faut endosser l'impopularité aujourd'hui, je l'endosserai", a aussi assumé le chef de l'État. "Moi, je ne cherche pas être réélu (...), mais entre les sondages de court terme et l'intérêt général du pays, je choisis l'intérêt général du pays", a-t-il assuré, ajoutant que "s'il faut derrière endosser l'impopularité aujourd'hui, je l'endosserai".
"Jamais les smicards n’ont autant vu leur pouvoir d’achat augmenter ces dernières années", poursuit le chef de l'État. "Il y a des gens en colère mais il y a des choses qui marchent. On ne peut pas regarder que ce qui ne marche pas", a-t-il complété, dans un contexte de forte inflation et de baisse du chômage.
Emmanuel Macron s'est cependant dit prêt à rouvrir la question de la pénibilité. "62 ou 64 ans, ce n'est pas le sujet" face à un travail pénible, "c'est 55 ou 58 ans", a-t-il affirmé. "L'usure professionnelle, la reconversion de fin de carrière", il faut, estime le président, en reparler avec les organisations syndicales.
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"Réengager" un dialogue avec les partenaires sociaux sur les conditions de travail
Emmanuel Macron a dit entendre "le besoin de justice" exprimé dans les manifestations contre sa réforme des retraites. Il a cependant "regretté qu'aucune force syndicale n'ait proposé un compromis".
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Confiant en la Première ministre Élisabeth Borne
Alors qu'Élisabeth Borne est sous le feu des critiques, Emmanuel Macron a assuré que la Première ministre avait toujours sa confiance "pour conduire cette équipe gouvernementale". Il l'a appelée à "bâtir un programme législatif, un programme de gouvernement (...) pour avoir à la fois moins de textes de loi, des textes plus courts, plus clairs, pour aussi changer les choses pour nos compatriotes de manière plus tangible".
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Tolérance zéro pour la violence
Emmanuel Macron est aussi revenu sur ses déclarations de mardi, à l'Élysée, devant des parlementaires de sa majorité lorsqu'il a assuré que "la foule" n'a "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime, souverain, à travers ses élus" - une réaction aux nombreuses manifestations spontanées organisées dans le pays depuis le passage en force de la réforme des retraites, et souvent émaillées de violences.
Des propos qui visaient les élus ciblés par les violences, a-t-il assuré mercredi, citant l'invasion du Capitole par les partisans de Donald Trump et des lieux de pouvoirs à Brasilia par ceux de Jair Bolsonaro. "On ne peut accepter ni les factieux, ni les factions", a-t-il martelé. "On ne tolèrera aucun débordement" face aux "groupes qui utilisent la violence".
Le chef de l'État a également dénoncé les "agressions inacceptables" subies par des élus, notamment des parlementaires, dénonçant chez des manifestants des "groupes qui utilisent la violence".
Une neuvième journée de mobilisation interprofessionnelle est prévue jeudi à l'appel de l'intersyndicale.
Avec AFP et Reuters
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REVUE DE PRESSE
Retraites : le 49.3, un "coup dur au leadership" d'Emmanuel Macron
Réforme des retraites : manifestations et tensions en France après le recours au 49.3
Lutte sociale
Enseignants contre la réforme des retraites : "Après la sidération du 49.3, la colère monte"
Valeurs Actuelles
Réforme des retraites, 49.3 : et Emmanuel acheva Macron
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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She Posted Online About the War in Ukraine. Then She Faced a Prison Term.
The case of Olesya Krivtsova, a Russian student who ended up on the Kremlin’s official terrorist list, has underscored the perils of using social media to criticize the Kremlin’s war in Ukraine.
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By Valerie Hopkins
Reporting from Arkhangelsk, in northern Russia
Sitting in a small courtroom flanked by her two lawyers last month, Olesya Krivtsova was facing a stiff penalty for her fondness for posting on social media. Barely 20 and until this year a university student in northern Russia, she was accused of “justifying terrorism” and “discrediting the Russian armed forces,” and was facing up to a decade in prison.
Her apparent crime? An Instagram post asking why Ukrainians had rejoiced when the main bridge to Russian-occupied Crimea was attacked in October.
The post eventually landed Ms. Krivtsova on the Kremlin’s official list of terrorists and extremists. She was placed under house arrest and forbidden from using the phone or the internet.
Ms. Krivtsova did not wait for a courtroom verdict: Last week, she fled the country.
“I decided to leave because I was desperate,” Ms. Krivtsova said by telephone on Friday from Vilnius, Lithuania. “It is impossible to prove anything to the Russian court.”
As the Kremlin intensifies its crackdown on free speech, social media platforms have become a more frequent target for punishment. The government is increasingly penalizing people for posts it considers critical of the fighting in Ukraine — with fines, imprisonment and, in extreme cases, temporarily losing custody of their children.
In the Ryazan region south of Moscow, for instance, investigators opened a criminal case against a man who posted a joke about the Russian retreat from Kherson, in southern Ukraine. A student who ran an antiwar channel on the messaging app Telegram was denounced by the rector of his university for posts that criticized the Kremlin’s invasion of Ukraine as well as alleged Russian atrocities in Bucha and Mariupol. This month, he was sentenced to eight and a half years in a penal colony.
The crackdown on social media comes as Russia also moves against activists, rights groups and news media outlets that express or report on antiwar sentiment, part of what critics say is a chilling effort to eliminate viewpoints that diverge from the Kremlin’s propaganda. President Vladimir V. Putin took the opportunity to burnish the state’s messaging this week as he appeared with China’s top leader, Xi Jinping, in Moscow.
“This is the logic of intimidation,” said Sergei Smirnov, the editor in chief of the Russian news outlet Mediazona, which reports on the country’s criminal justice system. “We are dealing with a police state that believes that we should simply punish more severely so that there are fewer and fewer people who express their opinion openly.”
Ms. Krivtsova’s case had resonated among rights activists and opponents of the war in Ukraine — as a symbol of bravery for ordinary Russians, but also as a cautionary tale for anyone who would dare follow in her footsteps. Her posts — on a private Instagram story available only to friends — were reported to officials by her fellow students at Northern (Arctic) Federal University, some of whom she knew personally.
The State of the War
“I understand if a person refuses to speak out for his safety, because the consequences are serious not only for the person, but for the whole family, for all their loved ones,” she told journalists before a recent court hearing. “Everything that I’m going through right now is terrible.”
This week, the Russian government added her to the federal wanted list, and a court ruled that she be arrested in absentia, according to Russian news media.
Almost 6,000 Russians have been accused of discrediting the Russian Army since the invasion, according to OVD-Info, a rights group that tracks political repression. Of those, more than 2,000 cases are related to comments posted on social media, the group said.
Russia treats the first charge as an administrative offense, which usually comes with a fine or some prison time. But a repeat offense — which can even involve a social media post from years in the past — carries criminal liability and a potential sentence of 10 years.
There are 447 defendants facing criminal charges for antiwar activity in Russia, according to OVD-Info. Most are charged with “disseminating false information,” but Ms. Krivtsova and several dozen others are charged with “justifying, promoting and inciting terrorism.”
Ms. Krivtsova said she realized that her chances of being exonerated were greatly diminished after train tickets were purchased in her name. She denied buying the tickets and said she believed the security services had done so to imply that she would attempt an escape. The prosecution was unable to provide any evidence showing that she had bought them.
Ms. Krivtsova said she believed that things in Russia would continue to deteriorate for some time.
“When I committed this crime,” she said, referring to the charge of discrediting the military, “the sentence was for three years, now it is five. And I know that things will get worse, that there will be criminal liability not even for public expressions but for private beliefs. Everything is building toward that.”
Since Russia’s full-scale invasion of Ukraine in February 2022, the state has placed even tighter limits on free speech, banning websites and social media platforms and making it a crime to share information about the war that did not come from a state source. Though Facebook and Instagram are banned in Russia, people still use them through workarounds, along with Telegram and VKontakte.
The long arms of the bureaucratic state are enforcing the new policies — but they have help from ordinary people who are serving as its eyes and ears. Ms. Krivtsova said she was unaware that a group of students at her university had formed their own group chat to discuss the posts of students who oppose the war with a view toward denouncing them.
Shortly after Mr. Putin ordered a full-scale invasion of Ukraine, Ms. Krivtsova posted comments on social media condemning the war. On May 9, the day Russia commemorates its contributions to defeating Nazi Germany in World War II, Ms. Krivtsova took her activity a step further: She printed and distributed leaflets around Arkhangelsk, a regional capital on the White Sea, pointing out that there are World War II veterans still living in Ukraine, some of whom had died under Russian shelling. She called for an end to the war.
The next day, officials from the Center for Combating Extremism forced her to “apologize to the Armed Forces of the Russian Federation on camera,” she said. They also extracted a written confession and charged her with “discrediting” the armed forces.
Ms. Krivtsova continued to express her opinions online, something that had been tolerated before the invasion.
In October, after the Ukrainian attack on the bridge to Crimea, which Russia illegally annexed in 2014, Ms. Krivtsova wrote a post in which she sought to understand the source of many Ukrainians’ glee over the episode, which Moscow considers an act of terrorism. A screenshot appeared in her classmates’ chat group — with the comment that it was surely illegal.
“Denunciation is the duty of a patriot,” one of the students wrote, according to screenshots of the discussion viewed by The New York Times.
One friend in the group saw the chat and warned her. But she did not think her classmates would really go through with it.
The head of her department lauded the students who denounced her.
“Society is a social organism, and it can get sick,” said Artyom V. Makulin, the head of the humanities program. “Every society has an immune system.”
He said he believed students like her had been under the influence of “ideological hypnosis.”
Ms. Krivtsova said she had never met Mr. Makulin personally, but she said that did not stop him from writing a negative character reference about her for her court appearance.
On campus, a vast majority of students approached by a Times journalist said they did not know about Ms. Krivtsova’s case. Those who did said they would not discuss the topic of the war online or even among their friends and classmates.
One freshman history student, Aleksandr, who did not give his surname for security reasons, said it was “beyond scary” to study in an environment where students could condemn you to years in prison.
In Vilnius, Ms. Krivtsova has a lot on her to-do list: finding an apartment, a job and a new set of clothes, because she left in disguise wearing a “terrible, shabby masculine jacket.” She said she had come to terms with the fact that she would probably never see her grandmother again.
But she finally has one thing she could not have in Russia. In a video she posted after her escape, she showed herself cutting off the ankle bracelet she had worn during house arrest. A tattoo of a spider with Mr. Putin’s face that says “Big brother is watching” was visible on her other leg.
She held up a drawing of a broken set of handcuffs accompanied by one word: “Freedom.”
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Le Pentagone note une posture de plus en plus agressive des forces aériennes russes à l’égard de ses troupes en Syrie
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn septembre 2022, dans les pages d’Air & Space Forces Magazine, le général Alexus G. Grynkewich, le commandant de l’AFCENT, c’est à dire des forces aériennes américaines relevant de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie Centrale, avait confié que la « cohabitation » avec l’aviation militaire russe en Syrie devenait de plus en plus « compliquée », alors que le soutien des États-Unis à l’Ukraine prenait de l’ampleur.
Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.
Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.
Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.
« La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».
Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.
Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».
Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».
« Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.
L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.
Le Pentagone note une posture de plus en plus agressive des forces aériennes russes à l’égard de ses troupes en Syrie
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn septembre 2022, dans les pages d’Air & Space Forces Magazine, le général Alexus G. Grynkewich, le commandant de l’AFCENT, c’est à dire des forces aériennes américaines relevant de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie Centrale, avait confié que la « cohabitation » avec l’aviation militaire russe en Syrie devenait de plus en plus « compliquée », alors que le soutien des États-Unis à l’Ukraine prenait de l’ampleur.
Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.
Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.
Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.
« La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».
Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.
Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».
Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».
« Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.
L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn septembre 2022, dans les pages d’Air & Space Forces Magazine, le général Alexus G. Grynkewich, le commandant de l’AFCENT, c’est à dire des forces aériennes américaines relevant de l’US CENTCOM, le commandement dédié au Moyen-Orient et à l’Asie Centrale, avait confié que la « cohabitation » avec l’aviation militaire russe en Syrie devenait de plus en plus « compliquée », alors que le soutien des États-Unis à l’Ukraine prenait de l’ampleur.
Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.
Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.
Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.
« La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».
Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.
Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».
Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».
« Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.
L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.
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Pour rappel, quand la Russie lança son intervention militaire en Syrie, en 2015, un accord de « déconfliction » avait été trouvé avec la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis [Opération Inherent Resolve – OIR] afin d’éviter tout incident dans l’esapce aérien syrie. Une ligne de communication avait ainsi été établie, de même que des procédures spécifiques.
Depuis, et alors que l’État islamique a été défait, les États-Unis ont maintenu environ 900 militaires en Syrie, notamment dans les provinces de Der ez-Zor et de Homs pour y protéger les puits de pétrole au profit des Forces démocratiques syriennes [FDS, essentiellement Kurdes] ainsi que dans le secteur stratégique d’Al-Tanf, dont le contrôle permet de verrouiller l’axe Damas-Bagdad et d’y entraîner le groupe rebelle syrien « Maghaweir al-Thowra » [« Les commandos de la Révolution]. En outre, la coalition poursuit ses vols de reconnaissance, dans le but d’éviter une résurgence de l’oganisation jihadiste.
Aussi, le général Grynkewich avait expliqué que, contrairement à l’accord de déconfliction, les forces russes envoyaient des avions de combat dans les zones où se trouvaient des troupes d’Inherent Resolve sans prévenir. « Avant, ils nous passaient un coup de fil. Maintenant, ils ont cessé de le faire », avait-il dit.
« La différence est que lorsque nous entrons dans l’espace aérien [qu’ils contrôlent], nous les prévenons. Et nous le faisons dans le but de combattre l’État islamique. Quand les Russes viennent vers nos positions, pour autant que nous puissions en juger, ils ne font rien contre l’État islamique », avait ajouté le chef de l’AFCENT, notant, au passage, une posture « plus agressive ».
Cela étant, aucun incident important n’a depuis été signalé… Mais pour combien de temps encore? En effet, témoignant devant le comité sénatorial des Forces armées, le 16 mars, le général Erik Kurilla, qui est à la tête de l’US CENTCOM, a dit avoir constaté une augmentation « significative » de vols militaires russes « agressifs » en Syrie.
Ainsi, selon le général Kurilla, les avions d’attaque au sol russes [Su-25 Frogfoot, voire Su-24 Fencer] survolent régulièrement les bases américaines en Syrie en étant « chargés d’armes ». Et cela « dans le but d’être provocateurs ». Et d’ajouter : « Ce n’est pas ce que nous attendons d’une force aérienne professionnelle ».
Cependant, a poursuivi le chef de l’US CENTCOM, de tels vols, qualifiés « d’agressifs », ne sont « pas nouveaux ». Mais, a-t-il continué, « nous avons constaté un pic important depuis le 1er mars ».
« Ce que nous constatons, c’est une augmentation récente du comportement non professionnel et dangereux des forces aériennes russes dans la région », a insisté le général Kurilla.
L’audition de celui-ci s’est tenue deux jours après que deux Su-27 « Flanker » russes ont été impliqués dans la perte d’un drone MQ-9 Reaper de l’US Air Force, dans la région de la mer Noire.
France24 - Monde
Retraites : l'opposition et les syndicats dénoncent "le mépris" d'Emmanuel Macron
Publié le : 22/03/2023 - 16:00
FRANCE 24
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Le chef de l'État s'est exprimé pour la première fois mercredi depuis l'adoption de la réforme des retraites par 49.3. Il a affirmé vouloir une entrée en vigueur de la loi "d'ici la fin de l'année" et être prêt à "endosser l'impopularité" de la réforme des retraites. Des propos qui ont tout de suite provoqué l'ire de l'opposition et des syndicats.
Immédiatement après l'interview télévisée d'Emmanuel Macron, mercredi 22 mars, pendant laquelle il a justifié ses choix face à la controversée réforme des retraites, les critiques ont fusé de toute part du côté de l'opposition.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les "traditionnelles marques de mépris" du chef de l'État. "La foule est au peuple ce que le cri est à la voix", a déclaré le leader des Insoumis en référence à un propos du président sur la "foule" qui n'aurait "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus".
"Il vit en dehors de toute réalité", a ajouté l'ancien candidat à la présidentielle dans une conférence de presse à Toulouse, brocardant "l'arrogance" de parler de pénibilité "alors même qu'il vient de retirer des critères de pénibilité". "On a une fois de plus entendu la comédie des gens qui ne feraient rien" au chômage, "une fois de plus les menaces contre les gens qui hélas vivent au RSA", a-t-il encore déploré.
"Le président n'est pas là pour jeter des barils sur le feu. Ce n'est jamais de sa faute. Les syndicats sont contre ? C'est parce qu'ils ne voulaient pas discuter. Les Français sont contre ? C'est parce qu'ils n'ont pas compris le génie présidentiel ? Les oppositions sont contre ? Elles sont incapables de faire des propositions. Il faut arrêter avec ça", a fustigé quant à lui Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise à l'Assemblée nationale.
#Macron a donc choisi le passage en force plutôt que d’écouter l’immense majorité des français et l’ensemble des syndicats. Le bras de fer aura donc lieu dans la rue et dans la grève.Déferlons par millions demain dans les rues de France !
March 22, 2023"Emmanuel Macron est un tricheur et un menteur. Ils ont utilisé le 47-1 spécifiquement pour pouvoir utiliser le 49.3. Ils l'avaient en tête dès le début. Ils ont floué tout le monde", a embrayé Raquel Garrido, députée Insoumise.
Emmanuel Macron est un tricheur et un menteur. Ils ont utilisé le 47-1 spécifiquement pour pouvoir utiliser le 49.3. Ils l'avaient en tête dès le début. Ils ont floué tout le monde.RDV demain dans les rues du pays tout entier. #Macron13h pic.twitter.com/LGueyaHiLK
March 22, 2023"Plus d'explosif sur un brasier déjà bien allumé"
Pour sa part, le socialiste Olivier Faure a regretté qu'Emmanuel Macron ait "mis plus d'explosif sur un brasier déjà bien allumé". "C'est hallucinant, il est dans un déni absolu", a-t-il ajouté depuis l'Assemblée nationale.
Marine Tondelier s'est dite pour sa part sur Twitter "glacée par la démonstration d'autosatisfaction du président" qui, à ses yeux, a tenu des "propos offensants".
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a vu dans l'intervention du président "rien à même d'apaiser la colère légitime qui s'exprime contre la retraite à 64 ans". "Nous appelons au changement, au respect du monde du travail et de la démocratie sociale", a ajouté le communiste. "Nous, forces de gauche et écologistes, sommes prêts à gouverner".
"Comment ignorer à ce point les Français ?"
À droite aussi, les réactions se sont rapidement multipliées. Bruno Retailleau, patron des sénateurs Les Républicains a ainsi estimé que Macron avouait une "impuissance politique". "En contournant le Parlement dont il a peur parce qu'il y est minoritaire, le président de la République avoue son impuissance politique", a-t-il écrit sur Twitter.
"Emmanuel Macron ne comprend pas. Il ne comprend pas les fractures immenses de la Nation. Il ne comprend pas que son autosatisfaction est une provocation de plus. Ne rien changer, attendre, bidouiller, c'est jouer avec le feu. Comment ignorer à ce point les Français ?", a de son côté fustigé le LR Aurélien Pradié.
Le président des Républicains Eric Ciotti a estimé que les solutions proposées par Emmanuel Macron lors de son intervention télévisée mercredi n'étaient "pas à la hauteur de la crise politique et économique que nous vivons".
"La seule vraie annonce de cette allocution est que le combat contre l'immigration de masse n'est plus une priorité pour le gouvernement" et "c'est une faute", a estimé dans un communiqué le député des Alpes-Maritimes en déplorant que le chef de l'État n'ait "pas su convaincre les Français" de la nécessité d'une réforme des retraites.
La seule vraie annonce de cette allocution est que le combat contre l’immigration de masse n’est plus une priorité pour le gouvernement. C’est une faute. Le projet de loi est enterré alors que jamais la situation n’a été aussi grave.
March 22, 2023Marine Le Pen, quant à elle, a estimé mercredi que le président Emmanuel Macron, "un homme de plus en plus seul", avait "conforté le mépris" des Français. La patronne des députés RN à l'Assemblée nationale a reproché au président d'avoir accordé cet entretien à 13 h et d'avoir ainsi "défié symboliquement la France qui travaille (et) confortant ainsi le sentiment de mépris". "Il dit qu'il respecte, mais il insulte. Tous les Français, tout le temps", a-t-elle ajouté, accusant notamment le président "d'anti-parlementarisme".
"Déni et mensonge"
L'entretien présidentiel a aussi immédiatement fait bondir les organisations syndicales, qui préparent une 9e journée de grèves et de mobilisations jeudi.
"Du foutage de gueule et du mépris pour les millions de personnes qui manifestent", a cinglé le patron de la CGT, Philippe Martinez.
"Déni et mensonge", a fulminé Laurent Berger, alors qu'Emmanuel Macron venait d'affirmer que le patron de la CFDT avait proposé "d'augmenter les durées" de travail lors du dernier congrès de la centrale de Belleville.
Emmanuel Macron a affirmé que la réforme repoussant l'âge de départ à la retraite à 64 ans doit être appliquée "avant la fin de l'année", sur TF1 et France 2, acceptant "d'endosser l'impopularité" et campant sur sa ligne de fermeté face aux débordements dans la rue.
Incidents limités dans la rue
Dans la soirée de mercredi, des déambulations spontanées de quelques centaines de personnes se sont déroulées dans plusieurs villes, comme tous les soirs depuis bientôt une semaine, mais les incidents ont été limités.
Selon les autorités, les manifestants étaient 300 au plus fort de la soirée à Paris, 600 à Lyon, près d'un millier à Lille où une source policière a fait état de deux interpellations pour des dégradations et de deux policiers légèrement blessés.
À Lyon, du mobilier urbain a été dégradé et utilisé pour entraver la circulation sur les quais du Rhône.
Mercredi, le port de Marseille-Fos était totalement bloqué dans le cadre d'une journée "ports morts" à l'appel de la CGT, tandis que des actions coup de poing ont également été menées aux abords de la zone portuaire de Capécure, à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Le dépôt pétrolier de Puget-sur-Argens (Var) est bloqué par des manifestants, de même que deux ronds-points desservant deux dépôts pétroliers au nord de Bordeaux, tandis qu'au niveau national, 14,3 % des stations-services connaissent une pénurie d'au moins un type de carburant. Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées dans la soirée devant la raffinerie TotalEnergies de Normandie pour s'opposer à des réquisitions de grévistes, selon la CGT.
Avec AFP
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Retraites : après le rejet des motions de censure, nuit de colère en France
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[La touche de bon sens] Geoffroy Lejeune : “Crise de régime”
Il fallait attendre que l’article 49.3 de la constitution soit déclenché, que les motions de censures soient rejetées, et que la réforme des retraites soit adoptée pour tirer, à froid, les enseignements de la séquence qui s’achève — ou qui commence, c’est selon. Que les lecteurs me pardonnent le retard de cette « touche de bon sens », mais j’espère qu’ils comprendront que l’issue du processus parlementaire change la nature des évènements.
Un an de glissements
Personne ne peut prédire la suite, mais essayons-nous malgré tout à la prospective après avoir enchaîné certaines affirmations incontestables :
Du « consentement à l’impôt » au « consentement à la démocratie »
Secouez tous ces éléments et vous obtiendrez la certitude qu’une crise de régime se profile. On dissertait autrefois dans les facultés de sciences politiques au sujet du « consentement à l’impôt », phénomène collectif induisant que la population soit convaincue de la bonne utilisation de l’argent public pour permettre à l’Etat de continuer à le collecter. Ce qui se produit aujourd’hui pourrait, par analogie, s’apparenter à une crise du « consentement à la démocratie », telle qu’elle est pratiquée en tout cas. Une partie — majoritaire — du peuple français assiste à la prise de décision contraire à ses souhaits grâce à des institutions mal élues et de plus en plus contestées. Les élections ne permettent plus de trancher les grands débats. Le dernier référendum organisé en France l’a été en 2005, et son résultat n’a pas été respecté.
Pour pallier ce désamour, on invente le “grand débat”, sorte de tour de France monologal, les “conventions citoyennes” où des individus sélectionnés au hasard donnent leur avis sur des sujets qu’ils ne connaissent pas, ou bien on collecte des avis sur les réseaux sociaux pour ne rien en faire.
Quand un pays n’arrive plus à ramasser ses déchets et qu’à la nuit tombée, certains y mettent le feu, l’engrenage de la violence est enclenché.
Dans le même temps, le pays souffre, s’effondre ou se disloque. On perd notre influence à l’étranger, notre industrie déserte, notre indépendance disparaît, notre énergie double de prix, l’inflation galope, des puissances étrangères nous rachètent et notre classe politique singe le débat parlementaire au point de faire passer une cour de récré pour un haut lieu de l’esprit français.
La violence qu’on voit dans les rues n’est que celle qui habite la société et que des institutions aujourd’hui inopérantes et un système incapable de produire de la légitimité étaient censés canaliser. On voit mal comment les choses pourraient s’améliorer, on distingue mal comment le président de la République pourrait éteindre cette colère qui couve de moins en moins et, avis aux optimistes qui pensent que tout cela va se tasser rapidement: on a dit pareil au moment des Gilets jaunes, et cela a recommencé.
On se moque aussi des Cassandre ou des esprits chagrins qui disent que tout cela va mal finir, mais ceux-ci ont le mérite de poser une question : quand un pays n’arrive plus à ramasser ses déchets et qu’à la nuit tombée, certains y mettent le feu, l’engrenage de la violence est enclenché. Comment leur donner tort ?
New York Times - World
As Haiti’s Police Retreat, Gangs Take Over Much of the Capital
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Even wealthier areas in the capital, Port-au-Prince, are no longer immune to violence as gangs attack police officers and destroy police stations.
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By Andre Paultre and Chris Cameron
Andre Paultre reported from Port-au-Prince, Haiti, and Chris Cameron reported from Washington.
One by one, schools and hospitals have closed. Kidnappings are an everyday risk and gang warfare rages openly on the streets. But now, the chaos that has long consumed many parts of Port-au-Prince, the capital of Haiti, has spread: The national police, outgunned, outnumbered, underpaid and demoralized, have ceded control of most of the city to gangs.
Almost no one is safe anymore, analysts and residents say. Even the wealthy who have long looked down at the gang-ridden city from their homes in the mountains above Port-au-Prince are no longer immune.
Gangs operate with impunity across Port-au-Prince and increasingly in wealthy enclaves above the city, analysts say, tightening their grip by attacking police officers and destroying police stations.
“Today, security in Haiti is not a matter of means,’’ said Youri Mevs, the managing partner of an industrial park who lives in the mountains overlooking the city. “It is a matter of avoiding the wrong place at the wrong time. And, the wrong place is almost everywhere, just as the wrong time is literally all the time.”
Ms. Mevs said she was sending some of her relatives out of the country because of safety concerns.
The spreading insecurity and the widespread collapse of law and order has led officials to take the astonishing step of telling residents that they should take their protection into their own hands and not count on the government.
“We are asking for more citizen participation,” Gary Desrosiers, a police spokesman, said, citing the example of one Port-au-Prince neighborhood where “the population is standing up to prevent disorder.”
The ruthless hallmarks of gang rule have advanced beyond the capital: More than 200 people were killed across the country in the first two weeks of March alone, mostly from snipers randomly shooting at people in their homes or on the streets, according to a United Nations report released this week.
The assassination of Haiti’s president, Jovenel Moïse, in July 2021 unraveled the country, tipping it into terror and disarray: There is, effectively, no elected government. The acting prime minister is widely viewed as inept. There is no legislature since the terms of the last remaining members of Parliament expired in January, the judiciary is seen as fundamentally corrupt and the national police force appears on the brink of collapse.
“The police are completely absent, the authorities are completely absent, the government is completely absent,” said Pierre Espérance, the executive director of the Haitian National Human Rights Defense Network.
A United Nations official in Haiti said in December that gangs controlled about 60 percent of Port-au-Prince. Now analysts like Mr. Espérance estimate that the figure has risen to more than 90 percent.
“The government is deeply concerned’’ about the violence, Jean-Junior Joseph, a spokesman for Ariel Henry, Haiti’s acting prime minister, said in a statement. He acknowledged that the police no longer have the capacity to take on the gangs.
In a speech to the armed forces on Friday, Mr. Henry gave a sobering picture of the country’s condition. “Despair reaches such a level that the daughters and sons of the country only consider their future elsewhere,” he said.
The national police force has shrunk to fewer than 9,000 members, according to the United Nations, from as many as 15,000 three years ago, after many officers quit or left the country, among other factors.
“The government that is being paid to give us security is giving a clear statement that we are not about to protect you,” said Magali Comeau-Denis, a leader of the Montana Accord, an opposition group. “When you tell me to exercise self-defense, you tell me to engage myself in a civil war with the gangs.’’
A spree of killings of Haitian police officers in January sparked outrage among the rank-and-file, many of whom abandoned their stations and checkpoints in all but a few areas. The prime minister’s residence, the National Palace and some government ministries remain under police patrol.
“Government officials do not have a security problem, because they have a lot of bodyguards with big guns,” Mr. Espérance said.
Police officials describe a force under siege — unable to protect themselves, let alone civilians. At least 12 police officers were killed in January, said Mr. Desrosiers, the police spokesman.
Entry-level police officers earn less than $200 a month, which is higher than the minimum wage but still not enough for many officers to perform an increasingly lethal function, Gesnel Morlant, a spokesman for a Haitian police union, said.
“If nothing is done, the police force could collapse in the weeks to come,” he said.
The United States, Canada and other countries have provided security aid to Haiti, including anti-gang and SWAT training and armored vehicles. But police officials say even more is needed to counter the firepower of the gangs, which have armed themselves through shipments of powerful weapons trafficked into the country from the United States, including machine guns, according to a report released this month by the United Nations Office on Drugs and Crime.
Mr. Henry’s government in October appealed for outside military intervention in Haiti to quell the violence, a remarkable request that underscored the dire situation in a country deeply resentful of foreign intervention. The political opposition called it an attempt to strengthen Mr. Henry’s tenuous claim to power.
Biden administration officials are pushing to rally a multinational armed force to Haiti, though the effort has stalled, largely because no country wants to lead it. American military leaders do not want U.S. troops drawn into another open-ended peacekeeping mission after the chaotic withdrawal from Afghanistan in 2021.
Canada had expressed interest in a leadership role, according to the Biden administration, but recently Prime Minister Justin Trudeau appeared to pull back, telling reporters that outside intervention in the past had not worked “to create long-term stability.”
Brian Nichols, the top State Department official for the Western Hemisphere, visited Haiti recently and met with Mr. Henry and Frantz Elbé, the national police chief. Mr. Henry’s spokesman said the meeting focused on holding national elections and the need for more international support for the police.
In Port-au-Prince, many residents are in a self-imposed lockdown, fearful of venturing out as gun battles erupt near neighborhoods that had been considered relatively calm.
“There is an atmosphere of panic and paranoia, like in the Duvalier era,” said Leslie Voltaire, an urban planner and former presidential candidate, referring to the brutal decades-long dictatorship of François Duvalier and his son, Jean-Claude. He added that he has been without power for more than a month in his neighborhood in southern Port-au-Prince.
Videos posted to social media in recent days show residents fleeing their homes in the capital as fires burn and smoke fills the air. Other videos show crowds of people fleeing gunfire, and groups of men armed with rifles patrolling the streets.
The extreme violence has had a grim impact on the most vulnerable Haitians. Gangs have used sexual violence against women and girls to terrorize and pressure families to pay ransoms for abductees, according to a U.N. report released on Tuesday. Many children have also been forcibly recruited by armed gangs, the report said.
Doctors Without Borders, the global humanitarian organization that is helping keep the Haitian health system functioning, said that the number of patients — including children, women and older people — arriving at its emergency center with gunshot wounds had surged in recent days.
The group closed its hospital in Cité Soleil — the country’s largest slum — this month because patients and staff could not be assured protection.
Heavily armed groups were battling just yards from the hospital compound’s gate, according to Vincent Harris, a medical adviser who worked at that hospital.
“We had bullets flying over the hospital,” he said.
Maria Abi-Habib contributed reporting.
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France24 - Monde
Partygate : devant une commission parlementaire, Boris Johnson assure "ne pas avoir menti"
Publié le : 22/03/2023 - 20:10
FRANCE 24
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Prudent mais combatif, Boris Johnson s'est battu pied à pied mercredi pour convaincre de sa bonne foi la commission d'enquête parlementaire qui l'a pressé de questions pendant trois heures dans l'affaire du partygate.
L'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a affirmé mercredi 22 mars, "la main sur le cœur", qu'il n'avait pas menti au parlement, lors d'une audition décisive pour son avenir politique devant une commission parlementaire enquêtant sur le partygate, ces fêtes à Downing Street en pleine pandémie.
"Je suis ici pour vous dire, la main sur le cœur, que je n'ai pas menti au parlement", a affirmé l'ancien leader conservateur de 58 ans au début de cette audition télévisée durant laquelle il n'a rien lâché pendant plus de trois heures, face au barrage de questions auquel il était soumis.
L'enjeu est considérable pour le tonitruant dirigeant désormais simple député : si la commission de sept députés, dont quatre conservateurs, conclut qu'il a intentionnellement menti au parlement sur les fêtes à Downing Street durant le confinement, Boris Johnson risque de perdre son siège de député, compromettant la suite de sa carrière politique.
>> À lire aussi : Partygate : les dates du scandale qui affaiblit Boris Johnson
"J'ai été entièrement transparent au parlement"
La commission a diffusé des photos des rassemblements à Downing Street, des témoignages, des extraits des déclarations de l'époque de Boris Johnson, le mettant face à ses contradictions. Devant les preuves avancées, il a tenté de répondre point par point, malgré quelques silences et hésitations.
"En tout temps, j'ai été entièrement transparent au parlement", a-t-il affirmé. "Je m'excuse d'avoir induit le parlement en erreur par inadvertance, mais dire que je l'ai fait délibérément est totalement faux". Boris Johnson s'est volontiers défaussé sur ses anciens conseillers.
Les fêtes arrosées à Downing Street pendant le Covid, révélées dans la presse pendant des mois, avaient suscité la colère des Britanniques, pour leur part strictement confinés, qui avaient dénoncé un "deux poids deux mesures" intolérable.
La commission parlementaire, accusée par les partisans de Boris Johnson de s'être lancée dans une chasse aux sorcières, doit déterminer s'il a menti délibérément à la chambre des Communes, notamment lorsqu'il a affirmé en décembre 2021 devant les députés que "les règles ont tout le temps été respectées" à Downing Street pendant la pandémie.
"Notre démocratie dépend de la certitude que ce que les ministres disent aux députés au parlement est la vérité. Et sans cette confiance, notre entière démocratie parlementaire est minée", a souligné la présidente de la commission Harriet Harman.
"J'accepte qu'une parfaite distanciation sociale n'était pas respectée (à Downing Street), mais cela ne veut pas dire, que ce que nous faisions était incompatible avec les règles", a tenté Boris Johnson, qui n'a exprimé aucun regret.
À propos d'une photo prise lors d'un rassemblement pour le départ d'un membre de son équipe, il s'est défendu: "Je comprends que les gens qui regardent cette photo penseront qu'il s'agissait d'un événement social. (...) Ce n'était pas un événement social. (...) Ce n'était pas une fête".
"S'il avait du respect, il démissionnerait"
Avant l'audition, la commission avait, dans un document de 110 pages, retracé les déclarations officielles de Boris Johnson et ce qui se passait alors à Downing Street.
En mai 2020, il demande à "l'ensemble du pays d'obéir aux règles", mais participe quelques jours plus tard à une garden party à Downing Street. Le 10 juin, il "exhorte tout le monde à continuer de faire preuve de retenue et de respecter les règles" et participe le 19 à une fête d'anniversaire organisée pour lui par son épouse Carrie.
Et en novembre 2020, à l'occasion d'une petite fête, toujours à Downing Street, il ironise sur le fait que "c'est probablement le rassemblement le moins respectueux de la distanciation sociale dans tout le Royaume-Uni".
Boris Johnson, tout au long de l'audition, a plaidé la bonne foi. Sa défense, assurée notamment par David Pannick, l'un des avocats les plus célèbres du pays, a coûté aux contribuables plus de 220 000 livres sterling (249 540 euros), selon les médias britanniques.
Les députés voteront sur les sanctions qu'il pourrait encourir, y compris une suspension qui, si elle dépasse 10 jours, pourrait déclencher une élection partielle dans sa circonscription, où sa majorité est faible.
Les déclarations de Boris Johnson ont déclenché la colère des familles de victimes de la pandémie, qui a fait plus de 220 000 morts au Royaume-Uni, le bilan le plus élevé en Europe après la Russie.
"S'il avait du respect, il démissionnerait de son siège de député et réfléchirait calmement à la douleur et à la souffrance qu'il a infligées", a commenté l'association "Bereaved Families for Justice".
Avec AFP
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Royaume-Uni : après le Partygate, Boris Johnson face à un vote de défiance de son parti
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New York Times - World
In a Brother Act With Putin, Xi Reveals China’s Fear of Containment
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Instead of focusing on a solution to the war in Ukraine, the Chinese leader’s visit to Moscow reinforced China and Russia’s shared opposition to American dominance.
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By Chris Buckley
China’s leader, Xi Jinping, flew into Moscow this week cast by Beijing as its emissary for peace in Ukraine. His summit with President Vladimir V. Putin of Russia, however, demonstrated that his priority remains shoring up ties with Moscow to gird against what he sees as a long campaign by the United States to hobble China’s ascent.
Talk of Ukraine was overshadowed by Mr. Xi’s vow of ironclad solidarity with Russia as a political, diplomatic, economic and military partner: two superpowers aligned in countering American dominance and a Western-led world order. The summit showed Mr. Xi’s intention to entrench Beijing’s tilt toward Moscow against what he recently called an effort by the United States at the full-fledged “containment” of China.
Mr. Xi and Mr. Putin used the pomp of the three-day state visit that ended on Wednesday to signal to their publics and to Western capitals that the bond between their two countries remained robust and, in their eyes, indispensable, 13 months after Mr. Putin launched his invasion of Ukraine. They laid out their vision for the world in a nine-point joint statement that covered everything from Taiwan to climate change and relations with Mongolia, often depicting the United States as the obstacle to a better, fairer world.
“It looks like a strategic plan for a decade or even more. It’s not a knee-jerk reaction to the war in Ukraine,” said Alexander Korolev, a senior lecturer at the University of New South Wales in Australia, who studies Chinese-Russian relations. Noting the statement’s repeated criticisms of the United States, he said: “The threat is no longer implicit and hypothetical; it’s very explicit.”
Discussion of China’s murky proposal to end the war in Ukraine appeared only in the last section of their joint statement, offering no specifics about a way forward. In a warning to Western countries supporting Ukraine, it said that any settlement to the crisis must “prevent the formation of confrontational blocs that add fuel to the flames.”
Instead, the leaders talked up plans to enhance economic cooperation and draw more Chinese investors to Russia. They declared their admiration for each other’s authoritarian rule, with Mr. Xi going as far as endorsing Mr. Putin for another term in power, indicating to Russians that he was sure that they should back Mr. Putin in elections a year away.
“Xi Jinping in effect launched the re-election campaign for Putin,” said Maria Repnikova, a scholar at Georgia State University who studies political communication in China and Russia. “It seems like an important signal that highlights the extent of their friendship and that he’s really rooting for Putin.”
But while Mr. Xi sought to show China’s commitment to Russia, he stopped short of writing Mr. Putin a blank check of support. Though Mr. Putin claimed that a new pipeline for delivering natural gas to China would be finished by 2030, Mr. Xi did not confirm the deal.
China also calibrated the language used to describe its relationship with Russia. When Mr. Xi and Mr. Putin issued a joint statement last year, three weeks before Russia invaded Ukraine, they had said that Beijing and Moscow had a “limitless friendship.” This time, they sought to draw clearer boundaries, declaring that they are not in a traditional political and military alliance. Mr. Xi and other Chinese officials have also generally avoided reviving that rhetoric of “limitless friendship,” even though Mr. Putin still used it.
Still, the symbolic support that Mr. Xi and Mr. Putin offered each other will have its own value for each leader, said Ms. Repnikova, the scholar at Georgia State University. She noted that the main state-owned broadcasters of the two countries also signed an agreement to share historical content, underscoring their shared interest in inoculating their populations against Western political influences.
“It’s signaling that, however limited, it’s still a very important partnership — that China is not alone vis-à-vis the West, and Russia is definitely supported by China,” she said.
Better Understand the Relations Between China and the U.S.
The two nations are jockeying for influence on the global stage, maneuvering for advantages on land, in the economy and in cyberspace.
Mr. Xi’s and Mr. Putin’s media operatives have cast their relationship as a brotherly bond, cemented over shots of vodka, birthday cakes and ice cream during more than 40 meetings. But Mr. Xi’s calculus toward Russia is not based on sentiment. It is founded in China’s broader strategic calculations that are likely to remain fixed, whatever the outcome of the coming spring battles in Ukraine.
In Mr. Xi’s view, recently stated in unusually blunt terms, the United States is engaged in “all-around containment, encirclement and suppression of China” — a campaign of sanctions and diplomatic pressure that he says has brought “unprecedented severe challenges” to the country. To counter Western pressure, Mr. Xi wants to give Mr. Putin the political and economic support to secure their partnership, even if China may not want to wade into Russia’s war in Ukraine.
“Xi is making a significant gesture of political support to Putin with this trip, basically demonstrating that the relationship will be resilient even in these straitened circumstances and that he is willing to live with the opprobrium of the West,” said Andrew Small, the author of “No Limits: The Inside Story of China’s War With the West.”
Beijing had indicated that Mr. Xi would help promote talks between Russia and Ukraine as part of his visit, after Western powers urged China to use its influence over Russia to stop the war. But in the end, Mr. Small said, “There was even less of a simulation of a ‘peace mission’ than Chinese diplomats had pre-briefed.”
The visit by Prime Minister Fumio Kishida of Japan to Kyiv this week in support of Ukraine, coinciding with Mr. Xi’s talks with Mr. Putin, appears likely to deepen Chinese views that the war has coalesced into a global contest also aimed at Beijing.
Strong relations with Russia have become more crucial to China as its ties with the United States have deteriorated. A succession of events since last year appear to have hardened Mr. Xi’s wariness of Washington, even as he as sought to stabilize relations with President Biden.
Chinese officials have pointed to U.S. restrictions on Chinese access to advanced semiconductors that are needed in anything from supercomputing to weapons development. They have also condemned moves by the United States and Britain to help Australia build nuclear-powered submarines, to counter China’s military growth.
After Mr. Xi’s state visit ended, China’s foreign minister, Qin Gang, issued a statement about its significance, saying: “The principal contradiction in the world today is not the so-called ‘confrontation between democracy and authoritarianism’ that a handful of countries have played up, but rather the struggle between development and the containment of development.”
“Beijing is trying to emphasize to a mainly domestic audience that the United States is engaged in a multidomain, multipronged, and multi-actor effort to actively inhibit China’s continued rise,” said Jude Blanchette, the holder of the Freeman Chair in China Studies at the Center for Strategic and International Studies in Washington.
Mr. Xi’s term of “all-around containment” is intended to summarize “an effort to slow Chinese growth, block its access to cutting-edge technologies, and to erode China’s ties with neighboring countries,” Mr. Blanchette said.
According to this worldview, Ukraine, rather than being the victim of an unprovoked war by Russia, was caught up in a proxy battle by the United States and its allies against Moscow — and by extension, Beijing — aimed at reasserting American global dominance. That theme is echoed in many recent assessments of the conflict by Chinese state institutes and People’s Liberation Army analysts.
“The eruption of the conflict between Russia and Ukraine was the inevitable outcome of the United States government’s long-term strategy,” Yang Guanghai, a professor at China’s National University of Defense Technology, wrote in a recent study of the war. “The U.S. position of exploiting Ukraine as a proxy will not change. Like Russia, China is also a primary target of the U.S. strategy of ‘great power competition.’”
Any willingness by Mr. Xi to try mediating between Kyiv and Moscow, then, is likely to remain tightly constrained by his wider commitment to sticking close to Russia and Mr. Putin.
In the wake of his meeting with Mr. Putin, Mr. Xi may reach out to President Volodymyr Zelensky of Ukraine. That would be Mr. Xi’s first call with the leader since the invasion began. Even if he does so, the peace proposal that China has outlined is unlikely to gain favor in Kyiv because it implicitly echoes official Russian grievances with NATO that could limit Ukraine’s claims.
In their joint statement, Mr. Xi and Mr. Putin criticized NATO’s efforts to pay more attention to Asia. The leaders held up China and Russia’s relationship as superior to traditional Western military blocs because it is “mature, stable, independent and resilient.” China’s official news agency, Xinhua, issued an article explaining why the two countries would not want to establish a formal alliance that obliged them to aid each other in wars.
Some readers were not convinced. “It’s only in name that we’re not allies,” said one reader’s comment.
Olivia Wang contributed reporting.
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Les six derniers élèves pilotes de chasse formés sur Alphajet ont reçu leur macaron à Cazaux
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].
En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.
Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.
Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.
Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.
« En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.
Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
— Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023
Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».
Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.
« Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».
Les six derniers élèves pilotes de chasse formés sur Alphajet ont reçu leur macaron à Cazaux
par Laurent Lagneau · 18 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2020, l’École de l’Aviation de Chasse [EAC] abandonna ses avions d’entraînements Alphajet pour des turbopropulseurs Pilatus PC-21 et quitta Tours pour rejoindre la base aérienne de Cognac, dans le cadre du projet FOMEDEC [Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse], lequel avait commencé à être mis en oeuvre un an plus tôt, avec la formation d’une première promotion d’élèves pilotes et navigateurs officiers systèmes d’armes [NOSA].
En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.
Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.
Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.
Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.
« En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.
Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
— Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023
Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».
Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.
« Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».
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En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.
Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.
Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.
Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.
« En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.
Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
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Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».
Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.
« Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».
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En outre, dans le prolongement de FOMEDEC, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] lança le programme MENTOR, celui-ci consistant à remplacer la transition opérationnelle des pilotes fraîchement « macaronés » jusqu’alors effectuée sur Alphajet à Cazaux par une phase « complémentaire » devant également se dérouler à Cognac, toujours avec des Pilatus PC-21.
Pour l’AAE, cette réforme présente au moins deux avantages : elle permet de faire des économies, l’exploitation d’un PC-21 étant moins onéreuse que celle d’un Alphajet, avec un coût de l’heure de vol cinq fois moindre [1500 euros contre 7800 euros, ndlr] tout en familiarisant les futurs pilotes et navigateurs à l’avionique du Rafale.
Quoi qu’il en soit, les jours de l’Alphajet en tant qu’avion d’entraînement étaient comptés… D’autant plus que l’Escadron de transition opérationnelle 2/8 « Nice », qui en était équipé, fut mis en sommeil en 2022, tandis que les deux premiers PC-21 acquis dans le cadre du projet MENTOR furent livrés.
Cependant, et après le transfert de l’EAC à Cognac, l’Escadron de chasse 3/8 « Côte d’Or », qui, ordinairement, tient le rôle de « force adverse » au sein de l’AAE, reçut « temporairement » la mission de former une poignée d’élèves pilotes. Or, cette mission a pris fin le 16 mars, avec le « macaronage » de cette ultime promotion formée sur Alphajet.
« En recevant les brevets de pilote de chasse, la promotion composée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace a ‘clôturé’ 59 années de formation de la filière chasse sur la base aérienne 120 Cazaux. Elle fut la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement. La formation sur Alphajet est donc désormais révolue », a en effet annoncé l’AAE.
Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
— Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023
Aujourd’hui, la dernière promotion de pilotes de chasse formés sur Alphajet termine sa formation. Le macaronage de cette ultime promotion marque la fin de la formation sur Alphajet. Désormais, l’ensemble de la formation chasse sera dispensée par l’EAC de Cognac, sur PC-21. pic.twitter.com/LRDVEoKhhW
pic.twitter.com/LRDVEoKhhW— Armée de l'Air et de l'Espace (@Armee_de_lair) March 16, 2023
March 16, 2023
Cependant, l’Alphajet effectuera encore des tours de pistes en tant qu’avion d’entraînement dans la mesure où ces six pilotes brevetés doivent encore terminer leur transition opérationnelle. Après, il sera essentiellement utilisé par la Patrouille de France [qui pourrait le remplacer à l’horizon 2030] et pour les missions dites « Red Air » assurées par le 3/8 « Côte d’Or ».
Seulement, sur ce dernier point, il apparaît que les capacités de l’Alphajet sont limitées pour la préparation des équipages de l’AAE à la haute intensité.
« Les Alphajet ne possèdent pas toutes les capacités nécessaires permettant de ‘durcir’ la préparation opérationnelle. Il existe en effet plusieurs niveaux de Red Air. Ainsi, un haut niveau de prestation Red Air pourrait être conservé en interne et le reste des prestations envisagé au titre de l’externalisation et de la contractualisation en bornant bien les prestations », a récemment relevé un rapport parlementaire sur la préparation opérationnelle. Et celui-ci d’ajouter : « L’enjeu réside, néanmoins, dans la capacité à identifier des entreprises susceptibles de fournir une prestation représentative avec des capacités et des moyens spécifiques, tout en étant compétitive ».
L'Humanité
Gilbert Achcar : « Pékin aurait pu avoir une position plus équilibrée »
EntretienGUERRE EN UKRAINE Le spécialiste des relations internationales Gilbert Achcar déplore que le plan chinois reste en deçà des exigences pour un retour à la stabilité dans un contexte de « nouvelle guerre froide ». Il souligne aussi la responsabilité des États-Unis dans cette polarisation des blocs antagonistes.
Youness MachichiDans son plan, la Chine réaffirme sa défense de la souveraineté et l’intégrité de tous les pays tout en appelant de ses vœux un retour à la paix. Mais, vendredi 24 février, aux côtés d’une trentaine de pays du Sud global, elle s’est abstenue lors du vote de la résolution de l’ONU exigeant de la Russie le retrait immédiat du territoire ukrainien.
Alors que sa diplomatie affiche un scrupuleux respect du droit international, pourquoi la Chine refuse-t-elle de demander le retrait des troupes russes ?
Je crois que les motivations de la Chine sont assez transparentes. Elle a un rapport de coopération stratégique avec la Russie, qu’on pourrait même appeler, dans une certaine mesure, un rapport d’alliance, même s’il ne s’agit pas d’une alliance formalisée sur le plan militaire, comme l’est l’Otan. Pékin ne veut donc pas perturber ce rapport avec Moscou par une prise de position clairement opposée. Et en ce sens, cela s’inscrit dans la nouvelle guerre froide qui s’est mise en place depuis le tournant du siècle.
Cela dit, je crois qu’il est regrettable que la Chine ne voie pas plus loin, d’autant plus que la Russie va sortir considérablement affaiblie de cette aventure meurtrière qu’est l’invasion de l’Ukraine. La Chine aurait pu, je crois, gagner beaucoup plus d’espace et de respect dans l’opinion publique mondiale en adoptant une position plus équilibrée et principielle, avec d’une part la critique des États-Unis et de l’Otan, d’autre part, une critique claire de la Russie. Elle aurait dû souligner l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la force, qui est aussi un principe clé du droit international et de la charte des Nations unies. La Chine aurait pu prendre les devants à l’ONU pour une résolution équilibrée de la façon que je viens d’expliquer, au lieu de se cantonner dans une attitude abstentionniste qui n’est pas digne d’une grande puissance. Malheureusement, les dirigeants chinois se limitent au cadre étroit de la nouvelle guerre froide.
Quels leviers politiques et économiques la puissance chinoise est-elle susceptible d’actionner pour l’exécution concrète et réaliste de son plan de paix ?
Pékin a aujourd’hui, plus que jamais, une énorme influence sur Moscou. L’enlisement militaire de la Russie l’a considérablement affaiblie et augmenté sa dépendance économique et politique, donc stratégique, vis-à-vis de la Chine. En plus, cela dessine à terme une dépendance militaire aux rapports inversés. Depuis la fin de la guerre froide et la mise en place de la coopération entre la Russie post-soviétique et la Chine, cette dernière est devenue un importateur majeur d’armement russe, en concurrence avec l’Inde pour la première place parmi les clients de Moscou. Aujourd’hui, sur le plan technologique, la Chine est en train de se hisser au premier rang. On parle déjà d’une possibilité de livraisons d’armes chinoises à la Russie, ce qui constituerait une grave erreur à mon sens. Cela dit, la Chine avait au départ réagi de manière plus prometteuse. Son ambassadeur aux États-Unis avait publié, au début de la guerre, une tribune dans la grande presse américaine proclamant une position qui était plus équilibrée que celle qui est actuellement la sienne. Mais les États-Unis n’ont pas saisi cette main tendue. Au lieu d’essayer de faire leur possible pour pousser la Chine à tout au moins rester neutre ou à intervenir dans la médiation entre l’Ukraine et la Russie, les États-Unis ont tout fait en sens contraire. Ils ont tout fait pour ostraciser la Chine avec une politique de provocation et de soupçon. La position chinoise actuelle est donc aussi le résultat de cette attitude des États-Unis. Je regrette néanmoins que Pékin ne réagisse pas de manière plus subtile et plus intelligente dans le jeu politique mondial.
Une réunion du G20 s’est tenue le 2 mars à New Delhi. Certains observateurs ont suggéré que le gouvernement indien a mis en place une sorte de « multi-alignement ». Tantôt il s’affiche du côté des Occidentaux, tantôt du côté de la Russie. L’Inde dispose-t-elle de la puissance nécessaire pour jouer un rôle d’influence vers la paix dans ce conflit ?
L’Inde est certainement un très grand pays, mais elle reste une puissance économique et militaire de deuxième rang à l’échelle mondiale, alors que la Chine s’est déjà hissée au premier rang. Le gouvernement de Narendra Modi a une politique foncièrement opportuniste à l’égard du conflit Russie-Otan. Il essaye de tirer avantage de la situation de guerre et joue sur les deux registres en même temps. Dans tout cela rentre également en ligne de compte l’hostilité que l’Inde porte à la Chine. Les rapports hostiles entre les deux pays font que l’Inde a aussi le souci de maintenir ses rapports avec la Russie pour que celle-ci ne se range pas du côté de la Chine dans son conflit avec l’Inde. C’est donc une situation compliquée. Sur le fond des choses, j’ai trouvé particulièrement ridicule le prétendu « sommet de la démocratie » que le président américain Joe Biden avait réuni l’an dernier et auquel il avait invité le premier ministre indien. Narendra Modi est ce qu’on peut appeler un néofasciste. Son parti est un parti d’extrême droite, un parti islamophobe, qui mène une politique de plus en plus autoritaire et oppressive en Inde. Il y a certainement une grande affinité entre Narendra Modi et Vladimir Poutine en tant que type de régime politique.
Guerre en UkraineChine Valeurs Actuelles
Euthanasie et suicide assisté : Bernard de la Villardière en tournée avec son documentaire
Orléans le 14 mars, Lyon et Sartrouville le 16 mars, Brest le 17 mars, Paris le 20 mars, Strasbourg, Poitiers et La Rochelle le 23 mars. D’ici juin, le documentaire « Mourir n’est pas tuer, enquête sur la fin de vie » réalisé par Géraud Burin des Roziers et produit par Ligne de Front, la société de production de Bernard de la Villardière, doit en principe avoir bouclé le tour de l’Hexagone avec une trentaine d’étapes. Chacune d’entre elles donne lieu à une soirée traitant de la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté en présence du duo de journalistes et des représentants de la Fondation Lejeune, qui a lancé la mobilisation « Tout mais pas ça !». « L’objectif est d’ouvrir le débat et de donner des éléments de compréhension sur un thème aussi capital que la vie et la mort, précise Lucie Pacherie, responsable de la mobilisation. Nous souhaitons ainsi permettre aux citoyens de se faire leur point de vue et de ne pas se contenter de la vision officielle qui reste au final de justifier et légitimer l’euthanasie. Or le fondement même de notre société repose précisément sur l’interdit de tuer ».
Face aux impasses médicales et aux situations désespérées, le président Emmanuel Macron a chargé en septembre 2022 une convention citoyenne sur la fin de vie composée de 184 Français tirés au sort de plancher sur cette question hautement sensible. Ils remettront leurs conclusions sur la nécessité ou non de légaliser l’euthanasie le 2 avril au Conseil économique social et environnemental (Cese). Après synthèse, la troisième assemblée effectuera une nouvelle navette cette fois vers le Parlement donnant lieu à une proposition de loi qui devrait être votée dans le courant de l’été. « Le travail, en principe objectif, de la convention citoyenne sur la fin de vie est déjà orienté, regrette Lucie Pacherie. Ce groupe de quelques citoyens s’est majoritairement prononcé en faveur de l’euthanasie. Le Cese y est aussi favorable. Il est donc impératif de rééquilibrer le débat et notamment d’envisager les alternatives possibles à cette issue dramatique, notamment l’investissement réel en faveur des soins palliatifs ».
Malaise des soignants
Ne pas arriver en France à la situation des Pays Bas, de la Belgique et de la Suisse, où le suicide assisté ainsi que l’euthanasie par injection léthale sont autorisés dans les cas les plus extrêmes. Mais au contraire renforcer l’aide à une fin de vie la plus digne possible. Telles sont les finalités clairement exprimées par le documentaire réalisé et présenté par Géraud Burin des Roziers. Cet ancien officier de chasseurs alpins, devenu reporter de guerre et réalisateur, a frôlé à deux reprises la mort lorsqu’il était sous les drapeaux. Après une course en montagne où il a fait une chute de 40 mètres, puis à l’occasion d’un crash d’hélicoptère qui l’a laissé paraplégique, Géraud Burin des Roziers a finalement survécu.
« Sans parti pris, l’ambition du documentaire est de montrer la réalité des centres de soins palliatifs en France et les nombreux progrès qui restent à faire dans ce domaine, explique le réalisateur. 26 départements, soit 25% du territoire, en sont dépourvus. L’expertise médicale en matière de douleur devrait être aussi renforcée avant d’envisager des solutions aussi radicales ». Le film met d’autre part en lumière la situation en Suisse et Belgique, aux nombreuses dérives très éloignées de l’image positive de la pratique de l’euthanasie souvent véhiculée. Le malaise immense des soignants spécialisés y est notamment relaté. Alors que 60% des Français seraient favorables à l’euthanasie dans les cas les plus critiques, Géraud Burin des Roziers met en garde lors de chaque soirée-débat devant une assistance composée en générale de plusieurs centaines de spectateurs: « si les vannes sont ouvertes, plus rien n’arrêtera le processus de mort assistée, y compris vis-à-vis des mineurs qui pourraient être aidés à mourir ».
France24 - Monde
Réforme des retraites : après l’interview d’Emmanuel Macron, la colère ne faiblit pas
Publié le : 22/03/2023 - 10:51Modifié le : 22/03/2023 - 19:50
FRANCE 24
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À la veille d'une journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a souhaité mercredi que la réforme des retraites entre en vigueur en France d'ici la fin de l'année, lors d'une interview télévisée sur France 2 et TF1. Le président a estimé que la réforme, qui reporte notamment l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, n'était "pas un plaisir ni un luxe" mais une "nécessité". Des propos qui n'ont pas apaisé la colère des opposants à la réforme. Revivez cette journée sur notre liveblog.
Emmanuel Macron droit dans ses bottes. Lors de l'interview accordée à TF1 et France 2, mercredi 22 mars, le président a réitéré son souhait que la réforme des retraites entre en vigueur avant la fin de l'année.
Voici ce qu'il faut retenir de cette journée :
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Emmanuel Macron a souhaité que la réforme des retraites entre en vigueur en France d'ici la fin de l'année.
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Il a appelé à "réengager" un dialogue avec les partenaires sociaux sur les conditions de travail
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Le président a réitéré sa confiance en la Première ministre Élisabeth Borne. Elle devra "bâtir un programme de gouvernement" et "élargir" la majorité.
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L'intervention du chef de l'État, attendue depuis des semaines, n'a pas produit dans l'immédiat l'effet d'apaisement escompté par l'Élysée, la CGT et surtout la CFDT fustigeant "mépris" et "mensonge" de sa part, tandis que l'opposition redoublait de critiques.
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Pour l'heure, l'intersyndicale n'est pas disposée à tourner la page de la réforme des retraites, avec une neuvième journée de mobilisation massive prévue jeudi.
Ce liveblog est désormais terminé. Suivez l'actualité sur la réforme des retraites ici.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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REVUE DE PRESSE
Retraites : le 49.3, un "coup dur au leadership" d'Emmanuel Macron
Réforme des retraites : manifestations et tensions en France après le recours au 49.3
Lutte sociale
Enseignants contre la réforme des retraites : "Après la sidération du 49.3, la colère monte"
Valeurs Actuelles
Euthanasie et suicide assisté : Bernard de la Villardière en tournée avec son documentaire
L'Humanité
Les destins croisés de Maksym et Nina sur les bords de la mer Noire
ReportageUkraine En l’espace d’un an, la troisième ville du pays est passée de cité touristique à centre d’accueil pour des milliers de déplacés internes qui rapportent, chacun, les récits glaçants de la vie qu’ils ont fuie.
Emmanuelle ChazeOdessa (Ukraine), correspondance particulière.
Au bord de la mer Noire, dans la ville autrefois hautement touristique d’Odessa, n’étaient les obstacles antichars (ou « hérissons tchèques ») disséminés sur les trottoirs du centre-ville et les coupures de courant inopinées, la vie semble presque normale. Mais rien n’est comme avant : au bout de la rue Katherinskaya, la statue de Catherine II de Russie a été déboulonnée en décembre 2022, symbole du rejet de la population de toute référence à la culture russe dans la ville. Personne ne peut s’approcher de l’escalier du Potemkine, les 192 marches monumentales qui marquent l’accès au port de la ville, qui, depuis le film de 1925 (le Cuirassé Potemkine), sont devenues le symbole le plus connu d’Odessa.
Il est également interdit de marcher sur les plages, minées, et de photographier la côte, tout partage sur les réseaux sociaux étant susceptible de livrer, même involontairement, des informations à l’ennemi. Ce voisin devenu agresseur, il y a neuf ans, s’est encore rapproché : la ligne de front de Mykolayiv est située à seulement une centaine de kilomètres d’Odessa et, même à cette distance, il n’est pas rare d’entendre les tirs d’artillerie. Des alertes aériennes annoncent presque quotidiennement la menace d’une frappe de missile ou de drone.
les déplacés sont pris en charge par les ong et les œuvres charitables ou religieuses
La ville est aussi devenue un lieu d’accueil pour toute une population meurtrie : Odessa accueille près de 60 000 déplacés internes depuis février 2022. Certains déplacés sont pris en charge par des particuliers, d’autres par des ONG et autres œuvres charitables ou religieuses. Maksym Lapiuk travaille depuis plusieurs mois avec l’International Rescue Committee (IRC), une ONG qui a déjà porté assistance à un demi-million de personnes à travers l’Ukraine depuis le début de l’invasion. Lui-même originaire de Kherson, il a fui en avril 2022, avec sa femme et son enfant. Il n’entrevoit pas de retour possible pour le moment, mais est heureux de participer à l’effort humanitaire de l’association dans la région. « L’IRC a rapidement compris l’importance d’être présent dans les régions les plus vulnérables, comme Mykolayiv et Kherson. Plusieurs fois par mois, nous envoyons un groupe d’humanitaires dans le seul district de la région de Kherson qui n’est pas atteignable par les frappes russes, pour y amener des couvertures, des radiateurs ou de la nourriture.».
Pour ceux qui ont réussi à évacuer, plusieurs foyers d'accueil ont ouvert à Odessa. Dans l'un d'eux, mis en place par la fondations Road Home avec le soutien de la fondation Ursula Zindel-Hilti, neuf mères accompagnées de leurs enfants ont trouvé refuge. Grâce à une garderie pour les plus jeunes et une salle informatique où les enfants peuvent continuer leur scolarité à distance, ces femmes peuvent tenter de se reconstruire.
Pour ceux qui ont réussi à évacuer, plusieurs foyers d'accueil ont ouvert à Odessa. Dans l'un d'eux, mis en place par la fondations Road Home avec le soutien de la fondation Ursula Zindel-Hilti, neuf mères accompagnées de leurs enfants ont trouvé refuge. Grâce à une garderie pour les plus jeunes et une salle informatique où les enfants peuvent continuer leur scolarité à distance, ces femmes peuvent tenter de se reconstruire. Certaines ont fui, en plus de la guerre, un mari violent, d’autres ont divorcé, d’autres encore ont perdu leur conjoint. Toutes ont de la famille restée derrière la ligne d’occupation. Les récits qu’elles font de ce qui s’y passe sont glaçants. Nina, une jeune femme d’une trentaine d’années, a fui la région de Kherson avec ses deux enfants, un garçon et une fille, en août 2022. Elle est submergée par l’émotion : « Ma mère et ma sœur n’ont pas voulu partir. Il y a trois mois, je n’arrivais plus à les joindre au téléphone. Puis j’ai appris que le pire s’était produit : ma sœur avait été violée et torturée, avant d’être assassinée par des soldats russes. Pendant des jours, nous ne savions pas où elle était. C’est une morgue de la région qui a téléphoné pour que ma mère vienne identifier son corps, en nous suppliant de ne pas révéler qu’ils avaient appelé. On l’a reconnue à ses bracelets, ses mains. Son visage était tellement abîmé qu’il en était méconnaissable. » Pendant des semaines, la famille de Nina ne peut récupérer le corps de sa sœur. Dans la région occupée, l’identité de celui qui l’a tuée est connue, mais il ne semble pas avoir été inquiété. Nina a peu d’espoir qu’une enquête sera menée, et s’inquiète pour sa mère, restée seule : « Des pro-Russes lui ont intimé l’ordre de quitter le village, mais elle refuse de s’éloigner de la tombe de ma sœur. Les soldats russes terrorisent tous les habitants. »
Après la mort de sa sœur, et sachant sa propre mère en danger permanent, Nina peine à se reconstruire, mais elle est soulagée de voir ses enfants en sûreté à Odessa. À l’échelle du pays, comme elle, près de 6 millions d’Ukrainiens ont fui leur maison et trouvé refuge loin de la ligne de front. De son côté, l’IRC estime que plus de 17 millions d’Ukrainiens ont besoin d’assistance humanitaire.
Guerre en Ukraineodessa Opex 360
La Slovaquie va acquérir 12 hélicoptères d’attaque américains AH-1Z à des conditions très avantageuses
par Laurent Lagneau · 23 mars 2023
Ayant retiré du service ses avions de combat MiG-29 en août 2022 pour les livrer à l’Ukraine, la Slovaquie doit désormais compter sur l’aide de la Pologne et de la République tchèque pour assurer la protection de son espace aérien, dans l’attente de la livraison des 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès du groupe américain Lockheed-Martin.
Cependant, Bratislava est sur le point d’obtenir d’autres « Viper »… en l’occurrence des hélicoptères d’attaque Bell AH-1Z. En effet, le 21 mars, le ministre slovaque de la Défense, Naroslav Nad, a fait savoir que Washington venait de proposer une vente de 12 appareils de ce type, à des conditions très avantageuses.
Ainsi, la Slovaquie n’aurait à payer que 340 millions de dollars pour ces hélicoptères, dans le cadre d’un accord d’une valeur globale de 1 milliard de dollars, cette somme prenant en compte la fourniture de 500 missiles AGM-114 Hellfire ainsi que la formation des équipages et des techniciens slovaques. Les 660 millions de dollars restants seraient ainsi pris en charge par les États-Unis, via leur « Military Assistance Program », a indiqué M. Nad.
La facture pourrait encore être moins élevée pour Bratislava puisque l’Union européenne [UE] apporterait un financement de 213 millions de dollars [200 millions d’euros] pour compenser le don des MiG-29 à l’Ukraine.
« Pour 13 vieux MiG […] et une petite partie du système [anti-aérien] KUB PVO, nous avons une offre d’environ 660 millions sous forme d’hélicoptères neufs avec tous les accessoires et beaucoup de missiles sophistiqués et environ 200 millions provenant de la Facilité européenne pour la paix pour les MiG et 50 millions pour le système KUB », a résumé le ministre slovaque. « Le montant total de l’indemnisation dépassera donc 900 millions d’euros. Cela s’appelle défendre les intérêts nationaux et augmenter les capacités de défense du pays comme jamais auparavant. Merci! », a-t-il conclu.
À noter que, l’an passé, la République tchèque avait aussi bénéficié d’une aide similaire de la part des États-Unis, ceux-ci lui ayant promis six AH-1Z Viper supplémentaires [en plus des quatre exemplaires qu’elle avait déjà commandés], dans le cadre du programme Excess Defense Articles [EDA]. À l’époque, Prague venait n’annoncer son intention de se procurer 24 chasseurs-bombardiers F-35A.
Pour rappel, l’AH-1Z Viper peut être armé d’une mitrailleuse de type Gatling à contacteur électrique M197 montée dans une tourelle, de roquettes Hydra 70 ou APKWS II, de missiles air-air AIM-9 Sidewinder et de 4 lanceurs M272 pouvant tirer jusqu’à 16 missiles air-sol AGM-144 Hellfire. Et depuis peu, il est en mesure d’emporter le missile AGM-179A JAGM [Joint Air-to-Ground Missile].
Opex 360
L’Agence de l’innovation de Défense a (enfin) un nouveau directeur
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.
Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.
En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.
Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?
« L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.
Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».
Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.
L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
Meilleurs vœux de succès pour les nombreux défis d’#innovation à relever !Lien vers la biographie : https://t.co/meedWIEA6d pic.twitter.com/8Q7oA8toYK
— Agence Innovation Défense (@Agence_ID) March 16, 2023
Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.
En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.
Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.
L’Agence de l’innovation de Défense a (enfin) un nouveau directeur
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDepuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.
Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.
En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.
Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?
« L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.
Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».
Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.
L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
Meilleurs vœux de succès pour les nombreux défis d’#innovation à relever !Lien vers la biographie : https://t.co/meedWIEA6d pic.twitter.com/8Q7oA8toYK
— Agence Innovation Défense (@Agence_ID) March 16, 2023
Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.
En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.
Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.
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Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.
En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.
Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?
« L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.
Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».
Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.
L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
Meilleurs vœux de succès pour les nombreux défis d’#innovation à relever !Lien vers la biographie : https://t.co/meedWIEA6d pic.twitter.com/8Q7oA8toYK
— Agence Innovation Défense (@Agence_ID) March 16, 2023
Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.
En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.
Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerDepuis qu’Emmanuel Chiva a pris les rênes de la Direction générale de l’armement [DGA], le 1er août dernier, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] n’avait pas de directeur à sa tête… Du moins, son numéro deux, qui était alors l’ingénieur général de l’armement [IGA] Patrick Aufort, avait-il été désigné pour assurer l’intérim.
Alors que l’innovation a été l’un des mots clés de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 qui s’achève, avec un budget dédié passé de 723 millions d’euros en 2018 à plus d’un milliard en 2022, il semblerait que la vacance de la direction de l’AID n’ait pas suscité les vocations… Ou qu’il a été compliqué de trouver le profil idéal.
En décembre denrier, La Lettre A avait d’ailleurs avancé que le cabinet de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, attendait de M. Chiva une « short-list » de candidats pour diriger l’AID.
Quoi qu’il en soit, il aura fallu attendre plus de six mois pour connaître le nom du nouveau directeur de l’AID… Et finalement, il est apparu que l’IGA Aufort était le mieux placé pour assurer cette fonction. Pourquoi avoir attendu autant de temps alors que la solution était sous les yeux?
« L’IGA Patrick Aufort a été nommé, à compter du 15 mars 2023 directeur de l’Agence de l’innovation de défense [AID]. Il était, depuis octobre 2020, directeur adjoint de l’AID puis directeur par intérim depuis le 1er août 2022 à la suite de la nomination d’Emmanuel Chiva comme délégué général pour l’armement », a en effet annoncé le ministère des Armées, le 16 mars.
Pour rappel, créée en 2018, l’AID a la tâche de fédérer les initiatives en matière d’innovation au sein du ministère des Armées, avec le souci d’en assurer la coordination et la cohérence. En outre, elle se définit comme le « capteur des innovations d’opportunité au bénéfice de tous les utilisateurs finaux quels que soient leurs domaines : conduite des opérations, équipements, soutiens, fonctionnement, administration ».
Le rôle qu’aura à tenir l’IGA Aufort devrait gagner en importance dans les années à venir dans la mesure, où, dans sa vision stratégique qu’elle a dévoilée cette semaine, la DGA fait de l’anticipation l’une de ces cinq priorités. Et il est ainsi question de « bâtir une capacité d’anticipation globale pour contribuer à la fonction stratégique connaissance / compréhension / anticipation afin de ne pas passer à côté des ruptures technologiques, voire pour avoir un temps d’avance ». Aussi, l’AID aura évidemment une partition à jouer.
L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
Meilleurs vœux de succès pour les nombreux défis d’#innovation à relever !Lien vers la biographie : https://t.co/meedWIEA6d pic.twitter.com/8Q7oA8toYK
— Agence Innovation Défense (@Agence_ID) March 16, 2023
L’Agence se réjouit de la nomination de l’Ingénieur général de l’armement Patrick Aufort, en tant que directeur de l’Agence de l’innovation de défense.👏
Meilleurs vœux de succès pour les nombreux défis d’#innovation à relever !Lien vers la biographie : https://t.co/meedWIEA6d pic.twitter.com/8Q7oA8toYK
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March 16, 2023
Selon sa notice biographique, l’IGA Patrick Aufort a commancé sa carrière 1994, en se spécialisant d’abord dans la guerre électronique, ce qui l’a amené à travailler comme « architecte du système d’auto-protection du Rafale ». Puis, au tournant des années 2000, il est devenu « architecte de marque Hawkeye » [l’avion de guet aérien de la Marine] avant de s’intéresser aux modifications des radars mis en oeuvre par les E-3F AWACS.
En 2006, il s’est occupé du Système de Commandement et de Conduite des Opérations Aérospatiales [SCCOA]. « Son action conduit à la réception des deux premiers niveaux d’informatisation opérationnelle des bases aériennes et au transfert du centre de commandement et de conduite des opérations aériennes à Lyon Mont-Verdun sans interruption de la posture permanente de sûreté », précise le document.
Après avoir pris part au programme de rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2 [Standard 6] et dirigé le « segment de management de l’unité de management avions de missions et de support », l’IGA Aufort a été nommé directeur du centre d’expertise et d’essais de la DGA Essais propulseurs, puis, en 2018, du centre d’expertise et d’essais de DGA Ingénierie des projets, avant de rejoindre l’AID en octobre 2020.
France24 - Monde
Les manifestations en France risquent de perturber la visite de Charles III
Publié le : 22/03/2023 - 18:02
FRANCE 24
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Alors que le roi Charles III doit effectuer une visite en France du 26 au 29 mars, sa première visite d'État en temps que monarque, des inquiétudes grandissent que son déplacement ne soit perturbé par la mobilisation contre la réforme des retraites.
Le mouvement social en France contre la réforme des retraites pourrait avoir des conséquences sur l'organisation de la visite du roi Charles d'Angleterre du 26 au 29 mars, a déclaré mercredi 22 mars une source au palais de Buckingham.
"Nous suivons de près la situation et nous prenons conseil auprès du FCDO (Foreign, Commonwealth and Development Office) et de la partie française", a dit cette source. "Il pourrait y avoir un impact sur la logistique."
"Le programme est toujours en cours d'élaboration avec les deux parties", commente-t-on à l'Élysée.
Musée d'Orsay, château de Versailles et vignobles
Charles III est attendu pour une visite d'État en France du 26 au 29 mars. Le programme jusqu'ici dévoilé comprend une visite au musée d'Orsay, un dîner au château de Versailles, une cérémonie à l'Arc de Triomphe ainsi qu'un entretien au palais de l'Élysée.
Le couple royal doit également se rendre dans la région de Bordeaux pour visiter un vignoble biologique et observer les dégâts causés par les feux de forêt l'an dernier.
Plusieurs voix dans l'opposition ont appelé à l'annulation de cette visite de Charles III en raison du mouvement de contestation contre la réforme des retraites, qui s'est amplifié depuis le recours du gouvernement au 49.3 pour faire adopter la loi sans vote.
Des grèves reconductibles et des actions de blocage sont organisées dans plusieurs secteurs comme l'énergie ou les transports et des manifestations ont lieu quotidiennement pour demander le retrait du texte. L'intersyndicale a appelé à une neuvième journée de mobilisation nationale jeudi.
"Incroyable !", a réagi la députée écologiste Sandrine Rousseau sur BFM TV. "On va avoir Emmanuel Macron, le monarque républicain, qui va recevoir Charles III, qui va descendre les Champs-Élysées, qui va dîner à Versailles pendant que le peuple est en train de manifester dans la rue."
"Bien sûr, qu'il annule cette visite ! (...) Il se passe quelque chose dans le pays. Est-ce que vraiment la priorité c'est de recevoir Charles III à Versailles ?"
Avec AFP
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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FACE À FACE
Emmanuel Macron s'adresse aux Français : le chef de l'État tente de reprendre la main
Retraites : des policiers accusés de violence et des gardes à vue "arbitraires" critiquées
Retraites : des rassemblements partout en France, barricades et charges à Paris
L'Humanité
À Rostov-sur-le-Don, la guerre à quelques kilomètres
ReportageRussie La ville de l’écrivain Soljenitsyne vit au rythme du conflit dans le Donbass depuis neuf ans. L’année écoulée l’a laissée sous le choc d’une guerre sans retour et à sa porte.
Vadim KamenkaRostov-sur-le-Don (Russie), envoyé spécial.
Sur les grandes artères de la ville, d’imposants camions et convois militaires circulent régulièrement. Comme depuis un an, les sigles « Z » ou « V » ornent ces véhicules qui rappellent la proximité du conflit à moins de 200 kilomètres. Véritable base arrière, Rostov-sur-le-Don s’affirme comme un centre militaire important pour le district fédéral du sud de la Russie, qui englobe plusieurs régions : Volgograd, Krasnodar, Astrakan, Sébastopol ou… la Crimée. Cette porte du Caucase apparaît en première ligne depuis 2014. Il y a neuf ans, elle avait accueilli les premiers réfugiés. « La guerre est une vieille voisine… Si on avait su, à l’époque, qu’une décennie plus tard le conflit aurait atteint de telles proportions, au risque de devenir mondial... ça m’attriste. En plus, personne ne sait quand il s’arrêtera. Si au moins l’année 2023 pouvait être meilleure que 2022 », soupire l’écrivain Sergueï Tioutiounnik.
des millions de réfugiés du donbass passent par rostov
Sur les berges du Don, les navires de croisière attendent la période estivale. Une fois restaurés et le dégel terminé, ils vont remonter vers Saint-Pétersbourg et Moscou. Dans la ville, les mêmes messages de soutien s’affichent, comme dans le reste de la Russie. « Nous n’avons rien de commun avec la capitale ou Saint-Pétersbourg. Depuis 2014, on a des amis, de la famille qui sont plongés dans l’horreur. Et le 24 février a été malgré tout un choc. Je n’ai pas bougé de chez moi durant trois jours. Je ne faisais que regarder les informations », explique le communiste Sergey Lakisov.
Dans les rues, des perce-neige sont apparus. Ces plantes apparaissent immédiatement après la fonte des neiges et annoncent le printemps. « C’est la deuxième fois que nous assistons à son arrivée. Je ne pensais pas devoir fuir aussi longtemps. Mais il nous est impossible de rentrer, vu les bombardements ukrainiens qui se poursuivent », explique Sveta, qui est arrivée quelques jours avant l’invasion russe. Depuis février 2022, des millions de réfugiés du Donbass sont passés par ici avant de partir vers d’autres régions. « Des dizaines de milliers sont restés dans la région, estime Sergey Lakisov. Une partie de ma famille est ukrainienne et les mêmes liens existent chez la plupart des habitants ici. On n’a jamais fait de différence entre les deux nationalités. Il s’agit d’une véritable guerre civile et le pouvoir russe est responsable de cette situation. Nous, on fait au mieux, on apporte de l’aide aux camarades de Lougansk : vêtements, matériels, protections, médicaments… »
Ce soutien au Donbass se traduit aussi par une autre forme de solidarité. Plus de 2 500 sauveteurs de la région et 500 unités d’équipement sont prêts à venir en aide aux citoyens de Donetsk à tout moment, affirme la direction principale du ministère des Situations d’urgence de la région de Rostov. « Ils travaillent en état d’alerte maximale », assurent les autorités. Face à l’ampleur de cette guerre et au survol des drones ukrainiens, une liste des abris municipaux pouvant être utilisés en cas d’urgence est apparue sur le site Internet de l’administration de la ville. Deux types ont été recensés : les sous-sols des maisons et les passages souterrains. Au total, la municipalité promet 1,8 million de caves dénombrées qui pourraient cacher 2,76 millions d’habitants.
Aux abords de la cathédrale de la Nativité, l’imposant marché central à l’architecture typiquement soviétique apparaît bien rempli. « On profite du beau temps et des nouveaux arrivages de légumes et de poisson. C’est moins cher que dans les supermarchés », sourit Igor. Rostov-sur-le-Don reste l’un des ports les plus importants en Russie car il permet de relier le Don à la mer d’Azov, ainsi qu’à la mer Noire, avec un système de canaux. Pour le pacifiste Oleg Bodrov, membre du conseil du Bureau international de la paix, le constat est sans détour : « Malheureusement, la militarisation est la principale tendance de la société russe contemporaine. Cela signifie que la guerre s’est installée pour longtemps ! Et cela ne dépend pas de la durée de la guerre en Ukraine. » Alors que Bakhmout pourrait tomber aux mains de la Russie, au prix de milliers de morts, la diplomatie doit reprendre.
RussieGuerre en UkraineRostov sur le Don Valeurs Actuelles
“Vous avez gâché toutes vos chances” : les malheurs de la Cour nationale du droit d’asile
Demba* (tous les prénoms et les numéros de dossiers ont été changés) tape du pied nerveusement sur le sol. Il enfouit sa tête entre ses mains, la secoue fébrilement. Il passe ses mains imposantes dans sa barbe, dont les longs poils bruns glissent entre ses doigts. Scrutant le plafond, il observe la série d’écrans lui faisant face. Adossé à un siège en bois, ce réfugié nigérian plisse les yeux et essaye d’en déchiffrer les lignes administratives. « N°22670812* : rejet du recours ». « N°22432179* : rejet du recours ». « N°22146617* : statut de réfugié ». Il prend une grande respiration. Interpellé par les bruits avoisinants du couloir, il se penche pour tenter d’observer. Un homme surgit à toute vitesse dans sa direction. C’est son avocat, qui boutonne à la hâte sa robe noire. « Allez-y dépêchez-vous », le presse l’homme de loi en lui prenant l’épaule. « C’est votre tour. » Demba s’apprête à être entendu par un magistrat de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).
Ce jour-là, comme lui, une centaine de personnes y sont auditionnées. À Montreuil, en Seine-Saint-Denis, cette autorité judiciaire examine les recours des déboutés de l’asile en France par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). En 2022, 67 142 affaires y ont été jugées. 6 775 audiences ont été tenues l’année passée dans les 32 salles de la juridiction, soit 416 affaires traitées au quotidien. Ces auditions d’une heure permettent aux magistrats d’évaluer la véracité du témoignage et le sérieux de la demande d’asile. Leurs issues souvent incertaines… L’an dernier, seulement 21,5 % des demandes ont abouti positivement.
Menacé de mort au Nigéria
Dembe se présente timidement devant l’entrée de la salle 1. Ses parois sont recouvertes de panneaux contreplaqués. Le juge, le nez plongé dans son ordinateur, relève la tête. Il ajuste ses lunettes rectangulaires, observe Demba et son avocat s’approcher. Vêtu d’un blazer bleu, d’une chemise claire, les cheveux gominés, le juge surplombe la haute table rectangulaire devant laquelle le requérant s’assoit.
Il se tourne vers un homme prenant des notes sur un carnet. Cheveux bruns courts, visage poupin, il s’agit du traducteur qui accompagnera sa prise de parole. Son intervention se fera en anglais. L’avocat se penche à l’oreille de son client, lui rappelle de « s’en tenir à sa version » et d’exposer « les raisons de sa venue ». « Je vous demande de répondre à mes questions », tonne le président de séance, qui a entendu leur conversation. Le rapporteur, assis à la droite de l’exilé nigérian, d’une voix aiguë, rappelle à la cour l’histoire de Demba. Âgé de 28 ans, il se dit menacé de mort dans son pays, persécuté car chrétien et pourchassé par un réseau occultiste. Après avoir déposé plusieurs plaintes dans son pays, en 2016, il raconte avoir subi des pressions de policiers et affirme qu’un proche a été assassiné par ce réseau. Kidnappé en Libye, il réussit à s’enfuir en Italie où les adeptes de ce culte tenteront de s’en prendre à sa vie.
J’ai retrouvé une vie normale. Avant, je vivais dans la souffrance. J’ai connu une vie pauvre.
Le jury mitraille le jeune nigérian de questions. « Plusieurs années après votre départ, pensez-vous encore courir un danger ? », questionne le juge. « Êtes-vous sûr de vous sentir plus en sécurité ici alors que vous expliquez avoir reçu des menaces en Italie ? », renchérit-il. Demba tire fébrilement les cordelettes de son sweat-shirt sportif. Il cherche du soutien dans le regard de son avocat. « La France m’a bien accueilli. C’est une société juste. Dans mon pays, on veut ma mort et celle de ma famille. À Turin, je faisais la manche. Je suis en sécurité ici », plaide-t-il.
Le président de séance et ses assesseurs lui demandent de « citer d’autres groupes occultes », de revenir sur ses conditions de détention en Libye et sur « ses difficultés de ressortissant à Turin ». « Je suis intégré ici. J’ai retrouvé une vie normale. Avant, je vivais dans la souffrance. J’ai connu une vie pauvre. Je me sens bien », soutient-il. Le dossier de son client ouvert devant lui, l’avocat suit le déroulé des explications de Demba. La cour lui donne la parole. Il se lève, appuie fermement ses mains sur le rebord du bureau et entame sa plaidoirie. « Ce témoignage est plausible. L’OFPRA n’a pas étudié dans la précision son dossier. Il a de quoi être inquiété s’il retourne au Nigéria. Il sera de nouveau menacé. À la CNDA, on a les capacités de protéger. Je vous demande au vu de ces considérations de lui accorder le bénéfice de la protection subsidiaire ». Décision rendue le 25 mars prochain.
L’amour d’un père
Dans les couloirs de la CNDA, un ballet ininterrompu de robes noires. Sac à dos à l’épaule, valise en main, dossiers sous les bras, les avocats se croisent et se recroisent. Lise* reconnaît un de ses collègues. « Ça a été, toi ? », demande-t-elle. « Non, l’enfer. Le juge a expédié le dossier », répond-il avec une pointe de déception dans sa voix. Cette petite femme, aux cheveux blonds bouclés, noués en chignon et aux lunettes rondes visées sur son nez fin, s’assoit à côté de Ranjit*, un demandeur d’asile bangladais. Il s’agrippe fermement à une chemise cartonnée. Lise le rassure et lui fait ouvrir son dossier. Sur des feuilles jaunies, des annotations chronologiques et thématiques écrites en bengali. Des photos et des polycopiés administratifs y sont soigneusement classés. Il porte un large blouson en cuir sur ses épaules, un survêtement noir du Real Madrid, des baskets grises délavées. Face à lui, un homme, les yeux rougis, lâche brutalement son sac à terre. La détresse se lit sur son visage. Un autre, masque sous le nez, fait les cent pas devant la fontaine à eau et récite à voix haute son témoignage. Il essuie la sueur qui perle à son front avec la manche de son pull.
Dans la salle d’attente n°19, aux murs blancs impersonnels, Lise et Ranjit répètent leurs arguments. « Tu dois donner plusieurs exemples, raconter l’histoire de ta vie. Les projets que tu comptes mener ici et les raisons qui te poussent à protéger ta famille », lui conseille-t-elle, en anglais. Pendant près d’une demi-heure, Lise l’interroge encore et encore sur la cohérence de son témoignage et sa connaissance précise des événements. Une voix fluette venant de la salle d’audience les tire de leurs révisions : « S’il vous plaît maître, c’est à vous. »
Julie pénètre d’un pas décidé. Ranjit observe, impressionné, le jury. Son regard s’appesantit sur les drapeaux européens et français dans le fond de la salle. Même configuration que dans la salle 1, la rusticité en plus. En bout de table trône le président de séance. À ses côtés, ses deux assesseurs, un traducteur et un rapporteur. La séance s’ouvre. Ranjit explique avoir fui son pays en raison de persécutions et de menaces intra-familiales. Au Bangladesh, cet ancien étudiant est poursuivi pour viol et meurtre.
Ce que je veux, c’est revoir mon fils et tout faire pour qu’il ait un avenir.
Le jury va tenter de déstabiliser Ranjit pour tirer au clair cette affaire. « Pouvez-vous revenir sur les accusations de viol ? Où en est la plainte déposée à votre encontre ? », demande un assesseur. « Vous expliquez être rentré dans la clandestinité pour fuir les menaces de l’entourage de votre compagne. Pourtant, vous leur avez fait des propositions pour un mariage. C’est contradictoire », l’interpelle le juge. Ranjit a la gorge nouée. Il livre timidement des bribes d’explications sur sa jeunesse, sa relation avec sa compagne défunte Dina*, l’accouchement compliqué de cette dernière et les menaces de sa famille. « Nous le savons déjà tout ça, nous l’avons lu dans votre dossier », le reprend fermement la cour.
Il tourne la tête à gauche vers son traducteur, à droite vers son avocate. Celle-ci pointe du doigt les notes manuscrites qu’il a rédigées. Il se ressaisit. L’intéressé raconte qu’il a « toujours eu l’intention de l’épouser » et que la famille de Dina fait peser des menaces d’assassinat. Sa rencontre avec son ancienne conjointe est « la plus belle chance de sa vie ». Il assure que l’entourage de Dina et un de ses oncles se sont associés pour s’emparer de l’entreprise familiale. Ils font pression pour qu’il cède ses parts, contraint et forcé. Le regard du jury sur Ranjit change.
Un léger sourire se dessine sur les lèvres de Lise, qui prend la parole pour défendre son client. « Il n’avait qu’un seul amour dans sa vie. Il était prêt à prendre tous les risques pour elle. Aujourd’hui, les histoires de menaces sont réelles. C’est pour ces raisons que je demande à la cour de le protéger », argumente-t-elle courageusement. « Ce que je veux, c’est revoir mon fils et tout faire pour qu’il ait un avenir », conclut-il pudiquement. « Bonne continuation », lui souhaite poliment le juge en retour.
Audience ratée !
Mais l’enthousiasme de certains est contrebalancé par la mauvaise foi des autres. Dans le grand hall de la Cour, un brouhaha polyglotte agite la pièce. Soudain, les notes d’une musique islamique retentissent. Avachi dans son fauteuil, ce requérant srilankais met son téléphone en haut-parleur pour écouter l’appel à la prière. Son avocat n’en revient pas. Il lui fait signe de la main d’arrêter sur le champ. Mais, ce dernier la repousse. Il peste dans sa langue et souffle. L’homme de loi est désemparé. Il attrape au vol une jeune femme, elle aussi sri-lankaise. Il lui demande de traduire ses propos pour que son client cesse son vacarme. La scène est surréaliste.
Là, c’est une discussion musclée entre une mère de famille africaine et son avocat. « Pourquoi vous votre dossier est incomplet avant l’audience ? », demande inquiété l’homme de loi. Un classeur entre les mains, il liste les pièces manquantes et les preuves médicales des blessures qu’elle a subi L’avocat lui pose des questions similaires à ce qu’elle entendra en séance. La femme ne répond pas, souffle fort. Elle hausse les yeux. Puis, soudainement, elle jette son dossier à terre.
« Non monsieur, non, vous n’avez pas à prendre la parole », l’avertit une première fois la juge.
À ses côtés, Salif*, originaire de Mauritanie. Teint mat, cheveux courts, une fine moustache surplombe ses lèvres. Il a les yeux lourds. Ses mains sont enfoncées dans les poches de son jean. Il baille. Devant la CNDA, il est défendu par Grégoire*. Il relit le dossier de son client du jour. Soudain, un homme d’allure fluette, en doudoune verte, monte à la hâte les marches de l’escalier central. Salif sourit. Il lui fait signe de s’asseoir sous le regard médusé de son avocat. Amis d’enfance, les deux hommes se mettent à parler en arabe. Grégoire regarde sa montre. Durant le trajet vers la salle d’audience, l’avocat donne ses dernières recommandations. Mais il se fait couper la parole par l’ami de Salif, qui, toujours en arabe, lui donne d’autres conseils.
Le Mauritanien fait son entrée en salle 21, se presse d’aller s’asseoir sans prendre le temps de saluer le jury. Il s’étend de tout son long sur le dossier de sa chaise, tandis que son ami prend place derrière lui. Et de dérouler son histoire : ses salles de cinéma incendiées par des islamistes locaux, son emprisonnement — à tort, martèle-t-il —, sa fuite pour le Mali puis, de là, vers la France en 2021. La cour cherche à le mettre en confiance. Mais, Salif n’y met pas vraiment du sien. Sur son ancienne activité professionnelle, il se contente de dire « qu’il tenait un cinéma et diffusait des DVD qu’on lui adressait depuis la France ». Son ami intervient une première fois, se lève un et complète les propos de son ami. « Non monsieur, non, vous n’avez pas à prendre la parole », l’avertit une première fois la juge.
Sur les menaces qu’il a subi, Salif se contente, lacunaire, de préciser « qu’il a eu peur pour sa vie ». Son ami lui chuchote de dire autre chose. L’avocat de Salif, s’agace et lui « demande d’arrêter par respect envers la cour ». Les questions du jury, toujours conciliantes, s’appesantissent sur ses conditions de détention à la prison de Nouakchott. Il décrit péniblement « les grillages, les murs hauts ». Alors que l’interprète s’apprête à traduire sa réponse, ledit ami le coupe et répond une nouvelle fois à la place de Salif. Grégoire fulmine, la juge soupire, agacée. À l’issue de l’audience, les deux compères, hilares, s’imaginent que tout s’est bien passé. Mais, pas pour Grégoire : « Vous avez tué son dossier ! Et vous avez gâché toutes vos chances. »
New York Times - World
Ship Owned by U.S. Navy Tips Over at Edinburgh Port, Injuring Dozens
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A research vessel once owned by the Microsoft co-founder Paul G. Allen and now by the U.S. Navy became dislodged while docked. The cause of the accident was under investigation.
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By Euan Ward
Reporting from London
A research ship owned by the U.S. Navy toppled onto its side while at dock in Edinburgh on Wednesday, leaving dozens of people injured.
The cause of the accident, which left the vessel tipped at a 45-degree angle, was under investigation, the police said. At least 33 people were injured, with 21 of them taken to hospitals, according to the Scottish Ambulance Service.
The 250-foot-long vessel, the Petrel, was bought by the Microsoft co-founder Paul G. Allen in 2016 and underwent extensive refitting to take part in expeditions to explore shipwrecks around the globe. In 2017, the Petrel was involved in the discovery, 18,000 feet beneath the Philippine Sea, of the remains of the U.S.S. Indianapolis, a cruiser that was sunk during World War II in one of the worst disasters in American naval history.
After Mr. Allen’s death in 2018, his estate took control of the Petrel. The ship was placed in long-term moorage in Edinburgh in 2020 because of “operational challenges” during the pandemic and was ultimately sold last year to the U.S. Navy, according to Mark Peterson, a vice president at Oceaneering International, the Texas-based sub-sea engineering company that currently operates the vessel.
“We are monitoring the situation at Imperial Dock in Edinburgh and offering support to U.S. citizens who were involved,” the U.S. Consulate in Edinburgh said on Twitter. “Our thoughts are with all those affected by this incident.”
The U.S. Consulate was not immediately available for comment on whether U.S. citizens were among the injured.
In a statement about the accident in Edinburgh on Wednesday, the police said, “A ship on dry dock has become dislodged from its holding,” without mentioning any cause. A spokesman added that an investigation had been opened.
After the ship toppled over, the Royal Infirmary of Edinburgh, one of the city’s main hospitals, asked people to avoid attending its emergency room if possible because of the high number of injured people expected from what it described as a “major incident.”
Eight people remained in the hospital as of Wednesday evening, “some with serious injuries,” according to statement by the local National Health Service branch. Jacquie Campbell, a senior N.H.S. official in the area, said that it had canceled outpatient appointments and surgeries to free up the surgical staff.
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France24 - Monde
Haïti plongé dans le chaos des gangs : l'ONU appelle la communauté internationale à réagir
Publié le : 23/03/2023 - 11:24
Elisabeth ALLAIN
Laura WELFRINGER
Claire HOPES
Sonia BARITELLO
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En Haïti, où la situation ne cesse de se dégrader. 531 personnes ont été tuées depuis le début de l'année lors de violences entre gangs. Ce décompte est établi par les Nations unies, qui appellent la communauté internationale à "envisager d'urgence le déploiement d'une force d'appui spécialisée" pour lutter contre "l’extrême violence qui continue d’échapper à tout contrôle". L'idée est d'appuyer les forces haïtiennes dans leur combat contre les gangs qui sèment le chaos sur l'île.
Donald Trump sera-t-il inculpé pour avoir acheté le silence d'une actrice porno ? C'est ce que pense la presse américaine, qui affirme que le parquet de New-York se préparerait à une inculpation imminente de l'ancien président des États-Unis. Il aurait versé 130 000 dollars à Stormy Daniels pour qu'elle taise leur supposée relation extraconjugale. L'intéressé dénonce une nouvelle "chasse aux sorcières".
Le jaguar, félin prestigieux considéré comme un dieu par les Aztèques et les Mayas, est une espèce sauvage en danger. S'il a été capable, jusqu'à présent, de s’adapter à presque tous les climats, cet animal prestigieux est extrêmement convoité, notamment par les narcotrafiquants chez qui il est devenu un animal de compagnie prisé. Dans les montagnes de Oaxaca au Mexique, un sanctuaire tente de sauver ce félin menacé d'extinction. Reportage de Laurence Cuvillier et Quentin Duval.
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Le Pentagone évalue le rapport « bénéfice/risque » de ses vols de drones au-dessus de la mer Noire
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa vidéo produite par le Pentagone est formelle : la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, alors en mission de renseignement dans l’espace aérien international de la mer Noire, a bien été causée par le comportement des pilotes des deux Su-27 « Flanker » venus l’intercepter. Et contrairement à ce qu’a pu avancer Moscou, l’un des deux avions est bien entré en collision avec l’appareil américain.
Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».
En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.
Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».
Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].
Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.
Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.
D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.
En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».
FORTE10's mission has been much shorter than usual. pic.twitter.com/VuYwp2TIXQ
— Manu Gómez (@GDarkconrad) March 17, 2023
Le Pentagone évalue le rapport « bénéfice/risque » de ses vols de drones au-dessus de la mer Noire
par Laurent Lagneau · 17 mars 2023
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa vidéo produite par le Pentagone est formelle : la perte d’un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, alors en mission de renseignement dans l’espace aérien international de la mer Noire, a bien été causée par le comportement des pilotes des deux Su-27 « Flanker » venus l’intercepter. Et contrairement à ce qu’a pu avancer Moscou, l’un des deux avions est bien entré en collision avec l’appareil américain.
Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».
En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.
Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».
Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].
Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.
Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.
D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.
En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».
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— Manu Gómez (@GDarkconrad) March 17, 2023
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Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».
En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.
Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».
Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].
Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.
Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.
D’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.
En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».
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Reste à voir si la manoeuvre des pilotes russes était intentionnelle. Dans son communiqué relatif à cet incident, le commandement militaire américain en Europe [US EUCOM] a écarté cette hypothèse, en laissant entendre que la collision était accidentelle. Mais sans doute qu’il a soigneusement choisi ses mots pour éviter une possible « escalade ».
En attendant, les deux pilotes russes impliqués dans la perte du drone ont quant à eux été récompensés par leur ministre, Sergueï Choïgou, au motif qu’ils auraient empêché une « violation de l’espace aérien de la Fédération de Russie » par le MQ-9 Reaper… qui évoluait à environ 40/50 nautiques des côtes de la Crimée au moment des faits.
Quoi qu’il en soit, M. Choïgou a fait valoir que les « causes » de cet incident étaient liées à la « non-observation par les États-Unis de la zone de limitation des vols » établie unilatéralement par la Russie pour ses opérations militaires en Ukraine ainsi qu’au « renforcement des activités de renseignement contre les intérêts de la Russie ». Et d »ajouter : « La Russie ne souhaite pas une telle évolution des événements mais elle réagira désormais proportionnellement à toute provocation ».
Cela étant, l’incident du Reaper n’est pas le premier du genre… L’automne dernier, un Su-27 Flanker avait tiré un missile air-air à proximité d’un RC-135 Rivet Joint britannique, alors en mission dans l’espace aérien international de la mer Noire. Moscou mit cela sur le dos d’un « dysfonctionnement technique »… Ce qui ne convainquit par Londres, qui fit ensuite escorter avions « espions » par des chasseurs Eurofighter Typhoon, quitte à consommer le potentiel de ces derniers [et à poser des soucis à la Royal Air Force].
Qu’en sera-t-il pour les drones américains? Prendre une mesure identique à celle des Britanniques n’aurait pas de sens, sauf à considérer qu’elle en vaut vraiment la chandelle. Un Reaper ou Global Hawk [de type HALE, pour Haute Altitude Longue Endurance] pouvant rester des heures dans une zone « d’intérêt », cela supposerait, en plus des chasseurs supposés les escorter, des avions ravitailleurs. Ce qui serait d’autant plus onéreux et insoutenable que les drones doivent justement permettre d’économiser le potentiel des forces aériennes américaines.
Quoi qu’il en soit, selon CNN, le Pentagone est en train d’évaluer le rapport « bénéfice/risque » des missions menées par ses drones dans la région de la mer Noire… et de chercher des solutions pour éviter un nouvel incident avec les forces russes. Ce qui passerait, par exemple, par une modification des plans de vol afin de ménager la suceptibilité de Moscou. Seulement, deux arguments s’y opposent.
selon CNND’après un « haut responsable militaire » américain cité par CNN, le premier serait que des plans de vol ainsi modifiés pourraient avoir un « impact sur la collecte de renseignements liés à la guerre en Ukraine ». Quant au second, cela reviendrait à légitimer le comportement des pilotes russes.
En attendant, les vols de drones au-dessus de la mer Noire continuent. Ainsi, ce 17 mars, et selon les données fournies par les sites de suivi du trafic aérien, un RQ-4 Global Hawk [qui vole plus haut qu’un Reaper, soàt 18’000 mètres d’altitude, ndlr] a décollé de Sigonella [Italie/Sicile] et mit le cap vers la Crimée. Mais, a priori, sa mission a été « plus courte que d’habitude ».
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March 17, 2023
Valeurs Actuelles
“Vous avez gâché toutes vos chances” : les malheurs de la Cour nationale du droit d’asile
France24 - Monde
Réforme des retraites : "Emmanuel Macron, le grand tisonnier"
Publié le : 23/03/2023 - 07:47
Hélène FRADE
À la une de la presse, ce jeudi 23 mars, les réactions à l’intervention, hier, du président Emmanuel Macron, qui exclut tout recul sur la réforme des retraites. L'audition au Parlement britannique de l’ex-Premier ministre Boris Johnson, entendu sur les fêtes à Downing Street pendant le confinement. L’amertume des Kurdes, de Turquie, d'Irak et d'Iran. Des blaireaux enquiquinants. Et une magnifique histoire d’amour.
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À la une de la presse, ce jeudi 23 mars, les réactions à l’intervention, hier, du président Emmanuel Macron, qui exclut tout recul sur la réforme des retraites
Face à la contestation, le président français reste droit dans ses bottes et martèle que cette réforme est "nécessaire". Emmanuel Macron "assume tout" et son attitude rappelle au Parisien/Aujourd'hui en France celle de feu Margaret Thatcher, dont les méthodes "avaient fracturé (le Royaume-Uni) et torpillé la popularité" - une stratégie que le journal se garde toutefois de juger. Emmanuel Macron "assume tout", "maintient tout" et cherche davantage à "rassurer son socle électoral" qu’à "convaincre les Français", d’après L'Opinion, où le dessin de Kak le montre s’adressant à ses compatriotes : "Si vous croyez que ça me fait plaisir de réformer". "Lui aussi se fait chier au boulot", commente un téléspectateur.
A la Une ce matin :🔴 Réforme, gouvernement... Macron maintient tout🔴 Emmanuel Macron sort la trancheuse législative🔴 Syndicats: Emmanuel Macron tend la main et fait des croche-pieds👇 pic.twitter.com/MiaJ7UyGpX
March 23, 2023
Ce qui ne fait aucun doute, c’est que le président n’a pas du tout convaincu les syndicats, qui appellent à une neuvième journée de mobilisation ce 23 mars, et pas convaincu non plus Le Figaro. "Comme prévu, le président a fait chou blanc. Comme prévu, entre les opposants à la réforme et l’exécutif, le face-à-face continue. Et, comme prévu, la porte de sortie, forcément étroite, reste à trouver". Quant au journal Libération, il accuse carrément le président de jeter de l’huile sur le feu - d’où le jeu de mots à la une : "Le grand tisonnier", en référence, bien sûr, au Grand Timonier, Mao Zedong.
A la une de @Libe ce jeudi : Le grand tisonnier 🔥Lire : https://t.co/nj2k4mQWWP pic.twitter.com/lW2aTC0II4
March 22, 2023L'intervention d’Emmanuel Macron fait également à la une de la presse étrangère. Aux États-Unis, The Washington Post souligne "le ton provocateur" de cette intervention et relève la comparaison faite par le président entre l’assaut du Capitole et les manifestations en France. "Circulez, il n'y a plus rien à voir" : pour le journal belge Le Soir, "Emmanuel Macron a tenté, hier, d’enjamber la séquence explosive de la réforme des retraites", une "stratégie du dos rond", jugée "risquée", alors que "l'adoption de la loi, au forceps institutionnel, n'a pas mis fin à la colère sociale".
Pour le journal suisse Le Temps, le "vrai danger" n’est pas cependant pas dans la rue mais dans les urnes, où se profilerait "un duel présidentiel catastrophique pour la France" entre Jean-Luc Mélenchon, et Marine Le Pen. "À trop regarder les poubelles qui brûlent, on risque d'oublier le vrai risque d’incendie. Peut-être même l’attise-t-on", met en garde le journal.
ÉDITORIAL. Les blocages et les casseurs peuvent donner l’impression que la France est proche de l’insurrection. Ce n’est pas le cas, le danger historique est plus lointain au niveau des prochaines élections https://t.co/JR7gxK26II
March 22, 2023
Au Royaume-Uni, l'ancien Premier ministre Boris Johnson a, quant à lui, dû rendre des comptes, hier, pour le Partygate, les fêtes durant le confinement à Downing Street. Face au Parlement, l’ex-Premier ministre s'est montré toujours aussi combatif, jurant "la main sur le cœur", que non, il n’avait jamais menti "délibérément" sur les sauteries arrosées pendant le confinement. "Boris Johnson se bat pour sa survie politique", commente The Times. "BoJo", qui ne semble pas avoir convaincu, lui non plus, ses compatriotes. Les tabloïds se déchaînent. "Oui mais non mais oui mais non", ironise The Daily Star, qui affuble l’ex-chef du gouvernement du nez de Pinocchio le menteur. The Daily Mirror ne décolère pas. "Juste quelques verres après une journée difficile ? Pendant le confinement, des tas de gens ont eu des journées difficiles", cingle le tabloïd, sous la photo de soignants s’affairant auprès d’un malade. Au Royaume-Uni, la pandémie de Covid-19 a fait plus de 150 000 morts.
Thursday's front page: Johnson's party excuses #TomorrowsPapersTodayhttps://t.co/SCahVPvqe6 pic.twitter.com/6E9R1IBxS9
March 22, 2023
Dans la presse, également, les nombreux rassemblements qui ont eu lieu, mardi, au Kurdistan turc, à l’occasion du Nouvel An kurde. Après le séisme meurtrier du 6 février et à l’approche d’un scrutin qui pourrait faire tomber le président Recep Tayyep Erdogan, la région est "sur des charbons ardents", d'après Libération, dont l'envoyé spécial s’est rendu à Dyarbakir, qui est considérée comme la "capitale" du Kurdistan turc. Dyarbakir, où l’espoir de voir partir Erdogan se mêle à l’amertume. "Si l’argent de la guerre [contre les Kurdes] avait été investi dans le secteur du bâtiment, nous n’en serions pas là, à compter nos morts", accuse un habitant.
Amertume, aussi, des Kurdes d’Irak, dont témoigne cette fois Foreign Policy. Le site américain fait état des divisions entre le PDK, le Parti démocratique du Kurdistan et l’UPK, l’Union patriotique du Kurdistan. Des querelles qui paralysent toujours le Parlement, alors que la crise économique frappe de plein fouet les Kurdes d’Irak - dont Foreign Policy rappelle les "nombreux sacrifices au cours des 20 dernières années dans la lutte contre la dictature et l'extrémisme".
As Iraqi Kurdistan faces a crisis of democratic legitimacy, the West must hold leaders accountable for corruption and human rights abuses, @wrodgers2 writes. https://t.co/pcXycUCApK
March 22, 2023
Au Kurdistan iranien, asphyxié par Téhéran, la situation est plus difficile encore, d’après le grand reportage de Mediapart sur la façon dont de nombreux Kurdes tentent de survivre en risquant leur vie en devenant "kolbars", transporteurs illégaux de marchandises à travers les montagnes. "Chaque année, des dizaines de ces 'kolbars' meurent dans des accidents ou sous les balles des militaires iraniens".
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil à Courrier International, qui rapporte qu’une bande de blaireaux perturbe actuellement le trafic ferroviaire dans le sud des Pays-Bas. Ces mustélidés sont notamment accusés d’avoir creusé des terriers sous une ligne de chemin de fer, et le problème, c’est que leur statut d’espèce protégée empêche d’entreprendre les travaux nécessaires.
Des blaireaux aux tourtereaux. Dans la presse aussi, ce matin, la belle histoire de Len et Jeanette. Ces deux Britanniques, tombés amoureux à l'adolescence, en 1963, et dont les parents les avaient obligés à rompre leurs fiançailles, ont dû attendre 60 ans avant de pouvoir se marier. The Times raconte qu’un jour de 2015, Len s'est présenté à l’improviste devant la porte de Jeanette, qui non seulement ne l’avait pas oublié, mais avait gardé sa bague de fiançailles. Ils se sont mariés le mois dernier, en présence de leurs enfants et de leurs petits-enfants.
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FACT-CHECKING
Réforme des retraites : les contre-vérités d’Emmanuel Macron
Les manifestations en France risquent de perturber la visite de Charles III
Partygate : devant une commission parlementaire, Boris Johnson assure "ne pas avoir menti"
L'Humanité
Habib Benglia, un comédien haut en couleur
Il était une foisIl y a un siècle, en 1923, Habib Benglia interprétait le rôle-titre de « l’Empereur Jones » sur une scène nationale, l’Odéon : une première pour un acteur noir. Dans le contexte colonial et raciste de l’époque, cet artiste aux multiples talents a réussi à s’imposer non seulement en tant que Noir, mais aussi comme acteur à part entière, ouvrant ainsi la voie à d’autres.
Par Nathalie Coutelet, maîtresse de conférences HDR au département théâtre de l’université Paris-VIII, historienne des pratiques scéniques des XIXe et XXe siècles
Nous fêterons cette année le centenaire de la création française, en 1923, de « l’Empereur Jones » d’Eugene O’Neill (1) sur les planches de l’Odéon, qui a marqué l’histoire du spectacle français surtout grâce au comédien Habib Benglia, premier comédien noir jouant un rôle important sur une scène nationale. Ce n’est cependant pas l’unique fait marquant d’une carrière protéiforme, intense et riche. Cet artiste a connu des succès avant et après, tant au théâtre qu’au cinéma, au music-hall, en danse et à la radio. En tout cas, cette pièce ne doit pas occulter la quarantaine de spectacles de théâtre, la trentaine de films, la douzaine de revues et galas de danse et la dizaine d’œuvres radiophoniques auxquelles il a participé.
De Tombouctou à Paris
Il est difficile de faire la part des choses entre la légende et la vérité au sujet du parcours qui a mené Habib Benglia de Tombouctou, au Soudan français (actuel Mali), à Paris. Lui-même a soigneusement entretenu un certain flou sur ses origines nomades – un père caravanier, justifiant sa naissance à Oran en 1895 – et le parrainage du maréchal Lyautey, expliquant son inscription pour des études en agronomie à Paris.
Rafael Padilla, dit Chocolat, premier héros populaire noirRencontrant de jeunes artistes dans un café où il récitait des vers, il aurait ainsi été présenté, par l’intermédiaire de la comédienne Régine Flory, à Cora Laparcerie et Jacques Richepin, qui l’ont engagé dans la pièce « le Minaret » en 1913 au Théâtre de la Renaissance qu’ils dirigent. Auparavant, il avait aussi joué dans « Champion de boxe » de Robert Bossis (1912). Ces deux œuvres indiquent les registres dans lesquels la présence, très inhabituelle sur la scène française, d’un comédien à la peau noire était particulièrement appréciée : l’exotisme et le sport. Au même moment, le cinéma recourait à ses services pour les mêmes raisons et il tournait « l’Étoile du Sud », « le Turco de Ginette » ou « le Goumier », dont les titres disent bien le potentiel exotique.
Firmin Gémier fait appel à lui pour « Œdipe, roi de Thèbes »
La force d’Habib Benglia, toutefois, est d’avoir réussi à dépasser ce rôle de corps noir interprétant des rôles secondaires et très caractéristiques, et d’imposer son jeu pour des personnages de premier plan. En effet, après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il s’engage volontairement auprès de soldats algériens, il connaît une période faste. Les grands noms de la mise en scène Firmin Gémier et Gaston Baty font appel à lui pour « Œdipe, roi de Thèbes », de Saint-Georges de Bouhélier, « les Mille et Une Nuits », de Maurice Verne, « Le Simoun », d’Henri-René Lenormand. À ce moment, sa voix, sa diction, considérée comme impeccable, son corps mobile et expressif constituent des atouts recherchés. C’est bien lui comme artiste que l’on désire, même si la couleur de sa peau entre souvent dans les considérations. Mais il appréciait par-dessus tout la danse, selon les témoignages de ses filles, et il participe à plusieurs revues aux Folies-Bergère (« Folies sur folies », 1922, « Un soir de folie », 1925) ou à l’Apollo (« Revue de mai », 1921), tout en mettant sur pied des galas de « Danses et musiques africaines », ou de « Danse et Poésie » (1925).
Il est aussi convoité par les groupes d’avant-garde et prête son concours aux dramaturges nouveaux que sont Boussac de Saint-Marc, Herman Grégoire, Philippe Fauré-Frémiet ou Simon Gantillon, en même temps qu’il se plie aux formes classiques du répertoire shakespearien et moliéresque à l’Odéon, alors dirigé par Firmin Gémier. Un des rêves qu’il a régulièrement livrés à la presse lors d’interviews était celui d’incarner Othello, ce qu’il ne réalisera jamais.
Un « racisme ordinaire »
Il a toutefois joué dans « le Marchand de Venise », « le Songe d’une nuit d’été » et « la Mégère apprivoisée ». Il faut pleinement mesurer ce que représente la présence d’un acteur noir dans ces œuvres du panthéon occidental et sur une scène subventionnée, alors que ce n’est que dans les années 1990 que le public et la critique salueront les audaces d’un Peter Brook mettant en scène le formidable artiste Sotigui Kouyaté dans les pièces shakespeariennes aux Bouffes-du-Nord, et que le premier artiste noir intégré à la Comédie-Française, le trop oublié Georges Aminel, n’en sera pensionnaire qu’en 1967…
Omar Sy, aussi charmeur et flambeur que ChocolatPrétendre qu’Habib Benglia, fort de cette reconnaissance théâtrale, n’était victime d’aucun racisme serait évidemment faux, et ce serait fort mal juger le contexte colonial dans lequel il a effectué son parcours artistique. D’après les coupures de presse, critiques et entretiens qui nous permettent de mesurer la façon dont il fut perçu, il s’agissait surtout de ce que l’on nomme un « racisme ordinaire », au détour de mots, d’expressions dont la violence est sans doute plus évidente et plus exacerbée pour nous aujourd’hui et qui faisaient partie de la « norme » de l’époque – peu remise en question.
La présence d’un « Noir authentique » contribue au réalisme
La première de ces violences, à n’en pas douter, est la récurrente mention de sa couleur de peau, mise en avant quel que soit le sujet. Jack Hylton, célèbre chef d’orchestre de jazz blanc, aurait même refusé de paraître sur la même scène que Benglia à Bruxelles, en 1928, en raison de sa couleur, suscitant les vives réactions de l’Union des artistes français. Toutefois, l’incroyable plasticité et tonicité de son jeu, la puissance de sa voix ont été assez unanimement louées, notamment dans « l’Empereur Jones », d’Eugene O’Neill, pièce pour laquelle l’Odéon accueillit donc un comédien noir. Si l’époque ne se préoccupait pas du tout de questions éthiques autour du « blackface », la présence d’un « Noir authentique » soigneusement notée par tous les articles contribue au réalisme et à l’attractivité du spectacle. Mais Benglia y est aussi décrit comme le « tragédien noir », un hommage à ses qualités vocales et corporelles en même temps qu’une réduction et une assignation à sa couleur de peau.
Au cinéma, les films demeurés dans les mémoires collectives auxquels il a participé, tels que « le Roman d’un spahi », « la Grande Illusion » ou « les Enfants du paradis », ne lui ont offert que des rôles assez secondaires. Pour « Daïnah la métisse » de Jean Grémillon (1932), en revanche, il interprète le rôle principal, et la vedette blanche Charles Vanel, un second rôle. Le charisme d’Habib Benglia, le grain de sa voix, sa présence, ses dons mimiques et gestuels y éclatent. Les images et le son du film nous permettent de mieux saisir les compliments adressés à son jeu de mains et aux sonorités particulièrement prenantes de sa voix, par exemple dans « Maya », de Simon Gantillon – pièce jouée plus de 900 fois.
Loin d’être un simple exécutant, il a su déployer une activité de création
Ce grain de voix explique aussi son travail pour la radio, qui se développe rapidement et devient progressivement un média de masse. À partir des années 1930, Benglia y côtoie des noms célèbres tels que Pierre Schaeffer (« la Coquille à planètes ») et il offre son timbre aux œuvres de John Steinbeck (« les Raisins de la colère »), de Rudyard Kipling (« le Livre de la jungle ») et de Muse Dalbray (« le Petit Guinnarou », auquel collabore aussi Georges Aminel). Lorsque la France est occupée par l’Allemagne, c’est alors la radio qui lui fait des propositions de travail, mais Benglia passe en zone libre pour se mettre en sécurité et monte des spectacles, dont une « Revue nègre » avec d’autres artistes noirs réfugiés sur la Côte d’Azur, qu’il écrit et met en scène. Sa voix chantée a d’ailleurs aussi été utilisée dans des opérettes comme « Ces messieurs-dames », de Francis Carco (1932), « les Bootleggers », de Nino et Manuel Rosenthal (1933) et dans un opéra comme « Kerkeb », de Marcel Samuel-Rousseau (1951).
À cette palette déjà si complète s’ajoute l’écriture poétique et dramatique. Habib Benglia a notamment donné des versions radiophoniques de ses pièces « Un soir à Bamako » (1950), « l’Oiseau de l’orage » (1951) et « le Mariage de Belzébuth » (1959). Il s’essaie aussi à la mise en scène aux côtés de Forzano pour « Gutlibi » (1928) et d’Yvan Noé pour « Marzouk » (1929), dont il crée les personnages éponymes (2). Loin d’être un simple exécutant, Habib Benglia a su déployer une activité de création. En outre, il peut légitimement être considéré comme un pionnier qui a ouvert la voie à d’autres artistes noirs après lui, en particulier au danseur Féral Benga, dont il parraine l’entrée aux Folies-Bergère. Certains rôles auraient été spécialement écrits pour lui, alors qu’il était une célébrité du Tout-Paris et que son jeu si sensible séduisait les metteurs en scène. Ce serait notamment le cas de « l’Attachée », d’Yves Mirande (1929), de « Marzouk », d’Yvan Noé (1929) ou encore de « la P… respectueuse », de Jean-Paul Sartre (1946).
« La P… respectueuse », symbole des combats anticoloniaux et antiségrégationnistes de leur auteur, résonne avec la dernière partie de la carrière d’Habib Benglia, celle de l’engagement. À partir de 1948, dans le cadre des commémorations de l’abolition de l’esclavage, il milite pour obtenir des fonds afin de créer un centre artistique et théâtral de l’Outre-mer et organise les galas de la fête des étudiants de la France d’outre-mer chaque année. Dans un entretien en 1967 pour l’émission « Présence de l’Afrique », il soulignait la nécessité de former des comédiens africains et de contribuer à des distributions plus représentatives de la pluralité ethnique de la France et du monde.
La polyvalence des artistes de l’époque
Les derniers rôles interprétés au cinéma confirment cette ambition politique, avec « les Racines du ciel » de John Huston d’après Romain Gary (1958) ou « Tam-tam » de Napolitano (1955), qui dénoncent les ravages de la colonisation européenne et de son acculturation forcée ; « Tamango », de John Berry d’après Mérimée (1958), ou « Lydia Bailey », de Jean Negulesco (1952), qui retracent respectivement la révolte des esclaves sur les bateaux négriers et le combat de Toussaint Louverture.
Habib Benglia n’est jamais retourné à Tombouctou, lieu de ses origines, même s’il a tourné près de Bamako « L’Homme du Niger », de Jacques de Baroncelli (1939). Il demeure un comédien français, sans doute emblématique de la polyvalence des artistes de l’époque, qui effectuent d’incessants allers-retours entre théâtre, cinéma, radio et music-hall. Artiste indissociable de son contexte sociopolitique, il a participé aux spectacles de l’Exposition coloniale de 1931 – durant laquelle il dirige un cabaret, le Train bleu – aussi bien qu’à des œuvres dénonçant l’impérialisme et les discriminations. Sa carrière est toutefois exceptionnelle par sa richesse foisonnante. L’Odéon, durant la saison 2022-2023, a programmé « Othello », mis en scène par Jean-François Sivadier et interprété par Adama Diop. Un siècle après la création d’Habib Benglia dans « l’Empereur Jones », donc, un autre artiste réalise son rêve shakespearien.
Histoire Valeurs Actuelles
Attaquées et isolées, les librairies conservatrices font preuve de résilience
Un tag rose bonbon souhaitant longue vie au Hezbollah ? Non, c’est ridicule. Pourtant, c’était bien ce qui était inscrit sur la devanture de la librairie des deux cités à Nancy, le 2 mars. Mais qu’ont-ils fait pour s’attirer les foudres de sympathisants du « parti de Dieu », l’organisation politique chiite active en Iran et au Liban, reconnue comme terroriste par certains Etats ?
Selon Alexis Forget, co-fondateur du commerce, il s’agit probablement d’une « réponse à la réception de différentes associations : l’association Lorraine de solidarité franco-libanaise, et Chrétiens solidarité de Yann Baly, toutes les deux œuvrant justement pour les chrétiens d’Orient, et en particulier pour les chrétiens du Liban ». « On l’a sans doute payé sous forme de menace avec cette inscription. », poursuit-il.
Cinq jours plus tard, le mardi 7 mars est un jour de grève contre la réforme des retraites. Et, passant par-là, certains manifestants n’ont pas pu résister. « A mort l’Etat, la police et les fachos », criaient-ils tout en exerçant leurs talents de calligraphes sur la vitrine de la librairie. Résultat : Intimidations, tags sauvages et une caméra dégradée. Silence radio du côté de la mairie. Cela ne semble choquer personne, comme une mauvaise habitude.
Librairie attaquée ? Affaire classée
La « librairie nancéenne enracinée », est à bout de souffle. « Depuis octobre 2020, on a déposé une vingtaine de plaintes. Injures publiques, diffamation, dégradations, vols, agression sur nos clients, sur nous-mêmes. » Toutes classées sans suite…
Une indifférence judiciaire qui rappelle celle que connaît leurs homologues parisiens de La Nouvelle Librairie. François Bousquet, son fondateur, affirme avoir déposé sept plaintes depuis son ouverture en septembre 2018. Là encore, aucune réponse. « Pourtant, on est dans le quartier du Sénat, donc il y a forcément de la vidéo surveillance. », s’étonne-t-il.
Pour comprendre, il faut revenir en arrière. En effet, les premiers pas de la librairie sont mouvementés. Les hostilités commencent au premier grand évènement organisé par le commerce de livres : la dédicace du Destin Français, d’Éric Zemmour, prévue le 26 septembre 2018. C’est alors que le lieu est orné par des accusations d’antisémitisme sous forme de tags. Moins d’un mois plus tard, un article de l’express, publié le 10 octobre 2018 sous ce titre : une librairie d’extrême droite en plein Quartier latin, met le feu aux poudres. « Le journaliste a fait comprendre aux antifas qu’il y avait une anomalie dans ce quartier historiquement à gauche. », estime François Bousquet.
Mais les actions prennent une autre dimension le 9 février 2019, à l’occasion d’une manifestation de gilets jaunes, dont le cortège comportait des détracteurs du 11 rue de Médicis. Ils décident alors de briser la vitrine à coups de pelle. Certains manifestants ont protégé les libraires, qui ont pu subtiliser l’arme du crime, qui est alors érigée en trophée au sein du commerce. Sordide histoire, dont le deuxième opus est sorti dans la nuit du 3 au 4 octobre 2019. Cette fois-ci, c’est un marteau qui sert à casser la devanture. « C’était la veille de la dédicace du livre Mémoires, de Jean-Marie le Pen. », précise François Bousquet. S’il note une accalmie depuis la période Covid, il s’attend à de nouvelles attaques, surtout dans le cadre d’invitation de personnalités publiques.
Nous qualifier, c’est nous disqualifier
« On a reçu un recommandé annonçant qu’il rompait le contrat car ça lui faisait mauvaise publicité. », explique Alexis Forget, en parlant du prestataire Internet qu’ils embauchaient. « Ça nous prive de nos ventes sur internet, et ça nous prive d’une bonne gestion en interne, notamment au niveau des stocks. », poursuit-il. « Nous qualifier, c’est nous disqualifier. », analyse François Bousquet. Les gérants de la librairie deux cités en font la malheureuse expérience. Et ils le payent argent comptant. « Pour l’instant, on ne peut pas se payer. », déplorent-ils.
Double standard et isolement
En cas de difficultés, il est naturel de chercher du soutien. Alexis Forget n’essaye plus d’en trouver, du moins pas du côté de la mairie de Nancy (majorité PS/EELV). Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Depuis 2020, il a multiplié, avec son collaborateur Sylvain Durain, les tentatives de contacter le service municipal de la sécurité, géré par l’adjoint Lionel Adam, en vain. « Que ce soit sur le plan judiciaire et politique, on se sent isolé. », explique-t-il. Contacté par la rédaction de Valeurs Actuelles, l’élu nancéen n’a pas donné suite à l’échange.
Dans d’autres villes, les municipalités de gauche s’occupent du sort des librairies attaquées. A condition qu’elles soient anarchistes. C’est le cas de la Plume noire, à Lyon, dégradée par des opposants politiques il y a deux ans. Le lendemain de l’attaque, le 21 mars 2021, Grégory Doucet, maire EELV de la capitale des Gaules, réagit avec gravité sur Twitter : « Dégradations volontaires, intimidations, mise en danger : l’agression organisée à La Plume Noire hier est absolument révoltante et inacceptable. Nous sommes déterminés à lutter contre toute forme de haine et ne céderons rien face à la violence. »
Un double standard qui ne se limite pas aux pouvoirs publics ou la presse, selon François Bousquet. « Le milieu de la librairie est gangréné par le gauchisme culturel. » Il explique son chemin de croix pour obtenir des subventions, essentielles pour un activité qui profite de nombreuses aides : « On bénéficie du prix unique, mais on ne peut obtenir les autres subventions (de la ville, du département et de la région), car on passe devant une commission, et là c’est totalement discrétionnaire. »
A Nancy, même sentiment : « On a reçu aucune subventions depuis notre ouverture, que ce soit de la mairie, du département ou de la région. Alors que deux rues à côté, il y a une librairie associative d’extrême-gauche. Eux ont des subventions municipales en plus d’avoir la location gratuite de biens immobiliers, la licence pour la consommation sur place, etc. », affirme Alexis Forget.
On ne peut entrer dans l’actualité que par effraction
Face à cet isolement, la stratégie des librairies diffèrent. Les gérants des deux cités font appel à la solidarité. « Les différents soucis qu’on a connus ont été repris sur Internet. Je pense que maintenant, les gens commencent à nous connaître. Heureusement qu’on peut compter sur le soutien numérique de ces personnalités. », se réjouit Alexis Forget. Parallèlement, ils ont lancé une cagnotte pour pallier la dégradation de leurs finances. « On a quelques retours, jamais autant qu’on voudrait, mais c’est déjà ça. », ajoute-t-il.
Ainsi, ils se penchent désormais sur l’avenir « On travaille sur un site Internet maison, sans passer par des professionnels du livre. On espère au moins avoir un site d’ici la fin du mois, pour avoir quelques retours financiers là-dessus. On poursuit notre effort au niveau évènementiel et culturel. »
François Bousquet, quant à lui, préfère prendre la situation à revers. « On ne peut entrer dans l’actualité que par effraction. Donc ça devient un moyen de communication. » Pour lui, toute vitrine médiatique est bonne à prendre. A force, les attaques subies deviennent une arme de « guérilla culturelle ».
Valeurs Actuelles
VA+ agressé : derrière la violence gratuite, l’inquiétude des journalistes de droite
Au début des années 2000, l’écrivain Marc Dugain achevait son roman phare, Heureux comme Dieu en France. Deux décennies ont passé. La France s’est archipellisée, le sectarisme en a profité pour proliférer. A tel point que la maxime mériterait d’être actualisée. “Malheureux comme un journaliste de droite en France” sied mieux à l’époque. En 2023, l’adage prend même tout son sens. Baudouin Wisselmann a créé VA+, la chaîne Youtube de Valeurs actuelles, en 2019. Il y a quelques semaines, il se rend, accompagné de son cadreur, à Saint-Etienne. Déclassement économique, insalubrité, insécurité… Depuis plusieurs années, la commune de la Loire, classée parmi les plus pauvres de France, est à la dérive. Symbole de cette agonie ? Le quartier de Beaubrun-Tarentaize. En 2014, Le Monde publiait un article intitulé Saint-Etienne, capitale des taudis, avec, pour illustration, la photographie d’un immeuble vétuste de ce ghetto, détruit depuis lors. De vitrines baissées en commerces qui mettent la clé sous la porte, les habitants déplorent un quartier à l’abandon, délaissé par les pouvoirs publics. « A Beaubrun-Tarentaize vit une population aux revenus modestes, qui subit de plein fouet les conséquences de la mondialisation, et qui s’inquiète de la fermeture de nombreux commerces, confie Baudouin Wisselmann. Alors, logiquement, on décide d’interviewer des Stéphanois pour avoir leur ressenti sur la situation. »
🔴 « Tu vas frapper un journaliste ? »
– « Oui je m’en fous »
À Saint-Étienne, @Baudouin_wissel et notre cadreur ont été pris à partie par des militants de gauche peu soucieux de la liberté de la presse.
Reportage disponible sur @VAplus_ : https://t.co/5QnYQKl6U2 pic.twitter.com/PsPn1A7Ty3
— Valeurs actuelles ن (@Valeurs) March 17, 2023
Ce qui en agace certains. Plus particulièrement ce groupe de quadragénaires, capuches sur la tête, style altermondialiste, qui suit nos journalistes depuis plusieurs minutes. « On les avait déjà remarqués, mais on n’y prêtait peu attention, on pensait qu’ils étaient inoffensifs. Alors qu’on revient vers le centre-ville pour interroger une habitante, l’un d’eux lance : ne répondez pas, c’est des fachos ! Wesh les FAF ! » L’anathème, éculé, n’atteint plus Baudouin depuis longtemps. Le chef de VA+ tente de nouer un dialogue. « Viens discuter ! T’es stressé ? » En vain. En guise de réponse, l’un des opposants enfile un masque Covid. Avec ce tissu, il fait coup double : il sait qu’il échappe à la fois au débat et à la caméra. Un autre en profite pour faire valser la bonnette VA+. « Un classique. On est devenus champions du monde de ramassage de bonnettes » , ironise notre journaliste. Si seulement l’offensive s’était arrêtée là. La situation s’envenime. Les militants anticapitalistes décrètent l’équipe de VA+ persona non grata. L’un deux crache sur Baudouin. Qui décide de riposter. Les deux opposants en viennent aux mains. Ils sont seulement séparés in extremis par deux passants. « On n’a pas déposé de plainte car il n’y pas de blessure ni d’ITT, mais il y a un préjudice moral. Je suis père de famille, la question de la sécurité se pose. »
Pour l’heure, VA+ sillonne la France sans garde du corps. Le jeune média a appris à grandir avec le dogmatisme de ses contradicteurs. Quoi qu’il en coûte. « C’est devenu notre quotidien depuis que notre chaîne a du succès [371 000 abonnés sur YouTube] », admet Baudouin Wisselmann.
Censure et intimidations
Les exemples sont légion. Comme ce jour de novembre 2021, dans les rues de Lyon. L’insécurité gangrène le quartier de la Guillotière. L’enclave lyonnaise est même devenue, à coup de cambriolages et de banditisme, une zone de non-droit au sein de la ville des frères Lumière. Alors VA+ décide de passer au peigne fin les environs. Alors qu’Armel de Marsac sonde des habitants du quartier, aux mains des trafiquants de drogue et des caïds, quelques membres du collectif la Fourmi Rouge l’observent, le scrutent. Rapidement, ils le prennent en filature. Durant de longues minutes, une sorte de course-poursuite s’engage. Les militants finiront par jeter l’éponge. Bis repetita à Marseille quelques mois plus tard. Une poignée de racailles l’invectivent dans la rue. « A titre personnel, j’ai déjà été pris à partie à Lille et Villepinte par des militants d’extrême-gauche. Ils nous ont pris notre bonnette, à chaque fois avant des meetings d’Eric Zemmour », rappelle Baudouin Wisselmann. Anne-Lorraine Rousseau, ex-journaliste de VA+, est bousculée alors qu’elle couvre une manifestation. « La gauche militante ne supporte pas qu’on fasse notre travail. Alors il décident de tout mettre en œuvre pour l’entraver ».
Angles modifiés, quartiers sciemment évités, questions retoquées… Pour sauver sa peau, VA+ est contraint de se brider, voire de se censurer. Quid du microcosme journalistique ? La corporation semble s’habituer à ces dérives… lorsqu’elles touchent des journalistes de droite. Alors que les agressions de journalistes de France 3 ou BFMTV sont copieusement relayées dans la presse, les prises à partie par des militants féministes et antifa de Jordan Florentin (Boulevard Voltaire), en mars, et de Maud Koffler (ex-Livre-Noir), fin 2021, sont elles passées sous silence. « Après la publication de vidéo de mon agression sur Instagram, j’ai reçu des messages de soutien de quelques confrères, mais en perso seulement, déplore Baudouin Wisselmann. Comme si beaucoup d’entre eux ne souhaitaient pas s’exposer par peur d’éventuelles représailles. » 2023, ou craintif comme un journaliste en France ?
Pour consulter le reportage intégral sur le délabrement de Saint-Etienne, rendez-vous sur l’offre Rejoindre de VA+
New York Times - World
Northern Ireland Trade Deal
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U.K. Lawmakers Approve Key Measure of Northern Ireland Trade Deal
An important element of the agreement known as the Windsor Framework, a Brexit provision negotiated with the European Union, was roundly endorsed in the British Parliament.
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By Megan Specia
LONDON — British lawmakers on Wednesday voted overwhelmingly in favor of a key component of a long-awaited deal on Northern Ireland trade rules, an emphatic victory for Prime Minister Rishi Sunak as he tries to resolve one of the most vexing legacies of Britain’s exit from the European Union.
Despite the strong backing of the agreement, the leading unionist party in the North, which seeks to remain part of the United Kingdom, said that it did not accept the deal and would refuse to form a local government, signaling more political turmoil ahead.
Several prominent members of the governing Conservative Party also broke ranks with the government and voted against the part of the deal that was under debate, including Boris Johnson and Liz Truss, two former prime ministers. Nonetheless, the measure passed in a landslide, 515 to 29.
The vote on Wednesday was on just one element of the agreement, known as the Stormont Brake, which would allow Northern Ireland to block the implementation of any “significantly different” new European rules on goods. The measure was aimed at addressing the North’s concerns that Brussels would have too much control over its trade rules. But the leading unionist party, the D.U.P., rejected the Stormont Brake as insufficient.
The lopsided nature of the vote was good news for Mr. Sunak, who has championed the broader trade deal, known as the Windsor Framework, that was negotiated with the European Union last month.
The vote on the Stormont Brake on Wednesday was the first time that British lawmakers had had a chance to weigh in on the deal, so it had been seen as a measure of their approval.
The D.U.P. said this week that it would not vote for the Windsor Framework agreement, and as the vote on the Stormont Brake approached, its leaders confirmed that they had no plans either to enter into a power-sharing government in Northern Ireland’s devolved local assembly, known as Stormont. Northern Ireland’s other largest parties, including a different unionist party, have said that they support the framework.
Understand the Deal Over the Northern Ireland Protocol
Healing a Brexit wound. Britain and the European Union struck a landmark agreement to end a festering dispute over post-Brexit trade rules known as the Northern Ireland Protocol, potentially resolving one of the most poisonous legacies of Britain’s exit from Europe’s trade bloc in 2020. Here’s what to know about the dispute and the renegotiated agreement:
What is at issue? Northern Ireland is part of the United Kingdom, but it shares a land border with Ireland, an E.U. member. Negotiators have struggled to find a way to allow goods to move smoothly between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom, without threatening the open border between Northern Ireland and Ireland.
What is the Northern Ireland Protocol? The original protocol, signed in 2020, effectively left Northern Ireland half inside the European system and half inside the British one. The Irish border remained open, but that meant that to enforce differing customs rules, goods had to be checked when they crossed between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom.
Why was this a problem? The system of customs checks effectively created a trade border inside of Britain, down the Irish Sea. Some British companies stopped shipping goods to Northern Ireland, blaming the added paperwork. The situation enraged some Conservative Party lawmakers and many of Northern Ireland’s unionists — the largely Protestant part of the territory that wants to remain in Britain.
How does the new deal address this? The latest agreement, called the Windsor Framework, looks to smooth over some of the original protocol’s contradictions. One way is by creating a “green lane” with little bureaucracy for goods traveling from Britain to Northern Ireland that are destined to stay there. Goods headed on to Ireland will use a “red lane,” with full checks.
What is at stake? Some in Brussels have spoken of a threat to the integrity of the E.U.’s single economic market, while some in London and Belfast have warned of a threat to the coherence of the United Kingdom. There are also concerns about the fragility of peace in Northern Ireland, a region where decades of sectarian violence left thousands dead.
“I have consistently indicated that fundamental problems remain notwithstanding progress made,” Jeffrey Donaldson, the leader of the D.U.P., said in a post on Twitter before the vote. “Consequently there is not a sustainable basis at this stage to enable us to restore Stormont.”
Speaking in Parliament a short time later, Mr. Donaldson said his party believed that the Windsor Framework agreement harmed Northern Ireland’s standing in the internal market of the United Kingdom, but he noted that he was willing to work with the government on “outstanding issues,” adding, “We’ve got to get it right.”
The British government has made it clear there are no plans for substantial changes.
Katy Hayward, a professor of politics at Queen’s University in Belfast, said that the rhetoric around the vote also exposed the deep divisions with unionism in Northern Ireland and the clear split between the party’s leader, Mr. Donaldson, and other harder-line members.
“Longer-term I think the political leadership realizes this is kind of unsustainable as a position and they will have to make a decision at some point,” she said. Early polling has indicated there is frustration over the deadlock in establishing a local government.
On Wednesday morning before the vote, Ian Paisley Jr., a hard-line D.U.P. member of Parliament and the son of the party’s founder, said the Windsor Framework would still set the nation apart from the rest of the United Kingdom and effectively make it a “no-man’s land” and border zone subject to European trade laws.
“I do not see how unionists could possibly go back into government whilst this problem remains,” he said.
Like the other nations in the United Kingdom, Northern Ireland has a locally elected assembly, and the ministers in it make decisions on a number of issues like health and social care, as well as education. But that assembly is contingent on power sharing between the country’s unionists and nationalist parties after a deal brokered during peace accords in the country.
The D.U.P. had been refusing to enter government until the previous agreement to manage trade in Northern Ireland, known as the Northern Ireland protocol, was resolved. The party collapsed the Stormont executive in February 2022 because of its opposition to that trade arrangement.
And after an election in May 2022 led to the largest nationalist party, Sinn Fein, winning the majority of seats in that legislature for the first time, the party again refused to form a government because of the protocol.
London and Brussels had signed up to those trade rules for the territory in 2020, but it ignited protests almost immediately, and Britain had been pushing to renegotiate the deal ever since. And in that time, there has been no government in Stormont.
In the absence of lawmakers, civil servants manage daily affairs, but many broader matters remain neglected and little is done to pass or carry out new policies.
Mr. Paisley, asked during morning news briefing how he would explain that stance to the people of Northern Ireland who have not had a functioning local assembly for months, told reporters: “I’ll tell you this, we are not moving. We need this fixed. And this will be about who blinks first.”
The new agreement from Mr. Sunak and the European Union had been expected to open a warmer chapter in British-E.U. relations after a prolonged stalemate. It was also expected to make way for the political problems in Northern Ireland to be resolved ahead of a visit by President Biden in April to celebrate the 25th anniversary of the Good Friday Agreement, which helped end decades of bloodshed in Northern Ireland known as “the Troubles.”
But it appears that the possibility of re-establishing a functioning government in Northern Ireland may still be a long way off.
Ms. Hayward said that despite the lack of support of the unionist party for the Windsor Framework, the agreement itself signaled a reset in U.K. and E.U. relations.
“We’ve had a legacy here of years of contention around Northern Ireland post-Brexit and a lot of antagonism being stoked up toward either side,” she said. “So that causes the most lingering damage in Northern Ireland itself and the political system, most particularly the views of people across the political spectrum.”
That is significant ahead of the Good Friday Agreement anniversary, because a positive relationship between Britain and Europe, and by extension Ireland, is essential for peace in Northern Ireland.
But, she said, even though trying to restore power-sharing in Stormont is going to be “quite a difficult process that will require care and time,” the new agreement signaled a level of relationship repair between Britain and Europe, and Britain and Ireland, key factors in Northern Ireland’s fragile peace.
“At least we have the foundation for that now,” she said.
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Les forces russes déstockent de vieux chars T-54, produits dans les années 1950
par Laurent Lagneau · 22 mars 2023
Pour le moment, et même si, selon le renseignement britanniques, les forces russes auraient l’intention de le déployer, le T-14 Armata, censé marquer une rupture technologique par rapport aux chars qu’elles ont précédemment mis en service, n’a toujours pas fait son apparition en Ukraine… Ce qui n’est pas le cas du T-62, dont de nombreux exemplaires [191 selon les estimations] furent déployés dans la région de Zaporijjia [annexée depuis par la Russie] à partir de mai 2022.
Produits dans au début des années 1960, les T-62 avaient progressivement été remplacés par les T-72, mis en service lors de la décennie suivante. Cependant, ce n’était pas la première fois que l’armée russe les engageait dans des combats : ce fut le cas en Afghanistan, en Tchétchénie et, plus récemment, Géorgie [août 2008].
Cela étant, il a récemment été rapporté, sur la foi de vidéos diffusées via les réseaux sociaux, que l’armée russe venait de remettre en service des véhicules blindés de transport de troupe BTR 50 encore plus anciens puisque leur conception remonte au début des années 1950. Même chose pour le canon antiaérien automoteur ZSU-23-4 Shilka, autrefois utilisé par l’Armée rouge.
Mais la liste ne s’arrête pas là. En effet, d’autres images suggèrent que l’armée russe vient de déstocker des chars T-54 [et T-55], conçus juste après la Seconde Guerre Mondiale, sur la base du T-34, lequel joua un rôle essentiel contre les troupes nazies.
En effet, des T-54 ont été filmés alors qu’ils étaient transportés par chemin de fer depuis le Kraï du Primori [extrême-orient russe], où est implantée la 1295e base de réparation et de stockage de chars. Les T-62 précédemment envoyés en Ukraine en provenaient…
Russian T-54 tanks on their way to Ukraine. pic.twitter.com/DlED37q6qa
— Clash Report (@clashreport) March 22, 2023
Pour le moment, la destination de ces T-54 n’est pas connue. Mais il est probable qu’ils soient prochainement déployés dans les régions ukrainiennes actuellement sous contrôle russe.
Selon les analystes de la Conflict Intelligence Team [CIT, une organisation russe indépendante], deux modèles du T-54 auraient été déstockés : le T-54-3, produite entre 1952 et 1953 et dotée d’une nouvelle tourelle, ainsi que d’un viseur téléscopique TSh-2-22, ainsi que le T-54B, sortie en 1957, avec un canon rayé D-10T2S de 100 mm, un stabilisateur STP-2 Tsiklone et un viseur infrarouge.
Évidemment, il peut toujours être utile de déstocker de vieux chars [sinon, l’armée russe ne le ferait pas…]. Cependant, le cas des T-54 présente plusieurs inconvénient : leur blindage est insuffisant [alors que le Royaume-Uni a indiqué qu’il fournirait des obus perforants à uranium appauvri avec les 14 Challengers 2 promis à l’Ukraine] et ils sont dépourvus de conduite de tir et d’ordinateur balistique. En outre, le système de stabilisation de leur canon n’est pas à la hauteur… Et sans parler des munitions de 100 mm qu’ils utilisent… ou encore de leur état mécanique, ces chars ayant l’âge de leurs durites.
À noter, cependant, que l’armée ukrainienne utilise également des chars de conception aussi ancienne, à savoir des M55S qui, fournis par la Slovénie, dont dérivés du T-55 soviétique, dont la production débuta à partir de 1958. Mais à la différence des T-54/55 russes, ils furent modernisés dans les années 1990 et reçurent un canon canon L7/M68 de 105 mm [à la place de celui de 100 mm], d’un ordinateur de contrôle de tir et d’une nouvelle motorisation.
New York Times - World
In Testy Exchanges, Johnson Vows He Didn’t Intend to Mislead Parliament
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Boris Johnson told a powerful committee that his statements over parties at his office were “made in good faith.” His political future may be at stake.
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By Stephen Castle
Reporting from London
Facing a hearing that could curtail his political career, Britain’s former prime minister Boris Johnson denied lying to Parliament on Wednesday, but under sharp questions from lawmakers struggled to justify some of the misleading statements he made about lockdown-busting parties held in Downing Street.
The session, before the powerful privileges committee in the House of Commons, is the culmination of months of recrimination over the so-called “partygate” scandal, one of several that contributed to Mr. Johnson’s downfall under pressure as prime minister last year.
During a hearing that stretched to around three hours, Mr. Johnson was initially defiant. He insisted that while he may have misled lawmakers by telling them that no illegal gatherings took place, he had grounds to believe what he said was true at the time.
But he was soon facing pointed questions from committee members, providing some answers that cast doubt on his claims and prompting one lawmaker to describe Mr. Johnson’s assurances as “flimsy.”
Toward the end of the session, the exchanges became testy. When asked if he accepted that the committee would be fair, Mr. Johnson said that it would have been “utterly insane” of him to have deliberately lied to Parliament. He said for the committee to conclude that he did so would not only be unfair but also wrong.
Mr. Johnson’s appearance was a vivid reminder of the drama that engulfed and ultimately helped wreck his leadership during a period of extraordinary turmoil in British politics.
As the crisis around him ballooned, Mr. Johnson was ousted by his own lawmakers and replaced by Liz Truss, who lasted only six weeks — the shortest reign by any prime minister in British history — before resigning last fall. She was succeeded by Rishi Sunak, the current prime minister.
More on Britain
As the committee interrogated Mr. Johnson, Mr. Sunak fulfilled a promise to publish details of his tax declaration showing that he paid more than 1 million pounds in British income tax during the three previous financial years. Much of that related to capital gains generated by a single U.S. based investment fund, according to a letter from his accountant. He paid £432,000 in taxes in 2021-22, the letter showed.
The immediate media focus on Wednesday was elsewhere, as Mr. Johnson laid out his defense at the televised event after swearing an oath on the Bible.
Lying to Parliament is a significant transgression and carries the possibility of suspension or worse. If the committee proposes a suspension of 10 days or more — and lawmakers approved it — there could be a vote in Mr. Johnson’s constituency, Uxbridge, on whether to keep him as a representative. Losing such a vote, and his seat in Parliament, would end Mr. Johnson’s prospects of a political comeback any time soon.
Within his Conservative Party, Mr. Johnson has a loyal following of supporters who see him as a vote-winner who could deliver another election victory. Last fall, after Ms. Truss’s resignation, Mr. Johnson wavered over whether to try to win his old job back before deciding not to run.
He acknowledged to the committee on Wednesday that he had made misleading statements in Parliament when he assured it that there was no breach of lockdown rules. He said he took full responsibility for the Downing Street gatherings. “That was wrong, I bitterly regret it,” he said.
But, despite being challenged over events he attended, Mr. Johnson denied he had knowingly misled lawmakers.
“I am here to say to you, hand on heart, that I did not lie to the House,” he said. “When those statements were made, they were made in good faith on the basis of what I honestly knew and believed at the time.”
Earlier, Mr. Johnson watched as video clips were played of several statements to Parliament in 2021 and 2022 that proved to be incorrect. Harriet Harman, the senior lawmaker who chaired the hearing, said the committee’s job was to ascertain how he could have given these assurances in good faith when he was himself present at some gatherings where rules were broken.
When challenged about an event at which he was photographed proposing a farewell toast to a departing staff member, Mr. Johnson described the gathering as necessary for work reasons. He referred to the relatively cramped interior of Downing Street, claiming it made social distancing difficult.
“People who say that we were partying in lockdown simply do not know what they are talking about,” he added.
However, he struggled to justify why the event was permitted when going-away parties were not being held in other workplaces. He gave a vague reply when asked whether he would have told other employers that they could host similar events. Such decisions on interpreting official guidance, he said, would be up to the organizations concerned.
Under questioning, Mr. Johnson said that he could not recall being given specific reassurances by any of his most senior civil servants that lockdown rules and guidance had been observed at all times in Downing Street. Instead, Mr. Johnson cited advice from two political aides.
That prompted Ms. Harman to ask him whether Mr. Johnson had relied on “flimsy” reassurances. Another lawmaker suggested the former prime minister did not take proper advice before telling Parliament that no lockdown rules were broken.
A judgment of Mr. Johnson’s intent could be critical, because the committee has said it is investigating whether his statements to Parliament were “inadvertent, reckless or intentional.” This may include examining “how quickly and comprehensively any misleading statement to the House was corrected.”
Sparked by articles in The Daily Mirror and subsequently in other British newspapers, the “partygate” scandal grew with a steady stream of disclosures. One involved a cocktail party in May 2020, and another featured a party the night before the funeral of Prince Philip in April 2021. Downing Street issued an apology to Queen Elizabeth II for that episode.
A report into the events compiled by a former senior civil servant, Sue Gray, included a photo of Mr. Johnson raising a glass at one of the gatherings.
Mr. Johnson’s allies have criticized the committee, and questioned the neutrality of Ms. Harman because of comments she had previously made about him. They have also attacked the investigation by Ms. Gray, who has since left the civil service after being offered a job as a senior adviser to Keir Starmer, the leader of the opposition Labour Party.
Mr. Sunak has promised that Conservative lawmakers will not be instructed how to vote if the committee recommends a suspension for the former prime minister.
In recent weeks, Mr. Sunak has strengthened his leadership position, agreeing with the European Union on a new deal on post-Brexit trade rules and smoothing relations with President Emmanuel Macron of France. Mr. Johnson’s hearing is likely to remind viewers in Britain of some of the reasons he became highly unpopular.
Voters do not appear nostalgic about Mr. Johnson’s time in office, according to one recent opinion poll, which found he had significantly worse ratings, both for competence and trustworthiness, than either Mr. Starmer or Mr. Sunak.
But some analysts have said the hearing would be unhelpful to the Conservatives, given that the party’s opinion poll ratings may be edging up somewhat, though they still trail well behind the Labour Party.
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Valeurs Actuelles
VA+ agressé : derrière la violence gratuite, l’inquiétude des journalistes de droite
France24 - Monde
Réformes des retraites : Emmanuel Macron a-t-il repris la main avec son interview télévisée ?
Publié le : 22/03/2023 - 20:23
Stéphanie ANTOINE
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Stéphanie ANTOINE
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Après avoir évité la censure de sa réforme des retraites, Emmanuel Macron est resté droit dans ses bottes, mercredi 22 mars, lors d'une interview télévisée. Il a défendu une loi nécessaire face à la situation démographique et la dégradation des comptes publics. Si le chef de l'État souhaite réengager le dialogue avec les partenaires sociaux, il a fermement condamné les violences survenues lors des manifestations, évoquant l'assaut du Capitole. Les syndicats ont réagi en dénonçant son "mépris".
Une émission préparée par Élise Duffau, Léonore Jaury et Morgane Minair.
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Philippe MOREAU-CHEVROLET, Professeur de communication politique à Sciences-Po et président de MCBG Conseil
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Bruno CAUTRÈS, Politologue, chercheur CNRS au CEVIPOF
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Henri VERNET, Rédacteur en chef adjoint, Le Parisien-Aujourd'hui en France
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Aurore MALVAL, Rédactrice en chef du site de Marianne
LE FIL DU 22 MARS
Réforme des retraites : après l’interview d’Emmanuel Macron, la colère ne faiblit pas
Retraites : l'opposition et les syndicats dénoncent "le mépris" d'Emmanuel Macron
FACT-CHECKING
Réforme des retraites : les contre-vérités d’Emmanuel Macron
Opex 360
Barkhane : Des opérateurs de drones Reaper armés ont reçu la Croix de la valeur militaire pour la première fois
par Laurent Lagneau · 22 mars 2023
Il y a quelques années, l’US Air Force peinait à trouver suffisamment de spécialistes pour mettre en oeuvre ses drones MQ-9 Reaper et RQ-4 Global Hawk. En effet, compte-tenu du rythme opérationnel [notamment lors des engagements en Afghanistan et en Irak], cette filière était alors perçue comme une voie de garage, les promotions étant plutôt rares, faute de pouvoir disposer de temps pour préparer les examens pour espérer atteindre le grade supérieur.
Un autre frein au recrutement était lié au manque de reconnaissance des opérateurs de drones. Et cela tenait au fait que, mettant en oeuvre des drones depuis le Nevada, à plus de 11’000 km des zones d’action, ils ne risquaient pas leur vie, contrairement à leurs camarades engagés sur des théâtres d’opérations. D’ailleurs, le Pentagone dut reculer quand il proposa de créer, à leur intention, une médaille devant avoir un rang égal, si ce n’est supérieur, à celles destinées à distinguer les militaires ayant connu l’épreuve du feu.
En France, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] a jusqu’ici réussi à éviter de tels écueils. D’abord, les équipages de drone MQ-9 Reaper sont engagés au plus près de la zone d’action. Ainsi, ils ont été « projetés » au Niger, dans le cadre de l’opération Barkhane, désormais terminée. En outre, mais cela va changer à l’avenir, après la création d’une filière de télé-pilotes « ab initio », les pilotes de drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] sont généralement issus du personnel navigant, pourvu qu’ils aient au moins la qualification de sous-chef de patrouille.
Quant à la reconnaissance, les « équipages » de drones sont éligibles aux mêmes distinctions que leurs camarades.
Ainsi, le 21 mars, sur la base aérienne 709 de Cognac, et pour la première fois depuis que l’AAE met en oeuvre des drones MALE armés au sein de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque [ESRA], trois membres d’équipages de Reaper se sont vus remettre la Croix de la valeur militaire [CVM] au titre de leurs actions durant l’opération Barkhane.
« La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ensemble des unités de la base aérienne et a mis à l’honneur des aviateurs qui se sont particulièrement distingués lors de missions de guerre en opérations extérieures, les récompensant pour leurs actions exemplaires au Sahel », a ainsi souligné le ministère des Armées.
Le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’AAE [CEMAAE], qui a évoqué des « actions décisives » au Sahel, a ainsi remis la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze à deux capitaines, l’un en tant que télépilote de Reaper, l’autre en qualité de « commandant d’escadrille et de coordinateur tactique ». La troisième médaille a été rémise par le général Vincent Coste, le commandant de la Brigade aérienne de l’aviation de chasse [AAC] à la capitaine « Lysiane », également coordinateur tactique.
Pour rappel, un « équipage » de drone MQ-9 Reaper se compose d’un pilote, d’un opérateur « capteur », d’un coordinateur tactique [qui est, en quelque sorte, le « chef d’orchestre » de la mission] et d’un opérateur « images ».
Le communiqué du ministère des Armées ne précisé la nature des actions qui ont valu à ces trois officiers la Croix de la valeur militaire… En outre, l’AAE et l’État-major des armées [EMA] sont discrets sur les missions effectuées par les Reaper au Sahel. Cependant, dans son dernier numéro, le magazine Raids a pu obtenir quelques chiffres restés longtemps sous le boisseau.
Ainsi, depuis décembre 2019, les Reaper engagés dans l’opération Barkhane ont largué 181 bombes guidées laser GBU-12, ce qui représente la « moitié des frappes aériennes françaises ». Et, depuis leur déploiement à Niamey, en 2014, ils ont « accumulé 55’000 heures de vol ».
« Armés depuis 2019, les Reaper assurent des missions de surveillance, reconnaissance, renseignement en temps réel, appui aérien, frappe de précision, protection de site ou encore, coordination des moyens aériens. Les drones sont indispensables à la réalisation des missions aériennes », a rappelé le ministère des Armées.
France24 - Monde
Attention à ces deux vidéos complotistes autour du vol MH370 qui refont surface
Publié le : 22/03/2023 - 15:03
Alexandre Capron
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Le vol MH370 de la Malaysia Airlines a disparu le 8 mars 2014. Un documentaire de Netflix sur le sujet, diffusé depuis mi-février, fait polémique en accordant la part belle à des théories complotistes autour du crash. À cette occasion, des vidéos manipulatrices autour de ce vol refont surface. La rédaction des Observateurs de France 24 analyse deux d’entres elles qui circulent notamment sur TikTok.
La vérification en bref :
- Une vidéo vue sur TikTok plus de 5 millions de fois prétend montrer, grâce à un zoom sur Google Earth, l’endroit où l’avion du vol MH370 de la Malaysia Airlines se trouverait. Il s’agit en fait d’une image satellitaire "fantôme" montrant un avion survolant la Thaïlande.
- Une autre vidéo sur TikTok vue plus de 1,3 million de fois affirme montrer que le vol MH370 aurait été entouré par trois objets sphériques avant de disparaître. L’origine de la vidéo n’a pourtant aucun rapport avec ce vol, et des analyses graphiques indiquent qu’il s’agit d’un montage.
La série documentaire de Netflix consacrée à la disparition de l'avion de la Malaysia Airlines et des 239 personnes à son bord en mars 2014 fait polémique depuis sa sortie mi-février 2023. Elle est notamment critiquée par plusieurs experts aéronautiques pour faire la part belle à des théories complotistes, comme celle du détournement du vol par des avions américains ou par des pirates russes.
Dans le sillage du documentaire, deux vidéos repérées par la rédaction des Observateurs de France 24 sont apparues sur TikTok, prétendant montrer les circonstances du crash ou l'endroit où l’avion s’est écrasé.
Le vol MH370 de la Malaysia Airlines retrouvé sur Google Earth ?
Une vidéo sur TikTok a engrangé plus de 5 millions de vues après avoir répondu à une question en anglais : "Pouvez-vous nous aider à retrouver l’avion disparu du vol MH370 de la Malaysia Airlines à Diego Garcia, qui a été détourné il y a neuf ans ?" (sic)
La question reprend deux thématiques complotistes autour de ce vol, relayant qu’il aurait été abattu autour de l’île britannique de Diego Garcia où se trouve une base militaire américaine, ainsi que le fait que l’avion aurait été détourné par des pirates de l’air, deux versions non corroborées par les éléments connus de l’enquête.
Vidéo archivée ici par la rédaction des Observateurs de France 24.
Le zoom effectué par cet utilisateur est bien authentique, mais il ne montre pas la base de Diego Garcia : il l’a effectué sur la partie sud-ouest de la Thaïlande. La rédaction des Observateurs de France 24 a pu retrouver cette image satellitaire en faisant le même zoom ici. Il est donc exact qu’un avion soit visible à cet endroit sur Google Earth.
Cependant, un détail a son importance : les images satellitaires permettant de voir cet avion datent du 5 mars 2018. Avant cette date, le 3 mars 2018, l’avion n’est pas visible, et après cette date, la première image satellitaire disponible en mars 2020 ne permet pas non plus de voir un avion.
Or, début mars 2018, aucun article de média ou aucune information documentée ne fait état d’un crash d’avion dans cette partie de la Thaïlande.
Une "image fantôme" satellitaire
Mais alors, pourquoi voit-on un avion qui semble posé au milieu de la forêt ?
Contacté, le service de presse de Google nous a renvoyés vers un article (en anglais) présentant une interview de Matt Manolides, un des experts en images satellitaires de l’entreprise. Il explique :
La manière dont les images satellitaires sont collectées peut créer des illusions d'optique. [...] Comme les caméras satellite prennent plusieurs photos en même temps, mais dans des spectres différents de couleurs, un objet se déplaçant rapidement, comme un avion, peut sembler étrange, comme plusieurs avions identiques mais de couleurs différentes volant les uns sur les autres.
Le halo "arc-en-ciel" visible autour de l’avion est effectivement typique de ce que les spécialistes de l’imagerie satellitaire appellent une "image fantôme" : ce phénomène apparaît lorsque plusieurs calques de photos satellitaires se superposent alors qu’un avion a été photographié dans une zone donnée. Le phénomène s’est déjà produit par le passé en Australie ou en Écosse, suscitant beaucoup de réactions d’internautes pensant avoir trouvé un avion abandonné voire même immergé.
Comment prouver que cet avion ne se trouvait pas à cet endroit ?
Pour prouver que la présence de cet avion n’est que le fruit d’un hasard de photos satellitaires, la rédaction des Observateurs de France 24 a contacté Sérgio Volkmer de la société d’images satellite Soar. Il détaille :
La principale façon de vérifier si cet avion est vraiment écrasé au sol est de comparer les images du même lieu à différentes dates : il faut d’abord récupérer les coordonnées pour géolocaliser l’endroit. Puis rechercher cet endroit et vérifier ce que donnent les images de satellites gratuits [comme ceux de la NASA, NDLR].
En procédant ainsi, on voit qu’il n’y a aucun signe d'accident dans cette forêt juste après la date supposée [le 5 mars 2018, NDLR]. La raison est simple : on sait que l’avion ne s’est pas écrasé en forêt, et que des débris ont été trouvés sur la côte de l'Afrique.
Retrouvez la vérification de cet exemple résumée en 60 secondes dans la vidéo ci-dessous.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Les Observateurs - France 24 (@observateursf24)
Une vidéo montrant la disparition du vol MH370 à cause de trois sphères ?
Une vidéo publiée sur TikTok et cumulant 1,3 million de vues au 20 mars prétend montrer une séquence exclusive documentant la disparition du vol MH370.
On y voit des images de caméra thermique montrant un avion entouré de trois formes sphériques volant autour de lui. Au bout de quelques secondes, les trois sphères entrent en collision avec l’engin, qui disparaît instantanément.
Un texte lu par voix automatisée commente la vidéo en français : "Netflix qui sort un documentaire sur le vol MH370, mais qui ne montre même pas cette vidéo déclassifier (sic) par le FBI." Le compte TikTok publie une autre vidéo montrant la même scène, mais filmée sans caméra thermique ici.
Vidéo archivée ici par la rédaction des Observateurs de France 24.
Une vidéo présente sur Internet depuis 2014 sans mention du vol MH370
Ces vidéos sont loin d’être récentes, puisqu’on retrouve leur trace dès mai et juin 2014 sur YouTube. Elles avaient été publiées par le compte YouTube "RegicideAnon", depuis supprimé. Une archive de la première vidéo est visible ici et l’autre est disponible ici.
Lors des publications initiales, les titres des deux vidéos font référence à "Airliner and UFOs" soit "avion de ligne et ovnis". Aucune mention du vol MH370 n’est faite dans les légendes des deux vidéos.
La rédaction des Observateurs de France 24 a montré la vidéo à trois spécialistes des vidéos d’ovnis et des spécialistes des canulars sur Internet. Si aucun d’entre eux ne connaît avec certitude la source exacte, tous trois affirment connaître la vidéo et expliquent que tous les éléments pointent vers une vidéo inauthentique.
Une probable création graphique
Pour Scott Brando du compte Twitter spécialiste des vérifications d’objets volants non identifiés @Ufoofinterest, la vidéo est probablement une création graphique. Ce dernier a notamment retrouvé une version de la vidéo publiée sur Vimeo en août 2018 par un compte espagnol de passionnés de vidéos d’ovnis.
Celui-ci précise dans sa légende "Un passionné de montage a créé une vidéo montrant comment aurait pu se passer la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines dans laquelle 239 âmes ont disparu le 8 mars 2014."
Si cette légende ne peut constituer une preuve, la vidéo semble ainsi avoir circulé dans les sphères ufologiques en étant présentée comme une création graphique.
Des incohérences dans l’image et dans la légende
Pour Pascal Fechner, du média collaboratif Maybe Planet traitant des sujets parascientifiques, les affirmations présentes dans la vidéo sur Tiktok sont fantaisistes et attestent d’un "bien mauvais montage qui cherche à surfer sur la tragédie du vol MH370" :
La vidéo mentionne des Awacs [des avions-radars destinés à surveiller un large espace aérien, NDLR] qui auraient filmé cette scène. C’est une référence directe à une théorie émise par la journaliste Florence de Changy [selon laquelle les Américains auraient volontairement brouillé les communications du vol MH370 pour empêcher une livraison d’armes en Chine, NDLR] mais qui a été réfutée par les connaisseurs du dossier.
D’abord, un Awacs ne vole pas en stationnaire. Nous devrions avoir a minima un effet parallaxe avec les nuages. Or, là, on a une image fixe, ce n’est pas cohérent.
Ensuite, si cette vidéo avait été déclassifiée [comme le compte TikTok l’affirme, NDLR], elle l'aurait été par le ministère de la Défense ou le Pentagone, pas par le FBI... Le FBI s'occupe des affaires internes aux États-Unis. Et si elle avait été déclassifiée, elle aurait depuis fort longtemps fait le tour de tout le monde ufologique, et des grands médias américains. Ce n'est pas le cas."
Des détails eux aussi incohérents
De son côté, Janne Ahlberg du compte Twitter @hoaxeye, qui a également vu circuler la vidéo, s’est penché plus en détail sur la vidéo publiée en 2014. Il estime que plusieurs détails plaident pour une vidéo montée de toutes pièces.
J'ai téléchargé une copie haute résolution de la première vidéo, une prétendue séquence satellite où on voit en bas à gauche des lettres et des chiffres à moitié visibles sur l'écran [vidéo visible également ici, NDLR]. Je suis presque sûr que le vidéaste voulait que le spectateur croie que le satellite est le NROL-33 sur la base de ce que nous pouvons voir sur ce clip.
NROL-33 est un véritable satellite militaire mais il a été lancé le 22 mai 2014 – soit après l'incident du vol MH370. Donc, si le vidéaste voulait que les téléspectateurs croient que les images proviennent du satellite NROL-33, cela ne peut pas être vrai.
La personne qui a publié la vidéo supposée originale affirme que la vidéo viendrait d’un satellite. Or, aucun satellite n'est capable de prendre des vidéos comme celle-là. Supposons alors que la vidéo est faite à partir de photos satellite : je ne connais aucun satellite qui prendrait autant d'images d'un endroit sous la forme d'une séquence.
Malgré de multiples éléments plaidant pour une vidéo fabriquée, celle-ci continue toujours à circuler en 2023.
Mais selon HoaxEye, les récits autour de cette vidéo ont trop changé avec le temps pour en faire un contenu crédible.
Ce qui est intéressant, c’est que beaucoup de versions de la vidéo qu’on retrouve sur Internet ont rogné ces chiffres. D'autres ont affirmé qu’un drone aurait pris la vidéo, ce qui est impossible à une telle altitude. D’autres encore assurent que la vidéo aurait été filmée au niveau du sol, ce qui a plus de sens, mais contredit la version originale de 2014. Il semble tout simplement que les gens ont changé le récit autour de cette vidéo parce qu'ils ont réalisé que l'histoire du satellite ne pouvait pas être vraie.
Si vous avez repéré d’autres vidéos autour du vol MH370 refaisant surface récemment, n’hésitez pas à la soumettre à nos équipes via le compte Twitter @InfoIntoxF24.
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.cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Opex 360
Un commandement territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace va être créé sur la base de Bordeaux-Mérignac
par Laurent Lagneau · 22 mars 2023
Dans le cadre du plan Altaïr, dévoilé en 2022, la Brigade des Forces spéciales Air [BAFSA], la Brigade aérienne d’appui et de projection [BAAP] et la Brigade aérienne de l’aviation de chasse [BAAC] ont quitté le giron du Commandement des force aériennes [CFA] pour être ratachées directement au chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace [CEMAAE].
« Cette évolution supprime un échelon hiérarchique, simplifie le dialogue et accélère la prise de décision et les arbitrages par le niveau central », a ainsi récemment justifié le général Vincent Coste, l’actuel « patron » de la BAAC, laquelle devrait bientôt assumer la responsabilité des systèmes de défense sol-air, lesquels relèvent actuellement de la Brigade aérienne du contrôle de l’espace [BACE] et de la Brigade aérienne des systèmes d’armes et de la logistique [BASAL].
Cela étant, son périmètre s’étant réduit avec ces mouvements, le CFA va donc disparaître pour être remplacé par un « Commandement territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace » [CTAAE]. Cette réforme se concrétisera en septembre 2023, sur la base aérienne [BA] 106 de Bordeaux-Mérignac.
Pour rappel, le CFA a fait l’objet de plusieurs réformes au cours de ces dernières années. En 2016, il avait ainsi fusionné avec le le Commandement du soutien des forces aériennes [CSFA] à l’occasion de son arrivée sur la BA 106, en provenance de la BA 102 de Dijon Longvic, dont la fermeture était alors programmée.
Quoi qu’il en soit, ce CTAAE sera « une des clés de voûte » qui permettra à l’armée de l’Air et de l4espace de « rester au rendez-vous des opérations », assure le ministère des Armées, via un communiqué diffusé ce 22 mars. Et d’ajouter : « Défense-sécurité, protection défense, appui au fonctionnement des bases aériennes, coordination technico-logistique ou encore rayonnement territorial » relèveront désormais de sa responsabilité.
Ce nouveau commandement s’inscrira dans le « sillon de son prédécesseur en étant étant responsable de la coordination technico-logistique et de l’appui au déploiement », poursuit le ministère des Armées. Et la nouveauté sera que ce CTAAE prendra la « responsabilité opérationnelle sur le champs ‘protection-défense’ et dans « son rôle fondamental d’appui de proximité au profit des bases aériennes, de leurs unités et de leur personnel ».
En outre, le CTAAE se verra confier le « pilotage et la gestion » des missions auxquelles prennent part les aviateurs sur le territoire national, comme Sentinelle et Hephaistos [lutte contre les feux de forêt].
Photo : Pompier de l’Air – La Brigade des Pompiers de l’Air restera sous la tutelle du CTAAE © AAE
France24 - Monde
Falloujah : l'héritage d'une guerre aveugle en Irak
Publié le : 17/03/2023 - 12:14
Lucile WASSERMANN
Falloujah est l’une des villes qui a payé le plus lourd tribut à l'invasion de l'Irak il y a 20 ans. Largement acquise à l’ex-dictateur Saddam Hussein, elle est vite devenue le bastion d’une guérilla sunnite opposée aux Américains. L'instabilité vécue pendant ces années de guerre aura des conséquences bien au-delà du conflit. Elle cultivera un terreau fertile au jihadisme : Al-Qaïda en Irak se fera connaître avant de devenir le groupe État islamique (Daech). Un reportage de Lucile Wassermann.
Le 20 mars 2003, le président des États-Unis George W. Bush lançait le début de l’opération "Iraqi Freedom" pour faire tomber le régime de Saddam Hussein. Une invasion jugée illégale par les Nations unies, et qui, on le sait aujourd’hui, reposait sur un mensonge d’État : la soi-disant possession d’armes de destruction massive par Saddam Hussein. Ces armes n’ont jamais été retrouvées depuis. Cette guerre, qui ne devait durer que quelques mois, se prolongera finalement jusqu’en 2011, provoquant la mort de centaines de milliers de personnes.
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EXPRESS ORIENT
Irak : un pays dans l'impasse, 20 ans après l'invasion américaine
L’invité du jour
Feurat Alani : l'invasion américaine de l'Irak "a ouvert les portes de l'enfer au Moyen-Orient"
BILLET RETOUR
Irak : vingt ans après la chute de Tikrit, ville natale de Saddam Hussein
Valeurs Actuelles
Exercice Orion : l’armée française envoie un message au monde
Le scénario est bien huilé. L’armée française vient en aide à l’État fictif Arnland, déstabilisé par une milice toute aussi fictive, soutenue par l’Etat Mercure. L’exercice se veut de grande ampleur. 7000 soldats engagés sur la phase 2, 2300 véhicules, 170 aéronefs et hélicoptères, un porte-avion, une centaine de drones…Toutes les armées sont sur le pied de guerre, dans cet exercice grandeur nature. Une première depuis trente ans.
Conçu en 2020, l’exercice veut montrer la capacité d’anticipation de l’État-major des armées, à l’heure où de nouveaux conflits menacent l’intégrité de la zone d’influence de la France. « C’est un message envoyé à nos amis pour leur dire que vous pouvez compter sur nous et à nos ennemis pour montrer que l’on se prépare », éclaire le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française à l’ONU.
Tandis que les grandes puissances se regardent en chien de faïence, la France veut marquer le coup et montrer à ses voisins qu’elle est la seule armée capable d’intervenir en premier sur un théâtre d’opérations. En témoignent les opérations aéroportées et amphibies qui ont eu lieu les 25 et 26 février derniers. A Castres et Sète, des centaines de soldats ont été déployés dans une manœuvre inédite qui rappelle le déploiement des troupes françaises au Mali, lors de l’opération Serval, en 2013.
“L’armée est en bonne santé”, estime le général Dominique Trinquand
Deux rapports de la commission défense de l’Assemblée nationale ont sonné l’alerte. Les voyants seraient au rouge. Le dernier rapport, publié le 17 février dernier révèle « une dégradation globale des stocks de munitions ». En cas de conflit “dur”, la France ne pourrait tenir que quelques semaines, alertent les parlementaires. « L’État-major n’attend pas que les députés se posent les questions pour anticiper et réfléchir », note le général Dominique Trinquand. Si le hasard du calendrier coïncide entre ces inquiétudes et le déroulement de l’exercice, c’est que « l’armée est en bonne santé », rassure-t-il.
Le commandement de l’exercice Orion, installé à la base aérienne de Lyon-Mont-Verdun, a particulièrement scruté la capacité logistique et de coordination des armées. « Cela nous donne des enseignements pour la suite, il y a toujours des choses à améliorer », reconnait l’officier. Les 7000 soldats mobilisés ne sont alors plus que des pions sur une carte. « Au bout du compte, on sait qu’ils vont faire le boulot », poursuit le général Dominique Trinquand.
Un rôle frustrant pour ces militaires qui auront passé quinze jours sur le terrain, entre déplacements et heures d’attente. Il leur aura fallu faire preuve de beaucoup de patience. « On n’aura pas tiré une cartouche en quinze jours », confie un soldat en route pour Cahors, ville qui doit être reprise à la milice, selon le scénario établi par le commandement. « La haute-intensité, c’est être capable de mobiliser tant d’hommes et de matériels pendant une longue durée », explique un officier.
De la patience et de la désinformation
Dans le rôle de la milice Tantale, le 1er régiment de chasseurs parachutiste (RCP), habillé de treillis couleur sable. Le scénario a prévu de les faire se replier à Cahors, commune où la topographie se prête bien à une bataille. Cernée par le Lot, qui dessine une boucle, trois ponts donnent accès à la ville, surplombée de collines. C’est ici que l’armée française, à la tête d’une coalition internationale, doit épauler le bataillon d’Arnland pour libérer la ville.
Le soleil ne s’est pas levé et la plupart des habitants dorment. Sur l’un des points d’entrée de la ville, le pont Louis-Philippe, les miliciens guettent le moindre signe d’un débarquement adverse. « On cherche à savoir comment les autres vont procéder », explique l’un d’eux, derrière son FN Minimi de calibre 5,56. Aucun des deux camps n’a le scénario en amont, même si quelques-uns échangent leur position, en privé, pour aider “les copains”, reconnaît un militaire. L’apparition dans le ciel de deux rafales et un Atlantic, un avion de renseignement capable de prendre des images et capter les discussions radio de la force adversaire, laisse penser à un assaut imminent.
Des miliciens aperçoivent des ennemis sur les hauteurs du sud de la ville. Il s’agit de la 13e demi-brigade de Légion étrangère. A sa tête, le capitaine Henry commande une unité blindée dotée de neuf chars AMx10 RC, neuf véhicules blindés légers et une centaine de légionnaires qui s’étalent sur plus d’un kilomètre. Placée sur le Mont-Saint-Cyr, la 13e DBLE vient de reprendre à l’ennemi ce point stratégique. Plusieurs équipes viennent d’ailleurs récupérer les nombreux blessés fictifs de la bataille nocturne. Du haut de ce point de vue, le capitaine Henry observe les mouvements à l’entrée de Cahors et n’hésite pas, au besoin, à simuler des tirs de chars capables d’atteindre 1.800 mètres de portée..
Sur le pont Louis-Philippe, l’excitation commence à se faire sentir. « A chaque canard, j’ai l’impression de voir un homme-grenouille », s’exclame un tireur de la milice, aux aguets. L’assaut paraît imminent et devrait se dérouler au beau milieu des civils qui circulent naturellement sur l’un des principaux axes routiers du Lot. Au milieu des troupes, un sergent-chef déambule sans casque, ni équipement. Un simple bonnet de camouflage, une cigarette électronique dans la main, il est celui qui viendra désigner les futurs morts et blessés lors de l’affrontement. « S’ils font une mauvaise manœuvre ou une erreur, je leur tape sur l’épaule, cela veut dire qu’ils arrêtent le combat et sont considérés comme morts pour la séquence », explique-t-il à Valeurs actuelles. De quoi redoubler la frustration de certains soldats, voyant « sans raison », cinq personnes être désignées comme blessées, « juste pour entraîner les équipes médicales ».
Après plus de quatre heures d’attente, aucune force adverse n’a pointé le bout de son nez. L’éventualité d’une première bataille s’éloigne de plus en plus. Pour coller à la réalité, l’armée investit tous les terrains. Celui notamment de la désinformation. « Twipper » est l’un des outils utilisés par les joueurs de l’exercice. Quelques officiers de communication en tenue de combattant filment le quotidien des hommes. « Le but est de pouvoir fournir les images rapidement pour contrer des vidéos accusatrices fomentées par l’adversaire », explique le lieutenant Hugo du 8e RPIMa. Une stratégie qui a déjà eu cours lors des récentes opérations extérieures. Au Mali, les Russes avaient découvert un charnier attribué aux forces françaises. L’armée avait répliqué en dévoilant les images des Russes, eux-mêmes, en train de reconstituer une fosse commune. Sur « Twipper », ministres, journalistes, élus, citoyens mais aussi des robots jouent leur rôle dans le climat conflictuel de l’exercice.
Le rouleau compresseur en marche
La milice patientera plus de 24 heures aux entrées de la ville. Pendant ce temps, l’armée française s’articule autour de Cahors. Au nord-est, une longue et violente rafale de tirs se fait entendre. Ce sont les Gurkhas, une unité de l’armée britannique recrutée au Népal. Connus pour leurs couteaux à la lame arrondie, ces guerriers asiatiques ne font pas dans la dentelle. « Si un homme dit qu’il n’a pas peur de mourir, soit il ment, soit c’est un Gurkha », disait un ancien maréchal de l’armée britannique indienne, Sam Manekshaw. Leur présence rappelle les accords franco-britanniques qui lient les deux rives de la Manche. La France se veut à la tête d’une coalition, capable de la diriger de son propre chef. A l’aide la troisième section du 8e Régiment parachutiste d’infanterie de marine (RPIMa), sur l’autre versant, ils conquièrent un des premiers quartiers de Cahors, Les Arquiès, dans l’après-midi. « Une action simultanée pour forcer l’adversaire à faire une erreur », explique le capitaine Thibault du régiment castrais. Cahors est encerclée, assiégée. Le 17e régiment du génie parachutiste boucle l’est de la ville, la 13e DBLE le sud, et le 8e RPIMa au nord. L’assaut n’est plus qu’une question d’heure.
L’orage et les vents violents sont derrière eux. Dans la nuit noire et humide, la troisième section du 8e RPIMa descend des Arquiès à pied. Sac à dos d’une trentaine de kilos sur les épaules, les hommes du 8 vivent leur dernière journée d’exercice. « C’est le jour de la bataille ! », s’impatiente un chef de groupe. Athlétique et jovial, il entraîne ses hommes avec fermeté et bienveillance, avec toujours un mot pour renforcer la camaraderie. La colonne progresse discrètement dans la périphérie de la ville. Après une pause pour se débarrasser des sacs, les troupes entrent dans Cahors. « Pas d’ouverture du feu avant 7 heures », ordonne la hiérarchie. Il va de nouveau falloir faire preuve de patience.
Dans le même temps, une autre section arrive du pont ouest. Ils viennent d’être héliportés sur leur position et lancent les premiers combats. Les coups de feu résonnent dans la matinée. Dans la cité, quelques lumières s’allument, des volets s’ouvrent, les Cadurciens, prévenus à l’avance, découvrent leur quartier envahi par les militaires. « Autorisation pour prendre Lima 32 », annonce soudain la radio. « C’est parti pour le feu », enchaîne le capitaine Thibault. Au pas de course, la section rejoint le secteur nord du cimetière. L’adrénaline monte, l’excitation aussi. « Lima 32 » désigne une ligne artificielle cartographiée par l’armée. Les militaires progressent par étape. « Lima 30 », « Lima 31 ». Chacun désigne des secteurs d’un kilomètre carré à conquérir puis à sécuriser. « L’objectif est que chacun dans sa colonne avance simultanément pour se retrouver sur la même ligne », explique le gradé.
Les coups de feu se rapprochent, la Forade n’est plus qu’à quelques mètres. Les premiers combats ont lieu. La milice se replie tandis que la section doit se réarticuler. Après la bataille, les militaires s’appliquent à ramasser toutes les douilles qui jonchent le sol et témoignent de la violence du contact. Quelques mètres plus loin, les Gurkhas engagent une autre équipe de la milice. Les échanges de tirs durent quelques secondes. La bataille de Cahors est lancée.
Tel un rouleau compresseur, l’armée française qui épaule les bleus du bataillon Arnland déferle dans le centre de Cahors au milieu des badauds impressionnés. Devant le groupe scolaire Calvet, quelques miliciens se sont retranchés derrière les murets qui encadrent l’Arc de Diane. Les Gurkhas arrivent à leur tour. Le combat durera plus de cinq minutes. Les Népalais britanniques s’emparent du lieu. Quelques rues plus loin, la milice garde l’ancienne prison de Cahors. Cela fait plus de 24 heures que les hommes du 1er RCP, qui jouent le rôle de la milice, gardent ce bâtiment désaffecté, envahi par les rats. Un café à la main, le capitaine s’attend à une attaque imminente. Trois rues s’offrent à eux et garantissent l’incertitude quant à l’arrivée des forces alliées, à défaut de préserver le suspens sur le vainqueur. Soudain, les premiers uniformes apparaissent dans une petite ruelle. Le climat change radicalement. Le calme de cette petite ville de près de 20.000 habitants laisse place à des grenades à plâtre, des fumigènes pour couvrir la retraite des miliciens et des coups de feu éclatent pendant près de dix minutes. Le bataillon d’Arnland, composé de jeunes militaires formés depuis dix jours par le groupement des commandos parachutistes (GCP) au camp de Caylus, entre dans la prison. Le GCP les suit et prend le relais. Le combat s’intensifie dans les ruelles adjacentes.
« La méthode et la procédure sont les mêmes qu’en réel », explique le commandant Guillaume du GCP de la 11e brigade parachutiste. Pour l’armée, l’évaluation de cet exercice ne se limitait pas à la capacité de ses troupes à combattre. L’occasion est toutefois belle pour les troupes de « s’entretenir et s’améliorer » sur un terrain qui « impose des difficultés et offre certains avantages », décrit le capitaine Thierry de la 13e DBLE. « On s’entraîne plus durement car le monde est devenu plus dangereux », poursuit-il. Reste à l’armée de faire son examen de conscience et de débriefer cet exercice à grande échelle. En attendant, la phase 3 de l’exercice continue dans les bureaux de l’État-major et les cabinets ministériels pour « entraîner la chaîne politico-militaire à la prise de décision au cours d’un engagement majeur ». La phase 4 interviendra du 19 avril au 5 mai pour une véritable “guerre à haute intensité”, sur les champs de Champagne entre les armées françaises et d’Arnland contre l’État de Mercure. Avec pour message subliminal de prouver la capacité de la France à tenir son rôle dans l’Otan.
France24 - Monde
Cinéma : l'Arabie saoudite tisse sa toile
Publié le : 17/03/2023 - 15:08Modifié le : 17/03/2023 - 15:13
Thomas PAGA
Mathieu BEAUDOUIN
Tournages, festivals avec pléiade de stars, studios modernes : la très rigoriste Arabie Saoudite ne lésine pas sur les moyens pour devenir une terre de cinéma. Montrer les beautés du pays permet aussi d'attirer des touristes et de s'offrir une image moderne, à l’opposé des graves atteintes aux libertés coutumières dans le royaume. La jeunesse se rue vers les cinémas créés dans tout le pays, accueillant aussi des spectatrices, une situation impensable voilà cinq ans. Un reportage de Thomas Paga et Mathieu Beaudouin.
En Arabie saoudite, 70 % de la population a moins de 30 ans. Ces jeunes s’emparent d'un nouvel espace de liberté. Ils voient s’ouvrir de nouveaux secteurs du divertissement, à l’instar du festival de musique MDLBeast Soundstorm. Cet événement contribue, lui aussi, à forger une autre image de ce pays dirigé par le Premier ministre Mohammed ben Salmane.
Mais cet agenda culturel ne suffit pas à faire oublier la nature liberticide du régime saoudien, régulièrement épinglé pour le non-respect des droits de l’homme. Selon un rapport récemment publié, les exécutions en Arabie saoudite ont ainsi presque doublé, avec plus de 1 000 condamnations à mort appliquées depuis l'accession au pouvoir du roi Salmane en 2015.
#REPORTERS - L'#ArabieSaoudite 🇸🇦 fait son cinéma🎬 !Montrer les beautés du pays sur grand écran, c’est attirer de futurs touristes et s’offrir une image moderne.🎥 Le reportage de @ThomasPaga et @beaudouinmath ce soir à 21h10 sur #FRANCE24 ➡️ https://t.co/hc4BkDvdgS pic.twitter.com/tSve8QxsU5
March 18, 2023Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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ARABIE SAOUDITE
Affaire Khashoggi : la lune de miel entre Hollywood et l'Arabie saoudite est-elle finie ?
ARABIE SAOUDITE
L'Arabie saoudite mise sur le secteur du divertissement et du cinéma en particulier
ARABIE SAOUDITE
Arabie saoudite : première projection cinéma depuis trente-cinq ans à Riyad
New York Times - World
Northern Ireland Trade Deal
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What’s at Stake in Northern Ireland Trade Deal
Britain and the European Union have long clashed over post-Brexit rules known as the Northern Ireland protocol. Here’s how their renegotiated agreement, the Windsor Framework, will work.
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By Stephen Castle, Megan Specia and Peter Robins
LONDON — It’s a border that needs to exist in two places, and also nowhere.
Britain’s 2016 vote to leave the European Union left many questions unanswered, but the most intractable, and potentially poisonous, was about Northern Ireland.
The territory is part of the United Kingdom, but it shares a land border with Ireland, a member of the European Union. Negotiators have repeatedly struggled to find a way to allow goods to move smoothly across the Irish Sea between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom, without threatening the open border between Northern Ireland and Ireland — dividing lines whose significance goes far beyond trade.
In late February, almost seven years after the Brexit referendum, the two sides signed a new deal, called the Windsor Framework, that promises to smooth over at least some of those contradictions, and British lawmakers overwhelmingly backed a key part of the deal on Wednesday.
The stakes are high. Some in Brussels have spoken of a threat to the integrity of the European Union’s single economic market; some in London and Belfast of a threat to the coherence of the United Kingdom; and there were concerns about the fragility of peace in Northern Ireland, a region where decades of sectarian violence left several thousand dead.
In 2020, London and Brussels signed up to a set of trade rules for the territory, called the Northern Ireland protocol. But it ignited protests almost immediately, and Britain had been pushing to renegotiate ever since.
Now Prime Minister Rishi Sunak has reached a new agreement with the European Union. If it succeeds, it could open a warmer chapter in Britain-E.U. relations. It has already cleared the way for a visit by President Biden in April to celebrate the 25th anniversary of the Good Friday Agreement, which helped end decades of bloodshed in Northern Ireland known as “the Troubles.”
Here’s what to know about the new rules.
What is the Northern Ireland Protocol?
While the accord sounds like the title of a spy thriller, it’s actually a dry legal text that won’t be found on most people’s vacation reading lists.
Both Britain and Ireland joined the precursor to the European Union in the 1970s, leading to the end of customs checks on merchandise moving between them. Parts of the border across Ireland were fortified during the Troubles, but after the Good Friday Agreement, such signs of division faded away, leaving a frontier so open that in places it is unnoticeable.
No one wants checkpoints back, but when Britain left the European Union, Boris Johnson, then the prime minister, insisted on leaving its customs union and its single market, which allows goods to flow freely across European borders.
Understand the Deal Over the Northern Ireland Protocol
Healing a Brexit wound. Britain and the European Union struck a landmark agreement to end a festering dispute over post-Brexit trade rules known as the Northern Ireland Protocol, potentially resolving one of the most poisonous legacies of Britain’s exit from Europe’s trade bloc in 2020. Here’s what to know about the dispute and the renegotiated agreement:
What is at issue? Northern Ireland is part of the United Kingdom, but it shares a land border with Ireland, an E.U. member. Negotiators have struggled to find a way to allow goods to move smoothly between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom, without threatening the open border between Northern Ireland and Ireland.
What is the Northern Ireland Protocol? The original protocol, signed in 2020, effectively left Northern Ireland half inside the European system and half inside the British one. The Irish border remained open, but that meant that to enforce differing customs rules, goods had to be checked when they crossed between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom.
Why was this a problem? The system of customs checks effectively created a trade border inside of Britain, down the Irish Sea. Some British companies stopped shipping goods to Northern Ireland, blaming the added paperwork. The situation enraged some Conservative Party lawmakers and many of Northern Ireland’s unionists — the largely Protestant part of the territory that wants to remain in Britain.
How does the new deal address this? The latest agreement, called the Windsor Framework, looks to smooth over some of the original protocol’s contradictions. One way is by creating a “green lane” with little bureaucracy for goods traveling from Britain to Northern Ireland that are destined to stay there. Goods headed on to Ireland will use a “red lane,” with full checks.
What is at stake? Some in Brussels have spoken of a threat to the integrity of the E.U.’s single economic market, while some in London and Belfast have warned of a threat to the coherence of the United Kingdom. There are also concerns about the fragility of peace in Northern Ireland, a region where decades of sectarian violence left thousands dead.
The protocol that he negotiated set out a plan to deal with this situation. It did so by effectively leaving Northern Ireland half inside the European system (and its giant market), and half inside the British one. The Irish border remained open, but to enforce differing customs rules, goods had to be checked when they crossed between Northern Ireland and the rest of the United Kingdom.
That quickly ran into problems.
Why didn’t Britain like it?
The new system of customs checks effectively created a trade border inside the United Kingdom, down the Irish Sea. Some British companies stopped shipping goods to Northern Ireland, blaming the added paperwork, even as Britain unilaterally delayed implementing some of the more difficult requirements — such as one banning the import of chilled meat products like sausages.
The situation enraged some lawmakers in Mr. Johnson’s Conservative Party and many of Northern Ireland’s unionists — the roughly half of the territory’s population, mostly Protestant, who want it to remain part of Britain.
Unionist objectors said the terms threatened the unity of the United Kingdom. To them, it was as if new trade rules required checks for goods sent to California from the rest of the United States.
Some Brexit supporters also saw the protocol as a means for the European Union to retain power over a part of the United Kingdom — a suspicion reflected in Britain’s desire to remove any role in the region for the European Court of Justice, the bloc’s top court.
How does the Windsor Framework smooth trade?
The British government was looking for ways to reduce the bureaucracy and to lower barriers to trade between Northern Ireland and the rest of the country, and several of its ideas ended up in the Windsor Framework.
Many traders sending goods that will not travel beyond Northern Ireland will pass through a “green lane”: Based on a registration system and commercial transit data shared with the European Union, they will be exempted from requirements for detailed customs information, and from most but not all checks and controls.
Goods headed on to Ireland will use a “red lane,” with full checks.
What else is in the new deal?
Dual regulatory systems will make food and medicine that are legal in mainland Britain readily accessible in Northern Ireland, even if Brussels has yet to approve a drug or has banned a food additive. And some of the rules that Britain had been delaying — such as the sausage ban, and a requirement for customs declarations on parcels from individuals and online businesses — are gone.
Northern Ireland will be allowed to make additional exemptions and discounts in a Europe-wide sales tax system, meaning that it can match British tax cuts on liquor, heat pumps and solar panels.
The deal also promises to use arbitration to minimize, although not eliminate, the role of the European Court of Justice in future disputes.
But the biggest change may be what is known as the “Stormont Brake,” after Stormont Castle, the home of Northern Ireland’s government. Britain has promised to block implementation of any “significantly different” new European rules on goods if the Northern Ireland Assembly objects, using a process that takes a third of its 90 members to trigger.
Who objects?
To some of Northern Ireland’s unionists, the protocol isn’t just a practical problem: It’s a threat to their identity. They wanted it scrapped, not tweaked.
The Democratic Unionists, the largest unionist party, have shown their strength of feeling on the issue by boycotting the Northern Ireland Assembly. That closes the territory’s locally elected executive, because the system is designed to operate only with the consent of both unionists and the territory’s nationalists, the roughly half of the population, mostly Catholic, who want reunification with Ireland.
On the evening the deal was announced, the Democratic Unionists’ leader, Jeffrey Donaldson, was noncommittal. He said that “significant progress has been secured” but that “there remain key issues of concern.” In March, he gave a fuller and more negative assessment, declaring that the framework “does not deal with some of the fundamental problems” with post-Brexit arrangements, and needed “clarification, reworking and change.” His party has said it has no plans to rejoin the Assembly.
The other main source of potential objections was Brexit hard-liners in Mr. Sunak’s Conservative Party. Many of his lawmakers have celebrated the deal, but it drew derision from some of the loudest critics of the protocol.
British lawmakers held what may be their only vote on the framework — on legislation to implement the “Stormont Brake” — on Wednesday. The Democratic Unionists voted against it. So did Mr. Johnson, who said in a statement to local news media that the framework left Northern Ireland “captured by the E.U. legal order.”
Still, with support from the opposition Labour Party, the measure passed by a crushing margin: 515 votes to 29.
Why did it take so long to reach a new deal?
As prime minister, Mr. Johnson negotiated the protocol with the European Union and pushed it through the British Parliament. But then he championed legislation that would have allowed Britain to unilaterally override parts of it, infuriating officials in Brussels.
Both sides dug in their heels.
With Mr. Johnson out of power, the European Union seemed more willing to engage with Mr. Sunak, who has tried hard to build bridges.
E.U. leaders accepted that the protocol had its flaws, but there was only so far they were willing to go. If Brussels can’t control what enters its single market, they say, it could threaten the building blocks of European integration.
Was anyone in Northern Ireland satisfied with the protocol?
Yes. After elections for the Northern Ireland Assembly last year, the majority of its lawmakers represent parties that largely want to keep the protocol, albeit with some improvements. That’s because the protocol was designed to prevent the reintroduction of checks on goods at the politically sensitive land border with Ireland.
A return of border checks could destabilize the peace process — which is underpinned by the Good Friday Agreement and has, among other things, allowed the border to remain open.
It would particularly upset Sinn Fein, the biggest party after the election, which campaigns for Irish unification and is hostile to the return of any structures that divide the island.
Some companies in Northern Ireland also benefited from the protocol, because it allowed them sell their goods across Europe’s huge internal market as well as in mainland Britain.
So far, Sinn Fein has expressed cautious optimism about the new agreement.
What happens next?
The European Union will also need to make legislative changes to implement the agreement. Some of the changes will take a while; the British government’s paper on the agreement promises a new regime for business parcels starting in October 2024.
As for Mr. Sunak, the vote on Wednesday suggests he is in an increasingly strong position. But he could be forgiven for not feeling entirely relaxed. The small band voting against his measure on Wednesday included not only Mr. Johnson but also Liz Truss — two former prime ministers forced out in the past year by their own Conservative lawmakers. They thought they were in strong positions once, too.
Monika Pronczuk contributed reporting.
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France24 - Monde
Une crise mondiale de l'eau est "imminente", alerte l'ONU
Publié le : 22/03/2023 - 01:48
FRANCE 24
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Une centaine de ministres et une douzaine de chefs d'État et de gouvernement se réunissent jusqu'à vendredi à New York au sujet des ressources en eau qui s'épuisent. Dans un rapport publié mardi, l'ONU prévient l'humanité "vampirique" qu'une crise mondiale est "imminente", alors que les pénuries d’eau "tendent à se généraliser".
L'humanité "vampirique" épuise "goutte après goutte" les ressources en eau de la planète, a alerté l'ONU avant le début mercredi 22 mars d'une conférence pour tenter de répondre aux besoins de milliards de personnes, en danger face à une crise mondiale de l'eau "imminente".
"Une surconsommation et un surdéveloppement vampiriques, une exploitation non durable des ressources en eau, la pollution et le réchauffement climatique incontrôlé sont en train d'épuiser, goutte après goutte, cette source de vie de l'humanité", s'alarme le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres dans l'avant-propos d'un rapport publié à quelques heures de cette conférence des Nations unies sur l'eau, inédite depuis près d'un demi-siècle. "L'humanité s'est engagée aveuglément sur un chemin périlleux", souligne-t-il. Et "nous en subissons tous les conséquences".
Pas assez d'eau par endroits, trop à d'autres où les inondations se multiplient, ou de l'eau contaminée : si les situations dramatiques sont légion dans de nombreux endroits de la planète, le rapport de l'ONU-Eau et de l'Unesco publié mardi souligne le "risque imminent d'une crise mondiale de l'eau".
"Combien de personnes seront touchées par cette crise mondiale de l'eau est une question de scénario", explique à l'AFP son auteur principal Richard Connor. "Si rien n'est fait, entre 40 et 50 % de la population continuera à ne pas avoir accès à des services d'assainissement et environ 20-25 % à de l'eau potable", note-t-il. Et même si les pourcentages ne changent pas, la population mondiale grossit et le nombre de personnes touchées avec.
>> À lire aussi : Agriculture, centrales nucléaires… Comment l'eau est consommée en France
Pour tenter d'inverser la tendance et espérer garantir d'ici 2030 l'accès pour tous à de l'eau potable ou à des toilettes, objectifs fixés en 2015, quelque 6 500 participants, dont une centaine de ministres et une douzaine de chefs d'État et de gouvernement se réunissent jusqu'à vendredi à New York, appelés à venir avec des engagements concrets. Mais déjà, certains observateurs s'inquiètent de la portée de ces engagements et de la disponibilité des financements nécessaires pour les mettre en œuvre.
Inégalités
Pourtant, "il y a beaucoup à faire et le temps ne joue pas en notre faveur", commente Gilbert Houngbo, président de l'ONU-Eau, plateforme qui coordonne le travail des Nations Unies qui ne comptent aucune agence dédiée sur ce sujet. Aucune conférence de cette ampleur n'avait été organisée depuis 1977 sur cette question vitale mais trop longtemps ignorée.
Dans un monde où lors des 40 dernières années, l'utilisation de l'eau douce a augmenté de près de 1 % par an, le rapport de l'ONU-Eau met en premier lieu en avant les pénuries d’eau qui "tendent à se généraliser", et à s'aggraver avec l'impact du réchauffement, jusqu'à frapper prochainement même les régions aujourd'hui épargnées en Asie de l'Est ou en Amérique du Sud.
Ainsi, environ 10 % de la population mondiale vit dans un pays où le stress hydrique atteint un niveau élevé ou critique. Et selon le rapport des experts climat de l'ONU (Giec) publié lundi, "environ la moitié de la population mondiale" subit de "graves" pénuries d'eau pendant au moins une partie de l'année.
Une situation qui met aussi en lumière les inégalités. "Où que vous soyez, si vous êtes assez riches, vous arriverez à avoir de l'eau", note Richard Connor. "Plus vous êtes pauvres, plus vous êtes vulnérables à ces crises."
"Maintenant ou jamais"
Le problème n'est pas seulement le manque d'eau, mais la contamination de celle qui peut être disponible, en raison de l'absence ou de carences des systèmes d'assainissement. Au moins deux milliards de personnes boivent de l'eau contaminée par des excréments, les exposant au choléra, la dysenterie, la typhoïde et à la polio. Sans oublier les pollutions par les produits pharmaceutiques, chimiques, pesticides, microplastiques ou nanomatériaux. Pour assurer l’accès de tous à l’eau potable d'ici à 2030, il faudrait multiplier les niveaux d’investissement actuels par trois au moins, estime l'ONU-Eau.
Et ces pollutions menacent aussi la nature. Les écosystèmes d'eau douce qui rendent des services inestimables à l'humanité, notamment en aidant à lutter contre le réchauffement et ses impacts, sont "parmi les plus menacés au monde" selon le rapport.
"Nous avons brisé le cycle de l'eau", résume à l'AFP Henk Ovink, envoyé spécial pour l'eau des Pays-Bas, co-organisateurs avec le Tadjikistan de cette conférence. "Nous devons agir maintenant parce que l'insécurité liée à l'eau sape la sécurité alimentaire, la santé, la sécurité énergétique ou le développement urbain et les problèmes sociaux", a-t-il ajouté. "C'est maintenant ou jamais, l'opportunité d'une génération."
Avec AFP
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Dérèglement climatique
Face à la sécheresse, le monde agricole réfléchit à une meilleure gestion de "l'or bleu"
Entretien
Sécheresse : réutiliser les eaux usées, une technique "d'avenir" à appliquer "au cas par cas"
En chiffres
Agriculture, centrales nucléaires… Comment l'eau est consommée en France
L'Humanité
Printemps 1943, la jeunesse prend le maquis et attise la Résistance
Il était une foisPour échapper au Service du travail obligatoire institué par le régime de Vichy, des légions de réfractaires investissent des zones difficiles d’accès. Un mouvement inattendu qui va prendre de court les instances résistantes et impulser au printemps 1943 un tournant décisif dans la lutte contre l’occupant.Par Fabrice Grenard, historien, spécialiste de la Résistance et de l’histoire des maquis, directeur historique de la Fondation de la Résistance
L’année 1943 est cruciale pour la Résistance. Le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942 laisse désormais entrevoir la possibilité d’une libération prochaine et augmente la légitimité de la Résistance alors que la majorité des Français a définitivement rompu avec Vichy. La création du Conseil national de la Résistance (CNR), qui tient sa première réunion le 27 mai 1943 à Paris sous la présidence de Jean Moulin, permet d’unifier les organisations résistantes et de les placer sous la seule autorité du général de Gaulle.
Le CNR : l’originalité d’une démocratisationUn phénomène qui se développe au départ de façon spontanée
Mais, surtout, 1943 marque la naissance des premiers maquis. Ce phénomène, qui se développe au départ de façon spontanée, va contribuer à changer considérablement la Résistance, qui étend désormais ses actions au monde rural et se dote des troupes qui lui faisaient défaut jusque-là.
Une certaine approche de l’histoire de la Résistance, fondée sur une vision a posteriori, a parfois pu donner le sentiment que l’évolution vers des groupes armés dans les forêts et les montagnes s’inscrivait dans un processus logique. En réalité, la création des premiers maquis n’entrait pas dans les plans des instances clandestines. Le traumatisme de la défaite de 1940 et le choix de l’armistice expliquent que la France n’ait pas vu se développer immédiatement des actions de guérilla menées par des francs-tireurs comme dans d’autres pays d’Europe (Yougoslavie, Grèce). S’ils prônent la lutte armée contre l’occupant depuis l’été 1941 alors que l’attaque de l’URSS par le Reich a mis fin au pacte germano-soviétique, le Parti communiste et sa branche armée des Francs-tireurs et partisans (FTP) souhaitent initialement limiter leurs actions aux villes, considérées comme plus stratégiques pour une insurrection. Les mouvements non communistes (Combat, Franc-Tireur, Libération) disposent de formations paramilitaires qui sont unifiées en novembre 1942 au sein de l’Armée secrète (AS). Mais celle-ci ne doit pas entrer en action avant le débarquement.
Les réquisitions pour le travail en Allemagne changent la donne
Alors que le sort de la guerre s’inverse, Berlin décide de prélever dans les territoires occupés la main-d’œuvre destinée à remplacer les Allemands mobilisés. En France, le chef du gouvernement, Pierre Laval, annonce en juin 1942 la politique dite de la « relève » qui consiste à obtenir la libération d’un prisonnier de guerre contre le départ volontaire de trois ouvriers. Mais les engagements restent trop peu nombreux et Vichy décide de recourir à la contrainte. La loi du 4 septembre 1942 permet de réquisitionner pour le travail en Allemagne sur critères professionnels. Pour y échapper, des petits groupes d’ouvriers des vallées industrielles de la zone sud décident de gagner à la toute fin de 1942 et au début de 1943 les massifs les plus proches afin de se cacher dans des fermes isolées, des chalets d’alpages, des bergeries abandonnées.
Septembre 1942. Le STO, quand Vichy offrait des travailleurs au ReichLes tout premiers camps apparaissent dans ce contexte. En décembre 1942, une soixantaine d’ouvriers originaires de Grenoble s’installent à la ferme d’Ambel, qui deviendra le camp n°1 du maquis du Vercors. En Haute-Savoie, des chalets situés sur les massifs dominant la vallée de l’Arve servent de refuges aux travailleurs des usines de décolletage. Dans le Bugey, des ouvriers se rassemblent autour du mont de l’Avocat, notamment à Montgriffon. Les Cévennes voient arriver les ouvriers des petits centres industriels de la partie méridionale du Massif central (Alès). Le plateau de Millevaches (Corrèze) constitue un repli pour les travailleurs de Brive, Limoges, Tulle.
Il y a cinquante ans, l'assaut final contre le maquis du VercorsMétamorphoser les réfractaires en combattants
Alors que les exigences allemandes ne cessent de s’accentuer au début de 1943, Vichy adopte un nouveau dispositif de réquisition avec la loi du 16 février 1943, qui institue le Service du travail obligatoire (STO). Tous les jeunes Français nés en 1920, 1921 et 1922 déclarés aptes doivent partir travailler en Allemagne pour deux ans. Le phénomène des « réfractaires » ne cesse alors de prendre de l’ampleur et entraîne un processus d’essaimage de camps à partir des premiers regroupements opérés depuis la fin 1942 dans les Alpes, le Jura ou le Massif central. Le mouvement ne concerne plus uniquement les zones montagneuses et s’étend aux territoires forestiers du Sud-Ouest (Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne) et du Centre (Creuse, Indre, Cher). À l’exception des Vosges et du Morvan, les maquis ne se développent pas en 1943 en zone nord : plus urbaine, moins montagneuse, celle-ci leur est moins propice et la présence militaire allemande y est beaucoup plus dense.
Cette première génération de camps n’a dans un premier temps qu’une fonction de refuge pour les réfractaires au STO. L’équipement et les armes manquent. Les clandestins portent leurs vêtements civils et n’ont que les quelques affaires qu’ils ont pu emporter. Les chefs de la Résistance ont été mis devant le fait accompli : « Nous avons été pris de court », reconnaît le fondateur de Combat, Henri Frenay, en avril 1943.
La question du sort de ces camps provoque au printemps 1943 une crise au sein des instances dirigeantes de la Résistance. Certains sont favorables à la mise en place d’un encadrement destiné à transformer les réfractaires en combattants. C’est le cas notamment de Frenay mais aussi des communistes, qui cherchent à affilier les premiers camps à l’organisation des FTP dans les « campagnes rouges » où le parti est bien implanté. D’autres au contraire considèrent que les jeunes réfractaires n’ont pas assez d’expérience militaire et que les moyens sont insuffisants pour les former. Cette position est notamment défendue par Jean Moulin en mars 1943, alors que les mouvements sollicitent une aide accrue de Londres pour encadrer les camps.
Henri Frenay « L’inventeur » de la RésistanceTransformer les « camps refuges » en maquis combattants
L’afflux croissant de réfractaires dans les camps montre cependant que le phénomène est irréversible. Ceux qui étaient d’abord réticents finissent par se rallier à l’idée que leur encadrement est indispensable. Laisser les réfractaires livrés à eux-mêmes présente le risque de provoquer des dérives et des actions indisciplinées. Pour les résistants non communistes, il faut aussi éviter de laisser le champ libre aux FTP, qui s’efforcent de rallier les groupes de réfractaires.
Après plusieurs mois de tensions, un consensus finit par s’imposer. La France libre accepte à partir d’avril d’augmenter les budgets alloués aux mouvements en faveur des maquis. Les Mouvements unis de résistance (MUR) mettent en place les institutions nécessaires pour transformer les « camps refuges » en maquis combattants. Une école de cadres est confiée à Robert Soulage, un ancien officier qui a quitté l’armée en avril 1942. Un Service national maquis (SNM) est institué fin avril 1943 sous la direction de l’avocat Michel Brault. Le SNM développe des échelons régionaux et départementaux, avec la nomination de responsables chargés de recenser les maquis, de distribuer les fonds, d’établir un contact régulier avec les chefs de camp. Le SNM édicte aussi des instructions strictes qui jouent un rôle crucial pour définir le statut du « maquisard » : interdiction de quitter les camps sous peine d’être considéré comme déserteur et exécuté, obéissance aux chefs et à la discipline militaire. Les opérations de ravitaillement doivent être encadrées et menées de préférence contre des institutions de Vichy ou des collaborateurs notoires pour ne pas trop peser sur les populations locales.
À l’automne 1943, les maquisards sont entre 30 000 et 40 000. Ils ne représentent cependant que 15 % à 20 % des réfractaires au STO. Beaucoup de ceux-ci préfèrent trouver une « couverture » avec un emploi sous une fausse identité dans une exploitation agricole. D’autres continuent à se cacher dans des camps, mais ne sont pas forcément prêts à la discipline militaire et aux risques encourus. Des « camps refuges » n’ayant aucune fonction militaire existent jusqu’à la Libération.
Des difficultés, liées au manque d’armes et de finances
L’univers des camps est totalement masculin, du fait des représentations de l’époque selon lesquelles les femmes ne combattent pas. Mais des jeunes résistantes vont jouer un rôle important dans la survie des maquis par de courts séjours pour apporter des messages, du ravitaillement, prodiguer des soins.
Pour les maquis, qui se trouvent désormais intégrés aux structures mises en place par les MUR ou les FTP, les choses ont considérablement changé en quelques mois. Le 1er septembre 1943, les responsables régionaux du SNM tiennent leur première réunion à Lyon. S’ils soulignent la persistance de nombreuses difficultés, liées notamment au manque d’armes et de finances, tous témoignent des avancées réalisées depuis le printemps 1943. Dans son rapport, Brault souligne que « tous les chefs signalent une amélioration énorme de la discipline et de l’encadrement ». Ces efforts ont permis d’intégrer les maquis à la Résistance alors que les premiers camps s’étaient constitués en dehors d’elle.
Défilés de maquisards à l'occasion du 11 novembre 1943
Là où ils sont le mieux organisés, les maquis constituent dès l’automne 1943 une forme de contre-pouvoir dans les territoires où ils se développent, comme le montre l’affichage sur les places de villages de Corrèze et de Haute-Vienne d’arrêtés signés du « préfet du maquis » qui réglementent différents aspects de la vie quotidienne (les prix et le ravitaillement).
Les principales opérations qu’ils lancent à cette date s’inscrivent surtout dans une logique de survie. Dans la plupart des zones de maquis, l’été et l’automne 1943 marquent une recrudescence de coups de main contre les entrepôts du ravitaillement général ou les chantiers de jeunesse de Vichy pour s’emparer de stocks de nourriture et d’équipements indispensables. Les maquis se défendent aussi contre les premières opérations menées au cours de l’été et de l’automne 1943 par les forces de Vichy, notamment les gardes mobiles de réserve et la Milice. Ils sont encore épargnés par les attaques allemandes, qui n’interviendront qu’à partir de l’hiver 1944 (« opération Korporal » contre le maquis de l’Ain et « opération Hoch-Savoyen » contre le maquis des Glières en février et en mars 1944).
Pour la première fois, à l’occasion du 11 novembre 1943, les maquisards défilent à visage découvert dans de nombreux bourgs et villages pour montrer aux populations locales qu’ils appartiennent à des unités militaires disciplinées et ne sont pas les simples « bandits » dénoncés par la propagande vichyste. Le plus important et le plus retentissant de ces défilés se déroule à Oyonnax, dans l’Ain, où 1 500 maquisards marchent en rang derrière leur chef Romans-Petit et se rendent au monument aux morts pour y déposer une gerbe sur laquelle figurent ces mots : « Les vainqueurs de demain à ceux de 14-18 ». Ces défilés du 11 novembre 1943 en armes et en uniforme montrent à eux seuls tout le terrain parcouru en moins d’un an, depuis l’apparition des tout premiers camps de réfractaires qui n’étaient ni encadrés ni équipés.
En savoir plus
- Ils ont pris le maquis, de Fabrice Grenard, éd. Tallandier, 2022, 192 pages, 26 euros.Qui sont les maquisards ? Quelles sont leurs motivations ? Comment ont-ils été formés ? Comment ont-ils combattu l’occupant ? Comment ont-ils (sur)vécu ensemble, dans des conditions précaires et clandestines, et qui les a aidés ? Dans ce livre richement illustré (de nombreux documents sont inédits), l’auteur éclaire de manière aussi précise que passionnante leur histoire, sous tous ses aspects.
- Une légende du maquis. Georges Guingouin, du mythe à l’histoire, de F. Grenard, éd. Tallandier, coll. «Texto », 2020.
- Les Maquisards. Combattre dans la France occupée, de F. Grenard, éd. Vendémiaire, 2019.
- « Georges Guingouin. Il était le “préfet du maquis” », de F. Grenard, dans l'Humanité Dimanche n°483 du 22 octobre 2015.
Résistance France24 - Monde
Présidentielle en Turquie : le parti prokurde apporte un soutien tacite à l'alliance de l'opposition
Publié le : 22/03/2023 - 11:17
FRANCE 24
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Le parti prokurde HDP, troisième force politique turque, a annoncé mercredi qu'il ne présentera pas de candidat à la présidentielle du 14 mai. Une absence de candidature qui sonne comme un soutien tacite au candidat de l'alliance de l'opposition qui défiera l'actuel président Recep Tayyip Erdogan.
Pas de candidat prokurde à la présidentielle turque. Le Parti démocratique des peuples (HDP), troisième force politique turque, a indiqué mercredi 22 mars qu'il ne présenterait pas de candidat à la présidentielle du 14 mai, une décision interprétée comme un soutien tacite au candidat de l'alliance de l'opposition qui défiera le président Recep Tayyip Erdogan.
"Nous ne présenterons pas de candidat à la prochaine élection présidentielle", a déclaré la coprésidente du HDP Pervin Buldan, lors d'une conférence de presse. "La Turquie a besoin de réconciliation, pas de conflit", a lancé Pervin Buldan.
Le HDP, dont le candidat à la présidentielle de 2018 avait terminé troisième avec 8,4 % des suffrages exprimés, est considéré comme le faiseur de rois du scrutin de mai que les sondages prédisent disputé.
À l’écart
La formation prokurde, elle-même alliée à des micro-partis de gauche et d'extrême gauche, a été tenue à l'écart de la coalition de l'opposition, qui réunit six formations politiques, de par la présence en son sein du Bon Parti (nationaliste).
À moins de huit semaines de la présidentielle, l'annonce du HDP est vue comme susceptible de fragiliser les chances de réélection du président Erdogan, qui s'est maintenu au pouvoir depuis vingt ans en profitant des divisions de l'opposition.
Le chef de l'État doit en outre affronter les conséquences du séisme dévastateur du 6 février qui a fait plus de 50 000 morts dans le pays.
Le candidat de l'alliance de l'opposition, Kemal Kiliçdaroglu, patron du CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate), avait multiplié ces derniers mois les contacts avec les cadres du HDP.
Le "problème kurde"
Lundi, il s'était entretenu avec ses deux coprésidents, Mithat Sancar et Pervin Buldan, s'engageant à l'issue de leur rencontre à résoudre le "problème kurde" une fois élu.
Kemal Kiliçdaroglu a notamment dénoncé les "discriminations" contre la langue kurde en Turquie, ainsi que le remplacement dans le sud-est à majorité kurde du pays de dizaines de maires HDP par des administrateurs nommés par le gouvernement.
Le HDP est accusé par le gouvernement turc d'être lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), groupe armé qualifié de "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux, et se trouve sous le coup d'une menace d'interdiction pour "terrorisme".
Selahattin Demirtas, sa figure de proue, est lui-même emprisonné depuis fin 2016 pour "propagande terroriste".
Avec AFP
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L'anti-Erdogan
Kemal Kiliçdaroglu, la "force tranquille" qui défie Recep Tayyip Erdogan
Une manifestation anti-turque autorisée à Stockholm, Ankara annule la visite d'un ministre suédois
Interview
"Le Kurde est le bouc émissaire idéal dont Ankara et Téhéran ont actuellement besoin"
L'Humanité
Cross de « l’Humanité », elle court, elle court, la fraternité
Il était une foisDonner du souffle à l’unité des travailleurs, affranchir le sport des normes bourgeoises pour le rendre accessible à tous, faire pièce aux compétitions sponsorisées par la presse des « ennemis de classe », c’est l’ambition du cross international de « l’Humanité » lancé le 26 février 1933 avec la FSGT. Elle va se déployer sur 31 éditions jusqu’en 1968. Boycottée un temps par les instances officielles, l’épreuve populaire deviendra pourtant un rendez-vous incontournable de l’athlétisme français.Par Michaël Attali, historien du sport, professeur des universités à l’université Rennes II, directeur du laboratoire de recherche VIPS2
Dès les années 1920, le journal « l’Humanité » – organe officiel du Parti communiste depuis le congrès de Tours – considère le sport pratiqué dans le cadre du système capitaliste comme un symbole de la bourgeoisie, qu’il faut combattre comme tel. Néanmoins, ses journalistes ne peuvent pas être perçus contre le sport lui-même alors que celui-ci attire de plus en plus le public : il s’agit donc de s’en saisir et de le mettre au service des idéaux défendus. Fidèle à la ligne politique qui fait de la Fédération sportive du travail (FST) puis de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) des organisations de masse du Parti communiste, le journal va promouvoir une alternative qui symbolise l’unité de la classe ouvrière. Tout en relatant la plupart des épreuves internationales et nationales sur un ton critique, « l’Humanité » va créer un événement qui tout à la fois illustre la pertinence de ses analyses et propose une alternative ambitieuse. Populaire et accessible, le cross – course à pied en terrain varié, hors route, pouvant comporter des obstacles – s’impose comme l’activité idéale pour incarner un autre modèle sportif. Et c’est naturellement dans les colonnes du journal que vont être explicités le sens et l’importance de l’épreuve, au fil de ses 31 éditions. Celles-ci vont se dérouler, en février ou en mars, dans la banlieue rouge parisienne.
« Une épreuve prolétarienne de masse »
Si le Tour de France est l’exemple le plus connu d’une épreuve sportive créée par un journal, en 1903, il y en a beaucoup d’autres. Inauguré le 26 février 1933, le cross de « l’Humanité » reprend donc une formule qui attire les foules, tout en se positionnant face à la concurrence. Les principes fondateurs sont posés pour la première édition : « Le but poursuivi par notre journal (…) est avant tout de réaliser une épreuve prolétarienne de masse et de lutter ainsi contre l’influence pernicieuse de la grande presse officielle qui rayonne encore sur de nombreux travailleurs grâce à l’attrait sportif. (1) »
Moyen de mobilisation collective, le sport doit avoir des répercussions sociales. Ainsi, les grèves de l’hiver 1936 offrent au journal – dont le tirage dépasse alors les 200 000 exemplaires – une occasion de souligner la cohérence entre les luttes prolétariennes et l’unité populaire incarnée par l’épreuve, avec « la présence des délégués des traminots de Lille, Roubaix, Tourcoing en grève (…) et la démonstration de solidarité (…) de la part du prolétariat parisien. Joignant aux acclamations en l’honneur du vrai sport, brimé par le grand capital, leur salut à ceux qui luttent pour leur pain (2) ».
Une foule admirative des sportifs
Le nombre de spectateurs est régulièrement mentionné (par exemple, 25 000 en 1951) pour souligner la force d’attraction de l’épreuve, qui tend à être assimilée à une manifestation de travailleurs. Admirative des sportifs, la foule l’est aussi des conditions de la course, telles celles d’un dur labeur : acclamant « longuement les vainqueurs, elle n’oubliait nullement les jeunes gars anonymes aux jambes tachées de boue noire, ceux dont le long peloton (…) s’étirait avec pour toile de fond l’horizon gris, maisons irrégulières, cheminée d’usines de ce coin de banlieue. »
Si les années 1930 sont le théâtre de luttes ouvrières pour la conquête de nouveaux droits, l’immédiate après-guerre poursuit dans cette veine en liant les nécessités du moment à l’épreuve sportive. La rapidité avec laquelle est relancé le cross, en février 1945, montre l’intérêt qu’il revêt pour l’organe officiel du PCF en train de devenir « le premier parti de France » : « Refaire la France, tendre ses muscles, donner santé et force à ses citoyens ? C’est pour une grande part la tâche du sport. À cette tâche noble, “l’Humanité” entend coopérer de tout son pouvoir. Vive son 8e cross ! (3) »
Un rendez-vous de l’athlétisme français
Pendant les quinze jours qui le précèdent, le cross est systématiquement présent à la une du journal. Ailleurs dans les pages, les appels à s’inscrire et le comptage quotidien des participants visent à capter l’intérêt des lecteurs, tout comme le traitement de l’épreuve en « feuilleton ». Ainsi, deux mois avant le cross, celui-ci fait l’objet de nombreux articles, notamment sur les têtes d’affiche. La participation de Raphaël Pujazon (champion de France de cross entre 1944 et 1949 et champion d’Europe du 3 000 mètres steeple en 1946), du Tchécoslovaque Emil Zatopek (champion olympique du 5 000 et du 10 000 mètres au JO de 1952) ou du Soviétique Volodymyr Kuts (champion olympique du 5 000 mètres et du 10 000 mètres en 1956) souligne l’importance de l’épreuve, qui est devenue un rendez-vous de l’athlétisme français.
Athlétisme. Emil Zatopek, l’homme aux pointes d’orUne importance que révèlent aussi les controverses, telles les interdictions, réitérées à partir de 1946, faites aux athlètes licenciés à la Fédération française d’athlétisme (FFA) de participer au cross, relayées à partir de 1947 par la Fédération internationale. Dénoncées comme une décision politique servant les intérêts capitalistes, elles permettent de mettre en avant l’ostracisme idéologique à l’égard des militants communistes et en filigrane l’oppression faite aux travailleurs en ce début de guerre froide (répression des grèves dans l’industrie, éviction des ministres communistes, etc.). Avec le cas exemplaire de Pujazon, vainqueur du cross de « l’Humanité » en 1945 et 1946, puis interdit de participation, les journalistes stigmatisent la dépendance des fédérations aux enjeux politiques et remettent en cause tout le système d’organisation sportive. Et les victoires de Zatopek en 1954 et 1955 ou celles de Kuts en 1956 et 1957 sont célébrées comme autant de succès contre l’oppresseur capitaliste.
« Le sport est un moyen et non un but »
La participation connaît son apogée au milieu des années 1950 (1 500 en 1933, près de 9 000 en 1955, signe d’un engagement conséquent), avant de s’éroder dans les années 1960 (5 000 en 1968). Mais c’est d’abord le sens de cette épreuve qui la caractérise : « Le sport est un moyen et non un but. Un moyen de se tenir toujours alerte, toujours souple, de s’aguerrir aux luttes futures pour notre libération de l’exploitation capitaliste. Acteurs ou spectateurs ? Acteurs évidemment dans la grande bataille ouvrière. (Ce 4 février 1934), jeunes et vieux, champions et corporatifs, montreront qu’ils sont toujours d’attaque pour l’amélioration de leur forme physique et leur libération future. (4) »
Véritable socle idéologique, cette vision va façonner le cross de « l’Humanité » au fil du temps. Si la plupart des manifestations sportives mettent en avant l’excellence des participants, celle-ci insiste tout autant sur la diversité des concurrents dont la majorité n’est pas spécialiste. Une grande place est donnée aux clubs, associations, villes ou régions ayant rassemblé le plus de participants. Dès l’après-guerre, des centres d’entraînement sont créés à leur intention (il y en a 53 en 1955). À partir du début des années 1950, une rubrique quotidienne « On prépare le cross de “l’Humanité” » présente un club et incite à une participation massive, en indiquant par exemple les lieux d’entraînement.
Instiller une culture sportive dans la classe ouvrière
L’année 1956 marque une étape importante avec la mise en place d’épreuves de qualification. La province entre dans le dispositif afin d’augmenter à la fois la visibilité de l’épreuve et sa légitimité populaire. La presse régionale communiste est mobilisée ; « la Marseillaise » ou « l’Écho du Centre » créent un cross. Le cross de « l’Humanité » est aussi démultiplié avec la création d’épreuves sur des sites industriels, tel le cross de la Snecma en 1957.
La mobilisation change d’échelle. Prodiguant des conseils aux néophytes pour qu’ils se présentent au cross de « l’Humanité » dans les meilleures conditions physiques et morales, la série d’articles de Maurice Baquet (5) témoigne, à partir de cette période, de l’accent mis sur la dimension éducative de l’épreuve. Il s’agit d’instiller une culture sportive dans la classe ouvrière, incitée à veiller aussi bien à son alimentation qu’à la régularité de l’exercice, en amont comme en aval du cross.
La base de départ pour de futurs champions
La masse de pratiquants et plus généralement les dispositifs mis en place autour de l’épreuve visent aussi à créer les conditions pour générer une élite sportive face au modèle sportif français abondamment critiqué. « C’est le mérite du cross de “l’Humanité” que d’aider ces jeunes à faire connaissance avec leurs possibilités. (…) Si l’on veut des champions, la grande épreuve populaire est la base de départ. Et ensuite, et c’est l’essentiel, il s’agit de lutter pour que le champion en herbe soit placé dans les conditions sans lesquelles il végétera (6) ».
La mise en scène de l’épreuve traduit cette imbrication entre l’engagement populaire et la formation d’une élite. Les catégories de classement en sont un indice. En 1949, elles se stabilisent afin de distinguer les publics et de permettre à chacun d’être reconnu et valorisé. Si les critères d’âge et de sexe sont communs avec les manifestations sportives classiques, la mise en place de quatre groupes (eux-mêmes subdivisés en sous-groupes) est révélatrice de l’identité du cross de « l’Humanité ». Le groupe sportif réunit les pratiquants d’activités diverses (basket-ball, cyclisme, boxe, tennis de table, etc.) : l’enjeu est de décloisonner et, toujours, de considérer le sport davantage comme un moyen que comme un but. Le groupe corporatif, qui vise à mobiliser les plus éloignés de la pratique et à faire exister sur la scène sportive une figure populaire généralement en retrait, est décomposé en secteurs professionnels (alimentation/hôtellerie, bâtiment/bois, industries chimiques, intellectuels, livre, etc.). Les sportifs « travaillistes » constituent le troisième groupe, réunissant les licenciés des clubs adhérant à la FSGT. Le dernier groupe est celui des « As », l’élite sportive. L’isoler permet aux autres d’avoir une visibilité et d’attribuer à toute victoire une valeur équitable. Dans « l’Humanité », les photographies comme les comptes rendus mettent en avant celles et ceux qui restent la plupart du temps invisibles sur les stades ou dans les gymnases.
Une véritable allégorie de l’unité prolétarienne
Le cross trouve ici tout son intérêt : légitimité sportive, ambition populaire, équité certes, mais aussi exemplarité du modèle sportif des pays de l’Est, valeur ajoutée du sport et mobilisation collective sont les ferments de la doctrine qui fonde le cross de « l’Humanité ». Véritable allégorie de l’unité prolétarienne dont le journal communiste se veut le représentant, ce cross en réunit toutes les composantes.
Le 22 février 1969, « l’Humanité » annonce la disparition de l’épreuve pour des raisons financières. De 1933 à 1968, le cross de « l’Humanité », inséré dans un vaste projet idéologique et politique, s’est inscrit à la fois dans une stratégie de mobilisation et dans le déploiement d’un modèle alternatif de pratique. Tout en reposant sur certains codes classiques (compétition, classement, excellence), il a constitué une innovation qui a contribué à imposer l’idée qu’un autre sport était possible, comme facteur de transformation sociale, et qui a permis aux catégories populaires d’investir, en le rendant accessible et attrayant, un domaine dont elles étaient encore éloignées.
Pour en savoir plus
- Héritage social d’un événement sportif. Enjeux contemporains et analyses scientifiques, sous la direction de M. Attali, Presses universitaires de Rennes, 2021.
- Le Sport dans la presse communiste, sous la direction de M. Attali et É. Combeau-Mari, Presses universitaires de Rennes, 2014.
HistoireL'HumanitéCross de l'Humanité France24 - World
Mass protests in France after Macron vows to continue with pension reform
Issued on: 23/03/2023 - 05:26
NEWS WIRES
Hundreds of thousands of people were set to strike and demonstrate in France on Thursday after President Emmanuel Macron vowed to push on with a deeply unpopular pension reform despite escalating anger across the country.
Protests against the legislation -- which lifts the retirement age by two years to 64 -- have drawn huge crowds in rallies organised by unions since January.
Labour unions said Thursday's ninth nationwide day of action would draw huge crowds against what they described as Macron's "scorn" and "lies."
Macron drew an angry response from unions and opposition parties on Wednesday when he rejected their calls for him to heed growing popular anger.
"The best response we can give the president is that there are millions of people on strike and in the streets," said Philippe Martinez, who leads the hardline CGT union.
Thursday's strike will see train traffic seriously disrupted, with airports also affected, and teachers among many professions walking off the job, while rolling strikes continue at oil depots and amid garbage collectors.
Most protests have been peaceful, but anger has mounted since the government pushed the bill through parliament without a vote last week.
Read more: Bitter pension battle turns to democratic crisis as Macron bypasses French parliament
The past seven nights have seen spontaneous demonstrations in Paris and other cities with rubbish bins set ablaze and scuffles with police.
Speaking on Wednesday, Macron stuck to his guns saying the new law was necessary and would come into force later this year.
He dismissed calls to fire his prime minister, Elisabeth Borne, who has been at the forefront of the pension reform, and sought to turn the page, tasking her with broadening her parliamentary majority and re-engaging with unions.
"He has put more explosives on an already well lit inferno," Socialist Party head Olivier Faure said.
The latest wave of protests represents the most serious challenge to the president's authority since the "Yellow Vest" revolt four years ago. Polls show a wide majority of French opposed to the pension legislation and the government's decision to push it through parliament without a vote.
(Reuters)
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AS IT HAPPENED
Macron holds firm on pension reform bill as protests escalate
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French opposition says Macron shows ‘contempt’ for workers in TV interview
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Macron breaks silence on France’s bitter pension battle: Key takeaways
Opex 360
Le futur blindé Ajax de la British Army devrait entrer en service en 2025, soit avec huit ans de retard
par Laurent Lagneau · 21 mars 2023
Notifié en 2014 à la filiale britannique du groupe américain General Dynamics Land Systems [GDLS UK] pour environ 4,5 milliards d’euros, le programme Scout SV, lancé pour remplacer les blindés CVR(T) de la British Army, aurait dû se concrétiser rapidement. En effet, les premiers véhicules blindés de combat « Ajax » [sur les 589 commandés] étaient attendus en 2017. Seulement, c’était sans compter sur les impondérables…
Pour rappel, développé à partir de l’ASCOD 2, l’Ajax a été imaginé pour le combat infovalorisé [ou collaboratif], ce qui suppose l’intégration de nombreux capteurs et autres systèmes de communication. Quant à son armement, il repose essentiellement sur une tourelle équipée d’un canon CT40 de 40 mm, utilisant des munitions téléscopée. Le souci est que cela s’est traduit par une prise de poids trop importante pour le châssis, celui-ci ayant été conçu pour un véhicule de 20 à 30 tonnes.
Résultat : lors des premiers essais, il est apparu que l’Ajax ne pouvait pas rouler à plus de 30 km/h sans être sujet à des vibrations « excessives » et bruyantes. Tellement bruyantes que les militaires britanniques chargés des évaluations ont dû faire tester leur audition [et certains seront d’ailleurs indemnisés pour des troubles de l’audition…]. Des soucis de mobilité furent également mis en lumière, le blindé étant par exemple incapable de faire une marche arrière sur des objets de 20 cm de haut.
À plusieurs reprises, le ministère britannique de la Défense [MoD] décida d’interrompre les essais de l’Ajax « pas mesure de sécurité »… et de suspendre les paiements dus à GDLS UK tant que ces problèmes ne seraient pas réglés. Dans le même temps, certains n’hésitèrent pas à parler de « fiasco ». Et pour cause : en février 2022, l’Infrastructure and Projects Authority classa ce programme parmi ceux à « risque », alors qu’il affichait déjà un retard de cinq ans. En outre, le National Audit Office [NAO] y alla de ses critiques, celui-ci ayant concentré ses flèches sur la façon dont fut géré ce programme [exigences du cahier des charges trop nombreuses et évoluant au fil du temps, insuffisance des contrôles, notamment de la qualité, etc].
Quoi qu’il en soit, GDLS a, semble-t-il, trouvé les solutions pour remettre l’Ajax sur de bons rails. En tout cas, c’est ce qu’a récemment assuré Phebe Novakovik, sa Pdg, tout en disant s’attendre à une reprise des paiements du MoD d’ici la fin du premier semestre 2023, « compte tenu de la maturité du véhicule et de la situation du programme ».
Et cela vient d’être confirmé par Alex Chalk, le secrétaire d’État chargé des achats du MoD. « Les progrès s’étant poursuivis lors des essais de l’Ajax, le ministère de la Défense confirme les dates de mise en service révisées et la reprise des paiements à General Dynamics », a-t-il fait savoir, le 20 mars.
« Compte tenu des progrès satisfaisants, le MoD reprendra les paiements ce mois-ci, en commençant par un versement de 480 millions de livres sterling. Cela représente environ la moitié de ce qui a été retenu depuis décembre 2020. Le redémarrage des paiements à General Dynamics reflète le fait que le programme continue de retrouver une base solide », a ajouté M. Chalk.
Désormais, il est question de prononcer une capacité opérationnelle initiale [IOC] de l’Ajax entre juillet et décembre 2025. Ce qui fait un retard de huit ans par rapport aux prévisions initiales. Quant à la pleine capacité opérationnelle [FOC], elle pourrait être déclarée en 2028, voire en 2029.
L'Humanité
Février 1973. Retour à Wounded Knee, une révolution indienne
Il était une foisLe 27 février 1973, des militants de l’American Indian Movement (AIM) armés investissent le hameau de Wounded Knee, dans le Dakota du Sud. S’ensuit une confrontation de soixante-dix jours avec le gouvernement qui remet sur le devant de la scène la cause des peuples natifs d’Amérique. Comme un écho à l’histoire sanglante des États-Unis.Par Thomas Grillot, chargé de recherche au CNRS, spécialiste de l’histoire contemporaine des Amérindiens
Thomas GrillotC’est une révolte indienne ? On ne le sait pas. Que veulent-ils ? On ne le sait pas non plus. Le savent-ils eux-mêmes ? Le 27 février 1973, un groupe de militants de l’American Indian Movement (AIM) et des habitants de la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud, décident d’investir militairement l’endroit où ils viennent de tenir une réunion publique.
Des habitants sont retenus – on parle d’otages –, une église est occupée et mise à sac et, avec elle, le musée indien local. L’occupation fait les gros titres dans tous les États-Unis : « Des Indiens armés se sont emparés de Wounded Knee ». Nixon, sur qui plane depuis juin 1972 le spectre du Watergate, n’avait pas besoin de ça.
Les inspirateurs principaux de l’AIM sont les Black Panthers
Les militants qui prennent la direction des opérations, membres de l’AIM, viennent des villes. Les membres de ce groupe fondé à Minneapolis en 1968 par des Ojibwés sont des habitués des coups d’éclat.
L’année précédente, derrière leurs leaders Clyde Bellecourt, Dennis Banks et Russell Means, un Lakota oglala de Pine Ridge, ils ont organisé une marche sur Washington pour protester contre le non-respect des traités que les nations indiennes ont signés avec l’État américain depuis la naissance de ce dernier. Ils ont occupé un bateau, une montagne, un tribunal, un poste de garde-côte, et même l’immeuble du Bureau des affaires indiennes (BIA), l’administration qui gère les réserves et qui tarde à se défaire de sa mentalité coloniale.
Les militants de l’AIM ont des inspirations multiples. En 1969, une coalition de groupes amérindiens avait, la première, occupé l’îlot d’Alcatraz, célèbre prison d’Al Capone, et l’avait revendiqué, non sans humour, comme terre indienne non cédée. Mais les inspirateurs principaux de l’AIM sont les Black Panthers. Le mouvement doit au groupe afro-américain ses principes et ses méthodes, et jusqu’au poing fermé qui emblasonne son drapeau.
Tandis que le FBI cerne la zone avec des véhicules blindés, la bataille médiatique s’engage.© Mike Zerby/Minneapolis Star Tribune/TNS/Alamy
Comme leurs frères en radicalisme, les « AIM » patrouillent dans les villes pour surveiller la police et empêcher les arrestations abusives et les passages à tabac des Amérindiens qui y habitent, souvent dans des quartiers ghettos.
Comme les Panthers, ils utilisent les médias pour produire des images iconiques attestant de la naissance d’une nouvelle génération radicale dans un paysage d’organisations panindiennes habituées à la négociation et au compromis.
Avec l’ambition de faire naître une nouvelle société indienne, ils s’organisent pour éduquer les nouvelles générations en fondant des écoles qui les protégeront du racisme blanc et où sera enseignée la véritable histoire des autochtones du continent.
Wounded Knee, un symbole qui rappelle le massacre des Lakotas en 1890
Pourquoi les dirigeants de l’AIM ont-ils décidé d’occuper Wounded Knee, ce hameau perdu dans une réserve perdue ? À l’origine, il s’agissait seulement de se mettre hors de portée des autorités. Mais le lieu est aussi un symbole puissant, célèbre dans toute l’Amérique.
C’est là qu’a été perpétré le massacre de plusieurs centaines de Lakotas le 29 décembre 1890. Depuis des décennies, les survivants et leurs descendants s’efforcent d’obtenir reconnaissance et réparation. C’est là, disent les manuels scolaires, qu’ont fini du même coup la liberté indienne et la conquête de l’Ouest.
Il était une fois Chaque semaine, une autre histoire...
C’est aussi un lieu de honte nationale – le symbole du péché originel que constitue, pour beaucoup d’Américains, la création d’une nation au prix de l’écrasement de beaucoup d’autres. Sous la plume du poète John Neihardt, parlant au nom de l’homme-médecine Black Elk, à Wounded Knee est mort « le rêve d’une nation », celle des Lakotas, aussi connus sous le nom de Sioux.
Le potentiel médiatique de l’endroit est donc immense, et, d’emblée, journaux, radios, télévisions sont des participants essentiels de l’occupation. Tous attendent de voir « comment ça va tourner ». Très vite, les reporters font part publiquement de leurs doutes : ne sont-ils pas manipulés, ne créent-ils pas eux-mêmes, à coups de photos spectaculaires et de gros titres, l’illusion de l’événement ? Tout cela n’est-il pas au fond qu’une sordide lutte de pouvoir, d’intérêt local, entre un élu et celui qui convoite sa place ?
Car c’est bien là l’objectif de la réunion par laquelle tout commence : discuter des moyens de déboulonner le président de la réserve de Pine Ridge et le remplacer par un dirigeant issu de l’AIM. Depuis que les habitants des réserves se sont vu accorder le droit d’élire leurs dirigeants en 1934, les élections sont souvent des moments de polarisation intense, souvent racialisée, où sont censés s’opposer « sang-pur » proches de la « tradition » et « sang-mêlé » acculturés.
Une offensive contre Dick Wilson, président de la réserve de Pine Ridge
C’est particulièrement vrai à Pine Ridge, où la personnalité du président élu en 1972 n’arrange rien. « Dick » Wilson est un homme autoritaire et disposé à la violence avec sa milice, les Gardiens de la nation oglala (Goons). Et il se montre passif face à la violence bien réelle que subissent les habitants de la réserve dès qu’ils en sortent. Raymond Yellow Thunder est tué en février 1972, puis Wesley Bad Heart Bull le 27 janvier 1973. L’AIM se mobilise et manifeste devant le tribunal où est jugé l’assassin blanc de ce dernier.
Dans le même mouvement, les militants offrent leur soutien à un petit groupe d’élus locaux qui lance contre Wilson une procédure de destitution. Celle-ci échoue quatre jours avant la fameuse réunion de Wounded Knee, organisée pour lancer une nouvelle offensive contre le président élu.
1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jourDans cette montée aux extrêmes, la police locale et l’État fédéral jouent un rôle essentiel. Le soir même de l’annonce de l’occupation, les agents du BIA installent des barrages routiers. Le FBI, qui surveille l’AIM depuis 1968 dans le cadre de son programme secret Cointelpro, contrôle toutes les allées et venues autour du village. Dès le 28 février, fusils d’assaut M16 et véhicules de transport blindés font leur apparition.
Bientôt, avions et hélicoptères sont de la partie. Du côté des « Indiens », on creuse des tranchées, on fait des patrouilles, on se terre dans des bunkers, on tire des coups de semonce. Des deux côtés d’un no man’s land, on tente de s’évaluer mutuellement. L’occupation se transforme en siège, la manifestation en bataille. Les États-Unis sont toujours au Vietnam. L’AK-47 visible dans bien des clichés de l’occupation en a été ramené par un ancien combattant. Le Vietnam, disent les assiégés, s’est déplacé dans le Dakota du Sud.
Des militants amérindiens accourent de tous les États-Unis
Rien n’a été planifié, tout est improvisé. Les tentatives de négociation échouent les unes après les autres. Dans leur camp retranché, les « Indiens » mettent en place un rationnement et des expéditions nocturnes d’approvisionnement en nourriture et en munitions.
Des tipis sont dressés. Les hommes deviennent des « guerriers », se peignent le visage comme pour aller au combat, vont se purifier dans des loges à sudation. Ils sont photographiés à cheval, le fusil à la main, ornés de plumes si possible. Ils assurent être prêts à mourir. Si « le gouvernement » attaque, ils résisteront et il y aura un deuxième massacre à Wounded Knee.
Le 5 avril, Kent Frizzell, envoyé de l'État sur place, fume le calumet de la paix avec les membres de l’AIM. Pourtant, les tensions persistent et deux morts suivront. © Sipa
Lorsque le 10 mars, les barrages sont levés, certains quittent le village assiégé – mais bien plus y entrent. Des dizaines de militants amérindiens accourent de tous les États-Unis. Ils viennent prendre part à la lutte et se former en préparation d’autres combats, dans d’autres réserves.
Les assiégés envisagent alors d’envoyer une délégation à Washington afin de modifier la constitution du gouvernement tribal de Pine Ridge et de réaffirmer la validité des traités signés par les Lakotas. À l’appui de la souveraineté de la nation oglala, ils mettent en avant la sacralité de leur lutte et poussent sur le devant de la scène des hommes-médecines respectés comme Frank Fools Crow, Pete Catches, Leonard Crow Dog et Wallace Black Elk. Il s’agit, disent-ils, d’accomplir une révolution qui serait aussi un retour à la tradition.
Une autre bataille se prépare déjà : celle des tribunaux
Celui qui, plus que les autres, bénéficie de la couverture médiatique croissante est Russell Means. Cet Oglala dira plus tard qu’il a choisi, en rejoignant l’AIM, de devenir « un Indien à plein temps ». Avec ses cheveux longs tressés, ses jeans de cow-boy et son sens du « show », il est le client parfait des reporters, leur indique le meilleur spot pour une bonne photo, fait rejouer une scène qui leur a échappé.
Par l’image et les déclarations à la presse, une autre bataille se prépare déjà : celle des tribunaux. Pour contrer les accusations de cambriolage, vol, attaque contre des forces de police, sédition, les assiégés montent une équipe d’avocats, le Wounded Knee Legal Defense/Offense Committee.
Fin mars, les barrages sont de retour. Les échanges quotidiens de coups de feu finissent par faire des victimes : le 17 avril, Frank Clearwater est atteint d’une balle et meurt le 25. Le 27, c’est le tour de « Buddy » Lamont, un ancien combattant du Vietnam. Le lendemain, les négociations reprennent en présence de représentants de la Maison-Blanche.
Le 8 mai, le « New York Times » déclare la fin de la « seconde bataille de Wounded Knee » et dresse un premier bilan : « soixante-dix jours, deux morts, beaucoup de blessures, d’innombrables réunions, des chicanes bureaucratiques, à la dernière minute une bataille » et « plus de cent militants qui déposent les armes ».
Ce qu’on va bientôt appeler « Wounded Knee II » n’a-t-il été qu’une mascarade ? Le spectacle indien qui se clôt alors a été d’une puissance indéniable. Il a concrétisé un thème auquel bien des commentateurs ne reconnaissaient jusqu’alors qu’une valeur métaphorique : le retour du guerrier indien.
La bataille opposant État fédéral et groupes amérindiens se jouait jusqu’alors exclusivement dans les tribunaux – et elle y retournera bientôt, quand il s’agira de juger Means, Banks et les autres militants incriminés pour leur participation. Mais pendant quelques semaines, en cette année 1973 où se prépare déjà le bicentenaire des États-Unis, le passé a paru ressurgir, littéralement, de nulle part : une dizaine de bâtiments dans une vallée lointaine dont le nom évoquait, sombrement, le massacre et la culpabilité.
En 1974, Russell Means se présente aux élections tribales contre Wilson
D’ailleurs, la lutte continue : en 1974, Means se présente aux élections tribales contre Wilson. Il est battu. L’affrontement est très violent, et à Pine Ridge plusieurs membres de l’AIM sont assassinés. Means et ses camarades organisent un Conseil international des traités indiens (IITC), portent leur cause à l’ONU, organisent de nouvelles occupations dans les Black Hills (1) et se déchirent bientôt sur la question du soutien à apporter aux sandinistes du Nicaragua.
Quarante ans plus tard pourtant, quand près d’une autre réserve lakota, à Standing Rock, s’organise une autre occupation (2), c’est encore le souvenir de Wounded Knee qui inspire bien des participants. Anciens de « 1973 », descendants ou simples porteurs d’une mémoire entrée dans la geste indienne, tous portent la conviction qu’à Wounded Knee, rien ne s’est fini.
(1) L’AIM monte ainsi le camp de Yellow Thunder pour protester contre la décision de la Cour suprême de 1980 qui, moyennant compensation financière, entérine la prise illégale des Black Hills par l’État fédéral en 1877.(2) Au printemps 2016, un camp de tipis est mis en place au nord de la réserve de Standing Rock pour protester contre le passage de l’oléoduc Dakota Access. Il accueille plusieurs milliers de militants, avant d’être brutalement démantelé par la nouvelle administration Trump en février 2017.
Thomas Grillot a notamment publié :- Après la Grande Guerre. Comment les Amérindiens des États-Unis sont devenus patriotes (1917-1947), éditions de l’Ehess, 2014.- « 1919, la loi accorde aux vétérans amérindiens les pleins droits civiques. Américains ? Non, patriotes amérindiens! », dans l’Humanité Dimanche n° 658 du 9 mai 2019.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
amérindiensWounded Knee France24 - World
🔴 Live: Ninth day of nationwide protests in France as Macron stands firm on pension reform
Issued on: 23/03/2023 - 10:34Modified: 23/03/2023 - 10:43
FRANCE 24
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Trains were disrupted and a new day of nationwide protests got underway in France on Thursday after a defiant President Emmanuel Macron pledged to implement his contentious pensions overhaul by year's end in a televised interview on Wednesday. Read our live blog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+1).
1:33pm: Hundreds of protesters invade tracks at Paris' Gare de Lyon
In Paris, hundreds of protesters on Thursday morning flooded onto train tracks in the Gare de Lyon, interrupting traffic and causing a delay of at least half an hour, according to national railway operator SNCF.
"And we will go on, we will go on, we will go on till revocation" of the reform, they chanted.
Deputy mayor of Paris, Ian Brossart, tweeted a video of the blockade.
Les voies de la Gare de Lyon bloquées par des centaines de manifestants pic.twitter.com/lIEyOPQCWH
March 23, 20231:25pm : French national rail provider SNCF warns of widespread disruption
National rail provider SNCF has said it will only run half of its Inoui and Ouigo TGV trains and a third of its TER on Thursday.
According to several union sources, 35% of SNCF workers officially declared their intention to join strikes.
12:14pm: French government renews requisition order at Fos-sur-Mer fuel depot
The French government has renewed the requisition order requiring three employees to return to work at the Fos-sur-Mer fuel depot in southern France to secure petrol supplies for the region, an energy ministry spokesperson said on Thursday.
A requisition order has also been prepared for the Gonfreville site in northern France, but the formal notification has not been issued at this stage, the spokesperson added.
The order follows more than two weeks of industrial action that is part of the nationwide movement against pension system changes.
11:34am: Police to be deployed throughout the country
Some 12,000 police, including 5,000 in Paris, will be deployed during the day, Interior Minister Gerald Darmanin said on Thursday.
Spontaneous protests have broken out on a daily basis in recent days, leading to hundreds of arrests and accusations of heavy-handed tactics by police.
Amnesty International has expressed alarm "about the widespread use of excessive force and arbitrary arrests reported in several media outlets".
Paris police chief Laurent Nunez on Thursday denied this, saying the security forces only detained people from "gatherings [...] committing violence".
11:03am: Nationwide disruption as protests get underway across France
The streets of Paris continue to smell strongly as approximately 7,000 tonnes of rubbish remain uncollected. Although the French government has ordered some bin collectors to gather the rubbish for health reasons, this process is a challenge as many incinerator sites have been blocked by protesters.
Public transport, including regional trains, flights and metro services, has been heavily impacted. Many schools have also shut down as teachers joined the strike action.
Public anger has not faded, with many reacting strongly to French President Macron's live television interview yesterday. Trade union leaders said he made a "mockery" of the French public and called on people to continue striking, including at oil refineries.
FRANCE 24's Catherine Norris Trent reports.
10:47am: Protesters partially block access to CDG airport
In an early action Thursday, protesters blocked road access to Terminal 1 at the capital's Charles de Gaulle airport, French television pictures showed.
The spontaneous protest near Terminal 1 would not impact flights, a spokesperson for Aeroports de Paris said.
10:06am: Dunkirk LNG terminal blocked by strike until Friday morning, union says
The Dunkirk liquefied natural gas (LNG) terminal in northern France was blocked early on Thursday after workers voted to renew strike action against the government's planned changes to pensions, a union source said.
It will be blocked until Friday morning with a general meeting to be held with workers around noon that day to decide if the strike will be renewed again, the source said.
9:33am: French unions dig in after Macron defends pension reform
Trains were disrupted and a new day of nationwide protests kicked off in France on Thursday after a defiant President Emmanuel Macron pledged to implement a contentious pensions overhaul by the end of the year.
France's leader on Wednesday said he was prepared to accept unpopularity because the bill raising the minimum retirement age from 62 to 64 was "necessary" and "in the general interest of the country".
Protests were planned across the country on Thursday in the latest day of nationwide strikes that began in mid-January against the pension changes.
Half of all high-speed trains were cancelled, national railway operator SNCF said, after union sources reported around a third of staff would be striking.
At least half the trains into Paris from the suburbs were not running.
(FRANCE 24 with AFP, AP & Reuters)
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AS IT HAPPENED
Macron holds firm on pension reform bill as protests escalate
Mass protests in France after Macron vows to continue with pension reform
FRANCE IN TURMOIL
Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?
L'Humanité
Le Livre de Poche : 70 ans et toujours à la page
Il était une foisLe 6 février 1953, « le Livre de Poche » fait une entrée fracassante dans les librairies françaises. Cette collection de dimension réduite, à prix modique et à très fort tirage, est le fruit d’un siècle de tâtonnements. Fraîchement accueilli dans certains milieux, le livre au format « pocket » deviendra pourtant vite un outil au service de la démocratisation de la littérature.Par Jean-Yves-Mollier, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris Saclay/Versailles Saint-Quentin
Jean-Yves MollierOn pourrait faire remonter son origine aux premières satires du poète Martial vendues sous le manteau au Ier siècle de notre ère, ou aux petits livrets bleus des imprimeurs troyens du XVIe siècle. Pourtant, cette chronologie est trompeuse car elle occulte la caractéristique majeure de ce type de livre, son surgissement au XXe siècle, à l’heure de la culture et de la consommation de masse. Si l’on admet que le « Poche » suppose des tirages initiaux à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires destinés au grand public, il est l’enfant des industries culturelles qui dominent l’espace éditorial après 1930.
Sa préhistoire inclut les dime novels (romans à 2 sous) américains (des fictions imprimées en petit format à 5 ou 10 centimes) comme la « Collection Michel Lévy » à 1 franc (plus de 5 euros actuels) mise en vente à Paris en 1855. Les 20 000 exemplaires de « Madame Bovary » commercialisés en 1857-1858 sous ce format portatif anticipent les grands tirages de la « Collection des auteurs célèbres », de Flammarion, des années 1880, et ceux du « Livre populaire », de Fayard, apparu en 1905 (des livres à 65 centimes, à la couverture criarde). La collection du livre de poche, conçue par Jules Tallandier quelques mois avant le début de la Grande Guerre et lancée en 1915, aurait dû être le point culminant de ce mouvement, mais, limité à 128 pages afin de réduire le prix de vente à 30 ou 40 centimes, ce « Poche » avant la lettre s’interdisait la publication de romans plus épais.
Faute d’avoir pris racine dans le pays qui en avait approché le modèle au plus près avec la « Bibliothèque Charpentier » de 1838 (des romans ou des essais imprimés au format In-18° compact et vendus 3,50 francs) et la « Collection Michel Lévy » à 1 franc de 1855, c’est en Angleterre, en 1935, qu’est née la collection « Penguin », destinée à populariser les grands classiques de la littérature. Sa couverture ornée d’un manchot va inspirer la plupart des concepteurs du livre de poche. Pierre Trémois choisira pour son livre de poche de 1945 un kangourou femelle avec un livre dépassant de sa poche ventrale, ce que l’Italien Giangiacomo Feltrinelli imitera en 1949, année où le célèbre « Marabout » belge pointera son bec, sans oublier l’albatros allemand des éditions du même nom (1932) qui a inspiré le petit manchot britannique.
De ce bestiaire international, on retiendra ce fait majeur : entre 1930 et 1955, la plupart des pays développés ont mis au point des formules proches, associant petit format, grand tirage, prix d’appel attractif et volonté d’atteindre tous les publics. En ce sens, le livre de poche est bien l’enfant de la culture de masse, ce qui explique qu’il ait fait couler beaucoup d’encre, séparant en deux camps irréconciliables ses partisans et ses détracteurs.
Pour comprendre l’étonnante « querelle du livre de poche », qui éclata au milieu des années 1960, il faut lire la diatribe du philosophe Hubert Damisch dénonçant « la manipulation qui du livre fait un produit et du lecteur un consommateur » (« Mercure de France », novembre 1964). De même faut-il garder à l’esprit la dénonciation, aux États-Unis, de la « culture à deux balles » (« culture at two bits »). Manifestement, une partie des intellectuels refusent alors la mise à la portée du grand public des œuvres qui n’ont pas été conçues pour lui. À la différence d’Hubert Damisch, cependant, Louis Aragon et « les Lettres françaises » avaient mené une vaste enquête auprès de leurs lecteurs avant de donner leur avis. Le résultat de ce sondage d’opinion s’étalait à la une du numéro du 29 octobre 1964 et sonnait comme la reconnaissance d’un phénomène qui bouleversait le rapport à la culture. « Révolution en librairie » titraient « les Lettres françaises », accordant ainsi toute son importance à un séisme qui heurtait les uns et enthousiasmait les autres. Quelques mois plus tard, Jean-Paul Sartre et « les Temps modernes » consacreront deux numéros de la revue à la révolution du « Poche » et donneront, eux aussi, la parole aux deux camps.
Que s’était-il donc passé pendant ces dix premières années pour que les esprits s’échauffent à ce point ? Si la collection « Penguin » s’était contentée, au départ, de donner à lire, à un prix abordable (6 pence, soit 5 à 6 euros actuels), des classiques de la littérature, le « Livre de Poche » français avait entamé sa conquête du public en proposant, le 6 février 1953, des romans modernes et non plus des « classiques ». « Kœnigsmark », de Pierre Benoit, « les Clés du royaume » de A. J. Cronin et « Vol de nuit », de Saint-Exupéry, avaient inauguré la série, bientôt suivis par d’autres auteurs contemporains parmi lesquels Albert Camus (« l’Étranger »), Jean-Paul Sartre (« les Mains sales »), André Gide (« la Symphonie pastorale ») et Roger Vercel (« Capitaine Conan »). Les deux premiers volumes avaient été tirés à 55 000 exemplaires, le troisième à 70 000, et les rééditions suivirent à un rythme rapproché. On retient généralement l’indication des tirages comme la preuve qu’il s’agissait bien d’une révolution et on y ajoute le prix bas de ces volumes, 150 francs, l’équivalent de 3 à 4 euros d’aujourd’hui.
Pourtant, une nouvelle fois, la réalité est trompeuse. En effet, Henri Filipacchi, le père du « Livre de Poche » de 1953, conçu par la LGF (la Librairie générale française), une filiale du groupe Hachette, avait repris à son compte un projet né en 1939, lorsque la maison d’édition Calmann-Lévy, associée aux Messageries Hachette et, déjà, à la LGF, avait mis sur le marché la « Collection Pourpre ». Avec 3 millions de volumes vendus entre 1939 et 1942, le résultat était à la hauteur des espérances, même si la guerre et la pénurie de papier freinèrent sa percée auprès des lecteurs.
« Aziyadé » de Pierre Loti, « la Bataille » de Claude Farrère, « la Dame aux camélias » de Dumas fils, « la Rôtisserie de la reine Pédauque » d’Anatole France, « Chéri » de Colette, « les Oberlé » de René Bazin, les premiers titres de la « Collection Pourpre » avaient été tirés en moyenne à 66 000 exemplaires. Ces volumes étaient dotés d’une reliure souple, un cartonnage agréable au toucher et à l’œil, et même ornés d’une jaquette en couleurs et de deux dessins. Une clause du contrat liant les éditions Calmann-Lévy à la LGF prévoyait, parallèlement à cette version cartonnée vendue 10 francs (2,5 euros), la mise en vente d’une série de volumes brochés proposés à 5 francs, mais le succès foudroyant de la série la plus chère (un million de volumes vendus en un an) conduisit ses concepteurs à suspendre la fabrication de l’autre version. Or, en 1952, l’ancien secrétaire général des Messageries Hachette, muté à la LGF pour faire oublier ses relations ambiguës avec les autorités allemandes pendant la guerre, décide de maintenir la « Collection Pourpre » en partenariat avec les éditions Calmann-Lévy mais de lui opposer une série de petits livres brochés, vendus deux fois moins cher.
Finalement mis en vente au début du mois de février 1953, le « Livre de Poche » allait sonner le glas de la « Collection Pourpre », disparue cinq ans plus tard. Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, Henri Filipacchi passera, aux yeux de la postérité, pour l’inventeur d’une formule qu’il avait trouvée toute prête dans les cartons de la LGF. Mais il est vrai qu’en associant la totalité des éditeurs français, et non un partenaire unique, au destin du « Livre de Poche », il allait mettre les catalogues des éditions Gallimard, Grasset, Stock, Albin Michel et consorts au service de ce formidable instrument de démocratisation de la lecture.
Les débuts ne furent pas aussi rapides qu’on aurait tendance à le penser (2 millions de volumes vendus en 1953), mais, avec 55 millions de volumes sortis des presses entre 1953 et 1961, puis 18 millions en 1962 et 23 millions en 1963, soit près de 100 millions de « Livres de Poche » commercialisés à cette date, le succès était au rendez-vous. Dès 1958, la collection « J’ai lu » (Flammarion) tentait de ravir au « Poche » des parts de ce marché juteux (déjà 7 % des ventes de livres), bientôt suivie en 1962 par « Presses Pocket » (Presses de la Cité) et « 10/18 » (Julliard).
C’est l’apparition de la collection « Folio », lancée en 1972 par Gallimard, qui a enlevé sa distribution aux Messageries Hachette, l’année précédente, qui marque une rupture. La richesse du catalogue des éditions Gallimard est telle qu’elle permet aux poulains de la rue Sébastien-Bottin (Gaston-Gallimard aujourd’hui) d’occuper une place à part dans ce marché à la croissance exponentielle.
Avec 25 % du nombre d’exemplaires produits en 2022, soit plus de 118 millions de volumes, et près de 15 % du chiffre d’affaires de l’édition, le « Poche » a démontré son caractère irremplaçable et sa capacité à attirer à la lecture des millions de Français séduits par son faible coût et le caractère populaire de sa présentation.
Les détracteurs du livre de poche ont dû rendre les armes et admettre que le lecteur n’est pas un enfant qu’il faudrait prendre par la main pour lui apprendre à goûter, ensuite, le plaisir des livres les plus difficiles. L’école joue ce rôle depuis Jules Ferry et le succès des médiathèques modernes construites dans les années 1970-2000 un peu partout en France a contribué à diffuser en profondeur le plaisir de lire. En 1964, au moment précis où André Malraux défendait l’installation de ses maisons de la culture dans les villes moyennes (Bourges, Le Havre) et prônait le contact direct du public avec les œuvres d’art, une partie des intellectuels s’effrayaient de cette descente de la culture dans les masses.
En 2023, plus personne ne dénie au livre de poche son pouvoir d’attraction, et les jeunes, les étudiants, n’achètent pas d’autres livres, si ce n’est des BD et des mangas, deux autres enfants de la culture de masse. Les albums, tels ceux du Père Castor, et une partie de la bande dessinée se sont adaptés au format du « Poche » et celui-ci est souvent présent dans les films et les séries télévisées, ultime preuve de son adéquation avec les attentes du public à l’échelle de la planète.
EN SAVOIR PLUS
« Du “poche” aux collections de poche. Histoire et mutations d’un genre », sous la direction de J.-Y. Mollier et L. Trunel, Céfal, 2010.
« Les Éditions Calmann-Lévy de la Belle Époque à la Seconde Guerre mondiale. Un demi-siècle au service de la littérature », de J.-Y. Mollier, Calmann-Lévy, 2023.
« Les Trois Révolutions du livre de poche. Une aventure européenne », d’I. Olivero, Sorbonne Université Presses, 2022.
livres Opex 360
Les forces ukrainiennes montrent le système français de défense aérienne Crotale NG en action
par Laurent Lagneau · 21 mars 2023
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, l’a assuré lors de ses récentes auditions parlementaires : les forces ukrainiennes sont très satisfaites des deux systèmes de défense aérienne Crotale NG qu’elles ont reçus à la fin de l’année 2022. « Tous les tirs de Crotale sont des tirs d’interception réussis », a-t-il ainsi déclaré au Sénat, le 28 février, avant d’en faire autant à l’Assemblée nationale, quelques jours plus tard.
Cependant, tous les tirs ne soldent apparemment pas par une « interception réussie ». C’est en effet ce que montrent des images du Crotale NG en action, diffusées sur les réseaux sociaux par les forces ukrainiennes. Pour autant, cela ne remet pas en cause l’efficacité de ce système, puisque la séquence montrée se termine par la destruction d’un missile de croisière russe [dont le type n’a pas été précisé].
« Le système français de défense aérienne à courte portée Crotale NG est en service dans l’armée ukrainienne. Deux lancements visant un missile de croisière russe. Premier : cible manquée. Deuxième : coup au but! », a commenté le ministère ukrainien de la Défense.
French short-range air defense system "Crotale NG" is in service with the #UAarmy.Two launches targeting a russian cruise missile.First one: missed the target.Second one: Goooal!
🎥@GeneralStaffUA pic.twitter.com/3gWVbX33nJ
— Defense of Ukraine (@DefenceU) March 20, 2023
La courte vidéo [13 secondes] montre le départ des deux missiles depuis l’écran du poste de tir du système, celui-ci recevant des images en infra-rouge.
La Défense ukrainienne n’a pas précisé la date de cette vidéo. Il est possible qu’elle ait été prise le 9 mars dernier, quand les forces russes ont tiré une salve de 81 missiles [dont six armes hypersoniques Kinjal] contre des objectifs situés dans le centre, le sud et l’ouest de l’Ukraine. Seulement 34 d’entre-eux ont été détruits en vol, soit un taux d’interception de 42%…
Pour rappel, le Crotale NG est équipé d’un radar de surveillance pulse-Doppler fonctionnant en bande S, d’un radar de poursuite pulse-Doppler éméttant en bande Ku [avec une portée supérieure à 30 km], d’une caméra thermique à double champ [portée de 19 km] ainsi que de capteurs infrarouge. Et il est doté de huit missiles intercepteur VT-1, pouvant atteindre la vitesse de Mach 3,5 et ayant une portée pratique de 11’000 mètres. Le délai d’interception pour une cible évoluant à 8000 mètres est d’environ dix secondes.
Jusqu’alors, l’armée de l’Air & de l’Espace disposait de 12 systèmes Crotale NG… Mais il est question de les remplacer par des VL MICA à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire.
France24 - World
🔴 Live: Arresting Putin would be 'declaration of war', says former Russian president
Issued on: 23/03/2023 - 07:44
FRANCE 24
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Former Russian President Dmitry Medvedev said Thursday that any attempt to arrest Vladimir Putin abroad after the International Criminal Court (ICC) issued a warrant against him for war crimes would be seen by Moscow as a "declaration of war". Follow our live blog for the latest updates on the war in Ukraine. All times are Paris time (GMT+1).
1:19pm: German foreign minister voices support for ICC after Putin arrest warrant
German Foreign Minister Annalena Baerbock on Thursday expressed support for the International Criminal Court (ICC) following its decision to issue an arrest warrant for Russian President Vladimir Putin on war crimes charges.
Speaking during a news conference in North Macedonia, Baerbock said with reference to the Russian leader that "nobody is above the law".
12:31pm: Russia does not expect transparent Nord Stream probe, says Russian FM
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov said on Thursday that Moscow did not expect an investigation into last year's blasts on the Nord Stream gas pipelines to be transparent.
The pipelines, which connect Russia and Germany under the Baltic Sea, were hit by unexplained explosions last September in what Moscow called an act of "international terrorism".
Denmark, Germany and Sweden have conducted their own investigations into the blasts. Moscow has repeatedly complained that it has not been kept informed about their findings.
12:19pm: Ukraine's Zelensky visits Kherson region, vows to 'restore everything'
Ukrainian President Volodymyr Zelensky posted footage on Thursday of him visiting the southern Ukrainian region of Kherson, where he promised to "restore everything" following Russia's invasion.
A Ukrainian counteroffensive late last year pushed Russian troops out of the regional capital Kherson after months of occupation.
"Working trip to Kherson region. The village of Posad Pokrovske, where houses and civilian infrastructural facilities were damaged as a result of Russia's full-scale invasion. I talked to the locals about their problems and needs," Zelensky said in a post on social media.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Володимир Зеленський (@zelenskiy_official)
12:00pm: Poland wants more EU funds for Ukraine arms purchases, PM says
Poland will seek an additional 240 million euros ($261 million) in European Union funding to refinance military purchases for Ukraine, the Polish prime minister said on Thursday.
"Poland has already received about 200 million zlotys to refinance arms purchases for Ukraine," Mateusz Morawiecki told reporters in Brussels ahead of the EU summit there. "We want to ... obtain 240 million euros, another billion zlotys, for Poland."
11:45am: Spain's Sanchez, China's Xi to discuss Ukraine next week
Spanish Prime Minister Pedro Sanchez said on Thursday he would discuss a peace plan for Ukraine with Chinese President Xi Jinping during an official visit to China next week.
"We will also talk about Ukraine where the most important thing is to be able to guarantee a stable and lasting peace," Sanchez told reporters in Brussels, where he attended the EU Summit there.
11:02am: Estonia PM speaks against easing Russia sanctions, calls for tighter G7 oil cap
Estonian Prime Minister Kaja Kallas on Thursday spoke against any weakening of sanctions against Russia under a deal to export Ukrainian grain through the Black Sea, and called for the G7 to tighten its oil cap to squeeze Russia's revenue more.
"We know that Russia is earning less from the oil... We see the economic sanctions, including the oil price cap, are having an effect on the Russian economy and their ability to fuel the war machine," she said on arriving to talks among the EU's 27 national leaders in Brussels on Thursday and Friday.
"We should continue with that," she said, adding that Estonia would agree to raise the cap again should oil prices rise. She spoke against any weakening of sanctions against Russia as sought by Moscow in the grain deal talks.
"We shouldn't weaken the sanctions," she said, adding Russia could still use 18 ports for its agri-food exports to third countries and that only about a dozen Russian banks were targeted by Western sanctions.
9:47am: Ukraine says 'will take advantage' of Russian fatigue in Bakhmut 'very soon'
A senior Ukrainian military commander vowed a counter-attack against Russian forces near the town of Bakhmut in eastern Ukraine, the stage for the longest battle of Moscow's invasion, on Thursday.
"Sparing nothing, they are losing significant strength and becoming exhausted. Very soon we will take advantage of this opportunity, like we did near Kyiv, Kharkiv, Balakliya and Kupiansk," said the commander of Ukraine's ground forces, Oleksandr Syrsky, referring to successful Ukrainian counter-offensives.
Read more; Battle for Bakhmut highlights divide between Wagner mercenary chief and the Kremlin
8:43am: Russia's ex-leader says arrest of Putin abroad would be 'declaration of war'
Russia's ex-president Dmitry Medvedev has warned that attempts to arrest Vladimir Putin abroad after the International Criminal Court (ICC) issued a warrant against him would be seen by Moscow as a "declaration of war".
"Let's imagine – it's clear that this is a situation that will never happen – but nevertheless let's imagine it does," the Putin ally said.
"The current head of a nuclear state arrives on the territory of, say, Germany, and is arrested. What is this? A declaration of war against the Russian Federation."
Medvedev said that if this happened "all of our means, rockets and others, will fly on the Bundestag, in the Chancellor's Office and so on."
8:23am: Russia has regained partial control of access to Ukrainian town of Kreminna, UK says
British military intelligence said on Thursday that Russia had partially regained control over the approaches to the eastern Ukrainian town of Kreminna, after its troops were pushed back from the region earlier this year.
"In places, Russia has made gains of up to several kilometres," the military intelligence said in an update, adding that Russian commanders are likely trying to expand a security zone and are also seeking to recapture the logistic hub of Kupiansk in Kharkiv.
Russian forces earlier on Thursday unleashed a wave of air strikes in the north and south of Ukraine a day after Russian President Vladimir Putin bid farewell to Chinese leader Xi Jinping following a two-day visit to Moscow.
7:27am: At least eight dead, seven injured following drone attack in town south of Kyiv
Russian drones attacked Ukrainian cities and missiles blasted an apartment block. In Rzhyshchiv, a riverside town south of Kyiv, at least eight people were killed and seven injured after a drone struck two dormitories and a college, regional police chief Andrii Nebytov said.
"This must not become 'just another day' in Ukraine or anywhere else in the world. The world needs greater unity and determination to defeat Russian terror faster and protect lives," Ukrainian President Volodymyr Zelensky tweeted, along with a video of security camera footage showing a building exploding.
Zaporizhzhia. Right now, residential areas where ordinary people and children live are being fired at.This must not become "just another day" in 🇺🇦 or anywhere else in the world. The world needs greater unity and determination to defeat Russian terror faster and protect lives. pic.twitter.com/YnocW2yVaU
March 22, 20236:00am: Russia's Medvedev says West won't leave Russia, China alone
The West dislikes Russia and China's independence and the coming decades will not be quiet as it will try to break Russia up into smaller and weaker states, former Russian president Dmitry Medvedev said on Thursday.
In an interview with state news agency TASS, Medvedev said Ukraine was part of "Greater Russia", and added that he saw no prospects for reviving Russia's ties with the West in the near future.
3:55am: UN nuclear chief says Ukraine plant situation 'remains perilous'
The UN nuclear agency's chief said Wednesday that the situation at Ukraine's Zaporizhzhia power plant "remains perilous" following a Russian missile strike this month that disconnected the plant from the grid.
Europe's largest nuclear power plant needs a reliable electricity supply to operate pumps that circulate water to cool reactors and pools holding nuclear fuel.
Since a Russian strike on March 9, the plant has relied on a single backup power line that remains "disconnected and under repair", according to Rafael Grossi, head of the International Atomic Energy Agency.
"Nuclear safety at the ZNPP [Zaporizhzhia Nuclear Power Plant] remains in a precarious state," Grossi said in a statement on Wednesday.
(FRANCE 24 with AFP, AP & Reuters)
© France Médias Monde graphic studio
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AS IT HAPPENED
Zelensky says Ukraine will 'respond to every blow' after Russian attacks
Putin praises Chinese peace proposal, but says Ukraine ‘not ready’ to accept
AS IT HAPPENED
Ukraine says Russian cruise missiles destroyed by explosion in Crimea
Opex 360
La Macédoine du Nord est sans doute le premier pays de l’Otan à avoir livré des avions de combat à l’Ukraine
par Laurent Lagneau · 21 mars 2023
La semaine passée, la Pologne a fait savoir qu’elle livrerait à l’Ukraine quatre avions de combat MiG-29 Fulcrum de conception soviétique dans les « prochains jours ». Puis la Slovéquie a indiqué qu’elle en ferait autant, avec 13 appareils du même temps. Et certains commentaires ont souligné le caractère inédit de ces annonces étant donné qu’aucun pays de l’Otan n’avait jusqu’à présent assumé de fournir une aide de cette nature à Kiev. Seulement, ce n’est probablement pas tout à fait exact…
En avril 2022, alors qu’il était encore le porte-parole du Pentagone avant de devenir celui du Conseil de la sécurité nationale, à la Maison Blanche, John Kirby, s’était emmêlé les pinceaux en affirmant que les « Ukrainiens avaient à leur diposition plus d’avions de chasse qu’il y a deux semaines ». Puis il corrigea le tir quelques heures après, en expliquant que Kiev avait en réalité reçu des pièces détachées lui permettant d’accroître la disponibilité de son aviation de combat. « Ils n’ont pas reçu d’avions entiers d’un autre pays », avait-il insisté.
Cela étant, trois mois plus tard, il fut rapporté que la Macédoine du Nord, membre de l’Otan depuis 2020, avait cédé à l’Ukraine quatre avions d’attaque Su-25 « Frogfoot » [dont un Su-25B biplace]. Mais, à l’époque, Skopje garda le silence sur cette livraison.
Les quatre Su-25 en question avaient été acquis pour quatre millions d’euros… auprès de l’Ukraine, en 2001, c’est à dire lors de l’insurrection menée par la branche macédonnienne de l’Armée de libération nationale kosovare [UÇK-M]. Mais ils furent retirés du service peu après la fin des troubles. Il avait été question de les revendre en 2004… puis de les porter au standard de l’Otan quelques années plus tard… Ce qui ne put se faire.
Il aura fallu huit mois pour avoir la confirmation, par la ministre nord-macédonienne de la Défense, Slavyanka Petrovska, de la livraison de ces quatre avions à l’Ukraine. Cependant, ils n’ont pas été livrés en état de voler… Par conséquent, ils ont dû être « cannibalisés » par la force aérienne ukrainienne afin de pouvoir assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO] de ses Su-25 « Frogfoot ».
Outre ces quatre avions d’attaques, Skopje a aussi fourni à Kiev des « armes d’infanterie, des systèmes d’artillerie, des chars de combat [des T-72, ndlr], des capacités anti-chars et anti-aériennes ainsi que des équipements et des munitions destinés à être utilisés par l’aviation militaire », a indiqué Mme Petrovska, sans donner plus de détails.
Et cette liste n’est sans doute pas terminée puisque Kiev a également demandé à Skopje Nord des hélicoptères d’attaque Mil Mi-24 « Hind ». En janvier 2023, la « brigade aérienne de Macédoine du Nord » en disposait encore de cinq exemplaires. selon le « World Air Forces » édité par Flight Global.
Quoi qu’il en soit, la discrétion de la Macédoine du Nord au sujet de son aide militaire à l’Ukraine s’explique sans doute par ses relations difficiles avec la Russie, laquelle prit très mal son adhésion à l’Otan, synonyme de perte d’influence russe dans les Balkans.
France24 - World
Franco-German tensions over carbon-neutral plans loom over EU leaders' summit
Issued on: 23/03/2023 - 04:11
NEWS WIRES
A burgeoning row between France and Germany fired by differences over nuclear energy and combustion engines threatened to spill over into a gathering of the 27 European Union leaders Thursday.
Existing strains between the European Union's two biggest players after Berlin upset some of its partners by blocking -- at the last minute -- a landmark deal to prohibit new sales of fossil fuel cars from 2035.
The ban is key to Brussels' ambitious plan to become a "climate neutral" economy by 2050, with net-zero greenhouse gas emissions.
In an unprecedented action this month, Germany intervened after the car ban had already been approved under the EU legislative process. It demanded that Brussels provide assurances the law would allow the sales of new cars with combustion engines that run on synthetic fuels.
While the last-minute block frustrated many EU capitals, Paris had in turn already irked Berlin by insisting on giving nuclear energy a starring role in European plans to produce more green technology in Europe.
Paris and Berlin have traditionally worked together to push forward the EU agenda.
But the split hangs over the summit as the leaders meet to discuss EU support for Ukraine and how to boost economic competitiveness in the face of threats from US and Chinese subsidies.
The European Commission, the EU's executive arm, has been holding talks with Germany's transport ministry to resolve the dispute over cars.
German Chancellor Olaf Scholz told reporters before the summit that Germany's talks with the commission were "on the right track".
"It is now really only a matter of finding the right way to implement this promise," Scholz said.
Domestic affair reaches EU
While no agreement has yet been reached, Dutch Prime Minister Mark Rutte said he hoped the issue would be resolved "over the coming days".
Some leaders criticised Germany's 11th-hour move to slam the brakes on a proposal that had already cleared all the hurdles in the traditional EU legislative process.
"The entire architecture of decision-making would fall apart if we all did that," Latvian Prime Minister Arturs Krisjanis Karins said.
Germany, which boasts one of the world's biggest car manufacturing industries, blocked the deal signed last year in a move viewed as a product of domestic politics.
Scholz heads a coalition made up of his social democrats and rival Greens and liberals.
"It is above all a German affair and an internal debate in German politics that has reached Europe," a senior EU diplomat complained.
The synthetic fuels Germany wants an exemption for are still under development, produced using low-carbon electricity. The technology is unproven, but German manufacturers hope it will lead to the extended use of combustion engines.
While Germany led the revolt against the combustion engine ban, it is not alone. It has formed a small alliance with countries including Italy, another major car manufacturer, and eastern European states such as Poland and Hungary.
France has not held back from singling out Germany for criticism.
Earlier this month, French Transport Minister Clement Beaune accused his German counterpart of leading "a revolt" against the ban on new petrol- or diesel-engine cars.
'Scam' nuclear
Against this tense backdrop, French President Emmanuel Macron will meet Scholz one-on-one on Friday.
Another bone of contention they will have to thrash out is France's push for EU recognition that nuclear power has a role to play in Europe's green future.
Nuclear divides the EU, with countries like Austria and Luxembourg strongly against while its supporters include the Czech Republic and Poland.
"It's not safe, it's not fast, it's not cheap and it's not climate-friendly. With European flags on it, it would be a scam," Luxembourg's Prime Minister Xavier Bettel said, as he arrived.
On March 16, the European Commission launched new plans to boost clean technology production by ensuring permits are given out faster and projects given better access to funding.
Nuclear-powered France wanted atomic energy to be included in the list but failed to achieve that goal.
Nuclear did, however, feature in the proposals announced -- but it applies only to fourth-generation reactors that do not yet exist, meaning atomic energy would obtain little of the advantages on offer.
Macron will "focus on the role of nuclear in decarbonisation" during the leaders' meeting, a French government source said.
Another senior EU diplomat was less optimistic about what the summit would achieve, given the distance between the capitals.
"We don't expect a spectacular breakthrough on any specific issue," the diplomat said.
(AFP)
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NUCLEAR RESURGENCE
France mulls nuclear revamp as Ukraine war prompts an energy mix rethink
ENERGY CRISIS
How France’s prized nuclear sector stalled in Europe’s hour of need
Down to Earth
France's energy mix in turmoil
Opex 360
MBDA et Nexter ont été retenus par la DGA pour le développement de la munition téléopérée COLIBRI
par Laurent Lagneau · 21 mars 2023
En mai 2022, l’Agence de l’innovation de Défense [AID] a lancé un appel à projets en vue de développer deux types de munitions téléopérées [encore appelées « rôdeuses »], dont l’efficacité, démontrée lors de la guerre du Haut-Karabakh d’octobre 2020, venait d’être confirmée dans les combats en Ukraine.
Le premier projet, appelé « LARINAE », vise mettre au point une munitions rôdeuse pouvant atteindre une cible potentielle dans un rayon de cinquante kilomètres. Quant au second, baptisé « COLIBRI », il consiste à développer un appareil du même genre, mais pour des objectifs situés à seulement cinq kilomètres de distance.
« Nous avons indiqué vouloir des solutions peu onéreuses, évidemment efficaces, prévoyant une autonomie fonction de la zone considérée et livrées très vite ; nous voulons aussi que les militaires soient capables de se former très rapidement », a récemment précisé Emmanuel Chiva, le Délégué général pour l’armement, à l’origine de ces deux appels projets puisqu’il dirigeait l’AID au moment de leur lancement.
L’enjeu de LARINAE et COLIBRI est de taille. Du moins il pourrait l’être… En effet, lors d’une audition parlementaire, en janvier, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé que les « munitions rôdeuses » constituaient une « capacité clé » et que, l’un des objectifs de la prochaine Loi de programmation militaire serait d’en acquérir « plusieurs milliers » pour les besoins de l’armée de Terre. Et d’expliquer : « que de faire des stocks [de munitions] de manière indifférenciée, on va aussi s’intéresser à la nature même des systèmes d’armes pour regarder ce dont on peut avoir besoin en fonction de la nature de l’engagement et de la réactivité que l’on doit avoir ».
Quoi qu’il en soit, ce 21 mars, l’AID a annoncé qu’elle venait de retenir deux consortiums pour le projet COLIBRI [elle n’a en revanche rien dit au sujet de LARINAE].
« Le projet porté par les sociétés MBDA et Novadem et le projet développé par Nexter et une société française de drones [Delair?] ont été retenus parmi 19 propositions industrielles », a en effet indiqué l’AID, via un communiqué.
La sélection de deux projets, décrits comme « complémentaires », permettra à la Direction générale de l’armement [DGA] d’explorer « plusieurs axes technologiques et opérationnels », afin de répondre rapidement et efficacement aux besoins exprimés par les forces.
Ainsi, la solution proposée par MBDA et Novadem repose sur un drone à voilure tournante, plus facile à utiliser et à manoeuvrer. Elle « permettra d’explorer des cas d’usages en environnement urbain ou moins ouvert », souligne l’AID. Quant à celle soumise par Nexter et son associé, elle consiste à adapter un drone de surveillance à voilure fixe », mieux adapté pour les environnements « ouverts et possiblement plus vastes ».
« Les deux projets intègrent une charge pyrotechnique. Les premières démonstrations de ces munitions télé-opérées sont envisagées pour fin 2023 », précise l’AID. Elles permettront « d’alimenter la connaissance des capacités de ces types de solutions d’un point de vue technique et opérationnel, ainsi que les aspects relatifs à la sécurité de mise en œuvre », ajoute-t-elle.
Cet appel à projets inaugure une nouvelle approche en matière de programme d’armement, dans la mesure où il se concentre sur les effets à produire et non pas sur les spécifications techniques, tout en prenant en compte différents facteurs [coût, délais, etc].
France24 - World
US raises interest rates despite troubles in banking industry
Issued on: 23/03/2023 - 02:42
NEWS WIRES
Stocks fell sharply Wednesday after the Federal Reserve indicated the end may be near for its economy-crunching hikes to interest rates, but it also doesn’t expect to cut rates anytime soon despite Wall Street’s hopes.
The S&P 500 fell 1.6% for its first drop in three days. The Dow Jones Industrial Average lost 530 points, or 1.6%, while the Nasdaq composite dropped 1.6%.
Some of the sharpest drops came again from the banking industry, where investors are worried about the possibility of more banks failing if customers pull out their money all at once.
They slid after Treasury Secretary Janet Yellen said she's not considering blanket protection for all depositors at all banks, unless they present a risk to the overall system.
Stocks had been little changed for much of the day, before the Fed raised its key rate by a quarter of a percentage point in its campaign to drive down inflation.
The move was exactly what Wall Street was expecting. The bigger question was where the Fed is heading next. There, the Fed gave a hint it may not hike rates much more as it assesses the fallout from the banking industry's crisis.
Instead of repeating its statement that “ongoing increases will be appropriate,” the Fed said Wednesday that it now only sees “some additional policy firming may be appropriate.” Chair Jerome Powell emphasised the shift to ”may" from “will.”
The Fed also released the latest set of projections from its policy makers on where rates are heading in upcoming years. The median forecast had the federal funds rate sitting at 5.1% at the end of this year, up only a smidge from where it currently sits, in a range of 4.75% to 5%.
That’s also the same level as seen in December, and it’s counter to worries in the market that it could rise given how stubborn high inflation has remained.
That helped to send yields slumping in the bond market, which has been home to some of the wildest action this month.
The yield on the two-year Treasury, which tends to track expectations for the Fed, tumbled to 3.96% from 4.13% just before the projections were released. It was above 5% earlier this month.
Some of this month's slide also came from building hopes for rate cuts later this year by the Fed. Such cuts can boost prices for stocks, bonds and other investments while giving the economy more room to breathe. They also, though, can give inflation more fuel.
Powell said Wednesday the Fed is still focused on getting inflation down to its 2% goal and that it is not envisioning any rate cuts this year. He also said the Fed could begin raising rates again, even after it takes a pause, if high inflation makes that necessary. That took some momentum out of the market.
Economic “indicators are still pretty resilient,” said Sameer Samana, senior global market strategist for Wells Fargo Investment Institute. “For markets to still speculate on rate cuts, it’s probably not going to take place this year if the Fed has its way.”
“There were a good dozen or so instances where he kept bringing it back to inflation. For better or worse, he was pretty consistent.”
The Fed was stuck with a difficult decision as it balanced whether to keep hiking rates to drive down inflation or ease off the increases given the pain it's already caused for the banking industry, which could drag down the rest of the economy. The second- and third-largest US bank failures in history have both occurred in the last two weeks.
A worry is that too much pressure on the banking system, particularly among the smaller and mid-sized banks at the center of investors’ crosshairs, would mean fewer loans made to businesses across the country. That in turn could mean less hiring and less economic activity, raising the risk of a recession that many economists already see as high.
Powell said such a pullback in lending could act almost like a rate hike on its own. And that was one of the reasons the Fed opted to raise by only 0.25 points Wednesday instead of 0.50 points. He also said that he sees the banking system overall as strong and sound.
Markets around the world have pinballed sharply this month on worries the banking system may be cracking under the pressure of much higher rates. They found some strength recently after Yellen indicated on Tuesday the government may back depositors at more weakened banks if the system is at risk.
That could mean making sure even customers with more than the $250,000 limit insured by the Federal Deposit Insurance Corp. can get all their money. On Wednesday, though, Yellen said that she wasn't considering blanket protections for all depositors at all banks, only for those “when it’s deemed to be a systemic risk.”
Stocks of smaller- and mid-sized banks fell sharply. First Republic Bank dropped 15.5%, and PacWest Bancorp. fell 17.1%.
Some of the biggest excitement was around what are called “meme stocks.”
GameStop shot up 35.2% after it reported a surprise profit for its latest quarter. Analysts were expecting another loss for the struggling video-game retailer.
The stock rocked Wall Street in early 2021 when hordes of smaller-pocketed and novice investors piled into it, sending its price surging and inflicting big losses on hedge funds that had bet on its decline.
All told, the S&P 500 fell 65.90 points to 3,936.97. The Dow dropped 530.49 to 32,030.11, and the Nasdaq fell 190.15 to 11,669.96.
(AP)
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New York Community Bank to buy large part of failed Signature Bank, US agency says
UBS agrees to buy Credit Suisse for more than $3 billion to calm global markets
Large US banks inject $30 billion into First Republic Bank in effort to stem crisis
New York Times - World
Jailed in Egypt at 17, He Wrote to Survive and to Share His Long Ordeal
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Sentenced as a teenager to 15 years for “unlawful assembly,” Abdelrahman ElGendy started recording the abuses of prison life. The idea of someday publishing his memoir gave him a reason to live.
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By Aida Alami
Abdelrahman ElGendy envisioned the ending of his book would be inspiring, despite all the horrors he would have to recount.
Starting at age 17, Mr. ElGendy spent six years and three months in squalid prisons in Egypt, and one way he survived, he said, was to imagine the memoir he would publish if he were ever freed.
He knew the harrowing abuses he witnessed and endured during his detention — including guards whipping prisoners and beating them with batons and wooden chair legs — would make for a powerful story, if hard to read and even harder to share. But the thought of the book also gave him an existential purpose at a time when his life was little more than suffering.
He knew he didn’t want his memoir to be about only pain and degradation. The idea that, somehow, it could also be about hope helped ease his despair, letting him dream that all he was going through could have a positive meaning in the end.
“This is how I want readers to receive my work one day: What you’re holding between your hands, this is it. This is how I survived,” said Mr. ElGendy, now 27 and studying for a Master of Fine Arts degree at the University of Pittsburgh. His autobiography is his thesis project.
Mr. ElGendy was arrested at 17 in Cairo in October 2013 as he sat in a car with his father while taking pictures and filming a protest.
His prior activism had been short-lived: He had attended only a few protests, starting after his friend’s father was one of hundreds of people killed by Egyptian security forces in August of that year amid a brutal crackdown on the supporters of the recently ousted president, Mohamed Morsi.
Earlier on the day of his arrest, he had fought with his parents, who were not politically active and didn’t want him to take any more risks. But a teacher he loved had recently been arrested, and he wanted to do something about it.
They made a compromise: His father would take him to the protest and they would not leave the car.
But plainclothes officers were standing nearby. They pulled the teenager out of the car, snatched his phone and beat him, he said. His father, pleading that they let his son go, was arrested, too.
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Father and son spent days awaiting interrogation, crammed in a small cell with dozens of other people sleeping on top of each other. The teenager stood in a corner, fanning his frail father with a piece of cardboard.
They were eventually tried as a group of 68, all in the same cage in a courtroom, and sentenced to 15 years in a maximum-security prison for the crime of “unlawful assembly.”
After his conviction, the teenager was transferred to prison, where he was stripped naked and groped, he said, and had his head shaved. He said prisoners referred to the ritual as a “welcome party” and that it was designed to “tame and break” prisoners.
His fear at suddenly being a teenage inmate in a country with a notoriously brutal penal system was compounded by guilt that his father, who owned a marketing research firm, was with him behind bars.
The first time he wrote while in custody was after a court hearing in May 2014.
While standing inside a police transport vehicle, he saw his reflection in the metal, which fed an urge to put down in words the cruelty and absurdity of the events that had led him there. He went back to his cell and scribbled his first essay, in Arabic.
“Remnants of a lost dream and withering hope: I see them peeking from my reflection on the handcuff crushing my wrist,” he wrote.
His cellmates cried when he read it to them, so he decided to smuggle the paper to his sister, who published it on Facebook. On her next visit, she shared readers’ reactions: shock, sadness and compassion. That encouraged him to continue, and writing became the way he would fill much of his time as he sat in his cell.
Mr. ElGendy’s case wasn’t publicized like that of some high-profile prisoners. Protesters around the world did not chant his name, columns in international papers were not written asking for his release and editorial boards were not aware of his plight.
His situation, after all, was not extraordinary; in fact, it was common in Egypt. He was just one of more than 60,000 political prisoners in Egyptian jails, including pretrial detainees, according to estimates by human rights groups last year. A New York Times investigation revealed the extent of the abuses suffered by the prisoners, including many who were accused only of having noncompliant political views.
While in prison, Mr. ElGendy enrolled at Ain Shams University and eventually graduated with a degree in mechanical engineering. Egyptian law permits prisoners to sit for university exams.
As a student, he was allowed to have books in English that his jailers thought were for class. He said he read over 300 books, studying and writing mostly at night beside the cells’ bathroom, where a dim light shone and when the prison was quieter.
His determination to finish his degree, he said, was driven in part by the role he imagined his graduation would play in his memoir.
“I’d be in the middle of a mental breakdown studying to finish my degree, and what keeps me going is thinking how anticlimactic it would be in the book when the protagonist doesn’t graduate after all this buildup,” he explained. Pushing him on, he added, was “this notion that whatever I experienced was not in absolute vain.”
Mr. ElGendy hid his writing in the dirty laundry he gave his family during their monthly visits. His father was pardoned after three years in jail.
His writing started receiving attention, and in 2018, the Egyptian publication Mada Masr, one of the only remaining independent voices in Egypt, ran his essays as a multipart series, “Anatomy of an Incarceration.”
In one piece, he wrote about the anticipation of a family visit and the careful choreography required to leave his cell, where each inmate was given a bare 12 inches of space:
“We tiptoed and hopped across the cell, not wanting to step on anyone’s head or stomach by mistake — those two hurt the most. We aimed for hands and feet only. I yelled that we were ready as we approached the cell door, and it opened with a bang to let us out for the first time in a week — an entire week spent rotting with 64 other prisoners in a tiny 4-by-5-meter cell.”
With his sentencing upheld after an appeal, his only hope for early release was a presidential pardon. But he never received one. He was moved between seven jails in his six-plus years.
Finally, it was determined that a clerical error had led to his being improperly tried as an adult.
He was retried as a minor and released in January 2020. A prison guard woke him up to tell him the news. He left the prison as suddenly as he had entered it.
Mr. ElGendy now lives in Pittsburgh, drawn by a strong creative nonfiction program. He spends his days writing his master’s thesis, working to release other prisoners and giving talks about human rights.
In prison, he said, reading works of resistance by contemporary Egyptian authors — like the poetry of Mostafa Ibrahim and Tamim Al-Barghouthi and the novels of Ahdaf Soueif — shook and inspired him. “I’ve absorbed this idea of resistance through storytelling,” he said.
“I dream that my book plays the same role for generations to come,” he added. “The stories exist, because I told them. I was there, this is what happened and you cannot rob me of my words.”
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Marine nationale : Le premier Bâtiment ravitailleur de forces a mis le cap vers son futur port d’attache
par Laurent Lagneau · 20 mars 2023
Mis sur cale en décembre 2021, puis lancé en avril 2022, le premier Bâtiment ravitailleur de forces [BRF] du programme FLOTLOG [Flotte Logistique], le « Jacques Chevallier », a quitté le chantier naval de Saint-Nazaire dans la nuit du 19 au 20 mars, pour une nouvelle campagne d’essais en mer, à l’issue de laquelle il rejoindre la base navale de Toulon, son port d’attache, après un détour par Brest. C’est en effet ce que vient d’annoncer Naval Group.
En réalité, le départ du BRF « Jacques Chevallier » aurait dû avoir lieu plus tôt, c’est à dire après la première cérémonie des couleurs, au cours de laquelle le pavillon français a été hissé pour la première fois à son bord.
« C’est un jalon important dans la prise en main par la Marine d’un nouveau bâtiment. Elle suit la prise d’armement pour essais [PAE] à l’occasion de laquelle le capitaine de vaisseau Pierre Ginefri a été désigné commandant du premier équipage d’armement en janvier 2023 », avait expliqué la Marine nationale, le 3 mars dernier.
Seulement, le mouvement social contre la réforme des retraites a retardé d’une semaine le départ du navire pour son futur port d’attache.
Quoi qu’il en soit, souligne Naval Group, « le BRF ‘Jacques Chevallier’ a franchi une nouvelle étape en quittant son port constructeur avant sa réception par l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr], pour le compte de la Direction générale de l’armement [DGA], et sa livraison à la Marine nationale à l’été 2023 ».
Le BRF doit arriver à Toulon d’ici la fin du mois de mars. Avant cela, les essais en mer auxquels il sera soumis se concentreront sur son système de ravitaillement à la mer [fourni par les Chantiers de l’Atlantique] ainsi que sur son système de combat et de communication [livré par Naval Group].
« Nous nous félicitons de l’excellent résultat obtenu grâce à la bonne coopération de nos équipes et de celles de nos différents partenaires. Nous allons maintenant poursuivre cette collaboration de qualité jusqu’à la livraison du navire au mois de juillet à Toulon », a commenté Laurent Castaing, le directeur Général des Chantiers de l’Atlantique.
« Le départ du navire pour son port d’attache est un jalon important pour la DGA, la Marine nationale, les Chantiers de l’Atlantique, Naval Group et tous nos partenaires industriels. Nous sommes fiers de faire partie de ce programme européen et restons pleinement engagés à offrir à la DGA et à la Marine nationale les meilleures expertises des secteurs civil et militaire dans la construction des navires de fort tonnage », a fait valoir Olivier de la Bourdonnaye, Directeur Bâtiments de surface de Naval Group.
Pour rappel, le programme FLOTLOG a fait l’objet d’un contrat de 1,7 milliard d’euros, notifié à Naval Group et aux Chantiers de l’Atlantique par le ministère des Armées, via l’OCCAr. Quatre BRF doivent être construits, selon le modèle du LSS [Logistic Support Ship] A5335 Vulcano, du constructeur italien Fincantieri. La construction du second, le « Jacques Stosskopf » doit commencer à Saint-Nazaire d’ici environ un an, alors que la coupe de sa première tôle a été réalisée en février 2022 au chantier naval de Castellammare di Stabia [Italie].
D’une longueur de 194 mètres pour une largeur de 24 mètres et un déplacement de 31’000 tonnes en charge [16’000 tonnes à vide], les BRF auront une capacité d’emport de 1’500 tonnes de fret et de 13’000 m3 de carburants. D’une autonome de 8000 nautiques, ils seront mis en oeuvre par un équipage de 130 marins. Dotés d’une double coque, ils disposent d’une passerelle de navigation à 360°, de quatre mâts de ravitaillement polyvalents permettant le soutien simultané de deux navires et d’une plateforme aéronautique pouvant accueillir un hélicoptère NH-90 ainsi qu’un drone aérien. Leur armement repise sur deux systèmes RAPIDFire de 40 mm, fournis par Thales et Nexter.
Photo : Marine nationale
France24 - Monde
La Corée du Nord envoie des missiles de croisière au large de sa côte est
Publié le : 22/03/2023 - 10:22Modifié le : 22/03/2023 - 11:02
FRANCE 24
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L'agence de presse sud-coréenne Yonhap a rapporté mercredi que la Corée du Nord aurait tiré plusieurs missiles de croisière au large de sa côte orientale.
Nouvelle salve de missiles en provenance de la Corée du Nord. Le régime de Pyongyang aurait tiré plusieurs missiles de croisière au large de sa côte orientale mercredi 22 mars, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.
"L'armée sud-coréenne a détecté plusieurs missiles de croisière lancés en mer de l'Est" par la Corée du Nord, a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), en référence au nom coréen de la mer du Japon. "Les caractéristiques détaillées sont en cours d'analyse par les services de renseignement sud-coréens et américains", a ajouté le communiqué.
Le nombre de projectiles tirés n'était pas connu dans l'immédiat mais selon Yonhap, il pourrait s'agir de missiles de croisière stratégiques à longue portée.
La Corée du Nord a multiplié les essais militaires ces dernières semaines. Elle a tiré un missile balistique intercontinental la semaine dernière et lancé une simulation de contre-attaque nucléaire contre les États-Unis et la Corée du Sud au cours du week-end.
"Freedom Shield"
Après une année record d'essais d'armes et de menaces nucléaires croissantes de Pyongyang, Séoul et Washington ont renforcé leur coopération en matière de défense et ont donné le 13 mars le coup d'envoi de leurs exercices militaires conjoints les plus importants depuis cinq ans. Baptisées "Freedom Shield", ces manœuvres doivent s'achever jeudi.
L'armée sud-coréenne a affirmé qu'elle "mènerait à bien les exercices conjoints prévus dans le cadre de Freedom Shield, en adoptant une position de défense conjointe ferme".
La Corée du Nord considère tous les exercices de ce genre comme les répétitions d'une invasion de son territoire et a averti à plusieurs reprises qu'elle y répondrait de manière "écrasante".
Le lancement de mercredi intervient environ une semaine après que Pyongyang a procédé au tir d'essai de son missile le plus puissant, le Hwasong-17, son deuxième test de missile balistique intercontinental (ICBM) en 2023.
Les médias d'État du Nord ont décrit le lancement de l'ICBM comme une réponse aux exercices "frénétiques" en cours entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.
En 2022, Pyongyang a qualifié d'"irréversible" son statut de puissance nucléaire. Le leader nord-coréen Kim Jong Un a récemment appelé à une augmentation exponentielle de sa production d'armes, y compris d'armes nucléaires tactiques.
Début mars, il a également ordonné à son armée d'intensifier ses manœuvres militaires en vue d'une "guerre réelle".
Avec AFP
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Corée du Nord : Kim Jong-un a dirigé une simulation de "contre-attaque nucléaire"
La Corée du Nord lance un missile balistique vers la mer du Japon
La Corée du Nord tire un nouveau missile intercontinental
New York Times - World
The Tech Worker With a 4-Hour Commute From the West Bank to Tel Aviv
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Moha Alshawamreh is among the few Palestinians who work in Israel’s tech industry. His commute shows both the inequities of life in the West Bank and an exception to them.
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By Patrick Kingsley
Patrick Kingsley reports on Israelis and Palestinians for The Times, and Laura Boushnak is a photographer. They spent several days with Moha Alshawamreh in Israel and the occupied West Bank.
As hundreds of Palestinians filed through an Israeli checkpoint one recent Monday morning, most were dressed for a day of manual labor. But there was at least one striking exception.
Moha Alshawamreh, 31, wore a button-up shirt and carried a computer. While many of his relatives and neighbors, mostly male, were headed to the construction sites of southern Israel — providing cheap Palestinian labor for some of the lowest-paid jobs in Israel — Mr. Alshawamreh was on his way to a tech firm in Tel Aviv.
“Look at all these people,” Mr. Alshawamreh said that day in January, with a mix of sadness and empathy. “You don’t see any of them with a laptop or going to an office.”
Mr. Alshawamreh, the son of a laborer and a stay-at-home mother, is an engineer for a firm that uses artificial intelligence to improve retail websites — and one of the very few Palestinians working in the Israeli tech industry, considered one of the world’s most innovative.
He wound up there after a remarkable set of circumstances, including encounters with a book about the Holocaust, college half a world away and an Israeli pop star.
His journey to work — through the turnstiles and security scanners of Israeli checkpoints — highlights the inequities between Palestinians and Israelis living in the West Bank, which is currently experiencing some of its deadliest violence in two decades. His journey through life — from an occupied village to a Tel Aviv skyscraper — highlights a rare exception to that imbalance.
Mr. Alshawamreh said Israelis should know that his yearslong odyssey was “emotionally and mentally exhausting to the brink of tears.” Palestinians should see that “what I did proves that it is possible,” he added.
Mr. Alshawamreh’s working week began in the village where he grew up, Deir al-Asal al-Fauqa, a sleepy hilltop community of about 2,000 Palestinians in the southern West Bank. The village lies just east of a gray wall, hundreds of miles long, that Israel built to curb Palestinian attacks from the West Bank, which Israel captured from Jordan during the Arab-Israeli War of 1967.
To cross that wall and head to Tel Aviv, Israelis living in the nearest Jewish settlement — built in 1982 and considered illegal under international law by most countries — can drive north through a nearby checkpoint that Palestinians are barred from using. By that route, settlers can reach Tel Aviv in 75 minutes.
But Mr. Alshawamreh must enter Israel on foot, through a separate checkpoint in Meitar, 10 miles by road to the south. That restriction doubles the distance of his commute and more than triples its duration.
To reach the crossing, Mr. Alshawamreh rose at 5 a.m. and waited in the darkness for a southbound car pool.
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By sunrise, he was among hundreds of Palestinians at Meitar filing through an airport-style security system that aims to stop gunmen from entering Israel. On the Israeli side, another car pool took him to Beersheba, the nearest big city in southern Israel.
“It’s like moving from the third world to the second world to the first world,” he said of his commute.
A chance discovery in Beersheba long ago set Mr. Alshawamreh on his current trajectory.
Mr. Alshawamreh’s father, Meshref, 63, has worked as a day laborer in Beersheba for years. One day about 15 years ago, Meshref brought home a book he’d found in the city. It was “Man’s Search for Meaning,” by Viktor E. Frankl — an account of the author’s experience in Nazi concentration camps.
20 miles
Mediterranean
Sea
Jordan R.
West
Bank
Tel Aviv
JORDAN
DESTINATION
Jerusalem
ISRAEl
Dead
Sea
Deir al-Asal al-Fauqa
GAZA
STRIP
ORIGIN
Meitar
Beersheba
By The New York Times
Mr. Alshawamreh, then a teenager, picked it up. He found more than he expected — a primer on the Holocaust, a subject sometimes dismissed or minimized in Palestinian discourse, and a lesson in resilience.
Through Mr. Frankl’s writing, Mr. Alshawamreh concluded that “it is our decision whether we want to perish due to our trauma — or if we want to put meaning into it and thrive because of it.”
Suddenly, Mr. Alshawamreh’s horizons expanded, he said. Before, he had simply expected to follow in his father’s footsteps. Now, he imagined something bigger.
He won a scholarship to a university in Malaysia, earning his first degree in computer science. Then he earned another scholarship in South Korea, acquiring fluent Korean and a master’s degree in behavioral economics.
Despite that résumé, jobs were hard to find back in the tiny Palestinian tech industry.
More than half of college-level tech graduates in the West Bank fail to find work in the field, according to estimates by the Palestinian Internship Program, which is based in Israel and trains Palestinian would-be entrepreneurs. Overall unemployment in the territory is around 13 percent, contrasted with 4 percent in Israel and 46 percent in the Gaza Strip.
Mr. Alshawamreh began to consider working in Israel. Though he grew up a few hundred yards from Israel, he first heard about its reputation as the “Start-Up Nation” while studying in South Korea. An idea took root: Could he find work in Tel Aviv?
“Then I came home,” Mr. Alshawamreh said, “and reality hit.”
An Israeli settler in the West Bank has no legal hurdle to working in Tel Aviv, but Mr. Alshawamreh needed a work permit to enter Israel as well as an employer willing to undergo the many bureaucratic contortions required to hire a Palestinian.
Experts reckon there are only a few dozen Palestinians among the 360,000 workers in the Israeli tech sector, in addition to a few hundred working remotely from the West Bank.
Then in 2018, a breakthrough: Mr. Alshawamreh won a three-month internship at an Israeli company building cancer-screening technology — and, with it, a work permit.
Full-time work proved elusive. So, with his permit still valid, he instead became a rare Palestinian student at Tel Aviv University. He pursued a third degree — a master’s in business administration, half of it funded by the college, and lived in Tel Aviv.
But without a job, Mr. Alshawamreh struggled to pay his share of the fees and was suspended halfway through. He emailed dozens of prominent Israelis and Palestinians, asking for help.
One of Israel’s best-known pop stars, David Broza, unexpectedly wrote back. Moved by Mr. Alshawamreh’s plight, Mr. Broza let him stay in his home and helped raise the college fees.
“I have no idea what took over,” Mr. Broza recalled recently. “But the next thing I know is I give him the key to my house.”
Soon after, the suspension was lifted, allowing Mr. Alshawamreh to earn the M.B.A. But even with three degrees, work was scarce.
It took another two years, scores of rejected job applications and a bout of depression before Mr. Alshawamreh finally found a full-time tech job at the Israeli firm Syte.
His role involves speaking with clients and troubleshooting problems with their websites. He has grander ambitions; he hopes one day to found a Palestinian version of Uber. But this job is a start.
Mr. Alshawamreh’s willingness to engage with Israelis has sometimes attracted criticism from fellow Palestinians.
For critics, working in construction in Israel is acceptable, given the high unemployment in the West Bank. Reaping the benefits of Tel Aviv office life, however, is a step too far, in their view. They think such workers normalize the occupation by engaging too closely with Israelis.
But to Mr. Alshawamreh, there will be little progress toward peace unless Palestinians and Israelis treat one another as partners.
“My message is that we should learn more about each other,” he said. “Break the walls, talk — and put ourselves in each other’s shoes and see each other as two traumatized peoples.”
His own journey has already enlightened Israeli colleagues.
After catching a bus from Beersheba, Mr. Alshawamreh finally reached Tel Aviv shortly before 10 a.m., about four hours after leaving home.
“It’s more than just commuting,” one of his Israeli colleagues, Linda Levy, said. She added, “He’s made me aware of things I had no clue existed in Israel.”
Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem.
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France24 - Monde
Le Parlement éthiopien retire le TPLF, parti des rebelles du Tigré, des entités terroristes
Publié le : 22/03/2023 - 11:40
FRANCE 24
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La Chambre basse du Parlement éthiopien a annoncé que les députés éthiopiens avaient retiré mercredi le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti des autorités rebelles de cette région du nord éthiopien, de la liste des organisations terroristes.
Le TPLF n'est plus considéré comme un parti terroriste en Éthiopie. Les députés ont retiré mercredi 22 mars le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti des autorités rebelles de cette région du nord éthiopien, de la liste des entités terroristes, a annoncé la Chambre basse du Parlement éthiopien.
"La Chambre (...) a adopté la décision de retirer la désignation terroriste du TPLF à la majorité" des voix, indique la Chambre des représentants du Peuple d'Éthiopie sur son compte Facebook. Le TPLF était classé terroriste depuis le 6 mai 2021, plusieurs mois après le début d'un conflit avec le gouvernement fédéral, auquel a mis fin un accord de paix signé en novembre dernier.
La pression américaine
En visite à Addis-Abeba le 15 mars, Anthony Blinken avait lié la reprise d'un plus grand partenariat économique avec l'Éthiopie, interrompu à cause du conflit au Tigré, à "la réconciliation et l'établissement des responsabilités" dans les atrocités qui y ont été commises.
Mardi à Genève, au lendemain des déclarations de M. Blinken, la commission de l'ONU chargée d'enquêter sur les accusations de violations répétées des droits humains commises ces dernières années au Tigré a souligné que l'accord de paix de l'an dernier ne devait pas empêcher d'enquêter sur les crimes de guerre et contre l'humanité.
Cela "reste plus importante que jamais pour instaurer une paix durable dans le plein respect des droits humains", a déclaré le président de ce groupe d'enquêteurs, Mohamed Chande Othman, devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
>> À lire aussi : En Éthiopie, Antony Blinken va devoir déployer une "diplomatie schizophrénique"
Une guerre de 500 000 morts
En septembre dernier, la commission onusienne avait affirmé avoir "des motifs raisonnables de croire que toutes les parties au conflit" - forces éthiopiennes et érythréennes comme forces rebelles - "ont commis des crimes de guerre et des violations des droits humains depuis que les combats ont éclaté en novembre 2020", a-t-il rappelé.
L'Éthiopie a assuré mardi qu'elle allait "continuer à mettre en place toutes les mesures visant à faire rendre des comptes aux responsables (...) et faire en sorte que justice soit rendue à toutes les victimes".
Le bilan exact est difficile à évaluer mais les États-Unis estiment que quelque 500 000 personnes ont péri durant le conflit au Tigré, plus que depuis l'invasion russe de l'Ukraine.
Avec AFP
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En Éthiopie, Antony Blinken appelle à "enraciner" la paix au Tigré
DIPLOMATIE D'INFLUENCE
Pour Emmanuel Macron, un retour à la realpolitik vis-à-vis de l’Afrique
stratégie d'influence
En Éthiopie, Antony Blinken va devoir déployer une "diplomatie schizophrénique"
L'Humanité
Ces petites phrases que Macron ferait mieux d’appliquer à sa politique
ActuSorti de son silence ce mercredi, pour une interview télé de 30 minutes, Emmanuel Macron - en plus d’avoir attiser la colère par son mépris de la mobilisation - a lâché quelques phrases dont on aurait tous à gagner s’il les appliquait à son action.
Nada Abou El Amaim« Je choisis l’intérêt général du pays. »
Largement impopulaire, comme le montrent tous les sondages, la réforme des retraites, qui prévoit notamment le recul de l’âge de départ à 64 ans, fait l’objet de contestations massives. 90% des actifs se disent opposés au projet. Mais comme si cela ne suffisait pas, 79% des Français considèrent que cette réforme est injuste, d’après une étude menée par You gov, soit presque 8 citoyens sur 10. C’est l’intérêt de qui, qui est choisi ?
« On n’a pas forcément envie d’entendre la réalité. »
Belle illustration de la position de gouvernement depuis le début de la présentation de son projet de retraite, qui s’entête à fermer les yeux sur l’opposition syndicale, parlementaire et citoyenne. Malgré les millions de personnes mobilisés dans la rue depuis le mois de janvier et une situation de minorité évidente, l’exécutif s’obstine. De la même façon qu’il n’a tenu aucun compte de l’avis du Conseil d’orientation des retraites (COR), dont le président Pierre-Louis Bras, a rappelé à plusieurs que « les dépenses de retraites ne dérapent pas » pour mieux continuer de faire passer sa réforme pour urgente et indispensable.
« Les blocages, il faut pouvoir les lever quand ils empêchent l’activité normale. »
Passons sur le fait que le principe d’une grève est justement de bloquer l’activité économique pour faire penser la balance en faveur de ceux sans qui aucune richesse ne peut être produite. En matière de “blocage” en macronie c’est aussi “faites ce que je dis, pas ce que je fais”. 49.3, 47.1, 44.3, 44.2… Faute de majorité absolue garantissant l’adoption de son projet, le camp présidentiel a fait de l’obstruction au travail parlementaire le cœur battant du cheminement législatif de la réforme des retraites. Tous les accessoires anti-démocratiques dont pouvait user l’exécutif ont été de sortie, jusqu’à “bloquer” “l’activité normale” du parlement. Un préjudice, bien réel celui-ci, pour la démocratie.
« On ne tolérera aucun débordement. »
Sauf apparemment s’il s’agit de répression du mouvement social, dommage. Des nasses déployées par les forces de police, aux matraquages de manifestants même isolés en passant par des grenades lacrymogènes lancées en cloche, des gardes à vue au moindre prétexte... les témoignages se multiplient pourtant.
Emmanuel MacronRéforme des retraites France24 - Monde
Retraites : Emmanuel Macron s'adresse aux Français pour tenter d'"apaiser" la colère
Publié le : 22/03/2023 - 04:17
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Nabia MAKHLOUFI
Alors que la contestation ne faiblit pas après l'adoption au forceps de la réforme des retraites, le président français Emmanuel Macron doit s'exprimer mercredi lors d'une interview télévisée à 13 h. Il a appelé mardi son gouvernement à "apaiser" et "écouter les colères", tout en estimant que "la foule" n'avait pas de "légitimité" face aux élus.
Emmanuel Macron va s'adresser mercredi 22 mars aux Français lors d'une interview télévisée très attendue, pour tenter d'"apaiser" la colère contre sa réforme des retraites adoptée au forceps et d'expliquer comment il entend surmonter cette crise sans changer son gouvernement ni s'en remettre aux électeurs.
Le chef de l'État, en retrait depuis janvier sur le dossier des retraites, répondra à 13 h, en direct à l'Élysée, aux journalistes Marie-Sophie Lacarrau de TF1 et Julian Bugier de France 2, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation syndicale jeudi et alors que les manifestations parfois émaillées de tensions se sont poursuivies dans le pays.
À Paris, un face-à-face tendu avec échanges de jets de projectile et de gaz lacrymogène a opposé mardi soir quelques centaines de personnes aux forces de l'ordre place de la République. Quarante-six personnes ont été interpellées. D'autres cortèges ont eu lieu à Lille ou à Grenoble, ainsi qu'à Rennes et à Nantes, où des tirs de gaz lacrymogène ont été recensés, ainsi que des dégradations en marge du cortège.
Blocage du port de du dépôt pétrolier de Lorient. Plusieurs dizaines de points de blocage ce matin en France : ports, dépôts, zones économiques, axes routiers... (@GuiheneufS) #Revolution #greve23mars #manifestations #manifestation #ReformesDesRetraitespic.twitter.com/pSv4IkX2rx
March 22, 2023Plusieurs dépôts pétroliers restaient par ailleurs bloqués. Des incidents ont éclaté mardi à Fos-sur-Mer, près de Marseille, où les autorités ont procédé à des réquisitions de personnels en grève au moment où 12 % des stations-service du pays sont à court d'essence ou de gazole.
Face à ces tensions, Emmanuel Macron a appelé mardi le gouvernement à "apaiser" et "écouter les colères", tout en assumant ses choix, selon des participants à une réunion avec les parlementaires de son camp au terme d'une journée d'intenses consultations.
La "foule" n'a "pas de légitimité"
"La foule, quelle qu'elle soit, n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus", a-t-il toutefois mis en garde. "Il y a à l'Élysée un artificier qui se balade sur les tonneaux de poudre avec une torche", a réagi sur Twitter le chef des socialistes Olivier Faure, qui signe avec 2 500 élus PS une lettre ouverte au président publiée sur le site du JDD pour réclamer le retrait de cette réforme qui "dynamite notre contrat social".
Il y a à l’Elysée un artificier qui se balade sur les tonneaux de poudre avec une torche. #Macron13h #ReformeDesRetraites #64ansCestNon https://t.co/NiOgJ8wUTV
March 21, 2023Dans la matinée, le chef de l'État avait résumé aux ténors du gouvernement et aux dirigeants de la Macronie son état d'esprit, à l'heure de relancer son second quinquennat, déjà entravé au bout de onze mois à peine. "Pas de dissolution, pas de remaniement, pas de référendum", a-t-il dit selon un participant.
Malgré l'adoption définitive lundi par le Parlement de sa réforme phare, l'ensemble des syndicats et la quasi-totalité des oppositions continuent de réclamer son retrait, vent debout contre le report de l'âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.
Le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le texte sans vote a ravivé la contestation, d'autant qu'il a été suivi d'une motion de censure contre le gouvernement rejetée de seulement neuf voix.
Privé de majorité absolue depuis les législatives de juin, Emmanuel Macron n'a pas pu compter comme il l'espérait, sur les retraites, sur le soutien total des députés Les Républicains.
Dans un entretien au Figaro, l'ex-Premier ministre Édouard Philippe lui conseille "d'élargir" sa base politique avec "une coalition" allant "des LR aux élus de la gauche qui ne se retrouvent pas dans la Nupes". Risqué, au vu du rejet exprimé par les oppositions.
Et c'est reparti dans toutes les villes de France et Macron parle de victoire ! Plus déconnecté tu meurs ! pic.twitter.com/MnUJlpZs5T
March 21, 2023"L'immobilisme", "pas une option"
"Le problème, c'est le président de la République", a estimé le chef des députés LR Olivier Marleix. Emmanuel Macron "a mis le feu et fermé toutes les issues" en "passant en force", a dénoncé l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, tandis que la patronne des députés Rassemblement national Marine Le Pen a prévenu dans un entretien à l'AFP que le président avait seul "les clés d'une crise politique qu'il a créée".
Dans l'immédiat, le président a demandé à ses troupes de faire "d'ici deux à trois semaines" des "propositions" en vue d'un "changement de méthode et d'agenda des réformes", ce qui pourrait lui permettre de temporiser sans faire d'annonces fortes ce mercredi. Il avait déjà annoncé une "méthode nouvelle" au début de son nouveau mandat, sans résultat probant à date.
Mardi soir, il a aussi promis d'"avancer" sur "la santé, l'école et l'écologie" tout en organisant "la société du plein emploi". Dans la majorité, les attentes sont fortes. "Où va-t-on, comment on fait, qu'est-ce qu'on change ?", veut savoir une députée de l'aile gauche du parti présidentiel Renaissance, qui prévient : "seul contre tous, c'est une erreur".
Plusieurs voix l'incitent à "parler aux Français qui bossent", "du pouvoir d'achat", mais aussi de promettre de meilleures conditions de travail et rémunérations. Mais d'autres mettent en garde contre de nouvelles dépenses. "L'immobilisme n'est pas une option, c'est la garantie du déclassement", prévient Édouard Philippe.
Avec AFP
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Retraites : après le rejet des motions de censure, nuit de colère en France
le fil du 20 mars
Retraites : les motions de censure rejetées, la réforme adoptée
LE FIL DU 21 MARS
Pour Emmanuel Macron, "la foule" n'a pas de "légitimité" face aux élus
L'Humanité
Réforme des retraites. La gauche fustige un président « hors-sol »
ActuDirigeants des partis de gauche et des syndicats dénoncent les propos d’un président arrogant et mensonger.
Aurélien SoucheyreNada Abou El AmaimLes réactions ont été immédiates après l’entretien du président de la République sur la réforme des retraites, durant lequel Emmanuel Macron s’est montré inflexible et déterminé à avancer à marche forcée, malgré l’opposition des Français. « Il n’y a aucune réponse du président. Il a fait un bilan très positif de son action, donc c’est grave », a dénoncé Philippe Martinez. Le secrétaire général de la CGT ajoute que le chef de l’État « continue à faire l’amalgame entre impôts et cotisations ». « Soit il a une méconnaissance de notre système, et c’est très grave, soit il se fout de notre gueule, pour être très clair », tranche-t-il. Tout en rappelant que si, la CGT a fait des propositions alternatives sur les retraites, alors que le président affirme que les syndicats n’en ont fait aucune. « Déni et mensonge ! La CFDT a un projet de réforme des retraites. Macron, en 2019, l’avait compris, il avait repris notre ambition d’un système universel. Macron, en 2023, refait l’histoire et ment sur la CFDT, pour masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste », fustige ainsi Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
Soit il a une méconnaissance de notre système, et c’est très grave, soit il se fout de notre gueule, pour être très clair.» Philippe Martinez
« Emmanuel Macron vient d’entrer en cohabitation avec les Français. Rien à même d’apaiser la colère légitime qui s’exprime contre la retraite à 64 ans », a également réagi Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF ajoute : « Nous appelons au changement, au respect du monde du travail et de la démocratie sociale. Nous, forces de gauche et écologistes, sommes prêts à gouverner. »
Macron vide le jerrican sur un brasier qu’il avait déjà allumé.»Olivier Faure
« Interview hallucinante d’un président qui ne reconnaît qu’une erreur : ne pas avoir réussi à convaincre. Il assimile les manifestants aux factieux du Capitole. Il explique qu’il n’existe aucune alternative à sa vision. Parle de respecter l’usure au travail après avoir rallongé de deux ans le travail… » dénonce Olivier Faure. « Ce président de la République ne comprend pas les Français. Il les présente comme des paresseux drogués aux aides publiques. Disqualifie les syndicats. Insulte notre histoire en refusant une légitimité à l’expression populaire. Macron vide le jerrican sur un brasier qu’il avait déjà allumé », ajoute le secrétaire national du PS.
Sarkozy sur la forme. Fillon sur le fond. Pasqua sur le maintien de l’ordre.»Boris Vallaud
« Sarkozy sur la forme. Fillon sur le fond. Pasqua sur le maintien de l’ordre. Vite la gauche », pointe Boris Vallaud. Le président du groupe PS à l’Assemblée nationale estime aussi que « les Français n’ont pas besoin d’un président qui se prend pour un père de famille donnant le sirop. Cette réforme est injuste, brutale et jugée inefficace par les économistes », en référence à un Emmanuel Macron qui a répété cette phrase : « Vous pensez que ça me fait plaisir de faire cette réforme ? »
Hors-sol, arrogant, menteur, irresponsable. Il n’avait pourtant que quatre mots à prononcer : je retire ma réforme.» Mathilde Panot, présidente du groupe FI à l’Assemblée nationale
« Comment peut-on mentir avec autant d’arrogance ? » s’interroge Jean-Luc Mélenchon au sujet des propos du président. « Il nous dit qu’il faut tenir compte de la pénibilité et de l’usure au travail alors même que le gouvernement vient de retirer des critères de pénibilité l’exposition aux matières chimiques dans le passage en force du 49.3… » signale l’insoumis. « Macron en direct depuis une réalité alternative. Hors-sol, arrogant, menteur, irresponsable. Il n’avait pourtant que quatre mots à prononcer : je retire ma réforme. Bravo à celles et ceux qui ont enduré ces trente minutes de vide absolu », fustige également Mathilde Panot, présidente du groupe FI à l’Assemblée nationale. « Macron mène une stratégie du chaos. Il humilie et néglige les syndicats », alerte le député FI François Ruffin, qui observe que le président, isolé, « arrive à faire l’union de François Ruffin, Laurent Berger, Charles de Courson et Léna Situations » contre lui.
Macron mène une stratégie du chaos. Il humilie et néglige les syndicats.»
François Ruffin, député FI
« Cette interview est symbolique de l’exercice du pouvoir de Macron, qui pense avoir raison seul contre tout le monde », tance Cyrielle Chatelain. La présidente du groupe écologiste considère que le président « insulte les Français qui se mobilisent en les comparant à l’extrême droite ». « La première étape pour reconstruire la confiance avec les Français, c’est le retrait de cette réforme », insiste-t-elle. « Glacée par la démonstration d’autosatisfaction du président. Outre ses propos méprisants et même offensants, outre la vacuité de ce qu’il propose, quand va-t-il comprendre qu’il n’a pas le monopole de la responsabilité et de l’intérêt général ? » s’interroge enfin Marine Tondelier. La secrétaire nationale d’EELV ajoute : « Si vraiment Macron voulait la médaille d’or de l’intérêt général, il nous aurait davantage parlé du dernier rapport du Giec, sorti le 20 mars, et de ce qu’il compte faire pour que la planète soit encore habitable par nos enfants. Car les scientifiques le disent : c’est une urgence vitale. »
Réforme des retraitesCGTCFDTParti socialiste France24 - Monde
"Je ne veux pas me cacher" : Diomande dénonce l'exploitation des sans-papiers dans le BTP
Publié le : 22/03/2023 - 18:27Modifié le : 22/03/2023 - 18:48
Alexandra RENARD
Samia METHENI
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Depuis le printemps 2022, l'inspection du travail a révélé de nombreux cas de travailleurs sans-papiers sur les chantiers des futurs JO de Paris. Une situation qui a mis en lumière l'apport de cette main-d’œuvre clandestine dans le secteur du bâtiment. France 24 est partie à la rencontre de Diomande, un sans-papiers travaillant dans le bâtiment depuis quatre ans.
France24 - Monde
Violences des gangs en Haïti : le point sur la situation
Publié le : 22/03/2023 - 17:17
Laura MOUSSET
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Selon les Nations unies, plus de 530 personnes ont été tuées par les gangs depuis janvier en Haïti, des violences qui se sont aggravées depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Désormais, les groupes criminels contrôlent plus de la moitié du pays le plus pauvre des Amériques. Ils font régner la terreur, obligeant des milliers de personnes à fuir.
France24 - World
China says it warned US warship to leave S. China Sea, US denies claims
Issued on: 23/03/2023 - 07:49Modified: 23/03/2023 - 07:54
NEWS WIRES
The Chinese military said it warned a US warship to "leave" waters in the disputed South China Sea on Thursday, claims swiftly denied as "false" by American forces.
China claims sovereignty over almost the entire South China Sea -- a strategic waterway through which trillions of dollars in trade pass annually -- despite an international court ruling that the assertion has no legal basis.
The Philippines, Vietnam, Malaysia and Brunei all have overlapping claims in the sea, while the United States sends naval vessels through it to assert freedom of navigation in international waters.
The Southern Theater Command of China's People's Liberation Army (PLA) said the USS Milius, a guided missile destroyer, on Thursday entered waters around the Paracel Islands, which are also claimed by Vietnam.
The PLA "organised sea and air forces to track and monitor (the ship) in accordance with the law" and "warned it to leave", spokesman Tian Junli said.
The vessel "made an illegal incursion into Chinese territorial waters... without permission from the Chinese government, harming peace and stability" in the region, he said.
The US military swiftly denied the claims, telling AFP that "the PRC's statement is false", using the acronym for the People's Republic of China.
The vessel "is conducting routine operations in the South China Sea and was not expelled", said a spokesperson for US Indo-Pacific Command.
"The United States will continue to fly, sail, and operate wherever international law allows," the spokesperson said.
While asserting their claims in the South China Sea, Chinese authorities in recent years have built artificial islands, including some with military facilities and runways.
Regional nations have also accused Chinese vessels of harassing their fishing boats.
(AFP)
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US warns China against aggressive moves in contested South China Sea
US nuclear submarine damaged in underwater collision in South China Sea
Kamala Harris accuses China of using intimidation to back South China Sea claims
New York Times - World
The Woman Shaking Up Italian Politics (No, Not the New Prime Minister)
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Daughter of Italian and Jewish American parents, Elly Schlein wants to remake the center-left opposition to Giorgia Meloni, if only her party can survive it.
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By Jason Horowitz
ROME — Growing up in Switzerland, Elly Schlein felt a little lost.
“I was the black sheep. Because my brother and sister seemed to be more sure of what they would do,” the politician recalled. She watched Italian neorealist cinema and American comedies, played Philip Glass on the piano, pet her dwarf bunny named after Freddie Mercury, listened to the Cranberries and ultimately got involved in her school’s politics. “It took a lot more time for me to find my way,” she said.
Last weekend, Ms. Schlein, 37, found her way into the center of the debate about the future of the European left when she stunned the liberal establishment and reordered Italy’s political landscape by winning a primary election to become the first woman to lead the country’s center-left Democratic Party. She is promising, she said in her new office headquarters on Wednesday, to “change deeply” a party in the midst of an identity crisis.
It is hard to embody change in Italy more than Ms. Schlein.
A woman in a relationship with a woman, she is the daughter of a Jewish American father; granddaughter of an Italian antifascist partisan; proud native of Lugano, Switzerland; former volunteer for Barack Obama; collaborator on an award-winning documentary about Albanian refugees; fan of “Naked Gun” movies; shredder of Green Day chords on her electric guitar; and fervent progressive eager to make common international cause with “A.O.C.,” Representative Alexandria Ocasio-Cortez, Democrat of New York.
With her election, Ms. Schlein has catapulted Italy, which long seemed a Country for Old Men, into markedly different territory. A female opposition leader now is pitted against the first female prime minister, the right-wing nationalist Giorgia Meloni.
“It’s a different scenario now,” said Ms. Schlein, who had the professorial air of her professor parents as she leafed through newspapers. “And an interesting one, because I’ve always said that we don’t need just a female leadership. We need a feminist leadership.”
The two women could hardly be more different. Ms. Meloni, who called Ms. Schlein to congratulate her, was raised by a single mother in a working-class neighborhood of Rome, was a youth activist in post-Fascist parties and came to prominence on an anti-migrant, Italy-first platform. Her battle cry: “I’m Giorgia, I’m a woman, I’m a mother, I’m a Christian!”
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They are shaping the world around them. These are their stories.
Ms. Schlein — who has Italian, Swiss and American passports — said she didn’t understand how being “a woman, a mother and a Christian helps Italians to pay their bills.” She added: “I am a woman. I love another woman. I am not a mother, but I am not less of a woman for this.”
She argued that Ms. Meloni represented an ideology that viewed women merely for their reproductive and child-rearing roles. Ms. Meloni has “never described herself as an antifascist,” Ms. Schlein said, arguing that she instead threw red meat to her base with “inhuman” and “illegal” policies making it harder to save migrants at sea.
Such liberal red meat is likely to sate the base of progressives and young voters that Ms. Schlein brought into the Democratic Party fold in last Sunday’s primary. But it did little for the left in the election Ms. Meloni won easily in September. Ms. Schlein’s party now has about half the support of Ms. Meloni’s.
Moderate critics within Ms. Schlein’s own deeply divided party fear that she will fold its big tent by forfeiting the political center, driving the party to the far left, gutting it of its reputation for sober competence, and blending it with — or feeding it to — the reinvigorated, populist Five Star Movement.
But Ms. Schlein is not convinced that denizens of an Italian middle even exist. “Where are they today?” she asked in her perfect English, noting that “when somebody had tried to represent them with new political options, it never went really well.” Instead, she saw the way forward as making “clear who we want to represent” — struggling Italians.
She said she would spread “environmentalist and feminist” solutions to endemic Italian problems such as female unemployment and inequality in “clearly a patriarchal country.” She would make amends for “the mistakes made in the past,” especially during the leadership of former Prime Minister Matteo Renzi, which led her to quit the Democratic Party nearly a decade ago.
She would reintroduce labor protections, tax the rich, reconnect with trade unions, invest in a greener economy and push for gay and immigrant rights. This week, she visited the site of a deadly shipwreck of migrants in Calabria and effectively interrogated Ms. Meloni’s interior minister for appearing to blame the victims.
“Rights, civil rights and social rights, for us are strictly interconnected,” she said in the interview, adding, “The left lost in the moment it became shy on these issues.”
One major change on her agenda is to put her party in a position to win elections by making alliances with partners who agreed on critical progressive issues, such as the support of a universal income.
“Five Star, of course,” she said. “They have a lot of support.”
But Giuseppe Conte, the leader of Five Star, which has demonstrated a strong illiberal streak over recent years, was the prime minister who signed off on the crackdown of migrant rescue ships at sea. He has emerged as Italy’s main opponent to Ms. Meloni’s vow to keep sending weapons to Ukraine.
Five Star’s position on Ukraine, Ms. Schlein said, “I don’t agree on.” She described her party as wholly supportive of Ukraine against the “criminal invasion” by Russia and noted it had voted to send arms over the next year, because “it’s necessary now.”
Supporters of Ukraine, however, worry about Ms. Schlein’s ongoing commitment because of her talk of being a “pacifist” and what some consider her naïve argument that Europe somehow needed to convince China to force Russia to end the war.
But she said she feels a personal connection to Ukraine. Her grandfather was from Ukraine, she said, and after he emigrated to the United States, eventually settling in Elizabeth, N.J., his family back home was almost certainly wiped out in the Holocaust. Her Italian grandfather, who eventually became a Socialist lawmaker, refused to wear the “black shirts of the Fascists” during his graduation and “was an antifascist lawyer” who, she said, would “defend Jews in trials.”
That family history has made her keenly sensitive to “what nationalism has brought to the European continent,” she said, adding, with a reference to the Russian president, “This war is a nationalist war from Putin.”
Ms. Schlein was herself not raised Jewish, though she called herself “particularly proud” of her Jewish ancestry. In a friendly interview during the campaign, she told an Italian website that her last name and pronounced nose, what she considers her defining physical feature, attracted odious anti-Semitic attacks. But, she noted, the nose was not Jewish, but “typically Etruscan.”
Asked about that comment, Ms. Schlein’s verbosity stalled. “I wouldn’t go back to that,” she said. “No, thanks.” When pressed on what an Etruscan nose looked like, she threw her hands up and acknowledged, “They don’t even exist!”
The point, she said, was that she learned that being a “woman,” and “an L.G.B.T.Q.I.+ person” and “very proudly the daughter of a Jewish father” made her a prime target “from the extreme right or also from my extreme left sometimes.” Ms. Schlein declined in the interview to discuss her family or her partner in further detail.
Ms. Schlein said addressing such injustices drew her into politics. A star pupil in her Lugano high school, she said, she wanted to take her talents to Italy, “because I’ve always felt that this country, the country of my mother, has strong potential that only needs to be freed.”
She went to art school in Bologna. Then she dropped film for law and went from campus politics to the real thing — making powerful friends, gaining fluency in social media and doing stints in the European and Italian Parliaments along the way. When she quit the Democratic Party to protest the loss of its liberal way, she supported a movement to “occupy” the party.
Now she occupies the leadership headquarters near the Spanish Steps, and after a short walk toward Ms. Meloni’s palace, Ms. Schlein, the progressive no one saw coming, entertained taking that place over, too.
“Well,” she said. “We’ll see.”
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Valeurs Actuelles
Paris : une vaste opération de police démantèle un réseau de vendeurs de tours Eiffel
Mardi 21 mars, une opération policière a été menée pour démanteler un réseau de vente de tours Eiffel miniatures.
Six individus ont été interpellés aux alentours de la place du Trocadéro, dans le 8e arrondissement de Paris. De simples « camelots », explique une source proche du dossier au Parisien, avant d’ajouter que « ceux que l’on soupçonne de diriger le trafic ont également été arrêtés en Île-de-France et en province ». Si le nombre total d’interpellations n’est pas connu, leur garde à vue devrait durer 96 heures puisqu’il s’agit de « criminalité organisée ».
Cette opération de police a été pilotée par la sous-direction de lutte contre l’immigration irrégulière ainsi que des effectifs du commissariat du 8e et du 16e arrondissements, venus en renfort. En effet, ce genre de réseaux de vente en criminalité organisée « est très communautaire ». L’ancien chef du département de lutte contre la criminalité organisée, Guillaume Fauconnier, indiquait en 2019 que ces réseaux qui sévissent « depuis plus de trente ans » sont généralement tenus par des ressortissants d’Afrique de l’Ouest en ce qui concerne le marché des « souvenirs », ou par les Indo-Pakistanais pour « les boissons et les fleurs ».
Une lutte continue qui finit par aboutir
Un marché pourtant peu florissant pour ces « camelots ». Un Gabonais explique ainsi gagner « 200 euros en un mois », en travaillant tous les jours.
Ce n’est pas la seule opération de ce genre menée contre ces trafics illégaux. La préfecture de police indiquait l’été dernier avoir mené depuis avril pas loin de 34 opérations depuis le mois d’avril 2022. Celles-ci avaient abouti à 68 gardes à vue, ainsi que 119 rétentions administratives.
Des chiffres significatifs, mais qui n’avaient pu amener à un démantèlement du réseau. C’est donc chose faite depuis mardi dernier. De quoi libérer la place en vue des prochains Jeux olympiques de 2024.
France24 - World
DNA from Beethoven's hair provides clues to his cause of death
Issued on: 23/03/2023 - 08:43
NEWS WIRES
Ludwig van Beethoven died in Vienna nearly 200 years ago after a lifetime of composing some of the most influential works in classical music.
Ever since, biographers have sought to explain the causes of the German composer's death at the age of 56, his progressive hearing loss and his struggles with chronic illness.
An international team of researchers who sequenced Beethoven's genome using authenticated locks of his hair may now have some answers.
Liver failure, or cirrhosis, was the likely cause of Beethoven's death brought about by a number of factors, including his alcohol consumption, they said.
"We looked at possible genetic causes of his three main symptom complexes -- the progressive hearing loss, the gastrointestinal symptoms and the liver disease ultimately leading to his death due to liver failure," said Markus Nothen of the Institute of Human Genetics at the University Hospital of Bonn, one of the co-authors.
Beethoven, Nothen said, had "a strong genetic disposition to liver disease" and sequences of the hepatitis B virus were detected in his hair.
"We believe the disease arose from an interplay of genetic disposition, well documented chronic alcohol consumption and hepatitis B infection," Nothen said.
No explanation for deafness
Johannes Krause of the Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology said hepatitis B "was probably quite common at that time in the early 19th century."
"At least in the last few months before his death he was infected with hepatitis B virus," Krause said.
The authors of the study, published in the Cell Press journal Current Biology on Wednesday, were unable to determine any genetic causes for the progressive hearing loss that eventually left Beethoven completely deaf by 1818.
The researchers analyzed eight locks of hair said to be from Beethoven and determined that five of them were "almost certainly authentic," said Tristan Begg, a PhD student at the University of Cambridge and the lead author of the study.
"Because we reconstructed the genome from ultra-short DNA fragments, we only confidently mapped about two-thirds of it," he said.
One of the most-famous strands of hair, known as the "Hiller Lock," which has been the subject of previous research and found to contain high levels of lead, was revealed not to be from Beethoven at all but from a woman.
Family secret
Beethoven, who was born in Bonn in 1770 and died in 1827, battled gastrointestinal problems at various times of his life as well as jaundice.
"There were periods of acute illness where he was unable to work, for example, his month-long period of acute illness in the spring of 1825," Begg said.
The researchers, by studying Beethoven's DNA data and archival documents, also uncovered a discrepancy in his legal and biological genealogy.
They found an "extra-pair paternity event" -- a child resulting from an extramarital relationship -- in Beethoven's direct paternal line, said Toomas Kivisild of the Institute of Genomics at the University of Tartu.
Kivisild said it occurred some time within seven generations that separate a common ancestor, Aert van Beethoven, at the end of the 16th century and Beethoven's birth in 1770.
Begg said it was no surprise it was not recorded.
"You wouldn't necessarily expect an extra-pair paternity event to be documented," he said, it being "probably clandestine in nature."
"You cannot rule out that Beethoven himself may have been illegitimate," Begg said.
"I'm not advocating that," he stressed. "I'm simply saying that's a possibility and you have to consider it."
Beethoven had asked in an 1802 letter to his brothers that his health problems, particularly his hearing loss, be described after his death.
"He had the wish to be studied post-mortem," Krause said.
"And it is kind of, basically, his wish that we are fulfilling to some degree with this project."
(AFP)
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MUSIC
Beethoven score fetches €250,000 at Paris auction
ENCORE!
French guitarist Samuel Strouk on composing classical music of the future
CULTURE
Roll over, Beethoven!
Valeurs Actuelles
Les Républicains ou l’impossibilité d’une ligne
Lundi 20 mars, quelques heures avant le vote de la motion de censure, un député LR s’apprête à tweeter. « Les frondeurs n’ont rien à faire chez nous, que Pradié et sa clique de socialistes quittent Les Républicains », veut écrire cet élu favorable à la réforme des retraites. Il se ravise, conscient du risque : il suffi t d’une quinzaine de députés pour créer un nouveau groupe à l’Assemblée nationale. La motion Liot a été votée par 19 Républicains, soit un tiers de la troupe. Il s’en est fallu de peu que le texte porté par le centriste Charles de Courson ne passe. Avec 278 votants et une majorité absolue à 287, il n’a manqué que 9 petites voix pour faire tomber le gouvernement. Quelques minutes avant le vote, Olivier Marleix monte à la tribune et affirme pourtant que le groupe LR ne votera pas la motion de censure. Après l’échec de celle-ci, Éric Ciotti tente de se rassurer comme il peut dans la salle des Quatre Colonnes : « Dans un esprit de cohérence, notre famille politique a refusé de s’associer à un chaos inévitable si cette motion avait été adoptée. La censure n’a pas été approuvée par une large majorité des LR. » 19 sur 61, tout de même.
En une semaine, Ciotti a senti le vent tourner. Chouchouté depuis trois mois par la majorité, le président des Républicains est désormais accusé de faire capoter la réforme des retraites. Dès le mois de janvier, au moment de l’accord entre Éric Ciotti et Élisabeth Borne, les ténors du parti plaident pour que leurs élus votent le texte du gouvernement. Il suffi sait d’une quarantaine de voix pour le faire passer. Problème, depuis plusieurs semaines, des voix dissidentes se font entendre. Dans la dernière ligne droite du processus législatif, le compte n’y est plus et l’exécutif décide de passer en force avec l’article 49.3, permettant de faire adopter la réforme des retraites sans vote et rompant par la même occasion l’alliance avec Les Républicains. Éric Ciotti devient le coupable parfait. Coupable de n’avoir pas rassemblé suffisamment ses troupes pour faire passer la réforme. Coupable de n’avoir pas su rappeler l’ADN du parti, qui défend de longue date un report de l’âge légal de départ à la retraite.
Les Républicains sont désormais divisés en deux : des macronistes qui ne s’assument pas et des lepénistes qui s’ignorent
Le symbole est grand : il n’y a plus de ligne dans ce parti fracturé. Aux divisions sur les questions migratoires ou sociétales viennent s’ajouter les désaccords sur les retraites. La lente décomposition commencée en 2017 atteint son apogée. À l’Assemblée nationale – au Sénat, il faut reconnaître à Bruno Retailleau et son groupe une plus grande constance sur la réforme des retraites -, les Républicains sont désormais divisés en deux : des macronistes qui ne s’assument pas et des lepénistes qui s’ignorent ; les premiers refusant d’être la composante d’une majorité progressiste qui ne fera jamais une véritable politique de droite ; les seconds refusant d’être la composante des “extrêmes”. Les fractures deviennent territoriales. Les députés élus dans des territoires populaires où la gauche et le RN réalisent d’excellents scores s’opposent désormais aux élus des Hauts-de-Seine et des Alpes-Maritimes.
Une partie des Républicains, au risque de se renier, évoluent au rythme d’une société de plus en plus archipé-lisée. Quelques paradoxes subsistent tout de même. La droite n’est pas à ça près. Ceux qui étaient pour la motion de censure ne sont-ils pas les mêmes qui défendaient il y a encore quelques mois la retraite à 65 ans ? Les mêmes ne craignaient-ils pas une radicalisation du parti lors du match entre Retailleau et Ciotti ? Ceux qui redoutaient un rapprochement avec le Rassemblement national votent désormais des motions de censure aux côtés du RN. « Depuis les législatives, on a un groupe d’autoentrepreneurs, ils ne sont là que pour leur boutique et leurs intérêts », regrette une huile du parti. Éric Ciotti et Olivier Marleix n’ont guère d’autorité sur ce groupe. « Si Ciotti et Marleix tenaient les députés aussi bien que Larcher et Retailleau tiennent les sénateurs, on n’en serait pas là », glisse un cadre de la Rue de Vaugirard – qui oublie de préciser que les députés vivent dans la crainte de la dissolution, à l’inverse du Sénat. Un député “frondeur”, à qui l’on demandait si des consignes avaient été passées avant la motion de censure Liot, s’esclaffe : « Des consignes ? Ça n’existe plus dans ce parti. Chacun fait ce qu’il veut aujourd’hui. Il n’y a plus de leader. »
Wauquiez garde le silence
Là est tout le problème. Éric Ciotti aura beau tenter de structurer le parti, nommer 60 cadres dans son organigramme, lancer des états généraux de la droite, il ne pourra rien faire sans vrai chef. Le député des Alpes-Maritimes a fait campagne lors du congrès pour la désignation de Laurent Wauquiez comme candidat LR en 2027. Mais que faire quand ce dernier garde le silence lors de la réforme la plus impopulaire du quinquennat ? « Quand il y a une telle bataille, on ne peut pas rester en silence dans la tranchée », raille le maire LR de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, sur LCI. Mercredi dernier, Wauquiez déjeunait avec des députés de sa région pour les convaincre de passer d’un vote contre à l’abstention. Lundi, plusieurs élus de son territoire ont voté la motion. C’est le cas d’Isabelle Valentin, dont il est le suppléant. Difficile de savoir sur quel pied danser. Dans l’opposition, mais pas trop. Dans la majorité, mais pas trop. C’est peut-être ça, le “en même temps”. « On ne sait pas trop à quoi on sert », regrette un membre du groupe LR. Un sénateur, proche de Bruno Retailleau, n’y croit plus : « LR est mort et aucun de ses candidats, que ce soit Wauquiez ou Bertrand, n’arrivera à relever ce parti. Pour 2027, il faut désormais se tourner vers Darmanin ou Philippe. » À croire que le futur des Républicains sera forcément pire que le présent.
Valeurs Actuelles
Gérard Larcher refuse que le projet de loi immigration, reporté, soit « saucissonné »
Il veut de la « cohérence globale ». Jeudi 23 mars, Gérard Larcher a affirmé son refus du découpage du futur projet de loi immigration en plusieurs textes distincts, rapporte Le Figaro. Si le président (Les Républicains) du Sénat a affirmé avoir lui-même demandé dimanche soir au président de la République un report de l’examen du projet de loi asile et immigration, il est en revanche hostile au « saucissonnage » du texte, tel que l’a demandé Emmanuel Macron dans son entretien télévisé du mercredi 22 mars. Si Gérard Larcher a demandé un tel report, c’est, a-t-il expliqué, pour assurer la sérénité des débats, sérénité mise à mal en ce moment en raison du contexte social et politique extrêmement tendu autour de l’adoption de la réforme des retraites.
« Une politique migratoire, c’est un ensemble »
« Une politique migratoire, c’est un ensemble » a plaidé le président de la Chambre haute du Parlement. Gérard Larcher souhaite donc ne pas dissocier « les contentieux, le fonctionnement administratif, les questions d’intégration, les questions d’asile, du regroupement familial, des étudiants, des contrats de travail… ». « Le passage en slalom est un exercice intéressant pour les skieurs », a-t-il ironisé, « mais en politique, il faut de la cohérence et du courage ».
« Il y a des sujets qui nécessitent des grands textes », a encore insisté le président du Sénat, alors qu’Emmanuel Macron a chargé sa Première ministre, la veille, de présenter des textes législatifs plus courts. Pour Gérard Larcher, la « politique migratoire » ne peut se plier à cet exercice, tant elle nécessite « une politique globale ».
France24 - World
Uno overcomes injury to take lead at skating worlds
Issued on: 23/03/2023 - 13:30Modified: 23/03/2023 - 13:29
Saitama (Japan) (AFP) – Defending champion Shoma Uno shrugged off an injury scare and the challenge of "QuadGod" Ilia Malinin to lead after the men's short programme at the world figure skating championships on Thursday.
Japan's Uno, competing in front of his home fans in Saitama, north of Tokyo, gave a commanding performance to take first place on 104.63 points, ahead of 18-year-old American Malinin on 100.38 and South Korea's Cha Jun-hwan on 99.64.
Uno, skating to "Gravity" by John Mayer, showed no sign of discomfort after hurting his right ankle in a fall in practice on the eve of the competition.
He pumped his fist after completing his routine and came off the ice wearing a huge grin before receiving his season-best score.
Self-proclaimed "QuadGod" Malinin lived up to his own hype with a spellbinding performance to claim a new personal best score in second place.
The teenage sensation arrived in Japan with a big reputation, having become the first skater ever to land the ultra-difficult quadruple axel jump in competition in September last year.
He did not include the move in his short programme but he dazzled from start to finish, dressed head to toe in black and skating to "I Put A Spell On You" by Garou.
He is set to unleash his quad axel in Saturday's free skate, where he will look to add a first world title to the US crown he captured earlier this year.
Olympic champion Nathan Chen is not competing while he studies at university, and Russian skaters are again banned from the competition because of the war in Ukraine.
© 2023 AFP
L'Humanité
Réforme des retraites. Chaos post-motion de censure chez « Les Républicains »
ActuLe vote de la motion de censure par 19 députés du parti de droite, en dépit des consignes de leurs chefs de file, ont mis le feu dans un mouvement au bord de la scission. Aurélien Pradié est à demi-mot menacé d’exclusion. Quant à la stratégie à adopter vis-à-vis du gouvernement, rien n’est tranché.
Florent LE DUÉric Ciotti, qui pour justifier son vote contre la motion de censure disait ne pas vouloir « ajouter du chaos au chaos », doit maintenant appliquer ce mantra pour gérer son propre parti. Malgré l’appel du président de LR, 19 députés de son parti, sur 61, ont voté le texte transpartisan destiné à renverser le gouvernement. Le Niçois a été élu en décembre 2022 pour redresser un mouvement au bord de l’éclatement ; aujourd’hui, la scission n’a jamais été aussi proche...
Réforme des retraites. Emmanuel Macron en flagrant déni de réalitéMardi matin, les cadres se sont réunis autour d’un conseil stratégique d’une rare tension. Du côté des partisans de la réforme, les tirs ont fusé contre Aurélien Pradié, qui a déjà été destitué de son poste de vice-président du parti et que certains envisagent d’exclure. « On n’a plus rien à se dire », a ainsi tranché Jean-François Copé, jugeant qu’Aurélien Pradié avait fait apparaître Emmanuel Macron comme « le seul réformateur », selon des propos rapportés par le Figaro.
On a changé 125 fois d’amendements pour faire plaisir à Aurélien (…) On s’est ridiculisés. » Michèle Tabarot
Ce que ne dit pas clairement la députée Michèle Tabarot, tout en lui reprochant vertement la responsabilité du marasme dans lequel se trouve le parti : « On a changé 125 fois d’amendements pour faire plaisir à Aurélien pour qu’il apporte un soutien au groupe. Et on apporte nos voix à FI qui veut mettre le chaos dans le pays (…) On s’est ridiculisés. » « Il faut que tu te positionnes, que tu dises quelles sont tes intentions. Si c’est pour nous envoyer un scud tous les jours… à un moment, il faudra se poser la question (de quitter le parti – NDLR) ! » a fini par lancer Éric Ciotti comme un ultimatum, toujours selon le Figaro. Aurélien Pradié, comme les 18 autres frondeurs de la droite, écartent pour l’instant un départ de LR, mais ils vont devoir, pour rester, donner des gages à la direction dans les semaines à venir.
Réforme des retraites. La gauche fustige un président « hors-sol »Un statut quo de la stratégie
Au-delà de la sanction, c’est la question de la ligne politique et des futurs accords avec la Macronie qui se pose. Alors que l’élue parisienne Rachida Dati demande à son parti de « se mettre autour de la table pour trouver un accord de gouvernement », aucun autre cadre important de LR n’est allé dans ce sens. La ligne reste la même, selon le président du groupe à l’Assemblée, Olivier Marleix, celle de « l’opposition, tout en restant responsable, et voter les textes utiles à l’intérêt général ». Soit un statu quo de la stratégie qui a produit la situation délétère que connaît LR aujourd’hui.
Les solutions proposées par le président de la République ne sont pas à la hauteur de la crise politique et économique que nous vivons. » Éric Ciotti
Mercredi, Emmanuel Macron a « demandé à Élisabeth Borne d’élargir sa majorité autant qu’elle le pourra avec les femmes et les hommes de bonne volonté, de droite ou de gauche », en précisant qu’il ne s’agissait pas d’une coalition mais « peut-être texte par texte ». Chez LR, les réactions sont quasi unanimes pour fustiger les propos du chef de l’État : « Les solutions proposées par le président de la République ne sont pas à la hauteur de la crise politique et économique que nous vivons », a réagi Éric Ciotti. Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, qui incitait fortement ses collègues à voter la réforme des retraites, a repoussé les appels du pied d’Emmanuel Macron : « À la place du projet de loi immigration, des petits textes à la découpe qui ne régleront rien… comme d’habitude. »
Toutefois, à l’inverse, la pro-réforme des retraites Véronique Louwagie a salué « un président (qui) descend dans l’arène sur la question des retraites, il a même essayé de convaincre sur le fond ». Alors que certains comme Aurélien Pradié pourraient finir par être poussés vers la sortie, d’autres vont-ils sauter le pas vers la Macronie ?
Les RépublicainsAurélien PradiéÉric CiottiRéforme des retraites France24 - World
French unions dig in after Macron defends pension reform
Issued on: 23/03/2023 - 13:22
French unions on Thursday staged a new day of disruption against President Emmanuel Macron's pension reform after he defiantly vowed to implement the change, with refineries at a standstill and mass transport cancellations. FRANCE 24's Catherine Norris Trent reports from a waste incineration plant in Paris, where workers have been on strike since March 7.
L'Humanité
États-Unis. Donald Trump, les raisons d’une possible arrestation
ActuL’ombre d’une inculpation plane sur l’ancien président, qui aurait acheté le silence d’une ancienne actrice porno avec laquelle il a eu une relation extraconjugale. Le milliardaire tente d’instrumentaliser l’enquête à son bénéfice politique, alors qu’il veut être le candidat républicain en 2024.
Christophe Deroubaix« La star du porno, l’ex-président et le FBI ». Ce pourrait être le titre d’un épisode d’une série dont nous abreuve TF1. Les barrières de la police de New York ont été dressées face à la tour Trump, où réside l’ancien locataire de la Maison-Blanche qui, fidèle à lui-même, s’étale sur les réseaux sociaux. Les caméras de télévision sont en poste, attendant l’arrivée, toutes sirènes hurlantes, des gros SUV noirs d’où surgiront des agents en costume et lunettes de soleil. Tout cela est pourtant bien réel et, pour la première fois de l’histoire du pays, un ancien président – Donald Trump, en l’occurrence – pourrait être arrêté.
130 000 dollars pour le silence de Stormy Daniels
Que lui reproche-t-on ? Potentiellement, de fausses déclarations, une infraction aux lois sur le financement électoral. Le tout encapsulé dans une seule et même affaire. Donald Trump aurait versé de l’argent à une certaine Stephanie Clifford juste avant l’élection présidentielle de 2016, qu’il a finalement remportée malgré un retard de 3 millions de voix sur Hillary Clinton. Le paiement avait pour but d’acheter le silence de cette femme, plus connue sous son nom de scène Stormy Daniels, avec laquelle le milliardaire, alors marié depuis un an à l’ancien mannequin Melania, aurait entretenu une liaison extraconjugale.
Donald Trump, « principale cause » de l’assaut contre le Capitole selon l’enquête parlementaireC’est le très sérieux quotidien des milieux d’affaires, le Wall Street Journal, qui, début 2018, ouvre le bal des révélations. Un mois avant le scrutin, l’actrice porno aurait conclu un accord avec les avocats de Donald Trump moyennant son silence contre 130 000 dollars. Quelques mois plus tard, elle accorde une interview à 60 Minutes, l’émission-phare de CBS, évoquant cette relation sexuelle survenue en juillet 2006. Celui qui n’était pas encore entré dans l’arène politique et celle qui avait déjà quitté les plateaux de films X s’étaient rencontrés lors d’un tournoi de golf organisé au bord du lac Tahoe, à cheval entre les États de Californie et du Nevada. Ils auraient eu une relation sexuelle consentie, dont quelques détails seront fournis dans un livre, Full disclosure (Divulgation complète), par Stormy Daniels, qui, ces derniers jours, affuble son ancien amant d’un soir du sobriquet de « Tiny » (minuscule).
Bourdes et trahisons
Dès la parution des premières révélations, Donald Trump dément. Mais son dossier s’alourdit quand Michael Cohen, son ancien avocat, confirme, dans une volte-face inattendue, la version de Stormy Daniels. Surnommé le « Pitbull », l’homme des basses œuvres juridiques du milliardaire reconnaît même lui avoir versé 130 000 dollars. Malgré cette « trahison », Donald Trump nie toujours. Pourtant, en mai 2018, un autre de ses avocats, l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani, qui ne s’est pas encore ridiculisé dans les recours en justice perdus contre le résultat de l’élection présidentielle de 2020, commet une bourde et affirme qu’il a remboursé l’argent à Michael Cohen. Ce dernier décide de plaider coupable et, en décembre 2018, écope d’une peine de trois ans de prison pour avoir réglé cet argent grâce au financement de la campagne électorale de l’ancien président.
Assaut du Capitole : témoignage accablant contre Donald TrumpNotons qu’en août 2016, The National Enquirer avait acheté pour 150 000 dollars les droits de l’histoire de Karen McDougal, ancienne playmate du magazine Playboy, qui affirmait avoir eu une relation sexuelle avec le milliardaire. Le patron du tabloïd est un proche de Donald Trump ; l’histoire ne sera jamais publiée, le but de la manœuvre étant d’acheter l’exclusivité afin d’étouffer, une technique connue sous le nom de catch and kill (« attrape et élimine »).
Une infraction aux lois sur le financement électoral
Dernier épisode en date de ce feuilleton : le 13 mars, Michael Cohen a témoigné devant un grand jury à New York et confirmé ses déclarations précédentes, ouvrant la voie à une possible inculpation de Donald Trump, à tout le moins une convocation afin de s’expliquer. Si le versement à Stormy Daniels a bien été commandité par Donald Trump, cela s’apparenterait à une infraction aux lois sur le financement électoral, un délit pénal. Une condamnation l’empêcherait de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, comme il en a annoncé l’intention.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
C’est ici que l’affaire judiciaire devient doublement politique : l’arrestation d’un ancien président des États-Unis constituerait une grande première et Donald Trump a décidé d’instrumentaliser l’enquête judiciaire, reprenant la plume d’un scénario qu’il ne maîtrise pas afin de laisser libre cours à sa passion favorite : se poser au milieu de la scène en martyr-sauveur. Samedi 18 mars, il annonce donc le jour de son arrestation (mardi) et appelle à une mobilisation de ses partisans. Peu importe que ni l’une et l’autre ne se produisent : victime d’une « chasse aux sorcières » de la part d’une justice « politisée » aux mains des démocrates (le procureur qui mène l’enquête, Alvin Bragg, a en effet été élu sous l’étiquette démocrate, comme il est de coutume aux États-Unis de se présenter à des postes avec le soutien de l’un des deux grands partis), voici le « serial looser » redevenu le champion de la base du parti républicain, la même qui estime que l’élection de 2020 a été « volée » par Joe Biden. Tactiquement coincé, son adversaire le plus dangereux dans le cadre de la prochaine primaire républicaine, Ron DeSantis, le gouverneur de la Floride, accuse le procureur de Manhattan d’être « financé par Soros », le milliardaire philanthrope, dépeint par l’ultra-droite, sur fond d’antisémitisme, comme le marionnettiste de « l’ultra-gauche »… tout en relativisant l’importance d’une éventuelle arrestation de Trump.
Donald Trump, martyr de l’Amérique blanche éternelle
Comme à son habitude, Donald Trump va user la corde jusqu’à son dernier fil. Son équipe de campagne nourrit la dramaturgie à coups de tweets de cet acabit : « Des barricades sont en train d’être disposées autour du tribunal pénal de Manhattan, au moment où notre nation attend une annonce pour savoir si le président Donald J. Trump va être INCULPÉ bien qu’il n’ait commis AUCUN DÉLIT ». L’ancien président en rajoute des tonnes, donnant rendez-vous « le 5 novembre 2024, quand nous, le peuple, regagnerons la Maison- Blanche et rendrons sa grandeur à l’Amérique ».
États-Unis Donald Trump crée son propre réseau socialDans cette sorte de poker menteur, c’est le procureur Alvin Bragg qui doit désormais faire son « annonce » et éventuellement trancher entre le juridique – mener l’enquête à son terme – et son implication politique – permettre à Donald Trump de se présenter en martyr de l’Amérique blanche éternelle. S’il était arrêté, l’ancien président serait, comme les autres justiciables, soumis au « perp walk » (1), à la prise d’empreintes digitales et pourrait même être menotté. Une aubaine pour le milliardaire, sauf s’il ne devait jamais ressortir libre du dépôt du palais de justice de Manhattan.
donald trumpaffairesCorruption France24 - Monde
Cambodge : les "toilettes flottantes", un équipement vital pour les populations du lac Tonlé Sap
Publié le : 21/03/2023 - 17:54
Laura MOUSSET
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Au Cambodge, 100 000 personnes vivent dans des maisons flottantes sur le lac Tonlé Sap, sans système d’assainissement. Les habitants se lavent, cuisinent et boivent l’eau dans laquelle ils font également leurs besoins. Cette eau souillée provoque des maladies, en particulier parmi les jeunes enfants. Pour répondre à ce danger sanitaire, des toilettes flottantes ont été installées. Mais cet équipement coûteux peine encore à se généraliser.
Известия (RUS)
Мишустин заявил об умеренном спаде ВВП России
Спад ВВП России оказался вполне умеренным, несмотря на то что прошлой весной аналитики оценивали его вероятное снижение двузначными числами. Об этом 23 марта заявил премьер-министр РФ Михаил Мишустин в ходе отчета о работе правительства за 2022 год.
«Еще прошлой весной аналитики оценивали вероятное падение российского ВВП двузначными цифрами, но мы выстояли. Да, это было непросто. Спад, неизбежный в таких условиях, оказался вполне умеренным. Однако мы вернули экономику на траекторию роста», — сказал он.
Глава правительства отметил, что теперь даже некоторые международные организации прогнозируют РФ позитивную динамику роста ВВП по итогам 2023 года и выход на темпы роста выше развитых стран в 2024 году.
«Такую гибкость наша экономическая система проявляет уже не в первый раз. В ковидный 2020 год она тоже показала себя более устойчивой, чем ожидалось. Тот кризис мы прошли увереннее многих западных стран, где снижение ВВП было намного больше», — напомнил Мишустин.
Премьер-министр также указал на то, что в марте прошлого года правительство РФ и Банк России по поручению президента Владимира Путина подготовили ряд мер для стабилизации ситуации в финансовой сфере. Таким образом, была нормализована работа кредитных организаций, валютного и фондового рынков. Кроме того, удалось избежать внешней блокировки торговых операций в стране.
При этом замещение доллара и евро во внешней торговле России позволило расширить операции с дружественными государствами.
«Оплата товаров, услуг, переводы работают, как и раньше. Все банковские карты в России, которыми пользовались, работают. Удалось уменьшить и инфляционное давление, сохранить устойчивость банковского сектора», — добавил Мишустин.
Глава правительства также отметил, что в план первоочередных действий по развитию экономики в условиях санкционного давления вошли более 300 мероприятий из 33 тыс. предложенных. При этом прямая поддержка плана из бюджета страны и Фонда национального благосостояния составила около 1,5 трлн рублей. Еще почти 4 трлн было выделено на программы льготного кредитования для бизнеса.
Рекордный дефицит: разгонят ли огромные расходы бюджета инфляцию
Угроза не так велика, как кажется, считает большинство опрошенных экономистов
Ранее, 22 марта, обозреватель Forbes Кеннет Рапоза отметил, что санкции должны были задушить российский финансовый сектор, однако глядя на ситуацию в банковском секторе США и РФ, очевидно, что у последних дела идут существенно лучше.
В этот же день в Минэкономразвития сообщили, что в России инфляция в годовом выражении по состоянию на 20 марта замедлилась до 5,99%. В министерстве отметили, что в продовольственном секторе цены увеличились на 0,03% из-за удорожания продуктов питания. В сегменте услуг темпы роста цен составили 0,35%.
20 марта президент России Владимр Путин заявил, что среди последствий санкций есть минусы, но в то же время существуют и огромные плюсы для развития производства в стране. При этом российский лидер указал на необходимость помогать бизнесменам избегать правонарушений.
France24 - Monde
Un réchauffement de + 1,5 °C en 2030, et après ? Pourquoi "chaque dixième de degré compte"
Publié le : 22/03/2023 - 07:02
Cyrielle CABOT
La synthèse de neuf années de travaux du Giec sur le climat, publiée lundi, est venue rappeler la nécessité d'agir rapidement contre le dérèglement climatique. Alors que la possibilité de maintenir le réchauffement sous la barre des 1,5 °C semble s'éloigner, les experts rappellent que "chaque dixième de degré compte".
"L'humanité marche sur une fine couche de glace et cette glace fond vite", alertait le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lundi 20 mars. Et cette glace fond d'autant plus vite que le réchauffement climatique s'accélère. D'ici aux années 2030-2035, il atteindra 1,5 °C par rapport à l'ère pré-industrielle, ont confirmé lundi 20 mars les experts du Giec dans leur nouveau rapport de synthèse, la somme des neuf dernières années de recherche représentant le consensus scientifique le plus à jour sur le climat.
Une annonce qui apparaît comme une énième mauvaise nouvelle pour la planète alors que depuis la COP21 de 2015 en France ce seuil des + 1,5 °C était brandi comme une boussole des politiques climatiques. "Depuis les Accords de Paris, l'objectif affiché des États est de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle et de multiplier les efforts pour le limiter à 1,5 °C", rappelle Wolfgang Cramer, directeur de recherches au CNRS à l'Institut méditerranéen de biodiversité d'écologie marine et continentale. "Cela donnait un horizon et une cible précis pour les politiques climatiques."
"Et effectivement, aujourd'hui, en regardant les différentes trajectoires possibles et les faibles efforts mis en place par les gouvernements, il paraît très difficile de tenir ce second objectif", poursuit le spécialiste, qui avait été l’un des auteurs principaux d'un précédent rapport du Giec publié en février 2022.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Aujourd'hui, selon la synthèse publiée lundi, pour avoir une chance de maintenir le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre d'environ 45 % d'ici 2030 par rapport à aujourd'hui. Cela reviendrait à connaître chaque année la même baisse que celle vécue en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, lorsque les économies du monde entier étaient à l'arrêt.
Une baisse colossale alors que la planète semble pour le moment prendre la trajectoire inverse. Selon le Giec, elle se dirige vers un réchauffement de 2,5 °C à la fin du siècle si les promesses faites par les États sont respectées, 2,8 °C en suivant leurs politiques actuelles.
>> À lire aussi : "Rapport du Giec : les chiffres clés d'une "bible" du climat qui ne voit pas tout en noir"
Le réchauffement climatique, la "fièvre" de la planète
Mais pour autant, il ne faut pas tomber dans le fatalisme, s'accordent à dire les experts. "Car nos actions actuelles vont aussi déterminer l'ampleur du dérèglement climatique à plus long terme", explique Wolfgang Cramer. "L'objectif, toujours, c'est de parvenir à rester le plus bas possible."
"Cet objectif, de toute façon, c'était déjà trop… Nous le voyons aujourd'hui : nous sommes déjà à 1,2 °C de réchauffement et nous en subissons les conséquences avec la multiplication des canicules, sécheresses, inondations… ", poursuit-il.
Pour comprendre l'importance de ces fractions de degrés supplémentaires, le spécialiste établit un parallèle avec un humain souffrant de fièvre. Habituellement, la température corporelle d'un individu est de 37 °C. Si on y ajoute 1 °C, il sera souffrant et aura légèrement mal à la tête. À 2 °C, il souffrira encore davantage. Mais à 3 °C, cela peut devenir dangereux, surtout si la personne est vulnérable.
Il en va de même pour la planète. "Les conséquences ne seront pas les mêmes à chaque degré et dans les différentes parties du globe. Pour les plus vulnérables, les conséquences seront bien plus importantes que pour celles qui le sont moins", explique-t-il. "1,5 °C vaudra toujours mieux que 1,6 °C, qui sera toujours préférable à 1,7 °C. Chaque dixième de degré compte".
Première menace sur la biodiversité
Les illustrations des conséquences de cette "fièvre" de la planète sont nombreuses. Parmi elles : l'extinction de la biodiversité. Le Melomys de Bramble Cay, un petit rongeur qui vivait sur de petites îles entre l'Australie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée a ainsi déjà disparu à cause du réchauffement climatique. "Les scientifiques ont montré que sa disparition est due à la submersion de son habitat", détaillait à France 24 en décembre dernier Camille Parmesan, directrice de recherche au CNRS et spécialiste des liens entre biodiversité et climat. "Nous avons aussi relevé la disparition de 92 espèces d'amphibiens, tués à cause de la prolifération d'un champignon. On a la preuve que celui-ci s'est développé parce que le dérèglement climatique, en modifiant les écosystèmes, lui a offert des conditions propices." Autre exemple flagrant : les coraux. À 1,5 °C, 70 à 90 % d’entre eux pourraient disparaître. À 2 °C, le chiffre monte à 99 %.
Aujourd'hui, selon l'IPBES – les experts biodiversité de l'ONU – plus d'un million d'espèces sont menacées de disparition et "le dérèglement climatique est en passe de devenir la menace la plus importante qui pèse sur elles". "Plus il s'accentue, plus les écosystèmes sont perturbés, avec des conséquences sur la faune et la flore", notent-ils dans un rapport publié en 2021.
>> À lire aussi : "La biodiversité, à la fois victime et outil de lutte contre le réchauffement climatique"
"Des phénomènes météorologiques plus nombreux et plus intenses"
"Chaque degré supplémentaire se traduira aussi par des phénomènes météorologiques plus nombreux et plus intenses", insiste encore Wolfgang Cramer. "Avec toujours plus d'impacts pour les 3,3 milliards de personnes qui vivent dans des zones vulnérables."
Depuis quelques années, certains scientifiques travaillent en effet à la "science de l'attribution", qui vise à étudier les liens entre des phénomènes météorologiques extrêmes et le dérèglement climatique. À travers leurs travaux, ils confirment que les canicules, inondations ou ouragans augmentent en intensité, en ampleur ou encore en fréquence en lien avec le réchauffement climatique. Ils estiment, par exemple, que cela a rendu la canicule qui a touché l'Inde et le Pakistan en mars et en avril 2022 trente fois plus probable.
"Face à ces menaces, nos efforts doivent aussi permettre de ralentir au maximum le réchauffement", abonde de son côté Gerhard Krinner, glaciologue et l’un des auteurs du résumé à l’intention des décideurs publié lundi. "C'est tout aussi important. Plus le réchauffement ira vite, moins la population aura de temps pour s'adapter. Cela augmentera le risque de pénuries, de famines ou de conflits."
Sans compter, note le glaciologue, que certains changements seront irréversibles et doivent donc intervenir "le plus tard possible". "Une espèce éteinte, par exemple, ne pourra pas réapparaître", cite-t-il. "Un glacier fondu aura énormément de mal à se recréer. La montée des eaux, quant à elle, va se poursuivre pendant des siècles plus ou moins vite en fonction du réchauffement."
La peur des points de bascule
Enfin, les deux spécialistes mettent en garde contre les "points de bascule". "Ces événements, dont il est très difficile de savoir à quel stade du réchauffement climatique ils pourraient survenir et qui auraient des conséquences majeurs pour la planète", insiste Wolfgang Cramer.
"C'est le cas, par exemple, de la déstabilisation de la calotte glaciaire antarctique. La probabilité que cela arrive aujourd'hui est faible mais augmente avec le réchauffement avec des réels risques d'une accélération énorme de la hausse du niveau de la mer entre 1,5°C et 2°C." Concrètement, si les sols gelés (le pergélisol) de l'Antarctique venait à fondre, il libèrerait des milliards de gaz à effet de serre stockés dans sa glace. Cela réchaufferait alors la planète et accélérerait encore la fonte de la glace – un cercle vicieux. Parmi les autres exemples souvent cités : la transformation de la forêt amazonienne en savane ou encore la fonte de la calotte du Groënland.
Tous ces scénarios peuvent être évités, martèlent les deux spécialistes. "Aujourd'hui, nous avons de nombreuses solutions en main, qui sont disponibles et efficaces, pour ralentir et limiter le dérèglement climatique. Les obstacles ne sont plus de l'ordre de l'innovation mais politiques", termine Wolfgang Cramer. "Les efforts que nous faisons maintenant feront toute la différence à long terme et peuvent encore nous éviter ces dixièmes de degrés supplémentaires", termine Gerhard Krinner.
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COP15
La biodiversité, à la fois victime et outil de lutte contre le réchauffement climatique
Réchauffement climatique
Rapport du Giec : les chiffres clés d'une "bible" du climat qui ne voit pas tout en noir
L’invité du jour
François Gemenne : "Il faut se battre pour chaque dixième de degré" de réchauffement du climat
L'Humanité
Luiz Inacio Lula da Silva
Homme du jourVadim KamenkaPour son troisième mandat, le président du Brésil entend poursuivre son combat contre les discriminations raciales à l’image de son gouvernement, en grande partie noir et métis, qui reflète « le visage de la société brésilienne ». À Brasilia, Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé, mardi, aux côtés de sa ministre de l’Égalité raciale, Anielle Franco, icône de la lutte contre le racisme et la violence policière : « Le racisme est à la racine des inégalités, c’est pourquoi nous devons le combattre comme la vermine dans une plantation. »
Pour y parvenir, le chef de l’État de 77 ans a signé un arrêté pour que 30 % des hauts postes de fonctionnaires soient réservés aux personnes noires et métisses. Le pays de 213 millions d’habitants concentre la plus grande population noire en dehors de l’Afrique. Selon une étude réalisée en 2021, seuls 5 % des cadres des 500 plus grandes entreprises sont issus d’une minorité. Après le mandat de Jair Bolsonaro, son prédécesseur d’extrême droite qui avait relancé d’importantes discriminations, Lula, réélu en octobre dernier, s’engage à y parvenir d’ici à la fin 2025, alors que le Brésil a été le dernier pays du continent américain à avoir aboli l’esclavage, en 1888.
Plus d’articles sur les sujets qui vous intéressent : HOMME OU FEMME DU JOUR BRÉSIL LULA
homme ou femme du jourBrésilLuladiscriminations L'Humanité
Des artistes se mobilisent pour Roger Waters contre l’annulation de ses concerts en Allemagne
ActuL’ancien leader de Pink Floyd est accusé d’antisémitisme parce qu’il défend les droits des Palestiniens. Une pétition a été lancée, déjà signée par des centaines de musiciens dont Peter Gabriel, Eric Clapton, et d’acteurs, dont Susan Sarandon et Julie Christie, ainsi que par des cinéastes comme Ken Loach et Terry Gilliam.
Pierre BarbanceyDepuis qu’il a pris position en faveur des droits du peuple palestinien, dénoncé l’occupation israélienne et appelé les artistes du monde entier à ne pas se produire en Israël, Roger Waters, ancien bassiste de Pink Floyd, doit faire face à des attaques à répétition. Ses prochains concerts prévus en Allemagne viennent d’être annulés par les autorités locales, comme à Munich et à Francfort où il devait se produire en mai. « Le maire de Munich et certains membres des partis politiques des Verts et du SDP, ainsi que d’autres porte-parole du lobby israélien m’ont calomnié, m’accusant d’être un antisémite et de faire l’apologie de Poutine. Je ne suis ni l’un ni l’autre. Je ne l’ai jamais été et ne le serai jamais », a-t-il écrit dans un communiqué.
Le musicien a également indiqué qu’il combattra ces interdictions en portant l’affaire en justice. Pour les municipalités allemandes incriminées, Waters serait antisémite parce qu’il a appelé au boycott culturel d’Israël et qu’il a comparé le régime israélien à celui de l’Afrique du Sud durant l’apartheid.
Une « campagne dangereuse »
Face à ces attaques répétées contre Roger Waters, de nombreux artistes ont décidé de briser le silence et ont lancé une pétition ( https://www.change.org/p/let-pink-floyd-s-roger-waters-perform-in-frankfurt-germany) dans laquelle on peut lire notamment : « Nous, artistes, musiciens, écrivains et autres personnalités et organisations publiques, sommes profondément troublés par les récents efforts des autorités allemandes pour discréditer et réduire au silence le musicien Roger Waters. »
Dans cette pétition, ses soutiens affirment également que l’effort pour diffamer Waters est une « campagne dangereuse qui associe délibérément la critique des politiques illégales et injustes d’Israël à l’antisémitisme ». Le texte souligne que ces positions ne sont pas propres à l’ex-Pink Floyd, ni « en dehors des limites de l’opinion publique dominante », et que de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme telles qu’Amnesty International, Human Rights Watch, B’Tselem d’Israël, diverses agences des Nations unies et les responsables sud-africains ont également défini Israël comme un État d’apartheid.
Enfin, la pétition demande à ceux qui ont annulé le concert de revenir sur leur décision et les pointe du doigt en affirmant qu’ils « préfèrent voir la musique de Waters supprimée plutôt que de s’engager sur les questions que sa musique met en lumière » et qu’ils devraient « considérer leur propre histoire d’antisémitisme, de racisme et de génocide et la façon dont ces phénomènes peuvent être stoppés aujourd’hui dans d’autres parties du monde, y compris dans la Palestine occupée ».
De nombreux signataires
Parmi les principaux signataires de la pétition à ce jour figurent les musiciens Brian Eno, Peter Gabriel, Nick Mason (ancien batteur de Pink Floyd) et Eric Clapton, les actrices Susan Sarandon, Julie Christie et Alia Shawkat, les cinéastes Ken Loach, Terry Gilliam et Ramin Bahrani, la dramaturge Caryl Churchill, les artistes Julian Schnabel et Dread Scott, les humoristes Alexei Sayle et David Cross, le journaliste John Pilger, les professeurs Noam Chomsky et Cornel West, l’historien Ilan Pappé et l’activiste politique Daniel Ellsberg.
Contrairement à ce que ses détracteurs voudraient faire croire, Roger Waters est loin d’être isolé dans le monde du spectacle. En 2018, par exemple, l’actrice israélo-américaine Natalie Portman avait refusé de se rendre en Israël pour recevoir un prix prestigieux récompensant le travail et le dévouement d’une personnalité envers la communauté et les valeurs juives. « J’ai choisi de ne pas participer parce que je ne voulais pas apparaître comme soutenant Benyamin Netanyahou, qui devait faire un discours à la cérémonie », avait-elle alors expliqué.
La femme du jour. Natalie PortmanCela n’avait pas empêché une campagne dirigée contre elle, notamment par la ministre de la Culture de l’époque. « Comme beaucoup d’Israéliens et de juifs dans le monde, je peux critiquer la direction israélienne sans pour autant vouloir boycotter l’ensemble du pays », expliquait-elle. « Israël a été créé il y a exactement soixante-dix ans, pour servir de refuge aux survivants de l’Holocauste. Mais les mauvais traitements de ceux qui souffrent des atrocités aujourd’hui ne sont simplement pas en accord avec mes valeurs juives. Parce qu’Israël m’est cher, je dois m’opposer à la violence, à la corruption, aux inégalités et à l’abus de pouvoir. » Difficile de traiter Natalie Portman d’antisémite…
Roger WatersIsraël-PalestineAllemagnepeter gabriel France24 - Monde
Rapport du Giec : les chiffres clés d'une "bible" du climat qui ne voit pas tout en noir
Publié le : 20/03/2023 - 16:06
Sébastian SEIBT
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FRANCE 2
Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) a publié, lundi, sa très attendue synthèse du sixième rapport d'évaluation sur les changements climatiques. Un document d'une trentaine de pages qui souligne les dégâts déjà causés par le réchauffement de la planète et la difficulté d'atteindre l'objectif de limiter la hausse des températures. Mais les travaux des scientifiques démontrent aussi que l'effort en vaut la peine, y compris économiquement.
C’est la nouvelle “bible” du changement climatique. La synthèse du sixième rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) a été publiée lundi 20 mars et devient la référence en matière de connaissances scientifiques sur le réchauffement de la planète et ses conséquences.
Ce document est le résultat d’une compilation de milliers d’études et de recherches dans ce domaine menée depuis fin 2014 et la publication de la précédente synthèse des experts du Giec.
Les auteurs de ce “résumé pour les décideurs” constatent l’ampleur des dégâts déjà occasionnés par ces changements du climat dans un monde soumis à des températures qui ont déjà augmenté de 1,1 °C par rapport à la période de référence, de 1850 à 1900.
Ils soulignent aussi l’insuffisance des efforts consentis par les États pour tenir les engagements pris à l’occasion des différents sommets sur le climat. L’objectif de rester dans les clous d’une hausse des températures comprise entre 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100 semble de plus en plus inatteignable. Ainsi, “la hausse des températures pourrait dépasser les 1,5 °C d’ici dix ans si les émissions annuelles de CO2 restent au niveau actuel”, explique Gerhard Krinner, chercheur à l'Institut des géosciences de l'environnement et l’un des auteurs du rapport du Giec.
"Les bénéfices compensent largement les coûts"
Mais tout n’est pas noir dans ce document hautement sensible politiquement et dont chaque phrase a été soigneusement soupesée en amont de la publication. “Il y a de multiples options disponibles et efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et permettre d’adapter [le monde] au changement climatique causé par l’Homme”, affirme même le Giec en préambule de ce document.
C’est, notamment, “la première fois que le Giec prend position et juge bénéfique de manière générale un effort pour maintenir les températures sous le seuil d’une hausse de 2 °C”, souligne Jean-Charles Hourcade, économiste du climat au CNRS qui a participé à l’élaboration du rapport.
En effet, jusqu’à présent, ces scientifiques se contentaient seulement d’évaluer comment atteindre les objectifs climatiques et d’estimer à quel point c’était réaliste. Cette fois-ci, “ils affirment que les bénéfices des politiques pour limiter la hausse des températures compensent largement les coûts”, affirme Jean-Charles Hourcade.
Une prise de position qui vise clairement à pousser les décideurs à s’engager davantage sur la voie des réformes et des investissements pour un avenir plus vert. Même si, à court terme, ces changements provoqueront des bouleversements sociétaux profonds.
Le meilleur programme d’action, d’après le Giec, “serait de réorienter l’essentiel des investissements [environnementaux] vers les pays en développement”, assure Jean-Charles Hourcade. C’est dans ces zones que chaque dollar investi aura le meilleur retour sur investissement pour la planète et l’économie.
Les chiffres clés du rapport du Giec
1,1 °C. Entre 2011 et 2020, la température mondiale a été 1,1 °C au-dessus de celle entre 1850-1900. C’est cette dernière période qui sert de référence à tous les modèles élaborés par les scientifiques pour calculer notre trajectoire climatique et établir si, par exemple, nous pourrons contenir la hausse des températures à 1,5 °C ou 2 °C.
3,2 °C. C’est la hausse médiane des températures prévue d’ici à 2100, en prenant en compte toutes les mesures déjà mises en œuvre par les États pour limiter leurs émissions.
En fait, elle devrait se situer entre 2,2 et 3,5 °C d’après les calculs des scientifiques du Giec. Dans tous les cas, les efforts consentis jusqu’à présent sont loin de suffire pour atteindre l'objectif d’une hausse de 2 °C maximum fixé en 2015 lors de la COP21 à Paris.
0,45 °C. Le Giec affirme que l'émission de 1 000 milliards de tonnes de CO2 en raison de l’activité humaine entraîne à chaque fois une hausse des températures globales de 0,45 °C.
En se fondant sur les seules émissions de CO2 en 2018 – 38 milliards de tonnes –, la hausse des températures dépasserait les 1,5 °C d’ici 23 ans. Mais en réalité, ce seuil risque d’être atteint d’ici dix ans en raison des autres gaz à effet de serre comme le méthane qui contribuent aussi au réchauffement climatique.
3,7 mm. C’est la hausse annuelle du niveau des mers en raison du réchauffement climatique entre 2006 et 2018, constate le Giec. La vitesse de ce phénomène s’est considérablement accélérée puisqu’entre 1971 et 2006, cette hausse annuelle était près de deux fois moins rapide.
En tout, le niveau de la mer a déjà augmenté de 20 cm depuis le début du XXe siècle. Autrement dit, près d’un cinquième de la hausse globale a eu lieu entre 2006 et 2018 (4,4 cm).
6 mètres. Sur le très long terme, le niveau des océans pourrait s’élever de près de 6 mètres, même si l’humanité parvient à maintenir la hausse des températures à 2 °C au maximum.
Le rapport du Giec indique, en effet, que dans ce scénario, le niveau des eaux devrait augmenter de 3 à 6 mètres durant les 2 000 prochaines années. De quoi changer dramatiquement la géographie du globe et faire disparaître une partie des terres aujourd’hui émergées.
Même en limitant la hausse des températures à 1,5 °C, le niveau des mers augmenterait encore fortement – entre 2 et 3 mètres – en 2 000 ans.
Entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes qui les rendent très vulnérables aux effets du réchauffement climatique. Près de la moitié de la population mondiale est donc susceptible d’être affectée par des événements météo extrêmes, comme les sécheresses, les pluies torrentielles ou encore les séismes.
Ce sont les populations vivant dans les pays les plus pauvres qui sont le plus à risque, soulignent à nouveau les scientifiques du Giec. Entre 2010 et 2020, la mortalité liée à des inondations, des sécheresses ou encore des ouragans était 15 fois plus forte dans les pays les plus pauvres par rapport aux régions où se trouvent les pays dits riches.
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CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE
Réchauffement climatique : l’été 2022 a-t-il vraiment été un déclic pour les Français ?
Rapport du Giec : des impacts de pire en pire mais des solutions sous notre nez
Climat : la montée du niveau des océans sous-évaluée par les experts
L'Humanité
Chili. En route vers les 40 heures de travail hebdomadaires
ActuLe Sénat chilien a approuvé à l’unanimité un projet de loi visant à réduire le temps de travail pour tous les salariés. Les députés doivent valider la réforme en avril.
Youness MachichiÀ Valparaíso, 45 sénateurs ont voté favorablement pour la réforme du Code du travail. Cette réduction de la durée réglementaire de la journée de travail, passant de 45 heures à 40 heures par semaine, pourrait bénéficier à plus de 4 millions de salariés. La sénatrice Isabel Allende, du Parti socialiste, fille de l’ancien dirigeant chilien Salvador Allende, rappelle que « c’est une demande historique des travailleurs et travailleuses ». Plusieurs représentants syndicaux étaient d’ailleurs présents à la chambre haute, notamment les membres de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), qui se sont félicités de l’initiative législative. Le projet de loi a été introduit en 2017 par la députée communiste Camila Vallejo, devenue ministre-secrétaire générale du gouvernement de coalition de Gabriel Boric.
Une victoire importante pour le gouvernement de Gabriel Boric
Quelques semaines après le rejet parlementaire de la réforme fiscale – souhaitant implanter un impôt sur les gros patrimoines – menée par le gouvernement Boric, la validation par le Sénat de la modification du Code de travail est une importante victoire pour la coalition de gauche au pouvoir. Il s’agit surtout d’une première étape cruciale avant sa validation par la Chambre des députés en avril prochain pour entrer définitivement en vigueur.
Chili. Un pas vers une nouvelle ConstitutionLe passage aux 40 heures se fera de manière graduelle sur cinq ans « afin que les entreprises puissent s’adapter », déclare la ministre du Travail Jeannette Jara. Par ailleurs, ce texte législatif permet à tous les métiers pénibles (mines, pêche, bâtiments…) de pouvoir accéder à la semaine de quatre jours de travail et trois jours de repos. Le gouvernement précise bien évidemment que cette réforme n’aura pas d’incidence sur la rémunération. Plus de temps « autonome » pourrait être consacré à la famille et aux loisirs avec d’importants « gains de productivité », explique la ministre Jeannette Jara.
ChiliGabriel Boriccode du travailtemps de travail France24 - Monde
Projet pétrolier Willow en Alaska : les écologistes dénoncent "l’effroyable trahison" de Joe Biden
Publié le : 13/03/2023 - 22:31Modifié le : 13/03/2023 - 22:34
David RICH
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Alors qu’il avait promis de ne pas autoriser de nouveaux forages pétroliers sur les terres fédérales, le président américain, Joe Biden, a donné, lundi, son accord à un projet d’extraction controversé dans le nord de l’Alaska, malgré l’intense mobilisation des écologistes. Une décision qui illustre les paradoxes de la politique américaine en matière climatique.
Pour les défenseurs du climat aux États-Unis, c’est une trahison. Malgré la campagne acharnée menée par ces derniers contre le méga projet pétrolier Willow, dans le nord de l’Alaska, le président américain a donné son feu vert, lundi 13 mars, au géant du secteur ConocoPhillips pour procéder à plusieurs forages dans cette région, particulièrement affectée par le réchauffement climatique.
Fustigé pour son impact catastrophique sur l'environnement, le projet est néanmoins soutenu par une partie de la population locale, qui y voit une importante manne financière et des retombées bénéfiques en matière d’emplois. Tiraillé entre la défense des intérêts économiques et celle du climat, Joe Biden a finalement approuvé trois zones de forage contre les cinq initialement demandées par l'entreprise.
L’or noir de l’Arctique
La controverse autour du méga projet de forage dans l’Alaska débute en 2017. Suite à la découverte d’importants gisements de pétrole dans le nord-ouest de cet État, l’entreprise ConocoPhillips annonce un projet d’extraction ambitionnant d’atteindre jusqu’à 180 000 barils par jour. Problème, la zone en question, des terres fédérales qui portent l’appellation trompeuse de Réserve nationale de pétrole en Alaska, est en fait une vaste zone sauvage considérée comme un havre de paix pour la biodiversité et notamment les oiseaux migrateurs.
Elle se situe par ailleurs dans l’Arctique, frappée de plein fouet par les effets du dérèglement climatique. "L'Alaska s'est réchauffé deux fois plus vite que le reste du pays, ce qui a eu des répercussions considérables" alertent les chercheurs du programme fédéral Global Change Research (USGCRP) dans un rapport, citant en exemple la disparition d’espèces sauvages ou bien encore la recrudescence des incendies de forêt.
Bataille judiciaire
En 2020, le président Donald Trump avait donné son accord à l’entreprise ConocoPhillips pour trois sites de forage. Mais trois organisations de défense de l’environnement avaient saisi la justice, et obtenu en août 2021 l’interruption du projet au motif que son impact sur les ours polaires n’avait pas été correctement évalué.
Début février, le Bureau de gestion du territoire avait publié une nouvelle analyse environnementale du projet, privilégiant à nouveau l’option de trois sites de forage, finalement retenue par Joe Biden.
Durant la campagne, le président américain avait fustigé à de nombreuses reprises le climato-scepticisme de Donald Trump et promis de ne pas autoriser de nouveaux forages pétroliers sur les terres fédérales. Mais le projet de ConocoPhillips suscite un fort engouement en Alaska, en proie à d’importantes difficultés économiques et dont les revenus reposent en grande partie sur l’industrie pétrolière. Ses défenseurs insistent par ailleurs sur l'importance d'assurer l'indépendance énergétique du pays dans le contexte de crise provoqué par l'offensive russe en Ukraine.
"J'ai le sentiment que les habitants de l'Alaska ont été entendus", s’est félicité Mary Peltola, représentante démocrate de l'Alaska, lundi, suite à l’annonce de la décision. "L'État de l'Alaska ne peut pas porter seul le fardeau de la résolution des problèmes liés au réchauffement climatique."
"Bombe climatique"
Pour faire passer la pilule auprès des défenseurs de l’environnement, le gouvernement américain a annoncé travailler sur des protections supplémentaires pour une vaste zone de la réserve nationale de pétrole. Il a également annoncé vouloir interdire de façon permanente les forages sur une grande zone de l'océan Arctique, bordant cette réserve.
Mais des ONG dénoncent les contradictions de la politique de Joe Biden, qui a promulgué en août un plan de 370 milliards d’euros pour la transition énergétique tout en poursuivant les investissements dans les énergies fossiles.
"Malgré le leadership historique du président en matière de climat, son héritage comprendra désormais l'approbation d'une bombe climatique qui garantira des décennies d'émissions de gaz à effet de serre alors que le monde devrait s'éloigner des combustibles fossiles", a déclaré Karlin Itchoak, directeur régional principal de la Wilderness Society pour l'Alaska.
Arctic protections need to fulfill @POTUS commitments to climate, biodiversity, and frontline communities. We stand w/ millions of climate allies speaking out to #StopWillow & will not back down until the Arctic is protected once and for all. pic.twitter.com/ytoKzHUgsT
March 13, 2023"Willow est une effroyable trahison" fustige pour sa part la présidente du think tank The Climate Center, Ellie Cohen, estimant que le projet émettrait à lui seul 280 millions de tonnes de CO2 au cours des 30 prochaines années, soit l'équivalent de l'introduction de près de 2 millions de voitures neuves à essence par an.
Ces dernières semaines, une vague de vidéos d'opposition au projet avait notamment déferlé sur le réseau social TikTok, alors qu’une pétition en ligne a recueilli plus de 3,3 millions de signatures. Plusieurs organisations ont déjà laissé entendre envisager un nouveau recours en justice pour barrer la route au projet Willow.
Avec AFP
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Les États-Unis puiseront une nouvelle fois dans leurs réserves de pétrole
Le fil du 27 décembre
La Russie ne vendra plus son pétrole aux pays utilisant le prix plafond
STOCKS D'ÉNERGIES
Ce qu'il faut savoir sur les réserves stratégiques de pétrole
France24 - Monde
Catastrophe ferroviaire en Grèce : des élections anticipées auront lieu en mai
Publié le : 22/03/2023 - 00:13
FRANCE 24
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Alexia KEFALAS
Trois semaines après le pire accident ferroviaire qu'ait connu la Grèce, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé mardi que les élections qui devait se tenir d'ici à juillet seraient avancées au mois de mai. Il a aussi ouvert la voie à un autre scrutin dans la foulée en cas d'absence de majorité absolue ou de coalition.
Trois semaines après la catastrophe ferroviaire en Grèce, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé mardi 21 mars que les élections se tiendraient en mai alors que son gouvernement est fragilisé après un accident qui a révélé une colère plus ancienne des Grecs à l'égard de leurs dirigeants.
"Je peux vous dire avec certitude que les élections auront lieu en mai", a affirmé le chef du parti conservateur Nouvelle-Démocratie (ND) dans sa première interview télévisée depuis la collision frontale entre deux trains qui a fait 57 morts le 28 février au soir. Il n'a pas précisé la date exacte de ce scrutin législatif qui devait se tenir d'ici à juillet, à l'expiration du mandat actuel de son gouvernement.
Mais il a ouvert la voie à un autre scrutin dans la foulée si le premier ne permet pas de dégager de majorité absolue ou si les partis ayant réalisé les meilleurs scores ne parviennent pas à former une coalition. "Un deuxième scrutin pourrait être nécessaire. C'est très probable", a-t-il souligné sur la chaîne privée Alpha.
Le conservateur, au pouvoir depuis 2019, est sous pression depuis cette catastrophe qui a bouleversé le pays et fait descendre dans les rues des dizaines de milliers de Grecs en colère.
Gestion calamiteuse
Car si l'accident a été imputé à une erreur du chef de gare, il a aussi révélé de graves dysfonctionnements dans les chemins de fer grecs, la vétusté du réseau et les retards flagrants pris dans sa modernisation, notamment en ce qui concerne la sécurité et la signalisation.
Le Premier ministre a en outre été vivement critiqué pour sa gestion jugée calamiteuse de cet accident notamment lorsqu'il a assuré d'emblée qu'il était dû à "une tragique erreur humaine".
>> À lire aussi - En images : "Le pire accident de train de l'histoire en Grèce"
Depuis il s'est employé à rectifier le tir en demandant pardon à plusieurs reprises aux familles des victimes ou en promettant la transparence absolue dans l'enquête judiciaire en cours pour établir les responsabilités. Mais dans les cortèges qui scandent "assassins" et réclament des comptes aux autorités accusées de négligences voire d'incurie, les appels à la démission de Kyriakos Mitsotakis se multiplient.
Le 8 mars, au "pic" de la mobilisation, ils étaient au moins 65 000 dans les rues à crier leur ras-le-bol, dont 40 000 dans la capitale. Après des arrêts de travail dans plusieurs secteurs, la Grèce a connu une grève quasi générale le 16 mars avec une paralysie presque complète des transports.
Déliquescence
Les cortèges, de par leur ampleur, ne sont pas sans rappeler les grandes manifestations au début des années 2010 quand la Grèce secouée par la crise financière s'était vu imposer des mesures drastiques d'économie par ses créanciers, l'Unio européenne et le Fonds monétaire international. "Les manifestations après la tragédie à Tempé sont comparables à celles de 2011", juge ainsi l’institut Public Issue dans une récente analyse.
Nombreux sont les Grecs qui s'alarment de la déliquescence des services publics dans un pays qui pour éponger ses dettes a dû privatiser des pans entiers de son secteur public, dont le transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises vendu en 2017 à la société publique italienne Ferrovie Dello Stato Italiane (FS).
Les derniers sondages réalisés après l'accident montrent que l'écart se ressert dans les intentions de vote entre la Nouvelle-Démocratie et la gauche radicale Syriza emmenée par Alexis Tsipras, prédécesseur de Kyriakos Mitsotakis. Avec entre 28,5 % et 30,2 % des intentions de vote, la ND ne devance plus son principal rival que de 3,5 à 4,1 points, selon les instituts.
Les jeunes, notamment les étudiants, se retrouvent en tête des mécontents alors que médias et analystes estiment qu'ils ont souvent été sacrifiés ces dix dernières années. Le quotidien Kathimerini évoquait récemment "la génération banqueroute et pandémie" à propos des moins de 25 ans également frappés par le chômage.
Avec AFP
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Des dizaines de milliers de Grecs crient de nouveau leur colère, des heurts à Athènes
Catastrophe ferroviaire en Grèce : les manifestants réclament des comptes au gouvernement
Catastrophe ferroviaire en Grèce : après les manifestations, le chef de la police limogé
France24 - World
United Kingdom: Boris Johnson's career 'as a senior political figure in Britain is already over'
Issued on: 23/03/2023 - 13:15Modified: 23/03/2023 - 13:24
Tom Burges WATSON
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His hair unusually neat, and avoiding his trademark quips, former British prime minister Boris Johnson exchanged blows with his interrogators in an hours-long battle over the Covid-era "Partygate" scandal. He faced his seven inquisitors with his high-powered lawyer sitting impassively as chairwoman Harriet Harman detailed his alleged sins. For more on the former PM's grilling as he battles for his future, with his political life swinging in the balance, FRANCE 24 is joined by John Curtice, Professor of Politics at the University of Strathclyde.
New York Times - World
The French Like Protesting, but This Frenchman May Like It the Most
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Jean-Baptiste Reddé has hoisted his giant, colorful signs in nearly every street protest for over a decade, embodying France’s enduring passion for demonstrations.
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By Constant Méheut
Constant Méheut followed Jean-Baptiste Reddé during a recent protest in Paris against the French government’s plans to overhaul pensions.
A human tide swept through Paris last month for the type of event France knows only too well — a protest. Union leaders led the march, awash in a multicolored sea of flags. Demonstrators shouted fiery slogans. Clashes with the police erupted.
And, as in every protest, there was Jean-Baptiste Reddé.
He held a giant placard over his head that read, “Tax evasion must fund our pensions.” Its distinctive colorful capital letters stood out in the dense crowd.
Signs like that have been Mr. Reddé’s trademark since he retired from his teaching job a decade ago and dedicated himself nearly full time to protesting. He has since become a personal embodiment of France’s enduring passion for demonstration, rooted in a culture that sees change as a prize to be won, and defended, in the streets.
“This is what governs my life,” he said in a recent interview. Demonstrating, he explained, is “where I fulfill myself and find a purpose.”
These days, France is up in arms over government plans to raise the retirement age to 64 from 62, part of a push to overhaul the pension system, the third rail of French politics. Successive governments have tried to tackle the country’s pension system, which is based on payroll taxes, arguing that people must work longer to support retirees who are living longer. But Mr. Reddé, as his placard indicated, said that taxing the country’s rich would be more effective.
His signature signs have become a common sight at many protests. They emerged above the masses in the Yellow Vest movement, which put France on edge four years ago, after the government tried to raise gas taxes. They popped up at women’s rights marches. And they have turned Mr. Reddé into a leading character of French demonstrations, a kind of “Where’s Waldo?” who invariably appears alongside unionists blowing foghorns and battalions of armor-clad riot police.
He figures he has probably attended more than 1,000 protests. “Demonstrating is like loving,” Mr. Reddé, 65, said. “You don’t count.”
The son of an English teacher and a stay-at-home mother, Mr. Reddé grew up at the time of the May 1968 uprisings, which breathed freedom into France’s stifling postwar social rules. It wasn’t long before he, as a student, joined petitions against report cards.
With a university degree in English and a passion for poetry — he treasures Virginia Woolf and Sylvia Plath — he became an elementary-school teacher in the late 1970s. That’s when he participated in his first street protest, against changes to the education system.
Explore The Times’s Saturday Profiles
They are shaping the world around them. These are their stories.
Mr. Reddé said he had demonstrated against every pension overhaul since 1995. That year, as strikes paralyzed France for weeks, he spent a night at a police station for throwing rocks at officers.
“We wanted to repeat May 1968!” he said.
Mr. Reddé retired early from teaching, in part thanks to sick leave. “I found an accommodating doctor,” he said. He lives in Burgundy off an inheritance, a small pension and financial help from friends. He often sleeps at fellow protesters’ homes before actions in Paris or elsewhere.
His curly hair is cut in the pageboy style and dyed cherry-red. His emaciated face and worn clothes give him an ascetic look. When he strides through protesting crowds — his slim, 6-foot-4 body slightly bent under his sign — he looks like one of Alberto Giacometti’s bronze sculptures of anguished men.
In the early 2000s, Mr. Reddé flooded Libération, a left-wing newspaper, with small ads calling for gatherings to promote peace in the Middle East and environmental protection. He acknowledged having “a somewhat poetic and utopian character.”
“I feel empathy for everything, human and animal suffering alike. I’m a bit of a sponge,” he said. “So I demonstrate.”
Paris records about five demonstrations every day, according to government figures, making France one of the world’s leading countries for such events each year, said Olivier Fillieule, a French sociologist. Mr. Fillieule said the country’s “protest culture” was rooted in a long history of centralized state power that made little room for collective bargaining, leaving the street the best avenue for change.
Some of France’s most significant social benefits were won through mass protests, including the right to paid vacation in the 1930s. In schools, children study the biggest social movements that have rocked the country, making protests an inevitable element of every French citizen’s life.
Still, Mr. Reddé’s devotion to demonstrating is unusual.
Before each protest, Mr. Reddé follows the same ritual. First, he thinks of a punchy slogan, drawing on his frenetic consumption of news. Past slogans include “To the 49.3, we answer 1789,” a reference to Article 49.3 of the French Constitution, which the government has used to pass laws without a vote, and to the French Revolution.
Then, on the day of the protest, Mr. Reddé buys a 3-by-5-foot placard, sits down in a cafe, grabs thick markers and draws the slogan in his time-tested design of capital letters and bright primary colors.
“We are governed by colorless people,” he said. “We must put color back into this world.”
In demonstrations, Mr. Reddé makes the most of his height to position his sign above the crowd and near politicians, drawing photographers and camera operators like a magnet.
Photos of him holding his placards in demonstrations at home and overseas have appeared in numerous newspapers and television programs over the years. In 2010, an image of him holding a sign reading “Listen to the people’s anger” was used in newspapers around the world.
His signs also illustrate French history textbooks and were displayed in a 2018 exhibition organized by Michel Batlle, a painter and sculptor, who called Mr. Reddé “an artivist.”
Mr. Reddé has been criticized for trying to steal the show. A 2015 profile in Libération said his steady presence in protests could amount to “depriving people of their voice and image.”
But in the crowds, Mr. Reddé is popular.
At the march last month, Mr. Reddé wore a yellow vest, a souvenir from his involvement in the Yellow Vest protests, which he called “a historical movement of people’s uprising, for social and environmental justice.” Demonstrators stopped him for a photo or gave him a thumbs-up.
“Irreplaceable!” one woman shouted. “Tireless,” another protester whispered to his wife.
Mr. Reddé is even a kind of human landmark.
“We call each other and say, ‘Let’s meet near Jean-Baptiste,’” said Isabelle Pluvieux, an environmental activist. “He’s a lighthouse.”
Mr. Reddé said he had found in demonstrations the love and friendship he lacked as a child.
“His family is the street,” said Mr. Batlle, the artist.
Many demonstrators praised his dedication, noting that he had participated equally in small and large protests. Mr. Reddé has also organized his own demonstrations against the use of pesticides, securing a meeting with advisers to the environment minister in 2017.
“He conveys a sense of tenacity, strength, determination,” said David Dufresne, an independent journalist who has extensively covered the Yellow Vest movement.
Mr. Dufresne pointed to the physical challenge of holding a sign aloft during the many hours a French protest usually lasts. “There’s almost a warrior monk aspect to it,” he said.
Mr. Reddé acknowledged that he suffered from knee problems and tendinitis. He often holds his sign with one arm to rest the other and sometimes winces in pain. But he dismissed the hardship as irrelevant.
“Protesting rejuvenates,” he said.
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France24 - World
India's Rahul Gandhi found guilty of defamation over Modi remark
Issued on: 23/03/2023 - 12:46Modified: 23/03/2023 - 12:44
Ahmedabad (India) (AFP) – An Indian court Thursday found opposition leader Rahul Gandhi guilty of defamation for a 2019 campaign trail remark implying that Prime Minister Narendra Modi was a criminal.
Modi's government has been widely accused of using the law to target and silence critics, and the case in the premier's home state of Gujarat is one of several lodged against his chief opponent in recent years.
Gandhi, the leading face of the opposition Congress party, was sentenced to two years imprisonment but immediately granted bail after his lawyers announced their intention to appeal.
The case stemmed from a remark made during the 2019 election campaign in which the 52-year-old had asked why "all thieves have Modi as (their) common surname".
His comments were seen as a slur against the prime minister, who went on to win the election in a landslide.
Members of the government also said the remark was a smear against all those sharing the Modi surname, which is associated with the lower rungs of India's traditional caste hierarchy.
"If you are going to insult the entire Modi surname, this is completely defamatory," Ravi Shankar Prasad, a lawmaker for the ruling Bharatiya Janata Party (BJP), told reporters.
"There was a proper hearing. He got an opportunity to present his side of things," he added. "The decision has been taken according to the due judicial process."
Gandhi's lawyer B. M. Mangukiya said his client had not meant to insult anyone.
"When the magistrate asked Gandhi what he had to say in his defence, the Congress leader said that he was fighting to expose corruption in the country," Mangukiya told reporters outside the court.
"His comments were not meant to hurt or insult any community."
Gandhi is the son, grandson and great-grandson of a dynasty of former Indian prime ministers, beginning with independence leader Jawaharlal Nehru.
But the scion of India's most famous political dynasty has struggled to challenge the electoral juggernaut of Modi and its nationalist appeals to the country's Hindu majority.
Gandhi faces at least two other defamation cases elsewhere in the country and a money laundering case that has been snaking its way through India's glacial legal system for more than a decade.
Action against critics
Thursday's verdict is the latest legal action against opposition party figures and institutions seen as critical of the Modi government.
Last month federal investigators arrested Manish Sisodia, a top member of the Aam Aadmi Party (AAP) which governs New Delhi, on allegations he had corruptly benefitted from reforms to the capital's liquor licensing rules.
Sisodia's party is seeking to supplant Congress as the main opposition to Modi's government and its members have decried his arrest as politically motivated.
Also in February, Indian tax authorities raided the BBC's local offices, weeks after the broadcaster aired a documentary on Modi's conduct during deadly sectarian riots decades ago.
The Editors Guild of India said then that the raids were part of a wider "trend of using government agencies to intimidate or harass press organisations that are critical of government policies".
© 2023 AFP
Valeurs Actuelles
Législatives partielles : des photos de campagne de candidates pro-majorité présidentielle truquées ?
Alors qu’approchent des élections législatives partielles pour trois circonscriptions des Français de l’étranger, Juliette de Causans, Samira Herbal et Tatiana Boteva Malo ont été accusées par les internautes d’avoir retouché leurs photos respectives diffusées sur les affiches de leur parti. Les candidates appartiennent au mouvement Égalité, Europe, Écologie, qui dit soutenir Emmanuel Macron, selon Checknews de Libération. Sur les affiches de campagne 2023, les trois femmes apparaissent bien plus jeunes et souriantes que sur d’autres tracts diffusés lors des précédentes élections législatives de 2022.
Des soupçons de retouche immédiatement niés par Juliette de Causans, candidate pour la 8e circonscription des Français de l’étranger (représentant notamment la Grèce, l’Italie ou encore Malte). Interrogée par Libération, celle-ci a affirmé que c’était bien elle sur la photo. Elle assure qu’elle n’est absolument pas « photoshopée », mais sous-entend qu’il pourrait s’agir d’une photo plus ancienne. Même chose pour Samira Herbal, candidate pour la 9e circonscription (Maghreb et Afrique de l’Ouest) qui admet que sa photo « a quelque temps », mais reconnaît également auprès du quotidien que les équipes de communication ont peut-être pu « éclaircir un peu » le cliché.
Une pratique qui n’est pas illégale
Si la retouche de photos de candidats peut paraître malhonnête, cela n’est pourtant pas interdit par la loi. Selon le spécialiste du droit électoral, Jean-Christophe Ménard : « ni le code électoral ni la jurisprudence n’interdisent aux candidats d’utiliser une photographie de leur visage qui ait été retouchée ou photoshopée ».
Depuis les l’an dernier @JulietteCausans a appris à se servir de Photoshop et a changé de circo. Elle n’est toujours pas la candidate de la majorité présidentielle en revanche. @DeborahLieme est la seule candidate @Renaissance dans la 8ème circo des FdE. https://t.co/iDcJGETS4w pic.twitter.com/dUWfmiOUis
— Renaissance – Français de l'étranger (FdE) (@renaissance_fde) March 19, 2023
New York Times - World
After Going Gray, a News Anchor Found Herself the Focus of the Story
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Lisa LaFlamme was dismissed after a decades-long TV career, not long after she stopped dyeing her hair, setting off debates across Canada about sexism, ageism and going gray.
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By Norimitsu Onishi
TORONTO — Lisa LaFlamme had barely settled in at the back of the cafe when two women approached her in quick succession. You’re so beautiful, said the first, while the other slipped Ms. LaFlamme a note on yellow-lined paper.
“Thank you for being ‘you,’” read the message written in neat cursive by “an admirer.”
The fleeting interactions, which took place during a recent interview in Toronto with Ms. LaFlamme, 58, were laden with the unspoken. Perhaps little else needed to be said among three similarly aged women meeting by chance in Toronto, half a year after Ms. LaFlamme was ousted as one of the nation’s top news anchors amid charges of ageism and sexism.
“People are so amazingly kind,” said Ms. LaFlamme, her eyes welling up. “The support has been mind-blowing. It’s really been a shock to me.”
A household name in Canada for decades, Ms. LaFlamme was unceremoniously dismissed last summer by CTV, the country’s largest private television network, after what her employer described as a “business decision” to take the program “in a different direction.” Though her national newscast at CTV had been one of the most watched and she had won a national award for best news anchor just months earlier, Ms. LaFlamme was left to sign off without a proper farewell.
Instead, in a poorly lit, two-minute, makeshift video uploaded on her Twitter account, she said, “At 58, I still thought I’d have a lot more time to tell more of the stories that impact our daily lives.”
Her departure set off multifaceted debates across Canada, especially after The Globe and Mail newspaper reported it may have been linked to Ms. LaFlamme’s hair — which she had chosen to let go gray during the pandemic when hair salons and other businesses shut down. The network’s owner, Bell Media, which denied that “age, gender and gray hair” had been factors, named a 39-year-old male correspondent, Omar Sachedina, as her successor.
“It was a complete surprise when they decided to terminate her contract early because there was no obvious evidence that CTV was in particular decline or was actually doing poorly,” said Christopher Waddell, a professor emeritus of journalism at Carleton University and a former news producer at CBC, the public broadcaster. He added that Ms. LaFlamme’s 11-year tenure as anchor of “CTV National News,” the broadcaster’s flagship newscast, had been considered a ratings success, especially compared with its main rival at CBC.
CTV’s owner did not return several emails and calls requesting comment for this article. Ms. LaFlamme declined to give details about her dismissal, citing a mutual separation agreement.
In the immediate wake of the controversy over her ouster, Mirko Bibic, the chief executive of Bell Canada, issued a statement that said, in part, “the narrative has been that Lisa’s age, gender or grey hair played into the decision. I am satisfied that this is not the case.”
Explore The Times’s Saturday Profiles
They are shaping the world around them. These are their stories.
During a nearly two-hour interview, Ms. LaFlamme spoke about emerging from half a year of silence, displaying a journalist’s understanding and resignation that her departure would overshadow, for the time being, a long career highlighted by reporting in New York a day after the Sept. 11 attacks and many trips to Afghanistan and Iraq.
“The most comments I ever received were not for months in Baghdad or Afghanistan, or any story, but when I let my hair grow gray — bar none,” Ms. LaFlamme said. “And I will say this, 98 percent positive, except a couple of men and a woman — it’s funny that I can actually remember that — but they were summarily destroyed on social media because women do support women.”
Ms. LaFlamme said she has yet to map out her professional life for the years ahead. But her calendar is filling up with longstanding commitments to help other women, including a public talk for Dress for Success, a private organization providing free professional clothing to women. Ms. LaFlamme was also planning a weekslong trip to Tunisia and the Democratic Republic of the Congo to make short documentaries on African women journalists for Journalists for Human Rights, a Toronto-based organization.
She shares a home in Toronto with her husband, Michael Cooke, a former editor in chief of The Toronto Star, but regularly visits her hometown, Kitchener, Ontario, a small city 60 miles southwest of Toronto, where her mother and sisters still live.
Growing up there, she attended an all-girls Roman Catholic school and used to go home for lunch, with her three sisters and parents, “news junkies” both.
“My father was a contractor and would come home every day at lunch, and I’m in grade school, and the conversation was about the morning talk shows and the topic of discussions,” Ms. LaFlamme said. “And, of course, the last 15 minutes of lunch was Fred Flintstone.”
Hungry to discover the world outside Kitchener, she jumped at an offer through her school to work as a nanny for two years in France. Unable to make any French friends at the time, she said the experience helps her understand the alienation felt by some immigrants to Canada — “not to get to meet someone in the country you’re living in.”
After college in Ottawa, Ms. LaFlamme earned a part-time job at the CTV affiliate in her hometown after waiting six hours — without an appointment — outside the news director’s office.
She keeps “vivid memories of not being taken seriously” as a female reporter — walking past an office inside which three senior managers were “watching and laughing at one of her stories.” Or the time a male colleague commented about a navy blue dress she had picked out carefully during a trip to Paris: “How is anybody going to take you seriously in that?” she remembered him telling her.
“Just a classic navy blue suit, the skirt went below the knee, nothing, nothing, nothing sexy whatsoever,” Ms. LaFlamme said. “I’d wanted a navy blue suit because I thought it equaled professionalism.”
In the newsroom in the 1990s, she recalled, pictures of scantily clad women ripped from the local tabloid paper were put up on the walls of the edit suite.
Over the years, she received letters from two male colleagues apologizing for the way they had treated her, she said.
“I don’t know if they were going through the 12-step program or what,” she said.
Her career took off rapidly after she joined the CTV network in 1997 and was soon on a shortlist of potential successors to Lloyd Robertson, CTV’s top anchor for 35 years until his retirement in 2011 at age 77, when Ms. LaFlamme replaced him.
The National Post, a national daily, had handicapped Ms. LaFlamme’s chances back in 2001 by commenting she was “known for looking better in person than on TV.” A veteran television news executive recalled in an article in The Toronto Star that he had once tried to hire Ms. LaFlamme, but was overruled by his boss who “didn’t like her hair.”
A decade into her successful tenure as CTV’s top anchor, Ms. LaFlamme faced a predicament in the first wave of the pandemic in 2020 when hair salons closed. She had been dyeing her prematurely graying hair since her 20s. She took Nice ‘n Easy over-the-counter dye with her on reporting trips — coloring her hair in the women’s toilets at Kandahar Airfield and in a Baghdad bunker where brown water came out of a spigot jutting out of a wall.
At the start of the pandemic, Ms. LaFlamme hid the gray with spray dye.
“There was hair dye on my pillowcases — and I also had menopause and had night sweats — and the pillowcases were disgusting,” Ms. LaFlamme said.
She said she started letting her hair go gray during the pandemic’s second wave, inspired by an older sister who had done the same and a female boss who endorsed the decision.
The reaction, she said, was overwhelmingly positive. In a year-end roundup program, she joked, “Honestly, if I had known that the lockdown could be so liberating on that front I would have done it a lot sooner.”
But the decision was criticized by the head of CTV News at the time, who, according to The Globe and Mail, asked in a meeting who had approved the decision to “let Lisa’s hair go gray.” Ms. LaFlamme also disagreed sharply with her boss over news coverage and resources, according to The Globe.
As the interview wound down, Ms. LaFlamme, checking her phone, frowned at the havoc her new chocolate Lab puppy had wreaked in her living room — a chewed up jute rug. She needed to take care of the dog and to prepare for her talk for Dress for Success in two days.
“It’s an organization that really helps women get back into the work force, and for years I donated suits to the organization,” she said. “Isn’t that funny?”
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France24 - World
Macron embraced Republicans' pension compromise, 'completely failed to build any kind of coalition'
Issued on: 23/03/2023 - 12:22Modified: 23/03/2023 - 12:31
Mark OWEN
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French President Emmanuel Macron on Wednesday defiantly vowed to push through a controversial pensions reform, saying he was prepared to accept unpopularity in the face of sometimes violent protests. Prime Minister Elisabeth Borne, acting on the president's instructions, last Thursday invoked an article in the constitution that adopted the contentious reform without a parliamentary vote. For more on the pension reform showdown and the ensuing fallout, FRANCE 24 is joined by Dr. Renaud Foucart, Senior Lecturer at the Department of Economics at Lancaster University Management School.
Valeurs Actuelles
Emmanuel Macron annonce que le projet de loi immigration sera “découpé” en “textes plus courts”
Alors que l’examen au Sénat du projet de loi immigration était attendu pour le 28 mars prochain, le Gouvernement ne semble plus si pressé. Lors de son intervention ce mercredi 22 mars à 13 heures, le président de la République a annoncé que le projet serait finalement divisé en « plusieurs textes », qui seront examinés dans les « prochaines semaines » par le Parlement.
Le chef de l’État a cependant réitéré sa volonté de mener à bien ce projet de loi. « Il y aura bien une loi immigration », a-t-il insisté, ajoutant que « nous n’avons pas le droit, dans notre pays, à l’arrêt et à l’immobilisme ».
Un report qui a été convenu avec le président du Sénat, Gérard Larcher, dans le but de ne pas expédier l’examen d’un tel texte. « C’est une réforme extrêmement importante et indispensable, car nos capacités sont saturées », a ainsi expliqué Gérard Larcher au chef d’État, ajoutant que « si on veut la traiter de façon apaisée, on ne peut pas le faire dans une période aussi éruptive ».
Un projet de loi sensible, y compris au sein de la majorité
Annoncé depuis plusieurs mois, ce projet de loi ne convainc pas tellement, y compris au sein de la majorité. « Dans la majorité, les plus favorables au texte réclament des mesures plus fortes, quand les moins allants trouvent qu’on en a déjà beaucoup fait », explique la députée Renaissance, Caroline Janvier au Figaro. C’est la question des quotas qui divise le plus. L’aile gauche de la majorité ne veut pas entendre parler du volet des régularisations et estime qu’il est inutile de chercher à séduire Les Républicains. « Cela ne marchera pas, on aura la droitisation, mais pas les voix LR », indiquait un élu Renaissance.
Et pour cause, le texte, qui prévoit notamment de régulariser des clandestins pour résoudre le problème des métiers en tension, a laissé quelques députés Républicains pour le moins sceptiques. Le 17 janvier dernier, Bruno Retailleau prévenait des risques d’une telle mesure : « Ce projet de loi va ouvrir encore plus les vannes de notre immigration. »
France24 - World
'Together for now': Ukrainian families serving on the front
Issued on: 23/03/2023 - 12:14Modified: 23/03/2023 - 12:12
Druzhkivka (Ukraine) (AFP) – When Marta Synchina was first sent to Ukraine's war-ravaged east as a military nurse, she and her father -- deployed in the same brigade -- decided not to tell her mother.
"Mum didn't know I was here for a long time," the young woman told AFP, seated next to her father, Ivan Synchin, on a bench in Druzhkivka, where she treats wounded fighters.
"We didn't say anything at first so she wouldn't cry."
But, she said, her mother was calmer knowing the pair were near each other, even after Russia launched its full-scale invasion in February last year.
The war sparked a mass rallying of Ukrainian forces, often including two generations of the same family.
Marta joined the military seven months before Moscow sent in its troops. The country's east was already gripped by conflict, but at the time she saw only a few wounded per month. Now, she treats countless more.
She had followed her father into the military after initially taking her mother's lead into medicine, training as a midwife.
"Before, my work was about the start of life, and now it is about saving life," she said, tucking her hands into her camouflage jacket against the cold.
While Ivan and his wife were proud of their daughter, he said he did not think she would accept having their nearly 18-year-old son also join the armed forces.
"There are already too many of us in the military," said the 48-year-old, who has served more than seven years and whose brother also volunteered to fight after the February invasion.
'They died together'
Marta had not seen her mother or brother for nearly a year since the war started, but sporadic visits with her father keep both their spirits up.
Each time, Ivan said, he is grateful that "we're together, for now".
Marta said she knew of several relatives serving: A father and son at the front, a mother and two sons working as drivers, and another nurse whose father and brother are in the infantry battalion of their brigade.
The list is emblematic of how the war has extended its deadly reach into the heart of Ukraine, leaving few untouched by loss as a mounting toll of coffins are sent home from the front.
Oleg Khomyuk, 52, and his 25-year-old son Mykyta volunteered for the army together shortly after the invasion. Not long after its first anniversary on February 24, both were killed in a trench near the embattled city of Bakhmut.
Khomyuk covered his son with his body during an attack but a shell exploded nearby, killing them both, said Yuriy Samson, Oleg's brother, at their funeral in Kyiv.
The Ukrainian defence ministry posted a photo on Twitter of the pair side by side in fatigues, cradling rifles.
"They died together," the ministry wrote.
'A certain peace'
It's a fate Volodymyr Chaikovsky, 54, tries not to dwell on. He serves in the same brigade as his 25-year-old son, also named Volodymyr.
"Of course I worry about my son," he said, seated next to the younger man at the dust-covered patio table of an abandoned home not far from the front lines near Lyman.
"But he is experienced," he said. "And after all, everything depends primarily on you and your training, then it's a matter of military luck."
With years of service under his belt, Chaikovsky was called up on his son's birthday in 2015 -- 20 years after he had first been discharged -- to fight Moscow-backed separatists.
Last year, he returned as a commander in a tank battalion.
He and his son marked his birthday this year near the front, stealing a moment away from the battlefields to share a coffee.
"It's not really about celebrating, the main thing is to see each other, not to be soldiers for a while, just to talk about civilian things," he said.
The younger Chaikovsky said being in the same brigade "adds a certain peace", since they know where the other is and what the situation on the ground is like.
He hasn't shaved his beard since the debut of the invasion, he said, laughing in front of a basketball hoop in the overgrown yard as dogs barked nearby and explosions rumbled in the distance -- and doesn't plan to until the war is over.
"I don't know how much longer this will last," his father said. "But we have to end it once and for all, so no problems are left for my youngest son."
© 2023 AFP
Valeurs Actuelles
« Cette réforme est une nécessité » : Emmanuel Macron campe sur ses positions malgré les manifestations
Une prise de parole très attendue. Emmanuel Macron a enfin pris la parole, cinq jours après le passage en force, avec le 49.3, de la très contestée réforme des retraites, lors d’une interview télévisée sur TF1 et France 2. Le président de la République reste déterminé à ce que cette dernière entre en vigueur « d’ici la fin de l’année », a-t-il annoncé.
« Ce texte va poursuivre son chemin démocratique », avance l’homme politique. Tout juste 48 h après le rejet des motions de censure déposées pour empêcher l’adoption de cette réforme, Emmanuel Macron soutien, encore et toujours, que « cette réforme est nécessaire ».
« Je ne cherche pas à être réélu »
« Au moment où je vous parle, est-ce que vous pensez que ça me fait plaisir ? Non. J’aurais préféré ne pas la faire. », a confié au cours de son interview le président de la République. Malgré les nombreuses manifestations qui éclatent partout en France depuis deux mois, et qui s’intensifient depuis presque une semaine, l’homme d’État ne compte par revenir sa décision.
Le Président se dit même « prêt à endosser l’impopularité ». « Entre les sondages, le court terme et l’intérêt général du pays, je choisis l’intérêt général », argumente-t-il, avant d’ajouter « je ne cherche pas à être réélu ».
Cependant, il condamne ouvertement les manifestations violentes et les nombreux blocages qui ont été recensés ces derniers jours. « Qu’il y ait des manifestations pour dire qu’on est contre, c’est légitime. Mais quand il y a des blocages, il faut pouvoir les lever : c’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement au maximum de négocier, et sinon de réquisitionner », notamment pour la mobilisation des éboueurs.
« Elle a ma confiance »
Lorsque le cas Elisabeth Borne est évoqué, là aussi, Emmanuel Macron ne flanche pas. Malgré une popularité en baisse, depuis l’annonce du recours au 49.3, le président de la République a défendu sa Première ministre. « Elle a ma confiance pour conduire cette équipe gouvernementale. » Avant de poursuivre : « Il faut continuer d’élargir cette majorité autant que possible. »
« La réforme qu’on fait est très difficile », a reconnu Emmanuel Macron, avant d’exprimer son « regret » de ne pas avoir « su convaincre de la nécessité » de cette dernière. Désormais, l’objectif du Président est d’aller de l’avant et de regagner la confiance des syndicats et des forces politiques. « On doit apaiser et on doit rebâtir un agenda parlementaire et des réformes en réengageant un dialogue ».
« Déni » et « mépris », les réactions politiques
Après l’intervention du président de la République, les réactions dans la sphère politique ne se sont pas faîtes attendre.
Le chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé les « traditionnelles marques de mépris » d’Emmanuel Macron, ajoutant que ce dernier « vivait en dehors de toute réalité ». L’ancien candidat à la présidentielle n’a pas apprécié les propos du chef de l’État qui avait qualifié de « foule » illégitime, les nombreux manifestants qui se sont mobilisés spontanément ces derniers jours. « La foule est au peuple ce que le cri est à la voix », lui a donc répondu Jean-Luc Mélenchon.
Du côté du Parti socialiste, les réactions ne sont guère plus enthousiastes. Olivier Faure estime qu’Emmanuel Macron a « mis plus d’explosif sur un brasier déjà bien allumé », ajoutant qu’il était dans « un déni absolu ».
Marine Le Pen, dont les propos étaient attendus, a tenu une conférence de presse à l’Assemblée nationale à la suite de l’interview du président de la République. La présidente du groupe Rassemblement national à la chambre basse a indiqué qu’à travers son discours, le chef de l’État « insulte tous les Français globalement. Tous ceux qui pourtant en vertu du respect de la Constitution manifestent, y compris ceux qui manifestent pacifiquement ». Quant à Élisabeth Borne, qui se trouve en difficulté depuis l’annonce du recours au 49-3, son autorité « est ruinée », estime Marine Le Pen.
France24 - World
Macron breaks silence on France’s bitter pension battle: Key takeaways
Issued on: 22/03/2023 - 16:30Modified: 22/03/2023 - 16:32
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron broke his silence on the bitter pension battle roiling the country in a televised interview on Wednesday, stressing that his contentious reform raising the pension age is necessary and will come into force later this year.
Macron, whose approval rating has sunk to below 30%, was aiming to steady the ship and appease the anger that has swept the country since he rammed his deeply unpopular pension reform through parliament without a vote.
Dismissing calls for a snap election or a referendum, he said the plan to raise France’s minimum retirement age from 62 to 64 would continue on its “democratic path” and come into force by the end of 2023.
The French president also reaffirmed his faith in Prime Minister Élisabeth Borne, whose government narrowly survived a no-confidence vote triggered by Macron's use of special executive powers to bypass parliament.
>> Bitter pension battle turns to democratic crisis as Macron bypasses French parliament
Here are the key takeaways from his interview with TF1 and France 2.
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Pension reform to be enacted by year-end
Macron said his disputed pension overhaul was “necessary” to balance France’s pension system over the coming years amid shifting demographics.
“The longer we wait, the more it (the deficit) will deteriorate,” said the French president, whose government has failed to persuade the public – and indeed many economists – of the need for a reform.
“This reform is necessary, it does not make me happy. I would have preferred not to do it,” he said, calling for the reform to come into force by the end of 2023.
>> Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?
Macron, whose support is highest among pensioners and older workers, said 1.8 million pensioners “will start seeing their pension increase by an average of 600 euros per year” as a result of the changes.
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Ready to accept ‘unpopularity’
The French president, who cannot seek re-election after his second term ends in 2027, said he was prepared to accept unpopularity over the contentious reform, which polls say is opposed by more than two-thirds of the French.
“Between short-term opinion polls and the broader interest of the nation, I choose (the latter),” he said. “If it is necessary to accept unpopularity today, I will accept it.”
Macron saw his approval rating plummet to 28% last week, according to an Ifop poll, his lowest level since the Yellow Vest crisis in 2019. The poll was conducted before he used special executive powers to force through his pension reform, further enraging his critics.
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‘Restart’ talks with unions on worker conditions
Macron acknowledged the “call for justice” voiced by protesters during mass rallies against his pension reform, which critics say will primarily affect low-skilled workers who start their careers early and have physically draining jobs, as well as women with discontinuous careers.
He promised to set up an “investment fund for the prevention of occupational wear and tear”, though he avoided using the word “pénibilité” (arduousness), which has been a recurrent theme during protests.
During his first term in office, Macron struck down certain criteria of pénibilité that allowed some workers to retire earlier owing to the exhausting nature of their jobs. He has in the past said he was “not a fan” of the word pénibilité, “because it suggests that work is a pain”.
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Confidence in Prime Minister Borne
Macron said his equally embattled Prime Minister Borne retained his confidence, brushing off calls for her to go.
"She (Borne) has my trust to lead this government team," he said of the premier, whose approval rating has also slipped below 30%.
Macron urged Borne to “build a legislative platform” that is “clearer, more concise” and that “changes things for our compatriots in a more tangible way”.
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Yes to dissent, no to violence
While acknowledging “legitimate protests”, the French president promised zero tolerance for violence following days of unrest triggered by his decision to bypass parliament.
Lawyers, magistrates and politicians from the opposition have accused police officers of making hundreds of arbitrary arrests in an attempt to stifle the anti-government protests.
Video footage of police brutality aimed at protesters and some journalists has prompted the country’s rights ombudswoman, Claire Hédon, to express her “concern”.
Macron had ruled out bowing to pressure from protesters during a meeting with cabinet ministers on Tuesday evening, dismissing talks of a snap election or a referendum.
“The crowd, whatever form it takes, has no legitimacy in the face of the people who express themselves through their elected representatives,” he said, glossing over the fact that he denied those representatives a vote on his pension reform.
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Profit-sharing scheme for workers
Seeking to regain the political initiative, and shake off the "president of the rich" tag that still dogs him, Macron said he wanted the government to take measures ensuring that companies share more of their profits with workers.
“We have big companies that are in the process of buying back their own shares ... We need to find the right way but they must share (profits) more with their employees,” he said.
Macron said he would ask the government to work on what he called an “exceptional contribution” by companies to the benefit of workers.
Finance Minister Bruno Le Maire said the idea was to spur a "substantial" increase in contributions to profit-sharing schemes by companies with more than 5,000 employees that buy back their own shares.
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FRANCE IN TURMOIL
French opposition says Macron shows ‘contempt’ for workers in TV interview
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A dog day afternoon in French politics as Macron uses 'nuclear option' to raise retirement age
Valeurs Actuelles
Réforme des retraites, 49.3 : et Emmanuel acheva Macron
Le macronisme abîme tout, et c’est même à cela qu’on le reconnaît. Cette réforme des retraites ne doit pas être lue comme le début des ennuis politiques d’Emmanuel Macron, à peine son second mandat entamé, mais comme l’aboutissement d’une stratégie au parfum nihiliste.
Le macronisme est un relativisme, dont la formule “en même temps”, d’abord gimmick inoffensif, se révèle être le nœud de la tragédie. Cette réforme du système de retraites ne devait pas être de gauche : elle permettait une certaine résorption de son déficit structurel, répondait aux défis de la démographie en s’attaquant au totem de l’âge légal de départ à la retraite. Cette réforme ne devait pas être de droite : un tiers des économies réalisées était immédiatement réinvesti dans des compensations censées adoucir le traitement. Les petites pensions – regardez, messieurs dames ! – se voient relevées, les carrières longues font l’objet de toutes les attentions. Quand tout se vaut, rien ne vaut. “Bon à tout, donc propre à rien”, auraient renchéri nos grands-mères.
Le macronisme est une arrogance, entamée dès 2017 avec l’annonce d’une réforme révolutionnaire, à points et “systémique”. Ce n’était même pas le système de retraites par répartition qu’Emmanuel Macron espérait sauver : il voulait montrer qu’une révolution autrement plus marquante était possible. À l’époque, les prudences de son Premier ministre, Édouard Philippe, militant pour une plus modeste réforme des retraites “paramétrique” arrachaient des sourires moqueurs aux champions de la disruption. Six ans plus tard, les ambitions ont été rognées à coups de renoncements sur le fond et de politiciennes négociations. Pour finir avec un 49.3 propice à l’éruption de l’opinion.
Les Républicains, divisés, cocus de l’affaire, finiront définitivement étouffés par le macronisme
Emmanuel Macron a considéré que le dialogue social était trop ancien monde et que Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, pourtant pas le plus mauvais bougre des syndicalistes français, n’était pas un partenaire suffisamment intéressant. Les Républicains ont été sommés de jouer ce rôle. À mi-chemin entre l’aiguillon et le dindon de la farce. Les voilà moins-disants sur l’âge légal, eux qui ont toujours milité pour un départ à 65 ans. Et se croyant indispensables. Ils finiront, eux qui ne sont déjà plus très nombreux, divisés. Ainsi que cocus : après des semaines de conciliabules avec un gouvernement passablement honni, on leur signifie qu’ils ne servent finalement à rien pour passer une réforme à la loyale, qu’il leur faut boire encore un peu de servitude, en ne votant pas une imprévue motion de censure.
Ils ne sont pas au bout de leur peine. Dans les semaines qui viennent, la Première ministre, Élisabeth Borne, sera assez probablement remplacée par Gérald Darmanin, son actuel ministre de l’Intérieur. L’objectif pour le président de la République sera alors double. Mettre en place une politique plus propice à convaincre les classes populaires, en nommant à Matignon l’élu de Tourcoing toujours prompt à rappeler ses origines modestes et en distribuant de l’argent public. Sur ce dernier point, c’est toujours ainsi que l’ancien banquier Emmanuel Macron s’est sorti de la nasse. Quant à la deuxième partie de l’objectif, en nommant Gérald Darmanin à Matignon, elle consistera à débaucher des figures — ou ce qu’il en reste — des Républicains pour intégrer le gouvernement et ainsi étouffer définitivement cet allié déjà au bord de l’apoplexie.
Même ceux qui font partie du gouvernement pleurent sur ces équipes pléthoriques d’incompétents et d’inconnus.
Mortel pour Les Républicains ; cruel pour Élisabeth Borne ? Pas tant que ça. La Première ministre rejoint la longue cohorte de ces chefs de gouvernement français qui auront laissé sans rien dire le président gouverner à leur place. Elle a été recrutée parce qu’elle se savait plus technocrate que politique, qu’elle ne contestait pas les règles du jeu de contournement des institutions voulu par Emmanuel Macron, et accessoirement parce qu’elle hérissait moins l’entourage présidentiel que Catherine Vautrin, l’ancienne ministre de droite à laquelle Emmanuel Macron avait initialement pensé.
Demandez aux vrais ministres ce qu’ils pensent du nivellement par le bas de la classe politique, depuis 2017, et vous ne serez pas surpris. Même ceux qui en font partie pleurent sur ces équipes pléthoriques d’incompétents et d’inconnus. Demandez aux vieux députés ce qu’ils pensent de cette majorité parlementaire, perdue et la plupart du temps insignifiante, qui accompagne l’exécutif comme une armée atone. Il n’y a même plus la tentative d’éclat que l’on retrouvait lors du premier quinquennat, quand le mathématicien Cédric Villani, le grand policier Jean-Michel Fauvergue ou le chiraquien Hugues Renson garnissaient les rangs de La République en marche au Palais-Bourbon.
Les hasardeux paris présidentiels
Confidence d’un ami intime du couple Macron, quelques semaines après sa réélection, en 2022 : « Emmanuel et Brigitte sont ravis d’avoir beaucoup de députés d’extrême gauche. Ils préfèrent que ce soit le bordel à l’Assemblée que dans la rue. » Ainsi vont les hasardeux paris présidentiels. Dynamiter le clivage droite-gauche pour mieux régner ? La droite déçoit, titube, mais le spectacle d’une vie politique chaotique n’élève aucun des observants. Mettre en scène Jean-Luc Mélenchon, favoriser l’élection d’élus d’extrême gauche en ânonnant “pas une voix pour l’extrême droite” lors des dernières législatives ? Puis singer la désolation face au tohu-bohu des insoumis et s’étonner que la rue s’embrase.
La promesse de recomposition politique, portée la main sur le cœur par Emmanuel Macron dès son éclosion, se révèle aussi peu réalisée que celle d’apaiser le pays. Plus que jamais, la recomposition s’efface derrière la vorace décomposition, et la colère, la déception, la désillusion forment le triste ciment d’une nation.
L'Humanité
Paris 2024. Pour les Jeux, l’État nous aura à l’œil
ActuLe projet de loi olympique débattu à l’Assemblée nationale fait la part bien trop belle à la sécurité, beaucoup moins au sport.
Éric SerresGeorge Orwell, quand tu nous tiens ! Plus rien ne semble arrêter le gouvernement englué dans sa réforme des retraites, pas même lorsqu’il s’agit de parler sport. Après le rejet des motions de censure, les députés ont entamé, lundi soir, l’examen du projet de loi JO-2024, avec un volet répressif des plus gratinés, qui déchaîne déjà un très grand nombre de critiques et de défiances. Adopté avec une confortable majorité en première lecture au Sénat, dominé par la droite, ce texte comprend en effet un large volet sécuritaire, qui interroge.
Mauvaise réponse au fiasco de la dernière finale de la Champions League au Stade de France
On pense tout d’abord à l’article 7, sorte de mauvaise réponse au fiasco de la dernière finale de la Champions League qui se déroulait au Stade de France et qui opposait le Liverpool FC au Real Madrid.
Pour rappel, le 28 mai 2022, des incidents avaient éclaté autour du stade et avaient été réprimés par les forces de police, malmenant les supporters des deux camps et rejetant la faute sur ces derniers. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, les jours suivants, avait pour son unique défense repris ce vieil anathème qui veut que les supporters de Liverpool soient tous des hooligans en puissance.
Stade de France. Le Sénat charge la préfecture de policeDepuis, pas une excuse, malgré les révélations qui se sont accumulées et qui ont mis en cause les supposées « forces de l’ordre ». Pis, seule l’UEFA, après une enquête externe, a décidé d’indemniser les spectateurs qui avaient acheté leur ticket. Que nenni côté gouvernement, qui est resté campé sur ses positions de collégien pris la main dans le sac : « M’sieur, c’est pas moi, c’est les autres ! »
Un dispositif « disproportionné »
C’est donc dans un esprit, que l’on pourrait qualifier de revanchard, que ce dernier a décidé de mettre en place, dans son texte de loi olympique, un système afin d’aider, soi-disant, à la protection des « manifestations sportives, récréatives ou culturelles ». L’une des solutions mises en avant ? Le couplage de la vidéosurveillance à un traitement algorithmique des images : souriez, vous êtes pisté !
La loi olympique promeut l’ultra-surveillanceUne idée très, trop, 1984, qui pose question, notamment à Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis de la Gauche démocrate et républicaine-Nupes : « Je regrette la place tout à fait exorbitante prise par la sécurité dans cette loi olympique. Nous nous opposons en particulier aux mesures visant à une plus grande répression dans les stades. Nous regrettons cette manière de travailler sur les sujets du supporterisme. Quant à l’article 7, relatif à la vidéosurveillance algorithmique, parce qu’il vise à la pérennisation de ces dispositifs au-delà des Jeux, comme l’étude d’impact en témoigne, il vient polluer cette loi et porte une atteinte disproportionnée au droit. »
Ce à quoi la députée EELV Sandra Regol, elle aussi inquiète du « cheval de Troie » gouvernemental, a ajouté : « Ce genre de dispositif de surveillance, qui va profiter à des sociétés privées, a été utilisé aux JO d’Athènes et à ceux de Pékin. Ils n’ont jamais été temporaires. »
Bâillonner toute expression politique dans les stades
Surveillance, flicage, tout passe dans le texte de loi. Pourquoi vouloir ainsi bâillonner toute expression politique dans les stades, comme il est proposé dans l’article 14 ? « Il faut parfois savoir y arborer un drapeau, en solidarité par exemple avec l’Ukraine, ou encore la Palestine », témoigne Stéphane Peu, rejoint encore une fois par Sandra Regol : « Le sport est politique ! Souvenez-vous des JO de Mexico où, pour dénoncer les inégalités dont sont victimes les Noirs américains, les sprinteurs Tommie Smith et John Carlos avaient le poing levé. »
Mais, comme si ces deux points sécuritaires ne suffisaient pas à rendre cette loi olympique totalement hors sol et tellement libérale, s’y ajoutent des dispositions pour faciliter le travail le dimanche sans la moindre concertation avec les syndicats et en complet désaccord avec la charte sociale olympique, si souvent vantée.
Le travail dominical s’invite aux JO 2024Que dire, enfin, du transport, talon d’Achille des JO ? Quid de l’ouverture à la concurrence des bus à l’instant même où débuteront les Jeux ? « Nous allons proposer, en mai, un projet de loi afin d’y surseoir », termine le député de Seine-Saint-Denis. Et le sport, et une politique sportive pour les Françaises et Français dans tout cela ? Ne cherchez pas, ou alors peut-être entre les lignes, à moins que l’on ne soit face à ce phénomène bien connu du monde de la presse, celui de la page blanche ?
Jeux olympiques Paris 2024sécuritélégislation L'Humanité
ski freestyle. Perrine Laffont, plus que jamais la boss
Éric Serresski freestyle Assurée de remporter le gros globe de cristal, Perrine Laffont a terminé sa saison par une 30e victoire en Coupe du monde de ski de bosses, en dominant en finale l’Américaine Jaelin Kauf, sur les pistes kazakhes d’Almaty. Avec deux médailles d’or aux championnats du monde en simple et en parallèle, quatre victoires en Coupe du monde, onze podiums sur douze courses cet hiver, le gros globe du classement général et le petit globe des bosses parallèle, Perrine Laffont a repris sa domination de la discipline, un an après sa décevante quatrième place aux JO de 2022 à Zhangjiakou (Chine). « Je suis simplement contente que la saison soit terminée, ça a été dur et compliqué. C’est génial de terminer sur deux victoires », a commenté la Pyrénéenne de 24 ans.
ski freestyle France24 - World
French opposition says Macron shows ‘contempt’ for workers in TV interview
Issued on: 22/03/2023 - 16:08
FRANCE 24
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Clovis CASALI
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French union leaders and opposition politicians on Wednesday reacted with outrage to a televised interview with President Emmanuel Macron in which he discussed planned pension reforms recently forced through government.
In an interview broadcast on national television channels TF1 and France 2, Macron defiantly vowed to push through the deeply unpopular pensions reform.
The president said he was prepared to accept unpopularity in the face of sometimes violent protests across France.
>> Hundreds arrested as French protests continue after government survives no-confidence vote
Aides said the televised discussion was aimed at "calming things down", as weeks of strikes against the reforms show little sign of abating, but initial reactions showed it might have quite the opposite effect.
"Lies!" the moderate, reform-minded Laurent Berger, head of the CFDT, France's largest union, tweeted, accusing Macron of "rewriting history" after he said unions had not offered an alternative to his pension bill.
Philippe Martinez, who leads the more hardline CGT union, told French media that Macron was mocking workers with what he called an "outlandish" interview.
The union leader said the interview showcased the French President's "hypocrisy", adding that Macron's comments showed "disdain for the millions of people who have been protesting".
Opposition politicians were also quick to criticise the president.
LFI leader Jean-Luc Mélenchon also accused Macron of telling lies about pension reform in the interview and showing “typical contempt for the workers and the demonstrations”.
Macron parle une fois de plus pour ne rien dire à part ses mensonges sur la #ReformeDesRetraites.Il nous accable de ses marques traditionnelles de mépris pour les travailleurs et les manifestations. La foule M. Macron, est au peuple ce que le cri est à la voix.#greve23mars pic.twitter.com/XwC39T67Oy
March 22, 2023Macron “lives outside all reality", the far-left leader said at a press conference in Toulouse on Wednesday.
Marine Le Pen, the leader of the far-right in parliament, said Macron had merely "reinforced the feeling of contempt" felt by the French
The secretary of France’s Socialist Party, Olivier Faure, warned of a fierce reaction to the televised interview from the French public, saying Macron had “put even more explosives on an inferno that is already ablaze”.
“It’s astonishing. He is in absolute denial,” Faure said from outside France’s National Assembly.
(FRANCE with AFP, REUTERS)
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President Macron hopes to heal divisions after bruising pensions fight
AS IT HAPPENED
Macron holds firm on pension reform bill as protests escalate
In the press
Will Macron 'Macronsplain' his way out of pension reform anger?
Valeurs Actuelles
Manifestations contre le 49.3 : des députés LFI demandent le démantèlement de la Brav-M au gouvernement
Alors que des manifestations sauvages de plus en plus violentes s’organisent dans toute la France, après le passage en force de la réforme des retraites grâce au 49.3, des députés de La France insoumise ont envoyé un courrier au ministre de l’Intérieur. Un courrier qu’ont pu consulter nos confrères de France Info.
En effet, Thomas Portes, Antoine Léaument et Ugo Bernalicis ont demandé le « démantèlement à titre provisoire de la Brav-M ». Cette Brigade de répression de l’action violente motorisée a été créée en 2019, à la suite des manifestations intenses des Gilets Jaunes. Depuis, elle intervient au cours d’événements où violence et casseurs sont présents dans les rues. Elle est souvent source de polémiques, accusée d’être agressive lors des mobilisations.
« Un emploi disproportionné de la force »
Dans ce courrier, les trois députés LFI pointent du doigt les « dérives des techniques de maintien de l’ordre observées par les brigades de répression des actions violentes motorisées (Brav-M) » lors des dernières manifestations qui ont éclaté contre la réforme des retraites. Ils font état « d’un emploi disproportionné de la force ».
« Loin d’assurer un retour à l’apaisement, leur intervention participe de l’augmentation des tensions », affirment-ils. Cette demande de dissolution, « à titre conservatoire » précisent-ils, intervient donc dans le cadre de la doctrine du ministre de l’Intérieur du « maintien de l’ordre ».
Ils présentent à Gérald Darmanin des « témoignages récents d’exactions violentes et brutales commises par ces brigades à l’encontre des manifestants » qui, selon eux « entachent l’image de notre pays » auprès de la communauté internationale.
Une pétition pour le démantèlement
En plus de ce courrier, les trois élus ont décidé de déposer, ce mercredi 22 mars, une pétition sur la plateforme dédiée de l’Assemblée nationale pour demander, là aussi, le démantèlement des Brav-M.
Pour rappel, une pétition qui arrive à recueillir au moins 500 000 signatures peut être, selon certaines conditions, débattue en séance publique, et donc potentiellement votée.
France24 - World
France pension reform: Presidential majority MP reports threats and intimidation
Issued on: 22/03/2023 - 16:49Modified: 22/03/2023 - 16:55
Clovis CASALI
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The French government's decision last week to resort to Article 49.3 of the constitution to force the pension reform bill through parliament without a vote has prompted anger in the streets after weeks of mostly peaceful protests. Several MPs have since then reported threats and intimidation against them. To talk more about this, FRANCE 24's Clovis Casali is joined by Renaissance MP Hadrien Ghomi.
L'Humanité
Quidditch sans frontières
ChroniqueMejdaline MhiriFin avril, 400 personnes se retrouveront, balai en main, dans la banlieue d’Épinal, en Lorraine, pour mener le combat le temps d’un week-end. Il ne s’agit aucunement d’une manifestation de technicien·nes de surface en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail, mais d’un tournoi de quidditch. Ce « sport-fiction » issu de l’univers du jeune sorcier Harry Potter s’est popularisé dans l’Hexagone au point d’aboutir, en 2013, à la création d’une fédération, la FFQ.
Dès 2005, deux étudiants de l’université américaine de Middlebury avaient adapté des scènes du film en une discipline sportive. Comme les balais ne volent évidemment pas (vous aussi, vous vous êtes posé la question ?), il s’agissait d’établir des règles pour que l’intérêt sportif, la faisabilité, mais aussi le spectacle soient au rendez-vous. Ainsi, le souafle s’est mué en ballon de volley, le vif d’or en balle de tennis logée dans une chaussette accrochée au dos de l’arbitre, et les anneaux suspendus dans le vide en cerceaux. Plus banal mais plus réaliste aussi.
S’il y a peu de chance pour qu’un sort soit jeté en plein match, une obligation majeure est à respecter : chaque équipe doit être composée de sept membres dont au maximum quatre s’identifient au même genre. La FFQ se vante d’organiser « le seul sport de contact obligatoirement mixte à reconnaître la pluralité des genres ». Un état d’esprit porté à la fois sur la compétition, la bonne humeur et l’altérité. « Je n’en connais pas les raisons exactes mais ça fait partie de notre ADN, porté par la fédé internationale, partage Tess Harmand, présidente de la FFQ. Les personnes trans ou non binaires peuvent donc être elles-mêmes sur un terrain de quidditch. »
Avec plus de 300 licencié·es, la discipline demeure confidentielle en France mais veut transmettre ses valeurs. Également directrice du développement à la Fondation Alice Milliat, Tess Harmand détaille : « On n’a pas de chiffres concernant la pratique des personnes trans parce qu’on ne leur demande pas de s’identifier comme telle à l’inscription. Instinctivement, je dirais qu’il y a peut-être trois ou quatre personnes concernées. Ce n’est pas énorme mais c’est crucial pour nous. »Une commission égalité/mixité au sein de la FFQ veille à ce que chacun·e trouve sa place au quotidien. « On a une belle communauté parmi nos licencié·es mais les vieilles habitudes, avec les hommes qui mènent le jeu, peuvent vite reprendre le dessus si on n’y prend pas garde… » glisse-t-elle. Les 29 et 30 avril, vingt-quatre équipes venues de tout le continent s’affronteront pour remporter la coupe dans leur maison respective. Et ce, quelle que soit leur composition.
sportharry potterLGBTLa chronique sportive de Mejdaline Mhiri France24 - Monde
L'Afghanistan et le Pakistan frappés par un séisme meutrier de magnitude 6,5
Publié le : 22/03/2023 - 07:22
FRANCE 24
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Un séisme de magnitude 6,5 a secoué mardi soir l'Afghanistan, le Pakistan et certaines parties de l'Inde provoquant la stupeur des habitants. De nombreuses personnes ont fui leur domicile et passé la nuit dehors. Au moins 12 morts ont été recensés dans les deux pays, selon un bilan provisoire. L'épicentre se trouve dans une région reculée du nord-est de l'Afghanistan à la frontière pakistanaise.
Au moins 12 personnes sont décédées dans le fort tremblement de terre ressenti dans la soirée du mardi 21 mars en Afghanistan et au Pakistan. À proximité de l'épicentre du séisme, mais aussi à Kaboul, craignant les répliques du séisme de nombreux habitants ont passé la nuit dehors.
Il était 21 h 17, heure locale en Afghanistan, (16 h 47 GMT) quand la terre a tremblé pendant de longues secondes. Depuis l'Asie centrale, les secousses ont été ressenties jusqu'à New Delhi, en Inde.
L'épicentre du séisme, de magnitude 6.5, a été localisé dans le nord-est de l'Afghanistan près de la ville de Jorm, à la frontière avec le Pakistan et le Tadjikistan, à une profondeur de 187 km, selon l'institut sismologique américain USGS.
En Afghanistan, les autorités ont recensé mercredi trois morts et 44 blessés, selon un bilan provisoire. Les liaisons téléphoniques et internet vers les régions reculées de ce pays pauvre et largement rural ont été coupées.
Les habitants fuient leurs habitations
Mercredi, dans le district de Jorm, épicentre du séisme. Inamullah, un habitant du village de Soch, raconte à l'AFP qu'"entre 2 000 et 3 000 personnes" ont passé la nuit dehors.
"Nous avons tous eu peur et sommes restés éveillés toute la nuit. Il n'y a pas de victimes, mais de nombreuses maisons ont été endommagées. Jusqu'à présent, aucun fonctionnaire ne nous a rendu visite", a-t-il poursuivi.
En Afghanistan, de nombreuses familles étaient sorties de chez elles pour célébrer Nowruz, le nouvel an Perse, lorsque les secousses se sont fait ressentir.
Un journaliste de l'AFP a indiqué que plusieurs de ses voisins avaient fui avec leurs enfants de leur immeuble situé dans le centre de Kaboul. "Ils se sont enfuis sans chaussures, en portant leurs enfants à la main", a-t-il précisé.
Commerçant à Kaboul, Noor Ahmad Hanifi avait dressé mardi soir trois grandes tentes dans la rue pour abriter sa famille et ses voisins pour la nuit, après avoir fui son habitation.
Un séisme de magnitude 6,1 avait déjà fait plus de 1 000 morts en juin 2022 dans l'est de l'Afghanistan.
Jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne
Au Pakistan, les autorités de la province de Khyber Paktuhkhwa, au nord de la capitale, ont annoncé mercredi que neuf personnes avaient été tuées dans le tremblement de terre, dont deux femmes et deux enfants.
"Il s'agit d'un tremblement de terre puissant et nous craignions des dégâts importants en raison de son intensité. C'est pourquoi nous avons lancé une alerte", a déclaré à l'AFP Bilal Faizi, porte-parole du service d'urgence pakistanais Rescue 1122 dans la province de Khyber Pakhtunkhwa.
"Heureusement, nos craintes se sont avérées fausses. Les habitants ont paniqué à cause de la magnitude du tremblement de terre, mais les dégâts ont été minimes", a-t-il ajouté.
Le séisme s'est produit dans la région montagneuse de l'Hindu Kush, qui se trouve près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne, a précisé le Centre Sismologique Euro-Méditerranéen (EMSC), qui a également relevé une magnitude de 6,5.
Avec AFP et Reuters
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Séisme en Turquie et en Syrie : le bilan humain et économique de la catastrophe, un mois après
"C'est comme si c'était hier" : la Turquie pleure toujours ses morts, un mois après le séisme
Séisme meurtrier en Équateur et au Pérou, d'importants dégâts
Известия (RUS)
Лавров сравнил поведение США в ситуации с СП с паническим страхом
Поведение США в ситуации с расследованием атак на «Северные потоки» напоминаем панический страх. Такое сравнение в четверг, 23 марта, привел министр иностранных дел РФ Сергей Лавров в ходе пресс-конференции с главой МИД Бурунди Альбертом Шингиро.
По словам дипломата, американская сторона очень нервно отреагировала на внесение Россией проекта резолюции в Совбез ООН о проведении беспристрастного и объективного расследования диверсии на «Северных потоках».
«Не исключаю, что им даже удастся набрать достаточное количество голосов, чтобы заблокировать эту инициативу. Тогда они распишутся в том, что им есть что скрывать, тогда будет подтверждена объективность данных, которые представил Сеймур Херш», — указал Лавров.
Глава российского МИДа отметил, что многочисленные запросы Москвы о сотрудничестве в расследовании атаки остаются без реакции. Он также подчеркнул, что Россия продолжит добиваться выяснении правды о произошедшем.
При этом Лавров выразил надежду, что ООН осознает ответственность за борьбу с терроризмом, разрушившим объект критической инфраструктуры, от которого во многом зависела энергетическая безопасность Евросоюза (ЕС).
С газу на глаз: есть ли шансы у международного расследования взрывов СП
Россия призывает к коллективному поиску ответов, оппозиция в Германии предлагает создать спецкомиссию
Ранее, 22 марта, американский журналист-расследователь, лауреат Пулитцеровской премии Сеймур Херш заявил, что американский президент Джо Байден принял глупое решение о подрыве «Северных потоков» и теперь вынужден лгать о том, что Вашингтон непричастен к теракту.
Журналист также сообщал, что в ходе визита канцлера Германии Олафа Шольца в США в начале марта стороны обсуждали диверсию на газопроводах «Северный поток» и «Северный поток – 2» на закрытой встрече.
17 марта посольство России в Соединенных Штатах заявило, что американские СМИ, близкие к Вашингтону, продолжают «плодить заведомо ложные версии подрыва критической энергоинфраструктуры в Балтийском море». По мнению диппредставительства, подготовка и реализация такого теракта под силу лишь отдельным государствам, обладающим определенными технологиями.
8 февраля Херш опубликовал расследование диверсий на российских газопроводах. В нем сказано, что дайверы из США заложили бомбы во время учений Baltops в Балтийском море еще в июне 2022 года, а активировали взрывчатку норвежцы. Мотивы Вашингтона, по словам журналиста, были в том, чтобы вынудить ФРГ оказать Украине военную и финансовую помощь.
Утечки на «Северных потоках» были обнаружены в сентябре 2022 года. Представитель сейсмоцентра Швеции Бьерн Лунд заявил, что в районе утечек на трубопроводах в момент ЧП было зарегистрировано два мощных подводных взрыва. На месте аварии были найдены следы взрывчатки. РФ назвала произошедшее актом государственного терроризма.
L'Humanité
En direct. 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites
20 sec L'Humanité
Ce que les stades de foot révèlent des dérives du ballon rond
EntretienLe foot a-t-il perdu un peu de son âme avec la construction de stades modernes ? La réponse est dans un ouvrage collectif auquel a participé le documentaliste François Michel. Entretien.
Embarek FoufaDans l’ouvrage collectif le Grand Footoir. Les dérives du football expliquées en 15 matches, sous la direction de Mickaël Correia et Sébastien Thibault (Solar), le documentaliste et auteur François Michel adopte un regard critique et éclairant sur les stades modernes, symboles des évolutions du sport le plus populaire.
Votre chapitre « Le football au stade zéro » interroge ce que la transformation récente des stades dit de notre époque. En quoi cela incarne-t-il les dérives du ballon rond ?
À partir des années 1990, les stades de football européens ont concentré un certain nombre d’évolutions assez représentatives de l’évolution du « sport roi », et que l’on pourrait résumer un peu caricaturalement en trois blocs : sécurisation, embourgeoisement, standardisation.
La plupart des décisions furent prises au nom de la sécurité du public suite à de véritables drames, notamment celui de Hillsborough en 1989 – 97 fans de Liverpool périrent écrasés ou étouffés par la foule. Ces catastrophes servirent souvent de prétexte pour porter un discours généralisant imputant la responsabilité aux supporters seuls et non, par exemple, à une gestion policière déficiente.
La solution britannique consista à supprimer les « standing zones » incriminées dans les mouvements de foule, qui étaient également les places les moins chères. En conséquence, une hausse considérable des prix intervint parallèlement à la recherche d’un nouveau public, plus familial, plus aisé et potentiellement plus consommateur.
Ainsi, le fait d’adosser une marque au nom des stades (naming) s’est imposé comme une norme. Comment jugez-vous cette transformation ?
C’est peut-être l’exemple le plus caricatural de la vénalité des clubs. Pour Marseille, accoler au nom d’un stade aussi emblématique que le Vélodrome le nom d’une firme (Orange – NDLR) équivaut à vendre une partie de son âme.
Lire notre série sur les stades mythiques
Les gens ne s’y trompent pas, puisque ces nouveaux noms ne sont pas utilisés par les supporters au quotidien. Au-delà d’offrir aux marques des panneaux publicitaires géants, il s’agit là de l’appropriation d’un patrimoine commun.
En France, la généralisation des stades modernes s’est opérée à l’Euro 2016. Aujourd’hui, peut-on parler d’échec en termes de considération du public populaire et du patrimoine hérité des anciens stades ?
Les logiques qui priment lors de leur conception ne sont souvent possibles que dans des zones urbaines moins tendues, donc plus difficiles d’accès. À Lyon, on est passé de Gerland, « incrusté » dans l’espace urbain, portant le nom du quartier qui l’entoure, à un stade-champignon installé en périphérie de la ville.
Les stades construits pour l’Euro 2016 (Bordeaux, Lille, Nice) se distinguent par leur uniformité. Ils ont souvent représenté un coût considérable pour les contribuables, puisqu’il s’agissait principalement de « partenariats public-privé ».
Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des PrincesC’est difficile de déterminer à partir de quand un projet de ce type devient « profitable » pour un territoire, mais on peut constater que ces stades étaient souvent surdimensionnés et sont rarement à guichets fermés. Le patrimoine architectural des anciens stades est souvent absent des considérations.
Ces projets sont souvent inscrits dans des logiques urbanistiques et logistiques. En quoi celui du Nîmes Olympique, prévu pour les prochaines années, symbolise-t-il votre réflexion ?
Le projet du stade Nemausus, porté par Rani Assaf, est en effet assez représentatif d’un certain nombre d’écueils évoqués dans le livre. Rani Assaf entend détruire l’actuel stade des Costières pour reconstruire au même endroit, mais en ajoutant un quartier avec commerces, équipements sportifs, logements.
Le projet prévoit même des restaurants panoramiques type bodegas sur les coursives du stade et des chambres d’hôtel avec vue sur le terrain. Le foot n’est plus au centre de l’attention, mais plutôt en toile de fond. L’ensemble de ce projet architectural et urbanistique ne semble finalement prendre le « sportif », pour paraphraser Rani Assaf, que comme un prétexte.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
De façon verticale, il a augmenté les prix des places et supprimé les abonnements. Il mène une guerre personnelle contre les Gladiators, principal groupe de supporters du club. Dans ce contexte plombé, le club a quitté son stade historique pour un stade de transition et connaît les pires affluences de son histoire, sans que le président ne semble vouloir se remettre en question.
Le matériel du groupe ultra des Gladiators est même interdit à domicile. Êtes-vous d’accord avec ceux qui avancent que le mouvement ultra représente le syndicalisme du football ?
L’expression de Sébastien Louis qualifiant les ultras de « syndicalistes d’un football populaire » me semble très juste. Nous en avons la preuve au quotidien : les groupes ultras portent des revendications opposées aux tendances lourdes du foot business.
Leur fonctionnement met en avant la notion de groupe, de collectif, là où la logique marchande ne voit qu’une addition d’individus consommateurs susceptibles de dépenser de l’argent. L’approche collective et la légitimité conférée par l’importance des groupes ultras dans l’animation du stade donnent davantage de poids à leur parole. Notons que cette lutte peut parfois coûter cher aux intéressés, puisque les restrictions de liberté sont nombreuses et récurrentes.
Quelle marge de manœuvre reste-t-il pour les fans attachés à l’expérience du stade ?
C’est peut-être la seule question qu’il faut se poser aujourd’hui. L’exemple de Nîmes prouve que des dirigeants peuvent entraver la liberté de supporter même dans des clubs d’importance moyenne à l’échelle nationale. Il est donc urgent de réfléchir collectivement à des moyens d’organisation pour riposter.
Des initiatives comme celle du Collectif nantais me semblent intéressantes à décliner afin d’imaginer des contre- pouvoirs susceptibles de limiter le pouvoir de nuisance de certains dirigeants.
Le cas du SC Bastia, renvoyé à l’échelon amateur il y a quelques années, et où les supporters sont devenus actionnaires d’une part du capital du club, me semble être un modèle vertueux. À terme, une version française des « socios » espagnols ne pourrait-elle pas être imaginée ? Dans tous les cas, il semble évident que la solution passera surtout par l’action collective.
Footballstadessupporters France24 - Monde
À Moscou, Xi et Poutine célèbrent leur relation "spéciale" face aux Occidentaux
Publié le : 21/03/2023 - 22:14
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Kalidou SY
Les présidents chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine, ont mis en scène avec force, mardi à Moscou, leur relation "spéciale" après un sommet au Kremlin qui visait avant tout à démontrer les liens entre la Russie et la Chine, dans un contexte de vives tensions entre ces pays et les Occidentaux.
Vladimir Poutine et Xi Jinping ont loué, mardi 21 mars, l'entrée dans une "nouvelle ère" de leur relation "spéciale" face aux Occidentaux, le président russe appuyant prudemment le plan chinois pour régler le conflit en Ukraine, tout en accusant Kiev de le rejeter.
L'initiative chinoise, qui préconise des pourparlers de paix, comporte des éléments qui peuvent "servir de base à un règlement pacifique (du conflit), quand ils y seront prêts en Occident et à Kiev", a lancé Vladimir Poutine.
"Toutefois, nous n'observons pas pour l'heure une telle disposition de leur côté", a-t-il ajouté, au côté de Xi Jinping qui, pour sa part, a souligné que Pékin était "pour la paix et le dialogue" en Ukraine.
À Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit avoir "invité" la Chine à faire partie du règlement du conflit et "attendre sa réponse", ajoutant "recevoir des signaux mais rien de concret".
>> À voir : Vladimir Poutine - Xi Jinping : amis indéfectibles ?
Vladimir Poutine et Xi Jinping s'exprimaient après un sommet au Kremlin qui, en l'absence de percée sur l'Ukraine, visait avant tout à démontrer la solidité des relations entre la Russie et la Chine, dans un contexte de vives tensions entre ces pays et les Occidentaux.
Le président chinois a ainsi estimé que les relations entre Pékin et Moscou entraient dans "une nouvelle ère", après avoir signé avec son homologue russe une déclaration sur "l'approfondissement du partenariat stratégique" russo-chinois.
Le maître du Kremlin, qui a déroulé le tapis rouge au président chinois pour cette visite d'État s'achevant mercredi, a salué la "nature spéciale des relations russo-chinoises".
Dans une déclaration commune aux accents de guerre froide, les deux dirigeants ont aussi vivement attaqué l'Occident, accusant les États-Unis de "saper" la sécurité internationale pour conserver leur "avantage militaire", et exprimé leur "préoccupation" face à la présence croissante de l'Otan en Asie.
"Des possibilités et des perspectives vraiment illimitées"
Autre écho à la guerre froide, la Russie et la Chine ont affirmé qu'une guerre nucléaire ne devait "jamais" avoir lieu, dans la déclaration signée par Vladimir Poutine et Xi Jinping. Le président russe a aussi menacé de "répliquer" si Londres fournit à l'Ukraine des obus contenant de l'uranium appauvri, comme cela a été évoqué par une responsable britannique.
Il a été nettement plus chaleureux avec son hôte chinois, lui donnant du "cher ami" et du "camarade Xi". Les deux dirigeants ont même trinqué au cours d'un dîner d'État à la "prospérité" des peuples russe et chinois. "La coopération russo-chinoise a des possibilités et des perspectives vraiment illimitées", s'est exclamé Vladimir Poutine pendant ce repas.
Le déplacement à Moscou de Xi Jinping constitue un soutien important au chef de l'État russe qui est visé depuis la semaine dernière par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).
>> À lire : Russie-Chine : une relation renforcée par la guerre en Ukraine malgré une rivalité régionale
Traité en paria par les Occidentaux depuis le début du conflit en Ukraine, Vladimir Poutine peut compter sur Pékin pour briser l'isolement : Xi Jinping l'a ainsi invité à se rendre en Chine cette année.
Hasard du calendrier ? Alors que le président chinois montrait son soutien à Moscou, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, est arrivé mardi en Ukraine, où Volodymyr Zelensky a salué un "défenseur puissant de l'ordre international".
Fumio Kishida est en particulier allé dans la ville-martyre de Boutcha, près de Kiev, où des soldats russes sont accusés d'avoir commis des atrocités lorsqu'ils l'occupaient, et a exprimé son "indignation".
Le dirigeant japonais était le seul chef d'État ou de gouvernement d'un pays membre du G7 à ne pas encore avoir effectué un voyage dans la capitale ukrainienne depuis le début du conflit en février 2022.
Nouveaux débouchés pour les hydrocarbures russes
Face à la médiation chinoise sur l'Ukraine, les alliés de Kiev ont globalement exprimé leur scepticisme. Washington accuse même les autorités chinoises d'envisager de livrer des armes à la Russie, ce qu'elles démentent.
Lundi, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait affirmé que le monde ne devait "pas être dupe face à toute décision tactique de la Russie, soutenue par la Chine ou tout autre pays, de geler le conflit (en Ukraine) selon ses propres conditions".
Au-delà des considérations stratégiques, la rencontre entre les présidents russe et chinois a consacré le renforcement du partenariat économique entre leurs deux pays, notamment sur le plan des hydrocarbures.
>> À voir : Xi Jinping tout puissant ? La Chine augmente son budget militaire pour 2023
La visite de Xi Jinping en Russie intervient au moment où cette dernière a massivement réorienté son économie vers la Chine, face aux lourdes sanctions occidentales dont elle est la cible.
Dans ce contexte, Vladimir Poutine a annoncé mardi avoir trouvé un accord avec son homologue sur le gigantesque projet de gazoduc Force de Sibérie 2, qui permettra à la Russie de fournir 50 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires par an.
Plus tôt, le chef de l'État russe, soucieux de trouver de nouveaux débouchés aux hydrocarbures boycottés par l'Europe, avait assuré à Xi Jinping que son pays était "en mesure de répondre à la demande croissante de la Chine en énergie".
Comme un symbole, le géant russe Gazprom a annoncé mardi avoir livré la veille une quantité "record" de gaz via le gazoduc transfrontalier "Force de Sibérie".
Avec AFP
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Diplomatie
Russie-Chine : une relation renforcée par la guerre en Ukraine malgré une rivalité régionale
LE FIL DU 18 MARS
Ukraine : Vladimir Poutine en visite en Crimée, jour de l'anniversaire de l'annexion
LE FIL DU 17 MARS
Guerre en Ukraine : La CPI émet un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine
Известия (RUS)
Финляндия сделала исключение для транспортировки удобрений РФ в порту Котка
Министерство иностранных дел Финляндии сделало исключение для транспортировки российских удобрений в порту Котка. Об этом 23 марта сказано в заявлении ведомства.
«Правительство [Финляндии] получило запрос покупателя удобрений на исключение из правил 19 марта. Министерство предоставило разрешение 22 марта. Предоставленное разрешение обусловлено тем, что удобрения будут отправлены в третью страну для содействия продовольственной безопасности», — говорится в сообщении ведомства.
Из заявления следует, что санкционное законодательство Европейского союза (ЕС) не препятствует импорту удобрений из России в ЕС или их транзиту через территорию Союза. Иными словами, ограничений на импорт или транзит удобрений (за исключением калийных удобрений) нет.
«В случае с удобрениями они могут быть освобождены от конфискации путем исключения, и, таким образом, разрешен транзит через территорию Союза. <...> Исключение может быть предоставлено, если экспорт осуществляется в третью страну в целях содействия глобальной продовольственной безопасности», — подчеркнули в финском МИДе.
Исходя из вышеперечисленного, удобрения, которые были задержаны в порту Котка, могут продолжить свой путь. По оценке ведомства, судно с грузом удобрений сможет выйти из порта Котка в ближайшие дни.
Зерновая сверка: Африка ждет увеличения поставок продовольствия из РФ
Почему страны континента не получают российскую сельхозпродукцию и удобрения в нужном объеме
Днем ранее сообщалось о задержании судна с удобрениями в финском порту Котка. В департаменте санкций МИД Финляндии уточнили, что, предположительно, часть груза связана с российским физическим лицом, включенным в санкционный список ЕС.
До этого,19 декабря прошлого года, Генеральный секретарь ООН Антониу Гутерриш уведомил о том, что организация продолжит работать над устранением препятствий для экспорта продовольствия и удобрений РФ.
16 декабря канцлер Германии Олаф Шольц пообещал, что Евросоюз не будет препятствовать экспорту российского зерна и удобрений. Он отметил, что экспорт российского зерна и российских удобрений важен для продовольственной безопасности в мире.
Продовольственная сделка была заключена 22 июля 2022 года в турецком Стамбуле. Тогда министр обороны РФ Сергей Шойгу и Антониу Гутерриш подписали меморандум о содействии поставкам российской сельхозпродукции и удобрений на мировые рынки. Одновременно с этим украинская делегация подписала соглашение с Турцией и ООН об экспорте зерна. Сделка была продлена 14 марта текущего года на 60 дней.
France24 - Monde
Dix soldats tués dans de nouveaux combats au Yémen
Publié le : 22/03/2023 - 08:25Modifié le : 22/03/2023 - 08:31
FRANCE 24
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Dix soldats ont été tués dans des combats avec des rebelles Houthis, malgré des efforts diplomatiques déployés par l'Arabie saoudite et l'Iran, qui soutiennent des parties opposées dans la guerre au Yémen après près de dix ans de conflit.
De nouveaux combats contre les rebelles Houthis au Yémen ont fait dix morts parmi les soldats, ont indiqué mercredi 22 mars des sources militaires à l'AFP, malgré les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit qui dure depuis 2014.
Les affrontements ont eu lieu dans la province pétrolière de Marib, dernier fief du pouvoir dans le Nord et théâtre de combats sporadiques, même pendant une trêve des hostilités en vigueur depuis avril dernier.
Arabie saoudite vs Iran
Les rebelles Houthis soutenus par l'Iran ont attaqué une zone montagneuse et renforcent leurs effectifs dans la région, ont indiqué deux sources militaires à l'AFP. "Les Houthis ont lancé une attaque sur les collines surplombant le district de Harib, au sud de Marib, et ont avancé sur ce front, provoquant le déplacement de dizaines de familles", a déclaré l'une des sources, s'exprimant sous couvert d'anonymat.
"Au moins 10 soldats ont été tués, ainsi qu'un nombre indéterminé" de combattants parmi les forces adverses, a ajouté la source dans ses propos confirmés par un deuxième officier militaire.
Les combats interviennent un mois après la mort d'au moins quatre soldats dans le même secteur, et alors que l'Arabie saoudite et l'Iran, qui soutiennent des parties opposées dans cette guerre, ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques, donnant une lueur d'espoir aux Yéménites après près de 10 de conflit.
>> À lire : Le rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran, une première étape pour la paix au Yémen ?
Négociations
Aussi, l'ONU a annoncé lundi un accord conclu en Suisse entre le gouvernement et les rebelles sur un échange de plus de 880 prisonniers, invitant les deux parties à poursuivre les négociations.
L'échange de prisonniers est une bonne nouvelle pour des centaines de familles yéménites, mais "beaucoup reste à faire" pour mettre fin au conflit au Yémen, avait alors prévenu l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg.
Mais la dynamique régionale actuelle et les "efforts diplomatiques sérieux entrepris à différents niveaux" pourraient aider à avancer dans cette direction, avait-il ajouté.
Dans ce même contexte de rapprochement entre les deux poids lourds de la région, qui ont annoncé le 10 mars leur décision de rétablir leurs relations diplomatiques, l'ONU a annoncé lundi un accord conclu en Suisse entre le gouvernement et les rebelles sur un échange de plus de 880 prisonniers, invitant les deux parties à poursuivre les négociations.
"Je suis heureux d'annoncer que les deux parties ont approuvé un plan visant à libérer 887 détenus", s'est félicité lundi l'envoyé de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, à l'issue de dix jours de discussions organisées sous l'égide des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
"Efforts diplomatiques sérieux"
Les participants ont "convenu de se réunir à nouveaux à la mi-mai pour discuter d'un nouvel échange de prisonniers", a-t-il ajouté, précisant que "l'échange aurait lieu dans trois semaines".
L'échange de prisonniers est une bonne nouvelle pour des centaines de familles yéménites, mais "beaucoup reste à faire" pour mettre fin au conflit au Yémen, avait-il toutefois prévenu.
Mais la dynamique régionale actuelle et les "efforts diplomatiques sérieux entrepris à différents niveaux" pourraient aider à avancer dans cette direction, avait-il ajouté.
La guerre civile déclenchée en 2014 a fait, selon l'ONU, des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés, et plongé les deux tiers de la population dans le besoin d'aide, avec une situation proche d'une famine à grande échelle.
Un cessez-le-feu négocié par l'ONU, entré en vigueur en avril 2022, a considérablement réduit les hostilités. Il a expiré en octobre, les belligérants n'étant pas parvenus à un accord permettant de le reconduire, mais les combats restent relativement rares.
Avec AFP
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Le Pentagone annonce une saisie par des "alliés" d'armes iraniennes destinées au Yémen
Au Yémen, plus de 11 000 enfants tués ou blessés depuis 2015, selon l'ONU
un vent d'optimisme
Le rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Iran, une première étape pour la paix au Yémen ?
Известия (RUS)
Власти Ирана назвали Россию крупнейшим инвестором за финансовый год
Россия стала крупнейшим инвестором Ирана, вложив за текущий финансовый год в экономику страны $2,76 млрд. Об этом иранский министр экономики и финансов Эхсан Хандузи заявил в интервью газете Financial Times в четверг, 23 марта.
«Китай и Россия — два наших главных экономических партнера. Иран планирует расширять отношения с ними посредством стратегических соглашений», — сказал он.
Хандузи уточнил, что объем прямых иностранных инвестиций в Иран за финансовый год составил $4,2 млрд, при этом две трети вложений пришлось на Россию.
По его словам, Тегеран считает свои отношения с российской стороной стратегическими и ведет сотрудничество во многих областях, в первую очередь в сфере экономики, пишет REGNUM.
Персидский прорыв: Тегеран, Пекин и Москва одержали дипломатическую победу
Иран и Саудовская Аравия заявили о восстановлении отношений
Ранее, 21 марта, министр заявил, что Иран надеется, что сможет максимально использовать близкие отношения с Россией на благо народов двух стран, передает RT.
Также он заявил, что Тегеран ожидает огромные объемы своповых поставок (поставки по схеме замещения в случае невозможности прямых поставок) нефти и газа из России в этом году, передает НСН.
В начале марта президент России Владимир Путин обсудил с иранским коллегой Ибрахимом Раиси реализацию совместных инфраструктурных проектов. С обеих сторон была дана позитивная оценка уровню и динамике развития российско-иранских отношений.
Предыдущий телефонный разговор Путина и Раиси состоялся 19 января. Главы государств обсудили сотрудничество в энергетической и транспортной сферах. Также была затронута ситуация в Сирии.
17 января официальный представитель министерства промышленности, рудников и торговли Исламской Республики Омид Галибаф рассказал, что Тегеран не исключает создания совместного предприятия с Россией по производству автомобилей.
О желании России и Ирана вывести двусторонние отношения на новый уровень заявлял 18 июля 2022 года помощник президента России Юрий Ушаков.
France24 - World
‘Every tenth of a degree matters’: UN climate report is a call for action, not despair
Issued on: 22/03/2023 - 16:57
Cyrielle CABOT
The latest report by the UN’s climate advisory panel has once again highlighted the need for urgent action against human-induced climate change, noting that the tools to prevent climate catastrophe already exist. While hopes of limiting global warming at 1.5C are rapidly fading, climate experts stress that “every additional tenth of a degree matters” to mitigate the already dire consequences of our planet warming.
The 36-page “summary for policymakers”, a synthesis of nine years of research by the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), is a stark reminder that the devastating impacts of climate change are hitting faster than expected – and that failure to take decisive action could make some of those consequences irreversible.
“Humanity is on thin ice – and that ice is melting fast,” UN Secretary-General Antonio Guterres warned on Monday as he presented the report’s key findings. “Our world needs climate action on all fronts – everything, everywhere, all at once.”
The IPCC report says our planet is on course to reach 1.5 degrees Celsius above pre-industrial levels – considered a safer limit to global warming – in little over a decade. Its dire warning comes just eight years after the COP21 climate summit in Paris made the 1.5C threshold a beacon for climate policies.
“Since the Paris Accord, the stated objective of states has been to keep global warming well below 2C above pre-industrial levels – and to step up efforts to limit it to 1.5C,” says Wolfgang Cramer, a research director at the Mediterranean Institute of Marine and Terrestrial Biodiversity and Ecology (IMBE).
“This overall objective provided a horizon and a specific target for climate policies,” adds Cramer, who co-authored the IPCC’s last major report in 2022. “But when you look at the current trajectories and the poor efforts mustered by governments, it does indeed appear highly unlikely that we can meet that second target.”
The figures speak for themselves. The IPCC says greenhouse gas emissions would need to be slashed by 45% by 2030 for there to be any chance of capping global warming at 1.5C. That would mean annual cuts equivalent to the one witnessed at the height of the Covid-19 pandemic in 2020, when the world’s economies ground to a halt.
As things stand, humanity is well off the mark. According to the IPCC’s projections, our planet is on course for global heating of 2.5C by the end of the century if governments stick to their emissions pledges – and 2.8C if they stick to current policy.
The planet’s ‘fever’
While the outlook is dire, it should not be cause for fatalism and inaction, experts caution.
“Our actions right now will determine the extent of global warming in the long run. The objective is to ensure it remains as low as possible,” says Cramer, for whom the 1.5C target “is already too high” to avert major consequences for the planet.
“We’re currently at 1.2C and already we are bearing the consequences, with an increase in heatwaves, droughts and flooding,” he explains.
To understand the significance of each fraction of a degree, Cramer draws a parallel with a human suffering from fever. Add one degree Celsius to the normal body temperature of 37C and the person will feel unwell and have headache. Add 2C and the suffering increases. At 3C it becomes dangerous, particularly if the person is vulnerable.
The same goes for our planet, Cramer adds.
“The consequences will differ at each degree and in different parts of the world: they will be most severe in places that are most vulnerable,” he says. “1.5C will always be better than 1.6C, which will always be preferable to 1.7C. Every tenth of a degree matters.”
Biodiversity under threat
The consequences of this global “fever” are increasingly evident, starting with the extinction of biodiversity.
In 2015, the year of the Paris Accord, the Bramble Cay Melomy, a small rodent that lived on a speck of land off the coast of Papua New Guinea, became the first known mammal to go extinct as a result of human-caused climate change.
“Scientists have shown that its disappearance was caused by rising sea levels submerging its habitat,” Camille Parmesan, a climate and biodiversity expert at the CNRS research centre, told FRANCE 24 in an interview in December.
“We have also documented the disappearance of 92 species of amphibians, killed because of the proliferation of a fungus that developed as a result of climate change modifying ecosystems,” Parmesan added.
>> ‘Humanity is bullying nature – and we will pay the price,’ WWF chief tells FRANCE 24
Corals are another obvious casualty. At 1.5°C, 70% to 90% of reefs could disappear. At 2°C, the figure rises to 99%.
Experts at the UN-backed biodiversity agency IPBES say more than a million species are currently threatened with extinction, with climate change becoming the “most significant” menace. “The more it increases, the more ecosystems are disrupted, with consequences for wildlife,” an agency report stated in 2021.
Extreme weather
“Each additional degree will translate into increasingly frequent and severe weather events, with ever greater consequences for the 3.3 billion people who live in vulnerable areas,” adds Cramer.
For several years now, scientists have been investigating links between climate change and extreme weather events, a field known as “attribution science”. Their findings confirm that heatwaves, floods and hurricanes are increasing in intensity, magnitude and frequency as a result of global warming. Research has thus established that climate change made the devastating heatwave that hit India and Pakistan in March and April last year thirty times more likely.
In this context, “decision makers should also focus their efforts on slowing down global warming” – in addition to curbing it, says glaciologist Gerhard Krinner, one of the authors of the latest IPCC report.
“The faster climate change takes place the less time people will have to adapt,” he explains. “This in turn will increase the risk of severe shortages, famines and conflicts.”
Tipping points
Both experts flag the danger of reaching “tipping points” that would be extremely difficult to reverse, such as a destabilisation of the Antarctic ice cap.
While the likelihood of catastrophic ice-sheet melting is currently still low, “it increases as the planet warms and there is a real risk of the rise in sea levels accelerating dramatically at between 1.5C and 2C", Cramer warns.
Should the Antarctic’s permafrost come to melt, it would release vast amounts of greenhouse gases trapped under the ice, in turn further warming the planet and accelerating ice melt. Other examples of tipping points include the Amazon rainforest turning to savannah and Greenland’s ice cap melting.
Each of these scenarios can be avoided, the experts insist, provided there is a political will to do so.
“We now have multiple solutions that are readily available to slow down and limit climate change,” says Cramer, for whom “the obstacle is no longer innovation – but politics”.
“Today’s efforts will make all the difference in the long term,” adds Krinner. “We can still spare ourselves those extra tenths of a degree.”
This article was translated from the original in French.
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Science
IPCC report calls for urgent climate action, but will governments listen?
UN climate report a 'message of hope' despite impacts hitting faster than expected
UN warns 'vampiric' water use leading to 'imminent' global crisis
France24 - World
French MPs battle over AI video surveillance cameras at Paris Olympics
Issued on: 23/03/2023 - 03:52
NEWS WIRES
French government plans to trial surveillance cameras upgraded with artificial intelligence at the 2024 Olympics have opponents fuming at what they say is unnecessary and dangerous security overreach.
While the government says such systems are needed to manage millions-strong crowds and spot potential dangers, critics see the draft law as a gift to French industry at the cost of vital civil liberties.
Last week, around 40 mostly left-leaning members of the European Parliament warned in an open letter to French lawmakers that the plan "creates a surveillance precedent never before seen in Europe", daily Le Monde reported.
Debates kicked off late Monday in the National Assembly, France's lower parliamentary chamber, with discussions to continue Friday.
Even before the debates started, MPs had already filed 770 amendments to the government's wide-ranging Olympics security bill, many aimed at its Article Seven.
That section provides for video recorded by existing surveillance systems or new ones -- including drone-mounted cameras -- to be "processed by algorithms".
Artificial intelligence software would "detect in real time pre-determined events likely to pose or reveal a risk" of "terrorist acts or serious breaches of security", such as unusual crowd movements or abandoned bags.
Systems would then signal the events to police or other security services, who could decide on a response.
Biometric or not?
The government is at pains to reassure that the smart camera tests would not process biometric data and especially not resort to facial recognition, technologies the French public is wary of applying too broadly.
"The experiment is very precisely limited in time... (and) the algorithm does not substitute for human judgement, which remains decisive," Sports Minister Amelie Oudea-Castera told MPs.
The interior ministry highlights a February survey for the Figaro daily suggesting that large majorities back using the cameras in public spaces and especially in stadiums.
But opponents say the plans overstep the bounds of the French constitution and European law.
Digital rights group La Quadrature du Net (QDN) wrote in a report sent to lawmakers that the systems would in fact handle sensitive "biometric" data under a broad 2022 definition from France's rights ombudsman.
As biometric data, those characteristics would be shielded by the European Union's powerful General Data Protection Regulation (GDPR), QDN argues.
An interior ministry spokesman rejected that finding, insisting that the planned processing did not use any biometric data or any facial recognition techniques.
'State of emergency'
The camera test period is slated by the bill to run to the end of 2024 -- well after the end of the games and covering other major events including the Rugby World Cup later this year.
Once the law is passed, public authorities such as the emergency services and the bodies responsible for transport security in the Paris region will be able to request its use.
The interior ministry said it "should cover a significant number of large events" for "the most complete and relevant evaluation".
But QDN activist Naomi Levain told AFP: "It's classic for the Olympic Games to be used to pass things that wouldn't pass in normal times".
"It's understandable for there to be exceptional measures for an exceptional event, but we're going beyond a text aimed at securing the Olympic Games," Socialist MP Roger Vicot told the chamber on Monday.
Elise Martin, an MP following the process for hard-left opposition party France Unbowed (LFI), told AFP that the bill was just the latest of a slew of additional security powers introduced under President Emmanuel Macron since 2017.
"The way this law is thought out is as if we live in a permanent state of emergency," she said.
'Favour to industry'
Meanwhile QDN's Levain highlighted that "many of the leaders in this market are French businesses", calling the bill's provisions a "favour to industry".
The size of the video surveillance market in France alone was estimated at 1.7 billion euros ($1.8 billion) in a 2022 article published by industry body AN2V, with the global business many times larger.
If passed, the law would make the 2024 Olympics "a shop window and a laboratory for security", handing firms an opportunity to test systems and gather training data for their algorithms, Levain said.
Some cities in France, such as Mediterranean port Marseille, are already using "augmented" surveillance in what is at present a legal grey area.
Such data is needed to train computer programmes on what kinds of behaviour to flag as suspect, learning to recognise patterns in moving images -- just as text AIs such as ChatGPT are trained on large bodies of writing before they can generate written output of their own.
But opponents say that there is little or no evidence that augmented surveillance -- or even more traditional CCTV systems -- can prevent crimes or other incidents around the large sporting and cultural events targeted by the draft law.
Smart cameras "wouldn't have changed anything at the Stade de France" last year, when huge crowds of Liverpool supporters were rammed into tiny spaces as they waited to enter the Champions League final, Levain said.
"That was bad human management, there's know-how to managing a crowd, calculations to be made about placing barriers and directing flows... no camera can do that," she added.
(AFP)
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Paris Olympics fans call ticket pack ‘a racket’ amid rocky start to sales
Paris 2024
Macron kicks off Olympic countdown 500 days before Paris Games
Paris set to open new cycling routes linking 2024 Olympic venues
France24 - World
Former PM Boris Johnson denies lying to UK parliament over 'Partygate'
Issued on: 22/03/2023 - 20:44
NEWS WIRES
Former prime minister Boris Johnson Wednesday angrily denied he lied to Britain's parliament over the "Partygate" scandal as MPs held an inquisition that could decide his political fate.
Opening the crunch hearing by a House of Commons committee, the ex-Conservative leader swore an oath on the Bible and declared that "hand on heart, I did not lie to the House".
Johnson said it would have been "utterly insane" to lie about the gatherings in 10 Downing Street, many of which were found by police to have broken pandemic lockdown legislation that he introduced.
"People who say that we were partying in lockdown, simply do not know what they are talking about," Johnson added, insisting that some booze-fuelled gatherings should have been viewed as workplace meetings.
Privileges committee chairwoman Harriet Harman said the hearing went to the "heart of our democracy", because if MPs are wilfully misled by ministers, "we can't do our job".
Harman is a veteran member of the Labour opposition party, dubbed the "Mother of the House" by dint of being the longest-serving woman in the Commons.
The rest of the seven-strong committee has a majority drawn from Johnson's Conservative party -- and they proved to be his toughest interrogators.
'Flimsy'
The hearing confirmed that Johnson had relied on assurances given by political aides, rather than senior civil servants or government lawyers, when he told the House that all lockdown rules were followed.
MPs were entitled to feel "a bit dismayed about the flimsy nature of this assurance", Harman told Johnson, who grew increasingly testy towards the hearing's conclusion.
But rejecting the contention of Johnson loyalists that the hearing amounts to a "kangaroo court", Harman said the MPs were acting only "in the interests of the House".
Johnson disavowed such language from his supporters, but insisted there was "not a shred of evidence" to find him guilty of contempt towards the House of Commons.
Supporters insist Johnson was betrayed by Conservative colleagues when he was forced out of office last year, and are campaigning for his return ahead of a general election likely next year.
But opinion polls suggest that Johnson remains toxic for a large swathe of the electorate, and the committee hearing reopened old wounds just as Prime Minister Rishi Sunak tries to revive Conservative fortunes.
>> From Brexit to 'Partygate': Boris Johnson's divisive legacy as British PM
Johnson's diminishing hold over the party was underlined even during the hearing, as the MPs paused to join a Commons vote on a post-Brexit deal agreed by Sunak with the European Union concerning Northern Ireland.
Johnson, pro-UK unionists from Northern Ireland and a number of Tory Brexit hardliners voted against a key part of the deal.
But Sunak won an emphatic victory, by 515 votes to 29.
'Culture'
If the committee decides that Johnson lied to parliament about the partying, it could recommend his suspension from the House of Commons.
If the full House agrees to a suspension of more than 10 sitting days, that could trigger a special election for his northwest London seat, if enough voters demand one.
Hours before Wednesday's televised hearing, it published a larger 110-page bundle of evidence.
It included a Downing Street official stating that Johnson "often saw and joined" gatherings in the complex during lockdowns, and that "he had the opportunity to shut them down".
"He could see what was happening and allowed the culture to continue," the official added.
'Sickening'
On Tuesday, Johnson released his own 52-page dossier detailing his belief that he was truthful when he repeatedly told parliament that all regulations were respected.
In hindsight, he recognised that he did "mislead" MPs, but only inadvertently and based on assurances given by top aides that the rules were being followed.
Johnson was fined by police for one gathering, along with Sunak, his finance minister at the time. Dozens of other staff members also received fines.
The former leader apologised and corrected the parliamentary record last May after previously insisting to MPs that the gatherings were above board.
Johnson said that correction came at the earliest opportunity -- after London police and senior civil servant Sue Gray had concluded their own investigations.
Johnson, 58, nearly died himself of Covid. But the campaign group Covid-19 Bereaved Families for Justice UK said his claim that he issued his Partygate denials "in good faith" was "sickening".
(AFP)
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Focus
From Brexit to 'Partygate': Boris Johnson's divisive legacy as British PM
New photos of UK PM Boris Johnson drinking reignite 'Partygate' row
Boris Johnson says Putin threatened to target him with missile attack
France24 - World
Trump arrest decision postponed as grand jury session called off
Issued on: 22/03/2023 - 21:05
NEWS WIRES
The drama surrounding Donald Trump's possible indictment over hush money paid to a porn star took a new twist Wednesday, after a New York grand jury failed to convene as expected -- pushing back a decision, potentially into next week.
Speculation that a historic indictment of a former president may be imminent has been building ever since Trump himself announced he was expecting to be arrested.
But Wednesday's grand jury session was called off, unnamed law enforcement officials told multiple US outlets, without giving a reason. The New York Times reported that such interruptions are not unusual.
With barricades outside Trump Tower and police on high alert, New York has been holding its breath over an expected indictment for days -- with tension peaking on Tuesday, the day Trump said he would be arrested. He wasn't.
The jury panel usually meets on Thursdays too but Insider, which broke the news of the canceled meeting, quoted one source as saying it may not gather again this week, meaning the earliest a decision might come is Monday.
The 76-year-old Republican would become the first former or sitting president to ever be charged with a crime if the panel eventually votes to indict.
The unprecedented move would send shockwaves through the 2024 election campaign, in which Trump is running to regain office.
It would also raise the prospect of a former leader of the free world being arrested, booked, fingerprinted and possibly handcuffed.
The Times has reported that Trump favors the idea of being paraded in front of cameras by law enforcement, in what is known as a perp walk. Prosecutor Alvin Bragg likely wants to avoid any spectacle that could rile up Trump's base.
Bragg formed the grand jury -- a citizens' panel tasked with deciding whether there is a case to answer -- in January following his investigation into $130,000 paid to Stormy Daniels in 2016.
Grand juries operate behind closed doors to prevent perjury or witness tampering before trials, making it virtually impossible to follow their proceedings.
A spokesperson for Bragg told AFP that she couldn't comment "on grand jury matters."
Even once the panel takes a decision, it is unclear when Bragg would announce any charges.
Legal experts have suggested it could take some time before Trump, currently at his Mar-a-Lago resort in Florida, is arraigned before a Manhattan Criminal Court judge.
The payment to Daniels was made weeks before the 2016 election, allegedly to stop her from going public about a liaison she says she had with Trump years earlier.
Trump denies the affair and has called the inquiry a "witch hunt."
Trump calls for protests
Trump's ex-lawyer-turned-adversary Michael Cohen, who has testified before the grand jury, says he made the payment on his boss's behalf and was later reimbursed.
If not properly accounted for, the payment could result in a misdemeanor charge for falsifying business records, experts say.
That might be raised to a felony if the false accounting was intended to cover up a second crime, such as a campaign finance violation, which is punishable by up to four years behind bars.
Analysts say that argument is untested and would be difficult to prove in court. Any jail time is far from certain.
An indictment would begin a lengthy process that could last several months, if not more. The case would face a mountain of legal issues as it moves toward jury selection and pose a security headache for Secret Service agents who protect Trump.
Trump has called for demonstrations if he is charged, fueling fears of unrest similar to the January 6, 2021 riot at the US Capitol, but so far protests have been small and muted.
New York police have erected barricades outside the courthouse and Trump Tower.
Trump is facing several criminal investigations at the state and federal level over possible wrongdoing that threaten his new run at the White House, many more serious than the Manhattan case.
They include his efforts to overturn his 2020 election loss in the state of Georgia, his handling of classified documents, and his possible involvement in the January 6 rioting.
Some observers believe an indictment bodes ill for Trump's 2024 chances, while others say it could boost his support.
(AFP)
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The Debate
To indict or not to indict? Donald Trump vs the courts
Trump says he expects to be arrested Tuesday, calls for protest from supporters
US prepares for likely historic arrest of former president Trump
France24 - World
Did Russian ties to Koran-burning outside Turkish embassy derail Sweden’s NATO bid?
Issued on: 21/03/2023 - 16:36
Louise NORDSTROM
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The timing couldn’t have been worse. Turkey had already threatened to derail Sweden’s NATO aspirations when a far-right extremist set fire to a Koran outside the Turkish embassy in Stockholm. On Friday, Ankara issued its verdict on Sweden and Finland’s joint NATO bid: For now, Turkey would only start ratifying Finland's application. Several reports have since emerged, meanwhile, pointing to suspected Russia ties among the organisers of the damaging Koran-burning protest.
On January 21, far-right provocateur Rasmus Paludan travelled from Denmark to Sweden to set the holy book of Islam alight in what appeared to be a one-man show in front of the Turkish embassy in Stockholm.
The act sent shockwaves across large parts of the Muslim world, sparking mass protests in Pakistan, Iraq, Iran, Lebanon, and of course in Turkey, where anti-Sweden rallies grew so violent that the Swedish embassy in Ankara was briefly forced to close.
Politically, the Koran-burning was nothing short of a disaster for Sweden. For months on end, Sweden had tried to appease Turkey in exchange for its all-important ratification of its NATO membership application. But the road to such a blessing had already proved long and arduous – and in some cases even impossible. Ankara’s demands had grown from extradition requests of “Kurdish terrorists” in the name of Turkish national security to calling for Sweden to crack down on anti-Turkey protests in Stockholm and to fire a minister.
Turkish President Recep Tayyip Erodgan said Sweden could no longer count on Turkey's support in joining the military alliance.
READ MORE>> 'We humiliated ourselves': Sweden’s bid to join NATO meets continued resistance from Turkey
Just 10 days prior to Paludan’s Koran-burning protest, Sweden had already seen its NATO bid almost scuppered after a group of Kurds had hung an effigy of Erdogan to a lamppost outside Stockholm’s City Hall.
Infuriated by the move, Ankara immediately cancelled a planned visit to Turkey by Sweden’s parliament speaker – a clear indication that diplomatic ties between the two countries had now hit a new low.
Sweden’s Prime Minister Ulf Kristersson called the protest an outright act of “sabotage against Sweden's NATO application”.
‘Sweden will be shocked’
Then came Paludan’s Koran-burning stunt, which prompted Erdogan to announce, for the first time, that his country may only greenlight Finland’s NATO application, leaving Sweden behind.
"If necessary, we can give a different response concerning Finland. Sweden will be shocked when we give a different response for Finland," Erdogan said.
On paper, however, the Koran-burning was nothing out of the ordinary for Paludan. The Islamophobic extremist had already staged several similar events in both Sweden and his home country Denmark in the past. However, there was something odd about the protest that did not sit quite right with outside observers. Firstly, it was the timing – it was clearly a particularly sensitive moment in Sweden's NATO application. Secondly, Paludan had travelled from Denmark to Sweden with the sole purpose of staging the event.
Finland’s former foreign minister Alexander Stubb immediately blamed it on Russia.
“This should come as no surprise. Russia seems to be behind the burning of the Quran [Koran] in Sweden. This is what hybrid warfare of a rogue state looks like. In today's world everything can be weaponised,” he tweeted.
This should come as no surprise.Russia seems to be behind the burning of the Quran in Sweden.This is what hybrid warfare of a rogue state looks like.In today's world everything can be weaponised. https://t.co/KPjO5noaIm
January 26, 2023
Stubb’s successor, Pekka Haavisto, chimed in, telling Finnish broadcaster YLE that Paludan’s ties to Russia had “been investigated and certain connections in his vicinity have been found", but without giving any evidence of his claims.
Although Kristersson, the Swedish premier, did not comment on any such links, he said: “There are forces both within Sweden and outside who wish to hinder Sweden’s membership in NATO,” adding that: "It’s against that background we need to see the provocateurs who wish to worsen Sweden’s relations with other countries.”
‘How to fight back against liberalised, globalised West?’’
In the days leading up to the event, it emerged that the idea of burning a Koran outside the Turkish embassy had not even come from Paludan himself. Instead, he claimed he had been contacted by two Swedish far-right activists who had convinced him to do it, and that one of them, Chang Frick, had even paid for his demonstration permit.
Frick, who regularly does media spots for the far-right Sweden Democrats (SD), previously contributed to Ruptly, a subsidiary of the Russian state-owned media Russia Today. According to DN Frick has travelled to Russia on several occasions in recent years, and in 2017, he accompanied a fellow SD member who acted as an election observer in the Russian regional elections. During their visit, Frick claimed in a tweet to have met “real hotshots in Moscow”. When interviewed by a state-run broadcaster, he said that the elections had been carried out in a fair and just manner. “There’s nothing to criticise,” he said.
In a recent interview with DN, however, he said that: “I’ve never had anything to do with the Russian state in any way, and I’m deeply critical against what it is doing in Ukraine.”
The other man who was allegedly involved in organising the Koran-burning is an unnamed reporter who works for the far-right Swedish news website Exakt24. The website also has links to Russia, and its Editor-in-Chief, Erik Almqvist, has acted as an election observer there. In a video from a 2020 conference in Russia, Almqvist is seen asking Leonid Alutskij, the chairman of the Russian Duma’s Foreign Affairs Committee, how they could “together join our forces and fight back [against] the liberalised, globalised West".
'Secret methods'
Last week, just days before Turkey announced its decision on Sweden and Finland’s NATO applications, Swedish investigative programme Kalla Fakta (Cold Facts), revealed that Paludan too has Russian connections. According to the programme he has been connected to at least six people linked to the private Russian paramilitary Wagner Group via Russian social media network VKontakte. One of them is believed to be a recruiter and a senior member of the group, and has been accused by Ukraine of election meddling and influencing public opinion in favour of Russian interests in other countries.
When confronted with this evidence by Kalla Fakta, Paludan denied the claims. He called the findings “ridiculous” and accused the reporter of having set up a fake profile in his name.
“I would assume that the profile you have been checking isn’t my profile. It seems more like you might have cheated with this [the evidence] to create a VKontakte profile,” he retorted.
But whether Paludan was consciously influenced by his Russian contacts or not, experts say an overall Russian involvement cannot be ruled out.
“There’s reason to grow suspicious when events that have been set up so sophistically so clearly play into Russia’s hands,” Tony Ingesson, a senior lecturer in intelligence analysis at Lund University, told Swedish newspaper Aftonbladet, pointing to the logic that “the enemy of my enemy is my friend”.
But, he added, “Russia uses secret methods so that people don’t realise they are being supported [in their acts]”.
Jorgen Holmlund, an expert in intelligence analysis at the Swedish Defence University, agreed.
“You can ask yourself why a Danish citizen travels here to work in a way that supports Russian interests,” he said. “Given what we already know about Russian election meddling, it’s not untoward for me to say that skillfully planted narratives to get others to act – consciously or not – are likely to be present here [in Sweden] as well”.
On Friday, Turkey made a fateful decision on Sweden’s NATO process that – at least in the near term – was definitely not helped by a Koran-burning protest in Stockholm.
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US urges Turkey to green-light Sweden and Finland’s NATO applications
Finland edges closer to joining NATO, setting deadline for co-applicant Sweden
Turkey's Erdogan says Finland may join NATO without Sweden
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Ukraine Dispatch
In Stoic Ukraine, Stony Faces Are Starting to Crack and to Cry
Although Ukrainians excel at putting up a brave front, a tremendous amount of suffering is being kept bottled up and sometimes bursts out.
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By Jeffrey Gettleman
KYIV, Ukraine — Hunched over a bowl of borscht in a crowded restaurant, the man was bragging about how many people he used to employ, all his political connections and how, if he ever had to, he could even kill someone and make the trouble “go away.”
With his clean-shaven head, black sweatshirt and hands the size of bear paws, he certainly looked as if he could make good on that threat. And if this overtly macho owner of a construction company couldn’t do it himself, he kept dropping hints of his links to the Ukrainian underworld.
But then his face suddenly softened, saddened.
“All my life, all my life, when I had problem, I could fix it,” he said. “But now … with this war ...” — he couldn’t even finish his sentence. He covered his face with his hands and burst into sobs, tears plunking into his soup.
Ukrainians are generally good at putting up a brave front. So much of the messaging from President Volodymyr Zelensky on down has been that they are tough, they are ready to sacrifice, they are “unbreakable” — that’s one of Mr. Zelensky’s favorite words.
But as the war drags on, an almost unbearable amount of pain builds up. And just like the sudden outburst at the restaurant, which surprised everyone at the table, especially the man himself, so many people here try to conceal their suffering that it creates a precarious emotional landscape, full of unmarked cliffs.
“People don’t want to open up, because they’re afraid that if they do, they’ll lose it,” said Anna Trofymenko, a psychotherapist in Kremenchuk, a city in central Ukraine.
She had a metaphor for this tendency to bottle up emotions.
“There are two types of people in this world — the avocado and the coconut,” she said.
The avocado, she explained, is soft on the outside, hard on the inside. The coconut is the opposite.
“We’re like coconuts,” she said.
Even before the war, she said, Ukrainians tended to be stoic and reluctant to emote. She chalked this up to the lingering haze of Soviet times when the survival strategy was: Don’t stand out. Don’t draw attention to yourself. Don’t open up to strangers.
The State of the War
Yevhen Mahda, a leading political scientist in Kyiv, agreed.
“During the Soviet Union,” he said, “every person was a small piece of a big machine. No one expressed their emotions. It wasn’t needed. No one cared.”
Though younger Ukrainians don’t have the same baggage, “society doesn’t change so fast,” Mr. Mahda said. “It’s a process, it’s not a fairy tale, it’s not a Harry Potter book, it’s our life.”
In Pokrovsk, an eastern town near the front line, I met a young woman sitting on an evacuation train. Her village had been relentlessly bombed, and she fled in a hurry. She carried 150 hryvnias in her pocket — about $4. But she was composed and neatly dressed, her carefully made up face a blank mask.
I didn’t ask many questions, but at one point looked at her and said, “Sorry you’re going through this.” She looked right back at me and burst into tears.
Ms. Trofymenko, the psychologist, explained this was part of the landscape, too. “As soon as you feel safe,” she said, “you let yourself go.”
“You know, we seem very reserved, unemotional, with a lack of feelings,” she added. “But once you are inside, it’s a different story.”
On the Poland-Ukraine border in the earliest days of the war, I watched one of the greatest refugee crises of modern times. An endless assembly of women and children streamed across the border, millions of them. Burdened by hastily packed, bulging suitcases and cast out of their own homes by circumstances that were upending history, they were tiny, vulnerable figures dwarfed by the long roads and huge skies.
One woman in a green hoodie stopped for a rest along a Polish highway. Because of the rule that military-age Ukrainian men are not allowed to leave the country, she was alone. She had just parted with her husband, whom she had known since they were young. She, too, was dry eyed — at first.
But after she shared her parting words to her husband, her composure cracked. Once she allowed herself to think about the man she loved and how she had no idea when, or maybe even if, she would see him again, and how it felt to clutch him that last time at the border, it was impossible to cauterize her feelings.
As a journalist, covering huge traumatic events doesn’t necessarily get easier the more one does it. I sometimes feel my protective lining wearing down.
Recently, I saw a photo of a building on fire in eastern Ukraine, not far from Pokrovsk. I looked closer and felt a pang of fear. Wait a sec, I said to myself. I’ve been to that building.
It was in the same town, Chasiv Yar, where I had an unusual interaction with a Russian sympathizer. He told me and my translator, Alex, that he believed the Russians were “doing the right thing” by invading Ukraine. Alex and her family have suffered immensely from this war (as have just about all Ukrainians), but she did not argue with the sympathizer. As a journalist, that wasn’t her role.
At the end of the interview, the Russian sympathizer, who was in his 70s, cheerful and full of life, plodded into his garden and started sawing down a bunch of grapes. He really appreciated the company, he said, and wanted to give us a gift.
As he stretched toward the glistening fruit, I saw Alex’s eyes fill with tears.
“What is it?” I asked.
We had interviewed so many people who had lost everything, but I’d never seen her cry. She is tough. She is hard. She is, by her own admission, a coconut.
Why was she crying now?
“Because these people are good,” she said.
If someone from the “other side” — as most Ukrainians and much of the West brand Russia and its supporters — could so happily offer fruit from his garden, what did that say about the complexities of war?
We walked off with the grapes, filled with emotions that were not so easily buttoned down.
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France24 - World
Battle for Bakhmut highlights divide between Wagner mercenary chief and the Kremlin
Issued on: 16/03/2023 - 16:24
Sébastian SEIBT
The founder and leader of Russia’s Wagner mercenary group, Yevgeny Prigozhin, has been touted as someone who could pose a political challenge to Russian President Vladimir Putin. Once a key battlefield ally, in recent days Prigozhin has publicly lamented losing his direct line to the Kremlin. Wagner fighters are not being supplied with enough ammunition to win the battle for Bakhmut despite his numerous appeals, in what may be a sign of a struggle for influence in Moscow – and, notably, at Russia’s ministry of defence.
Wagner chief Yevgeny Prigozhin had hoped seizing the Ukrainian city of Bakhmut would bring him a moment of glory but the Ukrainian city has been holding out against his Wagner Group mercenaries. Despite steady advances the city remains under Ukrainian control, according to a March 13 report from the Institute for the Study of War, a US think tank.
But that did not stop Prigozhin from declaring last week that he intends to run for president of Ukraine in 2024. And yet Prigozhin also seems all too aware that his political destiny is increasingly linked to the outcome of the battle.
"[Prigozhin] has been talking about the ‘liberation’ of Bakhmut since last July, and it's still under Ukrainian control. I imagine some in Moscow must not be pleased with that," says Stephen Hall, a specialist in Russian politics at the University of Bath.
It is not just Ukrainian soldiers who are thwarting Prigozhin’s political and military amibitions. In Moscow, an anti-Prigozhin camp has formed within the defence ministry, emboldened by Wagner’s difficulties on the battlefield, to disparage the man known as “Putin’s chef” – because he owns restaurants that cater to the Kremlin – who went on to become the king of Russian mercenaries.
Not one to obscure his motives, Prigozhin has previously flirted with the ideas of becoming defence minister or even creating his own political party.
Wagner vs the ministry of defence
Prigozhin has publicly complained of his treatment at the hands of the Russian ministry of defence (MoD). He has accused the ministry of blocking the ammunition deliveries his fighters need to take Bakhmut – and even called for the public to pressure the military to increase its supplies. In a March 9 post on his Telegram channel, he claimed that the government phone lines in Wagner units had been disabled after his public pleas for more ammunition.
The Wagner Group was viewed favourably after its success in helping Russia illegally annex Crimea in 2014 and for its actions in Syria and further afield, when the ministry of defence “provided ammunition and equipment to Wagner, and were rather pleased with the work done", says Joseph Moses, a specialist in military strategy and the Ukraine war with the International Team for the Study of Security Verona.
Putin’s full-scale Ukraine invasion quickly changed the game. Putin sent the Wagner Group into combat once the regular army seemed to be struggling.
“Ukraine was fully mobilised, but Vladimir Putin was unwilling for political reasons to follow suit, only launching a partial mobilisation in September. His generals simply lacked the soldiers they needed,” writes Mark Galeotti, a specialist in Russian military affairs, in The Spectator, a British weekly. The mercenaries allowed the Kremlin to reinforce the front without launching a full-scale mobilisation.
These early successes may have gone to Prigozhin’s head. "He is very self-confident and has always been a bluffer. So he thought he could seize the opportunity [to gain political influence with Putin],” says Hall. It seems he intended to build upon the political wreckage left behind by Defence Minister Sergei Shoigu and his right-hand man, Valery Gerasimov, the army chief of staff.
>>Read more: Shoigu and Gerasimov: Masters of Putin's wars
"The whole Prigozhin versus MoD situation dates from around May, 2022,” just months after the February 2022 invasion, says Moses. “Prigozhin was then rumoured to be fueling the criticism ultranationalist bloggers were posting on Telegram and [other social media channels].”
"The competition for ammunition in Ukraine is the perfect theatre for infighting between Prigozhin and the MoD," continues Moses. Ammunition is an increasingly rare commodity in what has now become a war of attrition, each side attempting to wear down its adversary’s resources over time.
For Prigozhin, it all hinges on Bakhmut
Bakhmut was supposed to validate Prigozhin’s military strategy, with him gambling on the idea that Ukraine would not marshal too many resources to defend a city with questionable strategic importance. “He expected Bakhmut to fall quickly," Hall says.
The fighting has now been raging for more than nine months, and Prigozhin’s position is weakening.
"A coalition has formed against the threat posed by Prigozhin, and with the Bakhmut situation, they now have ammunition to try to weaken his role and influence Putin," says Hall, who believes Wagner’s chief committed a strategic error by seeking to increase his influence.
"He may say that he had a direct line to the Kremlin, but in reality he never really had one,” Hall says. “He never was a close friend of Putin and some of his enemies, like Shoigu, have known Putin for much longer – and he tends to trust them more."
The Russian defence ministry seems to have decided to make Bakhmut a tomb for Wagner mercenaries. “Prigozhin cannot give up on Bakhmut, so the regular army is using it to bleed Wagner dry, sending them into the worst fighting in the ruined AZOM metal works, while ready to swoop in and claim the victory as and when it falls,” writes Galeotti.
If Bakhmut remains under Ukrainian control, Wagner would have to shift the front to somewhere else very quickly if Prigozhin wants to return to the good graces of the Kremlin and keep his political ambitions alive, says Hall.
Prigozhin will also have to cede territory to other private military companies (PMCs), many more of which have emerged in recent months. "This would surely lead to a redistribution of roles between the different PMCs, with some, like Shoigu’s ‘Patriots’, gaining more influence,” says Moses.
The influence of private militias in Russia was underscored by the Duma’s adoption of a law this week making criticism of private paramilitary groups fighting in Ukraine punishable by lengthy jail terms.
But although Prigozhin’s image as a conquering hero has taken a hit, “he definitely still holds more credibility than the ministry of defence” with Putin, according to Moses. Most of the blame for the Russian army's failures has been put on the ministry, Moses says.
What’s more, the Wagner Group is still very useful to the Kremlin. Wagner’s strategy in Bakhmut – to send in wave after wave of prisoners, recruited as fighters by Wagner in exchange for pardons – doesn’t affect the Kremlin as much as the death of Russia’s own soldiers, he points out.
If, in the end, Wagner mercenaries finally succeed in taking the city, “Prigozhin will be able to say that he achieved victory not only against Ukrainian [forces] but also despite the ministry of defence," Moses says.
Viewed in this light, the battle for Bakhmut has become as much about Russia’s political future as the outcome of the war.
This article was translated from the original in French.
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AS IT HAPPENED
Poland to be first NATO member to send fighter jets to Ukraine
MERCENARY WAR
Wagner Group’s bloody year in Ukraine: From murder squad to cannon fodder
Wagner vs the Army
Putin’s army chief handed ‘poisoned chalice’ amid Russian power tussle
Valeurs Actuelles
Retraites : opposé à la réforme, le maire écologiste de Lyon furieux après des dégradations sur la mairie du 4e arrondissement
Il est furieux. Samedi 18 mars, le maire Europe Ecologie-Les Verts de Lyon Grégory Doucet s’est indigné du saccage, la veille, de la mairie du 4e arrondissement de sa ville par des militants d’extrême gauche opposés à la réforme des retraites, rapporte Le Figaro. L’édile écologiste lyonnais a réagi à ces dégradations sur l’antenne de RMC. « L’attaque qui a eu lieu sur la mairie du 4e est intolérable. Une mairie d’arrondissement est un lieu de service public du quotidien », a-t-il déclaré, ajoutant être « particulièrement en colère ».
« La justice doit faire son travail, comme sur tous les actes de vandalisme » a-t-il poursuivi. « La violence n’a pas sa place dans l’expression du mécontentement. On a le droit de manifester contre cette réforme qui est injuste […] mais ça ne justifie en rien la violence » a affirmé Grégory Doucet.
Une « mairie vandalisée »
Vendredi 17 mars au soir, alors que des manifestions contre l’usage du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites par le gouvernement d’Elisabeth Borne dégénéraient un peu partout en France, et notamment à Paris, à Lyon, la situation n’a pas été différente.
En effet, la manifestation qui avait lieu dans le centre-ville a viré à l’émeute lorsque des groupes de militants d’extrême gauche se sont dispersés en petits groupes, brûlant des poubelles, renversant des trottinettes, brisant des panneaux publicitaires et taguant des vitrines de commerces, en scandant : « C’est à qui ? C’est à qui ? C’est à nous ! ». Ils ont lancé des pétards, pendant que les CRS répliquaient par l’usage de gaz lacrymogène.
En définitive, ces groupes s’en sont pris à la mairie du 4e arrondissement, fracturant la porte de l’édifice public, avant de saccager l’intérieur du bâtiment. La police est intervenue alors que les militants tentaient de mettre le feu à la mairie, d’après la préfecture, qui évoque une « mairie vandalisée ». « Les policiers sont intervenus rapidement et ont réussi » à éteindre le départ de feu, explique encore la préfecture.
Lyon : les dernières actualités
France24 - Monde
Le procureur Alvin Bragg vs Donald Trump : l'affrontement de deux Amériques
Publié le : 21/03/2023 - 18:14
Sébastian SEIBT
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Alvin Bragg pourrait devenir, dès mardi, le premier procureur à inculper un ex-président des États-Unis. En charge de l’affaire des pots-de-vin de l’ex-star du porno Stormy Daniels, il apparaît comme une sorte d’antithèse de Donald Trump.
Il va peut-être marquer l’histoire américaine. De nouveau. Après être devenu en 2022 le premier procureur noir de New York, Alvin Bragg s’apprêterait à inculper Donald Trump. Ce serait alors la première fois qu’un ex-président se retrouve poursuivi au pénal aux États-Unis.
C’est Donald Trump lui-même qui a accrédité la possibilité d'un tel scénario dès samedi 18 mars dans son style inimitable. En parlant de lui à la troisième personne, il a annoncé que “le principal candidat républicain et ancien président des États-Unis va être arrêté mardi [21 mars]”.
Harlem à l’époque de l’épidémie de crack
De multiples médias ont alimenté cette idée selon laquelle le bureau d’Alvin Bragg envisageait d'inculper Donald Trump dans l’affaire des pots-de-vin versés en 2016 à l’ancienne actrice pornographique Stormy Daniels.
Parmi les multiples épées de Damoclès judiciaires suspendues au-dessus de la tête de Donald Trump, le fameux chèque de 160 000 dollars versé à l’ex-star du X pour la dissuader d'étaler leur relation en pleine campagne électorale est celle qui s’abat la première.
Ce procureur, qui serait donc le premier à franchir le Rubicon d’une inculpation, présente un profil qui s’apparente, sous bien des aspects, à l’antithèse de Donald Trump.
Car Alvin Bragg, outre sa couleur de peau, est aussi un progressiste assumé, qui a gravi tous les échelons de l’ascenseur social et assure ne vouloir entretenir aucune relation avec la politique.
Sa trajectoire commence cependant dans la même ville : New York. Mais si le magnat de l’immobilier grandit dans un grand manoir d’un quartier huppé, le jeune Alvin Bragg habite, lui, à Harlem, en pleine épidémie du crack dans les communautés afro-américaines de New York.
Le futur procureur new-yorkais a d’ailleurs souvent rappelé qu’avant ses 21 ans il avait déjà été mis en joue six fois, “trois fois par des policiers et trois fois par d’autres individus”. Il a aussi raconté comment il avait retrouvé une victime d’homicide sur le seuil de son appartement un peu plus tard.
Ses parents – issus de la classe moyenne – ont tout fait pour le sortir de cet environnement. Ils ont notamment inscrit Alvin Bragg à Trinity School, l’une des écoles privées les plus prisées de New York, dès l’âge de quatre ans.
“L’élu”
Le jeune homme s’est frayé un chemin jusqu’à la non moins prestigieuse université de Harvard où il s’est formé au droit. À sa sortie, le Harvard Crimson – principal journal de l’université – a rédigé un panégyrique du jeune diplômé, sobrement intitulé “The anointed one” (l’élu ou celui qui est promis à un grand avenir).
En tant qu’avocat, Alvin Bragg va alors se spécialiser dans les affaires de crimes en col blanc et dans la défense des droits civils. En 2021, ce sont aussi les idées qu'il mettra en avant en briguant le poste de procureur pour tout le comté de New York, l’une des juridictions les plus importantes du pays.
Il remporte le vote en dominant notamment la favorite du camp démocrate new-yorkais : Tali Farhadian Weinstein, très connectée à l’élite intellectuelle de Manhattan et les milieux financiers de New York.
Arrivé à son poste grâce au soutien des classes populaires, il s’engage alors à combattre “la justice à deux vitesses” et à prendre en compte en priorité les besoins des milieux défavorisés. D’entrée il tape fort – trop fort pour certains : il tente d’imposer une politique de peines alternatives pour certains délits mineurs (comme la simple détention d’arme sans permis) afin de lutter contre la surpopulation carcérale.
Mais face à une levée de boucliers de la police, des médias conservateurs et d’une partie des démocrates modérés de New York, il fait volte-face en 2022. C’est l’un des rares revirements d’un homme souvent décrit comme “imperturbable” et “imperméable à la pression politique”, souligne le site Politico.
Ce profil d’homme du peuple obsédé par le sentiment d’impunité des riches et puissants fait que “le face à face avec Donald Trump était inévitable”, estime la chaîne CNN.
L’affaire Stormy Daniels n’est d’ailleurs pas le premier dossier dans lequel les deux hommes s’affrontent. Alvin Bragg s’est vanté d’avoir travaillé “sur plus de 100 dossiers mettant en cause Donald Trump et son administration à l’époque où il était président”, souligne la chaîne britannique BBC.
Parmi ses principaux faits d’armes, ce procureur a réussi, en 2019, à faire payer Donald Trump deux millions de dollars pour des fraudes orchestrées par la Fondation Donald J.Trump. La même année, il fait tomber Allen Weisselberg, le directeur financier de tout l’empire Trump, pour fraude. En 2022, Alvin Bragg a aussi fait condamner Steve Bannon, l’un des principaux conseillers politiques de Donald Trump pour détournement de fonds.
“Woke” et “agent de Soros” pour l’extrême droite
L’ex-président a donc toutes les raisons de craindre une offensive d’Alvin Bragg. Il a ainsi lancé une offensive médiatique éclair pour tenter de discréditer le procureur qu’il qualifie de “raciste” (sic) et de “woke” (terme péjoratif pour les conservateurs afin de désigner les progressistes).
Des insultes reprises par les médias ultra-conservateurs, qui y ont parfois ajouté une pincée de conspirationnisme. C’est ainsi qu’Alvin Bragg se retrouve réduit à un “agent de [George] Soros” pour le site Washington Examiner. Le milliardaire philanthrope hongrois d’origine juive est l’une des figures centrales de nombreuses théories de complot d’extrême droite aux relents antisémites.
Mais les extrémistes pro-Trump ne sont pas les seuls à s'en prendre à Alvin Bragg. Une partie des milieux modérés, conservateurs comme démocrates, regrette aussi que Donald Trump ne soit rattrapé avant tout par une histoire de sexe.
Dans la galaxie des casseroles judiciaires de l’ex-président, le dossier Stormy Daniels peut sembler secondaire. Donald Trump est, en effet, aussi accusé d’avoir incité un soulèvement contre le Capitole et d’avoir emporté illégalement chez lui des documents classés “secret défense” après avoir quitté la Maison Blanche. Un éditorial du Wall Street Journal trouve ainsi la croisade anti-Trump d'Alvin Bragg déplacée et politiquement malvenue.
Pour le prestigieux quotidien économique, une première inculpation de l’ex-président dans cette affaire “donnerait lieu à un cirque médiatique où le principal témoin de l’accusation – Michael Cohen – est l’ancien avocat discrédité de Donald Trump”. Un champ de bataille qui, pour le journal, conviendrait parfaitement à l’ex-président.
Mais pour Kim Foxx, procureure du comté de Cook (qui comprend Chicago), ce genre de calcul politique échapperait à Alvin Bragg. Pour lui tout serait une “question d’équité et d’égalité devant la justice”, assure-t-elle au New York Times. Il voudrait ainsi prouver, selon elle, que personne n’est au-dessus des lois.
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À la grand-messe des conservateurs américains, Donald Trump affirme sa différence sur l'Ukraine
Les États-Unis suspendus à une possible arrestation de Donald Trump mardi
Donald Trump assure qu'il va être "arrêté" le 21 mars et appelle à manifester
Valeurs Actuelles
Quelle époque !, entre modernisme et vieille école
Je suis noire, mais ça ne se voit pas. Je suis noire, car je suis née en Afrique, donc attirée par la peau noire. Personne ne réagit. L’actrice Clémentine Célarié — malheureusement pour elle, née blanche — ne risque pas d’être étouffée par des questions déstabilisantes du reste du plateau, composé des nouveaux phénomènes d’une sphère « très parisiano-parisienne », comme l’observe un ancien invité. Ce plateau, c’est celui de Quelle époque!, l’émission désormais phare de France 2, menée par Léa Salamé, où se pressent tous les samedis soir les tenanciers de la semaine. En seulement quelques mois d’existence, le programme atteint chaque semaine le million de téléspectateurs et continue de mettre en lumière des intervenants d’un même monde, issus des phénomènes sociétaux les plus modernes et les plus urbains. Alors, quand la journaliste de CNews Sonia Mabrouk vient, ce samedi 11 mars, sur le plateau présenter son livre Reconquérir le sacré (Éditions de l’Observatoire) et défendre la place des traditions chrétiennes dans une société qui s’endort, l’ambiance change. L’opposition intrinsèque entre le postmodernisme et l’intemporel, soutenue par Mabrouk, ne plaît pas à ses voisines de table du soir. L’animatrice, Léa Salamé, alterne caresses et coups de griffe.
« Je pense que nous ne sommes pas bien-pensants », se défend auprès de nous Régis Lamanna-Rodat, producteur de l’émission. Un autre membre de l’équipe nous invite à constater la récurrence de la présence d’invités situés à droite, voire à droite de la droite. Rembobinons. Pour la première émission, le 24 septembre 2022, Léa Salamé etles siens reçoivent le père Matthieu. Le célèbre prêtre tiktokeur, aux repères théologiques douteux, est adulé par le plateau pour sa pensée progressiste. Considéré comme le représentant de la communauté catholique, Matthieu Jasseron reçoit les compliments de Nicky Doll, une drag-queen invitée le même soir, pensant redécouvrir le catéchisme en écoutant parler le jeune prêtre. Plus tard, en fin d’émission, l’influenceuse Camille Aumont Carnel vient pour la séquence Sex Club du programme. Une chronique entièrement dédiée au monde du sexe et de la pornographie. Sa première intervention vient décrypter les réflexes de chacun sur les sites X, les catégories les plus recherchées, les stéréotypes les plus risibles, etc. Rien concernant les ravages.
Pour les invités singulièrement modernes, l’accueil est parfait, sans contradicteur ou presque. La seule à avoir essayé de contester s’appelle Dora Moutot. Le 15 octobre, face à la maire transgenre Marie Cau, la blogueuse et militante féministe a tenté d’expliquer qu’en réalité, cette personne n’était pas une femme,mais plutôt « un homme transgenre ». Son argumentaire est solide, détaillé, en un mot: sensé. Mais le pugilat commence. D’abord, Jérémy Ferrari, humoriste à succès connu pour son agressivité envers les politiques sur les plateaux de télévision, tacle Moutot à la carotide: « Vous n’avez pas d’argument, il n’y a que de la haine. » Ovation générale de la part du studio. Une fille dans le public, à qui l’on a tendu un micro, prend la parole à son tour pour livrer son témoignage : « Je suis une personne cisgenre, je me suis posé des questions sur mon identité […] je suis très choquée par le débat. Qu’une personne vienne remettre en question son genre [celui de Marie Cau], je trouve ça extrêmement violent. » Deuxième ovation. Le montage s’attarde quelques secondes sur cette jeune fille au bord des larmes, épaulée par ses amis venus la soutenir.
On m’avait promis que l’émission se déroulerait en condition du direct, au final, le montage était honteux.
Et au milieu d’un plateau conquis, uni, solidaire de Marie Cau, Dora Moutot. L’émission terminée, la jeune femme retrouve les membres de la production et demande des explications. En amont, l’équipe du programme avait longuement insisté pour que la militante féministe accepte l’invitation, en promettant un débat serein qui n’a pas eu lieu. Accusée d’avoir elle-même saboté le débat par son agressivité, Dora Moutot n’a pas eu d’excuse. La conclusion de l’épisode: « Des hommes m’ont expliqué ce que pouvait être une femme », termine-t-elle. Pour cette même émission, Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, lui aussi invité, ne sera pas particulièrement mis en difficulté. Tout juste quelques petites piques de Jérémy Ferrari « En tant que macroniste, on a été plutôt bien reçu », reconnaît un proche du ministre. Pour nous faire mentir,Quelle époque! a reçu Éric Zemmour le samedi 18 mars pour un entretien au ton plus que correct.
François Hollande, invité en octobre, recevra carrément les éloges de Christophe Dechavanne, coprésentateur de l’émission, comme rarement dans sa carrière de la part d’un journaliste: « Il a fait un très bon quinquennat et c’était un très bon président! », assure l’ancien animateur de la Roue de la fortune. Le vétéran du Paf joue le “monsieur tout le monde”, aux interventions parfois drôles, souvent navrantes. Sa complaisance envers le politique du soir varie en fonction de son positionnement. Tout le monde n’a pas eu la chance de François Hollande. La semaine suivante, la députée européenne Les Républicains Nadine Morano est l’invitée politique de la soirée. Elle, comme Rachida Dati quelques semaines plus tôt, a expérimenté la mue de Christophe Dechavanne d’animateur de jeu télévisé en éditorialiste politique. « Il est inutilement agressif dès lors qu’on est de droite, raconte l’élue de l’Est, tout ce qu’on dit est tourné en dérision. »
Autour d’elle, Nicolas Bedos, François Cluzet et l’humoriste Ragnar Le Breton, dont la sortie ce soir-là à propos du prétendu racisme ambiant dans les médias sera largement diffusée sur les réseaux. Le casting n’est pas idéal pour une droitarde. En amont, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy avait exigé des conditions auprès de la production. «On m’avait promis que l’émission se déroulerait en condition du direct, au final, le montage était honteux. Sur une intervention de quarante minutes,on en a gardé dix. » Paul de Saint Sernin, humoriste glissé dans le public dont les blagues peuvent être coupées au montage lorsqu’elles provoquent un four, glisse quelques tacles sous couvert d’humour, comparant Morano au joueur de football N’GoloKanté: « Je vous ai entendue parler sur l’affaire Lola, vous êtes bien meilleure que lui à la récupération. »
Le tribunal des clichés de Droite
Même scène fin décembre, quand Jordan Bardella, président du Rassemblement national, se rend chez Léa Salamé. Là encore,un politique de droite doit affronter les interventions de Saint Sernin et faire semblant de sourire quand l’humoriste balance les clichés les plus attendus. « C’est la bouffonnerie permanente. La parole politique est constamment décrédibilisée », se rappelle un ancien invité. Ce soir-là, le député européen ne reconnaît pas « la même Léa Salamé qu’à France Inter ». Et se voit contraint par le reste du plateau, dont l’animateur de la radio Skyrock Fred Musa, de faire acte de repentance quant aux violences de certains militants du Front national dans les années 1990, mais aussi celles de micro groupuscules d’ultradroite les semaines et mois passés. Accusé aussi d’avoir davantage félicité, pour des raisons de couleur de peau, la performance d’Olivier Giroud que celle d’Aurélien Tchouaméni lors d’un match de la dernière Coupe du monde de football, Bardella doit maintenir son calme face aux insinuations les plus grotesques. Le président du RN observera, le lendemain de l’enregistrement, soit le jour de la diffusion, un montage largement défavorable à son égard, selon son entourage. « Tous les invités savent au préalable que l’émission est enregistrée et qu’il y aura du montage. Ils acceptent de venir en connaissance de cause », appuie pourtant Régis Lamanna-Rodat.
La formule d’horizontalité entre les invités de la société civile ou du showbusiness avec les hommes politiques fait partie du concept: « On veut croiser les regards, les points de vue, les profils », argue la rédaction. Résultat, le député LFI François Ruffin est au même rang que Louise Aubery, influenceuse féministe propriétaire du compte Instagram MyBetterSelf, et le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, voisin de table du chanteur Bilal Hassani. Des compositions surprenantes, capables dumeilleur comme du pire. Bonne surprise ce 18 mars, quand le chanteur Patrick Bruel, avec calme, offre à Éric Zemmour l’occasion de se justifier sur les ratés et décisions hasardeuses de sa campagne. On s’y perdrait presque.
En février dernier, Marion Maréchal expérimente, elle aussi, ce format qui mêle information et divertissement, pour un résultat bien différent de son président de parti. « Le mélange des genres ne permet pas toujours de développer sa pensée de manière efficace », commence-t-elle lucide lors de sa première prise de parole. Bien vu, de l’autre côté de la table, l’humoriste Waly Dia fait de son mieux pour ponctuer les réponses de l’invitée politique du soir par des blagues mesquines tout au long du programme. Initialement venue débattre avec la secrétaire d’État Marlène Schiappa, la vice-présidente de Reconquête! doit, elle aussi, répondre aux stéréotypes les plus navrants. La membre du gouvernement lui demandera notamment si, d’aventure, elle soutiendrait l’amour de sa fille avec un migrant clandestin. Enfin, l’écrivain Philippe Besson prendra aussi sa part dans le dialogue sur l’immigration. À propos du “grand remplacement”, il interpelle la vice-présidente de Reconquête! pour expliquer que cette thèse démographique ne tient pas debout: « Il nous faudrait cinquante, soixante ou soixante-dix années pour que nous arrivions au grand remplacement. Donc le “grand remplacement”n’existe pas. » Le “grand remplacement” n’existe pas parce qu’il n’a pas encore eu lieu ?
Marion Maréchal connaîtra malgré tout un pire traitement que Charles Sobhraj,tueur en série condamné pour meurtre, la semaine suivante. Tout juste sorti de prison, le septuagénaire franco-vietnamien profite de sa permission pénitentiaire pour faire la promotion de ses Mémoires. Post-scriptum, Charles Sobhraj n’avait pas fini de purger sa peine, les autorités népalaises l’ont simplement libéré pour des raisons de santé. Comment se retrouve-t-il sur un plateau du service public un samedi soir ? C’est une autre question. La production nous dit avoir longtemps hésité. Même Tahar Rahim,l’acteur incarnant Charles Sobhraj dans la série Netflix le Serpent, avait refusé de rencontrer son personnage. Par respect pour les victimes,selon ses dires. Seul Philippe Caverivière, humoriste franchement drôle de l’émission, fait remarquer la différence de traitement avec l’ancienne députée du FN lors de sa chronique. Le public rit, hilare, comme pour cautionner que Marion Maréchal est bel et bien plus dangereuse que le personnage de Netflix. À noter que, même si la plupart des passages de Caverivière restent toujours très réussis, ses blagues sont parfois trop subversives pour un plateau et un public habitués au politiquement correct le reste de la soirée. Entre Dechavanne et Caverivière, du mainstream raplapla à l’humour noir, le public se perd parfois dans la ligne éditoriale, et nous avec.
France24 - Monde
Enseignants contre la réforme des retraites : "Après la sidération du 49.3, la colère monte"
Publié le : 21/03/2023 - 13:55
David RICH
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Lundi, les syndicats enseignants ont lancé un mouvement d’action durant les épreuves de spécialisation du bac pour protester contre la réforme des retraites. Pour les professeurs mobilisés, il ne fait aucun doute que l’utilisation du 49.3 a attisé les braises du mouvement.
Les épreuves écrites de spécialité du baccalauréat ont débuté lundi 20 mars en début d’après-midi, dans un contexte social pour le moins tendu. Aux quatre coins de la France, des professeurs ont organisé des rassemblements devant les lycées pour exprimer leur opposition à la réforme des retraites.
Vendredi, douze syndicats avaient annoncé, dans un communiqué commun, un préavis de grève durant la période des épreuves. Ces organisations, dont Snes-FSU – premier dans le secondaire (collèges et lycées) –, la CGT Éduc'action ou bien encore Sud-Éducation, y appelaient les enseignants à poursuivre la mobilisation "y compris par la grève de surveillance lorsque cela est possible".
L’appel a suscité depuis d’intenses débats parmi les professeurs, très majoritairement opposés à la réforme mais soucieux d’accompagner au mieux leurs élèves.
"Mesure symbolique"
Conséquence de la réforme du lycée mise en place en 2019 par Jean-Michel Blanquer, les épreuves de spécialité du baccalauréat se tiennent pour la première année en mars au lieu de juin. En 2021, en raison du Covid-19, le gouvernement avait été contraint de reporter l’entrée en vigueur de cette mesure. Et il était cette fois bien décidé à la maintenir, malgré les appels à la grève.
Dès vendredi, le ministère avait promis "des surveillants supplémentaires" afin de garantir le bon déroulement des examens, et des mesures pour empêcher d’éventuels blocages. En visite lundi au lycée Claude-Bernard, dans le 16e arrondissement de Paris, le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a assuré qu'il n'y avait "pas de points d'inquiétude particuliers" dans les 2 600 centres d'examens ouverts.
"Il n’était bien sûr pas question de bloquer des établissements et d’empêcher les élèves de passer leur bac", assure Jean-Paul Clot, enseignant mobilisé contre la réforme. "Pour nous, il s’agit avant tout d’une action symbolique en plein mouvement social, alors qu’avaient lieu à l’Assemblée les votes des motions de censure". Le professeur d’histoire au lycée du Parc Impérial de Nice était censé surveiller les épreuves de géopolitique. À la place, il a participé à un rassemblement interprofessionnel devant un autre établissement scolaire de la ville, et distribué des prospectus contre la réforme.
Jean-Paul Clot explique avoir été surpris par l’utilisation de l’article 49.3 jeudi dernier pour passer la réforme, alors qu’un vote était censé avoir lieu à l’Assemblée nationale. "J’avais bien conscience que le gouvernement tenait obstinément à cette mesure mais je suis étonné qu’ils ne soient pas parvenus à s’assurer une majorité parlementaire", commente-t-il. Pour Sandrine Rousset, militante syndicale, également présente au rassemblement, il ne fait aucun doute que le passage en force de la réforme a galvanisé le mouvement : "Après la sidération, on le sent, maintenant c’est la colère qui monte".
Le bac, "un tabou"
Selon l’intersyndicale, près d’une centaine d’établissements étaient touchés lundi par le mouvement de grève, bien que celui-ci ait été suivi de manière très minoritaire par le corps enseignant. Certains professeurs ont rejoint le mouvement spontanément tandis que d’autres se sont rassemblés lundi en assemblées générales pour décider de participer ou non à la surveillance des épreuves. "C’était une décision difficile à prendre mais nous avons finalement décidé de ne pas faire grève", explique Maxime Pouvreau, représentant CGT et enseignant de mathématiques au lycée Joliot-Curie à Nanterre.
"Certes, le bac offre un coup de projecteur médiatique, et donc une opportunité pour nous d’exprimer notre mécontentement. Mais nous connaissons bien nos élèves, nous les accompagnons pour cette épreuve et nous savons à quel point certains sont stressés". Dans cet établissement, seule une petite minorité d’enseignants a décidé de faire grève au lieu de surveiller les examens.
Pour Isabelle Vuillet, secrétaire générale de la CGT Éduc'action, le sujet est hautement sensible : "Le bac est un sujet tabou chez nous, on n’y touche pas !", souligne-t-elle. "C’est comme le personnel hospitalier qui se doit d’être là pour ses patients, faire grève pendant les épreuves est un cas de conscience pour beaucoup d’enseignants".
Accumulation de griefs
Alors que plusieurs secteurs stratégiques se sont engagés ces dernières semaines dans une grève reconductible – le ramassage et le traitement des déchets, les raffineries –, les enseignants ont jusqu’ici majoritairement concentré leurs efforts sur les grandes journées de mobilisation nationale pour faire entendre leur voix.
"Il est vrai que nous avons parfois du mal à entretenir la mobilisation entre les grands rendez-vous syndicaux", reconnaît Isabelle Vuillet. "Il faut dire que même si la fermeture des petites classes peut poser problème, nos mobilisations n’ont pas le même impact que celles des grands secteurs industriels. Mais il ne faut pas s'y méprendre, la colère du corps enseignant est bien réelle", souligne-t-elle.
Pour nombre de professeurs, l’opposition au gouvernement ne se limite pas au recul de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Les précédentes mesures sur l’école, et en particulier la réforme du lycée, ne passe toujours pas. Les syndicats affirment que la tenue des épreuves de spécialité en mars, décidée afin que leurs résultats soient mieux pris en compte pour les admissions dans le supérieur, contraint à accélérer les programmes, au détriment des autres matières, générant un stress important pour les élèves et les professeurs.
Le ministre Pap Ndiaye a affirmé lundi que le bilan de cette première session serait fait "le moment venu", affirmant des "ajustements dans les programmes" pourraient être envisagés.
"Le gouvernement n’aura pas le choix : il finira bien par constater que cette course permanente pour boucler les programmes ne fonctionne pas", estime pour sa part Maxime Pouvreau. "Il en va de même pour les retraites, l’État ne peut pas ignorer indéfiniment l’opposition massive face à sa réforme. Il peut et doit reculer", insiste-t-il. Comme la plupart de ses collègues militants de la CGT, l’enseignant se dit déterminé à poursuivre le combat. Il défilera jeudi dans Paris lors de la neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites.
>> À lire aussi : Manifestations, Conseil constitutionnel, référendum… Quelle suite à la réforme des retraites ?
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Retraites : après le rejet des motions de censure, nuit de colère en France
Scénarios
Manifestations, Conseil constitutionnel, référendum… Quelle suite à la réforme des retraites ?
le fil du 20 mars
Retraites : les motions de censure rejetées, la réforme adoptée
France24 - Monde
Retraites : des policiers accusés de violence et des gardes à vue "arbitraires" critiquées
Publié le : 21/03/2023 - 17:35
FRANCE 24
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Les manifestations spontanées contre la réforme des retraites donnent lieu à des gardes à vue "arbitraires" et à des violences commises par des policiers, accusent avocats, magistrats et politiques. La Première ministre a rappelé mardi que les forces de l'ordre avaient "un devoir d'exemplarité", tandis que pour le préfet de police de Paris, "il n'y a pas d'interpellations injustifiées".
Des manifestants retenus plusieurs heures au commissariat, puis relâchés sans aucune poursuite, des policiers accusés de violences : avec les rassemblements spontanés contre le 49.3, avocats, magistrats et politiques dénoncent des gardes à vue "arbitraires" et des violences, y voyant, comme lors d'autres mobilisations ces dernières années, une "répression du mouvement social".
"Face à ces violences [de manifestants contre la réforme des retraites, NDLR], je veux à nouveau rendre hommage à nos forces de l'ordre qui assurent la sécurité des manifestations. Et je le redis, ils ont un devoir d'exemplarité et ils en sont conscients, nos policiers comme nos gendarmes", a déclaré la Première ministre Élisabeth Borne, mardi 21 mars, devant l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement. "Tout signalement est examiné", a-t-elle ajouté en réponse à une question de la cheffe de file des députés écologistes Cyrielle Chatelain.
"Depuis des mois, nous avons bâti un compromis sur la #réformedesretraites dans le respect de nos institutions", rappelle @Elisabeth_Borne. "Comment osez-vous nous reprocher la violence dans la rue", ajoute-t-elle en rendant hommage aux forces de l'ordre.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/KftTc5JV26
March 21, 2023
Au-delà des violences, le nombre important d’interpellations interroge. Sur les 292 personnes placées en garde à vue en marge du premier rassemblement spontané, jeudi 16 mars, place de la Concorde, émaillé d'incidents, seules neuf ont été présentées au parquet, notamment pour des rappels à la loi. Au total, 283 procédures ont ainsi été classées sans suite, pour infraction insuffisamment caractérisée ou absence d'infraction.
Le lendemain, 60 personnes ont été placées en garde à vue : 34 procédures ont été classées, 21 ont mené à des mesures alternatives (rappel à la loi, avertissement probatoire...) et cinq à un procès.
>> À suivre en direct : Emmanuel Macron n'envisage pas de dissolution ni de remaniement
"C'était vraiment toutes sortes de profils : étudiants à l'ENS, médecins, sans-abris, mineurs, syndicalistes, enseignants, des gens qui sortaient d'un colloque et qui ont été nassés", décrit pour l'AFP Me Coline Bouillon, l'une des avocates ayant assisté des manifestants.
Les personnes ont été placées en garde à vue pour "participation à un groupement en vue de la préparation de violences", ou "dissimulation du visage" et sont restées 24 h ou 48 h en garde à vue, a précisé l'avocate, qui parle de "gardes à vue-sanctions", avec des "dossiers irréguliers", "vides en termes de preuve de culpabilité".
"Une instrumentalisation du droit pénal par le pouvoir politique"
Un groupe d'avocats dont elle est membre entend déposer une plainte collective pour "détention arbitraire" et "entrave à la liberté de manifester".
Dans un communiqué, le Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, a lui aussi dénoncé lundi ces nombreux placements en garde à vue, y voyant une "répression du mouvement social".
"Il y a une instrumentalisation du droit pénal par le pouvoir politique, afin de dissuader les manifestants de manifester et d'exercer cette liberté", estime également Me Raphaël Kempf, qui souligne l'absence de "réparation" ou "d'excuse".
>> À lire : Manifestations, Conseil constitutionnel, référendum… Quelle suite à la réforme des retraites ?
Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a dénoncé mardi sur France Info "cette pratique des arrestations abusives" tandis qu'Europe Écologie-Les Verts a demandé "l'arrêt des techniques de nasse, jugées comme illégales".
Cette pratique avait déjà été critiquée pendant le mouvement des Gilets jaunes. "Le nombre ‘jamais vu’ d'interpellations et de gardes à vue intervenues ‘de manière préventive’", avait été relevé par le Défenseur des droits dans son rapport 2018, citant le 8 décembre où près de 2 000 personnes avaient été interpellées dans toute la France.
Depuis janvier 2023, des manifestations ont lieu partout en France dans le cadre du mouvement social d’opposition au projet de réforme des retraites du gouvernement.Nous alertons sur le recours excessif à la force et aux arrestations abusives, signalé dans plusieurs médias.👇
March 21, 2023
"Depuis plusieurs années, nous documentons l'utilisation de lois trop vagues ou contraires au droit international pour arrêter, parfois poursuivre des manifestants pacifiques. Les autorités françaises doivent fournir un cadre législatif protecteur du droit de manifester", a twitté Amnesty International France.
"Il n'y a pas d'interpellations injustifiées"
Depuis une "quinzaine d'années", il y a une "judiciarisation du maintien de l'ordre", relève Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS et spécialiste de ces questions.
Il cite notamment la loi dite Estrosi de 2010 qui crée le délit de "participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations" – initialement votée pour "lutter contre les violences de bandes et dans les stades" mais utilisée depuis en manifestation.
Entre le "schéma répressif" et "préventif", où les arrestations ont lieu en amont des manifestations ou avant que d'importantes violences ou dégradations soient commises, "le curseur est de plus en plus du côté préventif", souligne-t-il.
Laurent Nuñez (@NunezLaurent), préfet de police de Paris: "Il n'y a pas d'interpellations injustifiées" pic.twitter.com/pvG2XZnhyM
March 21, 2023
"Il n'y a pas d'interpellations injustifiées, je ne peux pas laisser dire ça", a déclaré le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, sur BFMTV. "On interpelle pour des infractions qui, à nos yeux, sont constituées", mais "48 heures [de garde à vue] pour essayer de matérialiser l'infraction, c'est court", a-t-il ajouté.
Des consignes ont-elles été passées pour interpeller massivement ? "Non", affirme un haut gradé de la police, qui ajoute que "lorsque les profils à risques sont interpellés, ils ne sont plus en train d'agiter les autres".
Mais avec ces nombreuses arrestations, la "manœuvre est risquée", ajoute un autre policier spécialiste de ces questions. Selon lui, elles "exposent les effectifs, monopolisent des agents" et "risquent de radicaliser les manifestants".
Avec AFP
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LE FIL DU 21 MARS
Pour Emmanuel Macron, "la foule" n'a pas de "légitimité" face aux élus
Lutte sociale
Enseignants contre la réforme des retraites : "Après la sidération du 49.3, la colère monte"
Retraites : après le rejet des motions de censure, nuit de colère en France
L'Humanité
Retraites. Une 9e journée de mobilisation chauffée à blanc par Emmanuel Macron
ActuL’intervention télévisée du chef de l’État, ce mercredi 22 mars, a remis du carburant dans le moteur intersyndical de la contestation sociale contre la réforme des retraites. Si bien que cette 9e journée de grèves et manifestations s’annonce massive.
Stéphane GuérardSacré chauffeur de mouvement social, ce président de la République ! En une intervention dans le 13 Heures de TF1 et France 2, ce 22 mars, Emmanuel Macron a attisé comme jamais la contestation de sa réforme des retraites.
Les leaders des huit syndicats n’en revenaient pas de cette prestation jupitérienne
Les leaders des huit syndicats unis contre le recul de l’âge légal de 62 à 64 ans n’en revenaient pas eux-mêmes de cette prestation jupitérienne. « Hors-sol » et « caricatural », pour Philippe Martinez (CGT). « Déni et mensonge », dénonçait Laurent Berger (CFDT). « C’est une provocation. (…) Il est parti sur la Lune, peut-être qu’il était avec Thomas Pesquet, je ne sais pas, quelque part dans la navette spatiale… » se demandait François Hommeril (CFE-CGC).
Réforme des retraites. Emmanuel Macron en flagrant déni de réalitéQuant à Laurent Escure (Unsa), il restait le souffle coupé après le parallèle fait par le président entre les cortèges informels de manifestants de ces derniers jours et les « factieux » ou « factions » de Trump et Bolsonaro attaquant la démocratie : « Non, mais M. le président… sérieusement ?? » a-t-il twitté. Avant de résumer : « Trêve de blabla… on veut le retrait ! »
Ces petites phrases que Macron ferait mieux d’appliquer à sa politique Ce jeudi 23 mars, ils devraient être encore plusieurs millions à partager cet objectif, pour cette 9 e journée nationale intersyndicale et interprofessionnelle, certainement marquée par un afflux d’étudiants dans les cortèges.
Le précédent de la non application du CPE en 2006 est dans toutes les têtes
Et peu importe que la réforme ait été adoptée par un court-circuitage parlementaire conclu d’un 49.3. Le précédent de 2006 et de la non-application du Contrat de première embauche (CPE) par le président d’alors, Jacques Chirac, après l’adoption de la loi portée par son premier ministre Dominique de Villepin, est dans toutes les têtes.
Côté grèves, le nombre de préavis a grimpé très haut, si on se réfère aux mobilisations de ces deux derniers mois. La moitié des TGV Inoui et Ouigo et le tiers des TER rouleront ce jeudi, soit moins que le 15 mars ; 20 à 50 % des trains seront maintenus, selon les lignes du RER.
Aucun train Intercités ne roulera, à l’exception de deux allers-retours Paris-Clermont et Paris-Brive. Les agents de la RATP entrent dans le conflit avec des lignes partiellement fermées et des stations où les rames ne s’arrêteront pas.
Quant au personnel de l’Education nationale, il sera à nouveau très mobilisé, au regard des 40 à 50 % de professeurs du primaire déclarés grévistes, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires.
Enseignement supérieur : le refus de la précarité, des études à la retraiteLes éboueurs enchaîneront leur 18 e journée de grève
Fer de lance de la lutte, les énergéticiens devraient aussi peser sur la production des centrales nucléaires et des barrages hydroélectriques, ainsi que sur les dépôts méthaniers et gaziers mis à l’arrêt. À leurs côtés dans les incinérateurs parisiens, les éboueurs enchaîneront leur 18 e journée de grève.
A l'incinérateur d'Issy-les-Moulineaux, pour les « travailleurs essentiels » : « C’est comme ça qu’on nous remercie ? »Dans les villes côtières comme Le Havre, Brest, Lorient, Boulogne-sur-Mer ou Marseille, l’opération « Ports morts » est reconduite par la CGT. L’intensification de la lutte des raffineurs se fera sentir, entre les actions de blocage des dépôts pétroliers, comme ce mercredi à Puget-sur-Argens (Var), Saint-Vincent-de-Paul et à Bassens, au nord de Bordeaux, et les occupations de raffineries.
Une seule des quatre que compte TotalEnergies fonctionne, mais de façon très limitée, tout comme les deux sites d’Esso-ExxonMobil. Si bien que la pénurie d’essence s’aggrave.
Annonce d’un déploiement sécuritaire d’envergure
Côté manifestations, le mouvement social devrait user de toutes ses formes d’action mises en œuvre depuis début janvier. Des rassemblements et cortèges les plus classiques (plus de 250 comptabilisés par les syndicats, du bourg de Belle-Ile à Paris), aux occupations de la voie publique – comme en Savoie, où une opération péages gratuits a eu lieu ce mercredi, sur les autoroutes A43 et A430 –, jusqu’aux potentielles prolongations nocturnes qu’ont connues la plupart des grandes villes cette dernière semaine.
Dans ce contexte, les syndicats ont accueilli fraîchement l’annonce d’un déploiement sécuritaire d’envergure, que les huit précédentes journées de mobilisation n’avaient pas connu. « Mobiliser 12 000 forces de l’ordre pour la grande journée de mobilisation interprofessionnelle unitaire de ce jeudi montre la fébrilité et l’absence de sérénité de ce gouvernement. (…) Alors que la crise sociale et politique s’installe, à quoi joue le chef de l’État ? Que cherche-t-il ? Des débordements issus de la colère ? » se demande ainsi la CGT.
Interventions musclées et arrestations en nombre : le service après-vente du 49.3 façon DarmaninEn écho à ce dispositif renforcé, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a envoyé ses instructions aux procureurs généraux et de la République quant au suivi d’éventuels incidents.
Dans une « dépêche » dévoilée par l’AFP ce mercredi, le garde des Sceaux leur demande « une réponse pénale systématique et rapide » à l’encontre des manifestants interpellés en marge des rassemblements contre la réforme des retraites pour « troubles graves à l’ordre public », « atteinte aux personnes et aux biens » et « actes d’intimidation et menaces contre les élus ».
Pour le syndicat des avocats de France, « il y a une volonté d’intimider et de ficher »Depuis le déclenchement du 49.3, jeudi 16 mars, plusieurs centaines de manifestants à travers la France ont été mis en garde à vue, puis libérés après un classement sans suite des griefs qui leur étaient imputés. Rien qu’à Paris, ce schéma sécuritaire a été appliqué à 425 personnes, de jeudi à samedi. Seules 52 ont fait l’objet de poursuites.
Mobilisations retraitesRéforme des retraites Valeurs Actuelles
Violences en marge des manifestations : Dupond-Moretti appelle les procureurs à la fermeté
Éric Dupond-Moretti hausse le ton contre les casseurs. Samedi 18 mars, le ministre de la Justice a adressé un courrier aux procureurs pour leur demander davantage de fermeté envers les auteurs de violences lors des manifestations contre la réforme des retraites, rapporte TF1. Le garde des Sceaux a ainsi appelé les magistrats à « se rapprocher de l’autorité préfectorale » pour que celle-ci « les tienne informés des événements prévus et des moyens mis en œuvre pour sécuriser les manifestations et préserver l’ordre public ». En outre, il a demandé aux procureurs d’appliquer « une réponse pénale systématique et rapide » à l’encontre des personnes interpellées en marge des rassemblements. Cette fermeté vis-à-vis des manifestants doit s’appliquer, selon la note du ministre, pour ceux interpellés pour « troubles graves à l’ordre public », « atteintes aux personnes et aux biens » et « actes d’intimidation et menaces contre les élus », avec une attention toute particulière vis-à-vis des infractions qui concernent ces derniers.
Le Syndicat de la magistrature vent debout contre les consignes du ministre
Le ministre Dupond-Moretti a explicité la procédure qui devait, selon lui, être utilisée : « Les faits les plus graves, en particulier les violences commises à l’encontre des élus ou des membres des forces de l’ordre, devront donner lieu à des déferrements dans le cadre de comparutions immédiates, comparutions par procès-verbal, et comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité », a-t-il demandé. Le garde des Sceaux a ajouté que « les autres modes de réponse pénale, notamment les alternatives aux poursuites, seront cantonnés aux faits les moins graves et isolés ». Afin d’éviter que les faits se reproduisent, Éric Dupond-Moretti a recommandé des « peines complémentaires », estimant ainsi que les « peines d’interdiction de séjour (…) ou d’interdiction de paraître en certains lieux paraissent particulièrement adaptées ».
Ces consignes ont fait bondir le Syndicat de la magistrature, classé à gauche. Lundi 20 mars, le syndicat a protesté, arguant que l’autorité judiciaire n’était « pas au service de la répression du mouvement social ». « Notre place n’est pas au côté des préfets pour préparer la répression des manifestants, mais de protéger les justiciables dans l’exercice de leur citoyenneté. Notre contrôle de toutes les procédures initiées lors des manifestations doit être exigeant et minutieux », a indiqué le syndicat dans un communiqué.
L'Humanité
Corinne Jac, aide-soignante : « Je suis obligée de travailler plus longtemps pour pas grand-chose »
PortraitÀ 57, Corinne Jac, l' aide-soignante applaudie durant le Covid, est privée de sa surcote par le projet de loi. La paramédicale à l’hôpital Saint-Louis, à Paris, regrette le manque de reconnaissance, trois ans après le confinement.
Samuel EyeneExercer le métier d’aide-soignante était une évidence pour Corinne Jac. « J’aime soigner les gens. Que ce soit un SDF ou un habitant du 16 e arrondissement, je ne fais pas de différence. Chacun a le droit à un égal accès aux soins ! » lance-t-elle.
Du haut de ses 57 ans, Corinne entame sa 34 e année dans le milieu hospitalier et à l’hôpital Saint-Louis où elle a fait toute sa carrière depuis 1989. D’abord en tant qu’agent hospitalier, puis comme aide-soignante, à partir de 2004. À l’hôpital toute la nuit, de 21 heures à 7 heures du matin, les tâches sont diverses. « J’occupe aussi bien un poste à l’accueil qu’en médecine ou encore au brancardage. Je peux aussi être sollicitée en unité d’hospitalisation. Je tourne sur ces différents postes à longueur de temps », liste celle qui est aussi élue Force ouvrière.
A l'incinérateur d'Issy-les-Moulineaux, pour les « travailleurs essentiels » : « C’est comme ça qu’on nous remercie ? »« Je peux partir cette année avec une retraite à 1 300 euros, mais ce n’est pas suffisant »
Joviale, cette professionnelle de santé rigole volontiers tout au long de la discussion. Il faut croire que cela fait partie de sa personnalité. « J’ai toujours aimé rire et faire rire les gens, même au travail. J’appelle ça les “public relations” », s’amuse l’aide-soignante qui se considère comme une « tchatcheuse ».
La mobilisation décolle dans de nombreux secteursPourtant, sa joie s’efface derrière l’amertume quand elle aborde le sujet de la réforme des retraites. De fait, vu son âge et son statut d’aide-soignante, Corinne aurait pu prétendre à une fin de carrière cette année. Mais le texte gouvernemental a chamboulé ses plans. « Je peux partir cette année avec une retraite à 1 300 euros, mais ce n’est pas suffisant, étant donné que j’ai encore une enfant à charge, regrette l’aide-soignante. J’avais prévu de partir à 60 ans, pour bénéficier d’une surcote au moment où ma fille serait au lycée. Mais la réforme va me contraindre de travailler plus longtemps pour pas grand-chose. »
Je me retrouve avec des tendinites et des douleurs lombaires. » Corinne Jac, aide-soignante
Un coup de massue pour Corinne. Usée par ces années d’hôpital, la mère de famille vit des moments parfois plus difficiles que d’autres. « Ce n’est pas tous les jours facile de voir des gens blessés ou d’assister à des décès. Je me prends souvent la misère du monde en pleine figure. »
Une seule exigence : le retrait de la réforme
À la pénibilité psychologique s’ajoutent les douleurs physiques. « Je me retrouve avec des tendinites et des douleurs lombaires », confie-t-elle, encore marquée par les premières vagues de victimes du Covid en 2020. Alors considérée comme travailleuse de « première ligne », elle administrait des soins aux patients et était sur le pont en dépit du « manque de personnel, de matériel et de lits ».
Le tout sous les applaudissements de la population. Trois ans plus tard, la reconnaissance qu’on lui portait est un lointain souvenir. « Nous étions vus comme des héros, alors qu’aujourd’hui, nous sommes insultés, voire menacés de mort. La considération à notre égard a changé et le gouvernement ne nous a pas aidés », observe Corinne. Aujourd’hui en grève, cette aide-soignante n’exige qu’une chose : le retrait de la réforme des retraites. Et la mobilisation de ce 23 mars est une date qu’elle a cochée.
Réforme des retraitesMobilisations retraitesmanifestationsPénibilité France24 - Monde
Tigré : l'Éthiopie nomme un rebelle à la tête du gouvernement régional par intérim
Publié le : 23/03/2023 - 13:18Modifié le : 23/03/2023 - 13:20
FRANCE 24
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Quelques mois après l'accord de paix ayant mis fin à deux ans de sanglante guerre civile, le gouvernement éthiopien a indiqué avoir nommé, jeudi, un haut responsable du mouvement rebelle du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) à la tête du gouvernement par intérim de cette région du nord.
Nouveau signe d'apaisement en Éthiopie. Le gouvernement a nommé, jeudi 23 mars, un haut responsable du mouvement rebelle du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) à la tête du gouvernement régional par intérim de cette région, quelques mois après l'accord de paix qui a mis fin à deux ans de sanglante guerre civile.
"Le Premier ministre Abiy Ahmed a nommé Getachew Reda président de l'administration par intérim de la région du Tigré", ont annoncé les services de Abiy Ahmed dans un communiqué posté sur Twitter. Getachew Reda était notamment jusque là porte-parole du TPLF.
La veille, les députés éthiopiens avaient retiré le TPLF de la liste des entités terroristes, une nouvelle étape majeure de l'application de l'accord de paix que le mouvement rebelle a signé avec le gouvernement éthiopien en novembre dernier à Pretoria.
"Le Premier ministre Abiy Ahmed a nommé Getachew Reda président de l'administration par intérim de la région du Tigré", ont annoncé les services de d'Abiy Ahmed dans un communiqué posté sur Twitter.
>> À lire : En Éthiopie, Antony Blinken va devoir déployer une "diplomatie schizophrénique"
Le TPLF, un parti longtemps marginalisé
Getachew Reda, conseiller du chef du TPLF Debretsion Gebremichael, était jusque là porte-parole du mouvement.
La levée, mercredi, de la qualification terroriste a ouvert la voie à la mise en place d'une administration intérimaire au Tigré dirigée par le TPLF, comme le prévoit l'accord de paix.
Longtemps tout-puissant, le TPLF a gouverné de fait l'Éthiopie durant trois décennies avant d'être progressivement marginalisé à l'arrivée du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018, à la faveur de plusieurs mois de contestation populaire.
Le mouvement rebelle était classé terroriste par les autorités éthiopiennes depuis le 6 mai 2021, six mois après le début de la guerre au Tigré.
Avant la guerre, Getachew Reda fut notamment ministre de l'Information du gouvernement fédéral éthiopien du Premier ministre Hailemariam Desalegn entre 2012 et 2018.
Avec AFP
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En Éthiopie, Antony Blinken appelle à "enraciner" la paix au Tigré
Le Parlement éthiopien retire le TPLF, parti des rebelles du Tigré, des entités terroristes
stratégie d'influence
En Éthiopie, Antony Blinken va devoir déployer une "diplomatie schizophrénique"
Valeurs Actuelles
Retraites : le dîner présidentiel entre Charles III et Emmanuel Macron à Versailles pourrait être déplacé à cause des manifestations
Emmanuel Macron pourra-t-il recevoir Sa Gracieuse Majesté Charles III du Royaume-Uni dans les ors du château de Versailles ? D’après BFM TV, les autorités françaises réfléchissent à déplacer le lieu du dîner qui doit se tenir lundi 27 mars entre le président de la République Emmanuel Macron et le roi du Royaume-Uni Charles III. La raison : des manifestations contre la réforme des retraites qui pourraient venir perturber la sécurité de ce dîner, qui doit se tenir au château de Versailles entre le Président français et le monarque britannique. L’Élysée est actuellement une piste envisagée.
Un dispositif sécuritaire important
Pour cette première visite du monarque britannique outre-Manche, un dispositif sécuritaire important doit être mis en place. Tous les agents de la Direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris ont été rappelés pour sécuriser cette visite d’État. Devant la tension actuelle en France, les services du protocole royal britannique ont pris contact avec le ministère des Affaires étrangères français pour modifier certains aspects du déplacement du Roi. Celui-ci devrait notamment renoncer aux bains de foule, qu’il affectionne.
Cette visite doit débuter dimanche 26 mars et se conclure mercredi 29 mars. Le Roi doit notamment se rendre à Bordeaux, visiter le musée d’Orsay à Paris, et donc, être reçu par le Président Emmanuel Macron.
L'Humanité
Retraites. À Bobigny, les syndicats se mobilisent avant la journée du 23 mars
ReportageRéforme des retraitesFranck CarteletUn rassemblement contre la réforme des retraites et appelé par l'intersyndicale du département de Seine-Saint-Denis, s'est tenu devant la préfecture de Bobigny.
Environ 200 manifestants se sont rassemblés sur le parvis de la préfecture de Bobigny, en Seine-saint-Denis, à l'appel de l'intersyndicale du département. Cette mobilisation unitaire entend dénoncer le passage en force du gouvernement après l'utilisation du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites sans vote.
colère très profonde
Une colère très vive selon Khamta, professeure dans la ville des Lilas : "On est dans une période d'urgence écologique où rien n'est fait, les inégalités entre les hommes et les femmes persistent et cette réforme a été l'élément déclencheur de cette colère très profonde."
Sa collègue Mina, présente à ses côtés, précise : " Le 49.3 nous montre que nous sommes dans une crise sociale mais également face à une crise démocratique importante. Le mouvement va se durcir et il faut participer à toutes les initiatives qui permettent d'exprimer cette colère face à un gouvernement illégitime."
Le président Macron contre les travailleurs
"C'est un rapport de force, un rapport de classe. Le président Macron contre les travailleurs. Il y a un allongement de la durée de travail dans des conditions toujours plus difficiles avec des rémunérations qui ne sont pas à la hauteur.", souligne Valérie Gila, agent de la fonction publique territoriale et militante FSU.
Marie-George Buffet, venue soutenir les grévistes, explique au micro de l'Humanité : "La colère est profonde face au mépris du président de la République et cette colère va durer et s'approfondir. C'est bien que des gens se réunissent dans un quartier, un lycée, une faculté pour dire : on n'en veut pas de cette réforme."
"Il faut des grandes journées d'action mais en parallèle, il faut des actions ciblées, de blocage, filtrage, parce qu'il nous reste que ça entre nos mains", conclut Romain Rassouw, responsable syndical de la CGT Energie 93.
Réforme des retraites France24 - Monde
Au Sénégal, Macky Sall exige des mesures pour "préserver l'ordre public"
Publié le : 23/03/2023 - 01:47
FRANCE 24
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Alors que le Sénégal est secoué par des troubles depuis le 16 mars, jour du début du procès pour diffamation de l'opposant Ousmane Sonko, le président du Sénégal, Macky Sall, a exigé, mercredi, que le gouvernement prenne des mesures pour "préserver l'ordre public".
Le président sénégalais, Macky Sall, a demandé, mercredi 22 mars, au gouvernement des mesures pour "préserver l'ordre public", après des troubles liés à un procès de l'opposant Ousmane Sonko qui ont fait au moins un mort.
Macky Sall "a demandé au gouvernement de prendre toutes les mesures idoines pour assurer la sécurisation absolue des biens et des personnes", selon un communiqué officiel. Il a parlé de "l'impératif de préserver les acquis démocratiques et l'ordre public au Sénégal", pays qui a la réputation d'être un rare îlot de stabilité dans une région troublée.
Un homme a été tué mardi en Casamance (sud) dans des heurts entre partisans d'Ousmane Sonko et forces de l'ordre, selon un élu local et un responsable administratif.
>> Sénégal : troubles à Dakar pendant le procès de l'opposant Ousmane Sonko
Depuis le 16 mars, jour du début du procès d'Ousmane Sonko, poursuivi en diffamation par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, des incidents ont éclaté dans plusieurs villes. L'audience a été renvoyée au 30 mars.
Malaise dû à un "produit toxique"
Ousmane Sonko a quitté mardi la clinique privée de Dakar où il était hospitalisé depuis cinq jours, a-t-on appris mercredi auprès de son parti. Il a déclaré y avoir reçu des soins après un malaise dû à un "produit toxique" dont il dit avoir été aspergé lors de son transfert contraint par les forces de l'ordre vers le tribunal de Dakar pour son procès.
Par ailleurs, la police a placé mercredi soir en garde à vue le responsable de la communication du parti d'Ousmane Sonko, El Malick Ndiaye, pour "diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions", a annoncé à l'AFP un responsable de la formation politique, Ousseynou Ly. Il lui est reproché une publication sur Facebook parlant d'une "substance inconnue" qui aurait été "aspergée" sur Ousmane Sonko, a indiqué Ousseynou Ly.
Le ministre Niang poursuit Ousmane Sonko pour diffamation, injures et faux. Il lui reproche d'avoir déclaré qu'il avait été épinglé par un rapport d'une institution de contrôle pour sa gestion d'un fonds pour l'emploi des jeunes dans l'agriculture.
>> Sénégal : que reproche-t-on à Ousmane Sonko, leader de l'opposition, et que risque-t-il ?
L'enjeu dépasse largement la réputation du ministre. Les textes en vigueur prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation. Ousmane Sonko risque donc d'être déclaré inéligible pour la présidentielle de 2024. Macky Sall a maintenu ouverte la question de sa candidature à un troisième mandat en 2024, dans un entretien au magazine français L'Express lundi.
Ousmane Sonko et ses supporteurs dénoncent une instrumentalisation de la justice par le pouvoir pour l'éliminer politiquement. En mars 2021, la mise en cause d'Ousmane Sonko dans une autre affaire de viols présumés et son arrestation avaient contribué à déclencher les plus graves émeutes depuis des années au Sénégal, qui avaient fait au moins une douzaine de morts. Le procès n'a pas encore eu lieu.
Avec AFP
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Sénégal : renvoi du procès pour diffamation d’Ousmane Sonko, des heurts à Dakar
Sénégal : l'opposant Ousmane Sonko bloqué à Dakar, des élus visés par des gaz lacrymogènes
Au Sénégal, l'opposant Ousmane Sonko dénonce une tentative d'assassinat
Valeurs Actuelles
“L’art peut choquer” : la ministre de la Culture défend un tableau accusé par une élue RN d’être pédopornographique
Le 17 mars, la députée du Rassemblement national, Caroline Parmentier, accusait un tableau de l’artiste suisse, Miriam Cahn, de représenter une scène pédopornographique. Exposée au palais de Tokyo, cette œuvre sobrement intitulée « Fuck Abstraction ! », représente un individu, les mains liées, contraint à une fellation.
Caroline Parmentier avait alors demandé à la ministre de la Culture que ce tableau à « caractère pédopornographique », soit décroché. L’artiste Miriam Cahn s’était alors défendue, indiquant qu’il ne s’agissait pas d’enfants dans son œuvre : « Ce tableau traite de la façon dont la sexualité est utilisée comme arme de guerre, comme crime contre l’humanité. »
« L’art n’est pas consensuel »
Interpellée de nouveau à l’Assemblée nationale, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a pris la défense de la peintre suisse. « Oui, l’art peut choquer, peut questionner, peut parfois susciter du malaise, voire du dégoût », a-t-elle plaidé en faveur du tableau incriminé, ajoutant que « l’art n’est pas consensuel, et la liberté d’expression et de création est garantie par la loi ».
La ministre a qualifié l’accusation formulée par Caroline Parmentier de « coup de com’ » et l’a invitée à lire les explications de l’artiste, à échanger avec les médiateurs, pour ne « pas sortir une œuvre de son contexte ».
Le palais de Tokyo, où l’œuvre est exposée, a annoncé renforcer son dispositif de médiation. Le directeur, Guillaume Désanges, explique ainsi que « dès le début de la polémique, nous avons renforcé cette invitation au dialogue en maintenant la présence d’un médiateur en permanence, de 12h à 22h, à moins de deux mètres de la toile ».
Известия (RUS)
Украинский Су-24 сбит в районе Богуславки Харьковской области
Истребительной авиацией Воздушно-космических сил (ВКС) России сбит украинский самолет Су-24 в районе населенного пункта Богуславка Харьковской области. Об этом в четверг, 23 марта, сообщил официальный представитель Минобороны РФ генерал-лейтенант Игорь Конашенков.
Всего за сутки нанесено поражение 76-ти артиллерийским подразделениям ВСУ на огневых позициях, живой силе и технике в 114-ти районах.
Ранее, 21 марта, украинский Су-25 был сбит в районе населенного пункта Никаноровка в Донецкой Народной Республике (ДНР). Тогда же средствами противовоздушной обороны (ПВО) за сутки уничтожен 31 украинский беспилотник.
Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, жители которого отказались признавать итоги государственного переворота 2014 года на Украине. Решение о ее начале принято 24 февраля на фоне обострения ситуации в регионе из-за обстрелов украинских войск.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
Новость дополняется.
France24 - Monde
Naufrage meurtrier d'une embarcation de migrants au large de la Tunisie
Publié le : 23/03/2023 - 01:29
FRANCE 24
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Selon une ONG, cinq migrants sont morts noyés mercredi et 28 sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation "surchargée" au large de la Tunisie. Cinq personnes ont pu être secourues. La plupart des passagers étaient originaires de Côte d'Ivoire.
Cinq migrants d'origine sub-saharienne se sont noyés, mercredi 22 mars, et 28 autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de la Tunisie, a indiqué un groupe de défense des droits humains.
"Les corps de cinq migrants ont été retrouvés et cinq autres ont été secourus, mais 28 sont toujours portés disparus", a déclaré Romdhane Ben Amor, du Forum tunisien pour les droits sociaux et économiques (FTDES). Il a précisé que l'embarcation avait coulé "parce qu'elle était surchargée" avec 38 passagers, pour la plupart originaires de Côte d'Ivoire.
Le bateau avait quitté la région côtière de Sfax pour tenter d'atteindre l'île italienne de Lampedusa.
Discours incendiaire du président tunisien
Ce naufrage est la dernière tragédie de ce type survenue en Méditerranée centrale, connue pour être la route migratoire la plus meurtrière au monde.
Il survient un mois après le discours incendiaire du président tunisien, Kaïs Saïed, qui a accusé les migrants d'Afrique subsaharienne de représenter un "complot" contre la Tunisie et d'être à l'origine d'une vague de criminalité. Ses propos ont déclenché des violences à l'encontre des migrants noirs et les propriétaires, craignant des amendes, ont expulsé des centaines de personnes qui campent désormais dans les rues de Tunis.
Quelque 21 000 migrants venant d'Afrique sub-saharienne sont présents en Tunisie, pays de douze millions d’habitants, selon des estimations.
Avec AFP
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Reportage
Migrants illégaux fuyant la Tunisie : "Je me sentais tellement heureux ici"
Le président tunisien prône des "mesures urgentes" contre l'immigration subsaharienne
Известия (RUS)
Россияне смогут наблюдать парад пяти планет 28 марта
В конце месяца россияне смогут стать свидетелями редкого астрономического явления — парада планет, который будет видно практически сразу после захода солнца 28 марта.
В этот день Юпитер, Меркурий, Уран, Марс и Венера выстроятся в одну линию на небольшом участке неба. Лучше всего будут видны Меркурий и Юпитер. Немного хуже — Венера и Марс. А для того, чтобы разглядеть Уран, понадобится бинокль или телескоп.
В следующий раз такой парад можно будет наблюдать в апреле, но уже с меньшим количеством планет.
Планетное вторжение: ученые выяснили, как начать колонизировать Марс
Куда и какие можно подселить микроорганизмы, которые сделают состав почвы и атмосферы более пригодными для жизни
Ранее уникальный парад планет жители России наблюдали 24 июня. Тогда в одну линию выстроились семь планет солнечной системы — Юпитер, Меркурий, Сатурн, Венера, Марс, Нептун и Уран. Их можно было увидеть невооруженным глазом, кроме двух последних. Следующий подобный парад планет произойдет только в сентябре 2040 года.
France24 - Monde
Intelligence artificielle : en dépit des avancées vertigineuses, l'homme doit garder le contrôle
Publié le : 17/03/2023 - 19:57
Guillaume GRALLET
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De Baidu à Open AI en passant par Microsoft, Anthropic et Google, les annonces se succèdent dans l'intelligence artificielle. Elles promettent des résumés de réunion, des conseils culinaires et financiers, ou encore la création de jeux vidéo en un temps record. Libératrice, l'intelligence artificielle s'invite dans tous les pans de notre vie. Et si on allait un peu trop vite ?
Avec l'arrivée de GPT-4, le tout dernier modèle de langage d'Open AI, l'entreprise californienne qui a mis au point ChatGPT, promet de coder une réplique du jeu vidéo Pong en 60 secondes, de rédiger une plaidoirie d'avocat, ou encore de donner des conseils de sommelier comme d'investissements financiers. Le programme serait même capable de battre 90 % des juristes à l'épreuve qui permet de devenir avocat.
De son côté, le logiciel d'images génératives Midjourney, qui a fait parler de lui avec une version élargie de La jeune fille à la perle, vient de sortir une nouvelle version. Enfin, le géant historique de l'informatique Microsoft a mis au point Copilot, un outil qui permet de prendre des notes, de faire des résumés de réunions, ou encore de générer facilement des tableaux. Ces changements sont-ils trop brutaux ? Une chose est sûre, l'humain doit garder le contrôle de ces machines.
>> À voir aussi : Ces chercheurs africains qui créent une intelligence artificielle plus fine
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.cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} L'Humanité
Cinéma . Joanna Hogg : « Tilda Swinton est mon double »
EntretienAprès plus de quinze ans d’oubli, l’ensemble de l’œuvre exceptionnelle de la cinéaste britannique, six longs métrages et quelques courts, va enfin pouvoir être découverte à l’occasion de la sortie de son dernier film, « Eternal Daughter », présenté en compétition à la Mostra de Venise en 2022,.
Michèle LevieuxAprès une présentation à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes en juillet 2021 de The Souvenir (2019) et The Souvenir Part II (2021) mais surtout une rétrospective complète programmée par Dominique Green au festival du film britannique de Dinard en septembre 2021 , la sortie en salles des deux parties des « Souvenir » a eu lieu en février 2022. De quoi rester sur sa faim. Justice est faite car après une rétrospective à Paris, au Centre Pompidou (du 16 au 20 mars derniers), en présence de Joanna Hogg, de son amie de toujours, son interprète, Tilda Swinton, et à l’occasion de la sortie d’ « Eternal Daughter », à partir du 29 mars prochain tous ses films seront programmés en salles en France. Avis aux spectateurs curieux de belles découvertes cinématographiques !
Eternal Daughter, il n’y a pas que de bons souvenirs...L’action d’ Eternal Daughter, soit l’ultime « rencontre » entre une mère, Rosalind et sa fille, Julie (prénoms déjà portés par Tilda Swinton et sa fille, Honor Byrne-Swinton dans les Souvenir ), toutes deux interprétées par Tilda Swinton, a pour cadre une étrange demeure, une sorte de château transformé en hôtel, duquel elles semblent être les uniques clientes. Seuls, une jeune fille réceptionniste de jour peu affable et un vieux monsieur, gardien de nuit, veuf inconsolé, hantent le lieu. Entretien.
Les lieux sont essentiels dans vos films, que ce soit la villa toscane d’ Unrelated (2007), la propriété de l’île d’ Archipelago (2010), la maison d’architecte londonienne d’ Exhibition (2013) ou l’appartement des Souvenir. Dans Eternal Daughter, vous faites « visiter » le château-hôtel gallois par Tilda Swinton un long moment. Dans They, nouvelle de Rudyard Kipling à laquelle vous faites référence, la structure littéraire pourrait correspondre à celle de votre film. N’est-il pas avant tout essentiel d’imprégner le spectateur d’une atmosphère ?
JOANNA HOGG. C’est intéressant parce que j’ai lu cette nouvelle de Kipling quelques mois avant de tourner le film. Et je l’ai lue deux fois car pour moi son texte me suggérait comment je pouvais introduire une « histoire de fantôme » au sein d’une relation mère-fille. Cette nouvelle de Kipling m’a vraiment touchée d’une manière émotionnelle. Je n’avais jamais lu une histoire de fantôme qui me remue autant. Il est vrai que comme chez Kipling, je voulais d’abord capter une atmosphère, celle de cet hôtel. Dans tous mes films, l’essentiel est de déterminer dans quel cadre l’histoire a lieu. Pour avoir été photographe dans les années 1970-80, j’ai toujours été attirée par le cadre et l’architecture des maisons.
Cela me fait penser au « schauplatz », un théâtre de vie, les lieux ont vécu avant que des acteurs présents évoluent dedans…
JOANNA HOGG. Cela me donne des idées pour mon prochain film qui va débuter encore à partir d’un lieu. J’ai réalisé un film court pour le Centre Pompidou, tourné en partie à Los Angeles, Présages (2023, 11’), où il n’y a personne. J’ai filmé des lieux vides, mes pieds dans la neige et ma voix est en off. On m’a reproché cette façon de faire mais je n’étais pas encore prête à emplir mes « schauplatz ».
Cette conception est liée à l’idée des souvenirs. Pour Julie, l’hôtel est un lieu, pour Rosalind, il est empli de réminiscences, d’une enfance joyeuse puis d’autres plus dramatiques, l’annonce de la mort d’un frère puis la perte d’un enfant à venir…
JOANNA HOGG. Oui, c’est intéressant, l’hôtel devient alors un lieu-limite, un espace liminal. Au seuil de la perception des choses et de l’entendement. Le lieu permet d’entrer dans l’antichambre de la mort juste avant de pénétrer dans le royaume des morts.
Ma mère était vivante pendant le tournage, c’est elle qui a trouvé le nom de l’hôtel du film. Elle est partie alors que j’étais en montage. J’avais une relation très forte avec elle et tout à coup j’ai réalisé que je croyais la connaître mais elle était très réservée particulièrement à propos du passé. En fait, il restait beaucoup de questions que je voulais lui poser et auxquelles je n’obtiendrai jamais de réponse. Je suis dans la même situation que Julie face à Rosalind. Dans la scène de l’anniversaire que Julie veut fêter à sa mère, elle réalise qu’elle est en train de traverser un miroir. Sa maman n’est plus là.
Julie ressent la disparition de Rosalind avec une forme de culpabilité mais aussi comme une sorte de libération car alors qu’elle n’arrivait pas vraiment à écrire son scénario - elle est réalisatrice -, elle retrouve l’inspiration…
JOANNA HOGG. Oui, je crois qu’elle avait le sentiment de porter un lourd fardeau. J’ai ressenti ce sentiment pour Julie plus que je ne l’ai pensé mais c’est juste. Quand ma mère est morte, j’ai eu le sentiment que quelque chose était clos. J’ai écrit Eternal Daughter avant de tourner Archipelago mais je n’étais pas prête. J’avais choisi le titre et c’est le même depuis plus de dix ans. Je ne pouvais pas en imaginer un autre. Pour dire que le processus de création est très mystérieux.
Comment ne pas mentionner la performance de Tilda Swinton qui interprète à la fois Julie et Rosalind, les deux rôles principaux de votre film. Ne serait-elle pas votre double à l’écran ?
JOANNA HOGG. Elle est mon double de beaucoup de façons. Nous nous connaissons depuis l’enfance, une cinquantaine d’années. Nous avons beaucoup de choses en commun et nous nous aimons énormément. C’est elle qui a voulu jouer les deux rôles. Sa maman est morte il y a quelques temps et elle a connu cette expérience que j’ai eue à vivre ensuite. Elle a été mon guide.
Tilda Swinton a joué les deux rôles et comme Julie et Rosalind sont très souvent ensemble dans le scénario, cela vous a obligé à les filmer en « champ-contrechamp ». N’était-ce pas une contrainte ?
JOANNA HOGG. J’ai pris cette décision car je ne voulais pas utiliser de trucages. Je voulais que mes prises de vues soient très simples, très naturelles. Pour moi, les plans d’elles sont des portraits de deux femmes, mère et fille. C’était très nouveau comme écriture, une expérience de plus. C’était parfois comme un jeu. Je pense que ces multiples portraits donnent de l’intensité aux personnages.
Il y a un seul plan où elles sont toutes les deux ensemble, vues de loin dans le restaurant de l’hôtel...
JOANNA HOGG. C’est un split-screen. C’est juste avant que Rosalind ne quitte ce monde. Je voulais qu’elles puissent être vues une fois ensemble, dans le même plan.
Entretien réalisé par Michèle Levieux
N.B. Un ouvrage est à paraître : « Joanna Hogg, regard intime sur l’imaginaire ». Préfaces de Martin Scorsese et de Tilda Swinton.
cinémaJoanna HoggTilda Swinton Известия (RUS)
Глава МИД Эстонии рассказал о своем спасении из горящей машины в Киеве
Министр иностранных дел Эстонии Урмас Рейнсалу рассказал 23 марта, что его машина загорелась во время поездки в Киев.
«Мы сидели с послом Каймо Кууском на заднем сидении, и он заметил, что чем-то пахнет, а в какой-то момент за спиной вспыхнуло пламя. Возгорание проводов привело к блокировке задних дверей, их пришлось выламывать», — сказал он на пресс-конференции.
В конце концов двери открылись и пассажиры смогли выйти. Рейнсалу заявил, что если бы это не произошло, то машина «превратилась бы в газовую камеру».
Рейнсалу прибыл в Киев 21 марта. Он, в частности, посетил Верховную раду. Также в этот день на Украину приехал премьер-министр Японии Фумио Кисида.
France24 - Monde
Un pirate informatique de légende à la tête du bras cyber du renseignement militaire russe ?
Publié le : 16/03/2023 - 18:37
Sébastian SEIBT
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Evgueni Serebriakov, un célèbre pirate informatique russe, aurait été nommé à la tête de Sandworm, groupe de cybercriminels lié aux services de renseignement militaire russe, et réputé pour son agressivité en Ukraine, d’après le magazine américain Wired.
C’est un nom qui semble sorti d’un roman de science-fiction de Frank Herbert, auteur de la saga Dune. Mais Sandworm – "ver de sable" – n’a rien d’un monstre fictif : il s’agit de l’un des groupes de pirates informatiques russes les plus redoutés, qui représente le principal bras cyber du GRU, le service russe de renseignement militaire, d’après Washington.
Ce groupe de cybercriminels aux ordres de Moscou dispose d’un visage depuis mercredi 15 mars : Evgueni Serebriakov, en serait le nouveau patron, d’après le site Wired, qui affirme en avoir eu la confirmation par des responsables américains du renseignement.
Sandworm, présent en Ukraine depuis 2013
Une promotion que Wired qualifie de rencontre entre l’un des cybercriminels russes "les plus téméraires et l’organisation de cyberpirates la plus agressive en Russie". Un cocktail qui, sur fond de guerre d’invasion en Ukraine, pourrait être de nature à inquiéter Kiev.
Les Ukrainiens connaissaient bien Sandworm avant l'arrivée supposée d’Evgueni Serebriakov à sa tête. "Cette région apparaît comme le terrain de jeu favori de ce groupe, même si on ne connaît pas avec certitude l’ensemble des opérations qu’il a menées dans le monde", note Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité pour la société slovaque Eset, très présente en Ukraine où elle collabore avec les autorités pour parer aux cyberattaques depuis le début de la guerre.
À lire aussi sur France 24 : Guerre en Ukraine : "Il n'y a jamais eu une telle variété de cyberopérations dans un conflit"
Ce groupe est "apparu sur nos radars dans cette région à partir de 2013, et y a maintenu une présence constante à travers de multiples attaques depuis lors", résume ce spécialiste. À l’époque, le lien entre Sandworm et le GRU n’avait pas encore été établi.
Mais il était clair que ces pirates informatiques n’appartenaient pas au commun des cybercriminels qui agissent avant tout par intérêt financier. "Les cibles choisies avaient généralement un intérêt stratégique pour les États", souligne Benoît Grunemwald.
Leurs principaux faits d’armes en Ukraine, avant l’offensive russe lancée en 2022, ont été de couper le courant dans une partie de Kiev en 2016, grâce au virus Industroyer, après avoir paralysé une partie des centrales électriques du pays – un an plus tôt, à l’aide d’un autre logiciel malveillant de leur confection.
"C’est clairement un groupe spécialisé dans le cyber-sabotage, qui excelle dans la destruction de données ou d’installations", précise John Fokker, chef des renseignements sur la menace du centre de recherches de Trellix, une entreprise américaine de cybersécurité.
Attaque contre la campagne de Macron en 2017
Même si Sandworm a un tropisme avéré pour l’Ukraine, le groupe a su aussi exporter son savoir-faire sur d’autres territoires. Il est aussi responsable de la propagation, en 2017, de NotPetya, l’un des rançongiciels les plus destructeurs de l’histoire. Ce dernier a coûté plus d’un milliard de dollars aux centaines de victimes à travers le monde, selon les autorités américaines.
Ces cybercriminels se sont aussi illustrés sur la scène politique. Ils ont participé à la vaste opération russe de déstabilisation de l’élection présidentielle américaine de 2016 en subtilisant des documents sur les serveurs du parti démocrate. Un an plus tard, ces mêmes Russes ont été accusés d’avoir tenté de reproduire la manœuvre lors de l’élection française en visant les serveurs de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron.
À lire aussi sur France 24 : Le GRU, l'arme pas si secrète de Poutine
Autrement dit, "Sandworm a comme spécialité les attaques contre les infrastructures électriques, mais le groupe sait s’adapter aux circonstances", résume Benoît Grunemwald. Du moment que les opérations font du bruit. C’est un détail qui a rapidement mené des experts en cybersécurité à soupçonner des liens entre Sandworm et le GRU, "un service de renseignement connu pour ses coups d’éclat", comme le souligne John Fokker. Mais il faudra attendre 2020 pour que Washington associe Sandworm à l’unité 74455, qui est la dénomination officielle du principal bras cyber du GRU.
Un cybercriminel arrêté puis relâché aux Pays-Bas
L’arrivée d’Evgueni Serebriakov à la tête d’un groupe très agressif comme Sandworm peut paraître logique. Ce Russe est, en effet, réputé pour être "techniquement très doué" et pour "aimer prendre des risques", souligne Wired. Son principal fait d’armes est, paradoxalement, l’opération au cours de laquelle il s’est fait arrêter. Et qui a échoué.
En 2018, Evgueni Serebriakov a été interpellé par la police néerlandaise sur un parking situé devant le bâtiment de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye. Il portrait sur lui l’attirail du parfait cyber-espion venu écouter d’aussi près que possible les discussions relatives à la tentative d’empoisonnement par le GRU de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal, qui se déroulaient à ce moment dans l’enceinte de cette institution.
Arrêté en compagnie d'autres Russes, Evgueni Serebriakov a été remis aux autorités russes peu après. "Ce n’est pas étonnant, ils avaient tous des passeports diplomatiques, ce qui fait que les Pays-Bas ne pouvaient pas, par exemple, les extrader vers les États-Unis, comme cela avait été suggéré à l’époque. La seule chose qui a pu être faite est de les qualifier de persona non-grata dans le pays et de demander aux Russes de les récupérer", souligne John Fokker, qui a été membre des forces spéciales de la marine néerlandaise avant d’être spécialiste en cybersécurité chez Trellix.
En 2018, Evgueni Serebriakov travaillait déjà pour le GRU, mais au sein d’un autre groupe, spécialisé dans le cyberespionnage et à un échelon plus bas. Il avait déjà un CV bien rempli : il avait participé à des opérations en marge des Jeux olympiques de Rio et contre l’Agence mondiale antidopage en 2016, en plein scandale éclaboussant les athlètes russes.
"C’est donc un agent très expérimenté qui, si c’est confirmé, a pris la tête de Sandworm", reconnaît John Fokker. Wired n’est d’ailleurs pas seul à avoir constaté qu’Evgueni Serebriakov est monté en grade. Christo Grozev, spécialiste de la Russie pour le site d’investigation Bellingcat, a fait la même déduction… après avoir obtenu des relevés téléphoniques de ce pirate. Il recevait des appels de généraux du GRU qui n’appellent pas directement le menu fretin des cyberespions, ce qui "m’a fait réaliser qu’il devait lui-même avoir été nommé à une position de commandant", a expliqué Christo Grozev à Wired.
Reste à savoir quel impact une telle nomination pourrait avoir sur la cyberguerre en Ukraine. Les pirates informatiques russes ont été très actifs au début de l’invasion, mais sans faire d’importants dégâts. L’arrivée Evgueni Serebriakov pourrait être le signe que Moscou veut taper plus fort. Si cette nomination venait à être confirmée, "[cela] pourrait indiquer que quelque chose se prépare", note John Fokker. Trellix avait constaté que Sandworm s’était fait discret en Ukraine depuis quelques mois. Le calme avant la tempête ?
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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TECH 24
Cyberattaques : au-dessus de nos têtes... du nouveau
TECH 24
Cyberguerre : l'autre front du combat contre l'Ukraine
CYBERARMÉE
Guerre en Ukraine : un champ de mines pour Anonymous et l’hacktivisme
Известия (RUS)
РСА назвал регионы-лидеры по частоте страховых случаев по ОСАГО
Республика Дагестан, Приморский и Хабаровский края стали регионами-лидерами по частоте страховых случаев по ОСАГО. Это следует из данных Российского союза автостраховщиков (РСА), опубликованных в четверг, 23 марта, на сайте организации.
Первое место по количеству аварий занимает Дагестан (9,6%). Виновником ДТП здесь становится почти каждый 10-й застрахованный по ОСАГО автомобиль. Следом идут Приморский (7,4%) и Хабаровский края (6,8%).
Чуть меньше страховых случаев зафиксировано в Республике Тыва (6,6%) и Санкт-Петербурге (6,5%). Новосибирская область по этому показателю заняла шестую строчку рэнкинга (6,4%), а на седьмом месте оказалась Карачаево-Черкесская Республика (6,3%). Восьмое и девятое места поделили Чеченская и Чувашская республики — в каждом регионе частота аварий составляет 6,2%. Десятую строчку заняла Республика Татарстан (6,1%).
«В целом по стране год к году частота страховых случаев по ОСАГО стабилизировалась, и в 2022 году, как и год назад, составила 5,1%. Однако по итогам IV квартала прошедшего года она несколько снизилась и составила 4,8%, что дает надежду, что в долгосрочной перспективе в 2023 году этот тренд также проявится», — прокомментировал показатели глава РСА Евгений Уфимцев.
На свой страх: когда начнут штрафовать по камерам за отсутствие ОСАГО
Автомобилистов в 2023 году ждет несколько изменений
Ранее сообщалось, что российские автостраховщики в 2022 году выплатили 7,68 млрд рублей по судебным решениям, связанным с ОСАГО. При этом в 2022 году доля судебных выплат по ОСАГО несколько ниже, чем за предыдущий год, и составила 4,8% против 5,3% в 2021 году.
Также в марте страховщики сообщили о росте ДТП без полиса ОСАГО в Центральном регионе России. Автомобилистов предупредили, что при попадании в аварию с таким участником дорожного движения чинить машину придется за свои деньги и взыскивать компенсацию с виновника через суд.
France24 - World
Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen
Issued on: 16/03/2023 - 18:49
Marc DAOU
A renewal in diplomatic ties between Iran and Saudi Arabia has raised hopes of an end to fighting in Yemen, where the two regional powers have been locked in a proxy war for eight years.
The deal renewing diplomatic relations between Saudi Arabia and Iran had barely been signed on March 10 in Beijing when all eyes turned to Yemen, where the two rival powers have been in indirect confrontation since 2015.
The surprise agreement between the two Middle Eastern powers may have its most concrete impact in Yemen, which has been ravaged by a war between its government, supported by a Saudi-led military coalition, and Houthi rebels supported by Iran.
Both sides were quick to welcome news of the agreement between the Islamic Republic and the Wahhabi monarchy, signalling the potential significance of the deal.
The Yemeni government said it hoped that the renewed diplomatic ties between the two countries would allow for “the start of a new era in regional relationships, and put an end to Iran’s interference in Yemeni affairs”.
Meanwhile, Mohamed Abdel Salam, spokesman for the Shiite rebels who seized Yemen’s capital Sanaa in the beginning of 2015, said that “the region has long needed a return to normal relations”.
A positive outcome for Yemen?
Whether an immediate consequence of the agreement, or a simple coincidence of the calendar, UN-sponsored talks between the Yemeni government and the Houthi rebels began the next day on March 11 in Geneva.
The talks are the seventh such meeting aiming to implement an agreement on prisoner exchanges made in Stockholm five years ago.
The details of negotiations that led to the agreement between Saudi Prince Mohammed Bin Salman and Iranian Supreme Leader Ali Khamenei are unknown, and both countries have yet to prove that they will honour their word.
Yet, there is now the prospect of “direct channels of communication being opened between the two powers”, says Riadh Sidaoui, director of the Geneva-based Arab Centre for Political and Social Research and Analysis.
”We can even say, for the first time, that there is now real hope for a major breakthrough on prisoner exchanges because the parties have agreed to 11 days of talks, which will allow for several subjects to be discussed,” he says.
Optimism stems directly from the renewal of diplomatic ties, he says, “since it is now expected that the Saudis will exert pressure on the Yemeni government and the Iranians on the Houthis to obtain an initial breakthrough. Then, if they are successful on the issue of prisoners, they will need to push talks even further to reach a peace agreement”.
A ‘credibility test’ for Iran?
The Saudi’s will likely wait for proof of goodwill from Tehran before placing too much faith in the renewal of diplomatic ties between the two countries, says Saudi political commentator based in Riyad, Saad Abdullah al-Hamid.
“We are in an intermediary period that will serve as a credibility test for Iran. It’s a question of seeing if Iran genuinely intends to stick to the promises that made the Beijing agreement possible and if relations can actually improve.”
Yemen could be the testing ground for building or breaking trust between the two countries – and the place where Iran and its allies are expected to make changes.
“Multiple issues are on the table and discussions will cover Yemen and all subjects related to it,” al-Hamid says. “That includes Iranian meddling in Yemen, the role of militias, the threat the Houthis pose to the Saudi Kingdom, and transport of hydrocarbons.”
Chief among these is security in Saudi Arabia.
In recent years, Iran-backed Houthi rebels have been accused of carrying out drone attacks and missile strikes on Saudi oil installations.
Between Saudi and Iranian diplomats, “getting a concrete solution to the Yemen crisis that will placate Saudi fears about Houthi attacks in the Kingdom of Saudi Arabia has been the key sticking point”, says Simon Mabon, professor of international relations and Middle East specialist at the University of Lancaster, UK.
“If the Saudis have reached an agreement with Iran, then they have figured out a way of either extricating themselves from Yemen or guaranteeing their security.”
Extricating itself from the conflict by building trust with Iran may be a key concern for Saudi Arabia, says former Iranian diplomat Hadi Afkahi.
"Saudi Arabia expected to conquer Yemen in six months, but it’s now embroiled in a war that has lasted for years. That’s why Mohammed bin Salman now wants to end the conflict… to turn his attention to the enormous plans for his Vision 2030 [for Saudi Arabia]," he says.
"The first priority is to re-establish diplomatic relations between Saudi Arabia and Iran, and the first step is to open embassies and send ambassadors. Then, when issues directly concerning each country have been dealt with, it will be a question of regional issues. The first of these that was brought up in negotiations was the war in Yemen."
‘A moment of optimism’
The conflict in Yemen has caused 377,000 deaths in eight years according to the UN, and sparked a severe humanitarian crisis, which has left 80 percent of the population struggling to access food, water and health care.
After a six-month ceasefire, which brought about a marked reduction in violence even though it ended in October, the Beijing agreement brings the potential for real change on the ground.
But peace is not inevitable.
“My big fear is that this will be an agreement that neglects, ignores and marginalizes Yemenis themselves, who have been suffering tremendous hardship and huge pressures over the past decade, with conflict, with environmental challenges, and now with huge food shortages,” says Mabon.
“This looks like it is the type of agreement that is in the realm of high politics, that the Saudis and the Iranians would make with elites. And those elites are not necessarily listening to and articulating the concerns of ordinary Yemenis who are struggling to put food on the table, to survive, to get medicine for their children, or to allow them to go to school.”
As regional relations show signs of improvement, the complexity of the conflict cannot be underestimated. For instance, there is an ongoing threat from violent jihadist factions and separatist desires in south Yemen, formerly an independent state.
As much as renewed tied between Iran and Saudi Arabia have brought about a rare “moment of optimism”, Mabon says: “The conflict in Yemen is not just about Saudi Arabia and Iran. It's also about local grievances. It's about control of territory. It's about access to politics. It's about a vision for the state. And these are not matters that can be can be negotiated away by elites in Riyadh and Teheran.”
This article has been adapted from the original in French.
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British navy seizes Iranian weapons shipment suspected to be bound for Yemen
UN report: More than 11,000 children killed or maimed in Yemen civil war
UN chief urges Yemen rivals to avoid new violence and renew ceasefire
Известия (RUS)
Депутат рассказал о перспективе создания свободной экономической зоны в Донбассе
Законопроект о создании свободной экономической зоны на новых территориях РФ будет внесен в Госдуму в ближайшее время, рассказал «Известиям» 23 марта первый заместитель председателя комитета Госдумы по строительству и ЖКХ Владимир Кошелев.
«Освобожденные территории должны стать локомотивом экономического роста. Перед нами стоит задача по эффективному использованию и развитию промышленного производственного потенциала новых территорий», — сказал он.
По его словам, создание свободной экономической зоны в Донбассе, в Херсонской и Запорожской областях должно предполагать отмену НДС, налога на прибыль, «развитие доступного промышленного кредита на принципах двухконтурной экономики через проектное финансирование».
СЭЗ компромиссов: в новых регионах могут появиться специальные экономические зоны
Для привлечения бизнеса предпринимателям готовы обнулить налоги и дать беспроцентные кредиты
Ранее в этот день премьер-министр РФ Михаил Мишустин, выступая в Госдуме с отчетом, заявил, что 24 марта на заседании правительства будет рассмотрен законопроект о создании свободной экономической зоны на территории Донбасса, Херсонской и Запорожской областей.
Еще 20 октября председатель ЛДПР Леонид Слуцкий сообщил, что в Госдуме сформируют законопроект, который легализует на новых территориях специальную экономическую зону, что позволит бизнесу развиваться в условиях налоговых, таможенных и других льгот. В ЛДПР отметили, что новые регионы постараются сделать максимально привлекательными с экономической точки зрения, чтобы бизнес стремился прийти туда.
Донецкая и Луганская народные республики, а также Херсонская и Запорожская области 30 сентября 2022 года вошли в состав РФ по итогам референдумов, проведенных с 23 по 27 сентября.
France24 - World
Cocaine production hits record high as post-Covid demand picks up in Europe
Issued on: 17/03/2023 - 18:25
Joanna YORK
Global production of cocaine has jumped dramatically over the past two years following an initial slowdown caused by the Covid-19 pandemic, according to the first report dedicated to the global cocaine market from the United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC).
Cultivation of coca, the leaves of which are used to make the drug, reached a record high by soaring 35% from 2020 to 2021, the report released on Wednesday said.
Bolivia, Colombia and Peru – which have historically dominated the production of coca leaves – altogether cultivated an area of more than 300,000 hectares in 2021, UNODC said.
Once harvested, a paste obtained by mixing chopped leaves with lime, cement, gasoline, and ammonium sulfate, is usually taken elsewhere to be turned into cocaine.
"The surge in the global cocaine supply should put all of us on high alert," says UNODC Executive Director Ghada Waly.
New trafficking routes
The steep growth in supply has been matched by increase in global demand for the drug over the past decade.
The world’s largest cocaine markets are traditionally concentrated among the wealthy populations of the Americas and parts of Europe. Cocaine is the second most commonly used illicit drug in Europe, behind cannabis, with an estimated 3.5 million adults in Europe using the drug in 2021.
During the Covid pandemic, wastewater analysis suggested that there was a slight reduction in cocaine use that correlated with restrictions that closed nightlife and entertainment settings.
However, an annual report from the UNODC in 2022 found that use has largely returned to pre-pandemic levels, and is expected to increase. “There are currently no signs that the upward trend in the availability of this drug, observed over the last few years, has changed,” it says.
Increasing cocaine shipments to Europe to meet surging demand has created new trafficking routes around the world.
Traffickers are becoming less reliant on Columbia as a point of departure and are increasingly transiting product through Central America and other countries in South America. Meanwhile, Africa and southeastern Europe are emerging as new trafficking hubs for supplies in transit to Western Europe, the UNODC report found.
Africa as a transit zone for cocaine on its way to European markets has substantially picked up in the last five years.#GlobalCocaineReport#CND66 #GIFP🇪🇺 pic.twitter.com/E3fFYMhh73
March 16, 2023And cocaine is increasingly arriving directly from trafficking hubs to northern European ports. Cities such as Rotterdam and Hamburg "have eclipsed traditional entry points in Spain and Portugal for cocaine" arriving in Western Europe, it says.
>> Dutch PM under protection as the ‘Mocro Mafia’ drug cartel sows fear in the Netherlands
Seizures, ‘narco-tourism’
Interceptions of cocaine shipments by law enforcement agencies around the world have also risen sharply, with seizures reaching a record high of nearly 2,000 tons in 2021.
In France, the government said in March that it had seized 27 tonnes of cocaine last year, a five-fold increase over the past 10 years.
In 2022, seizures went up 5% compared with 2021, according to Interior Ministry figures, with more than half of the narcotic coming from the West Indies and French Guiana in South America.
In a large-scale seizure on November 20, the French navy intercepted a Brazilian vessel carrying more than 4.6 tonnes of cocaine in international waters off the coast of Sierra Leone.
In early March, sealed bags containing 2.3 tonnes of cocaine, worth an estimated 150 million euros, washed up on the northern French coast.
Police were uncertain whether traffickers threw the drugs overboard deliberately to avoid arrest, or whether it came loose from their boats in heavy weather.
As residents of villages along the Normandy coast described an influx of unfamiliar people in luxury cars and 4x4s scouring the sand, local authorities issued a public warning about the risks of taking part in what they described as “narco-tourism”.
“The act of taking possession of one of these bundles and transporting it is a crime that carries a punishment of up to 10 years in prison,” local prosecutor Philippe Astruc told reporters.
Crime networks
Global cocaine manufacture reached an estimated 2,000 tons in 2020, continuing a "dramatic uptick" in production that began in 2014, when the total was less than half of today's levels, the report said.
Growth of the global amount of cocaine available for consumption has been contained as interceptions by law enforcement have increased.
Yet increasing purity levels of the drug remain a concern, as the availability of stronger and more dangerous product was found to be a driving factor in an increase in deaths and hospitalisations in Europe pre-pandemic.
The purity of cocaine available on the European market has increased sharply in the past decade, and in 2020 reached a level 40% higher than the index year of 2010.
Although global law enforcement efforts are mitigating consumption overall, they are still failing to cut off a complex, global network of criminality stretching from international groups to individual actors.
In Columbia, improved efficiency of production is thought to be due to the growing presence of Mexican and Balkan criminal groups since the demobilisation of the guerrilla group FARC.
Willing groups of port workers, transport companies and customs officials in Central and South America are as essential as Nigerian networks made up of interconnected cells that dominate smuggling activities in northwest Africa.
In Belgium, motorcycle gangs are hired as transport providers, and in France, more than a sixth of the cocaine consumed is smuggled inside the bodies of drug mules, often lured into the trade through poverty.
>> Cocaine routes: French Guiana’s drug mules
There is still room for this complex criminal network to grow. While the cocaine market remains quite concentrated in the Americas and parts of Europe, the report warns that there is a strong potential for a large expansion in Africa and Asia.
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FEATURE
Dutch PM under protection as the ‘Mocro Mafia’ drug cartel sows fear in the Netherlands
Police bust cocaine 'super-cartel' in Europe and Dubai
The France 24 Interview
Colombian President Gustavo Petro: ‘The war on drugs was a failure’
France24 - World
King Charles set to face strikes and disruption in France on first foreign visit
Issued on: 22/03/2023 - 16:39
NEWS WIRES
King Charles III risks facing rubbish-strewn streets, transport strikes and disruption to his visit when he travels to France next week for his first foreign trip.
In a sign that his schedule is still up in the air, an aide to French President Emmanuel Macron told AFP on condition of anonymity Wednesday that "the programme is still being worked out by both sides".
The British sovereign's planned tour, intended as a statement of cross-Channel friendship after years of arguments between London and Paris, comes with France in the grip of mass protests over pension reform.
Thousands of tonnes of rubbish have piled up in the streets of Paris, where Charles is due to arrive on Sunday with Queen Consort Camilla, while trade unionists have warned they might target a planned stop in Bordeaux.
Charles and Camilla were set to travel to the wine-producing city on the second leg of their visit on Tuesday, with a trip on its tramway reportedly on the agenda, as well as a visit to city hall where clashes took place at the weekend.
"Its almost certain that the king won't be able to take the tramway," Pascal Mesgueni, a local leader of the CFTC union in Bordeaux, told the Sud Ouest newspaper this week.
City transport operator Keolis has said there "will possibly be disruptions linked to the protests against pension reform."
Trade unions have called a nation-wide strike this Thursday, but their plans for next week remain unknown.
A source in the railways section of the hardline CGT union said "there will be actions around the (royal) visit" amid speculation that the eco-minded monarch might have be planning to take the train from Paris to Bordeaux.
Arrangements for French journalists wanting to cover the trip are also unclear -- rare for a trip of such diplomatic and public interest -- with media organisations still waiting to hear about accreditation procedures.
Tricky optics
The visit comes at a highly awkward moment for Macron, 45, who is set to host Charles III at a state banquet at the Versailles Palace outside the capital.
The royal location is seared into French minds as the seat of late king Louis XVI, who was hauled off to Paris during the French revolution of 1789 and executed with a guillotine four years later.
Macron is often accused by his opponents of being authoritarian and effigies of him have been repeatedly beheaded in public during protests in the past.
His decision to ram the pension legislation through parliament last week without a vote has dismayed even some of his allies.
Left-wing MP Sandrine Rousseau, a senior member of the Greens party, criticised the idea of the spectre of Macron -- "the monarch of the republic" -- welcoming the British King "when people are in the streets."
"He (Macron) should cancel this visit," she told the BFM news channel on Wednesday. "Is it really the priority to welcome Charles III in Versailles? Of course not.
"Something is happening in French society.. the priority should be speaking to society which is rising up," she added.
Macron argues that raising the retirement age by two years to 64 is needed to save money and prepare the country for its ageing population.
Agenda
After France, Charles and his wife are expected to travel to Germany.
The choice of the two European nations and close allies was widely seen as an attempt to build bridges between Britain and its biggest European partners after years of strains linked to Brexit.
According to the agenda given by Buckingham Palace, Charles was due to join Macron for a ceremony of remembrance and wreath laying at the Arc de Triomphe in Paris on Monday and also address lawmakers at the French Senate.
While in the Bordeaux region, he was also set to pay a visit to an organic vineyard, as well as tour an area devastated by wildfires last summer during an extreme drought that affected much of western Europe.
(AFP)
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Charles III will travel to France, Germany on first state visits as king
FRANCE IN TURMOIL
Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?
Truth or Fake
Paris pension reform strike: Garbage, rats and fake news go viral
France24 - World
Macron holds firm on pension reform bill as protests escalate
Issued on: 22/03/2023 - 10:49Modified: 22/03/2023 - 14:33
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron on Wednesday defiantly vowed to push through a controversial pension reform, saying in a TV interview that he was prepared to accept unpopularity in the face of sometimes violent protests, and that he plans to enact the new law by the end of the year. Read our live blog below to see how all the day's events unfolded. All times are Paris time (GMT+1).
7:56pm: Saint-Nazaire bridge closed until further notice
The department of Loire-Atlantique in Western France has shut down Saint-Nazaire bridge.
Earlier on Wednesday, protesters blocked the bridge in protest at the government's pension reform.
Two gantries have allegedly been destroyed.
Suite à d’importants dégâts, le pont de Saint-Nazaire est fermé jusqu’à nouvel ordre❌ Le service des bacs de Loire a élargi ses créneaux d’ouverture de 5h30 à 19h entre Basse-Indre <> Indret et entre Couëron <> Le Pellerin.+ d'infos👉https://t.co/I2VTEi4Dyq#SaintNazaire pic.twitter.com/0AeZdHBmnu
March 22, 2023
7:45pm: Growing protests in Paris
Hundreds of protesters have gathered once again in Paris to protest against the deeply unpopular pension reform. Demonstrators have gathered at Metro station Stalingrad to march through the city.
Des milliers de manifestants commencent à défiler dans les rues parisiennes en scandant : « de l'argent il y en a dans les caisses du patronnât » #ReformeDesRetraites #directAN #greve22mars #manif22mars #Manifestations #MotionDeCensureTransPartisane #Borne #Macron pic.twitter.com/qVAFVqZgr6
March 22, 2023🔴 DIRECT - #Retraites : Plusieurs centaines de personnes se rassemblent sous le métro aérien à #Stalingrad pour une marche aux flambeaux. 👉 Les forces de l’ordre sont présentes mais en retrait. (🎥 Xztim_) #ReformeRetraites #Paris pic.twitter.com/lZa25YrJm7
March 22, 20236:55pm: Police violence 'extraordinary' during protests
"The level of [police] violence has been extraordinary," Andrew Smith, historian of Modern France at Queen Mary University of London, told FRANCE 24.
Citing recent violent clashes between police forces and protesters in the streets of Paris over the past few days, Smith said times are tough for Macron and democracy in France.
Click on the player below to watch the interview in full.
5:58pm: Consumers face gas shortage across France as refinery workers go on strike
Gas stations across the country are facing shortages as refinery workers continue to strike, blocking access to deposit centres.
The government on Tuesday requisitioned refinery workers at the gas deposit of Fos-sur-Mer in southern France, provoking clashes between police officers and protesters.
Meanwhile some departments have started to limit the purchase of gasoline.
Activites at TotalEnergies' refinery in Normandy are expected to be halted this weekend, according to trade union CGT.
Dans le sud et à l'ouest de la #France 🇫🇷, les stations services sont en pénurie de certains carburants, face aux grèves dans les raffineries de pétrole pic.twitter.com/qMBQ3Dp6Sw
March 22, 2023Le blocage se poursuit au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, des manifestations sont toujours sur place pic.twitter.com/sh1c9C8pU1
March 22, 2023Pénurie de carburant dans les Alpes-Maritimes : la vente limitée à 30 litres pour les particuliershttps://t.co/jMgJ4NDq94 #carburants pic.twitter.com/drW7Ph6uUz
March 22, 2023
5:39pm: King Charles III visit to France may be disrupted by protests
King Charles III risks facing rubbish-strewn streets, transport strikes and disruption to his visit when he travels to France next week for his first foreign trip.
In a sign that his schedule is still up in the air, an aide to French President Emmanuel Macron told AFP on condition of anonymity Wednesday that "the programme is still being worked out by both sides".
The British sovereign's planned tour, intended as a statement of cross-Channel friendship after years of arguments between London and Paris, comes with France in the grip of mass protests over pension reform.
Thousands of tonnes of rubbish have piled up in the streets of Paris, where Charles is due to arrive on Sunday with Queen Consort Camilla, while trade unionists have warned they might target a planned stop in Bordeaux.
5:28pm: French opposition says Macron shows ‘contempt’ for workers in TV interview
French union leaders and opposition politicians on Wednesday reacted with outrage to a televised interview with President Emmanuel Macron in which he discussed planned pension reforms recently forced through government.
Read the full story here.
5:25pm: Protests continue despite Macron's televised interview
Protesters incensed at Macron's televised interview continue to demonstrate against the government's pension bill.
Railway tracks in Marseille and a bridge in Saint-Nazaire are currently being blocked by protesters as they seek to make themselves heard by the Macron administration.
Quelque 150 opposants à la réforme des retraites ont pris position sur les voies de la gare Saint-Charles à Marseille, empêchant la circulation des trains➡️ https://t.co/w1Rc6j9WHv pic.twitter.com/4XqII1KVco
March 22, 2023⚡🇨🇵VIDÉO - Réforme des #retraites : le pont de Saint-Nazaire, le plus long de France, est totalement bloqué. Du mobilier urbain a été incendié. "Que Macron vienne décharger les containers avec moi, il tient une semaine !", un docker en colère à France Bleu. (📹NC) pic.twitter.com/cFyYUjAU0q
March 22, 20234:39pm: King Charles set to face strikes and disruption in France on first foreign visit
King Charles III risks facing rubbish-strewn streets, transport strikes and disruption to his visit when he travels to France next week for his first foreign trip.
Read the full story here.
4:30pm: Macron breaks silence on France’s bitter pension battle: the key takeaways
French President Emmanuel Macron broke his silence on the bitter pension battle roiling the country in a televised interview on Wednesday, stressing that his contentious reform raising the pension age is necessary and will come into force later this year.
FRANCE 24's Ben Dodman takes a look at the key takeaways from Macron's speech. Read the full story here.
4:04pm: Macron has left protesters with no choice, MP says
“The French have no other solution tomorrow [but] to come massively to the streets to try to make him understand some sense of what’s going on,” MP Raquel Garrido of the left-wing bloc NUPES told FRANCE 24's Clovis Casali.
“He’s in that castle and no one actually gets to him ... it’s infuriating, it's exasperating, it's contrary to basic democratic standards,” she added.
3:55pm: Rail traffic to be heavily disrupted on Thursday
Rail traffic in France will be heavily disrupted on Thursday, France's state-owned railway company (SNCF) has announced.
Trade unions have called for a ninth day of strikes and protests against the government's pension reform.
3:49pm: Reduced flights from Paris due to ongoing strikes
Passengers should expect more disruption at French airports on Thursday due to strikes in France in protest against plans to increase the French retirement age, the DGAC civil aviation authority said on Wednesday.
The DGAC added that it had asked airlines to reduce their programme of flights from Paris Orly airport by 30%.
3:24pm: Politicians slam Macron over interview
Marine Le Pen, leader of the far-right Rassemblement National group, slammed Macron's interview on Wednesday, saying that the president has deepened the people's feeling of "being disregarded".
First secretary Oliver Faure of Parti socialiste condemned Macron for adding fuel to an "already bright burning fire".
President Éric Ciotti of Les Républicains meanwhile accused Macron of not providing "enough solutions to the crisis".
3:09pm: Very difficult for Macron to 'turn the page' on pension reform
It will be very difficult for President Macron "to turn the page" on the controversial pension reform, Professor of Political Science at Paris 8 University Yves Sintomer told FRANCE 24 as he discussed Macron's televised interview.
Sintomer also raised the question of the possiblity of governing France against "millions of people in the streets".
2:52pm: Macron defiant in interview over controversial pension bill
Unionists will not be happy over "what they have heard', FRANCE 24's French politics editor Marc Perelman said as he discussed Macron's interview, saying that the latter's hoping to "weather the storm".
The final outcome will probably show in the next few weeks more "in the streets of France than in the halls of parliament", he added.
2:11pm: Union leaders denounce Macron's 'disdain' for protesters
Union leaders that have organised and led several demonstrations against the government's controversial pension reform said Emmanuel Macron's interview expressed contempt for protesters.
CGT Union General Secretary Philippe Martinez said the interview showcased the French President's "hypocrisy", adding that Macron's comments showed "disdain for the millions of people who have been protesting".
CFDT Union Gerneral Secretary Laurent Berger meanwhile accused Macron of lying about the union's lack of compromise on the pension reform.
Déni et mensonge ! La CFDT a un projet de réforme des retraites. Macron 2019 l’avait compris il avait repris notre ambition d un système universelle.Macron 2023 refait l histoire et ment sur @cfdt pour masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste
March 22, 2023
1:53pm: Watch the replay of Macron's interview on pension reform
1:38pm: Macron says prepared to accept unpopularity over pension reform
Macron on Wednesday said he was prepared to accept unpopularity as a consequence of imposing a controversial pensions reform that has sparked uproar and protests.
"Given a choice between opinion polls in the short term and the general interest of the country, I choose the general interest of the country," Macron said in a televised interview.
"If it is necessary to accept unpopularity today I will accept it," he added, while acknowledging he had "not succeeded in convincing" the country over the reform.
1:29pm: Prime Minister Élisabeth Borne to continue to lead government
Macron said on Wednesday that Prime Minister Élisabeth Borne still had his confidence.
Two days ago Borne's governement narrowly survived a no-confidence vote over a deeply unpopular pension reform.
>> After Macron’s use of ‘nuclear option’ on unpopular pension reform, what's next?
"She has my confidence to lead this government," Macron said in the TV interview, adding that he has instructed the Prime Minister to enlargen majority in parliament.
1:25pm: Macron aims to bring the country back to normal 'as soon as possible'
Macron, in an interview with the TF1 and France 2 TV channels, said on Wednesday his government will aim to bring France back to normal "as soon as possible".
Macron was speaking two days after his government barely survived a no-confidence vote over a deeply unpopular pension reform and as nationwide protests continued.
1:18pm: Macron says big companies need to ramp up contribution
Large corporations that reap super profits and operate share buybacks need to participate more in the current redistribution system, Macron said in a televised interview Wednesday, adding that the government is looking at an "exceptional contribution" plan.
1:06pm: Macron seeks to implement pension reform by 'end of the year'
In his interview, Macron said he hopes the recently passed pension reform would be implemented by the end of the year after examination by the Constitutional Council.
"The longer we wait, the more it (the deficit) will deteriorate. This reform is necessary, it does not make me happy. I would have preferred not to do it," he added.
12:24pm: Macron seeks to 'calm things down' with televised interview
President Emmanuel Macron will look to "calm things down" with a televised interview on Wednesday amid growing anger across France over his plans to raise the retirement age, a source close to the centrist president said.
The question is whether Macron can achieve this. Advisers said the 1200 GMT interview would not contain any major policy announcements.
Neither a government reshuffle nor snap elections are on the cards, but rather an attempt to regain the initiative with measures to better involve citizens and unions in decision-making, political leaders in Macron's camp said.
(FRANCE 24 with AFP, AP & Reuters)
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President Macron hopes to heal divisions after bruising pensions fight
French government survives no-confidence votes over pension reform
FRANCE IN TURMOIL
After Macron’s use of ‘nuclear option’ on unpopular pension reform, what's next?
New York Times - World
Restoring Glory of Angola’s Carnival, With a Puny Budget but Much Passion
Angola Dispatch
A singer and son of a music legend is trying to once again make the Carnival celebration a highlight of the year — and to make it a year-round force for positive change in Angola.
Performing for Carnival in Luanda, Angola, last month. Once a cultural highlight that seized the streets of this port city, Carnival seems to barely register a blip these days.Credit...
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By John Eligon
Photographs by Gulshan Khan
Reporting from Luanda, Angola
The singer stood in a rubble-strewn courtyard in one of the hard-knock neighborhoods of Luanda, Angola’s capital, antsy as he got the performers in line for their final rehearsal before the big competition.
“United Af-ri-caaaa,” a voice hummed over a loudspeaker before a percussion-heavy beat kicked in. More than a dozen young people facing the singer, Tony do Fumo Jr., swiveled their hips and arms and stomped their feet.
The group of mostly teenagers, led by Mr. do Fumo, was preparing for its inaugural performance at Carnival, a celebration — and contest for prize money — that ushers in the Christian season of Lent. Pacing with the glare of a drill sergeant, he blew a whistle and waved an arm. The dancers froze. Another whistle and gesture, and they were back on beat, Mr. do Fumo bobbing along with them.
The son of an Angolan music legend, Mr. do Fumo grew up under the tutelage of some of the country’s most prominent musicians. He has performed across the world before live crowds and on television. But the pressure for this performance was unlike any he’d ever felt.
Once a cultural highlight that seized the streets of this port city in Africa’s southwest, Carnival in Luanda seems to barely register a blip these days. The swirl of colorful, flowing costumes, semba music and hip-shaking dances that make up the Mardi Gras-like festivities are mostly confined over three days to a quarter-mile waterfront stretch known as Marginal. Many blame the event’s decline on the distraction of life’s daily hardships and a lack of financial investment from a government stretched thin.
Enter Mr. do Fumo, 38, a semba singer who performs with an immersive passion. He is among those trying to help restore Carnival’s glory — and change what it means to participate in it.
Organizers have encouraged Angolans to form groups that not only perform in the event, but also engage in social and cultural activities year-round. That’s what Mr. do Fumo had in mind when, six years back, he started his Carnival group, União Jovens do Prenda, or the United Youth of Prenda, named for his former neighborhood in Luanda. It qualified for the competition — and the prize money awarded to the winners — for the first time this year.
And he was hoping his group would win a much-needed infusion of cash to fund activities like buying wheelchairs, feeding the hungry and providing support to help young people resist gangs.
By The New York Times
Mr. do Fumo was born with art in his DNA; while his father sang, his mother danced. But his parents died when he was just 6, and he grew up struggling, in a rough neighborhood with relatives who had few financial resources. He has participated in Carnival since he was 8, and sees his group as a vehicle to help young people overcome difficult conditions, as he did, through culture.
“When God gives you an opportunity to get something, it’s not only for you,” Mr. do Fumo said. “What I get for being an artist, I share with the community. We all eat the same food.”
So there he was, only hours before the group was scheduled to compete on a Sunday afternoon late last month, frantically trying to make sure everything was right. He scurried around the courtyard outside his modest home in Cassequel — a two-room cement block with a corrugated tin roof — with paint flecks on his hands and an intensity on his face. His performers packed the rectangle under a punishing sun, the courtyard’s two papaya trees providing no shady relief.
So much remained unfinished. A cardboard cutout of Africa that was supposed to be painted with each nation’s flag was only half-done. Fabric still needed to be stitched for costumes, and beads needed to be glued on. Posters needed final touches. One teenager ran green and yellow fabric through a sewing machine as he sat beneath a beach umbrella bearing a picture of Angola’s president, João Lourenço.
Mr. do Fumo paced, sipping cola from a plastic bottle, barking commands and complaints.
“There is no money!” he fumed. “There is nothing else I can do!”
The government had allocated 1.3 million kwanzas for the group, but that had not yet been paid. Instead, to pay for the costumes and everything else, Mr. do Fumo had burned through 1.5 million kwanzas (nearly $3,000) of his own money, which he had been saving to buy a car. And that was barely enough.
The top hats that went with the costumes were fashioned from cardboard and covered in cheap fabric. Most of the large posters the performers would carry were hand drawn, rather than professionally printed.
“When it comes to culture, they should do more,” Mr. do Fumo said of the government.
Filipe Zau, Angola’s minister of culture and tourism, conceded that funding was lacking. The challenge, he said, was that Carnival was no longer confined to urban centers, meaning there were more groups for the government to support. He said enticing more private sponsors, planning earlier and attracting foreign visitors were all part of the government’s strategy to raise more revenue to bolster Carnival, which in Angola dates back a century when Angolans spontaneously took to the streets to celebrate — and to mock their Portuguese colonizers.
“It’s politically important, it’s culturally important, it’s socially important,” Mr. Zau said.
In an ideal world, a vibrant Carnival would help uplift struggling neighborhoods like Cassequel. Gutters and streams around the community of tightly packed bungalows are filled with trash and mucky water, and a stench to go with it. Along the craggy dirt roads, women set up wooden stands to sell fruits and vegetables. Alcohol is often the main free time activity for many young people.
Mr. do Fumo had no time to think about what might be in the future. Showtime was approaching. With the flair of a coach before the big game, he delivered some final instructions to the younger performers.
Focus on the competition, not hanging out with friends. Drink water so you don’t faint. Keep your emotions in check. Breathe.
“We are going to Marginal to bring the big prize to our community,” he roared, and the dozens of young people around him let out a big cheer before boarding the buses for the main Carnival venue.
Somehow, when the moment came to perform before the judges on the street with the temporary bleachers, all of the scattered pieces in the courtyard seemed to click. Two performers led the charge, wheeling a painted banner bearing the name Jovens do Prenda set against a desert scape. The dancers sashayed right behind. Mr. do Fumo, in all white with a colorful top hat, bounced up and down amid the rows of dancers.
When it was all done, they laughed and joked and returned to the courtyard at night, where the young performers huddled around Mr. do Fumo.
“They really surprised me,” he said, pointing out that there was not a single professional dancer among the group. “The good thing was to see the commitment from my people and see them all together, united.”
A few days later, the results were in: Jovens do Prenda placed 14th, out of 15 groups in its category. There would be no prize money this year.
But Mr. do Fumo was already moving on.
Shortly before Carnival, one of the group’s dancers had told him her house was in dire condition. After Carnival, it collapsed, Mr. do Fumo said. So he has started raising money to buy materials to build her a new house.
“Let’s go now, let’s work,” he said.
Gilberto Neto contributed reporting from Luanda.
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France24 - World
The AMX-10-RC: the French tank on its way to Ukraine
Issued on: 22/03/2023 - 17:15Modified: 23/03/2023 - 07:20
Fadile BHAYAT
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In January this year, French president Emmanuel Macron announced the country would send a number of light tanks to Ukraine to help Kyiv in its fight against invading Russian forces. The tank in question is the AMX-10-RC, an armoured vehicle mounted on wheels rather than tracks but renowned for its speed and effectiveness in the field.
New York Times - World
The Story of Multicultural Canada, Told in Humble Strip Mall Eateries
Toronto Dispatch
Some of Toronto’s best dining options are mom-and-pop shops little known beyond their immigrant patrons, offering dishes that recall tastes from home or fuse new flavors together.
Curry laksa at One2Snacks, a Malaysian takeout restaurant in the Dynasty Centre, a strip mall in Toronto.Credit...Tara Walton for The New York Times
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By Norimitsu Onishi
SCARBOROUGH, Ontario — At a tiny strip mall where the painted parking lines had faded completely some time ago, the chef at the New Kalyani restaurant effortlessly prepared one of the most exquisite treats in the Toronto area.
Pouring fermented batter into a small wok, he gripped the pan with both hands and swirled it four times in the air before laying it on a portable gas-burner.
Made to order, the resulting hopper, a classic Sri Lankan dish, appeared — a thin, lacy, bowl-shaped pancake that rose from a pillowy bottom to its delicately crispy edges.
“Most people don’t know he makes hoppers to order,” said Suresh Doss, a food writer, on a recent visit to the New Kalyani, which has no tables or chairs. “When they’re left to sit, they deflate, they crumble. The difference is night and day. I’ve brought so many chefs from Toronto here, and they would eat it and go, ‘This is the best thing I’ve eaten this year,’ because this is so different from what you would have in the city.”
Toronto became the first Canadian city with its own Michelin guide last year, and has 13 restaurants decorated with Michelin stars, mostly in fashionable neighborhoods like Yorkville.
But an alternative dining guide published by Mr. Doss casts a far wider net, finding and celebrating establishments in the city’s periphery — in the blocks surrounding the last subway stops, across the so-called inner suburbs like Scarborough or in the outer stretches of what is known as the Greater Toronto Area.
Most of the restaurants on Mr. Doss’s list are mom-and-pops and walk-ins. Many lack seating, and are squeezed in aging, low-slung strip malls, next to coin laundromats or nail salons. They are often little known by diners beyond their immigrant patrons, offering dishes that — mixing memory and desire — spring from recipes that were popular in their owners’ home countries decades ago.
A former tech worker turned culinary blogger, Mr. Doss, 45, reports on food for The Toronto Star and the CBC, the public broadcaster. His guide steers the hungry from places like the Jus Convenience Jerk Shop with “insanely good” oxtail to Lion City and its “celebration of Singaporean hawker fare.” Then there’s Monasaba, a Yemeni place with the “best mandi” (a blend of meat, rice and spices) in the region, and Mamajoun, an Armenian eatery with a menu based on “grandparents’ recipes.”
“Food trapped in time is what I call it,” Mr. Doss said recently, as he drove to some of his favorites in the guide. “Food is constantly evolving. But when you have food tied to immigration, it becomes much more than just food. It becomes nostalgia. It has to be trapped because changing it wouldn’t make sense.”
Still, there is evolution. When children of first-generation immigrant restaurateurs decide to stay in the same business, they invariably tweak their parents’ recipes.
For example, he said, as second or third-generation Sri Lankan immigrants have left Scarborough for suburbs farther east, the flavors change.
“Some of the most exciting Sri Lankan food right now is in Ajax,” Mr. Doss said, referring to a town some 45 minutes without traffic from the constellation of Michelin-starred establishments in Toronto’s core.
The guide is also a road map to the ever changing immigrant culture in Canada’s largest city. With a perspective that combines food critic, local historian and sociologist, Mr. Doss keeps track of demographic shifts in communities as well as the story inside his favorite eateries.
Some places do not stick to traditional food scripts from a single country but instead blend together flavors from afar, reflecting how each wave of immigrants in Canada has been joined by another.
To Mr. Doss, Teta’s Kitchen, an Indonesian and Lebanese restaurant in a mall near the city’s northernmost subway stop, tells the story of Canada’s easygoing multiculturalism. One of the menu’s highlights is “Pandan Kebab,” fusing the Southeast Asian herb (“the star of the show”) with the Middle Eastern mainstay.
An underappreciated but essential player in the flourishing Toronto food scene is the humble, but vanishing, strip mall, a center of immigrant culture and the only place where many first-generation restaurateurs can afford to start out.
“Strip malls were a safe haven, a third space when I was growing up in Scarborough,” Mr. Doss said, describing their disappearance as a “loss of culture.”
“Because I’m an immigrant kid,” he added, “I know what we’re losing.”
Born in Sri Lanka, Mr. Doss and his family settled in Scarborough when he was 12. Much of his adolescence was spent at strip malls playing pool with friends, and trying out the seemingly endless cuisines on offer.
Today, Mr. Doss dines out 16 times a week, crisscrossing the Toronto area, scouring for leads to hidden gems.
“It is a pretty exciting time to eat in the city,” he said. “You just need to get in the car.”
When he finds something new, Mr. Doss asks for the owners’ permission to introduce their restaurant, worried they’d be unable to handle an influx of new customers. Many refuse. It took him seven years to persuade the family behind the New Kalyani.
Kumar Karalapillai opened the restaurant with his wife and mother eight years ago. He had not felt the need for publicity because most of his regular customers are of Sri Lankan origin.
“We have just a few white people, some Indians and two, three Filipinos,” said Mr. Karalapillai, who serves hard-to-find dishes like curry with hard-boiled eggs and fried beef liver in addition to those ethereal hoppers.
Mr. Karalapillai, 40, said his dishes were based on his mother’s recipes, which the family had never considered altering.
“Eight years the same,” he said.
The future of the New Kalyani worries Mr. Doss. The restaurant is near a major intersection in Scarborough, where other strip malls are being torn down and replaced with high-end condominiums in this city with an acute shortage of affordable housing.
“This place over here, that’s being demolished,” Mr. Doss said, driving past what he described as one of the oldest strip malls in Scarborough. “So many Sri Lankan takeout places were lost because of that.”
At another mall not far away, where his favorite Malaysian restaurant, One2Snacks, is tucked in between a tax accountant and a computer repair shop, Mr. Doss orders smoky-flavored char kway teow stir-fry noodles and curry laksa noodles.
Bryan Choy, 36, runs the restaurant with his parents, Tracy and Chon Choy. The family arrived in Canada 35 years ago. While employed at another job, his father spent a decade fine-tuning recipes at home before opening the restaurant 13 years ago, with the goal of recreating the dishes from his youth in Kuala Lumpur.
“My father’s taste buds are so exact that when he eats something, he remembers it even if it was back in the day,” Mr. Choy said. “So all of his dishes, basically, are from 30-odd years ago and have that type of flavor profile.”
Like many other restaurateurs offering food trapped in time, Mr. Choy was uncertain what would happen to the restaurant after his parents retire. His younger brother works in finance, and he said he did not feel up to running the place by himself.
“If I hire a different chef, the flavor will change because it’s hard to mimic some of the things that my parents do,” he said. “Even for me, it’s hard to replicate some of the things they do.”
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Valeurs Actuelles
[Vidéo] Retraites : des riverains applaudissent les forces de l’ordre et insultent des casseurs à Lyon
Ils en ont assez. Mercredi 22 mars, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites, des riverains d’un quartier de Lyon s’en sont pris verbalement à des groupes de casseurs, rapporte CNews. Alors qu’une manifestation se tenait ce mercredi soir dans la capitale des Gaules, des groupes de casseurs ont commencé à semer le chaos dans la ville. Une situation qui a généré des tensions avec les forces de l’ordre. Mais pas seulement. Dans la rue des Chartreux (1er arrondissement), des riverains ont applaudi la police qui intervenait contre un groupe de casseurs et insulté copieusement ces derniers.
Scène inattendue rue des Chartreux à Lyon sur le passage de la manif anti-réforme des retraites. Des riverains applaudissent les policiers et invectivent les casseurs pic.twitter.com/xZFvCcLO6E
— Lyon Mag (@lyonmag) March 22, 2023
« Cassez-vous »
Certains riverains à leurs fenêtres s’en sont pris directement aux casseurs qui incendiaient une poubelle : « Va chez toi, brûle chez toi », « Allez brûler vos voitures à vous bande de c*** », « Allez brûler votre quartier », « Cassez-vous » … peut-on notamment entendre.
Depuis l’adoption de réforme des retraites via un 49.3 et le rejet de deux motions de censure, la contestation contre cette réforme a pris un tournant plus dur, des groupes d’extrême gauche profitant de manifestations non-déclarées pour semer le chaos et s’en prendre tant aux forces de l’ordre qu’au mobilier urbain ou aux devantures de commerces.
Ce jeudi 23 mars, les syndicats organisent une nouvelle journée de grèves et de manifestations. Et après l’interview mercredi midi du chef de l’Etat, qui n’a pas apaisé la colère des opposants à la réforme, les responsables syndicaux appellent à une « mobilisation massive ».
Lyon : les dernières actualités
Valeurs Actuelles
Un député RN inaugure une mosquée : “La France change de visage, il va falloir que Reconquête s’y fasse”
Le 17 mars dernier, le député du Rassemblement national, Joris Hébrard inaugurait une mosquée dans sa circonscription du Vaucluse. Cette mosquée loin d’être discrète est d’une superficie de 1.500 mètres carrés et dotée d’un dôme et d’un minaret, indique Le Point. Invité à la cérémonie d’ouverture de l’Association culturelle franco-turque du grand Avignon, sa présence n’a pas manqué d’étonner, voire de frapper de stupeur au sein du Rassemblement national.
Joris Hébrard, proche de la communauté turque du Pontet, ne s’est pourtant pas vanté sur les réseaux sociaux de cette initiative. Pourtant, son collaborateur assure que le député du Vaucluse assume totalement : « Joris Hébrard assume totalement. Pourquoi aurait-il refusé de se rendre à l’inauguration, alors qu’en tant que parlementaire, il peut être reçu à l’ambassade de Turquie ? La communauté turque fait partie du Pontet, elle est dynamique, elle compte de nombreux entrepreneurs. » Et d’ajouter ironiquement : « La France change de visage, il va falloir que Reconquête ! s’y fasse », en référence au parti d’Éric Zemmour qui a mis en lumière cette affaire sur les réseaux sociaux.
Le député ne veut « pas stigmatiser » une communauté qui vote pour lui
Si Marine Le Pen n’a pas prévu de sanctionner le député, celle-ci a « désapprouvé très clairement […] l’initiative personnelle de ce député ». D’autres cadres du parti s’indignent : « C’est vraiment n’importe quoi, il tourne le dos à ce qui fait le cœur de la mobilisation de notre électorat », relaie Le Figaro.
Son adversaire aux législatives de 2022, Farid Faryssy, tance l’élu : « Le député adhère à un parti xénophobe et fait du clientélisme local, c’est le RN façon provençale. » En effet, selon le chargé de presse de Joris Hébrard, l’élu « fait 60 % parce qu’une partie de la communauté turque vote pour lui, il ne va pas les stigmatiser ». Un clientélisme assumé, mais Xavier Magnin se veut rassurant : « Le fait d’inaugurer une mosquée n’en fait pas un musulman pour autant, il faut arrêter les amalgames et les raccourcis. »
Avignon : les dernières actualités
France24 - World
French pension reforms: Macron 'won on the parliamentary side' but he lost 'politically'
Issued on: 22/03/2023 - 15:12Modified: 22/03/2023 - 15:23
Nadia MASSIH
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French President Emmanuel Macron on Wednesday said he was prepared to accept unpopularity as a consequence of imposing a controversial pensions reform that has sparked uproar and mass protests. Macron, in an interview with the TF1 and France 2 TV channels, said his government will aim to bring France back to normal "as soon as possible", speaking two days after his government barely survived a no-confidence vote. For more, FRANCE 24 is joined by French political scientist Jean-Christophe Gallien.
New York Times - World
Earthquake in Turkey and Syria
Turkey Dispatch
‘A Strange Dream’: A Cruise Ship Is a Floating Shelter for Displaced Turks
More than 1,000 Turkish residents displaced by the recent earthquakes are staying on a luxury boat in the Mediterranean Sea.
People who lost their homes in an earthquake in Turkey watched news reports about the disaster onboard the Gemini, a cruise ship in the port of Iskenederun.Credit...
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By Cora Engelbrecht and Nimet Kirac
Photographs by Sergey Ponomarev
Cora Engelbrecht, Nimet Kirac and Sergey Ponomarev traveled to the southern port city of Iskenderun, in the Turkish quake zone, to report this article.
The dinner theater is now a day care center, where children rifle through boxes of donated toys. The beauty salon has turned into a one-man barbershop.
On a recent afternoon, young boys raced across the wide decks that run the length of the Gemini, a cruise ship floating off the coast of southern Turkey. Families drank tea and peered at an amphitheater of mountains encompassing the lives they had lost beneath the rubble of two earthquakes that decimated a wide section of Turkey and western Syria.
“We’re in a strange dream — it is haunting,” said Basak Atay, a 30-year-old nurse. She has spent the past several days living with her family on the 538-foot luxury ship, which has become a shelter for some of the estimated 1.7 million Turks displaced by the quakes and their aftershocks.
“I would never have guessed that I would be on a cruise to nowhere at a moment like this,” said Ms. Atay, who lost family and friends in the quakes.
The ship, which used to ferry vacationers from Turkey to the Greek islands, is housing more than 1,000 survivors in the port of Iskenderun, in the hard-hit province of Hatay. At least 650,000 residents have fled the region since the first quake on Feb. 6, according to the province’s mayor. The residents of the Gemini are a fortunate fraction of those who remain.
The government in Turkey, which was saddled with a housing crisis before the earthquake, has resorted to a patchwork of impromptu fixes to help the displaced.
The Gemini is one of at least five floating solutions that dot the coastline of Hatay, providing aid to thousands of people. A military ship at a nearby port has been converted into a hospital, where doctors have performed dozens of surgeries, including a baby delivery, since the first temblor. Local ferries offer housing and transport families across the Mediterranean Sea to northern cities like Istanbul and Mersin, where the population has increased by almost 21 percent over the past three weeks.
In December, Turkey’s Ministry of Energy leased the Gemini, with its 400 cabins, to temporarily house its staff off the coast of Filiyos, in the Black Sea. When the earthquake struck, the ship was sent to Iskenderun’s port so that it could be repurposed for survivors. Local officials handled requests to board it, allocating cabins to people who were disabled, elderly or pregnant or who had young children.
Deadly Quake in Turkey and Syria
A 7.8-magnitude earthquake on Feb. 6, with its epicenter in Gaziantep, Turkey, has become one of the deadliest natural disasters of the century.
Like many passengers, Ms. Atay said it was her first time on a luxury liner.
“We talk about how happy people probably made fun memories on this ship,” Ms. Atay said, adding that she could imagine people dancing on the deck below, where strings of lights swayed above a wooden floor. “But we are broken.”
Before landing on the Gemini, she said, her family of eight had sprinted through an obstacle course of temporary shelters — a car, a tent, a hotel — while she continued to work as a nurse in the emergency ward of a private hospital about 20 minutes from the port.
“I feel I have been walking on my tiptoes,” she said, recalling her relief when she arrived on the boat and had her first night of uninterrupted sleep, one day after a magnitude-6.6 earthquake struck near Iskenderun, causing more buildings to collapse.
On Deck 6, Ayse Acikgoz, 72, sat on a white leather bench, knitting warm clothing for her 15 grandchildren, who she said were still living in tents. One floor above, in the Eclipse lounge, a dozen people watched news of the quake zone on television. At the front of the ship, a group of men thumbed prayer beads as they surrounded a match of backgammon.
At lunchtime diners in the Aegean Restaurant scooped lentils, lamb liver and rice into plastic dishes at the buffet line. Children ogled an array of desserts, including orange slices and syrupy balls of fried dough.
“The food is warm, and the options change every day,” said Ayse Simsek, 33, who said she and her two daughters had survived in her car for nine days on cups of soup provided by relief groups before they boarded the Gemini.
Gul Seker, 34, was preparing to give birth while living in an encampment of shipping containers in Iskenderun when a neighbor called and urged her to apply for a spot on the ship. Within hours, she was on the Gemini with her husband and son. Days later, she went into labor.
“I thought I was going to die,” said Ms. Seker, who has hypertension. “I called my husband to say goodbye,” she said, recounting the story in her seventh-floor cabin overlooking an expanse of blue. A ship receptionist arranged to move her to a hospital on the military ship nearby, she said. She ended up giving birth in a public hospital in Iskenderun.
“We call her our miracle,” Ms. Seker said, reaching into a stroller to arrange the lace on her daughter’s bonnet. Baby bottles and diapers were stacked on a shelf with clothes and stuffed animals — gifts from the passengers and crew.
The baby is named after the cruise company, Miray, which is spelled in soft blue lettering on the walls of the Gemini.
On Deck 8, a local barber, Yunus Kutuku, 34, presides over what was once a beauty salon. The second quake destroyed the barbershop where he had worked for 20 years in Iskenderun, but on the ship, he has given dozens of cuts to survivors free of charge.
“I’ve become a local celebrity here,” he said as he maneuvered expertly around an enthusiastic boy wearing a bright green Batman shirt. “It keeps me busy. As long as I have scissors, I can go on.”
He has cut the hair of at least five passengers who were regulars at his shop before the quake. “It relaxes them,” he said. “It gives them the semblance of things going back to normal,” he added, before shouting “next” to the long line of boys waiting for their turn.
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L'Humanité
Paul Auster plaide avec force pour l’adieu aux armes
Nos recommandations culturellesLe grand romancier américain publie un essai capital sur la violence dans son pays, où chaque année 40 000 de ses compatriotes peuvent mourir de blessures par balles.
Muriel Steinmetz« Chaque année, environ 40 000 Américains meurent de blessures par balles, ce qui équivaut à peu près au nombre de morts annuel sur les routes et autoroutes américaines », écrit Paul Auster dans cet essai coup de poing qui retrace des siècles d’usage et d’abus des armes à feu dans son pays. Il y a près de « quatre cents millions d’armes déjà parmi nous ». À 76 ans, le grand romancier (une récente dépêche nous apprend qu’il souffre d’un cancer) mêle l’histoire collective à la sienne, entachée de violence. En janvier 1919, sa grand-mère abattait son mari de deux coups de fusil, dans leur cuisine de Kenosha, un bourg du Wisconsin. Elle sera acquittée pour « accès de folie momentané ». L’histoire a marqué son père. « Cette arme ruina sa vie » et, par ricochet, détruisit les membres de la famille. Auster relate un autre choc. Jeune apprenti matelot sur un pétrolier, il se lie avec un certain Lamar (24 ans), qui lui avoue se divertir, à terre, en se postant, fusil en main, sur un pont au-dessus de l’autoroute pour « tirer sur les voitures » !
Une première initiative engagéeLe texte est assorti de photographies en noir et blanc de Spencer Ostrander (gendre de l’auteur), prises en des lieux publics, d’une trentaine de fusillades ou tueries de masse à travers le pays avec, chaque fois, la date, le nom précis de l’endroit, le nombre de victimes. Sur un an en moyenne, les États-Unis comptent une fusillade par jour ! À New York, durant la pandémie, elles ont augmenté de 73 % entre mai 2020 et mai 2021. La vente légale d’armes est si forte que « les manufactures peinent à répondre à la demande ». La NRA (National Rifle Association), principal lobby pro-armes, a réussi à bloquer toute tentative de législation visant à un contrôle ou à une régulation.
On efface et on passe à autre chose
Étonnante, dans les clichés d’Ostrander, est l’absence de mémorial, ou de plaque commémorative. Souvent, un nouveau bâtiment remplace l’ancien. Le Café Race (six morts) va être transformé en « station de radio Internet ». On efface, on passe à autre chose. Auster, lui, ne laisse rien passer. Il consacre un chapitre à la psychologie invraisemblable du tueur de masse, à partir de huit exemples « tirés d’une profusion d’autres possibles ». Le tireur de Las Vegas déposa 22 valises dans sa suite d’hôtel, peu avant de passer à l’acte. Elles contenaient « 14 fusils AR-15 », « 100 cartouches », « 8 fusils de type AR-10, un fusil à verrou et un revolver ». Le tireur du multiplexe d’Aurora, « étudiant brillant », avait très minutieusement préparé son coup (muni d’un fusil de chasse et d’un semi-automatique, masque à gaz sur le visage et casque balistique, des écouteurs intégrés lui envoyaient de la « techno à plein volume » pour couvrir les hurlements de ses victimes). Dès l’âge de 11 ans, il fantasmait sur le fait de « tuer des inconnus en grand nombre ». Haine de soi et haine de l’autre, ce dans un pays où se procurer une arme, via le Second Amendement, n’est qu’un jeu d’enfant !
Il est un chapitre fort, tiré de conversations téléphoniques entre Paul Auster et son ami, Frank Huyler, écrivain et médecin urgentiste. Ce dernier lui communique des informations sur la prise en charge des blessés par balles. Les notes sont éloquentes : « Os touché – éclate selon l’arme (…) – fusil de chasse-terrible – carabine-terrible – destruction des tissus – pistolet – comme des pics à glace ».
Les États-Unis, un pays né et édifié sur la violence
Pour quelle raison les États-Unis sont-ils si différents des lois d’ailleurs ? Qu’est-ce qui fait d’eux le pays le plus « violent du monde occidental » ? Auster répond, dans un assez long chapitre, par l’examen précis de siècles d’usage des armes à feu, dans un pays né et édifié sur la violence, depuis le déplacement brutal des populations indigènes jusqu’à l’asservissement forcé de millions d’hommes. L’Amérique est LE pays de l’esclavage et de la ségrégation. Auster ajoute qu’il est divisé, « dès le tout début, pas seulement entre Blancs et Noirs ou colons et Indiens, mais entre Blancs et Blancs ». Les États-Unis d’Amérique ne constituent-ils pas la première nation sur terre « fondée sur les principes du capitalisme, ce système reposant sur la concurrence, et donc nécessairement sur le conflit », constate Paul Auster, qui ajoute qu’en son pays « l’individu prime par rapport au groupe et l’égoïsme triomphe sur la coopération ». On ne saurait mieux dire.
LittératurePaul AusterÉtats-Unisarmes à feu Valeurs Actuelles
A Saint-Lys, des habitants proposent un projet alternatif contre l’implantation de migrants
Les habitants de Saint-Lys ne se résignent pas. Dans cette commune de Haute-Garonne, à l’ouest de Toulouse, l’avenir des locaux d’une maison de retraite se dispute. L’établissement “La joie de vivre” doit déménager début avril 2023 et laisser place à un centre de préparation au retour (CPAR), qui accueillera entre 80 et 120 migrants d’ici la fin de l’année. Un collectif de saint-lysiens espère pourtant court-circuiter le projet et installer une résidence sénioriale qui profiterait à tout le village.
Samedi 18 mars, ils étaient encore plusieurs centaines sous la halle du village, face à la mairie, à demander l’annulation de ce projet « démesuré » pour cette commune de 9.000 habitants. A quelques centaines de mètres de là, l’Ehpad vit ses dernières semaines dans ses locaux. Le 4 avril, il déménagera sur la commune voisine, Fonsorbes, laissant le bâtiment à Adoma, une association qui s’est spécialisée dans l’ouverture de centres pour migrants, partout en France.
L’ombre de Callac plane sur Saint-Lys. Le village breton a réussi à obtenir gain de cause. Après plusieurs mois de mobilisation, le projet “Horizons”, devant implanter une centaine de migrants dans les Côtes d’Armor, a été abandonné. Forcément, cela donne des idées au collectif “Stop CPAR”, qui a pris la tête de la contestation au début de l’année 2023. En octobre dernier, c’est le maire socialiste lui-même, Serge Deuilhé, qui appelait ses administrés à se mobiliser contre ce projet « disproportionné » et « sans concertation » imposé par l’État. Depuis, la mairie fait profil bas. Seule une banderole “Non au CEPAR imposé par l’État” trône encore sur la façade.
Un maire trop négligeant ?
Si dès 2018, la maison de retraite avait annoncé son départ de Saint-Lys, la municipalité semble avoir loupé le coche et le maire se retrouve sous le feu des critiques de son opposition. « Il est fautif », désigne Patrick Lasseube, ancien édile de la commune en 2001 et 2008 et présent à la manifestation contre le CPAR. Selon lui, le projet aurait pu être évité. « Il suffisait de prendre les devants », analyse celui qui est resté conseiller municipal jusqu’en 2020, rappelant que la municipalité a un droit de préemption sur toute vente, dans un délai de deux mois. « Il ne l’a pas fait valoir », peste un membre du collectif. L’opérateur de l’Etat, Adoma, a saisi l’opportunité et racheté le bien pour 2 millions d’euros.
La transaction n’a été rendue publique qu’en octobre 2021. Pourtant, selon la sous-préfète de Haute-Garonne, le maire avait été informé cinq mois plus tôt. « Un délai qui a empêché certains repreneurs potentiels de se positionner », soupire un manifestant. Reste un espoir : une rétractation. La date butoir de la signature définitive de l’acte de vente est prévue pour le mois de mai, après avoir déjà été repoussée de quelques mois. Le collectif “Non au CPAR” reste alors en embuscade pour s’emparer des lieux.
Un projet alternatif porté par les habitants
Plutôt que de simplement s’opposer à l’arrivée d’une centaine de migrants, le collectif d’habitants prône une solution alternative « pérenne et constructive ». « Il y a un besoin local » précise Bertrand Thierry, conseiller municipal d’opposition et l’un des membres du noyau du collectif. Si Callac est dans toutes les têtes, Nailloux a déjà réussi à déjouer les plans d’Adoma. Cette commune, située quelques kilomètres au sud de Saint-Lys, a ouvert un centre pour handicapés, en lieu et place d’un centre pour migrants, qui cristallisait la colère d’une partie de la population. « Ils ont certainement été aidés par le fait que leur maire soit le président du département », soupçonne un saint-lysien.
Le collectif s’est donc attelé à dessiner un nouveau projet pour l’ancien bâtiment de “La joie de vivre”. Il propose désormais la création d’une maison médicalisée destinée en partie aux seniors. « 25,4% de la population a plus de 60 ans à Saint-Lys », rapporte Laura, lors de la manifestation du 18 mars dernier. Pour répondre à la demande d’une population vieillissante, cette ancienne maison de retraite paraît être l’endroit idéal avec ses 94 chambres de 17 à 34 m², des cuisines collectives et des salles communes. « A l’intérieur, tout est en parfait état », assure Jean-Louis, un membre de l’association.
Selon les membres du collectif, un investisseur originaire du nord de la France serait d’ailleurs prêt à apporter son soutien au projet, assisté par de nombreux investisseurs locaux. Parmi eux, un commerçant qui se dit prêt à participer au développement d’infrastructures « répondant aux besoin de la ville ». Saint-Lys ne dispose toujours pas de maison de santé, bien que le projet soit dans les cartons depuis « une quinzaine d’années ». Seuls quatre médecins exercent sur la commune, classée en désert médical.
Le projet a été posé par écrit et présenté à la préfecture de Haute-Garonne, ainsi qu’aux responsables d’Adoma. « Nous n’avons eu aucune réponse », déplore Raymond Sanchez, un des porte-paroles de l’opposition au CPAR. Un signe de “mépris” pour ces habitants qui haussent le ton dans la rue. Le 11 février dernier, ils étaient plus de 400 à défiler silencieusement. Le 18 mars, ils sont à nouveau plusieurs centaines à brandir pancartes et fumigènes. « La prochaine fois, nous pouvons frapper plus fort », prévient un organisateur qui souhaite à tout prix se faire entendre.
Quel Saint-Lys pour demain ?
« Qu’est-ce qui pourrait faire reculer le dossier à trente jours du déménagement ? », s’interroge, fataliste, l’ancien maire de la commune. L’ouverture du centre de préparation au retour ne devrait être effective que dans le second semestre de 2023, après plusieurs mois de travaux. Première inquiétude parmi les habitants : une potentielle augmentation de l’insécurité. « Ils n’auront rien à faire de la journée, l’ennui attire les bêtises », souligne un commerçant qui réfléchit désormais à employer deux vigiles pour son magasin. Un coût de 60.000 euros à l’année, qui s’ajoute à la hausse des prix de l’énergie, des salaires, des charges et de l’inflation.
« Ils n’auront rien à perdre puisqu’ils seront reconduits chez eux », poursuit un habitant, déjà témoin d’actes d’incivilité de la part de migrants déjà hébergés dans un hôtel de la ville. Combien seront-ils véritablement ? L’incertitude demeure. Adoma avouait sans détour que « 120 personnes » lui permettrait une rentabilité du projet. Le maire de la commune souhaite abaisser le nombre à 80, dans ce foyer qui comporte près de 160 places. « On commence par un petit effectif, puis ça augmente progressivement », craint un habitant qui prend exemple sur la sous-préfecture voisine, Muret. « Un hôtel avait été réquisitionné, désormais, ce sont 500 migrants répartis dans tous les hôtels de la ville », assure-t-il.
Si le CPAR n’héberge officiellement que des personnes volontaires au départ pour une durée maximale d’un mois, selon Adoma, un rapport du Sénat vient contredire le projet. Les migrants sont libres de ne pas repartir à l’issue de leur séjour. L’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) revendique un taux flatteur de 85% de retour au pays. « Un mensonge », selon Thierry Bertrand qui, s’appuyant sur le rapport d’information du sénateur François-Noël Buffet, évoque un taux de 35% en 2019 et 2020.
En réunion publique, l’opérateur de l’Etat, Adoma, a annoncé qu’il « reproposera le bâtiment dans une dizaine d’années ». « Mais à quel prix et dans quel état ? », s’inquiète Raymond Sanchez. D’ici là, Adoma aura tout le loisir de disposer du bâtiment principal, voire de s’agrandir sur le terrain d’1,5 hectare.
France24 - Monde
Faillite de la Silicon Valley Bank : "on est peut-être allés trop loin dans la Tech"
Publié le : 15/03/2023 - 11:23Modifié le : 15/03/2023 - 11:26
Elisabeth ALLAIN
Faillite de la Silicon Valley Bank. Comment interpréter cette faillite ? Pour Pascal de Lima, chef économiste à la CGI Business Consulting, invité de France 24, "il y a une remise en cause des fondements économiques des start-up, de la Tech, quelque part, de toute la Silicon Valley, quelque part aussi, de tous les paris qu’on a pu faire sur ces entreprises de la nouvelle économie". Explications.
L'Humanité
Histoire. Le sang de Lucrèce et l’histoire de Rome en représentation artistique
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RomePeintureEmpire Romain France24 - Monde
Football : Didier Deschamps nomme Kylian Mbappé capitaine de l'Équipe de France
Publié le : 21/03/2023 - 00:46
FRANCE 24
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Plusieurs médias ont rapporté lundi que Didier Deschamps a désigné Kylian Mbappé capitaine de l'Équipe de France de football, en remplacement de Hugo Lloris. Antoine Griezmann, lui, est promu vice-capitaine des Bleus, à la place de Raphaël Varane.
Kylian Mbappé a été désigné capitaine de l'équipe de France par le sélectionneur Didier Deschamps en remplacement de Hugo Lloris, qui a pris sa retraite internationale, a-t-on appris lundi 20 mars de source proche des Bleus, confirmant une information du Figaro et de L'Équipe.
À 24 ans, Mbappé (66 sélections, 36 buts) a accepté cette nouvelle fonction après une discussion lundi soir avec son sélectionneur, a-t-on appris de même source. Deschamps s'est également entretenu avec Antoine Griezmann, promu vice-capitaine à la place de Raphaël Varane, qui a également pris sa retraite internationale après le Mondial-2022.
L'attaquant du Paris SG, dont la première sélection en bleu remonte à mars 2017, disputera son premier match comme capitaine vendredi (20 h 45) contre les Pays-Bas au Stade de France en ouverture des qualifications à l'Euro-2024.
Pressenti depuis plusieurs semaines
Champion du monde 2018 et vice-champion du monde 2022, Mbappé était pressenti depuis plusieurs semaines pour hériter du brassard, après avoir guidé les Bleus vers leur deuxième finale de suite au Qatar en décembre.
Le Parisien, leader technique et dont la voix porte de plus en plus dans le vestiaire, a marqué un triplé contre l'Argentine en finale et a réussi son tir au but, sans parvenir à offrir un troisième titre planétaire aux Tricolores (3-3, 4-2 t.a.b.). Il a également pris de l'importance dans la vie de groupe, relançant en 2022 la question du droit à l'image collectif, qu'il souhaite voir réformé.
Au premier jour du rassemblement lundi, Didier Deschamps avait laissé planer le suspense sur l'identité du futur capitaine, assurant en conférence de presse en début d'après-midi qu'il comptait "utiliser ces premiers jours pour en discuter avec les joueurs concernés". Les discussions se sont finalement tenues lundi soir au centre d'entraînement de Clairefontaine.
Mbappé a la lourde tâche de remplacer Hugo Lloris, détenteur du brassard pendant plus de dix ans, la première fois en 2010. Ce dernier, homme de confiance de Deschamps, avait de larges responsabilités, notamment de représentation des Bleus à la Fédération ou auprès des médias. Il se rendait ainsi en conférence de presse à la veille de chaque rencontre qu'il disputait comme titulaire.
Dans son club, Mbappé fait partie des vice-capitaines derrière le porteur N.1 du brassard, le Brésilien Marquinhos. Dimanche, lors de la défaite du PSG contre Rennes (2-0), il a par exemple été capitaine en l'absence de ce dernier.
Avec AFP
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NOUVELLE ÈRE
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FOOTBALL
Le gardien et capitaine des Bleus Hugo Lloris annonce sa retraite internationale
Football : le sélectionneur Didier Deschamps prolonge avec les Bleus jusqu'en 2026
BBC
Rahul Gandhi: India's Congress leader sentenced to jail for Modi 'thieves' remark
Indian opposition leader Rahul Gandhi has been sentenced to two years in prison in a criminal defamation case.
Mr Gandhi was convicted by the court in Gujarat state for 2019 comments about Prime Minister Narendra Modi's surname during an election rally.
He will not go to jail immediately - he was granted bail for 30 days and will file an appeal against the conviction.
The Congress party MP was present in court for sentencing, which comes a year before general elections are due.
Speaking at an election rally in Karnataka state in April 2019, ahead of the last general election, Mr Gandhi had said: "Why do all these thieves have Modi as their surname? Nirav Modi, Lalit Modi, Narendra Modi."
Nirav Modi is a fugitive Indian diamond tycoon while Lalit Modi is a former chief of the Indian Premier League who has been banned for life by the country's cricket board. Mr Gandhi argued that he had made the comment to highlight corruption and it was not directed against any community.
The case against him was filed on the basis of a complaint by Purnesh Modi, a lawmaker from India's governing Bharatiya Janata Party, who said that Mr Gandhi's comments had defamed the entire Modi community.
But some have said they are puzzled by the order.
Legal scholar Gautam Bhatia tweeted that "references to a generic class of persons" - surnames in this case - are not "actionable unless an individual can show a direct reference to themselves".
"If a man says 'all lawyers are thieves', then I, as a lawyer, cannot file a case against him for defamation unless I can show its imputation aimed at me," Mr Bhatia said.
India's criminal defamation law is British-era legislation under which there can be a maximum prison sentence of two years, a fine or both.
Free speech advocates have often argued that the law goes against the principles of freedom and that it is is used by politicians to silence their critics.
In 2016, some top Indian politicians including Mr Gandhi filed legal pleas arguing for defamation to be decriminalised. But India's Supreme Court upheld the validity of the law, saying that the "right to free speech cannot mean that a citizen can defame the other".
The Congress party tweeted that Mr Gandhi would appeal and said "we will fight and win".
Mr Gandhi has not commented publicly yet but has tweeted a quote in Hindi from India's independence leader Mahatma Gandhi: "My religion is based on truth and non-violence. Truth is my God, and non-violence the means to get it."
His lawyer, Kirit Panwala, told BBC Gujarati that Mr Gandhi had told the judge after the order that he had made the speech "in favour of democracy".
He also said that their defence of Mr Gandhi was based on four points: "Firstly, Mr Gandhi is not a resident of Gujarat and so, before the complaint, an inquiry should be conducted. Secondly, there is no community named Modi. Thirdly, there is no association of people with Modi as their surname and lastly, there was no ill intention behind Mr Gandhi's speech."
Some have raised questions over Mr Gandhi's status as a member of parliament after the conviction.
Defamation, by itself, cannot be a ground for disqualification in India. An MP can be disqualified from the office for offences ranging from promoting enmity, and election-related fraud. But they can also be disqualified if sentenced for two years or more for an offence.
Mr Gandhi is the scion of the Nehru-Gandhi political dynasty, which has given three prime ministers to India. His great-grandfather, Jawaharlal Nehru, was the first and longest-serving prime minister of India. His grandmother, Indira Gandhi, was the first female prime minister of the country, and his father, Rajiv Gandhi, was India's youngest prime minister.
Their party, the Congress, governed India almost continuously - except for a few years - from independence in 1947 to 2014, when Narendra Modi's BJP swept to power by a landslide. Since then, the Congress has become a shadow of its former self, and was routed again by the BJP in the 2019 general election.
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L'Humanité
Essai. Une manifeste injustice culturelle
Nos recommandations culturellesStéphane FloccariL’expression de « philosophie indienne » a longtemps été inaudible. Elle heurte encore parfois les oreilles de ceux qui, génération après génération, ont été formés à la tradition européenne de la philosophie, sous les titres de métaphysique, d’ontologie ou de science universelle. Celle qui, des présocratiques à Deleuze, a placé l’œil du concept au centre du visage cyclopéen du philosophe et mis dans sa bouche un nombre limité d’idiomes, tous issus du Vieux Continent. Circulant librement du grec au latin, de l’anglais au français et à l’allemand, plus marginalement à l’italien ou à l’espagnol, exceptionnellement au danois, la pensée philosophique a, depuis deux siècles, déclaré la pensée indienne indigne du titre de philosophie. Le goût et l’intérêt prononcé de philosophes tels que Hegel et Schopenhauer pour la pensée philosophique indienne n’ont pas suffi à inverser la tendance. C’est le mérite de Vincent Eltschinger et Isabelle Ratié d’instruire le procès en révision d’une manifeste injustice culturelle.
Une tradition jugée à tort non philosophique
Leur parti pris est de donner la priorité aux problèmes et non aux doctrines, en osant poser à une tradition jugée à tort non philosophique des questions qui, elles, le sont. Il en résulte une série d’études passionnantes consacrées à la conscience, à autrui, à la connaissance, à la vérité ou à Dieu. À lire cet épais et salutaire ouvrage, on se prend à espérer le texte d’un auteur de philosophie indienne à l’épreuve reine du baccalauréat. Chiche ?
PhilosophieEssaisInde L'Humanité
24 mars 1953 . À l’heure des « complots », la CGT dans les filets de l’État
Il était une foisLe jour n’est pas encore levé ce matin du 24 mars 1953 quand la préfecture de police de Paris lance une vaste opération contre la CGT. Engagées en Indochine, les autorités veulent frapper fort contre la centrale, accusée de vouloir « démoraliser l’armée et la nation ». Nous voici au pic antisyndical de l’anticommunisme d’État, qui fait rage au plus fort de la guerre froide.
Michel PigenetÀ l’aube du 24 mars 1953, la préfecture de police de Paris est sur le pied de guerre. Dans le tumulte d’ordres criés, des moteurs qui chauffent et des portières claquées, les commissaires et inspecteurs de la police judiciaire, des renseignements généraux et de la direction de la surveillance du territoire côtoient les centaines de gardiens, rassemblés pour une opération de « grande envergure » aux quatre coins de l’agglomération. La veille, les juges d’instruction Pierre Duval et Yves Michel, détachés auprès du tribunal militaire de la Seine, ont obtenu les moyens d’exécuter des dizaines de mandats d’amener et de commissions rogatoires. Leur cible ? La Confédération générale du travail (CGT). Car, au plus fort de la guerre froide, l’anticégétisme est une variante assumée de l’anticommunisme d’État.
Il fait encore nuit quand l’une des équipes parties de l’île de la Cité atteint l’avenue du Président-Wilson, à Montreuil, où réside, au numéro 20, Benoît Frachon, figure historique du syndicalisme communiste. Les policiers espèrent le cueillir au saut du lit. Le temps que les inspecteurs cernent la maison, le secrétaire général de la CGT, réveillé, comprend de quoi il retourne. Sans plus attendre, il s’éclipse par le passage discret qui donne accès au pavillon de son voisin et camarade, le député Jacques Duclos, qui assume la direction du PCF depuis la convalescence de Maurice Thorez en URSS (novembre 1950-avril 1953). Bredouilles, les fonctionnaires stationnent sur place. Peu après 9 heures, une Hotchkiss noire franchit la grille du numéro 22, emportant Duclos et ses gardes du corps. Caché sous le siège arrière, Frachon est du voyage.
La police, munie de mandats d’amener, débarque au siège du syndicat. Alain Le Léap est alors déjà embastillé depuis octobre 1952. Le codirigeant de la CGT a été inculpé pour « atteinte à la sûreté extérieure de l’État ».© Keystone France/Gamma-Rapho
Marcel Dufriche, responsable des questions de la jeunesse et de la main-d’œuvre immigrée, en mission à Vienne, échappe également à l’interpellation. André Tollet, secrétaire de l’Union des syndicats de la Seine, n’a pas cette chance. Appréhendé chez lui, boulevard Montparnasse, il subit le même sort que Lucien Molino, étoile montante du bureau confédéral, surpris à son domicile de Saint-Maur. En marge des rangs cégétistes, André Stil, le rédacteur en chef de « l’Humanité », est arrêté à Livry-Gargan. D’autres militants subissent une visite domiciliaire, à l’exemple de Marcel Baudin, dirigeant de l’Union internationale des dockers et marins, d’Henri Jourdain, son homologue pour les métallurgistes, et de militants moins en vue, mais travaillant pour la Fédération syndicale mondiale (FSM) (1).
Il n’est pas 6 heures lorsque débute la perquisition la plus décisive, au 213 de la rue La Fayette à Paris, au siège de la CGT. Alors que le concierge refuse d’ouvrir, les spécialistes de la préfecture crochètent la serrure de la lourde porte d’entrée. Commissaires et inspecteurs s’engouffrent dans l’immeuble, tandis que des élèves moniteurs y pénètrent par les fenêtres. Sur les trottoirs, un « très gros service d’ordre » (2) interdit d’approcher. D’autres locaux sont passés au peigne fin, dont ceux de l’Union des syndicats de la région parisienne, boulevard du Temple, des Éditions syndicales internationales, rue Montholon, et de l’école syndicale de Gif-sur-Yvette.
D’évidence, les autorités veulent frapper fort. À l’initiative, la justice militaire invoque les articles 76 et 80 du Code pénal, en clair des actes « de démoralisation de l’armée ou de la nation ayant pour objet de nuire à la défense nationale », susceptibles de « soustraire à l’autorité de la France une partie des territoires sur lesquels cette autorité s’exerce ». L’instruction s’intéresse aux déclarations, publiées pour la plupart, et aux actions cégétistes en faveur de la paix et de la solidarité internationale. De l’opposition à la guerre d’Indochine au refus de l’arme atomique, de l’Otan et des bases américaines sur le territoire français, en passant par le soutien aux aspirations des peuples colonisés et aux revendications des travailleurs nord-africains en métropole, la liste des faits visés est longue. Dans le contexte de l’époque, les positions de la CGT confortent ses adversaires, prompts à dénoncer leur caractère subversif, l’alignement sur le Parti communiste et la collusion avec une puissance étrangère.
Sous l’angle judiciaire, tout a commencé au lendemain de la manifestation très violente du 28 mai 1952 contre Ridgway la Peste, surnom donné au général américain, soupçonné d’avoir recouru aux armes bactériologiques en Corée. Des heures durant, les manifestants ont disputé la rue aux forces de l’ordre, qui procèdent à 718 interpellations. La plus retentissante est celle de Jacques Duclos, intercepté alors qu’il rentrait à Montreuil. Dans sa voiture, les policiers ont saisi, entre autres, un carnet couvert de notes prises au fil des réunions du secrétariat et du bureau politique du PCF. Rédigées sans filtre, les bribes de propos rapportés sont une aubaine pour les services de la Tour pointue. En date du 11 avril 1952, on lit ainsi : « Nous travaillons pour la défaite certaine de cette armée (française) au Vietnam, en Corée, en Tunisie… » Le 17, il est question de « lutte contre les fabrications de guerre ».
Jacques Duclos en 1969, le mai des prolétaires s’impose à gaucheLe 29 mai 1952, sur la seule base des événements de la veille, le doyen des juges d’instruction parisiens inculpe Jacques Duclos pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État ». Le 31, à Toulon, de nouveaux affrontements avec la police s’achèvent par une fouille minutieuse de la bourse du travail, où l’on découvre un dépôt d’armes et de munitions remontant à la Résistance, des plans de défense du port militaire, des relevés d’essais d’engins radioguidés et de mouvements de troupes vers l’Indochine… Qu’importe si ces données n’ont rien de confidentiel, l’énumération autorise l’ouverture d’une information pour « atteinte à la sûreté extérieure de l’État ». Des dizaines de perquisitions suivent, redoublées et élargies, le 7 juin, aux sièges de syndicats à Lorient, Bordeaux, Oran, etc.
Conscientes de la faiblesse des « preuves » rassemblées, les autorités craignent un désaveu judiciaire. Une requalification s’impose. Le 8 août, le parquet militaire se réfère aux articles 76 et 80 du Code pénal. Le 8 octobre, les juges Duval et Michel ordonnent une rafale d’interpellations et de perquisitions. Les unes concernent, à Paris et dans 14 villes de province, le PCF, son école centrale, diverses organisations de sa mouvance dont celle des jeunes, l’UJRF, des journaux, la Banque commerciale pour l’Europe du Nord… Le ministre de la Défense réclame, en outre, la levée de l’immunité parlementaire de la quasi-totalité de la direction communiste.
La piste syndicale se confirme par ailleurs, visant les organisations de dockers et de marins, cinq unions départementales, ainsi qu’Alain Le Léap, l’autre secrétaire général de la CGT. S’il n’est pas communiste, ses responsabilités internationales et son titre de vice-président de la FSM l’exposent à la répression en cours. En déplacement quand les policiers frappent à sa porte, il se présente, le 10 octobre 1952, à la caserne de Reuilly, où les magistrats instructeurs officient. Ceux-ci, en quête de nouveaux éléments, lancent le coup de filet du 24 mars 1953.
Jour de fête nationale à Paris : la police ouvre le feu sur le cortège où l’on réclame la libération descamarades incarcérés et l’indépendance de l’Algérie. Les balles du 14 juillet 1953 font sept morts : un ouvrier français, six Algériens. © AFP
« Nouveau coup de force gouvernemental », réagit la CGT, qui retourne contre le pouvoir le terme de « complot » dont on l’accuse. Tandis que la défense judiciaire s’organise autour d’un collectif d’avocats, la centrale, solidaire des « détenus d’opinion », fait front. Depuis le début, cependant, la protestation peine à déborder des colonnes de la presse syndicale pour s’ancrer dans les entreprises. La formation d’un comité d’action n’y change rien, jusqu’à la fin mars 1953. La mise en cause de Benoît Frachon suscite plus d’émotion, au moins au sein de la CGT, qui tire à un million d’exemplaires sa première déclaration de clandestin. Hors de ses rangs, Force ouvrière (FO) garde ses distances et la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), sceptique, veut des preuves que l’affaire relève du syndicalisme. En dépit de la libération d’André Tollet, début avril, la campagne cégétiste marque le pas.
L’époque est difficile. Repartie de plus belle, en 1951, l’inflation ampute le pouvoir d’achat ouvrier, toujours inférieur à ce qu’il était avant la guerre. À compter de 1952, le brutal ralentissement de l’activité fait resurgir le spectre du chômage, peu propice aux actions par trop éloignées des revendications immédiates.
Il en faudrait plus, certes, pour rompre la confiance dans les délégués et les militants du quotidien, dont on salue volontiers le dévouement et par lesquels s’incarne la CGT. De 1950 à 1955, les élections à la Sécurité sociale classent la centrale en tête, autour de 43 % des suffrages, soit plus que le total cumulé de la CFTC et de FO. Cette prééminence n’exclut ni des disparités ni les revers consécutifs aux embardées activistes. La séquence n’en manque pas : perte du comité d’entreprise (CE) de Renault-Billancourt en 1952, recul de 56,4 % à 54,8 % entre 1950 et 1954 dans l’ensemble des CE du pays. Quant aux effectifs, entre les deux dates, les chiffres officiels admettent une chute de 4 millions à 2,1 millions. Affectée dans son fonctionnement, la CGT ne relève pas moins le défi de tenir à Paris, du 7 juin au 12 juin 1953, son 29e congrès. Pour l’occasion, les 2 000 délégués ratifient une ligne plus soucieuse des attentes des salariés et adoptent un « programme économique » détaillé et ambitieux, significatif du recentrage à l’œuvre.
Colonisation. « À Paris, en 1953, les manifestants ont été ciblés comme Algériens »Rien n’est réglé, en revanche, sur le front judiciaire. Les sept morts du 14 juillet 1953, tombés sous les balles de la police qui a tiré sans sommation sur les nationalistes algériens défilant de Bastille à Nation, avec la CGT et le PCF, font craindre le pire pour l’avenir. À tort. Au cœur de l’été, le gouvernement s’apprête à réformer par décrets-lois les régimes spéciaux du secteur public. À la surprise générale, les agents réagissent. Du 4 au 25 août, l’arrêt des principaux services publics fige le pays. Sur le terrain, le savoir-faire cégétiste resserre les liens distendus avec les travailleurs. Si le pouvoir parvient, au sommet, à dissocier la CFTC et FO de la CGT, la manœuvre passe mal à la base. Il faut lâcher du lest, donner des gages aux salariés, sans oublier, cette fois, la CGT. Le 25 août, jour choisi par ses fédérations pour une « reprise en bloc du travail », la chambre des mises en accusation décide la libération d’Alain Le Léap et de Lucien Molino… « Nous savions négocier ! », confiera plus tard le secrétaire d’État à la présidence du Conseil.
En août, le plan de réforme des retraites du secteur public est accueilli par une grève colossale. Le pays est à l’arrêt, le pouvoir doit céder. Le Léap est libéré le 25 août. Après une ultime incarcération, Frachon reprendra ses fonctions en novembre. © Intercontinentale / AFP
Le 17 novembre 1953, un non-lieu général clôt l’affaire de Toulon. Le lendemain, le bureau confédéral de la CGT invite Benoît Frachon et Marcel Dufriche à reprendre leur place en son sein. Le premier, appréhendé pour la forme le 22, quitte la prison le 26. De retour en France en décembre, Dufriche est interpellé à son tour le 16 janvier 1954, puis libéré le 21. Le pouvoir politique tourne la page des « complots ». Bon gré, mal gré, la justice en prend acte.
(1) L’unité syndicale mondiale au sein de la FSM (créée en 1945), où les communistes sont alors prépondérants, ne résiste pas à la guerre froide et à la scission des organisations pro-occidentales. (2) « Le Parisien libéré » du 25 mars 1953.
EN SAVOIR PLUS
- « La CGT dans les années 1950 », de E. Bressol, M. Dreyfus, J. Hedde, M. Pigenet (dir.), PUR, 2005. Dont « La CGT à l’épreuve du “complot” (1952-1954) », de M. Pigenet, en ligne sur books.openedition.org
- « L’État contre les syndicalistes ? », de M. Pigenet, Arbre bleu-Institut d’histoire sociale CGT, 2023.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
À retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
CGT France24 - Monde
Liga : le Barça assomme le Real au Camp Nou et file vers le titre
Publié le : 19/03/2023 - 23:41
FRANCE 24
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Dans un clasico décisif pour le titre, le FC Barcelone a largement dominé le Real Madrid (2-1), dimanche soir au Camp Nou. Les Catalans, qui disposent de douze points d'avance en tête, se retrouvent en position idéale pour gagner le championnat.
Le FC Barcelone fait un grand pas vers le sacre. Le Barça a raflé sur le fil le clasico retour comptant pour la 26e journée de Liga (2-1) face au Real Madrid, dimanche 19 mars.
Le club catalan compte désormais douze points d'avance à douze journées de la fin. "On fait un championnat extraordinaire", savoure Xavi.
Dans un Camp Nou plein à craquer (95 745 spectateurs, record de la saison), les Catalans ont mal débuté la partie, avec un but contre son camp de Ronald Araujo, qui a dévié un centre de Vinicius dans ses propres cages dès la 9e minute, puis ont égalisé juste avant la mi-temps, grâce à un but du droit de Sergi Roberto, bien placé à la retombée d'une frappe contrée.
Et dans le temps additionnel (90e+2), Kessié, qui était pressenti pour débuter la partie à la place de Sergi Roberto (qu'il a remplacé à la 77e minute), a délivré les Catalans d'une reprise du plat du pied droit après un centre d'Alejandro Balde.
Rejoint par tout le banc et tous ses coéquipiers, le milieu ivoirien a célébré son but avec effusion devant le bouillant virage nord du Camp Nou.
Une fin de match inespérée : quelques minutes auparavant, les hommes de Xavi pensaient bien avoir perdu ce 253e clasico de l'histoire. Car à la 81e, Marco Asensio, à peine entré en jeu (76e à la place de Fede Valverde) a cru offrir la victoire aux Madrilènes... Mais son but du gauche, similaire au but de Kessié, a été annulé par l'arbitre vidéo en raison d'une position de hors-jeu.
Prochain affrontement : la demi-finale retour de la Coupe du Roi
En dehors du terrain, ce choc était teinté de polémiques. Les Merengues se sont joints aux poursuites judiciaires engagées contre les Catalans pour tentatives présumées d'influence sur les arbitres.
Le match de clubs le plus suivi du monde a fait du Barça la première équipe au monde à atteindre la barre des cent victoires contre la "Maison Blanche".
Le Real peut presque déjà dire adieu à sa couronne de champion d'Espagne, qui semble désormais destinée au Barça de Xavi et devra très vite se concentrer sur la Ligue des champions, où il affrontera Chelsea en quarts.
Mais les deux équipes se reverront très vite : dès le 5 avril, en demi-finale retour de la Coupe du Roi au Camp Nou, le Real aura l'occasion d'effacer ce revers et de rééquilibrer les comptes. Car cette saison, les Catalans ont remporté trois des quatre clasicos disputés.
Avec AFP et Reuters
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Le Barça surclasse le Real et remporte la 14e Supercoupe d'Espagne de son histoire
TOUR DES STADES
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BBC
Could the US government actually block people from accessing TikTok altogether?
The US government is demanding that TikTok's Chinese owners sell the social media platform, or risk facing a ban.
It comes as more and more countries have been expressing concerns about what China might do with user data from the app.
But banning the app is not straightforward - here's what might be involved.
Why does the US want to ban TikTok?
TikTok gathers similar kinds of data as other apps, but US officials are concerned that this data could fall into the hands of the Chinese government.
The US says this data could be used to spy on Americans, or to spread propaganda. It has already banned the app from government devices, a move also taken by the UK, Canada and the EU. India also banned the app altogether in 2020.
TikTok insists it operates no differently from other social media companies and says it would never comply with an order to transfer data to Chinese officials.
One in three Americans uses TikTok, and a ban on such a popular app would be unprecedented in the US.
How could the US government block people from accessing it?
The most likely route for enforcing a government ban would be to order app stores, such as those operated by Apple and Google, to remove TikTok from their platforms.
That would mean people could no longer download the app that way, but those who already have the app would still have it on their phones. Over time, the app would stop receiving updates, which could cause issues for users.
Would there be a way around an app store ban?
The region of the app store can be changed on most mobile devices, allowing you to access apps from other countries - though this may break the terms of service of the apps downloaded, or of the devices themselves.
It's also possible to install apps downloaded from the internet, rather than app stores, by modifying your device - though this may break copyright law.
Ultimately, Apple and Google could decide to send updates to US devices which specifically stop the TikTok app from working altogether, making these workarounds null and void.
Could the US government block people from accessing TikTok altogether?
When the Indian government banned TikTok, it disabled downloads and demanded that internet service providers (ISPs) block it altogether.
This made it more difficult to access the app or website from most ISPs in India - although there are some workarounds.
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To play this video you need to enable JavaScript in your browser.
Watch: The fight over TikTok explained in 60 seconds
Notably, variants of the app have popped up online, which people can download to their modified devices in order to use it.
Some people have used VPNs - or virtual private network - which is a secure connection between your device and another computer over the internet, which makes it appear as if you are based in a different country or region.
But this may not be enough to circumvent the ban.
According to TikTok's help page, it collects information on your approximate location by checking your Sim card and IP address.
In other words, if your device's phone number begins +1, TikTok knows you're in the US and could block your device from accessing the app.
But it is unknown if TikTok would choose to bar users from using the app - it could decline to assist the government with any measures, and instead allow people in the US to use the platform so long as they can find workarounds to access it.
Would people still be able to post?
TikTok could be ordered to block accounts from the US altogether, which means people or businesses would not be able to post unless they could make use of any workarounds.
Many people, from businesses to content creators, have used TikTok as a way to gain celebrity and income. People use it to sell products around the world and publicise their content.
According to TikTok, more than 5 million businesses use the app in the US. If the small enterprises don't have an audience on other social media channels, a ban could dramatically impact their business.
How has China reacted to this?
China has accused the US of spreading disinformation and suppressing TikTok, and it has accused the government of overreacting when it ordered federal employees to remove TikTok from government-issued devices.
"How unsure of itself can the world's top superpower like the US be to fear young people's favourite app like that?" said spokeswoman Mao Ning.
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France24 - Monde
Ski alpin : éternelle fille de l'hiver, Tessa Worley tire sa révérence
Publié le : 19/03/2023 - 15:14
FRANCE 24
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Tessa Worley, l'un des plus grands palmarès du ski français, a décidé de mettre un terme à sa carrière, à l'âge de 33 ans, à l'issue du géant des finales de la Coupe du monde de ski alpin à Soldeu (Andorre), a annoncé, dimanche, la Fédération française de ski (FFS).
Élevée dans un hiver permanent, la skieuse française Tessa Worley, 33 ans, a mis un terme, dimanche 19 mars, à Soldeu (Andorre), à une carrière exceptionnelle marquée par deux titres de championne du monde (2013 et 2017), laissant un vide en équipe de France.
UNE REINE TIRE SA RÉVÉRENCE 👑 Merci pour tout Tessa Worley 🙏🇫🇷2⃣ globes de cristal en Géant 3⃣ titres de championne du monde 2⃣ médailles de bronze aux Mondiaux3⃣6⃣ podiums en Coupe du Monde dont 16 victoires !📸 Agence Zoom pic.twitter.com/NQXomzdcaB
March 19, 2023Il y a une trentaine d'années, une Française et un Australien créent les remontées mécaniques et l'école de ski de la station où ils habitent six mois par an, pendant l'hiver, avec leurs deux enfants, dont une petite blonde très douée pour la glisse. C'était à l'autre bout du monde, à Mount Lyford, un minuscule village perdu en Nouvelle-Zélande, à deux heures de route de Christchurch et du premier hôpital.
"Mount Lyford, c'était vraiment l'aventure, dit en souriant Tessa Worley. La station était au milieu de nulle part, très sauvage. Et on n'habitait même pas au village mais dans une maison complètement isolée, qu'on atteignait après une demi-heure de 4X4 sur des routes caillouteuses. J'ai apprécié cette vie perdue dans la nature, monter à la station, partir au ski, aller à la petite école et ses trois classes."
Avec sa famille, Tessa, née le 4 octobre 1989 à Annemasse, traverse le globe tous les six mois entre la Nouvelle-Zélande et la Haute-Savoie, pour vivre dans un hiver sans fin. "Cette éducation a forgé mon caractère, estime Tessa Worley. Voyager, s'adapter, on déménageait tout un bazar tous les six mois. Avoir différents repères, me sentir bien à plusieurs endroits, je suis à l'aise avec ça."
Plus de 17 ans sur le circuit
Sans le savoir, la jeune fille prépare son avenir sur le circuit de Coupe du monde de ski alpin, la valise toujours prête, entre deux hôtels, en voiture ou dans les halls d'aéroport.
Sortie de la petite enfance, Tessa Worley suit sa mère et s'installe définitivement en France. Elle rejoint la Fédération et le haut niveau à 15 ans, à Albertville. Avec ses amies Taïna Barioz, Anémone Marmottan, plus tard Nastasia Noens, elle forme une joyeuse bande.
La championne éclot rapidement en Coupe du monde, gagne une première fois à Aspen (États-Unis) en novembre 2008, à seulement 19 ans, et s'installe parmi les meilleures, un cercle qu'elle n'a jamais quitté, avec 16 victoires sur le circuit en plus de ses deux titres mondiaux.
À 33 ans, sa carrière fait figure d'exception : aucune autre skieuse n'a eu sa longévité, plus de 17 ans sur le circuit mondial, alors que les carrières de la plupart des championnes s'arrêtent tôt.
Au carrefour des générations, Tessa Worley a skié contre les légendes Tina Maze, Lindsey Vonn et Anna Fenninger avant d'être opposée pendant des années à Viktoria Rebensburg et Lara Gut-Behrami, jusqu'à la meilleure skieuse de l'histoire Mikaela Shiffrin.
Fin d'une époque
Après ses débuts en fanfare, sa trajectoire aura été météorique jusqu'à décembre 2013, quelques mois après son premier titre mondial, où une grave blessure au genou droit à Courchevel l'avait privée des Jeux olympiques de Sotchi l'année suivante.
D'autres blessures, moins graves, ont émaillé son parcours, mais la blonde aux yeux bleus est revenue de chaque difficulté avec une rage de vaincre difficile à déceler dans la douceur de ses apparitions publiques.
Depuis plusieurs saisons, Tessa Worley était quasiment la seule skieuse française à jouer les victoires régulièrement, une pression qu'elle a toujours parfaitement assumée, alors que ses coéquipières Coralie Frasse-Sombet et Nastasia Noens arrêtent aussi, en plus des adieux chez les hommes d'une autre figure, Johan Clarey.
Au moment de partir, la question de sa succession se pose, alors qu'une nouvelle génération pointe doucement le bout de ses spatules, notamment menée par Marie Lamure.
Pendant toutes ces années effrénées sur les pentes glacées, jamais Tessa Worley n'a revu le Mount Lyford. "Après ma carrière, j'y retournerai, c'est sûr", avait-elle promis à l'AFP en 2021. Il est l'heure de redécouvrir ses racines, profondément ancrées dans la neige.
Avec AFP
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BBC
Immigration fuels Canada's largest population growth of over 1 million
Canada's population grew by over a million people for the first time ever last year, the government has said.
The country's population increased from 38,516,138 to 39,566,248 people, Statistics Canada said.
It also marked Canada's highest annual population growth rate - 2.7% - since 1957.
The increase was in part fuelled by government efforts to recruit migrants to the country to ease labour shortages, Statistics Canada said.
The country also depends on migration to support an ageing population.
But Statistics Canada said the surge in the number of permanent and temporary immigrants could "also represent additional challenges for some regions of the country related to housing, infrastructure and transportation, and service delivery to the population".
International migration accounted for nearly 96% of the population growth, according to the news release.
Prime Minister Justin Trudeau has made efforts to attract more immigrants to the country since gaining power in 2015. Last year, the government announced a plan to welcome half a million immigrants a year by 2025.
The Canadian government has also been accepting people affected by conflicts like the Ukraine war, the humanitarian crisis in Afghanistan and the 2023 earthquakes in Turkey and Syria.
On Wednesday, it announced an extension - until July - of a programme that offers to temporarily resettle Ukrainians and their family members.
So far, more than 600,000 applications have been approved of the nearly-one-million that have been received - and more than 130,000 people have arrived in Canada under the initiative.
Debate around immigration tends to be more positive in "settler" countries than in Western Europe - and most of all in Canada, said Prof Randall Hansen from the University of Toronto.
"Canadians would love to have the world believe they're more open, liberal and accommodating - but this is all nonsense," Prof Hansen, a Canada research chair in global migration, commented.
He told the BBC that Canada had shaped its "national identity" around the idea of multiculturalism in part to differentiate itself from attitudes in its southern neighbour, the US.
Its positivity towards migration was also down to a firm control of borders, an ability to select the "best and brightest" migrants from around the world, and relatively few spatial constraints around major cities, he added.
Canada's previous highest population increase, in 1957, came within the context of the post-World War Two baby boom and the movement of refugees following the Hungarian Revolution.
The country welcomed 437,000 immigrants in 2022, while the number of non-permanent residents in the country increased by 607,782, accounting for a "record-breaking year for the processing of immigration applications", according to the government's news release.
The population increase also means Canada would rank first among the 38 member countries of the Organisation for Economic Co-operation and Development for 2022 population growth, while it was also the fastest-growing G7 country, according to Statistics Canada.
If Canada maintained the 2.7% increase each year, its population would double in 26 years, the government added.
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France24 - Monde
Les joyaux de l’Ouzbékistan exposés à l’Institut du monde arabe
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Publié le : 16/03/2023 - 17:31
The green paths
L'Institut du monde arabe de Paris et la Fondation pour le développement de l'art et de la culture de l'Ouzbékistan organisent une exposition qui nous plonge dans l'histoire et le savoir-faire ancestral de l'Ouzbékistan au tournant du XXe siècle.
Jusqu'en juin 2023, l'Institut du monde arabe accueille une exposition consacrée aux textiles anciens de l'Ouzbékistan. Elle s’intitule : « Sur les routes de Samarcande. Merveilles de la soie et de l'or ». Les visiteurs de l'exposition peuvent découvrir, pour la première fois, des artefacts historiques uniques jamais vus en dehors de l'Ouzbékistan.
Lors du salon du tourisme IFTM à Paris en septembre dernier, l'ambassadeur d'Ouzbékistan en France, Sardor Rustambaev, a déclaré que son pays était « un joyau caché de l'Asie centrale ». « Tout le monde connaît la Grande Route de la soie et la plupart des gens connaissent les villes de Samarkand ou de Boukhara. Cependant, peu d'entre eux savent qu'elles sont situées dans l'Ouzbékistan moderne ».
L’exposition présente près de 300 pièces originales sur une surface de plus de 1 100 m², comprenant des bijoux, des objets précieux et des broderies, représentatifs des trésors de l'Ouzbékistan ancien.
Plus tôt cette année, une autre exposition intitulée « Les splendeurs des oasis de l'Ouzbékistan » a eu lieu au Louvre. Elle présentait le pays d'Asie centrale comme un carrefour des civilisations et une pierre angulaire de l'ancienne Route de la Soie.
Pour Rustambaev, les villes ouzbèkes font du pays un incontournable sur le continent asiatique : « Samarcande est une ancienne civilisation vieille de près de trois mille ans, soit le même âge que Rome. Nous avons toujours été au carrefour de différentes civilisations et nations, et faisant partie de la grande route de la soie, le pays a servi de pont entre l'Est et l'Ouest, entre le Nord et le Sud ».
L'Ouzbékistan expose pour la première fois sa culture et son histoire uniques au public français, ainsi qu'aux milliers de visiteurs internationaux, impatients de percer les mystères de la Route de la soie.
Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d'or, IMA, jusqu’au 4 juin 2023
#Ouzbékistan #Tourisme #Expositions #Voyage #Histoire #Asie #Paris #Samarcande #Art #Musée #Peinture #Louvre
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Madhya Pradesh : le cœur de la belle Inde
L'Humanité
La « concurrence des mémoires », vraiment ?
ChroniqueNicolas OffenstadtLes tenants de la grandeur de la « mémoire nationale », c’est-à-dire de commémorations et d’enseignements centrés sur les hauts faits de l’histoire de France, sur ce qu’ils considèrent être la grande histoire, celle des rois bâtisseurs, de la gloire militaire, de l’unité, ne cessent aujourd’hui de dénoncer la « concurrence des mémoires ». Qu’est-ce à dire ?
Ils entendent par là les revendications « mémorielles » de différentes communautés qui se définissent par leurs origines, un destin tragique ou encore une orientation sexuelle. En leur sein, des activistes, des porte-parole, des entrepreneurs de mémoire entendent en effet que les histoires de l’esclavage, des soldats coloniaux, des régions, ou encore des homosexualités – pour s’en tenir à ces exemples – trouvent une place plus grande dans l’enseignement, les politiques de mémoire ou les débats publics. Et cela fait frémir les fanas du « roman national ». La bonne vieille histoire à la grand-papa serait menacée de toutes parts, la « mémoire nationale » risquerait l’éclatement.
Ces conservateurs du passé figé trouveraient intérêt à lire un peu plus sur la « mémoire », sur la manière dont elle se constitue. Deux spécialistes viennent de rassembler un bel ensemble de contributions pour faire le point sur cette « mémoire collective ». La perspective est ici fondamentale : il ne s’agit pas de disserter sur la mémoire en général, mais de l’étudier comme un fait social, des pratiques, bref faire une sociologie de la mémoire. Tous les auteurs du volume ne se plient pas entièrement à cette exigence – nécessaire pour sortir des propos convenus et des déplorations réactionnaires –, mais on y trouvera cependant un riche matériau cumulé (1). Patrick Le Galès montre ainsi comment la mise en scène du passé des villes participe à une « dénationalisation de la mémoire » : « Partout, en Europe, la mémoire des villes européennes avant le cycle de l’État-nation est redécouverte mobilisée, inventée si besoin », parfois pour des luttes politiques d’importance. Sylvain Antichan démonte, lui, remarquablement ce discours contemporain sur la « concurrence des mémoires » en expliquant que cela n’a rien de si nouveau et que c’est finalement mal poser la question : « Cette notion empêche souvent de comprendre les processus qu’elle vise à décrire. »
Il étudie avec finesse la constitution du « musée d’Histoire de France » de Versailles, ouvert par Louis-Philippe en 1837. Il apparaît alors que de nombreux groupes, professionnels, sociaux, locaux entendent que leur gloire soit aussi exposée dans le musée. Une véritable « pression sociale » pour faire partie de l’histoire de France, déjà : « S’enclenche alors ce qu’on désigne communément comme une “concurrence des mémoires” : des hommes de lettres s’opposent aux militaires pour être intégrés à l’histoire de France, des militaires ou des facultés s’opposent entre eux et entre elles pour y avoir une place. » Mais c’est l’action de l’État qui suscite en fait cet intéressement à la mémoire. « Le commun », conclut Antichan, « n’est pas nécessairement la négation de l’hétérogénéité et de la conflictualité mais peut en être le produit ».
Nicolas Offenstadt Известия (RUS)
Президент Финляндии подписал законы о вступлении страны в НАТО
Президент Финляндии Саули Ниинистё 23 марта подписал законы о вступлении страны в НАТО.
Глава государства утвердил «Предложение правительства об утверждении и вступлении в силу Североатлантического договора и Соглашения о статусе Организации Североатлантического договора, национальных представителей и международного персонала».
Церемония подписания состоялась в президентском дворце. Она стала последним внутренним мероприятием, необходимым для присоединения Финляндии к Североатлантическому альянсу.
Раздельное обручение: когда Турция ратифицирует членство Финляндии в НАТО
Успеют ли члены блока завершить формальные процедуры до июльского саммита в Вильнюсе и что будет со Швецией
Ранее, 17 марта, протокол о вступлении Финляндии в НАТО был представлен на рассмотрение в президиум парламента Турции. Он был подписан президентом страны Реджепом Тайипом Эрдоганом. По его словам, финская сторона выполнила свою часть договоренностей. При этом на вопрос о Швеции Эрдоган ответил, что Стокгольм выполнил не все обязательства и поэтому его заявка будет рассматриваться отдельно от финской.
Генсек НАТО Йенс Столтенберг приветствовал начало в Турции процедуры ратификации заявки Финляндии на вступление в альянс, отметив, что в организации ждут скорейшего членства Финляндии и Швеции.
16 марта пресс-секретарь президента России Дмитрий Песков заявил о сожалении Кремля из-за движения Финляндии и Швеции в НАТО. По словам Пескова, Финляндия и Швеция не представляли угрозы России, в связи с чем со стороны РФ не могла бы исходить ответная угроза.
1 марта парламент Финляндии одобрил вступление страны в НАТО. За принятие документа проголосовали 184 человека, против — семь. Законопроект в течение трех месяцев должен был утвердить президент после подачи документа на ратификацию.
Заявку на вступление в альянс Швеция и Финляндия передали Столтенбергу 18 мая 2022 года.
BBC
The obsession with method is also a misunderstanding of Hollywood film history. People use it as a way to demarcate, 'oh, this is when acting really started in film' – Angelica Jade Bastién
No acting technique raises more eyebrows than method acting – commonly misunderstood these days to mean the style of performance where people go to extreme lengths to identify with their characters, or "get in their head". More like this:
– Succession's "jaw-dropping finale"
– The trouble with actor makeovers
– Is Tom Hanks one of the last great movie stars?
It's been in the headlines once again ahead of next week's premiere of the fourth and final season of Jesse Armstrong's eviscerating dramedy, Succession, thanks to renewed discussion around the divisive acting of one of its stars, Jeremy Strong. Ever since Strong discussed his tortured process for playing would-be media mogul Kendall Roy in an infamous 2021 New Yorker profile, he has been saddled with the "method actor" label. "I think you have to go through whatever the ordeal is that the character has to go through," he told the magazine. He also admitted to isolating himself from his castmates, and sometimes refusing to rehearse because he wanted "every scene to feel like I'm encountering a bear in the woods".
Succession co-stars Jeremy Strong and Brian Cox have publicly spoken about having very different attitudes to performance technique (Credit: HBO/Sky)
To say his acting technique has been unpopular with his coworkers is an understatement. Castmates Kieran Culkin and Brian Cox both articulated their concern in the same article, despite what Cox described as the "tremendous" results the method had delivered. "I worry about the crises he puts himself through in order to prepare," said Cox. "I've worked with intense actors before. It's a particularly American disease, I think, this inability to separate yourself off while you're doing the job."
Recently, the classically trained Cox, who plays Strong's formidable father Logan Roy in the series, has been reiterating his distaste for Strong's extreme, often antisocial technique. He puts it down to the differing sensibilities between British and US performers. "It's really a cultural clash," the Scottish actor told Variety in an interview last week. "I don't put up with all that American s***. I'm sorry. All that sort of 'I think, therefore I feel'. Just do the job… Don't identify."
Despite the criticism, Strong has doubled down on his way of working. "Am I going to adjust or compromise the way that I've worked my whole life and what I believe in? There wasn't a flicker of doubt about that," he told GQ this year. "I'm still going to do whatever it takes to serve whatever it is."
What is method acting?
His contentious approach is the latest example of method acting causing controversy. Going "method" is typically seen as giving actors tacit consent to become their most antisocial and obsessive selves, so it's no wonder many stars continue to call it out: those who have had strong words to say on the subject range from Toni Collette to Mads Mikkelsen. Certainly, method acting has become a catch-all term for actors going to uncongenial lengths to bring authenticity and realism to their roles. However, just as Strong does not consider himself a method actor, as he told The New Yorker, it's important to differentiate the broad-brush conception of method acting in the public consciousness from the specifics of "The Method", argues Isaac Butler, critic, theatre director and author of The Method: How the Twentieth Century Learned to Act.
"People usually mean that they went deep into the research and never broke character on set," Butler tells BBC Culture. "Maybe they bought their own costumes and props and brought them with them. They wanted things to be as close to real life as possible – that's not The Method."
Method acting with a capital "M" is a series of inner techniques that use relaxation, and sensory and emotional exercises, as "a way of digging deep into the self in all of its idiosyncrasies and complexities to find the materials to make a character," says Butler. "To create a reality that they can live within as the character". There is in fact no one exact method to this naturalistic approach to acting but The Method is mainly associated with mid-20th-Century US director and acting coach Lee Strasberg – his institute once trademarked the name – who himself had been influenced by his peers Stella Adler and Sanford Meisner, as well as the forefather of naturalistic acting, Russian actor and director Konstantin Stanislavski. Stanislavski developed the idea of "perezhivanie" which, Butler writes, roughly translates to "re-experiencing", and "occurs when an actor is so connected to the truth of a role, and has so thoroughly entered into the imaginary reality of the character, that they feel what the character feels, perhaps even think what the character thinks".
Marlon Brando was one of the stars who ushered in a more naturalistic acting approach in Hollywood films (Credit: Getty Images)
As part of his so-called "system", Stanislavski developed the concept of "affective memory", whereby an actor would use "the sensory details of an intense emotional experience" to draw on those emotions in a controlled way for a scene, says Butler. Think of it like the Pixar movie Ratatouille; when the food critic Anton Ego tastes the titular dish, it triggers a happy childhood memory of the comfort of his mother's cooking. With affective memory, rather than relying on physical stimuli, the actor would aim to recall that taste, smell or sense, to re-experience the emotions of that memory, and use it to portray their character's similar emotional state in the required moment on stage or screen. "The actor doesn't fully become the character, that would be impossible," says Butler. "But the actor and the character instead meet so the actor's reality and the character's reality blend together".
When members of Moscow Art Theatre introduced an early rendering of Stanislavski's system, focused on psychological training, to the US in 1923, it proved controversial. While Strasberg made affective memory a core principle of the process within his Group Theatre collective in the 1930s, renaming it "sense memory", Adler, a member of Strasberg's group before becoming an acting coach in her own right, wasn't as enamoured with the results. In 1934, Adler actually trained with Stanislavski in Paris in an updated version of his system because his earlier techniques had caused her anxiety as an actress. Rather than drawing on personal experiences and memories, Stanislavski taught her to create them using her imagination within a scene's given, sociological circumstances.
By 1947, The Actors' Studio was founded in New York by Elia Kazan, Cheryl Crawford, and Robert Lewis, and there, both Adler and Strasberg taught their differing methods with input from these founders. With TV shows shooting in the city, and Kazan commanding respect as a director across stage and screen, during the 40s and 50s the Studio became a "creative powerhouse", says Butler. "Your whole career could be made there and you're getting this amazing training, unlocking your emotional depths."
Actors like John Garfield, who had been part of the Group Theatre collective, were already deploying Method techniques in film before the rise of the Actors' Studio, but it was with the ascent to stardom of Studio alumni like Montgomery Clift, James Dean and Marlon Brando that method acting really became flavour of the month. Delivering human, viscerally charged performances in the likes of The Search (1948), Rebel Without a Cause (1955), and On the Waterfront (1954), respectively, these men unlocked a fragile masculinity in their troubled characters.
Certainly in the case of Brando, though, The Method specifically was not his method. "Strasberg liked to claim credit for people," says Butler. "He claimed credit for Brando who hated him." Adler was Brando's teacher, in fact, and helped him harness the required emotional nuances for any given scene as dictated from the script, rather than delve into his own psyche. But with his matinee-idol looks and rugged magnetism, the actor's screen presence revolutionised Hollywood, and certainly ushered in a more naturalistic approach to cinematic performance that has been, rightly or wrongly, aligned with The Method ever since.
Despite common misconceptions, though, great acting existed long before method acting materialised. "The obsession with method is also a misunderstanding of Hollywood film history," Vulture critic Angelica Jade Bastién tells BBC Culture. "People use it as a way to demarcate, 'oh, this is when acting really started in film'. There was a lot of really fascinating acting, pre-1950. Bette Davis remains untouchable, and she wasn't a method actor."
Davis was the opposite of a method actor: known for her intense delivery, she exaggerated her body and voice to portray the fluctuating emotional state of her characters with power and dignity. Even as the 1970s New Hollywood era favoured gritty realism, she understood her imagination was her most reliable fuel. "This film is a new experience for me," she said of the 1972 film Madame Sin. "For one thing, it's a crime fantasy, and usually I like to find some way of relating to my characters. But how can you relate to someone as outrageous as Madame Sin? So I have to invent all the time. It's fun."
The story of Dustin Hoffman and Laurence Olivier working together on Marathon Man (1976) has become symbolic of the clash between classic and method acting styles (Credit: Alamy)
Still, with the likes of Al Pacino, Robert de Niro and Dustin Hoffman training with the Actors' Studio in the 70s, a new generation of stars renewed Hollywood's commitment to method acting. Hoffman, for example, lost 15lbs and ran up to four miles a day to get into shape for playing a PHD student and would-be marathon runner Babe in the acclaimed Nazi-espionage thriller Marathon Man (1976). When a scene called for his character to be out-of-breath, Hoffman would run half a mile before shooting so his exhaustion would be realistic. In the film, Babe finds himself on the wrong side of Nazi war criminal Dr Christian Szell, played by the classically trained thespian Laurence Olivier. The legendary story goes that when Olivier heard Hoffman had stayed up all night for two days before shooting scenes where his character had not slept for 72 hours, he allegedly told his co-star, "My dear boy, why don't you just try acting?" Hoffman claims his insomnia was down to excessive partying in the wake of his divorce, but, whatever the truth of the matter, the tale has since become symbolic of the friction between classic and method acting styles.
For Clint Dyer, actor and deputy artistic director of London's National Theatre, who considers himself "an actor who has worked out a practice that is based in Stanislavski", whatever method Hoffman used was worth it. "No one can say that that performance doesn't turn you on as an actor," he tells BBC Culture. "What Dustin Hoffman was going through [in character] was very different to what Laurence Olivier had to go through, so for Hoffman to run for miles and want to feel out of breath, feel his heart rate racing or stay up all night so that he doesn't have to act it – well, it's up to [him]. We all have different capabilities, so allow people the space to do what they need to get there."
The fetishisation of acting 'labour'
Though it didn't earn Hoffman a best actor Oscar nomination (ironically, Olivier did get a nod for best supporting actor), he has been rewarded with seven nominations and two wins over the course of his career, and more generally method performances have often been recognised during award seasons because of the obvious labour that they involve. This can include recreating experiences from the character's backstory, as De Niro did when he played Martin Scorsese's eponymous Taxi Driver, Travis Bickle. In the 1976 film, he drove around as a cab driver in New York for nights on end without sleep. He was nominated for best actor for the role. The actor might also remain in character throughout the shoot, maintaining their accent and body language, to ensure authenticity is never lost. "Whether I'm doing Norma Rae or something seemingly lightweight and silly, I am quintessentially a method actor," said Sally Field, who won best actress for her titular performance in Norma Rae (1979), and is part of a long line of female method actors including Jane Fonda, Ellen Burstyn and Shelley Winters.
"I prepare totally with the methods with which I was taught," says Field. "So I would never lose the accent, I would wear the clothes she would wear, I would go and work in the mill. I would walk around and use whatever exercises to find her walk and find her rhythm and be it, so that you were no longer acting – you were behaving."
As film academic Kevin Esch notes of the last 50 years of Hollywood, "the opportunity arose for an approach to acting that evoked the Method's behavioural extremes at the same time that it fetishised discipline". That discipline mostly manifested itself through what he describes as actorly transformation, whereby an actor physically alters their body through weight gain or loss. De Niro won best actor for Raging Bull (1980) for which he not only spent months training as a boxer with the real Jake LaMotta, but then, once the fight scenes were shot, gained 60lbs over a further four months so that he could look like the retired Bronx boxing champ in his older years. "What De Niro does in this picture isn’t acting, exactly," critic Pauline Kael wrote in her review. "De Niro seems to have emptied himself out to become the part he's playing and then not got enough material to refill himself with… what I found myself thinking about wasn't LaMotta or the movie but the metamorphosis of De Niro."
The likes of Christian Bale (The Fighter, American Hustle, Vice), Jared Leto and Matthew McConaughey (Dallas Buyers Club), Tom Hanks (Philadelphia, Castaway) and Adrien Brody (The Pianist) have also earned Oscar recognition for their extreme weight loss and gain for roles, with much of the marketing and press focused on their dangerous commitment to aesthetic authenticity. For Oscar-winning women who have similarly transformed their bodies, like Charlize Theron (Monster) and Hillary Swank (Boys Don't Cry), the focus has been less on how much labour they went through as actors and more how unstereotypically feminine these beautiful women are willing to become. "The worst thing that can happen to Charlize Theron is that she doesn't look like Charlize Theron," says Bastién, who criticises the received industry wisdom that transformation is the marker of an awards-worthy performance. "In the wake of De Niro and Christian Bale, [physical transformation] has been grafted on to method acting, even though it isn't intrinsic to it."
In general, says Bastién, the labour of acting has been mythologised by mainly cis white male actors in order to portray their profession as something that demands to be appreciated with solemn regard. "There is maybe the fear and insecurity about being an actor and about the seriousness of their work," Bastién notes, "so they have to graft a legible form of labour upon it so that they can get praised." That certainly seems to be the case for Strong. "If I were to be halfway in and at the same time aware of the artifice of what we're doing," he told GQ. "I would just think the whole thing is ridiculous."
Gena Rowlands is one of the most impressive method actors in cinema history (Credit: Alamy)
Yet, these days, within prestigious acting schools, method acting is not often a favoured approach. Actor Abubakr Ali, who graduated from Yale School of Drama in 2019, says he and his cohort were instead taught methods that reminded them of the playfulness of their work. "A teacher would say always keep an apple [to eat] in your dressing room or a sour candy, so that when you're done every night, you have something that can jolt your body and your mind to [tell you], 'oh, you know, this is what I do. I'm just an actor checking in to do a very silly, playful, beautiful thing, but I am here and I'm who I am'," Ali tells BBC Culture. Ali says a major part of his training "was acknowledging your full breadth of your humanity and everything you've gone through, allowing that to influence your work, but not having to go back to the depths and traumas of it to move forward".
A disruptive tool?
While he acknowledges that some of his peers did use some of those Method techniques for success, Ali cautions against an approach that "creates a space of danger for your scene partners… where there's a line that's [crossed] where people are no longer safe or people feel discomfort outside of the conceptual discomfort within the scene".
Indeed, there are many stories of actors giving so-called method performances that have disturbed their collaborators, as with Jared Leto during the shoot for Suicide Squad. To get into character as The Joker, the actor reportedly gave his castmates what co-star Viola Davis described as "horrific gifts", including a dead pig and a live rat, stories which made headlines worldwide.
The obnoxious stereotype of method acting has long overshadowed the work of actors, especially female, who have used its techniques to exciting, iconoclastic levels.
"Leto's stories show how going to great lengths to inhabit a character is now as much a marketing tool as it is an actual technique – one used to lend an air of legitimacy, verisimilitude and importance to a performance, no matter its quality," Bastién wrote in her 2016 essay How Hollywood Ruined Method Acting. "Leto's Joker is the latest evidence that the prestige of method acting has dimmed – thanks to the technique's overuse by those seeking award-season glory or a reputation boost, as well as its history of being shaped by destructive ideas of masculinity."
Robert Pattinson suggested in a 2019 interview that "you only ever see people do 'The Method' when they're playing an a–hole," but maybe the truth is you're simply more likely to hear about The Method when the actor is required to act obnoxiously, because it makes for a better story.
However, that stereotype has long overshadowed the work of actors, especially female, who have used method acting techniques to exciting, iconoclastic levels. Bastién points to Gena Rowlands as a method GOAT whose beautifully introspective and emotionally rigorous performances in the films of her late husband John Cassavetes, including Gloria, A Woman Under the Influence and Opening Night, continue to reverberate across cinematic history. In Opening Night, Rowlands plays Myrtle Gordon, a chaotic, functioning alcoholic actress who after witnessing the death of a teenage fan, psychologically deteriorates while in rehearsals for a play in which she is the lead. "I seem to have lost the reality of the reality," Myrtle exclaims as she rehearses a scene with Maurice, a co-star she has a romantic history with, and is appearing as her husband (played by Cassavetes). Later as her hallucinations of the dead girl impact the play within the film, Myrtle reveals herself to be the practitioner of an extreme method, who will strive to achieve artistic truth through literal reality. "I'll drink, I'll stay up all night to make my characters more authentic," she says to a psychic medium. "I always have."
But in reality, Rowland never needed to get drunk or live life as a single woman in order to convincingly depict Myrtle's tumultuous journey towards creative self-actualisation. "A lot of people thought I was drunk," Rowland said of the dramatic final-act scene where she is forced to perform on opening night in a dangerously inebriated state. "You'd have killed yourself falling down the stairs. You had to be super sober. I didn't prepare for it. The script was drunk and all of the scenes were drunk, so I played drunk."
More recently, Amy Adams has spoken of her method approach that takes cues from Adler and Strasberg's school of acting. The seven-time Oscar nominee prepares by "mining" details from a script with her acting coach "and break[ing] down the characters... discussing [their] past[s] and moments and motivations". She also used sense-memory techniques to create emotionally-charged memories in order to play bereaved mother Louise Banks in Arrival: "You kind of tell yourself the stories of what happened to the character. To think about my daughter, a trigger would be the smell of the shampoo in her hair."
If our culture didn't continue to misrepresent method acting as a form of theatrical extremism, and instead understood it in its purer form, it may well have more positive associations, as with Rowlands and Adams. Naturalism in cinema is certainly going nowhere soon. So in the meantime, while actors like Strong grab the headlines with the laborious methodologies used to deliver their interpretation of artistic truth, perhaps the time is now to celebrate the real diversity of performance and its practice: "to find new language to describe acting – and to move beyond the obsession with method acting," as Bastién puts it.
Succession season four begins on 26 March on HBO in the US and 27 March on Sky Atlantic and NOW in the UK.
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France24 - Monde
Au Burundi, la crise climatique prive des milliers d’enfants d’école
Proposé par
Publié le : 15/12/2022 - 13:47Modifié le : 15/12/2022 - 13:50
Unicef
Le réchauffement climatique touche de plein fouet le Burundi, pays d’Afrique de l’Est et l’un des plus pauvres du monde. Sécheresses, vents violents et inondations provoquent des destructions d’écoles et des déplacements de populations, lourds de conséquences sur l’éducation des enfants.
“La crise climatique est une crise des droits de l’enfant”. C’est à l’aide de chiffres concrets que l’UNICEF illustre ce constat accablant. Au total, plus de 1000 salles de classes ont été affectées par des catastrophes naturelles ces deux dernières années au Burundi, privant une centaine de milliers d’élèves d’instruction. En cause : le réchauffement climatique, qui provoque des vents violents et inondations à l’origine de nombreuses destructions, dont les écoles.
Alors que le Burundi est le pays avec les plus faibles émissions de gaz à effet de serre du monde, il pâtit de ses conséquences. “Au Burundi, les effets du changement climatique, notamment les inondations, les glissements de terrain, la sécheresse, ont provoqué le déplacement 75 000 personnes, dont environ la moitié sont des enfants en 2022”, affirme John Agbor, représentant pays de l’UNICEF.
Relogés dans des camps et habitats de fortune, les enfants ont des difficultés pour poursuivre leur scolarité dans des conditions adéquates. “Les élèves dont les écoles ont été détruites doivent aller dans d’autres structures. Nous avons alors des classes surchargées, qui accueillent jusque 100 élèves pour une capacité de 50 !”, déplore le représentant de l’UNICEF.
C’est le cas des écoles Mushasha I et II, envahies par les eaux lors de la dernière saison des pluies. “Les inondations ont été lourdes de conséquences sur la scolarité des élèves. Plusieurs salles de classe étaient impraticables pendant trois mois et les élèves ont dû rejoindre d’autres écoles pour finir l’année. Le nombre d’heures de cours a donc été fortement réduit, sans parler de leur matériel scolaire, qui a aussi été détruit”, témoigne Clarisse Barikaco, Directrice de l’école fondamentale Mushasha I.
Les enfants, premières victimes du réchauffement climatique
Sur le terrain, le Fonds onusien pour l’enfance tente d’appliquer des plans d’urgence, notamment en fournissant du matériel scolaire, en réparant les écoles détruites ou en proposant des tentes de remplacement dans les camps.
Mais à long terme, des solutions plus pérennes sont nécessaires, notamment la construction de bâtiments scolaires solides et résilients capables de résister aux intempéries. Problème : le Burundi peine à attirer les fonds des bailleurs internationaux pour mener à bien ces chantiers, car, selon le fonds pour l’enfance, les chiffres des populations atteintes restent “faibles”, comparés à d’autres pays bien plus peuplés et la priorité est donc ailleurs.
L’appel de l’UNICEF est donc urgent : la communauté internationale doit reconnaître que les enfants, qui constituent la frange de la population la plus vulnérable, sont les premières victimes de ce réchauffement mondial, que ce soit en termes de santé, de protection, d’accès à l’eau et à l’hygiène, à une bonne nutrition, mais aussi à l’éducation. Au-delà d’attirer les fonds pour la construction d’écoles, la seule solution pérenne est déjà connue des décideurs du monde entier, rappelle John Agbor. “Lors de la COP 27, les enfants et les jeunes ont intensifié le plaidoyer afin que des mesures soient prises contre les changements climatiques ; aux dirigeants mondiaux de tenir compte des appels lancés par les enfants et les jeunes pour renforcer les actions visant à réduire les émissions et à fournir un financement adéquat pour le climat. Nous devons sauver la planète, pour sauver nos enfants ”.
Pour en savoir davantage sur les actions de l'Unicef au Burundi : https://www.unicef.org/burundi/
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Madhya Pradesh : le cœur de la belle Inde
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Publié le : 31/01/2023 - 16:04Modifié le : 31/01/2023 - 16:09
The green paths
Du 20 au 22 septembre 2022, le salon IFTM à Paris, a mis en relation des milliers de professionnels du tourisme à travers le monde. Lors de cet évènement, Sheo Shekhar Shukla, directeur de l'office du tourisme du Madhya Pradesh, a parlé de l'importance du tourisme durable.
Madhya Pradesh est souvent surnommé le cœur de l'Inde. Située en plein milieu du pays, cette région est une synthèse de tout ce que l'Inde a à offrir grâce à son abondante diversité. Le salon IFTM Top Resa, qui s'est déroulé à Paris à la fin du mois de septembre, était l'occasion idéale pour les amateurs de voyages de découvrir la région.
Sheo Shekhar Shukla, directeur général de l'office du tourisme du Madhya Pradesh, a expliqué son approche du tourisme durable lors du salon.
"Après la crise, le monde entier a connu un changement d'approche en matière de tourisme. Et tous ces voyageurs avisés veulent vivre des expériences différentes : quelque chose de décalé, de nouveau, qui n'a pas été exploré auparavant".
Avec trois sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, la région du Madhya Pradesh tient à préserver sa grande richesse historique : "L'UNESCO nous soutient très activement et trois de nos sites sont déjà classés au patrimoine mondial”, explique Sheo Shekhar Shukla.
“Sanchi est une destination spirituelle bouddhiste très célèbre, Bhimbetka est un lieu où des abris sous roche préhistorique sont encore préservés, et Khajuraho abrite des temples millénaires à l'architecture magnifique".
En somme, Shukla estime qu'il n'y a qu'une seule voie à suivre pour le secteur : "Les voyageurs doivent considérer le tourisme durable comme un paradigme afin de faire passer le tourisme au niveau supérieur".
En partenariat avec l'Office de tourisme du Madhya Pradesh.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Les joyaux de l’Ouzbékistan exposés à l’Institut du monde arabe
Известия (RUS)
МИД не ожидает прозрачности от расследований Запада по авариям на СП
Москва не ожидает, что расследование Запада взрывов на газопроводах «Северный поток» и «Северный поток – 2» будет транспарентным. Об этом в четверг, 23 марта, заявил министр иностранных дел России Сергей Лавров на пресс-конференции после переговоров со своим коллегой из Бурунди Альбером Шингиро.
«Не ожидаем ни транспарентности этих расследований, ни ознакомления широкой общественности с их результатами. Скорее всего, дело закончится чем-то вроде «хайли лайкли» (пер. с англ. — «с высокой долей вероятности». — Ред.)», — сказал он.
Лавров указал на то, что запросы Москвы о сотрудничестве по расследованию взрывов на трубопроводах остаются без ответа. Глава МИД РФ предположил, что западные страны устроила бы развязка в стиле «концы в воду».
Следствие увели: РФ не включат в разбирательства по «Северным потокам»
К каким выводам Дания, Германия и Швеция успели прийти в ходе своих расследований
Ранее, 16 марта, официальный представитель МИД РФ Мария Захарова назвала махинацией заявление Дании о недопуске России к расследованию диверсии на «Северных потоках». Она отметила, что западные страны постоянно пытаются «закопать и убрать» подобные истории. Причина, по ее словам, кроется в том, что «на кону стоят большие деньги».
14 марта первый заместитель постоянного представителя РФ при ООН Дмитрий Полянский сообщил, что Россия распространила в Совете Безопасности и Генеральной Ассамблее ООН копию переписки с Германией, Данией и Швецией по расследованию диверсии на российских газопроводах. Полянский указал на то, что документы позволят коллегам в ООН убедиться, что утверждения об информировании России этими странами о ходе их расследований не соответствуют действительности.
В Госдуме, в свою очередь, заявили, что переписка РФ с Германией, Данией и Швецией по расследованию диверсии на СП и СП-2 является важным доказательным фактором.
Днем ранее секретарь Совета безопасности РФ Николай Патрушев заявил, что Москва настаивает на объективном расследовании диверсии на «Северных потоках» с участием России и других заинтересованных стран. У США и Великобритании точно есть подразделения спецназа, которые могли бы устроить аналогичные диверсии, выразил уверенность секретарь Совета безопасности РФ.
Утечки на «Северном потоке» и «Северном потоке – 2» были обнаружены в сентябре 2022 года. Представитель сейсмоцентра Швеции Бьерн Лунд заявил, что в районе утечек на трубопроводах в момент ЧП было зарегистрировано два мощных подводных взрыва. После этого на месте аварии были найдены следы взрывчатки.
France24 - World
UN warns 'vampiric' water use leading to 'imminent' global crisis
Issued on: 22/03/2023 - 03:49Modified: 22/03/2023 - 08:55
NEWS WIRES
Humanity's "lifeblood" -- water -- is increasingly at risk around the world due to "vampiric overconsumption and overdevelopment," the UN warned in a report, published hours ahead of a major summit on the issue was set to begin Wednesday.
The world is "blindly travelling a dangerous path" as "unsustainable water use, pollution and unchecked global warming are draining humanity's lifeblood," United Nations Secretary General Antonio Guterres said in a foreword to the report, released hours ahead of the first major UN meeting on water resources in nearly half a century.
Co-hosted by the governments of Tajikistan and the Netherlands, the UN Water Conference will gather some 6,500 participants, including a hundred ministers and a dozen heads of state and government Wednesday through Friday in New York.
Richard Connor, lead author of report, told AFP that the impact of the "world water crisis" will be a "matter of scenarios."
"If nothing is done, it will be a business-as-usual scenario -- it will keep on being between 40 percent and 50 percent of the population of the world that does not have access to sanitation and roughly 20-25 percent of the world will not have access to safe water supply."
With the global population increasing every day, "in absolute numbers, there'll be more and more people that don't have access to these services," he said.
At the UN conference, governments and actors in the public and private sectors are invited to present proposals for a so-called water action agenda to reverse that trend and help meet the development goal, set in 2015, of ensuring "access to water and sanitation for all by 2030."
The last conference at this high level on the issue, which lacks a global treaty or a dedicated UN agency, was held in 1977 in Mar del Plata, Argentina.
Some observers have already voiced concerns about the scope of these commitments and the availability of funding to implement them.
"There is much to do and time is not on our side," said Gilbert Houngbo, chair of UN-Water, a forum for coordinating work on the topic.
The report, published by UN-Water and UNESCO, warns that "scarcity is becoming endemic" due to overconsumption and pollution, while global warming will increase seasonal water shortages in both areas with abundant water as well as those already strained.
'Now or never'
"About 10% of the world's population lives in a country where water stress has reached a high or critical level," the report says.
According to the most recent UN climate report, published Monday by the IPCC expert panel, "roughly half of the world's population currently experience severe water scarcity for at least part of the year."
Those shortages have the most significant impact on the poor, Connor told AFP.
"No matter where you are, if you are rich enough, you will manage to get water," he said.
The report notes the particular impact of existing water supplies becoming contaminated due to underperforming or nonexistent sanitation systems.
"At least 2 billion people (globally) use a drinking water source contaminated with feces, putting them at risk of contracting cholera, dysentery, typhoid and polio," it said.
That high number does not even take into account pollution from pharmaceuticals, chemicals, pesticides, microplastics and nanomaterials.
To ensure access to safe drinking water for all by 2030, current levels of investment would have to be tripled, the report says.
Freshwater ecosystems -- which in addition to water, provide life-sustaining economic resources and help combat global warming -- "are among the most threatened in the world," the report warns.
"We have to act now because water insecurity is undermining food security, health security, energy security or urban development and societal issues," Henk Ovink, the Dutch special envoy for water, told AFP.
"It's now or never as we say -- a once in a generation opportunity."
(AFP)
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Winter drought
Faced with summer restrictions, this is how France uses its water
Focus
Water woes: Drought raises tensions between Spain and Portugal
Europe Now
Europe comes to the aid of islands and mountains (part 1)
France24 - World
Why these images do not prove that Vladimir Putin sent a 'body double' to Mariupol
Issued on: 22/03/2023 - 14:52
Lise Kiennemann
Did Vladimir Putin really use a body double during his recent visit to Mariupol, Ukraine? That's the question posed by several posts that began circulating on social media on March 20, 2023. However, while these posts claim to show evidence of physical differences in the president's face, the images they rely on are far from conclusive.
If you only have a minute:
- Since March 20, there have been a number of posts circulating online claiming that the Russian president did not actually visit Mariupol on March 19, and that he sent a "double" in his place.
- The claim is based on three images which are said to be taken in different locations on different dates, showing physical differences in Putin's facial structure.
- However, the dates and locations provided with these images are incorrect and the physical differences seen in the photos can be attributed to age and facial expression.
The fact-check, in detail
The Kremlin reported on March 19 that the Russian president had visited war-ravaged Mariupol, a city in eastern Ukraine which has been occupied by the Russian army since May 2022.
But this surprise visit, only announced by Moscow after the fact, fuelled rumours online. According to a number of posts shared on Twitter, Facebook and Telegram, Putin actually sent a body double in his place.
The allegations are based on an image which compares three photos of the Russian president, said to have been taken on February 21 in Moscow, March 18 in Sevastopol, and March 19 in Mariupol. The image highlights differences in Putin's facial structure, presented as evidence that it was not he who appeared in Mariupol.
The image was even shared by Anton Gerashchenko, advisor to the minister of internal affairs of Ukraine, and shared more than 6,000 times.
However, these images do not prove anything: they were taken over the course of several years, and capture the Russian president's different facial expressions, which explains the visible differences.
The first image taken in 2020, not 2023
Contrary to the text written on the image, the first photo on the left was not taken on February 21, 2023 in Moscow.
We isolated the image and did a reverse image search (click here to find out how) and found it published by a Russian news agency in an article dated February 23, 2020.
The photograph was therefore taken three years ago, before the beginning of the current invasion of Ukraine. This three-year gap could explain the subtle differences in Putin's facial features.
The second photo taken in Mariupol, not Sevastopol
The second photo is taken from a report published on March 19, 2023 by the Russian media Izviesta, as indicated in this article by the Italian verification media Open.online.
The report is available on the media's Telegram page. "During his working trip to Mariupol, Vladimir Putin spoke with the residents. [...] The residents of the new houses also invited the president to come and see how they had settled in," it says in the video.
A screenshot from this report was mirrored to better compare it to the other images of Putin shared online. The screenshot was taken at a moment in the video when the Russian president was grimacing, which may explain why his chin looks different from other official images.
In other parts of the video, however, we see the Russian president from other angles, from which he can be more easily identified.
And contrary to what was written on the misleading post, this image was taken in Mariupol, over 600 km away from Sevastopol.
A final photo taken from the same trip to Mariupol
The final photo of Putin, appearing at the left of the original image, is actually a screenshot taken from the same report filmed in Mariupol by Izviesta and published on March 19. Therefore, two of these images of the Russian president were taken at the same time and place.
Accusations of staged official visits
Since the beginning of the Russian invasion in February 2022, Vladimir Putin has often been accused of using look-alikes or body doubles during his travels. Some posts online accuse the president of hiding from public view, because he is afraid or doesn't trust his entourage.
These suspicions are often fuelled by Ukrainian media and officials.
The Ukrainian media outlet The Kyiv Post, for example, picked up on the three photos shared recently, asking Ukrainian military intelligence official Andriy Yusov about it. "A man who looks like Putin visited Mariupol," he commented simply.
In October 2022, the head of Ukrainian military intelligence, Kyrylo Budanov, told Ukrainian television that the Russian president was using "at least three look-alikes" who had undergone "plastic surgery" to look more like him, as reported in British tabloids such as The Daily Mail. These allegations have never been independently proven.
Vladimir Putin has also been repeatedly accused of using extras during his travels.
>> Read more on The Observers: Is this blonde woman with Putin a ‘paid extra’ for photo-ops? Nope
Meanwhile, Ukrainian President Volodymyr Zelensky has also been accused of staging his movements and visits. For example, posts from October 2022 used a video taken out of context to claim Zelensky was shooting his videos from a studio, not on the ground.
Download the app
.cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} France24 - World
Turkey's pro-Kurdish party will not field candidate in election setback for Erdogan
Issued on: 22/03/2023 - 11:17
NEWS WIRES
Turkey's main pro-Kurdish party said Wednesday it would not field a presidential candidate in May elections, giving tacit support to Recep Tayyip Erdogan's rival in the crucial vote.
The decision by the Peoples' Democratic Party (HDP) reduces the possibility of a damaging split of the anti-Erdogan vote, boosting the chances of the opposition alliance's joint candidate, Kemal Kilicdaroglu. Winning more than 10 percent of the vote in the past three national elections, the HDP was widely seen as a kingmaker in the tightly contested race.
"We will not field a candidate in the presidential elections," Pervin Buldan, the party co-chairwoman, told reporters.
"We will fulfil our historic responsibility to end one-man rule in the coming elections," she said, condemning Erdogan's consolidation of power over his two decades as prime minister and president.
The HDP's decision strips Erdogan of a key voting bloc in what is widely seen as Turkey's most important election of its post-Ottoman history. Erdogan enjoyed some support from Kurdish voters earlier in his rule.
>> ‘A political quake as well’: Will Turkey’s calamity rattle Erdogan’s rule?
His government once worked with HDP politicians in an effort to put an end to a decades-long fight by Kurdish insurgents for an independent state that has claimed tens of thousands of lives. But he now accuses the HDP -- parliament's third largest party -- of being the political wing of the PKK militants.
The leftist party denies the charges and says it is being singled out for its fierce criticism of the government's social and economic policies. Erdogan and his far-right allies in parliament are now trying to dissolve the HDP over its alleged terror ties.
>> Turkish opposition unites against 'weaker than ever' Erdogan ahead of elections
Turkey's Constitutional Court on Wednesday rejected the HDP's request to delay the outcome of the case until after the May 14 election. The HDP was excluded from a six-party opposition alliance that has rallied around Kilicdaroglu's candidacy.
The anti-Erdogan alliance includes staunchly nationalist parties that refuse to work with the HDP. Meeting with HDP leaders on Monday, Kilicdaroglu promised to remove restrictions on the Kurdish language and address other Kurdish concerns.
(AFP)
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Presidential race
Turkish opposition unites against 'weaker than ever' Erdogan ahead of elections
Turkish opposition chooses Kemal Kilicdaroglu to challenge Erdogan in 2023 poll
Turkish opposition alliance splits over anti-Erdogan candidate
BBC
We have clearly identified that permafrost degradation is one of the main causes of increased larger rockfalls – Jacques Mourey
It's only 6am but there are already more than a hundred people waiting for the cable car that leads from Chamonix to the top of Aiguille du Midi, in the French Alps. It is a scene that repeats here almost every day during the busy summer months. Riding in the cabin that carries passengers to the top of the 3,842m (12,604ft) peak in only 20 minutes is one of the most popular attractions in the French mountaineering capital.
A rocket-shaped structure carved into the top of this majestic peak, complete with man-made tunnels and platforms, allows visitors to marvel at spectacular views of Mont Blanc. It also serves as one of the most unusual natural laboratories in the world.
"This place is unique because it gives us easy access to a very extreme environment," says Matan Ben-Asher, a geomorphologist at the Laboratory of Environment Dynamics and Territories of the Mountain (Edytem) at University Savoie Mont Blanc, in Chambery, France, while we make our way through the tunnels to the platform above the east face of Midi. There, his colleague Josué Bock had already set three static ropes, throwing the other ends to a steep rock slope 30m (98ft) below the platform. Ignoring the numerous tourists curiously watching this procedure, the two researchers put on their helmets and climbing harnesses, load a drill and laptop into a backpack before rappelling off into the void.
They will spend the next few hours hanging from the ropes about 200m (656ft) above the glacier, maintaining part of a sensor network installed through deep boreholes into the rock walls of Aiguille du Midi. One of their tasks is to repair a broken cable that connects the electrodes of a device for measuring electrical resistivity. This expensive instrument is commonly used for the detection of water and minerals in soil, but is not built to endure the freezing temperatures and frequent lightning strikes it experiences on the rockface beneath the cable car station.
Keeping it running is a vital task, however. Up here amidst the clouds, the scientists are deploying it for an innovative purpose – to monitor permafrost in the rock walls.
Most commonly associated with the polar regions, permafrost is soil and rocky material that stays frozen continuously for at least two years. Normally it lies beneath an "active layer" that melts and freezes depending on the season. Less well known is that permafrost can also be found on steep mountain walls.
In the European Alps, more and more of it is thawing each year – and it is threatening the very mountains it is found in.
The imposing rock faces beneath the cable car station on Aiguille du Midi are a natural laboratory for monitoring the decay of permafrost in the Alps (Credit: Vedrana Simičević)
Permafrost in the Alps tends to be found above 2,500m (8,202ft) where it runs deep into cracks in the solid rock, helping to glue them together. Without it, the mountainsides can become unstable.
And the thawing is happening on two different timescales, explains Florence Magnin, another member of Edytem lab and one of the most prominent researchers studying how Alpine permafrost is affected by climate changes. Short-term thaws occur each summer, but heatwaves, which have been more frequent in this part of the French Alps since 2015, are taking their toll.
"If summer is warmer, the active layer, which means the layer above the permafrost that is always thawing in the summer, is becoming deeper every year," she says. "This means that part of the layer now thaws for the first time ever, which can provoke destabilisation in the rock."
The other timescale can be seen through the long-term data collected from the sensor network embedded in the rockface – it shows that every 10 years the average temperature deep inside the rock has increased by 1C (1.8F), due to the gradual deepening of the summer thaw. "This steady and slow warming can also provoke rockfalls", says Magnin.
Older climbers from Chamonix still remember an anecdote about two Germans who in 1997 were climbing on the west face of Aiguille du Dru, a famous peak in the Mont Blanc massif. At the end of the day, they settled to spend the night on the ledge in the upper part of the granite wall. Up to this point their ascent had gone according to plan, but something was off – for hours they listened to frightening sounds coming from the depths of the mountain. Disturbed, they called the mountain rescue service in the morning.
Shortly after the helicopter lifted climbers from the wall, a massive rockfall, approximately 27,000 cubic metres (953,496 cubic ft) in volume, swept down the Dru west face.
Another massive rockfall in 2011 revealed the probable culprit – the remains of ice lurking beneath the fracture. It only confirmed what was already clear to scientists, that the main cause of unusually large rockfalls was the degradation of ancient permafrost that fills the cracks deep inside the walls.
"This kind of permafrost is usually not reachable, but rockfalls gave us the opportunity to date the ice. It was between 800 and 4,500 years old," says Ludovic Ravanel, from Edytem Laboratory. Yet despite its age, it appears to be melting away.
As a geomorphologist and experienced mountain guide from a long line of mountaineers, Ravanel became motivated to focus on permafrost after the infamous European heat wave in 2003 triggered numerous rockfalls. Two years later, he and his colleagues set up a monitoring network in the Mont Blanc massif using human observers and cameras, which has enabled them to collect data from more than 1,500 larger rockfalls so far.
In the last few years, the number of more significant events is rapidly increasing in many parts of the Alps, says Ravanel.
And there are fears that, in the coming decades, even larger rockfalls will drastically change the landscape of the mountains in the region.
With it, the danger for hikers and mountaineers grows as well. In 2017, large rockfalls from Pizo Cengalo, on the border of Italy and Switzerland, triggered an avalanche of rock and dirt that travelled down the valley, killing eight people.
Dangerous events continued to wreak havoc over last summer. And the route that was most seriously affected happened to be the most popular one – the easiest path to the top of Mont Blanc itself.
This line of ascent attracts an estimated 20,000 people each year, but on the way up they all have to cross the infamous "death couloir". Extremely prone to falling rocks, this section of the so-called Goûter route up the mountain has been the scene of more than a hundred fatal incidents since the start of the 1990s. Until recently, climbers would have to be somewhat unlucky to cross the 20m (66ft) wide couloir at the exact moment of a rockfall, but for the last few summers, flying rocks have been an almost constant occurrence, say climbing guides. In July 2022, numerous rocky avalanches forced mountain guides from Chamonix to stop taking clients on this route, effectively closing the mountain for less experienced mountaineers.
"We have clearly identified that permafrost degradation is one of the main causes of increased larger rockfalls," says Jacques Mourey of University of Lausanne, one of the scientists in charge of a small sensor network at the couloir. Their research showed that the ground temperature in the upper part of the couloir is increasing at a rate of 2C (3.6F) per decade.
To answer questions about what will happen in the future at high-risk places like Goûter couloir, the natural laboratory at Aiguille du Midi is important.
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"There is probably no place like this in the world where you can just walk into the permafrost," says Ben-Asher, talking about the tunnels that extend into the rockface. As a bonus, the pointy shape of the peak and connecting platforms enables researchers to move easily between differently orientated rock faces.
The first temperature sensors were placed at Aiguille du Midi in 2005. Back then, the scientists spent days drilling three 10m-deep (33ft) boreholes in a hard and steep granite wall. Now, more than a decade of data from numerous types of sensors is providing a clearer view of how this deep permafrost is affected by rising temperatures as the climate warms.
The Goûter couloir has become particularly hazardous for mountaineers on Mont Blanc and some guides now refuse to use the route (Credit: Philippe Desmazes/AFP/Getty Images)
Their analysis suggests that the most destructive changes to the permafrost are usually happening six or more meters beneath the rock surface as summer heatwaves cause the temperature there to rise to between -2 and 0C (28-32F). Thermal modelling of 209 rockfalls has shown that air temperatures at the surface were higher than usual up to two months and one to five days before a rockface failure.
There are a few ways in which the thawing of ice can cause the detachment of a large volume of rock. Most commonly, water accumulated in an existing fracture can build hydrostatic pressure strong enough to widen or break the crack. In other places, the permafrost may be the only thing keeping two rock layers glued together.
"We can see in the laboratory that if you attach two rock layers with the ice, detachment will already begin even at -3C [27F]," says Ravanel.
Scientists are now trying to learn more about the physical processes involved in rockface collapses.
"Water can be also efficient in taking the heat from the surface into the fractures, so we want to know how much water is going into rock and where it is coming from," says Ben-Asher. Conveniently, in the dark tunnels of Midi high station, water seeps through cracks, making it easier to collect samples. To see what amount of the water is coming from the snow melt, scientists are using an old simple trick – dyeing the different snow packs with fluorescent colours.
"In this way, we have already identified three different sources, but in August [2022] the snow melted and the water was still coming from somewhere," says Ben-Asher. On some days, the collecting buckets were fuller than usual without visible reasons. This all could point to permafrost melting, so scientists are applying different methods to find out how much time the water they are collecting has spent in the rock. If it is very old, then it might indicate that ancient permafrost is now melting.
Meanwhile, 69km (39 miles) away, a separate group of scientists are collecting data from another remarkable permafrost field laboratory. The 4,478m-high (14,692ft) Matterhorn, located on the border of Italy and Switzerland, is widely regarded as one of the most beautiful mountains in the world. Motivated by rockfalls that occurred after the 2003 heatwave, Swiss scientists started setting up a wireless sensor network in 2006. The task was more difficult than on Midi, mostly because there is no cable car that leads to the top of Matterhorn, only demanding climbing routes. Over the following 10 years, however, they managed to build a network comprised of 17 different sensor types, which have allowed them to gather more than 154 million data points.
Built around the worst of the rockfall locations, the network comprises of temperature sensors, cameras, "crackmeters" that measure the widening of the fractures, inclinometers, GPS sensors and seismic sensors that help them measure the formation and melting of ice in fractures deep within the rock.
All these field measurements and laboratory experiments are contributing to computer models to help predict the behaviour of the mountain permafrost in rising temperatures. Researchers hope it will allow them to identify the most dangerous locations in any mountain range at similar altitudes.
Scientists use a network of sensors to monitor the stability of the permafrost deep inside the Alpine rock face of Aiguille du Midi (Credit: Vedrana Simičević)
But it could take another 20 years, and a lot more data, until such models could be good enough to forecast large rockfalls, says Magnin.
Meanwhile, some of the findings are already directly helping to keep mountaineers safe. For example, it's known that the most frequent rockfalls in the north faces in the Alps occur at a lower elevation and with higher frequency than on the south faces. Even more specifically, thanks to the sensor network, scientists have identified the least dangerous time of the day for crossing the Goûter couloir in summer – from 9am to 10am, although climbers are still encouraged to check conditions before setting off.
The keenest to implement this knowledge are mountain guides, many of whom spend up to 200 days a year in the mountains, and are seeing the effects of climate change first hand. "At the beginning of July we now have conditions that we usually see in August," says Olivier Greber, president of the Chamonix Guide Company. In response, guides choose to climb some routes in colder conditions and avoid others completely. They are offering clients mountain adventures at lower altitudes and in less risky areas.
"We are also listening advice from Ravanel and his colleagues," adds Greber. "We learned to spot alarming signs – water pouring from the cracks, strange noises coming from the wall or evidence that a particular crack is becoming wider every year."
Unaware of these threats, many mountaineers unfamiliar with the local context still chose to climb in dangerous conditions.
But the problem is much wider. In French Alps, says Ravanel, there are 947 elements of infrastructure located in the permafrost regions, from mountain huts to ski resort cable cars. Some of them were already affected by thawing. He believes that ensuring safety of the Alps and the many people who visit them will only be a growing challenge.
"A decade ago I was not fully aware of the huge changes we would see," says Ravanel. "So now I probably can't imagine the rate of the processes we could confront in the next decade."
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France24 - World
Adding fuel to the fire? France's Macron remains defiant over pension reforms
Issued on: 23/03/2023 - 08:02
Dheepthika LAURENT
IN THE PAPERS – Thursday, March 23: We look at reactions to French President Emmanuel Macron's televised interview over pension reforms amid a further nationwide strike this Thursday. Also, we look at Turkey's Kurdistan region, which is still struggling after February's devastating earthquake and at Iraqi Kurdistan, once hailed as a beacon of growth, which is now torn apart by political infighting. Finally, we discover a story of two young lovers who were separated as teenagers and have just got married, 60 years later!
Mass protests in France after Macron vows to continue with pension reform
FRANCE IN TURMOIL
Macron breaks silence on France’s bitter pension battle: Key takeaways
FRANCE IN TURMOIL
French opposition says Macron shows ‘contempt’ for workers in TV interview
Известия (RUS)
В Болгарии заявили о готовности производить снаряды для Украины
София не участвует в сделке по поставке снарядов Киеву, но работает с Еврокомиссией (ЕК) над запуском производства на своих предприятиях боеприпасов натовского образца. Об этом в четверг, 23 марта, заявил президент Болгарии Румен Радев.
«Болгария работает с Еврокомиссией, чтобы в нашу оборонную промышленность были сделаны серьезные инвестиции, чтобы возможности наших предприятий по выпуску различных вооружений были расширены. Мы хотим внедрить технологии по производству 155-миллиметровых снарядов по натовским стандартам, что станет важным шагом для модернизации нашей армии, но мы не участвуем в сделке по совместной доставке снарядов Украине», — сказал он по прибытии на саммит Евросоюза (ЕС).
Радев призвал новый парламент поставить на первое место задачи повышения оборонительных возможностей страны и модернизации армии. Глава государства считает, что, если народное собрание решит поставлять вооружения Украине, оно должно сформировать правительство, которое возьмет на себя ответственность за это.
Радев в феврале распустил народное собрание, парламентские выборы состоятся 2 апреля.
Оружие по секрету: Болгария тайно снабжала Украину боеприпасами
Главный маршрут поставок проходил через Польшу
Ранее, 20 марта, министр обороны технического правительства Болгарии Димитар Стоянов рассказал, что София не будет поставлять Киеву снаряды калибра 155 мм, так как у нее нет боеприпасов такого типа.
В тот же день страны Евросоюза утвердили план передачи Украине 1 млн артиллерийских снарядов в ближайшие 12 месяцев. Как отметил глава евродипломатии Жозеп Боррель, план состоит из трех шагов: €1 млрд пойдет на немедленные поставки, €1 млрд — на совместные закупки, создание комиссии по резкому увеличению военных производственных возможностей.
Также 20 марта агентство France Presse сообщило, что страны Евросоюза пришли к соглашению по плану снабжения Киева боеприпасами на €2 млрд. Это произошло во время заседания совета министров иностранных дел и обороны стран ЕС, на котором обсуждался план снабжения Киева.
14 марта Совет Европейского союза увеличил на €2,2 млрд объем Европейского фонда мира, из которого Евросоюз выделяет средства на оружие.
Страны Запада усилили военную и финансовую поддержку Украины на фоне спецоперации России по защите Донбасса, о которой власти РФ объявили 24 февраля 2022 года на фоне обострения ситуации в регионе из-за украинских обстрелов.
Москва неоднократно осуждала поставки вооружений Киеву. Так, в середине января официальный представитель Кремля Дмитрий Песков заявлял, что новый виток по поставкам на Украину более совершенного военного оборудования может «лишь затянуть всю историю».
Valeurs Actuelles
Ivry-sur-Seine : une cinquantaine d’anarchistes prennent d’assaut des locaux du PCF
Le rouge et le noir faisaient pourtant bon ménage jusque-là. Ce mercredi 22 mars, une cinquantaine de militants anarchistes ont attaqué des locaux du Parti communiste français (PCF) d’Ivry-sur-Seine, indique le Parisien. Des locaux qui n’étaient plus utilisés depuis déjà quelque temps, a indiqué le secrétaire départemental du PCF, Ozer Öztorun.
Alors qu’une partie des assaillants tâchait de rameuter des renforts, une quinzaine d’entre eux ont réussi à s’introduire au sein du bâtiment, en passant par le cimetière pour finir par s’introduire dans les étages. Les individus souhaitaient visiblement squatter les locaux du PCF, mais à l’approche des forces de l’ordre, ils ont préféré briser toutes les fenêtres, quitte à saborder leur éphémère forteresse.
Mission de sauvetage
La police a dû faire usage de la force pour les déloger, puisqu’un jet de grenade a été nécessaire. Les individus ont été évacués, et l’un d’entre eux a été interpellé. Afin de sécuriser les lieux, plusieurs effectifs de police sont restés, avant de laisser une société de gardiennage s’assurer que les anarchistes ne reviennent pas.
Loin de vouloir reprendre d’assaut les locaux du PCF, c’est au commissariat d’Ivry-sur-Seine que s’est rassemblée une vingtaine de militants anarchistes, en début de soirée, afin de réclamer la libération de leur camarade interpellé plus tôt. Le slogan : « On déteste la police » a résonné quelque temps devant le commissariat, avant de s’éteindre progressivement, à mesure que chacun d’entre eux s’enfuyait à l’arrivée des renforts policiers.
Известия (RUS)
Турция пережила самую засушливую за 22 года зиму
Прошедшая зима была в Турции самой засушливой за последние 22 года. Об этом 23 марта написала газета Hürriyet.
«Осень была сухой. Когда ожидаемых дождей в зимние месяцы не было, уровень воды в плотинах упал до критических отметок. Если весной не будет ожидаемого холода и дождя, то более серьезные проблемы с засухой, нехваткой воды, сельскохозяйственным производством, урожайностью и качеством жизни ждут нас в летние месяцы», — заявил Юсуф Демир, заведующий кафедрой сельскохозяйственных сооружений и ирригации сельскохозяйственного факультета Университета Ондокуз Майис.
Эксперты полагают, что ожидающихся осадков не хватит, чтобы заполнить водохранилища, многие из которых начали пересыхать из-за сокращения зимних осадков. Ситуация может нанести такой же ущерб, как февральские землетрясения на юге страны.
Непаханое поле: резкий рост цен на хлопок объяснили аномальной жарой
С проблемами столкнулись производители из США, Бразилии, Индии и Китая
Ранее, 20 февраля, сообщалось, что уровень воды в каналах Венеции упал на полметра по сравнению с нормальным состоянием. Это может являться предвестником засухи на севере Италии, которая произойдет в этом году. Уже сейчас ученые отмечают, что этой зимой в Альпах выпало недостаточно снега, а крупнейшая в регионе река По имеет на 61% меньше воды, чем должна.
30 января ученые предупредили о надвигающейся экологической катастрофе в Европе. Согласно новому исследованию, сильная засуха разрушает естественную среду обитания животных, вредит сельскому хозяйству и приводит к серьезному энергодефициту. Как отметили специалисты, острая нехватка воды ощущалась в Центральной Европе еще в летние месяцы 2018 и 2019 годов. С тех пор значительного подъема уровня грунтовых вод не происходило и они оставались постоянно низкими.
Ранее, в ноябре прошлого года, сообщалось, что сложная ситуация с водоснабжением на фоне засухи и критического понижения уровня воды в реках также складывается в Сирии и Турции. Из-за этого тысячи семей были вынуждены покинуть свои дома. Эксперты считают, что в ближайшем будущем регион ждут гуманитарная катастрофа и возможные схватки за водные ресурсы.
New York Times - World
Kung Fu Nuns of Nepal Smash Convention
Nepal Dispatch
In Himalayan Buddhism, the religious roles of nuns have long been restricted by rules and customs. But one sect is changing that, mixing meditation with martial arts and environmental activism.
Nuns practicing Kung Fu in Nepal.Credit...
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By Sameer Yasir
Photographs and Video by Saumya Khandelwal
For this article, Sameer Yasir spent two days in a nunnery in Nagarjun, Nepal, on the outskirts of Kathmandu.
As the first rays of sun pierced through the clouds covering snowcapped Himalayan peaks, Jigme Rabsal Lhamo, a Buddhist nun, drew a sword from behind her back and thrust it toward her opponent, toppling her to the ground.
“Eyes on the target! Concentrate!” Ms. Lhamo yelled at the knocked-down nun, looking straight into her eyes outside a whitewashed temple in the Druk Amitabha nunnery on a hill overlooking Kathmandu, the capital of Nepal.
Ms. Lhamo and the other members of her religious order are known as the Kung Fu nuns, part of an 800-year-old Buddhist sect called Drukpa, the Tibetan word for dragon. Across the Himalayan region, and the wider world, its followers now mix meditation with martial arts.
Every day, the nuns swap their maroon robes for an umber brown uniform to practice Kung Fu, the ancient Chinese martial art. It’s part of their spiritual mission to achieve gender equality and physical fitness; their Buddhist beliefs also call on them to lead an environmentally friendly life.
Mornings inside the nunnery are filled with the thuds of heavy footsteps and the clanking of swords as the nuns train under Ms. Lhamo’s tutelage. Amid a soft rustle of their loose uniforms, they cartwheel, punch and kick one another.
“Kung Fu helps us to break gender barriers and develop inner confidence,” said Ms. Lhamo, 34, who arrived at the nunnery a dozen years ago from Ladakh, in northern India. “It also helps to take care of others during crises.”
For as long as scholars of Buddhism remember, women in the Himalayas who sought to practice as spiritual equals with male monks were stigmatized, both by religious leaders and broader social customs.
Barred from engaging in the intense philosophic debates encouraged among monks, women were confined to chores like cooking and cleaning inside monasteries and temples. They were forbidden from activities involving physical exertion or from leading prayers or even from singing.
In recent decades, those restrictions have become the heart of a raging battle waged by thousands of nuns across many sects of Himalayan Buddhism.
Leading the charge for change are the Kung Fu nuns, whose Drukpa sect began a reformist movement 30 years ago under the leadership of Jigme Pema Wangchen, who is also known as the 12th Gyalwang Drukpa. He was willing to disrupt centuries of tradition and wanted nuns who would carry the sect’s religious message outside monastery walls.
“We are changing rules of the game,” said Konchok Lhamo, 29, a Kung Fu nun. “It is not enough to meditate on a cushion inside a monastery.”
Today, Drukpa nuns not only practice Kung Fu but also lead prayers and walk for months on pilgrimages to pick up plastic litter and make people aware of climate change.
Every year for the past 20, except for a hiatus during the pandemic, the nuns have cycled about 1,250 miles from Kathmandu to Ladakh, high in the Himalayas, to promote green transportation.
Along the way, they stop to educate people in rural parts of both Nepal and India about gender equality and the importance of girls.
The sect’s nuns were first introduced to martial arts in 2008 by followers from Vietnam, who had come to the nunnery to learn scriptures and how to play the instruments used during prayers.
Since then, about 800 nuns have been trained in martial arts basics, with around 90 going through intense lessons to become trainers.
The 12th Gyalwang Drukpa has also been training the nuns to become chant masters, a position once reserved only for men. He has also given them the highest level of teaching, called Mahamudra, a Sanskrit word for “great seal,” an advanced system of meditation.
The nuns have become well known both in Hindu-majority Nepal, which is about 9 percent Buddhist, and beyond the country’s borders.
But the changes for the sect have not come without intense backlash, and conservative Buddhists have threatened to burn Drukpa temples.
During their trips down the steep slopes from the nunnery to the local market, the nuns have been verbally abused by monks from other sects. But that doesn’t deter them, they say. When they travel, heads shaved, on trips in their open vans, they can look like soldiers ready to be deployed on the front line and capable of confronting any bias.
The sect’s vast campus is home to 350 nuns, who live with ducks, turkeys, swans, goats, 20 dogs, a horse and a cow, all rescued either from the knife of butchers or from the streets. The women work as painters, artists, plumbers, gardeners, electricians and masons, and also manage a library and medical clinic for laypeople.
“When people come to the monastery and see us working, they start thinking being a nun is not being ‘useless,’” said Zekit Lhamo, 28, referring to an insult sometimes hurled at the nuns. “We are not only taking care of our religion but the society, too.”
Their work has inspired other women in Nepal’s capital.
“When I look at them, I want to become a nun,” said Ajali Shahi, a graduate student at Tribhuvan University in Kathmandu. “They look so cool, and you want to leave everything behind.”
Every day, the nunnery receives at least a dozen inquiries about joining the order from places as far as Mexico, Ireland, Germany and the United States.
“But everyone can’t do this,” said Jigme Yangchen Ghamo, a nun. “It looks attractive from outside, but inside it is a hard life.”
“Our lives,” she added, “are bound by so many rules that even having a pocket in your robes comes with restrictions.”
On a recent day, the nuns woke up at 3 a.m. and began meditating in their dormitories. Before dawn broke, they walked toward the main temple, where a nun chant master, Tsondus Chuskit, led prayers. Sitting cross-legged on benches, the nuns scrolled through the prayer text on their iPads, introduced to minimize use of paper.
Then in unison they began to chant, and the bright-colored temple filled with the sound of drums, horns and ring bells.
After the prayers, the nuns gathered outside.
Jigmet Namdak Dolker was about 12 when she noticed a stream of Drukpa nuns walking past her uncle’s house in Ladakh in India. An adopted child, she ran out and started walking with them.
She wanted to become a nun and begged her uncle to let her join Drukpa nunnery, but he refused.
One day, four years later, she left the house and joined thousands of people celebrating the birthday of Jigme Pema Wangchen, the sect’s head. She eventually made her way to the nunnery and never returned.
And how does she feel after seven years, six of which she has spent practicing Kung Fu?
“Proud. Freedom to do whatever I like,” she said, “And so strong from inside that I can do anything.”
Bhadra Sharma contributing reporting.
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Известия (RUS)
В СФ ответили на предложение убедить Киев продать новые регионы России
Сенатор Совета Федерации Андрей Климов в четверг, 23 марта, отреагировал на предложение бывшего советника по оборонной политике при Пентагоне и американском сенате Марио Лойола, который призвал Вашингтон убедить Украину отдать России завоеванные ею регионы в обмен на хорошую финансовую компенсацию.
«Видимо этот господин не читал нашу Конституцию. Мы не можем сами у себя покупать собственные территории. Почему бы нам тогда Туву у себя не купить или Сахалин?» — заявил Климов в беседе с «Известиями».
По словам политика, любые земли стоит рассматривать в совокупности с народом, который на них проживает.
«Один из основополагающих принципов Устава ООН — право на самоопределение. И если народы, живущие на этих землях, полагают, что им будет лучше в составе другой страны, то они вправе воспользоваться этим уставом. Самое время вспомнить Косово, когда на Западе посчитали без всякого референдума, что исторические земли Сербии могут быть отданы одному из народов, которые проживают на этой земле. Они там решили это где-то за океаном и сделали это», — добавил он.
Расчетный подсчет: новые территории потребуют 900 млрд наличных рублей
Отразится ли эмиссия этих денег на инфляции
Накануне в издании The Atlantic была опубликована статья, в которой Лойола поделился мнением, согласно которому США должны побудить Украину «продать россиянам территорию в обмен на крупную сумму, включая репарации». По мнению автора, в этом случае украинское государство было бы более однородным и «политически стабильным». Также у Украины появилось бы больше шансов «на вступление в Евросоюз и, возможно, даже в НАТО», отметил он.
С 23 по 27 сентября 2022 года жители освобожденных Россией территорий Украины участвовали в референдумах по вопросу присоединения к России. В Херсонской области изменения поддержали 87,05%, а в Запорожской области — 93,11%. 30 сентября 2022 года Луганская и Донецкая народные республики (ЛНР, ДНР), а также Запорожская и Херсонская области официально вошли в состав Российской Федерации.
В 2014 году, также после референдума, в состав России вошел Крым — большинство жителей полуострова проголосовали за воссоединение с РФ. Киев отказывается признавать итоги голосования и считает Крым своей территорией.
В свою очередь российский посол в Вашингтоне Анатолий Антонов тогда же заявил, что Запад подводит человечество к опасной черте, за которой находится ядерный Армагеддон. Таким образом дипломат прокомментировал заявление властей США, согласно которому использование боеприпасов с обедненным ураном, которые намерен передать Киеву Лондон, — это «довольно обычная вещь».
24 февраля 2022 года Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. Решение было принято на фоне обострившейся ситуации в регионе из-за участившихся обстрелов со стороны украинских войск.
New York Times - World
Ferrari, Prada y hambre: la visión socialista de Venezuela se tambalea
Tras años de escasez extrema, algunos venezolanos viven con lujos mientras otros sobreviven con dificultad. El país se ha convertido cada vez más en una nación de ricos y pobres.
Servicio en Altum, un restaurante que pende de una grúa en Caracas, Venezuela. Credit...
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Por Isayen Herrera y Frances Robles
Photographs by Adriana Loureiro Fernandez
Isayen Herrera y Adriana Loureiro Fernandez reportearon desde Caracas, Venezuela. Frances Robles reporteó desde Key West, Florida.
CARACAS, Venezuela — En la capital, una tienda vende bolsos de Prada y un televisor de 110 pulgadas por 115.000 dólares. No muy lejos, un concesionario de Ferrari ha abierto, y un nuevo restaurante permite que los comensales acomodados disfruten de una comida sentados encima de una grúa gigantesca con vistas a la ciudad.
“¿Cuándo fue la última vez que hicieron algo por primera vez?”, gritaba por el micrófono el anfitrión del restaurante a los clientes emocionados, mientras cantaban una canción de Coldplay.
Esto no es Dubái ni Tokio, sino Caracas, la capital de Venezuela, donde una revolución socialista prometió igualdad y el fin de la burguesía.
La economía de Venezuela colapsó hace casi una década, lo que provocó un enorme flujo de emigrantes en una de las peores crisis de la historia moderna de América Latina. Ahora hay indicios de que el país se está asentando en una nueva y rara normalidad, con productos cotidianos fácilmente disponibles, una pobreza que empieza a disminuir y asombrosas áreas de opulencia.
Esto ha dejado al gobierno socialista del presidente autoritario de Venezuela, Nicolás Maduro, liderando un país en el que la economía está mejorando, la oposición batalla por unirse y Estados Unidos ha comenzado a reducir las sanciones petroleras que habían contribuído a obstaculizar las finanzas.
Las condiciones siguen siendo terribles para una gran parte de la población, y aunque la hiperinflación que paralizó la economía se ha moderado, los precios siguen triplicándose anualmente, una de las peores tasas del mundo.
Pero con la relajación por parte del gobierno de las restricciones al uso de dólares estadounidenses para hacer frente al colapso económico de Venezuela, la actividad empresarial está volviendo al que fue el país más rico de la región.
Como resultado, Venezuela es cada vez más un país de ricos y pobres, y una de las sociedades más desiguales del mundo, según Encovi, una respetada encuesta nacional realizada por el Instituto de Investigaciones Económicas y Sociales de la Universidad Católica Andrés Bello.
Maduro se ha jactado de que la economía creció un 15 por ciento el año pasado, con respecto al anterior, y de que la recaudación de impuestos y las exportaciones también aumentaron, aunque algunos economistas subrayan que el crecimiento de la economía es engañoso porque se produjo tras años de enormes caídas.
Por primera vez en siete años, la pobreza está disminuyendo: la mitad del país vive en la pobreza, frente al 65 por ciento en 2021, según la encuesta de Encovi.
Pero la encuesta también reveló que los venezolanos más ricos eran 70 veces más ricos que los más pobres, lo que pone al país a la par con algunos países de África que tienen las tasas más altas de desigualdad en el mundo.
Y el acceso a los dólares estadounidenses está limitado a personas con vínculos al gobierno o a quienes están involucrados en negocios ilícitos. Un estudio del año pasado de Transparencia Internacional, una organización anticorrupción, halló que negocios ilegales como el contrabando de comida, gasolina, personas y gas representaban más del 20 por ciento de la economía venezolana.
Aunque algunas zonas de Caracas están llenas de residentes que pueden adquirir una creciente variedad de productos importados, uno de cada tres niños en toda Venezuela sufría desnutrición en mayo de 2022, según la Academia Nacional de Medicina.
Alrededor de siete millones de personas se han dado por vencidas y han huido de su patria desde 2015, según las Naciones Unidas.
A pesar del nuevo mensaje del gobierno de Maduro —“Venezuela se arregló”—, muchos sobreviven con el equivalente a solo unos pocos dólares al día, y los empleados del sector público han salido a la calle para protestar por los bajos salarios.
“Tengo que hacer maromas”, dijo María Rodríguez, de 34 años, analista de laboratorio médico en Cumaná, una pequeña ciudad ubicada a 400 kilómetros al este de la capital. Rodríguez dice que, para pagar la comida y la matrícula escolar de su hija, dependía de dos trabajos, un negocio paralelo de venta de productos de belleza y el dinero de sus familiares.
Yrelys Jiménez, profesora de preescolar con estudios universitarios en San Diego de los Altos, una localidad ubicada a media hora en coche al sur de Caracas, bromeaba diciendo que su salario mensual de 10 dólares significaba “pan para hoy y hambre para mañana”. (El restaurante que permite que los comensales coman a 45 metros sobre el suelo cobra 140 dólares por comida).
A pesar de estas penurias, Maduro, cuyo gobierno no respondió a las solicitudes de comentarios, se ha centrado en promover los crecientes indicadores económicos del país.
“Parece que el enfermo se recupera, se para, camina y corre”, dijo Maduro en un discurso reciente, comparando a Venezuela con un paciente de hospital que se cura repentinamente.
El cambio de estrategia de Estados Unidos hacia Venezuela ha beneficiado en parte a su gobierno.
En noviembre, después de que el gobierno de Maduro accediera a reanudar las conversaciones con la oposición, el gobierno de Biden concedió a Chevron una licencia de seis meses, prorrogable, para extraer petróleo en Venezuela. El acuerdo estipula que los beneficios se utilicen para pagar las deudas que el gobierno venezolano tiene con Chevron.
Y, mientras Estados Unidos sigue prohibiendo las compras a la petrolera estatal, el país ha aumentado las ventas de petróleo en el mercado negro a China a través de Irán, según los expertos en energía.
Maduro también está saliendo del aislamiento de sus vecinos latinoamericanos porque un giro regional hacia la izquierda ha provocado el deshielo de las relaciones. Colombia y Brasil, ambos dirigidos por líderes de izquierda recientemente elegidos, han restablecido las relaciones diplomáticas. El nuevo presidente de Colombia, Gustavo Petro, ha sido particularmente cálido con Maduro, reuniéndose con él en repetidas ocasiones y acordando un acuerdo para importar gas venezolano.
Con las elecciones presidenciales previstas para el próximo año y la reciente disolución del gobierno paralelo de la oposición, Maduro parece cada vez más confiado en su futuro político.
La tasa de inflación del año pasado, del 234 por ciento, sitúa a Venezuela en el segundo lugar del mundo, por detrás de Sudán, pero palidece en comparación con la hiperinflación registrada en 2019, cuando la tasa se disparó hasta el 300.000 por ciento, según el Banco Mundial.
Con la producción y los precios del crudo al alza, Venezuela también ha empezado a experimentar un aumento de los ingresos procedentes del petróleo, su exportación clave. La producción del país, de casi 700.000 barriles al día, es superior a la del año pasado, aunque fue dos veces mayor en 2018 y cuatro veces mayor en 2013, dijo Francisco J. Monaldi, investigador de política energética de América Latina en la Universidad Rice.
La flexibilización por parte del gobierno venezolano de las restricciones sobre los dólares ha facilitado que algunas personas puedan usar el dinero enviado desde el extranjero. En muchos casos, no se intercambia dinero en efectivo. Los venezolanos con medios utilizan cada vez más aplicaciones digitales como Zelle para usar dólares en cuentas del extranjero para pagar bienes y servicios.
Aun así, los funcionarios estadounidenses califican el panorama económico de Venezuela de ilusorio de alguna manera.
“Fueron capaces de ajustarse a muchos de sus problemas tras la aplicación de las sanciones a través de la dolarización”, según Mark A. Wells, subsecretario de Estado adjunto, “por lo que con el tiempo empieza a parecer que son capaces de alcanzar un estatus que básicamente ayuda a las élites de allí, pero los pobres siguen siendo muy, muy pobres”.
“Por lo tanto, no es que todo sea más estable y mejor ahí”, agregó Wells.
Maduro asumió el cargo hace casi 10 años y fue reelegido en 2018 en unos comicios ampliamente considerados como una farsa y que fueron repudiados por gran parte de la comunidad internacional.
La creencia generalizada de que Maduro ganó fraudulentamente llevó a la Asamblea Nacional elegida democráticamente a declarar vacante la presidencia en 2019 y utilizar una disposición de la Constitución para nombrar a un nuevo líder, Juan Guaidó, un exdirigente estudiantil. Fue reconocido por decenas de países, incluido Estados Unidos, como gobernante legítimo de Venezuela.
Pero como figura principal de un gobierno paralelo que supervisaba las cuentas financieras internacionales congeladas, carecía de poder dentro del país.
En diciembre, la Asamblea Nacional destituyó a Guaidó y eliminó el gobierno interino, una medida que algunos observadores consideraron como un impulso a Maduro. Varias figuras de la oposición han anunciado que se presentarán a las primarias previstas para finales de octubre, a pesar de que muchos analistas políticos son escépticos de que Maduro permita una votación creíble.
“Lo que Maduro tiene hoy es una oposición desarticulada y dispersa”, dijo Guaidó en una entrevista telefónica. “También tiene a la mayoría del pueblo en su contra. Sigue siendo un dictador sin apoyo popular, una economía destruida por su propia culpa, con profesores, enfermeras, ancianos y trabajadores protestando ahora mismo mientras hablamos”.
Incluso gente como Eugenia Monsalves, propietaria de una empresa de suministros médicos en Caracas y que envía a sus dos hijas a colegios privados, está frustrada con el rumbo del país.
Aunque es de clase media alta, dice que tiene que cuidar cómo gasta su dinero.
Sale a comer de vez en cuando y ha visitado algunas de las nuevas tiendas de lujo de la ciudad, pero sin comprar nada.
“La gran mayoría de los venezolanos viven una situación complicada, muy complicada”, dijo.
Monsalves cree que el gobierno de Maduro debe irse, pero le preocupa que los mejores candidatos hayan sido forzados al exilio o descalificados. La oposición, dijo, no se ha unido en torno a lo que más necesita: un líder que pueda energizar al electorado.
“Eso es lo que yo más quisiera, así como muchísimos otros venezolanos”, dijo. “Pero la verdad es que de esta manera, y sin un panorama claro de la oposición, una propuesta clara de un candidato, lo veo muy difícil”.
Nayrobis Rodríguez colaboró con reporteo desde Sucre, Venezuela, y Julie Turkewitz, desde Necoclí, Colombia.
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France24 - World
Haiti under gang rule: UN urges international community to act
Issued on: 23/03/2023 - 11:45
Monte FRANCIS
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Sonia BARITELLO
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Laura WELFRINGER
Some 531 people have been killed so far this year in Haiti as a result of ongoing violence and unrest. There are estimates that armed gangs now control about half of the country, including the capital Port-au-Prince. As the situation spirals out of control, the UN human rights office is calling for the international community to deploy a specialised force to the Caribbean nation. We take a closer look.
Over in the US, Republicans are bracing for the possible indictment of Donald Trump. The former president has said he expected to be arrested this week, in connection with an investigation by the Manhattan district attorney. The case involves hush money payments he's accused of making to conceal an alleged sexual encounter with a porn star. It's just one of several cases in which Trump could face criminal charges.
Finally, the jaguar is considered an endangered species because of poaching and habitat loss. But the majestic felines are also facing another threat: they have become one of the most sought-after pets for drug traffickers. Our Mexico correspondents Laurence Cuvillier and Quentin Duval report from a jaguar sanctuary in Oaxaca state.
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UN says that more than 530 killed in gang-related violence in Haiti this year
Medecins Sans Frontieres shuts Haiti hospital over gang violence
Haiti police block streets, force entry to airport to protest officer killings
Valeurs Actuelles
Toulouse : la statue du cardinal Saliège, compagnon de la libération, vandalisée avec des slogans anarchistes
Les dégradations de statues se multiplient en France. Ainsi, CNews se fait l’écho, dimanche 19 mars, du buste du cardinal Saliège, posé au pied de la cathédrale Saint-Etienne à Toulouse (Haute-Garonne), qui a été vandalisé. Des slogans anarchistes « Ni dieu ni maître », et signés d’une lettre « A » majuscule entourée d’un cercle, ont été tagués.
Scandalisé, le maire de Toulouse Jean-Luc Modenc a dénoncé cet acte de vandalisme. « En ce 19 mars, anniversaire des odieux assassinats antisémites de 2012, cet acte de profanation du buste du cardinal Saliège qui défendit les juifs persécutés en 1942 est lourd de sens et odieux. Notre détermination à défendre les valeurs démocratiques et humanistes est intacte », a écrit l’élu sur Twitter.
En ce 19 mars, anniversaire des odieux assassinats antisémites de 2012, cet acte de profanation du buste du cardinal Saliège qui défendit les juifs persécutés en 1942, est lourd de sens et odieux. Notre détermination à défendre les valeurs démocratiques et humanistes est intacte. pic.twitter.com/Qydy0vwbQE
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) March 19, 2023
Une figure de la résistance contre l’occupant nazi
Archevêque de Toulouse lors de la Seconde Guerre mondiale, le cardinal Jules Saliège, avait créé un réseau de soutien aux juifs persécutés. Ainsi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Midi-Pyrénées a vivement condamné cette attaque. « Ces dégradations sont une étape supplémentaire dans les attaques contre ceux qui ont été à l’avant-garde de la lutte contre l’antisémitisme. S’attaquer au cardinal Saliège c’est s’attaquer à ceux qui, de Forain François Verdier à Marcel Langer, ont porté l’âme de notre ville et de nos valeurs durant la Seconde Guerre mondiale », s’insurge le Crif dans un communiqué repris par La Dépêche.
Et d’ajouter : « Le Crif Toulouse se tient aux côtés de nos frères chrétiens et de l’ensemble des Toulousains qui sont choqués par cet acte qui s’attaque à la mémoire de celui qui fut Juste parmi les nations et un exemple de courage durant la Seconde Guerre mondiale. »
Toulouse : les dernières actualités
L'Humanité
Dachau, laboratoire du système concentrationnaire
Il était une foisLe 22 mars 1933, deux mois après l’arrivée au pouvoir d’Hitler, est ouvert, sous la houlette d’Heinrich Himmler, le camp de concentration de Dachau. Destiné tout d’abord aux opposants politiques - militants communistes en tête -, il accueillera in fine tous les indésirables du IIIe Reich : juifs, homosexuels, tsiganes, criminels de droit commun... Emblématique de la barbarie nationale-socialiste, Dachau servira de modèle pour tous les camps nazis.
Bernard FrederickLe 30 janvier 1933, le maréchal Paul von Hindenburg, Reichspräsident et légende de la Première Guerre mondiale, nomme au poste de chancelier de la République de Weimar Adolf Hitler, dont le parti politique, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), a obtenu 33,1 % des voix lors des élections fédérales de novembre 1932, contre 20,4 % aux sociaux-démocrates et 16,9 % aux communistes. Hitler est contraint de former un gouvernement de coalition avec la droite nationaliste mais, dès le 1er février, il obtient d’Hindenburg la dissolution du Reichstag et de nouvelles élections, prévues le 5 mars.
L’incendie du Reichstag, le 27 février 1933, provocation fomentée par les nazis, qui accusent les communistes, une semaine avant les élections, est le prétexte pour suspendre toutes les libertés civiles et arrêter des centaines de communistes, dont des députés, ainsi que des sociaux-démocrates. Ces mesures, parfaitement illégales, sont entérinées le 28 février par le « décret du président du Reich pour la protection du peuple et de l’État », qu’Hitler a obtenu du vieux maréchal. Et qui crée la « détention de protection » et suspend les droits civiques et les droits de l’homme « jusqu’à nouvel ordre ».
C’est dans ce contexte que, le 20 mars 1933, Heinrich Himmler, préfet de la police de Bavière, annonce, lors d’une conférence de presse, que, le mercredi 22 mars, « s’ouvrira près de Dachau le premier camp de concentration. Il a une capacité de 5 000 personnes ». Il est destiné à l’incarcération d’opposants politiques : communistes, syndicalistes et sociaux-démocrates.
Le camp est situé en Bavière, tout près de la petite ville de Dachau, à une vingtaine de kilomètres de Munich, sur un territoire marécageux et boisé. En 1916, une fabrique de munitions y avait été installée, avec des halls de production, des dépôts et des logements pour 8 000 ouvriers. Après l’arrêt de l’usine en 1920, les bâtiments se sont délabrés. Le lieu, entouré par un haut mur, n’en convenait pas moins parfaitement pour l’installation d’un camp de concentration.
Les premiers détenus sont amenés au camp de Dachau, le 22 mars. Les nazis bavarois y ont placé environ 5 400 personnes en « détention de protection » jusqu’au 13 avril 1933. Quelque 1 600 d’entre elles sont alors relâchées et 3 700 restent incarcérées.
Jusqu’en 1938, le nombre total de détenus oscillera entre 2 000 et 2 500. Les communistes allemands constituent le premier contingent. Ils sont ensuite rejoints par de plus en plus de sociaux-démocrates, d’hommes politiques issus de la bourgeoisie et des monarchistes.
Les conditions de détention se dégradent très vite. Le 1er avril 1933, Himmler est nommé commandant de la police politique de Bavière et fait savoir dès le lendemain au commandant de la police de sûreté (Schutzpolizei) que « le camp de concentration de Dachau sera subordonné, avec effet immédiat, au chef de la police politique auxiliaire ». C’est-à-dire à lui-même. Le 10 avril, l’Oberführer SS Johann-Erasmus Freiherr von Malsen-Ponickau, s’adressant aux gardes, déclare que celui qui s’imagine que « les détenus à garder ont figure humaine » ou qui « ne supporte pas la vue du sang » est incapable d’y exercer des fonctions.
Le premier commandant de Dachau est le SS-Standartenführer Hilmar Wäckerle, jusqu’en juin 1933, date à laquelle il est démis de ses fonctions en raison du scandale que provoque la mort de plusieurs prisonniers – il y a encore, à cette époque, des juges républicains. Le SS-Standartenführer Theodor Eicke est nommé par Himmler en remplacement de Wäckerle. Au moment de sa nomination, il se trouve dans une clinique psychiatrique.
Sous Eicke, Dachau devient une base d’entraînement à la gestion des camps. Une discipline implacable, basée sur la terreur, y règne, et des châtiments cruels, pouvant aller jusqu’à la peine de mort, y sont appliqués. Extrait du règlement qu’il a rédigé : « Quiconque fait de la politique, tient des discours ou des réunions de provocation, forme des clans, se rassemble avec d’autres dans le but d’inciter à la révolte, se livre à une nauséabonde propagande d’opposition ou autre, sera pendu en vertu du droit révolutionnaire ; quiconque se sera livré à des voies de fait sur la personne d’un garde, aura refusé d’obéir ou se sera révolté sous quelque forme que ce soit, sera considéré comme mutin et fusillé sur-le-champ ou pendu. »
Un système de travail forcé est introduit. Dans les premières années, des travaux exténuants visent à terroriser et punir les détenus ; à partir de 1938, cette main-d’œuvre est aussi utilisée pour l’agrandissement du camp. Puis, lorsque le régime recourt massivement au travail forcé des déportés dans le cadre de la « guerre totale », un vaste réseau de Kommandos (camps) extérieurs implantés près des usines y est créé, principalement pour l’armement aérien.
Eicke invente aussi le costume rayé des prisonniers et les triangles de couleur pour indiquer leur statut : rouge pour les prisonniers politiques, vert pour les droits communs, rose pour les homosexuels, violet pour les Témoins de Jéhovah.
Deux mois après l’arrivée d’Eicke, les meurtres commencent. Le député communiste allemand Franz Stenzer est abattu le 22 août 1933 ; le 27, un journaliste communiste est assassiné par Eicke lui-même. D’autres vont suivre.
Eicke fait aussi de Dachau une école où il forme de nombreux commandants de camps de concentration existants ou à venir, comme Rudolf Höss, futur directeur d’Auschwitz. Le 4 juillet 1933, Himmler nomme Eicke inspecteur des camps de concentration, auxquels il va appliquer le modèle d’organisation qu’il a élaboré à Dachau, et commandant des unités SS Totenkopf (« tête de mort » en français ; elles assurent principalement la garde des camps).
Après la Nuit de cristal, le pogrom organisé par les hitlériens dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, 11 000 juifs sont envoyés à Dachau. À partir de 1939, le camp se développe pour accueillir des milliers de déportés, représentant 38 nationalités. Entre 1933 et 1945, il a reçu plus de 200 000 détenus dans le camp central et dans les 183 Kommandos extérieurs. Au moins 28 000 prisonniers y sont morts entre juin 1940 et mai 1945, et certainement plus de 13 000 auparavant, 160 000 autres seront marqués à vie par les tortures, le travail forcé et les terribles conditions de détention.
À Dachau, des médecins allemands effectuent des expériences sur des prisonniers. Y sont réalisés notamment des expérimentations à haute altitude avec une chambre de décompression et sur l’hypothermie pour l’armée de l’air, des procédés pour rendre l’eau de mer potable, des tests de nouveaux médicaments contre le paludisme et un anticoagulant, ainsi que, comme dans d’autres camps nazis, contre le typhus, la tuberculose, la fièvre typhoïde… Des centaines de déportés en sont morts ou ont gardé de graves séquelles de ces pratiques.
Après l’attaque de l’URSS, en juin 1941, des prisonniers de guerre soviétiques, sélectionnés par la Gestapo parce qu’identifiés comme intellectuels, juifs ou fonctionnaires communistes, sont fusillés par les SS du camp au cours d’exécutions de masse. Plus de 4 000 sont ainsi assassinés en 1941-1942.
La résistance s’est organisée à Dachau, d’abord autour des déportés communistes autrichiens, puis elle s’est internationalisée dans le Comité international des détenus, devenu par la suite Comité international de Dachau (CID).
Devant l’avancée des Alliés, les SS commencent à évacuer des détenus du camp de Dachau – ils sont alors près de 68 000, sous-camps compris–, fin avril 1945. Quelque 25 000 prisonniers sont forcés de marcher en direction du Tyrol, ou sont emmenés dans des trains de marchandises. Plusieurs milliers y laissent la vie. L’arrivée à Dachau de déportés évacués d’autres camps provoque une épidémie de typhus. Le 28 avril, le dernier Kommando de travail, composé d’Allemands et d’Autrichiens dont beaucoup d’anciens des Brigades internationales, sorti du camp pour travailler, découvre les routes jonchées de cadavres des évacués, morts du typhus, d’épuisement ou abattus. Il décide de ne pas attendre l’arrivée des Américains. Otto Jendran, vétéran de la guerre d’Espagne, prend le commandement de cette troupe de résistants qui s’empare de l’hôtel de ville de Dachau. Après cinq heures d’une bataille inégale contre les SS, les insurgés tentent de s’enfuir, en vain pour la plupart.
Le 29 avril 1945, les troupes de la 7e armée américaine entrent dans le camp de Dachau. Résistant communiste, Joseph Sanguedolce, futur maire de Saint-Étienne, est détenu dans le camp extérieur d’Allach. Il en raconte la libération : « Au matin du 29 avril, il n’y a plus de SS, les armes qui traînent sont récupérées par des détenus. Nous sommes coupés de l’extérieur (…). Les charniers grossissent. Les risques d’épidémie se précisent. Il y a moins d’une semaine de vivres (…). À l’intérieur des blocks, l’animation est grande. (Elle) cache mal l’anxiété qui nous étreint. Juste avant la tombée de la nuit, un sifflement suivi de détonations arrête nos ébats. Des obus (américains – NDLR) tombent sur des baraques dans le camp des juifs et celui des femmes. Il y a des morts et des blessés. (…) Le camp est entre nos mains, mais les Américains ne sont toujours pas là. Le Comité international a d’importantes dispositions à prendre (contre) l’épidémie de typhus. Le nombre de morts augmente considérablement. Le 30 avril au matin (…), au loin, des tanks américains passent ; bientôt, ils s’éloignent. (…) Soudain un cri : derrière les champs, surgissent des soldats (qui) avancent avec précaution. C’est une joie délirante. Des détenus pleurent, d’autres squelettes mus par on ne sait quelle force avancent et veulent voir les libérateurs. Ce sera pour beaucoup d’entre eux leur dernière satisfaction. » (1).
Les Allemands ont fait une telle publicité sur le camp de concentration de Dachau lors de sa création qu’il est connu au-delà du Reich. En 1937, plusieurs journaux français publient des articles ou des reportages sur l’univers des camps, dont Dachau. Le magazine communiste « Regards » publie dans son édition du 7 janvier un texte du journaliste et militant antifasciste Stefan Priacel, parmi les premiers en France à dénoncer ce qui se passe à Dachau. Il base son article sur un reportage paru dans le journal nazi « Illustrierter Beobachter ». Il en traduit certains passages, à côté de photographies publiées à titre de propagande par cet hebdomadaire. « Il n’y a lieu ici de commenter ni ces photos, ni ces textes. Atrocement éloquents, ils disent ce que la plupart d’entre nous avaient hésité à écrire, par crainte d’être taxés d’exagération », souligne Stefan Priacel. Il poursuit : « Après nous avoir fait voir quelques ateliers, le “Illustrierter Beobachter” met sous les yeux de ses lecteurs des types de “sous-hommes” (Untermenschen). Trois têtes portent cette légende : “Trois représentants typiques de l’humanité inférieure au camp de concentration de Dachau. Un communiste. Un fainéant. Un criminel professionnel.” En dépit des efforts du photographe et bien que le “communiste” porte une barbe de trois jours, le reporter n’est point parvenu à lui enlever un front large et intelligent, non plus que son regard douloureux et franc d’ouvrier allemand. » Ce n’était que le début, personne ne sait encore de quoi Dachau sera le nom.
dachau France24 - World
To indict or not to indict? Donald Trump vs the courts
Issued on: 22/03/2023 - 20:10Modified: 22/03/2023 - 20:16
François PICARD
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Imen MELLAZ
If a Manhattan grand jury hands up a criminal indictment against Donald Trump, that will make him the first US president – sitting or former – to face felony charges. We ask about the case of alleged hush money paid to former porn star Stormy Daniels and whether fingerprinting and a possible perp walk for the cameras helps or hurts Trump's chances in the race for 2024.
So far, even Trump's Republican opponents are backing his line that it's a witch hunt by partisan prosecutors and judges. As often in the US, New Yorkers elect their district attorneys and in this case he's a Democrat.
How blind really is justice in America? How much common faith is left in its institutions?
After the January 6, 2021 storming of the Capitol, Trump's showdown with the courts provides the kind of drama the former reality TV star relishes and cable news networks thrive on. But what toll will it take on a US democracy where wild conspiracy theories about rigged elections have already gone mainstream? What will the next election there look like?
Produced by Alessandro Xenos, Juliette Laurain, Daphné Leprince-Ringuet and Imen Mellaz.
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Divina FRAU-MEIGS, Professor Emerita, Sorbonne-Nouvelle University
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Gabriel LATTANZIO, Assistant Professor, Panthéon-Sorbonne University
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Douglas HEYE, Former Communications Director for the Republican National Committee
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Christian HANLEY, Democrat Strategist
Trump arrest decision postponed as grand jury session called off
US prepares for likely historic arrest of former president Trump
Trump says he expects to be arrested Tuesday, calls for protest from supporters
Valeurs Actuelles
Affaire Tiphaine Véron : l’ONU somme le Japon de relancer l’enquête
Pour les Véron, ce sont les montagnes russes au pays des cerisiers en fleurs. L’ONU, via son Comité contre les disparitions forcées, enjoint le Japon à faire toute la lumière sur la disparition de Tiphaine Véron, évaporée le 29 juillet 2018 alors qu’elle visitait le site touristique de Nikko, à quelques kilomètres de Tokyo. Le Comité somme la police japonaise de relancer l’enquête, de coopérer avec la police française et de permettre à la famille d’avoir accès au dossier. Le Japon, signataire de cette convention internationale, est dans l’obligation d’y répondre d’ici au 14 avril 2023.
Cela fait plus de quatre ans que la famille Véron, soudée, se bat pour qu’une enquête sérieuse soit enfin menée par les autorités japonaises, en coopération avec la police française. Quatre ans que tant d’interrogations sur sa disparition les torturent. Quatre ans qu’ils sont confrontés à un mur juridique absurde à la fois japonais et français. D’abord, l’inertie des autorités japonaises qui depuis le début de l’affaire se bornent à suivre une piste accidentelle malgré le nombre d’éléments penchant inexorablement vers celle criminelle. Ensuite, malgré l’appui des autorités françaises et du parquet de Poitiers d’où est originaire Tiphaine, la juge française en charge de l’instruction avait décidé, l’été dernier, de clore les investigations et de classer le dossier, sans même se déplacer au Japon en quête de nouveaux éléments.
Nous avons désormais la conviction qu’une enquête en bonne et due forme sera enfin menée.
En janvier dernier, le dossier de Tiphaine a été sauvé in extremis de l’oubli par Me Corinne Herrmann qui l’a placé sur la pile des “cold cases” du nouveau pôle de Nanterre dédié à ces affaires non résolues. L’avocate, qui a traqué Emile Louis et défendu le père d’Estelle Mouzin face au silence de Fourniret, est spécialiste de ces enquêtes criminelles dites “insolubles” à l’époque des faits, faute de preuves ou d’enquêtes initiales mal menées, mais que les moyens techniques et scientifiques modernes peuvent aider à résoudre. « Via l’ONU comme le pôle des “cold cases”, nous avons désormais la conviction qu’une enquête en bonne et due forme sera enfin menée pour retrouver la trace de notre soeur », nous confie Damien Véron qui a effectué son sixième voyage au Japon au mois de novembre, pour poursuivre ses recherches, maintenir la pression sur les autorités japonaises, mobiliser le pouvoir diplomatique et les médias nippons.
Car depuis ce 29 juillet 2018, beaucoup de zones d’ombre noircissent le dossier Véron. Lorsqu’elle arrive au Japon pour un voyage de quelques semaines, Tiphaine tient à commencer son périple par la visite de Nikko, lieu sacré du bouddhisme et du shintoïsme. Après une nuit passée dans une auberge située au bord de la rivière Daiya, Tiphaine prend son petit-déjeuner dans le réfectoire et discute avec quelques touristes, hésitant sur son itinéraire au vu du temps pluvieux. Selon l’hôtelier, Tiphaine aurait quitté les lieux vers 10h du matin. Pourtant, les données GPS de son téléphone, récupérées plus tard par la famille et sans le moindre concours des autorités japonaises et françaises, montrent que Tiphaine surfe sur internet jusqu’à au moins 11h40. A partir de là, plus aucune trace d’elle.
Le dossier de Tiphaine est désormais sur la pile des “cold cases” du nouveau pôle de Nanterre
Alertée par l’hôtelier de la disparition d’une touriste française, la police locale s’entête alors sur une piste accidentelle : un typhon ayant balayé la région la veille et fait remonter, selon leurs dires, le niveau de la rivière qui s’écoule au cœur du site touristique de Nikko. Malgré les multiples dragages de ses eaux, aucun corps n’a jamais été retrouvé.
Pourtant, plusieurs faisceaux d’indices accréditent une piste criminelle. D’abord, le comportement étonnant de l’hôtelier fuyant les interrogations de la famille à leur arrivée à Nikko peu après le signalement de sa disparition. Puis, il y a les traces de sang découvertes sur les murs de la chambre de Tiphaine, révélées par une solution au Luminol. Cette pièce pourtant capitale n’a jamais été versée au dossier. Sur place, la famille a découvert un étrange panneau, planté au cœur du site touristique, alertant les jeunes femmes qu’un faux guide rôdant dans les parages serait susceptible de les importuner. Ce dernier n’a jamais été auditionné par la police locale. Malgré la réputation paisible de la ville de Nikko, plusieurs corps démembrés ont été repêchés dans la rivière comme en atteste les pages de faits divers des canards locaux que la famille a pu décortiquer. Le Japon s’arracherait-il le titre de pays le plus sûr au monde au prix de nombreuses enquêtes criminelles jamais ouvertes ?
« Tant de pistes jusqu’ici n’ont jamais été explorées ! Notre avocate Corinne Herrmann va déposer une demande d’actes auprès du juge d’instruction du pôle “cold cases” qui pourrait enfin se déplacer au Japon et tenter d’élucider le mystère de la disparition de Tiphaine », explique, confiant, Damien Véron. Car quelle que soit l’issue des investigations, si la vérité peut doucher l’espérance, l’ignorance rend plus insupportable encore l’absence.
L'Humanité
« Je t’aime plus que jamais et jusqu’à la mort », la lettre de Robespierre à Danton vendue 175 000 euros
Florent LE DUComme un symbole, c’est à Versailles qu’a été vendue, dimanche 12 mars aux enchères, l’unique lettre de Robespierre à Danton conservée, datant du 15 février 1793. 175 000 euros pour ce morceau d’histoire qui témoigne de la relation affective entre les deux révolutionnaires, souvent présentés de manière abusive comme rivaux : « Je t’aime plus que jamais et jusqu’à la mort », écrit le premier au second, endeuillé par le décès de son épouse.
Un pan de notre histoire et de la naissance de la République en 1793
Exposé au Musée (privé) des manuscrits de Paris jusqu’à sa fermeture en 2015, la lettre ne devrait donc plus être accessible au public, alors que l’État aurait pu se saisir de l’occasion pour l’acquérir.
« Un vulgaire bout de papier, quelques lignes à peine, mais elles contiennent un pan de notre histoire et symbolisent une part du mystère de la Révolution française. Et donc de la naissance de la République en 1793 », s’est ému l’historien Loris Chavanette, demandant au gouvernement que l’État préempte le manuscrit. Une requête restée lettre morte.
robespierredantonRévolution française France24 - World
MH370: TikTok video falsely claims to find missing plane on Google Earth
Issued on: 22/03/2023 - 22:45
Catalina Marchant de Abreu
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Since Netflix released its documentary on Flight MH370, many conspiracy theories on the missing plane have resurfaced on TikTok. In this edition, we debunk claims that you can find the missing plane through Google Earth satellite imagery that locates it on the Diego Garcia US military base. We tell you more in this edition of Truth or Fake.
MALAYSIA
Missing MH370 flight remains unexplained
Valeurs Actuelles
Essonne : sa nièce lui a « manqué de respect », il lui donne un coup de hache en pleine rue
Un acte d’une violence impressionnante. Le 23 octobre 2019, un homme alors âgé de 63 ans, attend sa nièce à un arrêt de bus, à Juvisy. Il dissimule sous sa veste une hache, et attaque la jeune fille. Heureusement, son sac à dos, où était rangé son ordinateur, amortit le coup.
Plus de 2 ans se sont écoulés. Le procès du sexagénaire s’est ouvert ce mardi 21 mars. Devant la cour d’assises de l’Essonne, à Évry-Courcouronnes, il tente d’expliquer son geste. Un différend familial serait la raison de cette agression, raconte Le Parisien.
« Elle porte mon nom et m’a manqué de respect »
Tout commence il y a une dizaine d’années. Les parents de la victime décident de faire adopter leur fille par son oncle et sa tante. Cette dernière ayant la nationalité française, la jeune fille a vu des portes s’ouvrir pour son avenir, notamment en étudiant au lycée français de Pondichéry.
Alors que sa nièce réussit brillamment dans son lycée, son oncle, plus « traditionaliste », tente de mettre fin à ses études en la déclarant morte, puis en essayant d’empêcher son arrivée en France. Cela crée des tensions dans la famille, et les ponts sont coupés avec l’agresseur.
Quatre mois avant l’attaque, il tente de renouer le contact avec sa nièce, en vain. « Elle porte mon nom et m’a manqué de respect », explique-t-il à la barre. « Mon idée était de la rencontrer et de discuter. Je me suis dit qu’avec la hache, je pouvais faire peur. J’étais en colère. »
Deux vertèbres fracturées
Le jour de l’agression, les différents témoignages révèlent que l’homme n’a pas essayé de discuter avec la victime et l’a attaqué directement. « Je voulais lui faire peur verbalement en lui disant : ‘Enlève mon nom’. Mais en arrivant là-bas, ça s’est passé autrement. En une seconde, ça a changé. J’ai commis une faute. Ça a mal tourné. »
Il a été révélé que cela faisait plusieurs jours que l’accusé repérait les habitudes de sa nièce. La jeune femme a eu deux vertèbres fracturées et a dû porter une minerve pendant trois mois. « J’étais incapable de me changer, de prendre une douche seule », sanglote-t-elle à la barre. Le verdict est attendu ce mercredi
Essone : les dernières actualités
L'Humanité
Mobilisations retraites. Violences policières : ces vidéos accablantes
ActuAprès une gestion pacifiée du maintien de l’ordre pendant les grandes journées de mobilisation, la police est revenue aux méthodes violentes. Les vidéos de scènes de coups, d’insultes et d’arrestations arbitraires se multiplient. Petite recension non exhaustive.
Camille BauerEmmanuel Macron persiste et signe. « On ne peut accepter ni les factieux, ni les factions », a-t-il indiqué lors de sa prise de parole du 22 mars. « On ne tolérera aucun débordement. »
Pire, il a assimilé ceux qui descendent dans la rue actuellement aux manifestants américains d’extrême droite qui ont mené l’assaut contre le Capitole à Washington, le 6 janvier 2021, ou à ceux qui ont attaqué des lieux de pouvoir au Brésil, en janvier.
Qualifiés par le président de « foule qui n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime à travers ses élus », les participants aux rassemblements spontanés qui se multiplient depuis l’utilisation de l’article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites sont soumis à une répression très violente de la part de la police. Une violence qui s’étale depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux.
Une des scènes les plus emblématiques de violence policière a été filmée à Bastille, à Paris. On y voit les policiers faire tomber au sol une personne sans abri, puis l’insulter : « Sac à merde », « allez, relève-toi et casse-toi, gros lard ». Une manifestante qui tente de relever l’homme leur lance « vous manquez d’humanité à ce point-là » :
Un dernier pour la route.Faire tomber un SDF, le traiter de "sac à mer**", ne pas l'aider, intimider celles et ceux qui essaient de le relever.La police française.
Bravo à la jeune femme qui a tout dit :" Vous manquez d'humanité à ce point là ?"La réponse est oui.[@KavehP2 ] pic.twitter.com/SoJDh6tnsU
— j'dis ça j'dis rien (@jdicajdisrien) March 21, 2023
Dans une autre vidéo, un policier lance dans la foule une grenade qui atterrit sur un manifestant.
Un crs lance une grenade de palets de lacrymo en plein sur la tête des manifestants ! ce qui est rigoureusement interdit ! La personne va bien ! Chance incroyable ! @blast_france #le_duq pic.twitter.com/WfzcAlQU99
— duquenne (@le_DuQ_artiste) March 22, 2023
Un autre policier crie « tiens, ramasse tes couilles, enculé » après avoir tiré avec son LBD.
Ailleurs, on voit un membre des Brav-M (brigade de répression de l’action violente motorisée), particulièrement mises en cause dans la répression, rouler sur la jambe d’un manifestant.
Ou tentant de rouler à moto sur les manifestants :
Il y a également de nombreuses images de tabassages.
Contre un cortège.
Contre des passants.
Un père avec son enfant d’environ 1 an que les policiers n’autorisent pas à sortir de la nasse.
Parmi les deux cas où l’inspection générale de la police nationale a été saisie, ces images d’un homme mis à terre par le coup de poing d’un policier puis laissé sans secours.
un membre de la #BRAV vient de mettre une droite à un manifestant #ReformeDesRetraites #directAN #greve20mars #manif20mars #Manifestations #MacronDestitution #MotionDeCensureTransPartisane #Borne #Macron pic.twitter.com/PQPn4n6fuG
— Timothée Forget (@xztim_) March 20, 2023
Beaucoup de vidéos de violences se déroulent à Paris, mais tout le pays est concerné. À Rennes, un jeune en sang entouré de policiers témoigne : « J’ai 22 ans, je suis marin pêcheur, on m’a frappé pour rien. »
À Rennes encore, interpellations violentes dans une pizzeria Domino’s Pizza.
À Romainville, la police à cheval… « Mais c’est l’Ancien régime ! Ils envoient la troupe à cheval charger les piquets de grève (ici le site de tri de #Romainville) et demain, ils iront déjeuner à #Versailles avec #KingCharles ».
On trouve aussi dans la presse et sur les réseaux de nombreux récits d’arrestations et de gardes à vue arbitraires. Les passants ne sont pas épargnés, comme cet homme âgé arrêté de façon musclée alors qu’il était assis au café.
Une femme d’une cinquantaine d’années sous le choc qui ne comprend pas ce qu’on lui reproche.
« J’ai passé 62 heures en GAV (garde à vue – NDLR) cette semaine alors qu’à aucun moment, je n’ai fait autre chose que marcher dans la rue. Darmanin a franchi le Rubicon concernant la répression et le contrôle de la population. Je suis renvoyé devant le tribunal de Nanterre le 7 septembre. Je vous raconte ».
L’ambassade d’Autriche a même dû intervenir pour faire libérer deux mineurs en voyage de classe pris dans une nasse puis « menottés et insultés ».
L’ampleur du phénomène est tel que même BFMTV en a parlé et qu’un de ses éditorialistes l’a dénoncée. De leur côté, trois députés LFI, Thomas Portes, Antoine Léaument et Ugo Bernalicis, ont demandé, le 22 mars, le « démantèlement à titre provisoire de la Brav-M ». Mais ils ont peu de chance d’être entendus.
Même quand il était interrogé à l’Assemblée sur des violences sexuelles dénoncées par quatre manifestantes de Nantes, le ministre de l’Intérieur est resté droit dans ses bottes.
Fidèle à ses habitudes, il prend la défense des policiers, soutenant « qu’être dans une manifestation non déclarée est un délit et mérite une interpellation ». Faux. En juin 2022, la Cour de cassation, ultime arbitre en matière judiciaire, a rappelé qu’aucune « disposition légale ou réglementaire n’incrimine le seul fait de participer à une manifestation non déclarée ».
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Haute-Garonne : deux chefs d’entreprise percutent en voiture des voleurs de carburant
C’était la fois de trop. Un trentenaire, accompagné de son père, a violemment percuté deux hommes d’origine géorgienne. Ces derniers venaient de leur voler du carburant à même le réservoir. Pris d’un élan de rage, le plus jeune a foncé, en voiture, sur les voleurs. L’un d’eux est grièvement blessé.
Le conducteur et son père, des chefs d’entreprises, ont été interpellés à la suite de l’accident et ont été mis en examen, ce mardi 21 mars, pour violences avec arme, en réunion, rapporte La Dépêche.
Une alarme anti-vol
Ce n’était pas la première fois que les chefs d’entreprises se faisaient voler. Avec la montée des prix du carburant, un marché noir de l’essence se développe de plus en plus, et les principales cibles des voleurs ne sont autres que les sociétés de transports.
L’entreprise des deux interpellés n’y a pas échappé. À plusieurs reprises, leurs réserves de carburant baissaient mystérieusement. Pour mettre fin au phénomène, le père et le fils ont décidé d’installer un système d’alarme anti-vol, qui se déclenche lorsque le siphon est forcé. Bingo. Dans les environs de 2 h du matin, ce mardi 21 mars, deux Géorgiens ont tenté de siphonner des réservoirs de poids lourds.
Ni une, ni deux, le trentenaire a grimpé dans son véhicule et a coursé les deux pilleurs. Il n’a pas hésité à leur foncer dessus. L’un d’entre eux « est toujours en soin au service neurologique de l’hôpital. À ce stade des investigations, ses blessures sont très graves. Ses jours ne sont pas en danger, mais les plaies nécessitent 10 jours d’ITT », explique le procureur de la République à nos confrères.
Garde à vue pour les deux entrepreneurs
Le conducteur a été interpellé par les gendarmes dès leur arrivée sur les lieux de l’accident. Le père, qui a prévenu son fils du vol en cours et qui l’a laissé prendre le volant, a également été placé en garde à vue. Le parquet de Toulouse a estimé qu’il a joué un rôle dans ce drame.
Les deux Géorgiens, âgés de 26 et 50 ans, sont aussi poursuivis pour vol en réunion. Ils devraient être jugés prochainement par le tribunal correctionnel de Toulouse.
Haute-Garonne : les dernières actualités
France24 - Monde
L’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest nécessite une réponse adaptée au climat dans un contexte de crises
Proposé par
Publié le : 05/09/2022 - 11:10
Banque mondiale
Alors que les crises se multiplient et le conflit dévastateur en Ukraine se prolonge, les impacts se font cruellement ressentir au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Plus de 38 millions de personnes se trouvent déjà confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et les conséquences de la guerre menacent 7 à 10 millions de personnes supplémentaires dans la sous-région.
Face à ces crises, la Banque mondiale déploie des interventions à court et à long terme pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, réduire les risques et consolider les systèmes alimentaires.
Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'une réponse globale à la crise actuelle de la sécurité alimentaire. Jusqu’à 30 milliards de dollars sont mobilisés afin de renforcer des initiatives, existantes et en créer de nouvelles dans différents secteurs clés : agriculture, nutrition, protection sociale ou encore eau et irrigation. Ces financements visent à stimuler la production d'aliments et d'engrais, améliorer les systèmes alimentaires, faciliter l'accroissement des échanges et soutenir les ménages et les producteurs vulnérables.
La flambée des prix
L’onde de choc déclenchée par le conflit et ces crises multiples aura des répercussions complexes et durables à travers le monde entier. L’Afrique n’a pas été épargnée. Selon les prévisions, les prix mondiaux resteront à des niveaux historiquement élevés jusqu'à fin 2024. La crise modifie la structure du commerce et de la production mondiale, ce qui aggravera l'insécurité alimentaire et l'inflation. Ces secousses surviennent après deux années perturbées par la pandémie de COVID-19, portant à nouveau atteinte à un système alimentaire mondial déjà fragile et aux prises avec des défis climatiques sans précèdent.
« Aujourd’hui avec l’inflation galopante, beaucoup de populations malheureusement en Afrique ont du mal à avoir accès à l’essentiel, c’est-à-dire des produits alimentaires », souligne Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
Sur les marchés du Sahel et d'Afrique de l'Ouest les prix du pétrole, du riz, du blé et d’autres produits de base connaissent des hausses brutales reflétant les cours internationaux. Ces hausses impactent de façon significative les ménages les plus pauvres qui doivent dépenser une plus grande part de leurs revenus à l’alimentation, par rapport aux ménages les plus aisés. Selon les données de la Banque mondiale, le prix du blé a augmenté de 60 % entre janvier 2021 et début juin 2022.
Le prix des engrais, essentiels à une agriculture productive, a également drastiquement augmenté depuis le début du conflit en février dernier. Il est aujourd'hui presque trois fois plus élevé qu'il y a un an. La production alimentaire devrait donc baisser au cours des prochaines années, la flambée des prix obligeant de nombreux agriculteurs à utiliser moins d'engrais.
S'attaquer aux causes profondes
La Banque mondiale se mobilise pour intervenir en urgence au Sahel et en Afrique de l'Ouest et centrale afin de soutenir les pays menacés par l'insécurité alimentaire à réagir plus rapidement. Elle travaille également avec ses partenaires humanitaires pour surveiller l'insécurité alimentaire régionale et élaborer des politiques de sécurité alimentaire.
Renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la région exige également des réponses à long terme. Et comme de nombreuses causes et conséquences de l'insécurité alimentaire dépassent les frontières nationales, des approches régionales sont adoptées pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires dans les pays de l'Afrique de l'Ouest et centrale et répondre à ce défi pressant.
Le programme de Résilience du système alimentaire (FSRP), doté de 716 millions de dollars, est l'une de ces approches. Il vise à accompagner plus de quatre millions de personnes en Afrique de l'Ouest en augmentant la productivité agricole grâce à une agriculture intelligente, adaptée au changement climatique, afin de promouvoir les chaînes de valeur au sein de la région et mieux gérer les risques au niveau régional.
La Grande muraille verte
Alors que les systèmes alimentaires du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest et centrale sont soumis à un stress exceptionnel, la demande d'investissements climato-intelligents augmente pour soutenir les pays où les communautés sont confrontées aux effets combinés du changement climatique, des conflits et d'une dégradation environnementale sans précédent.
La Grande muraille verte, un projet initié et porté par le continent africain, est une initiative régionale majeure qui promet des solutions innovantes sur le plan climatique pour transformer les économies et les écosystèmes de la région. Elle vise à restaurer d’ici 2030 quelque 100 millions d'hectares de terres dégradées et à créer 10 millions d'emplois dans les zones rurales, en soutenant la capacité des populations à répondre et à s'adapter aux risques climatiques. La Banque mondiale s'est engagée à y investir 5,6 milliards de dollars entre 2020 et 2025 dans 11 pays participants. Plus de 60 projets ciblent la transformation des moyens de subsistance tout au long de la Grande muraille verte, à travers la restauration des paysages, l'amélioration des systèmes alimentaires et l'accès à des infrastructures résilientes au climat.
Des résultats tangibles
« Auparavant, je répandais chaque année de l’engrais chimique et je pouvais utiliser 20 ou 30 sacs d'engrais », explique Nama Boureima, agriculteur à Sapouy au Burkina Faso. Comme des centaines d’agriculteurs à travers le pays, il a bénéficié de l’installation d’un biodigesteur.
En ajoutant un mélange de fumier de vache et d'eau aux biodigesteurs, les agriculteurs peuvent générer du biogaz renouvelable pour cuisiner et des engrais bios pour cultiver leurs champs. Cet équipement permet de réduire les émissions de CO2 en captant le méthane émis par le fumier, tout en diminuant la pression sur les ressources forestières qui étaient auparavant utilisées comme combustible domestique.
« Aujourd’hui, je ne m'inquiète plus du problème des engrais », constate Boureima.
Sa ferme illustre certains des changements radicaux en cours dans le cadre de la Grande muraille verte. Au Burkina Faso, 270 000 hectares de terres ont ainsi été placés sous gestion durable ; plus de 2 500 microprojets ont été financés ; 1,5 million de personnes ont vu leurs bénéfices issus de produits forestiers augmenter ; et 10 millions de tonnes de CO2 ont pu être économisées.
Au Nigéria, le projet de lutte contre l’érosion et la préservation des bassins versant (NEWMAP) bénéficie à près de 12.5 millions de personnes. Ce projet, financé à hauteur de 900 millions de dollars, a permis de renforcer la capacité du pays à lutter contre l'érosion et les catastrophes naturelles Il a également créé 20 000 emplois directs et 32 000 emplois indirects grâce aux obligations vertes souveraines – une première en Afrique.
Au Niger, les rendements des communautés agro-sylvo-pastorales ont connu une forte progression, allant jusqu'à 58 %, grâce à la formation sur les stratégies intelligentes face au climat.
Un avenir vert
À l'heure où les défis mondiaux en matière de sécurité alimentaire se multiplient, il apparaît essentiel de tirer parti de ces investissements climato-intelligents ambitieux pour rendre l'économie de la région plus résiliente, atteindre une croissance inclusive et lutter contre l'insécurité alimentaire.
« Lorsque ces éléments sont réunis, cela permet non seulement de transformer l’économie, mais aussi de créer des emplois. Pour les jeunes Africains, ces perspectives permettent de rester en Afrique et de gagner leur vie en travaillant sur le continent », explique Ousmane Diagana de la Banque mondiale.
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque mondiale : www.banquemondiale.org/fr/region/afr/western-and-central-africa
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.cls-6{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} BBC
How Trump will try to spin his anticipated arrest
Donald Trump's prediction that he will be arrested this week has yet to come true - but as the waiting game for criminal charges goes on, the former president is plotting a strategy designed to both keep him out of jail and turbo-boost his historic bid to return to the White House.
It is a daunting task, and hunkered down in his Mar-a-Lago home, Mr Trump seems resigned to becoming the first US president to be indicted for a crime. Yet it's also clear he will not go quietly. His past choices in moments of political crisis are a useful guide to what we might see next.
When cornered by political adversaries, Mr Trump punches back.
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Was Trump's Stormy Daniels payment legal?
Throughout his 2016 presidential campaign, he leaned in to conflict when other politicians might have backed off. Blasted for criticising war hero John McCain? Trump upped his attacks. Accused of sexual harassment before a debate with Hillary Clinton? He held a press conference with Bill Clinton's sexual accusers.
During his presidency, it was the same story through two impeachments, a special counsel investigation of Russia election meddling and countless smaller controversies.
"If Trump is indicted, the playbook remains exactly the same," says Bryan Lanza, a Republican strategist and Trump adviser. "Attack the legal as political."
The best defence, as the American football saying goes, is a good offence.
Mr Trump is already punching back against Manhattan District Attorney Alvin Bragg, framing him as a liberal prosecutor hell-bent on pursuing political retribution against the former president.
A press release on Monday referred to him as a "progressive activist", a "rogue prosecutor" and a "woke tyrant who has politicised the justice system".
Expect those attacks to continue if an indictment is announced and for Mr Trump to portray himself as a victim of a leftist plot - a common theme of persecution Mr Trump has also regularly relied on in his political career.
According to Maggie Haberman of the New York Times, the former president is both "invigorated and angered" by his possible arrest. He is focused on appearing defiant in any possible public appearances and ready to portray the criminal case as a de facto attack on his supporters.
The former president will have at least two prime opportunities to mount his counterattack in the days ahead. One is a planned rally in Waco, Texas. And if the past is any guide, Rally Trump is Mr Trump at his most unvarnished, going off script and on the attack, and feeding off the energy of his crowds.
The other opportunity for Mr Trump, if he is indeed indicted, will come on the day he could travel to New York City for any police booking and arraignment.
According to Ms Haberman, he is fixated on the so-called "perp walk" - a New York tradition where the accused is paraded through a crush of reporters on the way into the Lower Manhattan courthouse. Because of security concerns, that may not happen, but another judicial tradition, the press conference on the courthouse steps, seems much more probable.
It would give the former president, steeped in New York tabloid legal drama, the opportunity to lash out at his accusers, portray himself as the victim of a liberal elite and dominate the headlines across the US.
Such themes are already playing out in Mr Trump's campaign fundraising appeals, which have reached a frenzied pace since he speculated that he may be on the verge of being charged with a crime.
"If this political persecution goes unchallenged, one day it won't be me they're targeting, it'll be you," read one email. According to a Trump adviser quoted in the Washington Post, the campaign has raised more than $1.5m since Saturday.
For the moment, the standard response from Republicans - including Speaker of the House Kevin McCarthy and other prominent elected officials - has played into Mr Trump's hands. They echo Mr Trump's rhetoric in condemning the New York investigation as an illegitimate political attack.
"I've been asked by multiple reporters if an indictment would lead me to rescind my endorsement of Donald Trump," Ohio Senator JD Vance said. "The answer is: hell no. A politically motivated prosecution makes the argument for Trump stronger. We simply don't have a real country if justice depends on politics."
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Watch: Trump supporters gather outside Mar-a-Lago
That strategy is less tenable for Mr Trump's Republican political rivals, however, who may have to step up their efforts to wrest the spotlight from the former president. It's not a coincidence that Florida Governor Ron DeSantis, potentially his most formidable 2024 nomination opponent, directly criticised Mr Trump for the first time this week.
In the past, a frontal attack on Mr Trump has been a fool's errand for his Republican adversaries - a move of desperation that only solidifies Mr Trump's standing with his base. Further attacks, with a metaphorical wrestling match in the mud, may only strengthen his position.
"If he's indicted, he becomes bulletproof," Mr Lanza says.
In the longer term, however, Mr Trump's situation is not without risks.
Setting aside the possibility of conviction and a prison sentence, his legal troubles - which go beyond just the New York charges and include investigations by Georgia officials and a federal special counsel - highlight the character traits many Republican voters have said they like least about him. His pugnacious online persona and his lack of personal discipline were targeted by Mr DeSantis in his recent swipes for a reason.
It also could be a significant distraction for the president and his campaign team, which will have to react to events in New York that are entirely out of their control, where court appearances compete with Republican debates and primary contests on Mr Trump's calendar.
And if Mr Trump were to overcome the obstacles and win the Republican nomination, his legal travails are much more likely to be a negative component against the Democratic nominee.
"In the end, being indicted never helps anybody," former New Jersey Governor Chris Christie said during an interview on ABC News. "Donald Trump is not someone who could be a winning general election candidate for the Republican Party."
While Mr Trump has survived the kind of scandals and investigations over the past eight years that would annihilate other candidates, luck can run out and even the best of political instincts can fail when the circumstances change.
Even the sturdiest of ships can wreck in uncharted waters.
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Watch: What happens if Trump were arrested - in 70 seconds
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L'Humanité
Enseignement supérieur : le refus de la précarité, des études à la retraite
ActuLa montée de la mobilisation dans les universités pouvait se mesurer, mercredi 22 mars : étudiants et professeurs se sont retrouvés devant leur ministère pour dénoncer la sélection en master, la précarité étudiante et, bien sûr, la réforme des retraites.
Olivier ChartrainDrôle d’endroit pour un rassemblement : la place Jacqueline-de-Romilly, où débouche le portail du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR), est bien étroite – et partiellement occupée, déjà, par des monceaux de poubelles et d’ordures qui s’entassent, comme dans tout le quartier. C’est pourtant bien là qu’à l’appel de l’assemblée générale ESR d’Île-de-France, plusieurs centaines de manifestants avaient choisi de se rassembler, mercredi 22 mars.
Ce n’est même pas un algorithme, c’est juste une boîte aux lettres contrainte, un intermédiaire dépersonnalisé entre nous et les étudiants », Stéphanie Rossano, professeure de sciences et technologies à l’université de Marne-la-Vallée et membre du Snesup-FSU
Sous les drapeaux syndicaux – Ferc et SNTRS-CGT, Snesup-FSU, Unef, l’Alternative… – et les banderoles, dont bon nombre signées de l’université Paris-VIII, en grève depuis lundi 20, enseignants-chercheurs, personnels des universités et étudiants se sont retrouvés pour dénoncer un « ministère ordurier, comme on le voit encore plus aujourd’hui », lance un porte-parole au milieu des sacs-poubelle.
Extension du domaine de la mobilisation étudianteLucie et Ethan, étudiants, se tiennent sous la banderole « Mon master, apprenti chômeur. Paris-VIII en colère ». Car ce mercredi 22 mars est aussi le jour d’ouverture de la nouvelle plateforme Mon master, présentée comme une « aide à l’orientation » des étudiants désireux d’intégrer un master.
Or ce « Parcoursup des masters », comme beaucoup le résument, n’est pas pour rien dans la colère qui gagne les universités. « Nous sommes déjà la première génération à avoir subi Parcoursup, indique Lucie, et là on appréhende ce que ça va donner. » Pour Ethan, « tout le monde est en galère, personne ne sait comment ça va se passer, même les profs. Mais on voit où ça mène : un Parcoursup bis ».
Mon master, « une politique de gestion des stocks, sauf qu’on parle d’êtres humains »
Ce que confirme Stéphanie Rossano, professeure de sciences et technologies à l’université de Marne-la-Vallée et membre du Snesup-FSU, interrogée par ailleurs : « On découvre au fur et à mesure comment cela se passe. » Mais pour elle, les choses sont claires : « C’est un écran de fumée démagogique pour faire croire qu’on va améliorer le processus d’admission en master. Mais tant qu’il n’y a pas de nouvelles places ouvertes, cela se résume à une politique de gestion des stocks. Sauf que l’on parle d’êtres humains. »
De son point de vue d’enseignante et responsable de master, « ce n’est même pas un algorithme, c’est juste une boîte aux lettres contrainte, un intermédiaire dépersonnalisé entre nous et les étudiants ». Elle déplore un calendrier bien plus contraint qu’auparavant qui stresse les candidats et met les enseignants sous contrainte, avec une gestion automatique – et non plus humaine – des désistements : « La plateforme remplira les places vides sans que l’on puisse intervenir, voir de qui il s’agit. » Au risque de voir retenus des candidats pas forcément parmi les plus motivés ou, surtout, d’en laisser échapper d’autres qu’une gestion plus humaine aurait permis de retenir.
Il n’est jamais trop tôt pour s’occuper de sa retraite !« Avec cette plateforme, le nombre de vœux est désormais limité à 15 par étudiant, déplore la présidente de l’Unef, Imane Ouelhadj, donc cela va réduire nos chances de pouvoir accéder à un master de notre choix. Et on peut craindre que certains, s’ils se retrouvent avec 15 vœux refusés, soient dissuadés de poursuivre au-delà de la licence. » D’autant, remarque la jeune syndicaliste, qu’avec la mise en place précipitée (les décrets datent du 20 février) de ce dispositif rejeté par toutes les instances de concertation, « il n’y a personne pour accompagner les étudiants. Nous, syndicats, découvrons la plateforme, et les enseignants, eux, ne la maîtrisent pas ».
À l’Inserm, 40 % des personnels sous statut précaire
Retour au rassemblement. Un orateur dénonce « la précarité toujours plus violente » qui frappe les étudiants, le refus de voter la loi instituant le repas Crous à 1 euro, les bourses insuffisantes qui poussent de plus en plus d’étudiants vers les distributions alimentaires et « les condamnent à la faim et au froid ».
Jean, ingénieur de recherche à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et syndiqué à la CGT, remarque que la précarité n’épargne pas les personnels, entre les enseignants-chercheurs vacataires payés sous le Smic et les non-enseignants, comme lui : « À l’Inserm, 40 % des personnels sont recrutés sous statut précaire, ils restent deux ou trois ans, il faut les former à chaque fois… »
Il regrette « un gâchis énorme de gens motivés, alors qu’on a pourtant un grand besoin de développer la recherche publique en France, ne serait-ce qu’avec le changement climatique ». Lui ne s’inquiète plus pour sa retraite : « Ce sera à 67 ans de toute façon. Dans la recherche, on commence très tard : chez nous, les chargés de recherche sont recrutés, en moyenne, à 35 ans. Prendre en compte les années d’études pour la retraite, ce serait une avancée importante. »
Une mobilisation étudiante à grande échelle
Tel un coq à la tête tranchée, Macron continue sa folle épopée, faisant la sourde oreille au grondement du peuple. De grandes mobilisations sont donc à prévoir lors de cette quinzième journée de grève, notamment de la part de la jeunesse. D’après le syndicat étudiant l’Alternative, « 73 établissements d’enseignement supérieur sont en mouvement aujourd’hui et 63 l’étaient hier ». Certains ont bloqué ou occupé les bâtiments universitaires. Parmi eux, les facs de province de Grenoble, Lille-II et III, Lyon-II, Saint-Étienne, Pau, Tours, Bordeaux, Besançon, Caen, Dijon, Montpellier-III, Nantes et Toulouse-II. De nombreux campus d’Île-de-France sont aussi en mouvement, comme Condorcet, Lourcine, Dauphine, Sciences-Po, Clignancourt, Malesherbes, Michelet, Versailles Saint-Quentin et Saint-Charles.
UniversitésEnseignement supérieurrechercheRéforme des retraites BBC
Chris Mason: Boris Johnson's political future hangs in balance
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Watch: Boris Johnson says he thought it was "right and proper" to thank staff with events
There's an old adage in politics, coined by the former American President Ronald Reagan: "If you're explaining, you're losing."
Boris Johnson has had to do one heck of a lot of explaining.
Explaining his record in government. Explaining why, in his view, he didn't lie to parliament about the parties in government during the pandemic. Explaining why drinking with colleagues while not socially distanced was within the Covid guidance and rules.
All of this, dredged up again for us all to ponder.
The spectacle of Conservative MPs scrutinising a fellow Conservative MP, while other Conservative MPs, allies of Mr Johnson, heckled their colleagues asking the questions.
A flashback to the insurrection, the civil war within the Tory party Boris Johnson's downfall precipitated and the chaos that followed.
The Privileges Committee now needs to work out if the former prime minister was recklessly misleading or intentionally misleading. Proving intent, that he lied, is a high bar.
Recklessness is more subjective and so, perhaps, an easier conclusion for the committee to reach and agree upon.
Being branded by parliament as either are labels Mr Johnson is desperate to avoid. And from either will come a recommended censure.
Here is the timeframe: the committee will meet again formally next week:
Once it has received all the evidence it is ever going to, which it hasn't yet, work on writing up the conclusions will begin.
Boris Johnson will then be given two weeks to read and reply to their completed report, and only then will it see the light of day so the rest of us can read it.
It looks like that will happen in late spring or early summer.
A suspension from the Commons of 10 sitting days or more - endorsed by all MPs - brings the potential for a by-election, and with it the potential humiliation of defeat at the hands of the people in his west London constituency. But we are several steps short of that yet.
Incidentally, I suspect there is a strange disjuncture between all this parliamentary theatre and most of you reading this. I suspect you may have made your mind up about Mr Johnson, good or bad, a long time ago.
And the likelihood of his imminent return to the party leadership has seemed small ever since he resigned. But the verdict of this committee will be a badge he will never be able to take off.
It will shape his future; a permanent reference on his reputation. And it has the potential to finish him off.
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France24 - Monde
Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique
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Publié le : 25/07/2022 - 13:17
JICA
Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.
Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.
Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.
« Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.
En prélude à la TICAD8
Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».
La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
« En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.
Une nouvelle approche du développement
Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.
Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».
Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.
La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation
La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.
Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.
« Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »
Répondre aux défis par l'appropriation des solutions
L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.
Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».
Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »
Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.
Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».
Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.
Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).
TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement
Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.
« Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »
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Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html
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Immigration. Le gouvernement recule mais rien n’avance
ActuSi la mise en stand-by du projet de loi du ministre de l’Intérieur met un peu plus en évidence les difficultés de l’exécutif à gouverner, elle ne représente pas pour autant un changement de logique en matière migratoire.
Émilien UrbachLe projet de réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) portée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, va passer à la moulinette. Le président de la République l’a annoncé, ce mercredi 22 mars, promettant « dans les prochaines semaines » l’arrivée de « plusieurs textes plus courts » sur la question migratoire. Cette déclaration s’inscrit dans le contexte de crise politique, démocratique et sociale depuis la décision d’Élisabeth Borne de faire passer en force sa réforme des retraites contre l’avis de la grande majorité des Français.
« L’idéologie du Rassemblement national »
« Ça aurait été une excellente nouvelle pour les personnes exilées si le chef de l’État avait décidé du retrait total de ce texte qui est purement et simplement une horreur, pointe Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme (LDH). Pour l’instant, ce n’est pas le cas et ce n’est pas satisfaisant. » Pour la responsable associative, ce revirement de l’exécutif est surtout le résultat d’un chantage des sénateurs LR qui ont, selon elle, défendu, au sein de la commission des Lois du Palais du Luxembourg, « un niveau inégalé de reculs sur les droits fondamentaux des personnes étrangères ».
Les sénateurs de droite ont, en effet, au cours de la semaine dernière, sensiblement durci le texte de l’exécutif qui devait arriver en séance plénière à partir du mardi 28 mars. « Les débats en commission ont été extrêmement houleux et agressifs, dénonce la sénatrice communiste Éliane Assassi. Certains des amendements défendus par “les Républicains” flirtent avec l’idéologie du Rassemblement national. » Et les rapporteurs, l’un centriste et l’autre LR, ne sont pas parvenus à se mettre d’accord, notamment sur les articles 3 et 4 de la loi, prévoyant respectivement la création d’un titre de séjour pour les travailleurs immigrés dans certains métiers en tension et le droit au travail pour certaines catégories de demandeurs d’asile. Le texte qui aurait dû, par la suite, être étudié à l’Assemblée nationale n’aurait, de fait, pas pu faire consensus entre les députés de droite et les macronistes. « Et l’exécutif n’a semble-t-il pas jugé bon d’avoir à user de sa dernière occasion, pour cette session parlementaire, d’utiliser le 49.3 », poursuit Éliane Assassi. Une façon pour la droite de faire, en quelque sorte, payer au gouvernement le coût de son ralliement sur la réforme des retraites.
« Les débats en commission ont été extrêmement houleux et agressifs. » Éliane Assassi, sénatrice communiste
Le résultat de ces manœuvres politiciennes n’est donc accueilli, par les associations et syndicats hostiles au projet de loi Darmanin, que par un soulagement en demi-teinte. « C’était insensé de poursuivre dans la direction fixée par le gouvernement, pointe Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de la Cimade. Mais nous devons rester vigilants sur le morcellement annoncé de la loi. » Et Gérard Ré, du collectif immigration de la CGT, d’ajouter : « Cette annonce met à mal la maigre avancée que constituait malgré tout l’instauration d’un titre de séjour de plein droit pour les travailleurs des métiers en tension. » Le recul de l’exécutif sur sa loi immigration n’indique, quoi qu’il en soit, aucune inflexion des logiques répressives et stigmatisantes à l’égard des immigrés.
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Iraq, 20 years on: Fallujah bears brunt of legacy of a brutal war
Issued on: 17/03/2023 - 12:56
Lucile WASSERMANN
Fallujah is one of the cities that has paid the highest price for the US-led invasion of Iraq two decades ago. A stronghold of support for former dictator Saddam Hussein, it quickly became the scene of brutal guerrilla warfare. The instability created by the conflict produced long-lasting effects. In particular, it laid the foundations for jihadism, giving birth to al Qaeda in Iraq, which later evolved into the Islamic State group. FRANCE 24's Lucile Wassermann reports.
On March 20, 2003, then-US president George W. Bush launched Operation Iraqi Freedom, aimed at bringing down the regime of Saddam Hussein. The invasion was deemed illegal by the United Nations, and as we know today, was based on a lie: Iraq's alleged possession of weapons of mass destruction. No such weapons were never found. Intended to last just a few months, the war ultimately dragged on until 2011, leaving hundreds of thousands of Iraqis dead.
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MIDDLE EAST MATTERS
Two decades after invasion of Iraq, shadow of war still looms large
REVISITED
Tikrit: 20 years since the US invasion of Iraq, what has become of Saddam Hussein’s birthplace?
Iraqi man living in Ohio plotted assassination of George W. Bush, FBI says
BBC
Premier League domestic flights: BBC Sport research shows 81 flights from 100 games
Last updated on 6 hours ago6 hours ago.From the section Premier Leaguecomments1063
BBC Sport research has found evidence of 81 individual short-haul domestic flights made by Premier League teams to and from 100 matches during a two-month sample period this year.
Whether it's Trent Alexander-Arnold on a flight back from Newcastle to Liverpool, Chelsea's Ben Chilwell flying from London to Leicester or Nottingham Forest players on their way from East Midlands Airport to Blackpool, occasional social media posts have so far been the only insight to inform the debate around Premier League clubs flying small distances to matches instead of travelling by road or rail.
Now, a study of 100 games played in the UK involving Premier League teams between 19 January and 19 March 2023 has given the first insight into the volume of the controversial journeys, some as short as 27 minutes.
And for the first time the study also shows details of 'positioning' flights - where near-empty planes are flown to convenient airports, sometimes across the UK, in order to then transport players and staff to fixtures.
The study suggests:
BBC Sport contacted all Premier League clubs with the flight information.
In addition to these 'player movement' flights, the research also suggested a significant number of connected 'positioning' flights. The study found:
Flights produce greenhouse gases - mainly carbon dioxide (CO2) - from burning fuel. These contribute to global warming.
Emissions per kilometre travelled are known to be significantly worse than any other form of transport, with short-haul flights the worst emitters, according to the Department for Business, Energy and Industrial Strategy.
'Positioning' flights are where the plane is getting into position to pick up its private charter passengers. They are normally what the aviation industry calls "empty leg" flights - so without passengers and therefore qualify as 'ghost' flights, a term increasingly being used to describe any flight with fewer than 10% passengers.
BBC Sport contacted the airlines involved but received no confirmation as to the number of passengers on these flights.
As the Premier League's most southerly team, Bournemouth perhaps have more justification than others to fly to some games. They flew to Birmingham airport and back on the weekend of 17-18 March for their fixture with Aston Villa - a return journey totalling 73 minutes.
But the data pointed towards a further four 'positioning flights' connected to this trip - three of which were to or from Scotland - totalling an additional 201 minutes.
In addition to the 37 marked positioning flights, the BBC Sport research also observed instances of planes flying from one London airport to another in advance of a player flight - although not marked as 'positioning' flights. It is therefore possible the actual number could be higher.
The Premier League does not centrally mandate clubs' individual travel plans, but said in a statement to BBC Sport that it "recognises the need to take action on climate change and is committed to reducing its overall climate impact".
The statement added: "Clubs have demonstrated their commitment to positive change in this area and continue to play an important role in raising awareness of the issue among fans, while also working on policies to improve environmental sustainability across their business operations."
Those policies, the Premier League pointed out, include more sustainable fan travel initiatives, use of renewable energy and conservation projects.
The Premier League pointed out that in the two-month period of the BBC Sport research, there were more than 74,000 domestic flights in the UKexternal-link - putting the 81 Premier League club flights at less than 0.1% of that total.
Arsenal told BBC Sport that domestic flights of this type "accounted for 0.25% of the club's total emissions for season 2021-22".
An Arsenal spokesperson said: "Domestic flights are sometimes a necessity based on player welfare and operational needs. The need to fly often depends on kick-off time, the time in between our matches and the reliability of alternative transport methods."
The biggest emissions are generated from stadiums on matchdays and fan travel - which is the sport's biggest climate footprint. The Premier League statement said its work will also include "encouraging fans" to "consider how" they can reduce their own carbon footprint.
However, Dale Vince, chairman of League One side Forest Green, regarded as the world's most sustainable football team, called it "shocking data in just two months", adding: "It's an illusion to think there is a gain for a flight of that duration, modern coaches are very comfortable and aren't going to impair the performance of the players over that short distance"
Vince believes the Premier League and its clubs should lead the way.
Vince said: "The carbon impact is one thing… I think the bigger impact is the emotional one, the intellectual one, you've got Premier League teams setting a very bad example for the rest of the country... when we are desperately in need of getting to net zero.
"This comes just days after the latest UN report that says we absolutely have just a few years left to act to avoid the worst of the climate crisis."
The Premier League has signed up to the UN Sport for Climate Action Framework and as a result is tasked with reaching net zero by 2040. That was in November 2021 but it is yet to confirm its plans.
The statement added: "The Premier League is in the process of developing an environmental sustainability strategy, which will set out plans to deliver climate action. As part of this strategy, the league will continue to engage with and work alongside clubs and partners, to find practical ways of reducing football's environmental impact."
Premier League clubs have been travelling this way for years - generally the quickest and most convenient option which clubs argue gives players and staff maximum time to prepare and recover between games, when the global fixture schedule is increasingly packed - something the clubs have no control over.
It is only recently, as players started to frequently post images on social media of these short domestic flights, that it attracted increased scrutiny in an era of climate impact awareness.
As this season shows, competition in the Premier League is as fierce as ever - just four points separates the bottom nine teams as they scramble to stay in the division and reap the multi-million pound rewards.
With such fine margins and enormous financial consequences, will clubs really risk a potential disadvantage by opting for slower but more environmentally friendly travel to high-stakes fixtures?
Matt Konipinski is director of physio and performance at Rehab 4 Performance and has worked with Liverpool, Rangers and Barnsley football clubs. He disputes the performance argument, but does acknowledge that in a busy schedule time might be the overriding concern.
He said: "I think physical condition is a consideration but I think the mode of travel doesn't necessarily have a huge amount of scientific support to justify one versus the other.
"We're talking about the options around whether a team might fly, whether a team may take the coach, whether a team may take the train and really the main emphasis around flying is speed and the top teams will prioritise speed over everything else."
There is no previous flight information to compare season with season. However, clubs have told BBC Sport that this season the cost of chartering planes has almost doubled as a result of both the rise in the price of fuel and decreased availability of planes after the pandemic and Brexit.
With pressure to spend money to attract better players, plus the increased focus on sustainability in the game, many clubs said the plane is the last resort - and that this 2022-23 season might actually see a reduction in flights from previous years. And that is despite running issues with England's rail network.external-link
Chelsea manager Graham Potter gave an honest appraisal of the challenges facing football, saying: "I think it's something we increasingly have to look at, because I think it's something we have to do better with. It's my personal opinion. That's not to say its straightforward because there are factors, but I think it's an area we can improve."
Nottingham Forest were one of the few clubs who shared their full flight data with BBC Sport and a spokesperson said they anticipated using flights in four of their 23 away fixtures this season and added: "The club will always use rail or road travel unless there are overwhelming logistical and sporting reasons not to do so."
Many clubs reference fixture scheduling across multiple domestic and European competitions and then changes made by broadcasters with expensive TV rights - factors outside their control.
An English Football Association statement added: "Establishing a more environmentally sustainable approach across English football is very important, and we encourage everyone in the game to help play their part. It is the responsibility of each club to make their own operational travel choices across all competitions, including for Premier League, EFL and FA Cup matches."
What football does in this area matters because it is the world's most popular sport and has the potential to influence so many millions of people all over the world. The Premier League is not only the most popular domestic league in the world, it is also one of Britain's biggest exports.
There is no doubt that the more football there is, the less chance it can be truly sustainable, until something significant changes. While it is obvious the football authorities clearly don't control the clubs' travel plans, it is equally obvious to state that the clubs do not control the schedules, so when does the circular argument break?
To that end this research is intended to better inform a debate that, up until now, has too often focused on one team at a time and been anecdotal, a cycle from which many think it is impossible to see progress.
That includes acknowledging the relatively small emissions we are talking about but at the same time giving credence to what Vince called an "example" and others call an "opportunity" for the power and influence of football to be put to immense positive effect.
Sport has a long track record of bringing wider societal issues to the fore, and football has a more powerful role in that than any sport. A conversation about this domestic flight issue in the world of sport brings in discussion about the state of public transport in the UK, and the present and future of air travel.
Why do we not hear the biggest names in football speaking up on environmental issues to big audiences like they do on other issues? Is it because we haven't been able to progress the conversation in football? Is it because the emissions are not as apparent as other sports?
It might make sense for Formula 1 drivers to be quiet on environmental issues and yet we have Sebastian Vettel, Lewis Hamilton and Nico Rosberg all speaking up. Where is football's 'world champion'?
*BBC Sport has had a Sustainability Strategy in place since 2021 which includes a no domestic flight policy.
Valeurs Actuelles
Lyon : les affrontements au couteau se multiplient depuis une semaine
Trois rixes violentes en seulement un week-end. Entre vendredi 17 et dimanche 19 mars, trois agressions au couteau ont fait six blessés dans le quartier lyonnais de la Guillotière, rapporte Lyon Mag. La première a eu lieu vendredi 17 mars, aux alentours de la mi-journée. Peu avant midi, une bagarre a éclaté place Gabriel-Péri, à la suite d’un vol de téléphone portable dont les circonstances restent floues. Deux personnes ont été blessées par arme blanche. L’une d’elles aurait notamment reçu 8 jours d’ITT par un médecin. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ces faits.
Six blessés
Le soir même, une seconde rixe a éclaté, toujours dans le secteur de la place Gabriel-Péri. Les secours ont dû intervenir pour prendre en charge trois personnes, blessées elles aussi par arme blanche. Les circonstances de cette triple agression restent à élucider.
Enfin, dimanche 19 mars, vers 14 heures, les forces de l’ordre sont intervenues pour une nouvelle rixe, elle aussi à proximité de la place Gabriel-Péri. Un jeune homme a été interpellé, blessé par arme blanche. Ses blessures étant sans gravité, son pronostic vital n’est pas engagé. L’agresseur présumé, un jeune homme âgé de 15 ans et de nationalité algérienne, a été interpellé et placé en garde à vue.
Lyon : les dernières actualités
L'Humanité
Logement. À quelques jours de la fin de la trêve hivernale, l’inquiétude des associations
ActuLa proposition de loi Kasbarian-Bergé, adoptée en deuxième lecture au Sénat, revient en discussion à l’Assemblée nationale le mercredi 29 mars. Alors que la trêve hivernale prend fin le 31 mars, le Collectif des associations unies alerte sur ce projet de loi qui vise à criminaliser les locataires précaires.
Clara Fanget« On vit avec une menace quotidienne et un harcèlement permanent. La perte de mon appartement, c’est aussi une grosse honte vis-à-vis de mes enfants, car je ne peux même pas leur assurer un toit. » Après son divorce, Sonia se retrouve en situation d’expulsion. Pour cette mère de famille, les locataires précaires sont « jetés aux oubliettes par l’État. Le minimum pour garder sa dignité, c’est d’avoir le toit qu’on n’a pas ».
Alors que le projet de loi Kasbarian-Bergé, adopté en deuxième lecture au Sénat, revient en discussion mercredi 29 mars à l’Assemblée nationale, les associations défendant le droit au logement s’inquiètent des conséquences d’une telle loi, d’autant plus que la fin de la trêve hivernale approche. Pour Manuel Domergue, porte-parole du Collectif des associations unies, ce texte est toujours « extrêmement délétère. Cette loi viendrait mettre en prison des gens qui n’ont pas d’autre tort que de vouloir se mettre à l’abri » !
Une situation alarmante à l’aube de la fin de la trêve hivernale
La trêve hivernale, qui prend fin le 1 er avril, sonne en effet le retour des expulsions sans relogement et des coupures d’énergie. Élie Lambert, membre du syndicat Solidaires 21, rappelle le contexte de crise actuel « qui ne disparaît pas, avec une explosion des charges locatives, des frais pour se nourrir et pour se chauffer. On en arrive, au lieu de protéger les locataires, à les expulser et les mettre à la rue. C’est extrêmement grave. » Saïd, menacé d’expulsion à partir du 1er avril, déplore un gros manque de considération de l’État : « On a utilisé tous les recours possibles que la législation nous accorde mais on n’a reçu aucune réponse. »
La proposition de loi prévoyait une peine maximale de trois ans d’emprisonnement et jusqu’à 45 000 euros d’amende. Même si « les sénateurs ont légèrement allégé la loi – les locataires présentant des impayés ne seraient plus envoyés en prison s’ils partent d’eux-mêmes –, ce qui reste très inquiétant, ce sont les peines de prison de deux à trois ans pour les squatteurs, y compris les peines de deux ans pour ceux qui occupent des logements totalement vides comme des entrepôts, des usines désaffectées, des bureaux vides… » reprend Manuel Domergue.
Vos droits Tous nos conseils pour mieux vous défendre !
Pour rappel, le texte de loi prévoit aussi une « clause de résiliation de plein droit » dans les contrats de bail. Cela permettrait notamment d’accélérer les procédures judiciaires lors de non-paiement du loyer, et donc d’expulser plus rapidement le locataire.
« On veut nous expulser sans nous assurer de logement »
Youssouf, membre du Collectif Tchadien·nes et Soudanais·es en France, occupe un local à l’Île-Saint-Denis. Dans ces bâtiments abandonnés, 400 personnes vivent dans la peur de se retrouver à la rue à la fin de la semaine prochaine. « On a déjà perdu, porte de la Chapelle, des personnes qui sont mortes de froid, rappelle-t-il. Nous effectuons pour la plupart des métiers pénibles : nous nettoyons vos bureaux, ramassons vos poubelles, travaillons dans des chantiers… Malgré tout, on veut nous expulser sans nous assurer de logement. » Pour Youssouf, la situation actuelle ne permet aucune évolution : « Si on n’a pas d’hébergement on ne peut pas avoir de travail, et si on n’a pas de travail on ne peut pas avoir d’hébergement… »
Les différents collectifs appellent à manifester le samedi 1er avril à la place de la Bastille dès 15 heures. Ils revendiquent l’arrêt des expulsions, la baisse des loyers, des charges et des prix de l’énergie, et exigent le retrait de cette proposition de loi.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
LogementLoi antisquat Kasbarian-BergéTrêve hivernale BBC
SANS TITRE
The takeover comes towards the conclusion of a campaign which has seen the club struggle in the Championship despite reaching last season's play-off final.
Neil Warnock's side are 22nd in the table and three points from safety, while they were also placed under a transfer embargo earlier in March for submitting their annual accounts late.
The Daily Mail has reported that Hoyle will write off £40m as part of the deal in order to keep the Terriers out of administration, which would have led to the club receiving a 12-point deduction and almost certainly consigned them to relegation.
Huddersfield face promotion-chasing Middlesbrough in their next game on 1 April, after the international break.
The club have not played in English football's third tier since their promotion from League One through the play-offs in 2011-12.
Huddersfield have been taken over by a North American group after chairman Dean Hoyle acquired 100% of the club's shares and subsequently sold them.
Hoyle initially took over in 2009 before selling the club to Phil Hodgkinson, after 11 years at the club.
He returned in 2021 to provide funding due to Hodgkinson's financial difficulties but stepped down as chief executive for health reasons in 2022.
"We would like to thank fans for their patience and support," the club said.
In a statement, Huddersfield added that the unnamed group's takeover was subject to "legislative and governance procedures", and that more information would be provided after completion.
Some breaking news to bring you from Championship strugglers Huddersfield Town now...
In 2012 we got the heartbreak in early, losing in the quarter-finals on penalties after drawing 0-0.
Nine years later, it happens again. In the final. At Wembley.
We haven't actually beaten Italy since 2012 in a friendly. So that's 11 years of hurt - for the record.
Stats source: Opta
0-0 in Rome was a lot more inspiring that it seemed. England played really well, suffocated Italy, and qualified for the 1998 World Cup.
Paul Ince, the blood-stained hero of the hour.
The eighties were a bit of a disaster, so let's gloss over that... We lost to Italy in 1990, in fact, 2-1 in Bari.
But that was after coming close to the World Cup final - losing to Germany on penalties in the semi. By the time we met hosts Italy it was the third-fourth place play-off, and everyone was ready for home.
Including the fans, below.
For the first 40 years we were unbeaten by the Italians. But the seventies have a lot to answer for in so many ways...
Two games 50 years ago - two defeats.
Just friendlies, again, but we ended up not qualifying for the '74 World Cup, so the writing was on the terrace wall.
Southampton legend Mick Channon looking super cool, mind, below.
It's 90th anniversary of the very first international fixture between England an Italy...
In a friendly, the teams played out a 1-1 draw in Rome. But the really topical thing is perhaps they took the train by the look of the picture, below.
BBC Sport looked at the flights being taken by football clubs and the environmental impact, which you can read about here.
Style-wise, though, those plus fours are the undoubted winners, here, given Grealish hasn't even done his laces.
Stats source: Opta
Thank you, Martin and Tom. All views welcome on this page.
I set the BBC Sport bees to work earlier to rummage around the archives and pull out some possible 'clasico' England-Italy moments. You can use the thumbs below the entry to register your thoughts.
#bbcfootball, via WhatsApp on 03301231826 or text 81111 (UK only, standard message rates apply)
Although England vs. Italy is a big game, I wouldn't consider it a "Clasico" - our rivals are France, Germany and, dare I say it, Scotland. Martin, Beckenham
It's sweet that Mancini considers it a Classico but we've been challenging at the last two World Cups while Italy didn't even qualify.
San Marino v Northern Ireland (19:45 GMT)
Some of Michael O'Neil's squad for their two Euro 2024 qualifiers were just young pups when Northern Ireland were taking part in the European Championships seven years ago and the NI boss says it is "brilliant" to see how their careers have progressed since then.
A new episode of 'How to Buy a Football Club' has just landed on my keyboard.
BBC Sport's Simon Stone talks to Sally Nugent about the chaos of the last 24 hours surrounding the sale of Manchester United.
Listen to full episode on BBC Sounds here
Former QPR midfielder Michael Doughty has told BBC Radio 5 Live "better systems and processes need to be put in place" to ensure the future of football.
This is after BBC Sport researcher found that 81 short-haul domestic flights were taken by Premier League teams out of 100 matches.
"I'm a former footballer and I want to win more than anyone else but we’re assuming that plane travel is optimising for performance, but I haven't seen any clear studies that have shown that," said Doughty.
"I think there needs to be some legislation or some feedback from the Premier League around what is a distance of travel viable for flying and also some feedback from the clubs around performance.
Doughty is now the chief sustainability officer at Swindon Town F.C and added: "We're trying to engage with the players and fans first and foremost.
"I think education is a primary objective, to get people really understanding what the contents of the problem are."
David Lockwood
Editorial Sustainability Lead, BBC Sport
BBC Sport research has found evidence of 81 individual short-haul domestic flights made by Premier League teams to and from 100 matches during a two-month sample period this year.
A study of 100 games played in the UK involving Premier League teams between 19 January and 19 March 2023 has given the first insight into the volume of the controversial journeys, some as short as 27 minutes.
The study suggests:
BBC Sport contacted all Premier League clubs with the flight information.
Read the full story here
What's Ben Foster up to these days? How is life treating him since he hung up his gloves?
Well, the former Manchester United and England goalkeeper has come out of retirement to sign for National League Wrexham.
The 39-year-old called time on his playing career in September 2022.
But the eight-cap player has rejoined Wrexham, who he played for on loan in 2005.
He has signed a deal until the end of the season with the north Wales club, who are owned by Hollywood stars Ryan Reynolds and Rob McElhenney.
"I'm over the moon," Foster said.
"I've been at the club an hour this morning and it seems a really nice place. Everyone is down to earth and the manager's top class.
"It's changed a lot since I was last here, but it's nice to be back and it's nice to be back as a player too. It will be interesting to see how my body feels after training today."
Italy v England (19:45 GMT)
Devote England fan, Terry Rose, arrived in Naples last night ahead of England’s first Euro 2024 qualifying game against Italy.
Speaking to Radio 5 Live, he said: "the feeling amongst the fans was good last night. We’re looking forward to tonight’s game immensely."
Terry is putting all his faith in Gareth Southgate again and reckons "it's our year".
That is one jazzy suit fella.
Italy v England (19:45 GMT)
Phil McNulty
BBC Sport chief football writer in Naples
It's warm and sunny in Naples and the somewhat ramshackle but fiercely atmospheric Stadio Diego Armando Maradona in undergoing final preparations for the first international Italy have played here for a decade.
This venue appears to have been chosen in order to ensure an uncomfortable environment and hostile surroundings for England's players, with the city already in a football frenzy as Napoli are the runaway leaders of Serie A.
There was much fanfare when Italy coach Roberto Mancini met the media here on Wednesday night, where the occasion was celebrated with presentations from the city’s mayor Gaetano Manfredo with Napoli’s club president Aurelio De Laurentiis also in attendance.
Manchester United
If you want to be kept up to date with the goings on at Manchester United, follow our club page.
You will get all the best punditry, fan views, stats and analysis right here.
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Dan Roan
BBC sports editor
BBC Sport has learned that Manchester United officials met eight different potential investors over a 10-day period of high-level meetings recently, including Sir Jim Ratcliffe and representatives of Sheikh Jassim.
The amount of their initial bids have not been disclosed (with reports both are in the region of £4.5bn), but they are clearly far below the £5-6bn valuation that the club's American owners - the Glazers - have established.
Whether they - or any other prospective bidders - are able to submit an offer that persuades the Glazers to sell is the next key question.
If not, and with United's fortunes improving significantly in recent months under manager Erik ten Hag, the Americans may well yet decide to retain the club and perhaps instead look to sell a minority stake to the likes of US hedge fund Elliott Investment Management.
It can scramble the brain trying to keep up with such a high profile story like the sale of Manchester United, so watch BBC sports editor Dan Roan guide us all through it.
Valeurs Actuelles
Nîmes : muni d’un couteau et alcoolisé, il mord un policier en criant “Allah Akbar”
Une arrestation qui n’a pas été de tout repos. Un policier nîmois a été mordu par un homme alcoolisé et armé d’un couteau, ce vendredi 17 mars, ont appris nos confrères de France Bleu Gard Lozère.
Le policier serait intervenu à la suite d’un incident impliquant le suspect avec trois jeunes filles. Selon les informations de la chaîne locale, l’auteur de ce geste est suspecté, avec un complice, d’avoir menacé celles-ci en pleine rue.
Soupçonné d’avoir crié « Allah Akbar »
À l’arrivée des forces de l’ordre, les deux hommes, qui ont la vingtaine, sont retrouvés, ivres, et l’un deux muni d’un couteau. Lorsqu’un agent tente de le désarmer, il le mord violemment. Le policer en question s’est vu prescrire deux jours d’incapacité temporaire de travail (ITT).
Lorsqu’il est enfin maîtrisé, il aurait crié « Allah Akbar », selon les sources de France Bleu Gard Lozère. Pour le moment, aucune information concernant un attentat déjoué n’a été communiquée, et rien n’indique si les menaces du suspect étaient avérées. Il risque jusqu’à huit ans de prison et 750 euros d’amende pour ces menaces, ainsi que deux ans d’inéligibilité.
À la suite de ces événements, les deux individus ont été arrêtés et amenés au commissariat de Nîmes. Ils ont finalement été tous deux relâchés et comparaîtront prochainement devant la justice.
France24 - World
Saudi Arabia wields cinema as tool of soft power
Issued on: 17/03/2023 - 16:24
Thomas PAGA
Mathieu BEAUDOUIN
With film shoots, star-studded festivals and modern studios, the conservative kingdom of Saudi Arabia is sparing no expense to become a land of cinema. Showcasing the wonders of Saudi Arabia on the big screen also helps attract tourists and project a modern image of the country, which is usually better known for its serious attacks on personal freedoms. Young people are now rushing to multiplex cinemas created throughout the kingdom, which also welcome women – a situation that was unthinkable five years ago. Thomas Paga and Mathieu Beaudouin report.
In Saudi Arabia, 70 percent of the population is under 30. Young people are benefiting from new entertainment sectors opening up, like the MDLBeast Soundstorm music festival. Such events also help forge a positive image of the country led by Prime Minister and Crown Prince Mohammed bin Salman.
But this cultural agenda cannot obscure the repressive nature of the Saudi regime, which is regularly cited for its human rights violations. According to a recent report, executions in Saudi Arabia have almost doubled, with more than 1,000 death sentences carried out since King Salman ascended the throne in 2015.
>> Watch our debate: Saudi Arabia bets on cinema: A smokescreen for human rights violations?
🇸🇦🎬 #REPORTERS - #SaudiArabia has called lights, camera, action on a cinema boom.Movies bring a possibility for tourism, and create an acceptable face to #MBS's hardline actions.@ThomasPaga and @beaudouinmath's movie is on #FRANCE24 at 9:10 pm ➡️ https://t.co/zcwpqYFeXO pic.twitter.com/j7LHI9cria
March 18, 2023Daily newsletterReceive essential international news every morning
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The Debate
Saudi Arabia bets on cinema: A smokescreen for human rights violations?
ENCORE!
Haifaa al-Mansour: The director breaking boundaries for women in Saudi Arabia
SAUDI ARABIA
Saudi Arabia to diversify economy with ambitious plan for entertainment industry
BBC
Man Utd takeover: Sir Jim Ratcliffe & Sheikh Jassim to submit new bids as deadline extended amid confusion
Last updated on 22 March 202322 March 2023.From the section Man Utd
Ineos owner Sir Jim Ratcliffe and Qatari banker Sheikh Jassim are set to submit new bids to buy Manchester United after a deadline was extended at their request amid confusion on Wednesday night.
Bidders were told they had until 21:00 GMT to submit second, revised bids.
BBC Sport has been told several other proposed investors made their submissions by that time.
It is unclear when the new deadline will be.
Ratcliffe and Sheikh Jassim are the only publicly declared bidders.
Initially on Wednesday evening there had been strong indications from sources close to the pair that they had submitted fresh bids.
But it then emerged over the past 48 hours first the Qatari team and then Ineos had submitted requests to Raine - the investment bank conducting the sale - for more time to make their second offers, which was granted.
The situation is described as "live and fast moving" by someone close to the talks but sources insist that both Sheikh Jassim and Ineos are committed to making second bids.
However the twist in the sale process will only reinforce concerns among some fans that American owners the Glazer family may decide not to sell the club.
Ineos wants to buy the combined Glazer shareholding of about 69%, but the Qataris are targeting 100% of the club.
Both sides met with United officials earlier in March.
BBC Sport has learned that United officials met eight different potential investors over a 10-day period of high-level meetings recently, including Ratcliffe and representatives of Sheikh Jassim.
The size of their initial bids has not been disclosed - with reports both are in the region of £4.5bn - but they were clearly far below the £5-6bn valuation that the Glazers have established.
Whether they - or any other prospective bidders - are able to submit an offer that persuades the Glazers to sell is the next key question.
If not, and with United's fortunes improving significantly in recent months under manager Erik ten Hag, the Americans may well yet decide to retain the club and perhaps instead look to sell a minority stake to the likes of US hedge fund Elliott Investment Management.
The Glazer family said in November they were considering selling United.
Announcing its initial bid Sheikh Jassim's Qatari consortium said the offer "plans to return the club to its former glories".
Described as a life-long Manchester United fan, Sheikh Jassim is chairman of Qatari bank QIB and the son of a former prime minister of Qatar.
The Ineos group, owned by 70-year-old British billionaire Ratcliffe, has a history of investment in sport and owns French Ligue 1 club Nice and Swiss club Lausanne.
Its sporting portfolio also includes high-profile sailing team Ineos Britannia - led by Sir Ben Ainslie - and a five-year partnership with Formula 1 team Mercedes, while it took over the British-based Team Sky in cycling in 2019.
At the time of the first bid it was understood its proposal would emphasise Manchester-born Ratcliffe would be "a British custodian for the club" and would aim to "put the Manchester back into Manchester United".
Valeurs Actuelles
Etats-Unis : la possible inculpation pénale de Donald Trump repoussée par la justice new-yorkaise
Donald Trump n’affrontera pas la justice. Du moins, pas tout de suite. Mercredi 22 mars, le procureur démocrate de New York a repoussé la potentielle inculpation pénale de Donald Trump, rapporte Sud-Ouest. L’ancien président américain, candidat pour reprendre la Maison-Blanche en 2024 à son adversaire et successeur, l’actuel président démocrate Joe Biden, est mis en cause dans une affaire de paiement de 130 000 dollars, juste avant sa victoire à la présidentielle de novembre 2016, à une actrice de films X, Stormy Daniels, avec qui il aurait eu une liaison.
Dans un message publié vendredi 17 mars sur son réseau social Truth Social, Donald Trump avait annoncé sa prochaine arrestation, mardi 21 mars, appelant ses partisans à se mobiliser.
Pas d’arrestation pour l’instant
Cependant, cette annonce, qui avait créé une bronca politique outre-Atlantique, n’a manifestement pas eu de suite immédiate, puisque, mercredi 22 mars, le procureur démocrate de l’état de New York, Alvin Bragg, a fait savoir que la réunion du grand jury, un panel de citoyens travaillant sur l’enquête avec lui, était annulée. Ce grand jury était censé voter la potentielle inculpation de l’ancien président américain.
Mais, d’après des médias locaux, ce panel ne votera pas avant la fin de la semaine, même s’il devait se réunir jeudi. Le grand jury siège les lundis, mercredis et jeudis.
Cette inculpation ne signifierait pas nécessairement l’arrestation immédiate de Donald Trump. Celui-ci a d’ores et déjà annoncé qu’il répondrait à toute convocation judiciaire.
France24 - World
N. Korea fires several cruise missiles off its east coast, says S. Korea
Issued on: 22/03/2023 - 10:22
NEWS WIRES
North Korea fired multiple cruise missiles Wednesday, Seoul's military said, the latest launch which comes as South Korea and the United States stage major joint military drills.
"The South Korean military has detected multiple cruise missiles launched into the East Sea" by North Korea, Seoul's Joint Chiefs of Staff said in a statement, referring to the body of water also known as the Sea of Japan.
"Detailed specifications are being analysed by South Korea-US intelligence authorities," it added.
After a record-breaking year of weapons tests and growing nuclear threats from Pyongyang, Seoul and Washington have ramped up security cooperation, and on March 13 kicked off their largest joint military drills in five years. Known as Freedom Shield, the drills run for at least 10 days.
South Korea's military said it would "successfully complete the planned joint Freedom Shield drills under a firm joint defence posture".
North Korea views all such exercises as rehearsals for invasion, saying they could be seen as a "declaration of war" and has repeatedly threatened to take "overwhelming" action in response. Wednesday's launch comes about a week after Pyongyang test-fired its largest and most powerful missile, a Hwasong-17 -- its second ICBM test this year.
The North's state media described the ICBM launch as a response to the ongoing, "frantic" US-South Korea drills. North Korea declared itself last year an "irreversible" nuclear power and leader Kim Jong Un recently called for an "exponential" increase in weapons production, including tactical nuclear weapons.
Kim also ordered the North Korean military this month to intensify drills to prepare for a "real war".
(AFP)
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North Korea says it fired ICBM as a warning to the US and South Korea
North Korea fires two medium-range ballistic missiles in resumption of tests
N. Korea says missile tests meant to ‘thoroughly’ counter S. Korean and US drills
BBC
SANS TITRE
As food obsessions go, how about the American who allegedly tried to buy New Zealand in order to gain exclusive rights to a special soup? To be fair, this soup was made from a unique shellfish called toheroa, which had also dazzled royalty and even inspired a jaunty 1980s children's song called Toheroa Twist.
"Everyone in the 1950s lived on toheroa," recalled Dargaville Museum committee member Ron Halliday in a 2019 YouTube documentary. "They were lovely, sweet food – and it gives you a lot of energy." He spoke of manual workers taking toheroa soup in a thermos to their jobs. "You could work all day on that."
Toheroa are a clam that grow as large as a human hand and burrow in intertidal sands on just a handful of epic surf-swept beaches – mainly on the west coast of New Zealand's North Island, but also in isolated colonies at places like Oreti, a beach at the nation's southern tip.
Succulent and sustaining, toheroa were a legendary delicacy for Māori coastal communities for centuries. "The toheroa was considered a taonga (treasure)," said Victoria University (Wellington) researcher Dr Ocean Mercier when she fronted a Science Learning Hub series made for New Zealand schools.
"[The taste of] raw toheroa is like a really creamy sweetcorn chowder," said University of Waikato marine ecologist Phil Ross, when I asked if he had combined his years of scientific study of toheroa numbers and how to bring them back with actually eating them when opportunity arose. Others talk of a gamey taste to a meat that combines pale green body flesh with a long, creamy-white muscly "tongue" the animal uses to burrow – and which inspired its name (toheroa means "long tongue" in Māori).
As well as eating them raw on the beach, Māori also traditionally cooked toheroa in a hāngī (an underground oven) or preserved them on strings of flax to dry in the sun. Dried toheroa were used for trade and as prestige food to serve guests visiting a Māori marae (community meeting house).
Toheroa are mainly found on the west coast of New Zealand's North Island in places such as Ripiro Beach (Credit: Westend61/Getty Images)
As the passion for toheroa spread into New Zealand's pakeha (white settler) community, other ways to eat them became popular, with devotees arguing over whether they were best minced up into fritters for frying – with additions like cinnamon or parsley – or turned into a soup celebrating what legendary 1960s TV chef Graham Kerr called "the rarest food item in the world" in a recipe.
Māori Robyn Boulter shared her toheroa memories in an evocative 2015 film. "My first recollection was going down the beach and seeing all these thousands of holes! We used to go down on our horses, jump off, dig them up and eat them just like that. Raw is beautiful." She was happy to cook toheroa fritters too. "I have only one recipe. Just toheroa, onion, egg, flour – that's it."
Ross reveals the impact of his own debut tasting. "The first one I ate was when I went to the beach with a Māori expert who was showing me how to find them. He cracked one open then and there, and we ate it raw. I was a bit nervous but couldn't appear squeamish!" he said. "But it was so delicious. And that was first time I really understood why these were so special and so popular."
Though Māori tribes were known to battle each other for access to particularly abundant toheroa beds – the term for sections of beach where large numbers of toheroa gather together in the sand – the key event in toheroa's culinary history came when the Prince of Wales (later Edward VIII) had his first taste of luscious green toheroa broth on a 1921 visit to New Zealand. So smitten was he by its distinctive taste that he shattered royal protocol to ask, Oliver Twist-style, if he could have some more.
Ecologist Phil Ross studies toheroa numbers and how to bring them back (Credit: Phil Ross)
This hearty expression of royal approval sparked media coverage across the British Empire, and the dish "fit for a king" quickly became a key fixture on New Zealand menus, before spreading across Britain's globe-spanning dominions. Toheroa soup – exported in gaudily labelled cans – was served at both high-end restaurants and humble diners in Britain, considered a favourite comfort food to combat the winter chill.
The first toheroa cannery was established in the 1890s at Mahuta Gap by Ripiro Beach – New Zealand's longest stretch of sand – and the 1920s royal thumbs up saw others spring up across the country. From the 1920s to the 1960s, an average of 20 tonnes of toheroa was canned a year. There were dramatic spikes, though – 77 tonnes were put into tins in 1940, for example, partly to supply New Zealand troops heading abroad to fight in World War Two.
There was also an explosion in the number of people heading for New Zealand beaches to dig toheroa for themselves. In the 1920s, the daily limit on toheroa was 50 per person, and the shellfish could be taken for 10 months of the year. From the 1950s, as toheroa numbers dwindled, authorities still allowed an open season of two months, but reduced the individual limit to 20 per day. On one weekend in 1966, an estimated 50,000 people poured onto Ripiro Beach like a hungry whirlwind, pulling an estimated one million toheroa from its sands.
Toheroa stocks began to collapse – something that still angers Māori rights activists like Paturiri Toautu. "For us Māori this kai (food) was very precious. They were an integral part of our food source," he said. "But then the pakeha realised that serious money could be made from canning the toheroa and selling it overseas. So they built canneries, and within 20 years, our precious taonga was nearly extinct."
Toheroa are a clam that grow as large as a human hand and burrow in intertidal sands (Credit: Phil Ross)
Commercial harvesting was finally banned 50 years ago, and the last "open day", when people could plunge into the shallow surf to dig for their own taste of seafood heaven, was back in 1993. Now anyone caught harvesting toheroa illegally faces fines up to NZ$20,000 (about £10,300) or community service sentences – though that still doesn't deter everyone, with the NZ Herald reporting a prosecution as recently as September 2022.
Only local Māori can still legally harvest this treasured form of kai moana (seafood) – and only then for special occasions such as tribal meetings or funerals. Serving toheroa also serves as a savoury manifestation of the key Māori principle of manaakitanga: generosity and hospitality that reflects the host's status and mana (prestige).
Māori have teamed up with marine biologists to try and restore toheroa numbers. "Māori have always been scientists," explained Mercier in one of her Science Learning Hub broadcasts. "Our science has allowed us to live, work and thrive in the world for hundreds of years."
This Māori knowledge of the environment and its myriad forms of life is called mātauranga, and its ancient insights have been appreciated by contemporary scientists for shedding light on some of the mysteries of toheroa life. "Modern science has a surprising lack of knowledge around toheroa biology and ecology," said Ross.
Toheroa soup was served at both high-end restaurants and humble diners in Britain (Credit: Alamy)
According to Māori mātauranga, microscopic baby toheroa roam in the water for up to 21 days after birth, before riding the surf foam and onshore winds to get blown into the sand dunes, where they nestle inside a dune grass called pingao (also known as golden sand sedge). After growing inside pingao, when ready to return to the ocean, the toheroa hitch a ride on flowerheads that sea breezes send tumbling from the dunes back down to the water's edge.
Today, Māori coastal communities share their ecological insights with scientists who, in turn, show them how to carry out precise data gathering to monitor changing amounts of toheroa on different beaches.
A key complement to this research involves educating children about toheroa and the need to change harmful human behaviours. For example, the pakeha love of driving cars on vast beaches like Ripiro may lead to young toheroa being crushed in the sand.
Māori author Betsy Young has combined toheroa conservation work with a children's book due to be published later this year. Written with fellow conservationist James Te Tuhi, The Journey of the Little Toheroa will weave together Māori and modern scientific knowledge.
Anyone caught harvesting toheroa illegally faces hefty fines (Credit: Phil Ross)
Young told me about joining her first project to enhance toheroa numbers, run by the Māori Women's Welfare League. "That was the best environment project anyone could have done on the amazing life cycle of the toheroa," she said. "We started a trust after that in 2005, winning many awards and going to schools to share stories about the pingao and its connection with toheroa."
While toheroa numbers remain in a state of flux, there are signs this legendary shellfish may be on the way back. "I am always optimistic about the future of the toheroa," said Young.
She is echoed by Ross. "They are as abundant as I've seen them in 10 years. And there is a huge amount of young," he said. "So, I'm optimistic that if the environmental conditions are right, the capacity is there for toheroa to recover. The issue is the human element – the need to make big decisions on how we use land."
BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.
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L'Humanité
Commerce. Moscou et Pékin signent l’acte de naissance d’un immense gazoduc
ActuVladimir Poutine et Xi Jinping ont officiellement donné le feu vert à la construction de Force de Sibérie 2, un gazoduc reliant la Sibérie à la Chine. Un virage stratégique doublé d’une bombe climatique.
Marion d'AllardPour Vladimir Poutine, c’est « l’affaire du siècle ». Pour Xi Jinping, la garantie de sécuriser son approvisionnement énergétique et de faire face à l’explosion de la demande intérieure. Ce mardi, les dirigeants russe et chinois sont parvenus à un accord final concernant la construction d’un gigantesque gazoduc, Force de Sibérie 2, opéré par le géant russe Gazprom.
À terme, il permettra de faire transiter 50 milliards de mètres cubes de gaz sur 2 600 kilomètres, depuis la Sibérie jusqu’au nord de la Chine via les steppes mongoles. Cette nouvelle infrastructure a vocation à compléter le gazoduc déjà existant, Force de Sibérie, qui relie l’Extrême-Orient russe à la Chine. Si « tous les accords ont été conclus » concernant ce projet, a déclaré Vladimir Poutine, ni lui ni son homologue chinois n’ont pour l’heure donner de détail quant au calendrier de mise en œuvre.
Poutine cherche à écouler ses hydrocarbures
Dans leur déclaration finale, les deux chefs d’État se sont également engagés à « poursuivre un partenariat encore plus étroit dans le secteur de l’énergie ». Le virage est clair, Vladimir Poutine cherche du côté de Pékin de quoi écouler ses hydrocarbures après que les sanctions prises par l’Occident depuis l’invasion de l’Ukraine ont largement compromis ses exportations vers l’Ouest.
Chine-Russie, relation d’une nouvelle èreAinsi, « la coopération commerciale et économique est une priorité dans les relations entre la Chine et la Russie », a rajouté le président russe, le 21 mars, estimant que celle-ci « dépassera la barre des 200 milliards de dollars » en 2023. En dehors de l’exportation vers la Chine de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié issus des immenses gisements sibériens, Vladimir Poutine s’est également dit « prêt à créer (avec la Chine) un organe de travail conjoint pour le développement de la route maritime du Nord » qui traverse l’Arctique à la faveur de la fonte des glaces polaires. Objectif : faciliter le passage des supertankers vers l’Asie.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Derrière la stratégie commerciale d’un État qui ne jure que par l’extraction et l’exportation des énergies fossiles, se joue, aussi, l’avenir de la planète entière. Quarante-huit heures seulement après la publication du dernier rapport du Giec, qui intime aux gouvernements du monde entier de cesser tout nouveau forage s’ils veulent atteindre les objectifs climatiques qu’ils se sont eux-mêmes fixés, les annonces conjointes de Moscou et de Pékin concernant la création d’un immense gazoduc, l’exploration du sous-sol arctique et le passage de navires démesurés par le pôle Nord sont un très mauvais signal. Un scandale environnemental.
RussieChinegazsanctions économiques Valeurs Actuelles
Des pilotes ukrainiens formés par la France sur des avions de chasse Mirage 2 000
Après avoir fourni à l’Ukraine des canons Caesar et des blindés AMX, la France s’investit davantage dans le conflit opposant l’Ukraine à la Russie. En effet, depuis plus d’un mois, une trentaine de pilotes ukrainiens reçoit un apprentissage accéléré sur les avions de chasse français Mirage 2 000, d’après des informations du Figaro.
Ces fleurons de l’industrie française, conçus par Dassault, faisaient déjà l’objet de nombreuses questions depuis le 28 février dernier. En effet, lors d’une audition au Sénat, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait reconnu que des discussions étaient en cours avec les Ukrainiens à propos des formations possibles sur les Mirage 2 000. Mais lorsque le sénateur Philippe Folliot avait demandé si les douze Mirage 2 000-C, qui sont actuellement stockés, pouvaient être vendus ou cédés à l’Ukraine, Sébastien Lecornu n’avait pas répondu favorablement, indiquant que l’État se concentrait sur l’envoi de munitions.
Une nouvelle étape dans la guerre
La décision de former des pilotes ukrainiens à ces avions de chasse n’a en effet été prise que le 8 février, avant la visite de Volodymyr Zelensky à Paris, explique le ministère de la Défense. Pour autant, le ministère indique que seule la formation de « personnels militaires aériens » a débuté sur les bases aériennes de Mont-de-Marsan et de Nancy.
Ce faisant, la France franchit une nouvelle étape dans la coopération avec l’Ukraine, et rejoint le rang des nations qui fournissent un apprentissage aux pilotes ukrainiens, aux côtés des États-Unis et du Royaume-Uni.
BBC
Gisele Bundchen says Tom Brady divorce was 'death of my dream'
Model Gisele Bundchen has opened up on her divorce from NFL player Tom Brady, describing it as "the death of my dream".
The Brazilian supermodel and American football star split after 13 years of marriage last October.
"It's tough because you imagine your life was going to be a certain way, and you did everything you could, you know?" she told Vanity Fair magazine.
Bundchen also dismissed speculation about why the marriage had ended.
She described rumours that the breakup had happened after Brady returned to the NFL, despite previously announcing his retirement, as "very hurtful" and "the craziest thing" she had ever heard.
"What's been said is one piece of a much bigger puzzle. It's not so black and white," she told Vanity Fair.
"I have always cheered for him, and I would continue forever. If there's one person I want to be the happiest in the world, it's him, believe me. I want all his dreams to come true."
Brady, who won a record seven Super Bowl titles during his 23-season career, said last month he was retiring "for good".
Brady, 45, and Bundchen, 42, started dating in 2006 and got married in early 2009. They have two children together, along with Brady's son with his ex-partner, actress Bridget Moynahan.
Bundchen also outlined how they had grown apart as a couple over time, beginning before Brady's retirement reversal to play one final football season last year.
"Sometimes you grow together; sometimes you grow apart," she said.
"When I was 26 years old and he was 29 years old, we met, we wanted a family, we wanted things together.
"As time goes by, we realise that we just wanted different things, and now we have a choice to make. That doesn't mean you don't love the person."
Bundchen, one of the highest-paid models in the world since 2001, added that she had "no regrets" about her life with Brady.
Announcing the separation in October 2022, Brady said the decision was "painful and difficult".
"However we only wish the best for each other as we pursue whatever new chapters in our lives that are yet to be written," he said.
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As always, the writing and the plot glitter with precision and dark wit
The added thrill of a series' last season is knowing that anything goes. Empires and marriages can crumble or rebuild, characters can disappear or return out of nowhere. The fourth and final instalment of Succession teases all those possibilities for the scheming media mogul Logan Roy (Brian Cox) and his just-as-duplicitous children. All I can reveal without spoilers is that creator Jesse Armstrong has structured the season for maximum jaw-dropping effect. And that's just in the four episodes HBO made available to critics.
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They reflect the show's bold ambition, and suggest why it is more than just a popular television show. Succession has become a cultural touchstone, a shorthand reference for business manoeuvres, excessive wealth and family dysfunction. The deft combination of a business plot – detailed, savvy and often prescient – with sibling rivalries and love-hate parent-child relationships is the essential genius of the series. Its off-screen resonance is a major sign of its brilliance.
This season finds an ideal balance once more, capturing the emotion underneath the outsized lives of the Roy family as they flit around in private planes and wrangle over Logan's plan to sell old-school Waystar to a forward-looking media company, Gojo. The previous season ended with Kendall, Shiv and Roman conspiring to stop the sale, only to be outflanked because Shiv's husband gave Logan a heads-up. So, betrayals all around. The new season picks up 48 hours before the board of directors' vote on the sale, and we immediately wonder if that patricidal little trio, still trying to prevent it, can possibly hold together. They are headed for what Shiv calls "a coronation demolition derby".
One reason Succession is so alluring is that it's simply fun to watch villains – yet the Roys are villains with profound feelings we have come to understand. That allows the characters to be deep and unpredictable, and the show to be a family portrait rather than a good-evil morality play. Self-important Kendall (Jeremy Strong) is trying to take charge, and is as despicable as ever. If you think that's harsh, just wait. He is the most damaged of the children, which Strong allows us to see underneath Ken's annoying hubris. Shiv (Sarah Snook) has the most complicated, push-pull relationship with her father. Self-protection steers her every move, in her marriage to Tom (Matthew Macfadyen) and in business. You never know which way she'll veer, but maybe she doesn't either. Roman (Kieran Culkin), who started out as a lightweight, has turned out to be valuable to Logan's business interests. He is also the most loving of the children, yet is conflicted between self-interest and loyalty to his father, whom he wants to trust. Culkin's dynamic, calibrated performance reveals all that without losing a bit of the sardonic edge that is Roman's signature. And the oldest son, Connor (Alan Ruck), remains a loose cannon with delusions of becoming US president. The neediness, anger and desire to be loved that is beneath all their alliances and deceptions has never been more apparent.
As always, the writing and the plot glitter with precision and dark wit. Waystar's future may hinge on whether a pencil mark on a piece of paper is meant to underline or cross out a few words. One scene unites the Roys in a karaoke bar. It's a private room in a karaoke bar, but still. It's enough to make Roman call it torture, saying, "This is Guantanamo level".
And the season includes sly callbacks to earlier episodes, creating a sense of coming full circle. It begins with a birthday party for Logan in his apartment, the same setting and occasion that introduced many of the characters in the series' very first episode, when the question of who might succeed him as head of the empire seemed imminent. Connor is the only one of the children at the celebration this time, but the others are not far from Logan's mind. Typically acerbic, he asks Tom, "Have you heard from the rats?"
Logan, of course, is the towering figure, constantly thought to be losing his touch only to outsmart his children. After all, he taught them how to play this game, and he is the master. He is brutal and cruel to them, but then they often seem so much worse than he is. Cox has become better and better at capturing Logan's rage, ruthless grip on power, distrust and increasing isolation. No wonder he is so magnetic yet inscrutable to his rivals.
Logan ties the series most firmly to the reality the show mirrors, and his character is the main reason Succession has become part of the off-screen cultural and political conversation. At the start, the series evoked questions about which mogul might have been the basis for Logan, possibly Rupert Murdoch or Sumner Redstone. Now the fictional Roys are reference points for those real-life family empires. A recent Esquire feature about a book detailing Redstone's messy legacy is headlined, The Sordid Family Saga that Makes Succession Look Tame. Two years ago, an article in The Telegraph was headlined How billionaire Sumner Redstone was a real-life Logan Roy.
The Murdoch echoes are stronger than ever now that a defamation lawsuit against his Fox News Channel has put his grip on The White House in the headlines, amidst allegations that Fox's coverage helped Donald Trump in the 2020 election and his later attempts to cast doubt on its results. On this season's Succession, Logan keeps his Fox-like fictional channel, ATN, out of the Waystar deal, retaining his hold on political power. Similar to the Fox allegations, ATN played a kingmaking role in the US presidency. Yet Succession doesn't endorse its characters' perspectives. The show is non-partisan, cynical about all politics, making it clear that money means more than ideology.
Armstrong and Cox have insisted that Logan is a mix of influences, but of course creators don't have to intend parallels. Sometimes a great show is so perceptive it just lands that way. "The thing about us is... we don't get embarrassed," Shiv said to a rival last season, a line that sums up a lot about how shrewdly Succession reflects the culture. "The US has entered an era of post-shame politics," is a headline from an NPR podcast this February, and an MSNBC political analyst, former US attorney Barbara McQuade, said in January, "We're living in a post-shame world". At times, Succession is so on point it barely seems like fiction.
★★★★★
Succession season four premieres on HBO Max on 26 March, and on Sky Atlantic and Now TV from 27 March.
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France24 - World
Earthquake in Afghanistan, Pakistan kills at least 13
Issued on: 22/03/2023 - 05:17
NEWS WIRES
At least 13 people were killed and more than 90 injured in Pakistan and Afghanistan after a magnitude 6.5 earthquake struck late on Tuesday, government officials said.
At least nine people were killed and 44 injured in northwest Pakistan, a Pakistani government official said, and hospitals in northern Khyber Pakhtunkhwa province were put into a state of emergency overnight.
At least four people were killed and 50 injured in Afghanistan, a health ministry official there said.
Houses and buildings in both countries were also damaged, authorities said.
The quake was felt over an area more than 1,000 kilometres (621 miles) wide by some 285 million people in Pakistan, India, Uzbekistan, Tajikistan, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Afghanistan and Turkmenistan, the European-Mediterranean Seismological Centre said.
The epicentre was in the Hindu Kush mountains, in the sparsely populated northeastern Afghan province of Badakhshan, 40km southeast of Jurm village, at the considerable depth of 187km, the US Geological Survey said.
In Pakistan's Khyber Pakhtunkhwa province senior provincial official Abdul Basit said that addition to the dead and injured, at least 19 houses were damaged.
Shafiullah Rahimi, a spokesperson for Afghanistan's disaster mitigation ministry, said late on Tuesday that two people had been killed in the eastern province of Laghman.
Large parts of South Asia are seismically active because a tectonic plate known as the Indian plate is pushing north into the Eurasian plate.
A 6.1 magnitude earthquake in eastern Afghanistan killed more than 1,000 people last year.
In 2005, at least 73,000 people were killed by a 7.6 magnitude quake that struck northern Pakistan.
(Reuters)
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Afghanistan ends search for survivors of devastating earthquake
Taliban appeal for help as rescuers scramble to reach Afghan quake survivors
PAKISTAN
Pakistan, India and Afghanistan rocked by deadly earthquake
L'Humanité
Aux États-Unis, un bouclier pour des réserves naturelles
Un geste en faveur de l’écologie. Ce mardi, Joe Biden a classé comme monuments nationaux deux gigantesques espaces naturels. Ce statut confère aux zones concernées un bouclier contre tout projet de construction immobilière ou économique. Il est aussi synonyme de retombées touristiques. Les territoires nouvellement promus d’Avi Kwa Ame, au Nevada, et de Castner Range, au Texas, sont d’immenses réserves naturelles chargées d’histoire. La terre d’Avi Kwa Ame est sacrée pour les peuples hopi et chemehuevi paiute. Ce territoire renferme de nombreux habitats fertiles qui favorisent la survie de plantes et d’animaux du désert des Mojaves. La protection de la zone de Castner Range permettra, elle, de garantir la sécurité de l’aquifère approvisionnant la région en eau potable. Cette zone comporte aussi des couloirs de migration qui abritent des lions de montagne, des renards nains… Le président américain envisage également de créer un sanctuaire marin dans le Pacifique.
États-UnisEnvironnement L'Humanité
L’ONU remet l’eau sur la table
ActuCe 22 mars, s’ouvre le deuxième sommet des Nations unies consacré à l’eau, plus de quarante ans après la première édition. Une question centrale alors que la raréfaction de la ressource démultiplie les conflits et les crises humanitaires.
Marion d'AllardPlus de deux milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Un quart de la population mondiale. L’eau est pourtant la ressource cardinale, l’élément fondamental qui garantit toutes les formes de vie sur Terre et, pour les êtres humains, il est le dénominateur commun de toutes les émancipations.
Davide Faranda : « Nous devons nous dire que l’eau n’est pas une ressource infinie »Face à l’ampleur des conséquences sanitaires, sociales et économiques de l’inégalité d’accès à l’eau, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait, en décembre 1992, une résolution instaurant une Journée mondiale de l’eau qui permettrait, chaque 22 mars dorénavant, une focalisation internationale.
En 2050, la moitié de la population mondiale vivra dans des conditions de stress hydrique.
Cette année, cette journée coïncide avec la tenue de la deuxième conférence des Nations unies sur l’eau, organisée au siège new-yorkais de l’ONU, plus de quatre décennies après la première édition de 1977, à Mar del Plata, en Argentine.
Si, à l’époque, les observateurs saluent unanimement l’ouverture d’un dialogue global sur le sujet, les avancées sont depuis trop lentes, trop timides. « Sans changement radical au niveau international, on estime qu’en 2050, la moitié de la population mondiale vivra dans des conditions de “stress hydrique”, c’est-à-dire en manque d’eau », rappelle la coordination SUD, qui rassemble plus de 170 ONG françaises et internationales.
Le rapport de synthèse du GIEC montre que lutter contre le réchauffement climatique, c'est aussi lutter contre les inégalitésPour la seule année 2022, poursuit la coordination, « les inondations au Pakistan ont fait plus de 1 700 morts, dont plus de 500 enfants, et les sécheresses consécutives dans la Corne de l’Afrique ont placé près de 21 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire élevée. Parmi elles, 3,4 millions sont en situation d’urgence au Kenya et en Somalie ».
Le réchauffement climatique, facteur aggravant
Les alertes ne sont pourtant pas récentes. Aggravée par le réchauffement climatique, la raréfaction de la ressource en eau est – et sera – le détonateur de conflit locaux et régionaux.
Si, entre 2001 et 2018 , « 74 % des catastrophes naturelles mondiales étaient liées à l’eau », affirme l’Organisation météorologique mondiale, « l’augmentation des températures modifie les précipitations à l’échelle régionale et mondiale, et, partant, le régime des pluies et celui des saisons agricoles, ce qui a des répercussions majeures sur la sécurité alimentaire, la santé et le bien-être des populations », précisait, il y a quelques mois, son secrétaire général, le Finlandais Petteri Taalas.
Dans son rapport publié en 2021 sur l’état des ressources dans le monde, l’Organisation météorologique mondiale établissait que, au regard de la moyenne hydrologique des trente dernières années, de larges zones dans le monde subissaient « des conditions plus sèches que la normale ».
Particulièrement concernées, « la région de Rio de la Plata (entre l’Argentine et l’Uruguay – NDLR) qui connaît une sécheresse persistante depuis 2019, le sud et le sud-est de l’Amazonie, et des bassins d’Amérique du Nord, notamment ceux des fleuves Colorado, Missouri et Mississippi ».
Mais pas seulement. « En Afrique, le débit de fleuves tels que le Niger, la Volta, le Nil et le Congo a été inférieur à la normale en 2021. Il en est allé de même dans certaines zones de la Fédération de Russie, de l’ouest de la Sibérie et de l’Asie centrale », détaille encore le rapport.
L’hémisphère Nord n’est pas non plus épargné. Si rien n’est fait pour juguler la hausse des températures mondiales sous la barre des 2°C, la pénurie d’eau affectera, à terme, un tiers de la population du sud de l’Europe, frappant particulièrement les zones urbaines, alerte le Giec.
L’assainissement au cœur du débat
Coorganisée par les gouvernements du Tadjikistan et des Pays-Bas, la conférence onusienne sur l’eau, qui s’achèvera ce vendredi, est censée acter le passage de la parole aux actes et devra officiellement aboutir à « de nouveaux engagements, promesses et actions », le Water Action Agenda.
Après 32 jours sans pluie… La carte des régions les plus touchées et les conséquencesEn ligne de mire, l’atteinte du 6e objectif de développement durable, adopté par les Nations unies en 2015 et censé être réalisé à horizon 2030. Rien n’est moins sûr. Mi-février, la Commission mondiale sur l’économie de l’eau publiait des perspectives alarmantes : en 2030, la demande mondiale d’eau douce dépassera de 40 % les ressources disponibles.
À 99 % retenues dans les nappes souterraines, les réserves mondiales d’eau douce liquide s’épuisent sous l’effet combiné du réchauffement climatique, qui amoindrit leurs capacités de recharge, et des prélèvements non raisonnés. Une ressource naturelle « mal comprise et par conséquent mal gérée, voire gaspillée », tranche l’étude des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau, publiée l’an passé.
Pourquoi l’été 2023 pourrait être celui d’une sécheresse historiqueSi l’urgence est à la préservation de cette ressource vitale, la question de l’assainissement sera également au cœur du rendez-vous onusien. Alors que 2,4 milliards de personnes ne bénéficient pas d’installations sanitaires « de base », « plus de 80 % des eaux usées résultant des installations humaines sont déversées dans les rivières ou la mer sans aucune dépollution », et chaque jour dans le monde, « 1 000 enfants meurent de maladies faciles à prévenir dues aux conditions d’assainissement et d’hygiène ».
50 % de l’argent dépensé dans le monde pour l’achat d’eau en bouteille suffiraient à assurer un accès universel à l’eau potable, selon les Nations unies.
Sur le terrain, les humanitaires ne parviennent pas « à répondre aux besoins », déplorent les ONG. En cause, « le manque de capacité des acteurs et le manque chronique de financements », tacle Action contre la faim, qui rappelle que « les appels humanitaires coordonnés par les Nations unies sont en général abondés à hauteur de 60 % seulement ».
À l’occasion de la conférence de l’ONU, un collectif d’une quarantaine d’organisations humanitaires « porté par la Suisse et l’ONG Save the Children » interpellera les décideurs. Elles exigent que soient mis à disposition des acteurs de terrain « la capacité et les ressources nécessaires » pour agir, affirment que « la solution passe par des efforts financiers accrus pour répondre aux crises humanitaires » et exhortent « à ne pas cibler les infrastructures d’eau dans les zones de conflit ».
Accès à l'eaugestion de l'eauONURéchauffement climatique BBC
SANS TITRE
On a crisp winter morning in Schaerbeek, a vibrant neighbourhood in north-east Brussels, Marie-Christine Hache walks the aisles of BEES Coop supermarket filling her cart with organic fruit, vegetables, nuts, rice, pulses and pasta.
For Hache, the burden of grocery shopping amidst record-high prices has been eased through her participation in one of two novel initiatives trialling "social security for food".
The affordability of food is a growing concern for increasing numbers of households worldwide as people struggle to cope with the greatest cost of living crisis in a generation. With some forced to cut back on food to meet other essential expenses, food insecurity is on the rise around the world.
The idea of social security for food might sound far-fetched. But through recently launched projects in Montpellier in France and Brussels in Belgium, burgeoning collectives of NGOs, farmers, researchers and citizens are experimenting with the idea that quality, nutritious and organic food should be accessible to everyone – regardless of income.
"Eating healthy and having access to quality food is expensive and only a minority of the population can afford to do so," says Margherita Via, project manager at BEES Coop.
Inspired by universal healthcare systems such as those in France and Belgium, civil society groups have proposed establishing a new branch of social security, under which each citizen would receive a monthly allowance enabling them to buy food meeting certain environmental and ethical criteria.
Food banks provide urgent provisions in times of crisis, but researchers argue that they are not a long-term solution to unaffordable nutritious food (Credit: Getty Images)
At its heart, the idea is about moving away from food as a commodity. "A total overhaul of [the agro-industrial food] system based on the right to food is necessary," says agronomist Mathieu Dalmais, who has led the movement since its inception in 2017 through his work with ISF-AgriSTA, one of 11 organisations working on the idea in France.
As the costs of the modern, globalised industrial food system – biodiversity loss, labour exploitation, food waste, disease – have come into sharper focus in recent years, calls to transform it have intensified. Effectively addressing these issues requires a systemic approach, which is where social security for food comes in, explains Jonathan Peuch, advocacy officer on the right to food and nutrition at Fian Belgium.
Under the proposed scheme for France and Belgium, each person (or parents for minors) would automatically receive a fixed sum every month through, for example, a designated card. Between €100-150 ($106-159/£88-133) monthly has been proposed for adults, and between €50-75 ($53-80/£44-67) for children.
Like healthcare, the system would be financed through contributions from each citizen proportional to their income. In Belgium, Fian has proposed people earning €3,000 ($3,190/£2,650) gross monthly would contribute €150 ($159/£133) every month, those earning more would contribute more and those earning less would contribute less. Yet all would receive €150 monthly – in effect, helping redistribute wealth from those with the most means to those with the least.
Further funding could be raised through a state contribution, for example from taxes on profits of multinational food companies or through increasing excise duties on nutritionally unhealthy products, such as alcohol or tobacco.
"Politically, some people say [the idea] is utopic," says Peuch. "I don't think it's utopic, it's just a choice for society to say we're going to increase our contribution, and we want to put that money here."
Only food products meeting certain criteria – such as organic certification, fair pay for farmers and workers, and short supply chains – would be able to be purchased with the allowance, which could be used wherever those products are sold. These criteria are intended to support a wider transformation of the food system to one that is more just and sustainable.
Although organic foods are not healthier in terms of nutrients, studies show they expose consumers to fewer pesticides associated with human disease and antibiotic-resistant bacteria. Organic farming has less environmental impacts than conventional farming and can enhance biodiversity – increasing species richness by 30% and the number of organisms by 50%, according to meta-analyses comparing the two.
With the rising cost of living, many people are having to make changes to the food they buy (Credit: Getty Images)
France and Belgium's trials, which began earlier this year and last year respectively, will each run for 12 months, and the early results appear to be positive.
In the Brussels trial, funded by the country's social welfare centre, participants from nearly 60 low-income households receive €150 monthly for one year – without having to make a contribution – to spend in one supermarket: BEES Coop. Via says so far participants are mainly purchasing dietary staples, with a small fraction allocated towards non-food items such as soap and toilet paper. Hache credits the intervention with improving her diet and easing her stress levels. "I can buy organic fruit and vegetables and bulk products in the quantities I want," she says.
The project in Montpellier, supplemented by public and private grants, gets closer to the goal of wealthier participants contributing more for their food. For one year, each of the 400 participants, half of whom live in poverty, are required to contribute a voluntary amount between €1-150 (($1.1-159/£0.9-£133)monthly, and will receive €100 ($10/8£90) monthly, regardless of what they contributed. To prevent the allowance from being misused, the citizens' committee behind the project issue the funds in a local currency that can be spent at five supermarkets across the city.
Emma Patterson, senior lecturer in public health nutrition at Stockholm's Karolinska Institute, says the intervention is an excellent way of addressing structural barriers like cost and accessibility. "There's good evidence to suggest working in a structural way is more effective than just providing information to people," she says.
However, Patterson cautions that by restricting the funds to be spent only in certain shops, access may remain a barrier. "To have a wide impact, you need to involve ordinary supermarkets and make this available to everybody. Otherwise, you'd be benefiting people already in a position to make extra trips to special shops. You'd miss reaching out to the wider segment of the population that needs to be helped," she says.
Enough food is produced to feed 10 billion people, yet much of the world's population is inadequately nourished and, globally, hunger, food insecurity and malnutrition are on the rise. Even before Russia's invasion of Ukraine, which sent global food prices skyrocketing, 3.1 billion people already could not afford a healthy diet.
From the UK to Spain to Germany to Latvia, food bank demand is soaring across Europe. It's a similar story across the Americas. Food banks in Canada have reported record-breaking visits to food banks, in Argentina food banks are unable to meet demand and in the US food bank use is up one-third compared to before the Covid-19 pandemic.
Peuch says having to ask for food isn't a dignified approach and that food aid, while serving a role in extreme situations, cannot be a long-term response to food insecurity. "Sometimes the state says to us, 'we have no food problem in our country because we have food aid.' But for us, food aid is not the right to food," he says. "It only provides limited quantity, and [when it comes to] quality, people cannot really choose."
Patterson agrees it's important for people to have the freedom to choose their own food and for interventions to be designed and developed with dignity in mind.
With food insecurity a growing concern throughout Europe, campaigners think a window of opportunity to usher in changes may be opening. "When you have to eat food that you don't want to buy, but you have to buy it because you don't have a choice… this makes people aware," says Peuch.
Studies show lower household income is consistently associated with poorer diet quality, as low-cost diets rely on energy-dense but nutrient-poor foods. In Scotland, GPs have reported rising cases of malnutrition due to overreliance on such foods since the onset of the cost-of-living crisis. Poor nutrition is linked to the worldwide rise of micronutrient deficiencies, obesity and preventable diseases like heart disease, stroke and type 2 diabetes.
Food insecurity is especially detrimental to the health, development and wellbeing of children, whose nutritional requirements are high during a time of rapid physical growth. Globally, childhood malnutrition is considered one of the largest public health challenges.
The strain of poor nutrition on healthcare systems is significant. A study in Belgium, for example, found healthcare costs and lost productivity costs due to excess weight totalled €4.5bn ($4.8bn/£4bn) per year between 2013 and 2017.
When food prices rise, rates of malnutrition have been seen to increase among the most food-insecure communities (Credit: Getty Images)
An analysis by Jean-François Neven, an attorney of labour and social law, found establishing social security for food in Belgium is legally and institutionally possible. But making it a reality requires overcoming an obstacle which might prove even more difficult: changing the way we think.
Despite Belgium and France being wealthier today than when they established their social security systems, Peuch says it's difficult for many people to think beyond their own interests and see social security as something positive from which we all win.
Dalmais says capitalism makes this change in mindset difficult, and underappreciation of the flaws in our food system is also hindering change. The complexity of social security for food often frightens people, he says, who "prefer solutions that are simpler to implement, but naive and incapable of changing everything". Change has been slow at the political level, he says, though reception among citizens of the trials has been positive.
France and Belgium's ongoing trials may only make small headway on these very large challenges. But they could at least help researchers answer basic questions about the feasibility of such a scheme on a broader scale, such as whether the monthly stipend is sufficient, if participants are satisfied, and what people choose to buy with the money (in these trials, participants are free to select whichever foods they prefer).
Beyond these two trials, momentum in Europe is gathering. Two similar trials in Toulouse and Bordeaux in France are in the works, expected to launch within the next two years. Peuch anticipates the concept will continue to gain traction in Belgium, where already 67 organisations are part of the collective pushing social security for food forward.
"[People] will say it's not possible, you're just dreaming," says Peuch. "But when you see the coalition behind it, really supporting the idea, it's making it more concrete and realistic."
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France24 - World
UN says that more than 530 killed in gang-related violence in Haiti this year
Issued on: 22/03/2023 - 00:16Modified: 22/03/2023 - 00:17
NEWS WIRES
FRANCE 24
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More than 530 people have been killed this year in gang violence in Haiti, the United Nations said Tuesday, with many killed by snipers shooting victims at random.
The UN human rights office said it was concerned that extreme violence was spiralling out of control in Haiti.
"Clashes between gangs are becoming more violent and more frequent, as they try to expand their territorial control throughout the capital and other regions by targeting people living in areas controlled by rivals," spokeswoman Marta Hurtado said.
This year, up to March 15, "531 people were killed, 300 injured and 277 kidnapped in gang-related incidents that took place mainly in the capital, Port-au-Prince," she told reporters in Geneva.
In the first two weeks of March alone, gang clashes left at least 208 dead, 164 injured and 101 kidnapped, Hurtado said.
"Most of the victims were killed or injured by snipers who were reportedly randomly shooting at people in their homes or on the streets," she added.
Students and teachers have been hit by stray bullets, and kidnappings of parents and pupils in the vicinity of schools has surged, forcing many to close.
Without the protective school environment, "many children have been forcibly recruited by armed gangs", Hurtado said.
Thousands displaced
Haiti, the poorest nation in the Americas, has been gripped by a worsening political and economic crisis since the July 2021 assassination of president Jovenel Moise, and gangs now control more than half the country's territory.
The chronic instability and violence have sent food prices surging, and half the population does not have enough to eat, Hurtado said.
At least 160,000 people have been displaced and are living in precarious circumstances, with a quarter living in makeshift settlements with limited access to basic sanitation, she added.
"Sexual violence is also used by gangs against women and girls to terrorise, subjugate and punish the population," Hurtado said, with gangs using sexual violence against abducted girls to pressure families into paying a ransom.
UN human rights chief Volker Turk has urged the Haitian authorities to address the security situation immediately, by bolstering the police and reforming the judicial system.
"To break the cycle of violence, corruption and impunity, all those responsible, including those providing support and finance to the gangs, must be prosecuted and tried according to the rule of law," Hurtado said.
"We also call on the international community to urgently consider the deployment of a time-bound, specialised support force," she added.
(AFP)
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HAITI
Haiti set to form transitional government as president steps down
Haiti gang violence soars as UN envoy appeals for international armed force
UN’s Guterres calls for international troops to intervene in Haiti
Известия (RUS)
«Чикаго Блэкхокс» отказался от формы с ЛГБТ-символикой из-за российских игроков
Клуб Национальной хоккейной лиги (НХЛ) «Чикаго Блэкхокс» отказался от использования формы с символикой ЛГБТ в поддержку играющих за команду россиян. Об этом 22 марта сообщает издание The Athletic.
Отмечается, что решение было принято руководством и службой безопасности клуба. Там заявили, что не хотят создавать проблемы для своих игроков из-за принятого в России закона о запрете на пропаганду ЛГБТ.
В настоящее время за «Чикаго» играют трое россиян — защитник Никита Зайцев, форвард Павел Гоголев вратарь Антон Худобин.
Издание отмечает, что «Чикаго Блэкхокс» стал третьим клубом, отказавшимся от ношения формы с радужными принтами после принятия российского закона. До него аналогичное решение приняли «Миннесота Уайлд» и «Нью-Йорк Рейнджерс».
За всё хорошее: культурные войны теперь на страницах детских книжек
Почему принц не спросил согласия у Белоснежки, а у Супермена едва ли будут внуки
Ранее, 18 января, российский защитник американского ХК «Филадельфия» Иван Проворов отказался выйти на предматчевую раскатку с «Анахаймом» в радужном свитере. Спортсмен объяснил свой отказ использовать ЛГБТ-символику религиозными убеждениями. При этом руководство клуба разрешило Проворову выйти на игру после отказа участвовать в акции.
В свою очередь, руководство Национальной хоккейной лиги (НХЛ) сделало заявление о том, что хоккеисты имеют право самостоятельно принимать решения, в каких акциях им принимать участие. «Мы продолжаем поощрять точки зрения игроков по социальным и культурным вопросам», — подчеркнули в НХЛ.
Бывший абсолютный чемпион мира по боксу Костя Цзю поддержал Проворова. По его мнению, ситуация, в которую собирались втянуть хоккеиста, — маразм.
Ранее, 5 декабря, президент России Владимир Путин подписал закон о полном запрете пропаганды ЛГБТ. Запрет касается также призывов к смене пола. Он будет распространяться на фильмы, книги, рекламные ролики, публикации в СМИ и компьютерные игры, в которых демонстрируются нетрадиционные сексуальные отношения или содержится информация, способная вызвать у несовершеннолетних желание сменить пол. За нарушение запрета будут грозить штрафы до 10 млн рублей.
L'Humanité
Eaux souterraines : la France à sec
ActuQuelque 80 % des nappes phréatiques de l’Hexagone affichent un niveau plus bas que la normale, dû à la sécheresse de l’été 2022 et aux faibles précipitations de l’automne et de l’hiver. Quinze départements sont déjà en vigilance.
Le bilan de santé des nappes phréatiques vient de paraître et il est alarmant. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a rendu public son rapport mensuel, attestant de réserves d’eau souterraines en France métropolitaine inférieures « aux normales mensuelles avec 80 % des niveaux modérément bas à très bas », contre 47 % en 2022, à la même période. Un état des lieux qui « laisse présager des situations tendues dès le début du printemps » si les pluies sont insuffisantes en mars et si la végétation reprend précocement, estiment les auteurs du rapport.
Le triste record de plus de 32 jours consécutifs sans pluie, enregistré en début d’année, était annonciateur de ce que révèle ce nouveau rapport du BRGM, le 13 mars : « Les épisodes de recharge de l’automne et de l’hiver 2022-2023 restent très insuffisants pour compenser les déficits accumulés cette dernière année hydrologique. » Selon Météo France, l’hiver 2023 devrait en effet figurer « parmi les dix hivers les moins arrosés depuis 1959 », alors que le pays est déjà en « sécheresse météorologique préoccupante » depuis l’été 2021.
La situation est d’autant plus inquiétante que la seule quantité de pluviométrie ne suffit pas à recharger les nappes souterraines. De ce point de vue, l’hiver qui se termine a cumulé les difficultés : les sols très secs comme les températures peu basses ont favorisé l’évaporation ou le ruissellement plutôt que l’infiltration des eaux, et le faible enneigement dans les Pyrénées et les Alpes n’alimentera que peu les cours d’eau et les sols. Surtout, pointe l’hydrogéologue Violaine Bault, « ce qui est inédit, c’est que toute la France est touchée ».
des conséquences dramatiques
Météo France estime que, dans les trois prochains mois, le « scénario » plus chaud que la normale « est le plus probable pour la France », laissant augurer la possibilité de nouvelles sécheresses à l’échelle de la métropole. « S’il ne pleut pas pendant cette fin d’hiver et surtout si on a un printemps et un été aussi secs que l’année dernière, on risque d’avoir toute la France couverte par des arrêtés de restriction d’eau », poursuit Violaine Bault. Quant aux pluies de début mars, elles « font du bien mais en aucun cas elles n’effaceront le déficit de recharge du début d’hiver », précise Pierre Pannet, directeur adjoint des actions territoriales au BRGM.
Au début du mois d’août 2022, plus de 100 villes françaises étaient privées d’eau potable et 78 départements avaient atteint le niveau « en crise », soit l’alerte sécheresse maximale. Une deuxième année de crise entraînerait des conséquences dramatiques pour la végétation et l’agriculture, mais aurait également un impact sur le refroidissement des centrales nucléaires, l’alimentation en hydroélectricité, le transport fluvial ou la lutte contre les incendies, de plus en plus fréquents… avec les conflits d’usage qui en découlent. L’été dernier, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, évoquait une « situation que nous n’avons jamais connue ». L’année 2023 pourrait bien être pire.
SécheresseEau L'Humanité
Comment notre environnement culturel peut se retrouver dans nos gènes
EntretienDans son dernier livre, Évelyne Heyer, professeure au Muséum national d’histoire naturelle, dévoile les mystères de l'évolution de notre patrimoine génétique en remontant jusqu’à nos origines. Un nouvel éclairage fascinant sur l’aventure humaine. Entretien.
Anna MussoÉvelyne Heyer est une référence en matière d’anthropologie génétique, la science qui étudie l’histoire et l’évolution du peuplement humain au prisme des données génétiques et culturelles des populations. Dans son dernier ouvrage, la professeure au Muséum national d’histoire naturelle et commissaire scientifique du musée de l’Homme, développe, de façon accessible, une trentaine de sujets d’actualité ou fondamentaux, pour comprendre d’où nous venons et réfléchir sur notre humanité. De Neandertal au boom des jumeaux au XXIe siècle en passant par la colonisation de l’Amérique, Évelyne Heyer apporte un nouveau regard sur la grande aventure humaine.
Pour aborder notre humanité en tant qu’Homo sapiens, vous évoquez le legs de Neandertal, ce cousin qui s’est croisé avec nos ancêtres. En quoi était-il différent de nous ?
Le mélange entre Sapiens et Neandertal s’est fait au moment où Sapiens s’est aventuré hors d’Afrique. Les populations qui ont leurs ancêtres uniquement en Afrique ont très peu de Neandertal. Toutes les autres en possèdent environ 2 % dans leur patrimoine génétique. La différence entre Neandertal et nous était assez faible, ce qui a rendu possible ce croisement, ces mélanges et descendances. Mais Neandertal est quand même une humanité différente, ne serait-ce que par la forme du crâne et son univers culturel.
Par exemple, les peintures dans les grottes ont été réalisées par Sapiens et non par Neandertal. Les petits bouts de gènes néandertaliens que nous possédons influencent, entre autres, notre immunité. Des travaux en cours tendraient à montrer que certains ont augmenté la probabilité d’avoir un Covid grave ou, au contraire, de protéger contre le virus, que d’autres encore seraient liés à des formes de diabète…
Dans les bouts de génome que Sapiens a reçu de Neandertal, plusieurs sont liés à la résistance aux pathogènes. Nous venions d’Afrique, et nous avons dû faire face à de nouvelles infections en arrivant en Europe et en Asie, alors que Neandertal était là depuis plusieurs centaines de milliers d’années, et donc adapté à ces pathogènes. Le fait de récupérer ses bouts d’ADN dans notre génome nous a permis de nous adapter et de mieux résister à certaines maladies ou de mieux cicatriser notre peau.
Génétique : comment les scientifiques ont percé les derniers secrets de notre ADNAu fil du livre, vous rappelez que la notion de race humaine n’a aucun fondement scientifique…
Le racisme consiste à définir une hiérarchie et même une essence des êtres humains à partir des différences de couleur de peau dont il existe au moins 4 000 nuances ! Ainsi vous réduisez ce qu’est un individu à ce que vous croyez savoir de lui d’après sa couleur de peau. Se replonger dans notre passé permet de montrer, par exemple, que les premiers Européens, d’après nos connaissances actuelles, étaient de couleur de peau foncée. À la grotte de Lascaux, les peintres étaient noirs aux yeux bleus.
Les choix culturels modifient les rythmes des migrations humanines. »
Évelyne Heyer, professeure au Muséum national d’histoire naturelle
Dans mon livre, je donne aussi l’exemple de cette jeune femme danoise dont les scientifiques ont reconstitué la couleur de peau à partir de son ADN datant de 6 000 ans ; elle avait une peau de couleur foncée et des yeux bleus. Au XIXe et au début du XXe siècle, on pensait qu’il y avait des différences fortes entre les groupes humains qu’on appelait « races ». Mais la génétique a montré qu’il y a, en fait, très peu de différences parce qu’on est une espèce qui a toujours migré au fil de l’histoire, entraînant des mélanges.
Paléogénétique. La longue histoire du compagnonnage de l’âne et de l'hommeL’humain transmet non seulement ses gènes, mais aussi sa culture, influençant son évolution. Pouvez-vous nous préciser votre approche ?
C’est une des choses qui m’a fascinée chez les êtres humains, et c’est pourquoi je considère que je fais de l’anthropologie. Si on veut comprendre l’évolution des populations humaines, il faut toujours mélanger des éléments biologiques et culturels.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Je vous donne un exemple amusant. Prenons la capacité à digérer le lait. Nous sommes des mammifères, or, normalement, les mammifères adultes ne digèrent pas le lait : une vache ne boit pas de lait. Quel mécanisme génétique a permis à des humains de le faire ? C’est un avantage qui a évolué depuis plusieurs milliers d’années dans certaines populations qui ont changé de culture, élevé des animaux, bu leur lait frais et en ont fait une composante importante de leur alimentation. Ces mutations leur sont devenues avantageuses, elles ont mieux survécu et se sont mieux reproduites. Et, au fil des générations, ces mutations se sont répandues à tel point que, dans le Nord de l’Europe, par exemple, 90 % des adultes digèrent le lait. C’est un exemple où la culture s’inscrit à travers les générations dans nos gènes.
Vous parlez également de l’exemple du mariage ?
Dans les sociétés humaines, il existe de multiples manières de faire famille. C’est l’anthropologie de la parenté. Un des traits qui différencie les manières de faire famille est ce qu’on appelle la patrilocalité ou la matrilocalité. Quand un homme ou une femme de villages différents s’épousent et vont vivre dans le village du mari, on dit que la société est patrilocale. Si c’est le contraire, on dit qu’elle est matrilocale. Ces choix culturels modifient les rythmes des migrations humaines. Par exemple, dans notre espèce, 60 % des sociétés sont plutôt patrilocales car ce sont surtout les femmes qui ont migré, et cela se voit dans l’ADN. Le système de parenté influence les migrations et donc la diversité génétique des populations.
Paléogénétique. L’incroyable écosystème du Groenland... d’avantEn observant l’ADN de plusieurs populations, je saurai si elles sont plutôt patrilocales ou matrilocales. Des études réalisées à l’échelle de la planète montrent que notre espèce est plutôt patrilocale. Dans l’ADN, certains bouts ne sont transmis que par les femmes, l’ADN mitochondrial, et d’autres ne sont transmis que par les hommes, le chromosome Y. Ainsi, en comparant les données sur ces bouts d’ADN, on sait s’il s’est produit plus de migrations par les hommes ou par les femmes. Dans cet exemple, l’ADN sert à retracer des éléments forts de notre culture.
L’évolution ne cesse de se poursuivre, comment l’imaginez-vous avec le réchauffement climatique ou les épidémies ?
Chez les êtres vivants, il y a toujours une évolution génétique mais elle se déroule sur une très longue durée. Ce qui va changer en termes biologiques est lié au fait qu’on a plus de migrations à longue distance, avec les moyens actuels de transport et de communication. Des gens d’aspect différent vont donc se mélanger et créer de nouvelles apparences. On peut imaginer un visage aux traits chinois et noir de couleur de peau, avec des yeux bleus et des cheveux roux ! S’agissant du réchauffement climatique, le point d’interrogation est de savoir quelles migrations il va entraîner, et cette question demeure très débattue. Quant à notre espèce, elle ne va pas disparaître : elle est arrivée à s’acclimater à de nombreux environnements différents, par des adaptations aussi bien culturelles que biologiques.
La Vie secrète des gènesSciencesAnthropologiehomo sapiensNeandertal France24 - World
At least 10 soldiers killed in Yemen as renewed fighting hinders peace efforts
Issued on: 22/03/2023 - 08:26Modified: 22/03/2023 - 08:27
NEWS WIRES
At least 10 soldiers were killed in renewed fighting in Yemen, military sources told AFP, despite diplomatic efforts to halt the long-running war in the Arab world's poorest country.
The clashes took place in oil-producing Marib province, one of the main battlegrounds and the scene of sporadic fighting even during a lull in hostilities over the past year.
Iran-backed Houthi rebels attacked a mountainous area and have been engaged in a build-up of forces in the region, two military sources told AFP.
"The Houthis launched an attack on hills overlooking Harib district, south of Marib, and made progress on that front, causing the displacement of dozens of families," one of the sources said, speaking on condition of anonymity.
"At least 10 soldiers were killed, in addition to an unknown number of attackers," the source added. The details of the clash were confirmed by a second military official.
The fighting comes a month after at least four soldiers were killed in the same district, and dents new optimism after Saudi Arabia and Iran, who back opposing sides in what amounts to a proxy war, agreed to restore diplomatic ties.
>> Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen
An exchange of hundreds of prisoners was agreed this week and Hans Grundberg, UN secretary general's special envoy for Yemen, has said "intense diplomatic efforts" are underway to strike a peace deal.
The Houthis seized control of Yemen's capital Sanaa in 2014, prompting a Saudi-led military intervention the following year and fighting that has left hundreds of thousands dead, through direct and indirect causes, and triggered one of the world's worst humanitarian crises.
But a UN-brokered ceasefire that took effect last April brought a sharp reduction in hostilities and even though the truce expired in October, fighting has largely remained on hold.
On Monday, after talks in Switzerland, the Huthis and Yemen's internationally recognised government agreed to exchange 887 prisoners -- 181 held in Houthi prisons and 706 rebels.
During a Security Council meeting last week, UN officials said the detente between Saudi Arabia and Iran -- welcomed by both the Houthis and the Yemeni government -- should offer momentum toward peace.
However, it is unlikely to solve all Yemen's problems. The influence of the two regional powers is only one dimension of a complex conflict in a country fractured along confessional, regional and political lines, analysts warn.
(AFP)
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British navy seizes Iranian weapons shipment suspected to be bound for Yemen
UN report: More than 11,000 children killed or maimed in Yemen civil war
Diplomacy
Détente between Iran and Saudi Arabia raises hopes for steps towards peace in Yemen
BBC
It might seem like a nice gesture to subsidise alcohol at these events, but it normalises alcohol within the workplace, which can be exclusionary for those who don’t drink – Emma Catterall
Prosecco to toast a project wrap-up, cocktails at the Christmas party, an ‘al desko’ beer to end the week, payday drinks.
Alcohol has long been a staple of workplace culture. In some industries, post-shift pints to unwind are par for the course; in others, drinking is woven into the fabric of the work itself, with client relationships built over boozy lunches and dinners. And yet, while the pandemic destabilised workplace social culture as we knew it, alcohol didn’t disappear. In many cases, especially early in the pandemic, pub happy hours simply moved to Zoom.
In almost all spheres of life, regular alcohol consumption has been institutionalised, and even encouraged: it’s embedded in rites of passage, such as college and university; and carries through to the workplace as a bonding ritual, morale booster and stress reliever. Hosting meetings at bars and restaurants with drinks flowing is even part of some companies’ business strategy. In China, for instance, binge drinking is used as a kind of “moral contract”, in which potential business partners get drunk together to become friends, so they can trust each other not to harm the other person’s professional interests.
In the UK, according to 2022 research from education charity Drinkaware, alcohol is more deeply ingrained in the private sector, with 86% of these employees more likely to say that there’s an expectation to drink at employer events than the public sector (15% versus 8%). They’re also 2.5 times more likely to have alcohol subsidised at work social events than in the public sector (23% vs 9%).
Yet, as central as drinking is to workplace socialisation and strategy, there are signs that some companies are re-thinking the role of alcohol in professional settings.
Some experts say this move is long overdue. After all, many workers don’t drink for personal reasons, and interactions involving alcohol at work can be fraught. Add to this the increasingly large cohort of Gen Zers who are driving deeper conversations about sobriety and normalising socialising without alcohol, and it raises questions: does alcohol have a place at work any longer – and should it?
For employees who do opt out of alcohol at workplace events, there might be anxiety about their social and professional standing (Credit: Getty Images)
Pressure to participate
Although some employees welcome alcohol into their work lives, the emphasis on drinking culture in the workplace doesn’t sit well with all. And it’s often difficult to avoid.
Research from 2019, conducted by researchers at the University of Stavanger in Norway, found that when employers or supervisors initiate drinking, employees feel obligated to participate. And among people in the UK, half of those surveyed by researchers at the University of Stirling in Scotland admitted to being pressured into drinking alcohol by colleagues and family. It also showed that generally, men felt coerced into drinking more often than women, with men 20% more likely to be encouraged into drinking by their colleagues and 37% more by their bosses.
“It might seem like a nice gesture to subsidise alcohol at these events, but it normalises alcohol within the workplace, which can be exclusionary for those who don’t drink,” says Emma Catterall, evidence and research lead at Drinkaware. “Of course, peer pressure to drink is not unique to the workplace, but when we researched the topic in 2019, we found that co-workers were second only to friends as the main source of pressure to drink.” Their research shows colleagues are more influential than family members or spouses in encouraging people to drink more alcohol than they set out to.
And plenty of people want things to change – one UK survey of more than 2,000 working adults revealed 43% of respondents say there’s too much pressure to drink when socialising with work colleagues, and 53% would like there to be less pressure to do so.
For employees who do opt out, there might be anxiety about their social standing at work. “The most common concern is that workers might miss out on important bonding and networking opportunities,” says Gordon Sayre, an assistant professor of organizational behaviour at Emylon Business School, France. “What’s at stake will also depend on drinking norms within an organization, industry or culture. While many workplaces don't have any strong norms around drinking, others might have a long tradition of happy hours and going out with colleagues after work.”
This can put workers in a Catch-22: conform and consume alcohol, jeopardising your own personal values, reputation and even safety; or duck out entirely, and potentially curtail your professional progression.
A change in spirit
There is evidence, however, that workplace culture is evolving away from a focus on alcohol. Throughout the past few years, for instance, large companies including Salesforce, Uber and Jet made moves to reduce or completely ban alcohol in the workplace.
“Things have certainly changed in recent decades, with a gradual shift away from workplace socialising focused on alcohol,” says Andrew Misell, director for Wales at the charity Alcohol Change UK. “It’s part of a broader recognition of health and safety issues as well as appropriate and inappropriate behaviour and harassment in the workplace, that have helped to chip away at that traditional workplace drinking culture.”
Even outside the 9-to-5, personal relationships with alcohol are shifting. Trends show Americans, for instance, are drinking less than they used to, with the average number of drinks consumed falling from 4.8 in 2009 to 3.6 in 2021, per Gallup data. According to UK data published by the NHS in 2022, there has been a gradual decrease in people’s maximum daily alcohol consumption. The proportion of adults who drank more than three units (women) or four units (men) on any day in the last week fell from 37% in 2009 to 30% in 2019.
Conversations about sobriety and struggles with alcohol have also become less taboo, particularly in online communities like TikTok and Instagram. Global and national campaigns such as Dry January and Go Sober for October garner more adherents with each passing year. In 2013, 4,000 Britons took part in Dry January; by 2022, numbers reached more than 130,000.
And among younger generations particularly, there’s more willingness to experiment with cutting down alcohol consumption and trying sobriety, in their personal and professional lives. In a survey of 4,000 UK students by Bright Network, a graduate careers and employment specialist, 45% of respondents said alcohol shouldn’t play a role in work social activities.
WeWork kept beer on tap in their co-working spaces, but now offer alternative choices like seltzer based on feedback from members (Credit: Getty Images)
“The more people you get, in any setting, who don’t drink, the less normal it becomes to do so, and this growing group of young people is having a broader influence,” says Misell. He’s intrigued to see what happens when young people who don’t drink move towards leadership positions, especially in sectors where boozing has been a core part of the culture. “Without anyone changing the rules, or making any bold statement, just with social pressure, I think we’ll see a greater shift away from alcohol-centred activities,” he says.
Alcohol as a perk may also be losing its cool factor – and may even be increasingly seen as problematic. According to a survey of 2,400 workers and 250 employees in the UK from Totaljobs, more than one in three workers see drinking with colleagues as outdated. The open 24/7 beer fridges, Friday drinks trolley and booze-fuelled socials don’t sit as well with workers, and may be becoming less ingrained in corporate culture.
Bonding without booze
Many people are still happy to imbibe at employer-sponsored happy hours, holiday parties and corporate events.
According to 2021 Drinkaware research, shared with the BBC, a quarter of working Britons say that alcohol played a fairly positive or very positive role in work social events, and only about 10% said it had a fairly or very negative impact. In the US, more than one-third (38%) of Americans believe after work drinks are a good way to bond and strengthen a team, according to 2023 data from provider of alcohol treatment resources Alcohol.org, from healthcare company American Addiction Centers.
Still, the move away from booze-centric workplaces is already taking place. Once known for beer on tap as a signature perk, WeWork, an office-space leasing company that offers flexible workspaces around the world, has updated its offering based on feedback from members in various regions. Before the pandemic, alcoholic drinks were phased out in the US and replaced by cold brew coffee, kombucha and seltzer on-tap; in the UK, beer remains, but sits alongside seltzers, kombucha and barista coffees throughout the day.
“It’s not about trying to ban all alcohol at work, but rather it means being more aware that not everybody wants to drink, and that too much can cause problems for workers and the organisation as a whole,” says Catterall. “Tactics like non-alcoholic options and bonding activities that aren’t dependent on alcohol not only create a more inclusive environment for non-drinkers where they feel equally valued, and are welcome, but a space where staff who do drink feel comfortable – then everyone wins.”
France24 - World
'We call him Emperor Putin': Beijingers share views as Xi visits Russia
Issued on: 21/03/2023 - 16:54
Juliette MONTILLY
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People in the Chinese capital Beijing share their thoughts on Russia and the war in Ukraine, on the day that Russian President Vladimir Putin and Chinese President Xi Jinping are set to hold a second day of talks in Moscow.
BBC
Beethoven: Tests on hair prove composer's genetic health woes
Beethoven had a likely genetic predisposition to liver disease and a hepatitis B infection months before his death, tests have revealed.
A team of researchers led by Cambridge University analysed five locks of hair to sequence the composer's genome.
They were, however, unable to establish a definitive cause of his hearing loss.
Lead author, Tristan Begg, said genetic risk factors, coupled with Beethoven's high alcohol consumption, may have contributed to his liver condition.
The international team analysed strands from eight locks of hair kept in public and private collections, in a bid to shed light on Beethoven's health problems.
Five locks were deemed "authentic" by the researchers and came from a single European male.
Ludwig van Beethoven was born in Bonn, Germany, in 1770 and died at the age of 56 in Vienna, in 1827.
The prodigious composer and pianist suffered progressive hearing loss, which began in his mid to late 20s and led to him being functionally deaf by 1818.
Mr Begg said the team surmised from the composer's "conversation books" - which he used in the last decade of his life - that Beethoven's alcohol intake was regular, but the volumes he consumed were difficult to estimate.
"While most of his contemporaries claim his consumption was moderate by early 19th Century Viennese standards, this still likely amounted to quantities of alcohol known today to be harmful to the liver," he said.
"If his alcohol consumption was sufficiently heavy over a long enough period of time, the interaction with his genetic risk factors presents one possible explanation for his cirrhosis."
The team said, based on the genomic data, that Beethoven's gastrointestinal issues were not caused by coeliac disease or lactose intolerance.
More health stories:
Johannes Krause, from the Max Planck Institute of Evolutionary Anthropology in Germany, said: "We cannot say definitely what killed Beethoven but we can now at least confirm the presence of significant heritable risk and an infection with hepatitis B virus.
"We can also eliminate several other less plausible genetic causes."
Dr Axel Schmidt, of the Institute of Human Genetics at the University Hospital of Bonn, said: "Although a clear genetic underpinning for Beethoven's hearing loss could not be identified, the scientists caution that such a scenario cannot be strictly ruled out."
Genetic genealogists also identified what they describe as an "extra-pair paternity event" - a child resulting from an affair - in Beethoven's direct paternal line.
Mr Begg added: "We hope that by making Beethoven's genome publicly available for researchers, and perhaps adding further authenticated locks to the initial chronological series, remaining questions about his health and genealogy can someday be answered."
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Guerra Rusia-Ucrania
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Putin y Xi celebran la colaboración de sus países, a pesar de la guerra de Rusia en Ucrania
El presidente ruso, Vladimir Putin, le dio la bienvenida a Xi Jinping, el máximo dirigente chino, y mencionó brevemente el plan de paz de Pekín para Ucrania, sin dejar de subrayar la sólida cooperación entre Moscú y Pekín.
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Por Valerie Hopkins, Chris Buckley y Anton Troianovski
Valerie Hopkins reportó desde Moscú, Chris Buckley desde Taipéi (Taiwán) y Anton Troianovski desde Seúl.
El presidente ruso, Vladimir Putin, y el máximo dirigente chino, Xi Jinping, iniciaron el lunes sus conversaciones en Moscú. Posaron uno al lado del otro demostrando una colaboración que no se ha visto afectada por la guerra que Rusia mantiene en Ucrania desde hace un año.
Aunque la guerra y las fricciones que ha evidenciado estuvieron presentes en la reunión, Xi y Putin no hicieron comentarios públicos al respecto, a pesar de las múltiples consecuencias registradas el año pasado como las sanciones occidentales a Rusia, la crisis energética en Europa y la devastación en Ucrania.
En vez de eso, los líderes hicieron todo lo posible por halagarse mutuamente y proyectar unidad en una serie de actos meticulosamente coreografiados. Xi es el líder mundial de más alto nivel que visita Rusia desde la invasión y se quedará tres días, mientras continúan las sangrientas batallas en el este de Ucrania. Además, su visita se produce solo tres días después de que la Corte Penal Internacional emitiera una orden de detención contra el líder ruso por crímenes de guerra.
Las imágenes de la alianza, construida más con gestos simbólicos que con un tratado formal, ha avivado la ansiedad en Occidente ante la posibilidad de que China expanda su apoyo a Rusia más allá de la diplomacia o la economía —posiblemente con armas para que sean usadas en la guerra de Putin— y consolide un poderoso bloque opuesto a la OTAN y Estados Unidos.
“Querido amigo, bienvenido a Rusia”, le dijo Putin a Xi, después de que el líder chino fuera recibido con una alfombra roja y una banda militar.
Putin le dijo a su invitado que China era objeto de “envidia” porque su gobierno había construido un “sistema muy eficaz para desarrollar la economía y fortalecer el Estado”. Xi expresó su “profunda gratitud” a Putin y dijo estar “seguro de que el pueblo ruso seguirá apoyándolo firmemente”, según Xinhua, la agencia de prensa estatal china.
Los mandatarios se sentaron junto a una pequeña mesa, cerca de una chimenea, en un entorno mucho más íntimo que la larga mesa en la que Putin mantuvo tensas reuniones con líderes occidentales antes de que Rusia invadiera Ucrania.
Pero detrás de esta muestra de amistad hay un escenario geopolítico. China y Rusia se oponen a un orden mundial dominado por Estados Unidos y sus aliados, y eso parece pesar más que cualquier objeción que pueda tener Xi sobre la invasión de Ucrania.
El secretario de Estado, Antony J. Blinken, criticó la visita, afirmando que equivale a una “pantalla diplomática para que Rusia siga cometiendo” crímenes de guerra. El tribunal internacional acusó a Putin de ser responsable del secuestro y deportación de niños ucranianos, y las fuerzas rusas siguen atacando zonas civiles.
Según Blinken, el viaje “sugiere que China no siente la responsabilidad de hacer que el presidente rinda cuentas por las atrocidades cometidas en Ucrania”.
Putin, en un artículo publicado en el Diario del Pueblo, el principal periódico del gobernante Partido Comunista de China, estableció paralelismos entre las amenazas que, según él, pesan sobre Rusia por parte de Occidente —y que, en su opinión, lo impulsaron a invadir Ucrania— y las preocupaciones de Pekín en materia de seguridad en Asia.
Describió la cooperación entre Rusia y China como un contrapeso esencial a un Occidente que pretende dominar no solo Europa Oriental, sino también la región de Asia-Pacífico, y que pretende “contener el desarrollo de nuestros países”.
“Son las relaciones ruso-chinas las que hoy representan prácticamente la piedra angular de la estabilidad regional, incluso mundial”, escribió Putin.
Según un resumen chino de su reunión en el Kremlin, Xi le dijo a Putin: “La mayoría de los países apoyan la disminución de las tensiones, abogan por las negociaciones de paz y se oponen a echarle leña al fuego. Históricamente, los conflictos deben resolverse mediante el diálogo y las negociaciones”.
Las cautelosas declaraciones de Xi coinciden con la delicada posición que China ha adoptado en relación con la guerra: simpatiza con las quejas de Rusia contra la influencia occidental y la OTAN, al tiempo que aboga por el diálogo para poner fin a los combates. En consonancia con esa ambigüedad, Xi se ha referido a los combates en Ucrania como una “crisis” o un “conflicto”, pero no como una guerra o una invasión.
Al final del primer día de reuniones, no se evidenció algún progreso en el aspecto que más expectativas ha generado: saber si Xi podrá convencer a Putin para que inicie negociaciones de paz serias. Putin se limitó a afirmar que Rusia había “estudiado detenidamente” las propuestas de paz de China y que las tratará “con respeto”.
Un portavoz de la Casa Blanca, John F. Kirby, dijo: “Veremos de qué salen hablando de esta reunión”. Al calificar a la alianza Pekín-Moscú como un “matrimonio de conveniencia”, dijo que armar a Rusia iría en contra de las declaraciones públicas de Xi acerca de que China quiere la paz.
Para Putin, la visita de Xi también es una oportunidad para suavizar las tensiones suscitadas por los asesinatos de nueve ciudadanos chinos en una mina de oro en la República Centroafricana, un incidente que Xi ha condenado. Hay diversas afirmaciones sobre la identidad del grupo responsable de las muertes, pero algunos culpan a un grupo de mercenarios rusos.
Las conversaciones de Xi y Putin continuarán el martes, cuando se les unirán delegaciones más amplias de funcionarios gubernamentales. También planean dirigirse a los medios de comunicación y celebrar un banquete estatal al que asistirán los líderes empresariales rusos.
Ambos mandatarios se han reunido unas 40 veces desde que Xi se convirtió en líder nacional pero, aunque proyectan una relación más profunda que nunca, la guerra ha interrumpido sus relaciones, al tiempo que ha profundizado la dependencia rusa de China para el comercio y el apoyo diplomático.
La guerra ha sido una fuente de inestabilidad para Pekín, y ha perjudicado los lazos chinos con los países europeos. También ha magnificado las tensiones económicas y energéticas mundiales en un momento en que Xi quiere centrarse en la reconstrucción económica de China después de la pandemia.
En las últimas semanas, Xi ha tratado de reafirmar el papel global de China después de su aislamiento pandémico. Pekín se ha presentado como un potencial intermediario de la paz, organizando conversaciones que condujeron a un acuerdo significativo este mes entre Arabia Saudita e Irán y proponiendo un plan de 12 puntos que fue redactado en términos generales para poner fin a los enfrentamientos.
El presidente de Ucrania, Volodímir Zelenski, dijo que agradecería la oportunidad de hablar con Xi, pero no está claro si los líderes tienen la intención de hablar.
El ministro de Relaciones Exteriores de China, Qin Gang, habló por teléfono la semana pasada con el ministro de Relaciones Exteriores de Ucrania, Dmytro Kuleba, e instó a Ucrania y Rusia a negociar. “No importa cuán grandes sean las dificultades y los desafíos, no se le debe cerrar la puerta a una solución política”, le dijo Qin, según el Ministerio de Relaciones Exteriores de China.
Pero hay obstáculos enormes.
Putin, en su artículo del lunes, señaló que Rusia entablará conversaciones solo si retiene el control del territorio capturado en el este y el sur de Ucrania. El gobierno de Ucrania ha descartado ceder territorio a cambio de la paz.
“El primer y principal punto es la capitulación o retirada de las tropas de ocupación rusas”, dijo Oleksiy Danilov, jefe del Consejo de Defensa y Seguridad Nacional de Ucrania, en un comunicado el lunes.
Ni las fuerzas rusas ni las ucranianas han mostrado una desaceleración en la lucha a lo largo del frente en expansión. Cientos de soldados mueren o resultan heridos diariamente en cada bando, según los analistas militares.
Incluso en el caso de que China desee desempeñar un papel para poner fin al derramamiento de sangre, es poco probable que Xi presione a Putin para evitar poner en peligro su asociación más amplia, según dicen muchos analistas. Xi considera que el vínculo de Pekín con Moscú es esencial para compensar el dominio global estadounidense.
“Los países occidentales liderados por Estados Unidos han implementado la contención, el cerco y la represión general de China”, declaró en un discurso este mes.
William Klein, un exdiplomático estadounidense radicado en Pekín, dijo que la visita a Moscú “demuestra claramente que China ve a Rusia como un socio estratégico indispensable”.
“Independientemente de lo que China pueda pensar sobre la guerra, ve a Rusia como una clave para crear un contrapeso a la presión de Estados Unidos”, dijo Klein, que ahora es socio consultor de FGS Global. “No debería haber ninguna expectativa de que China recalibrará sus intereses fundamentales debido a esta guerra”.
La pérdida del apoyo de Rusia podría dejar a China peligrosamente expuesta, según han argumentado los expertos en política exterior china, incluso después de la invasión de Putin.
El mes pasado, Yang Jiemian, un experto en política exterior de Shanghái, escribió en un análisis que si “Rusia se debilita constantemente hasta el punto en que no puede, no quiere o no se atreve a luchar contra Estados Unidos y Occidente, eso haría que China enfrente circunstancias estratégicas muy desfavorables”.
Marc Santora colaboró con reportes desde Kiev, Ucrania, Ivan Nechepurenko desde Tbilisi, Georgia; Olivia Wang desde Hong Kong y Michael Crowley y Katie Rogers desde Washington.
Valerie Hopkins es corresponsal internacional de The New York Times y cubre la guerra en Ucrania así como Rusia y los países de la antigua Unión Soviética. @VALERIEinNYT
Chris Buckley es corresponsal jefe de China y, después de criarse en Sídney, Australia, ha vivido en China durante la mayor parte de los últimos 30 años. Antes de unirse al Times en 2012, fue corresponsal de Reuters en Pekín. @ChuBailiang
Anton Troianovski es el jefe de la corresponsalía de Moscú para The New York Times. Antes fue el jefe de la corresponsalía de The Washington Post en Moscú y pasó nueve años con The Wall Street Journal en Berlín y en Nueva York. @antontroian
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Le contact presse de Twitter automatisé pour envoyer un émoji “caca” comme réponse aux mails des journalistes
Il est sûrement le milliardaire américain qui fait le plus parler de lui. Depuis son rachat du réseau social Twitter, Elon Musk enchaîne les polémiques et les annonces plus surprenantes les unes que les autres. Ce 19 mars, le patron de la plateforme a confirmé sa volonté de ne plus répondre aux journalistes. Et quoi de mieux qu’un émoji pour faire passer un message ?
La boîte mail de l’équipe presse de la plateforme a été automatisée. Désormais, à la réception de n’importe quel message, un émoji « caca » est instantanément envoyé, rapporte BFMTV.
press@twitter.com now auto responds with 💩
— Elon Musk (@elonmusk) March 19, 2023
Un service presse inexistant
L’équipe de communication de Twitter est effectivement silencieuse depuis le mois de novembre 2022, date à laquelle elle aurait été décimée. Après avoir racheté Twitter pour 44 milliards de dollars, Elon Musk a licencié plus de 50 % de ses employés pour réduire les coûts de la société. Aujourd’hui, l’entreprise compte environ 2.000 employés.
Le chef d’entreprise avait déjà par le passé démantelé le service presse de son autre entreprise, Tesla. Un refus catégorique donc de communiquer avec les journalistes de quelque façon que ce soit. En décembre 2022, il avait ainsi désactivé les comptes de plusieurs journalistes américains écrivant régulièrement sur Twitter, avant de finalement les réactiver après une pluie de critiques.
Les polémiques, Elon Musk les enchaîne depuis le rachat de la plateforme. Les licenciements et démissions massifs, les changements majeurs de l’expérience utilisateur, ou bien encore la désactivation de plusieurs comptes. Des sujets dont il n’est pas prêt d’aborder avec la presse.
BBC
Oldest most complete Hebrew Bible goes on display in Israel before sale
The oldest most complete Hebrew Bible is on display in the Israeli city of Tel Aviv before its sale at an auction.
The Codex Sassoon is thought to have been created about 1,100 years ago by a scribe in Egypt or the Levant.
It is the earliest surviving example of a single manuscript containing all 24 books of the Hebrew Bible with punctuation, vowels, and accents.
It will go under the hammer at Sotheby's in New York in May, where it could fetch $30m to $50m (£24m-£41m).
It could become the most expensive historical document ever sold at auction if the winning bid exceeds the $43.2m paid two years ago for a rare first-edition copy of the Constitution of the United States.
The Hebrew Bible comprises 24 books divided into three parts: the Pentateuch, the Prophets, and the Writings. Christians refer to them as the Old Testament.
The text of the Hebrew Bible remained in flux until the early Middle Ages, when Jewish scholars known as Masoretes began to create a body of notes that standardised it.
The Aleppo Codex, which was assembled around 930, is considered the most authoritative Masoretic text. However, damage from a fire in the Syrian city of Aleppo in 1947 means that only 295 of the original 487 pages survive today.
The Codex Sassoon, which carbon dating shows was created around 900, is missing only 12 pages, according to Sotheby's.
"It presents to us the first time an almost-complete book of the Hebrew Bible appears with the vowel points, the cantillation and the notes on the bottom telling scribes how the correct text should be written," Sharon Mintz, senior Jewish artefact specialist at the auction house, told AFP news agency.
Centuries of annotations and inscriptions reveal that the manuscript was sold by a man named Khalaf ben Abraham to Isaac ben Ezekiel al-Attar, who later transferred ownership to his two sons, Ezekiel and Maimon.
In the 13th Century, the codex was dedicated to a synagogue in Makisin, in north-eastern Syria.
After the town was destroyed by either by the Mongols later in the 13th Century or by the Timurids at the start of the 15th Century, the manuscript was entrusted for safekeeping to Salama ibn Abi al-Fakhr.
It then disappeared in history for 500 years before being acquired in 1929 by David Solomon Sassoon, who assembled the largest and most important private collection of Hebrew manuscripts in the world at his home in London.
The Codex Sassoon has only been on public display once before in modern history - at the British Library in 1982.
The curator of the ANU Museum of the Jewish People in Tel Aviv, Orit Shaham Gover, said she was expecting some 10,000 visitors to attend the "rare and moving" week-long exhibition of "the first Bible that survived history".
"The Bible is the foundation of Jewish culture," she added. "As an Israeli and a Jew, I think it's very important that the people of Israel will get to see this highly important Bible."
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'Japa': The mass exodus of Nigeria's youth
Issued on: 09/03/2023 - 21:28Modified: 09/03/2023 - 21:37
Sam BALL
The term "japa" comes from the Yoruba word meaning to run or flee and, in recent years, has become something of a buzzword on the streets of cities such as Lagos as a growing number of often young, educated Nigerians look to move abroad to escape unemployment, inflation and low salaries. But this exodus is leaving the country facing a brain-drain, while some warn that those who leave may not find the life they are hoping for abroad.
L'Humanité
Anticiper l’effet des technologies
ChroniqueSylvestre HuetRéfléchir avant d’agir. Ce vieux et sage adage prend un sens très précis, mais redoutable, lorsqu’on l’applique aux innovations issues des sciences et des techniques. Dans nos sociétés capitalistes, les actionnaires des entreprises privées sont pressés. Ils souhaitent les mettre en œuvre le plus rapidement possible. Objectif ? Que l’avantage concurrentiel qui en découle produise le maximum de profits. Ce mécanisme peut se révéler dangereux. Par l’usage massif d’un objet ou d’une substance dont les effets nocifs pour les êtres humains ou les écosystèmes ne se dévoilent qu’avec le temps. Pour limiter ce risque, il faut l’anticiper. Développer des recherches sur ces effets possibles, avant le déploiement sans limite et sans précautions des produits de l’innovation technologique. Et donc réfréner l’appétit de profits. Puis imposer des règles fondées sur l’intérêt général et celui des générations futures.
Constellations : tout comprendre des projets d'Internet par satellite d'Elon Musk et Jeff BezosPrenons un exemple où il est encore temps : l’usage de l’orbite terrestre. Certes, il existe depuis les années 1960 avec les premiers satellites. Mais le développement de technologies réduisant le coût de l’accès à cet espace ouvre la voie à une invasion inédite. Les « constellations » des géants du Net ou de SpaceX vont compter des dizaines de milliers de satellites. Cette invasion n’est pas sans risques, dont celui de déclencher, par chocs entre satellites ou avec des débris de plus en plus nombreux, une réaction en chaîne. Elle pourrait transformer certaines orbites les plus utiles en champs de mines. Écarter ce risque exige de le mesurer, puis de concevoir, signer et appliquer un traité mondial pour réglementer l’usage de l’espace circumterrestre, ce bien commun de l’humanité. Pour que cette démarche soit efficace, elle doit anticiper le risque et non le suivre. Or, s’il est encore temps pour l’orbite terrestre, il est déjà trop tard pour nombre des dégâts infligés aux écosystèmes marins, à la biodiversité terrestre ou pour un réchauffement climatique limité à 1,5 °C depuis la révolution industrielle.
Pour anticiper, il faut une recherche publique puissante et libre, chargée de l’évaluation des risques. Cette activité ne peut rapporter aucun profit ; elle sera donc toujours réduite par les actionnaires. Il faut des dirigeants politiques soucieux de l’intérêt général et d’un avenir plus lointain que celui de leur pouvoir. Les citoyens peuvent évaluer à ces deux points si leur pays peut, ou non, appliquer le prudent adage.
la chronique scientifique de sylvestre huetSciences New York Times - World
Las baterías usadas de coches estadounidenses enferman a los trabajadores mexicanos
La extracción de plomo de baterías de automóvil, muchas de ellas procedentes de Estados Unidos, en algunas plantas de reciclaje del norte de México ha provocado altos niveles de contaminación por plomo, según un nuevo informe.
Después de que unos análisis mostraron altos niveles de plomo en el cuerpo de Azael Mateo González Ramírez, su supervisor en una planta de baterías recicladas en el norte de México lo instó a seguir trabajando.Credit...Alejandro Cegarra para The New York Times
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Por Steve Fisher
Photographs by Alejandro Cegarra
Una tarde de 2019, después de regresar a casa de su trabajo en una planta de reciclaje de baterías de automóviles en el norte de México, Azael Mateo González Ramírez dijo que tenía mareos, le dolían los huesos y sentía la garganta áspera. Luego le dio dolor de estómago, y sufrió episodios de diarrea.
González trabajaba en una planta de Monterrey donde manipulaba baterías usadas de automóviles, muchas procedían de Estados Unidos, y extraer plomo era una parte del proceso. El trabajador, de 38 años, apilaba las baterías cerca de grandes contenedores de polvo de plomo.
Según González, las pruebas médicas mostraron que tenía altos niveles de plomo en su cuerpo. Los expertos coinciden en que ningún nivel de plomo es seguro y que, con el tiempo, puede provocar daños neurológicos y gastrointestinales.
Su supervisor insistió en que siguiera trabajando.
La ciudad de Monterrey, ubicada a tres horas en coche desde Texas, se ha convertido en la mayor fuente de baterías de automóvil de Estados Unidos. En la última década se ha registrado un crecimiento constante del envío de baterías usadas estadounidenses a México, según la Agencia de Protección Ambiental de EE. UU. (EPA, por su sigla en inglés).
El aumento de los envíos de baterías se produce mientras un informe publicado el lunes reveló que hay niveles significativamente altos de plomo en muchas instalaciones, lo que deja a los trabajadores en una situación vulnerable ante un metal tóxico que plantea graves riesgos para la salud humana.
Las muestras de suelo tomadas afuera de seis plantas de reciclaje de baterías en Monterrey, en 2021, revelaron niveles de plomo muy por encima del límite legal en México, según el informe de Occupational Knowledge International, una organización de salud pública sin ánimo de lucro con sede en San Francisco, y Casa Cem, un grupo ecologista mexicano.
Aunque la normativa mexicana estipula que las instalaciones deben eliminar el plomo del suelo contaminado y pueden ser clausuradas por infringir las normas medioambientales, los registros del gobierno mexicano muestran que en los últimos años se han cerrado pocas plantas.
La laxitud de las leyes medioambientales mexicanas y su aplicación aún más laxa animan a las empresas estadounidenses a llevar baterías usadas en ese país, donde la mano de obra es más barata y los sindicatos son más débiles, señalaron los expertos en derechos laborales y salud ocupacional.
“Los trabajadores de esas plantas son envenenados día tras día y, a menudo, ellos mismos no lo saben”, dijo Perry Gottesfeld, director de Occupational Knowledge International. “No reciben la formación necesaria, no disponen del equipo adecuado y no operan en instalaciones que tengan una ventilación adecuada”.
En los últimos 10 años, el número de baterías de automóvil enviadas a México desde Estados Unidos ha crecido casi un 20 por ciento, según los registros de la EPA incluidos en el estudio de ambas organizaciones. Los datos de la EPA muestran que, en 2021, más del 75 por ciento de todas las baterías estadounidenses usadas se exportaron a ese país.
En las plantas de reciclaje, el plomo se extrae de las baterías, se tritura, se funde y se convierte en lingotes que se utilizan para fabricar nuevas baterías.
El mayor fabricante de baterías de automóviles del mundo, Clarios, con sede en Milwaukee, Wisconsin, compró dos plantas en Monterrey en 2019, y el informe encontró niveles de plomo en el suelo afuera de sus instalaciones que estaban muy por encima del límite legal en México de 800 partes por millón. (Las muestras en el reporte fueron probadas y analizadas por un laboratorio independiente).
En una planta de Clarios, una muestra de suelo arrojó niveles de plomo de 15.000 partes por millón, mientras que en la otra instalación, una muestra mostró 3800 partes por millón de plomo.
En 2021, Clarios cerró su última planta de reciclaje de baterías de automóviles en Estados Unidos en Carolina del Sur, tras una serie de multas de la EPA por infracciones relacionadas con la contaminación del aire, los residuos peligrosos y el transporte inadecuado de baterías de plomo.
El envío de baterías a México le ahorraría a la empresa un 25 por ciento en costos de reciclaje, según una presentación de Clarios ante la Comisión de Bolsa y Valores.
“Ciertamente, hay un ahorro de costos si no hay que preocuparse por actualizar las instalaciones para cumplir con las normas que están en vigor en EE. UU.”, dijo Gottesfeld.
Una portavoz de Clarios declaró que en las instalaciones de la empresa se aplican “estrictos protocolos de seguridad y proporcionamos a nuestros empleados equipos de protección de última generación”.
“Trabajamos con las autoridades locales en materia de salud, seguridad y medioambiente para garantizar que nuestras instalaciones no solo cumplen las normas, sino que son un punto de referencia para nuestro sector”, declaró Ana Margarita Garza-Villarreal, la portavoz.
Aunque la agencia federal de medioambiente de México está facultada para cerrar las plantas que incumplan las normas medioambientales, los documentos muestran que solo en cuatro ocasiones, durante los últimos 23 años, las autoridades han cerrado temporalmente algunas secciones de las plantas de reciclaje de pilas por contaminación del aire y el suelo.
La legislación mexicana exige que las plantas dispongan de sistemas de filtración para eliminar la propagación del polvo de plomo y que las empresas proporcionen mascarillas a los trabajadores. Pero algunos sistemas de filtrado están anticuados o se estropean, el uso de mascarillas no se aplica estrictamente y los contenedores de polvo de plomo se encuentran en zonas de trabajo que no están correctamente ventiladas, según las entrevistas realizadas por el Times a 15 trabajadores actuales y antiguos de plantas de reciclaje de baterías en Monterrey.
Óscar Nuñez, de 32 años, dijo que trabajó en una planta de reciclaje propiedad de una empresa mexicana donde la ventilación no funcionaba bien y el polvo de plomo penetraba en sus guantes.
“Era como una cárcel ahí”, dijo Núñez, quien renunció a los tres meses por temor a su salud.
Elizabeth Coronado era enfermera en una planta de Monterrey propiedad del Grupo Gonher, donde trabajó González, y se encargaba de supervisar la salud de los trabajadores en zonas de alta exposición al plomo.
De los aproximadamente 300 trabajadores cuyas muestras de sangre analizaba cada tres meses, dijo que un tercio de ellos tenía 50 microgramos de plomo por decilitro de sangre en su organismo. En 2022, el promedio de los trabajadores de reciclaje de baterías en Estados Unidos era de nueve microgramos, según un grupo comercial de baterías.
Los expertos en plomo en Estados Unidos dicen que los trabajadores cuyo nivel de plomo alcanza los 30 microgramos de plomo por decilitro de sangre deben ser retirados de la fuente del metal.
“Es alarmante”, dijo Coronado, quien dejó la planta en 2021 y ahora trabaja en una clínica local.
Coronado dijo que la empresa solía darles a los trabajadores con altos niveles de plomo multivitaminas y leche pero, según los expertos, eso no hará nada para mejorar la exposición al plomo. Dicen que, en vez de eso, los tratamientos más eficaces incluyen darles a los pacientes medicamentos que se enfocan en el plomo presente en el cuerpo y lo elimina.
El Grupo Gonher no respondió a una solicitud de comentarios.
Aunque ninguna cantidad de plomo en el cuerpo es segura, niveles como los encontrados en los trabajadores de la planta de Gonher pueden tener graves consecuencias, dijo Michael Kosnett, experto en exposición al plomo en el lugar de trabajo y profesor adjunto asociado de la Escuela de Salud Pública de Colorado.
“No debe tolerarse”, dijo. “Entre los efectos nocivos a largo plazo, más significativos, que se asocian al plomo en la sangre en las etapas de adolescencia o de mayor edad se encuentra un riesgo documentado de muerte por enfermedad cardiaca”.
González dijo que se había ofrecido a tapar los contenedores que contenían polvo de plomo. Pero su supervisor le dijo que no era una prioridad.
González aseguró que fue despedido de la planta en 2021 como parte de lo que la empresa le dijo que era una reestructuración. En sus cinco años en la planta, dijo, nunca había faltado un día al trabajo y cree que, en parte, fue despedido por las preocupaciones que planteó en repetidas ocasiones sobre la exposición al plomo.
González Ramírez, quien ahora trabaja alquilando equipos de música para eventos privados, dijo que sus amigos que trabajan en la planta de reciclaje afirman que poco ha cambiado.
“Hay mucho veneno ahí”, dijo.
Chantal Flores y Lorena Ríos colaboraron con reportes desde Monterrey.
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[Tribune] Nicolas Bay : Après les guerres et Daesh, quel sort pour les chrétiens et les Yézidis en Irak ?
En 2017, après trois ans d’occupation synonyme d’exil forcé pour les minorités d’Irak, l’État islamique était vaincu. Après les crimes, les destructions, les autodafés et les exécutions de masse commis par Daesh contre les minorités ethniques et religieuses, des questions persistent : comment reconstruire une vie sur un tas de cendres ? Dans quelle Irak sont-elles revenues et essayent-elles à nouveau de vivre — quand elles ont pu le faire ?
Une destruction des peuples
Dans la lignée de mes déplacements en Arménie et au Kosovo aux côtés des chrétiens qui résistent, et à l’invitation de l’ancien ministre Yonadam Kanna, chef du parti assyrien d’Irak, je me suis rendu ces derniers jours à Erbil, à Mossoul et dans la plaine de Ninive, au nord-ouest du pays, pour comprendre. Comprendre ce que ces ethnies minoritaires ont traversé et ce qu’elles subissent encore aujourd’hui, abandonnées par la communauté internationale, livrées à elles-mêmes face aux manœuvres de l’Iran chiite et à un pouvoir central à Bagdad qui oscille entre impuissance et méfiance, voire hostilité, à l’égard de ces populations.
Il est bien loin l’émoi international légitimement suscité par les images de Daesh paradant dans les rues de Mossoul en juin 2014 avec son cortège d’abominations. À l’époque, l’Occident parlait d’une voix unique et forte. Il était prêt à lutter contre l’État Islamique. Il l’a fait d’ailleurs, et notre pays n’a pas été en reste. Tous mes interlocuteurs ont témoigné leur reconnaissance envers la France qui a, d’une manière ou d’une autre, aidé ceux qui combattaient ou fuyaient l’État islamique dans le nord de l’Irak. Mais un silence assourdissant est depuis retombé sur les douleurs quotidiennes des minorités chrétiennes dans la région.
Ils ont retrouvé leurs églises et monastères détruits, leurs maisons pillées, leurs proches qui n’avaient pas pu fuir convertis de force.
Dans les années 1980, les chrétiens, composés notamment des chaldéens et des syriaques catholiques et orthodoxes, étaient environ un million en Irak. Ils seraient aujourd’hui 500 000, représentant à peine 1 % de la population irakienne. Cette baisse considérable s’est accélérée dans les années 1990 et n’a fait qu’empirer après la chute de Saddam Hussein en 2003. La cité assyrienne de Qaraqosh (ou Bakhida), plus grande ville chrétienne située dans la plaine de Ninive au Nord de l’Irak, à une trentaine de kilomètres de Mossoul, s’était presque vidée de ses 50 000 habitants qui ont fui Daesh en août 2014. Depuis sa libération en octobre 2016, un peu plus de la moitié d’entre eux seulement sont revenus de la province du Kurdistan dans laquelle ils avaient trouvé refuge.
Ils ont retrouvé leurs églises et monastères détruits, leurs maisons pillées, leurs proches qui n’avaient pas pu fuir convertis de force. « Mes lèvres disaient la chahada, mais mon cœur priait le chapelet », raconte cette femme qui a, dès que possible, imploré l’absolution de celui qui est, depuis, devenu Monseigneur Najeeb, archevêque de Mossoul. Lui qui avait déjà dû quitter sa ville natale en 2007, menacé par des islamistes ayant inscrit son nom sur une liste de cibles à abattre, a dû la fuir à nouveau face à l’avancée de Daesh. Mossoul avait été rapidement prise grâce à l’accueil favorable d’une partie de la population sunnite. Mgr Najeeb est parti au dernier moment, emportant avec lui près de 800 manuscrits anciens écrits en araméen et en syriaque, les sauvant in extremis de la destruction.
Un exil qui persiste
Beaucoup d’autres chrétiens n’osent pas revenir tant les équilibres politiques et communautaires ont été bouleversés par l’irruption et le reflux de l’État islamique. J’ai pu assister à une tentative de coup de force des milices chiites voulant remplacer les forces chrétiennes locales et prétendant agir au nom du gouvernement pour prendre le contrôle de la plaine de Ninive. Durant les trois heures de négociations tendues qui s’en sont suivies entre chrétiens d’une part — soutenus par la population massée devant le palais épiscopal —, miliciens chiites d’autre part, et des représentants du gouvernement central de Bagdad dépêchés en urgence sur place, j’ai vu de mes yeux comme l’autonomie et la sécurité des chrétiens tenaient à un fil. Uniquement à leur volonté, à leur combativité, à leur désir ardent de vivre comme leurs ancêtres sur leur terre. « C’est notre quotidien », m’a confié avec un sourire à la fois amer et plein d’espérance, l’évêque des chrétiens syriaques de Qaraqosh. Deux jours après mon départ, sept chrétiens étaient enlevés dans les environs. Personne ne sait où ils sont.
Le gouvernement de Bagdad ne fait en revanche aucun geste pour les Yézidis ; il n’aide pas beaucoup plus les chrétiens.
La haine et les atrocités commises par l’État islamique ont pris des formes très diverses. Ainsi, le monde entier a été choqué par les images du musée de Mossoul, dont toutes les pièces ont été détruites à la masse ou à l’explosif. J’ai pu m’y rendre et constater le désastre. Des trésors uniques de la civilisation assyrienne ont été réduits à l’état de cailloux car, pour Daech, « les fausses idoles doivent être détruites ». Des experts français, mandatés par le Louvre, coordonnent patiemment les restaurations dans le musée de Mossoul, sachant que de nombreuses œuvres du patrimoine de l’humanité sont perdues à jamais. Dans le même temps, des ONG, telles SOS Chrétiens d’Orient, mènent un combat patient et admirable de générosité en aidant à la reconstruction des églises, des logements, et à l’éducation des enfants.
Les Yézidis sont peut-être la communauté qui a été la plus meurtrie. Cette ethnie kurde pratique l’une des religions les plus anciennes de la Mésopotamie, ce qui la rend suspecte, objets de tous les fantasmes… et cibles de persécutions incessantes. Ils seraient environ 400 000 aujourd’hui en Irak. Les soldats du Califat ont méthodiquement massacré 12 000 d’entre eux, principalement dans la province du Sinjar que les Yézidis ont dû fuir en masse et n’ont toujours pas repeuplée. 7000 personnes sont encore portées disparues et environ 3000 femmes et adolescentes seraient toujours détenues comme esclaves sexuelles. Dans cette région où plongent leurs profondes racines, dont Lalesh est la ville sainte, l’État islamique s’est attelé à embrigader les enfants yézidis dès leur enfance pour éliminer toute attache identitaire et en faire des enfants-soldats. S’ils sont protégés par les peshmergas du Kurdistan, le gouvernement de Bagdad ne fait en revanche aucun geste pour eux. Il n’aide pas beaucoup plus les chrétiens.
Un avenir incertain
Aujourd’hui, après 20 ans de conflits et de guerre, conséquences de l’intervention américaine de 2003 qui a provoqué le chaos au prétexte de vouloir installer une démocratie libérale, l’islam est toujours une religion d’État en Irak. L’article 1er de la constitution dispose qu’aucune loi ne peut contrevenir aux principes de la charia. L’article 2 prétend certes donner des garanties aux minorités religieuses, mais tout le monde sait ici, qu’en cas de conflit, la charia a la préséance. Un exemple pour l’illustrer : un projet de loi est à l’étude pour interdire totalement la vente d’alcool sur l’ensemble du territoire irakien. Il s’agirait non seulement d’une mesure discriminatoire ciblée, le secteur étant économiquement important pour la communauté chrétienne, mais aussi d’une atteinte délibérée à la liberté de culte puisque le vin liturgique est une absolue nécessité pour célébrer la messe. Les persécutions, certes d’une autre nature, continuent donc.
La survie des minorités d’Irak est désormais en jeu. Ces peuples historiques, présents bien avant l’émergence de l’Islam, semblent aujourd’hui menacés de disparaître du Proche et du Moyen-Orient. Pendant des siècles, la France a été la protectrice des chrétiens d’Orient. C’est le rôle que devrait aujourd’hui assurer une Europe civilisationnelle consciente de ses racines et de son devenir, par solidarité envers ces populations que le monde oublie. Vingt fois, sur place, ils nous l’ont dit avec sincérité : ils ne veulent pas d’argent, ils ne veulent pas émigrer chez nous. Ils ne cherchent qu’un soutien, une protection de la part de nos nations et des institutions européennes afin d’assurer la reconstruction de leurs villes, le retour des déplacés et la restauration du patrimoine saccagé par les islamistes.
Ici, au pays des deux fleuves, comme au Kosovo et en Arménie, les communautés chrétiennes et Yézidis peinent à se réveiller de ce cauchemar qui a déjà trop duré. Elles ne veulent qu’une chose, la même que nous d’ailleurs : vivre en paix et en sécurité sur la terre de leurs ancêtres. Il faut les y aider.
BBC
Are romance authors at risk from book-writing chatbots?
Sales of romantic fiction continue to boom, but with the genre often accused of being formulaic, are its authors at risk of being replaced by book-writing chatbots?
Julia Quinn is the author of the bestselling Bridgerton series of novels, which follow the love lives of eight siblings from a family of that name in 19th Century London.
She says that the inspiration behind the books started with a duke.
"Definitely the character of Simon came first," says Ms Quinn, in reference to the fictional Simon Basset, the brooding, troubled Duke of Hastings.
"I came up with this tortured character, and then I thought, 'okay, well, he needs to fall in love with somebody who comes from the exact opposite background'."
As the duke is estranged from his father, Ms Quinn decided that he needed "to fall in love with someone with just the best family ever that you could imagine in that time period". She adds: "And that's how the Bridgertons came around really, as a foil."
It is this sort of characterisation and human touch that helps to make romance novels enduringly popular - and lucrative for successful authors in the genre.
Seattle-based Ms Quinn is said to have more than 20 million books in print in the US alone, and the TV adaptation of Bridgerton is one of the Netflix's most-watched shows.
But is rapidly-advancing technology about to threaten the livelihoods of romantic fiction authors?
The problem is the release last autumn of ChatGPT - an advanced language processing technology, developed by OpenAI.
The artificial intelligence (AI) was trained using text databases from the internet, including books, magazines and Wikipedia entries. In all 300 billion words were fed into the system.
When prompted, ChatGPT can produce intricate writing that can appear to have been written by a human.
It has made many headlines, with particular concern that it can be used by students to write their essays.
ChatGPT can also be tasked to write pieces of fiction in a certain genre. And while the quality definitely isn't there yet, the technology will continue to get better.
OpenAI launched the latest version of ChatGPT this week, and other firms are working on rival systems.
Ms Quinn says she remembers reading some AI written romantic fiction a few years ago, "and it was terrible". "And so of course I said 'oh, it could never be a good one'."
And then ChatGPT arrived. "It makes me really kind of queasy," admits Ms Quinn. However she adds that she remains optimistic that human creativity will come out on top.
"I think so much in fiction is about the writer's voice," she says. "And I'd like to think that's something that an AI bot can't quite do."
Jill Rettberg, an expert on chatbots, says it is "really important" to just understand how they work.
"The autocorrect on your phone, if you say, 'I'm on my….' it will predict 'way'," says the co-director of the Center for Digital Narrative at the University of Bergen in Norway.
"All these GPT things are exactly the same, just prediction, but with much, much more text."
This innovation is unfolding during a romance-reading renaissance. Last year, sales of romantic fiction in the US shot up by 52.4%, compared with an increase of just 8.5% for adult fiction overall.
Meanwhile, sales of the genre in the UK have increased more than two fold over the past three years.
Jen Prokop, who co-presents the romance novel podcast Fated Mates, attributes part of this growth to social media. She says this helps fans connect with each other, and share their enthusiasm for the genre.
"Now with the rise of TikTok, podcasts, Twitter... romance readers are finding each other," says Chicago-based Ms Prokop, who also reviews and edits romance literature.
She adds that fans of the genre are also now far happier to admit it. "When we say romance is becoming more mainstream, or more popular, part of that, I think, is actually just that readers are saying, 'I'm not going to be ashamed of this anymore'."
Helen Hoang, bestselling author of romance books set in modern times, says there is now much more diversity in the genre, both in terms of the fictional characters and the writers. She claims this is also helping to bring more readers in the fold.
Her book The Kiss Quotient, published in 2018, tells the story of a young autistic woman who overcomes her fear of dating to fall in love with a man of Swedish and Vietnamese descent.
"And I felt like it inspired publishers to really get on board with bringing in diverse authors, and these books that were featuring new kinds of narratives that you hadn't seen before," says Ms Hoang from her home in southern California.
She adds that that she "can't see a robot or AI being able to create stories that really speak to the human experience, I just don't see it happening".
"My experience with writing and with reading is it's not good unless the author has felt it before," Ms Hoang says.
Yet she hopes that AI could in the future be used to help "make the writing process easier for authors, but it'll only be a tool, and it will never replace people".
New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.
Victoria Baines, professor of information technology at Gresham College in London, says she can understand why some people think romantic fiction is "so formulaic". She adds that this is why it is in turn seen as a genre where you can get ChatGPT to "knock something out".
Julia Quinn attributes the enduring popularity of the genre in part to the promise of a happy conclusion to the story. "I think that there is something comforting and validating in a type of literature that values happiness as a worthy goal," she says.
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El País (ESP)
SANS TITRE
La harina de centeno sirve para alguna cosilla más que para hacer pan -que es un uso magnífico, no tenemos nada en contra-, pero, oye, que si queremos aportar algo de variedad a la insipidez de nuestras vidas podemos meterla en unas creps, que son un alimento riquísimo tanto en versión salada como dulce. Unas crepes de harina de centeno tienen un aspecto parecido al de las de harina de trigo habituales, pero un sabor distinto e interesante.
La receta de las crepes es sencilla: consta de harina, huevos, leche y una grasa, mantequilla o aceite, en proporciones variables. Como decía nuestra compañera Ana Vega en la receta de las crepes Suzette, hacer crepes es mucho más fácil de lo que piensas y no hace falta tener una crepera o sartén especial para elaborarlas. Tan solo un poco de maña para que salgan finas y uniformes. Si lo necesitas, usa un plato para darles la vuelta, como harías con una tortilla de patatas.
En general, prefiero no agregar azúcar a la masa de las crepes porque así las puedes rellenar tanto con dulce como con salado, según te dé la ventolera. La fórmula la he tuneado de la amiga Liliana de Albahaca y Canela, aunque empleando harina integral de centeno al 100%. La harina de centeno tiene menos gluten que la de trigo y ambas tienen distintas características, por lo que en principio las crepes que se obtienen son más frágiles. Al igual que ocurre con las crepes del norte de Francia elaboradas con trigo sarraceno, la masa cocida adquiere algo menos de cohesión que una masa de trigo; hay que cuajar perfectamente bien las crepes por la primera cara, hasta que esté bastante tostadita, para asegurarnos de que no se desbaraten al darles la vuelta. Te aconsejo que no uses un tamaño de sartén mayor de 20 centímetros, sobre todo si no tienes mucha práctica crepera.
Dificultad
La de conseguir la consistencia adecuada de la masa en crudo para que la crepe quede fina y estupenda, cuestión de práctica. Pero se pilla enseguida.
Ingredientes
Para unas 8 crepes de 20 cm
- 120 g de harina de centeno integral (si empleas harina de centeno blanca, necesitarás algo menos de leche, porque la fibra absorbe más agua)
- ½ cucharadita de sal
- 2 huevos grandes a temperatura ambiente
- 300 ml de leche entera a temperatura ambiente
- 25 g de mantequilla derretida
- Algo de mantequilla adicional para pintar la sartén
Preparación
-
Pesar y medir todos los ingredientes pesables y medibles.
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Derretir la mantequilla y mezclarlo todo en un bol con unas varillas o en un robot hasta que no queden grumos. Pasar esta papilla a una jarra, taparla y dejarla reposar una hora en la nevera para que la harina se hidrate bien.
-
A la hora de cuajar las crepes, poner a calentar a fuego medio una sartén antiadherente de 20 cm, mejor que no sea muy profunda.
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Remover la papilla de masa cruda para homogeneizarla.
-
Poner en la sartén un poquito de mantequilla y extenderla por toda la superficie con un papel de cocina o un pincel de silicona cuando se derrita.
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Cuando la sartén este bien caliente, verter con la jarra el equivalente a un cucharón en el centro de la sartén y girarla rápidamente para que la masa recubra todo el fondo. Si la masa no está suficientemente fluida como para cubrir el fondo de la sartén en este vaivén, o queda demasiado gruesa, añadir algo de leche o agua a la masa y mezclar antes de cuajar la siguiente crepe.
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No pasa nada por tener que tirar la primera crepe porque se rompa o salga mal; se da en las mejores familias.
-
Cuajar la crepe perfectamente por esta primera cara, hasta que esté bien tostadita (levantar la crepe con cuidado por el lateral para verlo), introducir una espátula o paleta larga por debajo de la crepe y voltearla con un movimiento rápido para cocinar la segunda cara (o, como decíamos en la introducción, usa un plato para voltear la crepe como si fuera una tortilla de patata).
-
Tostar la segunda cara al gusto, sacar la crepe a un plato y tapar con un paño para que no se enfríe.
-
Proceder de igual manera con el resto de la masa hasta acabarla, apilando las crepes en el plato (no se pegan unas a otras).
-
Servir las crepes de harina de centeno con acompañamientos dulces o salados, como más te guste, con mermeladas, compotas, crema pastelera, chocolate o nata, o con queso fundido, un huevo a la plancha, jamón o lo que te apetezca.
Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.
France24 - World
'All brothers at the front': Ukraine's Roma find acceptance in war
Issued on: 09/03/2023 - 17:46
Sam BALL
The estimated 400,000 Roma scattered across Ukraine have long faced entrenched poverty, discrimination and segregation. But with Roma soldiers fighting on the front lines and members of the community helping Ukrainians in need behind it, some say attitudes are beginning to shift – and hope that it lasts.
L'Humanité
Sous les cendres de Notre-Dame, les secrets des bâtisseurs
Notre-Dame aurait été la première cathédrale gothique à faire un usage massif et innovant des agrafes, des pièces de fer mesurant de 20 à 98 cm qui permettaient de sceller des pierres entre elles et de renforcer une structure.
Eugénie BarbezatLe terrible incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame, à Paris le 15 avril 2019, a néanmoins ouvert la voie à de nouvelles recherches. Après quatre ans de restauration, les scientifiques viennent de publier une enquête mettant en évidence le plus ancien emploi du métal pour la construction d’une cathédrale gothique. « L’accès à des endroits de l’édifice jusqu’alors inaccessibles a permis de détecter pour la première fois l’utilisation d’armatures en fer dans la cathédrale », expliquent-ils.
Les plus anciennes remonteraient aux années 1160
Parmi les tonnes de métal récupérées à la suite de l’incendie, l’équipe de recherche s’est intéressée aux milliers d’agrafes utilisées pour assembler les blocs de pierre : les plus anciennes d’entre elles remonteraient aux années 1160, correspondant aux prémices du chantier. Si ces découvertes ne compensent en rien la perte en termes de patrimoine architectural, elles nous éclairent sur les techniques de construction et les conditions de travail des ouvriers de l’époque.
Rencontre virtuelle avec les compagnons de fortune de Notre-Dame de Parisnotre-dame-de-parisSciencesArchitecture New York Times - World
Pandemia de la COVID-19
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Nuevos datos vinculan los orígenes de la pandemia con perros mapache en el mercado de Wuhan
En unas muestras que dieron positivo para coronavirus, un equipo de investigación internacional encontró material genético de animales, incluidas grandes cantidades que coincidían con perros mapache.
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Por Benjamin Mueller
Ben Mueller ha estado cubriendo el coronavirus, incluido sus consecuencias, tratamiento y orígenes, desde su aparición a principios de 2020.
Un equipo internacional de expertos en virus declaró el jueves que encontraron datos genéticos de un mercado en Wuhan, China, que vincula el coronavirus con los perros mapache que se venden allí, lo que añade evidencia al argumento de que la peor pandemia en un siglo podría haber sido provocada por un animal infectado que estaba siendo vendido a través del comercio ilegal de vida silvestre.
Los datos genéticos se extrajeron de muestras tomadas dentro y en los alrededores del Mercado Mayorista de Mariscos de Huanan desde enero de 2020, poco después de que las autoridades chinas clausuraran esas instalaciones debido a las sospechas de que estaban relacionadas con el brote de un nuevo virus. Para ese entonces, los animales ya no estaban allí, pero los investigadores tomaron muestras en paredes, pisos, jaulas de metal y carritos que a menudo se usan para transportar jaulas de animales.
En las muestras que dieron positivo para coronavirus, el equipo de investigación internacional encontró material genético de animales, incluidas grandes cantidades que coincidían con perros mapache, afirmaron tres científicos involucrados en el análisis.
La mezcla del material genético del virus y el animal no prueba que un perro mapache estuviera infectado. Incluso si un perro mapache hubiese sido infectado, no estaría claro que el animal haya propagado el virus a las personas. Otro animal podría haberle transmitido el virus a las personas, o alguien infectado con el virus podría habérselo transmitido a un perro mapache.
Sin embargo, el análisis estableció que los perros mapache —animales peludos que están relacionados con los zorros y que se sabe que son capaces de transmitir el coronavirus— depositaron firmas genéticas en el mismo lugar donde se recolectó material genético del virus, afirmaron los tres científicos. Esa evidencia es consistente con un posible escenario en el que el virus haya “saltado” a los humanos desde un animal salvaje, explican los investigadores.
Aún no se ha publicado el informe con todos los detalles de los hallazgos del equipo de investigación internacional. Su análisis fue divulgado por primera vez por The Atlantic.
Con seguridad, los nuevos datos atizarán el debate sobre los orígenes de la pandemia, aunque no resuelva la interrogante de cómo se inició.
En las últimas semanas, la llamada teoría de la fuga de laboratorio, que plantea que el coronavirus surgió de un laboratorio de investigación en Wuhan, ganó impulso gracias a una nueva evaluación de inteligencia del Departamento de Energía de Estados Unidos y audiencias dirigidas por el nuevo liderazgo republicano de la Cámara de Representantes.
Pero los datos genéticos del mercado ofrecen algunas de las pruebas más tangibles sobre cómo el virus podría haberse propagado de animales salvajes, fuera de un laboratorio, a las personas. También sugiere que los científicos chinos no han proporcionado un recuento completo de la evidencia que podría completar los detalles sobre cómo se propagó el virus en el mercado de Huanan.
Jeremy Kamil, virólogo del Centro Shreveport de Ciencias de la Salud de la Universidad Estatal de Luisiana, quien no participó en el estudio, afirmó que los hallazgos demuestran que “las muestras del mercado que tenían los primeros linajes de covid en ellos estaban contaminadas con lecturas de ADN de animales salvajes”.
Kamil dijo que eso no llegaba a ser una evidencia concluyente de que un animal infectado había desencadenado la pandemia. Sin embargo, dijo que “eso realmente centra la atención, de manera profunda, en el comercio ilegal de animales”.
Los científicos chinos ya habían publicado un estudio que analizó las mismas muestras del mercado en febrero de 2022. Esa investigación reportó que las muestras habían dado positivo para el coronavirus, pero sugirió que el virus provenía de personas infectadas que estaban comprando o trabajando en el mercado, en vez de los animales que se vendían allí.
En algún momento, esos mismos investigadores, incluidos algunos afiliados al Centro Chino de Control y Prevención de Enfermedades, publicaron los datos sin procesar de las muestras tomadas en el mercado en GISAID, un archivo internacional de secuencias genéticas de virus (los intentos de contactar a los científicos chinos por teléfono el jueves 16 de marzo no tuvieron éxito).
Florence Débarre, bióloga evolutiva del Centro Nacional de Investigación Científica de Francia, explicó en una entrevista que el 4 de marzo estaba buscando en esa base de datos información relacionada con el mercado de Huanan cuando, por casualidad, notó que aparecían más secuencias de lo habitual. Confundida sobre si contenían nuevos datos, Débarre los apartó. Al volver a iniciar sesión la semana pasada, descubrió que contenían una gran cantidad de datos sin procesar.
Los expertos en virus habían estado esperando esos datos de secuencias sin procesar del mercado desde que se enteraron de su existencia en el informe chino de febrero de 2022. Débarre dijo que alertó a otros científicos, entre ellos los líderes de un equipo que el año pasado publicó un conjunto de estudios que señalaba al mercado como el lugar de origen.
La semana pasada, un equipo internacional —que incluía a Michael Worobey, biólogo evolutivo de la Universidad de Arizona; Kristian Andersen, virólogo del Instituto de Investigación Scripps en California; y Edward Holmes, biólogo de la Universidad de Sídney— comenzó a extraer los nuevos datos genéticos.
Una muestra en particular llamó su atención. Había sido tomada de un carrito vinculado a un puesto específico en el mercado de Huanan que Holmes visitó en 2014, dijeron los científicos involucrados en el análisis. Holmes descubrió que ese puesto contenía perros mapache enjaulados encima de otra jaula que contenía aves, es decir, exactamente el tipo de entorno propicio para la transmisión de nuevos virus.
El equipo de investigación descubrió que la muestra tomada de un carrito en ese lugar a principios de 2020 contenía material genético del virus y de un perro mapache.
“De manera relativamente rápida pudimos darnos cuenta de que al menos en una de estas muestras había mucho ácido nucleico de perro mapache, junto con ácido nucleico del virus”, afirmó Stephen Goldstein, virólogo de la Universidad de Utah que trabajó en el nuevo análisis (los ácidos nucleicos son los componentes químicos básicos que transportan la información genética).
Después de que el equipo internacional tuvo acceso a los nuevos datos, algunos científicos involucrados en el análisis dijeron que se comunicaron con los investigadores chinos que subieron los archivos con una oferta para colaborar, siguiendo las reglas del archivo en línea. Acto seguido, las secuencias desaparecieron de GISAID.
No se sabe con certeza quién los eliminó o por qué fueron eliminados.
Débarre afirmó que el equipo de investigación estaba buscando más datos, incluidos algunos de muestras del mercado que nunca se divulgaron. “Lo importante es que todavía hay más datos”, dijo.
Los científicos involucrados en el análisis afirmaron que algunas de las muestras también contenían material genético de otros animales y de humanos. Angela Rasmussen, viróloga de la Organización de Vacunas y Enfermedades Infecciosas de la Universidad de Saskatchewan en Canadá, trabajó en el análisis y afirmó que la presencia del material genético humano era de esperarse porque las personas compraban y trabajaban allí y los casos humanos de covid fueron vinculados al mercado.
Sin embargo, Goldstein advirtió: “No tenemos un animal infectado, y no podemos probar definitivamente que había un animal infectado en ese puesto”. El material genético del virus es lo suficientemente estable, dijo, como para no tener claro cuándo con exactitud se depositó en el mercado. Goldstein afirmó que el equipo seguía analizando los datos y que no tenía la intención de que su análisis se hiciera público antes de publicar un informe.
“Pero, como a los animales que estaban en el mercado no se les tomaron muestras en ese momento, esto es lo mejor que podemos obtener”, dijo.
Benjamin Mueller es reportero de salud y ciencia. Anteriormente, cubrió la pandemia de coronavirus como corresponsal en Londres y la policía en Nueva York. @benjmueller
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Valeurs Actuelles
Donald Trump craint d’être « arrêté » mardi 21 mars et appelle ses soutiens à manifester
« Le candidat du parti républicain très loin devant et ancien président des États-Unis d’Amérique va être arrêté mardi de la semaine prochaine. » C’est par ce message publié sur le réseau social Truth Social que l’ancien président américain Donald Trump a annoncé samedi 18 mars son « arrestation » imminente, plus précisément le 21 mars, rapporte Le Figaro. Candidat déclaré à la primaire du camp républicain pour représenter le mouvement conservateur aux élections de 2024 et prendre sa revanche sur son adversaire, l’actuel président démocrate Joe Biden, Donald Trump serait, selon lui, menacé par une arrestation. Et ce, avant une possible inculpation dans une affaire de paiement, en 2016, visant à acheter le silence d’une actrice pornographique avec laquelle il aurait eu une liaison juste avant son mariage avec Ivana Trump.
« Manifestez, reprenez notre nation ! »
Dans la suite de son message, où il qualifie notamment les accusations portées contre lui par le magistrat démocrate de Manhattan en charge du dossier de « contes de fée », Donald Trump appelle ses partisans à se mobiliser en sa faveur : « Manifestez, reprenez notre nation ! ». Une exhortation qui n’est pas sans rappeler l’appel à la mobilisation qu’avait fait l’ancien président républicain le jour de la passation de pouvoir avec son successeur démocrate à la Maison-Blanche, le 6 janvier 2021.
Cet appel avait eu pour effet de voir des centaines de partisans de l’ancien président prendre d’assaut le Capitole, lieu où siège le Congrès des Etats-Unis. Cette affaire a valu à Donald Trump d’être mis en examen, mais également d’être banni de certains réseaux sociaux, notamment son préféré, Twitter. Un bannissement levé pour Twitter par Elon Musk depuis novembre 2022 et pour les plateformes Facebook et YouTube, depuis le vendredi 17 mars.
France24 - World
Nigeria's education crisis: 20 million children out of school
Issued on: 07/03/2023 - 11:20Modified: 07/03/2023 - 11:49
Sam BALL
Around 20 million Nigerian children do not go to school, according to figures from UNICEF, one of the highest numbers of out-of-school children anywhere in the world. Security fears, a lack of public schools and extreme poverty all contribute to keeping children out of school. For some, like 14-year-old Joy, who was abandoned under a bridge in Lagos by her mother, being taken out of school is also accompanied by severe trauma.
Valeurs Actuelles
Diplomatie de la paix : Pékin marque un point dans le Golfe
Le 10 mars, depuis Pékin, à l’issue de quatre jours de négociations gardées secrètes, les Saoudiens et les Iraniens ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques et la réouverture de leurs ambassades respectives. Sous les auspices de Wang Li, le patron de la diplomatie chinoise, les envoyés spéciaux des deux frères ennemis ont enterré la hache de guerre après sept années de brouille et de soutien à des factions armées adverses au Yémen, au Liban et en Syrie. Véritable déflagration diplomatique, cet accord promet de faire avancer plusieurs dossiers sensibles, à commencer par celui du programme nucléaire iranien. Le rôle joué par la Chine a été décisif.
Pékin, nouveau faiseur de paix au Moyen-Orient ?
En ayant réussi à amorcer le règlement d’un différend géopolitique majeur dans le Golfe Persique, Pékin envoie un signal clair à Washington. Puissance militaire encore prépondérante au Moyen-Orient, l’Amérique n’est plus l’unique faiseuse de paix. Cette victoire est à mettre au crédit de Xi Jinping, le président chinois qui vient d’être réélu, pilote de la nouvelle stratégie de « puissance pacifique et responsable » de l’Empire du Milieu sur la scène internationale. Selon Jeffrey Feltman, membre de l’influent think tank américain Brookings Institution, cet accord souligne l’échec de l’administration Biden à négocier avec les Mollahs sur le nucléaire et constitue une « gifle pour l’administration Biden ».
Ce succès diplomatique vient couronner plusieurs années d’efforts diplomatiques et commerciaux de la Chine dans le Golfe, où elle s’est imposée comme le principal partenaire économique de Riyad et Téhéran.
Nouvelle grande puissance régionale
L’Iran, qui est depuis 2006 sous sanctions occidentales, profite avec la Chine d’un débouché indispensable pour son pétrole et d’un fournisseur précieux de technologies. Toujours plus proche de Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, Téhéran soutient la vision d’un “monde multipolaire” portée par Vladimir Poutine et Xi Jinping, lequel dénonçait encore le 13 mars la « répression » américaine contre les pays qui n’appliquent pas les sanctions décrétées par Washington. Après avoir signé en 2021 un vaste accord stratégique sur vingt-cinq ans avec Pékin dans des domaines aussi variés que l’énergie, la sécurité, les infrastructures et les communications, le président iranien Raïssi s’est rendu à Pékin, il y a un mois, pour une première visite d’Etat depuis plus de 20 ans.
La Chine s’est également imposée comme le premier partenaire commercial de l’Arabie Saoudite, dont elle est le principal client énergétique. La volonté du prince Mohammed ben Salmane de s’affranchir de la tutelle américaine s’est récemment accélérée. En octobre dernier, Riyad a refusé d’augmenter ses quotas pétroliers pour soulager les ménages américains confrontés à la flambée des cours, à la suite des sanctions appliquées contre le pétrole russe. Coïncidence ou pas, quelques semaines plus tard Xi Jinping était reçu en majesté à Riyad, dans un rapprochement bilatéral sans précédent.
Inquiétudes à la Maison Blanche
Les Etats-Unis sont sceptiques sur la portée et la mise en œuvre de l’accord. « Il reste à voir si l’Iran remplira ses obligations », a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche. Avec cet accord, Washington craint de perdre un peu plus la main sur les évolutions stratégiques de la région, que ce soit dans le règlement du conflit au Yémen ou dans l’avenir du programme nucléaire iranien. « Nous continuons à surveiller la Chine, qui tente de gagner de l’influence et de s’implanter ailleurs dans le monde, dans son propre intérêt égoïste », a toutefois averti le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. Le prochain déplacement de Xi Jinping est très attendu. Mais cette fois à Moscou.
L'Humanité
Environnement. Purifier l’air des villes avec différentes essences d’arbres
ActuUne étude montre que plus la diversité des arbres en ville est grande, plus les polluants de nature différente sont absorbés. Conifères ou feuillus, les arbres n’ont pas les mêmes spécificités pour capter les particules fines… Explications.
Jérémie BazartDepuis plusieurs mois, ces pages se font l’écho de découvertes récentes à propos de l’impact des espaces arborés en ville sur la santé.
Cette fois-ci, c’est vers la Suède qu’il faut se tourner. « On sait depuis plus de quinze ans, grâce à de la modélisation et des observations empiriques, que la végétation urbaine a le potentiel pour améliorer la qualité de l’air. En 2011, des chercheurs ont démontré l’importance du rôle des arbres urbains dans l’élimination de la pollution atmosphérique mais sans quantifier l’importance de cet effet », expliquent les chercheurs de l’université de Göteborg dans un article (1) paru fin 2022.
Deux familles de polluants atmosphériques
L’équipe s’est intéressée à deux familles de polluants atmosphériques qui appartiennent aux composés aromatiques polycycliques : celle des dibenzothiophènes (DTP), et celle des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP, voir encadré ci-dessous).
Il existe en effet un lien, maintes fois prouvé, entre l’exposition aux polluants atmosphériques et un risque accru de maladies cardio-vasculaires et respiratoires.
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
Ces composés chimiques forment une famille de plus de 100 molécules émises dans l’atmosphère par des sources diverses. Les HAP sont liés à des processus de combustion incomplète de matières fossiles (charbon, gaz, pétrole) issues de processus industriels ou domestiques (fumée de la cuisine, feux de cheminée, tabagisme…).
Leur durée de vie dans l’environnement varie fortement d’un composé à l’autre. Les risques associés à ces composés sont principalement liés à une exposition chronique, car les HAP présentent des concentrations dans l’environnement relativement faibles. Cependant, sur la durée, ils forment des dépôts sur les végétaux et contaminent aussi les eaux de surface. De fait, ils peuvent s’accumuler dans la faune et la flore.
Plusieurs HAP sont classés par le Centre international de recherche sur le cancer comme des substances cancérogènes, mutagènes et cytotoxiques. C’est pourquoi leurs émissions, leur production et leur utilisation sont réglementées.
Source : Airparif
« Dans les villes, le trafic est la principale source de ces polluants, qui sont rejetés en raison d’une combustion incomplète dans les moteurs. Nous avons étudié les concentrations de ces polluants dans les feuilles des arbres du jardin botanique de Göteborg. Cette collection offre une occasion unique de tester de nombreuses espèces différentes avec des conditions environnementales contrôlées et une exposition aux polluants atmosphériques identique autorisant les comparaisons », poursuivent les auteurs dans leur article.
Feuillus et conifères sont complémentaires
Ils ont ainsi pu observer des changements dans le contenu, en polluants atmosphériques, des feuilles au fil du temps et détecter des variations entre les espèces. Leurs analyses ont porté sur 11 espèces d’arbres : 7 feuillus (comme le bouleau, le châtaignier ou le peuplier), 3 conifères à feuilles persistantes (de la famille des pins par exemple) et une à feuilles caduques (c’est le cas du mélèze).
« Les résultats de notre étude montrent que les conifères absorbent généralement plus de HAP gazeux que les feuillus. Ce qui peut être considéré comme un avantage », affirment les botanistes. La publication explique que ces mêmes espèces agissent d’ailleurs comme une sorte de purificateur d’air en hiver, lorsque la pollution de l’air est généralement la plus élevée.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Par ailleurs, il semblerait également que leurs aiguilles absorbent les polluants atmosphériques durant de nombreuses années. Mais les feuillus ne sont pas en reste, puisqu’ils auraient un rôle important dans le nettoyage de l’air. En effet, la plus grande surface de contact de leurs feuilles aiderait les particules à se déposer…
Vers une planification urbaine raisonnée
« Les disparités d’absorption entre les espèces sont très importantes. Le mélèze, qui perd ses aiguilles chaque automne, a été le meilleur aux tests d’absorption des polluants », poursuivent les chercheurs. Cependant, les feuilles et les aiguilles ne décomposent pas les polluants, qui se retrouvent finalement dans le sol lorsqu’elles tombent et se décomposent.
Toute l’actualité scientifiquedécryptée par nos journalistes spécialisésAnna Musso, Jérémie Bazart et Marie Cygler.
Néanmoins, suffit-il de remplir les rues d’arbres pour améliorer la qualité de l’air ? Non, car, selon les botanistes, « une allée d’arbres dans un dédale de rues étroites peut réduire le débit d’air, ce qui a pour effet de concentrer localement les polluants. C’est pourquoi, lorsqu’il n’y a pas de vent, il est préférable de mettre en place une végétation plus basse, comme des haies par exemple ».
La conclusion de l’article des chercheurs porte en fait sur l’intérêt d’une planification urbaine minutieuse. Ainsi, multiplier les espèces d’arbres ainsi que leurs tailles apporterait un élément supplémentaire dans la purification de l’air pour aménager des villes durables… tout en diminuant, bien sûr, les émissions de polluants.
(1) « Differences in accumulation of polycyclic aromatic compounds (PACs) among eleven broadleaved and conifer tree species », dans « Ecological Indicators », décembre 2022La science et la conscience, avec l’Humanité
Nous vous proposons cet entretien en accès libre. Mais nous avons besoin de vous pour porter dans le débat public la voix d'un média libre, qui porte haut les combats du monde de la recherche, partage ses découvertes. Et alimente aussi la réflexion sur les enjeux éthiques, politiques et sociétaux qui accompagnent le progrès scientifique.
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pollution de l'airarbres France24 - World
Protests, appeals, referendum: What’s next for France’s pension reform?
Issued on: 21/03/2023 - 21:43
Cyrielle CABOT
Romain HOUEIX
After the French government this week survived two no-confidence votes sparked by the use of special executive power to push pension reforms through parliament, President Emmanuel Macron faces public outrage and constitutional appeals amid swirling rumours of a dissolution of parliament, a change of government and even a referendum on the new retirement measures. FRANCE 24 takes stock of what’s next in French politics.
Following a series of dramatic days in French politics, controversial pension reforms were adopted on Monday the hard way. French Prime Minister Élisabeth Borne rammed through the bill in the National Assembly, the lower house, last week by invoking Article 49.3. The constitutional clause grants the government executive privilege to pass a bill without a parliamentary vote and gives the opposition the opportunity to respond with a no-confidence vote.
On Monday, March 20, the government narrowly survived the no-confidence vote, paving the way for the adoption of the pension reforms, which extends the official retirement age from 62 to 64.
But opponents of French President Emmanuel Macron’s pension reforms are not caving in and they still hope to force a government backdown before the new law is enacted.
The far-left NUPES (New Ecological and Social Popular Union) alliance has vowed to use "all means” at their disposal to defeat the despised pension reform. These include mass protests, holding a public referendum to try to overturn the reforms, and appealing to the Constitutional Council with the aim of invalidating the law on procedural grounds.
On the streets with an eye on the past
The next steps are likely to be played out on the streets of French cities and towns. Spontaneous demonstrations started erupting on Thursday night, after the government invoked Article 49.3. Following Monday’s no-confidence votes, they turned violent, with some protesters erecting barricades, destroying public property and burning garbage that has been piling up in the French capital due to the waste workers strike over pension reforms. Hundreds were arrested after a night of protesters playing cat-and-mouse with riot police across France.
In addition to the spontaneous displays of discontent, trade unions are continuing nationwide strikes, which have gripped France since the start of the year. French unions have called another day of strikes on Thursday, March 23. So far, the eight nationwide strikes called by the unions this year have been peaceful. Following the dramatic political events over the past few days and the unruly spontaneous demonstrations on the streets, there are heightened fears of violence.
Jean-Luc Mélenchon, firebrand leader of the far-left France Unbowed (La France Insoumise, LFI) party, called for public protests at a press briefing near the National Assembly. "I hope that this popular discontent is expressed on a mass scale at any place under any circumstances, and that it enables us to obtain the withdrawal of the text," he said.
In the past, mass protests have succeeded into forcing French governments to back down. The opposition regularly cites the example of the 2006 youth employment reforms under then prime minister, Dominique de Villepin. The law covering the New Employment Contract – CPE as it’s known in France – provided a two-year trial period for young people, and it was also adopted by invoking Article 49.3. Following mass protests however, the law was finally suspended and then abolished by a new vote.
The next step: the Constitutional Council
French opposition lawmakers have other tools at their disposal to try to rescind the new pension law. They include an appeal to France’s Constitutional Council. It is charged with ruling on the constitutionality of new laws before they can be implemented.
The defeat of the no-confidence votes on Monday cleared the way for the adoption of new pension legislation, but the law does not yet have the green light for implementation.
A Constitutional Council appeal enables the suspension of the implementation deadline until it examines the new law within a one-month deadline. But under Article 61.3 of the French constitution, the government can ask the council to examine the text on an urgent basis, which reduces the deadline to eight days.
On Monday night, Borne announced that she will refer "directly to the Constitutional Council" for an examination "as soon as possible", according to a statement from the prime minister’s office. The prime minister hopes that "all the points raised during the debates can be examined", the statement added.
Referendum: putting it to the people
Another option is a public referendum, or the referendum d’initiative partagée (RIP).
An RIP request was also submitted to the Constitutional Council on Monday after the government survived the no-confidence votes.
A constitutional weapon at the disposal of French parliamentarians, the RIP requires a complex combination of parliamentary and voter endorsements.
French lawmakers organising a “popular consultation of a bill" require an endorsement of one-fifth of the members of both houses of parliament, or at least 185 of the 925 parliamentarians in the 577-member National Assembly and 348-member Senate.
It must also be "supported by one tenth of the electorate", or 4.87 million people, whose signatures must be collected within nine months.
Around 250 parliamentarians, mainly left-wing lawmakers from both houses, submitted an RIP request to the head of the National Assembly on March 17. The request was transmitted to the Constitutional Council, which must now verify if the conditions for calling a referendum are met.
According to Valérie Rabault, the Socialist vice-president of the National Assembly, the procedure would "block the implementation of this reform for nine months". But "if a RIP is triggered on pensions, it must be before the implementation of the law".
Dissolving the National Assembly, firing the prime minister
"Only one solution: dissolution,” has become a slogan over the past few days among opponents of the pension reform seeking a dissolution of the National Assembly.
The possibility of the president dissolving the National Assembly was a talking point among his party members following the June 2022 parliamentary elections, when Macron’s centrist movement failed to win a majority in the lower house.
Under the French constitution, the president has the right to dissolve the National Assembly, triggering fresh parliamentary elections.
Macron himself privately threatened to dissolve parliament in case of a parliamentary gridlock
It was still a threat last week, before the government was forced to invoke Article 49.3 since Borne was not sure of getting the minimum 287 votes in the National Assembly needed to approve the pension reform.
Following Monday’s tight no-confidence vote, the prospect seems even less likely.
In any case, it’s a risky move. In 1997, then president Jacques Chirac tried the move, which cost him his majority.
If new parliamentary elections are called, it’s also difficult to predict the results. Theoretically, the far-left NUPES coalition should make gains following the mass anti-pension reform mobilisation.
But analysts warn that the most likely winner of a re-election would be Marine Le Pen’s far-right National Rally, thriving once again on French discontent.
The recent pension drama could cost Prime Minister Borne her job, according to many experts. They note that Macron could change his prime minister in a bid to give a new impetus to the rest of his second – and last – presidential term.
Some analysts say Macron might wait a while before he changes the head of government. They note that the president may not want to be seen as throwing a prime minister, who stuck it out with a difficult reform, under the bus – or at least immediately.
For now, the messaging from the Élysée presidential palace has been resolute. Following a meeting with his political allies on Tuesday, Macron declared he would not be "be rushed into anything", a participant told the AFP. The opposition and the electorate however may not be as patient.
This article has been translated from the original in French.
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FRANCE IN TURMOIL
Bitter pension battle turns to democratic crisis as Macron bypasses French parliament
FRANCE IN TURMOIL
A dog day afternoon in French politics as Macron uses 'nuclear option' to raise retirement age
CITY OF LITTER
Rubbish piles up in streets of Paris as France’s pension battle enters final stretch
El País (ESP)
SANS TITRE
“Para el estreñimiento”, “para la acidez estomacal”, “para “los nervios””, “para el vigor sexual”… Quién no ha pasado por el puesto de hierbas del mercadillo medieval en el que hay una solución precisa y eficaz para cada problema de salud. Sin más control ni pauta de consumo que la que te “prescriba” el vendedor, su elocuencia y el ambiente es suficiente para que te lleves no una, sino varias bolsitas de hierbas (porque empezaste preguntando por algo para el dolor de rodillas y has acabado hablando de todos tus achaques).
Ojo, todos mis respetos a la fitoterapia. Por supuesto que en los vegetales encontramos principios activos que en dosis controladas ejercen acciones biológicas concretas y que, de hecho, extraídos de las plantas o sintetizados en el laboratorio son la base de numerosos medicamentos. Pero esas formulaciones calculadas al milímetro distan mucho del “sírvase lo que quiera” de unas plantas que pueden tener esos mismos compuestos, pero en concentraciones desconocidas según el estrés que haya sufrido la planta, las condiciones de crecimiento, el suelo, el agua, el momento de la recolección y mil historias más (si es que son las que dicen ser).
Magia en el supermercado
No hace falta esperar al mercadillo de las fiestas patronales para toparte con reclamos similares: un paseo por tu supermercado es suficiente. Eso sí, no verás hierbas en estanterías sin ton ni son, sino formatos más sutiles y refinados, que para algo hay un departamento de marketing y otro de investigación y desarrollo capaces de convertir cualquier producto -incluso, seamos claros, cualquier engendro- en un evocador alimento que colmará las necesidades que no sabías que tenías.
Los compuestos vegetales con aparentes beneficios sobre la salud se usan como reclamo en casi cualquier tipo de producto. Por supuesto se hace en presentaciones clásicas como las infusiones, sofisticándolas con ingredientes poco conocidos e incluyendo declaraciones sobre sus propiedades; menciones que pueden ir desde el discreto “relajante” al destroyer -“¿Qué no me atrevo a ponerlo, García? Esto es marketing y aquí hemos venido a jugar”- “quemagrasa”. Y hasta donde llegue tu imaginación: “inmunidad”, “descanso”, “drenante” Listo: alimentos mágicos para resolver problemas de salud complejos. Además, cumplen perfectamente con su función de hacer “efecto halo”: puedo comer fatal porque luego lo compenso con mi relaxing cup of infusion, a ser posible in Plaza Mayor un sábado tonto después de unos nuggets con cocacola y el tercer whiskazo.
A continuación, vamos a identificar algunas de las plantas que llenan estos lineales, y a ver qué dice la ciencia sobre sus facultades.
Equinácea
Supuestamente es la clave para no tener catarros en todo el invierno. Se asegura que mejora las defensas naturales o que suaviza la boca y la garganta (entre otras propiedades). Revisado por Cochrane, una entidad científica de reconocido prestigio, se concluyó que no ha mostrado beneficios para tratar el resfriado y que, aunque podría haber algún efecto positivo, no es clínicamente relevante: lo sentimos mucho por los que compraron esté té.
Propóleo
No es un compuesto botánico, sino un material fabricado por las abejas que estas usan para construir sus colmenas. Se le atribuyen propiedades para “ayudar al tracto respiratorio superior” o “ayuda durante las estaciones frías” lo que en muchos casos se reinterpreta como una forma de “ayudar a las defensas”. Según Medline, podría ser eficaz para tratar la inflamación y las llagas bucales en algunos casos -cuando aparecen llagas producidas por medicamentos para el tratamiento del cáncer-, pero con unas condiciones particulares de uso (vía oral o enjuagues).
Cola de caballo
El rey de los productos diuréticos, también se asegura que ayuda a mantener el pelo y las uñas en perfecto estado de revista. Según Medline, aunque se usa con numerosos fines no hay suficiente información fiable para saber si es útil.
Té verde
El aliado supuestamente infalible para la pérdida de peso, aunque también se asegura que mejora la circulación. El National Center for Complementary and Intgrative Health, perteneciente a Instituto Americano de Salud, indica que “a pesar de que se han hecho muchos estudios sobre el té verde y sus extractos, no hay conclusiones sobre si es útil o no para esos múltiples objetivos con los que se usa”.
Guaraná
Otra supuesta herramienta para controlar el peso y “activar el metabolismo de las grasas”. También se indica para mejorar la inmunidad, suprimir el hambre o eliminar la fatiga; esto último podría ser gracias al efecto de la cafeína (la guaranina no es otra cosa que la cafeína de esta planta). Según Medline “aunque hay interés en utilizar guaraná con numerosos objetivos, no hay suficiente información fiable para saber si es útil”.
Gingko biloba
Se asegura que ayuda a mantener el bienestar mental, la memoria y la función cognitiva. El National Center for Complementary and Integrative Health indica que no hay evidencia concluyente de que sea útil para ninguna condición de salud. Otra infusión que esperamos que esté buena, porque útil, útil tampoco es.
Más allá de las infusiones
Tenemos también extractos de plantas que se comercializan libremente en formatos como pastillas, comprimidos, ampollas, polvos cualquier otra forma similar. Aunque presuman de supuestas propiedades, no se consideran medicamentos -lo que conlleva estrictas obligaciones en cuanto a su comercialización-, sino complementos alimenticios, por lo que se les aplica la legislación de los alimentos. Esto no está exento de controversia, como se explica en este estudio, ya que hay interpretaciones distintas al respecto: la diferencia sería que el medicamento tiene que cumplir una acción de mejorar, corregir o modificar funciones fisiológicas, y estas cualidades podrían aplicarse a algunos complementos botánicos.
De hecho, puede ser que en un estado de la UE un producto se clasifique como complemento alimenticio y la misma sustancia en otro país sea un medicamento. Pero hagamos como que esto no está pasando y son complementos alimenticios sin controversia alguna. Sus envases prometen desintoxicarnos, depurarnos y ponernos a punto para la próxima Madrid Fashion Week, que con lo temerarios que son en sus declaraciones, yo con menos no me conformo.
Pero la novedad es que también se usan en alimentos en los que no esperarías encontrar “melisa” o “propóleo”, como en un cacao soluble con ¾ partes de azúcar o en un chocolate -por no decir manteca de cacao- con un 25 % de azúcar.
Es maravilloso, porque esta fantasía loca resuelve la eterna dicotomía a la que nos enfrentamos los consumidores: nos flipan los alimentos ultrapalatables, ultraazucarados y ultraperpetrados -gracias, Laura Caorsi, por el término- pero somos perfectamente conscientes de que para nuestra salud no son lo mejor. ¡Listo! Se incorpora un ingrediente fetiche con propiedades saludables y todo compensado. Es una estrategia clásica y ya te hablamos de ella en este artículo, pero con una vuelta de tuerca al emplear en sus recetas no nutrientes aislados o ingredientes comunes -o, al menos, con los que el consumidor ya está familiarizado-, sino hierbas variadas que por su propio carácter de “naturales” ya vienen acompañadas de buena fama y con las que se pueden usar reclamos bastante más ambiciosos porque su regulación es, ¿cómo decirlo?, una castaña.
¿Se pueden hacer alegaciones saludables libremente?
No. Como ya sabes, las menciones del tipo “ayuda a tus defensas” o “contribuye a la función psicológica normal” son declaraciones de propiedades saludables y, para poder exhibirlas, deben estar autorizadas. Estos reclamos se hacen en base a la presencia de nutrientes o ingredientes aislados -vitaminas, minerales, fibra, betaglucanos de avena, etcétera-, de manera que si un alimento tiene una cantidad regulada de, por ejemplo, vitamina B6, puede decir efectivamente que ayuda a tus defensas, que contribuye a tu función psicológica, que reduce el cansancio y la fatiga o cualquiera de las 10 declaraciones permitidas legalmente para esta vitamina. Y así hasta 267 alegaciones.
El proceso de autorización implica que aquella empresa que quiera hacer la declaración tiene que hacer una solicitud y presentar la evidencia científica que dé soporte a esa declaración. La Autoridad Europea de Seguridad Alimentaria evalúa esos estudios y emite una opinión en la que determina si efectivamente hay una base científica para la declaración o si, por el contrario, no se sustenta suficientemente. A partir de ahí, la Comisión Europea autoriza o no la declaración: un proceso controlado y garantista.
Pero la normativa que lo regula ya tiene algunas lagunas importantes: una increíble es la posibilidad de hacer declaraciones de salud en cualquier alimento, por pernicioso nutricionalmente que sea; por eso ves bollos de chocolate enriquecidos con hierro que “contribuyen al desarrollo cognitivo de los niños”. Siendo justos, la norma tenía buenas intenciones, porque pretendía evitar que esto pasara catalogando los alimentos en perfiles nutricionales e impidiendo que los claramente insanos usaran estos reclamos, pero esa clasificación no se ha hecho todavía (y vamos casi 15 años tarde). Pero además, en su aplicación ostenta un segundo fallo garrafal. ¿Recuerdas que te he dicho que las menciones tienen que estar autorizadas para poder hacerse? Pues hay excepciones.
Hecha la ley…
Aquí viene el truco. Porque, ¿de verdad la alcachofa ayuda a desintoxicar el hígado a la vez que potencia la pérdida de peso? Cualquiera de estas declaraciones, y otras miles -sí, miles- atribuidas a plantas pululan impunemente en complementos alimenticios y alimentos que las contienen (ya has visto ejemplos), gracias, simplemente, a la dificultad que supone evaluar esas supuestas propiedades.
Como se explica en este estudio de Science Direct, probar el efecto beneficioso de muchos nutrientes es relativamente sencillo. De hecho, muchos no es que tengan beneficios espectaculares, sino que simplemente son necesarios para funciones fisiológicas y eso es suficiente para considerarlo una declaración; por ejemplo “el calcio contribuye al mantenimiento normal de los huesos”. En el caso de los compuestos botánicos, probar una asociación entre su ingesta y el efecto beneficioso es mucho más complicado. Por eso, cuando empezaron a llegar las solicitudes, la EFSA emitió dictámenes negativos sistemáticamente ya que consideró que el “uso tradicional” no era prueba suficiente para avalar las propiedades, lo que llevó a la Comisión Europea a paralizar el proceso y dejar las peticiones “en espera”.
En 2012 se publicó una lista de 2000 declaraciones en espera que pueden seguir utilizándose aprovechando el periodo transitorio contemplado en la normativa. En este documento puedes ver todas las peticiones con sus correspondientes declaraciones: te adelanto que no tienen desperdicio, y te reto a que encuentres el más disparatado. Reconozco que la capacidad de la mimosa para “nutrir el útero” y “mantener equilibrado el sangrado menstrual” me ha conquistado.
En la Unión Europea son conscientes de que esto es un coladero, pero lamentablemente no se caracterizan por su agilidad de respuesta. En 2015 la Comisión Europea inicio un proceso dentro de su programa REFIT -un sistema para revisar y simplificar la legislación- para evaluar la norma que regula estas declaraciones, centrándose en las dos patas de las que cojea: los perfiles nutricionales y las declaraciones referidas a las plantas. La evaluación finalizó en 2020 y reconoce que, tal como están las cosas, los consumidores pueden estar comprando productos que incluyen declaraciones saludables relativas a plantas pensando erróneamente que estas propiedades están científicamente probadas y se ha evaluado su riesgo cuando NO es así.
Un engaño sostenido
La Comisión Europea está reconociendo nada menos que la vulnerabilidad y el posible engaño a los consumidores; y no se queda ahí. También dice que “la industria alimentaria se han beneficiado de la situación actual, ya que han podido seguir usando declaraciones de propiedades saludables en sustancias botánicas sin haber llevado a cabo los ensayos clínicos para avalar el uso de estas declaraciones”. No son anarcobolivarianosanticapitalistas arremetiendo contra una industria alimentaria que vende productos con reclamos sin ninguna evidencia. Es la Comisión Europea la que insinúa que esta situación es una competencia desleal frente a la industria farmacéutica, que tiene que cumplir con requisitos mucho más estrictos para vender las mismas plantas con declaraciones similares.
La propuesta que hacen para arreglar este desaguisado no es sencilla, porque propone “dar una vuelta” a ver si el concepto de “uso tradicional” sirve como aval de eficacia -lo que había rechazado la EFSA, máxima autoridad científica de la UE- y, además, revisar la normativa sobre medicamentos tradicionales a base de plantas ya que pueden estar solapándose y la misma planta o compuesto botánico puede estar tratándose como alimento y como medicamento a la vez. Mal arreglo.
Mientras esta situación siga así, ¿qué puedes hacer tú? Conocer el juego. Si una etiqueta llama tu atención sobre un ingrediente en particular -los exóticos se llevan la palma-, si hace promesas a las que te encantaría aferrarte, si parece demasiado bueno para ser verdad…déjalo fuera del carro. Solo es un artificio que apela a tu pensamiento mágico para condicionar tus elecciones alimentarias. Los alimentos que sí te convienen, como frutas, verduras, legumbres o frutos secos, no llevan reclamos.
France24 - World
The many lives of French abbeys
Issued on: 21/03/2023 - 17:19
FRANCE 24
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Once important seats of Christian worship, and now treasures of the country's heritage, French abbeys often have surprising histories. That’s the case of Fontevraud abbey, in the former duchy of Anjou. Run by a woman during its heyday, the abbey was turned into a prison after the French Revolution. In Alsace, the abbey of Mont Sainte-Odile is famous for its supposedly miraculous spring water. Finally, on the outskirts of Montpellier, Valmagne abbey used to be a wine cellar. Visitors can still observe the gigantic barrels that were once used to store thousands of litres of wine.
L'Humanité
Télévision . Cabillaud, coup de griffes et ambition
Nos recommandations culturellesLa pêche en Islande ? Ce n’est pas le sujet le plus « sexy » de la terre, avouent les créateurs de Blackport. Pourtant, cette série âpre est l’une des révélations de l’année.
Caroline ConstantBlackportCe n’est ni une fiction policière ni une histoire d’amour. Mais un pan de l’histoire sociale et économique islandaise que raconte la série Blackport. Le tout en partant du cœur de son activité : la pêche. Avec des personnages hauts en couleur, éminemment romanesques, mais qui vont faire leur petite fortune sur le dos de leurs compatriotes, et changer l’économie du pays.
L’action commence en 1983. Dans une petite bourgade de l’ouest de l’Islande, l’heure est à la crise : devant la surpêche de cabillaud, les autorités ont pris la décision d’instaurer des quotas. Seuls les chalutiers autorisés pourront désormais prendre la mer. Jon (Gisli Örn Gardarsson), maire de Blackport, tente de récupérer pour sa ville la gérance de l’un de ces chalutiers. Il a prévu d’en confier le commandement à son frère, Torfi, alcoolique invétéré. Quand l’affaire tourne vinaigre, Harpa (Nina Dögg Filippusdottir), la secrétaire de mairie et maîtresse de Jon, a l’idée de racheter le chalutier, avec un couple d’amis. La dame a de l’ambition : elle veut aussi mettre la main sur l’usine délabrée de conditionnement de poisson, et donner à son affaire une dimension internationale. Petit à petit, la pêche, qui constitue la base économique de ce pays, va être concentrée entre quelques mains de seigneurs, dont Harpa devient l’une des principales figures, tandis que Jon, de maire, devient député, puis ministre… de la Pêche.
Une femme puissante dans un monde d’hommes
La série s’étend de 1983 à 1991. On y croise évidemment des téléphones à cadran en bakélite et des Walkman, mais surtout une société malade, dans la misère, le dénuement et l’alcoolisme. La série met en avant une femme puissante, Harpa, dans une société et une époque qui ne leur font pas de cadeaux, encore moins quand elles sont d’origine modeste. « Dans un monde d’hommes, nous voulions des personnages féminins forts », assure Gisli Örg Gardarsson dans les colonnes de l’Humanité magazine du 16 mars. La série, au-delà même de la transformation de la société islandaise, montre aussi, hélas, que le problème de la surpêche et de ses conséquences sur l’océan et les hommes n’est pas nouveau.
Blackport a été écrite et réalisée par une troupe de théâtre, la compagnie Vesturport de Nina Dögg Filippusdottir et Björn Hlynur Haraldsson. C’est un « projet local, sur notre histoire, qui nous tenait à cœur », et inspiré de faits réels, raconte l’interprète d’Harpa. La série, en huit épisodes, démontre une fois de plus que la matière sociale est un terreau d’histoires incroyables. Blackport a connu un gros succès d’audience en Islande, et a remporté le grand prix de Séries Mania en 2021.
Séries téléviséesArtepêcheIslande Известия (RUS)
УПЦ призвала всеми законными средствами защищать Киево-Печерскую лавру
Украинская православная церковь (УПЦ) обратилась к верующим с призывом всеми законными средствами защищать Киево-Печерскую лавру. Об этом говорится в обращении синода УПЦ, опубликованном в четверг, 23 марта.«Сейчас многие обращаются к священноначалию Украинской православной церкви с просьбой благословить духовный труд по защите нашего законного права и в дальнейшем молиться в Киево-Печерской лавре и заботиться о ней. Мы сердечно благодарим всех вас, дорогие братья и сестры, за вашу непоколебимую веру в Бога и любовь к Святой Церкви. Никакие причины не смогут сломить нашу жесткую волю отстаивать святое православие», — отмечается в обращении.Также напоминается, что в 1988 году музей передал монахам Киево-Печерской лавры 15 построек, находившихся «в ужасном состоянии». За 35 лет братия обители отстроила и восстановила весь киевский удел.
«Что же делают чиновники? Они презирают и разоряют святыни, стараясь нас, православных, всесторонне запугать», — обращают внимание в УПЦ.
В связи с этим синод призывает прихожан «укрепиться в вере, усилить свои молитвы и всеми законными средствами защищать святыню».
Веры нет: зачем власти Украины закрывают доступ к святым мощам
В УПЦ назвали события в Киево-Печерской лавре беспрецедентным ограничением прав верующих
Ранее, 21 марта, комиссия министерства культуры Украины во время проверки выявила нарушения со стороны УПЦ в Свято-Успенской Киево-Печерской лавре. В списке нарушений значатся самовольная перестройка, достройка, перепланировка памятников культурного наследия, сооружение новостроек на охраняемой территории. Также комиссия указала на несоблюдение условий договора об обязательстве не передавать без разрешения заповедника имущество третьим лицам.
10 марта киевские власти попросили священнослужителей, а также руководство церкви покинуть Лавру до 29 марта. Причинами такого решения были названы многочисленные нарушения, однако суть претензии не была раскрыта. Глава минкульта также описал санкции, с которыми столкнутся монахи в случае невыполнения приказа. По его словам, в монастырь будут направлены силовые структуры с целью урегулирования ситуации.
Позднее глава МИД России Сергей Лавров направил письма генеральному секретарю ООН Антониу Гутерришу и главе МИД Северной Македонии Буяру Османи как действующему председателю ОБСЕ, в которых рассказал о гонениях на Украинскую православную церковь на Украине. Министр призвал не допустить выселения монахов из Киево-Печерской лавры и прекратить репрессии против канонической православной церкви на Украине.
В 2022 году украинские власти активизировали действия, направленные против УПЦ. Они проводили обыски у епископов и священников, в храмах и монастырях, в том числе в Киево-Печерской лавре, с целью найти след «антиукраинской деятельности». Так, в декабре 2022 года Службой безопасности Украины было заведено 50 уголовных дел в отношении священников УПЦ.
Раскольническая Православная церковь Украины (ПЦУ) при поддержке властей проводит массовые рейдерские захваты храмов, националисты нападают на духовенство и верующих. Монахов Киево-Печерской лавры выгоняют из монастыря — они смогут остаться, только если перейдут в ПЦУ.
В Кремле заявили, что таким образом киевский режим в очередной раз продемонстрировал то, с чем борется Россия и что должна пресечь.
L'Humanité
Sous les décombres, les germes d’une nouvelle société irakienne
Nos recommandations culturellesTélévision Ce documentaire suit la création d’une radio libre dans un pays qui peine à se remettre de décennies de conflits et doit faire face, aujourd’hui, à une corruption endémique.
Laurent EtreDans les ruines de MossoulJeune journaliste énergique et débrouillard, Ghadeer a dû fuir Mossoul, la principale ville du nord de l’Irak, lorsque celle-ci est tombée aux mains du groupe « État islamique » (EI), en 2014. Sa famille restée sur place l’avait alors incité à ne pas revenir, et à se chercher plutôt un avenir européen. Mais lui nourrissait un tout autre projet : rentrer dès que possible dans la ville de son enfance et, avec une poignée d’amis prêts à mettre en commun leurs maigres économies, monter une radio indépendante de toute tutelle politique, communautaire, religieuse ou économique. Une gageure dans un pays en proie à la corruption et aux violences confessionnelles.
Avant de se confier sur l’histoire à rebondissements de Radio One, Ghadeer déambule au milieu des ruines de l’ancienne cité, reprise à l’EI en 2017. L’occasion d’évoquer, sur fond d’images d’archives saisissantes, les différentes crises qui ont frappé l’Irak, à partir de la guerre avec l’Iran voisin, dans les années 1980. Puis les souvenirs de l’exil vers l’Europe, et plus particulièrement la Belgique, affluent. Des scènes glanées tout au long du périple ponctuent un récit forcément empreint d’émotion.
« Nous essayons de répandre de l’amour »
Et l’on parvient peu à peu au cœur du sujet : la ténacité impressionnante d’une jeunesse désormais engagée dans la construction d’un Irak moderne et fraternel. C’est à cette aspiration fondamentale que Radio One tend le micro, par-delà le suivi de l’actualité. « Nous essayons de répandre de l’amour », lâche Ghadeer, porté par son idéalisme. Et de poursuivre, entre deux considérations sur la dangerosité du métier de journaliste en Irak : « 90 % de ce qui s’est passé ici est lié à la haine, à la haine des autres, de leur couleur, de leur religion. »
Quoi qu’il en soit, pour Radio One, le succès n’a pas tardé à advenir. En couvrant notamment les manifestations dites de la « révolution d’octobre », en 2019, contre la corruption gouvernementale, la station a démultiplié ses audiences. Assez pour s’attirer les foudres de quelques politiques, tout en suscitant l’appétit d’hommes d’affaires locaux. L’équipe de journalistes et techniciens, à l’origine bénévole, a d’abord résisté aux pressions. Mais, confronté à des difficultés financières abyssales, le petit groupe d’amis s’est résolu, la mort dans l’âme, à vendre boutique. Reste l’espoir soulevé par une aventure humaine et médiatique hors du commun, et qui ne demande certainement qu’à renaître. Au travers de ce documentaire bouleversant, on perçoit l’immense appétit de démocratie et de citoyenneté de tout un peuple.
mossoulirakdaechradio France24 - World
Several dead, scores missing after migrant boat sinks off Tunisia
Issued on: 23/03/2023 - 02:31
NEWS WIRES
At least five African migrants died and another 28 were missing after a boat sank off Tunisia, as they tried to cross the Mediterranean to Italy, an official of a local rights group said.
Romadan Ben Omar, the official in the Tunisian Forum for Social and Economic Rights, said that coast guard rescued five migrants who had been on board the boat that sank off the coast of the southern city of Sfax, and that they were in a bad psychological condition.
Tunisian authorities were not immediately available for comment.
The coastline of Sfax has become a major departure point for people fleeing poverty and conflict in Africa and the Middle East for a shot at a better life in Europe.
The incident comes amid a significant increase of migration boats from the Tunisian coast toward Italy and in the midst of a campaign by Tunisian authorities of arrests targeting undocumented sub-Saharan African immigration.
According to unofficial United Nations data, 12,000 of those who have reached Italy this year set sail from Tunisia, compared with 1,300 in the same period of 2022. Previously, Libya was the main launch pad for migrants from the region.
Last month, President Kais Saied said in comments widely criticised by rights groups and the African Union that undocumented sub-Saharan African immigration was a conspiracy aimed at changing Tunisia's demographic make-up.
He ordered security forces to expel any migrants living in Tunisia illegally.
The order had led people to flee the country, even if they previously had no intention of making the dangerous crossing to Europe, a senior official with the United Nations said.
Tunisia is struggling with its worst financial crisis due to the disruption of negotiations with International Monetary Fund for a loan amid fears of default in debt repayment, raising concerns from Europe, especially neighboring Italy.
Read more: Tunisia's anti-migrant discourse: 'A way to distract from the country’s problems'
Foreign Minister Antonio Tajani previously told Reuters that Rome wanted the IMF to unblock the $1.9 billion loan to Tunisia, fearful that without the cash the country would be destabilised, unleashing a new wave of migrants toward Europe.
(Reuters)
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World Bank halts future Tunisia engagement after president's anti-migrant remarks
‘Down with the police state,’ chant thousands of protesters in Tunisia
Hundreds of West African migrants flee Tunisia after President Saied’s controversial crackdown
Известия (RUS)
Источник назвал стабильным состояние Костомарова
Состояние фигуриста Романа Костомарова оценивается как стабильное, лечение продолжается. Об этом «Известиям» сообщил источник 23 марта.
По его словам, олимпийскому чемпиону «ни лучше, ни хуже». Врачи ведут наблюдение за состоянием пациента, ставят капельницы и делают необходимые уколы.
«Я горжусь знакомством с таким сильным и мужественным человеком»
Как фигуристы, тренеры и чиновники поздравляют Романа Костомарова с днем рождения
Ранее, 19 марта, серебряный призер Олимпийских игр и хореограф Илья Авербух рассказал, что Костомаров находится в сознании и готов бороться за жизнь. Он отметил, что будет сделано всё, чтобы фигурист жил полноценной жизнью.
До этого, 17 марта, стало известно, что Костомарову поменяли схему лечения и сняли трахеостому, однако сохраняется риск ампутации зараженной руки.
8 марта Авербух сообщил, что в состоянии фигуриста есть небольшие улучшения. Хореограф также добавил, что его шоу «Ледниковый период» будет посвящено Костомарову.
Костомаров был госпитализирован 10 января. Перед этим он пожаловался на слабость и боли в груди. У него была диагностирована левосторонняя пневмония, которая, по некоторым данным, прогрессировала в двустороннюю.
В начале февраля из-за развившейся гангрены ему провели операции по ампутации стоп и кистей рук. Эти действия привели к остановке некроза. Также у него диагностировали сепсис и гематому головного мозга.
Кроме того, сообщалось, что у Костомарова наблюдаются проблемы с печенью из-за отека и большого количества лекарств.
France24 - World
Ethiopia takes Tigray's TPLF party off terrorism list
Issued on: 22/03/2023 - 22:15
Fraser JACKSON
In tonight's edition: Ethiopia takes Tigray's TPLF party off its terrorism list; Uganda's recent passing of a severe anti-LGBT bill sparks an international backlash; and Libya enjoys a resurgence of boxing.
Ethiopia's parliament removes Tigray rebel party from terror list
Blinken tells Ethiopia to strengthen peace on first post-Tigray war visit
Blinken arrives in Ethiopia as part of bid to boost US engagement in Africa
France24 - World
Ethiopia's parliament removes Tigray rebel party from terror list
Issued on: 22/03/2023 - 11:26Modified: 22/03/2023 - 11:27
NEWS WIRES
Ethiopia's parliament on Wednesday removed the rebel Tigray People's Liberation Front (TPLF) from an official list of terrorist groups, a key step in the peace process following the two-year conflict in the country's north.
"The house has approved the decision to lift the TPLF's terrorist designation with a majority vote," the parliament said on Facebook. The move will strengthen the November 2022 peace deal between the TPLF and the federal government, it said.
"It was remarked during the discussion of the draft decision that lifting TPLF's terrorist designation is indispensable to uphold the peace agreement held between the federal government and TPLF," it said.
The TPLF, which once dominated Ethiopian politics, was officially designated a terrorist organisation in May 2021, six months after the war erupted.
During the brutal conflict, the TPLF briefly came close to marching on the capital but was beaten back by forces loyal to Prime Minister Abiy Ahmed.
Under the terms of the peace deal signed in South Africa's capital Pretoria, the TPLF agreed to disarm in return for the restoration of access to Tigray, which was largely cut off from the outside world during the war.
Since the deal, there has been some resumption of basic services and aid deliveries to Tigray, which has faced dire shortages of food, fuel, cash and medicines.
Access to the region of six million people remains restricted, and it is impossible to verify independently the situation on the ground. The conflict broke out when the TPLF attacked military installations, setting off a major offensive by Abiy's government with backing from Eritrea.
(AFP)
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Blinken arrives in Ethiopia as part of bid to boost US engagement in Africa
Blinken tells Ethiopia to strengthen peace on first post-Tigray war visit
EYE ON AFRICA
French and German FMs in Ethiopia to support Tigray peace process
Valeurs Actuelles
Donald Trump fait son grand retour sur Facebook après deux années d’absence
Un retour en fanfare. Vendredi 17 mars, Donald Trump a partagé une vidéo avec sa communauté, sur ses comptes Facebook et YouTube, comme l’ont relaté plusieurs médias, dont BFM TV. Une première, depuis 2021, date à laquelle son profil avait été suspendu. L’ancien président des Etats-Unis a diffusé un spot de sa campagne, en vue de l’élection présidentielle de 2024. Dedans, figure un fragment d’une vidéo datant de son élection en 2016, dans laquelle il prononçait ces quelques mots : « Je suis désolé de vous avoir fait attendre. Des affaires compliquées. » Cette publication s’accompagne d’une légende dans laquelle on peut lire : « Je suis de retour. »
L’assaut du Capitole à Washington en 2021
Ce vendredi également, mais plus tôt dans la journée, la plateforme de vidéos en ligne YouTube avait fait savoir sur Twitter qu’elle mettait fin à la suspension de l’ex-chef de l’Etat. Comme pour Facebook, Donald Trump en avait été exclu le 7 janvier 2021 – période à laquelle il était encore le chef l’Etat –, à la suite de l’assaut du Capitole survenu la veille à Washington. Il lui était reproché d’avoir encouragé ses partisans à prendre part à cette attaque perpétrée contre le Congrès.
1/ Starting today, the Donald J. Trump channel is no longer restricted and can upload new content. We carefully evaluated the continued risk of real-world violence, while balancing the chance for voters to hear equally from major national candidates in the run up to an election.
— YouTubeInsider (@YouTubeInsider) March 17, 2023
Ce vendredi, sur son compte Twitter, YouTube a précisé qu’« à partir d’aujourd’hui, la chaîne de Donald J. Trump [n’était] plus restreinte et [pouvait] mettre en ligne de nouveaux contenus ». Le géant américain a ajouté avoir « évalué le risque de violences dans le monde réel » tout en ayant à cœur de permettre aux « électeurs d’entendre de manière égale les candidats nationaux majeurs à l’approche d’une élection ».
France24 - World
World Water Day: Limited access to drinking water in Ivory Coast
Issued on: 23/03/2023 - 11:43Modified: 23/03/2023 - 11:48
According to the United Nations, one in four people – two billion people worldwide – lack safe drinking water, and 1.4 million people die annually of diseases related to poor water and sanitation. FRANCE 24’s Catherine Khedir-Clifford has more on the situation in Ivory Coast.
Valeurs Actuelles
Le directeur du parti “Nouveau Centre” accusé d’avoir vendu de la cocaïne au cours de soirées “chemsex”
Mauvaise pub pour le parti « Nouveau Centre ». Selon les informations du Parisien, Nicolas Jeanneté directeur du groupe, a été interpellé et placé en garde à vue ce lundi 20 mars par la brigade des stupéfiants. L’élu à la mairie dans le 15e arrondissement est soupçonné d’avoir participé à un trafic de stupéfiants lors de soirées « chemsex ».
Au cours de ces soirées, les participants ingèrent d’importantes quantités de drogues afin d’améliorer leurs performances sexuelles. Ici, des drogues de synthèse sont au centre du trafic.
Trafic de drogues de synthèse
Selon la source du quotidien, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants ont découvert que l’homme politique se faisait livrer, directement à son domicile, par colis, des drogues de synthèse. Ils ont notamment retrouvé de la 3MMC, un dérivé de la cocaïne, dont les effets sont à mi-chemin entre la cocaïne et les amphétamines.
Une perquisition est menée à son domicile en vue de rechercher d’autres stupéfiants. Les premiers éléments de l’enquête révèlent que Nicolas Jeanneté revendait ces substances illicites à ses partenaires de soirées au cours de soirées sexuelles, « chemsex ».
Nicolas Jeanneté suspendu
À la suite de sa garde à vue, qui peut durer jusqu’à 48 heures, le groupe Changer Paris, auquel fait partie l’interpellé, a réagi sur son Twitter. Le groupe, présidé par Rachida Dati, a annoncé sa suspension « à titre conservatoire ».
C’est avec consternation que le groupe Changer Paris a appris le placement en garde à vue de l’un de ses membres au regard de charges qui contreviennent aux valeurs défendues par notre groupe. L’élu (Nouveau Centre) concerné fait dès à présent l’objet d’une suspension à titre… https://t.co/Tw6WKH1SVg
— Changer Paris (@GpeChangerParis) March 20, 2023
Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement de la capitale, a confirmé nos confrères avoir pris la décision, avec Rachida Dati et Agnès Evren, de « lui retirer sa délégation à la sécurité dans un premier temps avant d’essayer d’obtenir sa démission du conseil ».
L'Humanité
Le petit braqueur et « l’enfant de la cavale »
Nos recommandations culturellesTélévision Tomer Sisley interprète un voleur sans envergure mais aux grands rêves qui va entraîner dans sa fuite un garçon abandonné par sa mère. Un joli téléfilm plein de tendresse en deux épisodes.
Caroline ConstantComme mon filsVictor (Tomer Sisley) ne voulait pas faire ce petit cambriolage dans un entrepôt. Parce qu’en liberté conditionnelle il peut « prendre cher » et vise du coup un boulot « genre légal ». Et s’il finit par céder devant l’insistance de son pote Samir, c’est qu’il est « à sec ». Seulement, l’opération tourne mal : quand ils sont découverts par des policiers, Samir fonce sur leur voiture et blesse gravement un agent qui décédera plus tard. La présence de Victor sur les lieux est vite avérée. Ce que la police ignore, c’est que, toujours grâce à Samir, Victor a hébergé Rose, une mère à la rue, avec son fils, Charlie (Jordan Delassus, épatant). Et que ladite mère a abandonné l’enfant chez lui. Le petit garçon a 6 ans, une langue bien pendue et de très grandes oreilles qui ont entendu toute la préparation du cambriolage : plutôt de mauvaise grâce, le braqueur embarque le gamin avec lui.
une fiction inspirée d’une histoire vraie
L’enfant est malicieux, futé, et surtout en manque total d’affection. Victor est un solitaire, un pirate comme il dit, sans attaches et complètement fermé aux autres. Ces deux solitudes se rencontrent et s’apprivoisent, dans la clandestinité. Charlie apprend à être émerveillé, ce qui n’est pas rien pour un enfant. Il apprend à se laver les dents et les cheveux, et même à compter (avec des billets de banque). Victor découvre l’affection, et l’ouverture aux autres. Il rencontre même une jeune femme, Margaux (Lizzie Brocheré), pas du tout effarouchée devant la situation hors du commun qui s’offre à elle. Évidemment, la police est sur les dents : la commissaire Claire Marsac (Constance Dollé), une femme qui prend le temps de comprendre, et son adjoint Benjamin Roméro (Phénix Brossard), une brute nerveuse et machiste, le traquent, et fatalement vont le retrouver…
Le point de départ évoque d’emblée le film de Clint Eastwood Un monde parfait, avec Kevin Costner. Pourtant, il s’agit d’une tout autre affaire : Eastwood s’était inspiré d’une affaire sanglante, en 1963. Edgar Marie (le scénariste) et Franck Brett (le réalisateur), pour Comme mon fils, ont adapté un livre français, l’Enfant de la cavale, paru en 2018 et écrit par Jean-Marie Drouet et Ludovic Guittet, qui y racontent leur propre histoire, en 1993. Soit l’alliance de ce petit braqueur et de cet enfant mal-aimé. Le point d’arrivée, sans en dire trop, est aussi beaucoup moins tragique que dans le film de Clint Eastwood. On se laisse facilement prendre par cette jolie histoire hors du temps, bien rythmée et interprétée.
Téléfilmtf1enfance France24 - World
Madhya Pradesh: the Heart of beautiful India
Presented by
Issued on: 31/01/2023 - 15:00
The green paths
From 20 to 22 September 2022, the IFTM trade show in Paris, connected thousands of tourism professionals across the world. Sheo Shekhar Shukla, director of Madhya Pradesh’s tourism board, talked about the significance of sustainable tourism
Madhya Pradesh is often referred to as the Heart of India. Located right in the middle of the country, the Indian region shows everything India has to offer through its abundant diversity. The IFTM trade show, which took place in Paris at the end of September, presented the perfect opportunity for travel enthusiasts to discover the region.
Sheo Shekhar Shukla, Managing Director of Madhya Pradesh’s tourism board, sat down to explain his approach to sustainable tourism.
“Post-covid the whole world has known a shift in their approach when it comes to tourism. And all those discerning travelers want to have different kinds of experiences: something offbeat, something new, something which has not been explored before.”
Through its UNESCO World Heritage Sites, Shukla wants to showcase the deep history Madhya Pradesh has to offer.
“UNESCO is very actively supporting us and three of our sites are already World Heritage Sites. Sanchi is a very famous buddhist spiritual destination, Bhimbetka is a place where prehistoric rock shelters are still preserved, and Khajuraho is home to thousand year old temples with magnificent architecture.”
All in all, Shukla believes that there’s only one way forward for the industry: “Travelers must take sustainable tourism as a paradigm in order to take tourism to the next level.”
In partnership with Madhya Pradesh’s tourism board.
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Exploring Malaysia’s natural and cultural diversity
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The Jewels of Uzbekistan exhibited at the Institut du monde arabe
L'Humanité
Air cocaïne, sur la piste d’une histoire stupéfiante
Nos recommandations culturellesTélévision Canal Plus propose une série documentaire retraçant, avec un sens certain de la mise en scène, une affaire digne d’un polar.
Laurent EtreEn quatre épisodes captivants, ce documentaire nous replonge dans les coulisses d’une affaire qui a défrayé la chronique, il y a dix ans : un trafic de drogue par voie aérienne entre la République dominicaine et la France. Les faits sont relatés essentiellement du point de vue de Frank Colin, qui se désigne lui-même comme « l’organisateur ». Mais le film donne la parole à la plupart des protagonistes, en alternant témoignages face caméra et scènes de reconstitution.
C’est le 20 mars 2013 que le grand public découvre l’histoire dans la presse, à la suite de l’arraisonnement d’un petit avion Falcon et de son équipage sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana. À bord de l’appareil, près de 700 kilos de poudre blanche. En fait, tout a commencé quelques mois auparavant, dans une boîte branchée de Saint-Tropez. Et de nombreux rebondissements vont encore advenir, en particulier l’exfiltration, en 2015, des deux pilotes retenus par les autorités dominicaines (ils seront acquittés en juin 2021 par la cour d’appel d’Aix-en-Provence), une opération menée en toute illégalité, sous des noms de code assez ridicules, avec le concours de plusieurs figures de l’extrême droite. Aujourd’hui encore, son financement reste obscur, le président du comité de soutien aux pilotes se contentant d’évoquer, devant la caméra, un « financement privé ».
De son côté, repéré par la police, Frank Colin avait tenté de se couvrir en se présentant comme un agent infiltré. Un ultime coup de bluff, qui a fait chou blanc. L’homme a désormais purgé sa peine d’emprisonnement, et tente de refaire sa vie, loin des mirages de l’argent facile. Si le documentaire se révèle assez trépidant et recrée admirablement toute une ambiance sulfureuse, il manque peut-être de structure, par sa profusion de détails et la multiplicité des intervenants.
trafic de drogueExtrême droitepilotescanal plus BBC
US firms 'more negative' about doing business in China
US companies are "more negative than they've been in a long time" about doing business in China, according to the president of the American Chamber of Commerce in China (AmCham China).
As tensions continue to grow between the world's two biggest economies, Michael Hart says that the rivalry has "made business very challenging".
The governments of President Xi and President Biden have been disagreeing on what seems like an ever-increasing number of issues; ranging from Ukraine, to coronavirus, and Taiwan, to Tiktok, and semiconductors.
That is reflected in AmCham China's latest annual survey of its more than 900 members. For the first time it shows that a majority, 55%, no longer regard China as a top-three investment priority - a place where they should spend money to grow their business.
The number who see the "uncertainty of bilateral relations" as their leading challenge in China has risen 10% in the last year to 66%. At the same time, the number who think China has become less welcoming to foreign companies has grown to 49%.
It's now five years since then US President Donald Trump imposed tariffs on $60bn (£49bn) of Chinese goods, as he stepped up his trade war over "unfair trade practices" including intellectual property theft and the trade deficit.
China followed through on its promise to retaliate with tariffs of its own.
Relations built on trade
AmCham China members include some of the US's most successful companies such as Nike, Intel, Pfizer and Coca-Cola.
The latter was the first US consumer business to sell its products in communist China after then President Deng Xiaoping opened the country up to foreign companies in December 1978. Ever since then trade has been at the heart of the relationship.
Corporate pessimism over the current state of the US-China relationship reflects a tumultuous few years, according to Mr Hart.
"Companies are just really tired after three years of Covid," he adds, also highlighting a number of other issues. These include travel becoming more difficult, rising labour costs, executives who are "just not willing" to take up assignments in China, political pressure, and China becoming a less predictable place in which to do business.
Despite all those difficulties, the numbers show trade between the two countries hit a record high of $690.6bn last year.
This reflection of their mutual dependence has implications for the health of the entire global economy. That is according to Eswar Prasad, who is a professor of global trade policy at Cornell University, and former head of the International Monetary Fund's China Division.
"The reality is that China does need a lot of products, especially technology products from the US, and the US does have a lot of companies that run their supply chains through China," he says.
"This is important for the global economy because it's not just supply chains that these two countries are critical for. The tenor for global trade is set by the relationship between these two countries."
The World Trade Organisation (WTO) is supposed to keep that tenor harmonious by upholding global trade rules.
However, in December, the Biden administration forcefully rejected two rulings that went in China's favour about the tariffs that were imposed by then US President Donald Trump as part of his trade war. The US said they were imposed over issues of national security that the WTO had no right to rule on.
Overall, 66.4% of US imports from China and 58.3% of Chinese imports from the US remain subject to tariffs, according to the Peterson Institute for International Economics, with little sign that either side will reduce them.
Global Trade
More from the BBC's series taking an international perspective on trade.
"The way the US is approaching its relationship with China could lead to a deterioration of the rules-based global trading system that the US and China have signed on to," says Prof Prasad.
He adds: "If the US starts withdrawing from engagement with multilateral institutions that does not bode well for global governance."
Supply chain difficulties
The souring US-China relationship also means a growing number of US companies are looking at moving their supply chains outside of China. Apple has become one of the world's most profitable companies by making huge numbers of iPhones in China, but is now increasingly making them in countries such as India.
However, that will only have a limited impact on getting round US-China tensions according to Dan Wang, who is the Shanghai-based chief economist at Hang Seng Bank China.
"Even if the US succeeds in building up an alternative supply chain, that alternative one will still largely depend on China," she says.
Those other countries will still rely on China for components, especially in industries such as green energy, medical technology and electronics, explains Ms Wang.
Whilst companies aren't shunning China all together, Mr Hart does say that "they're trying to de-risk their supply chain". He adds: "So they're having more of a China plus one strategy, and they realise that can no longer rely on China."
China's economic growth has slowed to an annualised pace of 3% as coronavirus restrictions curtailed business activity. At the recent National People's Congress, the newly appointed Premier Li Qiang said that, now those measures had been lifted, the target was 5% growth, although it would "not be easy" to meet.
Ms Wang says: "Beijing still wants US companies to invest in China, and that attitude I do not believe will change anytime soon."
Mr Hart adds that the giant Chinese consumer market is probably the place where US firms remain "the most optimistic". Firms such as McDonald's, Starbucks and Ralph Lauren all have major Chinese expansion plans in the pipeline.
National security concerns
However, all this comes against a backdrop of national security concerns between the two nations, centred on technology.
These have led to a growing number of measures by the Biden administration to try to stop China accessing US technology. These include trying to limit new investments in China by US semiconductor manufacturers.
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Why does China’s economy matter to you?
Both countries have been trying to increase government support for technologies they regard as critical to the future of the global economy.
In his State of the Union speech last month President Biden said: "I've made clear with President Xi that we seek competition, not conflict."
"I will make no apologies that we are investing to make America stronger. Investing in American innovation, in industries that will define the future, that China intends to be dominating."
However that approach has not gone down well in Beijing, where President Xi said recently that "Western countries - led by the US - have implemented all-round containment, encirclement and suppression against us, bringing unprecedentedly severe challenges to our country's development".
It is a rivalry which is increasingly affecting individual companies and spreading around the world.
Chinese telecoms giant Huawei has been restricted in many countries because of US pressure, with Germany the latest to consider taking action. Meanwhile, social media firm Tiktok has been threatened with a complete ban in the US, whilst also facing restrictions in the UK.
All these tensions between the US and China mean "the temperature is certainly very high", according to Prof Prasad and that could come at a cost that is felt well beyond the US and China.
"Rising hostilities between the world's two largest economies, which together account for roughly 40% of world GDP, are likely to create more volatility and uncertainty, which is the last thing an already fragile world economy now needs," he says.
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France24 - World
Exploring Malaysia’s natural and cultural diversity
Presented by
Issued on: 13/10/2022 - 11:09Modified: 13/10/2022 - 11:33
The green paths
The IFTM trade show took place from 20 to 22 September 2022, in Paris, and gathered thousands of travel professionals from all over the world. In an interview, Libra Hanif, director of Tourism Malaysia discussed the importance of sustainable tourism in our fast-changing world
Also known as the Land of the Beautiful Islands, Malaysia’s landscape and cultural diversity is almost unmatched on the planet. Those qualities were all put on display at the Malaysian stand during the IFTM trade show.
Libra Hanif, director of Tourism Malaysia, explained the appeal of the country as well as the importance of promoting sustainable tourism today: “Sustainable travel is a major trend now, with the changes that are happening post-covid. People want to get close to nature, to get close to people. So Malaysia being a multicultural and diverse [country] with a lot of natural environments, we felt that it’s a good thing for us to promote Malaysia.”
Malaysia has also gained fame in recent years, through its numerous UNESCO World Heritage Sites, which include Kinabalu Park and the Archaeological Heritage of the Lenggong Valley.
Green mobility has also become an integral part of tourism in Malaysia, with an increasing number of people using bikes to discover the country: “If you are a little more adventurous, we have the mountain back trails where you can cut across gazetted trails to see the natural attractions and the wildlife that we have in Malaysia,'' says Hanif. “If you are not that adventurous, you’ll be looking for relaxing cycling. We also have countryside spots, where you can see all the scenery in a relaxing session.”
With more than 25,000 visitors at this IFTM trade show this year, Malaysia’s tourism board got to showcase the best the country and its people have to offer.
In partnership with Malaysia Tourism Promotion Board. For more information about Malaysia, click here.
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France24 - World
West Africa food insecurity demands climate-smart response amid multiple crises
Presented by
Issued on: 05/09/2022 - 11:22
World bank
As crises multiply and the devastating conflict in Ukraine drags on, its global effects are being felt hard in the Sahel and West Africa, a region with more than 38 million people facing acute food insecurity. The war’s impacts risk pushing an additional 7 to 10 million people in the region into food insecurity.
In the face of the crisis, the World Bank is deploying short- and long-term responses to boost food and nutrition security, reduce risks, and strengthen food systems.
These actions form part of the institution’s global response to the ongoing food security crisis, with up to $30 billion in existing and new projects in areas spanning agriculture, nutrition, social protection, water, and irrigation. This financing will include efforts to encourage food and fertilizer production, enhance food systems, facilitate greater trade, and support vulnerable households and producers.
Soaring prices
The shockwaves of the conflict are expected to have complex, long-lasting impacts for the world. Global prices are forecast to remain at historically high levels through the end of 2024, and the war is altering patterns of trade and production in ways that will aggravate food insecurity and inflation. These jolts come after two years of COVID-19 pandemic disruption, creating a blow to an already fragile global food system grappling with climate extremes.
« Today, with soaring inflation, unfortunately many people in Africa are struggling to have access to basics such as food products, » says Ousmane Diagana, World Bank Vice President for Western and Central Africa.
Markets in the Sahel and across West and Central Africa are experiencing stark price rises of oil, rice, wheat and other commodities on the international market, and poorer households spend disproportionately more on food than those better off. The price of wheat, a food staple for many households, stood 60% higher at the start of June 2022 compared to January 2021, according to World Bank data.
The price of fertilisers too, essential for productive agriculture, has surged since the war and now stands almost three times higher than a year ago. The knock-on effect is expected to reduce food production over the coming years as soaring prices force many farmers to use less fertiliser.
Tackling root causes
The World Bank is mobilising support for emergency responses in the Sahel and West Africa to help countries at risk of food insecurity respond faster. It is also working with its humanitarian partners to monitor regional food insecurity and draw up Food Security Preparedness Plans.
The challenge of boosting the region’s food and nutrition security is also demanding long-term responses. And, as many root causes—and consequences—of food insecurity defy national borders, regional approaches are being adopted to build food systems resilience across Western and Central African countries.
The $716 million Food System Resilience Program (FSRP) is one such approach. It aims to benefit more than four million people in West Africa by increasing agricultural productivity through climate-smart agriculture, promoting intraregional value chains, and building regional capacity to manage agricultural risks.
The Great Green Wall
As food systems in the Sahel and West Africa face exceptional stress, there is also a growing demand for more climate-smart investments to support countries where communities face the compounded effects of climate change, conflict, and unprecedented environmental degradation.
The African-led Great Green Wall is a major regional initiative that promises such climate-smart solutions to transform both the region’s economies and ecosystems. By 2030, it seeks to restore some 100 million hectares of degraded land and generate 10 million jobs in rural areas, supporting people’s ability to respond and adapt to climate risks. The World Bank has committed to invest $5.6 billion between 2020 and 2025 in 11 countries taking part. Over 60 projects are focused on transforming livelihoods in the Great Green Wall through landscape restoration, improved food systems, and access to climate-resilient infrastructure.
Tangible results
“Before, I used chemical fertiliser every year and I could go through 20 or 30 bags of it,” says farmer Nama Boureima in Sapouy, Burkina Faso, one of hundreds benefiting from biodigesters installed in the country.
By adding a mix of cow manure and water to biodigesters, farmers can generate renewable biogas for cooking and organic fertiliser for their fields. This reduces CO2 emissions by capturing methane emitted by the manure, while lowering pressure on forest resources previously used for household fuel.
“Now I don't worry anymore about the fertiliser problem,” Boureima says.
His farm illustrates some of the sweeping changes in progress under the Great Green Wall. Some 270,000 hectares of land have been brought under sustainable management in Burkina Faso; more than 2,500 micro-projects have been financed; 1.5 million people have seen their monetary benefits from forest products increase; and 10 million tons of CO2 have been reduced or avoided.
About 12.5 million people benefited from the US$900 million Nigeria Erosion and Watershed Project (NEWMAP) that reinforced the country’s ability to fight erosion, natural hazards and disasters, while creating 20,000 direct and 32,000 indirect jobs through Sovereign Green Bonds — a first for Africa.
In Niger, additional yields of as much as 58% have been achieved by agro-sylvo-pastoral communities thanks to training on climate-smart strategies.
Green future
As global food security challenges mount, tapping the potential of these ambitious climate-smart investments is seen as essential for making the region’s economy more resilient, achieving inclusive growth, and combating food insecurity.
“When these elements are put together, not only does it transform the economy, but jobs are created too. That allows young Africans to stay in Africa and make a living from their work by being in Africa,” says the World Bank’s Diagana.
Learn more about World bank's projects and operations at www.worldbank.org/en/region/afr/western-and-central-africa
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.cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Valeurs Actuelles
Grèves contre la réforme des retraites : jusqu’au-boutisme et dérapages
Emmanuel Macron pensait en avoir terminé avec les syndicats, comme il a détruit la gauche et la droite avec son hold-up lors des présidentielles de 2017 et 2022. Mais la réforme des retraites leur a redonné vie. Pire, et l’Élysée ne l’avait pas prévu, les organisations syndicales se sont liguées contre le gouvernement Borne, qui aligne les maladresses avec un rare professionnalisme. La nature a horreur du vide. Face à l’obstruction orchestrée par les députés de la Nupes à l’Assemblée nationale, qui a empêché tout débat serein sur la réforme et à une opposition qui ne dit pas si elle est pour ou contre ce projet, les syndicats s’affirment comme les seuls contradicteurs du gouvernement. Ils ne se privent pas de le montrer : CGT, Sud-Rail, CFDT… qu’ils soient réformistes ou contestataires, tous se succèdent sur les plateaux des chaînes d’info.
Des vérités et des contre-vérités à côté desquelles Cuba et la Corée du Nord passeraient pour des démocraties éclairées.
Il est vrai que ces jusqu’au-boutistes biberonnés à l’idéologie communiste sont d’excellents clients alignant les punchlines face aux représentants de la majorité et à des ministres qui encaissent ces petites phrases balancées tels les uppercuts d’un boxeur.
Face à l’absence de réaction du gouvernement ou de l’opposition, les syndicats jouent une surenchère extrêmement dangereuse qui, dans le cas de la CGT, s’explique par la proximité du congrès pour trouver un successeur à Philippe Martinez. Sur les plateaux de télé, ils égrènent leurs idées d’extrême gauche, assènent leurs vérités et contrevérités à côté desquelles Cuba et la Corée du Nord passeraient pour des démocraties éclairées. Tous rêvent sans doute encore du grand soir, renverser le gouvernement et le capitalisme. Il est pourtant urgent d’entendre ce qu’ils disent.
Olivier Mateu, entre Staline et Mélenchon
Il se « fout d’être traité de stalinien ». « J’assume ! » dit-il. À 48 ans, le candidat à la succession de Philippe Martinez, Olivier Mateu, est l’homme clé de la CGT des Bouches-du-Rhône, l’une des plus importantes de France avec plus de 32 000 adhérents. Ce forestier-sapeur, détaché et payé par le conseil départemental, a adhéré dès l’âge de 12 ans aux Jeunesses communistes. Né à Port-de-Bouc d’un père soudeur, responsable local de la CGT et du Parti communiste français, la lutte des classes, il connaît : « Oui, on revendique clairement des conceptions de classe. » Dans son bureau, des portraits de ses idoles : Hugo Chávez, Fidel Castro, Che Guevara, Nicolas Maduro, ainsi qu’un drapeau palestinien et une affiche franco-française de la CGT remontant à 2016 avec le slogan : « la police pour les voleurs, pas pour les travailleurs ».
Depuis quelques jours, le syndicaliste défraie la chronique avec ses prises de position, pas tant sur la réforme des retraites que sur la guerre en Ukraine. Interrogé par le journal la Provence puis sur CNews, il assure qu’il s’agit « d’une guerre entre les capitalistes américains et les capitalistes russes et comme dans toutes les guerres, ce sont les travailleurs et les populations qui morflent ». S’il se défend d’être pro-Poutine, il affirme « ne pas cracher sur la période où la Russie et l’URSS se revendiquaient du socialisme ».
Et pour cause : en 2019, Olivier Mateu, déjà secrétaire général départemental CGT, a obtenu l’adhésion de sa fédération à la Fédération syndicale mondiale (FSM), autrement dit à l’internationale syndicale révolutionnaire (que la CGT avait quittée lors de la chute de l’URSS). Laquelle FSM avait soutenu, l’an dernier, les séparatistes pro-Russes dans le conflit ukrainien, scandant que « la FSM était et reste contre les pratiques fascistes du gouvernement ukrainien qui est une marionnette des États-Unis et de l’Otan ». À propos de fascisme, Olivier Mateu déclamait déjà lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, en janvier 2020 : « On va répondre par la lutte, on sait d’où on vient, les nôtres, ils n’étaient pas du côté des Allemands. Le Medef, il ne peut pas s’enorgueillir de ça. »
Ambiance violente. Celui qui menaçait, il y a quelques jours, le préfet de « mettre le feu département », voire de déclencher la guerre à la première réquisition, affirme d’ailleurs que « la violence est du côté des travailleurs ». Et de confier à Mediapart : « Pour certains, je suis stalinien, pour d’autres, je suis mélenchonien, pour beaucoup, je suis un dangereux gauchiste. Le plus emmerdant, ce serait d’être rien ! »
Sébastien Menesplier, Robin des Bois de l’Énergie
Pour le secrétaire de la fédération CGT Mines-Énergie, originaire de Gironde, la situation est claire. « On s’arrêtera quand on aura gagné le retrait de la réforme des retraites », a récemment annoncé, sur BFM TV, cet homme qui a commencé sa carrière, en 1994, à la centrale nucléaire de Blaye en tant qu’électrotechnicien. Il y découvre le syndicalisme : « On m’explique que c’est la CGT qui commande ici, se souvient-il dans un portrait publié dans Libération. On me dit : “Jeune, t’as intérêt à bien choisir ton camp”. » En 1996, il adhère donc à la CGT et, trois ans, plus tard au Parti communiste. Entre l’atome et la CGT, il fait son choix : il devient secrétaire de section en 2002 et six ans après, arrive au siège de la CGT, à Montreuil. En 2017, il prend la tête de la FNME-CGT, poste où il est réélu.
« Le syndicalisme de lutte, c’est tout ce qui fait sens pour moi ! » clame-t-il dans Libération. Quitte à « mettre la France à l’arrêt », reconnaît-il sur BFM TV, et à la plonger dans le noir. Cela repose sur « la convergence des ports, des docks, des cheminots, des industriels ». En clair, il faut chaque fois monter d’un cran pour peser toujours plus sur l’économie en agissant, d’abord, sur l’outil de travail face à un gouvernement qu’il trouve « arc-bouté » ! L’hôpital qui se moque de la charité… Tous les moyens sont bons, « l’occupation des sites stratégiques, très certainement dans les industries électriques et gazières, la baisse de la production d’électricité ».
Premiers visés, les politiques : « On va aller les voir dans leurs permanences, on va aller discuter avec eux, et puis si d’aventure ils ne comprennent pas le monde du travail, on les ciblera dans les coupures qu’on saura organiser », prévenait-il, voilà quelques semaines. Des menaces suivies d’effets : « Les Robin des Bois ont agi vis-à-vis de l’intérêt général », a-t-il considéré sur LCI. Le secrétaire fédéral est conscient des conséquences locales : « La grève va de pair avec la désorganisation du travail dans les entreprises. » Après lui, le déluge ?
Fabien Villedieu, pro de la grève reconductible
On reconnaît le délégué syndical Sud-Rail moins à sa détermination qu’à sa casquette vissée sur la tête : « Le gouvernement ne reculera pas uniquement avec des journées de 24 heures. Donc, on a été au bout de cette stratégie, maintenant, on passe la seconde », a-t-il averti sur Franceinfo. Sa passion pour la lutte syndicale remonte à ses années de lycéen, à Toulouse, où il a manifesté contre le plan Juppé avant d’adhérer d’abord à la CGT puis de passer chez Sud-Rail, en 2001. Le 2 juin 2003, il est muté à Paris. « Le 3, j’attaquais une grève de neuf jours pour défendre les retraites. Ma façon à moi de dire bonjour au patron ! » se targue-t-il à 20 Minutes. La retraite, déjà !
Le mantra de Fabien Villedieu, conducteur de train sur la ligne D du RER, est aujourd’hui la grève reconductible pour faire plier le gouvernement : il en parle depuis un mois. « C’est l’élément le plus efficace pour gagner, revendique-t-il sur BFM TV. On a attendu la fin des vacances pour mettre en place la grève reconductible, ce n’est pas pour reprendre le travail trois jours après. »
À ceux qui douteraient du succès face à l’essoufflement, le cheminot tance les salariés de la SNCF : « Mais ouvrez les yeux, bordel ! Six manifestations en un moins d’un mois, dont quatre qui dépassent le million, c’est historique. » Adepte du toujours plus, il veut « cranter la mobilisation », même s’il concède que la grève reconductible ne prend pas autant qu’il l’aurait voulu. Cela dit, la grève des éboueurs à Paris et de certains agents à la SNCF montre que le mouvement social contre le projet de réforme des retraites reste fort.
Benjamin Amar, le provocateur
Prof d’histoire-géo dans un lycée de Créteil, il est le porte-parole de la CGT du Val-de-Marne et, surtout, un grand habitué des plateaux télé. Il est sans conteste l’un des plus violents des syndicalistes sur les chaînes d’info. Il vocifère, monopolise le débat, coupe la parole de ses interlocuteurs… rien ne l’arrête. Comme quand il provoque Pascal Praud en dénonçant le présentateur comme un « partisan du gouvernement ». Amar menace. Encore récemment, également sur le plateau de CNews : « Si le gouvernement veut s’amuser à jouer la carte de la répression syndicale, il va se retrouver avec un cocktail explosif. » À quelle “répression syndicale” fait-il allusion ? Il ne s’encombre pas des détails, on n’en saura rien.
Benjamin Amar exulte, affirmant que de mémoire de syndicaliste, il n’a jamais vu une telle mobilisation contre une réforme. Certes, les manifestants sont nombreux, mais les records dans la rue sont loin d’être explosés ! Il n’hésite pas à asséner, encore, dans un débat sur Sud Radio, le 7 mars, qu’il n’y a aucune urgence pour le financement des retraites. Selon lui, si Mme Borne était un tant soit peu honnête, elle communiquerait les « solutions alternatives » que ses camarades lui ont mises sous le nez. Solutions que le gouvernement aurait balayées, ajoute-t-il, au motif que ça ne l’intéressait pas. Le porte-parole de la CGT du Val-de-Marne n’entre jamais dans le concret et on attend toujours le détail de ses fameuses “solutions alternatives”. Il ose prétendre que la réforme des retraites n’était pas au cœur de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron !
L’homme a été un moment présenté comme une figure montante au sein de la CGT, potentiel candidat à la succession de Philippe Martinez. Jusqu’à ce qu’il soit suspendu de tous les mandats, en février 2022, après une accusation de viol que la justice a classée sans suite, et en dépit de sa réintégration.
Lionel Arbiol dans la quatrième dimension économique
Le délégué CGT de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, commente régulièrement les mouvements de grève dans l’énergie, un des secteurs les plus durs de la CGT. Évoquant le début de pénuries de carburants, il y a quelques jours, il prédisait déjà une situation similaire à celle de l’automne dernier, lorsque les files d’attente s’allongeaient devant les rares stations-service approvisionnées.
Actuellement, le syndicaliste explique que la réforme des retraites ne servirait pas à financer les retraites, mais serait utilisée pour la réindustrialisation de la France et les réformes de la santé et de la justice ! Il avance que ces secteurs ont été sinistrés par les gouvernements libéraux et qu’aujourd’hui il s’agit de faire payer la note aux Français. Tout un programme !
L'Humanité
Fin de vie : comment réglementer l’aide active à mourir ? (1/2)
Le débatSi une large majorité de la convention citoyenne s’est exprimée en faveur d’une telle mesure, les conditions de sa mise en œuvre sont encore discutées dans la société. Un document sera bientôt remis au gouvernement. Avec les textes de Yoann Brossard, secrétaire général de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité et de Claire Fourcade, médecin de soins palliatifs à Narbonne et présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs.
Chaque année, des milliers d’aides à mourir sont réalisées sans définition législative. Il est temps d’encadrer ce recours afin de garantir liberté et dignité.
Yoann Brossard, secrétaire général de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité
Légiférer en faveur d’une aide active à mourir – euthanasie et suicide assisté –, c’est permettre d’apporter une réponse à certaines demandes de personnes atteintes d’une maladie en phase avancée ou terminale, et c’est aussi encadrer la pratique de cet acte. Comme le soulignait l’Institut national d’études démographiques (Ined) dans une étude de 2010 publiée en 2012, 0,8 % des personnes décédées en France ont reçu un « médicament létal ». Autrement dit, si on rapporte ce chiffre au nombre de décès annuels en France, plusieurs milliers d’aides actives à mourir sont réalisées chaque année. Dans quel cadre ? Avec quel consentement ? Sommes-nous assurés que la parole du malade a été respectée ?
La loi Claeys-Léonetti de 2016, en souhaitant encadrer des actes d’aide active à mourir pratiqués dans notre pays, comme en témoigne son article 3 autorisant le recours à la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès, a renforcé le rôle du médecin au détriment de la parole du citoyen. Loi hypocrite qui, de plus, en rendant les directives anticipées non opposables si celles-ci « apparaissent inappropriées ou non conformes à la situation médicale », néglige la parole du patient au profit d’une décision prise en dépit de sa volonté.
Dans un sondage d’octobre 2022, 82 % des Français considèrent que l’aide active à mourir est un soin. Yoann Brossard, secrétaire général de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité
Pratique encadrée par une loi, évitant ainsi toutes dérives, l’aide active à mourir viendrait donc compléter une offre de soins pour les personnes en fin de vie. Contrairement à ce qui est avancé par certains opposants, minoritaires mais bruyants, l’aide active à mourir n’est pas incompatible avec un développement des soins palliatifs. Rappelons qu’en Belgique, pays qui bénéficie depuis plus de vingt années d’un cadre législatif en la matière et qui, par son expertise, enrichit notre connaissance, 50 % des euthanasies sont pratiquées en lien avec les soins palliatifs et 5,5 % d’entre elles sont réalisées dans une unité de soins palliatifs. Aucune incompatibilité. Aucune dérive. Rappelons aussi que, dans un sondage d’octobre 2022, 82 % des Français considèrent que l’aide active à mourir est un soin.
Comme ils l’ont fait dans les années 1970 lors des débats sur l’IVG, les conservateurs s’époumonent à nous expliquer, à nous citoyens qui ne comprenons rien à rien, qu’ouvrir le droit à ce dernier soin – l’aide active à mourir, donc – engendrerait un changement de société dramatique. Et, comme à chaque fois que le droit offre une nouvelle liberté, il n’en est rien. L’histoire nous le démontre.
Une loi de liberté en fin de vie permettra, dans un cadre strictement défini, à celles et ceux qui pourraient en avoir besoin, un jour – peut-être vous, peut-être moi – de vivre sereinement leurs derniers instants et de choisir le moment d’éteindre la lumière, selon leur définition intime de la dignité, selon leurs propres convictions. Leur permettre d’être libres jusqu’au bout. « Se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres », disait Simone de Beauvoir.
Il existe déjà un ensemble législatif suffisant. Face à une mort médicalement assistée, battons-nous ensemble pour une « aide active à vivre ».
Claire Fourcade, médecin de soins palliatifs à Narbonne et présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs
L’« aide active à mourir » est mon métier. Chaque jour, j’aide activement – je l’espère – des personnes à mourir sereinement, soulagées et accompagnées. L’aide active à mourir est mon quotidien, comme celui des milliers de professionnels et bénévoles en soins palliatifs. C’est la mission qui m’anime quand je me tiens aux côtés de tout patient en fin de vie. Cette « aide active à mourir » est déjà réglementée : elle est encadrée par un ensemble législatif qui nous donne comme mission de veiller sur les plus vulnérables d’entre nous. Notre loi est un chemin de crête, fondé sur la liberté du patient et le refus de l’acharnement thérapeutique. Elle fixe un cadre collectif qui permet à la parole du patient ou de ses proches de guider les choix des soignants pour mettre en œuvre les conditions d’un départ digne.
Plutôt qu’une « aide active à mourir » entendue comme une mort médicalement assistée, battons-nous ensemble pour une « aide active à vivre ». Claire Fourcade, médecin de soins palliatifs à Narbonne
Si l’on devait répondre à la question qui nous est posée, notre réponse pourrait s’arrêter là : l’aide active à mourir est déjà réglementée en France. Elle manque principalement de moyens pour s’appliquer sur le terrain et pour bénéficier à tous, à commencer par les exclus et les plus faibles. Elle manque également d’une ambition politique renouvelée pour former les soignants et informer les patients. Mais ce serait faire fi du présupposé idéologique désormais sous-jacent à ce terme : par « aide active à mourir », on entend désormais la mort médicalement administrée, soit l’euthanasie et le suicide assisté. Cette demande de mort intentionnellement provoquée agite avant tout la sphère médiatico-politique. Elle s’invite occasionnellement dans les demandes des patients, mais quoi de plus normal que la peur de la mort et la crainte de la souffrance ? Or, aucune loi ne viendra délivrer l’humanité de ses angoisses existentielles bien légitimes. La loi est là pour nous renvoyer ce message collectif : nous serons là à vos côtés ; nous sommes interdépendants.
En revanche, une loi dépénalisant la mort médicalement administrée serait une loi du renoncement. Renoncement face à la maladie, alors que la loi nous dit aujourd’hui de mettre en œuvre « tous les moyens » à notre disposition pour parvenir au « meilleur apaisement possible de la souffrance ». Renoncement face aux pressions économiques et sociales qui rognent le pacte de non-abandon qui nous lie collectivement, surtout en situation de vulnérabilité. Renoncement, enfin, face à un discours utilitariste qui voudrait nous faire croire que seule une existence performante et autonome vaudrait la peine d’être vécue. Comme si la perte de capacités engendrait une perte de dignité.
Plutôt qu’une « aide active à mourir » entendue comme une mort médicalement assistée, battons-nous ensemble pour une « aide active à vivre », permettant à chacun d’être entouré et d’être accompagné avec dignité. C’est là qu’est le véritable progrès social.
débatsfin de vieEuthanasiesuicide assisté BBC
Cheers and applause as Uganda passes new bill banning identifying as LGBT
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Uganda's parliament has passed a new law which criminalises identifying as LGBT, and threatens them with 10 years in jail.
Musa Ecweru, MP for Amuria District, addressed lawmakers, saying homosexuals will have "no space in Uganda".
It is the latest sign of rising homophobia in a country where homosexual acts are already illegal.
Activists and LGBT people in Uganda have said that anti-homosexuality sentiment in the country is exposing them to physical and online violence, and that the bill may have far-reaching consequences for Ugandans in general.
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L'Humanité
L’art médical
ChroniqueCynthia FleuryLe Moyen Âge a gagné en complexité et « modernité » avec le travail inestimable de l’historien Michel Pastoureau. Grâce à sa lecture, nous avons cessé de le rendre plus obscur qu’il n’est réellement et lui avons fait une place, essentielle, dans la conduite du progrès scientifique et socio-politique. Marilyn Nicoud, quant à elle, réunit sous sa direction des historiens de la santé et de la médecine (Andretta, Faure, Moulinier-Brogi, Rieder, Sueur) pour témoigner autrement des rapports des patients et de leurs médecins au Moyen Âge, en usant parfois du miroir de l’époque contemporaine, dans Souffrir, soigner, guérir (Vendémiaire, 2023). C’est vers le XIII e siècle que le métier de « physicien » s’est réglementé en Occident, face à la multiplication des charlatans, barbiers et autres apprentis apothicaires qui sévissent. Trois profils de soignants vont émerger, avec leurs réglementations spécifiques : le médecin, le chirurgien, l’apothicaire.
CHAQUE SEMAINE Retrouvez la chronique philo de Cynthia Fleury
Les sources, issues de différents collèges de médecins, des « protomedicati » (organismes qui réglementent la pratique médicale), de livres de licence, des comptes rendus de réunions, de quantité de journaux tenus quotidiennement par les médecins, notamment quand ils sont de cour ou liés à de riches familles, nous permettent de mieux comprendre comment la responsabilité médicale et la consolidation des savoirs académiques se sont structurées à partir du XIII e siècle. L’ouvrage recèle un cahier central iconographique : une enluminure issue d’une copie (XV e siècle) du Canon d’Avicenne (XI e siècle) montre un patient alité, visiblement aisé, entouré d’une constellation de médecins échangeant leurs diagnostics lors de la « collatio » (discussion, consultation à plusieurs). D’autres illustrations montrent la vie active de « l’archipel hospitalier », avant sa grande révolution du XVIII e, et l’on voit les médecins s’affairer ensemble autour des lits des patients sur une fresque datée du XV e siècle.
Autre lieu déterminant au Moyen Âge, l’officine de l’apothicaire, où l’on vend et fabrique les médicaments et autres potions. Enfin, la figure du médecin itinérant, dont il fallait profiter du passage dans la ville pour se faire arracher une dent ou retirer un cristallin en cas de cataracte. Il faut attendre le XVIII e et la correspondance des médecins de cour pour accéder à une documentation extrêmement riche sur la santé des enfants princiers, qui est soumise à une vigilance soutenue, liée aux enjeux dynastiques. Il en est de même pour la question du corps de la reine, de ses menstruations à l’accouchement, en passant par la grossesse et les questions plus générales de fertilité. Strictement, rien n’échappe à leur surveillance autocratique. Bémol de leur puissance : le métier de médecin du souverain n’est pas sans danger : certes la mobilité sociale et la fortune, mais parfois aussi le bûcher.
La chronique de Cynthia FleuryPhilosophieSantéMédecine Известия (RUS)
Землетрясение магнитудой 5,3 зафиксировано в турецкой провинции Кахраманмараш
В турецкой провинции Кахраманмараш произошло новое землетрясение магнитудой 5,3. Об этом в четверг, 23 марта, сообщило управление по ликвидации последствий стихийных бедствий (AFAD).
«Землетрясение магнитудой 5,3 зафиксировано в районе Гоксюн провинции Кахраманмараш в 12:19 (совпадает с мск)», — говорится в сообщении в Twitter.
Очаг землетрясения залегал на глубине 7 км.
Пришла беда: землетрясения в Турции грозят обвалом экономике
Ущерб от катастрофы исчисляется десятками миллиардов долларов
Ранее, 18 марта, на территории Турции зафиксировали землетрясение магнитудой 4,8. Эпицентр стихии находился в 65 км к северо-западу от города Кахраманмараш, где живет около 376 тыс. человек. Очаг залегал на глубине менее 1 км.
С февраля в Турции происходят разные по мощности подземные толчки. В начале последнего зимнего месяца разрушительные землетрясения магнитудой 7,7 и 7,6 произошли в провинции Кахраманмараш на юго-востоке страны вблизи сирийской границы. После этого в регионе повторялись новые землетрясения, но имевшие меньшую магнитуду.
Число жертв землетрясений в Турции превысило 50 тыс. человек. Пострадало более 107 тыс. человек.
В ООН сообщили, что поисково-спасательная операция после катаклизмов в Турции стала самой масштабной из всех координируемых международной организацией.
Президент республики Реджеп Тайип Эрдоган 14 марта пообещал за год восстановить инфраструктуру пострадавших вследствие землетрясений регионов.
Согласно последним данным от министерства финансов и казначейства Турции, ущерб от февральских землетрясений превысил $105 млрд.
Valeurs Actuelles
Notre-Dame vogue vers 2024
Le compte à rebours est lancé. Le président Macron avait lui-même fixé le délai de reconstruction de Notre-Dame à cinq ans, au lendemain de l’incendie du 15 avril 2019, avant de confier le chantier de restauration au général d’armée Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, qui a maintenu le cap. « Quand on fixe une mission, on fait tout pour la réussir. Je n’ai jamais douté que cela serait un combat, qu’il faudrait se battre. Mais nous sommes bien partis pour y parvenir : là où il y a une volonté, il y a un chemin », nous assure le militaire. Et c’est désormais les compagnons et artisans d’art qu’il souhaite à la fois valoriser et encourager.
Combien d’artisans mobilisés ? Plus de 500 travaillent chaque jour dans la cathédrale et près d’un millier à travers la France. Les travaux sont de toute nature, de la reconstruction des voûtes à la restauration intérieure des sculptures ou des décors peints, en passant par le remontage des vitraux et du grand orgue à présent restaurés, ou encore la construction de la charpente en chêne de la flèche, en Meurthe-et-Moselle. Ils font appel à des savoir-faire ancestraux comme à des techniques contemporaines. « Nous sommes tous fi ers et enthousiastes ; cela ne veut pas dire que c’est facile tous les jours mais c’est une aventure collective magnifique », glisse Philippe Jost, directeur général délégué de l’établissement public. Et le général Georgelin d’ajouter : « Non seulement laloi donne mission à l’établissement public de valoriser les métiers d’art et du patrimoine, mais nous voulions aussi rendre hommage à la qualité du travail des artisans, à la générosité des compagnons, et montrer au public, malgré la fermeture de la cathédrale aux visiteurs, l’avancement des travaux. »
Le général Georgelin n’a « jamais douté que la réouverture en 2024 serait un combat » mais il est en passe d’y arriver.
Voilà donc l’Espace Notre-Dame, un lieu de 300 mètres carrés sous le parvis de la cathédrale. Une “maison du chantier et des métiers” ouverte au public qui donne un aperçu de l’ensemble des travaux entrepris. Dès l’entrée, un film aide à comprendre l’histoire de la cathédrale et les besoins architecturaux de sa sécurisation et de sa restauration depuis l’incendie. Une maquette géante présente à la fois ce qu’on nomme la “forêt” de Notre-Dame, les voûtes, le beffroi nord, la flèche… et permet de situer les différents travaux.
Une tête d’ange retrouvée miraculeusement est exposée
Des vestiges de l’incendie, il en faut pour rappeler l’étendue des dégâts. Ici une pièce de bois brûlé issue de la charpente, là un morceau de toiture de plomb qui avait fondu sous la chaleur et un ornement de la flèche – une statue d’un grand duc – disparue dans l’incendie. La couverture, qui recouvre la charpente, sera reconstruite à l’identique, en plomb. Des vitrines montrent des vestiges ou éléments restaurés, en attente de leur retour dans la cathédrale.
Sur les quatre têtes d’ange qui ornaient l’oculus de la voûte de la croisée du transept, deux ont été miraculeusement retrouvées dans les décombres, après avoir chuté de 33 mètres. Une des deux est exposée. Cependant, elles étaient trop abîmées pour être replacées en l’état – les blocs de pierre dans lesquels ces têtes étaient taillées ayant une fonction structurelle. Les quatre têtes ont été refaites à l’identique, grâce à des tirages et des moulages élaborés à partir de photos et d’archives.
Autre exemple présenté, un panneau du vitrail de sainte Geneviève, patronne de Paris, issu du cloître de la sacristie. Si l’ensemble des vitraux a été épargné par les flammes – de même que les peintures murales et le grand orgue -, ils étaient très encrassés avant l’incendie et ont subi une avalanche de poussière ; ils nécessitent un nettoyage approfondi. Les vitraux des 39 baies hautes de la nef, du chœur et du transept ont été déposés et ont été restaurés par neuf ateliers de maîtres verriers à travers la France et un en Allemagne.
« On en a profité pour réparer les dommages antérieurs à l’incendie, dus aux effets du temps – certaines pièces de verre ont été remplacées, d’autres ont nécessité un recerclage en plomb, d’autres encore ont été recolorées pour jouer sur les ombres et les lumières » , explique un expert. Quant aux peintures murales, un chantier test mené sur deux chapelles – une aux murs peints, l’autre non -, à l’hiver 2020, lors de la phase de sécurisation, a permis de définir le protocole de nettoyage et de restauration, validé scientifiquement avant d’être appliqué aux intérieurs de l’édifice.
La Cour des comptes a donné quitus pour la qualité de la gestion
La valorisation de chaque corps de métier, voilà le fil rouge de cette maison du chantier et des métiers. « Mettre en valeur le savoir-faire mais aussi susciter des vocations », insiste le général. Si la main-d’œuvre ne manque pas à l’appel pour le chantier de Notre-Dame, l’établissement public souhaite bénéficier de l’extraordinaire intérêt qu’il génère auprès du grand public pour faire connaître les expertises indispensables à la renaissance de la cathédrale. « Nos appels d’offres ont obtenu les réponses nécessaires et les compétences sont au rende z-vous. Mais nous savons que les entreprises ont du mal à recruter. Ces métiers superbes ont besoin de se faire connaître pour attirer des vocations », abonde Philippe Jost. Non sans séduire dès le plus jeune âge. « Cet espace s’adresse aussi bien aux amoureux du patrimoine qu’aux scolaires. »
Beaucoup réalisent l’ampleur des travaux effectués grâce à la générosité des donateurs. À elles seules, les trois premières fortunes françaises, les familles Arnault, Bettencourt et Pinault, ont donné environ 500 millions d’euros sur un total de 846 millions récoltés pour la restauration de Notre-Dame. Le général Georgelin peut être satisfait. L’automne dernier, la Cour des comptes a donné quitus à l’établissement pour la qualité de sa gestion. De l’aide financière, le diocèse en aura ensuite besoin pour l’aménagement intérieur. L’appel aux dons pour l’entretien du patrimoine religieux ne fait sans doute que commencer.
www.rebatirnotredamedeparis.fr
BBC
Johnson's questionable comments on Partygate scandal
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The Commons Privileges Committee will quiz former prime minister Boris Johnson on Wednesday. They'll ask if when he made these comments, he inadvertently, recklessly or intentionally misled Parliament.
Mr Johnson accepts that some of his statements about lockdown parties at Downing Street turned out to be incorrect, but insists that he did not mislead MPs on purpose.
Video journalist: Thomas Mason
Valeurs Actuelles
Hausse de la TVA sur le marché de l’art : la grande hypocrisie du gouvernement
Valeurs actuelles. Bruxelles a adopté l’an dernier à l’unanimité une directive, qui doit à présent être transposée, qui multiplie par près de 4 le taux de TVA (de 5,5% à 20%) sur les importations d’œuvres d’art en provenance de pays autres que l’Union européenne. Quelles conséquences craignez-vous ?
Eric Turquin. Le vrai sujet, c’est que le seul pays qui avait des intérêts à défendre à Bruxelles, la France, ne l’a pas fait ; pire, c’est Bruno Le Maire, lui-même, qui a signé cette directive l’an dernier en tant que président du Conseil. C’est comme si un conseil municipal votait à l’unanimité pour qu’une autoroute traverse son village. Sans même prendre l’avis de ses habitants : ni les marchands d’art, ni les galeristes, ni les maisons de vente aux enchères n’ont été consultés. Nous aimerions entendre la ministre de la Culture s’exprimer sur le sujet.
La France est le seul pays européen à disposer d’un marché d’art conséquent. Il représente 7 % du marché mondial et plus de la moitié du marché des 27 pays européens. Notre pays compte plus d’un millier de galeries, des fondations privées de renommée mondiale, qu’il s’agisse de la Fondation Louis Vuitton ou de la Pinault Collection à la Bourse du Commerce-, des maisons de ventes aux enchères Drouot, Artcurial, Christies et Sothebys qui appartiennent aujourd’hui à des Français. Le marché de l’art fait vivre des antiquaires et galeristes mais aussi des assureurs, des transporteurs, photographes, restaurateurs etc.
Le seul pays qui avait des intérêts à défendre à Bruxelles, la France, ne l’a pas fait.
Les défenseurs du patrimoine ne seraient finalement pas si nombreux parmi nos gouvernants ?
Cette directive illustre l’hypocrisie du système ; les défenseurs du patrimoine poussent des hauts cris quand un tableau d’un artiste français quitte la France mais taxeraient à l’importation la couronne de Charlemagne. En réalité, ce qui les intéresse, c’est l’augmentation des collections publiques, sans vraiment se soucier du patrimoine national qui comprend aussi les biens en mains privées qui entrent sur le territoire français.
Souvenez-vous, lorsque la famille Pinault a fait don d’une commode royale au Château de Versailles achetée à New-York, l’État a voulu la taxer à 5,5 %. C’est vous dire l’absurdité du système. Cette directive aura un double effet : pousser les collectionneurs à conserver les œuvres d’art hors de France et décourager les vendeurs étrangers de vendre en France.
Est-ce le principe même de cette taxe qui est regrettable ?
Le principe d’une taxe à l’importation sur les œuvres d’art est un contresens. Elle a été introduite en 1994 suite à une directive européenne et dès la fin des années 90, la commission des Finances de l’Assemblée nationale tirait la sonnette d’alarme, jugeant que cette taxe avait deux conséquences : un détournement de trafic de Paris vers Londres, pour bénéficier d’une détaxe de TVA, et une incitation, pour les vendeurs étrangers, à choisir les États-Unis plutôt que l’Europe. Ce fut le cas pour les Japonais, grands vendeurs des tableaux acquis très chers dans les années 1980 qui ont tous choisi New-York pour éviter les fameux 5,5 %, que les États-Unis ne prélèvent pas.
Lorsque la famille Pinault a fait don d’une commode royale au Château de Versailles achetée à New-York, l’État a voulu la taxer à 5,5 %.
La taxe à l’importation vise à protéger le marché européen. Le système fiscal a été pensé pour encourager les exportations de produits industriels, de sucre, de blé… et décourage les importations de ces biens et protéger le marché intérieur. Autant l’export de biens et services industriels ou agricoles enrichit notre pays, autant en matière d’art, c’est le phénomène inverse. Si demain, un galeriste parisien a le choix pour vendre une œuvre entre deux clients, un musée français et un musée américain, il vendra hors TVA au second, plutôt qu’au premier. La France s’appauvrit par ses exportations d’œuvres d’art mais s’enrichit par leur importation. C’est pour cela qu’il est incompréhensible de vouloir taxer encore plus lourdement les importations d’œuvres d’art.
France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
Presented by
Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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.cls-2{fill:#fff;stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:.2px} Известия (RUS)
В США предрекли поражение Зеленского после потери ВСУ Артемовска
Украинские войска лишатся Артемовска (украинское название — Бахмут), это приблизит их к поражению и последующему падению украинского лидера Владимира Зеленского. Такой прогноз сделал 22 марта офицер разведки морской пехоты США в отставке Скотт Риттер на своем YouTube-канале.
Риттер предположил, что Украина будет побеждена летом или в начале осени 2023 года.
Офицер предупредил, что при отказе киевских властей от прекращения огня Киев расплатится за это большой «ценой поражения». Он посоветовал украинской стороне отталкиваться от китайского плана по урегулированию конфликта. Если Зеленский будет согласен пойти навстречу, то спасет себя, останется у власти и поможет сохранить целостность Украины, а также армию, заключил Риттер.
«Это не пригород — это уже Бахмут»
Российские силы продолжают выбивать украинских боевиков из одного из важнейших городов Донбасса
11 марта Риттер уже прогнозировал поражение Украины. Он отмечал, что к лету у нее кончатся боеприпасы.
20 марта источник «Известий» сообщил, что Вооруженные силы РФ (ВС РФ) контролируют более 70% Артемовска и его пригорода.
Тем временем военный эксперт Виктор Литовкин в разговоре с «Известиями» сообщил, что Зеленский не хочет отступления ВСУ из Артемовска, так как в таком случае он потеряет зарубежное финансирование.
Российский лидер Владимир Путин 20 марта ознакомился с планом Китая по урегулированию ситуации на Украине. Глава государства подвернул, что в РФ знают: КНР исходит из принципов справедливости и соблюдения основополагающих положений международного права
Китай представил свой план по урегулированию конфликта на Украине в конце февраля. Пекин призвал все стороны прекратить боевые действия, «отказаться от менталитета холодной войны» и начать мирные переговоры. Кроме того, в КНР повторили тезис о том, что ядерные войны не должны вестись, а также выступили против атак на атомные электростанции и ядерные объекты.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент России Владимир Путин объявил 24 февраля 2022 года, продолжается. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
BBC
The 'dear' friendship of Putin and Xi... in 62 seconds
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Russia's Vladimir Putin has welcomed China's Xi Jinping to Moscow, as part of a two day visit.
Appearing in front of cameras, the leaders called each other "dear friend". However, the relationship between the two countries has not always been so positive.
BBC Russia editor Steve Rosenberg and China correspondent Stephen McDonell examine the complex history between the two presidents and question what the future holds for the nations.
Video by James McFadden and Suneil Asar.
New York Times - World
La policía y el ejército de Perú usaron fuerza excesiva contra manifestantes
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Una investigación de The New York Times revela que las fuerzas de seguridad dispararon municiones letales contra civiles desarmados, en las protestas de diciembre y enero.
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Por Brent McDonald y Ainara Tiefenthäler
Graphics by James Surdam
En el transcurso de cinco semanas, las fuerzas de seguridad de Perú respondieron repetidamente a las protestas antigubernamentales con lo que los expertos califican como fuerza excesiva, lo que incluye accionar escopetas con munición letal y disparar rifles de asalto contra los manifestantes que huían, así como ocasionar la muerte de personas desarmadas que estaban a cientos de metros de distancia, según revela una investigación de The New York Times.
Las protestas comenzaron a principios de diciembre, desencadenadas por la destitución y detención del presidente Pedro Castillo, quien intentó disolver el Congreso y gobernar por decreto. Tanto los militares como las fuerzas de la Policía Nacional han participado en las medidas represivas que se han concentrado en las provincias del sur, donde Castillo tenía su base de apoyo.
Algunos manifestantes exigen que se redacte una nueva Constitución que aborde los arraigados problemas de pobreza y desigualdad.
Cuarenta y ocho civiles han muerto y más de 970 han resultado heridos, según la Defensoría del Pueblo de Perú. La investigación del Times descubrió que la mayoría de las muertes fueron causadas por armas de fuego.
El Times analizó cientos de videos e imágenes, revisó informes de autopsias y balística y habló con testigos y expertos. Analizamos en detalle ocho muertes ocurridas en diciembre y enero en tres localidades —en las ciudades de Ayacucho, Juliaca y Macusani— para mostrar que los militares y la policía utilizaron tácticas letales, a menudo en aparente violación de sus propios protocolos, que estipulan el uso de fuerza razonable y proporcional al responder a disturbios civiles.
“El factor clave es que la policía no está utilizando la fuerza letal de forma proporcional”, afirmó Joel Hernández, de la Comisión Interamericana de Derechos Humanos. Hernández ayudó a efectuar una evaluación sobre el terreno de la violencia, y la calificó de “excesiva para el objetivo de controlar la protesta”.
Las protestas han desembocado en escaramuzas violentas entre agentes de la policía y manifestantes. Al menos 363 agentes de las fuerzas de seguridad habían sido heridos hasta finales de febrero, según el Ministerio de Salud. Con la intención de tomar aeropuertos y atacar edificios gubernamentales, los manifestantes han arrojado piedras con hondas y lanzaron explosivos improvisados. Un oficial de policía murió cuando una turba enfurecida quemó su vehículo. Las autoridades dijeron que los bloqueos de carreteras de los manifestantes provocaron accidentes de tráfico e impidieron el traslado a los hospitales, lo que contribuyó a la muerte de 11 personas.
La presidenta de Perú, Dina Boluarte, hizo campaña como líder de izquierda y aliada de los pobres de las zonas rurales, pero luego ha adoptado una línea dura contra los manifestantes. Boluarte ha dicho que la policía y el ejército respondieron conforme a la Constitución, las leyes y los protocolos del país, y culpa de las muertes a delincuentes violentos y armados.
“Eso no es una protesta pacífica. Eso es una acción violenta generada por un grupo de personas radicales”, dijo Boluarte en un discurso el 24 de enero, después de que 18 civiles fallecieran en Juliaca. Ese grupo de personas, de acuerdo con la presidenta, tienen una agenda política y económica “basada en el narcotráfico, en la minería ilegal y el contrabando”.
Pero en los cientos de imágenes y otros materiales examinados, el Times no encontró pruebas de que las armas caseras portadas por algunos manifestantes causaran muertes de civiles. Y la ministra de Relaciones Exteriores de Perú, Ana Cecilia Gervasi, declaró al Times en febrero que el gobierno no contaba con pruebas de que las protestas estuvieran siendo impulsadas por grupos criminales.
La fiscalía peruana está investigando a Boluarte y las acciones de su gobierno relacionadas con las protestas.
Tanto Boluarte, como el Ministerio de Defensa y la Policía Nacional del Perú no han respondido a las preguntas del Times.
Los videos e imágenes de este reportaje contienen escenas de violencia explícita.
Ayacucho: manifestantes baleados con fusiles de asalto
El 15 de diciembre, un día después de que Boluarte declaró un estado de emergencia nacional que le otorgaba a la policía mayores poderes para detener a personas e ingresar en propiedades privadas sin orden judicial y autorizaba al ejército a colaborar en el control de los disturbios civiles, un grupo de soldados peruanos apostados en Ayacucho acudió al aeropuerto local para desalojar a los manifestantes que se encontraban ahí.
Al final del día, 10 civiles habían muerto o recibido heridas mortales. Todos por armas de fuego.
En dos de los casos en Ayacucho analizados por el Times, las pruebas visuales y los documentos muestran que los soldados desplegaron un uso excesivo y letal de la fuerza contra los civiles.
Los videos muestran que alrededor de las 2:00 p. m., elementos de policía comienzan a disparar gases lacrimógenos contra unos 150 manifestantes reunidos en el aeropuerto, y que algunos respondieron lanzando o arrojando piedras. Más de una decena de soldados avanzaron con fusiles de asalto Galil. El Times tuvo acceso a un registro militar de las armas entregadas a los soldados destacados en Ayacucho que confirma que más de 80 efectivos recibieron fusiles Galil ese mismo día.
A medida que más manifestantes intentaban tomar el aeropuerto de nuevo, las imágenes muestran a los soldados haciendo que retrocedan y persiguiéndoles hasta las calles residenciales adyacentes, mientras disparaban de manera indiscriminada en dirección a los civiles que huían.
Un video grabado hacia las 6:30 p. m. capta a varios soldados en la esquina suroeste del aeropuerto disparando hasta 20 veces con fusiles de asalto Galil en dirección a un parque de la ciudad donde había gente escondida detrás de árboles y muros bajos de hormigón.
Los explosivos improvisados lanzados por los manifestantes detonaban a decenas de metros de los soldados, que parecían no inmutarse y seguían disparando.
A las 6:35 p. m., a dos cuadras de distancia, una cámara de seguridad situada frente a un parque municipal graba una bala que alcanza por la espalda a Christopher Michael Ramos Aime, de 15 años, cuando cruzaba la calle.
La bala alcanzó a Christopher con tal fuerza que le atravesó la parte superior del torso, saliendo por el hombro opuesto, según un informe de balística realizado por la policía peruana y consultado por el Times. El reporte estimaba que la bala, que no fue recuperada, tenía unos 5 milímetros de diámetro.
Las imágenes muestran a soldados disparando hacia donde estaba Christopher con fusiles de asalto Galil. Los soldados estaban a unos 90 metros de distancia, una distancia dentro del rango de alcance de 396 metros del arma, y dispararon proyectiles de 5,56 milímetros, consistentes con la bala que mató a Christopher, según un análisis del Times y la revisión de un experto forense que pidió permanecer en el anonimato porque no está autorizado para hablar con los medios de comunicación.
Momentos después, a una cuadra de distancia, José Luis Aguilar Yucra, de 20 años, cae muerto de un balazo en la cabeza. Un video muestra que estaba parado en la acera entre un grupo de personas cuando es impactado por una bala.
Aproximadamente en ese momento, parece que los soldados disparaban desde un muro del cementerio ubicado a 76 metros de distancia, un rango dentro del alcance de un fusil Galil, y en la línea de visión del sitio donde Aguilar Yucra estaba de pie.
Las imágenes muestran que, después de que los soldados se retiran el lugar, un grupo de personas recupera del pavimento más de una decena de casquillos usados, identificados por el Times como munición de 5,56 milímetros.
Según el informe de balística, la herida de bala en la frente de Aguilar Yucra corresponde a un proyectil de 5 milímetros, consistente con la munición utilizada por el fusil de asalto militar Galil.
El Ministerio de Defensa de Perú no ha respondido a las solicitudes de información sobre estos dos casos concretos, pero dijo en un comunicado el 16 de diciembre que su personal había sido atacado en el aeropuerto con “objetos contundentes, explosivos y armas de fuego artesanales”. En las imágenes analizadas, el Times no encontró indicios de que los manifestantes portaran armas.
Los videos parecen mostrar que tanto Christopher como Aguilar Yucra estaban desarmados y, como estipulan los protocolos militares, no representaban “un peligro inminente de muerte o lesiones graves” para los agentes ni para nadie cuando recibieron disparos.
Otras seis víctimas presentaban heridas de bala compatibles con el calibre de la munición disparada por los fusiles Galil, según los expertos forenses de la Policía Nacional. Un informe de balística muestra que la policía recuperó una bala de 5,56 milímetros en una de las víctimas.
Juliaca: el día más mortífero de las protestas
El 9 de enero, tras varios días de marchas, Juliaca se convirtió en el escenario de los enfrentamientos más mortíferos desde que comenzaron las protestas. Dieciocho civiles, entre ellos tres menores y un residente médico, murieron por disparos, según los registros hospitalarios y de autopsias obtenidos por el Times. Otras 70 personas resultaron heridas, al menos 31 de ellas por arma de fuego. Un suboficial de policía murió luego de que su patrulla fue incendiada esa noche.
Las imágenes, documentos y testimonios recogidos por el Times ofrecen un relato detallado de la respuesta militar y policial desplegada ese día contra los manifestantes en el aeropuerto local, y sugieren que los agentes policiales que estaban en la primera línea fueron responsables de la mayoría de las personas heridas de bala y fallecidas. Las imágenes y los documentos oficiales también señalan la participación de elementos de la policía en otros tiroteos con civiles sucedidos en el centro de la ciudad esa noche.
El tiroteo comenzó por la tarde, cuando cientos de manifestantes se dirigieron al aeropuerto de Juliaca, que estaba resguardado por las fuerzas de seguridad. Algunas personas intentaron tomar las instalaciones, lanzando piedras y disparando lo que parecían ser fuegos artificiales con lanzadores caseros. Los efectivos policiales disparaban gases lacrimógenos desde tierra y, finalmente, también lo hizo el ejército desde un helicóptero que volaba a baja altura.
Las imágenes del aeropuerto y las calles cercanas muestran a los agentes apuntando y disparando repetidamente armas de fuego en la dirección en la que estaban los civiles. Un video muestra a un soldado disparándole a la multitud. El Times, en consulta con expertos en armamento, pudo identificar los tipos de armas de fuego que usaban los oficiales de policía y los militares ese día, y las municiones que dispararon.
Poco antes de las 2:00 p. m., Gabriel Omar López Amanqui, de 35 años y padre de dos hijos, fue fotografiado lanzándole piedras a una fila de agentes de policía cerca del aeropuerto. Minutos después, le dispararon. En el informe de la autopsia se describen más de 70 pequeñas heridas penetrantes compatibles con perdigones o postas —un tipo de munición letal que suelen disparar las escopetas calibre 12—, algunas de las cuales le causaron lesiones mortales en el corazón y los pulmones.
Según el experto forense que analizó los documentos para el Times, es probable que la escopeta disparada contra López apuntara por encima de la cintura a una distancia de menos de 20 metros.
Pareciera que esa táctica viola los protocolos de la policía peruana, que establecen que ante manifestantes que lanzan objetos contundentes como piedras, los agentes deben usar balas de goma, apuntar a las extremidades inferiores y disparar a una distancia no inferior a los 35 metros.
Las directrices policiales también establecen que el primer paso para controlar a una multitud descontrolada debe ser detener a los actores violentos. Ese día fueron detenidas 11 personas en las protestas en Juliaca, según la Coordinadora Nacional de Derechos Humanos, un grupo de defensa de los derechos humanos.
Rápidamente las inmediaciones del aeropuerto se convierten en un caos, con varios muertos y decenas de heridos. Al anochecer, la multitud se dispersa, pero pequeños grupos de manifestantes seguían enfrentándose a los efectivos policiales en el centro de la ciudad, y al menos tres civiles más resultan muertos.
Uno de esos civiles es Eberth Mamani Arqui, quien estaba varias cuadras al oeste de una comisaría de la Policía Nacional con un grupo de más de una decena de personas. Las imágenes tomadas en ese momento muestran a agentes armados con equipamiento antidisturbios que corrían en dirección a la multitud. Un video capta a los civiles gritando a los agentes por la calle, cuando se oye un disparo y Mamani cae de espaldas al suelo.
Mamani, de 40 años, murió luego de recibir un disparo en el rostro. Era un operador de maquinaria pesada y tenía un hijo de 8 años.
A dos cuadras al norte de la comisaría de la Policía Nacional se produjo otro enfrentamiento, en el que al menos cuatro civiles fueron heridos de bala, dos de ellos mortalmente. Según el análisis de las imágenes grabadas durante aproximadamente una hora, se produjeron repetidos disparos de fusil en dirección a los peatones y manifestantes, algunos de los cuales lanzaban lo que parecen ser fuegos artificiales hacia los agentes.
A las 7:51 p. m., las imágenes de un circuito cerrado de televisión mostraban a un grupo de personas que arrastraron fuera del campo de visión de los agentes de policía a dos jóvenes que recibieron disparos mortales. En imágenes tomadas con un teléfono celular en el lugar, las víctimas yacían en la acera, sangrando abundantemente. El Times ha identificado a estas dos víctimas como Paul Franklin Mamani Apaza, de 20 años, y Brayan Apaza Jumpiri, de 15.
Según el informe de la autopsia de Mamani Apaza, el joven murió por un tiro de un proyectil de 7,62 milímetros en el pecho, que coincide con la munición de los fusiles de asalto Kalashnikov usados por los efectivos policiales.
Brayan tenía una bala alojada en la cabeza, según los testimonios, los informes médicos y la autopsia. Murió tras permanecer tres días en coma.
Los 18 civiles que resultaron heridos mortalmente en Juliaca el 9 de enero, excepto uno, murieron por disparos en la parte superior del cuerpo, cuatro de ellos en la cabeza. Los expertos forenses encontraron balas de 7,62 milímetros en cuatro de los cadáveres, incluido el de Mamani Apaza. Otras ocho víctimas también presentaban heridas compatibles con fusiles de asalto policiales y militares. Al menos tres víctimas, entre ellas López Amanqui, murieron por municiones letales que coinciden con las que usan las escopetas que portaban las fuerzas de seguridad en el aeropuerto.
Según la Policía Nacional, un agente murió y otro resultó herido en la madrugada del 10 de enero en Juliaca, cuando fueron atacados por una turba enfurecida que incendió su patrulla. Otros seis agentes heridos durante las protestas del 9 de enero fueron trasladados en helicóptero a un hospital de Lima.
En un discurso televisado dos semanas después, Boluarte afirmó que “no es la policía que está disparando” y que la mayoría de las muertes en Juliaca se debían a armas caseras o ilegales. “La policía no usa esas armas letales”, afirmó. El gobierno no ha aportado ninguna prueba que respalde esa afirmación.
Macusani: disparos a distancia
El 18 de enero, otros dos manifestantes, Sonia Aguilar Quispe y Salomón Valenzuela Chua, murieron por disparos mientras cientos de personas se concentraban en Macusani, una ciudad al sur de Perú. Los disparos que los mataron parecen haber sido efectuados por la Policía Nacional, según pruebas visuales, análisis de audio y relatos de testigos recogidos por el Times.
Por la tarde, tras una marcha pacífica en Macusani, las imágenes muestran a decenas de personas dispersas a lo largo de un camino de tierra que pasa por la comisaría de la Policía Nacional de la ciudad. Algunos manifestantes lanzan piedras, explosivos improvisados e insultan a los agentes que estaban dentro y fuera del edificio, en un perímetro de unos 90 metros de distancia. Los agentes de policía lanzaron gases lacrimógenos y se oyeron disparos esporádicos.
En un video que parece filmado desde el interior de la comisaría, un agente disparaba con un fusil de asalto Kalashnikov contra los manifestantes que estaban en un cerro. Una transmisión en directo de una hora de duración desde el exterior de la comisaría capta disparos repetidos desde la entrada del edificio. Los agentes también disparaban desde el techo de la comisaría.
Alrededor de las 5:50 p. m., se produjo una ráfaga de seis disparos en rápida sucesión que causaron conmoción en las personas que estaban en el cerro porque Aguilar Quispe recibió un disparo en la cabeza. Según los testimonios de los testigos, estaba de pie entre la multitud cuando la alcanzó la bala.
Aguilar Quispe, de 35 años y madre soltera de dos niños pequeños, llegó al hospital ya muerta, con el cráneo fracturado por la bala, según los informes de la autopsia.
El sonido de los disparos —uno de los cuales se cree que mató a Aguilar Quispe— fue captado en dos emisiones de video en directo: una se grabó cerca de la comisaría de policía y la otra en la protesta en lo alto del cerro, a menos de 45 metros de Aguilar Quispe.
El Times les pidió a dos expertos que analizaran el audio. Robert C. Maher, experto en acústica de disparos de la Universidad Estatal de Montana en Bozeman, dijo que el sonido de los disparos era coherente con disparos de rifle dirigidos en la dirección general de los manifestantes. Steven Beck, exasesor de acústica del FBI, dijo que la distancia del tirador coincidía con la ubicación de la comisaría.
Valenzuela, de 30 años, camionero, operador de maquinaria pesada y padre de cuatro hijos, se encuentra cerca cuando Aguilar Quispe fue abatida. Una media hora más tarde, él también recibe un disparo, a pocos pasos de distancia, y fallece al día siguiente de un disparo en el pecho, según consta en su autopsia.
Esa noche, una turba incendió la comisaría de la Policía Nacional de Macusani. Según las noticias locales, los agentes fueron rescatados en helicóptero. No se informó de ningún herido.
Responsabilidad del gobierno
En total, las 48 víctimas civiles de Perú tenían edades comprendidas entre los 15 y los 62 años. Entre las muertes analizadas se encuentran la de Sonia Aguilar Quispe, una mujer que estudiaba en el extranjero y regresó a casa para cuidar de sus padres; la de José Luis Aguilar Yucra, un joven padre que trabajaba en una tienda de refrescos, y la de Brayan Apaza Jumpiri, un estudiante de secundaria que decía que quería ser agente de policía.
Algunos familiares entrevistados por el Times expresaron su temor a las represalias de las autoridades y dijeron que las víctimas han sido tachadas de terroristas en los medios de comunicación locales.
“Mi hijo tenía un futuro adelante”, dijo Asunta Jumpiri Olbea, madre de Brayan, quien acababa de cumplir 15 años. “Mi hijo no es un terrorista. Ellos son terroristas y nos están matando como animales”.
El Ministerio Público de la fiscalía de Perú está investigando a Boluarte por posibles delitos de “genocidio, homicidio calificado y lesiones graves” relacionados con las protestas e intenta determinar la responsabilidad de cada muerte por arma de fuego. Al mismo tiempo, en un documento interno oficial del 27 de febrero el ministerio ha dicho que dejará de prestar servicios de investigación, incluido el uso de expertos forenses y balísticos —servicios que pueden ser cruciales para las investigaciones de derechos humanos—, a menos que lo soliciten específicamente los principales fiscales del país.
Hasta la fecha, no se ha acusado ni detenido a ningún militar o agente de policía en relación con las muertes ocurridas en las protestas.
John Ismay colaboró desde Washington. Julie Turkewitz colaboró desde Bogotá, Colombia. Mitra Taj colaboró desde Lima. Haley Willis colaboró desde Nueva York.
Brent McDonald es corresponsal sénior de video para el Times en Washington. Produce cortos documentales, reportajes en video e investigaciones visuales. @DocuBrent
Ainara Tiefenthäler es videoperiodista y trabaja en el equipo de Investigaciones visuales. Fue una de las periodistas galardonadas con el Premio Pulitzer 2022 de Reportaje Internacional por la cobertura del Times sobre la gran cantidad de víctimas civiles en los ataques aéreos liderados por Estados Unidos. @tiefenthaeler
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Valeurs Actuelles
Trimestre anti-inflation : des associations de consommateurs dénoncent l’opération de Bruno Le Maire
Lundi 6 mars, le gouvernement dévoilait de nouvelles mesures pour protéger le pouvoir d’achat des Français, alors même que l’inflation les touche de plein fouet. Un trimestre anti-inflation « dispositif massif, efficace, protecteur » selon les propres mots du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Seulement, cette opération commerciale ne semble pas avoir convaincu les consommateurs. En effet, trois associations ont écrit une lettre ouverte à la Première ministre, Élisabeth Borne, afin de lui faire part des critiques concernant ce « trimestre anti-inflation », indique le Figaro.
Censée entrer en vigueur, du 15 mars pour se terminer au 15 juin, l’opération consiste à laisser la grande distribution décider librement d’un « prix le plus bas possible » sur une sélection de produits. Un manque de contrainte de la part de l’exécutif qui a fortement agacé les associations de consommations que sont l’UFC-Que-Choisir, Familles Rurales, ainsi que Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV). Pour ces dernières, le gouvernement « se contente aujourd’hui de s’en remettre à la bonne volonté de la grande distribution pour qu’elle limite ses marges (ou prétende le faire à travers des opérations purement marketing) ».
Les marges minimales imposées aux distributeurs en ligne de mire
Afin d’améliorer les mesures de cette opération, les associations proposent au gouvernement de plutôt suspendre la disposition « SRP+10 ». Celle-ci oblige les supermarchés à vendre les produits alimentaires au moins 10% plus chers que les prix auxquels les enseignes les ont achetés. Cette disposition devait au départ protéger le revenu des agriculteurs, mais la suspension de cet « encadrement du seuil de revente » pourrait bien être très utile pour protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.
Известия (RUS)
Мишустин указал на необходимость серьезного обсуждения вопроса ЕГЭ
Отмена единого государственного экзамена (ЕГЭ) требует очень серьезного обсуждения. Об этом заявил 23 марта премьер-министр РФ Михаил Мишустин в своем выступлении перед Государственной думой с отчетом о работе правительства РФ.
«Отмена ЕГЭ требует очень серьезного обсуждения. Что на сегодняшний день уже есть — то, что ребята из дальних уголков, из сел и деревень именно при помощи ЕГЭ могут учиться, поступать в ведущие российские вузы университета», — пояснил он.
Как отметил председатель правительства, по вопросу отмены ЕГЭ нужно тщательно всë взвесить и оценить и, если появятся какие-то альтернативные предложения, их нужно системно рассматривать и предлагать, добавляет «Газета.Ru».
Школьникам пора: ГД в марте намерена утвердить особый порядок ЕГЭ и ОГЭ
Дети из каких регионов России смогут получать аттестат без экзаменов
16 марта в пресс-службе Рособрнадзора «Известиям» заявили, что вопрос отмены единого государственного экзамена пока не обсуждается. В свою очередь в пресс-службе Минпросвещения отмечали, что любые изменения в действующий механизм не могут проходить без широкого экспертного обсуждения. Кроме того, важно слышать и понимать мнение учащихся и их родителей.
В этот же день президент России Владимир Путин назвал спорным мнение о том, что полная отмена ЕГЭ поможет улучшить качество образования. Он согласился, что у экзамена есть немало минусов, однако школьникам с периферии эта система дает возможность учиться в ведущих вузах страны.
До этого, 7 марта, глава Рособрнадзора Анзор Музаев сообщил о том, что вопрос об отмене ЕГЭ не обсуждается, поскольку ни от учителей, ни от каких-либо ведомств запросов об этом не поступало. Он также отметил, что в новых регионах РФ до 2026 года у выпускников школ будет выбор — сдавать ЕГЭ или нет.
L'Humanité
FNSEA : Christiane Lambert présente son bilan et confirme son départ
ActuLe 77e congrès annuel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) se déroulera les 29 et 30 mars au centre Jean Monnier à Angers. Dans la ville dont le ministre de la Transition écologique de la cohésion des territoires était le maire avant sa prise de fonction ministérielle, la présidente sur le départ veut donner sa vision de l’écologie en lien avec la production agricole et la souveraineté alimentaire du pays.
Gérard Le PuillVoilà plusieurs semaines, Christiane Lambert, présidente de ce syndicat depuis six ans et éleveuse de porcs avec son mari dans le département du Maine-et-Loire, avait annoncé qu’elle ne solliciterait pas un nouveau mandat à l’issue de ce congrès. Hier au cours d’une conférence de presse tenue au siège parisien de la FNSEA, la présidente a confirmé son départ à l’issue du congrès d’Angers. Mais elle n’a évoqué le nom de la personne susceptible de lui succéder. Cette succession ne sera d’ailleurs pas officielle à la clôture du congrès le 30 mars, à Angers. Elle interviendra à l’issue d’un vote émis par le nouveau conseil d’administration du syndicat qui se réunira le 13 avril pour élire le nouveau bureau et donc la personne qui accédera à la présidence. En février dernier, le nom d’Arnaud Rousseau, céréalier en Seine-et-Marne, avait été cité dans la presse comme candidat déclaré à la succession de Christiane Lambert. Mais il n’était pas présent à la conférence de presse d’hier ou se trouvait Jérôme Despey, secrétaire général du syndicat, Yannick Fialip et Hervé Lapie, les deux membres de l’équipe sortante chargés de présenter le rapport d’orientation lors du congrès d’Angers.
Installer des jeunes et promouvoir la souveraineté alimentaire
Hier, les deux rapporteurs ont indiqué qu’ils allaient développer des sujets comme la souveraineté alimentaire de la France, l’installation des jeunes dans le cadre familial, comme hors cadre familial pour faire face au vieillissement des chefs d’exploitation. Ces enjeux sont aussi liés à l’accès au foncier pour les candidats à l’installation, ce qui suppose de légiférer en ce sens dans le cadre du projet de loi annoncé par Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, estiment les rapporteurs. Comme il est de coutume à la FNSEA, le ministre prendra la parole à Angers le 30 mars en clôture du congrès. La compétitivité de l’agriculture française et sa nécessaire adaptation au changement climatique seront également traitées dans le rapport d’orientation de ce congrès, ont indiqué les deux rapporteurs. Pour tenir compte du contexte planétaire dans lequel se tiendra ce congrès, des tables rondes auront lieu avec des invités extérieurs comme Sébastien Abis, et Valérie Masson-Delmotte. Le premier nommé, directeur général du club Demeter, est un observateur attentif et souvent critique des marchés agricoles mondialisés. La seconde, est directrice de recherche au CEA et chercheuse au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement du commissariat à l’énergie atomique. Elle intervient depuis quelques jours sur les enjeux climatiques mis en exergue par le rapport du GIEC rendu public en début de semaine.
Quand la France veut laver plus blanc que blanc
Hier, Christiane Lambert a centré la majeure partie de son intervention sur les incohérences des décisions politiques qui ont été imposées aux paysans français depuis plusieurs années par les gouvernements successifs en France, comme par la Commission européenne. Parmi d’autres exemples, elle a cité l’interdiction d’utiliser les néonicotinoïdes en France en 2023 sur les semis de betteraves sucrières, du fait d’une législation nationale plus répressive que la moyenne européenne, alors qu’une dizaine des pays membres de l’Union européenne ont obtenu des dérogations. Cela se traduit par une distorsion de concurrence aux dépens de la filière française. Producteur de betteraves à sucre en champagne, Hervé Lapie a expliqué que la betterave ne fleurit jamais entre le semis au printemps et la récolte en automne. Elle ne risque donc pas d’intoxiquer les abeilles. Sur d’autres dossiers, récents ou plus anciens, Christiane Lambert a pointé des décisions, souvent politiciennes et irréalistes, prises par plusieurs gouvernements. « Elles ont eu pour conséquences de réduire notre souveraineté alimentaire après avoir fait reculer notre souveraineté industrielle », a-t-elle affirmé. Elle a cité avec des arguments souvent proches de ceux souvent parus dans l’Humanité, d’anciens accords politiciens entre le Parti Socialiste et Europe Écologie Les Verts qui ont conduit à réduire la place du nucléaire dans notre mix énergétique entre 2012 et 2022 alors qu’il est question désormais de relancer la filière nucléaire face à ce constat d’échec.
Le double langage de la France de Paris à Bruxelles
Elle a enfin dénoncé les accords de libre-échange conclus entre l’Europe et de nombreux pays tiers demandé que la France ne les ratifie pas à commencer par celui conclu en 2019 avec les pays du Mercosur. À ce propos, les journalistes qui suivent les dossiers avaient reçu le 17 mars un communiqué de la Fédération nationale bovine de la FNSEA relatif à une réunion du Conseil environnemental européen à Bruxelles. Ce conseil tentait d’assimiler l’élevage à l’herbe à une activité industrielle polluante : « A Paris la position de la France sur la directive relative aux émissions industrielles était claire : nos élevages bovins familiaux français, basés sur une alimentation à l’herbe, ou composés de fourrages principalement produits sur l’exploitation n’avaient aucune place dans ce texte (…) Pourtant, ce jeudi à Bruxelles, c’est une tout autre position qu’à jouer la France ! En soutenant immédiatement la position formulée par la Présidence suédoise du Conseil, ce sont plusieurs milliers d’élevages bovins français qu’elle a consenti à assimiler à des installations industrielles à contraindre. Une aberration que le Parlement européen peut, heureusement, encore décider de refuser », lisait-on dans ce communiqué de la FNB. Peu de consommateurs le savent, mais beaucoup de décisions absurdes sont prises à Bruxelles sous l’influence de lobbyistes divers et variés contre nos paysans et notre souveraineté alimentaire. Du coup, cette souveraineté recule au point que seules les trois filières que sont les vins et spiritueux, les céréales et les produits laitiers sont encore excédentaires dans notre balance commerciale. Toutes les autres sont déficitaires dont la viande ovine, les volailles et les fruits pour plus de 50 % de la consommation.
FNSEAChristiane LambertAgriculture Valeurs Actuelles
« La Syndicaliste » : Henri Proglio riposte
« En tant que Président d’honneur d’EDF dont le rôle est gravement mis en cause, je tiens à m’élever contre les propos malveillants et dénués de tout fondement, rapportés par certains médias », explique Henri Proglio. Il réagit après la sortie en salle, le 1er mars, du film La Syndicaliste, réalisé par Jean-Paul Salomé et Fadette Drouard, et des commentaires qui ont suivi. Ce film raconte l’histoire de Maureen Kearney, ancienne déléguée CFDT chez Areva, adaptée du livre du même nom, écrit par une journaliste de l’Obs, Caroline Michel-Aguirre.
Le 17 décembre 2012, Maureen Kearney, qui se trouvait également être secrétaire du comité du groupe européen, est agressée chez elle. Quelques semaines auparavant, elle aurait reçu des menaces parce qu’elle s’était élevée contre un transfert secret de technologie d’Areva par EDF au profit d’un opérateur Chinois pour la construction d’un réacteur nucléaire, et qui ce serait traduit par une saignée sociale en France. Autant dire que pour la lanceuse d’alerte, son agression était forcément liée à cette affaire.
Il n’y a jamais eu de secret à l’égard du gouvernement.
« La coopération nucléaire avec la Chine s’est toujours faite dans un cadre étatique, connu de tous. Il n’y a jamais eu de secret à l’égard du gouvernement et la communication sur ce dossier répondait à toutes les règles d’information des syndicats et des autorités concernées », répond Henri Proglio qui estime avoir « toujours défendu l’action des syndicats et de leurs représentants » ; pour l’ancien patron d’EDF, ils sont nécessaires au bon fonctionnement des entreprises et il reconnaît avoir toujours eu avec eux « un dialogue constructif. » Une enquête pour « violences avec arme, viol, actes de torture et de barbarie, séquestration et menace », a été ouverte et a été refermée dans la foulée, les gendarmes ayant relevé pas mal d’incohérences dans le récit ; parallèlement une autre enquête pour « dénonciation de crime ou délit imaginaire », a été ouverte contre Maureen Kearney ; en 2018, elle est relaxée.
Le livre fait aussi état d’une agression similaire, en 2006, contre l’épouse d’un ancien cadre de Véolia qui avait dénoncé une histoire de pot de vins. Or, Henri Proglio a présidé cette entreprise entre 2002 et 2012. Autant dire que beaucoup ont rapidement (trop peut-être) fait un lien – à charge – entre ces deux affaires et Henri Proglio.
D’où sa réaction véhémente : « je n’accepterai aucune insinuation d’une quelconque implication dans les agressions de deux personnes dont j’ignorais même l’existence, écrit-il. Chaque jour apportant son lot d’insultes et de calomnies, par égard pour mes proches, pour les milliers de collaborateurs avec qui j’ai eu l’honneur de travailler chez Veolia et chez EDF, j’ai décidé de me dresser contre les imputations mensongères et les accusations abjectes me concernant, en dépit du mépris qu’elles m’inspirent. » Il a chargé ses avocats, Maîtres Jean-Pierre Mignard et Pierre-Emmanuel Blard, de saisir la justice pour toute diffamation.
Известия (RUS)
В Москве задержали пожилого учителя за совращение школьницы
Классный руководитель в одной из московских школ задержан за развращение ученицы. На пожилого педагога пожаловалась мама девочки, сообщил в четверг, 23 марта, источник «Известий».
Женщина утверждает, что педагог совершал развратные действия по отношению к ее дочери с ноября 2019-го по май 2021 года. Всё это происходило на территории учебного заведения, в том числе в кабинете, в котором проходят занятия.
Задержанный преподает русский язык и литературу в школе № 2001 на Медынской улице. Директор образовательного учреждения Алексей Бойков рассказал, что сотрудника школы уволили сразу же после того, как стало известно об инциденте.
В отношении педагога возбуждено уголовное дело.
Поближе к детям: почему не работают барьеры для учителей-педофилов
Эксперт посчитал, что выявить извращенцев при приеме на работу в школу помогут психотесты
Ранее, в конце февраля, московские следователи начали доследственную проверку после избиения педагогом ученика во время урока в школе. Педагог нанес ребенку несколько ударов. У мальчика диагностировали травму носа и головы.
Valeurs Actuelles
Retraites : des grévistes coupent l’électricité de la permanence de Gérard Larcher
Si mardi devait être un « jour noir », il l’a également été dans une moindre mesure pour Gérard Larcher. Lors de la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la permanence parlementaire du président LR du Sénat, Gérard Larcher, a été ciblée par une coupure de courant, indique Libération, selon une source de la CGT. Une « mise en sobriété énergétique » qui a eu lieu mardi après-midi à 15 heures alors que le Sénat examinait le texte sur la réforme des retraites. Le courant a été rétabli à 19 heures.
Plusieurs villes ciblées
Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, avait été également victime d’une de ces « actions coups de poing », un peu plus tôt, dans sa ville d’Annonay, en Ardèche. Une action pleinement revendiquée par la GT Mines-Énergies, comme l’a indiqué son secrétaire général, ce mercredi dans une interview de France Bleu Drôme Ardèche : « Ce qu’il s’est passé hier à Annonay ou ailleurs, on le revendique, on l’assume et on en est responsable ».
Olivier Dussopt a régi ce matin sur France Inter à cette action qu’il juge inacceptable. « Si l’objectif est de m’atteindre, couper l’électricité de ma commune en Ardèche alors que je suis à Paris, je ne suis pas sûr que ce soit très efficace. En tout cas, c’est très injuste », a ainsi déclaré le ministre du Travail. Plusieurs autres villes ont été touchées par ces coupures de courant, notamment à Saint-Vallier, dans la Drôme. L’entreprise Enedis a annoncé avoir déposé plainte dès mardi contre les organisateurs de ces coupures ciblées.
Известия (RUS)
Мишустин сообщил о повышении социальных пенсий с 1 апреля
Социальные пенсии в России проиндексируют на 3,3% с 1 апреля, заявил премьер-министр РФ Михаил Мишустин в ходе ежегодного отчета о работе правительства в Госдуме 23 марта.
«С 1 апреля повысим социальные пенсии в дополнение к проведенной в июне прошлого года индексации. Эта помощь предоставляется гражданам, у которых не хватает стажа для получения страховой пенсии», — сообщил Мишустин.
Он объяснил, что благодаря этому социальные пенсии за год вырастут более чем на 13,5%, что, в свою очередь, позволит повысить уровень пенсионного обеспечения около 4 млн человек.
Мишустин также подчеркнул, что правительство в целом совершенствует систему социальных гарантий, чтобы они предоставлялись своевременно и в полном объеме, без излишней бюрократии.
Социальные пенсии получают граждане, у которых нет достаточного подтвержденного стажа для начисления страховой пенсии, люди с инвалидностью, а также потерявшие кормильца.
Долгая пенсия: как клиентов НПФ защитят от мошенничеств со сменой фонда
Госдума готова поддержать законопроект о восстановлении незаконно перечисленных средств
Ранее, 12 марта, доцент кафедры Торгово-промышленной палаты «Управление человеческими ресурсами» РЭУ им. Г.В. Плеханова Людмила Иванова-Швец рассказала, что для индексации социальных пенсий из федерального бюджета будет выделено 15,57 млрд рублей. По ее словам, повышение выплат не всегда зависит от роста цен, хотя на региональных уровнях есть доплаты до прожиточного минимума региона тем, кто получает социальную пенсию.
До этого, 7 марта, декан факультета права НИУ ВШЭ, профессор Вадим Виноградов сообщил, что в некоторых случаях переезд может повлиять на сумму пенсионной выплаты. Он объяснил, что такое возможно, если речь идет о «северных» пенсиях. По законодательству РФ гражданам, которые жили и работали в районах Крайнего Севера и на приравненных к ним территориях, полагается надбавка в размере 50 или 30%.
Если человек переехал до наступления этого стажа, то он теряет право на пожизненно гарантированное повышение фиксированной выплаты к пенсии, уточнил Виноградов.
Valeurs Actuelles
Montmartre, ses touristes et sa délinquance
Mi-août, à Montmartre. Sous la chaleur étouffante de Paris déambulent les touristes. Guide en main, sac sur le dos et casquette sur la tête, des milliers de visiteurs espagnols, américains, britanniques, allemands, hollandais, italiens, chinois ou japonais, profitent de leurs vacances estivales et inondent les rues du quartier emblématique de la capitale connu dans le monde entier pour son histoire et ses artistes. Et au beau milieu de la foule : des délinquants, vendeurs à la sauvette, petits trafiquants et voleurs à l’arraché, le plus souvent clandestins, eux aussi reconnaissables à leur attitude.
Au carrousel de Saint-Pierre, au pied de la butte, des invectives retentissent. « Pourquoi tu me regardes, huh ? », lance en anglais à une passante étrangère un homme d’origine africaine assis sur un banc. Après elle, déambulent deux jeunes roms, qui tentent de faire signer des pétitions bidon aux passants pour mieux les voler. « Comment allez-vous mes amis ? », demande l’homme assis sur le banc avant de toucher deux mots à l’un des roms.
La fameuse montée du square Louise-Michel de Montmartre demande des pauses. Les différents étages permettent aux touristes de souffler et de profiter de la vue sur Paris. Alors que les photos de groupe s’enchaînent, deux mineurs suivent un homme qui porte un sac sur l’épaule, ce dernier se retourne, les deux jeunes se retirent et feignent un brutal changement d’itinéraire. L’homme reprend son chemin et les deux adolescents, craignant d’avoir été grillés, décident de lui passer devant pour lever tout soupçon. Ils retenteront le coup sur un signe de tête, un peu plus loin, sans succès.
Après avoir passé la fontaine et déambulé dans un passage étroit, les touristes profitent une nouvelle fois du panorama exceptionnel, malgré l’odeur omniprésente d’urine et de cannabis aux alentours. Quelques marches plus tard, des taxis passant dans la rue du Cardinal Dubois déversent de nouveaux arrivants, sous les yeux d’un vendeur ambulant de barbe à papa, au milieu de la foule.
Un marché noir à ciel ouvert
En milieu d’après-midi, le vendeur se retire subitement quand une voiture de police se dirige vers lui. La verbalisation est délicate, il ne parle pas un mot de Français. Mis à part et fouillé, il est prié de quitter les lieux. Un étage plus haut, sur le parvis, des vendeurs de cadenas se succèdent. « Cinq euros ! Cinq euros ! », répètent-ils à haute voix. « Trois fois, des gens me demandent le prix ; trois fois, je leur dis cinq euros ; et trois fois, ils n’ont pas assez », se plaint l’un d’eux à un acolyte.
Quelques jours plus tôt, un autre vendeur illégal avait carrément installé un drapeau et un panneau qui indiquait : « Cadenas, Love Lock, 3 euros, carte Visa acceptée. » Et les touristes achètent. Sur les barrières qui entourent le parvis, des milliers de cadenas identiques et signés sont accrochés. Dans la chaleur de la journée, toutes les issues, surtout en haut des escaliers, sont aussi occupées par des vendeurs d’eau fraîche à 1,50 euro, qui dissimulent leurs cargaisons dans les buissons du square Nadar, un parc canin où ils font leur toilette à la fontaine et même parfois leurs besoins.
« Je vais lui demander une autre bouteille, celle-là est remplie de moitié ! » Après son achat, un Français regrette. « Il y en a plein, partout, c’est de la vente facile, se désole une coiffeuse ambulante sur la place du Tertre. Il y a aussi des voleurs. En haut du funiculaire, des Roumaines font signer des pétitions pour t’arnaquer. Et d’autres sont plus discrets. Ils agissent tous en bande. » Une résidente de Montmartre, attablée à un café de la rue des Abbesses, renchérit : « Ils sont surtout à Pigalle et Montmartre, ils s’attaquent à tout le monde, mais surtout aux touristes, il y a plein de voleurs et c’est bien connu. »
Je n’ai jamais vu autant de touristes et de voleurs
Plus tard, un visiteur français prévient une patrouille de police sur le parvis du Sacré-Cœur. « J’ai oublié mon téléphone dans le taxi. Le mec n’a pas voulu me le rendre, il a dédaigné me répondre au bout de la 50e fois. J’ai dû lui filer 20 euros pour qu’il me le redonne, s’emporte le touriste venu de Saint-Tropez auprès de Valeurs actuelles. On sait que ça craint partout par ici, même dans les taxis. » Une dame âgée est assise sur un banc du square d’Anvers. « J’ai autrefois habité Montmartre, ça a bien changé. Je n’ai jamais vu autant de touristes et de voleurs », confie-t-elle au milieu des oiseaux qui picorent.
Si les Français sont au courant des dangers qui sévissent autour de la Basilique, qu’en est-il des étrangers ? « Oui, on le sait, confie une vacancière britannique, j’étais déjà venue ici à 11 ans, pour un voyage de classe, et j’ai vu plein de gens se faire voler leurs portefeuilles ou d’autres choses de leurs poches. » Une touriste asiatique confirme : « Évidemment qu’on est au courant, et à juste titre. Je ne me sens pas tellement en sécurité ici. Je vois peu de policiers pour autant de pickpockets. »
Il y a bien ce père de famille indien, assis dans un restaurant de la rue du Chevalier de la Barre, qui relativise et trouve la présence des forces de l’ordre suffisante : « J’en avais déjà entendu parler, mais aujourd’hui je le vois. Je ne me sens pas pour autant en danger. » La touriste britannique, elle, loue les policiers : « Je les ai beaucoup vus, ils font des tours pour dissuader, ça fait se sentir en sécurité. » Un agent le reconnaît d’ailleurs : « Aucun des grands lieux touristiques à Paris n’est épargné. A Montmartre, les vendeurs à la sauvette sont dégagés ou se barrent en voyant la police, et puis ils reviennent. »
Un mécanisme bien huilé
C’est vers 15h, alors que l’affluence est à son paroxysme, qu’arrivent les vendeurs à la sauvette. Sur leurs tapis, régulièrement réapprovisionnés, toutes sortes de produits sont proposés : des chapeaux, des sacs, des bracelets, etc. Et si une patrouille de police passe, ils remballent tout en quatrième vitesse. Le vendeur de barbe à papa a par exemple changé de lieu de vente et opère désormais devant l’entrée du Sacré-Cœur, où la chaleur monte et le degré d’alcool aussi.
Plus loin, d’autres vendeurs d’origine indo-pakistanaise circulent sur les marches et proposent des bières. L’organisation est bien ficelée, chacun se relaie. Chaque spot est à sa place, et alors que le ciel s’obscurcit, des tensions éclatent entre deux vendeurs à la sauvette. Proche d’en venir aux mains, ils sont séparés in extremis par leurs complices : les dissensions éloignent les clients. Sous l’orage qui commence à gronder au loin, les milliers de visiteurs s’empressent de déserter les lieux.
Dans le square Louise-Michel, Deux passages exigus permettent de descendre au carrousel de Saint-Pierre. Des groupes d’environ cinq personnes d’origine africaine bloquent le chemin, en attrapant le bras des touristes avec insistance afin de leur faire des bracelets. « Hey ! Américain ? » ou bien « Bonjour mon ami, d’où viens-tu ? », les abordent-ils en anglais. Harcelés, des visiteurs doivent presque se débattre, d’autres préfèrent les ignorer, gardant prudemment les mains dans leurs poches. « On ne vous emmène pas en Afrique, hein ? », lance l’un d’eux à une personne âgée, qui refuse de donner son bras.
Les policiers sont là, mais souvent dépassés. Il en faut plus.
« On ne se sent pas du tout en sécurité. Les touristes se font avoir, ils n’y connaissent rien, et les policiers ne peuvent rien faire », résume une commerçante de la rue Steinkerque. « C’est un peu chaud. On essaye d’avertir les touristes, mais ils peuvent laisser leur sac et en deux secondes, c’est fini, raconte son voisin. Les pickpockets sont au minimum deux ou trois, ils sont organisés. Les policiers sont là, mais souvent dépassés. Il en faut plus. » Les rues se vident sous la pluie. Les touristes et les voleurs plient bagages. « Je connais les visages de tous les voleurs, ils me disent même bonjour, dit une marchande. Quand ils se font arrêter, ils reviennent trois jours plus tard. » Le cycle infernal.
BBC
Justin Roiland: Domestic violence charges against Rick and Morty creator dropped
US prosecutors have dropped domestic violence charges against Rick and Morty co-creator and voice actor Justin Roiland.
Charges involving an ex-girlfriend were dismissed "due to a lack of sufficient evidence beyond a reasonable doubt", a spokeswoman for Orange County district attorney told the Associated Press.
Roiland tweeted the word "justice", and said: "I'm still deeply shaken by the horrible lies reported about me."
He said he wanted to "move forward".
He added: "I'm so disappointed that so many people were so quick to judge without knowing the facts, based solely on the word of an embittered ex trying to bypass due process and have me 'cancelled'.
"That it may have succeeded, even partially, is shameful."
justice pic.twitter.com/1q9M4GA6MV
Roiland, 43, co-created Rick and Morty in 2013 with Dan Harmon and voiced the title characters for the anarchic Emmy-winning animated sitcom about a scientist and his grandson.
When the charges came to light in January, Adult Swim, part of the Cartoon Network, said it had "ended our association" with Roiland, and that Rick and Morty would continue without him for its seventh season. Reports said his roles would be recast.
Days later, Hulu followed by also dropping Roiland, who worked on the US streaming site's animated shows Solar Opposites and Koala Man.
The BBC has contacted Hulu and Adult Swim for comment in the light of the charges being dropped.
The gaming company set up by Roiland in 2016, Squanch Games, also said in January it had "received Justin Roiland's resignation".
In May 2020, prosecutors in California charged Roiland with two counts of domestic battery with corporal injury and false imprisonment by menace, violence, fraud and/or deceit, of an unidentified woman who was living with him at the time.
A police complaint said the alleged incident, which dated from January that year, resulted "in a traumatic condition" for the woman.
This January, his lawyer said his client was innocent, adding: "We look forward to clearing Justin's name and helping him move forward as swiftly as possible."
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Известия (RUS)
Минтранс объяснил снижение объема грузовых перевозок российскими авиакомпаниями
Ограничения на полеты российских авиакомпаний, которые были введены со стороны недружественных стран, повлияли на снижение объема грузоперевозок авиакомпаний РФ, в том числе почтовых, в 2022 году. Об этом сообщили «Известиям» 23 марта в пресс-службе Министерства транспорта России.
«Основная причина [снижения объема грузоперевозок авиакомпаний РФ] — ограничение полетов российских авиакомпаний со стороны недружественных государств», — рассказали в ведомстве.
Расправить крылья: на поддержку авиаперевозок добавят 15 млрд рублей
Выделение дополнительных средств поможет повысить частоту и безопасность полетов
Ранее в этот день сообщалось, что, согласно данным Росавиации, опубликованным в Единой межведомственной информационно-статистической системе, объем грузоперевозок авиакомпаний РФ, включая почту, в 2022 году составил 599,5 тыс. т. Директор группы корпоративных рейтингов агентства НКР Александр Диваков в беседе с изданием РБК назвал доставку грузов воздушным транспортом дорогой.
По информации Росстата, всего российские транспортные компании в прошлом году перевезли 7,95 млрд т грузов.
17 сентября прошлого года премьер-министр Михаил Мишустин распорядился выделить 15 млрд рублей дополнительно для организации регулярных и безопасных авиаперевозок. Средства получили госкорпорации по организации воздушного движения.
BBC
3D printed rocket takes to the sky over Florida
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Watch: 3D-printed rocket lifts off but fails to reach orbit
An almost fully 3D-printed rocket has taken flight for the first time.
Terran-1 left its launch pad in Cape Canaveral in Florida and powered skyward for a few minutes before falling back to Earth.
Some 85% of the vehicle, which is 112ft (34m) tall, was produced using additive manufacturing techniques (3D printing).
The aerospace industry uses these processes to make all manner of components but their application in Terran-1 is on a different scale.
California-based Relativity Space, which produced the rocket, has designed its own machines to fabricate both large and small parts, from tanks to engines.
The company said its eventual goal was to have more than 95% of the rocket 3D printed.
The items currently still being made using standard techniques comprise mostly electronics, computer chips, rubber seals and valves.
Terran-1 launched from Complex 16 at Canaveral's US Space Force Station at 23:25 local time on Wednesday (03:25 GMT on Thursday).
Its lower segment, or first stage, burned for just over two-and-a-half minutes. The second stage should then have taken over to complete the journey to orbit but, after a few flickers, it died. The upper part of the rocket would have come down in the Atlantic Ocean.
Despite not completing a full mission, the flight nonetheless represents a significant achievement for Relativity Space.
It is not uncommon to experience a failure on a maiden flight and the company will have acquired a wealth of data for future launches.
The stated first objective was to get through what is termed Max-Q. That is the point early in a launch where the aerodynamic pressure and other forces on a vehicle are at their greatest. Passing this mark established the integrity of the rocket's 3D-printed components.
"This is the biggest proof point for our novel additive manufacturing approach," the company later tweeted.
"Today is a huge win, with many historic firsts," it added. "We also progressed through main-engine cut-off and stage separation. We will assess flight data and provide public updates over the coming days."
The launch was also noteworthy because liquid methane was used as the fuel. Many other rockets will use it in the future, not least because it burns more cleanly than some current propellants of choice, such as kerosene.
3D printing - building up the shapes of objects by fusing layers of aluminium powders or beads - enables complex designs to be fashioned in one piece, without the need for intricate tooling.
It also allows for rapid iteration of designs, should they require updating, and it cuts down on wasted raw materials.
Relativity Space said the Terran-1 had a little over 3,000 individual parts and believed it could get this number under 1,000 over time.
In terms of size and performance, Terran-1 is a modest vehicle capable of putting one-and-a-quarter tonnes of satellite payload into a low-Earth orbit. But it is really just a testing prototype.
The company has a much larger rocket on the drawing board that it calls Terran-R, with the capacity to put 20 tonnes at a similar altitude.
Unlike its pathfinder, Terran-R will be fully reusable. Both of its sections will be landed back on Earth and reassembled to fly again - much like the Starship system soon to launch from the industry's leading player, SpaceX.
Terran-R could make its debut in 2025.
The interest in Relativity Space and its approach to rockets is considerable.
It has signed future launch commitments with satellite operators worth more than $1.2bn (£0.97bn).
This includes an agreement with the London-based satellite broadband provider OneWeb.
The UK firm wants to use Terran-R to help put its next generation of spacecraft in orbit.
Massimiliano Ladovaz, chief technical officer at OneWeb, said the Relativity Space operation was very impressive, adding that with rocket rides at a premium right now it made sense to consider launch providers beyond the established players.
"Sometimes in this industry you have to make bets, controlled bets. Relativity has a solid technical team, with actually a lot of expertise from people who were formally with SpaceX," he told BBC News.
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Известия (RUS)
Главный оппонент Трампа назвал участие США в конфликте на Украине ошибкой
США допустят ошибку, если будут вовлечены в конфликт на Украине. Об этом 22 марта заявил губернатор Флориды Рон Десантис.
«Реальность такова, что вмешательство Америки с точки зрения увеличения количества вооружений и, конечно же, Сухопутных войск, я думаю, было бы ошибкой», — приводит его слова газета New York Post.
В своих предыдущих комментариях телеканалу Fox News политик заявлял, что конфликт на Украине не отвечает американским национальным интересам, а Вашингтону следует добиваться мира между Киевом и Москвой. Теперь он отметил, что не считает происходящее «территориальным спором», как утверждал ранее.
Десантис является одним из претендентов на участие в выборах президента США от Республиканской партии. Экс-глава государства Дональд Трамп 13 марта назвал его своим главным конкурентом.
Не в слона корм: как поддержка Киева расколола республиканцев
И какую роль украинский кризис сыграет на праймериз
Ранее, 4 марта, Трамп заявил, что в случае своего переизбрания на пост президента США для него «не составит труда» урегулировать конфликт на Украине в течение одного дня.
В конце января Трамп также отмечал, что человечество оказалось на грани третьей мировой войны и завел его туда американский президент Джо Байден. Он уверен, что, будь он переизбран в 2020 году, конфликта на Украине не было бы.
Официальный представитель Кремля Дмитрий Песков тогда сказал, что Байден не хочет урегулирования конфликта, а, наоборот, выбирает путь дальнейшего накачивания Украины оружием.
Страны Запада усилили военную и финансовую поддержку Киева на фоне спецоперации России по защите Донбасса, решение о которой принято на фоне обострения в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных.
Valeurs Actuelles
[Sagazan] Covid : le livre de Pierre Chaillot, une bombe lâchée sur le récit officiel
« On peut discuter de tout, sauf des chiffres », a martelé Olivier Véran tout au long de la crise sanitaire. Tout esprit cartésien, dont le doute méthodique nourrit par essence la quête de la vérité, aurait dû être profondément choqué par cette phrase, balayant d’un revers de main toute possibilité de débat contradictoire. Le doute n’est-il pas, au contraire, le signe d’une tournure saine de l’esprit ? Acquiescer sans se questionner, tel les chats en plastique placés à l’entrée des restaurants japonais, celui d’une forme de paresse intellectuelle ?
Ces trois dernières années, aux prêcheurs d’apocalypse et autres “alarmistes”, l’accès aux plateaux télé. Aux “rassuristes” et aux “sceptiques”, le qualificatif d’abominables “anti-vax complotistes”. Un bâillon usité jusqu’à la nausée, poussant ceux qui s’interrogent, privés de facto de débat contradictoire, à piocher çà et là dans les méandres du net, des informations la plupart du temps non vérifiées sur des sites alternatifs qu’ils se partagent compulsivement sur des boucles Telegram, alimentant leur défiance à l’égard d’un récit officiel de plus en plus bancal.
« Nous devons discuter de tout, et surtout des chiffres », démontre sur près de 500 pages, le statisticien Pierre Chaillot dans son essai paru chez L’Artilleur : Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels. Nous l’avons rencontré il y a quelques jours à Nantes pour une discussion aussi bouillonnante que critique sur ses conclusions. Ses démonstrations sont autant de bombes lâchées sur chacune des digues protégeant le récit officiel. Autant de cailloux, faisant dérailler les rouages d’un argumentaire hygiéniste implacable présenté comme incontestable. Nettoyées des multiples biais méthodologiques, les données officielles sur la mortalité, les tests, l’efficacité vaccinale, la saturation des hôpitaux, etc., révèlent une tout autre vérité que celle assénée ces trois dernières années.
Selon les calculs du statisticien, « la » Covid est loin d’être la grande faucheuse responsable d’une hécatombe en 2020. En prenant en considération le vieillissement inexorable de la population et en comparant la mortalité de 2020 avec les données standardisées de la mortalité lissée sur les trois dernières années, les décès 2020 sont quasi identiques à ceux de 2015, année parmi les moins mortelles qu’a connues la France…Sans rentrer dans les détails de calculs, Pierre Chaillot prend en considération, entre autres, dans sa démonstration, ce qu’il appelle l’« effet moisson » : la grippe de 2016 ayant été virulente et fatale à un grand nombre de personnes âgées, il est normal que les années suivantes soient marquées par une plus faible mortalité. Par conséquent, pour calculer une surmortalité sur une année, jamais un institut sérieux ne compare les décès bruts d’une année par rapport à ceux de l’année précédente, mais bien en lissant, au préalable, les données de référence.
Le scandale du “décret Rivotril”
Autre bombe lâchée dans son essai : les signes d’une mortalité post-vaccinale. « En un an et demi de vaccination Covid-19, nous approchons les 40 000 décès officiellement annoncés sur l’ensemble Europe et Etats-Unis. Jusqu’alors, quelques dizaines de décès suffisaient à stopper une campagne de vaccination », écrit Pierre Chaillot. En compilant les données du site Euromomo (European mortality monitoring), il constate que depuis l’été 2021, le nombre de décès des 15-44 ans européens est sorti de la « moyenne normale ». « Mais de quoi peuvent bien mourir nos jeunes depuis l’été 2021 ? » interroge-t-il. Pour démontrer une possible mortalité liée au vaccin anti-covid, il lui faudrait accéder aux statistiques de décès selon l’âge, le statut vaccinal et la date de vaccination. Les données existent, affirme-t-il, mais le ministère de la Santé se refuse à les donner aux chercheurs indépendants. Avec Laurent Toubiana, épidémiologiste de l’Inserm, ils se battent pour les obtenir : leur pétition déposée au Sénat a jusqu’ici été étonnamment censurée par la chambre…
Si Pierre Chaillot reconnaît une surmortalité les premières semaines du confinement, il ne l’attribue pas pour autant à la virulence du Covid. Pour lui, ce sont les choix en matière de soins qui auraient été fatals à nos aînés : les restrictions de prescription imposées à la médecine de ville auraient eu comme conséquence l’arrivée souvent trop tardive de patients en soins critiques à l’hôpital. Quant à la peur panique instillée par le gouvernement dès sa déclaration de « guerre » contre le virus, celle-ci aurait dissuadé les personnes ayant fait une crise cardiaque, un AVC… de se rendre à l’hôpital, précipitant leur mort faute de soins.
Enfin, et là réside un véritable scandale qui devra tôt ou tard éclater, le « décret Rivotril » a précipité, selon les calculs de l’auteur, la mort de plus de 24 000 de nos aînés de mars 2020 à mars 2021. Pour arriver à ce chiffre, Pierre Chaillot a récupéré les données de ventes en pharmacie dudit calmant. En avril 2020, ses ventes bondissent de 227%. Pour se procurer du Rivotril, il faut bénéficier d’une ordonnance sécurisée. Mais grâce ou plutôt à cause de ce décret, les conditions de son autorisation de mise sur le marché ont été allégées. Pourtant, comme l’indique le Vidal, le Rivotril est un médicament à ne surtout pas utiliser en cas d’insuffisance respiratoire… Il a pourtant été injecté par des Brigades d’Intervention Rapide (mises en place par l’APHP), aux cas suspectés de Covid au sein des Ehpad, accélérant de facto la mort. Une euthanasie pratiquée sans même consulter la famille des pensionnaires, tenue scandaleusement à distance de leurs parents pendant de longs mois, poussant certains pensionnaires survivants à « glisser » d’abandon vers le sommeil éternel, prouvant s’il le fallait que l’on pouvait mourir de « chagrin ».
BBC
Living with water pollution in Guatemala
The first UN water summit in almost 50 years is taking place this week in New York City, where thousands of delegates will meet to discuss a looming global water crisis caused by overconsumption and overdevelopment.
Reuters news agency sent a photographer to the Las Vacas river in the Chinautla municipality outside Guatemala City on Tuesday to record the impact that pollution is having on one waterway.
All images subject to copyright.
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UN warns against 'vampiric' global water use
UN releases 'survival guide' to avert climate disaster
Finding answers to the world's drinking water crisis
Известия (RUS)
В Москве воздух прогрелся до 9,1 градуса тепла
Четверг стал самым теплым днем в Москве с начала года, к полудню столбики термометров показали +9,1 градуса. Об этом ведущий специалист центра погоды «Фобос» Михаил Леус сообщил 23 марта в своем Telegram-канале.
«К 11:00 температура воздуха на главной метеостанции столицы, ВДНХ достигла отметки 9,1 градуса. Таким образом, сегодняшний день стал в Москве самым теплым с начала года. До этого в лидерах было 21 марта с температурой 8,9 градуса», — цитирует синоптика агентство городских новостей «Москва».
Леус допустил, что в течение дня температура может впервые в этом году превысить отметку в +10 градусов.
Мартовский код: когда россиянам ждать наступления весны
Резкие перепады температуры могут негативно сказаться на здоровье, предупреждают медики
Ранее в этот день научный руководитель Гидрометцентра России Роман Вильфанд рассказал, что снег в Москве и Подмосковье растает в первые 10 дней апреля.
Специалист отметил, что в столице снег убирают, однако на открытых участках и в области он растает только в начале второго весеннего месяца, пишет «Москва 24».
Метеоролог указал на то, что в лесах снег задержится до середины апреля, пишет RT. Вильфанд добавил, что температура воздуха при наличии снега понижается. По его словам, если бы сейчас не было снежного покрова, температура воздуха была бы на три-пять градусов выше.
Специалист пояснил, что снег отражает до 80% солнечных лучей, поэтому почва зимой не прогревается и не передает тепло.
Valeurs Actuelles
Marseille-Provence 2013 : il y a dix ans, la cité phocéenne devenait la capitale européenne de la Culture
Le 12 janvier 2013, Marseille et la Provence devenaient la capitale européenne de la culture. Vingt-huit ans après la création de l’événement et après Paris en 1989, Avignon en 2000 et Lille en 2004, cette manifestation culturelle revenait en France, en Provence et à Marseille. Cette désignation, survenue en septembre 2008, a permis à la deuxième ville de France d’entreprendre de grands projets et de se débarrasser de son image de ville infréquentable. Les efforts entrepris pour être à la hauteur de ce rendez-vous ont été considérables. La cité phocéenne a eu un peu moins de 5 ans pour se transformer et elle l’a fait. Le chantier était long et audacieux. Un bateau amiral en est fièrement sorti. Il a paradé çà et là durant 12 mois.
Pendant une année, plus de 500 manifestations culturelles se sont succédé sur les bords de la Méditerranée. Parmi les plus emblématiques, des expositions de qualité comme Ici, ailleurs, une sélection d’œuvres d’une quarantaine d’artistes issus du pourtour méditerranéen à la Friche de la Belle de Mai, Le noir et le bleu, un rêve méditerranéen au MuCem mais aussi de nombreux spectacles vivants ou de rue avec en figure de proue le Cirque en capitale et ses 200 représentations, la TransHumance réunissant plusieurs milliers de personnes et d’animaux dans les rues de la cité phocéenne et autres Août en danse, Mix Up et Opéra Slam. Des animations plébiscitées sur l’instant mais peu nombreuses à avoir survécu et à être parvenues à se faire une place durable dans le paysage culturel marseillais. Celles qui ont émergé, en revanche, l’ont fait avec brio. Le meilleur exemple étant celui des arts du cirque avec la création de la Biennale du cirque (BIAC), « une référence, en pointe pour le cirque contemporain », selon Guy Carrara, le co-directeur d’Archaos, la compagnie qui a créé la BIAC. C’est aussi le cas de plusieurs lieux culturels comme le Frac (Fond régional d’art contemporain), le MaMo, le centre d’exposition de la Cité Radieuse, le Silo, un ancien bâtiment industriel aménagé en salle de spectacle qui accueille concerts, one-man-shows, ballets et pièces de théâtre quotidiennement, le Château Borély qui après une très belle restauration héberge le musée des arts décoratifs, de la faïence et de la mode, ou celui de la Buzine, devenu le siège de la Cité du cinéma. Tous ces sites qui ont été largement dépoussiérés pour accueillir diverses expositions à l’occasion de cette année spéciale conservent aujourd’hui tous ses bienfaits. Grâce à l’événement, ils ont trouvé ou retrouvé une vocation et de leur superbe.
Une évolution structurelle
Tout comme l’ensemble de la ville car si la capitale de la culture a logiquement eu des bienfaits sur le plan culturel, elle en a aussi eu pour l’architecture et l’urbanisme. « On avait beaucoup de projets dans les cartons et MP2013 a permis de les déclencher », explique Rémy Marciano, architecte marseillais et professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille. Il ajoute : « Ça a confirmé le potentiel de Marseille à produire une architecture locale et forte. Ça a été un point de départ ». Parmi les bâtiments sortis de terre à l’occasion de la manifestation culturelle, deux ont vu le jour sur l’esplanade du J4. Il s’agit de la Villa Méditerranée et du MuCem. Le premier, propriété du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, a été imaginé par l’architecte italien Stefano Boeri. S’il s’agit d’une prouesse architecturale avec son avancée en porte-à-faux de 40 mètres de long s’élevant à 19 mètres au-dessus d’un bassin de 2 000 m3, cela n’a pas suffit à le rendre populaire. Le bâtiment, en 2013 comme les années suivantes, a été montré du doigt par bon nombre de Marseillais pour son inutilité. Rémy Marciano reconnaît qu’à sa construction, sa fonction n’était pas bien définie : « Il y a eu un flottement sur la programmation et sur l’usage ». Durant près de 10 ans, l’édifice régional, destiné originellement à accueillir des conférences, des réunions et des expositions, n’était en quelque sorte qu’une coquille vide. Depuis juin 2022, ce n’est plus le cas. Le bâtiment a changé de vocation pour abriter le musée Cosquer Méditerranée comprenant une reconstitution de la Grotte Cosquer, une grotte paléolithique découverte en 1991 par le plongeur Henri Cosquer dans la calanque de la Triperie. Une reconversion réussie puisque la Villa Méditerranée ne désemplit plus. 400 000 visiteurs y sont attendus chaque année. Le succès a été long à se dessiner mais il est bel et bien au rendez-vous.
Celui, en revanche, qui n’aura pas dû attendre pour se faire une place, c’est son voisin, le MuCem. Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, œuvre de Rudy Ricciotti et qualifié de « bâtiment identitaire » par le professeur d’architecture, a très rapidement conquis le cœur des Marseillais. Sa façade en résille de béton n’a laissé personne indifférent. Pas moins que la passerelle de 130 mètres de long qui le relie au Fort Saint-Jean, lui aussi rénové pour l’occasion, et permet à l’ensemble de redoubler d’intérêt. En témoignent les 550 000 visiteurs en moyenne reçus chaque année. Autre grande réussite directement liée à MP2013, la rénovation du Vieux-Port. Avec elle, le cœur de la ville a totalement changé de physionomie. Anciennement très encombré par les voitures et grisonnant, il se pare désormais de belles pierres dans des tons clairs et offre de grands espaces piétonniers. L’ombrière créée par Norman Foster, en plus d’apporter un peu de fraîcheur, lui donne également un caractère singulier. Là encore, l’événement culturel a eu de nombreux bienfaits et a donné une belle impulsion à la ville en matière de rénovation urbaine. Les efforts menés sur le Vieux-Port ont été étendus à l’hyper centre et les rues environnantes ont été réhabilitées ou sont en cours de réhabilitation. Le grand échec de MP2013, à savoir la très onéreuse rénovation du hangar portuaire du J1, fermé au public depuis la fin de l’exposition consacrée au Corbusier, mis à part, l’événement a été très bénéfique pour la structure et l’architecture de la deuxième ville de France.
Enfin, le secteur à avoir su tirer profit de ce sommet culturel est incontestablement le tourisme. Avant 2013, Marseille était une ville peu fréquentée par les touristes qu’ils soient internationaux, nationaux, régionaux ou professionnels. Son image n’était pas bonne et la ville n’était pas pensée pour accueillir des visiteurs extérieurs. Le métro fermait ses portes à 21 heures ce qui limitait fortement les déplacements tardifs comme les transferts de la Gare Saint-Charles aux hôtels du centre ville et les centres de congrès comme les lieux d’intérêts n’étaient pas fléchés rendant le parcours des non initiés pour le moins difficile. Pour Maxime Tissot, directeur de l’office du tourisme de Marseille, l’année 2013 a permis une prise de conscience collective et a marqué le début d’une nouvelle ère touristique : « On a ouvert cette ville et on a arrêté d’être uniquement entre nous. C’était un événement structurant qui a énormément apporté car il a permis à Marseille de changer de dimension ». En effet, cette année spéciale a donné un nouvel élan à la cité phocéenne. Marseille a changé d’image. Elle est passée de ville infréquentable à ville attractive. Et, comme le dit le directeur de l’office du tourisme : « Le soufflé n’est pas retombé ». Mieux, il a continué à monter. Marseille est aujourd’hui dans le top 50 des destinations de tourisme d’affaires et reçoit plus de 5 millions de visiteurs chaque année contre 4 millions en 2012. Grâce à Marseille- Provence 2013, la cité phocéenne est véritablement devenue une ville touristique. L’offre culturelle y est plus importante qu’elle ne l’a jamais été et les infrastructures sont désormais adaptées aux besoins. De bonnes choses pour les différents événements qui attendent la ville dans les mois à venir. L’expérience capitale de la culture servira sans aucun doute à faire de la Coupe du Monde de Rugby, de la venue du Pape François, de l’arrivée de la flamme olympique et bien sûr de l’accueil des épreuves de voile des Jeux Olympiques 2024 des succès. Les retombées devraient une nouvelle fois être très positives. La navire Marseillais tient le cap.
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Valeurs Actuelles
Wokisme : la BBC adapte une œuvre de Charles Dickens en y insérant un fort message anticolonial
Quand la littérature classique britannique est adaptée à la sauce woke. Samedi 18 mars, la BBC a annoncé que son adaptation en mini-série d’une œuvre de l’écrivain britannique Charles Dickens contiendrait un fort message anticolonial, rapporte le Daily Mail. Créée par le réalisateur de l’emblématique série Peaky Blinders, cette minisérie en six épisodes, adaptée du roman Les Grandes Espérances, doit sortir prochainement sur les écrans.
L’Empire britannique « construit sur les mensonges d’hommes blancs privilégiés »
Cette fiction mettra notamment en scène un personnage décrivant l’Empire britannique de l’époque de l’intrigue comme étant « construit sur les mensonges d’hommes blancs privilégiés », une critique évidemment absente du roman originel de Charles Dickens.
Stephen Knight, le scénariste, a expliqué dans un entretien qu’il ne craignait pas les réactions de spectateurs conservateurs : « Tout le monde a le droit de réagir comme il le souhaite », a-t-il expliqué.
L’un des acteurs principaux de cette série, Fionn Whitehead, a décrit l’Empire britannique comme « une chose horrible », dans une interview lors de la promotion de l’émission, défiant tous ceux qui n’étaient pas d’accord. « L’Empire était une chose horrible qui impliquait de nombreux Britanniques qui asservissaient, pillaient et détruisaient de nombreuses cultures à travers le monde. » « Il a été alimenté par la cupidité. S’il y a quelqu’un qui se promène en croyant que l’Empire était une bonne chose, il se leurre », a-t-il ajouté.
BBC
Ike Ekweremadu: Organ-trafficking plot politician and wife guilty
A senior wealthy Nigerian politician, his wife and a medical "middleman" have been found guilty of an organ-trafficking plot, after they brought a 21-year-old man to the UK from Lagos.
Senator Ike Ekweremadu, 60, his wife Beatrice, 56, and Dr Obinna Obeta, 50, were convicted of conspiring to exploit the man for his kidney, in the first such case under modern slavery laws.
The Old Bailey heard the organ was for the couple's daughter, Sonia, aged 25.
She was cleared of the same charge.
The victim, a street trader from Lagos, was brought to the UK last year to provide a kidney in an £80,000 private transplant at the Royal Free Hospital in London.
The prosecution said he was offered up to £7,000 and promised opportunities in the UK for helping, and that he only realised what was going on when he met doctors at the hospital.
It was alleged the defendants had tried to convince medics at the Royal Free by pretending he was the cousin of Sonia, who has a debilitating illness and remains on weekly dialysis, when they were not related.
While it is lawful to donate a kidney, it becomes criminal if there is a reward of money or other material advantage.
Royal Free consultant, Dr Peter Dupont, concluded the donor was unsuitable after learning he had no counselling or advice about the risks of surgery and lacked funds for the lifelong care he would need.
The court heard the Ekweremadus then transferred their interest to Turkey and set about finding another donor.
An investigation was launched after the young man ran away from London and slept rough for days before walking into a police station in Staines, in Surrey, crying and in distress.
Relaying his fears, he told police: "The doctor said I was too young but the man said if you do not do it here he would carry me back to Nigeria and do it there."
Jurors heard that Sonia was studying for a masters degree at Newcastle University when she became ill in December 2019.
Lagos street market
In 2021, her father enlisted the help of his medically-trained brother, Diwe Ekweremadu, to search for a donor, the court heard.
Diwe Ekweremadu, who remains in Nigeria, turned to a former classmate, Dr Obeta, of Southwark, south London, who recently had a private kidney transplant at the Royal Free with a Nigerian donor.
Dr Obeta then engaged with Dr Chris Agbo, of Vintage Health Group, a medical tourism company, as well as an agent to arrange a visa for the donor, the court heard.
The victim, who knew the man who donated his kidney to Dr Obeta, was recruited from a Lagos street market where he made a few pounds a day selling phone accessories from a wheelbarrow.
It is the first time that defendants have been convicted under the Modern Slavery Act of an organ-trafficking conspiracy.
The Ekweremadus, who have an address in Willesden Green, north-west London, and Dr Obeta, from Southwark, south London, denied the charge against them.
The defendants were all remanded into custody ahead of sentencing, set to take place on 5 May.
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HM Courts and Tribunal Service
BBC
UN warns against 'vampiric' global water use
A United Nations report has warned of a looming global water crisis and an "imminent risk" of shortages due to overconsumption and climate change.
The world is "blindly travelling a dangerous path" of "vampiric overconsumption and overdevelopment", the report says.
Its publication comes before the first major UN water summit since 1977.
Thousands of delegates will attend the three-day gathering in New York which begins on Wednesday.
UN Secretary General Antonio Guterres says water, "humanity's lifeblood", is being drained by "unsustainable water use, pollution and unchecked global warming".
The report, published by UN Water and Unesco, warns that "scarcity is becoming endemic" because of overconsumption and pollution, while global warming will increase seasonal water shortages in both areas with abundant water and those already strained.
Richard Connor, the lead author of the report, said that about 10% of the global population "currently lives in areas that are high or critical water stress".
"In our report, we say that up to 3.5 billion people live under conditions of water stress at least one month a year," he told the BBC.
According to the most recent UN climate report, published Monday by the IPCC expert panel, "roughly half of the world's population currently experience severe water scarcity for at least part of the year".
Mr Connor told reporters that "uncertainties are increasing" when it comes to global water supply.
"If we don't address it, there definitely will be a global crisis," he said.
UNDP Associate Administrator Usha Rao Monari told the BBC that resources would need to be managed more carefully in the future.
"There is enough water on the planet if we manage it more effectively than we have managed it over the last few decades," she said.
"I think we will have to find new governance models, new finance models, new models of using water and reusing water than ever before. I think that technology and innovation will play a very large role in looking at how to manage the water sector and the use of water."
The summit, co-hosted by the governments of Tajikistan and the Netherlands, will gather some 6,500 participants, including 100 ministers and a dozen heads of state and government.
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BBC
Ikea told to tackle sexual harassment after UK complaint
Ikea has been told to protect its staff in the UK from sexual harassment following concerns over how it handled an allegation from a former employee at one of its stores.
It is the latest household name to sign such an agreement, after a similar move by McDonald's last month.
The UK equality watchdog told the BBC that it was rare to take this kind of action.
Ikea said it did "not tolerate harassment of any kind".
The Swedish furniture giant has around 12,000 employees in the UK.
The Equality and Human Rights Commission (EHRC) first got involved with Ikea in February last year, after being made aware of an allegation of sexual harassment and assault in one of its UK stores. It was also alleged that the complaint was not appropriately handled by management.
It is understood that the person who made the complaint no longer works at Ikea.
Since then, the EHRC has been working with Ikea to improve its policies and practices relating to sexual harassment.
Ikea has now signed a legal agreement with the EHRC that commits it to an action plan to help protect its staff in the UK.
Measures include communicating a zero tolerance approach to sexual harassment, providing anti-harassment training for staff, and improving its responses to complaints.
The equality watchdog will now monitor Ikea to check if it is complying with the law. If it finds evidence it is not, it will investigate.
The agreement is likely to last until August 2025.
Baroness Kishwer Falkner, chairwoman of the EHRC, said that by signing this agreement, Ikea had "taken an important step" towards ensuring its staff are better protected from harassment.
"Every employer has a duty to prevent sexual harassment in the workplace," she told the BBC.
"I'm sure it isn't a comfortable place for any employer to be in, when we come in and tell them that they're not doing what they need to be doing, but Ikea have agreed to do this."
Baroness Falkner said that the EHRC doesn't undertake such agreements lightly. But when they do take action, they do so "specifically to ensure employers have the right tools that they give employees to protect them in the workplace".
Darren Taylor, country people and culture manager at Ikea UK & Ireland, said the company had "robust policies and procedures in place" to protect staff.
"However, we also recognise and welcome opportunities to review and strengthen our approaches even further," he said, adding the firm would continue to work with the EHRC to ensure "the best possible working environment".
Watchdog steps in
Last month, the fast food chain McDonald's pledged to protect workers after a string of sexual harassment complaints made by workers in the UK.
One former employee, Christine, told the BBC that a McDonald's manager exposed himself in front of her when she was working at a South London branch of McDonald's in 2018.
McDonald's said Christine's experiences were "completely unacceptable".
The equality watchdog has also previously intervened in companies including Sainsbury's and National Highways.
What to do if you have been sexually harassed at work
What's your experience working at Ikea? If you've been affected by issues raised here you can share with us by emailing: haveyoursay@bbc.co.uk.
Please include a contact number if you are willing to speak to a BBC journalist. You can also get in touch in the following ways:
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McDonald's manager 'exposed himself in front of me'
Would you report or try to stop sexual harassment?
BBC
The revolution underway in India's diamond industry
Chintan Suhagiya is only 26, but already has seven years experience working in India's diamond industry.
Starting out, he ferried diamonds around his company, based in the world's diamond polishing capital, Surat in western India.
But over the years he learnt how to inspect diamonds and now he grades their quality, using specialist equipment.
His career has been transformed by a seismic shift in the diamond industry. Until two years ago, all the diamonds he inspected were natural - pulled from the ground at diamond mines.
Now he works with diamonds grown in special machines, part of the industry that barely existed 10 years ago but, thanks to improved technology, has seen explosive growth.
Lab-grown diamonds (LGDs) so closely resemble natural diamonds that even experts have to look closely.
"No naked eye can tell the difference between natural and lab-grown diamonds," says Mr Suhagiya.
"The natural diamonds and lab-grown diamonds are so similar that once, even after a lab test there was a confusion about the origin of a diamond. The diamond had to be tested twice to make sure that it was a lab-grown," he says.
Natural diamonds are formed at great heat and pressure deep underground and, since the 1950s, scientists have been trying to recreate that process above ground - resulting in two techniques.
The High Pressure High Temperature (HPHT) system is where a diamond seed is surrounded by pure graphite (a type of carbon) and exposed to temperatures of about 1,500C and pressurised to approximately 1.5 million pounds per square inch in a chamber.
The second process is called Chemical Vapour Deposition (CVD) and involves putting the seed in a sealed chamber filled with carbon-rich gas and heating to around 800C. The gas sticks to the seed, building up a diamond atom by atom.
While those techniques emerged in the late 20th Century, it's only in the last 10 years that the process has been refined so that lab-grown diamonds can be made at the right price and quality to be sold as jewellery.
"In the beginning, it was harder, because there were very few machines and very few scientists able to do it... over the last seven years, as more expertise became available in the market, we've seen really big growth," says Olya Linde, a Zurich-based partner with Bain and Company's Natural Resources practice.
Ms Linde says that since the early 2000s the cost of producing lab-grown diamonds has halved every four years.
These days, a one carat diamond - a popular size and common in engagement rings - made in a lab would be around 20% cheaper than its naturally-formed equivalent.
Those falling costs have attracted entrepreneurs.
Snehal Dungarni is the chief executive of Bhanderi Lab Grown Diamonds, which he started in 2013. It uses the CVD process to make diamonds.
"We are able to monitor the growth of the diamond, atom by atom, at the highest degree of purity.
"Comparatively they are cost and time-effective and save mining and extraction costs - making them human and environmentally kind," he says.
India has long played a key role in the diamond industry - it's estimated that nine out of 10 of the world's diamonds are polished in Surat.
Now the government wants India to become a key player in the lab-grown diamond business.
The nation already produces around three million lab-grown diamonds a year, accounting for 15% of global production, according to the Ministry of Commerce and Industry. China is the other big producer, with a similar market share.
In January, in an effort to boost the sector further, the Indian government abolished a 5% tax on imported diamond seeds and announced funding to help India develop its own diamond seed production.
"As global prosperity increases, the demand for diamonds will increase," says Vipul Bansal, joint secretary at the Ministry of Commerce.
More technology of business:
With 30 years in the traditional diamond industry, Hari Krishna Exports is India's leading producer of cut and polished diamonds.
But this year director Ghanshyambhai Dholakia founded a lab-grown diamond business.
"In the next three to four years, we will see a massive demand and growth in lab-made diamonds," he predicts.
But will the new business take market share from his traditional diamond business?
"Both natural and lab-made diamonds cater to different consumer segments. And demand exists in both segments," says Mr Dholakia.
"LGD has opened a new consumer market - middle class in India - who have money and will be able to afford a lab-grown diamond," he says.
It might take some time for that market to take off in India, though. Most LGDs made in India are exported to the US.
"The Indian market is still not ready, so we as council are promoting exhibitions and events to create a place for LGDs. In three to four years India will be ready," says Shashikant Dalichand Shah, chairman of the Lab Grown Diamond and Jewellery Promotion Council.
Mr Shah is chairman of Nine Diam, a diamond trading company founded by his great grandfather.
He agrees that manufactured diamonds will have a very different place in the market from those that have been mined.
"A diamond made in a laboratory or a factory is an artificial diamond. So a buyer who knows and loves diamonds will always go for a real diamond," he says.
He adds that the relative scarcity of natural diamonds means they will hold their value better.
"Lab-grown diamonds lose their value after buying, whereas in a natural diamond 50% of the value is retained after buying," he says.
While that may be the case, lab-grown diamonds offer jewellery designers greater flexibility.
"Natural diamonds are so expensive you always want to maximise the diamond from the natural stone. Lab-grown diamonds you can design as you want," says Ms Linde.
"We've seen jewellery where they have cut holes in the diamonds so they dangle and sparkle more."
The world's biggest jeweller, Denmark's Pandora, is switching to lab-grown diamonds. Explaining the move in 2021, the company's chief executive said it would broaden the market for diamonds and make his business more environmentally friendly.
Back in Surat, Chintan Suhagiya is happy with his move into the LGD industry, and thinks many others will find work in the sector.
"The lab-diamond industry is going to provide jobs to millions. This will be an unstoppable industry," he says.
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BBC
Why sleeper trains are being revived across Europe
There's no doubt that Julia Senninger is a train aficionado.
Living in the Swedish capital Stockholm, the 33-year-old regularly travels by rail, not only to visit her family in Luxembourg, but also to her holiday destinations.
She favours train travel over flying mainly for environmental reasons. Yet she adds that trains are simply more enjoyable, especially sleeper services.
"It's so much more fun," says Ms Senninger. "You meet more people, and you more have interesting conversations."
She is in luck, as sleeper trains are continuing to make a comeback in mainland Europe, with a number of new services being launched since last summer, or due to start later this year, or in 2024.
Back in October, Ms Senninger and her husband travelled on the then newly-launched sleeper service from Stockholm to Hamburg, Germany's second-largest city. This is run by Swedish railway company SJ.
The service departs Stockholm every day at 5.30pm and arrives into Hamburg at 6.30am.
"We booked the train as soon as it launched," says Ms Senninger, who works for a firm of architects.
"It still sounds like a long time, but you go to sleep, and it's such a nice atmosphere on the train."
The carbon footprint is just a fraction of a flight. Flying from Stockholm to Hamburg results in around 250kg of carbon dioxide emissions per passenger, according to calculation website EcoPassenger. By contrast, the C02 released by travelling via electric-powered train is just 26kg.
Global Trade
More from the BBC's series taking an international perspective on trade.
The SJ night train has nine coaches, and capacity to carry 400 passengers. Dan Olofsson, head of tendered services at SJ, says the new service was proposed by the Swedish government, "as they wanted to move more people towards climate-friendly travelling, and one of the solutions was the night train between Sweden and Germany".
The service is powered by renewable energy, and Mr Olofsson says it is typically being used by Swedes to connect them to other rail services from Hamburg.
"Hamburg isn't the main destination for most travellers, but is an important hub for people to reach more destinations in Germany and France and so on," he says.
"We have people wanting to travel on it to reach ski resorts, but then also to have meetings in Brussels. That's why we arrive early in Hamburg."
The company plans to extend the route to Berlin from April. It will compete with an existing provider of night trains between Stockholm and Hamburg and Berlin - Snälltåget.
There was much buzz among train fans earlier this year when news emerged that Belgian-Dutch train firm European Sleeper was to begin transporting people overnight from Brussels and Amsterdam to Berlin.
"I'm a big train night fan," says European Sleeper co-founder Chris Engelsman. "It's adventurous, romantic and efficient."
He rolls off lists of his favourite journeys, including Vienna to Kyiv, and Milan to Sicily, which also includes a boat ride. "The holiday starts when you board the train."
Starting services from the end of May, European Sleeper will initially run trains three times a week, with each departure able to hold about 500 people.
But why between Brussels and Berlin? "There's no other night train on this route," says Mr Engelsman. "About six years ago German railways ended the night train service. I was frustrated about it as it always seemed pretty well booked."
European Sleeper intends to extend its route to Prague, the Czech capital, from next next year.
French night train business Midnight Trains says it wants to "reawaken the enchanting experience of the night train" when it launches its first luxurious services from Paris in 2024. Aiming to ultimately serve more than 10 destinations include Rome, Porto and Edinburgh, it claims its trains will be like "hotels on rails" that have old-fashioned "glorious roaring 20s charm".
Meanwhile, existing sleeper train service Nightjet, which is owned by Austrian Railways, will later this year start operating its Brussels-Vienna and Paris-Vienna lines on a daily basis, up from three times a week.
Cat Jones is the founder and chief executive of flight-free travel agency Byway Travel. She says that the returning popularity of sleeper trains are "putting the joy back into travel".
"The point of travel is the experience rather than just the arrival," she says. "People are connecting that the holiday starts when the door opens on the train."
However, depending on the location, and especially if starting from the UK, travelling by train can often be more expensive than flying. Trains fares in the UK can in fact be 50% more costly than flights, according to a 2021 study by consumer choice magazine Which?.
"Like flying, you do need to book ahead to find a cheaper price," says Mark Smith, founder of train guide website Seat61. "But you need to remember airlines pay no duty on fuel.
"Some countries charge VAT on train journeys, but no-one does on air tickets. But then sleeping on a train overnight saves a hotel bill."
He adds that even if long-distance rail travel can be more expensive, "we're seeing lots more people choose the train".
"It used to be that people had a flying phobia or just liked trains, but now everyone is trying to cut their carbon footprint and wants a more enjoyable journey," says Mr Smith.
"People want to get away from the stress of the airport, and once they travel by train and see more scenery from the window, and saunter to the hotel easily when they arrive in the city, they want to do it again."
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BBC
California battles heavy floods, high winds and rain
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Watch: 'Apocalyptic' winds rip through Bay Area
At least two people have died after California was hit with another storm that brought high force winds, heavy rain, and more flooding.
Millions of people remain under flood watch as the 12th atmospheric river this season pummels the state.
Over 125,000 customers are without power, according to Poweroutage.us.
California's severe weather is expected to subside on Wednesday, with forecasts suggesting the storm is headed inland.
On Tuesday, parts of the Pacific Coast highway were shut down due to flooding.
The highest rainfall levels have so far occurred in the San Francisco Bay Area, where the National Weather Service recorded as much as 4.4in (11.17cm) of rain in some regions.
Part of the retaining wall on one interstate cracked on Tuesday before collapsing under pressure of heavy rain, the San Francisco Chronicle reported, and chunks of concrete fell down the rain-soaked hill.
Traffic delays from the damage are expected to last weeks or even months, officials said.
In another part of the Bay Area, a man driving a sewer truck was killed after high winds knocked a tree onto his vehicle, a local CBS affiliate reported.
A train carrying 55 passengers through the Bay Area collided with another downed tree and derailed. No one was injured.
Coastal flood advisories are in effect around San Francisco through Thursday.
Thousands have been evacuated from two small California towns, Alpaugh and Allensworth, in the central part of the state in Tulare County.
While some residents have been forced to wade through several feet of water to reach their homes in the aftermath of the storm's ferocity, additional high winds, rain and snowfall are predicted to continue in other parts of the US.
As the storm tracks east and meets cooler temperatures, a winter weather advisory has been put in place from northern Nevada to Nebraska, where snow predictions range from 3in to 10in.
A winter storm warning is also in effect in southern Nevada, north-western Arizona, and southern Utah.
The National Weather Service has also issued a red flag warning in Texas, Oklahoma, Kansas, Colorado and New Mexico, where wind gusts are predicted to reach up to 55mph (88km/h).
The atypical California rain defies years of historic droughts. Tens of trillions of gallons of rainwater have fallen on the state since the storms began in late December.
The latest atmospheric river to hit the US southwest will stretch as far as the Rocky Mountains by Wednesday evening.
Atmospheric rivers occur when water evaporates into the air and is carried along by the wind, creating long currents that flow in the sky like rivers flow on land. They can bring heavy rain and snowfall.
The extreme flooding this season has caused some parts of California to lift restrictions on water use as the rainfall has helped to ease the state's historic drought. Experts have cautioned that the dry conditions could return next year.
Several factors contribute to flooding, but a warming atmosphere due to climate change can make extreme rainfall more likely.
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BBC
England's high streets championed in photographs
From the calls of merry market traders to the toots of check-out tills, there are many visuals and sounds that make up a high street in England.
A three-year project by Historic England is looking to preserve these memories in a photograph exhibition to "breathe life back into high streets".
The touring show features 65 images of shops, restaurants and businesses and the "heroes" behind them.
Historic England said they championed an "often-overlooked fixture".
People from across the UK were invited to send in their images and document what their high street meant to them.
A panel then selected their favourite photographs showing "a sense of community, belonging and pride".
The images will be projected as an outdoor exhibition in locations in London, Derby, Bristol, Hastings, Middlesbrough, Norwich, Bradford and Stoke-on-Trent from 22 March.
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Historic England
BBC
Ghost signs: Bradford's faded adverts photographed
The flaky remnants of adverts painted onto the walls of Bradford buildings years ago are being recorded by photographer Jenna Greenwood.
Known as ghost signs, images of the faded advertising for cigarettes, medicines and even a cinema have been put together in a fanzine.
"I wanted to document them before they disappeared," Ms Greenwood said.
"The landscape in Bradford is changing quite rapidly, and we're losing quite a lot of our buildings and shopfronts.
"It's a look into what we used to have - they say 'bold will hold' and there's a lot of truth in that - they still look good".
Ms Greenwood, who grew up in the West Yorkshire city but now lives in Tadcaster, North Yorkshire, took me on a tour of some of her favourite signs, starting with one on the side of a terraced house on Reevy Road, Wibsey.
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The faded advertisements for cigarettes, medicines and a cinema are collated in a fanzine.
The painted hoarding is advertising cinema tickets for The Empire, which originally opened as a music hall in 1899, but became a picture house in 1918 after the opening of nearby theatre The Alhambra led to a decline in ticket sales.
The black and white typography is still visible, if faded.
"It's definitely up there with my favourites," she said. "It is still really bold and just as clear as the day it was painted".
We moved on to see signs for Parkinson's sugar-coated pills, and Player's Navy Cut cigarettes, all within a few kilometres of each other.
Ms Greenwood, who works as an artist and signwriter, drew inspiration from Leeds documentary photographer Peter Mitchell, who photographed the city from the 1970s onwards.
His Instagram account Strangely Familiar is named after one of his collections and has gained 96,700 followers.
She said: "After seeing how a lot of the things he has photographed now don't exist, I wanted to create a record of the stuff in Bradford for other people to enjoy in 30 years.
"These signs were made to last 10 or 20 years, and we just don't get that now.
"It's the contrast between things being made to last and the really transient advertising that we see now that really interested me.
"Certainly in my lifetime, we've gone from paste-up billboards to electric advertising spaces that rotate every five seconds.
"We are so desensitised to advertising now. Whereas these were made to last".
The 37-year-old said it's the "old charm of the original artworks" which interest her, rather than the ones which have been re-painted.
She saw a lot of signs old and new during trips in the United States, another thing which prompted her to start the fanzine.
"I did quite a lot of road trips in California, where signwriting is still a prevalent profession.
"A lot of buildings there stay up after the businesses have gone. That piqued my interest, and then when I was back home, because they were relevant to me I started noticing them more, and I thought, I need to start taking pictures before they disappear".
The 24-page A5-sized collection was published last May, with issue number two now under way.
"Usually if I'm driving or walking somewhere and I see a new ghost sign, I think my first instinct is excitement - and sort of like a bit of promise as well," she said.
"It's a peek into history that we never knew that we had".
Bradford councillor Si Cunningham, who worked on the city's UK City of Culture 2025 bid, said the ghost signs were evidence of Bradford's industrial past but also showed its links to the creative industries.
He said: "The ghost signs that Jenna is celebrating are effectively early marketing for a lot of the businesses that were thriving at the time.
"One of the huge drivers behind us being awarded UK City of Culture is having a city that is rich in urban graphic design, to an extent that there have often been pilgrimages to the city by people who are interested in these ideas.
"You might find that people are just as inspired by the urban landscape as they are the rural landscape that surrounds us here".
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Bradford City Council
Strangely Familiar - Peter Mitchell Photography
BBC
Appeal made for photos for Derby night out exhibition
The organisers of a new exhibition are appealing for photographs from Derby's dancing past.
We Danced in Derby, a nostalgic exhibition, is running at Déda as part of a photography festival.
To compliment the exhibition, the organisers are seeking pictures of people out in Derby during the 60s and 70s or parents and grandparents in their finery.
The organisers said they were excited to see what would get sent in.
They were also hoping they would receive stories of nights out from days gone by.
The images can be sent to Déda - a city dance centre - directly on email or people can visit the centre's cafe and scan in the pictures from original prints, at a booth which will be available until 29 April.
Parmjit Sagoo, a producer with Format, which is organising the festival, said: "Do you have some old photos from the 1960s and 70s tucked away in an old tin or envelope or memories?
"We'd love to hear from you to help us present a celebration of how We Danced in Derby.
"We are excited to see what amazing images from Derby's historic nightlife are waiting to be revealed."
The exhibition celebrates how the 1960s changed the way people danced and the music that inspired this transformation.
Created in collaboration with Roger Smith, a local writer and heritage researcher, it features images of the popular Derby social venues of the time, alongside visual, written and oral history of memories
It will be on display in Déda until 9 April.
A further dance-themed exhibition, Radical Souls, which includes work by international artists, will run at the Quad Gallery until 2 July.
We Danced in Derby is part of Format's International Photography Festival which features exhibitions across Derby including Quad, Déda, Artcore and the Museum of Making.
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Two tone and ska drama a 'love letter'